Le Décolletage & Industrie numéro 252 - Novembre - Décembre 2016

No 252 - Novembre-Décembre 2016 - 5 euros

Automobile : la France tire son épingle du jeu ...........................................5 à 19

Salons Progiciels dévoile l’usine du futur ●

...........................................20 et 21

Plus de 16 000 visiteurs à Micronora

...........................................22 et 23

Machines-outils 2016, l’année du changement pour Euromac

●

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● L’actu de la vallée de l’Arve Economie : un second trimestre mitigé

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Quelles sont les dix plus grosses entreprises de notre territoire?

.....................................................28

Somfy a dépassé le milliard d’euros de chiffre d’affaires

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Inscription à la Commission Paritaire des publications et Agences de Presse n° 0217T82916 Dépôt légal 469 ISSN : 0751-6193 Rédacteur en chef :

Samuel Thomas Rédacteur :

Jérôme Meyrand Tél. 04 50 07 31 96 redaction@ledecolletage.com

Dossier automobile .................... 5 à 19

Pernat ouvre son capital ................................. 16 Bpifrance soutient l’industrie .......................... 17

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Alpen’Tech veut développer l’export et l’automatisation ..................................................... 18 et 19

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Le Décolletage

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L’usine du futur se dévoile au salon Progiciels

........................................................... 20 et 21 Le salon Micronora tient toutes ses promesses

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Le Messager 22, avenue du Général-de-Gaulle 74200 Thonon-les-Bains

Machines-outils 2016, une année sous le signe du changement pour Euromac ....................................................... 24

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S.A. Presse Flamande Rue du Milieu - B.P. 139 59523 Hazebrouck Cedex Les manuscrits non insérés ne peuvent être rendus Imprimé en France

à Paris ................................................. 10 et 11 L’Allemagne numéro un européen de la sous-traitance ............................................................ 14

Renault et PSA profitent du marché européen

...................................................................... 5 2016, un bon millésime pour le marché français

...................................................................... 6 Le marché européen continue de croître en 2016 alors que le marché mondial est à deux vitesses ............................................................. 8 et 10

MMC Métal France, spécialiste de l’outil depuis 24 ans ............................................................... 25

L’actu de la vallée de l’Arve Economie : un second trimestre plutôt mitigé .... 26 Copilot Pro sur une machine transfert numérique

.................................................................... 27 Les dix plus grosses entreprises de notre territoire

.................................................................... 28

Automobile

Un robot haute précision pour l’industrie du futur

Les innovations du Mondial de l’automobile 2016

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Le Décolletage fait peau neuve. Et l’équipe qui le gère également. Aux commandes, Helène Leforestier (à gauche) et son adjoint Jérôme Pinault (3e en partant de la gauche), soutenus par Isabelle Verdier pour les articles et Serge Malavasi pour la partie commerciale.

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

DOSSIER AUTOMOBILE

Renault et PSA profitent du marché européen es résultats des deux constructeurs français sont positifs pour le premier semestre 2016 avec une nette avance de Renault sur PSA, selon la synthèse effectuée par l’Observatoire stratégique de la sous-traitance (OSST). Renault a ainsi un chiffre d’affaires de 25 milliards d’euros, en augmentation de 13 % par rapport au premier semestre 2015 et + 40,6 % de marge opérationnelle.

Pour PSA les chiffres de croissance sont plus mesurés : + 2,4 % de CA. Ces bons résultats s’expliquent par le dynamisme du marché européen et le caractère récent des gammes de véhicules.

L

La Zoé de la marque Renault séduit plus particulièrement les particuliers.

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ISABELLE VERDIER

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DOSSIER

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

AUTOMOBILE

2016, un bon millésime pour le marché français 2016 s’annonce bonne pour l’industrie automobile. Selon les chiffres du Comité des constructeurs français de l’automobile (CCFA), le marché des voitures particulières neuves est en hausse de 5,7 % sur les neuf premiers mois de 2016 par rapport à 2015. Un chiffre qui devrait atteindre 6 % sur l’année et 3 % en 2017. Seule ombre au tableau, la perspective de la mise en place du Brexit qui amputerait de 10 % les exportations.

+

16 % pour les véhicules industriels. C’est la catégorie de véhicules qui progresse le plus en immatriculations, selon le CCFA. Avec 34 783 immatriculations sur les neuf premiers mois de 2016, ce marché des véhicules industriels de plus de cinq tonnes progresse de 16 % par rapport à la période correspondante en 2015. Autre catégorie en forte hausse pour la même période : les véhicules utilitaires légers, en augmentation de 10 %

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L’Observatoire stratégique de la sous-traitance (OSST) est une association qui réalise des prestations de veille informationnelle destinées aux entreprises de la sous-traitance dans l’optique d’une meilleure compréhension et maîtrise de l’environnement économique. L’objectif est, à travers ses publications collectives et ses études personnalisées, de vous appuyer dans votre processus de décision stratégique. www.osst.com

Le marché des véhicules industriels de plus de cinq tonnes progresse de 16 % sur les neuf premiers mois.

(chiffres arrondis) en données brutes avec un total de 300 025 immatriculations. Les chiffres de croissance sont moindres pour les véhicules légers (+ 5 % par rapport aux neuf premiers mois de 2015 à nombre de jours ouvrables comparables avec 1,8 million de véhicules immatriculés) et pour les voitures particulières (+ 5 % avec 1,5 million d’immatriculations). Quant au marché du véhicule d’occasion, il augmente légèrement sur les neuf premiers mois de 2016 avec 4 millions de véhicules particulières vendues, soit une hausse de 1,3 % par rapport à la même période de 2015.

Diesel en baisse et électrique en lente évolution. En ce qui concerne le type de carburant, la tendance pour le marché français reste à la baisse pour les véhicules diesel. Selon les chiffres d’Euler Hermes, la part des ventes de véhicules diesel dans le total des ventes françaises est passée de 73 % en 2012 à 53 % en 2016. Cela est dû notamment aux surcoûts liés aux contraintes d’émissions polluantes. Côté électrique, il y a une évolution à la hausse, mais qui demeure très lente : + 1,1 % de

part de marché sur les cinq premiers mois de 2016 contre 0,9 % pour l’ensemble de l’année 2015.

L’incertitude du Brexit. La question de la sortie du RoyaumeUni de l’Europe assombrit ces bonnes prévisions. La production française est en effet exposée aux conséquences d’un éventuel Brexit car le montant des exportations de la branche automobile de la France vers le Royaume-Uni représente 10 % du total des expor-

tations automobiles françaises. A ce jour, la question porte sur l’évolution du taux de change eurolivre sterling, qui pèse sur la demande britannique et la rentabilité du marché anglais pour les constructeurs français, estime Euler Hermes. Le “pricing power” est faible et une hausse des prix de vente sanctionnerait immédiatement les parts de marché au bénéfice des producteurs locaux.

ISABELLE VERDIER

LES ÉQUIPEMENTIERS FRANÇAIS S’ADAPTENT C’est grâce à des stratégies d’innovation (+ 15 % de dépenses R&D par an depuis 2008 chez Valéo), de croissance externe (acquisition de la branche pare-chocs de Faurecia par Plastic Omnium) et d’internationalisation que les équipementiers français ont réduit le caractère cyclique des exercices. Selon la synthèse effectuée en août dernier par l’Observatoire stratégique de la sous-traitance (OSST) les résultats financiers pour le premier semestre 2016 sont positifs pour tous : – Valéo : + 11 % de CA (8,1 milliards d’euros) et + 20 % sur les prises de commandes ; – Plastic Omnium : + 7,5 % de CA (2,7 milliards d’euros) et + 13 % de marge opérationnelle ; – Faurecia : + 3,4 % de CA consolidé (9,5 milliards d’euros) et + 28 % de marge opérationnelle.

L’OSST note toutefois que la France perd des parts de marché mondial sur le segment des équipements automobiles. Sur les cinq premiers mois de l’année 2016 le solde de la balance commerciale est devenu déficitaire (- 0,1 milliard d’euros contre + 0,5 milliard pour la même période en 2015). Cette situation s’explique en grande partie par une localisation des activités de production dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère (Mexique, Maroc, Roumanie, Slovaquie).

DEC006.

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Novembre-Décembre- 2016

DOSSIER

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

AUTOMOBILE

Le marché européen continue de croître en 2016 2016 sera la 3e année consécutive de croissance des ventes pour le marché européen avec 5,5 %, selon Euler Hermes. Des chiffres confirmés par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) qui indique pour les huit premiers mois de 2016 une hausse de plus de 8 % des immatriculations de véhicules au sein de l’UE, soit un total de plus de 9,8 millions de véhicules.

Au mois de juin, Renault affichait + 20 % des ventes sur un an.

es disparités selon les pays Selon l’ACEA, ce sont d’abord les marchés italien (+ 17 %), espagnol (+ 11 %) et allemand (+ 8 %) qui tirent cette croissance alors que le marché français reste quasi stable (+ 0,8 %) et que le britannique recule de 0,8 %. Juin a particulièrement profité au groupe Renault

D

RENTABILITÉ : LE MATCH FRANCE-ALLEMAGNE En Europe, si l’on compare la France et l’Allemagne, le match reste toujours à l’avantage de l’Allemagne en matière de rentabilité et de compétitivité. Les constructeurs allemands affichent ainsi des rentabilités opérationnelles proches de 7 % selon Euler Hermes, tandis que celles des Français avoisinent 4,5 %. Cela impacte du coup sur le chiffre d’affaires avec une croissance prévue de + 6 % en Allemagne et + 5 % en France en 2016.

avec + 20 % de ventes sur un an. Il passe devant PSA (- 1,1 %) et devient ainsi le numéro deux sur le Vieux continent, derrière Volkswagen qui, avec + 1 %, peine à se relever du “Dieselgate”. La hausse a été de 13 % (chiffres arrondis) pour Fiat Chrysler Automobiles.

Le Royaume-Uni au sommet Si l’ensemble des pays européens contribuent à la bonne performance de la région, les perspectives pour 2017 devraient être moins bonnes, estime Euler Hermes. L’Italie et l’Espagne poursuivent leur rattrapage avec des ventes en hausse de + 10 %, quoique toujours en dessous de leur niveau d’avant-crise. La France (+ 6 %) et l’Allemagne (+ 5 %) s’en sortent mieux, et devraient enfin retrouver leur niveau d’avant-crise. Enfin, au Royaume-Uni, les immatricula-

tions atteindront un sommet à près de 2,6 millions d’unités.

2017, année de la stagnation ?

2017 pourrait toutefois être l’année de la stagnation. En cause, les marchés britannique et espagnol, qui pourraient connaître une chute d’environ 10 % des ventes, du fait du Brexit et de la fin des primes à la casse en Espagne. En outre, certains constructeurs européens comme les allemands MAN et Daimler, le franco-suédois Volvo/Renault, le néerlandais DAF et l’italien Iveco se sont vus infliger en juillet dernier par la Commission européenne une amende record de 2,93 milliards d’euros pour avoir enfreint les règles de la concurrence de l’UE. MAN, qui a dénoncé l’existence de ce cartel de constructeurs de camions n’aura toutefois pas à payer.

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ISABELLE VERDIER

TRANSFERTS DE PRODUCTION VERS LES PAYS LOW-COST

L’usine tchéque de Skoda.

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Les gains de compétitivité ont accéléré les transferts de production vers les pays low-cost. La France et l’Italie, en raison du fort positionnement sur les petits modèles, ont connu d’importantes baisses de production (respectivement – 35 % et – 21 %). Une nouvelle répartition de la production se dessine, avec au-delà d’une simple logique de coût, le développement de nouvelles gammes, différenciées (SUV ou 4x4) ou positionnées (haut de gamme), qui permet de maintenir de bons volumes de production dans les zones high-cost.

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

AUTOMOBILE

Un marché mondial à deux vitesses C’est le titre de l’étude effectuée en septembre dernier par l’assureur crédit Euler Hermes à partir des prévisions d’immatriculations en 2016 et 2017. De fait, il révèle bien la dichotomie d’un marché automobile mondial divisé deux blocs : d’un côté, l’Europe, la Chine et les Etats-Unis, qui connaissent une croissance forte du nombre d’immatriculations et de l’autre, les résultats sont plus mitigés (Inde et Japon) ou en forte baisse (Russie et Brésil).

E

tats-Unis et Chine à la hausse. Pour les EtatsUnis, l’année 2016 s’annonce comme « exceptionnelle », selon Euler Hermes. Le marché américain de l’automobile devrait atteindre en 2016 un point haut historique avec 18 millions d’unités vendues. Le pays continue de profiter du contre-choc pétrolier et du report sine die de la hausse des taux d’intérêt par la Fed. Il entre ainsi dans sa septième année consécutive de croissance des immatriculations (+ 1 %). Néanmoins, la fin prévue de ces incitations devrait engendrer en 2017 une contraction du marché de 2 %.

Quant à la Chine, premier marché automobile mondial, elle a renoué avec la croissance en 2016 après avoir accusé un net fléchissement des ventes en 2015. L’intervention immédiate du gouvernement, via une baisse de la TVA sur les petits et moyens véhicules,

Une usine automatisée en Chine.

a redonné des couleurs au marché (+ 8 % en 2016). Un coup de pouce qui devrait être renouvelé en 2017, soutenant ainsi de nouveau

les immatriculations (+ 5 %).

Chute des marchés brésilien et russe. Pour le Brésil et la Russie, Euler Hermes estime par contre

LES ENJEUX DU FUTUR

Les constructeurs misent aussi sur les véhicules hybrides.

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Malgré de bons résultats mondiaux, les constructeurs sont pris en étau entre le ralentissement de la production (+ 2 % en 2016 et + 1 % en 2017) et les besoins colossaux en investissements pour un futur décarboné et autonome. Les contraintes et incitations environnementales (restriction de la circulation en ville, subventions aux véhicules propres) poussent l’ensemble des constructeurs à se positionner sur les nouvelles technologies, allant de l’hybride au tout électrique.

Mais la route vers un futur totalement décarboné sera encore longue, estime Euler Hermes. Les investissements qui restent à réaliser sont considérables, d’autant qu’ils se cumulent à ceux liés à l’autonomie des véhicules. Ces chantiers s’étaleront sur de nombreuses années et sonnent comme la prochaine révolution d’une industrie automobile vieille de plus d’un siècle.

DEC010.

qu’il y aura en 2016 une chute continue des marchés brésiliens (19 %) et russe (- 11 %). Les immatriculations y ont été divisées par deux en moins de quatre ans.

Même constat, mais plus mitigé pour l’Inde et la Turquie : les immatriculations indiennes (+ 1 %) et turques (- 1 %) connaissent un sévère coup de frein en 2016. En Turquie, l’instabilité politique créée un climat de défiance sur les ventes de biens durables et ne plaide donc pas en faveur d’une reprise des ventes.

Marché japonais volatile. Côté japonais, entre cours du yen et stimuli, le marché automobile est volatile depuis plusieurs années.

Après une chute de – 14 % en 2015, suite à une hausse de la TVA, les immatriculations japonaises devraient se stabiliser en 2016. La croissance des ventes pourrait même être de retour dès 2017, grâce au report de la hausse de TVA, initialement prévue en avril 2017, en 2019.

ISABELLE VERDIER

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AUTOMOBILE

Les innovations du Mondial de Paris 2016 Le Mondial de l’automobile, qui s’est tenu à Paris du 1er au 16 octobre, a été l’occasion de découvrir les nouvelles tendances dans le secteur de l’automobile. Revue des principales innovations présentées lors de ce salon, aussi bien par les constructeurs que les équipementiers.

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l est possible de dégager quatre grandes tendances de la part des constructeurs.

1. Des voitures de plus en plus connectées A ce titre, la nouvelle Peugeot 3008 a été l’une des stars de l’édition 2016. Le véhicule est muni d’un “i-cockpit 2.0” avec un écran 100 % numérique de 12,3 pouces au-dessus d’un volant compact, combiné à un écran tactile central.

LA BATTERIE 48 V La société Valéo a présenté en première mondiale lors de ce salon parisien sa toute nouvelle solution 48V e4Sport, qui génère un accroissement des performances du moteur, tout en réduisant dans le même temps la consommation de carburant et donc les émissions de CO 2 qui sont associées.

Valeo 48V e4Sport récupère en effet un maximum d’énergie lors des freinages du véhicule, la stocke dans une batterie 48V, afin qu’elle soit ensuite utilisée à nouveau dans différents usages.

Cela conduit notamment à apporter du couple supplémentaire au moteur via l’alterno-démarreur (integrated Belt Starter Generator – iBSG).

La nouvelle Peugeot 3008 a été l’une des stars de l’édition 2016. Elle est munie d’un “i-cockpit 2.0” avec un écran 100 % numérique de 12,3 pouces au-dessus d’un volant compact, combiné à un écran tactile central.

La Peugeot dispose d’une alerte à distance de sécurité, d’un système d’aide au stationnement, d’un régulateur de vitesse adaptatif ou

encore d’un détecteur de fatigue.

Il en est de même pour le concept car Cxperience de Citroën : des caméras remplacent ses deux ré-

troviseurs à l’extérieur tandis qu’à l’intérieur toutes les commandes sont concentrées sur un écran tactile de 19 pouces.

DES PIÈCES EN COMPOSITE AVEC AD-VENTA ET FAURECIA

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

LES CAPTEURS SANS CONTACT HOANA AVEC FAURECIA

LePDG d'Ad-Venta.

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Dans le cadre de sa stratégie d’accélération de l’offre dans les pièces structurelles et semi-structurelles en composites, Faurecia étudie le développement d’un réservoir à hydrogène en composite léger pour les véhicules équipés de piles à combustible. Il s’est associé avec Ad-Venta, société d’ingénierie française qui a inventé une vanne permettant de réduire les 700 bars de pression d’un réservoir à moins de dix.

L’une des principales caractéristiques du cockpit du futur résidera dans sa capacité à anticiper les besoins des occupants. Quand Faurecia a commencé à développer sa solution Active Wellness 2.0, le premier siège connecté qui anticipe le confort et la sécurité du conducteur dans toutes les situations, elle a identifié CloudMade. La société basée aux Etats-Unis est un pionnier dans l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les voitures, en rendant plus personnelle et intuitive la prochaine génération d’expérience de conduite. Elle récupère des données sur l’état de l’occupant et des informations sur son activité qui viennent nourrir ses nombreux modèles prédictifs dans le cadre de son partenariat avec Faurecia.

DEC012.

En recherchant des capteurs biométriques des plus discrets et qui n’interfèrent pas avec le confort du conducteur ou des passagers des véhicules, la société Faurecia a découvert Hoana, une entreprise d’appareils médicaux installée aux Etats-Unis et qui avait développé des capteurs sans contact logés dans les lits d’hôpitaux pour mesurer les constantes des patients.

L’entreprise Faurecia a donc décidé d’intégrer cette nouvelle technologie dans son siège Active Wellness™ 2.0 en adaptant les capteurs de la société Hoana à un système pour l’industrie automobile.

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DOSSIER

LE DECOLLETAGE & industrie No 252

2. L’augmentation de l’autonomie des véhicules électriques

4. La voiture autonome à l’horizon 2020

A ce titre, on peut citer deux nouveaux modèles présentés lors de ce salon : la première voiture 100 % électrique d’Opel, l’Ampera-e, et la Zoé de Renault qui annoncent toutes deux une autonomie de 400 km. De son côté, le groupe allemand Volkswagen, en plein virage stratégique un an après le scandale des diesels truqués, a présenté un prototype, l’“I.D” censé annoncer une voiture électrique capable de parcourir jusqu’à 600 km entre deux recharges, à l’horizon 2020.

Il n'y a pas que les Américains Tesla et Google qui planchent sur la voiture autonome. Le Français PSA teste depuis un an dix prototypes Citroën Picasso sur les routes d’Europe, avec déjà 60 000 km au compteur. Mais prudence encore : l’objectif de commercialisation des premiers modèles de série serait autour de 2021 seulement. De même pour Renault Nissan, qui promet dix voitures dotées de capacités autonomes à l’horizon 2020.

3. Le développement d’un segment haut de gamme

L’ÉCLAIRAGE INTELLIGENT

Plusieurs marques ont présenté des véhicules grand luxe qui ont tous trouvé preneur, ce qui montre un potentiel de développement non négligeable. C’est ainsi le cas du cabriolet de Ferrari, LaFerrari Aperta, dotée d’un moteur V12 de 800 chevaux combiné avec un moteur électrique de 136 chevaux, qui peut atteindre les 350 km/h. De même, la TreZor de Renault est un bolide qui ne possède pas de portières : c’est la partie haute qui s’ouvre pour laisser pénétrer les passagers.

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ISABELLE VERDIER

Avec Smart Lighting Experience, Valeo met en scène deux innovations d’éclairage intelligent : l’éclairage haute définition et le système Kinetic. Ces deux technologies révolutionnaires permettent aux projecteurs avant et aux feux arrière du véhicule en conduite automatisée de communiquer avec l’environnement extérieur en projetant ou en affichant des images dans différentes situations, pour une meilleure sécurité. Le feu arrière Kinetic communique avec son environnement en affichant des pictogrammes ou des messages personnalisés.

LES TROPHÉES DE LA PFA

Les lauréats des trophées de la PFA.

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Organisation d’intérêt collectif ayant pour mission de consolider et développer les 4 000 entreprises, acteurs industriels de l’automobile et du transport routier en France, la PFA (Filière Automobile et Mobilités), a remis lors du salon les Trophées 2016 de la filière automobile. Parmi ceuxci, la PME Fondex, située à Cluses et spécialisée dans les études et la réalisation d’outils de presse, découpage-emboutissage et dépollution particulaires, a reçu un trophée “Business Partner” pour la qualité de ses relations client-fournisseur. Deux autres sociétés ont été récompensées pour leur performance industrielle : Punch Powerglide, spécialisée dans le développement et fabrication de boîtes de vitesses automatiques et Lachant Spring, qui propose des solutions d’aide à la conception et fabrication de ressorts, pièces en fil et pièces découpées.

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AUTOMOBILE

L’Allemagne, n°1 européen de la sous-traitance

La France monte sur la 3e marche du podium européen des sous-traitants automobiles.

Dans le domaine de la sous-traitance spécialisée dans l’automobile, l’Allemagne s’impose de loin comme le premier pays producteur en Europe (UE 27) de pièces métalliques décolletées pour véhicules routiers.

Elle est suivie par l’Italie, tandis que la France vient en 3e position.

S

elon les chiffres 2015 analysés par l’OSST à partir des données fournies par

Eurostat sur la base d’une enquête Prodval (Production communautaire) pour les industries extractives et manufacturières, l’Allemagne s’impose comme le numéro un du secteur. Elle représente environ un tiers de la production de l’UE 27 (34 %) pour la production des pièces métalliques décolletées pour les véhicules routiers avec une production en valeur de 2,4 milliards d’euros en 2015 contre 2,3 milliards en 2014.

Le top 3 : Allemagne, Italie et France L’Italie vient ensuite en deuxième position avec une production de pièces métalliques décolletées pour véhicules routiers de 1,9 milliard d’euros en 2015 contre 1,8

milliard l’année précédente, soit plus du quart de la production européenne (26 %). La France se situe en troisième position sur le podium européen avec une part de production de 13 % de l’UE 27 dans ce secteur, qui correspond à une production de moins d’un milliard d’euros. On trouve ensuite l’Espagne en quatrième position avec une part de 12 % de la production européenne.

Le Royaume-Uni en nette progression En cinquième position, avec une part de production de 6 % de l’UE 27 en 2015 pour les pièces métalliques décolletées pour véhicules routiers, le Royaume-Uni connaît une très forte progression

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par rapport à 2014 (+ 31 %). Ce n’est toutefois pas dans ce domaine que le Royaume-Uni est leader en Europe : il produit 42 % de la production européenne de pièces décolletées pour l’aéronautique.

A noter enfin que les autres pays européens producteurs de pièces métalliques décolletées pour véhicules routiers se situent tous en deçà de 1,5 % de la production européenne, soit loin derrière les cinq pays leaders du secteur. On peut citer dans cette catégorie des pays tels que la Hongrie (1,5 % de la production européenne), la République tchèque (1,4 %) ou encore la Slovénie (1,4 %).

ISABELLE VERDIER

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AUTOMOBILE

Pernat ouvre son capital

Pernat Industrie poursuit son déploiement à l’international dans le secteur de l’automobile.

Spécialisé dans l’automobile, le groupe Pernat Industrie ouvre son capital et réorganise son actionnariat afin de poursuivre son développement.

naires historiques Crédit Agricole des Savoie, Amundi Private Equity Funds via son fonds Arve Industries Capital et Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes s’associent à cette opération et réaffirment ainsi leur confiance dans le groupe.

75 millions d’euros et plus de 450 collaborateurs

pifrance, via le Fonds avenir automobile (FAA), investit treize millions d’euros dans le groupe Pernat Industrie dans le cadre de la réorganisation de son capital et du financement de son développement international. Les parte-

B

Dirigé par Roger Pernat, le groupe Pernat Industrie est un groupe familial. Acteur majeur parmi les fournisseurs en décolletage et usinage de pièces métalliques, essentiellement à destination du secteur automobile, il réalise un chiffre d’affaires de près de

75 millions d’euros et emploie plus de 450 collaborateurs. Le groupe compte parmi ses clients de grands constructeurs tels que PSA, Renault, le groupe Volkswagen, Ford, Volvo Trucks… Et est également fournisseur de grands équipementiers automobiles (NTN-SNR, GKN, Magna, Getrag…).

L’entrée du FAA dans le capital de la société de la vallée de l’Arve s’inscrit dans le cadre de la sortie de certains actionnaires minoritaires et de la stratégie de développement international du groupe Pernat. Présent depuis 2014 en Roumanie pour accompa-

DEC016.

Photo d’illustration

gner ses clients Renault et NTNSNR et en cours d’implantation d’un site industriel en Turquie pour ses clients Renault et GKN Transmissions, le groupe compte poursuivre sa stratégie d’accompagnement de ses clients, notamment dans les pays émergents.

Déploiement international « Notre objectif est de poursuivre notre développement en France et d’accelérer notre déploiement international, tant par la croissance organique que par des acquisitions, souligne Roger Pernat, le soutien du FAA, qui dispose d’une bonne connaissance du secteur automobile et de ses enjeux, sera un appui précieux. »

Novembre-Décembre- 2016

DOSSIER

LE DECOLLETAGE & industrie No 252

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AUTOMOBILE

Bpifrance soutient l’industrie

pifrance accompagne les entreprises de l’amorçage jusqu’à la cotation en bourse, en crédit, en garantie et en fonds propres. Bpifrance assure en outre des services d’accompagnement et de soutien renforcé à l’innovation, à la croissance externe et à l’export, en partenariat avec Business France et Coface.

B

Trois objectifs Fort de 47 implantations régionales, Bpifrance constitue un outil de compétitivité économique au service des entrepreneurs et agit en appui des politiques publiques conduites par l’Etat et les Régions pour répondre à trois objectifs : – accompagner la croissance des entreprises ; – préparer la compétitivité ; – contribuer au développement d’un écosystème favorable à l’entreprenariat.

Avec Bpifrance, les entreprises bénéficient d’un interlocuteur puissant, proche et efficace, pour répondre à l’ensemble de leurs besoins de financement, d’innovation et d’investissement.

Bpifrance est une filiale de la Caisse des dépôts et de l’Etat.

www.bpifrance.fr

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Filiale de la Caisse des dépôts et de l’Etat, Bpifrance propose aux entreprises un continuum de financements à chaque étape clé de leur développement et une offre adaptée aux spécificités régionales.

DEC017.

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DOSSIER

18

LE DECOLLETAGE & industrie No 252

AUTOMOBILE

Alpen’Tech veut développer l’export et l’automatisation

Les ateliers et les machines d’Alpen’Tech.

Leader dans le domaine de la production de pièces de précision à destination du secteur de l’automobile (constructeurs comme équipementiers), la société Alpen’Tech a su garder sa compétitivité grâce à deux leviers : l’export et l’automatisation. Explications.

P

our le président directeur général de l’entreprise Alpen’Tech, Marc Horellou,

la stratégie de la société, qui est spécialisée dans le décolletage, l’usinage et les opérations de parachèvement, est très claire : développer l’automatisation et la robotique en France et réserver les tâches de production manuelle dans les deux usines implantées à l’étranger ; à savoir en Hongrie et au Mexique. « C’est la condition pour rester compétitif », martèle-t-il. L’entreprise haut-savoyarde fabrique aujourd’hui quelque 120 millions de pièces par an, destinées à 90 % au secteur automobile. Il s’agit de pièces techniques (direction assistée, injection diesel et essence, moteurs, boîtes de vitesse, climatisation, freinage) fabriquées en grande série.

Une stratégie industrielle C’est au cours de l’année 2007 que cet ingénieur haut-savoyard de 55 ans a repris l’entreprise née de la fusion en 2004 de deux sociétés historiques de la vallée de l’Arve situées à Vongy l’une à côté de l’autre : César Vuarchex et Enricau. Après une expérience au sein de grands groupes automobiles (Renault, Valéo, Faurecia) et alors qu’il est responsable Amérique du Nord de l’équipementier français Faurecia pour l’activité “sièges”, Marc Horellou décide de reprendre l’entreprise qui était dirigée par des fonds de pension américains. D’emblée, le nouveau patron s’attache à mieux faire fonctionner ensemble les deux

DEC018.

usines de Vongy. En 2010, il donne à l’entreprise un nouveau nom : Alpen’Tech, et se développe à l’international. Il crée une usine en Hongrie pour se rapprocher de ses clients équipementiers automobiles installés dans ce pays.

LE PARCOURS INTERNATIONAL D’UNE PIÈCE Si l’on prend l’exemple de la pièce produite avec la machine équipée du dispositif de réglage Copilot Pro, qui est destinée à un client allemand pour des compresseurs de climatisation, celleci est achetée brute dans le Doubs.

Elle est ensuite usinée par Alpen’Tech dans son usine de Vongy, puis est transférée en Hongrie pour la finition. Et livrée à l’équipementier allemand installé en Hongrie.

DOSSIER Puis il s’attaque en 2015 au marché nord-américain en mettant en route une nouvelle usine au Mexique avec des partenaires allemand et mexicain (voir encadré).

L’Inde, un nouveau marché Les résultats sont là : en 2016, Alpen’Tech va réaliser un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros, dont 65 % à l’export. « 15 % des exportations sont réalisées hors d’Europe (Etats-Unis, Chine, Mexique) et nous souhaitons nous développer en Asie », précise Marc Horellou.

C’est l’Inde qui a été choisie comme nouveau pays d’implantation car « c’est un marché important et les Indiens sont très astucieux dans leur politique de diminution des coûts », souligne-t-il. Pour l’instant Alpen’Tech est au début du processus, et prend le temps de choisir le bon partenaire indien.

Autre axe de développement de la société : l’automatisation et la robotisation. « C’est un élément essentiel pour assurer notre compétitivité, assure Marc Horellou, nous devons réussir notre mutation en automatisant le plus possible nos instal-

INVESTISSEMENTS INDISPENSABLES L’installation, avec l’aide du Cetim-Ctdec, du procédé Copilot Pro sur une machine transfert numérique, qui permet un réglage automatisé des machines en production est un investissement important de deux millions d’euros réalisé par Alpen’Tech mais ce n’est pas le seul. En plus de l’installation de Copilot Pro sur d’autres machines, il est prévu d’autres investissements pour développer l’automatisation dans les systèmes électroniques, les mesures de pièces produites ou encore les machines de contrôle automatique.

En outre, un projet “Vision Lean”, qui consiste à optimiser les flux de transport de matière entre les deux usines de Vongy, a été lancé en 2016 et devrait aboutir en 2017. Au total, tous ces investissements représentent entre 8 à 10 % du chiffre d’affaires de la société mais ils sont indispensables à son développement, estime Marc Horellou.

lations en France, faute de quoi nous perdrons nos places de marché. C’est pourquoi l’entreprise réalise des investissements équivalents à 8 % de son chiffre d’affaires dans ce domaine ».

ISABELLE VERDIER

HONGRIE ET MEXIQUE, DEUX MARCHÉS EN FORTE EXPANSION

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Installée en Hongrie et au Mexique, la société Alpen’Tech se développe rapidement dans ces deux pays. Sur un total de 500 salariés, on compte 70 personnes travaillant en Hongrie cette année, contre 40 personnes l’an dernier. L’usine mexicaine, qui compte actuellement également 70 salariés, devrait voir passer son effectif à 100 personnes d’ici la fin de l’année, selon Marc Horellou.

Pour cette usine au Mexique, Alpen’Tech s’est associé sous forme de joint-venture avec un partenaire allemand (Mesa) et un partenaire mexicain (Apic). D’où l’acronyme de la structure : Ama, constitué des initiales des trois sociétés. Le Mexique est un marché en pleine expansion avec de nombreux équipementiers automobiles ayant annoncé le renforcement de leur présence dans ce pays comme dernièrement le groupe allemand Bosch, premier équipementier automobile mondial.

DEC019.

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PROGICIELS

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INFORMATIQUE

L’usine du futur se dévoile au salon Progiciels Retour sur le salon Progiciels du 5 octobre à Annecy-le-Vieux.

A

vec le thème de “L’entreprise audacieuse”, la 21 e édition du salon Progiciels des outils logiciels au service de l’entreprise (ERP, PLM, supply chain, robotique, objets connectés) a voulu placer l’humain au centre du processus numérique.

Mais c’était surtout l’occasion pour les 2 500 visiteurs industriels qualifiés de Rhône-Alpes et de Suisse romande présents de découvrir les nouveautés de l’industrie 4.0, particulièrement dans le

L’inauguration du salon par les officiels avec au centre, Juliette Jarry.

Ils se fabriquent toujours en Allemagne

ROBOTIQUE INDUSTRIELLE : LE RETARD FRANÇAIS

Démonstration de la cellule polyvalente Claret.

A 15/25 - TD 26/36 - TB 42/60

Pour une production

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« La robotique industrielle est encore très peu développée en France », a souligné Jacques Dupenloup, responsable des ventes France, Belgique et Luxembourg de la société suisse Stäubli, leader dans ce domaine, lors de l’université d’automne sur la robotique.

En 2014, le parc de robots industriels en France ne comptait que 33 700 appareils contre 67 000 en Italie et 216 800 en Allemagne. C’est la Chine qui domine le marché des robots industriels avec 58 000 robots achetés en 2014 sur un total mondial de 229 261 machines achetées. Elle est suivie par le Japon (29 000), les Etats-Unis (26 000), la Corée du Sud (24 000) et l’Allemagne (20 000). Selon les estimations de l’International Federation of Robotics, le nombre de robots industriels en Chine aura explosé de 520 % entre 2012 et 2017, tandis que celui de la France aura diminué de 10 %.

Parmi les raisons de ce retard, le scepticisme des chefs d’entreprises français en raison notamment du risque social pour l’emploi. Une idée fausse combattue par Stäubli, qui a édité un livre blanc sur ce sujet, et par le Symop (Syndicat des machines et technologies de production) pour qui la robotique évite la délocalisation et permet au contraire le maintien de l’emploi.

DEC020.

PROGICIELS domaine de la robotique.

Organisé par Thesame, le centre européen d’entreprises et d’innovation situé à Seynod, ce salon, inauguré par Juliette Jarry, vice-présidente en charge du numérique de la région AuvergneRhône Alpes, a réuni une cinquantaine d’exposants, issus en majorité de la région AuvergneRhône Alpes (à 72 %). Quelques nouveaux éditeurs de logiciels étrangers (4%) venus d’Espagne, d’Allemagne et d’Italie avaient fait le déplacement, en plus des voisins suisses.

20 ateliers pratiques

LA ROBOTISATION, UN MÉNAGE À TROIS « Installer une cellule robotisée c’est un ménage à trois, indique Olivierr Sciascia, responsable du pôle commercial et marketing du Cetim-CTDEC, il y a le fabricant, l’intégrateur et l’utilisateur de l’îlot robotisé ».

Cela implique de délimiter les responsabilités de chacun afin d’évaluer les risques et les mesures techniques.

LE ROBOT MOBILE, UNE RÉVOLUTION

Sur les 20 ateliers pratiques présentant les nouveaux outils logiciels de l’industrie 4.0, celui du CETIM-CTDC sur les procédés auto-adaptatifs permettait de mieux comprendre le procédé d’automatisation de la correction géométrique. Eric Pairel, du Laboratoire SYMME de l’Université de Savoie-Mont-Blanc, y présentait son procédé d’automatisation de la correction géométrique. « J’ai fait une simulation sur 150 pièces, mais pour l’instant aucun industriel ne l’a encore testé », a t-il déclaré en lançant un appel à ceux qui seraient intéressés à prendre contact avec lui.

La robotique, vedette du salon L’université d’automne sur la robotique organisée par le cluster Coboteam, labellisé l’an dernier et Thésame a permis de déchiffrer le sujet complexe de la robotique et des robots collaboratifs encore très minoritaires. Et pour clôturer ce salon, la foule était au rendezvous lors de la conférence plénière de Jean-François Zobrist, dirigeant de la fonderie Favi, qui a mis en place avec succès au sein de son entreprise un système de management par la confiance.

ISABELLE VERDIER

Le robot mobile de la société Omron Adept qui distribue des prospectus sur le salon. @

Développés par la société Omron Adept Technologies, les robots mobiles sont une véritable révolution dans le monde industriel puisqu’ils permettent la flexibilité des unités de production.

L’entreprise a développé une base LYNX sur laquelle on rajoute des structures : handler, transporteur, convoyeur…

LE COÛT D’UN ROBOT POUR L’INDUSTRIE

DEC021.

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Un des arguments utilisés pour expliquer le peu de robots industriels installés en France est celui du coût. Or celui-ci a considérablement baissé, explique Olivier Sciascia. Il existe actuellement trois niveaux de prix pour une cellule robotisée dans un environnement d’assemblage, de décolletage et d’usinage : – 1er niveau : 50 000 € pour une machine avec des fonctions de base (chargement, déchargement).

– 2e niveau : 100 000 € pour des machines avec des contrôles automatisés.

– 3e niveau : 150 000 € pour des fonctions plus complexes.

Pour les PME intéressées, le Cetim-CTDEC propose d’installer en test une cellule robotisée. Quinze essais de ce type ont été réalisés depuis deux ans, dont un sur trois a été converti en investissement.

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MICRONORA

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

MICROTECHNIQUE

Le salon Micronora tient toutes ses promesses Retour sur le salon des microtechniques Micronora, qui s’est tenu à Besançon, du 27 au 30 septembre. l a tenu ses promesses : 626 exposants étaient présents cette année (dont 36 % nationaux, 34 % étrangers et 30 % régionaux) auxquels il faut ajouter 258 firmes ou marques représentées sur 25 000 m2 de surface d’exposition. Ils étaient à même de répondre aux demandes de plus en plus complexes de 16 352 visi-

I

teurs professionnels.

Rendez-vous technologique incontournable De fait, ce salon s’est affirmé au fil des années comme un rendezvous technologique incontournable permettant de s’informer sur toutes les innovations. Un point mis en avant par la directrice générale de Micronora Michèle Blondeau : « De plus en plus de solutions techniques dédiées à un domaine peuvent trouver une application dans un autre domaine (automobile, aéronautique, médical, énergie, électronique, luxe, joaillerie, horloge- Michèle Blondeau, directrice générale de Micronora. rie). C’est ce que viennent découvrir

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Le robot du Cetim.

@

Une quarantaine de réalisations concrètes issues de la collaboration entre laboratoires de recherche et entreprises étaient présentées au salon.

Parmi elles, dans le domaine de la robotique, la vedette du salon, l’exosquelette civil et militaire (robot d’assistance à la marche) développé par la société RB3D avec le concours du CEA List.

Autres réalisations du domaine robotique, un robot collaboratif développé par le Cetim pour des opérations d’assemblage, une plateforme mobile KMR iiwa mise au point par Kuka avec Arts et Métiers ou encore une micro-pince de Percipio Robotics élaborée par les chercheurs de FEMTO-ST et l’ENSMM. Dans le domaine des traitements de surface, deux réalisations étaient présentées : un dépôt de nanocouches DLC sur tambour d’impression mis au point par Nipson Technology et l’UTBM et un autre sur pièces médicales et horlogères réalisé par Décolletage de la Garenne avec l’UTBM.

DEC022.

MICRONORA les visiteurs de ce salon ».

Et pour pousser un peu plus cet aspect, un îlot spécial de 300 m2, le “zoom”, était consacré cette année au thème du transfert de technologies. « Il est indispensable de développer les transferts de technologie avec les PME », soulignait devant les journalistes Michel Froelicher, vice-président de Micronora et organisateur de ce zoom (voir article sur les exemples de transfert de technologie).

Affluence en hausse de 7 % Résultat : 16 352 visiteurs ont afflué à ce salon, un chiffre en augmentation de 7 % par rapport à l’édition précédente en 2014. 12 % d’entre eux étaient internationaux avec majoritairement des Suisses (38 %), des Allemands (28 %) et des Italiens. Signe de succès, exposants et visiteurs pensent déjà à réserver pour la prochaine édition en 2018… C’est notamment le cas de la société suisse Swiss Machines, présente pour la première fois en 2016 (voir article).

Parmi les nombreuses nouvelles techniques et machines-outils présentées, nous avons choisi de faire un focus sur deux d’entre elles : la Broche Outil (BO) bleue ou verte d’EDM Service permettant d’utiliser les petits outils de diamètre inférieurs à 3 mm et le rugosimètre sans fil Mar Surf PS 10 de la société allemande Mahr.

MICRO-BROCHE D’EDM SERVICE

Le BO EDM et son président. @

EDM Service, dirigé par Bertrand Daniels, a présenté une microbroche innovante. Cette broche outil ou BO permet de réaliser rapidement des usinages de précision avec des petits outils en tournant à des vitesses élevées.

De petite dimension, elle se monte dans n’importe quel porte-outil Weldon ou portepince de diamètre 25, voire un porte-outil de tour.

RUGOSIMÈTRE SANS FIL DE MAHR FRANCE

Le MarSurf PS 10.

@

La filiale française de la société allemande Mahr a présenté sur le salon le MarSurf PS 10, un rugosimètre sans fil doté d’un écran tactile aussi simple à utiliser qu’un smartphone. Il permet de mesurer les états de surface rapidement tout en proposant 31 paramètres, soit un niveau de performance proche de celui d’un équipement de laboratoire.

ISABELLE VERDIER

SWISS MACHINES REVIENDRA EN 2018

Dominique et Renaud Perrin.

@

DEC023.

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Société suisse spécialisée dans la révision et la vente de machines-outils, Swiss Machines créée en 2003 par le Français Dominique Perrin et dirigée par son fils, Renaud, remet en état des machines mais y ajoute aussi des composants modernes (écran de mesure, etc.). Pour l’instant, son marché est essentiellement en Suisse romande, mais elle vise le marché français où il y a beaucoup de potentiel en raison du parc important de machines anciennes. « Nous avons profité d’une place sur le salon qui se libérait au dernier moment et nous sommes très satisfaits, déclare Renaud Perrin, c’est sûr nous revenons en 2018 et cette fois-ci avec un stand beaucoup plus grand ».

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MACHINES-OUTILS

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

OUTILS COUPANTS

2016, une année sous le signe du changement pour Euromac Depuis 1980, Euromac et son fondateur, François Bourgeois, ont toujours poursuivi le même objectif : produire des outils coupants en carbure monobloc de haute qualité et adaptés aux besoins de chaque client.

Pour cette année 2016, le changement fut de mise avec des nouveautés aussi bien du côté des outils que du fonctionnement interne de l’entreprise familiale. ans un marché en crise et un secteur concurrentiel comme les outils coupants, il est parfois difficile de rester sans cesse innovant et attractif pour les clients. C’est en tenant compte de cette problématique qu’Euromac conçoit et développe des outils standards et sur mesure avec une qualité proche du “zéro défaut”.

Cette année encore, l’entreprise a souhaité faire preuve d’innovation et surprendre sa clientèle en proposant une toute nouvelle gamme d’outils de perçage à lubrification interne. Présentés en avant-première lors du Simodec, ces forets sont particulièrement adaptés pour le perçage de trous profonds. Ils offrent l’avantage de réduire l’élévation de température lors de l’usinage de la matière ce qui a pour conséquence d’améliorer l’état de surface, de réaliser des trous plus précis et d’augmenter la durée de vie de l’outil.

Pour accompagner la mise sur le marché de ses nouveaux forets, la société a également retravaillé l’ensemble de ses brochures per-

D

François et Laurène Bourgeois.

çage. En complément de ces outils standards, la société propose également des cotes intermédiaires réalisables sous quelques jours et la conception de forets spéciaux.

Au-delà de la production d‘outils, la société poursuit également sa stratégie d’embauche initiée en 2015. L’objectif pour Euromac est de rajeunir les effectifs dans les secteurs du commercial, de la communication et de l’adminis-

tratif. Détecter les “talents” et la motivation chez les jeunes diplômés fait désormais partie intégrante de la politique d’embauche. Dans le même temps, Euromac développe la formation en alternance en engageant deux apprentis supplémentaires portant cet effectif à quatre personnes.

La gestion et la direction vont également voir des évolutions notables puisque Laurène Bour-

DEC024.

geois, fille de l’actuel dirigeant, à récemment rejoint Euromac.

Après avoir effectué des études en école supérieure de commerce, la jeune femme a décidé de mettre ses compétences au service de l’entreprise familiale. Dans un premier temps, chargée de clientèle, son but principal sera de veiller à ce que les clients soient satisfaits de la qualité des produits et des services proposés.

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MACHINES-OUTILS

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SUCCESS STORY

MMC Métal France, spécialiste dee l’outil depuis 24 ans

MC Metal France, basée à Orsay, est une des sept filiales européennes du groupe japonais Mitsubishi Materials Corporation, division outils de coupe. Depuis sa création en 1992, la société fournit des outils de coupe de précision et propose des solutions intégrées pour l’automobile, l’aéronautique, le médical et l’industrie moules & matrices.

Avec un grand nombre de partenaires qualifiés, MMC Metal

M

France est en mesure de proposer une gamme variée d’outils de précision pour le tournage, le fraisage et le perçage à l’Industrie Française.

23 000 collaborateurs dans le monde Mitsubishi Materials Corporation emploie plus de 23 000 personnes dans 77 pays, opérant avec différents sièges sociaux en Europe, en Inde, au Brésil, en Chine, aux Etats-Unis, au Japon et en Thaïlande, un centre moderne de Recherche et Développement au Japon ainsi que différents sites de production à travers le monde dont un en Espagne. www.mmc-hardmetal.com ; www.mitsubishicarbide.com.

La société fournit outils de coupe de précision et solutions intégrées.

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Automobile, aéronautique, médical… MMC Métal propose une gamme variée d’outils de précision.

DEC025.

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L’ACTU DE LA VALLÉE DE L’ARVE

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

HAUTE-SAVOIE

Economie : un second trimestre plutôt mitigé Comme à chaque fin de trimestre, la chambre de commerce et de l’industrie dresse le bilan des différentes activités dans le département.

Point sur les tendances du second trimestre.

I

ndustrie : un bon niveau global d’activité

L’activité se situe à un bon niveau, à peu près identique à celui du 1 er trimestre, comme le confirment le taux moyen d’utilisation des capacités de production et les carnets de commandes qui sont stables, en France et à l’export ; les prévisions sont toutefois prudentes. Côté décolletage, les chiffres d’affaires des quatre premiers mois de 2016 sont en baisse de 0,1 % par rapport à 2015 (en raison d’un mauvais mois d’avril), mais les carnets de commandes corrects laissent présager une hausse de l’activité.

Commerce : une conjoncture toujours pas satisfaisante La conjoncture ne s’est pas améliorée au second trimestre pour les commerces de détail. Les chiffres d’affaires de l’alimentaire sont en retrait tout comme ceux de l’équipement de la personne, qui s’étaient pourtant redressés au 1er trimestre ; ceux de l’équipement de la maison progressent légèrement mais restent à un niveau bas et ceux de la Santé Beauté sont stables.

Tourisme : un début de saison en légère baisse Le mois de juin s’annonce en léger recul par rapport à ceux des étés précédents, avec un recul de la fréquentation des héberge-

Le marché de la vente de fromages se maintient globalement dans le département.

ments marchands de deux points : les taux d’occupation sont stables pour les hôtels (60 %) mais en baisse pour les campings (20 % ; – 8), les gîtes (53 % ; – 1) et les hébergements collectifs (39 % ; – 7). A l’inverse, les prévisions sont stables pour juillet et en légère progression sur août.

Agriculture : des ventes de fromages satisfaisantes La collecte laitière a subi un fort ralentissement (hormis pour la zone Beaufort) mais le marché des fromages reste dynamique (avec une baisse saisonnière de la demande moins importante qu’auparavant). Les cours des productions animales sont à la baisse. Le marché est difficile pour les céréales et surtout pour les légumes ; l’arboriculture connaît une baisse de rendement et la viticulture une commercialisation limitée mais conforme à la période.

Artisanat : les prémices d’une reprise ?

Le niveau d’activité des entreprises artisanales semble s’améliorer ce trimestre et les perspectives tablent sur une stabilité. La situation est à la hausse pour la fabrication ainsi que pour le bâtiment, et stable dans l’alimentaire ; les indicateurs sont par ailleurs plus mitigés pour les services artisanaux.

Services : une situation plus favorable La situation des services est globalement plus favorable depuis le début de l’année. Le second trimestre enregistre ainsi une sensible amélioration pour l’immobilier et l’activité de services aux entreprises s’est redressée. Cependant, le « léger mieux » constaté au 1 er trimestre pour les transports ne s’est pas confirmé (même si la situation est plus favorable pour le transport de voyageurs) et la situation reste dégradée pour la restauration.

Construction et logement : un

DEC026.

(Photo d’illustration)

marché qui redevient dynamique Sur douze mois glissants, les logements autorisés ont progressé de 26,2 %, tout comme les logements commencés (+ 7,1 %) ; les locaux d’activité autorisés et commencés sont également en hausse (+ 29,1 % et + 23 %). Le secteur du bâtiment connaît une reprise d’activité ; pour les travaux publics, un léger redressement est à noter mais la situation reste dégradée.

Emploi : une légère hausse de la demande d’emploi A fin mai, la demande d’emploi a progressé de 0,2 % sur un an et de + 1,2 % par rapport à avril (mais en diminution de 2,3 % sur les trois derniers mois), avec 37 700 demandeurs de catégorie A. Le taux de chômage du 1 er trimestre est de 7,5 %, contre 8,8 % en Auvergne Rhône-Alpes et 9,9 % en France métropolitaine.

LEILA LAMNAOUER

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

L’ACTU DE LA VALLÉE DE L’ARVE

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ALPEN’TECH

Copilot Pro sur une machine transfert numérique C’est une première : avec l’aide du Cetim-CTDEC, Alpen’Tech, société productrice de pièces de précision pour le marché automobile (à 90 %), a installé sur une machine transfert numérique le dispositif Copilot Pro, qui permet d’automatiser le réglage des machines en production.

Concrètement, ce dispositif (d’un coût total de deux millions d’euros) relie entre elles une MMT Mitutoyo et une machine transfert numérique Mikron pour la fabrication d’une pièce de compresseur pour climatisation de véhicules automobiles.

Précision et gain de temps considérable

puisque 30 secondes sont désormais nécessaires pour corriger les correcteurs en cas de dérive au lieu des quinze minutes avant l’installation du nouveau Copilot Pro. Le dispositif permet également de réduire le nombre de pièces rebutées et d’homogénéiser la qualité dimensionnelle des lots de pièces.

Dernier avantage de cet outil : permettre aux régleurs de se consacrer à l’amélioration continue de la production et à l’industrialisation de nouvelles pièces.

Une extension du dispositif Copilot Pro avec une installation sur deux autres machines est prévue.

Résultat, la précision est assurée et le gain de temps considérable

ISABELLE VERDIER

Pièce fabriquée par la machine équipée de Copilot Pro.

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Nous sommes depuis plus d’un an sur ce projet, mais le résultat est là : un dispositif de

calcul automatisé de corrections installé pour la première fois sur machine transfert Mikron 15 postes CNC et pouvant piloter seul jusqu’à 56 correcteurs », constate avec satisfaction son président directeur général, Marc Horellou.

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L’ACTU DE LA VALLÉE DE L’ARVE

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

FAUCIGNY

Les dix plus grosses entreprises de notre territoire

Avec quelque 400 millions d’euros générés sur le territoire, le chiffre d’affaires de Somfy est le plus important du Faucigny.

Territoire du décolletage, le secteur est largement représenté lorsque l’on classe les dix chiffres d’affaires les plus importants dans le Faucigny. Il ne reste que très peu de place pour le tourisme, l’alimentaire ou le secteur du bois.

Somfy. Avec 400 millions d’euros générés sur le territoire, c’est le chiffre d’affaires le plus important du Faucigny. Le groupe Somfy est en forme : pour la première fois, l’entreprise dont le siège est à Cluses passe le cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires sur l’ensemble de son activité.

1

2. Parker Hannifin. Avec 231 millions d’euros de volume de vente, le fabricant de machines situé à Contamine-sur-Arve est

second de ce top 10. Le groupe est le leader mondial des technologies du mouvement et du contrôle.

3. Bosch Automotive. Situé à Marignier et n’employant pas moins de 260 employés, le fabricant de composants automobiles génère 160 millions d’euros de chiffre d’affaires sur l’année 2015. A Marignier est assurée de la recherche et développement, notamment sur la mobilité mais aussi de la production.

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4. Bontaz Centre. Sous la barre des 100 millions, on retrouve Bontaz Centre, dont le siège est à Marnaz, avec 90 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’équipementier automobile, géré par Yves Bontaz, emploie un peu plus de 280 personnes sur le territoire.

5. Fruité. Le fabricant de jus de fruit, installé à La Roche-sur-Foron, n’affiche pas moins de 80 millions d’euros de chiffre d’affaires. Environ 150 personnes

L’ACTU DE LA VALLÉE DE L’ARVE travaillent au centre de production rochois.

6. Frank et Pignard. Encore un représentant du décolletage, avec cette fois-ci Frank et Pignard. Le sous-traitant automobile affiche un chiffre d’affaires de 77 millions d’euros.

SOMFY A DÉPASSÉ LE MILLIARD D’EUROS DE CHIFFRE D’AFFAIRES

7. Lalliard bois et dérivés. Le spécialiste du bois termine l’année 2015 avec un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros. Lalliard Bois, situé à Saint-Pierre-enFaucigny, emploie 250 personnes réparties sur ses cinq agences.

8. Alpen’Tech. L’entreprise située à Vougy avance un chiffre d’affaires de 72 millions d’euros.

Au total, ce sont 330 personnes sur le territoire qui travaillent pour cette entreprise de décolletage.

9. Konsgberg Driveline System. Le sous-traitant automobile est implanté à Cluses. C’est là qu’il a réalisé 64 millions d’euros de chiffre d’affaires.

10. Compagnie du Mont-Blanc.

L’exploitant du domaine skiable de Chamonix, de ses remontées mécaniques et de certains lieux d’excursions comme l’aiguille du Midi est le seul représentant du tourisme de ce top 10. La Compagnie du Mont-Blanc boucle l’année 2015 avec 62 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour plus de 400 personnes employées. Elle enregistre 750 000 visites par jour en été, contre plus de 850 000 en hiver.

KYLIAN MARCOS

Malgré sa présence dans plus de 60 pays, une partie de la production est toujours effectuée à Cluses. @

En 1969, Somfy crée le premier moteur pour volet roulant. L’industrialisation de ce moteur tubulaire commence à Cluses et 47 ans plus tard, des chiffres records sont atteints. Le groupe, dont le siège social est toujours basé à Cluses, a dépassé le milliard d’euros de chiffre d’affaires lors de l’exercice 2015. Le spécialiste des moteurs pour stores et volets roulants, qui emploie 7 800 personnes dans le monde entier, franchit pour la première fois ce cap.

En Haute-Savoie, ce sont plus de 200 employés, qui assemblent une grande partie des produits Somfy réalisés dans le monde entier. Le centre de Bonneville est davantage réservé à la logistique, envoyant par exemple les produits Somfy dans le monde entier. Concernant la domotique, c’est le centre d’Archamps qui y est consacrée. Le leader mondial réalise un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros seulement sur le territoire. Le groupe a vu ses ventes dopées. De bons résultats qui font progresser de 8,1 % le chiffre d’affaires 2015. Egalement en hausse, le résultat opérationnel courant s’est élevé à 165,6 millions d’euros, en hausse de 10,6 %, représentant 15,6 % du chiffre d’affaires, contre 15,3 % en 2014. Le résultat net, quant à lui, s’élevait à 164,8 millions d’euros.

Lors de la conférence de presse de bilan, en janvier dernier, le nouveau président du directoire, Jean-Guillaume Desparture, déclarait « notre industrie est en pleine mutation avec l’impact des objets connectés. Somfy a les atouts pour y jouer un rôle déterminant ». Il remplaçait alors JeanPhilippe Demaël, présent depuis huit ans chez le leader mondial de l’automatisation de la maison et « qui a accéléré l’expansion de Somfy à l’international, mis sur le marché des solutions innovantes, renforcé ses présences dans la maison connectée et consolidé sa position de leader de l’automatisation des ouvertures et fermetures de la maison », selon la direction du groupe.

En parallèle, le nombre d’employés augmente également. Entre 2011 et 2016, près de 70 embauches ont été effectuées par Somfy.

EN BREF Charte des acteurs de la filière automobile François Liotard, président du comité de marché Fédération des industries mécaniques (FIM) Auto (qui regroupe neuf syndicats adhérents à la FIM, concernés par le marché automobile), a signé, le 6 octobre dernier, au nom de la FIM, la charte commune des acteurs de la filière automobile sur la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise (RSE). La FIM et les autres fédérations de la PFA, filière automobile et mobilités, ont réaffirmé leur engagement dans ce document qui, six ans après la première charte RSE, invite les partenaires à partager les bonnes pratiques avec l’en-

semble de leurs acteurs.

A noter sur votre agenda Du 4 au 7 avril, le salon Industrie Lyon se tiendra à Eurexpo.

Toutes les filières industrielles seront représentées sur trois halls d’exposition d’une surface de 50 000 m2.

Une distinction pour le groupe Renault L’Organisation internationale CDP a distingué le groupe Renault pour la réduction de son empreinte carbone. Il intègre le cercle fermé de la “A list” des entreprises considérées comme les leaders mondiaux en matière de lutte contre le changement climatique.

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A noter sur votre agenda Du 20 au 23 juin aura lieu la 16e édition du salon EPHJ – EPMT – SMT à Palexpo, à Genève. Un rendez-vous synonyme du plus important salon professionnel de Suisse mais aussi une plateforme horlogère unique en Europe ; www.ephj.ch.

Journées techniques La société Decip SAS organise des journées techniques les 14, 15 et 16 décembre au 284 rue des Laquets, à Saint-Pierre-en-Faucigny.

Portes ouvertes La société Horn France, spécialiste des gorges, organise des journées portes ouvertes les 16 et 17 novembre à Scionzier.

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L’ACTU DE LA VALLÉE DE L’ARVE

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

INDUSTRIE DU FUTUR

Un robot haute précision Le projet Acrobot vient d’obtenir le financement de l’Etat et des collectivités. Décryptage. abellisé par le pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries et porté par le Créneau industriel (Annecy-leVieux), le projet Acrobot vient d’obtenir un financement du Fonds unique interministériel (FUI) à hauteur de 1,16 million d’euros. Ce soutien confirme la qualité de ce programme de R & D qui doit déboucher sur une innovation majeure : un robot d’usinage de haute précision pour l’aéronautique. Il démontre à nouveau la pertinence du modèle de Mont-Blanc Industries et de sa stratégie orientée sur le dévelop-

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Ce projet s’inscrit dans la feuille de route 3.0 du pôle de compétitivité, ainsi que dans le plan national de la Nouvelle France Industrielle

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LES ÉCHOS DE LA VALLÉE DE L’ARVE Ce projet s’inscrit en effet dans la feuille de route 3.0 du pôle ainsi que dans le plan national de la Nouvelle France Industrielle et enfin dans la stratégie régionale d’innovation sur l’efficience des procédés et la robotique. Il témoigne également du dynamisme de l’écosystème de l’usinage de précision en Haute-Savoie avec l’expertise du Créneau Industriel, PME innovante dans le domaine de l’usinage pour l’aéronautique, la participation de trois autres entreprises membres de Mont-Blanc Industries, de deux groupes internationaux et de deux laboratoires.

Un large partenariat pour répondre aux enjeux de l’aéronautique Le Créneau industriel a initié le projet Acrobot afin d’optimiser

l’usinage de précision, notamment pour l’aéronautique, aussi bien en termes de coûts que de process. Le projet Acrobot vise à transférer un certain nombre d’opérations d’usinage complexe sur robot, une machine plus légère et moins onéreuse que les centres d’usinage actuels. Le bénéfice attendu est une réduction des coûts de l’ordre de 30 %, une emprise au sol divisée par deux et une flexibilité accrue.

Pour répondre aux différents défis d’un tel projet, le Créneau Industriel a mobilisé de nombreux acteurs, entreprises de la région et l’Ensam de Lille.

Un robot piloté par commande numérique La première rupture technologique d’Acrobot porte sur le pilotage du robot qui se fait par commande numérique. L’objectif est que l’opérateur qui intervient sur

Le spécialiste de la rectifieuse

le robot retrouve l’environnement connu de l’usinage : l’interface homme/machine est inchangée, avec une programmation en repère cartésien X-Y-Z et code ISO, comme sur une machine-outil traditionnelle. Cette étape de R&D est conduite en partenariat avec Siemens pour le pilotage d’un robot Stäubli.

Reconstruction complète de tous types de rectifieuses, planes ou cylindriques,

Le défi de la précision Autre défi à relever, celui de la précision. Le robot doit être trois fois plus précis que la plupart de ceux utilisés dans l’industrie automobile, par exemple. Sur ce chantier, l’équipe R&D du Créneau industriel travaille avec différents partenaires sur le couple robot/process sur les questions d’augmentation de la “précision absolue” du robot et l’optimisation des process d’usinage afin de réduire les sollicitations mécaniques du robot.

Remise en géométrie Rénovation de broches Mise en conformité Peinture Achat et Vente

30 ans d’expérience dans le décolletage

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pement de l’industrie 4.0 et de l’usine du futur.

ACM DEXIS 8 Rue des Tailles - 25770 FRANOIS Tél. : 03 81 59 94 90 Fax : 03 81 59 09 34 acm-franois@dexis.eu DEXIS, LE RESEAU DE NEGOCE TECHNIQUE DE DESCOURS & CABAUD

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LES ÉCHOS DE LA VALLÉE DE L’ARVE

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

QUICK VISION ACTIVE

L’optimum en machine de mesure par vision

es solutions de métrologie par analyse d’image proposées par Mitutoyo sont réputées dans tous les domaines pour leur haute précision, leur qualité irréprochable et leurs composants optiques exceptionnels.

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Mitutoyo lance ce nouveau système spécialement développé pour satisfaire les exigences des industriels et des laboratoires français afin de mesurer des pièces de petites et moyennes dimensions. QV Active vise à répondre à des besoins spécifiques, mais il permet aussi au client d’investir dans une valeur sûre. Mitutoyo renforce ainsi son milieu de gamme en machine de mesure par analyse d’image.

La nouvelle machine QuickVision Active de Mitutoyo est disponible en deux capacités : QV Active 202 (250 x 200 x 150 mm) et QV Active 404 (400 x 400 x 200 mm). Ces deux modèles perLe système QuickVision Active est livré avec QVPAK, logiciel techniquemettent également de combiner ment capable de réaliser simplement des programmes très élaborés. des mesures vidéos et à contact.

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Mitutoyo complète sa gamme de machines de mesure par analyse d’image CNC avec le nouveau système Quick Vision Active, qui se décline en plusieurs capacités de mesure avec et sans palpeur à contact.

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AU CALENDRIER

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LE DECOLLETAGE & industrie No 252

SALON À PARIS

Le Midest revient en décembre Le Midest, plus grand réseau international de sous-traitance industrielle, se tiendra à Paris du 6 au 9 décembre.

4 secteurs d’activités, 9 villages métiers et 1 zone de pavillons nationaux et régionaux. Fort d’une offre unique au monde (1 600 sous-traitants issus de 40 pays, dont 38 % d’exposants internationaux) qui permet d’initier, concrétiser et développer toute opportunité de collaboration entre acteurs impliqués dans la conception et la production de pièces ou sous-ensembles réalisés sur mesure, l’édition 2016 proposera en outre conférences et animations en tout genre au parc des expositions de Villepinte.

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La Haute-Savoie sera une nouvelle fois très largement représentée au Midest 2016.

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