Le Décolletage & Industrie - N° 256

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N° 256 - Juillet-Août 2017 - 5 euros

Outils coupants : le marché français se redresse

Dossier

Les Medtechs Un marché porteur pour les décolleteurs

Star Machine Tool : des techniciens au service de l’innovation


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Dossier Marché médical 3/9 3

Outils coupants

Les Medtechs, un marché porteur pour les décolleteurs 4

MedTechs : un marché français très innovant

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Khalid Ishaque, directeur général de Pixium Vision

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Le traitement de surface du titane : un enjeu clé

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L’Europe en pointe dans le marché mondial

10 Outils coupants :le marché français se redresse 12 Bonnes perspectives 2017 pour le marché européen 14 Outils coupants : tous les signaux sont positifs pour 2017 15 Le Cetim-Ctdec met à disposition sa plateforme ‘’outils coupants’’

L’actu de la Vallée de l’Arve

16 IFP EUROPE et Paris Savoie Industries : aucune particule supérieure à 100 microns après lavage 18 En 10 ans, Kanigen a réussi sa délocalisation en vallée de l’Arve 20 Tornos fête 30 ans de performance 22 Star Machine tool France : des techniciens au service de l’innovation 24 La métallurgie haut-savoyarde joue la carte de la formation 26 Paul Horn GmbH : Un nouveau système de fraisage pour usiner des dentures 29 Le groupe Baud labellisé Vitrine Industrie du futur 30 DT Technologies adapte ses outils de serrage aux demandes de ses clients 32 Midest 2017 : les entreprises de la région exposeront au sein d’un nouveau collectif

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Revue professionnelle d’informations techniques, économiques, financières, sociales et de formation professionnelle des métiers du décolletage.

Directeur de publication : Alain BODART Inscription à la Commission Paritaire des publications et Agences de Presse n° 0217T82916 Dépôt légal 469 ISSN : 0751-6193

Rédacteur en chef : Samuel Thomas Rédaction : Tél. 04 50 07 31 96 redaction@ledecolletage.com

Publicité : Serge Malavasi Tél. 04 50 45 73 83

Imprimerie : S.A. Presse Flamande Rue du Milieu - B.P. 139 59523 Hazebrouck Cedex

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Dossier Marché médical

Les Medtechs, un marché porteur pour les décolleteurs A l’image du salon EPHJ-EPMT-SMT où un tiers des exposants appartiennent au secteur des technologies médicales (MedTechs), ce domaine est en pleine expansion et source de nouveaux contrats pour les décolleteurs. L’occasion pour Décolletage & Industrie de faire le point sur ce marché porteur. Tout d’abord au niveau européen, avec l’association MedTech Europe, qui regroupe les entreprises européennes du secteur. L’Europe représente 28% du marché mondial, soit le deuxième marché le plus important après celui des Etats-Unis. Ensuite en France où l’on constate que beaucoup d’entreprises MedTechs sont innovantes et performantes. Elles sont toutefois confrontées à des exigences réglementaires croissantes et à un manque de financement post-amorçage. Un point de vue confirmé par Khalid Ishaque, DG de Pixium Vision, une start-up française qui a développé des systèmes de vision bionique innovants (voir son interview).

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Tous les détails à lire dans ce dossier.

LE DECOLLETAGE & industrie No 256

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Medtechs Marché médical

MedTechs : un marché français très innovant Les entreprises du secteur des technologies médicales présentes en France sont innovantes, mais confrontées à des exigences réglementaires croissantes et à un manque de financement post-amorçage. Etat des lieux du secteur, selon le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (SNITEM). On recense en France plus de 1 300 entreprises du secteur du dispositif médical (DM), dont 92% de PME, signale dans son étude (http:// www.snitem.fr/le-snitem-en-action/ les-publications/nouveau-panorama-des-entreprises-du-dispositif-medical-en-2017) le SNITEM.

Ce syndicat, qui rassemble les acteurs de l’industrie des technologies et dispositifs médicaux en France, vient de dresser pour la première fois depuis six ans un panorama quantitatif et qualitatif des entreprises du dispositif médical en 2017. Ces entreprises représentent 28 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 8 milliards à l’export, et emploient 85 000 salariés (voir infographie). L’ensemble de la filière est tiré par des PME innovantes et de plus en plus internationalisées. Les entreprises internationales représentent ainsi un tiers des entreprises basées en France et deux tiers du chiffre d’affaires réalisé. L’internationalisation et la R&D sont les deux principaux moteurs de la croissance. Parmi les PME affichant un taux de croissance supérieur ou égal à 10%, le taux moyen à l’export s’élève à 30% du chiffre d’affaires. En ce qui concerne les ETI (entreprises de taille intermédiaire), la part du chiffre d’affaires à l’international s’élève en moyenne à 64%.

Des difficultés à surmonter Le secteur très dynamique des MedTechs a toutefois des difficultés à surmonter, rapporte dans son étude le SNITEM. Le syndicat signale ainsi trois « enjeux plus critiques » : - des exigences réglementaires

croissantes. L’adoption en avril dernier du nouveau règlement européen sur les dispositifs médicaux rend l’obtention du marquage CE de plus en plus

contraignant ; - des difficultés d’accès au marché. En dépit d’un bon soutien amont à l’innovation, la spécificité des dispositifs médicaux

(petites séries de produits et multiples référencements) demeure insuffisamment prise en compte, notamment dans les appels à projets ; - un manque de financement post-amorçage. Les besoins en capitaux des entreprises augmentent en raison des exigences (réglementaires, R&D ou export) de plus en plus marquées. Cela induit un vrai déficit de compétitivité par rapport aux entreprises étrangères. Des enjeux cruciaux pour ce secteur qui sont également soulignés par le DG de Pixium Vision, Khalid Ishaque (voir son interview). ISABELLE VERDIER

LES ENTREPRISES DU DISPOSITIF MÉDICAL (DM) EN FRANCE

85 000

+ de

1300

emplois

entreprises

92% de PME

€ €

88% de

fabricants exclusifs de dispositif médical

28 milliards de chiffre d’affaires dont 8 milliards de chiffre d’affaires à l’export

Source : SNITEM http://www.snitem.fr/le-snitem-en-action/les-publications/nouveau-panorama-des-entreprises-du-dispositif-medical-en-2017 LE DECOLLETAGE & industrie No 256

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Medtechs Marché médical

Exemple d’innovation française, le dispositif IRIS II de Pixium Vision. © Pixium Vision

MARCHÉ DES TECHNOLOGIES MÉDICALES EN FRANCE

5 ENTREPRISES MEDTECHS EN VEDETTE

19

milliards d’euros

5%

de croissance par an

4e

place au niveau mondial

76%

des entreprises ont une activité de R&D

Source : MedTech in France http://medtechinfrance.fr/

Pour donner un aperçu des innovations des entreprises MedTechs en France, voici cinq entreprises qui avaient été sélectionnées en janvier dernier par l’association MedTech in France, qui regroupe plus de 40 entreprises du secteur des MedTechs (e-santé, télémédecine, technologies optiques, robotique chirurgicale et imagerie médicale), à l’occasion de la Journée nationale de l’innovation en santé : - EOS Imaging. Basée à Paris avec quatre filiales à l’étranger (Etats-Unis, Canada, Allemagne, Singapour), l’entreprise conçoit, développe et commercialise une solution d’imagerie innovante et unique au monde dédiée aux pathologies ostéo-articulaires et à l’orthopédie ; - LivaNova. Basée à Clamart en région parisienne, la société, devenue mondiale, repose sur trois divisions : la chirurgie cardiaque, la neuro-modulation et le management du rythme cardiaque ; - SpineGuard. Cette entreprise française conçoit, développe et commercialise dans le monde entier des dispositifs médicaux destinés à sécuriser et à simplifier la chirurgie du dos ; - Theraclion. Cette entreprise conçoit et développe des ultrasons thérapeutiques permettant le traitement non invasif des tumeurs bénignes du sein et de la thyroïde sous guidage échographique ; - Urgo. Le groupe français développe des pansements innovants et a créé une startup interne, UrgoTech, destinée à apporter les bénéfices de la santé connectée.


Interview Marché médical BIOGRAPHIE

« Les startups medtech françaises manquent de financements pour franchir les phases de croissance » Khalid Ishaque © Pixium Vision

Khalid Ishaque a plus de 20 ans d’expérience dans le secteur des technologies médicales. Il a rejoint Pixium Vision en 2014 après avoir passé 17 ans chez Boston Scientific Corporation. Il y a occupé plusieurs fonctions, dont celle de directeur des opérations commerciales et marketing de la franchise Neuromodulation (pour traiter la douleur chronique et les troubles du mouvement comme la maladie de Parkinson). Il est diplômé en ingénierie du Cranfield Institute of Technology du Royaume-Uni et en économie et management international de l’école SDA Bocconi en Italie.

Khalid Ishaque, directeur général de Pixium Vision A la tête de la société Pixium Vision, une start-up française qui a développé des systèmes de vision bionique innovants, Khalid Ishaque explique quels sont les freins et les atouts en France des startups du secteur des technologies médicales. Pouvez-vous nous présenter votre société ? Créée en 2012 en France, Pixium Vision est la seule entreprise aujourd’hui à avoir développé deux systèmes de vision bionique rétiniens pour lutter contre deux types de maladies : la rétinite pigmentaire et la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge). Notre société, qui compte 37 personnes, ne réalise pas encore de chiffre d’affaires car nous avons obtenu seulement en juillet dernier l’approbation par un organisme notifié européen CE de mise sur le marché de notre premier produit IRIS II. Cela ne nous empêche pas de travailler pour le processus de fabrication avec plusieurs sociétés innovantes du secteur Medtech comme par exemple LivaNova concernant notre première technologie (lutte

contre la rétinite pigmentaire).

se font racheter par des grands groupes internationaux. Cela a été le cas par exemple pour Corevalve et Medtech.

Quels sont les atouts et les freins au développement de startups françaises dans le domaine des Medtech ?

Quelles sont alors les solutions ?

Si l’on commence par les atouts, on peut considérer qu’il existe en France un réseau extraordinaire de chercheurs et ingénieurs biomédicaux qui sont encouragés par différents dispositifs (crédit impôt recherche, etc.). C’est ainsi en France qu’ont été développées avec succès les valves cardiaques aortiques percutanées, le système de cœur artificiel Carmat et le robot chirurgical Medtech. Mais après le stade des essais, il y a besoin de « big money », des financements importants que ne veulent pas débourser seuls les banquiers et les sociétés de capital risque. Du coup, ces startups

Il faut que le système de santé soit considéré comme un « business » et non plus seulement comme une source de « dépenses ». Le secteur des technologies médicales est porteur d’avenir dans ce sens, d’autant qu’il répond à des besoins grandissants liés au vieillissement de la population. Il existe également certains dispositifs qui ont été mis en place avec succès pour aider au développement de sociétés innovantes comme les crédits d’impôts, les abattements fiscaux, les fonds d’amorçage, ou le « forfait innovation ». La loi Macron votée sous le quinquennat précédent pour attirer les talents interna-

LE DECOLLETAGE & industrie No 256

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tionaux allait dans le bon sens. Nous espérons que le nouveau président élu poursuive dans cette voie. Il faut également raisonner à l’échelle européenne pour créer des champions mondiaux. Enfin, il faut instaurer un dialogue entre les startups et les autorités sanitaires françaises. Ces dernières restent dans leurs attentes méthodologiques de risque zéro, qui sont idéalistes. Il y a également une mentalité de « bunker » par rapport à l’innovation disruptive, au contraire des autorités américaines ou britanniques. Avec ces dernières, des échanges très constructifs et fluides ont lieu, ce qui permet de faire avancer les dossiers dans le bon sens et d’obtenir beaucoup plus rapidement les homologations nécessaires. ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ISABELLE VERDIER


Poligrat Marché médical

Les procédés Titancolor 2 et G créent une gamme de couleurs sur le titane et les alliages de titane.

Le traitement de surface du titane : un enjeu clé Le titane est de plus en plus utilisé pour des applications fonctionnelles de haute qualité. Comparativement à l’Inox, un traitement de surface final adapté aux alliages de titane est décisif afin de garantir des pièces fiables et de qualité. Poligrat propose une gamme complète de procédés chimiques et électrochimiques pour le traitement de surface du Titane adaptés aux diverses applications. Tous ces procédés sont exempts de Nitrates. Leur application est simple et sûre. Ils ne dégagent pas d’hydrogène et sont sans effets négatifs. Revue des procédés utilisés. Trois procédés sont particulièrement concernés par cette innovation. Tout d’abord le décapage avec POLINOX-TB 100. Exempt de nitrate, provoque une attaque avec une élimination d’environ 1 µm par minute. Il s’utilise à température ambiante et génère un état de surface argenté clair et semi-brillant attrayant. Souvent appliqué sur des pièces issues de l’impression 3D (technologie additive), notamment pour éliminer la couche d’Alpha case sur le titane TA6V ou Ti6Al4V. Autre procédé, le polissage chimique avec Tichem-T 100 fournit un état de surface brillant, lisse et ébavuré de haute qualité. Ce procédé est particulièrement adapté aux petites pièces de série telles que des vis à os, des ressorts et pièces embouties ainsi que l’intérieur de trous. Enfin, l’électropolissage avec le Procédé POLIGRAT E 398 fournit des surfaces très brillantes, de haute qualité en termes de pureté ainsi qu’une bonne aptitude au nettoyage et

une bonne résistance à la corrosion, et encore biocompatibilité et passivité. Les surfaces sont exemptes de bavures et de particules. Il ne contient pas d’acides fluoridriques ou halogèneux et est adapté à tous les alliages de titane y compris le nitinol (alliage Ni+Ti).

Anodiser et colorer avec les procédés Titancolor 2 et Titancolor G Deux procédés sont particulièrement adaptés pour anodiser et colorer. Titancolor-2 produit par voie électrolytique sur la surface du titane une couche d’oxyde dense, transparente d’une épaisseur contrôlée et améliore de façon significative la résistance à la corrosion. En fonction de l’épaisseur de la couche une gamme de couleurs attrayantes est créée sur le titane et les alliages de titane par interférences lumineuses.

Par ailleurs, Titancolor-G génère par décharge de plasma, une couche de céramique d’oxyde de titane dense de couleur gris clair, dont l’épaisseur est nettement plus élevée par rapport au Titancolor-2. Les couches sont mécaniquement et chimiquement très stables, non conductrices de l’électricité et présentent de bonnes propriétés de glissement. Poligrat propose pour tous ces procédés un support technique complet ainsi que la réalisation d’échantillons sur vos pièces dans leurs ateliers.

Rapport Chrome-Fer pour la nuance 1.4401 (316) dépendant du traitement de Surface LE DECOLLETAGE & industrie No 256

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DES APPLICATIONS RECONNUES MONDIALEMENT Le Passivant POLINOX Protect est reconnu pour ses qualités de protection contre la corrosion. Ce produit est bio-compatible, non polluant et issu d’une recherche et d’un développement à la pointe technologique. Il a été notamment élaboré dans le respect le plus total de l’environnement. Il repose sur un nouveau principe de fonctionnement avec lequel un simple traitement de l’acier inoxydable par immersion lui confère une plus grande tenue à la corrosion, comparable à celle des nuances fortement alliées. D’autre part, il améliore les couches passives existantes sans modification de la structure. La concentration de chrome dans la couche passive est plus élevée, et les oxydes de fer sont éliminés. Enfin, la coloration du substrat due à l’échauffement est transformée en couches passives complètes, sans enlèvement de matière. POLINOX Protect est appliqué par immersion dans une solution aqueuse. Les températures d’utilisation sont comprises entre 20°C et 80°C. Des températures plus élevées augmentent l’effet. Les ingrédients sont biocompatible et biodégradables et ne sont pas toxiques ni dangereux pour les milieux aquatiques. Le procédé ne produit pas de gaz ni d’odeurs désagréables. La concentration de fer dans POLINOX Protect reste bien en deçà des limites réglementaires avec une valeur de pH d’env. 4. Un bref traitement thermique de quelques minutes entre 140°C et 200°C après l’application de POLINOX Protect augmentera encore plus la tenue à la corrosion. Ce procédé est d’ores et déjà homologué et adopté par de nombreux acteurs majeurs du secteur médical.


Marché européen Marché médical

L’Europe en pointe dans le marché mondial Après les Etats-Unis, l’Europe est le deuxième marché mondial des technologies médicales ou MedTechs. Etat des lieux de ce secteur en plein développement avec les données de l’organisation MedTech Europe. L’Europe, 28% du marché mondial Selon les chiffres fournis par l’association MedTech Europe http:// medtecheurope.org/ , qui regroupe les entreprises européennes du secteur (réparties dans deux domaines différents : les dispositifs médicaux et les diagnostics in vitro), le marché européen des technologies médicales représentait en 2015 environ 110 milliards d’euros, soit 28% du marché mondial. C’est le deuxième marché le plus important après celui des Etats-Unis, qui à lui seul représente 40% du marché mondial. Les autres pays viennent loin derrière : on trouve ainsi le Japon et la Chine (respectivement 8% et 6% du marché mondial) et dans une moindre proportion le Canada et le Brésil (2% chacun) et la Russie (1%). Ce secteur représente au total en Europe 26 000 entreprises, dont 95% de PME. Il est également source d’emplois, comptant 650 000 employés répartis pour leur plus grande part dans

Marché mondial des technologies en 2015 40%

40%

35% 30%

28% 110 milliards d’euros

25% 20% 15%

8%

10%

6%

5%

2%

2%

CAN

BRA

1%

0%

USA

EUROPE

JPN

cinq pays : l’Allemagne (195 000 personnes), la France (90 000), le Royaume-Uni (71 000), l’Italie (68 000) et l’Espagne (23 000). Rapportés à la population des pays, c’est en proportion en Suisse, en Irlande et au Danemark qu’il y a le plus de personnes employées.

CHN

RUS

Parts de marché européen dispositifs médicaux ALLEMAGNE

FRANCE

28%

15%

ESPAGNE

PAYS-BAS

SUEDE

AUTRICHE

6

%

2

%

4

%

Les parts de marché varient selon les secteurs. Pour les dispositifs médicaux, MedTech Europe place dans le trio de tête l’Allemagne (28% du marché européen), la France (15%) et le Royaume-Uni (13%). Viennent ensuite l’Ita-

8

ITALIE

13%

10%

SUISSE

BELGIQUE

4

%

3%

2%

Le top 10 des pays européens

LE DECOLLETAGE & industrie No 256

ROYAUME UNI

lie (10%), l’Espagne (6%), les Pays-Bas (4%), la Suisse (4%), la Belgique (3%), la Suède (2%) et l’Autriche (2%). On trouve un ordre légèrement différent pour les diagnostics in vitro puisque le trio de tête est constitué de l’Allemagne (21%), de l’Italie (16%) et de la France (13%). L’Espagne vient


Marché européen Marché médical Parts de marché européen diagnostics in vitro ALLEMAGNE

ITALIE

FRANCE

ESPAGNE

21

16

13

9%

ROYAUME UNI

PAYS-BAS

BELGIQUE

SUISSE

POLOGNE

AUTRICHE

%

8

%

3

%

%

3

%

3

%

%

3%

2%

ensuite en quatrième position avec une part de 9% du marché européen. Elle est suivie par le Royaume-Uni (8%), les PaysBas, la Belgique, la Suisse et la Pologne (3% chacun) et par l’Autriche (2%).

Les perspectives à l’horizon 2022 Selon les estimations de MedTech Europe, c’est le domaine des diagnostics in vitro qui devrait devenir à l’horizon 2022

le plus large secteur d’activité avec une progression des ventes de l’ordre de 5% par an. Il occuperait une part de marché mondial de l’ordre de 16%. Il serait suivi par les secteurs de la cardiologie, de l’imagerie médicale et de l’ophtalmologie, qui connaîtraient des progressions annuelles comprises entre 3,5% et 6%. ISABELLE VERDIER

ETATS-UNIS, CHINE, JAPON : LES TROIS PRINCIPAUX PARTENAIRES

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L’excédent commercial dégagé par le secteur des technologies médicales en Europe a représenté 14 milliards d’euros en 2015, soit beaucoup plus que celui dégagé par les Etats-Unis à la même période (5 milliards d’euros), signale l’organisation MedTech Europe. L’Europe a trois partenaires commerciaux privilégiés : les Etats-Unis, la Chine et le Japon. Selon les chiffres 2015 de MedTech Europe, les Etats-Unis sont de loin le premier partenaire de l’Europe avec une part de 59% des importations et de 37% des exportations. La Chine vient en deuxième position, représentant 10% des importations comme des exportations européennes. Enfin le Japon est en troisième position avec une part de 6% des importations et de 8% des exportations européennes. Si l’on prend en compte le total des exportations et des importations de dispositifs médicaux par pays en 2015, l’Allemagne arrive en tête des pays européens avec des exportations de 24 milliards d’euros et des importations de 16 milliards. Elle est suivie par les Pays-Bas (exportations de 15 milliards et importations de 12 milliards) et la Belgique (exportations de 15 milliards et importations de 9 milliards). On trouve ensuite par ordre d’importance la Suisse, l’Irlande, la France, le Royaume-Uni et l’Italie. En termes de balance commerciale, l’Allemagne, l’Irlande et la Suisse sont largement bénéficiaires, tandis que la France, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie sont déficitaires.


Marché français Outils coupants

Outils coupants : le marché français se redresse Selon les chiffres de l’association européenne des outils coupants (ECTA), les perspectives du marché français sont bonnes pour 2016 et 2017. Une tendance confirmée par un des principaux fabricants français d’outils coupants (voir l’interview de Daniel-Lilian Matthey, dirigeant de Magafor).

© Magafor

Cette reprise a été initiée en 2015, selon l’ECTA (European Cutting Tools Association), qui regroupe les organisations professionnelles de six pays européens (Allemagne, France, Espagne, Italie, Royaume-Uni et Suisse). Dans un document diffusé lors de sa dernière conférence, qui s’est tenue du 18 au 20 mai dernier à Barcelone, l’ECTA estime que les exportations françaises d’outils coupants devraient croître de 3,7% en 2016 par rapport à 2015. Les importations devraient aussi être à la hausse (+ 7,3% par rapport à 2015). Ces bonnes perspectives devraient se pour-

suivre pour 2017, selon l’ECTA.

Des chiffres moins positifs en 2014 Pour 2014, les chiffres étaient moins positifs, notamment en ce qui concerne la production d’outils coupants. Selon les dernières statistiques disponibles du syndicat français SYMOP, la production d’outillage mécanique en France, qui concerne les outils coupants, mais aussi les outils de tournage, d’emboutissage, de poinçonnage, les outils à raboter, à rectifier, les couteaux et lames industriels, les plaquettes, les pointes, les filières pour étirage, a baissé de 8% entre 2013

et 2014, passant d’un montant de 781 millions d’euros à 721 millions. Par contre, le SYMOP indique que les exportations françaises d’outils coupants ont augmenté de 5% entre 2013 et 2014, passant de 294 millions d’euros à 309 millions. En ce qui concerne les importations, celles-ci ont baissé de 1% durant la même période, passant de 605 millions d’euros à 599 millions.

Une consommation apparente de 1 milliard d’euros Globalement, indique le SYMOP, la consommation apparente d’outillage mécanique en France a atteint 1 011 mil-

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lions d’euros en 2014 contre 1092 millions en 2013, soit une baisse de 7%. La part des outils coupants pour l’usinage des métaux dans l’outillage mécanique se répartit de la façon suivante : alésage/perçage (27%), fraisage (15%) et taraudage/filetage (8%). Au total, la production française d’outils coupants a atteint en 2014 un chiffre d’affaires de 394 millions d’euros se répartissant comme suit : tournage, brochage, emboutissage et poinçonnage (213 millions), alésage et perçage (116 millions), fraisage (56 millions) et taraudage/ filetage (8 millions). ISABELLE VERDIER


Marché français

LA MÉCANIQUE FRANÇAISE RETROUVE SON NIVEAU D’AVANT CRISE

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Selon les chiffres du GIFEC (groupement interprofessionnel de fabricants dans le domaine de l’usinage, de l’outillage et des transmissions de puissance), la mécanique française dépasse en 2016 son niveau d’avant crise. Les industries mécaniques ont ainsi enregistré un chiffre d’affaires de 123,8 milliards d’euros en 2016, en progression de près de 2% par rapport à 2015. « La conjoncture des principaux secteurs clients des industries mécaniques s’est nettement améliorée en 2016, faisant écho à l’augmentation des dépenses d’investissement de l’industrie manufacturière », note la Fédération des industries mécaniques (FIM). La reprise de l’investissement amorcée en 2015 s’est poursuivie en 2016, avec une hausse estimée à 4%. La mécanique française demeure au 6ème rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l’Allemagne et l’Italie. Le taux d’exportation direct du secteur est de 39%. Les ventes destinées au marché intérieur ont progressé de 3,2% en 2016. Celles destinées aux 28 pays de l’Union européenne représentent près de 56,1% des exportations des industries mécaniques, en progression de 2,3 % sur un an. Un dynamisme porté principalement par les marchés de l’Europe du Sud : Espagne (+ 5%), Italie (+ 5,4%). Les marchés allemand (- 0,6%) et anglais (- 0,7%) ont été plus atones, l’Allemagne restant cependant le premier pays client des industries mécaniques françaises avec 14,9% du total des exportations.


Marché européen Outils coupants

Bonnes perspectives 2017 pour le marché européen Selon les chiffres de l’association européenne des outils coupants (ECTA), le marché européen s’est redressé en 2016 avec de bonnes perspectives pour 2017. La situation varie toutefois selon les pays, avec notamment des difficultés au Royaume-Uni. Un climat d’investissement favorable Tous les voyants sont au vert selon l’ECTA (European Cutting Tools Association), association regroupant les organisations professionnelles de six pays européens (Allemagne, France, Espagne, Italie, Royaume-Uni et Suisse). Réunie lors de sa conférence annuelle en mai dernier à Barcelone, l’association a fait le point de son secteur d’activité. Globalement les indices économiques sont favorables en Europe, a constaté l’ECTA. Le climat général des affaires est bon au sein de l’Union européenne avec des secteurs d’activité comme l’automobile, l’industrie, l’ingénierie mécanique ou encore la construction qui se redressent depuis mi-2016.

Redressement de la production d’outils coupants Selon les chiffres de l’ECTA, la production globale d’outils coupants des six pays membres s’est redressée en 2016 par rapport à 2015. La situation est toutefois très contrastée selon les pays. L’évolution la plus forte concerne l’Allemagne (+1,5%) et l’Espagne (+1%). Par contre, la production est en baisse en

Suisse (- 0,7%) et au RoyaumeUni (- 18%). Ces chiffres varient pour les exportations avec une progression 3,7% pour la France, de 1,3% pour l’Allemagne et de 1% pour l’Espagne. Des pays accusent une baisse de leurs exportations en 2016 par rapport à l’année précédente comme la Suisse (- 0,7%), l’Italie (- 3,7%) ou encore le Royaume-Uni (- 18%). Enfin, en ce qui concerne les importations d’outils coupants,

le pays qui connaît la plus forte hausse en 2016 par rapport à 2015 est la France (+ 7,3%), qui est suivie par la Suisse (+ 2,2%). L’ECTA se montre très optimiste pour 2017 avec une production, des exportations et des importations prévues en augmentation. Il en est de même pour les prévisions de consommation d’outils coupants qui sont estimées à la hausse cette année dans les six pays membres de l’association.

Une reprise mondiale Au niveau mondial, l’ECTA cite parmi les pays qui ont le plus fort indice d’achat de produits industriels (au 31 mars 2017) la Suisse, l’Allemagne, les PaysBas, la République tchèque, l’Autriche, Taïwan, l’Italie, le Canada et le Royaume-Uni. La France se situe en treizième position, derrière respectivement l’Espagne, la Pologne et les Etats-Unis. La situation de l’ingénierie mécanique est toutefois contrastée selon les pays. Les prévisions de l’ECTA tablent sur une croissance du chiffre d’affaires de ce secteur en 2017 particulièrement en Suisse, en Espagne et en Allemagne. La croissance devrait être moindre en France et en Italie et les prévisions sont même négatives pour le RoyaumeUni.

© Magafor

ISABELLE VERDIER


Marché européen

CONJONCTURE MONDIALE FAVORABLE

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A l’occasion de la conférence de l’ECTA (European Cutting Tools Association) qui s’est tenue en mai dernier à Barcelone, l’économiste Andrea Boltho de la Magdalen College University (Oxford Economics) a dressé des perspectives favorables pour 2017 et 2018 de la situation économique mondiale. Selon lui, l’Amérique a retrouvé la croissance, de même que les pays de la zone euro, tandis que la Chine va bien et que les marchés émergents (Brésil, Inde, Russie) se redressent. Seuls nuages à l’horizon : les incertitudes liées aux chocs politiques passés et à venir (Brexit et élection du président américain Donald Trump). Mais là aussi, il n’y a pas d’inquiétudes à avoir selon Andrea Boltho. Concernant le Brexit, Oxford Economics a calculé, sur la base de neuf scénarios différents, que le PIB du Royaume-Uni pourrait être inférieur en 2030 à son niveau d’avant dans une fourchette comprise entre 0,1% et 3,9%. Dans la pire des perspectives, la croissance ne serait réduite que de 0,3% par an. Quant à Trump, les perspectives sont plus incertaines avec trois scénarios possibles allant du protectionnisme dur au plus léger. Enfin, sur le futur de la zone euro, Andrea Boltho estime que l’accroissement des divergences entre les pays du Nord et du Sud aboutit à une situation intenable pour maintenir l’union monétaire.

© Magafor LE DECOLLETAGE & industrie No 256

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Interview Outils coupants

Daniel-Lilian Matthey

Nouvelle usine de Bussy (2010)

Outils coupants : tous les signaux sont positifs pour 2017 De retour de la conférence de l’ECTA (European Cutting Tools Association) regroupant sept associations nationales européennes : SYMOP (France), VDMA (Allemagne), IUCIMU (Italie), AFM (Espagne), Swissmem (Suisse) BHECTA c/o MTA (Royaume-Uni) et Sutton Tools (Pays-Bas), qui s’est tenue à Barcelone du 18 au 20 mai derniers, Daniel-Lilian Matthey, dirigeant du fabricant français Magafor, fait le point sur la conjoncture du secteur. Comment se porte le marché français des outils coupants ? Nous sommes moins de dix fabricants en France, mais nous avons résisté grâce à des produits de niche. Si l’on prend l’exemple de notre société Magafor, nous nous sommes spécialisés sur quatre créneaux spécifiques où nous sommes devenus leaders : les forets à centrer où nous détenons 32% du marché mondial, les fraises à ébavurer (8% du marché mondial) et les alésoirs de petite taille ainsi que les micro-fraises où nous sommes dans le top 3 européen. Dans tous ces domaines, nous comptons progresser, d’autant que la conjoncture internationale est partout favorable. Globalement, au niveau national, la

progression entre 2015 et 2016 des commandes des fabricants français d’outils coupants est de 3%, mais pour notre société il y a eu une progression de 9,6% ! Nous avons beaucoup investi dans de nouvelles machines de production et nous allons donc poursuivre dans cette voie au vu de tous ces indicateurs très positifs.

Quels sont les perspectives du marché mondial ? Tous les indicateurs sont au vert, cela fait des années que les perspectives n’ont pas été aussi bonnes. Même s’il y a des inquiétudes pour le RoyaumeUni liées au Brexit et si l’on note une baisse de croissance en Chine, d’une manière globale l’Europe, l’Amérique du

Nord et l’Asie tirent les chiffres vers le haut. Certains pays européens comme l’Espagne ou la Suisse, qui a souffert de la dévaluation du franc, se redressent. D’autres comme l’Allemagne ou la France ont de belles perspectives de croissance. Quant aux Etats-Unis, ils poursuivent sur leur lancée et il y a peu d’inquiétudes liées à l’arrivée de Donald Trump au pouvoir.

Dans un contexte aussi positif, quelle est votre stratégie de développement ? Nous restons dans une stratégie de niche qui nous permet de vendre dans le monde entier par le biais d’agents, mais aussi en marque blanche. Actuellement, l’Europe est notre

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principal marché (77% de notre chiffre d’affaires). Nous comptons nous développer encore plus en Allemagne, qui représente actuellement 20% de notre chiffre d’affaires, mais aussi sur le marché américain. De plus, nous avons commencé à attaquer dès 2016 des marchés plus difficiles tels que la Chine, l’Inde ou le Brésil avec des produits fabriqués à moindre coût et de qualité plus régulière grâce à nos centres transfert à commande numérique. Ces cellules arrivent au rythme d’une par an depuis 2015 et, souhaitons-le, encore pour de nombreuses années… ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ISABELLE VERDIER


Cetim-Ctdec

Le Cetim-Ctdec proopose une plateforme dédiés aux outils coupants. © Cetim-Ctdec

Le Cetim-Ctdec met à disposition sa plateforme ‘’outils coupants’’ Etre en phase avec les innovations et l’usine du futur. C’est dans cette optique que le Centre technique des industries mécaniques et du décolletage (Cetim-Ctdec) dispose d’une plateforme dédiée aux outils coupants. Un dispositif qui regroupe sur un seul lieu des moyens humains et techniques pour optimiser la fabrication des outils coupants spéciaux. De la conception jusqu’au contrôle. Dans ce sens, il a ainsi développé des innovations technologiques clés pour les entreprises d’usinage et de mécanique dont les objectifs sont multiples : disposer d’outils performants et répétables dans la tenue de l’usinage ; optimiser les paramètres d’usinage ; produire des pièces conformes grâce au pilotage dimensionnel des cotes et au pilotage surfacique ; intégrer la robotique dans l’atelier ; établir les transmissions automatiques entre les différents

équipements de l’atelier ; paramétrer l’auto-adaptation de la production et enfin utiliser des lubrifiants de plus en plus propres tout en améliorant la performance de l’usinage.

Une prestation complète Cette plateforme dédiée aux outils coupants proposée par le Cetim-Ctdec offre ainsi des prestations qui vont de l’assistance technique (préparation et industrialisation des outils de coupe, réalisation d’essais de coupe…) à la formation (usinage coupe, programme Perf’usinage…s) en passant par le conseil (aide pour déterminer les caractéristiques des outils, accompagnements à l’amélioration continue des

performances ou encore les gestions des outils).

Optimiser encore et toujours Toujours dans cette quête d’améliorer la productivité, réduire les délais de fabrication ou encore diminuer les coûts de fabrication sans étudier les paramètres d’usinage , le Cetim-Ctdec fait savoir que : « Les conditions d’usinage ne sont plus définies aujourd’hui de façon empirique mais sont issues d’une réelle méthodologie qui prend en compte tous les paramètres liés à l’usinage tels que la matière usinée, les outils utilisés, le lubrifiant employé ainsi que le performance des machines-outils. »

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Ainsi « des dispositifs sont utilisés dans les bureaux des méthodes pour déterminer les conditions de coupe optimales du process, garantissant la meilleure durée de vie des outils et un process fiable et stabilisé. Ils sont fondés sur le concept du ‘’Couple outil matière’’ », ajoute le Cetim-Ctdec.

Le chiffre

5.

C’est en pourcentage du chiffre d’affaires, le coût de l’outillage dans le secteur du décolletage aujourd’hui. EN PARTENARIAT AVEC LE CETIM-CTDEC


Publi-reportage

zoom sur

L’actu de la vallée de l’Arve

IFP EUROPE et Paris Savoie Industries : aucune particule supérieure à 100 microns après lavage

La machine est mise en service dans les ateliers de Paris Savoie Industries depuis fin 2015.

C’est un défi qui leur a été lancé. Et il était de taille. La naissance du projet remonte à 2014. A cette date, Paris Savoie Industries (PSI) est en quête d’une nouvelle machine de dégraissage pour remplacer le trichloréthylène et lui assurer une évolution non négligeable dans son activité. Le Cetim-Ctdec de Cluses est alors mandaté par PSI afin de rédiger un cahier des charges bien précis. Leur demande est double. « Nous souhaitions nous appuyer sur une machine pouvant à la fois laver les pièces courantes de l’atelier constituées de matériaux et pollutions différentes (huile entière et soluble) mais aussi des pièces pour le secteur médical ou nos clients nous demandent une qualité de nettoyage avec aucune particule supérieure à 100 microns, indique

le directeur, Pierre Baccon ».PSI, consciente du chalenge était prête à accepter deux installations distinctes mais le cahier des charges ouvrait la porte à une seule et même machine.

Une offre qui « sort du lot » Finalement, après consultation et étude précise des dossiers, c’est l’offre proposée par IFP EUROPE qui est retenue au printemps 2015. « Elle est vraiment sortie du lot », avoue aujourd’hui Pierre Baccon. Son avantage ? Une réponse globale, que ce soit en termes de qualité de lavage, de productivité, de facilité d’utilisation et surtout d’espace occupé. En effet, c’est bien une seule installation qui s’intègre depuis la fin 2015 dans l’atelier clusien. « On a aussi re-

Pierre Baccon et Christophe Iatropoulos satisfaits de leur collaboration.

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zoom sur L’actu de la vallée de l’Arve connu la qualité de la conception et de la chaudronnerie des machines IFP EUROPE », poursuit-il. Si elle réalise chaque année, plus de 120 machines, IFP EUROPE se voit cependant « relever ce challenge inédit », selon les mots de Christophe Iatropoulos. Pas de quoi pour autant les inquiéter. « En nous appuyant sur le cahier des charges (nombre et type de paniers, critères qualité, simplicité d’usage, etc.) Nous avons pris en compte toutes les demandes et exigences de notre client mais le défi était vraiment de laver dans la même machine des pièces de décolletage avec beaucoup d’huile et de copeaux et des pièces médicales avec l’exigence d’aucune particule de plus de 100 microns après lavage », explique l’ingénieur commercial. Déjà bien connue dans la vallée de l’Arve avec une dizaine de machines installées, IFP EUROPE, compte un atelier à Thyez, avec une machine d’essais, un stock de pièces de rechange et les moyens pour assurer la maintenance et l’entretien des équipements au plus proche de ses clients. La représentation commerciale est assurée par la société C-Maj, dont Christophe Iatropoulos est le fondateur et partenaire d’IFP EUROPE, depuis trois ans.

Des réajustements essentiels En plus de concentrer les rejets le plus possible, comme l’exigeait le patron de PSI, la machine se devait aussi d’être respectueuse de l’environnement. Ainsi, après une installation le temps d’un week-end, pour ne pas pénaliser la production, de nombreux tests et quelques modifications mineures, auront été nécessaires pour que la KP 150 HMA offre un résultat 100 % conforme aux attentes de PSI. Reconnaissant les difficultés « du nettoyage particulaire » à son lancement, le support technique d’IFP EUROPE sur Thyez a su apporter des ajustements. « On avait toujours 2 à 5 particules supérieures à la taille exigée de 100 microns » dit Christophe Iatropoulos. « Nous avons donc optimisé les programmes, changé les ultrasons et ajouté un filtre », énumère-t-il. « La qualité recherchée est obtenue », confie désormais Pierre Baccon.

Qui est Paris Savoie Industries ?

Plusieurs recommandations étaient imposées dans le cahier des charges.

« Naturellement, reprend aussitôt le fournisseur. Notre devoir est bien de mettre à disposition une installation qui réponde précisément aux exigences de nos clients. » Avec près de 13 000 cycles réalisés, alternant pièces de décolletage et médicales, le pari est tenu. Près de quatre ans après la naissance du projet, un an et demi après son installation dans l’atelier de Paris Savoie Industrie, tous deux le confirment : le défi lancé ensemble a été relevé ! « Aujourd’hui, on continue à aller chasser les particules fines avec de nouveaux clients et de nouvelles améliorations sur nos machines telles que le polissage électrolytique de la chambre de travail et de toutes les parties en contact avec le solvant. On persévère car la demande est présente sur le marché », souligne Christophe Iatropoulos.

Une installation qui se voulait simple d’usage.

L’intérieur de l’installation.

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Fondée en 1956, Paris Savoie Industries est installée dans la vallée de l’Arve, à Cluses. Spécialisée dans le décolletage numérique, tournage, fraisage, machines transfert, l’assemblage mais aussi le contrôle, la société aujourd’hui dirigée par Pierre Baccon compte une équipe de 45 salariés. En termes d’activité, elle se répartit à 35% pour l’automobile, 20% pour le bâtiment, 15% pour le médical, 15% pour la machine-outil et 10% pour les produits hydrauliques. Son marché est orienté à l’export à près de 40% (Allemagne, Pologne, Chine, Roumanie, Etats-Unis et Tchéquie). Le chiffre d’affaires de Paris Savoie Industries s’élève à 9,5 millions d’euros.


Interview L’actu de la vallée de l’Arve

La France monte sur la 3e marche du podium européen des sous-traitants automobiles.

En 10 ans, Kanigen a réussi sa délocalisation en vallée de l’Arve Spécialisée dans le traitement de surfaces de pièces techniques, la société Kanigen est venue de Belgique il y a 10 ans pour s’implanter dans la vallée de l’Arve. Après des années difficiles suite à la crise de 2008, l’entreprise affiche aujourd’hui une santé éclatante. «Cela n’a pas été un long fleuve tranquille», lance Jean-Marie Della Faille, PDG de Kanigen, aux nombreux clients et partenaire venus célébrer les 10 ans de l’implantation de l’entreprise en vallée de l’Arve. Spécialisée dans le traitement de surface de pièces techniques produite par l’industrie du décolletage, Kanigen France emploie aujourd’hui 15 personnes pour un chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros. Une réussite alors qu’en 2008 l’implantation à Bonneville supposait un déplacement de seulement 1,2 million d’euros.

en totale synergie avec l’unité de production située en Belgique qui aborde plutôt les marchés belges et allemands.»

Une délocalisation pour se rapprocher des clients Groupe belge, Kanigen s’est donc délocalisé vers la France: «Il y avait pas mal de pièces qui faisaient le voyage entre notre centre logistique en Belgique et le client final à Coblence. Pour nous, il s’agissait de pouvoir nous rapprocher de nos clients en particulier des décolleteurs», explique Mark Decker, directeur de Kanigen France. « L’entreprise ompte de nombreux clients décolleteurs de la région mais est également parfaitement située pour servir le marché français dans son ensemble et celui de la Suisse,

Le coup dur de la crise de 2008 Mais, un an seulement après son implantation dans la vallée, Kanigen doit absorber les conséquences de la crise financière mondiale. «En 2007, nous faisons une bonne première année mais, avec la crise de 2008, nous avons perdu entre 60 et 70% de chiffre d’affaires. On s’est posé des questions existentielles», raconte Jean-Marie Della Faille. Pas question pour

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Interview L’actu de la vallée de l’Arve autant de revoir la stratégie qui a conduit le groupe à s’installer en France. «Nous avons remis des sous dans l’affaire parce qu’on y croyait», lance Jean-Marie Della Faille.

Le retour de la réussite économique En 2016, Kanigen France affiche un chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros et la trajectoire de l’entreprise est ascendante. «Il est réaliste d’imaginer une évolution qui nous mènerait vers 2 millions d’euros de chiffre d’affaires», glisse Jean-Marie Della Faille. Autant dire qu’après les

difficultés nées de la crise, Kanigen a fait mieux que redresser sa situation. «On a senti une ouverture. Tout le monde s’est remis en cause», explique Mark Decker. L’entreprise profite des circonstances pour travailler sa relation auprès de ses clients: «Nous souhaitons travailler sur des produits de haute technologie, on connaît notre métier mais nous ne savons pas tout. On fait donc appelle à nos partenaires, à nos clients. On travaille en codéveloppement pour trouver des solutions en association avec nos clients.»

QUE FAIT KANIGEN? Spécialisé dans le traitement de surface, Kanigen porte le nom d’une technique de traitement par nickel chimique imaginée par le groupe. Baptisée Kanigen, cette technique n’est plus protégée par les brevets mais l’entreprise a gardé le même nom. Sur son site, Kanigen explique: «Le nickelage chimique, une technique efficace et parfois encore trop méconnue, permet de déposer une couche absolument uniforme tout en apportant de nouvelles propriétés aux pièces traitées comme la résistance à la corrosion ou à l’usure.» Sur son site de Bonneville, Kanigen emploie quinze personnes (35 employés en Belgique) qui travaillent autour d’une chaîne de production entièrement automatisée.

JULIEN BERRIER

UNE IMPLANTATION DANS LA LOGIQUE DU CLUSTER «J’étais maire de Bonneville lorsque j’ai reçu M. Della Faille qui cherchait à implanter Kanigen à Bonneville. C’était un projet intéressant car il souhaitait s’installer sur un site qui était alors une friche industrielle. C’était une bonne nouvelle, d’autant que Kanigen apportait une technique et un savoir-faire rares sur le territoire», souligne Martial Saddier. Porteuse d’une activité complémentaire à l’industrie du décolletage, Kanigen s’intégrait parfaitement à la logique du cluster au cœur de la stratégie de développement économique du territoire. «Disposer de l’ensemble des savoir-faire nécessaires à la filière du décolletage, c’est une clé de la richesse

de la vallée», assure Martial Saddier. «C’était une activité qui n’existait pas sur le territoire et dont l’arrivée supprimait des transports routiers vers la Belgique», souligne Stéphane Valli, maire de Bonneville. L’implantation de l’entreprise à proximité du cours de l’Arve posait néanmoins la question des rejets d’une activité employant des produits chimiques polluants: «En tant que président du SM3A, j’étais particulièrement attentif à cet aspect des choses alors nous avons travaillé ensemble pour trouver les solutions», assure Martial Saddier. Et de conclure: «Kanigen, c’est la réussite d’un choix stratégique.»

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Zoom sur L’actu de la vallée de l’Arve

Toute l’équipe de Tornos France est au service de la performance et de la précision.

Tornos fête 30 ans de performance Implantée depuis 1987 dans le parc industriel des Jourdies, l’entreprise est l’émanation française du fabricant suisse de machines-outils, pionnier des tours automatiques à poupée mobile. En 1987, quand Tornos s’est installé dans le parc industriel des Jourdies, l’entreprise n’avait pour seul voisin qu’un hôtel. Trente ans après, le parc industriel s’est développé mais Tornos est toujours là. Tornos a été créée en 1914 dans le Jura suisse. Le choix d’une implantation à Sant-Pierreen-Faucigny, dans la vallée de l’Arve, est stratégique : 80 % de ses clients y sont implantés. En effet, Tornos est un fabricant de machines-outils qui sont utilisées dans l’industrie du décolletage. « Même si Moutier (en Suisse) n’est finalement qu’à deux heures de voiture, il était vital pour Tornos de pouvoir disposer d’une base locale afin de servir au mieux la clientèle française » explique Patrice Armeni, actuel directeur de Tornos France. Ainsi, au plus proche de sa clientèle, l’entreprise est extrêmement réactive aux demandes de ses clients, qui sont traitées en 24 à 48 heures. « L’équipe de Saint-Pierre-enFaucigny est composée de 33 per-

Tornos a récemment retravaillé son identité visuelle

sonnes. Ce sont des professionnels expérimentés, passionnés par leur métier, qui connaissent parfaitement les machines que nous vendons » précise Anne Brossier, la responsable administrative.

Des technologies de précision Par définition, le décolletage est un travail de précision. Les machines-outils fournies par Tornos se doivent donc d’as-

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surer une précision maximale, d’autant plus qu’elles sont utilisées dans des industries de pointe comme celles des technologies médicales ou encore dans l’horlogerie. La force de


Zoom sur L’actu de la vallée de l’Arve

l’entreprise, au-delà de l’installation des machines chez le client, est la capacité de ses spécialistes à le conseiller au mieux, par exemple afin de modifier leurs machines pour affronter de nouveaux challenges d’usinage ou pour faire face à des projets de révision. « On ne compte plus les développements spécifiques réalisés pour que les clients de la vallée puissent conserver et accroître leur compétitivité. Que ce soit pour développer ou adapter de l’outillage

ou une pompe haute pression ou encore pour ajouter une motorisation complète sur les machines, Tornos se tient toujours à disposition de ses clients. A Saint-Pierre, ils peuvent également compter sur une équipe forte. Les applications les plus complexes n’ont aucun secret pour les spécialistes de Tornos au service de la vallée de l’Arve » ajoute le directeur. Afin de fêter les trente ans de Tornos France, une porte ouverte aura lieu du 4 au 7 juillet prochains. Les visiteurs pourront découvrir les dernières machines monobroches Tornos ainsi que la toute nouvelle MultiSwiss 6x32. HÉLÈNE LEFORESTIER

Années après années, Tornos a amélioré les systèmes de programmation des machines vendues.

UNE ENTREPRISE QUI RECRUTE Tornos recrute actuellement deux techniciens de maintenance pour venir renforcer son équipe. En effet, les deux tiers de l’effectif de l’entreprise sont composés de l’équipe technique qui se charge de la maintenance et du service après-vente des machines-outils qui sont vendues par l’entreprise.

DES DÉBUTS DE LA PROGRAMMATION À LA COMMANDE PAR SMARTPHONE Quand Tornos s’installe à Saint-Pierre-en-Faucigny, beaucoup de sociétés fabriquent encore leurs pièces sur des machines à cames. A cette période, beaucoup de clients de l’entreprise passent à la commande numérique. Tornos accompagne cette transition avec les machines Tornos TOP puis ENC et des spécialistes en programmation permettent aux clients d’obtenir une réponse rapide en cas de problème. En 1997, Tornos franchit une étape et passe à la technologie Deco, une réponse adaptée à la demande croissante pour des pièces de connectique. « L’installation des machines Deco et plus tard des machines MultiDeco est une expérience inoubliable. Elles ont fait entrer le décolletage dans une nouvelle ère » souligne le directeur de Tornos. Les machines vendues à cette époque sont en grande majorité encore en fonction aujourd’hui et un service de révision chargé de les remettre à neuf a été créé chez Tornos. Ainsi, une Deco 10 détient le record de longévité avec 108 000 heures de fonctionnement. Aujourd’hui, Tornos est entré dans une nouvelle ère avec sa technologie Tisis. Cette application, qui s’installe sur un smartphone ou une tablette, permet de programmer les machines Tornos qui évoluent hors du système TB-Deco. Elle peut gérer jusqu’à trois canaux et possède une base de données regroupant tous les supports d’outils, de la simple plaque porte burins au tourbillonneur. Tisis gère les incompatibilités entre les divers outils et guide intuitivement l’utilisateur. Autre avantage de Tisis, les programmes peuvent être transférés sur un ordinateur pour garder une totale traçabilité.

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Zoom sur L’actu de la vallée de l’Arve

Des techniciens au service de l’innovation Star Machine tool France organisait les 14 et 15 juin ses journées techniques sur son site de Thyez.

Les journées techniques des 14 et 15 juin ont rencontré le succès.

Cette année, plus que des nouveautés en terme de machine, ce sont les synergies qu’elle a mis en place avec ses partenaires que Star machine tool France a voulu mettre en avant. Ainsi, la SR 38 type B était en démonstration avec un logiciel développé par l’entreprise Esprit qui permet d’usiner plus facilement des formes complexes, une nouvelle extension pour une machine dont le passage en broche est de 42mm.

La vedette des journées techniques était aussi partagée avec Utilis, spécialiste de l’outillage. Son tourbilloneur monté sur la SB 20R type C permet de faire des pièces avec un filet à quatre entrées en un seul passage. Un gain de temps considérable qui permet d’améliorer la productivité. La recherche de l’innovation tout en conservant une qualité reconnue des produits est une des marques de fabrique de

Star machine tool France. « Nos clients reconnaissent la qualité de nos machines pour plusieurs aspects : la rigidité, la précision mais aussi et surtout le service client. Nous ne leur vendons pas simplement une machine, nous leur fournissons une solution clé en main » explique Denis Bosson, manager du site de Thyez. Ainsi, les techniciens de Star machine ont mis au point il y a trois ans une technique de chargement de lopin sur pou-

La SR 38 type B était en démonstration avec un logiciel développé par l’entreprise Esprit qui permet d’usiner plus facilement des formes complexes LE DECOLLETAGE & industrie No 256

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pée mobile, après un an de mise au point. Aujourd’hui, cinq de leurs clients ont adopté cette technique qui permet d’usiner des lopins et pas des barres. Star machine tool France se démarque aussi par son approche des besoins de ses clients (dont une grande partie sont des décolleteurs de la Vallée de l’Arve). « Aujourd’hui, nous devons apprendre à travailler avec de nouveaux matériaux, car les normes évoluent et nous devons nous adapter à de l’acier sans plomb par exemple, ce qui est un défi en soi, car le plomb facilite l’usinage, ou encore de la fibre de verre ou de la fibre optique » ajoute Denis Bosson. Une innovation possible grâce à une équipe de techniciens d’application qui sont formés à un grand nombre de matériaux et qui s’informent sans relâche sur les différents matériaux qui arrivent sur le marché. HÉLÈNE LEFORESTIER


Zoom sur L’actu de la vallée de l’Arve Des applications multiples Les solutions d’usinage proposées par Star machine tool France se retrouvent principalement dans cinq grands domaines. Le premier est celui de l’automobile. En effet, le secteur de l’automobile est en constante évolution, tant au niveau sécuritaire qu’environnemental. Star doit donc accompagner ses partenaires face à de nouveaux défis : de nouveaux matériaux à usiner mais aussi une recherche permanente de performance. Autre domaine où Star machine tool France intervient : le domaine médical et dentaire. « Il s’agit d’une industrie où les réglementations sont extrêmement élevées. Nous voulons accompagner nos clients pour les aider à relever les défis technologiques de demain tels que les nanotechnologies

Le tourbilloneur Utilis, monté sur la SB 20R permet de faire des pièces avec un filet à quatre entrées en un seul passage.

et les exosquelettes » décrit Denis Bosson. Star machine tool France intervient également dans le domaine de l’électronique en fabriquant des machines de plus en plus performantes. L’aéronautique et le spatial font aussi partie des domaines d’intervention de l’entreprise, notamment quand il s’agit d’usiner de nouveaux matériaux refractaires. Enfin, dans un autre registre, les clients de Star machine tool France appartiennent à l’industrie de l’horlogerie et du luxe, des métiers qui imposent rigueur, qualité inégalée et haute précision et qui se situent au croisement de la transmission

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des savoir-faire traditionnels et de la maitrise des technologies actuelles.

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Métallurgie L’actu de la vallée de l’Arve

La métallurgie haut-savoyarde joue la carte de la formation La Chambre syndicale de la métallurgie (CSM) de Haute-Savoie accentue sa politique de formation alors que l’activité se porte bien. Preuve en est, pas moins de 3 000 postes seront à pourvoir d’ici 2020. SPour attirer les jeunes vers les métiers de la métallurgie, la CSM de Haute-Savoie joue la carte de la formation et de la communication. Le président Jean-Paul Burnier dévoile comment il compte y parvenir.

Que représente aujourd’hui la métallurgie dans le département ? La CSM fête cette année ses 80 ans. En Haute-Savoie ce sont 29 000 salariés, dont 21 000 adhérents à la Chambre. Les entreprises sont autant implantées dans le bassin annécien (Staubli) que dans la vallée de l’Arve (Maike, Somfy) ou encore dans le Genevois et le Chablais (Valeo, Nicomatic, Actini). Nous nous appuyons aussi sur nos deux pôles de formation à Annecy et Thyez.

La formation, c’est l’arme essentielle pour attirer le futur personnel ? Le développement de la formation est l’une de nos priorités. Nous avons créé des outils dans ce sens. Il nous faut être attractif. Après le centre de formation des apprentis de l’industrie (CFAI) de Haute-Savoie à Thyez qui accueille plus de 260 jeunes nous avons ouvert une antenne à Annecy en avril avec entre autres une formation spécifique contrôle non-destructif. De plus, il existe toujours la formation Tétras pour des apprentissages de courte durée (Annecy) ! Afpi Etudoc pour les domaines du technique, management et commercial (Annecy-le-Vieux) ; l’Institut des techniques d’ingénieur de l’industrie 2 Savoies ou encore Polytech à Annecy. Actuellement, nous avons 12 00 personnes en alternance. Nous nous devons de mettre à disposition des jeunes ayant les compétences demandées par les entreprises. Et qu’ils

Le président de la Chambre syndicale de la métallurgie de Haute-Savoie, Jean-Paul Burnier.

sachent qu’ils auront un emploi à l’issue de leur formation.

L’autre grand axe de travail c’est la communication pour en finir avec cette mauvaise image accolée à la métallurgie ? Le marché de l’industrie n’est ni haut-savoyard, ni français, ni européen, il est international. Les entreprises ici l’ont bien compris. D’ici 2020, 3 000 postes seront à pourvoir à la suite de départs à la retraite ou le développement d’entreprise. On a une industrie perfor-

mante, un domaine de l’expertise exceptionnel. Les résultats de 2016 sont encourageants. Il faut surtout faire passer le mes-

sage que l’on ne fait plus le décolletage d’il y a quarante ans. ENTRETIEN RÉALISÉ PAR GUILLAUME RAYMOND

D’AUTRES DISPOSITIFS APPLIQUÉS En vue d’accentuer son attractivité, la CSM travaille également en collaboration avec le Medef durant la Semaine de l’entreprise. Elle s’évertue également à proposer de nombreuses portes ouvertes, des échanges ou encore des rencontres avec les lycéens directement dans les établissements. Autre exemple : l’entreprise à 360ºC. « Une réelle découverte du métier sur le terrain avec les témoignages des salariés eux-mêmes », souligne le président de la CSM, Jean-Paul Burnier.

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Profondeurs de coupe importantes par superposition des arêtes de coupe individuelles. Le système M279 HORN permet la fabrication de flancs de dentures convexes et concaves par usinage simultané en cinq axes.

Un nouveau système de fraisage pour usiner des dentures La société Paul Horn GmbH a développé un nouvel outil pour la fabrication de dentures cyclo-palloïdes. Le système de fraisage M279 est utilisé pour les petites séries et les pièces uniques. La répartition de la coupe de l’outil à six arêtes de coupe permet un important volume d’usinage avec une faible pression de coupe. Les tests démontrent une optimisation du temps. Le système de fraisage M279 développé par HORN est plus rapide d’au moins 20% que les procédés existants avec des outils carbure revêtus. Le système a été développé pour fonctionner avec le logiciel gearMILL® de DMG Mori, leader mondial des machines-outils par enlèvement de copeaux. Cet outil robuste avec plaquettes de coupe réversibles est aussi bien adapté pour la coupe pleine

sur machines de fraisage et de tournage que pour l’usinage par fraisage en cinq axes simultanés.

Symbiose ciblée Pour répondre à la problématique imposée, HORN a développé un concept nouveau et innovant : quatre plaquettes de coupe réversibles de type S279 vissées sur l’avant avec un rayon d’angle de 2 mm et huit plaquettes de coupe de type 409 à vissage tangentiel

forment une symbiose ciblée avec les logements de plaquettes solides. La superposition des goujures les unes par rapport aux autres permet au système d’exécuter des coupes très profondes. HORN a configuré le corps de base d’outil au refroidissement intérieur ciblé sous la forme d’un porte-fraise selon DIN 8030 A avec un diamètre de coupe circulaire de 100 mm. Des tests ont été effectués chez DMG Mori pour ajuster

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les données de coupe. Ainsi, l’outil de fraisage permet un usinage convexe et concave des flancs de dentures en fonctionnement simultané à cinq axes et l’angle de spirale peut mesurer entre 0 et 90 degrés. Ce qui permet au module d’être sélectionne presque continuellement. L’ouvrage d’essai était une couronne dentée en 17CrNiMo6 de module 7,6. La denture cyclo-palloïde a été fabriquée avec vc = 250 m/min et vf = 650 mm/min en coupe pleine


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Précision et temps optimisé Ce principe de fraisage (M279) sera la base de construction pour d’autres dimensions de module pour l’extension de système d’outil. Les plaquettes de coupe éprouvées de type S279 et R/L 409, avec leurs logements de plaquettes solides sont un atout pour cet outil de fraisage innovant. Il peut aussi compter sur sa grande précision et, en particulier, sur l’optimisation du temps lors de la fabrication de pièces uniques et de petites séries.

La fraise M279 permet à HORN d’étendre sa gamme de fabrication de dentures de diamètres 0,5 à 30. Outre les fraises en carbure DS et le système à tête interchangeable DG pour l’usinage de finition des flancs de dentures, HORN propose également des solutions de dégrossissage avec le système à avance rapide DAH. S’y ajoutent, selon le cas, des solutions d’outil pour le mortaisage d’engrenages intérieurs et extérieurs.

Le système modulaire Type 968 et 969 est sorti fin 2016.

A PROPOS DE HORN Depuis 1969, le groupe allemand Paul HORN GmbH, reconnu grand spécialiste des gorges, conçoit et fabrique des outils de précision pour le tournage et le fraisage de gorges. Le siège du groupe est situé à Tübingen, près de Stuttgart. Familial, indépendant et implanté au niveau international dans plus de 70 pays, l’effectif du groupe HORN est de 1350 personnes. Sa clientèle évolue dans le secteur automobile, l’aéronautique et spatial, le médical, la joaillerie, les équipements industriels ainsi que les composants hydrauliques et pneumatiques. Le groupe investit dans ses propres process pour livrer des produits de grande qualité et dans la recherche pour élargir la gamme et améliorer l’offre vers toujours plus de précision et de modularité. Basée à Lieusaint (77) et en Haute-Savoie (74 Scionzier) pour le décolletage, HORN SAS fut la première filiale créée en 1993. Dirigée par Pascal et Didier Ortega, son effectif est de 47 personnes. HORN SAS accompagne ses clients depuis les préconisations jusqu’à la mise en place, en passant par la formation. Elle compte de nombreux clients parmi lesquels le Groupe PSA, Renault Formule 1, le Groupe Safran, Ford, Mecachrome.

PUBLI-COMMUNIQUÉ

Actual, la clé de la formation avant tout Nouveau nom, nouvelle adresse, nouvelle équipe mais toujours le même objectif. « Notre différence par rapport aux autres groupes est très simple : nous plaçons la notion d’humain au cœur de nos échanges », insiste d’emblée la responsable de l’agence d’emploi. Plus que la recherche d’un profil type, c’est l’intérêt porté à la personne qui prime avant tout. Une philosophie que s’efforce de suivre Actual depuis plusieurs mois. Installée au 74, place de l’Hôtel-de-Ville à Bonneville depuis septembre dernier, l’agence d’emploi Actual a en effet pris la succession de Job One. Un déménagement pour prendre possession d’une agence plus grande mais surtout pour améliorer sa visibilité.

Monter en compétences Car l’équipe de bientôt quatre personnes, composée d’Elisabeth Tregoat (chargée de clientèle), Florence Guth (conseillère emploi et carrière) et dirigée par Amandine Langlois, joue un rôle clé entre les demandeurs d’emploi et les entreprises de la vallée de l’Arve et du bassin annemassien notamment. Un réel maillon entre l’offre et la demande. Et alors que « les per-

sonnes en recherche d’emploi ne sont pas toujours en adéquation avec le besoin », indique la responsable, Actual sort alors la carte de la formation. Si l’agence compte à ce jour une soixantaine de personnes déléguées dans des entreprises du territoire pour des missions d’intérim, les conseillères sont prêtes à « accompagner » des personnes motivées vers une nouvelle expérience professionnelle. Avec Annecy et Thonon-les-Bains, l’agence de Bonneville élargit son champ d’activité afin de répondre à un réel besoin. « Notre objectif est de faire monter en compétences les personnes qui frappent à notre porte, souligne Amandine Langlois. Sur ce territoire dont l’économie tourne autour de l’industrie, évidemment les formations que nous proposons afin de satisfaire les besoins des entreprises s’effectuent dans le secteur du décolletage. Mais, elles peuvent se faire aussi dans le milieu de la grande distribution où nous recevons aussi de nombreuses demandes.»

ACTUAL 74, place de l’Hôtel-de-Ville BONNEVILLE Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 12h et 14h à 18h (sur rendez-vous l’après-midi 04 50 07 34 07

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et les flancs de dentures avec vf = 2 000 mm/min.


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Lionel et Renald Baud ont reçu le label «Vitrine Industrie du futur» pour leur cellule intelligente Usitronic installée sur le site de Vougy.

Le groupe Baud labellisé Vitrine Industrie du futur La cellule intelligente Usitronic développée par le groupe Baud vient d’être labellisée par l’Alliance industrie du futur (AIF) pour sa solution logicielle innovante et multiperformante appliquée à l’usinage. Baud Industries est la première entreprise de Haute-Savoie à obtenir ce label. Le label Vitrine industrie du futur permet au groupe Baud de récompenser sa cellule de production et de contrôle intelligente développée pour le décolletage.

Le décolletage et son usine du futur Issue d’un important travail collaboratif de recherche et développement mené sous l’égide du Cetim-CTDEC et du pôle de compétitivité MontBlanc industries, le programme Usitronic apporte une solution logicielle très performante pour l’usinage. La cellule réunit machine de production et machine de contrôle. Ces machines contrôlent elles-mêmes ce qu’elles fabriquent et effectuent elles-mêmes les corrections nécessaires. La cellule Usitronic améliore ainsi la qua-

lité des pièces produites tout en augmentant la productivité. La première cellule de production et de contrôle intelligente développée pour le décolletage a été installée sur le site de Baud Industries à Vougy. Depuis l’installation de cette cellule robotisée et avec l’organisation optimisée qui a été mise en place, la productivité a été améliorée de plus de 25%. Et le niveau de qualité des composants a convaincu l’horlogerie suisse.

Vitrine de l’industrie du futur

qui conforte son image d’excellence. D’autres développements technologiques complémentaires sont déjà envisagés. «Nous sommes fiers de compter parmi les vitrines françaises de l’industrie du futur. C’est une reconnaissance pour nous et pour toutes nos équipes. Nous faisons ici la démonstration de notre capacité à nous transformer pour entrer dès aujourd’hui dans l’industrie du futur», a souligné Renald Baud, le directeur de la coordination industrielle, lors de la remise du prix.

Par cette distinction, l’Alliance Industrie du Futur reconnaît la valeur innovante de la solution technologique Usitronic et en fait l’une des illustrations concrètes de l’usine du futur connectée. Pour Baud Industries, c’est un signe fort LE DECOLLETAGE & industrie No 256

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À PROPOS DE BAUD INDUSTRIES Entreprise familiale et indépendante créée en 1978, dirigée par trois frères Lionel, Renald et Jean-Noël Baud, le groupe est la référence mondiale dans le décolletage et l’usinage de précision. 10 sites dans le monde : France, Suisse, Pologne, Tunisie, Singapour, USA. 500 collaborateurs, 5 divisions. 4 valeurs clés gages de la compétitivité de l’entreprise sur le long terme et de pérennisation de la capacité d’innovation: respect, excellence, innovation, passion.


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Les outils de serrage vendus par DT Technologies s’adaptent à différentes machines de décolletage. © DT Technologies

DT Technologies adapte ses outils à ses clients Installée au cœur de la vallée de l’Arve, au plus près de ses clients, l’entreprise est une référence en termes d’outils de serrage, une pièce maîtresse dans l’industrie du décolletage. Depuis le début des années 2010, DT Technologies a pris la suite de l’entreprise Bovagnet, qui existait depuis plus de 40 ans. Sa spécialité ? Les outils de serrage pour les machines utilisées dans l’industrie du décolletage. « Les machines utilisées dans le décolletage ont besoin de pinces de serrage pour tenir la matière. Notre spécialité, ce sont justement

ces pinces » explique Jérôme Durand, technico-commercial de l’entreprise. DT Technologies possède, en plus de celui de Scionzier, trois bureaux de vente dans le monde : en Allemagne, aux Etats-Unis et en Chine. « Les têtes de serrage sont fabriquées en République Tchèque, dans notre usine où travaillent environ quarante personnes » ajoute Jérôme Durand.

Adapter au millimètre près Les demandes spéciales des clients sont gérées dans un site de production à Paris et les ajustements sur les différentes pièces peuvent être gérés directement à Scionzier, dans un délai de 24 à 48 heures. C’est pour pouvoir proposer cette réactivité à ses clients que la société DT Technologies est installée dans la vallée de l’Arve, à proxi-

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mité directe des entreprises de décolletage. En effet, chaque pince possède une certaine capacité de serrage. Or cette capacité a parfois besoin d’être ajustée de quelques millimètres. Le fait d’avoir un atelier à Scionzier capable d’effectuer ces réglages est un véritable plus pour les entreprises qui se fournissent chez DT Technologies. L’entreprise dispose


Zoom sur aussi d’un bureau d’étude où deux ingénieurs travaillent sur l’évolution des têtes de serrage en fonction des spécificités demandées par les clients. « Leur rôle est notamment de s’assurer qu’une pince est fonctionnelle ou pas par rapport aux dimensions demandées par le client » détaille Jérôme Durand.

matec (porte-outils motorisés). Les références proposées par DT Technologies se comptent en milliers et les produits s’adaptent à plusieurs types de machines de décolletage. Ainsi, l’utilisation des produits fabriqués ou vendus par DT Technologies ne se limite pas à

© DT Technologies

Des références multiples L’entreprise ne s’arrête pas à la vente de sa production et propose aussi des produits des marques Schaublin (pinces traditionnelles), Walter Dünner (canons de guidage) et Hei-

un nombre réduit de machines. « Nous utilisons un système normé, il n’y a pas de surprises dans les dimensions des pièces » conclut Jérôme Durand. HÉLÈNE LEFORESTIER

DES ÉVOLUTIONS DANS LES CANONS DE GUIDAGE Avec DunnAir, le système à base d’air comprimé va permettre au canon de guidage de mieux s’adapter aux différentes variations de la matière. Ce système, qui possède quatre positions, permet à l’opérateur de ne pas avoir besoin de faire rectifier sa matière première et d’ajuster son canon. De plus, les types de canons sont identiques pour une même capacité, indifféremment du fabricant de la matière.


Midest 2017 L’actu de la vallée de l’Arve

Le Midest est une référence dans le domaine de la sous-traitance industrielle.

Midest 2017 : les entreprises de la région exposeront au sein d’un nouveau collectif Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) de la région Auvergne-Rhône-Alpes avec le soutien de la région proposent aux entreprises de participer au Midest 2017 au sein d’un stand collectif. Il se tiendra du 3 au 5 octobre. Le Midest est le plus grand réseau international de sous-traitance industrielle, avec 1300 exposants et 35000 visiteurs. Il joue un rôle décisif dans le développement de la sous-traitance industrielle française. Donneurs d’ordre et sous-traitants du monde entier s’y retrouvent pour identifier les bons partenaires, nouer des contacts déterminants pour la réussite de leurs projets,

s’informer et échanger sur les sujets clés de l’industrie et découvrir les dernières tendances technologiques et les innovations. Pour mettre en place une véritable dynamique collective entre les entreprises industrielles et celles de services à l’industrie, les CCI d’Auvergne-Rhônes-Alpes, avec le soutien de la Région, leur proposent une offre « clé en main

» pour participer à la prochaine édition du Midest. L’avantage pour l’entreprise : elle sera présente à la manifestation à travers un stand personnalisé tout en bénéficiant de l’effet de synergie du collectif, la prise en charge complète de l’organisation ainsi qu’une aide financière de la Région pouvant aller jusqu’à 1200 euros. Pour en savoir plus : www.aura-industrie.com

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LE MIDEST EN CHIFFRES 35 000 visiteurs 1 300 exposants 38 % d’exposants internationaux 38 pays représentés


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Echos de la vallée de l’Arve LA FAMILLE TSUGAMI S’AGRANDIT TSUGAMI propose une gamme de tours multifonctions 5 axes de précision allant du diamètre de 20mm à 65mm de passage en barre. Cette année, la famille s’agrandit avec la nouvelle HS38MH-5AX qui propose une intégration parfaite d’un centre d’usinage et d’un tour de décolletage de grande précision. Le constructeur japonais est distribué de façon exclusive par DELTA Machines, qui présentera la HS38MH-5AX en démonstration lors de ses prochaines portes ouvertes à Scionzier (74). CHI ELECTRONIC AG REMPORTE LE GRAND PRIX DES EXPOSANTS 2017 À EPHJ Grâce à son ingénieux système de mesure WisioScope, la société bernoise Witschi Electronic AG a été élue par ses pairs pour soulever le trophée du Grand Prix des Exposants 2017. Créé depuis 6 ans pour récompenser le projet le plus innovant de l’année présenté au Salon EPHJ-EPMT-SMT, le Grand Prix des Exposants a rassemblé pour cette édition un nombre très important de dossiers de candidature qui ont été transmis à un Jury d’experts. Ce Jury a sélectionné 6 nominés : Witschi Electronic AG, Techniwatch, Rifft, Precitec, Enovasense et Coat-X. Les projets de cette liste de six nominés ont ensuite été soumis au vote des exposants juste avant l’ouverture du Salon. A l’issue de ce vote, c’est la société Witschi Electronic SA, basée à Büren, dans le Canton de Berne, qui a recueilli le plus de suffrage et qui a donc reçu le Grand Prix des Exposants 2017 ce 20 juin, lors de la soirée d’ouverture du Salon EPHJ-EPMT-SMT. « C’est une très belle reconnaissance pour notre produit, le WisioScope, déclare Ives Soldati, responsable des ventes de Witschi. Mais c’est avant tout le résultat de nombreuses années de recherche en collaboration avec le CSEM de Neuchâtel. »

LANCEMENT DE PERF’ROBOTIQUE 2017 Les programmes régionaux d’accompagnement technologique Perf’Robotique 2017 sont lancés. Composés de conseil personnalisé et de formation, ces programmes permettent aux TPE/PME d’intégrer des innovations technologiques et d’anticiper les évolutions de l’industrie du futur. Menés par Thésame et le CRITT de Savoie dans le cadre du dispositif Performance PME soutenu par la Région Auvergne Rhône-Alpes, ces programmes s’appuient sur les expertises développées par le Cetim-Ctdec et le Cetim. Ces solutions innovantes et actions d’accompagnement vers l’industrie du futur sont labellisées par le Pôle Mont-Blanc Industries.

UN EXOSQUELETTE HUMAIN REMPORTE LE MANUS D’OR 2017 ET LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE OCEAN INNOVATION SYSTEM REMPORTE LE MANUS D’ARGENT Lancé en 2003 avec 34 participants, le concours manus est maintenant devenu une manifestation d’envergure mondiale dans l’ensemble du paysage industriel. Le manus d’or est cette année revenu aux Etats-Unis, plus précisément à l’entreprise Pathway LLC qui a mis au point, en coopération avec Levitate Technologies, un exosquelette destiné à faciliter les opérations de montage. Le manus d’argent a été remporté par la société française Ocean innovation system PRESSES À INJECTER 100 % ÉLECTRIQUE FANUC Lors du salon FIP, solution plastique, à Lyon, du 13 au 16 juin 2017 à Lyon Eurexpo (stand L26/M29), FANUC a fait la démonstration de sa maîtrise combinée de l’injection et de la robotique, dans des solutions technologiques en totale adéquation avec les attentes stratégiques du marché. Cette combinaison unique d’expertises permet des solutions polyvalentes les moins énergivores au monde ! Il y avait également sur le stand un robot collaboratif CR-7iA/L, idéal dès qu’il s’agit d’éliminer toute manipulation de charges lourdes, d’améliorer l’ergonomie du poste de travail, de reproduire des gestes techniques difficilement automatisables. BOUVERAT-PERNAT DÉVELOPPE L’USINAGE COMPÉTITIF DES PIÈCES CÉRAMIQUES Labellisé par le Pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries et co-labellisé par le Pôle Européen de la Céramique et le pôle Axelera, le projet Punchi est porté par l’entreprise Bouverat-Pernat spécialisée dans l’usinage de précision, et associe plusieurs autres partenaires industriels notamment Carbilly et Baïkowski. Ce projet vise à concevoir et développer la première offre globale matière/procédés d’usinage de barres céramiques en cru afin de produire des pièces techniques de précision performantes et compétitives pour des marchés actuellement inaccessibles aux céramiques AMD DÉCOLLETAGE S’ENGAGE DANS UN SECOND CYCLE VERS L’INDUSTRIE DU FUTUR Filiale du groupe Savoy international, AMD décolletage est référente sur le marché de la connectique. Son savoir-faire repose sur l’utilisation de métaux particuliers comme le laiton, le cuivre pur, le béryllium et sur sa capacité à usiner des pièces complexes pour le médical, l’armement et l’aéronautique. Depuis son entrée dans le label Mont-Blanc excellence industries, l’entreprise a augmenté son chiffre d’affaires de 62%. Elle vise aujourd’hui l’industrie du futur et s’engage dans un deuxième cycle du label qui lui permet de viser l’industrie du futur.


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