Spécial ma santé en Pays de Savoie - Le Messager édition Chablais

SPÉCIAL

N° 4

"Le journal j q qui p prend soin de vous"

Quand la douleur est traitée comme une maladie à part entière

Interview d’une psychologue spécialisée en sexologie

On a testé : l’acupuncture pour femme enceinte et la méditation

Un centre anti-poux unique dans la région

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LE MESSAGER - Chablais

Jeudi 12 octobre 2017

Ma santé en Pays de Savoie

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Ma santé en Pays de Savoie

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©koszivu

Prenez soin de vous

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SAMUEL THOMAS Rédacteur en chef

Ce nouveau numéro de « Ma santé en Pays de Savoie » va vous démontrer une fois de plus que si notre territoire manque de médecins, les bonnes initiatives en matière de soins, elles, sont nombreuses.

Au sommaire de ce cahier spécial, un zoom sur le Centre de consultation du Genevois, qui propose rendez-vous externes réunis dans un même lieu, pour un parcours santé optimisé ; l’art thérapie proposée aux enfants malades du centre hospitalier Alpes Léman ; la création d’une consultation de médecine sportive aux hôpitaux du Mont-Blanc; un nouveau service de néonatalogie à Annecy ou encore l’ouverture de Bye Bye Nits, toujours à Annecy, le premier centre anti-poux au traitement 100 % naturel de la région Auvergne-Rhônes-Alpes.

A lire également : notre entretien avec une psychologue spécialisée en sexologie, qui reçoit des personnes qui font face à des troubles du désir et des couples qui ne sont plus sur la même longueur d’onde sexuellement ; comment est traitée la douleur à l’hôpital Métropole Savoie ; et une découverte des nombreuses vertus du miel.

Enfin, nos équipes ont testé pour vous la méditation, avec un journaliste un peu stressé par son arrivée récente dans la région, et l’acupuncture pratiquée par une sage-femme, grâce une de nos rédactrices vraiment enceinte. Bonne lecture !

Sophie, Naturopathe diplomée

vous écoute.

carine-andre.com. Crédits photos : A. Périer

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Jeudi 12 octobre 2017

Des consultations externes réunies pour un parcours santé optimisé Depuis cinq ans, le Centre de consultation du Genevois rassemble plus d’une vingtaine de spécialités en un même lieu.

Sa proximité avec l’hôpital privé Pays de Savoie est un confort supplémentaire pour les patients.

ANNEMASSE

I

inauguré le 1er novembre 2012, le Centre de consultation du Genevois réunit plus de vingt spécialités sur un même site. Un regroupement de praticiens unique dans le bassin nord de HauteSavoie.

Tout a débuté en 2008 quand la Générale de santé, le premier opérateur privé de santé en France, a choisi de rassembler sous le même toit la polyclinique de Savoie (Annemasse) et la clinique Lamartine (Thonon-les-Bains), notamment pour des raisons de vétusté. C’est alors que l’hôpital privé Pays de Savoie est né. Sur le même site, le Centre des consultations du Genevois sortait lui aussi de terre avec une surface de 3 500 m2. « L’intérêt de cette proximité, avec l’hôpital, permet un parcours patient très cohérent à travers cette unité de lieu. La prise en charge est alors optimale », souligne Pascal Py du centre ophtalmologique.

Gynécologie, cabinet dentaire, kinésithérapie, chirurgie orthopédique ou encore plastique, vasculaire, cabinet d’anesthésistes, autant de

Vers une future extension des consultations externes La synergie entre l’hôpital et le Centre de consultation du Genevois ne se dément pas, au point d’envisager un agrandissement. De jeunes chirurgiens sont récemment arrivés, d’autres demandent à venir, il n’est alors pas improbable qu’un autre bâtiment, toujours à proximité, sorte de terre d’ici 3 à 4 ans.

Le Centre de consultation du Genevois s’étend sur 3500 m2 et trois étages.

cès. À titre d’exemple, au centre ophtalmologique, le plus important des consultations externes, ce sont près de 1 000 passages par semaine qui sont recensés. « On peut penser que globalement nous comptabilisons entre 15 000 et 20 000 Près de 20 000 passages passages par mois » , précise le par mois docteur Py. Cinq ans après son ouverture, Si chaque spécialité est autole Centre de consultation du nome, le montage financier Genevois connaît un vif suc- de 12 millions d’euros a pu se spécialités orientées vers la chirurgie ou le médico-chirurgicale. D’ailleurs, le Centre lémanique de la main peut se vanter d’avoir le label SOS mains qui garantit le traitement de toutes les plaies.

réaliser par l’investissement des médecins en leur nom propre à 80 %, le reste ayant été supporté par Ramsay générale de santé.

L’intérêt de regrouper les moyens « Le bâtiment appartient aux différents SCI qui ont acheté leurs locaux, le reste étant de la location.

L’ensemble du bâtiment est aujourd’hui rempli. L’intérêt de ce regrou-

pement réside aussi dans la mutualisation des moyens, un investissement estimé à 700 000 euros. » Construit sur les normes cliniques imposées par l’Agence régionale de santé, le site répond aux mêmes règles que les hôpitaux. « Cette réglementation, avec la forte tendance à la chirurgie ambulatoire, nous oblige à être plus rigoureux, toujours dans l’intérêt du patient. » CÉDRIC PERRIER

Avec l’art thérapie, les enfants du Chal s’évadent par la création CONTAMINE-SUR-ARVE Depuis mars 2015, Gwénolée Lohéac-Sarton anime un atelier d’art thérapie dans le service pédiatrie du Centre hospitalier Alpes Léman (Chal).

Deux fois par semaine, les lundis et jeudis, l’animatrice de l’association “Sur un lit de couleurs ”passe dans les chambres des enfants hospitalisés, âgés de 6 à 18 ans, afin de les inviter à se joindre à elle pour participer à ses ateliers. « Le but de l’art thérapie est d’aider les enfants à tromper l’ennui inhérent à l’hospitalisation, explique Gwénolée. Il faut susciter en eux le désir de créer. Qu’ils se sentent acteur, alors qu’ils sont dans un environnement qu’ils considèrent comme hostile. »

Faire rêver les enfants Que ce soit par le dessin, la peinture ou le collage, l’art thérapie a pour rôle « de trouver la porte d’entrée de leur désir et

de les accompagner différemment », poursuit l’artiste plasticienne. « Mais il faut surtout éviter de les mettre en situation d’échec. » L’art thérapie s’adapte à tous les handicaps. « Ce qui me tient à cœur, c’est le plaisir que les enfants vont prendre en créant, s’enthousiasme Gwénolée. Nous les amenons à réfléchir à ce qu’ils font pour qu’ils soient fiers de leurs créations. »

Un grand spectacle le 8 février

Une vraie place dans le parcours de santé Pédiatre au Chal, le Dr Hervé Testard ne voit que des avantages à l’art thérapie : « Il s’agit d’un mode d’expression pour l’enfant. » Il prend l’exemple des enfants qui vivent une souffrance intérieure, qu’elle soit psychologique ou même psychiatrique. « Ce type d’atelier leur Artiste plasticienne, Gwénolée Lohéac-Sarton anime les ateliers d’art thérapie au centre hospitalier. permet de libérer leur pensée. Aujourd’hui, l’art thérapie doit avoir conte une histoire qu’il a ima- couverture de son ouvrage. sommes là pour leur donner les une vraie place dans le parcours de ginée et qu’il aimerait voir Elle l’aide à mettre en forme moyens de reprendre confiance en santé de nos petits patients. Ça leur paraître en livre. L’animatrice son projet, tout en le laissant eux », résume l’artiste plastipermet de libérer leur pensée. » lui propose alors de créer la dessiner ses personnages tel cienne.

ST. G. Ce lundi, Damien, 13 ans, ra- première et la quatrième de qu’il les imagine. « Nous ME0180.

Dans le cadre de l’association “Sur un lit de couleurs”, une trentaine d’enfants du Chal ont participé à un projet autour de la BD “Ariol”, en imaginant deux BD avec le personnage.

Le scénariste du livre original, Emmanuel Guibert, fait luimême partie de l’association.

Avec le dessinateur, Marc Boutavant, ils présenteront au Chal, le 8 février prochain, un grand spectacle “Ariol show”, offert aux enfants hospitalisés et à tous ceux qui ont participé au projet.

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Jeudi 12 octobre 2017

Les hôpitaux du Pays du Mont-Blanc ouvrent une consultation de médecine sportive Depuis le 1er septembre, les hôpitaux du Pays du Mont-Blanc de Sallanches et de Chamonix ont ouvert une consultation de médecine et traumatologie du sport. Une première dans la vallée de l’Arve.

SALLANCHES

À

l’initiative du Dr Alain Plumerault, médecin du sport qui a décidé de transférer son activité à l’hôpital, une équipe médicale s’est constituée pour proposer des consultations de médecine et traumatologie du sport. « Cette activité s’intègre dans un projet déjà ancien de consultation de médecine de montagne mis en place en 2010 », explique le médecin. À ses côtés, deux autres praticiens, les docteurs Guy Duperrex et François Lecoq-Jammes, médecins urgentistes et du sport, composent l’équipe médicale.

Des épreuves de VO2 max prochainement Courant 2018, un partenariat avec l’Ecole nationale des sports de montagnes (ENSM) de Chamonix sera mis en place afin de réaliser des épreuves de VO2 max. « De cette manière nous aurons un plateau complet en matière de sport santé et traumatologie du sport », annoncent les médecins.

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Sur quoi porte la prise en charge des consultations ?

La consultation de médecine et traumatologie du sport assure une prise en charge spécialisée en médecine du sport qui porte sur la traumatologie du sportif, la délivrance de certificats de non contre-indication à la pratique sportive, le suivi de performance et la réalisation de tests à l’hypoxie (réaction de l’organisme à l’altitude). Prochainement, l’hôpital ouvrira des consultations pour la réalisation d’épreuves de volume maximal d’oxygène (VO2 max).

A qui s’adresse le “sport santé ”prescrit par les médecins ?

En parallèle, l’équipe médicale s’engage pour l’organisation de “sport santé ”en vallée de l’Arve, afin de développer la pratique d’activités physiques et sportives pour les

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Depuis le 1er septembre, les hôpitaux du Pays du Mont Blanc ont ouvert des consultations de médecine et traumatologie du sport.

personnes atteintes de pathologies chroniques non transmissibles telles que les maladies métaboliques (comme le diabète ou l’obésité), cardiovasculaires, broncho-pulmonaires obstructives… Les professionnels médicaux recommandent la pratique d’une activité physique ou sportive en complément des prescrip-

tions habituelles.

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Quels sont les moyens mis en place pour les consultations ?

Le plateau technique est également mobilisé pour cette activité. Des créneaux d’imagerie médicale dédiés (scanner, IRM, échographie) viennent en appui de ces consultations, ainsi qu’une consultation de

chirurgie orthopédique en tandem, deux demi-journées par semaine.

Quant aux consultations de médecine et traumatologie du sport, elles complètent l’offre de soin déjà existante à destination des voyageurs (centre de vaccination international) et des pratiquants de la montagne (pour gelure et test à

l’hypoxie).

L’offre de soin est composée de six demi-journées de consultation hebdomadaire et de dix demi-journées en incluant la médecine de montagne et de voyage (Centre international de vaccination), répartis entre Chamonix et Sallanches.

STÉPHANE GROSJEAN

L’acupuncture pour les femmes enceintes THONON-LES-BAINS Enceinte de quatre mois et demi, je n’échappe pas à tous les tracas liés à la grossesse : douleurs lombaires et ligamentaires, migraines, insomnies et j’en passe. Comme la grossesse contre-indique la prise de médicaments, j’ai décidé, sur les conseils de mon médecin, de consulter une sage-femme acupunctrice.

Pourquoi une sage-femme ?

Parce que si l’acupuncture ne présente aucun risque pour la maman et le fœtus, il existe des points interdits sur le corps qui, s’ils sont méconnus par l’acupuncteur, peuvent aller jusqu’à précipiter le travail ! Pour éviter ce

cas de figure, il existe depuis quelques années une formation en acupuncture obstétricale ouverte aux sagesfemmes. Anne Baud, sagefemme dans le cabinet « De mois en Moi » à Thonon, a suivi ce cursus. C’est avec elle que je découvre pour la première fois les contours de cette médecine traditionnelle chinoise.

Un sommeil retrouvé « Souvent, quand on a mal quelque part, il s’agit d’un blocage de l’énergie dans un point », m’expliquet-elle. Tout le travail de l’acupuncteur consiste donc à localiser ces points pour permettre au flux énergétique de se rééquilibrer. Après un entretien approfondi, la sage-

femme prend mon pouls et examine ma langue. Elle m’emmène ensuite dans une pièce tamisée, avec en fond sonore une musique douce.

Là elle me pose plusieurs aiguilles sur le dos, le crâne, les orteils, le ventre et les poignets, puis m’invite à m’allonger sur une banquette et me laisse seule. Après quelques minutes, je ressens comme de l’électricité traverser mon corps. A la fin de la séance, je me sens engourdie.

Rien d’anormal à ça m’explique Anne Baud, mais je dormirai profondément après la séance. Et beaucoup mieux les nuits suivantes. Et rien que pour ça, j’y retourneLes aiguilles utilisées sont très souples et non douloureuses. rai le mois prochain.

SOUHIR BOUSBIH

ME0182.

Deux séances par mois maximum Vous pouvez poursuivre les séances jusqu’à la fin de la grossesse, surtout que l’acupuncture est très efficace pour les maux de dos. Il est cependant inutile, voire déconseillé pour une femme enceinte de s’y rendre plus de deux fois par mois, les effets d’une séance se ressentent sur 15 jours.

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Bye Bye Nits : un centre anti-poux au traitement 100 % naturel Installé au 8 rue d’Aléry à Annecy, le centre anti-poux Bye Bye Nits est unique en Auvergne-Rhône-Alpes.

Ouvert début septembre, il utilise le procédé AirAllé, qui a déjà fait ses preuves outre-Atlantique.

ANNECY

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n finir avec les poux qui grouillent sur la tête de nos chérubins. C’est ce que propose Céline Rifflart, qui a ouvert le 5 septembre dernier le premier centre anti-poux de la région. Dans son centre Bye Bye Nits, elle propose un « traitement 100 % naturel qui garantit l’élimination totale des lentes et poux présents sur le cuir chevelu ».

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Son secret pour éliminer l’intégralité des parasites Lauréate Haute-Savoie du Réseau Entreprendre, Céline Rifflart, maman de 32 ans, souhaitait se rendre utile pour les parents. Lors de ses recherches elle a découvert la machine AirAllé. « C’est un procédé qui permet de tuer efficacement les lentes et les poux. » Convaincue par la machine venue d’outre-Atlantique, elle s’est rapprochée du distributeur français et a décidé d’ouvrir sa propre entreprise, associée à la franchise, au 8 rue d’Aléry, à Annecy.

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Comment fonctionne le traitement ?

Pour éliminer les parasites, il

ne faut qu’une seule séance dans le centre anti-poux. Le traitement dure entre une heure et une heure et demie : «La machine AirAllé diffuse de l’air chaud à débit contrôlé afin de déshydrater les lentes et les poux, décrit l’entrepreneuse. Un aspirateur à poux est ensuite passé, puis une crème. Les cheveux sont ensuite peignés. » Les soins coûtent entre 79 € et 99 € selon la longueur des cheveux.

Attention cependant, « il ne s’agit pas d’un vaccin, met en garde Céline Rifflart. Il est important de mettre en place des mesures de précaution pour ne pas être recontaminé. »

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Pour s’y rendre Le centre de traitement Bye Bye Nits est situé au 8 rue d’Aléry à Annecy.

Il est ouvert du mardi au vendredi de 10 h 30 à 13 h 30 et de 15 h 30 à 19 h 30, le mercredi et samedi de 8h 30 à 19 h 30.

Informations et réservations au 04.58.10.13.03.

Un accueil chaleureux pour dédramatiser la situation

Les traitements se passent dans la bonne humeur dans le centre Bye Bye Nits. Un moyen de déculpabiliser les enfants qui ont souvent honte d’avoir des poux, nous explique la gérante : « Avoir des poux est assez tabou, alors que ça arrive à tout le monde. Dans notre centre, nous avons installé des jeux, des tablettes tactiles, nous rigolons avec les enfants, afin qu’ils ne voient plus les soins comme un mauvais moment. Traiter les poux ne doit plus être une prise de tête pour les familles. » ANNE MONNEAU

Céline Rifflart propose un traitement naturel pour éliminer l’intégralité des poux.

Un nouveau service de néonatalogie à Annecy ANNECY Le centre hospitalier Annecy Genevois accueille les nouveau-nés prématurés ou en grande souffrance respiratoire dans un tout nouveau service de néonatalogie depuis le 5 juillet. Avec 500 m2 supplémentaires, le service Marie-Anne Fleury place au premier plan le confort des nouveau-nés, des parents et du personnel médical. Dans les couloirs service, les infirmières accourent pour répondre à chaque besoin ou questions des mamans.

Huit chambres individuelles parent/enfant La grande nouveauté de cette rénovation des locaux réside dans la création de huit chambres individuelles parent/enfant. « C’est beaucoup plus confortable pour les parents et les bébés. Avant, on pouvait en mettre deux ou trois de différentes

familles dans la même couveuse », détaille Ludivine Coletto, responsable de l’unité. Aujourd’hui, la pièce est composée d’un lit adulte et d’un espace dédié à la couveuse ou au berceau. Mais ce n’est pas tout, une biberonnerie est installée dans une salle totalement dédiée et sécurisée. « C’est l’endroit où l’on stocke le lait et où on prépare 300 biberons par jour selon les besoins du bébé. Cela doit se faire en dessous de 20o C », explique l’infirmière cadre.

Un salon des parents a lui aussi été créé. « Accoucher d’un prématuré est parfois très difficile.

C’est une pièce où les parents peuvent se rencontrer, échanger et se soutenir », appuie Ludivine Coletto.

Qu’est-ce qu’un prématuré ? « On considère un prématuré à moins de 37 semaines. On travaille avec les hôpitaux de Chambéry, de Grenoble et de Lyon mais aujourd’hui nous sommes passés en double garde ce qui permet d’avoir une équipe de sept personnes dédiées au service en plus des collègues pédiatres qui nous prêtent main-forte », ajoute la responsable d’unité, Ludivine Coletto.

Un service qui s’inscrit dans l’extension de l’hôpital Nicolas Best, directeur du centre hospitalier AnnecyGenevois, a profité de l’occasion pour annoncer la fin de la deuxième phase dès travaux pour l’automne pro-

Les prématurés nés à Annecy viennent au monde encore plus chouchoutés qu’avant !

chain : « Le plateau obstétrical aura bientôt un accès direct au service de néonatalogie. En cas d’urgence, ce sera crucial. » En tout, sept salles d’accouchement, dont

une physiologique, offriront la meilleure prise en charge possible des familles et des bébés. Grâce à cet agrandissement, l’hôpital d’Annecy per-

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met aux nouveau-nés prématurés d’être pris en charge dès 30 semaines et 1,200 kg contre 31 semaines et 1,500 kg.

RANDA BERBOUCHE

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Jeudi 12 octobre 2017

« La sexualité ce n’est pas important, c’est normal, cela fait partie d’un équilibre » Dans son cabinet, Colombine Legrand, psychologue spécialisée en sexologie, reçoit des personnes qui font face à des troubles du désir, à des problèmes d’éjaculation prématurée ou encore des couples qui ne sont pas sur la même longueur d’onde sexuellement parlant.

ANTHY-SUR-LÉMAN

C

olombine Legrand est psychologue spécialisée en sexologie et en thérapie de couple. Formée en Belgique et installée depuis 5 ans à Anthy près de Thonon, elle n’est pas médecin contrairement aux sexologues formés en France. Ne pouvant pas prescrire de médicaments, elle s’attache à la personnalité de chacun de ses patients, à la relation dans le couple.

En quoi consiste votre métier ? « Je reçois des personnes seules ou en couple. Je traite tout ce qui est trouble du désir, de l’orgasme, les problèmes d’éjaculations prématurées, les pertes d’érection, la mésentente sexuelle… Les problèmes les plus fréquents sont les troubles du désir et l’éjaculation prématurée. » Combien de séances sont nécessaires pour résoudre ce type de problèmes ? « Cela est très variable. De deux à trois séances jusqu’à parfois trois ans de suivi. Par exemple, quand il existe une différence de désir au sein d’un couple, que l’un a tout le temps envie de faire l’amour et l’autre jamais, le but est de retrouver de la complicité, le côté amoureux des débuts.

Cela se fait parfois rapide-

Décider d’aller voir un sexologue n’est pas chose facile…

« Dans mon cabinet, on pleure, on s’engueule, on s’embrasse... », confie Colombine Legrand, psychologue.

ment, parfois plus lentement. » Quels sont les profils des personnes qui vous consultent ? « J’ai autant de couples que de personnes seules, d’hommes que de femmes, de personnes jeunes qu’âgées, des hétérosexuels, des homosexuels… Je reçois aussi des personnes qui sortent d’une maladie : cancer du sein, ablation de la prostate... et qui

doivent réapprendre à devenir un être sexué. La sexualité touche tout le monde, que l’on en ait une ou pas. La sexualité ce n’est pas important, c’est juste normal, cela fait partie d’un équilibre.

Chaque personne qui passe la porte m’apporte une nouvelle histoire même si c’est quelque chose que j’ai déjà entendu 15 fois. » En fonction des situations,

votre casquette de psychologue prend-elle le pas sur celle de sexologue ? « Oui car parfois la sexualité n’est que le sommet de l’iceberg. On s’aperçoit qu’en dessous, il y a plein d’autres problèmes. Un couple qui n’a pas de projet d’enfant, pas de projet de voyage, qui se dispute tout le temps n’a, en toute logique, pas envie de faire l’amour. »

De manière générale, quel type de conseils donnez-vous ? « Pour moi, il n’y a pas de notion de performance, pas de bonnes pratiques, pas de bonne durée, de bonnes fréquences : il faut avant tout que la personne trouve son épanouissement dans la sexualité, que ce soit un moment récréatif. »

« La sexualité est encore taboue alors qu’on la voit partout, constate Colombine Legrand.

Moi je peux tout entendre mais la verbalisation est souvent très compliquée. J’ai des patients pour qui simplement dire le mot “sexualité” est un problème.

Parfois je suis obligée d’entrer comme un bulldozer dans leur intimité. Mais il faut avoir conscience que pour le patient, débarquer dans un lieu inconnu et se retrouver face à une personne inconnue avec qui on va parler avant toute autre chose de son intimité, c’est une épreuve énorme. Pour un homme, parler de ses troubles de l’érection, c’est difficile à assumer. »

AMÉLIE LÉCOYER

Angoisses, névroses : quand l’esprit soigne le corps LA CHAPELLE D’ABONDANCE Chaque mardi à 20 h 30, l’hôtel des Cornettes, dans le Chablais, propose des séances de méditation. Aujourd’hui, ce sera un cours privé. J’ai rendez-vous un lundi, à 14 h 30, avec Benoît Viot. Il est instructeur de méditation. Après quelques paroles de présentation, il m’invite à pénétrer dans une salle du dernier étage de l’hôtel.

Une bougie y est déjà allumée. Il me demande de m’asseoir sur un coussin au centre de la pièce. « Dans une position particulière ? », je demande. « Justement, je veux voir comment vous vous positionnez », explique-t-il d’une voix douce.

Je m’assois en tailleur.

Il dispose alors deux coussins sous mes genoux.

En pleine méditation Par réflexe, je ferme les yeux. Il commence alors la séance de méditation. Il file une métaphore en parlant du

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corps comme d’une montagne « digne, fort et imperturbable ». Il évoque six points du corps : les fessiers, les jambes, la colonne vertébrale, les bras, la respiration et la tête.

Je les ressens fortement, au point que ça en deviendrait presque désagréable. Je ne peux m’empêcher de les bouger...

Méditation ou yoga

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Retour sur terre Je commence à avoir de plus en plus chaud.

J’entends que Benoît Viot parle, mais sans réellement comprendre. Seul le bruit de l’appareil photo qu’utilise mon collègue semble me rappeler où je suis. La chaleur se fait de plus en plus étouffante. Comme pour me sortir de ma torpeur, l’instructeur de méditation fait sonner son gong. Je sursaute, surpris. La Benoît Viot fait en sorte que je rentre en méditation. Pourtant éloignée, je ressens la chaleur de la bougie. sensation de chaud disparaît petit à petit. J’ai maintenant comme anesthésié. J’ai été en conscience, permet d’apaiser chologiques. Elle contribue à froid. Une drôle sensation fait particulièrement réceptif l’esprit et est de plus en plus atténuer les angoisses et soim’envahit, l’espace de trente à cette méthode de soin. La intégrée aux traitements occi- gner certaines névroses. minutes, mon cerveau s’est méditation, ou pleine dentaux de pathologies psyHUGO SASTRE arrêté de penser. Je me sens ME0184.

Les séances de méditation se déroulent tous les mardis à l’hôtel des Cornettes à La Chapelle-d’Abondance. Les séances durent une heure et coûtent 10 €. La méditation peut se faire en marchant, assis ou couché. La compagne de Benoît Viot propose également des séances de yoga dans le même hôtel.

Renseignements : www.ayurom.fr.

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Jeudi 12 octobre 2017

Quand la douleur devient une maladie à part entière L’hôpital Métropole Savoie dispose de deux centres antidouleur, à Chambéry et à Aix, où s’ajoute une unité d’hospitalisation.

Ces deux services sont un complément au suivi médical d’un patient et ne traitent que la douleur, pas la pathologie.

CHAMBÉRY

L

a douleur est une compagne un peu trop fidèle, quand sa chronicité dépasse trois mois. C’est le seuil à partir duquel il est possible d’accéder aux consultations du docteur Ravier, à Chambéry, et du docteur Duplan, à Aix-les-Bains. Le centre antidouleur du Centre hospitalier Métropole Savoie (CHMS) est le seul en Savoie. Il vise à soigner les douleurs chroniques rebelles, non résolues par une approche médicale habituelle. En somme, seul un médecin traitant – par consultation externe – ou spécialiste – dans le cadre d’une hospitalisation – peut adresser son patient à ce centre. « Il ne s’agit pas nécessairement de douleurs aiguës relevant de la médecine d’organes, détaille le docteur Ravier, nous traitons uniquement les douleurs chroniques, à partir desquels on peut les considérer comme maladie à part entière. »

Des origines diverses…

Ces douleurs peuvent être d’origines variables : douleurs diffuses pour une cause somatique, organique, douleurs liées à des maladies chroniques (rhumatismes)…

A Chambéry Le centre antidouleur s’articule autour de trois médecins à mi-temps, deux infirmières, un psychologue à mi-temps, un thérapeute psycho-corporel. Un personnel qui travaille de concert avec Aix-lesBains, au gré d’une réunion mensuelle. Aix est un plus gros service et dispose d’internes, puisque bénéficiant d’une unité d’hospitalisation.

Le docteur Ravier (à g.auche), l’un des trois médecins, et Patricia, infirmière, au sein du centre antidouleur de Chambéry.

« C’est une prise en charge à part entière, préférentiellement pluridisciplinaire et globale, car la douleur se complique au fil du temps. Elle peut alors avoir des conséquences physiologiques et psychosociales, comme la difficulté de conserver son emploi. » La douleur a fait l’objet d’une préoccupation globale il y a une trentaine d’années, « la traiter est devenu une nécessité », ajoute le docteur Ravier. Elle gagne en chronicité lorsqu’elle est d’origine musculo-

squelettique, post opératoire, liée à un zona, neuropathique, lorsqu’elle se manifeste par céphalées…

… des consultations longues Seulement, il n’existe pas de traitement standard, « la prise en charge est individualisée, on s’adapte soit via des techniques médicales traditionnelles, soit par traitement médicamenteux, soit par des gestes techniques de radiologie inter-

ventionnelle (infiltrations) soit via de la neurostimulation transcutanée. » Toutefois, l’aspect psychologique n’est pas à écarter et la relaxation, l’hypnose, deviennent de bons compléments de soins. À Aix, le centre est associé aux thermes.

Mais la compréhension de la douleur nécessite des temps de consultation longs. « L’objectif final est d’armer le patient pour mieux gérer la douleur et

d’améliorer sa qualité de vie », conclut le docteur Ravier. Les techniques évoluent, l’apparition de patchs contre la douleur neuropathique est l’une de ces évolutions, mais la douleur restera toujours un mal impossible à considérer dans sa globalité, puisqu’intimement lié à son patient.

Votre douleur ne sera donc jamais celle d’un autre.

J. B.

Découvrez les nombreuses vertus du miel CLÉRY Pour Anthony Mercier, apiculteur professionnel depuis 2016 à Cléry, sur les hauteurs d’Albertville en Savoie, mais amateur depuis beaucoup plus longtemps, parler des vertus du miel, c’est ouvrir les yeux sur une richesse rare. « Elles sont prouvées depuis l’antiquité, les Egyptiens usaient de la propolis pour la momification et du miel dans les onguents pour soigner. » D’emblée, en matière de bienfaits sur la santé, l’apiculteur ne s’intéresse donc pas seulement au miel, mais à tous les produits de la ruche.

La propolis « La propolis est faite de 2 à 3000 composants. » C’est, pour Anthony Mercier, le ciment naturel de la ruche, très riche en flavonoïdes, oligoéléments et en acide salicylique, aux vertus antioxydantes, pour renforcer les défenses immunitaires.

Le pollen « C’est bourré d’acides aminés, la viande des abeilles. Le pollen contient aussi beaucoup d’oligoéléments, des esters cholestérol, des polyphénols et vitamines ». L’apiculteur précise : « Pour préserver tous ces éléments et en profiter, il faut consommer le pollen frais. Les apiculteurs en vendent. Et il faut le récolter à l’entrée de la ruche, alors qu’il n’est pas transformé. » La cire Le composant des alvéoles de la construction de la ruche. « Elle contient beaucoup de lipides (acides gras). Il faut à l’abeille dix kilos de miel pour faire un kilo de cire. » Le miel « Il est le résultat d’une lactofermentation par les enzymes de l’abeille. A base de 80 % d’eau et de 20 % de sucre, il est un des nutriments parmi les plus complets pour l’homme. Et surtout très facile à assimiler. C’est un sucre rapide qui passe directement dans le sang.

Contenant les trois composants principaux : glucides, protides, li-

Les différents miels

Anthony Mercier et sa miellerie où il écoule son miel en vente directe.

pides de l’alimentation et aussi des minéraux. C’est du pain béni ! » Les mérites du miel : la digestion, les défenses immunitaires, des vertus antiseptiques, la croissance, la construction des cellules,

l’énergie pour la forme, la récupération.

A consommer donc avec appétit, mais à une condition : « Au-delà de 40o, le miel perd quasi toutes ses propriétés. Pour la tisane, il faut attendre qu’elle refroidisse un

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peu avant d’y ajouter du miel. Si vous voulez le défiger, faites-le au bain-marie pas à plus de 40o, le pot hermétiquement fermé. » Le miel peut se conserver quasi indéfiniment, dans un lieu frais, à l’abri de la lumière.

Il existe sans doute plus d’une centaine de miels différents.

Anthony Mercier à la Miellerie Mercier de Cléry (Le Pontet), en Savoie, produit avec 400 ruches, entre 3 et 6 tonnes de miel par an. Du miel de printemps, toutes fleurs ; du miel d’acacia, de châtaignier (pur), du miel de montagne (produit en zone montagne), de haute montagne (au-dessus de 1500 m d’altitude), du miel de sapin, de lavande et de fleurs : lavande et tournesol (avec 50 ruches installées dans la région de Montélimar).

Miellerie Mercier, Le Pontet, 73460 Cléry. Tél. 06.95.11.16.07 miellerie.mercier@gmail.com www.mielleriemercier.fr

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