CONCOURS D’HALLOWEEN JUSQU’AU 31 OCTOBRE
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6 NOVEMBRE 2017 Date limite de soumission d’articles
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Le CapsulE, volume 41, no. 2
TABLE DES M ATI ÈRES 04
ÉDITORIAL Anna Wong
34
RETOUR SUR LE WORLD HEALTH SUMMIT Jean-François Cabot, Dania Sakr et Léa Sara
36
GALERIE DE PHOTOS
46
SLOW AND LONG AGONY Shima
05
MOT DE LA FACULTÉ Ema Ferreira
08
MOT DE LA PRÉSIDENTE Zina Ali
48
10
QUOI DE NEUF À L’AÉPUM?
CHRONIQUE D’UN GARS DE RÉGION Marc-Antoine Dufresne
13
PRÉSENTATION DES POSTES ÉTUDIANTS 2017-2018
50
L’ART DE S’ALIMENTER EN SESSION CHARGÉE Gabrielle Sicotte-Mendoza
18
LA MINUTE PHARMACEUTIQUE Nicolas St-Onge
52
MOTS CROISÉS PHARMACEUTIQUES Audrey Desjardins
20
CHRONIQUE D’UNE ÉTUDIANTE EN STAGE Laurie Hudon-Germain
53
ORDONNANCE MAL FOUTUE
55
À MANGER ET À BOIRE Julien Prévost
CORRESPONDANCE ÉTUDIANTPHARMACIEN Benoît Lemire
60
HOROSCOPE PHARMACEUTIQUE
64
CE QU’ILS ONT DIT...
22
26
LA MODÉRATION... OU L’ART DE BOIRE INTELLIGEMMENT Audrey Bouchard
28
ENTREVUE AVEC CARA TANNENBAUM Nancy Zhang
30
PHARMACIEN EN ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ : POURQUOI PAS MOI? Houda el Ghomari
33
CONCOURS DE LA RENTRÉE Page couverture par Boyi Lu ©
Révision Samira Belouadi Houda EL Ghomari Clara Girard Laurie Hudon-Germain Marie-Anne Pépin Danielle Fany Ngontie Tcheudjio Nancy Zhang Valérie St-Louis Audrey Desjardin Marie-Eve Dumas Wiam Maachy Jane May
Zhou Zhou Li Isabelle Racanelli Emmanuelle Leblanc Derek Bergeron Mise en page Sandra Savignac illustRations Boyi Lu photos Comité média AÉPUM Voltaic Melphotographie Stéphanie NguyenDuong
Les textes sont signés et représentent l’opinion de leur(s) auteur(s). Le Capsule, de même que l’association des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal, n’endossent pas nécessairement les opinions exposées. De plus, la reproduction d’un ou des textes est acceptée sous la seule condition que la provenance soit inscrite sur la copie. Les textes et commentaires peuvent être déposés dans la boîte prévue à cet effet dans le local étudiant ou envoyés à l’adresse du Capsule: journalcapsule@gmail.com. Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Octobre 2017
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 3
Le CapsulE, volume 41, no. 2
Éditorial
Lettres de remerciement Par Anna Wong (II)
D
’après les éditions antérieures du journal Le Capsule, l’Éditorial est la page qui présente le contenu du numéro. Ainsi, pour le résumer brièvement, voici l’édition d’Halloween. Vous trouverez... – Une entrevue sur la déprescription avec Dr Cara Tannenbaum; – Une correspondance pharmacien;
et tu t’améliores en conséquence. Je sais que la première couverture du Capsule n’était aucunement facile à réaliser. Tu as commencé toute seule avec presqu’aucune orientation. Malgré tout, tu as réussi avec brio. Je tiens à te remercier de tout mon cœur. J’ai déjà hâte de voir ta prochaine création!
étudiant-
– Des trucs et astuces pour planifier notre alimentation hebdomadaire; – La galerie de photos des activités d’accueil, du BBQ de la rentrée et du Vins et fromages; – Et plus encore! Autre que présenter le contenu du numéro, le sujet de l’Éditorial est complètement libre à moi! Ainsi, j’aimerais dédier cette partie à toutes les formidables personnes qui sont membres du journal étudiant. Pour le deuxième numéro de l’année, je vais exposer trois membres…
Fany Tcheudjio Chère Danielle (ou Fany!), tu me donnes toujours un sentiment de paix. À chaque fois qu’on se voit, je veux juste te donner un gros câlin. Tu étais avec moi depuis le début du Capsule 2017-2018. Pendant les élections en hiver, c’est à toi que j’ai demandé de l’aide dans la révision de mon discours électoral. Après avoir repassé le texte ensemble, je me sentais beaucoup plus confiante pour me présenter comme rédactrice en chef du journal étudiant! Puis, à partir de là, tu m’as toujours aidée dans la révision et la correction des articles. Ma charmante Danielle, j’espère avoir ton soutien jusqu’à la fin!
Boyi Lu
Nancy Zhang
Chère Boyi, tu es notre illustratrice adorée. Tes talents en Photoshop sont incroyables! Tu as non seulement les compétences d’une professionnelle pour créer les pages de couverture, mais tu as aussi la patience d’une sainte à écouter chaque suggestion proposée par les membres du Capsule. Tu restes réceptive aux opinions des autres
Chère Nancy, tu es une vraie senpai à suivre. Justement, ton projet de recherche a été sélectionné pour une présentation au colloque annuel RQRM. Félicitations encore une fois! Malgré ton horaire chargé, tu peux quand même consacrer du temps pour le Capsule. À chaque fois qu’on discute du journal, tu poses toujours des
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questions pertinentes et tu lances de très bonnes idées. Tu fais non seulement de la révision, mais tu écris aussi de super articles pour nous. Pour le mois d’octobre, grâce à toi, le Capsule peut offrir aux étudiants une entrevue très pertinente au sujet de la déprescription. Ne manquez pas le prochain Éditorial. Peut-être le prochain à se faire exposer ici ne sera nul autre que toi!
Anna Wong, Rédactrice en chef du journal étudiant de la Faculté de Pharmacie de l’Université de Montréal
Le CapsulE, volume 41, no. 2
Mot de la faculté
Le personnel de faculté à votre service… Par Ema Ferreira, B.Pharm., M.Sc., Pharm.D., FSCPH Pharmacienne/Professeure titulaire de clinique Vice-doyenne aux études de premier cycle
À
la faculté de pharmacie, on a toute une équipe de soutien et de professionnels pour accompagner les étudiants dans leurs parcours universitaires. Quelques personnes travaillent de plus près avec les étudiants du premier cycle et j’aimerais vous les présenter.
TGDE (Technicienne en gestion des dossiers étudiants) Les TGDE sont les personnesressources de premier plan pour la clientèle étudiante, à toutes les étapes du processus d’études, de l’inscription à la diplomation. Elles sont responsables des dossiers étudiants, de l’affichage des notes, de la diplomation et de la gestion des absences, entre autres.
Pour commencer, voici quelques définitions et abréviations qui pourraient vous être utiles. CGE (Conseillère en gestion des études)
Coordonnatrices à la logistique
Les conseillères en gestion des études apportent conseil et orientation aux étudiants dans leur cheminement et dans la réussite de leurs études, et ce, en conformité avec le Règlement des études de premier cycle et les pratiques facultaires. La CGE s’occupe aussi des activités d’admission, coordonne les activités de soutien à la réussite, participe aux jury d’examens, etc.
Les coordonnatrices à la logistique préparent les horaires des cours (iCal), s’assurent que les plans de cours sont conformes, collaborent avec les professeurs dans la gestion de Studium, gèrent avec les TGDE la réservation des salles, etc. La coordonnatrice à la logistique des laboratoires s’assure du bon déroulement des laboratoires incluant l’engagement
des tuteurs et des comédiens, la gestion du matériel pédagogique, etc. Coordonnatrices des stages Les coordonnatrices de stages assurent le bon déroulement de l’assignation des étudiants dans leur milieu de stage. À la Faculté, il est le premier intervenant qui établit le lien avec les étudiants et les milieux de pratique. Le coordonnateur de stages est la personne ressource tant pour l’étudiant que pour le maître de stage lors de questions sur le déroulement des stages. Qui sont les personnes attitrées aux différents programmes? Le tableau suivant indique les noms des personnes attitrées à votre programme. Vous pouvez également voir leurs photos sur la page qui suit.
Programme
CGE
TGDE
Coordonnatrice à la logistique
Coordonnatrice à la logistique des laboratoires
Coordonnatrice des stages
BSBP
Nevine Nessim
Christiane Poirier
Christiane Poirier
Stéphanie Lamoureux
Karen Oliveira Jesus
Pharm.D.
Myriam Grefford
Lucie Duguay Audrey Chanlat
Marie-Claude Marin
QeP
Myriam Grefford
Myldred Larathe
Marie-Claude Marin
Catherine-Sophie Belzil Pascale Bouthillier
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 5
Le CapsulE, volume 41, no. 2
De plus, il y a plusieurs autres personnes qui travaillent de près ou de loin pour s’assurer que nous ayons les meilleures conditions d’apprentissage. Équipe de support informatique L’équipe de support informatique veille au bon fonctionnement des outils informatiques et des logiciels incluant ExamSoft/Examplify, Vigilance, RxPro, etc. · Daniel Thivierge · Robin Dionne · André Martel Équipe des stages En partenariat avec les coordonnatrices des stages, l’équipe des stages est composée de plusieurs personnes qui s’assurent du bon déroulement des stages. · Isabelle Boisclair (pharmacienne, responsable des stages STOP et du suivi des étudiants du QeP en stage) · Véronique Dorion/Joanie Dostie (pharmaciennes, responsables du suivi des étudiants du Pharm.D en stage en milieu communautaire) · Pascale Meunier (pharmacienne, responsable du suivi des étudiants du Pharm.D en stage en établissement de santé)
· Guillaume Danis (agent de recrutement des milieux de stages) · Une agente de secrétariat fait également partie de l’équipe (en recrutement) Équipe des laboratoires Autres que la coordonnatrice à la logistique des laboratoires, plusieurs personnes collaborent à la planification et à la tenue des laboratoires. · Mathieu Lapointe (pharmacien, coordonnateur du contenu pédagogique des laboratoires de pratique professionnelle du Pharm.D. – 3e année) · Théodora Zikos (pharmacienne, coordonnatrice du contenu pédagogique des laboratoires de pratique professionnelle du Pharm.D. – 2e année) · Renata Bechara (pharmacienne, coordonnatrice du contenu pédagogique des laboratoires de pratique professionnelle du Pharm.D. – 1ère année) · Geneviève-Anne Pinard D’Amour (pharmacienne, coordonnatrice du contenu pédagogique des laboratoires de pratique professionnelle du Pharm.D. – 2e année et PREFACE) Nevine Nessim - Conseillère en gestion des études (BSBP)
Myriam Grefford - Conseillère en gestion des études (Pharm.D. et QeP)
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· Tinh Man Luong (pharmacienne, coordonnatrice du contenu pédagogique des laboratoires de pratique professionnelle du QeP) · David Tan (pharmacien, coordonnateur du contenu pédagogique des laboratoires de pratique professionnelle du QeP) · Jean-François Guévin (pharmacien, coordonnateur du contenu pédagogique des laboratoires de pratique professionnelle du QeP) · Julie-Ève Ouellet (technicienne de laboratoire) · Josée Desrochers (technicienne de laboratoire) Agentes de secrétariat Les agentes de secrétariat ont pour mandat principal de monter les examens et de les publier. Il s’agit d’une tâche laborieuse et essentielle. · Galina Lazarova · Lyne Lévesque · Roxane Mathis J’espère que cet article vous aidera à mieux connaître les membres de notre faculté qui sont là pour vous accompagner. N’hésitez pas à aller les rencontrer si vous avez des questions. •
Le CapsulE, volume 41, no. 2
Stéphanie Lamoureux - Coordonnatrice à la logistique des laboratoires
Audrey Chanlat - TGDE (Pharm.D.)
Catherine-Sophie Belzil - Coordonnatrice des stages (Pharm.D.)
Christiane Poirier - TGDE et Coordonnatrice à la logistique des laboratoires (BSBP)
Karen Oliveira Jesus - Coordonnatrice des stages (BSBP)
Lucie Duguay - TGDE (Pharm.D).
Marie-Claude Marin Coordonnatrice à la logistique (Pharm.D. et QeP)
Myldred Larathe - TDGE (QeP)
Pascale Bouthillier - coordonnatrice des stages (Pharm.D.)
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 7
Le CapsulE, volume 41, no. 2
Mot de la présidente Cérémonie des sarraus
Par Zina Ali (III)
Chers étudiants, étudiantes, parents, membres de la faculté et donateurs,
I
l me fait le plus grand plaisir d’être avec vous aujourd’hui. Je me rappelle parfaitement du jour, il y a deux ans, où j’étais à votre place. Les parents qui attendaient, notre merveilleuse doyenne quand elle nous a parlé, le moment où j’ai reçu mon sarrau et quand j’ai récité les fameux mots sur le pamphlet que vous tenez en ce moment! Avant de continuer, laissez-moi vous raconter une petite anecdote. J’ai visité ma coiffeuse cette semaine. C’est une dame dans la soixantaine, toujours joviale et souriante, et comme ça faisait plusieurs mois qu’on ne s’était pas vu, on a commencé à parler de choses et d’autres, puis elle m’a demandé comment allaient mes études. Je lui ai répondu honnêtement que c’était beaucoup beaucoup beaucoup de travail, mais que c’était super enrichissant et que jamais je n’échangerais ça pour quoi que ce soit au monde. On a continué à bavarder puis là, elle a commencé à me parler de sa pharmacienne. Sa pharmacienne qu’elle adore. Elle m’a dit : « Tu sais, Zina, ma pharmacienne, moi, elle m’écoute! Ce que j’aime bien, c’est que je peux aller la voir pour n’importe quoi et elle aura les bons conseils à me donner. C’est pas un ‘prends un Advil, merci bonsoir’. Elle cherche vraiment à m’aider. Elle me consacre du temps. Et tu sais, Zina, des fois, c’est ben ben difficile d’avoir un rendez-vous chez mon médecin. Donc, je vais toujours vers ma pharmacienne et c’est elle qui sait me dire si ça vaut la peine ou si ça va passer en prenant une pilule ou avec un conseil autre! Je peux même aller la voir quand je vais en voyage pour les meilleurs conseils. »
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Donc, revenons à vous. Vous êtes ici aujourd’hui parce que vous avez travaillé fort et même très fort. Vous avez tous pris un chemin propre à vous-même pour arriver ici. Vous venez de villes différentes avec des éducations diversifiées : universitaires et cégépiens. Vous entrez ici au Pharm.D. avec de multiples aspirations, mais celle qui vous réunit est celle du diplôme.
Vous venez de villes différentes avec des éducations diversifiées : universitaires et cégépiens. Vous entrez ici au Pharm.D. avec de multiples aspirations, mais celle qui vous réunit est celle du diplôme. Ce qui vous rassemble aujourd’hui, c’est votre sarrau que vous allez porter fièrement pour les années à venir. Le sarrau, c’est beaucoup plus qu’un vêtement que l’on porte pour faire nos laboratoires. C’est une promesse. C’est la confiance du patient. C’est le bien-être du patient. C’est l’interdisciplinarité! Eh oui, on va travailler main dans la main avec tous les professionnels de la santé avec un but commun : garder notre population en santé.
En revêtant ce sarrau, vous vous engagez à respecter le code de déontologie, mis en place pour nous permettre d’avoir la meilleure pratique possible. Vous vous engagez à aider tous ces patients, que ce soit Mme Tremblay pour son Synthroid ou Monsieur Phan pour son Claritin. Vous vous engagez à guider le patient, à avoir un partenariat avec le patient dans sa thérapie, qu’elle soit médicamenteuse ou non. Vous vous engagez aussi, en premier lieu, à un 4 ans de travail fort pour arriver à faire tout ça, 4 ans remplis de joie aussi avec vos collègues alors que vous traverserez toutes les étapes ensemble. Vos collègues qui seront là, même après vos études. En portant ce sarrau aujourd’hui, j’aimerais que vous pensiez à pourquoi vous voulez être pharmacien et, surtout, que vous soyez fiers de le devenir. Merci! Zina, Présidente du CEL Pharm.D. et QeP de l’AÉPUM
Forfait exclusif pour les étudiants en santé Économise jusqu’à
630 $*
annuellement
Adhère au forfait adapté aux étudiants en santé. bnc.ca/professionnelsante * Sous réserve d’approbation de crédit de la Banque Nationale. L’économie annuelle potentielle de 633 $ est une illustration de ce qui peut être obtenu par un détenteur du forfait. Elle est basée sur le profil type d’un détenteur du forfait qui détient ce qui suit : un programme bancaire équivalent au programme ClicÉtudes MD (le ClicÉtudesMD est disponible pour les étudiants à temps plein de niveau postsecondaire âgés de 18 à 24 ans inclusivement, d’autres forfaits et programmes bancaires sont aussi disponibles); et un Fonds de roulement étudiant (marge de crédit) autorisé par la Banque à être détenu avec caution avec un solde annuel courant de 30 000 $. L’économie a été calculée de la manière suivante : Absence de frais mensuels liés aux transactions incluses dans le programme ClicÉtudesMD (économie annuelle de 33 $), plus un rabais annuel de 2,00 % sur le taux du Fonds de roulement (économie annuelle de 600 $). Ces rabais représentent la différence entre ce que pourrait avoir un client ne faisant pas partie du forfait, et un client qui en fait partie. Certaines conditions d’admissibilité s’appliquent, pour plus de détails, visitez bnc.ca/professionnelsante. Il se peut que l’économie potentielle ne représente pas l’économie nette que vous obtiendrez, puisqu’elle varie selon votre situation financière. MC RÉALISONS VOS IDÉES est une marque de commerce de la Banque Nationale du Canada. MD CLICÉTUDES est une marque déposée de la Banque Nationale du Canada. © 2017 BANQUE NATIONALE DU CANADA. Tous droits réservés.
ACTUALITÉS
Le CapsulE, volume 41, no. 2
QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? « L’AÉPUM représente l’ensemble des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal. L’association vise notamment à soutenir les étudiants dans leur développement professionnel, éducationnel et social afin que tous deviennent des professionnels accomplis, proactifs et ayant à cœur l’avancement et l’évolution du domaine de la pharmacie. »(aepum.info, septembre 2017)
Nom Zina Ali, présidente de l’AÉPUM Quoi de neuf Le sujet des FIO est finalement clos, du moins, pour les prochains trois ans. La hausse des FIO a été acceptée pour la session d’automne 2018, suite à une Assemblée générale où ont été présents certains membres de la Faculté pour faire une présentation et pour répondre à vos questions. Vous avez voulu garder Access Pharmacy au PharmD/QeP. Par contre, le BSBP a pris position de se délaisser de ce service, durant une assemblée locale. Nous travaillons en ce moment sur un document sur la marijuana et nous nous penchons sur l’entente AQPP-MSSS. Finalement, la cérémonie des sarraus a eu lieu. Félicitations à la cohorte 2017-2021 pour leurs sarraus! Plusieurs autres petits projets sont en branle; soyez à l’affût ;) ! Nom Marie-Ève Gagnon, chargée aux affaires externes Quoi de neuf Un gros automne en perspective ! Il y a déjà eu 2 séances du conseil central de la FAECUM depuis le début de la session et les membres du bureau exécutif ont déjà commencé leurs activités. Parmi les sujets touchés jusqu’à maintenant, mentionnons l’adoption de recommandations afin de faciliter les négociations d’une nouvelle entente concernant la cotisation obligatoire au CEPSUM. Je tenterai de vous tenir au courant de tout ce qui se passe dans les mois à venir (les procès-verbaux seront également accessibles via le site internet de la FAECUM pour ceux qui sont intéressés).
10 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2017
Nom Valérie St-Louis, secrétaire de l’AÉPUM Quoi de neuf Dans les derniers temps, j’ai travaillé sur le iCal des activités de l’AÉPUM (si vous ne l’aviez toujours pas, écrivezmoi!), J’ai aussi fait les procès-verbaux des assemblées de CEL et des assemblées locale et générale, que vous pouvez tous consulter sur Studium dans la section AÉPUM! Un grand merci pour votre participation aux assemblées! :) Nom Annie Duguay, chargée aux affaires académiques Quoi de neuf La session est belle et bien entamée, car toutes les cohortes ont déjà eu leur premier examen! C’est le moment de se questionner quant à notre méthode d’étude, de soulever les bons points ou de se demander comment s’améliorer pour les prochains examens. La gestion du stress reliée aux études et aux examens est un enjeu important sur lequel je travaille, mais sachez qu’une équipe de tuteurs/tutrices, qui a à cœur votre réussite, est présente pour vous guider et pour répondre à vos questions, n’hésitez pas! Bon succès à tous et à toutes :)
ACTUALITÉS
Le CapsulE, volume 41, no. 2
QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Maxime Paquet, coordonnateur à la vie étudiante Quoi de neuf Les activités de la rentrée ont connu un franc succès! Après la soirée Vins et fromages, la vie reprend son cours pour moi (ouf !) et de nouvelles activités sont en cours de préparation. Restez à l’affût des activités culturelles qui devraient voir le jour dans les prochaines semaines (archer tag, bowling, comédie-bar...). La préparation de la sortie au chalet d’hiver débute aussi et les inscriptions se tiendront sous peu, c’est un autre must que tu ne veux pas manquer!
Nom Katia Vo, représentante séniore aux affaires de l’ACEIP Quoi de neuf Les deux derniers mois se sont avérés bien chargés! Dès septembre, nous avons eu notre kiosque d’inscription pour les nouveaux membres. Bienvenue à tous ceux qui viennent de se joindre à notre belle association! Le 11 et le 18 octobre, nous avons tenu nos compétitions académiques locales annuelles (compétition de magistrales, compétition de consultation MVL, compétition d’entrevue au patient et compétition littéraire). Merci à tous les participants et félicitations aux gagnants qui prendront part aux compétitions nationales durant la Semaine de Développement Professionnel 2018. C’est également ce mois-ci que nous avons commencé les préparatifs de la Semaine de Développement 2020 qui aura lieu à Montréal! Si vous désirez vous impliquer, il n’est pas trop tard il suffit simplement de nous contacter via notre page Facebook ou par courriel (montrealsr@capsi.ca) ! Pour le mois de novembre, nous vous concoctons une superbe soirée-spectacle pour PharmAcadémie 2017! Cette année, l’évènement se tiendra au McHall, le 17 novembre à 19 h.
Nom Karoline Bondu, représentante au Conseil de Faculté Quoi de neuf Ce qui marque le début et la fin de l’année scolaire pour le poste de représentante au Conseil de Faculté sont sans aucun doute les élections! J’aimerais remercier tous les étudiants ayant exercé leur droit de vote, mais j’aimerais particulièrement féliciter les nombreux candidats qui se sont présentés, ceux pour qui l’avenir de l’AÉPUM tient à cœur et qui ont un souci de l’engagement envers leur profession. Il faut aussi souligner la forte participation à la course électorale, elle témoigne bien de la motivation régnante au Pharm.D. cette année.
Nom Mirza Akram Hossain, chargé aux affaires corporatives Quoi de neuf Encore de nouveaux partenaires de signés et plusieurs activités variées offertes dans les prochains mois. Plusieurs conférences sont à venir pour les mois et la session prochaine. Bonne session et on ne lâche pas les amis :) !
Nom Jin Kwon, Chargé adjoint aux affaires corporatives Quoi de neuf Plusieurs conférences sont à venir pour les mois et la session prochaine, ça va être lit. (pou-lit, ;) )
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 11
ACTUALITÉS
Le CapsulE, volume 41, no. 2
QUOI DE NEUF À L’AÉPUM? Nom Sophie Léveillé, présidente du comité sportif Quoi de neuf Le Pharmasport se déroule chaque mercredi de 16 h 55 à 18 h au gymnase-triple du CEPSUM. Je vais annoncer le sport choisi à chaque début de semaine. N’hésite pas à me faire des suggestions d’activités! Les Interfacs se déroulent tout au long de la session. Chaque tournoi dure une seule journée, au cours de laquelle tu as la chance de représenter Pharmacie! N’oublie pas que les activités sportives sont toujours sans frais puisque tout est payé par l’AÉPUM. Viens en profiter! Nom Si Yu Lu, représentant de classe 1re année Quoi de neuf Je suis vraiment content de voir toutes ces personnes qui ont participé aux élections et qui veulent contribuer pour le bien de la cohorte. Je suis surtout très reconnaissant envers les gens qui ont vu le potentiel en moi pour les représenter cette année. Chose certaine : les quatre prochaines années de Pharm. D vont être une aventure extraordinaire et j’ai bien hâte de commencer en compagnie de cette famille de 200 personnes! Nom Chloé Vo, présidente du comité média Quoi de neuf Nous avons pris des photos de quelques évènements, dont les activités d’accueil et le BBQ de la rentrée. Nous sommes toujours à la recherche de photographes et de graphistes afin d’assurer une couverture des évènements à venir (dont les 5 à 7, nouveauté cette année!) et pour faire de beaux designs pour des bannières, billets, etc. Les premiers comprimés de l’année ont été un franc succès, merci d’avoir pris le temps d’y jeter un coup d’œil!
12 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2017
Nom Anna Wong, rédactrice en chef du journal étudiant Quoi de neuf Le Capsule a trouvé de nouveaux amis de première année! Déroulons notre tapis rouge ; souhaitons la bienvenue à : - Marie-Eve Dumas - Wiam Maachy - Jie Mei - Zhou Zhou Li - Isabelle Racanelli - Emmanuelle Leblanc - Derek Bergeron - Stéphanie Nguyen-Duong - Gabrielle Sicotte-Mendoza - Marc-Antoine Dufresne. Nom Laurie Hudon-Germain, représentante de classe de 4e année Quoi de neuf Déjà la deuxième période de stage qui tire à sa fin ! J’espère que tout se passe bien de votre côté. En cours d’année, je vous invite à noter vos commentaires dans un document que vous pourrez me partager éventuellement en vue de Focus Groups qui se tiendront à la toute fin de l’année. Aussi, n’hésitez pas à me contacter pour toute question concernant vos stages, les ressources disponibles pour vous à l’université, etc. À bientôt ! Nom Sarah Pelletier, Présidente du CEPPUM Quoi de neuf Le CEPPUM est présentement dans le processus de tournage pour 5 nouvelles vidéos du coach du médicament! Nous sommes également en train de préparer le colloque sur l’avenir de la pharmacie qui se déroulera le 30 novembre prochain (ne manquez pas ça!). Plusieurs nouveaux projets sont à venir cette année, restez à l’affût!
Le CapsulE, volume 41, no. 2
PRÉSENTATION DES POSTES ÉTUDIANTS 2017-2018 Représentants de classe
REPRÉSENTANT DE CLASSE DE 1ÈRE ANNÉE Si Yu Lu DESCRIPTION DU POSTE Être la voix des étudiants de première année auprès de la Faculté de pharmacie. Créer un environnement dans lequel on favorise l’entraide et le partage des informations. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Tout d’abord, je suis un perfectionniste dans la vie. Devenir représentant d’une classe de 200 personnes me met hors de ma zone de confort et je suis certain que ce sera un excellent défi personnel à relever pour me surpasser. Ensuite, après mon bac en sciences biomédicales, j’ai réalisé à quel point la première année universitaire est importante, surtout dans un programme comme celui de pharmacie. La plupart des étudiants sont encore peu familiers avec le fonctionnement de l’UdeM et ne savent pas comment utiliser les outils qui sont à leur disposition. Je veux justement faciliter la transition et l’adaptation à la vie universitaire en leur offrant mon amour, mon temps et toutes les ressources qui sont mises à leur disposition.
REPRÉSENTANTE DE CLASSE DE 2E ANNÉE Jacynthe Ouellette DESCRIPTION DU POSTE Représenter les étudiants de deuxième année auprès des enseignants et imprimer les cahiers de notes de cours. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Pour m’impliquer dans la vie étudiante et prendre la relève de la merveilleuse Katerine Cloutier (maintenant présidente du comité humanitaire).
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 13
Le CapsulE, volume 41, no. 2
Représentants de classe
REPRÉSENTANTE DE CLASSE DE 3E ANNÉE Rachel Major DESCRIPTION DU POSTE Maintenir une bonne communication entre les professeurs et la faculté et y représenter l’intérêt des étudiants de la cohorte. Favoriser un climat de coopération et de collaboration au sein de la cohorte. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Parce que je souhaite m’impliquer et que je trouve stimulant d’avoir les responsabilités qui accompagnent le poste de représentante de classe.
14 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2017
REPRÉSENTANTE DE CLASSE DE 4E ANNÉE Laurie HudonGermain DESCRIPTION DU POSTE Assurer une représentation des étudiants et étudiantes de quatrième année auprès du CEL et de la Faculté malgré leur répartition aux quatre coins de la province dans le cadre des stages. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Après 2 ans d’implication au sein de l’association étudiante (comme représentante de classe en deuxième année et comme chargée aux affaires académiques en troisième année), je ne me voyais pas poursuivre mon cheminement sans un minimum d’implication étudiante. La représentation des étudiants et étudiantes de ma cohorte me permettra de représenter l’intérêt de tous et toutes dans les débats qui nous concernent. En assistant aux rencontres du comité exécutif local, je peux également prendre part aux différents enjeux entourant le cheminement des étudiants et étudiantes en pharmacie. Je pourrai également participer aux projets des différents exécutants de l’AÉPUM, ce qui me fait le plus grand des plaisirs!
Le CapsulE, volume 41, no. 2
Représentants de classe - 5@7
REPRÉSENTANT DU PROGRAMME DE QUALIFICATION EN PHARMACIE Angelica Hernandez DESCRIPTION DU POSTE Participer aux rencontres. Apporter le point de vue des étudiants. Représenter et promouvoir les intérêts des étudiants du programme. Cerner les besoins en information ainsi que les préoccupations des étudiants du QeP. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Parce que j’aime beaucoup aider J’ai choisi de m’impliquer comme représentante des étudiants afin de partager mes propres expériences et de favoriser un climat de coopération et d’amitié au sein du QeP. Je souhaite pouvoir rassurer les étudiants et contribuer à leur réussite. Je suis ainsi convaincue que l’on doit « donner au suivant » ce que l’on aurait aimé recevoir nous-mêmes. L’immigration et le retour aux études demandent une assez grande adaptation et peuvent comporter divers défis. Mon objectif est de vous aider à vous adapter à la vie universitaire. Bonne rentrée !
SECRÉTAIRE DU COMITÉ 5@7 Kim-Phat Pham DESCRIPTION DU POSTE Participer aux rencontres du comité des 5@7 et noter ce qui est discuté dans celles-ci, transmettre les informations concernant les 5@7 aux cohortes et organiser de superbes 5@7. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE J’ai choisi ce poste parce que je voulais m’impliquer dans la vie étudiante, et tout simplement parce que j’adore organiser et faire la fête. Alors quoi de mieux que d’être secrétaire des 5@7?
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 15
Le CapsulE, volume 41, no. 2
CEPPUM - Pill Pub
SECRÉTAIRE DU CEPPUM Guillaume (AKA Guillermo) Dagenais DESCRIPTION DU POSTE Veiller à ce qu’il y ait une bonne communication entre les membres du comité. Pour assurer cette tâche, le secrétaire convoque les membres aux différentes réunions et rédige les procès-verbaux lors des assemblées générales. De plus, le secrétaire participe activement à l’organisation des divers projets du CEPPUM. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Lorsque j’ai su qu’il existait un comité ayant pour mission de faire connaître la pharmacie à monsieur, madame Tout-le-Monde, j’ai tout de suite été charmé. Quoi de mieux pour quelqu’un comme moi qui a à cœur sa profession et qui cherche à s’impliquer dans le milieu.. Mon envie de communiquer avec vous, mes très chers collègues du Pharm.D., a également influencé mon choix de devenir secrétaire du CEPPUM !
16 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2017
PRÉSIDENT DU PILL PUB Caroline Cartwright DESCRIPTION DU POSTE Je m’occupe de gérer le Pill Pub, d’implanter de nouveaux projets et d’amener de nouvelles idées. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Pour donner une nouvelle vie au Pill Pub, pour offrir une plus grande sélection de produits aux étudiants à un prix compétitif.
Le CapsulE, volume 41, no. 2
Pill Pub
SECRÉTAIRE DU PILL PUB Emilie Veilleux DESCRIPTION DU POSTE Je m’occupe de communiquer avec les fournisseurs du Pill Pub, de gérer l’inventaire, d’envoyer les commandes et de transmettre les factures au trésorier. POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE Je désirais m’impliquer pour améliorer le Pill Pub et puisque j’étudiais déjà là-bas pendant mes pauses, je me disais que gérer le petit café étudiant d’à côté ne me demanderait pas plus de temps.
TRÉSORIER DU PILL PUB Antoine Marquis DESCRIPTION DU POSTE Gérer les finances du Pill Pub, ce qui inclut le remboursement des fournisseurs, la gestion de la caisse, le budget et beaucoup plus encore! POURQUOI J’AI CHOISI CE POSTE J’avais le désir de m’impliquer et une foule d’idées pour « pimper » le Pill Pub, donc ça allait ensemble!
Félicitation aux élu(e)s!
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 17
ACTUALITÉS
La
Le CapsulE, volume 41, no. 2
minute pharmaceutique
Facturation détaillée ou dirigisme déguisé ?
Par Nicolas St-Onge, coordonnateur aux affaires académiques de premier cycle 2017-2018 de la FAÉCUM
« Étudiant en pharmacie et coordonnateur aux affaires académiques de premier cycle 2017-2018 de la FAÉCUM, Nicolas est depuis longtemps impliqué dans la cause étudiante, lui qui a mené les revendications sur l’accessibilité des stages lors de son passage à la présidence de son association étudiante. De son propre aveu, son expertise de terrain lui a permis de développer une tendance pour la conciliation et une meilleure compréhension des rapports d’autorité. Intéressé par le domaine de la santé et son désir de créer des liens avec les gens, Nicolas le concède d’emblée : sa peur du sang a eu le dessus sur son choix de carrière ! » (FAECUM, avril 2017)
Parce qu’avec la préparation des labos, l’étude, les 5@7 au Pill Pub et le travail, qui a le temps de suivre l’actualité pharmaceutique ? Je vous propose, à chaque numéro du Capsule, une chronique qui résume les enjeux et les nouvelles pharmaceutiques des dernières semaines!
Formation continue pour les pharmaciens
obligatoire radiation de l’Ordre, suite à une période à son entrée en vigueur le 15 septembre
C’est à compter du 1er avril 2018 que les pharmaciens du Québec devront réaliser 40 heures de formation sur deux ans. Cette nouvelle réglementation viendra encadrer la formation continue qui, pour l’instant, était laissée à la discrétion des pharmaciens. Parmi ces 40 heures, au moins trois devront être faites via une formation développée de l’Ordre des pharmaciens du Québec. Les conséquences pour un pharmacien qui n’effectuerait pas les heures requises ? La
de grâce de 90 jours.1 Est-ce que cette nouvelle réglementation augmentera la qualité des soins au Québec en obligeant les pharmaciens à être plus à jour ou estce que cette initiative amènera ceux-ci à arrêter après l’atteinte de l’objectif de 40 crédits ?
Facturation détaillée ou dirigisme déguisé ? Nous « l’attendons » depuis longtemps la fameuse facture détaillée. Suite
dernier, la facture détaillée en pharmacie a fait couler bien de l’encre. Est-ce que la facture détaillée a eu l’effet escompté sur la charge de travail en pharmacie ? À voir. Ce qui est certain, c’est que plusieurs personnes se questionnent maintenant sur le fonctionnement même d’une pharmacie : prix du grossiste, marge bénéficiaire, honoraires, etc. Lors de l’étude de l’amendement au Projet de loi 92, il semblait unanime que la facture détaillée pourrait mener à du dirigisme de la part des compagnies d’assurances, c’est-à-dire cibler les pharmacies où les
Profession santé : 40 heures de formation continue pour les pharmaciens http://www.professionsante.ca/pharmaciens/pratique/droit-et-reglementation/40heures-de-formation-continue-obligatoire-pour-les-pharmaciens-38861?utm_source=EmailMarketing&utm_medium=email&utm_campaign=Pharmacist_ fr_Newsletter 1
18 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2017
Le CapsulE, volume 41, no. 2
ACTUALITÉS
médicaments sont les moins chers afin de faire baisser les coûts pour les assureurs privés. Alors que le ministre de la Santé nous assurait que cela serait strictement interdit2, ce dernier s’est exprimé quelques jours avant l’entrée en vigueur de la loi bien différemment : « La concurrence va s’opérer », croit le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, ajoutant que « les compagnies d’assurance seront aussi en mesure de diriger leurs clients vers les pharmacies qui chargent moins cher. »3* Déjà une semaine après l’entrée en vigueur de la loi, des pharmacies ont déjà été visitées par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Rappelons que le règlement prévoit des amendes oscillant entre 2 500 $ et 25 000 $ pour les pharmaciens fautifs. Chose certaine, nous n’avons pas fini d’entendre parler de la facture détaillée. Le magazine Protégez-vous a d’ailleurs fait paraître un numéro concernant le prix des médicaments4, où les consommateurs sont invités à aller chez Costco, où les médicaments seraient, en moyenne, les moins chers. Or, avec cette comparaison purement économique, les auteurs oublient précisément le rôle et la valeur ajoutée du pharmacien : les soins cliniques.
© mafactureenpharmacie.ca
Nouveau président chez Uniprix Le 6 septembre dernier, nous apprenions que la bannière Uniprix serait dirigée par un nouveau président, M. Alain Arel. Ce dernier est encore aujourd’hui président-directeur général chez Proxim,
ce qui fait en sorte qu’il sera maintenant à la tête des deux bannières, représentant près de 600 succursales au Québec. Les deux enseignes appartenant à McKesson Canada, il est normal de se questionner quant à la possible fusion des deux bannières dans les prochaines années.5 •
Des questions sur l’actualité, des idées de sujets ou des commentaires ? Écrivez-moi sur Facebook ou par courriel au st-onge.nicolas@hotmail.com !
La presse : Les assureurs ne choisiront pas les pharmacies, garantit Barrette. http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/sante/201611/15/01-5041692-lesassureurs-ne-choisiront-pas-les-pharmacies-garantit-barrette.php 3 Journal de Montréal : Les patients sauront combien leur pharmacien empoche. http://www.journaldemontreal.com/2017/09/13/les-patients-sauront-combien-les-pharmaciens-empochent * : Voir la source de l’article avant de juger la citation … 4 Protégez-vous : Prix des médicaments : Le palmarès des pharmacies. https://www.protegez-vous.ca/Sante-et-alimentation/prix-des-medicaments/Prix-desmedicaments-le-palmares-des-pharmacies 5 La Presse : Un nouveau président pour Uniprix http://affaires.lapresse.ca/economie/commerce-de-detail/201709/06/01-5130772-un-nouveau-presidentpour-uniprix.php 2
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 19
ACTUALITÉS
Le CapsulE, volume 41, no. 2
Chronique d’une étudiante en stage
La clinique externe, une pratique méconnue Par Laurie Hudon-Germain (IV)
PHA4540 – Stage d’un mois en milieu hospitalier — clinique externe d’insuffisance cardiaque
Vendredi Matin 7h50 Arrivée à la clinique. 8h10 La secrétaire nous appelle, Monsieur Lemieux (nom fictif) est au bout du fil, il a pris 2 kg dans les 3 derniers jours, il a les jambes enflées et est plus essoufflé. Il veut savoir s’il peut être vu en urgence, même si son rendez-vous de suivi n’est prévu que dans quelques semaines
9h15 Monsieur Lemieux est arrivé. Sa femme l’aide à se rendre au bureau de consultation, il a le souffle court. Je commence à poser mes questions. Ça a commencé il y a trois jours, ses jambes ont commencé à devenir enflées, il a commencé à devenir tellement plus essoufflé que la nuit dernière, il a dormi dans le Lazyboy. Puis, ce matin, il s’est pesé comme tous les matins et il avait pris 2 kg. Ses jambes sont plus enflées qu’à l’habitude. Ce matin, il a même eu de la difficulté à mettre ses souliers. Monsieur Lemieux et sa femme ne comprennent pas ce qu’il se passe. Pourtant, il respecte bien la limite de liquide permise par jour ainsi que la quantité de sodium recommandée.
Étudiante en quatrième année, Laurie nous propose dans chaque numéro une capsule sur la vie en tant que stagiaire. Après avoir été successivement représentante de classe et chargée aux affaires académiques de l’AÉPUM, c’est via le journal, entre autres, qu’elle souhaite garder un lien avec les étudiants en pharmacie des diverses cohortes.
9h30 La collecte d’information est complète. Nous allons parler du cas avec le cardiologue qui s’occupe de la clinique ce jour-là et nous reviendrons avec lui pour conclure.
9h35 Je présente le cas au cardiologue : « Monsieur Lemieux, cardiopathie ischémique avec fraction d’éjection du ventricule gauche diminuée à 32 %. Le patient reçoit actuellement Carvédilol 6.25 mg PO BID, Trandolapril 2 mg PO DIE et Spironolactone 12.5 mg PO DIE. Il reçoit aussi un diurétique : Furosémide 40 mg PO BID. Le patient consulte aujourd’hui alors que le prochain suivi est prévu pour le mois prochain. Il se dit plus essoufflé, a de la difficulté à dormir, a gagné 2 kg en 3 jours. L’œdème des membres inférieurs correspond à un 2+ (chevilles et mollets). La classe fonctionnelle NYHA de ce patient est de III/IV. Il semble être en surcharge, il faudra probablement augmenter les doses de diurétiques, peut-être même considérer de donner une dose intraveineuse pour éviter une hospitalisation. »
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9h40
Le cardiologue est prêt à rencontrer le patient.
9h42 L’évaluation du cardiologue confirme notre impression : le patient est en surcharge. Il a accumulé des liquides et il faut les éliminer avant que sa condition ne se détériore encore. Le cardiologue est d’accord avec nous : nous donnerons une dose IV aujourd’hui et augmenterons la dose reçue à la maison. Nous reverrons le patient lundi pour suivre son état. Une prise de sang sera faite avant le prochain rendez-vous pour évaluer l’état de sa fonction rénale et le bilan des électrolytes.
9h45
La consultation est terminée. La prescription du médecin est prête : - Furosémide 40 mg IV STAT - Augmenter Furosémide 80 mg AM + 40 mg le midi
9h50
Le patient est installé pour recevoir son injection. J’avise l’infirmier de la clinique.
10h55
Le patient reçoit son injection. Dans quelques minutes, il pourra retourner chez lui. Il devra passer à la pharmacie pour récupérer les comprimés supplémentaires de Furosémide.
ACTUALITÉS
Ce jour-là, une hospitalisation a été évitée. Monsieur Lemieux a été pris en charge par une équipe multidisciplinaire qui lui a permis de rentrer à la maison et de se porter mieux en quelques jours. Grâce aux diurétiques supplémentaires reçus, le patient a perdu le poids gagné et est de retour à son état normal. En clinique externe, c’est ce qu’il se passe à tous les jours. Les patients rencontrent différents intervenants : pharmaciens, médecins, infirmiers, kinésiologues, inhalothérapeutes, travailleur social, psychologue, nutritionniste, etc. Toutes les professions s’y côtoient et y travaillent au service du patient ! En quatre semaines, j’ai vu des patients qui allaient bien et d’autres, comme Monsieur Lemieux, qui n’allaient pas bien et qui ont bénéficié de l’intervention de plusieurs intervenants, dont une étudiante en pharmacie. Le pharmacien est un professionnel clé au sein d’une équipe multidisciplinaire. Son expertise apporte une réelle valeur ajoutée aux soins prodigués. Bien que la compétence des autres intervenants ne soit pas remplaçable, le pharmacien est un expert de la pharmacothérapie et est consulté à multiples reprises par ses collègues. La possibilité de faire partie d’une équipe multidisciplinaire dans le cadre d’un stage est une opportunité hors du commun, car non seulement vous apprendrez de vos cliniciens associés, mais si vous faites preuve de curiosité, vous apprendrez également beaucoup de tous les intervenants qui vous entourent !
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ACTUALITÉS
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CORRESPONDANCE
ÉTUDIANT - PHARMACIEN Benoît Lemire, pharmacien d’établissement de santé, maintenant en ligne Étudiante en pharmacie, maintenant en ligne Hey Benoît, Écoute, j’ai une question à te poser. Nous allons lancer un concours auprès des étudiants de la première année pour cette édition du Capsule. Nous allons leur poser la question suivante: « Selon vous, c’est quoi être un bon pharmacien? » J’aimerais te poser la même question. on aimerait comparer ton point de vue en tant que pharmacien d’établissement de santé à celui des étudiants. Qu’est-ce que t’en penses?
Salut! C’est un sujet pertinent, mais très large! Bien entendu, j’accepte de participer. Je suis aussi curieux de voir les résultats que vous allez obtenir. Laisse-moi réfléchir un peu... Ah! Tiens! Pour répondre à ta question, j’ai envie de te dire ce que je prends toujours soin de dire à mes stagiaires en début de stage : de mon point de vue, les meilleurs pharmaciens, ce ne sont pas ceux qui savent tout, mais bien ceux qui communiquent le mieux. La vieille règle dit qu’on peut faire 80 % de notre travail avec 20 % des connaissances. Dans le cas d’un pharmacien, c’est sans doute plus que ça. Toutefois, on peut certainement dire qu’on ne peut pas tout savoir et que ça ne nous empêche pas d’être bons dans ce qu’on fait.
Je suis tout à fait d’accord avec toi.
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Je pense que ça a l’effet de mettre mes stagiaires plus à l’aise. Quand on débute un stage en hôpital, et encore plus dans un domaine de spécialité comme le VIH où je travaille, la charge de notions à acquérir est importante. Certains stagiaires sont dépassés par la lourdeur de la tâche, et je les comprends! Par contre, plusieurs ont déjà beaucoup d’aptitudes pour la communication, et même s’il y a toujours des ajustements à faire, je pense que le fait d’établir mes attentes de cette façon aide à les mettre en confiance. Et toi, tu as sûrement déjà identifié des pharmaciens que tu admires? As-tu compris ce qui les distingue à tes yeux?
Hum, oui. J’ai été particulièrement marquée par mon maître de stage de l’été passé. Il était passionné par son travail, et il tenait à cœur ses patients. Ce qui m’a marqué le plus, c’est sa façon de s’exprimer qui inspire la confiance de la part de son entourage. Il écoute, il rassure et il guide ses patients. Chaque jour, je le voyais jaser avec des gens qui voulaient simplement parler. C’est par ce lien de confiance que les patients écoutent ce que leur pharmacien dit. C’est ainsi que j’ai su qu’un bon pharmacien a besoin d’être un bon communicateur. Avant tout, il faut savoir faire preuve d’écoute et d’empathie auprès des patients.
Wow, voilà un collègue dont je suis bien fier! Je pense comme toi que les meilleurs communicateurs ont davantage l’air de « jaser » avec les patients. C’est magique; ça démontre une assurance et une empathie bien établies.
Oui. Et pourtant, je ne me trouve pas tant extravertie. Je me demande si je pourrai tisser le même lien de confiance avec un patient…
Oh… C’est normal de te sentir comme ça au début de ta formation. Tant que tu n’as pas pratiqué suffisamment, il y aura un fond d’incertitude dans tout ce que tu fais. C’est assez pour diminuer ta confiance et limiter ton potentiel à bien communiquer. À mon sens, c’est à ça que servent les stages, et toutes les expériences que tu peux accumuler dans le milieu de travail. Il y aura sur ton chemin des gens qui vont t’indiquer la route à suivre, ne serait-ce qu’en incarnant un modèle auquel tu veux ressembler. Le pharmacien dont tu me parles est certainement un de ceux-là. Pour te faire une confidence, la recherche de modèle n’arrête jamais vraiment! C’est ce que j’ai compris en faisant le saut en hôpital. L’occasion d’entrer
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dans un grand groupe de pharmaciens me permettait d’observer tellement de gens admirables! C’était grisant au début. Je trouve important que les étudiants cherchent à identifier des modèles de pratique tôt dans leur parcours de formation. Et toi, hormis tes stages, est-ce que tu songes à faire des choses pour te permettre d’observer des modèles de pratique?
Oui, je pense continuer à travailler en pharmacie communautaire et dans des milieux hospitaliers, pour varier mes expériences. Il y a des connaissances et des compétences que je n’aurais jamais acquises sur les bancs de l’école. Le « vécu » a une grande influence. Par exemple, on apprend de façon théorique comment rassurer un parent inquiet, mais l’appliquer dans la vraie vie, c’est une autre histoire. J’ai fait ma première évaluation ÉCOS l’année passée. On avait une grille très précise pour le processus des soins pharmaceutiques. Cependant, les mises en situation arrivent seulement dans un monde idéal. En temps réel, le patient est souvent pressé, et il faut s’adapter. En travaillant en pharmacie communautaire, j’ai vu à quel point il faut rester flexible dans la communication. En revanche, je n’ai pas eu beaucoup d’occasions de pratiquer la communication dans le contexte hospitalier à titre d’étudiante employée. On me confiait surtout des tâches techniques. J’ai un peu peur de m’ennuyer en continuant. Est-ce la même chose partout?
Ah! Justement! On a fait un sondage l’an passé pour mieux comprendre les tâches qui étaient attribuées aux étudiants dans les départements hospitaliers. On a appris que les responsables des étudiants confient davantage de tâches techniques aux étudiants en début de formation; puis, à mesure qu’ils avancent dans leur formation, ils leur offrent de plus en plus de tâches cliniques et de recherche. Je pense que c’est une approche logique. Il faut être un peu patient, mais je pense que le contexte hospitalier prête assez bien au développement de tes habiletés de communication, justement parce qu’on n’est pas aussi pressés qu’en communautaire. Les patients sont relativement captifs, ils ont tout leur temps! Ils sont aussi dans une situation plus vulnérable, ce qui les incite davantage à écouter nos conseils.
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Mais n’attends pas qu’on t’offre ce que tu veux, demande-le! Les occasions de visiter, d’observer et d’essayer ne manquent pas dans le contexte hospitalier. La limite, c’est souvent davantage ce que tu n’oses pas demander. ;-)
D’accord! Merci Benoît. Tous tes conseils ont beaucoup de valeur pour moi. Je vois plein de nouvelles opportunités. Je vais foncer dans ma recherche. Je compte appeler les départements de pharmacie des hôpitaux. On se reparle prochainement!
Et j’ai bien hâte de voir ce que les étudiants auront répondu à la question du concours! À+
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OPINION
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La modération... ou l’art de boire intelligemment! Par Audrey Bouchard (IV) Conférence d’Éduc’Alcool donnée par Hubert Sacy « Éduc’alcool est un organisme indépendant et sans but lucratif. Il regroupe des institutions parapubliques, des associations de l’industrie des boissons alcooliques et des personnes de la société civile provenant de divers milieux (santé publique, universités, journalisme). Les membres de l’organisme mettent sur pied des programmes de prévention, d’éducation et d’information pour aider jeunes et adultes à prendre des décisions responsables et éclairées face à la consommation de l’alcool et agir sur les contextes de consommation. » (Éduc’Alcool, s.d.)
O
n a parfois l’impression qu’on ne peut pas parler de consommation raisonnable sans être moralisateur. Pourtant, la conférence d’Éduc’Alcool nous a prouvé qu’il existe une manière d’aborder la saine consommation sans tomber dans les stéréotypes de « casseux de party ». T’es-tu déjà demandé quelle était ta relation avec l’alcool? Tu consommes plusieurs fois par semaine, tu consommes occasionnellement avec des amis, tu consommes quand ça va mal ou bien pour fêter? Ce sont des questions simples, rapides et efficaces pour déterminer si tu as une relation saine avec la consommation d’alcool. En effet, il y a des façons de « bien boire ». C’est le moment de commencer à mieux boire! C’est quoi ça?!? ✒ Boire pour les bonnes raisons. L’alcool n’est pas la solution aux problèmes personnels. Il est donc bien important de ne pas se « traiter » avec l’alcool, mais plutôt se tourner vers d’autres ressources (amis, famille, autres) pour avoir une bonne gestion de nos émotions!
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✒ Boire dans un bon contexte. Ce soir, on boit! Combien de fois avons-nous entendu ça? Pourtant, mettre la consommation d’alcool comme étant l’activité principale de la soirée, c’est se diriger vers une intoxication certaine. ✒ Boire des produits de meilleure qualité. Il faut prioriser la culture du goût par rapport à celle de l’ivresse. En se procurant des produits de meilleure qualité, on met l’accent sur le produit plutôt que sur son effet. En plus, ça coûte plus cher, donc on ne veut pas le gaspiller! ✒ Boire moins par occasion. Celui-là, on l’a entendu souvent à la télé! On se limite à 2 verres par jour pour les femmes et jusqu’à 10 par semaine, tandis que pour les hommes, c’est 3 verres par jour et jusqu’à 15 par semaine. Et on ne boit pas tous les jours! Simple à retenir! Ceci se base sur les études qui déterminent le niveau sécuritaire d’alcool. Selon celles-ci, il
est plus dangereux de boire beaucoup en une soirée que de boire une quantité supérieure en plusieurs soirées. ✒ Parfois, ne pas boire du tout! Plusieurs situations ne portent pas à la consommation. Par exemple, lorsqu’on doit conduire ou lorsqu’on doit prendre des décisions éclairées. Et surtout, avant d’aller travailler à la pharmacie! ✒ Surtout : respecter ceux qui ne boivent pas. Cet aspect inclut non seulement de ne pas pousser les invités qui ne souhaitent pas boire à la consommation, mais aussi de leur offrir des choix alternatifs intéressants. On a souvent plusieurs sortes d’alcool à proposer, mais uniquement de l’eau pour ceux qui ne boivent pas d’alcool! De l’eau, ce n’est ni goûteux, ni coloré, ni amusant! Ne mets pas tes invités à jeun en « pénitence » sur l’eau, offre-leur des cocktails non alcoolisés ou même du mousseux sans alcool!
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Pourquoi devrions-nous mieux boire, particulièrement à notre âge? On croirait que c’est justement maintenant que c’est le temps de nous lâcher lousse et de vivre pleinement notre jeunesse! En fait, on s’inflige plus de tort que ce que l’on pourrait penser. Le cerveau termine sa formation vers 25 ans, et ce dans les aires qui régulent nos capacités de planification, d’appréhension et de jugement. La consommation excessive d’alcool avant 25 ans peut donc mener à des préjudices
OPINION
permanents dans la formation de ces aires. Il est faux de croire qu’on peut consommer plus puisqu’on est jeunes!
possibles qui nous permettront d’avoir une meilleure santé physique et psychologique aujourd’hui et dans le futur.
Ce qu’il y a à retenir de la conférence d’Éduc’alcool, ainsi que de cet article, c’est qu’on ne peut et ne veut pas nier que l’alcool fait partie intégrante de nos sociétés. Par contre, il est possible de se questionner quant à la relation que l’on a vis-à-vis de la consommation d’alcool et tenter de déterminer les améliorations
On peut conclure que « la modération a bien meilleur goût »! Changeons la culture de la consommation excessive d’alcool pour l’appréciation du goût. De toute façon, on sait tous que l’abus ne nous fait pas sentir bien… surtout pas le lendemain! •
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 27
ACTUALITÉS
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Entrevue De la prescription à la déprescription… qu’en est-il pour les étudiants en pharmacie? Par Nancy Zhang (II) Cet été, j’ai travaillé à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM) sous la supervision de Dre Cara Tannenbaum qui travaille sur la déprescription des médicaments inappropriés chez les personnes âgées. Dre Tannenbaum, M.D., M.Sc., est la directrice scientifique de l’IUGM, en plus d’être médecin spécialisée en gériatrie et professeure titulaire à la faculté de pharmacie à l’Université de Montréal. J’ai eu la chance, dans son horaire serré, de l’interviewer sur quelques questions que je me suis posées suite à mon expérience en recherche.
Parlez-moi de votre cheminement professionnel. J’ai toujours voulu aider les gens. Je suis rentrée en médecine, mais j’adorais la pharmacie et je m’intéressais toujours aux médicaments. J’ai complété mes études en médecine interne et ensuite en gériatrie. Puis, je me suis aperçue qu’à un certain âge, les personnes âgées prenaient beaucoup de médicaments. Quand elles venaient me voir pour un nouveau syndrome, je constatais qu’il avait été causé par un des médicaments. Je voulais éviter des cascades médicamenteuses, mais comment est-ce qu’on arrête ce cycle vicieux? La solution pour moi était la déprescription, c’est-à-dire réduire des médicaments qui causent des torts et qui ne sont plus nécessaires. Cependant, les médecins et peut-être aussi les pharmaciens de cette époque étaient mal formés pour ceci, et notre identité professionnelle était basée sur le fait de pouvoir aider les personnes en leur donnant une pilule, puisque les médicaments, en général, sont vraiment des miracles de la science.
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Donc, c’est à ce moment-là que je me suis intéressée à la déprescription. En pratique, j’ai vraiment commencé à le faire et j’ai obtenu des résultats fantastiques que je voulais partager avec les médecins, les pharmaciens et les étudiants, mais aussi avec les patients et le grand publi Pourquoi pensez-vous que le concept de déprescription est d’actualité? Je pense que tout le monde commence à être impressionné par le nombre de médicaments chez les personnes âgées. La polypharmacie est vraiment devenue une épidémie. Deux tiers des personnes âgées au Canada prennent plus de cinq médicaments par jour, puis il y a un 27 % des personnes âgées de 65 ans et plus qui prennent plus de dix médicaments. Chez les personnes de 85 ans et plus, c’est 40 % des personnes qui prennent plus de dix médicaments ou plus par jour. Notre espérance de vie est augmentée, particulièrement pour les femmes. À l’âge de 85 ans, il y a 2,5 femmes pour chaque homme au Canada… Alors, estce que c’est vraiment nécessaire d’avoir tous ces effets et interactions à cet âge?
Étant donné les coûts, les hospitalisations dues aux médicaments et le nombre de personnes âgées qui prennent des médicaments sur la liste de Beers... on est rendu à 50 % des personnes âgées de plus de 85 ans qui prennent un médicament potentiellement inapproprié. Ainsi, je voulais contribuer à la médecine et à la santé pour renverser ces tendances. Avez-vous un cas de déprescription à partager? Il y avait un monsieur de 82 ans envoyé par son pharmacien pour une consultation en gériatrie, car il avait une incontinence urinaire et qu’il achetait des protections à la pharmacie. Il a demandé au pharmacien de lui conseiller quelle protection acheter, et le pharmacien lui a demandé s’il savait la raison de son incontinence, mais il ne le savait pas. Le pharmacien a dit que peut-être ça vaudrait la peine d’avoir un diagnostic, peut-être ça serait réversible? (Puisque ce n’est pas normal d’avoir des fuites avec l’âge.) Donc, il est rentré chez moi, à la clinique, et j’ai commencé par prendre une histoire de cas. J’ai découvert qu’il avait une insuffisance cardiaque, qu’il avait été admis à l’hôpital il y a un an,
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puis qu’il est très déprimé aujourd’hui. Il a perdu toute sa dignité pendant la dernière année parce qu’il contrôle mal ses urines. Il trouvait vraiment que ça ne valait pas la peine de vivre avec ça. Puis, j’ai regardé sa liste de médicaments et j’ai constaté qu’il prenait un somnifère. Je lui ai demandé « Avez-vous des problèmes pour dormir? » Et il a dit « non ». Et j’ai dit « Vous prenez 2 types de diurétiques, vous savez que ça vous fait aller aux toilettes? » Et il a dit « non » et il m’a demandé « est-ce que je peux avoir une pilule pour arrêter d’uriner tellement? » Et j’ai dit « Attendez une minute, on va réfléchir. Si vous n’avez pas d’insomnie, pourquoi prenez-vous un somnifère? » Et il dit « Mais quel est le somnifère? » Et j’ai dit « C’est la petite pilule blanche. » Il dit « Ouf, lorsque je suis sorti de l’hôpital la dernière fois, ils ont changé tous mes médicaments. Je ne les reconnais pas. Il y a beaucoup de génériques et ça commence tout avec Apo. On m’a dit que si je ne prenais pas mes médicaments comme il faut, j’allais rentrer à l’hôpital. Donc, j’ai pris tout ce qu’ils m’ont demandé de prendre. » Je lui ai dit « Il se peut que lorsque vous dormez la nuit et que vous preniez un somnifère – et je vois que vous prenez Aldactone 25 mg avant le coucher, vous prenez un diurétique et un somnifère avant le coucher, c’est sûr que quand la vessie se remplit d’urine au milieu de la nuit et vous signale d’aller aux toilettes, vous êtes endormis et vous prenez trop de temps à vous réveiller et une fois que vous l’êtes c’est là que vous vous dégoûtez en route vers les toilettes! Avez-vous vraiment besoin du somnifère? » Il me demande « Alors pourquoi est-ce que le médecin me l’a prescrit? » Et j’ai dit « Probablement parce que lorsque vous étiez à l’hôpital, vous étiez dans une chambre de 4 personnes, puis il voulait que vous dormiez bien. Si vous n’en avez pas besoin maintenant, peut-être on pourrait le sevrer. »
Alors ensemble on a fait un plan de sevrage pour le somnifère pendant 4 mois. Aussi, je lui ai enseigné comment prendre son poids, vérifier sa respiration, éviter le sel alimentaire. Puis, au cours des prochains 6 mois, on a pu sevrer le somnifère, sevrer un des diurétiques, changer le moment de prise pour l’autre diurétique à seulement 1 fois par jour. En soirée, il soulevait ses jambes et mettait des bas de compression. Après 6 mois, il se réveillait moins la nuit, ne se dégoûtait plus parce qu’il se réveillait à temps et avait un bon aperçu sur l’avenir. Il était également sur un antidépresseur lorsqu’il était déprimé par sa situation qu’on a réussi à enlever parce que le déclencheur
Donc, ça, c’est un cas de déprescription. Il est venu me voir avec huit médicaments, et un an après l’arrêt de son somnifère, d’un de ses diurétiques et de son antidépresseur, il était rendu à cinq. Pour moi c’était une réussite! de la dépression (l’incontinence) était disparu. Donc, ça, c’est un cas de déprescription. Il est venu me voir avec huit médicaments, et un an après l’arrêt de son somnifère, d’un de ses diurétiques et de son antidépresseur, il était rendu à cinq. Pour moi c’était une réussite!
ACTUALITÉS ciens. Jusqu’à maintenant, le pharmacien dispensait des pilules : on va à la pharmacie pour avoir ses médicaments. Le rôle des pharmaciens maintenant, c’est d’optimiser les soins pour la santé et ce, non seulement au niveau pharmacologique. Donc, toute la gamme d’activité pharmaceutique, c’est-à-dire la prescription, la substitution, les changements de doses, la déprescription et la suggestion des changements des habitudes de vie afin de réduire les cas de polypharmacie. Je pense que l’identité du pharmacien peut changer sur tous ces aspects et devenir un partenaire en santé avec le médecin et non juste la personne qui dispense les médicaments que le médecin prescrit. Lors d’une étude où les pharmaciens devaient envoyer des opinions pharmaceutiques aux médecins au sujet des médicaments inappropriés, les médecins ont adoré l’initiative et ont même écrit aux pharmaciens pour demander la source des informations sur l’opinion et si le pharmacien pouvait superviser le protocole de sevrage d’un somnifère. Donc, je pense que les étudiants en pharmacie ont le pouvoir de transformer la relation pharmacienmédecin en quelque chose de beaucoup plus équitable. C’est peut-être un rêve, mais je pense que les étudiants peuvent l’accomplir. Un grand merci à Cara! •
Comment voyez-vous le rôle des étudiants en pharmacie dans la déprescription? Je pense que le rôle des étudiants en pharmacie, c’est de faire du progrès sur l’identité professionnelle des pharma-
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ACTUALITÉS
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Pharmacien en établissement de santé ? Pourquoi pas moi ! Zoom sur le Colloque de la pratique en établissement pour les étudiants en pharmacie — édition 2017
J
Par Houda el Ghomari (II) e me suis toujours demandée : à quoi ressemble le travail d’un pharmacien à l’hôpital ? C’est pourquoi
j’ai décidé de participer au colloque sur la pharmacie en établissement de santé pour les étudiants de pharmacie et il me fera plaisir de partager un petit compte rendu avec vous. Vous pouvez également lire la version plus longue et détaillée de l’article disponible sur Studium -> AÉPUM -> Comité Capsule -> Retour sur les conférences assistées par nos étudiants. Comme à chaque année, en début de session, ce colloque est organisé par l’Association des pharmaciens en établissement de santé (APES) conjointement avec les facultés de pharmacie à l’Université de Montréal (UdeM) et l’Université Laval (Ulaval). L’édition 2017 ayant pour titre « Pharmacien en établissement de santé ? Pourquoi pas moi ! » a eu lieu à l’UdeM le 23 septembre dernier. En ce beau samedi de canicule, les étudiants inscrits ont été accueillis à partir de 9 h à l’agora du pavillon Jean Coutu et les étudiants et personnel de l’Université Laval nous ont rejoints vers 9 h 30, après avoir fait le trajet Québec-Montréal par autobus.
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Le colloque animé par monsieur Benoît Lemire, pharmacien en milieu hospitalier, a débuté à 10 h. Puis, la parole a été cédée aux trois dignitaires suivants pour leurs mots de bienvenus : Lyne Lalonde, doyenne de la Faculté de pharmacie à l’UdeM, nous a remerciés pour notre présence, Jean Lefebvre, doyen de la Faculté de pharmacie à l’Ulaval, a quant à lui comparé les pharmaciens en établissement de santé aux « Jedi » de la profession qui ont poussé au plus loin la pratique des soins pharmacothérapeutiques et enfin, François Paradis, président de l’APES, nous a fait cadeau de sa présence malgré que c’était sa fête ce jour-ci. À bas la routine : les multiples facettes du pharmacien d’établissement La première conférence a été donnée conjointement par deux jeunes pharmaciennes qui avaient des pratiques hospitalières bien différentes. La première, Stéphanie St-Pierre-Vigneault, est pharmacienne au Centre intégré de santé et de services sociaux de l’AbitibiTémiscamingue (Hôpital d’Amos) alors que Marie-Andrée Fournier est pharmacienne au Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM). Chacune d’elles nous a présenté sa ou ses journées de travail typiques, mettant en évidence les particularités de la pratique dans un centre régional versus un centre universitaire ainsi que les avantages ayant motivé leurs choix de carrière.
Pourquoi travailler en région ? Selon Stéphanie : Travailler en région demande une grande polyvalence et une bonne capacité d’adaptation. La petite équipe de pharmaciens fait en sorte qu’on connaît rapidement tout le monde de même que les pharmaciens communautaires de la région. Il est donc facile de faire sa place. Il se crée également une collaboration étroite avec les omnipraticiens et l’équipe traitante. Le pharmacien a alors la possibilité de développer la pratique qui le passionne et de s’impliquer aussi au niveau de la gestion. Bref, son expertise est reconnue et appréciée ! Finalement, contrairement à ce que l’on peut penser, en région il y a de tout : de bons restaurants, d’excellents festivals à longueur d’année… et de la chaleur en été aussi. Pourquoi choisir le milieu universitaire ? Selon Marie-Andrée : Il y a beaucoup de cas de patients rares et complexes ce qui rend le travail stimulant. Il s’agit d’un milieu
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POURQUOI FAIRE UNE RÉSIDENCE EN PHARMACOTHÉRAPIE AVANCÉE ?
d’enseignement pour les étudiants en pharmacie et en médecine ainsi que les résidents, ce qui pousse le pharmacien à vouloir rester à jour. Les rencontres multidisciplinaires sont enrichissantes. Bien qu’il s’agisse d’un gros milieu, on finit par se connaître et tisser des liens avec les patients. Le pharmacien a aussi accès à de multiples conférences de formation continue : conférences-midis et retour de congrès, entre autres. De plus, il a l’opportunité de spécialiser sa pratique, généralement dans 1 ou 2 secteurs cliniques et peut également s’impliquer dans divers projets de recherche. Finalement, « la ville c’est aussi un beau milieu de vie ! ». UN EMPLOI ÉTUDIANT EN ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ : comment est-ce ? La deuxième conférence a été donnée par deux étudiants en 4e année du Pharm.D., soit Vincent Thierry-Taillefer (UdeM) et Sara-Julie Gauthier (Ulaval). Ils ont su nous énumérer les tâches des étudiants dans le secteur clinique, mais aussi dans le secteur de recherche et nous présenter les avantages de travailler en établissement de santé. Par exemple, ils ont mentionné le fait de se familiariser avec la pratique hospitalière et de voir concrètement si notre intérêt pour la pratique en établissement est solide ou non. Enfin, ils nous ont expliqué la façon de faire pour obtenir un emploi étudiant à leurs hôpitaux respectifs.
Après le dîner, une troisième conférence par Reda Reis, résident en pharmacie de l’Ulaval (CHU de QuébecHDQ) et Anne-Marie Bégin, résidente en pharmacie de l’UdeM (CHUM) visait à nous faire connaître le programme de résidence, à quoi ressemblait la vie de résident ainsi que des critères d’admission à la maîtrise en pharmacothérapie avancée. En bref, la résidence en pharmacothérapie avancée est un programme de 4 sessions divisées en une session de cours à l’Université suivie d’un « marathon » de 12 mois de résidence. La session de cours comporte des cours de soins, des cours en recherche pharmaceutique, des cours sur les produits stériles et des cours de gestion et communication. La classe de maîtrise est composée de seulement 45 étudiants et « on est comme une famille ! ». Reda et Anne-Marie précisent que tout ce qui est appris durant la session est utile et très pertinent pour la pratique future ! L’hôpital est un milieu d’apprentissage dynamique avec une plus grande complexité de cas et des défis quotidiens à surmonter. Cela permet d’approfondir ses connaissances en pharmacothérapie, de travailler avec une équipe de pharmaciens et d’être à proximité des autres professionnels de santé. De plus, la maîtrise élargit les opportunités d’emploi (centre hospitalier, GMF, enseignement) et permet de réaliser des projets de recherche. Cette présentation s’est terminée sur un conseil des deux conférenciers soit : « quelle que soit votre orientation de départ (pharmacie communautaire ou hospitalière), ne vous fermez pas les portes ! TRAVAILLER COMME PHARMACIEN D’ÉTABLISSEMENT : est-ce payant ?
ACTUALITÉS La conférence finale présentée par Linda Vaillant, directrice générale de l’APES, avait pour objectif de nous décrire les conditions de travail des pharmaciens en établissement de santé, les possibilités d’embauche et la répartition des postes au Québec. Selon elle, la pratique hospitalière est extraordinaire et la maîtrise en pharmacothérapie avancée nous forme et donne confiance. Les conditions de travail sont excellentes et plusieurs places sont disponibles, du moins en remplacement. Il faut tout de même garder en tête que la pratique en milieu hospitalier comporte certains défis tels que la complexité des cas et l’engagement requis. Finalement, elle rappelle que « l’APES est une association disponible qui soutient les pharmaciens d’établissements, les représente et leur offre de nombreux services. » Au terme de la journée, les doyens nous ont remerciés pour la participation au colloque en précisant que nous sommes chanceux d’avoir autant de choix de carrières devant nous. Le président de l’APES nous a aussi souhaité de « Se lever le matin et être content d’aller travailler! », tout comme lui le vivait à chaque matin en tant que pharmacien d’établissement. Avant de se quitter, un cocktail a été servi et les présentateurs de la journée y étaient présents afin de répondre aux questions des participants. L’année prochaine, ce sont les étudiants de l’UdeM qui feront le voyage pour l’édition 2018 et j’espère vous avoir donné le goût d’y participer. Tout compte fait, je pense que le colloque de l’APES représente une excellente opportunité pour s’informer sur nos possibilités de carrière. En effet, c’était du bon temps investi même en ce qui paraissait être le « plus beau samedi de l’été »! •
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Les conférenciers pour la journée de gauche à droite : Stéphanie St-Pierre-Vigneault, MarieAndrée Fournier, Vincent Thierry-Taillefer, Sara-Julie Gauthier, Anne-Marie-Bégin, Reda Reis.
De gauche à droite : François Paradis, président de l’A.P.E.S., Linda Vaillant, directrice générale de l’A.P.E.S., Lyne Lalonde, doyenne de la Faculté de pharmacie de l’UdeM, Marie-Ève Moreau-Rancourt, pharmacienne et responsable des résidents en pharmacie (Ulaval), Jean Lefebvre, doyen de la Faculté de pharmacie de l’Université Laval et Benoît Lemire, pharmacien et responsable des résidents en pharmacie (UdeM).
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CONCOURS
CONCOURS DE LA RENTRÉE Selon vous, c’est quoi être un bon pharmacien?
À l’occasion de la rentrée des étudiants de première année, Le Capsule voulait connaître votre point de vue sur la profession du pharmacien. En particulier, on s’intéressait aux impressions des étudiants qui viennent tout juste de commencer leurs études en pharmacie. Ainsi, on vous a posé la question suivante : « Selon vous, c’est quoi être un bon pharmacien? » Vous étiez nombreux à participer sur la page Facebook. On a reçu plus de soixante commentaires sur notre publication! Merci pour votre participation. Le prix à gagner était le livre « Législation et systèmes de soins » d’une valeur de 80 $! Félicitations à la gagnante, Kamilia Idir!
Notre gagnante
« Responsable, à l’écoute, patient, empathique et doit avant tout faire preuve de professionnalisme » (Kamilia Idir)
Nos rigolos!
« Porter un sarrau de médecin, mais se tenir derrière un comptoir d’épicerie. » (N.A.) « Avoir le livre législation et systèmes de soins. » (W.K.) « Avoir les bons memes selon la situation clinique. » (F.C.) « Profession Épicier » (M.F.)
Nos coups de cœur
« C’est d’avoir à cœur le bien-être des gens qui l’entourent, d’être dévoué et passionné par son métier et bien sûr de le montrer par son sourire devant chaque patient! » (M.D.) « Considérant la pharmacie comme une passion avant d’être une profession!!! » (D.N.) « C’est d’être bienveillant, compétent, sans manquer de tact aussi bien avec les patients qu’avec les autres professionnels de la santé. » (E.L.) « Impliqué activement dans l’amélioration de la santé des patients et l’amélioration du système de santé » (Z.Z.L.) « Faire preuve de jugement, de professionnalisme, être passionné, engagé, à l’écoute, avoir des connaissances tant au niveau scientifique qu’au niveau des relations interpersonnelles et qui préconise la santé de ses patients. » (A.H.)
Et puis, c’est quoi la réponse d’un vrai pharmacien? Allez consulter « Correspondance étudiant-pharmacien »… OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 33
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RETOUR SUR LE
WORLD HEALTH SUMMIT
L
es 8 et 9 mai derniers, nous avons eu l’occasion d’assister à la rencontre régionale d’Amérique du Nord du World Health Summit. Le World Health Summit est un congrès scientifique fondé en 2009 qui a lieu annuellement en octobre à Berlin, précédé d’une rencontre régionale en avril ou en mai dans une institution partenaire. Cette année, la rencontre régionale était organisée par l’Université de Montréal et l’Institut de recherches cliniques de Montréal, et ce, pour la première fois en Amérique du Nord. Cet événement accueillait plus de 800 chercheurs, médecins, décideurs politiques, chefs de l’industrie de la santé et des technologies et étudiants de diverses disciplines liées à la santé afin de discuter des
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Par Jean-François Cabot, Dania Sakr et Léa Sara (cohorte 2013-2017) enjeux les plus urgents en santé et en médecine dans les prochaines années. Le thème de la rencontre cette année était La santé et la prestation des soins dans les sociétés pluralistes, qui a été exploré à travers quatre sous-thèmes : Nouvelles frontières en traitement médical, Santé et prestation de soins à différentes populations, Déterminants environnementaux, sociaux et culturels de la santé et Forma- © Wolrd Health Summit tion médicale pour des soins optimaux. conférence, Joanne Liu, qui figurait sur la liste des 100 personnes les plus influentes dans le monde selon le journal Times en 2015, a su captiver la salle en décrivant ses visites avec Médecins Sans Frontières et les nombreuses injustices qu’elle a vues durant son travail auprès des communautés vivant dans des pays sousdéveloppés. Ayant rencontré des réfugiés fuyant des dizaines de pays en conflit à travers le monde, elle avait plusieurs histoires à nous partager, dont celle d’une — Réfugiée syrienne en Grèce réfugiée syrienne qui s’est retrouvée désemparée face au manque de soutien Vu que nous avions des cours le 8 et à la discrimination qu’elle a rencontrés mai, deux d’entre nous, Dania et Léa, ne durant sa quête d’asile. sommes arrivées que vers 17 h le 8 mai. Par la suite, nous avons été conviés à Nous avons alors eu l’occasion d’écou- la soirée d’ouverture, où repas, boissons et ter un discours sur la place des inégalités prestations artistiques étaient à l’honneur. sociales dans les problèmes de santé, Le lendemain, nous avons commendonné par la ministre fédérale de la cé par une conférence sur les soins aux Santé, Jane Philpott, la première médecin toxicomanes, qui présentait d’abord les à devenir ministre de la Santé au Cana- statistiques, les déterminants sociaux da. Elle a été suivie par une conférence et des pistes de solutions par rapport à touchante sur les menaces à la prestation l’augmentation de la prise des opioïdes des soins de santé dans les pays en conflit et à la transmission de l’hépatite C par donnée par Joanne Liu, présidente de drogues injectables et qui discutait par la Médecins Sans Frontières. Durant cette suite des enjeux entourant la légalisation
If I knew I would lose my last patch of dignity, I would rather have died under the bombing.
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du cannabis. Puis, une conférence stimulante nous a permis de nous questionner sur la place du professionnel de la santé au 21e siècle avec l’utilisation de plus en plus grandissante des technologies dans le milieu de la santé. Brian D. Hodges, vice-président exécutif de l’Education University Health Network, psychiatre et professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Toronto s’est posé la question : qu’en est-il de l’avenir des professions de la santé? L’ère de la robotisation est une menace bien réelle. Menace qui a déjà débuté — et nous ne parlons pas ici des toilettes intelligentes du Japon. En 2017 paraît un article dans le journal Nature décrivant une machine capable de diagnostiquer et de stadifier la rétinopathie diabétique
avec autant de précision que des experts ophtalmologistes. Un autre modèle de technologie est le Veebot, le robot phlébotomiste qui fait des prises de sang et choisit la bonne veine avec une précision comparable à celle d’un humain. Cette conférence voulait nous faire réaliser que ce ne sont pas nos connaissances et nos aptitudes techniques comme professionnels de la santé, mais bien nos soins et notre compassion qui nous empêchent d’être remplacés par des machines. Nous avons ensuite assisté à une conférence sur la résistance aux antibiotiques, avec un angle particulier sur l’utilisation des antibiotiques chez les animaux. L’avant-dernière conférence a porté sur l’utilisation des cellules souches et du génome. Dre Janet Rossant a débuté sa conférence avec une introduction sur les cellules pluripotentes induites et comment celles-ci pourraient, dans un futur pas si lointain, ouvrir la voie à la médecine régénératrice personnalisée ainsi qu’à de nombreuses autres innovations pour traiter diverses maladies. La présidente et directrice scientifique de la fondation Gairdner s’est ensuite attaquée à l’un des sujets les plus controversés : la modification génétique. En effet, avec l’avènement de la technologie CRISPR/ Cas9, l’espèce humaine n’a jamais été aussi près de pouvoir modifier son génome, soit en y retirant ou en y ajoutant des séquences à sa guise. L’ère du « bébééprouvette » est à nos portes et cela soulève des questions éthiques auxquelles nous devrons répondre. Finalement, une dernière conférence sur les croyances populaires en santé présentée par Dr Timothy Caulfield, professeur à la Faculté de droit et à l’École de santé publique de l’Université de l’Alberta, a suivi. Les sujets de recherche du Dr.Caulfield incluent notamment la représentation dont se fait le public de la science et des
ACTUALITÉS sciences de la vie. Il a publié des livres comme Is Gwyneth Paltrow Wrong About Everything? : When Celebrity Culture and Science Clash ou encore The Cure for Everything! : Untangling the Twisted Messages About Health Fitness and Happiness. Son style n’est pas sans rappeler celui du Pharmachien. En résumé, dans sa présentation, Dr Caulfield prend un malin plaisir à démonter les croyances populaires en santé, de l’homéopathie jusqu’aux recettes ésotériques de Gwyneth Paltrow. Ces croyances semblent être de plus en plus répandues depuis l’essor des médias sociaux. Cette conférence nous a permis de bien conclure ce sommet dans l’humour, ça c’est certain. En bref, ce fut une expérience très intéressante qui nous a permis d’ouvrir nos yeux sur les enjeux futurs du monde de la santé. •
© Wolrd Health Summit
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Galerie de photos Activités d’accueil À chaque année, un comité organisateur composé d’étudiants de 2e année et chapeauté par l’AÉPUM organise les activités d’accueil en vue de la rentrée des nouveaux étudiants au Pharm.D. Cet événement socio-culturel est encadré conformément selon les règles de la Direction de la prévention et de la sécurité de l’Université de Montréal. Nous avons mis de l’avant la campagne « Sans oui, c’est non », distribuant des macarons tout au long des deux jours. Les étudiants de 1re année étaient séparés en différents groupes nommés selon les médicaments suivants : antidépresseurs, narcotiques, génériques, vitamines, suppositoires et analgésiques. Voici les résultats pour l’année 2017 : Costumes Chaque équipe avait un costume thématique de la série bande dessinée Astérix. 1. Antidépresseurs 2. Narcotiques 3. Génériques 4. Suppositoires 5. Analgésiques 6. Vitamines
Course de relais Chaque membre d’une équipe court l’un après l’autre sur une piste avec plusieurs obstacles. 1. Génériques 2. Vitamines 3. Suppositoires 4. Analgésiques 5. Vitamines 6. Antidépresseurs
Mme « Pilule » et M. « Condom » Deux membres de chaque équipe participent à une compétition de danse. Note : le nom de cette compétition vient de l’importance de la prévention du harcèlement sexuel et des rapports sexuels protégés. Mme « Pilule » : Génériques M. « Condom » : Suppositoires
FÉLICITATIONS AUX GÉNÉRIQUES! 36 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2017
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Analgésiques
Antidépresseurs
Génériques
Narcotiques
Suppositoires
Vitamines
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Activités d’accueil
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Galerie de photos
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BBQ de la rentrée « Le 30 août dernier, nous avons été ravis de voir que les étudiants du Pharm.D. ont toujours le cœur à la fête. Avec plus d’une centaine de participants, le BBQ de la rentrée fut un succès autant au niveau de la participation que de l’organisation. La météo a également su être de notre côté cette année (hourra!). Des sourires, des échanges amicaux et de la bonne bouffe étaient au menu. » – Maxime Paquet, coordonnateur à la vie étudiante (CVE)
© Chloé Vo
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Galerie de photos
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Le Foamidable Party de la Rentrée « Organisé conjointement par les trois MOUSSE-quetaires (Médecine dentaire, Pharmacie et Médecine), le 8 septembre dernier se tenait le Foam-idable party de la rentrée. C’était l’occasion pour les étudiants de venir se savonner un peu avant que la session ne commence pour vrai ! » – Maxime Paquet, coordonnateur à la vie étudiante (CVE)
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Foamidable Party de la Rentrée 2017
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Galerie de photos
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Remise des sarraus La remise des sarraus représente le début des études au Pharm.D. ou QeP. Parents et amis sont également présents à cette cérémonie où chaque étudiant et étudiante reçoit son sarrau personnalisé à l’effigie de la Faculté de pharmacie.
© Steven Tran
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Galerie de photos
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Marche automnale de la Faculté « Cette marche s’adresse à tous les étudiants de la Faculté, enseignants et personnel non enseignant. L’activité est une occasion idéale pour créer des liens et échanger avec les gens de la Faculté en dehors du cadre académique. » – Annie Duguay, chargée aux affaires académiques
© Boyi Lu
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Galerie de photos
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Vins & Fromages AÉPUM « Pour l’édition 2017 de la soirée Vins & Fromages annuelle, plus de 800 étudiants se sont réunis au Marché Bonsecours, une participation record! Les participants ont tout d’abord eu droit à un numéro cabaret/burlesque sur mesure pour mettre le ton à la soirée. Par la suite, un big band composé de 10 musiciens a pris la relève afin d’enflammer la piste de danse, pour ensuite laisser place au DJ. » – Maxime Paquet, coordonnateur à la vie étudiante (CVE)
© Voltaic et Melphotographie
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Vins & Fromages AÉPUM 2017
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ARTS
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Slow and Long Agony
D
u bout de cette table, je les observe alors qu’ils rient et discutent de tout et de rien. Ils ont l’air heureux. Ils ont l’air bien. Je me sens un peu comme un étranger parmi eux. Je peux les voir, les entendre. Je peux même les sentir. Mais, je ne peux leur parler. En fait, je n’arrive plus à exprimer quoi que ce soit. Mon corps m’en empêche. Il me garde prisonnier avec mon esprit totalement lucide pour seule compagnie. Il me garde prisonnier sur terre en attendant que mon heure vienne. D’ici là, je suis condamné à rester, sans bouger, sans parler, sans vraiment vivre finalement. Ma fille vient de terminer ses études universitaires. Elle a reçu son diplôme le mois dernier. Évidemment, j’ai accompagné le reste de la famille à ce grand événement, à ce nouveau départ pour elle. J’étais tellement fier lorsque je l’ai vue monter sur scène. J’ai toujours souhaité qu’elle se rende au bout de ses compétences, au bout de ses capacités, au bout de ses rêves et, enfin, je l’ai vue atteindre son but. Je l’ai vu sur son visage. J’ai vu ce regard et ce sourire en coin remplis de fierté et de reconnaissance. J’aurais voulu lui exprimer ma fierté également. J’aurais voulu la féliciter de tout cœur, la serrer dans mes bras et l’embrasser sur le front. C’est à peine si j’ai pu afficher un faible sourire et verser une larme, coincé dans mon fauteuil alors que tous se levaient pour l’applaudir. C’est à peine si j’ai pu prononcer quelque chose d’incompréhensible en guise de félicitations alors qu’elle enlaçait les autres autour de moi.
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Par Shima De son côté, mon garçon vient tout juste d’entrer au CÉGEP. Il faut savoir qu’il est encore indécis quant à son choix de carrière et que ça semble bien le préoccuper. Néanmoins, il continue d’aller à l’école et de s’appliquer du mieux qu’il peut, tout en gardant un travail à temps partiel et une vie sociale animée. D’ailleurs, il nous a même présenté une jolie jeune fille qu’il a invitée à souper avec nous l’autre jour. Je me souviens à quel point c’était complexe à cet âge. Tout arrive en même temps, mais on a également l’impression que rien n’avance. On fait face à plusieurs changements et on a peine à comprendre ce qui se passe que les responsabilités surviennent. Je me souviens être moi-même passé par là. Malheureusement, je pense ne pas avoir assez profité de cette période où l’on se retrouve entre deux : on est majeur, mais on réside chez nos parents; on va à l’école, mais on travaille en même temps; notre corps vieillit, mais on est encore jeune d’esprit. Ce temps passe trop vite et il faut en profiter avant que la « vraie vie » nous rattrape. J’aurais sincèrement aimé avoir cette conversation avec mon fils. J’aurais aimé que l’on puisse discuter de ce qui l’allume, de ses passions, de ses rêves, de ses intérêts … J’aurais aimé que ce moment de transition entre l’adolescence et la vie adulte nous rapproche, qu’il nous donne l’occasion d’échanger un peu plus et de bâtir des liens solides pour l’avenir. J’aurais tant aimé pouvoir lui parler, mais
tout ça est impossible maintenant. C’est à peine si je peux hocher la tête lorsqu’il me parle de ses travaux et de ses résultats scolaires. C’est à peine si j’ai pu prononcer mon nom au moment où il m’a présenté sa nouvelle copine alors que ma femme et ma fille lui faisaient la bise et un grand sourire pour lui souhaiter la bienvenue. Finalement, il y a ma femme. Cette personne qui est toujours restée à mes côtés malgré toutes les péripéties que l’on a traversées. Cette personne qui me soutient encore aujourd’hui alors qu’elle sait qu’il nous en reste peu. Elle tente de rester forte, je le vois. Elle essaie de sourire même si, intérieurement, elle a le cœur brisé. Elle tente de réconforter tout le monde alors qu’elle aurait besoin ellemême qu’on la réconforte. J’aimerais m’en occuper. J’aimerais la serrer dans mes bras et lui dire que je l’aime. J’aimerais la remercier sincèrement d’être aussi patiente et aimante, mais je peux à peine lever mon regard pour le plonger dans le sien. Je sais qu’elle tente de m’épargner son chagrin parce qu’elle voit que c’est difficile pour
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moi. Je sais qu’elle fait son possible malgré toutes les circonstances. Je lui serai éternellement reconnaissant de tout ce qu’elle a fait pour moi par le passé, de tout ce qu’elle fait présentement et de tout ce qu’elle fera à l’avenir pour nos enfants. Malheureusement, je ne serai sans doute plus là pour les soutenir, pour les accompagner à travers cette aventure pittoresque qu’est la vie. Sauf que, je sais qu’elle sera toujours présente et qu’elle prendra soin d’eux. En fait, j’ai l’impression d’être déjà parti. Il y a cette flamme en moi qui s’est éteinte au même moment où mes gestes ont commencé à se restreindre, au même moment où j’ai commencé à avoir de la
difficulté à parler, au même moment où mes expressions faciales se sont affaissées. Je peux tout ressentir. Je peux tout vivre. Ma tête est encore entièrement présente, mais mon corps ne collabore plus. Il m’empêche de retourner ces sentiments que l’on m’envoie. Il m’empêche de m’exprimer. Il me permet de respirer, oui, mais il ne me permet pas de vivre. Je me sens comme une âme perdue sur terre, prisonnière d’un corps inanimé qui attend que la mort vienne la chercher. Je me sens comme un fardeau pour ces gens qui m’aiment, pour ma famille, pour ces personnes qui me soutiennent et auxquelles je fais plus de mal qu’autre chose en restant en vie, en faisant perdurer cette attente interminable.
ARTS
Je n’en peux plus de cette agonie. Depuis le diagnostic, il y a deux ans, je n’ai jamais ressenti une aussi grande détresse, une aussi grande déprime que maintenant. La maladie s’est développée à un rythme effréné au cours des derniers mois. Toutefois, elle a décidé de m’épargner encore un peu. Elle a décidé de me faire souffrir encore un peu. Alors que j’entends leurs rires du bout de la table et que je les vois, de temps à autre, me lancer un petit sourire, la seule chose que je désire vraiment, du plus profond de mon être, c’est que l’on vienne enfin me chercher. •
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DIVERS
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gars de région
Mythes et réalités de la vie rubaine
Par Marc-Antoine Dufresne (I)
R
ivière-au-Renard, tu connais? C’est dans ce petit village bordé par la mer que j’ai grandi. Je suis habitué à l’air salin qui fouette les joues, aux sapins plus grands que les maisons et à la proximité des villageois. Parce que oui, dans un petit village de quelques milliers d’habitants, on finit tous par se connaître (ce qui vient avec des avantages et des inconvénients). Pour te donner une idée, à mon école secondaire, on était… 18 finissants, et au cégep, en sciences de la nature, une trentaine seulement. Un méchant contraste avec notre cohorte de 200 nouveaux soon to be pharmaciens! J’écris cet article pour toi, qui viens d’une région éloignée, comme le Saguenay, l’Abitibi ou la Côte-Nord, mais également pour toi, Montréalais d’origine, sur les idées que je me faisais de la vie dans la métropole avant de venir ici.
et étaient constamment dans leurs bulles. Qu’ici, il fallait se débrouiller et même si tu demandais de l’aide, tu n’allais pas en recevoir. Il s’agit d’un mythe, et ce, à 100 %. Que ce soit avec ma propriétaire pour mon appartement, mes collègues de classe ou même des inconnus dans la rue, lorsque je les approchais pour des renseignements, je me faisais toujours répondre gentiment. Non, les Montréalais n’ont pas un cœur de pierre, cessons ce préjugé! À droite, c’est non! La ville grise et orange
Bien sûr, Montréal est une grande ville, il faut bien s’attendre qu’elle soit en majorité constituée de béton, d’immeubles et d’autoroutes. Ces infrastructures doivent être entretenues et c’est là que les fameux cônes orange arrivent. Il y en a beaucoup, sur l’île, et je dois avouer que c’est une réalité. Toutefois, je tiens à souligner que la ville regorge de jardins et de parcs. C’est différent des Appalaches qui longent la Gaspésie, mais au moins, on peut y prendre une pause et décrocher. Ces espaces verts regorgent de familles réunies le temps d’un pique-nique, d’ornithologues en herbe ou encore d’étudiants profitant du silence pour se La règle du chacun pour soi concentrer. En passant, le Parc-nature de J’avais souvent entendu qu’en ville, l’Île-de-la-Visitation est un de mes coups les gens étaient beaucoup moins aidants de cœur pour pratiquer la course à pied!
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J’étais (non, je suis toujours) habitué de pouvoir tourner à droite à un feu rouge au volant d’une voiture. Après de nombreux klaxons et les cris hystériques de ma mère, je vous confirme qu’à Montréal, on ne peut pas le faire! C’est l’une des mille raisons pour lesquelles j’ai préféré laisser ma voiture en Gaspésie et bénéficier du tarif préférentiel pour les étudiants du transport en commun. Une belle façon de faire sa part pour l’environnement et d’épargner les autres conducteurs de notre rage au volant. S’ouvrir J’ai (malheureusement) trop souvent entendu des propos d’arriérés affirmant qu’à Montréal, il n’y avait presque plus de Québécois. À ces personnes, j’ai le
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bonheur d’annoncer qu’il ne faut pas avoir la peau blanche, sacrer ou encore porter le nom de famille « Tremblay » pour être québécois. Une des richesses de Montréal, c’est son multiculturalisme, la rendant rayonnante et ouverte sur le monde. Nous sommes tous humains, et que nous soyons nés au Canada ou dans un autre pays, nous contribuons tous à l’essor de la belle province qu’est le Québec. Les Montréalaises et Montréalais font preuve énormément d’ouverture et
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de tolérance, ce qui me réjouit au plus m’habitue à la métropole et je me sens de haut point et me rend fier d’habiter cette plus en plus chez moi. On tisse de nomville. breux liens, on découvre de merveilleux endroits, on s’épanouit… Bref, s’adapter à Montréal n’est peut-être pas facile pour En conclusion tous, mais c’est tellement une ville diverChaque fois que je passe devant sifiée qui regorge d’opportunités qu’on la rue « Avenue de Gaspé », en allant y trouve tous un port d’attache. Je ne au Starbucks de Crémazie, j’ai une t’oublierai pas, belle Gaspésie, mais je ne nostalgie pour mon coin de pays natal, suis pas près de partir d’ici. • je dois l’avouer. D’un autre côté, je
© Emmanuelle Leblanc
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L’art de s’alimenter en session chargée 5 trucs pratiques
Par Gabrielle Sicotte-Mendoza (I)
Mot de l'auteur La session est déjà bien entamée et les oraux, remises
et examens occupent notre horaire. Il est tentant de se concentrer majoritairement sur les études et de délaisser les tâches du quotidien telles que ménage, lavage… et cuisine! Les plats « prêt à manger » vous sauveront peut-être la vie, mais seront rarement aussi nourrissants qu’un bon repas maison. Je vous propose donc cinq astuces pour faciliter votre planification hebdomadaire nutritionnelle.
1 PRÉVOIR SES REPAS
Sans faire un calendrier rigide, penser à des idées de repas potentiels pour la semaine s’avère gagnant. Cuisiner peut être relaxant, mais peut aussi devenir rapidement l’angoisse de fin de journée : « qu’est-ce qu’on mange?! » Selon votre faim, votre humeur ou le temps que vous avez pour la préparation, vous aurez déjà des suggestions réalistes qui tiennent compte de ce que vous avez dans les armoires.
2 PLANIFIER SON ÉPICERIE
Si on sait d’avance les repas que l’on veut préparer, il devient plus facile d’établir sa liste d’épicerie incluant les items manquants pour nos recettes. Se faire une liste évite d’ailleurs la fameuse « épicerie de la faim du moment ». Nous avons tous expérimenté les achats impulsifs que nous dicte notre estomac; réconfortants un instant, mais rarement nutritifs.
3 USER DE SON CONGÉLATEUR
Quand la session est chargée, mieux vaut parfois cuisiner en grande quantité pour diminuer notre temps en cuisine dans la semaine. De plus, acheter vos ingrédients en grand format est, la plupart du temps, plus économique que les petits formats. La congélation permet une meilleure conservation à long terme (de 1 mois à 1 an selon les ingrédients).
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Méthode de congélation : Séparez votre recette dans de petits contenants pour assurer un refroidissement adéquat et rapide. Méthode de décongélation : décongelez vos plats au réfrigérateur, au micro-ondes, au four ou sous l’eau froide dans l’évier. La décongélation à température pièce n’est pas recommandée, car il y a un risque de multiplication bactérienne importante dans les parties externes de l’aliment qui dégèleront plus rapidement que le centre. La salubrité alimentaire a bien meilleur goût que la toxi-infection!
4 RÉINVENTER LES RESTER
Ne sous-estimez pas vos restants; ils peuvent facilement se transformer en sandwich, wrap, soupe ou potage. Il peut être intéressant de prévoir des repas hebdomadaires qui permettront d’utiliser les mêmes ingrédients; les restes d’une recette deviendront les ingrédients de la seconde.
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5 PRÉPARER SES COLLATIONS
Avouons-le, après 2 heures de travail autonome, la faim surgit rapidement! Il devient alors tentant de manger la première chose qui nous tombe sous la main. Autant joindre l’utile à l’agréable et se laisser des choix faciles, accessibles et soutenants. Pour garder sa concentration, rien de mieux qu’une collation riche en protéines et en glucides. On pense ici au fromage, yogourt ou noix accompagnés de fruits, céréales, granola, etc.! Toutes les combinaisons sont valables : amusezvous! Bonne réussite à tous et bon appétit!
© Emmanuelle Leblanc
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Mots croisés pharmaceutiques Par Audrey Desjardins (III)
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5. Laxatif stimulant (nom original). 7. Supplément vitaminique en grossesse qui est essentiel à la prévention de l’anomalie du tube neural. 8. Fumarate ferreux (nom original). 10. Antihistaminique qui est un métabolite actif du Claritin (nom original).
1. Antitussif qu’on retrouve en annexe 2. 2. Vaccin contre la diarrhée des voyageurs et le choléra. 3. Référence que les étudiants en pharmacie consultent généralement en premier pour obtenir des informations rapidement à propos d’un médicament. 4. Nom original de la pompe bleue. 6. Maladie chronique liée à la déficience d’une certaine hormone empêchant le glucose de pénétrer dans les cellules afin de leur servir de carburant. 9. Organe très utile pendant le Vins et Fromages.
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Ordonnance mal foutue Sauriez-vous déchiffrer ce qui est écrit? Réponse au prochain numéro!
Réponse au numéro d'août 2017 : Imodium 2 mg max 8 cos par 24 h après chaque selle liquide Zantac 30 mg en suspension Cesser IV
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Le CapsulE, volume 41, no. 2
Mots croisés pharmaceutiques (solution août 2017)
Par Audrey Desjardins (III)
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3. Antihistaminique per os utile pour diminuer les démangeaisons de piqûres d’insectes mais qui cause de la somnolence. 5. Contraceptif oral ayant la plus faible dose d’œstrogènes. 9. Nom générique de l’Eliquis. 10. Prostaglandine cytoprotectrice ayant un effet abortif (nom générique).
1. Condition ne nécessitant pas de diagnostic pour laquelle le pharmacien peut prescrire un médicament dans le cadre de la Loi 41. 2. Organe lymphoïde situé sous le diaphragme à gauche de l’estomac (vers le flanc). 4. Anticoagulant nécessitant de fréquentes prises de sang pour son ajustement initial (nom original). 6. Produit de santé naturel utilisé notamment pour le mal des transports et dont « l’efficacité est possible mais reste à confirmer » pour cette indication. 7. Anti-inflammatoire non stéroïdien qu’il est possible de se procurer en annexe 2 (nom générique). 8. Bannière qui souhaite retirer les chips de ses pharmacies.
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À manger et à boire Par Julien Prévost (III) La fin de l’été est arrivée. Mais, ce n’est pas une raison pour arrêter le BBQ! Je vous suggère un classique du fast food : le hamburger. Pas chez McDo ni chez A&W, mais bel et bien à la maison. Pour ce qui est du cocktail, je le combine au dessert pour faire d’une pierre deux coups.
À manger – Hamburger de bœuf avec tartinade de chèvre et cerises au porto Pour les boulettes : INGRÉDIENTS ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Bœuf haché maigre Ail, râpé Oignon, râpé Flocons de piments Sauce Worcestershire Sel et poivre
MÉTHODE 1. Étendre la viande hachée dans un bol, de sorte à créer un « nid ». 2. Dans le nid, râper l’ail et l’oignon. Râper permet de mieux incorporer ces ingrédients dans la viande. Vos boulettes auront ainsi moins de chances de se défaire sur le grill. 3. Assaisonner avec sel, poivre, flocons de piments — si vous voulez un peu de piquant — et quelques gouttes (5-10) de sauce Worcestershire. N’essayez pas de dire son nom, mais vous savez ce que c’est. C’est un assaisonnement très complexe au goût. 4. Mélanger bien la viande. 5. Je vais tenter d’être le plus clair possible sur la manière de former les boulettes. En gros, former une boule de la grosseur d’une balle de ping-pong et demie. S’assurer de bien « rouler » la boule dans la paume de vos mains pour bien lisser et compacter la viande. 6. Avec 3 doigts, aplatir la boule et former votre boulette. Il faut bien compacter pour qu’il y ait le moins d’air possible dans la viande. Une erreur commune est de faire des boulettes trop minces. Si vous voulez de plus petites boulettes, jouer sur la superficie et non sur l’épaisseur. 7. La viande doit être à température pièce avant de débuter la cuisson. Si vous faites les boulettes d’avance, les sortir au moins 30 minutes avant la cuisson. De plus, je vous encourage à les faire d’avance, car la viande au frigo se raffermit et elle a moins de chances de se briser sur le grill.
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À manger et à boire (suite)
8. Pour la cuisson, s’assurer d’avoir un grill propre. Si vous frottez votre grill avec une brosse en métal, vous devez absolument passer un papier absorbant huilé par la suite. Plusieurs personnes ont eu des complications médicales graves après avoir avalé de petits pics de métal de la brosse. Le grill doit aussi être très chaud, au moins à 200°C ou 400°F. Déposer les boulettes et fermer le couvercle. 9. Pour ce qui est du temps de cuisson, il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte : l’épaisseur, le pourcentage de gras, la température du grill, la température initiale de la viande, etc. La norme est, pour une boulette d’environ 2 cm d’épaisseur, de faire cuire sur un côté pendant 3 minutes et de l’autre pendant 7 minutes. Les Américains mangent leurs burgers « médium-saignant », mais SVP, ne faites pas ça. Avec votre spatule, peser sur une boulette. Si le jus qui sort est complètement translucide, c’est prêt. Si le jus est rosé, laisser cuire plus longtemps.
Pour la tartinade de fromage de chèvre : INGRÉDIENTS
♦ Fromage de chèvre (si vous pouvez en trouver un qui est roulé dans des cendres, c’est encore mieux) ♦ Cerises fraîches ♦ Vinaigre balsamique ♦ Porto rouge
MÉTHODE 1. Dénoyauter les cerises. De grâce, n’achetez pas de cerises ni d’olives dénoyautées. Les hacher grossièrement; vous voulez un peu de texture. 2. Dans un chaudron froid, ajouter les cerises et couvrir avec du porto. Il faut que le liquide arrive environ à un demi-centimètre au-dessus des cerises. 3. Ajouter quelques mL de vinaigre balsamique. 4. Mettre sur feu doux pour permettre de réduire le liquide d’environ la moitié. La consistance devrait être sirupeuse. 5. Vous avez un choix : si vous voulez une sauce dans votre burger et non une tartinade, ajouter le fromage de chèvre lorsque le liquide est encore chaud. Le fromage fondra. Si vous voulez une tartinade, faire refroidir complètement les cerises avant d’incorporer le fromage. 6. Conserver au frigo. Cette recette peut être faite d’avance.
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À manger et à boire (suite)
Assemblage : MÉTHODE 1. Pour le pain, je préfère utiliser autre chose que les pains hamburger traditionnels. Tentez de trouver des petits pains à sandwich avec des fines herbes ou quelque chose comme ça. Assurez-vous que les boulettes entrent dans le pain! 2. Griller les deux portions du pain. Sur la portion du bas, mettre une tranche de tomate. 3. Déposer la boulette sur la tomate et la garnir de quelques feuilles de basilic. 4. Sur la portion du haut, mettre une généreuse cuillerée de tartinade aux cerises. 5. Servir avec de simples asperges grillées et des pommes de terre grelots rôties
Je dois m’excuser pour cette recette, c’est vraiment un coup de tête. Il manque un peu de raffinement. Pour une soirée, j’ai hérité de la tâche de faire un dessert, ce que je fais très rarement. Ce dessert est très arrosé, alors il fait un bon cocktail aussi.
À boire : dessert-cocktail de pêches pochées dans l’hydromel avec miel à la lavande et tisane au sureau Pêches pochées : INGRÉDIENTS
♦ Pêches, environ 2 par personne ♦ Hydromel ♦ Gousse de vanille
MÉTHODE 1. Faire de petites incisions dans les pêches pour permettre à l’hydromel de pénétrer la chaire 2. Dans un grand chaudron, déposer délicatement les pêches. Ajouter l’hydromel, un vin fait de miel, jusqu’à ce que les pêches soient à demi couvertes. 3. Couper une gousse de vanille sur le long et l’ajouter dans l’hydromel. Vous pouvez aussi mettre de l’extrait de vanille si vous n’avez pas de gousses. 4. Cuire à feu moyen, laisser mijoter 7 minutes, puis tourner les pêches et mijoter un autre 7 minutes. 5. Laisser refroidir puis mettre au frigo jusqu’au service.
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À manger et à boire (suite)
Miel à la lavande : INGRÉDIENTS
♦ Miel, le meilleur que vous trouvez ♦ Lavande, souvent disponible dans les boutiques d’aliments naturels ♦ Liquide de pochage
MÉTHODE 1. Mettre du miel et du liquide de pochage dans un chaudron dans un ratio 2 : 1. 2. Cuire à feu doux et laisser le miel se liquéfier. 3. Ajouter une pincée de lavande. Attention, la lavande a un goût très intense. Allez-y doucement.
Tisane au sureau : INGRÉDIENTS
♦ Eau chaude ♦ Tisane au sureau ♦ Alcool de sureau, Saint-Germain
MÉTHODE 1. Infuser la tisane au sureau et filtrer. 2. Ajouter du Saint-Germain, un alcool très floral. Plus vous en mettez, plus votre dessert est arrosé!
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À manger et à boire (suite)
Assemblage : MÉTHODE 1. Le dessert est meilleur servi froid. Ne vous inquiétez pas, si les pêches sont suffisamment froides, le miel et la tisane refroidiront sur les pêches. 2. Couper les pêches en suivant le noyau. Enlever le noyau et couper en quartiers. 3. Dans un verre, étager les pêches avec le miel et la tisane.
© Emmanuelle Leblanc
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 59
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Le CapsulE, volume 41, no. 2
Horoscope pharmaceutique Générateur d’horoscope d’une base de données pharmaceutiques
Image courtoisie de NASA et ESA
L’horoscope qui suit tente de prédire les événements se déroulant de octobre 2017 à fin novembre 2017. Un médicament vous a été prescrit selon le mois de votre date de naissance. Par exemple, si vous êtes nés en décembre, le Monocor vous a été prescrit. Écoutez bien Audrey « clairvoyante » Desjardins, sa sagesse est infinie.
60 – LE CAPSULE – OCTOBRE 2017
MOIS DE NAISSANCE
MÉDICAMENT
Janvier
Haldol
Février
Xanax
Mars
Viagra
Avril
Aricept
Mai
Crestor
Juin
Imodium
Juillet
Zoloft
Août
Ambisome
Septembre
St John’s Wort
Octobre
Concerta
Novembre
Next Choice
Décembre
Monocor
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Le CapsulE, volume 41, no. 2
Halodol (Halopéridol) Ton éloquente impatience se transpose dans cette hâte à l’étude via une organisation exagérée. Tu devrais te calmer et boire davantage de thé vert, le café va finir par te brûler les neurones. Il n’y a pas que l’école dans la vie! Tâche tout de même de passer tes cours.
Xanax (Alprazolam) Tu sembles angoissé ces temps-ci. Essaie le yoga prn avec un verre de vin die, ce dernier contribue à augmenter les HDL-c. Sinon, confie-toi à ton meilleur ami, il saura te changer les idées en t’emmenant courir au Mont-Royal à travers les ratons laveurs et les touristes. Cela te permettra peut-être de rencontrer ton âme sœur.
Viagra (Sildenafil) Tu as de fortes ambitions et ces dernières ne font que gonfler davantage depuis que tu es en pharmacie. Multiplier ses efforts pour atteindre ses buts est une bonne chose jusqu’à ce que les heures de sommeil tombent dans le négatif. Cesse de te négliger et mange plus de fruits et de légumes.
Aricept (Donépézil) Tu nages dans l’oubli ces temps-ci. Ton manque de sommeil transparaît ostensiblement dans la majorité de tes faits et gestes jusqu’à inquiéter ton tuteur de labo. Retrouve l’équilibre et alors toutes les nuances de ta vie s’agenceront autour de toi. N’oublie pas que tu dois de l’argent à ton meilleur ami.
© Ryan Lam
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Crestor (Rosuvastatin) Tu devrais apporter de sérieux changements dans tes habitudes : manger plus équilibré, dormir mieux, faire plus de sport, relaxer davantage, socialiser plus, et surtout, stresser moins. C’est l’équation de la réussite académique, professionnelle et sociale. Netflix peut parfaitement attendre un petit peu.
Imodium (Loperamide) Tu n’en peux plus, tu es sur le point d’exploser! Tout le monde se montre désagréable autour de toi, et tu en as plus qu’assez. Ne te laisse pas marcher sur les pieds et affirme-toi davantage, mais pas trop tout de même. Sinon, c’est toi qui deviendras désagréable pour les autres.
Zoloft (Sertraline) Tu es si triste ces temps-ci, tu manques de temps pour faire tout ce que tu planifies. Tu as besoin de te changer les idées, car rester devant ton ordi tout le temps n’est pas excellent pour le moral! Recommence à courir et mange moins de McDo, ce sera déjà un bon départ... Tu peux aussi te confier à ton chat ; lui, il ne te jugera pas.
Ambisome (Amphotericine-B-liposomal) Les factures s’accumulent, les dettes émergent tranquillement à l’horizon... Tu ne vis plus chez tes parents et ton compte en banque commence à en souffrir. Tu peux continuer à craindre la marge de crédit, mais cette dernière sera un meilleur plan que de devoir vivre sur le trottoir, car ton Mac ne survivrait pas aux intempéries.
© Ryan Lam
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St John’s Wort (Millepertuis) Tu avances d’un pas un peu hésitant. Prends ton courage à deux mains et surmonte les obstacles qui s’imposent sur ton chemin. Ce n’est pas en restant passif que tes problèmes vont se régler. L’espoir qui fleurit en toi demeure tout de même un premier pas intéressant vers l’éclosion d’une réussite.
Concerta (Méthylphénidate) Si ta vie s’étiole telle une tulipe transcendant le néant étoilé, c’est signe que ton excès incoercible de Netflix constitue un problème. Comme tout problème a une solution, dissous un peu de Concerta dans un café espresso allongé Van Houtte, puis dilue ce nectar avec du Redbull qui donne des ailes. Ou bien change de branche, car la tienne est sur le point de casser.
Next Choice (Levonorgestrel) Le grand amour a frappé et il t’a fait un méchant bleu qui t’aveugle de tout ce qui était auparavant si important pour toi. Ne tente pas de changer qui tu es pour plaire à autrui. Tu peux continuer sur la voie que tu as initialement choisie, mais rappelle-toi que seuls les fous ne changent pas d’idée.
Monocor (Bisoprolol) C’est la folie ces derniers temps! Tu cours partout, tu t’essouffles, tu as l’impression que tu ne franchiras jamais la ligne d’arrivée. Courage! Rappelle-toi que tu n’es pas Forest Gump et prends donc le temps de vivre. Tes objectifs sont peut-être perchés sur une branche trop élevée.
© Ryan Lam
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Le CapsulE, volume 41, no. 2
Ce qu'ils ont dit... Psst! Vous avez entendu quelque chose de drôle de votre professeur? Envoyez-nous vos citations de profs par courriel au journalcapsule@gmail.com ou par Facebook Le Capsule.
P.V Depuis l’incident du party de la St-Valentin 2015, on appelle tous les laboratoires de la faculté des laboratoires humides. C’est plate la constipation, c’est pas vide de sens, mais c’est plein. Vous pensez jamais dans votre pharmacie que votre objectif c’est de prévenir le décès. Non, ça va être que le patient arrête de se faire achaler par son médecin et sa femme parce qu’il fait de l’hypertension. Un carré de sable? Ils ont 23 ans. Vous allez faire ma formation continue en passant, je vous remercie. Vous êtes allés chez un patient indien et vous lui avez fait comprendre que prendre des médicaments ça fait partie de notre culture et que ça permet de ne pas mourir. Est-ce que t’as fait autre chose durant la tournée que d’être un autre fantôme blanc de plus? J-F.B Ton cell, c’est un média social. Les journalistes chinois en espionnage ici te suivent!
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D.T J’ai pris une bonne dose de codéine parce que je voulais m’amuser un peu. J’avais pris une grosse dose de codéine, et j’ai rien vu du PDW. L’arrière-goût du Biaxin pendant tout le traitement, c’est comme avoir une barre de métal dans la bouche. C.L Ce n’est pas parce que c’est paru en 1963 qu’on n’en tient plus compte! Vous savez, on lit toujours l’Ancien Testament… C.A C’était qui le premier qui a décidé de manger une plante? J-F.F Ça court pas les rues de la compote de bananes. Il était désagréable avec l’équipe : il a lancé une télécommande à une infirmière.
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Le CapsulE, volume 41, no. 2
Pour un patient en fibrose kystique, faut pas le gaver : let’s go engraisse, on va te manger à Noël. Ça doit être troublant pour la famille de frapper son enfant. Concernant l’antibiothérapie IV à domicile : On doit garder l’antibio réfrigéré, et c’est rare qu’on garde un enfant dans le frigo. À 18 ans on leur donne un bon coup de pied dans le c** et on leur dit : va vivre dans la vie. B.V Ben tsé des fois... sh*t happens. P.N Les gens sont extrêmement préoccupés par leurs selles. M.P Je vais dessiner la boîte crânienne. C’est une boîte évidemment! Ça va? Pas de mains levées? Est-ce que c’est digeste après le repas? Vous n’êtes pas endormis encore? C.C Devant une diapo de mécanismes d’action tous imbriqués : Alors ça, c’est à apprendre par cœur et je vais vous demander de dessiner le mécanisme d’action.
Ralentir le rythme? D’accord. Je vais aller plus len-te-ment. Ou comme la célèbre chanson le dit : Despacito. R.L Les cours universitaires sont mauvais pour la santé mentale et pour la santé musculosquelettique. C’est pas une huile à massage le Voltaren Emulgel! Le pavillon va peut-être s’appeler Pavillon Métro maintenant. Êtes-vous déjà allés à Atlanta? C’est une autoroute avec des buildings. Y’a pas d’âme. Pis demandez pas un Pepsi! C’est le siège social de Coca Cola! Ça coule dans leur robinet là-bas. À 1500 $ la facture, qu’elle soit détaillée ou pas, c’est cher! K.D J’ai goûté au Kayexalate. Vraiment pas bon. C’est comme si tu étais à la plage et que tu lèches le sable. Jusqu’à récemment, l’efficacité du Kayexalate n’a jamais été démontrée. Ça a été étudié sur une couple de rats en “59, ça a marché. Faque le FDA l’a approuvé. Moi, je fais deux trucs peu intéressants : la néphrologie et les gens âgés. C’est sûr que le patient est plus à risque, mais on aime ça vivre dangereusement.
OCTOBRE 2017 – LE CAPSULE – 65
DIVERS
La dernière fois que j’ai vu les représentants [pharmaceutiques], ils ne savaient pas c’était où le Canada. C’est difficile à comparer parce que ce n’est pas éthique. Vous, vous allez en hémodialyse. Vous, vous allez en dialyse péritonéale. Pis on va voir quand est-ce vous allez mourir! L.T On aime bien le foie gras à Noël, mais chez l’humain, on ne vit pas longtemps avec un foie gras. C’est pas Rx Vigilance qui va vous rendre compétent. E.F C’est le cours des orifices, et il y en a un qu’on ne couvrira pas, vous l’avez vu en 2e année. Signez vos courriels, parce que certains utilisent leur adresse personnelle et c’est genre “Moon Prince” ou encore “Flower of the day”… J’ai essayé l’évaluation formative et j’ai eu 15/17. Le NuvaRing peut être installé pour 28-30 jours. Pour y penser : payer le loyer, changer l’anneau! J’étais au Sénéchal avec des obstétriciens, et ils ont dit : “nous sommes en face d’une grossesse gériatrique”. Nous on dit plutôt : “âge maternel avancé” pour les femmes de 35 ans.
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C’est niaiseux qu’un pharmacien ne puisse pas prescrire la contraception hormonale avant la COU... qu’est-ce tu vas faire, aller avoir une relation non protégée pour avoir la contraception? D.L À l’époque on donnait des doses... j’allais dire de cheval... mais des doses de jument de contraceptifs oraux. Quand le pancreas... Hum non le placenta, est expulsé. Ce sont des médicaments qui vont agir… à un endroit.
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