Le Closet Mag #7

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LCM #7 LE CLOSET MAG



SNEAKERS



KEEP DISCOVERING THE ELEMENT SPRING 2013 COLLECTION, AVA I L A B L E N O W

PHOTO BY ELEMENT ADVOCATE: BRIAN GABERMAN

#KEEPDISCOVERING W W W. E L E M E N T E U R O P E . C O M @ELEMENTEUROPE


ÉDI

siècle, création des semelles en caoutchouc, les « Plimsolls », surnommées « Sneakers » à cause de leurs semelles silencieuses. 1890 premieres machines loopwheeler au japon appelée switzer. 1902 Création de Russell Manufacturing Company ancêtre de Russell Athletic. L’orthopédiste William J Riley fonde New Balance en 1906. 1908 Goodyear lance la marque Keds. 1917 Converse crée les All Star renommées Chuck Taylor et Adidas conçoit sa 1re chaussure de tennis. 1919, Russell Athletic revendique la conception du sweat-shirt 100 % coton et naissance de Knickerbocker Knitting Company (ancêtre de Champion). Ces derniers inventent le flocage dans les 30’s et font un tabac dans les académies militaires et les universités... 1935 Converse sort les Jack Purcell. Champion invente Reverse Weave qui solidifie le sweatshirt puis invente le sweat à capuche et le zippé pour garder les footballeurs et les ouvriers au chaud par temps froid. 1949 les frères Dassler se fâchent à vie, Rudolph fonde Puma. 1949 Mr. Onitsuka crée ses premières chaussures de Basketball bientôt distribuées aux U.S par Phil Knight et son accolyte Bill Bowerman au sein de Blue Ribbon Sports. Dans les 50’s Russel Athletic obtient du gris chiné en mixant coton et polyester pour faciliter l’entretien du sweat. 1960 Southern Manufacturing Company devient Russell Athletic Division. 1963 Steve McQueen rend le sweat COOL XIXè

dans la grande évasion. 1966 Vans se pointe. Puma développe le Velcro. Dans les 70’s, 75 % des joueurs NBA portent des Superstar. 1971 le Swoosh déboule et l’entreprise prend des accents de Nike. 1972, naissance de Pony. Fila infiltre le marché du sport. 1977, Nike introduit la technologie Air. 1975, Sonia Rykiel interprète le sweatshirt en velours éponge. En 1980, 100 % de Russell Athletic, Hanes et Champion est produite aux U.S. 1985, Nike paye des amendes à la NBA, les Jordans ne correspondent pas au dresscode. Spike Lee réalise la pub Mars Blackmon. 1986, Run-DMC sort « My Adidas ». 1989, Reebok présente les Pump. Patrick Ewing sort sa marque de sneakers. Puma introduit la technologie Disc System. 1992 Russell’s Jerzees invente NuBlend, une texture qui ne peluche plus. 1993, création de And1 et K1X. 1995 Under Armour est né. Naissance de la marque Loopwheeler en 1999. 2002 naissance de Sneaker Freaker et un an plus tard Sole Collector. 2003 Bobbito livre « Where’ d You GetThose ? » et Nike se paye Converse. 2005 Adidas rachète Reebok. 2010, naissance de LeCloset Mag, Sneakerpedia et Sneaker Freaker muséum. 2011, Female Sneaker ds édite « Girls got kicks kick ». 2011 2011,, Fiends er Armour invente le hoodie Under erlant. 2012, Li-Ring -Ring et size ? déperlant. rquent en France, Black rainbow débarquent Five font dans le papier, les U.S et O’Five roduisent plus que 2 % de leurs ne produisent ments… vêtements…


SHAKE


THIS ISSUE

HAS BEEN BROUGHT

B.O. LCM #7 : 33 RPM / SUPREME SOUND FROM PARIS / STARPOINT OBJECT OF MY DESIRE / MISSISSIPPI MASS CHOIR GOING UP THE YONDER

TO YOU

Ces objets ont été le centre de notre quotidien ces quatre derniers mois, sans eux ce numéro n’aurait jamais vu le jour. Makia, fournisseur officiel de couvre-chef, nous a tenus à l’abri du froid. Les pieds frais avec les Supra « Owen mid », NYY footwear customisées par Orravan et les Doc Martens du même nom que mon mentor Freamon. Coté high-tech, nous avons été gâtés avec un Iphone 5 dans une poche et le Blackberry Z10 dans l’autre. Mobilité garantie avec le Lenovo Yoga 13, véritable contorsionniste des tablettes sous Windows 8, la méga enceinte LG ND8520, les écouteurs Skullcandy « Knicks 4eva », l’enceinte portable à l’énergie solaire Goal Zero et la mini perche photo X-series. Enfin le secret de notre zénitude, les gants de boxe Adidas, la luminothérapie living colors Philips et le sempiternel canif Victorinox qui répond à tous nos besoins.

IN COURTESY OF


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D WADE - NOUVEL AMBASSADEUR DE LA MARQUE LI-NING

WWW.FACEBOOK.COM/LININGEUROPE


PRIMETIME / TEXTE : WWW.LITTLERUN.FR

Le Closet mag X Little Run ont choisi un incontournable de la marque au swoosh pour les petits voués promis à une belle destinée. Le modèle Diamond Turf a été créé en 1993 pour la superstar Deion Sanders a.k.a « Primetime ». L’athlète des 90’s partage avec les kids son hyper activité. Deion ne pouvait se fixer, à tel point qu’il a mené de front deux carrières professionnelles l’une en foot US et l’autre au baseball, à l’instar de Bo Jackson. Pensé pour cet entertainer hors pair, le scratch oversizé était prémonitoire de la seconde vie du modèle car il fait aujourd’hui la joie des enfants terribles à la récré.


LE TALENT LACOSTE L!VE À TOKYO – CHIC NON CONVENTIONNEL


LE MANIFESTE DE LORI / TEXTE : CHRISTINE TAUBIRA À 45 ans, Lori Lobenstine est la Co-fondatrice de « Design Studio for Social Intervention », une association qui améliore les conditions sociales à travers des projets artistiques et de design. C’est pourtant à son autre activité que Lori doit sa renommée. Activiste dans l’âme, Lori a créé son cénacle de sneakerhead au féminin www.femalesneakerfiend.com armée de son manifeste « Girls Got Kicks ». Comment êtes-vous devenue sneaker addict ? J’ai toujours été une dingue de sneakers aussi loin que je me souvienne. Toute petite, les sneakers criaient mon nom. J’ai toujours su qu’elles étaient mon passe-droit dans ce monde. Je suppose que je suis tombée dedans comme Obelix. Ma jumelle se souvient de moi chambrant ses sneakers à seulement 6 ans ! Cela n’était pas évident car mes parents ne m’achetaient qu’une paire par an. Une année de calculs, patience et d’organisation pour mon prochain choix. Il ne fallait pas se louper. Un vrai casse-tête. Beaucoup plus facile de me faire un fix aujourd’hui grâce à Internet qui a changé les règles du jeu. Je fais la majeure partie de mes emplettes sur Ebay et Crooked Tongues. Il paraît que vous étiez basketteuse à une époque ? Je joue toujours, toutes les semaines ! Je coache aussi. Le basket a modelé

ma collection. Je suis fan des montantes des années 80’s et notamment Adidas. Côté performance, j’adore mes Adizeros et mes D. Rose elles sont super légères et confortables.

Vous souvenez-vous de votre première paire ? Pas ma première, non, mais mon premier coup de foudre ! Ça s’est passé sur un playground de Californie au milieu des années 70, je devais avoir 9 ou 10 ans. Je portais mon sweat-shirt gris et mes Nike montantes blanches en canvas avec un swoosh noir. J’ai entendu les chuchotements et les commentaires des garçons sur le côté. « Cette fille a sorti des Nike ». Les cadors m’enviaient, ils étaient en sang sur mes shoes. J’ai adoré ce moment. Il a marqué le début du commencement !


„CLASS OF 93“ S P R I N G / S U M M E R 2 0 13

W W W.K1X .COM


Vous vivez dans le berceau des sneakers, pensez-vous que cela vous a influencé ? J’habite à Boston, pas vraiment la ville de naissance des sneakers, mais je suis comblée. C’est surtout le centre d’un amour fou pour de nombreuses marques et un soutien indéfectible pour les 3 bandes. La chaussure officielle de la ville pourrait être l’Adidas Top Ten. Beantown m’a façonné en fan d’Adidas, même si j’aime beaucoup d’autres marques. Cela a aussi déclenché ma passion pour les Ewings, mon lycée était non loin de leur siège à Cambridge. Quand elles sont sorties dans les années 90’s, on les portrait tous comme si c’était la marque d’un pote ! Vous avez combien de paires ?

Environ 150. Plus que je n’ai de pieds et j’en donne régulièrement. Mais ce n’est pas une question de chiffre. Je connais des filles qui ont plus de 500 paires et d’autres seulement 12, toutes ont le même feu ardent qui brûle en elles. Un amour exclusivement sneaker ? Totalement sneakers ! Je respecte celles qui jonglent entre sneakers et talons mais ce n’est pas pour moi ! Je suis 100% kicks. Pourquoi avoir créé un site pour les collectionneuses de sneakers ? FSF a été fondée en 2005 après que Bobbito Garcia m’ai piquousé à la cybercommunauté. J’étais excitée comme une enfant mais je me suis vite aperçue, que c’était un monde dominé par les mâles et qu’il nous fallait notre propre plateforme. Aujourd’hui il y a de plus en plus de filles sur les sites mainstream mais c’est toujours bien d’avoir un camp de base. Un bastion qui NOUS soit dédié, qui soutienne les sneakerheads femmes, les filles de l’industrie, les nénettes customizers, les propriétaires de boutiques, etc. FSF lève le voile sur nous en rassemblant 17 000 membres des 4 coins du globe, les 100 000 pages vues par jour créent un mouvement qui fait avancer la culture et affirme notre force. C’est un mouvement, un site web, une attitude, un garde-fou de l’industrie… Nous réclamons une place qui nous appartient. En visitant le site, vous vous rendrez compte que les filles du game


Les grandes boîtes doivent vous courtiser, vous faites du consulting ? On pourrait le croire mais pas du tout. Malheureusement, les compagnies ne s’intéressent pas aux femmes. Elles se contentent de vendre aux garçons et voient les filles du game comme des mecs aux petits pieds ou des big kids ! Ce manque

de considération résume assez bien leur incapacité à produire autre chose que du rose et du violet pour les filles. Qu’est-ce que « Girl got kicks » ? C’est un prolongement de FSF. J’ai une collection de bouquins de sneaker et, là encore, je me suis dit que les femmes n’étaient pas représentées. L’action instantanée se passe sur le site, mais le livre est intemporel, permanent, garant de l’histoire et la culture. Je voulais m’assurer que les filles soient remerciées pour leur contribution à la sneaker culture.

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sont SÉRIEUSES. En ce moment, nous travaillons à une nouvelle version du site qui permettra une meilleure connexion des membres entre elles, facilitera les échanges entre membres qui représentent via instagram, twitter, youtube, facebook, etc.


SOLE IN THE CITY : TEXTE : JAMIE T. REEBOK CLASSIC LEATHER /ILLUSTRATION : ANDJA Casquette à l’envers, jean 501, veste de survet', maillot de foot élimé et Reebok Classic aux pieds, on croit deviner un clip de Sexion d’Assaut… pourtant il s’agit de l’uniforme officiel de citadins des mégalopoles de la céleste Albion. Ils se nomment « Townies » ou « Chav » et vouent un véritable culte à l’immaculée Reebok. Cette chaussure un temps réservée à l'élite est devenue l’apanage des lascars anglais. Des chansons des Babyshambles aux ménagères de plus de 50 ans, elles font l’unanimité dans la société british. Si la Reebok Classic Leather est la basket la plus vendue à ce jour au Royaume-Uni c’est en partie dû à son cuir premium en kangourou, résultant d’une erreur de commande des acheteurs de Reebok en 1983. La chaussure atteint alors un degré de confort qui bâtit sa réputation jusque dans les couches les plus sombres de la société. Une étude de l’université de Leicester, montre que les Classics sont les chaussures de 52 % des cambrioleurs de la région de Northamptonshire. D’après un officier de police, seuls les vrais Arsène Lupin s’équipent de Reebok en adéquation avec leurs exigences (confort, légèreté et discrétion). La Classic connaît aussi une énorme succès loin de ses bases, à la Nouvelle-Orléans. Rebaptisées « Soljas » en hommage à leur plus fervent défenseur, le défunt rappeur Soulja Slim, vierge de tout contrat Reebok de son vivant !


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CONNECTING THE DODDS / TEXTE : ZAB « CLAPHAM NORTH » NTAKA Robert Dodd est une personnalité atypique du milieu de la sneakers. Depuis presque 20 ans, son bureau et lui errent au croisement créateur, street et sneakers chics, endossant tour à tour la casquette d’agent / distributeur / marketing / bureau de presse / consultant. L’homme qui ne porte que des baskets blanches, ne déclare que deux paires de souliers : une Prada marron et une Jill Sander noire. Puit de savoir, le british laisse filtrer un charme discret transformant l’interview en conversation à bâtons rompus autour de ses débuts, les sneakers de luxe et Superga. L’aventure a commencé lorsque R.D. a quitté la direction générale de Kenzo monde pour se mettre à son compte dans son salon. Il prit alors la fonction d’agent pour Kenzo accessoires, Jill Sander, Giorgio Armani et Aem’kei. Ce mix entre l’urban street et l’univers créateur sont les fondations de son style si particulier. Relier les points, créer des passerelles entre deux mondes, celui de la couture et du street, celui des marques et de leur base. Jusqu’à aujourd’hui, les trois bureaux sont construits autour d’une ambiance « contemporary fashion » (haut de gamme McQueen ou créateur Tsumori Chisato ), « casual » (K way et woolrich) et « sneakers » à la jonction des deux. La sneaker de luxe est l’une de ses spécialités reconnues. Converse-Varvatos ou encore Puma-McQueen, c’est lui. Les collaborations sont le reflet de sa personnalité à condition qu’elles soient pertinentes et authentiques.


La recherche de la hype n’est jamais un moteur. Il faut au contraire être capable de dire non, de garder le circuit de distribution fermé, sur un mode pyramidale malgré la promesse de monnaies sonnantes et trébuchantes. Chose qu’il appelle « credibility by association » autre versant de l’authenticité à la patience, à la sobriété et au chic. On retrouve cette philosophie dans son nouveau pari, Superga dont il vient de prendre la licence pour 10 ans. Cette marque centenaire est dans une mutation drainée par l’Afrique du Sud (grande consommatrice de basket en toile) et les États-Unis. Pas de recette miracle, juste beaucoup d’expérience au service du bon sens. Son idée est de repositionner la marque italienne à côté de Vans ou de New Balance. Superga a eu une forte notoriété à travers les années, et pour revenir à ce socle, l’idée est de se débarrasser de toute fioriture, faire table rase (jusque dans la distribution) et revenir aux basiques. Le modèle phare « 2750 » en toile est remis sur le devant de la scène avec pédagogie, défense du « made in Europe » et un logo intelligent. Puis, l’uniformisation des outils tels que les sites internets fera le reste. La patience est encore une fois de mise pour R.D. qui croit dur comme fer à la création du bon timing. Là aussi des collaborations attendent au détour du chemin.

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LA SNEAKER FAÇON R. DOOD A DE BEAUX JOURS DEVANT ELLE.


RETURN OF THE MACK / MARK MORRISON On a souvent l’impression que les vêtements baissent en qualité avec le temps comme des aliments perdant de leur saveur. Ce sentiment reste au stade de la présomption ou de l'impression sur les T-Shirts « c'était mieux avant »… Il est dur de comparer un même produit sur plusieurs époques. Les seuls à connaître le fin mot de l’histoire sont les marques et les otakus japonais. « First string », la ligne premium de Converse, a eu le courage d’admettre que les anciens modèles étaient de meilleure qualité. Mieux, la marque a pioché dans ses archives pour reproduire à l’identique la Chuck des années 70. N’oublions pas qu’il s’agissait d’une chaussure de basketball à l’époque. Tous les coûteux détails techniques délestés au fil des années vont réapparaître : la semelle vulcanisée qui montait plus haut, l'épaisse toile rugueuse, la toebox plus solide, l’incomparable amorti et les coutures renforcées plus abondantes. Pour le ravissement des connaisseurs, même la plaque noire sur le talon est de retour malgré l’inscription différente des originales.

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BRETT GOLLIFF / TEXTE : RICHARD LEWIS / TWITTER : @BGOLLIFF

Brett Gollif a débuté sa carrière au sein du groupe de design expérimental de New Balance où il développait des tendances et des prototypes. Le designer / sneakerhead s’est ensuite concentré sur les balbutiements des lignes minimalistes, puis a continué son aventure en freelance avec LiNing, Merrell et quelques autres. Hyper connecté, Brett participe à des events, rencontre des collègues designers et partage le tout sur www.BrettGolliff.com , le site www.counterkicks.com ainsi que SDMRPodcast.com sur lequel il échange avec ses comparses Jacques Slade et Clyde Edwards. On top of this, il enseigne dans son ancienne fac « College For Creative Studies » à Detroit. Un genre de Ted Mosby de la sneaker.


En quoi avez-vous évolué depuis vos débuts ? À ma sortie d’école, j’essayais de réinventer la roue. Je voulais créer des chaussures totalement inédites. Je ne voyais pas l’intérêt de faire évoluer un produit existant, puis j’ai appris à m’adapter au marché, à la tendance et aux attentes des consommateurs.

Vous avez êtes très « performance » ? Le Basketball est ma marotte, il compose le noyau dur de ma collection de 350 paires et m’inspire énormément. Il comporte les plus beaux pro-modèles et j’essaye d’y contribuer. Je préfère les runners, c’est le défi le plus dur à relever car les coureurs sont des va-tout fonctionnels. Je pense à améliorer ce que je porte pendant

mes sessions. En tant que pronateur, le challenge est de jeter du lest tout en gardant de la stabilité. J’ai aussi réalisé des chaussures lifestyle, la recherche de matériaux et de couleurs y tient plus de place. J’aimerais en faire plus. Quelle marque surveillez-vous en ce moment ? On couvre toutes les marques sur le podcast mais si je devais en choisir une cela serait Nike, ils innovent sans relâche pour le bien être des athlètes.

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Quel est votre processus de création ? Le design c’est apporter une réponse à une problématique. Incorporer des nouveaux matériaux, créer un nouvel univers ou améliorer les performances d’un athlète. La forme, l’esthétique ne fait que booster la performance de la chaussure. J’essaye de créer des produits qui dans l’idéal passeront les années.


Vous avez donc un penchant pour Nike ? Comme nombre de sneakerheads, j’ai été bercé par Nike. Tous mes projets avec un swoosh ou le jumpman sont des travaux personnels. Les idées me viennent de mes sorties sur le blog que je décide de matérialiser car je veux visualiser le reflet de ma pensée.

Un conseil pour un nouveau venu dans le business ? Les plans n’existent que pour être contrariés par Dieu. À mes débuts, je ne voulais pas déroger à mon plan de carrière. Finalement le changement a été une bénédiction. Écoutez, emmagasinez tout ce que vous pouvez, vous ne le savez pas encore mais cela pourra peut-être vous servir.


LET IT GO


COMME UN GANT / TEXTE : JOHNNY KILROY


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comme un gant pour pallier son jeu en percussion. Très impliqué dans leur création, le basketteur a expliqué à nos confrères de www.nicekicks.com qu’après avoir eu l’idée de la guêtre intégrée, il avait lui-même déniché les mitaines de conduite zippées qui ont inspirés le modèle. Futuriste, l’enveloppe en néoprène n’était pas qu’un génial coup designo / marketing, elle abritait l’ingénieux procédé « Monkey Paw » : 5 torons qui agrippent la cheville à la manière de petites mains. Pour rappel, le cham-pion ne se strappait jamais pour ne pas perdre de sensation malgré des soucis d’entorses Annoncées il y a plus d’un an, puis en octobre dernier lors de la supposée intronisation de GP au Hall of Fame, leur sortie a finalement été repoussée à mars 2013. GP en a rêvé.

NIKE L’A FAIT

Gary Payton joueur des « Seattle Supersonic » à la grande époque de Shawn Kemp est connu pour sa grande gueule, ses qualités de défenseur hors pair et l’une des plus belles kicks des 90’s. Des caractéristiques qui se retrouvent dans sa chaussure. La Zoom Flight 98. Avant le procédé « Knit » qui transforme le soulier en une chaussette enveloppante, bien avant la « Jordan XX8 » et son zipper, la « Glove » paradait déjà sur les parquets. « Glove », gant en français, comme son surnom acquis pour ses qualités de défenseur. Le modèle le plus connu de GP est sorti une année avant qu’il n’ait sa propre ligne. Convaincu qu’il s’agissait du prolongement de sa personnalité haute en couleur, Payton a exigé qu’elle soit légère et qu’elle épouse son pied

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LAB FOOT À 5

PHOTO & ARTWORK : BERTRAND TSIMBA JOUEURS : CANDYCE, CHRISTOPHE, JB, JOEL, JONATHAN, LYES REMERCIEMENTS : MATHIAS MONGE, URBAN FOOTBALL PORTE D’AUBERVILLERS Captain Tsubasa a aiguisé ses coups de patte du terrain vague au stade dans des souliers à 4 sous. Nike aide les prodiges du foot à 5, à suivre sa voie grâce à la collection FC247. Trois chaussures (Bomba Finale II, Elastico Finale II, Lunar Gato II) qui mettent au pas bitume, lino et pelouse artificielle à la manière d’un Mark Landers.


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TEXTE : RAPHA BOUNZEKI DOCTORAT DE SAPOLOGIE /ILLUSTRATION : ANDJA 35

Le prix coach le plus élégant est décerné à Matt Gottfried en Adidas « Xhale 2 » rouges à bandes blanches, tige basse proche des campus, tout en sobriété.

ADIDAS XHALE 2

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Une soirée par an, le championnat universitaire américain joint ses forces à l’association de lutte contre le cancer. Lors du « Suits and Sneakers awareness weekend », les coaches et leur staff accordent sneakers à leurs plus beaux complets et sensibilisent les fans à la prévention du cancer grâce à des gestes simples comme manger sainement et faire de l’exercice. Certains ont adhéré au projet avec l'art et la manière, ce qui n'a pas échappé à l'œil acéré du Closet Mag.


Pas loin derrière, arrive coach K de l’université de Duke (aussi connu pour manager Team USA aux compétitions internationales). L'homme a marié un blazer bleu marine à une Nike « Free trainer 7.0 » tel un sapeur virtuose.

NIKE FREE TRAINER 7.0 John Beilein préfère la première mouture de « l’Xhale », d’apparence plus technique que la version suivante, elle matche très bien avec un khaki.

ADIDAS XHALE

Difficile de trouver un coté chic à l’Air Force 1, trop bulky pour la plupart des gens. Frank Haith lui a redonné ses lettres de noblesse grâce une version blanche rehaussée d’un swoosh doré cordonné à la cravate. Classique !

NIKE AIR FORCE 1

NIKE KOBE 7

Jamie Dixon n’a pas fait dans la fioriture, pour la seule chaussure purement basketball, il a sorti une « Kobe 7 » du placard, de quoi rehausser son costume de mauvaise facture.


D.A : LE CLOSET WALLPAPER /ARTWORK : LIONEL THOMAS

ONITSUKA TIGER COLORADO

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ADIDAS REAL DEAL


39 38 SAUCONY GRID 9000


PUMA HUSSEIN CHALAYAN HAAST


41 40 NIKE AIR FORCE MAX AREA 72


CECI N’EST PAS UN DONUT… / HOMER SIMPSON L’industrie du running est en plein n Boom, courir est dans l’air du d temps. Cela ries, entre Adidas qui lance u une technologie n’a pas échappé aux grosses écuries, recherc de sensations révolutionnaire, Nike qui touche une cible urbaine à la recherche rse. Pourtant du côté du coure coureur moyen et Puma qui se remet dans la course. ointé le bout de sa basket, enfi enfin jusqu'à aucune amélioration majeure n’a pointé e les vannes de son centre de rrecherche. ce que le Groupe Decathlon n’ouvre Pas de boost, Free ou mobium, si le patriarche des Simpson se mettait a la course, il le ferait surement avec des Kalenji aux pieds. Pour leur prix biensûr e d’armorti, le Donut. mais surtout pour leur nouveau système mble à une bouée miniature au niveau Un Donut dans une chaussure, cela ressemble du talon. Un concept poétique unique 20 % plus efficace que le précédent systeme du groupe Oxylane, dénommé fer a cheval. De quoi ménager rotules, oduit Kiprun, Olivier Laboussole. articulations et colonne vertebrale dixit le chef de produit pond à un punch de Mike Pour donner une ordre d’idee chaque foulée correspond eurtriers qui remontent Tyson au niveau de l’épine calcanéenne, des directs meurtriers p, absorbe jusqu’aux vertèbres. Le petit artifice en EVA accuse le coup, le choc, le fragmente puis répand les vibrations tout autour du talon jusqu'à onde, une disparition quasi totale. La douleur envolée en une fraction de seconde, le coureur reprend ses foulées l’air de rien.


L L’amorti étant assuré par la diffusion du petit cercle en vinyl, le dilemme est de retrouver du dynamisme. C’est là qu’intervient la mousse au niveau du talon avec sa densité d d’EVA différente tout autour du Donut. Ce système se retrouve menée par la très design Eliorun ainsi que la ligne performance sur la gamme loisir mené développée avec l’aide de partenaires techniques dont le champion d’athletisme, Stéphane Diagana. On n’en est pas encore au déroulé naturel du pied atteint par Under Armour et sa Charge, ou encore le retour d’énergie de la Boost, mais le système d’amorti Donut CS réussit la performa performance de réconcilier grande gastronomie américaine et hygiène de vie, vaste prog programme !

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JEU CONCOURS

La marque de sneakers Li-Ning met 3 paires en jeu. Soyez les premiers à tester les « Way of Wade ». Gagnez votre paire sur www.lecloset.com


TRAINING 1 6 7 12 3

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1. Reebok 2. Reebok 3. Puma 4. Saucony 5. Scott 6. Saucony 7. Brooks 8. Adidas 9. Kalenji 10. Mizuno 11. DC shoes 12. Asics 13. Brooks 14. Under Armour 15. Under Armour.

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1. Spring Court 2. Spring Court 3. Element 4. Element 5. NoĂŤl 6. K1X 7. K1X 8. K1X 9. K1X 10. Puma 11. Sawa 12. Sawa 13. Havaianas 14. Keds 15. Keds 16. Reebok. 17. Dutt 18. Eastpak 19. Topman 20. DC Shoes.


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1. Circa 2. Circa 3. Circa 4. Diadora 5. Hummel 6. Hummel 7. Hummel 8. Pony 9. Pony 10. Pony 11. Clae 12. Clae 13. Converse 14. Converse 15. Gola 16. Saucony. 17. Saucony 18. Saucony 19. Adidas 20. Clae.

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LIFESTYLE

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21. New Balance 22. New Balance 23. New Balance 24. Clae 25. Kangaroos 26. Pro Keds 27. Pro Keds 28. Pro Keds 29. Pro Keds 30. Reebok 31. Nike 32. Nike 33. Nike 34. DC Shoes 35. Asics 36. Asics 37. Le Coq Sportif

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1. K1X 2. Adidas 3. And1 4. Nike 5. Nike 6. Nike 7. Reebok 8. Jordan 9. Jordan 10. Lining 11. Peak 12. Adidas 13. Peak 14. Jordan.

BASKET-BALL

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À l’heure où le reste de l’industrie en est toujours à coudre, coller et assembler différentes pièces pour fabriquer des sneakers, Nike et Adidas ont lancé à quelques mois d’intervalle, une chaussure construite en un seul bloc, un genre de chausson de course en tricot.

A SNEAKER IN


La bataille juridique autour de la paternité des Flyknit et Primeknit ne réconciliera pas les deux géants, cependant on ne peut que féliciter les deux protagonistes d'avoir inventé un process qui devrait changer à jamais l’industrie de la chaussure de sport. Adidas vs Nike 1-1.












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SWEAT




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