SPÉCIAL
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Le centre hospitalier Alpes Léman victime de son succès
"Le journal j q qui p prend soin de vous"
La cryothérapie stimule les défenses naturelles
Comment se faire comprendre dans toutes les langues
L'art-thérapie apaise les souffrances des malades
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© Konstantin Yuganov
Un pôle chirurgie de la main unique en Haute-Savoie
LE MESSAGER - Genevois
Jeudi 18 mai 2017
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Ma santé en Pays de Savoie
Jeudi 18 mai 2017
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A votre santé !
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SAMUEL THOMAS Rédacteur en chef
Voici la troisième édition de notre rendez-vous « Ma santé en Pays de Savoie », qui met en avant le dynamisme de la région en matière de soins. Pour ce numéro de printemps, nous vous proposons tout d’abord un zoom sur le centre hospitalier Alpes Léman qui, victime de son succès, doit déjà s’agrandir après seulement cinq ans d’existence. Place ensuite à la cryothérapie, ou comment passer trois minutes à moins 160 degrés. Mais pourquoi vous parler de grand froid alors qu’à cette période de l’année vous ne rêvez que de douce chaleur ? Tout simplement parce que les bénéfices de cette technique encore méconnue sont multiples. Au sommaire également, le Centre lémanique de la main (une structure unique en Haute-Savoie), l’hypnose qui s’invite dans les blocs chirurgicaux, une technique pour opérer sans ouvrir ou encore les bienfaits de la sève de bouleau. Découvrez aussi comment le personnel hospitalier est organisé pour communiquer avec les patients non francophones ou sourds et muets, et ce qu’est l’art-thérapie, une approche non médicamenteuse qui aide le malade dans son processus de guérison. Bonne lecture !
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Ma santé en Pays de Savoie
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Le centre hospitalier Alpes Léman prend « une grande bouffée d’oxygène » Avec la construction d’un nouveau bâtiment et d’un parking supplémentaire, le Chal déploie ses ailes pour proposer toujours plus de services. Rencontre avec le directeur, Bruno Vincent. CONTAMINE-SUR-ARVE
L
e centre hospitalier Alpes Léman (Chal) va engager 16,2 millions d’euros de travaux. Quelle sera la nature des travaux qui vont avoir lieu au sein de l’établissement ? Il fallait une grande bouffée d’oxygène dans nos services. Le bâtiment que nous allons construire est un bâtiment “support”. Il ne contiendra pas de bloc opératoire ni de lits d’hospitalisation mais il permettra aux consultations externes, qui se développent de plus en plus, d’avoir des locaux beaucoup plus adaptés et confortables. Il y aura ainsi de vraies salles d’attente, les patients ne seront plus obligés de patienter dans les couloirs comme c’est le cas aujourd’hui et les consultations qui étaient restées sur le site d’Ambilly seront réunies avec les autres à Contamine. Ces consultations concernent tout type de pathologies médicales ou chirurgicales. D’autres services seront-ils transférés dans le nouveau bâtiment ?
Le parking n’est pas oublié Dans le programme de travaux, 308 places supplémentaires seront ajoutées au stationnement existant. Une nécessité pour permettre aux usagers toujours plus nombreux de se garer lors de leur venue à l’hôpital.
L’agrandissement du Chal permettra d’offrir de meilleurs services aux usagers. Une satisfaction pour le directeur, Bruno Vincent.
Nous avons aussi besoin d’espace pour loger les internes en médecine qui viennent effectuer un semestre au Chal. Chaque année, ils sont 50 à faire une étape de leur formation dans nos locaux et nous devons les loger. On y trouvera aussi le service de la trésorerie hospitalière, le service de santé au travail et le service d’hospitalisation à domicile. Ces transferts vont nous
permettre de récupérer de la place dans le bâtiment principal. Ainsi, des salles de consultations supplémentaires seront ouvertes en médecine mais aussi en chirurgie-anesthésie. L’hôpital de jour sera restructuré pour fluidifier et accélérer le parcours du patient. Est-ce que le Chal étendra son offre de soin avec cet agrandissement ?
Un deuxième scanner sera installé en coopération avec les radiologues libéraux. Nous allons aussi installer un Tep Scan, qui permet notamment d’effectuer des examens en cancérologie. Nous avons fait la demande de locaux pour l’activité de santé publique, qui concerne la médecine du voyage, un centre de dépistage anonyme. Etait-il prévu d’effectuer un
A la sortie d’une hospitalisation, les personnes âgées et leurs familles manquent parfois d’informations sur les différentes solutions pouvant s’offrir à elles afin de faciliter leur retour à domicile ou leur accueil dans une structure spécialisée. Quelle que soit leur situation, elles peuvent bénéficier d’aides et de services personnalisés et adaptés à leurs besoins. Pour les informer au mieux et les accompagner dans leurs démarches, la filière gérontologique du Chal leur met à disposition un guide d’aide pratique récapitulant les principaux contacts nécessaires à la mise en œuvre d’une prise en charge posthospitalière individuelle de qualité. Ce guide pratique a été élaboré par un groupe de travail constitué de divers représentants de l’hôpital, des centres de soins de suite et de réadaptation, des services de soins infirmiers à domi-
Une partie du personnel du Chal vient d’être formée à l’utilisation de l’hypnose pour lutter contre la douleur et l’anxiété.
rale. Cette thérapie est pratiquée par des professionnels formés ayant obtenu un diplôme validé par la confédération francophone d’hypnose de thérapies brèves ou un diplôme universitaire d’hypnose médicale. La mise en place de l’hypnose au Chal a été menée par le Dr Véronique Grevy, présidente du comité de lutte contre la douleur (Clud). Les premiers
HÉLÈNE LEFORESTIER
Un guide pour informer après une hospitalisation
Pour lutter contre la douleur et l’anxiété Depuis le début de l’année 2017, le Chal propose d’accompagner les patients dans leur parcours de soins à l’aide de l’hypnose adaptée aux soins. Cette technique permet une meilleure prise en charge non médicalisée du stress et de la douleur. La personne est vigilante mais “ailleurs”, on parle d’éveil paradoxal. L’hypnose va aider le patient à accompagner son soin dans un état de concentration particulier qui procure un moment agréable. C’est le patient qui fait son hypnose, le soignant accompagne. L’hypnose adaptée aux soins est validée scientifiquement dans de nombreuses indications, notamment en anesthésie, aux urgences, en pédiatrie et pour les douleurs chroniques et les soins palliatifs. L’hypnose permet de diminuer les doses d’anesthésie et d’analgésie, voire de s’y substituer complètement et d’éviter une anesthésie géné-
agrandissement du Chal si tôt après son ouverture ? Non, cet agrandissement intervient plus tôt que prévu. Nous avions, en collaboration avec le conseil de surveillance, estimé qu’il faudrait agrandir le centre hospitalier 10 ans après son ouverture. C’est un signe que l’établissement est en bonne santé.
services formés ont été l’anesthésie, les urgences et la radiologie. Au sein du bloc opératoire et des urgences, elle a changé l’attitude des soignants en les emmenant vers une prise en charge plus sereine. A l’avenir, cette technique sera étendue à d’autres services tels que la maternité, les soins continus et les soins palliatifs.
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Le guide de sortie est destiné aux personnes âgées pour faciliter leur retour à domicile ou dans une structure spécialisée.
cile, des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, des pôles gérontologiques et des usagers. Le premier objectif du groupe de travail a été de rendre plus accessible les informations relatives aux différents dispositifs d’aval susceptibles de prendre en charge le patient âgé après sa sortie de l’hôpital. Le guide recense ainsi toutes les infor-
mations nécessaires par grands thèmes : retour à domicile, structures d’accueil temporaire, séjour de longue durée, troubles de la mémoire, aides et associations. Il est mis à disposition des personnes âgées et de leur entourage dans toutes les structures de la filière gérontologique Alpes Léman et est en libre accès sur le site internet du Chal.
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Ma santé en Pays de Savoie
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La cryothérapie, une autre manière de stimuler les défenses naturelles du corps Trois minutes à moins 160 degrés. La cryothérapie est une expérience qui peut paraître extrême. Ses bénéfices multiples, sur la santé et le bien-être notamment, lui ont permis de rencontrer rapidement l’adhésion de clients convaincus.
Comment ça marche ?
La température, due à une projection d’azote pure, descend jusqu’à -160°C, pour 3 minutes.
EVIAN-LES-BAINS
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a dernière acquisition des thermes d’Evian est le fruit d’une longue réflexion : « C’est d’une technologie de pointe, qui évolue très vite, il s’agissait de ne pas se tromper. Nous avons mûri le projet pendant un an et demi et nous proposons la cryothérapie depuis le 6 février dernier », explique Stéphane Bugnon, directeur de l’établissement. Les thermes ont choisi de s’équiper de cabines de cryothérapies pour les bénéfices multiples qu’offre le froid.
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Une alliée dans la recherche du bien-être Si les applications sportives et médicales de la cryothérapie sont celles qui sont recher-
chées en priorité, il ne faut pas non plus négliger l’apport bien-être des séances. « Plusieurs études démontrent l’intérêt de la cryothérapie à corps entier dans ce cadre, précise Stéphane Bugnon. Le froid active et favorise l’élimination des amas graisseux qui sont responsables des troubles circulatoires. Il favorise la circulation sanguine, supprime le gonflement des jambes et lutte contre la rétention d’eau. » Les bénéfices se font aussi sentir sur la tonicité du corps, qui s’accroît après plusieurs séances, et la fermeté de la peau. Un certain nombre de troubles sont aussi améliorés : les troubles du sommeil, la dépression nerveuse et l’anxiété, le surpoids, l’asthme ou encore la migraine.
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Une action générale sur la santé
Le froid intense, en imposant un choc thermique au corps, active un certain nombre de réactions. En ralentissant la conduction nerveuse, il atténue par exemple la sensation douloureuse consécutive à un choc. En effet, les vaisseaux, sous l’effet du froid, diminuent et cette réduction du flux sanguin va permettre de limiter la formation d’un hématome. La cryothérapie peut aussi être utilisée en prévention de maladies respiratoires, cardiovasculaires et broncho-pulmonaires, elle agit sur les maladies de peau et sur un certain nombre de troubles rhumatismaux.
Des applications pour la pratique sportive
L’utilisation la plus connue de la cryothérapie se trouve dans le domaine sportif. Deux types d’applications se distinguent : la traumatologie, pour traiter les coups, les entorses, les claquages ou encore les tendinites et la préparation et la récupération d’athlètes de haut niveau (ou plus généralement de sportifs). La récupération reste cependant extrêmement importante : « La cryothérapie permet d’avoir une meilleure récupération mais il n’est pas question de retourner faire du sport après une séance. Il faut observer un temps de repos », prévient le directeur.
Chaque séance dure 3 minutes. En maillot de bain, les pieds dans des chaussettes et les mains hors de la cabine, le client monte sur une plateforme. Une fois la cabine fermée, la température descend progressivement de moins 80o environ à moins 160o. Après la séance, une salle de repos est mise à disposition pour se réchauffer progressivement. Il est déconseillé de faire du sport dans les heures qui suivent une séance. Le soir de la séance, on note généralement une facilité à s’endormir et un sommeil plus profond.
HÉLÈNE LEFORESTIER
Se baigner en montagne : oui, à condition d’être vigilant PAYS DE SAVOIE Il n’y a pas que les grands lacs alpins d’Annecy, du Bourget ou le Léman. Les montagnes savoyardes regorgent de petits lacs d’altitude où nous serons nombreux avec le retour du soleil à nous rafraîchir et qui exigent de respecter certains conseils de sécurité.
Privilégier les zones de baignade surveillées Une zone de baignade surveillée permet une meilleure prévention des risques et assure la sécurité. Le lac de Montriond, par exemple, est devenu avec le temps un haut-lieu du tourisme cha-
blaisien où il est possible de profiter de nombreuses activités nautiques comme le canoë-kayak. Il possède également un centre de loisirs et une aire de pique-nique. Lâchés en pleine nature, nos bambins sont bien trop tentés de se défouler et d’aller courir un peu partout et il peut arriver qu’ils échappent à notre vigilance. Pour minimiser tout incident, on vous propose de leur faire porter constamment des brassards et de les accompagner à chaque baignade.
Ne pas prendre de risques inutiles En montagne, l’intervention des secours est plus difficile
qu’ailleurs, il faut donc se montrer prudent et éviter de se mettre en danger inconsciemment. Prenez connaissance des conditions météorologiques avant de partir. La majorité des accidents lors des baignades sont liés à des comportements irresponsables de la part des baigneurs. Pour accéder à ces lacs alpins, il faudra souvent effectuer une randonnée qui peut vous fatiguer. Ne vous précipitez pas dans l’eau et entrez progressivement pour éviter tout risque d’hypothermie. Gardez en tête que nos lacs alpins sont plus froids qu’ailleurs. Proscrivez la consommation d’alcool si vous envisagez de Il est important de ne pas se précipiter dans l’eau, surtout après une randonnée. vous baigner. ME0394
Respecter l’environnement Les paysages de lacs et montagnes font toute la beauté des Pays de Savoie. Pour maintenir cet environnement, adoptez des gestes écologiques à commencer par le ramassage des restes après le pique-nique au bord des lacs. Privilégiez, l’accès en randonnée plutôt qu’en voiture.
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Un pôle chirurgie de la main unique en Haute-Savoie Ultraspécialisé, labellisé “SOS Main” depuis 2016, le Centre lémanique de la main, présent à Annemasse et Thonon, gère plus de 2 000 urgences chaque année. C’est la seule structure de ce type, aussi pointue, qui existe en Haute-Savoie. ANNEMASSE/THONON
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ls peuvent tout réparer. De la main à l’épaule. Le Centre lémanique de la main fait aujourd’hui figure de référence. Quatre chirurgiens spécialisés, au sommet de leur art, y officient : les docteurs Pierre-Yves Barthel, Antoine Cousin, Jacques Leroux et Olivier Menouillard. Cette équipe dynamique ne cesse d’accroître son activité. En 2016, 4 511 patients sont passés entre leurs mains.
En chiffres
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SOS Main : le plus haut niveau de reconnaissance Créé il y a 13 ans par les docteurs Olivier Menouillard et Joël Vialaneix (aujourd’hui décédé), le Centre lémanique de la main a construit sa réputation au fil de son expansion. L’année dernière, le label européen “SOS Main” lui a été attribué par la Fédération européenne des services urgences mains. Cette ultime reconnaissance est venue récompenser le travail des quatre spécialistes, tous passés par la prestigieuse école de Nancy où ils se sont rencontrés. Seuls 59 centres spécialisés en France possèdent ce label, soumis à de stricts critères.
Sur les 4 511 opérations pratiquées en 2016, seules 780 ont donné lieu à une hospitalisation, souvent d’une nuit. L’ambulatoire domine largement.
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Une organisation bien huilée, gage de réactivité Le pôle dispose aujourd’hui de deux sites : l’un à Annemasse et l’autre à Thonon. Des consultations y sont assurées chaque jour de la semaine, au sein du Centre de consultation du Genevois pour Annemasse et au Centre médical du Chablais, à Morcy, pour Thonon. Toutes les opé-
rations ont lieu sur le site d’Annemasse, au sein de l’Hôpital privé pays de Savoie. Elles sont assurées, là aussi, du lundi au vendredi et prennent en charge toutes les urgences. « Cette organisation nous permet d’être très réactifs et de couvrir l’ensemble des demandes du département, et même au-delà », explique le Dr Menouillard. Les praticiens vont ouvrir un troisième pôle de consultations, à
Saint-Genis-Pouilly, dans mien Venet, formé par Jean l’Ain, dans le secteur du Redou, est un orfèvre des atCern. telles. Elles sont réalisées surmesure, sur place, en plasUn suivi personnalisé tique thermoformé. « Ce suivi, de A à Z en amont, pendant et après, fait ausunique en son genre si notre différence », appuie AnQuatre infirmières opèrent toine Cousin. Face à une augquotidiennement aux côtés mentation constante de son des médecins tandis que trois activité, le centre s’adjoindra secrétaires gèrent l’administratif. Le Centre peut se tar- en novembre les talents d’un guer de posséder son orthé- cinquième chirurgien. siste à temps complet. DaJULIA CHIVET
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– En 2016, 4 511 opérations ont été pratiquées par les chirurgiens du Centre lémanique de la main, dont 2 200 urgences. 780 ont entraîné une hospitalisation, de courte durée, souvent d’une nuit. – Les spécialistes gèrent en moyenne 6 urgences par jour en plus de leur programme initial. Cet hiver, ils ont officié certaines journées de 8 heures à minuit. – Les accidents de la main représentent en France la 1e cause d’arrêt de travail suite à un accident du travail. – Sur chaque site, près de 50 consultations sont assurées chaque jour. – En France, 59 centres spécialisés en chirurgie de la main sont labellisés “SOS Main”.
L’hypnose s’invite avec succès au bloc opératoire THONON-LES-BAINS Depuis quelques mois, les patients qui doivent subir une opération au sein du bloc opératoire des Hôpitaux du Léman bénéficient d’une hypnose conversationnelle. « Il y a différents types d’hypnoses, explique Hervé Margonari, médecin anesthésiste-réanimateur. L’hypnose conversationnelle qui permet d’amener les patients dans un état de tranquillité et l’hypnose sédation qui les amène vers un état leur permettant de subir une petite intervention chirurgicale, la pose d’un cathéter, une coloscopie… »
Approche bénéfique pour les césariennes Mais quels sont les bienfaits de l’hypnose ? « Cela offre plus de confort au patient pendant l’opération et les douleurs post-opératoires sont moindres, souligne Hervé Margonari. Nous avons d’ailleurs des retours très positifs. » La technique fonctionne aussi très bien (voire plus facile-
ment) en pédiatrie : « Les enfants ont un imaginaire très grand. On va tout de suite les distraire. Cela leur permet d’être moins stressés », souligne Sandra Boyere, infirmière-anesthésiste. « L’approche est aussi bénéfique pour les césariennes, ajoute Rita Chatel, infirmière au bloc. Cela permet de calmer la patiente, souvent paniquée pour elle et pour son bébé et d’éviter de l’endormir. »
« On n’est pas dans la performance télévisuelle » Si les techniques sont sensiblement les mêmes, l’hypnose pratiquée en milieu hospitalier n’a évidemment rien à voir avec l’hypnose pratiquée dans les grandes salles de spectacle ou à la télévision. « On n’est pas dans la performance. Le patient est le principal acteur de son hypnose, souligne Rita Chatel. On suggère au patient d’aller dans un endroit où il aime aller mais il est le seul à pouvoir le décider. »
Une trentaine de personnes formées Pour l’instant, à l’hôpital de Thonon, seule l’hypnose conversationnelle est pratiquée. L’hypnose sédation devrait l’être dans un second temps mais pour l’heure, les opérations continuent à être pratiquées sous anesthésie locale ou générale. Une quinzaine de soignants (aides-soignants, infirmières, médecins anesthésistes, chirurgiens…) ont déjà été formés. Une quinzaine d’autres sont en cours de formation. AMÉLIE LÉCOYER
(De g.à d.) Rita Chatel, Sandra Boyere et Hervé Margonari pratiquent l’hypnose au sein du bloc opératoire.
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Ma santé en Pays de Savoie
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Les langues étrangères, un casse-tête dans la prise en charge des patients Dans un territoire touristique comme le bassin annécien, les personnels de l’hôpital Annecy-Genevois font face à une problématique que l’on n’imagine pas toujours : parvenir à communiquer avec les patients non francophones, mais aussi sourds et muets. Explications. BASSIN ANNÉCIEN
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es touristes par milliers, autant l’été que l’hiver, des stations de ski aux plages du lac d’Annecy. Le bassin annécien est un territoire hautement touristique, rien de très nouveau à ce niveau-là, mais cela implique des adaptations pour le moins inattendues et complexes, pour les services de secours et les personnels du centre hospitalier. Le jargon médical, les termes scientifiques complexes, avec des syllabes à rallonge… Pour un patient lambda qui parle français, passer par la case hôpital peut déjà être compliqué. Alors pour les visiteurs étrangers, comprendre les équipes médicales et se faire Les personnels de santé doivent s’adapter à toutes les situations, d’autant plus en zone touristique. comprendre en cas de pépin relève encore davantage du Des rudiments d’anglais rection de l’hôpital dispose Depuis mi-2015, le centre hospeuvent suffire, les person- alors d’une liste de membres pitalier s’est également doté défi. nels n’ont pas de formation du personnel, volontaires, d’un service dédié à la langue Un service dédié qu’elle peut appeler en cas de des signes. En tout, huit perlinguistique spécifique. à la langue C’est après que ça se com- besoins spécifiques (alle- sonnes composent ce service, plique, une fois que le patient mand, arabe, espagnol, italien dirigé par le médecin urgendes signes est pris en charge au sein du polonais.). Des infirmières, tiste Vincent Gautier. Prendre De manière générale, la prise en charge d’un blessé sur une centre hospitalier Annecy- mais pas seulement : ces in- des rendez-vous, recevoir un situation d’urgence ne revêt Genevois : « On trouve toujours terprètes improvisés sont is- malentendant comme l’est pas de difficulté particulière, quelqu’un qui parle anglais », ex- sus des différents services de tout autre patient, expliquer l’être humain étant en général plique-t-on au centre hospita- l’hôpital, qu’ils soient méde- les interventions, échanger… capable de se faire com- lier. Si le patient n’est ni fran- cins ou membres du person- Il s’agissait aussi pour l’établissement de se conformer prendre en cas de blessure… cophone ni anglophone, la di- nel administratif.
Des interprètes... et des médiateurs En plus de deux interprètes (un équivalent temps plein au total), l’équipe chargée de la langue des signes est composée aussi de deux médiateurs eux-mêmes malentendants, qui permettent un échange plus poussé avec les personnes, au-delà d’une simple traduction. En effet, parfois la traduction via un interprète n’est pas suffisante pour un véritable dialogue, il se creuse alors un fossé culturel que seuls de vrais malentendants pourront décrypter et transmettre à aux exigences d’accessibilité, l’équipe médicale.
qui seront imposées à terme par la loi. Au sein de l’hôpital, l’équipe fonctionne comme une « antenne mobile », elle se déplace dans les étages de l’établissement, selon les besoins des services. Jusqu’alors, dans la région Rhône-Alpes, seuls deux hôpitaux (Lyon et Grenoble) bénéficiaient d’un tel service. F. PE.
Opérer sans ouvrir : le nouveau progrès de l’hôpital d’Annecy BASSIN ANNÉCIEN Le Change (Centre hospitalier Annecy-Genevois) d’Epagny-Metz-Tessy vient de se doter d’une salle d’imagerie interventionnelle permettant aux patients de l’hôpital de se faire opérer sans se faire ouvrir. Explications avec les docteurs Fabrice Bing et Charles Daragon, chefs d’unité.
Qu’est-ce que la salle d’imagerie interventionnelle ? Fabrice Bing : C’est une salle de radiologie dans des conditions de bloc opératoire qui permet d’opérer sans ouvrir le patient. Grâce à un nouvel engin de radiologie nommé Zeego en forme de C, l’arceau tourne autour du patient. Le système de guidage d’une précision inédite reconstitue en 3D l’organe. Grâce au plan, on intervient avec des traitements dits mini invasifs.
gences sont les principaux domaines d’intervention. Grâce à des outils miniatures, les lésions sont détruites sans ouvrir le corps. La précision des images nous permet d’introduire une aiguille, à travers la peau, dans un os puis on injecte du ciment dans la fracture. Pour la tumeur, on détruit la douleur par le chaud ou le froid. L’embolisation vasculaire permet, elle, de traiter une hémorragie par les vaisseaux.
Une salle multidisciplinaire
Quels bénéfices pour les patients et les médecins ?
Charles Daragon : Du côté du patient, le traitement mini invasif permet une meilleure cicatrisation et diminue le traumatisme avec un temps de récupération plus court en plus d’une anesthésie adap- Les médecins Charles Daragon et Fabrice Bing devant la salle de radiologie interventionnelle. tée. Une meilleure qualité d’ima- alternative à la chirurgie. tique est exceptionnel pour ser des opérations délicates gerie garantit une meilleure un hôpital périphérique. au même titre que les CHU. Quelles maladies sont protection pour le patient et Quels avantages pour Avec sa propre salle d’imagePROPOS RECUEILLIS l’opérateur. On évite les l’hôpital d’Annecy ? rie interventionnelle, le traitées ? C.D. : Cet arsenal thérapeu- Change est capable de réaliPAR RANDA BERBOUCHE F.B. : Cancer, douleurs et ur- transferts et on propose une ME0392
La salle de radiologie interventionnelle a la particularité d’être à la fois utilisée par les cardiologues, les chirurgiens et les radiologues depuis le 10 mars dernier, date de l’inauguration du bloc. La mise en commun des compétences, si elle a d’abord un objectif financier, permet une meilleure prise en charge du patient. Les travaux de la salle auront coûté 1 million d’euros et l’acquisition de Zeego 1 200 000 d’euros.
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Ma santé en Pays de Savoie
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L’art-thérapie, une vraie alternative pour endiguer les souffrances des malades Approche non médicamenteuse destinée aux patients en soins palliatifs, l’art-thérapie est avant tout une réponse à un souhait du personnel soignant. L’art-thérapie exploite le potentiel artistique du malade dans son processus de guérison. AIX-LES-BAINS
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e centre hospitalier Chambéry-Savoie s’y est mis, à raison de deux après-midi par semaine et c’est le site d’Aix qui en bénéficie. « On développe une nouvelle approche non médicamenteuse en soins palliatifs. Marie Fritsch avait fait un stage chez nous, ça a fait beaucoup de bien, alors il nous a fallu un an de travail pour convaincre l’administration du centre hospitalier de poursuivre cet effort. Il fallait que ça devienne pérenne... »
L’art-thérapie, qu’est-ce que c’est ? C’est l’exploitation du potentiel artistique dans une visée thérapeutique et humanitaire. Discipline à part entière, elle est proposée par un médecin d’un commun accord avec les patients sensibles aux arts. Pour être art-thérapeute, une compétence artistique du professionnel est obligatoire. Aujourd’hui, environ 1 800 diplômés pratiquent l’artthérapie.
Un nouveau métier Le docteur Anne Van de Velde, déjà à l’origine de l’apparition de l’hypnose, en a fait une priorité. Quant à Marie, art-thérapeute, elle se dit heureuse : « J’avais envie de travailler avec des personnes en soins palliatifs, après avoir obtenu mon certificat et mon diplôme universitaire. » « Il faut des budgets, ce n’est pas du bénévolat », reprend le docteur Van de Velde. « C’est un nouveau métier dans le cadre hospitalier, qui demande de s’insérer dans une équipe ». L’art-thérapie consiste avant tout à « prendre soin de la personne en tenant compte de ses goûts, de
Marie, art-thérapeute, au chevet des patients en soins palliatifs. Une aubaine pour le personnel soignant.
son vécu pour une proposition artistique », souligne Marie Fritch. « L’activité peut être active ou simplement contemplative. Je demeure sous l’autorité du médecin, car il y a, au bout, un objectif thérapeutique, mais je suis libre de faire l’activité que je souhaite, en fonction des variables de la personne ». Anne Van de Velde : « Que les patients soient très anxieux, très déprimés, tous sont capables de faire quelque chose, ça réveille la créativi-
té du patient, c’est le meilleur cadeau que l’on puisse leur faire pour les aider à surmonter les souffrances ». « C’est même très intéressant et un soulagement pour les proches », ajoute Marie Fritch.
Des soins encore jugés non prioritaires Deux après-midi par semaine, cette dernière se rend au chevet des patients. Musique, dessin, BD, tout l’arse-
nal y passe. Parfois, l’entendre jouer du violoncelle est une berceuse pour le personnel soignant. « Même avec des comateux, je continue de faire comme si de rien n’était. Ça a du sens. » Si Aix n’est pas doté d’un secteur pédiatrie, cette alternative serait la bienvenue : « J’ai fait mon stage auprès d’adolescents douloureux chroniques. On utilise alors les capacités préservées pour
réaliser l’activité. » Dans ce cas précis, il s’agissait de la danse. Bien que ces soins ne soient pas jugés prioritaires, « ils fonctionnent », assure le docteur Van de Velde. En Suisse, au Canada, ce dispositif a été mis en place depuis longtemps. « Notre espoir est de pérenniser l’art-thérapie et de faire que ça puisse être remboursé ». J. B.
Vous prendrez bien un peu de sève de bouleau ? LA BÂTHIE La sève de bouleau ne fait pas l’objet de spéculations boursières et sa production reste à la marge... Qu’importe pour Pierre-Marie Carella qui en vend et en vante les vertus régénératrices. Ses adeptes l’appellent élixir de jouvence et, rapportent certains textes, « sa consommation est immémoriale et universelle. Dans pratiquement toutes les populations d’Europe centrale et du Nord, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la sève de bouleau était donnée aux enfants pour suppléer le lait maternel. On l’utilisait pour renforcer la croissance des enfants et des adolescents, rendre à leurs parents l’énergie amoindrie par les hivers rigoureux, donner aux vieillards plus de force et enfin atténuer ou supprimer leurs douleurs articulaires ». Ouf, rien que ça ! « C’est un copain qui m’en a fait découvrir les vertus, livre PierreMarie, chevrier sur les hau-
teurs de La Bâthie. J’ai effectué des recherches, et comme j’avais beaucoup de bouleaux autour de chez moi, j’ai commencé à en produire il y a trois ans. » La saison de production est très courte, quelques semaines de la mifévrier à fin mars : « Je pique les arbres dès que les premiers bourgeons apparaissent. L’eau s’écoule dans un bidon, elle est légèrement aromatisée, claire au début, puis de plus en plus trouble car elle s’enrichit au fil du cycle. »
Des vertus de la sève de bouleau... Pierre-François Percy, chirurgien des armées de Napoléon confiait à propos de l’élixir : « Dans tout le Nord de n’Europe jusqu’aux confins de la Russie, l’eau de bouleau est l’espoir, le bonheur et la panacée des habitants riches ou pauvres, grands et petits, seigneurs et serfs... Les maladies de peau, boutons, dartres, couperoses lui résistent rarement.»
Pour la consommer, PierreMarie préconise une cure de vingt jours à raison d’un grand verre le matin à jeun, « soit 5 litres en tout ». Il vend les 5 litres 35 euros pour une production qui reste modeste : « 150 litres par saison, mais cela suffit à satisfaire mes clients... Je pourrais faire plus, mais je n’ai pas la demande, la sève de bouleau n’est pas encore à la mode, même si elle a ses fervents supporters... » Si bien que pour cette année, les stocks sont épuisés ! J. F
Ancien garagiste, Pierre-Marie a tout quitté pour devenir éleveur de chèvres sur les hauteurs de La Bâthie...
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Jeudi 18 mai 2017
Véronique HATOT
Cabinet de Sophrologie et Relation d’aide
Sophrologue & Psycho-praticienne
Prenez un temps pour vous en revenant à l’essentiel L’harmonie de votre corps et de votre esprit
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LE MESSAGER - Genevois
Vous cherchez à vous sentir mieux dans votre vie, physiquement et psychologiquement, alors prenez un temps pour vous. Venez libérer vos tensions et blocages pour vous épanouir et vivre pleinement votre vie. En prenant soin de vous, vous découvrirez votre richesse intérieure. J’associe toutes mes compétences de psycho-praticienne et de sophrologue pour accompagner les enfants, les adolescents et les adultes avec des méthodes adaptées au fil des séances. Mon but est de vous aider à trouver votre équilibre de vie grâce à des techniques qui vous permettront de cheminer seul en toute sérénité.
Découvrez les principales méthodes d’accompagnement que je vous propose : • L’Analyse Transactionnelle • L’EFT ou Emotional Freedom Techniques • Psycho-généalogie • Sophrologie Caycédienne
POUR QUI ?
Enfants • Adolescents • Adultes
La Relation d’Aide Mon rôle est de vous aider à cheminer vers une meilleure connaissance de vous, de prendre conscience de certains aspects de votre vie et de vous proposer des outils adaptés à vos besoins. Ces outils vont vous permettre de mobiliser vos capacités et vos ressources psycho-émotionelles pour accéder à vos propres solutions, retrouver la confiance en vous, l’équilibre et vous aider à vivre harmonieusement.
117, rue du Bief - 74380 BONNE - 06 37 18 82 02 - www.vhatot.com Parking gratuit à 50 m
Des producteurs locaux associés du Genevois et du Pays de l’Ain vous accueillent dans leur magasin. Une large gamme de produits issus de l’agriculture biologique comme les confitures de fraise, rhubarbe ou framboise, les sirops, les vinaigres.
Les + : Spiruline Vinaigres aromatisés Macarons Fromages de brebis, chèvre et vache - Escargots
Le magasin vous accueille le Jeudi et vendredi de 14h30 à 19h - Samedi de 9h à 18h 350 Route de Rozon - 74160 Collonges-sous-Salève - +33 (0) 4 50 35 05 97 ME0389
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LE MESSAGER - Genevois
Jeudi 18 mai 2017
Votre soutien est indispensable ! POUR LES SOINS ET L’AFFECTION DONT ILS ONT BESOIN...
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