Lemon le mag - Octobre / Novembre 2015

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Vo t r e Z E S T E b i m e s t r i e l d ’ o n d e s p o s i t i ve s

O C T. / N O V. 2 0 1 5

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NY ACTUS

+ À vos moustaches + Lille aux énigmes + Chaud ou froid jamais !

ART

+ OOOH ! les masques + DIY : des masques qui déchirent + Les sorties en famille

+ Jean-Baptiste Guey + Animalité peinte + Agenda

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ENFANT

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MODE

+ Downtown 2015 + Black & white + Les actus tendance

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SOMMAIRE

É dit o

‘‘Je suis abasourdi par ces gens qui veulent parcourir l’univers alors qu’il est déjà si compliqué de trouver son chemin dans Chinatown’’

18. CARNET DE VOYAGE

NY

L’ a t t r a c t i o n d e s / a s t re s

46. ART

JEAN-BAPTISTE GUEY

41. À TA B L E !

I C H BI N EI N H AMBU RG ER

Parce qu’il a fait de New York sa véritable muse, on ne pouvait introduire ce numéro dédié à la Grosse Pomme sans citer Woody Allen. Il évoque à sa façon le cosmopolitisme de la ville : Chinatown donc, mais aussi Little Italy ou Spanish Harlem permettent de voyager autour du monde sans même quitter Manhattan. La ville s’est construite grâce à l’apport d’immigrés venus des quatre coins de la planète, tous rassemblés autour d’un rêve commun, le fameux « American Dream ». La quête d’une vie meilleure est cependant à double tranchant. Pour quelques-uns qui atteignent le Graal, beaucoup sont laissés pour compte. Là-bas, pourtant, l’échec parait transitoire. L’énergie et l’optimisme ambiants semblent déjouer tous les écueils. Frédéric Capelle, amoureux inconditionnel de New York, nous offre un témoignage photographique en noir et blanc, comme pour mieux saisir les contrastes de la ville. Il s’attarde sur tous ceux que le flot du quotidien efface parfois de notre regard. Passant la fin de son adolescence dans la rue ou dans des squats, Jean-Michel Basquiat aurait pu être de ceux là. Mais son génie et la providence lui ont permis de devenir, alors qu’il n’avait pas 20 ans, l’un des peintres majeurs de sa génération. Mort à 27 ans, son parcours fut celui d’une étoile filante. Reste son œuvre, reconnue pour sa puissance évocatrice et son langage pictural à la fois féroce et enfantin. Nous lui rendons modestement hommage dans nos pages mode. Mais rassurez-vous, l’idée n’était pas de construire un numéro unanimement pro-américain. Disons que cet état d’esprit positif et énergique, typique de New York, pourrait aider à relever la tête alors même que les informations quotidiennes tendraient à nous la faire baisser. Nous souhaitons ouvrir nos pages à la différence et à l’optimisme, laisser entrer l’air vivifiant venu de toute part. Welcome donc ! Lemonement vôtre.

Woody Allen

74. T E N DA N C E E N FA N T LES

OOOH ! MASQUES

58. T E N DA N C E A D U LT E

DOWNTOWN 2015

Charles Eugène.

OUVERTURE - Actu 07. // Mythique 13. // Green Please 15. // On aime 17. // CARNET DE VOYAGE - L’expat 36. // Culture 38. // ART - Accrochage rêvé 45. // Agenda 50. // GUIDE DE SURVIE EN MILIEU URBAIN - En soirée 52. // RENCONTRE - Simon Colin 54. // TENDANCE - Shopping 69. // Ça bouge 71. // Y’A DE LA JOIE - Zest Yourself 73. // ENFANTILLAGE - Shopping mode 81. // Shopping cool 83. // Do it vous-même 85. // Sorties 86. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Frédéric Capelle 06 46 60 60 39

RÉDACTEUR EN CHEF : Charles Eugène ceugene@lemonlemag.fr

DIRECTEUR ARTISTIQUE : Sylvain Lannoy slannoy@lemonlemag.fr

DIRECTRICE WEB : Anne Sailly Deguffroy asailly@lemonlemag.fr

RÉDACTION : Cécile De Revière, Mélanie Fouilleul, Benjamin Défossez, Jean-Yann Du Barreault, Laura Campisano PHOTO : Yann Bar, AkaMR Grey, Benoit Dufour, Céline Auvray, Gladys Marquant STYLISME : Gladys Marquant , Emilie Haedens, Emilie Gary, Violette Marescaux Remerciements à Thierry Beaudelot CONTACT ANNONCEURS Cécile Chandernagor - annonceurs@lemonlemag.fr EDITEUR : SARL REFRED - RCS LILLE 438 424 293 // 3 rue des Teinturiers, 59491 - VILLENEUVE D’ASCQ 03 20 36 65 81 // GÉRANT : Frédéric Capelle Imprimé en France par Moutier - 352 Avenue Jean Jaurès, 59790 Ronchin Tous droits de reproduction réservés // ISSN : en cours // Dépôt légal à parution // Ne pas jeter sur la voie publique

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NOV. 20

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LE GRAND MIX scène de musiques actuelles TOURCOING

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UNKNOWN MORTAL ORCHESTRA + GUEST

04.11

PETER KERNEL + PUTS MARIE

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DEERHUNTER + ATLAS SOUND

12.11

FESTIVAL LES INROCKS :

FAT WHITE FAMILY + THE DISTRICTS + WOLF ALICE + BO NINGEN 13.11

FESTIVAL LES INROCKS :

SON LUX + GHOST CULTURE + FORMATION + LAPSLEY

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KADAVAR + THE SHRINE + HORISONT + SATAN'S SATYRS

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AFTERWORK AVEC PEREZ

21.11

ODEZENNE + GUEST

26.11

OUGHT + YUNG

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BERTRAND BELIN + H-BURNS

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ALBERT HAMMOND JR. + GUEST

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LES PRODUITS DE L'ÉPICERIE

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, S E H C A T S U À VOS MO PRÊTS, PARTEZ !

OUVERTURE

A ct u

SANTÉ

Messieurs, novembre c’est le mois de la moustache. Non, ce n’est pas le nouveau diktat instauré par les victimes de la mode, mais une initiative de la fondation Movember qui entend bien, cette année encore, récolter des fonds afin de sauver et d’améliorer la vie des hommes atteints d’un cancer de la prostate ou des testicules.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, Consommer avec modération.Crédits photos : DR - Shutterstock - Bibovino - Flexilivre - Movember

Movember Foundation incite à se faire pousser la moustache afin de susciter des conversations et de récolter des dons essentiels pour ses programmes de santé masculine. Les Mo Bros (c’est ainsi qu’on appelle les participants) s’inscrivent sur le site de la fondation en octobre et doivent, le 1er novembre, se raser intégralement pour pouvoir démarrer Movember. Pour rejoindre la communauté des moustachus et en savoir plus sur cette initiative ludique mais essentielle, c’est ici : FR.MOVEMBER.COM

VIN SUR VIN

OENOLOGIE

Chez BiBoViNo, il faut accepter de mettre de côté ses préjugés, car chez eux, la sempiternelle bouteille de verre est relayée au rang d’antiquité. Ici, le vin est vendu dans une poche sous vide, le Bag in Box, qui permet de conserver sans altération toutes les qualités des plus grands crus. Pas de gaspillage, plus de goût de bouchon, une conservation optimale jusqu’à un mois après ouverture... La liste des avantages est longue mais pas autant que leur carte. Car chez BiBoViNo, si le flacon importe, c’est surtout la centaine de grands vins sélectionnés avec exigence par Bruno Quenioux, qui nous séduit. Chaque premier mercredi du mois, dans le Vieux-Lille, Marie vous conseille et vous fait déguster les dernières trouvailles de la boutique. De quoi retomber amoureux des bons cépages.

CINÉMA

BELLE AMY Au début des années 2000, on est tombé sous le charme de Bridget, un peu perchée mais tellement romantique. Plus tard on a suivi avec intérêt les conseils avisés de Ce que pensent les Hommes. Oubliez tout, Crazy Amy débarque et bouscule tout sur son passage ! Amy, c’est une héroïne d’aujourd’hui, une fille à la fois dingue, déjantée et libérée, qui mène sa vie comme elle l’entend jusqu’à ce que, sans prévenir, une rafale d’amour lui fasse tourner la tête. Les réparties sont fuselées et les situations si réalistes qu’elles semblent parfois calquées sur l’existence de nos voisines de palier. Aussi drôle que grinçante, cette comédie de Judd Apatow, entre Very Bad Trip et Mary à tout prix, vous fera passer une soirée « so crazy » !

TU VEUX TA PHOTO ?

SOUVENIRS

Maintenant que la course folle de la rentrée est passée, vous pouvez vous poser tranquillement et faire le tri dans vos photos de vacances. Cette année, vous vous êtes promis de ne pas les oublier au fin fond de votre ordinateur et de les réunir dans un album souvenir. Face à la multiplicité des offres d’impression en ligne, vous êtes peut-être un peu perdu ? La start-up Flexilivre se distingue par la garantie écoresponsable de son activité (encres végétales, papier issu de forêts durables, entre autres) et contribue à la bonne marche de l’économie locale puisque tous ses ouvrages sont imprimés dans la banlieue lilloise. WWW.FLEXILIVRE.COM

CRAZY AMY - DE JUDD APATOW Sortie cinéma le 18 novembre

BIBOVINO VIEUX-LILLE 14-16 RUE AU PETERINCK - 03.59.51.59.02

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COMME CHEZ SOI

CHAUD FROID, OU

Vous souhaitez faire découvrir la métropole à vos amis le temps d’un week-end mais vous manquez cruellement de place chez vous ?

JAMAIS ! LOCATION

Comme tous les ans, votre belle-famille débarque pour les fêtes de Noël mais pour la paix des ménages, ça ne serait pas plus mal qu’elle soit hébergée en terrain neutre ? Little Suite a sans doute la solution. Spécialisée dans la location de courte durée, cette agence sélectionne des appartements meublés originaux, particulièrement bien aménagés.

Situés à Lille, La Madeleine, Marcq-en-Baroeul, Croix, Roubaix et Tourcoing, leur confort devrait séduire la plus exigeante des belles-mères. WWW.LITTLESUITE.FR

SI L’ENVIE DE VOYAGER VOUS DÉMANGE... On est d’accord, un voyage c’est déjà la préparation du suivant. Du coup, il est temps de faire le point, pour ne pas ENCORE tomber sur l’Australie et s’entendre dire « c’est l’jeu ma pauv’Lucette ». Pour cela, rien de tel qu’une belle carte du monde à gratter. Et oui, il fallait y penser, c’est simple, ludique et surtout très addictif. Préparez-vous à sortir souvent la valise cabine et le passeport. Sous chaque ville ou pays visités, se cachent de nombreux détails. Rien de tel pour inciter les pantouflards à voyager !

TEXTILE

Carte du monde à gratter - 24€95 // WWW.NATUREETDECOUVERTES.COM

Créée il y a un an dans la métropole par un père soucieux du confort thermique de ses filles, la marque CLIMAKID apporte des solutions novatrices dans le domaine de la régulation de la température chez les tous petits. Crédits photos : Climakid - LittleSuite - Nature et Découvertes - Deluxe - DR

GRATTAGE

SORTIE

HOW TO BE A GOOD SWINGER ?

Trois gammes de bodies permettent de faire face à toutes les conditions : CLIMAKID AIR pour une aération optimale lorsqu’il fait chaud, CLIMAKID REGUL pour éviter les chauds et froids lors des variations de température et CLIMAKID PROTEC lorsque le froid arrive. Élaborés en collaboration avec le CETI (Centre Européen des Textiles Innovants) de Tourcoing, les produits CLIMAKID bénéficient des propriétés des fibres techniques reconnues dans les domaines du sport et de la haute montagne.

Dans la lignée de Caravan Palace et ParovStellar, ce groupe français découvert par Chinese Man va vous faire aimer l’électro swing comme il se doit et vous faire danser jusqu’au bout de la nuit dans la petite salle intimiste de l’Aéronef. Du bon son électro, swing, groove, joyeux, fou, gai, qui ne laisse personne de marbre, et qui s’apprécie dès les premières notes. Réservez votre soirée et n’oubliez pas de vous échauffer car ça va sévèrement groover !

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DELUXE - Le 31 octobre, 20h à l’Aéronef

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CINÉ

L’ESPION QUI M’AMUSAIT

Spy est un vrai petit bijou, un film qui fait du bien et qui allie l’humour à l’espionnage de façon tout à fait inédite : auto-dérision et sens de la répartie sont au rendez-vous, tout comme les milliers de gadgets et les situations complètement improbables ! Les fans de James Bond l’adoreront autant que ceux de Mr Bean… Melissa Mc Carthy est parfaite dans son rôle de contre-espionne envoyée sous des couvertures clichées et absolument délirantes. Elle est tellement drôle qu’elle relègue clairement Jason Statham et Jude Law au second plan de l’action, tous deux faisant pourtant preuve d’un sens de l’humour ciselé allié à une plastique non négligeable... Un film à déguster sans modération (avec un bon appétit car il dure tout de même deux heures). SPY - PAUL FEIG - 2H - Sortie DVD - Blu-ray le 28 octobre

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Lille aux énigmes JEU

Un meurtre a été commis au parc de la Citadelle. Dix suspects ont été arrêtés mais un seul est coupable… Non, ce n’est pas le dernier fait divers de la métropole mais l’une des énigmes proposées par Qui veut pister ? À tous ceux qui souhaitent résoudre des enquêtes grandeur nature à Lille. Une façon amusante d’explorer différemment la ville et de révéler le Sherlock qui sommeille en chacun de nous. Si vous préférez élucider ce mystérieux vol commis dans le Vieux-Lille ou savoir enfin pourquoi certains habitants de Saint-Sauveur se sont transformés en monstrueuses créatures, réservez votre samedi après-midi et partez à l’aventure. Mais dépêchez-vous, car la saison des enquêtes se termine fin novembre.

Crédits photos : DR - Qui veut pister Lille - Love is Wall - Adopte-moi.com - Stéphanie Leporcq - Editors

WWW.QUIVEUTPISTERLILLE.COM

LIVRE

L’OISILLON VA SORTIR !

APPLI

DÉCO

FAITES LE MUR ! ADOPTE-MOI Créée par un couple de la région, passionné par la décoration et le graphisme, Love is Wall se démarque dans l’univers de la décoration murale. Les créations exclusives de Peggy et Jean-Baptiste se déclinent sur une large gamme de supports, PVC, aluminium, plexi ou toile, dans des formats qui s’adaptent à tous les intérieurs. Notre coup de cœur va aux objets découpés conçus pour décorer les chambres d’enfants. Leurs couleurs douces, les compositions teintées d’un charme rétro accompagneront à merveille les plus beaux rêves de nos bambins. WWW.LOVEISWALL.FR

Cet été, les abandons d’animaux ont explosé. Les capacités d’accueil des refuges arrivent à saturation. L’application Adopte-moi propose plus de 5000 fiches détaillées de ces petites bêtes en attente d’un foyer. Accédez aux différentes photos, à la description précise de l’animal et toutes les coordonnées du refuge pour le contacter rapidement et adopter votre animal préféré. Toutes les annonces sont géolocalisées, ce qui facilite les recherches à côté de chez vous. WWW.ADOPTE-MOI.COM

Même si l’ère numérique a démocratisé la photographie, nous ne sommes pas pour autant tous devenus d’excellents photographes. Stéphanie Leporcq a réuni dans un livre, à la fois didactique et amusant, toute l’expérience acquise auprès de ses modèles de prédilection : les enfants. Depuis le choix du matériel jusqu’aux astuces pour retoucher facilement ses images, elle nous donne les bases essentielles pour réaliser des bonnes photos de nos chères têtes blondes. À partir de son expérience auprès de ses propres filles, elle montre qu’avec un peu d’envie et de persévérance, nous pouvons tous libérer pleinement notre créativité.

IN DREAM Après 2 premiers albums aux tendances Indie Rock (The Back Room et An End Has A Start), un 3ème flirtant avec l’électro (In This Light And On This Evening) et un 4ème aux sonorités plus rock (The Weight of Your Love), Editors signe un nouvel opus, In Dream, synthétisant à merveille ses différentes influences. Si les concerts lillois et parisiens affichent déjà complet, les nombreux fans de la première heure du quintet britannique n’hésiteront pas à traverser l’hexagone pour goûter à la saveur du « live » (Strasbourg, Lyon, Marseille et Bordeaux en novembre et décembre). WWW.EDITORSOFFICIAL.COM EDITORS Le 29 octobre, 20h au SPLENDID

JE PHOTOGRAPHIE MES ENFANTS. Pistes et conseils pour des photos amusantes, vivantes et spontanées - STÉPHANIE LEPORCQ - ÉDITIONS EYROLLES - 132 PAGES - 10€

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MUSIQUE

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BOS T ICH YELLOW CAB

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UNE FOIS N’EST PAS COUTUME, CE N’EST PAS D’UN OBJET MYTHIQUE DONT NOUS ALLONS VOUS PARLER DANS CETTE PAGE, MAIS D’UNE INSTITUTION NEW-YORKAISE : les Yellow Cabs, ces fameux taxis jaunes indissociables de l’image de la ville.

Les Yellow Cabs ont une longue histoire. Elle commence en 1915, date à laquelle John D Hertz, fondateur de la Yellow Cab Company de Chicago, décide de peindre toute sa flotte en jaune vif suite à une étude de l’université de Chicago démontrant que le jaune est la couleur qui se repère le mieux de loin. Légende urbaine ou réalité, personne n’a jamais mis la main sur cette étude. Toujours est-il que c’est bien à John Hertz que l’on doit cette couleur si caractéristique. L’homme d’affaires développe rapidement son entreprise en rachetant plusieurs compagnies de taxi dont celle de New York. En 1967 la ville décide d’imposer le jaune à tous les taxis agréés. Ils sont maintenant près de 12 000 à arpenter les rues, de jour comme de nuit. Véritable emblème de la Grosse Pomme, le taxi fait partie intégrante du paysage

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new-yorkais. Très peu d’habitants possèdent en effet leur propre voiture et, pour les autres, il est quasiment impossible de stationner en ville sous peine de grosses amendes dissuasives. Le cinéma et la télévision ont fortement contribué à la popularité des Yellow Cabs. Taxi Driver, New York Taxi, Collatéral, Friends… pour ne citer qu’elles, font partie de ces nombreuses fictions qui ont placé les célèbres voitures jaunes au cœur de leur intrigue. Enfin, prendre un taxi à New York, c’est surtout l’occasion de faire de belles rencontres avec des chauffeurs qui vous racontent leur histoire, vous parlent de leur famille ou simplement d’une ville qu’ils connaissent par cœur.

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OUVERTURE

CLIC CLIC

Green

P l ea s e

ILLICO BIO !

Crédits photos : LeCourtCircuit.fr - Salon Marjolaine - Namaki - Shutterstock © SergioStudioRu- © AVA Bitter DR

- Rédaction : Cécile De Revière

Vite, vite, vite, il faut aller toujours plus vite ! Les grandes enseignes se sont adaptées au rythme effréné des clients et proposent quasiment toutes un service « Drive » mais le rayon bio est bien trop limité... Suite à ce constat, des producteurs et des entrepreneurs concernés par le « bien manger » et l’exploitation des ressources locales, se sont lancés dans l’aventure du « Drive Bio » :

- Des produits bio, illico ! Le magasin « Harmonie Nature » de Lille a élargi son activité et offre depuis quelques années, un service drive : www.biodrive.fr - Retrait : 42 rue Marx Dormoy, Lille. - On peut également jouer la carte du « local » : vous trouverez votre bonheur « Au panier Flamand ». Ce service Drive est organisé par un collectif de 8 producteurs du secteur d’Hazebrouck ! www.au-panier-flamand-drive.fr - Retrait : 31 place du Général de Gaulle, Hazebrouck. - Le site www.lecourtcircuit.fr et ses 5 points de retrait (2 de plus vont bientôt ouvrir à Frelinghien et Wormhout) assure également un choix intéressant de produits locaux. - En commandant vos courses sur www.locavor.fr vous trouverez le nouveau point de retrait de Marcq-en-Baroeul inauguré en septembre dernier. Ici aussi on joue la carte « du producteur au consommateur » et le porte-monnaie s’en porte forcément bien ! - Retrait : parking de Jardiland, rue du Cheval Blanc à Marcq-en-Baroeul.

C’EST DE SAISON ! MON ASSIETTE ON OUBLIE les brugnons et ON ATTEND pour les kiwis !

Céleri Pomme de terre

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Vincent Bascoul, ingénieur de formation, s’est penché sur la question pour vous et il a découvert avec effroi que le maquillage pour enfants n’avait rien de très naturel ! Il a eu l’idée de créer NAMAKI, la première marque de déguisement BIO pour enfants. Le maquillage Namaki est certifié BIO. Il respecte les peaux fragiles, il est hypoallergénique. Les produits sont

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Le salon bio dans l’air du temps Le parc Floral de Paris se métamorphose en plus grand marché bio de France : de l’alimentation à la beauté en passant par l’habitat, le tourisme, la mode ou la santé, la fine fleur du bio français s’expose avec plus de 550 exposants.

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Rendez-vous du 7 au 15 novembre 2015 de 10h30 à 19h00 au Parc Floral de Paris, Paris 12e - Bois de Vincennes

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O n

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Rencontre avec GÉRARD Propos recueillis par : Cécile De Revière

BELLET

Cet entrepreneur a marié le circuit-court, la consigne et le vrac pour créer JEAN BOUTEILLE : des prix accessibles + des produits de qualité + de belles bouteilles consignées de différentes contenances. Il valorise l’écogeste du consommateur qui ramène sa bouteille en faisant traiter le lavage des contenants par une entreprise de la région. Dans le domaine du liquide alimentaire, il a pour ambition de devenir une référence et d’étendre son concept hors de nos frontières.

différents programmes et quand on ne rentre pas totalement dans les clous, ils essaient de voir comment faire moduler le projet parce qu’ils Les vracs en produits secs commencent à s’implanter dans tous veulent vraiment lui donner de l’énergie. Lille Métropole fait de gros les magasins avec des chiffres de progression hallucinants. J’ai regardé efforts sur l’Économie Sociale et Solidaire et moi je m’y intègre bien ce qui se faisait pour les produits liquides et j’ai observé qu’il n’existait parce que la laveuse est placée dans un centre d’insertion à Lomme. rien de concluant. C’était juste du vrac, comme le système de produits Ensuite, la difficulté, en plus des soucis de réglementations caduques, secs, mais la bouteille était très contraignante. Il fallait penser à est que le concept Jean Bouteille est viable à emporter sa bouteille à chaque fois, il fallait une échelle locale (des stands de vrac dans des la nettoyer, etc À cela s’ajoutaient pour les boutiques et une station de lavage des bouteilles commerçants les soucis de traçabilité et de IL Y A EU UNE dans le secteur) mais pas en macro. réglementations. Je me suis donc dis qu’on ADHÉSION ASSEZ FORTE Il faut toujours envisager Jean Bouteille de pouvait utiliser le système de la consigne. PARCE QUE LE CONCEPT manière micro et le répliquer dans le plus L’association du vrac et de la consigne EST TRÈS LOGIQUE. d’endroits possibles sur le territoire. répondait aux problèmes de chacun.

Quelle a été l’impulsion, le déclic qui vous a fait vous lancer ?

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Crédits photos : Sylvain Lannoy - DR

Vous a-t-on pris pour un fou ou avez-vous rencontré une adhésion dès le départ ?

Personne n’a été surpris ! J’ai l’âme d’un entrepreneur et je veux créer quelque chose depuis toujours. J’ai mis du temps à le faire parce que je voulais être prêt. Il y a une adhésion assez forte parce que le concept est très logique. La consigne est quelque chose de vraiment très basique qui se faisait il y a 50 ou 100 ans. Elle était souvent associée au vrac. Ensuite sont arrivés les 30 Glorieuses, la société de consommation de masse, les gros supermarchés et le plastique qui ont changé les modes de consommation. Désormais on est en train de se rendre compte qu’il y a trop de plastiques partout et nous ne savons qu’en faire. Il m’a fallu une bonne année et demie entre l’idée et la première facturation. Il faut y ajouter 6 mois de test dans un magasin bio de Villeneuve d’Ascq. J’ai équipé une dizaine de magasins. L’idée c’est d’avoir entre 15 et 20 implantations de stands d’ici la fin de l’année. J’ouvre dans beaucoup de magasins du Nord-Pas-de-Calais, 2 par mois en général.

Quel est votre best seller ?

L’huile d’olive ! Ce n’est ni la moins chère ni la plus chère, mais on a le meilleur rapport qualité/prix.

Que peut-on souhaiter à Jean Bouteille dans les années à venir ?

On peut souhaiter à Jean Bouteille de prouver que le système fonctionne dans le NPDC pour pouvoir le répliquer partout dans le monde ! J’ai déjà 3 implantations en Belgique et des prochaines ouvertures sont en préparation. Cela permettra d’ouvrir une station de lavage là-bas !

Avez-vous rencontré plus de facilités que de difficultés ? Pour commencer, les facilités : le NPDC est vraiment une terre qui accueille les entrepreneurs. C’est assez génial, la Région, la CCI, Lille Métropole sont tous à l’écoute. Ils essaient de trouver comment vous aider à travers différentes subventions,

JEAN BOUTEILLE à Lille chez Harmonie Nature, Day by Day, Robin des Bio, à Villeneuve d’Ascq chez Saveurs & Saisons, à Hazebrouck chez Bioambiance et à Dunkerque chez Auchan Dunkerque, Grande-Synthe.

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Quels produits vendez-vous ?

On commercialise des huiles, du vin, du vinaigre, du tamari (sauce japonaise), de la sauce soja qui se sont déjà historiquement vendus en vrac. On a des demandes pour des jus de fruits mais c’est plus compliqué en terme de stabilité du produit dans le temps. On travaille également sur les produits gazeux. L’avantage ici c’est qu’on peut acheter des petites quantités sans que le coût au litre n’augmente. C’est l’avantage de la consigne, c’est beaucoup plus souple et avantageux.

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CA R N E T D E VOYAG E

NY l’attraction des astres

NY l’attraction

desastres

JE ME SUIS TOUJOURS DEMANDÉ CE QUI M’ATTIRE TANT À NEW YORK.

Réalisation . Frédéric Capelle

Parce qu’à y regarder de plus près, cette ville n’a pas grand chose pour elle. Elle n’est pas très belle, elle est sale, elle sent mauvais et surtout elle est folle. Pas d’une folie douce et paisible, mais d’une folie furieuse, permanente et parfois oppressante. Alors pourquoi me manque-t-elle tant chaque fois que je la quitte ? À en croire les différentes personnes qui y sont allées ou y ont vécu, je ne suis pas le seul à être ‘‘accro’’ : on revient toujours à New York.

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NY

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DEPUIS LONGTEMPS, LA VILLE EXERCE UNE ATTRACTION PARTICULIÈRE DANS LE MONDE.

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Les raisons de cet engouement sont multiples. S’y rendre n’a jamais été aussi aisé (les vols sont nombreux et à des prix abordables), s’y déplacer est d’une facilité déconcertante, mais surtout, c’est une des principales portes d’entrée vers le rêve. Ce rêve que l’on a tous de réussir sa vie, d’être maître de son destin et d’atteindre ses objectifs. Là-bas, la sensation d’être au centre du monde est en effet omniprésente. Les exemples de personnes parties de rien et que New York a propulsé ne manquent pas : Madonna, Jay-z, Basquiat, Andy Warhol, Woody Allen...

ne vient à New York sans objectif. Doper sa carrière, percer dans son art, étudier, se constituer un pactole avec des petits jobs pour construire un projet ici ou ailleurs, envoyer de l’argent à sa famille à l’étranger ou simplement y survivre, chacun place le curseur du rêve au niveau de ses propres attentes et tout le monde se démène pour atteindre son Graal. C’est toute cette énergie dépensée au quotidien par des millions de personnes qui fait de New York ce qu’elle est, une ville qui ne se repose jamais et qui vit à 100 à l’heure. Et quand vous interrogez ses habitants sur cette vie de dingue, ils vous répondent fièrement : « This is New York. »

Bien sûr, chacun ne rêve pas de devenir une star planétaire, mais une chose est certaine, à moins d’y être en simple touriste, personne

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Floyd Leon Fuller, 73 ans, est un habitant du quartier de Chelsea à NY. Il a eu dans le passé son heure de gloire au Théâtre Appolo de Harlem. Il dit chanter et danser mieux que Michael Jackson lorsqu’il se « produit » notamment sur la High Line, cette ancienne ligne de métro aérienne transformée en promenade bucolique. C’est un régal pour les yeux. Attypique et attachant, il ne fait pas cela que pour l’argent mais chaque billet gagné est un plus pour cet homme qui cherche encore, avant toute chose, à vivre le rêve d’être un jour reconnu pour son talent.

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L’origine du rêve américain est à rechercher dans les actes fondateurs des États-Unis d’Amérique sous les termes de « droit au bonheur ». Ce concept suppose que, par son travail, son ambition et sa persévérance, chacun peut réussir sa vie. Ce rêve, non seulement les américains y tiennent mais ils le cultivent avec fierté. En témoignent les discours galvanisants de Barack Obama, les nombreux films et séries où le personnage principal tombe d’abord au plus bas pour mieux se relever, plus fort et plus déterminé, pour finir au sommet (la saga Rocky, The social network,...). À New York, plus qu’ailleurs, cette culture de l’espoir est une évidence.

MALGRÉ TOUT, LE RÊVE A SES LIMITES. En proportion, il y a moins d’élus que de participants. Mais comme « 100% des gagnants ont tenté leur chance », ça suffit pour attirer toujours plus de joueurs à cette grande loterie de la vie. S’il y a les élus, il y a aussi les exclus. Ici on se retrouve souvent dans des situations dramatiques car il ne faut pas se bercer d’illusions, même s’il est bien réel, le rêve américain n’est accessible qu’aux plus « forts », les autres, quant à eux, se retrouveront broyés par la machine à Dollars. Ce sacro-saint Dollar qui définit la réussite de chaque personne tentant sa chance à New York. De ce fait, la ville n’accepte pas les accidents de la vie comme la maladie ou le chômage. Le système social Américain est à des années lumières du nôtre et même s’il existe une assurance chômage ou une assurance maladie, elles sont tellement limitées et chères qu’il vaut mieux apprendre à vivre sans. En Février 2015, New York a totalisé le chiffre record de 60 000 SDF dont 25 000 enfants. Toutes ces personnes ont tenté leur chance et se sont heurtées à la dure réalité new-yorkaise : loyers exorbitants, vie chère, emplois souvent précaires, sans compter la crise qui est passée par là et qui n’a rien arrangé. Bill de Blasio, le maire actuel de New York a relogé une petite partie de ces personnes et, fait inédit, a même décidé d’offrir un aller simple en avion à toute personne pouvant justifier de son retour auprès d’un proche pouvant lui venir en aide. Nous avons évidemment notre part d’accident de la vie et de situation dramatique en France, mais outre-atlantique, la grande différence réside dans la force de ce rêve américain. À New York, comme dans le reste des États-Unis, la chute, même si elle fait mal, n’est pas une casserole que l’on devra se traîner à vie. Cet état d’esprit particulier aide au rebond. À New York, c’est une expérience et l’on entend souvent dire d’un chef d’entreprise qui a échoué qu’il sera meilleur dans sa future entreprise parce qu’il saura exactement quoi faire pour ne pas chuter de nouveau. L’erreur fait partie de l’apprentissage, on ne peut qu’en ressortir grandi. Le mythe de la ville se nourrit de ses success stories, de ses habitants, partis de rien, ayant touché le fond et qui se battent pour se relever afin d’atteindre les sommets. Comme l’histoire du fameux Naked Cow-boy de Times Square.

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DRÔLE DE MÉTIER QUE CELUI DE

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Diplômé de sciences politiques, il se produit tous les jours quelque soit le temps sur Times Square en slip, santiags, stetson, sans oublier l’indispensable guitare sur laquelle il claque quelques accords miteux. Il gagne sa vie en se faisant photographier contre quelques dollars. C’est son rêve américain à lui. Bof bof me direz-vous ? Mais lorsque l’on gratte le vernis de cette activité que beaucoup trouvent ridicule, on se rend compte que celui qui dit gagner plus de 300 dollars par jour, gère d’une main de fer un véritable petit empire. Il a d’abord déposé le concept de « gars tout nu ». Donc que ce soit un cow-boy, un indien, un banquier ou qui que ce soit, chaque performer naturiste doit se franchiser et lui reverser des royalties. Depuis qu’il officie, il est devenu une attraction touristique à part entière. Il est aussi connu que l’Empire State Building. Les marques s’arrachent son image. Son juteux partenariat avec fruit of the loom en témoigne. M&M’s, qui n’avait pas pris soin d’acheter les droits avant d’arborer en vitrine une cacahuète chocolatée déguisée en cow-boy tout nu, a été immédiatement traîné en justice.

John Burk souhaitait se lancer dans la carrière de mannequin. À l’époque, pour survivre, il jouait de la guitare, le soir venu, sur les plages de Los Angeles. Il ne gagnait vraiment pas beaucoup d’argent jusqu’au jour où il se mit à jouer en slip. Son arrestation par la police fut brièvement évoquée par la télévision locale. Ce fut le déclic, le piètre guitariste se rendit compte qu’il tenait là un concept. Ne restait plus qu’à surfer sur cette médiatisation naissante. Il décida d’organiser un tour des États-Unis en slip, en prenant soin de prévenir lui-même la police et la télé, de l’heure et de la place des ses prestations « musicales ». Il termina sa tournée à New York où il décida de poser ses bottes et de monter son mini empire. Ridicule ou pas, il vit son rêve et la ville le lui rend bien, faisant de lui une véritable légende que l’on vient voir du monde entier. Ah oui, j’oubliais, si vous le souhaitez il peut vous marier légalement sur Times Square et se déplace partout dans le monde pour des représentations privées.

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Le plus bel exemple de rebond est certainement celui de la ville elle-même.

C’est souvent ce type d’histoires qui est mis en avant pour motiver les new-yorkais :

‘‘NE LÂCHEZ PAS, RIEN N’EST IMPOSSIBLE’’

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11 Septembre 2001, pas besoin de refaire l’histoire, tout le monde se souvient. Demandez à n’importe qui ce qu’il faisait ce jour-là, il vous répondra précisément. Pour le 12 ou le 10 c’est moins sûr. Très rapidement, New York a rebondi de manière impressionnante, sans oublier ce jour, le plus sombre de son histoire. 5 nouvelles tours ont été construites dont la One World Trade Center, plus grande que les anciennes. Un mémorial a été créé sur le site des Twin Towers rendant hommage à chaque personne tuée ce jour-là (près de 3000) et la ville s’est reconstruite en renforçant son statut de centre du monde, attirant encore plus de candidats au rêve. Certains sont horrifiés par cet état d’esprit newyorkais, le qualifiant d’esclavagisme moderne, d’autres en sont admiratifs. Dans tous les cas, c’est le moteur de la ville, de ses habitants, sans qui New York ne serait qu’une coquille vide sans âme ni énergie.

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entre New York, les Tortues Ninja, Spiderman, Iron Man, Batman, Mario Bros et Mickey ? ... Et bien c’est sur Times Square que toutes ces icônes américaines se rassemblent dans l’espoir avoué de vous soutirer quelques dollars contre une photo avec eux, photo que vous aurez d’ailleurs pris soin de réaliser vous-mêmes. Times Square est rempli de ces personnages qui arborent souvent des costumes miteux dans lesquels toute une pléiade d’espèces microscopiques ont pris leurs quartiers. D’apparence, c’est bon enfant, mais la ville de New York les voit comme un véritable fléau depuis que Spiderman a jugé utile de se battre avec plusieurs policiers après avoir agressé verbalement la maman d’un enfant qui refusait de lui donner le pourboire attendu... ou depuis que Mario Bros s’est rendu compte que les dames qui posaient avec lui avaient, comme tout le monde du reste, une paire de fesse pas désagréable à tripoter. Il faut savoir que cette activité n’est pas réglementée mais qu’elle est protégée par la constitution dans le cadre de la liberté d’expression. Aux yeux de la loi, il s’agit de « performers », même si la performance est franchement très limitée. Sauf que derrière les costumes se cachent souvent des américains désespérés qui n’ont trouvé que ce moyen pour survivre. Sans compter que certains ont un casier judiciaire long comme le bras. C’est une des raisons pour laquelle la police est présente en permanence sur Times Square. Mais rassurez-vous, si vous croisez un de ces personnages, ce n’est pas la peine de partir en courant, la plupart sont très sympathiques et ne dissimulent pas un tueur en série. Soyez juste vigilants et sachez que le pourboire n’est pas une obligation. La ville a d’ailleurs mené une grande campagne de sensibilisation à ce sujet l’année dernière. Times Square, c’est aussi l’endroit où beaucoup cherchent à vivre le quart d’heure de gloire promis par Andy Warhol. Chacun a sa façon, du prêcheur à la fille topless. Si l’on s’assoie et que l’on prend la peine d’observer autour de soi, c’est un spectacle permanent dans lequel on ne se sent jamais en insécurité car, business is business, rien ne doit freiner la vague consommatrice que composent les touristes sur Times Square. Alors la ville veille, elle reste permissive mais au moindre faux pas elle intervient immédiatement et en public, comme pour mieux montrer sa toute puissance. 33.

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This is aussi New York

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JEANNE CHIARAVALLI Rencontre avec

expatriée française qui vit à New York depuis 2011.

Pourquoi avoir quitté la France ? Cela faisait déjà presque 10 ans que je travaillais au même endroit à Paris et malgré un CDI bien assuré en poche, j’avais envie de nouveaux horizons. Une occasion s’est présentée et je n’ai pas hésité longtemps à sauter dessus. Je me souviens d’un peu d’appréhension à mettre un océan entre moi et tous mes proches et repères, mais je me souviens surtout d’une grande excitation.

Pourquoi avoir choisi cette destination ?

avenants qu’à Paris. Les New-Yorkais sont bienveillants, toujours prêts à vous indiquer une direction. Les américains en général sont Je ne crois pas que j’aurais quitté Paris, que j’affectionne maîtres dans l’art des ‘‘small talks’’ et on se fait vite à l’habitude de beaucoup, pour n’importe quelle autre ville. Mais New York m’a parler de tout et de rien avec son voisin de bus ou la caissière du toujours fascinée. Après deux séjours comme touriste, j’étais définitivement accro et je savais que j’avais très envie d’aller y tenter supermarché. Ça facilite l’intégration. Mais cela reste superficiel et il est en fait assez difficile de se faire des amis américains. ma chance et y vivre pendant quelques années. Pourtant, les Je n’imaginais pas nos différences culturelles aussi marquées. États-Unis en général ne m’attiraient pas spécialement. Évidemment, le cadre professionnel permet de créer des liens mais Rappelons-nous, c’étaient les années Bush ! je dois bien avouer que je fréquente beaucoup Mais New York ça n’est pas vraiment IL Y A DES TAS DE la communauté d’expatriés français. représentatif des États-Unis, c’est surtout une

C’est quand même un choc culturel quand on s’installe à New York. Il y a des tas de nouveaux codes sociaux à apprendre. La première réflexion que l’on se fait, c’est que les gens sont beaucoup plus ouverts et

NOUVEAUX CODES SOCIAUX À APPRENDRE. LA PREMIÈRE RÉFLEXION QUE L’ON SE FAIT, C’EST QUE LES GENS SONT BEAUCOUP PLUS OUVERTS ET AVENANTS QU’À PARIS.

Quels sont les atouts majeurs des États-Unis et de New York en particulier comparés à ceux de la France ?

J’ai un peu révisé mon jugement quant au système américain que je n’appréciais pas beaucoup. Il y a encore beaucoup de choses qui me font bondir mais j’aime la capacité des américains à entreprendre et à encourager les initiatives en tout genre. Les gens sont optimistes. C’est vraiment un pays dynamique et ça change de ne plus entendre les gens se plaindre. L’impression que tout est possible si l’on s’en donne les moyens est un nouveau sentiment agréable. Bien sûr, ce système est loin d’être parfait et les inégalités sont frappantes. Les États-Unis, c’est vraiment le pays des extrêmes, capable du meilleur comme du pire !

Qu’est-ce qui vous a manqué (ou vous manque toujours) le plus, une fois là-bas ? Comme tout bon expat’ qui se respecte : une baguette, du fromage au lait cru et une bonne bouteille de rouge à moins de 20 dollars ! Plus sérieusement, le côté rebelle des français me manque quelques fois. Les américains sont très disciplinés et à cheval sur les règles qu’ils respectent sans broncher. J’aime quand même encore tenter de resquiller une file d’attente de temps en temps !

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Crédits photos : Jeanne Chiaravalli

Comment s’est passé l’accueil des New-Yorkais ?

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ville-monde. Toutes les cultures du monde réunies en un même endroit, c’est fascinant.

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CA R N E T D E VOYAG E

Cu l t ure

SOME DAYS IN NEW YORK Selon une enquête menée par Babbel, un français sur cinq rêverait de partir un jour à New York. Si la destination a toujours le vent en poupe, c’est que la ville, toile de fond d’une multitude de livres, films ou séries, occupe une place à part dans l’imaginaire collectif. Petit tour d’horizon de la ville qui ne dort jamais.

« Un jour j’irèè à New York ... ... avec toooooooaaa ! »

mais parce qu’il n’y a pas que Téléphone dans la vie :

w Empire State of mine - Jay Z/Alicia Keys w New York City Cops - The Srokes w Keyornew - Mathieu Boogaerts w Down and out in New York City - James Brown w Brooklyn - Woodkid w Union Square - Tom Waits w Coney Island baby - Lou Reed w 53rd & 3rd - The Ramones w New York USA - Serge Gainsbourg w Take him back to New York City - Herman Düne w Fairytale of New York - The Pogues w An open letter to NYC - Beastie Boys w New York, I love you but you’re bringing me down - LCD Soundsystem w An open letter to NYC - Beastie Boys

HOW TO MAKE IT IN AMERICA

On se demande toujours pourquoi cette série américaine produite par Mark Wahlberg n’a duré que deux saisons. La ténacité maladroite de deux amis pour percer dans l’univers de la mode rendait compte avec humour et réalisme de la survie du rêve américain après le passage de la crise. 16 épisodes pour capter l’essence du « street style » new-yorkais des années 2010. Saisons 1 et 2 disponibles en DVD

Pop corn

Crédits photos : DR - Shutterstock ©Art’nLera - Ilya Zonov

Allez savoir pourquoi les aliens décident toujours d’atterrir pile poil à Manhattan, les gorilles XXL de monter exclusivement au sommet de l’Empire State Building et les super héros de protéger tout particulièrement New York. Sans doute sont-ils tous hypnotisés par les lumières d’une ville qui captive encore et toujours les cinéastes du monde entier. Petite liste, vraiment non exhaustive, des films qui contribuent à nourrir le mythe new-yorkais :

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CULTURED o s s i e r

OISEAU DE NUIT Pendant l’entre-deuxguerres, Weegee a capté comme personne l’atmosphère à la fois brutale et festive des nuits new-yorkaises. À l’époque, le fait d’être le seul à être directement branché sur la radio de la police, lui offre un accès privilégié aux scènes de crimes et autres dérives nocturnes. Un laboratoire portatif, installé à même son coffre de voiture, lui permet de livrer ses photos, dès l’aurore, aux différentes rédactions de journaux avec lesquels il collabore. Prostituées, macs, travestis, clochards, fêtards, criminels ou simples badauds... Weegee lève le voile sur une Amérique violente mais bien vivante, loin de l’image publicitaire de l’American Dream. Weegee Murder is my business, Brian Wallis CULTE Tant qu’il y aura de nouvelles générations d’adolescents, l’engouement pour L’attrape-coeurs de Salinger ne devrait pas faiblir. Cette plongée crue et irrévérencieuse dans le New York des années 50, retrace trois jours charnières dans l’existence du jeune Holden Caulfield. Trois jours pendant lesquels il déambule à la recherche d’une échappatoire qui le conduirait à la rencontre de lui même, sans passer par la case adulte. L’ATTRAPE-CŒURS J.D. Salinger À CROQUER

HYPERSONIQUE !

« Chérie, je vais faire un tour à New York, je ramène des bagels pour le dîner ? » Bientôt, cette phrase pourrait devenir réalité grâce au projet d’avion supersonique sur lequel Airbus serait en train de plancher. Avec ses 5512 km/h, l’engin pourrait relier Londres à New York en moins d’une heure ! Les ingénieurs ont sûrement percé le secret de la kryptonite...

Vous aimez New York, le chocolat et le coloriage ? Ça tombe bien, Le Bon Marché et Le chocolat des Français se sont associés pour proposer des tablettes à colorier. Elles font partie d’une sélection de produits « Brooklyn Rive Gauche » vendus cet automne par l’enseigne parisienne. Le « must have » du quartier de New York le plus stylé, à portée de clic : w w w. l e b o n m a r c h e . com/brooklyn

BLOG À PART

De nombreux blogs tenus par des français vivant à New York ont vu le jour ces dernières années. Très pratique pour tous ceux qui ont envie de franchir l’Atlantique afin de tenter le rêve américain, mais aussi pour les nombreux touristes français qui souhaitent connaître les meilleures adresses de la ville et vivre, pendant leur séjour, comme de vrais New-Yorkais ! NOTRE TOP 5 : #le+fashion : www.flosglitterworld.com #le+familial : anewyorkavectoi.com #le+complet : www.letscroquethebigapple.com #le+gourmand : www.delicatesseny.com #le+baroudeur : mrswaggy.net 39.

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did you know ? C’est bien connu, la culture c’est comme le ketchup, moins on en a, plus on l’étale. Alors, pour briller devant vos amis lors de votre prochaine « burger party », voici quelques anecdotes, à retenir, ou pas... sur New York. - à New York, les fenêtres n’ont pas de volets. (pas étonnant que la ville ne « dorme jamais »...) - à New York, hommes et femmes peuvent se promener torse nu. (peutêtre plus pour longtemps car le maire a l’intention d’interdire les artistes topless sur Times Square.) - l ors du tournage de Banzaï à New York, Coluche a failli être arrêté par les policiers américains qui n’ont pas apprécié que l’acteur les nargue en sortant de sa caravane, un joint à la bouche. (pfiou, on a bien failli ne jamais voir la scène culte du Bronx.) ans les rues de New York, il est illégal -d pour un homme de poser ses pouces sur son nez et en même temps de remuer les doigts. (apparemment Mesdames, rien ne vous l’interdit. N’en abusez tout de même pas, à force ce n’est plus marrant) - t outes les 10 secondes, un tee-shirt « I love New York » est vendu dans le monde. Soit, près de 8640 par jour. (Ayons une pensée émue pour Milton Glaser, qui, peu de temps après l’avoir créé, a cédé les droits de son logo à la ville de New York, sans contrepartie. Aïe...) - p rès de 170 langues différentes sont parlées à New York (étudiants en LEA c’est l’argument imparable pour convaincre vos parents de vous laisser partir à NY...) -d eux chapelles s’affrontent. L’une affirme que la Statue de La Liberté chausse du 914,5, l’autre qu’elle ne fait qu’un petit 879 (quoiqu’il en soit, ça doit faire un sacré budget Tong) - t ous les ans, une course d’escaliers a lieu à l’Empire State Building : 86 étages à gravir, soit quelques 1 576 marches (pour commencer en douceur, vous pouvez toujours vous entraîner au Beffroi de Lille : 400 marches seulement.) - i nvaincu depuis 2007, Joey (allias « Jaws ») n’a réussi cette année à ingurgiter que 60 hot dogs en 10 minutes lors du traditionnel concours new-yorkais. Son rival en a avalé 2 de plus. (Si vous souhaitez participer à la fois à cette épreuve et à la course d’escalier, surtout, faites ça dans le bon ordre) www.lemonlemag.fr - 03#

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Carnet de voyage

à

ta ble

!

Ce sandwich est tellement associé à l’image des États-Unis qu’on en oublierait presque qu’il est d’origine allemande. Les Américains auraient pu choisir de populariser le bretzel mais comme certains d’entre eux ont tendance à s’étouffer avec... Bref, pendant longtemps, hamburger et malbouffe étaient indissociables, mais depuis que les foodtruck ont redonné ses lettres de noblesse à la cuisine rapide, on redécouvre les vertus gustatives du fameux sandwich. Même les grands chefs y vont de leur recette revisitée. Quant à nous, nous vous laissons le choix entre une version plutôt classique (bœuf, lard fumé, cheddar) ou une déclinaison plus surprenante (poulet, tomate séchée, cancoillotte). Mais ce n’est tout de même pas parce que cette dernière est un peu moins calorique, qu’il faut en faire la base exclusive de votre régime alimentaire...

ICH BIN EIN HAMBURGER

Réalisation - Gladys Marquant

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Photographie - Yann Bar www.lemonlemag.fr - 03#

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BURGER DE ET 1050 KCALS Difficulté Préparation

BŒUF LARD FUMÉ

20 mn

Hachez les 300 g de viande de bœuf et formez ensuite 2 steaks de 150 g chacun.

Ingrédients pour

2 personnes

- 2 pains burger - 300 g de viande de bœuf (rumsteck) - 100 g de cheddar - 4 fines tranches de lard fumé - 10 cl de crème fraîche liquide entière - 1 tomate - 1 oignon - 2 gros cornichons (pickles) - ketchup - roquette - sel et poivre

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Découpez des rondelles de tomates et d’oignons. Coupez en fines lamelles les 2 cornichons. Dans une casserole, faites fondre à feu doux le cheddar avec la crème liquide. Sur votre grill préalablement huilé, faîtes revenir les pains à burger. Faites cuire les steaks, salez et poivrez en fin de cuisson. Faites griller les fines tranches de lard et les rondelles d’oignon. C’est parti pour le montage : Mettez du ketchup sur la base de votre pain à burger, disposez ensuite quelques lamelles de cornichon, de tomate et d’oignon. Mettez de la sauce cheddar puis disposez le steak et les 2 tranches de lard. Remettez à nouveau de la sauce et ajoutez des rondelles d’oignon et de tomate. Recouvrez le tout de roquette. Mettez du ketchup sur le chapeau de votre burger ainsi que quelques lamelles de cornichon. 42.

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POULET ET CANCOILLOTTE

BURGER DE

750 KCALS Difficulté Préparation 20 min

Découpez les 2 blancs de poulet en fines lamelles.

Ingrédients pour

2 personnes

- 2 pains burger - 2 blancs de poulet - 150 g de cancoillotte - 2 tranches de bacon - 100 g de tomates séchées - 1 oignon - 2 gros cornichons (pickles) - ketchup - roquette - sel et poivre

Découpez des rondelles d’oignon. Coupez en fines lamelles les 2 cornichons Dans une casserole, à feux doux, faites fondre la cancoillotte. Sur votre grill, préalablement huilé, faites revenir les pains à burger. Faites cuire vos aiguillettes de poulet, salez et poivrez en fin de cuisson. Faites griller les tranches de bacon ainsi que les rondelles d’oignon. C’est parti pour le montage : Mettez du ketchup sur la base de votre pain à burger, disposez ensuite quelques lamelles de cornichon, de tomates séchées et d’oignon. Mettez de la cancoillotte, disposez ensuite les aiguillettes de poulet et la tranche de bacon. Remettez à nouveau de la cancoillotte et ajoutez des rondelles d’oignon et de tomates séchées. Recouvrez le tout de roquette. Mettez du ketchup sur le chapeau de votre burger ainsi que des lamelles de cornichon. 43.

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© lola b. deswarte

© Caroline ébin

#2 expoSition collective Du 7 au 29 novemBre 2015 à laSécu

© Clément balCon

26 rue Bourjembois 59000 Lille T. 03 20 47 05 38 contact@lasecu.org - www.lasecu.org Mercredi, jeudi 14 h à 18 h Vendredi, samedi et dimanche 14 h à 19 h

© agatha rybarCzyk

© térenCe Pique

© arash nassiri

LoLa B. Deswarte CLément BaLCon thomas BarBey Pierre Buttin CaroLine éBin arash nassiri térenCe Pique agata ryBarCzyk Jean De sagazan une séLeCtion De 9 artistes Du Salon de Montrouge 2015

© thomas barbey

© Jean de sagazan

Une œuvre d’Agatha Rybarczyk exposée à CANOPé 31, rue Pierre Legrand 59000 Lille

© Pierre butin

Commissaires > vaLérie LefeBvre miCheL Poitevin

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ART

L’ a c c ro c h a g e

rêvé

ANIMALITÉPEINTE

Par Benjamin Défossez

Il est intéressant de constater que la pratique de l’art est un acte d’une apparente gratuité qui distingue l’espèce humaine de ses voisines, alors même que la peinture permet à l’artiste de libérer sa part d’animalité en exprimant sur la toile ses instincts enfouis sous la bienséance. Le talent consiste à savoir simultanément dompter cette pulsion pour aboutir à l’œuvre. Ce n’est bien sûr qu’une conception de la peinture parmi d’autres plus policées. Sans jamais céder à la caricature, les 5 peintres de ce nouvel accrochage rêvé nous emmènent de part et d’autre de la frontière mouvante qui sépare l’homme de l’animal.

MIKE MACKELDEY

MAËL NOZAHIC Manège 2 - huile sur toile -

NATHALIE PIROTTE

Dans les tableaux de Maël Nozahic, le contraste entre les couleurs vives et l’obscurité environnante, l’apparition du danger au sein des festivités, exacerbent la tension instaurée par la cohabitation entre proies et prédateurs. Animal fétiche de l’artiste, la hyène, dont la férocité est d’autant plus inquiétante qu’elle se pare d’un faciès rieur, fait écho à la dualité intrinsèque de l’espèce humaine.

C’est sans doute l’animalité de notre regard, plus que celui du modèle, qui réside dans les têtes d’animaux (lapin ou félin, le plus souvent) dont Nathalie Pirotte recouvre les corps de ses personnages. Les collages picturaux de l’artiste révèlent les tensions qui s’instaurent entre regardants et regardés.

maelnozahic.com

nathalie-pirotte.over-blog.com

Crédits photos : DR - courtesy de la Galerie Da-End - Maël Nozahic - Nathalie Pirotte - Cristine Guinamand - Romain Bernini

Equidae, huile sur toile, 152 x 202, 2012

Mike MacKeldey confronte deux époques picturales : celle des portraits rigides et réalistes de la haute bourgeoisie d’autrefois à celle, plus récente, que la photographie a libérée de toute exigence naturaliste. La superposition de techniques et de formes aboutit à une peinture qui, sous un humour et une liberté apparents, apporte une plus-value de sens à l’art du portrait.

Daydreams - huile sur toile - 30 x 40 cm - 2014

eau forte et aquatinte - 100 x 100 cm - 2013

www.mikemackeldey.com

ROMAIN BERNINI

CRISTINE GUINAMAND Sans titre - huile sur toile - 55 x 46 cm - 2006

Cargo Cult - peinture à l’acrylique sur panneau de bois - 500 x 450 cm - 2012

Dans les œuvres de Cristine Guinamand, les formes distinctes semblent s’extraire d’un maelström de peinture organique. Les silhouettes humaines, ou leur simple reliquat, luttent pour maintenir leur règne dans un monde où seul l’animal conserve sa dignité.

Paradoxalement, c’est en masquant les traits de ses modèles que Romain Bernini révèle leur personnalité. Paré de masques tribaux, isolé au cœur d’une nature envahissante, l’homme contemporain sort de son anonymat. Via les références au chamanisme, l’artiste rappelle la complexité et la diversité des nuances qui composent l’esprit humain.

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ART

Décou ver t e

JEAN-BAPTISTE GUEY

LE RÉVÉLATEUR

Après deux longues heures de déambulations dans les allées d’Art Up (foire d’art contemporain de Lille), l’impression de déjà-vu, à peine rythmée par quelques œuvres plus accrocheuses, avait sacrément entamé mon enthousiasme initial. Les photos nocturnes de Guillaume Roméro me sortirent immédiatement de ma torpeur. L’alliance des couleurs électriques et de la pénombre masquait, autant qu’elle ne dévoilait, des bâtiments isolés dans la nuit. Le regard était accroché, les émotions en marche. Derrière le pan de mur dédié à l’artiste se cachait un petit espace empli de monde en arrêt devant les photos hypnotiques de Yu Hirai : d’intrigantes figures à la frontière du vivant et de l’inanimé. Malgré les nombreuses sollicitations, le galeriste me renseigna avec précision et enthousiasme sur ces artistes. Ce fut ma première rencontre avec Jean-Baptiste Guey, directeur et fondateur de la galerie Les Bains Révélateurs. Sept mois plus tard, loin de l’agitation de la foire, il prend le temps de nous parler de son métier, de sa passion pour l’art et la photographie en particulier. Propos recueillis par Benjamin Défossez

Vous avez déjà, derrière vous, une longue carrière de directeur d’agence de communication. Comment est née l’idée de partir vers de nouveaux horizons et d’ouvrir une galerie d’art consacrée à la photographie contemporaine ? C’est, en fait, autant un retour aux sources qu’un nouveau départ. Après des études d’Histoire de l’Art et de Lettres, j’ai intégré, en 1989, l’École Nationale Supérieure de la photographie à Arles. À l’époque, j’étais particulièrement attiré par la photo documentaire. Là-bas, j’ai tissé des liens profonds et durables avec les professeurs, les intervenants extérieurs et les étudiants. Beaucoup de ces #03 - www.lemonlemag.fr

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derniers sont, depuis, devenus photographes d’art, galeristes ou critiques. Même si je n’ai pas achevé le cycle complet proposé par l’école, je n’ai jamais perdu le contact avec le milieu. Vingt ans plus tard, ma passion est intacte. Elle s’est même enrichie de nombreuses rencontres humaines et artistiques. J’ai fini par me dire qu’il était temps de quitter mon agence de communication pour concrétiser ma passion. Je me suis alors totalement investi dans la création des Bains Révélateurs. C’est Christophe Glaudel, un photographe dont j’admire et encourage le travail depuis des années, qui a inauguré la galerie en mars 2014 avec sa série Epiphanies.

Crédits photos : Christophe Glaudel

Christophe Glaudel - Romain - série Epiphanies - 2007-2013

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Guillaume Romero - Dunkerque, série L'Habitable inhabité, 2014

J’imagine qu’il y a plusieurs façons d’appréhender le métier. Quelle sorte de galeriste êtes-vous ? C’est un métier qui recèle de multiples facettes. Si on ne parle que du lien entre galeriste et artiste, je dirais qu’avant tout, je privilégie les relations humaines, la proximité avec mes photographes. Avant même les critères artistiques ? Les uns ne vont pas sans les autres. L’investissement dans le suivi d’un artiste prend beaucoup de temps et d’énergie. Je ne pourrais pas me lier avec un photographe sur le seul aspect artistique. Il faut établir un pacte de confiance réciproque. Si nous sommes amenés à travailler en étroite collaboration, autant être sur la même longueur d’onde. En quoi consiste concrètement ce travail ? Le travail d’exposition commence en amont avec la sélection des œuvres. Ensuite, je m’engage à les éditer pour qu’elles soient idéalement présentées au public. Cela implique d’apporter un soin tout particulier au tirage et à l’encadrement. En parallèle, il faut faire la promotion de l’exposition, communiquer sur les réseaux sociaux, envoyer les cartons d’invitation, imprimer des affiches... et « vendre » bien sûr, condition sine qua non de la survie d'une galerie privée !

Crédits photos : Guillaume Romero - Yu Hirai

À ce propos, grâce, ou à cause, des réseaux sociaux, il est de plus en plus facile pour tout un chacun de diffuser ses propres photos et d’accéder à celles des autres, anonymes ou artistes confirmés. Tout cela ne galvaude-t-il pas le concept d’exposition ? L’exposition dans une galerie permet justement de marquer une pause dans ce flux d’images incessant. Pour les artistes, c’est une porte ouverte au public, la possibilité d’instaurer un dialogue, de nourrir l’œuvre elle-même. C’est là que le travail du galeriste prend tout son sens, que la cohérence de sa sélection, la réflexion sur l’accrochage doivent faire la différence.

Yu Hirai - Atelier Berlin - série Entre chien et loup

Quels sont les critères de sélection qui permettent justement d’assurer la cohérence de vos choix ? Y a-t-il un lien entre les différents artistes présentés par la galerie ? Le point commun entre tous les photographes des Bains Révélateurs réside dans la radicalité de leur travail, l’exigence de leur pratique artistique. Leurs photos permettent de porter un regard neuf sur le monde, apportent une pierre supplémentaire à la construction de l’histoire de l’art. En schématisant, il est possible de distinguer deux approches esthétiques différentes parmi les photographes de la galerie. Guillaume Roméro, Christophe Glaudel, Jean-Michel André et Franck Bernhard pourraient être liés par une même rigueur dans la construction visuelle de leurs photographies. Anaïs Boudot et Yu Hirai, quant à elles, figurent parmi les photographes de l’intime. Elles interrogent d'autres champs de la photographie : le médium, la matière photographique pour la première et les territoires de l’intime pour la seconde. Mais, à dire vrai, c’est leurs différences qui m’intéressent le plus et qui assurent paradoxalement la cohérence de la galerie. Avez-vous tendance à privilégier les artistes locaux ? Ce n’est en aucun cas ma priorité dans la sélection des photographes. L’ancrage de la galerie dans le territoire régional m’importe plus que l’origine géographique de mes artistes. Mais comme les galeries spécialisées dans la photo contemporaine sont rares au nord de Paris, les photographes locaux ont tendance à venir me voir plus facilement. J’ouvre mes portes et mon expertise à tous ceux qui souhaitent me présenter leur travail. Au final, c’est l’unicité de leur regard qui m’intéresse, la possibilité d’y déceler un questionnement universel, leur capacité à modifier notre idée de l'art qui me motive. Vous n’exposez pas d’artistes confirmés ? Ma mission est de découvrir et de faire découvrir des auteurs. Comme son nom l’indique (outre le clin d'oeil à la chimie de la photographie argentique), c’est même l’axe fondateur des Bains Révélateurs. C’est aux musées ou aux grandes institutions culturelles financées par la région ou l’état d’exposer les classiques de la photographie. La découverte de nouveaux portfolios, les échanges et discussions autour du travail des photographes qui viennent me voir est certainement la part la plus excitante du métier de galeriste. L’émergence de mes artistes, la reconnaissance de leur oeuvre est très gratifiante. Je veux qu'ils deviennent les grands noms de demain. Mais je ne m'interdis rien ! Je travaille avec un grand de la photographie belge au montage d'une exposition qui devrait faire date...

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Votre galerie se situe à Roubaix. Ne souffrez-vous pas de la proximité des grandes villes, Lille, Paris ou Bruxelles ? N’est-ce pas un frein à la venue du public et des collectionneurs, justement ? Roubaix est définitivement une ville qui fait la part belle à l’art et à la culture. La galerie se situe dans le quartier du Musée La Piscine, le « navire amiral » qui voit transiter un large public ouvert à la création, avide de découverte. J’entretiens d’excellentes relations avec les responsables des lieux culturels de la ville. La proximité du Vestiaire, des Maisons de Mode, du BAR et bien entendu de La Piscine offre aux visiteurs un véritable parcours artistique dans le seul quartier de la gare. Avec Eric Rigolaud, directeur du BAR (Bureau d'Art et de Recherche, ndlr), nous essayons notamment d’organiser nos vernissages le même jour, à la même heure. Cela permet de multiplier les publics, de créer des ponts entre les expositions et les pratiques artistiques. Deux fois par an, la tenue de la Nuit des Arts, fait venir plusieurs milliers de personnes à Roubaix, un public éclectique sensible à la nouveauté.

AVANT TOUT, ‘‘ JE PRIVILÉGIE LES

RELATIONS HUMAINES, LA PROXIMITÉ AVEC MES PHOTOGRAPHES

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Comment se passe l’estimation du prix de vente de ces œuvres ? Qui décide ? Ça se fait en collaboration avec l’artiste. Le prix est établi en fonction du sujet et de la rareté du travail, du format et du nombre limité de tirages. Dans ma galerie, une photo ne sera jamais tirée, tous formats confondus, à plus de 30 exemplaires. C’est le gage pour garantir à l’acheteur qu’il est bien en possession d’une photographie d’art. Certains galeristes ont pu abuser de la reproductibilité de leurs oeuvres. Et je ne parle même pas des galeries en ligne qui tirent à plusieurs centaines d'exemplaires et vendent sous le « label oeuvre d'art »... Une usurpation qui décrédibilise le marché et les auteurs ! Non, les collectionneurs ont vraiment besoin d’être rassurés, de savoir qu’ils achètent une photo numérotée, certifiée dont le tirage est réellement limité.

Ce public ne vient donc pas spécifiquement voir de la photographie contemporaine ? Pas toujours, mais le principal c’est qu’il vienne. La galerie doit être un lieu où « ça vit » , pas un espace feutré et cloisonné où l’on n’ose pas entrer. J’aime accueillir des visiteurs d’horizons divers. Les échanges sont toujours intéressants. Qu’il soit novice, amateur d'art ou véritable connaisseur, l’important est que la confrontation avec les oeuvres exposées puisse susciter des émotions et des questionnements chez le public. Quelles sont les expositions à venir qui vont contribuer à maintenir cet engouement ? J’expose depuis fin septembre une série que Jean-Michel André a débuté en 2010 : L’Autre pays. C’est une plongée dans les zones péri-urbaines d’Alicante dans le sud-est de l’Espagne, la région où le photographe a grandi. Il y est retourné des années plus tard pour observer les changements opérés par l’exode rural, les phénomènes de périurbanisations qui en résultent. Je présenterai également cette exposition du 13 au 15 novembre lors de Fotofever Paris, pendant le Mois de la Photo. Dans la foulée, j’ouvre la galerie à une exposition collective Pour une poignée de degrés. Eric Le Brun, qui en est le commissaire, a sélectionné dix photos qui témoignent des effets et des conséquences du réchauffement climatique mondial. L’événement coïncidera avec la COP21 qui se tiendra à Paris en fin d’année.

Crédits photos : Franck Bernhard

Franck Bernhard - Regard étranger - 2009

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FOCUS SUR DEUX ARTISTES DES BAINS RÉVÉLATEURS

Sans titre série félures 2015

Crédits photos : Jean-Michel André - Anais Boudot

L'autre Pays #7 - 2015

JEAN-MICHEL ANDRÉ

ANAÏS BOUDOT

Artiste photographe né en 1976, Jean-Michel André poursuit un travail de création photographique au croisement des lectures plastique et documentaire. Ses séries (Maroc épuré en 2010, Dos à la mer en 2012...) s’élaborent au gré des rencontres qu’il provoque et des paysages qu’il arpente sur le continent africain, dans la Caraïbe et aujourd’hui, en Europe.

Diplômée de l'École Nationale de la Photographie (Arles) et du Studio National des Arts Contemporains Le Fresnoy, Anaïs Boudot travaille plus sur le médium photographique qu'elle ne fait de la photographie. S'interrogeant sur les conditions de perception des images, elle nous livre des créations énigmatiques, presque fantomatiques... des « espaces hybrides et chimériques, où le réel danse avec le diable » pour reprendre les mots justes de Michel Le Belhomme. Elle poursuit aujourd'hui ce questionnement de la représentation du réel via l'installation et la création vidéo.

Il ne prétend pas dire un territoire ou ses habitants. Jean-Michel André préfère emprunter les chemins de traverse : révéler l’ombre, inviter à l’exploration d’une géographie intime, d’une géographie du manque. Son approche esthétique repose sur la théâtralisation du réel et de l’espace. Une démarche à découvrir en ce moment dans le cadre de son exposition personnelle « L'Autre pays » à la Galerie Les Bains Révélateurs de Roubaix.

À découvrir du 13 novembre au 19 décembre dans le cadre de la Biennale « Watch this space », son exposition « Éclats de la lune morte » au Centre Arc en Ciel de Liévin.

25 rue du Chemin de Fer - Roubaix Ouvert du vendredi au dimanche de 14h30 à 19h lesbainsrevelateurs.com // jbguey@lesbainsrevelateurs.com

Les Bains Révélateurs, un soir de vernissage.

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DÉTROIT

Après être resté fermé un an pour se refaire une beauté, le musée de Valenciennes ouvre de nouveau ses portes au public avec une exposition consacrée à Antoine Watteau. L’illustre enfant du pays n’était pas que le chantre des fêtes galantes, il fut également un grand peintre du paysage. À la faveur de la réapparition récente d’un tableau oublié, La chute d’eau, le musée propose une déambulation enchantée parmi les paysagistes français du XVIIIe siècle. MUSÉE DES BEAUX ARTS DE VALENCIENNES

Plusieurs fois dévastée par des incendies, touchée comme aucune autre ville des États Unis par la crise et les fermetures d’usines, Détroit renaît, encore et toujours, de ses cendres. Artistes et habitants investissent friches et bâtiments désaffectés pour donner un nouvel élan à la ville. L’exposition de la Gare Saint Sauveur offre un tour d’horizon du meilleur de la scène artistique locale : installations, musiques, photos... GARE SAINT SAUVEUR - Lille WWW.RENAISSANCE-LILLE.COM

FAUNE

GRAVURES ANIMALIÈRES

Le Colysée met à l’honneur le monde animal, troublant, proche ou inquiétant et toujours mystérieux avec la présentation du travail de vingt-deux graveurs et graveuses. Les œuvres dialogueront avec des animaux naturalisés prêtés par le Musée d’Histoire Naturelle de Lille, et baigneront dans un environnement sonore et visuel sauvage. Tous les dimanches, à 15h, des ateliers permettront aux enfants et à leurs parents de s’initier à l’art de la gravure ( 2€, inscription au Colysée, à partir de 8 ans). LE COLYSÉE - maison Folie de Lambersart WWW.LAMBERSART.FR

SARA JANE BOYERS - DETROIT

À travers la série Detroit : Definition, Sara Jane Boyers part à la conquête de sa ville natale, à la recherche des lieux emblématiques de la vie de son défunt père. À partir de ce processus de création, l’artiste dresse le portrait d’une ville dévastée, autant par des problèmes postindustriels que par des catastrophes naturelles à l’instar des tremblements de terre. MAISON DE LA PHOTO - Lille WWW.MAISONPHOTO.COM

LÀ OÙ COMMENCE

LE JOUR , LES MONDES INVERSÉS ART CONTEMPORAIN ET CULTURES POPULAIRES

Les Mondes Inversés rassemble des œuvres d’une quarantaine d’artistes puisant de diverses façons dans les racines des cultures populaires. À cette occasion, Pierre-Olivier Rollin, directeur du BPS22, convie des artistes de renom, belges et internationaux, à investir le musée. Sculptures, photos, vidéos, performances, installations et œuvres monumentales, invitent le public à une rencontre surprenante entre art contemporain et cultures populaires.

BPS22 : MUSÉE D’ART DE LA PROVINCE DE HAINAUT - Charleroi - Belgique - WWW.BPS22.BE

L’exposition Là où commence le jour, adopte la forme d’un voyage initiatique ayant pour thème l’émancipation de l’individu par la (re)connaissance du monde qui l’entoure. Interrogeant, à travers le prisme du symbolique et du sacré, la perception et la connaissance que l’être humain a de lui-même et du monde, elle entraîne le visiteur, de salle en salle, dans un cheminement poétique où sont interrogés ses rapports au temps, à l’espace, aux éléments, aux émotions et au savoir.

LAM - Villeneuve D’Ascq WWW.MUSEE-LAM.FR

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CRÉDITS PHOTOS : LORENZO FIASCHI - LEMPIRE AURELIEN VERNHES LERMUSIAUX - BARBARA ET MICHAEL LEISGEN - ANTOINE WATTEAU - SARA JANE BOYERS - DR

RÊVERIES ITALIENNES

RENAISSANCE

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GUIDE DE SURVIE

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m il i eu

urb a in

GUIDE DE SURVIE EN MILIEU URBAIN C e s o i r j e s e ra i l a p l u s b e l l e

POUR ALLER DANSER Par Jean-Yann Du Barreault

LES VIDEURS

Le photographe de soirée

Contrairement aux idées reçues, les videurs sont nos amis. À l’instar de certains animaux, tels les chiens, chats & équidés, le videur est par définition équipé d’un sixième sens. Celui de déceler la peur ou la menace dans le regard de celui qui lui fait face. Ainsi, si vous « optez » une attitude craintive en arrivant devant l’établissement, il est fort à parier que celui-ci vous en refuse l’accès. Optez pour une attitude ouverte et décontractée. Dites « bonsoir », avec le sourire, si toutefois votre dentition ne vous fait pas défaut, et le tour est joué ! Le monsieur (parfois la madame, s’il s’agit d’une ancienne culturiste est-allemande) est comme vous, il (elle) aime travailler dans une ambiance agréable et n’est pas à la recherche systématique du conflit. Si pour vous il est juste question de jouer les gros durs, sachez que son rôle relève presque de la morphopsychologie. Il peut sentir les têtes de nœuds capables de vous ruiner la soirée avant même que vous n’ayez vu son ombre.

Lors de soirées spéciales, bars & clubs ont parfois recours à un photographe. Le but premier de sa présence, est d’immortaliser l’ambiance forcément formidable de la soirée. Son but second est de tirer le portrait de tous les beautiful people présents. Mais seulement voilà ! Il suffit que le Terry Richardson des bacs à sables ne vous ait pas désigné comme modèle pour qu’une multitude de questions vous embuent l’esprit ! « Il ne me remarque même pas ? Pourquoi me tourne-t-il le dos ? Pourquoi eux et pas moi ? Qu’ai-je fait ? Ne suis-je pas suffisamment apprêtée ? Est-ce mes amis qui me font défaut ??! Oui, ce ne peut qu’être cela !... » Autant de réflexions qui auront tendance à vous donner l’impresssion d’être indésirable. À cette défaite, consolez-vous ! Car si ces personnes à l’allure arrogante peuvent se galvaniser de s’être fait tirer le portrait, votre esprit aiguisé (et quelque peu moqueur) ne manquera pas de remarquer que tous ! Je dis bien TOUS ! Arborent la même moue boudeuse à l’approche de l’objectif. Cette moue ? La duck face ! Tout le monde la décrie mais tout le monde la pratique… C’est certainement l’un des phénomènes les plus paradoxaux de ces dernières années. Alors détendez-vous et amusez-vous ! Vous et vos amis, vous les persona non grata, à élire Miss Duck Face 2015. Votre amour propre et votre soirée ne s’en porteront que bien mieux !

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Crédits illustration : Shutterstock Bukhavets Mikhail

Parce que le monde de la nuit possède ses propres codes, et parce qu’il est parfois difficile de mettre à la lumière du jour toutes les facettes qui vous permettront de passer une bonne soirée sans encombre, voici une liste non exhaustive des situations qu’il vous faut appréhender en cas de sorties entre amis.

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excusez-moi Môôôsieur…

Inexorablement, passé un certain âge, on est amené à se retrouver à danser au milieu de personnes qui sur le coup, nous font étrangement penser à nos neveux et nièces. Mais quel âge ont-ils pour être ici ? Et sont-ils suffisamment âgés pour se retrouver avec ces boissons entre les mains ?.. Non, vous ne rêvez pas, ces gamins ont 15 ans… de moins que vous. Vous voici donc tel un dinosaure ayant traversé les âges, errant sur le dance-floor à la limite de la syncope. Vous aurez beau les ignorer et feindre qu’il n’y a aucun malaise, il arrivera fatalement un moment - souvent au fumoir si

vous êtes fumeur (la promiscuité) - où un de ces jeunes s’adressera à vous en vous jetant au visage un « excusez-moi Môôôsieur… Vous auriez du feu ? ». Je vous préviens, la première fois, ça pique ! Ne le reprenez pas, affirmant que vous êtes suffisamment jeune pour être son grand frère, cela ne fera qu’aggraver votre cas et cela a, en soit, quelque chose de pathétique. Serrez les dents, grimez un sourire et contentez-vous d’allumer la cigarette de ce connard de jeune. Rassurez-vous sur le fait qu’au moins vous, vous n’avez plus à vous justifier auprès de parents sur l’état désastreux de votre compte en banque…

En parlant de ça…

L’ami célibataire Tout groupe d’amis qui se respecte comporte au moins un célibataire désespéré pour qui chaque sortie est l’occasion d’orchestrer une parade nuptiale auprès de la gente féminine. Force est de constater que cette danse amoureuse est bien peu convaincante tant elle provoque l’effarement, voire la terreur, dans le regard de la dulcinée. Cela a bien marché, oui. Une fois, il y a 3 ans. Mais nous nous tairons quant à l’heure et l’état dans lequel se trouvait la victime… Son problème ? Non pas qu’il soit une erreur de la nature, juste qu’il ne possède aucun style. Il est pourtant une loi urbaine déclarant qu’un garçon au physique plutôt moyen mais ayant du bagout a bien plus de chance d’emballer les filles qu’un latin lover au charisme de bulot ! (Observez autour de vous, vous verrez). Il passera les deux premiers tiers de sa soirée à observer l’assistance avec méfiance, tel le suricate guettant le danger (suricate qui au passage, ne manque pas d’enquiller les bières). Le dernier tiers sera quant à lui consacré à enfin oser aborder la seule fille lui ayant adressé la parole : la barmaid. Votre rôle en tant qu’ami (et surtout par empathie pour la donzelle) est maintenant de tenter de le raisonner. Lui expliquant que si cette dernière lui sourit (quelque peu craintivement), ce n’est pas parce qu’elle le trouve irrésistible, mais bien parce qu’elle essaie de faire son travail ! (Et par là même aussi, lui soutirer quelques généreux pourboires !..)

La fausse bonne idée lorsque l’on a l’âme fêtarde, c’est de sortir muni de sa carte bancaire. « J’la prends au cas où… » est une excuse avec laquelle l’on se persuade de prévenir tout problème. En vérité, je vous le dis, la seule raison pour laquelle vous refusez de vous en défaire, c’est la crainte de devoir cesser de vous abreuver au beau milieu de la soirée. C’est ce que l’on appelle l’angoisse du verre vide. La peur de s’imaginer dépendre de ses amis radins pour continuer à faire la fête. Voire pire, de devoir faire les fonds de verres vides abandonnés auprès du bar. Il vous faut accepter qu’aimer la vie nocturne coûte chère ! Et que ce n’est pas encore ce mois-ci que vous aurez l’occasion d’acheter ce superbe canapé méridienne en cuir patiné qui vous fait tant envie ! Le goût de la fête ne va pas de paire avec une comptabilité saine. Et s’il y a 20 ans c’était môman qui sonnait le plan d’austérité, aujourd’hui c’est Mr Laporte, alias Mr le Banquier qui se fera un plaisir de vous appeler mardi matin… être ou avoir, il vous faut choisir !..

Regarde!… Le jour se lèéééveuhh Les barmans cessent de servir. La musique s’arrête. Le personnel se hâte et commence à nettoyer la pagaille que vous et vos confrères ont semée tout au long de la soirée. Alors qu’il y a encore 1h vous étiez chaud et étiez le roi de la piste, arrive le moment où l’on vous pousse plus ou moins gentiment vers la sortie. Vous voici donc devant l’établissement, tel un bipède complètement hébété. Tentant de comprendre encore comment la magie de cette nuit a pu s’évanouir en un claquement de doigts… Vous n’osez y croire : la soirée est finie ! Ahh ! l’aube et sa lumière blafarde !.. C’est Walking Dead dans les rues de Lille. On évalue alors l’état de la troupe. On compte les effectifs. On se regarde dans le jaune des yeux. Et soudain émerge un épineux problème au sein de votre groupe : « Heu… Mais c’est comment qu’on rentre ? »… Il est fort à parier qu’un nouveau jeu s’organisera d’office entre vous, celui de savoir : « C’est ki kié moins bourré ? » (parce que si l’on doit compter sur le Bob. Il git sur le trottoir. L’écume au coin des lèvres…). Et que manque de bol, c’est ce soir où vous vous êtes résolu à laisser votre carte bleue à la maison. Alors à moins de trouver un taxi pratiquant le bénévolat… Il ne vous reste qu’une option, (et de loin celle qui fait preuve du peu de bon sens qu’il vous reste) : regagner la voiture de Bob.(À 5 dans une Fiat 500, autant dire que c’est le bonheur…). Promis, la soirée prochaine, on part en Uber… Enfin ça, c’était avant… 53.

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CB or not CB

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RENCONTRE

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SIMON

COLIN PROTHÉSISTE I D E N T I TA I R E Simon Colin, créateur de U-Exist, contribue à changer la vision du handicap en France. En proposant un service de customisation, cet orthoprothésiste hors-norme permet à ses clients de s’approprier pleinement leur appareillage. Nous l’avons rencontré une première fois, lors de notre précédent numéro, pour le shooting mode « PulpFashion ». Marine et Jérôme, nos deux mannequins d’un jour, avaient fait appel à ses services pour la personnalisation de leurs prothèses. Il nous en dit aujourd’hui un peu plus sur son métier et sur la naissance de ce concept original. propos recueillis par Benjamin Défossez

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POUR TRANSPOSER L’ESTHÉTIQUE DES TATOUAGES SUR LES DIFFÉRENTS TYPES DE PROTHÈSES

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La personnalisation des prothèses avec des illustrations, des jeux de textures, semble maintenant tellement évidente qu’on se demande pourquoi elle n’existait pas avant que vous n’en ayez eu l’idée. Comment ce projet a-t-il germé ? J’ai toujours voulu travailler dans le paramédical, au service des autres. Lorsqu’en 2005, j’ai intégré le cursus BOP (bandagiste-orthésisteprothésiste) en Belgique, très vite, l’aspect décevant des prothèses m’est apparu. Elles tentaient vainement d’être dans le mimétisme du corps humain. Au final, elles étaient plutôt glauques et surtout, elles n’aidaient pas le patient à faire le deuil de son membre disparu. Je voulais vraiment travailler l’aspect psychologique du métier, essayer de trouver ce qui pourrait permettre une meilleure acceptation du handicap. En fait, j’avais la solution sous les yeux. J’aime depuis toujours le graff, les illus et le tatouage. Ne restait plus qu’à greffer cet univers artistique au monde aseptisé de la prothèse. J’avais trouvé le sujet de mon mémoire.

‘‘J’AI TRAVAILLÉ

L’idée a-t-elle été d’emblée bien perçue ? Pas du tout. L’école m’a pris pour un illuminé. L’aspect technologique primait sur l’aspect psychologique. J’avais heureusement le soutien des artistes qui étaient très emballés par le sujet. J’ai travaillé, contre vents et marées, pour transposer l’esthétique des tatouages sur les différents types de prothèses existants. J’ai essentiellement utilisé la sérigraphie. Au final, le jury, composé de professionnels du paramédical, a totalement adhéré au projet et m’a encouragé à poursuivre dans cette voie de customisation prothétique. Et comment passe-t-on du concept à la production ? Vous êtes-vous lancé de suite dans l’entreprenariat ? Pendant que je travaillais à mon mémoire, j’ai créé Custoprothetik, un collectif regroupant tous mes potes artistes qui voulaient faire partie de l’aventure. Les designers, tatoueurs, graffeurs et illustrateurs étaient chargés de personnaliser les prothèses que je mettais en volume. Juste après mes études, j’ai intégré le centre de traumatologie de Bruxelles. C’est là que j’ai eu mes premiers clients, mes premiers cobayes. Je faisais ça gratuitement à l’époque. C’était juste excitant de voir que le concept de customisation pouvait fonctionner. Puis le bouche à oreille, la communication via les réseaux sociaux ont fait le reste. C’est comme ça que tout a commencé. U-Exist a été créée en 2014. Qu’est ce qui distingue cette société de Custoprothetik ? La grande différence, outre la forme juridique, c’est que maintenant nous confions nos transferts aux orthopédistes de nos clients. À l’époque de Custoprothetik, les personnes désirant une personnalisation devaient nous faire parvenir leur prothèse. Il faut une sacrée confiance pour confier ainsi une extension de soi-même à la Poste. Et puis, ça impliquait de ne pas pouvoir disposer de son appareillage pendant un certain temps. Maintenant on essaye de faire coïncider la customisation de la prothèse avec sa création par le prothésiste. 55.

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UNE FAÇON DE ‘‘C’EST BRISER LES TABOUS,

Et j’imagine que ce n’est plus gratuit. U-Exist emploie maintenant 4 salariés et travaille avec un nombre d’artistes de plus en plus important. Le temps de la gratuité est terminé. Mais l’enthousiasme et la proximité sont toujours présents. Le fait de travailler conjointement avec les différents prothésistes, offre cependant la possibilité à nos clients d’intégrer la personnalisation à la conception globale de leur prothèse. Cela permet une prise en charge partielle ou totale du coût de la customisation.

DE DIRE STOP AU REGARD GÊNÉ OU À LA PITIÉ

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Les prix de vos transferts sont variables ? Nous avons plusieurs types de prestations. Nos clients peuvent choisir parmi les motifs de notre collection existante ou préférer une personnalisation totale en faisant appel au talent de nos artistes. En fonction de la demande, du travail de création à effectuer, les prix peuvent légèrement varier. C’est le même principe que chez un tatoueur en fait. Il faut compter une moyenne de 250€ pour la réalisation d’un motif original. Il appartient alors à vie au patient. Celui-ci peut, s’il le désire, le conserver pour habiller ses futures prothèses.

Illustrer sa prothèse implique-t-il forcément un désir de la montrer ? Certains préfèrent la garder pour eux, la dissimuler sous leurs vêtements. Mais il faut bien avouer que derrière l’idée de customisation se cache la volonté de changer le regard sur le handicap. En tout premier lieu, ce qui importe c’est le regard du patient. En prenant une part active à la personnalisation de sa prothèse, il peut l’accepter plus facilement par la suite. Dans un second temps, le patient peut décider d’en jouer : « Ok, j’ai une prothèse, mais elle n’est pas flippante. Elle est plutôt cool et surtout elle ne ressemble pas à un membre mort ! » C’est une façon de briser les tabous, de dire stop au regard gêné ou à la pitié. Grâce à vous, les prothèses deviennent des œuvres d’art à part entière. Organisez-vous des expositions ou des évènements qui permettent de les voir de plus près ? Oui, on participe régulièrement à des expos. Ça permet de réunir dans un même espace nos plus belles créations. Mais pour nos artistes, la véritable satisfaction c’est de savoir que nos patients vont vivre intimement avec leurs œuvres pendant plusieurs années (les prothèses sont renouvelées tous les 3 ou 5 ans), que leurs créations vont voyager, arpenter les rues, se confronter aux regards. Nous sommes également partenaires de quelques évènements qui réunissent les personnes valides et appareillées sans volonté de distinction. La route du Chti par exemple qui, cette année, a vu concourir une équipe 100% U-Exist dans une course associant paddle et windsurf. Et en octobre nous organisons Handiwake Day, un week-end d’initiation au wakeboard, en musique et dans la bonne humeur. Car c’est bien ça notre credo, la bonne humeur !

En tant qu’adepte du street-art et des tatouages tendances, j’imagine que vous drainez surtout une clientèle assez jeune ? Et bien, pas du tout. Ou plutôt, pas seulement. La customisation de prothèse est sur la même voie de démocratisation que le tatouage. Nous nous adaptons donc à la demande. La personnalisation impose d’être à l’écoute des goûts de nos clients. Nous pouvons les aiguiller vers des styles qui nous semblent leur correspondre au mieux. Nous sélectionnons des artistes qui ont des univers très marqués et, donc, très différents les uns des autres. Cela permet d’honorer tout type de demande. J’ai des clients de 70 ou 80 ans qui adhèrent à notre concept et souhaitent simplement avoir une signature sur leur prothèse. C’est une façon de la rendre unique sans pour autant la recouvrir d’illustrations. Inversement, certains nous demandent des créations plus voyantes : des bras ou des jambes biomécaniques dans un style futuriste.

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Lorsque l’artisanat haut de gamme rencontre l’ère numérique, cela donne naissance à une des signatures mode les plus surprenantes de ces dernières années : Modern Love. La Cité de la dentelle de Calais dévoile toute l’inventivité de cette jeune marque britannique en retraçant, de la conception à la fabrication, toutes les étapes qui mènent à la naissance d’une collection hors-normes. Sources d’inspiration, croquis, patronages, créations achevées... rien n’est caché dans cette exposition passionnante et interactive. Et puisque la créativité est contagieuse, après avoir touché les différents échantillons de tissus présentés (si, si on a le droit !), faites-vous plaisir en créant votre propre motif. Vous pourrez envoyer le résultat sur le blog de Modern Love. Jusqu’au 31 déc 2015 - CITÉ INTERNATIONALE DE LA DENTELLE ET DE LA MODE DE CALAIS WWW.CITE-DENTELLE.FR

RESSSOURCES

TEXTIFOOD Après un petit détour à l’exposition universelle de Milan, TEXTIFOOD revient à Lille, là où elle a vu le jour. Alors qu’on apprenait en août que l’humanité avait déjà consommé plus que ce que la Terre est capable de produire en un an, cette expo redonne espoir. Les créations des artistes sont en effet composées de fibres issues d’espèces végétales voire animales, dont une partie est comestible et l’autre utilisée pour la création textile. Orange, citron, ananas, banane, noix de coco, ortie, café, riz, soja, maïs, betterave, lin, lotus, algues, champignons, vins, bières, coquillages et crustacés, c’est tout le garde-manger qui prend forme de façon intelligente et responsable pour composer la mode de demain. Jusqu’au 17 Janvier MUSÉE D’HISTOIRE NATURELLE DE LILLE MHN.LILLE.FR

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SACRÉE LILLOISE Lille By Mat n’est plus seulement le blog tendance numéro 1 de Lille, c’est désormais une marque ! Mat vient en effet de créer sa propre ligne de tee-shirt : Sacrée Lilloise. Une collection à l’image des habitantes de la métropole : canon, abordable et adorable (si, si, allez, on ne refuse pas un compliment). Fabriqués dans le Nord, en version longue, courte, débardeur ou crop top, ces tee-shirts 100% coton n’attendent plus que vous pour envahir toute la planète !

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Cheek to Cheek Pa r G i o i a / / I l l u s t ra t i o n : S y l v a i n L A N N OY

Le retour au bercail a été rude pour certains faut-il croire, vu que quand j’ai évoqué le fait que j’étais heureuse de rentrer chez moi et de reprendre le boulot, évidemment on a voulu m’interner. Pourtant j’aime l’odeur de la nouveauté, du cuir, des tan’s et des chaussures toutes neuves dans la boîte qui attendent le jour J pour être déballées. J’adore l’idée de la rentrée, j’assume mon côté nostalgique à flâner dans les rayons des grands magasins à cette période, sentir les cahiers, m’extasier devant un rapporteur ou une équerre ou même baver devant les protège-cahiers à rabat plastifié. J’avoue, je suis plutôt bonne cliente des sites qui sentent bon les retrouvailles avec ses anciens copains qui créent des groupes Facebook « les anciens du lycée Rimbaud » qui veulent organiser des rassemblements pour voir si dans « Nos futurs » ils disaient la vérité, je souris bêtement à l’idée de revoir les stars de l’époque, et fais mentalement le compte des beaux garçons que j’aimerais revoir, juste pour voir quoi. Et c’est là, précisément, que je pense aux Américains. Eux qui, au moins, ont des albums entiers d’anciens étudiants qui peuvent aboutir à des créations aussi géniales que Facebook, hein Marco, Facebook qui a simplement vu le jour pour que le susnommé puisse se venger de son ex. Parce que disons-le : derrière un grand homme, il y a toujours une nana. Oui, je pense au bal de promo, au spectacle de fin d’année de Glee, aux extases capillaires de Beverly Hills 92010, aux fêtes arrosées de springbreak et aux american pie. Oui, je regrette de n’avoir pas lancé ma toque au milieu de 10000 autres boutonneux pour fêter mon diplôme et secrètement sans doute, je rêve d’être la reine de la promo 98. (Bon ça n’est pas le cas, c’est tout, et puis ça ne veut rien dire, puisqu’on ne l’a pas fait ce bal.) Depuis les années 80, dont j’ai pu être un peu témoin, je constate que les Américains prennent beaucoup de place dans notre vie d’Européens, que ce soit musicalement, culinairement ou vestimentairement parlant (revenons un instant sur les leggings, nouvelle version du fuseau, oui oui, le fuseau, celui que tu as aussi été obligée de mettre quand tu allais au collège avec Madame Fernand en 3e B, bref passons sur ce douloureux souvenir remis au goût du jour par les pointures de la mode). On a tous dans la tête les décors de carton pâte des séries américaines et on a tous rêvé d’être à leur place, leur vie avait l’air idyllique ou… faux oui, en fait c’était faux, mais ça envoyait de la pâtée. On a aussi sans doute fredonné avec une brosse en guise de micro, les chansons de Madonna dans la salle de bains – sans jamais traduire les paroles et, jusqu’à pas plus loin que l’année dernière, on a tous fait un clip avec des copains sur Happy de Pharell Williams, avouons-le (si, et même toi là qui hausses les épaules, tu voulais pas, on t’a forcé mais t’y étais !). Les Mc Do et Starbucks fleurissent plus vite que leur ombre, toute une génération de marmots a été emballé par l’univers des comics, abreuvés de DC Comics, Marvels et, dans un autre registre, par les films SF comme Star Wars ou Retour vers le Futur.

Et puis un jour tu grandis, et ton rêve américain peut enfin se concrétiser, tes envies d’extraordinaire te poussent dans un car pour New York au départ de Montréal, tu rêves d’embrassades exagérées, d’éternelle gratitude, d’amour inconditionnel du gigantesque et de l’extrême, d’épicurisme quotidien… Là tu les as, les frissons, les larmes aux yeux en découvrant Big Apple, durant trois jours tu vis au ralenti, de l’autre côté de l’océan, avec Jay Z et Sinatra dans les écouteurs, tu kiffes, je te le dis si tu n’as pas encore vécu l’aventure, tu planes même, tu en arrives à sautiller au passage d’une patrouille ou à t’extasier en voyant une file de taxis. Expérience étrange de vivre hors du temps dans un lieu inconnu et pourtant si familier… Bientôt, chez nous, des centaines de petits Batman et Robin viendront réclamer des bonbons et on fêtera Halloween, sans trop savoir pourquoi, et puis ensuite, on ira se goinfrer de pop-corn devant la comédie américaine de fin d’année, et peut-être même qu’on regardera la finale du Super Bowl sur internet… Preuve si besoin était de constater que même sortis de l’adolescence, on est restés attachés à nos tontons d’Amérique. Juste pour le style sans doute ou pour avoir l’impression, un moment, d’être aussi un de ces héros ordinaires le jour, mais aux pouvoirs extraordinaires quand Lille s’endort… 73.

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CISEAUX

Photos : Yann Bar - Benoît Dufour, Réalisation : Mélanie Fouilleul - Violette Marescaux

Pour fêter Halloween et occuper les enfants pendant les vacances, nous vous avons concocté une série de masques faciles à réaliser. Pour celui du lapin, rien de plus simple : découpez, pliez, collez et c’est prêt !

FICELLE

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IMPRIMEZ LE GABARIT DU MASQUE ET DÉCOUPEZ-LE

PLIEZ LE GABARIT

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UNE FOIS LE GABARIT DÉCOUPÉ, APPUYEZ À L’AIDE DE CISEAUX (AUX BOUTS ARRONDIS) SUR LES POINTILLÉS AFIN DE FORMER LES PLIS

GABARIT À IMPRIMER

RÈGLE

COLLEZ LES OREILLES

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pour télécharger les gabarits (lapin, lion et loup !) 5 85.

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RETOURNEZ LE MASQUE POUR NE PLUS VOIR LES TRAITS DU GABARIT QUI RESTERAIENT VISIBLES

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Enfantillage

Sor ti es

LES ATELIERS DU MUSÉE DE LA PISCINE DU 27 AU 30 OCTOBRE

TROTRO FAIT SON CIRQUE SAMEDI 31 OCTOBRE

Rien de tels que les ateliers du musée pour initier les enfants à la diversité des pratiques artistiques. Sculpture, peinture, dessin, vitrail, ou design sont tour à tour proposés en fonction de thématiques inspirées des expositions temporaires. Pendant les vacances de La Toussaint, c’est l’univers onirique et coloré de Chagall qui est à l’honneur. Vos enfants rentreront à la maison, la tête remplie d’étoiles et les mains chargées du fruit de leur travail. Fierté garantie pour tous ! Musée de la Piscine - Roubaix Rêve sonore pour les 4 - 6 ans Gemmail pour les 7 - 12 ans Inscription : 03 20 69 23 64 WWW.ROUBAIX-LAPISCINE.COM

Les tout petits seront ravis de retrouver l’univers de leur âne préféré sur scène. Pour les beaux yeux de Nana, Trotro décide d’organiser un spectacle de cirque. Au programme : clowns, jongleurs, acrobates, animaux sauvages et tours de magie. Trotro bien ! Samedi 31 octobre à 14h30 Théâtre Sébastopol - Lille Spectacle en deux parties (de 30 mn env. chacune) avec entracte

LA VÉRITABLE HISTOIRE D’HALLOWEEN SAMEDI 31 OCTOBRE

Samedi 31 octobre à partir de 15h Forum des Sciences - Villeneuve d’Ascq Atelier gratuit - tout public WWW.FORUMDEPARTEMENTALDESSCIENCES.FR

TESTATHLON

GRANDE FÊTE LILLOISE DU CIRQUE DU 27 OCTOBRE AU 15 NOVEMBRE

ÉDITION ALL STAR SAMEDI 17 OCTOBRE Le Testathlon, organisé par la Fondation DigestScience, a pour objectif de mieux faire connaître les maladies digestives et de récolter des fonds pour la recherche. Au programme : un parcours long pour les plus sportifs (50 km vtt, 7 km course à pied, 100 m dans l’eau), un parcours plus court pour les sportifs occasionnels (25 km vtt, 3,5 km course à pied, 100 m dans l’eau) et des randonnées pédestres pour les familles et les enfants (4 et 10 km). Les épreuves se terminent par un déjeuner collectif animé et très convivial.

Comme chaque année, tous les amoureux du cirque se donnent rendez-vous sous le grand chapiteau qui prend ses quartiers sur l’esplanade de Lille. Ce spectacle familial incontournable se renouvelle intégralement tous les ans en proposant une sélection des meilleures attractions primées dans les plus célèbres festivals de cirques internationaux.

Base des Prés du Hem - Armentières WWW.DIGESTSCIENCE.COM/FR/TESTATHLON

Du 17 octobre au 15 novembre Réservation : 03.20.57.22.10 WWW.LAGRANDEFETELILLOISEDUCIRQUE.COM

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Crédit photo : Shutterstock - testathlon - Théatre Sébastopol - Thierry Fééry - DR

Le forum des sciences de Villeneuve d’Ascq propose son atelier « Même pas peur » sur les ombres portées. Vos enfants partiront à la découverte des créatures de la nuit et des récits sur la véritable histoire d’Halloween grâce à la « Cie Korzeam ». Ce sera également l’occasion de voir ou de revoir l’exposition « Nuit » qui convie les visiteurs à lever les yeux vers le ciel étoilé, à pénétrer dans une forêt avec ses habitants nocturnes en pleine activité, à se prélasser dans un espace de quiétude dédié au sommeil et au rêve…

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