Lemon Le Mag - Décembre 2015 / Janvier 2016 #4

Vo t r e Z E S T E b i m e s t r i e l d ’ o n d e s p o s i t i ve s

DEC. 2015 / JAN. 2016

''MASIPHUMELELE'' #04

ACTUS

+ DAHO album pop + Monsieur bon plan + Star wars

ART + Alex Rochereau + côté Lillois + Agenda

ENFANT

+ C’EST QUOI CE CIRQUE ! + DIY : au galop ! + Les sorties en famille

MODE

+ ZEBRA 3 + Faut qu’ça brille ! + Les actus tendance

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Que règne la liberté.

Car jamais le soleil ne s’est couché sur réalisation humaine plus glorieuse.

Nelson Mandela

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SOMMAIRE

É dit o

“ En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant. ” Nelson Mandela

Si c’est Nelson Mandela qui ouvre, par cette citation, ce nouveau numéro de Lemon le Mag, c’est évidement parce qu’on ne pouvait pas consacrer notre carnet de voyage à l’Afrique du Sud, sans se référer à celui qui a redonné à tout un peuple, l’espoir de jours meilleurs.

Vingt ans après la chute de l’Apartheid, pour beaucoup, la pauvreté, la violence et les inégalités n’ont pourtant pas vraiment disparu - loin s’en faut. La flamme de liberté, allumée par Mandela, continue cependant de briller pour de nombreux Sud-Africains. C’est elle qui donne la force de continuer, sans vaciller, à lutter contre les inégalités. Ici, l’espoir fait réellement vivre, sans ironie, ni naïveté.

16.

CARNET DE VOYAGE

NOUS RÉUSSIRONS !

‘‘ M a s i p h u m e l e l e ’’

44.

ART

ALEX ROCHERAU

39. À TA B L E !

BO BOTI E

Si c’est Nelson Mandela qui ouvre, par cette citation, ce nouveau numéro de Lemon le Mag, c’est également parce que sa parole porte largement au-delà des frontières de l’Afrique du Sud. Sa lutte ininterrompue pour la liberté, l’égalité et la fraternité entre les peuples et les cultures trouve aujourd’hui un écho singulier dans notre propre pays, alors que nos valeurs fondatrices sont malmenées. Nous avons décidé d’ouvrir les pages habituellement réservées aux annonceurs, à la pensée de cet humaniste.

Hommage modeste à tous ceux qui ont eu à souffrir des événements de novembre.

Un peu de lumière pour se réchauffer et continuer à croire en des lendemains meilleurs.

Lemonement vôtre.

72.

T E N DA N C E E N FA N T

C’est quoi ce cirque !

58

T E N DA N C E A D U LT E

ZEBRA3

To u j o u r s p a s f i n i avec les 70 ‘s

Charles Eugène.

OUVERTURE - Actu 05. // Mythique 11. // Green Please 13. // On aime 14. // CARNET DE VOYAGE - L’expat 34. // Culture 36. // ART - Accrochage rêvé 43. // Agenda 51. // GUIDE DE SURVIE EN MILIEU URBAIN - À Noël 52. // RENCONTRE - Caroline Cybulka 54. // TENDANCE - Shopping 67. // Ça bouge 69. // Y’A DE LA JOIE - Zest Yourself 71. // ENFANTILLAGE - Shopping mode 81. // Shopping cool 83. // Do it vous-même 84. // Sorties 86.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Frédéric Capelle 06 46 60 60 39

RÉDACTEUR EN CHEF : Charles Eugène ceugene@lemonlemag.fr

DIRECTEUR ARTISTIQUE : Sylvain Lannoy slannoy@lemonlemag.fr

DIRECTRICE WEB : Anne Sailly Deguffroy asailly@lemonlemag.fr

RÉDACTION : Cécile De Revière, Mélanie Fouilleul, Benjamin Défossez, Jean-Yann Du Barreault, Laura Campisano PHOTO : Yann Bar, Benoit Dufour, Céline Auvray, Gladys Marquant STYLISME : Gladys Marquant , Emilie Haedens, Violette Marescaux Remerciements à Thierry Beaudelot, Anthony, Camille Ledoux EDITEUR : SARL REFRED - RCS LILLE 438 424 293 // 3 rue des Teinturiers, 59491 - VILLENEUVE D’ASCQ 03 20 36 65 81 // GÉRANT : Frédéric Capelle Imprimé en France par Moutier - 352 Avenue Jean Jaurès, 59790 Ronchin Tous droits de reproduction réservés // ISSN : en cours // Dépôt légal à parution // Ne pas jeter sur la voie publique

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L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde.

Nelson Mandela

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

Crédits photos : DR - CLSM - Editions Delcourt : CHAUVEL et ALFRED - beglad - Éditions Jungle : Klaire fait GRR et Blaise Jacob - Jane Campion - MoovWay

MUSIQUE

OUVERTURE

A ct u

BEAUTÉ INTÉRIEURE

TENDANCE

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Coussins, vases, suspensions ou boites de rangement... Gladys, styliste lilloise passionnée de décoration, sélectionne avec exigence chacun des objets vendus sur son site. Entre tendance rétro et style scandinave, ses trouvailles donneront un charme incomparable à votre intérieur.

PETITS CADEAUX À PARTIR DE 5€.

PARFAIT POUR UN NOËL !

LOT DE 3 PLATEAUX MOTIF : 14€ BEGLAD.FR

NOËL : LES BOULES...

On dit souvent d’Étienne Daho qu’il est timide et secret. Pourtant, à bien l’écouter, on perçoit derrière la

pop ciselée et envoûtante, l’intimité sans fard d’un artiste qui part encore et toujours à la découverte de lui-même.

Alfred et Chauvel ont été les témoins privilégiés de cette quête créatrice faite d’espoir et de doutes. Pendant deux ans et demi ils ont suivi le chanteur, depuis les prémices de l’écriture de son dernier opus - Les Chansons De L’Innocence Retrouvée - jusqu’à la fin de sa tournée. Il en résulte une œuvre graphique inclassable, une plongée dans le quotidien d’un artiste exigeant et sincère. Réalisé exclusivement au crayon de couleur, mêlant délicatement les traits marqués aux crayonnés diffus, le dessin de cet album semble faire écho à la voix d’Étienne Daho : grave et feutrée à la fois.

DAHO, L’HOMME QUI CHANTE - ÉDITIONS DELCOURT À PARTIR DE 18€95 PAR CHAUVEL ET ALFRED

DVD

Vous aimez cultiver votre esprit rebelle plutôt que l’esprit de Noël ? La perspective du réveillon en famille vous donne de l’urticaire ?

Mais surtout, vous aimez l’humour grinçant et irrespectueux ? Ce cahier 100% potache qui détourne avec jubilation les cahiers d’activités pour adulte est fait pour vous ! Vous pourrez y colorier des étiquettes cadeaux d’un nouveau genre (« Tu peux le revendre sur eBay », « C’était ça ou l’album de Carla Bruni »...), y découper les boules de Noël spéciales « mauvaises nouvelles » ou vous amuser des sempiternelles questions de cette chère tata Odette (« Et à par ça, t’as un vrai travail ? »... ). Bref, ce cahier est indispensable pour garder le sourire en toutes circonstances pendant les fêtes de fin d’année.

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EN ROUTE VERS LE FUTUR Ok, même si Robert Zemeckis l’avait prédit pour 2015, ce skate électrique ne permet pas encore de rouler en lévitation. Mais c’est tout de même le moyen de locomotion le plus fun et le plus high-tech de l’année. Fusion entre le skate et le segway, ce gyropode permet de se déplacer sans effort par un simple mouvement du pied. Il vous permettra de rouler (et de frimer) jusqu’à 15km/h. «Papa, j’veuuux ça pour Nowel !...»

HIGH-TECH

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TOI JANE. Depuis sa toute première création cinématographique réalisée en Super 8, en passant par ses films d’études et ses huit longs métrages, c’est l’intégralité de l’œuvre de Jane Campion que ce coffret propose de parcourir. On y retrouve en fil rouge, sa fascination pour les portraits de femmes hors normes, dépeintes dans ce style unique, à la fois sombre et rayonnant, qui, depuis plus de trente ans, a rendu cette réalisatrice incontournable dans l’histoire du septième art.

Sa dernière création, Top of the Lake, fait partie du coffret. Cette série permet à Jane Campion d’explorer en profondeur les thèmes fondateurs de son œuvre : les mystères de l’existence, la complexité des rapports humains et la splendeur de la nature. Indispensable pour tout cinéphile qui se respecte !

COFFRET INTÉGRAL JANE CAMPION EN DVD ET BLU-RAY COFFRET DVD : 99€99 COFFRET BLU-RAY : 119€99

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LIVRE

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Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l’étroitesse d’esprit.

Nelson Mandela

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ZESTE LOCAL

BON PLAN

Lille

UN BON PAQUET D’ÉCONOMIE

Derrière la moustache et le monocle de Monsieur Bon Plan, se cache une jeune entrepreneuse qui a décidé de partager avec les Lilloises les meilleures adresses en matière de sorties ou de shopping. Pour ceux qui ne connaissent pas encore

ce concept original initié cet été, Monsieur Bon Plan propose, via deux jeux de 24 cartes (l’un dédié aux loisirs et à la détente, l’autre aux découvertes), des réductions dans les lieux les plus sympas de la métropole. Près de 200€ d’économie possible par paquet de cartes et à chaque pioche, la possibilité de découvrir un nouveau bon plan. À vous de jouer !

MONSIEUR BON PLAN : 10€ LE PAQUET DE CARTES. LISTE DES PARTENAIRES PROPOSANT LA VENTE DES CARTES SUR LA PAGE FACEBOOK MONSIEUR BON PLAN

LA CHAMBRE DES SUCRÉS

MIAM

Crédits photos : DR - Savor Lille - La Chambre aux Confitures - Monsieur Bon plan : olgash_i - Andy&Marcel

Attention, pénétrer dans La Chambre aux Confitures, risque de faire succomber les plus raisonnables d’entre-nous au péché de gourmandise. Chutneys audacieux (figue et poivre, mangue et épices, ananas et orange...), confitures subtiles (orange Bigarade, coing citron vanille, poire et bergamote...) devraient ravir les amateurs de parfums délicats et originaux. Deux nouvelles recettes, inspirées de la tradition flamande, viennent compléter une offre déjà bien riche : le confit de bière et la confiture rhubarbe et Spéculoos. Miam !

LA CHAMBRE AUX CONFITURES 12 RUE ESQUERMOISE - LILLE LACHAMBREAUXCONFITURES.COM

CADEAU

UN CADEAU AU POIL !

DÉCOUVERTE

Fabriqués à la main, en corne véritable, ces peignes à moustache sont faits pour durer tout une vie. Le port de la barbe, certes, n’est peut-être qu’éphémère, mais ce n’est pas une raison pour ressembler à un porc-épic. Contrairement au plastique, la corne a en effet l’avantage de ne pas produire d’électricité statique et permet de nourrir naturellement le poil en kératine.

Vous pouvez même personnaliser votre cadeau en faisant graver sur une plaque de métal, le prénom de votre hipster préféré. En forme de pipe, de lunette, de poing américain ou de moustache «Dupond et Dupont», il existe une infinité de modèles. Imaginés et conçus par la créatrice lilloise, Julie Lambert, ces peignes au design tendance et soigné sont tous conçus dans son atelier/showroom de Croix.

Si «Ventre affamé n’a pas d’oreilles», rassurez-vous, avec Savor Lille, vous serez tout ouïe lors de votre visite du Vieux-Lille. Cette agence d’un nouveau genre propose en effet d’associer la découverte du cœur historique de la métropole à la dégustation des spécialités culinaires lilloises. En petit groupe, accompagné par un guide local passionné par sa ville, vous pourrez faire une pause gourmande entre deux anecdotes culturelles. Sélectionnées parmi les meilleures adresses du quartier, sept dégustations sucrées et salées sont au programme.

Le cadeau parfait pour découvrir ou redécouvrir la quintessence des saveurs de notre région.

PEIGNE EN CORNE À PARTIR DE 35€ WWW.LARTISAN-CREATEUR.COM

FOOD TOUR - 3H30 - À PARTIR DE 59€ PAR PERSONNE WWW.SAVORLILLE.COM

BD

ENVIE DE BULLER

Inauguré à la rentrée, Andy & Marcel fait partie de ces concepts store où il fait bon lire. Dans cette librairie spécialisée en bandes dessinées, vous pourrez boire un thé (le choix est énorme), déguster des pâtisseries maison (cuisinées le matin même avec des produits locaux), bouquiner (une malle aux livres est mise à disposition à cet effet) et surtout bénéficier des conseils judicieux de Marie-Charlotte pour choisir votre BD. Pour les nostalgiques, un espace «jeux vidéo rétro» est en accès libre. Nous vous conseillons de jeter un œil régulièrement au blog ou à la page facebook de la boutique pour vous tenir informés des nombreux évènements organisés par Andy & Marcel (séances de dédicaces, projections de films, Brunchs, ventes de Box de créateurs locaux...)

ANDY & MARCEL - 30 RUE MOURMANT - LILLE ANDYETMARCEL.FR//MARCELADESAILES.BLOGSPOT.FR

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HISTOIRE DE BIEN MANGER

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J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre.

Nelson Mandela

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MOULE À GÂTEAU HAN SOLO Vous reprendrez bien une part de Han Solo cryogénisé ?

18€90

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GLAÇON ETOILE NOIRE STAR WARS Trinquer entre amis en faisant tourner lentement ces glaçons Etoile Noire dans votre verre, devrait vous donner un sentiment de puissance inégalable. Plus généralement, ils devraient faire fondre tous les fans de la saga (ok, elle était un peu facile celle-là...)

14€90

LAGEEKERIE.COM

STAR WARS DUO SEL/POIVRE DROIDES C’est vrai que ce R2-D2 a toujours mis son grain de sel partout...

Ce sabre laser ne vous sera d’aucune utilité en cas d’attaque par un Sith, mais il protège de la pluie, c’est déjà pas mal !

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DROID SPHERO BB-8 STAR WARS Ce sympathique Droid connecté se pilote depuis votre smartphone. Il devrait faire pâlir de jalousie vos collègues de bureau. A défaut, il peut toujours bien amuser votre chat. À partir de 169€

COMMENTSERUINER.COM

DES OEUVRES D’ART CHEZ BALIBART Cette galerie en ligne propose des œuvres exclusives, numérotées et signées à petits prix. En cette fin d’année, Balibart propose une sélection de création Star Wars : peinture numérique, Pop-Art ou une réalisation au crayon...En photo, STAR ZEN par Rubiant. À partir de 19€

WWW.BALIBART.COM

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PARAPLUIE LUMINEUX LED

PELUCHE CHEWBACCA Ok, évitez de sortir dans la rue avec cette peluche sous le bras, on risque de croire que vous promenez un Yorkshire en colère. Gardez-la pour vous.

Pouvoir câliner à sa guise un Wookie n’est pas donné à tout le monde !

26€90

COMMENTSERUINER.COM www.lemonlemag.fr - 04#

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Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté.

L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité.

Nelson Mandela

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OUVERTURE

M yt h iq ue

ON A TENDANCE À ATTRIBUER L’INVENTION DU JEAN À LEVI STRAUSS (ET MÊME PARFOIS À CLAUDE LÉVI-STRAUSS, MAIS VRAIMENT L’ANTHROPOLOGUE FRANÇAIS N’A RIEN À VOIR LÀ-DEDANS...).

Rendons aujourd’hui à César ce qui appartient à César : c’est en fait Jacob Davis, tailleur américano-letton, qui fut à l’origine du tout premier jean.

Mais c’était sans compter sur notre Arnaud national, grand amateur de marinières et de robots Moulinex, et fervent défenseur du «Made In France». Depuis quelques années, la marque TUFF’S retrouve enfin sa gloire d’antan et ses ventes décollent à nouveau.

Il utilisa la toile denim que lui vendait Levi Strauss, servant traditionnellement de bâche ou de toile de tente, pour concevoir un pantalon aux poches rivetées. La solidité du vêtement était destinée aux travailleurs manuels. Davis et Strauss s’associèrent en 1873 pour lancer la production du «blue jeans». Bien leur en a pris, la suite on la connaît...

Le catalogue propose quatre modèles de jean : Alphonse, le moderne, et Célestin, le classique pour les hommes, Augusta, l’authentique et Mathilde, le galbé pour les femmes. Tous ces jeans bruts sont faits à la main, dans le respect d’un savoir-faire ancestral.

Je vois déjà les mauvaises langues dirent que «...oui mais si c’est fait en France, c’est forcément plus cher !.. » et bien non, les tarifs oscillent entre 89 et 99 euros. Un prix plus que modeste pour un jean de qualité française, moins cher que du «Made In China».

Cocorico !

Crédits photos : DR

http://www.jeanstuffs.com/

Vous savez sans doute que «denim» est la contraction de «de Nîmes», ville où ce tissu a été inventé. Par la suite les États-Unis firent évoluer la fabrication de cette toile pour la rendre plus solide.

Ce qu’on sait moins, c’est qu’une entreprise de Lozère conçoit des jeans depuis 1893. Leur fabrication est toujours réalisée en France. Cette marque c’est TUFF’S. 123 ans de confection, ça laisse tout de même rêveur Si l’entreprise, créée par Célestin Tuffery, connut un excellent démarrage et des années prospères, avec la mondialisation et la délocalisation de nombreux ateliers de textile, la production de ces jeans était devenue presque confidentielle.

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Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.

Nelson Mandela

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OUVERTURE

Green

P l ea s e

MOBILIER

Le mode «collaboratif» est une véritable tendance ! Neville Ricour et Simon Ryckembusch ont misé en juin 2014 sur la location d’espaces de stockage entre particuliers.

- Ouistock - Herboris - Michele Wilson- DR

Nous sommes tous confrontés un jour à une problématique de manque d’espace : votre fille a besoin de stocker ses meubles le temps de son voyage ou vous voulez ranger les meubles de Mémé le temps de faire des travaux ?

Le site OUISTOCK vous met en relation avec une personne de votre ville, voire même de votre quartier, qui a une partie de garage, de cave ou box inutilisée.

Le coût de la location (assurance SwissLife comprise) est 30% à 60% moins cher qu’une location chez un garde-meubles.

La personne qui héberge vos affaires, elle, rentabilise son espace inoccupé en toute sécurité et augmente ses revenus. Tout le monde y gagne !

Plus de 1500 villes proposent ce service.

Le système de versements des loyers se fait via un module de paiement sécurisé et il est possible d’évaluer l’espace de stockage grâce à un système de notations. www.ouistock.fr

- © redchocolate

C’EST DE SAISON !

MON ASSIETTE

Crédits photos : Shutterstock © SergioStudioRu - © Pim

- © Tatiana Davidova- © Katflare

ON OUBLIE le raisin et ON ATTEND pour la laitue !

Carottes

JEUX

LE SAVOIR-FAIRE FRANÇAIS AU PIED DU SAPIN PLANTES

La marque française Puzzle Michèle Wilson a édité à l’occasion de ses 40 ans, des puzzles écologiques en collaboration avec WWF.

Chou chinois

UNE TISANE ET AU LIT !

Créée par 3 passionnés de plantes, la boutique en ligne Herboris propose une gamme de 13 tisanes.

Baptisées de noms poétiques et décalés, comme des clins d’oeil au passé, elles sont aussi des plaisirs pour les yeux.

On s’imagine déjà au coin du feu avec un mug de «La Bavardeuse» (pour lutter contre le rhume et l’extinction de voix) ou de «La Réchauffeuse» (spéciale coup de froid et état grippal).

Le chat sur les genoux n’est pas obligatoire mais conseillé !

Mangue

Litchi

Citron

www.herboris.fr

www.puzzles-et-jeux.com

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« Nos puzzles sont uniques, la stratégie de résolution de chaque puzzle est différente.

C’est pour cela que nos puzzles sont tant appréciés… Se creuser la tête est très bon pour la santé ! » précise la directrice Sophie Olle-Laprune.

Pour la collection adulte, la reconstitution du puzzle est trois fois plus difficile qu’un puzzle classique.

Le nombre de pièces est très vaste : de 30 à 5 000 pièces pour les puzzles adultes et de 12 à 100 pièces pour les puzzles enfants.

Amoureux de Lille, trouverez-vous un peu de temps pour réussir le modèle représentant le plan de la ville ?

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O n

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Rencontre avec

Jean-Christophe

CA M B I E R

Propos recueillis par : Cécile De Revière

Avec son parcours brassicole, Jean-Christophe Cambier, ingénieur agronome de 34 ans, souhaitait implanter sa brasserie et sa production au coeur de la métropole pour créer du lien.

Il s’est donc tout naturellement installé à Croix, à deux pas du centre ville.

Il a aussi astucieusement appelé sa bière La Mongy. Ça vous parle ? Mais si !

Le tramway lillois du siècle dernier surnommé ainsi en l’honneur d’Alfred Mongy.

Pouvez-vous nous présenter les spécificités de votre brasserie ?

Je suis dans un positionnement moderne : je fais différents types de bières pour faire découvrir aux clients des boissons qu’ils n’ont pas forcément l’habitude de consommer.

Par exemple : la blonde à l’IPA, qui est un produit assez nouveau.

C’est un produit anglo-saxon : India Pale Ale. C’est très houblonné avec des notes très fruitées, typées agrumes et litchis.

Je ressens un réel intérêt : le marché de la bière artisanale est dynamique. L’idée est de réintroduire la fabrication de la bière en ville, à proximité des consommateurs. L’accueil des clients est le plus chaleureux possible. Je fais visiter la brasserie, donne des explications sur mes produits et sur le choix de m’être implanter en ville. La brasserie est accessible, il y a un parking, on peut venir en métro. Ce sont les atouts qui contribuent à un beau démarrage.

Justement comment s’est passée cette première année ?

J’ai connu un super démarrage ! Je n’arrive pas à produire assez de bière !

J’ai démarré avec trois cuves de fermentation qui me permettent de faire 6 000 litres par mois. J’en ai racheté deux pour faire 10 000 à 12 000 litres. Ce sont les litrages que j’avais prévu de faire au bout de trois ans !

La réflexion qui a été menée sur le positionnement a été la bonne : le bar où je sers mes bières en pression, les dégustations avec saucissons, tout ça assure une ambiance très conviviale les vendredis soirs.

Je propose également des visites les samedis à 14h30 et 17h.

Depuis le début de l’année, j’ai accueilli près de 4 000 visiteurs.

C’est une sorte de mini musée !

Vous vous êtes lancé seul ?

Oui, seul. J’ai un parcours brassicole. Je travaillais auparavant dans une brasserie in-

dustrielle. Je suis ingénieur agronome de formation et c’est ce qui m’a permis de convaincre les financeurs. Ils m’ont suivi dans cette aventure qui demande beaucoup d’investissements.

Comme vous pouvez le voir à travers les vitres, il faut de sacrés équipements !

Vue l’ampleur qu’a prise l’activité, j’ai embauché deux personnes : ma femme et mon frère ! Il est spécialisé en maintenance, je suis spécialisé en brasserie : on est assez complémentaires !

Je le forme au brassage pour m’aider en production car cela me prend beaucoup plus de temps que ce que j’avais prévu.

J’assure 90 % des visites. J’attache beaucoup d’importance à mener moi-même la visite parce que c’est moi qui brasse. C’est important pour les clients de rencontrer le producteur.

Et ça m’intéresse de créer du lien avec les consommateurs. C’est ça qui fait que ça marche !

Il n’y a pas que l’aspect commercial qui compte.

En achetant une bouteille ou un verre, on peut dire « on connaît le brasseur ». Un peu comme on va chercher son pain chez son boulanger. Il y a vraiment un côté artisanal. Ça n’est pas pour rien que j’affiche la mention « artisan brasseur » sur le bâtiment. Ça veut vraiment dire quelque chose à mes yeux. Mon entreprise n’a pas vocation à se développer à l’échelle mondiale. Je ne suis pas contre produire plus, mais je tiens à ce que cela reste à taille humaine.

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de la boutique, le bar et les visites. Les 40 % restant correspondent à deux circuits : les cavistes, et les bars et les restaurants. Je travaille notamment avec le JE NE FAIS restaurant l’Escale Gourmande à Croix. Pour C’EST LE le circuit-court, on ne peut pas faire mieux !

Quelles options «vertes» ont été prises à la création de la brasserie ?

Ma bière n’est pas labellisée bio mais j’ai

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le choix de privilégier la production locale. Ce n’est cependant pas possible pour la totalité du houblon que j’utilise. L’IPA dont je vous parlais vient par exemple des USA. J’ai une proportion de 70 % de houblons locaux et 30 % qui viennent de plus loin. L’orge quant à elle est exclusivement d’origine française.

PAS DE PUB,

‘‘

Quelle est votre clientèle ?

60 % de mon chiffre d’affaire se fait avec la vente des produits

BOUCHE À OREILLES QUI FAIT VIVRE LA BRASSERIE ET C’EST TRÈS BIEN COMME ÇA !

Quel bilan de l’année 2015 pouvez-vous faire et quelles sont les perspectives ?

J’avais prévu pour cette année de

produire 35 000 litres de bière et j’en suis finalement, en fin d’année, à 80 000 !

Pour 2016, on peut imaginer pouvoir doubler ce chiffre. J’ai aussi en tête des tas de nouvelles recettes à proposer à mes clients !

néanmoins des approvisionnements bio ou locaux. Le malt est quasiment 100 % bio et il provient de malteries belges.

Pour le houblon, il n’en existe pas qui soit à la fois bio et local, j’ai donc fait Crédits photos : Sylvain Lannoy Shutterstock : lenaalyonushka - DR

http://www.brasserie-cambier.fr/ Brasserie CAMBIER - 2 rue Jean Monnet - 59170 Croix

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CA R N E T D E VOYAG E

Nous réussirons

''MASIPHUMELELE'' Réalisation . Frédéric Capelle

L’une des premières choses que l’on voit lorsque l’on prend la route de l’aéroport du Cap pour rejoindre la ville, ce sont des Township à perte de vue. Ces ghettos réservés aux non-blanc, créés pendant la ségrégation, rappellent que la fin de l’Apartheid n’est pas si lointaine. Ce n’est qu’en 1994, après la première élection multiraciale, menant Nelson Mandela à la tête du pays, que la politique ségrégationniste d’Afrique du Sud a en effet cessé. Même si Nelson Mandela a eu à cœur de réconcilier sa nation, les traces de cette époque peu glorieuse sont encore visibles aujourd’hui.

Les Township en sont une.

«Masiphumelele» veut dire «Nous réussirons» en Xhosa, la deuxième langue la plus parlée en Afrique du Sud. C’est le nom d’un des nombreux Township de la région du Cap. 15 000 personnes y vivent dans des conditions très précaires. Près de 40% d’entre eux souffrent du sida ou de la tuberculose. La criminalité est leur lot quotidien.

Pourtant, en dépit de ce tableau très sombre, les habitants vous accueillent avec sourire et bienveillance. Portés par la rage de s’en sortir et une foi en un dieu qui ne les a pas toujours ménagés, ils nous offrent une belle leçon de vie.

Ce reportage leur est dédié. C’est le souvenir inoubliable d’une rencontre chaleureuse, d’émotions contrastées, le témoignage d’un optimisme à tout épreuve.

Ils réussiront !

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L’ e x p a t ’

‘

Cape Town

POM MADENDJIAN Rencontre avec

expatriée française qui vit à Cape Town depuis 2014.

Pourquoi avoir quitté la France ?

Pourquoi avoir choisi Cape Town ?

Nous n’avons pas vraiment «choisi».

Nous étions au Mexique auparavant et c’est la société de mon mari qui l’a muté en Afrique du Sud. Pour notre plus grand bonheur.

Comment s’est passé l’accueil des capétoniens ?

J’ai du mal à vous répondre, pour plusieurs raisons. D’abord parce que j’estime que quand nous arrivons dans un nouveau pays, c’est à nous de faire les efforts pour nous intégrer, et non à la population locale de se charger de nous accueillir, même si, bien sûr, la gentillesse des gens du pays est toujours appréciable ! Ensuite parce qu’à la réflexion, nos mouvements et déménagements sont maintenant tellement rodés, que notre intégration repose surtout sur les formidables Accueils du monde (Mexico Accueil, Cape Town Accueil, etc.) qui prennent véritablement les nouveaux Français ou francophones sous leur aile pour faciliter leur arrivée : bons plans logements et vie pratique, création d’un premier réseau, etc. Ensuite seulement, une fois l’installation faite, nous commençons à élargir nos cercles de connaissances et d’amis aux personnes “locales”. #04 - www.lemonlemag.fr

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Crédits photos : Shutterstock : FabianGame - Pom Madendjian - DR

Pour moi, la question ne se pose pas en ces termes.

Je suis française, mais j’ai été expatriée toute mon enfance et toute mon adolescence, à suivre mes parents au gré de leurs mutations.

Je ne suis rentrée dans mon pays qu’à dix-huit ans pour faire mes études : cinq années à empiler des diplômes pas forcément très utiles.

J’y ai ensuite passé une petite dizaine d’années à me morfondre en apnée dans le milieu de la communication et de la publicité, en attendant désespérément de trouver l’occasion de repartir.

J’aime beaucoup mon pays, il est splendide et merveilleux à maints égards, mais il est aussi parfois, en tous cas à Paris où j’habitais, un peu étriqué et “recroquevillé” sur lui-même.

De mon point de vue, et malgré les apparences, il manque de cosmopolitisme, d’ouverture au monde, d’énergie positive, d’enthousiasme et d’esprit d’aventure.

Quitter la France m’a donc paru être une évidence, à la seconde où l’opportunité s’est présentée.

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J’ESTIME QUE QUAND NOUS ARRIVONS DANS UN NOUVEAU PAYS, C’EST À NOUS DE FAIRE LES EFFORTS POUR NOUS INTÉGRER, ET NON À LA POPULATION LOCALE DE SE CHARGER DE NOUS ACCUEILLIR, MÊME SI, BIEN SÛR, LA GENTILLESSE DES GENS DU PAYS EST TOUJOURS APPRÉCIABLE !

‘‘

‘‘

Quels sont les atouts majeurs de l’Afrique du Sud et de Cape Town en particulier comparés à ceux de la France ?

Sachant qu’ici en Afrique du Sud, ça n’est pas évident.

Vingt ans après, l’Apartheid “psychologique” semble toujours exister : Les “Blancs” Afrikaans, sont des gens charmants, polis, sains et très serviables, mais vraiment difficiles d’accès.

Les “Noirs” ou métis appelés ici les “Colored” (je sais, c’est surréel, vu de l’extérieur) sont, pour la majorité, encore et toujours dans des situations sociales et économiques compliquées, qui rendent les rapports complexes : ceux-ci sont le plus souvent bornés à des relations professionnelles ou hiérarchiques : le plombier, le jardinier, la femme de ménage, les commerçants, etc.

Ou alors, on tombe dans l’humanitaire… Ça n’est pas simple.

Mais peut-être ne suis-je pas installée ici depuis assez longtemps - un an seulement - pour vous offrir une vision plus précise et nuancée ?

La météo, clémente durant 7 ou 8 mois de l’année.

La qualité de vie : habiter au bord de l’océan, avec un coût de la vie globalement plus bas, des gens beaucoup moins stressés qu’à Paris, une accessibilité pratique et financière des services sans comparaison possible (personnel à domicile…), le fait que, si l’on a le privilège de vivre en ville, tout se fait en quinze à vingt minutes de voiture.

Un pays globalement très “children friendly”.

Une richesse culturelle, sportive, touristique et panoramique exceptionnelle.

Pas de décalage horaire avec la France.

Bref, les villes du monde qui cumulent tout ces critères sont rares !

Qu’est-ce qui vous a le plus manqué (ou vous manque toujours le plus), une fois là-bas ?

Je suis désolée de ne pas pouvoir être plus originale, malheureusement il faut être honnête : les moyens de communication et de transports étant ce qu’ils sont aujourd’hui, l’éloignement avec les amis et la famille n’est plus si difficile à gérer.

Les questions de sécurités et les problèmes de coupure d’électricité, on s’y fait très bien.

Non, ce qui nous manque, c’est la vraie baguette légère et croquante… Et le Saint-Marcelin.

Il n’y a vraiment qu’en France qu’ils sont si bons !

Pom Madendjian partage son quotidien d’expatrié sur son blog :

www.lesjumeauxacapetown.blogspot.fr

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CA R N E T D E VOYAG E

Cu l t ure

Longtemps étouffée par la censure, la culture sud-africaine, forte d’influences métissées, prend désormais son plein essor et rayonne au-delà de ses frontières. Parallèlement, les beautés et les richesses naturelles du pays attirent de plus en plus de touristes et de prétendants à l’immigration

THE BANGBANG CLUB

OÙ ES-TU JOHNNY ?

- petit rappel pour les plus jeunes : Johnny Clegg, en pleine ségrégation raciale, fut l’un des premiers à proposer une collaboration multiculturelle avec des chanteurs et danseurs noirs. Surnommé le Zoulou blanc, il connut avec son groupe Savuka un succès international à la fin des années 80. Avec son titre phare Asimbonanga dédié à Nelson Mandela (alors toujours emprisonné), il chante haut et fort sa lutte contre l’Apartheid. L’artiste consacre toujours sa carrière à la lutte contre les inégalités.

Entre octobre et novembre, il a donné une série de vingt concerts dans toute la France.

- pour les moins jeunes : qui ne s’est pas démis une épaule ou deux en essayant de copier la fameuse danse du clip Scatterlings of Africa en 1987 ? Il s’agissait plus ou moins de lancer sa jambe très haut pour toucher son nez avec son genou tout en tapant des mains sous la jambe... Facile, non ?

Ce film relate l’histoire vraie de quatre jeunes photographes qui décident de suivre les émeutes sanglantes précédant les premières élections nationales, non raciales et non ségréguées, en Afrique du Sud. Sur fond de guerre ethnique, se greffe une lutte médiatique incitant chacun à prendre de plus en plus de risque pour livrer le cliché le plus marquant. Mais jusqu’où sont-ils prêts à aller dans leur quête de vérité ?

Drame de Steven Silver - 2011

SURF OU BALEINE Situé dans la province du Cap-Oriental, Jeffrey’s Bay, est considéré comme l’un des cinq meilleurs spots de surf au monde. Selon Wikipédia, « la rupture est considérée comme l’un des meilleurs point breaks de droite dans le monde entier... » Si, comme nous, il vous semble que cette affirmation est écrite dans une langue étrangère, rendez tout de suite votre planche de location à la boutique. Il est en effet conseillé de bien maîtriser le surf avant d’affronter les vagues. Vous pourrez toujours aller admirer les baleines qui viennent mettre bas non loin de là, ou photographier les pingouins, nombreux sur les plages de la région.

UN LONG CHEMIN VERS LA LIBERTÉ Rarement le destin d’un seul homme fut si étroitement lié à celui de toute une nation. Lire l’autobiographie de Nelson Mandela s’avère indispensable pour connaître et comprendre l’histoire de l’Afrique du Sud. Rédigé durant les 27 ans de son emprisonnement, le récit retrace la lutte armée, la clandestinité, la prison et, plus que tout, témoigne du don total de soi au profit de la liberté de tous.

Un long chemin vers la liberté Nelson Mandela #04 - www.lemonlemag.fr

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CULTURED o s s i e r

Crédits photos : DR - Shutterstock : EpicStockMedia - Agnieszka Lobodzinska - jennylipets | Marlene Dumas / Courtesy Zeno X Gallery, Antwerpen, Kunstmuseum Stuttgart)

MARLENE DUMAS Même si elle quitte définitivement l’Afrique du Sud en 1976 pour poursuivre ses études artistiques aux Pays-Bas, Marlene Dumas fut durablement marquée par le régime ségrégationniste de l’Apartheid.

Le racisme figure parmi les thèmes récurrents de son oeuvre. La fluidité de sa technique picturale, tout en glacis et en transparence, contraste avec la rudesse de ses figures. Son travail, mondialement reconnu, est présent dans la plupart des grands musées contemporains

* «Le saviez-vous» en langue Zoulou

Totalement futiles et néanmoins indispensables pour relancer la discussion lorsque tous les sujets ont été épuisés, voici quelques anecdotes sur l’Afrique du Sud : - un groupe d’écologistes acharnés serait en passe de relever leur pari : inciter les fiers Zoulous à troquer leur traditionnelle tenue d’apparat en peau de léopard contre de simples fourrures synthétiques. (qu’ils conservent tout de même leur bouclier fait de cuir et de bois, le papier mâché nous paraissant clairement moins fiable...)

www.marlenedumas.nl Josephine (not tonight), aquarelle sur papier 124 x 70 cm, 1997 Marlene Dumas

- Un DJ âgé de trois ans vient de remporter l’édition sud-africaine de l’émission Incroyable Talent. C’est le plus jeune vainqueur, tous pays confondus. (ce n’est pas une raison de vous précipiter pour acheter une platine à votre dernier né.

Souvenez-vous de Jordy...)

Depuis plus de quinze ans, Le Cap s’affiche officiellement comme un lieu incontournable du tourisme homosexuel. A proximité du centre ville, De Waterkant est un quartier de liberté et de tolérance. Bars, restos, boîtes de nuit, et boutiques sont dédiés à la culture Gay et Lesbienne. En décembre, en plein cœur de l’été sud-africain, les festivités débutent avec le très coloré et très sexy « Mother City Queer Project ». En février, la « Cape Town Pride » (nom de la Gay Pride locale offre deux semaines de fêtes et de parades dans toute la ville. Cette ouverture d’esprit est cependant à double tranchant. La ville attire en effet de nombreux Africains qui espèrent échapper à l’homophobie de leur pays d’origine. Mais s’il est facile pour les Captowniens les plus aisés du Cap de vivre au grand jour leur homosexualité, les habitants des quartiers les plus pauvres sont, quant à eux, encore régulièrement victime d’agressions homophobes.

- 11 langues nationales cohabitent en Afrique du Sud. Rassurez-vous, si vous maîtrisez encore mal le swati ou le sotho du Sud, l’anglais est parlé par tous les habitants. On y roule simplement plus les «r» que dans les autres pays anglophones. (une destination de choix pour nos amis Auvergnats.)

- Sébastien Chabal a refusé de jouer dans le film Invictus. (Nous ne sommes pas assez courageux pour faire ici une tentative d’humour. Parce qu’il il a beau être en retraite, ça reste Chabal quand même...)

- En Afrique du Sud, les fermiers prennent fréquemment des suricates comme animaux de compagnie. Outre leur grande sociabilité, ces petites mangoustes se font un plaisir de dévorer ras et souris qui s’aventureraient chez leurs hôtes. (On a croisé Timon récemment à Disneyland Paris, et effectivement il est super sympa. Par contre ce régime alimentaire ... pas très glamour.)

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- En Afrique du Sud, à l’heure de l’apéro on vous proposera volontiers du Biltong : viande séchée de bœuf ou de gibier (koudou, springbok, impala ou autruche en général) (on se plie aux coutumes locales et on n’oublie pas les bonnes manières : ne jamais parler en mâchouillant !)

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Nous ne sommes pas encore libres, nous avons seulement atteint la liberté d’être libres.

Nelson Mandela

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Carnet de voyage

à

ta ble

!

Le Bobotie est un délicieux plat sucré-salé, emblématique de l’Afrique du Sud. Ce hachis local aux épices fera, à coup sûr, voyager vos papilles. Safran, curry, abricot ou mangue... la liste des ingrédients est assez longue, mais la réalisation de la recette est très facile. Nous avons décliné le Bobotie en deux versions : traditionnelle, à base de bœuf haché, et allégée, en remplaçant la viande par du cabillaud.

E I T OBO

B

N

RICAI

F SUD-A S I H C LE HA

BŒUF

OU

Réalisation - Gladys Marquant

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CABILLAUD

Photographie - Frédéric Capelle www.lemonlemag.fr - 04#

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BOBOTIE DE 580

BŒUF

KCALS

Difficulté Préparation

20 mn

Ingrédients pour

6 personnes

- 2 CS de curry - 1 dose de safran des indes ou safran - 50 g de beurre - 4/5 oignons taille moyenne - 1 kg viande de bœuf haché - 2 tranches de pain de mie - 2 CS de chutney de mangue - 4 abricots secs - 3 cl de vinaigre - 25 g d’amandes effilées - 1 CS de ketchup

Épluchez les oignons et coupez-les en petits dés, les faire revenir avec du beurre dans une poêle. Dans un saladier, mettez la viande hachée de bœuf, les raisins secs, les amandes effilées, le pain de mie (humidifié dans de l’eau), les abricots secs coupés en quatre, les cubes d’oignons, le chutney de mangue, les épices, le ketchup, le sel et le poivre.

Mélangez le tout.

Préchauffez votre four à 160 °C Répartissez votre préparation dans un plat assez haut.

Enfournez le tout pour environ 35 min.

Dans un bol, mélangez le lait et les œufs à l’aide d’un fouet. Salez et poivrez. Versez le mélange dans le plat de cuisson à peine sorti du four et décorez de feuilles de laurier. Poursuivre la cuisson au four environ 30 minutes ou jusqu’à ce que la garniture soit bien dorée.

-1/2 CC de noix de muscade râpée - 50 ml de lait - 2 oeufs

Servez ce plat accompagné d’un riz basmati coloré au curcuma avec de petits raisins secs et de la coriandre.

- sel - poivre - 4 feuilles de laurier #04 - www.lemonlemag.fr

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BOBOTIE DE

CABILLAUD 345 KCALS

Difficulté Préparation

Ingrédients pour

6 personnes

- 2 CS de curry

- 50 ml de lait

- 1 dose de safran des indes

- 2 oeufs

ou safran

- sel

- 50 g de beurre

- poivre

- 4/5 oignons taille moyenne

- 4 feuilles de lauriers

- 1 kg de cabillaud - 2 tranches de pain complet - 2 CS de chutney de mangue - 4 abricots secs - 3 cl de vinaigre - 25 g d’amandes effilées - 1 CS de ketchup - 1/2 CC de noix de muscade râpée

Épluchez les oignons et coupez les en petits dés, les faire revenir avec du beurre dans une poêle. Dans un saladier, mettez le cabillaud émietté, les raisins secs, les amandes effilées, le pain complet (humidifié dans de l’eau), les abricots secs coupés en quatre, les cubes d’oignons, le chutney de mangue, les épices, le ketchup, le sel et le poivre.

Mélangez le tout.

Préchauffez votre four à 160 °C Répartissez votre préparation dans un plat assez haut.

Enfournez le tout pour environ 35 min Dans un bol, mélangez le lait et les œufs à l’aide d’un fouet. Salez et poivrez. Versez le mélange dans le plat de cuisson à peine sorti du four.

Poursuivre la cuisson au four environ 30 minutes ou jusqu’à ce que la garniture soit bien dorée.

Servez ce plat accompagné d’une salade verte et de légumes grillés (tomates confites et poivrons).

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20 mn

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Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès.

Nelson Mandela

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ART

L’ a c c ro c h a g e

rêvé

CÔTÉ LILLOIS Par Benjamin Défossez

Pour cet accrochage rêvé, nous avons souhaité vous présenter les œuvres d’artistes habitant et travaillant tous dans la métropole lilloise.

Parce que la création locale est riche et diversifiée. Parce qu’il est facile de les contacter et de les rencontrer. Parce que leurs travaux sont à vendre.

Parce qu’offrir ou s’offrir une pièce unique est un cadeau irremplaçable.

SYLVAIN DUBRUNFAUT GEOFFROY BOGAERT

Crédits photos : DR - courtesy de la Galerie Da-End - Maël Nozahic - Nathalie Pirotte - Cristine Guinamand - Romain Bernini

Xavier, série sweet generation dolan, gouache sur papier 21 x 29,7 cm - 2015 PRIX : 270€

Chorégraphie étude n°2 - graphite sur papier et calque eau forte et aquatinte - 20 x 30 cm - 2015 PRIX : 250€

ALBERT FOOLMOON Mohiride Bruital Max - dessin à l'encre sur papier 29,7 x 42 cm - 2015 PRIX : Sérigraphie à partir de 10€ (numérotée et signée)

Sylvain Dubrunfaut capte, avec douceur et vivacité, les attitudes et les émotions d’une jeunesse en mutation perpétuelle.

Les dessins de Geoffroy Bogaert mettent à jour l’isolement d’une humanité fragile et sauvage à la fois.

Albert Foolmoon est dessinateur et sérigraphe à l’atelier Sabordage. Il a un goût prononcé pour l’étrangeté mêlée d’horreur.

www.dubrunfaut.info sylvain@dubrunfaut.info

gauffrette.ultra-book.com gauffrette@hotmail.com

www.albertfoolmoon.com

FRANCK POPULAIRE

LAURENT BOUCKENOOGHE

Paysage-immersion 11 - huile sur toile - 180 x128 cm - 2013 PRIX : 1200€

Fenêtre - pastel sur papier, encadré sous verre - 50 x 100 cm - 2006 PRIX : 600€

Laurent Bouckenooghe révèle des figures vibrantes et volatiles. Irradiées de lumière, presque étouffées par le voile du pastel, elles semblent sur le point de se dissoudre dans l’espace et le temps.

Débutées en 2009, les différentes séries sur le paysage de Franck Populaire explorent toutes les interactions et les possibilités de la rencontre du pictural et du motif.

laurent-bouckenooghe.fr laurentbouckenooghe@yahoo.fr

populaire.franck.pop@gmail.com 43.

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ART

Décou ver t e

ALEX ROCHEREAU

INDÉ-MODELABLE

Les œuvres d’Alex Rochereau, à plus d’un sens, sont remarquables. Spectaculaires et foisonnantes, elles sont de celles qui se distinguent d’emblée parmi toutes les autres. Happé, l’œil glisse avec gourmandise sur la surface lisse et acidulée des reliefs d’un monde à part. Peuplé d’une faune délirante, de créatures imaginaires, de personnages crus et naïfs, de tout un fourmillement organique et onirique, son univers résonne de références multiples... Tout à la fois baroque, pop, érotique ou religieuse, l’esthétique de ce plasticien résiste à toute classification. Pour nous, il a accepté de lever le voile intime de son cheminement artistique.

Sauvé des eaux, 45 x 28 cm, Techniques mixtes 2015

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Sardines, Folie’s à l’huile 40 x 28 cm Techniques mixtes 2015

Crédits photos : Alex Rochereau

Lorsqu’on découvre vos œuvres, ce qui frappe c’est leur minutie, la diversité des formes et l’éclat de leurs couleurs. On a envie de savoir comment elles sont construites. Pouvez-vous nous parler de votre technique ou cela est-il tabou ?

Non, pas de tabou, je revendique la notion de travail manuel et l’apprentissage de la technique, son domptage, font partie intégrante de mon travail. Mais avant la technique, il y a d’abord l’idée. Il y a une construction mentale de l’œuvre. Lorsque j’ai en tête une image de ce que je souhaite réaliser, je passe directement au volume, sans dessin préalable. Ensuite ce sont plusieurs techniques différentes qui s’enchaînent. Je construis en premier lieu une structure faite de fil de fer et de polystyrène. Je sculpte cette forme qui me servira de base pour le reste du travail. Du papier mâché ou de la fibre de verre, en fonction de la taille de l’œuvre, me permettent de consolider l’ensemble. A l’aide de pâte plastique et de résine, je passe au modelage. C’est là que j’ajoute ou retire des volumes à l’ossature. Je passe ensuite beaucoup de temps sur le ponçage. C’est une étape importante car je souhaite un résultat le plus fin et le plus lisse possible. Puis viennent la peinture et éventuellement le vernis.

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Sculpture, modelage, peinture... Qui vous a appris à maîtriser ces techniques ?

C’est le temps, l’expérience et l’envie. L’envie est là depuis très longtemps. J’ai commencé, enfant, avec des figurines en papier, dessinées au stylo. C’était mes petits soldats. Pendant les années de lycée, je me suis mis au modelage. Des objets en Plastiroc (pâte minérale souple pour modeler en volume. NDLR.). C’est une matière assez coûteuse, surtout si on veut réaliser de gros volumes, je faisais donc essentiellement des petits objets. J’ai fini par arrêter. Puis presque dix ans plus tard, le besoin de travailler de mes mains, de me délasser alors que je préparais ma thèse de Polonais, s’est fait ressentir . J’utilisais le papier mâché pour faire des sculptures que j’offrais à mes proches.

Rapidement le côté grossier, un peu bosselé du papier mâché m’a gêné.

J’ai commencé à le recouvrir de Plastiroc pour avoir un résultat plus lisse, plus précis. Ensuite la technique a suivi l’exigence de mes envies.

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Avant vos études de Polonais, vous avez fait les Beaux-Arts. Cela a tout de même dû avoir une influence sur votre création, non ?

Gnons au clair de lune, 86 x 50 cm, Techniques mixtes 2012

J’ai commencé par les Beaux-Arts de Tours. Deux premières années consacrées surtout au dessin et modelage d’après nature. Puis je suis allé à l’école des Beaux-Arts de Lyon. Dans les années 80, cette école incitait surtout à conceptualiser son art. La démarche y comptait beaucoup plus que le résultat. J’utilisais le fusain et le pastel sec sur de grands formats.

Un travail qui ne coïncidait JE PRÉFÈRE LE MOT pas aux attentes cérébrales de À CELUI DE « CONCEPT ». mes profs. Je me LE CONCEPT INDUIT UNE IDÉE sentais bridé et PRÉCONÇUE DE L’ŒUVRE, j’ai tenté de finir OR J’AIME ALLER VERS UNE PART mon cursus à Nantes, une INCONNUE DE MOI-MÊME. école moins rigide, où faire de l’art figuratif ne vous cataloguait pas comme ringard... On m’a incité à passer du fusain à la peinture à l’huile. Mais la rencontre avec ce médium ne s’est pas faite. Trop molle, trop empâtée, sans doute insuffisamment inspirée, ma peinture n’a pas assouvi mes attentes créatives.

C’était devenu un magma de matière étouffante. Clairement je ne parvenais pas à m’exprimer, j’étais dans l’autocensure.

Pour résumer, si les Beaux-Arts ont eu un impact sur ma création, c’est plutôt en réaction aux diktats imposés à l’époque. J’y ai surtout appris ce que je ne voulais plus faire.

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« SENS »

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Votre œuvre n’est tout de même pas «que» décorative. D’ailleurs, êtes-vous à ce point réfractaire au concept ?

Je préfère le mot « sens » à celui de « concept ». Le concept induit une idée préconçue de l’œuvre, or j’aime aller vers une part inconnue de moi-même. Une fois l’œuvre achevée, elle prend tout son sens.

J’y retrouve des influences enfouies, des références à un style, des artistes ou des souvenirs dont je n’étais pas conscient en commençant sa réalisation. L’aspect décoratif de mon travail ne me gêne pas puisqu’il me permet d’exprimer et d’imbriquer mes influences esthétiques et mon parcours émotionnel. Je ne veux plus avoir à me censurer.

Et l’apprentissage de la peinture dans tout ça ?

À la fin des années 80, pendant près de deux ans, j’ai fait beaucoup d’illustrations, dans un style proche de la bande dessinée. D’abord juste pour moi, pour assouvir un besoin de création. Ça m’a permis ensuite de travailler un temps comme graphiste-illustrateur. Avec du recul, quand je regarde ces dessins, j’y voie, en germe l’univers que j’ai essayé ensuite de rendre en volume. C’était très baroque, très chargé, avec beaucoup de personnages. Ça m’a permis de progresser dans la maîtrise des couleurs, de me familiariser avec les effets d’ombre par exemple.

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Il y en a énormément et de plus en plus. La première source d’inspiration, c’est la maison familiale : une déco kitch avec beaucoup de bibelots, de napperons. Une tentative touchante pour reproduire les codes décoratifs des demeures bourgeoises dans un milieu modeste.

J’ai eu envie, très rapidement, de parodier cette esthétique. Une façon de lui rendre hommage, pas de me moquer. Mon goût pour les mannequins de cire et les dioramas vient très certainement de la présence à la maison de photos des années 50 ou 60, achetées au Musée Grévin par mes parents. J’aimais le côté théâtral et artificiel de ces clichés.

J’éprouve plus généralement une véritable fascination pour les arts populaires. La liste est longue : les jouets anciens, l’art forain, les limonaires, les masques de carnaval, les anciennes publicités, les marionnettes, les automates, la bande dessinée...

Crédits photos : Alex Rochereau

Pouvez-vous nous parler de ces influences qui nourrissent votre travail ?

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St SĂŠbastien 180 x 85 cm Techniques mixtes 2007

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L’art baroque, l’art religieux m’inspirent beaucoup. Mais je n’ai pas envie de distinguer l’art avec un grand «A» d’un art qui serait moins glorieux.

On dit souvent que mon œuvre est kitch. Soit, je veux bien, j’assume ce côté kitch. D’ailleurs, certains disent la même chose de la surcharge décorative du Baroque. J’intègre à ma création tout ce qui m’inspire.

Cela crée des rencontres qui peuvent me surprendre moi-même.

Ce qui peut être surprenant d’ailleurs, c’est l’érotisme de certaines de vos pièces, traitées dans ce style caractéristique, ludique et faussement naïf. Au premier regard on pourrait croire qu’il s’agit de jouets pour enfants.

J’ai fait quelques objets qui peuvent être destinés aux enfants, des figurines, des avions, des voitures et une série de soucoupes volantes.

Mais ce qui me plaît c’est de briser les codes, les frontières entre les styles.

L’homo-érotisme, le nu masculin m’attirent. C’est naturellement que je l’intègre à mes créations. Mais comme je n’aime pas les chapelles, les étiquettes, je ne cherche pas à viser un public en particulier. Chacun peut me cataloguer où il le souhaite : art naïf, populaire, kitch, décoratif ou gay. Peu importe au final, ça ne me regarde pas vraiment.

Ces dernières années, vous avez travaillé dans de nombreux domaines, toujours dans votre style, mais en multipliant les techniques : marionnettes, automates, poupées articulées, meubles, hauts-reliefs et bien sûr les statues. Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

Je travaille essentiellement sur de plus petites créations qui me permettent d’affiner mon travail. Je me concentre sur le modelage de l’objet. Je ne souhaite plus devoir gérer des mécanismes trop complexes qui peuvent m’éloigner de la mise en volume. J’ai aimé travailler sur les automates ou les marionnettes, mais les contraintes techniques sont assez lourdes. Les dioramas m’attirent beaucoup en ce moment.

La précision et le fourmillement de ces mondes miniatures assouvissent pleinement mon besoin de créer.

Pour conclure, pourriez-vous nous citer deux artistes que vous appréciez particulièrement ?

J’adore le travail d’Henry Darger que je trouve très fort. Considéré comme un artiste à part, mis dans la case de l’Art Outsider ou de l’Art Brut, son œuvre, inclassable, est magnifique ! J’aime également beaucoup Paul Cadmus. Ses peintures et ses dessins qui mettent en scène de façon très subversive les corps masculins, sont d’un raffinement extrême.

L'Ogre, 33 x 36 cm, Techniques mixtes, 2015

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Crédits photos : Alex Rochereau

Art populaire que vous amenez du côté d’un art, disons plus «officiel».

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© Whitney Museum of American Art, NY – Art © Jon F. Anderson, Estate of Paul Cadmus / ADAGP, Paris 2013 © Eric Emo / Musée d’Art Moderne / Roger Viollet © 2015 Kiyoko Lerner / ADAGP, Paris

The Bath Tempera à l’oeuf 36,4 x 41,4 cm 1951

À Cedernine sont de nouveau menacées par des incendies de forêt. Reports au papier carbone, crayon graphite, aquarelle et gouache sur quatre feuilles de papier vélin.

HENRY DARGER

PAUL CADMUS

ÉCRIVAIN ET PEINTRE AMÉRICAIN (1892-1973)

PEINTRE ET DESSINATEUR AMÉRICAIN (1904-1999)

Réalisée dans la solitude et le secret pendant toute une vie, l’œuvre d’Henry Darger aurait pu n’être jamais connue du grand public. Peu de temps avant sa mort, alors qu’il venait d’être admis en maison de retraite, les propriétaires de son petit appartement de Chigago découvrirent chez lui une volumineuse autobiographie ainsi qu’un roman de plus de 15 000 pages, accompagnés de quelques 300 illustrations, souvent de très grand format. L’artiste y relate la lutte de sept petites filles, les «Vivian Girls», contre de sanguinaires adultes. Composés de dessins, de collages, de figures décalquées dans les magazines de l’époque, cette œuvre graphique n’a pas d’équivalent. Parce qu’il n’avait pas de formation artistique, Henry Darger fut rangé dans l’Art Brut.

La puissance et la richesse de ses créations dépassent cependant toute tentative de classification. Son travail, désormais mondialement reconnu, inspire de nombreux créateurs. Le LAM (Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut) possède une très belle collection d’œuvres de l’artiste.

A L E X

Pendant l’entre deux-guerres, les œuvres de Paul Cadmus, malgré la censure dont elles font régulièrement l’objet, ne passent pas inaperçues aux États-Unis. Sa fascination pour les corps masculins, l’érotisme de ses mises en scènes lui confèrent immédiatement le statut de peintre subversif et scandaleux.

Toute sa vie, il expérimente des médiums différents, avec une prédilection pour une technique ancienne, la tempera à l’œuf. Pendant longtemps, son œuvre figurative, qualifiée de «réalisme magique», sera éclipsée en raison de la prédominance de l’abstraction dans les arts américains. À la fin des années 70, à la faveur de l’engouement de la communauté gay pour son travail, il connaît enfin la consécration.

R O C H E R E A U

N é a u M a n s e n 1 9 6 6 - v i t e t t ra va i l l e à L i l l e DERNIÈRES EXPOSITIONS ET COLLABORATIONS : • • • • • • • •

2015 « Dépendances, un salon du petit format », Crash Gallery, Lille 2014 Exposition collective, Galerie le 61, Nantes 2014 « Sexe et érotisme », Lasécu, Lille 2013 « J’ai une soif de baleine dans mon ventre », création de marionnettes pour la compagnie Zapoï 2013 « Le crépuscule des Idoles », L’Absence, Nantes 2013 « Organisme Onirique », Le Millénaire, La Madeleine 2012 « Festival Itinérant de Marionnettes », Saultain 2010-2011 Réalisation de sculptures et bas-reliefs sur les balcons de la cité Clémenceau, Lille

SITE PERSONNEL : www.alexrochereau.fr CONTACT : alex.rochereau@sfr.fr

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ART

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Lady-made est une exposition de plasticiennes, teintée d’humour et de féminisme, intégrant la notion de Renaissance dans sa définition classique : aller vers un nouvel humanisme en s’appropriant le passé.

Une trentaine de plasticiennes reconnues sur le plan international sont réunies à l’Espace Le Carré, Espace Municipal d’Art Contemporain, dans un parcours essentiellement centré sur l’idée d’appropriation.

Cheminement allant de la mort au sexe (il en faut bien pour renaître !) et jusqu’au dépassement de l’humanisme, devenu narcissisme exacerbé vers un devenir « écho-logique ».

FRÉDÉRIC

MALETTE

Par sa pratique du dessin Frédéric Malette contribue à une relecture critique du monde et de son histoire.

Ses dessins sont réalisés à la mine de plomb sur papiers Canson et, depuis 2014, fréquemment sur papier calque, support offrant la possibilité à l’artiste de travailler l’avers et le revers. À la précision du dessin d’une finesse et d’une adresse méticuleuses, se superposent, dans ses dernières séries, des traits plus mouvementés, ratures énergiques apposées par recouvrement sur les esquisses si soigneusement réalisées.

Par ces oppositions franches, ces défigurations du bel œuvre, les dessins de Frédéric Malette reposent sur la tension d’une violence sourde et palpable.

(Vanina Andréani, 2015) Lasécu - Lille WWW.LASECU.ORG

Espace Le Carré – Lille

SÉOUL

À travers de nombreuses œuvres d’artistes contemporains, l’exposition Séoul, vite, vite ! entend immerger le spectateur dans l’énergie, le dynamisme et l’hyper modernité de Séoul, Mais tout en laissant place aussi aux tensions et aux contradictions qui traversent cette société toujours en plein essor. Le titre de l’exposition est la traduction française d’une expression très courante en Corée : « Seoul bbali bbali », ou encore « Seoul quick quick ». Simple d’apparence, cette locution est à double sens : joyeuse et dynamique au premier abord, elle évoque aussi une modernisation trop rapide, source de précipitations, de superficialités, d’erreurs et d’accidents. Cette ambiguïté laisse donc place dans l’exposition aux tensions, aux interrogations critiques d’une ville entraînée dans un rythme effréné.

Tri Postal – Lille

VERLAINE. CELLULE

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MATISSE ET LA GRAVURE :

L’AUTRE INSTRUMENT

L’exposition vous plonge dans l’histoire de Verlaine et de la Belgique. Parcourez-la comme un roman épique, elle vous emmènera dans un « cheminement Verlaine » à travers l’homme et ses textes, à partir de nombreux documents originaux et exceptionnels. De la dispute entre Arthur Rimbaud et Paul Verlaine au coup de feu qui fut à l’origine du procès judiciaire à l’encontre de ce dernier, en passant par la prison de Mons où Verlaine séjourna, l’exposition rend à ce poète de grand talent une part de ce qu’il a donné aux écrivains et à la littérature.

«Il dessine, voilà tout, avec de nouveaux instruments». Marguerite Duthuit Matisse, fille de l’artiste, explique ainsi le travail lithographique de Matisse. L’exposition rassemble en un parcours pédagogique quelques 200 œuvres classées par technique dont de nombreuses jamais présentées au public (tels que les 7 étapes de la Danse sur 10 existantes). Les prêts inédits des matrices de pierres lithographiques, de bois, de plaques de cuivre ou de linoléum, vous feront parcourir cet «autre instrument», guidé par cette phrase de Matisse à Raymond Escholier : «Il s’agit d’apprendre et de réapprendre une écriture qui est celle des lignes».

BAM (Beaux-Arts Mons) - Belgique

CRÉDITS PHOTOS : ©INKSTUDIO.BE - CHOI JEONG HWA - FRÉDÉRIC MALETTE - EVERETT HISTORICAL - SUCCESSION H. MATISSE - SHUTTERSTOCK

LADY-MADE

Musée départemental Matisse - Le Cateau-Cambrésis

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La meilleure arme, c’est s’asseoir et parler.

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GUIDE DE SURVIE

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GUIDE DE SURVIE EN MILIEU URBAIN

LA MAGIE DE NOËL Par Jean-Yann Du Barreault Parce que fêtes de fin d’année et famille vont de paires.

Et parce qu’il est des Noël où l’on se demande si c’est bien la dinde que l’on va finir par descendre.

Etre généreux lors de la vente du calendrier des pompiers

Mon tonton Bernard à moi a cessé de me poser cette question, le jour où il a appris que la fameuse copine en question s’appelait en fait Cédric. No comment...

L’une des rares missions qu’il se soit donnée depuis toutes ces années, c’est celle d’ouvrir les huîtres. Il souhaite démontrer

à l’assemblée qu’il sait le faire avec aisance et dextérité.

Il veut aller vite et ainsi prouver que son geste est précis.

Si pour lui, faire joujou avec des coquillages lui confère l’impression de subvenir aux besoins de sa tribu, le reste de la famille quant à elle se contente de composer le 18.

Car comme à chaque foutu Noël, c’est le couteau qui dérape et qui lui incise le doigt.

«Les pompiers sont déjà en route !» précise tata Claudine. Parce que oui, non seulement il n’est pas utile de leur préciser l’adresse du drame, mais en plus ils connaissent déjà de façon très précise l’heure à laquelle ils sont censés intervenir. C’en est presque devenue une scène familiale que de se retrouver à réveillonner avec la caserne du village à la maison, le tonton Bernard chouinant telle une gamine en arrière-plan.

Essayer de garder le contact avec tous les membres de sa famille.

Vous voici à table. Vous prenez vos marques. Appréciez la déco de table et remarquez que, malgré les années, bougies à lampes LED et kit confettis/sarbacanes sont toujours de mise. Les années passent mais rien ne change.

C’est alors que votre curiosité est piquée par votre voisin de gauche...

Mais qui est ce type ? Sa tête vous dit bien quelques chose, mais il vous est difficile d’en être sûr. Quand soudain !...

Mais que fout le vendeur du Super U de votre quartier assis à côté de vous ?... Tout le monde a l’air de lui parler. Vous ne bronchez pas.

Pas drôle, ni mondain, vous le saluez et tentez d’établir un contact à travers des banalités. « C’est bien que vous ayez pu fermer boutique assez tôt pour nous rejoindre. D’autant que c’est bien souvent blindé le soir de Noël... » #04 - www.lemonlemag.fr

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Vous ne lui cachez pourtant pas votre surprise quant à sa présence.

Mais que, ceci dit, connaissant votre grand-mère, ce n’est pas si étonnant. Dès qu’un jeune est un tant soit peu avenant avec elle, elle ne peut s’empêcher de le considérer comme son petitfils. Vous lui glissez au passage que tant qu’il n’en a pas après son héritage, il sera le bienvenue à chaque fête de fin d’année.

Ce n’est qu’au moment où votre mère vous dit que vous seriez bien gentil de passer les toasts aux saumons à votre cousin Patrick que vous réalisez l’énorme boulette que vous venez de commettre. Vous lui tendez le plateau, main tremblante et sourire crispé. Trop tard pour vous confondre en excuses, vous venez de révéler vos intentions les plus vénales à votre cousin germain.

Il est clair que ce ne sera pas avec lui que vous aller festoyer ce soir. Néanmoins, s’il pouvait s’abstenir de raconter cette anecdote au reste de la famille, vous lui en seriez plutôt reconnaissant.

Crédits illustration : Shutterstock Bukhavets Mikhail

Toute bonne famille du Nord a son tonton Bernard. Comment l’identifier ? C’est simple. Le tonton Bernard est souvent trapu à la barbe grisonnante. Il a renoncé à toute recherche vestimentaire depuis les années 80 et il s’amuse inlassablement à contrepéter «Noyeux Joël» dès le seuil de la porte franchi le soir du réveillon...

Sa seule utilité est de trôner en bout de table, tout en posant ses éternelles questions qui vous ont tant dérangées durant votre enfance, mais cette fois-ci aux nouvelles générations : « Alors ? T’as une copine ?.. T’as pas d’copine ? Comment ça se fait ?!

C’est pas normal quand même... »

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ACHETER DES PILES Toutes sortes de piles ! Et ce de façon compulsive, comme si vous vous apprêtiez à affronter une ère apocalyptique ! Des AA, des LR6, des piles 9V, prévoyez même une batterie de ZX, on ne sait jamais.

Car cette année encore, entre la poupée «Reine des neiges» et le sabre laser «Star Wars» de Jean-Kevin, nul doute qu’il vous faudra prévoir l’équivalent d’une centrale nucléaire pour avoir la paix.

Comme chaque année, en cas de pénurie, on récupère celles des bougies à LED, on prélève celles du doppler de grand-mamie, et

comme le compte n’y est toujours pas, on finit par vider celles de la télécommande. Sauvés? Pas tout à fait! Parce qu’entre Luis Mariano à la sono et le grand bêtisier de l’année, vous êtes, au milieu de tout ce vacarme, à la limite de la crise d’apoplexie. Promis, l’année prochaine, vous anticiperez les choses et vous irez rendre visite à votre cousin Patrick du Super U.

Ne pas faire de promesse que l’on ne saurait tenir.

Un peu plus tôt dans la soirée, votre mère vous a pris à part, vous faisant jurer que cette année, vous vous tiendrez à carreaux. Vous le savez, cette injonction fait référence à la fois où vous avez tenté de faire voler César, le teckel nain de votre grand-mère, en le jetant par la fenêtre du premier étage. Vous aviez beau préciser que vous l’aviez attelé à des ballons d’hélium, rien n’y a fait.

La pilule a eu du mal à passer...

De retour à votre place, vous constatez qu’un froid persiste entre le vendeur de la supérette et vous. Et qu’à droite, votre cousine évoque, non sans épargner aucun détail, l’épisiotomie qu’elle a subie lors de la venue de Jean-Kévin. Derrière vous, la table des enfants.

Est-ce là une façon peu subtile, de la part de tante Cindy, pour vous faire comprendre que vous serez la baby-sitter de la soirée ?

Certainement. Vous en seriez presque à lui demander une rallonge sur la paie, parce que les jours fériés, normalement, ça compte double. Il n’empêche que deux bouteilles de Paul Rémy plus tard, vous vient l’envie de prendre à cœur ce travail de gardiennage : «Qu’ y a-t-il Jean-Kévin ? Tu n’aimes pas les Saint-Jacques ?

Moi non plus ! Oui !.. Cache-les dans ta sarbacane. Je ne dirai rien à maman. Promis!»

Quelques minutes après, vous voici à jouer à la guerre des étoiles avec votre neveu, élaborant une stratégie d’attaque contre la force obscure. L’invitant, pour le coup, à user de sa sarbacane contre César, assis fièrement sur les genoux de grand-mamie.

-Tonton ! C’est coincé dedans !

-M’enfin Jean-Kév ! Souffle ! Du nerf bon sang ! Passe-moi ça ! Regarde !

Vous y allez à pleins poumons, et voici comment vous êtes à l’origine de la première Saint- Jacques ayant franchie la vitesse du son. Il est clair que si le lancé de mollusque devenait une discipline olympique vous seriez capable d’y décrocher une médaille.

Un malaise se répand tout autour de la table. Mamie Jacquet semble manquer d’air. Vous comprenez alors que le projectile a dévié de sa trajectoire. La patriarche vient de s’en manger une direct dans le fond du gosier. Tandis que tonton Bernard tente de lui appliquer la méthode Heimlich. Des regards accusateurs commencent à se tourner vers vous. Votre mère quant à elle, rappelle les pompiers pour la deuxième fois de la soirée.

Ce n’est désormais plus seulement l’épicier du coin qui vous fait la gueule, mais bien toute votre famille.

Prévoir un second Noël début janvier.

Un des lieux communs de Noël, est que l’on vous offre des cadeaux qui sont de mauvais goûts. Tantôt un carré Herpès, tantôt un calendrier perpétuel confectionné par les pensionnaires de la maison de retraite de Sainte-Verge sur Orme. Dans votre famille, c’est tata Claudine qui a la fâcheuse tendance à endosser ce rôle. On pourrait croire que c’est un fait exprès mais non. À voir ses yeux pendus aux vôtres, force est de croire que sa démarche est bien malheureusement sincère.

Cette année, c’est sur un service à couteaux qu’elle a déposé son dévolu . Un coffret 8 pièces, flambant neuf, comprenant : couteau à pain, couteau à steak, couteau à fromage, à pizza...

Arrivé à ce stade de créativité, c’en est presque une performance artistique. Vous le savez, un simple « Ohh, merci tata ! Grâce à toi, je vais pouvoir tout découper désormais ! » ne sera pas suffisant.

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Encore faut-il pouvoir feindre une réaction à la fois sincère et enjouée. Pour vous en sortir avec brio, il est une astuce. Il vous faut savoir qu’il existe une tata Cloclo dans chaque famille. Prévoyez, par avance, un second Noël avec vos amis. Un Noël durant lequel vous vous refourguerez ces somptueux présents, tout en narrant à vos convives, l’histoire et le contexte dans lequel ceux-ci vous ont été offerts. Il est fort à parier que la perspective de cette seconde soirée vous apportera toute la gaieté et la légèreté nécessaire lors des échanges de cadeaux en famille.

Vous voici donc devenu tel un alchimiste, capable de transformer du plomb en or...

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RENCONTRE

Ca ro l i n e

Cybu l k a

RENCONTRE AVEC

CAROLINE

CYBULKA L’hiver est là, le froid s’installe. Nous sommes nombreux, en cette période, à penser aux plus démunis, à ces gens qui vivent dans des conditions précaires, parfois à même le trottoir. Nous aimerions aider, leur consacrer du temps mais on ne sait pas toujours comment s’y prendre, que faire de plus que de donner une pièce de temps en temps... Caroline Cybulka a décidé en 2014 de franchir le cap de la simple compassion pour agir concrètement. Elle s’est engagée auprès de l’antenne lilloise de l’association ActionFroid pour apporter une aide d’urgence aux sans-abri. propos recueillis par Benjamin Défossez

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Comment avez-vous intégré l’association ActionFroid de Lille ?

En fait, depuis toujours, quand je croise des SDF, des femmes dans la rue avec leurs enfants, je suis obligée de m’arrêter. Je n’ai pas systématiquement une pièce à donner mais je prends toujours le temps d’échanger quelques paroles. J’avais quand même envie de faire plus, ça me trottait sans cesse dans la tête. J’ai rencontré sur les réseaux sociaux des filles qui avaient la même volonté. On s’est rapprochées d’ActionFroid en 2013 pour connaître leur fonctionnement, la possibilité d’intégrer l’association. La charge administrative nous rebutait un peu, nous on avait envie de passer rapidement à l’action. L’an dernier, l’arrivée dans notre groupe d’un administrateur nous a permis de structurer notre démarche. C’est comme ça qu’est née l’antenne lilloise d’ActionFroid.

Quel est concrètement le rôle d’ActionFroid ?

En tout premier lieu, il y a les collectes. Celles qui se font naturellement, par le bouche à oreille, auprès de nos proches, de nos collègues, de nos voisins etc. On organise également des collectes plus structurées en prenant contact avec les supermarchés. On ne reçoit aucune contribution de l’État, la générosité des citoyens est essentielle.

De quel type de produits avez-vous besoin ?

Nous collectons des vêtements chauds, des couvertures, des duvets, des denrées alimentaires comme des biscuits, des conserves à ouverture facile, des produits d’hygiène de première nécessité mais aussi du matériel pour nos distributions de soupes et de boissons chaudes pendant nos maraudes.

Et en quoi consistent-elles exactement ces maraudes ?

C’est le cœur de nos actions. Le but de nos maraudes, c’est simplement de distribuer aux démunis tous ces produits de première nécessité. Il faut savoir que depuis 9 mois, la Ville de Lille a interdit les distributions «fixes», alors on bouge, on parcourt les rues avec nos caddies, à la rencontre des sans-abri et de tous ceux qui viennent à nous parce qu’ils ne peuvent plus subvenir dignement à leurs besoins. Un café, un chocolat ou une soupe pour réchauffer, des petits repas quand on a pu récupérer auprès des magasins de quoi cuisiner et toujours des mots pour réconforter, pour prendre des nouvelles. On embarque également nos sacs de vêtements et on distribue en fonction des besoins des uns et des autres.

‘‘ON NE REÇOIT AUCUNE

CONTRIBUTION DE L’ÉTAT, LA GÉNÉROSITÉ DES CITOYENS EST ESSENTIELLE.

‘‘

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Vous pouvez nous parler de toutes ces personnes à qui vous venez en aide ? Ce ne sont pas tous des sans-abri si j’ai bien compris ?

Il y a toutes sortes de gens. Il y a ceux qui vivent dans la rue, qui ne trouvent pas de place en foyer, il y a ceux qui ont un petit appartement mais qui n’ont pas de revenus, ou presque rien. Il y a des réfugiés, des familles de Roms. Tous nous accueillent toujours très bien, ils savent qu’on est là pour eux, sans arrière- pensées. Certains peuvent être gênés de solliciter de l’aide, mais avec le temps et la discussion, on parvient à créer des liens.

Comment parvenez-vous à conserver ces liens dans le temps, à ne pas perdre de vue vos «protégés» ?

On n’est heureusement pas les seuls à être présents sur le terrain. Il y a un tas d’acteurs sociaux, que ce soit le Samu Social ou le 115 qui nous tiennent informés. Je les appelle souvent pour avoir des nouvelles de certains SDF qu’on ne voit plus ou qui ont été hospitalisés. Et surtout, quand l’hiver se termine, on continue quand même nos veilles. Les besoins ne s’arrêtent pas quand le froid disparaît. On distribue de l’eau, de la nourriture, on voit si on peut aider, d’une manière ou d’une autre. A la fin de l’été, on a fait hospitaliser une dame SDF atteinte de tuberculose et de cirrhose. Elle a bien failli perdre la vie, dans la rue, au beau milieu de la ville.

‘‘LES GENS

QU’ON AIDE NOUS RENDENT LARGEMENT, À LEUR FAÇON, TOUT CE QU’ON PEUT LEUR APPORTER.

‘‘

Vous êtes bénévole, vous avez un travail en plus de votre investissement dans l’association. D’un point de vue personnel, comment se détacher un peu de tous ces drames pour revenir à sa propre vie ?

Mon engagement fait maintenant partie de mon équilibre de vie. J’ai la chance d’avoir une famille très compréhensive qui me soutient dans mes actions. Je me dis que je pourrais toujours faire un peu plus, de toutes façons quand on s’engage on ne peut plus faire machine arrière. Je me sens impliquée dans le sort des gens que j’aide. Je rends souvent visite à un camp de Roms de la métropole. Je sais que les enfants s’inquiètent s’ils ne me voient pas pendant plusieurs jours. Et c’est pareil de mon côté, j’ai besoin d’aller prendre de leurs nouvelles, amener des vêtements, un peu de nourriture et surtout passer un peu de temps avec eux. Les voir sourire quand j’arrive, ça

n’a pas de prix. Humainement toutes ces rencontres sont très enrichissantes.

Les gens qu’on aide nous rendent largement, à leur façon, tout ce qu’on peut leur apporter.

Comment nos lecteurs qui le souhaiteraient pourraient venir en aide à ActionFroid ?

Il y a deux nouvelles antennes qui viennent d’ouvrir dans la région, l’une à Lens, l’autre à Douai. Il y a de plus en plus de bénévoles et c’est très bien. Mais ça veut dire qu’on a, plus que jamais, besoin de dons. Sur le site officiel d’ActionFroid, vous pouvez prendre contact avec les membres des différentes antennes. En ce moment on a besoin de vêtements chauds, mais aussi de sous-vêtements et de chaussettes, ça fait partie des demandes régulières. Et bien sûr n’hésitez pas à faire des dons de nourritures. Vous pouvez également rejoindre le groupe facebook «ActionFroid Nord-Pas-de-Calais». Chacun peut prendre l’initiative d’organiser des collectes autour de lui, ou se tenir informé des actions en cours.

Comment aider ? Rendez-vous sur le site : - en faisant un don - en devenant bénévole - en organisant une collecte

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www.actionfroid.org

Ou sur le groupe facebook :

www.facebook.com/groups/ ActionFroid.Nord

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La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute.

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TENDANCE

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Avec : JULIEN, LANDER ET CAMILLE Photographie : Frédéric Capelle Stylisme : Gladys MARQUANT et Émilie HAEDENS Make-up & Coiffure : LILA GUÉANT VÊTEMENTS : www.devianne.com Merci au magasin DEVIANNE de Villeneuve-d'Ascq JULIEN CHEMISE LEVI'S 79,95E TEE-SHIRT JACK & JONES 14,95E JEAN SLIM LEVI'S 99,95E BASKET ADIDAS 80E LANDER VESTE WRANGLER 119,95E JEAN SLIM LEVI'S 109,95E

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La bonté de l’homme est une flamme qu’on peut cacher mais qu’on ne peut jamais éteindre.

Nelson Mandela

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Après avoir gravi une haute colline, on se rend seulement compte qu’il y a encore beaucoup de collines à gravir Nelson Mandela

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TENDANCE

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CACHOTIÈRES Se prêter des robes entre copines est un concept qui doit exister depuis la nuit des temps : « T’as toujours ton pagne en peau d’ours ? Je sors en grotte avec Rahan et j’ai rien à me mettre… » Mais encore faut-il avoir des copines prêteuses qui font la même taille que nous. Forte de ce constat, Agathe a décidé de créer à Lille un dressing collaboratif spécialisé dans les robes de soirées haut de gamme : Les Cachotières. Vous pouvez, dès maintenant, emprunter une de leur 200 robes ou proposer les vôtres à la location. En décembre, le site permettra d’étendre ce concept à la France entière.

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BERNARD FOREVER Vous n’avez jamais su vous décider. Pour vous, devoir choisir entre le fromage et le dessert relève déjà du questionnement métaphysique. Que dire alors du choix de votre prochain tatouage : tête de mort, licorne ou le portrait de Pépette, votre regretté Chiwawa ? Et puis, sur le biceps, le mollet ou la fesse gauche ? Heureusement pour vous, Bernard Forever et ses tatouages éphémères sont là ! Ils sont beaux, tendances et souvent décalés. Parfaits pour une soirée, un week-end à la plage ou un rendez-vous galant.

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Conjointement au musée des Beaux-Arts, la Cité de la dentelle et de la mode accueille cinq œuvres d’Annette Messager, artiste mondialement reconnue, née en 1943 à Berck-sur-Mer. Investissant le parcours permanent, l’exposition Dessus Dessous réaffirme les liens entre le patrimoine et la création contemporaine. Ce face à face avec les collections ouvre une perspective Résistent à l’eau et au savon. Durée sociologique et symbolique sur la moyenne de 3 à 4 jours.Encres mode et le monde du travail. hypoallergéniques sans henné.

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Virginie Martin-Robin a eu l’excellente idée de réunir, sur un même site, les objets vendus par les e-boutiques des plus grands musées internationaux. Il n’aura jamais été aussi facile de porter un collier inspiré de l’univers de Magritte, un bracelet vague Hokusai, un foulard Mondrian ou un sac aux couleurs pop de Lichtenstein. La sélection d’objets s’étend aux domaines des arts de la table, de la décoration, des gadgets et des jouets, de la papeterie et de la photo.

Outre une identité bien marquée, la marque de bijoux Ohiri a la particularité de proposer deux collections : une pour les femmes et, chose plus rare, une autre pour les hommes.

Akébéhi Kpolo, la créatrice d’Ohiri, s’inspire des codes de la joaillerie Akan (le peuple Akan est l’un des plus importants groupes ethniques de l’Afrique de l’Ouest). Elle s’associe à Clément et Hervé, deux artisans bijoutiers basés en Côte d’Ivoire, et imagine une ligne de bijoux authentique et avant-gardiste. Chaque collection est l’occasion pour la jeune designer de sublimer un héritage culturel qui lui est cher. Elle vient d’inaugurer une boutique dans le quartier «Maisons de Mode» de Lille. !

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Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse.

Nelson Mandela

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Y’a de la joie !

E spr i t

de

Noël

Par Gioia

On a eu beau le convoquer comme dans une séance de spiritisme, attendre le cœur battant de l’entendre frapper trois fois, cette année l’esprit de Noël n’avait pas l’air d’avoir envie de pointer le bout de son nez.

On avait pourtant tout prévu pour que ce Noël soit un très grand cru et que malgré la crise grinçante, on puisse décorer le sapin et se goinfrer de guimauves au chocolat devant une énième redif du Père Noël est une ordure.

Et puis il y a eu un vendredi 13 pour nous mettre tous devant la réalité de la situation du monde, celui qu’on ne voit qu’à travers un écran de smartphone ou de tablette, celui qu’on lit en diagonale en avalant un café et toujours avec un air « heureusement, c’est pas chez nous ! » un peu comme ceux qui avaient prétendu que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière.

Et puis Shy’m est tombée, Jawad a gagné un dîner presque parfait, la boîte aux lettres s’est fait monopoliser par des centaines de catalogues de la Grande Récré et le Marché de Noël s’est installé.

Bref, la féerie de noël a finalement repris ses droits et M6, son rôle de fournisseur officiel de magie télévisuelle au pain d’épices et à la cannelle.

Le compte à rebours de la chasse aux idées s’est enclenché : parcourir les pavés lillois en long, en large et en travers à la recherche du cadeau qui fera mouche et fera passer le bourdon.

La paire de charentaises en cuir pour papy, le calendrier des dieux du stade pour mamie, un joli petit pull tête de renne pour tonton Jeannot, une boîte de cigares du Pharaon pour le chef de famille, des Mon Chéri pour belle-maman… Ce n’est pas l’inspiration qui manque.

Des fois, on rêverait de partir sous les sunlight des tropiques, loin de l’agitation et du brouhaha de la ville, rien que pour échapper aux traditionnels coquillages et crustacés, aux repas de famille qui n’en finissent plus et aux règlements de comptes savoureux qui accompagnent la bûche aux marrons.

Mais en fait cette année, c’est avec un air amusé et un regard plein de tendresse qu’on se prêtera de bonne grâce aux traditions.

Sans sombrer dans la folie clichée de la photo instagram #sapin# cligno#Xmas qui ressemble tellement à n’importe quel autre conifère, on peut – je pense – compter sur nous pour s’y donner à cœur joie, faire péter les cotillons et organiser une macarena endiablée avec la ribambelle de petits cousins.

Parce que ce qu’on espère toujours, c’est que les fêtes de fin d’année apaisent les esprits, qu’on donne le change en 120 caractères pour répandre l’amour et la joie autour de nous, et que ce Noël ne dérogera pas à la règle.

Et quand on aura fini de regarder mille fois les comédies romantiques, qu’on « se sera gavés d’amour jusqu’à en crever », qu’on sera repus de bons sentiments, alors, la nouvelle année sera autorisée à commencer.

D’ici là, d’ici les bons vœux et les bonnes résolutions, on ne peut que se souhaiter que durent les moments doux, les mains sur des tasses brûlantes, les mots dans le creux de l’oreille, et beaucoup, beaucoup d’amour.

Chiche ?

Parce que cette année, plus que n’importe quelle autre, on va le faire descendre du ciel le vieux hipster, on va le cajoler, lui sortir la boîte entière de petits sablés et des litres de lait devant la cheminée, et qu’il le veuille ou non l’esprit de Noël sera de la partie.

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Des gens courageux ne craignent pas le pardon, au nom de la paix.

Nelson Mandela

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Ne me jugez pas sur mes succès, jugez-moi sur le nombre de fois où je suis tombé et où je me suis relevé à nouveau.

Nelson Mandela

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Fabriquer

Difficulté

BOMBEZ LA BOÎTE CARTON

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DÉCOUPEZ LES GABARITS IMPRIMÉS

3

COLLEZ LE CORPS, LA TÊTE ET LA QUEUE DU CHEVAL SUR DU CARTON ET DÉCOUPEZ-LES

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À L’AIDE D’UN CUTTER ET D’UNE ASSIETTE, FAITES UN TROU !

ET HOP « UHHH DADA ! »

FENTE FENTE

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COLLEZ ENSUITE LES ÉLÉMENTS DÉCORATIFS (ÉTOILES, ŒIL, NEZ, CRÊTE...)

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COLLEZ LE CORPS DU CHEVAL SUR LA BOÎTE CARTON.

ASTUCE : POUR LA TÊTE ET LA QUEUE : FAIRE UNE FENTE À L’AIDE D’UN CUTTER POUR INSÉRER CES ÉLEMENTS

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Photos : Yann Bar - Olivier Ochocky , Réalisation : Mélanie Fouilleul - Camille Ledoux

COLLE EN BOMBE

CARTON

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Sor ti es

BONNE NUIT LES PETITS SAMEDI 16 JANVIER

INSPECTEUR TOUTOU MERCREDI 13 JANVIER

L’HISTOIRE DU SOLDAT DU 16 AU 22 DÉCEMBRE

En «vrai», en «pied et patte» et non plus simplement derrière la lucarne du petit écran, Nounours et ses amis, Pimprenelle, Nicolas, son neveu Oscar, enchanteront une fois encore petits et grands dans cette comédie musicale mise en scène par Michel Manini, le réalisateur de la mythique série télévisée qui a bercé des générations d’enfants.

Cette comédie, musicale inédite, nous invite dans l’univers poétique de Bonne nuit les petits. Elle reprend les grands standards musicaux de la série TV, et propose des musiques nouvelles créées pour l’occasion.

L’inspecteur Toutou vient d’acquérir le miroir magique dont La Reine ne voulait plus (sous prétexte qu’il racontait n’importe quoi). Sans savoir trop quoi en faire, il décide finalement de l’utiliser pour ses enquêtes. Un défilé de personnages sortis de tous les contes possibles et imaginables va avoir lieu dans son bureau : du grand méchant loup au prince charmant, tous ont besoin de l’aide de l’inspecteur Toutou.

Inspecteur compréhensif (mais un peu naïf) qui va faire de son mieux pour les aider. L’intervention de celui-ci va occasionner des rebondissements inattendus dans les contes traditionnels.

De retour de permission, le jeune soldat Joseph se repose au bord d’un ruisseau en jouant du violon. Surgit un petit vieux qui lui propose d’échanger son instrument contre un livre magique qui lui permettra de devenir riche. Joseph cède à la tentation mais le vieillard n’est autre que le Diable...

L’histoire est jouée, dansée, mimée et rythmée par quantité d’effets spéciaux et de trouvailles scénographiques lumineuses. Un spectacle qui s’adresse à toutes les générations

Samedi 16 janvier à 14h et à 17h Théâtre Sébastopol – Lille

Du 16 au 22 décembre Théâtre du Nord - Lille WWW.THEATREDUNORD.FR

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De façon ludique, les enfants abordent, à travers des exemples et références concrets, l’architecture et la ville. En se basant sur les thématiques proposées dans les expositions présentées à la MAV, les enfants réalisent des maquettes, des collages, des dessins. Pour le deuxième trimestre, dans le cadre de l’exposition Les beffrois de la création et l’observation de références, les graines d’architecte se mettront dans la peau de créateurs à la conquête de leur trophée «Le Beffroi».

Tous les mercredis (hors vacances scolaires) de 14h à 16h30 - pour les 6 - 12 ans 2ème trimestre : 5 janvier au 23 mars LA MAV (maison de l’architecture et de la ville) - Lille WWW.MAV-NPDC.COM

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Il ne peut y avoir plus vive révélation de l’âme d’une société que la manière dont elle traite ses enfants.

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En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant.

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