一寸法師
Issun-bôshi, le garçon qui mesurait un pouce Il était une fois, un couple sans enfants qui priait quotidiennement les dieux pour en avoir un. Jusqu’au jour où un bébé apparut finalement ... mais il n’était guère plus gros qu’un pouce. むかしむかし、 あるところに、 ある夫婦が住んでいました。二人にはこどもがありませんでした。 ふたりは、毎日毎日神様にお祈りしました。 ようやく出来たこどもは、 なんと親指ほどの小さな男の子でした。
Ses parents le nommèrent donc Issun-bôshi, «l’enfant haut comme un pouce» et l’entourèrent de soins et d’affection. Les années passèrent mais Issu-bôshi restait minuscule, bien qu’il fût doté d’un grand coeur. ふたりは男の子を 「一寸法師」 と名づけ、大切に育てました。 何年たっても一寸法師は、体は小さいままでしたが、心は立派に成長しました。
«J’aimerais bien aller dans la capitale, pour voir ce dont je suis capable», dit-il un jour à ses parents. Ces derniers acquiescèrent, puisque tel était le voeu de leur enfant. Ils lui remirent un bol de soupe en bois, une baguette et une aiguille, en guise de bateau, de rame et de sabre. Puis ils le laissèrent partir, lui souhaitant bonne chance et bonne santé. Ainsi le tout petit jeune homme embarqua-t-il sur la rivière, à bord de son bol, pour gagner la capitale. ある日一寸法師は両親に言いました。 「私は都へ行って うでだめしをしたいのです」 夫婦は驚きましたが、 かわいい息子の言うことです。 お椀の舟におはしのかい、 それに針の刀を持たせ、 「元気で行っておいで」 と、送り出しました。
Il se rendit vers la plus belle demeure de la ville, se planta devant l’entrée et s’écria : «Bien le bonjour !», d’une voix tonitruante. Mais personne ne donnait signe de vie. Quelque temps plus tard, un domestique apparut enfin, très surpris à la vue d’Issun-bôshi. Ce dernier lui demanda si un emploi pouvait lui être confié dans la maison. «En quoi un si petit bonhomme nous serait-il utile ?», répondit le domestique. Mais Issun-bôshi se montra tellement obstiné que le serviteur lui ouvrit enfin la porte, pour le présenter au maître des lieux. Ce dernier, amusé, accepta de l’embaucher : «fort bien, tu travailleras désormais à mon service.» お椀の舟に乗って川を下り、都に着きました。 そして、都で一番大きなお屋敷に行きました。 門の前に立って大きな声で、 「ごめんください」 と言いましたが、誰も出てきません。 そのうち屋敷のけらいが出てきて、一寸法師を見つけてびっくりしました。 一寸法師は、 「ここで働かせてください」 といいました。 屋敷のけらいは 「お前のような小さいものに何が出来るか」 と言いましたが、 一寸法師があんまり熱心に頼むので、 中に入れて殿様の前に連れて行きました。 殿様はおもしろがって 「よかろう。 ここで働くがよい」 と許してくれました。
Quelques jours plus tard, la fille de l’homme vint prier au temple et Issun-bôshi l’y accompagna. Lorsqu’elle eût achevé ses prières, deux ogres géant descendirent de la montagne qui s’élevait derrière le temple. Ils tentèrent d’enlever la jeune fille mais Issun-bôshi bondit sur l’un des géants, lui dardant l’oeil de l’aiguille qui lui servait de sabre. «Oh ! Oh ! Ouch !», hurla l’ogre, les poings serrés sur les yeux. 何日かたって、屋敷の姫ぎみがお寺にお参りに行くことになりました。一寸法師は姫のお供をしました。 姫がお参りをすませて帰ろうとすると、 お寺の裏の山から大きな鬼が二匹出てきました。 そして姫をさらおうとしました。 そこで一寸法師は、鬼の体に飛び乗って 目を針の刀でつつきました。 「あーいたたたーーー」
Son compère saisit alors Issun-bôshi et l’engloutit tout cru, n’en faisant qu’une bouchée. Mais Issun-bôshi dégaina de nouveau son aiguille-sabre qu’il planta à plusieurs reprises dans l’estomac de son agresseur. «Ow ! Ow ! Ouch !», hurla l’ogre qui recracha aussitôt le tout petit bonhomme. Les deux géants s’enfuirent alors dans la montagne, à toutes jambes, pour avoir la vie sauve. 鬼は叫び声を上げて目を押さえました。 すると、 もう一匹の鬼が法師を飲み込みました。 法師は、鬼のおなかの中のかべを針の刀で 何度も何度もつき刺しました。 この鬼も、 「いたたたーーーっ」 と叫んで、法師を吐き出しました。 そして、命からがら山へかけ戻ってゆきました。