Le Paris Phuket 54

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© Theodor Leopold Weller

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Photo Ariane Eloy

Le magazine francophone de Thaïlande parle français, anglais et thaï The Francophone magazine of Thailand speaks English French and Thai นิตยสารฝรั่งเศสในประเทศไทย ที่ประกอบด้วยภาษาฝรั่งเศส ภาษาอังกฤษและภาษาไทย

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nous croyons quE lE succès d’un projEt Est EssEntiEllEmEnt basé sur unE gEstion sériEusE ts étude de proje sign   e Architecture d ruction   st Gestion de con avaux   tr Réalisation de entretien   t maintenance e   des projets

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dont 20 ans en thaïlande à votre service Three L.H Co., Ltd. 28/13 Moo 10, Chalong, Muang, Phuket 83130 Tél. : +66 (0)76- 381 895, (0)76 381 193 Fax : +66 (0)76-381 894 Email : team_3lh@yahoo.com www.construction-thailand.com Indo Construction Phuket Ltd. 28/13 Moo 10, Chalong, Muang, Phuket 83130 Tél. : +66 (0)76-381 895, (0)76 381 193 Fax : +66 (0)76-381 894


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NUMÉRO 54 54

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DIRECTRICE COMMERCIALE SALES MANAGER   Thoye Manin : +66 (0)854 780 302 (thaï, fr, ang)   Email : thoye@leparisphuket.com ONT CONTRIBUÉ À CE NUMÉRO CONTRIBUTORS   C. Laleta Ballini, Christophe Chommeloux, Catherine Vanesse, Thibaut Marhuenda, Jean Marcel, Jean Higo, Warit Chongkolwatana, Dominique Heyraud, Etienne Tripelon, Montri Thipsak, Ian Eschstruth, Magenta Baribeau, Marion Crozet, Yves Liger, Paul Christopher, Arthur Prospect PHOTOS & ILLUSTRATIONS PHOTOS & ILLUSTRATIONS  Theodor Leopold Weller, Soichiro Shimizu, Etienne Tripelon, Marion Crozet, Montri Thipsak

DIRECTEUR GÉNÉRAL CEO   Patrice Sarda

PHUKET LIFESTYLE MULTIMEDIA CO., LTD. 96/89 Moo7 Sai Yuan, T. Rawai, A. Muang, Phuket 83130, ThaïIand Email : leparisphuket@gmail.com

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For when we have faced down impossible odds; when we've been told we're not ready, or that we shouldn't try, or that we can't, the whole team has responded with a simple creed that sums up the spirit of the magazine: Yes, we can...

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A Francophone media published in the Land of Smile by a bunch of loonies would dare to speak English? Yes, we can. An Executive Chief Editor (whatever that title means, BTW) shamelessly stealing Barack Obama's most moving speech? Yes, he can.

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We have been told we cannot do this by a chorus of cynics. They will only grow louder and more dissonant in the weeks and months to come. We've been asked to pause for a reality check; we've been warned against offering the people in Thailand false hope. But in the unlikely story that is le Paris Phuket and its new avatar le Paris Bangkok, there has never been anything false about hope.

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GRAPHISTE & PHOTOGRAPHE GRAPHIC DESIGNER & PHOTOGRAPHER   Laëtitia Botrel   Email : laetitia@leparisphuket.com

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DIRECTION ARTISTIQUE ART DIRECTOR   Caroline Laleta Ballini

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CHEF DE RUBRIQUE & PHOTOGRAPHE SECTION EDITOR & PHOTOGRAPHER   Montri Thipsak   montri@leparisphuket.com

We know the battle ahead will be long, but always remember that no matter what obstacles stand in our way, nothing can stand in the way of the power of so many voices calling for an English version.

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© Theodo Ariane Eloy r Leopol d Weller Photo

RÉDACTEUR EN CHEF EXÉCUTIF EXECUTIVE CHIEF EDITOR   Christophe Chommeloux   Tél. : +66 (0)918 233 500   Email : christophe@leparisphuket.com

Ensuite, s'il reste avant tout un média francophone, défenseur de la langue d'Echenoz et des valeurs hexagonales, il parle désormais aussi l'anglais, afin de diffuser notre French touch de manière plus globale. Parler globish, yes we can! et pardon pour mon anglais / excuse my French.

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DIRECTRICE DE LA PUBLICATION RÉDACTRICE EN CHEF PUBLISHING DIRECTOR & CHIEF EDITOR   Caroline Laleta Ballini   Tél. : +66 (0)869 504 961   Email : caroline@leparisphuket.com

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Magazine mensuel indépendant en français, en anglais et en thaïlandais Fondé en décembre 2011 Independant monthly Magazine in French, English and Thai Founded in December 2011 Distribution : Phuket, Bangkok, Chiang Mai, Pattaya

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LE PARIS PHUKET - BANGKOK

eux évolutions majeures pour le magazine se traduisent dans ce numéro 54. D'une part il se nomme désormais le Paris Bangkok dans la capitale et le nord du pays, mais demeure le Paris Phuket dans son fief andaman et le Sud.

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นิตยสารฝรั่งเศสพูดแห่ง ประเทศไทย ฝรั่งเศส, อังกฤษและภาษาไทย

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Le magazine francophone de Thaïlande parle français, anglais et thaï The Francophone magazine of Thailand speaks English French and Thai

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© Theodor Leopold Weller

Photo Ariane Eloy

Le magazine francophone de Thaïlande parle français, anglais et thaï The Francophone magazine of Thailand speaks English French and Thai นิตยสารฝรั่งเศสในประเทศไทย ที่ประกอบด้วยภาษาฝรั่งเศส ภาษาอังกฤษและภาษาไทย

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Here we stand, mischievous as always, trying to make puns that can come across in Globish and celebrating the Frenchs' favorite moment expressed through an English word: Yes! Week-end... Christophe Chommeloux

Retrouvez-nous sur facebook : www.facebook.com/LeParisPhuket

FR


SOMMAIRE Juillet 2016 - July 2016

MAGAZINE ACTUALITÉS 06 Notre sélection d’infos francophones

HISTOIRES DES PAYS D’OR 22 En exclu, le retour des contes de Jean Marcel

HUMEUR MALIGNE 23 Quel or est-il ?

ASSURANCE 32 Sortez couverts !

LES GUERRIERES 36 Des Amazones aux combattantes Peshmergas, les femmes au combat

MAGAZINE 06 NEWS What happens?

22 HISTOIRES DES PAYS D’OR Exclusive: the return of Jean Marcel's stories

23 MALIGN HUMOR Is gold bold?

32 INSURANCE Keep covered!

36 WOMEN AT WAR From Amazones to Peshmergas women, the female fighting spirit

NAUTISME 58

58 NAUTISME

Mirage à l'italienne

Mirage, Italian style

RESTOS 60 La nuit est Bel

60 RESTAURANTS Ring my Bel

GROS PLANS ACTUALITÉ

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FRANCHE CULTURE

Christophe Chommeloux

L’Alliance avance !

© Warit Chongkolwatana

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Asian Side of the Doc, avec l’annonce d’un grand événement de promotion du documentaire asiatique sur le marché international, qui devrait avoir lieu en novembre en Thaïlande, une première. Je suis très heureux que l’Alliance héberge ce genre d’événements, qui peuvent aider Bangkok à jouer le rôle qu’elle n’a pas toujours assez tenu dans l’Histoire, de plaque tournante non pas seulement de voyages, mais aussi de culture, à l’instar de Singapour ou de Hong Kong. Pour moi, Bangkok a un avenir. L’aspect familial est également très présent... Oui, récemment nous avons par exemple mis nos locaux à la disposition de Bangkok Accueil et le samedi nous accueillons beaucoup de familles ici. Nous avons souvent 200 personnes et le restaurant ne désemplit pas avec les week-ends enfants. L’Alliance est un lieu ouvert et dans une optique libérale, nous sommes une plateforme d’événements et de services, avec des valeurs.

PHOTO WARIT CHONGKOLWATANA © 2014

La mission d’une Alliance française se révèle triple : d’abord la valorisation du français, ensuite la promotion de l’offre culturelle nationale, enfin le développement des liens interculturels, à travers la constitution d’une véritable plateforme d’échanges et de rencontres. Autant d’objectifs auxquels se dévoue corps et âme son directeur à Bangkok, Christian Mérer.

ZOOM

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rrivé le 1er septembre 2013 pour prendre en charge la mutation de l’Alliance française de Bangkok au moment de son transfert des locaux historiques de Sathorn, Christian Mérer peut désormais s’enorgueillir d’une belle réussite, à la tête d’un vaisseau qui a dorénavant trouvé sa vitesse de croisière. Ancien conseiller culturel aux Philippines, où il a travaillé avec notre actuel ambassadeur Gilles Garachon, il partage la volonté affichée par ce dernier de renforcer les liens et les relations avec nos partenaires thaïlandais. Christian, est-ce une impression ou y a-t-il de plus en plus de mouvements dans la communauté française en

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Thaïlande et notamment à travers l’Alliance ? Je crois que les nombreux Français qui vivent à Bangkok, une des plus grandes métropoles d’Asie, ont besoin d’endroits où ils peuvent se retrouver sans se couper de la Thaïlande. L’Alliance constitue l’un de ces lieux prioritaires. Outre les salles de cours ou d’exposition et les services que nous proposons, comme la traduction, l’Alliance est largement ouverte sur la ville et ses habitants. Nous avons l’auditorium, le restaurant, la librairie, la médiathèque... Oui, Bangkok est une ville riche en événementiel et l’Alliance devient de plus en plus un lieu où les gens viennent passer du temps, des publics très différents sur des événements variés, culturels bien sûr, mais également liés aux communautés d’affaires. Nous venons d’accueillir la French Tech par exemple, et la semaine précédente nous avons reçu

Une plateforme soumise aux lois du marché ? C’est une Alliance, elle s’autofinance complètement. Avant, nous étions sur un terrain diplomatique, nous n’avions pas de loyer, car la France était propriétaire pour l’éternité. Le fait d’avoir quitté Sathorn a créé des contraintes structurelles très fortes et nous sommes passés très rapidement à une logique de marché, en perdant au passage certaines des protections dont nous bénéficiions sur une zone diplomatique. La première est que nous ne sommes plus considérés comme une structure d’ambassade et nous devons donc nous redéfinir. Nous sommes désormais une Alliance française avec des statuts en bonne et due forme au niveau de la ville de Bangkok et nous sommes également une école, relevant du ministère de l’Éducation. Avec des contraintes de curricula, des nécessités d’embauches... C’est très nouveau et parfois difficile et compliqué. De plus, nous sommes passés à un régime fiscal qui représente un coût très important pour l’Alliance, ce qui a évidemment des répercussions sur notre organisation. Avant, nous bénéficiions d’une exemption fiscale, aussi bien les personnes que la structure. Nous sommes donc en train de créer une nouvelle Alliance, à travers un modèle qui permette de survivre, en dessinant un nouveau projet.

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Avec la culture en figure de proue ? En matière culturelle, nous disposons de trois pôles très dynamiques : cinéma, musique et expositions. La programmation cinéma a été revue et nous apporte déjà pas mal de public. Mais nous allons prochainement nous numériser, ce qui va nous permettre de disposer de sous-titrages en thaïlandais, de travailler avec des opérateurs privés, d’œuvrer à une meilleure diffusion de l’offre française et notamment de proposer des avant-premières, de collaborer avec des festivals régionaux comme Hong Kong et Manille, Busan peut-être, qui pourront nous envoyer des éléments liés aux coproductions françaises. Nous virtualisons le dispositif technique et nous accentuons en même temps la présence physique, la rencontre directe, avec les artistes notamment, pour créer une stimulation. En ce qui concerne les concerts, les musiques actuelles, là nous n’arrivons pas encore suffisamment à toucher les Thaïs, car notre programmation est très française. Mais nous faisons aussi du jazz, nous allons programmer du rock, des artistes siamois... Nous travaillons avec des partenariats multiples, comme l’Institut français à Paris, qui nous appuie pour les voyages internationaux, ou des partenaires privés ici. Et nous essayons de multiplier les événements transversaux, qui allient musique, mode, expositions... Au sein de la galerie, nous proposons d’ailleurs de l’art bien sûr, mais organisons aussi parfois des expositions scientifiques, comme pour la sensibilisation des jeunes aux problématiques du climat. Nous travaillons donc dans plusieurs directions. Sur le plan artistique, le but est de mettre en valeur des artistes thaïs ou français qui se trouvent dans une dynamique d’internationalisation et pour qui l’Alliance peut servir de tremplin. C’est là où nous retrouvons nos valeurs, la France possède sa conception de la culture, qui n’est pas considérée comme un objet brut de

consommation, même si l’on peut gagner beaucoup d’argent avec elle. Mais ça vient après. A l’Alliance, nous ne faisons pas d’argent avec la culture, d’ailleurs nous sommes tenus à des règles associatives, qui imposent un réinvestissement total dans notre action. il ne faut pas oublier que ça n’est pas la culture qui tient la première place dans une Alliance française, mais la langue. La première mission d’une Alliance est l’offre linguistique française, ce sont les cours de français et c’est ce qui nous finance à 80 %. Les autres activités sont-elles donc en fait au service de cette mission d’enseignement de la langue ? Il faut se montrer très flexible et il n’y a pas de résumé de modèle. Nous vivons dans un monde ouvert et sommes très conscients du primat de l’économie en toutes choses. Par exemple, sur les effectifs de français, le contexte du pays est désormais difficile. Historiquement, nous avions un public captif en Thaïlande, venant de l’héritage d’une famille royale très francophone et, jusqu’à récemment, on parlait beaucoup français en terre de Siam, jusqu’au cœur des institutions. Dans les écoles, 40 000 élèves apprenaient le français il y a encore 7 ou 8 ans. Il n’y en a plus désormais que 25 à 30 000. Nous en avons donc perdu un quart, au profit de l’anglais et des langues asiatiques. Dans les universités, un département de français sur deux ferme. En sont responsables la mondialisation des échanges et l’émergence de l’ASEAN, qui créent de nouvelles dynamiques linguistiques liées à l’économie.

Il y a dix ans, il n’y avait que quelques milliers d’étudiants chinois en Thaïlande, il y en a désormais 6 ou 700 000 dans le système éducatif, financés par une Chine qui a découvert le “soft power”, d’ailleurs sur un modèle français que nous possédions par excellence ! Il faut innover et savoir communiquer, se professionnaliser. L’accueil par exemple est désormais meilleur à l’Alliance. Globalement, nous avons quand même réussi à stabiliser nos effectifs de français, avec environ 4000 étudiants par an en comptant les Alliances de province, c’est l’un des plus gros volumes d’Asie ! Nous sommes dans un monde très concurrentiel et nous allons donc chercher les niches, sans a priori, sachant que nous supportons d’autres contraintes, dont l’attitude de notre propre pays, qui rencontre parfois certaines difficultés à définir une stratégie à l’étranger... Ce qui attire les Thaïlandais vers l’apprentissage de notre langue est le capital symbolique extrêmement fort de la France, sur lequel nous devons nous appuyer pour attirer du monde. C’est là où la culture joue un rôle d’attraction très important, comme l’image de la France...

Téméraire Christian Mérer ?

CULTURE

k Initié par Keith Harring, inspiré par Prince et son infinie créativité alliée à une passion dévorante, Soshiro Shimizu aime jouer avec le feu et se jouer des éléments, au cœur d’une œuvre abstraite en quête d’équilibre, friande d’oxymores comme destruction créatrice.

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ÉNERGIE CRÉATRICE

Christophe Chommeloux

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les gens. Je ne sais pas exactement pourquoi ils ont choisi cet arbre en particulier, mais j’avais le sentiment qu’il se cachait quelque chose derrière sa forme et je voulais emprunter de cette énergie. Pour la mettre en valeur, une nuit j’ai entièrement emballé un banian avec une couverture militaire en aluminium et disposé des projecteurs LED (rouge, bleu, blanc et vert) pour l’éclairer. J’ai alors photographié pour chaque composition une vingtaine d’éclairages différents, qui provoquaient autant de réflexions lumineuses originales de la part de l’arbre. Ensuite, je suis passé sur l’ordinateur et un peu comme dans mon travail sur toile, j’ai commencé à jouer avec différentes couches et appliqué sur Photoshop l’équivalent de la technique de sablage que j’emploie sur les peintures. C’est comme ça que j’ai réalisé les images de mon exposition à l’époque. Cette fois, je voulais continuer à emprunter cette énergie du banian et y appliquer un processus similaire, dans la mesure où j’avais la conviction que la dévotion de chaque photographe à son art participait de la même nature. Étant un fervent admirateur de leurs travaux, j’étais convaincu que même dans leur poubelle devait se trouver du matériel prêt à être effacé contenant ce fameux résidu d’énergie. Ça a constitué le point de départ. »

Soishiro Shimizu, de Big Apple à New Works

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eintre et sculpteur japonais établi à Bangkok depuis 13 ans, Soishiro Shimizu, né au Japon en 1966, a acquis une solide réputation à New York dans les années 90. Il a été exposé et se voit collectionné dans de nombreux pays. Une rétrospective lui sera par exemple consacrée au musée italien Palazzo Collicola Arti Visive, à Spoletto, du 15 octobre au 11 décembre.

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Nous en parlions dans le numéro 52, dont une de ses œuvres orne la couverture : Soishiro s’est lancé récemment dans une expérience graphique en forme d’hommage aux photographes thaïlandais qu’il admire. Connu pour ses travaux tridimensionnels abstraits, qui traitent souvent de la dualité de forces apparemment opposées, l’artiste s’est livré à la métamorphose d’un ensemble de clichés délaissés, au bord de l’effacement, auxquels il a offert une nouvelle vie.

« C’était une sorte de prolongement de l’idée qui sous-tendait mon exposition photo précédente, » explique Soishiro, « à l’époque, j’avais emprunté la structure du figuier des banians (banyan tree, tonsai en thai). Tout le monde a déjà vu de ces arbres ici, souvent avec le tronc drapé de tissus aux couleurs bouddhiques. Parfois, les Thaïs construisent même des sanctuaires à leur pied et à ce qu’il me semble, s’y accumulent des sortes d’éléments énergétiques, de la même manière que tous les endroits sacrés sont chargés de résidus de l’énergie spirituelle apportée par

On a pu admirer le résultat de ces “remixes visuels” à l’occasion de l’exposition Re-Look organisée par Dr. Prapon (Joe) Kumjim à la galerie YenakArt Villa, du 11 mai au 19 juin dernier. La clôture de celle-ci a été très opportunément mise à profit pour un happening, où mappings vidéo et musique d’avant-garde ont offert à ces œuvres psychédéliques une ultime réinterprétation, baptisée Pastiche.

LA VOIE DE L’ART Alors que Soishiro se destinait à une carrière sportive, sa rencontre avec Keith Harring à Tokyo dans les années 80 et la forte influence exercée par le peintre l’ont convaincu de quitter alors la capitale nippone pour la Grosse Pomme et de consacrer sa vie à l’art. Tout en suivant les cours de la prestigieuse School of Visual Arts, il s’y est forgé à l’époque un style de peinture qui, selon Jeffrey Deitch, l’ancien directeur du Moma de Los Angeles, se place dans la lignée de monstres sacrés comme Marcel Duchamp. Le fameux marchand d’art décrit ainsi l’œuvre de Soishiro : « Le travail de Soichiro Shimizu est une fusion unique d’action et de méditation, de nature et d’artifice, de ténacité et de délicatesse. L’artiste se base sur les sensibilités japonaises, américaines et européennes pour créer une

Soishiro Shimizu Destruction créative

Valorisation du français, promotion de l’offre culturelle nationale, développement des liens interculturels à travers la création d’une véritable plateforme d’échanges et de rencontres, constituent les missions d’une Alliance française, auxquelles se dévoue corps et âme son directeur à Bangkok.

Initié par Keith Harring, inspiré par Prince et son infinie créativité alliée à une passion dévorante, Soshiro Shimizu aime jouer avec le feu et se jouer des éléments, au cœur d’une œuvre abstraite en quête d’équilibre, friande de contradictions et de collaboration des contraires.

The advance of l’Alliance

Creative destruction

To promote the French language, to highlight the national culture and to develop intercultural relations by establishing a real platform for interchange and encounters, these are the three missions of the Alliance française, to which its Director in Bangkok, Christian Mérer, has dedicated his heart and soul.

Initiated par Keith Harring and inspired by Prince's infinite creativity allied with a burning passion, Soshiro Shimizu likes to play with fire and make light of elements, deep inside an abstract work in pursuit of balance and hungry for contradictions and collaboration of opposites.


CONTENTS Juillet 2016 - July 2016

MANGE-DISQUES 64 Musique du monde et monde de la musique

HIGH-TECH 66 Nouvelles technologies et objets de désirs

AUTO-MOTO 68 La rubrique qui tient la route

SHOPPING 72 En juillet, liberté chérie

SANTÉ 74 Blanc comme un culte ?

SUDOKU 80 On sue du QI

LES LUBIES D’ARTHUR 82 Arthur contre docteur No

Etienne Tripelon

Balade au bout du Mon

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ien sûr, c’était mieux avant. Sangkhlaburi (et ses habitants) a gagné en modernité (et en confort) ce que ses visiteurs ont perdu en charme et en pittoresque. Les routes en terre ont laissé place au ciment, les hommes ne se déplacent plus à pied, mais à moto ou en pick-up, les femmes ne portent plus, ou très rarement, toutes sortes d’objets aussi hétéroclites que photogéniques sur leur tête, leurs habits traditionnels ornent désormais les

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nombreux magasins pour touristes qui ont essaimé… Bref, le développement économique est passé par là, les pubs concernant les offres d’abonnements 4G en faisant foi. De quoi parle-t-on ? D’un district (Amphoe) situé à l’extrême ouest de la province de Kanchanaburi, à environ 220 km de la ville du même nom, à 350 de Bangkok et à une vingtaine du Col des 3 pagodes, poste-frontière permettant, quand il est ouvert, d’aller passer la journée en Birmanie. On y accède par la jolie route 323 qui serpente au milieu

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Musics of the World and the world of Music

66 HIGH-TECH New technologies and objects of desire

68 CARS & BARS The column which hits the road

72 SHOPPING July in liberty

74 HEALTH Walking on the white side?

80 SUDOKU Is sudoku OK for U?

82 ARTHUR’S CRAZE Doctor No? 54 I JUILLET 2016 I JULY 2016

JUILLET 2016 I JULY 2016 I 55

de collines généralement verdoyantes. Impossible de se tromper, mais le trajet peut être long, surtout si l’on utilise les transports en commun. (Les bus au départ de la station Mochit à Bangkok mettent entre 6 et 7 heures.) L’histoire de la région est indissociable de celle de Luang Phor Uttama, moine vénéré pour ses enseignements profonds et intenses qui, à cause de violents conflits ethniques, fuit sa Birmanie natale en 1949 avec 60 familles Mon, pour s’installer dans la région et fonder le village de Wangka. A moins qu’il ne soit d’abord venu seul,

et que suivant les conseils d’un moine de Kanchanaburi (LP Tainam) il s’installa dans un temple abandonné pour accueillir les réfugiés Mon sans cesse plus nombreux. S’il est difficile de retracer son parcours avec exactitude (les différentes sources ne disent pas exactement la même chose), ce qui est certain en revanche, c’est qu’il aida toute sa vie les réfugiés Mon, qui en retour le vénéraient et l’aidèrent en 1953 à construire le Wat Wang Wiwekaran. Le temple était situé en haut d’une colline dans une zone appelée Samprasob, là où 3 rivières se rejoignent. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais en 1984, l’Electricity Generating Authority of Thailand (EGAT, l’EDF siamoise) construisit le barrage de Khao Laem aussi appelé Vachiralongkorn. Conséquence, l’eau submergea ce qui allait devenir l’ancienne Sangkhlaburi et le temple, qui furent donc reconstruits sur des collines alentour. Depuis, la ville est séparée en deux. D’un côté, le “centre” qui abrite le marché, la poste, la banque, l’hôpital, ou encore le poste de police, et qui est principalement habité par des Thaïs et des Karens, de l’autre, le “village Mon” ou Wangka, principalement habité par… des Mons.

Et au milieu coule une rivière, bien sûr, que l’on peut franchir grâce à un pont en bois de 400 mètres, apparemment le plus long de Thaïlande “fait main” et qui constitue la principale attraction du lieu. Au début des années 2000, Sangkhlaburi paraissait encore très éloignée de l’intérêt des touristes. Les possibilités d’hébergement étaient peu nombreuses, le pont n’était pas encombré par des centaines de personnes occupées à multiplier les selfies puisque les smartphones n’avaient pas encore fait leur apparition. Nous avions même eu la chance de rencontrer Luang Phor Uttama dans le nouveau Wat Wang Wiwekaram. C’était mieux avant donc, surtout que depuis, Uttama est décédé (en 2006, à l’âge de 97 ans). Mais le véritable changement, à en croire les habitants que nous avons interrogés, ne s’est opéré que récemment, en 2013. Cette annéelà, en juillet, le pont s’effondre à cause de pluies diluviennes. L’affaire fait grand bruit, et plus encore sa reconstruction, qui se fait une nouvelle fois avec l’aide des habitants. Pour sa réouverture, il y a foule. Depuis, l’endroit ne tarit pas de

Destination Sanghklaburi

© Milan Nykodym from Kutna Hora, Czech Republic

A L’EAU WAT

64 RECORD PLAYER

© Ferdinand Marohn

Songkran à Sangkhlaburi : une incursion dans le Far West thaïlandais, sur les traces de temples engloutis et reconstruits, dans une Thaïlande rurale au bouddhisme authentique...

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The column which never sleeps

© Stanisław Chlebowski

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62 NIGHT & DAY

© George Henry Story

NUIT & JOUR 62 La rubrique qui ne dort jamais

MAGAZINE

© Hess Baenkelsaenger

MAGAZINE

Known as ‘street shows’, the types of entertainment you can see in public places are diverse, but they all have one thing in common: the goal is to attract a crowd by exciting curiosity, and then drawing a reaction. As a tribute, spectators often get their money out to give a few coins.

The street is for art

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ou come across the same kinds of show pretty much everywhere in the world: acrobatics, trained animals, balloon sculptures, clowns, dancing, singing, fire and light shows, theater, fortune telling, magic, mime, storytelling and poetry recitals, and so forth. The first term specifically meaning the various entertainments in public locations goes back to the eighteen sixties. The word was ‘busking’, which comes from the Spanish word ‘buscar’, meaning ‘search’. In the United States, ‘busking’ refers to public shows taking place in the street or in parks, but it especially alludes to musical performances: instruments being played, or singing. Cultural shows staged for money in public places and on sidewalks have existed for long in every major location in the world. For example, in

Gujarat, India, the ‘bhavai’ is a traditional scenic art that the locals play in villages and on roadsides. Within the gypsy culture, street shows are a commonplace activity. These are the people who gave all the veracity and true reality to the word ‘busking’. The lifestyle has its origins around the shores of the Mediterranean, spread into Spain and throughout the Atlantic seaboard, and then traveled northwards to reach the United Kingdom and the rest of Europe. They sang Romanian ballads featuring romances, dancers, clairvoyants and poetry, with songs in prose and recounting fables. Along the roads on which their groups traveled, they sometimes encountered societies that tolerated them, and sometimes others that rejected them.

THE STREET IS A TRAMPOLINE Many artists have entertained on public stages before becoming famous. Folk music is considered

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to be the most commonplace among street music, and some of its heroes – people like Woody Guthrie, Joan Baez and B. B. King – are just some examples of renowned artists having earned their reputation on the street. In the nineteenth century in the United States, the sale of medicines at shows was a very widespread practices, and foot-borne salesmen selling elixirs sought to associate themselves with artists, not only to look for customers but also as a stratagem for attracting them. After having contributed to making products sell, artists could expect to receive their own payback. Since the beginning of the millennium, more and more ‘cyberartists’ are appearing: they post videos of their street shows in the global virtual village, accompanied by appeals for donations – a method that is often more effective than a hat in real life. But, above all, the approach enables

them to reach out to a globalized audience, and get off the streets faster and into a venue.

THE QUADRATURE OF THE CIRCLE One can broadly divide street shows into four main categories. First of all, there are the ‘circle shows’ which, as their name suggests, are shows in which the audience forms a circle around the artists. They generally have a distinctive beginning and end. The category includes the puppet show, magician acts, acrobatics, etc. These shows can reap in good money and, most of the time, the spectators play an active part. Professional street artists generally know how to play the crowd. One thing they often have to repeat is, “Please don’t block the traffic!” Next, there are ‘walk-by acts’. These are, for instance, music acts, live statues and every other kind of show that doesn’t really have a start or finish as such, and that spectators usually watch for a fairly brief time. Something a bit different are ‘stoplight performers’. These are shows given on pedestrian crossings, when vehicles are

momentarily stopped at an intersection. They then go from vehicle to vehicle to collect money from drivers or passengers. The performances are quite varied: juggling, break dancing, and so on. The time the artist has is particularly short, so their number has to be in a condensed form and as carefully managed as possible to attract the attention of road users quickly. This type of attraction is becoming more and more numerous, particularly in the countries of the American continent. Lastly, there is ‘café busking’, which mainly takes place in restaurants, pubs, bars and cafés. Mostfrequent are musicians collecting in a hat. Popular artists of the sixties, such as Joni Mitchell, Bob Dylan and Joan Baez did this often at the dawn of their professional career, and many a performer has earned substantial money this way. Moreover, street artists collect money in multiple manners, as befits the sort of show being given. For example, in ‘performances for passers-by’, instrument cases or wooden and paper boxes made by the artist get used. A container is placed on the ground to throw coins and notes into while the entertainer is playing. With circle shows,

there’s a collection at the end by a member of the troupe, who goes among the audience with a recipient.

LOCATION, LOCATION, LOCATION The place where an artist performs is called a ‘pitch’, as in ‘playing pitches’. Your pitch is a key to your success. The same show can be a financial earner at one location and a particular time, and yet be a failure elsewhere. The pitches that work best are usually public places where there are many pedestrians passing by, giving good visibility, with little surrounding disturbance and, above all, not too much noise. Among the premium pitches are tourist hotspots, well-known public parks and leisure venues (such as restaurants, cafés, bars and pubs), metros, bus stops, or near the entrances to big concerts and sports events.

Artistes de rue

นักแสดงข้างถนน

Balade dans un district (Amphoe) méconnu, situé à l’extrême ouest de la province de Kanchanaburi, à environ 220 km de la ville du même nom, à 350 de Bangkok et à une vingtaine du Col des 3 pagodes, poste-frontière permettant, quand il est ouvert, d’aller passer la journée en Birmanie...

Connus sous le nom de “spectacles de rue”, les types de divertissements dans l’espace public sont variés, mais ont tous pour point commun d’attirer la foule en attisant la curiosité, puis en provoquant l’émotion. En guise de bravo, les spectateurs sortent alors leurs portefeuilles pour en extraire quelques pièces.

Happy Mon-days

Busking in the wind

A trip in a little known district (Amphoe) located at the far west of the province of Kanchanaburi, at about 220 km from the city of the same name, 350 km from Bangkok and about twenty from Three Pagodas Pass, which when open, is a border check so you can spend the day in Myanmar...

Known as ‘street shows’, the types of entertainment you can see in public places are diverse, but they all have one thing in common: the goal is to attract a crowd by exciting curiosity, and then drawing a reaction. As a tribute, spectators often get their money out to give a few coins.


MYSTERE ACTUALITÉ

06 I JUILLET 2016 I JULY 2016

PHUKET

k LES BRÈVES

Caroline Laleta Ballini

Headstart présente son bouquet final

The grande finale

A

li Baba and the Bongo Bandits, une comédie musicale regroupant 188 élèves de Year 3 à 6, additionnés aux élèves de la Performing Academy. Une féérie haute en couleur sous la nuit étoilée d'un marché du vieux Bagdad, des costumes bigarrés, une mise en scène endiablée, des acteurs passionnés, des chanteurs inspirés, des textes élaborés, des danseurs expérimentés, l'ensemble était

parfaitement orchestré par l'équipe de production de l'école les 16 et 17 juin. Un régal ! Ali Baba and the Bongo Bandits, the musical gathered 188 pupils from Year 3 to 6 in addition to the Performing Academy students. A highly magic fairytale under the starry night of an old Baghdad market, with colorful costumes, frenzy rhythm, passionate actors, inspired singers, complex texts and experienced dancers, all perfectly orchestrated by the

Le Nirvana au Havana... Havana Cafe get’s ready

L

Phuket

e 17 juin, une cinquantaine de convives ont pu savourer les spécialités du Havana Cafe et du Cecconi à Nai Harn, dans le cadre du dîner mensuel de l'UFE Phuket : côtelettes d'agneau de Nouvelle-Zélande, côte de bœuf charolaise, filet de boeuf et entrecôte Black Angus d'Australie ont cotoyé pâtes, pizza au feu de bois et charcuteries italiennes. Un délice pour les papilles. On the 17th June, about fifty guests enjoyed the specials from Havana Café & Cecconi restaurant in Nai Harn, as part of the monthly dinner of the French association UFE Phuket: lamb chops from New Zealand, Charolais beef ribs, beef tenderloin and steak Black Angus from Australia. On the Italian side: pasta, pizza and Italian meats. Delightful!   www.facebook.com/HAVANACAFEPHUKET

school's production team. A delight! Joel Adams & Hayley Milner (mise en scène Acting directors), Jaqueline Feliciano & Erika Cramp (direction musicale Music directors), Fabienne Mester, Haruka Osu & Burin Burik (chorégraphie Choreography) Namondthrad Wootinan, Myriam Adams & Erika Cramp (costumes Costumes), Jody Leow, Wasana Promtong (décor et accessoires Props and stage décor).   www.headstartphuket.com


JUILLET 2016 I JULY 2016 I 07

Location Lilly Carrion, CC

journée

mois

L’appel à tartes !

The art of tart

hukétois, si tu souffres de papilles gustatives trop peu stimulées, viens donc découvrir les douceurs de La Tarte Dorée : tourtes et quiches, pâtisseries raffinées, viennoiserie de notre enfance, macarons colorés y sont bien représentés... Oser goûter les chaussons aux pommes, l'incontournable Tropézienne ou encore la tarte citron meringuée, c'est plonger dans les méandres du plaisir... Désormais, vous avez toutes les tartes en main ! Phuketians, if you suffer from low stimulation of taste buds, just come and discover all the delicacies La Tarte

Dorée has to offer: pies, quiches, refined pastries, French viennoiseries, all kinds of macaroons... To dare trying chaussons aux pommes, Tropézienne or the delicious lemon tart with meringue is to dive deeply in the twists of pleasure. Now you got all the tarts in hand!

P

LA TARTE DORÉE   Ouvert de 7 à 19h   Tous les jours sauf le lundi   43/209 Moo 7, Viset Rd, Rawai,   +66 (0)95 878 0725   Facebook : la Tarte Dorée

sem aine Long Terme

voitures et motos assurées www.ninas-car.com

Froggy’s Bar Restaurant

EUROPEAN ASIAN FOOD

HQ, restez à lounger HQ, right on cue! The Twin Palms group, which splendid hotel overlooks Surin beach, announced the opening on July first of its brand new venue for pleasures: HQ, at the north end of Kamala beach. This ‘beach lounge’ (not ‘beach club’, unlike the late Catch or BiMi, the nuance is meaningful) will offer a rather daring and fine gastronomic menu, with a ‘health’ orientation, in a casual but chic ambiance, turning festive after dark but more soul & groovy than its predecessors.   http://hqphuket.com

mondays TOUS LES LUNDIS TOURNOI DE BILLARD

L

e groupe Twin Palms, dont le splendide hôtel domine la baie de Surin, a annoncé l’ouverture le 1er juillet de son tout nouveau lieu de plaisirs : le HQ, à l’extrémité nord de la plage de Kamala. Ce “beach lounge” (et non “beach club”, comme les défunts Catch ou BiMi, la nuance est signifiante) promet une carte de gastronomie assez “health”, innovante et fine, dans une ambiance chic, mais décontractée, festive en soirée, mais globalement plus soul et groovy que ses prédecesseurs.

Open Monday to Saturday 9 am to 1 am

wednesdayS TOUS LES MERCREDIS TOURNOI DE PETANQUE

50/4 Soi Klum Yang Chalong, Phuket

fridays TOUS LES vendrediS karaokE

Bernard : 087 388 9252 nanardino@aol.com Den : 081 538 5746 brendenlumaday@rocket.com


M Y S T E R E 08 I JUILLET 2016 I JULY 2016 ACTUALITÉ

Alliance Française de Phuket Promouvoir lA lAngue et lA culture FrAnçAises à Phuket L’Alliance Française dispense des cours de français et de thaï dans ses locaux et envoie également ses professeurs enseigner dans toutes les écoles thaïes et universités de Phuket.

COURS DE FRANçAIS อัตราค่าลงทะเบียนเรียน Tarif des cours en bahts nombre d’étudiants

tarif horaire

session de 33 hrs.

จำานวน นักเรียน

ค่าเรียนต่อ ชั่วโมง

ค่าเล่า เรียนต่อ 33 ชั่วโมง

1

680

2 3 4 5

400

13 200

300

9 900

250

8 250

200

6 600

tous les cours sont payables à l’avance

ค่าลงทะเบียนจะต้องจ่ายก่อนเรียน cotisation : 1200 bahts incluant inscription à la culturethèque

CLUB ENFANT CLUB DES mOUSqUETAIRES

PHUKET

k LES BRÈVES

CLB, CV & CC

Les régates régalent 13th raceweek at Cape Panwa

L

a 13ème édition des régates du Cape Panwa Hotel Phuket se déroulera du 20 au 24 juillet. Parmi les participants, des voiliers de classe mondiale concourront dans sept catégories de courses : IRC Racing I, IRC Racing II, IRC Cruising, Charter/Bareboat, Firefly 850, Multihull Racing et Corsairs. La cérémonie d’ouverture se tiendra le 20 juillet, avant d’enchaîner à partir du 21 pour quatre jours de compétition. L’occasion pour les amateurs de voiliers d’en prendre plein les yeux.   www.phuketraceweek.com

The annual Cape Panwa Hotel Phuket Raceweek 2016, now in its 13th year, is scheduled to take place during 20-24 July in Phuket. The event will feature at least seven racing classes, including IRC Racing I, IRC Racing II, IRC Cruising, Charter/Bareboat, Firefly 850, Multihull Racing, and Corsairs. The event will start on July 20th with a skippers’ briefing and the opening, followed by four days of racing off the East Coast of Phuket. A perfect opportunity for sailing lovers to be mesmerized by a bunch of high end vessels.

Le samedi matin de 9h à 13h cours de français aTeLier THéâTre comédie musicaLe audio-visueL cours de karaTé cours de dessin

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MAÎTRE PONGNARAchuAychAi CHUAYCHAI mAîTre pongnArA Surrendez-vous rendez-vous Sur

SERVICE DE TRADUCTION Thaï / Français Français / Thaï Anglais / Français Français / Anglais Ces tarifs en bahts valent pour des traductions standard, ils peuvent varier en fonction de l’importance et de la difficulté de la traduction.

BiBLioThèque : + de 4000 livres en Français et 1000 livres pour enfants 3 thanon Pattana soi 1 Phuket 83000 tél. / Fax (0)76 222 988 / (0)76 215 115

phuket@afthailande.org

Bateaux en réseau Boost the boats

T

he Speakeasy Yacht Club de la Royal Phuket Marina lance des rendez-vous mensuels destinés à amener amateurs de bateaux et spécialistes de l’industrie nautique à se rencontrer au cours de “Grow Boating Industry Nights”. Amateurs ou professionnels sont donc conviés tous les premiers vendredis du mois de 5 à 7 autour d’un verre et dans une ambiance conviviale, pour se réunir, échanger des idées, se créer un réseau autour des activités nautiques, dans la région de Phuket mais aussi dans toute la Thaïlande.

With the aim of bringing Thailand's marine industry together and to grow boating in the kingdom, Royal Phuket Marina launches “Grow Boating Industry Night”. Held the first Friday of every month from 5 to 7 pm at The Speakeasy Yacht Club, this monthly networking evening is a chance for Thailand's marine industry and friends to get together, exchange ideas, network in a casual and friendly atmosphere and help to grow boating in Thailand.   www.royalphuketmarina.com/ growboatingnight


JUILLET 2016 I JULY 2016 I 09

ССС

С

ССС

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Q

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L

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M Y S T E R E 10 I JUILLET 2016 I JULY 2016 ACTUALITÉ

CHIANG MAI

k LES BRÈVES

Catherine Vanesse

MAIIAM, the MoMA moment

I MAIIAM, le moment MoMA

L

’ouverture à Chiang Mai du nouveau musée d’art contemporain, le MAIIAM, constitue l’un des événements culturels les plus attendus du moment. L’inauguration aura lieu le 3 juillet, avec entre autres la mise en avant des œuvres de l’artiste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. Créé par un trio bien connu du monde de l’art : Jean Michel Beurdeley, son épouse

Patsri Bunnag et son fils Eric Bunnag Booth, le musée permettra de découvrir la collection privée accumulée par la famille au cours des trente dernières années. Au sein des 3000 m², plus de 200 œuvres d’artistes essentiellement du Sud-est asiatique seront enfin accessibles au public : peintures, sculptures et multimédias.   www.facebook.com/MAIIAMchiangmai/

t’s probably one of the most important cultural event that will take place on July 3rd in Chiang Mai with the opening of the MAIIAM Museum of Contemporary Art. Founded by a wellknow trio in the art field: Jean Michel Beurdeley, his wife Patsri Bunnag and his son Eric Bunnag Booth, the Museum will share the family’s private collection built over the last three decades. The 3,000 square meters museum will be home to over 200 pieces: paintings, sculptures and multimedia, mainly from south-east asian artists. MAIIAM’s inaugural show features celebrated Thai artist Apichatpong Weerasethakul from Chiang Mai. Grithiya Gaweewong, another Chiang Mai native and leading expert in Thai contemporary art, will act as consultant to the museum.   www.facebook.com/MAIIAMchiangmai/

L’Europe des images

L

e Festival de l’Union européenne est de retour cette année avec 17 œuvres de qualité, provenant de 14 pays différents. L’occasion de découvrir des films européens dans leur langue originale, avec des sous-titres en thaï ou en anglais. Au sein du programme, deux films français, Standing Tall et The Sweet Escape, le belge The Broken Circle

Breakdown et le luxembourgeois Baby (a)lone. A Bangkok, le festival s’est ouvert le 22 juin avec le film italien Tale of Tales et les projections s’y poursuivent jusqu’au 3 juillet, avant que le festival ne continue sa route à Chiang Mai, du 8 au 17 juillet, puis à Khon Kaen, du 21 au 24 juillet. Le prix des billets varie selon les villes : 120 bahts à Bangkok, 80 bahts à Chiang Mai et gratuit à Khon Kaen.   www.facebook.com/EUinThailand

Images from Europe

E

uropean Union Film Festival returns to Thailand in 2016 with 17 films from 14 EU Member States. All films are screened in their original languages, with Thai and English subtitles. This time, people will be able to discover two french movies “Standing Tall” and “The Sweet Escape”, one from Belgium “The Broken Circle Breakdown” and one from Luxemburg “Baby(a)lone”.

In Bangkok, the festival started on June 22nd with the italian movie “Tale of Tales” and will continue until July 3rd. It will then be on the road, first Chiang Mai, from July 8 to July 17, and then Khon Kaen, from July 21 to July 24. Admission to all screenings is 120 THB/ seat in Bangkok, 80 THB/seat in Chiang Mai and free of charge in Khon Kaen.   www.facebook.com/EUinThailand


BLUE ELEPHANT COOKING SCHOOL & RESTAURANT

BLUE ELEPHANT COOKING SCHOOL & RESTAURANT

PHUKET 96 Krabi Road, Phuket Old Town

BANGKOK 233 South Sathorn Road, Yannawa, Khet Sathorn, Bangkok 10120 BTS Surasak Station Tél. : +66 (0)26 73 9353-8 Fax : +66 (0)26 73 9355 Email : cooking.school@blueelephant.com

Tél. : +66 (0)76 354 355-7 Fax : +66 (0)76 354 393 Email : phuket@blueelephant.com


12 I JUILLET 2016 I JULY 2016

k LES BRÈVES

BANGKOK

Y

MYSTERE ACTUALITÉ

Christophe Chommeloux Catherine Vanesse

 Bonjour France

Bonjour France

P

our célébrer son demi-siècle d’existence, la Chambre de commerce Franco-Thaïe organise pour la première fois “Bonjour France”, un événement dédié à la mise en avant de l’art de vivre à la française. Il aura lieu du 14 au 17 juillet à Central World, revêtu de tricolore pour la circonstance. La Thaïlande aime la France et au pays du sourire les produits français sont très appréciés. Pour célébrer ce lien unique entre les deux pays, shopping, gastronomie, arts & culture et art de vivre seront les principaux thèmes proposés. “Bonjour France” apportera un regard

nouveau sur la France, à travers l’exposé des dernières tendances et la présentation de produits inédits en Thaïlande. On y attend plus de 50 marques françaises et de nombreuses manifestations d’exception autour du savoir-faire hexagonal, comme des cours de pâtisserie, des dégustations de vin ou encore un spectacle de French Cancan. BONJOUR FRANCE   14-17 juillet 2016 14th-17th of July @Central World - Bangkok   www.francothaicc.com/en/events/ bonjour-france

In order to celebrate its half-century of existence, the Franco-Thai Chamber of Commerce is organizing for the first time a new event called “Bonjour France”, dedicated to showcasing the French Art of Living. The event will take place from 14th to 17th of July at Central World, which, for the occasion, will be decorated in a tricoloured manner. Thailand is fond of France and in the Land of Smiles French products are much appreciated. To emphasize these unique ties between the two countries, Shopping, Gastronomy, Arts & Culture and Art de Vivre will be the main themes offered to the public. “Bonjour France” will bring a new gaze on France through the exposure of the latest trends and the showcasing of products previously unseen in the Kingdom, as well as numerous attractions and activities around French savoir-faire, such as pastry courses, wine tastings or even a French Cancan show.

Aux fourneaux avec Jean-Michel Lorain

At the stoves with Jean-Michel Lorain

L

e 6 juin dernier, le chef étoilé JeanMichel Lorain a donné un cours de cuisine face à une septentaine d’invités. Épouses de diplomates, étudiants en cuisine du Cordon Bleu et clients du restaurant J’aime ont ainsi assisté à une démonstration pendant trois heures, l’occasion pour tout le monde d’apprendre quelques recettes et surtout les astuces d’un grand chef, dont la réputation n’est plus à faire. Si Jean-Michel Lorain donne régulièrement des cours de cuisine en France au sein de son restaurant La Côte Saint Jacques, à Bangkok c’était une première. Une expérience à renouveler ? « Pour le moment, il n’y a encore rien de décidé, mais la prochaine fois qu’il vient, il prévoit de participer au Bangkok Gourmet Festival, au mois de novembre » nous a confié sa fille Marine. Un retour en Thaïlande déjà confirmé, donc, pour Jean-Michel Lorain qui officiera derrière les fourneaux de J’aime comme lors de chacun de ses passages dans la capitale siamoise.   www.facebook.com/JMLBangkok

On June 6th, the two-stars chef JeanMichel Lorain gave a cooking lesson in front of some seventy guest. During 3 hours, diplomat’s wives, students from the restaurant Le Cordon Bleu and customers from the restaurant J’aime could witness demonstrations from the famous chef. A good opportunity to learn some receipe and get some tips. When in France, Jean-Michel Lorain is used to give some cooking classes at his restaurant La Côte Saint Jacques, but it was the first time here since he opened his restaurant in Bangkok. Will this experience be renewed? “For the moment, nothing has yet been planned. But next time he will participate at the Bangkok Gourmet Festival, in november” said his daughter Marine. One thing is for sure, Jean-Michel Lorain will be back in the siamese capital next fall and he will handle the kitchen at J’aime for a few days.   www.facebook.com/JMLBangkok


JUILLET 2016 I JULY 2016 I 13

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Vivin, caviar pour tout le monde !

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onviés à une Caviar & Martini Experience à la fin du mois de mai par la maison Vivin, l’équipe du magazine a eu le plaisir de se retrouver en excellente compagnie diplomatique dans le cadre feutré du Diplomat bar, niché au cœur du Conrad Hotel Bangkok. Là, coulaient à flots non seulement de très originaux martinis, mais également la vodka haut de gamme Beluga, compagne encore plus appropriée, à nos palais, d’un très délicat caviar que nous avons dégusté avec ferveur. A découvrir d’urgence, donc, cette gamme d’excellent caviar, produit par un artisan du nord de l’Italie et salé selon la méthode traditionnelle russe Malossol.   www.facebook.com/VIVINmaison

Invited by Vivin maison to share a Caviar & Martini Experience at the end of May, the magazine's team had the great pleasure to spend quality time with diplomatic company, in the muted surroundings of Diplomat bar, nestled in the heart of Conrad Hotel Bangkok. There were freeflowing not only very original martinis, but also the high end vodka Beluga, which to our palate stands even better as the ideal companion to the delicate caviar we tested with passion. Urgently to be discoved is this new line of exquisite caviar by Vivin. Produced by an Italian specialist, its salting is carried out by the traditional Russian Malossol method.   www.facebook.com/VIVINmaison

Cordes sensibles Sensitive strings

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n nouveau concept se lance à Bangkok à l’initiative de Laurent Couson, accompagné des membres de son orchestre, le Shounen Thai String Quartet : vin et musique classique. Dans le cadre de la magnifique Neilson Hays Library, les spectateurs pourront déguster de grands crus et entendre plusieurs chefs-d’œuvre du répertoire classique de Mozart, Beethoven et Dvorak. Si l’idée prend, la formule devrait devenir mensuelle.   Le 3 juillet, de 17h30 à 19h STRINGS & GRAPES   Neilson Hays Library, Bangkok   600 bahts   Réservations Bookings: 02 233 1731   neilson.library@gmail.com   neilsonhayslibrary.com A new concept is rising in Bangkok on the initiative of Laurent Couson, together with the members of his orchestra Shounen Thai String Quartet: wine and classical music. In the nice surroundings of Neilson Hays Library, the audience will have the opportunity to enjoy “grands crus” while listening to masterpieces from the classical repertoire of Mozart, Beethoven et Dvorak. If the idea meets success, the formula should become monthly.   July 3rd, from 5.30 to 7pm

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MYSTERE ACTUALITÉ

k LES BRÈVES

BANGKOK

14 I JUILLET 2016 I JULY 2016

Christophe Chommeloux

Tennis, soyez open... Tennis, be open...

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écouvert par nos reporters sportifs à l'occasion de la finale du tournoi qu'il organisait en même temps que Roland Garros avec le soutien du spécialiste du voyage à la carte Dupont & Jensen (qui a offert une superbe journée en bateau au vainqueur), le Smash Club Bangkok est un club de tennis privé, aisément accessible à partir d’Asok, Sathorn et Silom, où l’on parle anglais, mais aussi français. Il dispose de sept courts éclairés en plexiplave, le même revêtement qu’à l’US Open, ainsi que d’une boutique et d’un restaurant, où vous pourrez rencontrer d’autres accros aux balles jaunes, dans une atmosphère amicale et décontractée. « L’essence même du Smash Club se retrouve dans les programmes de groupe, les événements organisés, l’école de tennis et dans tout le travail fourni pour réunir les membres et les familles autour de la passion commune du jeu, » nous a confié son Head Coach, Pierre Sequier.

Discovered by our sport reporters on the occasion of the tournament they organised during Roland Garros with the support of bespoke travel specialist Dupont & Jensen (who offered a luxury boat trip), Le Smash Club Bangkok is a private tennis club easily accessible from Asok, Sathorn and Silom, where both English and French are spoken. Featuring 7 light-ons plexiplave courts (like the US Open), it also has a pro shop and a restaurant, where you can meet other yellow balls addicts in a friendly and casual atmosphere. « Le Smash Club ‘s true essence lies in group programs, social events, tennis school and working to bring members and families together for the common love of the game. » says its Head Coach Pierre Sequier.

LE SMASH CLUB & TENNIS ACADEMY   499/213 Soi 64, Rama 3 Road,     Chongnonsi, Yannawa, Bangkok 10120,     02 678 2472     www.facebook.com/lesmashclub

De l’Alliance French tech à la Tech de l’art From Alliance French Tech to Tech my art

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’est à l’Alliance française de Bangkok que la très branchée French Tech Thaïlande avait choisi d’organiser son Mercredi de juin, sur le thème des Objets connectés, réalité ou phénomène de mode ? Un choix mutuellement profitable, qui démontre à la fois l’ouverture de l’Alliance sur les milieux d’affaires et la désormais solide présence de la French Tech au cœur de la communauté expatriée. Outre les très intéressantes présentations des différents intervenants, la soirée a avant tout été marquée par l’annonce du départ prochain de celui qui incarnait jusqu’ici avec panache le dynamisme de l’association, Eric De Ghellinck. Le prochain rendez-vous doit se tenir le mercredi 6 juillet dans le cadre encore plus audacieux de la galerie d’art YenakArt Villa.   www.facebook.com/lafrenchtechthailande

L'Alliance française de Bangkok was chosen last month by the trendy French Tech Thailand as the set-up to its Wednesday social event on the theme of Connected objects, reality or fashion? A mutually profitable choice, which demonstrates both the openness of the Alliance towards the business field and the strong presence of French Tech among the expat community. Following the very interesting presentations by the various contributors, the peak of the event has been the announcement of the upcoming departure of the man who so far has embodied with panache the energy of the association: Eric De Ghellinck. Next rendez-vous is said to be scheduled on July 6th in an even bolder spot: YenakArt Villa art gallery.

Culturethèque fait peau neuve

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vec encore plus de journaux, magazines et livres électroniques, la bibliothèque numérique Culturethèque, présente dans déjà 93 pays, s’impose à travers le monde comme un centre de ressources francophones de référence. Pour sa 3ème année, Culturethèque se renouvelle : une charte graphique plus moderne et un accès plus simple aux documents la rendent encore plus indispensable ! La consultation des documents de Culturethèque est complètement gratuite pour les étudiants et les membres de l’Alliance française.   www.culturetheque.com

Culturethèque is getting a make over! With its expanded collection of online books, newspapers and magazines, the Culturethèque digital library has become an internationally recognized French-language resource center already available in 93 countries. As it enters its third year, Culturethèque is being revamped: an updated graphic charter and simplified access to documents make it even more indispensable. Alliance française members and students have full free access to all Culturethèque documents.   www.culturetheque.com


The Glass Bangkok 8/8 Civic Horizon (Unit 8810) Sukhumvit 63 Road., Prakanongnua, Wattana, Bangkok 10110 BTS : Ekamai. Exit : 1 Contact@theglassbangkok.co.th +66 2 108 8982 www.theglassbangkok.co.th

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16 I JUILLET 2016 I JULY 2016

 Bienvenue

TON FONCIER

Thibaut Marhuenda Director of Marketing and Business Development

Les clés pour louer en Thaïlande

Depuis quelques années, l’arrivée d’expatriés, de retraités et de touristes i vous prévoyez de vivre ou venus du séjourner au pays du sourire, il monde entier est donc essentiel de connaître toutes les règles d’une location a fortement en Thaïlande. contribué au développement LES ÉTAPES du marché Il est recommandé de prendre contact immobilier avec une agence immobilière afin de cibler le bien correspondant le mieux thaïlandais, aux critères recherchés. Le locataire ne aujourd’hui paiera aucun frais d’agence et pourra en plein essor. solliciter les conseils d’un expert quant à la sélection du bien, la rédaction du contrat, La Thaïlande etc. Une fois toutes les informations en sa dispose possession, le professionnel propose des désormais d’un biens à la location et négocie les termes du contrat. panel de biens LE BAIL extrêmement large en En Thaïlande, les contrats de location ont matière une durée limitée et on peut classer le marché locatif en 3 types : locative.

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 Location à court terme : de 1 mois à 11 mois  Location à long terme : de 1 à 3 ans  Location très long terme : entre 3 et 30 ans (les baux de plus de 3 ans doivent être enregistrés au Land Department (cadastre). Le droit thaïlandais protège davantage le propriétaire que le locataire. Il est donc important de bien respecter la réglementation en vigueur pour éviter de subir d’éventuelles sanctions. Les loyers

POINTS À RETENIR

ou les charges impayés ainsi que le nonrespect des règles listées dans le contrat sont condamnés et peuvent donner droit à une expulsion du locataire. Pour louer un bien, le propriétaire exigera en amont le paiement de 2 mois de caution et d’1 mois de loyer. Pour les locations courtes durées, le montant de la caution peut varier en fonction de la durée du séjour. Le locataire devra également présenter un passeport avec un visa valide. Une fois le contrat signé et la caution versée, le locataire peut aménager sous 24 à 48 h. Les propriétaires acceptent habituellement une date d’emménagement d’un mois maximum après la signature du contrat. Si le délai excède un mois, le propriétaire pourra exiger des garanties supplémentaires.

LES BUDGETS Les budgets varient selon le bien, l’emplacement et le standing. A titre d’exemple, le prix d’un appartement bien situé à Bangkok (centre-ville et proche BTS) disposant d’une seule chambre coûte entre 15 000 et 30 000 THB par mois (soit 375 € à 750 €), avec deux chambres, il coûte entre 35 000 et 70 000 THB par mois (soit 875 € à 1750 €), pour trois chambres, il faut compter entre 50 000 et 100 000 THB par mois (soit 1250 € à 2500 €). Le prix d’une location pour une maison avec trois chambres et + débute à 70 000 THB, soit 1750 € par mois.

 Le loyer est souvent lié à l’emplacement, néanmoins, si vous prévoyez de vivre en périphérie, il faut prendre en compte les frais (et le temps !) de transport.  Généralement, les biens sont loués meublés, il n’est donc pas nécessaire de venir avec vos meubles.  Les résidences les plus modernes disposent généralement de surfaces plus réduites, néanmoins la plupart du temps mieux agencées et laissant une plus grande place aux parties communes.  Les animaux sont rarement autorisés dans les appartements et condominiums.  Dans les destinations touristiques, les prix fluctuent également en fonction de la période de l’année, la “haute saison” s’étalant de décembre à avril. En province, les loyers sont généralement moins élevés. Le marché immobilier est hétérogène, à l’image de la Thaïlande. Si vous êtes à la recherche de location en Thaïlande, vous pouvez contacter l’une des 6 agences Vauban du royaume, à Bangkok, Chiang Mai, Hua Hin, Pattaya, Phuket et Koh Samui. Chaque agence propose ses services de location au cœur des principales destinations siamoises, aussi bien pour des courtes que longues durées.   Tél. : +66 (0) 02 168 7047   Email : contact@vauban.co.th   Web : www.vauban.co.th Trendy Office Building, unit 10/36 Soi Sukhumvit 13,Sukhumvit Road. Klongtoey Noey, Wattana, 10110 Bangkok


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ACTUALITÉ

18 I JUILLET 2016 I JULY 2016

Christophe Chommeloux

L’Alliance avance !

Asian Side of the Doc, avec l’annonce d’un grand événement de promotion du documentaire asiatique sur le marché international, qui devrait avoir lieu en novembre en Thaïlande, une première. Je suis très heureux que l’Alliance héberge ce genre d’événements, qui peuvent aider Bangkok à jouer le rôle qu’elle n’a pas toujours assez tenu dans l’Histoire, de plaque tournante non pas seulement de voyages, mais aussi de culture, à l’instar de Singapour ou de Hong Kong. Pour moi, Bangkok a un avenir. L’aspect familial est également très présent... Oui, récemment nous avons par exemple mis nos locaux à la disposition de Bangkok Accueil et le samedi nous accueillons beaucoup de familles ici. Nous avons souvent 200 personnes et le restaurant ne désemplit pas avec les week-ends enfants. L’Alliance est un lieu ouvert et dans une optique libérale, nous sommes une plateforme d’événements et de services, avec des valeurs.

PHOTO WARIT CHONGKOLWATANA © 2014

La mission d’une Alliance française se révèle triple : d’abord la valorisation du français, ensuite la promotion de l’offre culturelle nationale, enfin le développement des liens interculturels, à travers la constitution d’une véritable plateforme d’échanges et de rencontres. Autant d’objectifs auxquels se dévoue corps et âme son directeur à Bangkok, Christian Mérer.

FRANCHE CULTURE

©  Warit Chongkolwatana

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A

rrivé le 1er septembre 2013 pour prendre en charge la mutation de l’Alliance française de Bangkok au moment de son transfert des locaux historiques de Sathorn, Christian Mérer peut désormais s’enorgueillir d’une belle réussite, à la tête d’un vaisseau qui a dorénavant trouvé sa vitesse de croisière. Ancien conseiller culturel aux Philippines, où il a travaillé avec notre actuel ambassadeur Gilles Garachon, il partage la volonté affichée par ce dernier de renforcer les liens et les relations avec nos partenaires thaïlandais. Christian, est-ce une impression ou y a-t-il de plus en plus de mouvements dans la communauté française en

Thaïlande et notamment à travers l’Alliance ? Je crois que les nombreux Français qui vivent à Bangkok, une des plus grandes métropoles d’Asie, ont besoin d’endroits où ils peuvent se retrouver sans se couper de la Thaïlande. L’Alliance constitue l’un de ces lieux prioritaires. Outre les salles de cours ou d’exposition et les services que nous proposons, comme la traduction, l’Alliance est largement ouverte sur la ville et ses habitants. Nous avons l’auditorium, le restaurant, la librairie, la médiathèque... Oui, Bangkok est une ville riche en événementiel et l’Alliance devient de plus en plus un lieu où les gens viennent passer du temps, des publics très différents sur des événements variés, culturels bien sûr, mais également liés aux communautés d’affaires. Nous venons d’accueillir la French Tech par exemple, et la semaine précédente nous avons reçu

Une plateforme soumise aux lois du marché ? C’est une Alliance, elle s’autofinance complètement. Avant, nous étions sur un terrain diplomatique, nous n’avions pas de loyer, car la France était propriétaire pour l’éternité. Le fait d’avoir quitté Sathorn a créé des contraintes structurelles très fortes et nous sommes passés très rapidement à une logique de marché, en perdant au passage certaines des protections dont nous bénéficiions sur une zone diplomatique. La première est que nous ne sommes plus considérés comme une structure d’ambassade et nous devons donc nous redéfinir. Nous sommes désormais une Alliance française avec des statuts en bonne et due forme au niveau de la ville de Bangkok et nous sommes également une école, relevant du ministère de l’Éducation. Avec des contraintes de curricula, des nécessités d’embauches... C’est très nouveau et parfois difficile et compliqué. De plus, nous sommes passés à un régime fiscal qui représente un coût très important pour l’Alliance, ce qui a évidemment des répercussions sur notre organisation. Avant, nous bénéficiions d’une exemption fiscale, aussi bien les personnes que la structure. Nous sommes donc en train de créer une nouvelle Alliance, à travers un modèle qui permette de survivre, en dessinant un nouveau projet.


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Avec la culture en figure de proue ? En matière culturelle, nous disposons de trois pôles très dynamiques : cinéma, musique et expositions. La programmation cinéma a été revue et nous apporte déjà pas mal de public. Mais nous allons prochainement nous numériser, ce qui va nous permettre de disposer de sous-titrages en thaïlandais, de travailler avec des opérateurs privés, d’œuvrer à une meilleure diffusion de l’offre française et notamment de proposer des avant-premières, de collaborer avec des festivals régionaux comme Hong Kong et Manille, Busan peut-être, qui pourront nous envoyer des éléments liés aux coproductions françaises. Nous virtualisons le dispositif technique et nous accentuons en même temps la présence physique, la rencontre directe, avec les artistes notamment, pour créer une stimulation. En ce qui concerne les concerts, les musiques actuelles, là nous n’arrivons pas encore suffisamment à toucher les Thaïs, car notre programmation est très française. Mais nous faisons aussi du jazz, nous allons programmer du rock, des artistes siamois... Nous travaillons avec des partenariats multiples, comme l’Institut français à Paris, qui nous appuie pour les voyages internationaux, ou des partenaires privés ici. Et nous essayons de multiplier les événements transversaux, qui allient musique, mode, expositions... Au sein de la galerie, nous proposons d’ailleurs de l’art bien sûr, mais organisons aussi parfois des expositions scientifiques, comme pour la sensibilisation des jeunes aux problématiques du climat. Nous travaillons donc dans plusieurs directions. Sur le plan artistique, le but est de mettre en valeur des artistes thaïs ou français qui se trouvent dans une dynamique d’internationalisation et pour qui l’Alliance peut servir de tremplin. C’est là où nous retrouvons nos valeurs, la France possède sa conception de la culture, qui n’est pas considérée comme un objet brut de

consommation, même si l’on peut gagner beaucoup d’argent avec elle. Mais ça vient après. A l’Alliance, nous ne faisons pas d’argent avec la culture, d’ailleurs nous sommes tenus à des règles associatives, qui imposent un réinvestissement total dans notre action. il ne faut pas oublier que ça n’est pas la culture qui tient la première place dans une Alliance française, mais la langue. La première mission d’une Alliance est l’offre linguistique française, ce sont les cours de français et c’est ce qui nous finance à 80 %. Les autres activités sont-elles donc en fait au service de cette mission d’enseignement de la langue ? Il faut se montrer très flexible et il n’y a pas de résumé de modèle. Nous vivons dans un monde ouvert et sommes très conscients du primat de l’économie en toutes choses. Par exemple, sur les effectifs de français, le contexte du pays est désormais difficile. Historiquement, nous avions un public captif en Thaïlande, venant de l’héritage d’une famille royale très francophone et, jusqu’à récemment, on parlait beaucoup français en terre de Siam, jusqu’au cœur des institutions. Dans les écoles, 40 000 élèves apprenaient le français il y a encore 7 ou 8 ans. Il n’y en a plus désormais que 25 à 30 000. Nous en avons donc perdu un quart, au profit de l’anglais et des langues asiatiques. Dans les universités, un département de français sur deux ferme. En sont responsables la mondialisation des échanges et l’émergence de l’ASEAN, qui créent de nouvelles dynamiques linguistiques liées à l’économie.

Il y a dix ans, il n’y avait que quelques milliers d’étudiants chinois en Thaïlande, il y en a désormais 6 ou 700 000 dans le système éducatif, financés par une Chine qui a découvert le “soft power”, d’ailleurs sur un modèle français que nous possédions par excellence ! Il faut innover et savoir communiquer, se professionnaliser. L’accueil par exemple est désormais meilleur à l’Alliance. Globalement, nous avons quand même réussi à stabiliser nos effectifs de français, avec environ 4000 étudiants par an en comptant les Alliances de province, c’est l’un des plus gros volumes d’Asie ! Nous sommes dans un monde très concurrentiel et nous allons donc chercher les niches, sans a priori, sachant que nous supportons d’autres contraintes, dont l’attitude de notre propre pays, qui rencontre parfois certaines difficultés à définir une stratégie à l’étranger... Ce qui attire les Thaïlandais vers l’apprentissage de notre langue est le capital symbolique extrêmement fort de la France, sur lequel nous devons nous appuyer pour attirer du monde. C’est là où la culture joue un rôle d’attraction très important, comme l’image de la France...


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The mission of the Alliance française can be seen as threefold: first, to promote the French language, second, to highlight the national culture, and finally to develop intercultural relations by establishing a real platform for interchange and encounters. These are the aims to which its Director in Bangkok, Christian Mérer, has dedicated his heart and soul.

The advance of l’Alliance

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ristian Mérer, who arrived on September 1st, 2013 to take charge of the transformation of the Alliance française in Bangkok when it vacated its established home in Sathorn, can now boast major success at the helm of a vessel cruising full speed ahead. Former cultural advisor to the embassy in Philippines, where he worked alongside our current ambassador, Gilles Garachon, he shares the latter’s passion

for strengthening ties and developping relations with our Thai partners. Christian, is it just my impression or is actually French community in Thailand really becoming increasingly active, and particularly through the action of the Alliance française? I think many French nationals living in Bangkok, one of Asia’s largest cities, need places where they can feel at home without cutting themselves off from Thai society. The Alliance is among the most popular of such places. Beyond our learning and exhibition facilities, and the services we offer such as translation, the Alliance appeals to a broad section of the city and its residents. We have the auditorium, restaurant, bookshop and media library...

facilities available to Bangkok Accueil and on Saturdays, we offered hospitality to many families here. We often have more than 200 people and the restaurant is always packed at the ‘kids weekends’. The Alliance is an open place with a liberal approach, providing a service and event platform, and based on values.

Yes, Bangkok is a city rich in events and the Alliance is becoming increasingly attractive as a leisure destination. It draws a very varied public with its different events, cultural of course, but also connected to the business community. We just hosted the French Tech, for example, and the week before, we received the Asian documentary, ‘Asian Side of the Doc’, due for release here in November, with the announcement of a major campaign to promote it internationally. I am delighted that the Alliance hosts such events, which positions Bangkok, better than in the past, as a focal point not only of travel, but also of culture, along the lines of Singapore or Hong Kong. In my opinion, Bangkok has a rosy future ahead.

A platform governed by the laws of the market? This is an Alliance, entirely self-funding. Previously, we were on diplomatic territory with no rent to pay and France as our lifelong tenant. Our departure from Sathorn brought some hefty material constraints to bear on us, subjecting us rapidly to market whim without the various protective benefits previously afforded us by the diplomatic umbrella. Stripped of our status as an embassy body, we have to redefine ourselves. From now on, we are an Alliance française, duly constituted and formally registered in the city of Bangkok, and we are also a school, recognised by the Ministry of Education, with the constraints of curricula, resources, and so on. All this is very new for us, and sometimes difficult and complicated. What is more, we have become a taxpaying entity which means major costs for the Alliance, obviously with repercussions for our organisation. Previously, we benefited from tax exemptions, both for our staff and our administration. So, now we are in the process of creating a new Alliance, designing a new operational concept based on a sustainable model.

The family aspect is also very prominent. For example, we recently made our

Does culture figure high on the agenda?


JUILLET 2016 I JULY 2016 I 21

Regarding concerts, contemporary music, in that sphere we are not yet interacting well enough with Thai audiences, because the orientation of our programmes is very French. Nonetheless, we do also present some jazz, we are planning a programme of rock music, some performances by Siamese artists, and more. We are working with multiple partnerships, such as the French Institute in Paris, who provide us with support for international travel, or private partnerships here. And we are trying to create more mixed-genre events combining music with fashion, exhibitions, and so on. The core interest of the gallery is, of course, to offer art, but we also sometimes organise science fairs, such as one to increase youth awareness on the problems of climate change. We are working in a number of different directions. On an artistic level, our aim is to showcase Thai or French artists who are involved in a dynamic of internationalisation and for whom the Alliance can be a springboard. This is where our values find expression. France has a concept of culture, whereby it is not viewed simply as a consumer object, even though it may be very profitable. But that comes after. At the Alliance, we do not profit financially from culture. Incidentally, we are bound by some rules governing associations such as ours, which dictate that total reinvestment is mandatory in all our activities. We must not forget that the top priority at an Alliance Française is not culture but language. The primary

So, how far do the other activities support this mission of language teaching? We have to show ourselves to be very flexible, and there is no ready template for our activities. We are living in an open world and are very much aware of the primacy of the economy in all things. For example, for the French language headcount, the country’s context has now become very difficult. In the past, we had a captive audience in Thailand, with a legacy of a predominantly Frenchspeaking royal family and, until recently, French was widely spoken in the Land of Siam, penetrating even to the core of its institutions. In the schools, 40,000 pupils were enrolled in French classes even 7 or 8 years ago. Nowadays, there are no more than 25,000 to 30,000 schoolchildren learning French. So, we have lost a quarter of our target public to English and the Asian languages. In the universities, one in two French departments is closing down. The reason for this is the globalisation of trade and the emergence of ASEAN, creating new linguistic dynamics that are economy-linked. Just ten years ago, there were no more than a few thousand Chinese students in Thailand, but now there are 600,000 or 700,000 in the education system, financed by a China that is discovering ‘soft power’ based, by the way, on a French method at which we used to excel!

©  Thanachoke Poomsirichayo

The cinema programme was revised and is already bringing in a fair sized audience. Soon, however, we are going to digitise our operations, enabling us to offer subtitles in Thai, collaborate with private operators, work towards better distribution of the French cultural offering, and particularly to offer prerelease screenings, and collaborating with regional festivals, such as Hong Kong and Manila, maybe Busan, who will make resources available for our interaction with French co-productions. We are setting up the virtual technical environment, while emphasising, at the same time, the physical presence and direct encounters, particularly with the artists, to create a stimulating experience.

mission of an Alliance is to offer a French language framework, French language classes, and this is the source of 80 % of our funding.

The answer is to innovate and to know how to communicate and adopt a professional approach. For example, our intake is now better at the Alliance. Globally, we have still managed to stabilise our French numbers with about 4,000 students a year including the provincial Alliances, so we are one of the largest in Asia! We live in a highly competitive world and so we are going to seek out the niches, without preconditions, knowing that we have to cope with other constraints, including the attitude of our own country, which sometimes encounters difficulty in defining a clear strategy abroad… Thai people are attracted to learning our language by the very strong symbolic capital of France, which we need to rely upon to attract people. That is where culture plays a very important role in attracting people, just like tourism and the image of France...

PHOTO THANACHOKE POOMSIRICHAYO © 2014

In terms of culture, we offer three very dynamic spheres of activity: cinema, music and exhibitions.


C U LT U R E

22 I JUILLET 2016 I JULY 2016

k HISTOIRE DES PAYS D’OR

Depuis le n° 42, Jean Marcel offre en avantpremière à nos lecteurs quelquesunes de ces Histoires des Pays d’Or, que vous retrouverez au fil des mois, avant leur parution cette année aux éditions Soukha.

 A LIRE

Jean Marcel

I

l existe un génie pour toute chose, un génie pour chaque lieu. C’est du moins ce que nous enseigne la mosaïque des diverses cultures de l’Asie ; nous appelons ce culte “leur animisme” — qui veut que chaque chose ait en quelque sorte une âme. Et ainsi appelle-t-on génie l’esprit subtil, la quintessence invisible de tout ce qui est visible. L’univers est en conséquence fait de myriades et de myriades de génies. Chaque bout de terrain, chaque pierre, chaque fleur possède le sien, résident permanent. Ce sont eux tous que l’on vénère dans les célèbres “petites maisons des esprits”. A l’inverse de nos croyances, ces démiurges sont toutefois mortels. Il arrive qu’en pays de mandarinat chinois à la Confucius, comme fut un certain temps le Tonkin, un lettré admis par concours au service de l’empereur soit aussi bien assigné à manier le mousquet qu’à faire aller le pinceau. Ce fut le cas de ce pauvre Ky Nhu, mieux fait pour l’encre de Chine que pour la poudre à canon. Il dut quand même pour occuper ses fonctions de mandarin se mettre à l’école militaire, notamment à l’apprentissage du tir. Alors là, il était imbattable de nullité, ratant sa cible à chaque coup. Il eut beau tirer cent fois, cent fois l’arbrisseau du jardin qui lui servait de cible en sortit indemne. On en était toujours au même point lorsqu’un jour ce fut la mobilisation générale des milices impériales pour la défense de la frontière, où venait de paraître l’héréditaire ennemi. Ky Nhu dut prendre contre son gré le commandement de son bataillon, comme l’exigeaient son état et sa charge. Les soldats de sa gouverne tombèrent bientôt dans une embuscade et ceux qui n’étaient pas tués furent emmenés comme prisonniers de guerre. Mais ce fut alors qu’au moment où on allait se saisir du commandant mandarin, une flamme de farfadet parut, l’encercla et l’enleva dans les airs. Ky Nhu en resta interloqué, se demandant ce qui se passait ainsi pour le soustraire

Génies au mauvais sort commun de ses compagnons d’armes. Il leva les bras au ciel, lui qui était déjà dans les airs, et s’interrogea lui-même à voix haute sur ce sauvetage inattendu. Alors une voix caverneuse et doucereuse autant qu’invisible s’entremit de lui déclarer :

“Cent fois tu m’as épargné la vie, je te devais bien ce rachat. Je suis, dans ton jardin, le génie de l’arbrisseau.”


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Bar & Restaurant Lounge, Billiard et Bières Belges

Jean Higo

BILLET D’HUMEUR Sandwiches-Salades-Omelettes-Burgers Pâtes-Pizza-Viandes-Menu Thaϊ Spécialités Belges et Françaises

L’or n’est pas que de l’argent

Car il n’est pas bon de dévoiler que la filière de l’or, c’est d’abord la destruction irresponsable de la nature, l’exploitation sans scrupule de l’homme par l’homme et la validation des bas instincts de l’individu : l’avidité, la concupiscence, l’orgueil… La recherche et la découverte des pépites passent par l’utilisation massive de produits hautement toxiques pour l’environnement : le cyanure et le mercure, qui, rejetés dans la nature, pollueront terres et rivières sur des centaines d’hectares et pour une très longue période. L’or “vert” n’existe pas, même quand il se cache au plus profond des forêts tropicales ; il est jaune, rouge ou blanc, mais toujours très polluant et dévastateur. Pour l’extraire ensuite de la gangue de boue qui l’enveloppe, une main-d’œuvre corvéable à merci et sous-payée est généralement recrutée parmi les plus pauvres des pauvres, y compris des enfants. Puis des grossistes, profiteurs ou trafiquants de haut vol s’en donneront à cœur joie dans l’écoulement et le négoce du butin, entraînant déjà de juteux bénéfices. Ensuite, les chemins d’acheminement du précieux minerai vers les pays acheteurs

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resteront secrets, les intermédiaires et les transactions plus que discrets. Bref, une opacité entretenue et à peu près totale tout au long de la longue et lourde chaîne de l’or.

- Lundis et Jeudis: Buffet BBQ à 395B - Mardis: Mixed Grill àpartir de 295B - Mercredis & Samedis: Buffet BBQ Ribs à 350B - Vendredis: Moules & Frites (1,2KG) à 295B

Les mines clandestines éclosent un peu partout sur la planète. Les ruées vers l’or n’existent pas que dans les films, elles sont bien réelles de nos jours et défraient épisodiquement les chroniques éphémères de l’actualité. L’or rend fou ! Pour se le procurer, on se prostitue, on corrompt, on vole, on pille, on assassine, on s’entre-tue ! Il y en a même qui trifouillent dans la bouche des morts pour en extraire les précieuses couronnes dorées de leurs dents. Dans le moins pire des cas, essayant de tirer profit des taux boursiers, on le joue aux corbeilles des places financières du monde entier. Les Harpagons l’entasseront en lourds lingots numérotés, inutile richesse dormante, en des lieux bien gardés.

Les Dimanches de midi à 21h

Rotis d’Agneau, Boeuf et Porc à volonté, Choix de légumes, Pdt et Sauces à 350B Ouvert de midi à minuit (Cuisine 23.30) Livraison à domicile* sur Rawai *Excepté spécialités à volonté 98/18 Vises Road - Rawai (Intersection vers plage de Nai-Harn) Tel/Fax 076/388029 - GSM 081.891.43.81 Facebook.com/shakersphuket - www.shakersphuket.com Email: shakersphuket@gmail.com

L’or sale ne se voit pas, on ne retient de lui que la beauté, l’inaltérabilité, la douce brillance, qui convient si bien aux bijoux les plus sophistiqués, aux œuvres d’art de grand prix et qui s’allie si bien aux décors recherchés des milliardaires et aux richesses des nantis. Fascination universelle, inégalée, même par d’autres métaux plus rares et à la valeur marchande supérieure. Aurait-on l’outrecuidance de le dénigrer, cet or immortel des civilisations ? Qui se penche sur sa genèse voit bien que l’or n’est pas que de l’argent ; c’est aussi de la misère, de la souffrance, des trafics, des exactions, de la spéculation ; sauf peut-être en bout de course, là où d’aucuns préfèrent à son sujet, ne pas se poser de questions. © Brian Voon Yee Yap

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rpailleur. Quel joli mot, mais qui recouvre une bien peu reluisante réalité, celle d’un paradoxe entre ce dur métier des forçats de la misère, et l’immense richesse qu’il produit et dont d’autres tirent profit. Si l’on dit que le silence est d’or, c’est aussi celui de l’omerta qui jette un voile sur toute traçabilité de ce minerai tant convoité.

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CULTURE

k Initié par Keith Harring, inspiré par Prince et son infinie créativité alliée à une passion dévorante, Soshiro Shimizu aime jouer avec le feu et se jouer des éléments, au cœur d’une œuvre abstraite en quête d’équilibre, friande d’oxymores comme destruction créatrice.

24 I JUILLET 2016 I JULY 2016

ÉNERGIE CRÉATRICE

Christophe Chommeloux

Soishiro Shimizu, de Big Apple à New Works

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eintre et sculpteur japonais établi à Bangkok depuis 13 ans, Soishiro Shimizu, né au Japon en 1966, a acquis une solide réputation à New York dans les années 90. Il a été exposé et se voit collectionné dans de nombreux pays. Une rétrospective lui sera par exemple consacrée au musée italien Palazzo Collicola Arti Visive, à Spoletto, du 15 octobre au 11 décembre.

Nous en parlions dans le numéro 52, dont une de ses œuvres orne la couverture : Soishiro s’est lancé récemment dans une expérience graphique en forme d’hommage aux photographes thaïlandais qu’il admire. Connu pour ses travaux tridimensionnels abstraits, qui traitent souvent de la dualité de forces apparemment opposées, l’artiste s’est livré à la métamorphose d’un ensemble de clichés délaissés, au bord de l’effacement, auxquels il a offert une nouvelle vie.

« C’était une sorte de prolongement de l’idée qui sous-tendait mon exposition photo précédente, » explique Soishiro, « à l’époque, j’avais emprunté la structure du figuier des banians (banyan tree, tonsai en thai). Tout le monde a déjà vu de ces arbres ici, souvent avec le tronc drapé de tissus aux couleurs bouddhiques. Parfois, les Thaïs construisent même des sanctuaires à leur pied et à ce qu’il me semble, s’y accumulent des sortes d’éléments énergétiques, de la même manière que tous les endroits sacrés sont chargés de résidus de l’énergie spirituelle apportée par


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les gens. Je ne sais pas exactement pourquoi ils ont choisi cet arbre en particulier, mais j’avais le sentiment qu’il se cachait quelque chose derrière sa forme et je voulais emprunter de cette énergie. Pour la mettre en valeur, une nuit j’ai entièrement emballé un banian avec une couverture militaire en aluminium et disposé des projecteurs LED (rouge, bleu, blanc et vert) pour l’éclairer. J’ai alors photographié pour chaque composition une vingtaine d’éclairages différents, qui provoquaient autant de réflexions lumineuses originales de la part de l’arbre. Ensuite, je suis passé sur l’ordinateur et un peu comme dans mon travail sur toile, j’ai commencé à jouer avec différentes couches et appliqué sur Photoshop l’équivalent de la technique de sablage que j’emploie sur les peintures. C’est comme ça que j’ai réalisé les images de mon exposition à l’époque. Cette fois, je voulais continuer à emprunter cette énergie du banian et y appliquer un processus similaire, dans la mesure où j’avais la conviction que la dévotion de chaque photographe à son art participait de la même nature. Étant un fervent admirateur de leurs travaux, j’étais convaincu que même dans leur poubelle devait se trouver du matériel prêt à être effacé contenant ce fameux résidu d’énergie. Ça a constitué le point de départ. » On a pu admirer le résultat de ces “remixes visuels” à l’occasion de l’exposition Re-Look organisée par Dr. Prapon (Joe) Kumjim à la galerie YenakArt Villa, du 11 mai au 19 juin dernier. La clôture de celle-ci a été très opportunément mise à profit pour un happening, où mappings vidéo et musique d’avant-garde ont offert à ces œuvres psychédéliques une ultime réinterprétation, baptisée Pastiche.

LA VOIE DE L’ART Alors que Soishiro se destinait à une carrière sportive, sa rencontre avec Keith Harring à Tokyo dans les années 80 et la forte influence exercée par le peintre l’ont convaincu de quitter alors la capitale nippone pour la Grosse Pomme et de consacrer sa vie à l’art. Tout en suivant les cours de la prestigieuse School of Visual Arts, il s’y est forgé à l’époque un style de peinture qui, selon Jeffrey Deitch, l’ancien directeur du Moma de Los Angeles, se place dans la lignée de monstres sacrés comme Marcel Duchamp. Le fameux marchand d’art décrit ainsi l’œuvre de Soishiro : « Le travail de Soichiro Shimizu est une fusion unique d’action et de méditation, de nature et d’artifice, de ténacité et de délicatesse. L’artiste se base sur les sensibilités japonaises, américaines et européennes pour créer une


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vision originale qui embrasse et transcende les traditions artistiques nationales. Son travail est le produit de l’étude et l’absorption de trois différentes traditions de peinture. Le travail résonne en référence à des artistes européens comme Jean Dubuffet et américains comme Jackson Pollock, avec un réseau complexe de références à l’histoire de l’art et de l’artisanat japonais. On ressent une profonde sensibilité à la nature dans ce travail, mais ce dernier est aussi indéniablement urbain, ce qui reflète la ténacité de New York. La surface des peintures ressemble à la surface de la Terre, construite couche après couche de l’histoire géologique. On retrouve un sentiment de naturalité et on a l’impression que les peintures ont été réalisées par des processus naturels comme l’éruption et l’érosion. Pourtant, on distingue aussi la présence d’un expert hautement qualifié dans la création de l’illusion de cette naturalité. Les couleurs peuvent ressembler à celles des formations rocheuses et d’autres phénomènes naturels, mais elles ont également un caractère artificiel, le produit de réactions chimiques brassées au laboratoire. La tension créée par la confrontation des forces esthétiques opposées est ce qui donne à l’œuvre son pouvoir. De cette façon subtile, Shimizu attise avec expertise ce terrain esthétique, en fusionnant différentes approches de la peinture dans un seul travail. Il attire le spectateur dans son univers artistique richement structuré et en contemplant ses tableaux, on a l’impression de se retrouver à la fois à Paris, New York et Tokyo, à l’intérieur et à l’extérieur, dans le passé et dans le présent. » C’est dans cette optique que l’on retrouvera Soichiro à la YenakArt Villa, du 1er au 31 août, cette fois pour une exposition d’œuvres personnelles, tableaux et sculptures. « Après avoir expérimenté une sorte d’autotransformation en simple intermédiaire entre l’œil du photographe et les éléments de mon habituelle abstraction, » commente-t-il, « je vais revenir à mon propre univers à partir

de zéro. Mais dans des directions qui me sont familières. Je vais travailler trois différentes sortes de matériaux : des toiles, du bois et de l’aluminium. Je devrais notamment présenter trois pièces de belle taille, qui sont destinées à être exposées dans ce musée italien à l’automne. » L’exposition à venir se veut résolument une sorte de best of de l’artiste, présentant des œuvres exceptionnelles, très abouties et de très belle taille. Les points d’orgue en seront trois très grandes pièces, une par mur. « Il s’agira aussi bien de mes trucs habituels que de choses totalement nouvelles, » nous confie l’artiste. « Par “trucs habituels”, je veux dire ces peintures abrasées ainsi que des travaux de gravure, pour lesquels j’utilise ce contreplaqué extrêmement épais que je sculpte à la perceuse avant de le travailler au chalumeau, aux projections thermiques et à l’oxydation par l’acide, tout ce qui lui donne cet aspect métallique. Mais je prépare quelques nouveautés avec un travail sur l’aluminium. Je pense d’abord le fondre dans des moules, puis le vaporiser de bronze ou de cuivre, dont la réaction au traitement thermique et à l’acide fera apparaître ma couleur préférée : le turquoise. Au cours du processus d’oxydation, je vais polir la couche supérieure afin de faire réapparaître par endroit l’aluminium, avec l’espoir que la teinte du cuivre, orange oxydée, alliée aux touches turquoise ça et là, au dessin abstrait et au retour de l’aspect brillant, créeront quelque chose de beau... A chaque fois, j’avance avec cet espoir, les évolutions sont imprévisibles et j’ai de belles surprises. L’oxydation est une opération épineuse, mais la détérioration du support peut se révéler une étape magnifique... Une bonne partie de mon travail s’opère en réalité par elle-même et c’est volontaire de ma part. En ce qui concerne mes travaux de gravure, la rouille ne s’y endort jamais, même après les finitions. Au contraire, l’œuvre continue à évoluer et je dois avouer qu’en réalité, j’adore ça ! »  New Works, by Soishiro Shimizu  A la YenakArt Villa art gallery en août  facebook.com/yenakartvilla


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Initiated par Keith Harring and inspired by Prince’s infinite creativity allied with a burning passion, Soshiro Shimizu likes to play with fire and make light of elements, deep inside an abstract work in pursuit of balance and hungry for oxymorons like creative destruction.

Soishiro Shimizu, from Big Apple to New Works

A

Japanese painter and sculpter working in Bangkok for 13 years, Soishiro Shimizu, born in Japan in 1966, earned a solid reputation in New York in the 1990s and has exhibited and made fans in several countries. A retrospective on his work will also take place in the Italian museum Palazzo Collicola Arti Visive in Spoletetto from 15 October through 11 December.

Already featured in our 52nd issue, in which an artwork of his has made the front cover, Soishiro has recently started experimenting with graphics as a sort of homage to the Thai photographers he admires. Known for his abstract threedimensional works that often has to do with the duality of apparently opposite forces, the artist has started restoring a set of forgotten snapshots that all but faded, giving them a new life.

“It was a sort of continuing idea from my previous photo show,” says Soshiro, “at that time I borrowed the structure of the banyan tree (Tonsai in Thai). Everybody have seen this tree in Thailand with wrappings around the trunk. Thais sometimes build a shrine in front of it and, to my understanding, there remain sort of energy elements, as any type of sacred place whatsoever presents some king of energy residue brought by the people. I don't know why they choose that tree, but I thought this shape had something behind, so I wanted to borrow that energy residue. And to emphasize that, I came with an army foil wrapping to wrap around the entire tree in the nighttime and brought led lights (red, blue, white and green), then shot 20 different lighting set-ups for each same composition, with each time a different reflexion from the tree. I then brought that up to my computer and, like with my paintings, sort of layered up and then apply a bit the same as my sanding technique on paintings with Photoshop. That's how I created the images from my

previous photo exhibition. This time I also wanted to borrow this residue of the banyan tree and apply the same process, assessing the fact that I believed in each photographer's devotion to their art. I admired their work, so I believed even though in their trashcan they would have ‘soon to be deleted’ material with still some of this residue. That was the beginning point.” You may have admired the results of these ‘visual remixes’ at the Re-Look exhibition organized by Dr. Prapon (Joe) Kumjim at the gallery YenakArt Villa, which took place from 11 May through 19 June. The closure of this exhibition was a perfect occasion for a happening, where video mapping and avant-garde music gave one last interpretation to his works, called ‘Pastiche’.

THE PATH OF ART Although he was supposed to have an athletic career, his encounter with Keith Haring in Tokyo in the 1980s and the strong influence that resulted from it convinced him to leave the Japanese capital to go to the Big Apple and dedicate his life to art. Taking course from the prestigious School of Visual Arts, he created a style of painting at the time that Jeffrey Deitch, the former manager of the Moma in Los Angeles, classified among the ranks of such big names as Marcel Duchamp. The famous art dealer and curator described Sioshiro's work as follows: “Soichiro Shimizu's work is unique fusion of action and meditation, nature and artifice, toughness and delicacy.


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The artist draws from Japanese, American and European sensibilities to create an original vision that embraces national artistic traditions but also transcends them. His work is the product of the study and absorption of three different painting traditions. The work resonates with references to European artists like Jean Dubuffet, Americans like Jackson Pollock, along with a complex web of references to the history of Japanese art and crafts. One senses a deep sensitivity to nature in the work, but t is also undeniably urban, reflecting the toughness of New York. The surface of the paintings seems like the surface of the earth, built up with layer upon layer of geological history. There is a sense of naturalness as if the paintings were made through natural processes like eruption and erosion. Yet there is also the presence of a skilled and practiced hard, expert in creating the illusion of naturalness. The colors can seem like those of rock formations and other natural phenomena, but also have a sense of artificiality, the product of chemical reactions brewed in a laboratory. The tension created by the confrontation of opposite aesthetic forces is what gives the work its power. In his subtle way, Shimizu is an expert at stoking this aesthetic terrain

by fusing opposing approaches to painting into a single work. He draws the viewer into his richly layered artistic world. Experiencing his paintings, one is simultaneously in Paris, New York, and Tokyo, indoors and outdoors, in the past and in the present.” It is in this perspective that we'll see Soichiro again in YenakArt Villa in August (1st to 31st), this time for an exhibition of his more personal artwork, paintings and engravings. “After I did experiment with myself becoming just a media between photographer's eye and the elements of my abstraction,” he comments, “I will get back to my usual thing from out of the blue. But aiming for my usual suspects, I will present three different kind of materials: Canvas, Wood & Aluminium. Three big pieces are set for showing at the solo show in this museum in Italy later this autumn.”

well as engravings, for which I use this very thick plywood and engraving with a drill machine, then doing torch or plasma spray and oxydation with acid after the spraying, which gives this metallic aspect. But there will also be this new thing I am preparing working with aluminium. There should be casting work before the finalizing and I am considering to spray bronze or copper, which will react to the heat or the acid turning it into my favorite colour, turquoise. When the oxydation is going on, I polish the top layer so the aluminium is coming back, hoping the copper color, oxydated orange, with the turquoise here and there, the abstraction drawing plus the shininess coming back, will make something beautiful...

The upcoming exhibition is firmly positioned as a kind of Soishiro's best-of. It will display exceptional pieces, both grand and accomplished.

When I do a piece, there's a hoping, it could be that way or this, and I get nice surprises. Oxydation is a very tricky thing with the burning factor, but deterioration can be a beautiful stage... Part of my work is actually working itself, I intentionnaly put my work in that condition, if you see my engraving work, the rust never sleeps even though you put the stoppers and coating and everything, but it keeps changing for sure and I kinda like it actually.”

“It will be my usual stuff as well as new things,” the artist explains, “by usual stuff I mean those sanding down paintings as

 New Works, by Soishiro Shimizu  A la YenakArt Villa art gallery en août  facebook.com/yenakartvilla


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DOSSIER

k Que ce soit pour quelques jours ou pour la vie, voyager ou s’expatrier ne s’improvise pas (à moins de ne miser que sur son karma) et la Thaïlande, malgré ses plages et son sourire, n’échappe pas à la règle : en cas d’accident ou de séjour à l’hôpital, mieux vaut être (bien) assuré.

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GAGNÉ EN ASSURANCE

Catherine Vanesse

Sortez couverts !

S

i les normes hospitalières sont excellentes au sein du royaume, le système de santé ne fonctionne pas comme en France ou en Europe. Les prix sont libres et chaque établissement peut pratiquer les tarifs qu’il veut. « En Thaïlande, le serment d’Hippocrate (qui est le texte fondateur de la déontologie médicale, NDLR) n’existe pas, le système hospitalier est là pour faire du business. On vous soigne pour faire de l’argent et non pour vous sauver » commente d’emblée Michel Bézardin, courtier en assurance chez VR Brokers.

Il est plus que recommandé d’être couvert au moins en cas d’hospitalisation, autant dans l’optique d’un court séjour qu’en vue d’une expatriation longue durée. « Ça devrait être obligatoire, mais ça ne l’est pas, or il est suicidaire de rester à l’étranger sans assurance », ajoute Jean-Sébastien Borderie, Business Development Manager chez MSH. D’autres assurances peuvent également être nécessaires si vous décidez de rester un certain temps en Thaïlande, comme une assurance moto ou voiture, une assurance habitation ou encore pour anticiper sa retraite.

De dramatiques histoires font d’ailleurs régulièrement la Une de la presse siamoise. Dans la plupart des cas : un accident, une hospitalisation, pas d’assurance. Une erreur qui peut coûter cher au pays du sourire.

« Avoir une assurance lorsque l’on part en voyage est beaucoup plus important que si l’on reste chez soi, car, quoiqu’il arrive en France, vous serez toujours soigné » rappelle Gilles Tabellion, directeur du groupe Axiom.

Avant d’y envisager un séjour, il est donc absolument nécessaire de bien s’informer et de posséder un aperçu des différentes offres disponibles sur le marché, afin de choisir la couverture la mieux adaptée à ses besoins et à sa situation, que ce soit en matière de santé ou de véhicules.

De manière générale, une assurance voyage comprend la responsabilité civile, les bagages, les délais ou annulations des billets d’avion ou des différentes réservations et surtout l’hospitalisation et le rapatriement. Une couverture qu’on peut souscrire à partir d’une vingtaine

TROIS SEMAINES AU SOLEIL

d’euros et qu’il est même possible de prendre à l’arrivée en Thaïlande (dans les 3 jours) à partir de 2863 bahts pour un mois et qui couvre jusqu’à 5 millions de bahts. En revanche, elle ne couvre pas les analyses préventives, les bilans de santé, les vaccins… Mieux vaut donc s’en occuper avant le départ.

En principe, le fait de payer ses billets d’avion avec une carte bleue permet d’être assuré pour le voyage. Sauf que chaque banque et chaque type de carte possèdent leurs conditions particulières et qu’il est souvent difficile de connaître précisément le détail de ce qui est couvert. Gilles Tabellion invite d’ailleurs à la prudence sur ce point : « Ce n’est pas ce que je conseille aux gens, une banque n’est pas un assureur, c’est une couverture trop aléatoire ». La prise en charge en cas de frais médicaux est minime et ne couvre que les frais en cas d’urgence. De plus, elle est limitée dans le temps à trois mois, parfois six. Pour les séjours à l’étranger de moins de six mois et si la résidence principale du voyageur se situe toujours dans le pays d’origine, la Sécurité sociale vous assure en principe une couverture. « La Sécu couvre


 VR Brokers Michel Bézardin : vr-brokers.com  MSH International Jean-Sébastien Borderie : www.msh-intl.com  Axiom Gilles Tabellion : www.axiomegroupe.com/assurances.php  Poe-Ma Insurances Arawan Namak : th.poema-assurances.com  Insurance Phuket Laurent Cosse : www.insurance-phuket.com  Nina's Cars Michel Diouron : www.ninas-car.com

jusqu’à 90 jours, mais elle n’avance pas les frais, elle ne peut que les rembourser à votre retour et sur base de documents traduits en français. De plus, elle ne vous remboursera que sur une base équivalente à si vous aviez reçu ces soins en France », ajoute Gilles Tabellion. Les conditions de remboursement peuvent varier d’une caisse à l’autre et il convient donc de se poser quelques questions avant le départ : rembourse-t-elle les soins dispensés à l’étranger ? A quelles conditions (types de soins, justificatifs à fournir…) ? Pendant combien de temps ?

UNE VISION SUR LE LONG TERME La durée du séjour à l’étranger n’est pas un détail anodin, comme le précise JeanSébastien Borderie de MSH : « à partir de 6 mois et 1 jour à l’étranger, la personne est considérée comme résidant dans ce nouveau pays d’accueil, même si on n’a effectué aucune démarche pour ne plus l’être dans le pays d’origine. Il se peut donc que l’assurance voyage ne couvre plus ». Il faudra alors s’assurer autrement et deux solutions s’offrent à ceux qui s'installent pour une période plus longue, que ce soit en tant qu’expatrié, résident ou retraités : la Caisse des Français de l’étranger (CFE), idéalement couplée à une assurance complémentaire ou une assurance privée. Branche privée de la sécurité sociale, la CFE est rarement recommandée comme assurance unique. « La CFE, c’est très bien pour les Français, malheureusement c’est plus cher parce qu’il faut prendre une assurance complémentaire, surtout si on habite en dehors de Bangkok, parce qu’il y a très peu d’hôpitaux conventionnés. Ce qui veut dire que si on n’a pas de complémentaire, il faut avancer les frais d’hospitalisation » explique Laurent Cosse de Insurance-phuket.com. En revanche, les remboursements ne sont pas basés sur les frais réels, mais sur les barèmes français. Or, au vu du prix parfois élevé des soins, ça peut se révéler largement insuffisant. D’où l’intérêt de l’assurance complémentaire, qui peut être étendue à la responsabilité civile ou encore à l’assistance rapatriement. Généralement, la CFE est conseillée pour les personnes qui résident temporairement à l’étranger, mais qui prévoient déjà de rentrer en France, car dans ce cas il n’y a pas de rupture avec la Sécurité sociale et

donc pas de délais de carence lorsque l’on rentre au pays. Et comme il s’agit d’un dérivé de la Sécurité sociale, il n’y a pas de questionnaire médical. C’est la seule assurance qui va accepter tous les antécédents médicaux. De plus, avec la CFE il est possible de continuer à cotiser pour sa pension. « C’est hors de prix donc pour une personne de 30 ou 40 ans, ce n’est pas intéressant. En revanche, pour celui qui n’a plus que quelques mois avant d’atteindre l’âge de la retraite, ça permet de percevoir une allocation de pension complète » précise Jean-Sébastien Borderie. « Aucune assurance privée n’accepte les antécédents médicaux, il est donc important de choisir le bon contrat dès le début et d’éviter d’en changer » ajoute-t-il. Pour Arawan Namak de Poe-ma insurances, une courtière thaïlandaise et francophone, plus qu’une bonne assurance, c’est surtout un bon courtier qu’il faut choisir. « Le courtier propose plus de choix au niveau des contrats, il ne travaille pas qu’avec un seul assureur, il peut facilement comparer les différentes formules et proposer la plus adaptée à son client et même changer de contrat si les prix auprès d’un assureur augmentent trop et qu’il en existe un autre à un meilleur prix. Les gens pensent souvent qu’un courtier coûte plus cher que de passer directement pas un assureur, ce qui n’est pas vrai. C’est l’assureur qui verse une commission au courtier et non le client, donc on va toujours chercher à lui trouver le meilleur contrat ».

ASSURANCE PRIVÉE D’une couverture s’appliquant uniquement aux cas d’hospitalisation à une couverture complète des frais médicaux courants, mais aussi en matière de responsabilité civile, rapatriement, habitation ou engins motorisés, l’assurance privée se trouve en mesure de répondre à toutes les demandes et pour tous les prix. Concernant la santé, elle sera généralement moins chère que l’option CFE + complémentaire. Du côté de ces assurances privées, là aussi deux options s’offrent au client. Une assurance locale, dans ce cas basée en Thaïlande ou une assurance internationale. Si l’assurance locale peut sembler moins chère, il faut cependant être prudent, comme l’explique Arawan Namak : « les assurances locales sont plus limitées avec beaucoup plus d’exclusions en cas d’antécédents médicaux, elles sont plus adaptées pour les Thaïlandais que pour

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les étrangers, avec un niveau de couverture plus bas ». Laurent Cosse fait surtout remarquer que « parfois les gens ont l’impression de jouir d’une bonne couverture, ils ont trouvé une assurance locale pour 5 000 bahts, qui les couvre jusqu’à 5 millions de bahts. Sauf qu’il faut bien lire le contrat. En Thaïlande, les gens aiment beaucoup les assurances vie et capital-décès. Les assurances santé sont donc généralement couplées avec une assurance vie. Mais le capital-décès n’est pas le capital santé et il faut donc couper la prime en deux. Une assurance censée couvrir jusqu’à 5 millions de bahts peut en réalité ne couvrir que 50 000 pour la santé, le reste allant à l’assurance vie ». Pour autant, il ne faut pas systématiquement écarter cette solution, mais juste bien lire le contrat et éventuellement faire relever les plafonds de couverture, afin de répondre aux standards internationaux. L’un des gros avantages de souscrire une assurance locale, ou internationale chez un assureur qui possède une antenne en Thaïlande, est de disposer en cas d’urgence d’une équipe thaïlandaise mieux à même de régler les dossiers avec des compatriotes. Si les équipes des hôpitaux internationaux parlent en général l’anglais, ce n’est pas le cas partout dans le pays... De plus, l’éventuel décalage horaire peut poser problème si le bureau d’assurance est situé dans le pays d’origine. Or, un hôpital peut refuser de traiter un “client” s’il n’est pas certain que celui-ci dispose d’une assurance. Et même dans le cas où le patient est couvert, on peut lui refuser une admission, à moins, naturellement, qu’il n’avance les frais. L’idéal est donc d’avoir au moins un bureau de gestion local à qui s’adresser. Il est également utile de vérifier le réseau des hôpitaux avec lesquels l’assurance a passé des accords. La plupart des hôpitaux privés à Bangkok ne refusent pas un patient, à partir du moment où il est assuré. Jean-Sébastien Borderie insiste également sur l’importance de souscrire une assurance rapatriement, tant pour les vacanciers que pour les résidents. Un séjour dans les îles ou en dehors de Bangkok pour le week-end étant courant, un accident est vite arrivé et s’il faut affréter un avion médicalisé depuis Koh Samui pour se rendre à la capitale, la note peut vite grimper à 100 000 euros ! Il est enfin important, lors du choix de l’assurance, d’évaluer les éventuels besoins : est-ce que vous voyagez souvent en


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dehors de la Thaïlande ? Préférez-vous un rapatriement dans votre pays d’origine ou dans votre pays d’adoption ? Par exemple, avec une assurance locale souscrite en Thaïlande, le rapatriement depuis l’étranger se fera vers la Thaïlande et non vers le pays d’origine. Un détail qui peut se révéler important, même si la plupart des hôpitaux du royaume offrent une qualité de soins suffisante, voire même parfois meilleure qu’en France. Arawan Namak ajoute : « la plupart des assurances locales ne couvrent que rarement en cas de voyage à travers l’Asie depuis la Thaïlande, alors qu’avec toutes les assurances internationales vous serez couvert partout dans le monde avec juste une durée limitée dans le temps par voyage ».

SUR LA ROUTE, ATTENTION DANGER ! En Thaïlande plus qu’ailleurs, l’une des raisons qui peuvent vous emmener à l’hôpital est un accident, à deux ou quatre roues. Le pays figure en haut de la liste des routes les plus accidentogènes de la planète et il est plus que judicieux de penser à être titulaire d’une assurance auto-moto dans le cas d’un achat, ou de vérifier que le propriétaire du véhicule, dans le cas d’une location, dispose bien d’une assurance, ce qui est loin d’être toujours le cas.

Pour les véhicules, il existe deux types d’assurances : l’obligatoire et la volontaire. L’assurance obligatoire, CPLT Compulsory Third Party Liability ou PO LO BO, identifiée par une vignette apposée sur le pare-brise des voitures et la carrosserie des motos, garantira les dommages aux personnes que vous pourriez occasionner avec votre véhicule. D’une cotisation minime, entre 500 et 1000 bahts par an, elle couvre les frais d’hôpitaux des personnes que vous pourriez blesser à hauteur de 30 000 bahts pour le conducteur, 50 000 bahts pour le passager et 200 000 bahts en cas de décès. Un plafond de couverture très bas, qui peut vite amener la personne responsable de l’accident à devoir compléter les frais d’hospitalisation. Il faut également noter que cette assurance ne couvre que les personnes et non les dégâts matériels causés au(x) véhicule(s). Une assurance complémentaire, celle qu’on appelle volontaire, peut donc se révéler très utile. Là aussi, il existe différents niveaux de couverture selon la formule souscrite. C’est ainsi qu’avec l’assurance complémentaire de classe 1, appelée classe “tous risques”, peu importe la responsabilité de la personne dans l’accident, si elle est en tort ou non, vous serez couvert pour les dégâts matériels de votre véhicule et de celui de la partie

adverse, ainsi que pour les frais médicaux et d’hospitalisation. La classe 2 ou “tierce collision” dédommagera les dégâts causés à une tierce personne, qu’ils soient corporels ou matériels. Votre véhicule, lui, ne sera couvert que s’il y a eu collision avec un autre véhicule à moteur. « Si une noix de coco tombe sur le pare-brise de votre voiture, l’assurance ne fonctionnera pas avec la classe 2, alors qu’avec l’assurance “tous risques”, si » précise Laurent Cosse. La dernière catégorie, la classe 3 ou “tiers simple” ne couvrira que les dommages causés à un tiers. Laurent Cosse rappelle l’importance, dans tous les cas, de bien lire le contrat d’assurance proposé. « En France, peu importe le montant des frais, on est couvert. En Thaïlande, la couverture est limitée en fonction de la prime payée. C’est un peu une assurance tous risques, mais avec garantie limitée. Si les plafonds de couverture ne suffisent pas pour payer tous les frais liés aux dégâts matériels et physiques, le responsable de l’accident va devoir payer la différence de sa poche ». Autre petite différence avec la France : en cas d’achat d’un véhicule d’occasion, c’est le passif du véhicule qui détermine la prime d’assurance que vous allez payer et non le nombre d’accidents qu’a déjà pu


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avoir le conducteur. Il faut donc regarder l’historique du véhicule. Si celui-ci a déjà eu des accidents, la prime sera plus élevée. Question de karma de l’engin ?

QUE FAIRE EN CAS D’ACCIDENT ? Evidemment, se retrouver impliqué dans un accident constitue toujours un moment stressant, au cours duquel on ne sait pas forcément comment bien réagir. Voici donc quelques recommandations. La première chose à faire ou ne pas faire est de bouger le véhicule : « Peu importe que vous gêniez la circulation, il faut laisser le véhicule sur place. Si la personne bouge la voiture ou la moto, c’est comme si elle admettait être en tort » explique Laurent Cosse.

Sur chaque contrat d’assurance, on trouve un numéro d’urgence accessible 24h/24. En cas d’accident, il faut directement appeler l’assurance, qui enverra quelqu’un sur place pour faire le constat. Celui-ci ne se fait pas à l’amiable entre les deux personnes impliquées. Jean-Sébastien Borderie recommande également d’appeler la police touristique et de prendre une photo de la plaque d’immatriculation du ou des véhicules impliqués. Pour Arawan Namak, c’est là qu’un courtier peut être utile « notre rôle est de défendre juridiquement l’assuré et non l’assureur. Donc, en cas de sinistre, que ce soit un accident de voiture ou de moto ou encore un sinistre au niveau de l’habitation,

on peut aider la personne à remplir sa déclaration, on connaît les astuces, la manière de répondre ». Enfin, pour être certain d’être couvert en Thaïlande, le port du casque est obligatoire ainsi que la possession d’un permis... « Les gens pensent trop souvent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent en Thaïlande, ce qui est faux, à commencer par le permis de conduire. Une assurance peut refuser de vous couvrir si vous n’avez pas de permis international ou local » précise Gilles Tabellion. Et Jean-Sébastien Borderie de conclure : « Si une compagnie d’assurance trouve un moyen de ne pas payer, elle ne payera pas ! ».

Location : chez Nina’s Car, on assure !

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’était dans l’air depuis longtemps, une forte dose de volonté et de ténacité plus tard et voilà c’est fait : Nina’s Cars, société de location de véhicules bien connue à Phuket, déjà réputée pour la qualité de son service, sa proximité et surtout son souci de sécurité pour ses clients, vient d’annoncer une initiative qui devrait révolutionner l’approche de la location de deux-roues sur l’île. Jusqu’à présent, le sentiment de liberté, l’insouciance des vacances, la méconnaissance des lois locales et l’apparente simplicité des choses ont fait prendre des risques méconnus, mais immenses, à tous les touristes louant des véhicules pas ou mal assurés. En cas d’accident, les choses pouvaient

prendre une tournure tragique ! Gardons toujours en mémoire que les lois sont ici thaïlandaises et que quoi qu’il en soit, elles seront toujours favorables aux Siamois(es). Pour palier cet état de fait, il y a déjà plus de 3 ans que Nina’s Cars avait mis en place une assurance pour la casse de la moto louée, associée à un service d’assistance 24h/24. Assurance et services qui ont largement fait leurs preuves et soulagé de nombreux clients. Aujourd’hui, Nina’s Cars nous annonce qu’à compter de ce mois juillet, il sera possible de souscrire en même temps qu’un contrat de location de deux-roues, une assurance au tiers. Cela signifie que les clients seront alors couverts pour tous les dégâts causés à des tiers : dégâts matériels et corporels, avec, en option, la

possibilité d’une assurance vol, incendie et rachat de franchise. Ces assurances semblent d’autant plus fiables quelle seront souscrites auprès d’AXA Thaïlande, depuis longtemps partenaire privilégié de Ninas Cars qui, à ce titre, bénéficiera de l’exclusivité de ces produits à Phuket. Les tarifs de souscription et les niveaux de couverture ne nous ont pas encore été indiqués, mais connaissant le professionnalisme et la démarche qualitative de Nina’s Cars, gageons qu’ils seront raisonnables.

Rental: with Nina’s Cars, rest insured!

I

t had been in the air for a while: a strong desire and determination later, and now they’ve done it: Nina’s Cars, a vehicle rental company well known in Phuket, already famous for the quality of its service, its proximity and above all, its attention to its customers’ safety, has just announced big news that should revolutionize the two-wheeler rental industry on the island. Up to now, the feeling of freedom, the carefree attitude of being on vacation, ignorance of local laws and the apparent simplicity of things have caused tourists to take unknown yet tremendously dangerous risks by renting vehicles that

are badly insured or not insured at all. In the event of an accident, things can take a tragic turn. Let us remember that the laws here are Thai, and that no matter what, they are always favorable to Thai citizens.

means that customs will then be covered for all damaged caused to third parties: material and bodily damage, with optional theft, fire and deductible reimbursement insurance.

To deal with this issue, for more than three years already, Nina’s Cars has set up damage insurance for rented motorcycles, along with 24/7 assistance service, which have already been proven and have come to the relief of many customers. Today, Nina’s Cars tells us that starting in July, it will be possible to take out a third-party liability insurance policy at the same time as signing a two-wheeler rental contract. This

These insurance options appear to be even more reliable since they are taken out with AXA Thailand, which is known to be a longtime special partner of Nina’s Cars, which as such, will benefit from the exclusivity of these products in Phuket. The rates and levels of coverage have not yet been indicated to us, but knowing the professionalism and quality of Nina’s Cars, we bet they will be reasonable.


 HISTOIRE

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Depuis la préhistoire, l’image de la femme a été associée à la douceur, la tendresse, la maternité. Pendant que l’homme se saisit des armes pour chasser et défendre le territoire, la femme garde le foyer et entretient le feu. Cependant, cette icône idyllique a été un peu écornée au fil des siècles, car ces petits êtres fragiles qui doivent être protégés et tenus éloignés de toute violence se sont parfois avérés, au cours des conflits qui ont ensanglanté l’Histoire de l’humanité, de redoutables guerrières.

Dominique Heyraud

La bataille entre les Amazones et les Grecs © Claude Deruet

k GUERRIÈRES DEVANT

T

outes les civilisations, de l’Europe à l’Afrique en passant par l’Asie, ont donné un jour naissance à des combattantes passionnées. D’ailleurs, la plupart ont lutté pour la protection de leur pays, de leur croyance ou de leur famille et rares sont celles qui ont fait de la guerre de conquête leur cheval de bataille. On connaît tous Jeanne d’Arc, qui leva une armée pour bouter l’envahisseur anglais hors de France, mais aujourd’hui nous allons évoquer celles, moins connues, qui ont également donné leur vie pour défendre leurs convictions. Tout d’abord, dans l’Antiquité une grande place fut tenue par les reines guerrières qui, à travers l’Asie Mineure ont défendu leurs pays et territoires des invasions.

Ahotep, première reine d’Égypte (XVIIIème dynastie), épousa son frère et eut deux enfants de lui. Elle défendit son pays contre les envahisseurs Hyksos. Son fils l’honora par cette phrase gravée sur sa stèle à Karnak :

Parmi les reines nubiennes de l’Antiquité, une figure ressort : la candace Amanishakhéto. Selon la légende, elle dirigea une armée à dos d’éléphants qui stoppa l’invasion d’Alexandre le Grand en Éthiopie en 332 av. J.-C.

« À celle qui a accompli les rites, pris soin de l’Égypte et veillé sur ses troupes. Elle les a protégés. Elle a ramené ses fugitifs et rassemblé ses déserteurs. Elle a pacifié la Haute-Égypte et chassé les rebelles ».

Toujours sur le continent africain, aux 10ème et 11ème siècles régnaient les reines guerrières Haoussa. Cet empire qui s’étendait du Niger jusqu’à la côte Atlantique était dirigé par les Habe, des reines guerrières. Ainsi Aminatou de Zaria ou Amina régna sur l’empire de 1536 à 1573. Elle y fonda des cités et dirigea des armées de plus de 20 000 hommes.

La candace nubienne Amanishakhéto

Au 18ème siècle, dans la société patriarcale Zoulou, Nandi, qui était la mère de Shaka Zulu, fut d’abord rejetée, car mère célibataire.

Aux armes


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La reine Aminatou de Zaria

Elle réussit cependant à faire monter son fils sur le trône et restaura la place de la femme dans la société. Elle lutta de manière acharnée contre les esclavagistes. Son fils, devenu roi, mit en place un régiment composé uniquement de femmes qui se battaient dans les rangs de son armée. Taytu Betul fut impératrice d’Éthiopie au début du 20ème siècle. Elle régna auprès de son mari, le Negus de Choa, pendant 14 ans et ce fut elle qui créa la capitale Addis Ababa. Opposée aux Italiens lorsqu’ils décidèrent d’envahir l’Éthiopie, elle mena une troupe de canonniers dans la bataille et les Italiens furent battus.

Nandi

La reine Aminatou de Zaria

Cependant, son caractère difficile l’empêcha d’être appréciée de ses sujets et sous la pression de ses adversaires, elle fut obligée de renoncer au pouvoir. Elle se résigna alors à s’occuper de son mari dont l’état de santé déficient l’avait éloigné du trône. Toujours en Afrique, à la fin du 19ème siècle, Mukaya la princesse des Luba, dirigea un empire qui s’étendait du Congo au nord de la Zambie. Elle mena avec son frère l’armée partie se battre contre les factions rivales. Quand celui-ci fut tué au cours d’une bataille, elle continua seule à régner.

citoyennes ! Ahotep

Taytu Betul


© Collectie Stichting Nationaal Museum van Wereldculturen

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Les Amazones du Dahomey

A la même époque, au nord-est du Caucase, vivent les Adyguéens plus connus sous le nom de Circassiens. Le Caucase étant une région de passage entre les différents empires de l’époque, les tribus caucasiennes ont souvent été réduites à

Seh-Dong-Hong-Beh

Seh-Dong-Hong-Beh

l’esclavage et les femmes envoyées dans les harems. Cette région étant en guerre permanente, les femmes y ont appris très vite le maniement des armes. Les femmes ont toujours été à l’honneur dans cette société d’origine matriarcale. Portant les armes et montant à cheval à côté des hommes dans les combats, elles se font craindre de l’ennemi par leur rapidité au tir à l’arc et par leur intrépidité. Ainsi naquit la légende des Amazones et Alexandre le Grand lui-même contourna le Caucase lors de son invasion de l’Asie, par crainte de l’affrontement avec ces guerrières redoutables , estimant que : « Si je remporte la victoire contre une femme, alors le monde entier dira qu’il n’y a pas de gloire en cela ni de difficulté ! Et pire encore si la défaite survient (ceci étant très probable vu la dextérité de ces somptueuses femmes). Alors le déshonneur s’abattra sur moi et mon Empire ! Ainsi, il vaut mieux renoncer à la conquête de cette merveilleuse contrée. » ©  Johann Heinrich Wilhelm Tischbein

Seh-Dong-Hong-Beh dirigeait les amazones du Dahomey, l’armée du roi Gezo, composée de 6000 femmes. Elles étaient armées de lances, de flèches et d’épées. Quand, en 1851, elles attaquent la forteresse des Egbas, elles se heurtent à des canons fournis par les Européens. En 1892, le roi Behanzin du Dahomey est en guerre contre les Français. Il lance contre eux une armée de 12 000 soldats, dont 2000 amazones. Engagées dans un combat au corps à corps avec les ennemis, elles forcent les survivants à fuir. Quand l’armée française, retrouvant ses esprits, se lance dans une contre-attaque, les amazones brûlent les champs et les villages plutôt que les laisser aux mains des Français.


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Au Japon, à l’époque médiévale, les onna-bugeisha étaient des guerrières issues de la haute société. Elles s’engageaient dans les guerres au côté des samouraïs pour défendre leur famille. Cependant, au fil des siècles la structure de la société japonaise évoluant vers une diminution de l’influence féminine, réduite à reproductrice et gardienne du foyer, il faudra attendre le XIXème siècle pour retrouver une femme nippone sur les champs de bataille. En 1868, Nakano Takeko se joint à son mari, membre du clan d’Aizu, pour prendre les commandes d’une unité de 20 000 soldats qui s’opposent à l’armée japonaise impériale. Maniant avec dextérité la naginata, longue épée à la lame recourbée, elle se lance dans la bataille, au cours de laquelle elle sera tuée. On peut voir un monument érigé en son honneur à la préfecture de Fukushima. En 1785, une armée de 144 000 Birmans divisée en 9 unités envahit le royaume de

AMAZONES MODERNES Plus récemment, les gardes rapprochées du colonel Kadhafi ont fait couler beaucoup d’encre. Prenant comme prétexte ses principes révolutionnaires et prônant l’égalité entre les sexes, il constitua un corps de “nonnes révolutionnaires”. Sous ce charmant dénominatif étaient rassemblées des jeunes filles entraînées dans un camp militaire et rompues au maniement des armes et aux arts martiaux. Ainsi, au cours de son “règne”, Kadhafi fut protégé par plus de 400 jeunes guerrières qui firent vœu de chasteté. Un vœu qui, apparemment, ne fut pas respecté par Kadhafi, soupçonné d’utiliser ces amazones pour son plaisir sexuel. D’ailleurs, cette armée d’élite était divisée en deux parties : la première, composée de femmes super entraînées et portant l’uniforme bleu était celle chargée de la garde rapprochée de Kadhafi, la deuxième était formée par les esclaves sexuelles du président. Ces dernières étaient des jeunes filles généralement enlevées à leurs familles et placées sous la responsabilité des femmes guerrières ou Haris al-has. Celles-ci ne se privaient pas de les passer à tabac lorsqu’elles se révoltaient !

© Claus Weinberg

Siam. Une de ces unités composée de 10  000 combattants attaque Phuket par la mer et par la terre. Lady Chan, veuve du gouverneur Praya Talang et sa jeune sœur Lady Mook, prennent la tête des défenseurs de l’île. Elles sont rejointes par les femmes, qu’elles habillent en hommes pour faire croire à la présence d'une forte armée. Les Birmans, devant un tel déploiement de force, prennent peur et se replient. Le roi Rama I les anoblit et leur octroie les titres honorifiques de Thao Thep Kasattri pour Chan et Thao Sri Sunthorn pour Moo. Dans la guerre avec l’État islamique qui nous touche de près, les femmes kurdes jouent un rôle important. Depuis 1990, les autorités kurdes se sont dotées d’un corps d’armée féminin. De quoi rendre fous les djihadistes qui ne reconnaissent aucun droit aux femmes. Ces hommes qui ne semblent pas craindre la mort, car elle leur ouvre la porte du paradis où les attendent prétendument 70 vierges, perdent en effet cette récompense suprême s’ils tombent sous les balles d’une femme !

Selon l’une de ces Peshmergas à la frontière syrienne : “ces hommes se pensent supérieurs, en droit de réduire les femmes à l’esclavage, mais ils tremblent comme des feuilles mortes à la simple vue d’une silhouette féminine sur le champ de bataille”.

© Denilaur

En Asie également, les femmes ont participé activement aux nombreuses guerres qui ont ensanglanté le continent.

Nakano Takeko

© Kurdishstruggle

PERLES D’ASIE

Nakano Takeko

© Free Kurdistan

Nakano Takeko


C U LT U R E

k Songkran à Sangkhlaburi : une incursion dans le Far West thaïlandais, sur les traces de temples engloutis et reconstruits, dans une Thaïlande rurale au bouddhisme authentique...

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A L’EAU WAT

Etienne Tripelon

Balade au bout du Mon

B

ien sûr, c’était mieux avant. Sangkhlaburi (et ses habitants) a gagné en modernité (et en confort) ce que ses visiteurs ont perdu en charme et en pittoresque. Les routes en terre ont laissé place au ciment, les hommes ne se déplacent plus à pied, mais à moto ou en pick-up, les femmes ne portent plus, ou très rarement, toutes sortes d’objets aussi hétéroclites que photogéniques sur leur tête, leurs habits traditionnels ornent désormais les

nombreux magasins pour touristes qui ont essaimé… Bref, le développement économique est passé par là, les pubs concernant les offres d’abonnements 4G en faisant foi. De quoi parle-t-on ? D’un district (Amphoe) situé à l’extrême ouest de la province de Kanchanaburi, à environ 220 km de la ville du même nom, à 350 de Bangkok et à une vingtaine du Col des 3 pagodes, poste-frontière permettant, quand il est ouvert, d’aller passer la journée en Birmanie. On y accède par la jolie route 323 qui serpente au milieu


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de collines généralement verdoyantes. Impossible de se tromper, mais le trajet peut être long, surtout si l’on utilise les transports en commun. (Les bus au départ de la station Mochit à Bangkok mettent entre 6 et 7 heures.) L’histoire de la région est indissociable de celle de Luang Phor Uttama, moine vénéré pour ses enseignements profonds et intenses qui, à cause de violents conflits ethniques, fuit sa Birmanie natale en 1949 avec 60 familles Mon, pour s’installer dans la région et fonder le village de Wangka. A moins qu’il ne soit d’abord venu seul,

et que suivant les conseils d’un moine de Kanchanaburi (LP Tainam) il s’installa dans un temple abandonné pour accueillir les réfugiés Mon sans cesse plus nombreux. S’il est difficile de retracer son parcours avec exactitude (les différentes sources ne disent pas exactement la même chose), ce qui est certain en revanche, c’est qu’il aida toute sa vie les réfugiés Mon, qui en retour le vénéraient et l’aidèrent en 1953 à construire le Wat Wang Wiwekaran. Le temple était situé en haut d’une colline dans une zone appelée Samprasob, là où 3 rivières se rejoignent. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais en 1984, l’Electricity Generating Authority of Thailand (EGAT, l’EDF siamoise) construisit le barrage de Khao Laem aussi appelé Vachiralongkorn. Conséquence, l’eau submergea ce qui allait devenir l’ancienne Sangkhlaburi et le temple, qui furent donc reconstruits sur des collines alentour. Depuis, la ville est séparée en deux. D’un côté, le “centre” qui abrite le marché, la poste, la banque, l’hôpital, ou encore le poste de police, et qui est principalement habité par des Thaïs et des Karens, de l’autre, le “village Mon” ou Wangka, principalement habité par… des Mons.

Et au milieu coule une rivière, bien sûr, que l’on peut franchir grâce à un pont en bois de 400 mètres, apparemment le plus long de Thaïlande “fait main” et qui constitue la principale attraction du lieu. Au début des années 2000, Sangkhlaburi paraissait encore très éloignée de l’intérêt des touristes. Les possibilités d’hébergement étaient peu nombreuses, le pont n’était pas encombré par des centaines de personnes occupées à multiplier les selfies puisque les smartphones n’avaient pas encore fait leur apparition. Nous avions même eu la chance de rencontrer Luang Phor Uttama dans le nouveau Wat Wang Wiwekaram. C’était mieux avant donc, surtout que depuis, Uttama est décédé (en 2006, à l’âge de 97 ans). Mais le véritable changement, à en croire les habitants que nous avons interrogés, ne s’est opéré que récemment, en 2013. Cette annéelà, en juillet, le pont s’effondre à cause de pluies diluviennes. L’affaire fait grand bruit, et plus encore sa reconstruction, qui se fait une nouvelle fois avec l’aide des habitants. Pour sa réouverture, il y a foule. Depuis, l’endroit ne tarit pas de


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visiteurs, accélérant à grande vitesse le développement. Les possibilités d’hébergement sont désormais multiples, allant du dortoir à quelques centaines de bahts aux établissements plus luxueux proposant des chambres à quelques milliers. La première piscine, surplombant le pont, a fait son apparition. Les logements sur les maisons flottantes, autre caractéristique de la région et que l’on retrouve aussi à Kanchanaburi, n’ont pas disparu pour autant.

LA FIN DE L’ISOLEMENT Sangkhlaburi, bien que toujours enclavée, est donc désormais une destination prisée des touristes, principalement thaïlandais et toujours plus nombreux, qui représentent une manne financière et fournissent du travail en quantité non négligeable. Pourtant, certains s’inquiètent. S’ils reconnaissent l’apport financier et l’amélioration de leur vie quotidienne, ils constatent aussi que ce développement s’effectue de manière anarchique, sans véritable contrôle, et que cela pourrait nuire à l’environnement. Il suffit d’ailleurs d’observer les déchets, principalement les plastiques abandonnés par des touristes non consciencieux pour hélas, s’inquiéter avec eux. Le problème n’est pas nouveau, il est dommage que les autorités compétentes n’aient pas tiré des leçons des précédentes expériences qui ont eu lieu ailleurs dans le pays.

Alors Sangkhlaburi, c’était vraiment mieux avant ? Oui. Enfin, peut-être. Heu, en fait, c’est quand même encore très bien. D’abord parce que la présence de différentes ethnies qui, si l’on se réfère aux multiples étals présents sur le marché et à notre observation attentive, vivent dans une apparente harmonie, fait toujours de ce lieu un endroit unique. Ensuite parce que l’atmosphère, calme et paisible, plonge le visiteur dans une sérénité très relaxante. On retrouve ici une Thaïlande traditionnelle, bien plus éloignée du monde occidental que ne le sont Bangkok ou Phuket, bercé dans un multiculturalisme sud-asiatique des plus charmants. Et puis, en 2000, le climat était probablement moins chaud, en tout cas les eaux du lac étaient plus profondes, leur niveau ne variait pas, ou très peu, contrairement à aujourd’hui. Phénomène nouveau apparu depuis quelques années, la baisse du niveau de l’eau dévoile ainsi quelques vestiges de l’ancienne Sangkhlaburi, comme le premier temple Wang Wiwekaram, désormais affublé du “suffixe” kao, pour ancien, mais qu’on appelle aussi Wat Samprasob ou encore The Sunken Temple. La cité engloutie refait surface et offre l’opportunité de splendides photos. Pour y accéder, rien de plus simple. Il suffit d’aller au pied du pont et, contre la modique somme de 300 bahts, un bateau longue

queue nous embarque pour la visite. Les plus paresseux pourront s’arranger directement avec leur guest-house, qui, si elle donne sur la rivière, trouvera un bateau qui viendra les y chercher. En ce mois d’avril 2016, la sécheresse fait rage dans tout le pays, le niveau de l’eau se trouve si bas que le temple principal est désormais complètement émergé. Pourtant, tout au long de la journée, de nombreux bateaux opèrent d’incessants aller-retour. C’est que l’attraction constitue désormais un must. En journée, la température avoisine les 40°, la chaleur est insupportable. Les meilleurs moments pour effectuer la visite sont donc évidemment au lever et au coucher du soleil. Allant contre notre propre nature, avec l’objectif d’obtenir la meilleure lumière et d’éviter les autres touristes, nous optons pour une visite très matinale. Ce jour-là, le soleil est censé se lever à 6h12, mais à 6 heures, quand nous embarquons, il fait déjà jour. Nous nous éloignons du pont et du village Mon, passons devant le grand Chedi Buddha Khaya (construit dans le style du stupa Mahabodhi de Bodhgaya en Inde, ville où le Bouddha atteignit l’Éveil), magnifique lorsque les premiers rayons du soleil le font se refléter dans la rivière. Après quelques minutes, nous arrivons sur le premier site visible. La visite se poursuit donc à pied. Les marchands du temple,


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qui investissent les lieux quand ils sont à sec, installent déjà leurs marchandises. Les autres touristes arriveront plus tard. Pour l’heure, le spectacle nous est réservé.

ont pris possession, le temple nous en rappelle un autre, pourtant situé à des centaines de kilomètres de là, à Angkor au Cambodge. Il faut dire qu’il y règne le même calme, la même sérénité.

Après être remonté dans le bateau, il suffit de quelques minutes pour joindre l’autre rive, débarquer à nouveau et monter les quelques marches qui mènent au Wat Somdet original, celui construit par des Karens à l’entrée de l’ancien Wangka. Là encore, un nouveau temple portant le même nom a été construit à l’entrée de Sangkhlaburi, des deux côtés de la route, avec un grand bouddha couché sur la gauche et des statues de l’Éveillé assis sur la droite. Avec les racines apparentes des arbres qui en

Nous reprenons ensuite le bateau pour entrer, littéralement, dans le dernier des trois temples Sunken qui lui, est encore immergé. L’intérêt n’est ni historique ni archéologique, il n’est qu’affaire d’esthétique, mais quand même… Pour quelques centaines de bahts supplémentaires, dont nous n’avons pas hésité à nous délester, la balade se poursuit jusqu’à la “patou muang”, la porte de la ville. Le batelier nous explique que c’est par là que les Birmans sont arrivés pour faire la guerre aux Thaïs, que derrière la “porte” le territoire était alors birman, mais que depuis il est thaïlandais. De quelle guerre parle-t-il ? Quelle est la part de vérité dans cette histoire ? Nous n’en saurons rien, mais la légende est belle et à mesure que nous progressons sur cette rivière qui zigzague au milieu d’une végétation luxuriante malgré la sécheresse, nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer toutes sortes de scènes de batailles épiques. L’endroit est magique, mais un œil avisé remarquera des parcelles où la végétation n’est plus naturelle du tout, qu’elles ont été déboisées et qu’on y a replanté des hévéas, ce qui a priori

est interdit sur cette partie du territoire. Lorsque l’on fait la remarque et que l’on pose des questions, notre pilote nous répond d’un air naturel que seuls les “puissants” peuvent se le permettre. Fin de la discussion, nous arrivons à la fameuse porte d’entrée qui sera notre destination finale. Sur le chemin du retour, il nous montrera quelques ruines qui sortent de l’eau, en nous expliquant qu’il s’agit là de l’une des trois pagodes originales, que la seconde apparaîtra dans deux ou trois jours, et la troisième dans une semaine. L’histoire est crédible, puisqu’il semble que chaque temple ait été reconstruit avec le même nom dans un autre endroit suite à la création du barrage, mais hélas invérifiable (le site www.travelfish.org semble toutefois en accréditer l’idée) Notre visite à Sangkhlaburi s’achève donc avec le sentiment que bien des secrets ne nous ont pas encore été révélés. Il reste encore beaucoup à explorer. Les possibilités de treks dans la région sont par exemple multiples. A cause de cette chaleur accablante, il nous était impossible d’en faire plus, mais après tout, qu’importe. Nous repartons enchantés, avec la certitude de revenir à nouveau et la ferme volonté de ne pas attendre une bonne dizaine d’années. Nous nous reverrons, Sanghklaburi, car nous sommes loin d’en avoir fini.


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Happy Mon-days

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aturally, things were better in the olden days. Sangkhlaburi (and its inhabitants) have gained modernity (and comfort), which its visitors have lost in charm and quaintness. The earthen roads have given way to cement, men no longer have to travel by foot, but rather on motorcycles and pickups, women no longer (or rarely) have to carry all sorts of things, as varied as they are photogenic, on their heads, and their traditional garments can now be found in lots of shops for the flocks of tourists. In short, economic development has made its mark here, as can be seen in advertisements for 4G mobile coverage. So what is this? This is a district (Amphoe) located at the far west of the province of Kanchanaburi, at about 220 km from the city of the same name, 350 km from Bangkok and about twenty from Three Pagodas Pass, which when open, is a border check so you can spend the day in Myanmar. Access is by pretty Route 323, that winds through hills that are usually green. While there’s only one road, the trip can be long, especially if you use public transportation (buses leaving from Mochit Station in Bangkok usually take between 6 and 7 hours).

Songkran in Sangkhlaburi: a journey into the ‘Thai Wild West’, to visit overgrown and reconstructed temples in rural Thailand, flavored with authentic Buddhism

The history of the region is tightly associated with the story of Luang Phor Uttama, a monk respected for his profound and intense teachings, who because of violent ethnic conflicts, fled his native Myanmar (Burma) in 1949 with 60 Mon families to settle in the region and found the village Wangka. Unless he first came alone and taking the advice of a monk from Kanchanaburi (LP Tainam), it would settle into an abandoned temple to welcome Mon refugees, which came in droves. Although it’s difficult to follow his exact journey (sources vary in their stories), what is certain is that he would help Mon refugees his entire life, and in return, they revered him and in 1953, helped him to build Wat Wang Wiwekaran. The temple was located at the top of a hill in an area called Samprasob, where 3 rivers meet. The story could have ended there, but in 1984, the Electricity Generating Authority of Thailand (EGAT) built Khao Laem Dam, also called Vachiralongkom. As a result, water submerged what was supposed to be the old Sangkhlaburi and the temple, which was then rebuilt on nearby hills. Since then, the city has been split in two. On one side, there is the ‘center’, where you can find the market, the post office, the bank, the hospital and even the police station, and it is mainly inhabited by Thais and Karens. On the other side, there

is the ‘Mon Village’ or Wangka, mainly inhabited by, well, Mons. And through the middle runs a river, of course, that can be crossed with a 400-meter wooden bridge, apparently the longest ‘handmade’ bridge of its kind in Thailand, making the location’s main attraction. In the early 2000s, Sangkhlaburi was still largely ignored by tourists. Accommodation was limited and the bridge was not yet swarming with hundreds of people trying to take selfies since smartphones had not yet been introduced. We were even lucky enough to meet Lyang Phor Uttama in the new Wat Wang Wiwekaram. So of course, things used to be better, especially because since then, Uttama died (in 2006 at the age of 97). Yet the real change, if you believe the inhabitants we met with, only took place recently, in 2013. In July of that year, the bridge collapsed due to torrential rains. The event was widely covered, as was its reconstruction, which once again was done with the aid of the inhabitants. Its reopening drew enormous crowds. Since then, the place has had no shortage of visitors, greatly accelerating development. Accommodation has multiplied, from dorms for a few hundred bahts to more luxurious lodging offering rooms for a few thousand. The first swimming pool appears, overlooking the bridge. Yet the floating houses, another characteristic of the region that can also be found in Kanchanaburi, did not disappear.


Cuisine italienne authentique et Pizzeria 10 % DE RÉDUCTION

à la carte (hors promotions) pour les lecteurs du Paris Phuket

LES RECOMMANDATIONS DU CHEF MARIO 1. Assiette de 5 fruits de mer différents............................................................................................................. 2. Carpaccio aux 3 poissons (thon, saumon et poulpe) ...................................................................... 3. Gratin de fruits de mer (moules, crevettes, calamars, noix de St Jacques) ............. 4. Carpaccio de poulpe avec tomates, pommes de terre et huile d’olive ........................ 5. Cassolette de petits poulpes légèrement épicés en croûte.................................................... 6. Tagliatelle aux crustacés (langouste, crabe, crevettes) pour 2 personnes ............... 7. Linguine au homard canadien............................................................................................................................. 8. Fettuccine au noir de seiche avec saumon et légumes frais .................................................. 9. Spaghetti aux palourdes et poutargue....................................................................................................... 10. Tagliatelle à la langouste locale fraîche (200 grammes) 11. Filet de Saint-Pierre aux cèpes et truffes .................................................................................................... 12. Calamars frits et crevettes avec légumes croquants ...................................................................... 13. Millefeuille de poissons variés au pistou et courgettes .............................................................. 14. Sole de l’Atlantique sauce palourde et safran ...................................................................................... 15. Rouleaux de poisson, aubergines et courgettes à la Livournaise..................................... 16. Assiette d’hors d’œuvre à l’italienne (charcuterie et plus, selon arrivage) ............... 17. Assiette de 5 viandes et légumes différents ........................................................................................... 18. Pâté de foie de veau au marsala avec pain, beurre.......................................................................... 19. Salami Cotechino bouilli servi avec lentilles de Castelluccio ................................................. 20. Fromage de chèvre chaud dans jambon fumé et légumes grillés ................................... 21. Aubergines au parmesan .......................................................................................................................................... 22. Pappardelle maison au ragoût de sanglier.............................................................................................. 23. Trio de pâtes fraîches maison (minimum 2 personnes)............................................................... 24. Tagliatelle aux filets de bœuf, noix et truffe............................................................................................ 25. Gnocchi au ragoût de lapin et légumes...................................................................................................... 26. Risotto à la Milanaise avec ossobuco de veau ...................................................................................... 27. Jarret de porc rôti au four à bois avec pommes de terre rôties ........................................... 28. Rôti agneau désossé au four à bois avec pommes de terre rôties.................................... 29. Lapin sauté aux légumes et vin blanc avec purée de pommes de terre .................... 30. Tranches de filet de boeuf en croûte au jambon fumé, paté et truffe ..........................

Ouvert tous les jours de 11h à 23h www.facebook.com/rossovivoristoranteitaliano Email : rossovivoristorante@gmail.com

Tél. : +66 (0)76 384 686 Fisherman Way, 5/38 Viset Road, Rawai, Muang, Phuket, Thailand


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reminded us of another one, even though its hundreds of kilometers away, in Angkor, Cambodia. There was the same calm and serenity. We took the boat again to literally float into the last of the three Sunken Temples which is still submerged. The interest here wasn’t historical or archeological, but only that of aesthetics, but still…

AN END TO ISOLATION Even though it’s still an enclave, Sangkhlaburi has since become a top destination for tourists, who are mainly Thai, and are growing in number, representing a financial boon and providing considerable jobs. However, some are worried. Although they recognize the financial contributions and an improvement in their daily lives, they also observe that this development is occurring chaotically, with no real control, and that it may harm the environment. You only need to look at the waste, mainly plastic discarded by ignorant tourists, to share their concern. The problem is nothing new, but it’s a shame that the authorities have not learned their lesson from previous experiences that took place elsewhere in the country. Was was Sangkhlaburi really that great before? Yes. Well, maybe. Actually, it’s still really great. First, there are different ethnicities that, by looking carefully at all the different stands in the market, seem to live in harmony, making this place unique still. Then, look at the atmosphere – calm and peaceful, plunging visitors into very relaxing serenity. Here you can find traditional Thailand, far removed from the western world and from Bangkok and Phuket, nestled in some of South Asia’s most charming multicultural traditions. Then, in 2000, the climate was probably less hot, or in any case, the lake was deeper. Its level didn’t change, or changed very little, unlike today. This new phenomenon appeared a few years ago: the water level dropped, revealing a few vestiges of the old Sangkhlaburi, such as Wang Wiwekaram temple, now bestowed with the suffix ‘kao’, meaning ‘old’, yet which is still called Wat Sambrasob or The Sunken Temple. The flooded city has surfaced again and provides wonderful photo opportunities. To get there, nothing could be easier: just walk to the end of the bridge, and for the modest sum of 300 bahts, a long-tail boat will take you for a visit. If you’re feeling especially lazy, you can make arrangements directly with your guesthouse, which if it’s on the river, will find a boat to come get you. Now, in April 2016, drought has ravaged the entire country. The water level is so low

that the main temple has now completely emerged. Still, throughout the day, lots of boats make constant back-and-forth trips. The attraction is now a must-see. During the daytime, temperatures can rise to 40°C and the heat can be unbearable. The best times to visit are obviously at daybreak and sunset. Against our habits, and in order to get the best light and avoid other tourists, we chose for a very early-morning visit. That day, the sun was supposed to rise at 6:23, but at 6:00 when we set off, it was already daytime. We left the bridge and the Mon village, passed in front of the big Chedi Buddha Khaya (built in the style of the Mahabohki stupa from Bodgaya, India, the city where the Buddha reached Enlightenment), which was beautiful in the first rays of sunshine glinting off the river. A few minutes later, we arrived at the first visible site. The visit was then on foot. Temple merchants, who invest in the premises when they are dry, had already set up their merchandise. The other tourists would arrive later. For the time being, the spectacle was all ours. After re-boarding the boat, we only needed a few more minutes to reach the other bank, disembark again and climb a few steps leading to the original Wat Somdet, the one built by the Karens at the entrance to the old Wangka. Here again, a new temple with the same name was built at the entrance to Sangkhlaburi, on both sides of the road, with large reclining Buddha on the left and sitting statues of the Enlighted One on the right. With visible tree roots that have taken over, the temple

For a few hundred more bahts, which we didn’t hesitate to get rid of, the visit continued to the ‘patou muang’, the gates to the city. The boatman explained to us that this is where the Burmese arrived during their war with the Thais, that behind the ‘gate’, the territory used to be Burmese but now it’s Thai. What war was this? How much of this story was true? We had no idea, but the legend was a good one, and as we continued on this river zigzagging through luxuriant vegetation in spite of the drought, we couldn’t help imaging all sorts of epic battle scenes. The place is magical, but a trained eye will notice areas where the vegetation isn’t natural at all, that have been razed and replanted with rubber trees, which is supposed to be prohibited in this part of the country. When we noticed this and started asking questions, our guide quite naturally answered that only the ‘powerful’ could do this. This was when the discussion was finished. We arrived at the famous entry gateway, our final destination. On the way back, he showed us a few ruins emerging from the water, explaining that this was one of the three original pagodas, that the second would appear in two or three day, and the third one in a week. The story is credible because it seems that each temple was reconstructed with the same name in another location after the dam was built, but this is still unverifiable (the website www.travelfish.org still seems to back the idea). Our visit to Sangkhlaburi was over, with the feeling that many secrets remained to be discovered. There is still much to be explored. The possibilities for treks in the region are many. Because of the stifling heat, we couldn’t do any more, but in the end, it didn’t matter. We left enchanted, with the certainly we would come back and with the firm desire not to wait ten years again. We will see Sangkhlaburi again because we’re far from being done with it.


Deux adresses de choix au même endroit ! Phuket

HAVANA CAFÉ

28/74 MOO 1 NAIHARN, RAWAI 83130 PHUKET contact@havana-cafe.com

CECCONI RESTAURANT

28/75 MOO 1, NAIHARN, RAWAI 83130 PHUKET contact@cecconiphuket.com


M S TUERREE C UYLT

APPÂTS RUE

Textes et photos : Montri Thipsak Traduction française : Ajarn Ian Eschstruth

© onemetricvincent

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นักแสดงข้างถนน

รู

ปแบบการสร้างความบันเทิง ในที่สาธารณะ ที่รู้จักในฐานะ การแสดงข้างถนน (BUSKING) เป็นการแสดงออกหลายรูปแบบ ที่เกี่ยวข้องทางด้านความบันเทิง เพื่อดึงดูดฝูงชนให้เกิเความสนใจ และสร้างความประทับใจจากการ แสดง จนผู้ชมต้องอดไม่ได้ที่จะ ควักกระเป๋าแล้วล้วงเงิน ออกมาให้เป็นของรางวัล การ แสดงที่พบทั่วไปได้แก่ กายกรรม, เทคนิคสัตว์, การบิดลูกโป่ง, ตลก, เต้นรำ�, ร้อง เพลง, ควงไฟ, ละคร, หมอดู, มายากล, ละครใบ้, รูปปั้น, การเล่าเรื่องหรือร่ายบทกวี ฯลฯ

ความบันเทิงคือความสุขอย่างหนึง่ ของมนุษย์ ดังนัน ้ ผูท ้ ส ่ี ร้าง ความบันเทิงให้ผองชนย่อมเป็นผูส ้ ร้างความสุขให้สงั คม

ความหมายของการแสดงแบบต่างๆในที่ สาธารณะ ได้รับการบันทึกไว้เป็นครั้งแรกราว กลางปี ค.ศ. 1860 เป็นคำ�ภาษาอังกฤษว่า บัสคิง (BUSKING) โดยมีรากศัพท์มาจากภาษา เสปนว่า BUSCAR หมายถึงเพื่อค้นหา ใน อเมริกาบัสคิงหมายถึงการแสดงหลากหลาย ชนิด ที่นิยมแสดงตามริมถนนหรือสวน สาธารณะ ส่วนในอังกฤษจะมีความหมายเน้น หนักไปทางด้านการเล่นดนตรีและร้องเพลง

วัฒนธรรมการแสดงในสถานที่สาธารณะหรือ ตามทางเท้าเพื่อรับเงินบริจาค มีอยู่มานานแล้ว ในสถานที่สำ�คัญๆทั่วโลก เช่น ในรัฐคุชราต (Gujarat) ของประเทศอินเดีย บาไวย์ (Bhavai) คือศิลปะการแสดงพื้นบ้าน ที่ชาวพื้นเมืองนิยม แสดงกันข้างถนนในหมู่บ้าน การแสดงข้างถนนเป็นเรื่องธรรมดาในหมู่คนที่ ถูกเรียกว่า “ยิปซี” พวกเขานำ�คำ�ว่า


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 การแสดงที่จัดอยู่ในประเภทนี้ได้แก่ ละครข้าง ถนน การแสดงหุ่นกระบอก มายากล กายกรรม ฯลฯ การแสดงประเภทนี้จะมีรายได้สูง ส่วนมาก จะมีฝูงชนเข้ามาขอปฏิสัมพันธ์ระหว่างการแสดง นักแสดงข้างถนนมืออาชีพส่วนมากรู้วิธีที่จะ ควบคุมฝูงชน ดังประโยคที่นิยมพูดในหมู่คนบัส คิงว่า “ลูกค้าไม่กีดขวางการจราจรทางเท้า”

Circle shows นักแสดงจะเรี่ยไรหลังจากที่จบ การแสดง โดยอาจจะใช้คนในทีมถือกล่องเดิน รับบริจาคจากผู้ชมที่ห้อมล้อม

สถานที่แสดง สถานที่ของการบัสคิงเรียกว่าพิช (Pitches) มัน เป็นกุญแจสู่ความสำ�เร็จของศิลปินข้างถนน การแสดงที่อาจจะทำ�เงินได้ดีในสถานที่หนึ่ง ช่วงเวลาหนึ่ง อาจจะไม่ประสบผลสำ�เร็จเลย ถ้าย้ายไปแสดงสิ่งเดียวกันในที่อื่น สถานที่ที่ นิยมมักจะเป็นสถานที่สาธารณะที่มีการจราจร ทางเท้าคับคั่ง การมองเห็นสูง เสียงรบกวนต่ำ� และการรบกวนของฉากหลังน้อย สถานที่ที่ดี อาจรวมถึงแหล่งท่องเที่ยวสวนสาธารณะที่เป็น ที่นิยม ย่านบันเทิง รวมถึงร้านอาหาร คาเฟ่ บาร์ ผับ สถานีรถไฟใต้ดิน ป้ายรถเมล์ ทาง เข้าชมการแสดงคอนเสิร์ตขนาดใหญ่หรือการ แข่งขันกีฬา

2.Walk by acts สิ่งที่จัดอยู่ในการแสดงประเภท นี้ได้แก่ ดนตรี ยืนหุ่น หรือการแสดงอื่นๆที่มี ท่าทางการแสดงที่ไม่แตกต่างระหว่างท่อนขึ้น หรือท่อนจบ โดยทั่วไปคนที่เดินไปมา จะดูการ แสดงประเภทนี้ในช่วงสั้นๆ

ในอดีตนักดนตรีบรรเลงเพลงข้างถนนได้เข้าไป เกี่ยวข้องกับหลายธุรกิจ มีบริษัทแผ่นเสียงใน ยุโรปและอเมริกาค้นหาศิลปินเพื่อการบันทึก แผ่นจากที่นี่ หลายคนได้ใช้เวทีสาธารณะใน การแสดงจนกลายเป็นศิลปินที่มีชื่อเสียง ดนตรี พื้นบ้านนับเป็นส่วนสำ�คัญของการแสดงข้าง ถนน Woody Guthrie, Joan Baez และ B.B. King ทั้งหมดเป็นตัวอย่างศิลปินที่มีชื่อเสียงที่มาจาก รากเหล่านี้

3.Stoplight performer เป็นการแสดงโดยตรง บนทางม้าลาย ในขณะที่รถติดไฟแดง พวกเขา จะได้รับเงินอุดหนุนจากคนขับรถหรือผู้โดยสาร ความหลากหลายของการแสดงที่ใช้ได้แก่ เล่น มายากล เบรคแดนซ์ ฯลฯ ศิลปินมีเวลาในการ แสดงที่สั้นมาก ฉะนั้นการแสดงจะเป็นแบบย่อ ที่ต้องทำ�ออกมาให้ดูสมบูรณ์ที่สุด เพื่อดึงความ สนใจจากผู้ใช้ถนน การแสดงรูปแบบนี้มีให้เห็น มากขึ้นเรื่อยๆ โดยเฉพาะในประเทศแถบทวีป อเมริกา

ศตวรรษที่ 19 ในประเทศสหรัฐอเมริกาได้มีการ แสดงเพื่อประกอบการขายยาอย่างแพร่หลาย เหล่าพ่อค้าขายยาเร่ก็มองหาการแสดงเพื่อความ บันเทิง เป็นการเอาใจและเป็นกลยุทธในการ ดึงดูดลูกค้า หลังจากที่ขายยาได้ศิลปินก็สามารถ ที่จะเปิดหมวกออกเพื่อ รับริจาคได้เช่นกัน

กฏหมาย บันทึกแรกของกฎหมายกรณีที่มีผลกระทบต่อ buskers คือกฎหมายของสิบสองตารางเกิดขึ้น ที่กรุงโรมโบราณ เมื่อ 462 ปีก่อนคริสตกาล ได้ บันทึกว่า การร้องเพลงในที่สาธารณะล้อเลียน รัฐบาลหรือเจ้าหน้าที่ เป็นความผิดอาชญากรรม มีโทษคือความตาย ซึ่งรวมไปถึง ความบันเทิง ทั้งหมด จะไม่ได้รับการป้องกันเกียรติจากสิทธิ พิเศษของความยุติธรรม ยกเว้นการแสดงละคร และตลก

4.Café busking การแสดงส่วนใหญ่จะทำ�ใน ร้านอาหาร ผับ บาร์ และร้านกาแฟ สถานที่นี้เป็น ที่นิยมสำ�หรับนักดนตรีเปิดหมวก โจนิ มิตเชลล์, บ็อบ ดีแลน และโจแอน บาเอซ ศิลปินที่มีชื่อเสียง ในยุค60 ได้ใช้สถานที่ดังกล่าวในช่วงเริ่มต้น ของอาชีพนักดนตรี ศิลปินหลายคนได้ยึดการ แสดงประเภทนี้ ทำ�รายได้อย่างเป็นกอบเป็นกำ�

หลังปี ค.ศ. 2000 ได้มีนักแสดงบางคนได้กลาย ไปเป็นไซเบอร์บัสคิง ศิลปินได้โพสต์รูปที่ตน แสดงข้างถนนลงบนอินเทอร์เน็ตเพื่อรับบริจาค

การแสดงข้างถนนโดย ทั่วไปมีสี่รูปแบบ

ภายใต้กฎหมายรัฐธรรมนูญในสหรัฐอเมริกา และกฎหมายทั่วไปในยุโรปส่วนใหญ่มีการ คุ้มครองเสรีภาพของศิลปินและการพูด ซึ่ง ครอบคลุมไปถึงศิลปินในการแสดงออกด้วย หลายรัฐในอเมริกาได้จัดสถานที่ในการพูดไว้ ตามสวนสาธารณะ ทางเท้า จตุรัส พลาซ่า และ ตามสถานที่ส่วนบุคคลที่เปิดเป็นสาธารณะ โดยที่

© François de Dijon

1.Circle shows เป็นการแสดงที่มีผู้ชมเข้ามาอยู่ ห้อมล้อมดูด้วยกันเป็นวง โดยทั่วไปการแสดง แบบนี้จะมีจุดเริ่มต้นและจุดสิ้นสุดที่แตกต่างกัน

© Pedro Ribeiro Simões

การขอรับเงินบริจาคของนักแสดงข้างถนนจะมี รูปแบบที่แตกต่างกัน ขึ้นอยู่กับว่าเป็นการแสดง ประเภทไหน เช่น Walk by acts จะใช้กล่อง เครื่องดนตรี กล่องไม้หรือกระดาษที่ทำ�ขึ้นเอง วางบนพื้นและให้คนเดินเข้ามาบริจาคระหว่าง การแสดง

© Smash the Iron Cage

บัสคิง (BUSKING) จากอังกฤษมาใช้ได้อย่าง ลงตัวและเป็นรูปธรรม จากการเดินทางร่อนเร่ แสดงให้ความบันเทิงของพวกเขา เริ่มจากตาม แนวชายฝั่งทะเลเมดิเตอร์เรเนียน ไปยังสเปน และมหาสมุทรแอตแลนติก แล้วขึ้นไปทางเหนือ ไปยังประเทศอังกฤษและส่วนที่เหลือของยุโรป พวกเขาบรรเลงบทเพลงโรมาเนียที่กล่าวถึง ความโรแมนติก, นักเต้น, หมอดู, บทกวี, เพลง ร้อยแก้วและเล่านิทาน ตามเส้นทางที่กลุ่มของ พวกเขาสัญจรผ่าน มีทั้งสังคมที่ยอมรับและไม่ ยอมรับ


© CitlaliEstrella

ผูท ้ แ ่ี สดงออกจะต้องไม่รบกวนบรรยากาศของฝูง ชนโดยรวม

© Florian Plag

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สำ�หรับประเทศไทยนักแสดงข้างถนนความหมาย คงไม่ไกลจากคำ�ว่า “วณิพก” ในอดีตการแสดง ในที่สาธารณะถือว่าไม่ผิดกฎหมาย สนามหลวง เองก็เคยเป็นแหล่งรวมของการแสดงข้างถนน ในกรุงเทพฯ ที่นี่เปรียบได้กับบ้านหลังใหญ่ของ ไทยยิปซีในอดีต มีคนหลากหลายอาชีพในด้าน บันเทิง เช่น หมอดู นักดนตรี คนเล่นละคร นักเล่น มายากล ยืนหุ่น เล่นหนังตะลุง ฯลฯ

© Noel Feans

Luc Arbogast © Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons

©  Jules Grandgagnage

เนื่องจากการควบคุมของทางการเป็นไปอย่าง กวดขัน สถานการณ์ของศิลปินข้างถนนได้รับ ผลกระทบจากกฎหมายฉบับนี้ไม่แตกต่างกัน โดย เฉพาะเมืองใหญ่ๆอย่างภูเก็ต เหล่านักแสดงข้าง ถนนจึงใช้สถานที่สาธารณะทำ�งานไม่ได้ เขา จึงต้องมองหาสถานที่ใหม่ และสิ่งที่เกิดขึ้นใน ปัจจุบันคือเหล่าศิลปินนักแสดงเปิดหมวกได้ย้าย ตนเองมาแสดงตามตลาดนัด หรือตลาดเปิดท้าย ขายของ ที่จัดในที่ดินของเอกชน ดังนั้นภาพ บรรยากาศของการแสดงศิลปะได้เปลี่ยนไปจาก เมื่อก่อน ตลาดนัดจึงเป็นดั่งที่ชุมนุมของศิลปิน ที่ เข้ามาแสดงงานศิลปะในแขนงที่ตนชอบ เป็นดั่ง พื้นที่เสรีให้แก่ผู้ที่แสดงงานศิลป์ในหลากหลาย แขนง บางครั้งที่คุณมาตั้งใจมาซื้อปลาที่ตลาด นัด แต่กลับได้รับความบันเทิงจากการแสดงจาก ศิลปินเป็นของแถมไปด้วย.

© Ben Grogan

กฏหมายไทยในปัจจุบันกำ�หนดไว้ว่า ห้ามมิให้ บุคคลใดทำ�การขอทาน พร้อมการระบุลักษณะผู้ ที่เป็นขอทาน อาทิ การกระทำ�ที่ทำ�ให้ผู้อื่นมอบ ทรัพย์สินให้โดยไม่ได้มีการทำ�งานตอบแทน หรือด้วยทรัพย์สินใด การกระทำ�ใดให้ผู้อื่นเกิด ความสงสารโดยไม่ได้มีการทำ�งานตอบแทนหรือ ด้วยทรัพย์สินใด รวมถึงไม่ให้มีการแสดงในที่ สาธารณะ โดยขอรับทรัพย์สินตามผู้ฟังสมัคร ใจ ซึ่งการเล่นดนตรีในที่สาธารณะ ต้องมีการขอ อนุญาตต่อเจ้าพนักงานในท้องถิ่นนั้นก่อน และกฎ กระทรวงต้องมีการกำ�หนดพื้นที่ในการแสดงด้วย


Connus sous le nom de “spectacles de rue”, les types de divertissements se déroulant dans l’espace public prennent de multiples formes, mais ont tous pour point commun d’attirer la foule en attisant la curiosité, puis en provoquant l’émotion. En guise de bravo, les spectateurs sortent leurs portefeuilles pour en extraire quelques pièces.

La rue est vers l’art

O

n rencontre les mêmes types d’attractions de rue un peu partout à travers le monde : acrobaties, dressage d’animaux, sculpture sur ballons, clowns, danse, chant, spectacles de feu et de lumières, théâtre, voyance, magie, mime, déclamation de contes ou de poésies, etc. Le premier terme désignant spécifiquement les divers spectacles de l’espace public remonte au milieu des années 1860. Il s’agit du mot anglais “busking”, emprunté à l’espagnol “buscar” signifiant “chercher”. Aux États-Unis, le “busking” caractérise des spectacles populaires donnés dans la rue ou dans les parcs, mais il renvoie surtout à des performances musicales : jouer d’un instrument ou chanter. Les spectacles culturels à des fins pécuniaires dans les lieux publics et sur les trottoirs existent depuis longtemps dans tous les endroits importants du monde. Par exemple, au Gujarat, en Inde, le bhavai est un art scénique traditionnel que les locaux jouent dans les villages et sur le bord

des routes. Chez ceux que l’on appelle les gitans, les spectacles de rue constituent une activité ordinaire. Ce sont eux qui donnèrent au mot “busking” toute sa justesse et sa réalité la plus concrète, à travers leur vie d’itinérance et de spectacles. Prenant sa source sur les bords de la Méditerranée, ce mode de vie s’est propagé jusqu’à l’Espagne et l’océan Atlantique, pour ensuite remonter en direction du nord et atteindre le Royaume-Uni et tout le reste de l’Europe. Ils chantaient des ballades roumaines parlant de romances, de danseurs, de voyants, de poésie, des chansons en prose et racontaient des fables. Le long des routes sur lesquelles leurs groupes circulaient, ils rencontraient tantôt des sociétés qui les toléraient et d’autres qui les rejetaient.

LA RUE, UN TREMPLIN De nombreux artistes se sont produits sur des estrades publiques avant de devenir fameux. La musique folk est considérée comme la composante la plus importante de la musique de rue et certains de ses héros, comme Woody Guthrie, Joan Baez ou B.B. King constituent autant d’exemples d’artistes célèbres y ayant fait leurs premières armes.

Au XIXème siècle aux États-Unis, le commerce de médicaments en lien avec des spectacles était une pratique très répandue et les vendeurs ambulants d’élixirs cherchaient à s’associer avec des artistes afin non seulement de choyer les clients, mais aussi comme un stratagème pour les attirer. Après avoir contribué à faire vendre les produits, les artistes pouvaient présenter leurs chapeaux pour, à leur tour, recevoir leur obole. Depuis les années 2000, enfin, ils sont de plus en plus nombreux à devenir également des “cyberartistes” : ils postent les vidéos de leurs spectacles de rue au sein du grand village virtuel, accompagnées d’appels aux dons : une méthode souvent plus efficace que le chapeau du réel. Mais surtout, cette approche leur permet de faire découvrir leurs talents par un public globalisé et de sortir plus vite des pavés, afin de brûler les planches.

LA QUADRATURE DU CIRCLE On peut grosso modo classer les spectacles de rue en quatre grandes familles. Tout d’abord, les “spectacles en cercle” ou circle shows en anglais sont, comme leur nom l’indique, des

© FGuilhem Vellut

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Ensuite, on trouve les “performances pour passants” ou walk-by acts. Ce sont par exemple les spectacles musicaux, les statues vivantes, ainsi que tout autre genre de représentation qui n’a pas réellement de début ni de fin et que les spectateurs regardent, la plupart du temps, de manière assez brève. Un peu à part sont les “artistes de feu rouge” ou stoplight performers. Ils présentent des spectacles sur les passages piétons, au moment où les véhicules sont momentanément arrêtés à une intersection. Ils passent ensuite de véhicule en véhicule pour récolter l’argent auprès des chauffeurs ou des passagers. Les performances sont assez variées : jonglerie, breakdance, etc. Le temps dont disposent les artistes étant particulièrement court, leur numéro doit prendre une forme condensée et la plus maîtrisée possible, afin d’emporter rapidement l’adhésion des usagers de la route. Ce type d’attractions se développe de plus en plus, en particulier dans les pays du continent américain. Enfin, les “spectacles de bar” ou café busking se déroulent principalement dans les restaurants,

©SSentosa Buskers Fesival

pubs, bars et cafés. Ces lieux sont notamment privilégiés par les musiciens à chapeaux. Des musiciens populaires des années 1960, comme Joni Mitchell, Bob Dylan ou Joan Baez s’y produisirent souvent au début de leur carrière professionnelle et de nombreux artistes se sont ainsi assuré des revenus substantiels. Cette collecte d’argent par les artistes de rue prend d’ailleurs de multiples formes, liées au type de spectacle proposé. Par exemple, dans le cas des “performances pour passants”, seront utilisés les étuis des instruments, des boîtes en bois ou en papier que les artistes ont eux-mêmes confectionnées. Posés sur le sol, ces divers contenants recevront les pièces et billets tout au long de la représentation. Pour ce qui est des spectacles en cercle, la collecte est réalisée à la fin, d’ordinaire par un membre de la troupe qui passe parmi les spectateurs avec un récipient.

On compte au nombre des meilleurs “pitches” les hauts lieux touristiques, les parcs publics connus, les établissements de détente (comme les restaurants, cafés, bars et pubs), les métros, les arrêts de bus ou encore les voies d’accès aux grands concerts et aux événements sportifs.

L’EMPLACEMENT, L’EMPLACEMENT, L’EMPLACEMENT

LA LOI DE LA RUE Le premier texte de loi connu concernant les artistes de rue se trouve dans la Loi des Douze Tables de la Rome antique, qui date de l’an 462 avant J.-C. L’acte de chanter dans un lieu public des chansons dénigrant le gouvernement ou des personnages officiels y était considéré comme un crime. La peine encourue était la mort. Cela concernait à l’époque tous les divertissements ne bénéficiant pas d’une protection nobiliaire, à l’exception des pièces de théâtre et des clowns.

Les anglophones nomment les endroits où les artistes se produisent des “pitches” des “terrains de jeu”. C’est là que réside la clé du succès. Un même spectacle qui constituera une réussite sur le plan financier à un emplacement et à un moment donnés, pourra tourner à l’échec s’il est joué ailleurs. Les emplacements qui marchent sont habituellement des lieux publics piétons très passants, offrant une importante visibilité, de faibles perturbations ambiantes et, notamment, un niveau sonore peu élevé. © PaPisc

représentations au cours desquelles les spectateurs forment un cercle autour des artistes. Ils sont généralement composés d’un début et d’une fin bien distincts. Relèvent de cette catégorie le théâtre de rue, le spectacle de marionnettes, la prestidigitation, les acrobaties, etc. Ces spectacles peuvent s’avérer lucratifs et la plupart du temps les spectateurs y prennent une part active. Les artistes de rue professionnels savent, en général, comment contrôler la foule. Une des phrases qu’ils sont souvent amenés à répéter est : « S’il vous plaît, ne gênez pas la circulation ! »

En vertu du droit constitutionnel aux États-Unis et, dans la plupart des pays européens, du droit commun, la liberté d’expression des artistes se trouve en revanche garantie. Dans de nombreux pays du continent américain, on assigne des lieux pour l’expression publique, tels que certains parcs, trottoirs, squares, places et lieux privés ouverts au public, dans lesquels les personnes qui s’expriment ne pourront pas être accusées de désordre. En thaï, le terme qui se rapproche sans doute le plus de celui d’“artistes de rue” est “waniphok”


© Ben Francis

(วณิพก) qui désigne des mendiants chantant ou jouant de la musique pour obtenir de l’argent.

©  Ian Rees

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Aujourd’hui, la loi thaïe stipule qu’il est interdit à quiconque de pratiquer la mendicité, un terme qu’elle définit comme « l’acte d’inciter autrui à donner une somme d’argent sans la réalisation d’un travail ou d’une quelconque production en contrepartie, ou encore tout acte visant à susciter un sentiment de pitié chez autrui sans la réalisation d’un travail ou d’une quelconque production en contrepartie ». Il en découle qu’il est interdit de donner des spectacles dans les lieux publics en échange d’une rétribution de la part de l’auditoire. Si le fait de jouer de la musique en public reste possible, il est soumis à l’autorisation préalable d’un officiel de la localité et un arrêté doit en préciser le lieu exact.

© Chris Ruggles

Par suite de contrôles gouvernementaux très stricts, en particulier dans les grandes agglomérations comme Bangkok ou Phuket, la situation des artistes de rue a évolué. Les troupes ne pouvant plus librement utiliser les lieux publics, il leur a fallu trouver de nouveaux endroits et on observe actuellement que les performeurs à chapeaux migrent pour aller jouer dans les foires ou les marchés aux puces organisés sur des terrains privés.

© cannonshooter

© Dwight Burdette

© Tijmen Kielen

L’image que l’on se fait des spectacles n’est donc plus tout à fait la même qu’auparavant. Les foires sont devenues des sortes de points de rassemblement d’artistes, qui viennent y montrer leurs œuvres dans leurs diverses spécialités. Elles constituent autant de zones de liberté pour celles et ceux qui proposent un spectacle dans toutes sortes de disciplines artistiques. C’est ainsi que, parfois, quand vous allez acheter votre poisson au marché, vous pouvez bénéficier d’un show en prime !

©  Ian Rees

©  Noel Fean

Autrefois en Thaïlande, les spectacles dans les lieux publics n’étaient pas considérés comme illégaux. À Bangkok, le parc Sanam Luang lui-même constitua le théâtre de maints spectacles de rue. C’était en quelque sorte la “maison des gitans” de l’ancien temps. Les métiers exercés dans le domaine du divertissement étaient très variés : voyants, musiciens, acteurs, magiciens, statues vivantes, marionnettistes de théâtre d’ombres...


© Milan Nykodym from Kutna Hora, Czech Republic

© Stanisław Chlebowski

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Known as ‘street shows’, the types of entertainment you can see in public places are diverse, but they all have one thing in common: the goal is to attract a crowd by exciting curiosity, and then drawing a reaction. As a tribute, spectators often get their money out to give a few coins.

The street is for art

Y

ou come across the same kinds of show pretty much everywhere in the world: acrobatics, trained animals, balloon sculptures, clowns, dancing, singing, fire and light shows, theater, fortune telling, magic, mime, storytelling and poetry recitals, and so forth. The first term specifically meaning the various entertainments in public locations goes back to the eighteen sixties. The word was ‘busking’, which comes from the Spanish word ‘buscar’, meaning ‘search’. In the United States, ‘busking’ refers to public shows taking place in the street or in parks, but it especially alludes to musical performances: instruments being played, or singing. Cultural shows staged for money in public places and on sidewalks have existed for long in every major location in the world. For example, in

Gujarat, India, the ‘bhavai’ is a traditional scenic art that the locals play in villages and on roadsides. Within the gypsy culture, street shows are a commonplace activity. These are the people who gave all the veracity and true reality to the word ‘busking’. The lifestyle has its origins around the shores of the Mediterranean, spread into Spain and throughout the Atlantic seaboard, and then traveled northwards to reach the United Kingdom and the rest of Europe. They sang Romanian ballads featuring romances, dancers, clairvoyants and poetry, with songs in prose and recounting fables. Along the roads on which their groups traveled, they sometimes encountered societies that tolerated them, and sometimes others that rejected them.

THE STREET IS A TRAMPOLINE Many artists have entertained on public stages before becoming famous. Folk music is considered

to be the most commonplace among street music, and some of its heroes – people like Woody Guthrie, Joan Baez and B. B. King – are just some examples of renowned artists having earned their reputation on the street. In the nineteenth century in the United States, the sale of medicines at shows was a very widespread practices, and foot-borne salesmen selling elixirs sought to associate themselves with artists, not only to look for customers but also as a stratagem for attracting them. After having contributed to making products sell, artists could expect to receive their own payback. Since the beginning of the millennium, more and more ‘cyberartists’ are appearing: they post videos of their street shows in the global virtual village, accompanied by appeals for donations – a method that is often more effective than a hat in real life. But, above all, the approach enables


© Ferdinand Marohn

© George Henry Story

© Hess Baenkelsaenger

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them to reach out to a globalized audience, and get off the streets faster and into a venue.

THE QUADRATURE OF THE CIRCLE One can broadly divide street shows into four main categories. First of all, there are the ‘circle shows’ which, as their name suggests, are shows in which the audience forms a circle around the artists. They generally have a distinctive beginning and end. The category includes the puppet show, magician acts, acrobatics, etc. These shows can reap in good money and, most of the time, the spectators play an active part. Professional street artists generally know how to play the crowd. One thing they often have to repeat is, “Please don’t block the traffic!” Next, there are ‘walk-by acts’. These are, for instance, music acts, live statues and every other kind of show that doesn’t really have a start or finish as such, and that spectators usually watch for a fairly brief time. Something a bit different are ‘stoplight performers’. These are shows given on pedestrian crossings, when vehicles are

momentarily stopped at an intersection. They then go from vehicle to vehicle to collect money from drivers or passengers. The performances are quite varied: juggling, break dancing, and so on. The time the artist has is particularly short, so their number has to be in a condensed form and as carefully managed as possible to attract the attention of road users quickly. This type of attraction is becoming more and more numerous, particularly in the countries of the American continent. Lastly, there is ‘café busking’, which mainly takes place in restaurants, pubs, bars and cafés. Mostfrequent are musicians collecting in a hat. Popular artists of the sixties, such as Joni Mitchell, Bob Dylan and Joan Baez did this often at the dawn of their professional career, and many a performer has earned substantial money this way. Moreover, street artists collect money in multiple manners, as befits the sort of show being given. For example, in ‘performances for passers-by’, instrument cases or wooden and paper boxes made by the artist get used. A container is placed on the ground to throw coins and notes into while the entertainer is playing. With circle shows,

there’s a collection at the end by a member of the troupe, who goes among the audience with a recipient.

LOCATION, LOCATION, LOCATION The place where an artist performs is called a ‘pitch’, as in ‘playing pitches’. Your pitch is a key to your success. The same show can be a financial earner at one location and a particular time, and yet be a failure elsewhere. The pitches that work best are usually public places where there are many pedestrians passing by, giving good visibility, with little surrounding disturbance and, above all, not too much noise. Among the premium pitches are tourist hotspots, well-known public parks and leisure venues (such as restaurants, cafés, bars and pubs), metros, bus stops, or near the entrances to big concerts and sports events.


The first known law concerning street artists was the Twelve Tables Law of ancient Rome, dating back to the year 462 B.C. The act of singing songs in a public place against the government or officials was considered to be a crime. The punishment was death. At the time, all forms of entertainment were included that didn’t have the protection of a noble, except for theater plays and clowns. Under the terms of constitutional law in the United States and, in most European countries, under common law, the freedom of expression of artists is guaranteed.

© slgckgc

In many countries in the American continent, certain places are appointed for public expression, such as particular parks, sidewalks, squares and other places and private premises open to the public, where people can express themselves without being accused of law-breaking. In Thai, the word that equates most closely to the term ‘street artists’ is ‘waniphok’ (วณิพก), which means beggars who sing or play music to receive money.

©  Joe Mabel

© Georges Seguin (Okki)

STREET LAW

In past times in Thailand, performances in public places were not considered illegal. In Bangkok, Sanam Luang Park itself was the theater for street shows. It was a kind of ‘House of Gypsies’ of ancient times. The professions existing in entertainment are extremely varied: fortune telling, musician, actor, magician, live statue, shadow theater puppeteer, and many more besides. Today, Thai law makes it forbidden to beg, a term it defines as “the act of inciting someone else to give a sum of money without the provision of any work or produce in exchange, or any act intended to instill a feeling of pity in someone without giving any work or produce in return.” Thus, it is forbidden to stage shows in public places in exchange for payment from the audience. While it is still possible to play music, you need prior permission from a municipal official, with an authorization stating the exact location. Because of very strict government regulation – particularly in the major urban conglomerations like Bangkok or Phuket – the situation for street performers has changed. Troupes can no longer play in public places, and have had to find new venues, and hat-collection artists are now playing in fairs or flea markets organized on private land. Therefore, the image we have of entertainment is no longer quite the same as before. Fairs have become gathering points for artists, who use them as an event to stage their diverse forms of art. They are places of freedom for anyone to give whatever kind of artistic performance. So, sometimes when you go to market to buy fish, you can also enjoy a show as a bonus!

© Triin Erg

© Schnobby

© Rachel Peters

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k EN VOGUE

Marion Crozet

NAUTISME

Courbes avantageuses, tempérament de feu et goût des voyages de rêve, toute l’âme de l’Italie est concentrée dans ce Benetti.

Mirage à l’italienne

N

anou est un motor yacht de 31 mètres battant pavillon maltais et construit à Fano en 2005, par le célèbre chantier italien Benetti. Quatre cabines doubles dont une Master, une VIP et deux Twins, un grand salon intérieur ainsi qu’un vaste espace de vie sur le pont supérieur… le confort et le luxe ne manquent pas à bord de Nanou ! Le chic à l’italienne se décline en marbre, merisier ou autres tissus colorés. L’intérieur est chaleureux et fait du Benetti Tradition un bateau où l’on se sent bien. Le chantier Benetti est un des leaders mondiaux dans le domaine du yachting. Fondé en 1873, il a été une histoire de famille pendant des décennies, avant d’être racheté par Azimut en 1984. Le groupe Azimut-Benetti est aujourd’hui célèbre à travers le monde pour ses bateaux de luxe, fiables et confortables.

Vierges), les Bahamas, la Floride… Mais certains de ces endroits ont amené le yacht à se faire conduire, sur plus gros que lui (distances et risques obligent).

CONVOI EXCEPTIONNEL À la fin du mois de mai, Nanou a en effet embarqué sur un cargo pour repartir vers son Italie natale. L’expérience est impressionnante, mais le yacht n’en est pas à son coup d’essai. En effet, de Palma de Majorque à Fort-de-France (Le Marin), de Fort Lauderdale à Gênes, de Gênes à Singapour, le Benetti Tradition a déjà fait le voyage en cargo. Il existe deux types de cargos pour le transport de bateaux. Le premier est un cargo assez classique. Le yacht se met à couple et des plongeurs passent de multiples sangles sous la coque. Une ou deux grues soulèvent alors le bateau qui se verra finalement calé et sanglé sur le pont.

Et quoi de mieux que cette maison flottante pour découvrir le monde ? Contrairement à beaucoup de yachts qui dorment dans les marinas, Nanou a vu du pays. Plus de 45 000 miles au compteur, ce qui représente près de deux tours de la Terre !

Le second type de cargo, dernière génération, est ultra moderne. Le navire s’immerge de moitié (à l’aide de ballasts qu’ils remplissent d’eau), puis les différents yachts participant au voyage se mettent en place sur le pont. Une fois tous calés, les pompes d’eau de mer interviennent et évacuent l’eau des ballasts (exactement le même système qu’utilise un sous-marin !). Le cargo est à nouveau à hauteur de sa ligne de flottaison.

Le bateau et son équipage international ont notamment parcouru toute la Méditerranée (Espagne, France, Italie, Monténégro, Croatie, Grèce, Turquie, Crète), les Caraïbes (de Trinidad aux îles

Pour quitter Phuket, Nanou est parti avec le premier type de cargo de la compagnie Seven Stars. Le retard du M/V Fanfare l’a fait arriver à quelques jours des pluies torrentielles du mois de mai et l’opération

THE WORLD IS NOT ENOUGH

s’annonçait délicate. La première tentative fut d’ailleurs infructueuse et le yacht dut rentrer à Ao Po Grand Marina. Une dépression était arrivée… La seconde chance de Nanou se présenta deux jours plus tard, mais il fallut faire vite entre deux coups de vent et quelques grosses averses. S’il y avait trop de vagues et surtout de vent, l’équipage du cargo ne prendrait aucun risque. Hisser le yacht à l’aide des deux grues ne fut pas chose aisée. Cette fois fut cependant la bonne, tout le monde était trempé jusqu’aux os, mais le bateau s’éleva enfin au-dessus des têtes !

LA FIN D’UN VOYAGE Le Benetti devait arriver à Gênes à la fin du mois de juin. Il restera ensuite en stand-by au chantier de Livourne pour divers contrôles techniques et un rafraîchissement, en attendant son nouveau propriétaire. Il aura constitué pendant dix ans le superbe passe-temps d’un industriel allemand et aura fait de nombreux charters avant de passer en bateau privé pour sa mise en vente. Ces dix années, Nanou les a passées aux mains de son Capitaine JeanPierre Delstanches, le plus français des Belges (et vice-versa). Avec ses 35 belles années d’expérience, plus de quinze transatlantiques et un tour de l’Afrique par le cap de Bonne-Espérance, le capitaine va quitter Nanou. Et ce n’est pas seulement à son outil de travail qu’il dira au revoir, mais aussi en quelque sorte à sa maison, son bateau star connu dans toute la Méditerranée. Parfois, un capitaine se voit obligé de quitter son navire...


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Mirage Italian style

N

anou is a 31-meter motor yacht flying the Maltese flag. It was built in Fano in 2005 by the famous Italian shipbuilding company Benetti. With four double cabins – including a Master, a VIP and two Twins – a big interior saloon and a vast living space on the upper deck, Nanou certainly doesn’t lack comfort and luxury! Italian stylishness reaches its peak with marble and cherry finishes, as well as colourful fabrics. Thanks to its warm interior, everyone feels good on the Benetti Tradition boat. Benetti’s shipbuilding yard is one of the world’s leading yacht manufacturers. Founded in 1873, it stayed a family business until 1984, when it was acquired by Azimut. The Azimut Benetti Group is now recognized around the world for its reliable and comfortable luxury yachts. What better way to explore the world than in this floating house? Unlike many yachts that lay dormant in marinas, Nanou traveled a lot. With 45,000 miles on the clock, she covered a distance equivalent to close to two trips around the world! Nanou and her international crew cruised the Mediterranean Sea (Spain, France, Italy, Montenegro, Croatia, Greece, Turkey, and Crete), explored the Caribbean (from Trinidad to the Virgin Islands and the Bahamas), and sailed around Florida… At times during her voyages, the small boat had to rely on bigger ships to carry her to safety across vast expanses.

With its attractive curves, fiery temper, and taste for dream vacations, this Benetti is the true embodiment of Italy’s soul.

SPECIAL CONVOY In late May, Nanou embarked on a cargo ship en route to its native land. It was a considerable journey, but it wasn’t the yacht’s first time. The Benetti Tradition had previously been carried from Palma de Mallorca to Fort-de-France (Le Marin), from Fort Lauderdale to Genoa, and from Genoa to Singapore. Two types of freighters can carry boats. The first is a multi-purpose or general cargo ship. First, the yacht needs to moor alongside the freighter so that divers can secure a number of straps underneath the hull. Then one or two cranes will lift the yacht onto the cargo ship before steadying it on deck with wedges and straps. The second type is the latest generation of freighters and is state of the art. First, the crew submerges the cargo halfway by filling its ballasts with water. Then they position on the cargo ship’s deck all the boats that need to be hauled. Once secured, seawater pumps empty the ballasts (just like a submarine would!). And finally, they raise the cargo ship until it reaches its waterline. Nanou left Phuket with the first type of cargo ship operated by Seven Stars. The M/V Fanfare’s lateness caused it to reach the harbour just a few days before the heavy rains of May started, which made the maneuver a tricky one. Incidentally, due to the arrival of a depression, the

first attempt was unsuccessful and the yacht had to go back to the Ao Po Grand Marina. Nanou’s second opportunity came knocking two days later, but the freighter’s crew had to hurry and get everything done between rain showers and gusts of wind. The freighter’s crew didn’t want to take any risks with the gale and the choppy sea. Lifting the yacht with two cranes was no small feat, but this time their efforts were met with success. Everyone involved was drenched, but they had the pleasure of seeing the yacht rise above their heads.

THE END OF A JOURNEY The Benetti yacht is due to arrive in Genoa in late June. It will then spend a few days at the Livorno shipyard to undergo a few technical checks and be spruced up for its new owner. Her pedigree includes spending ten years as the gorgeous pastime of a German industrialist before becoming a charter yacht and finally being sold as a private boat. Nanou spent her last decade with Captain Jean-Pierre Delstanches, the Frenchiest Belgian man (and vice versa). After 35 years on the sea, over 15 transatlantic voyages and navigating around Africa via the Cape of Good Hope, the Captain and Nanou are parting ways. He’s not only saying goodbye to his livelihood, he’s also leaving his emblematic house, the star of the Mediterranean. Sometimes, Captains do have to abandon ship.


GOURMET

BANGKOK

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RESTO SOLO

Yves Liger

BEL-AMI : CUISINIER À DOMICILE

Le goût retrouvé

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assionné de cuisine depuis l’enfance, portant le partage, la convivialité et la générosité comme valeurs essentielles, Jérôme Coldefy considère l’art de la table comme un axe central de la culture française. « Durant le repas, on ajoute au plaisir du palais celui du dialogue, » nous explique-t-il. « C’est une spécificité singulière que notre peuple a développée. Traditionnellement, lorsqu’on se met à table, on s’assoit et prend le temps de goûter les mets et les mots pour entrer dans un monde de saveurs et d’histoire, quand dans certains autres pays le repas n’est vécu que comme une nécessité. Avec la cuisine française, on fait voyager, rêver… » Installé en Thaïlande depuis huit ans, Jérôme a commencé par ouvrir La Cuisine, un restaurant renommé de Koh Samui. Désormais basé à Bangkok, il souhaite revenir aux fondamentaux de la gastronomie française, comme la

pratiquait encore au milieu du siècle dernier la mère Brazier, première femme triplement étoilée par Michelin, avec une cuisine traditionnelle généreuse. Il fait la proposition originale de cuisiner les produits que vous avez décidé de déguster à votre domicile, où il peut apporter sa brigade, ses ustensiles de cuisine, ses serveurs et sa belle vaisselle. « On peut également envisager d’organiser des repas pour quinze à vingt convives dans d’autres lieux, comme un atelier d’artiste, un bateau, un jardin, un entrepôt... » Laissez libre cours à votre imagination ou écoutez-le vous conseiller une fricassée d’escargots ou des ris de veau aux morilles, un pot-au-feu de homard bleu de Roscoff, une brouillade à la truffe noire du Périgord, des noix de St Jacques fraîches de Normandie marinées dans de la poire William avec une huile d’olive vierge, du caviar osciètre et des copeaux de feuille d’or. « Tout est possible et dépend de ce qu’on souhaite mettre dans son assiette, précise-t-il. Une grande attention est apportée à la sélection des produits.

Les poissons viennent de mer du Nord, les huîtres de Bretagne, les vins et fromages de nos terroirs… » Jérôme réfute l’appellation de chef et préfère se définir comme cuisinier. Il souhaite ajouter à ses repas une dimension artistique, afin de satisfaire sa grande passion pour l’art pictural, la musique, la littérature. « On peut envisager de placer une œuvre sur un chevalet et écrire le menu selon l’objet de la toile, mais aussi de faire venir un violoniste ou des créations de mode pour donner une thématique à la conversation qui va se dérouler durant le festin. Tout ce qui fait la richesse de notre culture française peut apporter une valeur ajoutée. » L’inventif maître queux songe également à ouvrir des pop-up restaurants qui s’installeraient durant trois ou quatre jours en des lieux inattendus pour susciter du désir et de la nouveauté, avec toujours comme préoccupation principale d’associer art et cuisine d’exception.   Facebook : Bel-Ami


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BEL-AMI : PRIVATE COOK

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assionate about food since he was a child, Jérôme Coldefy’s core values include sharing, conviviality and generosity, and he believes the culinary arts are a pillar of French culture. “During meals, conversations serve as a palate booster,” explains the cook. “It’s a unique trait of our people. Traditionally, when we sit down to eat, we take the time to savour the food and the discussions, which allow us to enter a world of flavours and go back in time, while other countries only see meals as a necessity. Through French cuisine, we get to travel… and dream.”

Un moment de loisir réellement revigorant vous y attend.

The first and only luxury destination spa in Phuket offers an all-inclusive program combining accomodation, organic and nutritional food along with personalised wellness treatments and leisure activities. All Amatara programs include our unforgettable Thai Hammam Experience. Our exquisitely designed Thai Hammam is a world first and brings together traditional Turkish and Moroccan bathing practices with the wisdom and gentleness and Thai spa therapies. A truly recharging holiday awaits you here. Amatara Resort & Wellness Contact us now at +66 76 318 888 Email: reservations.phuket@amataraphuket.com www.amataraphuket.com

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Jérôme rejects the chef title and much prefers to call himself a cook. The pictorial art, music and literature aficionado aims at giving his culinary creations an artistic appeal. “Let your menu be inspired by an art piece displayed on an easel, or hire a violinist or organize a fashion show to drive the conversation during the reception. Draw from France’s rich culture to bring added value to the feast.” The creative gourmet is also thinking about opening pop-up restaurants. By setting up shop for three or four days in various unexpected places, not only is he innovating but he is sure to arouse desire and give free reign to his love for art and exceptional cuisine.   Facebook : Bel-Ami

Tous les programmes incluent notre inoubliable Thai Hammam Experience. Ce hammam thaïlandais de toute beauté constitue une première mondiale, alliant les bonnes pratiques des bains turcs et marocains originaux aux qualités de sagesse et de douceur dans les soins qui font la réputation des spas thailandais.

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Having settled in Thailand eight years ago, Jérôme started by opening La Cuisine, a famous Koh Samui restaurant. Now living in Bangkok, he wishes to go back to genuine French gastronomy, which is typically very generous. He wants to follow in the footsteps of Mother Brazier – the first woman to earn three Michelin stars – and cook like she did in the mid-1900s. And so he had a brilliant idea: To cook in your home dishes you crave. He’ll bring everything: his team, waiters, cookware and nice tableware. “It is also possible to cater to 15 to 20 people. I have done so on boats, in gardens, art studios, warehouses…” Let your imagination run wild or ask him

for recommendations such as escargot fricassee, calf and morel sweetbread, Breton lobster pot-au-feu, scrambled eggs with black Périgord truffles or fresh king scallop from Normandy in a virgin olive oil and Poire William marinade with Osetra caviar and gold leaf flakes. “Anything is possible ; it’s up to you to decide what you want to find on your dinner plate,” adds Coldefy. “All our products are carefully selected. Our fish comes from the North Sea, our oysters from Brittany, and our wine and cheeses, from various regions of France…”

Cette somptueuse destination spa, unique à Phuket, offre un programme “all-inclusive” combinant hébergement, régime alimentaire organique et diététique, traitements de bien-être personnalisés et activités de loisirs.

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34 I LE PARIS PHUKET I MARS 2013 SORTIR 62 I JUILLET 2016 I JULY 2016

  k NUIT & JOUR B Night & Day Chom’s

angkok mérite certainement le surnom de ville qui ne dort jamais et à ce titre constitue un extraordinaire terrain de jeu pour les créateurs et les esprits curieux.

B

angkok certainly deserves its nickname of the city which never sleeps and, as such, is an extraordinary playground for creative people and curious minds.

Laurent Couson ne dort jamais non plus, ou alors peut-être dans les avions qui le mènent sans cesse de Paris à Hong Kong ou de Cannes à Bangkok, où il est donc comme un poisson dans l’eau. Musicien, auteur, compositeur, interprète, acteur et chef d’orchestre, ce workaholic trouve même encore le temps d’organiser des dégustations de vin en musique, swing ou classique, ou de faire le bœuf dans les profondeurs des boîtes de jazz en vogue. Croisé la nuit au Maggie Choo’s, dont il est le directeur musical, on le retrouve le jour au Studio28, concentré sur la direction artistique, en pleine session d’enregistrement de la bande originale du prochain film de Claude Lelouch, avec qui il travaille depuis plus de dix ans. Chez Maggie l’homme est disert, avide de partager sa passion en compagnie de Sanya, le boss, non moins passionné et avec qui il se révèle facile de disserter pendant des heures sur les mérites comparés de Jaco Pastorius et Marcus Miller. Les deux hommes œuvrent d’ailleurs inlassablement à créer des événements de haut niveau, réunissant la crème des jazzmen thaïlandais et une sélection de guests très pointus. Outre les résidences du lundi du groupe de Jazz Rock Bowindi, assemblé par le maître des lieux, ou les superbes apparitions de la chanteuse Nat Buntita accompagnée d’un trio clavier basse batterie très à l’aise, leurs derniers faits d’armes ont été le festival de quatre jours Hong Kong Jazz All-Star et Tenor Madness, une jam-session autour du maestro Couson himself, pour fêter la musique à sa date normale, le 21 juin.

Laurent Couson never sleeps either, or rather maybe on the planes which constantly take him from Paris to Hong Kong or Cannes to Bangkok, where he is in his element. Musician, author, composer, interpreter, actor and conductor, this BANGKOK workaholic even still finds time to organise wine tasting sessions to swing or classical music, or to jam in the depths of vogue jazz clubs.

  www.facebook.com/studio28bkk   www.facebook.com/maggiechoos

J

our et nuit également pour l’Alliance française qui, outre une activité quotidienne intense, manifeste de plus en plus de vélléités de se coucher tard... Démonstration récente à l’occasion de la Fête de la Musique organisée par l’Alliance française, où projection, débats, atelier enfants et concerts ont attiré énormément de monde, tant Expatriés que Thaïs, jusqu’à minuit. Un succès qui vient magnifiquement illustrer les propos de Christian Mérer, page 18.

At night you find him at Maggie Choo’s, where he is the musical director, and during the day at Studio28, concentrating on the artistic management in the middle of a recording session for the original soundtrack of the next Claude Lelouch film, who he has worked with for more than ten years. At Maggie’s, the man is forthcoming – eager to share his passion in the company of the boss, Sanya, who is no less passionate and turns out to be easy to chat to for hours on the compared merits of Jaco Pastorius and Marcus Miller. Both men, who strive tirelessly to create high-end events which bring together the cream of Thai jazzmen and a selection of very refined guests. Aside from that, there are the Monday residences of the Jazz Rock band Bowindi, brought together by the master of the house, and the superb appearances of the singer Nat Buntita accompanied by a very easy-going keyboardbass-drums trio; their last feat was the four-day ‘Hong Kong Jazz All-Star’ festival and ‘Tenor Madness’ – a jam-session with maestro Couson himself – to celebrate music on its regular date, the 21st of June.

B   www.facebook.com/AllianceFrancaiseBangkok

oth day and night as well for the Alliance Française which, apart from intense daily activity, shows more and more desire to go to bed late… A recent demonstration was at the ‘Fête de la Musique’ (the Music Celebration) organised by the Alliance Française, where projections, debates, children’s workshops and concerts attracted a great deal of people until midnight: Expatriates and Thais alike. It was a success which magnificently illustrates Christian Mérer’s intentions, page 18.


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MUSIQUE

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MANGE-DISQUES

k BONNES NOTES

Yves Liger

JEAN-LOUIS MURAT MORITURI PIAS

KEREN ANN YOU’RE GONNA GET LOVE Polydor

Khap de fin ?

Sœur Ann...

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Te salutant?

Folk gets in your eyes

crit au cours de la funeste année 2015 et inspiré par les événements tragiques qui l’ont marquée, Morituri le nouvel album de Jean-Louis Murat sonne fatalement blues, voire jazzy. L’Auvergnat revêche s’est entouré de musiciens Stradivarius venus du jazz pour l’enregistrement de cet excellent cru, peutêtre son meilleur. Piano et claviers ont été confiés au surdoué Gaël Rakotondrabe (Premier prix du concours de piano du Montreux Jazz Festival en 2008) et la basse à Chris Thomas (nommé aux Grammy awards 2015) pour un résultat magistral, avec des tonalités évoquant parfois Steely Dan. Les textes de Morituri, Le cafard ou Tous mourus, tout en métaphores, reflètent subtilement l’air du temps dont Murat explique qu’il était le véritable directeur artistique de cette œuvre où s’exprime sa déprime. Il affirme dans le quotidien La Montagne que ce sera son dernier disque, ce que le visuel affichant deux cygnes sur un fond noir pourrait confirmer. Il y a donc urgence à lui remonter le moral en acclamant cette œuvre majeure avec ardeur.

W

ritten during the gloomy year of 2015 and inspired by the tragic events that marked it, Morituri, the new album by Jean-Mouis Murat inexorably sounds of the blues, and even jazz. The surly musician from Auvergne surrounded himself with Stradivarius jazz musicians to record this excellent album, which is perhaps his best one. Piano and keyboards were played by the gifted Gaël Rakotondrabe (first prize in the Montreux Jazz Festival piano contest in 2008) and bass by Chris Thomas (nominated for the 2015 Grammys) for a masterful result, with tones sometimes recalling Steely Dan. The lyrics of Morituri, Le cafard and Tous mourus, all in metaphors, subtly reflect the spirit of the time, which Murat explains was the real artistic inspiration of this work, where his sadness is expressed. He confirms in the daily La Montagne that this will be his last record, which the visual of the two swans on a black background seem to confirm. We’ll need to quickly raise his spirits by praising this major work with enthusiasm.

ée en Israël de parents néerlandais, ayant acquis la nationalité française il y a quatre ans seulement, Keren Ann s’est fait connaître en 2000 en écrivant avec Benjamin Biolay les chansons de Chambre avec vue qui ont relancé la carrière d’Henri Salvador. De retour à Paris après avoir vécu une dizaine d’années à Brooklyn et Manhattan, celle qui chante désormais en anglais avoue volontiers puiser son inspiration chez les grands songwriters folk des sixties et seventies, de Dylan à Leonard Cohen en passant par Rickie Lee Jones, mais aussi dans la pop californienne ou chez Gainsbourg. Ses compositions délicates révèlent un peu plus leur subtilité à chaque écoute, ce qui est généralement gage de plaisir sur le long terme. Après six albums impeccables tous encensés par la critique, mais n’ayant jamais provoqué pour autant un véritable engouement populaire, souhaitons-lui que You’re gonna get love soit un titre prédestiné pour ce disque élégant qui fera peut-être enfin sortir du succès d’estime cette cousine européenne de Norah Jones.

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orn in Israel to Dutch parents, and only having acquired French nationality four years ago, Keren Ann made herself known in 2000 by writing the songs in Chambre avec vue with Benjamin Biolay, which revived Henri Salvador’s career. Back in Paris, after some ten years spent in Brooklyn and Manhattan, the artist who now sings in English willingly admits that she draws her inspiration from the great folk songwriters of the Sixties and Seventies, from Dylan to Leonard Cohen and Rickie Lee Jones, but also from Californian pop and even Gainsbourg. Her delicate compositions reveal their subtlety a little bit more every time you hear them, which is generally a guarantee of pleasure over the long term. After six immaculate albums, all praised by critics, but still never really receiving public support, we wish her You’re Gonna Get Love to be a fateful song for this elegant disk that will finally get this European ‘cousin’ of Norah Jones to be successfully recognized.


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HIGH TECH

MONDE

ES

ACTUALITÉ

Christophe Chommeloux Catherine Vanesse

L’APPLI DU MOIS STREET FOOD

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n Thaïlande, on peut bien manger partout, à n’importe quelle heure et pour moins de 2 euros. Cependant, parmi les milliers de stands de street food, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver... Afin de promouvoir la cuisine thaïlandaise et de stimuler le tourisme, l’Autorité du Tourisme de Thaïlande (TAT) et le ministère des Affaires étrangères ont lancé une application (gratuite, Android et iOS), confiant aux gourmands les adresses des meilleurs stands de street food, d’abord à Bangkok et désormais à Chiang Mai et Chiang Rai. Un onglet permet d’effectuer une recherche approfondie en fonction de sa géolocalisation, de ses envies, des heures d’ouverture des stands et des moyens de transport et l’application offre une transcription phonétique du nom des spécialités et des adresses, mais les propose également en thaï, afin de faciliter la communication avec les taxis et restaurateurs.  www.thailandfoundation.net

APP OF THE MONTH STREET FOOD

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n Thailand you can find a good meal anytime, anywhere and for less than a couple of bucks. But it’s not always easy to find one’s way among thousands of street stalls... In order to promote Thai food and stimulate tourism, Tourism Authority of Thailand (TAT) and the Ministry of Foreign Affairs have gathered to lauch a free App (Android and iOS) which gives hungry tourists the best street food spots. After bangkok, the App is now available for Chiang Mai and Chiang Rai. A dedicated tab allows users to search according to their localization, wishes, schedule and means of transport, while the application also offers phonetic transcription of specialties names and addresses, together with their Thai equivalent to facilitate communication with taxis and restaurant owners.   www.thailandfoundation.net

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oilà encore un casque innovant, qui détermine les meilleures caractéristiques sonores pour vos oreilles et s’adapte à l’ouïe de chaque utilisateur en analysant les vibrations à l’intérieur de la cochlée. La première fois, 30 secondes sont nécessaires pour définir un profil. Une fois celui-ci chargé, Nura ne mettra plus que deux secondes pour vous identifier. Autre particularité, le casque Nura possède deux baffles distincts : à l’intérieur de chaque écouteur se trouve aussi une oreillette. L’écouteur diffuse les notes les plus graves et les oreillettes couvrent les plus hautes.  Précommandes sur Kickstarter : 179 $

OREILLES MUSICALES

MUSIQUE L’EKKO SYSTÈME

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n connectant sans fil n’importe quelle source sonore à un ou plusieurs casques audio, ekko devient le premier hub Hi-Fi et Wi-Fi au monde à permettre à des utilisateurs multiples de partager un même son de qualité. On peut également s’en servir pour installer un système audio multipièces sans fil, en le connectant aux systèmes stéréo existants, ainsi qu’aux barres de son et autres enceintes amplifiées. Jusqu’à dix utilisateurs peuvent ainsi partager une expérience sonore de haute tenue, qu’il s’agisse de musique, de vidéo ou de jeux.  www.ekkoaudio.com

MUSIC THE EKKO SYSTEM

B

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ere is yet another innovating pair of headphones, which determines the best audio characteristics for your own ears and adjust to each user’s hearing by analyzing the vibrations inside the cochlea. The first time 30 seconds are needed to define a profile, but once registered, Nura will only take 2 seconds to identify the listener. Another particularity is that they are are both earbuds and over-ear headphones. While the over-ear will take charge of the low frequencies, earbuds will take care of the highest.  Preorder on Kickstarter : $179


JUILLET 2016 I JULY 2016 I 67

BARREAU MAÎTRE

A.L.A.

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Mam, avocate de Paris à Phuket

L’avocate phukétoise Anongnat Bunsund fait partie des rares femmes de loi thaïlandaises à parler correctement le français. De Phuket à Paris, elle nous éclaire sur le fonctionnement de nos justices.

S

urnommée Mam, Anongnat est originaire de Trang. Elle a ouvert son cabinet à Patong il y a deux ans après son retour de stage au barreau de Paris.

Où as-tu appris le français ? Essentiellement à la maison avec mon ami français, mes livres et mon dictionnaire. Depuis 6 ans nous ne parlons que le français. Où as-tu fait tes études ? J’ai fait mes études à la Sukhothai Thammathirat Open University. C’est une université par correspondance : on travaille à la maison et on passe les examens sur place. Parle-nous de ton voyage à Paris il y a 2 ans Chaque année depuis 1991, le barreau de Paris invite de jeunes avocats du monde entier à suivre un stage international à Issy-les-Moulineaux, à l’EFB - École de Formation du Barreau. En règle générale, il y a un avocat par pays, parfois deux. J’ai été la seule choisie par le barreau de Paris parmi les avocats francophones présentés par le barreau de Thaïlande. C’était la première fois que la Thaïlande était représentée. Comment s’est déroulé le stage ? Nous avons assisté chaque jour à des cours concernant différents domaines de la loi et du métier d’avocat à l’EFB. Puis nous avons visité les principales instances où s’exerce la justice et se font les lois : le Palais de justice de Paris, le tribunal de Commerce, l’Assemblée nationale, etc. Le deuxième mois, nous étions en stage dans divers cabinets d’avocats de Paris. Personnellement, j’ai effectué ce stage au cabinet Vauvan, puisque j’étais déjà en relation avec eux et qu’ils sont présents en Thaïlande. Avant la fin du stage, nous avons dû présenter un rapport sur ce que nous avions appris et chacun a reçu un certificat du barreau de Paris. Tu as appris beaucoup de choses ? Oui beaucoup, la déontologie, le droit des familles, les lois internationales...

SEULE VÉRITABLE AVOCATE THAÏE VRAIMENT FRANCOPHONE RÉSIDANT À PHUKET

Tu es plus spécialisée sur le droit des familles ? En Thaïlande, il n’y pas de spécialités et il n’y a pas de notaire, ce sont les avocats qui font office de notaires et établissent les contrats, rédigent les testaments… La spécialité de chacun vient de son expérience par la suite. Tu peux faire du pénal aussi… Du pénal, civil, droit des affaires, on peut tout pratiquer. Je veux faire plutôt du droit des affaires et du droit des familles. Les juges n’ont pas de spécialité non plus ? Non c’est général. Ils font du pénal et du civil. On a un autre tribunal ici pour les travailleurs. Comme les Prud'hommes en France ? Oui, pour régler les conflits entre employés et employeurs, pour les Thaïlandais et pour les Farangs également. Est-ce qu’un Farang peut plaider en Thaïlande ? Non, il est interdit pour un Farang de plaider. Il y a beaucoup de cabinets qui sont ouverts par des personnes qui ne sont pas avocats et qui engagent alors des avocats thaïlandais.

MLLE ANONGNAT BUNSUD

Y a-t-il des médiateurs en Thaïlande ? Oui, cela fait 4 ou 5 ans. En ce moment, à Phuket où il y a beaucoup de conflits et beaucoup de plaignants, il y a de plus en plus de médiateurs. Ce sont souvent des hommes d’affaires ou des personnes influentes. La médiation c’est très bien, car il y a tellement de dossiers… Les procédures sont-elles longues ici ? Oui très longues, c’est pourquoi j’essaie de régler les problèmes en amont, je n’aime pas aller au tribunal, car les clients vont perdre de l’argent et beaucoup de temps. Pour une première instance, cela peut prendre de deux à trois ans. Et après ça peut durer jusqu’à neuf ou dix ans, avec l’appel et la Cour suprême. As-tu fait des traductions pour la Cour ? Plus tôt dans ma carrière, j’étais traductrice au Tribunal à Phuket surtout et à Phang Nga, en français et en anglais.

118/17 Phrabaramee Road, Patong, Kathu, Phuket 83150 (sur la droite à côté de Century 21, au 1er carrefour avec feux en venant de Kathu)

MOBILE : +66 (0)8 95 86 87 40 EMAIL : lawyeranong@gmail.com


S TO R Y

k Référence indiscutable du toutterrain haut de gamme, la Range Rover, lancée sur le marché le 17 juin 1970, est désormais classée parmi les dix meilleures voitures britanniques de tous les temps selon le magazine Classic & Sports Car.

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ART RANGE

Patrice Sarda Traduction française: Catherine Vanesse

Les riches heures de Range Rover

P

lus d’une centaine d’experts se sont en effet réunis pour arriver à la conclusion que cette voiture était digne de faire partie du panthéon automobile, au même titre que les Lotus Seven, Ford GT 40 ou Jaguar Type-E. Ce 4x4 désormais mythique, basé sur l’emblématique Land Rover, constitue d’ailleurs le vaisseau amiral de la marque, qui appartient désormais au groupe indien Tata Motors (après être passé par BMW de 1994 à 2000 et chez Ford de 2000 à 2008).

Au fil des années, plusieurs modèles et évolutions dans la ligne de production se sont succédés au cours de quatre générations : Range Rover dite Classic (1970-1996), Range P38 (1994-2001), Range L322 (2002-2012) et Range L405 (depuis 2013).

RÉVISER SES CLASSIQUES La première génération, dite Range Rover Classic, a été produite entre 1970 et 1996. Mis à part quelques modèles spéciaux

fabriqués par des spécialistes, ll n’existait qu’une version deux portes jusqu’en 1981, date à laquelle une version quatre portes officielle est apparue. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, l’idée de base pour Land Rover n’était pas d’en faire un 4x4 de luxe, comme c’était le cas par exemple pour la jeep Wrangler. Il s’agissait plutôt d’un véhicule basique, avec des sièges en vinyle et un tableau de bord en plastique comme seules innovations notables pour l’époque. Ce n’est que plus tard que des sièges en cuir, une finition bois, des tapis de sol, l’air conditionné et une direction assistée ont été ajoutés pour en faire un véhicule de luxe.

LA BÉHÈME... Près de 25 ans après la présentation de la Classic, une deuxième génération de Range Rover, connue également sous le nom de P38A, sort sur le marché. Produite entre 1994 et 2002, elle se voit dotée d’une nouvelle version du moteur Range Rover V8, sans aucun doute l’innovation la plus significative, qui symbolise par la même occasion la touche de BMW sur la marque.

Les utilisateurs choisissant ce modèle peuvent même opter pour un 2,5 litres BMW 6 cylindres turbo diesel à injection Bosch. Parmi les véhicules de la marque Land Rover, la P38A sera donc la première à disposer d’un diesel à injection électronique. A partir de 2002, les modèles Range Rover commencent à réellement monter en puissance. Entre 2002 et 2012, ils investissent le marché haut de gamme. Conçue alors que BMW est propriétaire de la marque, on retrouve d’ailleurs chez eux un certain nombre de caractéristiques similaires à la luxueuse Série 7, comme le fameux moteur V8 de la M62.


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adaptables à tous les véhicules, comme les aérokits, les habillages intérieurs et les roues.

LA PREUVE PAR QUATRE En production depuis 2012, la 4ème génération porte le nom de code L405, un certain nombre de modèles sont disponibles dans cette catégorie, dont les hybrides, les Range Rover Sport ou le plus moderne Evoque. Présentée au public en 2013 à l’occasion du Salon de l’automobile de Francfort, la quatrième génération de Range Rover est dotée d’une motorisation hybride combinant un bloc diesel à un bloc électrique. Avec le modèle Range Rover Sport hybride, les ventes connaissent une stupéfiante croissance, passant de 22 000 unités en 2009 à plus de 60 000 en 2015. Le concept de Range Rover Sport a d’abord été présenté au public en 2004, mais uniquement en images. Ce n’est qu’en 2005 qu’il fait sa première apparition au Salon international de l’auto d’Amérique du Nord. Considéré comme une évolution du Range Stomer, le modèle est connu sous le nom de L319, ce qui ne constitue pas une ligne spécifique, mais se révèle plutôt une adaptation du L320 pour le modèle Discovery ou des LR3/T5 Discovery. Le style extérieur, l’intérieur et le tableau de bord restent cependant dans la lignée exclusive des modèles de la marque Range Rover, à l’image de l’empattement raccourci et de la capacité du coffre. Le recours à un hayon en remplacement des doubles portes de chargement contribue de son côté à en améliorer le style. De tous les modèles produits à ce jour, la Range Rover Sport constitue probablement l’un des plus grands succès en terme de ventes, malgré un prix plus proche de celui des modèles Discovery les plus haut de gamme du marché. En 2013, la Range Rover Sport est revue de fond en comble pour être présentée au public en 2014. Finis les châssis en acier et

place à une structure monocoque tout en aluminium D7u. De quoi alléger le véhicule de 400 kilos par rapport à ses prédécesseurs, autorisant de bien meilleures performances. Les lignes de ce nouveau modèle restent dans la veine initiale du design caractéristique de la marque. Idem pour ses équipements, seul le corps de la voiture se voit un petit peu réduit en longueur.

L’ÉPOQUE DE L’EVOQUE Sorti en 2011, le Range Rover Evoque est venu prêter main-forte au Freelander en entrée de gamme, mais avec une touche plus luxueuse et sportive, et surtout un design inspiré de la LRX. L’Evoque est disponible en 3 ou 5 portes, en traction avant ou en quatre roues motrices et côté moteur en turbo essence 2.0 litres ou turbo diesel 2.2. Un choix encore élargi avec la version Cabriolet quatre places présentée au Salon de l’automobile de Genève en 2012.

OVERFINCH, RANGE OVER Spécialisée dans la sublimation des modèles Ranger Rover, la compagnie Overfinch se dévoue avec passion depuis 1975 à en améliorer tant l’apparence que les performances et les modifications apportées en font des véhicules exceptionnels et réellement différents des originaux, notamment à travers des conceptions sur mesure, à la demande des clients. A partir de 1985, Overfinch a en réalité créé des versions alternatives de toutes les versions de Range Rover, y compris le modèle Sport. Ils sont également bien connus pour la production d’accessoires

Sorti en 2010, le modèle super-luxe Holland & Holland, sorte de break de chasse ultime et basé sur l’Evoque, est produit par Overfinch et ne fait pas partie des éditions limitées officielles de Land Rover. Les véhicules sont fournis vides et non peints à Overfinch qui se charge de les décorer. Toutefois, ces voitures peuvent par la suite être entretenues chez les concessionnaires agréés Land Rover. Holland & Holland est un célèbre armurier britannique, titulaire en particulier de deux prestigieux Royal Warrants. Si certaines caractéristiques peuvent varier d’un modèle à l’autre, tous les modèles qui portent son nom sont munis d’un coffre pour armes à feu, entièrement équipé, ainsi que d’un minibar. Par ailleurs, leur carrosserie Overfinch Aero 3 permet de les distinguer aisément des autres modèles Range Rover...


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out to be the first vehicle that operated with diesel injection electronic controls. From the year 2002, the Range Rover model started moving up in terms of the class. This generation was in design between 2002 and 2012, and further became an up-market model. It was designed under ownership by BMW, and with that in mind there are a number of features that this model would share with the BMW 7 series. Such was the design that would further see the vehicle get to use the V8 engine, that is used in BMW M62.

PROOF BY FOUR 4th generation of the Range Rover has been in production since 2012. It is referred to under the code name L405. There have since been a number of models available under this category, including Hybrid, and Sport models.

Never out of Range!

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ore than 100 experts came together for this analysis, and eventually agreed that this car was worth being included in this list, alongside models like Lotus Seven, Ford GT40 and Jaguar E-Type. The 4-wheel drive SUV is manufactured under the Land Rover model, and is in fact the flagship model for the company, which is one of the manufacturers that are owned by Tata Motors of the Tata Group of companies. The Range Rover model was first designed in 1970, and is currently in its 4th generation of production. Over the years, there have been several models and developments for the line of production, to include the Range Rover Evoque and the Range Rover Sport.

TO REVISE ONE’S CLASSICS Between the years 1970 and 1996, the first generation design was in production. This was only available as a 2-door model up until the year 1981. However, in as much as there were no 4 door models in circulation at the time from the

Indisputably a reference in high end offroad vehicules, the Range Rover has been recently named among the top 10 British cars of all time by Classic & Sports Car Magazine, and for a good reason: this is a car that has been admired by so many people in the recent past.

manufacturers, there were 4-door models that were already being produced through specialist firms. Incredibly, the initial concept of the Range Rover was not to make it a luxury vehicle as is the case with the likes of the Jeep Wrangler. It was pretty much a basic vehicle, with perhaps vinyl seats and plastic dashboards being the only incredible addition at the time. Later on, things like the leather seats, wooden trim, carpet floors, air conditioning and power steering would be added into the design to make it a luxury vehicle.

BM DOUBLED YOU

The diesel powered hybrid electric version of the Range Rover was first shown to the public in 2013 at the Frankfurt Motor Show. With the Range Rover Sport Hybrid model, sales for this vehicle have been incredibly on the rise, starting from barely 22,000 units in 2009, to 60,226 units sold in 2015. The Range Rover Sport is a concept that was first introduced to the public in 2004, but only in photos. The model was to be released on 2005 at the North American International Auto Show. This model is considered a development of the Range Stomer concept. One of the most intriguing things about it was the fact that it was given the code name L319, which however, does not make it a specification in the line of Range Rover products, but instead is an adaptation of the L320 for the Discovery model, or the LR3/T5 Platform Discovery.

Barely 25 years after the vehicle was introduced into the market, the second generation was produced. This would run between 1994 and the year 2002. One of the significant features of this model was an improved version of the custom Range Rover V8 engine.

The exterior style, the interior and the dashboard however remain a concept exclusive to the Range Rover family model. The same applies to the wheelbase which has been shortened; a smaller size of the luggage capacity and it uses a single tailgate instead of a split tailgate, which has been given an angled back to help in the improvement of its style.

Users who opted to get this model were also able to make their choice from the 2,5 L BMW 6-cylinder turbo diesel, which came complete with the Bosch injection pump. In the Land Rover brand of vehicles, this would eventually turn

Of all the models that have been in production so far, Range Rover Sport is perhaps one of the most successful sellers of their vehicles, given that it is priced closer to the higher end Discovery models in the market.


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MRS. THOYE MANIN CONSULTANTE JURIDIQUE & IMMOBILIER

Assistante juridique et interprète officielle diplômée de langue française from the mechanicals to the appearance. It is important to note that the modifications to their models make them different from the typical Range Rover and Range Rover Sports models, hence the bespoke designs which are custom-made to the specification of the customer. Since the year 1985, Overfinch has actually modified each and every version of the Range Rover, including Range Rover Sport. They also have been known to produce different options for the vehicles, such as the aerokits, interiors and wheels. The Range Rover Sport enjoyed a major revamp for the 2013 model, which was to be released in 2014 and code named L494. This model does not come with a steel chassis, but is actually designed under the D7u alloy platform. Models in this platform are actually the closest you can ever come to the flagship Range Rover designs. The equipment levels are closer and they also come with a smaller body as compared to the predecessors. This also means that this model is actually a whole 400 kilograms lighter than its predecessors, which allows it better performance as a result of the reduction in its weight.

EVOQUE, POSH EPOCH The origins of this vehicle can be traced back to the Land Rover LRX concept car. It was first produced in 2011, and can be obtained as either a 3 or 5 door option. Users can also get the front wheel or fourwheel drive model, with the option of a 2.0L petrol turbocharged engine, or two of the 2.2L turbo-diesel engines. The company further released a convertible Range Rover Evoque at the Geneva Motor Show in 2012, which comes with a drop down tailgate, and four seats.

OVERFINCH, RANGE OVER This model has been around since 1975 and was known as Schuler. It is a company that enhances the Range Rover models

The Holland & Holland model was released in 2010, and has been dubbed the all-season luxury supercar. It is not even a limited edition of the official Land Rover, but is produced by Overfinch, to whom they are supplied unfurnished and at times unpainted, though when fully designed, they can be serviced through any Land Rover dealership. Holland & Holland is actually a British gun maker, owning no less than two Royal Warrants and very famous in design of handmade shotguns and sporting rifles. While some of the features might differ from one vehicle to the other, each of the Holland & Holland models has a gun box, which is completely furnished. They also have a drinks cabinet installed and their modified Overfinch Aero 3 bodies make them easy to tell apart from the other Range Rover models...

CONSEILS :

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M Y S T E R E 72 I JUILLET 2016 I JULY 2016 SHOPPING

k JULY FREESTYLE

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Juillet, la liberty chérie...

Ca y est, ce sont les vacances ! De nombreux expats retournent dans leurs foyers d’origine pour câliner leur famille, les Parisiens et autres habitants des villes se dirigent vers les plages, les campagnes ou la montagne. Petit tour d’horizon des objets qui vont vous faciliter la vie.


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SOCIÉTÉ

k Dans un pays où elles sont souvent magnifiquement dorées, les peaux blanches font néanmoins figure de canons de la beauté, abondamment promus par le marketing des multinationales. Pourtant, entre un magazine qui vante la peau hâlée et l’ouverture du premier salon de bronzage à Bangkok, les prémices d’une nouvelle tendance se dessinent...

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INSTANT TANNÉ

Catherine Vanesse

Blanc comme un culte ?

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l suffit de se promener dans les rayons d’un supermarché pour s’en rendre compte. Du gel douche aux crèmes de protection solaire, en passant par les déodorants, il est difficile de trouver en Thaïlande un produit de beauté sans agent blanchissant. Dans l’un des pays les plus ensoleillés au monde, le culte de la blancheur est roi. La très puissante industrie cosmétique ne s’y est pas trompée : en Asie-Pacifique et Moyen-Orient, le marché des produits pour se blanchir la peau devrait, selon Global Industry Analysts, atteindre en 2020 les 23 milliards de dollars !

Pourtant, quelques signes montrent récemment l’émergence d’une évolution de cette tendance. Le premier salon de bronzage de Bangkok a par exemple ouvert ses cabines en février dernier, un pari un peu fou et qui à de quoi surprendre. « Le projet a démarré il y a trois ans. J’ai constaté que c’était un service qu’on ne trouvait pas ici. A Bangkok, il fait chaud, on passe plus de temps dans des pièces avec air conditionné que dehors, on reste blanc finalement » explique Jeff Amato, un Américain installé en Thaïlande depuis 11 ans et patron de BKK Sun.

Assisterait-on à un changement de tendance ? Jeff Amato en est persuadé : « En Thaïlande, la peau hâlée, voire noire, a longtemps été associée au travail dans les champs, mais les choses changent. Surtout à Bangkok, où les gens passent plus de temps dans des bureaux, ils ne veulent plus avoir l’air de ceux qui ne font que travailler et n’ont pas de temps pour des loisirs. Ils souhaitent afficher la mine de celui ou celle qui a passé l’après-midi à jouer au golf, montrer un côté ‘je n’ai pas besoin d’aller travailler, j’ai des loisirs, je m’amuse’ ». Si BKK Sun attire pour le moment principalement une clientèle étrangère, Jeff Amato ose croire que les Thaïlandais franchiront bientôt de plus en plus la porte de son salon. « Je suis allé voir dans les autres villes d’Asie, Shanghai, Tokyo, Hong Kong, Singapour, partout le secteur des salons de bronzage s’affirme, rien qu’à Tokyo, il y a 45 salons ! Je voulais aussi savoir quel était le pourcentage d’expatriés et de locaux qui s’y rendaient. En fait, ce sont principalement des Asiatiques. A Singapour, ils représentent 80 % de la clientèle, même chose à Hong Kong. Alors qu’ici, depuis que le salon a ouvert, c’est plutôt 70 % d’expatriés contre 30 % d’Asiatiques. »

ALLEZ HÂLÉS ! En décembre 2015, un nouveau magazine bilingue anglais/thaïlandais a fait son apparition dans le paysage médiatique du royaume : TAN Magazine. « L’idée du magazine TAN est de changer la perception des gens sur la couleur de peau. Avoir la peau hâlée, c’est charmant ! En Thaïlande, beaucoup de femmes se font blanchir la peau ou utilisent des produits blanchissants, c’est une industrie en plein essor. Nous souhaitons initier une nouvelle tendance, éduquer les Thaïlandais à s’aimer comme ils sont, à être


JUILLET 2016 I JULY 2016 I 45


76 I JUILLET 2016 I JULY 2016

La littérature thaïlandaise est remplie de références sur la couleur de peau avec généralement le stéréotype du gentil qui a la peau “or” et le méchant qui a la peau “noire”.

eux-mêmes, à profiter de la plage, du soleil, de la vie, sans vouloir copier ce qui se fait ailleurs » explique son rédacteur en chef, Teerapol Promsuk. « Je pense que c’est le bon moment pour commencer à faire évoluer les mentalités, entre autres à travers les réseaux sociaux. La moitié de la population possède un compte Facebook, les gens aiment se montrer, se prendre en photo, faire des selfies… C’est pour cela que nous avons choisi de proposer dans le magazine des profils de personnes influentes sur ces réseaux sociaux et qui vantent le fait d’avoir la peau hâlée, on espère que cela pourra aider certaines personnes à changer leur vision » poursuit-il. En parallèle au lancement du magazine, une campagne en ligne a d’ailleurs circulé sur les réseaux, mettant en avant des célébrités ou des personnes influentes sur Facebook et Instagram et qui, même si elles ne sont pas elles-mêmes foncées, n’en font pas moins font la promotion de ce que Teerapol appelle le “Tanism”. L’une de ces stars n’est autre que Joey Boy, fondateur du magazine, producteur et chanteur de hip-hop. « Le fait que Joey Boy soit à l’origine de ce magazine lui apporte de la crédibilité » ajoute Teerapol. « Pendant presque dix ans, j’ai été rédacteur pour un magazine de street art, au début, c’était un sujet dont on ne parlait pas dans les médias en Thaïlande, maintenant c’est

totalement accepté, c’est la raison pour laquelle Joey Boy m’a demandé de travailler avec lui pour TAN, pour lancer une nouvelle tendance ». De plus en plus de célébrités thaïlandaises s’affichent en effet avec une peau bronzée, comme Nonthawan “Maeya” Thongleng, élue Miss Monde 2014. L’actrice Janie Tienphosuwan et l’influente blogueuse Pearypie ont naturellement la peau claire, mais les deux sont connues pour parfaire leur bronzage et expliquer aux jeunes filles thaïlandaises qu’avoir la peau dorée est à la mode.

LE CULTE DE LA BLANCHEUR A LA PEAU DURE Pour Sui Sanakorn, Digital Fashion Writer de TAN Magazine, qui a auparavant travaillé pour Vogue et Elle en Thaïlande, les gens s’identifient plus au groupe, l’individualité est souvent mise de côté : « les gens se copient les uns les autres, suivent certains modèles, aujourd’hui c’est la blancheur qui prime avec des références comme les mannequins japonais ou coréens. Avec l’apparition des réseaux sociaux, le narcissisme est poussé à son paroxysme ». Kaewmala, qui tient le blog ThaiWomanTalks.com, pointe également

cet aspect de la société thaïlandaise, qui mise plus sur la collectivité que sur l’individualité avec le risque de mettre avant tout l’accent sur l’aspect extérieur, pour répondre à des normes. Depuis plusieurs années, Kaewmala dénonce régulièrement sur son blog ce culte de la blancheur. Selon la jeune femme, plusieurs éléments entrent en compte pour comprendre cette fascination pour les peaux claires. « La littérature thaïlandaise est remplie de références sur la couleur de peau avec généralement le stéréotype du gentil qui a la peau “or” et le méchant qui a la peau “noire”. Il y a 20 ans, c’était le look caucasien qui était recherché, aujourd’hui l’idéal de beauté ce sont les Japonaises et les Coréennes, avec leur peau au teint de porcelaine ». En fait, comme le rappelle Jeff Amato « pendant longtemps, avoir la peau hâlée était synonyme de travail dans les champs ». Etre bronzé ou avoir la peau blanche n’est finalement qu’une histoire de statut social. En Europe, il a fallu attendre la période post-industrielle et surtout l’apparition des congés payés pour inverser la tendance sur la couleur de peau. A en croire le patron de BKK Sun, qui ne compte pas s’arrêter à l’ouverture de ce seul salon de bronzage dans la capitale siamoise, la Thaïlande devrait suivre la même tendance.


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 Text: Catherine Vanesse   Translation: Steven W

Y

ou only need to walk down the aisles of a supermarket to notice it. From shower gels, sunscreen and even deodorants, it’s hard to find a beautify product in Thailand that doesn’t include a whitening agent. In one of the sunniest countries in the world, the cult of whiteness prevails.

In a country where it is often beautifully golden, white skin is still abundantly featured as a beauty ideal by multinational marketing. Still, somewhere between a magazine touting darker skin and the opening of the first tanning salon in Bangkok, the signs of a new trend are showing.

Walking on the white side? The very powerful cosmetics industry has made no mistake: in the Asia-Pacific and Middle East regions, the market for skin-whitening products should reach 23 billion dollars by 2020, according to Global Industry Analysts! However, a few signs have recently shown the emergence of a change in this trend. The first tanning salon in Bangkok, for instance, just opened last February, a slightly crazy wager that may turn out to be surprising. “The project started three years ago. I noticed that this service couldn’t be found here. It’s hot in Bangkok, and people spent more time in air conditioned rooms than outside, so they always stay white,” explains Jeff Amato, an American living in Thailand for 11 years and manager of BKK Sun. Are we witnessing a change in this trend? Jeff Amato thinks so. “In Thailand, dark, even black skin has long been associated with working in the fields, but things are changing. Especially in Bangkok, where people spend more time in offices, they don’t want to look like someone who only works and has no time for leisure. They want to present the face of someone who has spent an afternoon playing golf, showing that ‘I don’t need to work, I have leisure time and know how to have fun’ attitude.” Although for the moment, BKK Sun


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attracts mainly foreign clients, Jeff Amato wants to believe that Thai people will soon be coming in. “I went to see other cities in Asia – Shanghai, Tokyo, Hong Kong, Singapore – and everywhere, tanning salons have been successful. In Tokyo alone, there are 45 salons! I also wanted to know the percentage of expatriates and locals who go there. Actually, they are mainly Asians. In Singapore, they represent 80 % of the clientele, and the same goes for Hong Kong. But here, since the salon has opened, we’ve had 70 % expatriates versus 30 % Asians.”

GO TAN! In December 2015, a new English/ Thai bilingual magazine appeared on the kingdom’s media landscape: TAN Magazine. “The idea of TAN Magazine is to change people’s perceptions about skin color. Darker skin can be charming! In Thailand, many women bleach their skin or use whitening products. The industry is in full swing. We wanted to start a new trend, educate the Thais to love themselves for who they are, and to be themselves, enjoy the beach, the sun, and love life without copying what they do elsewhere,” explains editor-in-chief Teerapol Promsuk. “I think that this is the right time to begin changing mentalities, including through social networks. Half of the population has a Facebook account. People like showing themselves off, taking pictures of themselves, selfies, and so on. This is why we’ve chosen to include in the magazine profiles of influencers on social networks

who aren’t shy about having darker skin. We hope this can help some people to change their vision,” he says. At the same time as the magazine launched, an online campaign has also circulated on social networks, showcasing celebrities or influential people on Facebook and Instagram who, even though they may not be dark-skinned, still promote what Teerapol calls “tanism”. One of the stars is none other than Joey Boy, the magazine’s founder, producer and hip-hop

singer. “The fact that Joey Boy is behind this magazine gives him credibility,” adds Teerapol. “For almost ten years, I wrote for a magazine about street art. In the beginning, this was a subject you never heard about in Thai media, but now it’s completely accepted. This is why Joey Boy asked me to work with him for TAN, to launch a new trend.” More and more Thai celebrities are showing up with tanned skin, such as Nonthawan “Maeya” Thonglong, elected Miss Thailand World in 2014.


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meet norms. For several years, Kaewmala has regularly called out the cult of white skin. According to the young woman, several elements enter into play to understand this fascination for lighter skin. “Thai literature is filled with references to skin color, with the general stereotype of the good guy who has ‘gold’ skin and the bad guy having ‘black’ skin. Twenty years ago, the Caucasian look was the most coveted, but today, the beauty ideals are Japanese and Korean, with their porcelain complexion.”

Actress Janie Tienphosuwan and the influential blogger Pearypie have naturally light skin, but both of them are known for tanning and they explain young Thai girls that having golden skin is in style.

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THE CULT OF WHITE SKIN HOLDING STRONG For Sui Sanakorn, digital fashion writer for TAN Magazine, who used to work for Vogue and Elle in Thailand, people identify more with groups, and individuality is often disregarded. “People copy each other and follow models. Today, white skin is preferred with references such as Japanese and Korean models. With the appearance of social networks, narcissism has been pushed to its limits.”

In fact, as Jeff Amato recalls, “For a long time, having dark skin was synonymous with working in the fields.” In the end, being tan or having pale skin is a matter of social status. In Europe, we had to wait until the postindustrial age, and especially the introduction of paid vacation time to reverse the trend on skin color. If we were to believe the manager of BKK Sun, who has no intention of stopping at only one tanning salon in the Thai capital, Thailand should follow the same trend.

Kaewmala, who runs the blog ThaiWomanTalks.com, also points out this aspect of Thai society, which focuses more on the collectivity than on individuality with the risk of especially focusing on the outside appearance to

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Arthur Prospect

Tu voulais qu’on Heu... c’est-à-dire, Hé hé, je sais à quoi tu dîne chez toi ? je pensais à un restau, penses, dîner oui, mais mais si tu veux... pas chez toi.

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Mr et Mme Non

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l existe une catégorie d’individus qui se distingue par les mille subtilités et stratagèmes qu’ils mettent en œuvre pour se retrouver dans la position faussement dominante de celui qui dit « non ». On connaît les vrais esprits négatifs qui stopperont net tout ce qui vient dans leur sens, qui ne verront du monde que ce qu’il n’est pas, qui ne se satisferont que de ce qu’ils ne peuvent pas avoir, qui ne seraient vraiment euxmêmes que s’ils étaient ce qu’ils ne pourront jamais être. Ceux-là ont l’avantage d’être repérables de loin, ils possèdent un savoir-faire imbattable en terme de drame personnel et la moindre tentative de les tirer de leur trou noir ne fait qu’aggraver les choses (et donc, les confirmer) puisqu’ils savent depuis toujours combien ils sont incompris. Plus subtils encore sont ceux qui vous amèneront à demander quelque chose que vous ne demandiez pas au départ et ceci dans le seul but de pouvoir répondre

par la négative : « tu voulais qu’on dîne chez toi ? » « Heu... c’est-à-dire, je pensais à un restau, mais si tu veux... » « Hé hé, je sais à quoi tu penses, dîner oui, mais pas chez toi ».

Et c’est comme ça qu’on se retrouve non seulement face à un refus, mais aussi soupçonné d’intentions qu’on n'a pas eues (ou du moins pas forcément à ce moment-là). Pour Mr ou Mme Non, toutefois, la réussite est totale. Non seulement le non, si valorisant, est brandi, mais leur désir inconscient et pourtant exprimé (un dîner intime chez vous) est pour longtemps frustré, car il faudra du temps avant que vous ne risquiez une nouvelle invitation. Les tenants du non font ainsi bien des dégâts, mais sont les premières victimes d’une inclinaison qui confirme la fameuse règle des “prophéties autoréalisatrices” : à force d’être persuadés que personne ne les aime, Mr et Mme Non en deviennent peu aimables, et finissent par ne plus aimer personne.

Mr and Mrs No

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here is a category of people who stand out by the many subtleties and strategies they provide to find themselves in the falsely dominant position of those who say “no”. We know of the truly negative minds who will stop at once anything that goes their way, that will see in the world all that it is not, they could only be satisfied with what they cannot have, they will only be themselves if they could be what they never will be. Those ones, fortunately, can be spotted from far. They have an unbeatable know-how in terms of personal drama and the least attempt to pull them out of their black hole can only make things worse (and thus confirm them) as they have always known how misunderstood they are. Even more subtle are those who will drag you into asking something that you didn’t want in the first place in the sole intention of being able to respond negatively:

“you wanted to have dinner at your place?” “Oh well… I mean… I was rather thinking of a restaurant but if you want…” “he he, I know what you’re thinking, ok for dinner but not at your place.” Now, you not only have to face refusal, but you also have to cope with suspicion for intentions you didn’t have (or at least not at that particular moment). For Mr or Mrs No, however, it’s a total success. Not only the so rewarding “No” is waved in your face, but their unconscious and yet expressed desire (a dinner at your place) will certainly be denied for a long time, the time it will take for you to risk another invitation. The “No” people can do a lot of damage but they are the first victims of an inclination that confirms the notorious rule of “self-fulfilling prophecies”: in the certainty that no one loves them, they become hardly loveable and end up not loving anyone anymore.


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