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De la volaille de A à Z Créée dans les années 1960, la Ferme de Beaumont est spécialisée depuis ses débuts dans les volailles et maîtrise son activité de la naissance des poussins à la vente.
Où trouver les volailles de la ferme ? Les marchés : le mardi à Boëge, le mercredi à Meythet, le jeudi à Thonon, le vendredi à Saint-Julien et Annemasse, le samedi à Annecy et Viry. Ô Champs Paysans : jeudi et vendredi de 14 h 30 à 19 heures et le samedi de 9 heures à 18 h 30 à Collonges-sous-Salève. Au magasin, dans la zone artisanale du Juge Guérin, à Beaumont : mardi et mercredi de 8 h 30 à 12 heures, jeudi de 14 heures à 17 heures et vendredi de 14 heures à 16 h 30.
Laurent Mabut (à droite) travaille avec sa sœur Nathalie, alors que Bruno est un des 5 employés de la Ferme de Beaumont.
BEAUMONT u départ, il y avait Gilles et Paul. Les deux frères Mabut se lancent dans les années 1960 dans la volaille et font aussi du maraîchage. Une activité double qui permet à l’entreprise de se faire connaître et de faire référence dans l’ouest du Genevois. L’histoire familiale prend un premier tournant dans les années 1980 puisque Paul se consacre alors au maraîchage
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alors que Gilles garde l’activi- de trop pour faire face à un rythme de travail intense. té liée aux volailles. « On fait la volaille de A à Z, explique ainsi Laurent Mabut, La dimension puisque le poussin arrive chez nous familiale dès le premier jour et reste jusqu’à ce ne se dément pas qu’il soit vendu. » C’est son fils, Laurent, qui est aujourd’hui à la tête de la « Les gens Ferme de Beaumont. Charcuveulent savoir tier-traiteur de formation, il ce qu’ils mangent » est devenu associé de son père en 1997 et la dimension L’aliment est lui fabriqué par familiale de l’entreprise ne se la Ferme de Beaumont qui dément pas puisque Laurent propose ainsi des volailles qui travaille aujourd’hui au quo- n’ont aucun secret pour elle. tidien avec sa sœur Nathalie « Nos clients, dont certains sont fiet cinq employés. Ce n’est pas dèles depuis plusieurs générations,
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apprécient. Et on constate, de plus en plus, que les gens privilégient les circuits courts et veulent savoir ce qu’ils mangent », note aussi le patron de 47 ans.
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1 000 volailles chaque semaine
Présente sur les marchés (Boëge, Meythet, Thonon, Saint-Julien, Annemasse, Annecy et Viry), la Ferme de Beaumont vend aussi ses poulets, pintades ou autres dindes via Ô Champs Paysans, le magasin de produc-
Toutes les volailles de la Ferme de Baumont sont élevées en plein air.
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teurs situé à Collonges, dont toute la volaille provient de chez elle. Pour compléter le tableau de ses débouchés, la Ferme fait aussi de la vente directe dans ses locaux, investis en 2003 et situés dans la zone artisanale du Juge Guérin à Beaumont. Pour les fêtes de fin d’année, les traditionnelles poulardes, pintades chaponnées ou encore dindes noires vont se faire une place parmi les 1 000 volailles, qui chaque semaine en moyenne, sont mises en vente par la Ferme de Beaumont. MATHIEU GAILLAC
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« Nos œufs sont locaux, nos poules nourries par nos céréales, nous en sommes fiers » Charles, Pierre et Solange Ancrenaz sont exploitants du GAEC Cop Arve, à Contamine-sur-Arve depuis 1977, hérité de leurs parents, producteurs d’œufs depuis 1967. CONTAMINE-SUR-ARVE
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lie Ancrenaz et sa sœur Fernande étaient les premiers à créer un GAEC en Haute-Savoie en 1967, et c’est ainsi que l’histoire familiale a débuté autour de l’élevage de poules à Contaminesur-Arve. En 1977, alors que Fernande Ancrenaz tombe malade, Charles rejoint son père pour reprendre l’exploitation avant d’être rejoint par son frère et sa belle-soeur, puis son fils, son neveu et enfin sa fille, tous titulaires de diplômes dans le domaine de la gestion d’une exploitation agricole ou en agronomie. « J’avais ça dans la peau,explique Charles Ancrenaz, ce n’était pas une contrainte pour moi de suivre mon père dans son exploitation, au contraire, et comme vous le constatez, il en va de même pour nos enfants. »
Un distributeur automatique d’œufs Les œufs du Gaec Cop Arve sont à retrouver sur « la Ruche qui dit oui » où les clients peuvent commander leurs produits en ligne directement chez le producteur. Dans quelques semaines, les clients du Gaec découvriront une nouvelle façon d’acheter leurs œufs : via un distributeur automatique.
Des chiffres impressionnants Sur les 58 hectares dont dispose le GAEC, l’entrepôt d’élevage abrite 14 000 poules pondeuses, élevées dans des cages dimensionnées aux normes européennes ainsi que 4 000 poulettes d’élevage, qui sont achetées en Bretagne alors qu’il ne s’agit que de poussins d’un jour. « Nous avons trois groupes de poules pondeuses, décalées en âge que nous alternons toutes les 20 à 21 semaines, pour en avoir toujours 9 000 en production. » détaille l’exploitant. Très méticuleux et respectueux des normes sanitaires, chaque bâtiment du GAEC est séparé et un sas sanitaire est obligatoire pour entrer
Charles et Pierre Ancrenaz sont fiers de leurs œufs.
dans chaque bâtiment, évolution nécessaire en raison des différentes crises sanitaires, dont la grippe aviaire, qui ont agité la profession.
mercialisés en direct dans un rayon de 40 km autour de Contamine-sur-Arve. « Nos poules sont nourries par un mélange de céréales que nous produisons sur Des poules nourries localement 55 hectares, du maïs, du blé et du tritical (croisement de blé et de seigle), Quatre millions d’œufs par détaille le producteur. Nous y an, dont 10 000 par jour, sont ajoutons du soja, pour les protéines produits au GAEC. 70 % com- naturelles, de la luzerne déshydratée
ainsi que du carbonate de chaux pour le calcium des coquilles. Nous sommes les seuls producteurs d’œufs de Haute-Savoie à produire la nourriture que nous donnons à nos poules et nous en sommes fiers. » En parallèle de l’élevage de poules, Charles Ancrenaz récolte également des pommes de terre et cultive également 9
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hectares mélifiée. « Nous refusons systématiquement depuis le début, de livrer des supermarchés mais plutôt des boulangers, des pâtissiers et des traiteurs. Notre créneau de vente est 100 % local. » À terme, l’objectif est de passer en élevage au sol et peutêtre même en plein air. LAURA CAMPISANO
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La Ferme de Corly maîtrise l’art du yaourt Créée en 1969 par la famille Roguet, toujours à la tête de l’exploitation, la Ferme de Corly a réussi, en quelques décennies, à s’imposer dans le monde du yaourt. Aujourd’hui, l’entreprise artisanale arrive à produire 8 000 yaourts par jours avec du lait issu du troupeau de la ferme. VÉTRAZ-MONTHOUX
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es amateurs de bons produits locaux connaissent forcément les yaourts de la Ferme de Corly.
Plus de 20 ans d’expérience dans le domaine du yaourt
En pratique
La famille Roguet, arrivée dans la commune en 1908, a créé la Ferme de Corly, située sur la route du même nom, en 1969. À ce moment-là, le produit principal issu des vaches de la ferme, est vendu sous forme de lait cru, très apprécié par les habitants du bassin annemassien. Mais les ventes chutent et il faut alors trouver une bonne idée. Alors, en 1988, l’entreprise familiale se tourne vers un produit unique : le yaourt. Aujourd’hui, presque 8 000 pots sortent chaque jour des chaînes de production.
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La Ferme de Corly, c’est plus de 26 parfums de yaourt fermiers, sans conservateurs ni colorants, fabriqués avec le lait de ses 90 vaches de race prim’ holstein. Le magasin de la ferme, située 4 route de Corly est ouvert le lundi de 16 heures à 18 heures et le samedi de 10 heures à midi. 04 50 37 32 15 Tous les points de vente sont à retrouver sur : www.fermedecorly.fr
Une méthode de production artisanale et familiale
Le côté artisanal, Pierre Roguet, cogérant avec son cousin de l’entreprise embauchant les deux épouses et huit salariés, y tient énormément. Le nombre impressionnant de yaourts produits chaque jour ne retire rien à la manière dont ils sont fabriqués. En effet, les pots sont conçus avec le lait des 90 prim’holstein de l’exploitation. Des vaches pouvant aller, toute la jour-
Du lait frais toute la journée pour des yaourts d’une qualité exceptionnelle.
née, se faire traire par une machine robot qui envoie directement le lait dans un tank de refroidissement. Une fois refroidi, le lait est ensuite pasteurisé. Les ferments sont ajoutés et le lait est laissé pendant trois à quatre heures à 43o C. Après une nuit au frigo, le yaourt est mis en pot le lendemain matin.
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26 parfums de yaourt quide et élaborée en Suisse. fermiers, sans conser- Des fruits les plus locaux comme la fraise, la rhubarbe, vateurs ni colorants l’abricot ou encore la prune. Il n’y a pas que les yaourts na- Le catalogue propose aussi tures à la Ferme de Corly. Au des parfums plus exotiques contraire, le catalogue pro- comme l’aloe vera, l’ananas, pose 26 parfums différents la banane ou la mangue. Sans élaborés à base de prépara- oublier les traditionnels vation de fruits ressemblant à de nille et café. L’entreprise prola confiture un peu plus li- pose enfin, des crèmes au
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chocolat, de la tomme blanche et du fromage blanc. Les produits de la ferme sont vendus à travers la France, à Rungis mais aussi localement dans certaines grandes surfaces et à la ferme , quatre heures par semaine (lundi de 16 heures à 18 heures et le samedi de 10 heures à midi). JULIEN TILMANT
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Les escargots Helix du Mont-Blanc vous régalent toute l’année Il ne faut pas être moins de deux pour élever les 500 000 escargots de l’entreprise, Eloïse est tombée toute jeune dans le court-bouillon, rejointe en 2016 par Maxence. MAGLAND
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es escargots sont une histoire d’amour. Le papa d’Éloïse Pomet a créé l’entreprise à la fin des années 1980. L’électricien de formation s’est réorienté à la suite d’une hernie discale et s’est documenté sur l’élevage des helix aspersa de leur nom latin puis s’est lancé. Resté électricien un temps, les escargots deviennent son activité secondaire puis principale.
Le cycle des escargots
L’amour en héritage Eloïse est une jeune entrepreneuse puisque c’est le 1er juillet 2018 qu’elle a repris l’activité mais pas seule. En couple avec Maxence Lenient à la serre comme dans la vie, ils se sont connus en 2016, date où il vient faire son stage d’un an obligatoire. Désireux de créer une ferme hélicicole, il a trouvé à Magland son projet professionnel et la femme de sa vie. « Nous partageons tout, à commencer par le trajet depuis Cluses » quarante minutes tout de même. Avis aux Maglanchards loueurs de biens, ils cherchent à s’y installer pour être plus près de leur lieu de travail.
« C’est un peu le rush toute l’année » Maxence et Eloïse élèvent 500 000 escargots qui vivent à l’extérieur de mi-mai à septembre-octobre dans des parcs près de l’Arve. « Ils sortent vers 22 heures l’été car il fait moins chaud, il y a un microclimat près de la rivière, ce qui fait que la canicule ne nous a pas trop impactés », livre Maxence.
Eloïse et Maxence en pleine récolte des escargots. Les stocks seront prêts pour les marchés de Noël et les particuliers attendus à Magland.
L’automne s’ensuit et le couple engraisse dans la serre les helix gros gris dont les reproducteurs sont reconnaissables « par leur bordure noire. Ils ne doivent pas s’accoupler avec les petits-gris car leurs bébés sont stériles », ajoute-t-il. Les escargots savourent une farine composée de maïs, soja, du sable et du calcaire « pour qu’ils
fabriquent la coquille ». Après les marchés de Noël de Châtillon et Scionzier, ils enchaînent les livraisons dans les restaurants jusqu’en mars
tables de Haute-Savoie. « Les chefs souvent saisonniers apprécient nos escargots et sont fidèles ». Les hélix aspersa se dégustent à Megève ou encore Chamonix. « Je livre aussi au pont de Fillinges La diversification et toute l’année les particuliers une recette gagnante peuvent venir à Magland. Il n’y a L’entreprise Hélix du Mont- pas de saison spéciale pour les cuisiBlanc s’est fait un nom dans ner » et ce, pas uniquement les foyers et sur les grandes avec du beurre persillé.
Les escargots naissent en avril, ils meurent entre octobre et novembre. Éloïse et Maxence les plongent endormis dans de l’eau bouillante et du gros sel pendant un quart d’heure car réveillés « c’est de la torture ». Quant aux reproducteurs, leur espérance de vie s’étend jusqu’à 13 mois dont trois en hibernation. Après la cuisson, le couple décoquille, nettoie la chair et les font blanchir au vinaigre blanc. Ils sont préparés au court-bouillon dans un bocal en verre. Bientôt les Hélix du MontBlanc auront une page Facebook et seront référencés sur Google. Adresse : 36 allée de laTochat, 74 300 Magland 06 42 04 31 91
Noël est toutefois une grosse période, le couple accepte les commandes jusqu’au 20 décembre. Pour se dégager 1800 euros chacun, le travail est intense « mais différent tous les jours, on ne s’ennuie pas », assure le couple qui parvient à se dégager « deux semaines de calme en janvier ». JENNY BARDELAYE
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L’Ayze, une passion familiale Les frères Montessuit, Nicolas et Fabrice sont plus que des vignerons, ils produisent avec leur cœur le mythique breuvage sur les coteaux adossés aux pentes du Môle. AYZE
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273, c’est la date la plus ancienne retrouvée qui évoque la production viticole du village. « On pense même que les Romains ont cultivé la vigne ici, il y a des chemins pavés typiques de leur époque .» révèle Nicolas, jeune électro-mécanicien et vigneron pour l’amour de l’Ayze. Ce jeune homme de 38 ans et son frère Fabrice se vouent corps et âmes à leurs cèpes qui surplombent la vallée de l’Arve.
Et la suite ? Les frères Montessuit produisent 45 000 bouteilles en année normale. 2015 et 2017 ont été compliquées mais ils assurent qu’à long terme l’activité est viable et espèrent se dégager plus que 500 euros par mois. D’autant qu’ils n’ont reçu d’aide que d’eux-mêmes puisque sans être reconnus jeunes agriculteurs ils ne bénéficient pas de financement pour investir. Ils pensent déjà à demain, ils réfléchissent à planter des raisins rouges en plus des vieux cépages déjà remis en terre. Les frères n’ont aucun stocks. « Il faut attendre quatre à cinq ans pour faire un pétillant. » Mais la passion pour l’ayze les pousse à rester positifs alors qu’ils ne sont plus que trois domaines à fabriquer le ce vin ancestral.
Une transmission multigénérationnelle Nicolas et Fabrice sont les gardiens des vignes que leur arrière grand-père, Hippolyte Démourioux cultivait. L’homme avait obtenu un diplôme en 1904 et procédait déjà à des greffes pour renforcer la vigne. Les dernières ont été plantés en 1972 et se gorgent de soleil sur la face sud. Nicolas a repris le domaine en 2007 en tant que double actif. « Les terrassements me permettent de vivre et d’investir dans du matériel. » tel le pressoir (40 000 euros), la ligne de dégorgement (120 000 euros) notamment. Fabrice l’a rejoint en 2011. « Cela me faisait plaisir, je travaille la terre et nous voyons le fruit de notre travail. », confie le passionné. Tous deux forment un binôme complémentaire.
Un métier sans routine À chaque saison, son activité. Sept temps forts jalonnent l’année. De mi-décembre à mi-mars les cèpes sont taillés, puis place au travail des sols
Nicolas et Fabrice Montessuit s’occupent des 8 hectares que composent leur domaine.
jusqu’à fin avril. En mai la végétation se développe, les bourgeons apparaissent. Les vignerons guident la vigne pour qu’elle pousse droite. Jusqu’à mi-juillet l’heure est à la tonte, au débroussaillage et au traitement. Rien de méchant, les produits sont bio : engrais naturels, dont le purin d’ortie. Les raisins gros-
sissent ensuite entre mi-juillet et début septembre. Les frères surveillent le taux de sucre et nettoient les abords des parcelles. De septembre à octobre ils préparent les vendanges puis récoltent avec des saisonniers les grappes qui seront pressées directement avant mise en fût. « Le vin fermente six mois en cuve puis l’éle-
vage peut durer jusqu’à 48 mois restaurants étoilés servent pour certains, dans la cave. » leurs bouteilles à Megève reconnaissant la qualité de leur Le futur est dans le bio ayze. Nicolas et Fabrice proLe domaine Montessuit se duisent un pétillant idéal à convertit au bio. Les frères es- l’apéritif et pour la fondue. pèrent obtenir le label en 2021 Quant au blanc il vous régalepour élever le niveau, déjà ra avec des poissons de lacs, haut de gamme. « Nous ne vendons plus aux supermarchés, nous rivières et viandes blanches. JENNY BARDELAYE démarchons des sommeliers ». Des
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Au moulin de Navilly, de la farine bio vendue dans tout le département Depuis bientôt dix ans, Noël Nallot fabrique de la farine au moulin de Navilly, à Pers-Jussy et pourrait augmenter sa production si les distributeurs suivaient. par ce qui est alors une petite activité de production.
PERS-JUSSY
30 tonnes de farine produites chaque année Finies les sorties scolaires au moulin
Aujourd’hui, environ 30 tonnes de farine du moulin de Navilly sont produites chaque année, que l’on obtient avec 45 à 50 tonnes de céréales. Si les distributeurs étaient plus nombreux, Noël Nallot pourrait aisément produire plus mais la difficulté de son métier réside dans cette quête de nouveaux clients. « J’ai une vingtaine de clients, je viens par exemple d’en trouver un nouveau sur Annecy. Ils font du snacking et vont utiliser ma farine pour proposer des petits déjeuners. J’aimerais avoir plus de boulangers mais ils n’utilisent ma production que pour des pains spéciaux. » L’avenir de cette petite entreprise artisanale n’a donc rien d’évident et repose sur l’engagement personnel des personnes qui se succèdent dans ce moulin plus que centenaire. MATHIEU GAILLAC
Il y a quelques années encore, Noël Nallot faisait visiter le moulin de Navilly à des élèves des écoles du coin. Mais il a dû se résoudre à arrêter quand une salariée de l’éducation nationale a voulu qu’il fasse des travaux pour sécuriser les lieux séculaires. Le propriétaire propose aujourd’hui de la farine en vente directe le samedi de 14 heures à 18 heures au moulin, 621 route de Moussy.
Noël Nallot fabrique de la farine dans un moulin érigé en 1890.
Version numérique 1455255200VD
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lle est vendue dans tout le département, de SaintJulien à Cluses en allant jusqu’à Annecy. La farine du moulin de Navilly est fabriquée dans un vieux moulin, qui est passé tout près de la disparition. Sauvé par le prédécesseur de Noël Nallot, l’édifice, construit en 1890, abritait au départ une scierie avant de devenir un lieu où se fabrique de la farine. Le propriétaire, arrivé il y a bientôt dix ans (il les fêtera en juin 2019), perpétue la tradition et propose de la farine bio qui trouve sa clientèle via les distributeurs que sont les biocoop, les boulangers ou encore les épiceries bio. « J’achète mes céréales dans l’Ain. Si elles venaient de plus loin et nécessitaient ainsi plus de transport, cela n’aurait pas de sens. Ensuite, je les écrase avant de vendre la farine », explique l’homme qui livre lui-même ses sacs et qui a tout de suite été séduit
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