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Le CapsulE, volume 40, no. 2
TABLE DES M ATI ÈRES
34
PROF-ÉTUDIANTS
04
ÉDITORIAL Valérie St-Louis
06
CAPSULE HISTORIQUE Valérie St-Louis
09 10
PHARM.D AUX LANTERNES ET MARCHE
MOT DE LA FACULTÉ Ema Ferreira MOT DU PRÉSIDENT Nicolas St-Onge
35
VINS & FROMAGES 2016
36
PHARMACIE EN HORREUR
40
SARRAUS EN HORREUR
41
MAL DE VIVRE Shima
42
SPA FACILE LE PHARM.D Valérie St-Louis
45
LA PHARMANURSE Naomie Larose
12
QUOI DE NEUF À L’AÉPUM?
17
AÉPUM - PILL PUB - 5@7 2016-2017
49
23
QU’EST-CE QUE LE CÉPPUM? Mathieu Norbert
MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES Maricia Sarkis
50
ORDONNANCE MAL FOUTUE
25
LE FRAPP AU PAVILLON JEAN-COUTU Nicolas St-Onge
52
À MANGER ET À BOIRE Julien Prévost
26
LA MAÎTRISE EN PHARMACOTHÉRAPIE
55
HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE
AVANCÉE : LA FAIRE OU NE PAS LA
58
CE QU’ILS ONT DIT...
FAIRE? Audrey Desjardins
62
CE QU’ILS ONT DIT... VERSION STAGE
63
L’EXTRAORDINAIRE ÉTUDIANT EN PHARMACIE
27
ENTREVUE AVEC LINE THIBAULT Anna Wong, Valérie St-Louis et Dania Sakr
31
CES ÉTUDIANTS FRANÇAIS EN ÉCHANGE Valérie St-Louis
33
CHRONIQUE D’UN DONNEUR DE SANG ANÉMIQUE Julien Prévost Page couverture par Chloé Vo ©
Révision Phany Chhon Léa Sara Elicia Sarkis Maricia Sarkis Valérie St-Louis Karima Zerrouki Houda El Ghomari Audrey Desjardins Anna Wong
Dania Sakr Naomie Larose Mise en page Sandra Savignac illustRations Chloé Vo photos Michelle Chen
Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur(s) auteur(s). Le Capsule, de même que l’association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal, n’endossent pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. Les textes et commentaires peuvent être déposés dans la boîte prévue à cet effet dans le local étudiant ou envoyés à l’adresse du Capsule: journalcapsule@gmail.com. Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Octobre 2016
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 3
Le CapsulE, volume 40, no. 2
Éditorial
la saison de l’adaptation
L
e temps de l’automne et des belles marches en montagne avec les arbres en couleurs est maintenant arrivé! Vous voulez sortir, prendre de l’air et profiter des beaux paysages qu’offre le sommet de la butte, quand soudainement vous vous rendez compte de tous ces UA et Powerpoints que vous n’avez pas encore révisés pour votre examen, et une boule d’angoisse vous monte à la gorge. À ce moment, toute cette étude vous semble une gigantesque montagne que vous ne parviendrez pas à gravir dans les délais demandés. Pourtant, chaque fois, nous y arrivons, parfois un peu écorchés par les branches, d’autres fois avec le sentiment d’avoir gagné une médaille d’or en escalade! Vous êtes-vous déjà demandé quel était le secret? À mon avis, c’est l’adaptation. L’adaptation au changement. En effet, l’automne, particulièrement octobre et novembre, sont des mois d’adaptation sur plusieurs plans de la vie. En premier, si on regarde la nature, les arbres ont déjà beaucoup à nous apprendre avec leur feuillage qui change de couleur, symbole d’adaptation au manque de soleil et de préparation pour la saison froide. La météo, quant à elle, nous offre tantôt des nuitées et des matinées froides pour préparer les sols aux gels à venir et nous préparer à sortir emmitouflés de plusieurs couches de vêtements. Tantôt des journées grisâtres, d’autres ensoleillées, pour familiariser tranquillement notre humeur aux journées blanches à venir. Finalement, la noirceur qui arrive progressivement de plus en plus tôt en soirée nous permet de nous acclimater peu à peu au temps qui aura l’air de passer plus vite.
4 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
Par Valérie St-Louis (II) Pourquoi je vous parle de tout ça, me dites-vous? Parce que le milieu de la pharmacie fait partie des plans de la vie qui suivent cette loi d’adaptation au changement. En commençant par le Pharm.D, beaucoup d’entre vous ont dû vous trouver de nouvelles façons d’étudier avec toute cette charge de matière qui arrive d’un coup après le cégep ou autre. Si en plus vous travaillez, vous avez probablement appris à conformer votre horaire d’école avec un nouvel horaire de travail et/ou de social quelconque. Sans compter qu’il faut s’habituer sans cesse à de nouvelles équipes de travail, tant à notre pharmacie que dans les différents cours. Le tout ne s’est sûrement pas fait du jour au lendemain, mais vous y êtes arrivés une étape à la fois, tout comme la nature le fait en automne. Toute cette capacité de s’ajuster au changement nous sera très bénéfique dans notre future carrière, puisque notre profession en est une de changement! Nous n’avons qu’à penser aux nouveautés de la loi 41 : bien des pharmaciens ont dû modifier leur pratique afin d’offrir les services plus cliniques qu’apportent les nouveaux actes! Qu’en est-il des coupures de notre ministre Barrette? La majorité des pharmacies ont réussi à survivre, mais cela ne s’est pas fait sans adaptation! Elles ont réussi à trouver des stratégies pour maintenir un service adéquat pour la population. Pour le futur, nous allons faire face régulièrement aux nouvelles réglementations, aux nouveaux produits, aux nouvelles tâches comme la vaccination qui sait? La pharmacie est un monde qui bouge vite et le Pharm.D. est là pour nous préparer à rester bien à l’affût!
Alors la prochaine fois que vous ferez face à un champ parsemé de GA, arrêtezvous, prenez un grand respir et dites-vous que vous trouverez bien le moyen de passer au travers de ces pages au fil des jours! Entretemps, prenez une pause-café pour vous divertir avec ce numéro spécial Halloween où vous trouverez des histoires d’horreur dont le gagnant est Anis Klioua et des photos de sarraus en horreur avec Michaël Floricel comme gagnant! Ne manquez pas aussi l’entrevue avec la fondatrice du Capsule en 1983, la chronique historique et la pharmanurse, un retour sur le colloque de l’APES, la présentation des nouveaux élus de l’AÉPUM avec des nouvelles des différents comités ainsi qu’une entrevue avec les étudiants français en échange! Pour terminer, allez méditer sur votre adaptation à la pharmacie dans un des spas proposés comme sortie automnale dans mon article Spa facile le Pharm.D.! Bonne lecture! Valérie St-Louis, Votre rédactrice en chef
MEMBRE Impliquez-vous à plus long terme en assistant aux réunions (environ aux 2 mois), en prenant part aux décisions de l’équipe pour la conception de chaque numéro et en distribuant le journal lors de sa parution ! Postes de membres :
14 NOVEMBRE DATE LIMITE DE SOUMISSION D’ARTICLES Envoyez-nous vos articles au journalcapsule@gmail.com
IMPLIQUEZ-VOUS AU CAPSULE ! Nous sommes toujours à la recherche de collaborateurs et de membres afin d’agrandir notre équipe et continuer d’offrir un journal aussi divertissant pour tous ! Consultez à droite les différentes implications possibles et n’hésitez pas à nous contacter pour d’autres informations !
Chroniqueur : Écrire à chaque édition dans une section réservée à vos textes Illustrateur : Concevoir la page couverture, la troisième de couverture et tout autre dessin Réviseur : Corriger le français dans les textes reçus Montage graphique : Faire la mise en page des éditions avec le logiciel InDesign (fourni par l’équipe) COLLABORATEUR
Vous préférez écrire à l’occasion sur un sujet relié ou non à la pharmacie ? Envoyez-nous votre article sous format Word, sans limites de mots. Notre équipe se chargera de la mise en page et de la correction pour vous !
Le CapsulE, volume 40, no. 2
Capsule historique Par Valérie St-Louis (II) Vous êtes-vous déjà demandé si certains de vos professeurs ou des pharmaciens bien connus du milieu avaient déjà participé au journal ou à la vie étudiante comme membre exécutif? L’équipe du Capsule est allée à la recherche de leur biographie étudiante! Voici un petit survol!
CEP, CEPUM, AÉPUM? Ce que nous appelons aujourd’hui l’AÉPUM a en fait passé par plusieurs acronymes au fil des ans. Vous verrez donc sur les différentes photos CEP pour Comité des Étudiants en Pharmacie en 1986, puis CEPUM — la même chose que CEP, mais en rajoutant Université de Montréal — en 1988.
Pharmaciens connus du milieu Bertrand Bolduc : Eh oui! L’actuel président de l’Ordre des pharmaciens était bien impliqué dans la vie étudiante, notamment les partys, lors de son passage universitaire! Il a notamment été VP des affaires socioculturelles lors de sa 3e année en 1988! Très à l’affût musicalement, il tenait aussi une chronique de nouveautés musicales à chaque numéro.
Noms en vrac : Diane Lamarre et Pierre Moreau auraient aussi participé au journal, selon la liste des «ingrédients actifs» de certains numéros plus anciens!
6 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
Le CapsulE, volume 40, no. 2
Capsule historique (suite)
Judith Choquette : Pharmacienne propriétaire très impliquée dans le milieu, notamment avec sa chronique sur le site Profession Santé. Vous entendrez sûrement parler de Mme Choquette au cours de votre passage au Pharm.D. si ce n’est déjà fait! Elle qui n’hésite pas à s’impliquer aujourd’hui a déjà été présidente du CEPUM en 1988! Voici un de ses éditoriaux sur le rôle du pharmacien, coécrit avec la présidente du comité de l’Université Laval! Benoît Morin : Connaissez-vous la pharmacie Morin, un Proxim dans l’est de la ville détenu par 3 frères? L’un d’eux a été particulièrement impliqué au cours de ses années d’études en étant président du CEP en 1986, année particulièrement importante d’ailleurs en ce qui a trait aux brevets des médicaments! M.Morin n’hésitait pas à partager son opinion sur les bienfaits des modifications à la Loi sur les brevets afin de placer le Canada en première ligne sur le plan de la recherche et développement des produits pharmaceutiques! Voici deux de ses textes à ce sujet :
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 7
Le CapsulE, volume 40, no. 2
Capsule historique (suite)
Pharmaciens professeurs : François P. Turgeon : Les 1res, vous ne connaissez peut-être pas encore ce professeur, mais vous aurez l’occasion d’avoir ses cours de communication à l’hiver! Pharmacien propriétaire et « comédien pharmacien » dans ses vidéos d’examen, François P. Turgeon a été, en 2003, VP aux affaires professionnelles! Voici son mot de présentation ainsi qu’un article sur le débat du dégel des frais de scolarité qui avait lieu en 2003 :
Ne manquez pas la prochaine chronique qui parlera de l’instauration du Pharm.D. et du débat d’être pharmacien en 4 ans! •
8 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
Le CapsulE, volume 40, no. 2
Mot de la faculté
pourquoi faire l’évaluation de l’enseignement? Par Ema Ferreira
Focus group ou évaluation en ligne? Après chaque trimestre, je reçois les évaluations de l’enseignement de l’ensemble des cours. Je suis toujours surprise de constater que le nombre de participants aux évaluations est très faible, en particulier pour le Pharm. D., et je me demande pourquoi. Est-ce que les étudiants sont submergés de courriels? Est-ce que les étudiants ne sont pas intéressés? Est-ce que les étudiants ne comprennent pas l’utilité des évaluations? La réponse est probablement « oui » à toutes ces questions. Voici quelques questions et réponses pour vous éclairer :
Quelle est la différence entre un Focus group et une évaluation des prestations de l’enseignement? Les Focus groups sont des sondages faits auprès des étudiants par des étudiants pour recueillir de l’information sttur le déroulement des cours. Le mode de cueillette de l’information est à la discrétion des étudiants. En général, on obtient les commentaires de 20 à 40 étudiants par cours. Lors des Focus groups, les directeurs de programme et les professeurs sont présents. Les commentaires recueillis peuvent alors être utilisés pour mieux coordonner les cours et améliorer les programmes. Les commentaires des Focus groups ne sont pas déposés dans les dossiers du personnel enseignant. Les évaluations institutionnelles de la prestation de l’enseignement sont des questionnaires standards administrés aux étudiants après la fin du cours et avant le dernier examen. Ces évaluations sont faites pour les cours du premier cycle uniquement. Les questionnaires peuvent
être faits en ligne comme au Pharm. D. ou en classe comme au BSBP et au QeP. Le pourcentage d’étudiants qui participent aux évaluations varie selon le cours et le programme et est de 0 à 100 %. Les résultats des évaluations institutionnelles de la prestation de l’enseignement ne sont communiqués qu’aux enseignants et à la vice-doyenne aux études de premier cycle (sans les commentaires écrits); le directeur de programme n’est donc pas au courant des commentaires et ne peut pas les utiliser pour modifier son programme. Les évaluations institutionnelles des prestations de l’enseignement servent aux nominations, aux renouvellements et aux promotions et sont considérées comme un point important dans le dossier de l’enseignant.
Pourquoi est-ce important de répondre à l’évaluation de l’enseignement? Les professeurs apprécient vraiment la rétroaction (comme vous d’ailleurs!) et s’en servent pour améliorer/modifier leurs cours. De plus, pour monter son dossier de nomination/promotion/renouvellement, le professeur a besoin de ces évaluations de l’enseignement. Il est important de noter que si peu d’étudiants répondent aux évaluations en ligne, les résultats ne peuvent pas être analysés et aucune mention n’est versée au dossier de l’enseignant.
Le cours s’est bien passé, est-ce que je dois répondre à l’évaluation de l’enseignement?
points à améliorer dans un cours, il est également essentiel de souligner les points positifs. Ces résultats et commentaires seront versés au dossier de l’enseignant. Selon la politique universitaire, toutes les prestations d’enseignement d’un professeur ou d’un chargé de cours à l’Université de Montréal devraient faire l’objet d’une évaluation de l’enseignement en fin de session par les étudiants, quel que soit le type d’enseignement dans le cours (cours magistral, laboratoires, cours en autoapprentissage, etc.) et peu importe le statut de l’enseignant (professeur, chargé de cours, etc.). Il est donc important de participer aux sondages pour les Focus groups ET aux évaluations institutionnelles des prestations de l’enseignement! Ema Ferreira, Vice-doyenne aux études de premier cycle
Oui. Bien qu’il soit important de faire des commentaires pour faire ressortir les
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 9
Le CapsulE, volume 40, no. 2
Mot du président Par Nicolas St-Onge (III) Chers parents, partenaires, donateurs, membres de la Faculté et surtout vous, étudiants et étudiantes,
J
e suis extrêmement privilégié d’être ici avec vous aujourd’hui. Vous savez cet été, les jeux Olympiques de Rio ont fait énormément jaser. Pis plus je regardais les Jeux, plus je voyais un parallèle évident avec le Pharm.D. Je sais que c’est un peu quétaine, mais vous allez voir que j’ai encore plus de liens qu’il y en a dans votre carte de processus de soins! Parce que comme on vous le dit depuis la rentrée, vous faites partie de l’élite. Devant moi, il y a 200 athlètes de haut niveau. Vous êtes les Alexandre Despaties de la cote R, et ça fait 3 semaines que vous avez plongé en plein dans le programme. Je parle d’athlètes, parce que comme eux, ça fait 3-4-5 ans que vous vous entraînez pour atteindre le Pharm.D. On ne se le cachera pas, le programme est un des plus contingentés au Québec. Je parle d’athlètes, parce que vous êtes tous et toutes des personnes performantes, qui aiment pousser leurs limites toujours plus loin. Vous avez probablement remarqué que dès les premiers jours de classe, on voit une quantité phénoménale de matière en un temps record, et ce n’est que le début! Comme des athlètes olympiques, vous avez tous un parcours unique. Y’a du monde d’un peu partout, d’ici ou d’ailleurs, de Québec, de la Rive-Nord, de Montréal ou de la Rive-Sud! Certains viennent du CÉGEP, d’autres d’une année d’université, et certains vétérans ont un Ph. D. complet. C’est cette variété-là qui fait la beauté du programme, je trouve. Je fais aussi un petit aparté pour les étudiants qui viennent du CÉGEP et qui ne travaillent pas en pharmacie. Moi, je viens d’une famille qui travaille dans le
10 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
milieu des finances, je ne travaillais pas en pharmacie et je dois avouer que quand j’ai commencé mes cours, j’étais pas mal perdu! C’est normal, on finit tous par s’ajuster! Vous savez, les Olympiques ont énormément évolué au fil du temps. Avant, il n’y avait pas de bronze, d’argent, ni d’or. Le gagnant se voyait récompensé d’une couronne d’olivier! Ça n’a aucun lien avec le Pharm.D., mais je trouvais ça quand même comique. Le lien, c’est que la pharmacie aussi a énormément changé au fil du temps. Il y a 200 ans, l’apothicaire était le spécialiste des mélanges d’herbes et d’épices. Maintenant, on a laissé ça à Ricardo. Blague à part, le 20 juin 2015, j’ai eu la chance d’assister pendant mon
Vous êtes aux Olympiques, mais il n’y en a plus de compétition. Dans 4 ans, vous allez être encore 200 étudiants et étudiantes, et vous allez tous recevoir la médaille d’or pour laquelle vous travaillez si fort. stage dans une pharmacie communautaire à l’arrivée du Jour 1 de la loi 41. Je me souviens très bien avoir regardé avec mon maître de stage la vidéo du président de l’Ordre, Bertrand Bolduc, qui nous invitait à faire au moins 1 acte de la loi 41 lors de son entrée en vigueur. Je me souviens
aussi d’avoir, pour la première fois, prescrit un médicament pour une condition ne nécessitant pas de diagnostic, dans ce cas-ci une cessation tabagique. Je vous raconte cette histoire-là parce que la loi 41 est un pas dans la bonne direction, celui d’une pratique plus clinique. Pour continuer à marcher dans cette direction, il faut continuer à façonner la pharmacie à notre image, et ce, en s’impliquant. Je dois d’ailleurs lever mon chapeau à votre cohorte. Je crois qu’il s’agit de la première année où plus de 8 personnes se sont présentées aux élections complémentaires qui ont eu lieu il y a 2 semaines. Ça prouve que vous avez déjà compris que l’implication, soit dans l’association étudiante, dans les comités étudiants ou encore dans l’organisation des évènements socioculturels va rendre votre expérience encore plus mémorable. Après votre doctorat, l’implication va être tout aussi importante, comme on l’a vu la semaine dernière avec l’échec des négociations entre l’AQPP et le ministre de la Santé, où plusieurs leaders de la pharmacie ont défendu nos intérêts. Si on ne se bat pas pour avoir une profession à
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notre image, la pharmacie va continuer d’avancer, mais sans aucun doute dans une direction tout autre que ce qu’on voudrait. Mon exemple des Olympiques n’est pas idéal, parce qu’il ne prend pas en compte l’essence même de mon message : vous êtes aux Olympiques, mais il n’y en a plus de compétition. Dans 4 ans, vous allez être encore 200 étudiants et étudiantes, et vous allez tous recevoir la médaille d’or pour laquelle vous travaillerez si fort. Le Pharm.D., c’est plutôt comme une course à relais, mais en équipe de 200! C’est justement parce qu’on est plus en compétition qu’on peut autant s’entraider en pharmacie. J’aime beaucoup
le concept de la collaboration en pharmacie, parce qu’il s’applique autant à nos années d’études qu’à nos années comme pharmaciens et pharmaciennes. Au niveau universitaire, il y a plusieurs programmes qui nous approchent pour savoir comment fonctionne notre tutorat par les pairs, et récemment notre programme de parrainage, parce que ça fonctionne bien!
fois, ce n’est pas facile de savoir où c’est possible de s’impliquer, mais si ça vous intéresse venez me voir, je vais pouvoir vous aider avec ça. Le 3e, c’est de profiter du temps que vous avez au Pharm.D. et du monde avec qui vous allez vivre ça, parce que ce sont vos amis d’aujourd’hui, et ils vont l’être encore lorsque ce seront vos collègues.
En terminant, vous allez voir que vos 4 ans vont passer plus vite que le 100 m d’Usain Bolt. Pour en profiter au maximum, je vous lance aujourd’hui 3 défis. Le premier, c’est d’apprendre tout ce qui va être important pour votre pratique future, en oubliant la compétition et les notes. Le 2e, c’est de vous impliquer! Des
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OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 11
ACTUALITÉS
Le CapsulE, volume 40, no. 2
QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Nicolas St-Onge, président Quoi de neuf Tout d’abord, merci pour votre présence à notre toute première Assemblée Locale, notre quorum était largement dépassé! D’un autre côté, la rencontre des différentes instances professionnelles continue, et en ces moments de changements et de négociations, la voix des étudiants et des étudiantes est particulièrement importante. Au courant de l’année, vous aurez l’occasion de rencontrer ces leaders de la pharmacie, entre autres lors de dîners-conférences, à la Journée Carrière, lors du Colloque sur l’Avenir de la pharmacie ou encore au COCEP!
Nom Sarah Pelletier, secrétaire Quoi de neuf Cette année, nous avons décidé de vous envoyer qu’un seul message par semaine via l’Infolettre hebdomadaire! Cette façon de procéder fonctionne très bien jusqu’à maintenant et les abus de message Facebook ont grandement diminué! Seulement quelques rappels importants seront faits sur les murs Facebook des groupes cohortes.
Déjà 1 mois de fait, ça va vite hein!?
Nom Charles-Édouard Morel, chargé aux affaires externes et viceprésident Quoi de neuf Lors du premier Conseil central de l’année, nous avons appris que le coordonnateur aux affaires académiques de cycles supérieurs avait démissionné pendant l’été pour poursuivre une opportunité à l’étranger liée à ses études et son poste est donc retourné en élection. Un Congrès extraordinaire d’élection a donc été planifié pour le 5 octobre. Les balbutiements d’un débat sur les initiations universitaires se font entendre dans la sphère publique, il va sans doute que cela fera beaucoup de bruit à la FAÉCUM et il nous faudra suivre ce dossier attentivement.
Nom Selma Karkas, représentante de la FIEP/IPSF Quoi de neuf Les étudiants étaient nombreux à se présenter à la conférence donnée par la présidente et porte-parole de l’association de Pharmaciens Sans Frontières. Cette rencontre a été l’occasion de faire sa connaissance en personne et d’apprendre davantage sur ce qu’offre l’association comme services humanitaires. Il est clair que cela donne le goût de s’engager! En ce qui concerne les activités à venir, je ne peux me prononcer, car je suis encore en phase de familiarisation. Le contenu de mes prochaines infolettres sera plus consistant!
12 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
Nom Guillaume Beaulieu-Pelletier, trésorier Quoi de neuf Nous avons adopté à l’unanimité notre budget lors de l’AL du 28 septembre. Je vous remercie d’être venus en aussi grand nombre! Maintenant, il vous reste à profiter de toutes les activités qui seront organisées grâce à ces fonds. Bonne session!
Nom Laurie Hudon-Germain, chargée aux affaires académiques Quoi de neuf L’année commence en force! Non seulement le programme de parrainage est un succès, mais le lancement du tutorat pour les étudiants de deuxième année l’a également été! Les prochaines séances de tutorat auront lieu le 9 novembre pour les étudiants de première année (PHA1311) & le 23 novembre pour les étudiants de deuxième année (PHA2121). Si vous avez des questions, suggestions ou points à apporter en tutorat, contactez votre équipe de tuteurs! Une deuxième activité profs-étudiants aura lieu au mois de novembre, restez à l’affût, vous recevrez les détails via l’infolettre!
ACTUALITÉS
Le CapsulE, volume 40, no. 2
QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Karoline Bondu, coordonatrice à la vie étudiante Quoi de neuf La rentrée et ses nombreuses activités ont plus que comblé vos premiers jours d’école, Échappe-toi et les lanternes ont allumé une flamme en vous, le retour des 5@7 au PillPub; vous en êtes encore sous le choc et le tout a atteint le summum de l’émerveillation avec le Vins et Fromages. Mais ce n’est pas fini, un programme chargé est en branle pour les activités hivernales. Soyez aux aguets; un voyage de ski s’organise pour la dernière fin de semaine de janvier et les organisateurs sont presque rendus à vous dévoiler les détails tant attendus sur l’incroyable COCEP! Donc, pour calmer vos ardeurs d’ici là… Je vous propose : - Pour enrichir votre côté culturel : une sortie à la Place des Arts pour l’appréciation d’un ballet classique (Roméo et Juliette ou Casse-Noisette | Les Grands Ballets) OU une sortie à la TOHU pour un spectacle de cirque (Réversible | Les 7 doigts) ainsi qu’un atelier de cuisine vous attend. - Pour entretenir votre côté social qui est presque mort : Je vous prépare un party du déni en novembre et un Party de fin de session… le 23 décembre! La tradition du Pharm.D = un 23 décembre en bonne compagnie. Sachez que je suis TOUJOURS ouverte à vos suggestions et votre implication est SUPER importante! Bonne chance pour le reste!! xo Karo Nom Jean-Félix Côté et Katia Vo, représentants aux affaires de l’ACEIP/CAPSI Quoi de neuf C’est déjà le mois d’octobre, les compétitions académiques se terminent justement! Félicitations aux gagnants qui remportent leur place à la Semaine de Développement Professionnel (PDW) qui a lieu cette année à Winnipeg au début du mois de janvier. Pour ceux qui n’ont pas eu cette chance, eh bien sachez qu’il est toujours possible de vous inscrire pour cette semaine inoubliable. Si vous désirez plus d’informations, contactez les représentants locaux! Finalement, n’oublions pas la compétition PharmAcadémie, un spectacle qui a subi un revampement majeur cette année! La nouvelle édition aura lieu le vendredi 18 Novembre au Petit Medley Simple Malt, les billets seront en vente sous peu. D’ailleurs si vous vous sentez d’attaque, il est possible de vous inscrire et de compétitionner avec vos collègues pour savoir qui d’entrevous sera LA personnalité pharmaceutique de l’année. Vos connaissances du monde de la pharmacie seront mises à rude épreuve, tout comme votre capacité à improviser et de nous en mettre plein la vue avec vos talents cachés. Si vous préférez ne pas être sous les projecteurs, il y a de la place pour tout le monde, venez alors encourager vos amis! Les profits durant la soirée seront remis à la cause du gagnant. On vous y attend en grand nombre!
Nom Michelle Chen, représentante du comité média Quoi de neuf Un premier début d’année bien rempli pour le comité média! Nous avons travaillé fort pour vous offrir des photos de qualité, que ce soit pour les portraits officiels du CEL ou des évènements tels que les initiations. J’espère que les comprimés-vidéos ainsi que le guide de survie vous sont utiles. N’oubliez pas de venir me jaser si vous avez un intérêt pour tout ce qui est photo, vidéo, médias sociaux et ainsi de suite :) Nous sommes une belle équipe avec beaucoup de potentiel et j’espère pouvoir assurer une couverture médiatique plus complète de vos expériences au Pharm.D. (et trouver le temps et le personnel pour ranimer Les humains de la pharmacie…)
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 13
ACTUALITÉS
Le CapsulE, volume 40, no. 2
QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Mirza Akram Hossain et Kevin Tang, chargé et chargé adjoint aux affaires corporatives Quoi de neuf Il y a eu beaucoup de contrats signés pendant le mois de septembre. Il a encore beaucoup de partenaires potentiels qui risquent de signer prochainement. Il va y avoir plusieurs conférences pendant le mois d’octobre et de novembre. Les sujets seront variés : allant de la finance aux placements et également scientifique avec une présentation de La Roche-Posay! Les dates, les heures et les endroits des conférences vont être mentionnés dans l’infolettre. Inscrivez-vous le plus rapidement, car les conférences avec nourriture offerte partent assez rapidement! Pendant le mois d’octobre novembre, nous allons commencer les démarches pour la planification de LA Journée Carrière qui se déroulera pendant la session d’Hiver 2017 (en février normalement, date à venir). Si jamais vous avez des suggestions de conférenciers ou commanditaires, n’hésitez pas à nous écrire! Bonne session! Nom Roger Sau, représentant du comité sportif Quoi de neuf Du côté des sports, la saison de football a commencé! Le tailgate de la rentrée était un grand succès. Pour ceux qui ne sont pas encore au courant, les pharmasports ont recommencé : on se voit tous les mercredis à 16 h 10 à 17 h au gymnase triple W du CEPSUM. Les sports changent de semaine en semaine, alors n’oubliez pas de lire l’infolettre! Je tiens à féliciter tous nos étudiants qui ont participé au Marathon Rock ‘n’Roll OASIS : peu importe la distance, vous êtes formidables. La formation RCR s’est bien déroulée et on recevra les cartes sous peu. Côté interfac, ça roule un peu plus lentement. N’hésitez pas à me faire signe si une certaine compétition sportive vous intéresse. Vous n’avez pas besoin d’être seul pour chercher des coéquipiers.
14 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
Nom Valérie St-Louis, représentante du comité du journal étudiant Quoi de neuf Il y a de la relève dans le comité! 2 nouvelles étudiantes en première année se sont jointes à notre équipe et un nouveau poste a été créé pour nous aider dans les entrevues! D’ailleurs, ne manquez pas celle de ce mois-ci, vous en apprendrez sur les tout débuts de votre journal, en 1983! Ce numéro se veut aussi très varié avec des histoires d’horreur, des idées de sorties au spa, de recette, en passant par un retour sur le colloque de l’APES et vos traditionnelles chroniques bien sûr! Bonne lecture! Nom Marie-Ève Gagnon, représentante aux instances professionnelles Quoi de neuf Il y a déjà plusieurs étudiants qui ont participé à des activités de formation continue depuis le début de l’année scolaire. Merci à tous pour votre participation! N’oubliez pas de lire l’infolettre chaque semaine pour voir les différentes formations proposées. Étant donné qu’il y en a beaucoup et que le calendrier varie fréquemment, il ne faut pas hésiter à me contacter si une formation vous intéresse! C’est le 24 septembre dernier qu’a eu lieu le Colloque sur la pharmacie hospitalière, une collaboration de l’APES et des 2 facultés québécoises de pharmacie. Nous avons reçu un très bel accueil de la faculté de l’Université Laval et il y a eu plusieurs conférences intéressantes. Merci à tous pour votre participation! Nom Zina Ali, représentante de classe de 2e année Quoi de neuf Un cours de terminé et un autre de commencé! Tout semble bien aller, une possibilité de projet musical auprès de la cohorte dans les mois qui suivent, restez à l’affût! :D
ACTUALITÉS
Le CapsulE, volume 40, no. 2
QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Michael Floricel, représentant de classe de 3e année Quoi de neuf Rien à signaler, d’autres cahiers arrivent bientôt.
Nom Michaël Cardinal, représentant de classe de 4e année Quoi de neuf Continuez d’envoyer des commentaires sur les stages sur le forum StudiUM, la banque de données sera très utile pour émettre des propositions en fin d’année. Surtout, bonne continuité dans les stages à tous et à toutes!
Nom Abdul Chaarani, Sandrine Anderson et Hyuk Jin Kwon – CÉPPUM Quoi de neuf Plusieurs projets sont déjà partis! La prochaine édition du Colloque sur l’avenir de la pharmacie s’annonce flamboyante. On a une très belle liste de conférenciers! Dans le même ordre d’idées, le Colloque santé 2.0 sera de retour cette année. De plus, les 3e seront présents à la Rencontre annuelle sur l’arthrite pour y tenir un kiosque. Enfin la vidéo sur les qualités de bons pharmaciens contient d’excellentes réponses! Ce n’est pas tout pour le CÉPPUM, suivez nos prochaines publications pour en savoir plus sur nos projets à venir.
Nom Katerine Cloutier, représentante de classe de 1re année Quoi de neuf La remise des sarraus s’étant déroulée avec succès, on peut dire avec fierté que nous sommes officiellement des étudiants de la faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. Je tiens à vous féliciter pour vos efforts soutenus, lesquels vous ont permis de vous rendre jusqu’ici. La route est encore longue, mais je sais avec certitude que nous allons nous épauler durant l’ensemble de ce beau cheminement. Je m’adresse aux premières en vous invitant à laisser vos commentaires sur l’ensemble des cours de la session d’automne (dans le Drive mis à cet effet sur notre page de la cohorte). Cela servira aux Focus Groups, lesquels se déroulent à la fin de chaque session et sont nécessaires à l’amélioration des cours pour les prochaines cohortes. Nom Melissa Doutre, représentante du comité humanitaire Quoi de neuf Plusieurs activités ont déjà eu lieu du côté humanitaire. D’abord, une quarantaine de personnes ont participé au premier lundi végé! Puis, la vente de succulentes/cactus a eu un très gros succès. Nous avons récolté environ 400 $ de profits qui iront à Opération Enfant Soleil. L’événement a tellement été populaire que nous ferons une autre vente le 27 octobre sur l’heure du midi. Il y a eu la collecte de sang le 20 octobre de 10 h à 15 h 30. Cette année nous avons augmenté l’objectif à 100 donneurs!!!! Merci de votre participation! Sinon messieurs commencez à penser à vous faire pousser la moustache, car durant le mois de Novembre, il y aura une grande collecte pour le cancer de la prostate dans le cadre du Movember. Nom Carlos Alberto Castro Ruiz, représentant de classe QeP Quoi de neuf D’abord, il faut tenir compte du fait que le programme tel que conçu est très chargé. Cela demande de l’effort et une grande planification. Ceci implique dans la plupart des cas un changement complet de nos anciennes routines/habitudes avec la charge émotionnelle respective. Pour la plupart d’entre nous, les connaissances acquises de cette façon n’arrivent pas à être bien assimilées et comprises. Je proposerais à la Faculté, pour celles et ceux intéressé(es), des séances de révision/synthèse. Bien entendu, notre horaire étant déjà très chargé, il faudra penser à les réaliser soit avant ou pendant les stages et avec, pourquoi pas, la possibilité de les faire créditer?
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 15
ACTUALITÉS
Le CapsulE, volume 40, no. 2
QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Jeanne Laverdière, représentante au Conseil de Faculté Quoi de neuf Les élections complémentaires ont eu lieu et se sont bien déroulées. Félicitations aux nouveaux élus, mais aussi à tous ceux qui ont proposé leurs candidatures. Je veux aussi souligner la participation des premières qui se sont présentés en très grand nombre pour différents postes. Restez à l’affût parce que bientôt seront déclenchées les élections pour former le comité qui va s’occuper de l’organisation du traditionnel Talent Show! Le Talent Show, c’est notre party de fin d’année et c’est toujours organisé par les premières. C’est une superbe occasion de s’impliquer et de faire passer une soirée mémorable à tous les étudiants avant de se quitter pour l’été. J’en profite aussi pour vous dire le petit mot suivant, en lien avec celui d’Ema Ferreira : La fin d’un cours, c’est stressant! On passe des heures devant nos ordis pour être à jour dans nos lectures avant le cours synthèse, des soirées à étudier pour se préparer à l’examen en plus de se demander comment on va rattraper le retard qu’on est en train de prendre dans nos autres cours. À travers tout ça, on reçoit un courriel qui passe malheureusement inaperçu à cause de tout ce qu’on a en tête. C’est dommage parce qu’il est pourtant de la plus haute importance! Je parle ici du courriel qui nous demande de compléter l’évaluation du cours et de l’enseignement. Quand vient le temps de renouveler l’engagement d’un enseignant, le conseil de faculté doit donner son appui. Saviezvous que lorsqu’une telle question est discutée, le représentant des étudiants au conseil de faculté (moi) ne peut pas être présent pour participer aux discussions? Alors sur quoi se basent les membres du conseil pour prendre la décision de renouveler ou non l’engagement de l’enseignant? Sur les évaluations qui ont été faites par les étudiants à la fin de leur cours. Eh oui! Les membres du conseil prennent très au sérieux vos commentaires. En tant qu’étudiants finissant un cours, nous sommes les mieux placés pour dresser un portrait de l’enseignement que l’on a reçu et c’est par le biais des évaluations de l’enseignement que nous pouvons transmettre nos remarques directement à la faculté. Vous avez la chance de faire entendre votre voix, c’est comme ça que vous pouvez changer les choses. Le temps que vous prenez pour remplir l’évaluation (5 minutes gros max, promis!) est bien investi parce qu’il a un réel impact sur l’enseignement que vous recevez. Les évaluations de l’enseignement sont la seule manière pour ceux et celles qui décident du renouvellement des contrats de connaître ce que vous pensez. Ne les négligez pas s’il vous plaît, c’est dans votre intérêt et dans celui des futurs étudiants.
16 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
Le CapsulE, volume 40, no. 2
AÉPUM - Pill Pub - 5@7 2016-2017 CONSULTATIF
NOM Selma Karkas, représentante de la FIEP/IPSF DESCRIPTION DU POSTE J’aurai pour mandat de faire connaître aux pharmaciens en devenir comment évolue leur profession ailleurs dans le monde, les pratiques, les congrès et les perspectives d’avenir qu’elle offre. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Je ne vous le cache pas, ma candidature n’a été posée qu’une journée avant la date limite, pas parce que la promotion faite au poste n’était pas alléchante. Non! Je vous l’avoue, je ne me suis jamais impliquée dans une association étudiante. Pour une première, je vise gros et cela m’inquiète tout de même. Ma crainte s’estompe lorsqu’on me parle d’un éventuel voyage au Zimbabwe. Alors là! hors de question de laisser filer l’occasion. Voilà donc ma principale motivation. CE QUE J’AIME DE PHARMACIE Sa multidisciplinarité. CE QUE J’AIME DANS LA VIE La musique, la belle compagnie, la multiethnicité et diversité, les gens avec des valeurs, la performance personnelle, les sushis, le voyage, le Maroc mon pays d’origine et le Québec, ma terre d’accueil. VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Je n’ai pas encore trouvé mon « chilling spot », quand ça sera fait, j’enverrai une infolettre! Blague à part, l’agora, la bibliothèque d’informatique et le CEPSUM sont mon milieu de vie! ON ME CONNAÎT POUR Ma serviabilité, mon dynamisme, mes grimaces, mon accent français qui sait facilement se muter en accent de bûcheron du fin fond du Québec.
DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME Attends dans 10 ans? C’est-àdire 6 ans après mon Pharm.D., ajoutes-y 2 belles années de maîtrise pour travailler en milieu hospitalier. Ah! Faut aussi tenir compte des éventuelles périodes de chômage, parce que la cohorte 2016-2020 est forte. L’année qui suivra, c’est l’apocalypse, on ne saura pas ce que je deviens! Sans blague, dans 10 ans, je me vois comme chercheuse. Pas plus de détails, comme pour l’apocalypse! UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI Je pense que ça me surprend tout autant de savoir que j’aurais pu avoir un frère jumeau, si ma mère n’avait pas fait fausse couche. CONSEIL D’AMI Oui, oui, on me connaît aussi pour mes conseils pertinents! Mais faut d’abord qu’on soit amis! Alors il faut tout faire pour qu’on soit amis! Vous l’aurez compris, je vous incite à m’aborder et me faire part de vos idées! J’ai besoin de votre soutien, de vos conseils, plus c’est tôt, mieux c’est! On se donne un délai? Avant l’apocalypse!
NOM Abdul Chaarani, président du CÉPPUM DESCRIPTION DU POSTE Le but du CÉPPUM est de promouvoir notre profession à travers l’implication étudiante en participant à la réalisation de divers projets. Je m’occupe donc de l’organisation et de la supervision des projets qui seront réalisés par le comité.
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 17
Le CapsulE, volume 40, no. 2
AÉPUM - Pill Pub - 5@7 2016-2017
POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Je veux m’impliquer dans la valorisation de ma profession et motiver les prochains à agir pour fabriquer notre avenir ensemble. Ce poste représente un réel défi qui me permettra d’acquérir une énorme expérience. CE QUE J’AIME DE PHARMACIE C’est une profession qui offre de nombreuses opportunités et qui n’arrêtera pas d’évoluer. En plus, elle ouvre des portes autant vers la clinique que la recherche. Je trouve aussi qu’on peut réellement façonner notre pratique à notre image. Bref, c’est un domaine super stimulant, mais ce que j’aime le plus, c’est voir le sourire des patients lorsque j’ai pu leur rendre service. CE QUE J’AIME DANS LA VIE Les gens exceptionnels qui m’entourent. VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Sur les sofas de l’agora (quand ils ne les enlèvent pas!@#$*%^&). ON ME CONNAÎT POUR Ma gestuelle quand je parle. DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME Toujours à la faculté au pavillon Jean-Coutu, mais cette fois-ci, en tant que professeur titulaire de clinique! Probablement en passant par la pharmacie en établissement de santé pour pouvoir enseigner par la suite. Je partage tout de même l’idée qu’il nous faut plus de pharmaciens communautaires dans nos cours de soins. Peutêtre que dans 10 ans j’en ferai partie. UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI Si je n’avais pas été admis au Pharm.D., j’aurais aimé faire une carrière en musique. Je joue plusieurs instruments : trompette, guitare (principalement classique), basse, contrebasse, batterie, ukulélé, saxophone (alto et ténor), clarinette, harmonica et piano. CONSEIL D’AMI Sortez de votre zone de confort! Essayez de nouvelles choses! Impliquez-vous! Que ce soit au sein de l’AÉPUM ou lors d’un évènement sur la pharmacie, ce sont de bonnes opportunités pour acquérir de l’expérience et se faire des contacts. En plus, c’est très valorisant. Enfin, n’hésitez surtout pas à demander de l’aide. Et surtout, prenez le temps de relaxer, de vous amuser et d’en profiter.
18 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
NOM Sandrine Anderson, secrétaire du CÉPPUM DESCRIPTION DU POSTE Valoriser la pratique de la pharmacie en remplissant la paperasse nécessaire à l’organisation de toutes nos activités. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE La profession de pharmacien est une profession incroyable qui mérite qu’on la valorise. Le CÉPPUM est le meilleur comité pour promouvoir notre belle profession. CE QUE J’AIME DE PHARMACIE Le contact avec le patient. CE QUE J’AIME DANS LA VIE Les p’tits bonheurs quotidiens de la vie (j’suis quétaine de même). VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Gym? ON ME CONNAÎT POUR Avoir perdu mon Mac après seulement 3 semaines au Pharm.D. DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME Ema Ferreira. UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI À temps perdu, je fais des savons maison….. CONSEIL D’AMI Impliquez-vous! Étudier, c’est important, mais dans 10 ans, il n’y a aucune chance que tu parles de tes soirées d’étude à tes enfants. Promis, ça vaut la peine.
Le CapsulE, volume 40, no. 2
AÉPUM - Pill Pub - 5@7 2016-2017
NOM Hyuk Jin Kwon, trésorier du CÉPPUM DESCRIPTION DU POSTE En tant que trésorier, je dois gérer le budget du CÉPPUM fourni par l’AÉPUM. Toutefois, je participe aussi à la réalisation des différents projets en association avec des étudiants et des pharmaciens afin de promouvoir le rôle du pharmacien dans la société. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Pour être au courant des changements dans la pratique du pharmacien et participer à l’accroissement de son rôle. CE QUE J’AIME DE PHARMACIE L’impact positif sur notre communauté. CE QUE J’AIME DANS LA VIE Le fait que la vie nous réserve plein de surprises inattendues. Et nos Canadiens de Montréal. VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Mon lit ou à la bibliothèque de Maths ON ME CONNAÎT POUR Jin comme la boisson. DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME Pharmacien en milieu hospitalier. UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI Je n’aime pas tant le Gin... CONSEIL D’AMI Quand tu fais quelque chose, fais-le à fond, que ce soit pour étudier ou que ce soit pour t’amuser (go hard or go home)!
NOM The Huy Pham, trésorier du Pill Pub DESCRIPTION DU POSTE Tout au long de l’année, j’assure les transactions, la signature des chèques, les dépôts et la production des rapports de vente du café étudiant. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Ayant été bénévole au sein du Pill Pub en première année, je cherchais à m’impliquer davantage pour cette année. CE QUE J’AIME DE PHARMACIE Le fait d’être un professionnel de la santé accessible en tout temps et d’avoir un impact sur la santé de la population. CE QUE J’AIME DANS LA VIE Chasser des pokémons, manger (surtout de la pizza et du McDo), les superhéros et les Canadiens de Montréal. VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Pill Pub en train de jouer au babyfoot ou dans une salle TE en train d’étudier (dormir). ON ME CONNAÎT POUR Mes casquettes différentes à chaque jour, mes blagues, ma bonne humeur et mon don d’être souvent à la dernière minute sans jamais stresser. DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME Pharmacien, si jamais je réussis à survivre au Pharm.D. UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI Je suis un grand romantique au cœur sensible. En effet, j’ai joué du violon pendant 5 ans. CONSEIL D’AMI Si vous avez besoin d’aide, rappelez-vous que vous n’êtes jamais seuls. Pas de stress!
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 19
Le CapsulE, volume 40, no. 2
AÉPUM - Pill Pub - 5@7 2016-2017
NOM Jean-Paul Duong, secrétaire du comité 5@7 DESCRIPTION DU POSTE Rendre la vie des étudiants en pharmacie plus plaisante et excitante en prenant en note ce qui est important pour les 5 à 7 afin d’assurer la qualité de ceux-ci. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE J’aime les 5 à 7 et j’avais hâte de m’impliquer dans le beau programme de Pharm.D. Quand j’ai vu que le poste de secrétaire du comité 5@7 était réservé à un étudiant de 1re année, je me suis dit que c’était parfait pour moi. CE QUE J’AIME DE PHARMACIE La relation d’aide avec les patients ainsi que les nombreuses possibilités de carrière qui s’offrent au pharmacien. CE QUE J’AIME DANS LA VIE La musique, j’adore la musique! J’écoute un type de musique particulier pour chaque activité, chaque occasion et selon chacune de mes humeurs. VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Mon lit. ON ME CONNAÎT POUR Ma tendance à festoyer malgré l’approche imminente d’examens. DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME Copropriétaire d’une pharmacie avec mon frère. UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI J’ai fait partie des Petits Chanteurs du Mont-Royal et je chantais aux messes à l’Oratoire Saint-Joseph. Non, je ne vais pas faire de solo pour vous, même si vous insistez... :) CONSEIL D’AMI « Don’t let your dreams be dreams! » (LaBeouf, 2015)
20 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
NOM Katerine Cloutier, représentante de classe 1re année DESCRIPTION DU POSTE La représentante de classe est au service des étudiants, à l’écoute de leurs besoins et fait tout ce qui est en son pouvoir pour rendre l’année de tous la plus agréable possible. Elle favorise la communication entre les professeurs et les étudiants, en plus de celle entre les étudiants du même niveau et avec les niveaux supérieurs. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Dès le premier jour, je me suis vraiment sentie à ma place en pharmacie. J’ai donc eu envie de m’impliquer auprès de ma cohorte, de rassembler tout le monde. C’est une belle opportunité pour moi de rencontrer du nouveau monde, je me considère très chanceuse! CE QUE J’AIME DE PHARMACIE J’aime la disponibilité et le contact privilégié qu’a le pharmacien avec sa clientèle. Il peut réellement aider et faire une différence dans la vie des gens, et ce, à chaque jour! CE QUE J’AIME DANS LA VIE Passer du temps de qualité avec les gens que j’aime. J’adore le vélo, nager, faire du ski alpin, du hiking. Je suis toujours partante pour de nouvelles activités. J’ai un faible pour le karaoké (je chante souvent jusqu’à en perdre la voix)! Finalement, j’adore voyager, puisque cela nous permet de découvrir de nouvelles places et de nouvelles cultures, en plus de se découvrir soi-même! VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Sur le MontRoyal ou bien quelque part dans Montréal à bord de mon vélo ou en randonnée pédestre sur une montagne. Je suis rarement à la bibliothèque, je préfère m’embarrer dans ma chambre pour étudier pendant des heures sans voir la lumière du jour. Remarquez ici l’exagération, c’est bien beau étudier, mais il faut aussi vivre un peu! Il se peut aussi que je sois à la piscine du CEPSUM ou à l’Agora (je suis en amour avec cette salle lumineuse).
Le CapsulE, volume 40, no. 2
AÉPUM - Pill Pub - 5@7 2016-2017 ON ME CONNAÎT POUR Mes fous rires et mon grand enthousiasme de la vie. Je suis une personne facile d’approche et ouverte d’esprit. N’hésitez pas à venir me parler! DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME J’aimerais beaucoup travailler comme pharmacienne au sein d’un organisme humanitaire (comme Pharmaciens Sans Frontières). Quoique dix ans c’est quand même loin, allez voir mon conseil d’ami! UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI J’adore l’opéra, et ce depuis que je suis toute petite! CONSEIL D’AMI Profitez du moment présent à fond! Ne pensez pas trop au futur, puisqu’en plus de vous créer du stress inutile, demain est incertain. C’est pourquoi il faut apprendre à laisser aller les choses, vivre au jour le jour et faire confiance à la vie!
NOM Zina Ali, représentante de classe 2e année DESCRIPTION DU POSTE Représenter la cohorte 2015-2019 auprès de la faculté, du corps professoral ainsi que de l’AÉPUM, tout en étant à l’écoute des étudiants et de transmettre l’information pertinente et utile à la cohorte pour aider à leur réussite. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Ayant été représentante de classe l’année dernière, j’ai tellement adoré l’expérience (et surtout la cohorte!!!) que je voulais absolument refaire cela avec les défis que la deuxième année apporterait. CE QUE J’AIME DE PHARMACIE C’est surtout les patients et le contact qu’on a avec ceux-ci ainsi que la stimulation intellectuelle de devoir toujours rester à l’affût des nouveaux médicaments. CE QUE J’AIME DANS LA VIE La lecture! (Ça n’a pas vraiment changé depuis l’année dernière ;) ) Si jamais vous avez des suggestions de lecture, n’hésitez pas à m’en parler!
VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Un parc en train de lire ou dans une librairie, s’il pleut. ON ME CONNAÎT POUR Mon énergie débordante (même à 7 h du matin). DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME Pharmacienne propriétaire, avec peut-être un baccalauréat en journalisme. UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI J’adore Noël! Je chante des chansons de Noël quotidiennement, qu’on soit en février ou en octobre! CONSEIL D’AMI Essayez de rester à jour dans vos études pour pouvoir profiter de la vie universitaire et facultaire sans stress! :D
NOM Michael Floricel, représentant de classe 3e année DESCRIPTION DU POSTE Représentant de classe de la cohorte 2014-2018. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE C’est mon devoir de servir la cohorte. CE QUE J’AIME DE PHARMACIE C’est mon devoir de servir les patients. CE QUE J’AIME DANS LA VIE Remplir mon devoir. Je niaise, j’aime passer du temps avec mes amis, que ce soit devant un bon jeu, un bon film, une bonne bouffe ou une bonne bière. VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Une salle TE du côté pair avec des amies qui parlent trop. ON ME CONNAÎT POUR Du « trolling » et des mauvaises blagues. DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME 10 ans plus vieux. UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI J’écris des poèmes, je transforme le papier en origami, et je brûle le tout. Poétique hein? CONSEIL D’AMI Faites confiance au koala.
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 21
Le CapsulE, volume 40, no. 2
AÉPUM - Pill Pub - 5@7 2016-2017
NOM Michaël Cardinal, représentant de classe de 4e année DESCRIPTION DU POSTE Faire tout ce qui est possible pour améliorer les stages et leur déroulement. Supporter les étudiants dans leurs bons et moins bons coups. J’ajouterais rapprocher les étudiants en stage de l’AÉPUM et faciliter l’entrée en pratique. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Continuer/amorcer certains projets débutés l’an dernier et qui collent bien au mandat de représentant de classe de 4e année, dans l’objectif d’apporter mon aide au CEL. CE QUE J’AIME DE PHARMACIE Les patients, l’éducation, la créativité en passant par l’entrepreneurship, le modèle à refaire et surtout, l’avenir de la pharmacie. CE QUE J’AIME DANS LA VIE Avoir mille projets, grandir et apprendre, manger et boire. VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Mon milieu de stage… évidemment. ON ME CONNAÎT POUR Ne pas aimer particulièrement Dr. Barrette. DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME Pharmacien-entrepreneur. UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI Que je suis un homme sans surprises. CONSEIL D’AMI Sors de ta #zonedeconfort, accomplis tes projets et surtout, profite au maximum de l’#Univesité (allo Philippe), on y apprend tellement.
22 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
NOM Carlos Alberto Castro Ruiz, représentant de classe QeP DESCRIPTION DU POSTE Représentant du programme de Qualification en Pharmacie POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Je pense que je peux apporter une vision différente et permettre à notre groupe d’exceller. CE QUE J’AIME DE PHARMACIE Le fait de pouvoir aider les gens et permettre à ceux-ci d’améliorer leurs conditions de vie. CE QUE J’AIME DANS LA VIE Ma femme, ma famille, mes amis et vivre au Canada. VOUS ME TROUVEREZ LE PLUS SOUVENT DANS (AU) Dans l’une de nos belles bibliothèques pendant cette année intensive d’études. ON ME CONNAÎT POUR Mon respect de toutes les personnes et leurs cultures. DANS 10 ANS, JE ME VOIS COMME Comme un pharmacien qui excelle dans le domaine et propriétaire de ma propre pharmacie. UNE CHOSE QUE LES GENS SERAIENT SURPRIS D’APPRENDRE SUR MOI Je fais du bénévolat dans une église locale tous les dimanches en matinée. CONSEIL D’AMI Si on veut réussir, on peut. Il faut travailler fort pour ce que l’on veut.
Le CapsulE, volume 40, no. 2
QU’EST-CE QUE LE CÉPPUM? Le CÉPPUM est le Comité des étudiants engagés face à la pratique de la pharmacie de l’Université de Montréal. C’est un comité qui a comme objectif de promouvoir le rôle du pharmacien dans la communauté et de sensibiliser les étudiants à l’engagement communautaire.
Pour quelles raisons est-ce que ça existe?
✒ Supporter le colloque étudiant sur l’avenir de la pharmacie
Le CÉPPUM a été créé pour aider, supporter et offrir des ressources aux étudiants en pharmacie afin de leur permettre de faire des projets qu’ils n’auraient pas pu faire autrement. Dans les mots d’Anis Ouyahia et Karina Savoie, fondateurs du CÉPPUM, « Le but réel de la création de ce comité est de permettre aux étudiants en pharmacie de sortir de la sphère de la santé pour toucher à différents milieux et ainsi acquérir des compétences qu’ils n’ont pas directement via leur cheminement scolaire, tout en développant un esprit de leadership ».
✒ Vidéo sur les qualités essentielles d’un bon pharmacien
Par la création de ce comité, ils désiraient « soutenir financièrement, mais également en apportant des ressources et une équipe aux étudiants qui désirent soumettre des projets ». Les étudiants ayant des projets en tête peuvent les soumettre dans le but de les réaliser au cours de l’année. Vous n’avez qu’à contacter les membres actuels du CÉPPUM!
Projets prévus pour cette année : ✒ Kiosque à la rencontre provinciale sur l’arthrite
Par Mathieu Norbert (IV)
✒ [Insérez vos idées ici]
Mot du président sortant : J’espère que tout le monde a eu une belle transition à la routine du début des classes! Voici une liste non exhaustive d’activités effectuées par le comité l’année passée : ✒ Colloque étudiant sur l’avenir de la pharmacie ✒ Colloque Santé 2.0 ✒ Kiosque à la rencontre annuelle sur l’arthrite (La rencontre aura lieu à Montréal cette année! Je vous suggère d’y aller!) ✒ La création de vidéos : Pourquoi la pharmacie? — Université de Montréal (https://www.facebook. com/aepum.pharmd/videos ou https://www.youtube.com/channel/ UCWEreJCZY6TtGiP_Y9_NYPA) Nous avons également filmé une vidéo en pharmacie cet été qui sera publiée au courant de l’année prochaine.
Photo du kiosque au congrès sur l’arthrite 3 étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal de la gauche (Marie-Lou Deschamps, Mathieu Nobert, Michael Cardinal) et 3 étudiants en pharmacie de l’Université Laval (Hugo Roy, Catherine Dallaire et Steve Roy)
J’aimerais remercier les membres du comité CÉPPUM, Michaël Cardinal et Charles-Édouard Morel ainsi que tous nos bénévoles, Abdul Chaarani, Amy Tran, Annie-Kim Nguyen, Anthony Rainone, Carl Bonin, Chanel Ella Boisvert, Charlotte Pelchat-White, JeanFélix Côté, Laurie Hudon-Germain, Lisa Abou, Marie-Lou Deschamps, Maxime Cloutier, Sandrine Anderson et Sarah Baiani, sans qui ces projets n’auraient pas pu être réalisés (en espérant n’avoir oublié personne). J’espère que votre expérience au sein du comité CÉPPUM a été aussi enrichissante pour vous qu’elle l’a été pour moi!
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 23
Le CapsulE, volume 40, no. 2
QU’EST-CE QUE LE CÉPPUM? (suite)
Photos de la journée de tournage en pharmacie (Uniprix à Ste-Anne-de Bellevue) Maintenant que vous êtes bien confortables dans votre routine pour la session, je vous invite à vous impliquer auprès de la vie étudiante et dans le monde de la pharmacie. C’est important de voir autre chose que la sphère académique pour plusieurs raisons et je vous invite à en trouver une qui vous motive. Que ce soit pour montrer un talent que vous avez, pour supporter une cause qui vous tient à cœur, vous faire des contacts et créer des amitiés, la liste est longue. Après les études, il y a la réalité qui vous attend et vous impliquer auprès des différents groupes disponibles vous y préparera davantage.
24 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
Le Comité (CÉPPUM) a été une belle manière pour moi de promouvoir le rôle du pharmacien auprès du grand public. Selon moi, trop de personnes ne comprennent pas ce que le pharmacien est capable de faire (et même obligé de faire), et ceci cause des problèmes et une perception parfois négative des pharmaciens auprès de la population. Je pense que si la population comprenait mieux notre rôle et nos compétences, ça améliorerait nos interactions avec le grand public et créerait un futur plus intéressant et prospère pour tous les pharmaciens. Je vous invite fortement à vous impliquer
auprès du CÉPPUM, que ce soit pour une heure pendant votre doctorat ou plusieurs heures par semaine. C’est ensemble que nous pouvons créer de beaux projets dont nous sommes fiers. Sur ce, je conclus en vous suggérant de vous impliquer auprès du CÉPPUM, l’AÉPUM, et/ou CAPSI au courant de vos études. Je vous assure que vous en ressortirez avec de bonnes expériences et des liens qui dureront longtemps. •
Mathieu Norbert (IV)
Le CapsulE, volume 40, no. 2
ACTUALITÉS
LE FRAPP
AU PAVILLON JEN-COUTU
Par Nicolas St-Onge (III)
Le Forum pour l’avancement de la pratique pharmaceutique (FRAPP) s’est tenu le 1er octobre dernier au Pavillon Jean-Coutu.
L
e FRAPP est une journée de reconnaissance de l’excellence des cliniciens associés qui nous reçoivent pendant nos stages chaque année. L’événement en était à sa troisième édition cette année, mais pour la première fois, il s’agissait d’une journée complète intégrant de la formation continue à son programme. Avec une présence impressionnante de plus de 160 pharmaciens et pharmaciennes, la majorité étant des cliniciens associés, les discussions lors de cette journée étaient très intéressantes. Tout d’abord, la journée a commencé avec une conférence fort animée par Olivier Bernard, aka le Pharmachien. Son discours, teinté d’humour comme à son habitude, abordait l’aspect le plus important d’un pharmacien selon lui : la communication. Il souligne notamment une erreur fréquente des pharmaciens : essayer de convaincre les patients sans les inclure dans le processus et sans évaluer le niveau d’implication du patient dans sa propre thérapie. La journée s’est ensuite poursuivie avec une belle présentation de MarieAndrée Leclerc, pharmacienne dans un GMF au CIUSSS de la CapitaleNationale. Le titre de sa présentation, Le pharmacien en première ligne : y faire sa place!, reflétait bien le message de sa conférence. En effet, les pharmaciens en
GMF ont un rôle qui peine à être défini clairement, et il revient aux pharmaciens de définir le rôle qu’ils désirent jouer dans la pratique. Suivaient ensuite différents ateliers portant respectivement sur les pharmaciens en GMF, l’anticoagulothérapie avec les NACO (nouveaux anticoagulants oraux) et l’implication de la loi 41 en pharmacie communautaire.
Malgré la précarité en pharmacie et l’instabilité économique actuelle du milieu, nos maîtres de stage continuent à accueillir des étudiants d’année en année. Pour clôturer la journée, une plénière soulignant les différents enjeux et aspects de la pratique pharmaceutique en GMF a eu lieu. Il était particulièrement intéressant de constater les différentes apparences de conflits d’intérêts auxquelles le pharmacien en GMF doit faire face quotidiennement. Par exemple, étant donné qu’un pharmacien en GMF peut aussi pratiquer en communautaire et que sa pharmacie est plus souvent qu’autre-
ment à quelques kilomètres de la clinique du GMF, il importe alors de se poser la question à savoir comment intégrer une pratique en GMF sans influencer le choix de la pharmacie de nos patients. À travers ces ateliers, j’ai eu la chance de discuter avec plusieurs cliniciens associés qui s’impliquent énormément au niveau des stages. Malgré la précarité en pharmacie et l’instabilité économique actuelle du milieu, nos maîtres de stage continuent à accueillir des étudiants d’année en année. Leur motivation? Certains trouvent la leur dans leur désir de redonner aux autres, ayant été eux même stagiaires dans un passé pas si lointain. D’autres veulent contribuer à l’enseignement, affirmant que les stages sont une méthode d’apprentissage inhérente à la pratique et un excellent outil de consolidation des savoirs. Les cliniciens associés travaillent très fort année après année pour accueillir les étudiants dans leur pharmacie aux quatre coins du Québec et contribuent à former les pharmaciens de demain. Des pharmaciens et pharmaciennes dévoués qui méritent une reconnaissance, et cette journée souligne cette implication de façon remarquable. •
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colloque
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La maîtrise en pharmacothérapie avancée : la faire ou ne pas la faire? Telle est la question ... Par Audrey Desjardins (II)
P
lus d’une centaine d’étudiants en pharmacie de Montréal et de Québec se sont rassemblés le 24 septembre dernier à l’Université Laval pour assister au Colloque sur la pharmacie en établissement de santé. Ce dernier fut organisé par des membres de l’Association des pharmaciens en établissement de santé (APES) et par les deux Facultés. Au menu : de multiples conférences englobant maints aspects de la maîtrise et de la pratique. D’une part, des étudiants ont partagé leur expérience en tant que résidents ou en tant qu’étudiants occupant un emploi en milieu hospitalier, et d’autre part, des pharmaciens hospitaliers ont mis de l’avant les différentes tâches qu’ils accomplissent quotidiennement et le fonctionnement des centres où ils travaillent. Il fut intéressant de voir la comparaison entre leurs activités respectives en région éloignée et en milieu plus urbain, et de comprendre l’importance du rôle du pharmacien au sein d’un centre hospitalier, peu importe où ce dernier est situé. Les étudiants en pharmacie ont maints préjugés concernant la pratique en région, mais ces présentations ont d’ailleurs su leur prouver le contraire.
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Ce colloque revêt alors une pertinence évidente puisqu’en entrant au Pharm.D., peu nombreux sont les étudiants qui sont déjà convaincus de ce qu’ils veulent faire par la suite : poursuivre à la maîtrise ou s’arrêter au doctorat de premier cycle? Dans un premier temps, leur indécision peut facilement s’expliquer par leur
dant à une grande majorité des questions qu’ils sont susceptibles de se poser quant aux différentes facettes de la maîtrise et de la profession en découlant. Par ailleurs, ils ont également eu un aperçu de la gestion d’un département de pharmacie et de tout ce que cela implique, ainsi que des conditions de travail actuelles qui reflètent notamment une dérangeante pénurie de pharmaciens hospitaliers. Avec l’omniprésence du travail en équipe, la valorisante reconnaissance de l’expertise du pharmacien par les médecins, infirmières et autres membres de l’équipe soignante, le travail absolument non routinier, et les patients qui ont le temps pour écouter les conseils, il y a une myriade de raisons pour lesquelles une pratique en établissement de santé s’illustre résolument attrayante.
méconnaissance du rôle du pharmacien dans un hôpital. Dans un second temps, certains ne veulent pas trop tarder aux études et ont hâte de terminer ces dernières pour entrer sur le marché du travail. Dans un cas comme dans l’autre, ils ont été parfaitement bien renseignés lors de cette journée de conférences répon-
Pour ma part, j’ai été parfaitement convaincue de m’y lancer après mon Pharm.D.! •
ACTUALITÉS
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Entrevue avec Line Thibault Par Anna Wong (I), Valérie St-Louis (II) et Dania Sakr (IV)
Pour souligner la 40e édition du journal, nous voulions retrouver l’étudiante qui a eu l’idée de lancer Le Capsule en 1983 afin de discuter de son évolution. Quelques recherches plus tard, nous avons réussi à la retracer! Merci à Mme Line Thibault, aujourd’hui pharmacienne propriétaire, d’avoir généreusement accepté de replonger dans ses souvenirs pour venir nous parler des débuts du journal étudiant et de l’influence que cette implication a eue dans sa carrière.
Quel est votre parcours? En fait, mon père était pharmacien et mon frère était allé en pharmacie aussi, alors, quand est venu le temps de choisir, je ne savais pas trop trop. Je me destinais à plusieurs choses. J’ai choisi la pharmacie… parce que c’était à Montréal, je venais de Sherbrooke à ce moment-là, et c’est quelque chose que je connaissais beaucoup. Puis c’est drôle, on dirait que quand tu viens d’un parcours comme celui-là, tu as toujours un petit peu de rébellion. Je voulais aller en comptabilité et mon père a dit « Oh, ben la comptabilité se donne à Sherbrooke. C’est très bien ». Alors, je me suis dit non, finalement pharmacie je vais beaucoup aimer ça! Je voulais aller à Montréal, et c’est comme ça que j’y suis venue. Finalement, je ne
sais pas ce que j’aurais fait si j’étais allée en comptabilité! Donc, j’ai fait mes cours et je suis ensuite retournée à Sherbrooke. Mon père avait vendu la pharmacie quand j’étais au cégep. À ce moment-là, il m’avait demandé si mon frère et moi voulions la racheter. J’avais dit non puisqu’on n’avait pas l’argent pour la payer, alors il l’a vendue. Pendant mes années d’Université, je travaillais à l’hôpital CHUS à Sherbrooke. Quand j’ai terminé mes études, mon frère travaillait déjà et il avait dit qu’il voulait racheter la pharmacie de notre père. Donc je suis retournée à Sherbrooke et j’ai débuté avec lui. Par contre, c’était alors une pharmacie Cadieux et nous l’avons gardé, mais cette bannière a été vendue à Jean-Coutu. Malheureusement, nous étions dans un territoire où nous ne pouvions pas rester parce que c’était le territoire du franchisé Jean Coutu. Alors, Monsieur Coutu nous a donné choix d’autres Jean Coutu, qui n’étaient pas à Sherbrooke. Puis c’est comme ça que je me suis retrouvée à Châteauguay, avec mon frère. Au début, mon frère avait acheté une autre pharmacie. Après ça nous en avons ouvert une autre, puis une autre. Maintenant nous avons deux associés et
nous avons un total de cinq pharmacies. Toutes des pharmacies Jean-Coutu : une petite succursale santé et quatre grandes surfaces. Je ne me verrais pas dans d’autres choses! Je ne sais pas pourquoi j’aurais été comptable. J’aime le public, j’aime ça jaser, faire des suivis. Je n’aurais pas pu traîner des impôts pendant trois mois de temps! Je n’ai jamais regretté mon choix. Finalement, je ne sais pas ce que j’aurais fait dans d’autres choses. Comment vous est venue l’idée de faire le journal? Dans ce temps-là, nous n’avions pas de Facebook, pas de téléphone cellulaire, pas d’ordinateur, on n’avait rien! L’été, on ne se parlait pas tellement. De temps en temps, on s’appelait. Mais, c’était tous des appels interurbains et ça coûtait cher, puis on était chez nos parents! Et moi, je restais à Sherbrooke. À moment donné, j’ai eu une idée et j’ai appelé Martin Duquette, qui était le président de ma promotion dans ce temps-là. Je lui ai dit : « Oh, j’ai une idée super, on pourrait faire un journal! » Puis, j’avais le nom : « Capsule » et on pourrait mettre des potins. Finalement, au début, ce n’était pas grand-chose, c’était surtout
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ACTUALITÉS pour annoncer les partys, les nouveautés, ce dont on avait entendu parler… Et veut ou ne veut pas, les gens s’étaient greffés autour de ça. Aujourd’hui, je repense à ça, on aurait pu s’associer avec des gens en communication, en journalisme, pour faire le montage. Mais dans ce temps-là, le monde était un peu séparé. Donc, on faisait ça nous-mêmes. Il y avait Jacques Laganière, un gars qu’on avait découvert, qui faisait les caricatures. C’était un étudiant en pharmacie avec un talent pour les dessins, pour la satire! Alors, c’est comme ça que c’est parti. De quoi était-il composé à ses débuts? Surtout des pharmapotins! Il y avait toujours un éditorial sur des sujets de l’heure qui nous préoccupaient. Il y avait aussi des annonces régulières. Ou si quelqu’un avait des choses ou des messages à passer. Dans ce temps-là, ce n’était pas tout le monde qui avait un téléphone. Nous on n’avait pas des courriers électroniques comme maintenant! Comment les numéros étaient-ils préparés? On se donnait un rendez-vous pour une réunion, on avait un petit local dans le pavillon principal. C’était notre local étudiant. Ce n’était pas grand! On avait une petite table et on se faisait des réunions une fois par semaine, le jeudi. C’était de là que partaient les brainstormings. On trouvait des collaborateurs : « Oh, toi veux-tu faire ça? Elle veut-elle faire ça… » Tout le monde faisait ses articles et c’était colligé là-dedans. Pour les pharmapotins, ils venaient d’un peu partout. Quelqu’un avait un potin, on le mettait. On parle des années 80, on n’avait pas du tout de confidentialité. Les gens venaient nous porter des affaires. Des fois, c’étaient des petits papiers anonymes. C’était très comique à lire. C’est sûr que maintenant on ne
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parlerait pas de ça de la même manière. Aujourd’hui, tout a changé, mais ce n’était pas fait malicieusement. Par contre, les caricatures étaient parfois très pointues! Comment était produit le journal et distribué aux étudiants? On n’avait aucune idée comment monter ça. Il n’y avait personne qui avait une idée! C’était tout à la mitaine. Et on parle de dactylo! On tapait les colonnes, on coupait la feuille et on mettait de la colle Pritt pour la coller sur une autre feuille, c’était ça « copier-coller »! Des fois, c’était un peu croche! S’il restait une petite colonne, on mettait des affaires plus petites. Puis, on apportait ça à la presse de l’Univer-
On tapait les colonnes, on coupait la feuille et on mettait de la colle Pritt pour la coller sur une autre feuille, c’était ça « copier-coller »! sité et on nous imprimait ça. Je ne sais plus pourquoi on choisissait des couleurs différentes. Ça devait être Martin qui avait pensé à ça. C’était des couleurs différentes pour savoir que c’était un nouveau numéro, je pense. Pour la distribution aux étudiants, on le mettait dans le local étudiant et à différentes places. Ça partait tout seul de même! Il sortait toutes les deux semaines, le jeudi matin, et il y avait beaucoup de gens quand ça sortait. Je ne me souviens pas combien de copies on imprimait. C’était selon le nombre d’étudiants et les professeurs aussi en prenaient. Le financement venait du budget étudiant. On avait parfois quelques annonces comme Café Campus et le Clandestin. Beaucoup de pub de bars. On n’aurait
pas pensé à des compagnies pharmaceutiques pour la publicité comme Merck, Apotex, Novo, etc. Plusieurs n’existaient même pas! Donc, c’était surtout le budget étudiant, on payait tant par année pour l’association étudiante. Y avait-il une section plus difficile (ou facile) à écrire? Il y avait des affaires qui s’écrivaient toutes seules, mais l’éditorial était toujours plus difficile. Il fallait prendre le temps de se mettre à nu et de dévoiler son opinion. Trouver un sujet qui allait intéresser tout le monde, un sujet de l’heure. Ça pouvait être donné souvent au président ou viceprésident, dépendamment qui écrivait. On était dans le temps de la loi sur les brevets... Aussi, étant donné qu’on n’avait pas d’internet, on connaissait plus ou moins les gens autour. C’est à ce momentlà qu’on a fait un lien avec les étudiants des autres provinces. Il y avait eu des congrès où toutes les provinces se rencontraient. C’était la première fois et on en avait fait un à Montréal avec tous les étudiants donc on en parlait dans le journal pour rallier les gens. Pour résumer, on parlait pas tant que ça du système de santé. Aujourd’hui vous avez plus de challenge! Quelles sections étaient les plus appréciées des étudiants? Ah, ce que les étudiants appréciaient le plus, c’était les potins et la caricature. Ils ouvraient ça et allaient là. C’était drôle. Les étudiants disaient « Hey, j’ai passé dans Capsule! ». Aujourd’hui, avec les selfies, ça a tout changé. Mais dans ce temps-là, faire parler de toi, c’était spécial... On ne pouvait pas mettre de photos donc on mettait un dessin. Il n’y avait pas question de mettre une photo. Premièrement, dans les presses, ça aurait changé le prix puis de la manière qu’on faisait ça, copier-coller à la main, le défi était de ne pas avoir de mottons et de
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bulles! Parfois on collait ça un peu vite. Qu’on le veuille ou non, comme tous les étudiants, on était un petit peu à la dernière minute. C’était toujours le « deadline », on ne pouvait pas manquer notre « deadline »! Si un article avait un trou, il fallait mettre quelque chose pour ce trou-là. On avait en banque quelques affaires qui s’étaient passées. C’était là qu’on a commencé à parler des étudiants des autres provinces. Qu’est-ce que cette implication étudiante vous a apporté dans votre carrière de pharmacienne? L’assurance, peut-être. Savoir qu’on est capable de faire quelque chose. Le travail d’équipe. Vous autres, vous travaillez en équipe, mais nous, on travaillait plus chacun de notre côté. C’était plutôt rare qu’on se rencontrait. On travaillait à deux dans les laboratoires magistraux et on faisait des expériences de pharmacognosie. Mais à part ça, on n’était pas en équipe. Tandis qu’avec le Capsule, on avait une chance d’être en équipe et de voir les différentes idées des autres personnes. C’était intéressant parce que des fois tu as ton point de vue, mais ailleurs c’est différent. Je pense que c’est ça. Faire marcher une équipe et arriver au « deadline ». Ça revient à la même chose en pharmacie; c’est de faire marcher ton équipe. Prendre les forces de tout le monde. Être capable de dire que « Toi, tu dessines bien. Tu vas me faire ça ». Stimuler les gens, mais laisser un peu de latitude. Je pense que c’est le premier réveil vers ça, vers le travail d’équipe qui va rester toute ta vie. Vous êtes chanceux. Vous avez la technologie. Vous avez des outils! C’est pour ça que quand vous sortez, vous êtes préparés. Plus que nous. Je me rappelle que mon père a eu l’informatique en 1974. Il avait eu cette idée, car quelqu’un avait parlé de mettre les dossiers informatisés. Mais c’était en
ligne et dans ce temps-là, il n’y avait pas d’internet qui venait à Sherbrooke. Il y en avait juste à certaines places. Mais pour la pharmacie, il payait la ligne tout seul de Sherbrooke à Montréal. Le soir, lorsqu’il fermait sa pharmacie, il invitait ses collègues des autres pharmacies pour venir voir qu’est-ce que ça faisait l’informatique. En fait, il voulait partager les frais de la ligne parce qu’il la payait tout seul et c’était possible d’être plusieurs sur la même ligne. Un de ses collègues disait : « Je ne vois pas qu’est-ce que ça va faire dans notre vie. »
[..] avec le Capsule, on avait une chance d’être en équipe et de voir les différentes idées des autres personnes. C’était intéressant parce que des fois tu as ton point de vue, mais ailleurs c’est différent. Je pense que c’est ça. Faire marcher une équipe et arriver au « deadline ». Donc lui il n’avait pas pris ça. Il avait décidé de ne pas mettre les dossiers à l’informatique. Maintenant, c’est indispensable. On a fait du chemin. Avez-vous une anecdote à nous raconter au sujet du journal? L’anecdote, c’est qu’on était toujours à la dernière minute! On avait des bonnes idées, mais des fois « bite off more than you can chew ». On courrait, puis on ramassait un article à la dernière minute parce qu’on avait des « deadlines ». Aux
ACTUALITÉS presses, ils nous acceptaient jusqu’à telle heure. Sinon, vaguement dans mon souvenir, il y avait eu une caricature qui avait vraiment fait grincer. C’était sur un professeur, mais le reste est trop vague. Si vous aviez à écrire un éditorial aujourd’hui aux étudiants, à quoi ressemblerait-il? Ça ressemblerait aux coupures gouvernementales. À qu’est-ce que ça va engendrer toutes ces coupures-là. Les pharmaciens vont-ils être obligés de réduire les services? Il y a beaucoup de réorganisation à faire. Dans le travail, qu’est-ce que ça va amener pour la diminution des services aux patients? Comment faire pour éviter ça? Comment faire pour réorienter ça? Nous avons une profession à faire valoir. Si je compare avec les médecins, ils sont beaucoup plus visibles que nous. Les gens ont encore l’impression qu’on compte des pilules. Tous les jours, tu y fais face et tu te dis : « Mais on en fait beaucoup plus que ça ». Est-ce qu’on va être capable de maintenir tous ces services-là, qu’est-ce qui va arriver? J’ai entendu parler dans le journal d’un médecin qui limite ses consultations à 15 minutes et un problème de santé par consultation. C’est « minuté », comme chez un avocat. Nous en pharmacie, on a cette largesse, on n’a pas de limite à dire : « Je veux vraiment que vous suiviez votre traitement, je vais vous trouver une solution; je vais vous mettre une dosette, mettre des collants, un petit rappel, des cadrans ». On a beaucoup de ressources, on va répondre à des inquiétudes, chercher, donner de la documentation, informer, simplifier. On va être capable de s’adapter au langage du patient : on ne va pas lui parler de l’onde QT, mais plutôt essayer d’expliquer ce que ça fait au cœur. Les coupures vont-elles engendrer des chan-
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ACTUALITÉS gements au niveau de notre disponibilité? C’est à ça que je trouve qu’il faut penser. Nous sommes à un tournant. Moi quand j’ai commencé, tout était possible. The sky was the limit. Tout était à bâtir, il y avait les fonds nécessaires, on y arrivait. Mais vous pour arriver, vous devez être créatifs pour qu’il y en reste au bout. En ce moment, on a un paiement pour la distribution qui ne compte pas les à-côtés. On est rendu à penser à remplacer les ampoules pour des fluorescentes qui coûtent moins cher. Quand t’es rendu là, c’est parce que tu as fait le tour des coupures que tu pouvais faire. Rajouter un stagiaire qui va peut-être ralentir ta chaîne, utiliser des ressources, il faut même y penser! C’est bien beau d’offrir ça à quelqu’un, mais après il va falloir qu’il se trouve quelque chose, c’est un changement. En bref, j’écrirais sur ce qui change le plus : les coupures, comment ça va fonctionner, est-ce qu’il va avoir des répercussions sur le patient, estce qu’on va être capable de se réorganiser? On a beau avoir l’informatique, tous les robots qu’on veut, mais est-ce qu’on va être capable de suivre? Un mot de la fin pour les étudiants? J’aurais un conseil à vous donner. Nous on est parti, chacun dans notre coin, et on a de la difficulté à être uni. On va avoir besoin, au cours des prochaines années — et même maintenant — de rester unis, forts et se faire connaître, faire connaître notre
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valeur. Les médecins ont très bien réussi à faire connaître la leur. Non seulement auprès de la population, mais aussi auprès du gouvernement. Parce que les médecins, en fin de compte, ont eu 1 milliard de plus, mais nous nous avons 400 millions de moins, ça fait mal. Je ne dis pas qu’on devrait avoir 1 milliard, mais tout le monde devrait cotiser également au système de santé. Je trouve qu’on a un beau système de santé. Je pense qu’il en tient à vous autres les étudiants de nous montrer à être uni. Ça passe par la visibilité. La semaine passée, je suis allée à une pharmacie que je ne connais pas et je vois un patient qui discute avec la pharmacienne. Elle lui dit « Vous avez élu ce gouvernement-là, vous avez voté en fonction de ça ». Je vois que ce qu’elle pense, cette pharmacienne que je ne connais pas, c’est sensiblement la même chose que tout le monde pense. On dirait qu’on n’a pas d’unité... On arrive à une cinquantaine d’années, on a notre famille, notre pharmacie, nos problèmes. C’est difficile de trouver le temps de s’investir. On est loin et proche en même temps, mais on reste loin. En réalité, on ne veut pas se réunir, car on ne veut pas parler de collusion.
Sinon, juste regarder les fax qu’on envoie : On fait une prolongation, on fait une intervention, on envoie la communication au médecin, c’est sûr que ça nous revient signé. Mais c’est juste une information, l’intervention est faite, mais non! Ils nous re-signent ça 24 mois plus tard. On va devoir montrer où on est rendu en tant que pharmacien, montrer de quoi on est capable, ce qu’on amène au public. Je ne comprends pas pourquoi on n’arrive pas à montrer au gouvernement qu’on a de bonnes idées pour faire sauver de l’argent. Mais à longueur de semaine, je reçois des « Ne pas substituer », des choses qui n’ont absolument pas de bon sens, j’en reçois toute la journée. Et c’est de l’argent qui est mal investi. C’est à vous autres de rester unis et de faire valoir ça, faire connaître la pharmacie. •
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CES ÉTUDIANTS FRANÇAIS EN ÉCHANGE Clémence BOEDEC Siméon ROBIN Angers Cohorte 2014-2018
Robin BOUILLÉ Capucine MÉTOT Rouen Cohorte 2014-2018
Léa LAPOUGE Manon WARZECKA Grenoble Cohorte 2015-2019 Par Valérie St-Louis (II)
Qu’est-ce qui a motivé votre décision de faire un échange étudiant?
Combien de temps dure votre séjour ici?
Nous avons décidé de partir en échange, car c’est une expérience unique. Nous souhaitions découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture ainsi qu’une autre méthode d’enseignement. C’est aussi une immense opportunité de découvrir la pharmacie sous un autre angle et notamment la pharmacie clinique qui est beaucoup plus développée ici. Mais aussi pour découvrir ce qu’est le métier de pharmacien au Québec. Cet échange nous permet aussi de rencontrer de nouvelles personnes, de développer notre autonomie personnelle, mais aussi d’apprendre sur nous-mêmes.
Notre séjour à Montréal dure environ 4 mois, d’août à fin décembre.
Pourquoi avoir choisi le Québec comme destination d’échange? Le Québec est une région qui nous paraissait très accueillante et sur laquelle nous avons eu que de bons échos (et elle l’est réellement!), mais aussi un endroit culturellement très riche avec de nombreuses choses à découvrir et à visiter. On peut dire que niveau langue, on n’a pas eu beaucoup de difficulté puisqu’ici on parle français.
Quel est votre parcours académique en France pour devenir pharmacien? ✒ Obtention du diplôme du baccalauréat à la fin de nos trois ans de lycée général; ✒ PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) : une année universitaire avec concours permettant d’accéder aux filières : médecine, pharmacie, sage-femme, kinésithérapeute et dentaire; ✒ Si réussite du concours pharmacie : - Pour pharmacie communautaire et filière industrielle : 5 années universitaires à la faculté de pharmacie. Une thèse d’exercice doit être soutenue pour obtenir son diplôme de docteur. - Pour l’internat à l’hôpital/bio/recherche : concours (en 5e année) et 4 ans de résidence. Une thèse d’exercice doit être soutenue pour obtenir son diplôme de docteur.
Qu’est-ce qui est différent de la pharmacie au Québec de celle en France? Tu veux des chips, tu veux du chocolat? Direction la pharmacie, il y a la poste aussi si tu as besoin. Les pharmacies ici proposent beaucoup de services, comme une épicerie, ce qui n’existe pas en France. En ce qui concerne la partie pharmacie, le côté clinique est plus développé avec des pharmaciens qui ont plus de pouvoirs, sur les prescriptions par exemple (loi 41). Les vials avec le bon nombre de comprimés, c’est aussi nouveau pour nous — on est plutôt habitué aux boites déjà conditionnées et scellées. On a aussi été assez surpris par le déroulement de la délivrance avec le passage par la salle d’attente. Si vous êtes entrés dans une pharmacie au Québec, quelle a été votre première réaction? Étonnant, surprenant, intrigant, car ce n’est pas seulement de la vente de médicaments — il y a même un rayon Surgelés dans certaines!! Les médicaments en vente libre sont en grand nombre. Alors que certains médicaments sont seulement sur ordonnance en France, ici, même pas besoin de passer voir le pharmacien pour les acheter.
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Comment est la méthode d’enseignement de la pharmacie en France? Laquelle préférez-vous? ✒ Plus théorique et beaucoup moins de pratique (moins basé sur la clinique) ✒ Pas de labos, qui sont une super façon de partager ses connaissances et de les appliquer directement et régulièrement ✒ Plus approfondie dans certains domaines (mais pas forcément les domaines les plus utiles dans la future pratique) ✒ Préférence : les deux ont des avantages et inconvénients (go Québec!) ✒ Plus découpée par disciplines : biochimie, pharmacocinétique, pharmacologie, physiologie… ✒ Plus de travaux pratiques : dilutions, formulation galénique, méthodes de dosage...
Ce que vous aimez du Québec?
- C’est le fun
- Montréal, une grande ville agréable
- Dans le fond
- Complémentarité entre le train de vie tranquille, sans prise de tête et l’ambiance « démesurée » nord-américaine
- C’est pas si pire
- La poutine - Le quidditch (surtout Siméon qui s’y est inscrit)
- Niaiser - Jaser - S’enfarger dans les fleurs du tapis - C’est correC
- La sambuca flambée
- J’ai de la misère
- Sports variés et peu connus en Europe -> Hockey, football américain
- Calice, ostie, …
- L’amabilité et la politesse des Québécois
- Être fin
- Le québécois et la sauvegarde de la langue française
- Allo
- Les écureuils - Les paysages et immensités sauvages des parcs nationaux
- Être épais
- Bienvenue - Bon matin - Tantôt
- Évidemment le sirop d’érable
- Couler un examen
- Le positivisme des Québécois
- Joyeux festin - PFK
Comment s’est faite votre adaptation au Québec et aux cours? L’adaptation s’est faite assez facilement. Les activités d’accueil étaient agréables, bien organisées, et on a été très bien guidés et accompagnés par la faculté. Par contre, concernant les examens, les cours, les GA, les lectures complémentaires (obligatoires, facultatives)… on était un peu perdu et on ne savait pas vraiment ce qu’on attendait de nous, ce qu’il fallait apprendre, connaître. De même, les laboratoires, c’est tout nouveau. Pour nous, avant c’était plutôt synonyme de synthèse chimique, expériences, réactions, chimie analytique… maintenant « aller en labo » a une tout autre signification. Les étudiants nous ont bien accueillis, surtout certains qui resteront des amis après le retour en France. Cependant, il reste difficile de se mélanger avec la cohorte.
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Ce que vous aimez moins?
- Bonne fête (= bon anniversaire)
Certaines ont répondu « le froid » — heureusement qu’on repart en décembre, je ne sais pas si elles auraient survécu à l’hiver!! Sinon, il y a la poutine; c’est sujet à controverse, il y en a qui aiment (c’est trop bon) et d’autres qui ne l’apprécient pas à sa juste valeur.
- Un party
La gastronomie française et des produits (fromage!!) manquent à certains d’entre nous. Il y a aussi beaucoup de Français, donc quelques fois on ne sent pas très dépaysés. Avez-vous appris de nouvelles expressions? Lesquelles? Alors là, on tient une belle liste : - C’est plate
- C’est comme - Camisole - Chandail - C’est intense - Chialer n’a pas le même sens qu’en France •
opinion
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C hronique d’un
donneur
de sang anémique Par Julien Prévost (II)
J
e ne suis pas le genre à vouloir partager des histoires de vie, mais celle-ci mérite peut-être mention. Oh... je viens de me rendre compte qu’en écrivant ces lignes, le titre peut vous sembler accrocheur, vu que nous sommes en plein dans l’anémie. Mais, lorsque l’article paraîtra, nous aurons probablement tourné la page. Je voulais insérer ma propre formule sanguine et vous laissez déchiffrer... Bon, je viens de couper l’article en deux. Histoire courte : depuis 7 ans, je donne du sang régulièrement, entre 4 et 6 fois par année. Héma-Québec permet aux donneurs de donner du sang total (globules rouges, blancs, plasma et plaquettes) aux 56 jours. Alors, j’étais au maximum. Dans ma tête, je me disais, et je me dis encore, que donner du sang c’est la façon la plus facile de sauver des vies... 4 en 30 minutes. Très bon rendement quand même.
Récemment, j’ai vu apparaître des articles qui recommandaient aux donneurs fréquents d’obtenir une formule sanguine pour vérifier si le fer sérique et la ferritine ne se délaitaient pas. Lors d’un don, l’hémoglobine est mesurée, et non les réserves de fer. Héma-Québec a mis un temps avant de recommander à ses donneurs réguliers de faire faire une prise de sang. Selon eux, ceux qui donnent du sang plus de deux fois par année doivent maintenant faire des suivis réguliers par bilan sanguin. Alors, tout bonnement cet été, je prends rendez-vous pour me faire prescrire des prises de sang et, au grand désarroi du médecin, les résultats ne sont pas bons du tout. Diagnostic final : anémie microcytaire ferriprive par dons de sang trop fréquents pour quelqu’un de ma masse, et une petite panique familiale. Ironique, non? Donner jusqu’à perdre et aider jusqu’à se nuire. Bon, ce n’est pas si dramatique que ça!
Héma-Québec est une organisation fantastique qui, non seulement, vient en aide à court terme aux malades par les cueillettes de sang et de cellules souches, mais aussi sur le long terme par la croissance de tissus et la recherche. Je vous encourage grandement à donner du sang, si possible, mais il ne faut pas se négliger non plus. Voilà, je ferme la parenthèse.
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Le CapsulE, volume 40, no. 2
Pharm.D aux lanternes © Karoline Bondu et Laurie Hudon-Germain
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Marche profétudiants
Le CapsulE, volume 40, no. 2
Comité Capsule 2016-2017
Vins & Fromages 2016
CEL 2016-2017
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 35
Pharmacie en horreur
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RÉVEILLE-TOI Félicitations à Sandra Savignac grande gagnante du concours d’histoire d’horreur! L’équipe du Capsule tient à remercier les deux participants qui ont soumis des textes d’une excellente qualité, mêlant intrigue, pharmacie, amour et horreur avec brio! Le choix du texte gagnant a été très déchirant pour l’équipe! Félicitations aux deux auteurs pour votre participation/imagination, et bonne frousse à tous! Par Anis Klioua (QeP)
« Une belle journée en perspective », toute chose était d’avoir des enfants. était au rendez-vous. Des larmes couc’est ce que se disait ce jeune pharmacien de trente ans qui allait bientôt se marier. En effet, Mike Stone allait épouser Lisa, une étudiante en dernière année de médecine promise à un avenir brillant. Lisa ne rêvait que d’une seule chose : pouvoir exercer sa profession et aider les gens. L’empathie de Lisa avait séduit Mike dès leur première rencontre. Le couple se fréquentait depuis bientôt trois ans et, aux yeux du jeune Mike, elle était la plus belle femme du monde. Il ne pouvait concevoir son avenir sans elle. L’étudiante, Lisa Tanner, voulait à tout prix finir ses études avant de se lier pour toujours à Mike, mais son futur époux ne l’entendait pas de cette oreille. À présent qu’il avait une situation stable et un bon revenu, il ne voyait pas l’intérêt d’attendre encore plus longtemps et essayait à plusieurs reprises de convaincre la jeune étudiante qu’il fallait se marier le plus tôt possible. L’impatience de Mike était un sujet de discorde qui revenait souvent au sein des conversations et créait fréquemment des tensions et des disputes, mais la persévérance apporte ses fruits un jour ou l’autre. En effet, le jeune couple ne tarda pas à s’échanger leurs vœux devant leurs familles respectives. Tout se passait à merveille dans le meilleur des mondes : les jeunes mariés vivaient dans une grande maison et ne manquaient de rien. Leur projet ne s’arrêtait pas là, car leur souhait avant
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« Une grande famille », selon Mike, qui leur apporterait le bonheur de toute une vie. Issu d’une famille nombreuse, Mike était responsable de ses petits frères et sœurs, car il était l’aîné d’une famille de sept enfants et son père mourut lorsqu’il n’avait que douze ans. Il fut donc contraint de sacrifier sa jeunesse au profit de celle de ses frères et sœurs, mais Mike sorti grandi de cette expérience et avait maintenant la ferme intention de la renouveler, cette fois-ci avec Lisa.
Ce projet se concrétisa quand Lisa Tanner Stone fut enceinte quelque temps après le mariage. Cette grossesse éprouvante fatiguait Lisa jour après jour, mais Mike savait se rendre utile et essayait par tous les moyens de soulager sa femme et de rendre cette période moins contraignante. L’événement qui allait bouleverser leurs vies allait enfin arriver. L’accouchement fut une délivrance. Mike ne pouvait contenir sa joie : un petit garçon venait de naître et, à ce moment bien précis, toute douleur, toute souffrance, toute fatigue avaient disparu à la vue de ce petit être, ce petit ange qui se dressait devant leurs yeux. L’émotion
lèrent des yeux de Lisa, témoignant ainsi de ce miracle qu’était la vie.
Le jeune couple prénomma leur enfant Joshua en mémoire du père de Mike. Mike avait déjà une expérience assez conséquente en ce qui concernait l’éducation et le fait de s’occuper d’enfants et renouveler cette expérience avec son propre enfant était une consécration pour ce jeune père de famille. Lisa, de son côté, récupérait petit à petit et son état de santé s’améliorait de jour en jour. Au fur et à mesure que le temps passait, la fierté de Mike ne cessait de grandir : il était fier d’être un homme, un mari, un père comblé, et cet avenir dont il rêvait se dessinait devant ses yeux. L’imaginaire laissait place à la réalité. Les mois passèrent, et chaque soir Mike avait la lourde tâche de coucher le petit dans son berceau. Il ne quittait jamais la chambre jusqu’à ce qu’il soit sûr que le petit Joshua dorme paisiblement. Seulement à ce moment bien précis, il pouvait enfin se permettre de regagner son lit auprès de sa femme. Mike avait le sommeil agité depuis quelque temps maintenant. Il ne cessait de faire des cauchemars et se réveillait souvent au milieu de la nuit en sueur, le souffle coupé. Sa femme qui dormait près de lui se demandait constamment si la fatigue et
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le stress n’étaient pas à l’origine de cette perturbation nocturne dont Mike faisait l’objet. Un certain soir, en apparence comme les autres malgré la pluie qui était au rendez-vous et l’orage qui menaçait la ville de Montréal depuis quelques heures maintenant, rendant le bébé particulièrement agité; ce soir-là, exténué et épuisé par son travail à la pharmacie, Mike s’écroula de fatigue. Il était minuit quand subitement un cri transperça le silence de cette nuit orageuse. Mike venait de faire à nouveau ce cauchemar qui le hantait depuis quelque temps. Inquiète et effrayée, Lisa demanda à son mari de lui raconter ce cauchemar qui l’empêchait de dormir chaque soir. Après avoir bu un verre d’eau, Mike retrouva ses esprits et raconta dans les détails ce qu’il voyait dans son rêve : « Ce cauchemar semblait tellement réel qu’on s’y croirait. Je me voyais en pyjama au bord d’une route, c’était bizarre. Il ne faisait pas froid malgré le vent qui soufflait. Je pouvais le sentir sur mon visage et les arbres frémissaient aussi dans tous les sens. La route était déserte, car il faisait noir. Je commençais à marcher le long de la route, pieds nus, dans une totale obscurité et, à un moment donné, j’entendis un drôle de bruit, une sorte de petite roulette qui grinçait. Ce bruit se rapprochait de plus en plus. Une ombre se dessinait très rapidement. Je sentais mon cœur battre et une peur m’envahissait au fur et à mesure que cette chose s’approchait de moi. Peut-être était-ce la peur de l’inconnu, je ne sais pas. C’était tout près et je pouvais distinguer une silhouette qui venait vers moi : une vieille femme qui dissimulait son visage sous un voile. Cette vieille femme était en train de pousser un landau, une poussette d’où je
pense que ce grincement qui me perçait les oreilles provenait. Elle s’arrêta devant moi un moment et un sourire machiavélique se dégagea du visage de cette vieille femme. Et puis plus rien. » Lisa voulait à tout prix connaître la suite de l’histoire, mais Mike ne s’en rappelait plus. C’était le trou noir et le cauchemar gardait tout son mystère. Les jours suivants Mike ne cessait de refaire ce cauchemar. Essayant en vain d’apporter une explication à ce phénomène, il se disait que chercher à comprendre pouvait le libérer et le rassurer qu’il ne sombrait pas dans une folie certaine. Lisa conseilla son mari de voir un psychologue qui pourrait peut-être lui donner un semblant d’explication et le rassurer d’une manière ou d’une autre. Mike, hésitant et perplexe, ne voyait pas l’intérêt de cette rencontre sur rendezvous. Le comportement de Mike avait bien changé. Les nuits blanches, la nervosité, l’anxiété avaient pris le dessus sur son comportement qui devenait de plus en plus agressif. Sa femme ne pouvait rester là sans rien faire. Après une recherche minutieuse, elle trouva l’adresse d’un psychologue qui était prêt à se déplacer à domicile pour des consultations particulières, car Mike ne voulait plus sortir de chez lui. Il vivait à présent replié, cloîtré entre quatre murs, sans rien faire, le regard dans le vide, l’air préoccupé, et se désintéressait des autres événements qui l’entouraient. Lisa appréhendait la réaction de son mari. Elle prit le risque d’inviter le psychologue sans aviser son mari auparavant, car elle croyait pertinemment qu’il serait réfractaire à cette idée. Mike fut surpris de voir cet homme
d’un certain âge débarquer chez lui, une valise diplomatique à la main. Lisa demanda à son mari d’accorder quelques minutes à ce psychologue en insistant auprès de Mike. Celui-ci accepta enfin de partager ses pensées avec ce parfait inconnu. Le psychologue procéda comme il en avait l’habitude de faire avec la plupart de ses patients : il demanda à Mike de se mettre à l’aise; aucune pression, aucune tension, tout était calme et serein. Lisa se tenait au pas de la porte et assistait à nouveau au récit de son mari. Le psychologue enchaîna par des questions générales. Après avoir écouté le récit du cauchemar qui hantait Mike depuis quelque temps maintenant, il décela chez le jeune père de famille un sentiment d’appréhension, une peur permanente vis-à-vis du bébé et expliqua à Mike que ce cauchemar qui le perturbait n’était nul autre qu’un sentiment de surprotection envers son enfant. Cette peur constante se traduisait par des rêves et une imagination débordante qui traduisait à son tour les phobies et les peurs les plus profondes ancrées dans chaque être. Dans le cas de Mike, c’était son enfant qui était la source de cette crainte inavouable. Lisa écoutait attentivement le psychologue et trouvait dans les paroles de ce dernier un certain réconfort et soulagement, car il apportait d’une façon ou d’une autre une explication à des
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questions qui jusqu’ici restaient sans réponse. Le soir d’après, Mike resta éveillé de peur de s’endormir à nouveau et de refaire ce maudit cauchemar. Il s’allongea néanmoins près du bébé, contemplant son petit bout de chou qui était en train de dormir paisiblement. Lisa avait perdu le sommeil depuis cette histoire et cherchait constamment une échappatoire, une issue à cet engrenage, néanmoins sans trouver de solution concrète. Rapidement la fatigue avait gagné Mike qui, se rendant à l’évidence, ne pouvait rester éveillé constamment. Il regagna son lit près de sa femme qui ne dormait pas, car elle attendait que son mari perde conscience pour s’octroyer le droit de dormir à son tour. Mike plongea à nouveau dans son cauchemar. Les scènes se répétaient sans cesse, il revivait pour la énième fois ces images l’une après l’autre, la même tension, la même terreur y régnaient. Il revoyait à nouveau cette même route interminable obscure, les arbres frémissants qui dansaient sous le vent comme une danse macabre qui annonçait un mauvais présage. Il entendait à nouveau ce bruit angoissant, ce grincement qui devenait de plus en plus fort au fur et à mesure que la vieille femme s’approchait en tirant le landau en direction de Mike qui assistait à son insu à cette scène. Encore et encore, le même sourire sur ce vieux visage tout ridé, ce sourire qui laissait paraître un côté démoniaque et diabolique qui glaçait le sang de Mike. Chose inattendue et incongrue cette fois-ci, Mike s’appropria son cauchemar
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et eut le courage de réécrire ce scénario macabre. Il eut enfin le courage de jeter un coup d’œil dans ce fameux landau. À l’intérieur, on pouvait apercevoir un bébé qui ne respirait plus. La couleur de sa peau avait viré au bleu. Ce bébé était le sien, mort et allongé dans ce landau! Mike fit deux pas en arrière suite à cette découverte macabre. Le sourire de la vieille femme cachée par un voile s’effaça subitement de son visage! Mike, par un élan de courage, ôta le voile de ce visage démoniaque. À sa grande stupeur, le visage de la vieille étrangère ne lui était pas aussi étranger que ça : il s’agissait du visage de sa femme avec quelques années en plus! Mike se réveilla brusquement, en sueur, la respiration coupée. Agité par cet événement, il réalisa subitement le sens de cette vision si noire, la raison de ce cauchemar qui le hantait depuis un moment. Il hocha la tête en direction de sa femme qui n’était plus là! Mike bondit de son lit et se précipita en direction de la chambre où son fils dormait paisiblement, il alluma la lumière et, surpris, il vit Lisa qui était en train d’étrangler le bébé. Il se jeta sur elle pour l’empêcher de commettre l’irréparable. Sa femme était comme possédée! Son visage n’était plus le même. Mike avait du mal à reconnaître celle qui partageait sa vie depuis tout ce temps. Il usa de la force pour détacher les mains de sa femme qui exerçaient une pression sur le cou du bébé. Brusquement, Lisa se retrouva sur le sol après que Mike fut obligé de la pousser, car la vie du bébé était en péril. Joshua ne respirait plus et semblait inanimé.
Lisa pleurait au coin de la chambre et ne réalisait pas encore l’ampleur de son geste qui restait inexpliqué. Mike tenta de réanimer son fils en vain. Le petit enfant ne bougeait plus depuis un moment, plus aucun souffle de vie ne se dégageait de ce petit corps meurtri. Dans un élan de courage, Mike contacta les urgences qui ne tardèrent pas à venir sur le lieu de l’accident. Malheureusement, la réalité, aussi dure qu’elle puisse l’être, ôta tout espoir à Mike qui portait à présent dans ses bras le corps sans vie de l’être le plus cher à ses yeux. Son enfant était bel et bien mort. Lisa fut arrêtée pour ce crime abominable. Elle déclara plus tard qu’elle ne comprenait toujours pas ce qui s’était réellement passé cette fameuse nuit. Elle ajouta que son fils était sa raison de vivre et qu’en aucun cas elle ne pouvait lui faire de mal. Le cauchemar de Mike n’était pas réellement un cauchemar, mais plutôt un rêve prémonitoire qui l’avertissait d’un danger proche, mais le pauvre malheureux ne se doutait de rien. Il prit conscience bien trop tard de ce danger qui le guettait depuis quelque temps. En conclusion, l’être humain est capable du meilleur comme du pire. La surprotection d’un être fragile et le besoin de protéger les êtres qu’on aime peuvent être à l’origine d’actes inexpliqués qui, l’espace d’une seconde, changent le cours des choses et, dans certains cas, bouleversent à jamais la suite des événements… •
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Ta peau contre la mienne
E
n ce moment, alors que ta main se trouve dans la mienne, je peux sentir la chaleur de ta peau contre la mienne. Tes doigts sont entrelacés entre les miens. Cette sensation me réconforte. Elle me rappelle à quel point je me sens bien en ta compagnie, lorsque je te touche, lorsque je te sens. J’observe nos mains entrelacées. Je me remémore alors notre première rencontre, notre premier échange, cette journée où tout a commencé. C’était un bel après-midi d’automne. Je me rendais à la pharmacie avec ma nouvelle prescription. Avec un peu d’efforts, je pouvais déchiffrer le mot « Clozapine » sur le bout de papier. Il s’agissait de mon dernier espoir. Tous les derniers traitements avaient été vains pour me traiter ou, du moins, pour apaiser les symptômes de ma maladie. Je suis entré dans la pharmacie avec une lueur d’espoir, cet espoir d’un jour nouveau. Je me souviens que tu m’aies accueilli au comptoir, avec ton joli sourire et ton uniforme de travail. Tu étais technicienne de laboratoire. Cela faisait déjà quelques années que tu travaillais à la pharmacie, mais je n’avais jamais eu la chance de te croiser auparavant. À cet instant, la conversation fut brève, mais je savais très bien que j’aurais de nombreuses chances de me reprendre. C’était le début d’une nouvelle aventure pour toi et moi. Peu à peu, j’ai appris à te connaître. Il faut dire que j’avais souvent affaire à la pharmacie. Tu as tranquillement appris à me connaître en même temps. Tout fonctionnait parfaitement. Ça « cliquait », comme on dit. Nous sommes tombés amoureux, un amour à la fois fou, intense et complexe. Je t’aimais à la folie.
Par Sandra Savignac (II) Et je te détestais tout autant. Notre relation fut un peu le reflet de ces sentiments que j’éprouvais pour toi. J’adorais ton rire et toutes ces histoires hilarantes que tu me racontais par rapport à tes journées de travail, tous ces patients étranges. Je détestais aussi cette façon avec laquelle tu me manipulais quand quelque chose n’allait pas, ces sous-entendus que tu utilisais et qui fonctionnaient parfaitement. J’adorais ton regard mystérieux camouflant une tonne de pensées énigmatiques, tout comme je détestais ce sourire qui me faisait savoir que j’avais tort. J’adorais ton énergie et ta vivacité, mais je détestais également ce don que tu possédais de me mettre hors de moi. Plus je te détestais, plus je t’aimais. Plus on se chicanait, plus j’aimais me retrouver dans tes bras. Et plus nos querelles nous éloignaient, plus j’avais hâte de revenir dans tes bras. J’ai fini par croire que c’était ça l’amour, le vrai. On s’aimait et on se détestait. Ce concept était à la base de notre relation. Nous poursuivions notre chemin ensemble dans cette relation d’amour et de haine qui nous rapprochait plus que tout. Un jour, je ne pouvais imaginer mon avenir sans toi, puis, le jour d’après, je t’imaginais au fond d’une tombe. Pourtant, je n’aurais jamais pensé te faire de mal, même pas en rêve, même pas dans mes plus horribles cauchemars. Il n’aura fallu qu’une simple atteinte à notre relation si paradoxale pour que tout bascule, une simple impression que mes sentiments n’étaient pas partagés, que tu n’aimais pas cette vie autant que moi, que tu ne voulais pas de cet avenir avec moi. J’avais envie que notre vie commune perdure à travers le temps et les années, mais tu en as décidé autrement. J’ai découvert que quelqu’un
d’autre arrivait à t’apporter ce bien-être que l’on chérit tant. Et ce quelqu’un d’autre n’était pas moi. Cette relation ne faisait pas ton bonheur, il faut croire. Ce bonheur et ce confort que j’éprouvais en ta compagnie n’étaient pas réciproques. Peut-être ne l’avaient-ils jamais été en fait. Je ne me serais jamais imaginé te faire du mal. Je te le jure. C’est cette haine à l’intérieur de moi, cette frustration, qui m’y a forcée. Elle m’a amené l’idée que je me sentirais beaucoup mieux sans toi, sans ton existence. Elle m’a suggéré que, si ce n’était pas avec moi, tu ne devrais pas continuer. Elle m’a dit que tu ne pouvais éprouver ce bien-être avec quelqu’un d’autre que moi. Cette idée s’est ancrée dans ma tête. Je ne pouvais vivre sans qu’elle se concrétise. Elle me hantait. Elle m’obsédait. Je n’en dormais plus la nuit, j’en oubliais ma médication. J’avais besoin de la concrétiser, de me sentir libéré, de me sentir renaître. J’en avais besoin, mon âme en avait besoin, mon avenir en avait besoin. C’était une nécessité pour moi, pour toi et pour nous. Je sais que tu comprendras. Même si tu as eu peur, même si ce n’était pas ce que tu voulais, je sais que tu me pardonneras. En ce moment, alors que ta main se trouve dans la mienne, je peux sentir la froideur de ta peau contre la mienne. Tes doigts sont entrelacés entre les miens. Cette sensation me réconforte. Elle me rappelle à quel point je me sens bien en ta compagnie, lorsque je te touche, lorsque je te sens. J’observe ton corps gisant à mes côtés. Je me remémore alors ton dernier souffle, ton dernier cri, cette journée où tout s’est terminé. •
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sarraus
en horreur
Cette année, l’équipe du Capsule a voulu créer un nouveau concours pour l’Halloween, Sarraus en horreur. Voici la photo du gagnant : Michaël Floricel! Félicitations ! Par contre, la participation a été très faible, c’est-à-dire n=1! Peut-être manquiez-vous d’inspiration ou simplement que les GAs prenaient trop de votre temps? Faites-nous part de vos commentaires/suggestions pour les prochains concours, nous sommes à l’écoute de vos idées!
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ARTS
Mal de vivre À la mémoire de Vincent Gaudreault, cette âme perdue du monde moderne. On se souviendra de toi comme un grand homme, un philosophe, un anarchiste, un esprit libre, puis une personnalité formidable et débordante d’énergie. Repose en paix.
L
eur incompréhension est totale. On peut apercevoir la tristesse sur leur visage. On peut sentir leur chagrin alors que tous se sont réunis une dernière fois pour te dire au revoir, pour te souhaiter un bon voyage. Une table a été montée en ton honneur, pour te rendre un dernier hommage. Je sens une larme couler sur ma joue alors que j’observe cette photo de toi apposée parmi tous ces objets t’ayant appartenu : ta casquette, tes lunettes de soleil, un drapeau des patriotes... Désormais, ce ne sont plus que des souvenirs, des pensées, des émotions. Ce sont des sentiments figés dans le temps à travers ces photos et ces objets qui nous rappellent qu’un jour tu t’es trouvé auprès de nous. Je ne comprends pas. Je n’arrive pas à concevoir que ce soit arrivé. Je suis encore avec cette impression que je vais te croiser vendredi prochain au bar. Tu n’as rien laissé paraître. Tu n’as jamais parlé. Tu n’as jamais laissé sous-entendre quoi que ce soit. J’ignorais totalement que ce mal t’habitait, que tu vivais avec ce sentiment d’impuissance et de désespoir. Tu nous as tous laissés dans le néant, dans l’inconnu, alors que tu te détériorais de l’intérieur. Tu sais, tu aurais pu nous en parler, à tous, à tes amis, à ta famille, à tous ces gens qui sont ici pour toi aujourd’hui. Tu aurais pu tout nous dire. On était là pour toi, on l’a toujours été. Une chose est certaine, on n’oubliera jamais tous ces fous rires, tous
ces sourires et toutes ces réflexions poussées auxquelles tu nous as donné accès. J’ai peine à croire que je ne te reverrai plus jamais.
« Le matin, je me lève et je suis en criss d’être là, alors, le soir en fêtant, je me venge d’être en vie. » Ces paroles tu les as prononcées un matin. Tu me les as dites à moi. Je les ai prises comme une remarque parmi tant d’autres. Peut-être aurais-je dû voir un signe, un appel à l’aide, une détresse? Je m’en veux de ne pas avoir été là, de ne pas avoir pu t’aider. J’aurais aimé te guider comme tu as su me guider de nombreuses fois au cours de mon existence. Notre rencontre a changé ma vie, littéralement. J’aurais voulu avoir la chance de changer la tienne à mon tour, de te donner espoir. J’aurais voulu t’apporter autant que tu as pu m’apporter. Tu as été une grande influence dans ma vie. Tu as été quelqu’un de marquant. Tu m’as aidée dans ma croissance personnelle avec tes réflexions philosophiques et marginales. Tu m’as appris que, dans la vie, c’est bien d’être différent et que c’est bien de le montrer, de défendre nos idées, même quand on est seul face au monde, que c’est important de croire en soi et d’avoir cette motivation au fond de nous qui nous pousse à changer les choses.
Par Shima me complétait et qui me faisait voir la vie d’une autre façon. Cette personne que je n’avais jamais rencontrée avant. Tu m’as ouvert les yeux à de nombreuses reprises. Je sais, tout ça est bien facile à dire maintenant, maintenant que tu es parti. J’aurais sans doute dû le faire davantage avant. J’aurais dû te montrer à quel point tu étais important pour moi, à quel point je tenais à toi. Je t’ai tellement aimé. Je t’aime. Et je t’aimerai toujours. Je te pardonne, même si je ne comprendrai jamais vraiment ton geste. Et j’espère que tu es mieux là-haut, maintenant que tu t’es débarrassé de cette détresse qui t’habitait, de ce mal de vivre que tu supportais depuis un moment déjà. Je vais me rappeler de ton sourire, de ton énergie et de ta personnalité pétillante. Je vais me souvenir du grand homme que tu étais, de cette personne qui a bouleversé la vie de tant d’autres. Je ne t’oublierai jamais. Je te le promets. On s’était dit « À la vie, à la mort ». Je tiendrai ma parole, mon ami. Tu peux reposer en paix désormais. •
C’est une partie de moi qui est morte avec toi. Tu as été mon alter ego, ce deuxième moi. Tu étais cette personne qui
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DIVERS
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Spa facile le Pharm.D Par Valérie St-Louis (II) Au Pharm.D, bien des occasions sont bonnes pour étudier, stresser, party…. Mais quand on veut relaxer complètement, c’est parfois plus difficile. Si l’automne vous donne l’air morose avec le temps gris et frais, les finaux qui arrivent en plus des tempêtes de neige, vous êtes alors vraiment dû pour une journée au spa! Étant une amatrice hors pair, j’ai pensé vous faire part de mes endroits préférés que j’ai testés où il fait bon de lâcher prise! Bonne détente!
Charte de prix approximative : $ : 25 à 35 $$ : 40 à 60 $$$: 70+
À Montréal Vous n’avez pas d’auto, mais aimeriez bien vous évader pour quelques heures? Voici deux endroits situés dans le Vieux-Port de Montréal, accessibles en métro!
Scandinave Spa
Bota Bota
71, de la Commune Ouest, Montréal http://www.scandinave.com/fr/montreal/ Situé à quelques pas du métro Place d’Armes, le Scandinave Spa ne passe pas inaperçu grâce aux effluves d’eucalyptus que l’on peut sentir lorsqu’on marche sur la rue StSulpice. Toutes les installations sont situées à l’intérieur, y compris le grand bain à remous! Offrant de belles aires de détentes avec des gros coussins et les murs de pierre typique du Vieux-Montréal, on se laisse facilement envoûter! Prix : $$ (moins cher du lundi au jeudi) On y va pour : Tôt le matin lors des grands froids d’hiver ensoleillé, il fait bon de se prélasser dans le grand bain à remous intérieur! Et tout est fourni (peignoir, sandales et serviette!).
Quais du Vieux-Port de Montréal Rue de la Commune Ouest http://botabota.ca Un spa sur l’eau? Oui, oui! Construit sur un vieux bateau, le spa Bota Bota est unique en son genre! Des vestiaires dans la cale du bateau aux aires de détente dans les hublots, vous vous sentirez en croisière relaxante! Récemment agrandi, il offre maintenant plus de bains à remous et d’espace de relaxation. L’été, une terrasse flottante est aussi aménagée pour déguster une petite collation. Matelots, à l’abordage! Prix : $$ à $$$ selon le moment où vous y aller On y va pour : LA vue qu’il offre sur le centre-ville de Montréal! De jour comme de soir, le paysage urbain est à couper le souffle!
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DIVERS
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Sur la Rive-Nord Vous avez la chance d’avoir une voiture ou d’en emprunter une? Essayez alors ces petits coins de paradis, certains plus près de Montréal que d’autres!
Spa & Hôtel Le Finlandais
Spa Mathers
124 Boul Labelle, Rosemère http://www.spalefinlandais.com Vous cherchez un petit coin de paradis non loin de Montréal et accessible pour votre portefeuille? Le Finlandais est la place qu’il vous faut! Le site enchanteur, situé aux abords d’une rivière calme, permet une détente complète avec les divers saunas, hammam, aires de détente et bains à remous. Allez-y l’hiver et l’été afin de profiter de toutes les installations! Et pour ceux qui désirent une évasion supérieure, l’hôtel situé juste en face du spa offre de belles chambres en forfait avec le circuit des bains. À noter, vous devez apporter votre serviette et peignoir! Prix : $ (avant 10 h le matin) à $$ On y va pour : Profiter d’une expérience complètement variée et se sentir loin de la ville, même si ce n’est pas le cas!
300, rue Terry Fox Saint-Eustache http://www.spamathers.com Vous connaissez le Ciné-Parc à St-Eustache? Tout près des carrières de roches? Eh bien le Spa Mathers est là aussi! Vous vous dites sûrement que ça ne doit pas être très apaisant un spa près d’un trou de roches, mais détrompez-vous! Le Spa Mathers saura vous surprendre à bien des égards. Aménagé sur plusieurs étages, la décoration est magnifique et nous fait oublier que nous sommes….près d’un tas de cailloux! Le bistro offre de très bons repas à bons prix, meilleurs que tous les autres spas mentionnés ici! Petit plus : en y allant tôt le matin, il est peu achalandé et vous aurez souvent le spa à vous seul! Prix : $ Psssst!!! Il y a un tarif étudiant, n’oubliez pas votre carte! Peignoirs et serviettes fournis en plus! On y va pour : Le prix, la déco, mais surtout pour la chambre à neige et les hamacs chauffants l’hiver!
La Source 4200, Forest Hill au bout de la rue Queen Rawdon http://www.lasourcespa.com Ce spa porte très bien son nom puisqu’il permet de retourner à nos sources! En plein cœur de la forêt à Rawdon, l’architecture est un somptueux mélange de pierres, de bois et de rocher de falaise. Construit sur plusieurs paliers, de belles aires de détentes intérieures et extérieures chauffées vous attendent. Profitez du sauna creusé à même le rocher! Prévoyez par contre vos sandales, serviettes et peignoir. Prix : $$ Moins cher en soirée et 50 % le jour de votre anniversaire! On y va pour : La chambre noire et les couleurs à l’automne!
Polar Bears Club 930 Boulevard des Laurentides, Piedmont http://www.polarbearsclub.ca/galerie/ Le Polar Bears Club est un beau spa dans les Laurentides, agréable à aller durant l’été. Pour ma part, je préfère y aller l’été puisque le spa est uniquement extérieur et certaines installations sont loin les unes des autres. Le paysage est cependant très beau à contempler, y compris à l’automne! Prix : $$ Tarif étudiant disponible! On y va pour : La possibilité de se baigner dans la rivière pour les plus téméraires!
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DIVERS
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Sur la Rive-Sud Vous êtes plus Rive-Sud que Rive-Nord? Style urbain ou campagne? Peu importe, les 2 spas suivants sauront répondre à chacun de vos goûts en matière d’évasion!
Balnéa
Sky spa
319 chemin du Lac Gale, Bromont https://www.balnea.ca Vous voulez le top du top côté spa? Sans aucun doute : le Balnéa. Mais, gare à votre petit change : c’est le plus cher aussi! Peu importe, un peu de luxe des fois fait du bien. La vue est à couper le souffle, peu importe la saison où vous y aller! L’été est encore meilleur puisque la portion « plage » est ouverte, menant à d’autres bains et au lac! Le plus gros bémol est le restaurant qui coûte un peu cher, car les plats sont très raffinés. Apportez sandales et maillot, le reste est fourni! Prix : $$$ On y va pour : LA vue qu’offre le site et découvrir les multiples installations (cinéma, aquarium, salles de repos!)
6000 Boulevard Rome, # 400 Brossard http://www.skyspa.ca Vous êtes plutôt du type petit spa et pas trop loin de la ville? Le SkySpa du quartier Dix30 correspond bien à vos besoins! Situé sur le toit d’un édifice (d’où son nom Sky…), il saura vous détendre pour quelques heures. Le bistro offre aussi de bonnes petites collations pour vos pauses repas. Le seul hic est la vue qui donne sur le stationnement…. Peu importe, fermez les yeux et vous l’oublierez vite! Prix : $$ On y va pour : L’expérience d’être dans un spa sur un toit!
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DIVERS
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La pharmanurse Par Naomie Larose (III)
Mot de l'auteur Tout d’abord, félicitations à tous d’avoir survécu à la première
vague d’examens de cet automne! Ce sont toujours les plus stressants, mis à part les ECOS. Dans un tout autre ordre d’idées, et afin de vous divertir uniquement, je vous présente le top 10 des pires types de patients à l’hôpital. Probablement que vous les connaissez : après tout, ils viennent aussi à la pharmacie. Il se peut même que vous en côtoyiez au quotidien. Ce sont les patients-types que vous aurez le bonheur de fréquenter, en stage ou dans votre pratique. Le point positif : ils font souvent des bonnes anecdotes à raconter par la suite. N.B Le masculin est utilisé pour alléger le texte uniquement.
10 LE PATIENT QUI A DE LA JASETTE — ROAD 9 LE PATIENT « COUCOU » RUNNER VERBAL
Caractéristiques : Il prend 10 min pour répondre à la question « comment ça va? » Il va répéter toute son histoire médicale à chaque fois que vous allez le voir et il fait des liens parfois boiteux entre toutes ses maladies. Il a souvent besoin d’être recadré « ok mais aujourd’hui, PRÉSENTEMENT, avez-vous de la douleur? » sinon il va raconter pour la énième fois qu’en ’72 il a fait une pierre au rein et à quel point ça faisait mal, pas à comparer à aujourd’hui... C’est l’exact opposé du patient qui ne veut pas déranger. Peu importe son voisin de chambre, il est content parce qu’il peut lui parler. Danger si en isolation : il risque de sortir pour aller trouver des gens à qui jaser. Si vous avez le temps de vous amuser un peu, arrangez-vous pour être dans les parages quand le médecin va aller le voir (pensant qu’il va faire une consultation de 5 min), et regardez la panique dans les yeux du médecin quand il se rend compte qu’il ne s’en sortira pas. Si c’est un médecin expérimenté, comptez le nombre de « bref » qu’il va utiliser pour interrompre le patient sans le brusquer. But ultime : Trouver quelqu’un qui l’écoute toute la journée. Potentiel de rémission : Il est si sympathique, on ne veut pas vraiment qu’il change, juste qu’il abrège! De toute façon, s’il a une complication, il va le dire tout de suite, alors on peut l’interrompre sans crainte, ou se contenter d’un « rien de nouveau aujourd’hui? » sans lui demander d’élaborer. Cousin : Le patient avec une famille trop présente.
Caractéristiques : Celui-ci est difficile à décrire, il semble présenter un début de trouble cognitif, mais est très bien orienté. Il répond sans problème aux questions fermées. C’est dans les questions ouvertes que ça se corse : il va répondre un peu à côté des questions et a besoin de beaucoup d’explications pour être en mesure de répondre à des questions simples. La chronologie ne semble pas avoir de réalité pour lui, ce qui complique le questionnaire. Bref, il semble tout à fait normal de l’extérieur, peut être fonctionnel à domicile, mais on se sent plus à l’aise de le laisser repartir avec quelqu’un au congé. Il est souvent hospitalisé pour chute, intoxication médicamenteuse ou diminution de l’état général. But ultime : Retourner chez lui. Potentiel de rémission : Inexistant, c’est soit sa personnalité ou un début de trouble cognitif, et dans les 2 cas, c’est irréversible. Par contre, il compensera probablement mieux ses déficits dans son environnement. Cousin : Le patient qui ne veut pas déranger.
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LE PATIENT QUI A UNE FAMILLE TROP PRÉSENTE – LE CLAN Caractéristiques : Ce n’est pas la faute du patient, MAIS : les membres de sa famille sont la raison pourquoi on a des heures de visite à l’hôpital. On dirait que toute la famille a emménagé avec lui à l’hôpital. La table du patient est envahie de toutes
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DIVERS les collations que la famille lui apporte, peu importe qu’il soit à jeun ou ait une diète spéciale. Toute l’unité connaît les noms des membres de sa famille. Sans être méchants, ils prennent beaucoup de place. Chaque membre de la famille appelle chaque jour pour prendre des nouvelles ET visiter leur proche (et redemandent encore des nouvelles). Quand vous avez un soin ou une consultation à faire, ils ne comprennent pas nécessairement la notion d’intimité. Un rideau n’est aucunement un obstacle pour eux. Quand vous posez des questions au patient, ils vont répondre à sa place. But ultime : Que leur proche soit bien. Et juste pour ça, on leur pardonne leurs maladresses. Potentiel de rémission : Très faible. À la limite, on peut demander d’élire un membre de la famille qui sera le contact officiel, mais on ne peut malheureusement pas filtrer les appels… Cousin : Le patient qui a de la jasette.
7 LE PATIENT QUI FAIT DU CLIVAGE
Caractéristiques : Il va se plaindre à propos de tout : la nourriture de la cafétéria, la couleur des murs, les soins qu’il reçoit… toujours en ajoutant : « mais je parle pas de toi là, je sais que toi tu es de mon bord », ou autre variante. Il a souvent, mais pas tout le temps, des problèmes psychiatriques ou psychosociaux associés.
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But ultime : Ne pas déranger! Serait le patient parfait, sauf qu’il risque toujours de chuter, et que finalement il nécessite plus de temps parce qu’on est toujours inquiet qu’il se lève sans sonner ou n’avise pas s’il présente une complication. Potentiel de rémission : Possible, à condition d’insister vraiment qu’on est disponible pour lui et de répondre rapidement à ses demandes. Cousin : Le patient coucou.
5
LE DRAMATIQUE
Caractéristiques : Se dit toujours à l’agonie. Quand vous évaluez sa douleur de 0 à 10, c’est toujours un « 12 ». C’est aussi le genre de personne qui parle tout à fait normalement au téléphone avant de vous voir, mais qui simule des convulsions quand vous entrez dans la chambre. Avant une injection, il hurle de douleur alors que vous l’effleurez avec le tampon d’alcool, et semble surpris quand vous lui dites que l’injection n’est pas commencée… C’est aussi le patient qui se plaint à tout le personnel de jour et aux médecins qu’il n’a pas dormi de la nuit, alors qu’il a tenu éveillé tout le département avec ses ronflements. But ultime : Pas clair, se faire plaindre ou recevoir le plus d’antidouleurs possibles. Parfois, c’est une crainte face au retour à domicile s’il manque d’aide à la maison.
But ultime : Vous manipuler pour avoir un privilège : un antidouleur alors qu’il n’est pas dû, une barre de chocolat, une sortie cigarette, etc.
Potentiel de rémission : Possible, sur le long terme, avec un bon lien thérapeutique, si on peut découvrir le véritable problème à l’origine du comportement.
Potentiel de rémission : Très mauvais.
Cousin : Le patient qui fait du clivage.
Cousin : Le dramatique.
4 LE PASSIF — OUIN, MAIS
6 LE PATIENT QUI NE VEUT PAS DÉRANGER — MÈRE TERESA
Caractéristiques : Se lève seul même si 1000 personnes lui ont dit de sonner et d’attendre d’être accompagné avant de se lever. Se tord de douleur dans son lit au lieu de demander un antidouleur. Gèle dans son lit, mais ne demandera pas de couverture supplémentaire. Réponds toujours vaguement à la première question posée, pour être sûr que vous avez vraiment du temps à lui accorder. A travaillé dans le milieu de la santé (ou un de ses proches).
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Caractéristiques : Il démontre zéro prise en charge de sa santé. Il tente toujours de négocier pour éviter de se mobiliser. Il semble indifférent à toutes les options thérapeutiques proposées et ne propose rien de lui-même. Sans être dépressif, il ne semble pas poursuivre de but précis. Sa mentalité est que le professionnel doit poser toutes les questions pour arriver au diagnostic — il ne va se plaindre de rien sinon. C’est le même patient qui va venir chercher ses médicaments à la pharmacie, mais ne les prendra pas pour une raison X dont il ne discutera pas avec son médecin ni son pharmacien. Il est souvent hospitalisé pour des complications évitables : mauvaise compliance à sa thérapie,
DIVERS
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pied diabétique, plaies surinfectées, etc. But ultime : Lui seul le sait. Potentiel de rémission : Aucun. Cousin : Le patient qui ne veut pas déranger.
3
LE NATURO-GRANO-HOLISTICO-SENSORIEL
Caractéristiques : Il croit en tout, sauf aux médicaments, mais il vient se faire traiter à l’hôpital quand sa santé se détériore. Il critique tous les traitements « toxiques » qu’on lui fait subir. Il jure que le jus de betterave et l’eau citronnée sont les meilleurs médicaments, avec l’exercice et le plein air, et en parle abondamment. Il consulte plein de « spécialistes » avec des titres louches et répond vaguement quand on le questionne sur les résultats obtenus avec ces « spécialistes ». Il panique quand il entend la rumeur d’un risque de possibilité d’effet secondaire et exige de reparler au médecin qui est sorti de sa chambre il y a 2 minutes. Il menace toujours de signer un refus de traitement et de s’en aller (mais il ne le fait jamais). Il commence des diètes spéciales à l’hôpital et fait damner les nutritionnistes et techniciens en diététique, car il change ce qu’il peut manger et ce qu’il refuse de manger quotidiennement. C’est le patient qui se nettoie le foie au printemps et à chaque fois qu’il a un symptôme de quelque chose. But ultime : Se purger dans un champ de luzerne. Potentiel de rémission : Aucun, à moins que Jacynthe René lui ordonne de prendre ses médicaments. Cousin : Le patient qui confond hôpital et hôtel.
2 LE CRITIQUE — MONSIEUR JE SAIS TOUT
Peu importe l’emploi que l’on occupe, personne n’aime se faire dire comment le faire. Mais il y a quelque chose de particulièrement irritant dans le fait de se faire dire comment faire une technique : exemple une prise de sang, par quelqu’un qui n’a aucune connaissance médicale particulière. Caractéristiques : C’est le patient qui clame que LUI, il n’aime pas ça les prises de sang, et qui exige de se faire piquer à tel
endroit, « parce que la madame au CLSC ne le manque jamais, ELLE ». Il refuse de comprendre que ses veines quand tout va bien chez lui et que ses veines en maladie aiguë ne sont pas pareilles, qu’elles collapsent et sont plus fragiles. Il fait des commentaires désagréables tout au long des techniques et manifeste sa joie par un « Bon! Enfin! » quand tout est fini. À chaque prise de sang, il questionne leur pertinence (parfois avec raison). Il est charmant avec le médecin, mais détestable avec tous les autres professionnels, sauf lorsqu’il a son congé où il remercie avec le sourire tout le monde pour leurs bons soins! But ultime : Éviter les prises de sang ou juste être désagréable. Potentiel de rémission : Mauvais. Cousin : Le naturo-grano-holistico-sensoriel.
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LE PATIENT QUI CONFOND HÔPITAL ET HÔTEL – PRINCE INSÉCURE Caractéristiques : Variable. Peut autant être le snob qui garde un air pincé tout au long de son hospitalisation que l’insécure qui a besoin d’être rassuré. Il a souvent de l’Ativan au dossier et panique si lors de sa première nuit le médecin a oublié de le represcrire. Il va sonner aux 5 minutes pour des demandes aussi diverses que de l’eau, une collation, augmenter le chauffage, apporter un ventilateur, apporter une couverture chaude — non 2 couvertures chaudes — non 2 couvertures chaudes de l’autre machine qui chauffe mieux les couvertures, etc. Il va sonner pour demander son verre d’eau qui est à 2 cm de sa main. Il va sonner pour demander de placer ses oreillers alors qu’il est tout à fait apte à les placer lui-même (personne dans le milieu de la santé ne reçoit de cours plaçage d’oreiller 101 et c’est impossible de savoir comment une personne est bien. Dans tous les cas, vous êtes mieux servis par vous-mêmes en ce qui concerne le plaçage d’oreiller). Il a le don de sonner quand on vient de passer dans sa chambre il y a 30 secondes, qu’il n’avait besoin de rien, et que l’on est rendu à l’autre bout du département. Bref, quand on ferme sa cloche d’appel, on n’a même pas le temps d’arriver à sa chambre qu’il resonne déjà. Il peut aussi être le patient qui ordonne d’appeler le médecin pour une raison X, à des heures indues, et qui fait une crise quand on refuse. Il exige qu’on lui administre des antidouleurs,
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car il craint d’avoir mal, des laxatifs, car il ne veut pas constiper, etc. Il est tellement anxieux qu’il va avoir une pseudo-drs qui va miraculeusement se résorber après que l’ECG révèle un cœur en parfaite santé et qu’on l’ait rassuré.
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Potentiel de rémission : Aucun si on ne met pas de limite. Peut se convertir en patient qui fait du clivage quand on met des limites. Cousin : Le patient qui fait du clivage.
But ultime : Être 100 % bien, mieux qu’à la maison.
Mythes vs Réalités La « période de garantie » en périnatalité. Réalité : Il faut savoir que ça varie selon les hôpitaux, mais la périnatalité est l’un des seuls départements de soins où l’on peut appeler pour demander des conseils après sa sortie de l’hôpital, d’où le terme « période de garantie ». N’essayez pas ça sur un département de chirurgie! Le personnel n’est habituellement plus le même que lorsque vous avez été hospitalisés, ne connaîtra pas votre dossier et vous recommandera probablement d’aller consulter à l’urgence. Dans ces cas, Info-Santé (811) est plus apte à fournir des conseils. En cas d’urgence, arracher la cloche d’appel du mur. Réalité : Je ne peux le garantir pour tous les hôpitaux, mais dans les 3 hôpitaux où j’ai travaillé, arracher la cloche d’appel du mur fait résonner une alarme différente de la cloche d’appel. Si le patient avec qui vous êtes tombe ou fait un arrêt respiratoire, bref si vous avez besoin d’assistance immédiate, arrachez la cloche d’appel du mur et vous aurez plus de chance de voir apparaître une armada de gens. Évidemment, à utiliser qu’en cas d’urgence majeure! Note : Si vous êtes avec un patient qui vient de chuter à l’hôpital, il ne faut pas le relever tout de suite. Il doit être évalué avant de pouvoir bouger, même s’il ne semble pas blessé. C’est un protocole plus ou moins long selon qu’il y a eu ou non impact crânien, les signes vitaux, la présence de blessure, etc.
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Appeler à l’urgence d’un centre hospitalier pour connaître le temps d’attente. Mythe : C’est faux, faux, archifaux. Quand vous appelez à l’urgence d’un centre hospitalier, vous parlez à une commis, c’est-à-dire une personne qui a au plus un DEP en secrétariat. Elle n’a pas le droit et n’est pas apte à dévoiler le temps d’attente d’une urgence, et ce, pour plusieurs raisons : elle a autre chose à faire que de répondre au téléphone toute la journée pour les patients qui auraient l’idée de magasiner leur urgence avant de se déplacer. Aussi, parce que le temps que vous allez attendre va dépendre de votre classement par l’infirmière de l’urgence (voir chronique précédente) et des autres cas plus urgents que le vôtre qui se présenteront. Il est donc tout à fait inutile de tenter de lui demander des conseils sur votre santé! Et non, elle ne peut pas « juste » passer le téléphone à une infirmière ou à l’urgentologue. À Info-Santé par contre, une infirmière répond au téléphone, vous évalue et vous conseille. *Pour les personnes qui entretiennent le préjugé que InfoSanté réfère toujours les patients à l’urgence, sachez que seulement 4 % des patients sont redirigés vers des services d’urgence. (2012-2013 SRISIS Montérégie)
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Mots croisés pharmaceutiques Par Maricia Sarkis (IV)
Horizontal
Vertical
3. Médicament qui contrôle la goutte 4. Médicament de secours pour l’asthme et la MPOC 7. Résine échangeuse d’ions utilisée pour le traitement de l’hyperkaliémie (nom original). 8. Protéine des filaments fins responsables de la contractilité musculaire 9. Molécule relativement récente pour la COU 10. La méninge du milieu 11. Stage à thématique optionnelle en 4e année.
1. Nom de l’antidote du dabigatran 2. PSN commercialisé pour l’arthrose 5. Nom original de stérilet de cuivre, porte aussi le nom d’une toile très connue (sans espace) 6. Pharmacien superviseur de notre apprentissage (sans espace)
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Le CapsulE, volume 40, no. 2
Ordonnance mal foutue Sauriez-vous déchiffrer ce qui est écrit? Réponse au prochain numéro!
Réponse au numéro d'août 2016 : Prednisone 5 mg 3 co q am Calcium 500 UI die D forte 50 000 UI/sem Methotrexate 10 mg bid 1 jour/sem Folic acid 1 mg die Prolia 6 mg q 6 m code MS153
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Le CapsulE, volume 40, no. 2
Mots croisés pharmaceutiques (corrigés août 2016)
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À manger et à boire Par Julien Prévost (II) Après le désastre de l’examen d’hématologie, pour ma part en tout cas, et les probables déboires néphrologiques, je me suis dit que de bien manger et de bien boire... peu importe. La dernière fois, je vous ai proposé un plat d’inspiration italienne et un cocktail d’inspiration française. Cette fois, j’inverse les rôles.
Formule sanguine – Poitrine de canard en croûte d’épices et fruits à la vanille INGRÉDIENTS
♦ Poitrines de canard (1/2 par personne si entrée, 1 par personne si plat principal); si vous ne trouvez pas des poitrines, des magrets font tout aussi bien l’affaire CROÛTE D’ÉPICES ♦ Gros sel (1— 1/2 cat) ♦ Grains de poivre concassés (1 cat) ♦ Feuilles de laurier écrasées ou laurier en poudre (1/2 cat) ♦ Thym citron, ou thym régulier et zeste de citron (1/2 cat) ♦ Graines de coriandre concassées (1cat) FRUITS ♦ Pêches (1 par 2 personnes) ♦ Pommes (1 par 2 personnes) ♦ Cerises dénoyautées (quelques-unes par personne) ♦ Gousses de vanille (au goût)
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♦ Thym citron ou thym régulier et zeste de citron ♦ Huile d’olive ♦ Bouillon de canard ou de poulet (1/2 tasse par 2 personne) ♦ Miel (60 mL)
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Le CapsulE, volume 40, no. 2
À manger et à boire (suite)
MÉTHODE 1. Préparer le canard. Le canard est une viande assez maigre et bourrée de fer de type hème. Par contre, il y a une épaisse couche de graisse par-dessus la peau. Pour faciliter la fonte du gras et obtenir une peau bien croustillante, effectuer des coupes au travers du gras, en prenant soin de ne pas atteindre la chair, en forme de quadrillé. 2. Bien éponger le canard afin qu’il soit bien sec. Mélanger tous les ingrédients de la croûte d’épices et bien recouvrir chaque poitrine/magret au complet. Envelopper de pellicule plastique et placer au frigo pour minimum 2 heures et encore mieux 24 heures. 3. Cuisson du canard. Premièrement, rincer sous de l’eau froide le canard pour enlever les épices et bien éponger. Il ne faut aucune eau sur le canard sinon la cuisson ne sera pas uniforme. Préchauffer le four à 200oC ou 400oF. Placer un poêlon antiadhésif sur un feu moyen élevé. Mettre le canard côté gras dans le poêlon lorsque celui-ci est encore froid. Augmenter graduellement la chaleur permettra au gras de fondre. Dépendamment comment gras est votre canard, le temps de cuisson variera. Je vous suggère de ne pas mettre plus que 2 poitrines/magrets dans le même poêlon, sinon celui-ci s’emplira de gras fondu, qui est très chaud et difficilement manipulable. Vérifier la couleur de la peau; lorsque le gras aura complètement fondu, elle devrait devenir brune et croustillante. S’il y a beaucoup de gras dans la poêle, en transférer dans un bol résistant à la chaleur. Tourner le canard sur le côté viande et sceller pendant 45 secondes. Retourner sur le côté peau et cuire au four pour 6-8 minutes. Le canard se mange entre saignant et médium. 4. Transférer le canard dans une assiette et recouvrir de papier aluminium pour le garder chaud et pour qu’il repose. Dans le même poêlon, qui devrait contenir un peu de gras de canard et de la caramélisation au fond, ajouter un peu d’huile d’olive et les fruits, les gousses de vanille ouvertes sur le long, le thym. Faire revenir 1-2 minutes pour imprégner les fruits avec le goût du canard. Déglacer avec le bouillon et prendre soin de bien frotter le fond du poêlon pour dissoudre les bouts caramélisés au fond. Ajouter le miel et réduire de moitié jusqu’à consistance sirupeuse. 5. Trancher le canard en tranche épaisse, avec un angle. Servir avec les fruits par dessus. Vous pouvez accompagner ceci de votre risotto préféré ou de l’orzo. Bon appétit.
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À manger et à boire (suite)
Je vous avertis, ce cocktail ne convient pas à tous les palais... je l’ai appris un peu brusquement. Il est très amer. Mais essayez-le, ça en vaut la peine.
Bilan martial – Negroni flambé INGRÉDIENTS (POUR UN COCKTAIL)
♦ Campari, qui est une liqueur italienne amère, d’un rouge magnifique (30 mL) ♦ Gin Bombay (30 mL) ♦ Vermouth rouge; Martini rosso (30 mL) ♦ Zeste d’orange ♦ Amers Angostura, disponible dans la plupart des épiceries (quelques gouttes)
MÉTHODE 1. Refroidir des verres courts. 2. Dans un shaker, mettre les alcools, les amers et un long zeste d’orange. Recouvrir de glace et shaker vigoureusement. 3. Filtrer le cocktail dans un verre rempli de glace. Il devrait avoir une belle couleur orangée. 4. Maintenant pour la garniture. Vous pouvez simplement garnir d’un autre beau zeste d’orange que vous écrasez un peu pour faire sortir les huiles. Ou... vous pouvez « take it up a notch » en faisant flamber. À l’aide d’un couteau, couper une portion de pelure d’orange en forme de rond (plutôt qu’en forme de ruban). Prenez le zeste d’orange dans votre main dominante et dans l’autre un briquet ou une longue allumette. Le secret, c’est de ne pas flamber l’orange directement au-dessus du cocktail, sinon il peut y avoir des arômes de brûlé. Donc, à une certaine distance, faites chauffer le zeste quelques secondes, puis le presser près de la flamme. Voilà, vous avez ajouté de belles notes de caramel à votre cocktail et, en plus, c’est très impressionnant pour vos invités.
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Le CapsulE, volume 40, no. 2
Horoscope pharmaceutique Générateur d’horoscope d’une base de données pharmaceutiques
Image courtoisie de NASA et ESA
L’horoscope qui suit tente de prédire les événements déroulant de octobre 2016 à novembre 2016. Comment ça marche? Un médicament vous a été prescrit selon le mois de votre date de naissance. Par exemple, si vous êtes nés en janvier, le Calcitonie vous a été prescrit. Écoutez-bien Audrey « clairvoyante » Desjardins, sa sagesse est infinie.
MOIS DE NAISSANCE
MÉDICAMENT
Janvier
Calcitonine
Février
Verapamil
Mars
Posaconazole
Avril
Belimumab
Mai
Tobramycine
Juin
Gemcitabine
Juillet
Calcium
Août
Lisinopril
Septembre
Vitamine B12
Octobre
Baclofène
Novembre
Scopolamine
Décembre
Sauge
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Le CapsulE, volume 40, no. 2
Horoscope pharmaceutique (suite)
Calcitonine
Verapamil
Tu vas faire une superbe rencontre très bientôt : garde les yeux ouverts. Pour cela, le café peut t’aider, car c’est une boisson qui cause de la somnolence quand elle n’est pas consommée. En ce qui concerne la chance, tu vas en avoir en masse et en volume à ton prochain examen, car tes « ma petite vache a mal aux pattes » se révèleront pour une fois être une tactique infaillible.
Ah! Comme les larmes ont coulé… Tu lévites dans un jardin de livres. Tu circules dans des sentiers boueux ces temps-ci, mais, rassure-toi, demain sera pire. Ce n’est que le surlendemain que s’éveillera la Voie lactée engendrant une mastite incurable et oh singulièrement apaisante. D’ici-là, garde la tête haute et l’équilibre électrolytique se chargera du reste.
Posaconazole
Belimumab
Les gens autour de toi vont te paraître anxieux et stressés, c’est normal, tu es au Pharm.D. Sans sombrer dans le côté obscur de la force, il t’est possible de poursuivre ton chemin bien paisiblement en t’armant de ta baguette de sureau et de ton Nimbus 2000. Ces derniers s’avèrent en effet être des sources fiables et régulièrement mises à jour qui te permettront de faire fi de tous tes soucis et ainsi naviguer dans la mer houleuse d’étude et d’examens.
Ton admiration pour un écrivain irlandais transparaît abusivement ces derniers temps : tu ne remets jamais à demain ce que tu peux faire le surlendemain. Quelle sage maxime à laquelle tu ne pourras malheureusement pas soumettre ton étude la veille d’un examen. C’est peut-être ce qui explique pourquoi tu as tendance à boire un verre à moitié vide le sursurlendemain.
Tobramycine
Gemcitabine
Tu vas grimper les plus hautes montagnes et courir à travers des champs pour finalement déambuler à travers des rues sans nom, à ne pas encore trouver ce que tu cherches. Ça résume bien ton parcours académique et social des prochaines semaines. Ne perds surtout pas espoir et écoute donc un autre groupe de musique.
Tu as le moral à zéro ces temps-ci? Va prendre une marche en forêt et la nature s’occupera de toi. La verdure, laissant place aux colorations flamboyantes, abandonne tes axones entachés pour revêtir un tapis de fleurs parsemé d’émeraudes. Tu vas devenir un chevalier et ton humeur ne pourra que s’améliorer. Côté amour, tu feras de belles trouvailles, mais ton cœur ne sera point transpercé par le dard de Cupidon. Patience, cette vertu te sera profitable.
56 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
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Le CapsulE, volume 40, no. 2
Horoscope pharmaceutique (suite)
Calcium
Lisinopril
Ta dernière semaine ne s’est pas super bien passée : tu as tenté de rester équilibré, mais la balance s’est déréglée. Le stress peut être en cause, alors fais attention aux alcaloses respiratoires. Toutefois, l’avenir s’annonce plus prometteur : l’argent et la chance vont t’envahir, peut-être même t’écraser au point où tu devras faire l’apport de choses pour te détoxifier.
Carpe diem est ta nouvelle source de motivation. Sage état d’esprit, donc poursuis dans cette voie. Le ciel te réconforte surtout par temps chaud, mais fais gaffe aux signes d’orages vasodilatateurs, ils pourraient t’induire d’un film isotonique délicieusement floral.
Vitamine B12
Baclofène
Le ciel est bleu, la mer est calme, mais tu ne peux pas les voir, car tu es enfermé dans une salle de classe. Sors ta guitare et compose une mélodie : cela t’aidera à transplaner via des canaux lymphatiques. La chance ne sera pas de ton côté, elle sera juste devant toi. Il te suffit de métaboliser plus vite pour l’atteindre.
Ta vie est ces temps-ci comme une boîte de chocolat : tu ne sais jamais sur qui tu vas tomber. À l’école comme au travail, tout le monde t’énerve. Serais-tu en phase d’hyperpolarisation tardive? Côté cœur, cela ne s’arrange pas. Tu ne fais que te désensibiliser à petit feu et tu ne chantes pas bien.
Scopolamine
Sauge
Quand tes portes de la perception seront nettoyées, le monde s’offrira à toi tel qu’il est : totalement indéfini. Prends en charge ton avenir, et la chance saura te sourire comme autrefois. Côté amour, tu vas plonger dans le néant, un trou béant, une fistule anale complexe. Mais ne t’inquiète pas, car côté travail, tout ira pour le mieux, ou bien il se peut que tu perdes ta job. Cette issue est entièrement circonstance-dépendante.
Tu t’es un peu trop laissé enivrer par la romance du vin lors d’une occasion dernièrement, alors il est temps de te reprendre en main et de laisser tranquille ton CYP2E1. Va donc chasser quelques Pokémons, ces derniers seront des alliés virtuellement incontournables sur lesquels tu pourras presque compter pour te sortir du pétrin, parce que la chance ne sera pas de la partie. Par contre, en amour, ça devrait bien aller, surtout si tu as marié ton chat.
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 57
DIVERS
Le CapsulE, volume 40, no. 2
Ce qu'ils ont dit... L.M Pour les patients gériatriques, il faut faire attention au poids. Comme par exemple une patiente avec un poids de 45 km, heu..ouin.... 45 km, on va aller loin avec ça! B.V Votre patient s’il n’urine pas et vous lui donnez 2-3 L par jour, il va devenir bonhomme Michelin. C’est quoi les effets secondaires de l’arsenic? À petites doses SVP, à haute dose on sait tous ce que ça fait. C.A En parlant du livre La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu. Moi je l’ai téléchargé sur Internet parce que je ne voulais pas le payer! En parlant d’un prêtre n’ayant plus de douleur en lien avec ses cancers grâce à une cure de tisane. Si vous voulez mon avis, s’il n’a plus de douleur, c’est parce qu’il a rejoint Dieu! J’ai conseillé 1 fois de l’homéopathie... À une maman qui voulait donner du Gravol à ses enfants. Pas pour le mal des transports, mais pour qu’ils soient calmes! Est-ce que c’est malhonnête? Oui quelque part, mais je vis bien avec ça. D.T J’avais un stagiaire qui a fait une sinusite durant son stage. On était en med interne, il s’est fait évalué par 8 étudiants en médecine. Concernant les macrolides. Si vous voulez tuer quelqu’un avec des interactions médicamenteuses, c’est vos agents de choix.
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Vous faites ce que vous voulez avec les PSN en autant que vous tuez pas le patient. En prenant des critiques du cours. Ah ça! C’est Diane Lamarre, elle ne met plus à jour ses fiches. Elle elle prend en charge son VIH, moi mes antibios. Excusez-moi, je suis un peu allergique en ce moment. Pas à vous. On reste dans la classe, première personne qui éternue, on le met en prison. Levez la main ceux qui ont entendu parler du SRAS. … C’était le cours l’année passée. J’ai toujours pas compris pourquoi il y en a qui refusent la vaccination de manière… eh… eh… eh… émotionnelle. Il m’appelle et me dit que quand il pèse sur ses yeux, il pleure du liquide blanc. WTF. On pouvait y donner des coups de pieds dans les schnolls, il bougeait pas. D.W Je suis marié à une hématologue, alors on est deux qui aiment pas la quinine! I.P En parlant de la température idéale du biberon qu’il faut tester sur le poignet. Si c’est chaud, c’est trop chaud. Si c’est froid, c’est trop froid.
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En parlant de la xanthine oxydase. Ça diminue durant la grossesse, mais je ne sais plus ce que ça fait, ça ne sera sûrement pas une question d’examen!
En parlant de l’hypersalivation chez les femmes enceintes. J’ai déjà eu une femme enceinte qui venait à la clinique avec un gros sac d’épicerie rempli de Kleenex. Quelques jours plus tard quand elle est revenue, le sac avait diminué, j’étais contente! C’était écrit dans le plan de soins : suivre les Kleenex!
En parlant du reflux gastro-œsophagien. Une patiente dit que ça brûle quand elle mange des oranges, et bien arrêtez d’en manger madame!
Le soulagement suite à un vomissement chez la femme enceinte est temporaire : elle est toujours enceinte après!
Vous n’avez jamais vu une femme enceinte constipée en officine? Je ne sais pas où vous travaillez, peut-être en gériatrie!
S.D
E.F
Une élève assise sur le côté dans le S1-151 a une question depuis un petit bout… AH scuse je t’avais pas vu, t’es comme la couleur du mur! Concernant les anti-TNF. Je ne vais pas vous poser de question, je ne sais même pas de quoi je parle. Si la patiente vomit beaucoup, elle pourrait avoir besoin d’un condom... Quoique, je dis n’importe quoi là! Si elle vomit beaucoup, elle a sûrement pas envie d’un condom. Peut-être entre deux vomissements là… Dans le sud, on est plus à risque de grossesse... bin dans mon expérience personnelle en tout cas, je reviens toujours plus fatiguée! Le vagin, c’est comme un sandwich au beurre de peanut tu mets n’importe quoi dans le milieu pis tu peux shaker ça sans que ça tombe! En référence à l’anneau vaginal qui reste en place.
Ça va être important pour l’examen dans un mois. Ah dans une semaine? Bonne chance alors! Formule C-G : on l’utilise tous les jours et ça vient d’une étude faite sur 248 individus, on est barbares. La clairance à la créatinine commence à diminuer à 30 ans….Donc à partir de 30 ans tout va mal! K.D Je me sens toujours comme une rockstar avec mon micro. Non, vous n’aurez pas de question sur les milligrammes qui voyagent. En parlant d’une patiente en hémodialyse avec restriction liquidienne. C’était la fête de son petitfils donc elle a clairement abusé du liquide! Mais on sait pas lequel... A.L
Si le partenaire le sent vraiment pendant la relation sexuelle et que c’est dérangeant, l’anneau peut être retiré pour un maximum de 3 h. « Aaaahh 3 h… » dit-elle d’un ton rêveur.
En textant sa résidente dans le S1-151. Je sais pas si ça va passer, c’est comme un bunker ici. Ah non vous savez quoi… Ah c’est bon, je pensais que j’avais texté mon chum!
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 59
DIVERS
Les mères pleurent beaucoup. Souvent quand on n’a pas dormi, on pleure avec le bébé! En parlant des moyens pour que les parents se calment. Mettre le bébé dans le lit, aller prendre de l’air, boire une gorgée d’eau, se mettre la tête dans le frigo… En parlant des produits visant à soulager les coliques. Il n’y a pas d’évidence d’efficacité de ces patentes à gosse. A.M L’État a compris que ça aidait si on installait des égouts et qu’on ramassait les gens lépreux dans la rue. En Abitibi, ils ont choisi d’utiliser le même logiciel pour tous; que le médecin soit à Rouyn ou à Asbestos, ils peuvent se parler… Asbestos c’est pas en Abitibi hein? Ici, j’ai mis une photo de jungle, parce que les États-Unis, c’est la jungle. Le Danemark, j’ai mis un point d’interrogation parce que je lis pas le danois et c’est pas clair. C’est vraiment la grosse salade de fruits à l’heure actuelle. Vous avez rien d’autre à retenir que : c’est difficile à comprendre. J.F.F Faites attention à la manière de parler à vos patients, c’est pas des poules qu’on gave. C’est pas tant facile faire cracher un enfant : quand ils le savent, ils veulent pas le faire.
60 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
Le CapsulE, volume 40, no. 2
Ce qu’on recommande, c’est de le mettre 1 h le soir devant Virginie. Ça existe plus Virginie, mais ils peuvent l’écouter en DVD. M.F.B Le Breezhaler est beaucoup plus facile à manipuler que le Spiriva… j’arrive pas à l’ouvrir. Ben voyons. Oui, 50 ans, c’est jeune. B.L Ça (photo dans la diapo) j’ai pas besoin de droits d’auteur, c’est mon bras. P.N Si vous voulez savoir si vous allez faire de l’ostéoporose, regardez par en haut. Pas le plafond, vos grands-parents. C’est vraiment une salle pour donner un torticolis ici. Phytoestrogène, j’ai jamais vu rien. J’avoue que je suis pas Jean-Yves Dionne. R.L Vous pouvez donner un AINS avec du Voltaren si c’est juste pour une articulation, ça c’est correct. Mais y’a des patients qui vont s’en mettre dans tout le dos… partout… Le Voltaren n’est pas une huile à massage. Dans un cours sur les douleurs musculosquelettiques. Des massages, c’est bien. L’université devrait vous payer des massages après vos examens.
DIVERS
Le CapsulE, volume 40, no. 2
J’ai une patiente qui prenait 12 Advils par jour. Essayez si vous voulez. Je suis pas contre l’homéopathie, mais je suis pas pour, pis ça c’était pas mal une dose homéopathique. Je vais aller à la Belle Province, m’a prendre mon Lipitor, je vais avoir bonne conscience. J’ai appelé le patient dans mon cas M. Barrette. J’aurais pu lui donner un autre nom, mais des fois j’ai envie de me défouler. J’ai écrit le cas l’an dernier, alors l’IMC est à 35, peut-être qu’il est rendu plus bas. Je ne juge pas les gens qui ont un IMC de 35 là, je ne veux pas me faire poursuivre. On en fait des choses avec nos mains dans une journée. La patiente me dit : « Je fais de l’exercice, je viens à la pharmacie à pied. » Une fois qu’il pleuvait, je lui propose un lift. « Pas besoin, j’habite en face. » Quand les gens ont leur INR à 5, pis qu’ils veulent pas aller consulter, moi je leur dis qu’ils vont mourir au bout de leur sang. L’âge, c’est un facteur de risque non modifiable, même avec du Botox.
Là, je vais être cité dans le Capsule mais c’est pas grave. L’inconfort abdominal avec le sulfinpyrazone, c’est comme aller dans une épluchette de blé d’Inde et manger 15 blés d’Inde. Beaucoup de flatulences. Soyez sûr d’être seul à la maison. D.W Ça, j’aime toujours cette image-là parce que ça ressemble à Tiger Woods, et je me dis que ça doit expliquer pourquoi Tiger va pas bien depuis quelques années : il doit faire des pneumonies à répétition. H.O En remplaçant le cours sur les hormones sexuelles. Je n’aime pas les hormones sexuelles… ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas le sexe. F.C En parlant d’une patiente âgée qui a du Fleet huileux IR. Elle ne peut pas s’aspirer avec quelque chose qu’elle prend par le rectum.
P. P. Dans un cours de gastro où les images ont été retirées des diapositives pour une question de droits d’auteurs. Elle m’engueule, car je n’ai pas mis les schémas. Tu peux perdre ta maison pour ça, pis elle est belle ta maison…
OCTOBRE 2016 – LE CAPSULE – 61
DIVERS
Le CapsulE, volume 40, no. 2
Ce qu'ils ont dit... Version stage des 4e année !
« Les étudiants de l’université Laval sont inutiles! » Madame à caractère un peu prétentieux avec maladie auto-immune rare se présente à la pharmacie pour un orgelet et un chalazion. Après lui avoir expliqué les mesures à prendre, elle dit : « On ne peut pas mettre du maquillage, n’est-ce pas? En plus, je suis trop laide j’ai besoin de maquillage! » Je n’ai pas pu me retenir de rire. En faisant remplir un formulaire pour la COU, la question demande la date et l’heure de la relation sexuelle non protégée. La patiente dit : « Je le sais pas, il [son partenaire] me l’a dit quand je me suis réveillée vers 5 h… » J’accueille un patient. En vérifiant sa date de naissance sur la prescription, je me rends compte que c’est sa fête. « Vous êtes né le... oh, aujourd’hui... bon... » Je continue de lire la prescription dans ma tête... Suprax 400mg STAT.. OH F*CK « Votre prescription sera prête d’ici 10 minutes, merci. Méchant cadeau de fête. »
62 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2016
Moi à la fin d’un conseil : Est-ce que vous avez des questions? Patient : Est-ce que vous êtes mariée? Moi : Ça, c’est une question à laquelle je ne réponds pas! 8 septembre 2016. 11 h. Je suis dans le bureau des pharmaciens du CHSLD. Mon maître de stage est à son poste, il commence un appel téléphonique. La pharmacienne est à son poste, elle travaille de son côté. Je suis au poste stagiaire, j’écris une note au dossier sur le logiciel de la pharmacie pour une patiente. Mon Mac est installé à côté de l’ordinateur du bureau, je l’utilise pour faire des recherches dans les sources que je possède. Tout à coup, le plafond trempé ainsi qu’un bac rempli d’eau me tombent dessus et entrent en collision avec mon Mac. Je suis trempée. Mon Mac est inondé. Une grosse flaque d’eau s’étale au sol où gît en morceaux le plafond à la texture de carton mouillé. Un moment de silence. Puis j’entends : « Je te rappelle plus tard ». Ce jour-là, le ciel est vraiment tombé sur ma tête… et mon Mac!
L’extraordinaire étudiant en pharmacie !
Le destin d’un professionnel de la santé
ACTE 1 : Ne mélangeons pas opinions et médias sociaux Une scène qui nous est familière n’est-ce pas? Faisons l’équation [S1-151 + Ordinateur portable] et on tombera très souvent dans l’échappatoire à l’ennui… soit les réseaux sociaux! Par contre, comment échapper à toutes ces opinions parfois cocasses… parfois frustrantes?
Inspiration : AnnĂŠe 2015 et #Loi41
ACTE 2 : Confidentialité ... ou ... Les murs ont des oreilles Cours bleu terminé! «J’ai une salle pour 11h45. Toi, moi et LADMER , ca te va? On va travailler! ». Une demi-vérité puisqu’on tombera toujours dans les discussions très souvent indiscrètes. Bon Dieu que ça nous fait du bien, mais ces murs ne bloquent aucun son!
Inspiration: le jour où Philippe Arbour et Cédric Lalonde ont subitement ouvert la porte latérale de notre salle TE pour se joindre au brainstorming de cette BD
Acte 3 : L’opinion (divergente) des patients “La tisane avec du miel marche mieux que les pilules d’allergies,” “C'tu bon du ginseng, “Non moi je veux rien de chimique dans mon corps.” Pas toujours facile de jongler avec les divers milieux culturels et éducatifs de nos patients quand les produits naturels entrent en jeu! Comment alors concilier leurs croyances avec nos connaissances?
ACTE 4 : les psychostimulants? J’ai entendu dire que... 22 heures, enfin de retour à la maison. Préparation de labo pour demain, rencontre d’équipe non préparée, lecture à faire pour l’examen. Que faire? Prendre le contrôle ou se laisser contrôler?
Inspiration: Beaucoup trop d’histoires entendues grâce à ces murs qui ont des oreilles
ACTE 5 : Réussir tout en s’amusant? C’est possible Vert est la couleur du succès ou de l’échec. Quand on voit ce crochet nous apparaitre au visage, on a souvent tendance à se demander si nous n’avons pas quitté trop rapidement!
! Inspiration : citation du défunt Paul Buissonneau : «Ne comptez jamais sur rien, ne restez ni sur un échec, ni sur
un succès. Commencez toujours autre chose, c'est la suite qui compte»
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