Le Bonbon Nuit 29

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Mars 2013 - n째 29 - lebonbon.fr



édito Bonne Nuit

© Jacob Khrist

Il est vrai qu’au Bonbon Nuit, nous avons constamment ce besoin de défricher des nouvelles tendances. Alors oui, bien sûr, ce n’est pas un travail de tout repos, notre équipe passe ses nuits dehors, se couche tard, se lève tard, fume beaucoup, boit beaucoup, baise un peu, enquête sur tout, squatte les backstages, écume les dancefloors, virevolte sur les zincs… Bref, vous voyez bien qu’ici on ne fait pas semblant, on éprouve dans nos chairs les mille et une mouvances qui composent la nuit parisienne, afin de traduire en prose une synthèse fidèle de la hype à venir. En ce début d’année, le résultat de nos investigations est sans appel, les collectes de nos informations durement glanées convergent toutes vers un même constat : si vous ne voulez pas être ringards, vous devez derechef oublier le Harlem Shake, le voguing, la french touch triple zéro, la néo nuwave et vous mettre immédiatement à fréquenter les thés dansants. Eh oui, la branchitude 2013, ce sont les thés dansants, les bals du dimanche organisés par le comité du 3e âge, les soirées de l’amical vermeil d’Île de France… On vous le prédit, les guinguettes à pépé, c’est le nouveau creuset de la créativité, le lieu arty de la mixité et de la tolérance. Aux chiottes donc la hipster attitude, optez pour la permanente violette, le sonotone, le viagra et le déambulateur pour être dans le vent. Avec comme touche finale, dans vos oreilles, un remix de Michel Sardou, le pape de la France post-napoléonienne. Allez, en choeur, et tous avec moi : « On est là pour boire un coup/On est là pour faire les fous/Et pour se reboire un bon coup/Et pas payer nos verres. » Ouais, et surtout pas payer nos verres. MPK Rédacteur en chef adjoint

Rédactrice en chef — Violaine Schütz michael@lebonbon.fr

violaine@lebonbon.fr

| Rédacteur en chef adjoint — Michaël Pécot-Kleiner

| Directeur artistique — Tom Gordonovitch

tom@lebonbon.fr

| Président — Jacques de la Chaise

Photo couverture — Alison Mosshart par Nicola Delorme | Secrétaire de rédaction — Louis Haeffner Régie publicitaire — regiepub@lebonbon.fr Lionel 06 33 54 65 95 | Contactez-nous — nuit@lebonbon.fr Siret — 510 580 301 00032 | Siège social — 12, rue Lamartine 75009 Paris 1—

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sommaire Le Bonbon Nuit

Alison Mosshart

p. 07

Ed Banger

p. 11

John Katsav

p. 15

Orties

p. 17

Rebecca & Chloé

p. 21

Linder Sterling

p. 27

Sacha Naigard

p. 31

Mélanie Kochert

p. 35

Pierre Sang

p. 37

Les Imprimés

p. 41

Côme Martin-Karl

p. 43

Mini Paris

p. 45

playlist

Rimshooter vs. Snax

p.46

trousse de secours

Ouvert toute la nuit

p. 47

La sélection Parislanuit.fr

p. 48

musique

paris la nuit

exposition

internet

paris la nuit

bouffe

shopping

litterature

communiqué

agenda

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agenda Les événements à ne pas manquer Spring Breakers Avec Harmony Korine (Julien Donkey-Boy, Trash Humpers…) derrière la caméra, on ne s’attendra surtout pas à un gentillet teen movie relatant le Spring Break de 4 bombes sexuelles au soleil. Braquage de station service, fêtes orgiaques et personnages plutôt destroy seront au programme de l’un des films les plus attendus de ce mois. En salles le 6 mars

Objet Sonore B.O. de la nuit parisienne, la compilation du Bonbon Nuit est enfin née ! Elle contient des titres inédits ou rares de Joakim, Koudlam, Appaloosa, Brigitte Fontaine, Greg Kozo, Victorine, Les Fils du Calvaire, 178°, Arthur-S, Jef Barbara, Benjamin Paulin & Mike Simonetti, David Lynch, Jérôme Echenoz, Christophe, Sylvie Vartan… En physique et digital à partir du 5 mars

La Chevauchée Fantastique Poni Hoax, le meilleur groupe de rock français, connaîtra-t-il la consécration mainstream avec son troisième album ? C’est tout le mal qu’on leur souhaite tant A State Of War a l’étoffe du succès. Plus calme et éclectique qu’à l’accoutumée, le disque évoque l’enfance du chanteur, Nicolas Ker, né à Phnom Penh en 1970 et l’état de guerre.

DR / Nicola Delorme / DR / Julien Lachaussee

A State Of War dans les bacs le 18 mars

Mondial du tatouage Après 13 années de longue absence, le Mondial du tatouage revient enfin à Paris. Tin-tin (Tin-tin Tatouages, Paris) et Piero (La Cour des Miracles, Toulouse) vous présenteront les meilleurs artistes tatoueurs de la planète. Un rendez-vous que l’on risque d’avoir dans la peau. Du 22 au 24 mars au 104 5, rue Curial - 19 e 5—

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Musique ® Mirah Houdon Ω Shawn Brackbill

Alison Mosshart égérie rock

Alison surnommée VV, est la moitié du groupe The Kills et la chanteuse de The Dead Weather, avec Jack White. Ces derniers mois, on a vu qu’elle et ses cheveux roses aux front rows de tous les défilés de mode. C’est aussi l’égérie des dernières campagnes Equipment et Eddie Borgo. Trois raisons pour lesquelles on l’aime.

Résultat, après une campagne de pub pour la marque Zadig&Voltaire, c’est Equipment, qui fait dans la chemise chic et hype et Eddie Borgo, enseigne de très beaux bijoux, qui en ont fait leur égérie. Le Vogue américain, les stylistes et Hedi Slimane l’adorent ; on a d’ailleurs shooté la couv au dernier défilé Saint Laurent (dont Hedi est le nouveau D.A), auquel elle assistait.

Elle est infidèle

Si elle s’est fait connaître grâce à The Kills formé en 2002 avec Jamie Hince (le mari de Kate Moss), il lui arrive de prêter sa jolie voix sur scène ou bien en studio à d’autres groupes, comme Placebo, Dionysos, les Arctic Monkeys, Primal Scream. Elle a par ailleurs chanté en concert aux côtés de The Last Shadow Puppets, des Raconteurs et de John Cale (récemment pour un hommage à Nico). Alison est aussi membre du supergroupe américain de rock alternatif The Dead Weather, formé à Nashville en 2009 avec Dean Fertita (Queens of the Stone Age), Jack Lawrence (des Raconteurs) et de Jack White (The White Stripes, Raconteurs).

Elle est rock

Un charisme insolent, une voix fiévreuse, une tension électrique dans ses présences scéniques, Alison ne joue pas à la rock star, ç’en est une. Cette grande brune ténébreuse (devenue blonde mais avec un peu de rose dedans pour garder de la rébellion) a imposé son timbre grave et sexy sans avoir à se déshabiller ou à faire dans la sexualité débridée. Alison a grandi en Floride (avant de partir pour l’Angleterre), et quand ses copines bimbos se faisaient dorer la pilule, l’adolescente aux tee-shirts larges et cheveux courts s’enfermait dans une cave pour faire du punk avec son groupe Discount et sortait pour s’adonner au skate. Forcément, ça a laissé des traces. De jolies traces.

C’est une bête de mode

Boots dorés, slims rouges, cheveux bruns, roses, blonds, frange, cape navajo, chemises à carreaux, superpositions de bijoux, chapeaux, imprimé léopard… Alison excelle dans la dégaine rock, mixant savamment androgynie et détails mode. 7—

http://www.thekills.tv/ http://fuckyeahalisonmosshart.tumblr.com/ http://www.thedeadweather.com/

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musique ® Pierig Leray Ω So Me & Yulia Shadrinsky

Ed Banger 10 ans dans l’industrie du cool

C’est dans une ambiance nostalgico-trentenaire que je retrouve Pedro Winter, boss de Ed Banger à l’occasion des 10 ans du label. Quand la pop culture s’empare d’un skateur manageur des Daft Punk, c’est la

qui commençaient à sortir en boîte. On a été là au bon moment pour réunir tout ces gens et leur proposer une musique influencée par le rock aussi rythmique que le rap, le tout dans du digital.

« coolitude » de la grunge génération qui s’accapare la pensée unique de la réussite, de la hype maîtri-

Pour bâtir et faire perdurer un label indépendant, il

sée, de l’électro inventée comme spectacle vivant,

est aujourd’hui impossible de ne se baser que sur

musique décérébrée parfois, droguée souvent mais

la vente d’album. C’est comme ça que tu conçois Ed

planant toujours avec une efficacité foudroyante.

Banger, comme une marque à part entière ?

L’ambiance était excellente, j’étais tête dans le guidon avec les Daft Punk et Discovery quand j’ai rencontré Mr Flash de manière purement accidentelle. Dès le départ, je lui ai dit clairement : « je n’ai pas du tout envie d’être ton manageur mais j’adore ta musique ». Et c’était parti, j’ai produit son premier album sans aucune perspective.

Ça n’a jamais été réfléchi, ce sont de simples opportunités. Des gens vont te dire je suis fan de Wong Kar Waï, moi c’est Spielberg. Je viens d’une génération Ulysse et Inspecteur gadget, de touche à tout. Tant mieux si les gens fantasment et pensent que l’on fait du marchandising industriel, ça nous fait plutôt rire. C’est une conception artisanale, on imprime 100 t-shirts par 100 t-shirts dans le XIème. Ce n’est pas rentable mais ça nous fait triper.

À cette même époque se développe en parallèle une

J’utilise souvent l’image de la transformation du

nouvelle scène rock, les slims débarquent et les

Triptyque en Social club fin 2007, représentatif du

baskets restent encore au placard. Comment as-tu

boom électro et de la fin de la vague rock. Quelle en

vécu cette période au lancement de Ed banger ?

serait la raison ?

À cette époque les gens revendaient leurs platines pour s’acheter des amplis de guitare chez Darty. Nous avons été un trait d’union entre ces scènes. On a rapidement compris que mettre un slim et des baskets, c’était faisable. Pour schématiser il y avait les indi kids, les techno kids et les rappeurs

Je pense qu’il y avait une envie de lâcher prise, d’humour dans une musique festive, des mecs qui ne se prennent pas au sérieux mais qui font de la musique sérieusement. Mais attention, la recette miracle est avant tout liée au talent des artistes.

Peux-tu nous parler du lancement de Ed Banger début 2003 et ta rencontre avec Mr Flash?

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Ed Banger

“ nous allons développer la marque Ed Banger pour le fun.” Justement, d’où te vient ce recul, cette hauteur que tu insuffles dans le label et cette envie irrépressible de mixer les genres ?

Il vient de mes 10 ans de skateboard, de « mon groupe préféré du monde » les Beastie Boys. Ils ont su mélanger les genres, rapprocher les gens et moi aujourd’hui, je veux être un enfant des Beastie Boys. Mr Oizo et Dj Medhi, DSL et Justice, ils ne font pas du tout la même chose. Notre identité est multiple, je n’ai jamais cherché à classifier Ed Banger. Arrivée de So Me aka Bertrand (ou l’inverse), portable vissé à la paume. Dans Ed Banger, les références sont là, le fond se mêle à la forme. Sauf qu’aujourd’hui, cette génération entraîne dans son sillage une débilisation de la musique dans un marché de la musique électronique fast-food…

Bertrand : C’est propre à leur âge ça, et ça a toujours existé. Quand tu écoutais les Clash, d’autres écoutaient Slipknot. C’était aussi débile. Une musique pour se défouler sans réflexion. Moi quand j’avais 16 ans, personne ne calculait rien à la musique et voulait seulement écouter du son pour boire et faire la fête. 12 —

Je ne suis pas du tout d’accord. Ce phénomène est nouveau et est à mettre en parallèle avec l’accessibilité accrue à la musique électronique, par le développement d’une « fête idiote ». Cet effet de masse n’est pas à votre avantage car il vient masquer le bon pour faire ressortir la daube.

B : Ce n’est pas inhérent à maintenant. Quand tu avais des nazes qui imitaient la french touch de l’époque et sortaient des tubes horribles en tête des ventes, c’était pareil. C’est inévitable à partir d’un moment où un style est singé. PW : C’est vrai, tout le monde se prend pour Skrillex du jour au lendemain car effectivement on a tous les mêmes outils. Mais justement c’est un nouveau challenge. Thomas des Daft Punk me confiait que pour lui, Homework, ils n’en sont pas fiers car personne n’aurait pu le faire à part eux, c’étaient les seuls à posséder des machines capables de sortir ce son unique en 1996. Mais je suis d’accord avec toi sur le côté caricatural de la chose. Au départ, je n’y croyais pas vraiment à cette mouvance électronique. Il est clair que je me suis littéralement planté. Et dans 10 nouvelles années, vous vous voyez où ?

PW : Les mecs vont découvrir l’arnaque et tu vas la dénoncer ! Vous n’avez pas peur que cela s’essouffle ?

B : De toute manière il n’est pas question que cela ne perde pas de son souffle. C’est le cours naturel des choses. Ca n’a pas de sens de vouloir maintenir un rythme soutenu constamment. PW : En tout cas ça va évoluer, nous allons développer la marque Ed Banger pour le fun, tester plein de trucs. Mon rêve c’est de faire un fanzine, faire de l’édition. Alors qui sait.

Pour se tenir au courant : ≥ www.edbangerrecords.com

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Paris La Nuit  John Katsav jonnyteardrop.tumblr.com


musique ® Julien Chavanes Ω Chill O. & William K.

Orties

Les jeunes filles et la mort

Trash, sexuelle, morbide et hallucinée. La musique d’Orties est réservée aux initiés. Sextape, leur premier album, est une plongée voyeuriste dans l’univers de ces jumelles torturées. Innocence souillée, dauphins amoureux, féminisme punk, drogues en quantité. Et la mort en featuring. Orties chez David Lynch

L’affiche est belle. Le Silencio est un écrin parfait pour la musique étrange des jumelles punkettes, Kincy et Antha. On ne peut s’empêcher d’imaginer le réalisateur planqué derrière un miroir sans tain, observant les frangines en sirotant un whisky. Les lumières s’éteignent. Le rideau pourpre s’ouvre. Elles apparaissent en fourrures épaisses, poses lascives, verres d’alcool brun à la main. Le Love Theme de Spartacus, composé par Alex North pour le film de Kubrick, remplit le Silencio. Elles restent là, aguicheuses. Le public, composé de DA et de journaleux, les toise avec une certaine méfiance. Voici donc le phénomène. Depuis plusieurs mois, Orties est au sommet de la hype. Technikart, Tsugi, Les Inrocks… on ne parle que d’elles. Elles ont même eu droit à une violente diatribe dans Libé, signe indéniable de leur excellente santé médiatique. Dans l’ombre, Olivier Cachin, soutien indéfectible, attend que les demoiselles réveillent « le chien loup ». Et elles allument. Sur une instru de Kavinsky, elles envoient une première mise en bouche. Flow girly, métaphores gores et hallucinées plein les lèvres. 16 —

Elles abandonnent leurs fourrures. Les chiens loups salivent. Kincy, visage de poupée burlesque, dévoile une robe noire moulante. Antha, fine et teigneuse, est sertie de paillettes dorées, flocons scintillants. Entre chaque titre, elle aboie des « fuck ya, fuck ya, i want to fuck yaaaaaa ! » Elles attaquent Cheval Blanc, reprise tordue de Lana Del Rey. Enchaînent avec Soif de toi, hymne aux amours morbides et aux dauphins gonflables : « j’irai avec les oiseaux, sombre eldorado / le gun ou le couteau, ma robe mouillée sur le radeau, putain il fait si chaud, si chaud… » Poésie disloquée. Antha est déchainée. Elle prévient : « moi j’m’en bats les couilles de mourir ! » On n’en doute pas. vient d’une morne planète : Bures sur Yvette. 91, bonjour tristesse. Elles ont poussé sur le terreau empoisonné d’un drame familial qu’elles préfèrent taire. Elles auraient pu être belles plantes. Trop tard, elles seront Orties. Adolescence gothique, groupe de rock, rien d’assez puissant, rien d’assez violent. Il faut une morsure, un choc pour se sentir exister, atténuer les autres douleurs. Ce sera le rap, enseigné par Fuzati, Mickey Mossman, Sadik Asken. Depuis, c’est un déferlement. De paroles crues et crades, de bluettes trash, d’amours droguées, d’envies de crever. On n’a jamais entendu ça. On dit qu’elles jouent. Qu’elles trichent. Qu’elles posent. On s’en branle. Elles sont douées, elles bousculent et percutent. C’est tout ce qui compte. Le public trop

L’ovni Orties

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Orties

poli du Silencio est sidéré. Elles balancent leur tube, plus putes que toutes les putes. Un sommet : « pour la nuit d’noce j’vais t’noyer dans ma piscine / j’boufferai des hosties, t’étoufferait à la cyprine / tu ferais un joli cadavre, connard / j’te préfère dur et froid, t’es moins bavard. » Le machisme se fait gentiment péter le cul. Féminisme punk protomoderne. Antha insulte avec délice : « connard ! Fils de pute ! Paris, on t’emmerde ! » Kincy temporise : « pas de grossièretés ! » C’est gênant et jouissif. Leur dark rap se pose sur des rythmiques électroniques putassières flirtant avec la booty. Viens le monstre Tony, morceau climax, beau comme un mauvais shoot : « dring, dring, dring, c’est mon dealer qui sonne / j’espère qu’la came est bonne ! » Antha montre sa culotte, saute sur le public, remonte sur scène, jette son verre d’alcool sur une nana qui ne lui revient pas : « j’m’en fous, c’est mon concert j’fais c’que j’veux ! » Elles s’accrochent, se bousculent, 17 —

s’embrassent sur la bouche, se détestent. Puis se barrent comme elles sont venues, princesses boudeuses : « salut Paris. » Sextape, leur premier album, après être sorti sur Living Tapes, label légendaire de Los Angeles, va connaître une sortie physique en France, sur le label Nuun Records. Sur la pochette, trash à souhait, Kincy offre un sein. Jusqu’où iront-elles ? Trop loin. On les suit.

Orties - Sextape Nuun Records www.ortiesdream.com

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exposition ® MPK Ω Rebecca Bournigault

REBECCA & CHLOÉ OUR SENSE

« Il s’agit d’arriver à l’inconnu par le dérèglement de tous les sens » écrivait Rimbaud. La formule s’applique parfaitement à Our Sense, installation vidéo-sonore conçue par la plasticienne Rebecca Bournigault et la DJ/productrice Chloé Thèvenin. Questionnant la violence sous-jacente des rapports humains, cette œuvre est un dédale où l’expérience

vidéos ». Le Tondo est une spécificité picturale peu courante, puisque c’est une peinture ronde. Chloé s’est occupée de l’aspect sonore, et moi de l’aspect visuel. Mes vidéos reposent sur des boucles de 2/3 minutes, et sa pièce sonore sur une boucle d’une demi-heure, ce qui interfère sur la manière dont on voit les saynètes.

de la confusion mène paradoxalement à la clairevoyance. L’herbe pousse toujours par le milieu, les

Pour revenir sur le format des vidéos en Tondo, pour-

réponses de Rebecca aussi.

quoi avoir choisi cette forme comme cadre ?

Hello Rebecca, ça fait un bail que vous vous fréquentez avec Chloé je crois.

Ça fait des années qu’on se connaît et qu’on a plein d’amis en commun. Et puis bon, on revient toujours à cette époque du Pulp, de Delphine (a.k.a Sextoy, ndlr)… Les premières fois que je l’ai vue, c’est parce qu’on faisait partie de cet univers-là.

Cette forme me paraissait évidente. Ça peut faire penser à la vision rétinienne, à l’observation dans des jumelles, à quelque chose de très « voyeur ». Ça nous place en tant que spectateur différemment dans l’installation et je suis très attachée à la manière dont le spectateur vit l’oeuvre. Comment as-tu intégré la répétition à Our Sense. Comment fait-elle sens ?

C’est la première fois que vous bossez ensemble ?

J’avais déjà fait la pochette de I Hate Dancing, sa compile, et un portrait d’elle dans le petit livret à l’intérieur de la pochette. On s’est toujours dit qu’il fallait qu’on refasse une collab’…

Les différents modes de répétitions entre les boucles sonores et vidéos permettent de créer une certaine confusion, et participent au processus immersif de l’installation. J’avais l’intention de créer un état que l’on ne maîtrise pas, un état « par le milieu », sans début ni fin.

Venons-en à Our Sense. Peux-tu décrire son dispositif pour nos lecteurs ?

Plus conceptuellement, quelle est la problématique

C’est une installation sonore et visuelle, composée de 4 projections que je décris comme des « Tondos

de Our Sense ?

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La violence inhérente à l’être humain. Cette Nuit


Rebecca & Chloé violence est maîtrisée selon les êtres. Je ne dis pas que l’être humain est extrêmement violent, il se contrôle, mais je pense qu’il flirte en permanence avec ça dans ses rapports. Même les gens les plus gentils flirtent avec ça aussi, la gentillesse peut être une violence extrême également.

demandais aux gens ce qu’ils pensaient d’eux, et il y avait 2 projections : une à gauche où ils parlaient, l’autre à droite avec leurs instants de silence. Et je mettais ces deux moments en parallèle. La parole est un vrai sujet pour moi, mais c’est un sujet extrêmement effrayant. Je pense que la parole est par elle-même inquiétante.

Deux vidéos m’ont justement interpellée par leur violence. La première est Blend, où deux femmes

Hormis cette violence sous-jacente qui jonche ton

marchent à 4 pattes dans la rue. Est-ce un éclairage

travail, qu’est-ce qui te hante et te pousse à créer ?

sur notre animalité ? Notre infantilité ? Un message

C’est plus profond et plus simple à la fois. Le fait de marcher à 4 pattes dans la rue est une chose très particulière, on se rend compte qu’en changeant juste de position, le rapport avec le monde extérieur est complètement biaisé. La violence réside justement dans ce changement de rapport.

La question la plus simple et la plus primordiale pour moi, et qui m’empêche de vivre béatement, c’est la question de l’existence. Avec son début et sa fin. Tous les jours je me dis que ça va s’arrêter. C’est très présent et en même temps inconcevable. Mettre en forme des pensées, c’est ma manière d’exister et de prendre une responsabilité en tant qu’être humain face à la mort.

La seconde, Blood, met en scène du sang de mens-

Enfin, comment s’inscrit Our Sense dans l’ensemble

féministe ?

truation et du rouge à lèvre. Pourquoi ces deux élé-

de ton œuvre ? Y-a-il continuité ? Rupture ?

ments deviennent violents sous ton regard ?

Our Sense s’inscrit complètement dans l’ensemble de mon travail, il est un fragment d’un tout plus vaste. Et c’est d’autant plus intéressant que sur ce coup, il y a eu l’intervention d’une autre personne, en l’occurrence Chloé. Cette collaboration a été d’une limpidité totale, j’espère qu’il y en aura d’autres.

Je vais te raconter une anecdote. Il y a une blague très con sur les règles qui m’a toujours fait rire, et je me suis rendue compte en la racontant qu’elle dérangeait plus qu’autre chose : « C’est deux éléphantes qui vont se baigner. L’une dit à l’autre qu’elle ne peut pas, car elle a ses règles. L’autre lui répond, c’est pas grave, t’as qu’à mettre un mouton. » Voilà, je me suis aperçue avec cette blague qu’il y avait toujours un truc qui coinçait avec les règles, qu’il y avait toujours un tabou qui réprimait violemment ce saignement mensuel. Il y a comme une mise à l’écart symbolique. J’ai voulu mettre ça en relation avec le jeu social de se parer, avec les codes esthétiques auxquels sont soumis les femmes.

Rebecca Bournigault / Chloé Thévenin Tes vidéos sont sans parole. Pourquoi l’avoir bannie ?

≥ Our sense

Est-elle tabou dans ton travail ?

Galerie 12Mail

Non, dans des œuvres antérieures, j’ai travaillé justement sur le thème de la parole. Par exemple, j’ai fait il y a très très longtemps une pièce où je

12, rue du Mail 75002

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rebeccartforever.tumblr.com

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http://inst3grammes.tumblr.com


exposition ® Marine Goutal Ω Collages de Linder Sterling

Linder Sterling Living in a magazine

Photographe branchée, féministe aguerrie, performer, styliste, vidéaste, plasticienne, musicienne et meilleure amie de Morrissey : les visages de l’Anglaise Linder Sterling sont multiples et fascinants. Pour sa première rétrospective en France, consacrée par le MaM, retour sur le parcours d’une sur-femme.

Chaque artiste a son mythe. Celui de Linder Sterling, nom d’emprunt de Linday Mulvey qui rime de manière prophétique avec la Livre Sterling, se situe à la fin de l’adolescence, à l’aube des années 80. Assise à son bureau, devant deux piles de magazines, elle inaugure son immense travail de collage autour de la femme objet en télescopant des fragments de deux types de publications : pornos masculins et presse féminine. Corps-accords

Étudiante aux Beaux-arts de Manchester, elle peaufine sa technique pour mettre au point des collages subversifs, où le procédé du détournement cher aux Situationnistes l’amène à explorer les zones frontalières de l’univers du porno et de la domesticité britannique. Elle hybride le corps de pin-up stéréotypées de fleurs bourgeonnantes. Ses photomontages opèrent comme des métaphores du sexe de la femme mais surtout, visent à dénoncer le sentimentalisme de certaines représentations porno soft. Plus méchants encore, les collages dans lesquels la femme réifiée se voit dans 26 —

le plus pur esprit surréaliste, affublée de différents éléments de la parfaite housewife, comme le fer à repasser ou l’aspirateur. Le fantôme de l’œuvre de Max Ernst, « La femme 100 têtes », icône de la modernité, n’est jamais loin. Il ressurgit dans la pochette d’Orgasm addict, collage au vitriol jaune et bleu, illustrant le fameux disque des Buzzcocks. Il n’a rien à envier au non moins célèbre graphisme de l’unique album des Sex Pistols signé par le graphiste anglais Jamie Reid. Punkette

Véritable figure de la scène post-punk de Manchester, Linder fut l’amie et la collaboratrice des petits génies du coin, Buzzcocks et Magazine en tête, pour lesquels elle assura le graphisme des pochettes et des affiches. Meilleure amie et confidente de Morrissey, mythique chanteur des Smiths, elle partagea avec lui son goût pour les fleurs. De nombreuses photographies documentent ainsi le mode de vie du chanteur de This Charming Man. Elle l’a suivi dans ses tournées et a réalisé le graphisme de certains de ses albums (« Your Arsenal », 1992). C’est l’une des rares femmes qui a trouvé grâce à ses yeux. En finir avec la femme objet

Véritable activiste féministe à travers ses premiers collages, Linder devient très vite à la fin des années 80 photographe et ne se contente plus Nuit


des images qui préexistent. De la même manière, l’illustration de pochettes de disques n’est qu’une marotte, qui ne saurait faire oublier son rôle essentiel dans le groupe Ludus, qu’elle dirige en lead singer maquillée et overlookée. Avant Lady Gaga, l’adepte de bodybuilding porte lors d’un concert en 82 une robe de viande crue – alors qu’elle est végétarienne – accessoirisée d’un vibromasseur XXL, haraguant la foule d’un puissant « wake up women ! ». Sorte de Siouxsie du nord de l’Angleterre, elle publie de 1981 à 1982 trois albums de post-punk mélodieux et inventifs. Celle qui 27 —

cherchait à rendre musicale ses illustrations, développe avec Ludus une forme de rock arty, dont les changements de rythme incessants, et autres plages expérimentales nouent un dialogue infini avec l’art de l’assemblage.

Linder. Femme/Objet au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris jusqu’au 21 avril

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internet ® Violaine Schütz Ω DR

Sacha Naigard Paris mis en boîte

Musicien, acteur, organisateur de soirée, Sacha Nai-

Quel est le principe de l’émission ?

gard vient d’ajouter une corde à son acte : la réalisa-

Paris, la nuit, une personnalité, ses trois adresses favorites (bars, restaurants, boîtes, soirées, chez eux…). Une balade rythmée et sympathique avec un ou plusieurs invités, sans aucune interview sur leur actualité. Je ne prends que des invités originaux et drôles. L’émission dure 6min30, sur Youtube c’est énorme, c’est pour ça qu’il ne faut pas que l’on s’ennuie une seule seconde.

tion d’une émission diffusée sur le web et intitulée Paris en boîte. Il nous raconte ses errances de noctambule. Peux-tu te présenter ?

Je suis l’ancien batteur du groupe Second Sex, j’ai arrêté pour finir mes études à Boston et depuis deux ans je travaille pour la télévision dans différentes boîtes de prod. J’ai passé un an à bosser sur The Voice saison 1 sur TF1 et j’ai vite compris que je voulais en fait moi-même créer mes propres émissions. J’en ai vendu une sur le câble (Passe ton diplôme d’abord) et créé une autre, Paris en Boîte, pour le web.

Quels sont tes lieux préférés à Paris ?

L’esplanade de la BNF quand il n’y a personne. L’acte 3, rue Quincampoix (meilleur bar à cocktails et tapas gastronomiques). Le restaurant Les Cailloux. Le 5e arrondissement. Penses-tu que la nuit à Paris est encore bien vivace ?

Comment est née l’idée de Paris en boîte ?

Un jour, j’étais dans le New Jersey et je me suis dit « j’aimerais tellement savoir dans quels bars Bruce Springsteen sort le soir et aller discuter avec lui ». Puis une ampoule s’est allumée au-dessus de ma tête et je me suis dis que ça ferait un super concept d’émission de savoir où nos stars préférées sortent le soir. J’ai étendu le concept à New-York ou j’ai tourné un épisode spécial mannequins, puis je vais aussi faire un Cannes en boîte pendant le festival…

31 —

Je trouve que si on veut s’amuser à Paris, on peut. J’aime cette ville la nuit. Mais c’est vrai que lorsque l’on voyage à NY par exemple, on se rend compte que notre capitale manque un peu d’originalité parfois. Mais Paris reste ma ville préférée, ni grande ni petite, jolie. (à égalité avec San Fransisco). Ton premier souvenir de soirée ?

Avec Nicolas Ullmann quand j’avais 17 ans. Je n’étais jamais sorti en boîte, je trouvais l’idée Nuit


Sacha Naigard horrible. Il m’a fait entrer en douce par la porte de derrière au Baron pour ne pas que le physio me refoule, et j’ai découvert qu’il était possible de danser sur les Stones et AC/DC tout en étant entouré de jolies filles classes… C’était le paradis ! Avant cette soirée, je pensais que toutes les boîtes ressemblaient à Ibiza l’été.

Tes Parisiens préférés ?

Mon frère et compagnon de musique Vincent, plus grand charmeur de Paris. Et mon ancien wingman Adan Jodorowsky qui est aujourd’hui rangé. Quelle la playlist idéale de disques à écouter la nuit ? Le film à voir, le livre à lire ?

Quand j’ai dansé avec Mick Jagger sa danse ondulatoire.

La playlist s’appelle « relax » sur mon iPod, venez l’écouter chez moi. La traversée de Paris (Bourvil, Gabin). The catcher in the Rye.

Ton pire souvenir ?

Le meilleur endroit pour une première date à Paris ?

Quand j’ai commencé à chanter All along the watchtower de Jimi Hendrix sur scène à une soirée, j’ai vu que tout le monde me regardait avec des grands yeux étonnés. Puis j’ai vite compris que j’avais volé le micro à Keziah Jones et Raphaël et on m’a gentiment demandé de descendre de scène.

MK2 Bibliothèque, marche sur l’esplanade de la BNF, Fumoir puis la raccompagner devant chez elle et dire comme dans tous les films cul-cul : « I guess this is it ».

Ton meilleur souvenir ?

Tu en es où de la musique ?

Je fais des concerts et des clips avec mon groupe BAM!, mais la musique est maintenant plus un divertissement que ma vie professionnelle. Tapez « BAM! Sans attache » sur Youtube et vous allez shaker seul dans votre chambre.

Un rituel avant de sortir?

Ecouter Sympathy for the Devil des Stones. Un truc contre la gueule de bois ?

Un cours de Karaté à 9h du matin un dimanche. Quels sont tes projets?

Continuer d’inventer, produire et animer des concepts télé ou web. Tout ça en compagnie de mon meilleur ami Virgile Texier, photographe et réal en train d’exploser, qui réalise mes émissions et clips. Rencontrer la femme de ma vie. Acheter une Renault Twizzy (cette voiture est tellement cool).

La meilleure musique pour faire la fête ?

De loin, la Soul. Tes DJ’s préférés ?

Eddie Megraoui & Jeremie Khlat. Dernier disque acheté ?

Eminem, Curtain call. La plus belle rencontre faite la nuit?

Une fille. Je ne l’ai vu qu’une heure dans ma vie tard sur une piste de danse, Lola Pw, et j’espère que grâce à cet article on se reverra. Retrouvez sa WebTV : ≥ http://www.facebook.com/parisenboite

Et la pire?

Les gens cokés. 32 —

Nuit


33 —

Nuit


Paris La Nuit  Mélanie Kochert emka.prosite.com



36 —

Nuit


bouffe ® MPK Ω Christian Larit

PIERRE SANG COME INTO MY KITCHEN

Figure de proue de cette nouvelle génération de chefs créatifs et décomplexés, Pierre Sang a monté

trouvé mes désirs et mes envies. En cuisine aussi, j’essaie de faire du hors-piste.

son restaurant il y a un peu moins d’un an rue Oberkampf. Entre deux services, il a répondu à nos ques-

Ce freestyle est-il aussi alimenté par ton parcours

tions tout en nous servant des verres de rouge. On

de vie atypique ?

confirme, l’homme sait recevoir. Extraits.

Complètement. Tu sais, je suis coréen, j’ai été adopté au Puy-en-Velay, en Auvergne. Ensuite j’ai pas mal voyagé, je suis allé à Montpellier, Évian, Biarritz, je suis resté pendant 7 ans à Londres… Ensuite je suis revenu à Lyon avec ma femme et mes deux gosses, et de Lyon, je suis monté à Paris… J’ai toujours été attiré par les rencontres, par l’altérité, l’inconnu, le mouvement. On vit à une époque où l’on a la chance de pouvoir voyager facilement. Pour moi, les voyages et la cuisine, c’est la même chose, t’apprends à travailler des produits, t’apprends à connaître un terroir. C’est à partir de toutes ces choses-là que tu crées un freestyle, que tu combines un terroir, avec d’autres goûts, d’autres souvenirs, d’autres odeurs que tu as rencontrées dans d’autres pays. C’est cette démarche que je veux faire partager dans mon restaurant.

Tu te définissais lors de l’interview des candidats de Top Chef (Pierre a été finaliste de l’émission en 2011, ndlr) comme un cuisinier qui marche à la « pulsion ». C’est toujours le cas en 2013 ?

Je ne pense vraiment pas avoir changé. Ma cuisine est toujours instinctive, et elle se fait par rapport à la saisonnalité des produits. Je trouve qu’on ne met pas assez l’accent sur les produits de saison, sachant que ces produits ont un goût très spécifique, et au niveau du prix, ils sont disponibles en grand nombre donc moins chers. Tu parles d’instinct et de saisonnalité. Le terme freestyle revient également souvent dans tes paroles.

C’est un mot qui m’a toujours accompagné. Je n’ai jamais aimé les choses très cartésiennes, j’essaie de toujours allé au-delà de la formalité. Au départ, je voulais être guide de haute montagne ou moniteur de ski, et j’ai appris à faire du ski par la piste. Et puis j’ai goûté au hors-piste, et c’est là que j’ai 37 —

On retrouve aussi cette notion de freestyle dans le vocabulaire musical. On peut faire un parallèle avec ta cuisine ?

La musique et la cuisine sont par excellence des Nuit


Pierre Sang arts du métissage, donc oui, il y a un lien évident. Et la musique est très ancrée dans mon bagage culturel. Étant gamin, j’avais des MK2, je mixais un peu, et ça me fait du bien de les faire tourner encore de temps en temps. À Londres, j’étais aussi très fan du label Ninja Tunes, et plus particulièrement de DJ Shadow. On va essayer de le faire intervenir au resto pour la prochaine fête de la musique. Y-a-t-il une évolution du métier de cuisinier depuis 20 ans ? Ne vous prend-t-on pas un peu pour des

des bons produits des commerçants de la rue Oberkampf : du pain du boulanger d’à côté, du jambon de chez monsieur Leloup, et du beurre de chez Michel, un beurre aux cristaux de sel qui provient de Poitou-Charentes. Et à la nuit parisienne en générale ?

Un plat qui peut aussi bien plaire aux femmes qu’aux hommes. Ce serait plutôt un dessert. Un dessert à base de fruit, d’hibiscus, de rhubarbe, avec un peu de réglisse et quelque chose d’assez fort. Ce serait finalement un dessert très contrasté.

rockstars ?

C’est sûr qu’on a plus de visibilité qu’il y a 20 ans… Des rockstars ? Je ne crois pas, on est juste des cuisiniers, il faut rester humble. Je pense que les cuisiniers de l’ancienne génération n’avaient pas les mêmes moyens de communication, ils n’avaient pas les mêmes hobbies, pas le même temps libre que nous. On a eu la chance de travailler avec cette ancienne génération, d’apprendre les bases du métier avec eux. Mais il a fallu que notre génération s’adapte à l’air du temps : on ne peut plus proposer une cuisine hyper chic à 200 euros le repas. Nous, on est vraiment dans l’envie de démocratiser, d’être plus cools, d’être plus roots, plus rock peut-être, avec des menus plus bistronomiques. Pourquoi la cuisine est-elle aussi à la mode ?

Il y a plusieurs facteurs. La cuisine, c’est accessible à tout le monde. C’est un besoin naturel, tu peux faire la cuisine avec tout, avec une carotte, une échalote… Dans la cuisine, il n’y a pas de politique, pas de religion. Et puis l’engouement pour la cuisine vient également du partage qu’elle implique, on mange tous autour d’une table, on échange des recettes familiales. La cuisine, c’est une madeleine de Proust, ça touche à ton éducation, à tes souvenirs.

As-tu des endroits de prédilection pour décompresser ?

Avec la vie de famille et le taf que j’ai, j’aime bien me retrouver seul. Je prends le Vélib’, tranquille, et je pars faire un tour. Pour sortir, je suis très bien dans la rue Oberkampf, il y a tout ce qu’il faut ici. On ne fait pas la tournée de tous les bars, mais je suis très attaché à la vie de quartier. Enfin des fois, on sort du 11e aussi, toute l’équipe était hier en after au Folies Pigalle. Ça a pas mal changé là-bas, c’est moins glauque qu’avant (sourire). Quels sont les peoples qui viennent manger chez toi ?

Je peux pas le dire… Mais pour la petite histoire, quand je bossais à Londres, je servais souvent le Prince Williams et Kate. Ton remède Top Chef contre la gueule de bois ?

Manger du gingembre et boire un jus de citron bien frais. Et deux litres d’eau après.

Restaurant Pierre Sang 55, rue Oberkampf 75011 Du mardi au vendredi 12h/14h - 19h/22h30

S’il y avait un plat qui te faisait tout de suite penser

samedi 19h/22h30

à Paris, ce serait lequel ?

Sans réservation

Un bon jambon-beurre, tout simplement. Avec 38 —

Nuit


39 —

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shopping ® Marion Malabre Ω DR

les imprimés 1

3

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6

8 5

S’il y a bien une tendance à côté de laquelle il ne faut pas passer pour le printemps/été, c’est bien celle des imprimés. On peut même aller jusqu’à tous les mélanger. 40 —

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Plus de conseils mode sur www.girlstalkaboutfashion.com

7 11

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9

1. Tee Shirt, Element au Citadium, 35 € 2. Veste, Naf-Naf, 65 € 3. Gilet, Monoprix, 39 € 4. Coussin, Marika Giacinti, 75 € 5. Chaussure bateau, Sperry Top Sider sur sarenza.com, 120 € 6. Blouson, Le Mont Saint Michel, 288 € 7. Brassière, C&A, 12 € 8. Porte Monnaie, Pierre Hardy chez Colette, 90 € 9. Chaussure, Vans, 70 € 10. Sac, Petite Mendigote sur spartoo.com, 65 € 11. Chemise, H&M, 19,95 €

10

12. Casquette, New Era & Kenzo, 40 € 13. Montre, L’avantgardiste.com, 39 € 14. Pantalon, Benetton, 52,95 € 41 —

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42 —

Nuit


littérature ® Louis Haeffner Ω DR

Côme martin-karl les occupations

C’est l’histoire de deux loosers de la même famille, celle de Pierre Miquelon et de son grand-père Marcel. L’un est un minable censeur collabo dans le Paris des années 40 ; l’autre un jeune provincial des années 80 qui grandit entre ses posters d’Olivia Newton-John et la perspective d’un BTS action commerciale. Une seule chose lie ces deux personnages : le manuscrit annoté des Mouches de Sartre.

Les occupations est un coup de force, voire un coup de génie. En effet son auteur réussit à captiver le lecteur avec une histoire qui n’en est presque pas une. Il ne se passe absolument rien dans ce livre de proprement romanesque. Pas d’action glorieuse pour la France chez Marcel, pas de rébellion enflammée chez Pierre. Pourtant ils ont du grain à moudre : Marcel travaille pour la Propagandastaffel, sur les Champs. Il aurait pu être un espion de la Résistance, gangrenant de l’intérieur le système administratif nazi, ou il aurait pu grâce à son courage et sa sensibilité littéraire dénicher les génies de son temps ; Pierre quant à lui se découvre homosexuel. Il lui eut été facile de s’ériger en pourfendeur des normes de son temps, surtout dans un pays en pleine transition sociale. Non, rien de tout cela. Marcel et Pierre se laissent guider nonchalamment par la vie et le destin médiocre qui lui semble attaché. C’est justement là, dans cette médiocrité ambiante, constante, presque oppressante, que Côme Martin-Karl fait preuve d’un don rare et d’une certaine forme de courage littéraire. 43 —

Là où ses personnages sont à la limite de l’apathie et où les lieux qui les abritent relèvent de la nature morte, sa plume sort glorieusement le lecteur de sa léthargie potentielle. La subtile alternance entre un style académique, propre et travaillé et des formulations plus libres, plus orales, plus actuelles, étonne d’abord, puis ravit très vite. Côme MartinKarl s’en sert à merveille pour glisser de nombreux clichés qui apparaissent alors comme des vérités latentes, pensées par la majorité des gens mais tues pour d’obscures raisons de bien-pensance. La médiocrité devient alors comique par les interventions incisives du narrateur, qui emploie pour ce faire un judicieux présent générique. Son art de la description des personnages annexes est jubilatoire, et l’on se surprend régulièrement à rire à haute voix tant la moquerie est présentée avec talent. Jugez plutôt : « C’est une fringante sexagénaire […] qui se maquille les yeux d’un bleu semblable à celui d’une piscine nucléaire frappée par l’effet Tcherenkov. » Irrésistible. Les occupations, c’est surtout un roman qui frappe par le regard perspicace que l’auteur porte sur ses congénères, et sur ce que « la société » en a fait. On retrouve dans ce roman une idée-force qui nous a tous déjà traversé l’esprit : la France est un pays de ploucs. C’est ce que ce roman dit, sans laisser aucun espoir, mais avec un humour et une franchise qu’on aimerait bien avoir. Côme Martin-Karl - Les Occupations Éditions JC Lattès, Paris

Nuit


® Mini

Paris

Du nouveau chez MINI PARIS 2013 commence sur les chapeaux de roue chez MINI Paris avec le lancement du nouveau MINI Paceman :

sans transition vers l’habitacle, évoquant le galbe emblématique des coupés.

premier Sports Activity Coupé dans le segment des véhicules petits et compacts haut de gamme.

Intérieur : ambiance exclusive, grande versatilité.

La silhouette aux lignes tendues d’un coupé, gage de puissance et de dynamisme, le comportement routier typé karting propre à la marque et l’ambiance exclusive de son habitacle modulable font de la MINI Paceman une pionnière de la mobilité urbaine, dont les caractéristiques sont indéniablement à porter au crédit du style innovant et incontournable de la marque britannique haut de gamme. Avec ses deux portes et son grand volet arrière, le septième modèle de la famille MINI enrichit l’élégante sportivité de ses proportions pour une nouvelle expression du design d’intérieur caractéristique de la marque. Design : stature puissante, lignes sportives et élégantes d’un coupé.

Le concept innovant du MINI Paceman s’exprime dans le design de la carrosserie, reflété de manière authentique par la grande maniabilité de conduite et le langage de conception caractéristique de la MINI Paceman. Sa proue amplifie l’impression de puissance et de présence, tandis que ses lignes dynamiques et ses surfaces vigoureusement bombées veillent à l’allure à la fois sportive et élégante du bolide. Le dessin du toit descend presque 44 —

La MINI Paceman est encore conçue comme une quatre places. Elle est équipée de série de sièges sport pour le conducteur et le passager. Les deux sièges arrière individuels offrent une grande liberté de mouvement tant au niveau des épaules que de la tête, ainsi qu’un excellent maintien latéral et un confort exceptionnel. Le volume du coffre est de 330 litres, et peut être porté à 1080 litres en basculant les dossiers arrière. Idéal pour une clientèle parisienne souhaitant s’échapper en weekend. Transmission : moteurs puissants, système de transmission intégrale ALL4 en option.

À l’occasion de son lancement sur le marché, la MINI Paceman se décline en quatre modèles tous dotés d’un moteur à essence ou diesel puissant et économe. L’offre inclut la MINI Cooper D Paceman (82 kW/112 ch), la MINI Cooper Paceman (90 kW/122 ch), la MINI Cooper SD Paceman (105 kW/143 ch) et enfin la MINI Cooper S Paceman (135 kW/184 ch). La gamme se verra bientôt enrichie d’une nouvelle déclinaison, la MINI John Cooper Works Paceman. Par ailleurs, c’est le deuxième modèle après la MINI Countryman à bénéficier du système de transmission intégrale ALL4 en option. Nuit


Équipement de sécurité complet et confort haut de

Elle arrive chez MINI PARIS >> 14.03.13

gamme.

Le nouveau MINI PACEMAN sera disponible chez MINI PARIS dès le 14 Mars 2013 à partir de 24.850 euros TTC. Pour cette MINI unique en son genre, MINI PARIS Le Brandstore organise une soirée de lancement qui le sera tout autant !

Le caractère haut de gamme de la MINI Paceman est encore renforcé par la dotation en série de la climatisation, de rétroviseurs extérieurs à réglage électrique, du système de rangement Center Rail ainsi que d’un autoradio MINI Radio CD avec prise AUX. L’offre d’options comprend entre autres un volant sport en cuir (de série sur la MINI Cooper S Paceman et la MINI Cooper SD Paceman) avec touches multifonctions et régulateur de vitesse en option, des sièges chauffants, un toit ouvrant électrique, un accès confort, des phares au xénon, un éclairage directionnel autoadaptatif et le Park Distance Control. 45 —

Le Mercredi 13 Mars 2013, tous les MINI FRIENDS seront conviés pour célébrer l’arrivée du nouveau venu dans un futur haut lieu des nuits parisiennes non encore ouvert au public. Dans un cadre surplombant le tout Paris, MINI PARIS et ses partenaires, ABSOLUT et SCHWEPPES, réservent de nombreuses surprises… Nuit


la playlist du mois Ω Photobooth

RIMSHOOTER VS. SNAX

Manhooker Wheels in Motion

Unterton

La dernière sortie de la relève berlinoise. A découvrir absolument ! G. Rizo Autonomy Hezekina Pollutina records

La plus cool des viennoises revient avec une bombe sur son propre label. Le mix de Ben Mono casse la baraque ! Darling Farah Body (Jimmy Edgar rmx)

Civil Music

M. Edgar frappe à nouveau très fort avec ce nouveau remix, et ce sample de voix explosif. Quand Rimshooter (les excellents Massimilliano Pagliara et Rotciv)

Andrew Ashong/ Theo Parrish

rencontre Snax, ça donne Pledge

Flowers

Allegiance (chez Her Majesty’s

Superbe collaboration de M. Parrish et A. Ashong. Tout simplement magnifique.

Ship), l’un des EP les plus

Sound Signature

excitants de ce début d’année. Ils nous livrent ce mois-ci

Studio Luce

une playlist qui sent bon le

Defender X

dancefloor au bord de la Spree.

Et une très belle sortie de plus pour le label germano-italien Cocktail d’Amore Music!

Cocktail D’ Amore music

Psychemagik What a funky night

Discotheque Wreckers

Encore un edit monstrueux par le seul et l’unique Psychemagik. Detroit Swindle Guess What (Leftside Wobble Remix

Dirt Crew

Un très beau morceau de deep house vocale porté par des nappes jouissives et une pure ligne de basse. Various Eros #3 Eros

De la proto house complètement folle dans un esprit underground et mystérieux. Dijkhuis My Love Is

Night Gallery

Une house hypnotique pour se relaxer en mode after.

46 —

Nuit


trousse de secours Ouvert toute la nuit ! Pharmacies de garde

Épicerie Shell

Chez Tina

84, av. des Champs-Élysées 8e

6, boulevard Raspail 7e

1, rue Lepic 18e

≥ 01 45 62 02 41

≥ 7/7 — 24/24

d≥j jusqu'à 4h30 / v≥s jusqu'à 7h

6, place de Clichy 9 e

Minimarket fruits et légumes

Boulangerie Salem

≥ 01 48 74 65 18

11, boulevard de Clichy 9 e

20, boulevard de Clichy 18e ≥ 7/7 — 24/24

6, place Félix-Éboué 12

≥ 7/7 — jusqu'à 7h

≥ 01 43 43 19 03

Alimentation 8 à Huit

Livraison médicaments 24/24

151, rue de la Convention 15e

Fleuristes

≥ 01 42 42 42 50

≥ 7/7 — 24/24

Chez Violette, au Pot de fer fleuri

Supérette 77

78, rue Monge 5e

Urgences

77, boulevard Barbès 18e

≥ 01 45 35 17 42

SOS dépression

≥ mardi au dimanche jusqu'à 5h

Relais Fleury

e

≥ 08 92 70 12 38

114, rue Caulaincourt 18e

Urgences psychiatrie

Resto

Se déplace sur région parisienne

L’Endroit, 67, place du Docteur-

≥ 01 46 06 63 97

≥ 01 40 47 04 47

Félix-Lobligeois 17e 01 42 29 50 00

Carwash

Drogue, alcool, tabac info service

≥ tlj de 11h à 1h, jeudi, vendredi,

Paris Autolavage 7/7 — 24/24

≥ 0800 23 13 13 / 01 70 23 13 13

samedi de 10h à 5h

Porte de Clichy 17e

Livraison sextoys

Tabac

Shopping

Commande en ligne

Tabac du Châtelet

Virgin Megastore

www.sweet-delivery.fr/

4, rue Saint-Denis 1er

52, av. des Champs-Élysées 8e

≥ 7/7 — jusqu'à 6h

≥ 7/7 — jusqu'à 3h

≥ jusqu'à minuit

Tabac Saint-Paul

Librairie Boulinier

Livraison alcool + food

127, rue Saint-Antoine 4e

20, boulevard Saint-Michel 6 e

Nemo 01 47 03 33 84

≥ 7/7 — jusqu'à minuit

v≥l jusqu'à 00h, m≥j jusqu'à 23h

≥ 7/7 — jusqu'à 6h

Le Pigalle

Faim de Nuit 01 43 44 04 88

22, boulevard de Clichy 18e

Kiosques à journaux 24/24

≥ 7/7 — jusqu'à 7h

≥ vendredi et samedi jusqu'à 5h

38, av. des Champs-Élysées 8e

Allô Hector 01 43 07 70 70

16, boulevard de la Madeleine 8e

≥ 7/7 — jusqu'à 6h

Poste de nuit

2, boulevard Montmartre 9 e

Apéritissimo 01 48 74 34 66

52, rue du Louvre 1er M° Louvre-

Place de Clichy 18e

≥ 7/7 — jusqu'à 4h

Rivoli / Étienne-Marcel

Allô Glaçons

Boulangeries

53, rue de la Harpe 5e

01 46 75 05 05 ≥ 7/7 — 24/24

Snac Time

≥ 01 44 07 38 89

97, boulevard Saint-Germain 6 e

20, rue du Fg-Saint-Antoine 12e

Épiceries

≥ 7/7 — 24/24

≥ 01 43 40 03 00

L'Épicerie de nuit

Boulangerie-pâtisserie

Internet 24/24

35, rue Claude-Bernard 5e

99, avenue de Clichy 17e

Envoyez-nous vos bons plans

≥ vendredi et samedi jusqu'à 3h30

≥ 7/7 — 24/24

ouverts la nuit : nuit@lebonbon.fr

47 —

Nuit


agenda La sélection de ParisLaNuit.fr Dimanche 03/03 07h Péniche Monte Cosy 20 €

Vendredi 22/03 19h30 Le Nouveau Casino 20 €

≥ Concrete : Marcel Dettmann, Abdulla Rashim…

≥ Yan Wagner 23h30

Mardi 05/03 18h l’International Gratuit

La Machine du Moulin Rouge 15 €

≥ In Paradisum Ix

≥ Soldout Release Party Samedi 23/03 19h30 Le Nouveau Casino 18 € Mercredi 06/03

19h30

≥ Wild Nothing

La Boule Noire 19 €

≥ Black Strobe Live 20h

23h

La Bellevilloise 12 €

≥ Free Your Funk

La Gaité Lyrique 22 €

≥ Booka Shade

23h

La Machine du Moulin Rouge 20 €

≥ Pop Corn : Moodymann & Andres Jeudi 07/03 20h La Machine du Moulin Rouge 16 €

23h

≥ Araabmuzik

≥ SP23 Party

00h

Le Cabaret Sauvage 20 €

Le Rex 12 €

≥ Rex Club « 25 Years » Présente Laurent Garnier All

Dimanche 24/03 19h30 Le Zénith 34 €

Night Long

≥ C2C

Vendredi 08/03 00h Le Rex 12 €

Mardi 26/03 21h Le Nouveau Casino 19 €

≥ Skryptom Party w/ Dusty kid

≥ Disclosure

Samedi 09/03 23h30 Le Rouge 12 €

Mercredi 27/03 19h Le Nouveau Casino 23 €

≥ Paris La Nuit Party : Boombass (Cassius), Onra &

≥ Wild Belle

Pilooski (Discodeine) Jeudi 28/03 19h30 Le Trabendo 25 € Mardi 12/03 20h Le Point Ephémère 15 €

≥ Tyler The Creator

≥ Egyptian Hip Hop Vendredi 29/03 23h Le Wanderlust Gratuit Mercredi 13/03

20h

≥ Todd Terje & Surprise Guests

Le Trianon 34 €

≥ The Weeknd Dimanche 31/03 19h30 Le Nouveau Casino Complet Vendredi 15/03

20h

≥ Jessie Ware

La Gaité Lyrique 23 €

≥ Jamie Lidell 23h30

Lundi 01/04 18h Galerie 12 Mail Gratuit

Le Showcase 12 €

≥ Claude Vonstroke + Justin Martin + Catz N’dogz

≥ Vernissage de l’exposition de So Me (directeur

& J. Phlip

artistique de EdBanger), Travail Famille Party

Dimanche 17/03 19h La Cigale 32 €

Vendredi 05/04 23h Le DIvan du Monde Gratuit

≥ Pantha Du Prince & The Bell Laboratory

≥ Bonbon party

Mercredi 20/03 19h30 Le Café de la Danse 16 €

Pour faire parti de l’agenda, envoyez votre prog à :

≥ Agent Side Grinder + Von Pariahs

jessica@parislanuit.fr

48 —

Nuit


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