SPÉCIAL RÉGION Manque de médecins : « On attend du mieux vers 2020 » N° 2 - Jeudi 13 octobre 2016
"Le Le journal qui prend soin de vous" vous
URGENCES Le 15, un seul numéro pour gérer les appels de tout un département
SOMMEIL
© Biewer - Fotolia
A Argonay, la clinique aide les patients à mieux dormir
SECOURS EN MONTAGNE Gratuit ou payant ? Comment ça marche ?
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MCA Guillaume TARDY – Avis d’Expert A bas les préjugés ! Venez essayer nos monte-escaliers et faites le bon choix ! En 2050, un habitant sur trois sera âgé de 60 ans et plus selon l’Insee, soit environ 22,3 millions de personnes. L’allongement de la durée de vie augmente et pour beaucoup, le souhait de profiter de son domicile est très grand, voir primordial : c’est LÀ que nous intervenons pour votre confort ! Avec les années, nous observons une démocratisation progressive du monte-escalier. Pas moins de 10 000 monte-escaliers sont installés partout en France tous les ans, mais attention cette acquisition n’est pas anodine et demande de nombreuses précautions.
« A chaque situation, sa solution ! » Nous mettons notre expertise et notre savoir-faire à votre disposition. L’aménagement du domicile est un projet important, parfois délicat qu’il est important de bien préparer. C’est pourquoi pour vous garantir sécurité, confort et tranquillité d’esprit, il est essentiel de faire appel à un professionnel et d’anticiper votre projet afin de le réaliser dans de bonnes conditions. Basée à Villaz (74), la société MCA dispose d’un show-room ouvert à tous, où vous pourrez retrouver l’ensemble des produits proposés : monte-escaliers, rail au plafond pour transfert aérien, rampes d’accès pour les seuils de porte, une plateforme, ainsi qu’un département auto. Notre équipe se déplace sans conditions afin d’étudier chez vous et avec vous la meilleure solution.
Les 3 points essentiels à prendre en compte 1. Sécurité En matière de sécurité, plusieurs normes et marquages existent pour vous garantir une utilisation sans crainte de votre appareil ; chaque pays ayant son lot de certificats et logos, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver… - La norme NF EN81-40 a pour but de normaliser la sécurité pour la construction et l’installation d’élévateurs et transport vertical de personnes - Le marquage CE atteste que le produit vendu est bien contrôlé et conforme aux exigences définies par les instances de l’Union Européenne. Ces marquages et normes sont soumis à une réévaluation annuelle. Il est important de privilégier les fabricants qui font appel à des organismes extérieurs et indépendants (TÜV, British Standards Institution, Liftinstituut…). Voici des fonctions simples mais essentielles pour être totalement sécurisé : rail sécurisé, dispositif de verrouillage au démarrage, ceinture de sécurité, dispositif d’arrêt automatique, fonction de pivotement du siège, clé de verrouillage, émetteur manuel.
2. Proximité Il est primordial de favoriser la proximité de votre installateur. Assurez-vous que l’entreprise à qui vous allez confier le soin de l’installation de votre appareil soit dans un rayon raisonnable afin d’être la plus réactive possible.
3. Environnement
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Le respect de la norme ISO 14001 permet de vous assurer que votre fournisseur s’engage à respecter les politiques d’économie de ressources énergétiques et de recyclage des matériaux utilisés pour fabriquer les monte-escaliers, mais aussi pour la gestion au quotidien de l’usine de fabrication.
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"Le journal "L jou nal qui prend soin de vou vous"
Un état des lieux de l’offre de santé en pays de Savoie
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ous avez entre les mains la deuxième édition de notre cahier spécial « Ma santé en pays de Savoie ». Au sommaire de ce numéro : l’interview d’un médecin de montagne ; un sujet sur l’accompagnement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ; un reportage à la clinique du sommeil d’Argonay ; une présentation du laboratoire Pierre Fabre, spécialisé dans la recherche contre le cancer... Mais aussi deux grands formats : le premier consacré à l’ARS, l’Agence régionale de santé qui, par l’intermédiaire de sa directrice Véronique Wallon, dresse un bilan de l’offre de soins en pays de Savoie, pointant les forces et les faiblesses de notre territoire. L’autre sur le 15, ce fameux numéro derrière lequel des hommes et des femmes gèrent les appels d’urgence pour tout un département. Et puis comme l’hiver n’est plus très loin, nous vous prodiguons nos conseils pour bien profiter de vos séjours au ski en famille, tout en vous expliquant ce qu’il faut savoir sur les secours en montagne. Bonne lecture et rendez-vous au printemps prochain. Samuel Thomas Rédacteur en chef
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Manque de médecins : « On attend du mieux vers 2020 » Directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) depuis le printemps 2014, Véronique Wallon dresse le portrait de l’offre de soins en Pays de Savoie. Hôpitaux, médecins, spécialistes… : elle pointe à la fois les forces et les difficultés du territoire, montrant les efforts fournis par l’ARS afin de garantir une équité entre les villes et les vallées.
Comment qualifieriez-vous l’offre de soin en Pays de Savoie par rapport au reste de la région ? Aujourd’hui la région est tellement grande que les moyennes n’ont pas de sens. Dans tous les domaines d’ailleurs. C’est trop divers. Mais les Pays de Savoie sont une région spécifique, avec un secteur de montagne et de haute montagne, avec des spécialités importantes. Il y a d’abord la saisonnalité, ce que l’on n’a pas à Lyon et peu dans le Puy-de-Dôme. Dans des secteurs comme la Tarentaise, la population est multipliée par 9. C’est un vrai enjeu. Nous avons ensuite de très beaux établissements, comme l’hôpital de Chambéry, avec une offre de grande qualité, moderne et attractive pour les patients. En Haute-Savoie, avec Annecy, nous avons le cinquième établissement de la région en termes d’activité, juste derrière les quatre CHU. Il y a également le bel établissement qu’est le Centre hospitalier des Alpes du Léman (Chal). Et il y en a d’autres dans des situations plus délicates, comme les Hôpitaux du Léman à Thonon. Un des soucis principaux de ce
LE RÔLE DE L’AGENCE RÉGIONALE L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes est un établissement public de l’État placé sous la tutelle du ministère chargé de la Santé et des Affaires sociales. L’ARS est en charge des questions de santé sur le territoire de la région Auvergne-Rhône-Alpes (12 départements). Elle est l’interlocuteur des établissements et structures publiques et privées, des professionnels de santé en établissement ou en ville, du secteur médico-social, des services de l’État, des collectivités territoriales, des organismes gestionnaires et des usagers. L’ARS assure plusieurs missions : actions de prévention, promotion de la santé, sécurité sanitaire, organisation de l’offre médicale (hospitalière, médicosociale…), etc. Ses objectifs sont clairement définis : 1. Accompagner l’allongement de l’espérance de vie en bonne santé ; 2. Assurer une égalité dans l’accès aux soins et lutter contre les inégalités au sein de la région ; 3. Améliorer l’efficience et la qualité du système de santé dans la durée. Véronique Wallon dirige l’ARS Rhône-Alpes depuis 2014. Depuis janvier 2016, elle est à la tête de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
territoire est le manque de médecins généralistes. Est-il possible d’inciter les médecins à s’installer dans les vallées ? Nous avons mis en place un dispositif incitatif pour des cabinets de montagne (lire ci-dessous). Mais il y a toujours le principe de
liberté d’installation nous ne pouvons pas aller au-delà. Même si nous encourageons la médecine de groupe pour assurer une permanence médicale. Le problème est le même pour les spécialistes et professionnels de santé qui manquent cruelle-
Des aides financières pour lutter contre les déserts médicaux dans les vallées Lutter contre les déserts médicaux dans les vallées savoyardes. Voilà un sujet majeur auquel s’est attelée l’Agence régionale de santé ces dernières années. Récemment, l’ARS a initié les cabinets de montagne. Ce concept, développé en Savoie, est appelé à s’étendre, jusque sur les territoires ruraux de HauteSavoie. Le principe est simple : « Il y a une aide matérielle de 50 000 euros », annonce Loïc Mollet, délégué de l’ARS pour les deux départements des Pays de Savoie. Cela permet à un cabinet de médecins de s’installer dans une zone montagneuse, mais surtout de s’équiper avec du matériel permettant d’assurer quelques soins d’urgence liés à la saisonnalité et notamment à la grosse affluence dans les stations de ski. Mais pour combler les déserts médicaux, l’ARS ne peut guère aller au-delà de ces « dispositifs incitatifs », souligne Véronique Wallon, rappelant le sacro-saint « principe de la liberté d’installation ». Néanmoins, un encouragement est fait pour la « médecine de groupe », avec les maisons de santé pluriprofessionnelles : une vingtaine en Savoie, une quinzaine en Haute-Savoie. « Les médecins libéraux ont de plus en plus de mal à exercer seuls », pointe Loïc Mollet.
ment. Quelles sont les solutions ? Nous avons axé sur les généralistes pour plusieurs raisons. D’abord une bonne médecine générale éloigne le spécialiste. Mais c’est vrai qu’il y a une crise démographique, qui est l’effet du numerus clausus. Durant
Photo Nicolas Robin
vingt ans, on avait un nombre très bas. Aujourd’hui on augmente les “offres de recrutement”, mais un médecin c’est long à former. Nous sommes dans une période difficile, on essaie de parer, d’en limiter les effets avec la télémédecine, la mise en réseau… On attend du
mieux vers 2020. Une des spécificités de notre territoire est sa proximité avec la Suisse. Comment se passe la coopération ? La coopération se passe bien. Nous faisons des choses ensemble. ENTRETIEN RÉALISÉ PAR EMMANUEL ROUXEL
« On ne regroupe pas les hôpitaux : les établissements coordonnent leurs efforts »
Depuis quelques mois, et plus spécialement depuis juillet dernier et l’établissement d’une carte pour la région, les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) prennent de l’ampleur. Qu’en estil de ces “regroupements” d’hôpitaux ? Véronique Wallon : Tout d’abord, on ne regroupe pas les hôpitaux. Un groupement, c’est une stratégie de groupe sur un territoire donné pour que les centres hospitaliers coordonnent leurs efforts et joignent leurs moyens. Avec la stratégie héritée des années 1950 de mettre le plus possible d’hôpitaux publics, il y a un éventail de soin qui est trop large, avec des plateaux techniques pointus coûteux. Que tous fassent de tout, un peu, ne peut pas continuer. Il faut veiller à ce que sur un territoire toutes les spécialités soient représentées et ne se fassent pas concurrence. Il s’agit d’une stratégie collective. N’y a-t-il pas un risque que les petits hôpitaux Loïc Mollet, délégué Savoie et Haute-Savoie de l’ARS. Photo Nicolas Robin soient à la traîne, derrière les gros établissements ? En outre, « un travail avec la faculté de Grenoble a été Thonon derrière le Chal, Albertville derrière engagé pour que les médecins puissent accueillir des in- Chambéry… Les établissements restent autonomes, mais le ternes en stage : c’est une façon de faire découvrir un terrigros n’a pas intérêt à ce que le petit aille mal : Chamtoire », poursuit Loïc Mollet. béry ne peut pas se passer d’Albertville. Mais ils ME0123.
peuvent mutualiser les achats et faire en sorte que le parcours du patient soit plus fluide au niveau des dossiers par exemple. Mais cela n’enlève rien à l’utilité sociale de tous les établissements. C’est un sujet de qualité hospitalière. Thonon, par exemple, est utile dans sa géographie actuelle. Il faut que l’hôpital retrouve une stratégie de croissance de l’activité car il y a une fuite des patients. Justement, en Haute-Savoie il y a deux GHT, contre un seul en Savoie. Y aura-t-il toujours un pôle dans le nord du département et un au sud ? La carte de la Haute-Savoie est une curiosité, avec le GHT d’Annecy qui n’a que trois établissements, dont un super-dominant ; il y a quelque chose qui n’est pas équilibré. Il y aura la fusion des deux GHT à court ou moyen terme. Nous cherchons déjà des passerelles, mais on ira avec autant de détermination et de patience qu’il faudra. Si nous n’étions que dans la logique hospitalière, il n’y aurait qu’un seul GHT… Le GHT du nord a besoin d’Annecy qui fournit déjà des urgentistes l’été à Thonon et au Chal. De fait, le GHT unique existe un peu...
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En montagne, le médecin est vraiment généraliste Médecin de montagne, Lucien Dufour l’a toujours été. Trente-deux années de carrière dans la petite commune station de Crest-Voland, dans le Val d’Arly en Savoie. Avec entre les mains, une activité sans temps morts, étroitement liée aux particularités saisonnières locales. A quelques semaines de son départ à la retraite, il porte son regard sur un dévouement constant et son inquiétude pour l’avenir de la médecine rurale.
LA FIN D’UNE ÉPOQUE Lucien Dufour n’a pas trouvé de successeur. Après lui, Il n’y aura plus de médecin à Crest-Voland. Il explique : « Les jeunes médecins craignent les amplitudes horaires en station, aussi la solitude du poste. Ils privilégient moins le relationnel. J’ai toujours travaillé en consultation libre, aujourd’hui les médecins préfèrent les rendez-vous. En station, le coût de la vie est devenu élevé et un médecin gagne ici dans la moyenne basse des revenus. Le seul contact intéressé que j’ai eu, c’était un jeune couple de médecins. Malheureusement, il n’y a pas de place pour deux médecins à Crest-Voland. »
Vous destiniez-vous à être mé-
decin de montagne ? « Je fais partie d’une association de médecins de montagne sur le Val d’Arly, mais nous sommes plutôt des médecins ruraux. J’ai commencé en 1985, après avoir fait médecine à Grenoble. Je suis originaire de Faverges, pas de Crest-Voland, et j’envisageais à l’époque de m’installer à Doussard et devenir plutôt un médecin de ville. Le poste m’a échappé et en cherchant j’ai croisé la route de Crest-Voland. Il n’y avait pas de médecin, j’y ai créé le poste et fait là toute ma carrière. J’exerce essentiellement sur les deux communes Crest-Voland et Cohennoz, mais aussi sur Notre-Dame-de-
Lucien Dufour part à la retraite. Il n’a pas trouvé de successeur et la désertification médicale risque de s’étendre à Crest-Voland.
Bellecombe et Les Saisies. Quand j’ai commencé, je travaillais 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Surtout en période hivernale avec l’afflux de population et la pratique des sports d’hiver. C’est la particularité saisonnière de cette pratique en station, en montagne. On a un volume horaire nettement plus important tout l’hiver et entre mai et décembre, c’est la période creuse, avec moins d’heures
de consultation. Qu’est-ce qui caractérise votre activité en montagne ? Outre ces variations saisonnières, les choses changent mais j’avais bien plus d’un tiers de mon activité en déplacement chez les gens. Aujourd’hui, on fait dix fois moins de visites, la facilité et le coût des déplacements en sont les principales raisons, mais on continue. Surtout pour les personnes
âgées ou qui ont du mal à se déplacer. C’est une médecine de proximité, le relationnel est considérable. On est dans une petite commune on connaît tout le monde, jusque dans l’intimité des gens. On crée des liens, même si quelques fois c’est un peu envahissant. J’ai connu dans les familles plus de trois générations de patients. Et parfois de même pour les touristes. Certains possèdent
des résidences et viennent tous les ans plusieurs mois d’affilée. Certains me disent : vous êtes notre deuxième médecin de famille. Il faut aussi savoir gérer la solitude. Aujourd’hui, les jeunes médecins cherchent à s’installer à plusieurs par cabinet. Quels problèmes médicaux, de santé traitez-vous ? Ici en montagne, loin de tout, le terme de généraliste s’applique
réellement. On fait pas mal de traumatologie. On a affaire à des situations qu’en ville on enverrait à l’hôpital. Ici, on doit répondre à tout l’éventail de la médecine. Avec les brassages de population, les phénomènes épidémiques, par exemple, durent plus longtemps qu’ailleurs. Et on est à plus de 30 minutes d’un service d’urgences, alors on gère aussi les grosses interventions. L. M.
Comment accompagner les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer au quotidien De nombreuses structures existent en Haute-Savoie, mais les places sont insuffisantes. Apprendre qu’un proche souffre d’Alzheimer est une épreuve à laquelle personne n’est préparé. En Haute-Savoie, 8 500 personnes en moyenne seraient touchées par la maladie. C’est autant de familles qui vont devoir revoir l’organisation de leur vie pour faire face à la perte d’autonomie progressive d’un des leurs.
PLUSIEURS ANTENNES Il existe plusieurs locaux de l’association France Alzheimer en Haute-Savoie, à Annecy, Scionzier, Thonon, Annemasse et Rumilly, mais aussi en Savoie comme Bassens. Des formations y sont proposées pour aider la cellule familiale à prendre soin des malades à domicile, entre autres activités. Plus de renseignements sur le site francealzheimer.org
Le maintien à domicile privilégié Faute de disponibilité, certains font le choix d’un placement en Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées) : «Entre 60 et 70% des résidents en établissement de retraite ont des troubles liés à Alzheimer ou à une démence », précise Josiane Lei, viceprésidente sur service gérontologie pour le département de la Haute-Savoie. Problème : il n’existe que 5 569 places et le quota maximal d’Ehpad a été atteint. Le Département pallie au problème en proposant des aides, qui permettent aux malades de rester à domicile. « Après une évaluation médicale, une allocation personnali-
10 % des personnes âgées de plus de 60 ans seraient touchées par la maladie d’Alzheimer.
sée autonomie (APA) est accordée aux familles. Elle permet d’embaucher du personnel aidant, de se faire livrer des repas… », poursuit Josiane Lei. Mais il faut parfois aller plus loin. La particularité de la maladie d’Alzheimer, c’est qu’elle entraîne
des pertes de repères, difficiles à gérer à des stades avancés. Le dispositif MAIA (Méthode d’action pour l’intégration des services d’aide) vise à accompagner ces personnes en situation complexes et lourdes à domicile, qui parfois
refusent de se soigner. Un gestionnaire de cas va être nommé pour faciliter le parcours entre ville et hôpital. Des accueils chaleureux Sortir les malades de leur isole-
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ment, c’est également ce qu’essaie de faire Florence Bugnard, psychologue au sein de l’association France Alzheimer 74. « Nous proposons des accueils de jour, une à trois fois par semaine, et des instants d’accueils, un après-midi par semaine.
Durant ces moments, on organise des ateliers mémoire, des rencontres en ville, des parcours sportifs, des repas en famille…La maladie vient rompre le lien social. Tout ce qui va réunir les gens autour de la convivialité marche bien », explique-t-elle. Pour Florence Bugnard, il faut aller plus loin que l’aide à domicile : « A l’avenir, je pense qu’il faudrait songer à créer des appartements partagés. » « On pourrait continuer à utiliser des aides à domicile, mais en mutualisant les moyens. Il faut avancer dans ce sens et réfléchir à d’autres options d’hébergements. » SOUHIR BOUSBIH
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Sorties au ski : pour bien profiter de la neige en famille Petit pense-bête pour ne rien oublier dans les valises ou les sacs des petits bouts.
ALERTE AUX ASSURANCES Si pas malheur un accident venait à arriver, mieux vaut être assuré. Vous pouvez vérifier votre contrat et ce qu’il recouvre auprès de votre assureur, ou bien téléphoner à votre banque car certaines polices d’assurances sont comprises dans votre contrat de carte bleue. Autre option : contracter une assurance avec votre forfait, qui s’élève en moyenne à 3 euros par jour.
Les parents le savent : préparer les bagages des enfants pour le ski est un exercice fastidieux. Et au final, on oublie toujours quelque chose qui nous coûtera parfois deux fois plus cher en station. Pour éviter que ça ne vous arrive (encore) cette année, suivez les conseils de Marco Deshayes, guide de montagne en Haute-Savoie depuis vingt ans. Des vêtements chauds et légers La priorité, c’est d’éviter d’attraper froid et se protéger des UV. On mise donc tout sur les accessoires : lunettes de soleil, crème solaire à indice élevé, bonnet, gants et écharpe… Pour ce qui est des vêtements, c’est déjà plus technique : « Le choix des habits est large et on peut vite s’y perdre, explique le guide. Me concernant, je conseille les vestes gore tex, les doudounes et les pantalons de ski plutôt que les combinaisons. C’est plus pratique si votre enfant veut faire une pause pipi… ». Et qu’est-ce qu’on porte dessous ? « Un caleçon et un
Pour que toute la famille profite au mieux d’un séjour ou d’une sortie à la neige, quelques précautions s’imposent.
t-shirt qui évacuent la transpiration, pour que l’enfant soit toujours au sec, même pendant l’effort. » A propos d’efforts, gérer la fatigue de l’enfant est primordial. « J’adapte chaque sortie en fonction du profil des gens. S’il y a un doute
sur la capacité de l’enfant à finir un parcours, il faut faire demi-tour. » Et pour éviter le coup de barre de 16 heures, rien de meilleur que du chocolat ! « Des barres énergétiques, du pain et du fromage sont également efficaces », s’amuse en-
core Marco Deshayes. La sécurité avant tout Malgré toutes ces dispositions, on n’est jamais à l’abri d’un bobo. Ayez toujours votre trousse de secours avec vous, avec à l’intérieur
des antidouleurs et des pansements seconde peau pour les ampoules et petites plaies. Veillez également à ne pas oublier les carnets de santé des enfants, sait-on jamais… Enfin, si vous avez un enfant en
bas âge, préférez une station à basse altitude. Sachez également que plusieurs stations proposent des poussettes spéciales neige. C’est moins pratique que le portebébé, mais ce dernier est déconseillé « car il y existe un réel risque de glissade sur la neige », explique Charlène Perrier, hôtesse à l’office de tourisme Les Karellis, en Savoie. Sans compter que votre petit bout sera moins exposé au vent et au froid. Et c’est le plus important, non ? SOUHIR BOUSBIH
Secours en montagne : gratuit ou payant ? Que vérifier avant de partir ? Gare aux accidents sur le domaine skiable et aux mauvaises surprises… Car la gratuité est conditionnelle. Chaque année, les pelotons de gendarmerie de montagne et haute montagne (PGHM), policiers (CRS) et sapeurs-pompiers (SDIS) sont amenés à intervenir des centaines de fois, pour secourir les vies de skieurs et randonneurs qui chutent en montagne et se retrouve dans des cas d’urgence vitale. Et tout ça, gratuitement. En effet, selon la Loi Montagne de 1985, pas un centime n’est déboursé de la poche de la victime car que c’est un service qui est assuré par l’Etat. Sur le domaine skiable, en revanche, la configuration est toute autre. C’est à la commune que revient le soin de sécuriser le domaine, et en cas de pépin, c’est au vacancier de mettre la main à la poche. Autant dire qu’il mieux vaut vérifier son contrat d’assurance plutôt deux fois qu’une au La facture des secours peut être très salée. Mais diverses protections existent : il suffit de bien y penser en amont. risque de se retrouver avec une domaine skiable ? Par définition, entrent parfaitement dans ce suré auprès de votre assurance ou tez une assurance chez nous. » facture salée. Généralement, toutes les stavotre banque contre tous les risques. c’est tout le territoire où il est pos- cadre. tions de ski proposent une forEt il est préférable de relire votre Maintenant, deux options sible de faire du ski par gravité à « Entre une centaine mule assez similaire: l’assurance contrat car selon la formule ou le type s’offrent à vous, comme l’explique partir de remontées mécaniques, et des milliers d’euros » sur pistes ou hors pistes. Autre- Marion Lapouble, attachée de de votre carte bleue, tous les risques journalière, contractée avec le forTout d’abord, qu’entend-on par ment dit, les stations classiques presse à Tignes : « Soit vous êtes as- ne sont pas couverts. Soit vous ache- fait et qui coûte environ 2,80 euME0126.
VÉRIFIEZ AUSSI VOTRE MUTUELLE La Sécurité sociale couvre une partie de vos soins seulement, que ce soit dans le domaine skiable ou en haute montagne. Si l’intervention des secours n’est pas facturée, celle du médecin en revanche est payante. Selon l’importance des soins apportés, en cas de fracture grave par exemple, une part importante pourrait vous rester sur les bras selon le type de remboursement de votre mutuelle…
ros. Ou bien l’assurance Carré Neige, valable à l’année, qu’on achète avec la licence Carte Neige et que l’on paye au mois. Un coût difficile à estimer Si vous ne preniez aucune de ces dispositions et qu’un accident arrivait, l’intervention de la régie des pistes pourrait vous coûter cher : « Il est difficile d’estimer un coût car tout dépend de l’accident et des soins demandés. Mais la fourchette se situe entre plusieurs centaines et plusieurs milliers d’euros ». Ah oui, quand même… S. B.
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Les appels d’urgence, une organisation très pointue en Haute-Savoie
Le système de gestion d’appels est un concentré de technologie ; les véhicules qui partent en intervention sont géolocalisés pour être suivis en temps réel.
C’est une mécanique bien huilée, en place depuis maintenant 20 ans à Meythet, à côté d’Annecy. Au centre de traitement et de régulation des appels (CTRA), pompiers et médecins cohabitent pour répondre au mieux aux attentes des citoyens. Qu’ils soient en détresse… ou pas.
Tous
les appels centralisés au même endroit. Le centre de traitement et de régulation des appels (CTRA), tel qu’il existe dans les locaux du Sdis (service départemental d’intervention et de secours) à Meythet, est unique en France. La Haute-Savoie a été un département précurseur. Lancé en 1996, le centre regroupe au sein de la même pièce les pompiers comme les médecins, pour traiter tous les
appels d’urgence (hors police et gendarmerie) du département : le 15 (Samu), le 18 (pompiers), le 112 (numéro d’appel d’urgence européen) et le 115 (Samu social). Tous les services utilisent le même logiciel, par souci d’efficacité. Comment ça marche ? Sur les 450 000 appels annuels traités par le CTRA, environ 60 % concernent le 15, pour l’urgence médicale. Face à son écran, l’opérateur qui reçoit le message doit évaluer en quelques secondes le niveau d’importance et d’urgence de l’appel. Il rentre les mots-clés que lui indique la personne à secourir dans un logiciel, qui lui soumet les bonnes questions à poser, pour bien cerner le problème. Un exemple, décrit par le docteur Roupioz, responsable
du centre pour le 15 : « Si on nous dit “j’ai mal au cœur”, il faut qu’on sache si c’est une douleur dans la poitrine, avec des conséquences graves, ou si c’est une nausée, moins urgente à traiter. » L’urgence gravissime représente une part minime des appels L’urgence… et la bobologie. C’est une des conséquences de la désertification médicale en Haute-Savoie : le nombre de médecins baisse, la population augmente, ce qui fait que les appels pour des problèmes de santé bénins se font de plus en plus nombreux. L’« urgence gravissime », celle qui nécessite l’envoi immédiat d’une équipe médicale, représente environ 5 % des appels. La grande majorité des coups de
fil des Haut-Savoyards (65 %) concernent « les conseils médicaux » : un médicament à prendre, une orientation vers un généraliste… Qui répond au téléphone ? Que ce soit le 18 comme le 15, les opérateurs téléphoniques sont des professionnels. Pour le Sdis, ce sont des sapeurs-pompiers professionnels qui effectuent cette tâche à temps plein, et qui ont l’obligation d’une garde par mois dans un centre de secours « pour garder un contact avec l’opérationnel », explique le colonel Anthoine. Pour le Samu, les appels sont gérés par des médecins hospitaliers, des médecins libéraux et des assistants de régulation médicaux (ARM). Les nouvelles technologies en
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question. On pourrait imaginer, avec tous les moyens de communication dont disposent les citoyens, que l’on puisse appeler les services d’urgences tout en filmant ce qu’on voit ou subit. Pour l’instant, essentiellement pour des raisons juridiques, ce n’est pas (encore) d’actualité. Y a-t-il des pics d’activité ? Le premier critère reste la météo : plus il fait beau et chaud, plus le CTRA est sollicité. L’automne est par définition une période creuse. Non seulement les touristes sont partis, et pas encore de retour pour l’hiver, et les jours raccourcissent, le froid tombe, les Haut-Savoyards sortent moins de chez eux et sont moins soumis aux accidents en tous genres. FLORENT PECCHIO
EN CHIFFRES - En 2015, le CTRA (tous numéros confondus, pompiers et Samu) a reçu 450 000 appels. - Soit l’équivalent de plus de 1 200 appels par jour. - Pour les appels d’urgence absolue, qui concernent une minorité des sollicitations, il se passe environ 1 minute 30 entre la réception de l’appel et le départ d’un véhicule. - Pour répondre aux appels en langue étrangère, 2 sociétés de traduction sont joignables par la CTRA, pour une aide en temps réel. - Selon les périodes, l’effectif des agents chargés de la gestion des appels peut atteindre 9 personnes.
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MA SANTÉ EN PAYS DE SAVOIE
Jeudi 13 octobre 2016
Publi-Info Leader sur le marché du matériel médical avec plus de cent magasins, Bastide s’est installé dans le Chablais. Créée en 1977 à Nîmes par Guy Bastide, pharmacien de formation, la marque est aujourd’hui implantée partout en France. Elle s’inscrit comme le premier réseau intégré de vente et de location de matériel médical pour le maintien à domicile. La force du réseau est de proposer un grand choix de produits, de pouvoir accompagner ses clients par une large gamme de services et d’être compétitif sur les prix !
A
u fil des années, Bastide a développé son offre de petit matériel et d’équipement de confort jusqu’aux lits médicalisés et scooters électriques. Un très grand choix de produits et des gammes très larges pour répondre à toutes les demandes, de la plus courante à la plus spécifique. L’enseigne a ouvert ses portes à Marin, zone du Larry, depuis Mai 2016. Fabien Vionnet, gérant du magasin a choisi un endroit stratégique puisque très accessible, situé sur l’axe Thonon-Evian, en bout de contournement. Depuis l’ouverture, il a pu recruter une personne à plein temps, Vanessa, qui était aide-soignante à domicile jusqu’alors. Elle partage son expérience avec les clients ce qui permet un meilleur conseil et un suivi de qualité en magasin. Le confort médical au service du maintien à domicile
A l’intérieur du magasin, sont exposés un certain nombre d’articles, en particulier un large choix de fauteuils releveurs (à partir de 199 €), et des lits médicalisés habillés de bois pour plus d’esthétique… Beaucoup estiment que
ce genre d’équipement est réservé aux personnes vraiment diminuées or il faut savoir qu’un fauteuil trop bas, un lit à la mauvaise hauteur représentent les premières causes de chute des personnes âgées ! Autrement dit, pour conserver longtemps son autonomie, il faut changer ses habitudes et adapter son mobilier ! De même, à découvrir en magasin de nombreux modèles de fauteuils roulants, du plus simple au plus perfectionné, tout électrique. «Que ce soit en location ou à la vente, le coût peut être pris en charge par la Sécurité Sociale sur prescription médicale nous avons des fauteuils sur mesure sans dépassement, mais aussi des fauteuils actifs (des fauteuils extrêmement faciles à manipuler pour les personnes à mobilité réduite qui travaillent, conduisent, etc.)» explique le gérant M. Vionnet. Mais l’indépendance ne doit pas s’arrêter au domicile, c’est pour cela que la magasin propose également une gamme de scooters et de tricycles afin de pouvoir continuer à sortir en toute autonomie de façon sécurisée pour les personnes à mobilité réduite. Pour tous ces articles, le service aprèsvente est assuré à domicile, le plus rapidement possible et avec le prêt d’un équipement équivalent si nécessaire. En magasin également tout un choix de petits dispositifs, du déambulateur aux chaises garde-robe, en passant par les chaussures de confort CHUT (chaussures thérapeutiques à usage temporaire), et les protections pour l’incontinence. C’est un problème très difficile à vivre qui touche une personne sur neuf. Or il existe des solutions pour vivre au mieux avec ce problème. Bastide a développé sa propre gamme d’un excellent rapport qualité/prix, Premia, et propose également les marques Téna et Hartmann. Des échantillons gratuits sont disponibles sur simple demande.
BASTIDE THONON Z.A.C. du Larry 74200 MARIN 04 50 70 15 90
VENTE - LOCATION - MATERIEL MEDICAL - Lits médicalisés - Fauteuils roulants - Soulève patient
Slips intégrals PREMIA Le paquet de 14*
14,93€ * Si achat au carton, retrait en magasin
Siège de bain
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Fauteuil
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Scooter Colibri
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LOCATION
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L’activité n’est pas de tout repos à la clinique du sommeil d’Argonay C’est l’une des particularités de la clinique d’Argonay (groupe Ramsay Générale Santé). Celle-ci héberge en son sein, depuis 2006, l’un des 50 centres du sommeil français agréé par la Société française de recherche et de médecine du sommeil (SFRMS).
On n’ignore si cela a un rapport avec la fameuse “crise de la quarantaine” mais toujours est-il que Philippe est bien décidé à prendre sa santé en main. Et ce qui le préoccupe depuis quelque temps, c’est son sommeil. « On parle de plus en plus de l’apnée du sommeil. À la télé, dans les revues. Et puis, mon père était appareillé à cause de ce problème, confie-til. La nuit, ma femme s’inquiète aussi quand elle entend ma respiration s’arrêter. J’en ai discuté avec mon docteur et j’ai pris l’initiative de venir ici ». C’est donc vers 17 heures un lundi, que le quadragénaire est entré à la clinique du sommeil d’Argonay-Annecy dont il ignorait l’existence jusqu’à présent. « Si ce genre d’endroit existe, c’est qu’il y a bien de plus en plus de problèmes », souligne-t-il. Ce soir-là, Philippe est équipé d’un polysomnographe. Une quinzaine de capteurs et d’électrodes (mesurant pendant son
CHIFFRES CLÉS - 2 médecins du sommeil : les Dr de la Giclais et Mahinc. - 5 à 6 lits en hospitalisation. - 1 technicienne du sommeil chargée d’équiper le patient en électrodes et capteurs en vue de l’examen, 15-20 infirmiers et 6 aides-soignantes. - 1500 consultations et 1000 examens par an.
sommeil son activité neurologique, cardiaque et respiratoire) sont posés sur son corps, tel un astronaute avant de partir en mission. Sauf que ce n’est pas l’astre lunaire qui l’attend mais bien les bras de Morphée. Pendant les 24 heures qui ont suivi son arrivée, Philippe a effectué une batterie de tests, de nuit comme de jour. Son sommeil a été exploré. Un bilan va être établi afin de déterminer s’il souffre du même mal génétique que son père. Mais aussi ce que signifient les « sortes de somnolence » qu’il resRecouvert de capteurs et d’électrodes, installé sur un lit de 140 cm de large, Philippe a passé une nuit et un jour au centre du sommeil d’Argonay sent en journée. (créé par le docteur Bertrand de la Giclais, à droite) afin que son sommeil soit étudié.
Apnée du sommeil, insomnie, narcolepsie « L’apnée du sommeil est une pathologie en forte émergence. Ça concerne 60 % de nos patients », indique Bertrand de la Giclais, médecin du sommeil et de la vigilance, créateur du seul centre
haut-savoyard – « accessible pour tous » –, il y a dix ans. L’insomnie et le syndrome des “jambes sans repos” arrivent en seconde et troisième positions des diagnostics. « On traite l’intégralité des troubles du sommeil », précise le docteur qui accorde aussi une at-
tention particulière à la narcolepsie, une pathologie de la vigilance. Spécialité autrefois regardée du coin de l’œil, la médecine du sommeil et de la vigilance s’avère finalement être en relation avec d’autres domaines comme la cardiologie, la pneumologie, l’ORL,
la chirurgie dentaire, la diététique… « Le sommeil est une fonction de l’organisme qui va nous aider à récupérer physiquement et mentalement », explique Bertrand de la Giclais. Ne pas traiter un trouble peut être dangereux pour la santé Heureusement, il existe des
traitements (mécaniques, chirurgicaux) à tout ça dès lors que le diagnostic est établi. Pour les personnes atteintes d’apnée du sommeil par exemple, la perte de poids peut améliorer le quotidien (surtout la nuit) des patients. FLORIAN POTTIEZ
Le Centre d’immunologie Pierre Fabre, à la pointe de la recherche contre le cancer Présent depuis 1990 à Saint-Julien, le Centre d’immunologie Pierre Fabre (CIPF) reste aujourd’hui une place importante de l’oncologie en France. Son travail se divise en plusieurs axes : la production de principe actif qui se situe à Gaillac dans le Tarn, tandis que la formulation et le conditionnement se trouvent à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques. A Saint-Julien-en-Genevois, le centre est spécialisé dans la recherche de biothérapies ciblées, et possède une expertise scientifique reconnue internationalement en matière de conception et de caractérisation d’anticorps monoclonaux à visée anticancéreuse. Ce sont plus de 200 chercheurs et techniciens qui sont déployés sur place avec la même volonté : donner la priorité à la cancérologie. Entrée en 1995 en tant que chercheuse, Nathalie Corvaïa est aujourd’hui à la tête du CIPF. En 2010, un accord de licence est signé avec le laboratoire Abbott pour le développement d’un second anticorps monoclonal lui aussi extrêmement prometteur en oncologie. Deux ans plus tard, le centre de recherche se développe et accueille une unité de biotechnologie des anticorps. Les équipes de
DE LA PLACE POUR LES ÉTUDIANTS Les laboratoires Pierre Fabre développent, à travers leurs nombreux sites, une collaboration avec les étudiants. A SaintJulien, stages et offres d’alternance sont disponibles. En plus des 300 stages offerts à travers les différents centres, sept postes sont à pouvoir pour cette année, dont des stages en recherche biologique, en sécurité et environnement, ou encore en immuno-oncologie. Des stagiaires en fin d’études aux profils variés : de bac à bac + 5 issus des écoles de commerce, d’ingénieur ou de parcours universitaires et technologiques. Des missions qui s’inscrivent dans une logique de prérecrutement. Selon le laboratoire, « réaliser un stage au sein des Laboratoires Pierre Fabre, c’est s’assurer d’intégrer notre vivier de jeunes diplômés, sélectionné en priorité dans le cadre de nos recrutements ». Le Centre d’immunologie Pierre Fabre est présent à Saint-Julien-en-Genevois, en Haute-Savoie, depuis 1990.
recherche du CIPF ont récemment mis au point deux anticorps monoclonaux qui ont suscité l’intérêt des plus grands groupes pharmaceutiques. En 2015, un partenariat mon-
dial est passé avec Array BioPharma Inc. pour le développement et la commercialisation de deux molécules novatrices en oncologie et parvenues à un stade avancé de développement : Binimetinib et
Encorafenib (mélanome et cancer de l’ovaire). Ces premières réussites ont conduit à développer la production de lots cliniques d’anticorps monoclonaux afin de pouvoir me-
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Pierre Fabre est le seul laboratoire à disposer en France, sur un même ner le développement d’un candi- site, d’un ensemble entre la redat-médicament jusqu’en phase cherche, le développement et la deux. production de lots cliniques. Grâce à cette nouvelle unité des KYLIAN MARCOS biotechnologies des anticorps (UBA), le Centre d’immunologie
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