K Le KalĂŠidoscope
# nature humaine, chromosomes, os, lumière de la conscience.
K
« La prétendue évidence du sentir n’est
pas fondée sur un témoignage de la conscience, mais sur le préjugé du monde. Nous croyons bien savoir ce que c’est que “ voir “, “ entendre “, “ sentir “, parce que depuis longtemps la perception nous a donné des objets colorés ou sonores. Quand nous voulons l’analyser, nous transportons ces objets dans la conscience. Nous commettons ce que les psychologues appellent l’ “ expérience error “, c’est à dire que nous supposons d’emblée dans notre conscience des choses ce que nous savons êtres dans les choses. Nous faisons de la perception avec du perçu. Et comme le perçu lui-même n’est évidemment accessible qu’à travers la perception, nous ne comprenons finalement ni l’un ni l’autre. Nous sommes pris dans le monde et nous n’arrivons pas à nous en détacher pour passer à la conscience du monde. »
La Phénoménologie de la perception. Maurice Merleau-Ponty
« Une forme n’est jamais quelque chose d’abstrait, elle est toujours le signe de quelque chose. C’est toujours un homme, un oiseau ou quelque chose d’autre. »
Joan Miró
« Une analogie est un processus de pensée
par lequel on remarque une similitude de forme entre deux choses, par ailleurs de différentes natures ou classes. Dans le discours, une analogie explicite est une comparaison, tandis qu’une analogie implicite est une métaphore. La comparaison entre 2 routes tortueuses n’est pas une analogie, car ce sont 2 objets de même type : c’est une ressemblance. En revanche, dire qu’une route serpente est une analogie : on repère ici la similitude entre deux choses de type différent. » - Wikipédia
// KALEIDOSCOPE Dans la mesure où il possède à la fois un nombre fini d’éléments dans un espace fini (clos) et où il autorise pourtant un nombre indéfini de combinaisons, il donne une illustration concrète, symbolique, de la façon dont on peut créer quelque chose de nouveau par un simple réagencement de ce qui existait déjà auparavant. Il donne ainsi une figure réconciliant les termes apparemment opposés de la permanence et du changement, de l’identité et de la différence. Suite rapide d’impressions, de sensations vives et variées. Ce ne sont pas les éléments qui font le tout, mais la forme que prend leur combinaison. Schopenhauer utilise l’image du kaléidoscope pour montrer la forme de métempsycose qui caractérise l’histoire : les plantes, animaux, hommes et peuples meurent et naissent sans cesse, et sous un changement apparemment incessant, ce sont toujours les mêmes figures qui réapparaissent : les individus meurent, l’espèce vit toujours. Ce qui permet de faire signe vers un optimisme sous ce pessimisme fondamental : « l’espèce, voilà ce qui vit toujours, et, dans la conscience de l’immutabilité de l’espèce et de leur identité avec elle, les individus existent confiants et joyeux ». « L’histoire a beau prétendre nous raconter toujours du nouveau, elle est comme le kaléidoscope : chaque tour nous présente une configuration nouvelle, et cependant ce sont, à dire vrai, les mêmes éléments qui passent toujours sous nos yeux. » — Le monde comme volonté et comme représentation, chapitre XL.
- Wikipédia.
K Le projet s’appelait initialement Puzzle, indiquant l’intention : l’autre est la pièce finale et manquante pour aboutir l’œuvre. Toutefois Kaléidoscope dont la définition évoque bien plus les combinaisons possibles de ce jeu (sa caractérisque initiale), justifie son nom. L’autre est un des trois miroirs (la subjectivité), j’en suis un en ma qualité d’auteur (intention) et le dernier sera le lecteur (la réflexion).
Les autres sont notre KALEIDOSCOPE. (Notre identité est composée de facettes mobiles de la personnalité des autres, éponge des comportements, effet miroir comportemental, mimétisme en constant mouvement, à la fois récepteur et émetteur).
Ce projet prend vie au travers de vos créations, elles en sont le pouls qui anime l’idée, avec ce petit peu de vie partagée et insufflé de votre inspiration.
MODE D’EMPLOI Cet ouvrage est enrichi de liens, accessibles via des QRcodes, proposant des médias supplémentaires autour ou en relation avec chaque image qu’ils accompagnent. Les QRcodes à fond gris renvoient à la version brute de chaque photographie accompagnée de la série dont elle est issue, ou d’autres clichés complémentaires et contextuels. Ce livret contient des mots et des notions imaginées, possibles et subjectives : une partie de mon intention. Pour laisser le temps de la découverte des photographies, éviter d’interférer le jeu avec cette influence, et différer l’empreinte de mes interprétations et mots-clé, j’en ai fait la lecture à voix haute. Les QRcodes au liseret gris en donne le lien direct sur Souncloud pour écoute. Pour lire les QRcodes avec votre smartphone ou votre tablette, l’outil d’Unitag est agréable, mais il existe d’autres lecteurs gratuits.
RÈGLES DE JEU / INSTRUCTIONS Télécharger les 6 planches-contact A4 des photographies afin de les imprimer puis les découper. Ce seront vos cartes, vos logogrammes pour composer une histoire. Elles sont disponibles sur GoogleDrive (7 Mo) ici : http://bit.ly/1C7YBty
On peut jouer à plusieurs en multipliant les exemplaires des planches ou bien n’en utiliser qu’un set et inventer de nouvelles règles, de nombre, de durée, d’option de choix ou d’attribution des images ... L’intérêt de ce jeu reste collaboratif, vous êtes conviés à partager vos histoires. A cet effet les photographies sont numérotées afin de renseigner votre texte des images utilisées comme sur les deux exemples des pages suivantes. Vous êtes invités à envoyer vos productions littéraires ainsi légendées à : labyrinthedesisyphe@gmail.com Elles pourront ainsi figurer sur la page Tumblr dédiée : http://histoiresuivante.tumblr.com/
Il n’est pas à exclure qu’elles soient utilisées et mises en scène, signez-les pour pouvoir être cité le cas échéant. Le Kaléidoscope est un jeu issu du projet intitulé Le Labyrinthe de Sisyphe. Pour en savoir plus : http://issuu.com/lejeaille/docs/le_labyrinthe_de_sisyphe Les différents logos et photos polaroids y sont cliquables. Pour les logos, vous devrez procéder comme suit : passer le pointeur dessus et cliquer sur le troisième rond à droite qui s’affiche avec un maillon de chaîne dessiné à l’intérieur.
K Philippe LEJEAILLE www.lejeaille.com
Guide de lecture Sur la page gauche, le texte composé à partir des images de la page droite. Chaque partie du texte précisée par un chiffre en exposant renvoie à une image. Ce numéro correspond toujours à l’ordre des images en partant du haut à gauche vers la droite, puis de même en suivant pour la rangée inférieure.
De mémoire1. Un cygne dans le pétrole, un chat noir empaillé, un renard écrasé, un chimpanzé enfermé, un cheval blanc au galop, un cochon dépecé à manger. Un couple de vieilles dames lesbiennes, une autre vieille dame déguisée en Barbie, un « sans domicile fixe » enfermé dehors, une jeune fille qui n’est pas encore une personne, une autre enserrée dans son corset, un malade et son cathéter, un enfant de maternelle avec son faux tatouage, un cosmonaute sur la Lune, un supplicié décapité voire décharné, une foule aux pensées légères comme Bob l’éponge, un autre cosmonaute dans un retable médiéval, le crâne décoré d’un défunt de Papouasie, un œil au regard lointain et fragile, une main de veuve, deux parents dans une horloge où le temps s’écoule encore avec eux, une cuisse martyrisée. Une vitre glacée, un lit vide et empli d’absence, une voiture fracassée, des dents arrachées dans un pistolet pour uriner, des clés, la pièce perdue d’un puzzle, un carnet ouvert de nostalgie, une maison dévastée, une montre témoin du temps arrêté, un dessin d’enfant. Des larmes, de la moisissure, encore de la moisissure, des graines rouge sang, des caméras de surveillance, de la peau, de la chair malformée, le nombril, des graffitis, des masques abandonnés. Chez le dentiste, dans un placard, sous les feuillages, devant la mer, dans le ciel, dans un cauchemar, à l’hôpital, dans un camp. La crise, la religion, la guerre, la superstition, l’anticonformisme, le courage, la pollution, le nucléaire. La lumière au bout du tunnel. Du blanc, du beige, du rouge, du noir, du vert, des ronds, des carrés, des diagonales, l’horizontale, la verticale… Quelle musique !TOUTES LES IMAGES DANS LE DÉSORDRE
Le Crabe. La maladie vint par surprise, lente et sournoise, 2se disséminant insidieusement partout. Les séjours à l’hôpital furent longs3, éprouvants et répétés comme un inexorable 4chant du cygne. Puis il y eu Le jour, 5ce jour fracassant6, où 7le soleil devint à tout jamais blanc et blafard, 8où le plancher rejoignit le plafond, où le sol se déroba sous ses pieds, où sa maison fut éventrée. 9Il laissa un lit plein d’absence où 10sa peau douce et chaude disparut pour toujours. 11Les pleurs envahirent jusqu’aux 12vitres devenues glacées. 1
Il était son miroir, 14son temps présent, son mouvement perpétuel. 15Le deuil devint le seul temps conjugué, 16celui qui s’arrête dans cet incendie de douleurs. 17Le nombril est la première cicatrice d’une séparation, celle-ci serait sa dernière. Lui, ne ferait plus sa 18tête de cochon. Et il emportait d’elle sans un bruit 19toutes les expressions de son visage, ne lui en laissant qu’20un grimaçant. 13
parallèle
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