LE CAPSULE
JOURNAL DES ÉTUDIANTS EN PHARMACIE DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
Rehaussement de la formation des ATP, un « must » depuis plusieurs années Encadrer ou sanctionner? L’AQPP, pas seulement des pharmaciens propriétaires PDW 2020 – Innover à travers le temps Entrevue avec Christophe Augé DÉCEMBRE 2019 | VOLUME 43 | NO. 3
IMPL IQ U E Z -V O U S A U C A P S UL E Nous sommes toujours à la recherche de collaborateurs et de membres afin d’agrandir notre équipe et de continuer à offrir un journal divertissant pour tous! Consultez à droite les différentes implications possibles et n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations!
COLLABORATEUR ÊTES DES F r S R U s. Pou O ds pa apsule n a CONC r g à C roche le ipe du
u r pp n, l’éq ie pou êtes a des F fin de sessio it » de surv r se faire s p m k u la e c t po tit « Le t id et un pe omple tes ave r le fro contre vous offrir ensemble c tasse des fê ocolat. é h n a pens n parle d’u ud dans une un peu de c lusieurs t a O p e h ! u c s o id t e o fl la e e fr n choco pantou cocass orter u un bon auves, des t nous rapp n moment toire. Il im u u a u r des g rticiper, il fa s décrivant u en labo rôle de o a t d n Pour p s de patien pharmacie ion, d’une me d’u n st citatio produit à la ôle de que elle ou mê r u s’étant gir d’une d tion inhabit é! a c ’a peut s , d’une situ mal pronon page t e s n n e o m r notre p a u ré s ic d s é e ns em s répo nom d lire vo e d e t hâ er! avons Nous ok! particip r u o p o re Faceb écemb u 12 d ’a u q s vez ju Vous a
20 JANVIER 2020
Vous préférez écrire à l’occasion sur un sujet relié ou non à la pharmacie? Envoyez-nous votre article sous format Word, sans limite de mots. Notre équipe se chargera de la correction et de sa mise en page pour vous!
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LE CAPSULE, VOLUME 43, NO. 3
TA BLE D E S M ATIÈ RE S
36 GALERIE DE PHOTOS 47
LA CAPSULE VERTE
49
GROSSESSE ET PHARM. D.
0 4 ÉDITORIAL
5 2 CHRONIQUE D’UN GARS DE RÉGION
0 6 MOT DE LA FACULTÉ
5 4 MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES
0 8 MOT DU PRÉSIDENT
5 5 ORDONNANCE MAL FOUTUE
1 0 QUOI DE NEUF À L’AÉPUM
5 6 HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE
16
PRÉSENTATION DES POSTES
ÉTUDIANTS 2019-2020
L’ÉQUIPE DU CAPSULE
1 9 PDW 2020 - INNOVER À TRAVERS LE TEMPS 2 2 ENCADRER OU SANCTIONNER? 24
L’AQPP, PAS SEULEMENT DES PHARMACIENS PROPRIÉTAIRES
2 6 LE COLLOQUE SUR L’AVENIR DE LA PHARMACIE 2 8 REHAUSSEMENT DE LA FORMATION
RÉDACTRICE EN CHEF Catherine Tardif RÉVISION ET CORRECTION Alexandru Panaitescu, Catherine Tardif, Derek Bergeron, Fany Danielle Ngontié, Houda El Ghomari, Julie Leboeuf, Kathlyn Le, Melek Kara, Marie-Ève Dumas, Sandra Savignac, Sissy Lee et Winnie Tran MISE EN PAGE Winnie Tran ILLUSTRATIONS Kim Langlois
DES ATP, UN « MUST » DEPUIS
PHOTOS Comité média
PLUSIEURS ANNÉES
PAGE COUVERTURE Bao Ling Wei
29
PETIT APERÇU SUR LES STAGES
DU PHARM. D.
3 2 ENTREVUE AVEC CHRISTOPHE AUGÉ 3 5 CONCOURS D’HALLOWEEN
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Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur(s) auteur(s). Le Capsule, de même que l’association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal, n’endosse pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. Les textes et commentaires peuvent être envoyés à l’adresse courriel du Capsule : journalcapsule@gmail.com. Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Décembre 2019
DÉCEMBRE 2019 – LE CAPSULE – 3
LE CAPSULE, VOLUME 43, NO. 3
ÉDITORIAL PA R CATH ERIN E TARDIF (III) Le mois de novembre est le pire mois de l’année. C’est le pire, car il fait noir plus tôt, c’est nuageux, il pleut, il neige, il grêle… Bref, notre ami le soleil prend des vacances durant ce mois. Il est donc plus facile d’être maussade, voire même déprimé. Si l’on ajoute à cela la fin de session, c’est un peu comme se retrouver en enfer. Je vous en parle, car le stress et la détresse émotionnelle chez les étudiants se font sentir. Cela m’a donné le courage de partager une partie de moi que je n’aime pas dévoiler : L’ANXIÉTÉ. Ce n’est pas quelque chose dont j’aime parler avec les autres, car l’on me perçoit comme une personne à problème. Lorsque j’en parle à des personnes de confiance, j’ai l’impression d’être un fardeau et je n’ai pas le sentiment qu’on comprend comment je me sens. Tout ce mal-être qui est présent constamment, notre petite voix intérieure qui se pose toujours
des questions et qu’on n’arrive pas à faire taire. Non, je ne parle pas de schizophrénie :p. C’est un hamster qui roule et qui ne prend jamais de pauses, un peu comme le Pharm. D. C’est ce qui m’empêche de tisser des liens forts avec les gens, car je n’ai pas envie de leur décharger ce fardeau. Chacun en a déjà beaucoup sur les épaules, inutile de leur en donner plus. Pourtant, je suis ici, en pharmacie avec vous et je persiste, car je veux atteindre mes buts. Je le veux, ce foutu diplôme! Seulement, je n’ai pas pu y arriver seule. J’ai dû avoir recours à divers moyens, stratégies et ressources pour surmonter tout cela. J’ai pris rendez-vous avec Myriam Grefford, car je me sentais dépassée par les événements et j’avais besoin que l’on m’oriente vers les bonnes ressources. Elle m’a référée à une coach académique pour m’aider dans mes études, au service psychologique de la SAÉ et m’a montré comment
chercher un psychologue de qualité à Montréal. Aujourd’hui, je remercie la Faculté pour avoir écouté mon appel à l’aide et pour m’avoir pris en charge sans délai. Je me sens mieux en général et moins anxieuse de faire partie du Pharm. D. Ce n’est pas un signe de faiblesse de s’avouer que nous sommes au bout de ses capacités et que nous avons besoin d’un support pour passer à travers. C’est un signe de courage pour aller de l’avant. On m’a déjà dit une phrase qui m’a marquée et que je souhaite que vous vous rappeliez toute votre vie : « La personne la plus importante de votre vie, c’est vous. » Si vous ne prenez pas soin de vous, personne ne le fera pour vous. Il faut savoir s’arrêter et se demander où nous sommes et quelle direction nous voulons prendre. Si vous avez des objectifs qui vous tiennent à cœur, vous pourrez vaincre n’importe quel obstacle pour atteindre votre but.
« Ce n’est pas un signe de faiblesse de s’avouer que nous sommes au bout de ses capacités et que nous avons besoin d’un support pour passer à travers. C’est un signe de courage pour aller de l’avant. »
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Cela ne rendra pas le tout nécessairement plus facile, mais vous donnera plus de motivation, de courage et de persévérance. Ce qui me remonte le moral, c’est la première neige. Je deviens tout excitée. Non pas parce que l’hiver arrive, mais parce que ça sent la fin, la fin de la session! Il reste moins d’un mois avant la fin. Eh oui! Déjà! Les fêtes arrivent et il est tentant de vouloir planifier le temps des fêtes, plutôt que d’étudier, mais ne perdez pas espoir, la fin approche.
Si vous vous sentez submergé(e) par le Pharm. D., faites comme moi : prenez votre journal pour y lire la traditionnelle « Capsule verte » (p.47) et la « Chronique d’un gars de région » (p.52) ainsi que plusieurs nouveautés en pharmacie : « L’AQPP, pas seulement des pharmaciens-propriétaires » (p.24), le « Rehaussement de la formation des ATP, un must depuis plusieurs années » (p.28) et « Encadrer ou sanctionner? » (p.22). Vous avez manqué le Colloque sur l’avenir
de la pharmacie? Arrêtez-vous à la p.26. Ne manquez pas l’entrevue avec Christophe Augé (p.32) pour en savoir plus sur les pharmaciens qui choisissent de travailler au Québec. Bonne lecture! Catherine Tardif Rédactrice en chef de votre Journal étudiant
DÉCEMBRE 2019 – LE CAPSULE – 5
LE CAPSULE, VOLUME 43, NO. 3
MOT DE LA FACULTÉ PAR DANIEL LÉVESQUE, Vice-doyen à la recherche et aux études supérieures
Chères étudiantes, chers étudiants, Dans ce mot du vice-doyen à la recherche et aux cycles supérieurs, je vous propose de répondre aux deux questions suivantes : « Quelles sont les options de formation aux cycles supérieurs pour les étudiants du Pharm. D.? » et « Comment peuton subvenir à nos besoins financiers lorsqu’on est aux études aux cycles supérieurs? ». Si vous désirez aller plus loin et poursuivre votre formation afin d’acquérir de nouvelles connais-
sances et compétences plus spécialisées, explorer de nouveaux horizons en lien avec la recherche universitaire ou en milieu industriel, la Faculté offre une grande diversité de programmes d’études aux cycles supérieurs. Vous connaissez déjà la maîtrise en pharmacothérapie avancée (MPA) qui permet aux détenteurs d’un diplôme de 1er cycle en pharmacie d’approfondir leur formation pour la pratique de la pharmacie en établissement de santé hospitalier. Depuis l’année dernière, nous avons ajouté une option à la MPA en pratiques ambulatoires. Les stages en lien avec cette option seront réalisés principalement en pharmacie communautaire, mais des stages en GMF/UMF, en gériatrie, ou en consultation externe pourront également compléter la formation. Pour de plus amples infor-
mations, vous pouvez consulter le lien suivant : https://pharm. umontreal.ca/etudes/cycles-superieurs/maitrise-en-pharmacotherapie-avancee/. À la session H2020, nous allons organiser une rencontre d’information sur les programmes aux cycles supérieurs (midi-conférence). Il y a plusieurs sources de financement disponibles pour les étudiants aux cycles supérieurs. Par exemple, la Faculté de pharmacie offre des bourses de recrutement aux cycles supérieurs pour les étudiants qui s’inscrivent à la MSc ou au PhD en sciences pharmaceutiques. Plusieurs organismes subventionnaires, tant au niveau provincial (Fonds de Recherche du Québec, FRQ) que fédéral (les 3 grands conseils canadiens en sciences de la santé, sciences naturelles et en génie, et en sciences sociales, IRSC, CRSNG, CRSH)
« Si vous désirez aller plus loin et poursuivre votre formation afin d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences plus spécialisées, explorer de nouveaux horizons en lien avec la recherche universitaire ou en milieu industriel, la Faculté offre une grande diversité de programmes d’études aux cycles supérieurs. »
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« Les programmes d’études de maîtrise et de doctorat en sciences pharmaceutiques visent à initier les étudiants à la recherche (MSc) et à former du personnel hautement qualifié dans le domaine du médicament (PhD). » offrent des bourses aux étudiants aux cycles supérieurs. Les chercheurs peuvent également offrir des bourses à partir de leurs subventions de recherche. Dans le cadre des activités du centenaire de la Faculté, des fonds ont été amassés afin d’offrir des bourses aux étudiants aux cycles supérieurs. Ainsi, grâce à de généreux donateurs, nous sommes en mesure d’offrir des « bourses du centenaire » pour les 5 prochaines années. Une bourse à la maîtrise et une bourse au doctorat en sciences pharmaceutiques seront donc offertes à chaque année pour les 5 prochaines années. Nous allons également offrir une bourse du centenaire par année pour les 5 prochaines années à la MPA option ambulatoire. Tous les étudiants inscrits à la MPA en
établissement de santé recevront automatiquement une bourse du ministère. Les programmes d’études de maîtrise et de doctorat en sciences pharmaceutiques visent à initier les étudiants à la recherche (MSc) et à former du personnel hautement qualifié dans le domaine du médicament (PhD). Ces programmes comportent plusieurs options qui permettent à l’étudiant de s’inscrire dans le domaine de son choix. La recherche à la Faculté se décline en 4 axes, soit Découverte et validation de cibles thérapeutiques, Analyse et formulation du médicament, Pharmacométrie et pharmacothérapie et Médicament et santé de population. Elle couvre, comme vous pouvez le constater, tout
le spectre du développement et de l’usage du médicament. Je vous encourage à visiter l’onglet « Recherche » sur le site web de la Faculté. Vous y trouverez toutes les activités et expertises de recherche présentes à la Faculté. Vous pouvez également communiquer avec le vice-décanat à la recherche pour avoir de plus amples informations (andree.mathieu@umontreal.ca). Je vous souhaite une excellente fin de session et de passer du bon temps avec votre famille et entre amis lors de votre congé, bien mérité, des fêtes de Noël et de fin d’année. Daniel Lévesque Vice-doyen à la recherche et aux études supérieures
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LE CAPSULE, VOLUME 43, NO. 3
MOT DU PRÉSIDENT PA R LOUIS -PH ILIPPE DAO UST (III) Enfin le mois de décembre! Honnêtement, je ne suis pas un « trippeux » du temps des fêtes pour ce qui est des cadeaux de Noël et tout cela. Par contre, c’est le seul moment de l’année où toute mon énorme famille (de 8 personnes…) est réunie et où on peut relaxer un peu. Ce sont aussi les seules vraies vacances qui arrivent [aka pas de party universitaire, de 5@7, de cours ni d’étude :)]. Pour être honnête avec vous, j’ai longuement réfléchi au sujet de mon mot du président pour cette édition du Capsule (oui, je suis encore en retard dans la rédaction, désolé Cath…), mais j’ai finalement décidé d’y aller, avec du gros n’importe quoi qui fait bien du sens à mes yeux. Le rythme effréné des études et de l’implication me rappelle que je ne prends pas assez de temps pour moi et je rapporte cette situation sur tous les lecteurs et lectrices en ce moment : prenez du temps pour vous. Je pense qu’on ne parle pas assez de cela.
Au mois de novembre, lors du congrès de l’AQPP, j’ai eu la chance d’assister à la conférence de Mme Rose-Marie Charest, anciennement présidente de l’Ordre des psychologues du Québec. Le message principal qu’elle voulait passer concernait l’importance de prendre du temps pour soi et j’ai trouvé qu’elle avait bien raison. Même si cela peut paraître difficile à travers toute l’étude, les examens, les cours, les 5@7 et j’en passe, il est important de s’arrêter pour respirer un peu. Ainsi, lorsque vous monterez votre sapin, il se peut que celui-ci ne soit pas parfaitement droit et que la nature ait décidé de faire pousser les branches « tout croche ». Il se peut que les guirlandes soient « croches ». Il se peut que les boules de Noël tombent parce que votre chat a décidé de monter dans le sapin. Il se peut que l’étoile au sommet n’allume jamais parce qu’une lumière est brûlée dans le tas. Il se peut que les lumières cessent
de fonctionner la veille de Noël. Tout cela pour dire que le plus beau des sapins n’est pas celui qui est parfait. C’est celui qui est monté dans le plaisir et la gaieté du temps des fêtes. On va se le dire, entre vous et moi, vos parents, grands-parents, oncles et tantes vous diront que votre sapin est super beau et bien décoré cette année. Une fois le temps des fêtes terminé, tous les sapins se retrouveront au même endroit : au dépotoir des sapins ou dans le fond d’un garde-robe dans votre sous-sol. L’année prochaine, à la même période, un autre sapin prendra place dans votre salon et l’histoire recommencera... Je trouve qu’un sapin de Noël est très similaire aux études au Pharm. D. ou au QeP : rien de parfait et c’est bien correct comme cela. Le parcours de chaque étudiant(e) est différent et ce parcours, c’est votre sapin. Le montage de votre sapin peut bien être parsemé de toutes les embûches (pas un jeu de mots avec bûche ici…)
« Je tente donc de vous rassurer et de vous dire que nous sommes tous et toutes dans le même bateau et que nous allons tous et toutes arriver à outremer, sain et sauf, avec un diplôme dans les mains. »
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du monde, mais il sera tout de même admiré par toute la famille et finira à la même place que les autres sapins. Ceci étant dit, assumez votre parcours. Acceptez de vivre des difficultés, car cela est très normal. C’est correct que vos boules soient « croches », que vos guirlandes ne tiennent pas ou que vos lumières fassent défaut après quelques jours. Que vous viviez de la frustration, de la tristesse, de la solitude ou autre, je vous invite encore une fois à nous en parler ou en parler aux ressources disponibles, parce qu’on ne veut pas que le sapin vire jaune-orange avant le jour de Noël et on ne veut pas non plus que le sapin ne perde ses épines avant le grand jour.
Je tente donc de vous rassurer et de vous dire que nous sommes tous et toutes dans le même bateau et que nous allons tous et toutes arriver à outremer, sain et sauf, avec un diplôme dans les mains. Prenez le temps de respirer, de reprendre votre souffle pour le prochain « sprint ». Profitez de vos vacances pour voir vos amis et votre famille et faire avec eux des activités qui vous donneront le sourire. Avec tout cela, j’avais vraiment le goût de finir avec une « joke » de sapin que j’ai déjà entendu dans mon jeune temps (à prendre avec humour S.V.P.). C’est l’histoire de deux blondes qui magasinent un sapin dans la forêt. Après 1
heure à tourner en rond, l’une dit à l’autre : le prochain qu’on voit, avec ou sans boule, on le prend... Enfin, profitez de vos quelques jours de vacances! J’espère que vous allez tous et toutes revenir en pleine forme à la session d’hiver et pour les chanceux et chanceuses, quoi de mieux que de débuter avec LE plus gros événement de l’année, le PDW 2020! Bon repos! Pour terminer, je vous rappelle que nous sommes à l’écoute de vos demandes. Si vous avez des idées pour améliorer votre association, n’hésitez pas à nous en parler! LP
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QUOI DE NEUF À L’AÉPUM « L’AÉPUM représente l’ensemble des étudiants du doctorat de premier cycle en pharmacie, du baccalauréat en sciences biopharmaceutiques et du programme de qualification en pharmacie de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. L’association vise notamment à soutenir les étudiants dans leur développement professionnel, éducationnel et social afin que tous deviennent des professionnels accomplis, proactifs et ayant à coeur l’avancement et l’évolution du domaine de la pharmacie. » (aepum.info, décembre 2019)
AÉPUM exécutif Louis-Philippe Daoust, président de l’AÉPUM QUOI DE NEUF Si quelque chose n’est pas nouveau à l’AÉPUM, c’est bien l’obtention de RxVigilance…! Vous êtes nombreux et nombreuses à être insatisfait(e)s et je vous comprends. Très sommairement, des processus administratifs ont engendré des délais importants dans l’obtention de la ressource informatique. Soyez rassuré(e)s, nous travaillons sans cesse à accélérer le processus! Le Centenaire de la Faculté bat son plein et de nombreuses activités seront partagées à toute la communauté étudiante sous peu. Restez à l’affût En début de novembre dernier, nous avons assisté et représenté l’AÉPUM au congrès de l’AQPP (Association québécoise des pharmaciens propriétaires). Je réitère ce que j’ai souvent dit : c’est un congrès à ne pas manquer! Vous avez des idées pour améliorer votre association étudiante? Venez nous voir! On ne mord pas!
Gabriel Sicotte-Mendoza, trésorière de l’AÉPUM QUOI DE NEUF Comme toujours, beaucoup d’action à la trésorerie! Maintenant que l’adjoint est en place, nous pouvons commencer à faire plus de suivis de tous les comités. Déjà, on dénote un meilleur encadrement budgétaire des comités et une plus grande réactivité lorsque des obstacles surviennent. Vous étiez plusieurs à laisser des commentaires dans le sondage portant sur les « Trucs de la trésorerie ». Le message qui en est ressorti est l’appréciation globale de ces capsules informatives; elles feront donc un retour en force à la session d’hiver pour vous parler de divers sujets en lien avec les finances étudiantes.
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Objectif de la trésorerie pour la nouvelle année : réduire nos frais bancaires et limiter (enrailler) les dépassements de budget! Nous serons à la recherche d’un forfait bancaire plus avantageux qui nous permettra d’investir à meilleur escient vos cotisations. Nous poursuivrons les rencontres mensuelles des trésoriers pour avoir l’heure juste des dépenses et des revenus engendrés. Je vous souhaite à tous une excellente fin de session! Joyeux Noël et Bonne année!
Gabriel Barsetti-Benoit, VP et chargé aux affaires externes QUOI DE NEUF Après l’implication pour la loi 31 et la représentation de l’AÉPUM dans les divers congrès, je me concentre désormais sur deux nouveaux projets en plus de continuer à représenter les étudiants dans les conseils centraux (CC) et les conseils des affaires sociopolitiques (CASP) auprès de la FAÉCUM. Le prochain projet est le Forum sur la relève étudiante en santé du Québec (FRESQue) qui aura cette année pour thème « La santé à l’heure des changements climatiques ». Ce forum est l’occasion de collaborer avec d’autres étudiants dans le domaine de la Santé à travers le Québec en vue de déposer des recommandations auprès de la ministre de la santé. Le forum se tiendra le 21 et 22 mars ici même au pavillon Jean-Coutu! Si vous êtes intéressés à collaborer, n’hésitez pas à communiquer avec moi! Ensuite, je tente de redémarrer le colloque sur la santé numérique avec l’aide de Marie-Ève Dumas! Soyez à l’affût! Finalement, si vous êtes intéressés par les politiques de la santé, je vous invite à rejoindre le Groupe d’intérêt en politique de la santé (GIPS). Une rencontre sera bientôt organisée. À bientôt!
Andréa Choinière, chargée aux affaires académiques QUOI DE NEUF Vous avez assisté à un étude-O-thon ou participé au concours de photographie? C’est le comité Ça Va qui organise ces activités tout au long de l’année, et comme prédit, vous étiez plusieurs à en profiter. Les activités de ce comité ont gagné une bourse de l’université afin d’encourager les activités qui ont le but de favoriser le mieux-être étudiant. Tout au long de la session, les 1e et les 2e ont eu la chance d’assister à 5 et 3 séances de tutorat, respectivement. On vous rappelle que les formulaires d’appréciation sont cruciaux pour l’évaluation du programme de tutorat afin que les étudiants puissent en bénéficier pour les années à venir. Les 3e, on ne vous a pas oubliés, il y aura une séance de tutorat en janvier sur le fameux PRÉFACE. Qu’est-ce qui se passe en haut? Récemment, les membres du sous-comité pédagogique ont voté pour maintenir le stress-O-mètre sur Studium, accessible anonymement dans la bande à droite de n’importe quel cours. Prenez le temps d’y déclarer vos périodes stressantes, mais aussi quand vous vous sentez
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bien, afin de voir si des changements dans le programme a des effets sur votre bien-être. De plus, on nous a présenté un outil pour évaluer la charge de travail d’un cours qui devra être complété par chaque enseignant afin qu’ils soient conscientisés à la charge de travail du cours en comparaison avec le nombre de crédits attribués. Sur ce, bonne fin de session et rappelez-vous que votre bien-être est la priorité. N’hésitez pas à communiquer avec moi si vous avez besoin d’aide pour trouver les ressources pour vous aider.
Meriem Khatem, chargée aux affaires corporatives QUOI DE NEUF La fin de session approche à grands pas et je n’arrive pas à croire que cela signifie presque une demie de mandat terminé! Les midis-conférences vont toujours de bon train et je suis ravie de votre attitude respectueuse envers les partenaires. On continue comme ça gang! Toutefois, il est important de vous présenter à un évènement quand vous vous inscrivez, par exemple au souper avec des pharmacienspropriétaires, il manquait beaucoup de personnes. Alors, juste toujours m’avertir si vous avez des désistements pour que je puisse changer mes calculs en conséquence. Bref, revenons sur une note positive, la nouveauté des tirages de cette année est populaire et je suis contente de pouvoir vous apporter ce type d’opportunités, on ne dit jamais non à des cartes-cadeaux. Les 2 prochains tirages vont se faire le 28 novembre et je vais sortir les résultats cette journée-là. Pour finir, l’organisation de la journée Carrière se déroule bien et je pourrais bientôt annoncer la date dans la session d’hiver. Si jamais vous avez des idées pour cette année, par rapport à l’an dernier, n’hésitez pas à m’en parler. Sur ce, bonne étude et pensez au fait que cette année, on ne recommence pas le 3 janvier!
Catherine Houde, coordonnatrice à la vie étudiante QUOI DE NEUF Wow! Quel mois mouvementé! Depuis la célèbre soirée Vins et Fromages s’est déroulé le party d’Halloween! Encore une fois cette année, l’AÉPUM s’est associé à plusieurs autres associations étudiantes pour vous offrir un party inoubliable. Nous avons également organisé le Archer-Tag, toujours aussi populaire, et encore cette année à guichet fermé. En cette fin de session d’automne, nous en sommes déjà aux préparatifs des événements de l’hiver. Restez à l’affût pour le fameux Carnaval de la FAÉCUM, pour lequel je vise le top 5 si attendu depuis les dernières années! De plus, nous irons dans un chalet, question de relaxer un peu au courant du mois de février. Tous les détails vous seront dévoilés sous peu! Finalement, en collaboration avec le comité « Ça va », nous travaillons fort pour offrir des activités diversifiées pour vous faire décrocher de la pharmacie. Si vous avez des idées d’activités, n’hésitez pas à venir m’en parler!
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Jérémy Dubé, représentant au Conseil de Faculté QUOI DE NEUF Comme vous le savez probablement, le 31 octobre et 1er novembre derniers s’est tenu l’annuelle vente de vêtements pour pharmacie. Nous avons reçu 199 commandes, ce qui est un taux de participation très apprécié, merci à tous! Sinon, de mon côté, l’organisation des prochaines élections d’avril a déjà commencé. Eh oui, aussi d’avance, mais je veux m’assurer que le tout soit parfait pour les prochains élus. N’oubliez pas que vous pouvez toujours venir parler à Andréa, moi ou d’autres membres de l’exécutif quand vous sentez que vous a besoin de faire valoir un point auprès de la Faculté. Nous sommes là pour ça!!!
Derek Bergeron, représentant senior aux affaires de l’ACEIP (CAPSI) QUOI DE NEUF Un gros automne pour CAPSI à Montréal cette année, notamment avec la tenue du PDW en janvier prochain! Cette année encore ont eu lieu les traditionnelles compétitions locales de CAPSI. Félicitations aux gagnants qui se méritent un remboursement d’un montant minimal de 200$ pour le PDW, en plus d’avoir la chance de représenter notre faculté lors des compétitions nationales en janvier prochain! (Maéva Blot : entrevue pharmaceutique; Sophie Léveillé : consultation MVL et magistrales; Louis-Philippe Daoust : magistrales; Dale Hardy : magistrales; Catherine Houde : magistrales; Jacynthe Ouellette : compétition littéraire; Andréa Choinière : Advice for Life et Meriem Khatem : PharmAcadémie) Merci à nos juges et étudiants bénévoles pour leur aide dans l’organisation et la réalisation des compétitions. Les inscriptions nationales au PDW sont maintenant terminées… wouhou (oui oui, pour vous ça a duré 2 semaines, mais pour moi ça a duré 2 mois et demi)! Donc, au terme de ce travail colossal de jeu de chaise musicale pour combler nos 650 places au travers des 10 facultés de pharmacie, nous avons maintenant la confirmation que nous accueillerons 618 délégués du 8 au 11 janvier prochain à Montréal, ce qui en fait un des plus gros PDW des dernières années. Merci à tous de votre intérêt et de votre enthousiasme envers cet événement que nous organisons depuis plus de 2 ans. Pour plus d’informations sur ce qui vous attend au PDW, je vous invite à lire l’article sur le sujet plus loin dans ce numéro! Enfin, je souhaite souligner la création du comité CAPSI lors de la dernière Assemblée locale et l’élection Angelica Le en tant que secrétaire du comité CAPSI! Merci de ton implication et de redonner vie à nos réseaux sociaux (FB et IG). ;)
AÉPUM consultatif Joani Côté-Cyr, représentante aux instances professionnelles QUOI DE NEUF Les deux derniers mois ont été chargés en activités pour les instances professionnelles. Le FRAPP qui s’est déroulé en octobre a accueilli 4 étudiants pour l’édition 2019 du centenaire de la Faculté. Je pense que vous avez apprécié l’opportunité d’y participer ! Notons aussi le congrès de l’AQPP du mois de novembre pour lequel il y a eu un taux de participation très élevé considérant les prix réduits
DÉCEMBRE 2019 – LE CAPSULE – 13
LE CAPSULE, VOLUME 43, NO. 3
pour les étudiants, c’était toute une aubaine ! J’ai récemment partagé un article de formation continue sous forme de pdf qui portait sur le rhume et ses traitements. Plusieurs ont apprécié ce format et c’est certainement à refaire ! Je suis toujours à la recherche d’activités qui plairont à toutes les cohortes. Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à m’en faire part.
Olivier Landry, chargé du comité humanitaire QUOI DE NEUF Après avoir fait la collecte de Candies for Boobies, la collecte de sang (Vampire Cup) et notre première collecte en collaboration avec le Comité Vert (c’est-à-dire la Friperie « Fripons pour la cause »), c’est maintenant au tour de la guignolée de faire son apparition au Pharm. D.! Des boîtes installées un peu partout accueilleront les denrées non périssables des étudiants du 27 novembre jusqu’au 13 décembre. En deuxième lieu, le projet d’envergure du comité avance : une première rencontre inter-asso a lieu durant la semaine du 25 novembre pour discuter de CommunAction, un projet qui sera présenté aux étudiants à l’hiver 2020. Ce sera une initiative bénévole qui aura pour but de donner un second souffle à certains établissements de santé à soins prolongés de l’île de Montréal. Je ne vous en dis pas plus pour l’instant, mis à part que ça avance assez rapidement ;).
Catherine Tardif, rédactrice en chef du Capsule QUOI DE NEUF Le tournant vert se poursuit! Nous avons imprimé 200 copies du numéro de l’Halloween et il restait 93 copies! Par conséquent, nous avons décidé de faire imprimer seulement 100 copies pour ce numéro. Sachez également que la version PDF est maintenant disponible via votre Studium dans la section de l’association étudiante.
Chris Martine Belhomme, chargée aux affaires de la FIEP QUOI DE NEUF Je suis fière de dire que le comité IPSF et ses membres travaillent sans relâche pour offrir aux étudiants du Pharm. D. la meilleure expérience possible. J’espère que l’article Pharmondial, le midisculpture de citrouille! Merci encore pour vos dons pour le Club des petits déjeuners. L’objectif de la FIEP ne consiste pas seulement à vous donner des opportunités de pratiquer la pharmacie à l’international, mais également de vous informer des enjeux de santé publique qui touche la population mondiale. Notre première campagne de santé est le 27 novembre (à suivre). Oh et n’oubliez pas que la date limite pour soumettre votre candidature pour un échange étudiant est le 15 décembre.
COMITÉ 5@7 Raphaël Lajeunesse-Cyr, Monika Desrochers, Frédérique Frigon QUOI DE NEUF Coucou, il n’y a pas grand-chose de nouveau en ce qui concerne les 5@7. Les Ecocups sont maintenant 3$ avec un retour de 2$ en fin de soirée en les rapportant, alors il est mieux d’apporter son propre contenant. De plus, le Red Bull semble gagner de plus en plus en popularité, par contre il est important de noter que les drinks ne peuvent pas contenir de l’alcool et du Red Bull ensemble. **IMPORTANT** Nous sommes toujours à la recherche de bénévoles pour les 5@7 alors ne vous gênez pas à communiquer avec un membre du comité si ça vous intéresse!! :)
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CÉPPUM Marie-Ève Dumas, présidente du CÉPPUM QUOI DE NEUF Le mois de novembre fut plutôt mouvementé pour le CÉPPUM qui organisait le colloque sur l’avenir de la pharmacie. Malgré la date non optimale pour cause de manque de disponibilité des locaux, ce fut un événement bien apprécié des quelques 80 étudiants téméraires à s’y être présenté malgré les examens! Vous l’avez manqué? Nous vous avons concocté un résumé à la page X. Le vidéo du vox pop ayant été filmé en octobre était aussi en montage lors du mois de novembre. Merci à Laurie-Anne Monton pour son temps! S’il n’est pas encore sorti au moment où vous lisez ces lignes, ce ne sera qu’une question de temps!
COMITÉ VERT Daphné Robitaille, présidente du comité vert QUOI DE NEUF La première édition de « Fripons pour la cause » a permis d’amasser 122$ pour l’organisme Ocean Cleanup et a permis d’offrir plusieurs gros sacs de vêtements à l’organisme Renaissance. Merci à tous ceux qui ont participé et aux bénévoles ayant contribué! L’événement a semblé être apprécié et devrait avoir lieu à nouveau l’an prochain. Aussi, depuis peu, l’AÉPUM possède une boîte qui permet de récupérer les vieilles montures de lunettes, tous types confondus, pour permettre leur recyclage et leur réutilisation dans les pays en voie de développement. Si tu en as qui traînent, tu peux les apporter devant le S1-178. N’hésite pas à consulter La Capsule Verte pour des idées pour un Noël plus vert!
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P R É S E N TAT I O N D E S P O S T E S É T U D I A N T S 2 0 1 9 - 2 0 2 0
CONSULTATIF
ÉDOUARD TREMBLAY, Adjo int à la trésorer ie de l’AÉ PU M
CONSULTATIF
AN G E L ICA LE, Secrétaire du co mit é de l’ACEI P/CAPSI
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DESCRIPTION DU POSTE : Assister la trésorière dans ses tâches tout en apprenant comment gérer les finances de l’AÉPUM dans l’optique d’être trésorier l’an prochain. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : L’Ange Gabriel m’est apparu en songe pour me dire de me présenter pour ce poste aux élections. Sinon, ma personnalité cadre bien avec ce rôle-là, je pense, et j’ai de l’expérience en gestion d’argent. CE QUE J’AIME DE LA PHARMACIE : Les 5@7, le Party Shooter, les cours qui sont quand même concrets déjà, le Party d’Halloween, mais pour de vrai les gens sont cools, c’est ça la chose principale (65% de filles?). VOUS ME TROUVEREZ PLUS SOUVENT : Toujours au même spot dans la classe, du côté gauche de la dernière rangée en arrière. Je suis toujours là en fait, vous viendrez un dimanche à 19h30, vous allez voir. CONSEIL D’AMI : Lâche pas la clutch trop vite sinon tu vas caler, le truc de pro c’est de toujours donner un peu plus de gaz qu’il faut en la lâchant, vous essaierez ça. Aussi, n’allez pas à l’école à 19h30 un dimanche, je ne serai pas là pour de vrai. DESCRIPTION DU POSTE : Assister le représentant senior et la représentante junior aux affaires de l’ACEIP/CAPSI. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : L’ACEIP/CAPSI est la voix des étudiants en pharmacie à travers le Canada. Par le biais de ce poste, mon expérience en planification et promotion des événements me permettra donc d’avoir un impact au niveau local et même national! CE QUE J’AIME DE LA PHARMACIE : Les médicaments ont toujours été quelque chose qui m’intéressait, surtout durant mon baccalauréat en pharmacologie. Travailler en pharmacie répond donc à mon intérêt envers les médicaments et mon désir d’aider les gens. VOUS ME TROUVEREZ PLUS SOUVENT : En train de dormir dans mon auto à Louis Collin en attendant que les cours de 8h30 commencent. CONSEIL D’AMI : Relaxez de temps en temps. C’est toujours mieux de prendre une petite pause café ou de sortir avec ses amis et étudier par la suite. Vous serez moins stressés et plus efficaces dans vos études!
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TALENT SHOW
CAMIL L E FORTI N, Pré s ident e du Talen t Show
TALENT SHOW
É LODIE GU ÉRI N, Se crét a ire du Talen t Show
DESCRIPTION DU POSTE : M’assurer que toutes les tâches du comité se déroulent bien afin qu’on puisse vous offrir le meilleur Talent Show en fin d’année. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : J’ai occupé un poste au sein de l’association étudiante de mon cégep, alors pour moi, m’impliquer à l’université n’était pas une option! J’ai de l’expérience dans l’organisation d’évènements et surtout, je voulais contribuer à ce qu’on finisse l’année de la meilleure manière possible. CE QUE J’AIME DE LA PHARMACIE : La rangée de bonbons proche des caisses :) ...mais plus sérieusement, j’aime beaucoup le rôle clinique que le pharmacien peut offrir ainsi que sa proximité avec la communauté. C’est une profession stimulante qui n’est pas du tout monotone et qui ne fait qu’évoluer dans la société! VOUS ME TROUVEREZ PLUS SOUVENT : Au Pill Pub avec un café à la main (surtout à 8h30)! CONSEIL D’AMI : Je suis quelqu’un d’assez relax dans la vie et apparemment je suis bonne pour déstresser les gens alors si vous voulez tester la théorie, venez me voir! Aussi, il reste encore l’option de s’impliquer dans les sous-comités du Talent Show donc n’hésitez surtout pas à le faire. On a besoin de vous! DESCRIPTION DU POSTE : Inscrire les éléments importants qui ont été mentionnés lors des réunions, créer et organiser des documents utiles et accompagner la présidente afin d’offrir la meilleure des soirées! POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : J’aime tout ce qui touche à l’organisation, tenir un agenda (oui oui, un peu bizarre) et les évènements de pharmacie, alors le poste m’interpelait pas mal. Avec les 2 autres filles, on va faire une team de feu! CE QUE J’AIME DE LA PHARMACIE : Les gens, les évènements et les cours de labo puisque c’est concret. J’aime pas mal tout! VOUS ME TROUVEREZ PLUS SOUVENT : Un peu partout au pavillon JC, sauf les lundis et vendredis parce que je n’ai pas FNCH (2 ans au BSBP, il faut bien que ça paye un peu héhé). CONSEIL D’AMI : Tu es beau, bon, capable! Tu es entré en pharma, maintenant fais juste enjoy tes 4 ans et ne stresse pas trop. Ah oui, et viens au Talent Show, à ce qu’il paraît, cette année, il va être insane!
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TALENT SHOW
CATH ERIN E MARTI N, Trés o riè re du Talen t Show
DESCRIPTION DU POSTE : Gérer le budget du Talent Show (liste des dépenses et trouver des solutions pour les revenus) et rappeler que oui, il faudrait que tout balance à la fin de l’année... POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : J’aime bien jouer avec les chiffres, puis je suis capable de tenir un budget (eh oui, vive la vie étudiante!). J’ai aussi eu de l’expérience avec mon travail par rapport à la gestion des finances. CE QUE J’AIME DE LA PHARMACIE : J’aime tout, pour vrai : l’ambiance, les cours à JC (à Roger c’est un peu plus compliqué pour l’instant) et surtout, les événements! VOUS ME TROUVEREZ PLUS SOUVENT : Un peu partout à Jean Coutu (souvent en haut à la mezzanine). CONSEIL D’AMI : Va aux events de pharma, c’est beaucoup plus le fun quand on lâche son fou de temps en temps → conseil zéro original qui est 100% vrai. :)
MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES (SOLUTIONS)
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PDW 2020
Innover à travers le temps PAR DEREK BERGERO N (III)
Le décompte est lancé! Dans 26 jours, nous accueillerons le plus gros PDW des 5 dernières années avec plus de 615 étudiants provenant de partout au Canada, en plus d’accueillir 5 étudiants en provenance d’Haïti. Quel exploit! Lors de la première rencontre officielle du comité organisateur, il y a un peu plus de 2 ans (le 25 octobre 2017), le projet n’en était qu’à ses premiers balbutiements et nous n’avions aucune idée dans quoi nous nous étions embarqués. Que de chemin parcouru depuis ce moment! Après la participation à 2 PDW pour certains, plusieurs heures de rencontre du comité (plus de 75h) et encore plus d’heures de travail individuel, nous voici au fil d’arrivée. Pour ceux qui l’ignorent, sachez que l’organisation d’un tel événement requiert un énorme investissement personnel de tous les membres du comité, que ce soit pour la recherche de commanditaires, la recherche de confé-
renciers, l’organisation de la logistique de l’événement (hôtel, navettes, repas, etc.), la coordination des inscriptions, le suivi du budget, l’organisation des soirées thématiques et du salon des exposants ou encore la traduction de tout le matériel promotionnel et éducatif utilisé en lien avec l’événement. On peut donc affirmer, selon moi, mission accomplie! Mission accomplie dis-je! En effet, le fruit du labeur de tous les membres du comité organisateur nous permet d’offrir, aujourd’hui, aux étudiants en pharmacie un congrès professionnel de très grande qualité, comparable aux congrès organisés par nos associations professionnelles, et ce à un coût relativement abordable et organisé à 100% de façon bénévole entre nos heures de cours et d’études! Il y a de quoi être fier! La brochette de conférenciers que nous avons rassemblés pour vous est incomparable et fait la jalousie
de pharmaciens gradués qui n’ont pas accès à une telle concentration d’expertise et de talent. Les soirées thématiques vous permettront de créer des amitiés avec de futurs pharmaciens de partout au Canada. Il s’agit d’une opportunité unique d’élargir votre réseau et de vous ouvrir à la pratique de la pharmacie dans le reste du Canada et ailleurs dans le monde! Je vous invite donc à oser. Osez aller parler à des inconnus, même s’ils parlent juste anglais! Osez participer de façon active aux conférences pour améliorer vos compétences professionnelles! Osez vous remettre en question et voir comment vous pourriez ressortir grandis de cette expérience! C’est en osant qu’on en apprend davantage. C’est en osant qu’on améliore notre pratique. C’est en osant qu’on innove à travers le temps!!! -boutte quétaine où j’insère notre slogan- Le reste de cet article sera consacré à vous présenter ce qui attend les délégués
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qui seront présents du 8 au 11 janvier 2020! CONFÉRENCES Les délégués auront l’opportunité d’assister à plus de 20 conférences différentes sur des sujets variés, mais toutes axées sur le développement professionnel et le gain de compétences extracurriculaires. Ils auront l’opportunité d’entendre Stanley Vollant leur parler de son parcours en tant que premier chirurgien innu et de ses efforts pour inciter les jeunes autochtones à poursuivre leurs rêves, tandis qu’Alexandre Bilodeau viendra nous parler de son parcours olympique, mais également comment son frère, atteint de paralysie cérébrale, l’a poussé chaque jour à se dépasser dans son sport. En conclusion du congrès, Olivier Bernard démystifiera avec nous certains mythes en lien avec le domaine de la santé et des façons de les aborder avec nos patients. Parmi les autres nombreux sujets abordés au cours du PDW, on peut compter les soins aux personnes LGBT (Marni Panas), la télépharmacie (Alexandre Chagnon), la santé voyage (Sherilyn Houle), le rôle
du pharmacien en antibiogouvernance (Daniel Thirion), le suivi des patients en douleur chronique (Philippe de Grandpré), la pharmacie écoresponsable (Marc-André Mailhot), les outils numériques en santé (Michaël Cardinal), l’évolution de la pharmacie à travers le temps (JeanFrançois Bussières), l’élargissement du rôle du pharmacien (Bertrand Bolduc) et la détection des situations de détresse psychologique chez les étudiants (Ema Ferreira et Dominique Saheb). Comme en témoigne cet éventail de sujets rattachés à notre thématique « Innover à travers le temps », notre but est d’amener les étudiants à réfléchir sur leur pratique et à les outiller afin de s’adapter au contexte d’aujourd’hui dans leur pratique quotidienne. Nous sommes d’avis qu’ils y trouveront très certainement leur compte! HEALTH FAIR Environ 40 acteurs de l’industrie et représentants d’associations professionnelles seront présents cette année au PDW lors de notre salon des exposants. Nous encourageons fortement tous les délégués à aller leur parler pour en
apprendre davantage sur ce qu’ils ont à vous offrir. Il ne faut pas oublier que c’est en grande partie grâce à la contribution de nos partenaires que la tenue du PDW demeure possible année après année à un coût abordable. ACTIVITÉS SOCIALES Les activités sociales représenteront l’occasion par excellence pour nos délégués de rencontrer de nouvelles personnes, d’échanger et de créer des liens avec d’autres étudiants de partout au Canada. Pour ce faire, les étudiants seront accueillis le premier soir dans le cadre du Gala d’ouverture avec la thématique d’un cirque vintage, Montréal étant, après tout, le berceau du fameux Cirque du Soleil. Au fil des services de repas, une animation sera proposée aux délégués afin de les divertir tout au long de la soirée. La deuxième soirée sera un peu particulière puisque deux options seront offertes, soit de participer aux circuits touristiques élaborés par nos VPs Social afin de découvrir la ville de Montréal et/ ou d’aller festoyer dans un club réservé spécialement pour la soirée! Ce sera donc une belle occa-
« Il s’agit d’une opportunité unique d’élargir votre réseau et de vous ouvrir à la pratique de la pharmacie dans le reste du Canada et ailleurs dans le monde! »
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« Au final, rappelez-vous que vos meilleurs souvenirs, qui resteront gravés à tout jamais dans votre mémoire, ne sont pas en lien avec vos cours ou la pharmacie, mais plutôt en lien avec les amitiés et les liens que vous aurez créés tout au long de votre parcours et, nous l’espérons, lors du PDW 2020. » sion pour se détendre, découvrir la ville et s’amuser. Les activités se poursuivront la troisième soirée avec le très populaire CNTP, compétition où un représentant de chaque université tentera de démontrer qu’il est le prochain meilleur pharmacien du Canada. Notre incroyable équipe de juges sera responsable d’évaluer qui a les atouts nécessaires pour passer au travers de cette compétition. Une surprise attendra également les délégués à la fin de la soirée! Enfin, le PDW se terminera par une thématique Speakeasy lors de notre Gala de clôture, Montréal étant reconnue pour ses nombreux bars clandestins qui parsemaient la ville au temps de la prohibition. Ce sera l’occasion de célébrer une
dernière fois tous ensemble avant de tous repartir dans notre coin de pays. En conclusion, nous avons tous très hâte de vous accueillir dans notre belle ville de Montréal du 8 au 11 janvier prochain. Nous espérons que vous profiterez de cette occasion pour sortir de votre train-train quotidien, pour partir à l’aventure afin de découvrir la ville, pour vous développer professionnellement, mais surtout pour développer de nouveaux liens avec des étudiants de partout au pays, et ce peu importe la langue que vous parlez. Au final, rappelez-vous que vos meilleurs souvenirs, qui resteront gravés à tout jamais dans votre mémoire,
ne sont pas en lien avec vos cours ou la pharmacie, mais plutôt en lien avec les amitiés et les liens que vous aurez créés tout au long de votre parcours et, nous l’espérons, lors du PDW 2020. Au plaisir de vous croiser lors du PDW!
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ENCADRER OU
SANCTIONNER? PAR JACYNTHE OUELLETTE (IV) Le 15 septembre 2019, La Presse a publié l’article, « Quand les étudiants jonglent avec les médicaments » qui exposait les faits et le rapport de la coroner suite au décès d’un étudiant de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal [1]. Plusieurs problèmes étaient mis de l’avant, dont celui de l’automédication chez les étudiants, particulièrement en pharmacie, où les connaissances dans le domaine des médicaments peuvent donner un faux sentiment de sécurité. Il va de soi que la Faculté de pharmacie a un rôle à jouer et qu’elle aura plusieurs recommandations à appliquer pour prendre en charge la situation le plus tôt possible dans le parcours scolaire des étudiants. Le rapport de la coroner mentionnait que l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) n’a pas de programme pour aider ses membres en ce qui concerne les abus de substances, d’automédication et d’achats de médicaments en ligne. Questionnée, la directrice et secrétaire générale de l’OPQ avait mentionné que la question avait déjà été abordée, mais que le rôle premier de l’OPQ est de protéger le public [1]. L’Ordre a une tolérance zéro quant au vol
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et à la consommation de médicaments. Comme son rôle est de protéger le public, elle considère qu’il serait épineux d’offrir ce genre de service. Cela amène une réflexion : quels sont le rôle et la place de l’OPQ? Sur le site web de l’OPQ, on peut lire : « La mission de l’Ordre des pharmaciens du Québec est de veiller à la protection du public en encourageant les pratiques pharmaceutiques de qualité et en faisant la promotion de l’usage approprié des médicaments au sein de la société. » [2]. Il est également mentionné que deux des nombreux rôles de l’OPQ sont de : « Guider le pharmacien dans l’exercice de sa profession » et de « veiller au maintien et évaluer la compétence des pharmaciens » [2]. Dans ce contexte, n’est-ce pas un peu se voiler le visage que de penser que ce n’est pas le rôle de l’OPQ de prendre en charge les problèmes potentiels d’automédication et d’abus de substances chez les pharmaciens? Ne vautil pas mieux prévenir que guérir, comme le dit le fameux dicton? La réduction des méfaits est une approche pragmatique et humaniste [3]. En d’autres mots, c’est
complètement le contraire de se voiler le visage. Par exemple, plutôt que de penser qu’il est possible d’éradiquer un méfait tel que la consommation de drogues, cette approche vise à réduire les conséquences négatives reliées à ce comportement, autant pour la personne principalement touchée que pour son entourage et la communauté dans son ensemble. Regardons cette décision du conseil de discipline de l’OPQ de novembre 2018, où une pharmacienne a été radiée durant deux ans après avoir été incapable de terminer un quart de travail, étant trop intoxiquée, et après avoir volé des comprimés de Vyvanse destinés à la destruction [4]. Il a par la suite été démontré que celle-ci consommait du cannabis depuis qu’elle avait 15 ans et des amphétamines depuis deux ans. Dans son plaidoyer, la pharmacienne mentionnait qu’elle pensait participer à une cure en thérapie fermée. Dans l’optique où l’OPQ a une approche réactive plutôt que préventive, il s’installe un climat d’appréhension où les pharmaciens se doivent d’être des individus exemplaires, faute de quoi
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ils seront sévèrement punis pour montrer au public que l’Ordre fait bien son travail de protection. Bien qu’il soit tout à fait normal qu’un individu, comme la pharmacienne mentionnée plus tôt, soit puni pour des actions graves qui mettent en danger la sécurité des patients, l’OPQ ne serait-elle pas gagnante à encourager un climat de confiance où les pharmaciens se sentent à l’aise d’exposer leurs problèmes plutôt que de les dissimuler pour éviter une sanction? Dans le cas exposé, la pharmacienne avait des problèmes de consommation depuis l’obtention de sa licence et avait travaillé à plusieurs reprises, au moins sept, dans un état susceptible de nuire aux patients. Est-ce qu’un programme d’aide pour l’automédication et l’abus de substances chez les pharmaciens aurait pu éviter que la pharmacienne ne travaille aussi longtemps dans des conditions inadéquates pour le public et aurait pu éviter une radiation de deux ans pour elle? Peut-être. Ce qui est certain, c’est que l’ap-
proche par la réduction des méfaits n’encourage aucunement les comportements nuisibles. Dans le cas des drogues, les programmes d’échange de seringues n’entraînent pas une augmentation de l’utilisation et ils n’encouragent pas non plus des individus à s’initier aux drogues. Ils vont d’ailleurs rejoindre une plus grande communauté et réduisent même la fréquence des comportements risqués [5]. Certains programmes peuvent même permettre un accès simplifié à des traitements et à un service de désintoxication. Depuis 1999, le Collège des médecins du Québec (CMQ) a mis en place le « Programme de suivi administratif des médecins ayant des problèmes de santé physique ou mentale susceptibles de compromettre l’exercice professionnel de la médecine » [6]. Le dépliant d’information explique que le but est d’assurer la qualité des services offerts par les membres et donc, de protéger le public. On peut également y lire que les médecins font aussi partie des individus à risque de subir des
problèmes de santé qui peuvent affecter leur pratique. À la lumière de tout ça, peut-on vraiment dire que ce n’est pas la place de l’OPQ d’offrir un service à ses membres pour encadrer les problèmes de consommation ou d’automédication? Ne serait-il pas possible de déceler certains problèmes plus tôt si un climat d’ouverture prédominait au sein de l’Ordre? Est-ce que le public se sent plus protégé en lisant des articles du conseil de discipline qui font état d’une pharmacienne qui a travaillé pendant des années avec des problèmes de consommation et qui est radiée pendant deux ans ou est-ce qu’il se sentirait plus en sécurité en sachant que l’OPQ se préoccupe de ses membres en leur offrant les services nécessaires pour qu’ils soient réellement en état de faire leur travail? Peut-être que l’Ordre des pharmaciens devrait considérer prévenir au lieu de guérir ou plutôt : encadrer au lieu de sanctionner. Jacynthe Ouellette (IV)
[1] Lachapelle, J. (2019). Quand les étudiants jonglent avec les médicaments. La Presse. Repéré à https://www.lapresse.ca/ actualites/sante/201909/15/01-5241305-quand-les-etudiants-jonglent-avec-les-medicaments.php [2] Ordre des pharmaciens du Québec. (2011). Mission, vision et valeurs. Repéré à https://www.opq.org/fr-CA/l-ordre/mission-vision-et-valeurs/ [3] Association des intervenants en dépendance du Québec. (2019). Réduction des méfaits. Repéré à https://aidq.org/reduction-des-mefaits [4] Législation et système de soins – pharmacie. (2019). Conseil de discipline OPQ – Décision 30-18-01948 – Vol de médicaments/Usage immodéré de psychotropes. Repéré à https://lsspharmacie.wordpress.com/2019/09/09/conseil-de-discipline-opqdecision-30-18-01948-vol-de-medicaments-usage-immodere-de-psychotropes/ [5] Chayer, L., Larkin, J-G., Morissette, P. et Brochu, S. (1997). La réduction des méfaits chez les usagers de substances psychoactives : les actions évaluées. Repéré à http://www.santecom.qc.ca/BibliothequeVirtuelle/MSSS/2550358937.pdf [6] Collège des médecins du Québec. (2005). Programme de suivi administratif des médecins ayant des problèmes de santé physique ou mentale. Repéré à http://www.cmq.org/publications-pdf/p-3-2005-12-01-fr-programme-de-suivi-desmedecins-ayant-problemes-de-sante-physique-ou-mentale.pdf
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L’AQPP
pas seulement des pharmaciens propriétaires
PAR GABRIEL BARSETTI-BENOIT, DEREK J. BERGERON ET LOUIS-PHILIPPE DAOUST (III) Les 7 et 8 novembre derniers avait lieu le congrès annuel de l’AQPP au Palais des congrès de Montréal. Près de 800 pharmaciens propriétaires, pharmaciens salariés, représentants des instances et acteurs de l’industrie étaient réunis pour assister à diverses conférences, au salon des exposants, au cocktail réseautage ainsi qu’au Gala d’Excellence. Des représentants de l’AÉPUM ont eu la chance de participer à ces deux journées riches en apprentissages et en rencontres. Jean Thiffault et Jean Bourcier, respectivement président de l’AQPP et vice-président et directeur exécutif de l’AQPP, ont, dès le départ, donné le ton au congrès en nous offrant un rapide résumé des changements ayant eu lieu dans les dernières années dans le monde de la pharmacie. Il s’en est suivi plusieurs présentations toutes plus intéressantes les unes que les autres. Voici nos coups de coeur! « Gestion du changement : Sautez sur la prochaine courbe! » Jean-Marc de Jonghe, VP aux affaires numériques de La Presse
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Il a discuté de l’importance d’être constamment avant-gardiste dans un monde en perpétuel changement. Il ne faut pas avoir peur de quitter notre zone de confort pour explorer la vallée du débutant. Ceci peut entraîner de nouvelles opportunités à saisir. Il nous a aussi éclairés sur le style de leadership que nous devrions exercer : nous devons être un leader qui « tombe en amour » avec les problèmes, les définit de façon précise et délègue, en partie, la recherche de solutions à son équipe pour éviter de prendre seul l’ensemble des décisions. De plus, il est important de partager une compréhension commune du problème et des buts, c’est-à-dire, en donnant du contexte et de l’alignement afin que chacune de nos microdécisions aillent en ce sens. « Les pharmaciens doivent aussi prendre soin d’eux » Rose-Marie Charest, ancienne présidente de l’Ordre des psychologues nous a entretenu tout en douceur et en bienveillance de l’importance de prendre soin de soi avant de prendre soin des autres. « Il faut savoir à quoi on dit oui pour pouvoir dire non! »
« Personnalité du pharmacien : qui sommes-nous? » Notre duo de Jean de l’AQPP a ensuite discuté de la personnalité du pharmacien dans le cadre de la dualité du rôle du pharmacien propriétaire en tant que professionnel de la santé et entrepreneur, deux rôles pas toujours facilement conciliables. Certains éléments de la personnalité du pharmacien sont ressortis : - Pharmacien : scientifique plus que professionnel de la santé? - Un certain manque de confiance? - Peur des nouvelles responsabilités : difficulté à définir leurs responsabilités - Paralysie face à l’ambiguïté : inconfort à exercer une action qui est « less than textbook perfect » - Besoin d’obtenir une approbation? - Aversion pour le risque « Le patient québécois et SON système de santé » Christian Bourque, vice-président en recherche et associé chez la firme de sondage Léger, nous a présenté les derniers résul-
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tats d’un sondage qui montre que les Québécois ont confiance en la capacité du pharmacien à en faire plus pour améliorer l’accès aux services de première ligne. Reste à prendre la place qui nous revient dans le continuum de soins, un défi en adéquation avec la personnalité du pharmacien présentée plus tôt. « Ensemble, multiplions les opportunités » Jean Thiffault et Jean Bourcier ont finalement clos les présentations en revenant sur les messages clés du congrès, soit l’importance de prendre soin de soi pour prendre soin des autres, de toujours aller au-devant des change-
ments en acceptant de redevenir débutant, de prendre la place qui nous revient et de jouer un rôle de leader rassembleur qui prend le pouls de son équipe pour prendre les meilleures décisions. Finalement, lors du Gala d’Excellence de la pharmacie communautaire, plusieurs pharmaciens ont été honorés en raison de leur engagement envers la profession et leur innovation dans la pratique de la pharmacie. Néanmoins, c’est surtout l’hommage ressenti et vibrant à Jean Thiffault qui a, sans aucun doute, marqué nos esprits. Jean quitte la présidence de l’AQPP. Sa présidence aura profondément marqué la profes-
sion et l’organisation des soins en pharmacie. Il sera remplacé par Benoit Morin (élu par acclamation) qui occupait déjà des fonctions au conseil d’administration de l’AQPP. Nous sommes déjà impatients de collaborer avec lui! Le changement a été un thème récurrent du congrès et nous repartons la tête remplie d’idées et d’espoir pour les années à venir. Lien pour consulter les présentations du congrès ici : http://aqpp.opus3.com/.
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LE COLLOQUE SUR L’AVENIR DE LA PHARMACIE 2019 PAR CLAIRE HAUMESSER (I) Le 19 novembre dernier a eu lieu le Colloque sur l’Avenir de la Pharmacie organisé par le comité CÉPPUM, durant lequel les étudiants ont pu assister à diverses conférences. La première présentation, celle de Jean Thiffault, président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), traitait de modernisation du modèle de rémunération en pharmacie. Pour démontrer l’évolution de ce modèle, ce dernier a fait une analogie avec le développement de la profession. À cet égard, il a évoqué le fait que le rôle du pharmacien est passé de pharmacien préparateur à distributeur dans les années 1960 à 1980, à conseiller en 1980, à collaborateur en 1990 puis à spécialiste du médicament en 2000. De plus, grâce à l’adoption de la loi 41, la profession s’est enrichie en attribuant un nouveau rôle au pharmacien : celui de prescripteur. Cependant, depuis 1972, la rémunération n’a pas évolué. En effet, des médicaments qui n’ont pas le même prix présentent un honoraire mutualisé. À titre d’exemple, il a évoqué qu’un médicament dont le prix serait 0,50$ rapporterait le même honoraire qu’un médicament valant 5 000$. Ce modèle de rémunération était
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avantageux à la fin du 20e siècle, durant lequel l’honoraire du pharmacien était supérieur aux coûts des médicaments ce qui n’est plus toujours le cas en 2019. Ainsi, malgré l’évolution de la profession et une pratique qui devient de plus en plus complexe, le pharmacien est toujours payé pour ses actes de distribution et non pour son travail clinique (représentant seulement 1% de sa rémunération). Le modèle qu’il propose est un modèle intégré présentant trois concepts permettant de démutualiser l’honoraire et d’ajouter une plus grande proportion d’activités cliniques. Premièrement, le modèle devrait reposer sur la préparation de base des médicaments puis, ensuite, sur une préparation plus particulière telle que le contrôle de la chaîne de froid et l’inventaire des narcotiques, drogues contrôlées et cytotoxiques. Finalement, selon lui, ce modèle devrait également prendre en compte la surveillance thérapeutique du patient. La deuxième conférence était présentée par Karina Savoie, présidente de l’Association professionnelle des pharmaciens salariés du Québec (APPSQ), qui nous a présenté la conciliation de la charge de travail et des obli-
gations professionnelles. Elle a tout d’abord exposé des statistiques montrant que la majorité des pharmaciens pensent que leur charge de travail a moyennement ou beaucoup augmenté dans les dernières années. Elle a donc proposé des activités pouvant remédier à ce problème, notamment par la robotisation de certaines tâches telles que l’ensachage des doses et le montage des piluliers. Elle a également évoqué la délégation de certaines tâches aux ATP telles que la collecte de données, la promotion des services en pharmacie et la gestion des assurances, possible, notamment en rehaussant leur formation. L’organisation, la priorisation et la collaboration au sein des pharmacies dépendent de la mise en place de procédures claires, de formulaires standardisés et de plans d’effectifs. Finalement, Mme Savoie a terminé avec un conseil quant à notre future pratique comme quoi « nous sommes maîtres de notre propre pratique », affirmant qu’il est de notre responsabilité de nous investir dans notre profession pour améliorer la gestion de la charge de travail. La troisième conférencière était Nathalie Marceau, conseillère aux affaires professionnelles de l’Association des pharmaciens en
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établissement de santé (APES), qui a parlé de la pratique avancée et de ce qui se fait ailleurs. Au Québec, il existe une seule formation reconnue pour le pharmacien d’établissement : la maîtrise en pharmacothérapie avancée. Or, au Canada, chaque province présente une juridiction spécifique. Ainsi, certaines provinces telles que le Manitoba, l’Alberta, la NouvelleÉcosse, la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick présentent une pratique avancée. Les ÉtatsUnis, quant à eux, comptent 11 spécialités en pharmacie. Bien que plusieurs spécialités soient reconnues, seulement 30% des pharmaciens d’hôpitaux ont leur maîtrise, alors que 80% l’ont au Québec. Ainsi, dans le but de pouvoir instaurer la spécialisation au Québec, il est nécessaire de redéfinir les standards de pratique. Finalement, Bertrand Bolduc et
Patrick Boudreault ont abordé le sujet du projet de loi 31 permettant de favoriser l’accès à certains services. Il a été mentionné qu’entre l’adoption de la loi 41 et sa mise en place, plusieurs années se sont écoulées, car après l’adoption de la loi, il a fallu édicter les règlements et ensuite négocier avec l’AQPP. Cependant, afin de permettre une mise en place plus rapide du projet de loi 31, l’adoption, les règlements et les négociations ont été entamés simultanément. En effet, 20% des pharmaciens ont déjà été formés sur la vaccination. M. Boudreault a ensuite parlé des différentes activités en lien avec le projet de loi 31. Il a évoqué l’évaluation de la condition physique et mentale d’une personne, essentielle à l’exercice des activités cliniques telles que la vaccination, l’initiation et l’ajuste-
ment. Ensuite, la vaccination a été mentionnée. Celle-ci représente un enjeu important, puisque les pharmaciens québécois sont les seuls à ne pas pouvoir vacciner au Canada. En outre, seulement 24% de la population à risque est vaccinée, alors que la proportion visée est de 80%. Le projet de loi 31 a également pour objectif de permettre la prescription et l’administration de certains médicaments en cas d’urgence, la substitution thérapeutique, l’ajustement de la thérapie médicamenteuse pour assurer la sécurité et l’efficacité de la thérapie et un meilleur accès aux médicaments en vente libre. Le Colloque s’est terminé par un panel de discussion évoquant diverses questions étudiantes sur les sujets de l’heure et de l’avenir de la profession de pharmacien.
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REHAUSSEMENT DE LA FORMATION DES ATP,
un « must » depuis plusieurs années PAR LOUIS-PHILIPPE DAOUST (III) C’était les 3, 4 et 5 mai derniers qu’avait lieu le congrès annuel de l’AQATP, soit l’Association québécoise des assistants techniques en pharmacie. La bonne coopération entre l’AÉPUM et l’AQATP nous a permis d’obtenir une invitation spéciale à ce congrès qui se déroulait à St-Hyacinthe dans un environnement tout récemment rénové. Le thème du congrès : le rehaussement de la formation des ATP. C’est sur ce sujet que divers conférenciers, panels, invités d’honneur et allocutions ont permis de ratisser en long et en large les possibilités, chacune envisageable, d’un rehaussement de la formation. En somme, les ATP réclament plus de tâches et de responsabilités. Beaucoup de tâches sont actuellement déléguées par les pharmaciens, mais celles-ci ne sont pas si courantes en pharmacie communautaire. Le discours des pharmaciens est clair : si nous voulons effectuer plus de tâches cliniques, il faut un meilleur support de nos collègues ATP et ceci passe par un rehaussement de la formation actuelle. Si, au mois de mai dernier, les discussions allaient bon train, ce n’est qu’au courant des dernières semaines que le projet s’est davantage concrétisé. En somme, un programme de niveau collégial (soit un AEC ou un DEC) est envisagé
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pour septembre 2021. Aussi, le Conseil du Trésor a approuvé la création du titre de Technicien(ne) en pharmacie dans le réseau de la santé. De tels changements ont été possibles grâce aux efforts collectifs, entre autres, de l’AQATP, des représentants gouvernementaux et de l’OPQ. L’AQATP et ses exécutant(e)s ont notamment été inclus comme consultant(e)s et intervenant(e)s dans le dossier, principalement dans la description du rôle de technicien(ne) en pharmacie, mais aussi lors des analyses de profession. « L’AQATP est très enthousiaste vis-à-vis les changements à venir. Nous sommes convaincus qu’ils contribueront à augmenter la qualité et l’accessibilité des services en pharmacie et à valoriser le travail effectué par les ATP. Nos membres, comme la plupart des gens, ont beaucoup de questionnements et sont soit positifs, soit craintifs face à l’inconnu et c’est pourquoi nous déployons nos efforts pour prendre part à ces changements, s’assurer que leurs intérêts seront considérés dans les étapes à venir et les tenir informés des développements. » – Mohamed Amine, président de l’AQATP Si l’AQATP est enthousiaste à l’égard de ces changements, les instances professionnelles et autres
membres de la grande famille de la pharmacie le sont tout autant! Il faut aussi mentionner que le titre de technicien(ne) en pharmacie existe déjà dans d’autres provinces et que ceux-ci sont de plus en plus nombreux. Au Québec, selon le président de l’AQATP, il serait difficile de fixer un objectif sur le nombre de technicien(ne)s formé(e)s à atteindre. Tout découlerait de la demande et gestion de la pharmacie et du rapport TP/ATP. Finalement, les ATP, en ce moment, ne sont pas à négliger. Des demandes ont été déposées afin qu’un programme de reconnaissance des acquis ainsi qu’un programme passerelle soient mis en place. Ainsi, les ATP pourraient suivre une formation écourtée pour atteindre le titre de TP. Pour conclure, ces changements concrets entreront en vigueur probablement bientôt. Plusieurs cégeps ont déjà prévu accueillir le nouveau programme et l’offrir dès sa mise en vigueur. Il s’agit ici d’un pas dans la bonne direction qui était soutenue depuis de nombreuses années! *Remerciements spéciaux à Mohamed Amine, président de l’AQATP, pour les informations émises ainsi que les commentaires de l’Association sur les changements prévus à la formation.
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PETIT APERÇU SUR LES STAGES DU PHARM. D. PAR HOUDA EL GHOMARI (IV)
Épisode 3/5 Étudiante en 4ème année du Pharm. D., je souhaite partager avec vous à chaque nouveau Capsule de cette année 2019-2020, mon expérience dans les différents stages communautaires et hospitaliers. Après un premier stage dans un Familiprix à moyen débit très clinique, je commençais mon stage dans un nouveau milieu communautaire très différent : il s’agissait d’un Pharmaprix à haut débit (1000 ordonnances par jour en moyenne) avec une clientèle beaucoup plus jeune et en très grande majorité anglophone. Comme le stage était proche de chez moi, j’ai décidé de reprendre les transports en commun et délaisser ma voiture. Toutefois, mon temps de voyagement est passé de 30 min bid à 75 min bid en moyenne due aux décisions de notre cher bus soit de passer plus tôt que son heure prévue ou très en retard, mais il était rarement à l’heure.
Ainsi, j’ai dû courir ma première journée pour ne pas arriver en retard. Heureusement, on était en mi-octobre et aucune neige ne recouvrait le sol. À mon entrée, j’étais impressionnée par la grandeur de la pharmacie et le nombre élevé d’employés au laboratoire : au moins 10 techniciens, 2 caissières, 3 pharmaciens salariés en plus des 2 pharmaciens propriétaires travaillaient activement derrière le comptoir. Ça faisait un changement radical de ma première expérience. Ce qui m’avait aussi marqué est le téléphone qui ne cessait de sonner : « Dispill line one, pharmacist to consult line 4, lab technician line 7 ».
Ça n’arrêtait pas. Sans le laisser paraître, j’avoue que j’étais intimidée lorsque je m’avançais vers la première personne accessible. J’ai eu droit à une petite visite guidée faite par un pharmacien salarié, puisque mon CA m’avait avertie de son absence les 2 premières journées de mon stage, puis j’ai été jumelée à une assistante technique afin d’apprendre à utiliser le logiciel AssystRx. C’était tout un défi de comprendre et utiliser ce logiciel après 2 mois à utiliser PrioRx, un logiciel beaucoup plus intuitif et simple. Après avoir commencé à valider des ordonnances dans mon
ancienne pharmacie et être quasi autonome, je me retrouvais à la case de départ dans cette nouvelle pharmacie. Ça vient avec son lot de stress de se retrouver une autre fois dans la vallée des débutants, mais c’est un passage nécessaire avant de faire sa place et se perfectionner et remonter au sommet. De plus, j’ai eu la chance d’avoir une équipe d’assistant.e.s techniques très bienveillante qui m’a accompagnée lors de mes premiers pas tout au long de ces 48h de formation intensive et aussi plus tard si j’avais des questions. Après une semaine, je ne pense pas avoir maîtrisé le logiciel complètement, mais je me
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débrouillais pas mal bien pour les tâches assignées. Quand ma CA est arrivée, elle m’a vraiment très bien expliqué ses attentes et le mode de fonctionnement de la pharmacie. C’était parmi les meilleurs accueils que j’ai jamais eus, puisqu’elle s’est mise à l’extérieur de la chaîne de travail et a pris le temps nécessaire pour répondre à mes questions avant que je me lance réellement dans mon aventure de stagiaire en pharmacie. J’avais un poste de travail attitré, ce que je trouve important à organiser avant la réception d’un étudiant en pharmacie, car je n’imagine pas pouvoir travailler efficacement en ayant à demander à chaque fois à un technicien de me libérer son poste de travail. Il y avait aussi un poste de travail disponible à l’aire de consultation, ce qui me permettait de consulter le dossier du patient à chaque conseil, consultation MVL/PSN et documenter le tout dans le dossier patient. En effet, malgré le roulement élevé de la pharmacie et les périodes de « rush » intense, le personnel était suffisant pour
tenir le coup. Aussi, les procédures établies permettaient de s’assurer de limiter au maximum le nombre d’erreurs. Par exemple, à chaque nouvelle ordonnance, l’assistant technique est tenu de remplir un formulaire où il devait obligatoirement inclure : allergies, grossesse et/ou allaitement, poids, indication ainsi que l’heure de la remise de l’ordonnance. Il devait aussi signer le formulaire. D’autres procédures existent pour les médicaments en annexe 2, pour que chaque patient reçoive le conseil approprié même s’il vient récolter sa prescription dans 2 jours. Finalement, un suivi des opinions et fax envoyés aux médecins ainsi que le suivi pertinent à des patients sélectionnés était bien réalisé et documenté à chaque fois. Le département des dispills était à part, derrière le laboratoire où un pharmacien travaillait à temps plein de 9 à 5 du lundi au vendredi, sans être dérangé par le flux quotidien. J’avoue que j’étais un peu stressée au début en découvrant qu’il s’agissait d’une pharmacie achalandée, de peur de perdre
mon contact avec les patients. Toutefois, j’ai pu faire plusieurs suivis avec une moyenne de 4 à 5 par jour et prendre mon temps pour la prise en charge de mes patients dans le bureau de consultation. Les patients étaient vraiment reconnaissants lors des suivis et appréciaient que je prenne de leurs nouvelles et les conseille si nécessaire. Aussi, je pensais que je passerais une grande partie de mon temps à faire du travail technique or je n’ai eu que rarement à le faire, car il y avait tellement de travail à faire du côté des pharmaciens et la répartition des tâches et la collaboration était effectuée d’une manière si excellente, que je n’ai compté qu’une seule fois les pilules pendant les 4 semaines de stage. À l’heure où j’écris ces lignes, je suis en plein milieu de mon stage et j’ai vraiment acquis beaucoup plus d’aisance et de confiance dans ce que je fais. Vu le grand roulement et la grande diversité de la clientèle, je fais face à de nouvelles situations et à des conditions médicales différentes qui font que j’apprends davan-
« Ça vient avec son lot de stress de se retrouver une autre fois dans la vallée des débutants, mais c’est un passage nécessaire avant de faire sa place et se perfectionner et remonter au sommet. »
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« En tant que futurs pharmaciens, nous pouvons vraiment faire plus d’actes cliniques avec une bonne gestion des ressources humaines et une excellente gestion du temps. » tage chaque jour. Une grande autonomie m’est octroyée et les pharmaciens en service sont très reconnaissants que je puisse les aider et alléger leur travail. J’ai aussi pris plusieurs ordonnances verbales et discuté avec des médecins sur la pharmacothérapie de mes patients. La première fois où j’ai dû parler au téléphone à un médecin, a été très stressante pour moi, mais avec le temps, j’ai pris confiance à le faire et les médecins, auxquels j’ai eu affaire jusqu’à maintenant sont très à l’écoute et courtois au téléphone. Bien sûr, je n’ai pas toutes
les réponses au téléphone, donc quand une question est compliquée, je propose au médecin de le rappeler ou de lui envoyer un fax pour prendre le temps de faire des recherches et valider ma réponse par le pharmacien. Finalement, parmi les plus belles compétences que j’ai acquises dans ce stage est celle de prioriser mes actions. Je me rappelle qu’à la fin d’un conseil, la patiente m’a demandé quoi prendre, car elle s’en allait au Mexique prochainement. J’ai regardé derrière elle pour constater une longue file de patients qui attendait pour avoir un conseil ou
une consultation MVL. J’ai pris en note son numéro de téléphone et je lui ai dit que je la rappellerais plus tard ce soir quand j’aurais un moment libre pour faire mes recherches. J’ai pu ainsi répondre à la demande de ma patiente sans faire retarder toute la chaîne de travail. En tant que futurs pharmaciens, nous pouvons vraiment faire plus d’actes cliniques avec une bonne gestion des ressources humaines et une excellente gestion du temps. Au plaisir!
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ENTREVUE AVEC
CHRISTOPHE AUGÉ PAR NASSIMA DJEBBARA (QEP)
Quand j’ai commencé le programme de QeP, j’ai fait la rencontre de plusieurs pharmaciens diplômés de différents pays qui ont réussi à faire leur place dans le domaine de la pharmacie et aussi dans celui de l’enseignement supérieur, dont mon idole, le pharmacien, pédagogue et chroniqueur M. Christophe Augé. « Pharmacien diplômé de France (Université de Reims Champagne-Ardenne) d’un doctorat en pharmacie et d’un doctorat en chimie thérapeutique, en arrivant au Québec, il a fait un postdoctorat en chimie médicale et pharmaceutique. Ensuite, il a suivi le programme d’actualisation pour l’obtention du permis d’exercice de pharmacien au Québec. Depuis, il a occupé plusieurs postes : chargé de cours (LADMER, INFECTIOLOGIE) à l’Université de Sherbrooke et à l’Université de Montréal, pharmacien salarié dans différentes bannières (Proxim, Uniprix,
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Familiprix), puis propriétaire. M. Christophe Augé a présidé l’Association professionnelle des pharmaciens salariés du Québec (APPSQ) pendant plus de 4 ans, il a écrit plusieurs articles dans différentes revues scientifiques (Profession Santé, Québec pharmacie, l’Actualité pharmaceutique …) et il a obtenu de nombreux honneurs et prix : (Prix d’excellence en enseignement, Pharmacien salarié de l’année et Fellow de l’ordre des pharmaciens du Québec). » Autre que les renseignements cités dans notre modeste introduction, qu’estce que vous pouvez rajouter pour connaître Christophe Augé la personne? Ce qui me vient tout de suite à l’esprit c’est ma femme et mes 4 enfants parce que c’est la partie la plus importante de ma vie ici. Pendant votre parcours d’étudiant et de pharmacien
en France, est-ce que l’idée d’immigrer était déjà installée dans votre esprit? Pas du tout! J’ai rencontré mon épouse en 2001 quand j’étais en 5e année à l’université et je n’avais jamais pensé travailler ailleurs qu’en France. Le fait d’immigrer au Québec était plutôt lié à ma conjointe. Elle est venue pendant un an suite à son travail, et comme j’avais un profil plutôt lié à la recherche et qu’il est possible de travailler un peu partout et que les diplômes sont équivalents, on a décidé de faire l’inverse. C’està-dire que je suis venu au Québec. Finalement, pour la recherche, ça n’a pas abouti, donc je suis retourné à mes premiers amours en pharmacie et je ne le regrette vraiment pas, car j’aime mon travail de pharmacien communautaire et d’enseignant. Quelle est votre première impression si vous comparez l’exercice de la pharmacie
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dans votre pays d’origine (France) et votre pays d’accueil (Québec)? La chose la plus importante, je pense, c’est la pratique! Elle est vraiment différente! Les gens autour de nous ne s’en rendent pas forcément compte. Ce que je veux dire c’est que quand on fait cette démarche d’actualisation quand même exigeante, c’est beaucoup de travail et les gens en dehors du domaine ne se rendent pas compte de cette différence. Quand tu le vis, tu comprends que si tu ne fais pas ça, il sera difficile d’atteindre les exigences qu’une équipe soignante s’attend d’un pharmacien du Québec. Ce que j’ai trouvé difficile est le regard extérieur qui te dit : « Tu es pharmacien en France, tu peux être pharmacien ici, il n’y a pas de différence. », mais les gens connaissent tellement mal le travail du pharmacien que pour eux, donner des boîtes en France ou au Québec, c’est pareil, alors que le travail de pharmacien n’a jamais été de donner des boîtes. À votre avis, est-ce que le meilleur choix est de tourner complètement la page de votre ancien parcours de pharmacien afin de nous recycler à nouveau pour pouvoir pratiquer ici au Québec? Alors! Au niveau des connaissances et de l’expérience de vie, je pense que c’est très important de garder ce que tu as appris et vécu ailleurs parce que, comme
je le dis toujours à mes étudiants au premier cours : « C’est une richesse dans la mauvaise devise, qu’il faut remettre ça en québécois. » La grosse différence est dans la façon de penser, de réfléchir et de gérer puisqu’il faut adopter une approche québécoise de la pharmacie. Bref, l’expérience de vie et les connaissances brutes, on les garde,c’est la façon de faire, qu’on change. Donnez-nous 2 points positifs de la pratique de la pharmacie au Québec et 2 points à améliorer. Que voudriezvous apporter comme changements? Les 2 points positifs sont 2 points de reconnaissance : on a des compétences qui sont reconnues au niveau des patients et aussi au niveau de l’équipe soignante d’une manière générale. Je trouve ça très positif par rapport à ce qu’on peut voir dans d’autres pays où bien souvent, le pharmacien est juste un distributeur pur et dur. Ainsi, ce que je trouve très positif est l’aspect de notre implication dans les soins du patient puisque les soins pharmaceutiques sont notre expertise. Pour les 2 points à améliorer, il y a d’abord la reconnaissance des patients quant à l’ampleur du travail du pharmacien. C’est en partie notre faute parce qu’on a tendance, moi en premier, à ne pas expliquer ce qu’on fait aux patients, car on travaille vite et on fait ce qui doit être fait. Cependant,
les patients ne comprennent pas toujours le travail des pharmaciens et ils se demandent pourquoi c’est si lent et ils ont bien raison, car ils ne savent pas ce qu’on fait! Ainsi,ce qui est à améliorer, est de partager davantage au patient ce qu’on fait et pourquoi on le fait, et cela, en faisant le conseil aux patients en commençant par expliquer du mieux possible notre travail. On a l’air bien intelligent à regarder notre ordinateur, mais c’est une bonne mine d’informations sur le patient. La deuxième chose à améliorer est un enjeu actuel de la pharmacie communautaire, c’est-à-dire les spécialités pharmaceutiques qui, pour l’instant, sont gérées en dehors du réseau de la pharmacie communautaire. Ceci a créé beaucoup de confusion dans le réseau pour les pharmaciens et pour les patients qui se retrouvent à recevoir des produits provenant de d’autres endroits avec des suivis plus au moins faits. Je pense qu’il y a un assainissement à apporter dans ce réseau-là. C’est une des choses que j’aimerais voir évoluer dans ma pratique quotidienne. Y a-t-il une question que je n’ai pas posée et que vous trouvez pertinente pour les étudiants? Je vais m’adresser aux étudiants du QeP plus particulièrement pour leur dire que ce programme est beaucoup de travail, que c’est intensif, mais que la profession au bout du compte en vaut la peine.
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« Cependant, les patients ne comprennent pas toujours le travail des pharmaciens et ils se demandent pourquoi c’est si lent et ils ont bien raison, car ils ne savent pas ce qu’on fait! » Vos conseils à vos futurs confrères et consœurs qui font leurs équivalences pour continuer à exercer leur profession malgré leurs responsabilités familiales, leurs difficultés financières et leurs différences de langues et cultures? Quand j’ai fait mon actualisation, je n’avais pas encore d’enfant. Je pense que c’est quelque chose qui ajoute une dimension importante. J’avais fait le choix de venir habiter à Montréal alors que ma conjointe habitait à Sherbrooke, alors je restais 5 jours à Montréal
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et je retournais toutes les fins de semaine à Sherbrooke. Si ma fille n’était pas venue, entre temps, j’aurais fait la maîtrise en établissement de santé. Je comprends tous ces enjeux-là et c’est clair qu’il n’y a rien de facile dans cette démarche. C’est un moment difficile à passer, mais comme je l’ai dit juste avant : ça en vaut la peine. Pour finir, j’ai une énigme pour vous : « On peut me trouver dans une pharmacie ou à la fin d’un film. Qui suisje? » Le GÉNÉRIQUE!
Un grand merci pour votre précieuse participation, vous m’avez fourni de précieux renseignements sur notre profession et vous avez fait preuve d’une courtoisie et d’un professionnalisme qui m’ont touchée. Je vous souhaite une bonne continuation pleine de succès.
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CONCOURS
D’HALLOWEEN Pour l’Halloween, l’équipe du Capsule a pensé vous offrir le cadeau dont tout étudiant en pharmacie a besoin pour survivre, du SUCRE! Trois chanceux se mériteront une grosse jarre à bonbons. Pour participer, il fallait nous dire quel médicament vous seriez et pourquoi. Un bon nombre d’étudiants ont proposé toutes sortes de réponses aussi originales et drôles les unes que les autres directement sur la page Facebook du Capsule. Toute l’équipe tient à vous remercier pour votre participation et à féliciter : • Kevin St-Pierre : « Prégabalin, car je tape toujours sur les nerfs. » • Émilie Roy St-Pierre : « De la vitamine D… parce que je suis souvent déficiente. » • Pier-Luc Goupil : « Plan B... Je suis toujours à la dernière minute. »
« Je suis le Dapaglifozin, je réduis la mortalité même chez les patients non-diabétiques. » (S.L.) « J’sais pas ça sert à quoi du fluconazole, mais j’peux être du métronidazole pour te faire saouler plus rapido. » (E.D.) « Le placebo... souvent je sers a rien. » (M.B.) « Du Tadalafil... parce que je suis DURE à supporter. » (A.P.) « Aranesp... je n’aime pas me faire secouer. » (B.J.) « Docusate sodique parce que je goûte pas bon. » (L-P.D.)
« Concerta 36 mg : mon action dure 12h (plein d’énergie) et après c’est fini. » (D.B.)
« Fluconazole, car je suis aussi efficace par voie orale que vaginale. » (T.P.)
« Zopiclone 7.5 mg : je fais toujours des siestes! » (M.L.)
« Un opioïde parce que je fais jamais chier personne. » (I.M.)
« Moi j’suis un laxatif en suppositoire parce que je suis a pain in the ass. » (G.G.)
« Le Rapaflo, parce que j’aime rapper et avoir du flow; mais c’est surtout parce que je connais la OG. » (T.T.)
« Moi je suis le Fosamax, je régule le métabolisme osseux et il faut me prendre 30 min avant de manger le matin. » (E.T.)
« Le MTX, parce que je suis toxique et faut se protéger avec moi. » (C.D.)
« Naproxen haute dose; sans nourriture, je deviens très irritante. » (G.W.)
« Acide folique, parce que je suis indispensable à C.D. pour réduire sa toxicité sur son passage et parce que je suis jaune. » (C.M.)
« Maxalt pour arriver à survivre au Pharm. D. sans perdre la tête. » (J.D.)
« Fentanyl parce que ça m’en prend pas gros pis je suis parti. » (T.G.)
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PARTY D’HALLOWEEN Vendredi le 1er novembre dernier a eu lieu le party d’Halloween de l’AÉPUM conjointement avec les associations de Relations industrielles, Maths-Stats, Informatique, Psycho-éducation, Neuro-psycho, Travail social et Kin-Éduc!! Cette année, le party s’est déroulé au Théâtre Paradoxe et au nombre d’assos qui étaient présentes, on peut dire qu’il y en avait du monde! La soirée fut un grand succès grâce à tous ceux et celles qui ont pris la peine de se déplacer. Merci encore de votre participation et d’avoir montré qu’en pharmacie, on est capable nous aussi d’avoir du fun! À l’an prochain! - Cath, votre CVE
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COLLECTE DE SANG HÉMA-QUÉBEC La collecte de sang d’automne Héma-Québec a eu lieu le 15 octobre dernier à l’Agora. Nous avons réussi à amasser un total de 103 dons, ce qui dépasse largement notre objectif de 80! Un grand merci à tous les donneurs. On se retrouve en janvier 2020 pour la deuxième collecte! - Olivier Landry, président du comité humanitaire
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LA FRIPERIE Le Comité vert et le Comité humanitaire vous ont présenté leur toute première édition de la friperie « Fripons pour la cause », qui a eu lieu le 7 et 8 novembre derniers. Grâce aux dons étudiants et de l’APES, nous avons pu récolter environs 8 gros sacs de vêtements qui ont été remis à l’organisation Grands Frères et Grandes Sœurs du Grand Montréal. De plus, les acheteurs ont permis d’amasser 122$ qui seront remis à l’organisme Ocean Cleanup, un organisme qui s’occupe de nettoyer nos océans. Les photos montrent un peu à quoi ressemblait la friperie. - Olivier Landry, président du comité humanitaire
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PHARMACADÉMIE Mercredi le 13 novembre dernier a eu lieu le PharmAcadémie 2019 au Panoramed. Trois étudiants se sont affrontés durant cette soirée pour déterminer qui était LA personnalité de Pharm. D. 2019. Les stars de la soirée étaient Édouard Tremblay (1ère année), Meriem Khatem (2e année) et Marie-Ève Dumas (3e année). Pour évaluer les candidats, il y avait un panel de juges qui comprenait: Sarah Pelletier, Myriam Grefford et Nathalie Letarte! Les participants ont tenté d’impressionner les juges et le public à travers plusieurs défis, comme une entrevue de type « Miss Universe », une performance de leur talent caché, des cas patients, un spelling bee et un défilé de mode dans leur beau sarrau blanc! À la fin de la soirée, les juges ont déterminé la personnalité de l’année 2019 au Pharm. D., Meriem Khatem! Elle représentera l’Université de Montréal au PDW 2020 au Canada’s Next Top Pharmacist. Félicitations à tous les candidats et merci à tout le monde qui est venu encourager les stars de la soirée! - Tiffany Duong, CAPSI junior
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C O L L O Q U E S U R L’ A V E N I R DE LA PHARMACIE Le 19 novembre dernier se tenait le Colloque sur l’avenir de la pharmacie 2019. 80 étudiants ont eu la chance d’assister à diverses conférences sur les sujets de l’heure en pharmacie ainsi qu’à un panel de discussion. Ils ont pu échanger avec des acteurs clés du monde de la pharmacie et sont repartis, sans doute, avec une corde de plus à leur arc. - Marie-Ève Dumas, présidente du CÉPPUM
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LA CAPSULE VERTE PAR EMMA LEGAULT (II) Pour ce numéro spécial de Noël, le comité vert de l’AÉPUM vous donne quelques idées pour un réveillon plus vert, allant des idées d’emballages aux cadeaux, et bien plus!
dépenser un sou! Avec un peu de créativité et quelques recherches sur Pinterest, vos cadeaux feront fureur! Voici justement quelques suggestions : - Utiliser du papier journal ou des circulaires - Réutiliser des retailles de vieux papier d’emballage - Utiliser des tissus, taies d’oreiller, draps, foulards (astuce : allez fouiller sur Google pour voir comment faire un emballage réussi à l’aide de noeuds!)
Emballage cadeau écolo Chaque année, des tonnes et des tonnes de papier, boîtes et ruban se retrouvent dans les poubelles suite à l’ouverture de nos cadeaux de Noël tant attendus. La solution est-elle de cesser d’emballer les présents? Bien sûr que non! Il s’agit seulement de modifier leur emballage. Nous vous avons déniché quelques astuces pour conserver l’effet de surprise sans nuire à l’environnement (et sans compromettre leur allure!). La règle d’or est de fouiller chez soi : il y a fort probablement à la maison tout ce qu’il faut pour faire de superbes emballages sans
- Utiliser des pages de calendrier (c’est la fin de l’année; donnezleur une deuxième vie avant de les recycler!) - Utiliser un bocal en verre (il suffit de les peindre et le tour est joué) - Emballer avec du papier kraft et corde/ficelle en fibre naturelle (petit coup de coeur, surtout si on y ajoute des branches de sapin ou des cocottes!) - Utiliser des boîtes à oeufs (pour les petits cadeaux) - Utiliser des boîtes à souliers (ou toute autre boîte qui fait l’affaire) N’oubliez pas de recycler le tout une fois les cadeaux déballés!
Essayez aussi d’éviter tous les choux, rubans, etc. Ceux-ci sont rarement recyclables. Cadeaux plus verts C’est bien beau de penser à des emballages écologiques, mais au niveau des cadeaux, que peut-on faire pour réduire notre consommation? - Demander et offrir un plus petit nombre de cadeaux. Pensez à votre liste et réduisez le nombre d’objets matériels désirés. - Donner à vos proches des objets écologiques et utilisables à long terme (n’oubliez pas de jeter un coup d’oeil aux codes promo de l’AÉPUM pour certaines boutiques éco responsables!). - Offrir du temps plutôt que des cadeaux matériels. Qui n’aime pas recevoir des billets de spectacle pour son groupe de musique préféré? Ça permet de meilleurs souvenirs en plus de nécessiter moins d’emballage! - Acheter de seconde main ou donner des objets dont vous ne vous servez plus. Ce n’est pas être cheap! Votre maison et les friperies sont des mines d’or pour les cadeaux! - Faire des échanges de cadeaux!
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Ça réduit de beaucoup le nombre de cadeaux (et ça réduit les coûts pour le portefeuille aussi!). - Faire vos cadeaux à la main. Petit bonus : c’est très touchant pour la personne qui le reçoit! - Penser à donner de la nourriture que vous avez vous-même préparée : qui n’aime pas de bons biscuits faits maison? - Envoyer des cartes de souhaits électroniques plutôt que papier. Autres astuces en vrac! - Le sapin naturel est beaucoup moins dommageable pour l’envi-
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ronnement que le sapin artificiel, mais la meilleure solution est de construire soi-même son sapin (en plus, c’est super original, vous pouvez trouver des tonnes d’idées sur Internet). - Réinventer certains classiques des repas de Noël par des alternatives végétariennes (vous devez absolument essayer la tourtière au millet… l’essayer c’est l’adopter!). On peut aussi éviter le gaspillage alimentaire en réduisant le nombre de plats sur la table (12 entrées différentes, en as-tu vraiment besoin?). Acheter des
produits locaux et en vrac permet aussi de réduire beaucoup l’empreinte écologique! - Utiliser des plats de service et des couverts réutilisables. Si vous n’en avez pas pour tout le monde, demandez à vos invités d’apporter les leurs! - Encouragez le covoiturage lors de vos soirées. Et voilà! On espère que ces idées vous auront inspirés! Le comité vert vous souhaite un joyeux Noël, le plus écologique possible!
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GROSSESSE ET PHARM.D. G0P0 G1P0 G1P1
Épisode 5 : G1P1: Post-partum à l’hôpital PAR HOUDA EL GHOMARI (IV)
Étudiante en 4e année et nouvelle maman, je souhaite partager avec vous le récit de mon expérience des défis du Pharm. D., des périples de la grossesse, de l’accouchement, puis de la vie de maman. L’histoire est divisée en trois parties explicitant l’avant (G0P0 : Le Capsule, volume 42 no.3), le pendant (G1P0 : Le Capsule volume 42 no.4 et 5 et Le Capsule volume 43 no.2) et l’après-grossesse (G1P1 : l’article entre vos mains et d’autres articles à venir). Ma volonté = est de partager, divertir certes, mais aussi de souligner l’importance du rôle du pharmacien dans le suivi des femmes enceintes et la valeur sous-estimée du partenariat avec le patient, qui prend encore plus de sens lorsqu’on devient nous-mêmes patient. Bonne découverte!
Trois, deux... un. Après 32 heures de contractions, au petit matin, Maryam est arrivée finalement au monde. Elle n’a pas pleuré tout de suite, jusqu’à ce qu’on la dépose sur moi. Toutefois, c’est mon mari qui a commencé à pleurer en premier : des larmes de joie mélangées à la fatigue et au stress. Je n’ai pas eu le temps de bien profiter de ma fille, car on a demandé à mon mari de couper rapidement le cordon ombilical afin qu’on puisse soulager ma fille des sécrétions qu’elle a aspirées pendant ce long périple de l’accouchement. J’ai demandé à ma mère et à mon mari d’accompagner l’infirmière et Maryam. Quand je suis restée face à face avec la médecin, j’ai rétorqué : « Ça a complètement déchiré… Je
suppose. » La gynécologue me dit qu’elle allait tout expliquer plus tard. Elle a prélevé du sang du cordon ombilical avant que celui-ci ne soit expulsé. Puis, elle entreprit des sutures qui ont duré de longues minutes. Entre temps, ma fille retourna à la salle. Elle allait bien! J’ai demandé à l’allaiter tout de suite et on me laissa faire. Je le faisais de manière gauche : Maryam était toute petite à manipuler et je n’avais jamais vu quelqu’un de proche allaiter dans mon enfance. Malgré cela, c’était un des plus beaux moments de ma vie. Puis, la gynécologue m’informa que j’avais une déchirure périnéale de stade 4, le numéro ne me disait rien, mais
apparemment c’était la plus grave de toutes. C’est la réaction des nouvelles infirmières du matin qui m’ont fait réaliser ce qui m’attendait : « Oh la pauvre », « Prenez soin de vous… », « Mais pourquoi elle a utilisé les spatules après la ventouse, ce n’est pas dans le protocole », etc. La péridurale faisait encore effet, ma fille était dans mes bras, puis sur le torse de mon mari en peau à peau, lorsqu’on me ramena quelque chose à manger, enfin après un jeûne prolongé : j’étais heureuse dans ma petite bulle. Ce n’est qu’au moment où on me transféra dans une salle étroite à trois que je commençais à ressentir un peu de douleur. Je voulais accompagner ma fille au bain, mais
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je ne pouvais pas, car ma jambe était encore lourde, j’ai failli tomber. J’en ai profité alors pour dormir, j’en avais vraiment besoin. Je ne fus réveillée que par le reste de la famille : mes parents, ma bellemère, ma grand-mère et mes soeurs qui venaient me rendre visite. Je retrouvai ma petite fille endormie toute propre dans son lit, mon mari assis à mes côtés. Notre partie de la chambre était tellement exiguë que la visite ne dura pas longtemps, je voulais prendre plus de temps avec eux, mais tant mieux, je me suis rendormie... Mais pas assez longtemps. J’ai vite compris que si les visites personnelles étaient réglementées, les visites du personnel hospitalier ne l’étaient pas. Comme j’étais dans un hôpital universitaire, j’ai eu droit à toutes sortes de consultants : infirmières, externes en pédiatrie, externes en gynécologie, résidents, entre autres, et finalement ma gynécologue qui revenait pour un suivi. Elle m’expliqua ce qui s’était passé à tête reposée : Maryam était dans une position délicate, son poids dépassait les 4 kg, on était à 41 semaines et 2 jours, bref tous les ingrédients pour obtenir une belle déchirure. La grosse bosse dans la tête de Maryam du fait de la ventouse, qui pouvait paraître un peu effrayante, allait se résorber en 2 jours. J’étais contente qu’elle fasse le suivi, mais j’étais vraiment en deuil de l’accouchement parfait. On me prescrit du naproxène 500
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mg et de l’acétaminophène 1 g, de manière régulière le premier jour. J’ai décidé de les prendre en alternance avec du docusate de sodium 2 co die et une crème de lidocaïne en plus d’un bain de siège à l’iodine. Le deuxième jour, quand l’infirmière avait appris que je ne prenais pas automatiquement mes antidouleurs en les espaçant de quelques heures, on arrêta de me les servir régulièrement, mais plutôt à la demande. J’ai alors compris à mes dépens, oh que j’ai bien compris, ce que ressentent les patients quand ils demandent leur anti-douleur PRN et que ça n’arrive qu’une heure plus tard, lorsque la douleur est déjà à son point le plus culminant ou que ça n’arrive simplement pas. Toutefois, je ne blâme pas complètement les infirmières, car j’ai vu comment certaines ont travaillé plus de 8 à 12 heures à cause du travail supplémentaire obligatoire. Et j’ai bien vu la différence entre une même infirmière à 8h du matin, toute souriante, et la même à 8h du soir avec les yeux tombants, mais qui s’efforçait de continuer à fonctionner. Ça devrait inévitablement changer. J’ai pris mon mal pour moi-même, j’étais souriante malgré ma fatigue et parlait positivement à tous. Ce n’est qu’au moment où je suis allée aux toilettes et que je suis restée seule dans la petite cabine que les larmes ont commencé à déferler. Toute la pression accumulée et les différentes émotions,
tout lâcha d’un seul coup, et je ne voulais maintenant qu’une seule chose : entrer aux toilettes sans que ces points de suture éclatent! Je ne vous cache pas que j’ai pris mon docusate sodique religieusement malgré qu’on nous avait expliqué son manque d’efficacité à la Faculté. J’étais aussi en colère contre la cuisine de l’hôpital qui ne me servait que des pâtes blanches et pains blancs alors qu’on était censé prévenir ma constipation. Heureusement que ma belle-mère me ramenait à chaque fois de beaux repas traditionnels nutritifs et pleins de fibres et qui me remontaient le moral en plus. Pour sa part, Maryam se portait bien. Elle ne faisait que dormir et téter ces premiers jours, bien évidemment. J’ai aussi appris que lors des premières heures, les bébés sont calmes, car ils sont très fatigués après l’accouchement, mais ce n’est que plus tard qu’ils deviennent plus réveillés. Ainsi, on peut dire que la première nuit, j’ai pu un peu récupérer, car Maryam ne se réveilla que rarement, mais que la deuxième a été un cauchemar. Elle se réveillait aux heures pour réclamer le sein. À ce moment-ci, je n’avais que le colostrum très nutritif, mais qui se produit en faible quantité les premiers jours après l’accouchement. Aussi, l’inconvénient d’une chambre à trois est qu’on n’est pas réveillé seulement par notre bébé, mais celui des autres aussi. Bref, j’avais
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passé la pire nuit de ma vie et rien que pour l’empirer, l’infirmière qui pesa Maryam et lui fit les soins, au coeur de la nuit, me confia que Maryam était vraiment une pleurnicheuse qui pleurait sans raison. Qualifier de la sorte un nouveau-né de 2 jours, c’est très déstabilisant pour les parents. Et puis encore, les mythes qu’on entend qu’il ne faut pas prendre le bébé dans tes bras souvent, car tu vas l’habituer. J’ai claqué tous ces dires de côté et j’ai allaité ma fille aux heures pendant toute cette nuit et la suivante, et j’ai continué ainsi pendant plusieurs nuits. Le lendemain matin, nous étions exténués, car non seulement je me réveillais pour allaiter ma fille, mais je me levais aussi pour inscrire dans mon registre le nombre et la durée des
tétées. Quand l’infirmière a regardé ce dernier, elle m’a dit que j’en faisais trop et qu’après 15 minutes au sein, Maryam n’aurait plus de lait de toute façon. Je n’étais plus sûre de moi et très frustrée, j’ai demandé à ce qu’on me corrige ma position d’allaitement, car peutêtre que Maryam n’en recevait pas assez, car je le faisais mal. Avec du recul, je pense que Maryam avait juste besoin d’être réconfortée par la présence de sa maman, surtout que son poids n’avait que modérément baissé lors de ces trois premiers jours et que la pédiatre nous donna le OK pour le congé. La pédiatre me réconforta en me disant que dans quelques jours, la montée de lait allait venir et que Maryam serait plus rassasiée, car elle était encore
en pleurs dans mes bras. Avec une pointe d’humour, elle nous fit remarquer à Iliass et moi qu’on avait mis la couche à l’envers. Eh oui, ça se voyait bien qu’on avait encore à apprendre et que lire dans les livres n’était pas suffisant! Finalement, après un long counselling sur ce qui restait à faire avec le bébé pour les prochains jours, l’infirmière me proposa de donner un peu de lait artificiel afin que Maryam soit plus à l’aise pendant le voyagement, ce que j’ai accepté malgré moi. C’était le premier et dernier lait artificiel qu’elle goûta, et nous retournâmes à la maison en voiture dans une ambiance sereine. Nous nous apprêtions à débuter une nouvelle vie à trois! À suivre…
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CHRONIQUE D’UN GARS DE RÉGION
GRÉGORY
PAR MARC-ANTOINE DUFRESNE (III) Nous sommes allongés sur nos serviettes, à la piscine Laurier. On transpire même si on est à l’ombre. On alterne entre saucettes dans l’eau rafraîchissante et mini-siestes sur le béton. Je te regarde souvent du coin de l’œil, c’est plus fort que moi, je veux détailler chaque centimètre de ta peau. On savait déjà qu’après la baignade, on allait finir par une crème glacée. On était bien. Je m’étais promis de ne pas t’écrire. Du moins, j’ai essayé. J’ai ce besoin de mettre des mots sur ce que je ressens. Je t’avouerais qu’en ce moment, c’est de l’incompréhension totale. Un genre de cauchemar qui s’étire, sans réveil. Mon lit semble infiniment plus grand. C’est une solitude nouvelle. Les nuits sont plus froides sans le contact de ta peau. Ça me manque.
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Mon esprit essaye encore d’analyser quand est-ce que tout a changé. Parce qu’il n’y a même pas de cela une semaine, on prévoyait, aujourd’hui, aller au marché pour cuisiner des légumes d’automne. J’avais hâte de vivre ça avec toi. T’aurais sûrement mis le nouvel album de Lana, ou tu m’aurais fait découvrir un de tes artistes. On se serait sûrement levé tard, pris un croissant et un chocolat chaud pour emporter jusqu’au marché. T’aurais mis un beau pull. Je t’aurais regardé choisir minutieusement tes légumes, comme je t’ai vu le faire au Valmont, et je t’aurais trouvé beau. J’ai de la difficulté à croire que tu n’étais qu’un amour d’été. Je croyais que les étoiles dans tes yeux, à mon retour du Mexique, allaient perdurer. Parce que les
miennes, pour toi, étaient infinies. Il faisait beau, cette journée-là. Tu t’en souviens? Jesse Mac Cormack et ses cheveux sales au Quai Des Brumes, tes mains baladeuses qui m’enlaçaient, puis la poutine au Vieux-Port, sur le banc, à regarder le cours d’eau. J’avais envie de t’embrasser à tous les coins de rue. Je retrouvais enfin l’homme qui habitait toutes mes pensées, durant mon voyage. Il n’y a pas une seule fois que je n’ai pas pensé à toi, durant ces deux semaines. T’aurais aimé ça, cette partie du Mexique. Tu ne me demanderas plus, le matin tôt, alors que je suis encore au lit : « On part à la mer? » Je n’arriverai plus la nuque luisante, chez toi, en Bixi. Je ne pourrai plus t’appeler « mon chum ». Je dois me défaire de ces habitudes qui étaient devenues mon quotidien.
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Ça fait mal. Je ne te le cacherai pas. Mais je ne peux pas te forcer à avoir les mêmes papillons dans l’estomac que moi. Ils ne sont sans doute pas de la même espèce. « Il y a, autour de moi, tous ces hommes à la file; Mais même additionnés, multipliés, je crains qu’il; N’y aie pas chez eux le moindre souffle de ta grâce; Et tu viens de me dire, reste ici, moi je passe » Je n’aurais jamais dû te dire je t’aime. C’est peut-être à ce moment que tu as freiné. Je ne pouvais m’empêcher de te le dire. J’avais
envie que tu le saches, après 4 mois de vie commune. Sauf que le « moi aussi » n’a jamais suivi. Tu m’as apporté beaucoup de beau. Beaucoup de simplicité. Beaucoup de sourires et de rires. Je dois te laisser partir, pour moi, pour toi. Je conserverai précieusement le petit piupiu rouge (un oiseau rouge qui fait piupiu quand on souffle dedans) que tu m’as offert. Parce que Piupiu, c’est le surnom que tu me donnais, et je chérirai longtemps ce mot. C’est ta trace physique dans ma vie. Le reste, tous les souvenirs, toutes les discussions, tous les partages, je les garde précieusement dans mon cœur.
« Et je regarde encore une fois; Dans le miroir je ne trouve pas; De quoi te plaire » Tu m’enlaces alors que les feux d’artifice éclatent dans le ciel. J’ai un peu de sable dans les souliers, mais je suis bien. Tu m’embrasses le cou, parfois. Ça bouille, dans mon ventre, comme ça l’a rarement fait. J’aurais aimé arrêter le temps pour rester dans tes bras indéfiniment. Sauf qu’aujourd’hui, tes bras se sont ouverts, non pas pour que je m’y blottisse, mais pour me laisser partir. Contre mon envie, je te dis au revoir, mon tannant préféré.
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DIVERS
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MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES
Vertical 2. Non efficace pour traiter une pyélonéphrite 5. Je colore les urines et les larmes d’un rouge sang 7. Vaccin vivant atténué 8. Degré de rapidité de multiplication au sein de l’hôte 11. Plus petite concentration pour inhiber une croissance 12. Utilisé pour traiter la maladie de Lyme 13. Responsable de 20% des cas de pharyngite 15. Je possède 6 génotypes
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Horizontal 1. Contre coloration qui permet l’identification des bactéries Gram 3. Synonyme de grippe 4. Macrolide ayant une demi-vie de 1,5-3h 6. Capacité de faire des lésions 9. Infection dont l’incidence et la prévalence sont faibles, mais si non traitée est fatale 10. Je colonise les voies respiratoires supérieures et la peau 14. Infection virale aiguë du tractus respiratoire supérieur
CORRECTION À LA PAGE 18
DIVERS
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ORDONNANCE MAL FOUTUE
SAUREZ-VOUS DÉCHIFFRER CE QUI EST ÉCRIT?
Alesse 1 co x 6 mois
Réponse DÉCEMBRE 2019 – LE CAPSULE – 55
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HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE GÉNÉRATEUR D’HOROSCOPE D’UNE BASE DE DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Comment ça marche?
L’horoscope qui suit tente de prédire les évènements se déroulant du mois de décembre 2019 jusqu’à la fin du mois de janvier 2020. Un médicament vous a été prescrit selon votre mois de naissance. Par exemple, si vous êtes nés en mai, le Rupall vous a été prescrit.
JAN FÉV MAR AV R MAI JUIN JUIL AOÛ SEPT OCT NOV DÉC
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RENAGEL NORVASC CONTRAVE BENYLIN RUPALL ATIVAN NARCAN XALATAN ALTACE ANORO ELLIPTA XENICAL PLAVIX
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Renagel (SÉVÉLAMER)
Norvasc (AMLODIPINE)
Tu te sens comme sur un nuage en cette fin de session. Ta vie professionnelle se porte bien, ta vie amoureuse se porte bien, ta vie sociale se porte bien, ta vie familiale se porte bien … même ta colocation se porte bien! Que demander de plus? Et, avec cette neige qui ne cesse de tomber, tu te sens littéralement sur un nuage. Profite bien de ce petit moment de bonheur avant le début de l’année 2020!
Ton entourage trouve que tu as enflé depuis le début de l’année scolaire. Tu te questionnes fortement sur ta consommation de liquide qui pourrait avoir mené à un œdème généralisé. Cependant, je pense qu’ils sous-entendent que tu as enflé de la tête. Tu connais l’expression « Tu ne passeras plus dans le cadre de porte »? Elle te représente à merveille en ce moment! Redescends un peu sur terre avant que le karma s’en charge…
Contrave (NALTREXONE/BUPROPRION)
Benylin DM (DEXTROMÉTHORPHANE)
La fin de session approche et cela est synonyme de chips, bonbons, popcorn, crème glacée ou n’importe quelle friandise qui te permet de manger tes émotions! Tu sais qu’il existe d’autres méthodes pour gérer son stress? L’activité physique en est une qui te permettrait d’éviter une obésité imminente! Enwaye, embraye!
Tu as l’impression d’avoir quelque chose de coincé dans la gorge depuis quelques semaines. Seraitce un surplus d’émotions? De la peine accumulée? Des amygdales trop enflées? Une boule de poils? Peu importe, cela t’incommode énormément et provoque une toux insupportable, autant pour toi que pour tes camarades de classe. Prends une bonne gorgée de sirop et repose-toi si tu veux t’en sortir vivant!
Rupall (RUPATADINE)
Ativan (LORAZÉPAM)
Ces derniers temps, c’est toi la queen! Qu’est-ce que je veux dire par là? J’insinue que tu te démarques dans toutes les facettes de ta vie, que tu rayonnes auprès de ton entourage et que ta confiance en toi bat son plein! Tu doutes de mes propos? Tu fais bien, car ce ne sont que de beaux mensonges pour te redonner un peu de motivation jusqu’aux vacances de Noël.
Cette fois, c’est assez! Tu vas prendre une bonne respiration par le nez, tu vas expirer par la bouche et tu vas relaxer deux minutes. Stresser ne t’apportera rien de bon, sauf peut-être une attaque de panique. Tu dois apprendre à accepter les choses comme elles viennent, une à la fois, mais surtout à t’organiser! Le sommeil et l’alimentation devraient être tes priorités en ces temps difficiles. Apprends à gérer ta vie, s’il vous plaît!
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Narcan (NALOXONE)
Xalatan (LATANOPROST)
Dès qu’il y a une urgence, c’est vers toi qu’on se tourne. Tu possèdes cette incroyable capacité de ne pas te laisser submerger par tes émotions et de garder ton sang-froid, peu importe l’intensité de la situation. Tes compagnons de classe admirent grandement ton côté terre à terre et sont prêts à se battre pour obtenir des conseils de ta part. Toutefois, sache que l’absence de sentiments n’est pas toujours utile au quotidien…
Plus le temps passe et plus tu as l’impression de perdre la vue. Il te semble que tes lunettes ne soient plus ajustées. Même le fait de t’asseoir dans les premières rangées du S1-151 n’est plus suffisant. Tu crains le pire : terminer ta vie avec un glaucome abominable qui se changera inévitablement en cécité. As-tu seulement songé à ton manque de sommeil? Cela pourrait expliquer plusieurs de tes tracas!
Altace (RAMIPRIL)
Anoro Ellipta (UMÉCLIDINIUM/VILANTÉROL)
Ton petit cœur s’emballe depuis quelques semaines : tu es en amour par dessus la tête! Tu as des papillons dans le ventre, tu n’arrives pas à t’endormir le soir et ta concentration fait défaut. Gare à toi! On ne sait jamais quand cette bulle de bonheur peut éclater. Assure-toi, avant tout, de protéger ton petit cœur si fragile avec du bon vieux papier bulle.
Depuis plus d’un mois, le mercure a chuté drastiquement. Malgré cela, tu as toujours chaud. Il est devenu inconcevable pour toi de vivre sans garder un ventilateur à proximité. Tu commences à croire que ton hypothalamus est complètement dysfonctionnel. N’as-tu pas songé au fait que l’approche de la fin de session pourrait être une source de stress trop importante à tes yeux et que cela pourrait provoquer un bouillonnement intérieur de type volcanique menant à une hausse de ta température corporelle?
Xenical (ORLISTAT)
Plavix (CLOPIDOGREL)
La préservation de l’information n’a jamais été ton point fort. En effet, dès que tu es au courant d’un détail croustillant sur la vie d’autrui ou d’une information confidentielle pouvant semer la controverse, tu ne peux t’empêcher de répandre tout ce que tu sais. Tu es clairement la source de fuites dans l’ensemble du processus. Apprends à tenir ta langue puisque cela pourrait grandement te nuire dans ta future profession!
Tu es cet ami que tout le monde rêve d’avoir. Tu sais comment rapprocher les gens et tisser rapidement des liens entre eux. Tu te soucies sincèrement du bien-être des personnes qui t’entourent. Tu t’assures, également, qu’elles soient toujours confortables et à l’aise en ta compagnie. Mais, pourrais-tu affirmer que tu prends autant soin de ta propre personne? Il ne faudrait pas que tu oublies ton bonheur à toi là-dedans!
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