Le Capsule - Avril 2020

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IMPL IQ U E Z -V O U S A U C A P S UL E Nous sommes toujours à la recherche de collaborateurs et de membres afin d’agrandir notre équipe et de continuer à offrir un journal divertissant pour tous! Consultez à droite les différentes implications possibles et n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations!

COLLABORATEUR US! É À TO T É N BO

l un be passer e t d n e e s it n se ouha s où l’o t vous s à n r e le e u s m s ap pen s mo e du C cier ce e et de e é ip s r d u u p s a q p o p r ’é a L é ir une ut savo les num ir un endre é fa r Il p im ! e a é n t d z é ve eve ble vous a pour r coupa ns que ances moins c o r a é v p s s vo us e tez de soi. No . e. Profi é entrée n r n e a autre chain cette o r p la ur une r o u p o p e mn force t auto voir ce e r s u vo isir de Au pla ule! ! u Caps d k o année o eb ge Fac à la pa s u o v ez Abonn apsule e du C ip u q L’é

29 JUILLET 2020

Vous préférez écrire à l’occasion sur un sujet relié ou non à la pharmacie? Envoyez-nous votre article sous format Word, sans limite de mots. Notre équipe se chargera de la correction et de sa mise en page pour vous!

MEMBRE Impliquez-vous à plus long terme en assistant aux réunions, en prenant part aux décisions de l’équipe pour la conception de chaque numéro et en distribuant le journal lors de sa parution! Chroniqueur Illustrateur Réviseur Mise en page Intervieweur et autres!

Date de soumission d’articles

Communiquez avec nous ou envoyez vos articles au journalcapsule@gmail.com


LE CAPSULE, VOLUME 43, NO. 5

TABLE DES MATIÈRES

L’ÉQUIPE DU CAPSULE

0 4 ÉDITORIAL

RÉDACTRICE EN CHEF Catherine Tardif

0 6 MOT DE LA FACULTÉ

RÉVISION ET CORRECTION Alexandru Panaitescu, Catherine Tardif, Derek Bergeron, Fany Danielle Ngontié, Houda El Ghomari, Julie Leboeuf, Kathlyn Le, Melek Kara, Marie-Ève Dumas, Sandra Savignac, Sissy Lee et Winnie Tran

0 8 MOT DU PRÉSIDENT 1 0 QUOI DE NEUF À L’AÉPUM 14

L’ÉQUIPE DU CAPSULE

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ENTREVUE AVEC MICHELLE SAVOIE,

MISE EN PAGE Winnie Tran

CETTE ANNÉE EST PARTICULIÈRE :

100 ANS, ÇA SE FÊTE!

ILLUSTRATIONS Kim Langlois

2 0 ACHETER VOTRE PHARMACIE 2 3 COMMUNACTION 25

PETIT APERÇU SUR LES STAGES

DU PHARM. D.

2 8 VACCINÉ ET FIER DE L’ÊTRE 3 6 CONCOURS DE LA ST-VALENTIN

PHOTOS Comité média PAGE COUVERTURE Bao Ling Wei

Scannez-moi pour accéder à la version numérique en couleur!

3 8 CONCOURS DU POISSON D’AVRIL 40 GALERIE DE PHOTOS 52

LA CAPSULE VERTE

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GROSSESSE ET PHARM. D.

5 8 CHRONIQUE D’UN GARS DE RÉGION 6 0 MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES 6 1 ORDONNANCE MAL FOUTUE 6 2 HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur(s) auteur(s). Le Capsule, de même que l’association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal, n’endosse pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. 
Les textes et commentaires peuvent être envoyés à l’adresse courriel du Capsule : journalcapsule@gmail.com. Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Avril 2020

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ÉDITORIAL PA R CAT HE R INE TA RD IF (III)

En ce mois d’avril, je vous parlerais à quel point le printemps se rapproche de l’été et des vacances. Je vous raconterais sans doute ce que j’ai prévu durant mes vacances. Seulement, comme chacun d’entre vous, ma vie a changé du jour au lendemain avec l’arrivée du COVID19 au Québec. Je suis persuadée que vous écoutiez les nouvelles tous les jours pour connaître l’évolution de la progression de ce virus dans les moindres détails en espérant qu’il ne frappe jamais à votre porte ou à celle de l’un de vos proches. Chaque jour, nous attendions le décompte des malades et des décès en espérant

que les chiffres n’explosent pas en flèche. Notre stress s’est fait sentir à son apogée. Est-ce que la session va se prolonger? Auronsnous des ECOS? Aurons-nous un PRÉFACE? Allons-nous pouvoir poursuivre les cours? Le COVID19 nous a noyé avec un tsunami de peur, de stress et d’inquiétudes. Tout cela est vrai, mais ce virus a une autre facette et c’est de celleci dont j’ai envie de vous parler. Lorsque le COVID-19 a fermé l’université, j’ai fait une valise pour retourner dans ma région, l’Estrie. Cela m’a permis d’emménager plus tôt avec mon copain au lieu de rentrer à mon appartement et me surcharger en semaine

pour avoir ne serait-ce qu’une fin de semaine sur deux de libre, puisque l’autre je travaille. Encore là, je suis généreuse. Maintenant, quand je rentre de travailler ou lorsque je fais mes cours à la maison, la première personne que je vois, c’est lui. Je peux enfin commencer ma vie avec lui, et ce, plus tôt que prévu. Beaucoup ont appréhendé les cours à distance et les examens à livres ouverts. Il est légitime d’avoir peur du changement. Pour ma part, mon stress est tombé. Des cours à distance me soufflaient : étudier à mon rythme avec mon café et mon déjeuner le matin. Des pauses quand cela me plaît, me lever et me coucher à

« Chaque catastrophe comporte son lot de positif. Le mien est que, tous les jours, je considère qu’il est exceptionnel que je sois en famille dans mon foyer. Quel est le vôtre? »

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l’heure qui me convient. Tout cela dans le confort de ce que je peux appeler aujourd’hui ma maison. Je suis plus près de mon travail. Cela signifie que je peux être plus disponible pour soutenir la pharmacie sans toutefois nuire à mes études. De plus, cela me permet de mettre en application rapidement les notions théoriques partagées via les cours en ligne. De plus, mon objectif principal, en tant que rédactrice du journal, était de rendre le Capsule complètement vert! Au fil des numéros, j’ai tenté de réduire le nombre de copies de plus en plus, afin de vous inciter à changer votre façon de consommer le journal jusqu’à ce qu’il soit complètement électronique. Ceci n’a pas fait l’unanimité parmi vous, car plusieurs aiment avoir une copie papier,

ce que j’ai accepté avec plaisir. Cependant, grâce à ce virus, je vous présente la première version du Capsule 100% électronique. En espérant que vous l’apprécierez autant que moi. Voyez cela comme un changement vers un futur plus vert! Chaque catastrophe comporte son lot de positif. Le mien est que, tous les jours, je considère qu’il est exceptionnel que je sois en famille dans mon foyer. Quel est le vôtre? En ce dernier numéro, je vous invite à lire le dernier chapitre d’une maman exceptionnelle du Pharm. D. (p. 25 et p. 54). Qu’allez-vous faire cet été? Je sais! Vous voulez savoir comment rendre votre été plus vert? Consultez la Capsule Verte (p. 52). Non non, vous planifiez

un rendez-vous avec Pactole pour devenir propriétaire de la pharmacie de votre quartier (p. 20)? Je sais, je sais,vous souhaitez secrètement tomber amoureux d’un gars de région (p. 58)! Je vous connais trop bien. Encore mieux! Vous espérez rencontrer et devenir ami avec quelqu’un de vacciné et fier de l’être (p. 28). Dans tous les cas, vous serez nostalgique et voudrez vous souvenir de cette année exceptionnelle qui marque le 100e de la faculté de pharmacie de laquelle vous avez ou faites partie (p. 17). Ce fut un réel plaisir de représenter les mots, les émotions et les événements auxquels vous avez participé et dont vous vouliez partager au sein de notre petite communauté. Bonne lecture et profitez de votre été!

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MOT DE LA FACULTÉ La solidarité avant tout! PAR EMA FERREIRA, Vice-doyenne aux études de premier cycle

Depuis le début de mes mandats en tant que responsable de programme du Pharm. D. et puis en tant que vice-doyenne aux études de premier cycle, j’ai vécu trois crises majeures à la Faculté de pharmacie : en 2012, la grève des étudiants durant le printemps Érable, en 2016-2017, le boycott des stages par les pharmaciens et maintenant en 2020, la COVID-19. Lors des trois crises, j’ai été témoin d’une solidarité sans précédent de la part des étudiants, du personnel enseignant et de

la communauté de la Faculté de pharmacie. En 2012, les étudiants des Cégeps ont fait la grève et leurs études ont été prolongées. J’ai donc eu deux rentrées scolaires, une à la fin août et une au début octobre. J’étais au front avec mon équipe et tout le monde a été solidaire. Les professeurs ont donné leur cours de septembre en mai, le personnel du laboratoire a mis des sessions supplémentaires pour aider les étudiants à reprendre le temps perdu, le personnel de soutien a adapté les admissions et les

calendriers, les étudiants ont mis les bouchées doubles pour rattraper leur session et leurs collègues les ont aidés. En 2016-2017, plusieurs pharmaciens, à cause d’un conflit avec le gouvernement, se sont désistés et ont laissé des étudiants sans stages et parfois même quelques jours avant le début des stages. Encore là, j’ai observé une solidarité et une entraide sans précédent. L’équipe de stages a travaillé d’arrache-pied pour replacer les étudiants, car les désistements de milieux se multipliaient quo-

« Les activités d’enseignement sont en suspens et on reprendra l’enseignement à distance sous peu. Les étudiants de 4e année doivent quitter les établissements de santé, les stages en communautaire continuent, et non sans controverse. »

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« Il y aura des cours annulés, des bouchées doubles à prendre, des façons différentes de voir les choses, de nouvelles méthodes pédagogiques, des restrictions, des adaptations et des frustrations. » tidiennement. Malgré leur travail acharné, huit étudiants se sont retrouvés sans stage en janvier. À la dernière minute, Philippe Vincent et son équipe ont accepté de donner le cours d’intégration en janvier à ces étudiant(e)s. Ces étudiant(e)s ont terminé leur année deux semaines plus tard que les autres. La situation semblait injuste pour certains et, à plusieurs reprises, les étudiant(e) s nous ont répété qu’ils voulaient que les chances soient les mêmes pour tous et voulaient même annuler les stages pour que tous finissent en même temps. En parallèle, la moitié les étudiant(e)s de première année s’est retrouvée sans stage. Ces étudiant(e)s se sont alors trouvés eux-mêmes leurs stages. Nous avons également dû assouplir nos critères pour les cliniciens associés. Durant cette crise, le travail d’équipe a été irréprochable. La direction de la Faculté et du pro-

gramme, l’AÉPUM et toute la communauté facultaire ont démontré une entraide exemplaire. Parlons maintenant de la crise du COVID-19… Au moment où je vous écris, nous sommes en pleine crise. Les activités d’enseignement sont en suspens et on reprendra l’enseignement à distance sous peu. Les étudiants de 4e année doivent quitter les établissements de santé, les stages en communautaire continuent, et non sans controverse.

Il y aura des cours annulés, des bouchées doubles à prendre, des façons différentes de voir les choses, de nouvelles méthodes pédagogiques, des restrictions, des adaptations et des frustrations. On doit se serrer les coudes, s’entraider, travailler pour le bien commun. On ne sait pas comment cette crise va évoluer et quand elle se terminera. Nous allons sortir de cette crise grandis et assurément changés.

Plus que jamais la solidarité entre vous et entre nous est importante. Plusieurs pharmaciens nous demandent que les étudiants finissent plus tôt pour leur venir en aide sur le terrain. Direction, personnel enseignant, personnel administratif, étudiants, tous mettent l’épaule à la roue et tous s’entraident.

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MOT DU PRÉSIDENT Une dernière fois

PA R LO UIS- P HILIP P E DAOUST (III)

En avril, ne te découvre pas d’un fil… Eh bien, je peux vous dire qu’on va en découvrir des affaires et pas à peu près. Pour ce qui est de la température, au moment où j’écris ces lignes, je n’ai aucune idée s’il fait chaud ou s’il fait froid. Je ne suis pas vraiment sorti de chez moi. J’essaye de suivre, le plus possible, les recommandations de la santé publique. Je crois que le gouvernement québécois met beaucoup d’efforts pour protéger sa population et qu’en redevance, je leur dois bien cela, de respecter leurs mesures. Dans de telles circonstances, je crois vraiment que le bien-être collectif et la sécurité de toutes et de tous devraient être une priorité pour chaque Québécoise et Québécois, même si une part d’égoïsme peut monter en chacun de nous face à un tel inconnu. Je vous disais d’emblée qu’on va découvrir beaucoup de trucs au courant des prochains jours, des prochaines semaines et même des

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prochains mois. Tout va tellement en accéléré présentement que j’ai peine à tout suivre. Mon mot du président pour cette édition du Capsule, qui s’avère à être mon dernier mis à part le CAP-CEL, portera donc sur la situation exceptionnelle que nous vivons présentement. Je commencerais en vous disant que nous sommes particulièrement chanceux en tant qu’association étudiante de pouvoir discuter et négocier avec notre Faculté dans les circonstances actuelles. Plusieurs assos sur le campus de l’UdeM n’ont pas cette chance et ne sont pas prises en compte dans l’élaboration d’un plan d’urgence. Les mesures prises par le gouvernement et l’UdeM nous forcent à effectuer un enseignement 100% numérique et probablement qu’aucune Faculté n’était prête à cela. C’est tout un ajustement. Le fait que ce virage 100% numérique soit effectué en si peu de temps va peut-être amener son

lot de problèmes, mais on peut compter sur une équipe solide. Je crois, au contraire, que certaines mesures pourraient même demeurer après la crise. Ça fait plusieurs années qu’il en est discuté, mais est-ce que le programme de Pharm. D. devrait être sur 5 ans? Est-ce qu’une transformation du programme devrait avoir lieu? Est-ce que l’enseignement devrait être revu? Nous travaillons et allons continuer à travailler sur cette question même après notre mandat. D’ailleurs, vous serez appelés à répondre à un sondage sur le sujet. Ce que je peux vous dire, c’est que les mesures mises en place présentement en raison de la crise du COVID-19 ne sont pas en vain. Je crois que l’enseignement en ligne va faire ses preuves et qu’une certaine partie de cela pourrait être utilisée dans tous les contextes possibles. Qui sait, peut-être que les professeurs vont y prendre goût? Le fait de varier


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les méthodes d’enseignement est quelque chose de complexe, mais à la fois prisé par certain(e)s étudiant(e)s. Activer son système D (débrouillardise), ça permet de se mettre en mode solution rapidement et de réfléchir collectivement pour trouver les meilleures options. Bien que l’enseignement en ligne peut sembler pratique (pas de déplacement et moins de contraintes d’horaire avec des cours asynchrones), cela entraîne son lot d’inconvénients. Je ne veux pas m’embarquer dans l’énumération de ceux-ci, mais je souhaite m’attarder à un élément en particulier : l’isolement. Ce n’est pas seulement des changements au niveau de l’enseignement, mais un réel changement social et nous le vivons tous à notre manière. Je crois que d’être isolé chez soi, en quarantaine ou pas, est un véritable couteau à double tranchant. D’une part, on peut se sentir complètement isolé du reste du monde et de son cercle social et d’une autre part, on peut se sentir unis comme jamais puisque tout le monde vit à peu près la même situation et que les nombreuses méthodes de communication nous permettent de nous rapprocher. Peu importe comment vous vous sentez, sachez que vous n’êtes pas seules et seuls. C’est l’occasion d’appeler vos amis, de connecter avec votre famille, avec votre animal de compagnie, votre blonde/ chum, bref! Je crois que plus que jamais nous allons développer

des techniques pour se rapprocher des gens qu’on aime et qu’une fois cette crise passée, les liens bien entretenus seront encore plus forts. Puisque c’est mon dernier mot du président dans le Capsule, je me gâte sérieusement pour faire une mention à mon chien, Funny, qui est très heureux de me retrouver à la maison presque à temps plein! Finalement, ceci représente mon dernier mot du président. Je ne vous cacherai pas que je suis un peu nostalgique. Après un mandat fort occupé de coordonnateur à la vie étudiante l’année dernière, jamais je n’aurais pensé avoir un mandat de président comme celui-là. J’ai particulièrement hâte de vous résumer notre année de fou dans le CAP-CEL qui sera diffusé à la fin de l’année. Je suis vraiment fier de notre équipe et de leurs réalisations. J’ai dit en début de mandat que je croyais que nous avions une des équipes les plus solides et je ne peux démentir ces paroles presque un an plus tard. Autant de gens impliqués, c’est beau en titi à voir! Je crois que l’AÉPUM n’a jamais été autant « sur la map ». Nos relations avec les autres associations sont à base de béton. L’AÉPUM est plus que jamais incluse dans la « grande famille de la pharmacie » et nos relations avec la Faculté sont plus fortes que jamais. Je tiens à remercier personnellement toutes les personnes que j’ai eu la chance de côtoyer durant mon mandat. Toutes et tous ont

apporté un petit quelque chose et je sors de cette expérience complètement transformé avec des yeux ouverts sur des nouveaux mondes. Je ne peux remercier toutes les personnes qui ont été sur mon chemin, mais je tiens à offrir un merci spécial à Nathalie Letarte, Ema Ferreira, Myriam Grefford et Lyne Lalonde de la Faculté de pharmacie de l’UdeM pour l’année passée avec vous. Finalement, merci à tous les gens impliqués dans l’AÉPUM et spécialement à l’exécutif, avec qui j’ai eu la chance de passer la plupart de mes heures d’implication. Se parler en continu, se rencontrer aux 2 semaines et bien plus avec des rencontres individuelles et les événements organisés par l’asso, ça fait beaucoup de temps passé avec vous. Je vais clairement m’en ennuyer. À Andréa, Catherine, Derek, Gabriel, Gabrielle, Jérémy, Maéva et Meriem, je vous dis un énorme merci. Je ne peux pas quantifier et qualifier le fun que j’ai eu avec vous. On a été une petite famille pendant 1 an, on a appris à se connaître, on a su vivre avec nos différends et on en sort toutes et tous grandi(e)s de l’expérience. Vous êtes toutes et tous des inspirations pour moi. Ce n’est pas un mot d’adieu, ce n’est qu’un au revoir mes frères (et soeurs). LP

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QUOI DE NEUF À L’AÉPUM « L’AÉPUM représente l’ensemble des étudiants du doctorat de premier cycle en pharmacie, du baccalauréat en sciences biopharmaceutiques et du programme de qualification en pharmacie de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. L’association vise notamment à soutenir les étudiants dans leur développement professionnel, éducationnel et social afin que tous deviennent des professionnels accomplis, proactifs et ayant à coeur l’avancement et l’évolution du domaine de la pharmacie. » (aepum.info, avril 2020)

AÉPUM exécutif Louis-Philippe Daoust, président de l’AÉPUM QUOI DE NEUF Grosso modo, il n’y a que ça du neuf! Je vous dirais qu’à l’AÉPUM, on patine pas mal avec la Faculté pour pallier aux récents événements. Nous sommes chanceux d’être invités à toutes les rencontres et de pouvoir émettre notre opinion et, bien sûr, la vôtre aussi. Un tel virage en si peu de temps nous pousse à de multiples réflexions, notamment sur le télétravail, le télé-enseignement et sur les mesures en cas d’urgence. Je crois que nous allons sortir grandis de cette expérience et que les mesures établies ne peuvent qu’être bénéfiques pour notre programme. Une des grandes désolations pour notre association est l’arrêt forcé de nos activités. Nous ferons tout en nos moyens pour reporter ces activités. Les prochaines semaines ne seront pas faciles. L’isolement dans de telles circonstances peut être difficile pour certaines et certains d’entre vous. N’oubliez pas de penser à vous dans ces circonstances, autant à votre santé physique (par rapport au COVID-19 ou autre) qu’à votre santé mentale. Finalement, ceci constitue mon dernier « Quoi de neuf à l’AÉPUM ». Je vous remercie grandement de nous lire à chaque édition du Capsule. À Catherine, rédactrice en chef, merci beaucoup. Tes messages de rappel que je suis toujours en retard vont me manquer!

Gabrielle Sicotte-Mendoza, trésorière de l’AÉPUM QUOI DE NEUF En mars, le budget mis à jour et l’estimation des surplus ont été calculés et présentés. Vous avez voté l’utilisation des surplus de budgets qui seront réinvestis dans divers projets. Suite aux récents événements, la trésorerie reste active malgré des délais inévitables dans l’exécution de remboursement ou de paiement de fournisseur en lien avec le télétravail. La rencontre des trésoriers permettra de mettre à jour les budgets de tous les comités en prévision des élections et de la passation de pouvoir aux futurs trésoriers élus. Bonne fin de session (quelle que soit la forme de celle-ci)!

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Gabriel Barsetti-Benoit, VP et chargé aux affaires externes QUOI DE NEUF Le mois de mars qui s’annonçait chargé côté affaires externes ne l’est plus. Espérons que tous les efforts réalisés pour organiser ces différents événements ne seront pas en vain. Nous vous tiendrons au courant s’il y a du nouveau. Entre-temps, prenez soin de vous! A+

Andréa Choinière, chargée aux affaires académiques QUOI DE NEUF Que du changement sur ce qu’on avait originellement planifié pour vous, mais pas de souci, vous avez tout de même eu la chance de participer à des étud-o-thons et une séance de yoga/pilates organisé par le comité Ça Va. Nous, tout comme vous, verrons l’évolution de la situation et espère pouvoir reporter les activités manquées. Sur ce, étudiez bien et bonne fin de session!

Meriem Khatem, chargée aux affaires corporatives QUOI DE NEUF Coucou à tous! Je vous écris enfin post-Journée Carrière et ce fut toute une expérience. Mon coeur battait fort la veille et la journée même, mais j’ai finalement respiré le soir suite à l’événement. Depuis la rentrée scolaire que Marie-Laurence et moi-même travaillons sur la Journée Carrière, afin de vous organiser le meilleur événement possible. Je peux dire que nous sommes fières du résultat en espérant que vous ayez autant apprécié l’événement que nous. Le souper de la journée était aussi 100% zéro déchet grâce au prêt de vaisselle de la FAÉCUM, ce qui est vraiment cool! Je travaille déjà sur un document d’amélioration pour la Journée Carrière, alors si jamais vous avez des suggestions ou des partenaires que vous auriez aimé voir à l’événement, n’hésitez pas à me contacter. Je suis assez contente de l’avoir fait en février avant tout ceci. Plusieurs midis-conférences s’en venaient, mais je vais voir s’il y a moyen de les faire en ligne! Sur ce, je souhaite à tous une bonne fin de session du confort de votre maison et de bonnes vacances.

Catherine Houde, coordonnatrice à la vie étudiante QUOI DE NEUF Quelle mi-session à laquelle nous avons droit! De quoi vous mélanger un cerveau d’étudiant solide! Côté socioculturel, avant la relâche, nous avons eu droit à la soirée de clôture du Carnaval 2020. Pharmacie s’est encore cette année taillé une place dans le top 8!! Nous avons même eu droit à une 5e place dans la catégorie « Défis vidéos », on est pas peu fiers. Également, le vendredi avant la relâche, nous nous sommes évadés en banlieue de Montréal dans le Pub Le Vieux à Boucherville dans le cadre du VUBER. Merci à tous ceux qui sont venus, c’était vraiment une belle soirée. Au retour de la relâche, il y a eu une sortie au miniputt Centre-ville qui a été très appréciée de tous les participants. Merci à Caroline pour l’organisation! Pour la suite des choses, la fameuse pandémie mondiale du Coronavirus nous a tous forcé à mettre notre vie en pause afin de protéger la santé et la sécurité de tous. Concernant cela, je vous conseille de voir la situation d’un côté positif. En effet, cela nous permet de nous retrouver en famille, de prendre du temps pour nous et d’apporter notre aide au sein des pharmacies communautaires. L’important dans cette situation est de préserver votre balance au niveau physique et psychologique. Pensez à vous!

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Derek Bergeron, représentant senior aux affaires de l’ACEIP (CAPSI) QUOI DE NEUF Ouf, que de rebondissements dans les dernières semaines! Nous sommes toutes et tous touché(e)s par une situation inédite que nous n’avions jamais même imaginé. On dit que le virus n’a pas de frontières, mais il faut dire que nous non plus dans cette situation. Il est beau de voir tout le monde s’unir et s’adapter pour le bien commun et c’est ce qui se fait partout au Canada. Je suis certain que de cette expérience jaillira du positif qui aura un impact dans les années à venir. Il est par contre cruel d’avoir à vivre de telles circonstances pour se rendre compte à quel point on apprécie chaque moment passé aux côtés de nos amis et collègues tous les jours. Côté CAPSI, nous vous avions préparé un MSTP de feu pour le mois de mars, mais les événements nous poussent à changer nos plans. Ce ne sera que partie remise! Entre-temps, nous tenterons de trouver des trucs en ligne auxquels vous pourrez participer. Prenez soin de vous, n’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de parler et à bientôt! Je vous revois l’année prochaine en tant que VP Éducation de CAPSI. <3

AÉPUM consultatif Émilie Roy St-Pierre, représentante senior du comité SCPH QUOI DE NEUF Quelle chance que le midi-conférence SCPH-APES du 10 mars donné par Diem Vo et Benoit Lemire ait eu lieu quelques jours avant « l’apocalypse »! J’espère que vous avez apprécié non seulement vos poke bowls, mais également la présence de ces 2 sympathiques personnes qui sont passionnées pour la pharmacie en établissement de santé. Pour ceux et celles qui voulaient poser de plus amples questions à Diem, chef de département du CISSS Montérégie-Est, voici son adresse courriel : diem.vo.cisssme16@ssss.gouv.qc.ca. Merci encore pour votre belle présence!

Joani Côté-Cyr, représentante aux instances professionnelles QUOI DE NEUF Salut à tous! 2 soirées de pharmacothérapie du CIP ont eu lieu depuis le début de la session, soient celle sur le cholestérol et celle sur la MPOC. Malheureusement, en raison de la situation actuelle, le Grand Forum de l’A.P.E.S. et le Congrès annuel de l’APPSQ n’ont pas pu prendre place. Notez qu’une conférence animée par Nancy Sheehan portant sur la COVID-19 est disponible en différée sur le centre Focus de la Faculté de pharmacie. Aussi, sachez que je tenterai de vous partager quelques formations continues à faire à la maison, pour suivre le même ordre d’idée que les mesures préventives suggérées par le gouvernement. Je vous souhaite de passer une belle fin de session virtuelle, et n’hésitez surtout pas à m’écrire si vous souhaitez participer à des formations continues en ligne même si celles-ci sont payantes. Je reste aussi disponible en tout temps pour vos questions via instances.aepum@gmail.com et via Facebook.

Olivier Landry, chargé du comité humanitaire QUOI DE NEUF Nous avons présenté nos avancements dans le projet CommunAction aux diverses cohortes pour vous faire voir un peu plus ce sur quoi nous avons travaillé pendant les derniers mois. Nous avons

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également eu une deuxième rencontre interassociation et nous sommes en discussion avec l’Institut de Gériatrie pour le projet pilote de l’année prochaine. Nous avons également commencé à organiser Leucan, qui aura lieu au courant du mois d’avril. Et tenterons de faire une petite collecte de fonds pour PSF durant le mois de mars ou d’avril (date imprécise au moment où j’écris ces lignes ;)).

Catherine Tardif, rédactrice en chef du Capsule QUOI DE NEUF J’avais prévu un nombre stable à 100 copies papiers, car plusieurs sont réticents à une version 100% électronique. 100 copies, est un nombre satisfaisant pour les étudiants en minimisant l’impact sur l’environnement. Cependant, le COVID-19 impose que le journal soit 100% électronique pour respecter les mesures de santé publique. Je suis donc fière de vous présenter le premier numéro 100% vert.

CÉPPUM Marie-Ève Dumas, présidente du CÉPPUM QUOI DE NEUF Depuis le retour du congé des fêtes, le CÉPPUM a travaillé à l’organisation de kiosques en collaboration avec le comité CAPSI et la Faculté pour le centenaire. Nous avons eu le temps de réaliser un de nos 4 kiosques avant la fermeture pour cause de virus. Le CÉPPUM prévoyait aussi filmer et sortir la vidéo du coach du médicament sous peu ce qui ne sera pas possible dans les circonstances.

COMITÉ VERT Daphné Robitaille, présidente du comité vert QUOI DE NEUF Le Comité Vert avait prévu des activités intéressantes pour vous qui n’ont malheureusement pas eu lieu à cause des circonstances exceptionnelles… Nous allons travailler fort pour que le midiconférence avec Fiole Verte ainsi que l’atelier de fabrication de savon à vaisselle puissent avoir lieu la session prochaine. Merci pour votre enthousiasme par rapport à ces activités. J’espère que vous appréciez les astuces vertes chaque semaine dans l’infolettre express, et que ces petits trucs auront permis de changer certaines de vos habitudes! C’est la planète qui vous remercie!

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L’ É Q U I P E D U C A P S U L E 2 0 1 9-2 0 2 0 CATHERINE TARDIF Tâches Rédactrice en chef Description Ma principale responsabilité est de coordonner les activités au sein du Capsule dans le but de produire cinq journaux durant l’année scolaire courante. Plus en détail, je gère l’échéancier des tombées, concours, sorties… Je m’occupe également de la publicité et de l’impression du journal. Je dois également apporter et appliquer des solutions lorsque des imprévus surviennent. Je gère le recrutement et la distribution des tâches entre les membres du comité. J’ai choisi de prendre en charge la correction finale des articles et je m’assure de toujours être disponible en support à tous les membres de l’équipe lorsque nécessaire.

HOUDA EL GHOMARI Tâches Chroniqueuse Description Je me suis impliquée en tant que réviseur au sein du journal étudiant Capsule dès ma première année en pharmacie. Dès que j’ai acquis un peu d’assurance, j’ai commencée à écrire mes propres articles. J’ai créé la section de retour des étudiants sur les conférences dans laquelle je rédigeais des résumés des différents congrès auxquels je participais. En ce moment, j’écris deux chroniques à chaque publication du Capsule. La première chronique que j’ai commencé il y a un an se nomme « Grossesse et Pharm. D. », où je narre mon expérience en tant que femme enceinte aux études et puis maman aux études, ce qui représente un travail de synthèse sur mon expérience et une réflexion sur le système de santé et la place du patient dedans ainsi que le défi de la conciliation famille et études. La deuxième chronique porte sur les stages de 4e année où je donne à chaque nouveau stage un aperçu de mon expérience au sein de ce stage.

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WINNIE TRAN Tâches Mise en page et correction des articles Description Je me suis également impliquée au sein du journal étudiant depuis ma première année en pharmacie et cela va faire aujourd’hui le 8e numéro dont je me suis occupée de la mise en page! Je me rappelle encore du premier numéro que j’ai fait, en décembre 2018, avec zéro expérience en graphisme et en utilisation du logiciel InDesign, mais avec énormément de détermination à rendre le journal attirant visuellement et à y rajouter ma petite touche de créativité. Ce que j’aime le plus de mon poste, c’est que j’ai la chance d’avoir une vue d’ensemble de tous les articles de chaque numéro ainsi que l’opportunité par la suite de tout organiser et placer les éléments pour que ça soit cohérent et beau.

MELEK KARATEPE Tâches Correction des articles Description J’ai intégré l’équipe du journal, à titre de correctrice des articles, grâce à mon parrain, Derek Bergeron. Je cherchais à m’impliquer dans les activités/comités de la faculté et il m’a parlé du journal et me voici! Ce que j’aime est le fait que ça me donne la chance de découvrir des histoires inspirantes et touchantes ainsi que le fait que ça me permet de me tenir au courant de ce qui se passe à la Faculté.

MARC-ANTOINE DUFRESNE Tâches Chroniqueur Description Depuis ma première rentrée au Pharm.D. (il y a de cela déjà 3 ans), je suis chronique dans le merveilleux journal étudiant qu’est Le Capsule. Bien que plusieurs de mes collègues rédigent des articles sur diverses actualités pharmaceutiques, Chronique d’un gars de région (car oui, je suis un fier représentant de la Gaspésie!) raconte plutôt diverses expériences de vie, comme l’image corporelle, le coming-out, l’identité de genre. Je me livre aux lectrices/lecteurs, le coeur ouvert, dans toutes mes publications.

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AUTRES MEMBRES RÉVISION ET CORRECTION Alexandru Panaitescu Derek Bergeron Fany Danielle Ngontié Julie Leboeuf Kathlyn Le Marie-Ève Dumas Sandra Savignac Sissy Lee

ILLUSTRATIONS Kim Langlois PAGE COUVERTURE Bao Ling Wei Un merci tout particulier à tous les chroniqueurs!

DES QUESTIONS SUR L’INCORPORATION? J’en discute avec mon conseiller de la Financière. fprofessionnels.com 1 844 866-7257

Actionnaire de Financière des professionnels depuis 1988

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Financière des professionnels inc. détient la propriété exclusive de Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. et de Financière des professionnels – Gestion privée inc. Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. est un gestionnaire de portefeuille et un gestionnaire de fonds d’investissement, qui gère les fonds de sa famille de fonds et offre des services-conseils en planification financière. Financière des professionnels – Gestion privée inc. est un courtier en placement, membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE), qui offre des services de gestion de portefeuille.


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ENTREVUE AVEC

MICHELLE SAVOIE CETTE ANNÉE EST PARTICULIÈRE : 100 ANS, ÇA SE FÊTE! PAR CATHERINE TARDIF (III) l’Université d’Ottawa, une maîtrise en santé publique de l’Université de Boston et une dernière en droit et politique de la santé de l’Université de Sherbrooke. Puis, elle a terminé par un doctorat en sciences biomédicales à l’Université de Montréal.

Le parcours de Michelle Savoie Michelle Savoie est professeure de formation pratique agrégée à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal, présidente-directrice générale du Regroupement en soins de santé personnalisés au Québec et présidente, Consilio Manuque. Tout a commencé par un Baccalauréat en biochimie de l’Université Laval. Elle a ensuite poursuivi ces études pour obtenir trois maîtrises, soit un MBA de

Elle a à son actif environ 30 ans d’expérience dans le domaine pharmaceutique. Michelle Savoie a travaillé pour diverses compagnies pharmaceutiques, dont Schering Canada, Eli Lilly Canada et Bristol-Myers Squibb. Elle est devenue directrice générale de Montréal InVivo, puis présidente-directrice jusqu’en 2015. Également, elle enseigne des cours portant sur le développement du médicament ainsi que sur le remboursement et les politiques publiques en santé. Elle prend place aux conseils d’administration de l’Institut NÉOMED et du congrès international sur les soins de santé personnalisée ainsi que sur le comité d’investissement – Innovation et Capital

de risque du Fonds de solidarité FTQ. Michelle Savoie s’est impliquée à la création du Consortium québécois sur la découverte du médicament, de la Stratégie en soins de santé personnalisé, de NÉEMED ainsi que de l’élaboration du créneau sur la recherche clinique précoce dans le Grand Montréal. C’est donc un honneur de collaborer avec elle dans la rédaction de cet article. 1. Quelles sont les raisons qui vous ont amené à être responsable du 100e de la Faculté? « Je n’ai pu dire non à ma doyenne. Je crois que mon réseau diversifié de contacts dans divers milieux, développé au cours de ma carrière, s’avère un atout très utile pour le centenaire. » 2. Pourquoi est-il important de souligner le 100e de la Faculté de pharmacie? « Ces moments marquants comme un centenaire permettent de jeter un regard sur les réalisations

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Schéma 1 (Référence : https://pharm.umontreal.ca/centenaire/programmation/) passées, les innovations mises en place, sur nos bâtisseurs, ceux qui ont façonné notre Faculté. C’est aussi une occasion de se projeter dans l’avenir afin de s’assurer que la Faculté demeure à l’avantgarde. Finalement, c’est une occasion de communiquer sur ces aspects à nos différentes parties prenantes, ce qui inclut tout le personnel enseignant et non enseignant de la Faculté, les étudiants, nos partenaires externes, les décideurs publics… En tout et partout, c’est une belle façon de faire rayonner la Faculté tant auprès de nos partenaires que du grand public. »

contribué! Je tiens par ailleurs à les remercier grandement. »

3. Quels sont les événements du 100e?

6. Quels sont les obstacles/ grands défis de l’organisation du 100e?

Voir schéma 1. 4. De quel événement êtesvous le plus fière? Pourquoi? « Je suis également fière de tous nos évènements et surtout de l’enthousiasme de tous ceux qui y ont

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5. Quelles sont les retombées attendues de ces événements? « Certainement une visibilité accrue pour la Faculté dans ses différents domaines d’activité, que ce soit au niveau de la formation ou de la recherche, ce qui, nous l’espérons, nous aidera à plus long terme au niveau de la philanthropie. Aussi, il est important de faire connaître ce que font les pharmaciens et les professionnels en sciences biopharmaceutiques. »

« L’organisation de tous ces évènements requiert des ressources et un vaste travail d’équipe. La collecte de financement pour ces évènements est toujours un défi. Avec le COVID-19, le défi sera

de remobiliser tout le monde lorsqu’on pourra reprendre les activités. » 7. Que pensez-vous de l’implication du personnel dans l’organisation? « Le succès de nos évènements est le résultat de l’implication du personnel de la Faculté. Nous avions une programmation ambitieuse qui n’aurait pu se concrétiser sans la participation, parfois très importante, du personnel de la Faculté. Cela a donné lieu à beaucoup d’entraide et à souder les équipes. Le grand défi aussi est de réussir à faire ces activités avec brio tout en continuant de faire les tâches habituelles. » 8. Que pensez-vous de l’implication des étudiants dans le 100e (organisation et/ou participations aux activités)? « J’ai été impressionnée par le leadership de l’association étudiante, par le désir des étudiants


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de participer aux évènements à titre de bénévoles, à l’organisation d’évènements, notamment la soirée Nez Rouge et les cliniques du centenaire. Chapeau! »

des activités prévues pour ce printemps 2020…. Par ailleurs, nous ne pensions pas en faire autant… je suis vraiment fière du soutien de l’équipe de la Faculté. »

9. Y a-t-il un projet que vous auriez aimé faire, mais qui n’a pu se réaliser? Lequel? Pour quelle raison?

10. Devrait-on faire certains événements chaque année pour promouvoir le rôle du pharmacien au grand public? Pourquoi?

« Lorsque le COVID-19 sera derrière nous, il sera alors possible de reprendre la programmation

centenaire qui ont connu un vif succès devraient se poursuivre post-centenaire, nous y réfléchirons sûrement, entre autres les grandes conférences. »

« On a eu plusieurs commentaires à l’effet que certaines activités du

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ACHETER VOTRE PHARMACIE PAR ÉDOUARD TREMBLAY (I)

Vous souhaitez devenir pharmacien-propriétaire? D’après le rapport annuel 2018-2019 de l’Ordre des pharmaciens du Québec, sur les 9565 pharmaciens au Québec, il y a 2070 pharmaciens propriétaires. Et, comme vous le savez sûrement déjà, l’article 27 de la Loi sur la pharmacie stipule que seuls les pharmaciens peuvent être propriétaires d’une pharmacie au Québec. Considérant que ces 2070 pharmaciens propriétaires prendront forcément leur retraite à un certain point dans leur vie et qu’ils devront vendre leurs pharmacies, c’est donc une opportunité bien réelle pour ceux d’entre vous qui aspirent à devenir propriétaire. Contrairement à bien d’autres domaines, devenir entrepreneur pour vous ne dépend pas d’une idée novatrice ou d’un investissement majeur, mais simplement d’un choix de carrière. Pour ceux d’entre vous qui souhaitent posséder une entreprise, la pharmacie était un bon choix.

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Devenir propriétaire est donc réellement une option pour vous, mais comment se déroule l’achat d’une pharmacie? Le Guide à l’intention des futurs propriétaires de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires regroupe les démarches en 3 étapes : #1 : Réfléchir On parle ici de réfléchir à toutes les facettes pour devenir pharmacien propriétaire. Être pharmacien vient déjà avec son lot de responsabilités envers les patients. En devenant propriétaire, vous ajoutez à cela des tâches de gestionnaire, et évidemment, des engagements financiers significatifs. Être propriétaire n’est pas fait pour tout le monde! Durant sa conférence portant sur l’achat d’une pharmacie, Robert Tozzi, président de Pactole Stratégies Financières, disait entres autres que faire du remplacement en pharmacie en début de carrière pour acquérir de l’expérience est très important :

cela vous permettra d’expérimenter les différents modèles de direction et d’administration face aux défis de gestion qui surviennent, et surtout de savoir si vous aimez cela. Vous verrez aussi différents types de clientèles, ce qui pourra vous aider à choisir la pharmacie et votre équipe au moment de l’achat. #2 : Planifier Il vous faudra un plan d’affaires. Ce plan est essentiel pour réaliser un projet rentable, mais également pour obtenir du financement pour votre achat. À ce point-ci, vous entourer de professionnels compétents dans ce domaine est important : fiscalistes, comptables, avocats, banquiers, évaluateurs d’entreprise, planificateur financier… nommez-les, il va vous en falloir. Vous pouvez les trouver vous-mêmes, sinon quelques firmes existantes offrent une formule clé en main qui vous réfère directement aux professionnels qualifiés dont vous avez besoin. Pactole Stratégies Financières, notre partenaire depuis plusieurs années, que vous connaissez sûrement grâce aux midis-conférences et aux nombreux concours, peut vous référer à des professionnels spécialisés dans ce domaine qui sauront vous accompagner


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à chaque étape de votre projet. Ceux-ci vous aideront à réaliser votre achat et vous conseilleront sur d’autres aspects techniques comme l’assurance entre partenaires associés, l’assurance-vie, invalidité et maladies graves. De plus, vous devrez choisir si vous voulez une pharmacie indépendante, une pharmacie affiliée à une bannière (Uniprix, Familiprix), une pharmacie franchisée (JeanCoutu, Familiprix, Brunet), ou encore une pharmacie affiliée à un magasin à grande surface (AccèsPharma, Costco). Quelle structure fiscale vous conviendra le mieux?

Société en nom collectif, société en nom collectif à responsabilité limitée, société par actions? Vous devrez également avoir des prévisions financières détaillées, question de vous assurer que votre projet est rentable. Vous devrez ensuite planifier le financement de votre pharmacie. Il serait avantageux de prendre un prêt commercial pour financer votre achat, car vous pourrez déduire les intérêts. Cette liste n’est pas exhaustive, mais peut quand même vous donner une idée des actions à entreprendre. Si après toutes ces étapes, votre projet est prêt et que vous

avez trouvé la bonne pharmacie, il est temps de passer aux choses sérieuses. #3 : Agir À ce point-ci, vous négociez le prix d’achat de la pharmacie en fonction de vos prévisions, de l’inventaire, des revenus de l’entreprise, de l’analyse financière... Une fois arrivés à la bonne valeur marchande, vous faites une offre d’achat. Cependant, cette offre d’achat n’est pas banale. C’est un engagement légal que vous prenez à acheter la pharmacie si toutes les conditions sont remplies. Diverses

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clauses peuvent être incluses, par exemple une clause de rétention de clientèle, qui permet à l’acheteur d’être remboursé partiellement en cas de perte d’achalandage après l’achat, ou encore une clause de non-concurrence, pour éviter que le vendeur n’ouvre une pharmacie juste en face de la vôtre juste après l’achat ou une convention entre actionnaires-propriétaires si vous achetez à plusieurs. Engager un avocat commercial est crucial. L’offre d’achat est acceptée? Vous avez encore quelques formalités à compléter, comme transmettre les contrats d’achat à l’Ordre des pharmaciens, vous inscrire à l’AQPP et souscrire à une assurance-responsabilité.

Comme j’espère vous l’avoir fait constater, l’achat d’une pharmacie demande du temps, une analyse exhaustive du marché et de faire affaire avec des professionnels spécialisés pour que tout fonctionne bien. Il ne faut pas oublier que vous êtes formés pour être pharmaciens, pas pour être comptable, avocat ou fiscaliste. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter en ligne les pharmacies en vente actuellement, question d’explorer un peu le marché actuel : vous n’avez qu’à taper « pharmacies en vente » dans n’importe quel moteur de recherche. Nous vous invitons également à participer aux midis-conférences de Pactole Stratégies Financières

pour vous initier aux bases de la planification financière personnelle et commerciale. En espérant avoir pu vous éclairer un peu au sujet de votre potentiel projet de vie, bonne chance dans votre carrière de pharmacien propriétaire!

Références [1] http://www.monpharmacien.ca/wp-content/uploads/2013/06/guide-du-futur-membre.pdf [2] https://www.opq.org/doc/media/5198_38_fr-ca_0_opq_ra_2018_19.pdf Photos [1] https://www.protegez-vous.ca/var/protegez_vous/storage/images/_aliases/width_900px/medias/illustrations-et-images/ enquete-medicaments-pharmacies/1692118-8-fre-CA/enquete-medicaments-pharmacies.png [2] https://www.opq.org/doc/media/5198_38_fr-ca_0_opq_ra_2018_19.pdf (page 28) [3] https://s3-ca-central-1.amazonaws.com/aqpp-monpharmacien-production/app/uploads/2019/11/18223045/AQPP_Guide_Futur_Membre_OUT-REF-B.pdf (page 10) [4] https://i.vimeocdn.com/portrait/12816306_640x640

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CommunAction PAR OLIVIER LANDRY (I)

Il y a de cela 6 mois déjà, j’ai décidé que mon mandat de président du comité humanitaire ne tournerait pas seulement autour de ses obligations normales (la création et l’organisation de collectes de toutes sortes et d’activités humanitaires). En effet, j’avais appliqué pour ce poste dans le but de mettre sur pied un projet que j’ai en tête depuis la fin de mon bénévolat en maison de soins palliatifs. Ce projet, dont le nom est écrit en grosses lettres au sommet de cet article, est un projet de bénévolat inspiré en partie du fonctionnement de cette maison de soins. CommunAction a pour but de réduire, en partie, la charge des travailleurs en établissements de soins de longue durée, tout en permettant de donner des soins de qualité pour les patients. J’ai recruté 7 autres associations de la santé pour que l’on façonne ensemble ce travail d’envergure. Ce projet se divise en deux volets : le volet « Aide aux soins » et le volet « Bris de l’isolement ». Le volet d’aide aux soins est le volet qui vous concerne le plus, car c’est celui qui est le plus intéressant pour les étudiants en

pharmacie, de ce que j’ai entendu dans mon comité jusqu’à présent. L’aide aux soins consiste à former des bénévoles pour qu’ils puissent être envoyés dans des établissements de soins de longue durée (CHSLD) afin d’aider le personnel surchargé. Nous avons élaboré un cahier de formations obligatoires pour les bénévoles, formations qui sont reconnues par les établissements de santé. Ce qui est bien avec ces formations, c’est que vous pourrez les inclure dans votre CV, et elles vous seront utiles dans la vie quotidienne autant que professionnelle. Les bénévoles suivront donc une formation et pourront ensuite donner leurs disponibilités au comité qui s’occupe du projet. Ce groupe s’occupera de distribuer les disponibilités en fonction des horaires que les bénévoles auront fournis. Chaque bénévole devra donner un certain nombre d’heures minimal et devra s’engager à respecter les disponibilités qu’il a inscrites sur son calendrier. Ce nombre d’heures n’est cependant pas encore déterminé, mais assurez-vous qu’il sera très, très petit

(ex. : nombre d’heures de formation égal au nombre d’heures de bénévolat). Le jour où le bénévole ira aider en établissement, ce dernier pourra accéder aux établissements via transport en commun, puisque chaque établissement qui pourra recevoir les services de notre projet devra être à distance raisonnable des étudiants pour que ces derniers puissent accéder facilement à leur lieu de bénévolat. Une fois sur place, un bénévole sénior s’occupera de présenter les lieux aux bénévoles pour qu’ils puissent se mettre plus à l’aise avec les quelques informations essentielles sur les lieux et les patients. Enfin, le bénévole sera surveillé ainsi qu’évalué par le bénévole sénior dans l’optique d’améliorer les performances de nos bénévoles (et non pas dans le but d’inscrire une note dans vos compétences transversales). De plus, ce bénévole sénior s’occupera de comptabiliser le nombre d’heures pour chaque bénévole afin que nous ayons un portrait du nombre global d’heures d’implication pour chaque étudiant.

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Le deuxième volet consiste au bris de l’isolement. C’est un volet qui se rapproche peut-être moins de nous parce qu’il a été conçu pour être géré en particulier par les étudiants en psychologie et en travail social. En gros, ce volet se divise en deux sous-volets, soit l’organisation d’activités de groupes qui brisent l’isolement, ainsi que la discussion un à un. Un petit groupe de personnes pourra organiser des activités pour les patients qui conservent une bonne mobilité afin de favoriser la conversation et les sortir de leur chambre. Ces activités auraient lieu au moins une fois par semaine et changeraient d’établissement en établissement selon les besoins de ces derniers. Le deuxième sous-volet est celui qui est le plus time consuming. Les bénévoles pourront discuter avec leur patient assigné quelques fois par semaine. Les patients seront choisis par le personnel qui ciblera ceux qui sont le plus à risque d’être isolés. Ces bénévoles recevront une formation particulière en communication avec patients en soins de longue durée et soins palliatifs pour qu’ils soient bien formés pour la tâche.

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C’est surtout ce sous-volet qui sera un attrait pour les psychologues qui doivent faire un nombre d’heures de bénévolat minimal pour accéder au doctorat. Le deuxième sous-volet s’applique pour tous les patients qui en ont besoin, mais les bénévoles qui le souhaitent pourront s’occuper de patients ayant des problèmes cognitifs de manière prioritaire. Mais quels sont les bénéfices de faire du bénévolat dans ce projet? Premièrement, tel que mentionné, les patients reçoivent du service plus rapidement et un service de qualité assuré par les formations que les bénévoles recevront. Deuxièmement, les travailleurs verront une petite partie de leur charge de travail diminuée par la présence de bénévoles qui répondront aux premières cloches des patients ou qui assureront les besoins des patients ne nécessitant pas l’expertise des infirmières ou des PAB. Enfin, les étudiants qui font le bénévolat pourront avoir une expérience gratifiante qui leur en apprendra beaucoup grâce aux formations et à l’expérience sur le terrain. De plus, ils pourront travailler avec des étudiants de d’autres associations qui participent au projet. Ils seront , aussi, davantage sensibilisés à la réalité des travailleurs de ce type d’établissement ainsi qu’à la réalité des patients qui vivent dans ces

établissements. Finalement, ces étudiants pourront recevoir une reconnaissance de la part de la Faculté qui indiquera le nombre total d’heures que ces derniers auront données aux établissements de santé. J’ai eu une rencontre avec Mme Ema Ferreira pour m’assurer que ce projet de bénévolat sera reconnu, et nous avons convenu de plusieurs reconnaissances (comme une lettre ou un certificat) qui permettraient de récompenser les bénévoles. Cette lettre pourra vous servir lors d’entrevues et lors de l’admission à la maîtrise. Nous sommes présentement en conversation avec l’Institut de Gériatrie situé tout près de l’Université afin d’implanter un projet-pilote en automne prochain; davantage d’informations vous seront données à la session d’automne. N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions ou que vous voulez vous impliquer (olivier.landry.5@umontreal.ca)!


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PETIT APERÇU SUR LES STAGES DU PHARM. D. PAR HOUDA EL GHOMARI (IV)

Épisode 5/5 Étudiante en 4e année du Pharm. D., je souhaite partager avec vous à chaque nouveau Capsule de cette année 2019-2020 mon expérience dans les différents stages communautaires et hospitaliers. Après mon stage hospitalier PHA4530 au CHU St-Justine à la fin duquel j’ai maîtrisé plusieurs notions de pédiatrie et une bonne semaine de relâche qui m’a permis de recharger les batteries, j’ai commencé mon dernier stage hospitalier à l’hôpital Jean Talon. À ma surprise, j’étais la seule stagiaire dans cet établissement de santé. Ma CA m’a expliqué qu’elle était la seule à avoir un stage accrédité par la Faculté de pharmacie à l’hôpital dans son service de psychiatrie.

L’accueil était excellent avec une explication de sa façon de fonctionner, une visite de la pharmacie, mais également une visite de tout l’hôpital afin que je puisse comprendre son fonctionnement. On a fait le circuit depuis les urgences, du triage aux salles d’observation, passant par les soins intensifs et plusieurs étages d’hospitalisation avant d’arriver au dernier étage qui était dédié à la psychiatrie. Ce service avec le pavillon Albert Prévost de l’hôpital Sacré-Coeur était les deux grandes installations spécialisées en psychiatrie du CIUSSS du nord de l’Île-de-Montréal.

En plein dans cette épidémie de COVID-19, vous me direz qu’il n’était pas nécessaire de faire le tour de l’hôpital, mais nous étions le 9 mars 2020, 2 jours avant la déclaration de la pandémie par l’OMS. Au contraire, je trouvais que la tournée me donnait une idée claire de comment se fait l’admission des patients. Aussi, ça m’a permis de voir la différence entre un service d’hospitalisation régulier et un service de psychiatrie. Il y avait des règles strictes à suivre comme ne jamais laisser quelqu’un entrer ou sortir avec moi du département. Aussi, je

n’avais pas le droit de faire des consultations avec les patients dans les chambres, mais dans des salles dédiées à la vue des autres professionnels de la santé. Le poste des infirmières était fermé aux patients, mais visible au travers de grandes vitres. La première impression quand je suis rentrée était qu’on ne se sentait pas dans une aile d’hôpital où tous les patients malades étaient confinés dans leur lit. Il y avait au contraire une circulation assez impressionnante des patients et la pharmacienne me montra leur cafétéria et salle de jeux où nous avons rencontré des patients qui

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« Je me suis promise que je ferais des efforts personnels afin de me former dans ce sens, en commençant tout d’abord par réviser mon cours de psychiatrie qui comporte plein d’éléments importants. »

jouaient au ping pong avec la technicienne en loisirs. Je n’aurais jamais cru voir une table de ping-pong dans un hôpital. Après m’avoir salué en arabe, un patient en psychose nous expliqua qu’il parlait au moins 35 langues et commença à nous conseiller sur la manière d’en apprendre rapidement. La pharmacienne m’expliqua qu’il ne fallait jamais essayer d’aller contre les idées d’une personne en psychose et sa réponse au patient a été « Vous êtes chanceux, ne ratez pas votre séance de ping-pong.

patient pouvait durer plusieurs semaines voire des mois dans certains cas. Sur le tableau de bord, chaque patient était associé à un aspect légal : cure libre, garde préventive, garde en établissement ou ordonnance de traitement. On y mettait également un chiffre correspondant à l’état du patient : 1 étant l’état collaboratif et le 9 étant l’état le plus agressif. Ce chiffre ainsi que la consultation de l’infirmière permettait de savoir s’il s’agissait d’un moment opportun pour notre entrevue pharmacologique.

Dans le poste de travail, les dossiers n’étaient pas classés par numéro de chambre, mais par infirmière, qui restait la même pour chaque patient durant tout son séjour, afin de consolider l’alliance thérapeutique. Le séjour d’un

La pharmacienne m’a aussi appris le sens de plusieurs abréviations et m’a expliqué plusieurs concepts de sorte que j’ai pu suivre sans problème, dès mon premier jour, la réunion multidisciplinaire hebdomadaire. Cette

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réunion incluait les médecins et résidents en psychiatrie, la pharmacienne, le travailleur social, les infirmières et la technicienne en jeu qui discutaient de l’état et devenir de plusieurs patients. À l’inverse des patients atteints de maladies physiques qui sortaient vers leur domicile ou un centre de réadaptation, ces patients avaient plusieurs possibilités que je venais de découvrir comme des foyers de groupe ou des appartements contrôlés. Il y avait aussi des suivis de la prise de la médication intensive ou variable selon la condition des patients. Bref, il s’agissait d’un monde nouveau pour moi et je sentais que j’allais apprendre beaucoup de choses. Dès la première semaine, j’avais effectué 2 plans de soins et ébauché 2 autres avec différents pro-


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blèmes de santé intéressants tant mentaux que physiques (SIADH, démence à Corps de Lewy) et des médicaments que je ne manipule pas souvent tels la clozapine ou l’Abilify Maintena. Parmi les choses que j’espérais aussi apprendre de ce stage sont les différentes approches à avoir avec les patients présentant différents états mentaux : dépression, manie, anxiété, psychose ou personne stabilisée. La pharmacienne m’avait promis qu’elle m’apprendrait les différentes approches. Toutefois, la pandémie a coupé court au stage et je suis tellement déçue d’avoir perdu une belle opportunité d’apprentissage

dans le domaine de la psychiatrie, un domaine où je dois sortir de ma zone de confort pour aller le maîtriser. Parler à un patient de schizophrénie n’est pas pareil que parler de diabète. Je me suis promis que je ferais des efforts personnels afin de me former dans ce sens, en commençant tout d’abord par réviser mon cours de psychiatrie qui comporte plein d’éléments importants. Ainsi, je suis tenue en ce moment de réaliser des activités compensatoires le temps de commencer mon stage STOP en avril 2020. Le stage à thématique optionnelle en pharmacie (STOP) est un stage qui permet aux étudiants de

découvrir d’autres aspects de leur profession hors stages en milieu communautaire et hospitalier. Passionnée par l’enseignement, je le ferais avec la vice-doyenne Ema Ferreira dans le cadre de la restructuration du programme du QeP. C’est le dernier stage qui me reste à effectuer avant d’intégrer toutes les notions apprises à la fin de l’année et graduer pour pouvoir mettre mes apprentissages au service de la communauté.

« C’est le dernier stage qui me reste à effectuer avant d’intégrer toutes les notions apprises à la fin de l’année et graduer pour pouvoir mettre mes apprentissages au service de la communauté. »

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VACCINÉ ET FIER DE L’ÊTRE PAR DEREK BERGERON (III) Il y a plusieurs mois que je pense à écrire un article pour parler de mes expériences personnelles en lien avec la santé mentale, mais j’hésite à chaque fois. Pas parce que je crains la réaction des autres; il y a bien longtemps que je m’accepte comme je suis et tout le monde sait déjà que je suis un livre ouvert quand on me demande des questions sur ma vie personnelle. J’hésite, car je pèse la balance entre la nécessité que tout le monde soit au courant, ne voyant pas la pertinence d’en parler at large, mes proches amis et ma famille étant déjà au courant, et le besoin de sensibiliser les gens à cette réalité qui frappe plus de gens qu’on pense. Les troubles de santé mentale peuvent prendre plusieurs formes et toucher les individus de différentes façons, que ce soit l’anxiété, la dépression, la schizophrénie, le trouble du spectre de l’autisme ou le TDAH, pour n’en nommer que quelques-

uns. Il peut s’agir de troubles temporaires ou permanents, mais tous peuvent en être affectés un jour ou l’autre et à des degrés divers, aucun individu n’étant pareil (et je ne parle même pas des comorbidités). Dans le contexte actuel que nous vivons d’isolement et de perte de repères, je me suis un peu décidé à partager mon vécu en me disant que si ça aide au moins une personne à se sentir mieux et à se sentir moins seul, ce sera déjà ça de gagné. Bon, il faut dire que le timing prévu pour la sortie de ce numéro concorde en plus avec le début du mois de l’autisme, ce qui est quand même sympa. De ce que j’entends comme écho, je pense être connu comme étant quelqu’un qui réussit bien à l’école, qui s’implique dans plein de projets et qui est bien entouré. Je me suis également déjà fait dire que ma vie était parfaite. Je peux vous affirmer que c’est loin d’être le cas et que derrière cette appa-

rence de « tout va bien » et l’assurance que je dégage se cachent plusieurs moments de doute et de « ça va pas ». Les bons moments demeurent par contre beaucoup plus fréquents que les moins bons et c’est ce qui fait que la balance est positive au bout du compte. Il n’en a pas toujours été ainsi par contre. Si je remonte plusieurs années en arrière, quand j’étais à l’école primaire, j’étais le petit gars isolé, un peu bizarre, mauvais en sports, sans amis et qui se faisait rejeter et intimider. Ma première amitié s’est développée lors de ma 2e année avec un autre jeune un peu à part également en raison de son handicap physique évident, étant atteint de paralysie cérébrale. Je ne m’épancherai pas dans cet article sur cette amitié qui s’est développée au fil des années et qui perdure encore à ce jour comme étant une de mes plus belles et fortes amitiés, mais n’hésitez pas à venir me poser des questions si

« Les troubles de santé mentale peuvent prendre plusieurs formes et toucher les individus de différentes façons, que ce soit l’anxiété, la dépression, la schizophrénie, le trouble du spectre de l’autisme ou le TDAH, pour n’en nommer que quelques-uns. »

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« J’avais donc la réponse à savoir si j’étais capable de fonctionner en société et d’entretenir des relations, mais il me restait encore du travail à faire pour transposer ces relations en amitiés concrètes et durables en dehors de l’école. » vous en avez. Mon univers s’est définitivement écroulé en 5e année quand j’ai dû changer d’école. Le cycle de rejet et d’isolement a donc recommencé et m’a miné intérieurement jusqu’au jour où j’ai eu une conversation avec ma mère et que tout le sac accumulé dans les dernières années s’est vidé. Je vous épargne le détail des rencontres de psychologue, neuropsychologue et autres professionnels qui se sont ensuivis, mais après de multiples rencontres et tests, le diagnostic est finalement tombé. Je suis atteint du syndrome d’Asperger. Voilà! Un autiste! Certains y auraient peut-être vu une finalité, mais pour moi, ce diagnostic a constitué un véritable point de départ. Enfin, je pouvais mettre un mot sur ce que j’étais et être en mesure de mieux me comprendre! Bon, à ce point-ci, vous devez vous demander ça mange quoi en hiver ça d’être Asperger. Pour vous résumer simplement, ce trouble touche tout ce qui entoure les interactions sociales. On parle donc de difficultés de communication verbale et non-verbale, de comportements répétitifs et routi-

niers (ça c’est la partie TOC) et de difficultés d’intégration sociale. Je vous donnerai des exemples concrets plus tard de comment ça atteint encore à ce jour mon quotidien. En gros, ça ne paraît pas pour la plupart des gens, mais au niveau personnel, ça peut être vraiment handicapant et souffrant par moments. Mais bon, pour l’instant revenons à la prochaine étape de mon parcours, le secondaire. Connaissant maintenant mieux ce que j’étais, j’entamais ce défi avec un peu plus d’assurance, mais sans savoir par où partir. À qui je parle? De quoi je parle? Tout était évidemment à recommencer. Ma planche de salut pour m’intégrer et développer des relations a été l’implication (je sens que vous commencez à faire des liens dans votre tête là). J’ai débuté par de petites implications : le comité vert et Amnistie Internationale. Ce fut le point de départ de plusieurs autres implications qui m’ont permis de développer divers éléments qui font de moi ce que je suis aujourd’hui. J’ai donc terminé mon parcours au secondaire en ayant

exploré diverses sphères de la vie en société, que ce soit de simplement m’intégrer à une gang d’impliqués au départ à devenir président fondateur du Magasin du monde de mon école, en passant par mes messages à l’interphone (truc pour surmonter le stress de parler en public : va parler à ton école entière) et ma participation à un stage d’initiation à la coopération internationale au Sénégal. Le problème avec le fait d’être autiste par contre, c’est qu’on ne perçoit pas le non verbal et les non-dits et donc comment les gens nous perçoivent à moins que ce soit dit très directement. Ainsi, malgré tout ce que j’avais réalisé, je terminais mon secondaire en me demandant si ce que j’avais fait avait eu un impact et si les autres étudiants avaient conscience de ce que j’avais réalisé et s’ils l’appréciaient ou non. J’ai eu ma réponse lorsqu’un étudiant auquel je n’avais pas vraiment parlé de tout mon secondaire est venu me voir la journée de la graduation pour me féliciter de tout ce que j’avais réalisé et que, même si on n’était pas vraiment proche, il restait

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« Certains y auraient peut-être vu une finalité, mais pour moi, ce diagnostic a constitué un véritable point de départ. Enfin, je pouvais mettre un mot sur ce que j’étais et être en mesure de mieux me comprendre! » impressionné par moi. Toute une révélation pour moi à ce moment. En une phrase dite de façon un peu gênée et maladroite, cinq ans de ma vie venaient de prendre un sens. J’avais eu un impact réel sur les gens autour de moi. Par contre, malgré tout, je ne me sentais pas vraiment proche de qui que ce soit et n’avais personne sur qui compter vraiment. Toutes mes relations n’étaient que circonstancielles et ne tenaient qu’au fait que je m’impliquais dans les mêmes comités que ces personnes. J’avais donc la réponse à savoir si j’étais capable de fonctionner en société et d’entretenir des relations, mais il me restait encore du travail à faire pour transposer ces relations en amitiés concrètes et durables en dehors de l’école. Après le carcan super encadré du secondaire, le cégep représente un grand champ ouvert. Et évidemment, tout est encore à recommencer au niveau relationnel. J’ai été assez chanceux de participer à une activité de formation dans les environs de Tadoussac qui m’a amené à créer des liens directement à mon arrivée au cégep (une

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chance parce que le cégep, c’est court). Pour la première fois de ma vie, j’avais une gang. Oh mon dieu! Comment je gère ça? C’est quoi leurs attentes? Est-ce que je suis trop ci ou trop ça? Parce que, il faut dire, je ne sais pas comment ça fonctionne d’être dans une gang, c’est la première fois que ça m’arrive en 17 ans! J’ai même osé explorer plus loin mes relations en étant en couple pour la première fois avec quelqu’un. Eh bo-boy! Je peux vous dire que d’être en couple quand on est autiste, c’est tout sauf une expérience normale. Je salue d’ailleurs mon ex qui a été d’une patience et d’un respect infinis pour le néophyte que j’étais. Je ne l’ai peut-être pas mentionné encore, mais une de mes caractéristiques est d’être hypersensible aux divers sens : l’ouïe et le toucher notamment. Imaginez donc ce que ça donne quand tu combines quelqu’un d’hypersensible au toucher qui ne tolère pas l’effleurement d’un chandail pas assez doux sur son dos au fait d’être en couple avec une personne qui s’attend à des contacts physiques. S’embrasser, se ca-

resser, se tenir par la main, tout représente un stimulus multiplié par 100. Ouch! Pas facile de développer une relation amoureuse quand, à chaque fois, ça te crée un gros frisson généralisé. D’autant plus que, même en couple, je ne comprenais pas qu’une personne puisse m’aimer et m’apprécier comme j’étais, conséquence du rejet que j’avais vécu quand j’étais plus jeune. Notre relation a quand même duré un peu plus d’un an et je peux dire qu’on se parle encore malgré tout. Pour parler rapidement de mon premier bac à l’université, la première année a été plutôt difficile, ayant de la difficulté à m’intégrer dans une gang puisque j’avais manqué les initiations en raison d’une appendicite. J’ai ensuite commencé à participer aux activités universitaires à partir de ma 2e année et commencé à me tenir avec une gang, même si, au final, je me demande toujours à quel point j’étais intégré dans cette gang. L’affaire est qu’une personne comme moi recherche une stabilité émotionnelle à tout prix et fuit comme la peste toute


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situation qui peut causer une instabilité de ce côté. Ce n’est pas pour rien que je ne reconnais que 7 émotions semble-t-il. Cela crée donc des difficultés à s’engager dans des relations à moins d’être certain que cette relation ne créera pas de souffrance ou de déception, ce qui inclut la non-poursuite de cette relation au moment où le bac finira. Cela revient donc au concept de relation circonstancielle. On est amis parce qu’on étudie dans le même programme au même moment, mais on n’est pas sûrs pour la suite. Pas besoin de la tête à Papineau pour comprendre que ce n’est pas le genre de relation que je recherche dans la vie puisque ce genre de relation comporte une part de risque d’être

déçu au final. Donc je ne me suis pas vraiment engagé au niveau relationnel pendant mon bac. Arrive mon entrée en pharmacie! Enfin! direz-vous. Il est rendu au point où il en est actuellement. Eh bien pas tout à fait malheureusement, bien que j’étais très positif à cet instant à l’idée de développer des relations et d’en profiter au maximum. J’ai donc fait tout ce qu’il fallait, ayant appris de mes erreurs passées. J’ai participé aux activités d’accueil et commencé à participer aux activités offertes par l’AÉPUM. Puis est arrivée ma deuxième relation de couple. Bien que ça est bien parti, ayant appris de ma dernière relation, certains éléments inattendus sont venus compliquer l’affaire. Il faut

dire que de gérer des crises d’anxiété, ça ne s’apprend pas nulle part, ça s’apprend sur le tas. Et on s’entend pour dire qu’une crise d’anxiété, c’est un déferlement extrême d’émotions. On peut donc dire que j’étais sûrement la pire personne au Pharm. D. qui était en mesure de gérer une personne faisant des crises d’anxiété, fuyant comme la peste les émotions trop vives et ne reconnaissant que 7 émotions. Par contre, ayant le souci de vouloir aider les autres, j’ai pris sur moi de faire de mon mieux pour être présent, doté de mon optimisme éternel. Le problème était que ça n’allait pas en s’améliorant, mais plutôt le contraire. D’une crise une fois de temps en temps, la fréquence a

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augmenté graduellement jusqu’à être une ou plusieurs fois par jour. Le tout a culminé en novembre de ma première année exactement pendant le PharmAcadémie (ironie du sort direz-vous, compte tenu que je suis maintenant représentant CAPSI) juste avant l’examen du Top 50 avec ce texto qui a changé ma vie à tout jamais : « Ça va pas. Je vais faire une tentative. Aide-moi. » Le pire texto de toute ma vie, je peux vous l’dire et je ne le souhaite à personne. Vous n’aurez jamais vu quelqu’un se rendre aussi rapidement de Côte-des-Neiges aux résidences. Après, tout s’est passé

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en un éclair, comme dans un autre monde. Appel au 911. Arrivée à l’urgence. Nuit à l’hôpital. Journée en psychiatrie ensuite. Pas la meilleure des journées, mettons. Et j’ai encore tout pris sur moi de gérer la situation sans que rien ne paraisse à l’université, hormis quelques personnes que j’ai mises au courant. Mettons que ça fait intense après 2 mois seulement de relation. Le pire à ce moment est que je n’avais exprimé aucune émotion, tout continuait comme normal. Je peux vous dire par contre que, à partir de ce moment, quelque chose s’est brisé en moi, qui n’est tou-

jours pas réparé et qui ressurgit à certains moments. Voir quelqu’un attenter à sa vie et avoir à gérer ça, ce n’est pas normal et on n’en sort pas sans séquelles, même si je pensais que oui à cette époque. Tous les efforts investis au cours des dernières années pour développer une confiance dans mes relations venaient de voler en éclats. J’ai donc avancé en continuant d’espérer pour le mieux. Je vous épargne plusieurs détails, il y a eu d’autres hauts et bas au fil des mois qui ont suivi. Au fil de ces moments difficiles, j’ai pris la chance de participer au PDW à Edmonton, sachant


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« Il faut juste apprendre à ne pas attendre et à dire quand ça ne va pas. Souvent, l’aide est à portée de main, il suffit de la saisir. C’est ce que j’ai appris à faire au fil du temps, même si j’ai dû aller au fond du baril pour y arriver. » que j’organisais celui de 2020 à Montréal. À quel point ce fut l’une des meilleures décisions de ma vie, car j’ai pu y développer une de mes plus belles et fortes amitiés à ce jour (oui oui, je parle de toi Gabrielle). Puis, j’ai atteint un grand but en terme d’intégration, j’ai été élu en tant que représentant junior de CAPSI au sein de l’AÉPUM. Encore là, si vous pensez que tout n’est que de l’eau de rose à partir de ce point, détrompez-vous. En terme de couple, cela a empiré une relation déjà conflictuelle. Au niveau de l’AÉPUM, coup d’éclat, personne ne s’est retrouvé comme représentant senior, situation inédite qui tombait sur moi, moi qui vis mal l’insécurité, l’incertitude et la nouveauté. Je suis donc parti seul de mon côté vers Fredericton pour aller rencontrer des gens que je ne connaissais pas afin de représenter l’AÉPUM. Méchant stress pour quelqu’un comme moi, mais un défi que j’ai réalisé avec brio. J’ai à ce moment découvert en CAPSI une famille incroyable de gens provenant de partout au

Canada qui n’avaient d’autre but que d’améliorer la condition étudiante. Ce n’est qu’en septembre que je suis officiellement devenu représentant senior de CAPSI, seul à la barre pour gérer ce poste demandant que personne ne connaît. En plus, bien que faisant maintenant partie de l’exec de l’AÉPUM, j’avais un peu raté la chance de bien m’intégrer à cette équipe, étant arrivé seulement à la fin de l’été. Je ne cacherai pas que j’ai trouvé l’automne de ma deuxième année extrêmement difficile. Au travers de mes tâches au sein de l’AÉPUM que je réalisais seul à ce moment sans vraiment ressentir de support des autres et de ma relation de couple à laquelle j’ai mis fin après avoir rassemblé mon courage, je peux vous dire que j’ai vraiment pensé à tout lâcher. Je dois ajouter que, en plus de ma relation de couple qui se terminait avec son lot de crises, de mon poste de représentant CAPSI où je me sentais intensément seul et isolé et de mon poste au sein du comité organisateur du PDW, j’organisais aussi le

COCEP. Bravo champion! J’ai malgré tout persisté par amour pour CAPSI et cette belle famille qu’elle représente, par ma volonté à réaliser le PDW en 2020 et parce que Gab était là pour me supporter à ce moment. Je suis donc sorti de ces deux premières années en pharmacie plus fragilisé que quand je suis entré. Mon implication à ce moment représentait un fardeau et j’hésitais grandement à me réimpliquer l’année suivante, étant amer de mon expérience dans l’année précédente et épuisé émotionnellement de ma relation. Après plusieurs moments de réflexion et l’imposition de certaines limites et conditions, j’ai décidé de continuer et de me représenter une autre année à mon poste de représentant CAPSI, ayant toujours une volonté de m’impliquer pour améliorer la condition étudiante et voulant vraiment réaliser le PDW. Je peux vous dire que cela fut la meilleure décision de ma vie. Cherchant encore à développer des relations, libéré des

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contraintes que j’avais auparavant et me sentant soutenu et apprécié au sein de cette nouvelle équipe, j’ai tranquillement pas vite réappris à développer des relations, faire confiance aux gens et apprécier de participer à divers projets et événements. Bon, il faut dire que je me suis impliqué à fond dans tout ce qui était possible cette année par intérêt et parce que j’avais le désir de le faire, mais ma plus grande réalisation ne se situe pas au niveau de mon implication cette année. Ma plus grande fierté, c’est le risque que j’ai pris et tous les efforts que j’ai investis dans le développement de relations suite aux traumatismes subis dans le passé (coucou Cath et LP)! J’ai osé faire un pas vers eux en espérant que cela fonctionnerait et ils m’ont accepté

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à bras ouvert tel que j’étais, sans jugement. J’ai eu quelques instants de doute au fil du parcours où je me suis dit que je ne voyais pas l’avantage qu’ils avaient à être mes amis, que j’étais trop compliqué ou qu’ils ne voulaient pas vraiment de moi dans le fond. Pas facile quand tu manques de confiance en tes relations et que tu n’es pas capable de percevoir ce que les autres pensent de toi à moins de leur demander directement. Surtout quand tu recherches des relations qui dureront même après le Pharm. D. De quoi faire fuir plusieurs personnes. Mais j’ai persisté malgré tout et joué la carte de la transparence et de l’honnêteté et je peux dire aujourd’hui que j’en suis infiniment heureux. Au travers de CAPSI, du COCEP

et du PDW, la meilleure chose que je retiens du Pharm. D. est le développement de mes relations avec Gab, Cath et LP. Je souhaite à tout le monde d’avoir la chance de développer des relations aussi extraordinaires, surtout après avoir pensé que tu ne pourrais plus jamais avoir confiance en qui que ce soit et avoir douté d’avoir des relations qui perdurent après le Pharm. D. Ces relations m’ont en quelque sorte sauvé et guéri un peu de toutes les épreuves traversées et me redonnent espoir et confiance en l’avenir. Tout n’est pas parfait, j’ai mes moments de down où je doute de mes relations, j’analyse tout le monde dans une pièce quand j’y entre, je ne perçois pas toujours le nonverbal et le sarcasme, je sors des 5@7 quand le bruit devient trop


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envahissant, je marche encore sur le trottoir en évitant les craques, mais j’ai des amis qui sont présents en tout temps lorsque j’en ai besoin et ça, c’est la plus grande richesse qui soit. Il faut juste apprendre à ne pas attendre et à dire quand ça ne va pas. Souvent, l’aide est à portée de main, il suffit de la saisir. C’est ce que j’ai appris à faire au fil du temps, même si j’ai dû aller au fond du baril pour y arriver. N’hésitez pas à le faire en cette période de changement et d’isolement pour votre bien-être mental, c’est ce que j’applique à tous les jours. On me sort souvent que je n’ai pas l’air

d’être autiste puisque je me mêle tout le temps aux gens et que je participe à tout, mais sachez que d’être autiste, ce n’est pas de ne pas aimer être avec les gens, c’est de ne pas savoir comment être avec les gens et ne pas percevoir ce que les gens pensent de nous. Mais la volonté d’être en interaction avec les gens demeure, même si cela me cause un grand stress au bout du compte. Je m’en rends encore plus compte en cette période d’isolement forcé. Merci Gabrielle, Catherine et LouisPhilippe d’être là pour moi en tout temps, vous n’avez pas idée à quel point je l’apprécie!

Merci de m’avoir lu, En espérant vous avoir conscientisé au fait que certains peuvent souffrir en silence sans que ça paraisse, Mais en espérant aussi vous avoir montré qu’il existe toujours de l’espoir, Prenez soin de vous, Derek P.S. Pour ceux qui n’auraient pas compris le lien avec le titre, ça aurait l’air que le vaccin contre la rougeole cause l’autisme et il s’avère que j’ai été vacciné pour ça dans ma jeunesse.

MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES (SOLUTION)

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CONCOURS DE LA ST-VALENTIN En cette St-Valentin, l’équipe du Capsule a pensé offrir une carte cadeau pour un souper tranquille en amoureux à la maison ou avec un(e) ami(e) ou seul(e). Pour ce, nous vous avons demandé de sortir votre meilleure pick-up line pour faire fondre le cœur de la personne que vous aimez secrètement. Voici les réponses que nous avons reçues.

« Es-tu de l’Orajel? Car tu m’enlèves les maux de la bouche. » J. O.

« Je peux te donner le D qui complétera ton Pharm. » S. E.

« Est-ce que tu as un crayon? Parce que j’aimerais effacer ton passé et écrire notre futur! » S. G.

« J’ai besoin de tacrolimus après ma transplantation cardiaque... parce que tu as fait fondre mon coeur. » L. C.

« Tu es comme l’amlodipine : je te prends au coucher pour diminuer l’oedème de mon membre inférieur… » L. C. « As-tu une pellicule transparente? Je viens de tomber pour toi. » S. B. « Hey! Es-tu du trazodone? Car tu me donnes du priapisme. » J. O. « Si tu étais un médicament, tu serais une pilule de bonheur. » P. L. « Not sure what my creatinine clearance is, but I just can’t get you out of my system. » T. P. « J’espère que tu viens avec un CPAP, car tu me coupes le souffle. » L. T.

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« Tu peux m’appeler le Neo-Laryngobis parce que je vais te rentrer dans le derrière et je vais ensuite te guérir de ton mal de gorge. » K.-P. P. « J’espère que tu n’es pas entérosoluble parce que t’es beau à croquer. » C. G. « Hey sunshine, gimme that vitamin D. »

L. Z.

« Tu es comme ma petite clozapine : tu me mets l’eau à la bouche et tu me causes des palpitations. » G. D. « Hey! Savais-tu que t’es un vrai antidépresseur naturel? » E. R. S.-P.


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Félicitation à notre gagnante! Jacynthe Ouellette : « Hey! Es-tu du trazodone? Car tu me donnes du priapisme. »

« Salut cocotte, tu as mal à la gorge? Echinaforce spray mal de gorge, 30 ml. Pas sûr que ça fonctionne, mais on va faire comme si ce soir. » M.-A. D. « Tu es ma carbamazépine : après seulement 4 semaines à mes côtés, j’ai déjà besoin d’encore plus de toi dans ma vie. » M.-A. D. « Tu as dû être approuvé par Santé Canada parce que tu traites, guéris et préviens mon coeur brisé. » J. B.

« As-tu eu besoin de Robax quand tu es tombé du paradis? » M. B. « Avec toi, je n’ai pas besoin de mon EpiPen : tu es mon adrénaline et à la fois mon antidote. » C. D. « As-tu un inhalateur? Parce que tu me coupes le souffle! » V. P.T. « La classique : tu viens souvent ici? » M.-E. D.

« Tu devrais être inscrite sur ma sortie d’hôpital post-infarctus, car te prendre à chaque jour est nécessaire pour ma santé cardiaque. » G. D. « Comme la cyproheptadine, tu me donnes faim en me laissant la bouche sèche. » A. A.V. « Mon cœur bat si vite en te voyant que je dois prendre un bêta-bloquant. » K. L.

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CONCOURS DU POISSON D’AVRIL Poisson d’avril est synonyme de blagues. Comme nous sommes tous en confinement et que presque tout est fermé, l’équipe du Capsule a pensé vous offrir des cartes cadeaux Skip The Dishes pour vous gâter de préparation et d’épicerie. Nous vous avons demander de sortir votre humour pour nous écrire une fake news en pharmacie. Plusieurs s’en sont donné à cœur joie! Voici le tabloïde des fakes news :

« Les propriétaires des pharmacies au Québec peuvent dorénavant être des étudiants au Pharm. D. » M. B. « Les pharmaciens québécois peuvent maintenant pratiquer le pap test. » D. D. « Suite à la pénurie mondiale de médicaments, il ne sera dorénavant possible de recevoir que 2 jours de médicaments à la fois. Nous demandons donc à toutes les pharmacies d’être ouvertes 24h/24 et d’établir un horaire pour les “passera”. Les patients ne pourront venir chercher leurs médicaments qu’à cette heure déterminée pour limiter le nombre de patients en même temps dans la pharmacie et donc limiter la propagation du virus. Les livraisons sont encore fortement recommandées, mais celles-ci se feront à n’importe quelle heure, jour et nuit. » C. M. « Legault annonce que les pharmacies ne sont plus considérées comme un «service essentiel». Anyways, ils comptent les pilules et on a juste à les acheter sur Amazon. » R. L.-C.

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« Métro achète Purell pour 7.3 milliards de dollars. » E. R. S.-P. « !! Corona virus alerte !! Nous avons trouvé la source principale du COVID-19 qui a causé cette pandémie! Veuillez noter que le COVID-19 a été injecté dans votre Purell! La Chine s’en est sortie grâce à la rupture de stock du Purell! May the odds be in our favour, finissons-en avec le Purell! » S. P. « RxMemes est un bon groupe de meme. » L.-P. D. « À LA UNE | Les étudiants en pharmacies des cohortes 2021 et 2022 obtiendront une licence temporaire le 24 avril 2020 | Besoin de renfort. À lire aussi : Plus de la moitié des pharmaciens du Québec sont K.O. : il faut aller chercher de nouveaux soldats sur les bancs d’école. » E. R. S.-P. « Gaétan Barrette élu ministre de la Santé coup de coeur du Québec. » W. M.


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Félicitation à nos gagnants : • Marie-Ève Dumas : « Tous les pharmaciens du Québec se sont réunis hier pour vous faire un medley des “bruits communs en pharmacie” à distance via Zoom! Écoutez ça ici! » • Antoine Marquis : « C’est vraiment mort dans les pharmacies en ce moment... On se tourne les pouces. » • Édouard Tremblay : « Pharmaprix annonce avoir payé la totalité des marges de crédit des étudiants en pharmacie au Québec pour essayer de recruter plus de futurs pharmaciens. »

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JOURNÉE CARRIÈRE L’AÉPUM était fière de vous inviter à sa Journée Carrière 2020, le 12 février dernier. Comme chaque année, ce grand salon regroupait plusieurs partenaires de notre association étudiante qui sont venus vous informer sur les différents aspects du monde de la pharmacie et répondre à vos nombreuses questions. Plusieurs secteurs du monde de la pharmacie étaient présents : des chaînes et des bannières, des associations de pharmaciens, des compagnies de remplacement, des hôpitaux et autres. Ceux-ci présentaient les diverses opportunités présentes suite à la graduation pour notre avenir ou même pour un travail étudiant. Le soir, il y avait une conférence sur l’immunisation par Alexandre Cadieux, suivie d’un souper avec de la vaisselle réutilisable afin de rendre l’événement zéro-déchet. - Meriem Khatem

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S T-VA L E N T I N Le 14 février 2020, le comité IPSF et humanitaire de l’Université de Montréal a tenu un événement mémorable intitulé : Tu me coupes le souffle. C’est la 2e consécutive que les deux comités joignent leur force pour sensibiliser membres de la faculté de pharmacie sur des enjeux sociaux. Lors de cette journée les étudiants ont eu l’opportunité de rencontrer les représentants de Swab the World. Un organisme qui supporte les personnes battant contre les maladies du sang en recrutant des donneurs de cellules souches. Un total de 20 participants se sont enregistrés comme donneur. Un beau beau geste, un beau succès. Les membres avaient également l’opportunité d’acheter du chocolat, des brownies, des fleurs et prendre des photos. Une expérience enrichissante. - Chris Martine Belhomme

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5@7 Quoi de mieux pendant cette pandémie que de parler des rassemblements étudiants qui nous manquent tant. On sait tous que les 5@7 c’est bien plus que de simples rassemblements. Les 5@7 c’est une façon pour les étudiants de décompresser, s’amuser, faire de nouvelles rencontres, parler et surtout prendre du temps pour penser à soi. C’est une activité culte de la vie étudiante du PharmD. Pour rire un peu je vous présente les 5 types d’étudiants au 5@7 : 1. Le fan des photos : Peu importe la conversation palpitante dans laquelle il est plongé, son attention est rivée sur le photographe pour immortaliser ce merveilleux moment. 2. Les earlybirds : « À quand le prochain 5@7? » est une question qui leur passe souvent par la tête. Ils sont les premiers arrivés pour assouvir leur soif et entamer la veillée. 3. Les Dress to Impress : Toujours bien habillés avec leurs dernières trouvailles, les 5@7 sont leur façon de se montrer. Bien maquiller ou revenant tout juste du gym. Ils vont faire fureur et ils le savent après tout. 4. Les Halloweeneux : Toujours déguisé pour le thème, pour eux c’est « au boute ou pas pantoute. » Il se déguise pour une consommation gratuite au début, mais ça finit toujours qu’ils sont plus dans le thème que tout le monde. 5. Les Mieux vaut tard que pas du tout : Ils viennent tout juste de se faire convaincre par leurs amis de rester pour le 5@7. Ça leur tente moyen, mais pourquoi pas… Tsé on n’a rien de mieux à faire! Merci à tous les bénévoles. Merci à Frédérique et à Monika mes deux ailiers du comité. Sans vous tous ces fabuleuses soirées n’auraient pas pu être réalisables! Comme le dicton le dit si bien : « Plus tard tu ne te souviendras probablement pas de tes cours de LADMER, mais un 5à7 au PillPub, ça c’est vraiment inoubliable! » - Raphaël Lajeunesse-Cyr

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Q U A R A N TA I N E Ce n’est pas parce que l’on est en quarantaine qu’il faut abandonner toute activité! Eh oui! Il est possible de faire des activités tout en respectant les mesures de confinements volontaires. Si vous manquez d’inspiration, voici ce que certains étudiants ont fait durant cette période. Cela pourrait vous aider à briser l’isolement pour passer au travers de cette période socialement pauvre et varier un peu votre quotidien. N’oubliez pas de garder contact avec les gens que vous aimez. Il ne peut pas y avoir de bien-être, sans amour ;). - Catherine Tardif

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LA CAPSULE VERTE PAR DAPHNÉ ROBITAILLE ET EMMA LEGAULT (II) Pour le dernier numéro de la Capsule Verte 2019-2020, le comité vert trouve que ça sent l’été! Maintenant qu’il fait beau, chaud et que les journées allongent à vue d’oeil, voici quelques trucs pour rendre ton été plus écoresponsable!

ché! N’hésitez pas à aller prendre une bouffée d’air frais pour découvrir vos marchés cet été!

Aliments locaux

Peu importe l’endroit où vous habitez, il peut être possible de vous constituer un petit jardin personnel cet été. Les jardins sont idéaux si vous avez un terrain privé, mais il est aussi possible de faire pousser soi-même des tomates, des fines herbes et des fraises en pot! Ça peut être un beau projet cet été qui ne demande, étonnamment, pas trop de temps et qui est tellement satisfaisant! En plus, ça permet d’embellir ton balcon. ;)

L’été, c’est le temps parfait pour se procurer des aliments frais et à petit prix, cultivés par les producteurs locaux! Les marchés de partout au Québec offrent bon nombre de fruits, légumes, fromages, pains et bien plus pour préparer des plats maison et pour vos pique-niques estivaux! En plus d’encourager les entreprises et producteurs d’ici, acheter des produits des environs réduit le transport des aliments, qui produit énormément de gaz à effet de serre. Bonus : ces produits sont souvent bien plus savoureux que ceux que l’on trouve au supermar-

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Astuce supplémentaire : apportez vos sacs réutilisables et vos contenants, pour limiter les déchets! Pouce vert

Manger et boire La saison des terrasses arrive à grands pas! C’est l’occasion d’utiliser tes pailles en bambou ou en acier inoxydable pour tes drinks.

Pour ne pas les oublier, garde-les toujours sur toi ou dans ton sac! Encore mieux si tu penses aussi à ton kit d’ustensiles réutilisables. Déplacements verts C’est le meilleur moment pour devenir totalement indépendant de son auto! L’été, c’est facile d’en faire plus! Au transport en commun et au covoiturage s’ajoutent le vélo, la marche, le patin à roues alignées, le skateboard, le longboard, le BIXI, etc. C’est l’occasion idéale d’essayer quelque chose de nouveau! Trouver ces éléments de seconde main permet de réduire encore plus son empreinte écologique. Tous ces moyens permettent de se promener au grand air, faire un peu d’exercice, et tout ça en perfectionnant son bronzage! Voyager vert Il existe plusieurs solutions pour que les voyages soient moins


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dommageables pour l’environnement. Pensons aux destinations locales plutôt qu’outre-mer pour limiter la pollution engendrée par l’avion. Toutefois, si tes billets d’avion pour Amsterdam sont déjà achetés, utilise les trucs discutés dans la Capsule Verte et applique-les à ton séjour! Si, malheureusement, ta marge de crédit est déjà pleine et que tes vacances se résument à rester au Québec, ne déprime pas! C’est le temps de redécouvrir ta ville en y faisant pleins d’activités à faible coût environnemental : pique-nique, randonnées, shooting photo avec des amis, musées, cours offerts par ta

ville… Le comité vert à foi en ta créativité! Lessive verte Pendant l’été, laisse tomber la sécheuse! Celle-ci consomme énormément d’énergie et peut être dommageable pour les vêtements. Le soleil étant sorti, c’est le moment d’utiliser ses rayons à bon escient (autre que pour le bronzage, évidemment!) Si tu habites en appartement, rien de plus simple : créé toi un rack de fortune et laisse tes vêtements sécher près d’une fenêtre. Si tu possèdes un balcon, une corde et quelques épingles et le tour est joué!

Il y a bien sûr beaucoup d’autres gestes à poser l’été pour diminuer son empreinte écologique. La Capsule Verte remercie tous ses fidèles lecteurs pour leur lecture attentive tout au long de la session. On espère que toutes nos chroniques ont pu vous inspirer à instaurer de petits changements dans vos habitudes. Bon été et à l’année prochaine!

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GROSSESSE ET PHARM. D. G0P0 G1P0 G1P1

Épisode final 7 : G1P1 : Du post-partum à ses deux ans PAR HOUDA EL GHOMARI (IV)

Étudiante en 4e année et nouvelle maman, je souhaite partager avec vous le récit de mon expérience entre les défis du Pharm. D. et les périples de la grossesse, l’accouchement, puis la vie de maman. L’histoire est divisée en trois parties explicitant l’avant (G0P0 - Le Capsule volume 42 no. 3), le pendant (G1P0 - Le Capsule volume 42 no. 4 et 5 et Le Capsule volume 43 no. 2) et l’après la grossesse (G1P1 - Le Capsule volume 43 no. 3, no. 4 et l’article entre vos mains). Ma volonté par ceci est de partager, divertir certes, mais aussi de souligner l’importance du rôle du pharmacien dans le suivi des femmes enceintes et la valeur sous-estimée du partenariat patient, qui prend encore plus de sens lorsqu’on devient nous-mêmes patient. Bonne découverte!

À mon premier laboratoire postpartum à moins d’une semaine de l’accouchement, j’avais très bien performé à mon entrevue avec le peu d’informations que j’avais sur les statines. La tutrice eut une bonne impression et je regagnai une très grande confiance pour le reste de la session. De plus, à mon retour à la maison, Maryam dormait encore. J’étais tellement heureuse que mon absence soit passée inaperçue. C’était presque parfait sauf quand mes points de suture ont commencé à me tirailler alors que je commençais à me porter mieux. L’infirmière qui me rendit visite à domicile le lendemain m’expliqua qu’il fallait que je fasse le minimum d’efforts afin

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d’assurer la meilleure guérison. Elle était là aussi pour vérifier la santé de Maryam, si elle prenait du poids et si nous respections les mesures sécuritaires. J’avoue que j’avais laissé quelques petits oreillers à l’extrémité du lit de Maryam, mais elle nous fit gentiment rappeler à l’ordre. Aucun oreiller, coussin de maintien, douillette ou toutou ne devraient être présent, car le bébé pourrait s’asphyxier avec ces objets. J’ai apprécié énormément sa visite, car j’ai pu lui parler de mes inquiétudes du côté allaitement, points de suture et douleur, aussi bien que les soins du nombril de Maryam, la fréquence des bains et d’autres détails. Je connaissais déjà toutes ces informations, mais

le fait d’avoir un professionnel de la santé qui les valide réconforte beaucoup. Je me demande si j’aurais apprécié que le pharmacien, qui m’avait servi mon naproxène et la vitamine D, m’appelle pour un suivi… sûrement! En tout cas, je l’avais fait à mon dernier stage communautaire avec une patiente nouvellement maman et je crois qu’elle l’a beaucoup apprécié. Toute ma session suivant mon accouchement s’est métamorphosée en travail autonome. J’avoue que ça n’a pas été facile, surtout le premier mois, mais j’avais l’aide de plusieurs membres de la famille : d’abord ma mère qui s’occupait de Maryam pendant


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mes escapades aux laboratoires bihebdomadaires et d’autres activités obligatoires, passant par ma belle-mère avant son départ au Maroc et mon mari qui s’occupait de toutes les tâches ménagères et mes soeurs qui prenaient soin de temps à autre de Maryam pour me libérer des plages d’études. J’essayais de ne pas m’absenter de la maison plus de 3-4 heures au maximum tout en laissant mon lait tiré au cas où. Cependant, ça se compliquait encore plus quand un examen s’approchait et je ne nierais pas avoir fait un baby blues avant mon premier examen. C’est très difficile pour une maman de parler de cet épisode de peur de se faire juger, mais je compte le faire. En effet, on s’attend d’une maman

qu’elle soit tout le temps heureuse après la naissance de son bébé, surtout si c’était une grossesse planifiée et désirée. Pendant 9 mois, elle se préparait physiquement et mentalement à accueillir ce nouvel être dans ses bras, le nourrir et le bercer. Comment est-il possible qu’elle puisse ressentir de la déprime? Toutefois, plein de facteurs font que ça ne se passe pas souvent très bien les premiers jours et l’adaptation est toujours une étape difficile. En effet, la privation du sommeil, les soins continus au bébé qui dans son premier mois ne te reflète pas son appréciation : pas encore de sourire, pas encore de regard fixe dans les yeux. Il est tout chamboulé d’être dans ce nouvel environnement avec plein de sti-

muli et ne fait donc que pleurer et ne cherche qu’à téter. Malgré que l’allaitement soit un pur bonheur, son installation peut se faire difficilement pour plusieurs femmes et ça engendre son lot de stress et d’anxiété. Ceci pour dire qu’il faut toujours s’occuper de la maman pendant les premiers jours voire les premières semaines post-partum. Le bébé est le centre d’intérêt certes, mais il ne faut pas perdre du regard la santé mentale de la mère et je dirais des deux parents. Mais, avec l’aide de ma famille, mon baby blues n’a pas duré longtemps. Les séances d’allaitement devinrent habituelles, le changement des couches se transforma en jeu d’enfants et je devins plus habile lors des bains.

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De plus, avec le temps Maryam devint plus interactive et je pris plaisir à découvrir cette magnifique évolution d’un bébé qui ne peut bouger au début puis qui commence à rouler, s’asseoir, ramper puis se mettre debout et marcher puis courir et sauter dans tous les sens. La beauté de voir la motricité fine des mains s’améliorer avec le temps. Le langage a commencé par le son « mama » puis le développement des autres syllabes au fil des mois jusqu’au temps où elle peut me faire des phrases complètes ce jour. C’est tellement magique! Mon allaitement, aussi, fut une belle expérience qui a duré deux ans avec les premiers six mois d’allaitement exclusif et qui s’est terminé dans les larmes, car je ne voulais pas que ça cesse. Toutefois, il y a une fin à tout. La rentrée à la garderie depuis le début de mes stages de 4e année puis l’apprentissage de la propreté n’a pas été facile non plus, mais je suis fière de ma fille et de tous ces enfants qui font des apprentissages énormes chaque jour, tout en gar-

dant le sourire, le bonheur et la joie dans le foyer. Toutefois, il y a des moments où ça va moins bien. La poussée des dents fait souffrir ces jeunes bébés et en tant que futurs pharmaciens, nous devons nous former afin de conseiller les parents et soulager tous les bobos. Ma fille a fait l’acné du nourrisson que les pharmaciens doivent savoir reconnaître, afin de pouvoir rassurer les parents, car c’est vraiment bénin et ne nécessite pas de prise en charge médicale. Malheureusement, elle a également fait de l’eczéma à un très jeune âge pour lequel elle s’est fait prescrire du desonide, traitement qui n’a pas aidé à espacer les crises. Le pédiatre m’a donc référé à une dermatologue pour que finalement elle m’explique que les crises revenaient rapidement, car je ne continuais pas le traitement jusqu’à quelques jours après la fin des symptômes. Prise de corticophobie à l’instar de la majorité des parents, je mettais la plus fine

couche et j’arrêtais l’application nette dès que les symptômes disparaissaient. Or, j’ai compris en prenant mon cours de dermatologie ô combien j’avais tort et que les pharmaciens ne devraient pas mettre la mention « en couche mince » sur les étiquettes. Depuis ce cours en troisième année et une hydratation biquotidienne de tout son corps, ma fille fait très rarement une nouvelle crise d’eczéma et je trouve dommage qu’aucun pharmacien n’ait pris le temps de bien m’expliquer les crèmes avant. Le jour où j’ai eu la plus grande frayeur de ma vie et qui reste très vif dans ma mémoire remonte à il y a plus d’un an, quand Maryam avala un biscuit aux arachides en entier, puis se mit à vomir dans l’heure qui suit et tout son visage devint enflé et rouge d’un coup. C’était la première fois que je mettais mes pieds aux urgences du CHU Sainte-Justine et nous fûmes admis en premier dès le triage. Maryam allait mieux, le gonflement

« De plus, avec le temps Maryam devint plus interactive et je pris plaisir à découvrir cette magnifique évolution d’un bébé qui ne peut bouger au début puis qui commence à rouler, s’asseoir, ramper puis se mettre debout et marcher puis courir et sauter dans tous les sens. »

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« Avant Maryam, j’étais quelqu’un dont les études étaient la priorité numéro un et qui débordaient sur plusieurs aspects de ma vie, mais avec elle, j’étais dans l’obligation de prendre des pauses, de ne plus penser à la pharmacie, de focuser sur mon couple et ma fille. » commençait à se résorber, mais la médecin prescrit de l’EpiPen STAT avec une bonne dose de Benadryl PO. Nous sortîmes quelques heures de surveillance plus tard avec des prescriptions d’EpiPen et Benadryl et l’étiquette d’allergie aux arachides, qui fut confirmée quelques mois plus tard par l’allergologue. Avoir un enfant avec une allergie ajoute un stress significatif aux parents qui doivent surveiller partout que ce que mange leur enfant est sécuritaire. Le secret est d’expliquer dès son jeune âge à l’enfant ce qui lui est interdit de ce qui ne l’est pas. Toutefois, ce n’est pas une méthode infaillible et il faut toujours rester vigilants. De mon côté, je reprenais des forces et m’adaptais à ce changement de mode de vie, que je ne voudrais plus jamais perdre. Ma fille est notre Soleil qui illumine les journées d’Iliass et moi. Nos routines matinales et du soir sont formidables et j’ai appris à lâcher prise les fins de semaine pour

ne profiter que d’elle en famille. Avant Maryam, j’étais quelqu’un dont les études étaient la priorité numéro un et qui débordaient sur plusieurs aspects de ma vie, mais avec elle, j’étais dans l’obligation de prendre des pauses, de ne plus penser à la pharmacie, de focuser sur mon couple et ma fille. Et étrangement, cela n’a pas affecté les notes à l’école ni ma compréhension de la matière et n’a point diminué mes implications à la Faculté. Je ne pense pas être une moins bonne pharmacienne. Ainsi, il faut juste donner à chaque aspect de sa vie de la place dans sa journée. Je ne peux affirmer que je suis arrivée à l’équilibre complet, je le travaille encore et ça va en s’améliorant…

situation, que ma fille ne pouvait plus aller à la garderie et que mes deux articles du Capsule étaient à écrire, sans oublier le travail de compensation à remettre afin de compenser pour mon stage hospitalier annulé et une dysménorrhée sévère qui est tombée au mauvais moment… Là, je vous dirais que c’est normal de mal gérer, mais j’ai pu remettre cet article qui est entre vos mains, avec du retard certes, et je suis fière de pouvoir conclure ma chronique de grossesse et Pharm. D. avant ma diplomation. Si c’était à refaire, je ne changerais rien... mais clairement je compte profiter pleinement de mes prochains congés de maternité ! FIN.

Toutefois, il y a toujours des moments où on finit par mal gérer et faire des nuits blanches comme dans le cas où la crise du COVID-19 a failli nuire à notre diplomation et qu’en tant que représentante de classe, j’ai dû gérer la

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CHRONIQUE D’UN GARS DE RÉGION

SAUVAGE ET FOU PAR MARC-ANTOINE DUFRESNE (III)

Ses longs cheveux s’attachent aux fils de mes draps, et je les retrouve même dans toutes les pièces de mon appartement. Je reconnais parfaitement les pas rapides qu’il effectue avant de cogner à ma porte, lorsqu’il arrive de son stage. Je sais aussi que je devrais probablement lui rapporter son fil de téléphone, ou un de ses innombrables élastiques, ou même un sous-vêtement. Il a tendance à un peu s’éparpiller, et ça fait partie de son charme. J’ai également abandonné la bataille d’un lit partagé de façon équitable, soit 50/50 (c’est son genre de prendre territoire audelà de ses frontières de lit, mais je lui pardonne, entre autres parce qu’il est mignon, même quand il dort). J’ai aussi appris à découvrir une certaine forme de somnambu-

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lisme (je pensais que c’était juste dans les films qu’on pouvait rire et parler dans son sommeil). Je pourrais continuer cette énumération encore longtemps. Il y a tant de choses à dire sur cet homme qui m’est si particulier depuis quelques mois. Quand ses amis ou les miens nous demandent où on s’est rencontrés, on se regarde avec un sourire complice et on dit en riant qu’on s’est rencontrés au musée, devant une toile de vagin, et qu’on s’est regardés en faisant une moue désapprobatrice. Ce genre de lieu de rencontre est cute dans les films ou les romans, mais non, Jean et moi, on s’est rencontrés sur Tinder. En fait, non. On a pris connaissance l’un de l’autre sur Tinder, mais le

véritable lieu de rencontre fut une microbrasserie, sur Ontario, dans Hochelag. Je sortais de mon Plateau, il s’éloignait aussi un peu de son hood de naissance, on était en genre de terrain neutre, non? Ça fait qu’on est restés au bar de 18h30 à 1h30 du matin. Il n’y avait pas eu de silence malaisant, de sujet redondant, rien. Tout coulait, tout était beau (surtout lui, mais bon). C’était comme si la routine quotidienne était un peu sur pause. Il avait son stage le lendemain, j’avais des cours, mais on s’en foutait un peu. Le froid de janvier nous a ramené à la réalité en marchant jusqu’au métro, aux petites heures du matin. Nos corps se sont réchauffés un peu dans l’entrée de la station Joliette, fermée


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à cette heure-là. Nos lèvres aussi se sont goûtées pour la première fois. C’était bon. J’aurais continué ça jusqu’aux premières lueurs du Soleil, mais nos réalités d’étudiant et/ou stagiaire n’allaient pas apprécier. En arrivant chez moi, enivré par cette très agréable rencontre (et aussi par les 4 pintes que j’avais eu le temps de boire durant cette première date), j’ai supprimé Tinder. Certains diront que j’étais précoce, d’autres diront que j’étais innocent. Moi, je me dis que je sentais qu’il allait m’apporter du beau.

l’amour, en la tendresse. Parce que j’avais été victime d’un viol, à la fin de l’automne. Je ne croyais pourtant pas qu’un jour je puisse être confronté à ce genre de geste violent. Je ne pensais jamais être, un jour, une victime. Suite à cette épreuve, je dois l’avouer, les garçons m’écœuraient. Je les voyais tous de la même façon : comme des prédateurs. J’ai pourtant bien fait de suivre mon instinct, à mon retour des fêtes, après un exil en Gaspésie. J’ai eu la chance de découvrir un garçon sensible, beau, drôle et attachant.

Ça m’avait pris du temps, avant de télécharger Tinder. Mettons que l’automne n’avait pas été facile. Que 2019 m’avait laissé amer. Je m’étais créé une carapace à laquelle était gravée « les hommes sont cons ». Parce que j’avais un peu perdu foi en la beauté, en

Je l’aime parce qu’il me fait rire, et aussi parce qu’il est patte gauche et que j’aime me moquer (gentiment) de lui. Je l’aime parce qu’il m’a appris à redécouvrir mon corps et ma sexualité. Je l’aime parce que je sens qu’il m’écoute toujours avec sincérité. Je l’aime

aussi parce que je pourrais me perdre dans chacun de ses traits physiques tellement ils me font de quoi en dedans. Je l’aime quand il essaie d’aller plus vite que moi en patin. Je l’aime quand il me filme lorsque je tombe les quatre fers en l’air en ski de fond. Je l’aime, lui, entre autres, parce qu’il est lui, ce beau Jean qui ne pourra plus dire comme pick-up line qu’il n’a jamais rencontré de Gaspésien. Ses manières sont crues, son corps est décoré d’ombres; Sauvage et fou il tombe, loin des yeux des tombeurs; Et son visage est nu, il invente sa lumière; On le devine millénaire, on le prend en plein cœur.

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DIVERS

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MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES

Vertical

Horizontal

2. Effet secondaire très rare, mais sérieux des inhibiteurs SGLT-2 3. Hypoglycémiant oral à éviter chez la personne âgée 4. 1er choix de traitement pour un diabète de type 2 7. Traitement d’une hypoglycémie 8. Complication du diabète 13. Uriner beaucoup 15. Médicament qui doit être omis si on saute un repas

1. DPP-4 ne nécessitant pas d’ajustement en insuffisance rénale 5. Bénéfice reconnu des inhibiteurs des SGLT-2 6. Biosimilaire de l’insuline Lantus 9. Permet de mesurer la glycémie 10. Classe de médicament pouvant diminuer la glycémie 11. Insuline intermédiaire fréquemment utilisée 12. Indication du Saxenda autre que le diabète 14. Médicament pouvant augmenter la glycémie

CORRECTION À LA PAGE 35

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DIVERS

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ORDONNANCE MAL FOUTUE SAUREZ-VOUS DÉCHIFFRER CE QUI EST ÉCRIT?

- Augmenter dilaudid 1-2 mg PO ou 0,5-1 mg SC q3h PRN - Tramadol 25-50 mg PO q4-6h PRN (max 400 mg/jour)

Réponse AVRIL 2020 – LE CAPSULE – 61


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HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE GÉNÉRATEUR D’HOROSCOPE D’UNE BASE DE DONNÉES PHARMACEUTIQUES

Comment ça marche?

L’horoscope qui suit tente de prédire les évènements se déroulant du début du mois d’avril jusqu’à la fin du mois de mai 2020. Un médicament vous a été prescrit selon votre mois de naissance. Par exemple, si vous êtes nés en juillet, le Zomig vous a été prescrit.

JAN FÉV MAR AV R MAI JUIN JUIL AOÛ SEPT OCT NOV DÉC

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RIFADIN ACTONEL CELEXA VERSED INTUNIV AVAPRO ZOMIG MIRENA FLOMAX VOLTAREN EMULGEL STATEX ATROVENT


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Rifadin (RIFAMPICINE)

Actonel (RISÉDRONATE)

On ne te voit jamais seul. Tu n’es pas quelqu’un de très solitaire à vrai dire. Que ce soit pour étudier, manger, t’entrainer ou dormir, tu aimes être accompagné. Sache qu’il n’y aura pas toujours quelqu’un près de toi en toutes circonstances pour valider tes décisions ou tes opinions. À ta place, je travaillerais sur ta confiance en soi : cela te permettra d’apprécier davantage les moments de solitude et de moins déprimer dans l’éventualité d’une quarantaine.

Tu es incapable de tenir en place. Il est impossible que tu t’étendes quelques minutes sans soudainement avoir envie de te lever et de courir dans tous les sens. Serait-ce la fin de l’année scolaire qui t’excite autant? Pourtant, tout n’est pas gagné d’avance : de grosses évaluations sont encore à venir. Tout pourrait basculer en un instant. Tu devrais te servir de toute cette énergie pour mettre les bouchées doubles dans tes études à la place…

Celexa (CITALOPRAM)

Versed (MIDAZOLAM)

Quand les gens sont déprimés, ils ont tendance à venir vers toi. Tu es comme la petite pilule miracle, le petit remontant, la petite tape dans le dos dont ils avaient grand besoin. Cependant, fais preuve de prudence et garde une distance raisonnable avec toutes ces émotions négatives pour ne pas sombrer dans la déprime à ton tour. C’est lorsque l’on s’entoure d’énergies et de pensées négatives que l’on a tendance à le devenir également. Pense à penser à toi avant tout!

Tu rêves d’une petite piqure te permettant de t’endormir en un claquement de doigts. Depuis plusieurs semaines, tu tournes en rond dans ton lit jusqu’aux petites heures du matin sans que le sommeil parvienne à te gagner. Dès que tu poses la tête sur l’oreiller, tes yeux s’écarquillent et ton cerveau surchauffe : toutes sortes de pensées anxiogènes défilent alors dans ta tête. As-tu déjà songé à ne pas poser ta tête sur un oreiller? Tu pourrais envisager de dormir à l’envers… Ou même sur le plancher!

Intuniv (GUANFACINE)

Avapro (IRBÉSARTAN)

Tous les matins, tu as besoin de ta dose de caféine pour passer à travers la journée. Aussitôt que tu oublies une dose, tu le ressens immédiatement par l’entremise de divers symptômes de sevrage. Ton cœur palpite, tu as des sueurs froides, tu te sens étourdi … Serait-ce possible que tu aies un problème de consommation? Bien que légale et beaucoup consommée par les étudiants universitaires, la caféine demeure un produit pouvant présenter des risques pour la santé. Une réduction de ta consommation s’impose si tu ne veux pas subir un infarctus d’ici la fin de la session!

Tu as le cœur qui virevolte dans tous les sens depuis quelque temps. Tu es éperdument convaincu d’avoir rencontrer l’amour de ta vie! Le seul problème est la distance. En effet, cette personne ne vivant pas à moins de deux coins de rue de chez toi, tu trouves difficile de trouver du temps à lui consacrer à travers les longues heures d’études qu’impose la fin de session. Courage! Les cours achèvent et tu auras une tonne de temps à consacrer à l’élu de ton cœur par la suite!

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Zomig (ZOLMITRIPTAN)

Mirena (LÉVONORGESTREL)

La fin de la session d’hiver est synonyme de vacances, mais également de retour du beau temps. Et tu détestes l’été, la chaleur, le soleil et les journées qui n’en finissent plus de finir. Tu te retrouves avec une migraine accompagnée de maux de cœur le trois quarts du temps et tu restes donc enfermé chez toi dans la pénombre en attendant que le froid revienne. As-tu déjà songé au fait que tu es plus à risque de déshydratation durant la saison estivale? Peut-être que la consommation d’eau est le remède miracle que tu attends depuis toutes ces années…

Tu ne fais jamais les choses à moitié. Quand on te demande d’exécuter une tâche, le tout est réalisé rapidement, proprement et complètement. Il n’y a aucune place à l’erreur et tout est calculé au quart de tour. Avec toi, c’est tout ou rien. Et si tu laissais place à l’incertitude de temps à autre? Et si tout n’était pas prévu d’avance? Peut-être aurais-tu de belles surprises et apprendrais-tu de tes erreurs. De plus, je suis persuadé que les gens apprécieraient davantage le travail en équipe avec toi! Just sayin’.

Flomax (TAMSULOSINE)

Voltaren Emulgel (DICLOFÉNAC)

Le mois dernier, tu as été confronté à la douleur la plus intense que tu as jamais connue. Pire encore que de se cogner le petit orteil contre un meuble : tu as eu une note médiocre à un examen. Ça a eu l’effet d’une bombe dans ta tête et tu as commencé à remettre en question l’ensemble de ton avenir. Et si tu n’étais pas à la hauteur? Et si tu étais un danger pour la société? Chasse-moi un peu ces idées déprimantes de ta tête et accepte le fait que tu es un humain et que tu ne peux être parfait en toutes circonstances!

Le sport a toujours occupé une place importante dans ta vie. Les endorphines sécrétées après un effort physique sont un anxiolytique naturel auquel tu es presque devenu accro. À ta place, je demeurerais prudent pour ne pas me blesser. En effet, il est important de réduire son stress, mais avec quatre séances de sport par jour, peut-être que tu exagères un tantinet! Recherche plutôt des alternatives comme la lecture, la relaxation ou les sorties entre amis, cela risque d’être tout aussi bénéfique pour ton bien-être!

Statex (MORPHINE)

Atrovent (IPRATROPIUM)

Une sensation de douleur intense et indescriptible t’envahit peu à peu. Tu te sens déchiré entre tes études, ta famille, tes amis, tes obligations quotidiennes, ton travail et tes hobbies. La leçon la plus importante que l’on doit acquérir à l’université est de ne pas s’oublier. Ta propre personne devrait être au sommet de ta liste de priorités afin de ne pas perdre le cap pendant des études exigeantes. Apprends aussi à bien répartir ton temps entre toutes ces choses qui te tiennent à cœur au lieu de te ronger par en dedans.

Dans ta vie, tu as souvent été un deuxième choix. Tu t’es souvent senti comme une option qu’on se garde de côté au cas où tout irait de travers avec la première. Tu as fini par accepter ton triste sort et ne rien demander de plus. Sauf que, tu mérites mieux que ça. Tu mérites mieux qu’être une option. Tu mérites qu’on t’accepte tel que tu es et qu’on te donne une place de choix. Toutefois, pour ce faire, il faudra que tu commences par t’accepter toi-même…

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