

IMPLIQUEZ-VOUS AU CAPSULE
Nous sommes toujours à la recherche de collaborateurs.trices et de membres afin d’agrandir notre équipe! Consultez à droite les différentes implications possibles et n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.

CONCOURS D'AVRIL
Pour profiter des vacances qui arrivent, le Capsule offre la chance à deux étudiant.e.s de gagner une carte-cadeau de 25$ chez Décathlon que tu pourras utiliser pour t'équiper pour l'été! Pour participer, réponds à la question suivante sur la page Facebook ou la page Instagram du Capsule d'ici le 11 avril :
« Quelle activité as-tu le plus hâte de faire durant les vacances d’été ? »
AOÛT 2025
Date de soumission des articles pour le prochain numéro
COLLABORATEUR/ COLLABORATRICE
Vous voulez écrire sur un sujet relié ou non à la pharmacie? Envoyez-nous votre article, sans limite de mots! Notre équipe se chargera de la correction et de la mise en page pour vous.
MEMBRE
Impliquez-vous dans l’équipe du journal en assistant aux réunions, en prenant part aux décisions pour la conception de chaque numéro, et pourquoi ne pas occuper un des postes suivants :
Chroniqueur/Chroniqueuse
Illustrateur/Illustratrice
Correcteur/Correctrice
Journaliste et autres !
TABLE DES MATIÈRES
04 ÉDITORIAL
05 MOT DE LA FACULTÉ
07 LETTRE OUVERTE AUX ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS EN PHARMACIE - AQPP
09 L'A.P.E.S. : UNE MISSION DOUBLE AU SERVICE DES PHARMACIENS D’ÉTABLISSEMENT
11 ENTREVUE : LE TÉMOIGNAGE D’UNE PHARMACIENNE HUMANITAIRE
16 ENTREVUES : LA PHARMACIE, AUTREMENT
24 EST-CE QUE L’ACHAT D’UNE FUTURE PROPRIÉTÉ VOUS CRÉE UNE FINANXIÉTÉ
28 RÉSULTATS DU CONCOURS DE FÉVRIER
29 TOP 10 DU PRINTEMPS
30 PHARM-ACTUALITÉ
35 OPINION : S’ENFARGER DANS LES FLEURS DU TAPIS
37 OPINION : LA PILULE BLEUE
41 POÈME : UNE JOURNÉE
43 RETOUR SUR LE TRIVIA-FAC
44 CAPSULE ÇA VA
46 ORDONNANCE MAL FOUTUE
47 BINAIRES
48 MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUE
50 CORRIGÉ
51 HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE

L’ÉQUIPE
DU CAPSULE
RÉDACTRICE EN CHEF : Élise Cadieux
MISE EN PAGE : Élise Cadieux
PAGE COUVERTURE : Simone Gingras
MÉDIAS SOCIAUX : Elena Truong Park
MOTS CROISÉS : Olivier St-Pierre Lepage
HOROSCOPE : Rachel Branconnier
RÉVISION ET CORRECTION : Kassandra
Laflamme
Pour consulter toutes les éditions du Capsule, c'est ici!

RÉSEAUX SOCIAUX
Facebook : Le Capsule
Instagram : @capsule.udem
Issuu : issuu.com/lecapsule
Carrd : lecapsule.carrd.co
Vous pouvez également retrouver les numéros du Capsule sur StudiUM dans la section AÉPUM.
Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur.s auteur.e.s. Le Capsule, de même que l’association des étudiant.e.s en pharmacie de l’Université de Montréal, n’endosse pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. Les textes et commentaires peuvent être envoyés à l’adresse courriel du Capsule : journalcapsule@gmail.com
Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Août 2024

Chères collègues étudiantes, Chers collègues étudiants, Le temps est déjà venu pour moi de rédiger mon dernier éditorial en tant que rédactrice en chef du Capsule. C’est au printemps dernier, presque à pareille date, que j’ai décidé de m’impliquer dans l’AÉPUM en occupant ce rôle. À ce moment, j’avais hâte d’accomplir ce défi, mais je ne vous cacherai pas que j’anticipais les défis que cela allait entrainer.
Je ne pouvais m’imaginer comment j’allais réussir à concilier les tâches de rédactrice en chef avec les études et les travaux de troisième année, mon emploi, ma vie sociale, l’activité physique, du temps pour moi… sans oublier l’étude pour le PRÉFACE.
En fin de compte, je vous confirme que je n’ai jamais regretté cette décision. Il est vrai que cette année m’aura apporté son lot de défis, mais je suis fière d’annoncer aujourd’hui que je crois les avoir accomplis. Je suis parti-
ÉDITORIAL
PAR ÉLISE CADIEUX (III)
culièrement fière de ma gestion du temps tout au long de l’année, car je sens que j’ai su profiter au maximum de cette dernière « vraie » année scolaire avant les stages, et de la vie universitaire qui l’accompagne.
J’ai appris à lâcher prise et à ralentir parfois pour mieux apprécier ce qui compte vraiment. J’ai aussi découvert que, parfois, un espresso martini bien mérité est tout ce qu’il faut pour remettre les idées en place après une longue journée de rédaction, de mise en page, d’études ou de remises en question.
Malgré tous les défis, ce que je retiens le plus de cette année, ce sont mes ami(e)s et les bons moments passés en leur compagnie. J’ai renforcé mes liens avec mes ami(e)s que je connaissais déjà, mais, surtout, j’en ai tissé de nouveaux avec des personnes extraordinaires. Je réalise aujourd’hui que c’est ce que mon implication dans l’AÉPUM m’aura apporté de plus précieux. Des vins et fromages, un PDW, un COCEP, des 5@7, des étud-o-thons, des pharmacourses… tout ça n’aurait pas été pareil sans ces personnes formidables.
Je profite donc de ce dernier éditorial pour remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin au Capsule : Elena, Olivier, Kassandra, Rachel, Simone, Loïc, Romy, Dory-Anne, Myriam, Jamey et tous les membres de la communauté étudiante ayant participé à la création du journal.
En refermant ce dernier numéro, c’est un chapitre précieux de ma vie étudiante qui se tourne. Je quitte mon rôle la tête pleine de souvenirs, le cœur un peu serré, mais, surtout, rempli de gratitude. Je suis fière du chemin parcouru, fière de ce que j’ai accompli… et fière de ne pas avoir complètement perdu la tête entre une mise en page à finaliser et un cours d’oncologie à réviser.
À Julie, qui reprendra le flambeau l’année prochaine : courage, passion et beaucoup (beaucoup) de café — ou d’espresso martinis, selon l’heure de la journée. ��
Pour une dernière fois, Bonne lecture !
Élise Rédactrice en chef


Chères étudiantes, chers étudiants,
Après un hiver marqué par des contrastes dignes des années 70, le printemps s’installe doucement, apportant avec lui un vent de renouveau. J’espère que, malgré vos efforts soutenus, vous avez encore du souffle pour la suite. Vous amorcez maintenant le dernier droit de la session, qui vous apportera son lot de travail et de défis, mais je suis certaine que vous saurez déployer l’énergie nécessaire pour la terminer en beauté.
En tant que vice-doyenne aux affaires professorales et internationales, je travaille au recrutement des professeures et professeurs et au développement de partenariats
MOT DE LA FACULTÉ
PAR LUCIE BLAIS VICE-DOYENNE AUX AFFAIRES PROFESSORALES ET INTERNATIONALES
internationaux. Du côté des affaires professorales, nous avons recruté trois nouveaux professeurs au cours de la dernière année.
M. Alexandre Chadi, professeur adjoint de clinique, est le quatrième pharmacien communautaire à se joindre à la faculté. Il est impliqué dans l’enseignement des soins pharmaceutiques en endocrinologie et en vaccination. Comme vous le savez, la pharmacie traverse une période de grands changements, procurant ainsi de nouvelles opportunités et responsabilités aux pharmaciennes et pharmaciens. Nos professeures et professeurs de clinique en pharmacie communautaire sont des modèles de pratique et font avancer leur
profession par des activités de recherche et d’érudition.
M. Chadi développe des projets de recherche dans les domaines de la vaccination, de l’antibio-gouvernance et de l’évaluation physique en pharmacie communautaire.
M. Julien Le Van, professeur adjoint de clinique en cardiologie, a rejoint la faculté en août et pratique la pharmacie à l’Institut de cardiologie de Montréal. Il enseigne les soins pharmaceutiques en cardiologie au PharmD et au QeP. En matière de recherche, M. Le Van se spécialise en pharmacoépidémiologie des maladies cardiovasculaires, soit l’étude de l’usage, de l’efficacité et de l’innocuité des médicaments cardiovasculaires après leur mise en marché.
Vous amorcez maintenant le dernier droit de la session, qui vous apportera son lot de travail et de défis, mais je suis certaine que vous saurez déployer l’énergie nécessaire pour la terminer en beauté.
M. Marc-André Legault, professeur adjoint, s’est également joint à la faculté en août. Détenteur d’un doctorat en bio-informatique, il s’intéresse à l’étude des variations génétiques des cibles pharmacologiques dans le but de prédire l’efficacité des médicaments et d’identifier des sous-populations de patients susceptibles de mieux y répondre.
Du côté des affaires internationales, nous travaillons à développer et à renouveler des ententes avec des universités et des organismes
humanitaires afin de vous offrir de multiples possibilités d’échanges et de stages internationaux. En raison de la nature réciproque de nos ententes, nous accueillons aussi, dans plusieurs de nos programmes, des étudiantes et des étudiants venant de l’international, que ce soit pour une session de cours, un stage ou un programme au complet.
Recruter les meilleurs professeurs et vous donner l’opportunité de voir le monde est notre façon de vous offrir un parcours d’études à la fine
pointe des connaissances, stimulant et enrichissant. En ces temps de turbulences géopolitiques, il peut être rassurant de savoir que votre milieu d’étude vise l’excellence, basée sur la science, tout en étant à l’écoute de ses communautés et ouvert à la diversité.
Bonne fin de session !
En ces temps de turbulences géopolitiques, il peut être rassurant de savoir que votre milieu d’étude vise l’excellence, basée sur la science, tout en étant à l’écoute de ses communautés et ouvert à la diversité.
Lucie
Lettre ouverte aux étudiantes et étudiants en pharmacie
Association québécoise des pharmaciens propriétaires
PAR BENOIT MORIN, PRÉSIDENT

TRACER VOTRE PARCOURS : CONSEILS POUR LES FUTURS PHARMACIENS ET PROPRIÉTAIRES
Étudiantes et étudiants en pharmacie, Que vous soyez au début ou à la fin de votre parcours étudiant, il n’est jamais trop tôt pour vous questionner sur le type de parcours professionnel que vous désirez avoir. Si vous choisissez de vous joindre à la grande famille de la pharmacie communautaire, plusieurs possibilités s’offriront à vous au cours de votre carrière. En effet, vous aurez l’occasion d’agir comme pharmacien salarié et de développer vos compétences, ce qui vous amènera peut-être à agir à titre de pharmacien-chef ou alors éventuellement, à accéder à la propriété si vous avez la fibre entrepreneuriale.
Je dis à qui veut bien l’entendre que les jeunes pharmaciens sont chanceux, car, avec l’arrivée du projet de loi 67, la formation et la pratique n’ont jamais été en aussi bonne adéquation. La possibilité d’offrir davantage de services cliniques enrichit la relation que nous avons avec nos patients et ils en sont reconnaissants. Plus que jamais, le pharmacien est perçu comme un allié dans le système de santé et notre profession est de plus en plus valorisée dans l’écosystème de soins. Cette valorisation s’est construite grâce aux relations de proximité que les pharmaciens ont su bâtir avec leurs patients qui requièrent de plus en plus notre expertise. Mais pour
bâtir cette connexion avec les patients et être en mesure de faire une prise en charge complète, il faut les connaître et être présents auprès d’eux, ce qui signifie de s’ancrer dans un milieu stable.
C’est vrai aussi si votre objectif est de devenir, un jour, propriétaire. La compréhension du rôle complet d’un propriétaire, des défis et des opportunités, s’acquiert surtout grâce à la relation de confiance qui s’instaure au sein d’une équipe, relations plus difficiles si l’on ne fait que du remplacement. L’occasion de travailler en étroite collaboration avec des pharmaciens propriétaires qui sauront vous aider à développer votre réseau de contacts
et répondre à vos questions sur l’accès à la propriété vous permettra d’avoir une meilleure compréhension de la gestion quotidienne en pharmacie.
Ainsi, si vous avez l’intention d’acquérir une pharmacie, il est essentiel de bien vous préparer avant de vous lan-
cer dans la grande aventure de la propriété. Comme vous le savez, au Québec, seul un pharmacien peut être propriétaire d’une pharmacie. Vous aurez le choix de vous lier à une chaîne ou une bannière, ou bien de demeurer indépendant. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix; il faut toutefois être vigilants pour
bien discerner les avantages de l’un ou l’autre des modèles. En plus de vous outiller pour devenir gestionnaire de votre pharmacie, vous devrez vous assurer d’exercer pleinement votre rôle de propriétaire, avec tous les droits et responsabilités que cela comporte.
Le droit de propriété, au coeur de notre indépendance professionnelle et de la qualité de la pratique au Québec
Comme futur propriétaire, il s’avère primordial de comprendre les mécanismes qui préservent votre droit de propriété et qui contribuent à la pleine reconnaissance de votre indépendance professionnelle. Initialement axé sur le soutien aux opérations de la portion boutique, le rôle occupé par les chaînes et les bannières de pharmacies au Québec a beaucoup évolué depuis leur arrivée il y a une cinquantaine d’années. Cela peut amener certains défis, surtout dans un cadre pancanadien et nord-américain où la législation sur la propriété d’une pharmacie est presque inexistante.
Ainsi, je tiens à vous conscientiser et je vous invite à être vigilant lors de la signature d’une entente d’affiliation avec une chaîne ou une bannière pour vous assurer d’être
confortable avec l’ensemble des clauses à titre de propriétaire. La préservation de la gestion entière et libre de sa pharmacie, l’utilisation exclusive du dossier patient, le partage des bénéfices et la vente libre d’une pharmacie sont certains des aspects auxquels vous devriez vous intéresser avant de signer. D’ailleurs, je vous invite à vous entourer de professionnels et d’experts avant de procéder à tout achat d’une pharmacie afin d’être guidé et outillé sur les plans juridique, comptable et administratif.
Pour plus d’astuces, ou simplement pour rester à jour sur les dossiers de l’AQPP, inscrivez-vous à nos « bulletins » en vous créant un compte sur monpharmacien.ca. Si vous travaillez en pharmacie, vous pourrez également accéder à notre l’espace Pharmaciens
de notre site Web qui regorge de ressources précieuses pour exercer dans le milieu communautaire. Plusieurs outils et capsules concernant la vente et l’acquisition d’une pharmacie seront lancés au cours des prochains mois, restez à l’affût!
Je vous souhaite à tous un bon succès dans votre parcours!

L'A.P.E.S. : une mission double au service des d’établissementpharmaciens
PAR BENOÎT CREVIER, PHARMACIEN ET ADMINISTRATEUR DE L'ASSOCIATION DES PHARMACIENS EN ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ DU QUÉBEC

L’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) a pour double mission de promouvoir la profession et de défendre les intérêts de ses membres. Mais qu’est-ce que ça veut dire dans les faits? Quels sont ses principales actions et ses rôles clés dans l’évolution de la pratique pharmaceutique au Québec?
Valoriser et faire progresser la profession
L’un des objectifs de l’A.P.E.S. est de valoriser et faire progresser la pratique des pharmaciennes et pharmaciens d’établissement de santé (hôpitaux et CHSLD, notamment). Comment? En mettant de l’avant l’expertise et les initiatives innovantes de ses membres et en démontrant l’importance de leur contribution aux soins de santé. Par exemple, l’A.P.E.S. soutient des regroupements de pharmaciens experts (RPE) composés de pharmaciens d’établissement qui ont en commun une expertise particulière dans un secteur de soins spécialisés. Ces RPE développent notamment des outils pour soutenir et faire avancer la pratique clinique dans leur secteur. (Consultez le Capsule de décembre 2024 pour en apprendre plus à ce sujet!) L’Association répond par ailleurs à des consultations diverses sur des questions liées à la pratique pharmaceutique et à la santé publique.
L’A.P.E.S. s’implique également dans les discussions entourant l’évolution des lois et règlements qui touchent la pharmacie et le système de santé. Elle s’acquitte de cette responsabilité notamment par la présentation de mémoires lors de commissions parlementaires. Ce faisant, elle favorise la prise en compte de la contribution des pharmaciennes et pharmaciens au sein des établissements de santé ainsi que des enjeux de la profession.
Travaux et publications
L’A.P.E.S. publie régulièrement des guides et outils ainsi que des recommandations afin d’aider les pharmaciens à rester informés des meilleures pratiques et à maintenir des standards élevés dans l’exercice de leur profession. On note, par exemple, la rédaction de :
• Recommandations sur le parcours de soins pharmaceutiques des patients, en collaboration avec ses partenaires du milieu de la pharmacie, pour assurer des transitions fluides et sécu-
ritaires entre les milieux de soins (hôpital, pharmacie de quartier, GMF);
• Recommandations sur les divers axes de la pratique pharmaceutique dans les établissements de santé, ce qui favorise une vision claire et innovante du rôle du pharmacien;
• Guides et outils des RPE et groupes spécialisés de l’A.P.E.S. sur la pratique pharmaceutique dans divers secteurs de soins, tels que la néphrologie, l’infectiologie et l’urgence, pour soutenir la qualité des soins et services pharmaceutiques.
En outre, l’A.P.E.S. a réalisé des travaux sur les indicateurs de performance en pharmacie d’établissement, de tels indicateurs étant notamment importants pour faire reconnaître la valeur du travail du pharmacien. Elle a publié deux rapports et fait paraître deux articles sur ces travaux. Les publications de l’A.P.E.S. peuvent être consultées sur son site Web.
Défendre les intérêts des pharmaciens d’établissement
L’autre volet de la mission de l’A.P.E.S. est la défense des intérêts professionnels et économiques des pharmaciens d’établissement de santé.
Négociation, représentation et soutien
Dans cet esprit, l’Association représente les pharmaciens d’établissement auprès des instances décisionnelles et offre un soutien important à ses membres, soit :
• La négociation de leur entente de travail avec le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec;
• Des représentations auprès des instances gouvernementales et des autorités compétentes pour faire progresser les dossiers professionnels;
• Le soutien à l'application des conditions de travail des pharmaciens d’établissement;
• La négociation d’un contrat d’assurance collective adapté aux besoins des pharmaciens d’établissement.
De plus, l'Association participe aux travaux sur l’équité salariale afin de garantir une rémunération adéquate et équitable, qui reflète la valeur de l’emploi des pharmaciens d’établissement, reconnus comme un groupe à prédominance féminine.
Afin de protéger les droits des pharmaciens dans leur travail, l’A.P.E.S. offre aussi un soutien juridique à ses membres confrontés à des enjeux professionnels.
Une portée grandissante
L’A.P.E.S. œuvre donc à la fois à faire avancer la profession et à protéger les intérêts de ses membres. Elle y parvient grâce à son engagement dans la valorisation de la pratique pharmaceutique et à ses actions pour améliorer les conditions de travail et les faire respecter, et pour soutenir les dossiers professionnels. Elle joue ainsi un rôle clé tout au long de la carrière des pharmaciens d'établissement et contribue au renforcement de leur profession.
Pour en savoir plus : Double mission, Devenir pharmacien d'établissement
« Aller là où les soins manquent »
Le témoignage d’une pharmacienne humanitaire
ENTREVUE AVEC BISTRA GALABOVA, B.PHARM.
PAR : FADILA MOUSSAOUI, JULIETTE MICHAUD, JULIEN GINGRAS, MARIANNE PATENAUDE ET MELISSA LE VIA LE COMITÉ DES ÉTUDIANT.E.S ENGAGÉ.E.S ENVERS LA PRATIQUE DE LA PHARMACIE DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL (CÉPPUM)
Les membres du CÉPPUM ont interviewé Bistra Galabova, afin de démystifier la pharmacie humanitaire. C’est une pharmacienne passionnée et inspirante par la variété de ses implications dans le monde de la pharmacie. Apprenez à connaître leur invitée Bistra ainsi que l’Alliance de santé communautaire Canada-Afrique (ASCCA) dans ce résumé d’entrevue.


Zoom sur notre invitée, Bistra Galabova
Bistra Galabova est pharmacienne communautaire et humanitaire. Depuis plusieurs années, elle est impliquée dans l’ONG ASCCA et avec Médecins du Monde. Tutrice dans les laboratoires de l’Université de Montréal, elle est également responsable des stages STOP et des stages du QeP.
Qui est Bistra?
« Je suis arrivée en pharmacie un petit peu par hasard… et je suis très contente de mon choix de carrière! »

Le parcours de Bistra démontre qu’explorer différentes avenues ne signifie pas être égaré, mais plutôt trouver sa propre manière d’exercer son rôle. Trouve-toi un modèle inspirant qui te poussera à devenir un.e meilleur.e pharmacien.ne!
Originaire de la Bulgarie, Bistra est arrivée au Canada à 21 ans, en 1992. Elle s’installe au Québec avec une for mation de sage-femme. Après avoir complété un parcours en sciences de la santé au CÉGEP, elle tente d’être admise en médecine, mais c’est finalement le programme de pharmacie à l’Université Laval qui reconnaît son potentiel. Elle nous explique que ce n’est que lors de son premier stage, grâce à une maître de stage pétillante et à l’écoute de ses patients, qu’elle réalise qu’elle est à sa place. C’est cette pharmacienne qui a montré à Bistra quel genre de pharmacienne elle voulait devenir.
Maintenant, Bistra travaille en pharmacie communautaire une fin de semaine par mois et diversifie sa pratique en s’impliquant dans l’ONG ASCCA et avec Médecins du Monde. Encore plus inspirant, elle part travailler à la Baie James cinq à six fois par an! « Je trouve que c’est ça la beauté de notre métier, quand on peut faire plusieurs choses tout en étant pharmacien. »
Alliance de santé communautaire Canada-Afrique (ASCCA)
ASCCA est un organisme à but non lucratif fondé en 2001 par Dr. Don Kilby, un médecin canadien, qui a pour but de fournir des soins de santé primaires dans des régions rurales isolées d'Afrique où les besoins sont plus criants. Présentement, ses opérations sont concentrées au Bénin, en Ouganda et en Tanzanie.
C’est pendant ses études que Bistra découvre son intérêt pour le travail humanitaire après avoir assisté à une présentation de Pharmaciens Sans Frontières. Quelques années plus tard, alors qu’elle est pharmacienne, elle saisit l’opportunité de participer à une mission humanitaire avec ASCCA au Bénin pour organiser des cliniques mobiles locales. Depuis cette première mission, Bistra s’engage presque chaque année dans de nouvelles expéditions humanitaires. En 2007, elle passe un an à Kilelema, en Tanzanie, au sein d’une clinique de soins du VIH. Convaincue de la valeur enrichissante d’une telle expérience pour les étudiantes et étudiants au Pharm.D., elle présente l’ONG à la faculté de pharmacie de l’UdeM. Depuis 2011, ASCCA fait partie des milieux de stage STOP, permettant aux étudiantes et étudiants de découvrir le travail humanitaire et d’y contribuer concrètement, un projet dont Bistra est particulièrement fière.
Mais concrètement, en quoi consistent les missions humanitaires?
Bistra nous explique que les équipes de soins en mission travaillent dans des cliniques mobiles qui ressemblent à ce qu’on connaît ici. Les patients passent par le triage, puis ils sont redirigés vers les professionnels appropriés selon leurs besoins : médecins généralistes, ophtalmologistes, dentistes, infirmières avec une expertise en gynécologie peuvent être présents. À la fin de la chaîne, les patients sont dirigés vers la pharmacie afin de leur servir le meilleur traitement disponible. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les problèmes de santé abordés dans ces cliniques ne sont pas tous de type tropical. On y traite beaucoup d’infections bactériennes aiguës (otites, pharyngites, cellulites, etc.), d’infections parasitaires et de douleurs musculosquelettiques. En fin de compte, ce sont des problèmes de santé qui ne nous sont pas totalement étrangers! Parfois, c’est encore plus simple : il s’agit de fournir des lunettes de vue et d’effectuer un nettoyage d’oreille. Les patients sortent de la clinique avec le sourire, puisque, tout d’un coup, ils voient mieux et entendent clairement! Bistra nous rappelle que « c'est là aussi la beauté des missions humanitaires, quand on se rend compte que tout est relatif dans la vie : des petits gestes peuvent faire tellement une grande différence et ça fait chaud au cœur. »
À quoi ressemble la préparation organisationnelle avant de partir en mission?

C'est fascinant de voir comment des gestes simples peuvent avoir un grand impact là où les ressources sont limitées. Ça nous incite à repenser nos priorités et à apprécier ce qu'on tient souvent pour acquis.
Au fil des années, ASCCA a mis en place un protocole bien structuré pour préparer ses missions. Une équipe locale gère le logement, la nourriture et le transport des personnes en mission. Elle s'occupe aussi de commander les médicaments utilisés dans les cliniques mobiles. Ces médicaments viennent habituellement des fournisseurs locaux. « Les premières années, on amenait des médicaments d’ici, mais on a vite compris que ce n’était pas une bonne idée pour plusieurs raisons. » Bistra explique qu’il est mieux d’utiliser les médicaments locaux, car les professionnels de la santé sur place sont familiers avec ces produits, et cela soutient l’économie locale, tout en favorisant la continuité des soins.

Le choc culturel, c’est quoi?
Se préparer mentalement est une étape importante avant de partir en mission. Bistra nous explique ce qu’est le choc culturel et comment mieux l’appréhender. « Le choc culturel, c’est une réaction naturelle au fait de quitter sa zone de confort. » En arrivant dans un nouveau pays, on peut se sentir perdu. Pour atténuer ce choc, il est utile de se renseigner à l’avance sur la langue, les traditions, la religion, la cuisine, etc. Échanger avec des personnes qui y sont déjà allées est bénéfique pour se préparer. Selon Bistra, le plus important pour passer à travers un choc culturel est de se rappeler la raison de son engagement. Pourquoi a-t-on choisi de vivre cette expérience? Il faut toujours garder son objectif en tête.
Surmonter la barrière de la langue : l'importance de la collaboration
La barrière de la langue représente un défi dans les interactions, mais son impact varie selon le contexte. Bistra souligne que les personnes scolarisées parlent généralement l’anglais (en Tanzanie et en Ouganda ) ou le français (au Bénin et au Gabon), ce qui facilite la communication avec les équipes traitantes. Par contre, la barrière linguistique se ressent davantage avec les patients, ce qui peut nuire à l’établissement d’un lien de confiance. Heureusement, la présence d’interprètes sur place permet d’assurer un échange plus fluide avec les patients afin de transmettre les informations essentielles. La présence et l’aide des équipes locales sont cruciales au bon déroulement des missions. Selon Bistra, « Sans ces gens-là, on ne pourrait jamais faire une mission. Ils nous apprennent beaucoup. » Un lien de confiance et d’amitié se tisse avec les professionnels locaux qui reviennent année après année. Un esprit de collaboration et d’échange s’instaure au sein des équipes traitantes, où l’apprentissage mutuel et l’entraide sont au cœur de chaque mission.

Comment les missions humanitaires influencent-elles la vision de la pharmacie?
« Quand on a une ouverture d'esprit, on relativise la chance qu’on a, on est beaucoup moins dans le jugement et on devient beaucoup moins rigide. »
« Les missions ont changé ma vision du monde, pas juste de la santé », nous raconte Bistra. Non seulement son expérience d’aide humanitaire a fait d’elle une meilleure pharmacienne, mais elle lui a aussi permis de sortir de sa zone de confort et d’être plus flexible et ouverte d’esprit, autant comme personne que comme clinicienne. Lors des missions, la réalité est bien différente de celle du Québec et les protocoles ne s’appliquent pas nécessairement ou ne sont pas adaptés aux patients. Il faut utiliser son « gros bon sens » pour trouver une solution qui est la meilleure dans le contexte du patient. Les missions forcent les pharmaciennes et pharmaciens à trouver de nouvelles options de traitement créatives et à penser au-delà du cadre de travail habituel. Pour Bistra, l’expérience humanitaire pousse la réflexion clinique plus loin afin d’adapter chaque situation en fonction de la réalité du patient, un réflexe qui est tout aussi utile dans sa pratique au Québec!

Les missions semblent fournir des leçons de flexibilité et d'humilité qui nous montrent qu'en sortant de notre zone de confort et en remettant en question nos certitudes, on peut trouver des solutions inattendues et enrichir notre pratique.
Et si ça intéresse les étudiant(e)s, comment peuvent-ils s’impliquer?
Les étudiantes et étudiants sont les bienvenus à s’engager dans leur stage STOP. La faculté de pharmacie offre la possibilité à quelques étudiantes et étudiants de 4e année du Pharm.D. de participer à une mission humanitaire avec ASCCA. Bistra nous explique aussi qu’il n’est pas nécessaire d’aller sur un autre continent pour s’impliquer. Il est toujours possible de le faire d’ici en organisant des levées de fonds pour l'organisme, qui fonctionne juste avec des dons. De plus, elle mentionne qu’elle fait aussi du bénévolat à Médecin du Monde, une association médicale pour les personnes avec un statut précaire. Il est donc certainement possible de s’impliquer pour une cause humanitaire sans même quit ter le pays ou la ville. « Des gens qui sont dans le besoin, il y en a partout, donc c'est juste une question de trouver le temps et l'organisme. »
Un mot de la fin pour les étudiantes et étudiants

Cette réflexion va bien au-delà des chiffres ou des récompenses matérielles. Elle nous rappelle que s'investir dans une cause plus grande que soi enrichit notre parcours et change notre perception de ce qui est vraiment important. Parfois, c’est dans les gestes les plus simples qu’on trouve les plus grandes récompenses.
« Lorsqu’on s’implique en humanitaire, on est peut-être moins riche financièrement, mais humainement, je pense qu’on gagne énormément. C’est très payant de faire de l’humanitaire, humainement. »

Pour plus d’information sur ASCCA, visitez leur site web ou leurs réseaux sociaux aux liens suivants : Site web : https://cacha.ca/ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100084779613551 Instagram : @cacha_ascca
Pour contacter Bistra : bistra.galabova@umontreal.ca
La pharmacie, autrement
ENTREVUES
PAR : ROMY CALVERT, CAROLANE BOISVERT ET FRÉDÉRIQUE GUENETTE
VIA LE COMITÉ LOCAL DE L'ACEIP-CAPSI DE L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
Dans le cadre du mois de la sensibilisation au travail du pharmacien 2025, le comité local ACEIP-CAPSI a réalisé des entrevues avec des pharmaciennes et pharmaciens pratiquant dans différents domaines. Les points essentiels de ces entrevues ont été publiés sur le compte Instagram de ACEIP-CAPSI UdeM tout au long du mois de mars, mais nous vous les dévoilons ici dans leur version intégrale.

Entrevue avec Aldo Zakhour, pharmacien militaire
Quel a été votre parcours universitaire ?
J’ai entamé mes études à l’Université de Montréal en pharmacie entre 2015 et 2019. Mais, dès ma première année, une dimension supplémentaire est venue s'ajouter à mon parcours : mon enrôlement dans les Forces armées canadiennes (FAC). Cela m’a permis de bénéficier de financements pour mes études, tout en suivant ma formation militaire pendant les étés.
Quel a été votre parcours professionnel au sein des Forces armées ?
Après avoir complété mon Pharm. D., j'ai fait une résidence pour approfondir mon expérience clinique, en commençant par un stage de six mois à l’hôpital de Winnipeg, au Manitoba. Cette expérience m'a permis de me familiariser avec des départements ayant des liens avec la pharmacie militaire (soins intensifs, médecine interne, psychiatrie, infectiologie). Par la suite, j’ai pris en charge une clinique à la base militaire de Valcartier, où je dirigeais une équipe de pharmaciens et de techniciens en pharmacie. Un rôle hybride, entre la gestion d’équipe et la pratique clinique, qui m’a permis d'acquérir une expérience précieuse.
En 2021, j’ai été déployé en Lettonie avec les troupes canadiennes pour une mission de six mois. Là-bas, j’étais le seul pharmacien à gérer à la fois la clinique et l’approvisionnement médical. Ce fut une expérience incroyablement enrichissante, où j’ai dû m’adapter rapidement à un environnement de travail très exigeant. Travailler aux côtés d’alliés de l’OTAN dans des conditions parfois extrêmes m’a permis de développer de nouvelles compétences, tant en gestion qu’en logistique. Une partie de mon rôle consistait à assurer l’approvisionnement médical dans un pays étranger avec les défis que cela implique au niveau de la gestion d’inventaire et résolution de problèmes pharmaceutiques.
À mon retour, j’ai pris un poste de pharmacien de brigade (mon poste actuel), où je me concentre davantage sur le soutien logistique et le mentorat des techniciens médicaux. Cette fonction m’a aussi permis de participer à des exercices militaires comme celui en Alberta en 2023, où nous avons simulé le déploiement des troupes en zone de guerre. J’ai eu l’opportunité de mettre en place une pharmacie mobile, un conteneur spécialement aménagé pour servir de pharmacie de campagne, capable de déployer des soins médicaux n’importe où, n’importe quand. Cette expérience m’a montré l'importance de la flexibilité et de l'innovation dans le soutien médical en situation de déploiement.
Et tout récemment, j’ai eu l’opportunité de déployer à nouveau, cette fois au Koweït, pour servir les Canadiens et leurs alliés dans la région.

Quelles sont les tâches principales actuelles en tant que pharmacien militaire ?
Actuellement, je suis pharmacien de brigade à la 5e ambulance de campagne de la base de Valcartier. Mon rôle est varié, mais se concentre principalement sur les points suivants:
• La gestion de l’approvisionnement médical, en préparation pour les déploiements et les exercices.
• Fournir un mentorat pharmaceutique aux techniciens médicaux et autres cliniciens militaires.
• Conseiller le commandant sur les enjeux logistiques en matière de matériel médical.
• Gérer les équipes médicales et rédiger des directives locales pour assurer la conformité et l'efficacité des pratiques.
• Être constamment en mode de préparation, à la fois sur le plan clinique, en maintenant mes compétences pharmaceutiques, mais aussi sur le plan militaire, avec des entraînements réguliers.
Quels sont vos conseils pour un(e) étudiant(e) envisageant une carrière militaire ?
Pour une étudiante ou un étudiant en pharmacie qui envisage de joindre les Forces armées canadiennes, il existe plusieurs pistes. L'une des plus intéressantes est de s'enrôler dès le début de son parcours universitaire. Cela permet de bénéficier d’une subvention pour ses études en échange de quelques années de service. Toutefois, il est aussi possible de rejoindre les FAC après l’obtention du diplôme. Dans ce cas, il faut bien évaluer les exigences, car, si plus d'un an s'est écoulé depuis l’obtention du diplôme, il se peut qu’il faille compléter des heures supplémentaires de pratique clinique ou une maîtrise en pharmacothérapie avancée. Je recommande de bien réfléchir à cette décision, mais sans trop hésiter : les opportunités de développement personnel et professionnel sont nombreuses. En plus, cette carrière vous permet de développer des compétences de leadership qui sont comparables à celles d'un chef de département dans un hôpital.
La pharmacie militaire serait un bon domaine pour moi si… …vous aimez l’aventure et souhaitez une carrière qui ne ressemble à aucune autre. La pharmacie militaire, c'est bien plus qu’un travail derrière un comptoir : c'est une profession qui bouge constamment, qui vous permet de faire face à des situations imprévues, de travailler dans des environnements divers et de contribuer à la sécurité de votre pays. C’est également une carrière qui vous propulse dans des rôles variés, allant de la gestion à la clinique, avec un fort accent sur la logistique médicale.
Quelles sont 3 choses que vous appréciez de votre pratique ?
• La diversité des missions : Chaque jour apporte son lot de défis, et la possibilité de travailler dans des domaines aussi variés que la gestion d’équipe, la clinique et la logistique médicale. Cela me permet de ne jamais me lasser et de constamment apprendre.
• Le service à la nation : Aider à protéger et servir les Canadiens, non seulement par les soins médicaux, mais aussi en contribuant à la défense du pays, est une expérience profondément gratifiante. Et le tout, en ayant l'opportunité de voyager aux quatre coins du monde.
• L'esprit de camaraderie : Travailler au sein des Forces armées, c’est aussi faire partie d’une équipe solidaire et dévouée. La camaraderie qui règne dans cet environnement militaire est unique, et elle crée des liens très forts entre les membres.

Entrevue avec Ginette Sainte-Marie, pharmacienne en industrie chez Merck
Quel a été votre parcours universitaire ?
Mon parcours universitaire après le CÉGEP fut le suivant :
• Baccalauréat en pharmacie
• Diplôme en pharmacie d’hôpital
• Maîtrise en pharmacie d’hôpital
• Pharm. D. (via le programme passerelle)
Quels sont les départements ou les spécialités dans lesquels un pharmacien peut œuvrer en industrie ?
Les parcours pour un pharmacien en industrie sont multiples. Du côté médical, on peut penser à l’information médicale, aux affaires médicales incluant les agents de liaisons médicales, la recherche (fondamentale ou clinique), la pharmacovigilance et les affaires règlementaires. La commercialisation, les ventes ou l’accès aux marchés sont aussi des opportunités intéressantes de carrière au niveau des affaires. La fabrication et l’assurance de qualité sont d’autres avenues potentielles pour un pharmacien ayant un intérêt dans ces domaines.
Quels sont vos conseils pour un(e) étudiant(e) envisageant une carrière dans l’industrie pharmaceutique ?
Lorsque j’ai débuté mes études en pharmacie, je ne connaissais pas l’aspect industriel de la pharmacie. J’ai eu l’énorme opportunité de bénéficier d’un stage en industrie entre ma troisième et quatrième année de mon baccalauréat. Ce stage par rotation m’a permis de connaître les différents départements de l’industrie dans lesquels un pharmacien peut œuvrer. Le pharmacien, en tant que spécialiste du médicament, possède une formation scientifique, médicale et clinique qui permet une compréhension vaste du rôle du médicament au niveau sociétal. Cette expertise unique offre une multitude d’opportunités aux pharmaciens intéressés par une carrière industriel, tel que mentionné à la question précédente.
Une carrière en industrie pharmaceutique serait un bon domaine pour moi si…
• J’aime et désire relever des défis variés et non routiniers
• J’aime et désire travailler en équipe avec d’autres professionnels au niveau canadien et au niveau global
• J’aime et désire continuer d’apprendre et comprendre au quotidien les aspects scientifiques, cliniques et réglementaires reliés aux médicaments
• J’aime et désire avoir un impact sur les patients canadiens à un niveau sociétal
• Je désire avoir une carrière variée pouvant cheminer d’un domaine à un autre à l’intérieur de l’industrie et graver des échelons au Canada et/ou à l’étranger.
Quels sont trois aspects que vous appréciez de votre pratique ?
Il y a de nombreux aspects que j’ai appréciés dans mon travail au cours de ma carrière en industrie. Ils incluent :
• Contribuer à l’approbation de nouveaux médicaments ou de nouvelles indications au Canada.
• Contribuer à assurer la qualité d’études cliniques conduites au Canada.
• Fournir des informations scientifiques et médicales aux professionnels de la santé canadiens suite à leur demande afin qu’ils puissent utiliser ces informations pour traiter leurs patients. En résumé, contribuer à avoir un impact sur les patients canadiens est un réel privilège en tant que professionnelle de la santé.

Entrevue avec Simon Matoori, pharmacien en recherche
Quel a été votre parcours universitaire ?
J’ai fait mes études en Suisse. Pour devenir pharmacien communautaire et hospitalier, j’ai fait un bac et une maîtrise suivis par l’examen du diplôme fédéral. Cela m’a donné une base solide en sciences pharmaceutiques et en soins aux patients. Ensuite, j’ai poursuivi avec une maîtrise de recherche, puis un doctorat (Ph.D.) en formulation des médicaments et un postdoc en génie biomédical. Ensuite, j’ai accepté un poste de professeur en formulation de médicament à l’UdeM. Mon parcours m’a permis de combiner mes intérêts cliniques avec la recherche en laboratoire, notamment dans le développement de nouvelles formes pharmaceutiques, comme les hydrogels et les liposomes.
Quelles sont les tâches principales d’un pharmacien en recherche ?
Les tâches varient selon le domaine de recherche. En formulation, par exemple, on conçoit et optimise des systèmes d’administration de médicaments, on réalise des expériences en laboratoire, on analyse les résultats, puis on rédige des articles scientifiques, des brevets et des demandes de financement. On peut aussi collaborer avec des cliniciens pour développer des solutions concrètes aux besoins des patients.
Quels sont vos conseils pour un(e) étudiant(e) envisageant une carrière en recherche ?
Commencez à vous impliquer tôt ! Si possible, rejoignez un laboratoire de recherche pendant vos études, même à temps partiel ou pendant l’été. Discutez avec vos professeurs, assistez à des séminaires, et explorez les différentes facettes de la recherche (clinique, fondamentale, appliquée). Pour les études, un doctorat et un postdoc sont souvent nécessaires pour accéder à des postes de chercheur autonome. Il faut aussi aimer apprendre en continu.
La recherche serait un bon domaine pour moi si… …vous êtes curieux, persévérant, autonome, et aimez résoudre des problèmes complexes. Il faut aussi accepter l’incertitude : en recherche, les résultats ne sont pas garantis, et il faut parfois plusieurs essais pour obtenir des données concluantes. Mais c’est aussi ce qui rend le travail passionnant !
Quelles sont 3 choses que vous appréciez de votre pratique ?
• La liberté intellectuelle : pouvoir explorer des idées nouvelles et repousser les limites des connaissances.
• L’impact potentiel : même si les résultats prennent du temps, ils peuvent mener à des innovations cliniques importantes.
• La collaboration : travailler avec des experts de disciplines variées (chimistes, biologistes, cliniciens) est très enrichissant.
Un mot de la fin pour les étudiant(e)s
La recherche pharmaceutique est un domaine vaste, qui va bien au-delà du laboratoire classique. Il y a de la recherche en santé publique, en pharmacogénomique, en intelligence artificielle, etc. N’hésitez pas à explorer ces options ! Et surtout, gardez l’esprit ouvert : votre parcours n’a pas besoin d’être linéaire pour être réussi.

Entrevue avec Nicolas Pinto, pharmacien propriétaire
Nicolas Pinto est un pharmacien propriétaire affilié à Accès Pharma chez Walmart. Avec ses deux associés, il est actuellement propriétaire de trois succursales, situées à Montréal et sur la Rive-Nord.
Quel a été votre parcours universitaire ?
J’ai fait partie de la cohorte du Pharm. D. à UdeM de 2008-2012. Durant mes études, j’ai eu l’opportunité de travailler comme étudiant en pharmacie pendant 4 ans au Brunet à Laval, puis comme pharmacien salarié à temps plein pendant 1 an avant d’acquérir ma première pharmacie. La combinaison travail-université m’a définitivement permis de mettre en pratique plusieurs aptitudes en lien avec la profession, mais aussi de développer certains réflexes éclairant et confirmant mon choix de devenir propriétaire.
Avez-vous un groupe de patients particuliers à votre pharmacie?
Les particularités des patients varient d’une succursale à l’autre. Par exemple, à Repentigny, nous avons une clientèle plus âgée avec les comorbidités et maladies chroniques associées. À Montréal, une clientèle multiculturelle d’âge mixte et un peu plus défavorisée. Nous y offrons d’ailleurs le service de méthadone. À Mascouche, la clientèle est plus jeune (jeunes familles), mais nous avons aussi beaucoup de patients de tous âges traités avec des médicaments d’oncologie.
À quoi ressemble une journée type d’un pharmacien propriétaire?
Les journées se ressemblent plutôt rarement et sont assez variées selon la succursale travaillée. En tant que pharmacien propriétaire, mon rôle est d’assurer le bon déroulement des opérations, en plus de mes obligations comme pharmacien dans la chaine. Quoique non optimale, la gestion se fait souvent à travers nos activités cliniques et professionnelles. Cela peut résulter d’un changement d’horaire imprévu, de la visite d’un représentant, de la gestion des ressources humaines ou d’une plainte client, ou encore de la gestion d’inventaire et financière de la pharmacie.
Quels sont vos conseils pour un(e) étudiant(e) envisageant une carrière en tant que propriétaire?
Mon meilleur conseil serait de viser constamment les plus hauts standards possibles, tant au niveau scolaire, personnel et professionnel. Le fait de travailler en pharmacie communautaire à travers les études permet non seulement d'acquérir de l’expérience comme futur(e) pharmacien(ne), mais il est également possible de s’impliquer dans plusieurs sphères en lien avec la gestion et le développement de la profession. Ceci vous donnera une longueur d’avance une fois sur le marché du travail en prévision de devenir propriétaire. Je vous recommande également de vous impliquer au sein de la faculté de pharmacie, que ce soit dans divers projets, ou encore dans les associations étudiantes, afin de tisser des liens et de vous créer un réseau de gens dans le milieu. L’aspect relationnel est important en tant que propriétaire, de même que votre réseau de contacts lorsqu’un projet d’acquisition se présentera!
La propriété en pharmacie serait un bon domaine pour moi si…
Vous avez la fibre entrepreneuriale et le sens des responsabilités. La profession de pharmacien(ne) étant déjà exigeante, vous devrez être prêts à faire certains sacrifices en termes de temps et d’énergie afin de réaliser ce beau rêve. Si vous avez le sens de la créativité, cela vous aidera également à innover dans le domaine et mettre en place des projets à l’interne qui créeront une valeur ajoutée à votre offre de services. Finalement, la communication est un atout primordial, tant avec les patients, employés et autres intervenants dans le milieu afin de favoriser les bonnes relations professionnelles et d’affaires.
Quelles sont 3 choses que vous appréciez de votre pratique ?
• Les possibilités en termes d’innovation, réalisation et gestion de projets.
• Le sentiment d’accomplissement auprès des clients, des employés et de la profession.
• Les défis constants à relever ainsi que le travail en équipe pour y arriver.
Un mot de la fin pour les étudiant(e)s
Le métier de pharmacien(ne), de même que le système de santé, évoluent constamment et vous faites partie de la relève qui nous permet de faire avancer la pratique. Alors peu importe le milieu de travail que vous choisirez, salarié, propriétaire ou autres, vous pratiquez la plus belle profession, soyez-en fiers!

Est-ce que l’achat d’une
future propriété vous crée une
Finanxiété?
Saviez-vous que le marché immobilier dans la grande région de Montréal a augmenté de plus de 400% depuis 1997? Ce marché immobilier est résilient. Il n’a pas baissé durant la crise technologique (2000-2001) ni durant la crise financière (2008-2009), et a baissé légèrement durant le COVID (2020-2021).

Nous entendons beaucoup de nos jours que le prix des maisons reste encore élevé et que la baisse des taux d’intérêt va soutenir la hausse des prix alors que les salaires ne suivent pas le même rythme.
Baissons notre finanxiété en comprenant les 3 étapes essentielles à la planification d’achat d’une propriété.
Étape 1 - La planification financière pour préparer l’achat d’une propriété
Très impliqué auprès des pharmaciens et des pharmaciennes depuis 1992, Robert Tozzi de Pactole stratégies Financières, cabinet indépendant en services financiers, propose plusieurs stratégies pour nous aider dans nos finances afin de partir du bon pied et acheter une propriété.
Leur démarche est d’abord d’apprendre à nous connaître pour savoir quelle est notre relation avec l’argent et nous aider à le gérer au mieux en fonction de nos objectifs. Leur approche est très éducationnelle et personnalisée par un transfert de connaissances.
Ce cabinet bâtira un plan financier solide sur 3 ou 4 ans selon les cas, par l’entremise de CELIAPP (épargne de 8 000$/an sur 5 ans), de REER (RAP de 60 000$ possible), de CELI et d’assurances dans le but de nous préparer à l’achat de notre propriété et nous aider à adopter de bonnes habitudes d’épargne.
Leurs services apportent une grande valeur à la compréhension du fonctionnement des placements et nous aident à établir une stratégie d’investissement pour atteindre notre objectif d’achat.

De plus ils nous offrent, au besoin, des ressources variées, comme les références d’un notaire, d’un avocat, d’un fiscaliste, d’un comptable... Vous trouverez des témoignages de clients très satisfaits de leurs services sur leur site : pactole.ca
Voici deux collaborateurs avec lesquels Pactole travaille et voyons avec eux leur rôle dans l’achat d’une propriété.
Étape 2 - La préautorisation hypothécaire : avec Josée Lavoie, courtière hypothécaire de Multi-prêts
Elle nous aidera à trouver le meilleur financement et l’hypothèque qui répondra le mieux à nos besoins au meilleur taux possible.
Tout d’abord, il sera essentiel d’obtenir une préautorisation hypothécaire afin de mener à bien notre transaction. Bien qu’optionnelle, la préautorisation offre plusieurs avantages :
• Connaître la valeur maximale de la propriété que nous pouvons considérer en fonction de notre capacité d’emprunt et de notre mise de fonds, et ce, en fonction de notre crédit;
• Garantir et sécuriser un taux hypothécaire afin d’éviter les augmentations de taux, qui pourraient impacter nos versements hypothécaires;
• Démontrer notre sérieux comme acheteur potentiel, surtout lors d’une situation d’offres multiples.
Ensuite, nous devrons tout de même obtenir une approbation finale du prêt hypothécaire suivant les conditions prévues à notre promesse d’achat.
À noter que, récemment, quelques règles ont changé pour les premiers acheteurs qui peuvent se qualifier pour des montants supérieurs avec moins de mise de fonds:
• La période d’amortissement est passée de 25 ans à 30 ans pour ceux qui ont des mises de fonds inférieures à 20%
• Le plafond qui était à 1M pour un achat assuré (acheteur qui a moins de 20% de mise de fonds selon la SCHL) est rendu à 1.5M ; donc 5% des premiers 500K et 10% de l’excédent, soit ici 125 000$. Avant, pour un achat supérieur à 1M, les clients devaient avoir 20%, ce qui équivalait à 300 000$ (plutôt que 125 000$ désormais).
Pour toutes ces démarches, il est important de s’y prendre au moins 3 à 4 mois d’avance.
Étape 3 - La recherche d’une propriété : selon Vigen Endinian de Remax du Cartier
L’achat d’une propriété est probablement le plus gros investissement que nous ferons (à part l’achat d’une pharmacie). Il est donc important d’être bien accompagné par un professionnel de l’immobilier pour trouver la propriété de nos rêves. Voici les étapes importantes :
• Bien choisir notre courtier immobilier qui va analyser nos besoins actuels et futurs ;
• Déterminer les critères nécessaires et importants pour notre future propriété ;
• Ensuite, le courtier va effectuer une présélection des propriétés et organiser des visites pour nous ;
• Il va nous lire et expliquer la déclaration du vendeur ainsi que tous les documents légaux ;
• Il va valider la juste valeur marchande ;
• Il nous accompagne dans le processus d’offre d’achat, l’inspection, les analyses et tests, si applicables ;
• Il va collaborer avec l’institution financière pour l’approbation finale.

Enfin, Pactole Stratégies Financières, qui a accès à plus de 20 fournisseurs d’assurances, va rechercher les meilleures offres pour nous en tant que pharmacien(ne), que ce soient des assurances personnelles (vie, invalidité ou maladies graves) et/ou pour l’habitation.
En conclusion choisir des professionnels chevronnés pour nous aider dans l’achat d’une propriété nous fera gagner du temps et de l’argent et réduira notre finanxiété ; et comme futur(e)s pharmacien(ne)s, nous savons que la valeur du conseil est importante.
N’hésitez pas à contacter Robert Tozzi et son équipe au (514) 336-2300 ou par courriel à robert.tozzi@pactole.ca. Ils se feront un plaisir de vous aider!


Résultats du concours de février
Dans le numéro de février, nous vous avons posé la question : « Quel est ton jeu de société préféré ? »
Voici quelques-unes des réponses que nous avons reçues :

Exploding kittens
Monopoly
Monopoly en Jeu de Carte
The Game of Life

Taboo! C'est un jeu qui se joue à 4 personnes minimum et, entre amis, les fous rires sont garantis.
Scattergories
Scrabble
Little Secret
Parks Catan Rummy


Les aventuriers du rail
Qwirkle
Love Letter
Rush Hour
Akropolis
Skyjo
TOP 10 du printemps


Quelle est ta collation sucrée préférée pour les périodes d'étude?
1. Mini eggs
2. Bonbons / Jujubes / Mélange Sweet sixteen
3. Brownies
4. Muffin aux bleuets
5. Biscuits Big daddy
6. Rouleaux aux fruits
7. Barre tendre
8. Smoothie
9. Biscuits Oreo
10. Croque Cannelle



Quelle est ta collation salée préférée pour les périodes d'étude?
1. Popcorn
2. Chips (Miss Vickies natures, au ketchup)
3. Party mix
4. Cheetos
5. Popcorn au cheddar
6. Mélange de noix
7. Craquelins
8. Ficello
9. Kraft Dinner
10. Crudités et hummus




Pharm-Actualité
Voici les « Pharm-Actualité » de mars et avril 2025, rédigés par Jamey Scraire (I) et révisés par Myriam Mokarnia (III).
Le Pharm-Actualité, c'est quoi ? C'est trois résumés de nouvelles/ articles qui touchent de près ou de loin le monde de la pharmacie et qui sont parus le mois précédant la publication. Il s’agit d’un projet du GIPS, le Groupe d’intérêt en politique de la santé, dont l’objectif est de vous garder informé(e)s rapidement et simplement.
Les Pharm-Actualité sont aussi publiés sur le groupe commun de l’AÉPUM à chaque début de mois, restez à l’affut!
MARS 2025 1
La mort d’un jeune homme, il s’agirait de la faute de la pharmacie et de l'assureur, selon sa mère
Un homme de 22 ans au Wisconsin, É.-U., est décédé d’une crise d’asthme suite à l’augmentation du prix de son inhalateur par sa compagnie d’assurance.
En effet, Cole Schmidtknecht a vu le prix de son inhalateur passer de 66$ à plus de 500$. La famille soutient que Cole ne s’est pas fait offrir d’alternative générique par la pharmacie, et ce, malgré les risques liés à une inobservance de ce traitement. Il est donc reparti sans sa médication, s’en suit quelques jours plus tard de difficultés respiratoires et, ultimement, d’une crise d’asthme sévère.
Le colocataire de Cole l’a amené aux urgences, mais, à l’arrivée, Cole était déjà sans pouls et sa mort fut déclarée 6 jours plus tard aux soins intensifs.
La famille poursuit en justice pour négligence la pharmacie Walgreens, la compagnie parente, soit Boots Alliance et la compagnie d’assurance Optum Rx, une filiale de United Health Group.
Référence : A. Katersky, « Wisconsin man dies after inhaler cost jumps $500, according to family's lawsuit ».
https://abcnews.go.com/US/wisconsin-man-dies-after-inhaler-cost-jumps-500/ story?id=118422131
2
La beauté, à quel prix ?
Depuis 2023, le gouvernement canadien a ordonné la destruction de milliers de cosmétiques contenant des PFAS, des polluants éternels utilisés pour leurs propriétés imperméabilisantes et antitaches.
En 2024, le Groupe Marcelle a reçu une amende de 500 000 $ pour ne pas avoir déclaré la présence de PFAS dans 220 000 crayons pour les yeux, les lèvres et les sourcils. Malgré sa défense, invoquant une erreur de fournisseur et l'absence de preuves formelles de toxicité, le tribunal a ordonné la destruction des produits. L’entreprise affirme avoir modifié ses formulations pour éliminer la substance en cause. Sephora fut également sanctionné pour avoir distribué près de 24 000 produits, dont des marques de renom ainsi que la marque maison, contenant des PFAS interdits. L’entreprise n’a pas répondu aux demandes de commentaires. Selon des recherches récentes, des PFAS ont été détectés dans 38 produits cosmétiques au Canada, avec des niveaux parfois mille fois supérieurs aux nouvelles limites proposées. Face à ces enjeux sanitaires et environnementaux, certains fabricants annoncent leur retrait progressif des PFAS, tandis que le gouvernement canadien prévoit une règlementation plus stricte, bien que sa mise en place puisse prendre encore plusieurs années.
Référence : Produits de beauté, beauté toxique ?, Radio-Canada, 13 février 2025, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2139808/produits-beaute-toxique-canada-pfas
Décès d’un homme en attente à l’urgence, sa femme veut des réponses Umberto Mastantuono, 69 ans, est décédé après avoir attendu 11 heures aux urgences de l’hôpital Cité-de-la-Santé de Laval. Souffrant d’antécédents cardiaques, d’une pression artérielle basse et de douleurs au haut du corps, il s'est présenté à l’hôpital le 11 février en après-midi. Après un électrocardiogramme (ECG) jugé rassurant, il a été placé en salle d’attente, où il a fait un malaise alors qu’il était seul. Sa femme, Diamante Forgone, bouleversée, ne comprend pas comment un homme venu chercher des soins a pu mourir sans être pris en charge. Elle réclame des réponses pour éviter que d’autres familles ne subissent la même douleur. Son décès laisse un vide immense, notamment pour ses petitsenfants, qui étaient très attachés à lui. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’est dit préoccupé par la situation et a assuré qu’une enquête serait menée par Santé Québec pour faire la lumière sur ce drame. Un coroner analysera aussi les circonstances du décès, et le CISSS de Laval a annoncé une enquête interne afin de comprendre ce qui s’est passé et d’évaluer les failles dans le système de soins.
Référence : Mort après avoir attendu 11 heures à l'urgence: le patient avait «confiance au système», selon sa femme, Le Journal de Montréal, 13 février 2025 https://www.journaldemontreal.com/2025/02/13/mort-apres-avoir-attendu-11-heures-a-lurgencele-patient-avait-confiance-au-systeme-selon-sa-femme
AVRIL 2025
1
Mise à jour de l’algorithme clinique pour le cancer colorectal de l’INESSS
Le cancer colorectal est le 4e cancer le plus diagnostiqué et la 2e cause de décès par cancer au Québec, avec 6 064 cas et 2 331 décès en 2021. Pour harmoniser la pratique et aider les professionnel(le)s de la santé, l’INESSS a développé l’Algorithme d’investigation, de traitement et de suivi du cancer colorectal.
Récemment, plusieurs sections ont été mises en ligne :
• Investigation et stadification du cancer colorectal
• Traitement du cancer du rectum localisé et localement avancé
• Traitement systémique du cancer colorectal métastatique ou avancé
• Sommaire des médicaments utilisés pour le traitement du cancer colorectal
L’INESSS a également évalué la molécule FruzaqlaMC (fruquintinib) et recommandé son remboursement.
D’autres travaux récents incluent :
• Équivalence du seuil de positivité des tests immunochimiques pour le dépistage
• Biomarqueurs tumoraux liés à la prise en charge des tumeurs solides
• Protocole médical national pour l’initiation et le suivi des tests de dépistage
Les professionnel(le)s peuvent consulter ces informations sur le site de l’INESSS ou via l’application INESSS, sous la tuile Algorithmes.
Référence : Bulletin INESSS express du 13 mars 2025; Mars, mois de la sensibilisation au cancer colorectal
Les efforts actuels de virage écologique en santé ne sont plus assez
Des professionnel(le)s de la santé dénoncent l’absence de considération écologique dans le Plan de transformation « Ensemble, pour une transformation durable et des résultats » publié par le MSSS et Santé Québec. Dans une lettre envoyée aux autorités, ils se disent « stupéfaits » par cette omission et regrettent que « le Plan de transformation du MSSS » ne contienne aucune mesure significative pour « réduire son empreinte environnementale ».
Ils appellent le MSSS et Santé Québec à « exercer un leadership fort » pour inclure l’écologie dans les priorités du réseau de la santé. Les médecins, pharmacien(ne)s, professeur(e)s de médecine, anesthésistes, infirmier(ères)s et agent(e)s de planification qui ont signé la lettre font valoir que les investissements requis pour décarboner le système de santé entraineraient rapidement des économies de couts. Cela est sans compter les bénéfices pour la santé de la population :
« C’est un immense paradoxe : alors que le réseau de santé a pour mission première d’améliorer la santé de la population, il contribue aussi activement à l’aggraver », dénoncent-ils.
Le réseau de santé québécois émet environ 4 % des gaz à effet de serre et, bien que certaines initiatives écologiques existent, elles reposent sur des professionnel(le)s déjà surchargés.
« Santé Québec, en allant prendre le pouls sur le terrain, probablement que ça serait facile d’émettre des lignes directrices en observant tout ce qui se fait maintenant », estime Geneviève Ouellet, pharmacienne et signataire de la lettre.
Des acteurs comme l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME) visent la carboneutralité du réseau de la santé d’ici 2040. Malgré les défis, Geneviève Ouellet demeure optimiste : « Si tout le monde embarque dans le canot et rame dans la même direction, je pense que oui, c’est quelque chose de possible », mais cela exige une implication des dirigeants.
Référence : Un virage écologique raté, dénoncent des professionnels, LaPresse, 19 mars 2025, https://www.lapresse.ca/actualites/sante/2025-03-19/sante-quebec-et-le-ministere-de-lasante-et-des-services-sociaux/un-virage-ecologique-rate-denoncent-des-professionnels. php#:~:text=de%20l'ann%C3%A9e.-,Sant%C3%A9%20Qu%C3%A9bec%20et%20le%20 minist%C3%A8re%20de%20la%20Sant%C3%A9%20et%20des,%C3%A0%20ces%20deux%20 instances%20gouvernementales
Crainte de recrudescence du SIDA, l’équilibre fragile du financement des États-Unis et la santé publique mondiale
La cheffe de l'ONUSIDA (Programme commun des Nations Unies sur le VIH/ sida), Winnie Byanyima, alerte sur une possible résurgence du sida en raison des coupes budgétaires américaines, qui perturbent les systèmes de diagnostic, de traitement et de surveillance dans 27 pays d'Afrique. Elle craint une recrudescence mondiale de la pandémie, avec 6,3 millions de décès supplémentaires d'ici quatre ans si l'aide des États-Unis n'est pas rétablie.
« Nous allons assister à une véritable recrudescence de cette maladie », a-telle insisté, appelant Donald Trump à négocier un accord autour de la prévention, qui serait plus rentable que couteuse.
Les coupes affectent aussi le programme PEPFAR, lancé par George W. Bush, entrainant la fermeture de cliniques et des licenciements massifs. Certains pays, comme la Tanzanie (94 % de dépendance à l’aide extérieure) et l’Ouganda (90 %), sont particulièrement vulnérables.
Mme Byanyima souligne le potentiel du lenacapavir, un nouvel antirétroviral développé par Gilead, qu’elle qualifie d'outil miracle contre le sida.
« Nous sommes à l’aube d’une nouvelle révolution dans le traitement préventif et nous pourrions voir la fin du sida grâce à un déploiement ambitieux du traitement. »
L’ONUSIDA exhorte les États-Unis et l’Europe à rétablir d’urgence leur soutien, faute de quoi la pandémie pourrait reprendre de l’ampleur.
Le VIH et le sida représentent des enjeux majeurs de santé publique qui concernent l’ensemble des gouvernements. Un effort international concerté est essentiel pour inverser cette tendance préoccupante. En tant que professionnel de première ligne, le pharmacien joue un rôle clé dans la lutte contre cette problématique en mettant à profit ses compétences. Le maintien et l’actualisation continue de ses connaissances en santé sexuelle, en santé reproductive et en prévention primaire sont indispensables pour contribuer efficacement à la protection de la population.
Référence : L’ONU agite le spectre du retour de la pandémie de sida sans aide américaine, RadioCanada Info, 24 mars 2025, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2150200/onu-retour-pandemie-sida-vih
OPINION
S’enfarger dans les fleurs du tapis
PAR MAXIM TCHERNYKH (III)
La note de cardio est sortie! Non, mais, ça n’a pas de sens, j’ai eu 75%!
C’est sûr que je conteste pour avoir des points!
Passe-moi le cas patient du labo pour tantôt, je suis évalué aujourd’hui et j’ai besoin d’impressionner ma tutrice pour ma rétroaction!
Je n’ai pas le temps de travailler en pharmacie cette session. C’est plus important que je conserve ma cote universitaire pour les admissions à la maitrise!
Ce sont des phrases que j’ai déjà entendues durant mes trois années du Pharm. D. ici à l’université, et que vous avez également probable-
ment déjà entendues (ou même prononcées) durant votre parcours. Le Pharm. D. est un programme exigeant avec un système de notation sévère qui fait ressortir nos stratégies de performance les plus radicales. Les résultats des évaluations prennent l’avant-plan lorsqu’on a deux examens par mois et qu’on est évalué(e)s par un(e) professionnel(le) de la santé presque chaque semaine. Je considère toutefois que les notes ne devraient pas être le barème, ni le déterminant de notre apprentissage.
C’est difficile de déconstruire une habitude. Surtout lorsque
celle-ci était nécessaire pour accéder au Pharm. D. Nous avons tous travaillé sans cesse pour obtenir de meilleurs résultats afin de se retrouver dans ce programme contingenté qui sélectionne en se basant majoritairement sur les résultats scolaires, quitte à faire des sacrifices sur notre compréhension même de la matière en se bourrant le crâne ou en sacrifiant nos fins de semaine libres à le faire.
Les notes ont leur place dans le programme, je n’en dis pas le contraire. Elles sont nécessaires pour évaluer et certifier les acquis afin de s’assurer que les profession-
Les notes ne devraient pas être le barème, ni le déterminant de notre apprentissage.
nelles et professionnels de demain sont aptes à prendre des décisions. Surtout quand ces décisions peuvent déterminer la vie d’une personne. J’admets qu’une personne qui gradue qu’avec des C a probablement moins de connaissances brutes qu’une personne avec des A pour s’outiller et prendre en charge une patiente en insuffisance cardiaque avec une chimiothérapie concomitante. Je pense néanmoins qu’on apprend mieux grâce à la mise en pratique et l’intégration de notre étude initiale dans notre milieu de travail. Il n’y a et il n’y aura aucun subs-
titut pour le travail réel et l’apprentissage à travers nos interactions avec les autres.
Nous avons tous entendu qu’il existe diverses façons d’apprendre et se développer, et qu’en fait, il faut développer nos habiletés sociales, comme la débrouillardise, le courage et la compassion, pour œuvrer en pharmacie. Alors, pourquoi s’achale-t-on à étudier 15 heures additionnelles pour un possible 5% de plus dans notre prochain exam? Comment apprenonsnous à vulgariser le mécanisme d’action du dénosumab à notre patiente de 70
ans si nous n’interagissons avec personne en dehors des stages? Que fait-on à l’extérieur du cadre de notre étude pour s’améliorer en tant que futur(e) clinicien(ne)? Et ma dernière question: a-t-on vraiment besoin de sacrifier notre bien-être pour une note un peu plus élevée?
Pour ceux et celles qui ressentent de l’angoisse face aux résultats sur un papier, relevez votre tête et gardez le cap sur les soins que vous prodiguerez aux personnes devant vous. Vos futurs patients et votre future personne vous en remercieront.
Il n’y a et il n’y aura aucun substitut pour le travail réel et l’apprentissage à travers nos interactions avec les autres.
OPINION La pilule bleue
PAR MYRIAM MOKARNIA (III)
Après le « diss track » de Kendrick Lamar à l'encontre de Drake et le « diss track » de Bhad Bhabie à l'encontre d'Alabama Barker, je vous présente les « diss tracks » de Myriam, mon point de vue sur la vie en général. Voici donc quatre de mes blogues que nous devons produire dans le cadre du cours de gestion (cours bleu).
Pourquoi « La pilule bleue » ? Ce titre fait référence non seulement au cours bleu et à la pharmacie (jusque-là, rien de très innovant), mais aussi au film « Matrix », où le choix se fait entre la pilule rouge et la pilule bleue. Vous pouvez donc choisir de rester dans les limites imposées par le système (pilule bleue) ou décider de voir la vérité en face et avoir ainsi plus de pouvoir sur le courant de vos vies en agrandissant votre cercle d’influence (pilule rouge).
Oserez-vous prendre la pilule rouge ? Plongez dans mes chroniques et découvrez une nouvelle réalité où la gestion et la vie se rencontrent. Bonne lecture!
Rompre les traumas intergénérationnels professionnels
Charges de travail, contraintes de temps, fatigue… croyiezvous vraiment qu’à l’obtention de notre diplôme, on allait laisser ça derrière nous? Et non, ceci n’était qu’un teaser de ce qui nous attend en tant que pharmaciennes et pharmaciens. Notre programme est le reflet de ceux qui l’ont construit… des pharmacien(ne)s. Voilà pourquoi, étrangement, il y a autant de similitudes entre nos conditions d’étudiant(e)s et
celles sur le marché du travail. Ce sont des pharmacien(ne)s qui gèrent le programme, qui donnent les cours, et donc on nous enseigne de façon implicite, malgré eux, qu’il faut mettre sur mute les signaux d’alarme sur notre propre santé mentale. Au Pharm. D., on apprend énormément de choses en très peu de temps. On se limite à l’essentiel lorsqu’on étudie et il y a des conséquences personnelles pour nos proches ainsi
que sur notre santé physique. Combien d’étudiant(e)s vont consommer énormément de substances pour augmenter la performance, ou du moins pour garder le rythme du Pharm. D.? Les étudiant(e)s ne mangent pas très bien, bien qu’on connaisse tous les conséquences qu’ont les boissons énergisantes, la malbouffe, ou même les smart drugs, et ce sur des semaines, voire des années. On parle d’iso-
lation des pharmacien(ne)s, mais ça commence dès les bancs d’école. Le cordonnier mal chaussé! Bien évidemment, ceci est une caricature, il y a une panoplie de bons côtés au Pharm. D. à l’UdeM. Je veux simplement vous faire réaliser que l’environne-
ment plus ou moins sain des pharmacien(ne)s nous est, d’une façon, transmis dès les bancs d’école, un peu comme on pourrait transmettre nos « traumas » à nos enfants. Je tiens donc à soulever la pertinence de prendre un moment avec soi pour remettre
en question certaines de ces mauvaises habitudes. C’est par ces petits gestes qu’ensemble, on brisera ce trauma professionnel et ainsi offrirons un environnement plus sain pour les prochaines générations de pharmaciennes et pharmaciens.
Sommes-nous réellement libres?
Pour une société qui ne cesse de nous dire qu’on est libres, je pense qu’on est à côté de la plaque. La véritable liberté, ce n’est pas juste de faire des choix et de dire ce qu’on pense. La véritable liberté, c’est d’apprendre à être au maximum en consonance avec son Soi et d’apprendre à avoir un contrôle sur ses actions de façon, encore une fois, à être en consonance avec nos actions.
Apprendre à gérer ses émotions, porter attention aux petites choses, démontrer de l’intégrité personnelle, et apprendre que c’est correct qu’on n’arrive pas à respecter certaines de nos promesses, et savoir s’excuser sincèrement (plutôt que de ghoster) :
voici des exemples d’habiletés qui pourraient nous être inculquées dès le primaire, surtout qu’à cette période, nous sommes très influençables et vivons beaucoup de changements à divers niveaux (social, relationnel, physique, intellectuel). Selon moi, l’enfance est une période critique pour acquérir ces habiletés de façon à agrandir notre cercle d’influence.
Dans un autre ordre d’idées, je pense que cette liberté, qui permet de se comprendre, d’avoir le droit de vivre et de gérer ses émotions, a plusieurs bénéfices sur notre santé physique. Un sentiment d’aptitude et de confiance permet une meilleure gestion de nos dissonances internes
et conflits interpersonnels. Cependant, subir ces dissonances ou les conflits à long terme a un impact sur notre santé psychologique, ce qui engendre des problèmes de santé. Par exemple, chez les personnes dépressives, il y a une diminution des lymphocytes T, entrainant un terrain propice aux développements de maladies.
En conclusion, on entend trop souvent que la liberté passe par « avoir le droit de », mais on enseigne trop peu qu’un individu LIBRE, c’est avant tout quelqu’un qui est maitre de sa psyché. Par conséquent, cette liberté déboucherait vers la véritable santé.
Vous êtes un employeur, oui oui
Les bonnes qualités recherchées chez un futur employeur ou employé sont, ma foi, très proches de ce qu’on attend d’un ami, frère, sœur, etc., bref, d’une personne qui gravite autour de nous. Nous sommes toutes et tous en
quelque sorte les employeurs de notre propre vie. Laissezmoi vous convaincre.
Bien que la nature de la relation soit différente dans le monde du travail et dans les relations sociales que nous entretenons, les règles de
bonne entente restent les mêmes. Si vous étiez un employeur, vous ne laisseriez pas n’importe qui entrer dans la compagnie. Une mauvaise embauche fait beaucoup de dégâts, dont des répercussions légales. L’argent n’est
pas la seule chose que vous laissez lors des mauvaises embauches… Votre énergie physique, psychique, émotionnelle et même votre temps. Parfois, j’ai l’impression qu’on a beaucoup de critères pour trouver un emploi, mais presque pas pour les gens qu’on laisse entrer dans notre vie. Voudriezvous d’un employeur qui a de grandes attentes, mais qui ne vous forme pas? Vous mettriez-vous en couple avec quelqu’un que vous n’em-
ploieriez même pas dans votre compagnie? Resteriezvous avec des gens qui ont de grandes attentes sur ce que vous leur devez, et ce, sans investir quoi que ce soit de leur part ? Normalisons de dire non aux gens qui veulent le beurre et l’argent du beurre. Normalisons de refuser les hautes attentes de personnes qui ne veulent pas investir en nous, et qui nous laisseraient avec les moyens du bord pour faire la job, comme une seule brocheuse
ou un seul crayon lorsqu’on est une équipe de six derrière un laboratoire d’une pharmacie. C’est bien plus facile à dire qu’à faire, car dans le monde du travail, il y a un peu moins d’enjeux émotionnels. Mais, règle générale, si vous devez vous associer, vous marier, name it, demandez-vous si ce serait le genre de personne avec qui vous souhaiteriez effectuer un travail de session. Si la réponse est non, je vous conseille de fuir. ��
Le fardeau mental de la gestion
Le succès des activités d’une organisation comme une pharmacie (ou l’AÉPUM!) repose sur sa gestion. Pourtant, de son aspect intangible, ce n’est pas aussi facile d’en faire reconnaître la contribution contrairement à la valeur que l’on donne au résultat. Pour recueillir le succès, cependant, il faut avoir été capable de définir, mesurer, analyser, améliorer et contrôler le tout. L’exécution est importante, mais sans gestion, il n’y a pas de production, et sans production, il n’y a pas de profits.
Le temps étant une ressource non renouvelable, la délégation devient un aspect clé et est une tâche à proprement parler. Quand un programmeur construit son logiciel, il faut les idées, la structure, la prévision de certains scénarios, et ce, avant même d’acheter l’ordinateur qui va l’exécuter. Pourtant, beaucoup ne comprennent pas ce qu’est la charge mentale d’une femme dans la société dans laquelle on vit (parce que, oui, a encore du chemin à faire!). Rappeler à quelqu’un de jeter les poubelles de la maison, de changer les sacs,
ou se faire appeler de l’épicerie pour demander s’il reste du lait à la maison, c’est de l’énergie… Mais, ici, il est attendu que la femme dans notre société ait ces réflexes, qu’elle fasse don de son temps et de son énergie. Elle est en quelque sorte une gestionnaire bénévole et bien souvent aussi l’exécuteur sans pour autant recevoir le profit, soit la reconnaissance de son implication. Bien au contraire, elle est punie en se voyant davantage laissée à elle-même avec plus de charge.
Poésie

Il s’agit d’un poème que j’avais écrit pour un évènement de levée de fonds pour un organisme étudiant qui agit en collaboration avec la Société canadienne du cancer, la fondation Coda. Il s’agissait d’un concert à l’intersection de laquelle se rencontraient plusieurs formes d’arts : danse, chant, poésie, entre autres. J’ai participé à cette activité à la demande d’une amie que j’ai côtoyée lors de mes études collégiales et qui était impliquée dans l’organisation de l’évènement. Il a eu lieu en octobre dernier. Dans ce texte, j’essaie bien humblement de laisser transparaitre l’espoir, aussi mince soit-il, auquel il est possible de s’accrocher malgré l’incertitude et la fatigue associées à la maladie et aux traitements oncologiques.
Bonne lecture! Marc-Steven Jean-Louis
Une journée
Marc-Steven Jean-Louis
Étrange aujourd’hui de penser à toi et de me dire une fois encore qu’il me faut t’aimer pour survivre.1
Survivre aux journées qui se décolorent devant la fatigue de mes yeux, pourtant il y a de la musique à n’en plus finir au coin de la rue
Et des couleurs diffuses sur la brique mate, pourtant
Il y a le manger et le boire ce qu’il faut pour abasourdir la peur 2 Survivre
Aux bruits du téléphone qui ne sonne plus, à ceux des notifications qui se multiplient sur le terreau fertile
De mon écran verrouillé, et les voici étreints par mon stridor,
Le son de ma respiration labourée qui se cherche, alors que je cours pour monter dans le métro.
Derrière moi, un écolier qui achève sa cavale entre les portes, puis qui entre presque en tombant dans le wagon,
À son oreille la symphonie qui confirme le succès de sa démarche.
Les bouches lumineuses sont béantes, m’aveuglent, sur la carapace de mes paupières
Se dépose comme la rosée le souffle du passager à mes côtés.
L’énième mouvement cesse, l’entracte s’ouvre et je sors du wagon. Je sors d’un compartiment,
D’une vie, pour en rencontrer une autre, celle d’un grand panneau blanc sur lequel reposent
Les recoins opulents du plus beau téléphone qui soit et sous lequel reposent
Les habits d’une dame consommée par ses jours nocturnes et par ses soirs sans repos.
Soudainement, la vie que je vois est celle de soleil de néons et d’air climatisé qui sèche les larmes
Évanouies sur ses joues. Il est chez lui. Et chez lui, une jaquette sur son dos, et
Nous sommes dimanche. Ici, pas besoin de cacher le réseau tortueux de ses veines
Écrit au stylo bleu marine sur sa peau translucide. À côté de lui,
Je vois passer un groupe de résidents qui rient en allant se chercher à manger.
Un homme passe une main douce et pleureuse dans les cheveux de sa conjointe qui
Tente de le convaincre qu’elle va bien, qu’elle va bien. Une préposée s’endort sur son repas.
Puis, le brouhaha devient comme une pièce de monnaie abandonnée dans une flaque d’eau, Et la sensation creuse qu’elle cause. Je suis nauséeux, je suis de glace et de torpeur,
De neige salie et de soleil voilé, et derrière le tissu, le sourire de l’infirmière.
Je suis un contenant aux vaisseaux grands ouverts, et
Se verse en moi à un débit fidèle la substance caustique. L’infirmière la regarde se jeter
Dans mon sang comme des eaux saines dans un fleuve usé, comme le feu sur un bois d’ombre sèche,
Je la sens qui brûle tout sur son passage, je la sens qui n’a aucune pitié pour sa proie, Je la sens qui déchire la courtepointe, qui défait le nœud, je la sens qui me fait du bien, Qui me fait tant de bien, comme une compresse sur la douleur, un chocolat chaud sur le linteau
De mes lèvres, sur la paroi de ma gorge, comme un câlin.
Qui fait du bien, car elle contribue à ce que je continue de te voir, chère sœur,
À ce que je me réveille chaque matin avec un sourire grêle et imprudent face à l’inconnu.
L’inconnu, c’est de ne pas pouvoir prévoir le moment où les feuilles d’or
Commenceront à tomber et où l’été, à la vue au loin de ce tableau, ira se coucher.3
Il est vrai que l’enchainement des saisons n’est pas aussi clair que ce que j’aurais imaginé.
L’inconnu pour moi c’est surtout la façon dont tu vas grandir, dont tu vas éclore quand il le faudra,
Les mille chemins par lesquels tu parviendras à te savoir choyée.
Peu m’importe la saison!
Je ne suis pas seul.
Passent les minutes et passent les heures.4
On a retiré la pièce de son linceul d’eau et de boue, on l’a essuyé, et tout me revient :
La soignante qui me demande comment je vais, les autres qui marchent bruyamment dans le corridor,
À quelques mètres de moi, un autre patient qui parle à son fils de sa fatigue, et le fils qui bâille, Car nous sommes dans le monde des êtres fatigués, plus loin une dame qui parsème sa perfusion
De blagues et de rires. Je souris.
Je m’engouffre dans le métro, il y a là encore cette personne qui rentre tête première dans le
wagon tandis que les portes se ferment.
Il y a la symphonie du véhicule qui reprend sa trajectoire jusqu’à sa ligne d’arrivée.
Il y a la suspension de sa mélodie à chaque station, mais la musique ne cesse pas
Dans les écouteurs des uns, dans la pensée des autres.
Il y a l’odeur de café, de jasmin, de sueur, de nourriture à emporter, de cigarette qui entre
Et sort furtivement du wagon, qui trébuche pour s’asseoir et virevolte pour se relever
Il y a les lettres blanches sur l’océan noir que je lis et qui me disent de descendre du train.
Il y a l’éreintement, la lumière qui ne reluit plus autant parce qu’exténuée.
Parce que la substance que j’ai bue m’a ravagé, parce qu’elle m’a secoué jusqu’à m’étourdir
Parce que l’étudiante devait travailler après ses cours et étudier après son travail.
Parce que la mère devait aller chercher son enfant à la garderie.
Parce qu’il y a trop de bruit autour de lui, et le sol est trop rude
Et trop froid pour que le sans-abri dorme bien,
Parce que le barista qui sort du Starbucks est dévasté par une rupture amoureuse qui date d’hier,
Et que le concierge qui rentre chez lui est trop heureux de savoir que quelqu’un a beaucoup d’amour
En réserve pour lui.
Il y a la marche que je fais au milieu des bâtisses, des kiosques de crème glacée, des accordéonistes, et
Il y a le souvenir de toi, ma chère sœur, de ton sourire et de tes sanglots,
De tes yeux qui se courbent de joie quand tu aperçois les choses que tu aimes
Et des miens qui se courbent de peine quand j’aperçois l’éventualité de ma mort.
Il y a mes amis qui vont m’appeler au cours de la soirée, et je m’efforcerai de les répondre.
Et les comprimés de Gravol ou de Zofran que je vais prendre si je ne tolère plus les nausées, Et maman qui voudra prier avec moi et me border cette nuit, et papa qui passera sa nuit à chanter des hymnes à louange de Dieu
Et ponctuera ses chants de bruyants soupirs et de sentiments silencieux indicibles, Et le jour nouveau et son soleil qui s’introduira à nous.
Il y a la vie, ma sœur, La vie encore.

1 Écho aux premiers vers du “Kaddish” d’Allen Ginsberg. https://www.poetryfoundation.org/poems/49313/kaddish
2 Écho à « Il existe pourtant… » de Marie Uguay. https://lesvoixdelapoesie.ca/lire/poemes/il-existe-pourtant
3 Reprise libre d’une traduction de « September » de Hermann Hesse. https://www.lieder.net/lieder/get_text.html?TextId=7977
4 Écho au « Pont Mirabeau » de Guillaume Apollinaire. https://lesvoixdelapoesie.ca/lire/poemes/le-pont-mirabeau
Fin Octobre 2024


CAPSULE Ça Va
PAR LE COMITÉ ÇA VA (DORY-ANNE FONTAINE ET MARIE-LEE HACHÉ)
LES CAFÉS INCONTOURNABLES DE MONTRÉAL : Où manger, étudier et chiller ?

Montréal est une ville reconnue pour sa culture café vibrante, où chaque quartier regorge de petites pépites offrant des ambiances uniques, des spécialités savoureuses et des espaces parfaits pour étudier ou simplement décompresser. Que tu sois en quête d’un espresso serré avant un cours, d’un endroit cozy pour rédiger ton prochain travail écrit ou d’un café gourmand pour une pause bien méritée, voici quelques adresses incontournables à tester absolument !
�� Il Panino : Une pause gourmande à deux pas du campus
Si tu cherches un spot pour manger entre deux cours ou un café bien corsé pour affronter ta journée d’étudiant, Il Panino est une adresse à garder en tête. Situé au 3315 Chemin Queen Mary, à quelques minutes de l’université, ce café méditerranéen est réputé pour ses recettes savoureuses et ses arômes de café bien maitrisés.
L’ambiance y est chaleureuse et conviviale, parfaite pour une pause express ou un lunch équilibré. Ses sandwichs méditerranéens et ses salades fraiches sont des incontournables, idéals pour une option rapide, mais gourmande.
Petit bémol : l’endroit est souvent animé aux heures de pointe, ce qui n’en fait pas le spot le plus calme pour réviser. Mais si tu cherches un café où bien manger et recharger tes batteries avant de retourner en cours, Il Panino coche toutes les cases !

�� Café chez Téta : Une escale libanaise idéale pour étudier et se régaler
Si tu es à la recherche d’un café où bien manger, découvrir de nouvelles saveurs et réviser dans une ambiance cosy, Café chez Téta est une adresse à ne pas manquer. Situé au 227 Rue Rachel E, cet établissement libanais se démarque par son four traditionnel importé du Liban, où sont préparés ses délicieux Manouchés – des sortes de pizzas libanaises aux saveurs authentiques.
Le menu met à l’honneur des produits locaux, frais et non transformés, avec plusieurs options végétariennes et véganes. Que tu sois fan de zaatar, de fromage halloumi ou simplement en quête d’une pause gourmande, il y a de quoi satisfaire toutes les envies.

Côté ambiance, l’accueil est chaleureux, avec une atmosphère qui rappelle celle d’une grand-mère libanaise : conviviale et réconfortante. En dehors des heures de pointe, c’est un excellent spot pour sortir ton ordi et avancer tes travaux. Entre une bouchée de Manouché et une gorgée de café à la fleur d’oranger, l’inspiration viendra peut-être plus facilement !

�� Le Moineau Masqué : Un refuge paisible pour les étudiantes et étudiants en quête de concentration
À la recherche d’un café calme, cozy et propice à l’étude ? Le Moineau Masqué, situé au 912 Rue Marie-Anne, est l’un de ces petits trésors montréalais où l’on se sent bien dès qu’on passe la porte.
Avec son ambiance douce et son décor chaleureux, ce café de quartier est l’endroit idéal pour travailler, lire ou simplement savourer un bon café. Au menu : des cafés soigneusement préparés, des viennoiseries maison et des petites collations réconfortantes – parfait pour accompagner une session de révision ou une rédaction de dernière minute.

Le gros plus ? Son jardin extérieur. Dès que les beaux jours arrivent, tu peux t’installer à l’air libre pour étudier en toute tranquillité. Moins bruyant que d’autres cafés du centreville, c’est un excellent spot pour se concentrer tout en profitant d’une ambiance agréable.
Que tu sois en quête d’un lieu studieux ou simplement d’un bon café dans un cadre apaisant, Le Moineau Masqué est une valeur sûre !

ORDONNANCE MAL FOUTUE
Il n’est pas toujours facile de lire des ordonnances... Saurez-vous déchiffrer ce qui est écrit?

Votre réponse :
Corrigé : p. 50
Photos tirées du groupe Facebook Pharmaciens et Pharmaciennes du Quebec (Membres OPQ)


BINAIRES
Pour ce dernier numéro de l'année 2024-2025, nous avons pensé vous faire découvrir un nouveau jeu : les puzzles binaires!
Voici les règlements :
Remplissez la grille en respectant ces conditions :
• Chaque case d'une grille doit contenir un 0 ou un 1.
• Un même nombre ne peut pas apparaître plus de deux fois consécutives dans une ligne ou une colonne.
• Chaque ligne et chaque colonne sont uniques et contiennent autant de zéros que de uns.
- Facile

#2 - Moyen

#3 - Difficile

Corrigé : p. 50
#1
MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES


Horizontal
1. Anti-inflammatoires administrés sous forme de vaporisation dans le nez, notamment pour traiter les rhinites allergiques et les polypes nasaux. (Acronyme)
2. Stabilisateur des mastocytes utilisé pour prévenir les réactions allergiques, notamment la rhinite allergique. Son effet est retardé, nécessitant un délai d'action de plusieurs jours à semaines avant d'être pleinement efficace. Il est donc recommandé de le commencer 2 à 4 semaines avant le début prévu des symptômes pour une efficacité optimale. (Nom commercial)
3. Allergène microscopique présent dans la poussière domestique, responsable de la rhinite allergique perannuelle.
7. Insectifuge de premier choix en pédiatrie.
8. Hépatite qui n'est pas considérée comme une ITSS et pour laquelle un vaccin préventif est disponible.
9. Médicament cardiotonique extrait de la plante Digitalis lanata. (Nom générique)
13. Paramètre biologique utilisé pour surveiller l'efficacité et l'ajustement du traitement anticoagulant par les antivitamines K (AVK), comme la warfarine. (Acronyme)
14. Le seul agent biologique indiqué dans la forme progressive primaire de la sclérose en plaques. (Nom générique)
17. Cytochrome qui est induit par la fumée.
19. Type de crise épileptique qui commence dans un réseau de cellules d'un seul côté du cerveau, à partir d'un seul foyer.
20. Un effet secondaire fréquent de la lamotrigine, souvent lié à la vitesse de titration, qui nécessite généralement une suspension temporaire du traitement.
Vertical
4. Maladie infectieuse potentiellement grave causée par des parasites du genre Plasmodium, transmis à l'humain par la piqûre de moustiques Anophèles infectés.
5. Inhibiteur de l'anhydrase carbonique couramment utilisé pour la prévention et le traitement du mal aigu des montagnes. (Nom générique)
6. Solution équilibrée de glucose et d'électrolytes essentielle dans le traitement de la diarrhée du voyageur, quelle que soit sa sévérité, afin de maintenir l'équilibre hydrique et éviter les complications liées à la déshydratation. (Acronyme)
10. NACO (AOD) dont la prise avec de la nourriture est nécessaire à une teneur plus élevée.
11. Outil clinique utilisé pour évaluer le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) d'origine embolique chez les patients atteints de fibrillation auriculaire.
12. Complication immunologique rare, mais grave de l'exposition à l'héparine, caractérisée par une baisse des plaquettes paradoxalement associée à un risque accru de thrombose. (Acronyme)
15. Affection chronique du système nerveux central, se manifestant par des douleurs généralisées, fréquemment associées à de la fatigue, de la dépression et des troubles du sommeil.
16. Cannabinoïde présent dans le cannabis, principalement responsable de ses effets psychoactifs. (Acronyme)
18. Anti-convulsivant connu pour son auto-induction enzymatique. (Nom générique)
Corrigé : p. 50
CORRIGÉ
Ordonnance mal foutue (p. 46)
• Ondansétron PO 8 mg BID x 2 days post chemo, 5 doses, 6 reps
• Stemetil PO 10 mg q6h PRN if N/V (nausées/vomissements), #20 (6 reps)
• Dexaméthasone PO 4 mg BID x 2 days post chemo, #4 (6 reps)
• Lopéramide PO 4 mg (immédiatement) puis 2 mg q4h if diarrhea (#80) 3 reps
• Lapelga 6 mg s.c. 1 dose post chemotherapy, HE 359, 10 reps
• Minocycline PO 100 mg BID durant panitumumab Tx, #60 doses, 3 reps
• HC crème 2,5% appl reg BID as needed, #30g, 3 reps
Binaires (p. 47)



Mots croisés pharmaceutique (p. 48-49)


#1 #2 #3

HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE

L’horoscope qui suit tente de prédire les événements se déroulant durant la saison du Taureau, soit du 19 avril au 20 mai. Un médicament vous a été prescrit selon votre signe astrologique.
Laissez les astres vous guider !
TIREUSE DE CARTES : RACHEL BRANCONNIER (III)
BÉLIER
TAUREAU
GÉMEAUX
CANCER LION
VIERGE
BALANCE
SCORPION
SAGITTAIRE
CAPRICORNE
VERSEAU
POISSON
ÉPINÉPHRINE
CAFÉINE
SALBUTAMOL
LORAZÉPAM
PREDNISONE
ACÉTAMINOPHÈNE
DIPHENHYDRAMINE
MORPHINE
MÉTRONIDAZOLE
METFORMINE
BUPROPION
DEXTROMÉTHORPHANE

HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE
BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL) — ÉPINÉPHRINE
L’urgence est ton élément naturel : plus la pression monte, plus tu réponds présent. Comme l’épinéphrine, tu es une véritable décharge d’énergie en cas de besoin, prêt à affronter les défis de dernière minute avec une intensité électrisante. Mais attention, une trop forte stimulation peut entraîner l’épuisement. Trouve un juste équilibre entre adrénaline et récupération pour ne pas finir en chute libre après la session.

TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI) — CAFÉINE
Taureau, alors que la fin de session approche à grands pas, ton énergie vacille entre le sprint final des examens et la promesse enivrante des vacances. Comme un bon comprimé de caféine, tu oscilles entre une concentration aiguisée et une légère tachycardie liée au stress académique. Tu carbures aux espressos et aux nuits courtes, mais souviens-toi que même la caféine a ses limites : un sommeil réparateur pourrait être ton meilleur allié pour affronter cette dernière ligne droite.
GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN) — SALBUTAMOL
Toujours en mouvement, tu jongles entre mille obligations et changements de dernière minute. Comme un bronchodilatateur, tu ouvres la voie à de nouvelles opportunités et facilites la communication autour de toi. Mais à force de vouloir tout gérer en même temps, tu risques de t’essouffler. Prends le temps de souffler (littéralement) pour ne pas arriver en bout de course en apnée.
CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET) — LORAZÉPAM
L’anxiété des examens et la pression de la performance t’envahissent ? Comme un anxiolytique, tu cherches le calme et l’apaisement, mais attention à ne pas trop t’isoler. Le stress fait partie du processus, et bien dosé, il peut même te donner un coup de boost. Entoure-toi de personnes rassurantes et ne sous-es time pas le pouvoir des techniques de relaxation.


HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE
LION (23 JUILLET - 22 AOUT) — PREDNISONE
Tu brilles même sous la pression, prêt à répondre à l’urgence des travaux de dernière minute. Comme un puissant anti-inflammatoire, tu es efficace en cas de crise, mais gare aux effets secondaires : une montée fulgurante d’énergie peut être suivie d’un crash épuisant. Gère ton intensité avec sagesse pour ne pas t’effondrer une fois la tempête passée.
VIERGE (23 AOUT - 22 SEPTEMBRE) — ACÉTAMINOPHÈNE
L’organisation est ta clé de réussite, mais cela ne t’empêche pas de ressentir la pression. Comme l'acétaminophène, tu apaises les douleurs de la fin de session avec une approche méthodique et sans excès. Attention cependant à ne pas tout intérioriser : exprimer ton stress peut aussi être un remède efficace.
BALANCE (23 SEPTEMBRE - 22 OCTOBRE) — DIPHENHYDRAMINE
Difficile pour toi de trouver l’équilibre entre le besoin de révisions et celui de sommeil. Comme un antihistaminique aux effets sédatifs, tu oscilles entre éveil et fatigue extrême. Plutôt que de forcer une concentration qui te fuit, mise sur des révisions stratégiques et des micro-siestes réparatrices.

SCORPION (23 OCTOBRE - 22 NOVEMBRE) — MORPHINE

Tu supportes la douleur académique avec une endurance hors norme, mais attention à ne pas trop en absorber. Comme la morphine, tu es d’une efficacité redoutable en cas de crise, mais un excès peut te rendre insensible aux signaux de ton propre épuisement. N’oublie pas que tu n’es pas invincible : accorde-toi du répit avant que ton corps ne te l’impose.
HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE
SAGITTAIRE (23 NOVEMBRE - 21 DÉCEMBRE) — MÉTRONIDAZOLE
L’appel de la fête post-examens est fort, mais gare aux interactions (académiques ou festives). Comme le métronidazole, certaines combinaisons ne font pas bon ménage ! Tu es tenté de te relâcher dès la dernière copie rendue, mais un atterrissage en douceur te permettra d’apprécier pleinement tes vacances sans effets secondaires désagréables.

CAPRICORNE (22 DÉCEMBRE - 20 JANVIER) — METFORMINE
Discipline et rigueur sont tes maîtres-mots. Comme la metformine qui régule la glycémie, tu maintiens un rythme constant, méthodique et efficace. Mais attention : l’équilibre, c’est aussi savoir lâcher prise. Offre-toi quelques plaisirs une fois la session terminée, un peu de sucre dans ton quotidien ne fera pas de mal.
VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER) — BUPROPION
Le manque de motivation te guette, surtout face aux révisions répétitives. Comme un antidépresseur atypique, tu cherches à stimuler ton intérêt autrement, quitte à tester des méthodes peu conventionnelles pour étudier. Tant que cela fonctionne, pourquoi pas ? Mais veille à ne pas trop t’éparpiller, sinon l’efficacité risque d’être compromise.
POISSON (20 FÉVRIER - 20 MARS) — DEXTROMÉTHORPHANE
Ton esprit s’égare entre les révisions et les rêveries de vacances imminentes. Comme un antitussif, tu bloques certains stimuli pour éviter de perdre le fil, mais attention aux risques de confusion si la dose est trop forte. Fixe-toi des objectifs clairs et concrets pour naviguer en toute lucidité jusqu’à la fin de la session.


Journal des étudiant.e.s en pharmacie de l'Université de Montréal

