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SPÉCIAL
Les urgences d’Annecy métamorphosées
"Le journal j q prend qui p soin de vous"
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Et si vous accouchiez dans l’eau ?
Télémédecine : une première en France
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N° 7
La pénoplastie, ou comment allonger son pénis
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Ma santé en Pays de Savoie
LE MESSAGER - Chablais
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Comment vous soignerez-vous demain ? JULIA CHIVET
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Responsable magazines
ous vous parlons souvent des routes et de la circulation. et pages spéciales Tout aussi souvent des logements et de l’urbanisation galopante. Mais à l’heure où la population n’a de cesse de bondir en pays de Savoie chaque année, la santé ne demeuret-elle pas un sujet de préoccupation majeur ? Comment va-t-on continuer à se soigner ici alors que la pénurie de médecins bat son plein, que certains professionnels refusent de nouveaux patients et que pour plusieurs spécialités il faut même s’exiler à des dizaines de kilomètres ? Nos établissements de santé investissent et s’agrandissent les uns après les autres, essayant tant bien que mal de rattraper le retard. Ils tentent aussi (pour certains) de fidéliser leur personnel de santé alors que la concurrence avec la Suisse voisine fait rage. Ils innovent également et c’est dans ce contexte que l’on semble peutêtre apercevoir la lumière au bout du tunnel. Loin de nous l’idée de dresser un portrait accablant. Au contraire. Les maisons de santé ont constitué la première pierre de ce nouvel édifice. La télémédecine est désormais une nouvelle clé, de même que les pratiques dites ”alternatives”. Alors, si on se soignait autrement demain ? A distance certainement mais pourquoi pas en riant et en étant mieux accompagné ? C’est ce que l’on vous raconte dans ce nouveau dossier.
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Les urgences changent de dimension Le chantier des urgences du Centre hospitalier Annecy Genevois (Change) va monter en puissance dans les prochains jours. À terme, la construction du nouveau bâtiment d’accueil permettra de mieux gérer les flux de patients et d’en accueillir davantage. EPAGNY METZ-TESSY
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es grues vont fleurir à partir de « fin mai ou début juin » au Centre hospitalier Annecy Genevois (Change), à Epagny MetzTessy, où se met en place depuis janvier un vaste chantier d’extension à 65 millions d’euros. « Aujourd’hui, en hospitalier, c’est l’un des plus complexes de France, voire le plus complexe », souligne Yves Deloge, ingénieur travaux du Change, rappelant qu’il se réalise « en site occupé ». L’un des volets principaux est la construction, pour 13,5 millions d’euros, d’un bâtiment neuf dédié au service d’accueil des urgences (SAU).
Une rampe provisoire
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Un service capable d’accueillir plus de patients « La population a tellement augmenté que, quand on est arrivés ici, on était déjà limite », se souvient le docteur Dominique Savary, chef du Pôle Urgences, en référence au déménagement de l’hôpital en 2008. Dix ans après, le service a enregistré 52 000 passages en 2018, alors qu’il n’est configuré que pour 35 000. L’agrandissement permettra « d’augmenter la capacité de prise en charge », souligne Yves Deloge. Le futur SAU pourra faire face à 80 000 passages annuels. La surface des urgences générales va passer d’environ 3 000 à 4 000 m2. Elles s’étendront sur les étages 3 et 4 d’un
Une rampe d’accès provisoire a été construite pour la durée du chantier aux urgences (à droite). Elle sera ouverte « autour du 20 mai », annonce Y. Deloge.
flux », précise Yves Deloge. À l’avenir, les patients debout, qui se déplacent à pied jusqu’au service, et les couchés, transportés alités, viendront par des entrées différentes. De plus, l’arrivée se fera systématiquement par le nouveau bâtiment, alors que cerUne nouvelle taines personnes passaient organisation encore par l’accueil principal de l’accueil de l’hôpital via un chemineLe SAU sera également mieux ment compliqué. agencé, de manière à « gérer les Et puis, les nouveaux espaces
bâtiment en forme de “8”, qui accueillera les salles d’attente, boxes de consultation, salles de déchocage et de radiologie, mais aussi des lits d’hospitalisation. Le niveau 1 étant réservé au garage des ambulances du Samu et du Smur.
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permettront de mieux répartir les patients selon les cas. Aujourd’hui, une famille avec des enfants venue pour de la “bobologie” côtoie des personnes atteintes de troubles psychiatriques.
ambulances privées suivront un circuit pour entrer et sortir du bâtiment. Et un parking extérieur de 64 places, réservé aux personnes venant aux urgences, sera aménagé. Quant à l’hélistation, qui était à l’autre bout de l’hôpital, elle L’accès sera cette fois construite sur le et le stationnement toit du SAU. « On va avoir un bel vont changer outil », conclut le Dr Savary. Ce Enfin, la question de l’accès a chantier d’ampleur doit s’étaété repensée. À terme, les vé- ler jusqu’à début 2021. hicules de pompiers et les MAXIME PETIT
Si vous êtes amenés à aller aux urgences d’Annecy dans les prochains jours (ce que l’on ne vous souhaite pas), vous verrez que l’accès par la route a changé. Autour du 20 mai, une rampe d’accès provisoire sera ouverte pour la durée du chantier. La sortie au rond-point de l’hôpital restera la même mais, ensuite, les véhicules déposant un patient devront se diriger vers la porte Veyrier. Cette rampe provisoire sera aussi utilisée par les pompiers et les ambulances. Deux feux réguleront la circulation, avec priorité au sens montant. Il y aura 5 places de stationnement à l’intérieur du sas, et 9 à l’extérieur. L’accès pourra aussi se faire, via un cheminement piétonnier, par un escalier et un ascenseur. Pour gérer cette nouvelle organisation, un régulateur sera présent sur place, ainsi que des volontaires du Service civique afin d’aiguiller les visiteurs.
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Comment le service oncologie allie humain et soins ALBERTVILLE Est-ce le fruit de la reconnaissance en matière de qualité des soins ? L’augmentation sensible des cas de cancer ? Les deux ? Toujours est-il qu’en termes d’activité, l’oncologie ne cesse de croître au centre hospitalier d’Albertville. Au point qu’en 2016, sous l’impulsion du docteur Rafi, gastro-entérologue diplômé d’oncologie digestive, un service dédié a été créé. Médecins et infirmières ont été formés pour délivrer auprès des patients plus que des soins, une écoute et une empathie. « Ce sont des personnes que nous accompagnons sur une longue durée, parfois pendant plusieurs années. Notre équipe devient une seconde famille et on s’attache, même si l’affect ne doit pas l’emporter. » « Ces gens là sont des leçons de vie, ajoute une autre infirmière. Nous, nous ne sommes qu’un grain de sable dans leur par-
cours, mais ils ont besoin de ce grain de sable et nous faisons tout pour bien les accueillir, faire au mieux pour que leur passage à l’hôpital ne soit pas qu’un fardeau ».
L’annonce au patient Dans l’ordre du parcours de soin, le Cham fonctionne en étroite collaboration avec le Centre hospitalier de Chambéry. C’est au sein de cet établissement de référence que les médecins révèlent la maladie à leurs patients. « Entre la phase de diagnostic et l’annonce au patient, une réunion de concertation pluridisciplinaire définit le protocole de prise en charge tel qu’il sera expliqué par le médecin au patient. L’état de sidération est souvent tel qu’il est compliqué pour la personne d’enregistrer toutes les informations. À Albertville, les infirSous la conduite du docteur Fabienne Graille, la bienveillance est au cœur du service oncologie de l’hôpital. mières prennent le relais pour approfondir la lecture du traitement et patients confrontés à des trai- logues, psychiatres, diététi- que cette épreuve soit prise de la maladie », précise Brigitte tements sévères de longs tra- ciens et assistants sociaux, en charge de manière optiLedoux, cadre hospitalière. jets. Au Cham, outre les deux des spécialistes viennent une male, médicalement comme Cette proximité est essen- médecins référents du service fois par semaine de Chambé- humainement. J. F. tielle, elle évite souvent aux et une équipe de psycho- ry. Tout est entrepris pour ME0126.
Bientôt une socio-esthéticienne au sein de l’établissement Le Cham est en passe de conclure un partenariat avec la Ligue contre le cancer pour développer au sein de son service oncologie un poste de socio-esthéticienne. « La chimiothérapie impacte physiquement les patients. Cette professionnelle les aide à accepter la modification de leur image, à se réconcilier avec leur corps en le réinvestissant ». Les soins ne s’adressent pas qu’aux femmes, ils devraient être délivrés par une personne à demeure dans un espace aménagé. Comme une parenthèse dans le protocole de soins.
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Accoucher dans une baignoire : le plaisir de donner la vie au naturel Au Change, les femmes ont le choix entre une multitude de modes d’accouchement. Dans une baignoire, c’est le luxe de se passer de péridurale et surtout de pouvoir se mouvoir à sa guise dans l’eau. SAINT-JULIENEN-GENEVOIS
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’est depuis 2017 que le Centre hospitalier Annecy-Genevois s’est doté d’une baignoire et d’un protocole d’accouchement. Catherine Verrecchia, sagefemme coordinatrice, a permis à l‘établissement d’en faire l’acquisition. « L’idée m’est venue en 2016 à l’occasion de travaux dans l’hôpital. La maternité a été rénovée et comme j’avais déjà vu des accouchements dans des baignoires en Angleterre, nous en avons profité pour mettre ce mode d’accouchement en place ». Cela se pratique également en Allemagne et en Belgique. En France, ce sont moins de 10 maternités qui proposent la baignoire.
Pas de péridurale « Les femmes sont détendues dans l’eau, cela est dû à la portabilité et puis surtout elles peuvent bouger. Ce moyen est naturel, il n’y a pas de péridurale. Lorsque la douleur se fait
La chambre d’accouchement
La baignoire a été importée d’Angleterre. Une fois tous les frais additionnés, l’investissement s’est élevé à environ 15 000 euros payés par le Change.
sentir, le corps sécrète des endorphines et elles ne sentent plus rien. A contrario, la péridurale masque la douleur ». Pour donner la vie dans l’eau, les mères doivent respecter quelques conditions : « Elles doivent d’abord vouloir accoucher dans l’eau puis avoir la capacité à entrer et sortir de la baignoire. En
cas de problème, nous avons un équipement d’évacuation. Il faut aussi être à terme, que la grossesse se soit bien passée et qu’il n’y ait pas de contre-indication. Enfin, la mise en travail est naturelle ».
heures mais les deux suivantes le retardent. Les sagesfemmes accompagnent dans cette expérience incroyable chaque maman : « C’est un vrai luxe cette disponibilité. » Coline, future maman, souL’eau active le travail haite accoucher dans une baiL’eau active l’accouchement gnoire car « c’est bien pour le bédans les deux premières bé, il est dans le liquide amniotique
puis dans l’eau, c’est moins stressant ». 116 bébés sont nés dans l’eau depuis 2017. « Ce ne sont pas les chiffres qui nous intéressent mais le choix des mamans pour accoucher dans les meilleures conditions », insiste Catherine Verrecchia, toutefois ravie.
Les mamans qui décident d’accoucher dans une baignoire ont à leur disposition une grande chambre d’environ 25m2. Des lianes, un pouf, des ballons servent à se détendre au préalable. La chambre est composée d’un lit rond dans lequel le papa peut s’allonger aux côtés de la maman, d’une baignoire adaptée pour se sentir confortable. La sage-femme est également à l’honneur, elle peut s’agenouiller sans se casser le dos et accompagner la maman dans une ambiance feutrée.
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La surdité des enfants : un problème complexe… avec des solutions Depuis que le dépistage de la surdité à la naissance s’est généralisé, ces dernières années, la connaissance sur le sujet a beaucoup évolué. Un centre basé à Annecy, Perrier Surdité, s’est spécialisé sur cette question. ANNECY
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our certains parents, c’est une hantise : que faire si son enfant présente des troubles de l’audition ? À Annecy, le centre Perrier Surdité s’est spécialisé dans ce domaine de la surdité infantile. Explications avec Camille Weber, gérante de la structure. « Depuis quatre ou cinq ans, le dépistage à la naissance s’est généralisé, ce qui fait que mécaniquement, de plus en plus d’enfants sont concernés », précise l’audioprothésiste.
Donner une réponse adaptée sans perdre de temps Dès le deuxième jour suivant la naissance, chaque bébé est alors testé, afin de voir s’il réagit ou non aux stimuli auditifs. S’il y a la moindre suspicion, une confirmation est indispensable, il est à nouveau contrôlé à l’âge de 3 ou 4 mois.
L’enjeu est très important : l’apprentissage du langage commence dès le plus jeune âge et « plus la prise en charge se fait tôt, plus l’apprentissage se déroulera bien. » Les problèmes de surdité peuvent présenter divers degrés de gravité, du niveau léger au niveau profond ; chaque situation est différente.
Les causes de la surdité sont multiples On s’en doute, exposer un enfant à un volume sonore puissant n’est pas recommandé... Mais la plupart du temps, il s’agit de problèmes plus complexes, qui trouvent leur origine dès la grossesse, dans le cas de problèmes génétiques. Un manque d’oxygène du bébé lors de l’accouchement peut aussi entraîner ce type de problèmes.
Quel type d’appareil ? Les enfants qui ont besoin d’être appareillés bénéficient de produits spécifiques, ce sont des appareils pédiatriques. Une fois le diagnostic précisé, l’enfant peut alors choisir la couleur qu’il souhaite, afin qu’il se l’approprie. « On essaie de l’impliquer, cela rend l’acceptation plus facile ». Les appareils pour enfants sont plus étanches que les appareils adultes, ils sont également mieux sécurisés pour éviter que l’enfant ne retire la pile, et l’ingère. Enfin, ils bénéficient aussi d’un système FM, qui leur permettra,
Des appareils auditifs adaptés aux enfants sont parfois prescrits par les médecins ORL. (© Perrier Surdité)
une fois à l’école, de bien entendre leur maître(sse), qui sera elle-même équipée d’un micro-cravate.
« On a une grande responsabilité, vant, comme lorsqu’un enfant est reconnaît Camille Weber, c’est “scotché” parce qu’il entend la voix un challenge qui pour moi est très de sa maman ». stimulant. Et c’est souvent émouFLORENT PECCHIO
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La mort expliquée aux plus jeunes : « Leur imagination est pire que la réalité » Élodie Lamarque, thérapeute du deuil et des traumatismes à Chambéry accompagne enfants et adultes dans les épreuves de la vie pour « avancer sans oublier ». Elle prône l’honnêteté envers les enfants. CHAMBÉRY
C
omment expliquer la mort aux enfants ? À l’instar d’Elodie Lamarque, installée depuis quelques mois à Chambéry, des thérapeutes spécialistes du deuil et des associations multiplient les conférences sur le sujet. Tenter d’épargner trop de peine à l’enfant en utilisant des euphémismes peut avoir des conséquences dramatiques. Élodie Lamarque nous explique comment les éviter.
Une perte différente selon l’âge
Pourquoi faut-il parler de la mort aux enfants ? « La société actuelle ne laisse plus la place à la vraie mort ni au temps du deuil, si bien que les gens et donc les enfants oublient que l’on meurt tous un jour. » La thérapeute s’explique davantage : « Aujourd’hui, on ne va pas forcément aller à l’enterrement du grand-père mais on va assister aux obsèques de Johnny Hallyday à la télé. Avant, un enfant connaissait des petites pertes, comme celle d’un doudou ou jouait à l’Indien et au cow-boy, ce qui lui permettait de s’approprier la mort. Aujourd’hui, et moi-même je l’ai fait, on achète trois doudous pour éviter une crise si on en perd un. Les jeux vidéos ont remplacé les jeux traditionnels : un pokémon ne meurt
Elodie Lamarque a ouvert son cabinet Epimélia à Chambéry il y a quelques mois pour aider les personnes qui vivent un deuil traumatique.
pas, il évolue. On perd cette éduca- parce qu’il se dit que papa verra quand il fera une bêtise ». Si mation à la mort ». mie s’est endormie pour touQuels sont jours, l’enfant peut connaître les pièges à éviter ? des troubles du sommeil et de Les traditionnels “il est la concentration. monté au ciel” ou “elle s’est L’enfant est également égoendormie” peuvent perturber centré et pourrait ressentir un l’enfant selon Élodie La- sentiment de culpabilité si la marque : « L’enfant prend tout au mort d’un proche ne lui est premier degré. Lorsque l’on dit que pas expliquée clairement. « Si papa est monté au ciel, il pense vrai- on l’écarte d’un événement tel que ment qu’il y est et qu’il peut le voir. l’enterrement du grand-père ou du Cela peut provoquer des angoisses papa, l’enfant peut se dire que c’est
de sa faute, que c’est lui qui l’a tué parce que la veille il a été méchant », détaille la thérapeute chambérienne.
Comment parler de la mort à un enfant ? Prononcer le mot « mort », être à l’écoute de l’enfant, lui laisser le choix de la confrontation avec la personne morte et être très concret sont les règles d’or pour qu’un enfant comprenne la situation et
vive son deuil le plus sereinement possible. Si ces règles ne sont pas toujours respectées, « l’enfant qui est connecté aux émotions comblera le vide qu’il ressent avec son imagination et c’est toujours pire que la réalité. Il faut expliquer la mort très concrètement, avec des images comme celle d’une batterie de téléphone qui ne charge plus ou d’une branche morte qui ne joue plus avec le vent », souligne Élodie Lamarque.
– 0-2 ans : Lorsqu’un enfant de cet âge est touché par le décès d’un proche, sa principale perte sera vécue dans son empreinte corporelle. Un accompagnement sensoriel est à mettre en place. – 3-5 ans : Il vit tout au premier degré et son imaginaire complète ce qui lui manque. Il peut rester dans l’attente du retour de la personne décédée. – 6-8 ans : L’enfant va se questionner énormément pour comprendre ce qui se passe. La mort est ressentie comme un processus irréversible. – 9-12 ans : À cet âge, il va se questionner sur le sens de sa perte, du deuil de la vie. – Adolescence : La perte le fragilise à un moment d’insécurité et de questionnement sur l’existence, son existence.
RANDA BERBOUCHE
Aux Hôpitaux du Léman, les petits n’ont plus peur d’aller au bloc THONON-LES-BAINS Réduire le stress des enfants avant le bloc opératoire : tel est l’objectif du programme “Enfants Debout” aux Hôpitaux du Léman. A la place des médicaments avant les interventions, le service de pédiatrie a opté pour la distraction.
Un parcours ludique Lancé depuis début mars, un parcours spécifique a été créé pour les petits. Des chambres jusqu’au bloc, des petites fées sont dessinées sur les murs pour leur montrer le chemin. « Ces fées leur expliquent ce qu’il va se passer avant et après l’opération. On voulait que ce soit ludique et amusant pour eux », explique Angélique Perreard, cadre de santé en pédiatrie.
En voiture jusqu’au bloc Pour faire ce parcours, les enfants disposent d’un moyen de transport pour le moins original : des trotteurs ou des petites voiturettes élec-
triques. « Ça a tout de suite fait fureur, lance Angélique Perreard. L’angoisse d’aller au bloc a disparu. Les enfants y vont avec le sourire, alors qu’avant il fallait presque les porter. » Un concept qui a également séduit les parents, pas moins stressés que les petits. « Ils passent un bon moment et s’amusent ensuite à ramener la voiturette électrique jusqu’à la chambre en la télécommandant. Ça les fait oublier pendant quelques minutes que leur enfant se fait opérer. »
Un projet participatif
Des enfants autonomes Toujours dans la même démarche, le temps où les soignants accompagnaient les enfants jusqu’au bloc est révolu. Aujourd’hui, seule la famille s’investit dans cette prise en charge. « Même s’ils se déplaçaient dans les voiturettes, les enfants ne cessaient de se demander pourquoi une personne en blanc les Avec une petite voiturette électrique, le trajet jusqu’à la salle d’opération semble bien moins effrayant. suivait et ça les stressait. On a donc décidé d’enlever les brancardiers et pour expliquer le parcours. » Les lique Perreard, tout le monde cher plutôt que de se faire transporde les faire intervenir à un autre mo- enfants de plus de sept ans, semble se satisfaire de cette ter dans un lit comme s’il était mament pour amener le lit. Pour la fa- eux, marchent jusqu’à la salle nouvelle méthode. « Un jeune lade ». L. C. mille, on a créé des petits livrets d’opération. Et selon Angé- de 16 ans m’a dit qu’il préférait marME0129.
Après avoir travaillé l’idée avec deux anesthésistes des Hôpitaux du Léman, de nombreux acteurs ont voulu rajouter leur touche personnelle. La peintre Deborah Mosselin a volontiers accepté de se servir de son pinceau pour décorer le bâtiment avec les fameuses fées. Le Kiwanis club a fait preuve de générosité en faisant don des voiturettes électriques, et l’association les Pt’hiboux du Léman, du même hôpital, s’est occupé des trotteurs.
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Jeudi 16 mai 2019
Herboriste ? Non, herbaliste ! En France, on réserve l’herboristerie à ceux qui sont diplômés en pharmacie. Ceux qui pratiquent les plantes sont des herbalistes. Christine Hote l’est devenue. Par passion pour la richesse de la nature et des propriétés des plantes. BEAUFORTAIN
C
onnaître, maîtriser les plantes, leurs propriétés et usages, Christine Hote en a rêvé dès sa jeunesse. L’idée a pris son temps pour s’enraciner et bourgeonner, mais elle a fleuri, une bonne vingtaine d’années après, il y a 20 ans, quand l’opportunité s’est présentée à elle de financer la formation. Trois années avec l’Ecole lyonnaise de plantes médicinales et des savoirs naturels et au sortir, un certificat d’herbaliste. « On ne peut être herboriste que si on est diplômée en pharmacie. Sinon, on devient herbaliste », indique-t-elle.
Plus précisément de l’inscrire dans le Beaufortain, le territoire où elle est née, a grandi et où elle vit toujours. « J’ai fait mon mémoire de fin de formation sur les plantes, le savoir et les traditions des gens du Beaufortain. » De rencontres en cueillettes, elle a appris, approfondi son savoir. « J’utilise une trentaine de plantes locales : myrtille, bruyère, frêne, reine-des-prés, noisetier, ortie, prêle… je les fais sécher, je fais des préparations », si ce n’est qu’elle préfère échanger son savoir. « Mon mémoire est accessible. Je le donne à qui veut. Enormément de personnes que j’ai rencontrées pour ce travail et qui m’ont transmis leurs connaissances, sont décédées, alors je retransmets. J’aimerais que ce savoir appartienne à tous. »
Les écoles de formation à l’herboristerie
Certaines sont regroupées au sein de la Fédération française des écoles d’herboristerie (contact@ffeh.fr). L’école suivie par Christine Hote : Ecole lyonnaise de plantes médicinales et des savoirs naturels. Elle propose non seulement des formations autour des plantes et de leurs utilisations, mais aussi une formation en géobiologie, une autre ethnoPerpétuer et préserver Un savoir entre mémoire botanique et des stages Cette connaissance en main, pratiques (04 79 30 84 35 ou et transmission Christine reste précaution- Christine Hote, une herbaliste consciente. www.ecoledeplantesmediciElle est devenue une herba- neuse. « Il faut être sûr de ce qu’on été produites, récoltées et transfor- « Les plantes ce n’est pas que de la plante qui m’intéresse. J’en ramène nales.com).
fait. Ne pas utiliser trop de plantes, pour ne pas se tromper, ne pas faire n’importe quoi ». Alors, elle cueille local, ce que le terroir lui offre et quand il lui offre.« Le grand danger aujourd’hui, c’est internet. On ne sait pas d’où les plantes viennent, comment elles ont
mées. Il est impératif de savoir d’où proviennent les plantes et comment elles sont traitées. Il faut utiliser ce qu’on a autour de soi. » Les plantes et les hommes, font partie « d’un tout, du vivant », affirme-t-elle aussi.
botanique, de la pharmacopée, c’est aussi un état d’esprit. » Une histoire et un devenir. Dans la voiture de Christine, il y a toujours un seau et une pelle et « [elle] ramasse. (...) Souvent en voiture, je m’arrête au bord de la route quand j’aperçois une
très souvent à la maison. J’en replante, j’en ai partout ». Comme une grande attention à ne rien perdre, à préserver la richesse de la nature et de ses bienfaits. LUC MONGE
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liste dotée d’un sens aigu de la mesure. « J’ai fait le choix de ne pas monnayer ce savoir. » Plutôt le partager que de mettre un doigt dans l’emballement consumériste actuel autour des plantes et de leurs propriétés.
Yvan Schneider thérapeute hypnothérapeute Détachement émmotionnel Issu du Détache-
Travailleur social de formation initiale, Yvan Schneider cherche à apaiser la souffrance des familles depuis plus de 30 ans. Son expérience personnelle l’a conduit vers la psychologie humaniste pour apaiser ses blessures et progressivement accompagner les personnes. Yvan Schneider, nous ouvre les portes d’un savoir encore méconnu :
Hypnose Spirituelle ou Hypnose Erickso- régression dans les vies annienne fait partie des térieures et dans l’entre vie, thérapies dites brèves. C’est une méthode qui vise à modifier légèrement l’état de conscience afin d’accéder à l’inconscient. Son but est de permettre au patient de puiser en lui les ressources nécessaires à la résolution de son problème. Elle est essentiellement préconisée pour des personnes ayant des troubles obsessionnels, des problèmes de dépendance ainsi que d’angoisse.
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s’inscrit dans le contexte d’une démarche personnelle et permet un appuie de l’âme dans son évolution.
Hypnose
chamanique
est une technique de thérapie brève, de développement personnel, basée sur des états modifiés de conscience afin d’associer suggestions hypnotiques et harmonisation énergétique.
ment des Traumatismes créé à partir des neurosciences et de la synthèse de différentes pratiques thérapeutiques cette approche est puissante et rapide. Nos émotions négatives sont la conséquence directe de nos peurs profondes. En partant de l’émotion indésirable, cette thérapie autorise l’accès aux racines cognitives et sensorielles des traumatismes refoulés et figés dans l’inconscient.
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La télé-médecine débarque dans le Chablais Dès septembre, il sera possible à un généraliste des Gets ou un médecin des Ephad de Vacheresse ou de Saint-Jean-d’Aulps de demander l’avis d’un spécialiste attaché au Centre médical du Chablais ou des Hôpitaux du Léman. Et ce, sans se déplacer et en toute sécurité. THONON-LES-BAINS
C
ela fait maintenant plus de quatre ans que le docteur Stéphane Carré, radiologue au Centre médical du Chablais (CMC), a initié une expérimentation de télémédecine sur une partie du Chablais. Un projet qui va connaître son aboutissement d’ici trois mois.
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Mettre fin à l’isolement des médecins et éviter les déplacements « Le projet consiste à développer la télé-expertise pour les Ehpad du Haut-Chablais qui pourront solliciter l’avis d’un gériatre, d’un orthopédiste, d’un radiologue… et pour les médecins des Gets qui pourront demander l’avis de leurs confrères spécialistes », détaille le Dr Carré. Un résident malade et âgé d’une maison de retraite ne sera donc pas obligé d’être transporté pour subir un examen. De même, un patient qui s’est blessé sur une piste des Gets ne sera pas forcément contraint de descendre à l’hôpital de Thonon pour y être soigné. C’est donc un gain de temps mais aussi d’argent pour la Sécurité sociale qui économise ainsi le
coût du transport médicalisé. Par ailleurs, la télé-radiologie permettra aux médecins des Hôpitaux du Léman et notamment aux urgentistes d’obtenir des examens plus rapidement. « Nos radiologues sont saturés, complète Eric Djamakorzian, directeur des Hôpitaux du Léman. Lorsqu’un patient des Urgences passe un scanner à 2 heures du matin, le médecin doit attendre le diagnostic pour savoir s’il peut le faire sortir ou non. Nous pourrons ainsi avoir le soutien des trois radiologues du CMC. »
Une première en France
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Des données tracées et sécurisées Les échanges vont s’effectuer via une plate-forme Internet sécurisée. « Le médecin d’Ephad ou de montagne va remplir un formulaire spécifique de demandes selon qu’il s’adresse à un rhumatologue, un dermatologue…, explique le Dr Carré. A l’autre bout, le médecin va consulter ces données et rendre son avis. Il a une obligation de résultat et de délais en fonction de l’urgence. » La différence entre des échanges de mails et de sms ? « Les données médicales du patient sont tracées et sécurisées. Idem pour les images
A l’initiative du projet, le Dr Stéphane Carré, radiologue au CMC.
transmises via cette plate-forme cen- (sans compter les médecins trale. » hospitaliers) sera testée duUne phase expérimen- rant six mois à un an. Si les rétale avant un probable sultats sont positifs, la télémédecine sera déployée dans déploiement Cette expérience de télé-mé- un premier temps à l’endecine qui concernera plus de semble de la vallée d’Aulps 25 professionnels de santé puis autres vallées du Cha-
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blais et au Haut-Lac avant, pourquoi pas, un déploiement en dehors du Chablais dans le cadre du Groupement hospitalier de territoire qui regroupe les HDL avec des établissements du Genevois et du Faucigny. AMÉLIE LÉCOYER
La télé-médecine en France émane généralement d’initiatives privées. De part sa structuration juridique mais aussi son financement, ce projet de télé-médecine dans le Chablais est ainsi une première dans l’Hexagone. Il regroupe, en effet, une structure privée (le CMC), un établissement public (les HDL) et des médecins généralistes et a obtenu des subventions de l’Agence régionale de santé, de la Préfecture, de la Région et du Département pour un total de 450 000 euros. Une somme nécessaire pour l’achat du matériel informatique. « S’agissant de la taille du dispositif, il s’agit d’une première départementale et a priori régionale », souligne le Dr Carré, initiateur du projet, par ailleurs consulté pour la mise en place d’autres projets de télé-médecine en France.
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Ma santé en Pays de Savoie
Jeudi 16 mai 2019
L’allongement du pénis, une intervention qui peut s’avérer salvatrice L’entreprise Vivacy, basée à Archamps, est spécialisée dans le comblement des rides mais élabore aussi des injections permettant l’allongement du pénis.
Une gamme intime à destination des femmes
Les produits sont élaborés à partir de bactéries qui permettent d’obtenir les fibres de l’acide hyaluronique qui prend ensuite la forme d’un gel.
ARCHAMPS
L
’allongement du pénis peut paraître un sujet racoleur. C’est pourtant un progrès scientifique qui a déjà chamboulé l’existence d’hommes au bord du gouffre. Aussi appelée pénoplastie, cette intervention sauve des vies à en croire Denis Gantin. « C’est un sujet qui peut faire sourire mais qui est un vrai problème. Des hommes nous ont déjà écrit pour nous remercier en nous disant que ça
les empêchait de vivre et que ça leur a Vivacy sont aussi très élassauvé la vie », explique ainsi le tiques. Car pour un combledirecteur industriel de Vivacy. ment de rides ou l’allongedu pénis, il faut payer Sans limite de taille ni de prix ment l’acide hyaluronique, qui L’entreprise d’Archamps, spé- prend la forme d’un gel après cialisée dans le comblement un procédé complexe alors des rides, s’est lancée dans ce qu’à la base, Vivacy « dresse des marché en plein développe- bactéries pour fabriquer les fibres de ment et qui paraît sans limite. l’acide », schématise Denis « C’est destiné, pour l’instant, à une Gantin. Dit comme ça, ça ne clientèle très aisée, et on fait ce que fait pas rêver mais dites-vous l’on veut en termes de taille car le pé- qu’il y a encore quelques annis est très élastique », précise le nées, le produit était obtenu à partir des crêtes de coqs… professionnel. En termes de prix, les produits Il faut aussi payer le geste du
Alors que l’avenir de l’entreprise d’Archamps passe par la diversification, Vivacy propose, outre le comblement des rides et l’allongement du pénis, une gamme tout aussi confidentielle que la pénoplastie. Pour les femmes, l’injection du fameux gel hyaluronique permet de combattre les sécheresses vaginales et la reconstruction des lèvres.
liers d’euros. Un montant pas prohibitif selon Waldemar Kita, l’actionnaire majoritaire de Vivacy, et dont le nom n’apparaît pas dans les statuts même s’il est souvent accolé à la société dans les médias. Président du Football Club de Nantes, l’homme d’affaires indiquait au JDD, en 2016, que « les Chinois sont très demandeurs, Un actionnaire qui fait partie mais d’ici à dix ans la pratique entredu monde du football ra dans les mœurs, même ici. » On n’en mettrait pas notre main à Reste que pour un pénis plus couper quand même. large et/ou plus long, le prix MATHIEU GAILLAC varie de 400 à plusieurs mil-
médecin qui injecte le gel. Pour la pénoplastie, cela dépend beaucoup de la quantité de gel injectée selon la taille souhaitée. « C’est comme chez le garagiste, ose le directeur industriel. Si ce n’est qu’une ampoule, c’est une dizaine d’euros mais ça peut monter à plusieurs milliers d’euros. »
Rire, c’est bon pour la santé et pour le moral SALLANCHES « Faut rigoler, faut rigoler… » chante Henri Salavador en 1960. Le premier à avoir élevé le rire au rang d’institution. Depuis cette idée a fait son chemin et aujourd’hui il existe un très sérieux Institut français du yoga du rire.
Les origines du yoga du rire « Le rire, tel que nous le pratiquons, est une formidable énergie pour tous ceux qui souhaitent apporter un vrai “plus ”à leur vie et à leur entourage », fait savoir cet institut. Au fil des ans, cette discipline importée de l’Inde par le Docteur Kataria a trouvé ses adeptes. Son ambassadeur en France, Fabrice Loizeau est le seul habilité à former à cette discipline. C’est auprès de lui que Sarah Déchosal, a obtenu son diplôme en 2017. La jeune femme anime des séances tous les
vendredis à Sallanches et propose des ateliers auprès de différentes entreprises dans la vallée de l’Arve.
Quels sont les bénéfices du rire ? Les bénéfices du rire sont multiples. La science le confirme. La pratique du yoga du rire augmente la longévité et combat les maladies liées au stress. Il réduit le risque de troubles psychologiques et physiologiques, d’hypertension et de problèmes cardiaques. « Dix minutes de yoga du rire sont équivalentes à quarante minutes de cardio, promet Sarah. Et au bout de quinze minutes de rire non-stop on commence à sécréter de l’endorphine, de la dopamine et de la sérotonine, les hormones du bien-être. » Une séance dure une heure, Sarah Déchosal anime des séances du yoga du rire tous les vendredis à Sallanches. au cours de laquelle les « On se sent bien, léger, libéré de diaphragme. « Plus on le solli- Le petit conseil de l’animamuscles zygomatiques sont toutes les tensions quand on ressort cite, plus il masse les viscères et per- trice : « Rire 3 minutes minimum sollicités durant 40 minutes, d’ici », fait-elle savoir avec un met de libérer le stress et les tensions par jour, c’est bénéfique pour notre au cours de différents exer- sourire épanoui. nerveuses. Cela réoxygène le cer- bien-être. » ST. G. cices. Tout le corps travaille. Le rire sollicite beaucoup le veau. » ME0132.
Qu’en pensent-elles ? Sylviane pratique le yoga du rire depuis octobre : « Après chaque séance je dors beaucoup mieux. Cela me redonne de l’énergie. » Dominique trouve dans le yoga du rire « une manière de me libérer, de lâcher-prise. Mais je n’ai commencé que depuis deux mois. Je ne suis qu’au début des bénéfices possibles. » Christine avoue : « J’ai un métier pas drôle. Alors ça fait du bien de rire en groupe, ça m’aide beaucoup à décompresser. La vie n’est pas facile, alors ici on se lâche ! »
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Ma santé en Pays de Savoie
Jeudi 16 mai 2019
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Doctolib et ses rendez-vous en ligne à l’assaut des pays de Savoie Créée en 2013 à l’échelle nationale, la plate-forme Doctolib séduit de plus en plus de praticiens en pays de Savoie. L’idée : soulager les professionnels dans leur organisation quotidienne et permettre aux patients une prise de rendez-vous en quelques clics. PAYS DE SAVOIE
D
u point de vue du patient, Doctolib a sans nul doute révolutionné la prise de rendez-vous chez le médecin. Fini les longues minutes d’attente au téléphone et l’humeur maussade de la secrétaire qui regarde « si [elle peut] encore trouver une place ». Avec cette plate-forme lancée en 2013, tout se fait en ligne. On vous explique.
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En chiffres – La société Doctolib emploie 800 salariés, répartis dans 40 villes en France et en Allemagne. – Elle collabore avec 80 000 professionnels et 1 700 établissements de santé. – Doctolib enregistre chaque mois plus de 35 millions de visites de patients. – En Haute-Savoie, 500 médecins libéraux sont sur Doctolib contre 170 en Savoie. – Doctolib a été créée en 2013.
Généralistes et spécialistes accessibles sur Doctolib
A ce stade, en Haute-Savoie, 20 % des médecins libéraux sont sur Doctolib. « Soit environ 500 professionnels sur 2 500 médecins libéraux », précise le site. Les généralistes, comme les spécialistes, peuvent y souscrire. Toutes les cliniques du département (Hôpital privé pays de Savoie à Annemasse, Clinique générale d’Annecy, Clinique d’Argonay et Clinique des grandes Alpes à Cluses), ont déjà sauté le pas. Le service, sous forme d’abonnement d’une centaine d’euros par mois, permet aux médecins d’externaliser la prise de rendez-vous, de la dématérialiser et de mieux la gérer. « Pour les praticiens, l’organisation des consultations est un enjeu important : 500 appels par mois, un rendez-vous non honoré par jour, des surcoûts importants et peu de temps libre et de moyens pour développer le cabinet », souligne la plate-forme.
Créé en 2013, Doctolib est le leader de la e-santé en Europe. Implanté en France et en Allemagne, il souhaite conquérir d’autre pays.
En Savoie, Doctolib est implanté depuis moins longtemps et compte seulement 10 % des médecins libéraux, « soit environ 170 médecins clients sur 2 000 libéraux. » Bien souvent, une affiche dans le cabinet du médecin vous indique son passage sur Doctolib et un sécrétariat téléphonique, a minima, est conservé.
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Rapide et gratuit pour les patients « Doctolib aide les patients à accéder plus facilement et rapidement aux soins, en leur permettant de trouver des informations sur leurs professionnels de santé, de prendre rendezvous avec eux sur Internet 24h/24 et 7j/7 », résume l’entreprise. Concrètement, si votre médecin est sur Doctolib, il vous
suffit de taper son nom dans un moteur de recherche associé au mot Doctolib. Vous tomberez alors sur la plateforme qui vous délivrera quelques informations sur votre praticien (adresse, moyens de paiement acceptés ou encore conventioné secteur 1 ou 2) et vous pourrez accéder à un calendrier pour prendre rendez-vous.
Quelques clics vous permettent de choisir le motif (urgence, renouvellement de traitement), l’horaire, et de recevoir dans votre boîte mail une confirmation. Vous aurez même, quelques jours avant votre rendez-vous et le jour même, un SMS de rappel. Ce service est entièrement gratuit. JULIA CHIVET
La téléconsultation disponible depuis janvier 2019 Depuis sa création, Doctolib n’a eu de cesse d’innover et de proposer de nouveaux services aux patients et aux praticiens. Il y a un an, elle lançait la fonctionnalité « plusieurs rendez-vous », permettant ainsi à des professionnels tels que les kinésithérapeutes de planifier une séquence de rendez-vous pour un même patient. Une petite avancée au regard du bond réalisé au 1er janvier dernier avec le lancement de la téléconsultation. Cette dernière, remboursée, est réservée aux patients déjà connus des praticiens et passe systématiquement par le médecin traitant. Ces nouvelles consultations, par écrans interposés, sont
« le prolongement naturel de Doctolib. »
À distance « Après avoir démocratisé la prise de rendez-vous médicaux, Doctolib fait un pas de plus en faveur de l’accès aux soins en permettant à des millions de patients d’accéder à une consultation à distance en quelques clics. Avec la téléconsultation, Doctolib poursuit aussi la modernisation des cabinets et des hôpitaux afin de les rendre encore plus humains, efficaces et connectés », estime Stanislas Niox-Chateau, co-fondateur. La société a réalisé en mars dernier une nouvelle levée de fonds de 150 millions d’euros. L’objectif : continuer d’innover.
Stanislas Niox-Chateau, co-fondateur et président de Doctolib. © Doctolib
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