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Antonio Guterres, le patron de l’ONU, plaide pour une taxe sur les « superprofits »

Les gendarmes verts ne sont pas mûrs

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« Immoral » Le secrétaire général de l’ONU a dénoncé, mercredi 3 août, la « cupidité » des grandes entreprises pétrolières et gazières qui réalisent des profits « scandaleux » sur « le dos des plus pauvres » grâce à la crise provoquée par la guerre en Ukraine. Il a appelé les gouvernements à taxer les « superprofits ». « La vérité est que nous voyons ces profits excessifs, scandaleux des industries pétrolières et gazières à un moment où nous perdons tous de l’argent », a lancé Antonio Guterres lors d’une conférence de presse à l’occasion de la publication du troisième rapport de l’ONU sur les conséquences mondiales de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Pour le patron de l’ONU, « il est immoral que les entreprises pétrolières et gazières fassent des profits record grâce à cette crise énergétique, sur le dos des populations et des communautés les plus pauvres, avec un coût massif pour le climat ». Des « superprofits » estimés à 100 milliards de dollars au premier trimestre 2022 Il a estimé à près 100 milliards de dollars les profits réalisés au premier trimestre 2022 par les majors des hydrocarbures. Avec la hausse des cours du pétrole et du gaz, BP, ExxonMobile, Chevron, Shell ou encore TotalEnergies ont également annoncé des profits énormes au deuxième trimestre. « Cette cupidité ridicule punit les plus pauvres et les plus vulnérables, tout en détruisant notre seule maison commune, la planète », a insisté Antonio Guterres. Depuis la précédente évaluation en juin, « les impacts de la crise du pouvoir d’achat se font sentir plus profondément et plus largement à travers le monde », souligne le rapport. Il rappelle notamment que d’ici fin 2022, 345 millions de personnes pourraient se retrouver en situation d’insécurité alimentaire dans 82 pays, soit 47 millions de plus à cause de cette guerre. Des « signes avant-coureurs d’une vague de révoltes économiques, sociales et politiques » « De nombreux pays en développement sont noyés dans les dettes, sans accès aux financements, luttent pour se relever de la pandémie de Covid-19, et pourraient basculer dans le précipice», a mis en garde Antonio Guterres, notant des « signes avant-coureurs d’une vague de révoltes économiques, sociales et politiques qui pourrait n’épargner aucun pays ». Majorité et droite LR ont rejeté les amendements sur le sujet lors de la discussion du paquet pouvoir d’achat à l’Assemblée et au Sénat.

Source : Le HuffPost avec AFP – 06/08/22

Les pyromanes vont avoir chaud aux fesses ! Darmanin l’a promis en annonçant la création de 3.000 postes de gendarmes verts. « Une révolution », selon le ministre, qui veut voir « dans chaque brigade » des pandores « formés aux atteintes à l’écologie ». Genre vert kaki ? Renseignement pris, ni Bercy, ni la Direction Générale de la gendarmerie nationale n’ont été mis dans la confidence. Mieux : les 3.000 postes en question ne sont pas programmés au prochain budget… lequel n’est d’ailleurs pas bouclé. Interrogé par « Le Canard », Beauvau reconnaît qu’il ne s’agit pas de créer l’équivalent de 3.000 emplois à plein temps mais de « renforcer » l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. Et surtout de désigner, puis de former, un pandore vert au sein de quelques brigades. Un nouvel écusson à coller sur l’uniforme, rien de plus. Recyclable, au moins ?

Cette annonce du ministre a coupé l’herbe sous le pied à Emmanuel Macron. Une fois les feux éteints, le Président de la République avait prévu de « rassembler tous les acteurs de la lutte contre les incendies de forêt ». Evidemment, il devait en profiter pour formuler quelques annonces. Pour les gendarmes, c’est cuit. Pour le reste, le chef de l’Etat pourra toujours s’inspirer de l’audition, à huis clos, du secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, qui, le 13 juillet, s’est tenue devant la commission de la Défense de l’Assemblée. Stéphane Bouillon suggère de « renforcer la communication vers la population et le grand public ». Avec de telles propositions, le plan Macron risque de faire long feu…

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