Dossier d'accompagnement / Le Boulon

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DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT

www.leboulon.fr

03.27.20.35.40.

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Sommaire Introduction p. 3 Première partie : Le Boulon -

Présentation p. 4 Pourquoi « le Boulon » ? p. 5 Les missions du Boulon p. 9 Les arts de la rue : présentation historique p. 12 Les arts de la rue expliqués aux enfants p. 16

- Au sein du Boulon, il y a une équipe qui travaille à l'année

p. 17

Deuxième partie : L'accompagnement p. 18 - Que vient-on faire au Boulon ? - La visite du Boulon en photos - En vrac, les références aux programmes

p. 18 p. 19 p. 25

Annexes

- Et après le spectacle ? p. 28 - Au Boulon il y a... p. 29 - Chasse aux trésors p. 30 - Colorie ton Boulon p. 32

Glossaire Boulon ! p. 33 Sources p. 34

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Introduction Nous espérons que vous trouverez dans ce dossier d’accompagnement de nombreuses informations aussi enrichissantes que stimulantes. Nous avons imaginé ce document comme un objet permettant de nourrir les encadrants dans leur appropriation du lieu et de ses missions mais aussi comme une mine de pistes de travail à utiliser en classe ou en atelier. Le Boulon a également mis en place une valise pédagogique. Située au Boulon, cette valise comporte de nombreux ouvrages sur le champ des arts de la rue, ainsi qu’un DVD questionnant les esthétiques du domaine. Libre à vous de l’embarquer pour potasser à la maison ou l’utiliser au travail. Bien sûr, nous souhaitons aussi vous rappeler que nous sommes là pour accompagner vos démarches, être force de proposition et construire ensemble des projets spécifiques. Après lecture du document vous avez encore des tas de questions ? Rassurez-vous, nous aussi ! Alors partageons les : emeline.jersol@leboulon.fr / 03.27.20.35.42.

la valise pédagogique !

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Première partie : présentation

Bienvenue au Boulon, Centre national des arts de la rue! Implanté à Vieux-Condé, dans le bassin minier valenciennois, le Boulon est un lieu de vie culturel et artistique tourné vers le champ de la création contemporaine en espace public, et de façon spécifique vers les arts de la rue. Le lieu est composé de deux grandes places, d'un espace de diffusion modulable, d'une fabrique équipée d'ateliers techniques, d'espaces de répétition (de pratiques artistiques, de convivialité), d'un chapiteau. Le Boulon est un outil unique en région Nord-Pas de Calais. Cherchant à faire se rencontrer sans cesse artistes, habitants et acteurs locaux, autour des questions sociétales, de la ville et du mieux vivre-ensemble. Il combine pour cela plusieurs dimensions de travail : le soutien à la diffusion avec une saison « arts de la rue » et un festival « Les Turbulentes » de dimension euro-régionale ; l'accompagnement à la création au travers de l'accueil de compagnies en résidence d'écriture, de répétition, de fabrication et l'ouverture des chantiers de création aux publics ; le développement des pratiques et la mise en œuvre de projets de territoire. Labellisé « Centre national des arts de la rue » par le Ministère de la Culture et de la Communication en septembre 2013, le Boulon a rejoint le réseau des treize CNAR, devenant ainsi un équipement de référence nationale au nord de Paris. L'architecture du Boulon Les activités du Boulon prennent place dans une ancienne boulonnerie nouvellement réhabilitée - sous maîtrise d'ouvrage de la Communauté d'agglomération Valenciennes Métropole, d'une superficie totale de 4 700m2. Le projet architectural conçu par François Chochon, réside dans une intervention «douce» visant à préserver l'âme industrielle du lieu, et faisant la part belle aux matériaux nobles, à la brique, au métal et aux matières translucides.

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Pourquoi le Boulon ? Le lieu dans lequel l’équipe travaille a été rebaptisé « Le Boulon » en clin d’oeil à : - l’héritage industriel : le Boulon n’a pas toujours eu cette vocation culturelle. Il s’agissait autrefois d’une boulonnerie, là où l’on fabriquait de la visserie. - la volonté de faire lien : le Boulon est un ensemble constitué de deux pièces : la vis et l’écrou. Le Boulon, c’est aussi la référence à la Tour Eiffel imaginée et conçue par Gustave Eiffel pour l’Exposition Universelle de 1889 qui devait célébrer le centenaire de la Révolution Française (il y a 125 ans !) car les 2 500 000 rivets de la « Dame de fer » furent en partie fabriqués à Vieux-Condé.

Avant de s’installer au Boulon en 2002, l’équipe accueillait spectacles, projets et ateliers au sein de l’Espace Boris Vian, rue Gambetta à Vieux-Condé. Cette salle de spectacle d’une capacité de 250 places était autrefois le cinéma de la ville. A partir de 2002, l’association reconquiert donc une ancienne boulonnerie. C’est une relation différente et plus intense aux habitants qui prend alors vie avec la « saison annuelle arts de la rue et de la piste » et l’accueil d’artistes en résidence de création. Ce sont les chantiers de fabrication qui s’ouvrent aux publics, les choses « en train de se faire » qui sont montrées, les ateliers de pratiques artistiques individuelles et collectives qui invitent à « faire ensemble ». C’est le travail de l’art dans la cité qui se met en marche et un rapport fort au territoire qui se construit en lien avec les populations, les politiques locales, les acteurs sociaux, éducatifs, culturels, associatifs, économiques… Avec ses grands volumes, l’ancienne boulonnerie se révèle être un terrain de découverte et de jeux infinis pour les équipes et les projets. Suite à cinq années de préfiguration et grâce à l’accompagnement financier des partenaires institutionnels (Communauté d’Agglomération Valenciennes Métropole, l’Europe, l’Etat, la Région Nord-Pas de Calais et le Département du Nord), des travaux de réhabilitation du site ont été lancés en mars 2010 pour aboutir en septembre 2011 à l’ouverture d’un équipement exceptionnel dédié à la diffusion, la création et la production pour les arts de la rue.

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Le Boulon avant avant avant ...

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L’usine Louis Auguste Brasseur


Le lieu avant les travaux

Les rivets sont lĂ

Le Boulon pendant les travaux

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Les missions du Boulon Le soutien à la création

La Ktha Compagnie - Résidence de construction d’un camion gradin

Group Berthe - Résidence de création - Travail avec des amateurs

9 Compagnie des Sirventès - Résidence de création - Sortie de fabrique avec des lycéens


La diffusion en saison et lors du festival Les Turbulentes Des créations sur le territoire - Les Saprophytes - Projet transfrontalier

Les Turbulentes - Plus de 30 compagnies, 70 spectacles, 35 000 spectateurs

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Des spectacles durant toute l’année


La pratique artistique amateur

Ateliers cirque sous le chapiteau du Boulon

Participation d’habitants à des projets artistiques

Ateliers Batucada - Zebatuca

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Les arts de la rue, présentation historique Les arts de la rue sont difficilement identifiables, à la croisée de plusieurs arts (danse, cirque, théâtre) tout en ayant leurs propres codes, langages et règles. Les arts de la rue sont un domaine toujours en mouvement, et ce depuis les années 1980, véritable date de leur implosion. On désigne par l'appellation « arts de la rue », les spectacles ou les événements artistiques donnés à voir hors de structures et lieux étiquetés comme prévus à cet effet : théâtres, salles de concert, musées... Dans la rue s'implantent donc des spectacles ou des installations diverses : fixe ou déambulatoire, solitaire ou collectif. Les formes et les problématiques sont variées tout autant que les disciplines artistiques qui se côtoient et se mêlent sous « les arts de la rue ». Les pratiques artistiques, culturelles ou festives dans les espaces extérieurs existent depuis plusieurs siècles : l'agora grecque durant l'Antiquité (Ve siècle avant J.C), les arènes et amphithéâtres romains (Ier siècle avant J.C), les farces médiévales (genre de théâtre au Moyen-âge), les corridas (à partir du IXe siècle après J.C), les fêtes foraines (début XIXe siècle). Les arts de la rue émergent en France dans les années 1960-70 dans un contexte global de remise en question, notamment en lien avec les évènements de mai 1968. Une partie des artistes désirent renouveler les codes culturels et ancrer le politique dans la création artistique, faire en sorte que cette dernière soit plus proche des réalités sociales de l'époque. Rapidement, la rue et plus généralement l'espace public, deviennent les terrains de travail et de jeu des compagnies. Cet espace va devenir le dénominateur commun pour le genre artistique. Être à l'extérieur rassemble des publics différents, des spectateurs venus pour, mais aussi les passants et curieux. Il est donc nécessaire pour les artistes de s'appuyer sur des émotions communes et des cultures partagées par tous, que le public soit passant ou averti.

« On joue dehors parce qu’il fait froid à l’intérieur » Citation de Bruno Schneblin, compagnie Ilotopie

Les années 1980 voient le développement des arts de la rue qui commencent à se structurer, mais surtout à s'identifier dans le champ culturel. En 1983, Michel Crespin et Fabien Jannelle avec le soutien du ministère de la Culture créent Lieux Publics, promu « Centre international de rencontres et de création pour les pratiques artistiques dans les lieux publics et les espaces libres des villes » en 1986. Cette période voit aussi la structuration de compagnies aujourd'hui reconnues comme « historiques » : Kumulus, Royal de Luxe, Générik Vapeur, Transe Express, Oposito, la Compagnie Off, Delices Dada, Ilotopie... Chacune de ces compagnies affirme des positions artistiques très différentes, mais avec toutes, la volonté de proposer aux spectateurs des expériences théâtrales et esthétiques singulières, dans l'optique de modifier la perception de l'espace et du temps quotidien.

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L’objectif est double : fédérer un ensemble de personnes différentes, mais sur un même territoire, mais aussi franchir/bousculer certaines limites, les artistes cherchent le détournement urbain pour ne pas simplement être dans la présentation d’un spectacle en plein air. Cette période est couplée par la volonté de certains élus de faire appel à des compagnies d’arts de la rue pour investir leur ville. C’est ainsi que naissent les festivals (Aurillac, Chalon-sur-Saône et Sotteville-lès-Rouen), qui depuis ne cessent de se démultiplier sur l’ensemble du territoire. La prochaine décennie voit une certaine structuration et reconnaissance se mettre en place, notamment au travers de dialogues avec les collectivités territoriales et plus généralement les politiques qui trouvent dès 1997 un interlocuteur important : la Fédération professionnelle des arts de la rue. Créée lors du festival d’Aurillac, cette fédération a pour objectif le renforcement et le développement des arts de la rue au travers de trois axes : la reconnaissance professionnelle et artistique, le développement des outils et financements ainsi que le dialogue avec l’intégralité des acteurs artistiques et culturels. Depuis les années 2000, les arts de la rue voient se mettre en place de nombreux réseaux professionnels. Citons In Situ, réseau européen pour la création artistique en espace public ainsi que la FAI AR, qui sous la tutelle du Ministère de la Culture et de la Communication, a ouvert la première formation supérieure dédiée à la création en espace public en avril 2005. De 2005 à 2007, cette reconnaissance du domaine va prendre un nouvel élan avec « Le Temps des Arts de la Rue » lancé par le Ministère de la Culture et de la Communication. Ce temps permet l'ouverture d'un dialogue plus soutenu entre les artistes et l'État et aboutit à la labellisation de neuf lieux en « Centre National des Arts de la Rue » en 2007 et puis trois autres en 2013 dont le Boulon : -

L'Abattoir (Chalon-sur-Saône) La Paperie (Saint-Barthélemy-d'Anjou) L'Atelier 231 (Sotteville-lès-Rouen) Le Citron Jaune (Port-Saint-Louis-du-Rhône) Le Fourneau (Brest) Le Moulin Fondu (Noisy-le-Sec) Le Parapluie (Aurillac) Les Usines Boinot (anciennement L'Avant-Scène, Niort) Lieux Publics (Marseille) Pronomade(s) (Encausse-les-Thermes) Le Boulon (Vieux-Condé) Les Ateliers Frappaz (Villeurbanne) Quelques p’Arts... (Boulieu-lès-Annonay)

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À l'origine, ces lieux sont créés dans les années 1990, à l'initiative de compagnies artistiques ou d'équipes organisatrices de festivals. Ils répondent à des enjeux multiples : la reconnaissance des besoins spécifiques de création des arts de la rue (avec des bureaux et des temps de création plus longs), aussi un meilleur accompagnement des équipes artistiques en créant un maillage de lieux de références (au niveau international et national) ainsi que la volonté d'ancrer les arts de la rue dans des réalités territoriales (inventer de nouveaux modes d'échange entre les artistes et leurs oeuvres, mais aussi avec les populations et que cela s'étende à une période « hors festival »). Les collectivités territoriales ont été les premières à l'écoute de ces lieux. Cette reconnaissance s'est notamment matérialisée par la mise à disposition de locaux et d'équipements qui ont permis aux structures de poser les bases de leur activité. La majorité de ces projets investissent des lieux dont la réhabilitation est partie prenante des projets d'urbanisme des collectivités, intégrant un quartier en voie de mutation ou des bâtiments phares dont il semblait nécessaire de retrouver un usage et un sens dans le tissu urbain. D'autres lieux de fabrication se sont installés dans des bâtiments nouveaux (Le Parapluie à Aurillac par exemple), permettant de prendre en compte les besoins spécifiques des arts de la rue dans la réalisation des chantiers.

Tiré de La revue Furies, 2014

Au travers du texte-cadre du «CNAR», le Ministère de la Culture et de la Communication a souhaité prendre en compte les besoins de reconnaissance, d'accompagnement et de structuration de ces lieux en posant un cadre commun d'objectifs. Ce texte est vu comme à la fois un outil de clarification des missions attendues pour les Centres Nationaux ainsi qu'un outil d'évaluation de leurs actions.

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Quelques repères historiques

Tiré de Les Arts de la Rue, Textes et documents pour la classe

Bimensuel, numéro 1033, CNDP - CHASSENEUIL-DU-POITOU, 1er Avril 2012

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Les arts de la rue et le Boulon expliqués aux enfants Lorsque tu vas voir un spectacle, il se joue généralement dans un théâtre ou une salle. Dans les arts de la rue, les spectacles se déroulent partout ailleurs... C’est à dire que tu vas pouvoir croiser des comédiens sur la place de ta ville, dans la cour de récréation d’une école, devant une église, caché dans une ruelle. Au final quasiment partout et surtout là où on ne l’imagine pas forcément. Le fait de jouer en extérieur change aussi par rapport au théâtre. En effet, dans les arts de la rue tu ne trouveras pas forcément de scène, pas de siège pour t’asseoir, tu n’auras pas forcément de lumière ou de sons et des habitants seront sûrement en train de circuler autour de toi, à faire autre chose. L’ensemble de ces éléments font que tu vas te sentir plus proche des artistes. Cette proximité va permettre aux comédiens de venir dans le public, de choisir des spectateurs, de jouer avec eux, de les embêter ... mais aussi l’inverse. Les artistes doivent composer avec ce qui les entourent : le bruit de la ville, la pluie, le vent mais aussi des spectateurs ou des passants qui peuvent les interpeller. Si tu vas voir un spectacle d’arts de la rue, tu pourras y rencontrer des propositions très différentes. Aussi bien des petits spectacles avec peu de décor que des spectacles plus imposants avec une grosse structure avec un, deux, trois, quinze artistes... ! Des spectacles se dérouleront au même endroit mais par moment, tu seras invité à te déplacer et à suivre les artistes dans la ville... Lors du festival, il y a pas moins de 35 000 spectateurs, 70 spectacles et 130 artistes ! Les spectacles seront aussi très variés, ils mélangeront aussi bien du cirque, de la danse, du théâtre, de la musique, des arts plastiques mais avec chaque fois l’envie de questionner le monde qui nous entoure, c’est à dire les personnes qui y habitent, la construction de la ville, les bâtiments, les déplacements des populations, etc. C’est tout cela que tu vas retrouver quand tu viendras au festival Les Turbulentes ainsi qu’au Boulon.

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Au sein du Boulon, il y a une équipe qui travaille à l'année ... Une directrice qui décide de la programmation et de la politique générale de l'association. Une administratrice, responsable de la gestion des budgets, des contrats, des questions juridiques... Un directeur technique, responsable de l'accueil d'un spectacle et de la sécurité aussi bien au Boulon dans le cadre de la saison, que dans l’espace public, durant le festival « les Turbulentes». Il y a le plus souvent avec lui des techniciens qui viennent l'aider dans les domaines du son, de la lumière et du plateau (la scène). Une directrice de la communication, qui a pour mission de valoriser les activités du Boulon auprès du public, des habitants, des partenaires. Elle seconde la directrice dans ses différentes missions. Une attachée à l'accueil du public et des compagnies, en charge de la billetterie du lieu, la gestion de l’accueil des spectateurs mais aussi des équipes artistiques durant leur séjour (hébergement, transports, repas...), la mise en place du projet de scénographie urbaine du festival (décor du festival). Une médiatrice culturelle fait le lien entre le lieu, les projets et les différents publics (groupes, écoles, habitants), monte des projets avec eux et construit de nouvelles actions. Un animateur cirque, en charge des ateliers et stages cirque au sein du Boulon. Une agente d'entretien qui fait que le Boulon reste propre et accueillant pour tous. Un chef cuisinier à la Table du Boulon, le restaurant, pour régaler les estomacs du public et des artistes qui viennent se produire ou travailler. Le Boulon est une association Loi 1901, c’est à dire qu’en plus de l’équipe il y a un conseil d’administration. Le conseil d’administration détermine les orientations de l’association et veille à leur mise en oeuvre

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Deuxième partie : L'accompagnement Que vient-on faire au Boulon ? Venir au Boulon, ce n'est pas tout à fait comme aller au théâtre... Le lieu est grand, il y a différents espaces, des corps de métiers différents, des cultures différentes... Pour les petits comme les grands, il n'est pas toujours évident de savoir ce qui se trame dans chaque espace. En effet, le lieu peut accueillir plusieurs projets artistiques en même temps et aux esthétiques artistiques différentes (de la danse, du théâtre, de la musique, les trois à la fois, du cirque, etc.) ! Au Boulon, on s’installe pour présenter un projet en cours de création ou bien un spectacle fraîchement terminé, on vient échanger avec le public ou bien créer avec lui, on construit, on teste, on découvre, on arpente. Ces différentes étapes, nous proposons au public (qu'il soit scolaire, non scolaire, individuel ou en groupe) de les découvrir à nos côtés. C'est pour cela qu'il est important de préparer sa venue au Boulon et cela en plusieurs étapes : - Discuter avec la structure des envies, de se que l'on souhaite voir/découvrir - Préparer en interne la venue (avec le livret mais aussi avec la possibilité pour le Boulon de venir en parler directement) - Venir et découvrir par soi-même !

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La visite du Boulon en photos La cour du Boulon

Le chapiteau

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La première place publique

Les Ateliers 21

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La salle de répétition

La deuxième place publique

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La rue intérieure

La cour arrière

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La fabrique

La salle de diffusion

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Les bureaux

La Table du Boulon, le restaurant

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En vrac, les références aux programmes La maternelle

S’approprier le langage > Découvrir l’écrit, échanger, s’exprimer, comprendre le récit. Agir et s’exprimer avec son corps > Se déplacer, assurer son équilibre et manipuler des objets, se situer dans l’espace. Découvrir le monde > Un nouvel espace, un autre regard sur son environnement, découvrir les cultures. Percevoir, sentir, imaginer, créer > Avec des ateliers arts plastiques, cirque, des spectacles et des univers.

Le primaire

Pour les CP / CE1 Français > Les mots, les phrases, les textes, la pratique orale du langage et l’acquisition du vocabulaire. Mathématiques > La résolution de problèmes. EPS > Le développement des capacités nécessaires aux conduites motrices, le plaisir de bouger, le sens de l’effort et de la persévérance, la découverte de l’autre et la santé. Langue vivante > Découverte d’une autre langue, réelle ou fictive ! Découvertes du monde > Repères dans le temps et l’espace, connaissances sur le monde, observations et manipulations. Pratiques artistiques et histoire des arts > Les pratiques artistiques et les références culturelles liées à l’histoire des arts, développent la sensibilité artistique et les capacités d’expression des élèves. Elles permettent d’exprimer les sensations, les émotions, les préférences et les goûts. Observer, écouter, décrire et comparer. Instruction civique et morale > Les règles de politesse, le comportement en société, la responsabilité et l’autonomie. Pour les CE2 / CM1 / CM2 Français > Lecture, écriture, vocabulaire. Mathématiques > Goût de la recherche et du raisonnement, l’imagination et les capacités d’abstraction EPS > Éducation à la santé, connaissance de son corps, responsabilité et autonomie. Langue vivante > Découverte d’une autre langue, réelle ou fictive ! Sciences expérimentales et technologies > Comprendre et décrire le monde réel, celui de la nature et celui construit par l’Homme, la maîtrise des changements induits par l’activité humaine. Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués. Culture humaniste > Comprendre l’unité et la complexité du monde : curiosité, sens de l’observation, esprit critique et sens esthétique. L’expression, la création, la maîtrise du geste et l’acquisition de méthodes de travail et de techniques, rencontre sensible et raisonnée avec les oeuvres. Techniques usuelles de l’information et de la communication > Mise en pratique des techniques dans les spectacles. Instruction civique et morale > Réfléchir sur les problèmes concrets posés par sa vie de jeune.

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Le collège

Langues vivantes > Raconter et décrire le quotidien, les influences culturelles sur notre environnement proche. Arts plastiques > La relation sensible à l’objet, le rapport au référent et la signification de l’image, images artistiques en contexte (historique, politique ou de représentation), la perception de l’espace. Français > Textes (fondateurs, conte, fable), place de l’auteur dans la société, expression du moi, représentations de la société. Géographie > Les différentes manières d’habiter un paysage, aménagement et développement durable. Education civique > La vie en collectivité, les principes fondateurs de la société. Mathématiques > Arts de l’espace, arts du visuel, arts du langage, arts espace et temps Musique > Musique et arts visuels, musique et arts du spectacle vivant, musique et arts du langage. Sciences physiques > La lumière, l’atome, la gravitation. Sciences et vie de la terre > L’alimentation, l’évolution des paysages, l’activité interne du globe, la responsabilité humaine. Technologie > L’objet technique, l’évolution de l’objet, l’habitat et les ouvrages, la mise en oeuvre d’un projet (personnel ou collectif).

Le lycée

Pour les secondes Français > Travail autour des grands genres de textes littéraires (roman, théâtre, poésie, écrits d’argumentation) Histoire-Géographie > Selon les propositions artistiques, des pans de l’histoire peuvent être sujets ou trames de fond. Langues vivantes > L’art de vivre ensemble, mémoire, sentiment d’appartenance et visions d’avenir Mathématiques > Chercher, expérimenter, appliquer des techniques, raisonner, démontrer, expliquer. Physique-chimie > La démarche scientifique, l’approche expérimentale, la pratique du sport. Sciences de la vie et de la Terre > La Terre dans l’Univers, la vie, l’évolution du vivant, les enjeux planétaires contemporains, le corps humain et la santé. Éducation physique et sportive > Mobiliser, développer ses ressources, enrichir sa motricité et entretenir sa santé. Pour les premières de lycée général Français > Constitution d’une culture littéraire et artistique, développement d’une conscience esthétique, formation du jugement et de l’esprit critique. Histoire-Géographie > Une grande partie des thèmes contemporains sont abordés dans les spectacles programmés : la croissance économique, la mondialisation, les mutations des sociétés, les guerres, les totalitarismes, de la colonisation à la décolonisation, la République. Notre structure est aussi ancré dans les problématiques de dynamiques de développement des territoires dans le contexte de la mondialisation. Mathématiques (pour les ES et L) > Mener des raisonnements, avoir une attitude critique.

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Mathématiques (pour les S) > Développer les capacités d’argumentation, de rédaction d’une démonstration et de logique. Physique-chimie (pour les S) > Entrées possibles avec les thématiques « Observer : couleurs et images » ainsi que « Agir » en lien avec la mise en pratique et technique lors de spectacles. Sciences (pour les ES et L) > Développement durable, ou santé, ou encore en portant un regard critique afin d’agir en citoyen responsable. Sciences de la vie et de la Terre (pour les S) > La vie et l’évolution du vivant, enjeux planétaires contemporains, le corps humain. Sciences économiques et sociales (pour les ES) > Problématiques liées aux groupes et réseaux sociaux, l’action publique. Littérature (pour les L) > Parallèle possible avec les deux objets d’étude complémentaires : un espace culturel européen et les réécritures. Pour les terminales de lycée général Histoire-Géographie (pour les ES et L) > Rapport patrimonial, rapport mémoriel, la démarche critique. Langues vivantes > Problématiques liées à l’espace, les échanges, les mythes. Littérature étrangère en langue étrangère (pour les L) > En lien avec les travaux d’écriture, mémoriser et mettre en voix un texte. Physique-chimie (pour les S) > Mouvement et évolution, transformation de la matière, la pratique expérimentale. Sciences de la vie et de la Terre (pour les S) > La vie et l’évolution du vivant, enjeux planétaires contemporains.

En vue de la diversité des parcours et programmes, ces pistes peuvent aussi également trouver écho dans les filières techniques ainsi que dans l’enseignement supérieur. Nous restons à l’écoute pour écrire à plusieurs mains un projet spécifique.

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Annexes Et après le spectacle ? Et après... il est toujours bon de discuter de ce qui a été vu, vécu et perçu. La discussion permettra de mettre à plat les interrogations si les participants ont des questions, sont perplexes sur certaines choses ou bien très emballés par leur visite ! Voici quelques questions que l'on peut se poser après un spectacle et qui peuvent amener à réfléchir différemment au sujet de ce qui a été vu. L'histoire, qu'est-ce que l'on veut nous raconter? Est-ce qu'il y avait un texte dans ce spectacle ? Etait-il important ? Qui est l'auteur ? Estce un auteur «contemporain» ? Le spectacle était-il fondé sur une histoire que je connaissais ? Laquelle ? Penses-tu qu'il aurait été utile pour comprendre le spectacle de connaître l'histoire au préalable ? Au contraire, est-ce que l'histoire pouvait-elle se comprendre sans une lecture en amont ? Les thèmes, de quoi nous parle-t-on ? Quels sont les sujets traités durant le spectacle ? Certains thèmes étaient-ils surprenants ? dérangeants ? intéressants ? La construction du spectacle Le spectacle était-il construit en plusieurs parties ? Lesquelles ? As-tu remarqué des mouvements en dehors de la scène ? Des sorties de personnages ? Est-ce que le spectacle se déroulait dans la même journée ? Comment pouvais-tu le remarquer? Sur la scène Des éléments de décor étaient-ils présents sur la scène ? Sur les côtés ? En hauteur ? Y avait-il des accessoires ? Durant le spectacle, as-tu voyagé dans différents lieux ? Quelles étaients les formes, couleurs et mêmes odeurs que tu as pu percevoir ? Y avait-il des sons (enregistrés ou bien joués sur scène) ? Et les artistes... Est-ce qu'ils racontaient une histoire ? Faisaient-ils autre chose ? Est-ce qu'ils savaient que nous étions dans la salle ou bien est-ce qu'ils ne nous parlaient pas ? Et toi ? Oui, et toi, dans tout ça, qu’as-tu pensé de ce que tu as vu ? Qu’as-tu aimé et pas aimé ? Aurais-tu des questions à poser aux artistes ? À l'équipe du Boulon ? Qu'est-ce que tu t'attendais à voir et que tu n'as pas vu ? Au contraire, as-tu vu des choses que tu n'attendais pas ?

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Au Boulon il y a ...

- deux halles publiques de 1167 m2 et 920 m2 - une salle de répétition de 98 m2, - un chapiteau de 14m de diamètre - une salle de diffusion/répétition de 632 m2 - une fabrique de 764 m2 composé d'une halle d'assemblage desservant des ateliers techniques (bois/fer, couture/dessin, peinture) - une rue intérieure de 488 m2 et une cour de 620 m2

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Sauras-tu retrouver où se cachent ces petits bouts du Boulon ? On te propose de fouiller tous les coins et recoins de la GRAAAANDE aire de jeux du Boulon et de retrouver où ont été prises ces photos. Tu verras, il pousse parfois des fleurs sur les murs !

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Voici la carte qui te guidera dans ta quête ! : Marque d’une croix rouge sur la carte les lieux où se cachent les détails des photos !

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Colorie ton Boulon !

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Glossaire Boulon ! ACCESSOIRES : Un accessoire peut avoir différentes formes : du miroir, en passant par un animal, voire même une voiture. Selon l’histoire et les envies des compagnies, l’accessoire s’invite dans le spectacle pour le compléter. BILLETTERIE : La billetterie est le lieu où sont prises les réservations des spectacles. En effet, on ne peut pas accueillir 1000 personnes dans la salle de spectacle, alors nous demandons le nombre de places que chaque personne veut. Généralement, les places sont payantes (mais pas trop). La personne règle puis on lui donne un billet pour qu’elle puisse rentrer dans la salle. Et en plus, ça fait un souvenir... BOULON : Pièce constituée de deux parties - la vis et l’écrou - le Boulon vise à faire se rencontrer la population et les artistes. CNAR : Centre national des Arts de la Rue – établissement de référence pour les arts de la rue sur le plan territorial, national et international. Constitués en réseau, les 13 CNAR soutiennent la création, la diffusion, le développement de projets culturels de territoire et cherchent à interroger de manière singulière les habitants dans leur rapport à la culture. COMMUNICATION : La communication, c’est l’ensemble des petites choses qui nous permettent de communiquer avec le public ou les personnes qui ne nous connaissent pas encore. L’idée est de donner envie aux personnes, qu’elles viennent découvrir le Boulon et les spectacles ! La communication peut prendre plusieurs formes : sur internet, en version papier (avec le programme, les affiches et les flyers) mais aussi dans les journaux, à la radio, à la télévision. CONTRAT : Un contrat est un document officiel qui lie le Boulon aux des artistes. Les compagnies qui présentent des spectacles au Boulon sont professionnelles. Jouer devant vous est leur métier, il est donc obligatoire de les payer. DÉAMBULER : Lorsque l’on déambule, on marche sans but précis, on flâne, on rêve ! DIRECTION : La direction, c’est l’ensemble des personnes responsables au sein du Boulon, qui prennent les plus importantes décisions. IMPROVISER : C’est l’idée d’inventer, de faire quelque chose sans l’avoir préparé. Dans les arts de la rue, cela se fait beaucoup car les artistes sont souvent interpelés par le public ou les passants. Dans ce cas, ils se doivent de rebondir et d’imaginer une réponse. PRÉPARATION : Avant que tu vois un spectacle, il y a plusieurs mois voire des années de préparation. Le Boulon mais aussi la compagnie travaillent pour que le spectacle existe et se déroule au mieux lorsqu’il est présenté devant toi! RESIDENCE D’ARTISTE : Temps de travail mis à disposition des équipes artistiques, qui se traduit généralement par la mise à disposition d’un lieu de vie et de création, des moyens financiers, techniques et humains. SORTIE DE FABRIQUE : Présentation d’un travail en cours, autour d’un spectacle non abouti. SOUDER : C’est l’action de joindre et unir deux pièces, morceaux mais aussi personnes entre eux. (LES) TURBULENTES : Tu connais ? C’est le festival que le Boulon organise autour du 1er mai. Pendant trois jours, Vieux-Condé reçoit plus de 30 compagnies qui présentent environ 70 spectacles dans les rues. Et pendant trois jours, ce n’est pas moins de 35 000 personnes qui font le déplacement pour découvrir le festival !

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Sources

L’ensemble des ses ouvrages sont disponibles dans la valise pédagogique en prêt et consultation au Boulon Site internet de Horslesmurs, Centre national de ressources pour les arts de la rue http://horslesmurs.fr/

Les Arts de la Rue, Textes et documents pour la classe

Bimensuel, numéro 1033, CNDP - CHASSENEUIL-DU-POITOU, 1er Avril 2012 S’ils remontent, à certains égards, aux origines même du théâtre, qui se joua longtemps dans l’espace public, les arts de la rue ont connu un essor remarquable à partir des années 1970. Depuis, des institutions ont été créées, les festivals se sont multipliés, les compagnies ont essaimé, proposant toutes sortes de spectacles festifs, souvent ancrés dans le contexte social, renouvelant le rapport aux publics, et mêlant les formes d’expression artistique. Chaumier, Serge Arts de la rue, la faute à Rousseau L'Harmattan, Paris 2007, 212 p. Les arts de la rue connaissent un succès indéniable : multiplication des compagnies, des festivals et des publics en 30 ans. La légitimité semble enfin acquise, mais le secteur est en proie aux doutes. Sociologue, Serge Chaumier souligne et discute les ambivalences des arts de la rue français. Collectif La Relation au public dans les arts de la rue L'Entretemps, Montpellier, 2006,145 p. Issu d'un colloque organisé en 2005 à l'Atelier 231, Centre national des arts de la rue à Sotteville-lès-Rouen, l'ouvrage rassemble des articles d'analyse et des contributions d'artistes et de porteurs de projets, préoccupés par la complexe question du public. Gaber, Floriane 40 ans d'arts de la rue Paris, Editions Ici et Là, 2009, 192 p.

Comment ça commença, Les arts de la rue dans le contexte des années 70

Paris, Editions Ici et Là, 2009, 288 p. Journaliste et chercheuse, Floriane Gaber observe le monde des arts de la rue en France depuis 1968. Ces deux ouvrages sont le fruit de ce regard distancié. 40 ans d'arts de la rue est un recueil de textes de séminaires et de conférences donnés au cours des 20 dernières années consacrés à l'apparition, la structuration et l'explosion du secteur artistique. Dans Comment ça commença,…l'auteur s'intéresse au contexte d'émergence de la pratique artistique et propose ainsi une histoire des origines, avec les années 70 pour toile de fond.

Toutes les photographies de ce dossier sont de Vincent Vanhecke 34


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