Le Capsule - Février 2020

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IMPL IQ U E Z -V O U S A U C A P S UL E Nous sommes toujours à la recherche de collaborateurs et de membres afin d’agrandir notre équipe et de continuer à offrir un journal divertissant pour tous! Consultez à droite les différentes implications possibles et n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations!

COLLABORATEUR VRIL N D’A O S S I du U PO quipe URS D O otre é thème v C , e N é n s le CO de l’an urs sou

méro onco nier nu ganiser un c r e d r le o r u é s o n P oule a pe usse n e fa e n Capsu son d’avril! u d’un tez : inven peut s’agir du pois le par p im ssez s harmacie! Il , d’un article otre a t s e r v ent cept la p dicam ez alle Le con lien avec un mé lté, ... Laiss n t e n a e n r ll ce ve acu à la F ité con public aux cours rs, en t de ma otre is rappor tion! o m du a ur n imagin à la fin concours s é il o v era dé annonce du vous s l’ r Le prix temps que le pou e m ! ê k Capsu o m u o d b e k ac oo page F Faceb page la à s ez-vou ! Abonn y participer ir pouvo

16 MARS 2020

Vous préférez écrire à l’occasion sur un sujet relié ou non à la pharmacie? Envoyez-nous votre article sous format Word, sans limite de mots. Notre équipe se chargera de la correction et de sa mise en page pour vous!

MEMBRE Impliquez-vous à plus long terme en assistant aux réunions, en prenant part aux décisions de l’équipe pour la conception de chaque numéro et en distribuant le journal lors de sa parution! Chroniqueur Illustrateur Réviseur Mise en page Intervieweur et autres!

Date de soumission d’articles

Communiquez avec nous ou envoyez vos articles au journalcapsule@gmail.com


LE CAPSULE, VOLUME 43, NO. 4

TA BLE D E S M ATIÈ RE S

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LA CAPSULE VERTE

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GROSSESSE ET PHARM. D.

5 6 CHRONIQUE D’UN GARS DE RÉGION

0 4 ÉDITORIAL

5 8 MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES

0 6 MOT DE LA FACULTÉ

5 9 ORDONNANCE MAL FOUTUE

0 8 MOT DU PRÉSIDENT

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1 0 QUOI DE NEUF À L’AÉPUM

6 0 HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE

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ENTREVUE AVEC KARINA SAVOIE :

L’IMPLICATION AU COEUR DE LA

PROFESSION 2 0 PDW 2020 - INNOVER À TRAVERS LE TEMPS

TROUVEZ L’INTRUS

L’ÉQUIPE DU CAPSULE RÉDACTRICE EN CHEF Catherine Tardif

SIMULATION PARLEMENTAIRE

HAUTE EN COULEUR!

RÉVISION ET CORRECTION Alexandru Panaitescu, Catherine Tardif, Derek Bergeron, Fany Danielle Ngontié, Houda El Ghomari, Julie Leboeuf, Kathlyn Le, Melek Kara, Marie-Ève Dumas, Sandra Savignac, Sissy Lee et Winnie Tran

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PETIT APERÇU SUR LES STAGES

MISE EN PAGE Winnie Tran

DU PHARM. D.

ILLUSTRATIONS Kim Langlois

2 8 BLEU, ROUGE, MAUVE? UNE

3 1 ENTREVUE AVEC RÉJEAN LEMAY :

LA MPAA - POUSSER PLUS LOIN

POUR PLUS DE CHANGEMENT

PHOTOS Comité média PAGE COUVERTURE Bao Ling Wei

3 6 CONCOURS DES FÊTES 38 GALERIE DE PHOTOS 50

COUP DE COEUR! MUSÉE

VIRTUEL ET FONDS JF BUSSIÈRES

Scannez-moi pour accéder à la version numérique en couleur!

Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur(s) auteur(s). Le Capsule, de même que l’association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal, n’endosse pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. 
Les textes et commentaires peuvent être envoyés à l’adresse courriel du Capsule : journalcapsule@gmail.com. Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Février 2020

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ÉDITORIAL PA R CATH ERIN E TARDIF (III) En ce mois de février, je ne vous parlerai pas d’amour, je ne vous donnerai aucun conseil sur ce sujet. Pourquoi? Parce que s’il y a bien un domaine où je n’ai pas de talent, c’est l’amour. De ce fait, je vous parlerai d’un autre amour que j’ai découvert récemment. Les élections approchent à grands pas et nous avons besoin de relève! Vous êtes sans doute en train de vous demander ce que je me suis dit la première fois qu’on m’a parlé d’implication : « Je n’ai pas le temps de m’occuper de cela, j’en ai déjà assez avec ce programme chargé. » Vous avez raison de dire que ce programme est chargé, mais vous avez tort de croire que vous n’avez pas le temps. Je pensais la même chose au début et c’est la raison pour laquelle je ne faisais qu’étudier en me disant que chaque seconde compte pour réussir. Je me suis vite rendue à l’évidence que l’effort supplémentaire que je mettais pour étudier était énorme par rapport au résultat que cela me donnait. Je

me suis donc posé la question à savoir ce qui me manquait. Ce qui me manquait était de faire autre chose que de la pharmacie.

Ainsi, j’ai commencé à m’impliquer dans divers comités et à me mettre disponible comme bénévole à divers événements. J’ai apprécié l’expérience et j’ai décidé de pousser cette voie plus loin en 3e en postulant pour être rédactrice en chef du journal étudiant. Je l’ai fait en étant craintive face à la charge de travail supplémentaire que je m’ajoutais. J’avoue que parfois je trouve ça difficile de jongler mes implications parascolaires, l’école et ma vie personnelle, mais avec du recul, je ne regrette rien, absolument rien. Pour être un bon pharmacien, il faut acquérir plus que les connais-

sances offertes par le programme, plus que les fameuses compétences transversales. Il faut se développer en tant qu’individu, devenir une personne prête à surmonter les défis et abandonner notre protection, notre sécurité d’étudiant et devenir un pharmacien à part entière. Être membre de l’association étudiante vous permet d’aller au-delà de ce qui est montré en cours. Ce n’est pas tout qui peut être enseigné. Certaines aptitudes ne s’apprennent que par l’expérience. Être dans l’association étudiante m’a permis de développer mon entrepreneurship, mon leadership, mes capacités de gestion des ressources financières et des ressources humaines et bien plus. Si je n’avais pas osé, je n’aurais pas ces cordes de plus à mon arc. Mais, à votre avis, estce que mes résultats scolaires en ont souffert? La réponse est non. Ce n’est pas pour bien paraître, ce n’est que vérité. J’ai mieux réinvesti mon énergie et mon temps d’étude pour en faire quelque chose de plus productif, efficient et enrichissant. Aujourd’hui, je

« Pour être un bon pharmacien, il faut acquérir plus que les connaissances offertes par le programme, plus que les fameuses compétences transversales. »

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« Il faut se développer en tant qu’individu, devenir une personne prête à surmonter les défis et abandonner notre protection, notre sécurité d’étudiant et devenir un pharmacien à part entière. » suis fière de pouvoir dire que j’ai permis la sortie de quatre Capsule avec l’aide de mon équipe cette année plutôt que de dire, je l’ai lu. Il est plus gratifiant de dire j’ai réalisé plutôt que je regardais. Si vous voulez tout savoir, je vais à tous les cours, j’ai un cours au CEPSUM une fois par semaine, je travaille à Magog une fin de semaine sur deux et parfois plus, j’aide mon copain dans ses projets immobiliers, j’arrive à voir ma famille, mes amis et ma filleule pour ses compétitions de gymnastiques et je m’occupe du journal étudiant et les résultats scolaires n’en souffrent pas pour autant. Vous vous demandez sans doute comment je trouve le temps. Simple, tout est une question d’équilibre. Il faut mettre ses énergies aux bons endroits et

puis avec de la volonté, tout est possible. Tout le monde peut y arriver si vous aimez et êtes passionné par ce que vous réalisez. Mon unique conseil : il faut toujours oser dans la vie, si l’on veut toujours aller plus loin! Pour ce faire, si vous allez plus loin dans ce numéro, vous y trouverez la traditionnelle Capsule verte pour tout savoir sur le en vrac (p.52). La politique vous intéresse et vous voulez savoir comment se passe une simulation d’Assemblée Nationale, visitez l’article : Bleu, rouge, mauve? Une simulation parlementaire haute en couleur! (p.28). Vous hésitez à vous impliquez et vous avez besoin d’en lire plus sur le sujet? Allez lire l’entrevue avec Karina Savoie, une mordue de

l’implication et un modèle à suivre (p.16). Vous ne savezplus où vous en êtes et vous avez besoin de faire un 360° sur vous-même? Visitez la chronique d’un gars de région (p.56). Vous aimez les maladies chroniques et vous voulez devenir acteur de changement pour modifier la pratique ambulatoire? La Maîtrise en Pharmacothérapie Avancée option pratique Ambulatoire (MPAA) est peut-être pour vous! Pour tout savoir, allez lire l’entrevue avec Réjean Lemay (p.31). Plusieurs autres surprises vous attendent. Bonne lecture! Catherine Tardif Rédactrice en chef de votre Journal étudiant

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MOT DE LA FACULTÉ PAR LUCIE BLAIS, Vice-doyenne aux affaires professorales

Chères étudiantes, chers étudiants, L’année 2020 marque le début d’une nouvelle décennie et les 100 ans de notre Faculté. La pharmacie s’est transformée considérablement au cours de ces 100 dernières années et continue de se développer à grande vitesse. La nouvelle législation permettra au pharmacien d’être encore plus présent pour la population québécoise et de jouer pleinement son rôle de professionnel de la santé.

À la Faculté, l’année 2020 sera marquée par la nomination de deux professeurs de clinique en pharmacie communautaire. Nous voulons recruter des pharmaciens qui ont une pratique clinique d’avant-garde et qui seront des modèles pour vous, les étudiants. Le mandat de ces professeurs sera de développer des soins pharmaceutiques de haut niveau en pharmacie communautaire et de vous transmettre leur connaissance afin de vous aider à devenir des pharmaciens compétents et accomplis. Afin d’avoir un corps professoral qui couvre tous les aspects de la pratique de la pharmacie, nous avons accueilli en septembre Mme Louise Papillon-Ferland, professeure adjointe de clinique en gériatrie, et nous recruterons au cours de l’année 2020 un professeur de clinique en pédiatrie. Mme Papillon-Ferland est rattachée à l’Institut universitaire de

gériatrie de Montréal (IUGM), où elle développe une clinique ambulatoire de gériatrie. Elle a obtenu son B. Pharm. en 2001 et sa maîtrise en pratique pharmaceutique en 2002 de notre Faculté. En 2002-2003, elle a poursuivi sa formation avec une résidence spécialisée en gériatrie au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et à l’IUGM. Par la suite, elle a travaillé plus de 15 ans au CUSM, où elle a développé une pratique de haut niveau en gériatrie. Mme Papillon-Ferland enseigne les soins pharmaceutiques gériatriques au Pharm. D. et contribuera à vous transmettre un savoir-faire unique qui vous permettra de prendre soin de nos aînés. Les sciences pharmaceutiques ne sont pas en reste avec l’arrivée en janvier de M. Rami Al Batran et celle de Mme Geneviève Deblois en mars, tous deux professeurs ad-

« La Faculté met tout en œuvre pour vous procurer une formation de haut calibre afin que vous puissiez devenir des pharmaciens compétents, mais aussi des pharmaciens de cœur impliqués et dévoués. »

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« La pharmacie s’est transformée considérablement au cours de ces 100 dernières années et continue de se développer à grande vitesse. La nouvelle législation permettra au pharmacien d’être encore plus présent pour la population québécoise et de jouer pleinement son rôle de professionnel de la santé. » joints en pharmacologie. En 2014, M. Al Batran a obtenu un doctorat en pharmacologie cardiovasculaire de l’Université Technology Mara en Malaisie. Il a ensuite poursuivi des études postdoctorales à la Faculté de pharmacie et des sciences pharmaceutiques de l’Université d’Alberta. M. Al Batran possède de nombreuses compétences dans les domaines de l’obésité, de la résistance à l’insuline et du métabolisme énergétique. Son programme de recherche contribue à la compréhension du métabolisme du corps cétonique dans diverses maladies métaboliques telles que l’obésité et le diabète de type 2. Son laboratoire de recherche est situé au 3e étage à la Faculté de pharmacie et il enseignera la pharmacologie au BSBP et au Pharm. D. Mme Deblois est titulaire d’un doctorat en biochimie de l’Uni-

versité McGill. En 2014, elle a entrepris des études postdoctorales au Centre de recherche sur le cancer de l’hôpital Princess Margaret à Toronto. Ses recherches portent sur l’étude des mécanismes épigénétiques et métaboliques contribuant au développement de la résistance thérapeutique dans le cancer du sein. Elle étudie l’impact des perturbations du métabolisme cellulaire sur la réponse thérapeutique par le biais de la modulation de l’épigénome des cellules cancéreuses. Son laboratoire de recherche sera situé à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie de l’Université de Montréal au pavillon Marcelle-Coutu. Mme Deblois enseignera la pharmacologie au BSBP et au Pharm. D.

puissiez devenir des pharmaciens compétents, mais aussi des pharmaciens de cœur impliqués et dévoués. En ce mois de la SaintValentin, je vous souhaite une année remplie d’amour, d’amitié et de plaisir avec vos amis et votre famille! Lucie Blais Vice-doyenne aux affaires professorales

La Faculté met tout en œuvre pour vous procurer une formation de haut calibre afin que vous

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MOT DU PRÉSIDENT PA R LOUIS -PH ILIPPE DAO UST (III) En cette période de l’amour, je me permets de commencer ce mot du président en vous racontant mon histoire d’amour. Attention aux coeurs sensibles, s’abstenir. Tout a commencé cet été, où j’ai commencé à approcher ce que je pensais être mon âme soeur. Nombreuses furent les démarches et j’ai même pris soin de m’informer auprès de ses amies et amis afin d’être fin prêt lorsque le grand jour sera venu. Les temps passèrent, mais le désir profond moussait de plus en plus à l’intérieur de moi, d’enfin pouvoir jouir de ce que je voulais le plus. Je vous transporte au mois de septembre 2019, mois qui marque le début de l’automne, le froid qui commence à s’installer et également le mois où la plupart des mammifères commencent à se préparer pour l’hiver qui, à ce moment, s’annonçait long et ardu. Il faisait beau à l’extérieur, les oiseaux gazouillaient et le

temps était frais. Je réussis à croiser mon âme soeur quelques fois en travaillant à la pharmacie, de même que dans les laboratoires de pratique professionnelle du pavillon Jean-Coutu. Vers la fin du mois de septembre, mon désir devint le désir de plusieurs à la suite d’un vote. Mon amour envers l’obtention du logiciel RxVigilance est devenu exponentiel. Les démarches s’intensifiaient de plus en plus. Communication par-dessus communication, nous étions si près, mais si loin l’un de l’autre. Toutefois, comme dans toutes premières relations, des embûches se mettent sur notre chemin. Incompatibilité, mauvaise communication, amour à distance, etc.! Bref, un vrai couple, ça passe à travers les épreuves. Un vrai couple, ça se soutient! Il y a souvent des malentendus, mais l’important, c’est de passer par-dessus. Il peut y avoir des

tempêtes, mais il y a toujours un brin d’arc-en-ciel lorsque le soleil se lève. Et même qu’un jour, un grand sage m’a déjà dit : « Après la pluie… le gazon est mouillé… » C’est ainsi que nous n’avons pas lâché le morceau. Après plusieurs rencontres, thérapies et suivis réguliers, nous en sommes aujourd’hui prêts à nous afficher. La grande étape diront certains, mais ô combien importante. Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes mi-janvier. Lorsque vous lirez mon histoire d’amour, j’espère bien que celle-ci sera dévoilée au grand jour. À tous ceux et celles qui n’ont pas cru en notre couple, je suis fier de démentir la réalité. Quand on veut, on peut. À tous ceux et celles qui me demandaient si nous allions avoir RxVigilance un jour, je suis bien content de vous dire que vous l’aurez (ou l’avez déjà) dans vos ordinateurs vraiment bientôt. Tel était votre souhait lors de l’as-

« À tous ceux et celles qui me demandaient si nous allions avoir RxVigilance un jour, je suis bien content de vous dire que vous l’aurez (ou l’avez déjà) dans vos ordinateurs vraiment bientôt. »

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« QUAND ON

AIME, ON AIME TOUS

LES JOURS. »

semblée locale de septembre dernier. Tel était mon amour destiné, pour lequel l’équipe de l’AÉPUM et moi avons travaillé d’arrachepied. Mais bref, tout est bien qui finit bien. Ah et oui! Avant de conclure ce mot pour cette publication du Capsule, j’aimerais souhaiter à tous les couples de la terre (et toutes les personnes célibataires [yeah]) une excellente

Saint-Valentin. Même si la SaintValentin est la « fête de l’Amour » (un peu trop commerciale à mon goût), sachez qu’il n’y a pas de journées pour aimer quelqu’un, que ce soit un(e) ami(e), un(e) collègue ou votre amoureux ou amoureuse. Quand on aime, on aime tous les jours.

vos fiches pathos, vos examens, etc.! Blague à part, si vous lisez ceci, c’est que votre amour pour la pharmacie est bien présent. LP

Qui sait, un jour peut-être, vous allez aimer votre programme, vos cours, vos lectures obligatoires,

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QUOI DE NEUF À L’AÉPUM « L’AÉPUM représente l’ensemble des étudiants du doctorat de premier cycle en pharmacie, du baccalauréat en sciences biopharmaceutiques et du programme de qualification en pharmacie de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. L’association vise notamment à soutenir les étudiants dans leur développement professionnel, éducationnel et social afin que tous deviennent des professionnels accomplis, proactifs et ayant à coeur l’avancement et l’évolution du domaine de la pharmacie. » (aepum.info, février 2020)

AÉPUM exécutif Louis-Philippe Daoust, président de l’AÉPUM QUOI DE NEUF L’AÉPUM est de retour dans le local d’association pour vous servir. La session d’hiver en est une chargée d’événements, soyez à l’affût! Si vous avez des suggestions ou des idées que nous pourrions faire, n’hésitez pas à nous les laisser savoir! Pour la plupart d’entre vous, la session d’hiver sera la plus intéressante depuis le début de votre parcours. Bonne session d’hiver et bon courage!

Maéva Blot, secrétaire de l’AÉPUM QUOI DE NEUF Bonjour! J’espère que vous avez passé un agréable temps des fêtes et que le retour à l’université se passe bien. Cette session, j’aimerais continuer à souligner les exploits des étudiant(e)s en pharmacie en les publiant sur la page Facebook de l’AÉPUM. Vous avez gagné un prix ou une bourse pour votre engagement académique ou communautaire? Vous vous êtes démarqué dans votre milieu de travail? Envoyez-moi une courte description (5 lignes) de votre réussite ainsi qu’une photo de vous à secretaire.aepum@gmail.com et il me fera un grand plaisir d’assembler une présentation sur vous et de la partager sur les réseaux sociaux. Sur ce, je vous souhaite de passer une très belle session remplie d’opportunités d’apprentissage et de développement, tant personnel que professionnel.

Gabrielle Sicotte-Mendoza, trésorière de l’AÉPUM QUOI DE NEUF Bonjour! Je vous souhaite une bonne rentrée universitaire! J’espère que vous avez bien profité du PDW (pour les chanceux qui y ont participé), j’ai entendu dire que c’était un événement marquant de 2020! La trésorerie se remet en marche et nous préparons déjà le vote des surplus de budget qui se tiendra en assemblée locale en mars prochain. Si vous avez un projet qui vous tient à coeur que vous aimeriez financer, c’est votre chance! Écrivez-nous à tresorerie.aepum@gmail.com pour nous faire part

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des montants qui rendront vos projets possibles. Aussi, les trucs de la trésorerie font leur retour : vous pourrez trouver nos capsules informatives sur le groupe commun Facebook ainsi que dans les Capsule. Bonne session tout le monde!

Gabriel Barsetti-Benoit, VP et chargé aux affaires externes QUOI DE NEUF Bonjour tout le monde! Côté « affaires externes », on a une très belle session en perspective! Le Forum sur la relève étudiante du Québec (FRESQue) a lieu les 14 et 15 mars prochains et a pour thème la santé à l’heure des changements climatiques! C’est un rendez-vous. Les rencontres avec l’OPQ et les instances se poursuivent. Nous discutons notamment d’une transformation profonde de la profession en communautaire. Il faut parvenir à délaisser la distribution et faire plus de clinique! Les étudiants seront définitivement appelés à s’impliquer et à prendre part au changement! Les Rencontres Maîtres chez vous auront lieu le 21 mars. Une belle opportunité d’échanger avec des politiciens de tous les horizons! Ensuite, du 27 au 29 mars aura lieu le congrès de la FAÉCUM où les membres du bureau exécutif seront notamment élus. Finalement, le 31 mars, une délégation d’étudiants de la faculté ira à l’Assemblée nationale échanger avec les députés et les ministres. À bientôt! N’hésitez pas à communiquer avec moi si vous voulez participer/impliquer : externe.aepum@ gmail.com.

Andréa Choinière, chargée aux affaires académiques QUOI DE NEUF Bonjour à tous! Avez-vous passé devant le local de détente récemment? Il est officiellement terminé depuis la fin janvier alors passez y faire un tour et profiter des lampes de luminothérapie. Il y a également plusieurs activités planifiées cette session dans le cadre du comité Ça Va, dont les classiques étud-o-thon, la zoothérapie et une séance de yoga! Il y a encore quelques séances de tutorat prévues cette session pour vous guider dans votre étude. Vérifier votre iCal et le groupe Facebook de votre cohorte afin de connaître les prochaines dates! N’oubliez pas de remplir le formulaire de rétroaction après le tutorat afin de nous aider à nous améliorer. Vos représentants de classe ont présenté les résultats des sondages du Focus group devant la faculté en janvier et les commentaires seront bien transmis aux professeurs. Ainsi, assurez-vous d’émettre vos commentaires tout au long de la session dans les documents pour rendre les Focus group les plus personnalisés possible! Problème académique ou questionnement par rapport à des choses de nature académique? Écrivez-moi à acad.aepum@gmail.com.

Meriem Khatem, chargée aux affaires corporatives QUOI DE NEUF Salut à tous! La dernière session s’est très bien déroulée et je souhaite que l’on continue sur cette belle lancée. Je suis en pleine organisation de la Journée Carrière en ce moment et j’espère que cela va être un franc succès. N’hésitez pas à venir me parler si vous avez des questions à ce sujet. On travaille fort Marie-Laurence et moi pour vous offrir les meilleurs événements.

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Les midis-conférences continueront cette session et j’espère que cela se passera aussi bien que la dernière session. Avec une gang comme la nôtre, je n’ai aucun doute. Sur ce, si jamais vous voulez jaser ou étudier, je suis une excellente study buddy. Bonne session à tous.

Catherine Houde, coordonnatrice à la vie étudiante QUOI DE NEUF Bonjour à vous chers futurs pharmaciens! J’espère que vous avez su bien vous reposer pendant les vacances, prendre du temps pour vous et faire des choses que vous aimez. Tout d’abord, je voulais vous remercier pour la belle session d’automne, ça n’a pas été de tout repos, mais du fun, on en a eu! L’année et la session d’hiver 2020 ont commencé en force avec le PDW 2020 ainsi que le Carnaval 2020 organisé par la FAÉCUM. J’aimerais encore une fois souligner le travail remarquable du comité organisateur du PDW 2020 ainsi que de nos délégués CAPSI. L’événement a été une réussite du début à la fin et saura marquer positivement le parcours universitaire de tous les participants!! J’aimerais également féliciter mon collègue et ami Derek Bergeron pour son nouveau poste de VP Éducation au sein du conseil exécutif de CAPSI pour l’année 2020-2021, tu ne cesseras jamais de m’impressionner. Pour ce qui est du Carnaval, cette année, le thème était MISSION CARNAVAL. Pharmacie a su se démarquer et laisser sa trace à travers plusieurs défis sous le thème de l’espionnage et de l’enquête. Surveiller les activités de la session, je suis certaine que vous en trouverez quelques-unes pour vous évader un peu de votre étude.

Jérémy Dubé, représentant au Conseil de Faculté QUOI DE NEUF J’espère que vous avez passé de joyeuses fêtes et que le retour à la réalité n’est pas trop pénible. De mon côté, la distribution des vêtements s’est bien déroulée, et si jamais vous n’êtes pas venu chercher les vôtres, vous pouvez passer au local de l’AÉPUM les récupérer. Sinon, je prépare déjà les élections générales et complémentaires de mars-avril, parce que oui il ne reste que 3 mois à nos mandats. Vous allez recevoir des publications dans les prochaines semaines vous expliquant les différents postes, afin que vous puissiez déjà vous faire une idée de ce qui vous intéresse pour l’année prochaine. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à venir me voir.

Derek Bergeron, représentant senior aux affaires de l’ACEIP (CAPSI) QUOI DE NEUF Je ne vous cacherai pas que je ne suis pas déçu que le PDW soit passé! Ce fut une expérience enrichissante, gratifiante et mémorable qui m’a permis de développer de belles amitiés et qui m’a donné le goût de m’impliquer dans l’association étudiante au départ. Par contre, je dois mentionner que l’automne passé a constitué un marathon qui m’a épuisé physiquement et mentalement avec la gestion

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des inscriptions et des conférenciers, en plus du reste de CAPSI à Montréal. Merci à tous les participants au PDW (comité organisateur, bénévoles et délégués) qui ont permis de faire de cet événement un succès! À vous, chers délégués, vous n’avez pas idée à quel point un simple remerciement peut faire la différence quand on organise un événement de cette ampleur. Après tout, tout ce travail a été réalisé pour vous et c’est quand on voit que vous appréciez votre expérience qu’on se dit : mission accomplie! À venir au mois de mars... le Mois de sensibilisation au travail du pharmacien! Restez à l’affût, car ce sera un gros mois avec plusieurs activités en lien avec le travail du pharmacien et le Centenaire de la Faculté. D’ici là, on verra comment se passent les élections complémentaires de CAPSI! Bonne session d’hiver et profitez de chaque instant!

AÉPUM consultatif Émilie Roy St-Pierre, représentante senior du comité SCPH QUOI DE NEUF Un midi-conférence se tiendra le 10 mars prochain pour faire connaître davantage la Société canadienne des pharmaciens d’hôpitaux (SCPH), laquelle est aux pharmaciens canadiens ce que l’Association des pharmaciens des établissements de santé (A.P.E.S.) est au Québec. Avec 2 invités et un poké bowl, tu auras la chance de réentendre parler de la pratique en pharmacie d’hôpital si tu es curieux/se à ce sujet! Pour devenir membre de la SCPH, il suffit suivre le lien suivant : https://www.cshp.ca/pharmacy-students. Cela donne accès à de nombreux privilèges, comme le congrès Professional Practice Conference (qui se tient cette année du 1er au 4 février à Toronto), des références, des assurances, une communauté de pharmacien(ne)s qui se supportent et plus encore. Le tout est bien décrit ici : https://www.cshp.ca/ membership-benefits. De plus, lorsque tu deviendras pharmacien(e), une alliance a été conclue entre la SCPH et l’APES, afin que les membres SCPH puissent jouir des mêmes avantages et services offerts par l’APES à ses membres associés, et ce, sans frais supplémentaire. Si tu as des questions, n’hésite pas à m’écrire ou à m’interpeller dans le couloir! :)

Joani Côté-Cyr, représentante aux instances professionnelles QUOI DE NEUF Bon retour des fêtes à tous et à toutes! J’espère que vous en avez profité pour prendre une pause bien méritée. De mon côté, j’ai accumulé quelques articles PDF de formation continue que je rendrai disponibles de temps à autre. Je pense que c’est un concept qui plaît bien. C’est aussi le retour des soirées de pharmacothérapie du CIP qui ont lieu une fois par mois. Je devrais recevoir sous peu des copies du magazine « L’interaction » rédigé par l’OPQ. Celles-ci seront distribuées dès que je les recevrai. Je vous rappelle que je suis toujours à la recherche de nouvelles activités de formation continue qui plairont à toutes les cohortes. Si vous avez des idées ou que vous voyez un événement intéressant, n’hésitez pas à me contacter via Facebook ou mon courriel instances.aepum@gmail.com. Sur ce, je vous souhaite une bonne session d’hiver à tous! :)

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Olivier Landry, chargé du comité humanitaire QUOI DE NEUF J’espère que vos fêtes se sont bien déroulées et que vous passez un super début de session. Le comité humanitaire commence l’année en force avec une 2e collecte de sang en collaboration avec Héma Québec. Une collecte de fonds aura également lieu en février prochain, pour une cause qui reste encore à décider (mais ça risque d’aller vers une fondation liée aux maladies du coeur). J’organise également, en collaboration avec Maéva Blot, la collecte de livres qui se déroulera en février. Je la laisserai vous expliquer le projet, elle le connaît mieux que moi. Le projet CommunAction avance toujours tranquillement, dès que ce projet sera confirmé, il pourra bel et bien avoir lieu. Je viendrai alors vous le présenter en classe. Pour l’instant, ce dernier reste toujours un petit secret du comité! ;) Bonne session!

Arianne Pelletier, chargée du comité sportif QUOI DE NEUF Salut à vous! J’espère que le début de session se passe bien pour vous! Le comité sportif organisera pour la première fois des formations RCR pour les 3e années qui se tiendront dans les prochaines semaines. Les pharmasports reprennent aussi de plus belle les mercredis de 16h15 à 17h45 au CEPSUM. C’est le moment parfait pour se vider l’esprit des études et avoir du fun entre amis du Pharm. D. Aussi, il y a des Interfacs entre facultés de l’UdeM qui vous permettront de bouger et d’avoir du fun fou en rencontrant de nouvelles personnes. Plusieurs sports seront au menu chaque mois. Finalement, le club de course est en pause pour la saison hivernale, mais croyez-moi, il reprendra de plus belle dès que les journées chaudes reviendront! Ne lâchez pas vos études, mais surtout, n’oubliez pas que le sport est l’un des meilleurs anti-stress! :D

Catherine Tardif, rédactrice en chef du Capsule QUOI DE NEUF Plusieurs étudiants ont manifesté l’intérêt pour avoir la possibilité de lire le Capsule sur leur ordinateur, mais également sur papier. Par conséquent, nous garderons les deux options, mais avec un nombre de copies raisonnable, afin de conserver l’objectif d’être plus environnemental. De plus, certaines copies seront maintenant disponibles au Pill Pub, au local de détente ainsi qu’à l’association étudiante, à titre de lecture sur place si vous désirez le lire papier, mais non le posséder à la maison. Également, nous essaierons de rendre la version PDF disponible plus aisément, mais n’oubliez pas qu’elle est toujours disponible dans votre Studium ;).

COMITÉ 5@7 Raphaël Lajeunesse-Cyr QUOI DE NEUF On fait ce qu’on peut! Dates des 5@7 H2020 : 23 janvier, 20 février, 12 mars, et 16 avril.

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CÉPPUM Marie-Ève Dumas, présidente du CÉPPUM QUOI DE NEUF Le CÉPPUM travaille maintenant en collaboration pour préparer les kiosques du Centenaire auxquels vous pourrez participer! Restez à l’affût, nous chercherons bientôt des bénévoles pour des blocs de 2 heures pour présenter notre profession au monde qui nous entoure. Nous travaillons aussi à produire le vidéo du coach du médicament! Si tu es intéressé à participer à l’élaboration du script, écris-moi! En collaboration avec CAPSI, nous organiserons aussi d’autres kiosques, pour vous, pour le Mois de sensibilisation au travail du pharmacien (MSTP). Finalement, le vidéo du Vox Pop sortira plutôt à la fin de la session, comme il est en lien avec la loi 31.

COMITÉ VERT Daphné Robitaille, présidente du comité vert QUOI DE NEUF J’espère que le retour des fêtes n’a pas été trop pénible et que vous avez tout plein de nouvelles résolutions vertes pour cette année! Dans un autre ordre d’idées, la santé à l’heure des changements climatiques est un sujet qui t’interpelle? Contacte-moi ou Gabriel Barsetti-Benoit! Nous avons besoin de gens motivés pour participer au FRESQue et réaliser un cahier de recommandations qui sera envoyé à la ministre. Sinon, si tu as des idées de projet que le comité pourrait réaliser, n’hésite pas à m’en faire part! Tu peux me contacter sur Facebook ou au vert.aepum@gmail.com.

COMITÉ TALENT SHOW Camille Fortin, présidente du Talent Show QUOI DE NEUF Salut à tous! C’est confirmé, le Talent Show (+ party de fin d’année) se déroulera le 1er mai au Théâtre Fairmount! Si vous voulez contribuer à rendre cette soirée inoubliable, vous pouvez vous inscrire ici pour nous partager vos talents : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScrWybT9bVM79Qs_ kchDoyihB0rbmc_5i6M3W0p_7JCjKV_Xw/viewform. Les auditions auront lieu le 12 février au Panoramed, mais si vous ne pouvez pas vous présenter, écrivez-nous et l’on va s’arranger :). Pour les premières années, il y a encore une possibilité de s’impliquer dans nos sous-comités. Si vous avez des questions, vous pouvez contacter Catherine Martin, Élodie Guérin ou moi-même! Bonne session!

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ENTREVUE AVEC

KARINA SAVOIE L’IMPLICATION AU COEUR DE LA PROFESSION! PAR GABRIEL BARSETTI-BENOIT (III) Bonjour Karina! Parle-nous un peu de toi? Avant de commencer en pharmacie j’ai fait sciences biomédicales. Puis j’ai débuté en 2012 le Pharm. D. à l’UdeM. Dès la première année, j’étais représentante de classe au sein de l’association étudiante, en 2e trésorière puis en 3e année j’ai été la présidente de l’AÉPUM. En 4e année, j’ai continué à m’impliquer dans différents projets et comme représentante de classe. Après mes études, j’ai été engagée comme pharmaciennechef dans une pharmacie sur la Rive-Nord dès ma sortie. Je plongeais là-dedans les yeux fermés, mais j’avais quand même acquis beaucoup de connaissances grâce à l’association étudiante! Après 1 an et demi, j’ai aussi intégré la pratique en GMF. Et aujourd’hui, je suis dans le CRSP des Laurentides. Et pour terminer, je suis présidente de l’APPSQ depuis un peu plus d’un an. Donc, est-ce qu’on peut dire que l’implication, c’est très

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important pour toi? Certainement! J’ai commencé à m’impliquer graduellement depuis sciences biomédicales, mais je n’avais pas de rôle de premier plan. J’étais dans plusieurs comités. Ensuite j’ai été « Acad » et ça m’a donné la piqûre! Moi mon « motto » quand je me suis impliquée à l’AÉPUM en tant que présidente c’était : « J’aimerais juste que quelqu’un apprenne à partir un projet de soi-même, apprenne à faire de l’implication bénévole et voir à quel point c’est valorisant de participer à quelque chose! » Ça n’a pas besoin d’être gros, mais juste de se sentir impliqué et de sentir qu’on fait une différence pour quelqu’un. C’est comme la touche magique. Donc si je me présente et que j’ai réussi à convaincre une personne de développer un projet, j’aurai fait mon travail. Il y aura quelqu’un de plus qui va s’impliquer dans la profession! C’est d’ailleurs pour ça que nous avons mis sur pied le CÉPPUM.

Bref, ça a vraiment été ça mon « motto », car c’est un peu ça qui m’est arrivé. Je ne pensais pas aimer ça. Mais finalement il y a une amie qui m’a entraînée làdedans et finalement j’en suis où j’en suis rendu présentement! Donc ton but quand tu t’impliquais, c’était vraiment de convaincre les autres de s’impliquer et de réaliser tous les bénéfices qu’il peuvent retirer de ça? Oui autant des bénéfices personnels qu’en faire profiter les autres. On peut s’impliquer chacun à sa façon. Dans l’enseignement aux patients par exemple, c’est le patient qui en bénéficie et c’est super valorisant pour soi-même. Ça peut être aussi de tout simplement aider ses pairs. Quand on a parti le programme de tutorat, c’était dans cette optique-là d’aider les étudiants qui avaient plus de difficultés. Quand on me disait « hey merci pour ce que tu fais », c’est ce qui me poussait à continuer.


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Karina Savoie Pharmacienne chef en communautaire Pratique en GMF, siège sur le CRSP des Laurentides Présidente de l’Association professionnelle des pharmaciens salariés du Québec (APPSQ)

Pourrais-tu nous parler de l’APPSQ et ce qui t’a amené à présider cette organisation? L’APPSQ est une association bénévole qui existe depuis presque 30 ans. L’association a cependant cessé d’exister en 2013 avant de renaître de ses cendres en 2015.

n’avaient pas de voix qui leur était propre. Depuis ce temps, notre association continue de croître et plusieurs programmes ont été développés afin de répondre aux besoins des pharmaciens salariés et tenter de les aider dans leur pratique.

Depuis, l’enquête salariale a beaucoup changé. On y a introduit des notions d’épuisement professionnel, de contexte de travail alors qu’avant c’était purement orienté sur le salaire et les avantages sociaux.

Ensuite, prendre soin des pharmaciens salariés, c’est aussi de valoriser les pharmaciens dans leur profession. Alors, lorsqu’il s’agit de parler sur la place publique ou de convaincre les décideurs, on n’hésite pas à être partenaire avec l’AQPP, l’Ordre et l’APES afin de promouvoir la profession. Un peu comme on a fait avec le projet de loi 31.

En 2015, l’APPSQ a été redémarré suite à la réforme Barrette par Christophe Augé, Azadeh Keschani et Emmanuel Bebawi. Ils ont constaté qu’il y avait une crise et que les pharmaciens salariés, qui représentent plus de 50% des pharmaciens, ne pouvaient rien dire. Ils

On est à la fois avec tous les pharmaciens lorsqu’on se regroupe dans certains dossiers et à la fois spécifique aux pharmaciens salariés pour comprendre leurs besoins et les soutenir dans leur pratique qui peut être différente des autres catégories de pharmaciens.

Auparavant, ce que l’APPSQ faisait, c’était vraiment l’enquête salariale.

Donc, défendre le rôle en soi du pharmacien, mais essayer de répondre aux besoins du pharmacien salarié pour qu’il ait une voix. Les pharmaciens propriétaires ont une voix assez forte avec l’AQPP, les pharmaciens d’établissement avec l’APES et c’est important que les salariés aient leur propre voix. Exactement. Les pharmaciens propriétaires, lorsqu’ils s’adressent au public, qu’ils le fassent bien et sans faux pas, le public va quand même avoir une vision « péjorative » parce que propriétaire ça sonne « argent »… Et au Québec, on a de la difficulté à parler en bien des gens qui font de l’argent. Donc avec le pharmacien salarié, ça nous permet de vraiment aller donner des exemples sur le terrain dans nos discussions avec les décideurs. On n’a pas cet enjeu de pression au niveau de notre indépendance professionnelle qui vient jouer. Ce qui nous

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permet de nous aventurer dans certains débats un peu comme les étudiants.

cée en novembre. Les résultats préliminaires sont présentement accessibles à nos membres.

Tout à fait! Tu as parlé de représenter les pharmaciens salariés. Je sais que l’APPSQ s’est beaucoup impliquée par rapport au projet de loi 31. Pourrais-tu me parler de certains des autres projets actuels de l’APPSQ?

On y parle beaucoup de la chaîne de travail. C’est quelque chose dans le soutien à nos membres qui est très présent dans le discours.

Dans les deux dernières années, nous avons fait le lancement du programme de mentorat. Le mentorat s’adresse aux pharmaciens qui sont en pratique. Grâce au formulaire d’inscription, le pharmacien se demande quels sont ses besoins, et nous, on lui assigne des mentors. Ça peut être des pharmaciens plus âgés qui veulent diversifier leur pratique. Des pharmaciens étrangers qui veulent un mentor qui est ici depuis plus longtemps, des pharmaciens salariés qui aspirent à devenir propriétaires ou qui désirent faire autre chose. Ensuite, on a lancé le programme de parrainage cette année. On sera prêt pour les finissants 2020 qui vont finir en mai ou juin. C’est une ligne d’urgence. Un « téléphone rouge » destiné aux pharmaciens qui sont dans leurs 5 premières années de pratique et qui pourraient avoir besoin de trucs de terrain. Par exemple, où commander tel produit ou quelle réflexion je devrais avoir dans telle situation. Puis, il y a l’enquête salariale lan-

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La charge de travail est trop élevée et il faut faire quelque chose. On tente de voir s’il y a un lien entre la charge de travail perçue comme inadéquate avec le nombre d’ordonnances par heure, avec le doublage de pharmacien et avec le niveau de délégation en pharmacie. On veut trouver des raisons expliquant pourquoi les gens ont l’impression que leur charge de travail est trop élevée. On trouve certains points de corrélation. Ça sera intéressant dans les prochains mois de voir nos prises de position par rapport à tout ça. Sinon, nous faisons partie des discussions afin de faire atterrir le projet de loi 31 ainsi que du comité pour la refonte du programme d’ATP. Nous avons aussi un comité de formation continue. Finalement, nous avons notre congrès annuel dont la 4e édition aura lieu en avril à l’Estérel. Puis, nous avons lancé 2 webinaires et un 3e s’en vient en janvier. En mars, nous lancerons une série de quatre ateliers sur le bien-être au travail, car lorsqu’on parle de bien-être au travail, il y a le milieu de travail, mais il faut aussi

se poser des questions sur nous. Sommes-nous dans le bon milieu? Qu’est-ce qui est important pour nous? Ces ateliers vont pouvoir aider la personne à cheminer là-dedans et tenter d’augmenter son bien-être au travail. Wow! Vous avez beaucoup de projets! C’est vraiment intéressant! Oui on a beaucoup de projets et c’est hyper stimulant! Et j’aimerais rappeler que nous sommes une association bénévole. Donc tous les gens qui travaillent avec nous dans les comités ce sont tous des pharmaciens bénévoles qui font ça à l’extérieur de leurs heures de travail. Je trouve ça fascinant à quel point la force de groupe, le fait d’y croire et de savoir qu’il y a un besoin pour soutenir les pharmaciens nous montre qu’on est capable avec une grande équipe de faire des grandes choses! Oui tout à fait! Il y a aussi une assurance juridique estce exact? En fait, il s’agit d’une aide juridique qui permet de préparer son dossier si jamais il y a enquête de l’Ordre avec l’aide d’un avocat sans frais, car le fond de responsabilité de l’Ordre s’adresse aux dédommagements du patient et ne couvre pas les frais d’avocats encourus. Pour nous, c’est une paix d’esprit de ne pas se « casser la tête » et de ne pas avoir à chercher un avocat. Ce sera gratuit et on est avec le cabinet de Paul


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Fernet, quelqu’un de confiance dans le milieu! Selon toi, à quoi ressemblera la pharmacie dans 10 ans? J’ai l’impression que l’automatisation va prendre encore plus de place et que le rôle clinique du pharmacien sera encore plus dominant. J’imagine qu’on n’aura plus tellement de place dans la préparation. Notre travail sera

plus au niveau de la révision de la thérapie, de l’efficacité et de la sécurité. Nous allons autoriser le renouvellement, mais on aura plus besoin de vérifier si c’est le bon produit. C’est ce que je vois pour l’avenir. Un mot de la fin pour les étudiants? Ne vous laissez pas contaminer par les choses négatives qui

se disent. Créer votre pratique à votre image. C’est toujours possible de faire quelque chose et c’est souvent dans la façon qu’on le voit. Il y a toujours un petit quelque chose qu’on peut faire pour améliorer notre situation. Il faut juste sauter sur l’occasion, prendre notre courage et faire une action pour améliorer la situation.

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PDW 2020

Innover à travers le temps PAR TIFFAN Y DUO N G (II)

Après plus de 2 ans de planification, la Semaine de développement professionnel (PDW) 2020 a accueilli plus de 600 étudiants à Montréal du 8 janvier au 11 janvier! L’événement grandiose a été organisé par le Comité organisateur de l’Université de Montréal (oui, oui, nous!) en collaboration avec l’Association canadienne des étudiants et internes en pharmacie (CAPSI).

les représenter aux compétitions nationales.

Plus de 600 étudiants provenant de 10 facultés de pharmacie se sont réunis à Montréal pendant 4 jours pour le PDW 2020 afin d’enrichir leurs connaissances en assistant à des conférences, en réseautant avec d’autres étudiants durant les soirées sociales et en développant des relations avec des professionnels du milieu pharmaceutique.

Au cours de cette soirée, les 10 représentants seniors de CAPSI et le président de CAPSI, Jin Kwon, ont eu la chance de découvrir des plats populaires et des produits de la province de Québec, dont la poutine, les fraises, les sardines… via un jeu de roue chanceuse où chacun devait tourner la roue et dont chaque ingrédient choisi serait mélangé dans un mixer pour faire un smoothie (P.S. : il n’était pas très bon haha).

En plus des conférences et des activités de réseautage, chaque faculté avait des étudiants pour

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1ère journée – Gala d’ouverture (Cirque vintage) Durant le gala d’ouverture, dont le thème était Cirque vintage, plusieurs prix ont été décernés. Félicitations à notre représentant senior Derek Bergeron pour le prix Guy Genest – Passion pour la pharmacie.

Le gala d’ouverture a fini par un

acte d’acrobate, suivi de l’ouverture de la piste de danse jusqu’à 3 am. 2e journée – Dr. Stanley Vollant & l’assemblée générale CAPSI La première journée officielle de conférence a commencé avec Dr. Stanley Vollant. Il fut le premier autochtone innu québécois à devenir chirurgien en 1994. Il se spécialise et s’investit corps et âme afin de promouvoir les enseignements des Premières Nations et d’encourager les jeunes Autochtones à poursuivre leurs rêves. Tous les délégués ont ensuite assisté à l’assemblée générale CAPSI, où ils ont eu la chance de rencontrer les membres exécutifs et de connaître ce qu’ils ont réalisé durant leur mandat.


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JOUR 1

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JOUR 2 3e journée – Élection CAPSI et CNTP Lors des élections CAPSI, tous les délégués ont eu la chance de donner leur feedback sur chaque candidat se présentant pour un poste au conseil national exécutif de CAPSI. Pendant 4 heures, les représentants senior et junior de chaque faculté se sont rencontrés pour procéder à l’élection ou non de chaque candidat en prenant compte des commentaires de leurs délégués. Pendant ce temps, les délégués ont assisté à des conférences comme celles de Daniel Thirion sur l’antibiogouvernance & Bertrand Bolduc sur la loi 31. Pour finir la 3e journée, il y avait Canada’s Next Top Pharmacist, où un candidat de chaque faculté devait nous montrer à travers plusieurs épreuves qu’il ou elle, était la personnalité pharmaceutique

de l’année. Une mention spéciale à Meriem Khatem, notre représentante pour cette compétition divertissante! 4e journée – Alexandre Bilodeau, Olivier Bernard & gala de fermeture Le conférencier motivationnel du PDW 2020 était Alexandre Bilodeau. Ses médailles d’or olympiques, il les a gagnées grâce à l’inspiration de son frère atteint de la paralysie cérébrale et par son travail acharné. Pour terminer en beauté le congrès, Olivier Bernard, aussi connu sous le nom du Pharmachien, a donné une conférence pour anéantir les mythes médicaux et des produits de santé naturels avec humour. Le PDW s’est ensuite terminé par le gala de fermeture dont le thème était Speakeasy. Plusieurs prix de reconnaissance, ainsi que les

prix pour les compétitions nationale, ont été remis. Félicitations à Maéva Blot pour la 1ère place à la compétition MVL et la 2e place pour la compétition d’entrevue pharmaceutique. Félicitations aussi à Catherine Houde, Jacynthe Ouellette, Dale Hardy & Louis-Philippe Daoust pour la 4e place à la compétition de préparations magistrales. De plus, félicitations à Derek Bergeron pour le prix d’appréciation CAPSI. Finalement, félicitations à Antoine Marquis et Émilie Roy St-Pierre pour le prix de service exceptionnel coprésidents PDW. Une mention de félicitation à Derek Bergeron pour avoir été élu VP éducation au conseil national CAPSI. Après cette soirée, le temps était venu de faire nos adieux à une semaine incroyable et à toutes

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les nouvelles personnes que nous avons eu la chance d’accueillir et de rencontrer à Montréal. En conclusion De la part de CAPSI Montréal, dont moi (Tiffany Duong), Derek Bergeon et Angelica Le, nous

espérons que vous avez apprécié votre expérience et nous espérons vous voir au PDW 2021 en Saskatchewan! Pour être au courant de toutes nouvelles par rapport au PDW 2021, je vous invite à suivre :

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Facebook : PDW 2021 Instagram : @pdw2021


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MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES (SOLUTION)

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BLEU, ROUGE, MAUVE?

Une simulation parlementaire haute en couleur! Parlement étudiant du Québec (34e législature) PAR JÉRÉMY DUBÉ (III) Du 2 au 6 janvier dernier, nous avons eu la chance de participer à la 34e législature du Parlement étudiant du Québec (PEQ). Le PEQ se veut être la simulation parlementaire partisane la plus réaliste au Québec. De par son fonctionnement, la simulation tend à refléter une session parlementaire complète, mais en accéléré. Elle constitue l’outil par excellence afin de s’initier au système parlementaire québécois. Par le biais de cette simulation, nous avons eu l’opportunité de débattre sur de nombreux sujets, dont certains d’actualité tels les soins de vie, la bioéthique et même PharmaQuébec, ainsi que d’autres plus ludiques, tel le compostage des morts.

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Lors de cette simulation, deux caucus s’affrontent depuis maintenant 34 ans. D’une part le caucus des Bleus, traditionnellement de gauche, dans lequel siégeait Maxime Paquet, étudiant en 3e année au Pharm. D., et l’autre côté de l’Assemblée nationale était assis le caucus des Rouges ayant une ligne de partie plus de droite, dans lequel siégeait Jérémy Dubé, étudiant en 3e année au Pharm. D. La simulation est non seulement un moment pour démontrer notre talent oratoire, mais également pour adopter un personnage et défendre des opinions qui ne sont pas nécessairement en adéquation avec notre vision personnelle. Ainsi, ce n’est pas parce que

Jérémy était dans un caucus de droite qu’il partage les opinions de droite, et il en est de même pour Maxime. Nous avons eu l’opportunité d’apporter notre expertise en soins de santé pendant ces 4 jours à l’Assemblée nationale. Nous avons fièrement représenté la pharmacie, avec comme objectif de faire briller notre profession. Certains projets de loi allaient directement modifier la pratique des pharmaciens au Québec. Ceci fut une simulation très formatrice ayant permis de rencontrer des individus de partout au Québec, voulant former la relève de demain.


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PETIT APERÇU SUR LES STAGES DU PHARM. D. PAR HOUDA EL GHOMARI (IV)

Épisode 4/5 Étudiante en 4e année du Pharm. D., je souhaite partager avec vous à chaque nouveau Capsule de cette année 2019-2020 mon expérience dans les différents stages communautaires et hospitaliers. Ayant fini mes stages en milieu communautaire cet automne, j’entame ma nouvelle année 2020 avec mes stages en milieu hospitalier. Il existe 2 stages de ce type : un de 2 mois qui est obligatoirement réalisé dans un hôpital universitaire et un de seulement 4 semaines qui pouvait être réalisé dans une multitude de milieux hospitaliers. Je me considère chanceuse de faire mon premier stage au CHU Sainte-Justine. Je trouve que c’est le meilleur endroit pour en apprendre plus sur la pédiatrie, qu’on ne voyait pas assez à mon goût dans notre parcours au Pharm. D. C’était aussi l’occasion de mieux connaître la pharmacie hospitalière et prendre ainsi une décision importante dans ma vie : celle de postuler ou non à la maîtrise en pharmacothérapie avancée pour la prochaine année.

L’accueil était vraiment excellent, on nous a fait une visite des locaux de la pharmacie, des bureaux des pharmaciens et des résidents. Une explication de toutes les modalités administratives a été donnée avec une feuille aide-mémoire pour nous aider à nous retrouver. On devait suivre des formations en ligne concernant certains logiciels utilisés par l’hôpital, pour la prescription électronique ou la consultation des archives/ données des patients. Bref, pour vous épargner tous les détails, ça me faisait plaisir d’être en gang d’étudiants encore une fois, surtout après avoir passé 4 mois en solitaire! Je reconnaissais bien quelques visages de pharmaciens

qui nous avaient donné des cours ou conférences à la faculté, et on a eu même droit à une petite rencontre avec le chef de département, qui est nul autre que J. F. Bussières! Ce dernier a insisté sur l’aspect de la confidentialité, l’importance du respect envers les patients et envers nos CA et finalement de bien respecter les règles d’hygiène pour ne rien attraper en cette saison où les infections respiratoires faisaient ravage. Vers midi, nos rotations furent enfin révélées. J’étais en service de pédiatrie générale, ce qui faisait vraiment mon affaire vu mon souhait d’apprendre plus dans le domaine. Les autres rotations dis-

ponibles étaient la néonatologie, la chirurgie et la gynécologie/obstétrique. Je rencontrais finalement mon CA en début d’après-midi qui m’expliqua précisément comment elle s’organisait à l’étage. Je fis aussi la connaissance de la résidente en pharmacie qui était assignée à mon secteur. Ma formation allait donc se faire en pyramidale avec mon CA et ma résidente, ce qui était vraiment fantastique, car ça me permettait d’avoir deux personnes-ressources avec qui discuter des cas compliqués. En gros, ma journée commençait le matin vers 8h30. Il fallait que j’analyse le dossier pharmacologique de tous les 15 patients de

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mon secteur et vérifier leurs laboratoires. Aussi, s’il s’agissait de nouvelles admissions, je devais vérifier dans le DSQ les médicaments qu’ils prenaient à la maison pour entamer un BCM. Je récoltais toutes les informations nécessaires pour la compréhension de la situation clinique de chaque patient et décidais si la médication prescrite était adéquate, si tout ce qui devait être prescrit l’était et que les doses étaient bonnes. Je vous avoue que les premiers jours, je n’arrivais pas à analyser tous les dossiers patients. Ça m’a pris un bon 10 jours avant de pouvoir réussir à me faire une tête sur tous les patients du secteur avant la tournée médicale. Ma pharmacienne, elle, en voyait 30. Avec le temps et l’exercice, j’ai l’impression qu’on arrive à mieux cibler l’essentiel dans nos recherches, et aussi être plus à l’aise avec les doses et les indications pédiatriques. Vers 9h30, je rencontrais ma résidente et mon CA pour faire le tour des problèmes à traiter pour les différents patients et on se dirigeait par la suite à l’étage pour participer à la tournée médicale. Au début, j’étais vraiment une simple spectatrice qui essayait de retenir le plus d’informations possible. La tournée se faisait avec un médecin-chef, puis un résident en médecine et des externes ainsi que notre équipe de pharmacie. Elle se faisait soit au bureau/unité d’enseignement, soit au chevet

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des patients, ce qui était plus intéressant, car ça nous permettait de mettre une tête à la personne qu’on traitait. Avec le temps et les lectures (et les différents plans de soins réalisés), j’ai pris de l’assurance à recommander des changements de doses ou des alternatives aux antibiotiques ou d’autres recommandations nécessaires pour optimiser le traitement du patient. La tournée pouvait se finir à midi comme elle pouvait s’allonger jusqu’à 16h de l’aprèsmidi (on prenait notre pause dîner quand même), mais en général, elle finissait avant le dîner.

Ainsi, après dîner, je rencontrais ma CA pour discuter de tous les cas, surtout si elle n’était pas présente à ma tournée (puisqu’elle couvre deux secteurs). On ressortait les interventions-clés à réaliser, soit des prescriptions par loi 41, des suggestions de prescription au médecin ou d’ajustement de doses si ça n’a pas été fait directement lors de la tournée. On

allait aussi rencontrer des patients qu’on a ciblés, soit pour une histoire médicamenteuse détaillée ou pour un conseil d’antibiothérapie IV à domicile entre autres. La documentation au dossier de nos actions était effectuée quand cela était pertinent. C’était différent de mon stage hospitalier en 2e année, où il fallait faire une note d’admission à chaque nouveau patient qui rentrait au secteur. Ici, mes plans de soins étaient réalisés dans un but purement pédagogique. Bref, chaque hôpital, voire chaque secteur dans un hôpital, a différentes façons de fonctionner. Je suis uniquement à ma troisième semaine de stage et je trouve que j’ai appris beaucoup sur différentes pathologies pédiatriques. Il y avait, certes, beaucoup de patients avec des infections en ce moment, dont des bronchiolites, pneumonies et grippes, mais il y avait toujours un patient qui arrivait avec une pathologie plus rare, ce qui me poussait à faire plus de recherches sur le sujet. Je trouve aussi que l’équipe de pharmacie au CHU Sainte-Justine est vraiment très chaleureuse et a à coeur la formation des étudiants. J’ai tellement apprécié que ça augmente mes chances d’appliquer en maîtrise. À suivre...


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ENTREVUE AVEC

RÉJEAN LEMAY

La Maîtrise en Pharmacothérapie Avancée option pratique Ambulatoire : pousser plus loin pour plus de changement PAR CATHERINE TARDIF (III)

1. Quel est votre parcours? Tout d’abord, j’ai gradué en 1984 de l’Université Laval en pharmacie. En 1985, j’ai fait ma résidence à Québec à l’unité des soins coronariens avec Dr Yves Morin, cardiologue et doyen de la faculté de médecine à ce moment. J’ai décidé de continuer dans cette voie, car j’avais beaucoup apprécié mon stage. Ensuite, j’ai décidé de m’établir à Montréal et je suis devenu le pharmacien-chef du Montreal Chest Institute. Au même moment, j’ai été accepté en médecine dans les trois universités, mais au lieu de faire cela, je suis allé faire un MBA à temps partiel. Puis, j’ai eu l’opportunité d’aller travailler dans l’industrie pharmaceutique au marketing et à la formation des représentants. Après 7 ans, je suis revenu en hôpital, car cela me posait des dilemmes éthiques. Bien sûr, depuis ma graduation de l’Université Laval, j’ai continué à travailler en pharmacie communautaire une journée, une fin de semaine. Ce

que j’aime du travail en communautaire c’est le contact avec les patients, ce qui manquait à l’hôpital à l’époque. Le contexte hospitalier visait à raccourcir les durées d’hospitalisation, ce qui complexifiait la possibilité de faire des suivis. Par la suite, je suis devenu le pharmacien-chef du Montreal

Children dans les années 90, au même moment que les coupures de Mme Marois. Par conséquent, le climat de travail était horrible. Je suis donc allé travailler un an pour Technilab, une compagnie

de génériques en marketing. Encore une fois, j’ai moins aimé cela et je ne voulais pas aller à Toronto. Ensuite, j’ai fait un an dans une agence de publicité où j’ai participé au lancement de médicaments populaires tel le Viagra et le Diovan. Puis, je suis allé du côté de la recherche clinique et de l’enseignement médical continue chez Aventis, où j’ai fait de l’oncologie pendant 8 ans, où j’étais chef thérapeutique en oncologie et où il y a eu le lancement du Taxotère. Il m’a fallu beaucoup d’humilité, puisque je me suis aperçu que je n’y connaissais pas grand-chose dans un domaine très spécifique. Je suis allé un an dans une compagnie de relations publiques, mais ce n’était pas vraiment mon domaine. J’ai continué de travailler à temps plein en pharmacie communautaire et j’ai ouvert ma pharmacie. Pendant ce temps, j’ai enseigné. J’étais chargé de cours et conférencier invité à l’Université Laval et Montréal en dermatologie, puis un an après

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la mise sur pied du Pharm. D., j’ai pris la charge de ce cours. Je suis également devenu tuteur au même moment, puis j’ai commencé à donner le cours de rhumatologie au QeP avec l’arrivée des biologiques. Depuis, 5 ans, je donne le cours de rhumatologie au Pharm. D. La seule chose qui me manque de l’hôpital est la relation que l’on a avec les autres professionnels, que l’on a moins en communautaire. Du côté personnel, je joue du piano, j’ai une fille, je marche beaucoup, je fais du Pilates et yoga, j’aime les arts, la culture, les voyages… 2. Qu’est-ce qui vous a amené à être responsable de cette maîtrise? J’ai toujours été impliqué dans l’enseignement et la doyenne m’a demandé de participer à l’élaboration de la structure du programme. Il y avait déjà une structure établie, mais la doyenne et Mme Marleau, responsable des études supérieures à la faculté, voulaient revamper la maîtrise en pharmacothérapie avancée option ambulatoire. Il y a beaucoup de changements avec la Loi 41, 31, les GMF… et vu mon parcours et mon implication à la faculté, la doyenne m’a demandé si je voulais en être le responsable et j’ai dit oui. Avec la MPAA, on s’est aperçus qu’il y avait un énorme besoin au niveau des maladies chroniques. Il fallait parfaire nos connaissances sur les maladies chroniques, soit en gériatrie, en CHSLD, où il y a un manque

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énorme de pharmacien. C’est un grand défi, car changer la structure d’un programme, c’est beaucoup de bureaucratie universitaire. Depuis 2 ans, l’objectif est de former des leaders et des acteurs de changement en ambulatoire pour pouvoir publier et changer la pratique, les lois et les règlements. 3. Comment la maîtrise estelle structurée? Il y a un parcours commun pour certains cours avec la maîtrise en établissement de santé. Il y a 3 volets : cours de soins pharmaceutiques, cours de gestion, puis recherche et bien sûr, des stages. Dans le volet de gestion, il y a différents cours tels des cours de service à la clientèle, de marketing, de gestion du changement en communautaire, d’implants de nouveaux services… Le tronc commun comprend des cours sur des séminaires, de publications, d’ateliers pharmaceutiques. Le volet cours de soins pharmaceutiques avancés se concentre sur des pathologies plus souvent retrouvées en ambulatoire ou à l’urgence. Il y aussi des cours de soins pharmaceutiques du programme passerelle ou de perfectionnement professionnel obligatoires comme le cours d’interactions médicamenteuses, et trois cours de néphrologie en ligne. La plupart des cours sont optionnels, mais certains sont fortement recommandés tel le cours de gériatrie. Le volet recherche comprend un projet de résidence qui est déter-

miné par le directeur facultaire et un projet de recherche rigoureux qui se termine par une publication à la fin de la résidence de 18 mois. Il y a donc des cours de recherche où l’on enseigne les bases de la recherche (méthodes statistiques, méthodologie) qui sont de 6 crédits et à faire à l’automne avec les étudiants de la maîtrise en établissement de santé. En décembre, il faut présenter le projet de recherche, dont celui-ci sera soumis à un comité d’éthique en janvier pour finalement l’implanter pendant l’un des 2 stages en communautaire. Le dernier bloc comprend les stages. La maîtrise est pour l’étudiant qui veut plus aller au niveau de la gestion des maladies chroniques. Éventuellement, on regarde la possibilité d’offrir plus de bourses pour les étudiants qui vont aller dans les CHSLD. Pour le futur, il est prévu d’avoir un 3e cycle : DEPA (diplôme en pharmacothérapie avancée dans des champs plus spécialisés). 4. Quels sont les milieux de stages possibles? Il y a deux stages obligatoires. Le premier est un stage en clinique externe dès janvier. Ce stage peut se faire à l’Institut de cardiologie ou en clinique d’insuffisance cardiaque de Montréal, la clinique PRÉ.V.O.I.R. de pré-dialyse à Sherbrooke ou en infectiologie par exemple. L’étudiant prend la place du pharmacien et ajuste la thérapie en étant encadré. Le deuxième est un stage de 10 semaines dans un institut universi-


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taire de gériatrie. Pour l’instant, seul l’Institut de Gériatrie est reconnu. Il s’agit d’un stage à temps partiel (4 jours/semaine). Une journée est réservée pour faire des cours en ligne ou des projets. Ce stage comprend des présentations, des séminaires et la prestation de soins. Il y a aussi un volet d’enseignement pyramidal, c’est-à-dire que les étudiants peuvent encadrer un étudiant du Pharm. D. ou du QeP. Un autre milieu possible est un stage en GMF universitaire tels le Jewish, la Cité de la Santé et Sacré-Coeur, pour y faire de la gestion de maladies chroniques, tels des suivis pour la MPOC, le diabète, les maladies cardiovasculaires… En juin débute les stages en communautaire jusqu’en décembre où les étudiants implantent leur projet de recherche pour faire la collecte de données et la rédaction du protocole et d’un manuscrit. Ce projet se termine par la présentation d’un poster ici à la Faculté et une publication à la fin de la résidence. Il y a également un stage STOP. Cela peut être un stage optionnel à l’urgence ambulatoire pour les maladies chroniques telle en insuffisance cardiaque lorsque ceux-ci ont des symptômes, mais non en situation d’urgence. Il y a aussi la possibilité d’un stage à visée pédagogique. Par exemple, deux étudiantes ont présenté un cours en automédication pour le perfectionnement professionnel de A à Z. Actuellement, elles développent un cours sur les

instruments médicaux et pansements retrouvés en pharmacie. On regarde aussi la possibilité de stages d’un mois en CHSDL pour ceux qui veulent plus se développer dans ce domaine. 5. Quels sont les critères d’admission? Il faut respecter les critères d’admission du règlement pédagogique du vice-rectorat aux études supérieures et postdoctorales de l’université. Ce n’est pas la Faculté qui émet les critères. Les principaux critères sont les suivants: 1) Être titulaire d’un diplôme de premier cycle Pharm. D. ou autre équivalent (B. Pharm) 2) Avoir une moyenne de 3.0/4.0 ou équivalent si l’on provient d’une autre université 3) Détenir un permis d’exercice au moment de débuter le programme parce que tu vas exercer des actes de la pharmacie et il faut une licence pour pouvoir le faire. 4) Entrevue de sélection qui peut être éliminatoire, c’est-à-dire qu’il est possible d’avoir 4.3/4.3, avoir un permis d’exercice, ton diplôme, mais si vos intérêts et votre profil ne correspondent pas, cela peut être éliminatoire. 5) Avoir une bonne connaissance du français et de l’anglais 6. Quel est la plus-value de faire la maîtrise en pratique ambulatoire?

Beaucoup d’ouverture en maladies chroniques. Les gens seront davantage prêts à travailler en CHSLD et faire de la déprescription. Ils pourront être des leaders et des acteurs de changements. Il est possible de faire de la pharmacie communautaire et être très bon, mais la maîtrise va permettre deux choses : se développer une expertise en soins spécialisés et pouvoir publier pour être à l’avant-garde. Il est aussi possible de se perfectionner pour travailler dans un centre hospitalier et avoir plus le volet maladies chroniques du centre hospitalier aussi. Les gens seront mieux préparés à la pratique collaborative, car on pousse beaucoup là-dessus. Dans la loi 31, on parle de pratique collaborative et de pratique en GMF. Le pharmacien pourra ainsi agir en tant que leader, faire des recommandations, proposer des protocoles et le médecin pourra permettre ensuite au pharmacien de prescrire selon les conditions établies par l’entente de pratique collaborative. Les étudiants seront plus outillés pour pouvoir le faire. La grosse différence c’est d’être un acteur de changement des pratiques et du rôle du pharmacien. La maîtrise permet d’acquérir une plus grande expertise et une expertise de gestion ce qui permet d’ouvrir plus de portes avec de bons arguments, donne la possibilité de faire plus de projets, d’avoir plus d’outils pour faire une pratique plus innovante et collaborative et ainsi faire avan-

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« Ce qui est important est de faire ce que l’on aime. » cer la pratique de la profession . Cela permet de se démarquer de la routine du système. 7. Est-ce que la maîtrise en pratique ambulatoire peut permettre de devenir enseignant à la faculté? Qu’est-ce que cela implique? OUI. Actuellement il y a deux postes d’enseignement en ambulatoire. Pour devenir professeur, il faut d’abord une expérience de 2 ans. Avoir fait la maîtrise en ambulatoire donne certainement un avantage, la pratique avancée aussi. Puis, on les forme aussi à développer des outils pédagogiques et à faire de l’enseignement pédagogique. Plusieurs changements dans ce domaine s’en viennent. C’est un 2e cycle intéressant à faire dans lequel il va y avoir beaucoup d’ouverture, surtout si tu aimes la gériatrie et les maladies chroniques et que tu veux te développer là-dedans. 8. Pour le futur, est-ce que l’on peut dire que pour travailler ailleurs que dans une pharmacie communautaire, il faudra faire une maîtrise? Si oui, pourquoi? Non, le Pharm. D. est la base, mais si l’on veut spécialiser nos connaissances, être plus avancé ou vouloir changer les choses, comme dans tous les domaines, il faut un 2e et un 3e cycle. La pra-

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tique avancée, c’est quelqu’un qui est capable de prendre par exemple des tests de laboratoires, identifier les problèmes, déterminer les cibles, appliquer la loi 41, la loi 31 et aller au-delà de ça. La gériatrie est une clientèle que l’on a négligée autant dans le domaine médical que pharmaceutique. Il nous faut des leaders dans les CHSLD et pas simplement des distributeurs. Il manque d’expertise gériatrique pour cette clientèle où le manque est important. 9. Pour combler le manque de pharmaciens en ambulatoire, est-ce qu’il faudrait augmenter le nombre d’admissions au Pharm. D. pour inciter les gens à aller à faire la MPAA? Pas augmenter le nombre d’admissions au Pharm. D., mais augmenter le nombre d’admissions à la maîtrise. Également, avoir plus de bourses, puis éventuellement des bourses du ministère pour travailler en CHSLD. 10. Y a-t-il un autre aspect que nous n’avons pas discuté que vous voudriez partager aux étudiants? Je vous encourage à appliquer. Vous pouvez appliquer aux deux maîtrises en même temps, car il y a beaucoup de postes en établissements de santé. Vous pouvez demander à Caroline comment

faire au niveau de l’admission. Je vous encourage à appliquer parce que la pratique change beaucoup. La loi 31 arrive, la pharmacie est en pleine explosion de nouvelles pratiques et si vous êtes attirés par la gestion de maladies chroniques, que vous voulez être plus outillés au niveau de la gériatrie, que vous voulez travailler en CHSLD ou en GMF, avoir plus de connaissances et de compétences dans ce domaine ou si la recherche et l’enseignement vous intéressent, alors GO ALLEZ-Y! J’ai fait ma pharmacie d’hôpital à l’époque, mais aujourd’hui si je voyais tout cela, moi qui suis plus en pharmacie communautaire, je pense que je ferais la MPAA. De plus en plus, on encourage les gens à rester en ambulatoire ou à la maison, donc nous avons beaucoup de personnes âgées démunies qui sont à la maison et qui appellent à la pharmacie, mais le pharmacien communautaire n’est pas bien outillé pour aider en soins à domicile. On envoie un livreur, mais il n’y a pas de pharmacien à domicile. Si l’on peut démontrer en publiant des évidences que ce service aurait un impact significatif sur la santé des patients, il y aurait investissement et rémunération. Ceci pourrait changer toute la pratique.


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TÉMOIGNAGES D’ÉTUDIANTES AYANT GRADUÉ L’AN DERNIER PAR MAUDE ET SANDRINE GOBEIL

Chers lecteurs, Vous avez probablement entendu quelques échos de la nouvelle maîtrise en pharmacothérapie avancée option pratique ambulatoire (MPAA) offerte par l’Université de Montréal. Eh bien, nous sommes les deux premières à l’avoir complétée en décembre 2019. Ceux qui lisent cet article ont probablement un intérêt ou une curiosité envers ce nouveau programme de deuxième cycle universitaire. Celui-ci vise à former des pharmaciens experts en soins chroniques, par exemple en gériatrie. Que vous aimiez les GMF, les CHSLD, les cliniques externes ambulatoires ou bien l’enseignement, la MPAA vous permettra d’accéder à ces aspirations.

La MPAA nous a intéressées d’emblée par la diversité des cours offerts (ex.: recherche, gestion, marketing, soins pharmaceutiques avancés, rédaction d’articles scientifiques, développement d’un cours universitaire, etc.). Il faut savoir qu’elle est exigeante, mais qu’elle est vraiment stimulante pour ceux qui ont l’ambition de poursuivre leurs études. Nous remarquons une réelle différence dans nos connaissances et nos compétences comme pharmaciennes, si l’on compare avant et après la maîtrise. Les acquis sont non négligeables et ont fait une immense différence pour nous dans notre pratique. Comment se sont déroulés nos 16 mois à la MPAA? La première session, nous avons eu quelques cours avec les étudiants de la maîtrise en établissement de santé, dont ceux se rapportant à la portion recherche. Nous avons ensuite eu la chance de monter et de donner un cours FOCUS à des pharmaciens sur les médicaments de vente libre. Cette expérience fut extrêmement enrichissante et le processus très formateur au niveau de l’enseignement. Au mois de décembre 2018, nous avons

eu un stage en clinique d’insuffisance cardiaque et de prédialyse. En janvier 2019, nous avons enchaîné avec 10 semaines de stage en CHSLD et GMF, pour terminer avec 6 mois en pharmacie communautaire durant lesquels nous nous concentrions sur des soins avancés ainsi que sur notre projet de recherche portant sur l’antibiorésistance et la diarrhée du voyageur. En CHSLD, vous allez parfaire votre expertise en gériatrie en tenant compte des niveaux de soins, des exigences de la famille et des proches aidants et du fait que plusieurs patients présentent des troubles neurocognitifs majeurs. L’individualisation des soins est donc très présente. En GMF, vous allez prendre en charge des patients aux prises avec un TDAH, TAG, dépression, douleurs chroniques réfractaires, etc. Comme vous le remarquez, vous allez toucher à plusieurs pathologies différentes qui vous stimuleront assurément! Quels sont nos futurs projets comme finissantes de cette nouvelle maîtrise? Nous avons chacune obtenu un poste comme pharmacienne au sein d’un GMF,

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sans oublier qu’une clinique de greffe rénale, un CHSLD et le CIUSSS de la Capitale-Nationale nous ont contactées pour nous inviter à postuler dans leur établissement. Bref, beaucoup de

belles opportunités intéressantes nous attendent. Nous espérons vous avoir donné le goût de vous inscrire à la MPAA qui a été pour nous une

étape très enrichissante à plusieurs niveaux. N’hésitez pas trop longtemps avant de préparer votre candidature!

CONCOURS DES FÊTES M OM E N T S COCAS S ES EN P H A RM AC IE Pour le temps des Fêtes, l’équipe du Capsule a pensé vous offrir un petit « kit » de survie pour le froid! On parle d’un ensemble complet pour se faire un bon chocolat chaud dans une tasse des fêtes avec des guimauves, des pantoufles et un peu de chocolat. Pour participer, il fallait nous rapporter une ou plusieurs citations de patients décrivant un moment cocasse s’étant produit à la pharmacie ou en laboratoire. Un bon nombre d’étudiants ont proposé toutes sortes de réponses toutes aussi originales et drôles les unes que les autres directement sur la page Facebook du Capsule. Toute l’équipe tient à vous remercier pour votre participation et à féliciter : • Jérémy Dubé : « Une patiente qui vient à la pharmacie pour avoir une COU. À la question “méthode de contraception utilisée normalement?”, elle m’a répondu : “J’en utilise pas d’habitude avec mon mari parce qu’il est vasectomisé. Sauf que là j’aurais besoin de la COU. OUPS.» » • Pénélope Legault : « J’ai déjà demandé à un monsieur sourd et muet son numéro de téléphone pour faire une ouverture de dossier... Il m’a regardé de façon incrédule en pointant ses oreilles. Je ne me suis jamais sentie aussi gênée! » « Je faisais les 7 dimensions pour un monsieur AVEUGLE qui est venu pour constipation, et je lui ai demandé l’apparence de ses selles (j’ai même demandé s’il avait vu du sang dans ses selles)... Il était pas très content en me répondant : ‘’Ben non j’ai rien vu, j’t’aveugle.’’ WOOPS! » - G. G. « À chaque fois que je fais une COU et que je mets le dossier à jour, je demande toujours par habitude si la femme planifie une grossesse. » - A. M.

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« J’appelle une patiente avec des douleurs neuropathiques pour lui dire que son médecin a accepté de revenir à sa prescription de pregabalin plutôt que de gabapentin et elle me répond : “J’en aurai plus besoin finalement, on a changé de voiture!” et elle raccroche… » - D. B. « Une patiente a appelé à la pharmacie en disant : “J’ai acheté des suppositoires, il est inscrit sur la boite qu’il faut insérer le suppositoire dans l’anus, j’ai cherché partout dans la boîte, mais je n’ai pas trouvé l’anus.” » - S. C. « Pour les noms de Rx un peu mal prononcés... Un patient qui m’appelle à la pharmacie : “Hey ma p’tite! J’pense que vous avez oublié de me donner mes Fatimas!” Heu... vos quoi? “Tu sais là, le médicament pour l’estomac qui remplace l’autre.” Oui, oui, la famotidine. » - S. D. « Un homme se présente à l’accueil et demande à la tech plusieurs produits qui ne se vendent pas en pharmacie. Il se fâche, sort un SABRE et se met à le balancer en criant “I’m a ninja!!!”. Tous traumatisés, personne ne sait quoi faire. La tech répond simplement de son air aussi sérieux qu’à l’habitude : “Can I serve the next person in line please?” ... M. Ninja la regarde, range son sabre et quitte. » - S. P. « Cet été, une patiente m’arrive à la pharmacie : “Hey, I would have my birth control.” Je lui réponds : “Pas de problème, mais ça va prendre une consultation avec le pharmacien ou moi.” Elle me fait une face voulant dire heu ok. Faque là j’arrive avec la feuille de question pour un plan B. Moi : “When was your last period?” La patiente un peu étonnée me répond “2 weeks ago”. Je continue avec les questions usuelles. Pis là j’y demande : “When was the last time you had unprotected sex?” La jeune demoiselle vraiment subjuguée par l’impertinence de ma question me dit : “Wait, why you asking me all those questions? I just want my birth control.” *Moi qui a un déclic dans ma tête*: “Oh my god so sorry, I thought you said plan B.” » - R. B. M. « En fin de semaine : “Jeez, it’s been a hell of a week/month, am I right?” “Alessandra, it’s Sunday, December 1st and it’s 10 am.” “Yeah, I know.” »

- J. C.

« Je demande l’indication de l’injection de botox pour un patient. Il répond : “Ça aide un peu avec la douleur de mon genou, mais ce qui est sûr : mon genou n’a plus aucune ride!” » - H. G. « Back in the days quand j’étais une jeune étudiante de pharmacie, une patiente m’apporte une prescription de misoprostol et mifépristone. Je fais ma mise à jour de dossier et j’arrive à la fameuse question : “êtes-vous enceinte?” Elle me répond : “C’est justement la raison de la prescription…” » - R. B. M.

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PARTY DE FIN DE SESSION Hey, le Pharm. D. - QeP, j’espère que tu as aimé ta virée en « road trip » le 20 décembre dernier! En tout cas, sur les photos, tout le monde semble assez content de sa soirée (ou c’est peut-être parce qu’on avait fini les examens…). Dans tous les cas, merci, encore une fois, à ceux qui ont participé à cette soirée, c’était assez mémorable! Voici quelques photos prises lors de la soirée par notre talentueux Guillaume Dagenais, président du comité média! Au plaisir de vous voir au prochain party. :D - Cath, votre CVE

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CA R N AVA L 2 0 2 0 Hé oui, Pharmacie a participé encore cette année au Carnaval de la FAÉCUM. Cette année, les défis n’ont pas été de tout repos et nous ont parfois engendré quelques maux de tête. Somme toute, nous sommes bien fiers du résultat et, le plus important, c’est que l’on a eu bien du plaisir! Voici quelques défis photo réalisés par notre équipe. En espérant que ça vous donne envie de participer avec nous l’an prochain. :D - Cath, votre CVE

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COLLECTE DE SANG La deuxième vague de collecte de sang d’HémaQuébec s’est déroulée dans l’agora le 21 janvier dernier! Plus de 62 dons de sang sauveront des vies grâce à nos généreux donneurs. Merci à tous les bénévoles qui permettent à ce type d’évènement d’avoir lieu, et merci aux donneurs de faire une belle différence un don de sang à la fois! - Olivier Landry

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GAME NIGHT AU PHARM. D. Mercredi le 5 février 2020 a eu lieu la première édition du Game Night au Pharm. D. au Pill Pub. Le café étudiant a été réaménagé pour l’occasion et des collations et breuvages sans alcool étaient offerts gratuitement aux participants. De nombreux étudiants sont venus profiter de l’activité après leurs cours avec des jeux fournis par le Pill Pub ou en apportant les leurs. L’activité a été très appréciée des participants, qui ont souligné cette belle opportunité de découvrir de nouveaux jeux avec des nouvelles connaissances, en petits ou grands groupes. Le Game Night se veut une activité inclusive où tous sont les bienvenus, des professeurs aux étudiants, seuls ou en groupe. À suivre pour une prochaine édition plus tard dans la session d’hiver 2020! - Geneviève White

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MIDI SANTÉ MENTALE PRÉVENTION DU SUICIDE L’AÉPUM désirait souligner la Semaine de prévention du suicide en créant un Midi pour la Santé Mentale. Les élèves pouvaient prendre soins d’eux en se procurant un chocolat chaud gratuit, ainsi qu’un mandala pour se détendre. Le contrat : Je m’engage a également été signé par plusieurs qui s’engageaient à prendre soin de leur santé mentale. Enfin, plusieurs informations ont été données par nos invités spéciaux, soit les Sentinelles du Pavillon Jean-Coutu ainsi que Benjamin Nadeau, représentant de l’organisme Suicide Action! Merci à tous ceux qui sont venus :). - Olivier Landry

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COUP DE CŒUR! MUSÉE VIRTUEL ET FONDS JF BUSSIÈRES PAR NASSIMA DJEBBARA (QEP) « L’histoire de la pharmacie a été un peu ignorée, car l’histoire de la médecine a occupé toute la place! Mais on sait que de la préhistoire jusqu’à nos jours, des hommes et des femmes ont déployé des trésors d’ingéniosité, de savoir-faire et de connaissances pour trouver de nouvelles substances médicamenteuses et en faire des remèdes. Cette histoire nous encourage à développer notre esprit critique sur les événements et nous donne cette perspective nécessaire pour envisager l’avenir. » Sous le charme d’une curieuse trouvaille à notre faculté de pharmacie : j’ai découvert une collection d’objets pharmaceutiques léguée par des pharmaciens retraités ou des établissements de santé. Le plus vieil objet est un livre datant de 1847, alors que les plus récents datent des années 2000. Je voyais à travers ces personnes, qu’on appelait autrefois pharmacopoles, alchimistes, apothicaires ou pharmaciens, qui sans moyens et souvent grâce à la chance, ont fait de grandes découvertes pour

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le bien-être de l’humanité. Cette magique trouvaille est Le Fonds Jean-François Bussières (JFB)! L’enthousiasme, exprimée par l’unité de recherche en pratique pharmaceutique (URPP) et l’équipe de Jean-François Bussières ont dépassé toutes les attentes, puisqu’elle a permis de regrouper une collection représentative de l’histoire de la pharmacie avec une diversité d’artéfacts incluant des livres, médicaments, pilons et mortiers, machines pour fabriquer ou pré-

parer des comprimés, machines à suppositoires, ordonnances, vêtements, etc. Malgré le nombre limité de donateurs, celle-ci est constituée de 596 objets ciblant l’officine (p.ex. dons de Hubert Brault) et l’hôpital (p.ex. prêt du CHUSJ). Le lancement de ce musée virtuel vise à mettre en valeur et encourager les anciens à contribuer à ce Fonds. Puisque l’Histoire ne consiste pas seulement à conserver des objets, mais plutôt à raconter leur histoire, on retrouve en complément


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« L’écriture de l’histoire de notre honorable profession, raconte le parcours d’apothicaires devenus aujourd’hui des pharmacien(nes), est une initiative très ambitieuse qu’il faut faire avancer et concrétiser en collaboration avec des chercheurs des sciences sociales et des sciences de la santé. » des photos et une fiche respective, comportant une description courte, une description longue, la période d’utilisation de l’objet, la catégorie de l’objet, les coordonnées d’entreposage, le nom du donateur, ce qui leur donne un intérêt particulier pour une mise en valeur éventuelle. Une cinquantaine de questions ont été rédigées dans le cadre d’un quiz qui pourrait être utilisé à des fins académiques. Aussi, on trouve des activités de mise en valeur et de reconnaissance organisées

dans le cadre des célébrations du 100e de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal, où une partie de cette collection est mise en valeur dans des armoires permanentes au pavillon Jean Coutu.

chercheurs des sciences sociales et des sciences de la santé. Pour cela, il faut publiciser le Fonds Jean-François Bussières, afin d’en valoriser ces efforts. On peut consulter cette page menant directement vers ce musée :

L’écriture de l’histoire de notre honorable profession, raconte le parcours d’apothicaires devenus aujourd’hui des pharmacien(nes), est une initiative très ambitieuse qu’il faut faire avancer et concrétiser en collaboration avec des

http://histoirepharmacie.wordpress.com/musee-virtuel/

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LA CAPSULE VERTE PAR DAPHNÉ ROBITAILLE (II)

Qui dit nouvelle année, dit nouvelles résolutions… Dans cette nouvelle Capsule verte, on vous présente En vrac - Économie et écologie, une initiative étudiante qui va vous aider à atteindre vos bonnes résolutions santé et environnementales, et ce, sans mettre en péril votre budget! Mais tout d’abord, qu’est-ce que c’est? En vrac, c’est un organisme sans but lucratif (OSBL) fondé par des étudiants en nutrition de l’Université de Montréal en 2017 qui a pour mission de fournir des aliments en vrac biologiques à faible coût. Il s’agit d’aliments de base biologiques, comme plusieurs types de farine, une grande variété de céréales, fruits séchés, noix, etc., disponibles à des prix vraiment intéressants. Il suffit d’apporter son contenant et le tour est joué! Bien que cela ait été créé à la base par les étudiants, c’est ouvert à tous! Aucune raison

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de ne pas aller y faire un tour. ;) L’organisme dispose d’un local au pavillon Marguerite d’Youville (2375 Chemin de la Côte-SainteCatherine, local 1103). L’horaire des ventes est le suivant : lundi de 16h30 à 17h30, mardi de 11h45 à 12h45 et mercredi de 16h15 à 17h45. En plus d’offrir des aliments de qualité à faible coût, l’équipe propose même une banque de recettes sur son site web pour mettre en valeur les produits qu’elle vend. Et pour aller plus loin, un « kit » de mobilisation est même disponible sur leur site si vous désirez reproduire leur initiative dans un autre milieu! N’hésitez pas à aller visiter leur site web pour voir la liste des aliments qui y sont vendus et leurs prix respectifs, ainsi que plusieurs excellentes recettes! Vous pouvez également aller suivre leur page

Facebook, où ils partagent leurs recettes et plusieurs événements à thématique environnementale ou qui concernent le développement durable. N’hésite pas à aller y faire tes courses afin de préparer un savoureux repas pour ta douce moitié, ou pour toi-même si tu es toujours célibataire… après tout, on est toujours mieux seul que mal accompagné! SITE WEB https://commandeenvrac.wixsite. com/accueil PAGE FACEBOOK https://www.facebook.com/envrac.udem/ HORAIRE DES VENTES Lundi 16h30 à 17h30 Mardi 11h45 à 12h45 Mercredi 16h15 à 17h45


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GROSSESSE ET PHARM.D. G0P0 G1P0 G1P1

Épisode 6 : G1P1 : Post-partum à la maison PAR HOUDA EL GHOMARI (IV)

Étudiante en 4e année et nouvelle maman, je souhaite partager avec vous le récit de mon expérience entre les défis du Pharm. D. et les périples de la grossesse, l’accouchement, puis la vie de maman. L’histoire est divisée en trois parties expliquant l’avant (G0P0 : Le Capsule, volume 42 no. 3), le pendant (G1P0 : Le Capsule, volume 42 no. 4 et 5 et Le Capsule, volume 43 no. 2) et l’après de la grossesse (G1P1 : Le Capsule, volume 43 no. 3, l’article entre vos mains et un dernier article à venir). Ma volonté par ceci est de partager, divertir certes, mais aussi de souligner l’importance du rôle du pharmacien dans le suivi des femmes enceintes et la valeur sous-estimée du partenariat patient, qui prend encore plus de sens lorsqu’on devient soi-même patient. Bonne découverte!

À la sortie de l’hôpital, j’étais exténuée, mais je ressentais un réel sentiment de soulagement : Maryam dormait sereinement dans sa coquille. J’essayais de retenir toutes les informations qu’on m’avait apprises au congé : le dépistage à 21 jours, la prise de rendez-vous avec un pédiatre, les situations où il faut consulter en urgence, les soins qu’il faut prodiguer au nouveauné, dont l’hygiène nasale, et bien d’autres informations. Toutefois, je décidai finalement de lâcher prise : tout était écrit dans plusieurs papiers, je reverrai cela demain. On rentrait enfin chez nous après 4 longues journées à l’hôpital. À la maison, tous les membres de la famille m’attendaient et m’accueil-

lirent chaleureusement. Maryam se réveilla rapidement et fit connaissance avec sa nouvelle famille, grands-parents et tantes. La montée de lait n’était pas encore au rendez-vous et j’eus encore deux nuits consécutives où je me réveillais aux heures pour allaiter mon bébé. La première nuit fut bien pire, car étant mélangée dans tous les papiers que j’avais reçus, j’avais oublié de remplir mon ordonnance de départ à la pharmacie d’à côté. Réveillée par la douleur de mes points de suture, mon cher conjoint sortit chercher mes naproxène et acétaminophène à 1h du matin, sans quoi je n’aurais pas fermé l’oeil de la nuit. Il prit par la même occasion la vitamine D en

gouttes. Il revint avec les produits et des conseils très détaillés : je fus contente de savoir que même en plein milieu de la nuit, il y a des pharmaciens qui font très bien leur travail. Mes journées furent complètement bizarres pendant les premiers jours : je dormais dès que je le pouvais, mais pas plus de deux heures d’affilée et j’apprenais les soins du nouveau-né avec cette petite crainte de mal faire. Heureusement que j’avais beaucoup d’aide de mon conjoint et de ma famille, car imaginez devoir par-dessus le tout réfléchir à quoi manger et quand faire la lessive ou passer un coup de balai. J’avais quand même réussi le lendemain à ouvrir mon ordinateur

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et lire mes courriels. La Faculté avait accepté mon absence aux deux séances de laboratoire cette semaine, mais je devais avoir un document médical pour pouvoir m’absenter la prochaine semaine. De plus, on m’encourageait à apporter un autre document attestant que j’étais en mesure de continuer mes études ce semestre. J’étais atterrée, car dans le tumulte d’informations et de papiers reçus à mon congé, j’avais oublié de demander cette attestation médicale. Je l’avais quand même demandée au moins trois fois à des professionnels de la santé différents tout au long de mon séjour, mais personne n’avait tenu sa promesse. J’étais mal prise : je n’avais pas de médecin de famille et je ne voyais pas ma gynécologue avant le suivi planifié à 6 semaines post-partum. De plus, participer à deux heures de laboratoire était plus facile pour moi que d’aller à une clinique sans rendez-vous. Plus tard, en discutant avec la conseillère aux études, celle-ci m’a expliqué qu’on aurait pu s’arranger si j’en avais fait la demande. Or je n’avais pas eu ce réflexe. Elle m’a expliqué que sa seule inquiétude était que j’étire l’élastique trop loin, c’est-à-dire que je « scrappe » ma santé mentale ou que je coule mon année sans qu’il me soit possible de la reprendre. J’étais consciente que je prenais un risque et je ne recommande à personne de sauter son congé de maternité. Toutefois,

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je me connaissais bien, je savais que j’avais les moyens de faire les deux et j’avoue que j’étais aussi un peu têtue. On était vendredi, mon prochain laboratoire était lundi. Je ne pensais pas retourner aussitôt à la Faculté, à moins d’une semaine de mon accouchement, mais dans ma tête, si je pouvais le faire, c’était une preuve pour moi et pour les autres que je pouvais continuer mes études. J’espérais et priais juste que ma montée de lait se fasse rapidement pour que j’aie de meilleures nuits. Plus tard ce jour, j’ai eu un autre message de la Faculté, mais d’une autre nature. Ma soeur m’apporta une grande carte de félicitations signée par un grand nombre d’étudiants de ma cohorte. C’était la représentante de classe qui avait organisé cela : ça m’a fait tellement chaud au coeur, les mots étaient plein de gentillesse et de finesse. Je garde encore la carte comme souvenir de cette belle solidarité. Ceci est parmi les raisons qui ont fait que deux ans plus tard, je voulais redonner à ma cohorte en devenant représentante de classe des 4e année et essayer de faciliter leur vie pendant les stages avec plein d’outils que j’ai créés. Bref, c’était parmi les meilleurs cadeaux que j’ai reçus à la suite de la naissance de ma fille et je remercie encore mes collègues pour cette initiative. Samedi, mes parents avaient organisé un grand souper où ils avaient

invité famille et amis en l’honneur de Maryam. En général, on fête l’arrivée d’une personne au monde le 7e jour de sa naissance, mais vu les engagements de chacun, la fin de semaine restait le meilleur choix. Nous eûmes également un petit souper à nombre plus restreint le 7e jour pour maintenir la tradition et ma belle-mère me gâta avec ses beaux plats cuisinés et ses belles attentions. Je rencontrai plein de monde, reçus plein de cadeaux… ou plutôt ma fille avait reçu plein de cadeaux. Une de mes amies m’avait appelée la veille pour me demander si j’avais besoin de quelque chose en particulier. Pensant à mon laboratoire du lundi, je lui avais répondu que j’avais besoin d’un tire-lait, qui me fut d’ailleurs énormément utile pendant les 4 mois qui ont suivi. Pour rendre la cérémonie encore plus belle, j’eus ma montée de lait cet après-midi. Ma fille dormit alors 4 heures d’affilée. Je vous avoue que j’allais vérifier à chaque fois si elle respirait, tellement j’étais étonnée d’un tel effet. Le colostrum, avant la montée de lait, est très bénéfique pour les nourrissons, mais le désavantage est qu’il se produit en faible quantité et est plus épais, donc le nourrisson se fatigue pour aller le chercher et ne se rassasie pas, d’où les réveils fréquents. Ô sommeil, doux sommeil! J’allais enfin pouvoir dormir 3 heures consécutives et cela


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fit une différence énorme dans ma qualité de vie. Je dis cela, mais parfois je me réveillais en sursaut, car ma fille gémissait sans se réveiller. Moi qui avais le sommeil très lourd avant de devenir maman, je commençais à avoir un sommeil extrêmement léger et facile à perturber. Ma mère, qui est également ma voisine, m’avait déjà proposé de prendre Maryam une partie de la nuit et lui donner mon lait au biberon, afin que je puisse me reposer plus. Toutefois, j’avais tellement envie de réussir mon allaitement exclusif et peur de la confusion sein-tétine que j’ai refusé.

Lundi, mon conjoint me conduisit à mon premier laboratoire post-partum qui portait sur la dyslipidémie. Je n’avais pas assisté aux cours en raison de mon accouchement et je n’avais pas non plus lu le cours annoté. Néanmoins, j’étais plus stressée par ma fille, que j’avais laissée endormie chez mes parents, que par ma performance. Je me présentai comme si de rien n’était et vis la surprise dans les yeux de mes collègues de cubicule. La tutrice ne me connaissait pas avant, elle n’avait pas la moindre idée du motif pour lequel je m’étais absentée la semaine dernière, du moins

je l’espère, car au premier cas, elle choisit la personne qui serait évaluée : « Houda! » Je m’attendais à cela et je m’étais préparée à expliquer ma situation. Toutefois, à la dernière minute, je changeai d’avis : « Parfait, je rentre me préparer! », m’aventurai-je. Seule dans le cubicule pendant que les autres lisaient le cas je remis mon chapeau de pharmacienne, sans pour autant avoir ôté celui de maman... À suivre...

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CHRONIQUE D’UN GARS DE RÉGION

AM I OK?

PAR MARC-ANTOINE DUFRESNE (III)

Ça passe vite, une vie. Sans s’en rendre compte, on accumule les diplômes ou les emplois, on construit peu à peu un curriculum vitae qui gagne des pages petit à petit, on devient propriétaire d’un logis, d’un véhicule, d’un animal de compagnie. On visite le monde ou les coins secrets et bien cachés de notre propre ville. On ajoute à notre quotidien un copain ou une copine, on développe une famille si on le désire, on se rapproche ou s’éloigne de notre entourage, on tisse de nouveaux liens. Tout ça peut se vivre en quoi, quelques décennies? Et on a pourtant l’impression que ça passe en un claquement de doigts... sauf qu’il arrive que le rythme effréné de notre vie nous rattrape et nous dit : « attends un peu, t’es sûr? »

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J’avais commencé l’année 2019 entourée de mes meilleures amies. On avait crié fort lors du décompte, je m’en souviens. On s’était même embrassés sur la bouche, un peu ivres de bonheur, d’amour et d’alcool. C’était un beau moment. Pas longtemps après, il y avait eu l’appel de mon ancien copain, pour me souhaiter la bonne année. C’était ainsi que j’accueillais cette nouvelle année de vie : avec beaucoup d’amour, de joie, de reconnaissance. J’avais hâte de commencer la session d’hiver qui s’annonçait chargée : cardiologie, endocrinologie, un autre volet d’infectiologie ainsi que les autres cours classiques qui accompagnent le Pharm. D. Janvier tirait à sa fin lorsque j’ai vécu ma première épreuve de l’année : une rupture,

qui est arrivée sans crier gare. Je gardais le cap (ou du moins, je le pensais) en restant focus sur mes études. Ça me changeait les idées, ça me permettait de penser à autre chose. Je me couchais aux petites heures du matin à rédiger mes guides d’étude, mais au moins ça me coupait de toute émotion. Mes notes scolaires ont donc été épargnées. Sauf que le reste de mon « moi », lui, il allait comment? Je ne voulais pas le savoir. Je ne voulais pas me confronter. Je ne voulais pas avoir mal. Je sortais plus souvent, je buvais plus souvent, je courais aussi plus fréquemment (la course à pied a toujours été mon antidépresseur naturel), je me jetais dans des bras inconnus, pensant que ça mettrait en sourdine


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toute la peine que j’avais dans ma tête et mon cœur. Un peu comme si je prenais un analgésique antisentiments. Mais il n’y a pas de pilule magique pour les états d’âme. Cette peine s’est étirée et s’est accumulée toute l’année. Il y a eu des moments de joie qui me permettaient de voir un peu de lumière, comme la présence de merveilleuses et merveilleux ami(e) s, mon voyage en sac à dos, la visite de mes parents à Montréal, et même un amour d’été. Sauf que le négatif finissait toujours par reprendre le dessus. Je n’arrivais pas à me débarrasser de relations toxiques, j’accumulais les déceptions et les erreurs, je ne me reconnaissais plus vraiment. Je me suis mis en danger, j’ai testé certaines

limites, j’ai eu extrêmement peur. Mais je ne le laissais pas paraître. Je conservais un masque qui affichait un sourire, je gardais mon côté rieur, jusqu’à ce que la fatigue émotionnelle et mentale s’accumule, jusqu’à ce que je déborde. Vers la fin de cette année rocambolesque qu’en été 2019, j’ai décidé de m’ouvrir aux autres. De parler de comment je me sentais. De mon épuisement, de ma peine. J’ai décidé de couper des liens avec certaines personnes qui ne m’apportaient rien, à part du stress et des blessures émotionnelles. J’ai diminué ma consommation d’alcool. J’ai arrêté de toujours me remettre en question et de me juger. C’est un travail quotidien, mais, depuis que j’ai décidé de faire ces choses-

là pour moi, je vois beaucoup de lumière et de beauté. Je saisis encore plus à quel point la vie est précieuse, qu’il ne faut pas la laisser nous glisser entre les doigts. En 2020, je construirai dans mon cœur et ma tête des forteresses de sourires et de joie. Jusqu’à date, c’est bien parti, et j’en suis fier.

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DIVERS

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MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES

Vertical

Horizontal

1. Nom de la classification qui permet de catégoriser la sévérité de l’insuffisance cardiaque 3. Bloqueur des canaux K, susceptible de causer des torsades de pointes 4. Je suis le meilleur anticoagulant oral direct pour un patient avec une insuffisance cardiaque 5. Étude qui avait pour but de vérifier si une cible < 120 mmHg était supérieure à < 140 mmHg 9. On doit m’arrêter 2 jours avant une chirurgie 10. 75 mg DIE 12 mois après une ICP élective 11. Douleur ou inconfort rétrosternal provoqués à l’effort ou lors d’un stress émotionnel, soulagée par le repos 13. Complication d’un taux de triglycérides > 10 mmol/L

2. Critère diagnostique du syndrome métabolique 6. Degré d’étirement des fibres myocardiques à la fin de la diastole 7. Classe d’antihypertenseur de premier choix s’il n’y a pas de contre-indications 8. Mauvais cholestérol 12. 1er choix de traitement en insuffisance cardiaque 14. Effet secondaire rare, mais grave de l’utilisation d’une statine

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CORRECTION À LA PAGE 27


DIVERS

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ORDONNANCE MAL FOUTUE SAUREZ-VOUS DÉCHIFFRER CE QUI EST ÉCRIT?

Lactulose 30 cc PO BID / Fleet ce jour /Cesser Ventolin / Dilaudid 0.5-1 mg SC q 3-4 heures PRN

Réponse

TROUVEZ L’INTRUS

SAUREZ-VOUS TROUVER L’INTRUS?

Réponse

Trazodone 50 mg

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HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE GÉNÉRATEUR D’HOROSCOPE D’UNE BASE DE DONNÉES PHARMACEUTIQUES

Comment ça marche?

L’horoscope qui suit tente de prédire les évènements se déroulant du mois de février jusqu’à la fin du mois de mars 2020. Un médicament vous a été prescrit selon votre mois de naissance. Par exemple, si vous êtes nés en novembre, le Lioresal vous a été prescrit.

JAN FÉV MAR AV R MAI JUIN JUIL AOÛ SEPT OCT NOV DÉC

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EMPRACET-30 ANCEF CRESTOR THEOPHYLLINE ZOFRAN PRECEDEX ADVIL PREPULSID ALESSE DIAMICRON LIORESAL CLOZARIL


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Empracet-30 (ACÉTAMINOPHÈNE/CODÉINE)

Ancef (CÉFAZOLINE)

Toi et ton partenaire de vie avez visiblement tout vécu ensemble. En passant par les plus joyeux moments de bonheur en pyjama dans le salon et les plus tristes moments de déprime en boule dans la salle de bain. Ton animal de compagnie est sans équivoque ton meilleur ami également. Prends bien soin de lui. Donne-lui tout l’attention et l’amour qu’il mérite. Mais surtout, ne laisse jamais personne vous séparer ou te faire croire que tu serais mieux sans lui!

On ne se le cachera pas : tu es un peu vieux jeu quand vient le temps de parler d’histoire de cœur. Tu crois encore que tu vas un jour trouver l’âme sœur, que vous allez vous marier, vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants. Tu préfères les discussions et les compromis aux chicanes et à la séparation. Reste sur tes gardes puisque la nouvelle génération ne semble pas partager ton opinion et plutôt préférer les fréquentations qui n’en finissent plus à l’engagement!

Crestor (ROSUVASTATINE)

Theophylline (THÉOPHYLLINE)

Tu savais que l’aliment le plus riche en cholestérol est la cervelle de veau, de porc ou d’agneau? Il n’y a qu’une chose à déduire de ce fait : le cerveau semble accumuler une quantité importante de cholestérol. Est-ce que cela s’applique au cerveau humain? En tout cas, ça expliquerait pourquoi tu ne sembles plus pouvoir retenir autant d’informations qu’avant. Peut-être es-tu en surcharge de LDL cérébral? À ta place, je commencerais à manger moins gras!

Tous les matins, tu as besoin de ton stimulant. C’est un must! Et par stimulant, on ne sous-entend pas Concerta, Biphentin, Vyvanse ou autre molécule du genre. On pense plutôt au thé que tu sirotes tranquillement avec ton muffin au déjeuner. Et aussi à celui que tu trimballes dans tes cours toute la journée. Ce n’est pas de la caféine, mais son potentiel addictif n’est tout de même pas négligeable! Prudence si tu ne veux pas sombrer dans l’enfer de la dépendance!

Zofran (ONDANSÉTRON)

Precedex (DEXMÉDÉTOMIDINE)

Un mal de cœur? Tu as tendance à attribuer ceci à ta surconsommation d’alcool au 5@7 de jeudi dernier. Je vais être honnêtement avec toi, je suis pas mal certain que tout l’alcool ingéré a été éliminé depuis! À ta place, je chercherais la source de mes nausées un peu plus près. Serait-ce un coloc qui met un peu trop d’épices dans ses repas lorsqu’il cuisine? Ou encore un camarade de classe qui ne semble pas connaître l’existence du déodorant? Ou même un ami proche qui est en froid avec sa brosse à dents? Ce sont des idées comme ça… à toi d’investiguer!

Les gens qui t’entourent ont tendance à se référer à toi qu’en cas de situation critique. Ils savent pertinemment que tu as un bon jugement, une impartialité de glace et une raison hors du commun. Tu deviens alors leur confident, leur thérapeute et même leur consultant personnel. Ce sont d’incroyables qualités que tu possèdes. Prends seulement garde à ce qu’on ne porte pas attention à toi que dans ces contextes…

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Advil (IBUPROFÈNE)

Prepulsid (CISAPRIDE)

Les douleurs musculaires t’accablent, comme si tu t’étais fait ramasser par un train. Et c’est même presque ce qui s’est produit quand on t’a annoncé la fin de cette merveilleuse relation. Tu passais tout ton temps en sa compagnie et, à chaque jour qui passait, tu redoutais de plus en plus cette fin inévitable. Tu t’y étais bien préparé pourtant et tu t’y attendais. Mais la fin de ta télésérie préférée t’a vraisemblablement bouleversée. Ne t’inquiète pas! Un de perdu, dix de retrouvés comme on dit!

C’est incroyable comme tu as l’estomac à l’envers ces temps-ci! Serait-ce cet affreux sandwich au jambon que tu as mangé la semaine dernière qui rebondit encore dans ton estomac? En fait, je suis plutôt persuadé qu’il s’agit de sentiments! Tu te souviens de cette personne qui t’a tapé dans l’œil pendant le Carnaval de la FAÉCUM? Mais qu’estce que tu attends pour aller lui parler! Peut-être que ce sera le début d’une belle histoire et la fin de tes horribles symptômes de reflux gastrique.

Alesse (ÉTHINYLESTRADIOL/LÉVONORGESTREL)

Diamicron (GLICLAZIDE)

Depuis quelque temps, tu te sens gonflé. Tu te sens tellement gonflé que tu as le sentiment d’étouffer, de suffoquer à petit feu. On ne saurait dire si tu es gonflé de graisse à cause de la trop grande quantité de malbouffe que tu ingères, d’eau à cause de l’incroyable quantité d’eau que tu avales dans une journée ou encore de sentiments face à toutes ses péripéties qui s’enchaînent dans ta vie sentimentale. Il n’y a que toi qui peux connaître la nature de ton gonflement et donc entreprendre les mesures nécessaires pour y remédier!

Tu meurs de faim, littéralement. La session d’automne t’a tellement nourri en anxiété, en stress et en peur que tu ressens le besoin de faire des réserves en prévision de la session d’hiver qui est déjà bien entamée. Effectivement, si tu prévois à nouveau un jeûne prolongé, tu ferais mieux de prendre une vingtaine de kilos en prévision de cette absence d’apports quotidiens. Ton corps le voit venir. Sois à son écoute. Entends sa souffrance.

Lioresal (BACLOFEN)

Clozaril (CLOZAPINE)

Dirais-tu que tu es familier avec les spasmes? Par spasmes, je ne pense pas à ceux qui te parcourent les membres quelques instants avant de t’endormir, mais plutôt à ceux que tu ressens quand le prof annonce devant la classe : « Apprenez ce tableau par cœur! Ça vous servira pour l’examen et votre carrière! » Pourquoi? Parce qu’à ce moment précis, tu songes à toutes ces fois où tu as fait des nuits blanches pour apprendre cesdits tableaux par cœur pour l’examen et qu’il n’était pas du tout à l’examen. Leçon : la procrastination a bien meilleur goût.

Tu sens la psychose arriver. Entre les études, le travail, la famille, les travaux d’équipe, les réunions, les activités socioculturelles… tu ne sais plus où donner de la tête! Il est certain que si tu continues à ce rythme, avec aussi peu d’heures de sommeil au quotidien, tu ne te rendras pas en mai avant d’avoir fait un séjour dans un hôpital psychiatrique. Apprends à choisir tes batailles, à sélectionner tes priorités et à garder un équilibre de vie. C’est la clé pour éviter la contention!

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