Le Capsule - Octobre 2020

Page 1


IMPL IQ U E Z -V O U S A U C A P S UL E Nous sommes toujours à la recherche de collaborateurs et de membres afin d’agrandir notre équipe et de continuer à offrir un journal divertissant pour tous! Consultez à droite les différentes implications possibles et n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations!

COLLABORATEUR CONCOURS DE L’HALLOWEEN Pour le spooky season (qui inclut les examens sans fin qui nous attendent), le Capsule vous offre la chance de gagner une carte-cadeau électronique de 25$ à la

boutique Squish afin que vous puissiez vous gâter avec quelques sucreries pendant vos pauses d’étude. Pour participer, vous n’avez qu’à répondre à la question suivante :

« Si vous étiez un médicament, lequel seriez-vous et pourquoi? »

16 NOVEMBRE 2020

Date de soumission d’articles

Vous préférez écrire à l’occasion sur un sujet relié ou non à la pharmacie? Envoyez-nous votre article sous format Word, sans limite de mots. Notre équipe se chargera de la correction et de sa mise en page pour vous!

MEMBRE Impliquez-vous à plus long terme en assistant aux réunions, en prenant part aux décisions de l’équipe pour la conception de chaque numéro et en distribuant le journal lors de sa parution! Chroniqueur Illustrateur Réviseur Mise en page Intervieweur et autres!

Communiquez avec nous ou envoyez vos articles au journalcapsule@gmail.com


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

TA BLE D E S MATI ÈRE S

54

LA CAPSULE VERTE

Chloé Brochu

5 6 LES ANIMAUX

0 4 ÉDITORIAL

5 8 MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES

Winnie Tran

Marc-Antoine Dufresne

0 5 MOT DE LA FACULTÉ

5 9 ORDONNANCE MAL FOUTUE

Daniel Lévesque

Winnie Tran

0 7 MOT DE LA PRÉSIDENTE

6 0 HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE

Meriem Khatem

0 9 QUOI DE NEUF À L’AÉPUM 1 4 PRÉSENTATION DES POSTES

ÉTUDIANTS 2020-2021

1 8 ENTREVUE AVEC OLIVIER BERNARD 2 4 #JUSTICEFORJOYCE

Olivier Landry et Meriem Khatem

2 6 JOURNAL D’UNE PHARMACIENNE 2 8 LES DISPARITÉS EN SANTÉ

Sissy Lee

Mounia Louerguioui

L’ÉQUIPE DU CAPSULE RÉDACTRICE EN CHEF : Winnie Tran RÉVISION ET CORRECTION : Sissy Lee, Julie Leboeuf, Keffrey He et Kyanna Quach MISE EN PAGE : Tianna Hua et Winnie Tran ILLUSTRATIONS : Winnie Tran PAGE COUVERTURE : Winnie Tran

3 4 THERAPPX : TROUVER DES

RÉSEAUX SOCIAUX

MEILLEURS OUTILS NUMÉRIQUES

Facebook : Le Capsule

EN SANTÉ

Instagram : @capsule.udem

Émilie Roy-St-Pierre

Issuu : issuu.com/lecapsule

3 1 ENTREVUE AVEC JACK.ORG UDEM

3 8 PHARMACTUALITÉ 4 1 CONCOURS DE LA RENTRÉE 43

T’ES PAS GAME

Vous pouvez également retrouver les numéros du Capsule sur le site de l’AÉPUM (aepum.info) et sur StudiUM dans la section AÉPUM!

Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur(s) auteur(s). Le Capsule, de même que l’association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal, ne soutient pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. Les textes et commentaires peuvent être envoyés à l’adresse courriel du Capsule : journalcapsule@gmail.com. Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Octobre 2020

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 3


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

ÉDITORIAL PA R WIN N IE TRAN (III) Au moment où vous lisez cet article, nous sommes rendus au dernier jour en zone rouge. Je ne sais pas encore comment la situation va évoluer, si le déconfinement va débuter peu à peu ou si le nombre de cas va monter en flèche. Je sais par contre que nous vivons tous une certaine instabilité et incertitude depuis le mois de mars. Notre petite routine du quotidien, que nous tenions pour acquis, a été chamboulée du jour au lendemain. Pour être honnête, les premiers mois de la pandémie, j’étais bien contente de ne pas avoir à perdre du temps dans les transports pour aller à l’école, de rester chez moi à écouter mes cours bien au confort sur mon lit et d’avoir accès à toutes les collations que je voulais en tout temps. Par contre, là, ça commence à me manquer de courir pour attraper le bus le matin parce que j’ai pris un peu trop de temps pour siroter mon thé, de descendre à la station Université de Montréal avec une foule d’étudiants à moitié endormis, de rentrer dans le S1-151 et

4 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

réaliser que quelqu’un d’autre est assis à ma place et de jouer à Pokémon Go en classe quand je n’arrive plus à me concentrer.

vos amis, que ce soit pour voir comment ils vont, pour étudier ensemble ou pour jouer une game (ou plusieurs) de Among Us.

J’aimerais également parler de la santé mentale dans cet éditorial. Je sais que ça ne doit pas être facile pour plusieurs de s’adapter à cette année scolaire complètement en ligne. Personnellement, j’ai des jours où mes niveaux d’anxiété sont super élevés, mes niveaux de motivation super bas et mes émotions qui font des montagnes russes entre ces deux extrêmes. Je me sens parfois vraiment seule et fatiguée à passer l’entièreté de mes journées devant mes écrans avec peu d’interactions sociales et peu de choses auxquelles je peux look forward to. Je n’ai pas encore de recette miracle pour se sentir bien en tout temps, mais j’espère que vous prenez soin de vous avec le peu de temps libre que les études au Pharm. D. nous laissent et que vous n’êtes pas trop durs envers vous-mêmes. Aussi, n’oubliez pas de contacter

Dans ce numéro, vous pouvez justement lire un peu plus sur la santé mentale grâce à l’entrevue avec Jack.org UdeM (p.31). De plus, ne manquez pas l’entrevue avec Olivier Bernard, aussi connu sous le nom du Pharmachien (p.18), ainsi que l’article rédigé par la créatrice de Journal d’une pharmacienne (p.26). Le comité Ça suffit travaille aussi continuellement pour défendre la diversité au sein de la Faculté de pharmacie : vous pouvez retrouver dans ce numéro un article sur les disparités en santé (p.28) et un article sur Joyce Echaquan (p.24). Bonne lecture! Winnie Tran Rédactrice en chef


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

MOT DE LA FACULTÉ PAR DANIEL LÉVESQUE Chères étudiantes, chers étudiants, Dans ce mot du vice-doyen aux cycles supérieurs et à la recherche, je propose de vous parler des impacts de la crise sanitaire sur la recherche et les études aux cycles supérieurs à la Faculté de pharmacie. Comme plusieurs autres activités, les projets de recherche de nos chercheurs et étudiants aux cycles supérieurs en sciences pharmaceutiques (MSc, PhD) ont été mis sur pause à la mi-mars. L’impact n’a pas été égal pour tout le monde. Certains projets ont pu se poursuivre car la totalité des activités de recherche pouvait se faire à distance en télétravail. Cependant, tous les projets comportant une part importante en présentiel (activités en laboratoire ou avec des individus [recherche clinique]) ont été stoppés ou grandement ralentis. Seuls les projets de recherche directement en lien avec la COVID-19 ont été pleinement maintenus. Ce n’est qu’au

mois de mai que nous avons pu amorcer un retour progressif des activités de recherche. Un comité institutionnel d’urgence COVID-19 a été mis sur pied afin de guider le retour progressif de la recherche sur le campus et les centres affiliés de l’Université de Montréal. Ce comité a évalué tous les plans de mitigation proposés par les chercheurs afin de répondre aux exigences de la santé publique (distanciation, port d’un couvre visage et autres gestes barrières). Ces exigences font en sorte que plusieurs laboratoires de recherche n’ont pu reprendre à leur plein régime, car le nombre de personnes admissibles dans les laboratoires était restreint. Cette situation risque de perdurer encore pour plusieurs mois.

maintenant les salaires des agents de recherche et des bourses aux étudiants. Des compensations financières ont été octroyées aux chercheurs par les organismes subventionnaires et le gouvernement fédéral, mais les sommes octroyées ne couvrent pas l’entièreté des pertes. De plus, la recherche est un milieu très compétitif : plusieurs équipes de recherche dans le monde travaillent sur des sujets identiques et les délais occasionnés, variables d’un pays à l’autre, ont nui considérablement à certaines équipes de recherche. Ceci est sans compter les délais de diplomation de nos étudiants aux cycles supérieurs qui seront occasionnés par l’arrêt total ou partiel de certains projets de recherche.

L’impact de la crise sanitaire sur les activités de recherche et d’enseignement aux cycles supérieurs a été considérable. Les conséquences sont bien sûr financières car les chercheurs ont soutenu leurs équipes de recherche en

J’aimerais souligner que plusieurs chercheurs de votre Faculté travaillent actuellement sur des projets en lien avec la COVID-19 ou ont soumis des projets aux organismes subventionnaires. Les projets de recherche portent sur

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 5


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

« Je vous souhaite une excellente session, malgré les contraintes engendrées par la COVID-19, et de rester en santé. SVP, respectez les consignes, pour vous mais surtout pour vos proches plus âgés qui sont à risque de développer des complications importantes en cas d’infection. » quatre des six thématiques prioritaires désignées par les grandes universités de recherche du Canada, à savoir : 1) la mise au point et l’évaluation de thérapies ainsi que de traitements préventifs (vaccin); 2) l’évaluation et la mise à l’échelle des tests diagnostiques; 3) les technologies d’intervention et le contrôle des infections; 4) l’évaluation des conséquences sociétales des mesures de santé publique. Si vous voulez plus de détails, vous pouvez consulter le lien suivant : https://nouvelles. umontreal.ca/article/2020/06/29/ covid-19-les-travaux-menes-a-lafaculte-de-pharmacie/. Avec le nombre de cas qui ne cesse d’augmenter en ce moment,

6 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

vous comprendrez que nous entrevoyons l’avenir proche avec une très grande inquiétude. On ne peut pas encore prédire l’impact réel qu’aura cette crise sur la diplomation et l’insertion de nos étudiants aux cycles supérieurs sur le marché du travail. Nous avons pris plusieurs mesures pour le minimiser (mesures compensatoires, modification des projets, lorsque possible, pour réduire le présentiel, lab meetings, séminaires et soutenances de thèse à distance, etc.), mais il y aura un impact, c’est certain… Je vous souhaite une excellente session, malgré les contraintes engendrées par la COVID-19, et de rester en santé. SVP, respectez

les consignes, pour vous mais surtout pour vos proches plus âgés qui sont à risque de développer des complications importantes en cas d’infection. Daniel Lévesque Vice-doyen aux études supérieures et à la recherche


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

MOT DE LA PRÉSIDENTE PA R MERIEM KH ATEM (III) On se dit déjà bonjour de nouveau! Cela fait déjà presque un mois que l’école est commencée. J’ai l’impression que ce mois a duré une semaine ou cinq ans selon les journées, un sentiment étrange que beaucoup d’entre vous partagez, j’en suis sûre. Cette drôle de continuité dans nos journées fait en sorte que nous ne semblons plus distinguer le lundi du jeudi, mais pourtant chaque journée amène un nouveau défi et de nouveaux apprentissages. Je voulais donc d’abord prendre le temps de tous vous féliciter un par un pour votre grande capacité d’adaptation face à tous les nouveaux changements de cette année et pour votre incroyable résilience. On est capables. La clé

de l’apprentissage en ligne, pour moi, est de se faire un horaire où on peut rayer les tâches effectuées afin d’avoir un sentiment d’accomplissement. Il est important aussi de se fixer des objectifs réalisables afin de se sentir apte à les surmonter. Il peut être facile de se perdre dans la mer de documents et présentations de la session en ligne, donc se faire un horaire ou des listes permet de mieux suivre ses apprentissages. Compter les capsules de Nespresso restantes pour savoir combien de jours il reste avant un examen peut aussi être une idée convenable. De notre côté, on travaille fort à l’association étudiante malgré le fait qu’on soit à distance. Cela

rend notre tâche plus difficile et complètement différente comparativement aux autres années, donc nous devons constamment innover et changer nos plans. On réussit quand même à s’en sortir et nous faisons de notre mieux afin de vous représenter et organiser des activités pour vous. Le gouvernement vient d’annoncer 28 jours de confinement dans la mesure du possible. Je sais que cette annonce a pu être difficile pour la santé mentale de plusieurs qui se sentent déjà extrêmement isolés dans le contexte actuel. Notre porte virtuelle est toujours ouverte pour vous et nous sommes là pour vous écouter. Pour s’aider tous ensemble, Joani

« Je voulais donc d’abord prendre le temps de tous vous féliciter un par un pour votre grande capacité d’adaptation face à tous les nouveaux changements de cette année et pour votre incroyable résilience. On est capables. »

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 7


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

ainsi que Caroline ont monté un projet vraiment fantastique qui s’intitule « T’es pas game ». C’est une initiative qui comporte des défis sportifs, artistiques et autres à chaque semaine dans le but de vous motiver à prendre du temps pour vous. Vous pouvez être en équipe avec vos amis ou vous inscrire afin de vous faire des amis en pharmacie! Je vous encourage donc à participer pour qu’on puisse courir, cuisiner, lire et dessiner ensemble (mais à distance). Les défis seront publiés à chaque semaine, alors même si vous n’êtes pas inscrits officiellement, je vous invite à participer ponctuellement aux défis qui vous intéressent! Nous sommes là pour écouter vos idées : si vous avez des projets que vous voulez mettre en place, n’hésitez pas à nous écrire. L’association étudiante a aussi décidé cette année de briser le

silence sur plusieurs problématiques malheureusement encore présentes dans la société québécoise. L’AÉPUM désire émettre plusieurs messages afin de condamner le racisme systémique et les situations inhumaines qui arrivent encore trop souvent. Je vous invite donc à lire l’article sur Joyce Echaquan, une tragédie qui est survenue dans notre système de santé. Il est temps, en tant que futur pharmacien et professionnel de la santé, que nous prenions le temps de réfléchir sur les disparités en santé et notre contribution aux soins des personnes racisées. N’hésitez pas à nous écrire pour enclencher des discussions importantes.

activité que vous aimez et soyez indulgents envers vous-mêmes. Je vous rappelle que des ateliers organisés par Myriam Grefford sur la motivation, la gestion de l’étude et d’autres sujets très intéressants et pertinents sont disponibles pour tous. Je sais qu’on vit tous une période exceptionnelle et sans précédent, mais je vous le souhaite de tout mon coeur : prenez soin de vous. Meriem Khatem Présidente de l’AÉPUM

Finalement, je vous invite tous à prendre du temps pour vous, prendre du temps pour respirer une petite bouffée d’air frais ou de cuisiner votre repas préféré. Prenez le temps de faire une petite

« Je sais qu’on vit tous une période exceptionnelle et sans précédent, mais je vous le souhaite de tout mon coeur : prenez soin de vous. »

8 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

QUOI DE NEUF À L’AÉPUM « L’AÉPUM représente l’ensemble des étudiants du doctorat de premier cycle en pharmacie, du baccalauréat en sciences biopharmaceutiques et du programme de qualification en pharmacie de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. L’association vise notamment à soutenir les étudiants dans leur développement professionnel, éducationnel et social afin que tous deviennent des professionnels accomplis, proactifs et ayant à coeur l’avancement et l’évolution du domaine de la pharmacie. » (aepum.info, octobre 2020)

AÉPUM exécutif Meriem Khatem, présidente de l’AÉPUM QUOI DE NEUF Alors, la session est peut-être entièrement en ligne, mais cela n’empêche que nous n’arrêtons pas de travailler quand même. Le Congrès général de la FAÉCUM a d’abord eu lieu en mi-septembre. L’AÉPUM vous a fièrement représentés : Olivier et moi-même avons ouvert des discussions importantes sur l’inclusion de la diversité dans les instances de l’Université. J’ai aussi pu échanger avec nos collègues à l’AGEP de l’Université Laval sur plusieurs de nos batailles communes. Votre représentant sportif et moi-même avons aussi travaillé fort pour pouvoir vous offrir des formations RCR dans le contexte actuel, alors n’oubliez pas de respecter les mesures nécessaires. J’ai aussi eu la chance d’assister à une rencontre extrêmement intéressante de l’OPQ concernant la mise en place du projet de loi 31 avec Olivier. Aussi, le premier CEL, rencontre entre tous les membres de l’association étudiante y compris les membres du conseil consultatif, a eu lieu. Nous avons alors pu échanger sur les différents projets futurs. Je peux vous dire que tout le monde a une capacité d’adaptation incroyable! Je vous encourage encore fortement à vous impliquer dans les divers comités mis en place, nous sommes toujours à la recherche de nouvelles idées. Finalement, je vous invite tous à l’Assemblée locale le 1er octobre, afin que nous puissions voter le budget nécessaire pour organiser toutes les activités qu’on a prévues et pouvoir officiellement adopter le nouveau comité Ça Suffit.

Emma Legault, secrétaire de l’AÉPUM QUOI DE NEUF Le 1er octobre a eu lieu la première Assemblée locale (AL) du CEL Pharm.D.-QeP, où ont été votés le budget pour l’année et les changements à la charte! D’autres présentations sur les frais institutionnels CAPSI obligatoires, les commandites et la prise de position contre GNL Québec se sont déroulées durant l’AL. Merci à tous ceux qui étaient présents, votre participation a été fortement appréciée!

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 9


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

Olivier Landry, VP et chargé aux affaires externes QUOI DE NEUF Au courant des mois de septembre et octobre, j’ai eu la chance de participer au Congrès général annuel de la FAÉCUM ainsi qu’à plusieurs autres rencontres de la FAÉCUM (conseils centraux, conseil des affaires socio-politiques, etc.) où nous avons eu la chance de discuter, entre autres, d’environnement et de problèmes raciaux sur le campus. Le comité Ça Suffit a d’ailleurs eu l’occasion de discuter avec la secrétaire générale de la FAÉCUM à propos des injustices raciales présentes non seulement dans la Fédération, mais aussi au sein de l’Université. Ensuite, avec le GIPS, nous avons rédigé un sondage qui paraîtra sous peu (ou est déjà paru) dans vos groupes cohortes. S’il vous plaît, ALLEZ LE REMPLIR! Votre participation fera la différence dans la rédaction du Mémoire sur la transformation du programme de Pharm. D. J’ai également eu la chance, avec Meriem et d’autres collègues, de participer à des rencontres avec l’OPQ pour discuter des avancements dans la mise en oeuvre de la loi 31, et avec l’AQPP pour discuter de leurs positions et de leur travail dans la modernisation du système de rémunération du pharmacien d’officine, qui sera le sujet d’un deuxième mémoire du GIPS-UM (groupe de l’AÉPUM) co-rédigé avec le GIPS-UL de l’AGEP (Université Laval). Ensuite, le projet anti-GNL continue! Je vous encourage d’ailleurs à faire la différence en suivant les courtes étapes de manifestation qui ont été publiées dans le groupe commun. Enfin, les PharmActualités continuent! Soyez à l’affût! ;) Bonne mi-session, vous êtes capables!

Joani Côté-Cyr, chargée aux affaires académiques QUOI DE NEUF La session est officiellement lancée et tous nos petits projets voient le jour tranquillement. Le parrainage est un franc succès! J’espère que vous profitez de ce programme pour créer des liens d’amitié, malgré la distance. Les premières séances de tutorat ont aussi été grandement appréciées par les cohortes de 1ère et de 2e année. De plus, le projet « T’es pas game » est officiellement lancé et le comité Ça Va adore recevoir vos photos! Un autre projet a vu le jour, soit celui des groupes d’étude pour la cohorte des 1ère année. Le but de ce projet est de briser l’isolement social et d’optimiser votre sentiment d’appartenance au sein du Pharm.D.-QeP. Aussi, il vous permet de peaufiner vos techniques d’étude et vous offre l’opportunité de combiner les études et le plaisir. Du côté plutôt académique, les nouvelles modalités d’enseignement requièrent un temps d’adaptation pour tous, mais sachez que nous travaillons de concert avec la Faculté pour optimiser le tout. Si vous souhaitez proposer certains changements, n’hésitez pas à le faire auprès de votre représentante de classe ou moi-même. Enfin, je le répète souvent, mais n’hésitez pas à me contacter pour toute question!

Marie-Laurence Leblanc, chargée aux affaires corporatives QUOI DE NEUF Malgré les circonstances actuelles, nos partenaires continuent de nous soutenir. De nombreux partenariats ont déjà été établis et d’autres seront établis tout au long de l’année. Ces partenariats

10 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

sont d’une grande importance pour l’AÉPUM car l’argent obtenu par les commandites nous permet de réaliser les nombreux événements au Pharm. D. et de vous offrir une vie étudiante stimulante et diversifiée. À l’automne, les midis-conférences se dérouleront à distance via une plateforme telle que Zoom, Teams ou autres. Pour vous inciter à participer, les partenaires feront obligatoirement tirer des cartescadeaux diverses d’un montant total de 200$ (4 cartes-cadeaux de 50$, 2 cartes-cadeaux de 100$, etc.). D’ailleurs, le premier midi-conférence a eu lieu le 23 septembre. Je remercie tous ceux et celles qui y ont participé! Aussi, plusieurs partenaires feront des publications et des tirages qui seront affichés sur le groupe commun Facebook. Je vous invite fortement à participer à ces activités pour que l’on puisse maintenir nos partenariats! :)

Caroline Tremblay, coordonnatrice à la vie étudiante QUOI DE NEUF Durant les dernières semaines, dû aux activités d’accueil et au passage de Montréal dans la zone orange, le rectorat de l’Université de Montréal a réfléchi au sujet des activités sur le campus et a décidé que toutes activités autres que les cours, sur le campus ou hors campus, seraient interdites pour la session d’automne. C’est donc avec une grande déception que je vous annonce qu’il n’y aura malheureusement aucune activité en présentiel cette session. Cependant, tous nos comités, tous les membres de l’association et moi-même travaillons d’arrache-pied pour vous offrir des activités en ligne qui vont vous permettre de vous changer les idées! Nous avons bien hâte de recevoir vos photos pour le projet « T’es pas game » et de vous voir aux 5@7 virtuels. Rien n’a cependant été annoncé pour la session d’hiver.

Daphné Robitaille, chargée aux affaires internes QUOI DE NEUF Comme vous avez pu le constater, deux périodes électorales ont eu lieu! Je tiens à remercier tous ceux qui se sont présentés à des postes et félicitations à tous nos nouveaux élus. Nouveauté cette année : un concours de logo pour la vente de vêtements a eu lieu et j’espère que vous avez apprécié cette nouvelle formule qui, je le souhaite, perdurera dans les années à venir! J’espère aussi que vous avez apprécié la vente de vêtements qui a tout juste eu lieu et que vous en avez profité pour refaire votre garde-robe à l’effigie de pharmacie. La livraison de vos items est prévue pour la fin novembre/début décembre. Du côté du comité Ça Suffit, nous avons plein de beaux projets en marche à l’heure actuelle, n’hésitez pas à aller rejoindre le groupe Facebook ou à me contacter si vous êtes intéressés à y participer!

Tiffany Duong, représentante senior aux affaires de l’ACEIP (CAPSI) QUOI DE NEUF Depuis le début du mois de septembre, les inscriptions de CAPSI sont ouvertes, où les nouveaux membres ont la chance de gagner des prix comme un Echo Dot ou une carte-cadeau de votre choix. Si vous voulez toujours vous inscrire, n’hésitez pas à m’écrire. :) De plus, les compétitions CAPSI vont toujours avoir lieu même si on est à distance, donc restez à l’affût, plus d’informations seront diffusées au mois d’octobre! Même s’il n’y pas de PDW cette année, les gagnants des compétitions vont toujours avoir la chance de participer aux compétitions nationales en ligne contre les autres facultés et de gagner de l’argent.

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 11


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

Au niveau national, le comité de bien-être de CAPSI organise des semaines de bien-être avec des thématiques différentes, donc n’oubliez pas de suivre les comptes Instagram @capsinational et/ou @capsiudem pour avoir plus d’informations. La prochaine semaine de bien-être aura lieu le 19 octobre avec le thème de la cuisine! Finalement, j’aimerais féliciter Panteha Borzooeyan pour son nouveau poste en tant que secrétaire CAPSI! Si vous avez des questions par rapport à CAPSI, n’hésitez pas à m’écrire à montrealsr@capsi.ca ou sur Facebook.

AÉPUM consultatif Marie-Eve Dumas, représentante senior du comité SCPH QUOI DE NEUF Les 22 et 29 septembre et le 6 octobre se tenaient les vidéo-conférences sur la pratique en établissement de santé. Vous avez été plusieurs à participer. J’espère que cela a éveillé votre curiosité pour la pharmacie d’hôpital! Nous avons aussi eu une conférence web le 25 septembre sur la maîtrise en Colombie-Britannique. Si ça t’intéressait et que tu n’as pas pu y assister, fais-moi signe, je t’enverrai un résumé. La SCPH (Société canadienne des pharmaciens d’hôpitaux) nous a envoyé une opportunité de stage pour l’été 2021. Fais vite! La date limite pour poser ta candidature est le 30 novembre.

Patricia Poirier, représentante aux instances professionnelles QUOI DE NEUF Plusieurs activités de formation continue ont eu lieu au mois d’octobre, notamment le FRAPP, la soirée de pharmacothérapie du CIP ainsi que plusieurs webinaires. Au cours des prochaines semaines, plusieurs autres formations continues vous seront offertes. Au cours du mois de novembre se déroulera le Congrès annuel de l’AQPP et le Congrès annuel de la Société des sciences vasculaires du Québec (SSVQ). Restez à l’affût des publications au cours des prochains jours pour vous inscrire à ces activités! Si vous avez des formations qui vous intéressent et voudriez avoir un remboursement ou si vous aimeriez que je trouve une formation sur un sujet en particulier, écrivez-moi!

Laurie Fournier, chargée du comité humanitaire QUOI DE NEUF Depuis le début de la session, plusieurs étudiants se sont joints au comité humanitaire : merci pour votre participation généreuse! Nous travaillons fort pour adapter nos collectes de fonds et nos activités au contexte de cours à distance. La collecte de fonds de la Course à la vie CIBC pour la Société canadienne du cancer a été un franc succès. Merci pour votre soutien.

12 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

J’en profite d’ailleurs pour rappeler que les besoins des différentes causes que nous soutenons demeurent criants malgré la pandémie (et sont parfois même augmentés!), alors votre participation est essentielle. N’hésitez pas à me contacter pour me parler des causes qui vous tiennent à coeur ou pour proposer des nouvelles formules pour les collectes de fonds.

Winnie Tran, rédactrice en chef du Capsule QUOI DE NEUF Si vous ne le savez pas encore, le Capsule a une page Instagram cette année (@capsule. udem), donc n’oubliez pas d’aller vous abonner pour avoir des mises à jour sur les dates de publication, les articles, les concours et bien plus! Si vous n’avez pas de compte Instagram, ce n’est pas grave, vous pouvez vous abonner à la page Facebook (Le Capsule) pour les mises à jour. Une autre nouveauté cette année est le formulaire à remplir pour ceux qui souhaitent avoir une copie papier du Capsule. Cette initiative a été débutée afin d’avoir une meilleure estimation du nombres de copies à imprimer afin d’être plus écoresponsable et d’éviter le gaspillage inutile de papier. Puisqu’on est en zone rouge, l’équipe du Capsule a toutefois opté pour une version 100% électronique pour le moment. Nous travaillons fort en tout temps pour produire des numéros de qualité avec des articles que nous pensons que vous apprécierez. Je suis toujours ouverte pour des commentaires ou suggestions pour rendre le Capsule meilleur, donc n’hésitez pas à me contacter si vous en avez! Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne mi-session (ne lâchez pas, you got this)!

Samuel Starnino, président du comité 5@7 QUOI DE NEUF Le comité 5@7 répond toujours présent quand il est question de se sortir la tête du sable et de socialiser entre deux périodes d’études. Rien ne nous empêche d’accomplir notre devoir même quand tout est à distance! D’ailleurs, le premier 5@7 virtuel, mais tout de même extraordinaire, a eu lieu le 23 septembre sur Discord. En plus de se challenger au traditionnel Buck-O-Thon, les participants avaient accès à une foule de canaux nommés d’après un médicament et pouvaient naviguer de l’un à l’autre pour faire de nouvelles rencontres. Restez à l’affût des nouvelles et préparez votre meilleur cocktail (ou pas) si vous voulez avoir du fun avec nous lors du prochain 5@7 qui aura lieu jeudi le 5 novembre! Le comité vous prépare des surprises et vous ne voulez pas rater ça. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos commentaireset vos suggestions pour rendre les 5@7 virtuels encore plus dynamiques.

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 13


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

P R É S E N TAT I O N D E S P O S T E S É T U D I A N T S 2 0 2 0 - 2 0 2 1 DESCRIPTION DU POSTE : Le rôle du CVE junior est d’épauler le CVE dans l’organisation des activités pour le Pharm D. et le QeP. C’est lui qui s’occupe des activités à caractère culturel comme le yoga, le mini-putt, l’archery tag et le VUBER (Vider Un Bar en Région). Je me charge aussi d’aider sur une base volontaire ma CVE dans la planification des activités plus colossales comme le fameux Vin et fromages.

CONSULTATIF TOMMY F ONTAI NE, CVE junio r

POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : J’ai choisi ce poste parce que j’ai de l’expérience dans l’événementiel et l’animation. J’aime beaucoup organiser des activités pour les gens, ça me donne l’impression de vendre du bonheur. Je vois le Pharm. D. comme une petite partie très importante de nos vies, alors je veux en profiter au maximum en m’impliquant pour le rendre encore plus agréable. 3 CHOSES QUE J’AIME : J’aime beaucoup faire du sport avec des amis. J’adore surtout le volleyball et le ski, mais tous les sports sont cool en bonne compagnie! J’aime aussi manger et battre des gens à Mario Kart (surtout quand ils pensent qu’ils ont des chances de me battre). DESCRIPTION DU POSTE : En tant que secrétaire du comité, je suis responsable des publications sur les réseaux sociaux du comité et des annonces concernant les événements et les compétitions organisés par le comité. En plus, je fais la communication entre l’AÉPUM et le comité de l’ACEIP. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : En plus de m’impliquer au niveau local et d’organiser différentes activités, ce poste me permet de connaître plus la pratique de la pharmacie dans les autres provinces et de rencontrer d’autres étudiants en pharmacie.

CONSULTATIF

PAN TEH A BORZOOEYAN, s ecrét a ire de L’ACEI P/CAPSI

14 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

3 CHOSES QUE J’AIME : Jouer et écouter de la musique! J’écoute beaucoup de musique classique et je suis obsédée par le postrock. J’aime faire du kayak et de la randonnée (bref, tout ce qui est plein air). Aussi, j’aime lire (grande fan de Margaret Atwood et surtout de son roman The Handmaid’s Tale, la série tout comme le livre).


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

P R É S E N TAT I O N D E S P O S T E S É T U D I A N T S 2 0 2 0 - 2 0 2 1 DESCRIPTION DU POSTE : Dans le comité 5@7, mon rôle de secrétaire est principalement de trouver des idées, des thèmes et des jeux différents pour que tout le monde s’amuse au maximum. Avant chaque 5@7, j’écris un message dans l’infolettre de la semaine pour que tous soient au courant de l’événement. J’essaie aussi de recueillir des suggestions et d’identifier les aspects à améliorer pour vous offrir les meilleurs moments de socialisation possible!

CONSULTATIF

TAMAR A KAZ WI NI , s ecrét a ire du comité 5@7

POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : Je voulais mettre un peu d’action dans ma première année d’université sans pour autant être submergée de tâches longues et compliquées. Puis ces tempsci, les 5@7 sont une des seules occasions que nous avons en tant qu’étudiant-e-s pour décompresser et se faire des amis. J’ai donc choisi ce poste parce que je voulais contribuer au bien-être de tous en plus de faire plein de belles rencontres. 3 CHOSES QUE J’AIME : J’aime pas vraiment les animaux, mais j’ai une passion inexplicable pour les tortues. Si je devais faire disparaître tous les sports sauf un, je garderais le soccer (et le handball en deuxième place). Et pour finir, j’adore me lancer des défis impossibles comme essayer de trouver des endroits sans cônes oranges ou pistes cyclables à Montréal. DESCRIPTION DU POSTE : Mon rôle en tant qu’adjointe à la trésorerie est d’assister le trésorier dans sa gestion des finances de l’AÉPUM, incluant la gestion des paiements et l’allocation du budget de chaque comité. Lors de mon mandat, j’aurais l’occasion d’approfondir mes connaissances sur la fonction du trésorier dans l’éventualité d’assumer son poste. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : Cette année, je me suis lancée le défi personnel de m’impliquer davantage au sein de l’association étudiante. Comme j’ai déjà de l’expérience en gestion de finances, je trouvais que ce poste était parfait pour moi.

CONSULTATIF CECIL IA YIP, a djo int e à la trésorer ie

3 CHOSES QUE J’AIME : J’adore cuisiner, voyager et faire des randonnées pour pouvoir admirer les paysages. J’aimerais voyager aux quatres coins du monde pour déguster les différents mets et spécialités de chaque pays ainsi que pour découvrir leur culture.

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 15


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

P R É S E N TAT I O N D E S P O S T E S É T U D I A N T S 2 0 2 0 - 2 0 2 1 DESCRIPTION DU POSTE : Le secrétaire du comité CÉPPUM est le rédacteur attitré du procès-verbal des réunions. Officiellement, je note le nom des participants et les sujets abordés durant la séance. Je parcours également, à temps perdu, mon réseau de contacts à la recherche de nouvelles recrues... En espérant vous y voir en grand nombre! POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : Ce poste est une opportunité d’en apprendre davantage sur les très nombreuses facettes de la pharmacie. Je note aussi une occasion de briser l’isolement social ainsi qu’une possibilité de côtoyer de sympathiques collègues, mais surtout un moyen accessible de soutenir la promotion de la pratique.

CONSULTATIF

SÉBASTIE N LAC WI NG HOY, s ecrét a ire du c omité CÉPPUM

3 CHOSES QUE J’AIME : Je risque probablement d’en choquer plus d’un, mais j’aime beaucoup la philosophie… Attention! Je ne parle évidemment pas de Platon, Socrate et d’hédonisme (quoique?). Non, j’aime réfléchir sur le monde et ses mystères, comprendre ce qui rend l’humain unique. Sinon, j’essaie de me tenir en forme en courant dans les rues en respectant la distanciation et en soulevant des haltères. Enfin, je suis un amateur de citations inspirantes…« Que la force soit avec [vous]! » (Maître Yoda) DESCRIPTION DU POSTE : Mon rôle est d’écouter les besoins de ma cohorte et être leur voix devant l’AÉPUM et la Faculté. C’est un défi constant que d’épauler les étudiants pendant cette étape de notre odyssée pour pouvoir exercer notre profession ici au Québec. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : J’aime être impliquée aux instances représentatives des étudiants, comme je l’étais pendant mon ancienne vie.

REPRÉSENTANTE SU SAN A BOI NG, repré s e nt a n te du QeP

16 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

3 CHOSES QUE J’AIME : Échanger des expériences de vie, principalement raconter des histoires, que ce soit sur l’immigration, les malaises, ma vingtaine, ma fille, etc. J’aime également les livres : les acheter d’occasion, les emprunter à la bibliothèque ou à des amis et bien sûr les lire (mes vacances de rêve seraient de lire toute la journée). J’aime aussi la mer, le bruit, les vagues, leur immensité ainsi que la paix qu’ils me donnent (Saudade).


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

P R É S E N TAT I O N D E S P O S T E S É T U D I A N T S 2 0 2 0 - 2 0 2 1 DESCRIPTION DU POSTE : La représentante de classe est la personne-ressource pour les étudiants de première année du Pharm. D. C’est elle qui fait le lien entre les étudiants et la Faculté, l’AÉPUM et les professeurs. Si les étudiants de première année ont des interrogations ou des commentaires, c’est le rep qui fait passer les messages. Sa tâche est aussi d’organiser les focus groups pour les étudiants de première année afin d’avoir de la rétroaction sur les différents cours qu’ils ont suivis.

REPRÉSENTANTE

3 CHOSES QUE J’AIME : J’adore faire du sport avec mes ami(e)s. Je joue au volleyball et je fais de l’escalade sur une base régulière. J’aime aussi la musique : je joue du ukulélé, de la guitare et du piano. J’adore voyager pour découvrir les beaux paysages, rencontrer des nouvelles personnes et faire des activités de plein air.

C réd it : Alex Fong

MAR IE-LOU OUI MET, repré s e nt a n te des 1 è re an n ée

POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE : J’aime m’impliquer, aider les autres et être au centre de l’action. En étant représentante, je suis toujours une des premières personnes à apprendre une nouvelle et à essayer de trouver des pistes de solutions pour différentes situations.

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 17


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

E n t r ev u e a ve c OLIVIER BERNARD

LE PHARMACHIEN 18 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

PA R OLIV IER BERN ARD ET WIN N IE TRAN


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

Quel est votre parcours? J’ai fait mon baccalauréat en pharmacie à l’Université Laval en 2000 puis j’ai fait une maitrise en génétique au Centre de recherche du CHUM en 2006. Ensuite, j’ai commencé un doctorat, mais j’ai lâché peu après parce que j’ai réalisé que ça ne m’intéressait pas. J’ai également travaillé dans l’industrie pharmaceutique pendant 6 ans à Montréal. Puis, j’ai parti Le Pharmachien en 2012. Depuis ce temps là, je fais principalement de la communication reliée au Pharmachien et je pratique aussi la pharmacie communautaire de temps en temps. Qu’est-ce qui vous a amené à créer Le Pharmachien? Honnêtement, ce qui m’a amené à créer le Pharmachien, c’est la frustration que j’avais envers certains patients qui avaient toutes sortes de croyances par rapport à la santé. On dirait que ça me fascinait, tout en m’inquiétant. J’ai donc décidé de créer un blogue et de publier du contenu vulgarisé à propos de certains sujets dans le domaine de la santé. Au début, je pensais que j’allais juste faire ça pendant 6 mois et que j’allais ensuite me tanner, mais heureux hasard, c’est devenu une job à temps plein au fur et à mesure que ça avance! En quoi consiste une journée type dans votre vie?

Mes journées sont assez variables. Il y a des jours où j’ai beaucoup d’écriture et de recherche à faire, que ce soit pour ma série télé Les aventures du Pharmachien, mon balado Dérives ou mon blogue. J’ai aussi quelques jours de tournage à chaque semaine où on peut passer jusqu’à 12 heures à filmer pour la série télé. Sinon, je me promène un peu partout au Québec pour donner des conférences et je fais également un peu de pharmacie communautaire. Quel est le plus grand défi que vous rencontrez en tant que vulgarisateur sur la place publique? Il y a quelques années, le plus grand défi, c’était qu’il y avait peu d’intérêt pour la science et la santé, qui sont nos sujets de prédilection. Mais là, avec la pandémie, il y a beaucoup de gens qui réalisent tout à coup à quel point c’est important l’éducation, la sensibilisation et la vulgarisation. D’ailleurs, il y a justement plusieurs vulgarisateurs et communicateurs qui sont apparus out of nowhere depuis le début de la pandémie dû au besoin d’avoir des spécialistes, comme des épidémiologistes et des microbiologistes, pour expliquer ce qui se passe dans les médias. Selon moi, la pandémie va donc beaucoup nous aider à ce niveau-là en soulignant l’importance de la vulgarisation des informations

pertinentes en santé pour le public général. Comment avez-vous réagi à toute la désinformation qui circule à propos de la COVID-19? Ma première réaction, c’est que j’ai trouvé ça drôle parce que franchement, ça n’avait aucun bon sens que les gens croient à ça. Par contre, pas longtemps après, j’ai commencé à avoir vraiment peur. Je crois qu’en tant que professionnels de la santé, nous avons de la difficulté à comprendre comment toutes ces fausses informations circulent parce que pour nous, c’est une évidence : il y a une pandémie et il faut mettre des mesures en place pour se protéger. Le masque, c’est pas parfait, mais c’est mieux que rien. Il y a un vaccin qui s’en vient et il faudrait vacciner tout le monde. Tout ça pour nous, ce sont des évidences. Malheureusement, on a tendance à oublier que le cerveau humain ne fonctionne pas comme ça. Les gens embarquent dans toutes sortes de croyances et dans toutes sortes de mouvements. Il y a certains groupes qui vont aller manifester contre le port du masque, mais je suis certain qu’il y a aussi beaucoup de gens qui sont chez eux et qui se posent des questions sur la pertinence des directives du gouvernement et de la santé publique ainsi que sur la véracité de leurs propos sur le virus. Tout

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 19


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

« Je pense que la meilleure façon d’être un meilleur vulgarisateur pour les patients, c’est de devenir un meilleur vulgarisateur au quotidien. » cela est super inquiétant, car les gens qui prennent la pandémie à la légère risquent d’avoir un impact réel sur l’évolution de la pandémie. Quels sont les conseils que vous donneriez aux futurs pharmaciens pour faciliter la vulgarisation aux patients? Les gens me disent souvent : « Ah Olivier, c’est cool que tu fasses de la vulgarisation. T’as décidé d’être un vulgarisateur plus qu’un pharmacien! » Et moi je trouve que non, pas du tout. Malgré que je sois vulgarisateur, j’ai tout de même l’impression d’être très « pharmacien » dans ce que je fais. La seule différence, c’est que je passe moins de temps dans une pharmacie et plus de temps sur d’autres plateformes. Je pense que la meilleure façon d’être un meilleur vulgarisateur pour les patients, c’est de devenir un meilleur vulgarisateur au quotidien. Quand j’ai commencé à faire de la vulgarisation, je trouvais ça le fun et selon moi, ça m’a rendu un meilleur pharmacien, car c’est devenu plus facile

20 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

pour moi d’avoir des meilleures conversations avec les patients et d’aborder certains sujets au niveau de leur santé. En effet, en pharmacie, on a souvent tendance à favoriser les monologues par manque de temps. Les conseils, c’est souvent : « Bon ben, je vais vous parler 10 minutes de votre nouveau médicament et si vous avez des questions, vous me les poserez après. » Le patient, à la fin du monologue, il hallucine après toutes les informations qui lui ont été transmises. Il y a beaucoup de professionnels de la santé qui sont à mon avis pas de si bons communicateurs. Le problème, c’est que notre réputation et la confiance que les patients ont en nous dépend énormément de notre communication. Par exemple, si vous allez voir votre médecin et que ce dernier n’a pas l’air de vous écouter, ne vous regarde pas dans les yeux et ne fait que vous dire un paquet d’affaires compliquées, votre image de ce médecin est sûrement qu’il est un mauvais médecin alors que tout au contraire, il se peut qu’il soit super compé-

tent. Je pense donc que toutes les professions de la santé devraient passer plus de temps à parler de la communication et des techniques pour devenir un meilleur communicateur. Mon conseil pour les étudiants, c’est donc de prendre les cours de communication au sérieux, d’appliquer les techniques qui sont enseignées et de ne pas être gêné d’essayer des affaires. Je donne de la formation continue sur les techniques de communication et une chose qui fonctionne super bien est de poser des questions au patient. Prenons pour exemple un patient qui vient avec une ordonnance de metformine pour un diabète nouvellement diagnostiqué. Nous avons tendance à juste expliquer le médicament au patient, sans jamais lui demander si ça lui tente de prendre le médicament, si ça lui tente de traiter son diabète, si c’est important pour lui de traiter son diabète, s’il a confiance d’être capable à traiter son diabète, etc. Honnêtement, quand vous posez ces questions, je vous le dis, vous allez parfois être surpris des réponses et vous


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

allez découvrir tout un autre univers. Vous allez vous rendre compte qu’il y a certains patients qui accordent peu d’importance au traitement de leurs maladies et que la seule raison pour laquelle ils prennent leurs médicaments, c’est parce que le médecin leur a dit de le faire. C’est donc bien beau d’avoir votre petit conseil tout prêt, mais si le patient n’est pas motivé à prendre sa médication, votre conseil n’aura pas servi à grand chose. Ce que vous allez apprendre des réponses du patient va donc pouvoir vous aider à altérer votre manière d’approche. Nous ne sommes pas tous habitués à faire cela en ce moment, mais je pense que ça pourrait avoir beaucoup d’avantages, autant pour nous que pour les patients. Selon vous, qu’est-ce que la pandémie va changer dans le rôle du pharmacien dans le système de la santé? Ça fait des années que je le dis, mais personnellement, mon rêve c’est que la pharmacie devienne

principalement clinique, c’est-àdire que les activités des pharmaciens soient surtout des activités cliniques, des services professionnels et des consultations avec les patients. Déléguons tout le côté technique de la pharmacie, parce que de toute façon, ce sont les assistants-techniques qui s’y connaissent mieux. Déléguons et faisons plus de tâches cliniques. La pandémie, j’ai l’impression que ça nous retarde dans ce but là. Je sais que c’est plate, mais j’ai vu beaucoup de pharmacies qui sont retombées dans un mode survie et « chaine de montage » à cause du manque de ressources et du manque de temps, ce qui nous éloigne un peu de la pharmacie plus clinique. J’aimerais dire quelque chose de plus optimiste, mais c’est mon impression personnelle. Mais en même temps, je ne suis pas la meilleure personne à qui poser cette question, car je fais très peu de pharmacie communautaire ces temps-ci. Ma vision est donc plutôt extérieure. Vous avez récemment an-

noncé le lancement de votre balado Dérives : Le rituel de sudation. De quoi cela parlet-il? Dérives, c’est un balado de 8 épisodes de 45 minutes où je discute de l’histoire d’une fille qui a rejoint une sorte de séminaire de croissance personnelle et a participé à un rituel de sudation qui a mené à sa mort en 2011. Cette histoire m’avait complètement mis à l’envers quand c’était sorti dans les médias. J’avais donc décidé de revisiter cette histoire et d’essayer de pousser plus loin, de comprendre ce qui s’était vraiment passé. À travers le processus, j’ai découvert un paquet d’affaires qui étaient complètement « capotées ». Tout cela m’a permis d’explorer les mécanismes qui font en sorte que les gens croient à des affaires bizarres, aka les mêmes mécanismes qui poussent certains gens à croire que la COVID-19 a été inventé dans un laboratoire. En 2018, une pétition sur l’autorisation des injections

« Mon conseil pour les étudiants, c’est donc de prendre les cours de communication au sérieux, d’appliquer les techniques qui sont enseignées et de ne pas être gêné d’essayer des affaires. »

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 21


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

« Vous avez choisi une méchante belle profession, sans joke. La pharmacie, c’est vraiment extraordinaire. C’est une profession d’avenir. Je sais que ça sonne cliché, mais il y a tellement d’éléments qu’on peut développer et améliorer dans cette profession pour la pousser plus loin. » de vitamine C en cancer a été déposée à l’Assemblée nationale du Québec. Vous avez fait une publication à propos de ce sujet sur votre blogue qui a suscité beaucoup de controverse. Comment avez-vous géré cette situation et qu’avezvous appris de tout cela? En fait, ça n’a pas suscité tant de controverse. 95% des gens qui ont lu cet article me disaient que c’était vraiment intéressant et que ce n’était pas ça qu’ils avaient compris au début. Plusieurs personnes m’ont aussi dit que s’ils avaient eu cette information avant, ils n’auraient pas signé la pétition. Il y avait toutefois un groupe de personnes qui n’étaient pas d’accord avec mon article qui ont décidé de se mettre sur mon dos et de m’anéantir. Ils ont essayé de me faire perdre ma job, ils ont intimidé ma blonde, ils m’ont envoyé toutes sortes de menaces… C’était vraiment une drôle de période de ma vie.

22 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

Honnêtement, je me sentais vraiment impuissant face à cette situation et je ne savais pas trop comment la gérer. La manière dont je m’en suis sorti, c’était d’en parler. J’ai réalisé qu’il va toujours y avoir des gens qui vont essayer de faire taire les scientifiques pour qu’ils ne puissent pas dire les faits qu’ils ont à dire, mais qu’il ne faut pas les laisser réussir. J’ai donc décidé d’en parler sur les réseaux sociaux et j’ai eu une grosse vague de soutien du public, de l’OPQ, de l’Association des oncologues, etc. À partir de ce moment, les gens qui étaient sur mon dos ont magiquement disparu dans le brouillard et la situation s’est réglée. Ce n’est pas toujours facile de parler de science et santé au grand public, c’est plus que difficile surtout en temps de pandémie, mais il ne faut pas abandonner.

pharmacie, c’est vraiment extraordinaire. C’est une profession d’avenir. Je sais que ça sonne cliché, mais il y a tellement d’éléments qu’on peut développer et améliorer dans cette profession pour la pousser plus loin. Il y a déjà un gros bout de chemin qui a été fait : on est parti de pharmaciens qui faisaient des suppositoires à ce qu’on est aujourd’hui. Je suis certain que la pharmacie peut faire des bonds immenses dans les 10 prochaines années, mais cette évolution, il faut qu’elle vienne des étudiants, des jeunes qui sortent de l’école et qui vont décider de révolutionner la pratique. Il faut arrêter de juste se positionner comme distributeurs, mais vraiment d’aller puiser dans nos forces et devenir le meilleur qu’on puisse être comme professionnel de la santé.

Un mot de fin pour les étudiants?

Facebook : Le Pharmachien

Vous avez choisi une méchante belle profession, sans joke. La

Site : lepharmachien.com

Instagram : @le.pharmachien


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

Vise 4,3 sur 4,3 en gestion de tes finances. Parce que nous connaissons à fond ta profession et savons ce qu’elle te réserve, nous sommes les mieux placés pour t’accompagner dans une saine gestion de tes finances. Compte sur nous pour t’aider à voir plus loin que ta dette étudiante – et à t’en débarasser.

fdpgp.ca

Financière des professionnels inc. détient la propriété exclusive de Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. et de Financière des professionnels – Gestion privée inc. Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. est un gestionnaire de portefeuille et un gestionnaire de fonds d’investissement, qui gère les fonds de sa famille de fonds et offre des services-conseils en planification financière. Financière des professionnels – Gestion privée inc. est un courtier en placement, membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE), qui offre des services de gestion de portefeuille. fdp et les marques de commerce, noms et logos connexes sont la propriété de Financière des professionnels inc. et sont enregistrés ou employés au Canada. Employés en vertu d’une licence de Financière des professionnels inc.

MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES (CORRIGÉ)

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 23


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

# J U S T I C E F O R J OYC E PA R OLIV IE R LA N DRY (II) ET MERIEM KH ATEM (III) L’AÉPUM est encore une fois attristée d’observer l’ampleur du racisme systémique toujours présent dans notre société. Au Canada, on ne nous apprend dans nos cours d’histoire du secondaire qu’une petite partie des atrocités que la majorité blanche a fait subir aux Première Nations. L’année 1998 marque la fin des pensionnats, mais malheureusement pas la fin des inégalités auxquelles font face les peuples autochtones modernes. Il est fou de penser, pour nous, les étudiants, que certains pensionnats étaient toujours actifs même après notre naissance… Le 28 septembre dernier, Joyce Echaquan, une femme atikamekw, est décédée des suites de l’héritage sociétal malheureux que nous ont laissé ces pensionnats. La disparition des femmes autochtones et maintenant la mort de Joyce Echaquan démontrent que l’injustice vécue par les Premiers Peuples est laissée sans réponse depuis trop longtemps. Ce qui est arrivé dans notre système de santé est tout simplement inacceptable. On se dit souvent que des situations comme ça, on ne voit ça que chez nos voisins du

24 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

Sud, mais non, il y en a malheureusement ici aussi. La gestion du dossier ainsi que la prise en charge de Mme Echaquan ont été effectuées de manière complètement biaisée par les préjugés honteux du personnel sans prendre en compte le droit à la dignité humaine. Le langage utilisé alors que Joyce agonisait était raciste et répréhensible. Ce langage est troublant, déplorable et n’a jamais sa place peu importe le contexte. C’est non seulement un manquement au code de déontologie professionnelle, mais aussi un manquement profond au respect des droits humains fondamentaux. Nous tenons aussi à prendre le temps d’envoyer une pensée aux victimes de racisme ayant enduré d’horribles expériences dans les centre de soins, mais n’ayant simplement pas été filmées. Les inégalités en santé sont une réalité d’autant plus frappante en ce contexte de pandémie mondiale, alors que les données démontrent un taux de mortalité plus élevé chez les minorités visibles. Il est inconcevable qu’une personne se présentant aux urgences reçoive

des soins dont la qualité varie en fonction de préjugés racistes ou de facteurs sociétaux. Quelques jours suivant la journée mondiale du pharmacien, nous réitérons : le pharmacien est un professionnel de la santé de première ligne qui est à l’écoute de ses patients et qui prend le temps de trouver des solutions avec eux. Il est de notre devoir d’agir non pas aveuglément d’un patient à l’autre , mais équitablement, en les traitant avec considération, empathie et bienveillance. En tant que futurs pharmaciens, en tant qu’experts du médicament, il est de notre devoir d’assurer le bon usage des médicaments. En tant qu’humains, il est de notre devoir d’assurer que la qualité de ces traitements soit la même pour tous. À tous les étudiants autochtones, à tous les pharmaciens autochtones, nous vous envoyons nos plus sincères sympathies. Nous désirons également statuer notre désir d’être toujours plus inclusifs ainsi que notre désir d’accueillir des étudiants de toutes les cultures et nations dans notre beau programme, à nos côtés.


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 25


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

J ou r n a l

d ’ u n e ph a r ma c ie n n e Qu’est-ce qui a donné naissance à mon blogue? J’hésite entre vous donner une réponse inspirante ou vous dire la vérité un peu moins mielleuse. Mais je vais être honnête avec vous, futurs collègues. Tout a commencé un soir en rentrant du travail, complètement drainée par la journée que j’avais dans le corps. Rituel habituel : après la douche, je raconte mes anecdotes (lors des bonnes journées) ou je déverse mes frustrations (lors des moins bonnes) sur mon copain. Ce soir-là, j’avais dû ajuster la dose d’un antibiotique dans le cadre de la loi 41 pour la sécurité d’un patient en insuffisance rénale, puisque son médecin n’était pas joignable. J’avais pris le temps d’expliquer à la conjointe du patient, qui venait chercher l’antibiotique pour lui, pour quelle raison je faisais cet ajustement et lui avais dit que j’appellerais son conjoint pour un suivi d’ici quelques

26 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

jours. En guise de remerciement, le patient s’est présenté une heure plus tard pour me réprimander devant ma salle d’attente pleine, parce que j’étais « intervenue alors que ce n’était pas ma place ». Son argument, celui qu’on entend le plus souvent : « Si le médecin l’a prescrit comme ça, c’est parce qu’il sait ce qu’il fait. » Bon. La phrase qu’il ne faut pas prononcer devant un pharmacien. Il faut dire que la frustration s’accumulait depuis quelques semaines. Plusieurs petits incidents du genre s’étaient produits en un court laps de temps et mon copain, si chanceux, m’écoutait ventiler à chaque fois. C’est après cette dernière anecdote qu’il m’a fait réaliser une chose : j’en avais long à dire sur le manque d’éducation dans la population sur le rôle de ma profession. Et c’est là où il m’a brillamment suggéré d’utiliser cette énergie

négative et de la canaliser en quelque chose de constructif. Quelque chose qui pourrait faire changer la vision des Québécois sur la valeur ajoutée du pharmacien et donc, sur la façon dont je vivrais mon travail au quotidien. Une semaine plus tard, je créais ma page Journal d’une pharmacienne. Qu’est-ce qu’un pharmacien fait devant son écran d’ordinateur? Pourquoi est-ce normal d’attendre 30 minutes à la pharmacie pour son ordonnance? Ayant toujours aimé l’écriture, je me suis dit que raconter de vraies anecdotes de mon quotidien, plaisantes à lire et auxquelles les gens pourraient s’identifier, serait une bonne méthode de sensibilisation. C’est ainsi que j’ai débuté la rédaction de mes publications sur Facebook et Instagram. Cependant, comme ce dernier réseau social est beaucoup axé sur


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

« C’est après cette dernière anecdote qu’il m’a fait réaliser une chose : j’en avais long à dire sur le manque d’éducation dans la population sur le rôle de ma profession. » l’interaction entre l’abonné et le contenu, j’ai décidé en cours de route d’ajouter des petits quiz interactifs en story sur le rôle du pharmacien avec des réponses détaillées, que je publie le lendemain pour inciter les abonnés à revisiter ma page. Parfois sous forme de vrai ou faux, parfois en choix multiples, j’illustre ce que le pharmacien fait dans son quart de travail et j’aborde les nouveaux actes qui lui sont accordés par les lois en vigueur depuis quelques mois ou années. Soyons réalistes. Mon objectif n’est pas de faire rayonner la profession aux yeux de 100% de la population, puisque nous ne pourrons jamais plaire à tout le monde. Mais j’ai décidé d’en faire ma mission personnelle (et en quelque sorte professionnelle) d’éduquer les gens sur l’ampleur de

notre expertise, tant et aussi longtemps que j’exercerai la pharmacie. Parce qu’au fond, malgré l’absence de savoirvivre de certains, le gros du problème demeure à mon avis le manque de sensibilisation. J’ai réalisé en discutant avec des collègues que ces impressions faisaient également partie de leur lot quotidien. J’ai donc choisi de garder l’anonymat afin de faire résonner le message suivant au nom de la profession : le pharmacien n’est pas un « vendeur de pilules », c’est un dispensateur de soins de santé personnalisés. En d’autres mots, le super-héros de la pharmacothérapie! Au départ, cette aventure, c’était plutôt pour m’amuser. Pour canaliser, comme le disait mon copain. Mais au moment où je vous écris, ma dernière publication a été

partagée plus de 1000 fois en l’espace de 48 heures. Je ne vais pas changer le monde, mais je sais maintenant que ce projet, c’est le début de quelque chose de beau. Marie-Michèle Ghazal Marie-Michèle baigne dans le monde de la pharmacie depuis qu’elle est toute jeune et a toujours rêvé d’exercer cette profession afin d’aider ses pairs. C’est ce rêve qu’elle a réalisé en 2016 à l’Université de Montréal, où elle a obtenu son diplôme de Pharm. D. Elle est maintenant pharmacienne communautaire à temps plein et travaille également dans un GMF à temps partiel. Facebook : Journal d’une pharmacienne Instagram : @journaldunepharmacienne

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 27


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

LES DISPARITÉS EN SANTÉ PAR SISSY LEE (III) On pourra bien croire ce qu’on veut, mais la réalité est que nous ne sommes pas tous nés égaux. Littéralement! Au Canada, le taux de mortalité infantile chez les nourrissons autochtones est plus élevé que chez les nourrissons non autochtones, de même que le taux de naissances prématurées ou de faible poids. Déjà en partant, ça commence mal pour certains plus que d’autres! Un des points qu’on aborde constamment dans nos études en tant que futurs pharmaciens consiste en les MNP, ces fameuses mesures non pharmacologiques qu’on recommande perpétuellement aux patients (sans toujours être écoutés) et qui, essentiellement, incitent à adopter de saines habitudes de vie pour s’éviter un paquet de troubles dans le futur. Notre style de vie joue un rôle primordial sur notre état de santé en nous prédisposant, nous (et notre enfant aussi si on est une femme enceinte!), à diverses pathologies: troubles cardiovasculaires ou mentaux, diabète, maladies respiratoires, etc. Or, force est de constater que les individus de certaines origines culturelles/raciales naissent et grandissent dans des conditions et un environnement

28 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

qui ne favorisent pas une santé optimale, creusant dès le départ une inégalité. Parmi ces facteurs influant sur la santé, on peut citer le tabagisme ou l’exposition à la fumée secondaire, l’abus de drogues et d’alcool, l’insécurité alimentaire et l’obésité.

voir s’attaquer à un problème, il est important de pouvoir tout d’abord le reconnaître. Dans une société où seulement une partie de la population a la chance de s’épanouir dans un environnement propice à la prospérité et la santé, comment peut-on s’attendre à une égalité en santé quand, dès le départ, certains naissent avec de nets désavantages? Au Québec, le risque de mortalité infantile des Inuits est 5,3 fois celui des Canadiens non autochtones.

Qu’on le veuille ou non, les disparités en santé sont une réalité qu’on ne peut nier. Avant de pou-

Le Nunavut, dont 84,7% des résidents sont Inuits, compte le taux de mortalité infantile le plus élevé au Canada (14 décès pour 1000 naissances vivantes), soit 3 fois la moyenne nationale.


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

l’influence occidentale qui ne voit en le tabac qu’un usage récréatif et non spirituel.

En raison de leurs taux supérieurs de tabagisme et d’exposition à la fumée secondaire, l’incidence de cancer du poumon est 2.6, 1.7 et 1.4 fois supérieure chez les régions où les Inuits, Premières Nations et Métis prédominent respectivement par rapport aux régions avec une faible concentration d’Autochtones. Le tabac a une signification médicinale et spirituelle dans la culture des Premières Nations. Bien qu’il puisse être inhalé, il est la plupart du temps offert en cadeau ou placé dans le feu, dans l’eau ou sur le sol. La création de réserves à l’époque a privé les membres des Premières Nations de leurs terres, les empêchant de cultiver leur propre tabac. Ceux-ci devaient alors se tourner vers le tabac vendu par les commerçants européens qui contenait des additifs cancérogènes et provoquait une dépendance menant à un mésusage excessif. Aujourd’hui, les membres des Premières Nations qui tentent de se reconnecter à leurs racines en explorant l’usage du tabac traditionnel se heurtent à

Vivant dans des milieux éloignés aux ressources économiques défaillantes, les soins de santé pour prévenir/atténuer le tabagisme ou dépister le cancer du poumon sont peu accessibles aux Premières Nations et souvent prodigués d’après le mode de pensée et les concepts occidentaux de la santé.

vernementales. Sujets à un stress intense, ils sont davantage vulnérables aux troubles mentaux, au suicide et à l’abus d’alcool et de drogues. Beaucoup de femmes autochtones boivent de l’alcool durant la grossesse, entraînant un syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF). La SAF mène à des malformations, retards cognitifs, troubles du langage et autres complications permanentes qui prédisposent ensuite l’enfant à l’alcoolisme. L’insécurité alimentaire est 2,8 fois plus fréquente chez les adultes noirs que les adultes blancs.

Consommation abusive d’alcool selon l’identité autochtone chez 18 ans et plus, Canada La séparation familiale et culturelle contrainte par l’instauration des pensionnats autochtones a créé un traumatisme historique intergénérationnel dont les séquelles sévissent encore aujourd’hui. Les jeunes autochtones, quotidiennement victimes de discrimination systémique, se sentent aliénés de leur culture et éprouvent un manque d’appartenance au sein d’une société où ils peinent à faire confiance aux institutions gou-

Les immigrants récents adultes (< 10 ans au Canada) ont 50% plus de chances de vivre dans un ménage en insécurité alimentaire que les adultes nés au Canada. Si la prévalence d’insécurité alimentaire chez les immigrants récents était la même que chez les non-immigrants, le Canada compterait 62 180 cas d’insécurité alimentaire de moins. Pour des niveaux de scolarité comparables, les travailleurs issus de minorités visibles déclarent plus souvent une insécurité alimentaire que les employés d’origine européenne.

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 29


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

La prévalence de l’obésité chez les adultes des Premières Nations vivant hors réserve représente 1,6 fois celle chez les adultes non autochtones. Si les adultes des Premières Nations vivant hors réserve présentaient la même prévalence d’obésité que les non-Autochtones, on estime qu’il y aurait 47 050 cas d’obésité en moins au Canada. Les taux élevés d’obésité chez cette population sont le fruit des impacts à long terme de la colonisation. Après avoir été séparés de leurs familles pour être assimilés dans des pensionnats sous-financés, les enfants des Premières Nations n’ont pas reçu l’éducation appropriée pour développer des habiletés de littératie en santé. Ils ont de surcroît été maltraités et malnourris : cela, en plus de nuire à leur développement psychologique et physique, a engendré dans leur organisme des changements métaboliques héréditaires qui, aujourd’hui encore, continuent de les prédisposer, eux et leurs descendants, à l’obésité et au diabète.

30 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

Entre autres, le retard de croissance des jeunes découlant de leur malnutrition a provoqué l’accumulation de gras corporel au détriment des muscles, ainsi qu’une production inférieure et une sensibilité supérieure à l’insuline.

Après qu’on les ait retirés de leurs terres ancestrales, les membres des Premières Nations ne pouvaient poursuivre leur mode de vie actif impliquant la migration pour la chasse, la pêche, les rassemblements et le commerce. Ils ont eu à abandonner les aliments frais et nutritifs traditionnels obtenus dans la nature au profit des aliments occidentaux riches en calories et en sucre offerts dans les épiceries.

Pour en savoir plus : Montminy J, Ste-Marie M. Halte au racisme en santé. Profession Santé [En ligne]. Oct 2020. 6(8): 21-29. Disponible : https://www. professionsante.ca/ Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Les principales inégalités en santé au Canada : Sommaire exécutif. 2018. Disponible : https://www. google.com/url?sa=t&rct=j&q=& esrc=s&source=web&cd=&ved= 2ahUKEwj0xJ3VrajsAhXopnIE HT_OBlMQFjACegQIBhAC&url =https%3A%2F%2Fwww.canada. ca%2Fcontent%2Fdam%2Fphacaspc%2Fdocuments%2Fse rvices%2Fpublications%2 Fscience-research%2Fkeyhealth-inequalities-canadanational-portrait-executivesummary%2Fhir-full-report-fra. pdf&usg=AOvVaw2X05nxHp_01lBoCh-hbuA


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

entrevue avec

jack.org UdeM

PA R JUST INE LE BLAN C-BRILLO N ET WIN N IE TRAN

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 31


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

Qu’est-ce que Jack.org? Jack.org est un organisme à but non lucratif canadien qui vise à déstigmatiser et à ouvrir le dialogue sur la santé mentale des jeunes. L’organisation est basée à Toronto et il y a différentes sections à travers le Canada. N’importe quelle école peut ouvrir sa propre section et le but est vraiment de faire des activités, d’organiser des levées de fonds, de publier sur les réseaux sociaux et d’adapter notre dialogue sur la santé publique à divers publics. Par exemple, à l’Université de Montréal, nous avons notre propre manière de parler aux étudiants pour essayer de les sensibiliser sur l’importance de la santé mentale et des troubles mentaux chez les jeunes. J’ai vu que Jack.org est composé de 3 différents programmes : les présentations (Talks), les sections (Chapters) et et les sommets (Summits). Pouvez-vous élaborer sur cela? Oui! Dans le fond, nous avons plusieurs manières pour venir toucher les gens. Tout d’abord, il y a les sommets (Summits), qui peuvent être régionaux ou nationaux. Pour les sommets régionaux, Jack.org offre une formation à ceux qui sont intéressés afin qu’ils puissent devenir conférenciers et se rendre à différentes écoles ou organismes pour sensibiliser les gens sur ce que Jack.org fait ainsi que pour

32 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

parler de la santé mentale et des différentes façons d’aborder les troubles mentaux. Nous avons également les sections (Chapters) qui se retrouvent un peu partout à travers le Canada, où les gens peuvent se rejoindre pour discuter des barrières au niveau du dialogue de la santé mentale dans le but de trouver des solutions pour améliorer l’angle de communication à ce niveau là. Finalement, nous avons aussi les présentations (Talks), qui sont des conférences au niveau national où des gens de partout à travers le Canada se rejoignent lors d’un événement pour éduquer et sensibiliser les jeunes sur la santé mentale. En résumé, les programmes se retrouvent à différents niveaux : les Talks, c’est vraiment plus au niveau national avec des jeunes à travers le Canada qui présentent leur propre philosophie, leur propre manière de penser sur la santé mentale; les Chapters, c’est pour trouver des façons de briser les barrières entourant le dialogue sur la santé mentale; et les Summits, c’est où les conférenciers s’en vont dans les écoles ou les organismes pour parler de la déstigmatisation de la santé mentale d’une façon adaptée à la région spécifique. Il est important de mentionner que Jack.org est une organisation formée majoritairement de jeunes qui se retrouvent au niveau secondaire, collégial ou universitaire. Étant une organisation

qui se base sur le bien-être des jeunes, comment mieux rejoindre les jeunes que par l’intermédiaire des jeunes? Quels moyens utilisez-vous pour briser la stigmatisation autour de la santé mentale? Quelles activités organisezvous à l’université? Nous nous concentrons surtout sur les problèmes que nous avons trouvés plus fragrants. Étant une des seules sections francophones de Jack.org, nous avons remarqué qu’il y a une grosse différence entre les besoins au niveau de la santé mentale des anglophones et des francophones. C’est vraiment bizarre à dire, mais les francophones semblent vivre plus de stigmatisation autour de la santé mentale. Nous avons donc opté pouorganiser des activités ayant pour but de changer cela. En ce moment, nous sommes dans la planification des prochains projets. Normalement, nous offrons des conférences à l’université et nous montons des kiosques à l’heure du midi pour que les gens puissent venir poser leurs questions. C’est sûr qu’avec la COVID-19, ça vient tout modifier. Cette année, nous nous lançons donc dans un nouveau projet au niveau des réseaux sociaux. À chaque mois, nous allons aborder un trouble de santé mentale en particulier. Par exemple, pour le mois d’octobre, nous avons parlé de tout ce qui est associé à l’anxiété de performance. Nous


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

« Je crois qu’on a un gros problème d’anxiété de performance en tant qu’étudiants et oui, les études c’est important, mais il faut apprendre à relativiser le tout en se demandant si à certains moments, c’est important au point de sacrifier notre santé mentale. » allons trouver des experts dans chaque sujet afin qu’ils puissent approfondir davantage sur le sujet et répondre à vos questions. Les sujets ont été choisis en fonction de ce qui est le plus commun et d’actualité chez les jeunes comme la dépression, l’estime de soi, l’impact des réseaux sociaux, l’image corporelle et plusieurs autres. Depuis le début de la pandémie, nous avons aussi mis à disposition des liens vers des ressources et des centres d’aide pour que les gens qui se sentent plus anxieux ou déprimés à cause de tout ce qui se passe puissent savoir où aller chercher de l’aide. De plus, nous avons organisé la course 5/5K qui a eu lieu pendant la fin de semaine du 25 au 27 septembre 2020. Qu’est-ce que 5/5K signifie? En fait, les statistiques montrent qu’il y a 1 personne sur 5 au Canada qui va avoir des troubles de santé mentale à un moment donné dans sa vie. La course 5/5K, ça représente donc les 5 personnes qui vont courir pour ouvrir le dialogue sur la santé mentale et sensibiliser le maximum de personnes possible. Vu qu’à l’Université de Montréal,

le volet sportif semble être très important, nous nous sommes dit que cela pourrait être un événement intéressant pour les étudiants. Quels sont vos conseils pour maintenir une bonne santé mentale? Honnêtement, je trouve que c’est important de faire ce que nous aimons, de ne pas trop se mettre de pression et d’avoir un cercle d’amis ou un cercle de soutien qui est présent, pas nécessairement en grande quantité, mais de bonne qualité. C’est aussi important d’avoir d’autres intérêts à l’extérieur de l’école. Je crois qu’on a un gros problème d’anxiété de performance en tant qu’étudiants et oui, les études c’est important, mais il faut apprendre à relativiser le tout en se demandant si à certains moments, c’est important au point de sacrifier notre santé mentale. Finalement, il faut aussi aller chercher de l’aide si nous en avons vraiment besoin et essayer d’en parler avec des amis ou des proches.

pelle « Être là », que vous pouvez retrouver sur le site Internet suivant : https://etrela.org. Ce site présente des informations sur comment être là pour une personne dans le besoin puisque parfois, c’est un peu difficile de savoir comment aider quelqu’un lorsque nous n’avons pas le bagage ou les connaissances nécessaires. Vous pouvez aussi y retrouver des indices sur les signes de stress que quelqu’un pourrait démontrer, mais qui sont plus subtils et que nous avons moins tendance à remarquer. Vous pouvez également y trouver les 5 règles d’or pour être là pour quelqu’un : 1) Dis ce que tu vois 2) Montre que tu tiens à la personne 3) Écoute activement 4) Reconnais ton rôle 5) Oriente la personne vers de l’aide. Bref, ce site agit comme soutien pour les gens qui aimeraient aider les autres! Facebook : Jack.org UdeM Instagram : @jack.orgudem Site : https://jack.org

Sinon, j’aimerais aussi parler d’un autre projet qu’on a qui s’ap-

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 33


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

THERAPPX trouver les meilleurs outils numériques en santé PA R É MILIE ROY-ST-PIERRE (IV) Introduction Avec la pandémie actuelle, la santé numérique a pris un virage accéléré afin de maintenir la continuité des soins des patients. Que ce soit sur un téléphone intelligent, une montre intelligente, une tablette ou un ordinateur, l’accès à un professionnel de la santé peut de plus en plus se faire en quelques clics seulement, en direct du confort de votre appartement. Pandémie oblige, les plateformes de téléconsultation et l’utilisation d’outils de prescription électronique ont gagné en popularité. Certains patients se sont également tournés vers des applications mobiles, mais celles-ci sont très nombreuses… Comment se retrouver par rapport à la qualité et la sécurité d’une app s’il en existe plus de 170 000?1 C’est là que Therappx intervient. Cette plateforme numérique est née de ce besoin de se baser sur des données scientifiques afin de recommander des applications ayant un impact sur les condi-

34 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

tions de santé des patients, un peu comme les données probantes sur lesquelles un prescripteur se base pour débuter un médicament. Sa mission est de contribuer à l’intégration des technologies novatrices afin de renouveler et d’optimiser les pratiques cliniques en pharmacie actuelles.2

Via Therappx Core, les pharmaciens peuvent s’abonner pour avoir accès à l’ensemble des révisions d’applications mobiles en santé de Therappx et des fonc-

tionnalités permettant de recommander la meilleure application à son patient, incluant des applications pour suivre le diabète du patient ou l’aider à mieux gérer sa médication. L’idée Cette idée novatrice a été propulsée en 2018 par Alexandre Chagnon, fondateur de Question pour un pharmacien et directeur général de Therappx, accompagné de Michaël Cardinal, diplômé du Pharm. D. de l’Université de Montréal en 2017 et directeur clinique de Therappx. Leur objectif ultime est de reproduire l’expérience que l’on a en pharmacie, mais avec les applications. C’est drôlement simple aller chercher son médicament, quand on est patient. Pourtant, en arrière, il s’est passé un paquet de trucs pour que ça soit aussi simple : une recherche, une approbation par Santé Canada, une couverture d’assurances, un médecin qui prescrit, puis un pharmacien qui délivre. Pourquoi n’aurions-nous


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

« Avec la pandémie actuelle, la santé numérique a pris un virage accéléré afin de maintenir la continuité des soins des patients. Que ce soit sur un téléphone intelligent, une montre intelligente, une tablette ou un ordinateur, l’accès à un professionnel de la santé peut de plus en plus se faire en quelques clics seulement, en direct du confort de votre appartement. »

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 35


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

pas le même processus avec les applications, considérant qu’elles sont potentiellement risquées ou utiles pour la santé des patients? Le premier défi selon eux : faire reconnaître la valeur des outils numériques en santé (ONS) ainsi que leur pertinence clinique et pratique. Comme il manque beaucoup de données fiables au sujet des applications en santé, il est difficile pour un professionnel de la santé de leur faire confiance et les recommander et encore plus de faire en sorte que l’on puisse matcher une application aux besoins des patients! La solution : l’évaluation des applications mobiles puis des systèmes d’intelligence artificielle qui permettent aux patients et aux professionnels

36 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

de recevoir une recommandation de la bonne application, au bon moment, pour des besoins personnels. Ces pharmaciens et entrepreneurs hors pair ont donc commencé (et réussi) par regrouper une équipe multidisciplinaire issue de différentes professions afin d’évaluer les applications mobiles en santé selon le champ d’expertise de chacun et faire évoluer l’entreprise. Ensuite, leur défi a été de bien cerner les besoins de la population et ceux des prescripteurs afin d’intégrer ce service au système de soins de santé, ce qui représente un défi colossal. Comment trier ces milliers d’applications? C’est avec 58 critères

d’évaluation qui permettent de classer les applications selon « la gestion des données personnelles, la sécurité, la convivialité, le contenu clinique et la faisabilité économique. »3 Et ça prend combien de temps réviser une application mobile? Environ 30 à 60 minutes, si l’on veut couvrir autant le volet « Recherche » (sécurité, rétention des informations personnelles, etc.) que le volet « Clinique (concordance avec les lignes directrices canadiennes, facilité d’utilisation, descriptions, etc.), en plus de l’utiliser pour quelques jours. Les groupes d’applications triées sont ensuite disponibles dans une plateforme interactive et intuitive appelée Therappx Core.


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

Therappx vend des licences de cette plateforme aux pharmaciens propriétaires, aux cliniques médicales et aux cabinets de psychologie. Plus récemment, ils ont entre autres été choisis par les centres de prévention de suicide pour que leurs intervenants utilisent les plateformes CORE et PRESCRIBE pour recommander des applications aux patients. Les prescripteurs n’ont alors qu’à choisir parmi la liste sélectionnée d’applications et en prescrire une comme un médicament. En pharmacie, leur objectif est que les applications viennent bonifier à long terme les soins entourant les maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle, les migraines, la douleur chronique et j’en passe. De plus, d’autres applications peuvent supporter des mesures non pharmacologiques, nous permettant ainsi de mieux jouer notre rôle de coach en santé, notamment en troubles du

sommeil ou en santé mentale plus globalement. Faire partie du changement Lorsque j’ai assisté à une midiconférence offerte par Michaël et Alexandre sur Therappx, j’ai vite adoré le concept qui répond à des besoins très actuels et sera en constante évolution au fil des décennies. Dans l’intention de vouloir explorer un maximum d’opportunités, de vouloir faire la différence à ma façon et de continuer à devenir une pharmacienne bien outillée, j’ai intégré l’équipe durant l’été 2020. Comme il s’agit d’un travail à distance à horaires flexibles, j’ai pu profiter du plein air un peu partout au Québec tout en travaillant pour Therappx. Ils offrent aussi de nombreux stages STOP. Au fait, 12 étudiant.e.s ont rejoint l’équipe pour l’automne et l’hiver 2020-2021. En somme, c’est passionnant de voir que la technologie, lorsqu’uti-

lisée à bon escient, est un incroyable outil rempli de potentiel pour optimiser les soins en santé. Sur ce, je vais aller relaxer avec une application de méditation qui a reçu une excellente évaluation faite par l’équipe! Sources 1. Connaissez-vous Therappx? M105. Radio FM 104,9. Disponible en audio : https:// m105.ca/extrait_audio/connaissez-vous-therappx/ 2. Cercle des ambassadeurs et ambassadrices du centenaire. Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. [En ligne] Date de mise à jour: 20 février 2020. Disponible : https://pharm.umontreal.ca/centenaire/cercle-des-ambassadeurs-etambassadrices-du-centenaire/?fb clid=IwAR0_55lHjouJyGm0X5niMNZqlz-73dOCtlTtmwM4--_ OTKhGee_uZzwYdI#c152966 3. Therappx. https://www.therappx.com/fr

« Via Therappx Core, les pharmaciens peuvent s’abonner pour avoir accès à l’ensemble des révisions d’applications mobiles en santé de Therappx et des fonctionnalités permettant de recommander la meilleure application à son patient, incluant des applications pour suivre le diabète du patient ou l’aider à mieux gérer sa médication. »

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 37


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

PharmActualité Le Groupe d’i n t é rê t e n p ol i t i q u e d e l a s a n t é (G I PS ) p ré p a re un t op 5 des ma n ch e t t e s l i é e s à l a s a n t é e t l a p r a t i q u e de l a ph ar ma ci e q u i e s t p u b l i é s u r l a p a g e F a ce b ook d u Phar m . D./Qe p à ch a q u e p re mi e r l u n d i d u moi s . L e b u t est de vous gard e r i n f or mé s , s i mp l e me n t e t r a p i d e me n t ! Vo i c i l es m anchet te s d u moi s d e s e p t e mb re e t d ’oct ob re a u c a s où vou s l es a u r i e z ma n q u é e s .

SEPTEMBRE 2020 1

2

3

D é f i Be nadr y l Un e fi l l e de 1 5 an s es t d é cé d é e a u x Ét a t s -U n i s a l or s q u ’e l l e p a rti c ipai t au « Be n adr yl C h a l l e n g e » s u r Ti k Tok. Troi s a u t re s a d ol e s ce n ts ont ét é hospi t al i sés a u Te xa s . Comme q u oi l e s mé d i ca me n t s e n vent e l i bre ne son t p a s b é n i n s ! G a rd e z l ’oe i l ou ve r t . h t t p s : / / w w w. l a p r e s s e . c a / a c t u a l i t e s / s a n t e / 2 0 2 0 - 0 9 - 0 4 / g a r e a u - d e f i - b e n a d r y l - s u r- t i k t o k . p h p ? f b c l i d = I w A R 0 R z m U V l j v F - A E U G7 W9DpQHLl DZ 9 Jcd s 3 YN wF q z HyA oG L Ma _ RU oMu XQ s Q s Pr o j e t de l o i n°4 5 Be r t r and Bol du c e t Pa t r i ck Bou d re a u on t é t é a ccu e i l l i s e n c o mm i ssi on l e 2 7 août d e r n i e r p ou r f a i re va l oi r l e u r p oi n t : l e s p h a rm aci ens devr ai e n t p ou voi r d e ve n i r coron e r a f i n d e d on n e r l e u rs re comm andat i ons l o r s d e d é cè s l i é s à l a ma u va i s e u t i l i s a t i on d e m é di cament s. h t t p : / / w w w. a s s n a t . q c . c a / f r / v i d e o - a u d i o / a rc h i v e s - p a rlementaires/travaux-commissions/AudioVideo-86075. html?fbclid=IwAR3yz2bmT_fvWpJ8HIVXWH2I00ZDiA0YIaUSLM 3 F C1 F KffbAn S gUs I z p g U U Ac c è s au do nné e s de la R A M Q po u r les « ph ar m as » ? Le mi ni st re de l ’é con omi e , Pi e r re F i t z g i b b on , a p rop os é d ’a t ti re r l es « ph ar mas » e n l e u r d on n a n t a ccè s a u x d on n é e s d e l a RA MQ . I l y a mat i è re à réfl ex i on . Et vou s , ê t e s -vou s p ou r ou con t re ? h t t p s : / / w w w. l e d e v o i r. c o m / p o l i t i q u e / q u e b e c / 5 8 4 6 0 0 / a c c e s - a u x d o n n e e s - d e - l a - r a m q - d e l i r e - d e - i - b u s i n e s s m a n - i - o u - e n j e u - p r i m o rdi al

38 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

4

5

Le pr o bl è me é c o n o m iq u e a vec le dévelo ppem en t de n ouve aux ant i bi o t i q u es Pl u si e u r s com pagni es p h a r ma ce u t i q u e s on t con n u u n e e xp a n si o n gr âce à de s ve n t e s d ’a n t i b i ot i q u e s . Pa r con t re , d e p u i s q u e l q u e s d éce n n i e s, l e dé ve l opp e me n t d e n ou ve a u x a n t i b i ot i q u e s p ou r con tre r l ’ém e rge n ce de ré si s t a n ce s ’a vè re p l u t ôt d i ff i ci l e d u p oi n t d e v u e de l a rent abi l i t é. Con t r a i re me n t à l a ma j or i t é d e s a u t re s cl a s s e s d e médi cam e n t s, l a re n t a b i l i t é d e ce t t e cl a s s e d e mé d i ca me n t e s t li m it é e en t e r m e de t em p s p a r l ’é me rg e n ce d e ré s i s t a n ce . h t t ps://www.nat u re.com/ a r t i cl e s / d 4 1 5 8 6 -0 2 0 -0 2 4 1 8 -x Ér adi c at i o n de l a po lio en A f r iq u e Ce r t i fi cat i on d’é r adi ca t i on d e p ol i o e n A f r i q u e a p rè s 4 a n s sa n s n ou ve au cas (excl uan t l e s ca s d e p ol i o ca u s é e p a r l e va cci n ). h t t p s : / / w w w. w h o . i n t / n e w s - r o o m / d e t a i l / 2 5 - 0 8 - 2 0 2 0 - g l o b a l - p o l i o e r a d i c a t i o n - i n i t i a t i v e - a p p l a u d s - w h o - a f r i c a n - re g i o n - f o r- w i l d - p o l i o free-ce r t i fi cat i on

OCTOBRE 2020 1

2

C OVID 19 - Sys t è me d ’ aler t es r ég io n ales Le gou ve r nem e n t d u Q u é b e c a i n s t a u ré u n e ca r t e d ’a l e r t e s p e rmet t an t de vi sual i se r r a p i d e me n t l e s z on e s ch a u d e s . C e t t e d i vi s i o n des zon e s par code d e cou l e u r s p e r me t t r a d ’a p p l i q u e r d e s me s u re s sani t ai res di ffére n t e s d ’u n e ré g i on à l ’a u t re . Pou r l e mome n t , l a C api t al e -Nat i onal e , M on t ré a l e t s e s e n vi ron s , L a va l , l a g r a n d e ma j or i t é de Chau di ère -Ap p a l a ch e s e t q u e l q u e s a u t re s mu n i ci p a l i t é s ( p a r e xe mpl e l a Gaspé si e ) s on t con s i d é ré e s e n é t a t d ’a l e r t e ma xi m a l e , soi t l a fameuse « zo n e rou g e ». - Voi ci u n ar t i cl e con ci s vou s i n d i q u a n t ce q u e vou s p ou ve z e t n e pouvez pas fai re e n z on e rou g e : h t t p s : / / w w w. l e d e v o i r. c o m / s o c i e t e / 5 8 7 1 1 0 / c e - q u i - e s t - i n t e r d i t - e t ce -qu i -est -per mi s - Vou s t rou ve re z l a c a r t e a i n s i q u e s a d e s cr i p t i on i ci : h t t p s : / / w w w. q u e b e c . c a / s a n t e / p r o b l e m e s - d e - s a n t e / a - z / c o r o n a v i r u s-2019/syst e me-ale r t e s -re g i on a l e s -e t -i n t e r ve n t i on -g r a d u e l l e / Te s t s de dé pi s t ag e dan s les ph ar m ac ies en On t ar io Des t e st s de dé pi sta g e d e l a C O V I D-1 9 s on t ma i n t e n a n t d i sp on i bl es dan s une soi xa n t a i n e d e p h a r ma ci e s e n O n t a r i o p ou r t e ste r des pat i e n t s asympt oma t i q u e s a f i n d ’é vi t e r l a t r a n s mi s s i on . L’a c c è s

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 39


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

é l argi au x t e st s de d é p i s t a g e re p ré s e n t e u n e d e s é t a p e s d e p ré p ar at i on pour l a deuxi ème va g u e . h t t p s : / / w w w. l a p re s s e . c a / c o v i d - 1 9 / 2 0 2 0 - 0 9 - 2 3 / d e s - t e s t s - d e - d e p i st age -dans-l e s-ph ar ma ci e s -e n -on t a r i o. p h p

3

4

5

CO VID -19 - Moder n a v eut ét a blir une f ilia le a u Ca na da Vou s ave z pe u t -êt re e n t e n d u p a r l e r d e ce g é a n t p h a r ma ce u t iq u e am é r i cai n. Il est dev e n u p l u s con n u a u C a n a d a d e p u i s q u e s on v a cci n pour l a COVID-1 9 e s t e n t ré e n p h a s e I I I d ’e s s a i cl i n i q u e . Un e fi l i al e canadi enne l u i p e r me t t r a i t d e d i s t r i b u e r ce va cci n a u C a na d a l or sque ce de r ni er s e r a h omol og u é . h t t p s : / / w w w. p ro f e s s i o n s a n t e . c a / p h a r m a c i e n s / a c t u a l i t e s / n o u v e l l e s d e - l i n d u s t r i e / c o v i d - 1 9 - m o d e r n a - e n t e n d - e t a b l i r- u n e - f i l i a l e - a u - c a n ada-4 7 3 5 1 D is ponibilité du vaccin ret a rdée Le groupe ph ar mace u t i q u e e u rop é e n A s t r a Z e n e ca q u i t r a va i l l e su r l a produ ct i on d’un va cci n con t re l a C O V I D-1 9 a d é t e ct é u n eff e t i ndé si r abl e gr ave ch e z u n p a t i e n t , ce q u i a me n é à l a s u s p e n si o n t em por ai re de l ’essa i cl i n i q u e . h t t p s : / / w w w. l e d e v o i r. c o m / s o c i e t e / s a n t e / 5 8 5 5 9 3 / l e s - e s s a i s - c l i ni qu e s-du -vacci n -d-oxf ord -mi s -e n -p a u s e Contraception et avo r t em ent La de rni ère cl i ni qu e d ’ a v o r t e me n t d u No u v e a u - Br u n sw i ck fe rm e s e s porte s : La se u l e cl i n i q u e d ’a vor t e me n t e t d e re p rod u ct i on p ri vée du Nouveau -Br u n s wi ck f e r me r a d é f i n i t i ve me n t a p rè s p l u s i e u rs an n é e s de l u t t e s. El l e é t a i t u n e n d roi t t rè s i mp or t a n t p ou r l e s j e un e s fami l l es e t l a com mun a u t é L G BTQ . h t t p s : / / w w w. a c a d i e n o u v e l l e . c o m / a c t u a l i t e s / 2 0 2 0 / 0 9 / 2 7 / l a - c l i n i q u e - d a v o r t e m e n t - 5 5 4 - p e rd - s o n - s e u l - m e d e c i n / ? f b c l i d = I w A R 1 7 Y F j cpmIF h 8 t 6 XJ-Cn kOR-EN g 6 5 BN _ E9 g u Cw5 5 a xHS x1 6 F h i MQ X4 CGUU Pre mi er i m pl an t à tig e u n i q u e a p p ro u v é p a r S a n t é Ca n a d a : De so n côt é , San t é Canada a a p p rou vé l e p re mi e r i mp l a n t s ou s -cu t a né à l i bér at i on prol on gée d ’é t on og e s t re l . I l s ’a g i t d ’u n e t i g e d e l a t a i l l e d’u n e al l u met t e i n sé ré e s ou s l a p e a u d e l a f a ce i n t é r i e u re d u b ra s qui se r t de cont r ace p t i f p ou r u n e p é r i od e a l l a n t j u s q u ’à 3 a n s . h t t p s : / / w w w. p ro f e s s i o n s a n t e . c a / p h a r m a c i e n s / i n f o s - c l i niques/champs-therapeutiques/gynecologieobstetrique/ c o n t r a c e p t i o n - u n - p r e m i e r- i m p l a n t - a - t i g e - u n i q u e - a p p r o u v e p a r- s a n t e - c a n a d a - 4 7 4 8 7 ? u t m _ s o u r c e = E m a i l M a r k e t i n g & u t m _ medium=email&utm_campaign=Pharmacist_fr_Newsletter&oly_ e n c_i d=1 7 8 3 B024965 6 F 6 F

40 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 41


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

42 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

T ’ E S PA S GA M E Le comité Ça Va a créé le projet « T’es pas game » pour briser l’isolement social et favoriser les saines habitudes de vie ainsi que le bien-être. C’est un projet qui s’étale sur 10 semaines et à chaque semaine, il y a plusieurs nouveaux défis à accomplir. Voici les photos que les équipes participantes ont prises depuis le début du projet!

SIX TRINTELLIX

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 43


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

AINS

44 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

PEACE-OLOGIES

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 45


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

CYP5A7

46 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 47


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

TYLENOL

48 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

N O .1


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

PREDNIZONE ROUGE

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 49


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

TRIPLE WHAMMY

50 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 51


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

52 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 53


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

LA CAPSULE VERTE PAR CHLOÉ BROCHU (I)

Le mois d’octobre est synonyme non seulement du changement de la couleur des feuilles, mais surtout, il est synonyme de l’Halloween. Cependant, la surconsommation et la génération de déchets sont élevées à ce moment de l’année. Voici quelques astuces pour rendre votre Halloween plus écoresponsable.

Costumes pour votre party virtuel d’Halloween Souvent, les costumes d’Halloween ont un usage unique. Pour y remédier, il suffit de fouiller dans les anciens costumes de votre famille ou d’en emprunter un à un(e) ami(e). Pour faire preuve de plus d’originalité, vous pouvez même fabriquer vousmêmes votre costume en y mettant un peu de temps. Je vous conseille de faire équipe avec un(e) ami(e) pour avoir une plus grande motivation et pour partager les ressources entre vous. Où trouver le matériel pour faire le costume : 1. Ton placard renferme une multitude d’idées. Nous avons tous quelques morceaux de vêtements qui sont rendus trop petits ou bien

54 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

que nous ne portons tout simplement plus. Ces derniers peuvent servir de base pour les costumes. 2. Vous pouvez aussi visiter les magasins d’articles usagés pour y trouver des vêtements et plusieurs autres articles qui pourraient être utiles pour la confection du costume. Ces endroits renferment de nombreuses trouvailles, autant pour un costume que pour des tenues vestimentaires de tous les jours. De plus, vous pouvez en profiter pour faire don des articles dont vous n’avez plus besoin. 3. En dernier recours, il y a l’achat de matériel neuf pour les éléments manquants. Dans ce cas-ci, n’oubliez pas d’acheter des matériaux locaux qui peuvent soit être réutilisés, recyclés ou compostés une fois leur utilisation terminée.

Une fois les matériaux en main, il ne reste plus qu’à sortir votre créativité! Pour cette année, n’oubliez pas d’inclure un masque à votre costume. Alors, pourquoi ne pas faire votre propre masque à thématique automnale (en suivant les consignes de la santé publique)? Sortie écologique pour le mois d’octobre Cherchez-vous une activité automnale qui encourage les agriculteurs locaux? La cueillette de courges, dont les citrouilles, est un bon moyen de le faire. Il y a plusieurs fermes aux alentours de Montréal, entre autres sur la Rive-Nord, qui proposent l’auto cueillette gratuite. Les citrouilles cueillies sont un bon exemple de produits qui peuvent être utilisés


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

« Pour cette année, n’oubliez pas d’inclure un masque à votre costume. Alors, pourquoi ne pas faire votre propre masque à thématique automnale (en suivant les consignes de la santé publique)? » de diverses façons, aussi bien en décoration qu’en cuisine. Une bonne manière d’utiliser complètement une citrouille est de la vider afin d’utiliser les graines et la chair, puis de l’utiliser comme décoration d’Halloween en la sculptant ou non et finalement de la mettre au compost une fois son utilisation terminée. La chair de la citrouille peut être utilisée pour faire des muffins, un potage ou une tarte, tandis que les graines peuvent être grillées.

Décorations « vertes » Quoi de mieux pour te mettre dans l’ambiance que les décorations typiques? En plus des citrouilles, il est facile de faire ses propres décorations en quelques minutes. Par exemple, il est facile de fabriquer un petit fantôme avec un vieux chandail blanc ou bien des araignées avec de gros boutons noirs. Plusieurs idées peuvent être trouvées en quelques clics. Il est même possible de mettre une am-

biance festive dans votre douche en achetant divers produits corporels thématiques faits à la main et avec des ingrédients naturels de Lush (qui sont en plus non testés sur les animaux). Bien que l’Halloween 2020 sera différente, il est toujours possible de faire de simples gestes pour être plus écoresponsable. Bonne Halloween réinventée!

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 55


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

CHRONIQUE D’UN GARS DE RÉGION

Les animaux

PAR MARC-ANTOINE DUFRESNE (IV)

Un soleil d’automne m’accompagne jusqu’à ma station de métro. Ses lueurs m’ont chatouillé la peau en traversant Saint-Denis. Malgré l’heure de pointe matinale, la ligne orange est presque tranquille jusqu’à Berri-UQAM. Des ignorant(e)s portent toujours le masque en-dessous du nez, mais je suis écœuré de me fâcher contre eux, alors je n’en fais plus un cas. Ce sont probablement les mêmes qui continuent de tousser dans leur poing, qui manifestent contre le port du masque et qui partagent des théories du complot entourant la pandémie sur les réseaux sociaux. Je suis épuisé de ces animaux. Une fois mon transfert de ligne effectué, je débarque à la pharmacie communautaire où j’effectue

56 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

mon premier stage de 8 semaines, en plein cœur du centre-ville, là où sont vécues des réalités qui m’étaient jusqu’à maintenant inconnues. Des surdoses d’opioïdes dans les ruelles entourant la pharmacie. Des proches aidants des victimes accourant au laboratoire, demandant en urgence la naloxone et espérant de tout cœur qu’il n’est pas trop tard. Des patients qui tentent tant bien que mal de sortir du joug de la consommation en venant boire leur méthadone. Ceux qui viennent chaque matin et ceux qu’on ne voit plus au bout de quelques jours parce qu’ils ont recommencé à consommer. Un patient tentant de devenir sobre mérite autant de respect, de reconnaissance et d’implication de la part du pharmacien qu’un autre

qui vient renouveler son amlodipine. Il y a un être humain au-delà du problème de santé, au-delà de la prescription. Celui-ci porte un bagage invisible, parfois léger, parfois lourd, parfois trop lourd. Il y a malheureusement encore des animaux qui jugent ces êtres humains et qui leur manquent de respect. Peut-être que cette femme dépendante aux opioïdes est/était une femme d’affaires au grand leadership, peut-être que cet alcoolique qui tente de se sevrer avec la naltrexone est/était un père de famille aimé et aimant. Peutêtre que ce jeune toxicomane d’à peine 18 ans avait de la difficulté à l’école et n’était pas épaulé adéquatement. Personne n’est à l’abri de la dépendance. Vers la fin de la journée, j’ai dû re-


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

mettre des nouveaux médicaments et faire le conseil pour un jeune homme de 19 ans. Des antibiotiques typiques d’une infection/ contact à chlamydia et gonorrhée, ainsi qu’une prophylaxie postexposition au VIH pour 28 jours. Parce qu’il a été victime d’un viol. Parce que des animaux lui ont volé une partie de son intimité, ont abusé de son corps et de son esprit. Parce que des animaux n’ont pas encore compris la notion de consentement. Dans la salle d’attente, son regard est vide. Tout au long de ma consultation avec lui, dans le bureau à l’écart, j’avais

peur de flancher. Ça aurait pu être moi, assis à sa place. Il y a quelques mois, c’était moi qui étais victime d’un viol. Des larmes perlaient au coin de ses yeux au fil de mes explications. Tant de choses devaient se bousculer dans sa tête. J’ai eu envie de crier contre ces animaux qui venaient de gâcher un pan de vie de ce jeune homme. La journée se termine, je rembarque dans un wagon de métro jusque chez moi. Je suis fatigué, mais heureux de pouvoir faire la différence dans la vie de bien des gens avec ma profession.

J’ai espoir que les animaux de cette société finiront par changer, par grandir, par évoluer. Que les générations futures connaîtront de moins en moins d’animaux sociaux. Qu’un jour, mes enfants ne seront pas écœurés de la bêtise humaine. « L’erreur se répète, l’humanité bégaye; L’évolution s’enfarge et le refrain s’enraye. » Les poings ouverts, Louis-Jean Cormier et David Goudreault

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 57


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES

Horizontal 2. Anticorps monoclonal contre les IgE indiqué en asthme sévère. 6. Diurétique épargneur de potassium qui est plus à risque de causer de la gynécomastie. 8. Type d’anémie liée à une déficience en acide folique ou en vitamine B12. 9. Nom commercial de l’association de salmétérol/fluticasone. 11. Médicament qui n’est plus utilisé pour le traitement de la grippe à cause de la résistance élevée. 13. Nom pour identifier l’arthrose de la hanche. 14. Un des symptômes au niveau cardiaque d’une hypokaliémie. 15. Classe d’antibiotiques qui a un risque de prolongation du QTc.

58 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

Vertical 1. Conséquence d’une augmentation de production de PTH. 3. Antibiotique de première intention pour une rhinosinusite aiguë bactérienne. 4. Produit de santé naturel qui est parfois utilisé pour le soulagement de l’arthrose légère à modérée. 5. Médicament prescrit pour éviter la neuropathie périphérique associées à l’isoniazide. 7. Inhibiteur de la calcineurine qui a un risque de causer de l’alopécie. 10. Autre nom de la vitamine D active. 12. Effet secondaire possible avec l’utilisation des corticostéroïdes inhalés. CORRIGÉ À LA PAGE 23


OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 59 Corrigé Amiodarone 200 mg die am Apixaban 5 mg bid Empagliflozine 10 mg die am Famotidine 20 mg die am Lévothyroxine 100 mcg die am Metformin 500 mg à 2 g bid Métoprolol 25 mg PO bid

Il n’est pas toujours facile de lire des ordonnances... Saurez-vous déchiffrer ce qui est écrit?

ORDONNANCE MAL FOUTUE LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE GÉNÉRATEUR D’HOROSCOPE D’UNE BASE DE DONNÉES PHARMACEUTIQUES L’horoscope qui suit tente de prédire les évènements du mois d’août jusqu’à la fin du mois de septembre 2020. Un médicament vous a été prescrit selon votre mois de naissance. Par exemple, si vous êtes né en janvier, le Norvasc vous a été prescrit.

JAN FÉV MAR AV R MAI JUIN JUIL AOÛ SEPT OCT NOV DÉC

NORVASC JANUMET RISPERDAL CELEXA SUPEUDOL ATIVAN FERODAN TYLENOL ZYPREXA PROCTOFOAM BIAXIN NAPROSYN

60 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020

NORVASC (Amlodipine)

Alors que l’Halloween approche, tu ne peux t’empêcher de ressasser cette belle époque pas si lointaine où tout était possible! Eh oui! Des bals pouvaient être organisés, des amis pouvaient être rencontrés et des bonbons pouvaient être récoltés! Miam, miam! À l’heure qu’il est, la plupart de ces activités sont aux arrêts et tout cela à cause de… tu-sais-quoi! Ta tension monte rien que d’y penser! Même le nommer devient énervant, tellement le nom de ce virus a retenti à tes oreilles au cours des derniers mois. Il faut pourtant en parler, car tu ne peux pas laisser ta chère année scolaire être gâchée ainsi! Participe donc aux activités en ligne, ce n’est certes pas la même chose, mais les temps durs finiront bien par passer!

JANUMET (Metformine/sitagliptine)

Et c’est reparti! L’odeur de l’automne, les magnifiques feuilles aux nuances colorées et la température juste assez parfaite pour n’avoir ni trop chaud ni trop froid. Tu te sens parfaitement en symbiose avec cette éclatante nature. Quand tout à coup… BOUM! La pensée insidieuse de ton prochain examen vient s’approprier de ton esprit! Vite, vite, une échappatoire! Et pourquoi pas cette jolie sucrerie que tu as laissée dans ta poche? Oh non, après tout, pourquoi ne pas acheter un paquet complet de bonbons à la pharmacie du coin. Tu pourrais aussi y ajouter quelques sacs de chips pour faire bonne mesure… Pourtant, sache que tu n’as pas besoin de tout ça! Tu as la force nécessaire pour surmonter cet examen, ne te sous-estime pas!


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

RISPERDAL (Risperidone)

Et voilà! Ça recommence! Tu es prêt à maudire tous les professeurs sur cette Terre tellement leurs attentes envers toi sont au-delà de tout effort. Tes plaintes et tes insultes retentissent dans toutes les pièces de ta demeure, à tel point que tes voisins jureraient qu’un être despotique et démoniaque a assiégé ta maison. Je t’encouragerais bien haut et fort dans tes reproches, ajoutant un brin de folie à tous ces griefs, si ce n’est que cela ne permettra malheureusement pas de changer grand-chose à la situation… Oui, bon, d’accord, ça fait du bien de se défouler! Cependant, agir plutôt que se plaindre peut faire une encore plus grande différence! Tu peux partager tes recommandations (de manière civilisée, on s’entend), t’allier avec quelqu’un pour partager les tâches qui t’attendent et même aller jusqu’à poster un meme pour faire plaisir à tout le monde!

SUPEUDOL (Oxycodone)

Alors que ta conscience t’appelle inlassablement vers ton ordinateur pour débuter ta révision, tel un procrastinateur, tu te retournes vers la seule et unique chose qui te maintient en vie. Oui… mon précieux! Il te permet de rire, d’échanger, de respirer même! Tu te demandes chaque jour ce que tu ferais sans lui. La réponse est simple pourtant! Sans sa magnificence présence, tu pourrais enfin rattraper tout ton retard! Une dépendance n’est jamais bénéfique pour personne. Tu connais le ratio risque/bénéfice? Il est temps que tu te l’appropries correctement, car ton téléphone n’est pas loin de te gâcher la vie!

CELEXA (Citalopram)

Québec adoré! La température qui frôle déjà la barre du 0 °C, le soleil qui commence déjà à disparaître lorsque tu finis ta journée et, bien sûr, l’humeur ô combien réjouissante des Québécois en ce mois de novembre qui approche. Impossible de ne pas être contaminé par ce manque flagrant de bonne humeur. Le temps plus gris n’est cependant pas le seul agent causal. En effet, l’amoncellement de tous tes GA et Powerpoints n’est certes pas innocent dans toute cette histoire. Va donc travailler, arrête de procrastiner! Non, en fait, tu sais quoi? Oublie ce que je viens d’écrire, le meilleur moyen de passer à travers ce moment, c’est de voir sa famille et ses amis. Ta santé mentale est mille fois plus importante que l’école!

ATIVAN (Lorazépam)

« Non, j’ai pas envie d’aller dormir! » J’ai cette impression de te revoir alors que tu n’avais que 5 ans et que ton lit était tout simplement le dernier endroit au monde où tu aurais voulu te retrouver. Mais pourquoi donc le sommeil t’inspire-t-il autant horreur? C’est pour ne pas avoir à te rendre à demain, bien sûr! En effet, qui dit demain dit aussi cours à étudier et examens qui se rapprochent inexorablement... Il te faut plus de temps pour jouer, regarder, manger, texter... Autant dire tout sauf étudier! Le sacrifice du sommeil te paraît bien dérisoire dans cette situation, mais sache pourtant que cette pensée risque bientôt de se retourner contre toi, si ce n’est déjà fait!

FERODAN (Sulfate ferreux)

Tu es blanc comme neige, regarde-toi donc dans un miroir! Avec l’Halloween qui s’en vient, on pourrait facilement te prendre pour un vampire avec ta pâleur et tes cernes noirs d’encre sous les yeux. Mon avis est que tu ne prends pas assez bien soin de toi ces temps-ci. Souper à 1h, coucher à 4h, lever à 8h29 (il ne faut pas manquer le laboratoire de 8h30 tout de même)… Sans oublier que tu ne sors quasiment plus de chez toi. La couleur du soleil? Aucune idée... vert sans doute? Il serait peut-être temps que tu te remettes sur le droit chemin, qu’en penses-tu? Une petite sortie dehors aussi, ça ne devrait pas faire de mal. Un petit conseil par contre, évite juste de sortir dans les bars, ton système immunitaire ne doit pas être à son apogée en ce moment!

OCTOBRE 2020 – LE CAPSULE – 61


LE CAPSULE, VOLUME 44, NO. 2

TYLENOL (Acétaminophène)

Tout ce poids sur tes épaules! Tu te noies sous les responsabilités et sous les tâches à accomplir. Rien ne t’arrête jamais! Il faut faire cela, sans oublier ceci. Oh non, celui-ci n’est pas fait correctement et que dire de lui? Pas assez parfait! Eh bien! Tu n’as jamais songé au fait que toute cette pression pouvait en fait venir de ta propension à vouloir que tout soit impeccable et sous contrôle ? Tu es tel un patient têtu qui papillonne de cliniques en prescripteurs pour qu’on puisse enfin lui donner quelque chose de plus fort que du Tylenol. Il va cependant falloir comprendre que tout ne peut malheureusement pas aller tel que tu le souhaites! Lâcher prise un peu pourrait s’avérer des plus bénéfiques autant pour toi que pour les autres qui subissent tes remontrances.

PROCTOFOAM HC (Hydrocortisone/ pramoxine)

Bon, bon, bon... Dans quelle situation délicate t’es-tu retrouvé? Il semblerait que seule une bonne dose de tact et d’humour seront en mesure de te sortir de ce mauvais pas et même là, le coup risque d’être dur… Tu en viens à te demander si te taire et laisser le temps faire son travail serait en fait une meilleure solution? Au risque que cet évènement devienne comme des hémorroïdes, dérangeant et irritant, il serait mieux pour toi de prendre ton courage à deux mains et d’agir! Après tout, il est important de se rappeler que l’embarras ne tue pas! Une fois le pire passé, tu pourras enfin passer à autre chose et t’ôter cette épine du pied!

NAPROSYN (Naproxène)

ZYPREXA (Olanzapine)

Un crime a été commis! Compatriotes, il est temps de se révolter. C’est un complot monté de toute pièce pour nous martyriser. Qui donc a eu l’idée de mettre autant d’examens l’un à la suite de l’autre? Quel sacrilège! Ces idées complotistes te montent à la tête et tu es prêt à crier à qui veut bien l’entendre que l’école est un centre de recherche dont l’objectif est d’évaluer la résistance des étudiants à la torture. Voyons donc, bien sûr que non! Qu’est-ce qui te prend de divaguer ainsi? L’école est bien entendue une organisation gouvernementale mise en place pour annihiler l’espèce étudiante, tout le monde le sait! Hahaha! Plus sérieusement, cette haine est momentanée, ne t’inquiète pas, tu riras bien de cette époque dans quelques années.

BIAXIN (Clarithromycine)

Ça va faire littéralement dix fois que tu es parti voir ton médecin ce mois-ci. Tu as beau lui expliquer ton problème de mille et une manières, rien n’y fait, il ne comprend tout simplement pas la raison de tes visites. À chacune des consultations, il a dû te renvoyer chez toi bredouille sans nouvelle prescription pour te soulager. Cependant, à force d’insister, lors de la 11e visite, tu as enfin réussi à obtenir le Saint Graal! Une prescription de clarithromycine! Pourtant, autant se dire la vérité, tu n’en avais absolument pas besoin. Tu es tout simplement en train de courir après une chimère. Il faut que cela cesse, car tout comme un antibiotique non indiqué peut être néfaste pour toi et pour la communauté, tes illusions pourraient aussi finir par se retourner contre toi et tes proches...

Tu es dans une impasse! Avec tes problèmes de coeur, un AINS n’est pas du tout le premier choix de traitement pour toi, mais rien n’y fait, tous les autres analgésiques sont d’une inefficacité rageante sur toi! Tous les autres? Oui, tous les autres! Tu les as tous testés, juré, craché! Tu souffres à n’en plus finir et tu sais aussi clairement que la Terre est plate que le naproxen est ton seul sauveur! Eum… plaît-il? Il me semble qu’il serait temps pour toi d’élargir tes horizons, tu ne crois pas ? Il y a tant d’autres options et de choix possibles, pourquoi s’arrêter à une seule et unique possibilité? Tester autre chose pourrait enfin te permettre de trouver ce qui te convient le mieux!

62 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2020



Faites bonne impression ! Profitez des conseils de nos experts afin de réduire vos coûts d’impression et de conception. Services offerts : conception graphique | infographie | affiches grand format impression couleur et N/B ( numérique et offset ) | reliure de tout genre pliage | laminage | adressage | assemblage ( mécanique ou manuel ) mise sous enveloppe | préparation postale et mise à la poste

sium.umontreal.ca


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.