Capsule décembre 2016

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Le CapsulE, volume 40, no. 3

TABLE DE S M ATI ÈRES

3 4 HÉMA-QUÉBEC 2016 3 5 PHARMACADÉMIE ET MOVEMBER 2016

0 4 ÉDITORIAL Valérie St-Louis

3 6 COLLOQUE SUR L’AVENIR DE LA PHARMACIE

0 6 CAPSULE HISTORIQUE Valérie St-Louis

3 7 CAUCHEMARD Shima 3 8 L’HISTOIRE DE MON EMBAUCHE COMME ÉTUDIANT À L’HÔPITAL Benoît Lemire 4 0 IDÉES DE CADEAUX PHARMACEUTIQUES Valérie St-Louis

0 9 MOT DE LA FACULTÉ Ema Ferreira et Nathalie Letarte 1 1 MOT DU PRÉSIDENT Nicolas St-Onge 1 2 QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? 1 6 INVITATION AU PHARMACOLLOQUE 1 8 ENTREVUE AVEC RAYMOND CHEVALIER Anna Wong, Houda Elghomari, Valérie St- Louis et Chloé Vo

4 2 LA PHARMANURSE Naomie Larose 4 5 MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES Audrey Desjardins

2 6 PHARMAPOLICE Mathieu Nobert 2 8 CONCOURS LITTÉRAIRE CAPSI — DES SERVICES ESSENTIELS? Émilie Mégrourèche

4 6 ORDONNANCE MAL FOUTUE

2 9 PLUS QUE DES COMPTEURS DE PILULES Em Zee

5 4 CONCOURS : CITATIONS DE PATIENTS

3 0 THE ROAD NOT TAKEN François-Xavier Houde 3 2 JOURNÉE DE FORMATION CONTINUE EN CARDIOLOGIE Annie Routhier et Jean-Simon Labarre 3 3 PROFIL DE PHARMACIEN (QeP) : CÔTE D’IVOIRE Guy-Noel Menan Page couverture par Chloé Vo ©

4 8 À MANGER ET À BOIRE Julien Prévost 5 1 HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE 5 8 CE QU’ILS ONT DIT... Révision Phany Chhon Léa Sara Elicia Sarkis Maricia Sarkis Valérie St-Louis Houda El Ghomari Audrey Desjardins Anna Wong

Naomie Larose Mise en page Sandra Savignac Illustrations Chloé Vo Photos Michelle Chen Chloé Vo

Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur(s) auteur(s). Le Capsule, de même que l’association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal, n’endossent pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. Les textes et commentaires peuvent être déposés dans la boîte prévue à cet effet dans le local étudiant ou envoyés à l’adresse du Capsule: journalcapsule@gmail.com. Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Décembre 2016

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Le CapsulE, volume 40, no. 3

Éditorial

Un service exceptionnel à Noël

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’est bientôt le temps de lire votre journal en pyjama enroulé au chaud dans votre couverture au coin du feu, en regardant la tempête hivernale saupoudrer de blanc la rue. Invitant, n’est-ce pas? D’un autre côté, c’est aussi le temps de l’année où il faut courir les magasins remplis de monde pour trouver LE cadeau qui saura réjouir la fille de votre cousine éloignée qui habite à St-Fond-duCreux, que vous voyez une fois par année au plus. Sans compter l’organisation de tous les partys de famille, les soupers entre amis (que nous n’avons presque pas vus de la session!), les soirées relax et les sorties de plein air que vous voulez faire, tout ça en exactement 13 jours. Stressant, n’est-ce pas? Vous travaillez en plus dans toute cette frénésie des Fêtes? Vous êtes alors probablement les mieux placés pour savoir que le service à la clientèle en cette période est un art! Et le pharmacien n’y fait pas exception! En travaillant en communautaire, il faut savoir non seulement maîtriser ses connaissances cliniques, mais aussi une multitude d’autres choses que les compétences transversales tentent de nous apprendre! En tant qu’étudiant, on ne se le cachera pas, nous bavardons souvent sur ces compétences et avons parfois de la difficulté à leur trouver réellement un sens. Pourtant, elles sont la clé qui nous permet de nous démarquer en tant que professionnel de première ligne (ce qui est encore plus nécessaire en ces temps d’embûches politiques que nous rencontrons!...), et de passer au travers du temps des Fêtes!

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Par Valérie St-Louis (II) Prenons pour exemple votre professionnalisme : il ne sera jamais autant mis à l’épreuve qu’en cette période d’alternance entre les chansons de Michael Bublé et Mariah Carey! Certains patients seront très pressés de recevoir leur renouvellement, car l’épicerie d’à côté ferme à 17 h et ils reçoivent toute la famille à souper pour 18 h. Sans aucun doute, ils vous mettront de la pression et critiqueront votre service trop lent. Pourtant, à ce patient qui pianote d’impatience sur votre comptoir, vous lui servirez ses médicaments avec sourire, en faisant preuve de compréhension pour sa situation tout en lui communiquant les raisons du délai plus long qu’à l’habitude : un de ses médicaments n’était plus renouvelable et vous lui avez prolongé grâce à un acte que la loi 41 vous permet. Gageons qu’il y a des chances qu’il sorte de votre pharmacie beaucoup plus en confiance et satisfait du service que si vous aviez pris le même ton bête et expéditif pour le servir. Le sens des responsabilités prendra aussi tout son « sens » à ce moment! Autant il vous servira pour la planification de vos réunions de famille que dans votre laboratoire! Par exemple, savoir adapter ses conseils à la maman de 4 enfants qui courent partout, excités en vue de la tempête de neige, intervenir pour éviter une attente de minimum 12 h à l’urgence pour une patiente avec une infection urinaire ou encore gérer les imprévus comme un patient en visite à Montréal qui a oublié son Dispill au Saguenay, font entre autres partie de ces compétences que nous déve-

loppons afin d’offrir un service à l’écoute des gens en tout temps. Sur papier, elles ne sont peut-être que des NSA, SA ou SA+ pour vous, mais elles représentent la solution pour se démarquer dans ce côté « service à la clientèle professionnel » de notre travail. Les patients trouveront que nous sommes accessibles et indispensables à notre système de santé en plus de passer un joyeux Noël! Pendant que vous réfléchissez à ces paroles de motivation, vous pourrez lire dans ce numéro une entrevue-photo des plus intéressantes : une visite aux bureaux de Vigilance Santé! Aussi, le concours de citations de patients, un article de Benoît Lemire de l’APES sur le processus d’embauche d’étudiants en établissement de santé, des idées cadeaux pharmaceutiques, vos chroniques habituelles : pharmanurse, horoscopes, capsule historique et bien d’autres! Joyeuses fêtes et bonne lecture! Valérie St-Louis, votre rédactrice en chef


MEMBRE Impliquez-­vous à plus long terme en assistant aux réunions (environ aux 2 mois), en prenant part aux décisions de l’équipe pour la conception de chaque numéro et en distribuant le journal lors de sa parution ! Postes de membres :

20 JANVIER

DATE LIMITE DE SOUMISSION D’ARTICLES Envoyez-nous vos articles au journalcapsule@gmail.com

IMPLIQUEZ-­VOUS AU CAPSULE ! Nous sommes toujours à la recherche de collaborateurs et de membres afin d’agrandir notre équipe et continuer d’offrir un journal aussi divertissant pour tous ! Consultez à droite les différentes implications possibles et n’hésitez pas à nous contacter pour d’autres informations !

Chroniqueur : Écrire à chaque édition dans une section réservée à vos textes Illustrateur : Concevoir la page couverture, la troisième de couverture et tout autre dessin Réviseur : Corriger le français dans les textes reçus Montage graphique : Faire la mise en page des éditions avec le logiciel InDesign (fourni par l’équipe) COLLABORATEUR

Vous préférez écrire à l’occasion sur un sujet relié ou non à la pharmacie ? Envoyez-­nous votre article sous format Word, sans limites de mots. Notre équipe se chargera de la mise en page et de la correction pour vous !


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Capsule historique Les débuts du Pharm.D.

Par Valérie St-Louis (II) Savez-vous quel est l’historique du Pharm.D.? D’où ce programme vient-il et comment le changement a-t-il été perçu par les étudiants à l’approche de son instauration? Lisez ce qui suit, et vous verrez que le Pharm.D. faisait autant jaser à l’époque qu’il le fait aujourd’hui!

Tout a un début... Le Pharm.D de 4 ans tel que nous le connaissons tire ses origines d’une université en Californie du Sud, à Los Angeles en 1950. Les trois premières années étaient consacrées à des cours, principalement de pharmacocinétique, et la quatrième année se voulait une année de stage. Bref, la même formule que nous avons présentement! À ce moment, il était possible de devenir pharmacien aux États-Unis via le Pharm.D. ou via le baccalauréat de pharmacie. C’est l’Association américaine pharmaceutique et l’Association américaine des étudiants en pharmacie qui se sont prononcés dans les années 80-90 afin que le Pharm.D. soit la porte d’entrée unique pour la profession de pharmacien.

Chialage

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Une chose est certaine, les étudiants du temps, comme ceux de maintenant, en avaient contre les cours ou l’organisation du programme! Que ce soit des cours de clinique plus spécialisés, des cours avec moins de détails, des contenus vus trop rapidement, des suggestions étaient toujours proposées! Heureusement, d’année en année le programme s’améliore sous les suggestions des étudiants! Il est quand même drôle de voir les changements qui étaient demandés il y a de ça quelques années!


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Capsule historique (suite)

Législation et vision du pharmacien Nous le savons bien aujourd’hui, la législation entourant la pharmacie change beaucoup et les droits des professionnels aussi! Comme en témoigne un extrait du texte de David Seto, les pharmaciens issus du Pharm.D. aux États-Unis étaient ceux qui s’agitaient le plus pour le droit de prescrire. Qui sait, c’est peut-être de là que provient l’inspiration pour la force et la vigueur qui nous a tenus pour développer la Loi 41? Qu’en est-il de la vision du pharmacien détenant un doctorat professionnel? Selon un texte signé Julie Couture, alors représentante de l’ACEIP, les étudiants pensaient que la venue du titre de docteur en pharmacie allait plutôt apporter de l’inquiétude chez les patients : « le titre de docteur ne saurait valoriser le pharmacien aux yeux du public; il aurait plutôt tendance à l’effrayer. On croit en effet que le patient se sent plus à l’aise pour parler au pharmacien puisqu’il le considère plus à son niveau ». Assez surprenant comme propos à lire aujourd’hui, mais il ne faut pas oublier tout le changement que ce programme apportait à la profession! Avec le recul, nous pouvons dire heureusement que nous sommes les professionnels les plus accessibles pour les patients et qu’ils n’hésitent pas à venir chercher notre expertise en tout temps! Et que dire du passage où elle parle que les médias « montrent à la télévision [le pharmacien] en train de compter les pilules et à encaisser l’argent ». Comme quoi malheureusement d’autres choses n’ont pas changé depuis…

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Capsule historique (suite)

Adaptation C’est donc en 2011 qu’est sortie la première cohorte de pharmaciens Pharm.D.! Ceux ayant vécu l’implantation du programme avec tous ses hauts et ses bas! Un des étudiants avait d’ailleurs quelques conseils à donner aux nouveaux 1re année, conseils qui sont encore d’actualité! 1

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Mot de la faculté

Nouveau test d’admission au Pharm.D. et au QeP : (TECT) en ligne Par Ema Ferreira et Nathalie Letarte

L

’UdeM utilisera un nouveau processus d’évaluation des candidatures aux doctorats de 1er cycle en santé, soit le test d’évaluation des compétences transversales (TECT) en ligne. Le TECT en ligne a été développé par l’Université McMaster en Ontario sous le nom de CASPer, et qui a fait l’objet de plusieurs études démontrant son utilité et sa fiabilité dans la sélection de candidats dans des programmes de médecine et de sciences infirmières. L’UdeM est la première université à utiliser ce test dans les programmes de pharmacie. Pour l’admission d’automne 2017, les programmes d’études concernés sont les doctorats de 1er cycle en médecine dentaire, médecine vétérinaire, pharmacie, l’année préparatoire en optométrie ainsi que le programme de qualification en pharmacie (QeP). L’admission à l’année préparatoire et au doctorat de 1er cycle en médecine bénéficiera également de cette innovation, mais le changement ne prendra effet qu’en 2018. Les candidats qui déposent une demande d’admission devront tous se soumettre au TECT en ligne.

20 % et le dossier académique (cote R) vaudra pour 80 %. Cette pondération est la même qui était utilisée auparavant avec le TACET. Les programmes d’optométrie, médecine vétérinaire et médecine dentaire ont opté pour une pondération de 40 % pour le TECT en ligne. Le test est commun à tous les programmes d’études visés et le résultat sera utilisé pour tous les programmes. L’étudiant paie les frais de passation du test (40 $) et d’envoi du test à l’Université de Montréal (10 $) une seule fois peu importe le nombre de programmes auxquels il fait une demande d’admission. Des frais de 10 $ supplémentaires seront chargés pour que le test soit utilisé pour une demande d’admission en pharmacie à l’Université Laval.

Le TECT en ligne remplacera le test psychométrique (TACET) qui était en place pour l’admission au Pharm.D. et au QeP. Le test sera utilisé également par la faculté de Le TECT en ligne est accessible pharmacie de l’Université Laval. de partout, l’étudiant pourra donc le Autant à l’UdeM qu’à l’Université faire à domicile. Le TECT en ligne Laval, le test aura une pondération de remplacera les entrevues et les tests

psychométriques dans les programmes de pharmacie, optométrie, médecine dentaire et médecine vétérinaire. Le candidat ne sera pas évalué sur ses compétences techniques ou syntaxiques, mais sur des compétences transversales, parmi lesquelles on compte la collaboration, l’empathie, la communication, l’éthique, la gestion du stress et des priorités, l’intégrité, le professionnalisme et l’ouverture à la critique. On croit que le test permettra d’optimiser le processus de sélection des futurs professionnels de la santé qui répondront aux nouveaux besoins et attentes de la population québécoise, canadienne et mondiale. Le TECT en ligne dure 90 minutes. On y présente des mises en situation sous forme de 12 scénarios de la vie courante (9 vidéos et 3 vignettes écrites) accompagnés chacun de 3 questions à développement. Un des éléments attestant de la fiabilité et

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de l’objectivité du TECT en ligne est le système d’évaluation : les réponses aux questions pour chaque vignette seront corrigées par 12 évaluateurs différents, qui ignorent les profils des candidats. Des dispositions seront mises en place tout au long du test afin d’assurer la sécurité de l’examen et l’identification des candidats. Les dates limites d’admission aux années préparatoires et aux doctorats de 1er cycle en santé sont le 15 janvier pour les étudiants avec études

universitaires (date harmonisée entre les doctorats de la santé) ou études hors Québec et le 1er mars pour les étudiants avec DEC ou l’équivalent au Québec et les candidats au QeP.

TECT en ligne : un échantillon disponible sur takecasper.com/fr/ echantillon-de-lexamen-casper/

De plus, afin d’aider les candidats à mieux comprendre les TECT en ligne, Pour en savoir plus, vous pouvez des conférences ont été données aux consulter les liens ci-dessous pour lire portes ouvertes de l’automne 2016 et la foire aux questions (FAQ) et pour le seront à celles de l’hiver 2017. 1 visionner des exemples de vidéos TECT en ligne : qu’est-ce que c’est? disponible sur admission.umontreal.ca/admission/1er-cycle/tecten-ligne/

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Mot du président

Un automne mouvementé

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otre session d’automne tirant à sa fin, un sommaire des quatre mois chargés que nous venons de traverser est de mise. Petit retour en arrière avant d’entamer nos finaux : Septembre : septembre a été marqué par l’entrée de la cohorte 2016-2020 au Pavillon Jean-Coutu. Même si vous étiez un peu gênés au début, votre participation aux différents évènements est devenue de plus en plus importante et vous en avez surpris plus d’un. À commencer par votre forte participation aux élections complémentaires, qui est sans aucun doute une des premières fois qu’une nouvelle cohorte s’y implique autant. Sans compter vos inscriptions nombreuses au COCEP, votre équipe de 5@7 mémorable, bref vous êtes une cohorte de plus en plus impliquée! Le retour des 5@7 au Pharm.D. est aussi un point marquant du mois de septembre. Les 46 étudiants qui ont du plaisir pendant ces soirées peuvent en témoigner! Blague à part, on y retrouve l’esprit de nos bons vieux 5@7 et je félicite le comité organisateur qui sait négocier habilement entre les règles strictes et l’ambiance des 5@7 qu’on retrouve seulement dans notre Pill Pub bien à nous. Octobre : Qui dit octobre dit Vins et Fromages. On s’entend tous pour le dire, l’ambiance offerte par la Tohu, l’agencement parfait des vins et des bouchées, un band et un DJ incroyables : tout y était pour une soirée parfaite! Chapeau à Karoline Bondu d’avoir organisé un événement trop mémorable pour s’en souvenir complètement. Au niveau de la pharmacie, il y a entre autres le FRAPP et la Grande journée de la pharmacie commu-

Par Nicolas St-Onge (III) nautaire qui ont attiré l’attention. Cette dernière était une journée organisée par l’Association Québécoise des Pharmaciens Propriétaires (AQPP) qui réunissait 80 acteurs du milieu : pharmaciens, universités, compagnies pharmaceutiques, assureurs, associations étudiantes, etc. Le but de cette journée était de discuter des enjeux actuels de la pharmacie communautaire, débuter un dialogue avec les différents intervenants et prioriser nos actions. Novembre : Parler de ce mois sans souligner l’effort de notre équipe moustachue de Movember serait difficile! Au moment d’écrire ce sommaire, notre équipe a ramassé plus de 2400 $! Viennent ensuite les fameux amendements au Projet de Loi 92 de notre cher ministre de la Santé, qui

Impliquons-nous, sensibilisons nos patients et la population de la valeur ajoutée du pharmacien dans notre société et joignons notre voix à celle des milliers de pharmaciens et pharmaciennes du Québec.

N’étant pas encore en décembre au moment d’écrire, il est impossible de faire une rétrospective, mais je vais plutôt faire une prospective. Selon moi, et je l’ai dit déjà lors de la cérémonie des sarraus, les étudiants en pharmacie représentent une force incroyable pour la défense de notre profession. Impliquons-nous, sensibilisons nos patients et la population de la valeur ajoutée du pharmacien dans notre société et joignons notre voix à celle des milliers de pharmaciens et pharmaciennes du Québec. Bon succès dans vos examens finaux et profitez de nos vacances des Fêtes. 1

vient bouleverser une fois de plus le milieu de la pharmacie communautaire. Les enjeux ne sont pas faciles à comprendre, étant donné la nature des amendements, ce qui a notamment été discuté lors du Colloque sur l’avenir de la pharmacie.

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ACTUALITÉS

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QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Nicolas St-Onge — Président Quoi de neuf Déjà décembre, la fin de session approche! Encore une fois cette année, plusieurs vagues dans le milieu de la pharmacie au Québec. Comme j’ai dit au début de l’année aux étudiants de première année, la seule façon de s’assurer que la profession sera toujours celle que l’on désire faire une fois diplômé, c’est de faire partie de ces changements en s’impliquant. Pendant le temps des fêtes, prenez le temps de réfléchir à comment vous allez vous impliquer dans les mois à venir. Même si ce n’est pas dans quelques jours, les élections pour le conseil exécutif de l’AÉPUM arrivent plus vite qu’on ne le pense, alors commencez à questionner les exécutants qui ont un poste qui pourrait vous intéresser, il n’est jamais trop tôt! Bon succès pour les examens finaux!

Nom Karoline Bondu — Coordonatrice à la vie étudiante Quoi de neuf Les choses se passent et la session tire déjà à sa fin! La dernière activité culturelle a eu lieu et le dernier party arrive trop trop vite… ce 23 décembre prochain. Mais comment vivre sans les activités socioculturelles? Je sais que ce questionnement vous cause de l’urticaire! Vous êtes déjà nostalgique de votre soirée à la P’tite Grenouille et vous êtes en train d’épuiser le réservoir de blagues que vous vous êtes fait au Bordel Comédie Club. Mais ne soyez pas inquiets, une programmation alléchante est en route pour la session H2017 : dégustation de vins, atelier culinaire, un 2e Échappe-Toi, des partys et sans oublier le COCEP, la sortie de ski et le carnaval. Hâtez-vous!! Au cours de cette session, plusieurs visages me sont revenus à maintes reprises lors des soirées ou des activités, d’autres me sont moins familiers... mais peu importe le nombre de fois que vous nous avez fait part de votre présence, vous faites tous partie des personnes qui rendent le parcours au Pharm.D. plus fluide et équilibré. Je vous en remercie! Pour les autres, il n’est pas trop tard pour faire surface & je vous rappelle que la participation a bien meilleur goût!

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Nom Jeanne Laverdière — Représentante au Conseil de Faculté Quoi de neuf Bonjour tout le monde! J’espère que votre session s’est bien déroulée, lâchez pas, il en reste plus beaucoup! Reposez-vous bien pendant les vacances parce qu’on a bien des choses prévues pour vous à l’hiver, vous devez être en forme ;) J’en profite pour vous rappeler que tout le CEL est là pour vous, n’hésitez jamais à venir nous voir si vous avez des questions ou juste envie de jaser un peu, c’est pour ça qu’on est là et ça nous fait toujours plaisir! Nom Guillaume Beaulieu-Pelletier — Trésorier Quoi de neuf Tout va bien du côté de la trésorerie. Le rapport d’impôts de l’an dernier est complété. Je suis allé récupérer les cotisations étudiantes de l’automne. Continuez à profiter des activités organisées pour vous! Nom Laurie Hudon-Germain — Chargée aux affaires académiques Quoi de neuf Dernier sprint avant les vacances de Noël, il ne faut pas lâcher! De mon côté, je tiens à vous remercier d’avoir participé en grand nombre aux activités que j’ai organisées cette session, qu’il s’agisse de la marche, des ventes de succulentes ou des séances de tutorat, votre présence fut grandement appréciée! On se retrouve en janvier avec de nouvelles séances de tutorat et de nombreuses activités impliquant la Faculté et les étudiants. N’hésitez pas à me contacter d’ici là en cas de besoin! À bientôt!


ACTUALITÉS

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QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Charles-Édouard Morel — Chargé aux affaires externes et vice-président Quoi de neuf Lors du Conseil Central du 5 octobre dernier, la FAÉCUM s’est dotée d’une nouvelle coordonnatrice aux affaires académiques de cycles supérieurs, Jessica Bérard, de l’Association des étudiant(e) s des cycles supérieurs en psychologie. Du 14 au 16 octobre dernier, je vous ai représentés lors du camp de formation de la FAÉCUM où j’ai eu la chance d’assister à de nombreuses conférences fort intéressantes, par exemple sur le fonctionnement des associations étudiantes, sur l’organisation d’évènements, sur le harcèlement sexuel ou encore sur la santé mentale. Ce fut également l’occasion de rencontrer les exécutant·e·s des autres associations étudiantes de l’université et de tisser des liens qui pourront bénéficier à l’AÉPUM. Le 23 octobre, j’ai participé à l’Assemblée générale du Forum de la Relève Étudiante en Santé du Québec (FRESQue) où nous avons débattu des règlements généraux de fonctionnement du FRESQue, voté le thème pour le sommet de cette année, qui sera la santé mentale, et élu le CA, où je tiens à souligner l’élection de Nicolas St-Onge, notre bienaimé président, comme VP aux affaires externes! J’ai défendu l’honneur de notre association en compagnie de Karoline Bondu, Sarah Pelletier et Nicolas Lahaie lors de la joute de Bols et bolles ayant eu lieu le 1er novembre et à laquelle nous avons récolté la 3e position au classement parmi la douzaine d’équipes présentes. Il nous restera encore au moins une partie à disputer au retour des fêtes et je vous invite fortement à y participer pour du plaisir garanti! Eh oui, il n’y a pas qu’avec le monde de pharmacie qu’on peut avoir ben du fun, les autres associations étudiantes de l’université regorgent aussi de joyeux lurons et, dans le même ordre d’idée, je réitère le message de votre CVE et vous encourage à participer au carnaval cet hiver! Finalement, au moment d’écrire ces lignes, je m’apprête à assister au Conseil Central de la FAÉCUM qui a lieu le 16 novembre. Nom Jean-Félix Côté et Katia Vo — Représentants CAPSI/ACEIP Quoi de neuf Hello à tous! Merci pour la super belle soirée PharmAcadémie qui s’est déroulée le 18 novembre dernier. J’espère que vous avez ri et eu autant de plaisir que nous. Les gagnants de toutes les compétitions sont maintenant connus. PharmAcadémie: Michael Floricel. Magistrales : Les crémeux : Charles-Édouard Morel, Laurie Hudon-Germain, Rosalie Allard, Nicolas St-Onge. Entrevue pharmaceutique : Roger Sau, MVL : Jason Lam. Prix GuyGenest : Michael Cardinal et Concours littéraire : Émilie Mégrourèche. On les félicite! Ils gagnent tous leur place pour le PDW 2017 de Winnipeg. À ce propos, il reste toujours de la place pour la conférence. C’est une occasion en or pour vous de rencontrer des gens de partout au pays et d’échanger sur la pratique de la pharmacie au Canada.

Nom Michelle Chen — Représentante du comité média Quoi de neuf Les Comprimés vont bon train, les ajouts au Guide de survie aussi! Si vous entretenez l’idée de vous impliquer et que le comité média vous intéresse, n’hésitez pas à m’en parler! :) Nom Roger Sau — Représentant du comité sport Quoi de neuf La session tire à sa fin! Avec les vacances qui approchent, n’oubliez pas de rester actif physiquement malgré les heures interminables d’étude qui s’approchent à grands pas. Je veux remercier tout le monde qui ont participé aux interfacs pendant la session. Plus particulièrement, je tiens à souligner que nous avons réussi à remporter la 2e place dans le tournoi interfacultaire participatif de basketball! Ce n’est pas tout, car nous avons aussi remporté le tournoi interfacultaire participatif de soccer! Félicitations à tous et à toutes!

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ACTUALITÉS

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QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Mirza Akram Hossain et Kevin Tang — Équipe corporative Quoi de neuf Il y a eu plusieurs conférences ces derniers mois et il y en a encore plein qui s’en vient pour la session d’hiver! Merci à ceux et celles qui sont venus aux nombreuses conférences! J’espère que vous avez apprécié! Nous travaillons sur la Journée Carrière également qui va se dérouler en février, date à confirmer sous peu! Si vous avez des suggestions de sujets de conférence ou des questions, nous sommes toujours disponibles à y répondre!

Nom Carlos Alberto Castro Ruiz — Représentant du QeP Quoi de neuf J’ai eu le plaisir de participer en tant que représentant à la journée Portes Ouvertes du 6 novembre. Je tiens à remercier mes deux collègues (Marcio et Noël), les représentants étudiants du Pharm.D et spécialement le personnel de la Faculté pour avoir préparé les lieux et apporter leur soutien lors de cette activité. Cette occasion m’a permis de partager mon expérience au sein du QeP avec de nombreux collègues formés à l’étranger désireux d’exercer la pharmacie au Québec. Concernant les activités, j’aimerais démarrer deux projets : un de type formatif/scientifique et l’autre plutôt social, je vous donnerai plus de détails lors du prochain numéro.

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Nom Valérie St-Louis — Représentante du comité Capsule Quoi de neuf L’équipe continue de travailler fort sur chaque numéro! Nous tenons à vous remercier de votre participation étudiante tant au niveau des articles que dans les concours depuis le début de l’année! C’est ce qui fait la richesse du journal! J’en profite pour vous dire que nous sommes toujours à la recherche de relève pour l’an prochain! N’hésitez pas à inscrire « m’impliquer au Capsule » dans vos résolutions 2017! Et vos idées sont toujours les bienvenues! Nom Marie-Ève Gagnon — Représentante aux instances professionnelles Quoi de neuf ENFIN les vacances de Noël approchent!!! Je vous souhaite à tous un bon succès pour les examens finaux qui s’en viennent :) Dans le temps des fêtes, n’oubliez pas de profiter pleinement des quelques jours de congé qui passeront trop vite! De mon côté, j’ai déjà plusieurs évènements qui ont eu lieu cet automne, mais il y en encore beaucoup d’autres qui vous seront proposés pour 2017! N’hésitez surtout pas à me contacter si une activité vous intéresse et qu’elle ne vous est pas proposée. Merci à tous pour votre participation aux différentes activités et votre implication :) Nom Zina Ali — Représentante des 2e années Quoi de neuf Tout semble très bien se passer dans notre cohorte. Nous avons terminé deux cours de soins et embarquons dans le cours d’infectiologie. C’est bientôt nos vacances d’hiver, il n’en reste pas gros jusqu’à la fin de la session. On pourra prendre notre pause bien méritée! Si jamais vous avez des commentaires, n’hésitez pas à m’aborder dans les corridors ou de m’envoyer un message sur Facebook! : D


ACTUALITÉS

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QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Michael Floricel — Représentant des 3e années Quoi de neuf Tout est calme sur le front. N’hésitez pas à me parler si vous avez des commentaires.

Nom Melissa Doutre — Représentante du comité humanitaire Quoi de neuf Le Movember a eu un très grand succès! Merci aux 23 étudiants ainsi qu’à Gilles Leclerc et Mathieu Lapointe d’avoir participé! Vous étiez tous très beaux avec vos moustaches. :)

Nom Katerine Cloutier — Représentante des 1re années Quoi de neuf Notre première session en pharmacie tire déjà à sa fin, le temps passe si vite! N’hésitez pas à me contacter si jamais vous avez des questions ou commentaires, ça va me faire plaisir de vous répondre! Bon succès dans vos examens, vous êtes capables! Finissons l’année 2016 en beauté!

Pour le mois de décembre, on compte sur vous pour nous amener un maximum de cannes de Noël et gagner le grand prix de la FAÉCUM. Bonne fin 2016!

Nom Michaël Cardinal — Représentant des 4e années Quoi de neuf Ça bouge au niveau des stages. Vous avez certainement entendu parler de la position de l’APPSQ. Certains étudiants ont rempli un formulaire des activités effectuées en stage. Merci à tous les étudiants et étudiantes l’ayant rempli. Il sera utile pour l’AÉPUM et la faculté dans ses démarches de moyen de pression afin de chiffrer l’impact d’un stagiaire sur une pharmacie, mais surtout, pour les patients.

Nom Abdul Chaarani, Sandrine Anderson et Hyuk Jin Kwon – Comité CÉPPUM Quoi de neuf Un grand merci à tous ceux et celles qui étaient présents au Colloque sur l’avenir de la pharmacie le 23 novembre dernier. Un énorme merci à tous les organisateurs, aux conférenciers, aux panélistes et aux bénévoles de la journée. On a appris que la pharmacie s’approche réellement vers de nouveaux horizons. Plusieurs défis s’approchent pour le CÉPPUM en début d’année dont la vidéo « Les qualités d’un bon pharmacien » et plusieurs autres nouveautés cette année.

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colloque

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Invitation au

En bref

Quoi? Un colloque interuniversitaire sur les enjeux actuels du développement du médicament Par qui? 6 conférenciers œuvrant dans les diverses sphères de recherche Pour qui? Les étudiants des programmes universitaires des sciences de la santé et des experts du milieu pharmaceutique Quand? Samedi le 14 janvier 2016, de 9h00 à 21h00 Où? Pavillon Jean-Coutu Comment? Achat de billets sur le pharmacolloque.info Organisé à la suite d’une étroite collaboration entre les étudiants au baccalauréat en sciences biopharmaceutiques de l’Université de Montréal, de même que les étudiants en pharmacologie de l’Université McGill et de l’Université de Sherbrooke, le Pharmacolloque tente d’instiguer et de promouvoir les discussions ayant pour thème les enjeux actuels du milieu pharmaceutique. Lors du colloque, les étudiants seront appelés à exercer un esprit critique sur les multiples aspects du développement du médicament, ces derniers traitant de la recherche fondamentale jusqu’à l’homologation d’agents thérapeutiques. Au fil de cet évènement, conférences et entretiens menés par des experts des champs industriels, cliniques, universitaires et commerciaux sont prévues afin d’informer la relève universitaire à la fois des sujets de recherche novateurs, mais également des nouvelles avenues du domaine. En somme, 5 conférences seront offertes par des professionnels représentant leurs secteurs respectifs. Les sujets sont les suivants : recherche fondamentale, développement pré-clinique, recherche clinique, affaires réglementaires, commercialisation et pharmacovigilance. En plus d’énoncer certains enjeux du domaine pharmaceutique, d’expliquer le rôle et de soutenir l’importance des différentes facettes de ce dernier, tous les élèves présents sont ensuite invités à mettre à l’œuvre et intégrer leurs connaissances acquises en participant à une mise en situation appliquées et en résolvant des problématiques vraisemblables. S’avérant également à être un moment propice à la transmission d’information riche et de points de vue distincts, cette initiative incite les étudiants à interagir entre eux et avec les experts présents afin d’entretenir des discussions scientifiques et d’étendre leurs liens professionnels au sein du milieu pharmaceutique. Enfin, nous visons notamment la promotion de l’éventail des programmes d’études dans le milieu pharmaceutique et de leurs perspectives futures, celles-ci pouvant être les opportunités de projets, d’emplois ou de problématiques et enjeux. Effectivement, considérant les cheminements diversifiés entrepris par les différents professionnels de ce domaine, il est souhaitable d’initier les étudiants de sorte à ce qu’ils puissent y apporter des solutions novatrices grâce à une pensée avant-gardiste. Il nous fera un grand plaisir que vous y rencontrer ! Pour plus d’informations, visitez l’adresse Web de l’évènement au www.pharmacolloque.info. Cordialement, L’équipe du comité organisateur du Pharmacolloque

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ACTUALITÉS

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Entrevue avec Raymond Chevalier Par Anna Wong (I), Houda Elghomari (II), Valérie St-Louis (II) et Chloé Vo (II) Vigilance Santé est une des ressources les plus utilisées en pharmacie communautaire pour trouver de l’information rapidement. Vous êtesvous déjà demandé quel était l’envers du décor derrière ces monographies? Une partie de l’équipe du Capsule est allée à la rencontre de M.Raymond Chevalier, pharmacien président de Vigilance Santé, dont les projets ne cessent de se bousculer dans sa tête depuis plus de 25 ans! Suivez-nous pour une visite des lieux et des aperçus des nouveautés 2017 du logiciel! Un grand merci à M.Chevalier et son équipe pour l’accueil chaleureux!

D’où vous est venue l’idée de créer la plateforme Vigilance?

que ça tienne sur un écran. C’était en « DOS », Windows n’existait pas! J’essayais de mettre le plus d’informations dans un seul écran. À ce moment-là, j’étais associé avec un autre pharmacien, Pierre Dicaire. On avait monté la chose ensemble. Puis nous sommes allés discuter de ça avec les gens d’Hippocrat, qui avaient un logiciel qui s’appelait Galenos pour leur offrir de distribuer Vigilance. Puis, un programmeur a dit : « Ouais, c’est l’fun que tu me fasses la liste des interactions. Ça serait plus l’fun si on pouvait alerter les gens quand il y a une interaction pour de vrai ». Je lui ai répondu que c’était une bonne idée et qu’il faudrait monter une structure de base de données avec des petits algorithmes pour pouvoir calculer s’il y a des interactions ou pas.

Au départ, j’avais mes fameux tableaux du temps de l’Université que j’essayais de maintenir à jour. Cependant, ils étaient faits sur du papier quadrillé, à la main avec une règle! Je ne connaissais pas les traitements de textes. Rien! Alors, lorsque j’ai commencé à faire ça à l’informatique, j’ai simplement développé d’abord des petites monographies. Un écran, il fallait

Au début, Vigilance c’était assez succinct. Nous avions à peu près 400 monographies. Aujourd’hui, on en a 1500. Des tableaux comparatifs, nous en avons rajouté plusieurs dizaines. De plus, il n’y avait pas de feuillets d’information dans ce temps. En DOS, l’impression était compliquée et ce n’était pas beau. On avait des imprimantes à bretelles avec des

Quel type d’étudiant étiez-vous?

Quel est votre parcours? Mon père était pharmacien et j’ai été élevé dans la pharmacie. Éventuellement je suis allé faire mon cours et j’ai repris une pharmacie clinique que mon père avait ouverte, ici à Repentigny. Je m’ennuyais un peu dans ma pharmacie et j’avais beaucoup de temps, car c’était une petite pharmacie dans une clinique qui n’avait pas un gros volume. J’ai commencé à développer des outils informatiques pour le fun, juste pour mes propres besoins. Je n’ai pas eu de formation, j’ai appris « sur le tas ». J’ai commencé à coder des affaires et je m’amusais. Après quelques années, j’ai montré ça à des amis qui ont dit « Hey, ça serait le fun. Moi aussi j’aimerais avoir ça dans ma pharmacie ». J’ai donc fondé ainsi Vigilance Santé pour développer encore plus les outils et les offrir aux pharmaciens. C’est essentiellement comme ça que tout a commencé.

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Je me suis marié l’année avant d’entrer à l’Université. Je travaillais à la pharmacie de mon père et ma conjointe étudiait pour devenir infirmière. Moi, je voyageais, j’arrivais pour mes cours et je partais après. Donc, j’étais peu impliqué dans la vie étudiante. Sinon, je découpais tous mes cours. Je faisais des tableaux comparatifs par classe de médicament. Je résumais au fur et à mesure. Une heure de cours c’était une page à peu près et dans le temps, on n’avait pas de notes de cours vraiment. J’étais aussi reconnu pour poser beaucoup de questions et pas toujours des faciles! C’était pas mal ça ma réputation.


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Comment avez-vous débuté la création du logiciel? Aviez-vous des connaissances en informatique?

Dès notre arrivée, Goglu est venu nous rencontrer pour nous souhaiter la bienvenue! Son titre à la compagnie? Soutien psychologique (et petit chien de M.Chevalier)! Il a même un tiroir à son nom avec ses gâteries!

feuilles toutes prises ensemble en accordéon. Maintenant ça n’existe plus! Mais le fait d’imprimer quelque chose de beau n’était pas facile. Puis, au milieu des années 90, quand Windows a offert un petit peu plus d’outils, on a eu de la demande pour développer les feuillets d’information pour les patients. Version succincte, une seule page au début, avec très peu d’informations. Puis, au fur et à mesure qu’il y avait de la demande, nous en avons rajouté. Alors, c’est toujours de partir avec quelque chose, puis on en rajoute, on augmente, on ajoute d’autres choses, on a une autre idée, on transforme, on complète et là ça donne RxVigilance aujourd’hui! Je ne voudrais pas commencer aujourd’hui et dire il faut que je fasse tout ça, c’est impossible! Au fur et à mesure, tu te dis : Oh, regarde on va agrandir. On ajoute une pièce. On va faire un patio, on va creuser une piscine, on va faire du paysagement. Première affaire que tu sais, tu as un domaine alors que tu avais une cabane au début! C’est un petit peu ça. En 2016, Vigilance a 25 ans. Ça faisait déjà quelques années que je bricolais làdessus, mais la compagnie a été officiellement incorporée en 1991.

Ah! Rien « pantoute »! Mon frère m’avait dit : « Tu devrais acheter un ordinateur. Tu vas aimer ça. Je vais te montrer. » Donc j’ai acheté un ordinateur. Il est venu me montrer comment marchait le traitement de texte, puis il est parti. Alors j’ai commencé à bricoler un petit peu avec ça. À l’époque, les traitements de texte n’étaient pas comme aujourd’hui! C’était plus compliqué. Tu mettais des codes dans le texte et tu ne voyais pas ce que ça donnait tant que tu n’imprimais pas. C’était fait pour imprimer, donc à l’écran ce n’était pas beau. Pour faire un tableau comparatif, disons que je voulais mettre un microgramme, bien le symbole « Mu », c’était cinq caractères que ça prenait pour dire : « ici, je veux un caractère qui est le Mu ». Après ça, j’essayais d’aligner les affaires dans les colonnes… mais ce caractère-là prend cinq places! Donc il fallait calculer le reste. Ce n’était vraiment pas beau. Quand j’ai commencé à jouer avec ça, je me suis dis je ne peux pas développer des affaires pour afficher à l’écran dans ces formats-là. Les traitements de texte ont été éliminés vite! Alors j’ai fouillé, j’ai acheté des revues, je lisais des choses, j’ai trouvé des trucs et des façons de faire pour amener des choses à l’écran. J’ai développé comme ça, mais c’était vraiment essaierreur et par bricolage au début. La force de Vigilance ce n’était pas dans la structure ni la force de l’informatique, c’était vraiment dans le « data », de choisir la bonne information et de bien la présenter. Après, l’outil de présentation était simpliste. C’est comme ça que ça a commencé.

ACTUALITÉS peut-être 6 ans qu’on en a engagé et le premier, je lui ai dit : « Écoute, j’ai de l’ouvrage pour toi six mois certain... Après, je ne sais pas c’est quoi. Il y aura des choses que tu vas faire c’est sûr, mais à ce moment-ci je ne suis pas capable de dire qu’est-ce que tu vas faire. Mais c’est sûr tu vas avoir de l’ouvrage! » Il est venu à reculons, pas trop sûr. Après six mois, ils étaient deux! J’avais engagé un deuxième programmeur parce qu’une personne n’était pas suffisante. Aujourd’hui, ils sont douze. Avant, les pharmaciens devaient bricoler un peu plus l’informatique qu’aujourd’hui. Il n’y avait personne à qui se référer quand on avait des problèmes. Quand quelque chose ne marchait pas, par exemple, Martine qui travaillait pour l’entrée de données et l’extraction, elle devait aller dans le code pour trouver le problème. Puis on allait le corriger et on faisait rouler le programme tout simplement. De ce fait, les pharmaciens avaient développé un minimum d’expertise dans la programmation et en code. Ce sont les programmeurs qui s’en occupent maintenant. Comment fonctionne le travail d’équipe derrière chaque monographie ou feuillet? Tout se fait en équipe. C’est difficile de dire celle-ci est ma part. On discute ensemble pour voir qu’est-ce qu’on veut faire. Il y

J’ai été le seul programmeur de Vigilance pendant plus de 15 ans. Ça fait Bureaux des programmeurs informatique

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ACTUALITÉS a un pharmacien ou une pharmacienne qui prend le mandat de développer. Un autre qui va vérifier le travail de la première personne afin de s’assurer que c’est correct, puis les personnes de la direction du département vont réviser le tout pour être sûr qu’il n’y a pas d’erreurs. Nous sommes onze pharmaciens en tout. Donc, dépendant du projet et de l’envergure, par exemple une nouvelle monographie, normalement, ça va être un pharmacien qui va la monter, un autre qui va la vérifier et un troisième qui va juste s’assurer que tout est beau à la fin. Normalement, nous on fait une nouvelle version à chaque mois. Donc on compile la version du mois, puis il y a 4 pharmaciens qui vont l’ouvrir et vont faire des tests dessus. Autrement, il n’y a pas de processus clair et défini… On commence et si en cours de route, nous ne sommes pas contents de quoi que ce soit, on arrête, on y repense, on le revire de bord et on le fait autrement. Des fois, on commence puis on dit « Écoute, ici j’ai un gros morceau. Ça va être très long de faire ça. Ben regarde, oublie ça. Arrête là. Ça, ce bout-là, on va faire un programme qui va le faire, qui va le générer pour toi ». Tu te demandes : 12 heures de pharmaciens ou bien 2 heures de programmation? On va mettre 2 heures de programmation pis on va le générer! C’est donc évalué au cas par cas. D’autres fois j’ai un problème, car j’ai une source qui dit ça et j’en ai une autre qui dit le contraire. Je ne suis pas capable de départager. À ce moment-là, on peut

Bureaux des pharmaciennes

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Le CapsulE, volume 40, no. 3

décider selon nous que l’information disponible n’est pas suffisamment concluante et on tue le projet. Ça arrive! Je me rappelle, il y a plusieurs années, on voulait mettre à jour la prise de médicament avec le pamplemousse. On fait une recherche sur Internet, on trouve 4 ou 5 sources, puis là il y en a trois qui étaient tout le temps d’accord et dans les deux autres, c’était n’importe quoi. Par exemple, l’Université de Floride avait une liste qui nous donnait des problèmes avec l’acétaminophène et le pamplemousse ou une affaire aussi ridicule que ça. Tu te dis « Voyons, ça n’a pas d’allure. » Alors tu fais un débat : est-ce que je le mets ou je ne le mets pas? Parfois on se dit que la référence n’est pas bonne. On la rejette plutôt que d’essayer de l’accommoder, de faire des choix et de mettre des notes que « Selon… ». On se dit que cette référencelà ne semble pas fiable, alors on va l’éliminer et travailler avec les autres. Mais ça, tu ne peux pas le décider avant de commencer le projet. Le projet c’est qu’on va mettre ces données-là à jour! Alors tu fais la recherche, tu commences, tu regardes, puis là quand t’as un problème, tu l’adresses. Il n’y a pas de plan pour comment faire ça. Sinon, en général, on ajoute 2 ou 3 nouvelles monographies par mois, ce qui en fait 30-40 par année. Sur 20 ans, ça en fait une gang! Après, on y va selon les besoins et selon ce qu’il y a. Avec toute la venue des références facilement accessibles en ligne dans les pharmacies, comment avez-vous réussi à rester une des sources les plus utilisées par les pharmaciens communautaires? Ce n’est pas un souci. On n’essaie pas de défendre la réputation de RxVigilance. Nous, on a développé un outil. On pense que c’est un bon outil, on travaille pour le maintenir à jour, l’améliorer et continuer de le développer. Après ça, nos clients en

L’accueil

sont satisfaits. On est contents, mais on n’a pas l’impression qu’on se bat contre d’autres références. On sait qu’il en est arrivé plein d’autres après. Nous, ce n’est pas un combat, on n’essaie pas de se démarquer. On fait nos affaires puis nos clients aiment ça et c’est tout. Aussi, la façon dont les développeurs de logiciels ont intégré nos données et le fait qu’on a accès à l’information de façon contextuelle rapidement aide… Par exemple, tu es en train de faire une prescription, tu pèses sur un bouton, tu cliques sur une icône puis tu as la monographie Vigilance. Si tu aimes mieux, tu peux sortir de là, aller en ligne, te « loguer » sur Up to date ou sur une autre référence puis là taper ton nom de médicament, te retrouver avec 40 pages de texte. Si tu as le temps pour les lire, c’est correct. Alors que Vigilance c’est synthétisé, résumé, c’est tout découpé en section. Quand tu es habitué, tu trouves très rapidement l’information dont tu as besoin. C’est l’aspect pratique aussi. Je dirais que c’est un mélange de tout ça.


Le CapsulE, volume 40, no. 3

qu’on a envie d’aller lire là-dedans.

Comment faites-vous pour vous maintenir à jour dans toutes les monographies? On travaille! Il n’y a pas de secret. C’est juste beaucoup de travail! On fait les choses de différentes façons selon les sections. Les monographies pour nous ce n’est pas un seul document. C’est des sections qui sont entretenues différemment. Nous avons une base de données où on rattache aux médicaments des effets secondaires, des surveillances, des interactions puis ensuite on génère ces sections-là dans les monographies. Cela donne que les interactions sont gérées à part, c’est fait en bloc. Les effets secondaires aussi. Ainsi, selon les circonstances, on peut retravailler une monographie au complet ou non. Par exemple, il y a des nouveaux avis de conformité qui sont sortis, il y a des nouvelles données alors on va profiter pour mettre à jour l’ensemble de la monographie de façon générale. Mais d’autres fois, le nouveau Briggs sort et on fait ça de façon plus horizontale. C’est-à-dire qu’on fait les sections « grossesse » de toutes les monographies. Selon les circonstances, la référence, le niveau de changement, on travaille soit individuellement par monographie ou d’autres fois par section dans toutes les monographies à la fois. En ce moment, nous sommes en train de faire un processus de révision et on commence à l’aide des tableaux comparatifs. Donc, quand on révise une thérapie, ça permet de réviser l’ensemble des monographies de cette classe-là, comme exemple les antidépresseurs. Cela nous permet de nous assurer d’une certaine cohérence. S’il fallait réviser les médicaments par ordre alphabétique, bien là, tu as un antidiabétique, un bêtabloqueur, un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase, un corticostéroïde topique, une vitamine, etc. Bref, c’est beaucoup plus compliqué! C’est pour ça que nous

ACTUALITÉS

L’équipe du Capsule

essayons d’y aller par champ thérapeutique, par groupe. Nous partons souvent des références qui sont plus générales. Par exemple le dernier guideline sur le traitement de l’hypertension. On va couvrir l’ensemble des médicaments antihypertenseurs et on va mettre les informations à jour un peu partout. Tout est vraiment découpé et mis dans des petites cases, alors il s’agit juste de voir qu’est-ce que tu as comme document pour décider comment c’est mieux de travailler. Pour les références, nous regardons tout! On se fit le moins possible aux monographies des compagnies qui sont des documents politiquement négociés, où la fiabilité de l’information est limitée. On ne peut pas l’ignorer, mais prenons par exemple, les interactions. S’il fallait se fier aux monographies des compagnies pour signaler les interactions, ça serait n’importe quoi! Les références de grossesse et allaitement sont maintenant plus fiables. Quand on a commencé Vigilance dans les années 90, c’était n’importe quoi. Les compagnies disaient tout le temps « ne pas donner chez la femme enceinte » ou « ce n’est pas étudié chez la femme enceinte. On préfère ne pas le donner ». Elles ne voulaient pas se mouiller! Ça ressemble encore un peu à ça aujourd’hui, mais si on veut avoir l’information, on va prendre le Briggs, le livre d’Ema Ferreira, le Hale sur l’allaitement pour avoir l’heure juste. On ne va pas voir les monographies officielles, ce n’est pas une information

Quant à la provenance des références, nous on regarde tout! Essentiellement : si ça vient des États-Unis, on le prend là; si ça vient du Canada, on le prend ici. Par exemple pour les doses, c’est sûr qu’on va aller voir autant au Canada qu’aux États-Unis parce qu’on veut voir quand même l’ensemble de tout ce qui peut être donné et les indications, car parfois il y en a plus aux États-Unis. Par contre, pour les guidelines, on va essayer de s’en tenir au Canada. Ça dépend vraiment des sujets. Si au Canada la dose du médicament c’est entre 50 et 200 mg et qu’aux États-Unis ils donnent jusqu’à 400 mg, dans notre monographie on va le dire : « Ça se donne jusqu’à 400 mg aux ÉtatsUnis ». Physiologiquement, les Américains ne sont pas tant différents des Canadiens, alors on peut penser que « Ok, c’est pas approuvé plus que 200 ici, mais ça peut se donner ». Nous l’idée c’est que si tu reçois une prescription, tu n’es pas sûr, tu vas voir dans Vigilance, tu vas essayer de trouver ta réponse là. Si je te dis que « Regarde, au Canada c’est 200, mais aux États-Unis donnent jusqu’à 400 » et que tu reçois une dose de 300, tu n’as pas l’impression que le prescripteur est nécessairement loin dans le champ. Ou encore si ici c’est approuvé pour l’hypertension, mais qu’aux États-Unis, ils le donnent pour l’insuffisance et l’angine puis que je le mets dans les indications non officielles au Canada, alors si tu as une prescription et

Bureaux des pharmaciennes

DÉCEMBRE 2016 – LE CAPSULE – 21


ACTUALITÉS

Le coin salon

que le patient dit que c’est pour l’angine, quand tu vas voir dans Vigilance : « Ben, regarde ça se peut ». Ce n’est pas pour ça que c’est approuvé, mais ça se peut que se soit donné comme ça. Les indications non officielles, tu vas dans les produits comme le Gabapentin : il y a juste ça des indications non officielles! Alors c’est important d’aller chercher l’information. Question bonus : Les profs nous disent souvent qu’il manque les références à Vigilance, que répondez-vous? C’est correct pour un prof de vouloir que ses étudiants retournent à la source. Pour nous, ça, c’est extrêmement compliqué. Si tu écris un article, tu mets tes références partout et ça va bien. Mais par exemple, les effets secondaires, j’ai dit tantôt qu’on les a dans une banque de données. Alors si un nouveau médicament sort, je vais prendre les effets secondaires de la monographie puis les rentrer dedans. Là, il sort un article sur les effets secondaires des bêta-bloqueurs, disons. On passe à travers, on retrouve des choses qui n’étaient pas dans la monographie. On les rajoute dans la base de données. Mais dans cette dernière, je n’ai pas la place pour mettre une, deux ou trois références. C’est un petit peu comme ça pour tout. Les interactions, il y a trois, quatre, cinq références intéressantes. Estce que je vais mettre à chaque fois que celle-là vient des références un, trois, quatre; celle-là vient de deux et quatre;

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celle-là vient d’un, quatre, cinq? Un moment donné, ce n’est pas gérable. On passerait plus de temps à gérer des références qu’à gérer les données. Donc, on met les références dans le bas des monographies pour dire : « Grosso modo, ça part de là. C’est de là qu’on a pris l’information ». Mais comme ce qu’on écrit, ce n’est pas une thèse, ce n’est pas un article scientifique, on ramène l’information pour que, au moment où tu pratiques, tu trouves l’information. On essaie d’en mettre des références quand on est capable. Quand on a des notes ou des sections bien détaillées, c’est correct. Dans le reste, c’est comme juste pas possible de gérer pour nous. De plus, ce n’est pas notre objectif. Le besoin des étudiants et des profs ce n’est pas le même que les besoins de nos clients. On n’invente pas les données. Nous, on est toujours capable de retrouver la référence. S’il y a une circonstance particulière « Hey, telle dose, ça vient d’où? » On peut fouiller! Nous, il y a eu un projet quand cette dose-là a été ajustée. La personne qui l’a fait a laissé des notes et nous sommes capables de remonter. C’est juste qu’on ne commence pas à documenter pour tout, partout, tout le temps. Mais il n’y a rien qui vient de nulle part. Ces challenges-là, on est capable de les retrouver! Avez-vous de nouveaux projets? (Développement ailleurs ou autre...) Nous, on est partout au Canada. Shoppers Drugmart, qui est le penchant canadien de Pharmaprix, a signé avec moi en 2001. On est dans toutes les provinces avec eux. Puis, on a signé il y a cinq ou six ans avec Telus Santé. Nous sommes dans 300 ou 400 pharmacies hors Québec avec eux. Donc, au-dessus de 1500 pharmacies hors Québec au Canada. Tout ce que l’on fait est bilingue français/anglais. Des nouveaux projets? Ici, vous ne demandez pas s’il y en a. Vous demandez c’est quoi

dans ces temps-là! Combien, pis quoi? On en a tout le temps, tout le temps des projets! On carbure pas mal à cela et au développement. Nous sommes d’abord et avant tout des gens de développement. On vient d’engager quelqu’un pour s’occuper du marketing et des relations avec nos distributeurs et clients parce que c’était quelque chose qu’on faisait très mal comme entreprise. On préfère développer que d’appeler nos distributeurs pour jaser, vérifier ce qu’ils font, où ils s’en vont. Entre une idée de monter une banque de scénarios d’ordonnance pour les médecins ou un projet de photos et appeler des gens pour faire du service après-vente chez nos distributeurs… Regarde, s’ils ont des problèmes, ils vont nous appeler. Le reste du temps, nous on va s’amuser puis on va développer. Il y a tout le temps du développement ici. Qu’est-ce que le projet Rxphotos? Au départ, c’était de prendre tous les produits en photo. Donc, les pilules, recto verso, sur une seule photo, puis en angle pour voir l’épaisseur aussi. Ce n’est pas 3D parce que c’est une photo. On a 6000 DIN pour lesquels on a des photos des pilules. Quand on a commencé ce projetlà, il y a un bon quatre ans, on s’est dit : « Tant qu’à aller prendre des pilules, on va prendre aussi les bouteilles, ou les boîtes, ou les plaquettes ». Ainsi, on a le pedigree complet d’un produit. Donc, pour un DIN, j’ai le pot, la boîte, la plaquette, les pilules ou l’aérosol doseur avec sa boîte,

Bureau de M. Chevalier


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ou le tube de crème. On a tout près de 10 000 DIN (incluant les crèmes, gouttes, aérosols-doseurs, etc.) pour lesquels on a des infos. Récemment, nous avons monté des nouveaux services autour de ça. C’est très excitant! Auparavant, Télus avait une banque de données photo qui venait de chez Infopharm, il y avait 3000 DIN à peu près. Ils avaient été collectés sur Internet ce qui fait qu’il y avait parfois la pilule sur fond bleu, la pilule sur fond jaune, la pilule sur fond vert, la pilule sur fond blanc, différentes résolutions, des fois avec le logo de la compagnie par-dessus ou pas... Ce n’était pas clair. Ou encore, c’était tellement flou que tu n’étais même pas capable de reconnaître la pilule! Nous, on a pris ça à haute résolution. Ça nous prend quelqu’un qui « Photoshop » les photos après parce que s’il y a un grain de poussière, il ressort vraiment gros. En fait, quand on ouvre la photo en mode natif, on voit juste un petit coin du cadre de la photo, on ne voit pas la pilule. On a la résolution de la mort! Donc on peut faire vraiment n’importe quoi avec ces photoslà. Par exemple, le RQAM, le réseau québécois d’enseignement sur l’asthme et la MPOC est venu nous voir il y a quelques années, car ils ont voulu faire une affiche avec tous les dispositifs. C’est nos photos qu’ils ont prises. On a enlevé les fonds, on a tout découpé les photos pour leur permettre de faire ça. Nous on est toujours « willing », plein de gens viennent nous voir avec des projets et des idées. D’habitude on en rajoute pis on embarque!

Vigilance, avez-vous la compétition? Non, on n’a pas de compétiteurs au Québec. Au Canada, il n’y a personne qui fait ce que l’on fait. Puis les gens me demandent pourquoi? Je leur dis « Parce que c’est du travail. » Les gens cherchent une façon de trouver quelque chose sur le web, de le prendre, de le prendre pour eux, pis de le vendre. Si tu peux le prendre tel quel, si tu peux le trouver tout fait, c’est extraordinaire. Nous, on ne retrouve rien tout fait! On fait tout nous-mêmes. Les photos-là, on a 10 000 DIN. J’ai payé des ATP qui sont allés en pharmacie les prendre. J’ai payé leur essence, je leur ai acheté des caméras. On a fait des logiciels pour les aider. Ils sont allés dans des pharmacies pour prendre des photos de pilule et ils ont recommencé plusieurs fois parce que ce n’était pas à notre goût. La même pilule! L’angle, ce n’était pas tout à fait bien centré ou le fond n’était pas bien il y avait un reflet, on n’aimait pas ça. Alors maintenant, ils en prennent 4, 5, 6. Soudain, l’équipe des pharmaciens a dit : « C’est qui qui vérifie ça? » « Attend une seconde, t’as ben raison. Tu ne peux pas juste prendre des photos pis diffuser ça. Ok, donc ça prend un pharmacien ». Donc on a décidé qu’il fallait que quelqu’un reconnaisse la pilule sur la photo. Euh… Mauvaise idée. Mais que veux-tu. C’est ça qu’on a

ACTUALITÉS décidé. Alors là, les pharmaciens pis tout le monde demandaient : « La reconnaistu? » Ça nous prenait quelqu’un, puis on mettait le nom. « Andrée-Anne a reconnu la pilule ». C’était très long, mais tout a été vérifié deux fois, trois fois, quatre fois pour être sûr que ce qu’on avait c’était correct. Jusqu’à ce qu’à un moment donné, on a eu une idée : quand on prend la photo du pot, au lieu de juste prendre le pot, on va faire une photo où on va mettre quelques pilules à côté. Et on va prendre avec l’étiquette, le DIN et la pilule devant le pot. La reconnaissance est automatique. Grâce à ça, nous avons commencé à prendre des photos qui ne sortent pas. Des photos pour l’interne, pour s’assurer que c’est la bonne pilule. Donc ça a simplifié énormément le processus de vérification. Mais quand tu trouves ça, alors que ça fait un an et demi que tu prends des photos et que ça prend des jours et des semaines avant les approuver... C’est des trucs que tu apprends pis tu recommences. Puis tu le refais encore. Si ce n’est pas encore correct, tu recommences encore. Il n’y en a pas de facile. C’est juste de travailler. Tu prends un livre, comme le Briggs, tu commences à la page 1, pis tu cherches. Tu tournes les pages et tu fais tous les médicaments jusqu’à la fin. Ça prend une semaine, deux semaines, un mois, deux mois… Ça prend le temps que ça prend. Ce genre de chose là, c’est juste du travail. Ils ont fait les pyramides comme ça, alors on a fait Vigilance comme ça. Il y a plein d’affaires qui sont faisables! 1

Un mot de la fin pour les étudiants? Il n’y a rien d’impossible. Il faut juste travailler. Les gens nous demandent :

Liste de projets !

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ACTUALITÉS

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Chez Vigilance, l’équipe carbure aux nouveaux projets et à l’amélioration d’anciens! M.Chevalier nous a montré sur quoi ils travaillent présentement et a généreusement offert quelques images de la nouvelle version de Vigilance à venir en 2017! Un grand merci!

L’accueil du site a été revu pour être épuré et faciliter la recherche. L’ancien menu de gauche est maintenant plus espacé et divisé en format horizontal.

Les patients demandent parfois de quel effet secondaire sontils le plus susceptibles de ressentir avec leur médication. Sauf qu’il peut parfois être difficile d’évaluer un dossier contenant plusieurs médicaments et comparer les pourcentages de chacun des effets secondaires puis de les mettre en perspective. Le nouvel outil d’analyse proposera, grâce à un algorithme calculant entre autres ces pourcentages, une liste décrivant l’effet secondaire dont le patient est le plus à risque avec ses médicaments! Plutôt pratique!

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Les documents disponibles suite à une recherche seront divisés en section pour professionnels et pour patients, ce qui facilite grandement la recherche d’informations!

L’interface de l’outil d’analyse a été complètement revue! Plusieurs nouveautés ont été ajoutées, dont un sommaire du dossier patient à droite et une section « Notes ». Dans cette dernière, on y trouve des commentaires sur les médicaments du patient qui ne sont pas considérés comme des alertes, mais peuvent mériter de l’attention. Par exemple : un patient aurait besoin d’un comprimé d’aspirine selon son profil, l’outil le suggérera! De plus, les doublons d’alerte ont été minimisés et les analyses d’interaction peuvent maintenant tenir compte de plus de 2 médicaments à la fois!


ACTUALITÉS

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Le plus gros projet présentement est sans contredit Rxphotos! Comme mentionné dans l’entrevue, l’équipe de Vigilance Santé s’est donné comme mission de photographier tous les comprimés existants! Un projet audacieux et fastidieux en branle depuis 4 ans qui est maintenant à point pour sa sortie en 2017! Il facilitera entre autres grandement la tâche aux patients qui peinent à reconnaître leurs comprimés, et aux pharmaciens qui vérifient les dispills!

Le contenu d’une des cases du dispill (ou des prises du matin) Les « photos de profil » d’un comprimé

Le « profil » des médicaments d’un patient

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ACTUALITÉS

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PHARMAPOLICE Par Mathieu Nobert (IV) MANGER UN SAC DE CAROTTES VA GUÉRIR TOUS LES TYPES DE CANCER SELON UNE NOUVELLE ÉTUDE. LES PHARMACIENS VOLENT L’ARGENT AU PEUPLE ET NE MÉRITENT PAS D’ARGENT POUR COMPTER DES PILULES PARCE QUE C’EST CLAIREMENT TOUT CE QU’ILS FONT. Trop souvent, nous pouvons voir des reportages à des grandes chaînes de télévision ou des articles dans des journaux qui ne sont pas représentatifs de la réalité. Malheureusement trop de journalistes ne sont pas bien formés pour interpréter des données sur la science et la santé.

Les humains sont des êtres qui sont influencés par les opinions des autres et l’opinion de la majorité (il existe plusieurs explications psychologiques et sociologiques que je vais omettre). Imaginez comment le grand public va penser quand les commentaires ci-dessous sont les premiers commentaires qu’ils lisent? Surtout après avoir lu un article comportant des déclarations erronées?

Sachez que j’aurais pu laisser les noms de ceux qui ont commenté (ce sont tous de vrais commentaires) et vous aurez tous pu aller voir leurs profils, car ce sont des commentaires publics, mais bon, c’est le message dans ce cas que je veux que vous voyiez.

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ACTUALITÉS

Les commentaires précédents ont tort sur tout ce qu’ils disent, ou bien : mais comment est-ce qu’un membre du grand public peut le savoir? Le public ou au moins les individus n’ayant aucune opinion sur le sujet auront tendance à croire ce que la majorité du monde vont croire, soit les opinions les plus prévalentes et avec le plus de support (le plus de likes). Et si le premier commentaire qu’on verrait était plutôt comme celui-ci?

Facebook utilise un algorithme pour choisir quels commentaires seront les premiers en haut. Le plus de likes, le plus rapidement, avec le plus de commentaires seront les premiers en haut. On vient de créer un groupe sur lequel les membres vont poster des liens vers des posts Facebook qui ont des commentaires qui sont erronés (ex : LES VACCINS CAUSENT L’AUTISME ET C’EST LA FAUTE DES PHARMACIENS COMME JEAN COUTU ET MARTIN SHKRELI). Les membres (vous, les étudiants) vont ensuite aller « liker » les commentaires intelligents (ou commenter si vous êtes motivés). Comment faire : Demander à Mathieu Nobert (https://www. facebook.com/mathieu.nobert) de vous ajouter au groupe secret et prestigieux sur Facebook que nous avons nommé « La pharmapolice » (ouvert à d’autres suggestions de nom). Ensuite, suivre les instructions et « liker » des commentaires intelligents sur des posts d’actualité. 1

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Opinion

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Gagnante du concours littéraire CAPSI Des services essentiels?

Q

uand vient le temps de défendre notre profession, tous les pharmaciens le disent : les services pharmaceutiques sont essentiels aux bons soins des patients. Toutefois, si en pharmacie communautaire les heures d’ouverture reflètent un peu plus ce caractère indispensable des soins pharmaceutiques, avec notamment l’ouverture durant les jours fériés et les heures d’ouvertures prolongées, la pharmacie hospitalière, elle, ne semble pas faire état de cette même nécessité. Les données probantes sur les rôles et retombées du pharmacien sont pourtant claires. De nombreuses études ont démontré les bénéfices d’inclure un pharmacien dans les équipes de soins. Le pharmacien a notamment des retombées positives sur la morbidité, la satisfaction, le risque d’erreur, l’observance, les coûts et les effets indésirables des traitements. Pourtant, en milieu hospitalier, même si nos services sont incontournables, les heures auxquelles sont offerts ces services sont très limitées. D’abord, dans les secteurs cliniques, le pharmacien n’est disponible qu’environ huit heures par jour. Et encore faut-il évidemment qu’il y ait un pharmacien clinicien sur l’étage, car bien des secteurs sont actuellement dépourvus de pharmacien dédié.

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Par Émilie Mégrourèche (IV)

De plus, les services de validation et de distribution de la pharmacie centrale ne sont ouverts que le jour. La nuit, la présence des cabinets et des médicaments sur les étages permettent au personnel infirmier de se servir eux-mêmes sans validation du pharmacien. Comment peut-on réclamer un contrôle des médicaments sur les étages de jour sans le revendiquer de nuit? Et surtout, comment peut-on d’un côté clamer l’importance

Les services du pharmacien sont pourtant véritablement essentiels, mais nous n’agissons pas comme tel.

Les services du pharmacien sont pourtant véritablement essentiels, mais nous n’agissons pas comme tel. À l’heure où la rémunération est un problème majeur, cette problématique nécessitera éventuellement qu’on se penche sur la question pour envisager des solutions. Un rapatriement du contrôle des médicaments est-il nécessaire? Des heures de service clinique prolongées? Des pharmaciens couvrant l’ensemble des unités? Des pharmaciens de nuit?

Je veux prendre en charge mes patients, revoir leur médication de jour comme de nuit, voir passer et valider chacune des ordonnances de l’hôpital et prendre en contrôle le circuit du médicament au sein de mon é tablissement. Enfin, je veux m’inscrire à titre de professionnel indispensable de nos soins pharmaceutiques quand de l’équipe de soins. de l’autre l’offre de nos services cliLa pharmacie est actuellement niques est restreinte à un huit heures en grand changement. Malgré les par jour? Un élément bien paradoxal coupures, la situation précaire de la qui ne joue pas en notre faveur dans la pharmacie communautaire et les chandéfense de notre valeur. gements actuels dans l’organisation Car après tout, si la valeur du du système de la santé, le pharmacien médecin est autant valorisée de nos demeure le professionnel de la santé jours, n’est-ce pas peut-être aussi parce le plus disponible pour la population. qu’il peut se vanter d’offrir ses services Pourtant, des éléments restent encore 24/7? Malheureusement, le phar- à changer pour faire valoir davantage macien ne peut se vanter d’une telle notre profession. Des services offerts 24/7 seraient-ils nécessaires pour se popularité. positionner clairement et définitivement comme essentiels? 1


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Opinion

Plus que des compteurs de pilules Par Em Zee (II)

Au public et à tous ceux concernés Ce message est pour tous ceux qui ne valorisent pas notre profession Laisse-moi te convaincre en te transmettant ma passion Un deux trois okay let’s go

Le pharmacien suit 4 ans d’études sur les médicaments Je t’assure qu’il en connaît abondamment Viens lui poser une question sur leur utilisation Il te répondra avec appréciation Il est l’expert le plus accessible Côté première ligne et médicaments, c’est lui la bible J’entends souvent que les pharmaciens ne font que compter Pas besoin de prier pour y avoir accès des pilules Mais je dois leur briser leur bulle, car leur mentalité est Disponible comme tout, viens faire l’essai nulle Si tu penses que le travail d’un pharmacien est si minime La prochaine fois que tu prendras un médicament en vente libre Laisse-moi te décrire leur rôle dans un texte qui rime Sens-toi libre de demander son avis même si c’est pour la Pourquoi la première chose qui te vient à l’esprit prise de fibres! C’est l’image d’un distributeur, ça me reste incompris! Constipation, fièvre, douleur, diarrhée ou toux Ton pharmacien a un plus gros rôle à jouer Il peut te conseiller sur tout Une fois que j’ai fini avec toi tu vas l’engouer Il sait quand il ne faut rien donner Il sait quand il faut référer Quand tu viens avec une nouvelle prescription Des vrais connaisseurs, ces pharmaciens Le pharmacien est responsable de regarder toutes les Bon j’t’ai-tu convaincu d’aller consulter le tien? Bien! interactions Possible ou non, dangereuse ou non, mortelle ou non La pharmacie est en plein essor Valider si t’es allergique ou non Le pouvoir de prescrire qui donne espoir Pour la bonne indication ou non La profession va vers de nouveaux horizons Le médicament est approprié ou non J’espère que tu es convaincu de l’importance du rôle de La dose est bonne ou non pharmacien pour de bon! 1 Le remettre ou non Le pharmacien est là pour ton bien Donc à la place de demander c’est combien! Écoute bien ses conseils pour l’utilisation optimale Il t’aidera à éviter plein de visites à l’hôpital! Les médicaments ne sont pas du « fast food »! Ce ne sont pas des drugs provenant du « hood »! La vérification prend bien du temps, comprends-tu? Ce n’est pas une transaction de rue! DÉCEMBRE 2016 – LE CAPSULE – 29


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The Road Not Taken Par François-Xavier Houde

Bonjour à toi, Je m’appelle François-Xavier. J’aimerais te parler de la maîtrise en sciences pharmaceutiques. Certains pourraient y référer comme étant « la maîtrise du BSBP ». Il n’en est point. Cette maîtrise couvre un spectre très large d’expertises reliées au domaine du médicament. Ce programme permet de s’intéresser à la recherche en analyse de substances bioactives, en chimie médicinale, en santé des populations, en pharmacologie fondamentale, en galénique ou encore en pharmacogénomique. La diversité des parcours des étudiants aux cycles supérieurs à la Faculté de pharmacie te surprendrait. Les côtoyer constitue réellement une valeur ajoutée à ton parcours et te permettra d’élargir tes horizons sur la complexité du monde du médicament. J’étudie dans l’axe Médicament et santé des populations. L’expertise principale des professeurs qui y exercent est spécialisée en épidémiologie et ils conduisent notamment des études observationnelles sur l’usage des médicaments. Personnellement, j’ai choisi de me concentrer sur la pharmacoéconomie afin d’appliquer les principes de ce domaine d’expertise à l’évaluation économique des interventions du pharmacien (en hypertension plus précisément). Comme le disait notre doyenne lors du Colloque sur l’avenir de la pharmacie tenu en novembre dernier à la Faculté, il est possible que le contexte socio-économique des quelque vingt dernières années ait contribué à une concentration des

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pharmaciens en milieu communautaire. Cependant, l’expertise acquise durant tes quatre années d’étude en pharmacie peut être exploitée de toute sorte de façons différentes. Il est possible de travailler à temps partiel en pharmacie et de poursuivre une maîtrise de recherche simultanément. La maîtrise en pharmacothérapie avancée constitue une autre voie intéressante. Elle a beaucoup gagné en popularité dans les dernières années, pour diverses raisons. Certains pourraient être tentés de la privilégier étant donné la période houleuse que traverse actuellement le milieu communautaire. Cependant, comme le disait Mme Linda Vaillant, présidente de l’APES, il est beaucoup plus important de choisir une voie professionnelle pour faire ce que l’on aime. Si tu n’es pas sûr de la direction professionnelle que tu t’apprêtes à prendre, n’hésite pas à prendre du recul. C’est une responsabilité que tu as envers toi-même. Il faut du courage pour se regarder dans un miroir, identifier ce qui nous passionne vraiment et l’accepter (ça n’a pas toujours été facile pour moi en tout cas). Je t’écris sûrement des conseils qui t’ont été donnés maintes fois, mais je crois qu’il nous arrive de les oublier. Si tu as encore l’opportunité, je t’encourage fortement à considérer les stages de recherche offerts par la Faculté durant l’été, ou encore à t’informer sur le cheminement Honor. Dans tes emplois d’été, ait l’audace de postuler dans des emplois différents. Je te conseille fortement malgré tout de faire au moins l’équivalent d’un été à temps plein en pharmacie

communautaire pour comprendre la logistique du laboratoire, élément essentiel pour se débrouiller en stages et obtenir un emploi en sortant. Pour en revenir à la maîtrise en Santé des populations, sache que d’autres pharmaciens y ont étudié par le passé et ont su tracer leur chemin. Plusieurs sont aujourd’hui des professionnels accomplis avec une pratique qui leur est propre. Pour ne nommer que quelques-uns, notons : Mme Aude Motulsky (PhD.) Mme Caroline Robitaille (M. Sc. candidate au doctorat), Mme Julie Villeneuve (PhD.), Mme Isabelle Chabot (PhD.), Mme Michèle Normand eau (M. Sc.), Pr. Jean Lachaine (PhD) ainsi que Pr Lyne Lalonde (PhD. et doyenne de la Faculté). D’autres ont étudié en pharmacologie fondamentale comme Pr Céline Filet (PhD. et vice-doyenne aux études supérieures de la Faculté de pharmacie). Plusieurs débouchés professionnels sont possibles, que ce soit en industrie


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pharmaceutique, en milieu académique ou auprès d’organismes gouvernementaux comme l’INESSS ou l’INSPQ. Certains ont également démarré leur propre firme de consultation. N’hésite pas à me contacter si tu aimerais en discuter pour approfondir ta réflexion. Il me fera plaisir de prendre

un café ou de converser par courriel. J’ai moi-même eu besoin de discuter avec des personnes qui avaient emprunté des cheminements différents.

Amitiés,

Je te laisse sur un poème de Robert Frost qui a traversé plusieurs générations et qui, encore aujourd’hui, nous interpelle à un moment ou à un autre de notre vie.

François-Xavier, Pharm.D. Candidat à la M. Sc. en sciences pharmaceutiques francois-xavier.houde@umontreal.ca

The Road Not Taken Par Robert Frost, 1920

Two roads diverged in a yellow wood, And sorry I could not travel both And be one traveler, long I stood And looked down one as far as I could To where it bent in the undergrowth;

Then took the other, as just as fair, And having perhaps the better claim, Because it was grassy and wanted wear; Though as for that the passing there Had worn them really about the same, And both that morning equally lay In leaves no step had trodden black. Oh, I kept the first for another day! Yet knowing how way leads on to way, I doubted if I should ever come back.

I shall be telling this with a sigh Somewhere ages and ages hence: Two roads diverged in a wood, and I— I took the one less traveled by, And that has made all the difference.

P.S. Pour ceux que ça intéresse, voici une autre citation découverte récemment, qui m’aide à traverser les périodes difficiles et qui je l’espère, saura vous inspirer une dose de courage pour persévérer dans votre cheminement : Nothing in this world can take the place of persistence. Talent will not; nothing is more common than unsuccessful people with talent. Genius will not; unrewarded genius is almost a proverb. Education will not; the world is full of educated failures. Persistence and determination alone are omnipotent. – Calvin Coolidge

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ACTUALITÉS

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Journée de formation continue en cardiologie En septembre dernier a eu lieu la Journée de formation continue en cardiologie organisée par l’APES à Trois-Rivières. Deux étudiants ont pu y assister grâce au programme de formation continue de l’AÉPUM, voici un compte-rendu de leur journée!

L

e 30 septembre dernier, j’ai eu le privilège d’assister à une journée de formation continue de l’A.P.E.S sur la cardiologie. C’était la première fois que j’assistais à une journée complète de formation continue et j’ai adoré! Puisque ma participation était sur une base volontaire, je me considère chanceuse d’avoir pu adapter mon horaire de stage, conjointement avec mon maître de stage, pour assister à cette journée. Avec un total de 6 conférences de 45 à 60 minutes chacune, la journée fut profitable pour tous les pharmaciens, résidents et étudiants qui y assistaient. De

P

our ce qui est de mon appréciation de la journée, je dirais que j’ai surtout été marqué par la subtilité de l’analyse du risque de torsades de pointes. Cet aspect est abordé très sommairement au Pharm D. en faisant surtout mention à l’interaction des canaux Ikr vs Iki, mais on ne prend pas le temps de nous expliquer, par exemple, que les patients sous défibrillateurs sont moins à risque, que l’amiodarone prolonge le QT, mais sans avoir de réel impact clinique, etc. Ainsi, pour ma

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Par Annie Routhier (IV) nombreux sujets d’actualité ont été couverts tels que les impacts cardiovasculaires des nouveaux hypoglycémiants oraux, les inhibiteurs du PCSK9 pour le traitement de la dyslipidémie et l’utilisation de l’Entresto en insuffisance cardiaque. Les nouveautés arrivent vite en pharmacie; la formation continue est incontournable, mais combien intéressante! Un immense merci à l’AÉPUM pour avoir couvert les frais d’inscription. 1

Par Jean-Simon Labarre (IV) première journée de formation continue à vie, j’en retiens que ce type d’événement ne sert pas seulement à nous mettre à jour, mais aussi à développer un savoir plus en profondeur que ce que l’on peut apprendre sur les bancs d’école. 1

Merci.


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PROFIL DE PHARMACIEN (QeP) CÔTE D’IVOIRE Nom : GUY-NOEL MENAN Pays d’origine : COTE D’IVOIRE

Quelles sont les études pour devenir pharmacien dans votre pays d’origine? Après l’obtention d’un baccalauréat série scientifique, le futur pharmacien débute la première année préparatoire avec ses confrères de médecine et de médecine dentaire. Après un concours en fin de première année, seulement une centaine d’étudiants sont acceptés en deuxième année de pharmacie. L’étudiant finira avec un diplôme de doctorat en pharmacie au bout de 6 années supplémentaires. Dans quels domaines le pharmacien peut-il exercer (hôpital, industrie, communautaire, autre) et quelles sont les tâches reliées environ? Les pharmaciens en Côte d’Ivoire exercent majoritairement en officine privée de pharmacie (pharmacie communautaire), dans le domaine de la répartition pharmaceutique, et dans les hôpitaux et centre de santé publique. Quelques-uns se retrouvent dans l’industrie pharmaceutique en tant que représentants ou chefs de marques.

Décrivez-nous une journée de travail typique dans votre domaine. Le pharmacien en officine privée est propriétaire d’une seule pharmacie. Il peut se faire aider d’un pharmacien assistant selon le niveau de roulement de son officine. Généralement, les officines ont entre 4 à 5 auxiliaires de pharmacies (ATP). Le pharmacien en officine assure la disponibilité des médicaments dans la pharmacie. Il exécute les ordonnances. Il joue un rôle de conseiller auprès de sa clientèle pour certains maux. Il peut prescrire les médicaments (anti-inflammatoires, antibiotiques, antiémétiques...). L’arsenal thérapeutique du pharmacien en Côte d’Ivoire est assez large. Cependant, il a le devoir d’inscrire dans le registre de prescriptions, toutes ses prescriptions de médicaments de la liste 1 et de la liste 2 ayant respectivement un cadre rouge et un cadre vert sur l’emballage.

Pourquoi avoir choisi de venir faire l’équivalence au Québec? La pharmacie est ma profession initiale, celle que j’ai choisi d’exercer pour servir ma communauté. Pouvoir l’exercer dans mon pays d’accueil est avant tout un privilège qui n’est pas offert à tous. L’équivalence via le QeP est la voie que j’ai choisie parce qu’elle m’expose à un environnement idéal au succès et me permet de bénéficier d’un encadrement efficient, assuré par des figures de proue, experts dans leurs domaines d’activités. 1

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Héma-Québec 2016

© Chloé Vo et Dan Son Nguyen

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Le CapsulE, volume 40, no. 3 AVANT

Pharmacadémie 2016 Movember 2016 APRÈS

© Boyi Lu et Chloé Vo

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Le CapsulE, volume 40, no. 3

CEPPUM — Organisateurs du colloque

Colloque sur l’avenir de la pharmacie

© Amy Tran et Michelle Chen

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ARTS

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CAUCHEMARD

J

e me réveille en sursaut, les mains tremblantes, les cheveux emmêlés, la sueur perlant sur mon front. Mon souffle est saccadé. J’observe autour de moi. Je me trouve dans ma chambre, dans mon appartement. Tout ça n’a rien à voir avec le lit et la chambre d’hôpital d’il y a quelques instants! Encore ce cauchemar, ce même cauchemar. Ce rêve qui vient me hanter toutes les nuits depuis que j’attends des nouvelles de mes examens. Je me trouve dans un lit d’hôpital. Je ne pourrais dire exactement dans quel hôpital je me trouve et encore moins dans quelle ville, mais j’y suis. Je n’y suis pas seule toutefois. Ma famille est là : mon père, ma mère, ma sœur, mon cousin, un de mes oncles et ma grand-mère. Ils sont toujours installés de la même façon. Mon père console ma grand-mère. Mon oncle et mon cousin se trouvent au bout du lit. Ma mère me tient la main avec les yeux remplis de larmes. Ma sœur lui appose une main sur l’épaule comme pour la soutenir. Elle a les yeux rougis par les larmes elle aussi. Je me sens faible. Je cherche mon souffle. Je sens une pression sur mon corps entier qui m’empêche de me mouvoir de façon trop significative : je peux à peine bouger la tête et lever les bras. Je ne saurais dire à quoi je ressemble : si je suis maigre, si j’ai des cernes sous les yeux, si j’ai encore mes longs cheveux… Tout ceci est un grand mystère. En fait, je ne sais pas ce qui m’a amenée ici. Je ne sais quel mal me mène. Je peux seulement sentir la fin qui approche.

Par Shima À chaque fois c’est la même chose, ma mère lève les yeux vers moi et me dit qu’elle m’aime. Elle serre ma main très fort. Mon regard fait le tour de la pièce. Je peux sentir la tristesse qui émane de tous. Mon regard se pose de nouveau sur ma mère. Une larme glisse sur sa joue. J’ai à peine le temps d’afficher un très faible sourire avant que je ne sente mon dernier souffle. Je ne saurais expliquer cette sensation. On sent simplement la vie s’éteindre en nous, puis un sentiment de paix immense nous envahit. Ensuite, tout devient sombre, tout devient noir. La vie nous quitte, tout simplement. C’est exactement à ce moment que je me réveille en sursaut, à chaque fois. Je m’assieds lentement sur le bord de mon lit. Je saisis un mouchoir du bout des doigts pour essuyer les larmes qui coulent encore sur mes joues. Je reprends tranquillement mon rythme respiratoire normal, je reprends mes esprits du même coup. Il y a un mois à peine, j’ai commencé à présenter plusieurs symptômes inquiétants. Après de brèves recherches de mon côté, j’ai trouvé des réponses plus que troublantes. Je me suis alors convaincue d’aller consulter un professionnel. Son interrogation face à mon cas n’a guère été plus rassurante. On a pu éliminer certaines causes, mais seulement les moins graves, évidemment. Bref, je suis ressortie du bureau avec la peur d’avoir un cancer, une grave infection ou encore une anomalie, ainsi qu’avec quelques rendez-vous à l’hôpital pour différents tests.

Depuis, je vis avec le sentiment que mes jours sont comptés, que j’attends patiemment que le jour des résultats arrive et qu’on m’annonce qu’il ne m’en reste plus pour longtemps. Je vis avec l’impression d’être un corps qui erre sans but en attendant qu’on le délivre de son mal. Je vis avec cette impression d’être seule avec moi-même, d’être seule face à mon destin et de n’avoir aucun contrôle sur la suite des choses. Je vis avec le sentiment que tout sera terminé demain, que tout ce que j’ai bâti disparaîtra, que tout ce que j’ai réalisé restera en vain. Je vis avec l’idée que ce sont les derniers pas que je fais sur terre avant de partir pour ce long voyage. Ces rêves ne sont guère rassurants. Ils semblent si réels. À chaque fois, je me recouche en essayant de tout oublier. Sauf que j’ai cette masse dans le ventre qui m’empêche de passer par-dessus et qui me rappelle plutôt que ce sera sans doute bientôt ma réalité, que ce cauchemar sera bientôt mon avenir et, du même coup, mon dernier moment. 1

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DIVERS

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L’ histoire de mon embauche comme étudiant à l’hôpital Par Benoît Lemire, pharmacien au CUSM et délégué aux affaires étudiantes du conseil d’administration de l’APES

J

’en avais marre. Chaque fois que je me rendais au travail, c’était la mort dans l’âme. J’avais pris cet emploi en pharmacie d’officine quelques mois auparavant, tout juste avant de débuter la première année. Je n’avais aucune idée de ce qu’était la pharmacie et j’avais probablement choisi la pire pharmacie possible. La pharmacie était sale, le quartier était laid, le gérant me tombait dessus comme si j’étais un imbécile et on me faisait faire toutes les tâches ingrates en échange de quelques contacts avec la pratique clinique. Il faut dire que j’étais gaffeur : j’avais déjà accroché et fait éclater une bouteille en vitre à la base d’une pyramide de jus en spécial. Environ 25 litres de « boisson à l’orange », mélangés à un tapis d’éclats de verre, s’étaient répandus sur le plancher devant le laboratoire. Je passais d’humiliation en humiliation, surtout quand l’étudiant de troisième qui travaillait là s’amusait à me torturer en me posant des questions complexes devant les pharmaciens. Durant une pause de cours à l’université, j’avais entendu un gars de deuxième année dire qu’il avait décroché le gros lot en se faisant embaucher dans un hôpital. Son nouvel employeur se montrait compréhensif envers ses disponibilités, il n’avait pas eu à négocier son salaire et il

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avait l’occasion de toucher à toutes sortes d’activités cliniques. Je lui avais demandé comment faire, et il m’avait tout simplement recommandé d’appeler les départements de pharmacie des hôpitaux. « Pas les ressources humaines! Tu vas te faire niaiser, ils ne savent pas ce que tu peux faire dans un département. Ton CV va aller en dessous d’une pile de CV de préposés aux bénéficiaires, d’agents de sécurité et de cuisinières. Oh! Et si on te demande où tu veux travailler quand tu auras ta licence, dis que tu veux aller pouvait ressembler. Franchement, je n’en en hôpital! » C’est con, je n’y avais pas avais pas la moindre idée. Je me doutais pensé. qu’il y aurait des équipements pour préparer des produits intraveineux. Pour le J’ai décidé de foncer. J’ai pris les pages reste, c’était le mystère total. jaunes et j’ai fait plusieurs appels. J’ai surtout atteint des boîtes vocales, sans Je ne m’étais pas trompé : la petite écho. Les fax n’ont rien donné non plus. voix de la pharmacienne correspondait C’était décourageant. Puis, il y a eu cette pas mal à sa taille. Et je pense qu’elle pharmacienne, une petite voix, enjouée. aurait aimé les fleurs! Mais bon, ç’aurait Au bout du fil, elle était déjà prête à me été trop. Moi qui m’attendais à visiter rencontrer. Juste pour ça, je lui aurais of- une pharmacie de département… Je n’ai fert un bouquet de fleurs. L’hôpital était même pas pu entrer. Elle a pris mon CV, un peu loin, mais c’était jouable. et on a un peu discuté, accotés sur un mur à l’entrée de la pharmacie. J’ai eu J’étais déterminé à avoir cet emploi. le temps de lui dire texto que, bah oui, Toutes mes entrevues, à date, m’avaient je veux faire carrière en hôpital! Je pense permis de décrocher l’emploi que je que ça avait passé, même si au fond, je convoitais. Pendant que l’autobus roulait n’avais encore aucune idée de ce que je vers l’hôpital, j’essayais d’imaginer à quoi voulais faire. un département de pharmacie d’hôpital


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Quand j’ai reçu l’appel de la pharmacie de l’hôpital quelques jours plus tard, c’était plutôt une personne aux ressources humaines qui voulait me faire venir pour remplir des documents. « Ça veut dire que j’ai l’emploi? », que je lui ai demandé. « Pas si vite, il y a une évaluation à faire. » Elle m’a fait comprendre que mon embauche s’apparentait à celle de n’importe quel employé dans l’hôpital. Il fallait passer tout le processus : un examen de santé, des tests d’embauche, etc. J’étais un peu perplexe. On n’avait pas discuté de tout ça quand j’avais rencontré la pharmacienne pour donner mon CV. Je l’ai donc rappelée. « Oh! Attends, je vais arranger ça. » qu’elle m’a répondu de sa petite voix. Ça m’a confirmé que le département de pharmacie est un peu plus souverain dans l’hôpital que d’autres départements. Les ressources humaines prenaient l’approche générale, et il fallait y passer tôt ou tard, mais quand on était pris sous l’aile du département de pharmacie, tout était un peu plus facile. Quelques étapes de l’embauche standard ont d’ailleurs été éliminées. C’est une autre pharmacienne qui m’a accueilli au premier jour de travail. Une fille qui avait l’énergie d’une partie de pinball. J’allais être formé à la préparation de produits stériles. Je trouvais ça assez excitant. Il fallait que j’apprenne à manipuler les seringues, les aiguilles, m’habiller, tout désinfecter et tout préparer sous une hotte sans jamais faire d’er-

reur. Ça me plaisait bien de développer ce genre de compétence. Je sentais que j’allais avoir une corde supplémentaire à mon arc. C’était un peu stressant aussi. La pharmacienne qui me formait n’allait pas laisser passer une technique approximative. J’ai même pris un peu de matériel pour me pratiquer à la maison. J’étais tellement lent! Et pourtant, je comprenais bien ce qu’il fallait faire. Quand est venue l’heure du lunch, je me suis rendu à la cafétéria, et c’est véritablement là que j’ai compris. Deux mois avant, je mangeais mon dîner tout seul dans la salle des employés mal éclairée d’une pharmacie que je détestais, en lisant sans trop d’intérêt un journal gratuit oublié là par un employé probablement aussi ennuyé que moi. Là, j’allais prendre place au bout d’une tablée de pharmaciens et autres employés de la pharmacie qui avaient hâte de se

retrouver, comme des amis. Ça parlait des enjeux de la pharmacie, de voyage, de politique, de l’enseignement à l’université… L’heure de lunch a passé comme si elle avait duré trois minutes. J’ai aussi rencontré d’autres étudiants en pharmacie, de deuxième, de troisième, de quatrième. Certains étaient attitrés à la saisie des ordonnances, d’autres s’occupaient des magistrales et d’autres encore aidaient le magasinier. Soudainement, les tâches ingrates que je faisais il y a quelques semaines me paraissaient bien loin derrière. Je suis retourné à la maison après ma première journée à cet hôpital, et quand mon coloc m’a demandé « comment ç’a été? », j’ai répondu « tu sais la pharmacienne qui m’a passé en entrevue? Je pense vraiment que je vais lui offrir des fleurs. » 1

Pouvez-vous deviner quelle étudiante se trouve aux côtés de Benoît Lemire? La réponse sera dévoilée prochainement sur la page Faceboook du Capsule!

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Idées de cadeaux pharmaceutiques Par Valérie St-Louis (II) Parfois, nous avons une panne d’inspiration pour trouver des cadeaux originaux pour nos amis. J’ai donc fait une recherche pour trouver quelques idées qui sauront plaire à vos amis passionnés de pharmacie! À mettre sur sa liste au père Noël tout de suite!

TASSE

C’est sur le site zazzle.ca que j’ai trouvé la tasse du concours de citations de patients! Plusieurs modèles de tasses sont offerts, avec des messages aussi drôles les uns des autres! À offrir en échange de cadeau, à notre pharmacien (ne) préféré(e) ou à soi-même!

https://www.zazzle.ca/tasse_de_cafe_de_citation_de_pharmacien168370508997295472?lang=fr

VÊTEMENTS

Sur le même site, vous trouverez toutes sortes de choses, dont des t-shirts originaux! Des modèles hommes et femmes sont offerts avec une panoplie de messages qui sauront combler la (les) passion(s) de vos proches!

https://www.zazzle.ca/amoureux_des_chats_de_pharmacien_t_shirt235518886642426838?lang=fr

Magasiner en ligne : http://www.zazzle.ca www.etsy.ca

https://www.zazzle.ca/t_shirts_hilare_de_pharmacien_que_je_compte_ par_5-235699609125176952?lang=fr

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https://www.zazzle.ca/gamer_de_ technicien_de_pharmacie_t_shirt235438522694828921?lang=fr


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BIJOUX

Votre copine est plutôt bijoux et bling-bling? Allez faire un tour sur www.etsy.ca et tapez : pharmacist gifts. Vous trouverez toutes sortes de choses : vêtements, décorations, sacs et bien sûr de magnifiques bracelets à personnaliser!

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SAVONS ORIGINAUX https://www.etsy.com/ca/listing/79708420/chill-pill-soap-set-rx-pillsoap-gift?ga_order=most_relevant&ga_search_type=all&ga_view_ type=gallery&ga_search_query=pill%20soap&ref=sc_gallery_6&plke y=5d72eed8ef6acdc5a1edd9503977c9492d99ecf9:79708420

Sur le même site Etsy de créations la plupart du temps faites à la main par des artistes, vous trouverez une idée passe-partout : les savons Chill-Pill! C’est certain que vous gagnerez en originalité dans votre échange de cadeaux!

À FAIRE SOI-MÊME

Vous êtes plus artistique et excellez dans l’art de personnaliser les cadeaux? Pourquoi ne pas offrir une pièce de céramique peinturée à la main à votre ami(e)? Rendezvous au Céramic Café et vous pourrez faire une tasse de motivation d’étude à votre ami(e)!

Images: Valérie St-Louis

LECTURE

C’est certain, je ne pouvais passer à côté des livres du Pharmachien dans cette chronique! Une idée de cadeaux à offrir à votre ami(e) qui hésite à les acheter ou encore à votre tante qui croit à tous les mythes de santé véhiculés sur les internets! Joyeux Noël à tous! https://www.saint-eustache.ca/le-pharmachien

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La pharmanurse Par Naomie Larose (III)

Mot de l'auteur Mon opinion sur l’administration de vaccins par les pharmaciens Chronique à ne pas montrer au ministre Barrette!

A

u Colloque sur l’avenir en pharmacie, M. Bertrand Bolduc, président de l’OPQ, a présenté l’heure juste au sujet des revendications de l’OPQ par rapport à la vaccination par les pharmaciens. Selon M. Bolduc, la question n’est pas de savoir si les pharmaciens québécois pourront un jour administrer des vaccins comme leurs homologues des autres provinces, mais quand ils pourront le faire. Il reconnaît toutefois que le contexte politique actuel est peu favorable à cette demande des pharmaciens. Pour ma part, ma position sur la question n’a pas changé après sa présentation : je me demande toujours quelle est la valeur ajoutée par les pharmaciens dans l’administration de vaccins. Entendons-nous bien, je suis convaincue de la nécessité de la vaccination, je suis consciente que la population québécoise a des progrès à faire, notamment sur la vaccination antigrippale, mais je demeure sceptique quant aux bénéfices que les pharmaciens apporteraient en procédant à la vaccination. Je serais ravie que quelqu’un me montre les avantages qu’auraient les pharmaciens à administrer des vaccins; j’aimais bien faire des injections quand je pratiquais le nursing, ça va me manquer quand je serai pharmacienne. Je vous présente mes doutes ci-dessous : — Au niveau du manque d’accès allégué aux services de vaccination : lors de sa présentation, M. Bolduc a affirmé que la majorité des pharmacies offrent

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déjà le service de vaccination par une infirmière. Sont-elles à ce point débordées qu’il devient impératif d’impliquer une autre classe de professionnels dans l’acte de vacciner? Si oui, peut-être que les campagnes de vaccination des CLSC ne sont pas suffisamment publicisées? Les ressources pour la vaccination existent en quantité, autant au public qu’au privé. Diverses cliniques offrent le service, et aussi vaccination.ca, qui fait partie de clicsanté.ca, le fameux service de prise de rendez-vous médical. On ne peut être contre un meilleur accès aux vaccins, mais est-ce vraiment une problématique actuellement? J’en doute. — Est-ce que le taux de vaccination augmente réellement quand les pharmaciens sont autorisés à vacciner? Selon l’article cité par M. Bolduc lors de sa présentation, il y a bel et bien une augmentation du taux de vaccination… de 2.2 %. Les deux seules provinces où les taux de vaccination antigrippale sont à la baisse sont l’Ontario (où les pharmaciens sont habilités à administrer des vaccins) et le Québec. Pour les intéressés, l’article a été publié par le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) en août 2016 par Buchan et al. http://www.cmaj.ca/search?submit=yes &submit=Go&submit=Go&y=0&fulltex t=pharmacist+vaccination&x=0&format= standard&hits=60&sortspec=date&subm it=Go

— Selon M. Bolduc, le Collège des médecins du Québec et l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec ne mettent pas de barrière actuellement au projet. Espérons que l’ouverture d’esprit persistera quand le projet ira de l’avant. Par contre, il faut être conscient que ce n’est jamais évident pour une classe de professionnels de se faire gruger leurs activités professionnelles. Quand c’est justifié, pour désengorger le système de santé par exemple, c’est déjà difficile à faire passer. Alors que là, le problème est justement que les gens ne se font PAS assez vacciner. C’est difficile à défendre comme position. — Sérieusement, voulez-vous vraiment commencer à administrer des médicaments? Un vaccin, c’est un médicament. Préventif, soit, mais un médicament quand même. C’est quoi l’étape ensuite? Les patients sous traitement de méthotrexate vont venir se faire injecter leur médicament une fois par semaine? Les patients sous traitement d’héparine sous-cutanée vont venir à tous les jours à la pharmacie recevoir leur injection? Quel est l’intérêt, pour le patient, les assurances, ou la RAMQ, de payer un pharmacien pour une activité que des infirmières payées à 30-50 % de leur taux horaire peuvent très bien faire?


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— Cela peut sembler plutôt anodin, insérer une aiguille dans le bras de quelqu’un et appuyer sur le piston, mais il n’en est rien. Avant chaque vaccin, une évaluation est requise. Je vous l’accorde, pour un vaccin antigrippal, l’évaluation est assez courte. Par contre, les consultations santé-voyage sont pratiquement une spécialité en soi : l’évaluation et la vaccination d’une famille qui part en vacances dans un pays lointain peuvent facilement prendre 1 heure, surtout si leurs vaccins ne sont pas tous à jour. Voulez-vous vraiment commencer à vous perdre dans le PIQ quand les paniers s’accumulent et que le téléphone sonne? Peut-être que ce n’est pas un problème dans les grandes pharmacies, mais c’est logistiquement irréalisable dans les pharmacies plus petites, en région éloignée, et qui ne disposent parfois pas des installations nécessaires. — Qui va nous enseigner à faire des injections? Cela nécessite une formation théorique, pratique sur des mannequins, et enfin pratique sur des humains. C’est plutôt intimidant la première fois qu’on insère une aiguille dans la peau de quelqu’un. On a chaud, on doute de ses repères anatomiques, on stresse et on espère que le patient ne nous voit pas stresser. C’est primordial à mon avis d’être supervisé les premières fois, parce qu’il y a des conséquences bien réelles et possiblement dangereuses si on se trompe de site, d’aiguille… Va-t-on engager des infirmières pour se faire superviser? — Comme les pharmaciens n’administrent pas de médicaments, il y a certaines connaissances qui nous manquent au niveau technique, et même en vaccinant occasionnellement je me demande à quel point on peut devenir assez expérimenté pour bien choisir la longueur et le calibre

de l’aiguille. Certaines choses peuvent nous être enseignées théoriquement, par exemple chez les bébés, on ne vaccine pas dans le bras. Cependant, la mémoire nécessaire pour effectuer une technique telle qu’une injection, c’est autre chose que de seulement mémoriser les étapes : avant que ce soit réellement acquis, il faut le pratiquer... — Il faut faire une surveillance 15 min post-injection. Préparez-vous à recevoir les questions d’effets secondaires de vaccin. Les pharmaciens en reçoivent probablement déjà, mais il y a toute la différence du monde entre conseiller un patient sur un médicament et tenter de rassurer un patient sur une technique qu’on a faite sur lui. — En cas d’anaphylaxie, sommes-nous équipés pour répondre au problème? Oui nous disposons d’Epipen, mais légalement est-ce tout ce dont nous avons besoin? Je n’ai pas pu trouver d’information à ce sujet… — Parenthèse sur les enfants. J’ai fait un bref stage en pédiatrie pendant mon cours d’infirmière. Et même si j’ai adoré certains aspects, j’ai dû passer quelques jours avec ma tutrice en clinique de vaccination. Horreur. Les enfants pleurent, hurlent, parfois juste en nous voyant avec notre grand sourire et nos bonbons. Imaginez quand ils voient l’aiguille. Un bébé, ça peut donner des bons coups de pieds quand ça se débat. Je le sais, comme j’étais étudiante, c’est moi qui les tenais quand ma tutrice piquait. Et les parents. Ahhhhh les parents. La majorité du temps, ils sont inutiles. Parfois, ils empirent la situation, quand ils perdent patience envers leur enfant terrifié ou (winner des winners) font des menaces : « Bon, comme

DIVERS tu n’es pas gentil, tu n’auras pas de crème glacée finalement! ». Ensuite l’enfant pleure encore plus. Il y a aussi le parent stressé, qui, s’il ne se retenait pas, pleurerait autant que son enfant, et nous fait passer pour des monstres. En résumé, prouvez-moi que les pharmaciens peuvent apporter un plus dans notre système de santé en vaccinant les patients, et je serai une fière revendicatrice de la cause. Pour l’instant, je ne comprends pas trop ce qu’on y gagne ni ce que le système de santé y gagne. Peut-être que quelques patients seraient ravis d’éviter la file aux cliniques de vaccination. Ils pourront passer directement à GO (et peutêtre que des pharmaciens vont encaisser). Mais est-ce qu’on veut ça au détriment de nos autres patients qui vont attendre leurs médicaments pendant ce temps-là? Estce que le MSSS va vouloir débourser pour cela? Considérons qu’on (lire : les pharmaciens propriétaires) attend toujours l’argent du déplafonnement des allocations promis, j’en doute. Et je ne serais pas très rassurée d’un engagement du ministre Barrette en ce sens. Vous voulez revendiquer quelque chose? Les révisions de bilan de médicaments annuels, ou « MedsCheck ». Là on jase! Là on aide les patients, on sauve des coûts au système de santé, on fait rayonner le rôle des pharmaciens (moins « vendeur de pilules », plus professionnel à l’écoute de ses patients) et on se fait payer pour notre activité professionnelle. Lâchez les vaccins, on se trompe de débat. C’est du moins mon humble opinion de pharmanurse.

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Mythes vs Réalités Sur un ton plus léger, je m’attaque à d’autres mythes sur le système de santé! Voici les mythes et réalités : Les cellulaires qui font détraquer les appareils médicaux.

La vaccination cause le syndrome de Guillain-Barré.

Mythe : jusqu’à un certain point. Auparavant, il y avait des affiches dans les hôpitaux qui exigeaient de fermer les téléphones cellulaires. Depuis 2012-2013, c’est maintenant accepté : apparemment, les ondes des cellulaires modernes ne créent pas d’interférence avec les appareils médicaux. Cependant, certaines sections de l’hôpital peuvent l’interdire, par exemple les soins intensifs. Pour en savoir plus : https://www.oiiq.org/sites/default/files/uploads/periodiques/Perspective/vol10no3/04_en_bref%20wifi_hein. pdf

Réalité : ... mais pourrait donner 1 cas supplémentaire sur 1 million. Ce n’est donc pas vraiment une bonne raison d’éviter la vaccination. Les personnes qui disent qu’avoir la grippe, ce n’est pas la fin du monde, sérieusement elles confondent rhume et grippe. Parce qu’avoir une grippe, une vraie, c’est se sentir comme si un camion nous avait passé sur le corps. Pour certaines populations, pensons aux nouveau-nés, aux MPOC ou aux immunosupprimés, une grippe peut être mortelle. On ne se vaccine pas seulement pour soi, mais aussi pour prévenir la contagion aux personnes vulnérables. À côté des avantages qu’apporte la vaccination, 1 risque de plus sur 1 million de syndrome de Guillain-Barré, ça ne fait pas le poids.

Les feuilles de chou pour soulager les douleurs liées à l’allaitement. Réalité : Cela peut sembler loufoque, mais elles aident à soulager l’engorgement, surtout froides. C’est comme des compresses en fait. Dans tous les cours sur l’allaitement, on en parle... c’est traditionnel, et ça marche!

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Mots croisés pharmaceutiques Par Audrey Desjardins (II)

Horizontal

Vertical

4. Pseudoscience où l’on quantifie des dilutions en termes de CH 6. Le donepezil est indiqué pour cette maladie 7. Virus d’actualité responsable de microcéphalie 8. Antibiotique pouvant engendrer un effet antabuse avec la consommation d’alcool 9. Antinéoplasique dont l’antidote est l’acide folinique 10. PSN utilisé pour stimuler le système immunitaire et atténuer les symptômes du rhume

1. Évènement ayant lieu cette année à Montréal du 16 au 19 mars 2017 2. Nom du 10e nerf crânien 3. Médicament utilisé comme anti-nauséeux par les femmes enceintes dans les années 1950-1960 et qui a été retiré du marché puisqu’il causait d’importantes malformations congénitales 5. A, D, E et K sont des vitamines...

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Ordonnance mal foutue Sauriez-vous déchiffrer ce qui est écrit? Réponse au prochain numéro!

Réponse au numéro d'octobre 2016 : Rivotril 0,5 mg PO BID #60

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Mots croisés pharmaceutiques (corrigés octobre 2016)

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À manger et à boire Par Julien Prévost (II) La saison des Fêtes arrive à grands (petits) pas et aussi les vacances (trop courtes). La saison des voyages dans le sud, les plages à regarder les filles et/ou les garçons et/ou les deux et/ ou toutes/aucune de ces réponses et/ou... on ne peut pas être assez « politically correct » ces temps-ci. En attendant les billets d’avion, je vous propose de voyager avec votre cuisine (pas littéralement...). Direction : l’Inde.

Poulet (ou dinde) Tikka Masala

Ce plat est tellement réconfortant en cette saison froide, il est très « épicé » sans être trop piquant (ce qui est sous votre contrôle). Il peut se faire avec du poulet ou de la dinde crue, mais aussi avec des restants de dinde d’après un gros dîner.

MÉTHODE 1. Faire mariner le poulet/dinde (si cru) : a. Mélanger du yaourt grec nature avec de l’ail et du gingembre. b. Ajouter des piments forts verts, de type Serrano. Vous pouvez enlever les graines et les membranes pour diminuer le « punch ». c. Broyer dans un mélangeur ou dans un mortier et pilon. d. Transférer dans un bol et ajouter 1-1 ½ c-à-t de poudre de cari. Mélanger et ajouter la viande. Les meil leurs morceaux de viande pour cette recette sont les hauts de cuisses du poulet sans peau, mais encore avec les os. Pour la dinde, il est un peu difficile de trouver autre chose que les poitrines. Cuire la viande sur les os fait toute la différence. e. Laisser mariner au frigo minimum 1 h et si vous avez la chance de laisser pendant toute la nuit, c’est encore mieux. 2. Aussi longtemps que la viande marine, faire ramollir des noix de cajou dans du lait, en quantités égales. 3. Préparer la base d’oignons (préchauffer votre four à 200oC/400oF) a. C’est vraiment la clef de la recette, alors soyez un peu patient. b. Couper vos oignons en deux, puis trancher-les pour avoir des « demi-lunes ». Utiliser des oignons blancs de préférence. c. Ajouter quelques cuillères à table d’huile dans le fond d’une cocotte sur feu élevé.

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À manger et à boire (suite)

d. Ajouter les oignons avec une pincée de sel et de sucre, pour favoriser la perte d’eau et la caramélisation. e. Après 1-2 minutes, commencer à ajouter vos épices (je suis conscient que votre armoire n’est probable ment pas garnie comme la mienne, mais faites votre possible) : i. 1-2 feuilles de Laurier; ii. 7-10 feuilles de cari... elles sont quasiment impossibles à trouver, bref je fais venir les miennes de Van couver, alors elles sont facultatives; iii. 1 bâton de cannelle; iv. 4-5 cardamomes vertes et 1-3 cardamomes noires; v. 2-3 clous de girofle; vi. 1 pincée de graines de fenouil; vii. 1 pincée de graines de moutarde; viii. 2 pincées de graines de cumin; ix. 2 pincées de graines de coriandre; f. Pendant que les oignons continuent de caraméliser et que les épices rôtissent, préparer votre sauce tomate : Dans un mélangeur, mettre des tomates (selon la quantité de viande utilisée), les tiges d’un paquet de coriandre, quelques gousses d’ail, un morceau de gingembre et mélanger jusqu’à l’obtention d’une sauce. Vous pouvez la passer dans une passoire si vous voulez une consistance parfaitement lisse. g. Lorsque les oignons sont parfaitement caramélisés, d’une couleur brune et dorée, ajouter quelques c-à-t de purée de tomates et laisser rôtir en les incorporant bien au mélange. h. Étendre la viande sur une plaque de cuisson et faire cuire au four jusqu’à consistance dorée et croustillante. i. Ajouter la sauce aux oignons et réduire le feu, faire mijoter 10-15 minutes en attendant la viande. j. Pendant ce temps, couper un (des) poivron(s) vert(s) en gros morceaux et passer les noix et le lait au mélangeur. k. Lorsque la viande est cuite, l’ajouter à la sauce et ajouter aussi la crème de cajou, qui servira à épaissir la sauce. Ajouter les poivrons... personnellement, j’aime que ceux-ci soient encore quasiment crus, mais vous pouvez les faire cuire autant que vous voulez. l. Servir avec du riz basmati parfumé et des feuilles de coriandre, et si vous aimez, un trait de jus de citron. Vous pouvez aussi ajouter des tranches d’amandes rôties. m. Le riz parfait, à tout coup : i. Respecter le ratio de 1 part de riz pour 1,5 part d’eau. ii. Rincer votre riz à travers une passoire sous de l’eau courante froide afin d’enlever l’excès d’amidon. iii. Mettre le riz dans une casserole avec du sel, du poivre, des anis étoilés et quelques cardamomes vertes. iv. Ajouter l’eau et mettre sur feu élevé avec couvercle. v. Lorsque l’eau est à ébullition, réduire le feu à doux et laisser le riz absorber l’eau. Toujours couvrir. 4. Si vous voulez faire cette recette avec des restants de dinde (ou de poulet) déjà cuit(e); simplement sauter la phase de marinage et de cuisson dans le four. Ajouter la viande effilochée dans la base d’oignons caramélisés et laissez-la devenir un brin croustillante avant de poursuivre avec les mêmes étapes. 5. Bon appétit!

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À manger et à boire (suite)

Vodka – Pomme des Fêtes MÉTHODE 1. La combinaison entre la vodka et la pomme en est une toute simple et classique. En y faisant attention, on peut réinventer pour la saison festive. 2. Choisir les bonnes pommes. Voulez-vous un cocktail un peu plus sucré ou un peu plus acide? J’ai tenté avec diverses pommes un peu plus exotiques, comme la Braeburn, la Gala ou la Fiji. La Granny Smith demeure la pomme classique pour ce cocktail, mais je me suis arrêté sur la Honeycrisp, qui goûte vraiment le miel. 3. Dans une casserole, ajouter de la vodka (environ 60-90mL; 2-3Oz par cocktail). S’il vous plaît, si vous dites que vous n’aimez pas la vodka, c’est que vous n’aimez pas l’alcool à friction. Achetez une vraie vodka, québécoise de préférence, comme la Kamouraska, la Quartz ou, la meilleure, la Pur Vodka. Râpez les pommes dans la boisson (1/2 pomme par cocktail). a. Vous pouvez ajouter une touche de sucre si vous n’aimez pas le goût « brut » de l’alcool. b. Ajouter un bâton de cannelle est une très bonne idée, la cannelle, les pommes et le temps des fêtes sont de grands amis, mais j’ai opté pour une gousse de vanille pour sortir des sentiers battus. c. Sur feu très doux, on ne veut pas que l’alcool s’évapore tout, laisser marier les saveurs pendant une bonne demi-heure. Ne jamais laisser le mélange venir près de l’ébullition, vous devriez toujours pouvoir mettre votre doigt sans vous brûler. 4. Pour préparer la garniture, couper des pommes (le même type que dans le cocktail) en beaux quartiers. Enlever le cœur. 5. Dans un poêlon, ajouter du sirop d’érable et laisser venir à ébullition. Ajouter les quartiers de pomme dans le sirop chaud et laisser caraméliser les pommes. 6. Déglacer avec du Sortilège (alcool à l’érable), si vous en avez. Et flambez! Ne jamais flamber sous une hotte en marche! 7. Lorsque l’alcool est brûlé, ajouter des feuilles de sauge au sirop chaud. Elles deviendront très croustillantes et infuseront le sirop d’un bon parfum qui rappelle encore celui de Noël. 8. Retirer du feu et laisser refroidir complètement. Faire de même pour l’alcool. Pour bien apprécier le goût cristallin de la vodka, il est primordial que tout soit très, très froid. 9. Filtrer votre mélange d’alcool. Refroidir vos verres avec de la glace et de l’eau ou en le mettant au congélateur. 10. Dans un shaker, ajouter 60-90mL de vodka infusée et 20 mL de vermouth sec. Ajouter beaucoup de glace et shaker. 11. Préparer vos verres. Ajouter quelques glaçons, le cocktail et garnir avec quelques quartiers de pomme caramélisés au sirop et une feuille de sauge croustillante sur le dessus. La parfaite balance entre goût, classe et raffinement (efficacité, innocuité et observance). Joyeux temps des Fêtes à tous!

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Horoscope pharmaceutique Générateur d’horoscope d’une base de données pharmaceutiques

Image courtoisie de NASA et ESA

L’horoscope qui suit tente de prédire les événements se déroulant de décembre 2016 à fin janvier 2016. Comment ça marche? Votre date de naissance est inclu dans l'intervalle de jours correspondants à un signe astrologique. Si vous ne le connaissez pas déjà, consultez le tableau cicontre pour le découvrir. Écoutez-bien Maricia « clairvoyante » Sarkis, sa sagesse est infinie.

SIGNE

DATES CORRESPONDANTES

Bélier

21 mars - 19 avril

Verseau Poisson

Taureau

Gémeaux Cancer Lion

Vierge

Balance

Scorpion

Sagittaire

Capricorne

20 janvier - 19 février 20 février - 20 mars 20 avril - 20 mai 21 mai - 21 juin

22 juin - 22 juillet

23 juillet - 22 août

23 août - 22 septembre

23 septembre - 23 octobre 24 octobre - 22 novembre

23 novembre - 21 décembre 22 décembre - 19 janvier

DÉCEMBRE 2016 – LE CAPSULE – 51


DIVERS

Le CapsulE, volume 40, no. 3

Horoscope pharmaceutique (suite) Verseau

Poisson

Tu es une personne extrêmement appliquée et travaillante. Tu ne t’arrêtes jamais! D’ailleurs, tu fais toujours passer les besoins des autres avant les tiens. C’est peut-être ce qui te fatigue autant! Tu as définitivement besoin d’une pause! Commence par apprendre à refuser des faveurs et à faire des choses pour toi-même pour faire changement. Cela va peutêtre t’aider à diminuer la cadence de ton pas. Qui sait? Peut-être qu’en ralentissant, tu vas pouvoir apprécier la beauté de ce qui t’entoure. Médicament chanceux : bisoprolol

Tu es une personne qui veut réussir à tout prix! Si tu ne fais pas preuve de sagesse, ce prix peut se révéler cher et t’endetter. Fais attention à ne pas t’enfouir dans un gouffre de noirceur et de solitude. Sache distinguer dans quelles circonstances la compétitivité est utile et dans quelles circonstances elle est nuisible. Les efforts que tu mettras dans tes relations seront récompensés. Tu verras que celles-ci s’en verront améliorées. Médicament chanceux : rispéridone

Bélier

Taureau

Tu es une personne réservée, ce qui fait que tu as de la difficulté à te faire connaître. Cependant, lorsque tu parles aux autres, ceux-ci réalisent immédiatement à quel point tu es une personne impressionnante. N’hésite pas à initier les conversations. Qui sait? Peut-être te feras-tu de nouveaux amis! D’ailleurs, je sens que cela fait longtemps que quelqu’un a attiré ton attention ;). Allez! Cours lui parler! Je suis certaine que cette personne ne mord pas et qu’il lui fera grand plaisir de te parler. Médicament chanceux : citalopram

Wooooohooooo! Tout est toujours une occasion de fêter pour toi! Mon petit doigt me dit qu’il y en aura encore plus dans les prochaines semaines! Lâche-toi lousse, mais fais attention, trop fêter, c’est comme pas assez, et vite tu deviendrais lourd pour tes camarades. Garde cela en tête, conseil d’amie. Médicament chanceux : ciprofloxacine

Gémeaux

Cancer

Tout te réussit ces derniers temps! Tu as l’impression que les lépréchaunes t’envoient de la chance frénétiquement. Je sens que tu auras de bonnes idées pour tes projets imminents. D’ailleurs, tu feras des rencontres très intéressantes ces prochaines semaines. Médicament chanceux : prednisone

Tu es une personne qui est souvent déçue d’ellemême. Peut-être en demandes-tu trop. Tes performances sont très acceptables, mais tu sais bien où trouver les noises. Ne t’en fais pas, tu es sur la bonne voie. Cesse d’être si sévère envers toi-même. L’important est de toujours faire de son mieux! De très belles choses se préparent déjà pour toi! Médicament chanceux : placebo

52 – LE CAPSULE – DÉCEMBRE 2016


DIVERS

Le CapsulE, volume 40, no. 3

Horoscope pharmaceutique (suite) Lion

Vierge

Tu vas traverser beaucoup d’obstacles prochainement, mais n’oublie pas, mieux que les médicaments, la bouffe est le meilleur remède. Nutella, gâteau, chocolat, crème glacée, ils te feront tous oublier les malheurs qui t’assaillent et te donneront l’énergie de les affronter. Attention cependant, les effets secondaires peuvent être dommageables. Médicament chanceux : metformine

Tu manques un peu d’inspiration ces derniers temps. Parle à tes parents et à tes amis plus régulièrement. Y a-t-il une personne chère qui te manque et à qui tu n’as pas parlé récemment? C’est l’occasion rêvée de reconnecter. Médicament chanceux : acétaminophène

Balance

Scorpion

Tu es une personne qui a de la difficulté à décider si l’école est facile ou non. D’un côté, tu as toujours de bonnes notes, de l’autre tu trouves que c’est trop pénible. Tu peines à comprendre pourquoi l’école commence à 8 h 30. Aussi tôt? 5 minutes de plus! Tu t’endors en classe, car prendre des notes est trop embêtant. Tes amis ne parviennent pas à te cerner. Derrière ta personne ennuyée se trouve quelqu’un de très travaillant. L’important est de se dire que chacun à ses propres méthodes du moment où elles permettent d’atteindre les objectifs fixés. Tu démontres beaucoup d’ardeur dans ton étude, mais essaye d’en démontrer autant dans tes présences en classe! Médicament chanceux : méthylphénidate

Tu es une personne un peu perdue ces derniers temps. Ne t’inquiète pas, tu vas retrouver ton chemin. Commence par établir un horaire. N’oublie surtout pas d’y intégrer tes loisirs et ton activité physique. Parfois, lorsqu’on donne toute son attention à une chose, on finit par la perdre encore plus que lorsqu’on la délaisse. J’insiste! Fais-le sans culpabiliser. Tu verras que tout va se replacer tout seul une fois que toutes tes activités auront leur place assignée. Médicament chanceux : donépézil

Sagittaire

Capricorne

Tout va bien dans ta vie, mais il y a ce petit quelque chose qui te tracasse. Tu ne sais exactement l’identifier, mais tu mettras bientôt la main dessus. Commence par te questionner. Peut-être regardestu à la mauvaise place. Peut-être que ta vision est embrumée. Dans tous les cas, le temps finira par te le dire. Médicament chanceux : cromoglycate sodique

Tu es sur une excellente lancée. Tu es instoppable! Tu roules à 1000 km/h. Fais simplement attention au fait que l’année est longue. Garde un peu d’énergie pour la suite! Médicament chanceux : zopiclone

DÉCEMBRE 2016 – LE CAPSULE – 53


Le CapsulE, volume 40, no. 3

CONCOURS : Citations de patients Travailler en pharmacie apporte toujours son lot de moments cocasses dans la journée! L’équipe du Capsule a donc pensé à vous faire rire en cette fin de session avec ce concours de citations de patients! Le vote a été très difficile! Félicitations à la citation 1 de Carl Bonin qui remporte le concours!

CITATION 1

CITATION 2

Patient : Oui, je voudrais tous mes médicaments s’il vous plaît!

Patiente appelle à la pharmacie pour parler avec le pharmacien

Pharmacien : Mais, monsieur, il vous reste pour 16 jours de tous vos médicaments…

Pharmacien : Prends le message, je vais la rappeler, je suis dans le rush!

Patient : Je viens les chercher tous les 28 jours pour faire mon dispill de 4 semaines moi-même!

La patiente dit que c’est « assez urgent ».

Pharmacien : Mais on vous les sert toujours pour 30 jours, qu’est-ce que vous faites avec les 2 jours qu’il vous reste? Patient : Ben, j’essaye de les mettre où il manque un peu de couleur!

Pharmacien : Ok, je vais la prendre! Patiente : Oui, bonjour, je voudrais savoir, votre grillette en spécial dans la circulaire, pensez-vous qu’on peut faire des grilledcheese avec? – Carl Bonin (III)

Pharmacien : … – Carl Bonin (III)

CITATION 3 Patient arrive fâché : Vous m’avez donné un médicament, mais vous n’avez pas tout mis dans la boîte! Pharmacien : Qu’est-ce qu’on vous a donné exactement et qu’est-ce qu’il vous manque? Patient : Vous m’avez donné un médicament pour mes hémorroïdes et ça dit de l’insérer dans l’anus et d’appuyer et il n’y a pas d’anus dans la boîte! Pharmacien : … (Explique au patient qu’est-ce qu’un anus) – Carl Bonin (III)

54 – LE CAPSULE – DÉCEMBRE 2016


Le CapsulE, volume 40, no. 3

CONCOURS : Citations de patients (suite) CITATION 4

CITATION 5

Qui a dit qu’en pharmacie ce n’est que du sérieux? À la pharmacie où je travaille, par temps moins achalandé, nous nous amusons parfois à jouer des tours aux caissières du laboratoire ou aux pharmaciens en inventant des faux paniers de conseils. Nous attribuons des noms cocasses à ces faux patients et prenons plaisir à écouter notre victime prononcer ces noms. Une des meilleures que nous avons faites était la suivante : Nous avons créé un dossier pour du Gravol au nom de M. TétreaultCauchon. La caissière appelle le patient dans la salle d’attente et personne ne se présente pour venir réclamer son panier. Elle le met donc de côté. Après un moment, un patient se présente au comptoir. La caissière prend le panier qu’elle avait mis de côté et dit : « Ah, ça doit être vous, M. Tétreault-Cauchon. » Le monsieur l’a regardée d’un air bizarre et toute l’équipe dans le laboratoire était pliée en 2 derrière le comptoir!

Une patiente se présente à l’accueil et demande à la technicienne où elle peut trouver le Canesten. La technicienne se rend avec la patiente dans la rangée en question. Elle lui montre le vrai Canesten et lui indique qu’il existe également le générique. La patiente commence à lui poser des questions plus pointilleuses sur les infections vaginales, donc la technicienne croit bon de référer la dame au pharmacien. Elle lui dit : « Madame, je crois que le pharmacien serait mieux outillé que moi pour répondre à vos questions, ils sont habitués d’y aller par l’odeur. » La dame regarde bizarrement la technicienne et dit qu’elle allait s’arranger par elle-même. – Sarah Baiani (III)

– Sarah Baiani (III)

CITATION 6

CITATION 7

Une patiente africaine vêtue d’un habit traditionnel se présente à l’accueil pour un conseil. La technicienne, qui fait toujours une petite collecte de données préliminaires, demande à la patiente pour quelle raison elle a besoin d’un conseil. La patiente répond : « J’allaite mon bébé et j’ai des bobos aux seins. » Au lieu de s’en tenir uniquement à cela, la dame se met à ouvrir sa robe et montre ses seins crevassés à la technicienne. Cette dernière ne s’attendant pas à voir des seins pendre sur son comptoir d’accueil répond : « C’est beau madame, vous pouvez vous rhabiller, vous en discuterez avec le pharmacien! »

Façons cocasses des patients de prononcer les noms des médicaments : Mon préféré : « Bonjour, j’aimerais que vous me prépariez mon “J’aime pas ça”. (En parlant de son « JAMP-ASA ») » – Sarah Baiani (III)

– Sarah Baiani (III)

DÉCEMBRE 2016 – LE CAPSULE – 55


Le CapsulE, volume 40, no. 3

CONCOURS : Citations de patients (suite) CITATION 8

CITATION 9

Dans mes débuts à travailler comme technicienne, avant de rentrer en pharmacie, j’étais encore au stade d’apprentissage des divers éléments que comportait le travail. Une fois, j’ai répondu au téléphone et une personne âgée me demandait de lui livrer son « Lypsyl ». Je l’ai faite répéter pour être sûre d’avoir bien compris et c’est vraiment son «Lypsyl» qu’elle demandait. Je trouvais ça bizarre d’envoyer en livraison uniquement un produit cosmétique, mais je demande tout de même à la dame : «Quelle saveur vous voulez?». La dame âgée ne comprenait pas de quoi je parlais! Une de mes collègues ayant compris ce qui se passait me chuchote que lorsque Mme “X” demande son « Lypsyl » elle veut en fait dire « Dispill ». Oups!

Un monsieur d’une soixantaine d’années arrive à l’accueil, et sans même demander à parler au pharmacien, me lance immédiatement :

– Sarah Baiani (III)

« Vois-tu, moi jusqu’à il y a quelques mois, je fumais beaucoup de pot, mais j’ai arrêté pour mes poumons. Sauf que depuis que j’ai arrêté, j’ai plus de douleur aux articulations. L’autre jour, j’ai rencontré une madame qui m’a dit que son médecin lui avait prescrit des pilules de pot. Penses-tu que ce serait une bonne option pour moi, parce que j’ai pas vraiment envie de recommencer à fumer? » – Charles-Édouard Morel (III)

CITATION 10

CITATION 11

CITATION 12

Madame octogénaire, polypharmacie ++, se présente : « Je viens de prendre ma pression, je suis à 203 sur 71 (papier à l’appui) et je me sens bizarre. C’est un peu difficile à décrire, on dirait que j’ai des nausées. Pensez-vous que je devrais prendre du Tylenol pour ça? » Je l’ai bien sûr dirigée vers l’urgence!

Devant la boîte promotionnelle de Rhinaris, qui dit « soulage la sécheresse et l’irritation », une patiente sans barrière me demande, avec une voix très forte, « ça, c’est tu bon juste pour le nez?! Moi j’ai le rectum sec et irrité! »

Moi : Vous n’avez pas besoin de votre Synthroïd aujourd’hui?

– François Forest (II)

56 – LE CAPSULE – DÉCEMBRE 2016

– Julien Prévost (II)

Patiente : Non, je suis allée voir mon endocriminologue récemment et il m’a donné des échantillons. – Josée-Anne Boucher (II)


Le CapsulE, volume 40, no. 3

CONCOURS : Citations de patients (suite) Citations hors concours :

Les deux citations suivantes ont été soumises alors que le concours était déjà terminé! Nous avons tout de même décidé de les publier afin de bien terminer toute cette rigolade!

CITATION 13

CITATION 9

Un patient s’approche du comptoir et me dit : « hey ma belle, c’est quoi la différence entre un sein et une épaule? »

Une dame âgée arrive au comptoir avec sa boite de Vagifem et son dispill.

Moi : Je ne sais pas? Il me saisit fermement l’épaule..... – Annie-Pier Landry (III)

Le Vagifem étant nouveau pour elle, elle me demande les explications d’usage. Je l’invite donc à passer dans le bureau de consultation et je commence par lui dire que le médecin lui a prescrit des comprimés intravaginaux. À ce moment-là, elle me regarde l’air confus en me désignant son dispill : « Ça je comprends que c’est à mettre dans le vagin, mais c’est laquelle de ces pilules-là que je dois mettre? » Elle pensait que la boîte de Vagifem c’était juste des applicateurs pis qu’elle devait piger le comprimé vaginal dans son dispill. – Alina Floca (IV)

Voici une photo de la tasse du gagnant! Encore une fois, félicitations au gagnant et merci à tous les participants!

DÉCEMBRE 2016 – LE CAPSULE – 57


DIVERS

Le CapsulE, volume 40, no. 3

Ce qu'ils ont dit... L.T Mon micro n’est pas bon hein? Faudrait que je le mette sur ma tête, comme Madonna! En voyant un élève en retard passer par-dessus la table dans le B-0325. Je suis certaine que votre mère vous défendrait de faire ça! Ça vaut pas la peine de prendre un pot d’acétaminophène pour une peine d’amour! En tout cas, moi je trouve que ça vaut pas la peine. Je pense que je suis stressée, à soir je vais aller prendre un petit 14 g d’alcool, peut-être même un 26g. Un étudiant qui prend beaucoup, beaucoup de café peut avoir de la diarrhée chronique, on l’appelle la diarrhée de Starbucks. Il a deux allèles mutants. C’est un mutant. Métro 500 tid à qid le patient va vomir ses tripes. N.C En parlant de faire une recherche par Mesh en cliquant sur les mots-clés. « Comment on fait ça? Un doigt ou deux doigts? Je pensais pas dire ça aujourd’hui! » « C’est comme trouver le point G! » « Vous allez vous rappeler de mes deux doigts. » J.K Personne ne vote? Mais avez-vous suivi le cours ou non? Ça fait une heure que je parle esti!

58 – LE CAPSULE – DÉCEMBRE 2016

Sur comment concevoir un bébé. Le sexe c’est aux 2 jours, mais je sais qu’Ema, elle aime ça trois fois par jour. N.S L’herpès génital et même labial, c’est extrêmement douloureux… c’est ce qu’on me dit. O.S Pendant un cours où la prof avait demandé de lire un article avant de se présenter au cours, une élève pose une question sur l’article en question. La prof, surprise : Vous l’avez lu??? Après avoir passé 1 heure à analyser l’article sur l’efficacité du desloratadine. La prof : « Finalement, qu’est ce que vous en pensez, est-ce que les anti-H2 sont efficaces pour la congestion nasale? » Un étudiant : « Moi je donnerais plus des anti-H1 pour la congestion nasale… » J-P.V En parlant de l’évaluation d’une cirrhose avec un score de Child-Turcotte à 15. Le temps que vous comptez le score, le patient est déjà mort. Cryptogénique, ça veut dire qu’on ne sait pas c’est quoi la cause... Ouais, un nom qui a l’air ben savant pour cacher notre ignorance!


DIVERS

Le CapsulE, volume 40, no. 3

D.T Le lendemain de l’élection présidentielle américaine. Avant hier, la première menace pour l’humanité, c’était la résistance aux antibiotiques. Les bactéries pour résister aux antibiotiques, elles font comme les États-Unis : ils s’achètent des guns puis ils construisent des murs. Je dois toujours me défendre dans les congrès contre les infectiologues, mes collègues. « Les pharmaciens ne devraient pas prescrire. » « Les infectiologues ne sont pas meilleurs! » Et je leur donne des exemples de chirurgiens qui font n’importe quoi. Le médecin a prescrit un antibiotique pour toux chez un patient avec IECA! Pis il est payé 300 000 $ pour ça! Si t’as le choix entre donner du Septra ou du Cipro pour une infection urinaire, moi j’aime mieux donner du Septra... Parce qu’au pire si tu donnes trop de Septra, elle va venir chialer qu’elle a vomi, moi je suis content qu’elle vienne chialer! Si tu lui donnes trop de Cipro, elle ne va plus chialer pantoute. En parlant de surinfection vaginale après une sinusite. La femme va venir vous voir, gênée : J’ai un problème au sous-sol. Une inondation dans votre sous-sol? Non, j’ai des moisissures! Appelez un plombier! Non, dans MON sous-sol! Bon, là, il est moins 10 (classe en silence total…. prof regarde sa montre) non il est moins 3!

Liquéfaction du tissu dans le site de l’infection.. c’est comme dans les films de zombies. Si vous mettez encore une fluoroquinolone en première ligne dans le formulaire, je me tire une balle. En parlant des antibiotiques temps-dépendant. Tu lui donnes des petits coups jusqu’à ce qu’il crève. En parlant d’établir un contact visuel et un contact physique. Il y a des endroits qu’on peut toucher une personne… et des endroits pas acceptables. Je veux pas parler de politique là… mais la politique change ce qui est acceptable ou pas. En parlant du système immunitaire et des bactéries. Notre corps est aussi méchant que l’humanité peut l’être. R.L Allez pas lever 100 kg si vous n’en avez jamais levé, vous aurez pas plus de muscles demain matin. C’est comme quand vous rentrez dans votre lit, au début, c’est froid, pis après faut que ça soit chaud. Y ont pas mal pendant la Poule, ils ont leur bouillotte. Rub-A535, comme la police, matricule là. Ah non c’est 735. Non plus. En tout cas, ça a pas le même impact sur la peau la police, matricule — je me souviens plus du numéro.

DÉCEMBRE 2016 – LE CAPSULE – 59


DIVERS

Après vos examens, l’université devrait vous payer un massage. Vous êtes assis toute la journée dans une position pas très ergonomique, surtout au RogerGaudry. On dit pas à un patient d’augmenter sa consommation d’alcool en général. Elle avait eu une relation sexuelle non protégée, et l’étudiant lui a demandé : « Pis, comment ça a été? » E.F J’ai failli mourir à coups de courriels. On paye le loyer, on change son anneau [NuvaRing]. Je dis souvent à M. Ong que je le trouve sexy, je suis la seule à la faculté à lui dire ça. Méthode pour se rappeler de prendre sa pilule contraceptive : en même temps qu’on met sa petite culotte. Bon, il y en a qui n’en portent pas. Tu vas faire ça en pharmacie, vérifier si le soutien-gorge est bien ajusté? Les compagnies ne mettraient pas sur le marché un produit qui ne serait plus efficace après 5 ans pile à minuit. Les stérilets c’est comme le yogourt, t’as un peu de jeu. Ça fait un bout qu’on se connait hein Brigitte? Depuis l’invention de la pénicilline.

60 – LE CAPSULE – DÉCEMBRE 2016

Le CapsulE, volume 40, no. 3

Je vais vous donner une pause que vous puissiez lire le Capsule, et moi je vais pouvoir déjeuner. Bon, j’ai des conflits d’intérêts, faut que je les déclare sinon je vais être dans les nouvelles. M.L J’ai un Nuvaring que vous pourrez essayer sur mon utérus. M.J.C On espère que les jeunes filles qui se présentent à la pharmacie communautaire n’attendront pas plus que 12 heures. Le directeur de la Protection de la jeunesse sépare la province en 2 parties : Laval, et le reste du Québec. J’ai bien ri. J’ai déjà eu un record de 10 COU en une journée. J’aurais bien aimé pouvoir faire le conseil juste 1 fois avec les 10 en même temps. En tout cas, je me demande ce qui s’était passé la veille. B.M Il a été commercialisé en 89, quand Ema était encore à l’école. A.O Parlant des gerçures en allaitement. Souper les seins à l’air, c’est moins intéressant, mais ça favorise la guérison et c’est bon pour la santé mentale.


DIVERS

Le CapsulE, volume 40, no. 3

Vous vous doutez évidemment qu’il n’y a pas d’études qui disent que les patates sont un traitement efficace. Je sais pas si prendre de la Stella aurait le même effet que la Budweiser sur la production de lait. A.M Le lait maternel, c’est vraiment délicieux. Le verbe « exprimer », c’est celui qui remplace « traire » chez l’humain. S.R Tu peux être fashion et tirer ton lait quand même. Il est gros comme un walkman cassette. Vous savez c’est quoi? A.L Il faut regarder il y a combien de vessies dans l’urine. Parlant des traitements de l’énurésie. On s’est dit qu’on le ferait le samedi, parce que ça nous tentait pas de changer des draps à 3 h du matin quand on travaille le lendemain. On était des parents paresseux dans le fond.

Les grosses madames, si elles ont des bouffées de chaleur, c’est peut-être juste parce qu’elles sont grosses. Quand les patients me demandent si ça prend des oméga-3 pour être intelligent, je leur demande si leur mère en prenait pendant leur grossesse. Non? Ça parait. C’est juste les hommes qui partaient pelleter à 45 ans et faisaient une crise cardiaque. Les femmes pouvaient pelleter deux fois plus pis elles en faisaient pas de crises cardiaques. M.S.B La rhubarbe sibérienne, quand on va sur le site de Metagenics, moi ça me donne le goût d’en prendre. Une femme avec un œstrogène seul, vérifiez si elle a encore son utérus; ben, posez la question, vérifiez pas! C.G Est-ce qu’il y en a d’autres qui ont joué dans le trafic ce matin? Je me suis dit que j’allais venir en auto aujourd’hui, quelle mauvaise idée!

R.G

On est pas dans le S1-151 ce matin alors je peux me promener. Cet après-midi va falloir que je me tienne tranquille pour pas tomber en bas du stage.

Les femmes aiment pas entendre qu’elles sont ménopausées. Au pire, tu leur dis que c’est des syndromes pré-menstruels.

Demandez aux patients comment ils mettent leurs gouttes. Leurs joues sont super hydratées, mais il y a rien qui va dans les yeux.

DÉCEMBRE 2016 – LE CAPSULE – 61


DIVERS

Faut faire attention de bien s’aligner sur les cils avec le Latisse, sinon vous allez avoir du poil sur les paupières. Je dis pas que vous allez avoir l’air de Chewbacca, mais ce serait un look différent. J’espère vous revoir au cours cet après-midi, et si vous êtes fatigués, on ira se chercher du café ou des chocolats post-Halloween. Google image, œil rouge, j’étais pas toujours capable de savoir quoi était quoi. Les gens qui ont une tendance démoniaque à percer tous les boutons : on ne pète pas un orgelet! Même s’ils vous disent qu’ils ont stérilisé l’orgelet avec de l’alcool avant de le percer, on s’en fout, on veut pas une aiguille dans l’œil! J’ai déjà eu un patient qui m’a dit qu’il s’était mis un tournevis dans l’oreille pour bien enlever la cire. Je le croyais pas au début. Le Polysporin, les gens aimeraient pouvoir en mettre sur leurs toasts le matin. […] en phlase inflammatoire… J’ai ben de la misère avec ce mot-là, phase, phlase, j’y mets un « l », je vais devoir le pratiquer. Les croûtes, eux appellent ça des écailles et débris, des miettes de dodo, appelle ça comme vous voulez. Vous verrez pas ça en communautaire, quelqu’un qui va arriver au comptoir et lever sa paupière pour vous dire « Avez-vous vu ma belle blépharite postérieure? »

62 – LE CAPSULE – DÉCEMBRE 2016

Le CapsulE, volume 40, no. 3

C’est important de traiter les partenaires, parce que si la gonorrhée s’est retrouvée dans l’œil, y a pas mal de chances que ce soit le partenaire qui l’ait amenée là. La (conjonctivite à) chlamydia, c’est rarement attrapé dans l’eau de la piscine. Si quelqu’un vous dit ça… On peut en douter. Oui, c’est voulu, j’ai mis le Nintendo 8-bit, pour vous faire rire et parce que c’est la seule console que j’ai chez moi. Avez-vous accès au DiPiro? Les réponses semblent partagées… Y avez-vous accès oui ou non? Ahhh, oui vous y avez accès, mais vous le lisez pas! N.D Notre alimentation américaine est faite pour que vous finissiez comme des vieux constipés. Ça, c’est typiquement Québécois : si t’as pas ta selle par jour, t’iras pas au ciel. Bonjour tout le monde, bonjour les pommes! Les acteurs dans les ÉCOS de médecine c’est genre des gens qui ont joué dans Watatatow mais que t’as jamais revu après.. c’est pas des Charles Lafortune mettons! Si on enlève les veines hémorroïdales, 1 patient sur trois ne pourra plus retenir ses pets.


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