Vo t r e Z E S T E b i m e s t r i e l d ’ o n d e s p o s i t i ve s
J U I N
2 0 1 5
#01
CARNET DE VOYAGE
ACTUS
ÇA BOUGE À LILLE !
Eurobasket, barbiers, festival, Roller Derby, resto...
ART
ENFANT
+ La mode qui mouille le maillot + DIY : box fête des pères + Les sorties en famille
+ Artothèque Lasécu + Peinture du paysage w
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01. J U I N 2 0 1 5
SOMMAIRE
‘‘Il n’y a
E dit o
point de génie
grain folie’’ sans un
de
Loin de nous l’idée de nous prendre pour des génies mais il faut bel et bien un petit grain de folie pour se lancer dans la création d’un magazine gratuit, surtout lorsque l’ambition avouée est d’en faire plus qu’un simple prétexte à glisser des pages de pub entre deux articles. Beaucoup nous ont dits que la démarche était soit bien naïve, soit bien prétentieuse. Mais qu’importe les grincheux, c’est gonflés d’énergie et d’envies que nous abordons cette aventure.
CARNET DE VOYAGE
PEOPLE NEXT DOOR Balade Irlandaise
Ah si tout de même, si nous venons d’horizons divers, nous avons réellement tous la volonté de rendre compte du dynamisme et des particularités de la métropole lilloise sans pour autant cloisonner notre magazine aux seules informations locales. Puisque nous nous situons dans ce territoire privilégié, au carrefour des influences parisiennes, bruxelloises et anglo-saxonnes, nous souhaitons ouvrir nos pages aux vents de fraîcheur et de nouveauté qui soufflent au delà de nos frontières régionales. Pour notre premier reportage photo, nous sommes allés voir nos voisins irlandais, «the people next door», dont l’optimisme, la solidarité, le sens de la fête et de l’accueil rappellent à bien des égards les valeurs du peuple nordiste.
46. ART
A
S
É
C
U
T E N DA N C E E N FA N T
Qui se cache derrière ce nous ? Disons que si nous étions une seule et même personne, nous serions un être mi-homme mi-femme, marié et célibataire, entre 20 et 55 ans, avec et sans enfant, curieux de l’évolution de la société, passionné de sport, d’art et de cuisine, soucieux de la planète et accro au sport mécanique, aimant les voyages et la photo, volontiers facétieux bien que très sérieux, à la fois féru de mode et exclusivement attiré par les nouvelles technologies. Une espèce de végétarien carnivore et casanier adorant sortir et faire la fête... Bref NOUS sommes NOUS, réunis autour de notre envie commune de partager avec VOUS nos différences et nos coups de cœur.
20.
L
70.
41. À TA B L E !
FISH
&
Au fil de notre magazine, vous pourrez également découvrir, entre infos pratiques et agendas culturels, des pages dédiées à la mode, à la cuisine, des coups de pouce aux jeunes créateurs, entrepreneurs et associations, ainsi qu’un cahier spécial enfants.
T o u t
b a i g n e
56. T E N DA N C E A D U LT E
On ferait comme si...
Que la lecture de Lemon vous soit aussi agréable que ne l’a été sa conception ! Et rendez-vous au prochain numéro, pour votre zeste bimestriel d’ondes positives et contagieuses. Lemonement vôtre.
Charles Eugène.
C H I PS
OUVERTURE - Actu 06. // Mythique 13. // On aime 15. // Green Please 16. // Portrait 18. // CARNET DE VOYAGE L’expat 36. // Culture 38. // ART - Accrochage rêvé 45. // Agenda 51. // RENCONTRE - Laura Campisano 53. // TENDANCE - Shopping 67. // Ça bouge 69. // ENFANTILLAGE - Shopping mode 77. // Shopping cool 79. // Do it vous-même 81. // Sorties 82. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Frédéric Capelle 06 46 60 60 39
RÉDACTEUR EN CHEF : Charles Eugène ceugene@lemonlemag.fr
DIRECTEUR ARTISTIQUE : Sylvain Lannoy slannoy@lemonlemag.fr
DIRECTRICE WEB : Anne Sailly Deguffroy asailly@lemonlemag.fr
RÉDACTION : Cécile De Revière, Mélanie Fouilleul, Benjamin Défossez PHOTO : Sylvain Lannoy, Yann Bar, AkaMR Grey, Benoit Dufour, Florian Paris, Gladys Marquant Stylisme : Gladys Marquant , Emilie Haedens, Emilie Gary, Violette Marescaux EDITEUR : SARL REFRED - RCS LILLE 438 424 293 // 3 rue des Teinturiers, 59491 - VILLENEUVE D’ASCQ 03 20 36 65 81 // GÉRANT : Frédéric Capelle Imprimé en France par Moutier - 352 Avenue Jean Jaurès, 59790 Ronchin Tous droits de reproduction réservés // ISSN : en cours // Dépôt légal à parution // Ne pas jeter sur la voie publique
05.
01. www.lemonlemag.fr 6-2015
OUVERTURE
A ct u
BIEN-ÊTRE
oing
Shamp
parfu+m N MELOUCISSANT ADO
N’en déplaisent aux anti-hipsters, le poil prend racine et la barbe s’arbore de plus en plus fièrement par tous les mâles en quête de virilité. Elle deviendra sans doute aussi ringarde que le petit bouc des années 2000 portés (trop longtemps) par tous nos cousins. En attendant, profitons-en pour l’entretenir et faire démentir cette fumeuse étude anglaise qui prétend que l’épiderme des barbus serait plus sale qu’une cuvette de toilette (fichtre ! Le poil restant encore le meilleur moyen de faire respirer la peau). Les sites spécialisés se multiplient et offrent une gamme élargie de produits d’entretien. L’idéal pour les velus en herbe étant de passer chez le barbier pour apprendre à domestiquer sa pilosité. Voici une petite sélection d’adresses utiles pour éviter de passer pour un Cro-Magnon. L’ATELIER DU BARBIER 34 rue de la Barre - Lille
BLISS POUR HOMME 12 rue de la Chambre des Comptes - Lille
MUSIQUE
LIVRE
UN VÉLO, L’ADDITION
LE COME-BACK DES INNOCENTS
Si depuis leur séparation en 2000, une génération s’est Vous voulez confier démembré sur la Tecktonik Si vous connaissez John Fante, la réparation ou l’entretien de et a grandi en compagnie vous avez sûrement déjà dû votre vélo à des mains expertes. de Justin Bieber et consort, dévorer l’intégralité de sa L’équipe de passionnés de les quadra n’auront pas oublié production littéraire. Si ce n’est Cycles Get Lost vous attend la pop efficace des Innocents pas le cas, ne cherchez plus, CONCERT dans sa boutique/atelier/café. et leurs innombrables tubes c’est l’auteur parfait à embarquer dans vos bagages cet été. Vous pourrez y attendre la pose qui ont bercé les années 90. La bonne nouvelle, c’est que les de votre nouveau dérailleur Cet écrivain américain a le deux leaders, Jean-Christophe en sirotant un thé et en L’avantage avec le reggae, génie pour raconter comme Urbain et J. P. Nataf ont décidé c’est qu’il fédère les générations personne sa vie de fils d’émigré grignotant un des délicieux de reprendre le chemin des cookies maison. Si vous n’avez avec plus d’efficacité et de digni- italien, tiraillé entre une soif studios pour concocter pas encore de bicyclette mais té que la traditionnelle farandole de liberté inaltérable et les un nouvel album. tenez absolument à découvrir de fin de mariage. responsabilités familiales. Le premier titre Les philharmonies ce lieu hautement sympathique, Israel Vibration fait escale C’est de la littérature populaire martiennes, dévoile une folk pas de panique, la boutique en à Lille alors on en profite pour sans complaisance qui livre tout légère et prometteuse. propose un large choix, avec découvrir ou redécouvrir des états d’âme inavouables une prédilection pour les vélos ce groupe jamaïcain mythique d’un auteur dont la pudeur n’a MANDARINE CD album des INNOCENTS, qui n’a jamais renié le style roots comme barrière que celle de la urbains d’occasion, restaurés sortie le 1er juin par leurs soins. de ses débuts. mauvaise foi assumée et hilarante.
PLEINS DE VIE
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ISRAEL VIBRATION + BROUSSAÏ le 19 juin, 20 h à l’Aéronef.
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BON PLAN
SPORT
Le roller derby, c’est ce nouveau sport de contact un peu dingo où deux équipes s’affrontent sur une piste ovale. Ça se frotte, ça se chahute, il faut défendre et attaquer simultanément, et le tout à fond sur des rollers ! Mais n’en déplaisent aux machos, ce sport alliant esprit d’équipe, condition physique et stratégie, même s’il tend à s’ouvrir aux hommes, est essentiellement pratiqué par des femmes. Les noms guerriers des joueuses, leur look punk/rockabilly, la musique et l’ambiance de feu qui rythment les matchs, font du roller derby un sport incomparable. Pour s’en faire une idée, l’idéal est d’assister à un match. Et cela tombe très bien puisque les Lille Roller Girls organisent en juin leur premier tournoi européen ‘‘La Derby Monster Cup’’. LA DERBY MONSTER CUP : programme et billets en pré-vente uniquement sur le site : WWW.DERBYMONSTERCUP.COM Pour suivre l’actualité du club lillois : WWW.LILLEROLLERGIRLS.COM
En septembre toute la planète basket aura les yeux rivés sur Lille ! Le stade Pierre Mauroy et ses 27 000 places accueille les plus grandes équipes européennes et leur pluie d’étoiles pour les phases finales de l’EuroBasket 2015. Tony Parker, Nicolas Batum , Boris Diaw et toute la french connection auront à cœur de défendre leur titre devant un public tout acquis à la cause de sa Dream Team. Croiseront-ils à nouveau sur leur route l’armada espagnole et les terribles frères Gasol ? Cela promettrait un match très très chaud entre les meilleurs ennemis du monde qui se disputent la suprématie européenne depuis de nombreuses années. Si vous voulez des places, c’est là que ça se passe, mais attention les billets partent aussi vite que les layup de Tony ! PHASES FINALES du 12 au 20 septembre Stade Pierre Mauroy Lille Métropole WWW.BILLETTERIE-BASKETEURO2015.COM
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RESTAURANT
C’EST D’LA BOULETTE Si la perspective de manger des boulettes vous évoque aussitôt les tentatives désespérées de votre mère pour donner aux restes caoutchouteux de la veille une forme plus ou moins sphérique et sympathique, c’est que vous n’avez pas encore franchi la porte de Meetballs. Ce restaurant, c’est LE temple de la boulette, un festival de saveurs internationales : Italiennes, Turques, Marocaines, Thaï, Japonaises ... Si vous n’avez jamais su choisir, laissez-vous tenter par le menu découverte, idéal pour une première fois. Dans un décor actuel et accueillant, on retrouve le plaisir convivial des bars à tapas où l’on partage ses plats entre convives. La grande terrasse est un atout non négligeable pour les beaux jours. Bon appétit ! MEATBALLS - 10 rue du pont neuf - Lille WWW.MEATBALLS-RESTAURANT.COM
08.
DVD
SCIENCE FICTION Si le premier a obtenu l’oscar du meilleur acteur cette année alors que le second était «simplement» nommé, il n’empêche que Eddie Redmayne et Benedict Cumberbatch ont tous deux contribué à la réussite de ces deux films qui allient l’exigence historique et scientifique à l’efficacité narrative d’une aventure humaine haletante. Profitons de la sortie simultanée en DVD d’ Une merveilleuse histoire du temps et d’Imitation Game pour rattraper nos heures de sieste en cours de physique. - UNE MERVEILLEUSE HISTOIRE DU TEMPS - IMITATION GAME sortie DVD/Blu-ray le 2 juin
Vinciane PIERART aka NSP 189. - Maxime Dufour DR
HEUREUX BASKET
Crédits photos :
SPORT
MUSIQUE
Dour, c’est le plus roots des festivals.
On y va pour se lâcher, dormir (ou pas) dans son camping éphémère, arroser ses frites de bière belge et écouter bien sûr une des meilleures programmations européennes de musiques alternatives. Fan de reggae, hip-hop, musique électronique, métal, punk, indie rock ou dub, les neuf scènes du festival n’attendent que vous. Découvrez, entre deux têtes d’affiche (Ms. Lauryn Hill, The Wombats, CocoRosie, Snoop dog, DJ Fresh, Dub FX, Goose, the Strypes...), une succession incessante de groupes prêts à vous faire tout oublier pendant cinq jours. FESTIVAL DE DOUR, du 15 au 19 juillet - www.dourfestival.eu/fr PLONGEZ EN IMMERSION DANS L’AMBIANCE DU FESTIVAL GRACE AUX PHOTOS DE AKA MR GREY : WWW.LEMONLEMAG.FR
COURSE
Non, ce n’est pas la chute de la dernière blague de Tonton Gérard, mais c’est ainsi que les organisateurs de la Transbaie définissent leur course hors normes à travers la Baie de Somme. Si pour vous courir après votre ombre sur terrain plat et régulier n’est pas un défi suffisant, cette course est faite pour vous. Mais attention, parcourir les 17 km aller-retour entre Saint-Valery et le Crotoy, sur un sol vaseux et collant, demande une très bonne condition physique. Pour les moins sportifs, c’est tout de même une chance unique d’admirer à marée basse l’une des plus jolies baies du monde (dixit l’UNESCO). Et la boue en plus c’est excellent pour la peau. Go ! TRANSBAIE : le 21 juin 2015 à Saint-Valéry sur Somme www.transbaie.com
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DVD
BON PLAN
Y’A PAS DE PETITES SOIS JEUNE ET OUVRE LA ÉCONOMIES
CRÉATION
Jérôme Progin Suie sur céramique
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La Malterie, ce lieu d’échange unique entre le public et Si vous n’avez vu Chante ton Le site mesprovisions.com les artistes plasticiens Bac d’abord ni lors de son promet à ses utilisateurs ou musiciens est en danger. d’économiser 50€ par personne passage sur France télévision, ni lors de sa diffusion au cinéma, Menacée de fermeture à cause sur leur budget alimentaire d’un bail qui arrive à échéance, courrez acheter le DVD. mensuel. c’est plus de 20 ans d’action Ce film ovni, à la fois «Mais comment donc ?» culturelle et de soutiens aux documentaire et comédie me direz-vous. En comparant, artistes qui risquent de disparaître. musicale, tourné à Boulogneen toute impartialité, le prix Si vous voulez que la Malterie sur-Mer avec des acteurs de vos produits préférés dans continue à faire germer les commerces les plus proches non-professionnels, évoque la création artistique les doutes et les espoirs mêlés de chez vous. contemporaine à Lille d’une bande de lycéens lors Cela demande ensuite, il est et au-delà, signer leur pétition : de leur année de terminale. vrai, une certaine organisation WWW.LAMALTERIE.COM Cette époque charnière, où le pour répartir ses achats entre rêve et la poésie de l’ e nfance différentes enseignes. se heurtent aux exigences d’un Comme quoi, parfois, perdre un peu de temps peut rapporter monde adulte qui se profile, est abordé par son réalisateur, de l’argent. David André, avec délicatesse WWW.MESPROVISIONS.COM et bienveillance. CHANTE TON BAC D’ABORD sortie DVD/Blu-ray le 1er juin
10.
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PLUS C’EST DUR’’
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CRAQUER POUR CES OBJETS CULTES QUI ONT TRAVERSÉ L’HISTOIRE POURRAIT PASSER POUR UNE PETITE FOLIE NOSTALGIQUE.
Crédits photos : DR
Mais à l’heure de l’obsolescence programmée, leur fiabilité rassurante et leur indéniable charme rétro justifient l’engouement qu’on leur porte encore aujourd’hui.
Imaginez vous en juin 1963. J. F. Kennedy et le Président Allemand Adenauer s’apprêtent à signer le livre d’or de la ville de Cologne. Tout cela se passe quelques heures après le fameux «Ich bin ein Berliner» prononcé par JFK lors de son discours historique. Et là, c’est le drame ! Le président Allemand ne peut signer car il ne remet pas la main sur son stylo. C’est alors que le président Kennedy avec un simple «May I help you, Mr Adenauer» lui tendra son Meisterstück 149 et sauvera la situation immortalisée par les photographes du monde entier. Instrument d’écriture mythique depuis 91ans, avec sa plume en or et sa résine précieuse, de Barack Obama à Neslon Mandela, le 149 a accompagné les plus grands et a été le témoin d’accords qui ont changé le monde. Montblanc 149 7 5 5€ MONTBLANC.COM
‘‘C’est le meilleur aide culinaire (Kitchen Aid) que j’ai jamais eu !!!’’ voilà comment est née la marque KitchenAid en 1919 lorsque l’épouse d’un de ses dirigeant testa le premier batteur domestique créé par l’entreprise. Le design du robot artisan date de 1936 et même s’il a été un peu revu depuis, il reste pour beaucoup fidèle au modèle d’origine le «K5». Ce robot a traversé les époques et fait encore aujourd’hui rêver nombre de cuisiniers. Il bat, mélange, pétrit, hache, et peut même faire des pâtes fraîches. Bien sûr il ne pèse pas les aliments, il n’a pas une banque de recettes intégrées et ne vous guide pas dans chaque étape. Mais pourriez-vous dire ‘‘ça vous plaît ? c’est moi qui l’ai fait !’’ s’il faisait tout à votre place ? Robot 479€
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En 1957, après 3 années d’études, le projet «X» de la marque américaine d’horlogerie Hamilton, lance la VENTURA. Première montre électrique au monde ! Design futuriste, technologie de pointe, ce sera un succès immédiat, mais quand Elvis Presley la portera dans ‘‘Blue Hawaii’’ le succès sera à son comble. Il aimait tellement cette montre qu’il l’adoptera au quotidien. Peu à peu la montre tombe dans l’oubli, jusqu’en 1997 où on la retrouvera au poignet des acteurs principaux de Men in Black 1-2 et 3. Alors c’est vrai, on ne peut pas lui demander le temps qu’il fera demain ou prévenir sa femme qu’on sera en retard le soir, mais elle donne l’heure, ce qui au fond est le principal pour une montre (sauf si on est l’heureux propriétaire de K2000). Montre Hamilton 650€ LEPAGE.FR
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Rencontre avec
O n
a im e
Alice BIGORGNE
Le VRAC en VRAI C’est en 2014 qu’Alice est tombée sur le livre de Béa Jonhson : Zéro Déchet(1). Depuis, elle a engagé sa famille dans une nouvelle façon de consommer : Stop aux emballages ! Très rapidement, s’en est suivi un changement de cap professionnel avec l’ouverture de la première boutique 100% vrac à Lille. Photographe : Sylvain Lannoy // Rédactrice : Cécile De Revière
Bonjour Alice, à ce jour, quel est le bilan de votre participation au projet roubaisien «familles ZéroDéchet» et l’ouverture de votre épicerie ? Tout s’est passé sur une grosse année, et tous ces changements sont très enrichissants, c’est réellement un gros paquet de bonheur et ma famille et moi n’en tirons que du positif ! Est-ce que votre famille vous suit dans ces démarches ? Complètement, concernant le ZéroDéchet, tout le monde s’y est mis à la maison, et cette épicerie a semblé tellement évidente dans notre mode de consommation que les filles et mon mari y adhèrent. Vu les belles rencontres que l’on Alice BIGORGNE AUJOURD’HUI fait et le nombre de clients qui se manifeste Justement, pourquoi avoir DES CLIENTS VIENNENT dans la boutique pour nous féliciter ou choisi le quartier de DÉJÀ AVEC LEUR PROPRE nous dire que c’était attendu, c’est encouraWazemmes en particulier ? CONTENANT. L’ENVIE DE geant ! CONSOMMER DIFFÉREMMENT Le défi était un peu osé, ce type d’épicerie est assez nouveau et il y avait EST BIEN LÀ ! Quel accueil vous ont fait les un vrai risque que ça ne fonctionne Lillois ? pas. Il fallait trouver un endroit où on J’ai reçu un super accueil. En fait, j’ai pouvait tester en toute sécurité. Pour résumer, si ça ne marche l’impression que les Lillois étaient prêts car ils arrivent avec leurs pas ici, ça ne marchera nulle part ailleurs. Wazemmes est un contenants, ils sont présents et font l’effort de se déplacer pour venir vrai pôle alimentaire. Il y a tous les dans la boutique. Ils ne sont pas déçus quand ils arrivent, ils sont commerces de bouche, le marché trois fois par semaine, ravis du concept, ravis du choix, ravis de l’emplacement. les Halles couvertes tous les matins : c’était une évidence.
‘‘
50%
‘‘
D’où viennent les produits vendus ? Est ce que tout est bio ? Non, pas du tout, nous avons près de 450 références d’épicerie sèche dont 25% est bio. Aujourd’hui, le premier combat c’est de lutter contre les emballages inutiles. Je ne vends pas non plus du 100% local, sinon je limiterais mon offre. Les pâtes viennent, par exemple, d’un fabricant en Alsace. L’idée est de regrouper les achats avec les trois autres boutiques Day by Day basées en Ile-de-France et d’avoir un stock commun. Je suis la première à ouvrir en province.
(1) Zéro Dechet : comment j’ai réalisé 40% d’économies en réduisant mes déchets à moins de 1 litre par an ! - Editions Les Arènes
Epicerie DAY BY DAY 384 Rue Léon Gambetta, 59000 Lille Du mardi au samedi + dimanche matin
15.
INFO : cette franchise est destinée à se développer à vitesse grand V ! Une nouvelle épicerie vient d’ouvrir à Nantes ! Quelle ville accueillera la prochaine ? 01. www.lemonlemag.fr 6-2015
OUVERTURE
Green
P l ea s e
LECTURE
Avoir des oeufs frais à moindre coût chez soi, recycler écologiquement jusqu’à 150 kg de déchets alimentaires et devenir l’ami des bêtes vous intéressent ? Alors adoptez une poule, ou plutôt deux pour le bien-être psychologique de ces chères gallinacées. Elles demandent peu d’espace et de soins. Si l’aventure vous tente mais que vous ne savez pas bien comment vous y prendre, le livre de Dominique Antoine, Un poulailler chez soi répondra à toutes vos questions.
C’EST DE SAISON ! MON ASSIETTE ON OUBLIE les agrumes, les kiwis, les potirons et ON ATTEND pour le raisin !
La cerise : délicieuse en provenance du Loiret
BON PLAN
CHANGEZ DE DISQUE !
LE GRAND DÉPART L’astuce pour voyager cet été en France et en Europe à moindres frais tout en réduisant votre empreinte carbone : partager son auto ! De nombreux sites proposent leurs services pour mettre en contact les usagers :
Et si vous passiez de plus de 700 disques démaquillants jetables par an à 10 disques lavables ? C’est très facile, économique et surtout écologique. Outre la diminution de vos propres LE + POPULAIRE : déchets ménagers, vous www.covoiturage.fr contribuerez à réduire la culture du coton qui est répertoriée LE + EUROPÉEN : comme une des plus www.carpooling.fr polluantes au monde (pesticides, traitements LE + MOBILE : chimiques et eau utilisés en www.laroueverte.com masse). Sans effort, vous apprécierez la sensation ultra-douce de ces disques en micro-fibre très efficaces. Une fois sales vous les glissez dans la machine à laver (dans un filet pour ne pas les perdre et les abîmer). Ils sèchent vite et sont prêts pour un nouvel usage quasi illimité ! LE + ROOTS : DIY : fabriquez vous-mêmes vos www.vadrouille-covoiturage.com disques lavables ! Récupérez un morceau de tissus polaire (écharpe, pull, plaid) et suivez les étapes et les conseils sur ces sites : defizerodechet.com natur-elle-leblog.blogspot.fr 6-2015 www.lemonlemag.fr 01.
LE + ANIMAL FRIENDLY :
www.animaux.karzoo.fr
(c)Alta Terra
BEAUTÉ
L’abricot, pour faire le plein de vitamine A
Le concombre, atout fraîcheur de l’été
VACANCES
ENVIE DE VERT Envie de calme et d’activités au coeur d’un environnement préservé ? Le domaine de Stéphane et Virginie Serre, à 1h30 de Clermont Ferrand est fait pour vous. L’équipe vous réserve un accueil chaleureux dans un gîte récompensé de nombreux labels tous plus «verts» les uns que les autres. L’emplacement, au coeur du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne permet de nombreuses activités et fournit les produits bios qui composent les repas de la table d’hôtes. Le bâtiment rénové avec des matériaux de la région est tout confort. Parfait pour se reposer ! altaterra-cantal.com 04 71 20 83 03
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Le radis fait croquer toutes les salades La fraise : 100% plaisir
L’aubergine : riche en antioxydants
Fraise meringuée. Retrouvez chaque semaine une recette de saison sur lemonlemag.fr
Crédits photos : Les Tendances d’Emma - Alta Terra - La roue verte - Gladys Marquant - Shutterstock - DR
Un poulailler chez soi - Dominique Antoine Éditions France agricole - 224 pages - 29 €
- Rédaction . Cécile De Revière
Renseignez-vous : certaines mairies participent financièrement ou matériellement à l’installation de poulaillers dans les jardins !
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2 SALLES, 1 TERRASSE, 1 SEULE ADRESSE Accueil de groupes privés & pro Parking, terrasse couverte
Côté Bistrot
Côté Resto Côté Terrasse
Ouvert tous les midis (sauf le samedi) et le soir jeudi et vendredi
Auberge d’Hempempont 5, rue de Croix - 59 510 HEM 03 20 999 333 www.auberge-hempempont.com
OUVERTURE
Por t ra i t
MATTHEW McCONAUGHEY Depuis cinq ans, Matthew McConaughey enchaîne succès et performance dans des rôles exigeants salués par le public et les critiques. Las d’interpréter les beaux gosses de service dans des comédies romantiques formatées, il prend un virage radical et périlleux à l’orée de ses 40 ans. Finie l’image un peu lisse qui lui colle à la peau depuis les années 2000. A l’âge où nombre d’acteurs se contentent ou sont contraints d’interpréter encore et toujours les mêmes personnages, il décide d’affiner le choix de ses rôles et de prendre enfin des risques. Son seul critère devient de ‘‘tourner des films qu’il souhaite voir comme spectateur’’. Avec La Défense Lincoln, Magic Mike, Killer Joe, Paperboy, Mud : Sur les rives du Mississippi, Le Loup de Wall Street, Dallas Buyers Club, Interstellar ou The Sea Of Trees, l’acteur prouve qu’il a du flair et un goût certain pour le cinéma d’exception.
IL REÇOIT
EN 2014
L’OSCAR DU MEILLEUR ACTEUR
POUR SON INTERPRÉTATION HALLUCINANTE DE RON WOODROOF DANS DALLAS BUYERS CLUB.
2014
Pour incarner son personnage, dépisté séropositif au milieu des années 80, il opère une transformation physique totale en perdant près de 21 kilos. Mais sa performance ne peut se réduire à cette métamorphose. La famille de Woodroof se dira elle-même bluffée par la force et le réalisme de l’interprétation de Matthew McConaughey.
FILMOGRAPHIE 2014 // 2011
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S É R I E
CULTE !
D ’ A N T H O L O G I E
TRUE DETECTIVE
N REBELVLOE), IO T A R É N É G en d Confused
Créée et écrite par Nic Pizzolatto réalisée par Cary Fukunaga.
de xième film est le deu 3 9 9 1 n e sorti x aughey. ra culte au M. McCon » deviend e é c ly e it n d u Ce film « rce qu’il ré mment pa rs au tout u te c a s USA, nota e n ette de jeu une broch re : iè rr a tres. c r u le k entre au début de Ben Afflec t e h ic v o Milla Jov
(Dazed an
‘‘LA MORT A CRÉÉ LE TEMPS POUR FAIRE MÛRIR LES CHOSES QU’ELLE ALLAIT TUER.’’
Crédits photos : DR - Shutterstock Featureflash
Casting de luxe, réalisation ambitieuse, intrigue labyrinthique et haletante, tout était réuni pour faire de True Detective une série à part. Elle devint instantanément culte. Matthew McConaughey, sur sa lancée de Dallas Buyers Club, compose un personnage hors-norme, définitivement à contre-emploi de ses rôles policés. A l’aise comme personne dans l’atmosphère poisseuse et mystérieuse de la Louisianne, son incarnation de Rust Cohle, flic à la dérive, rongé par ses addictions, incapable de respecter les règles du jeu, marque d’emblée les esprits. L’intrigue est ponctuée de ses sentences savoureuses, entre mysticisme et nihilisme. Le non moins génial Woody Harrelson interprête le second inspecteur du binôme. Son apparente tranquillité cache également son lot de failles. Ce duo improbable tente de ne pas s’enliser dans cette enquête où s’enchevêtrent meurtres rituels, messes sataniques et crimes pédophiles. 2013
2013
Stetson vissé sur la tête, accent texan à couper au couteau, M. MC campe avec évidence ce rôle de flic corrompu, tueur à gages à ses heures perdues. Son contrat le lie à une famille sans foi ni loi, qui compte sur l’assurance vie de la mère pour s’extirper de leurs galères. Sombre et violent, ce thriller tragicomique explore avec jubilation les facettes les plus sombres d’une humanité à la dérive.
Un régime draconien, une interprétation magistrale, l’Oscar logique qui en découle, M. MC a encore frappé un grand coup. Au-delà de sa prestation, de celle de Jared Leto, bluffant dans ce rôle de trans-genre séropositif, ce film c’est surtout une histoire belle et tragique, celle d’un cow-boy caricatural, sexiste et homophobe, qui se bat contre la maladie et les autorités médicales en même temps qu’il s’ouvre au monde et à la différence.
Théorie des cordes, trou de ver, relativité, jamais un film de science-fiction n’aura reposé sur une telle exigence scientifique. Au-delà de cette rigueur, Chistopher Nolan offre au spectateur une odyssée grandiose qui mêle l’immensité de l’espace-temps à l’intimité des sentiments humains. C’est le plus grand succès de M. MC au box-office.
Killer Joe - 2012 William Friedkin
Dallas Buyers Club - 2013 Jean-Marc Vallée
Interstellar - 2014 Christopher Nolan
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2012
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CA R N E T D E VOYAG E
Peo pl e
N ext
Google, Apple ou Facebook y ont installé leur siège européen, mais à en croire les chiffres, si plus de 9000 Français vivent aujourd’hui en Irlande, c’est que le paradis n’y est pas que fiscal. Classé au 6ème rang des états où il fait bon vivre, ce petit pays de 6 millions d’habitants, qui a gagné le surnom de tigre celtique dans la première décennie des années 2000 pour sa croissance fulgurante, serait en effet la terre promise de ceux qui aspirent à moins de stress et plus de bonheur. Photographie . Frédéric CAPELLE Réalisation . Charles EUGÈNE
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Doo r
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N
ous avions avec un ami cette envie de longue date de partir pour un road trip photo. La mythique route 66 nous faisait saliver mais, pour la paix des ménages, nous avions décider de ne partir qu’une semaine. Un peu trop court pour traverser les USA d’Est en Ouest. La Louisiane, son bayou, ses fêtes en fanfare nous tentaient bien également, mais ce voyage était hors budget. Qu’à cela ne tienne, nous commencerions par l’Europe. Les yeux fermés, une carte routière sur la table, nous avons décidé de laisser faire le hasard pour éviter les tergiversations. Bim, le doigt tombe sur l’Irlande... ‘‘Et m..., ça va être froid et humide ce road trip’’. C’est à peu près ce qu’on a pensé simultanément. Après ces considérations climatiques un peu superficielles, nous nous sommes dit que l’Irlande, après tout, avait d’autres atouts. L’île possède en effet cette aura de mystères prometteurs et a le grand avantage de n’être qu’à une grosse
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heure de vol de Paris. Une petite valise, un appareil photo en bandoulière et nous voilà prêts pour le départ en territoire hostile. C’est du moins ce que laissaient présager les différentes vidéos vues sur le net dans lesquelles, soit il pleuvait des hallebardes, soit tout le pays était recouvert d’une brume impénétrable.
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LES YEUX FERMÉS, UNE CARTE ROUTIÈRE SUR LA TABLE, NOUS AVONS DÉCIDÉ DE LAISSER FAIRE LE HASARD
Suréquipés, en vêtements et accessoires de pluie, nous arrivons un matin d’août à l’aéroport de Dublin où nous attend, comme il se doit... un ciel dégagé et clément. LEÇON N°1 : se débarrasser des clichés. La voiture de location récupérée, nous sommes prêts à commencer notre aventure d’une semaine en terre inconnue. Nous traversons en une demi-journée l’Irlande d’Est en Ouest, direction le Connemara, véritable point de départ de notre reportage photo. Une pluie intense nous rejoint bientôt, puis très vite nous précède, et nous encercle même. Et derrière le mur d’eau, encore et toujours de l’eau. Bienvenue chez les Irlandais ! LEÇON N°2 : il n’y a pas de fumée sans feu, ou plutôt, dans le cas présent, pas de brume sans pluie.
Mais pas le temps d’avoir peur, il fait déjà noir et l’urgence c’est de trouver un B&B où dormir. Nous tenions à loger chez l’habitant, histoire de se rapprocher au maximum du mode de vie irlandais. Le petit hic, c’est que dans le Connemara, il doit y avoir un habitant tous les 10 kilomètres, je vous laisse imaginer la facilité avec laquelle nous avons réussi à dénicher un refuge. Après quelques heures de recherches intenses et humides nous trouvons enfin le fameux B&B du coin qui brille au loin comme un phare au milieu de la tempête. Non non, je n’en rajoute pas... Mais en guise de vieux gardien de phare, bourru et mutique, nous sommes accueillis par Aslinn, une charmante dame, souriante et prévenante qui malgré l’heure tardive ne semblait attendre que nous. LEÇON N°3 : le légendaire accueil irlandais n’est peut être pas qu’un cliché.
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Après avoir vite pris possession de nos chambres, se présente une nouvelle urgence : où dîner à cette heure ? Aslinn, confuse, nous dit qu’elle ne propose pas le couvert. Le seul resto encore ouvert est un Italo-chino-jesaispasquoi. De la bonne cuisine traditionnelle irlandaise en perspective... Mais avant de s’attabler, nous devons encore affronter les éléments pour une quinzaine de kilomètres. Nous reprenons donc le bateau, enfin l’auto, sous la pluie qui ne nous a pas lâchés. Forcément, sinon ce ne serait pas drôle, nous nous sommes légèrement perdus sur les petites routes ‘‘C’est par là ! Ah ben non c’était par là. Arrête-toi, je vais sortir la carte. Demande à un passant ! Ben j’veux bien, mais y’ en a pas…’’ LEÇON N°4 : parcourir 15 km en voiture sur les routes de campagne irlandaise peut prendre plus d’une heure.
Ce premier pub était un condensé de tous ceux que nous fréquenterons par la suite : un rassemblement bruyant et festif d’Irlandais de tout âge et de toute condition sociale, venus trinquer, draguer, danser ou chanter pour redonner du sens au quotidien et finir chaque journée en beauté. C’était dit, le contact avec l’Irlande, au delà des paysages que nous n’avions fait jusqu’ici que deviner entre deux aller-retours d’essuie-glaces, passerait d’abord par ses habitants. Les premiers rencontrés étaient chaleureux, drôles et prévenants. Je dois dire, sans angélisme, que ce fut majoritairement le cas pour tous ceux que nous avons côtoyés par la suite. Les Irlandais ont en effet développé un fort esprit communautaire. La solidarité entre voisins, habitants d’un même quartier ou d’un même village y est forte et laisse rêveur. J’ai souvent rencontré cet esprit communautaire lors de mes voyages aux Etats-Unis. Les Irlandais y sont d’ailleurs la seconde communauté d’origine européenne. LEÇON N°5 : n’en déplaise à Jean-Paul Sartre, en Irlande, le bonheur c’est les autres.
LA SOLIDARITÉ ENTRE VOISINS, HABITANTS D’UN MÊME QUARTIER OU D’UN MÊME VILLAGE Y EST FORTE ET LAISSE RÊVEUR
Nous arrivons enfin au palais de la gastronomie mondiale, et après cette longue journée, on ne va pas jouer les difficiles. Manger nous redonne des forces et l’envie de terminer la soirée dans un vrai pub irlandais. C’est ici que l’on a commencé à véritablement cerner l’âme de l’Irlande : un pub de village, collés, serrés, des éclats de rire qui percent le brouhaha et la musique. Tout le monde semble se connaître et la Guinness coule effectivement à flot.
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C’est certainement cette chaleur humaine qui positionne l’Irlande parmi les pays où il fait si bon vivre. Et non, ce n’est pas l’excès de bière qui me fait être si enthousiaste...
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DEPUIS 2008, LA CRISE A FAIT VIVRE AUX PUBS IRLANDAIS DES JOURS SOMBRES
Ils sont nombreux à avoir mis la clé sous la porte. Les Irlandais ont en effet moins de temps et d’argent à consacrer à leur sacro-saint pub. Les supermarchés qui peuvent désormais faire des promotions sur l’alcool ont accentué ce phénomène de désertion. Ce n’est pour autant pas la mort des pubs qui restent des lieux importants de sociabilisation en Irlande. Les moins attractifs disparaissent au profit de ceux dont le concept, l’ambiance ou la localisation font la différence.
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Le lendemain, nous voilà donc partis à la conquête des grands espaces irlandais. Moi qui suis un urbain, un amoureux de la ville et de ses habitants, qui aime surtout photographier le hasard des rencontres, je voyais le Connemara comme une étape touristique obligatoire avant de pouvoir enfin découvrir Dublin. Mais je dois dire que très vite les paysages m’ont soufflé. En effet, ces nuages noirs qui viennent du nord colorent la terre, les lacs, les rivières : c’est le décor du Connemara... Euh non, rassurez-vous, on oublie rapidement les paroles de notre Michel national pour se faire sa propre vision de ce territoire unique. Pour ma part, ce fut une claque visuelle et la photogénie des lieux a eu raison de mes a priori. Les différentes terres que nous avons traversées, la lumière changeante qui donne à l’alternance des landes, des montagnes et des lacs, un aspect toujours différent, m’ont emporté dans un maelström d’émotions. Un univers mystique fait de contes et légendes semblait prendre forme sous nos yeux. Jamais je n’avais autant eu envie de photographier des paysages. LEÇON N°6 et 6bis : il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Et oui, on peut être amené à fredonner du Michel Sardou en pleine transcendance émotionnelle. Nous traversons ces décors par de petites routes très étroites où la vitesse est heureusement limitée à … 90 km/h. Je m’étais dit que si conduire à gauche était déroutant au début, je finirais bien par m’y habituer, mais c’était sans compter ces micro-routes où il faut serrer le volant et tout le reste lorsqu’il s’agit de frôler les autos qui arrivent en face sans ralentir. LEÇON N°7 : si vous réussissez à conduire en Irlande, vous pouvez conduire partout ailleurs.
CE FUT UNE CLAQUE VISUELLE ET LA PHOTOGÉNIE DES LIEUX A EU RAISON DE MES A PRIORI 6-2015 www.lemonlemag.fr 01.
Notre déambulation qui nous conduit des terres vers le bord de mer est ponctuée par la traversée de nombreux petits villages. Cela nous permet de finir chacune de nos journées dans un pub différent. Nous y trouvons à chaque fois cette même ambiance chaleureuse et apaisante. Nous y faisons le point sur la journée passée, visualisons nos photos et en profitons pour enrichir notre collection de portraits d’Irlandais. Même si nous essayons de rester discrets, la présence des appareils attirent toujours le regard, et la discussion s’engage souvent autour d’une sacro-sainte Guinness. La musique est généralement assurée par des groupes locaux qui reprennent les airs traditionnels irlandais et les tubes rock internationaux. Je danse à peu près aussi bien qu’une vieille souche et il est préférable pour la sécurité de tous que je me contente d’immortaliser la fête en photo. Plus nous fréquentons ces pubs, plus nous comprenons l’importance de cette institution dans le tissu social irlandais. Ils favorisent réellement le rapprochement entre les habitants, dont l’éloignement géographique pourrait être, sans cela, bien pesant. La solidarité et la bienveillance des Irlandais s’offrent également aux visiteurs. Je me souviens notamment de Tara, propriétaire d’un B&B complet, comme tous ceux que nous avions trouvés ce soir-là, Tara qui a passé un tas de coups de téléphone pour nous dégoter les dernières chambres disponibles dans la région. Nous ne lui avions rien demandé, cela lui semblait simplement naturel de nous venir en aide. LEÇON N°8 : voir leçon n°3
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LA RUMEUR VOUDRAIT QU’IL Y AIT ‘‘QUICQUID PLUS DE EXTRA MOUTONS QUE PRAETER D’HABITANTS ORBOS’’ EN IRLANDE Mais avec 4 millions de bovidés pour 6 millions d’Irlandais, ce symbole national reste minoritaire. Il n’empêche que l’île est le paradis des moutons. On en trouve partout, depuis les campagnes du Connemara jusqu’aux abords des villes. En voiture la prudence est d’ailleurs de mise car ces chers quadrupèdes n’ont qu’un respect approximatif du code de la route...
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J’étais impatient de rejoindre enfin Dublin. Cela ne voulait pas dire que je laissais derrière moi les terres traversées depuis le Connemara sans une pointe de nostalgie. Mais, très vite, le rythme de la ville nous emporta à travers son dédale. La foule, les voitures, les bruits, les odeurs : j’étais enfin dans mon élément. Nous n’avions cependant que deux jours devant nous. Par où allions-nous commencer nos déambulations urbaines ? Nous qui nous voulions plus aventuriers que touristes, nous avons finalement jugé que le bus à impériale, malgré ses airs de bétaillère rougeoyante, pouvait tout de même être un bon compromis pour avoir une vue d’ensemble de la ville et en repérer, depuis l’étage supérieur, les meilleurs quartiers. Le ticket qui a l’avantage d’être valable deux jours, fit de ce bus notre mode de transport exclusif jusqu’à la fin du séjour. Le tout sous un beau soleil qui effaça définitivement dans mon esprit toute forme d’a priori. LEÇON N°9 : savoir ravaler son ego d’aventurier quand il s’agit d’économiser ses semelles de chaussures.
Il me faisait confiance et m’offrit tout simplement, en souriant, un nouveau ticket. Il faudrait que je tente cette expérience à Paris, juste pour voir... Mais Dublin n’a de toute façon pas grand chose à voir avec notre capitale. La ville, de taille humaine, ne peut pas être qualifiée de jolie. Les bâtiments les plus emblématiques ont en effet été, pour beaucoup, détruits pendant la guerre civile. Mais l’intérêt de la ville se porte selon moi au-delà de son architecture. C’est une ville jeune et nous allons vite comprendre pourquoi Dublin a déjà été élue par deux fois capitale la plus amicale d’Europe. Il faut dire que nous avons passé l’essentiel de notre temps à Temple Bar, le quartier mythique des pubs. La fête déborde d’ailleurs au-delà de leurs murs et les groupes de rue assurent l’ambiance du matin jusqu’au soir. Nous nous abandonnons à cette énergie communicative, oubliant parfois le but de notre voyage. Le stress semble ici n’avoir pas de prise et nous comprenons définitivement pourquoi l’Irlande est si bien classée parmi les pays où il fait bon vivre. La crise, bien sûr, n’a pas épargné le pays mais les Irlandais détiennent cette force mystérieuse, cette solidarité unique, qui doivent être les meilleurs des antidotes pour soigner ses plaies et dépasser les épreuves. LEÇON N°10 : revenir en Irlande très rapidement, sans attendre un coup de pouce du hasard.
LE STRESS SEMBLE ICI N’AVOIR PAS DE PRISE ET NOUS COMPRENONS DÉFINITIVEMENT POURQUOI L’IRLANDE EST SI BIEN CLASSÉE PARMI LES PAYS OÙ IL FAIT BON VIVRE
Ce fut également l’occasion de conforter l’image positive que je me faisais des Irlandais depuis le début de la semaine. Le deuxième jour, j’avais perdu mon ticket et le chauffeur à qui j’expliquais cela, tout en voulant acheter un nouveau titre, refusa tout net mes 19 euros.
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DUBLIN EST UNE VILLE COSMOPOLITE ET MULTICULTURELLE L’Irlande a fortement œuvré pour attirer des entreprises étrangères à s’installer. Google, Facebook et tant d’autres, ont pu profiter des avantages fiscaux associés à leur implantation dublinoise. Ces entreprises ont beaucoup recruté et Dublin s’est peu à peu transformé en nouvel Eldorado pour de nombreux jeunes diplômés. Dynamique, conviviale et ouverte sur le monde, la ville est devenue une véritable capitale européenne.
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L’ e x p a t ’
Pourquoi avoir quitté la France ? Étant à l’époque étudiante à l’université de langue anglaise, il semblait aller de soi qu’apprendre une langue et découvrir une culture ne pouvait se faire sans une immersion culturelle et linguistique à l’étranger. Pourquoi avoir choisi cette destination ? En cherchant les opportunités qui pouvaient s’offrir à moi, l’université ne proposait qu’une année Erasmus en Irlande, soit à Limerick, soit à Galway. Ce pays m’attirait sans aucun doute et notamment pour sa culture. Mon choix pour la ville de Limerick s’est fait assez simplement puisque je pouvais cumuler mon année Erasmus avec une année d’assistante de langues à la fac.
RENCONTRE AVEC
AGATHE , UN AN QUI A VÉCU EN IRLANDE
à l’occasion du programme Erasmus. 6-2015 www.lemonlemag.fr 01.
Comment s’est fait l’accueil des Irlandais ? Les Irlandais ne faillissent pas à leur réputation : accueillants,
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conviviaux et bons vivants. Grâce à l’université, j’ai pu intégrer un club de randonnée. Le dynamisme des organisateurs irlandais pour nous faire découvrir leur pays, ses paysages, et partager sa culture et ses traditions, était tel que tous les étrangers, comme moi, se ruaient tous les week-ends pour y participer. Quels sont les atouts majeurs du pays comparés à ceux de la France ? Chaque pays a ses atouts. Comme disait Marcel Proust dans A la recherche du temps perdu « le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux. ». Comparer ces deux pays me semble donc aller à l’encontre de l’expérience même du voyage. Qu’est-ce qui vous manque (ou vous a manqué) le plus, une fois là-bas ? La distance complique le partage de cette expérience unique avec notre entourage. On vit dans la bulle Erasmus. Distance physique assez réduite, certes, mais cela empêche pourtant de retrouver notre richesse culinaire, notre diversité des terroirs et des produits locaux.
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CA R N E T D E VOYAG E
Cu l t ure
A LIRE ET Est-ce l’insularité qui amène ce sentiment de différence et d’isolement propice à la créativité, l’héritage des conteurs et troubadours qui fait de l’Irlande une terre propice à l’éclosion de tant de chanteurs et écrivains, ou encore le poids d’une tradition religieuse oppressante qui conduit à vouloir se défaire de ses liens et trouver dans l’art une possibilité de penser et d’agir librement ? Toujours est-il que cette modeste sélection ne peut rendre compte que très partiellement de l’élan créatif qui souffle sur l’île et qui ne cesse d’enrichir le patrimoine culturel, bien au-delà des côtes irlandaises.
L’INÉPUISABLE ROMANCIER
LE DANDY ÉTERNEL
Les Irlandais sont très attachés à leur génie littéraire, le controversé James Joyce. Controversé car son œuvre la plus connue, Ulysse, continue de nourrir la polémique. Si, depuis sa parution en 1922, ce roman est en effet considéré pour beaucoup comme l’un des plus importants du XXe siècle, voire même comme l’œuvre fondatrice du roman contemporain, pour d’autres, il reste un imbroglio littéraire dont la multiplicité stylistique et l’absence d’intrigue revendiquée rendent très difficile la plongée dans ses quelques mille pages. Entre autres grilles de lecture, Joyce offre, dans ce livre tentaculaire, la possibilité d’établir un parallèle avec l’Odyssée d’Homère. Mais cette approche, qu’on dira la plus évidente du texte, et même si elle ne se livre pas si aisément, demeure l’une parmi tant d’autres et les critiques n’ont pas fini de disserter sur la polysémie de cette montagne romanesque, ouvrant encore et toujours de nouvelles voies à l’interprétation. Lecteurs et critiques continuent ainsi à empêcher la poussière de recouvrir ce pavé mythique. Une véritable fête, le Bloomsday, est même organisée chaque 16 juin (journée pendant laquelle se déroule l’histoire d’Ulysse) et contribue à faire renaître tous les ans ce roman presque séculaire (voir encart en bas de page).
ŒUVRES MAÎTRESSES : Portrait de l’artiste en jeune homme - Les Gens de Dublin - La veillée des Finnegan - Ulysse CITATION : «Les erreurs sont les portes de la découverte.»
Si Oscar Wilde quitte Dublin suite à une déception amoureuse pour entamer sa carrière littéraire en Angleterre, c’est bien en Irlande que son attirance précoce pour l’art prend racine. Sa mère, poétesse, diffuse dans ses vers ses convictions nationalistes et encourage très vite la vocation artistique et la rébellion chez son fils. Dès ses études secondaires, Oscar Wilde va forger l’essentiel de son esthétisme, opter pour la suprématie de l’art sur la vie et construire sa célèbre image de Dandy, aussi bien provocateur par l’extravagance de sa tenue que par la pertinence de ses saillies. C’est en 1890, dans Le Portrait de Dorian Gray, son unique roman, que l’écrivain va développer la singularité de son écriture. Sous couvert d’un style classique maîtrisé, il va mettre en scène le jusqu’au-boutisme fantastique d’un esthète fasciné par la recherche de la beauté et de la jeunesse éternelles. Ce livre, teinté d’influences parnassiennes et marqué par l’admiration du roman de Joris-Karl Huysmans, À rebours, acquit immédiatement une place unique dans l’histoire littéraire et devint un mythe qui ne cesse encore de nos jours d’inspirer nombre d’artistes lui consacrant adaptations cinématographiques et théâtrales. ŒUVRES MAÎTRESSES : Le Prince heureux et autres contes Le portrait de Dorian Gray - Une femme sans importance - L’Importance d’être Constant - De Profundis - La Ballade de la geôle de Reading CITATION : «Il y a deux tragédies dans la vie : l’une est de ne pas satisfaire son désir et l’autre de le satisfaire.»
THE BELFAST LOVER La littérature irlandaise n’est pas que le fait d’écrivains disparus. Parmi les contemporains qui relèvent le défi d’écrire à la suite de leurs illustres prédécesseurs, Robert McLiam Wilson est sans doute le plus talentueux. Dans Eureka Street, son roman le plus dense et le plus remarquable, il offre à Belfast, sa ville natale, la plus belle des déclarations d’amour. L’intrigue se situe pourtant au cœur des années 90, époque violente où le conflit nord irlandais laisse peu de place à l’optimisme. Les deux protagonistes du roman sont cependant liés par une amitié qui dépasse l’antagonisme de leur appartenance religieuse. L’auteur répond à la violence ambiante par un humour et un cynisme qui nous entraînent au cœur des quartiers populaires de Belfast, à la rencontre de personnages secondaires, tous plus décalés et pittoresques les uns que les autres. Une lecture saine et jubilatoire, parfaite en cette période trouble et agitée.
ŒUVRES MAÎTRESSES : Ripley Bogle - La douleur de Manfred - Eureka Street - Les dépossédés CITATION : «Je viens de passer deux bonnes heures avec moi-même. Je ne me suis jamais senti moins seul.»
MAIS ENCORE :
Jonathan Swift, William Bulter Yeats, Samuel Beckett, George Bernard Shaw, Roddy Doyle, Seamus Heaney, Colum McCann...
BLOOMSDAY Depuis plus de 60 ans, les Dublinois fêtent James Joyce et son roman Ulysse. Le Bloomsday se passe tous les 16 juin, jour pendant lequel Bloom, l’un des deux héros du roman, arpente les rues de Dublin. C’est l’occasion pour les habitants, habillés en costume d’époque, de parcourir la ville en assistant à des lectures publiques. Le tout accompagné, comme il se doit en Irlande, de bière et de bonne humeur. http://jamesjoyce.ie/bloomsday 6-2015 www.lemonlemag.fr 01.
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CULTURED o s s i e r
À CHANTER ! LE SONGWRITTER DE GÉNIE Initié dès son plus jeune âge au blues et à la country, grâce à un père grand amateur de musique américaine, Van Morrison crée son premier groupe alors qu’il n’a que onze ans. Il enchaîne les collaborations avec de multiples formations musicales jusqu’à connaître le succès avec Them, dont le titre phare Gloria deviendra l’un des standards du rock des années 60.
LA CHANTEUSE ENRAGÉE
Sinéad O’Connor porte haut la voix de l’engagement politique et de la rébellion. Les clashs médiatiques qui ont rythmé sa carrière ne peuvent résumer une soif d’indépendance présente dans toute sa production musicale. Elle tente d’y exorciser ses démons, les meurtrissures d’une enfance difficile, vécue sous le joug de l’autorité parentale et dans l’enfermement mortifère des couvents de la Madeleine. La soif de liberté constante qui en découle la pousse à ne jamais s’enfermer dans un dogme ou un style musical.
Crédits photos : DR
Du pop-rock au reggae, en passant par le Trip-Hop et les chants celtiques, elle se renouvelle d’album en album sans jamais renier l’authenticité de son chant limpide et libératoire. LES 7 MORCEAUX CAPITAUX : Fire on Babylon - Nothing compares 2U - This is a Rebel Song - Feels so Different - Scarlet Ribbons - This Is To Mother You - I am Stretched on your Grave L’ALBUM LE PLUS «IRISH» : Sean-Nós Nua (2002) ACTUALITÉ : En août 2014 est sorti son dixième album studio : I’m Not Bossy, I’m the Boss. Sinéad O’Connor y égraine en 12 opus sa maîtrise presque classique du pop-rock. La surprenante pochette sur laquelle l’artiste s’exhibe en tenue sexy et pose lascive, est une dénonciation des codes machistes de l’univers musical. Toujours engagée, Sinéad !
Sa carrière solo, il la forge ensuite grâce à un style qui ne cédera jamais au diktat de la mode et des labels. Blues, rock, soul, jazz passent par le filtre de ses racines celtiques pour donner naissance à quelques 35 albums qui ont inscrit ce songwritter parmi les légendes de la musique internationale. LES 7 MORCEAUX CAPITAUX : Crazy love - Moondance - Brown Eyed Girl - Someone like You - Into the Mistic - And it Stoned Me - It’s All Over Now, Baby Blue (avec Them)... L’ALBUM LE PLUS «IRISH» : Irish Heartbeat (1988) avec le groupe The Chieftains ACTUALITÉ : Il vient de sortir un album dans lequel il revisite en duo ses morceaux les moins connus : Duets : Reworking the catalogue. C’est plus de trente ans de musique qui trouvent un nouveau souffle avec les collaborations d’artistes comme Michael Bublé, Steve Winwood, Bobby Womack, Taj Mahal, Mavis Staples, Natalie Cole, George Benson et Mark Knopfler.
LES PLUS «CULTURE PUB»
Même s’ils ne sont pas tous originaires de l’île, lorsqu’on pense à la musique irlandaise, à ses fêtes de quartier et aux pubs bondés où flottent les vapeurs de Guinness, The Pogues apparaissent comme une évidence. Les nombreux membres du groupe ont réussi à greffer l’énergie punk-rock des uns aux influences traditionnelles des autres, pour donner naissance à un style immédiatement reconnaissable. Dès les années 80, portés par les nombreux expatriés irlandais, ils ont exporté cette musique teintée de nostalgie joyeuse aux quatre coins du monde. LES 7 MORCEAUX CAPITAUX : Fairytale of New York - Dirty Old Town - Summer in Siam Streams of Whiskey - Sally MacLennane - The Irish Rover - Whiskey in the Jar (avec les Dubliners) L’ALBUM LE PLUS «IRISH» : Tous ! Mais s’il faut en citer un : If I Should Fall From Grace With God (1988) ACTUALITÉ : Bien que séparés officiellement depuis 1996, les membres de The Pogues rompent régulièrement leur retraite pour donner des concerts ponctuels qui rencontrent toujours un énorme succès. En 2014, ils étaient en tête d’affiche du festival « Fête du bruit dans Landerneau » pour une représentation exclusive en France.
MAIS ENCORE :
Hozier, Bob Geldof, Rory Gallagher, U2, Chris de Burgh, Damien Rice, Enya, Gary Moore, The Cranberries, Ash, The Corrs, The Dubliners, Flogging Molly, Lúnasa, Mary Black, Planxty, Sharon Shannon, The Script...
FESTIVAL DE MUSIQUE FOLK ET TRADITIONNELLE À BALLYSHANNON (COMTÉ DE DONEGAL, IRLANDE)
Du 30 juillet au 2 août 2015, vivez au rythme de la musique irlandaise. Au programme de ce festival : les meilleurs groupes de musique traditionnelle, une scène ouverte aux jeunes talents, des spectacles de rue, des ateliers découvertes, des lectures de contes et des marchés de produits typiquement irlandais. http://ballyshannonfolkfestival.com
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Carnet de voyage
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Il y a des soirs où on ne sait plus quoi faire d’autre à dîner que les sempiternelles pâtes cuisinées à toutes les sauces. LE FISH & CHIPS, grand classique de la restauration irlandaise, voilà un plat qui change ! À l’approche des vacances, la friture pourrait vous sembler incompatible avec le port de votre nouveau maillot. Qu’à cela ne tienne, nous avons pensé à tout le monde avec une double recette du Fish & Chips :
L’ORIGINALE POUR LES PLUS TÉMÉRAIRES
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L’ALLÉGÉE POUR LES PLUS SAGES
FISH * SUPPER!
*Nom familier donné au Fish & Chips en Irlande et en Écosse. Littéralement ‘‘Souper de poisson’’. Réalisation - Gladys Marquant
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Photographie - Frédéric CAPELLE 01. www.lemonlemag.fr 6-2015
AND
FISH CHIPS
ET
POTATOES
SAUCE
TARTARE
Pour le choix du poisson, les Irlandais utilisent généralement de la morue, de l’aiglefin ou du cabillaud, toutefois il arrive en fonction de la région où vous vous trouvez qu’ils soient remplacés par du haddock, dans le Nord par exemple. Et pour plus de saveur, vous pouvez remplacer la moitié ou la totalité de la bière blonde par du lait.
814 KCALS Difficulté Préparation
Ingrédients pour
POUR LA PÂTE : - 300 g de farine de blé - 300 ml de bière blonde - 300 ml d’eau gazeuse - 2 c. à café de levure - 1 c. à café de sel - 1 c. à café de sucre - Pincée de poivre POUR LA PURÉE DE PETITS POIS : - 500 g de petits pois - 1 noisette de beurre - 1/2 oignon - Huile d’olive
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Pour réaliser la sauce tartare, mélangez ensemble tous les ingrédients et assaisonnez.
4 personnes
- 4 x 150 g de filet de cabillaud - Huile végétale
20 mn
Pour faire ensuite la purée de petits pois, vous pouvez utiliser des petits pois en bocal. Dans un robot, faites la purée et ajoutez un peu d’huile d’olive, du beurre, l’oignon.
POUR LES POTATOES : - 8 pommes de terre - sel
Pour les «potatoes», coupez vos pommes de terres en 4, plongez-les dans la friture, afin d’obtenir de belles «potatoes» bien dorées.
POUR LA SAUCE TARTARE : - 4 cornichons - 2 échalotes - 4 c. à soupe de mayonnaise - 1 c. à café de moutarde de Dijon - 1 c. à café de câpres - 1 filet de jus de citron - Feuilles de persil
Puis, pour le «fish», mélangez ensemble la bière et l’eau gazeuse avec le sucre, le poivre et le sel. Versez petit à petit cette préparation dans la farine et la levure, dans un grand bol. Mélangez à l’aide d’un fouet, pour éviter les grumeaux. Faites chauffer votre huile à frire. Plongez chaque filet de poisson dans la pâte et faites frire pendant 5 minutes environ, jusqu’à ce que la pâte soit dorée et très croustillante. Enfin, servir avec la purée de petits pois et la sauce tartare ainsi que les «potatoes». 42.
AND
FISH CHIPS
ET
CHIPSDELÉGUMES SAUCE ALLÉGÉE
Le principe de cette recette est le même que pour la recette traditionnelle, à l’exception de la sauce, des chips et du «fish»… bon, de tout à vrai dire. Si vous faites attention à votre ligne pour l’arrivée des beaux jours, vous trouverez sans doute le traditionnel « Fish and Chips » trop calorique. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas se faire plaisir. C’est pour cela qu’ici nous avons remplacé les «potatoes» par de délicieuses chips de légumes…accompagnées de leur sauce tartare au fromage frais.
380 KCALS Difficulté Préparation 20 min
Ingrédients pour
4 personnes
- 4 x 150 g de filet de cabillaud - Huile végétale POUR LE FISH : - Chapelure - 2 blancs d’oeufs POUR LES CHIPS : - 2 carottes - 1 radis noir - 1 courgette - Fleur de sel
POUR LA SAUCE ALLÉGÉE : - 4 cornichons - 2 échalotes - 1 c. à café de câpres - 1 filet de jus de citron - Feuilles de persil - 3 c. à soupe de fromage Philadeplhia
Pour le «fish», trempez vos filets de poissons dans les blancs d’oeufs et ensuite dans la chapelure, faites dorer à la poêle 3 minutes de chaque côté. Pour réaliser la sauce tartare, mélangez ensemble tous les ingrédients et assaisonnez ! Pour les chips, épluchez vos légumes, et découpez-les en fines tranches à l’aide d’une mandoline ou d’un couteau économe. Disposez-les sur une assiette avec un papier sulfurisé. Parsemez de fleur de sel. Faites-les cuire au micro-onde durant 13 minutes, placez à côté de votre assiette un verre d’eau à l’intérieur de votre micro-onde. Il ne reste plus qu’à servir votre «fish» accompagné de ses chips de légumes et de sa sauce tartare.
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LA PISCINE 23 RUE DE L’ESPÉRANCE 59100 ROUBAIX T. +33 (0)3 20 69 23 60 ROUBAIX-LAPISCINE.COM
Photos : Nathalie Lété et Alain Leprince - Design graphique_Les produits de l’épicerie - Nathalie Lété, ADAGP, Paris, 2015
ART
L’ a c c ro c h a g e
P E I N T U R E CONTEMPORAINE
rêvé
DUPAY
SAGE
Depuis que la peinture a de nouveau droit de cité dans la création contemporaine, de nombreux peintres tentent de donner une forme nouvelle à une nature désormais menacée. L’accrochage rêvé regroupe une sélection de tableaux d’artistes qui confrontent tous le paysage à la présence indélébile de la nature humaine.
LYNDA ROUX
PEPA PRIETO
A family II - Acrylique sur toile - 100 x 80 cm - 2009
Linda Roux crée des paysages lisières, des espaces cloisonnés où l’homme tente d’explorer une nature qui reprend ses droits sur les temples bétonnés d’une civilisation essoufflée. Ciels menaçants et végétation galopante semblent prendre l’humanité au piège de l’illusion de sa toute puissance. lindaroux.canalblog.com
YVES GOBART
Sin Compas - Acrylique sur bois - 92 x 92 cm - 2011
Le temps qui passe - Huile sur toile - 153 x 155 cm - 2011
Pepa Prieto parvient à marier une peinture abstraite, fluide et sensuelle à la représentation d’une végétation qui respecte les lois de la nature. La séduction de son œuvre s’opère dans cette greffe harmonieuse entre le hasard euphorisant du geste et la maîtrise exigeante de la représentation de ces îlots organiques.
Le mystère dans la peinture d’Yves Gobart réside en partie dans ce contraste entre des paysages d’une beauté et d’une harmonie qu’on croirait immuables et la présence énigmatique de ces hommes hybrides à tête d’âne. La menace imminente semble réciproque et l’on ne peut trancher qui, de l’homme ou de la nature, est encore légitime dans cet espace de contes et de légendes contemporains.
www.pepaprieto.com
NICOLAS PINCEMIN
FABIEN BOITARD
Sans titre - Huile sur toile - 110 x 145 cm - 2012
Crédits photos : JC Lett - DR
Bunker 6 - huile sur toile - 195 x 342 cm - 2011
Les tableaux de Fabien Boitard s’ancrent souvent sur un fond flou semblant donner au paysage l’apparence d’un rêve d’une nature presque disparue. S’y projette au premier plan une peinture crue, vive et violente qui témoigne des stigmates criards d’un présent toujours renouvelé.
Dans les toiles de Nicolas Pincemin, la nature, peinte en strates successives, forme une trame presque hermétique. La dense végétation éloigne le regard tout autant qu’elle incite à se frayer un chemin au cœur du tableau, là où souvent, les vestiges d’édifices militaires demeurent, dans un équilibre temporel, entre réminiscence et disparition.
www.galeriederouillon.com
www.documentsdartistes.org/pincemin 6-2015 www.lemonlemag.fr 01.
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ART
Déco u ver t e
ARTOTHÈQUE LASÉCU
L’ART DU PRÊT Réalisation Charles Eugène
A l’origine du projet d’artothèque il y a Patrick Poulain, fondateur de la galerie associative Lasécu, bien connue des Lillois pour la fréquence et la qualité de ses expositions. L’esprit de Lasécu est à l’image de ses vernissages, chaleureux, décontracté et ouvert à tous. On est loin de l’ambiance feutrée et intimidante que l’on imagine parfois des galeries. Ici, artistes, amateurs d’art, voisins ou simples curieux peuvent échanger en toute simplicité autour du traditionnel punch inaugural.C’est de cette volonté de poursuivre son action de démocratisation de l’art et de la culture qu’est née en 2007, l’idée de créer une artothèque propre à Lasécu. Depuis, chaque adhérent peut, contre une cotisation annuelle minime, repartir chez lui avec la pièce de son choix.
RENCONTRE AVEC
ELSA HANOT,
COORDINATRICE DE L’ARTOTHÈQUE
qui veille avec passion sur les quelques 1000 œuvres de la collection.
Ils vous les donnent ? Non, il s’agit juste d’un dépôt, l’artiste peut récupérer son œuvre quand il le veut. Et s’il le souhaite, il peut fixer un prix 6-2015 www.lemonlemag.fr 01.
de vente. C’est une façon de diffuser son travail, de disposer d’une certaine visibilité entre deux expositions, mais c’est aussi la possibilité de trouver un acquéreur. Je dois préciser que nous ne prenons aucune commission sur ces ventes. C’est un accord équitable entre les artistes et nous. Nous leur sommes déjà très reconnaissants de nous faire confiance, de nous soutenir. Donc n’importe quel artiste peut participer au projet et vous proposer ses travaux ? Et non. Il y a une condition : qu’elle fut personnelle ou collective, il faut avoir déjà participé à une des expositions de Lasécu. C’est un parti pris qui permet de garantir la qualité et la cohérence de notre collection. Mais je vous rassure, Lasécu organise des expositions depuis 14 ans et c’est près de 250 artistes qui sont déjà venus enrichir le fonds de l’artothèque. 46.
Crédits photos : Lasécu
Vous disposez d’un fonds impressionnant d’œuvres contemporaines. Comment s’est-il constitué ? En fait, nous avons mis en place une politique d’acquisition depuis la création de Lasécu en 2001, avant même que l’idée d’artothèque ne s’impose d’elle-même. Lors de chaque exposition, nous utilisons l’intégralité des commissions prélevées sur les ventes réalisées par un artiste pour lui acheter des œuvres. Elles viennent immédiatement rejoindre la collection de l’artothèque. Depuis, le projet a fait son chemin et séduit de nombreux artistes qui, régulièrement, nous confient certains de leurs travaux.
Vous semblez cependant réserver une place de choix à une thématique artistique particulière. Le nu et l’érotisme sont en effet à l’honneur dans votre collection. Une envie de dévergonder vos adhérents ? Cette impression est essentiellement due au fait que la plupart de ces œuvres se suivent dans le catalogue web. Son classement est en effet chronologique et celles-ci ont été prêtées par les artistes qui ont participé à l’expo Sexe et Erotisme qui s’est tenue en 2013 à Lasécu. Nous avons délibérément sollicité les 70 exposants afin d’enrichir la collection de leurs œuvres plus ou moins licencieuses. Cela coïncidait avec notre volonté de faire un clin d’œil au rayon Enfer de certaines bibliothèques qui y plaçaient les œuvres à caractère érotique ou polémique. Suite au grand succès rencontré par cette expo, de nombreuses personnes ayant découvert ou redécouvert Lasécu ont adhéré à l’artothèque. Ensuite, libre à chacun d’emporter l’œuvre de son choix et de l’exposer où bon lui semble.
La renommée de certains de ces artistes dépasse largement les frontières de la métropole lilloise. Comment avez-vous fait pour obtenir leurs œuvres ? C’est vrai qu’Hervé Di Rosa, Robert Combas ou Glen Baxter, si c’est bien à eux que vous pensez, remportent un franc succès auprès de nos adhérents. Il y a peut-être la volonté inavouée d’épater les invités en accrochant chez soi des œuvres d’artistes célèbres. En ce qui nous concerne, c’est tout simplement lors d’une exposition collective que nous avons acquis leurs travaux. Il s’agit de sérigraphies réalisées dans l’atelier d’Alain Buyse. Mais la célébrité supposée des créateurs n’est pas notre priorité, notre volonté première reste de donner de la visibilité à tous les artistes de Lasécu, d’être le relais du dynamisme créatif de la région.
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CHAQUE ŒUVRE EST UNIQUE ET POSSÈDE SA PROPRE HISTOIRE QUE NOUS TENTONS DE RELAYER
Et concrètement, comment doit-on s’y prendre si on souhaite emprunter une œuvre ? Il faut simplement être adhérent de l’association. Moyennant une cotisation annuelle de 10 à 30 € par an, selon vos critères de revenus, il vous est possible d’emprunter une pièce de votre choix tous les trois mois. La sélection et la réservation se font depuis notre site internet. Il faut juste faire attention et prendre en compte la taille réelle des œuvres car sur un écran d’ordinateur, cela peut être trompeur. La plus petite mesurant 1,5 cm sur 3 et la plus grande près de 1,5 m sur 6 ! Mais toute l’équipe est là pour vous accueillir et vous aider à finaliser votre choix.
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ERIC MONBEL Gilles Huile sur toile 100 x 120 cm 2007 Robert Combas Lille Sérigraphie 65 x 80 cm 2001
Parmi plus de 1000 pièces, le choix doit en effet être difficile. Se fait-il essentiellement sur des critères décoratifs ? C’est un des critères mais pas le seul heureusement. Je dois reconnaître que les grands formats ont la côte. Une façon sans doute de bien occuper l’espace. Même s’il y a forcément une volonté d’embellir son intérieur, globalement les motivations sont moins superficielles que cela. L’enrichissement n’est pas que décoratif. Le contact avec l’œuvre se fait d’abord sur le site et c’est pourquoi nous avons dédié à chaque créateur une fiche détaillée qui permet à l’adhérent de tisser un premier lien avec l’univers, les motivations ou la démarche de l’artiste choisi. Ensuite, c’est là que commence notre mission d’accompagnement pédagogique. En expliquant, par exemple, qu’un tableau de format moyen peut avoir un impact tout aussi fort dans leur intérieur qu’un autre beaucoup plus grand. Nous partageons surtout avec eux notre connaissance de l’œuvre et de son créateur. Nous faisons en quelque sorte le lien entre les adhérents et les artistes de la collection. Chaque œuvre est unique et possède sa propre histoire que nous tentons de relayer. En se l’appropriant le temps d’une exposition à domicile, les adhérents contribuent à prolonger cette histoire.
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FRED MARTIN L’entendeur Photographie 77 x 55 cm 2011
ALEX ROCHEREAU Sans titre Modelage 18 x 23 cm 2005
Et cette histoire ne se termine-t-elle jamais mal ? Accidents ? Dégradations ? Il n’y a heureusement jamais eu de dégradation volontaire même si nous ne sommes effectivement jamais à l’abri d’un accident. C’est pour cela que nous demandons lors de l’adhésion annuelle de laisser un chèque de caution de 150€ qui équivaut à la franchise de notre assurance. Nous prenons toutes les mesures nécessaires à la sécurité des œuvres. Chacune d’elle est protégée dans un emballage fait sur mesure. Et surtout, nous donnons des consignes de manipulation et d’accrochage aux emprunteurs. Globalement les artistes sont sereins quant à la sécurité de leurs travaux. Ils savent qu’ils sont entre de bonnes mains !
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Les galeries d’art privées que vous pouvez côtoyer lors de ces foires ne prennent-elles pas ombrage de votre concept ? Ne vous considèrent-elles pas comme des concurrents déloyaux qui prêtent des œuvres pendant qu’elles, essayent de les vendre ? Alors c’est vrai que cela a pu être le cas au tout début mais très vite elles ont compris que nous n’étions pas là pour détourner leurs acheteurs potentiels. En familiarisant nos adhérents à l’univers artistique, en leur donnant la possibilité de côtoyer des œuvres d’art à domicile, nous finissons même par révéler chez eux des vocations de collectionneurs. Sans que cela ne soit une volonté marquée de notre part, nous formons finalement de potentiels acheteurs d’art. Et ça, les galeries ne nous le reprochent pas du tout..
CELA PERMET DE TOUCHER UN PUBLIC NEUF, PAS FORCÉMENT HABITUÉ À FRÉQUENTER LES CENTRES D’ART
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Contrairement à certaines de ces galeries, vous n’avez pas d’entrées d’argent liées à la vente d’œuvres d’art. La cotisation à l’artothèque étant assez modeste, existe-t-il de généreux donateurs, cachés dans l’ombre, qui vous aident financièrement ? Rien d’opaque dans nos financements, mais la générosité est bien présente. Grâce à Art’Up par exemple, nous nous sommes fait connaître par certains responsables d’entreprises locales qui ont été très réceptifs à notre concept d’artothèque. Ils nous suivent et nous soutiennent différemment les uns les autres. Certains en effectuant des dons, d’autres en adhérant à l’association via un abonnement spécifique réservé aux entreprises. Celles-ci peuvent alors emprunter plusieurs œuvres simultanément pour les exposer dans leurs locaux. Cela permet de toucher un public neuf, pas forcément habitué à fréquenter les centres d’art. C’est une fois de plus l’occasion d’assurer notre mission de démocratisation de la culture en mettant à disposition de tout un chacun des œuvres de qualité.
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Crédits photos : Lasécu
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Les œuvres de l’artothèque ont-elles d’autres occasions de quitter les réserves ? En présentez-vous certaines à l’occasion d’expositions exceptionnelles ? Comme depuis plusieurs années déjà, nous avons participé à Art’Up, la foire lilloise d’art contemporain. C’est l’occasion rêvée à chaque fois de faire connaître l’artothèque à un large public. Nous y présentons une sélection d’œuvres en adéquation avec le thème de la foire. Cette année l’abstraction géométrique était à l’honneur. Les visiteurs de notre stand étaient invités à scanner des QR Codes géants afin de découvrir sur tablette une animation de l’artiste hongrois David Ope intégrant les travaux de quatre photographes de l’artothèque : François Daumerie, Yves Desbuquois, Jean-Pierre Duplan et Fabrice Poiteaux. Nous sommes également contactés régulièrement par des grandes écoles ou des associations pour concevoir des expositions à partir des œuvres de la collection. C’est une façon d’assurer un peu plus la promotion de nos artistes et leur assurer une large audience.
Ils peuvent ENRICHIR votre INTÉRIEUR
Thinker fighter Technique mixte sur toile 50 x 70 cm 2015
Fumiko 2.0 Image numérique, tirage argentique sur Dibon 110 x 80 cm 2012
FRÉDÉRIC LEVY-HADIDA
BEB DEUM
Entre Frédéric Lévy-Hadida et Lasécu, c’est une histoire qui dure. Il a non seulement inauguré les cimaises de la galerie en 2001, mais a depuis exposé deux fois en solo et participé à la plupart des expositions collectives. La fidélité est réciproque et l’artiste soutient activement l’artothèque depuis sa création. Si ses dessins et peintures figurent parmi les travaux les plus souvent empruntés, c’est que chaque adhérent peut y voir, y ressentir, l’impact d’une expression instinctive, physique, qui parle directement aux sens. L’artiste diversifie les techniques pour incarner, avec le plus de présence possible, portraits et autoportraits. Au final l’œuvre est à l’image de son créateur, franche et généreuse. L’artiste confie en effet la majeure partie de sa production à l’artothèque. C’est selon lui «une façon de rompre la solitude de l’atelier et d’ouvrir une fenêtre vers l’extérieur».
Beb Deum a participé à deux expositions collectives à Lasécu : K(art)ma en 2006 puis Sexe et érotisme en 2013. Lors de cette dernière, L’ étrangeté de sa geisha futuriste attirait l’attention de loin, mais il fallait s’approcher pour découvrir, au-delà du regard hypnotique de la jeune fille, les multiples scènes du kamasutra ancestral tatouées sur sa peau. L’originalité et la force de l’œuvre numérique de Beb Deum réside dans cet équilibre entre les nombreuses influences graphiques traditionnelles et la recherche d’une représentation nouvelle de l’être humain. Depuis longtemps déjà, sa maîtrise technique et l’acuité de son dessin ont enrichi internationalement l’univers de la pub et de l’édition. Si cet artiste de renom soutient Lasécu et son artothèque c’est, comme il le dit lui-même, « parce qu’elles opèrent un décloisonnement des genres et des publics, un pont entre une culture populaire et un art contemporain qui, sans cela, pourrait paraître impénétrable pour certains.»
A R TOT H È Q U E
D E
I n fo s
L A S É C U
p ra t i q u e s
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C’EST POUR QUI ? Pour tous. ET COMMENT ? Il suffit d’être adhérent. OK MAIS COMBIEN ? Cotisation de 30€ par an. 10€ pour les étudiants, demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA (possibilité d’emprunter une oeuvre tous les 3 mois). Tarifs spécifiques pour les collectivités et les entreprises. C’EST QUAND ? Toute l’équipe de Lasécu vous accueille et vous conseille tous les vendredis et samedis de 14 h à 19 h, les mercredis et jeudis de 14h à 18h. ET C’EST OÙ ? 26 rue Bourjembois - 59000 - Lille DES CONTACTS ? Évidemment, contact@lasecu.org ou 03 20 47 05 38 Y’A PAS DE SITE ? Si, c’est même là qu’on doit réserver les oeuvres http://www.artotheque-lasecu.org OK MERCI. De rien, ce fut un plaisir. 49.
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ART
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un document, une composition, une revendication, une trace, un questionnement, une provocation, une écriture, une illusion...? En tant que créateur d’image, quelle posture adopter ? Dans quel contexte travailler et à qui s’adresser ?
Seul ou en groupe, le promeneur semble figé à la frontière entre lui-même et l’infini du paysage. Sans emphase ni romantisme revendiqué, par un cadrage rigoureux et toujours identique, le photographe nous renvoie à des questionnements existentiels et intemporels sur l’éphémérité de notre propre passage.
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Le Bureau d’Art et de Recherche a invité trois sculpteurs, Aurélien Imbert, Aurélien Maillard, Didier Windels, qui interrogent la frontière entre sculpture et design mobilier. Qu’ils utilisent des matériaux et outils issus du bâtiment et de la construction ou des matériaux plus nobles liés à la sculpture ‘‘classique’’, ils cherchent à rendre visible les tensions et autres forces mécaniques à l’œuvre. DU JEUDI AU SAMEDI ET 1ER DIMANCHE DU MOIS DE 14:30 À 18:30 BUREAU D’ART ET DE RECHERCHE LA QSP 112 avenue Jean Lebas Roubaix
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Les oeuvres de Sarah Jérôme abordent tous les possibles du corps, mêlent ses frontières, entre grâce et animalité.
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L’exposition met l’oeuvre de Diego Velázquez en dialogue avec de nombreuses toiles d’artistes de son temps qu’il a pu connaître, admirer ou influencer.
Grand Palais, Galeries nationales Jusqu’au 13 Juillet 2015
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Rétrospective représentative de toutes les périodes de la création du peintre
Musée d’Orsay
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11 O C T. naire de l’artiste reconnu aujourd’hui comme l’un des représentants majeurs de l’art brut.Son œuvre a influencé nombre d’artistes contemporains.
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris (MAM)
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RENCONTRE
La u ra
Ca m pis a n o
‘‘ON A DEUX VIES... ET LA DEUXIÈME COMMENCE QUAND ON SE REND COMPTE QU’ON EN A QU’UNE’’ Confucius
Crédits photos : DR
LAURA CAMPISANO Si Confucius avait connu Laura Campisano, il aurait écrit cette phrase pour elle. Cette dynamique lilloise a en effet plaqué sa carrière d’avocat pénaliste pour un changement de cap très audacieux, dans un contexte économique qui incite plutôt à la prudence. Laura a tout de même décidé un jour qu’elle ne voulait plus de cette vie qui la rongeait petit à petit et a entrepris, à l’instar d’Hector, un voyage à la recherche du bonheur. Auteur d’un premier livre relatant cette quête, d’un blog où elle distille généreusement ses billets de bonne humeur, c’est une jeune femme pleine de joie et très philosophe, que nous avons rencontrée. Elle nous confie les étapes de son histoire, pour le moins atypique. Réalisation Frédéric Capelle
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ÇA VA SE CHERCHER, ÇA NE VIENT PAS TOUT SEUL
Comment est venue l’idée de votre blog ‘‘y a de la joie !’’ ? En 2011, je suis partie trois semaines rejoindre mon amie Lison au Canada. Elle connaissait mon goût pour l’écriture, elle a créé le blog pour moi en me disant que c’était exactement ce qu’il me fallait. Depuis, même si j’en ai un peu changé l’aspect, j’y écris régulièrement des billets d’humeur sur tous types de sujets : le quotidien, la mode, la vie, le monde… Souvent cela démarre de rien, j’entends une conversation et là ça tourne dans ma tête, j’écris comme ça me vient. Bon ensuite je remets quand même en forme, mais j’écris sans note. Quel message cherchez-vous à passer avec votre blog ? J’essaie d’apporter de la bonne humeur, d’amener les personnes qui le lisent à réfléchir à des sujets qui peuvent paraître anecdotiques, mais qui sont en réalité plus profonds qu’ils n’y paraissent. J’ai toujours éprouvé le besoin d’aider les autres, de leur dire ‘‘allez pumped up ! Ça va aller !’’ même si la personne n’est pas d’emblée réceptive. Ici, dans la boutique où je travaille, j’aborde les clients avec bonne humeur, je suis plus conseillère que vendeuse. Lorsqu’une cliente en essayant un vêtement se trouve trop grosse, je lui dis qu’on n’a qu’un seul corps et qu’il faut le bichonner. On est comme on est. Il faut s’aimer pour pouvoir aimer les autres, et puis il y a des choses tellement plus graves dans la vie. D’où vous vient ce recul ? J’ai maintenant 34 ans. Je les assume aujourd’hui pleinement. Avant, dans ma tête, j’étais bloquée à 27 ans. Désormais, je suis en phase avec mon âge. Et puis il faut dire que je débute ma deuxième vie. La première m’a littéralement démolie. J’étais avocate pénaliste. J’ai exercé six ans, principalement en cour d’assises. J’adorais mon métier, du moins la partie non administrative et non procédurière. On ne devient pas avocat pénaliste par hasard. Ce sont nos propres fêlures, nos erreurs, notre bagage
‘‘
JE SAIS ‘‘MAINTENANT QUE LE BONHEUR
intérieur, qui nous mènent à ce métier. Lorsque l’on plaide pour son client, c’est aussi une part de nous que nous défendons à travers lui. Le monde auquel j’étais confrontée m’a obligé à prendre un certain recul, mais comme je suis une véritable éponge, je portais constamment sur mon dos le fardeau de mes clients. Lorsque l’un deux était condamné alors que je le croyais intimement innocent, je plongeais avec lui. Puis il y a eu le décès d’une de mes amies proches et là je me suis rendue compte que la mort existait.
Oui mais vous étiez tout de même confrontée à la mort dans votre métier. C’est vrai, mais moi ça ne pouvait pas m’arriver, j’étais avocate. J’avais des pouvoirs qui me protégeaient de tout ça, comme un super-héros. Puis ça a été le déclic, j’ai décidé de tout claquer. On a qu’une vie et quand j’ai fait le point sur la mienne j’ai vu une vie vide, solitaire, triste et sans échappatoire. Avec pour seuls amis Picard et mes dossiers, ce n’était juste plus possible. Comment change-t-on comme cela radicalement de vie ? Ça n’a pas été simple. Les derniers temps de ma première vie j’étais sur la paille. L’argent n’a jamais été mon but mais il en faut pour vivre. La plupart de mes clients n’avaient pas de quoi me payer et Je ne pouvais pas pour autant les abandonner. J’avais prêté serment en entrant dans la profession et je ne me voyais pas refuser de défendre une personne pour des questions d’argent. Je ne sais pas faire ça. Je défendais donc parfois gratuitement. Sauf que les frais, eux, sont là et il faut bien que quelqu’un débourse... Quand j’ai arrêté mon métier, j’ai revendu tout ce que j’avais pour payer mes dettes. Personne ne me croyait lorsque je disais que j’allais tout claquer, puis je l’ai fait. Beaucoup n’ont pas compris, d’autres ont trouvé ça courageux. J’ai mis longtemps à comprendre cette notion de courage, maintenant je sais que le bonheur
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J’AI DÉCIDÉ D’ÊTRE HEUREUSE LES DIX PROCHAINES ANNÉES, PUIS ENCORE PLUS HEUREUSE LES DIX SUIVANTES ... ET AINSI DE SUITE !
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Retrouvez le blog de Laura Campisano sur
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ça va se chercher, ça ne vient pas tout seul. Combien de personnes sont malheureuses dans leur vie mais ne veulent pas remettre les choses en question par peur de perdre ce qu’ils ont ? Je ne voulais pas de ce non-choix.
Comment s’est passée cette renaissance ? Ça a pris du temps. Deux ans. Au début j’ai vécu avec le RSA, puis j’ai vendu des confitures à ‘‘la chambre aux confitures’’. Parallèlement j’ai écrit un livre sur la reconstruction de soi. Un recueil de billets que j’ai rédigé au fur et à mesure de mon évolution, une sorte de télé-réalité littéraire. Et maintenant, où en êtes-vous ? Et bien maintenant je suis heureuse, mes amis disent que je rayonne. Pour tout vous dire, je suis précisément heureuse depuis le 26 janvier 2015. Parce que c’est à cette date que je l’ai décidé. Je me suis posée, demandée ce que je voulais faire, ce que j’appréciais vraiment dans la vie. Et comme j’aime m’habiller, rencontrer du monde, que j’ai acquis l’expérience du commerce lorsque j’étais étudiante, le métier de conseillère en vente m’est apparu comme une évidence. Quelques jours après, en descendant de chez moi, j’ai vu dans la vitrine d’un magasin de prêt à porter une annonce. J’ai postulé et j’ai été embauché le 9 février, date de mon anniversaire. C’est un signe ça, non?
Comment peut-on être heureux dans le monde actuel ? Vous occultez ce qui se passe autour de vous? Non je n’occulte pas. J’entends, je vois, ça m’attriste, mais je profite de l’instant présent, je n’attends pas la tuile. Lorsque quelque chose de bien m’arrive je ne me dis pas que quelque chose de mauvais arrivera derrière. Dans mon intérieur, c’est très flashy mais en même temps très sommaire, je me contente juste de ce dont j’ai besoin. J’aime le matin ouvrir ma fenêtre et entendre les oiseaux chanter. Ce sont toutes ces petites choses qui me rendent heureuse. Qu’est-ce qui vous manque finalement ? Ça ne fait que deux mois que je suis vraiment heureuse, pour l’instant je profite. Trouver un homme drôle et dynamique et être entourée d’un tas d’enfants pourraient parachever ma quête du bonheur, même s’il faudrait déjà qu’ils existent pour pouvoir me manquer. Finalement, toute cette reconstruction, c’est sans doute pour mes enfants à venir que je l’ai entreprise. Je veux être leur guide dans la vie, mais toujours dans la joie. Je leur apprendrai qu’ils peuvent tout essayer, tomber peut-être, se relever toujours et qu’ils doivent, par-dessus tout, profiter de la vie.
Deux mois de bonheur ce n’est déjà pas si mal. Comment voyez-vous l’avenir? J’ai décidé d’être heureuse les dix prochaines années, puis encore plus heureuse les dix suivantes et ainsi de suite ! J’ai vu tellement de choses difficiles dans ma première vie, que maintenant je relativise. De toute façon, rien ne peut être plus grave que la mort. Alors, tant qu’on est en vie, vivons ! Aujourd’hui je ne masque plus les problèmes, dès que je suis confrontée à un écueil, je le gère tout de suite et je passe à autre chose.
Et enfin, si c’était à refaire ? C’est certainement ma première vie qui m’a amenée à être celle que je suis aujourd’hui. Je pense qu’il faut souffrir pour être heureux mais si vous demandez à la vie, la vie vous donnera. Il faut juste s’en donner les moyens et surtout oser. Je suis heureuse, j’ai le temps d’écrire, un super boulot, des supers collègues, un salaire, des congés, j’ai une vie normale. Je n’ai jamais autant lu que depuis que je ne suis plus avocate. Je vis enfin pour moi. Ce n’est pas un plaisir égoïste, bien au contraire, mais bien s’occuper de soi c’est aussi bien s’occuper des autres.
CONFESSIONS D’UNE ACCRO DU STYLO Crédits photos : DR
É D I T I O N S
P E R S É E
Ce recueil de textes vous emmène dans l’univers d’une bloggeuse poétique et fantasque, romantique et cynique, qui s’interroge sur tout, écrit partout et tout le temps et coupe les saisons en quatre pour tenter d’espérer encore. En douceur ou en force, au gré des émotions, ce melting-pot de couleurs, d’émotions, de préoccupations sur le quotidien, la vie, l’amitié, l’amour… ne fait pas de promesses, sauf celle de ne jamais oublier de tomber amoureux. 55.
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Dans ce film de Wes Anderson, Suzy et Sam, les deux jeunes héros, fuient le monde des adultes pour vivre à leur manière les prémices d’un amour pur et innocent. Nous avons imaginé, autour d’une collection légère et rétro, teintée de références aux sixties, que leur pacte avait vaincu le temps et les préjugés. Rêvons ensemble à l’amour éternel... 6-2015 www.lemonlemag.fr 01.
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Ça m’aide à voir les choses de près, même si elles ne sont pas vraiment loin. Je fais comme si c’était un pouvoir magique.
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MARCO TALLU
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Ebéniste et sculpteur, Marco Tallu maîtrise la taille et le mariage des matières, avec une prédilection pour l’ébène. Il joue avec les différents aspects de ce bois précieux : rugueux et mat lorsqu’il est brut, brillant et doux lorsqu’il est poli. Ses bijoux, dont il dessine et fabrique chaque pièce, sont un savant mélange des différents styles qui l’inspirent, depuis l’Art Déco jusqu’aux références multiples des arts ethniques. Sa collection printemps/été 2015, faite de corne, d’os, de bois blanchi ou de marbre, est présentée en exclusivité à la boutique Bleu Natier du vieux Lille. BLEU NATIER CRÉATEURS 40 rue Basse - Lille WWW.BLEUNATIER.COM
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A little Market, avec le soutien de ses créateurs, l’évènement « Les Journées du Fait Main » est le rendez-vous annuel dédié à la création et au savoir-faire français. Cet évènement national et local permet à nos créateurs d’organiser expo-ventes, ateliers créatifs ou encore démonstrations. Dans la métropole, le vestiaire ‘‘Maisons de Mode’’ accueillera une trentaine de créateurs dans divers domaines (bijoux, vêtements, décoration …) DU 06 JUIN AU 07 JUIN 2015 Samedi : 11h00 - 20h00 + Dimanche : 11h00 - 18h00 LE VESTIAIRE - MAISONS DE MODE 27 rue de l’espérance - Roubaix
Même si le port de la jupe chez la gent masculine peine à entrer dans les mœurs, Jean-Paul Gaultier n’en demeure pas moins un précurseur et un couturier de génie. Sa rétrospective au Grand Palais retrace plus de 40 ans de créativité tout azimuts. Un parcours soigneusement mis en scène, vous permet de découvrir croquis, archives, costumes de scène, extraits de films, de défilés, de concerts, de vidéoclips, de spectacles de danse et d’émissions télévisées. Le tout est orchestré par de nombreux artistes de renom dont la compagnie avant-gardiste théâtrale montréalaise UBU, qui a animé les mannequins suivant un procédé technologique novateur.
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Do
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MESURER LA BOÎTE
C’est facile ! Poser la boîte sur la feuille de papier et dessiner les contours (face et côté). Laisser des débords d’1 cm pour assembler les côtés.
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RECOUVRIR LA BOÎTE
Coller les différentes feuilles de papier afin de recouvrir le tout ou une seule partie de la boîte. ASTUCE : Pour la version chemise, penser à retourner les feuilles de papier pour créer par exemple le col !
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DÉCORER LA BOÎTE
Coller les éléments décoratifs pour habiller la boîte (ex : un nœud papillon, un chapeau, une cravate, des boutons, etc...). Pour les boutons, penser à les coller avec de la colle forte.
REMPLIR DE PETITS CADEAUX FAITS MAIN :
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JUSQU’AU
06 SEPT.
Sor ti es
Lille 3000 célèbre le cinquantenaire de l’indépendance de Singapour. Pour l’occasion, la Gare Saint Sauveur héberge une quinzaine d’œuvres de la jeune scène artistique de la «ville jardin». Colorée, poétique et bien souvent interactive, cette exposition est le rendez-vous parfait pour initier de façon ludique vos bambins à l’art contemporain.
NOUS AVONS CRAQUÉ POUR : - LA TABLE DE PING-PONG CIRCULAIRE DE LEE WEN qui permet de jouer à plusieurs jusqu’à s’en faire tourner la tête. Les plus cérébraux y verront une allégorie des échanges pratiqués à la table ronde des Nations Unies. - LE JARDIN ENCHANTÉ DE SANDRA LEE qui explose de couleurs et de références où se mêlent les contes traditionnelles occidentaux et l’esthétique singapourienne. Le décor interactif s’enrichit des dessins réalisés sur place par petits et grands. - LES TREIZE COURTS-MÉTRAGES qui explorent les différentes techniques d’animation, des plus contemporaines aux plus traditionnelles. Debout, assis ou allongés sur les énormes coussins, plongez dans cet univers onirique et poétique. GARE SAINT SAUVEUR - Boulevard Jean-Baptiste Lebas - Lille // Gratuit Jusqu’au 6 septembre 2015 // WWW.GARESAINTSAUVEUR.COM
JUSQU’AU
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Mais encore...
MON DODO NOVEMBRE 2015
21 JUIN
Au travers des expériences et des approches diverses, l’exposition invite les 3-6 ans à découvrir leurs besoins en quantité et qualité de sommeil tout en abordant les notions de cycle et le rôle du sommeil dans leur développement. FORUM DÉPARTEMENTAL DES SCIENCES - PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE - VILLENEUVE D’ASCQ Accessible aux enfants de 3 à 6 ans accompagnés par un adulte. Sur réservation - 5 € pour un enfant et un adulte. WWW.FORUMDEPARTEMENTALDESSCIENCES.FR
JOURNÉE NATIONALE DE L’ARCHÉOLOGIE ET FÊTE DE LA MUSIQUE Apprenez à fabriquer des instruments de musique en matériaux naturels. Et ouvrez les yeux et les oreilles pour un concert hors-norme : cornes, os et branches s’animeront grâce au souffle du luthier Jean-Daniel Talma.
De 15h à 19h // Parc archéologique Asnapio Rue Carpeaux - Villeneuve d’Ascq Tarifs : de 2,20 à 4€ - Gratuit pour les moins de 5 ans.
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SAMBA ! TOUS LES SAMEDIS À 15H
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Préparez-vous, en rythme et en famille, à la grande parade Renaissance du 26 septembre. Au programme : danses brésiliennes, créations d’accessoires, Do It Yourself, Selfies, Cariocas, paillettes...
JUIN
À LA MAISON FOLIE DE WAZEMMES ET DANS LES AUTRES QUARTIERS LILLOIS // Gratuit Plus d’infos sur WWW.RENAISSANCE-LILLE.COM
Rendez-vous à 14h30 devant le château de Robersart. Gratuit // Renseignements : Ferme Dehaudt 03 20 98 55 09
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Plongez dans l’histoire des grandes découvertes : revivez la stupéfaction des mineurs et des scientifiques face aux iguanodons de Bernissart, tremblez avec les ‘‘malognards’’ devant les mosasaures retrouvés dans la carrière et imaginez la vie des hommes de nos régions au temps des minières néolithiques de Spiennes !
Venez découvrir des avions mythiques sur les pelouses de l’aérodrome. Gare au torticolis pendant les nombreux shows aériens !
Samedi 4 juillet de 14h à 20h Dimanche 5 juillet de 10h à 18h Aérodrome de loisirs Avenue du Général de Gaulle Bondues // www.aerodromedeloisirs.fr
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Oubliez tous vos repères et découvrez par le toucher, les yeux bandés, la flore du canal de la Deûle.
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Crédit photo : Shutterstock - DR
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QUI A ÉTEINT LA LUMIÈRE ?
Photographe Charly Desoubry - Mannequins Anais et Benjamin