Le Décolletage - Novembre-Décembre - N°258

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&

in d u s t r ie

N° 258 - Novembre - Décembre 2017 - 5 euros

Dossier

Photo © AIRBUS 2017 by A. Doumenjou/master films

Aéronautique De belles opportunités de développement

Retour sur le salon Progiciel

Les tendances 2018 de la métrologie industrielle


Plaquettes de filetage à 10 arêtes de coupe

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• • • •

L’usinage intelligent

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Profils de filetage et pas disponibles : TTG-16E-ISO - ISO Métrique TTG-16E-UN - UN Filetage unifié TTG-16E-A55 - Profil partiel à 55° TTG-16E-A60 - Profil à 60°

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Dossiers 3/10 Aéronautique

12/20 Métrologie

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Ouverture dossier

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Les tendances 2018 de la métrologie industrielle

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Le marché français en plein boom

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Marché européen et mondial : forte croissance attendue

Interview de Bruno Lefebvre, directeur général de Mitutoyo France

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Les nouveautés de Fuchs Lubrifiant France, Horn France et Okuma

Les nouveautés pour les décolleteurs de Mitutotoy, Nikon metrology et Zeiss

18

Les formations proposées par le Cetim-CTDEC

8

10 Fabrication additive : la technique Metal Binder Jetting à tester au Cetim

L’actu de la Vallée de l’Arve

20 PMS Becus aura un technocentre

21 Spidi Rollier fête 20 ans d’expertise 22 La santé avec les lubrifiants pour un maximum de sécurité 26 Haute pression, même sous l’embarreur 28 100 ans d’expertise dans le décolletage 30 ScandMist, un système de filtration ultra performant 32 Salon Progiciels : le numérique à l’échelle XXL 34 Les échos du décolletage

&

ind u s trie

Revue professionnelle d’informations techniques, économiques, financières, sociales et de formation professionnelle des métiers du décolletage.

Directeur de publication : Alain BODART Inscription à la Commission Paritaire des publications et Agences de Presse n° 0217T82916 Dépôt légal 469 ISSN : 0751-6193

Rédacteur en chef : Samuel Thomas Rédaction : Tél. 04 50 07 31 96 redaction@ledecolletage.com

Publicité : Serge Malavasi Tél. 04 50 45 73 83

Imprimerie : S.A. Presse Flamande Rue du Milieu - B.P. 139 59523 Hazebrouck Cedex

Promotion - Ventes : Tél . 04 50 71 81 92 Fax : 04 50 71 82 60 Tarifs : Le numéro : 5 euros Abonnement annuel (6 numéros) : 25 euros Tarif étranger : 30 euros

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Dossier Aéronautique

Aéronautique : de belles opportunités de développement Le marché de l’aéronautique se porte bien et les perspectives pour les prochaines années s’annoncent prometteuses. C’est l’occasion de faire le point sur le marché français, qui a annoncé une progression de son chiffre d’affaires de 4 % en 2016 par rapport à 2015. Une tendance qui se poursuit cette année. Au niveau mondial, la taille du marché aéronautique mondial double tous les quinze ans et cette dynamique devrait se maintenir pendant les années à venir avec une progression attendue de 4,4 % du trafic aérien mondial. De quoi donner de belles opportunités de développement pour les sous-traitants du secteur. Face à ce marché de l’aéronautique en plein boom avec une technicité toujours accrue, les fabricants de lubrifiants, d’outils et de solutions d’usinage s’attachent à développer de nouveaux produits : nous avons demandé à trois d’entre eux, Fuchs Aéro, Horn France et Okuma de nous présenter leurs nouveautés sur ce secteur. Enfin, nous avons fait le point sur un nouveau procédé très innovant pour le secteur aéronautique lancé par le Cetim : la technique d’impression 3D métal Metal Binder Jetting, qui permet de fabriquer des petites pièces complexes en petite et moyenne série.

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Tous les détails à lire dans ce dossier.

LE DECOLLETAGE & industrie No 258

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Dossier Aéronautique

Les industriels français de l’aéronautique ont connu une très bonne année 2016.

Aéronautique : le marché français en plein boom 2016 a été une très bonne année pour les industriels français de l’aéronautique et du spatial avec une progression du chiffre d’affaires de 4 % par rapport à 2015 et cette tendance s’est poursuivie en 2017, tandis que les perspectives pour 2018 sont excellentes. Détail des chiffres avec le Gifas. Tous les indicateurs sont au vert pour les industriels français de l’aéronautique et du spatial. 2016 a été une nouvelle fois une année record avec une progression du chiffre d’affaires à 60,4 milliards d’euros (+4,1 %

à périmètre constant par rapport à 2015) avec une très forte composante exportation de 41,7 milliards d’euros (+5,9 %), a indiqué le Gifas, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, qui

regroupe 376 membres, dont 167 équipementiers et PME. En terme de commandes, 2016 a été une très bonne année avec un montant de 73 milliards d’euros. Le carnet de commandes global de la profession

LE DECOLLETAGE & industrie No 258

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représente environ 5 années de production. Les sociétés de la supply chain françaises sont un maillon essentiel de cette croissance. Le chiffre d’affaires de ce segment est estimé à 21,9 milliards


Dossier Aéronautique d’euros en 2016, soit +4,7 % par rapport à 2015 et celui des commandes est passé à 17,8 milliards d’euros, en hausse de 8,4 %. Pour améliorer la compétitivité de ses PME, le Gifas vient de lancer la deuxième phase du programme d’amélioration de la performance de la supply chain intitulé « Performances industrielles ». Spécifiquement dédié aux PME de la filière aéronau-

tique, il permet de travailler sur l’amélioration de la relation donneur d’ordre/fournisseur. Avec des résultats significatifs puisque lors de la première phase (2014-2016), 97% des PME ont connu une amélioration importante de leur performance. D’une durée de 3 ans, la phase 2 (2017-2020) de ce programme bénéficie d’un financement de 17,6 millions d’euros et concerne 300 PME

et 50 donneurs d’ordre. Autre défi à relever pour les PME du secteur : l’innovation. Pour le président du Gifas Marwan Lahoud, « l’innovation est une priorité car l’industrie aéronautique et spatiale cherche à intégrer encore plus vite les technologies issues d’autres secteurs ou de petites entreprises innovantes et start-ups, de manière à faire levier sur les ruptures techno-

logiques à court terme ». Dans ce domaine, les PME et ETI de la filière aéronautique bénéficient du soutien du Gifas et de Bpifrance. Les deux institutions ont lancé en juin dernier le programme Ambition PMEETI, destiné à accompagner 100 PME et ETI disposant d’un fort potentiel de croissance. De quoi booster encore plus un secteur en pleine croissance. ISABELLE VERDIER

L’INDUSTRIE AÉRONAUTIQUE, SPATIALE, DÉFENSE ET SÉCURITÉ (FRANCE)

CA 2016

60,4 Md€

+ 4,1 % à périmètre constant par rapport à 2015

CA À L’EXPORTATION (2016)

41,7 Md€

+ 5,9 % à périmètre constant par rapport à 2015

78 %

22 %

civil

militaire

COMMANDES SUPPLY CHAIN

73,1

21,9 Md€

Md€

- 6,6 % à périmètre constant

69 %

31 %

civil

militaire

SUPERMÉTAL SURFE SUR LA DEMANDE Basée à Sallanches et spécialiste du décolletage haute technologie, la société Supermétal, dirigée par Bruno de Chaisemartin, a misé entre autres sur le secteur aéronautique pour se développer. En mars 2013, la société a créé, avec 3 sociétés locales, le GIE Mont-Blanc Aeronautic dans le but d’apporter aux donneurs d’ordres de l’aéronautique un interlocuteur unique. Membre également du groupement Aéro-PME du Gifas, Supermétal a intégré le programme Ambition PME-ETI lancé en juin dernier par le Gifas et Bpifrance pour booster la croissance de 100 PME et ETI de la

filière aéronautique. Supermétal vient de recevoir le Trophée « Ambition Industrie du Futur » pour son projet d’îlots de production robotisés et autonomes et va bénéficier d’un financement régional. L’entreprise prévoit de doubler sa capacité courant 2018 et compte investir 8 millions d’euros sur trois ans, avec à la clé la création d’une centaine de nouveaux emplois. Son usine 4.0 lui permettra de répondre à la montée en cadence de certains programmes aéronautiques.

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Dossier Aéronautique

De belles opportunités s’annoncent pour Airbus et Boeing.

Marché européen et mondial : forte croissance attendue La taille du marché aéronautique mondial double tous les quinze ans et cette dynamique devrait se maintenir pendant les années à venir avec une progression attendue de 4,4% du trafic aérien mondial. De quoi donner de belles opportunités de développement pour les deux poids lourds du secteur : l’Américain Boeing et l’Européen Airbus ainsi qu‘à leurs sous-traitants. Cette expansion est liée aux mutations de la demande mondiale, principalement au basculement de la croissance économique vers les pays émergents et en développement, souligne dans une étude sur les perspectives du secteur aéronautique la banque HSBC. La progression du trafic devrait se concentrer majoritairement dans cette zone (+5,8% par an en moyenne), alors qu’elle serait de 3,2% dans les pays avancés. Principale explication : la taille de la classe moyenne dans les pays émergents devrait doubler au cours de vingt prochaines années (3,6 milliards de personnes en 2036 contre 1,8 milliard en 2016). Les deux plus grands avionneurs mondiaux, Airbus et

Boeing, ont des perspectives de croissance pour les vingt prochaines années (voir encadré sur leurs carnets de commande respectifs). La France est le seul pays - avec les États-Unis - à disposer d’une filière aérospatiale complète et compétitive. Elle est présente sur tous les segments du marché avec souvent des positions de leader mondial et dispose ainsi de la totalité des compétences pour concevoir et réaliser tous les types d’aéronefs militaires et civils. En Europe, l’industrie aéronautique et spatiale a tous les voyants au vert. Selon les chiffres de l’ASD (Aerospace and Defence Industries Association), les pays de l’UE ont réalisé en 2015 des recettes de l’ordre de 180 milliards de dollars, juste derrière les Etats-Unis, numéro un du secteur avec des recettes estimées à 227 milliards de dollars. Viennent ensuite des pays tels que la Russie, le Canada, le Japon ou encore le Brésil (voir infographie). Au total, l’industrie de l’aéronautique a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 222 milliards d’euros, dont 54% provenant des activités

civiles et 46% du militaire. L’industrie aéronautique et spatiale européenne continue d’investir massivement pour rester à la pointe des dernières technologies. Ses dépenses en R&D ont

représenté 20 milliards d’euros en 2015, dont 16 milliards pour le seul secteur de l’aéronautique. ISABELLE VERDIER

LES PRÉVISIONS DE BOEING ET D’AIRBUS POUR LES 20 PROCHAINES ANNÉES

UDans son bulletin Clubbies Aéro de juin 2017, l’Observatoire stratégique de la sous-traitance (OSST), qui fait de la veille spécialisée sur le secteur aéronautique (voir site http://www.osst.com/aeronautique), donne les prévisions de commande de nouveaux appareils pour les deux leaders mondiaux du marché de l’aéronautique : Boeing et Airbus. Selon les projections de Boeing pour 2017/2036, le besoin mondial est estimé à 41 030 nouveaux avions sur la période pour une valeur de 6 050 milliards de dollars. Les avions mono-couloirs représentent pour Boeing la plus grande partie des nouveaux appareils (29 530). L’Asie représente la partie la plus importante du marché avec un besoin de 16 050 nouveaux avions, suivie de l’Amérique du Nord (8 640) et de l’Europe (7 530). De son côté, Airbus estime pour les 20 prochaines années (2017/2036) un besoin de 34 899 nouveaux appareils, en hausse de 1 829 par rapport à la projection de l’année dernière. Les monocouloirs représentent 24 807 appareils, les bi-couloirs 8686, les très gros avions et notamment l’A380, 1 406. Sur le plan de la géographie, l’Asie Pacifique correspond à 14 280 avions, l’Europe à 6 820, l’Amérique du Nord à 5 620. Pour plus de détails : Document Airbus : http://www.airbus.com/content/dam/corporate-topics/publications/backgrounders/Airbus_Global_Market_Forecast_2017-2036_Growing_Horizons_full_book.pdf, Document Boeing : http://www.boeing.com/resources/boeingdotcom/commercial/ market/current-market-outlook-2017/assets/downloads/2017-cmo-6-19.pdf

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Dossier Aéronautique INDUSTRIE AÉRONAUTIQUE EUROPE

MONDE Etats-Unis

227

Union européenne

180

Russie

26,7

Canada

22,1

Japon

17,4

Brésil

6,9

487 600 emplois

Md$ 590 700 emplois

Md$ 403 000 emplois

Md$ données 2014

88 961

emplois

Md$ 36 000

emplois

Md$ 25 500

emplois

Md$

recettes (en milliards de dollars) et nombre d’emplois en 2015

scemama sa CENTRE DE TOURNAGE SPINNER PD-CNC Année 2012 Commande Siemens Sinumerik

TOUR AUTOMATIQUE CNC CITIZEN CINCOM K12 E-VII Année 2013 LNS Tryton

CENTRE DE TOURNAGE BUMOTEC S-192 Année 2006 NUM Power 1050

TOUR CNC DOOSAN PUMA 2500 LY Année 2008 - Fanuc 18i-TB 4 axes - 3’100 h broche

TOUR CNC SCHAUBLIN 180-CCN R-T Année 2002 Fanuc 18i-T 4’757 h

CENTRE HORIZONTAL HYUNDAI HX-630 2 palettes 630 x 630 2005 - Fanuc 18i

TOUR AUTOMATIQUE CNC TORNOS DECO 13 Année 2001 Robobar SSF-226

TOUR CNC SCHAUBLIN 110-R CNC Fanuc OT Axe C

CENTRE D’USINAGE WILLEMIN W-408 B Année 2001 30’000 t/min 40 outils

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Dossier Aéronautique

Les nouveautés de Fuchs Lubrifiant France, Horn France et Okuma Quelles sont les nouveautés intéressant les constructeurs et les sous-traitants aéronautiques ? Nous avons demandé à trois sociétés, Fuchs Aéro, Horn France et Okuma (classées par ordre alphabétique) de nous présenter leurs nouveautés, chacune dans leur domaine respectif. Fuchs Lubrifiant France propose un nouveau fluide synthétique Fuchs Lubrifiant France vient de mettre au point un nouveau fluide synthétique haute performance, l’Ecocool S-Aéro. Approuvé par Safran et Airbus, ce fluide renforce la gamme des lubrifiants de coupe miscibles dans l’eau Ecocool. Il offre de très bonnes performances en termes de durabilité et de consommation. Grâce à son excellente propriété de lubrification, il atteint des performances d’usinage et de coupe extrêmement élevées. De plus, grâce à une combinaison d’agents anticorrosion, de réducteurs de friction et de polymères hydrosolubles, Ecocool S-Aéro bénéficie des mêmes niveaux de performance que les émulsions ou pseudo-solutions utilisées pour les opérations difficiles. Dorénavant, les alliages d’alu-

Horn France se spécialise dans l’usinage du titane La filiale française du fabricant allemand d’outils a mis en place une organisation dédiée aux constructeurs et sous-traitants aéronautiques avec un technico-commercial et un ingénieur d’application aéronautique, basés à Toulouse. Les exigences sont élevées en termes de précision et de fiabilité d’usinage. Du coup, l’entreprise a élargi son offre avec des nouveautés pour l’usinage des matériaux composites et les opérations de tournage dans le titane. En France, suite à une forte demande concernant l’usinage de matériaux à base de titane

minium sensibles à la corrosion, les aciers fortement alliés ou les alliages réfractaires peuvent être usinés avec le même produit. Parfaitement transparent, le nouveau fluide

n’engendre aucune formation de mousse et bénéficie d’un fort pouvoir de décantation des huiles de fuite. De plus, si par le passé, les résidus huileux étaient éliminés par un procé– pour les usinages de pièces liées aux trains d’atterrissage, de réacteurs ou autres pièces moteur du même matériau – des développements ont été effectués au sein de Horn. Ils ont conduit à l’élargissement de la gamme DS avec des fraises titane, intégrées au catalogue en septembre 2016 et donc disponibles au niveau mondial. Les dernières innovations Horn pour l’usinage de l’aluminium ou des plastiques renforcés en fibres de carbone (CFRP) sont le système de fraises en métal dur monobloc DS avec CVD-D. Avec cette gamme, Horn propose un large choix de fraises DS à insert diamant.

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dé de lavage supplémentaire, il est désormais possible de renoncer à ce traitement coûteux avec, dans de nombreux cas, des pièces quasiment sèches après usinage.


Dossier

Le fabricant japonais de tours et centre d’usinage, représenté en France par la société Celada, a développé au sein de son Aerospace centre of excellence de Paris des solutions adaptées aux besoins des fabricants aéronautiques. C’est ainsi le cas pour le centre d’usinage 5 axes, qui permet de fabriquer une pièce complexe en une ou deux opérations contre cinq auparavant. De même, des efforts importants ont été menés en termes de R&D pour étendre les capacités de machines multitâches en tournage et fraisage. Des machines multitâches telles que la MU—6300V Laser Ex et le Multus U3000 Laser

Ex ont été développées pour en faire des machines « tout en un » capables de tout faire : tournage, fraisage, affûtage, traitement Laser Metal Deposition (LMD) ou encore réparations partielles, etc.. Okuma développe également la fabrication additive, qui est particulièrement adaptée pour la réalisation de prototypes et de pièces de petit volume. Enfin, le fabricant japonais s’est lancé dans la technologie cryogénique, qui permet d’utiliser du CO2 à la place du liquide de refroidissement durant le processus de coupe. Un procédé particulièrement adapté pour la coupe de matériaux difficiles et très utilisé dans l’industrie aéronautique.

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Okuma développe des machines multitâches

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Dossier Aéronautique

Le Cetim-Ctdec développe de nouvelles techniques d’impression 3D.

Des exemples de pièces imprimées en 3D

Fabrication additive : la technique Metal Binder Jetting à tester au Cetim Investiguée par le Cetim depuis plus de deux ans, la technique d’impression 3D métal Metal Binder Jetting permet de fabriquer des petites pièces complexes en petite et moyenne série. Explication de ce nouveau procédé. Comme l’explique Benoît Verquin, expert référent en fabrication additive au Cetim, cette nouvelle technique permet de fabriquer des pièces adaptées au secteur du décolletage se situant entre la pièce unitaire et la petite série. Elle est une alternative à la technologie fusion laser (SLM, LBM), qui est peu adaptée à la réalité industrielle de nombreuses entreprises en raison de son coût et de la difficulté à travailler sur des aciers de construction. Le principe de la technique Metal Binder Jetting se décline en deux étapes : mise en forme par impression 3D et consolidation par frittage. Lors de la première étape, des couches de poudre sont superposées et agglomérées par un liant polymère. Le liant est déposé sélectivement

par une tête d’impression. La deuxième étape consiste à brûler le liant (déliantage), puis à fritter la pièce « verte », ce qui permet de conférer la densité finale à la pièce. Les avantages d’un tel procédé sont nombreux : il y a tout d’abord une amélioration de la productivité avec des pièces qui peuvent être empilées et des vitesses de fabrication plus élevées. L’absence de supports sur la pièce permet également de supprimer tous les coûts liés aux supports (matière, temps machine et enlèvement). Cela entraîne des gains économiques importants. En outre, ce procédé permettra d’utiliser des matériaux peu ou pas soudables (acier alliés, aciers outils,…) et aboutit à un meilleur état de surface quel que

soit l’angle de la surface. Enfin, au contraire de la fusion laser, qui entraîne une rugosité des filets importante et des trous à reprendre, on peut envisager dans certains cas avec la technique Metal Binder Jetting de fabriquer directement des filets et des trous fonctionnels. Seuls inconvénients : la taille et le poids de la pièce sont limités pour l’instant avec généralement un diamètre maximum de l’ordre de 100 mm dans la plus grande direction et un poids maximum de quelques centaines de grammes. Le Cetim a effectué un comparatif sur une même pièce (diamètre de 20 mm et hauteur de 23 mm) fabriquée par fusion laser ou digital metal (voir photos). Sur 1 000 pièces fabriquées, le temps de production

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avec la fusion laser revient à 1 130 heures pour un prix de revient compris entre 70 à 80 euros par pièce. Avec la technique Metal Binder Jetting, on passe à un temps de production estimé de 200 heures et un prix de revient de 10 à 20 euros par pièce. Pour tester ce nouveau procédé, le Cetim vient de mettre place, avec le soutien de la Région Auvergne Rhône-Alpes, la plateforme M-I3D ISABELLE VERDIER

Pour en savoir plus, contacter le chef de projet de cette plateforme, Paul Calves Paul.Calves@cetim.fr ou Benoît Verquin Benoit. Verquin@cetim.fr.


Dossier Aéronautique AIRBUS PRODUIT UNE PIÈCE EN IMPRESSION 3D POUR L’A350

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Airbus a installé des pièces imprimées en 3D dans l’A350 © Airbus

C’est une première : Airbus a annoncé en septembre dernier avoir installé une pièce en impression 3D métallique (voir photo) sur l’un de ses appareils de série, en l’occurrence un A350 WWB. La pièce, qui se situe sous l’aile de l’appareil sur le mat réacteur, a été réalisée en titane avec une technologie ALM (Addive Layer Manufacturing) sur lit de poudre métallique. La conception de la pièce a été faite à l’aide d’outils de CAO (conception assistée par ordinateur). C’est tout l’intérêt de la technologie d’impression 3D, qui permet de produire des pièces directement à partir des dessins CAO en superposant de fines couches de poudre de différents matériaux (aluminium, titane, acier inoxydable, plastiques). Jusqu’alors Airbus avait installé des pièces en fabrication additive, dont des éléments de fixation cabine et du circuit d’air, mais uniquement sur des prototypes de l’A320 et de l’A350. Airbus avait également monté un bloc vannes d’actionneur de spoiler imprimé en 3D sur la voilure d’un A380. La fabrication d’une telle pièce est le résultat de l’accord de partenariat qui a été signé en juin dernier entre Airbus APWorks GmbH, filiale d’Airbus spécialisée dans l’impression 3D métal, et Dassault Systèmes. Cet accord vise à promouvoir l’utilisation de la fabrication additive (impression en 3D) dans la production à grande échelle auprès des industries de l’aéronautique et de la défense. Cette collaboration s’appuie sur la plateforme 3DExperience de Dassault Systèmes et l’expertise acquise par APWorks en conseil, ingénierie et production.


Tendance 2018 Métrologie

Les tendances 2018 de la métrologie industrielle La métrologie industrielle a considérablement évolué au cours des dix dernières années. C’est l’occasion de dresser les grandes tendances de ce secteur pour 2018 avec le Réseau Mesure, qui regroupe les entreprises spécialistes de la mesure et de la métrologie. Le réseau Mesure http://www. rmvo.fr/content/le-reseau-mesure, qui comprend plus de 120 entreprises fabricants, concepteurs, distributeurs, sociétés d’ingénierie de la mesure et de l’instrumentation, a analysé les grandes orientations des procédés mis en œuvre aujourd’hui : capteurs, mesure embarquée, mesure dimensionnelle ou encore contrôle non destructif, notamment par spectroscopie proche infrarouge.

en plus rapides, compacts, accessibles, précis, et utilisables dans des environnements de production. Les nouveaux capteurs permettent de numériser en toute simplicité avec une grande fiabilité. Par leur taille et leur fonctionnement, ils sont parfaits pour être intégrés dans une cellule robotisée.

permettant de se focaliser sur les résultats plutôt que sur les moyens.

Voici cinq grandes tendances dégagées par le réseau Mesure :

L’industrie 4.0

La technicité accrue

La métrologie joue un rôle important dans le pilotage de la production de l’usine intelligente. Les mesures font désormais partie intégrante du processus industriel et sont réalisées dans l’atelier au plus près des machines. Cela se traduit par le développement de l’automatisation de l’inspection et de la numérisation 3D.

Les machines de mesure dimensionnelle deviennent de plus en plus sophistiquées et nécessitent d’être programmées par des spécialistes pour répondre au haut degré d’exigence qualitative des produits finis. Conséquence : les entreprises de production se dégagent de la fonction contrôle, soit en investissant dans des outils de contrôle très sophistiqués, mais utilisables par des opérateurs non spécialisés, soit en externalisant cette activité.

Les capteurs ultra compacts Les systèmes de mesure optique tendent à être de plus

Les contrôles non destructifs

Les industries automobile et aéronautique utilisent des matériaux de plus en plus légers qui changent les signatures. Les pièces réalisées doivent être attentivement inspectées par des outils de contrôle non destructifs.

ISABELLE VERDIER

La connectivité Les systèmes de surveillance deviennent autonomes, autant en termes de connectivité (WiFi, serveur web) qu’en termes d’énergie (auto génération de courant par les vibrations). La portabilité des instruments tend vers celles des produits portables (laptop, smartphone) offrant une connectivité sans fil. Les interfaces logicielles deviennent prédictives offrant un workflow simple et intuitif LE DECOLLETAGE & industrie No 258

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Tendance 2018 Métrologie

Salon Mesures Solutions Expo, un rendez-vous incontournable maintenance. Les visiteurs provenaient de quatre secteurs principaux : aéronautique, automobile, et ferroviaire; chimie et pharmacie ; mines, carrières et pétrole ou encore métallurgie et sidérurgie. Parmi les profils des participants, on comptait des membres de la direction générale, des responsables mesure, R&D, de production et de fabrication ou encore des commerciaux. A retenir la date de la prochaine édition du salon : les 28 et 29 mars 2018 au Centre de Congrès de Lyon. Au programme, deux jours d’exposition, ateliers et conférences avec 100 exposants qui présenteront près de 300 grandes marques françaises et internationales. Le CFM animera également un pavillon « Innovation Métrologie » et un cycle de conférences sur des sujets en phase avec les besoins industriels. A noter que le salon se tiendra aux mêmes dates et sur le même site que le Forum Labo Lyon 2018, le salon des fournisseurs de matériels et services pour le laboratoire. Pour plus de renseignements : www.mesures-solutions-expo.fr

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Après Toulouse en 2016, le Réseau Mesure a organisé du 31 mai au 1er juin 2017 à l’Espace Tête d’Or à Lyon-Villeurbanne le salon Mesures Solutions Expo. « Une manifestation qui répond à un besoin », explique le président du Réseau Mesure, François Heraut. De fait, beaucoup de professionnels membres du réseau recherchaient la présentation en un seul lieu de solutions innovantes en mesure pour la R&D, la métrologie, la production, le contrôle et la maintenance. Objectif rempli lors de ce salon puisque 80 stands de professionnels représentant près de 250 marques étaient présents et ont présenté des exposés thématiques dédiés aux innovations produits. En outre, les quelque 1 000 participants français et internationaux ont pu assister à des conférences et ateliers thématiques ciblés sur leurs besoins avec la participation active du Collège français de la métrologie (CFM). L’occasion de prendre connaissance des bonnes pratiques industrielles de mesure pour tous les acteurs des processus techniques, de l’ingénieur au technicien, de la qualité à la production, en passant par le contrôle et la

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Interview Métrologie

BIOGRAPHIE Diplômé de l’École nationale d’ingénieurs de Belfort, Bruno Lefebvre a débuté sa carrière dans le domaine de la métrologie chez Roch/Tesa dans différentes fonctions techniques et commerciales. Après un passage à la direction de la filiale française du fabricant allemand Hommelwerke, il rejoint Mitutoyo France en 1999 en qualité de directeur général. Il devient en 2010 membre du comité de direction de Mitutoyo Europe. Par ailleurs, il est membre du comité d’administration du Réseau Mesure.

« La proximité des moyens de mesure avec la production »

Bruno Lefebvre, directeur général de Mitutoyo France Quelle est l’évolution des machines de métrologie pour les décolleteurs ? La tendance dans l’industrie du décolletage comme dans beaucoup d’industries est l’augmentation des précisions des pièces produites ainsi que le nombre et la complexité des caractéristiques à mesurer. Cette évolution impose l’utilisation de moyens plus performants que les outils traditionnellement utilisés en atelier, tout en conservant une rapidité et une flexibilité d’utilisation. Ces moyens proches des systèmes utilisés en salle de métrologie doivent trouver leurs places dans les ateliers, soit directement au pied des machines ou en salle de contrôle. Le corollaire d’une utilisation en atelier, lié à la non-spécialisation des équipes dans le domaine de la métrologie, impose la nécessité d’un niveau

élevé d’automatisation tout en conservant une grande facilité d’utilisation et d’interprétation des résultats.

de technicité et d’automatisation, se poser la question de la compétence pour la mise en œuvre des moyens.

Quelles sont les bonnes questions à se poser pour s’équiper ?

A quel coût ?

Elles sont les suivantes : ● Réfléchir aux moyens à utiliser en fonction de leur configuration et de leur précision pour être en adéquation avec la pièce et ses tolérances ; ● Déterminer l’emplacement des moyens de mesure (atelier, salle de contrôle, salle de métrologie, en ligne…) en fonction de la criticité et de la fréquence des dimensions à contrôler ; ● Déterminer le type d’utilisateur en fonction des critères précédents et de l’organisation de l’entreprise, ce qui conditionnera le niveau d’automatisation nécessaire pour assurer un fonctionnement optimum ; ● Dans le cas d’un niveau élevé

Le coût des solutions de contrôle est extrêmement variable en fonction de la solution retenue. Ce coût doit être considéré comme un global par l’analyse du retour sur investissement qui est calculé à partir de nombreux facteurs matériels et immatériels (gain de temps de mesure, fiabilité des résultats, coût de non qualité, pérennité des moyens…). Un des éléments essentiels de la réussite d’un projet de mesure est la compétence des intervenants lors de la sélection des moyens et de leur mise en œuvre. En fonction de la stratégie d’entreprise, ceci peut être réalisé, soit en interne par la montée en compétences de personnes dans les domaines de la métro-

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logie et de la programmation et des éléments connexes (montage, posage, automatisation …) via des formations, soit en externe en s’appuyant sur un partenaire local pour tout ou partie de la prestation.

Quelles sont les erreurs à ne pas faire ? Minimiser l’investissement personnel nécessaire à la réalisation de ce genre de projet et ne pas le prévoir dans le coût de l’investissement global ; ● Choisir des solutions attractives qui n’ont pas démontré leur réelle adaptabilité aux besoins ; ● Négliger l’aspect support qui doit répondre aux contraintes de technicité, de disponibilité et de proximité qui sont des facteurs primordiaux de réussite dans toute la vie du projet. ●

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ISABELLE VERDIER


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Nouveautés Métrologie

Les nouveautés pour les décolleteurs de Mitutoyo, Nikon Metrology et Zeiss Quelles sont les nouveautés en matière de métrologie qui peuvent intéresser les décolleteurs ? Nous avons posé la question à trois acteurs importants du marché. Voici leurs réponses. (Les sociétés sont classées par ordre alphabétique)

Mitutoyo : le Quick image, un multi-cote optique Le Quick Image (voir photo) est un outil de mesure conçu par le fabricant japonais Mitutoyo. Compte tenu de la grande facilité d’utilisation de ce système de mesure par analyse d’image 2D en atelier, nul besoin d’une formation pour réaliser des mesures. Quelques secondes suffisent pour mesurer avec exactitude et de manière répétable une ou plusieurs pièces. Un simple clic suffit pour lancer la reconnaissance automatique de la pièce installée sur la table de mesure et effectuer l’alignement et la mesure de toutes les caractéristiques qui se trouvent dans le champ de vision. L’addition d’une table moto-

Ses fonctions rapides, entièrement automatiques et de haute précision font de lui le système incontournable.

risée et de la fonction de reconstruction (stitching) offre la capacité de mesurer des pièces de grandes dimensions d’un simple clic. Si une pièce dépasse du champ de vision, la table se déplace pour permettre l’acquisition de plusieurs images. L’assemblage de ces images en une image permet de reconstituer une zone d’inspection beaucoup plus vaste avec la même résolution que les images individuelles. D’un simple clic de souris, la mesure d’une pièce de grande dimension est réalisée avec une haute précision en un temps très court.

Quelques secondes suffisent pour mesurer avec exactitude et de manière répétable une ou plusieurs pièces.

Nikon Metrology : un nouveau système de mesure par vidéo Partenaire de Bucci Industries France, Nikon Metrology présente le système de mesure par vidéo Nikon iNEXIV VMA2520 (voir photo). Ce système de mesure multi-capteurs léger et compact répond parfaitement aux besoins des industriels du décolletage pour les mesures automatiques de pièces mécaniques, de composants et dispositifs électroniques, de pièces moulées ainsi que de composants médicaux. Il est conçu pour mesurer les pièces en 2D et en 3D. Ses fonctions rapides, entièrement automatiques –mesures, alignements,

rapports- et de haute précision font de lui le système incontournable pour répondre aux besoins en production, en laboratoire Contrôle Qualité et R&D. Il est équipé d’un logiciel de traitement d’images nommé CMM-Manager, très polyvalent, qui permet d’accroître les capacités de mesure. En outre, un palpeur est disponible en option pour les mesures par contact. Son zoom optique Nikon 10x est compatible avec l’autofocus laser. Il dispose également d’éclairages LED puissants.


Équipement de mesure adapté à l’atelier, le Zeiss DuraMax (voir photo) évite d’avoir à utiliser des jauges fixes. Équipée du capteur de scanning Zeiss Vast XXT, cette machine peut même capturer les contours et les surfaces libres. Ce système fait tout simplement fi des conditions de température extrêmes, de la poussière, des saletés et des manipulations brutales, sans renoncer à la précision spécifiée. La machine Zeiss DuraMax HTG a été conçue pour relever les défis d’un environnement de pro-

duction difficile. Grâce à aux parois isolées et améliorées de son carter, elle est particulièrement insensible à la température. En effet, ce système fonctionne avec fiabilité dans une plage de température allant de 15°C à 40°C et peut tolérer des variations de température de 3K/h maximum. Toutes ces caractéristiques font du Zeiss DuraMax HTG une machine incontournable en atelier, ce qui est confirmé par les 3 500 DuraMax vendus dans le monde, dont plus de 150 en France.

La machine Zeiss DuraMax HTG a été conçue pour relever les défis d’un environnement de production difficile.

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Métrologie


Formation Métrologie

Le Cetim-CTDec propose de nombreuses formations.

Les formations proposées par le Cetim-CTDEC Dans un domaine demandant de plus en plus de technicité, il est désormais indispensable de se former. Tour d’horizon des formations proposées par le Cetim-CTDEC, au plus près des besoins des décolleteurs. Le Cetim-CTDEC de Cluses dispense de nombreuses formations adaptées aux besoins des décolleteurs, tandis qu’un pôle Métrologie propose des prestations spécifiques. Les formations, détaillées dans le Guide 2018* de formation du Cetim-CTDEC disponible sur le web, sont très variées, s’adressant aussi bien aux opérateurs et régleurs qu’aux spécialistes de la métrologie. On trouve ainsi un cycle complet de formations en mesure tridimensionnelle certifiées Coffmet, qui durent 5 jours chacune. Au niveau 1 (niveau utilisateur), il s’agit de savoir utiliser différentes machines

à mesurer tridimensionnelles (MMT) avec la sélection du palpeur, la réalisation des mesures et l’évaluation des cotes et statistiques. Au niveau 2, on devient métrologue avec la programmation CNC et le suivi du moyen 3D. Enfin, au niveau 3 on accède au titre de « métrologue expert », capable de créer des programmes informatiques sur-mesure, et du suivi du processus. Le Cetim-CTDEC dispense en outre des formations en métrologie dimensionnelle sanctionnées par un CQCM (certificat de qualification à caractère national). Au programme, des bases mathématiques, la lec-

ture d’une cotation ISO GPS, le filetage et la rugosité, les moyens de contrôle, la mesure tridimensionnelle, ou encore la conformité. Le laboratoire de métrologie est bien équipé puisqu’il dispose de 4 machines pour la mesure tri-dimensionnelle (Zeiss Micura, Zeiss Accura II, Microvuvertex et Johansson Tpaz). Il possède également trois machines contour et état de surface (Mahr MMQ 400, Altimet-Altisurf 500 et Taylor Hobson Formtalysurf S4C). En outre, le Cetim-CTDEC propose des prestations sur-mesure concernant le contrôle métrologique de pièces, l’éta-

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lonnage d’étalons et/ou de calibres, l’étalonnage d’équipements de mesure ou du conseil. Comme l’explique Laurent Michoux, responsable de l’agence Mitutoyo de Scionzer, « la question de la formation est essentielle car il est aujourd’hui indispensable d’investir pour former du personnel qualifié pour faire fonctionner une machine. Acheter une machine seule ne sert à rien si on ne sait pas la faire fonctionner ». ISABELLE VERDIER

Pour en savoir plus, contacter Pauline Crouet p.crouet@cetim-ctdec.com


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Zoom sur Métrologie

« Nous proposons tous les appareils de mesure qui existent. Et s’ils n’existent pas, on les crée »

PMS-BECUS Métrologie aura un Technocentre Leader de la métrologie dimensionnelle depuis 50 ans, PMS-BECUS vient d’obtenir le permis de construire pour son futur Technocentre dans la zone Ecotec de Marnaz. Ouverture prévue en novembre 2018. « Nous mesurons tout ce à quoi on peut attribuer une mesure » résume Gilles Bouverat, le PDG. Fournisseur d’appareils de mesures pour de nombreuses entreprises, que ce soit les décolleteurs ou d’autres spécialités, PMS-BECUS est aujourd’hui à l’étroit dans ses locaux de Thyez, un frein au développement des activités de l’entreprise. Capable aussi bien de vendre des produits issus de son catalogue que de développer des produits en fonction de la demande du client, PMS-BECUS ne s’arrête pas à la simple vente. Les services qui accompagnent la vente d’appareils de mesure sont eux aussi as-

surés : installation, étalonnage COFRAC, maintenance, gestion du parc d’instrument et même formation des clients au matériel utilisé. « Nous proposons tous les appareils de mesure qui existent. Et s’ils n’existent pas, on les crée » ajoute Gilles Bouverat. En effet, la gamme PMS évolue régulièrement, en même temps que les systèmes de mesure s’affinent. En passant de 700 m2 à 2 000 m2, PMS-BECUS souhaite à la fois augmenter ses moyens habituels (bancs de mesure, machines de fabrication, …) mais aussi mettre en place de nouvelles activités. L’ouverture de ce Technocentre est en projet depuis plus de 2 ans.

Avant de déposer le permis de construire, il fallait régler tous les problèmes techniques : les laboratoires où sont contrôlés les appareils de mesure se doivent d’être à température constante, 20°C, pour garantir la précision de la mesure. Le bâtiment, qualifié RT 2012, sera conforme aux exigences de l’ISO 17025. L’ouverture du Technocentre marquera pour PMS-BECUS le début d’une nouvelle ère de développement pour les années futures, avec une augmentation de l’offre et des créations d’emplois. HÉLÈNE LEFORESTIER

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Les activités de PMS Becus ● Vente

de calibres, instruments et machines de mesure ● Gamme d’appareils, bancs spécifiques PMS-BECUS ● Etude et réalisation de systèmes de mesure ● Fabrication de calibres et systèmes de mesure ● Etalonnage Cofrac, expertise mesure ● Gestion de parcs d’instruments Caligest (GMM) ● Maintenance et réparation d’appareils de mesure


L’actu de la vallée de l’Arve

Spidi Rollier fête 20 ans d’expertise Basée au plus près de ses clients, les décolleteurs, le fournisseur d’outils de précision en carbure de tungstène est présent depuis 20 ans au cœur de la Vallée de l’Arve. Les 26 et 27 septembre, Spidi Rollier fêtait ses 20 ans avec la présence de Star machine qui présentait à cette occasion sa machine SR-32JII. SPIDI Rollier est la filiale française de la société suisse ROLLIER, appartenant au groupe DIXI Polytool, fabricant d’outils en carbure de tungstène. SPIDI Rollier propose également, en exclusivité nationale, une large gamme d’outils et accessoires pour machines-outils des

marques : Bimu (plaquettes de décolletage), Meister (canons de guidage), Wibemo (outils de serrage et dispositif de centrage), Schlenker (pinces de serrage), Hirt-Line (système d’arrosage en inox), SPC Tooling et Ventura Mecanics (spécialistes pour l’équipement et le rétrofit de tours à torches). L’expertise de Spidi-Rollier se situe avant tout dans le conseil technique et la commercialisation de ces produits.

«Nos outils apportent aux décolleteurs le savoir-faire et la précision suisse. Toutes les marques dont nous avons la représentation sont des sociétés qui ont entre 50 et 100 ans d’existence et un savoir-faire reconnu. Nous sommes installés au plus près de nos clients, pour créer des synergies, notamment avec les fabricants de machine » explique Catherine Bosc, responsable de Spidi Rollier. HÉLÈNE LEFORESTIER

PARTENAIRES DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Un partenariat entre Spidi Rollier, Ventura Mecanics et le Greta est né cette année pour proposer des formations dédiées au décolletage sur tours à torche. Celles-ci auront lieu dans les locaux de SPIDI Rollier à partir de novembre et seront animées par un formateur du Greta.

SPIDI ROLLIER RECRUTE UN(E) TECHNICO-COMMERCIAL(E) Dynamique et autonome, vous possédez une expérience réussie dans le domaine de l’usinage et avez de réelles aptitudes commerciales. Votre mission sera de développer les ventes de nos produits auprès de nos clients du décolletage, de la mécanique générale et de précision sur le secteur de la Haute-Savoie. Merci d’adresser votre candidature (CV – photo – lettre de motivation) à l’attention de Catherine Bosc par mail : catherine.bosc@spidi-rollier.com

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Zoom sur L’actu de la vallée de l’Arve

Formation centre technologique

La santé avec les lubrifiants pour un maximum de sécurité La santé des personnels d’atelier est un capital précieux pour l’entreprise. L’utilisation de lubrifiants de coupe est heureusement un domaine qui peut répondre de façon sécurisée à cette vigilance sanitaire. Il faut pour cela quelques connaissances sur le fonctionnement des fluides d’usinage et leur composition. Sébastien DOBERVA, conseiller de Blaser Swisslube, a eu l’occasion d’accompagner la formation sur la thématique santé de ses clients de la vallée de l’Arve. Il livre une synthèse des prérequis et bonnes pratiques pour une démarche préventive sur l’usage des huiles entières et solubles. Normalement présent sous forme liquide et parfois à l’état de brouillard, le lubrifiant est peu ou prou en contact avec l’épiderme et les voies respiratoires de l’utilisateur. Composé d’huiles d’origine minérale, végétale ou de synthèse, celui-ci reçoit des additifs qui complètent sa formulation. Qu’il

soi en huile entière ou soluble à l’eau, dès sa mise en service, il sera soumis à un environnement qui peut altérer ses propriétés sanitaires et fonctionnelles (productivité, qualité et rentabilité) dans le process d’usinage, avec une incidence sur les coûts pièces. Le fluide de coupe va se charger de polluants, voire se dégrader dans la durée, si l’on ne respecte pas les conditions d’utilisation et de maintenance. Pour compléter le tableau d’une démarche préventive à engager, évoquons enfin le risque de contamination liée à un transfert biologique, chimique ou autre. Pour mieux se prémunir d’un risque sanitaire, il faut rappeler

les dangers les plus courants ● Huile entière : lors d’ingestion ou de pénétration dans les voies respiratoires, réactions et effets néfastes sur le court et le long terme, toxicité sur les organismes aquatiques, l’environnement. ● Huile soluble : au contact de la peau : irritation cutanée, irritation des yeux, allergie, au niveau des voies respiratoires, effets néfastes sur le long terme, toxicité sur les organismes aquatiques, l’environnement. Il est donc nécessaire de prendre un minimum de précautions pour mettre en place toutes les conditions de performance et de gestion sécurisée des fluides d’usinage.

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Les lubrifiants sont-ils dangereux ? La réglementation actuelle se précise de plus en plus, fournissant un premier niveau de sécurité. D’une part, l’information sur les produits doit être accessible à tous : entreprises, CHSCT, médecine du travail… Les fiches de données de sécurité (FDS) relatives à la santé et sécurité des produits doivent être mises à jour et rédigées selon les dispositions européennes déterminées par le SGH depuis 2015 (Système Harmonisé de Classification et d’Étiquetage des prod. Chimiques). D’autre part, le législateur s’emploie à unifier et développer au


Zoom sur L’actu de la vallée de l’Arve niveau européen une politique de limitation et de réglementation des produits reconnus nocifs pour la santé. Depuis 2007, la législation REACH recense pour exclure les produits à risque sanitaire avéré et ceux pouvant potentiellement intervenir dans un processus à risque. C’est le cas de certains biocides pouvant favoriser la libération de formaldéhyde cancérigène pour l’homme ! Il existe d’autres produits concernés par les dispositions REACH du fait de leur toxicité ou de leur caractère mutagène. Des produits comme l’acide borique seront probablement concernés à courte échéance. Présent dans un certain nombre de lubrifiants, ce composant classé toxique CMR (Cancérogène, Mutagène et Reprotoxique) pour la reproduction est utilisé comme stabilisateur de pH et pour ses propriétés anti corrosion... La mise à jour de nouveaux standards produits concerne toute la profession. La responsabilité de l’entreprise est engagée concernant le deuxième volet de la sécurité sanitaire, à savoir l’utilisation des produits. Pour cela, il est nécessaire de poser un diagnostic afin de définir le choix du produit adapté et correctement utilisé. Une fois le fluide de coupe en exploitation, il est indispensable de veiller à se conformer aux instructions et informations relatives à son utilisation (FDS, étiquettes, fiches techniques, etc.). La surveillance et la maintenance du produit sont peu contraignantes. Blaser Swisslube est très attaché à cette pratique rigoureusement respectée. Ces conseillers accompagnent leurs clients et effectuent des visites régulières. Précurseur dans le domaine de la protection de l’homme et de son environnement, Blaser a inscrit cette exigence dans sa charte d’entreprise. Depuis 40 ans, Blaser Swisslube s’est engagé fortement pour anticiper la prise en compte des produits à risque dans la formulation de ses gammes d’huiles entières et solubles. Il démontre que l’usage d’un lubrifiant adapté et correctement entretenu n’est pas dangereux, mais porteur de gains économiques mesurables.

Sa démarche est pertinente pour ceux qui souhaitent s’engager pour des alternatives judicieuses et sûres.

Le lubrifiant approprié et correctement entretenu L’influence du lubrifiant est déterminante sur chaque processus d’usinage. Quelle matière, quels outils, quel process, quelle qualité et objectifs de production : il existe une infinité de combinaisons et de lubrifiants plus ou moins adaptés. Assez peu prise en compte dans une approche globale du coût de la pièce, la qualité d’une huile est très importante pour la fiabilité durable, qualité, productivité (temps d’usinage, longévité des outils), santé des opérateurs et des machines ! Il convient de suivre de très près le choix du lubrifiant et de ne pas s’arrêter à son coût d’acquisition. Son influence sur les coûts pièces et sa longévité en exploitation vont bien au-delà d’une idée préconçue.

Pour une huile entière, peu de maintenance, miser sur la qualité Concernant le fonctionnement d’une huile entière, tout se joue au moment du choix du produit. Le suivi du lubrifiant augmente le facteur de sécurité. Pour autant, les possibilités de maintenance sont particulièrement limitées. Il n’y a pas de solution durable en dehors des conditions d’utilisation préconisées. Bien souvent, les problèmes qui émergent sont le fruit de changement de matière, de process difficiles favorisant la montée en température de l’huile ou dépassant les capacités de filtration de la machine… Autant d’incidents qui résultent d’un oubli des préconisations d’utilisation ou d’un choix a minima ouvrant la voie aux risques. Selon le degré de raffinage, la qualité des composants additifs associés et la formulation, il existe plusieurs niveaux de qualité pour une huile qu’elle soit base végétale, minérale ou de synthèse. Outre les propriétés en usinage, son point d’éclair, son facteur de nébulisation, et sa résilience constituent

Suivi et analyse microbiologique d’un lubrifiant client chez blaser

Huile de coupe GTL en décolletage


Zoom sur L’actu de la vallée de l’Arve le patrimoine génétique du lubrifiant adapté, seul garant d’une protection sanitaire et de fiabilité durable. C’est pourquoi, considérant les enjeux financiers et sanitaires de la qualification d’un processus d’usinage, Blaser élabore toutes ses huiles de coupe selon des protocoles suisses rigoureux permettant de valider leurs qualités et comportements dans les conditions les plus extrêmes d’utilisation.

La maintenance d’une huile soluble, un enjeu de stabilité Un bac machine en huile soluble contient au moins 90% d’eau. Différentes technologies sont utilisées pour apporter de la stabilité à un milieu facilement influençable. Variation des taux de concentration pendant l’usinage (évaporation), chute de pH ou présence de bactéries

indésirables, saturation, souillure sont autant de phénomènes bien connus qu’il faut maîtriser. Un suivi associé à la maintenance appropriée et régulière s’imposent à toute solution en exploitation ou en phase de repos, afin de : • Conserver au fluide de coupe toutes ses propriétés pour garantir une qualité et productivité d’usinage sans baisse de performance, • éviter une surconsommation : vidange prématurée, rajouts excédentaires, … • préserver la qualité de l’environnement process : baisse de la qualité pièce, usure d’outils, corrosion ou encrassement de la machine… • maîtriser les risques sanitaires notamment par une approche prédictive des évolutions bactériologiques et autres.

Agir en prévention du capital santé L’enjeu d’un processus de lubrification de coupe bien pensé, correctement mis en œuvre, et entretenu se vérifie sur une échelle suffisamment longue pour mesurer les bénéfices de chacun des acteurs d’une fabrication. Ils concernent la satisfaction du client, la production de marge sur les coûts de revient, la rentabilité des investissements sans oublier le bien être des opérateurs. L’originalité de la mise en œuvre du service « inclus dans le fût » développé par Blaser Swisslube est de connecter tous les facteurs qui vont permettre aux utilisateurs de travailler dans de bonnes conditions et de progresser au fil du temps. Le suivi du lubrifiant en production est l’une des principales missions

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des responsables de secteurs. Bien formés, ils accompagnent leurs clients dans le suivi et la maintenance de leur Outil liquide. Conseils, formations, ils interviennent régulièrement dans l’atelier, même pour une simple vidange machine. Lors de problématiques complexes, ils peuvent solliciter gratuitement les laboratoires d’analyses ou de R&D de Blaser en Suisse pour un diagnostic encore plus poussé. Solidement soutenue par sa maison mère, la filiale française bénéficie de la participation des laboratoires et du centre technologique d’essais en usinage pour organiser le transfert de compétences à ses clients. Les séminaires de formation sont programmés. Les thèmes de la santé et de la sécurité sont développés par des spécialistes de la biochimie qui répondent au plus près des attentes des usagers.


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L’actu de la vallée de l’Arve

Haute pression, même sous l’embarreur ! Les nouvelles championnes du gain de place : les nouvelles unités combiloop CL1 E et combiloop CL2 E qui, grâce à leur construction ultra compacte, s’intègrent parfaitement sous la plupart des embarreurs.

Avec la combiloop CL1 E aussi, le changement de filtre est simple et rapide grâce à Combiloop CL2 E : modèle d’entrée de gamme compact et mobile pour l’accès pratique par le haut via un couvercle facilement détachable. l’application constante de haute pression < 100 bars.

Jusqu’à présent, les solutions de filtration haute pression pour réfrigérants lubrifiants compactes et hautement performantes étaient généralement placées le long de l’embarreur ou de la machine-outil. Les modèles combiloop CL1 E et combiloop CL2 E spécialement conçus pour des emplacements de montage étroits complètent la nouvelle gamme de Müller. Ces deux unités séduisent par un design moderne, sophistiqué et clair, caractéristique de Müller. Grâce à la construction intelligente, il en résulte une solution de filtration haute pression pour réfrigérants lubrifiants particulièrement compacte qui s’intègre facilement sous l’embarreur et, donc, dans presque tous les types de machines.

Modèle d’entrée de gamme intelligent, la nouvelle combiloop CL1 E convient, grâce au nouveau concept de filtration performant avec des éléments lavables, pour des pressions maximales de 70 bars pour un fonctionnement occasionnel à haute pression. En revanche, la combiloop CL2 E est conçue pour un fonctionnement continu avec des pressions pouvant atteindre 100 bars. Pour ce faire, elle combine une invention de Müller éprouvée, à savoir le système de cuve à 3 chambres avec préfiltration, à un nouveau concept de filtration fine à haute pression.

Combiloop CL1 E « rapport qualité-prix » exceptionnel malgré un très faible encombrement ! Cette unité à haute pression

prouve qu’un rendement accru et un design moderne ne sont pas forcément synonymes de prix élevés. Depuis plus de 10 ans, le nom Müller est synonyme de solutions haute pression particulièrement compactes. Grâce à son dimensionnement bien pensé, la combiloop CL1 E peut être montée même sous de nombreux embarreurs. Comme unité mobile, elle est parfaitement adaptée à une utilisation alternée sur différentes machines. L’accès à l’élément filtrant s’effectue par le haut au moyen de couvercles amovibles. Son remplacement n’a jamais été aussi simple et aussi rapide.

Combiloop CL2 E pour le service continu jusqu’à 100 bars également

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sous l’embarreur Grâce à la disposition intelligente des composants, l’unité combiloop CL2 E est très peu encombrante et garantit une utilisation efficace de la surface de fabrication ! En effet, grâce à son intégration sous l’embarreur, la combiloop CL2 E n’a pas besoin de surface de production supplémentaire. À l’intérieur de l’installation bien proportionnée, le principe de fonctionnement protégé de la préfiltration dans le système de cuve à 3 chambres, combiné aux nouveaux éléments en treillis métallique lavables et facilement accessibles, assure une filtration fine. La pompe constante délivre des pressions jusqu’à 100 bars et peut être étendue avec un convertisseur de fréquence en une solution eco+.


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Technocontact 100 ans L’actu de la vallée de l’Arve

L’usine Technocontact existe sous sa forme actuelle depuis 1973.

Secteur reprise manuelle

Une grande partie de l’équipe de Technocontact avait préparé la porte ouverte du 30 septembre - ©LCO-8

Secteur décolletage

100 ans d’expertise dans le décolletage Implantée à Cluses dans les années 60, sous le nom de Souriau, sa maison mère, Technocontact est spécialisée dans la fabrication des contacts des connecteurs destinés à l’industrie. L’histoire de Technocontact commence bien avant que l’entreprise prenne ce nom. En 1917, Paul-Adolphe Souriau crée, à Boulogne-Billancourt, la société qui porte son nom et qui développera, en 1942, le premier connecteur circulaire à verrouillage à baïonnettes. L’activité se développe au fil des années et la société Souriau prend la décision, en 1963, de s’implanter à Cluses, au cœur de la vallée de l’Arve en rachetant Poll frères, son sous-traitant local. Un choix qui ne se fait pas au hasard : la vallée de l’Arve regroupe bon nombre d’ateliers spécialisés dans le décolletage, c’est ici que se trouvent non seulement l’environnement industriel mais aussi les compétences humaines nécessaires à son activité.

Un site industriel toujours en activité Dès 1973, du fait d’une demande toujours plus importante de ses clients, le site de Cluses a besoin de s’agrandir. Une usine de 2745 m2 est construite sur un terrain de 10000 m2. Aujourd’hui, 70 personnes y travaillent, un nombre monté jusqu’à 220 salariés avant l’arrivée de l’automatisation. À l’intérieur de l’usine, plusieurs types de machines sont présents. « Nous fabriquons 100 millions de pièces par an, en petites ou en très grandes séries. Nous avons un véritable savoir-faire pour fabriquer des contacts qui est reconnu par nos clients. Les pièces sont conçues par le bureau de recherche et développement de Souriau et notre bureau méthode

s’assure du bon fonctionnement de la fabrication » explique Patrice Deville, directeur du site de Cluses.

Dans le respect de l’environnement Technocontact s’attache à maîtriser les rejets de son usine. Certifiée ISO 9001 et ISO 14001, elle surveille tous les rejets: aire, eau et copeaux. «Le décolletage impose l’utilisation de grandes quantités d’huile de coupe pour la lubrification et le refroidissement durant l’usinage. Cette huile est chargée en copeaux. Nous la collectons dans un réseau de canalisations avant de la transférer vers des unités de filtration qui récupèrent les copeaux et remettent l’huile dépolluée en circulation. Les copeaux sont revendus pour redevenir de la matière première. Non seulement

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nous respectons l’environnement mais nous maîtrisons aussi les coûts de production» ajoute le directeur. HÉLÈNE LEFORESTIER

AU SEIN DU GROUPE ESTERLINE Technocontact est une émanation du groupe Souriau. L’entreprise fait environ 80% de son chiffre d’affaires avec Souriau et 20% avec des entreprises extérieures. Le groupe Souriau est rattaché à l’américain Esterline, côté à la bourse de New-York. Le groupe compte 13000 personnes dans le monde, dans 55 usines.


Secteur transfert

Secteur décolletage

des années, Technocontact a abandonné l’usinage manuel pour passer à l’automatisation.

ciété Technocontact est spécialisée dans la fabrication de contacts.


L’actu de la vallée de l’Arve

ScandMist, un système de filtration ultra performant par Mann+Hummel Issue de son expérience, de son savoir-faire, de ses nombreuses références et de sa recherche R&D, qu’un système de filtration en trois étapes appelé ScandMist, produit par la société Mann+Hummel (leader en filtration), traite efficacement les brouillards d’huile (huile minérale entière) et les vapeurs d’huile (émulsion). Pour chaque série, une variété d’unités standards peuvent être sélectionnées, selon le lubrifiant d’application, les exigences de débit d’air, la taille et le nombre des machines CNC qui doivent être connectées. Les trois étapes de filtration du ScandMist sont les suivantes : ● Etape 1 : Filtre coalesceur de préparation Ce premier filtre opère en collectant l’huile ou le réfrigérant contenu dans l’air contaminé et permet de drainer cette huile vers le bas de l’appareil. L’air

contaminé passe ainsi à travers le média filtrant et les particules d’huile sont retenues par des fibres oléophobes. Les gouttelettes d’huile s’agglomèrent entre elles sur les fibres et grossissent peu à peu. Lorsqu’elles deviennent trop lourdes, elles sont éliminées par gravité dans la cuve au bas du ScandMist à contre-courant de l’air. ● Etape 2 : Filtre coalesceur finisseur L’air ainsi “nettoyé” passe ensuite dans un second filtre Coalesceur au seuil de filtration plus élevé dans lequel le processus est répété. Après ce second étage de filtration, l’air est à 95-98% épuré de brouillard d’huile, jusqu’à une taille de gouttelette de 0.4μm. ● Etape 3 : Filtre HEPA (appelé aussi filtre très

à la MPPS (particules comprises entre 0.1 et 0.2 μm) selon cette même Norme. A savoir que tous les filtres Mann+Hummel sont issus de sa propre fabrication ayant une durée de vie considérable qui peut-être rallongé selon l’utilisation du filtre. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter : Pascal Pierrot Chef des Ventes Division IF-IA Pascal.pierrot@mann-hummel.com 06 84 62 16 7

haute efficacité ou « absolu »)

Le troisième étage de filtration est destiné à purifier complètement l’air pour atteindre une qualité d’air nettement plus élevé que l’air ambiant. Et la meilleure illustration de cette qualité d’air, est que ce type de filtre est également utilisé dans d’autres applications telles que les salles d’opérations dans le domaine Hospitalier, ou bien encore dans le domaine des Salles Propres. L’utilisation d’un filtre HEPA en dernier étage de filtration, garantit que les fines particules submicroniques (trace d’huile, de fumées, de bactéries, de pollen et de spores) seront complètement retenues. Les filtres HEPA (classés H13 selon la Norme Européenne EN1822) permettent une efficacité d’épuration de 99.95% LE DECOLLETAGE & industrie No 258

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Retour sur Progiciel L’actu de la vallée de l’Arve

Salon Progiciels : le numérique à l’échelle XXL Pour sa 22e édition, le salon Progiciels a réuni le 12 octobre 80 exposants, 20 ateliers pratiques et 5 grandes conférences. Progiciels est à l’initiative du Centre européen d’entreprise et d’innovation Thesame, qui regroupe plus de 2 500 industriels, universitaires et laboratoires spécialisés en performance industrielle et mécanotrique/robotique. Des dirigeants d’entreprises et des commerciaux y ont découvert plus de 400 produits et outils auprès d’éditeurs de logiciels et d’outils industriels. « Progiciels, c’est le moyen d’implanter l’ADN de l’entreprise de demain : une entreprise ouverte, efficiente et innovante. C’est une occasion pour faire les bons choix

en investissement, logiciel, formation, organisation ou simplement s’ouvrir aux grands enjeux de demain », précise Aline Berger, responsable de l’axe Entreprise Efficiente à Thésame.

Arrêt au cœur du futur Nouveauté cette année, le village du futur. Thesame et le pôle Imaginove ont proposé, au travers de démonstrations, de tester des outils de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée, par exemple, un plan de montage superposé aux éléments à intégrer. CATHERINE BIGAUT MAGNIN

Cinq grandes conférences et une vingtaine d’ateliers pratiques étaient proposés aux visiteurs du salon.

Les étudiants en génie mécanique productique de l’IUT d’Annecy-le-Vieux avaient un stand. La réalité virtuelle grandeur nature !

Parmi les 80 exposants, des éditeurs de de logiciels, comme Divalto.

Parmi les 80 exposants, des éditeurs de progiciels.

LE DECOLLETAGE & industrie No 258

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Echos de la vallée de l’Arve ESPI POURSUIT SA CROISSANCE ET ANNONCE L’OUVERTURE D’UN BUREAU EN GRANDE-BRETAGNE L’entreprise française ESPI, spécialiste des solutions matérielles et logicielles novatrices de mesure et de pilotage des machines-outils, annonce une année 2016-2017 en forte croissance. Déjà implantée en Suisse, l’entreprise poursuit son développement à l’international avec l’ouverture d’un bureau en Grande-Bretagne. De plus en plus sollicitée au niveau international, l’entreprise déjà implantée en Suisse (Nidau) depuis 2014, vient d’ouvrir un bureau en Angleterre, près d’Oxford, qui couvrira le nord de l’Europe.

SOLUTIONS DE TARAUDAGE ET FILETAGE À LA FRAISE HAUTES PERFORMANCES POUR LES ALLIAGES À BASE DE TITANE ET DE NICKEL Pour répondre à une forte demande en solutions d’usinage fiables pour le secteur aéronautique, le spécialiste des outils de coupe et des systèmes d’outillage Sandvik Coromant lance de nouveaux tarauds et de nouvelles fraises à fileter pour les matières ISO S (alliages à base de titane et de nickel). Ces produits ont été spécialement mis au point pour offrir une excellente sécurité de process dans l’usinage de pièces à forte valeur ajoutée telles que des carters de turbines afin de contribuer à réduire les rebuts et les temps morts des machines-outils.

UN ÉVÈNEMENT UNIQUE ET SANS PRÉCÉDENT SE PRÉPARE POUR MARS 2018 La réunion en un seul lieu de 4 salons dans l’univers industriel, chacun leader de leur secteur, favorise la construction d’un nouvel ensemble de taille et de résonnance européenne. Cette belle histoire, commencée en décembre 2016, franchit une nouvelle étape décisive et le nouveau nom de cet ensemble sera Global industrie ! Globale, l’industrie l’est chaque jour davantage avec une dimension mondiale, des technologies qui se complètent ou se mélangent et des acteurs de plus en plus importants, innovants et performants.

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NOUVEAUX RELAIS À CONTACTS GUIDÉS POUR APPLICATIONS DE SÉCURITÉ TYPE 5014 ET 5016 Finder lance une nouvelle gamme de relais à contacts guidés permettant de répondre à de nombreux cas d’applications de sécurité. Les relais Type 5014 et 5016 peuvent être installés dans des machines-outils, ascenseurs, modules et barrières de sécurité, applications ferroviaires, etc. Ils sont dit « bas profil » du fait de leur faible hauteur. Ils se montent directement sur circuit imprimé. La série 5014 dispose de 4 contacts 8A et la série 5016 de 6 contacts 8A avec diverses configurations possibles. Ils sont conformes à la norme EN 61810-3 type A (ex EN 50205).


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THYEZ | dernières disponibilités. 412 m² de locaux d’activité Vente. Immeuble polyvalent à vocation petite fabrication, laboratoire, showroom, édifié dans un cadre agréable face aux lacs de Thyez et à la zone de loisirs. Immeuble primé Pyramide d’argent. Livraison : Fin 2017

SALLANCHES | Bureaux de 687 m² div. 34 m² | Vente Programme neuf de bureaux en R+4 prochainement édifié sur la commune de Sallanches. Belles prestations.

SAINT-PIERRE-EN-FAUCIGNY | Local d’activité de 1.400 m² Location. Bâtiment industriel de 1.400 m² en bon état situé sur le Parc d’activité Economique des Jourdies. Bureaux d’accompagnement équipés, accès livraison plain-pied par porte industrielle motorisée, pont roulant : 3.2 T. Disponibilité : 3 mois après accord

SAINT-PIERRE-EN-FAUCIGNY | Local d’activité de 3.080 m² Location. Bâtiment d’activité entièrement équipé pour l’industrie. Zone tertiaire, hauteur sous plafond : 8.40m, 4 ponts roulants de 4T. Disponibilité : janvier 2018

MARIGNIER | Local d’activité de 3.981 m² | Vente Ensemble industriel indépendant comprenant bureaux, atelier de fabrication et entrepôt, édifié sur un terrain de 8.822 m². Disponibilité : Février 2018

LA ROCHE-SUR-FORON | Entrepôt de 7.677 m² | Location Site logistique de 6.766 m² implanté sur une parcelle de 2.117 m² disponible à la location d’un seul tenant ou à la division. Disponibilité : immédiate

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