Janvier 2018 - n° 80 - www.lebonbon.fr
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LA JAVA LICENCES 1-1091932, 2-1091933 & 3-1091934
JANVIER
CLUB 04
05 105 RUE DU FAUBOURG DU TEMPLE 75010 PARIS T. 01 42 02 20 52 WWW.LA-JAVA.FR WWW.FACEBOOK.COM/
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LAJAVABELLEVILLE
PONITO SANTO SPECIALS GUESTS ARNAUD REBOTINI & LOKI STARFISH EXOTIKA : LES YEUX ORANGE X SKATEBÅRD TROU AUX BICHES / ABAJOUR SEEKSICKSOUND INVITE CABASA + TRUSKA HABIBI LOVE SPÉCIAL SAHEL GROOVE
OBJETS DE NUIT 18 AVEC
FRICHTII PLAISIR PARTAGÉ DJ LADY CARBONE & SA BRIGADE COLLECTIF XVII DEVIANT LADS DJ’S SAMUEL COCHON & PLUS ENCORE…
DU MAGHREB AU MALI
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BANCO OBJETS DE NUIT PARTY BIG FIESTA DE CUMBIA BELLEVILLE BOOGIE / GERD LA CLAQUE BEAT A L’AIR / CUTHEAD HOUSE OF MODA GRANDES PERSONNES
FÊTE DE QUARTIER À BELLEVILLE WOLF MÜLLER NIKLAS WANDT LIVE LAUER OJO DJ P’EARS AURÉLIAN KM3 POULET BICYCLETTE
LIEUX
POINT ÉPHÉMÈRE UDO BAR 9B LE MELLOTRON INTERNATIONAL RECORS M’SIEURS DALES LA JAVA
EDITO
Le Bonbon Nuit → 01/2018
L’an 2000 Si tout se passe comme je l’ai prévu, quand vous lirez ces lignes nous serons en 2018… presque 20 ans déjà que l’on a rejoint l’année 2000. A tel point que vous allez voir, elle va remplacer les années 90 dans le cœur des nostalgiques. Des soirées seront organisées sur fond de Black Eyed Peas pendant que sur des écrans géants seront diffusés des images de la Star Academy. Faisant des années grunge une période ringarde, comme le sont devenues les années New Wave. Pourtant tous ceux qui sont des années 60 à 90 le savent, on l’attendait notre an 2000. On avait peur du bug, on s’imaginait des voitures volantes. Mais à la place, nous avons eu le 11 septembre, des iPhones et un Dj qui baise une strip-teaseuse dans une piscine sur tous les écrans de France. Il est loin le 2015 super chouette de Marty McFly, à la place il se tape Biff Tannen en président. Mais alors, je ne peux pas m’empêcher de partager avec vous la question que je me pose en cette veille de bouclage : que retiendrons-nous de notre époque ? Qu’est-ce qui deviendra culte ? Puisqu’il n’y a plus rien. Johnny est mort, Tex s’est fait virer des Z’amours à cause d’une blague, les producteurs de bons films violent des femmes, les comiques sont devenus des fachos, l’auto-censure comme Daesh se sont incrustés dans les bureaux et ont zigouillé tout le monde. En ce moment plus personne n’est Charlie, même pas eux. Franchement j’ai beau réfléchir, je me demande ce que l’on retiendra de ces années. Tout ce qu’il reste c’est de la nostalgie… et des vieux cons qui font des éditos réac’. Rassurez-vous, c’était le dernier ;-) Raphaël Clément Breuil (2013-2018)
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OURS
Confiseur Rédac’ chef Design Graphistes Couverture SR Rédaction
Digital Vidéo Chefs de projets Partenariats Régie Pub Le Bonbon Siret Imprimé en France
Jacques de la Chaise Raphaël Clément Breuil République Studio Coralie Bariot Lara Silber Kassovitz par Prioreau Louis Haeffner Alexa Béard Carmen Bramly Raphaël Breuil Alexandra Dumont Agathe Giraudeau Pierre-Olivier Guillet Pierig Leray Flavien Prioreau Folrian Yebga Antoine Viger William Baudouin Dulien Serriere Florian Yebga Fanny Lebizay Lionel Ponsin Benjamin Alazard 15, rue du Delta 75009 Paris 01 48 78 15 64 510 580 301 00040 2
Le Bonbon Nuit → 01/2018
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À la une
Mathieu Kassovitz Sparring
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Arthur H, amoureux transi
21 Musique
Pi Ja Ma et sa playlife
27 Dossier
Ce que vos insomnies disent de vous
31 Cinéma
À la découverte du chef d'œuvre inconnu
37 Cinéma
Le bilan 2017 de Pierig Leray
39 Cinéma
Les sorties 2018
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Tinder Live Sessions
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dOP contrôle anti-dopage
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HOTSPOTS
LE MEILLEUR DES BIRTHDAY Le Rex Club fête ses 30 ans, HAPPY BIRTHDAY ! Pour commencer les célébrations, c’est une légende vivante qui prendra les commandes du booth du boulevard Poissonnière en ce début d’année 2018. Pionnier de la house et originaire de Chicago (ça ne s’invente pas), Chez Damier - auteur du légendaire Can You Feel It - a prévu de nous faire groover, et en plus pour toute la nuit ! Merci qui ? Merci Dure Vie ! Dure Vie : Chez Damier all Night Long @ Rex Club Samedi 13 janvier
UN PETIT CINQ À SETH Notre amant est de retour… Celui avec qui on aime passer nos nuits, qui nous fait rire avec ses blagues et sourire avec ses danses si particulières revient pour nous combler de bonheur. Oui Seth, on t’aime tout simplement et on sait que c’est réciproque. La Saint-Valentin est donc avancée au 13 janvier. Seth Troxler & guests @ Terminal 7 Samedi 13 janvier
Janvier 2018
UNE VRAIE FÊTE DE QUARTIER Intitulée Objets de Nuit, la fête se déroulera en partenariat avec les incontournables du quartier (Point F, 9B, International, Udo bar, M’sieur Dames, Mellotron). Pour le before, on pourra voguer entre les performances, Dj sets et apéros dans les différents établissements avant de tous finir à La Java pour une soirée spéciale. La question qui nous taraude déjà : il est où l’after ? Objets de Nuit @ Java, Point F, 9B… Jeudi 18 janvier
CLAQUE AUDITIVE EN PERSPECTIVE Doit-on vraiment présenter Chloé ? En 2017, elle a sorti Endless Revisions, qui est à coup sûr un des albums électroniques de l’année. Fort de collaborations riches et variées (Rhys Chatham, Alain Chamfort…), l’album nous sera présenté dans sa version live dans l’une des plus belles salles de Paris. Un show auditif et visuel à ne manquer sous aucun prétexte. Chloé - Endless Revisions Live @ La Gaîté lyrique Vendredi 26 janvier
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À LA UNE
Interview
Mathieu Kassovitz
Texte
RAPH BREUIL FLAVIEN PRIOREAU
Photos
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Le Bonbon Nuit → 01/2018
Qui de la géné ratio n 80 -90
peut nier l’influence de Mathieu Kassovitz dans la pop culture française ? Grande gueule, spécialiste du cinéma coup de poing, aussi adoré que détesté après un crochet aux États-Unis, il revient aujourd’hui avec Sparring, où il incarne un père de famille qui exerce cette profession ingrate : celle de se prendre des coups, matin midi et soir. Un rôle sur-mesure. Retour sur une carrière pleine d’uppercuts. 7
À LA UNE
Je vais commencer par le commencement, Métisse, ton premier film, assez méconnu. Raconte-nous un peu la genèse et pourquoi tu penses que cette comédie black-blanc-juif n’a pas eu le succès qu’elle méritait ? 1993, j’étais dans ma phase hip-hop et Spike Lee. Je voulais ramener en France un cinéma proche de la rue, proche de la réalité. Il y a deux personnes qui m’ont donné envie de faire du cinéma : c’est mon père et Luc Besson, qui très jeune m’a retourné avec Le Dernier Combat. J’étais stagiaire à l’époque, et je me suis rendu compte qu’un mec de 23 ans pouvait faire un film de science-fiction avec rien mais que le rendu était génial. Il fallait que je fasse mon premier film à 23 ans. 23 ans, c’est un âge symbolique pour beaucoup de réalisateurs. Spielberg, Hitchcock, Wells… Comme j’étais un fou de cinéma, il fallait que je le fasse, que j’amène quelque chose de différent. Pour Métisse, on avait une prod normale, on avait un tout petit budget, on faisait ça en famille. J’avais des idées nouvelles, et l’équipe était partante, on n’avait pas beaucoup de tunes, ça a été fait à l’arrache. Et ça n’a pas été un grand succès parce que c’était classé dans le secteur hip-hop et puis c’était trop marqué dans son époque. Il y a tellement de choses aléatoires à la sortie d’un film, on ne sait pas pourquoi un film marche ou pas. Certaines merdes ont un succès de dingue, c’est un mystère total. Et on n’a
Mathieu Kassovitz
pas été aidé par la première critique du film parue dans Les Cahiers du Cinéma. Elle disait que j’étais un réalisateur sans avenir. Je suis allé voir Thierry Jousse, son auteur, et lui ai demandé pourquoi. (Rires) Je pensais que les couvertures des magazines étaient choisies en fonction des goûts, mais j’ai découvert à cette époque que ce n’est pas forcément le cas. Les mecs sont obligés de payer leur loyer. Donc le mec en face ne m’a pas donné de conseil, il n’avait pas grand-chose à m’apprendre, il m’a détruit devant tout le monde, sans réel argumentaire. J’avais compris comment ça marchait. Après il y a eu La Haine, grand succès. Si tu avais 25 ans en 2017, comment ferais-tu ce film aujourd’hui ? Aujourd’hui, je raconterais l’histoire de Traore, je raconterais une histoire vraie. La fable ne marcherait plus. Aujourd’hui tout le monde sait. A l’époque les médias donnaient une image complètement fausse, il y a eu une dizaine de films depuis, la cité fait partie de la culture populaire, on ne pourrait plus faire pareil. Quant aux rumeurs de La Haine 2, c’est bien entendu des conneries ! Même remarque que Métisse pour Assassin(s). Comment expliques-tu que les critiques soient passées à côté ?
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À LA UNE
Mathieu Kassovitz
“Dès le début je me suis dit que j’allais faire trois longs métrages. J’ai toujours pensé ça de tout réalisateur. C’est généralement les trois premiers films qui sont les meilleurs.”
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Le Bonbon Nuit → 01/2018
Trop violent, trop agressif, trop directement adressé aux médias. Et tu ne peux pas leur reprocher un truc et t’étonner après qu’ils te détestent. Je les ai un peu provoqués, à Cannes : je n’ai fait que cinq médias et j’ai dit non aux autres, ils étaient fous furieux. De plus ils attendaient La Haine 2. La réaction est parfaitement normale. Si tu ajoutes à cela une scène où un vieux se fait massacrer pendant 15 minutes, je comprends leur réaction. Lars Von Trier peut faire ce qu’il veut, il a le tampon, il ne fait pas de politique, moi j’insulte les gens. Je dis « TOI, tu es un enculé ». Donc forcément les gens réagissent à ça. C’était une vraie réflexion pas conne pour l’époque je trouve. Mais les gens groupés en petit comité, comme à Cannes, que tu attaques frontalement, c’est normal… J’ai néanmoins eu plein de bonnes critiques à l’époque, mais on a retenu les mauvaises. Ça vient d’où cette haine ? De La Haine. Il y a eu des bonnes critiques mais tous ceux qui ont trouvé ça génial sont passés à côté du truc. Personne n’a été résoudre le problème après. Le dialogue n’a pas été instauré, c’était leur responsabilité. Assassin(s) a été une réponse à ça. Quand tout le monde attendait la suite de La Haine, j’ai balancé un film coup de poing. On a l’impression que Métisse, La Haine et Assassin(s) forment une sorte de triptyque même s’ils n’ont que peu de rapports. Mais il y a une touche Kassovitz, qui a disparu dans tes films d’après. Est-ce que ça te vexe ou c’était voulu ? C’était une conséquence des réactions suite à Assassin(s) ?
Dès le début je me suis dit que j’allais faire trois longs métrages. J’ai toujours pensé ça de tout réalisateur. C’est généralement les trois premiers films qui sont les meilleurs. Premier film, tu découvres. Le deuxième, tu concrétises un petit peu et si tu as du succès, tu fais le troisième qui t’installe définitivement. Tu finis ton triptyque et tu peux t’installer dans le métier. Après le non succès d’Assassin(s), j’ai commencé à travailler sur un autre projet sur lequel je travaille encore aujourd’hui. C’est un film de sciencefiction sur le voyage temporel. Est-ce que ça t’a posé des problèmes lorsque tu as « enculé le cinéma français » ? Faudrait demander au cinéma français. Si tu me vois aujourd’hui c’est que ça va. Les gens du cinéma français comprennent de quoi je parle, ceux qui veulent être choqués, tant mieux ! Ils savent qu’il y a un manque dans le cinéma français, qu’on peut faire mieux. On a créé, recréé le cinéma, et aujourd’hui on n’a plus ces auteurs brillants, les gens talentueux ne sont pas sortis de cette vieille nouvelle vague. J’ai envie de voir des projets plus gonflés. Les gens me trouvent prétentieux, je ne le suis pas. J’ai envie de voir des gens qui m’inspirent. Et je ne les trouve pas. Et quand je te parle d’être bon, c’est juste techniquement. Je travaille et j’ai des qualités, je suis con et je m’enferme dans mon truc, mais à part Gaspard Noé, Dupontel, Jeunet etc… personne n’ose. Il n’existe qu’un cinéma populaire, nous ne possédons pas ce pôle de créativité que j’attends.
Sparring de Samuel Jouy En salle le 31 janvier
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MUSIQUE
Interview
Arthur H amoureux transi Texte
ALEXANDRA DUMONT YANN ORHAN
Photos
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MUSIQUE
Arthur H
L’artiste fait pour la première fo
is l’expérience de l’amour heureux avec sa compagne, la plasticienne sonore Léonore Mercier, qui partage sa folie créative. Sur son nouvel album, Arthur H se mue en chien fou et loup doux pour incarner l’amour dans sa diversité. On croise aussi de vieilles connaissances, comme le fantasmé De Gaulle en général of love, et l’énigmatique Lily Dale qui l’entraîne dans un bain de minuit. Les références à ses albums précédents sont légion dans son répertoire, comme des petits cailloux qu’il sème pour imaginer une histoire plus longue que celle d’un seul disque. Se replonger dans l’ensemble de sa discographie semble absolument nécessaire pour aborder l’écoute de ses nouvelles chansons. Comme sa musique, Arthur H est difficile à saisir mais sous le voile de la fiction, il en dit plus sur lui qu’on pourrait le croire. 14
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Ce nouvel album est double. Une folie dites-vous. Comment s’est-elle imposée ? La folie est toujours plus forte que le rationnel. J’avais quelques vieux rêves enfouis comme des machines complètement rouillées qu’il fallait faire briller. Ce double album en faisait partie. Il répond aussi à une utopie nostalgique. Tout le monde pense que l’album n’a plus de raison d’être, qu’il est dissous dans l’océan d’Internet, mais je crois au contraire qu’il peut raconter une histoire. Ceux qui en ont envie peuvent me suivre dans un voyage sensoriel et se perdre momentanément dans les affres de l’amour, qu’il soit violent, destructeur, léger, sensuel ou chaotique. L’album sort à la fin du mois donc plus de retour en arrière possible, ce qui est pour vous source d’angoisse… On met toute son énergie dans un projet pendant un an, avec énormément d’intensité à certains moments, et quand ça se termine, on se retrouve comme un con (rires). On perd le moteur qui dirige momentanément notre vie et on doit
se réhabituer à la normalité. Ce n’est pas une dépression abyssale, juste un passage à vide. Comment est-ce que vous composez ? Je m’auto-hypnotise, c’est-à-dire que je fabrique ma propre transe et une fois que mon monde rationnel se dissout, les chansons et les mots apparaissent. Je vais souvent dans les Landes pour provoquer l’inspiration. C’est un endroit qui me fascine avec ses grandes plages vides à perte de vue. Quand je reviens à Paris, je me sens rempli d’énergie, d’iode et de lumière. Je m’assois derrière mon piano, ou plutôt mon petit synthé-boîte à rythmes totalement cheap et ridicule, avec un son d’orgue, et je compose dans un "flow" ininterrompu. Vous avez cueilli ces nouvelles chansons au Mexique, à Bali et Tokyo, avec Léonore Mercier qui a capturé des sons inattendus. Quelles rencontres mystiques avez-vous fait ? On a rencontré des gens "normaux" qui ne sont pas artistes mais qui
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MUSIQUE
produisent une musique absolument fantastique. Au risque de paraître cliché, je rêvais depuis longtemps d’aller à Bali pour écouter un gamelan (ensemble instrumental traditionnel, ndlr) sous la lune. Au Mexique, on a suivi par hasard une grande procession. Il y avait des marionnettes géantes, des femmes qui portaient des kilos de fleurs sur la tête et deux fanfares entre le funk, le punk, le jazz et la folie indienne. A la tombée de la nuit, ils se sont tous arrêtés sur une place, les phares des voitures éclairant leurs visages, et ils se sont mis à danser sur une musique technoïde et répétitive. C’était totalement délirant. On était très excités d’être là. On a tout enregistré pour un jour en faire un film. Et puis on a fait un arrêt forcé à Tokyo pour y tourner le clip Tokyo Kiss. Vous avez enregistré l’album sur la scène du théâtre de la Maison de la poésie, devant une salle vide. Qu’aviez-vous envie de capturer de cet inconfort ? Etonnamment, cet endroit m’est apparu très familier. Parce que s’y croisent des écrivains et des musiciens du monde entier. On a mis sur la scène les instruments, les masques mexicains et aussi les accessoires de temple qu’on avait trouvés à Bali pour recréer l’atmosphère de notre voyage. Je chantais pour un public invisible de fantômes amicaux et les esprits des gens que j’aime. Les femmes sont nombreuses sur ce disque : Lily Dale, la dame du lac, la boxeuse amoureuse, le fantôme de Lhasa… Quel rôle jouent-elles en général dans votre parcours ?
Arthur H
Quand j’étais plus jeune, je sentais – souvent à tort – une hostilité de la part des hommes. Mais j’ai eu de grandes amitiés féminines. J’appréciais chez mes amies ou amantes leur non-jugement et cet accueil qui me permettaient d’être moi-même. Les femmes ont cette capacité d’écoute, que je partage, et qui est moins une qualité masculine. Et puis en termes d’imaginaire poétique et littéraire, elles sont plus inspirantes, plus flamboyantes, même si ça ne m’empêche pas d’adorer Mohammed Ali ou Jack Nicholson. Vous partagez une amitié de longue date avec Brigitte Fontaine. C’est votre boussole ? C’était une grande amie de mon père. Ils ont énormément créé ensemble, comme deux âmes sœurs. Elle m’a littéralement vu naître donc j’ai aussi une amitié très forte avec elle. Brigitte est une sorcière mystique. Elle a un vrai don de voyance et un sens des mots assez miraculeux. Artistiquement, ce serait une des seules chanteuses dont je me sens proche. Léonore Mercier écrit deux textes sur l’album. Vous collaboriez pour la première fois ensemble l’année dernière sur la mise en son de vos poèmes, Le Cauchemar merveilleux (Actes Sud). Estelle devenue une composante essentielle de votre équation musicale ? Oui vraiment. Je dirais même artistique, puisqu’elle a réalisé les deux clips de La Boxeuse amoureuse et Tokyo Kiss. On est amoureux donc nos univers se confondent. Je n’avais jamais vécu ça artistiquement, et c’est vraiment passionnant. Général of love, c’est
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“Les femmes ont cette capacité d’écoute, que je partage, et qui est moins une qualité masculine.” 17
MUSIQUE
Arthur H
Nouvel album Disponible le 26 janvier 2018 En tournée à partir de février et le 4 avril au Trianon de Paris
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elle. Cette chanson est née d’une improvisation privée, dont je ne me vante pas. Elle l’a enregistrée derrière mon dos pour en faire une chanson sexy. Je ne ferai pas la liste des titres sur lesquels elle est intervenue, il y en a trop où elle a eu des idées cruciales (sourire). En plus de 25 ans de carrière, quels ont été les carrefours importants qui vous ont forcé à remettre en perspective la notion de succès ? Le plus grand obstacle que j’ai rencontré, c’était avec l’album Troublefête, un disque de trip-hop en français assez audacieux. On a pris beaucoup de risques dans la forme et la musique. C’était un disque novateur mais il a été complètement ignoré. Les salles étaient complètement vides alors qu’on avait préparé un beau spectacle avec de vraies trouvailles visuelles et poétiques. C’était difficile à avaler ! J’ai été coupé dans un élan créatif qui a influencé les dix années à suivre. Quand tu ne rentres pas dans les cases, tu en paies le prix ! Vous chantez « Tomber n’est rien puisqu’on se relève » en hommage à votre mère. C’est elle qui vous a transmis cette résilience ? Oui, c’est une forme de courage féminin absolument admirable. Ma mère a connu des histoires d’amour douloureuses dans les années 60-70, des années fastes mais aussi chaotiques. Il y a eu des incompréhensions et des douleurs profondes mais finalement sa joie de vivre a été plus forte. Maintenant, elle a un certain âge mais c’est aussi la jeune femme qu’elle était à 25 ans, avec le même désir de vivre et le même humour.
Que vous a enseigné votre père ? Mon père, contrairement à ce que l’on pense, est un taiseux. Il ne m’a jamais dit ce qu’il fallait que je fasse, aussi par respect, heureusement. Il m’a laissé faire mes propres erreurs et mes découvertes. Ce que j’ai appris, en le voyant sur scène, c’est une forme de lâcher-prise absolu, s’ouvrir complètement pour sortir un truc dingue, et surtout ne pas se censurer. C’est sa grande force. La première frousse qui continue de vous hanter ? Ma plus grande peur, c’était d’être rejeté. Comme j’avais un caractère original et vraiment marginal, je me sentais inadapté, avec cette incapacité de partager quoi que ce soit même si l’envie était là. J’étais un peu schizophrène et je me disais : « puisque vous ne m’aimez pas, allez vous faire foutre ! » Mais avec ce genre d’attitude, on s’isole encore plus. C’est quelque chose qui me poursuit, avec moins d’intensité aujourd’hui, mais qui m’a fait beaucoup souffrir. La tournée démarrera au mois de février. A quoi ressemblera le spectacle ? Il sera graphique, théâtral et poétique. J’ai la grande chance de collaborer avec Léonore et Kên Higelin, mon frère et metteur en scène. On ne sera que trois sur scène, avec Nicolas Repac et Raphael Seguinier. Ce ne sera pas aussi rock que les tournées précédentes. On invite les gens dans un espace intime, doux et mystérieux. Une sorte de laboratoire délirant.
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MUSIQUE
Interview
PI JA MA PHOTOS
PIERRE-OLIVIER GUILLET
Vous avez sûrement déjà entendu Radio Girl. Si ce n’est pas le cas, le support papier nous oblige à ne malencontreusement pas pouvoir vous aider, mais nous vous conseillons très fortement de youtuber ce petit moment d’air pur. Revenons à nos moutons, que l’on compte avec plaisir en compagnie de notre Pi Ja Ma nationale, nouvelle artiste à suivre absolument. Quoi de mieux que l’interview Bonbon Nuit pour faire connaissance avec la jeune artiste ? 21
MUSIQUE
Quel film as-tu vu 10 000 fois ? Little Miss Sunshine, tous les acteurs sont incroyables et je pleure et rigole à chaque fois à la fin quand ils vont danser avec Holly ! Le premier CD que tu as acheté avec ton argent ? Un vinyle des Doors, je les ai découverts à 16 ans et ils restent mes préférés du monde entier. Ton générique de dessin animé préféré ? Shin-Chan, c’est un enfant un peu foufou qui montre ses fesses. Sur qui fantasmais-tu ado ? Léonardo DiCaprio dans Titanic (original n’est-ce pas ?) La chanson ou le groupe que tu as honte d’aimer mais que tu aimes quand même ? Makumba de Jean-Pierre Mader ! J’adore la mettre à fond dans la voiture de ma mère et crier très fort « MAKUMBA MAKUMBA » ! La chose la plus bizarre que tu as vue dernièrement sur Internet ? Ma photo de profil.
Pi Ja ma
La dernière fois que tu t’es googlée ? J’essaye d’éviter parce qu’après je pleure. (rires) Le plus gros caprice que tu as fait sur scène ? Je ne suis pas encore Mariah Carey, j’en ferai plus tard et je demanderai des petits chiots pour me faire rigoler avant de monter sur scène. Est-ce que tu as une technique spéciale pour t'endormir ? J’ai un don pour le sommeil, je ne peux pas vous aider… Ton remède contre la gueule de bois ? Un cheeseburger et des amis. Le rêve le plus fou que tu as jamais fait ? Je mettais un bébé dans un petit pain au micro-ondes pour en faire un hot-dog bébé… Allez interpréter ça. Le pire plat que tu as mangé à Paris ? La pollution. Est-ce que tu as un objet porte-bonheur ? Je n’enlève jamais mes bagues et j’ai
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souvent de la chance alors elles doivent y être pour quelque chose.
Quelle est ton insulte préférée ? Con de merde.
Peux-tu vivre sans téléphone ? Non mais j’essaye de garder un rapport sain avec lui.
L’endroit où tu ne retourneras plus jamais de ta vie ? Dans le ventre de ma mère.
Raconte-nous ton expérience la plus folle sous drogue J’ai déjà vu un singe dans des toilettes.
Si tu étais un club ? Club des rois/reines de la sieste.
Si tu étais présidente, quelle serait ta première mesure ? Apprendre aux enfants à se respecter euxmêmes puis les autres aussi et renforcer l’apprentissage du féminisme aux filles et aux garçons dès le CP hihi.
Pi Ja Ma en concert au FGO Barbara le 24 janvier à 20h.
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LA PLAYLIFE DE PI JA MA Tes premiers souvenirs Madonna - Don’t Tell Me, je faisais des chorégraphies hyper nulles dessus pendant des heures dans ma chambre… Ton premier émoi musical The Beatles - While My Guitar Gently Weeps, j’ai découvert les Beatles dans la voiture de mon papi et j’ai jamais arrêté d’écouter. Ta petite enfance Henri Salvador - Jardin d’hiver, trop doux cette chanson. Ton adolescence The Doors - The End qui reste une de mes chansons préférées. Ton premier amour Elliott Smith - Between The Bars, mon premier amoureux adore Elliott Smith. Ton premier chagrin d’amour Nicoletta - Il est mort le soleil, très pratique à crier de désespoir dans sa chambre ! L’éveil de ta conscience politique Sixto Rodriguez - Cold Facts
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DOSSIER
Par Carmen Bramly
Ce que vos s e i n m o s in
disent d
e vous
insomniaques Amis , cet article est fait pour vous. Nous avons demandé à une poignée de Parisiens, de tous âges, de nous raconter leurs pires insomnies, afin de les décrypter. Prière de ne pas reproduire à la maison ce que vous lirez dans ces témoignages (chocs). 26
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1- Anna, 19 ans « J’étais au ski, l’altitude a donc sûrement sa part de responsabilité. Après une première nuit sans sommeil, impossible de m’endormir, en dépit de la fatigue. Par-dessus le marché j’avais attrapé une vilaine angine, moi qui aime bien me fumer un petit joint quand j’ai du mal à trouver le sommeil ; je n’ai donc pas tenté l’aventure, au risque de mourir d’asphyxie. J’ai donc commencé par manger. Manger, manger, manger jusqu’à avoir le ventre bien lourd. Ensuite, je me suis retrouvée à regarder plusieurs épisodes de La Nouvelle Star, de deux heures chacun. A la fin, j’étais tellement épuisée que je me mettais à pleurer devant des reprises de Charles Aznavour, Céline Dion et même Booba. J’ai fini par m’endormir aux alentours de 6h du matin. Le lendemain, j’avais tellement envie d’aller skier qu’à 9h30 je me suis habillée pour aller sur les pistes. J’ai mis mon armure, collants, chaussettes, sous-pull, pull et je suis descendue de ma chambre. J’ai passé la tête dehors et je suis remontée dans ma chambre m’écrouler devant La Nouvelle Star. » L’avis du psy : Premier constat, l’insomnie déclenche des pulsions morbides chez certains. Sans doute control freak la journée, cet individu doit considérer la nuit comme un monde parallèle, sans conséquence, où l’on peut boulotter des sucreries sans craindre les bourrelets. Un état de déréalité inquiétant, pouvant mener à des dérives bien pires encore. Un conseil, laissez-vous un peu plus aller au cours de la journée, et n’attendez pas que votre surmoi soit en mode avion pour vous transformer en gremlins de salon ! 2- Juliette, 32 ans « Je fais des insomnies depuis que j’ai 8 ans. Ça a commencé parce que j’étais
persuadée que Gollum se cachait la nuit sous la vieille machine à coudre Singer de ma grand-mère qui était près de mon lit. Je finissais par m’enfermer dans les toilettes et lire Tom Tom et Nana jusqu’à ce que le soleil se lève et que Gollum ait disparu. Aujourd’hui, quand je suis très fatiguée, je réussis encore à me taper des petites paranoïa et voir Gollum caché dans le coin cuisine de mon appartement. » L’avis du psy : Mademoiselle, diminuez votre consommation de stupéfiants et tout ira mieux ! 3- Ary, 27 ans « Le pire c’est de ne pas savoir à quel moment tu t’es endormi et, surtout, dans quelle position. A chaque fois, je cherche toujours une manière de me caler de façon à minimiser tout mouvement mais c’est impossible de rester dans la même position pendant plus d’une heure, du coup ça ne sert à rien. C’est super salace comme monde. » L’avis du psy : Problème de riches ! Les clochards ne se demandent pas, eux, dans quelle position ils se sont endormis, sur leurs petits cartons… honteux, vraiment ! 4- Abdel, 36 ans « Je me suis branlé en pensant que ca me fatiguerait. Résultat j’étais plus excité que fatigué ! » L’avis du psy : Vous aviez besoin de vous vider ? Des pensées encombrantes ? Coupables ? L’onanisme n’est pas innocent. Ici, il semble traduire une pulsion libératrice. Le moi titille le ça, jusqu’à en faire jaillir la sève secrète. Persévérez, jeune homme, et de grâce, ne soyez pas précoce !
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GONZO
5- Arthur, 28 ans « J’ai découvert que les documentaires sur des serial killers m’aidaient à dormir. Je me suis demandé si je n’étais pas un pervers sadique. Non, ce sont juste les effets que met le narrateur dans sa voix qui m’aident à dormir. » L’avis du psy : Nous avons tous besoin de nous projeter sur nos peurs les plus ancrées. C’est presque cathartique, finalement. Peut-être que sans cela, vous seriez actuellement en train de massacrer des chatons à la tronçonneuse. A ce sujet, il existe un super documentaire sur Emile Louis, je vous le conseille si vous ne l’avez pas déjà visionné. 6- Balthazar, 18 ans « Je suis allé faire de la corde à sauter parce que je n’arrivais pas à dormir, à 4h du mat'. J’ai eu une grosse période corde à sauter en septembre-octobre puisque je fais de la boxe et que je savais très mal en faire donc dès que ça a commencé à devenir cool j’en faisais souvent. Un soir, j’avais bossé sur le magazine que j’ai lancé il y a déjà quelques années et comme je n’arrivais pas à me rendormir, je suis allé courir dix minutes jusqu’à Tombe-Issoire et j’ai fait vingt-cinq minutes de corde à sauter. C’était carrément relou parce qu’ensuite, j’avais envie de prendre une douche, et une douche, ça réveille. Je me suis endormi à 6 heures du matin alors que j’avais cours à 10 heures. » L’avis du psy : Dans un climat de pute nation décomplexée, pas étonnant qu’un jeune homme accorde une telle importance à son apparence. Il faut se vendre, aujourd’hui. C’est irrémédiable. D’autre part, répondant à un idéal musculaire largement répandu à travers le soft power
Insomnies
américain, ce garçon, finalement, n’a fait qu’exprimer, nuitamment, un besoin de prise de contrôle sur son corps en se pliant aux diktats masculinistes. 7- Zoé, 34 ans « J’écoute souvent des vidéos d’hypnose, quand je fais une insomnie. Sinon, je m’énerve, je change de lit, je dors sur le tapis, après avoir essayé le canapé, le lit, la baignoire. Un jour, j’ai trouvé un remède merveilleux à l’insomnie, c’est L’histoire Secrète de La Bretagne, un livre d’un chiant total qui m’endort en deux lignes. Sinon, une fois, je me suis vidé une bouteille d’eau sur la tête et j’ai regretté parce que mon lit était mouillé et froid. » L’avis du psy : Mademoiselle, vous êtes familière du BDSM ? Quitte à s’autoborder la nuit, pourquoi ne pas devenir soumise. Au moins, vous serez plus encadrée. 8 - Isaure, 23 ans « Une fois, au cours d’une insomnie, j’en suis venue à me poser des questions étranges. Tout d’abord, la similitude entre le chiffre 9 et le chiffre 6 m’a perturbée. J’avais du mal à comprendre que l’un était le miroir inversé de l’autre. Je me demande bien comment l’Humanité à pu arriver à une telle aberration. Plus tard, je me suis demandée si la lettre L en langage des signes faisait le même son qu’en français et j’ai mis super longtemps a tilter… bref… je dois avoir été bercée trop près du mur. » L’avis du psy : Je me pose les mêmes questions. Vous avez toute ma compassion. 9 - Roman, 43 ans « J’ai vécu une insomnie qui a duré plus
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d’une semaine… C’est un grand classique de la vie de quadra provincial : séparation du couple et éclatement de la famille. J’ai passé ma première nuit à me demander quoi faire. Pas dormi. J’ai enchaîné avec une journée de boulot chargée. Le soir, j’ai appelé un ami. J’ai débriefé cette même conversation, histoire de lister les perspectives qui s’offraient à moi. Les jours qui ont suivi, j’ai enchaîné boulot et insomnie, en vrai zombie. A 2h du matin, la quatrième nuit, je me suis décidé à sortir marcher. Tour du parc de Sceaux, 6 km, 1 heure et toujours rien. 7h00, douche café et départ en province pour papoter avec les parents. Nouvelles perspectives, nouvelles idées, le tout s’entrechoquant dans mon cerveau ébranlé. Le sixième jour, j’ai dû passer du temps avec les enfants. J’étais achevé, surtout après avoir discuté des heures avec ma mère.
Épuisé mentalement et physiquement, rien n'y faisait, je ne dormais pas. Voiture, tour de Paris, un whisky chez un pote, au lit dans la nuit. Toujours rien. Finalement, le lendemain, je me suis traîné chez un toubib. Il m’a prescrit des cachetons et à 21h, trou noir jusqu’au lendemain, à 11h00. ENFIN ! » L’avis du psy : Je n’aimerais pas être un père de famille divorcé de 43 ans. 10- Noury, 21 ans « Quand je vois que la nuit est mal barrée, je regarde des vidéos conspirationnistes jusqu’à 7h du matin. » L’avis du psy : Excellente idée ! Continuez ainsi, jeune homme, vous êtes sur la bonne voie !
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CINÉMA
Dossier
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A la découverte du chef-d’œuvre inconnu
Texte
CARMEN BRAMLY
Parce que vous pensiez qu’en ayant vu un film de Lynch et deux de Ferrara vous étiez de véritables cinéphiles indé ? Laissez-moi vous parler d’un film vraiment, vraiment, vraiment underground ! 31
CINÉMA
Dossier
Daisies, ou Les Petites Marguerites, est un véritable bijou du cinéma expérimental tchécoslovaque, réalisé par Věra Chytilová en 1966, deux ans avant le Printemps de Prague. Le film met en scène l’errance farfelue et mutine de deux jeunes filles, Marie la blonde et Marie la brune, et a valu à la réalisatrice dix ans d’interdiction de travail dans son pays, en raison du caractère licencieux de la production. Son travail a tout de même été récompensé par le Grand Prix de l’Union de la critique de cinéma, à Bruxelles, en Belgique. D’emblée, le générique annonce la couleur. Des rouages de mécanique et des bombes qui explosent se succèdent, le tout rythmé par une musique claironnante, des percussions et une trompettes bouchée. Une esthétique sonore à la fois martiale et bouffonne. L’entrée en matière tranche avec le propos superficiellement plus léger du film, comme si l’itinéraire charmant de ces demoiselles, en quête d’hédonisme et d’oisiveté, recouvrait une dimension plus politique. La dolce vita, une arme de résistance ? "Une véritable leçon de dépravation." Dolce vita, pas forcément. Le film s’ouvre sur Marie et Marie, en maillots de bain, parlant face caméra. Marie la Blonde a un doigt dans le nez et Marie la Brune tient une trompette, dont elle ne parvient à tirer aucun son. Les deux jeunes filles se cherchent une occupation, et en attendant, leurs membres grincent, chaque fois qu’elles les agitent. Une métaphore de l’immobilisme ? Un cri du cœur, pour une jeunesse éprise de liberté, qui cherche à s’émanciper du rigorisme dans lequel son pays est encore encré ? « On ne peut rien
faire », dit Marie la Brune. Un immeuble tombe, sans doute en réponse à sa question. Finalement, la solution trouvée par les deux inséparables, plus tard, sera la dépravation. « La dépravation est partout en ce monde », dit Marie la blonde, avant d’ajouter : « nous serons dépravées nous aussi ». Ainsi, c’est une véritable leçon de dépravation que l’on reçoit. Une dépravation que l’on retrouve, tout d’abord, dans une certaine superficialité revendiquée. Nos deux Tic et Tac de l’Est aiment se parer de reliques puériles, couronnes de fleurs, foulards, déguisements en tous genres, étoffes ou tenues de Charleston, qu’elles arborent avec une vanité de petites filles, comme un affront à un monde trop sérieux, celui des adultes, des hommes, de la guerre…. Outre la vanité, les demoiselles s’adonnent à d’autres péchés capitaux, tels que la gourmandise. Avant l’heure, le film recouvre une certaine dimension "foodpornographique", comme l’atteste cette scène où les filles coupent un œuf au couteau. Eh oui, nos deux héroïnes s’empiffrent, avalant toutes sortes d’aliments sexualisés, presque par mégarde, par la caméra de la réalisatrice. Au début du film, Marie la blonde retrouve Marie la brune, attablée au restaurant avec un homme, qui visiblement semble avoir des vues sur la jeune fille. Les deux comparses font un festin, et l’homme les observe, ahuri, décontenancé par leurs mauvaises manières, tandis que des éclats de crème et autres projectiles alimentaires atterrissent sur son visage. Certains pourraient y voir un aspect castrateur, comme si la féminité excessive qui se dégageait des images liquéfiait
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toute forme de virilité. Y décèlerait-on un embryon de lutte anti-patriarcale ? Sans doute, mais alors, cette banane que Marie la blonde s’amuse à découper aux ciseaux, serait-elle l’affirmation d’une volonté castratrice ? S’il est difficile de donner des intentions à la réalisatrice, on pourrait néanmoins analyser la scène du restaurant comme une nouvelle effronterie, un rappel de l’appétit de vivre démesuré des protagonistes, que l’on retrouve, bien entendu, dans leur érotisation. La transition est d’ailleurs faite par la réalisatrice elle-même, lorsqu’une des filles plante sa fourchette dans le ventre de l’autre. Une symbolique évidente… mangez, ceci est mon corps… ou plutôt, tâtez, la chair est tendre.
Le film dépeint une sexualité maladroite, lascive et juvénile, plus proche de la découverte et du tâtonnement érotique que de la consommation pure et dure. Ingénues, les personnages jouent aux vierges, aux allumeuses, aux enfants sages et terribles… Autant de masques trahissant la volatilité des deux amies. Une volatilité cristallisée par les papillons morts, sous verre, que Marie la Blonde dépose sur ses seins et son sexe, dans un geste de pudeur outré. Une association très Eros et Thanatosienne, comme si le désir de virevolter, avec légèreté, à travers l’existence, était menacé par une entropie morbide, rappel de l’aspect volatile de tout plaisir.
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CINÉMA
Dossier
"L’impossibilité d’échapper à l’ordre moral." L’hédonisme sommaire de nos deux compères semble occulter une dimension véritablement politique. C’est sans doute ce que la dernière scène tente d’exprimer. Un ras le bol, l’envie de tout détruire, de recommencer, sur de nouvelles bases. Marie et Marie s’invitent à un banquet, se goinfrent et piétinent la nourriture, pour finalement se balancer aux lustres, ultimes incarnations d’un idéal de privilèges bourgeois. Pour les punir, à travers un jeu habile de montage, la réalisatrice les fait tomber dans la mer. « Nous crions à l’aide », hurle la première, « c’est parce que nous sommes devenues méchantes », renchérit la seconde, avant d’ajouter « nous ne voulions pas être méchantes ».
Manifeste nihiliste ? Pas tout à fait. La réalisatrice propose une fin sous forme d’hypothèse, où les deux jeunes filles viennent réparer le chaos qu’elles ont semé. L’impossibilité d’échapper à l’ordre moral, une insouciance en décalage avec l’époque, une jeunesse qui ne peut finalement pas trouver refuge dans l’imagination et l’art… serait-ce là le sens caché du film ? La question reste ouverte. Au-delà du propos, politique ou non, ce qui détonne le plus, dans le film, c’est avant tout le travail effectué sur les images et l’infinie liberté dont fait preuve la réalisatrice, n’hésitant pas à jouer sur le découpage, comme un geste subversif venant déconstruire la réalité, pour la supplanter par une autre, plus enfantine et enchantée. Ainsi, d’un plan à l’autre,
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les couleurs changent, les deux filles se découpent à l’aide de ciseaux ou bien tombent dans un décor fleuri ou dans la mer. Des expérimentations sans doute influencées par un mélange savoureux de Dada et de Pop Art, qui apportent au film une dimension supplémentaire. Ici, tout est déconstruction. Déconstruction de la réalité autant que d’un idéal. Le film se fait labyrinthe, pour une quête de sens condamnée. Eh oui, finalement, pourquoi chercher à analyser chaque scène, à déconstruire chaque image ? Daisies prône le morcellement, et en fait sa force. Tout est patchwork, tout est segment, à l’image d’un monde en voie de décloisonnement, en chantier.
Pour conclure, Daisies est un incontournable de la nouvelle vague tchècoslovaque, même si le film se distingue par une créativité et un imaginaire en dehors de toute concurrence, et je vous engage vivement à le regarder (même si vous ne tenez qu’une demiheure, c’est déjà ça). Enfin, j’aimerais clore cet article par une note plus personnelle et remercier ma meilleure amie, qui m’a fait découvrir ce film, quand nous avions dix-sept ans. Avant de la rencontrer, je n’avais pas véritablement d’amie, et elle m’a laissé entrevoir, par proxy, la possibilité d’une amitié féminine, d’une complétude existentielle.
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CINÉMA
Par Pierig Leray
Le bilan ciné 2017
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L’année 2017 à peine achevée dans un torrent d’immondes promesses hypocrites, de résolutions Kalenji (et ces nouveaux collants de running que vous venez d’acheter), avec cette idée naïvement soutenue par un tas d’enculés en surpoids qu’ils sortiront dès le 2 janvier courir sur un canal SaintMartin givré. On y croit les mecs.
rare réussite de Denis Villeneuve, qui dans un décor contemplatif tarkovskien amène à réfléchir sur l’avenir d’un monde à la Dantec, notre monde qui vient s’effondrer inexorablement sur les mêmes questions de survie, d’amour, de sexe, de possession, d’héritage. Qu’importe l’époque, qu’importe celui qui se les pose.
En attendant, nous on s’occupe de l’année cinéma passée, résolument dystopique et qui a chamboulé à de nombreuses reprises notre rythme tachycardique de sédentaire crouté dans la salle obscure du quartier. Si l’on compare à une année 2016 marquée par son temps et ancrée dans sa génération, la 2017 en ressort bien plus fictionnelle, d’un angle résolument prédictif, se voulant prévisionnelle d’une époque que l’on ne connaît pas mais que l’on sait déjà perdue. On pense immédiatement à La Mise à mort du cerf sacré de Y. Lanthimos, superbe mise en scène d’une famille délitée par le mensonge et le non-dit, détruite à feu vif par le spectre mortifère d’un ado à la peau grasse dictant les repères perdus d’une société qui perd toute notion de bien et de mal.
On ne peut non plus occulter la fabuleuse Palme d’or The Square venue frapper la bourgeoisie de comptoir vinassée dans les burnes, et mettre d'un coup de bambou à jour l’ordre pré-établi par la bien-pensance vomitive. Quel plaisir mesquin d’apprécier l’effondrement d’un parvenu profondément xénophobe, grimé par l’apparat d’un art contemporain d’une superficialité crasse. Sévèrement passée sous silence médiatique, la farandole sous acide des Safdie, Good Time, est une belle claque d’une violence citadine aussi brutale que le marteau du psychopathe Joaquim Phœnix dans A Beautiful Day. On ferme les yeux car le story-telling pique les gencives pour mieux s’immerger dans le bruit des balles qui sifflent, les explosions fumantes et la chaire qui crame dans Dunkerque, expérience sensorielle unique mais probablement trop Futuroscope pour une réussite totale. L’on conclut avec la joie à l’amour, l’appel à l’espoir malgré la violence d’une vérité trop souvent oubliée, 120 BPM et sa musique électrifiante comme une balle calibrée d’Arnaud Rebottini. Comme cette année 2017, plein d’amour, d’espoir, même dans une situation perdue, une société qui s’éteint. L’ironie de l’humanité, crever et en rire.
On rebondit sur Lynch et la beauté inclusive de la troisième saison de Twin Peaks, l’histoire de fantôme de Lowery (A Ghost Story) qui installe en son cœur le deuil par sa matérialisation physique, et Coco qui lui le délie pour mieux appréhender la vie après la mort. Autre histoire de fantôme, celle-ci cyborg et ratée avec Gosht in the Shell qui n’aura malheureusement pas réussi à relancer la peur désormais oubliée car intégrée de l’intelligence artificielle robotique. On préfère le somptueux Blade Runner 2049,
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CINÉMA
Par Pierig Leray
Top 10 des meilleurs films à venir en 2018 38
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10. Solo : A Star Wars Story de Ron Howard (sortie le 25 mai) : déjà un épisode fini que l’on s’emballe sur le prochain spinoff sur Han Solo joué par Alden Ehreneich repéré dans le somptueux Tetro en 2009.
5. Un couteau dans le cœur de Yann Gonzalez (sortie indéterminée) : Vanessa Paradis dans la production de porno mise en scène par le petit génie un peu péteux du cinéma français, ça donne envie.
9. L’île aux chiens de Wes Anderson (sortie le 11 avril) : car on ose y croire encore à notre ami Wes qui quand même, tourne en rond depuis des années mais revient ici à l’animation.
4. The house that Jack built de Lars Von Trier (sortie le 29 novembre) : on ne sait rien du retour de Lars Von Trier, mais on est excité comme une pucelle face au combo Matt Dilon et Uma Thurman qui le composera.
8. Les Indestructibles 2 de Brad Bird (sortie été 2018) : après le superbe Coco, Pixar revient avec sa franchise la plus folle et la mieux réussie après Toy Story. 7. L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam (sortie indéterminée) : on connaît tous l’histoire de ce projet sans fin qui, on l’espère, aboutira, avec Adam Driver en tête d'affiche à l’aboutissement du cinéma de Gilliam. 6. Unsane de Steven Soderbergh (sortie le 23 mars) : il avait annoncé sa retraite après le fabuleux Liberace, il est bien de retour avec un thriller psychiatrique. Enfin !
3. Mektoub my love de Abdellatif Kechiche (sortie indéterminée) : repoussé pour une histoire de financement, le nouveau projet de Kechiche devrait bousculer et diviser comme toujours, dans un trio amoureux déchirant. 2. Sainte vierge de Paul Verhoeven (sortie indéterminée) : une nonne lesbienne jouée par Virginie Effira (quoi ?! oui..), sous tutelle de Verhoeven, ça s’annonce brûlant. 1. Annette de Leos Carax (sortie indéterminée) : que dire de plus, Carax avec (encore !) Adam Driver dans une comédie musicale. Palme d’or 2018 ?
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TINDER LIVE SESSIONS
des rencontres musicales inédites dans des lieux secrets de Paris
Du bon son, un lieu insolite gardé secret jusqu’au dernier moment, et quelques rares privilégiés, voilà le programme de Tinder Live Sessions, les nouveaux événements lancés par Tinder. Plutôt cool non ?
l'évènement. L’adresse ne te sera dévoilée qu’au dernier moment, et tu pourras aussi bien te retrouver dans une maison, sur une terrasse dans les arbres que dans un club confidentiel parisien.
Tous les trimestres, un match exclusif entre des artistes sera organisé dans des lieux confidentiels de la capitale. L’idée ? Faire improviser ensemble des artistes qui ont des affinités musicales, faire tomber les barrières entre les genres, et surtout, te faire vivre une expérience unique, drôle et créative.
Pour la première date, c’est Lomepal et L’Impératrice qui s’y collent, le 24 janvier dans un lieu secret au cœur de Montmartre. Si tu veux en être, tu sais ce qu’il te reste à faire.
Pour décrocher tes places, il te suffit de matcher le profil Tinder Live Sessions sur l’application, en ligne à partir du 10 janvier, et de croiser les doigts. Tinder se charge de sélectionner 30 utilisateurs qui auront la chance de participer à
— Tinder Live Sessions Une rencontre inédite entre L’IMPÉRATRICE et LOMEPAL Lieu secret au cœur de Montmartre Mercredi 24 janvier 2018 à partir de 19h30 Profil Tinder Live Sessions à matcher sur l’application à partir du 10 janvier 2018.
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MONDE DE LA VIE
Lifestyle
Tout savoir sur les gens qui refoulent du goulot
Texte
STEVE DE BEVERLY HILLS
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pl ong te
ps j’ai souf m
Tro
uvaise hal a m ein e :
quand je sortais la nuit en club, je voyais bien que le physio, le barman, le Dj, la fille qui danse devant les enceintes ou mon vendeur de produits stupéfiants détournaient le visage quand j’essayais de leur dire des mots. J’ai donc pris les devants en cherchant plusieurs techniques pour contrecarrer cet obstacle que la vie a mis sur ma route. Pour vous, j’accepte de les partager, espérant faire un acte qui fera progresser l’Humanité. 43
MONDE DE LA VIE
Lifestyle
Mais tout d’abord, tâchons d’en savoir un peu plus sur le "pouepage de goulot", expression consacrée venant des vertes contrées auvergnates. - Le nom scientifique de la mauvaise haleine est l’halitose. - 25 à 50% de la population française sont concernés par cette malédiction. - Les hommes puent trois fois plus de la gueule que les femmes. - Dans 85% des cas, la mauvaise haleine est due à une mauvaise hygiène dentaire, à une affection des gencives ou à une carie toute pourrie. Bon, jusqu’ici, rien de sensationnel. Rentrons un peu plus en profondeur dans ce phénomène malodorant si vous le voulez bien : la cause profonde de la mauvaise haleine, ce sont les bactéries anaérobies (pas besoin d’oxygène pour vivre) qui sont naturellement présentes dans notre bouche. Celles-ci consomment des protéines, et c’est cette consommation qui va libérer cette odeur de vieux cadavre qui moisit au soleil (faite de composants soufrés volatiles). Sachez que plus vous mangerez d’aliments protéinés, plus vous aurez de chances de schmoukter de la bouche. Avoir la bouche sèche est également un facteur important de schlingage de bec (la salive est un nettoyant anti-bactérien). Les autres responsables sont : caries et gencives merdiques (comme dit plus haut), amygdales en mauvais état (cryptées), sinusite chronique (avec un peu de pus à l’intérieur), problèmes digestifs… Venons-en maintenant à mes solutions.
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SOLUTION 1 LA BASIQUE Avoir sur soi chewing-gums, pastilles mentholées, etc… Le problème, c’est que ces petits agréments ne durent pas trop longtemps, et donnent la sensation que quelqu’un a fait caca derrière un sapin. SOLUTION 2 LA STAKHANOVISTE Toujours se brosser les dents, quelle que soit l’heure, du matin au soir. Ainsi, n’hésitez pas à toujours avoir sur vous votre brosse à dent et un tube de dentifrice. En soirée, il est tout à fait possible d’aller faire un tour aux toilettes pour se nettoyer les chicots, les gens trouveront ça bizarre mais ne vous en tiendront pas réellement rigueur. Très important, n’oubliez pas de vous brosser le plus possible la langue, car pas mal de bactéries viennent s’y incruster. Le must, c’est de se procurer un gratte-langue. SOLUTION 3 LA BIO Fort heureusement, il existe des solutions naturelles pour soigner votre haleine : jus de citron, persil frais, clous de girofle. Je peux vous dire qu’avoir toujours du persil frais dans ses poches en after, ça en jette pas mal. Souvent, bien souvent, on m’a pris pour un dealer de beuh, ce qui m’a grandement permis d’élargir le cercle de mes connaissances. SOLUTION 4 L’ALCOOLIQUE On peut très bien joindre l’utile à l’agréable. La technique est assez simple : ne boire que du vodka/Get. Ça coûte un peu reuch, mais ça cache pas mal la misère.
SOLUTION 5 LA MYTHOMANE Il n’est jamais bon de mentir, mais cette fois-ci, c’est pour la bonne cause. Dites simplement que vous êtes muet, vous apprendrez en plus le langage des signes, un langage tout à fait passionnant. SOLUTION 6 LA COMMUNAUTAIRE Et puis merde, si vous assumiez une bonne fois pour toute votre mauvaise haleine ? Le repli communautaire a parfois du bon : n’organisez des soirées qu’entre gens qui puent vraiment, mais vraiment de la gueule. Plus de honte, plus de main devant la bouche pour se parler, tout le monde sera logé à la même enseigne. Bon, pour le bien de tous, distribuez tout de même des petits pince-nez à l’entrée. Voilà. J’ai fait ce que j’ai pu pour vous aider. Si vous avez d’autres solutions (comme aller voir un dentiste), n’hésitez pas à nous en faire part.
“N’oubliez pas de vous brosser le plus possible la langue !” 45
MUSIQUE
Invitation
dOP au contrôle anti-dopage Onze années qu’ils arpentent les salles, clubs de France et de Navarre. Onze années qu’ils trimballent aux quatre coins du globe leur musique électronique parfois péchue , parfois deep mais toujours dansante. Les dOP, c’est un trio français (et oui !) qui exerce depuis 2006. Composé des trois compères Damien Vandesande, Clément Aichelbaum et Jonathan Illel, on ne peut qu’applaudir les différentes performances live qu’ils ont pu livrer jusqu’à présent. Autant influencé par le hip-hop que la new wave, dOP produit une musique éclectique qui contrebalance avec les lives 4x4 parfois monotones dont on a trop souvent l’habitude sur la scène électronique actuelle. 2018 verra la première sortie de dOP Only, le label des dOP. Le principe est plutôt cool et en phase avec notre
époque : chaque mois, un nouveau titre sera mis en ligne sur les plateformes de streaming/téléchargement. Il sera parfois accompagné d’un remix ou d’un clip. Ce seront ensuite les fans qui sélectionneront eux-mêmes les titres qui sortiront en vinyle à la fin de chaque année. 2018, année de la maturité pour les dOP qui verra également naître le "dOP 11 Years Tour", une tournée mondiale où les mecs pourront défendre leur nouveau live (Londres, Berlin, Moscou, Saint-Petersbourg et Tokyo sont au programme). Ils seront d’ailleurs en concert au Badaboum le 12 janvier prochain, accompagnés de l’excellent Nôze (qui se produira aussi en live) et de Varoslav. See you there and happy birthday dOP !
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AGENDA
JEUDI 11 JANVIER 00h La Java 5€ SeekSickSound invite Cabasa & Truska VENDREDI 12 JANVIER 20h00 Le Trac 6€ Sarcus Festival - La Résidence #3 w/ n.stal, Joe Lewandowski, P2z, La fessée musicale & more…
VENDREDI 19 JANVIER 23h Djoon 10€ Djoon presents Terrence Parker & Merachka 00h30 Bus Palladium Bonbon Party, invitations sur lebonbon.fr
00h Le Batofar 11€ Pénich Liebe Dich - Coquelicot Records invite DJ Steaw
SAMEDI 20 JANVIER 19h Pavillon des Canaux 0€ Zoll: Channel 19 with Blaq Numbers, Vitess (Live) & P2z
00h30 Bus Palladium Bonbon Party, invitations sur lebonbon.fr
00h Dock Eiffel 19€ Possession : Speedy J, Paul Birken Live, Reflec, I Hate Models, Parfait
SAMEDI 13 JANVIER 22h La Belleviloise 13€ Mona with Dan Shake, Jenifa Mayanja, Nick V
JEUDI 25 JANVIER 00h La Java 5€ La Claque Fait sa Java w/ n.stal, Joe Lewandowski, Arnaud Denzler, Aymar
23h Terminal 7 22€ Seth Troxler & guests
VENDREDI 26 JANVIER 19h30 La Gaîté Lyrique 20€ Chloé - Live
00h Rex Club 16€ Dure Vie w/ Chez Damier all Night Long JEUDI 18 JANVIER 19h Objets de Nuit 0€ La java, Point F, 9B, International, Udo bar, M’sieur Dames, Mellotron 22h30 La Démesure 0€ ’Cross Talk’ by Franck Roger
00h30 Bus Palladium Bonbon Party, invitations sur lebonbon.fr 23h Djoon 10€ Paris City Jazz Release Party w/ Bellaire, Jesse Bru, Chevals, Parviz, Sable Blanc SAMEDI 27 JANVIER 00h Petit Bain 13€ Sourdoreille Présente Levon Vincent, Camille Rodriguez, Dr Jr’s
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Le meilleur de la nuit en bas de chez toi + de 5 000 adresses géolocalisées
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*DES MILLIERS DE WHISKEYS. UN SEUL JACK.
JACK DANIEL’S et OLD NO 7 brand sont des marques déposées. ©2016 Jack Daniel’s. BROWN-FORMAN FRANCE SAS capital 5 037 000 euros - 47, rue de Monceau 75008 Paris - 793 408 113 RCS PARIS
THOUSANDS OF WHISKEYS. ONLY ONE JACK.*
50AVEC MODÉRATION. L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER