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nnée e ier du cette a r e in remerc m s r u e o t v r Pou nt à urpsule tie rté au jo a o C p t u ê d r , re inté équipe ns vous our vot a p S . r e u é œ uc l’ann ne fond d long de u a t apsule u C o t e t L n , s dia ctrice nal étu et des hères le c t e ologie s n r h u c e t e t c de la chers le aires r à l’ère e t is mment s o b c u s s o it v a z que pourr rer le . Sache x u ia ’amélio c d o n s fi s a ia s enu méd s bienv le s r u jo u ros! sont to s numé t n e r é f if e! u des d rochain p conten e é n l’an etrouve On se r es! vacanc s e n n Bo
Vous préférez écrire à l’occasion sur un sujet relié ou non à la pharmacie? Envoyez-nous votre article sous format Word, sans limite de mots. Notre équipe se chargera de la correction et de la mise en page pour vous!
MEMBRE Impliquez-vous à plus long terme en assistant aux réunions, en prenant part aux décisions de l’équipe pour la conception de chaque numéro et en distribuant le journal lors de sa parution! Chroniqueur Illustrateur Réviseur
28 JUILLET 2019
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TA BLE D E S M ATIÈ RE S
6 0 LENDEMAINS Marc-Antoine Dufresne 6 2 GROSSESSE ET PHARM.D. Houda El Ghomari
0 4 ÉDITORIAL Sandra Savignac 0 6 MOT DE LA FACULTÉ Lyne Lalonde 0 8 MOT DU PRÉSIDENT Antoine Marquis 1 0 QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? 1 9 LE COMITÉ CAPSULE 2018-2019 2 5 ENTREVUE AVEC MARC-ANDRÉ MAILHOT Sandra Savignac 3 3 LES SECRETS POUR UNE RÉUSSITE ACADÉMIQUE! Catherine Tardif 3 5 L’INSOMNIE Philippe Vincent
7 0 MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES Danielle Ngontié 7 1 ORDONNANCE MAL FOUTUE 7 2 HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE
L’ÉQUIPE DU CAPSULE RÉDACTRICE EN CHEF Sandra Savignac RÉVISION ET CORRECTION Winnie Tran, Julie Leboeuf, Derek Bergeron, Danielle Ngontié, Sissy Lee, Peter Kwan, Houda El Ghomari MISE EN PAGE Winnie Tran ILLUSTRATIONS Chloé Vo PHOTOS Comité média
3 9 QUAND L’ÉVALUATION DES COMPÉTENCES RIME AVEC EXAMEN PRÉFACE Nicolas St-Onge 4 1 PDW 2020 Derek Bergeron 4 3 GALERIE DE PHOTOS
PAGE COUVERTURE Catherine Tardif
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Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur(s) auteur(s). Le Capsule, de même que l’association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal, n’endosse pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. Les textes et commentaires peuvent être envoyés à l’adresse courriel du Capsule : journalcapsule@gmail.com. Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Avril 2019
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ÉDITORIAL Time flies. Memories remain. PA R S A ND R A SAV IG NAC (III)
Je me souviens comme si c’était hier de mon entrée à l’université. Je me rappelle les journées d’accueil où on nous a présenté les examens assistés par ordinateur et où on nous a parlé de l’importance de la santé mentale. Je me rappelle m’être promenée avec mon plan de l’université entre les pavillons pour me retrouver. Je me rappelle également ma première journée de cours, celle où on nous a annoncé que les cours de FNCH se donnaient en travail autonome. À ce moment, je vous avoue que j’hésitais profondément entre être heureuse de ne pas devoir me présenter régulièrement à l’université, moi qui adore dormir le matin, ou plutôt paniquer face au fait que je me retrouvais sans repères
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pendant toute une session. Quand on nous a annoncé que le premier examen valait 100 % de la note finale du cours, j’ai choisi la deuxième option. Finalement, au bout de quelques semaines, je me suis adaptée, j’ai trouvé une méthode de travail qui fonctionnait pour moi et je m’en suis sortie. La seconde session est arrivée à peine douze jours de vacances après la première. En fait, je devrais dire trois jours de vacances plus tard puisque j’en ai passé les trois quarts à courir d’un côté et de l’autre à me goinfrer dans les soupers de famille. Je vous avoue qu’après avoir passé une session à organiser mon horaire à ma guise, j’ai été un peu ébranlée par les
nombreux cours magistraux. Je devais me lever beaucoup trop tôt à mon goût, pour assister à des cours beaucoup trop denses à mon goût, qui demandaient beaucoup trop d’attention à mon goût, et ce pendant beaucoup trop d’heures par jour à mon goût. Je ne vous apprendrai rien en affirmant que six heures de cours intensifs dans une journée rendent le cerveau inopérable en soirée… Évidemment, je m’en suis une fois de plus sortie indemne, ou presque! À la fin de cette même session, malgré la fatigue et l’épuisement se faisant de plus en plus sentir, je me suis lancée à la conquête du premier cours de soins. Ce der-
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nier m’a particulièrement aidé à prendre conscience de ce dans quoi je m’étais réellement embarquée. Avec mon stage de première année qui a suivi quelques mois plus tard, il m’a fait voir ce que j’aime de la pharmacie : aider les gens. J’ai réalisé à quel point un geste qui me semblait banal pouvait faire la différence dans la journée de quelqu’un, à quel point un simple sourire pouvait apporter du bonheur dans la vie d’une personne malade, à quel point quelques minutes de mon temps pouvaient rassurer quelqu’un qui s’inquiète par rapport à sa santé. J’ai découvert ma vraie passion. J’adore la pharmacie, les médicaments, la chimie, la biologie et tout cela. Mais ce que j’aime vraiment, ce sont les gens!
plir et d’oublier qu’il est important de vivre. Il a malheureusement fallu que j’atteigne le bord du gouffre pour réaliser que les notes sont éphémères à côté de notre bien-être psychologique.
C’est cette passion qui m’a permis de m’accrocher malgré les obstacles qui m’attendaient au cours des années à venir. C’est un périlleux parcours parsemé d’échecs, de notes médiocres à mon avis et de crises de larmes avant des examens, alors que j’étais incapable de mémoriser davantage d’informations, qui m’attendait. Le manque de sommeil et d’équilibre a tenté d’avoir raison de moi. J’ai alors compris la raison pour laquelle on nous avait fait tous ces discours sur la santé mentale en première année. Il est facile de se laisser emporter par des objectifs surhumains, de se laisser distraire par la quantité phénoménale de travail à accom-
Alors, je vous le dis et je vous le répète encore et encore : prenez soin de vous! La terre n’arrête pas de tourner parce que vous étudiez en pharmacie. La vie continue : votre famille est toujours là et vos amis aussi. Prenez du temps pour faire ce que vous aimez, pour voir les gens que vous aimez. Le temps passe trop vite et, malheureusement, ne revient pas. Il ne faudrait surtout pas que vous laissiez tomber une tonne de beaux souvenirs pour vos études à l’université!
« J’ai réalisé à quel point un geste qui me semblait banal pouvait faire la différence dans la journée de quelqu’un, à quel point un simple sourire pouvait apporter du bonheur dans la vie d’une personne malade, à quel point quelques minutes de mon temps pouvaient rassurer quelqu’un qui s’inquiète par rapport à sa santé. »
Pour terminer, si vous pouvez lire ces lignes, je vous annonce que vous avez sous les yeux le dernier numéro du Capsule de cette année. Je n’arrive pas à croire
qu’une année s’est écoulée déjà depuis le début de mon mandat. À ce moment, je vous avoue que je n’avais pas la moindre idée de l’ampleur de ce dans quoi je m’embarquais, mais cette expérience m’a énormément appris et j’en ressors certainement avec un bagage de connaissances qui me sera très utile tout au long de ma carrière. Je souhaitais aussi prendre un instant pour remercier toutes ces personnes qui m’ont supporté dans cette folle aventure cette année, c’est-à-dire toute l’équipe qui se cache derrière la conception de votre journal étudiant. D’ailleurs, vous trouverez en page 19, une présentation des membres du comité Capsule qui travaillent très fort dans l’ombre pour vous offrir d’excellents numéros tout au long de l’année! Dans les pages qui suivent se trouvent également une entrevue avec Marc-André Mailhot, fondateur de Maillon Vert, un texte sur l’insomnie écrit par Philippe Vincent, professeur à la Faculté, un article concernant le PRÉFACE et l’évaluation des compétences, un texte à propos du PDW 2020 qui aura lieu à Montréal, la galerie de photos des derniers évènements de l’année, et plus encore! Bonne lecture!
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MOT DE LA FACULTÉ Intégrité et professionnalisme : comment et pourquoi faire la part des choses PAR LYNE LALONDE, Doyenne
L’Université de Montréal lançait récemment une campagne centrée sur l’intégrité afin de sensibiliser la population étudiante aux problèmes de plagiat et de fraude dans les travaux et examens. Sur le site integrite.umontreal.ca, vous pouvez d’ailleurs en lire davantage sur le sujet. À chaque occasion qui m’est donnée, j’insiste sur l’importance pour notre Faculté de former des professionnels compétents et intègres. Selon le dictionnaire Larousse, un professionnel intègre est celui qui respecte non seulement les lois et les règlements, mais également les règles morales
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ou éthiques. Il est donc important de faire la distinction entre la légalité d’un geste ou d’un comportement et sa valeur éthique. Nos élus et nos institutions dictent des lois et règlements et c’est ce cadre légal que nous devons respecter. À la Faculté, la fraude et le plagiat sont régis par un règlement (https://integrite.umontreal. ca/reglements/les-reglementsexpliques/) et sont souvent jugés sévèrement par les membres de notre Conseil facultaire. Qu’en est-il des aspects éthiques?
répréhensibles et inadmissibles socialement. C’est pourquoi notre Faculté s’est dotée d’un référentiel de compétences et d’un code de conduite et d’éthique pour les étudiants. Ces derniers nous permettent de délibérer de manière éthique face à une situation ou une problématique. À cet effet, je vous invite à y relire la définition du professionnalisme. Il y est spécifié que le professionnel se doit de respecter les autres, faire preuve d’altruisme et d’intégrité et avoir le sens du devoir.
Certains actes ne sont pas formellement illégaux, mais peuvent tout de même être grandement
Que vous deveniez pharmacien ou expert en développement du médicament, la pratique de votre
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« Si vous hésitez, demandez-vous si vous seriez à l’aise d’en parler à un journaliste. Si la réponse est non, alors vous avez tout avantage à pousser plus loin votre réflexion avant d’agir. » profession placera sur votre chemin des centaines de zones grises et de cas qui n’ont pas été clairement règlementés, mais qui sont éthiquement problématiques. Même si vous appliquez les principes que l’on vous enseigne à la Faculté, il n’est pas toujours intuitif de faire la distinction entre ce qui est éthiquement acceptable de ce qu’il ne l’est pas. Si vous hésitez, demandez-vous si vous seriez à l’aise d’en parler à un journaliste. Si la réponse est non, alors vous avez tout avantage à pousser plus loin votre réflexion avant d’agir. Au fil des ans, les pharmaciens et les experts en développement
du médicament se sont forgé une solide réputation. La pharmacie figure d’ailleurs parmi les professions qui inspirent le plus la confiance du public. Il ne faut pas oublier que la construction d’une image professionnelle forte et positive requiert des années, mais peut être perdue en quelques clics sur le Web ou à cause d’un article dans les médias. Pour l’avenir de nos professions et le bien-être de la population, l’intégrité n’est pas une option. Je vois là un rôle majeur pour notre Faculté : sensibiliser et agir lorsque nécessaire. Aucun de nous n’est à l’abri d’une erreur de jugement, l’important est de le reconnaître et
d’apprendre de ses erreurs. Je profite de l’occasion pour vous souhaiter un très bel été. Prenez le temps de vous détendre et de vous amuser, et revenez-nous en pleine forme! Pour ceux et celles qui ont complété leur programme de formation, je vous offre, au nom de l’ensemble des membres de la Faculté, mes plus sincères félicitations et vous souhaite une vie professionnelle à la hauteur de vos attentes! Nous nous reverrons à la collation des grades. Lyne
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MOT DU PRÉSIDENT Profitez du Pharm.D. PA R A NTOINE M A RQUIS (III)
Déjà le dernier numéro régulier du Capsule de l’année scolaire… Ç’a passé vite! Cela veut aussi dire que la fin de session approche à grands pas. Si la majorité va s’entendre pour dire qu’il était plus que temps, d’autres, comme moi, ressentent un sentiment étrange face à cette situation. Un mélange entre tristesse, nostalgie et appréhension… La joie et l’excitation qu’apportait l’idée des vacances au cours des dernières années ne semblent même pas se pointer à l’horizon. Pourquoi cet état d’esprit? Eh bien, pour plusieurs de vos collègues, il s’agit des derniers moments à la Faculté. Des derniers moments à voir leurs amis tous les jours. Des derniers moments à
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pouvoir faire la fête toutes les semaines. Des derniers moments à pouvoir dormir pendant un cours. Bref, des derniers moments sans trop de responsabilités. Bientôt, nous serons tous en stage ou sur le marché du travail un peu partout à travers la province. C’est la fin d’un chapitre. Devant nous, l’inconnu. Juste à y penser, ça fait peur! Et pourquoi est-ce que je vous parle de cela? Pour vous rappeler un message simple qu’on vous répète souvent à votre entrée en pharmacie, mais qui peut être plus facile à comprendre quelques mois plus tard : le Pharm.D. passe EXTRÊMEMENT rapidement. Tant au niveau académique qu’au niveau social, ça passe trop vite!
Je me souviens encore du moment où je suis arrivé stressé comme jamais avec mon amie aux activités d’accueil en première année. J’ai l’impression que c’était hier! Assurément, il y a beaucoup à faire. Jongler entre la préparation des laboratoires, les cours, les examens, les travaux d’équipe (shout-out au cours vert)… Ouf! Pas facile. Mais si on se laisse ensevelir par la quantité astronomique de travail à accomplir, tout cela va vite devenir un cauchemar. Peu importe à quel point on investit de temps dans nos études, il va toujours y en avoir plus à apprendre. On va toujours pouvoir être plus prêt pour un examen. C’est infini! Mais votre santé, elle, ne l’est pas… Prenez
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le temps de prendre soin de vous, de vous amuser! Profitez de vos années en pharmacie parce que, je vous le dis, vous avez en réalité seulement trois ans pour vivre l’expérience universitaire en pharmacie. Trois ans pour déconner, expérimenter, faire des erreurs, vous relever. Ce serait tellement dommage que vous passiez à côté de tout cela ou que vous vous en rendiez compte trop tard pour pouvoir en profiter à fond… On entend souvent que nos années à l’université sont censées être les plus belles de notre vie. Jusqu’à présent, ce fut le cas pour
moi! J’ai souvent en tête une expression trop clichée et vraiment pas originale : « You can always retake a class but never relive a party ». C’est simple, mais tellement vrai. Et non seulement pour les partys! On ne pourra jamais revivre un souper de famille manqué, un entraînement au gym qu’on a « choké » pour aller étudier, la fête d’un ami, etc. Le Pharm.D., c’est stressant. Mais, devinez quoi : le travail de pharmacien le sera tout autant voire encore plus! Il est donc primordial de se trouver des passions, des moyens pour
se détendre, pour avoir du plaisir dès maintenant! Gérer le stress, la pression et les attentes, ça fait aussi partie de l’apprentissage pour devenir pharmacien et pharmacienne. En espérant que vous avez apprécié la dernière année, Au plaisir de se croiser cet été ou de vous revoir bien reposés la session prochaine, Antoine
Po ur v o us ra p p eler d e ne p a s t rop v o us pre ndre a u sérieux d a ns la vie
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ACTUALITÉS
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Q U O I D E N E U F À L’A É P U M ? « L’AÉPUM représente l’ensemble des étudiants du doctorat de premier cycle en pharmacie, du baccalauréat en sciences biopharmaceutiques et du programme de qualification en pharmacie de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. L’association vise notamment à soutenir les étudiants dans leur développement professionnel, éducationnel et social afin que tous deviennent des professionnels accomplis, proactifs et ayant à cœur l’avancement et l’évolution du domaine de la pharmacie. » (aepum.info, avril 2019)
AÉPUM exécutif Antoine Marquis, président de l’AÉPUM QUOI DE NEUF Bonjour à tous et à toutes, Déjà le dernier mois du mandat!!! Plusieurs gros projets accomplis et beaucoup de belles rencontres ont permis de rendre cette dernière année des plus agréables! Du côté des stages, ça avance bien! Le lancement du projet de collecte de données sur le travail des étudiants de quatrième année en communautaire a été retardé un peu en raison de contraintes avec un de nos partenaires… Cela va diminuer la quantité de données récoltées cette année. Par contre, nous allons peut-être voir si nous demanderons aux étudiants de première année d’embarquer dans le projet pour les stages cet été, surtout dans le but de peaufiner l’analyse des données. Si cela vous intéresse, je vous invite à m’en faire part! À la mi-mars, nous avons eu l’Assemblée locale de changement de charte. Le tout s’est bien déroulé. Merci aux personnes qui étaient présentes et qui ont participé activement aux discussions. Cela a permis de régulariser certaines situations au niveau des chartes, notamment en lien avec plusieurs postes aux élections. En ce qui concerne RxVigilance, nous continuons de travailler fort auprès de la Faculté afin de rendre accessible cette ressource à tous les étudiants et étudiantes à la maison. Je suis confiant que nous aurons une réponse positive dans les prochaines semaines. Le 1er avril dernier, plusieurs membres de l’exécutif de l’AÉPUM et moi-même avons participé à la première retraite du Pharm.D. au pavillon Jean-Coutu. Plusieurs discussions ont eu lieu et de nombreux projets ont été mis sur la table afin d’améliorer le programme, notamment au niveau de l’évaluation de ce dernier. À suivre au cours des prochains mois… Comme vous le savez probablement, le nouvel exécutif de l’AÉPUM a été élu il y a déjà un peu plus de
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ACTUALITÉS
2 semaines. Félicitations aux personnes élues. Je suis convaincu qu’elles sont plus que qualifiées pour mener à terme les mandats que vous allez leur donner. Surtout, félicitations à toutes les personnes qui ont posé leur candidature. Il faut beaucoup de courage pour le faire et soyez convaincus qu’il y aura toujours de la place pour s’impliquer, peu importe que vous ailliez un poste ou non! En terminant, j’aimerais remercier tous les membres du CEL 2018-2019. J’ai adoré travailler avec vous! Un merci plus particulier à l’exécutif : Derek, Gabrielle, Marie, JP, Laurence, LP, Jacynthe et Tyler! Vous êtes incroyables ; je vous aime les amis! <3
Gabrielle Sicotte-Mendoza, trésorière de l’AÉPUM QUOI DE NEUF Bonjour à tous! J’espère que votre session se passe bien et que vous en profitez à chaque instant! Quoi de neuf à la trésorerie de l’AÉPUM? Dans un premier temps, les surplus de budgets de l’année 2017-2018 ont été votés en Assemblée locale pour permettre de réaliser plus d’activités auprès des membres. Vos suggestions de projets étaient toutes aussi pertinentes les unes que les autres ; sachez que les idées proposées non retenues ont été notées pour les futurs budgets et projets financiers. Je vous encourage fortement à communiquer avec la trésorerie si vous avez des idées de projets à intégrer au prochain budget de septembre 2019. Une des idées qui sont ressorties concernait une aide financière pour les stages en région éloignée. La consultation de l’AGEP (Association Générale des Étudiants en Pharmacie de l’Université Laval) a soulevé qu’une telle initiative étudiante a été réalisée en collaboration avec leur Faculté via la création d’un fonds alimenté par des cotisations étudiantes. Géré par un comité étudiant indépendant de l’association, ce fonds permet de soutenir financièrement les étudiants lors de leur deuxième stage en région. Ainsi, c’est une possibilité qui pourrait être approfondie lors du prochain mandat de la trésorerie. En ce qui concerne le budget de l’AÉPUM, plus de 60 % du budget octroyé a été dépensé. En effet, la plupart des comités ont déjà réalisé leurs projets et événements, ce qui explique que les dépenses à venir sont moindres. Au niveau des commandites, nous avions largement dépassé notre objectif, ce qui laisse présager un budget net neutre ou même positif! Pour ce dernier numéro du Capsule, j’aimerais souligner le travail de tous mes collègues du CEL de l’AÉPUM qui se sont donnés corps et âmes au bon fonctionnement de l’association. Votre implication est incroyable, impressionnante et stimulante! Je souhaite la meilleure des chances à tous les candidats qui se présentent aux élections 2019-2020!
Tyler Morissette, vice-président et chargé aux affaires externes QUOI DE NEUF Les positions officielles de l’AÉPUM Pharm.D.-QeP ont été présentées et adoptées lors de
l’Assemblée locale du 13 mars 2019. La simplification et la mise à jour de ce document ont permis l’adoption de positions en lien avec l’assurance médicament pancanadienne, la formation collégiale des ATP, la distribution du cannabis thérapeutique, l’enjeu de la compensation financière des stages ainsi qu’une posi-
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tion en lien avec le nouveau comité vert. Les révisions 2019 et 2017 sont maintenant accessibles à tous les membres via la section « Affaires externes » sur StudiUM. L’enjeu de l’encadrement et de la rémunération des stages avance de façon imprévisible. Bien que le mouvement sans structure ni organisation évidente du CUTE milite pour la compensation financière de tous les stages au Québec, celui-ci n’est pas seul. L’UEQ a tout dernièrement contribué au chantier sur les stages du Ministère de l’Éducation et l’Enseignement supérieur. En effet, le Ministère a publié les résultats préliminaires de ce chantier et fait l’état du nombre impressionnant de stagiaires et de stages au Québec. La classification en stages d’observation, d’acquisition de compétences et de mise en application de compétences inquiète plusieurs sur la modulation du niveau de compensation financière qui pourra potentiellement être accordée à la communauté étudiante de l’enseignement supérieur. Finalement, le Sommet du FRESQue a eu lieu le 23 mars dernier et la présence de la ministre de la Santé et des Services sociaux a permis de constater et revendiquer des changements majeurs en santé dans les années à venir. Soyons rassurés que ce ne seront pas des changements de structures, mais plutôt l’élargissement de l’accessibilité des divers professionnels de la santé qui sont promis par la ministre. La vaccination pourrait aussi potentiellement être ajoutée à notre champ de pratique d’ici l’automne et les discussions avec l’AQPP et l’OPQ semblent prometteuses. Par contre, quelle est la valeur des promesses de notre nouvelle ministre? Seul le temps nous le dira. Je ne suis pas le seul à constater à quel point la session avance rapidement. Avec tant de choses à faire en si peu de temps, il ne faut surtout pas oublier d’apprécier le moment présent et ceux et celles avec qui on le partage. Bonne fin de session à tous!
Marie-Ève Dumas, chargée aux affaires académiques QUOI DE NEUF Déjà le dernier Capsule! On pourra maintenant dire que ç’a passé vite! Depuis le dernier
numéro du Capsule, plusieurs avancements ont été faits de mon côté. D’abord, la mise en place du plan d’action pour le sommeil a bien été! Concrètement, nous avons fait des publications de sensibilisation « Saviez-vous » sur la page Facebook commune et nous avons tenu un kiosque juste avant la semaine de relâche pour vous servir gratuitement du thé, des biscuits chinois avec messages écrits par le comité Ça Va et des signets homemade! Il y a aussi eu le yoga-chèvres et, dans une optique de relaxation, une journée avec accès à une massothérapeute s’en vient sous peu! Finalement, après maintes discussions et recherches, je vous ai déniché une salle qui sera aménagée cet été pour en faire une salle de relaxation! Que de bonnes nouvelles! Pour l’an prochain, un nouveau plan d’action sur un tout autre sujet sera mis en place! Pour ce qui est de mon poste de chargée aux affaires académiques, je siège toujours sur plusieurs comités à la Faculté en plus de coordonner les Focus Group d’hiver qui s’en viennent bientôt. La retraite du Pharm.D. a eu lieu le 1er avril dernier pour discuter avec les membres de la Faculté des enjeux de restructuration du programme. Malheureusement, au moment d’écrire ces lignes, cet événement n’est pas passé! D’ici la fin de l’année, j’organise aussi une soirée jeux de société au Randolph et un dîner étudiants/faculté pour clore la session. En vous souhaitant une bonne fin de session et un bon été!
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ACTUALITÉS
Jean-Paul Duong, chargé aux affaires corporatives QUOI DE NEUF Après toute une année, pas grand-chose. Poulet, finances et bon été à tous. À plus! Votre corpo senior
Louis-Philippe Daoust, coordonnateur à la vie étudiante QUOI DE NEUF Déjà le dernier numéro du Capsule! Premièrement, je tiens à remercier Sandra pour son bon travail avec le journal étudiant depuis le début de l’année.
Pour ce qui est de la vie étudiante, le milieu de session est toujours difficile pour les étudiants et étudiantes. C’est pourquoi nous en avons profité pour organiser le traditionnel VUBER qui se déroulait le vendredi avant la semaine de relâche. Merci à toutes les personnes qui y ont participé! Qu’est-ce qui nous attend d’ici la fin de session (à part les examens!)? Nous allons avoir la chance d’aller dans un jeu d’évasion, un spectacle d’humour, la traditionnelle cabane à sucre, quelques 5@7, le défilé de mode, le Talent Show et bien plus! C’est l’occasion de sortir un peu avant les examens finaux et de profiter de la fin de la session avant de partir en stage ou en vacances cet été. Vous serez dans le coin de l’université cet été? Ne manquez pas les activités offertes par votre association, comme les partys de fin de stage et le retour des activités d’accueil en août! Finalement, je vous remercie pour la belle année passée à vos côtés! J’espère avoir été à la hauteur de vos attentes. Je vous dis à la prochaine fois! Je ne peux terminer ce texte sans remercier l’équipe dans laquelle j’ai pris part au courant de l’année. J’ai trippé à vos côtés, merci encore. À bientôt! LP
Laurence Doré, représentante au Conseil de Faculté QUOI DE NEUF L’année est passée tellement vite, c’est déjà la fin! Toutefois, le fait que la fin de session approche à grands pas ne signifie pas pour autant qu’on ralentisse la cadence à l’association étudiante. En effet, dans mon cas, fin de session rime avec élections. Avant de quitter pour la relâche, j’ai demandé aux personnes occupant un poste à l’AÉPUM Pharm.D.-QeP d’expliquer via une courte vidéo les tâches qu’elles accomplissent dans le cadre de leur poste. Ainsi, avant le début de la campagne électorale, il vous a été possible d’en savoir un peu plus sur ce qu’on fait à l’association et, possiblement, cela vous a donné l’envie de vous impliquer l’an prochain. La période électorale pour les élections générales a commencé le 18 mars et s’est conclue par le scrutin le 1er avril. Pour ce qui est des élections complémentaires, elles ont débuté le 2 avril et le scrutin s’est déroulé au cours de la journée du 16 avril. Je tiens à féliciter tous les candidats pour leur belle campagne! De plus, je souhaite bon succès aux élus dans leur mandat qui débutera sous peu.
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ACTUALITÉS
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Derek Bergeron, représentant senior aux affaires de l’ACEIP (CAPSI) QUOI DE NEUF L’année tire déjà à sa fin! OMG!!! Voir que nous sommes déjà au fil d’arrivée. Je ne vous
cacherai pas que ce fut une année intense et chargée pour moi, étant donné que je suis arrivé en poste en mai en tant que représentant junior pour finalement commencer l’année scolaire en tant que senior, responsable d’organiser toutes les activités qui ont fait le succès de CAPSI dans les années précédentes… presque pas de pression! Par contre, de ma participation au congrès du CPhA en juin jusqu’à l’organisation du MSTP en mars et malgré les innombrables heures investies afin de bien représenter les membres CAPSI de l’Université de Montréal et proposer des activités à la hauteur de vos attentes, jamais je n’ai regretté mon choix de m’impliquer dans CAPSI et dans l’AÉPUM. Être représentant CAPSI, c’est une occasion formidable pour s’impliquer tant au niveau local qu’au niveau national et d’avoir un impact auprès d’un grand nombre d’étudiants. J’ai eu la chance de travailler avec des étudiants exceptionnels, autant dans l’AÉPUM que dans CAPSI, tous engagés pour améliorer la condition étudiante. Comment ne pas être inspiré par autant de démonstrations d’engagement? Je souhaite à tous d’avoir la chance de vivre une expérience aussi enrichissante dans leur vie. S’engager, c’est se lancer dans l’inconnu, c’est se mettre au défi, c’est apprendre tous les jours de nouvelles choses (sur soi et sur plein de sujets variés), c’est se dépasser, c’est apprendre à accepter autant nos erreurs que nos bons coups et c’est surtout devenir une meilleure personne. Pour revenir aux dernières activités de CAPSI, le Mois de la sensibilisation au travail du pharmacien (MSTP) est déjà terminé! J’espère que vous avez apprécié les différentes activités offertes et je suis toujours ouvert à recevoir vos commentaires et suggestions pour améliorer l’événement dans les années futures. Merci à tous ceux qui y ont participé et un merci spécial aux bénévoles! Pour ce qui est des activités à venir, au mois de juin aura lieu le congrès du CPhA, au cours duquel ont lieu des rencontres en personne de CAPSI pendant 5 jours. Puis, nous sommes toujours en train d’organiser le PDW qui aura lieu en janvier prochain à Montréal (8 au 11 janvier 2020). Réservez la date à votre agenda! Vous pouvez suivre le PDW 2020 sur Facebook, Instagram et Snapchat pour être au courant des dernières nouvelles!!! Au plaisir de vous représenter encore l’année prochaine!
AÉPUM consultatif Jin Kwon, président-élu du Conseil National de l’ACEIP (CAPSI) QUOI DE NEUF C’est déjà la fin de la première année de mon mandat de 3 ans! En tant que membre du
Conseil National des étudiants en pharmacie, j’ai constaté que la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal est une des plus grosses écoles de pharmacie au Canada. J’aimerais féliciter Antoine et le reste de l’AÉPUM pour avoir fait un travail extraordinaire cette année! Durant la rencontre entre les présidents au PDW 2019 et durant les rencontres de CAPSI, j’ai réalisé à quel point l’AÉPUM avait une grande voix et était exemplaire. Félicitations encore! En tant qu’étudiant de l’Université de Montréal, j’en suis fier. En tant que francophone au sein d’une association canadienne, j’espère sincèrement pouvoir porter la voix des étudiants de l’Université de Montréal et faire une différence.
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De plus, l’organisation du PDW 2020 à Montréal est incroyable. La motivation du comité organisateur est hors du commun. Je pense honnêtement que ce sera un des plus gros PDW et un des plus appréciés dans notre histoire. Ne le manquez pas! Pour ce qui en est de mes deux prochaines années à la tête du Conseil National de CAPSI, je souhaite créer un conseil approchable et transparent pour les membres CAPSI. Nous allons être plus actifs sur les médias sociaux et nous mettrons beaucoup d’efforts pour diversifier les avantages des membres (suivez notre page Facebook pour savoir quand UpToDate sera disponible pour les membres CAPSI!). N’oubliez pas que CAPSI travaille toujours pour faire valoir vos accomplissements et reconnaître les initiatives étudiantes en remettant des prix et en organisant des compétitions académiques!
Anna Wong, représentante aux instances professionnelles QUOI DE NEUF 29e journée de pharmacothérapie du CHU Sainte-Justine 28 mai 2019, dès 8 h 15
Au programme de la journée : - Le seul Journal club pédiatrique auquel vous aurez besoin d’assister cette année - Les cas dont maman est le héros - Le reflux gastro-œsophagien résistant aux IPP en pédiatrie - Médicaments et infertilité - La tri-thérapie, une révolution pour le traitement de la fibrose kystique? - Nouveautés en vaccination Lieu : CHU Sainte-Justine Inscription pour les activités de formation continue : Les remboursements pour les inscriptions sont limités! SVP, POUR LES REMBOURSEMENTS, VEUILLEZ ME COMMUNIQUER AVANT DE VOUS INSCRIRE : instances.aepum@gmail.com.
Arianne Pelletier, chargée du comité sportif QUOI DE NEUF Les pharmasports vont de plus belle cette session avec un très bon taux de participation de la part des étudiants. Il s’agit d’une activité sportive différente à chaque semaine pratiquée amicalement entre les étudiants de pharmacie. Que tu sois débutant, intermédiaire ou expert, TOUT LE MONDE est le bienvenu. Les pharmasports ont lieu les mercredis de 17 h à 17 h 50 au gymnase simple du CEPSUM. Reste à l’affût de mes publications pour savoir quel sport sera joué chaque semaine. ET SURTOUT, n’hésite pas à me faire des demandes spéciales s’il y a un sport en particulier que tu désires pratiquer.
D’une autre part, n’oublie pas que le Club de course du Pharm.D. est toujours présent si tu veux te trouver des partenaires de course et te motiver à t’entraîner malgré les études exigeantes! N’hésite surtout pas à faire des annonces de courses intéressantes auxquelles tu aimerais participer avec une équipe de Pharmacie. De plus, n’oublie pas que la Faculté de pharmacie a toujours besoin d’aide et de participants dans les Interfacs afin de monter dans le classement et de gagner la coupe annuelle. Il faut participer au plus grand
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nombre de sports possible afin d’obtenir le plus de points possible au classement. Il nous reste peu de chance de monter dans le classement, alors reste à l’affût de mes publications pour savoir où et quand t’inscrire. Bonne chance pour la fin de la session et bon été à tous!
Rusaila Shakhtur-Alqawasma, chargée du comité humanitaire QUOI DE NEUF Wow! Déjà le dernier numéro! Merci à tous et à toutes pour votre participation aux activités du comité humanitaire. Grâce à vous, nous avons eu notre toute première vente de Saint-Valentin avec livraison de fleurs par cupidon. Lors de cet événement, nous avons ramassé environ 200 $ pour l’Association pulmonaire du Canada. J’en suis très fière et ça n’aurait jamais été possible sans l’aide de Maéva Blot et Chris Belhomme. De plus, le comité humanitaire a également innové avec la journée pyjama! Grâce à notre vente de crêpes, gaufres et chocolat chaud, nous avons réussi à ramasser plus de 150 $ pour Enfant Soleil! Ne lâchez pas votre participation! Nous comptons sur vous! <3
Sandra Savignac, rédactrice en chef du Capsule QUOI DE NEUF La distribution du cinquième et dernier numéro de votre journal étudiant est signe que l’été et, par le fait même, la fin de session approchent à grands pas. J’espère que vous avez apprécié le contenu des différents numéros publiés tout au long de l’année!
J’aimerais profiter de cette occasion pour remercier l’ensemble des membres de l’équipe du comité de votre journal étudiant, sans qui la conception d’un seul numéro n’aurait été possible. Derek Bergeron, Marie-Ève Dumas, Catherine Tardif, Julie Leboeuf, Daphné Robitaille, Danielle Ngontié, Winnie Tran, Peter Kwan, Sissy Lee, Houda El Ghomari et Marc-Antoine Dufresne, je tenais à vous dire un énorme merci pour votre implication, qu’elle ait été plus ou moins grande, plus ou moins complexe et même plus ou moins régulière. Sans votre participation, Le Capsule ne pourrait exister. J’invite d’ailleurs les lecteurs à consulter l’article dédié à la présentation des membres du comité Capsule 2018-2019 qui se trouve quelques pages plus loin... Je tenais aussi à remercier l’ensemble des membres du CEL Pharm.D.-QeP 2018-2019 et tous les autres collaborateurs de près ou de loin au journal étudiant qui ne font pas officiellement partie du comité. Le journal étudiant ne pourrait subsister sans votre apport à son contenu en termes de textes tout aussi diversifiés les uns que les autres! Pour finir, il me reste à dire un énorme merci à Valérie St-Louis et Anna Wong, les précédentes rédactrices en chef du Capsule, qui m’ont supportée depuis le début de ma campagne il y a plus d’un an jusqu’à la parution du dernier numéro. Je tenais à vous remercier pour votre temps, vos encouragements et vos réponses à mes nombreuses questions! C’en est peut-être terminé de mon mandat en tant que rédactrice en chef, mais je vous garantis que c’est loin d’être la fin de mon implication au sein du comité! Je suis convaincue que Le Capsule restera entre de bonnes mains et que le contenu demeurera intéressant, pertinent, accessible et diversifié! Bonne fin de session à tous et surtout bonnes vacances!
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Maéva Blot, chargée aux affaires de la FIEP (IPSF) QUOI DE NEUF Bonjour! Mon mandat en tant que représentante de la FIEP tire à sa fin. J’espère que tu as pu découvrir tout ce que la FIEP peut t’apporter et que ses projets ont pu piquer ta curiosité. J’espère aussi que tu considères t’inscrire pour un stage international à un moment donné pendant ton parcours, car j’entends que ces expériences d’échange sont très enrichissantes. Sur une autre note… Pinterest fait partie des applications mobiles que tu utilises? Tu aimes socialiser? Tu veux faire des liens à l’international? Tu aimerais faire visiter les environs à 4 étudiant(e)s en pharmacie de la France, de la Pologne et de l’Autriche? Tu veux partir à l’aventure? Si oui, envoie-moi un message, car j’aimerais vraiment qu’on ait un comité d’accueil et de tourisme fiable cet été pour ces échanges qui s’annoncent formidables et mémorables. Merci beaucoup!
Représentants de classe Annie Duguay, représentante de classe de 4e année QUOI DE NEUF Alors voilà que la dernière année s’achève! Cette année de stage a permis de façonner notre personnalité de futur(e) pharmacien(ne), de renforcer nos acquis et d’apprendre davantage. Ce fut un plaisir d’avoir pu aider certains de mes collègues. Bonne continuité!
Comité PillPub Yu Hong, Andréa Choinière et Sébastien E. Philémon, respectivement présidente, trésorière et secrétaire du comité PillPub QUOI DE NEUF Et voilà une autre année scolaire qui tire à sa fin! Pendant la semaine de relâche, le site web de l’AÉPUM a été mis à jour et vous pouvez maintenant voir l’état d’ouverture du PillPub en temps réel au : http://aepum.info/pillpub/. Le retour de la relâche a été particulièrement occupé pour le comité avec le changement de fournisseurs de sandwichs, en plus de l’acquisition d’un nouveau réfrigérateur. Nous avons aussi emballé des sachets assortis de fruits séchés et acheté des yogourts 0 % dans l’optique de créer des options plus santé pour nos étudiants du domaine de la santé! En espérant que le PillPub ait su relever vos exigences alimentaires et ait été un puissant allié dans vos études épuisantes cette année, Bonne continuité à tous, Votre comité PillPub
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CÉPPUM Émilie Roy-St-Pierre, présidente du CÉPPUM QUOI DE NEUF Avez-vous regardé et partagé la 5e capsule du « Coach du médicament - Cascade médicamen-
teuse » sortie le 28 mars dernier? Réalisée en collaboration avec l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.), cette vidéo a permis à de nombreuses personnes d’avoir un aperçu de cet autre milieu de travail pour les pharmaciens, lequel mérite d’être mis en valeur! Merci à chacun et chacune d’entre vous d’avoir contribué à augmenter sa diffusion, car c’est une profession en constantes demande et évolution ; notre place dans l’équipe de soins pour la surveillance des thérapies médicamenteuses est importante!
MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES (SOLUTIONS)
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LE COMITÉ CAPSULE 2 0 1 8 -2 0 1 9 La conception du journal étudiant nécessite énormément d’efforts et de talents diversifiés de la part des membres du comité qui travaillent souvent dans l’ombre. Dans ce dernier numéro de l’année, vous pourrez enfin découvrir les visages des étudiants qui se cachent derrière la conception de votre journal étudiant préféré.
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SANDRA SAVIGNAC
WINNIE TRAN
Description du poste Rédactrice en chef, soit un beau titre pour camoufler la vraie nature de ce poste qui consiste à coordonner l’ensemble des étapes de la conception du journal étudiant, incluant la réception et la correction des articles, la mise en page et l’impression du journal, en plus de harceler les auteurs pour obtenir leur article à temps pour la date de tombée...
Description du poste Mise en page et correction des articles
Ce que j’aime dans la vie J’adore jouer au soccer, ce sport qui me permet de décrocher complètement de ma vie stressante d’étudiante. J’aime aussi beaucoup l’écriture et je suis profondément en amour avec mes animaux, soit mon perroquet, Mango ou madame poulet, et mon chat, Maya ou chaton!
On me connaît pour Porter des cols roulés 24/7 (ma précieuse collection est en train de grandir petit à petit hihi).
Une chose que les gens seraient surpris d’apprendre sur moi Le tatouage que j’ai au visage signifie « mi vida loca ». On me connaît pour Mon sens de l’organisation maladif et mon apparence qui sort un peu de l’ordinaire en pharmacie!
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Ce que j’aime dans la vie Le ciel étoilé et les visites au musée. Une chose que les gens seraient surpris d’apprendre sur moi Je suis en crise existentielle depuis le début de l’université. :)
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CATHERINE TARDIF
HOUDA EL GHOMARI
Description du poste Dessinatrice pour la couverture du journal et chroniqueuse pour les articles académiques.
Description du poste Il s’agit de ma troisième année d’implication au Capsule. Je révise les articles et, cette année, je me suis consacrée à l’écriture d’une chronique : Grossesse et Pharm.D. qui va sûrement se poursuivre au volume de l’année prochaine. Elle narre mon expérience en tant qu’étudiante et future puis nouvelle maman.
Ce que j’aime dans la vie Les arts sous toutes leurs formes, les animaux en particulier mes deux chats, les jeux vidéos surtout pour tout ce qui touche à Zelda, le volleyball, mais surtout… manger et dormir! Une chose que les gens seraient surpris d’apprendre sur moi Je suis en train d’écrire une trilogie que j’aimerais publier un jour. On me connaît pour Mon fameux nom Facebook Cath Lechat et être l’acolyte de Marie-Ève Dumas.
Ce que j’aime dans la vie Lire, écrire, apprendre de nouvelles choses et transmettre ce savoir, danser (oui, oui, pour mon cercle de proches privilégiés), manger (le chocolat noir mmm), et par-dessus tout être avec les gens que j’aime! <3 Une chose que les gens seraient surpris d’apprendre sur moi J’ai lu le cinquième tome d’Harry Potter en à peine une semaine après sa sortie. J’ai cru que je n’étais plus une mordue de la saga, mais, 15 ans plus tard, quand Netflix a mis les 4 derniers films, je les ai visionnés d’une traite en moins de 24 heures de leur sortie… On me connaît pour Mon calme et mon sourire (je garde mon côté fofolle pour mon cercle de proches privilégiés haha).
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JULIE LEBOEUF Description du poste Correctrice Ce que j’aime dans la vie Tricot, lecture, musique, peinture, jeux vidéos, tatouages, bières de microbrasserie… mes intérêts sont un peu partout! Une chose que les gens seraient surpris d’apprendre sur moi J’ai été chanteuse dans un groupe de covers de rock. On me connaît pour Mes aptitudes à voir les deux côtés de la médaille dans un conflit… et mon expérience de maman de deux enfants qui ont présentement 6 et 9 ans!
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MARIE-ÈVE DUMAS Description du poste Pour le Capsule, je m’occupe de réviser certains articles ou d’en écrire quelques fois quand je trouve le temps! Ce que j’aime dans la vie Tellement de choses! La musique, écrire, le chocolat, les jeux de société… et Netflix! Une chose que les gens seraient surpris d’apprendre sur moi J’ai finalement décidé de m’inscrire au Talent Show cette année! On me connaît pour Mon implication dans plusieurs comités au Pharm.D.
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DEREK BERGERON Description du poste Correcteur à temps perdu et rédacteur en ce qui concerne le PDW. Ce que j’aime dans la vie La pharmacie, m’impliquer pour les étudiants, rencontrer de nouvelles personnes, lire, regarder Netflix, regarder des films, aller au chalet les fins de semaine. Une chose que les gens seraient surpris d’apprendre sur moi Je joue du piano depuis l’âge de 4 ans! On me connaît pour CAPSI, COCEP, PDW.
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MARC-ANTOINE DUFRESNE Description du poste Rédacteur d’articles qui, j’espère, mettent un peu de beau dans la journée des lectrices/lecteurs. Ce que j’aime dans la vie La course à pied, les vins bios, les journées au parc Lafontaine, être tout juste à côté de la scène durant un spectacle, les dimanches à bruncher, aller au cinéma Beaubien. Une chose que les gens seraient surpris d’apprendre sur moi Je déteste Harry Potter... On me connaît pour Mes racines gaspésiennes et ma générosité sans limites!
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PETER KWAN Description du poste Correcteur
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DANIELLE FANY NGONTIÉ T.
Ce que j’aime dans la vie lol
Description du poste Révision des articles et création des mots croisés.
Une chose que les gens seraient surpris d’apprendre sur moi Je suis myope depuis l’âge de 5 ans (et si j’enlève mes lentilles cornéennes, ma vision s’arrête à quelques pouces de mon visage).
Ce que j’aime dans la vie Danser, chanter, rire, grignoter, dormir, être active… Bref presque tout, « you name it »!
On me connaît pour Mon amour pour les chiens.
Une chose que les gens seraient surpris d’apprendre sur moi Je préfère lire un manga plutôt que regarder une série télévisée. On me connaît pour Donner des câlins à tout bout de champ. <3
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E N T R E V U E AV E C Marc-André Mailhot PAR SANDRA SAVIGNAC (III)
Le développement durable est un concept de plus en plus populaire auprès des grandes entreprises, non seulement dans une perspective environnementale, mais également d’un point de vue économique et populationnel. Ce n’était qu’une question de temps avant que l’idée de rendre les pharmacies plus écoresponsables chemine dans la tête des pharmaciens propriétaires. Toutefois, toutes les mesures à implanter pour devenir une entreprise plus « verte » demandent beaucoup de ressources, d’investissement et de temps dont les pharmaciens ne disposent pas toujours. C’est pour les aider à planifier et à mettre en place les différentes interventions allant dans le sens du développement durable que Marc-André Mailhot a fondé Maillon Vert. Depuis 2012, cette entreprise supporte les pharmacies dans leur démarche pour devenir plus sociales, plus écologiques et plus performantes. Lisez l’entrevue qui suit pour en découvrir davantage sur cette initiative ainsi que le concept de pharmacie écoresponsable.
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Quel est votre parcours? J’ai gradué du baccalauréat en pharmacie en 2004. Tout de suite après, j’ai fait du remplacement. Au départ, je ne savais pas dans quelle pharmacie je voulais travailler incluant le type de pharmacie et la bannière. Je voulais avant tout avoir de la flexibilité et être en contact avec le plus de milieux possible pour découvrir ce que j’aimais faire. Pour moi, ç’a aussi été beaucoup d’apprentissage. Finalement, je me suis rendu compte que ce que j’aimais faire, c’était du remplacement. Je déteste la routine alors j’aimais beaucoup aller de milieu en milieu et découvrir de nouvelles manières de procéder, de nouveaux contextes, de nouveaux patients et de nouvelles équipes. Au final, ma pratique en tant que pharmacien se résume à une pratique de remplacement. D’ailleurs, j’ai été pharmacien remplaçant pendant assez longtemps. La plupart des pharmaciens sont remplaçants durant une année ou deux le temps de se placer. Moi, j’ai fait ça jusqu’à ce que je fonde Maillon Vert. J’ai travaillé dans plus de 150 pharmacies à travers le Québec. C’est à ce moment que j’ai couvé l’idée de la pharmacie écoresponsable, parce que je voyais ce qui se faisait, mais surtout, ce qui ne se faisait pas en pharmacie. Je voyais un besoin criant de la pharmacie d’améliorer son impact à la fois environnemental et
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social, puis également la belle opportunité au niveau économique d’améliorer la rentabilité. En 2008, je suis retourné aux études de deuxième cycle à temps partiel en gestion de projet. Ça m’a donné des bases pour mon parcours entrepreneurial par la suite. En parallèle, j’ai commencé à travailler et à développer le concept de pharmacie écoresponsable. Finalement, c’est en janvier 2012, il y a 7 ans maintenant, que j’ai commencé à travailler à temps plein pour Maillon Vert. J’ai donc fondé Maillon Vert officiellement en 2012. Aujourd’hui, je fais à peine de remplacement et seulement chez des clients, car Maillon Vert m’occupe à temps plein. D’où vous est venue l’idée de promouvoir la pharmacie écoresponsable? Ce qui m’a frappé c’est que le pharmacien a une mission de santé et de bien-être de la population. On remplit très bien cette mission derrière le comptoir, mais beaucoup moins dans la gestion de notre pharmacie de manière globale. Je trouve qu’on a souvent une vision étroite de ce qu’implique la santé et le bienêtre de la population alors qu’on peut élargir en pensant notamment à plus long terme. On peut avoir une vision plus populationnelle et moins individuelle. Maillon Vert, qu’est-ce que c’est? En fait, on est une boîte de consul-
tation stratégique en développement durable. Présentement, on a développé le concept de Pharmacie éco+responsable. Ça représente donc fortement notre programme, notre offre de service. Actuellement, on accompagne plus de 75 pharmacies, mais on accompagne d’autres entreprises également. On retrouve Maillon Vert sur plusieurs plateformes. À quoi servent-elles? Premièrement, notre site web date de 2013, donc il est complètement à refondre. Il a tout de même bien vieilli, j’en suis content, mais en même temps, ça veut dire que ça fait longtemps que je le néglige. Il n’est plus à jour notamment parce qu’il ne reflète pas le fait qu’on travaille maintenant avec plusieurs secteurs, c’est-à-dire pas seulement avec celui de la pharmacie. Finalement, le site web, on l’utilise surtout comme page vitrine. La plupart des gens n’iront pas nécessairement le visiter, donc ils ne connaîtront pas Maillon Vert à travers celui-ci. On a lancé un guide des meilleures pratiques en développement durable en 2013 : le site web était surtout pour héberger cet outil, pour y avoir accès. Par contre, on utilise beaucoup nos médias sociaux comme Facebook. On s’en sert principalement pour faire connaître certaines initiatives des pharmacies qu’on accompagne. On y publie aussi les différentes conférences
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qu’on donne. Pour nous, les pharmacies sont la vitrine de ce qu’on fait puisqu’on n’accomplit rien comme tel. On accomplit toujours à travers des entreprises et c’est ce qu’on veut mettre de l’avant. On a une vision très populationnelle de ce qu’on fait dans le sens où, normalement, dans une entreprise comme la nôtre, on fait du business to business, c’est-àdire qu’on vend à des business. Plusieurs entreprises de vente vont surtout chercher à faire des communications pour aller chercher des clients, pour vendre à d’autres business. Notre approche est différente : on fait des communications pour les clients de nos clients. Alors, on essaie plus d’apporter cette vision à la population générale pour que la Pharmacie éco+responsable soit connue à travers les initiatives qu’on met en place. On cible surtout la population finalement, pas vraiment la pharmacie. Être une pharmacie écoresponsable, qu’est-ce que ça implique? Notre programme est un hybride : on a combiné une approche de certification à une
approche de consultation conventionnelle. Dans le programme Pharmacie éco+responsable, il y a quatre volets, mais comme tel, il y a quinze actions. Il existe donc quinze actes stratégiques qui peuvent être abordés avec une pharmacie. On procède en faisant toujours un diagnostic au départ. Suite au diagnostic, on sélectionne avec les pharmaciens propriétaires un minimum de six actions sur quinze. Alors, il existe un seuil de six actions pour avoir le titre de Pharmacie éco+responsable. À partir du moment où les six actions sont choisies, on fait le lancement et on accompagne la pharmacie à travers son propre plan d’action. Ça nous permet à la fois de personnaliser l’approche à chacune des pharmacies, d’aller chercher les actions qui vont avoir le meilleur impact dans leur milieu et aussi de nous adapter à leur budget. La même pharmacie pourrait être détenue par deux pharmaciens propriétaires différents et la vision serait complètement différente, donc on peut vraiment personnaliser notre approche. Bref, il s’agit vraiment d’une approche adaptée aux différents milieux.
Concrètement, comment fait-on pour avoir une pharmacie plus écoresponsable? En fait, c’est assez facile. Nos quinze actions sont réparties en quatre piliers. On a un premier axe qui concerne l’implication sociale, donc comment améliorer notre implication sociale, que ce soit auprès de la communauté ou même dans notre gestion des ressources humaines. On a un second axe qui concerne le côté un peu plus classique du développement durable, c’est-à-dire toute la question des matières comme les déchets qu’on produit et les fournitures qu’on utilise incluant le papier, les fioles, les sacs de plastique, etc. On a un autre axe qui concerne l’offre. En pharmacie, on offre deux choses : des produits et des services. Il faut donc inclure toute la question des produits écoresponsables et des services professionnels. Beaucoup de gens ne comprennent pas vraiment ce dernier principe. Il faut comprendre que, dans le développement durable, il y a trois axes : la performance environnementale, la performance sociale et la performance économique. C’est la combinaison de ces trois
« Je trouve qu’on a souvent une vision étroite de ce qu’implique la santé et le bien-être de la population alors qu’on peut élargir en pensant notamment à plus long terme. »
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axes qui donne un développement durable. Alors, si on revient aux services professionnels en pharmacie, ils combinent à la fois l’axe social et l’axe économique. Finalement, notre dernier pilier est plus technique puisqu’il concerne les transports et l’énergie. Ici, on peut faire de la conversion aux véhicules électriques, l’installation de bornes, l’optimisation des transports, etc. On touche aussi les concepts de bâtiment durable, d’efficacité énergétique et même la question d’émission de gaz à effet de serre. Sincèrement, à travers le programme, on couvre tout ce qui peut être fait en pharmacie. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas vu d’initiatives faites par une pharmacie qui n’était pas couverte quelque part dans notre programme. Alors, notre rôle est d’accompagner stratégiquement les pharmacies à l’intérieur de tout cela. Comment fonctionne le programme Pharmacie éco+responsable? Tout d’abord, il faut entrer en contact avec nous par téléphone, par courriel ou même par Messenger. Ensuite, on prend une heure avec les pharmaciens propriétaires pour effectuer la présentation de tout le concept de Pharmacie éco+responsable à distance. C’est soit moi, soit un autre pharmacien qui travaille dans notre équipe, MarcAndré Gingras, qui s’occupe de la présentation. Dans le cas des
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pharmaciens propriétaires, on insiste beaucoup sur le retour sur l’investissement qui est vraiment excellent. Par la suite, si le propriétaire est intéressé, on commence le processus, donc on fait le diagnostic et on prépare le plan d’action. On s’occupe de tout l’accompagnement et, à la fin, on clôt le programme en donnant à la pharmacie un plan de performance pour s’assurer que le tout perdure dans le temps. On s’assure ainsi qu’ils n’ont pas seulement le stamp de Pharmacie éco+responsable et qu’ils ne recyclent plus une année plus tard.
En tout, le processus s’étend sur plus de 18 mois. C’est donc un accompagnement qui est très progressif. On fonctionne ainsi parce que les pharmacies sont très occupées et toujours débordées. On souhaite donc agir en trame de fond. Par contre, il faut souligner que c’est un accompagnement qui demande des efforts de la part de la pharmacie pour changer certaines choses, mais on leur apporte toutes les solutions. Ainsi, la pharmacie n’a pas à se demander quelle est la prochaine étape et qu’est-ce qu’ils doivent faire concrètement. On
essaie de diminuer la procrastination de cette manière. On fait même un suivi une fois de temps en temps en appelant le client ou en lui envoyant un courriel pour vérifier où il est rendu dans le processus. S’il n’y a pas de progression, on vérifie la raison et on lui offre notre aide. Je pense que cet accompagnement continu fait en sorte que notre programme fonctionne aussi bien. Si on donnait seulement des outils aux clients en leur disant de s’arranger, ils procrastineraient. Quels sont les critères pour avoir la certification pharmacie carboneutre? La certification est une partie assez ambiguë de notre programme. En fait, il y a deux aspects importants. Tout d’abord, la pharmacie écoresponsable n’est pas une certification en tant que telle. Il s’agit plutôt d’un titre dont on parle plus souvent en termes de programme Pharmacie éco+responsable. Ensuite, à l’intérieur de ce programme, une de nos quinze actions est la certification pharmacie carboneutre. Il s’agit donc d’une certification que la pharmacie peut choisir d’avoir dans son plan d’action ou non. Elle pourrait également décider de faire uniquement cette certification sans compléter l’ensemble du programme si elle voulait seulement un stamp sans mettre d’efforts. En effet, étonnamment, cette action est très simple à accomplir contrairement à ce que le
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« Il faut comprendre que, dans le développement durable, il y a trois axes : la performance environnementale, la performance sociale et la performance économique. C’est la combinaison de ces trois axes qui donne un développement durable. » terme certification laisse croire. On se présente à la pharmacie et on fait un inventaire de gaz à effet de serre, c’est-à-dire qu’on calcule à partir d’une collecte de données tous les gaz à effet de serre qui sont émis par cette pharmacie. Par la suite, étant donné notre partenariat avec Planetair qui est un organisme à but non lucratif spécialisé dans la compensation carbone, si on a calculé que la pharmacie émet dix tonnes de gaz à effet de serre par année, par exemple, elle doit acheter dix tonnes de crédits-carbone. Bref, l’idée est de compenser les émissions de gaz à effet de serre. Même si le concept est super simple, il reste génial parce qu’en compensant, on finance des projets qui vont diminuer de dix tonnes l’émission de gaz à effet de serre, si on suit notre exemple. De plus, ces projets ont souvent d’autres impacts puisqu’ils peuvent prendre place dans les pays en voie de développement, ce qui améliore les conditions locales. De cette façon, on touche aussi l’extérieur du Québec. Cela dit, on recommande plutôt d’amé-
liorer et, à la fin, de compenser ce qui n’a pu être amélioré. La plupart des pharmacies vont tenter de choisir cette action comme dernière action, un peu comme la cerise sur le gâteau en fin de programme, notamment parce que ça ne demande pas beaucoup de changements dans la pharmacie. Notre programme de Pharmacie éco+responsable n’est pas appelé une certification, mais si on voulait, on pourrait commencer à l’appeler ainsi. Ce n’est pas un terme illégal. Sauf qu’habituellement, il vient avec un cahier de normes et une approche beaucoup moins flexible. Pour monsieur et madame Tout-le-monde, il n’y a pas de différence parce qu’on a une marque de commerce avec le concept Pharmacie éco+responsable qui ressemble à une certification. On veut seulement éviter le carcan qui vient avec le terme. Il s’agit toutefois de la même idéologie puisqu’il faut un minimum de six actions pour avoir le titre de pharmacie écoresponsable. Par exemple, dernièrement, une pharmacie a décidé de compléter quatre actions. C’est très bien, mais de cette façon,
elle ne peut avoir le titre. Les six actions minimum sont donc pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’écoblanchiment, qu’il y ait un sérieux dans la démarche quand on remet les outils Pharmacie éco+responsable. Ainsi, on assure une vigie et, sincèrement, aucune pharmacie n’en fait autant en développement durable que les pharmacies écoresponsables. Qu’est-ce qu’en pense l’Ordre des pharmaciens? Les patients? Les pharmaciens? L’Ordre des pharmaciens, je pense, y réagit très positivement. Je ne peux pas parler pour eux, mais ils ont quand même supporté le guide qu’on a lancé et ils ont déjà écrit des articles à propos de ce qu’on fait. À ma connaissance, on améliore l’atteinte de la mission de la pharmacie et l’Ordre a une mission de protection de la population. Alors pour moi, on rame dans la même direction. Il se produit exactement la même chose avec l’AQPP, puisqu’on améliore le portrait de la pharmacie. On améliore certainement la performance économique, mais
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également l’image et la réputation de la pharmacie. Il y a des articles qui sortent dans les journaux locaux à tous les mois sur ce qu’on fait. Plusieurs personnes les lisent et je pense que ça leur donne une meilleure image de la pharmacie de manière générale. En ce sens, on pense vraiment que l’on contribue au rayonnement de la profession. Au niveau de la façon dont le concept est accueilli, les patients adorent. On fait régulièrement des sondages auprès de la population. En fait, dans toutes les pharmacies où on commence le programme, on fait un sondage. On est rendu à 1 000 ou même 2 000 patients interrogés. Il doit y avoir 90 % des patients qui nous disent que, pour eux, il est très important que leur pharmacie prenne soin de l’environnement. Alors, quand on lance le programme Pharmacie éco+responsable, c’est tout le temps très bien vu. Dans un autre ordre d’idées, sur les pages Facebook de ces pharmacies, les publications en tant que pharmacie écoresponsable sont systématiquement les plus aimées et les plus partagées. Normalement, les pharmacies ont de la difficulté à
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trouver des sujets intéressants à partager. Le conseil sur la différence entre le rhume et la grippe est très pertinent, mais toutes les pharmacies en parlent. Il est difficile de se distinguer. Je pense donc que c’est un beau moyen de se rapprocher de sa clientèle et on a de beaux résultats à ce niveau. Les pharmaciens propriétaires, de leur côté, voient de plus en plus les avantages. Je pense qu’on a atteint l’effet boule de neige. Si les premiers se sentaient plus comme des projets pilotes, on a fait nos devoirs et on a beaucoup amélioré nos processus depuis le début et, par le fait même, notre offre. On ne gère pas les pharmacies maintenant comme les dix premières qu’on a faites. De plus, le concept plaît aux valeurs des pharmaciens propriétaires. Il a toujours plu à leurs valeurs, mais le côté monétaire les freinait. Désormais, ils voient plus facilement le côté rentable puisque plus de 75 pharmacies sont dans le programme. Et ça ne cesse d’augmenter. Quels sont vos projets avec Maillon Vert? Concernant la pharmacie, on continue toujours d’améliorer
nos processus et de travailler de nouvelles approches à l’intérieur du programme Pharmacie éco+responsable. Sinon, présentement, nos projets se dirigent vers les autres secteurs. On cible entre autres tout le secteur de la santé comme tel, incluant les cliniques médicales, dentaires et vétérinaires. D’ailleurs, dernièrement, on a accompagné la première Clinique éco+responsable. On commence même à avoir des mandats avec des cafés, le domaine de la restauration en général et des entreprises de commerce de détail. C’est la vision de Maillon Vert depuis le tout début. On a commencé à travailler avec les pharmacies parce que je suis pharmacien. Je voulais commencer avec ce que je maîtrisais le plus. Il faut aussi dire que, en tant que pharmacien remplaçant, quand je quittais à la fin de mon quart de travail, je laissais souvent un petit bloc-notes avec plein de recommandations pour optimiser le flux de travail ou autres points pertinents. J’ai donc toujours aimé aider les pharmacies à s’améliorer, et pas seulement rentrer travailler, faire mon travail et repartir. Je dirais que j’ai tou-
« À ma connaissance, on améliore l’atteinte de la mission de la pharmacie et l’Ordre a une mission de protection de la population. Alors pour moi, on rame dans la même direction. »
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« C’est une façon de se garder des projets, de se garder motivé, de se garder allumé, de se garder en vie. » jours eu à cœur la performance, l’efficience et les clients des pharmacies avec lesquelles je travaillais. Finalement, c’est exactement ce que je fais par l’entremise de la consultation. Typiquement, ce qu’on aime en pharmacie c’est la présence de deux entités, soit l’entité commerce de détail et l’entité professionnel de la santé. Par contre, dès le départ, dans ma tête, c’était clair que la vision allait éventuellement être d’adapter ce qu’on a développé à d’autres secteurs et c’est pour cette raison que ça ne s’appelle pas Pharma Vert. Maillon Vert est composé d’une petite équipe de sept personnes qui a presque doublé au cours des six derniers mois. On a beaucoup de discussions présentement et c’est super stimulant. Je m’occupe toujours de rencontrer les organisations, les autres acteurs et même les compétiteurs potentiels parce que j’aime développer de manière réseautée. Je pense que c’est entre autres ce qui nous a permis de nous rendre où on est aujourd’hui et d’offrir des services et des outils aussi puissants en pharmacie. Je discute avec la jeune chambre de commerce, avec PME Montréal et avec toutes sortes d’autres organisations pour m’assurer aussi que l’on comble
en tout temps les vrais besoins. Finalement, on travaille en collaboration et on va chercher l’expertise supplémentaire lorsque nécessaire. L’objectif n’est donc pas de garder toute l’expertise pour nous. Je préfère de loin faire grossir le gâteau, même si ça implique d’avoir une plus petite part, plutôt que d’avoir une plus grosse part sans que le gâteau grossisse. Au bout de la ligne, on souhaite qu’il y ait plus d’acteurs qui puissent en profiter. De cette façon, on génère plus d’impact. Je m’assure de toujours prendre le chemin qui me permet de créer le plus d’impact positif. Je privilégie cet aspect bien avant le côté financier. Si j’avais voulu faire de l’argent, honnêtement, je serais resté pharmacien. J’aurais fait beaucoup plus d’argent puisque j’ai été cinq ans sans salaire au départ malgré que je travaillais 70 heures par semaine. Ça a été un gros sacrifice, mais quand tu crois en ton projet et quand tu sais où tu veux te rendre, tu persévères. Ça ne veut pas dire que c’est facile pour autant, mais quand tu aimes ce que tu fais, tu arrives à endurer ces cinq années sans salaire. J’avoue par contre qu’il était quand même temps que mon projet devienne rentable. À un moment donné, ta blonde est
pas mal tannée de payer l’épicerie (rire). Un mot de la fin pour les étudiants? Personnellement, j’aime beaucoup le concept d’intrapreneur. Dans la vie, tout le monde n’a pas nécessairement le goût ou même le besoin de faire de l’entrepreneuriat et, en pharmacie, les opportunités entrepreneuriales sont quand même limitées. Il y en a toujours, mais ce n’est pas le secteur où il y en a le plus et où elles sont le plus évidentes. Cela dit, le concept de l’intrapreneur implique de générer de la nouveauté et de nouveaux projets ainsi que d’amener des idées pour générer de l’impact positif à l’intérieur même d’un milieu. Je pense qu’il faut être un intrapreneur dans notre quotidien. On commence ainsi à plus petite échelle et, si éventuellement on veut devenir entrepreneur, ce concept va sans doute nous aider à déterminer notre style entrepreneurial. De plus, ça permet de ne pas avoir la notion de risque qui est souvent associé à cette activité. On entend souvent que les entrepreneurs doivent avoir une forte personnalité et être frondeurs alors que ce n’est pas vraiment le cas. Cependant, commencer en
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ACTUALITÉS
tant qu’intrapreneur permet tout de même d’améliorer ses compétences, de déterminer sa vision et de changer activement les choses à petite échelle. L’idée est de faire des suggestions d’amélioration et même d’apporter la solution. Vous serez surpris de la réponse positive que vous recevrez en demandant à votre supérieur de vous dégager des heures pour travailler sur un projet. Il ne faut pas
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attendre qu’il vous l’offre. C’est à vous de créer ces projets et c’est de cette façon que vous allez travailler sur des projets qui vous drivent. Je trouve que les gens ne le font pas assez alors qu’il s’agit tellement d’une belle solution à la routine qui s’installe. C’est une façon de se garder des projets, de se garder motivé, de se garder allumé, de se garder en vie. Il n’est pas nécessaire que le projet soit
en lien avec le développement durable, il peut s’agir de n’importe quel projet d’amélioration. Bref, je vous conseille fortement de vous impliquer à plus petit niveau et de travailler cette fibre intrapreneuriale.
ACTUALITÉS
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LES SECRETS POUR UNE RÉUSSITE ACADÉMIQUE! Saviez-vous qu’enseigner est meilleur pour votre apprentissage qu’écouter? PAR CATHERINE TARDIF (II)
Pour moi, avoir de bonnes notes et acquérir des habiletés n’étaient qu’une question de par cœur. Il était donc logique de savoir le plus de détails possible pour avoir la meilleure note possible. Il m’a fallu un 46 % à un examen de physique pour réaliser que le par cœur n’est pas la meilleure stratégie. Certes, il en faut toujours un peu, mais il faut surtout COMPRENDRE ce que l’on apprend pour le retenir à long terme. Je vous sens vous dire : « Il y a tellement de choses à savoir! Est-ce que je dois tout savoir? Je n’y arriverai jamais! » La réponse est aussi simple que NON, il n’est pas nécessaire de tout
savoir. Je ne sais jamais tout par cœur, mais je m’assure de comprendre les concepts importants pour résoudre des cas. Il ne faut pas simplement apprendre pour l’examen, mais pour la vie! Cela m’est beaucoup plus pratique et me sauve énormément de temps et d’énergie.
de faire des liens à haute voix en marchant dans mon salon le matin.
La première étape est de trouver le moment et le lieu qui facilitent votre concentration. Ensuite, il faut identifier les stratégies d’apprentissage les plus efficaces pour vous. Elles peuvent être différentes d’un cours à l’autre selon la matière à étudier. Dans mon cas, celle qui fonctionne le mieux est de me créer des histoires ou
3. L’avez entendue?
Quel pourcentage de l’information pensez-vous retenir après 2 semaines si vous : 1. Êtes allé au cours? 2. L’avez lue? 4. L’avez vue en démonstration? 5. En avez discuté en groupe? 6. L’avez pratiquée? 7. L’avez enseignée à quelqu’un?
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ACTUALITÉS
Ceci montre que le partage de l’information favorise l’apprentissage. Il vaut mieux prendre quelques minutes pour expliquer un concept à un ami plutôt que de garder l’information pour soi, car celle-ci est bénéfique pour les deux partis. Voici quelques stratégies : 1. Favoriser la compréhension par des schémas, résumés, exemples, tableaux, questions… Favorise la mémoire à long terme 2. Répéter à haute voix l’information Facilite la mémorisation
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3. Organiser l’information Permet de lui donner un sens 4. Réviser régulièrement Permet d’éviter les oublis 5. Utiliser des trucs mnémotechniques comme des acronymes, catégorisations, jeux de mots, chansons… Facilite la mémorisation 6. Faire des liens entre les concepts Réduit l’information à mémoriser et permet d’en faire quelque chose de logique
d’au moins 10 minutes de pause pour chaque 50 minutes d’étude. Pensez à vous coucher plus tôt la veille d’un examen. Vous serez plus apte à réfléchir et ferez moins d’erreurs d’inattention si vous êtes bien reposés, même si vous ne savez pas tout! Il existe de nombreuses autres techniques d’apprentissage. Il vous suffit de trouver lesquelles sont faites pour vous, car la mémoire est une faculté qui oublie! Prenez le temps de vous amuser, car la vie étudiante n’est pas obligée d’être plate!
N’oubliez pas de donner des pauses à votre cerveau. Il a besoin
Références : https://www.aide.ulaval.ca/apprentissage-et-reussite/textes-et-outils/strategies-d-apprentissage/autres-documentsen-lien-avec-ces-sujets/ http://par-temps-clair.blogspot.com/2018/06/la-pyramide-de-lapprentissage-un.html https://www.usherbrooke.ca/etudiants/vie-etudiante/nota-bene/chroniques-du-nota-bene/chroniques-soutien-a-lapprentissage/chroniques-trucs-et-astuces-2010-2011/#c56704-8
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L’INSOMNIE
PAR PHILIPPE VINCENT, PROFESSEUR AGRÉGÉ DE CLINIQUE
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ACTUALITÉS
Introduction La danse délicate entre les activités diurnes et nocturnes est orchestrée par des forces astrales plus grandes que nous. La lumière du soleil est symbole d’ordre, d’action, de vie et d’énergie, et la noirceur de la nuit est symbole de chaos, d’espoir, de fécondité et de potentiel. Se réveiller le matin avec le sentiment d’être reposé, ressourcé et énergisé est une des belles expériences de la vie que l’on peut savourer sans se lasser ni abuser. Quand le sentiment d’ordre, de direction, de sens s’y ajoute, avec quelques câlins et quelques souvenirs de rêves, on sent que l’union des contraires crée un tout indescriptible. À l’opposé, il est évident que les personnes qui souffrent d’insomnie ont ce sentiment d’incomplétude et de fatigue, comme si le chaos de la nuit collait à la peau et empêchait de jouir de la vie, ou que la nuit féconde n’avait pas nourri les cellules fatiguées. Cet état de souffrance crée naturellement le besoin de guérison, notamment par la recherche de substances efficaces rapidement, voire de magie. Diagnostic Cette introduction philosophique rappelle les critères diagnostics
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de l’insomnie : un sentiment subjectif d’avoir mal dormi qui altère le fonctionnement. Des études démontrent que le bris de fonctionnement après une nuit d’insomnie est plutôt lié à une baisse de motivation et au sentiment de n’être pas frais qu’à une réelle incapacité physique ou mentale. Une étude sur des étudiants montre même qu’une nuit d’insomnie n’a pas d’impact cognitif1. Le critère pour l’insomnie chronique est trois insomnies par semaine pendant trois lunes. Ceux qui en souffrent ont les yeux en cratères, le teint gris, et ont toujours la même face. Traitements non pharmacologiques L’objectif de traitement pragmatique pour l’insomniaque est de ne plus avoir besoin de boire de café. Ça dit tout : il faut bien dormir pour être énergisé le matin, sans nécessiter de stimulants, lesquels il faut réduire pour bien dormir, surtout en soirée, et la roue tourne. La première ligne de traitement de l’insomnie est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), dont les 4 composantes sont : hygiène du sommeil, techniques de relaxation, techniques de restriction du sommeil et thérapie cognitive. Des évidences scientifiques solides supportent l’effica-
cité élevée des thérapies de 4 à 8 séances (s = 358, n ~ 14 000), et l’efficacité légère à modérée des thérapies Self-Help (s = 71 n ~ 6 000)2. Son efficacité est égale à la pharmacothérapie à court terme, et supérieure à long terme. La combinaison est supérieure à court terme, mais moins efficace à long terme ; devinez ce qu’il faut cesser! Le site québécois haleo.ca (payant) offre de la TCC à la fois en personne et sur une application mobile. La seule application validée gratuite est CBT-i Coach du VA Affairs. Elle est très complète, mais est seulement en anglais. Pour traiter votre propre insomnie, lisez le texte L’Insomnie de la Direction des services aux étudiants de l’Université Laval3. Il inclut 3 des 4 composantes de la TCC que vous pourriez appliquer dès cette nuit, et conseiller à vos patients. La restructuration cognitive se fait avec un professionnel entrainé ; elle vise à rétablir des attentes réalistes par rapport au sommeil. Traitements pharmacologiques Les somnifères causent des effets secondaires variés et fréquents, tels la sédation et des troubles cognitifs résiduels (avec potentiel d’accidents de la route), la bouche sèche, la constipation, des
Patrick Y, Lee A, Raha O, Pillai K, Gupta S, Sethi S, et al. Effects of sleep deprivation on cognitive and physical performance in university students. Sleep Biol Rhythms. 2017 Apr 13;15(3):217–25. 2 Riemann D, Baglioni C, Bassetti C, Bjorvatn B, Dolenc Groselj L, Ellis JG, et al. European guideline for the diagnosis and treatment of insomnia. J Sleep Res. 2017. pp. 675–700. 3 https://www.aide.ulaval.ca/psychologie/textes-et-outils/difficultes-frequentes/l-insomnie/ 1
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ACTUALITÉS
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Efficacité objective des somnifères Efficacité objective des somnifères Niveau de preuve
Temps d’endormissement Critère : -10 min. ∆ avec placébo
Durée totale du sommeil Critère : +20 min. ∆ avec placébo
Différence qualitative de la qualité du sommeil vs placébo
Ratio risque-bénéfice
Recommandés Témazépam 15 mg
S = 3, n = 102
-37 min. (-52 à -20)
+99 min. (+62 à +134)
Petite
Acceptable
Zolpidem 6,25 à 12,5 mg
S = 7, n = 777
-5 à -12 min. (-19 à 0)
+30 min. (+15 à +45)
Modérée
Acceptable, mais risque de sédation diurne excessive.
Doxépine 3 à 6 mg
S = 4, n = 558
-2 min. (-9 à +2)
+26 min. (+18 à +40)
Modérée
Acceptable
Trazodone 50 mg
S = 1, n = 187
Subjectif -10 min. (-11 à -9)
Subjectif +21 min. (+20 à +24)
Aucune
Limite, 70 % E.I., avantagé par risque abus réduit.
Mélatonine 2 mg
S = 1, n = 40
-9 min. (-15 à -2)
+2 min. (-19 à + 23)
Petite
Acceptable, car très bien toléré.
Valériane
S = 1, n = 48
-9 min. (-18 à 0)
+10 min. (-21 à + 44)
ND
Acceptable, car très bien toléré.
Diphenydramine 50 mg
S = 1, n = 52
-8 min. (-17 à -2)
+12 min. (-13 à +38)
Aucune
Limite, E.I. fréquents et efficacité minime, avantagé par risque abus réduit.
Mirtazapine 7,5 mg
S = 1, n = 19
- 2 min.
+8 min. +30 min. avec bruit 50 dB
Petite
Limite, E.I. fréquents et efficacité minime, avantagé par risque abus réduit.
Quétiapine 50 mg
S = 1, n = 19
- 2 min.
+14 min. +30 min. avec bruit 50 dB
Petite
Limite, E.I. fréquents et efficacité minime, sentiment hangover +, avantagé par risque abus réduit.
Alcool 1 à 4 consommations
s = 20, n = 517
-7 à -16 min.
ND
Inversement proportionnel à la dose (apnée du sommeil, ronflements, cauchemars, abus, dépendance). Effets inversés en sevrage et chez les dépendants.
Études de qualité très élevée (GRADE 4)
Non recommandés Pas d’étude avec PSG.
Très faible GRADE 1
Substances non médicamenteuses ↓ REM 3 à 11 % ↓ réveils 2 % début de nuit
(1 consommation = 18 g) Effet dose dépendant en début de nuit, et effets négatifs de fin de nuit sont ↓ avec haute dose.
↑ réveils 2 à 4 % fin de nuit ↑ sommeil profond 1 à 11 % début de nuit, renversé en fin de nuit
Cannabis faible dose = 2-20 mg THC Haute dose > 50 mg Ça fait quelle fraction d’un joint? Si tu le sais pas, tant mieux.
Faible dose : S = 9, n ~ 50
Faible dose : ↓ très variable, perdue
Faible dose : Inconnue ↑ très variable, perdue avec
Haute dose : s = 5, n ~ 100
avec l’habitude.
l’habitude.
Haute dose : ↑ notable.
Haute dose : ↓ notable du sommeil profond.
Inversement proportionnel à la dose (troubles pulmonaires, syndrome amotivationnel, abus, dépendance). Effets inversés en sevrage et chez les dépendants.
Chronique : suppression totale du sommeil profond.
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ACTUALITÉS céphalées, des chutes, de la confusion la nuit et de la dépendance. Il est raisonnable de les éviter pour l’insomnie temporaire avec peu d’impact sur le fonctionnement. Utilisez-les seulement après un essai de quelques semaines avec la TCC. Utilisez le somnifère le moins nocif possible, sachant que jusqu’à 60 % de l’effet est partagé avec un placébo (s = 32, n = 3969). Plusieurs types de somnifères, tels des médicaments4, des produits naturels, quelques drogues5 et l’alcool6, peuvent soulager l’insomnie. Ils peuvent augmenter le temps total de sommeil pendant quelques semaines, et améliorer le sentiment d’avoir bien dormi sur une échelle visuelle analogue. Toutefois, le niveau d’évidence varie beaucoup entre ceux-ci. Savez-vous quelle benzodiazépine n’a aucune étude pour le traitement de l’insomnie? Le lorazépam (Ativan). Celle qui en a le plus? Le témazépam (Restoril). Selon l’American Academy of Sleep Medicine7, les critères d’efficacité d’une intervention sur le sommeil, objectivé par polysomnographie (PSG), sont de -10 min. pour la latence du sommeil
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et +20 min. pour la durée totale du sommeil. Lorsqu’une étude rapporte des données subjectives, ces critères sont de -20 min. et +30 min. respectivement. Le tableau suivant indique les effets objectifs de quelques somnifères, l’alcool et le cannabis. Même s’il n’y a pas de science solide, vous pouvez considérer qu’à exposition égale, les hypnotiques en « Z » sont aussi efficaces que le zolpidem, et les autres benzodiazépines sont aussi efficaces que le témazépam. Ces traitements sont pour les personnes saines ou qui souffrent de maladies chroniques stables. La nature même de l’insomnie, passagère et temporaire, indique que les hypnotiques devraient être utilisés seulement au besoin (PRN, pro re nata). Évitez d’en servir plus de 10 à la fois à vos patients et encouragez l’essai de la TCC, qui est plus efficace. En cas d’échec de la TCC, une prise quotidienne peut être tentée, en sachant que l’effet désiré se dissipera à la même vitesse que la tolérance, soit en 1 à 4 semaines, donc la durée de traitement ne doit pas dépasser 4 semaines. Un besoin prolongé d’hypnotique
indique toujours un problème de santé psychologique ou physique qu’il faut aborder, ou qu’une dépendance s’est installée. S’y intéresser pourrait même aider votre patient, ou vous-même, dans d’autres sphères de la vie. D’ailleurs, il faut toujours traiter en priorité la maladie mentale (ou physique) associée ou provocant l’insomnie. Vous pourrez personnaliser tout traitement hypnotique en cherchant dans PubMed : « maladie X », « polysomnography », « placebo ». Il y a des tonnes d’études sur des traitements très précis, comme le lorazépam pour l’insomnie secondaire à un AVC. Jugez de ces écrits avec les critères d’efficacités décrits ci-haut. En finissant, cher lecteur, chère lectrice, pèse ici avec ton doigt pour ouvrir le texte sur les MNPs de l’Université Laval. Si ça marche, t’as vraiment besoin de sommeil… n’oublie pas que dormir 8 heures la veille d’un examen est plus rentable que bûcher toute la nuit. Il y aura toujours les étoiles pour aider les hommes et les femmes à se retrouver dans la nuit.
Karsten J, Hagenauw LA, Kamphuis J, Lancel M. Low doses of mirtazapine or quetiapine for transient insomnia: A randomised, double-blind, cross-over, placebo-controlled trial. J Psychopharmacol; 2017 Mar;31(3):327– 37. 5 Garcia AN, Salloum IM. Polysomnographic sleep disturbances in nicotine, caffeine, alcohol, cocaine, opioid, and cannabis use: A focused review. Am J Addict. 2015 Oct;24(7):590–8. 6 Ebrahim IO, Shapiro CM, Williams AJ, Fenwick PB. Alcohol and Sleep I: Effects on Normal Sleep. Alcohol Clin Exp Res; 2013 Jan;37(4):539`–549. 7 American Academy of Sleep Medicine, Sateia MJ, Buysse DJ, Krystal AD, Neubauer DN, Heald JL. Clinical Practice Guideline for the Pharmacologic Treatment of Chronic Insomnia in Adults: An American Academy of Sleep Medicine Clinical Practice Guideline. JCSM. 2017 Feb 15;13(02):307–49. 4
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ACTUALITÉS
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PRÉFACE
QQUUAANNDD ÉÉV A L U AT A TIIOONN DDEESS VA CEESS R I M E AV CCOOMMPPÉÉTTEENNC A VEECC EEXXAAMME ENN
PAR NICOLAS ST-ONGE (IV)
Dans le cadre de mon stage STOP, j’ai travaillé à l’intégration de l’évaluation des compétences au sein de notre examen synthèse de 3e année, le PRÉFACE. Supervisé par Ema Ferreira et Gilles Leclerc, l’objectif premier du projet était de pouvoir utiliser l’examen récapitulatif comme un outil d’évaluation du niveau de développement des compétences des étudiantes et des étudiants. Étant conscient des nombreuses questions entourant l’examen PRÉFACE et l’approche par compétences au sein du programme, je vous propose un tour d’horizon de leur place respective dans notre programme. Tout d’abord : qu’est-ce que l’approche par compétences? Par définition, l’approche par compétences « est axée sur une pédagogie par problèmes et où les cours sont tous complémentaires les uns aux autres. Les étudiantes
et les étudiants sont appelés à utiliser l’ensemble de leurs connaissances afin de résoudre un problème, ce qui facilite l’ancrage de ces connaissances dans la réalité » (FAÉCUM 2018, Tardif 2013). De façon simplifiée, l’approche par compétences permet aux étudiantes et aux étudiants de développer plus que de simples savoirs et d’être évalués selon le niveau de développement de leurs compétences. À l’inverse, un programme par objectifs est plutôt axé sur le développement de connaissances et l’atteinte d’objectifs d’apprentissages. Pourquoi l’approche par compétences au Pharm.D.? Au début des années 2000, plusieurs programmes américains avaient déjà effectué la transition vers le doctorat de premier cycle en pharmacie. Ceci ayant plusieurs conséquences pour les programmes canadiens, notamment la non-reconnaissance des
diplômes du B. Pharm. chez nos voisins du sud, l’idée de passer du baccalauréat vers le doctorat fait son bout de chemin à l’Université de Montréal, comme ailleurs au Canada (Histoire de la pharmacie au Québec, 2016). À l’Université de Montréal, c’est en 2007 que la première cohorte du programme Pharm.D. est admise, ce qui en fait la première université canadienne à offrir un programme doctorat de premier cycle en pharmacie. C’est lors de cette modification de programme que l’approche par compétences a fait son apparition, notamment pour mieux adapter l’enseignement à la réalité de plus en plus clinique de la profession. Le développement de compétences était donc nécessaire à la nouvelle réalité du milieu de la pharmacie au Québec : « Le programme de doctorat en pharmacie vise à former des pharmaciens aptes à prodiguer
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ACTUALITÉS
des soins pharmaceutiques de haute qualité en accordant la priorité aux patients, en aidant chacun à prendre en charge ses besoins de santé ; à jouer pleinement leur rôle dans le système de santé québécois, à titre d’intervenants de première ligne ; à agir en interdisciplinarité avec les autres acteurs du système de santé ; et à favoriser le développement et la reconnaissance sociale de leur profession. » (Claude Mailhot, 2006) Pourquoi implanter l’aspect de compétences à l’examen PRÉFACE? Alors que les compétences sont déjà évaluées à plusieurs moments distincts dans le cursus du programme, pourquoi les évaluer davantage à l’examen PRÉFACE? Premièrement, le but de l’examen PRÉFACE est de préparer les étudiants et les étudiantes à leur année de stages. Bien que certaines compétences soient évaluées indirectement par l’examen de synthèse en ce moment, par exemple la communication dans le volet ÉCOS, il n’y a présentement aucune trace au dossier de compétences. En incluant davantage l’évaluation des compétences à cette épreuve, il sera possible pour la communauté étudiante d’avoir une image finale de leur niveau de développement avant cette année charnière. Cet indicateur pourra donc nous servir individuellement afin de
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mettre sur pied des pistes de solutions concernant certains aspects moins développés de nos compétences avant notre entrée en stage. Deuxièmement, le PRÉFACE est l’examen le plus diversifié du Pharm.D., avec des questions à choix multiples, des questions à développement court et long ainsi que le volet d’examen clinique objectif structuré (ÉCOS). En évaluant sous différents angles les différentes compétences, le dossier de compétences d’un étudiant ou d’une étudiante sera désormais un reflet plus fidèle de la réalité. En effet, cela permettra d’enrichir et d’étayer certains aspects du développement de compétences qui sont moins évalués lors du programme, par exemple la communication écrite ainsi que le raisonnement clinique et la pensée critique. Si je comprends bien, le PRÉFACE va donc être modifié? Non! Enfin, pas vraiment. Les seuls éléments qui se verront modifiés ne seront pas visibles : il s’agit des grilles d’évaluations, notamment pour le volet de vignettes cliniques ainsi que pour les ÉCOS. Graduellement, les grilles actuelles seront remplacées par des grilles plus axées sur les compétences. Par exemple, pour les ÉCOS, la grille actuelle est sous forme de checklist et valide la présence ou l’absence de certains éléments (présentation de l’étudiant ou de l’étudiante,
mention verbale de la note au dossier, etc.). Avec la philosophie de l’évaluation par compétences, cette grille devra plutôt évaluer le niveau de développement des compétences de la personne évaluée selon un niveau attendu. La refonte de la grille d’évaluation est d’ailleurs en cours. Au niveau des questions à choix multiples et des vignettes cliniques, elles seront, une à une, associées à une ou plusieurs compétences relatives à la question. La note de passage ainsi que la note finale à l’examen ne seront pas non plus influencées par l’implantation de l’évaluation des compétences au sein de l’examen PRÉFACE. Rappel des compétences au Pharm.D. Domaines de compétences : • Professionnalisme • Communication • Raisonnement scientifique et pensée critique • Apprentissage et développement • Leadership • Collaboration Compétences professionnelles : • Soins pharmaceutiques • Gestion de la pratique et des opérations • Service à la communauté
ACTUALITÉS
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PDW 2020
Innover à travers le temps PAR DEREK BERGERO N (II)
L’an prochain, la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal célébrera son centième anniversaire et, pour l’occasion, l’AÉPUM et CAPSI Montréal auront l’immense privilège d’être les hôtes de la Semaine de développement professionnel 2020 (PDW 2020)! Cet évènement d’envergure regroupera 650 étudiants provenant des 10 facultés de pharmacie du Canada durant 4 jours. Depuis environ 1 an et demi déjà, le comité organisateur, composé d’étudiants et étudiantes de 1re, 2e et 3e année, travaille fort afin d’organiser la tenue de ce congrès. Voici d’ailleurs un aperçu de ce qui vous attend pendant cet évènement! - Plusieurs compétitions acadé-
miques regroupant les gagnant(e)s des compétitions locales de chaque université (entrevue pharmaceutique, consultation MVL et magistrales) ; - De nombreux prix et reconnaissances à remettre à divers gagnants (concours Advice for Life, compétition littéraire, prix Guy-Genest) ; - Une compétition Pharmafacts entre les 10 facultés de pharmacie ; - L’Assemblée générale annuelle et les élections de CAPSI ; - Un salon des exposants regroupant différentes compagnies, institutions financières, bannières et associations ; - La possibilité d’assister à environ 15 conférences en français et/ou
en anglais permettant d’enrichir votre parcours professionnel - Une conférence principale donnée par Dr Stanley Vollant - Une conférence motivationnelle donnée par Alexandre Bilodeau - Une conférence de clôture donnée par Olivier Bernard a.k.a. Le Pharmachien - Quatre soirées sociales mettant en valeur le dynamisme et l’éclectisme de la ville de Montréal : le gala d’ouverture ayant pour thématique un cirque vintage, une soirée dans un club et/ou un rallye dans le centre-ville, la compétition Canada’s Next Top Pharmacist inspirée des quartiers de Montréal et regroupant les meilleurs talents de chaque université, pour finale-
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ACTUALITÉS
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ment conclure le congrès avec le gala de clôture dans l’ambiance d’un Speakeasy des années ’20.
t’impliquer, je t’invite à communiquer avec un des membres du comité organisateur (liste ci-bas).
Mais surtout, l’opportunité d’échanger et de forger des amitiés avec des gens de partout au Canada!
Pour toute question relative à l’inscription ou à tout détail par rapport à l’évènement, je t’invite à entrer en contact avec tes représentants locaux de CAPSI (Derek Bergeron, représentant senior, et Tiffany Duong, représentante juniore). D’ailleurs, tous les détails relatifs au coût d’inscription, à l’inscription, à la logistique de l’évènement et tous les autres détails seront dévoilés ultérieurement.
Évidemment, la préparation de cet évènement ne se fera pas toute seule. Nous avons donc besoin d’étudiants et d’étudiantes intéressé(e)s à s’impliquer avec les membres du comité organisateur dans l’organisation du PDW, et ce, autant avant que pendant le congrès. Si tu es intéressé(e) à
En attendant, je vous invite à suivre
Le comité organisateur du PDW 2020 : Antoine Marquis & Émilie Roy-St-Pierre : Co-Présidents Gabrielle Sicotte-Mendoza : Trésorière Laurence Doré : VP Corpo William Boudreau : VP Logistique Derek Bergeron & Jean-Paul Duong : VP Éducation Amélie Poirier & Selma Karkas : VP Socio Tommy Taing : VP Marketing et Communications Tyler Morissette : VP Traduction Emmanuelle Jacques : VP Salon des exposants Derek Bergeron : Représentant senior de CAPSI
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le PDW 2020 sur les réseaux sociaux et à visiter notre site internet ; toutes les informations relatives à l’évènement seront publiées sur Facebook : PDW 2020 Instagram : @pdw2020 Snapchat : @pdw2020 Site internet : pdw2020.com
ces plateformes! Nous avons tous très hâte de vous accueillir du 8 au 11 janvier 2020 en plein centre-ville de Montréal au Centre Sheraton Hôtel!
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© Marie-Pier Cyr et Julien Verreault-Berthelot
YOGA-CHÈVRES
« Le Pharm.D. a vécu une expérience hors du commun avec l’activité de YogaChèvres en collaboration avec le comité Ça Va sur la santé mentale. Bien que l’activité ait été tout sauf relaxante, nous avons bien ri avec les chèvres qui jouaient sans cesse avec les étudiants et les étudiantes! Bon visionnement des photos! » - Louis-Philippe Daoust, coordonnateur à la vie étudiante (CVE)
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Midi-conférence avec
ALEXANDRE CHAGNON Les applications mobiles : Le futur de la pharmacie
© Miakim Aubin et Anna Wong
« L’avenir des soins primaires consiste à être à la fois cliniciens et orienteurs, afin de permettre aux patients de prendre une part plus active dans les soins qu’ils reçoivent. Entre autres, il faut apprendre à diriger les patients vers les meilleures technologies pour les aider à gérer leurs conditions de santé. En vue d’enrichir vos connaissances, l’AÉPUM vous a préparé un midi-conférence sur un sujet chaud de la pharmacie : les applications mobiles. Vous étiez nombreux à venir assister à cette conférence spécialement préparée par M. Alexandre Chagnon, fondateur et président de la plateforme web Question pour un pharmacien. Pendant le midi-conférence du 15 février, vous avez appris sur l’arrivée de nouveaux types de traitements dans l’arsenal thérapeutique du médecin et du pharmacien, en l’occurrence les outils numériques en santé. » - Anna Wong, représentante aux instances professionnelles
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ZOOTHÉRAPIE « Quoi de mieux que de relaxer le midi avec des animaux? Pour une deuxième fois cette année, la zoothérapie était à l’honneur pour vous permettre de décompresser un peu. Avec Grumpy Cat, un chien beaucoup trop mignon et un hérisson pas trop commode, nous avons eu beaucoup de plaisirs! C’est certainement à refaire! » - Louis-Philippe Daoust, coordonnateur à la vie étudiante (CVE)
© Louis-Philippe Daoust
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K I O S Q U E Ç A VA Distribution de thé et de biscuits
« Le 1er mars dernier avait lieu le kiosque Ça Va en lien avec la santé mentale et le plan d’action sur le sommeil et le stress. Pour l’occasion, du thé et des biscuits chinois dans lesquels se trouvaient des messages personnalisés écrits par les membres du comité étaient offerts gratuitement aux étudiants. De plus, des signets contenant les trucs “Saviez-vous” confectionnés par une étudiante dans le comité étaient aussi disponibles. Ce kiosque fut un succès et est un autre exemple de ce que ce comité offre aux étudiants. Rappelons que le comité Ça Va a également offert le Yoga-Chèvres, des articles dans Le Capsule, des vignettes Facebook “Le saviez-vous?”, l’étude-o-thon ainsi que la méditation! Le tout dans le but de poser de petites actions concrètes pour le bienêtre de nos membres. »
© Boyi Lu
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- Marie-Ève Dumas, coordonnatrice du comité Ça Va
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ACTIVITÉ FIEP #L’importancedevacciner
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« Le 1er mars dernier a eu lieu le lancement du Mois de la sensibilisation au travail du pharmacien 2019. Pour l’occasion, le comité FIEP a décidé de faire une activité de sensibilisation sur l’importance des vaccins. L’activité se divisait en 2 volets : 1) tourner la roue et répondre au quiz sur la vaccination (pharmacologie, motifs de réticence, gestion de la douleur post-vaccination, santé voyage et santé publique) et 2) répondre en un mot à la question sur l’importance de la vaccination. D’un côté, le quiz était certainement éducateur pour plusieurs et permettait de pousser les réflexions sur différents volets de la vaccination. D’un autre côté, les réponses étaient évocatrices, surprenantes et créatives. Il va sans dire qu’une telle activité fut un bon moyen de sensibiliser et d’éduquer sur cet enjeu qui demeure au cœur des discussions politiques, particulièrement de nos jours. » - Maéva Blot, chargée aux affaires de la FIEP
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© Boyi Lu et Joberthe Mars
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MSTP 2019 Mois de la sensibilisation au travail du pharmacien
« Cette année, le Mois de la sensibilisation au travail du pharmacien a commencé le vendredi 1er mars avec le photobooth du MSTP. Le photobooth était l’occasion pour les étudiants de poser avec de petits accessoires et d’écrire la valeur ajoutée des pharmacien(ne)s pour l’avenir de la pharmacie sur notre étiquette géante! De plus, durant ce mois, il y a eu le lancement du compte Instagram de CAPSI UdeM. Finalement, il y a eu la toute première dégustation de MVL le 27 mars dernier au local de l’association étudiante. Les étudiants avaient la chance de goûter des produits en vente libre comme le Hydralyte, le Lax-a-day, l’Hélixia, et plus encore. Avec le succès qu’a connu cet évènement, la dégustation MVL reviendra sûrement au prochain MSTP! Le comité de CAPSI veut remercier tous ceux qui ont participé à nos évènements. P.-S. N’hésitez pas à suivre notre compte Instagram @capsiudem! » - Tiffany Duong, représentante junior aux affaires de l’ACEIP (CAPSI)
© Boyi Lu et Tiffany Duong
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COCEP 2019 « Voici quelques photos qui ont été prises lors du COCEP 2019 qui a eu lieu au centre-ville de Montréal du 14 au 17 mars 2019. Le congrès regroupait 500 étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal et de l’Université Laval. Durant la fin de semaine, les étudiants ont pu assister à des conférences diversifiées, montrer leurs atouts lors de compétitions académiques et sportives et échanger avec les divers exposants afin de discuter de leur avenir, tout en ayant une pensée écoresponsable grâce à notre partenariat avec Maillon Vert. Merci encore à tous les participants! » - Rosalie Thouin, présidente du comité COCEP
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© Hao Yin, Selma Karkas et Olivier Ouimet
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ÉCHAPPE-TOI Ezkapaz
« Toujours fort populaire, notre “escape room” était encore une fois “sold out” et nos 3 équipes ont réussi à se sortir de l’impasse! De vrais champions et championnes des jeux d’énigme et le tout nous a permis de graver l’AÉPUM sur le mur des survivants de Ezkapaz! Encore une fois, c’est certainement à refaire! Merci aux participants et participantes! » - Louis-Philippe Daoust, coordonnateur à la vie étudiante (CVE)
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© Louis-Philippe Daoust
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DÉFILÉ DE MODE 2019 Les humains de la pharmacie « Le défilé de mode de pharmacie est devenu une tradition incontournable au Pharm.D.! Cette année, la cohorte 2016-2020 se donnait le défi d’organiser une soirée à l’image des étudiants du programme tout en mettant à l’honneur leur diversité. On peut dire que ça a été mission accomplie! Voici quelques photos qui ont été prises lors de l’évènement du 29 mars dernier à la salle du Bain Mathieu. Des boutiques québécoises étaient mises de l’avant et on a eu droit à de beaux numéros de danse! Merci à Emmanuelle Jacques et Alexandre Benoit, à tous les sous-comités, aux mannequins d’un soir, aux bénévoles, aux commanditaires et à Ema Ferreira et Philippe Vincent pour le numéro surprise! On vous dit à l’an prochain pour un autre défilé tout en couleur. » - Katerine Cloutier, présidente du défilé de mode 2019
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© Louis-Philippe Daoust
© Hao Yin
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CHRONIQUE D’UN GARS DE RÉGION
Lendemains
PAR MARC-ANTOINE DUFRESNE (II) Il est tard et je n’arrive pas à m’endormir. Je fouille sur mon cellulaire, dans les vieilles photos. Je tombe sur l’album de San Francisco. À cet été où j’ai vécu mon premier voyage par mes propres moyens. À cet été où j’ai voyagé avec mon premier amour. À cette semaine où je nous sentais libres et légers. Je vais être honnête. Les larmes ont coulé à la vidéo de toi qui nourrit les raies, à l’aquarium. Ce souvenir qui au moment même était doux et drôle a une tout autre signification maintenant. Malgré le beau autour de tout ça, il y a une peine, des regrets, un vide. Il y a également cette photo de toi, sur le pont qui était difficile à monter, au jardin japonais. Je donnerais tout pour retourner à cette période et t’entendre rire en me voyant escalader ledit pont. Je partais à l’autre bout, la côte ouest, pour retrouver l’homme que j’aimais. Cette ville qui l’inspirait tant : San Francisco. Tu te souviens, à quel point j’étais stressé que mon sac ne soit pas éligible à rentrer dans la cabine? Tu te souviens, de mon angoisse quant à mon escale? Toutes ces craintes étaient liées au fait de te manquer, de retarder nos retrouvailles. Je n’en avais pas dormi, la veille du vol, et j’étais arrivé hyper tôt à l’aéroport, comme un jeune voya-
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geur débutant (ce que j’étais totalement). J’avais si hâte de te retrouver. Il y a eu aussi tous ces happy hour où je prenais des voix (trop) graves pour avoir l’air d’avoir 21 ans. Une fin de pique-nique dans un enclos à chien, aussi. Un genre de parcours d’horreur, aussi. Des arrêts au Krispy Kreme et à une confiserie (et une crise de foie imminente). Des pauses infinies en regardant vers Alcatraz (j’m’excuse, j’étais tache avec ça). Une douce auberge de jeunesse, un doux quartier également. Mais tous ces moments ont fait de mon voyage le plus beau. Et ta compagnie, d’ailleurs. Je n’aurais pas pu imaginer partager de tels moments avec quelqu’un d’autre. La vie avait fait en sorte que je sois là, à ce moment précis, avec toi. Et je lui en serai éternellement reconnaissant.
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Mercredi dernier, j’ai commandé chez Pizza SaintViateur. Quand je leur ai donné mon numéro de cellulaire, ils m’ont demandé si mon adresse était toujours le 1456 rue Saint-Joseph Est, appartement 3. La dernière fois que j’en avais commandé, c’était la fameuse soirée où on avait fait une sangria trop forte, qu’Élo et Geneviève ont perdu la carte et que tu m’as fait écouter Star Wars II. J’ai eu un pincement, quand j’ai dit non. J’ai aussi une pensée pour cette adresse tous les dimanches où, en finissant de travailler, je passe près d’emprunter la rue Garnier, comme avant. J’espère que tu vas bien, que tu es heureux et que ta session se termine bien. J’espère aussi que tu as de superbes projets pour cet été. Je n’ai aucun doute que tu te prépares déjà à conquérir les quatre coins du monde. Je tiens à te dire que tu me manques. Je trouve particulièrement ça difficile, depuis quelques jours, de te sortir de ma tête. Je n’y arrive pas. Longtemps j’ai cru ne plus jamais te revoir; Ton rire vibrait au fond de ma mémoire; J’ai pensé fort à toi, à tes histoires; J’faisais comme si tout était beau dehors. Mon état d’esprit se résume pas mal par les quatre phrases de chanson (Pars plus sans moi – Gabrielle Shonk) ci-haut. Tu les liras au complet, si tu veux, mais j’t’oblige à rien. Je ne saurai peut-être jamais si tu m’as lu, mais si oui, je t’en remercie. De mon côté, je relis ta lettre. Je n’y vois que du beau, et beaucoup de tristesse. Je ne veux pas te dire au revoir. J’ai toujours l’espoir de te croiser, sur la rue, et qu’on reparte sur notre route, à deux. Quand est-ce que je pourrai passer par-dessus ça, dis-moi?
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GROSSESSE ET PHARM.D. G0P0 G1P0 G1P1 Épisode 3 : G1P0 : 20 à 36 SA
PAR HOUDA EL GHOMARI (III)
Étudiante en 3e année et nouvelle maman, je souhaite partager avec vous le récit de mon expérience entre les défis du Pharm.D. et les périples de la grossesse, l’accouchement, puis la vie de maman. L’histoire est divisée en trois parties explicitant l’avant (G0P0 - Le Capsule, volume 42, no.3), le pendant (G1P0 : 4 à 20 SA - Le Capsule, volume 42, no.4, et G1P0 : 20 à 36 SA - cet article, et un autre à venir) et l’après la grossesse (G1P1 - à venir). Ma volonté par ceci est de partager, divertir certes, mais aussi de souligner l’importance du rôle du pharmacien dans le suivi des femmes enceintes et la valeur sous-estimée du partenariat patient, qui prend encore plus de sens lorsqu’on devient nous-mêmes patient. Bonne découverte!
La rentrée 2017 s’en vint à grands pas. On n’aurait pas dit que trois mois s’étaient déjà écoulés depuis mon dernier jour de stage. Je ne vous cache pas que je souhaitais prendre de l’avance dans mes cours pendant l’été en faisant des lectures sur les cours de soins pharmaceutiques. J’avais peur qu’avec la grossesse puis l’accouchement, je n’arrive pas à suivre la cadence. Toutefois, ç’a été un échec cuisant : je n’ai rien révisé avant de préparer le premier GA du premier laboratoire, cédulé dès le premier jour de la rentrée. Mais, la vérité est que mes lectures sur les différents thèmes abordés en grossesse m’ont aidé dans plusieurs cours distribués tout au long du
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Pharm.D. Sinon, le cours d’hématologie arriva au bon moment pour rectifier la manière de prendre mon fer, car ni mon médecin ni mon pharmacien ne m’avaient parlé de l’interaction entre ma multivitamine prénatale et le fer pris pour mon anémie. Je porte en général des vêtements larges. Du coup, personne n’avait remarqué mon petit ventre de bientôt 5 mois. On aurait plutôt dit que j’avais pris du poids durant cet été, ce qui n’était pas faux non plus! Toutefois, c’était une prise de poids normale selon mon infirmière. En effet, j’avais réussi à maintenir un bon niveau d’exercice physique pendant l’été, qui ne s’est mal-
heureusement pas poursuivi avec l’accumulation des cours et l’arrivée des premières neiges. Mais, restons encore un peu au début de l’année, alors que le beau temps était encore présent et la charge de cours moins grande. Qui dit cinquième mois dit échographie morphologique. J’étais frileuse à l’idée de revoir la meilleure gynécologue jamais rencontrée qui m’avait fait ma première échographie. Cependant, celle de la 20e semaine d’aménorrhée se déroulait au service de radiologie. J’étais très contente de savoir que bébé se portait bien, que tous ses organes étaient bien en place, nous avons même eu droit à une belle
DIVERS
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image du nez. J’étais néanmoins déçue que le médecin n’ait pas pu découvrir le sexe du bébé ; aucune échographie étant planifiée pour moi par la suite. J’en fis part à ma médecin de famille qui me confia que, lors de mon suivi à l’hôpital à partir de la 36e semaine, on pourrait avoir recours à l’échographie et qu’à ce moment, je pourrais demander au gynécologue de vérifier le sexe du bébé. Je pris note de son conseil. Toutefois, nous n’avons
pas attendu à la 36e semaine pour faire les magasins, Iliass et moi, et notre enfant débuta ses premiers mois de vie avec plein d’habits de couleur unisexe, ce qui était finalement encore mieux puisque ç’a fait changement du tout rose ou du tout bleu. Dès la rentrée, j’ai souhaité planifier une rencontre avec les responsables de la Faculté. Je voulais avoir plus d’informations sur mes possibilités en tant qu’étudiante au
Pharm.D. et future maman. C’est moi-même qui ai demandé à rencontrer la nouvelle conseillère en gestion des études (CGE) et, en même temps, j’étais anxieuse par rapport à la rencontre. Je ne savais pas à quoi m’attendre… Ma mère m’avait eu ainsi que ma sœur Salwa alors qu’elle préparait sa thèse de doctorat. Son encadrant n’avait rien su jusqu’à ce qu’il découvre nos noms inclus dans la page des remerciements de sa thèse. Elle
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m’avait confié que, si elle avait annoncé ses grossesses à l’époque, l’encadrant aurait pensé qu’elle ne souhaitait plus continuer ses études supérieures et aurait été moins enclin à travailler avec elle. Nous étions dans des époques et géographies différentes certes, mais j’avais quand même cette petite pointe d’anxiété précédant la rencontre. Cette anxiété s’estompa aux premières secondes de la rencontre avec la CGE par intérim et la nouvelle CGE. Je garde le tout anonyme, car je n’ai pas eu le temps de demander les autorisations (j’écris toujours mes articles à la lisière de la date limite). Si vous vous reconnaissez, je voudrais vous remercier pour votre accueil chaleureux et votre temps. Plein de félicitations, de beaux sourires et beaucoup d’encouragements m’ont redonné confiance. Nous avons tout d’abord discuté du semestre d’automne qui coïncide avec le troisième trimestre de ma grossesse, des justificatifs médicaux nécessaires à fournir et des modalités de reprise des examens. À moins d’accoucher prématuré-
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ment, je ne comptais pas rater les examens de fin d’année. Toutefois, on me fit remarquer qu’avec les maux du troisième trimestre, il se pourrait que ce soit difficile de passer les finaux. Les examens différés tomberaient exactement avec ma date prévue d’accouchement ou juste après, mais ils pourraient être différés une fois de plus si justification médicale disponible. Bref, nous avons discuté de toutes les possibilités et éventualités. On m’expliqua que plusieurs cas de figure s’offraient à moi : soit prendre une année de congé tout de suite et reprendre l’année prochaine, soit étudier la deuxième année à temps partiel (donc sur deux ans) ou soit prendre un congé de maternité d’un an à partir de l’hiver 2018. Aucune proposition ne me plaisait, mais des doutes commençaient à s’emparer de moi. J’avais planifié ma grossesse pour accoucher pendant les vacances de fin d’année et reprendre en hiver comme si de rien n’était. Toutefois, on ne planifie pas l’accouchement à la journée près ni au mois près. Déjà, ma date prévue d’accouchement se rendait en début janvier. De plus,
uniquement 3 % des femmes enceintes accouchent exactement à leur date prévue. Aussi, je n’avais aucune expérience personnelle sur le déroulement du troisième trimestre ni le post-partum : tomber enceinte pour la première fois est réellement comparable à se lancer dans une aventure dont on ne connaît pas l’issue. Et je n’avais pas la moindre idée d’à quel point mon corps et ma psyché pourraient me permettre d’allier études au Pharm.D. et tout ce qui m’attendait. Je sortais de la rencontre réconfortée d’un côté, mais avec des doutes concernant mon projet de ne pas interrompre mes études. Ce qui était certain est que je continuais mes études au semestre d’automne, j’étais encore à mon deuxième trimestre, avec une grossesse en santé, sans maux ressentis. On discuterait du reste en janvier, c’est ce dont on a convenu. Tant que je me sentais bien, je ne continuerais pas seulement mes études, mais également mes implications étudiantes. Je voulais profiter de plusieurs activités qui seraient difficiles à réaliser après l’accouchement. Concrè-
« Nous étions dans des époques et géographies différentes certes, mais j’avais quand même cette petite pointe d’anxiété précédant la rencontre. »
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« Aussi, je n’avais aucune expérience personnelle sur le déroulement du troisième trimestre ni le post-partum : tomber enceinte pour la première fois est réellement comparable à se lancer dans une aventure dont on ne connaît pas l’issue. » tement, j’ai assisté à plusieurs conférences, dont celle de l’APES, le FRAPP, le congrès de l’AQPP, et en ai fait des comptes-rendus dans le Capsule, pour en faire profiter les étudiants de pharmacie. En plus de mon implication au journal étudiant, je souhaitais être tutrice pour les premières années et même être impliquée dans la préparation du PDW en 2020, mais je me suis vite retiré l’idée de l’esprit : il n’était pas question de m’engager encore plus alors que ma visibilité sur les prochains mois n’était pas encore nette. Ce que je regrette le plus est la fonction de tutrice, car l’enseignement et la santé représentent mes deux domaines de prédilection et avoir l’opportunité d’enseigner en santé serait pour moi l’apogée. Toutefois, j’aurai d’autres occasions à saisir plus tard tout au long de ma carrière, une à la fois. Aussi, après avoir été élue viceprésidente du Conseil étudiant interfacultaire (CÉI) à ma première année du Pharm.D., je suis devenue automatiquement la présidente
du conseil pour l’année 20172018. Le poste demande beaucoup d’efforts de recrutement étudiant au début de l’année pour avoir une meilleure représentativité de tous les programmes en sciences de la santé. En septembre, la première réunion du CÉI s’était bien déroulée, mais avant de préparer les réunions subséquentes, j’avais un autre mandat : celui de représenter au début du mois d’octobre le CÉI au congrès Collaborating Across Borders (CAB) VI qui avait lieu à Banff en Alberta. Avec ma partenaire qui était la présidente sortante du CÉI, nous avions passé l’été à préparer notre affiche. J’admirais son courage à donner de son mieux alors qu’elle venait de vivre la phase palliative d’un proche puis un deuil. Notre travail ensemble me laissait souvent rêvasser dans des pensées philosophiques autour des deux extrêmes de la vie... J’ai également écrit un article sur le congrès CAB VI dans le dernier volume du Capsule si vous souhaitez avoir plus de détails.
Toutefois, à un moment, je pensais ne pas pouvoir y participer. En effet, après notre inscription aux cours en juin, j’ai vite remarqué que notre examen final de néphro tombait pile-poil durant la période du congrès. Heureusement, j’en ai alerté notre professeur responsable des cours CSS, et après maintes discussions avec les responsables du cours et de programme, on m’a permis d’y assister et présenter mon affiche. Il m’était possible, comme les étudiants-athlètes, de faire l’examen à Banff sous la supervision du professeur de pharmacie. Je ne m’étais jamais imaginé passer un examen à partir d’une chambre d’hôtel Fairmount avec une vue sur des paysages à couper le souffle. Je suis vraiment reconnaissante envers les responsables à la Faculté de m’avoir accordé la possibilité de participer au congrès et de faire mon examen en même temps. Le tout était tellement bien ficelé que la professeure qui me surveillait me transmettait en temps réel les réponses faites à tout le monde concernant les ques-
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tions posées par les étudiants qui passaient l’examen physiquement à Montréal. Je m’étais prise vraiment à l’avance pour réviser pour cet examen, car je savais qu’avec les longues journées de conférences, exposés et présentations, il me resterait un mince temps pour travailler dessus, et ce fut ainsi le cours de soins auquel j’ai eu ma meilleure note jamais obtenue jusqu’ici. Comme quoi, il est vraiment gagnant de se prendre à l’avance dans ses révisions même si ce n’est pas toujours facile avec les petits délais entre les cours et les examens au Pharm.D. C’était aussi la première fois que je découvrais l’Ouest canadien, donc j’ai bien profité des temps libres pour découvrir les environs avec ma partenaire. Cette dernière n’avait pas remarqué que j’étais enceinte. J’ai finalement fini par le lui dire, car je ne voulais pas qu’elle croie que j’ai pris autant de kilos en si peu de temps! Réellement, à la fin de mon sixième mois de grossesse, je ne me sentais pas du tout ralentie : j’arrivais à tenir le pas dans les randonnées, à monter facilement les escaliers (c’était un peu grâce à la rampe encore non réparée). Si ma partenaire n’avait rien remarqué, je pense qu’à l’avion aussi, ils n’y ont vu que du feu. Par contre, pour prévenir tout problème, j’avais demandé à ma médecin de m’écrire une note af-
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firmant que je pouvais voyager en avion sans problème. Et, en étant prévoyante, je lui ai demandé un billet explicitant qu’avec la grossesse, il me serait possible d’avoir recours aux toilettes pendant les examens de manière répétitive, l’utérus dans son expansion com-
primerait de plus en plus la vessie. Le lien de confiance avec la médecin de famille qui faisait mon suivi de grossesse s’établissait petit à petit. On commençait à se comprendre mutuellement au fil des visites. Heureusement, car avec le début du troisième trimestre, nos rencontres se faisaient toutes les 3 puis 2 semaines et non aux mois comme auparavant. En plus de l’écoute du cœur de bébé avec sa sonde Doppler, elle commençait dorénavant à mesurer la hauteur de l’utérus qui, apparemment, corrèle très bien avec la croissance
de bébé. Elle commençait également à m’expliquer plus ce qu’elle faisait depuis qu’elle avait appris que j’étais étudiante en pharmacie et souriait quand je lui disais que j’étais toujours aux études. Elle me prescrit également de nouveaux tests de laboratoire, dont un pour contrôler mon anémie et un nouveau pour le dépistage du diabète gestationnel. N’ayant pas encore suivi le cours d’endocrinologie, je ne savais pas à quoi m’attendre. Finalement, il s’agissait de mesurer mon taux de glycémie sanguin 1 heure après avoir bu une boisson sucrée, afin de déceler une hyperglycémie. Si celle-ci était présente, de nouveaux tests seraient réalisés afin de confirmer le diagnostic de diabète gestationnel, qui a été négatif du premier coup pour moi heureusement. Mon anémie était aussi d’ailleurs bien maîtrisée et aucun ajustement de mon fer ne fut prescrit. Si la grossesse se déroulait sans problèmes de santé, les petits maux « normaux » du troisième trimestre commençaient à se pointer à l’horizon. Ainsi, je commençais à moins tolérer la montée du petit mont conduisant à notre Faculté, la rampe étant toujours en « réparation/rénovation ». Aussi, il y avait toujours une longue file d’attente devant la navette prévue pour les personnes ne pouvant pas s’aventurer dans les sentiers. Or,
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« Comme quoi, il est vraiment gagnant de se prendre à l’avance dans ses révisions même si ce n’est pas toujours facile avec les petits délais entre les cours et les examens au Pharm.D. » j’avais l’impression qu’une grande majorité des personnes remplissant la navette pouvaient, mais ne voulaient pas utiliser leurs deux jambes. Je commençais aussi à ressentir de temps à autre quelques douleurs musculaires à la marche. Je décidai alors de venir en voiture, ce qui diminua énormément mon taux de marche hebdomadaire. Aussi, avec le début de l’hiver qui approchait et la quantité de travail qui s’accumulait, j’ai délaissé petit à petit mon exercice physique. Par contre, l’appétit était toujours là et le nombre de kilos monta en flèche. Trouver des habits spécifiques à la grossesse était aussi une autre paire de manches. J’ai été obligée de passer d’un sarrau S à L pendant le laboratoire. Au final, pendant toute ma grossesse, j’ai pris 17 kilos, dont presque la moitié au cours du troisième trimestre. Il était plus clair que j’étais enceinte pour mes collègues. Mes camarades de cubicule étaient quant à eux déjà au courant vu le nombre de cas de grossesse que nous avions traités au laboratoire. Il était difficile de rester neutre et de ne pas
parler de mon expérience. Malgré cela, notre tutrice nous interpella un jour en nous demandant : « Y a-t-il des mamans parmi vous? » pour témoigner sur un sujet, et je répondis sans réfléchir : « Je suis une future maman! ». Surprise, notre tutrice sourit en me rappelant qu’il fallait avoir dépassé les trois premiers mois avant d’annoncer une grossesse. Je lui retournai le sourire et répondis que j’étais à ma 28e semaine d’aménorrhée. Novembre arriva avec son lot de bonnes et de mauvaises surprises. Tout d’abord, alors que je sortais de la maison avec ma sœur pour nous diriger vers la Faculté comme à notre habitude, je ne retrouvais plus ma voiture, ou plutôt la toute nouvelle voiture que mon père m’avait prêtée durant cette période. On se l’était fait voler. C’était la première fois que j’appelais le 911 de toute ma vie. Je vous épargne la suite des formalités, mais nous n’avons plus jamais retrouvé la voiture par la suite, à notre grand malheur et celui de nos assurances! Éventuellement, j’ai dû trouver de nouvelles manières de me déplacer
à la Faculté : soit en métro (en me prenant d’avance pour trouver une place dans la navette), soit mon cher mari me conduisait quand il pouvait. Sinon, j’empruntais la voiture de ma mère (l’audace!), mais je prenais soin de la faire rentrer au garage et de barrer le garage chaque fois. Je ne voulais pas être responsable d’un autre vol. J’ai fini par oublier le malheureux épisode dans le tumulte des événements, dont un spécialement merveilleux : j’étais récipiendaire de 4 prix lors la remise des prix d’excellence pour les étudiants de la Faculté de pharmacie vers la fin novembre 2017. J’avais également été choisie pour prononcer le discours de remerciement au nom de tous les lauréats et lauréates, ce qui m’a vraiment comblée de bonheur. C’était une très belle reconnaissance de la Faculté pour tous mes efforts de travail et d’implication, mais également un très bon coup de pouce financier pour les préparatifs à l’intention de notre futur enfant. Il fallait commencer à préparer la valise pour l’hôpital (on ne sait jamais), acheter les four-
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nitures telles que le lit, l’armoire, les habits, la table à langer, etc. Avec tous ces événements, mon implication, l’examen de gastrologie et le début des cours d’infectiologie, j’avais du mal à trouver le temps pour préparer la valise et la chambre de bébé. Ça me causait vraiment un petit stress par-dessus le reste. Toutefois, je me réconfortais en pensant que j’avais les vacances de fin d’année, pourvu que je n’accouche pas prématurément! Heureusement que j’avais fait mes lectures sur la grossesse et l’accouchement en avance, mais en même temps je me demandais si ce n’était pas très en avance de peur que j’en oublie des bouts le jour J. Parlant de préparation, les cours prénataux offerts par la clinique médicale où je faisais mon suivi de grossesse étaient vraiment très pertinents. Les livres et les lectures sont tout aussi formateurs, mais l’échange et le contact direct avec des professionnels de la santé bien formés font que plusieurs notions restent plus ancrées. Lors du premier cours prénatal portant sur
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le déroulement de la grossesse, nous étions le seul couple présent et avons eu droit à une séance en privé avec une infirmière et nutritionniste qui nous ont bien éclairés. Le deuxième cours prénatal portant sur le travail et l’accouchement était quant à lui bien plus populaire, mais j’en garde également un beau souvenir, car c’est à ce moment que j’ai ressenti pour la première fois bébé bouger en moi. Et finalement, le troisième cours portait sur l’allaitement et les soins au nouveau-né, ce qui était très intéressant, mais aussi stressant pour moi, car je n’avais réussi à maîtriser aucune des positions d’allaitement avec la poupée fournie. Toutefois, je me disais qu’il était peut-être trop tôt pour être anxieuse par rapport à cela. C’est à ce troisième et dernier atelier que j’avais pris la décision de continuer mes études en janvier malgré tout. En effet, l’infirmière nous conseilla de tirer le lait et nous explicita les méthodes pour donner le lait maternel tiré sans usage du biberon (pour éviter la confusion
tétine-biberon), dans le but de pouvoir sortir, prendre l’air et se changer les idées au moins une fois par semaine. Ça serait donc exactement cela! Je ferais d’une pierre deux coups : je me changerais les idées et assisterais aux activités à présence obligatoire du Pharm.D., mais j’étais loin d’imaginer que c’était plus facile à dire qu’à faire... Lors des cours prénataux, l’infirmière nous avait également conseillé de visiter notre lieu d’accouchement. Ce fut une visite organisée par l’hôpital en question, pendant laquelle on nous faisait part de quand se présenter à l’hôpital, soit lors de vraies contractions à un intervalle de 5 minutes, nous mentionnant aussi qu’on avait droit à deux personnes accompagnantes, le type de chambres offertes pour le séjour post-partum, les types d’anesthésies possibles ou méthodes naturelles de contrôle de la douleur. Bref, tous les détails reliés à notre accouchement et la période qui suit étaient là. J’ai trouvé la visite hautement pertinente et la recommande à
« Ma sœur me taquinait souvent en me faisant remarquer que si j’avais de bonnes notes, c’était grâce à bébé qui me donnait des coups stratégiques pour me faire comprendre que telle ou telle réponse était correcte. »
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toute future maman. Je me souviens vaguement que l’infirmière nous annonça qu’en moyenne la durée du travail pré-terme était de 24 à 36 heures pour une première grossesse. Je n’avais pas réagi à l’information puisque je n’avais pas réalisé que j’étais concernée par ses propos. C’était dû peut-être au fait que je vivais avec cette pensée magique que j’allais avoir un accouchement 100 % naturel sans provocation, sans péridurale, sans épisio ou césarienne, le plus rapidement possible avec une maîtrise optimale de la douleur : une image très irréaliste comme je l’ai découvert douloureusement plus tard. Ou alors, j’étais tellement concentrée par les examens de fin d’année qui se rapprochaient petit à petit, que la seule chose que j’avais bien retenue et notée précieusement de la visite fut le numéro de téléphone de la maternité à contacter pour toute question liée à notre éventuel accouchement. Il était certain que je n’aurais plus les A+ de la première année du Pharm.D. avec ma nouvelle condition. Toutefois, j’espérais quand même que mes moyennes restent autour de celles de l’ensemble de la cohorte. Mon appréhension se vérifia lorsque je devenais de plus en plus fatiguée. J’avais de la difficulté à dormir et à me mouvoir comme je voulais, mon ventre prenant tout l’espace. Mon bébé,
qui s’était mis ou mise en position tête en bas, trouvait moins de place pour bouger, mais aimait bien donner des coups de mains et pieds aux moments les plus calmes de la journée, alors que je comptais m’assoupir. Malgré cela, j’adorais ces petits moments féeriques. Ma sœur me taquinait souvent en me faisant remarquer que si j’avais de bonnes notes, c’était grâce à bébé qui me donnait des coups stratégiques pour me faire comprendre que telle ou telle réponse était correcte. Je levais mes yeux au ciel, mais c’était réellement une des seules occasions où je pouvais passer mes examens à deux!
en s’aggravant avec l’expansion de l’utérus que je trouvais déjà énorme, et comme il s’agissait de notre dernière consultation avant mon accouchement, elle voulait être prévoyante. En effet, à partir de la 36e semaine, je serais suivie par un gynécologue à l’hôpital de mon quartier à une fréquence hebdomadaire. Elle me souhaita beaucoup de courage pour la suite et me remit la référence en consultation gynécologique avec une copie de tout mon dossier médical. Je saluai ma médecin que je commençais à apprécier et l’idée de rencontrer de nouveaux intervenants ne m’inspirait pas beaucoup d’enthousiasme.
J’en rigole maintenant, mais la fatigue était bien réelle, couplée à un reflux gastrique très inconfortable. Je comprenais mieux ce qu’insinuait ma conseillère en gestion d’études en début d’année, mais je comptais tenir le coup. J’avais essayé la majorité des mesures non pharmacologiques apprises dans le cours de gastrologie, mais je suis rapidement passée au traitement de première ligne pour les femmes enceintes : le Gaviscon. J’en avertis ma médecin qui me prescrivit alors de la ranitidine. Cette fois-ci, mes connaissances en médicaments et grossesse avaient bien profité des cours de l’automne, et j’avais deviné le médicament prescrit avant qu’elle ne me remette le papier. Elle m’expliqua que le reflux irait
Deux semaines plus tard, dans une salle d’attente bondée de femmes à leurs dernières semaines de grossesse, j’attendais mon tour pour rencontrer mon ou ma futur(e) gynécologue. J’espérais qu’on me passerait une échographie et que je pourrais finalement parler à bébé en utilisant les prénoms choisis depuis si longtemps, et même des mois avant la conception. Iliass était là avec moi. Serait-ce Maryam ou Amjad? Peut-être qu’aucune échographie ne nous serait offerte et nous continuerions à utiliser aléatoirement il ou elle pour désigner notre bébé. Rêveuse, je me levai en sursaut lorsque j’entendis mon nom. Il ou elle, saurions-nous bientôt? À suivre…
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MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES PAR DANIELLE NGONTIÉ (III)
Vertical 1. Atteinte cutanée douloureuse qui peut se compliquer en névralgie. 2. Produit naturel qui peut causer du botulisme surtout chez les enfants de moins d’un an. 3. Une communication qui favorise la participation du patient est dite... 6. Acronyme pour faciliter la reconnaissance des signes et symptômes d’un épisode d’AVC. 8. Risque associé aux AINS qui n’est pas mentionné dans la table 2x2 de Lanza. 10. Classe d’anticorps qui médie les réactions d’hypersensibilité de type 1.
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Horizontal 4. Antagoniste de l’isoniazide qui est aussi utilisé dans le traitement des nausées et vomissements de grossesse. 5. Infection du gland du pénis. 7. Électrolyte à surveiller lors d’un traitement sous IECA. 9. Monoamine importante pour le traitement d’une réaction d’anaphylaxie.
CORRECTION À LA PAGE 18
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ORDONNANCE MAL FOUTUE SAUREZ-VOUS DÉCHIFFRER CE QUI EST ÉCRIT?
Pantoloc 40 mg 1 co die
Réponse AVRIL 2019 – LE CAPSULE – 71
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HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE GÉNÉRATEUR D’HOROSCOPE D’UNE BASE DE DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Comment ça marche?
L’horoscope qui suit tente de prédire les évènements se déroulant du mois d’avril jusqu’à la fin du mois de mai 2019. Un médicament vous a été prescrit selon votre mois de naissance. Par exemple, si vous êtes nés en décembre, l’Aldomet vous a été prescrit.
JAN FÉV MAR AV R MAI JUIN JUIL AOÛ SEPT OCT NOV DÉC
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GRAVOL GLUCOPHAGE ACTIVELLE METADOL LIPITOR IMITREX SYNTHROID XANAX SEROQUEL NAPROSYN VENTOLIN ALDOMET
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Gravol (DIMENHYDRINATE)
Glucophage (METFORMINE)
Tu ne te sens vraiment pas bien ces tempsci. Tu manques d’appétit, tu dors mal et tu as même la nausée. Tu allais te diagnostiquer un œsophage de Barrett quand tu t’es soudainement rappelé que la fin de session approche. C’est à croire que ton subconscient sait mieux que toi que tu n’es pas suffisamment préparé…
Un sac de bonbons, un sac de réglisse, une palette de chocolat, ah pis enwèye donc un autre sac de bonbons… Tu ne trouves pas que tu exagères un peu? Même la caissière du dépanneur te dévisage. En situation de stress, tu crois peut-être que le sucre aidera ton cerveau à intégrer l’information. Ça reste à prouver. Par contre, il est évident qu’il t’aidera à changer de taille de pantalons dans quelques mois!
Activelle (ESTRADIOL/NORÉTHINDRONE)
Metadol (MÉTHADONE)
Il faut chaud, tu ne trouves pas? La chaleur te donne l’impression d’être complètement ramolli et desséché. Tu es beaucoup moins concentré et, par le fait même, beaucoup moins performant. Avec les examens finaux qui approchent, tu commences à t’inquiéter face à ton retard qui s’accumule. Prends le temps de te rafraîchir un peu, de te reposer et surtout hydrate-toi! Les études peuvent attendre… quelques heures!
Tu as toujours eu une tendance à la dépendance. Même quand tu étais jeune, tu usais de tout à l’excès! La pâte à dents, le parfum, le savon, le ketchup, la sauce à salade… rien n’y a échappé! Désormais, il est venu temps de lâcher prise. Il faut que tu acceptes que tu ne peux passer à travers tout, particulièrement lorsqu’il est question d’études universitaires!
Lipitor (ATORVASTATIN)
Imitrex (SUMATRIPTAN)
Lorsque tu ressens trop de pression, tu développes des crampes atroces. Et, on ne parle pas de crampes abdominales qui passent suite à un détour aux toilettes. On parle de crampes de cerveau! Quand tu réfléchis trop en période de stress intense, tes idées s’embrouillent et plus aucune connexion ne semble se faire entre tes neurones. Tu deviens complètement dysfonctionnel et on te compare même à un légume! Mais une question demeure : la pression vient-elle de toi ou de l’extérieur?
Être coincé entre quatre murs la tête dans tes livres te donne la migraine, surtout quand le printemps commence à se montrer le bout du nez. Tu aimerais tant aller marcher à l’extérieur pour apprécier l’odeur de la nature qui revit! Toutefois, tes notes médiocres tout au long de la session t’obligent à étudier ardemment pour ne pas devoir reprendre ton année. Tu peux toujours te consoler en ouvrant la fenêtre…
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Synthroid (LÉVOTHYROXINE)
Xanax (ALPRAZOLAM)
Tu pensais avoir atteint le bout du rouleau, mais étonnamment, tu vis encore! Évidemment, tu avances avec peine et misère étant donné la fatigue monstrueuse que tu as accumulée au cours de la dernière année. Rassuretoi : tu y es presque! Avec un peu de chance, il te restera assez de papier pour terminer la session sans devoir changer le rouleau ou, pire encore, sans devoir aller en racheter!
Tu aimes abuser des bonnes choses. Sorties le samedi soir, 5@7 à tous les jeudis, cinéma lors des mardis des pauvres, brunch les dimanches matin… Finalement, n’importe quelle occasion est une bonne excuse pour sortir de chez toi! À ce point-ci, tu commences à réaliser que tu as peut-être exagéré et sans doute un peu trop négligé tes études. Il te reste une semaine pour apprendre ce que tu étais censé voir en une session complète. No stress!
Seroquel (QUÉTIAPINE)
Naprosyn (NAPROXÈNE)
On t’admire pour ta grande capacité d’adaptation. Tu sais te rendre utile dans pratiquement n’importe quel contexte. Tu as certainement plus d’un tour dans ton sac. À ta place, je ne m’inquièterais même pas pour mon avenir : tu as tout pour réussir! Cependant, il ne faudrait pas que tu te reposes trop longtemps sur tes lauriers. On le sait tous que le domaine de la pharmacie peut nous apporter beaucoup d’imprévus, particulièrement en contexte d’examen!
L’inflammation a toujours fait partie de ton quotidien. Et, par inflammation, on parle bien de produits inflammables! Pour une raison mystérieuse, les flammes s’attaquent régulièrement à tes biens les plus précieux, particulièrement quand il s’agit de nourriture et encore plus précisément lorsque cette dernière doit passer par le four. À ta place, je ne tarderais pas davantage à me débarrasser de cette nuisance qui met régulièrement ta vie en danger.
Ventolin (SALBUTAMOL)
Aldomet (MÉTHYLDOPA)
Tu es toujours disponible pour voler au secours de tes camarades! Alors qu’ils sont en train d’asphyxier devant une impasse, tu leur présentes rapidement une solution efficace qui les laisse sans voix. Malheureusement, mettre du tape ou même un plaster sur le problème n’est pas toujours une solution durable : la cause est souvent bien ancrée dans la constitution ou même les habitudes des gens. Tu devrais te trouver un acolyte, idéalement vêtu de couleur orange.
Tu as la mauvaise habitude d’accorder beaucoup trop d’importance aux vieilles affaires. Certes, elles sont reliées à de beaux souvenirs et à de belles histoires à raconter autour d’un feu, mais clairement elles sont désuètes et ont besoin d’être remplacées. C’est un peu comme ta méthode d’étude. À un moment donné, quand tu vois que ça ne fonctionne pas, il faut passer à autre chose et envisager de nouvelles techniques!
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