L’INTERVIEW
« Nous n’avons rien à vendre » Laurence Bouret, Dastri
Haro sur la réclame ! ENJEUX ANALYSE P. XXP. 16
Les pilules ne Les patchs font pas le poids chauffants ENQUÊTE P. 30P. XX ENQUÊTE BANC D’ESSAI DÉCRYPTAGE P. XX P. 50
No 1256 JANVIER 2014
Les pharmaciens pourraient bientôt substituer les médicaments biosimilaires. Une mesure qui suscite pas mal d’interrogations… Et l’ire des industriels. DÉCRYPTAGE p. 22 16:28
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L’Éditorial
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Dernière reculade
Philippe Gaertner
© MIGUEL MEDINA
Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France
No 1256 I 55e année I 27/12/13 ISSN 0031-6938 I CPPAP : 0217 T 81323 www.lepharmacien.fr LE PHARMACIEN DE FRANCE 13, rue Ballu, 75311 Paris Cedex 09 Tél. : 01 42 81 15 96 Télécopie : 01 42 81 96 61 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Éric Garnier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Jocelyne Wittevrongel RÉDACTEUR EN CHEF : Laurent Simon (lsimon@lepharmacien.fr) RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE : Anne-Laure Mercier (almercier@lepharmacien.fr) RÉDACTEURS : Élise Brunet (ebrunet@lepharmacien.fr) I Gabriel Bourovitch (gbourovitch@lepharmacien.fr) SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Joséphine Volat (jvolat@lepharmacien.fr) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Anaïs Bellan I Claire Grevot I Héloïse Rambert I Cédric Ménard CRÉATION ET RÉALISATION : Rampazzo & Associés www.rampazzo.com - blog.rampazzo.com CORRECTION : Francys Gramet IMPRESSION : Lescure Théol 27120 Douains ILLUSTRATIONS : Photos : Miguel Medina, Nicolas Kovarik Dessins : Martin Vidberg DIRECTEUR COMMERCIAL ET RESPONSABLE DE LA PUBLICITÉ : Christophe Bentz (cbentz@lepharmacien.fr) Tél. : 01 42 81 56 85 Fax : 01 42 81 96 61 ABONNEMENTS : Tél. : 01 42 81 15 96 L’abonnement d’un an France-Corse : 90 € TTC I Guyane : 86,79 € TTC Guadeloupe, Martinique, Réunion : 88,29 € Étranger : 154 € I Achat au numéro : 12 € TTC I Certificat d’inscription à la Commission paritaire de la presse : no 0217 T 81323 ORGANE D’INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET PROFESSIONNELLES PHARMACEUTIQUES Le Pharmacien de France est édité par la SARL « Le Pharmacien de France ». Siège : 13, rue Ballu, 75311 Paris Cedex 09. Durée 99 ans à compter de 1977 Capital : 93 000 euros I Cogérants : Éric Garnier I Jocelyne Wittevrongel I Date du contrôle OJD : 28/11/2011.
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A
u soir de la réu- l’action pour la sauver. Je vous laisse juge de la nion avec l’Assu- portée de ses promesses. Ce même maillage rance maladie officinal que les politiques entretiennent préqui devait clore cieusement dans leur municipalité, ils le malune année 2013 traitent au niveau national par des décisions déjà passablement maussade sans queue ni tête. pour la profession, c’est une dernière et exé- J’ai toujours fait le pari de la confiance avec nos crable nouvelle qui est tombée. Le 18 décembre gouvernants, persuadé que le bon sens l’empordernier, les engagements pris une semaine terait. À l’heure où j’écris ces lignes, alors qu’une auparavant n’ont pas pu aboutir à un protocole chance unique s’offre à la profession de faire d’accord. Je ne peux donc plus, force est de constater que me rendre à l’évidence : « Aujourd’hui, que nous n’arrivons pas à après plus de vingt-deux mois conclure. Plus pour les les pharmaciens de négociations, c’est un patients, dans le cadre de la se sentent échec. Avec le passage des délivrance des ordonnances tests de grossesse en grandes complexes, plus pour la colabandonnés. » surfaces et le rapport de l’Aulectivité, par l’effort de substorité de la concurrence, voititution fourni depuis de là un énième clou rivé dans le grand cercueil de nombreuses années. Il ne s’agit pas que d’une péripétie dans un processus conventionnel : la la pharmacie d’officine. Que diront les banquiers qui soutiennent nos séance du 18 décembre dernier marque la fin confrères quand ils entendront que les négocia- d’un cycle. Nous ne pourrons pas rester inactifs tions censées stabiliser la profession et permettre dans les prochaines semaines : les pharmaciens à certains d’échapper à la faillite ont échoué ? montreront leur colère car, après un plan d’écoIls les lâcheront certainement et les fermetures nomies une fois de plus drastiques, la coupe est d’officines se compteront les unes après les pleine. Seule embellie : la confiance maintenue autres. Ce sont des centaines de confrères qui de la ministre pour une dispensation de l’OTC se retrouveront sur le carreau. En termes de exclusivement en officine. La santé publique a santé, on ne peut se payer de mots : Marisol cette fois pris le dessus. Touraine a beau nous assurer de son soutien J’aurais préféré dans ce premier éditorial de 2014 – toujours à distance, ses absences successives vous annoncer ce qui était attendu par bon au Congrès des pharmaciens le prouvent –, la nombre d’entre vous en 2013. Sachez que tous profession se sent abandonnée par un gouver- les responsables de la FSPF resteront mobilisés nement qui lui avait pourtant promis l’écoute et pour que 2014 soit une meilleure année.
HOMMAGE À PIERRE PECKRE C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Pierre Peckre, âgé de 91 ans, président de la FSPF de 1963 à 1983, dont il était ensuite devenu président honoraire. Il avait notamment été président du syndicat des pharmaciens du Nord de 1960 à 1969, président du tribunal de commerce de Lille et président de la MADP. Il était par ailleurs officier dans l’ordre de la Légion d’honneur et commandeur de l’ordre national du Mérite. Le président Peckre s’était particulièrement investi en faveur de la mise en place du tiers payant dans les officines de pharmacie, tant avec l’Assurance maladie, dans le cadre de la convention conclue en 1975, qu’avec les organismes complémentaires. C’est également sous sa présidence que la Fédération s’est illustrée dans la défense de la pharmacie d’officine, alors fortement mise à mal par les pharmacies mutualistes. C’est un grand président de la Fédération et un grand syndicaliste qui vient de s’éteindre.
Vous retrouverez dans le prochain Pharmacien de France un hommage à Jacques Marouby, ancien trésorier de la FSPF, qui nous a quitté le 13 novembre dernier. Janvier 2014 I No 1256 I 1
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Santé International
Le PHaRMaCIeN
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DE FRANCE
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Les insolites de la rec herche
International Santé
Du Danemark au Japon, du Canada à Israël, aperçu des découvertes scientifi très partial ques du mois. Fanny
CANADA
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À fond les antioxydants
N’en déplaise aux adeptes du thé vert, la concentration en antioxydants – l’épigallocatéchine, notamment – ne serait pas suffisante pour bienfaits sur la santé. Tel produire des constat qu’ont dressé desest le cruel de l’université Laval. Du scientifiques au point un procédé pourcoup, ils ont mis fabriquer une boisson au thé vert vraiment riche en antioxydants, obtenue procédé d’extraction et grâce à un de conservation optimales des catéchines. breveté, leur a permis de Ce procédé, produire une boisson au thé vert contenant quatre fois plus d’épigallocatéchine que la boisson commerciale la plus concentrée en antioxydant.
Au bout du souffle
Le premier cri tiendrait à Des scientifiques françaisun gène spécifique ! ont isolé chez la souris un gène qui lui permet de respirer à la naissance : le Tshz3. Les souris mutantes qui en étaient dépourvues mouraient en quelques minutes. Parue dans le Journal of Neuroscience, cette découverte constitue la recherche fondamentale…une avancée pour et pour l’homme, qui dispose également de ce gène. À long terme, un dépistage anténatal pourrait être envisagé dans certaines Une piste à creuser dans familles à risque. le cadre de la mort subite du nourrisson, par exemple.
Boire pendant la grossesse, sympa pour l’enfant à naître.décidément, c’est pas Au-delà des effets délétères immédiats de hebdomadaire de plus del’alcool, la consommation 4,5 boissons alcoolisées une femme enceinte altérerait par la qualité future du sperme. Mesurée vingt ans en spermatozoïdes serait plus tard, la concentration d’hommes n’ayant pas étéd’un tiers inférieure à celle exposés à cette quantité d’alcool in utero. Une injustice de plus pour les femmes, les chercheurs danois de l’université d’Aarhus n’ayant pas établi consommation alcoolique de lien entre la du père et l’état du sperme de son enfant.
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DANEMARK
Quand le sperme trinque
JAPON L’union fait la force
Mots croisés, puzzles, sudokus… stimulation mentale seraient Les exercices de loin d’avoir les effets escomptés, à long terme. Neurology indique que si Une étude parue dans le déclin des facultés mentales se trouve ralenti dans un premier temps, la démence s’en trouve accélérée sur le tard. Explication : une fois diagnostiqués les sujets plus actifs mentalement déments, subiront davantage de modifications neuronales dues à la démence comparés à ceux ayant une activité modérée. En conséquence, plus tendance à décliner les premiers auront une fois la démence déclarée. Il va falloir choisir.
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Boosteur de chimios
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Crevettes sous influence
Les crevettes aussi peuvent perdre la tête : en se dirigeant vers la lumière mettant à la portée de leurs au lieu de fuir ou en se prédateurs, par exemple. L’explication ? Un abus d’antidépresse urs, comme vient de le démontrer un biologiste de l’université de Portsmouth, dans Aquatic Toxicology. Selon lui, le comportement des crevettes et de certaines autres espèces marines serait affecté par la fluoxétine. Une fois excrété par l’organisme, cet antidépresseur se retrouve, via les égouts, dans les estuaires des rivières ou sur les côtes… se concentrent les crevettes. précisément là où l’équilibre de l’écosystème De quoi bouleverser marin.
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ÉTATS-UNIS
Démence à retardeme
Une équipe de chercheurs Weizmann a découvert de l’Institut que les dérivés des isoflavones, notamment le soja et le trèfle violet, pouvaient être utilisés pour mieux cibler les anticancéreux, pour les tumeurs exprimant des récepteurs œstrogènes. Une propriété être utilisée pour délivrer qui pourrait des médicaments cytotoxiques dans les cellules malignes, directement augmentant ainsi leur potentiel cytotoxique et réduisant la toxicité sur les tissus sains. Autre faculté à exploiter : le transport de matériel de contraste vers les cellules cancéreuses, afin d’assurer partiellement la surveillance de la maladie par IRM.
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ROYAUME-UNI
Des protéines de poids
Le lien entre consommation excessive de viande et risque de développer un cancer côlon ? On connaissait. du Voilà qu’une enquête britannique publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition indique que la consommation quotidienne de viande « induirait une prise de poids à long terme ». Selon son auteur, épidémiologiste à l’Imperial College de Londres, « une augmentation de la consommation de viande 250 grammes par jour est de associée à une prise de poids ans ». En la matière, hommesde 2 kilos de plus sur cinq et femmes seraient logés à la même enseigne, quel que soit leur tour de taille. Too bad.
Le mariage – ou du moins maritale – serait bon pour la vie Voilà un siècle et demi que la santé. chercheurs nous assènent des vérité. Certaines études cette viennent encore appuyerrécentes cette thèse, telle cette étude japonaise dans le BMC Public Health, parue qui indique ainsi que « la condition de célibataire est associée à mortalité plus élevé que un risque de condition maritale, tant ne l’est la pour les hommes que pour les femmes ». Mais attention, une étude américaine sur ce thème a prouvé que le divorce avait des effets négatifs que même un remariage ne permettait pas de compenser. Ça fait réfléchir.
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Octobre 2010 I No 1223
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ABONNEZ-VOUS VALIDEZ VOTRE DPC ! NOM ............................................................................................................................................................................................ PRÉNOM .............................................................................................................................................................................. NOM DE LA PHARMACIE ....................................................................................................................... ADRESSE ............................................................................................................................................................................ ................................................................................................................................................................................................................
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Fax du Pharmacien de France : 01 42 81 96 61 ou envoyez-nous ce bulletin scanné à l’adresse suivante : contact@lepharmacien.fr Le RMaCIeCNE PHa DE FRAN
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Les syndicats, l’Ordre et Dastri, le tout nouvel éco-organisme de recyclage des déchets d’activité de soins à risque infectieux (Dasri), ont enfin trouvé un accord. Attention à ne pas rater le coche.
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Le RMaCAIeCNE PHa DE FRAN
Les pharmaciens doivent s’inscrire sur le site www.dastri.fr
Le RMaCIeCNE PHa DE FRAN
près des semaines de négociations houleuses, c’est la sortie de crise. Il aura fallu une dernière réunion jeudi 28 novembre pour peaufiner le calendrier de déploiement du réseau de points de collecte (PDC) des Dasri dans tout l’Hexagone. Trois dates sont à retenir : les pharmaciens qui sont déjà point de collecte agréé, soit 4 000 officines, ont jusqu’au
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social ces, au capital des assuran / France. E CEDEX par le Code la vie régie - 92919 LA DEFENS ances sur e d’Assur l’Arche - TSA 60300 Anonym de - Société du Triangle e retraite : 10 cours postale MACSF épargn eur utilisé. PUTEAUX - Adresse de l’opérat – 92800 en fonction10 rue de Valmy – d’évoluer susceptible : cours du Triangle est tarif e fixe. Ce 095 - Siège social n° 403 071
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20 décembre pour se signaler auprès de Dastri. La deuxième phase concerne toutes les autres officines appartenant au canton où une pharmacie PDC est déjà déclarée : pour éviter des distorsions de concurrence, elles seront autorisés à devenir aussi PDC jusqu’au 28 février prochain en s’inscrivant de la même manière, soit potentiellement 9 000 officines en plus. Reste le cas des zones blanches, à peu près 10 % des cantons, où aucun système n’est pour l’instant prévu : Dastri contactera directement les officines concernées d’ici au 1er juin prochain pour leur permettre d’intégrer la collecte. ❚ Laurent Simon NOTA BENE
Selon le nouveau cahier des charges, la collecte des Dasri sera trimestrielle et non plus mensuelle pour les officines produisant moins de 15 kg de déchets par mois.
lancé avec l’Assurance maladie deux études épidémiologiques : l’une sur les risques survenant chez des patients ayant subi un switch de leur traitement AVK pour un Naco, l’autre pour comparer les effets indésirables entre Naco et AVK à l’instauration d’un traitement anticoagulant. ❚
« Ça me brûle »
20/09/13
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libéré entièrement
« Je fa is cystite sur cy
« J’ai un poids da le ventr ns e»
Dieu à Paris, s’est vu confier la responsabilité de la Stratégie nationale de santé.
« Le cr ça mar anberry, che ? »
« J’ai en d’uriner vie sans ar rêt »
❚ 29/11/13 PROTESTATION. L’UNAPL et la CNAVPL font part au Premier Ministre, dans un courrier commun, de leur « très vive inquiétude » : le projet de loi de réforme des retraites prévoit de nommer le directeur de la CNAVPL à partir d’une liste établie par le ministre des Affaires sociales. Les deux organisations rappellent leur souhait d’effectuer cette nomination à partir d’une liste établie par le conseil d’administration de la caisse de retraite.
«Je suis stressé et fatig e uée»
❚ 27/11/13 LIBéRALISATION. Le Centre national des professions de santé a écrit à la ministre de la Santé Marisol Touraine pour lui demander « solennellement d’intervenir pour modifier » le projet de loi sur la consommation, « en supprimant les différents articles touchant à la santé », notamment celui autorisant la vente des tests de grossesse en supermarché.
1|3 Ques de femtions mes INFEC TIONS U
Les députés ont adopté les articles 12 bis (instituant une taxe sur la vente directe), 38 (autorisant la substitution des biosimilaires) et 40 (relevant le plafond des remises génériques jusqu’à 50 %) du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014.
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TARIF 90 € par an
❚ 29/11/13 NOMINATIONS. Bruno Maquart ayant été nommé directeur du cabinet de Marisol Touraine, la ministre de la Santé
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« J’ai un épidémiologie e ❚ 26/11/13 VIGILANCE. band Trois régions appelées L’ANSM met les Naco « Selon elette une information du Es t-cePost, confirméepo Huffington par lesit au volontariat sous surveillance ive» HRA Pharma, Norlevo qulaboratoire e moins Dans le cadre de l’expérimentation lancée Dans un contexte de défiance envers les ça efficace est chez les femmes pesant plus de 75 kilos par la Mutualité française et les syndicats nouveaux anticoagulants oraux (apixaban, pe etut inefficace au-delà de 80 kilos. sur la détection de la bronchopneumopathie rivaroxaban, dabigatran), l’Agence natiopasser ? »PLFSS. chronique obstructive (BPCO), les pharma- nale de sécurité du médicament (ANSM) a ❚ 26/11/13
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stite » proposé à Raymond Le Moign « aetJe Gautier boMaigne is les postes directeurs adjoints chargés bede au coupde la santé et respectivement affaires sociales. François d’edesau » directeur de l’HôtelCrémieux,
« Mon médec in m’a pres crit un sach et »
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ciens de Bretagne (Lorient, Vannes, Rennes, Brest), Rhône-Alpes (Grenoble, Lyon, Chambéry) et Nord-Pas-de-Calais (Valenciennes, Lille, Arras, Roubaix, Tourcoing, Boulogne-sur-Mer) recevront un courrier la semaine prochaine qui leur permettra de se déclarer volontaires. ❚
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Pour 10 numéros du Pharmacien de France + 45 numéros de L’hebdo du Pharmacien + 10 numéros du DPC à la page
3 PERSONNES SUR 4 CONFRONTÉES À LA DOULEUR SONT INSUFFISAMMENT SOULAGÉES (1)
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DENOMINATION DU MEDICAMENT : PRONTALGINE®. COMPOSITION : paracétamol 400,0 mg, caféine anhydre 50,0 mg, phosphate de codéine hémihydraté 20,0 mg, (quantité correspondante en codéine : 15,6 mg), excipients qsp un comprimé. FORME PHARMACEUTIQUE : comprimé. DONNEES CLINIQUES : Indications thérapeutiques : Traitement symptomatique des douleurs d’intensité modérée à intense ou ne répondant pas à l’utilisation d’antalgiques périphériques seuls. Posologie et mode d’administration : Réservé à l’adulte. 1 comprimé, à renouveler si nécessaire au bout de 4 heures, ou éventuellement 2 comprimés par prise en cas de douleur sévère, sans dépasser 6 comprimés par jour. La posologie quotidienne maximale est de 3 g de paracétamol et de 120 mg de codéine. Les prises doivent être espacées de 4 heures au minimum. En cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/mn), l’intervalle entre deux prises sera au minimum de 8 heures. Les prises systématiques permettent d’éviter les oscillations de douleur. Les comprimés sont à prendre avec un verre d’eau. Contre-indications : Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants : hypersensibilité à l’un des constituants, insuffisance hépatocellulaire, insuffisance respiratoire quel que soit son degré, en raison de l’effet dépresseur de la codéine sur les centres respiratoires, enfants de moins de 15 ans, au cours de l’allaitement en dehors d’une prise ponctuelle (cf rubrique Grossesse et Allaitement), en association avec les agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine). Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé, dans les cas suivants : en association avec l’alcool ou les médicaments contenant de l’alcool. Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi*. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions*. Grossesse et allaitement*. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines*. Effets indesirables*. Surdosage*. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUE : Propriétés pharmacodynamiques* : Classe pharmacothérapeutique : ANTALGIQUE CENTRAL ET PERIPHERIQUE. Propriétés pharmacocinétiques*. Données de sécurité précliniques*. DONNEES PHARMACEUTIQUES*. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : Prontalgine (18 comprimés) : CIP 34009 361 714 9. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE : Médicament non soumis à prescription médicale. Non remboursé Sec. Soc.– Non Agréé collect. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/ DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION : Date de première autorisation : 29 septembre 1997. Date de dernier renouvellement : 29 septembre 2007. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE : 01 septembre 2009. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : BOEHRINGER INGELHEIM FRANCE, 14 rue Jean Antoine de Baïf 75013 Paris – Information médicale : 03 26 50 45 33*. Pour une information complète, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) disponible sur le site internet de l’Afssaps et/ou sur demande auprès du laboratoire. Prontalginecp-MLA-010909-v3.doc (1) Source : Livre blanc de la douleur. Synthèse des travaux réalisés par le comité d’organisation des états généraux de la douleur ; juin 2005. www.sante.gouv.fr
AGISSEZ PRONTO
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janvier 2014 Sommaire
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Actualité
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Santé
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L’INTERVIEW
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Laurence Bouret : « Nous n’avons rien à vendre » 8 13
L’ACTU EN BREF LE KIOSQUE
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ENJEUX Haro sur la réclame ! 38
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Officine
DOSSIERS DE LA FÉDÉ
DÉCRYPTAGE
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ENQUÊTE Les pilules ne font pas le poids
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PANORAMA CONSEIL L’acné voit la lumière FICHE CONSEIL Accompagner le patient acnéique INTERNATIONAL Nos meilleurs vœux !
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INVESTISSEMENT Les offres télécoms OFFICINE EN BREF NOUVELLES TECHNOLOGIES Trucs et astuces des PDF PRODUITS SUBSTITUONS ! Tramadol + paracétamol
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BANC D’ESSAI Les patchs chauffants
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APERÇU
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CULTURE JEUX DE MOTS
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Ceci n’est pas un générique Vous avez aimé les polémiques sur les génériques ? Alors préparez-vous à de nouveaux échanges enflammés, car la substitution des biosimilaires par les pharmaciens officinaux prévue dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2014,
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même limitée aux seules initiations de traitement, n’a pas fini de faire parler d’elle. Prometteuse en termes d’économies, cette mesure suscite néanmoins des interrogations. Et l’ire des laboratoires qui commercialisent les spécialités de référence.
ABONNEZ-VOUS maintenant au Pharmacien de France. Rendez-vous sur www.lepharmacien.fr Ce numéro comporte un supplément de 8 pages « DPC, mode d’emploi » + un bulletin d’abonnement. Janvier 2014 I No 1256 I 3
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L’interview
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Après des semaines de conflit, les pharmaciens et le nouvel éco-organisme de collecte des déchets d’activités de soins à risque infectieux (Dasri), baptisé Dastri, ont enfin trouvé un accord. Sa déléguée générale détaille les avancées… et les barrières encore à lever. Propos recueillis par Laurent Simon
Photos Nicolas Kovarik
Laurence Bouret
« Nous n’avons rien à vendre » bioexpress Spécialiste du secteur du recyclage, Laurence Bouret a été nommée déléguée générale de Dastri en janvier 2013, quelques mois après la création de l’éco-organisme de recyclage des déchets d’activité de soins à risque infectieux (Dasri). x 2003-2013 : directrice de l’association nationale Rudologia, fédérant les acteurs intervenant dans le domaine des déchets. x 1994 : travaille pour le centre technique européen du groupe General Motors. x 1992 : directrice du département Économie et Action internationale du conseil régional de Franche-Comté.
Les 4 000 pharmaciens qui collectaient déjà les Dasri avant fin 2012 ont été appelés à se signaler auprès de Dastri depuis le 20 novembre dernier. Combien l’ont fait aujourd’hui ?
munes de grande taille. Le problème de distorsion de concurrence concerne des pharmacies situées dans le même village en territoire rural ou dans la même rue en territoire urbain. Je ne suis pas sûre en revanche que des pharmacies situées aux deux extrémités d’un canton soient concurrentes. Si des officines limitrophes sont séparées par la frontière d’un canton, nous étudierons la situation au cas par cas.
Pour vous donner une idée, pour la seule journée d’hier [10 décembre, NDLR] nous avons reçu 190 demandes d’enregistrement de pharmacies. Depuis août, 3 600 points de collecte se sont déclarés, dont 800 collectivités. On est passé de 2 000 à 3 600 en quelques jours, après Avec la montée en puissance le consensus obtenu dans le cadre pharmaciens dans le dis« Sandoz est la seule des de réunions de conciliation orgapositif, les collectivités se nisées par les autorités de tutelle entreprise à ne pas désengagent du ramassage de la filière. Les pharmaciens avoir rejoint Dastri. » des Dasri. Comment les retenir ? répondent donc significativement Nous avions 1 700 points de au courrier du 20 novembre. Nous collecte hors pharmacies, dont avons bon espoir d’enregistrer 5 000 points de collecte une bonne partie de déchetteries. Aujourd’hui, 800 d’ici à la fin de l’année, objectif fixé par notre cahier ont fait savoir qu’elles voulaient continuer et quelques des charges. Dans les cantons où une pharmacie est points seulement nous ont signalé avoir abandonné déclarée, les officines situées à proximité pourront la collecte. Le reste des collectivités ne s’est pas bénéficier du principe d’extension automatique afin encore prononcé. J’étais hier en Bretagne, à Saintd’éviter toute distorsion de concurrence. Malo, avec l’Ordre, les syndicats, les patients, les élus… Dans cette région, la quasi-totalité du territoire Autour des 4 000 pharmacies potentiellement point est maillé par des collectivités. Les pharmaciens de collecte pourront donc se déclarer environ continueront bien sûr à dispenser les boîtes mais ce 9 000 autres officines, soit un maximum de 13 000 sont les déchetteries qui s’occuperont de la collecte. pour toute la France, c’est bien cela ? Certaines petites collectivités se posent encore des Nous devions nous appuyer sur l’existant, à savoir questions et ont besoin d’être informées. Même si toutes les pharmacies qui étaient déjà point de collecte nous ne leur avons pas encore fixé de délai, le réseau fin 2012, date de mise en place de la filière nationale, devra être stabilisé rapidement. et intégrer les autres pharmacies du même canton.
Les frontières sont parfois artificielles : il y aura certainement des pharmacies limitrophes qui ne pourront bénéficier de cette extension automatique…
Leur calendrier n’est-il pas le même que pour les pharmaciens : 20 décembre pour les officines déjà déclarées aux Agences régionales de santé (ARS), 28 février pour les officines du canton ?
Une commune n’est généralement pas séparée par ces frontières de canton, à part peut-être des com-
Nous devrons avoir finalisé le réseau pour juin prochain afin d’être notamment en mesure de proposer
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L’interview des solutions sur les zones blanches, où aucun système de collecte n’est pour l’instant organisé. Nous devons apporter une solution à l’ensemble des patients, conformément à nos obligations. Comment cela se passera-t-il dans ces zones blanches ? Les pharmacies seront-elles prioritaires ?
Les pharmacies seront prioritaires dans les déserts médicaux, mais nous cherchons aussi à recruter des laboratoires d’analyse médicale ou des pharmacies à usage intérieur. Dans certains territoires, il faudra être imaginatif : des collectes itinérantes s’organiseront en Rhône-Alpes dans les zones difficiles d’accès en hiver ; en outre-mer, nous nous appuierons sur le réseau hospitalier. C’est le cas en en Guyane, où nous sommes en train de passer un accord avec l’hôpital de Cayenne, qui livre déjà par avion ou par pirogue. Les zones blanches représentaient environ 10 % du territoire au moment de la création de Dastri ; nous devrons faire le point après que tous les acteurs se seront enregistrés. Ces zones sont éparpillées dans toute la France : il n’y a aucune région totalement vierge de dispositif de collecte. La collecte se fera tous les trois mois et non tous les mois comme avant. N’avez-vous pas peur de voir s’accumuler les Dasri dans certaines officines ?
Ce sont les représentants de pharmaciens qui ont demandé un assouplissement des fréquences de collecte, pour être en mesure d’intégrer plus d’officines dans le réseau. Disposer de 5 000 points de collecte permet de capter les 360 tonnes de déchets que représentent les Dasri annuellement – environ 1 200 tonnes avec les emballages –, soit 15 à 20 kilos par point de collecte et par mois. Si 13 000 pharmacies rejoignent le réseau, cela diminuera d’autant la quantité de Dasri par officine, même si l’on sait que les quantités ne seront pas réparties harmonieusement. Nous traiterons en leur temps les cas particuliers, avec éventuellement des collectes plus fréquentes. Mais les pharmacies susceptibles de collecter plus de Dasri que la moyenne ont aussi plus de place. C’est le cas de celles situées à proximité d’un centre commercial ou d’un centre hospitalier universitaire (CHU), par exemple. Trois cent soixante tonnes, est-ce un gros tonnage ?
C’est très peu en réalité. La France produit quelque 850 millions de tonnes de déchets par an ! Les Dasri sont valorisés de deux manières : par incinération, avec des contraintes spécifiques aux Dasri en cas de co-incinération avec des déchets ménagers, et par prétraitement par désinfection avant élimination finale soit dans un incinérateur pour déchets non dangereux, soit dans une installation de stockage de déchets ultimes. III Janvier 2014 I No 1256 I 5
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L’interview
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« Il n’y a aucune région totalement vierge de dispositif de collecte. »
ARS à fin 2012 mais selon les modalités de fonctionnement de Dastri. Le système est proche, hormis l’utilisation d’une borne pour stocker les déchets. Ce qui diffère totalement entre nos deux systèmes est la relation commerciale qu’entretient le pharmacien avec le laboratoire. Nous sommes une association à but non lucratif. Nous n’avons rien à vendre, rien à verser. Une pharmacie qui nous rejoint aujourd’hui s’assure de la pérennité du système, ce que le laboratoire Sandoz ne peut garantir. Nous lui avons d’ailleurs rappelé ses obligations, puisqu’il est actuellement le seul à ne pas les respecter. Dastri compte aujourd’hui 41 industriels représentant la quasi-totalité des entreprises concernées. Sauf Sandoz ! Le laboratoire pourra-t-il monter son propre éco-organisme et venir concurrencer Dastri ?
III
Ce n’est donc pas du recyclage au sens où on l’entend.
On valorise énergétiquement les Dasri ; c’est donc une forme de recyclage avec production de chaleur ou d’énergie. Mais nous avons une contrainte particulière : le potentiel risque infectieux de nos déchets. Des études sont menées aujourd’hui pour rendre possible l’utilisation du broyat en combustible de substitution pour récupérer le plastique, qui représente presque les trois quarts de ce que nous éliminons. En outre, nous ne pouvons pas utiliser de plastique recyclé pour nos contenants à usage unique du fait du cahier des charges imposé par la norme de fabrication conforme à la réglementation pour le transport de matières dangereuses. Ce sujet constituera un thème de recherche et développement pour Dastri dans les années à venir. La majorité des déchets provient de patients diabétiques. Le risque infectieux n’est-il pas limité ?
Le diabète est effectivement la première des dix-huit pathologies dont nous retraitons les Dasri. Il n’y a donc aucun risque dans le cas où le patient diabétique ne souffre pas d’autres affections. Quid des bornes Sandoz, actuellement déployées sur le territoire ? Combien en subsiste-t-il ?
Nous n’avons pas réussi à obtenir de données chiffrées de la part de cette entreprise. Les estimations varient entre 1 300 et 2 000 bornes. L’avenir de cette initiative commerciale dépend uniquement du laboratoire. Des pharmaciens nous interrogent aujourd’hui sur l’arrêt du dispositif. Certaines ARS nous alertent sur le retrait des bornes, comme c’est le cas en Corse. Les deux systèmes sont-ils compatibles ?
On ne peut clairement pas intégrer un réseau commercial à la filière nationale. Les pharmacies qui ont fait appel à Sandoz peuvent cependant rejoindre notre réseau dans la mesure où elles étaient déclarées en
À notre connaissance, Sandoz n’a pas déposé de demande d’agrément. Or le seul cahier des charges qui existe est celui que nous respectons et il impose un minimum de 5 000 points de collecte, avec un point de collecte pour 50 000 habitants et un tous les 15 kilomètres. Dans les autres filières de recyclage, les industriels choisissent généralement de mutualiser. Sandoz est la seule entreprise, à notre connaissance, à ne pas avoir rejoint Dastri à ce jour. Une filière commune aux médicaments non utilisés et aux Dasri, rassemblant Cyclamed et Dastri, seraitelle envisageable ?
Quand notre cahier des charges a été publié, Cyclamed aurait pu poser sa candidature mais il ne l’a pas fait. Pourtant, dans d’autres filières, des écoorganismes agréés pour un certain flux de déchets demandent un agrément pour un autre flux. C’est le cas, par exemple, de l’ensemble des éco-organismes de la filière des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Le problème des Dasri que les patients rapportent dans des cartons Cyclamed a malheureusement toujours existé, et il est possible que ce phénomène se soit encore accentué dans les territoires où les collectes s’étaient arrêtées avant le démarrage de Dastri. Cependant, la plupart du temps, les pharmaciens ont stocké ces déchets. Nous effectuons actuellement des enlèvements de plus de 200 kilos de Dasri dans certaines pharmacies ! Certains professionnels de santé ne vont-ils pas profiter de Dastri pour écouler leurs propres déchets ?
Il y en a déjà dans les fûts récupérés aujourd’hui ! Nous serons très vigilants à ce que les gisements de professionnels ne viennent pas s’insérer dans ceux des patients en autotraitement, ce qui mettrait la filière en difficulté puisque nous sommes financés uniquement pour ceux des patients. x
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Actualité En bref
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ils l’ont dit
INTERPRO ❙❙Le Collectif et l’Ordre des sages-femmes ont claqué la porte des négociations sur leur statut à l’hôpital. Ces organisations réclament un titre de praticien hospitalier. Une revendication jugée « pas très réaliste » par Édouard Couty, magistrat honoraire à la Cour des comptes chargé de mener la concertation pour le ministère de la Santé. ❙❙L’ancien président du conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, René Couratier, a été radié du tableau. Deux procédures disciplinaires simultanées ont abouti à cette sanction, alors que la justice administrative est également saisie de l’affaire. L’intéressé affirme que l’on veut « l’éliminer » et annonce son intention de faire appel. ❙❙Le Syndicat national des jeunes médecins généralistes demande l’annulation d’une formation parrainée par Novartis à la faculté de Tours. L’intervention et le déjeuner offert par le laboratoire relèvent du « conflit d’intérêts », selon le syndicat. L’année dernière, le doyen avait levé le caractère obligatoire de cette journée. ❙❙La Fédération nationale des infirmiers a diffusé une liste de « 60 idées pour améliorer la qualité des soins », à l’issue de son 60e congrès. Parmi lesquelles la possibilité de vacciner et d’adapter les doses d’AVK ou d’antalgiques. ❙❙Les syndicats d’agents critiquent le fonctionnement des Agences régionales de santé. Auditionnés au Sénat, ils ont déploré les baisses d’effectifs, le « défaut de pilotage national » et la toute-puissance des directeurs généraux.
« Les ARS ont fait de la stratégie de santé avant même que le gouvernement lance la sienne. »
Dominique Maraninchi, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
© Miguel Medina
Claude Bronner, président d’Union généraliste.
« On est des bébés post-Mediator. »
© Miguel Medina
« L’arme atomique, c’est de mettre toute l’ordonnance en non substituable quand on vous embête. »
Claude Évin, directeur général de l’ARS Île-de-France, lors d’un débat organisé par l’agence de conseil en affaires publiques Nile.
concurrence
L’Autorité frappe encore Sans surprise, l’Autorité de la concurrence prône la libéralisation de l’OTC. Entre autres.
T
reize ans après l’avis du Conseil national de la consommation qui proposait d’exclure du monopole officinal un certain nombre de produits « frontières », l’Autorité de la concurrence remet le couvert. Dans un rapport rendu le 19 décembre dernier, son président Bruno Lasserre pré-
cise que le « statu quo ne paraît plus être aujourd’hui une option viable » et préconise une ouverture raisonnée, selon lui, de l’OTC en grande distribution. « Nous ne voudrions pas que le Doliprane soit traité sur les mêmes tracts [des supermarchés] que le rôti de veau », remarque-t-il. Dans sa quête du prix bas, l’Autorité lève toutefois un petit lièvre en pointant que, dans l’enquête de terrain qu’elle a menée, les inspecteurs ont remarqué qu’aucune phar-
macie ne vendait de médicaments vignettés à prescription médicale facultative moins cher que le prix de la vignette, qui n’est qu’un prix de remboursement maximal. En revanche, et c’est plutôt une bonne surprise, elle insiste aussi sur le développement des nouvelles missions, citant la tenue d’un « carnet vaccinal électronique » ou la « rémunération des nouveaux services comme l’aide aux personnes âgées ou handicapées à domicile ». ❙
europe
emploi
Une fois n’est pas coutume, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a parlé en faveur du modèle officinal. À l’origine, une plainte de trois pharmaciennes italiennes qui ont demandé l’autorisation de vendre, dans leur parapharmacie, des médicaments soumis à prescription médicale. Les trois aventurières ont été déboutées par la CJUE, qui a estimé que la commercialisation de médicaments remboursables dans les paras provoquerait une « diminution de la qualité du service que les pharmacies fournissent au public » en entraînant « un défaut d’approvisionnement de médicaments sûrs et de qualité ». Carrément. ❙
Les organisations patronales et trois syndicats de salariés (CFDT, CFTC, CFE-CGC) sont parvenus à un accord sur la durée minimale hebdomadaire de travail dans la branche officinale. Les partenaires sociaux se sont entendus sur un seuil de 16 heures par semaine, abaissé à 5 heures pour les personnels de nettoyage, au lieu des 24 heures prévues par la loi sur la sécurisation de l’emploi votée en juin. En contrepartie, les heures complémentaires seront majorées de 15 %, soit moitié plus que le taux légal. Ces dispositions pourraient entrer en vigueur dès le mois de janvier, à moins que la CGT et FO exercent leur droit d’opposition. ❙
Le monopole Accord de branche officinal réaffirmé sur le temps partiel
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En bref Actualité
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REPÈRES
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déclarations de ruptures de stock de médicaments ont été effectuées par 300 officines pilotes au 15 novembre dernier, grâce au nouveau dispositif DP-ruptures.
C’est la proportion de Français favorables à la vente de médicaments sur Internet. En un an, la vente sur Internet a pris 2,1 % de part de marché en parapharmacie. (Source : 1001Pharmacies)
(Source : Ordre des pharmaciens)
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euros
C’est la moyenne des rémunérations qui seront versées aux médecins pour 2013 dans le cadre du paiement à la performance par l’Assurance maladie.
C’est la somme totale des rémunérations rendues publiques pour le cabinet de Marisol Touraine au titre de 2013, dont 119 280 euros pour la ministre de la Santé. La transparence, c’est maintenant.
(Source : Le Quotidien du médecin)
L’IMAGE DUMOIS
Tests de confiance « La concertation n’est pas à géométrie variable selon les professions. » Catherine Lemorton a dit ses quatre vérités à Benoît Hamon qui défendait la fin du monopole officinal sur la vente des tests de grossesse et d’ovulation, qualifié de « rente ». « Si c’est une rente, cela signifie que ces professions en vivent », a rétorqué la présidente de la Commission des Affaires sociales. Les députés ont néanmoins adopté la mesure.
LAQUESTIONDUMOIS
« Êtes-vous pour la publicité dans les logiciels d’aide à la délivrance ? » 0 % La réponse est claire, très claire. Pour une écrasante majorité de pharmaciens, la publicité dans les logiciels d’aide à la dispensation (LAD), c’est niet. Vous êtes 87 % à exclure totalement cette possibilité, malgré le fait qu’elle existe déjà dans certains logiciels et qu’elle sera peut-être officiellement admise sous peu (voir notre article « Haro sur
la réclame ! », p. 16). Aucun d’entre vous ne serait même prêt à transiger en excluant l’industrie pharmaceutique. Seuls 10 % d’entre vous n’y verraient aucun inconvénient. Les résultats de la concertation entre les professionnels du secteur informatique, les syndicats et l’Ordre sous l’égide de la Haute Autorité de santé prendront-ils en compte votre avis ?
Oui, sauf pour l’industrie pharmaceutique
10 %
Oui, sans restrictions
4% NSP
87 %
Non, en aucun cas
Étude réalisée par le département Gestion de Call Center de Celtipharm, sur un échantillon représentatif stratifié de 400 officines françaises sélectionnées dans sa base de données (étude administrée entre le 12/12/2013 et le 16/12/2013).
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Actualité En bref
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ce qu’ils ils l’ont dit ont dit « Faut-il encore un numerus clausus ? La plupart des jeunes qui débuteront en 2014 n’auront pas fait leurs études en France. »
« Nous avons à traiter du secret des affaires. […] Nous sommes extrêmement sensibles sur ce sujet. »
L’Assurance maladie s’alarme toujours de la prescription des nouveaux anticoagulants (Pradaxa, Xarelto, Eliquis). Dans une étude présentée aux médecins début décembre, elle avance des chiffres parlants : depuis octobre 2012, 48,3 % des initiations de traitement se font sous Naco, soit 235 000 patients, auxquels il faut ajouter 100 000 patients « switchés » des vieux anticoagulants vers ces Naco, très en vogue. ❙
smr
L’inscrire sur les boîtes ou pas Début décembre, les Universités de Pharmaceutiques, à Marseille, ont été l’occasion pour la profession de rediscuter de l’inscription prônée par Marisol Touraine du Service médical rendu (SMR) sur les boîtes de médicaments. Si les pharmaciens sont « réservés », les industriels, par la voix du nouveau président du Leem Patrick Errard, y sont carrément opposés. « Dire au comptoir : “Je vous le donne mais il ne va pas bien marcher”, je ne le sens pas bien », a-t-il plaisanté après une remarque de Gilles Bouvenot, président de la commission de Transparence de la Haute Autorité de santé, qui, lui, trouvait « choquant de dissimuler cela au public ». Qui l’emportera ? ❙
Les piluliers en ligne de mire Peut-on toujours déblistériser sans risques ? Le récent rapport Verger demande des précisions.
U
n jour, peut-être, les décrets sur la préparation des doses à administrer (PDA) sortiront officiellement. C’est en tout cas une des préconisations du rapport de Philippe Verger, rendu à la ministre de la Santé le 12 décembre dernier après une longue attente. Les textes sur la PDA devraient, selon le directeur
adjoint du Centre hospitalier universitaire de Limoges, sortir d’ici à juillet 2014. Si le document ne contient aucune préconisation nouvelle, il pose un préalable supplémentaire à la déblistérisation des médicaments : « Avant de se prononcer sur cette question récurrente […], un avis doit être demandé en urgence à l’Agence nationale du médicament (ANSM) […]. Des cas ont-ils déjà été signalés, d’une part, d’altération des principes actifs des médicaments du fait de la mise en pilulier de comprimés déblistérisés et, d’autre part, d’interférences entre les spécialités mises en contact les unes avec les autres ? » Un travail titanesque qui n’a pas encore dû être notifié à l’Agence… ❙
INSÉCURITÉ
Les braqueurs ne connaissent pas la crise Le nombre de vols à main armée contre des pharmacies est stable sur les onze premiers mois de l’année. Fin novembre, 95 vols à l’aide d’une arme à feu – réelle ou factice, visible ou dissimulée – avaient été commis dans des pharmacies, d’après le ministère de l’Intérieur. C’est exactement autant que l’année dernière à la même date, qui s’était achevée sur un triste record de 118 braquages. Le phénomène a plus que doublé en six ans, mais ne représente pourtant qu’une partie de la
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Les Nacos toujours surprescrits
dépendance
© MIGUEL MEDINA
économies
Pierre Buisson, président du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL), lors de son congrès.
DR
Dominique Giorgi, président du Comité économique des produits de santé (CEPS), écarte la possibilité d’accueillir des patients.
DR
© MIGUEL MEDINA
Patrick Bouet, président de l’Ordre des médecins, dans Le Quotidien du médecin.
« Délivrer des fluoroquinolones et du Fluocaril ne relève pas de la même profession. »
délinquance visant les officines. La statistique policière exclut en effet les attaques au couteau, à la batte de base-ball et autres gaz lacrymogènes. D’après les données partielles publiées chaque année par l’Ordre des pharmaciens, l’ensemble de ces faits compte
pour environ 20 % du total des agressions déclarées. Les violences verbales et les menaces restent majoritaires et seraient de plus en plus virulentes, tandisque la fréquence des violences physiques et des cambriolages ne diminue pas. Cibles de proximité pour petits voyous peu aguerris, les pharmacies sont toutefois bien moins convoitées que d’autres commerces : elles ne subissent « que » 2 % des vols à main armée, loin derrière les tabacs, bijouteries, restaurants ou encore la grande distribution.
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Actualité
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REPÈRES
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C’est le montant de l’amende que l’Autorité de la concurrence a infligé à Schering-Plough en raison de ses actions, notamment de dénigrement, pour empêcher la croissance des ventes d’un générique du Subutex.
C’est le montant total du marché pharmaceutique mondial en 2014. Ces dépenses devraient connaître au cours des cinq prochaines années une progression annuelle comprise entre 3 et 6 %.
sont dans le collimateur de l’Assurance maladie pour pratiques tarifaires excessives, suite à la mise en place du dispositif de surveillance et de sanction des dépassements d’honoraires.
millions d’euros
95 %
médecins
milliards de dollars
(Source : IMS Health)
des valvulopathies médicamenteuses sont attribuables au Mediator chez les patients exposés à la molécule, selon l’analyse d’une étude française publiée dans l’European Heart Journal.
(Source : Assurance maladie)
ruptures
impôts
Il faut croire que le décret de 2012, paru pour tenter de juguler les ruptures de stock, déjà jugé trop light à l’époque, l’était effectivement. Un nouveau texte, destiné notamment à interdire l’exportation parallèle par les grossistes-répartiteurs, est ainsi en discussion, même si le Conseil d’état en a retoqué une partie. Il y a urgence : l'ANSM rapporte 135 ruptures entre janvier et octobre 2013. La nouvelle loi de santé publique qui passera au vote au premier trimestre changera-t-elle la donne ? ❙
Malgré la protestation des pharmaciens, la taxe sur la vente en gros de médicaments, qui touche les grossistes-répartiteurs et les laboratoires qui réalisent de la vente directe à destination des officines, est passée sans difficulté dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014, après validation par le Conseil constitutionnel. Cette taxe de 20 % porte directement sur les remises versées par les entreprises aux pharmaciens. En ressentirez-vous les effets ? ❙
Les tribulations d’un décret
Adoption de la taxe en cas de ventes directes
MACRO / ÉCO
La cote des officines se dégrade La cotation Banque de France est « une appréciation sur la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon de trois ans ». L’étude menée par Interfimo, organisme de financement des professions libérales, auprès de l’institution, montre une « lente dégradation des notes situées entre 5+ et P, qui passent de 35 à 41 % de 2005 à 2012 », ainsi qu’une « réduction des cotes excellentes (0 à 3) : 40 % en 2005 contre 31 % en 2012 ».
Une étude d’Interfimo sur l’évolution de la cotation 8QH «WXGH Gಬ,QWHUILPR VXU Oಬ«YROXWLRQ GH OD FRWDWLRQ Banque de France des pharmacies %DQTXH GH )UDQFH GHV 3KDUPDFLHV %
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
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Cote de crédit d'environ 10 000 pharmacies >750 K€
0 aucune info défav.
3+++ excellente
3+
3
4+
4
5+
5
très
forte
assez
acceptable
assez
faible
forte
forte
faible
6
7
8
2013
provisoire échantillon réduit
9
P
très
au moins
capacité
capacité
procédure
faible
1 incident
menacée
compromise
collective
Lente dégradation des notes situées entre 5+ et P qui passent de 35% à 41% de 2005 à 2012.
Réduction des cotes excellentes (0 à 3) : 40% en 2005 contre 31% en 2012.
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Actualité En bref
laboratoires ❙❙D’ici à 2016, le groupe GlaxoSmithKline va arrêter de rémunérer les professionnels de santé pour promouvoir ses médicaments ou participer à des congrès. Un système de bourses sera mis en place pour soutenir la formation médicale. Le financement direct ne sera pas remis en cause pour les essais cliniques, les activités de conseil et les études de marché. Par ailleurs, les visiteurs médicaux n’auront plus d’objectifs individuels de vente dès 2014. ❙❙La filiale française de Pfizer va supprimer 183 postes (20 % de ses effectifs), principalement dans son activité de visite médicale et ses fonctions support. La direction prévoit une centaine de départs volontaires et précise que 60 postes vacants sont inclus dans le décompte. Le laboratoire se justifie par les baisses de prix et les pertes de brevets récentes, notamment de Tahor et Viagra.
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
nominations x Patrick Errard, directeur général d’Astellas Pharma France, a été élu président du Leem (Les entreprises du médicament) pour deux ans. Seul candidat en lice, il assurait l’intérim du poste depuis septembre à la suite du départ inopiné de son prédécesseur, Hervé Gisserot. x Pierre Demolis a été nommé directeur adjoint de l’évaluation à l’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM). Chef d’unité au sein de l’agence depuis
dix ans, il avait été élu vice-président du Comité des médicaments à usage humain (CMUH) de l’Agence européenne du médicament fin octobre. x Didier Borniche, infirmier au CHU de Rouen, a été réélu président du Conseil national de l’ordre des infirmiers (CNOI), qu’il dirige depuis juillet 2011. x Le Pr Thierry Philip a été élu président de l’Institut Curie. Ce cancérologue a dirigé le centre Léon-Bérard, à Lyon, pendant vingt ans.
x Fabrice Masi a intégré le cabinet de Marisol Touraine en tant que conseiller technique chargé des professionnels de santé libéraux. Depuis janvier 2012, il était chef du bureau des relations avec les professionnels de santé à la direction de la Sécurité sociale (DSS). x Jean-Yves Robin, directeur général de l’Agence des systèmes d’information partagés de santé (Asip santé), a quitté ses fonctions après cinq années de déploiement infructueux du dossier médical personnel (DMP).
À votre santé ! par Martin Vidberg
Et une bonne année ! Les réveillons sont propices aux promesses que le reste de l’année se chargera de nous faire promptement oublier. Et les pharmaciens ?
❙❙Chiesi va multiplier ses investissements R&D en France par quatre en deux ans, a affirmé le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui inaugurait l’extension de l’usine de La Chaussée-Saint-Victor (Loiret-Cher). En 2013, le laboratoire italien a dépensé 23 millions d’euros dans ce site, qui deviendra en 2015 la première ligne mondiale de production du nouvel antiasthmatique Innovair NextHaler. ❙❙Le 11 décembre, environ 250 salariés de Janssen France ont manifesté devant leur siège social à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) contre le plan de sauvegarde de l’emploi annoncé début septembre. Ce projet prévoit la suppression de 176 postes de visiteurs médicaux, soit plus de un sur trois. Les négociations avec les syndicats doivent s’achever le 20 janvier. ❙❙La France « reste prioritaire » pour la R&D de Sanofi malgré le plan social en cours, a indiqué le directeur général du groupe Chris Viehbacher dans un entretien au Figaro. Une réduction nette de 187 postes d’ici à fin 2015 est envisagée, essentiellement sur les sites de Toulouse et Montpellier. « L’objectif n’est pas de réduire les dépenses, mais de reformater la recherche », a-t-il ajouté.
Retrouvez toute l’information sur www.lepharmacien.fr
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Le Kiosque
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Les médias parlent de vous, on vous en parle… LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ (22 novembre)
Payé en liquide Scandale à la pharmacie du Vieil Annecy, où le titulaire a été mis en examen pour trafic de stupéfiants, ainsi que faux et usage de faux. Dénoncé par un toxicomane, il est suspecté d’avoir falsifié des ordonnances et délivré des produits de substitution sans prescription, en échange de biens tels que des vélos ou… des bouteilles de whisky. Lors de sa garde à vue, il a réfuté la motivation financière et expliqué avoir agi « pour aider des personnes dont la situation le touchait », avant d’être victime de pressions de leur part. Placé sous contrôle judiciaire, il encourt 10 ans de prison. ❙ LE COURRIER DE L’OUEST (12 décembre)
Bloody Sunday Le débat sur l’ouverture dominicale des officines est relancé dans le Maine-etLoire, après le récent arrêté de la préfecture de Seine-et-Marne contraignant les pharmacies à fermer le dimanche quand elles ne sont pas de garde. À Angers, c’est la Grande Pharmacie, située dans le centre commercial Saint-Serge, qui focalise l’attention depuis plusieurs années. Ouverte en continu, cette enseigne voit défiler nombre de patients orientés par des praticiens qui ne prennent pas la peine d’appeler le 3237. En dépit de ces entorses répétées au système d’astreintes, l’Agence régionale de santé (ARS) ne juge pas nécessaire d’intervenir. ❙ LA RÉPUBLIQUE DE SEINE-ET-MARNE (2 décembre)
Vente en urgence
La pharmacienne d’Avon trouvera-t-elle un repreneur à temps ? Chantal Gerbault
LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE (17 décembre)
LE FIGARO MAGAZINE (29 novembre 2013)
Automédication… sur prescription On peine à y croire, tant ce « guide de l’automédication » est truffé d’absurdités. Au départ, l’intention est bonne : lister les pathologies les plus courantes et bénignes, et solliciter les traitements adaptés auprès d’experts (revue Prescrire et le Pr Jean-Paul Giroud). La suite est moins brillante : au choix, on y trouve des produits supprimés ou non commercialisés en France, des médicaments ne pouvant être obtenus que sur ordonnance ou des spécialités ne répondant absolument pas à l’indication citée. Au rayon des découvertes, un vasoconstricteur peut traiter la toux, le sildénafil (Viagra) combattrait les maux de tête, et « les maux de gorge ne sont provoqués ni par une bactérie ni par un virus » et sont donc soulagés par du « Ricola menthol ou au miel-citron ». Sans oublier que la fièvre aiguë chez l’adulte est « sans danger lorsqu’elle est inférieure à 41 °C ». Bref, ce genre de papier est finalement rassurant : le pharmacien a encore de beaux jours devant lui.
cherche à vendre depuis trois ans pour partir en retraite. En vain. Elle se dit prête à brader son officine pour 30 % du chiffre d'affaires annuel et même à poursuivre encore quelques mois son activité, à condition de signer dans les plus brefs délais. Une pétition de soutien a recueilli 800 signatures pour inciter la commune à attirer rapidement l’acquéreur providentiel. ❙ LE MONDE (18 décembre)
Vétos marrons Quatre vétérinaires exerçant dans l’Aude, le Gard, la Drôme et le Cantal ont été placés en garde à vue dans le cadre du démantèlement d’un trafic de viande de cheval impropre à la consommation. Au total, 21 personnes ont été interpellées dans 11 départements, au terme d’une enquête d’un an initiée sur la base d’une lettre anonyme. Des canassons utilisés par Sanofi-Pasteur pour produire des vaccins ont notamment été réintroduits frauduleusement dans la chaîne alimentaire. Les professionnels de santé sont soupçonnés d’avoir falsifié des certificats et le parquet « n’exclut pas qu’ils aient été corrompus ». ❙
PARIS-NORMANDIE (6 décembre)
Lafayette débarque L’insatiable discounter toulousain a inauguré sa première pharmacie en HauteNormandie en fin d’année. Les officines locales ne redoutent pas une guerre des prix mais craignent plutôt de « ne pas lutter à armes égales » sur le terrain de la communication. La présidente régionale de l’Ordre assure n’avoir « rien à redire sur la venue de Lafayette », bien que le directeur général du groupe affirme de son côté rencontrer « parfois des résistances » à son implantation. ❙ AUJOURD’HUI EN FRANCE (2 décembre)
Retour en prépa La deuxième édition du championnat de France des préparateurs en pharmacie permet d’attirer l’attention sur « un métier trop peu connu, alors qu’il offre de belles perspectives ». D’autant plus que « les employeurs se sont rendu compte que le secteur allait souffrir d’une pénurie », selon le cabinet de recrutement Appel Médical, organisateur de l’événement. Une bonne raison d’embaucher des apprentis, même en temps de crise. ❙
Jusqu’à la faim Élisabeth Barichard poursuit sa grève de la faim entamée le 28 novembre dernier. Contrainte de déménager ses locaux en 2006, cette pharmacienne de Saint-Cyrsur-Loire demande depuis le transfert de son officine dans l’hypermarché de cette banlieue de Tours. Par trois fois, le feu vert de l’administration a été annulé par la justice, saisie par un collectif de pharmaciens locaux qui redoutent une captation de leurs clientèles. Privée de licence par l’agence régionale de santé (ARS), la titulaire a déposé un recours hiérarchique auprès de la ministre de la Santé. Elle peut d’ores et déjà compter sur le soutien de 4 500 pétitionnaires, d’un comité fort d’un millier d’adhérents, de la moitié des pharmaciens du département et de son député-maire. Suffisant pour provoquer l’intervention de Marisol Touraine, ancienne députée d’Indre-et-Loire ? ❙ LE FIGARO (16 décembre)
De bon conseil Un énième sondage indique que les Français hésitent à demander conseil à leur pharmacien. Si 92 % déclarent spontanément lui faire confiance, 19 % seulement lui demandent systématiquement son avis sur les médicaments qu’ils achètent, tandis qu’un patient sur cinq renonce à poser la question « de crainte que la confidentialité de l’échange ne soit pas préservée ». Une majorité (56 %) préfère s’en remettre à son médecin. Les pharmaciens ont encore des efforts à faire, car seuls 31 % des sondés déclarent être renseignés spontanément en officine. ❙ Janvier 2014 I No 1256 I 13
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Insuffisance hépatique. Patients âgés. Contreindications : • Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients (voir rubrique Liste des excipients). • 2ème et 3 ème trimestres de la grossesse (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d’emploi et Grossesse et allaitement). • Obstruction biliaire. • Insuffisance hépatique sévère. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi* : Grossesse. Insuffisance hépatique. Hypertension rénovasculaire. Insuffisance rénale et transplantation rénale. Hypovolémie. Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone. Autres affections liées au système rénine-angiotensine. Hyperaldostéronisme primaire. Sténose des valves mitrale et aortique, cardiomyopathie obstructive hypertrophique. Patients diabétiques traités par insuline ou antidiabétiques. Hyperkaliémie. Différences ethniques. Autres précautions. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions* : Associations déconseillées. Diurétiques d’épargne potassique et traitements de supplémentation potassique. Lithium. Associations faisant l’objet de précautions d’emploi. Anti-inflammatoires non stéroïdiens. Diurétiques (thiazidiques ou diurétiques de l’anse). Associations à prendre en compte. Autres agents antihypertenseurs. Grossesse* : Contre-indiquée aux 2 ème et 3 ème trimestres. Allaitement* : Pas recommandée. Fécondité*. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines*. Effets indésirables* : Infections et infestations. Affections hématologiques et du système lymphatique. Affections du système immunitaire. Troubles du métabolisme et de la nutrition. Affections psychiatriques. Affections du système nerveux. Affections oculaires. Affections de l’oreille et du labyrinthe. Affections cardiaques. Affections vasculaires. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales. Affections gastro-intestinales. Affections hépatobiliaires. Affections de la peau et du tissu sous-cutané. Affections musculo-squelettiques et systémiques. Affections du rein et des voies urinaires. Troubles généraux et anomalie au site d’administration. Investigations. Surdosage*. Propriétés pharmacodynamiques* : Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine Il. Code ATC : C09CA07. Propriétés pharmacocinétiques*. Données de sécurité précliniques*. Présentation* : Plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium). TELMISARTAN BIOGARAN ® 40 mg, comprimé : AMM n° 34009 419 760 8 7 : 30 cps ; Prix Public : 8,70 e - AMM n° 34009 419 762 0 9 : 90 cps ; Prix Public : 24,32 e. TELMISARTAN BIOGARAN ® 80 mg, comprimé : AMM n° 34009 419 770 3 9 : 30 cps ; Prix Public : 10,47 e - AMM n° 34009 419 773 2 9 : 90 cps ; Prix Public : 29,28 e. Remb. Sec. Soc (65%). Collect. Non Remb. Sec. Soc dans les indications de prévention cardiovasculaire. Liste I. Date d’approbation : 26 août 2013. Laboratoires BIOGARAN – 15, boulevard Charles de Gaulle – 92707 Colombes Cedex. 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TELMISARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN ® 40 mg / 12,5 mg, comprimé : L’association à doses fixes 40 mg de telmisartan / 12,5 mg d’hydrochlorothiazide est indiquée chez les adultes dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par le telmisartan en monothérapie. TELMISARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN® 80 mg / 12,5 mg, comprimé : L’association à doses fixes 80 mg de telmisartan / 12,5 mg d’hydrochlorothiazide est indiquée chez les adultes dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par le telmisartan en monothérapie. TELMISARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN® 80 mg/25 mg, comprimé : L’association à doses fixes (80 mg de telmisartan / 25 mg d’hydrochlorothiazide) est indiquée chez les adultes dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée sous l’association à doses fixes (80 mg de telmisartan / 12,5 mg d’hydrochlorothiazide) ou chez des adultes antérieurement stabilisés par le telmisartan et l’hydrochlorothiazide administrés séparément. Posologie et mode d’administration* : Posologie : TELMISARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN® doit être utilisé chez les patients dont la pression artérielle pas suffisamment contrôlée par le telmisartan en monothérapie. • TELMISARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN ® 40 mg / 12,5 mg : 1 prise / j.• TELMISARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN ® 80 mg / 12,5 mg : 1 prise / j. • TELMISARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN ® 80 mg/25 mg : 1 prise / j. CTJ : 0,29 e à 0,38 e. Populations particulières : Insuffisants rénaux. Insuffisants hépatiques. Patients âgés. Population pédiatrique. Contre-indications : • Hypersensibilité à l’une ou l’autre des substances actives ou hypersensibilité à l’un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients. • Hypersensibilité à toute autre substance dérivée des sulfamides (l’hydrochlorothiazide est une substance dérivée des sulfamides). • 2éme et 3 ème trimestres de la grossesse (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d’emploi et Grossesse et allaitement). • Cholestase et obstruction biliaire. • Insuffisance hépatique sévère. • Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml / min). • Hypokaliémie réfractaire, hypercalcémie. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi* : Hypertension rénovasculaire. Insuffisance rénale et transplantation rénale. Hypovolémie. Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone. Autres affections liées au système rénine-angiotensine-aldostérone. Hyperaldostéronisme primaire. Sténose des valves mitrale et aortique, cardiomyopathie obstructive hypertrophique. Effets métaboliques et endocriniens. Déséquilibre électrolytique. • Hypokaliémie. • Hyperkaliémie. • Hyponatrémie et alcalose hypochlorémique. • Hypercalcémie. • Hypomagnésémie. Différences ethniques. Autres précautions. Précautions d’ordre général. Myopie aiguë et glaucome à angle fermé. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions* : • Lithium. • Médicaments associés à une perte potassique et une hypokaliémie. • Médicaments pouvant augmenter la kaliémie ou entraîner une hyperkaliémie. • Médicaments affectés par les modifications de la kaliémie. • Glycosides digitaliques. • Autres agents antihypertenseurs. • Antidiabétiques. • Metformine. • Cholestyramine et résines chélatrices. • AINS. • Amines vasopressives. • Myorelaxants non-dépolarisants. • Médicaments utilisés pour le traitement de la goutte. • Sels de calcium. • Bêtabloquants et diazoxide. • Agents anticholinergiques. • Amantadine. • Agents cytotoxiques. Grossesse* : Contre-indiquée aux 2ème et 3 ème trimestres. Allaitement* : Pas recommandée. Fécondité*. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines*. Effets indésirables* : Infections et infestations. Affections du système immunitaire. Troubles du métabolisme et de la nutrition. Affections psychiatriques. Affections du système nerveux. Affections oculaires. Affections de l’oreille et du labyrinthe. Affections cardiaques. Affections vasculaires. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales. Affections gastro-intestinales. Affections hépatobiliaires. Affections de la peau et du tissu sous-cutané. Affections musculo-squelettiques et systémiques. Affections des organes de reproduction et du sein. Troubles généraux et anomalies au site d’administration. Investigations. Telmisartan. Infections et infestations. Affections hématologiques et du système lymphatique. Affections du système immunitaire. Troubles du métabolisme et de la nutrition. Affections cardiaques. Affections du système nerveux. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales. Affections gastro-intestinales. Affections de la peau et du tissu sous-cutané. Affections musculo-squelettiques et systémiques. Affections du rein et des voies urinaires. Troubles généraux et anomalies au site d’administration. Investigations. Hydrochlorothiazide. Infections et infestations. Affections hématologiques et du système lymphatique. Affections du système immunitaire. Affections du système endocrinien. Troubles du métabolisme et de la nutrition. Affections psychiatriques. Affections du système nerveux. Affections oculaires. Affections vasculaires. Affections gastro-intestinales. Affections hépatobilaires. Affections de la peau et du tissu sous-cutané. Affections musculo-squelettiques et systémiques. Affections du rein et des voies urinaires. Troubles généraux et anomalies au site d’administration. Investigations. Surdosage*. Propriétés pharmacodynamiques* : Antagonistes de l’angiotensine Il et diurétiques. Code ATC : C09DA07. Propriétés pharmacocinétiques*. Données de sécurité préclinique*. Présentation* : Plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium). 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Actualité Enjeux
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
La publicité va-t-elle officiellement débarquer dans vos ordinateurs ? Entre pressions économiques et responsabilité professionnelle, la certification des logiciels d’aide à la dispensation (LAD) est au cœur d’une négociation sans concessions. par Laurent Simon
HARO sur la réclame ! Le système de santé français vit encore au rythme du Mediator. Deux ans après la paru-
tion de la loi du 29 décembre 2011, portée par le ministre de la Santé de l’époque Xavier Bertrand, et quelques mois après la parution du décret du « Sunshine Act à la française », qui a amené tous les professionnels à voir leurs liens d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques publiés, la transparence revient par la petite porte, celle de l’informatique officinale. La certification des logiciels destinés aux professionnels de santé, que ce soit les logiciels d’aide à la prescription (LAP) ou à la dispensation (LAD), prévue pour le 1er janvier « De telles publicités 2015, est aujourd’hui au engendreraient des risques centre des débats. Ainsi, une version du décret, en de surmédication. » pleine négociation, encadrant la certification des Collectif Europe & Médicaments LAP et des LAD circule actuellement. Pour les médecins, pas de problèmes, le texte est très clair : « La certification garantit au prescripteur […] la qualité de l’information sur le médicament à prescrire par le recours à une base de données sur les médicaments gérée par la Haute Autorité de santé (HAS) et l’absence de publicité de quelque nature que ce soit. » Certifiés avec pub Côté pharmaciens, la formulation alambiquée du projet de décret cache mal le but final de la manœuvre : « La certification garantit au pharmacien d’officine […] la qualité de l’information […] par le recours à une base de données agréée par la HAS […] et l’absence de publicité pour les produits et les services autres que les médicaments et dispositifs médicaux. » (voir encadré
« Un décret pop-up » page ci-contre) Un « scandale » selon Pierre Leportier, président honoraire de la FSPF et vice-président de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) : « Je considère comme parfaitement anormal qu’il y ait une différence entre LAP et LAD, surtout dans un décret de loi sur la transparence. On attendait de ce projet précisément une garantie de transparence et qu’il n’introduise pas de différences entre les professionnels de santé. Le bureau national de l’UNPS [qui rassemble douze professions de santé, dont les médecins, les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes…, NDLR] est d’ailleurs favorable à cette logique. » Une indignation partagée par Xavier Desmas, président de la commission Exercice professionnel à l’Ordre national des pharmaciens : « Nous sommes contre l’introduction de publicité de quelque nature que ce soit ; notre position est stricte. Il ne peut y avoir de différence entre les LAD des pharmaciens et les LAP des médecins pour d’évidentes raisons de transparence », assène-t-il. Retournement de veste Le plus marquant est que ce projet est une version amendée par les pouvoirs publics, en particulier la direction de la Sécurité sociale au sein du ministère de la Santé : la première version, qui circulait durant le mois d’avril dernier, ne comportait aucune introduction de publicité, ni dans les LAP, ni dans les LAD. Que s’est-il passé dans l’intervalle ? Le ministère de la Santé, contacté à plusieurs reprises, refuse de se prononcer sur la question, arguant du fait que « la concertation continue avec les différents acteurs » et sans donner de délai pour une prise de décision. C’est un collectif appelé
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Europe & Médicaments, auquel adhère notamment la revue Prescrire ou l’association de consommateurs UFC-Que choisir, qui a le premier tiré la sonnette d’alarme le 15 novembre dernier dans une lettre ouverte adressée à la ministre de la Santé Marisol Touraine : « Comme tout professionnel de santé, le pharmacien d’officine doit pouvoir forger son opinion sur des informations indépendantes, fiables […], et répondre à sa mission de santé publique […]. Un message promotionnel, dont la finalité est d’augmenter le volume des ventes, ne peut avoir comme finalité l’information et le conseil de professionnels de santé. » Risques professionnels Le collectif va même plus loin en pointant que « de telles publicités inciteront les équipes officinales à proposer des médicaments de III
Un décret pop-up Le projet de décret sur la certification ne se contente pas d’ouvrir la publicité aux logiciels de pharmacie, il en décrit les limites : « La présence de publicité à caractère informatif et de conseil est permise sous réserve d’être activée par l’utilisateur et de répondre à des modalités d’affichage qui garantissent une couverture de la surface de l’écran au plus de 15 % et un emplacement limité aux angles de l’écran pour préserver à l’utilisateur une lecture de l’écran satisfaisante. » « C’est un peu comme les sponsors de rallye dont on limite la taille des autocollants sur le pare-brise des voitures de course », ironise un connaisseur. Dans le texte, les LAD sont définis « comme tout logiciel [qui] constitue une aide à la dispensation des médicaments […]. Tout autre logiciel disponible au sein du logiciel métier du pharmacien d’officine qui intègre le LAD n’est pas soumis à cette certification ». Les logiciels seraient certifiés pour une durée de trois ans.
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Actualité Enjeux [Haro sur la réclame !]
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conseil qui viendront se rajouter aux médi- tique exploitée par Pharmagest, leader sur le caments délivrés sur prescription, engendrant marché de l’informatique officinale avec « 43 % des risques de surmédication et d’effets indési- de parts de marché et 9 800 clients ». Elles apparables supplémentaires, du fait d’une iatrogénie raissent sous forme de pop-up – des fenêtres médicamenteuse induite ». L’UFC-Que choisir a qui s’ouvrent inopinément lors d’actions de renchéri quelques semaines plus tard, pointant vente –, d’enquêtes sponsorisées ou de ventes le fait que « les laboratoires pharmaceutiques associées. « Lors d’une vente pour un sirop n’ont pas pour habitude d’engager des dépenses Toplexil peut survenir un questionnaire IMS [spéde promotion dans un but autre que celui d’ac- cialiste de la communication des données de croître leurs ventes » et en appelle à « la ministre santé, NDLR] sur l’Hélicidine, témoigne une de la Santé afin qu’elle modifie son projet de titulaire parisienne. On peut parfois les désactidécret, pour […] préserver l’indispensable rela- ver, mais pas toujours. Je n’aime pas le côté tion de confiance entre l’usager et son pharma- contraint et forcé, donc pour ma part c’est non à cien ». De fait, les regards sont pointés vers tout, d’autant plus que les données collectées par l’avenue de Ségur : « Ce n’est pas de notre res- IMS sont exploitées à partir du temps “gratuit” ponsabilité, mais de celle du ministère et de des professionnels de santé. » On signale égalel’Agence nationale du médicament (ANSM) en ment fin décembre des publicités pour Sargenor charge de la régulation de ou Cicabiafine. la publicité sur les médica- « Il faut sacraliser Et le pharmacien ments », surenchérit Rémy la dispensation. » acheteur ? Bataillon, adjoint du directeur de la qualité et de la Philippe Besset, vice-président de la FSPF. « À l’époque où Pharmasécurité des soins à la gest a introduit la publicité HAS, pourtant partie prenante dans les négo- dans son logiciel, j’ai demandé à ce que cette ciations sur la certification. De nombreuses nouvelle façon de faire soit présentée à la FSPF, sources pointent une intervention directe d’un se souvient Pierre Leportier, alors président prestataire informatique auprès des services du syndicat de titulaires. La Cerp Lorraine [la de l’État pour faire modifier le projet de décret, maison mère du Groupe Pharmagest Interaccelui-ci menaçant même de suites juridiques tive est entre-temps devenue le Groupe Welau niveau européen dans le cas contraire. Le coop en 2008, NDLR] était venue pour nous en plus mystérieux est finalement pourquoi les expliquer le fonctionnement. Nous avions une fonctionnaires de la direction de la Sécurité opinion très négative sur ces publicités. Nous sociale ont cédé à cette logique industrielle. avions en particulier deux réserves : que PharParadoxalement, les publicités existent déjà magest fasse du business avec un logiciel qui dans au moins un LAD, le LGPI (Logiciel de appartient aux pharmaciens et qu’il ne leur gestion à portail intégré), une solution informa- laisse pas le choix. Nous n’étions pas parvenus à faire enlever les publicités mais, depuis, le système est devenu débrayable. C’est la seule chose que nous avons obtenue. » Très majoritairement opposés à l’introduction Une certification en cache une autre : de publicité dans leur LAD et unanimes sur la celle des bases de données sur les médigêne qu’elles représentent dans leur travail caments (BDM). La charte de la Haute quotidien (voir « Question du mois », p. 8), les Autorité de santé (HAS) rappelle les exipharmaciens ne les déconnectent pourtant pas gences de qualité d’une BDM (exhaustisystématiquement dans leur logiciel. Comment vité des médicaments présentés, l’éviter dans ce cas ? « Il faut sacraliser la partie complétude de l’information, neutralité, dispensation de nos logiciels, insiste Philippe exactitude) et explique que « la HAS doit Besset, vice-président de la FPSF, mais quand veiller à ce que les logiciels permettent le pharmacien est dans son rôle d’acheteur de l’utilisation de la dénomination commune médicaments pour l’OTC, la parapharmacie ou internationale (DCI) ». La BDM doit aussi les génériques, il doit pouvoir être informé des afficher « un document qui énonce en opérations promotionnelles faites par les labofrançais les liens et les modalités d’éventuels ratoires pour mieux acheter et proposer les partenariats de l’éditeur avec d’autres strucmeilleurs prix aux patients. » Les pharmaciens tures actives dans le domaine de la santé ». et les éditeurs de logiciel arriveront-ils à résoudre cette quadrature du cercle ? x DR
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Questions de bases
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Les dossiers de la Fédé
MONOPOLE
La bataille des tests de grossesse C’est pour l’instant une fin de non-recevoir qu’ont opposée les députés aux pharmaciens qui souhaitaient conserver le monopole sur les tests de grossesse et d’ovulation. L’Assemblée nationale a en effet voté sans coup férir le texte de loi Consommation, contenant l’article sur la libéralisation de la vente de ces tests en grandes et moyennes surfaces. Du côté des pharmaciens, c’est évidemment la déception : « À la suite de nos actions, les groupes parlementaires communistes, radicaux de gauche, UDI et UMP, ainsi que plusieurs députés socialistes, parmi lesquels la présidente de la commission des Affaires sociales [Catherine Lemorton, NDLR] se sont vivement opposés à cette disposition. Le gouvernement a malgré tout obtenu une majorité de parlementaires en faveur de l’autorisation de la vente des autotests de grossesse et d’ovulation hors réseau officinal », regrette Philippe Gaertner, président de la FSPF. Ce dernier donne rendez-vous à ses troupes pour le vote du projet de loi sur la stratégie nationale de santé, le grand projet de Marisol Touraine, qui aura certainement lieu courant 2014, pour « que le rôle des pharmaciens d’officine dans la dispensation de ces dispositifs médicaux de diagnostic in vitro soit pleinement reconnu ». ❙
DEFRANCE
Coup de frein sur les honoraires NéGociations. Le marathon de discussions entre syndicats de pharmacienset Assurance maladie a connu un sérieux accroc lors de la réunion du 18 décembre dernier. Explications.
t
ous les voyants étaient pourtant au vert avant d’entrer en négociation le 18 décembre dernier. À part l’absence toujours problématique des complémentaires symbolisée par le boycott de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (Unocam), le relevé de décisions signé la semaine précédente laissait augurer d’une mise en place graduelle des honoraires de dispensation : 0,80 euro au 1er janvier 2015 et 1 euro tout rond un an après, pour arriver à la proportion de 47 % d’honoraires dans la rémunération de l’officine sur le médicament remboursable. « C’est un échec, résume amèrement Philippe Besset, vice-président de la FSPF à l’issue de la réunion. Les propositions de l’Assurance maladie sont régressives et ne correspondent pas au point d’étape que nous avons signé la semaine dernière. » Selon lui, l’Assurance maladie aurait appelé à un énième arbitrage auprès du gouvernement, malgré le fait que Marisol Touraine a publiquement soutenu à plusieurs reprises la marche vers les honoraires pharmaceutiques (voir l’interview de Marisol Touraine dans Le Pharmacien de France, no 1254). « L’Assurance
maladie n’a pas la volonté de corriger l’effet des prix industriels sur la pharmacie et nous le regrettons », résume Philippe Gaertner, président de la FSPF. Les modalités de modifications de la marge dégressive lissée (MDL) proposées par l’Assu-
rance maladie, qui sont indissociables du passage aux honoraires, ne conviennent pas non plus, selon lui. Impasse conventionnelle Le président de la FSPF s’inquiète ainsi des inégalités entre officines qu’engendrerait cette modification de la MDL. « Si on ajoute à cette évolution le fait que les honoraires de dispensation à la boîte vont surtout être bénéfiques sur les produits les moins chers, un déséquilibre se crée entre les officines selon la structure de leur chiffre d’affaires, ce qui est visible dans les simulations », a-t-il précisé à l’Agence de presse médicale (APM). Inutile de préciser, donc, que le protocole d’accord qui devait être signé le 18 décembre ne l’a pas été et que, presque deux ans après la signature de la convention pharmaceutique en 2012, le processus conventionnel semble bien grippé. ❙
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notabene Malgré le constat d’échec du 18 décembre, les partenaires sociaux ont convenu d’une nouvelle réunion le 9 janvier 2014.
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Les dossiers de la Fédé
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Les avancées du rapport Verger DÉPENDANCE (1). Malgré le peu de nouveautés contenues dans le rapport rendu par Philippe Verger, la FSPF estime que ce dernier conforte la position du pharmacien.
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nfin ! On ne l’attendait plus, mais le rapport Verger sur le circuit du médicament en Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) a été remis à la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, et à sa ministre déléguée aux Personnes âgées Michèle Delaunay, le 12 décembre dernier. Du côté de la FSPF, par la voix de son secrétaire général Claude Baroukh, c’est le satisfecit : « Le rapport Verger envisage pas mal de pistes, notamment sur l’industrie pharmaceutique ou la formation […].
Paerpa, la rémunération des professionnels en débat DÉPENDANCE (2). Comment vont se répar-
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n pharmacien vaut-il plus qu’un kiné ou qu’une infirmière ? Les plans personnalisés de santé (PPS) mis en place pour les personnes âgées en risque de perte d’autonomie prévoient 100 euros à se répartir entre professionnels de santé libéraux. Oui, mais comment ? Les premières discussions laissaient penser qu’en cas de collaboration entre un médecin et un autre professionnel, « généralement une infirmière », précise l’Union nationale des profes-
sionnels de santé (UNPS), la répartition serait la suivante : 60 euros pour le médecin, 40 pour l’infirmière… ou le pharmacien. En cas de collaboration entre trois professionnels, la répartition était initialement la suivante : 50 euros pour le médecin, 30 pour l’infirmière et 20 pour les autres professionnels, pharmaciens compris. « Nous avons obtenu entretemps une répartition égale entre professionnels », précise Alain Guilleminot, président de la commission URPS à la FSPF.
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tir les 100 euros dévolus aux professionnels dans le cadre des plans personnalisés de santé ?
Aujourd’hui, huit régions sont concernées par les parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie
Pour les pharmaciens, je dis “chiche”. Il faut maintenant transformer l’essai. » Le rapport appelle à son tour à la sortie des textes concernant la préparation des doses à administrer (PDA) ou la conventiontype Ehpad-officine, qui attendent toujours de paraître au Journal officiel. « Il faut maintenant que nous négociions avec l’Assurance maladie pour créer une lettre-clé pour le pharmacien référent et la prestation de service PDA : la rémunération de cet acte est cruciale, détaille Claude Baroukh. La position de la FSPF ne change pas sur ce point. » ❙
(Paerpa) : Aquitaine, Centre, Île-de-France, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, NordPas-de-Calais et Pays de la Loire. Après la répartition, il Loire reste à régler la question du montant de cette allocation, jugé faible. L’UNPS précise que « la somme de 100 euros proposée pour la rédaction du PPS est insuffisante » et rappelle qu’« elle ne saurait constituer un solde de tout compte pour la totalité de la coordination de l’équipe de proximité dans le cadre du Paerpa ». Il faudra enfin discuter de l’autre volet des Paerpa : l’éducation thérapeutique du patient, rémunérée a priori 200 euros. Et là, selon Alain Guilleminot, on est dans le « grand flou ». La concertation suit son cours. ❙ Janvier 2014 I No 1256 I 21
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La substitution des biosimilaires par les pharmaciens officinaux prévue dans le PLFSS pourrait faire date. Prometteuse en termes d’économies, cette mesure suscite de nombreuses interrogations. Et l’ire des laboratoires qui commercialisent les spécialités de référence.
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Ceci n’est pas un générique
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biosimilaires sont actuellement disponibles en France.
Par Cédric Ménard
ous avez aimé les polémiques sur les génériques ? Préparez-vous à de nouveaux échanges enflammés sur les biosimilaires. Ces produits, copies de biomolécules et dont l’homologation nécessite un processus réglementaire bien plus complexe que celui des génériques, vont bientôt être sous les feux de la rampe. Avec, dans le rôle principal, le pharmacien d’officine. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 prévoit en effet d’autoriser les officinaux à délivrer un biosimilaire à la place d’un biomédicament, une mesure que seule la Roumanie a adoptée en Europe à ce jour. Cette substitution sera limitée aux seules initiations de traitement et pourra être exclue par le prescripteur qui devra préciser sur l’ordonnance s’il s’agit d’une première prescription. Le pharmacien, lui, devra y inscrire le nom du produit délivré, informer le prescripteur de la substitution et fournir des explications au patient. Pour un renouvellement, il devra s’assurer du médicament précédemment dis-
« Nous pensons le plus grand mal de ce dispositif et c’est un euphémisme. » Philippe Lamoureux, directeur général du Leem (Les Entreprises du médicament)
pensé auprès du patient, du prescripteur ou en consultant le dossier pharmaceutique (DP) s’il en existe un. Le dispositif devrait également reposer sur des mesures non législatives : extension à six mois (contre quatre actuellement) de la durée de conservation des données concernant les biosimilaires dans le DP, incitation à la prescription à l’égard des médecins et rédaction par la Haute Autorité de santé (HAS) de recom mandations pour « positionner économiquement les biosimilaires ». Falaise des brevets Car l’objectif est bien sûr de trouver une nouvelle source d’économies alors que les marges de manœuvre sur les génériques vont se tarir, la plupart des blockbusters traditionnels ayant déjà perdu leur brevet. Les produits issus des biotechnologies remplacent progressivement les médicaments « chimiques » en termes de montants remboursés. En 2012, avec 389 millions d’euros déboursés par l’Assurance maladie, l’anticorps monoclonal Lucentis (Novartis) a ainsi pris la tête du classement des molécules les plus onéreuses pour la Sécurité sociale tandis que, du côté des « chimiques », l’hypolipémiant Tahor (Pfizer), qui a perdu son brevet en 2012, a chuté au septième rang. à la deuxième place, on trouve un autre produit biologique, l’anti-TNF
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décryptage décryptage
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Trois laboratoires se sont pour l’instant lancés en France : Teva, Sandoz et Hospira. Ci-dessus et page de gauche : l’usine de Teva, à Ulm (Allemagne).
Humira (Abbvie), avec 346 millions d’euros de remboursements (voir notre enquête « Le prix d’une vie », Le Pharmacien de France, no 1255). Or plusieurs de ces produits vont perdre leur brevet dans les prochaines années (voir graphique p. 26). « Les produits biologiques représentent une dépense annuelle de 7 milliards d’euros en ville et de 4 milliards à l’hôpital ; le potentiel d’économies est donc énorme », note l’économiste de la santé Claude Le Pen. D’ici à 2020, on peut ainsi miser sur une économie potentielle d’environ 1 milliard d’euros par an, estime-t-il. Le gouvernement français, plus prudent, table sur une économie de 5 millions d’euros en 2015, de 15 millions en 2016 et de 50 millions en 2017. Un marché encore très limité Les biosimilaires ont une économie très différente de celles des génériques. Ils présentent un différentiel de prix par rapport au médicament de référence plus restreint, de 20 à 30 % actuellement (contre 60 % en moyenne pour les génériques). À l’hôpital, toutefois, cet écart peut être bien plus important – jusqu’à 70 % – grâce au système des appels d’offres. Les prix des biosimilaires se justifient en partie par des coûts de développement de 73 à 220 millions d’euros contre 1,5 à 2,2 millions pour un générique, en raison de l’obligation de réaliser des essais cli-
niques comparatifs avec le produit de référence et des études analytiques poussées. Pour l’heure, la France ne compte que sept biosimilaires dans trois classes (EPO, hormone de croissance, G-CSF). Selon l’Agence de sécurité du médicament (ANSM), leurs ventes s’élevaient à 60 millions d’euros en 2012 (dont 93 % en ville), « La substitution soit 20 % du marché cible. Le va compliquer la tâche taux de recours à ces produits, en volume, était de 30 % en du pharmacien, éveiller moyenne à l’automne 2012. la méfiance du patient Certains de nos voisins font et énerver le médecin. » beaucoup mieux, avec 55 % pour l’Allemagne, 60 % pour Claude Le Pen, économiste de la santé l’Autriche et environ 70 % pour la Roumanie. En France, le marché devrait connaître sa première révolution dans les prochains mois avec la commercialisation du premier biosimilaire d’un anticorps monoclonal, l’Inflectra (Hospira), biosimilaire du Remicade (infliximab). Les biosimilaires de l’insuline sont également très attendus. Mais la situation est moins simple qu’elle y paraît, prévient Claude Le Pen : « Il sera plus difficile de faire des économies sur les biosimilaires qu’avec les génériques. Le potentiel est important, mais la substitution va compliquer la tâche du pharmacien, éveiller la méfiance du patient et énerver le III Janvier 2014 I No 1256 I 23
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DÉCRYPTAGE
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Le trastuzumab (Herceptin) est un anticorps monoclonal utilisé dans le traitement du cancer du sein : comme beaucoup d’autres (rituximab ou infliximab), son brevet va tomber dans les cinq prochaines années.
médecin. » Pour l’instant, aucune incitation économique n’est prévue pour encourager les pharmaciens à substituer, ajoute-t-il. Reste que, dans le PLFSS, le gouvernement indique que le dispositif pourrait conduire « à terme, à une éventuelle évolution de la convention afin de mettre en place des objectifs de substitution en initiation de traitement ». Pour leur part, les fabricants de biosimilaires, s’ils se félicitent de la reconnaissance de ces produits par les autorités françaises, ne sont pas aussi enthousiastes que l’on pourrait le penser. Frédéric Collet, viceprésident du Gemme (Géné« Exiger des essais rique, même médicament) et président de Sandoz France, cliniques et précliniques estime qu’il est « trop tôt pour spécifiques est mettre en place une substitution faussement rassurant. » […]. Dans un premier temps, il est essentiel d’établir la confiance Collectif associatif Medicines in Europe Forum du corps médical. » Et c’est précisément cette confiance qui a manqué dans la substitution générique. Même écho à l’European Generic Medicines Association (EGA), le syndicat européen des producteurs de génériques, qui souligne que la mise en place de mécanismes similaires aux génériques peut être « source de confusion » et « contre-productif pour la perception des biosimilaires ou générer des résistances chez les médecins ». Suzette Kox, directrice des affaires III
scientifiques de l’EGA, cite en exemple l’Allemagne où les biosimilaires sont bien développés dans certains Länder grâce à une politique de quotas de prescription, accompagnée d’un important effort d’information des médecins. Un chemin que ne prend pas la France pour le moment. De l’autre côté du brevet, les laboratoires dont les produits vont perdre leur exclusivité ne cachent pas leur colère. « Nous pensons le plus grand mal de ce dispositif, et c’est un euphémisme. Les industriels ont l’impression que le gouvernement, qui avait pris des engagements dans le cadre du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS), s’est payé leur tête », assène Philippe Lamoureux, directeur général du Leem (Les Entreprises du médicament). Dénonçant une mesure prise sans concertation, il estime que la politique conventionnelle aurait pu permettre de discuter en profondeur du sujet. Sur le fond, il fait valoir que la France est le premier pays en Europe à mettre en place la substitution par le pharmacien [la Roumanie l’a également fait, NDLR] et que la question des biosimilaires est délicate. « Les biosimilaires ne peuvent, par leur nature même, être traités comme les médicaments génériques et on a le sentiment que le sujet n’a pas été examiné de façon sérieuse par le gouvernement », argue-t-il. Avant de tempérer son
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décryptage décryptage Ceci xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx n’est pas un générique
Les États-Unis à la traîne
L’EPO est déjà commercialisée en France sous forme biosimilaire (Retacrit, Binocrit…).
propos en ajoutant qu’il n’est pas question pour le Leem de remettre en cause la qualité des biosimilaires, ces produits disposant d’une autorisation de mise sur le marché en bonne et due forme… Même si, dans le même temps, il pointe les difficultés du système en construction en termes de responsabilité professionnelle : « Les officinaux n’ont pas les moyens de savoir s’ils ont affaire à un patient naïf [patient n’ayant encore jamais pris de traitement, NDLR], car ils n’ont pas accès au dossier hospitalier. Il peut y avoir des problèmes potentiellement graves car le système n’est pas sécurisé. » Autorités sous influence ? Les laboratoires qui défendent leurs brevets tiennent depuis des années ces discours alarmistes. Mais Francis Megerlin, économiste de la santé à l’université Paris-Descartes, de remarquer : « Par maladresse ou malveillance, certains ont extrapolé aux biosimilaires autorisés en Europe des problématiques détectées sur des produits vendus en Asie notamment. » Alors que l’industrie pointe les risques potentiels liés à la variabilité des biosimilaires d’un lot à l’autre, il relève que les microfluctuations inhérentes à la bioproduction « affectent les biomédicaments originaux comme leurs concurrents ». Sans manquer de rappeler que cette variabilité, un des
Une fois n’est pas coutume, les ÉtatsUnis sont plutôt en retard dans le domaine des biosimilaires. Le cadre législatif introduisant un processus d’homologation abrégé inspiré du modèle européen n’a été voté qu’en mars 2010, alors qu’il est en vigueur en Europe depuis 2006. À ce jour, aucun produit biosimilaire n’a encore été homologué dans le pays, car la Food and Drug Administration (FDA) n’a toujours pas finalisé les recommandations pilotant le processus réglementaire de ces médicaments. Toutefois, contrairement au système européen, la loi fédérale confère à la FDA le pouvoir de décider de l’interchangeabilité automatique entre biosimilaires et produits de référence, ouvrant la voie à une substitution. En Europe, cette possibilité est laissée à l’appréciation de chaque État membre.
Dans l’attente du premier biosimilaire, laboratoires biotech et défenseurs des biosimilaires (industriels, associations de consommateurs, assureurs santé privés) se livrent depuis le début de l’année une guerre de communication. Un article paru en janvier dernier dans le New York Times décrit ainsi comment Amgen et Genentech tentent de faire passer des lois en faveur des produits originaux, au nom de la protection des patients. Plusieurs parlements d’États américains ont ainsi étudié cette année des lois définissant les conditions dans lesquelles la substitution peut être réalisée par les pharmaciens. Si plusieurs d’entre eux ont voté des textes n’instaurant pas de barrière supplémentaire, d’autres ont adopté des mesures imposant, par exemple, au pharmacien de notifier la substitution au médecin.
principaux sujets de préoccupation des autorités, a été mise en évidence suite à des décès causés par une réaction immunologique due à un produit de référence, l’Eprex, et non par un biosimilaire. Alain Astier, pharmacien à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Henri-Mondor, à Créteil, va plus loin dans la critique : « À ma connaissance, il n’y a jamais eu de problème. Les craintes des autorités ont été attisées par les laboratoires princeps qui y ont tout intérêt », affirme-t-il. En notant que, dans la plupartdes organisations hospitalières, le système d’appel d’offres fait que les prescripteurs n’ont pas « Les craintes la possibilité de choisir entre le des autorités sont produit de référence et le bio- attisées par les similaire si ce dernier a remporté le marché. Et qu’il n’y a laboratoires princeps. » pas, au sein de l’AP-HP, de Alain Astier, pharmacien hospitalier résistance particulière des à l’AP-HP (Henri-Mondor, à Créteil) médecins à ce sujet. Alexandre Moreau, auteur d’un récent rapport de l’ANSM sur les biosimilaires, confirme d’ailleurs qu’à ce jour il n’existe pas de signaux de pharmacovigilance spécifiques aux biosimilaires. Il souligne, en outre, que ces derniers sont mieux caractérisés que ne l’étaient les produits de référence à l’époque de leur homologation, car l’expérience accumulée a permis d’identifier les poten- III Janvier 2014 I No 1256 I 25
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DÉCRYPTAGE Produit biologique
Anticorps humanisés
Anticorps non humanisés
date de l’AMM*
Avastin (bevacizumab)
12 janv. 2005 26 fév. 2004
Herceptin (bevacizumab)
28 août 2000 25 sept. 1998
Synagis (trastuzumab)
13 août 1999 19 juin 1998
Erbitux (cetuximab)
29 juin 2004 12 fév. 2004
Enbrel (entanercept)
3 fév. 2000 2 nov. 1998
Humira (adalimumab)
8 sept. 2003 31 déc. 2002
Remicade (influximab)
13 août 1999 24 août 1998
Rituxan (rituximab)
2 juin 1998 26 nov 1997
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
2011
2012
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21 janvier 2022 4 juillet 2019 28 juillet 2014** 18 juin 2019 9 août 2015 20 octobre 2015
29 juin 2014 13 février 2016 1er février 2015 23 octobre 2012*** 16 avril 2018 31 décembre 2016
10 ans de chutes de brevets
13 août 2014 4 septembre 2018 12 novembre 2013 22 septembre 2016 15 mai 2024
Autres (facteurs de croissance…)
Aranesp (darbepoétine alpha)
6 août 2001 17 sept. 2001
Epogen (époétine alpha)
1er juin 1989
Neulasta (pegfilgrastim) Neupogen (filgrastim)
6 juillet 2016
Brevet expiré 20 août 2013 21 août 2017
22 août 2002 31 janv. 2002 20 fév. 1991
20 octobre 2015 Union européenne
Brevet expiré 3 décembre 2013
États-Unis
Source : Bernstein Research, publié sur GABI On-Line (septembre 2011)
* L’Union européenne octroie 10 ans d’exclusivité sur les brevets, les États-Unis 12 ans. ** Au Royaume-Uni. Les autres marchés européens majeurs suivront le 28 août 2015. *** Le brevet sur la formulation en solution aqueuse expire en 2023 mais des biosimilaires de la formulation en poudre sèche sont possibles.
tiels effets secondaires de classe. L’autre argument des firmes consiste à dire que les techniques d’analyse ne permettraient pas de définir assez finement les biomolécules, explique Alain Astier. « Quand vous remontez à la source de cet argument, vous tombez sur un article d’une revue de néphrologie un peu obscure, écrit par des gens n’ayant aucune compétence en biologie moléculaire et sans aucune référence ou démonstration de cette affirmation […]. Quand je vois l’ANSM reprendre cet argumentaire, je trouve que c’est dramatique », assène-t-il. Dans un document adressé à l’EMA, le collectif associatif Medicines in Europe Forum (auquel participe notamment la revue Prescrire) dresse une sévère critique de la législation européenne. Il y dénonce « un contexte de renforcement du protectionnisme industriel » et va jusqu’à remettre en cause la nécessité pour les fabricants de biosimilaires de réaliser des essais cliniques. « Exiger des essais cliniques et précliniques spécifiques est faussement rassurant. On aboutit toujours aux mêmes résultats, avec des balances bénéfices/ risques du même ordre », note le collectif, estimant III
Pour aller plus loin ❙❙« Les médicaments biosimilaires. État des lieux », ANSM, septembre 2013 : www.bit.ly/18z994K
❙❙Document de position du Medicines in Europe Forum sur les biosimilaires : www.bit.ly/JaU3wr ❙❙La problématique des médicaments biosimilaires, Rapport charges et produits de l’Assurance maladie pour 2014, p. 105 : www.bit.ly/1buHCEY
qu’il serait plus intéressant d’accentuer l’effort en termes de pharmacovigilance. Il s’insurge contre une autre manœuvre des laboratoires de référence, qui tentent d’obtenir de l’Organisation mondiale de la santé des dénominations communes internationales (DCI) distinctes pour l’original et les biosimilaires. Selon les firmes, cela permettrait d’améliorer la traçabilité en cas d’effet secondaire ; pour l’association, il s’agit uniquement de protéger leurs produits. L’Union européenne a pour l’instant statué sur le maintien d’une DCI unique. Mais dans la lutte que se livrent les laboratoires de princeps et les fabricants de biosimilaires, les autorités de tous niveaux seront bien obligées de prendre parti. ❙
notabene Avec les biosimilaires, certains mots sont quasiment tabous, autorités et industriels étant particulièrement attentifs à les différencier des génériques. Ainsi, dans le PLFSS, le terme « répertoire » a été remplacé par « liste de référence ». Même chose pour « princeps », auquel on préfère « produit biologique de référence ». Et le Gemme préférerait que soit utilisé « interchangeabilité » à la place de « substitution »…
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Santé Enquête
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Au vu des nouvelles données cliniques, les professionnels de santé s’interrogent sur la possibilité de doubler la dose de lévonorgestrel chez les femmes de plus de 75 kilos mais rien n’en prouve pour l’instant l’efficacité.
Les pilules ne font pas le poids La notice du Norlevo mentionnera désormais qu’il est moins efficace à partir de 75 kilos et inefficace au-delà de 80 kilos. Que reste-t-il au pharmacien ?
NOTABENE IMC OU POIDS ? Anna Glasier, auteur de l’étude parue en 2011 dans Contraception, explique d’emblée « avoir présenté ses résultats en fonction du poids, puisque la plupart des femmes le connaissent, contrairement à leur indice de masse corporelle (IMC). De plus, quand bien même une femme de plus de 70 kilos pourrait avoir un IMC bas, si elle est grande, elle devrait quoi qu’il en soit être informée d’un risque élevé d’échec de sa contraception d’urgence. » HRA Pharma évoque aussi l’aspect « plus pratique » de la mention de poids. À noter que, « lorsque l’IMC est inférieur à 25, l’efficacité du lévonorgestrel et de l’ulipristal est similaire » selon l’Agence nationale de sécurité du médicament.
P
our 2014, les résumés des caractéristiques du produit et les notices du Norlevo et de son générique auront droit à une toute nouvelle mention. Un cadeau ? Pas franchement : il sera désormais précisé que l’efficacité contraceptive du lévonorgestrel est réduite chez les femmes dont le poids est supérieur ou égal à 75 kilos, et nulle chez celles qui pèsent plus de 80 kilos ! L’information, repérée en novembre par le site américain Mother Jones au moment où l’Agence européenne du médicament (EMA) rendait ses conclusions sur le sujet, a depuis fait le tour des médias. Il faut dire que les affaires concernant Diane 35 et ses « copines » de troisième et quatrième générations ne sont pas loin. Mais, cette fois, force est de reconnaître que ni l’industrie pharmaceutique, ni l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), ni les pres-
cripteurs ne semblent avoir failli. Tout a commencé quand HRA Pharma a développé EllaOne, son autre contraception d’urgence. Parmi les études cliniques réalisées, une méta-analyse publiée en 2010 dans le Lancet et qui comparait l’efficacité d’EllaOne à son aîné, Norlevo, puis une analyse de ces données parue dans la revue Contraception en 2011, visant à identifier les facteurs d’échecs de la contraception d’urgence. « Pas une surprise » Selon le laboratoire, « des signaux ont alors fait penser qu’un effet IMC (indice de masse corporelle) que l’on n’imaginait pas existait sur le lévonorgestrel », rappelant que les premières études sur la contraception d’urgence, dans les années 1990, avaient été menées sur des populations asiatiques… « au poids moyen relativement bas ». L’analyse de 2011, signée de la désormais célèbre Anna Glasier, professeur
Les ventes pourraientelles se reporter en partie sur EllaOne ? Elles ne représentent que 5 % de celles du Norlevo. honoraire au sein du département de gynécologie et d’obstétrique de l’université d’Édimbourg, en Écosse, indique que « si, pour la première fois, le lien entre IMC et échec de la contraception d’urgence est [ici] rapporté, ce n’est pas non plus une surprise : une association entre poids et échec de la contraception a été rapportée [en 1982, 1985, puis 2002, NDLR], sauf pour les contraceptifs fortement dosés ». Si elle admet ensuite qu’il est impossible de comparer la contraception d’urgence à la contraception au long cours, elle rappelle que deux autres travaux publiés en 1983 et 2002 révélaient également qu’un IMC élevé augmentait le risque d’échec sous Norplant, un implant
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Enquête Santé
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Evra mentionne dans sa notice que son « efficacité contraceptive peut être diminuée chez les femmes pesant 90 kg ou plus ». Mais la voie transdermique est réputée à éviter chez les obèses.
à libération de lévonorgestrel (non commercialisé en France). Quoi qu’il en soit, les résultats d’Anna Glasier montrent que l’efficacité du lévonorgestrel et de l’ulipristal est diminuée chez les femmes dont l’IMC est supérieur ou égal à 25 ou qui pèsent plus de 70 kilos. En cas d’obésité, ce risque est plus que doublé sous ulipristal et quadruplé sous lévonorgestrel, soit quasiment le taux de grossesse observé en l’absence de contraception d’urgence… Le lévonorgestrel s’avère donc tout bonnement inefficace chez les femmes obèses. L’ulipristal en débat HRA Pharma a alors « repris toutes ces données, refait une analyse statistique » et demandé aux autorités sanitaires, en décembre 2012, de statuer sur le Norlevo. En novembre 2013, l’Europe décide de modifier le libellé de la notice. À peine un mois plus tard, l’ANSM en informe les professionnels de santé, recommandant aux femmes de plus de 80 kilos une autre contraception d’urgence, à savoir le dispositif intra-utérin au cuivre
ou l’ulipristal. L’ulipristal, vraiment ? Selon le laboratoire, « les données actuelles ne révèlent aucune baisse d’efficacité à valeur significative ». Pourtant, dans un courrier envoyé aux centres de pharmacovigilance le 6 décembre, l’ANSM écrit noir sur blanc : « Nous nous permettons de préciser que, selon les données issues d’essais cliniques, l’efficacité de l’ulipristal diminue également lorsque l’IMC augmente, mais dans une moindre mesure que le lévonorgestrel, et qu’aucun des deux médicaments ne semble efficace en cas d’obésité sévère. » Il n’en faut pas davantage pour que d’aucuns soupçonnent HRA Pharma de vouloir booster les ventes d’EllaOne, voire de le faire autoriser dans le cadre d’une délivrance anonyme et gratuite… Mais point de cynisme avant l’heure : l’EMA se penchait sur son cas mi-décembre et rendra son avis en début d’année. Reste qu’au comptoir, le pharmacien est bien démuni pour prendre en charge la contraception d’urgence chez la femme en surpoids. ❙
© MIGUEL MEDINA
La notice de Nexplanon recommande de remplacer plus tôt l’implant chez les femmes « en surpoids », les concentrations plasmatiques d’étonorgestrel étant inversement proportionnelles au poids corporel et diminuant avec le temps après l’insertion.
3QUESTIONSÀ…
Françoise Tourmen gynécologue, membre du Formindep
Les nouvelles données sur le Norlevo vous ont-elles surprise ? Lisant les études publiées par l’industrie, je savais depuis longtemps qu’il y avait des doutes autour d’un effet poids. Certains médecins doublent d’ailleurs la dose hors AMM ! Il était donc temps que l’Agence du médicament fasse le nécessaire ? Je suis gênée par sa réaction : elle est partie au quart de tour et agite un principe de précaution qui me pose q u e s t i o n . Le s é t u d e s n’avaient pas comme critère principal le poids et ne permettent que d’émettre des hypothèses à vérifier, non pas des certitudes. Le phar-
macien va en outre se retrouver en difficulté à mon sens. C’est une perte de chance pour la femme. Craignez-vous une hausse du nombre d’interruptions volontaires de grossesse ? Ce n’est en tout cas pas ça qui les fera diminuer. Par peur des procédures, l’ANSM réagit de façon disproportionnée. Cela dit, les dosages des pilules sont de plus en plus réduits du fait du risque thrombo-embolique, mais nous continuons à les prescrire aux femmes obèses. Cette population nécessite des études à part entière.
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Santé Panorama
❙ LinePharma, la branche de HRA Pharma consacrée aux produits abortifs, prévoit de déposer « courant 2014 » un dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché en Europe pour un nouveau misoprostol dans l’interruption volontaire de grossesse, par voie buccale. ❙ Dans un contexte de recrudescence des cas de gale, Codexial Dermatologie envisage de son côté de déposer, au mois de janvier, un dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché pour la perméthrine à 5 %. Et « Zambon travaille pour remettre Ascabiol à disposition, avec ou sans sulfirame », indique l’Agence du médicament. Ce traitement local est en rupture de stock depuis novembre 2012 en raison d’un problème d’approvisionnement du sulfirame justement, l’un de ses deux principes actifs. ❙ L’Agence nationale de sécurité du médicament rappelle les règles de bon usage de la colchicine (Colchicine Opocalcium et Colchimax) après avoir enregistré de nouveaux décès chez des patients traités pour des accès aigus de goutte : non-respect des contreindications, prise en charge inappropriée des signes de surdosage et non-respect des posologies, notamment en cas d’insuffisance rénale, ont ainsi été rapportés. ❙ Le Parlement européen et les 28 États membres de l’Union ont trouvé un accord pour notamment encadrer la cigarette électronique : elle sera vendue comme un simple produit de consommation (et non comme un dispositif médical) à condition de contenir moins de 20 mg/ml. Au-delà, chaque État est libre de réglementer sur un statut de médicament. ❙ Une grande étude portant sur toutes les naissances au Danemark durant dix ans, publiée dans le New England Journal of Medicine, écarte le risque d’autisme chez les enfants exposés aux antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine durant la grossesse.
DEFRANCE
INFO OU INTOX
Les probiotiques antidiarrhée ? Les probiotiques sont largement utilisés en prévention des diarrhées liées aux antibiotiques. Avec quelles preuves ?
de diarrhées dans les 8 à 12 semaines, liées à l’antibiothérapie ou dues au Clostridium difficile, a servi de mesure. Les résultats sont sans appel : l’équipe de chercheurs britanniques conclut à l’absence d’efficacité de ces probiotiques parmi les plus répandus dans la prévention de ce type de diarrhées.
S
ouvent vendus – et perçus – comme la panacée, les probiotiques ont pourtant du mal à faire leurs preuves et à se distinguer les uns des autres. L’étude randomisée et en double aveugle publiée par The Lancet cet été n’arrange rien. Ses auteurs se sont d’ailleurs attachés à mener une solide étude d’efficacité chez les plus de 65 ans à qui sont données des préparations microbiennes pour prévenir les diarrhées associées à la prise d’antibiotiques, constatant que la plupart des travaux réalisés jusqu’ici consistent en de petits essais monocentriques de qualité discutable. C’est ainsi que deux groupes de plus de 1 470 patients sous
DR
ÀSAVOIR
Le PHaRMaCIeN
antibiotiques (oraux ou parentéraux) ont reçu tantôt une préparation multisouches de lactobacilles et de bifidobactéries, contenant un total de 60 milliards de bactéries, une fois par jour pendant 21 jours, tantôt un placebo. La survenue
Aucune différence Quelles qu’elles soient, elles ont en effet autant touché les participants sous probiotiques que ceux sous placebo (respectivement 10,8 % et 10,4 %). Celles dues au Clostridium difficile sont respectivement survenues chez 0,8 % et 1,2 % des patients. Enfin, la fréquence des effets secondaires graves s’est révélée identique dans les deux groupes. Pour la recolonisation du tube digestif de nos seniors, il faudra repasser. ❙ intox !
cannabis
vigilance
Si ce n’est pas encore fait à l’heure où vous nous lisez, ce le sera « avant la fin de l’année ou au début de l’année prochaine », annonce l’Agence nationale de sécurité du médicament. Sativex (delta-9-tétrahydrocannabinol + cannabidiol) est ainsi en passe de décrocher son autorisation de mise sur le marché dans le traitement de la spasticité chez les patients atteints de sclérose en plaques. Déjà autorisé dans 23 pays, dont 17 en Europe, ce spray buccal sera soumis à prescription initiale hospitalière et fait par ailleurs l’objet d’un plan européen de gestion des risques. GW Pharmaceuticals espère le lancer début 2015 dans l’Hexagone. ❙
Le problème de l’excès de sel dans l’alimentation est connu, moins dans les médicaments. Sur une cohorte de 1,3 million de personnes suivies pendant 7,2 ans et 24 formulations contenant du sodium (paracétamol, aspirine, ibuprofène…), une étude britannique publiée dans le British Medical Journal a constaté que ceux ayant eu un accident cardio-vasculaire avaient une probabilité augmentée de 16 % d’avoir pris ce type de médicaments et ceux ayant eu un accident vasculaire cérébral de 22 %. La survenue d’une hypertension était, elle, associée à une probabilité multipliée par sept. Les auteurs appellent donc à mettre en garde les patients. ❙
L’arrivée de Les effervescents Sativex se précise sous tension
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Panorama Santé
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
L’IMAGE DUMOIS
Regarde les maladies tourner
Chaque cercle concentrique représente une décennie. Au centre, le commencement, en 1888. En couleur, le genre de cas remontés, le rouge représentant les cas de décès. Source : article de Willem G. van Panhuis et al.,The New England Journal of Medicine, no 369, 28 novembre 2013.
syphilis
Qui remplacera Extencilline ? Les stocks d’Extencilline seront à sec en début d’année. L’ANSM tente de convaincre des laboratoires étrangers.
L’ANSM dit avoir engagé des discussions avec Sigma-Tau et Pfizer pour importer, aux frais de Sanofi, l’un de leurs produits similaires à Extencilline mais non homologués en France : Bicillin L-A de Pfizer est autorisé aux États-Unis, Sigmacillina de Sigma-Tau en Italie.
L’
Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) réussira-t-elle à pallier la rupture de stock d’Extencilline ? Une course contre la montre s’est engagée depuis l’annonce par Sanofi, au printemps, de la cessation de commercialisation de son antibiotique à la suite de l’arrêt de l’approvisionnement d’un composant indispensable à l’action prolongée du produit, la carmelose, fourni par Sandoz. Selon l’ANSM, « Sanofi a encore des stocks qui lui permettent d’assurer les besoins nationaux jusqu’au début 2014 mais pas au-delà ». Dans les
La pharmacie centrale des armées pourrait à terme fabriquer Extencilline.
faits, Extencilline 600 000 UI et 1,2 M UI sont déjà en rupture effective ; seul le dosage à 2,4 M UI serait encore disponible… pour peu de temps. Et, selon la Société française de dermatologie, « aucune alternative fiable et simple » n’existe.
Recrudescence Toutefois, les discussions sont « compliquées », indique l’ANSM : « Le marché n’est pas très rentable, car Extencilline n’est pas vendu très cher. On les incite, en disant qu’il y a une rupture de stock nationale, donc un marché. » En attendant, la syphilis poursuit sa recrudescence : réapparue début 2000, elle touche en outre les plus vulnérables, notamment dans les départements et collectivités d’outre-mer… ❙
Coqueluche, variole, diphtérie, rougeole… Elles sont 56 à avoir été répertoriées, classées, rentrées à la main et numérisées après épluchage de tous les rapports hebdomadaires de maladies à déclaration obligatoire publiés aux États-Unis depuis 1888. Un travail titanesque auquel se sont attelés des chercheurs de l’université de Pittsburgh pour montrer, entre autres, les conséquences de la vaccination, mais aussi la réapparition de maladies que l’on croyait oubliées.
AGENDA 14 mars 2014. 14e Journée nationale de l’Association française pour la contraception / Espace
Saint-Martin, 199 bis, rue Saint-Martin, 75003 Paris. Renseignements et inscriptions : 06 20 40 80 21
20-23 mars 2014. Journées francophones d’hépatogastroentérologie et d’oncologie digestive / Palais des congrès de Paris,
2, place de la Porte-Maillot, 75017 Paris. Renseignements et inscriptions : 04 78 17 62 06 ou www.jfhod.com
25 mars 2014. InnovaDM, le forum des dispositifs médicaux / Cité des
sciences et de l’industrie, Centre des congrès, 30, avenue Corentin-Cariou, 75019 Paris. Renseignements et inscriptions : 01 70 39 35 62 ou www.innovadm.com
28-30 mars 2014. Digital Health
Camp, hackathon dédié à la santé /
Faculté de médecine de Strasbourg, 4, rue Blaise-Pascal, 67400 Strasbourg. Renseignements et inscriptions : digitalhealthcamp.eu 22-24 mai 2014. Congrès annuel de la Société française et francophone de chirurgie de l’obésité et des maladies métaboliques /
Palais des congrès de Versailles, 10, rue de la Chancellerie, 78000 Versailles. Renseignements et inscriptions : 01 44 64 15 15 ou www.soffco2014.com
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Santé Conseil
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L’acné voit la lumière Jusqu’à présent utilisée notamment dans le traitement de certaines lésions précancéreuses, la photothérapie dynamique pourrait améliorer les symptômes des acnés les plus récalcitrantes.
nuer l’hyperséborrhée à la source des lésions de l’acné. Mais ils s’attaquent aussi directement à Propionibacterium acnes : sous l’effet de la lumière, le germe produit des radicaux libres qui provoquent sa destruction. Problème, la séance est souvent désagréable pour le patient. « Les bactéries “explosent” en même temps, raîchement débarquée dans la explique le Pr Brigitte Dréno, professeur prise en charge de l’acné, la pho- en dermatologie au CHU de Nantes. Cette tothérapie dynamique (PTD) sus- destruction bactérienne produit de la chaleur cite quelques espoirs dans les et une sensation douloureuse. » Une douleur acnés résistantes et localisées. Les derma- qui peut restreindre l’usage de la techtologues équipés de la lampe ad hoc la nique : « Il faut que les lésions soit modérées pratiquent au cas par cas, hors de toute et non sévères car la réponse inflammatoire réactionnelle qui suit la indication officielle. « Pour l’instant, en « Les bactéries séance est proportionnelle à la sévérité de l’acné », France, la technique est “explosent” poursuit la dermatoencore expérimentale, explique Christophe en même temps. » logue, qui précise qu’« il peut se produire Bédane, professeur en Pr Brigitte Dréno, dermatologue quelques réactions dermatologie au centre inflammatoires seconhospitalier universitaire (CHU) de Limoges. Mais des données de daires durant 48 heures ». L’amélioration pays qui la pratiquent fréquemment, comme des symptômes intervient deux à trois le Japon ou les pays scandinaves, présentent semaines après une séance. des résultats très intéressants. » La PTD, déjà utilisée notamment dans le En deuxième intention traitement de certaines lésions précancé- « La PTD ne fonctionne pas sur les lésions reuses, repose sur une photosensibilisation rétentionnelles (microkystes, points noirs…). de la peau imitant un mécanisme physio- Elle a une action sur les lésions inflammalogique : le germe qui infecte le follicule toires », précise encore le Pr Dréno. Les pileux dans l’acné, Propionibacterium acnes, adolescents et les adultes peuvent profiter produit en effet lui-même un photosensi- de la technique après échec de traitements bilisant naturel, la protoporphyrine IX. « En par antibiotiques ou isotrétinoïne. « Elle est cas d’acné importante, on ajoute un apport particulièrement efficace chez les femmes exogène de photosensibilisant, sous forme adultes, qui présentent souvent une résisd’acide aminolévulinique en préparation à tance aux antibiotiques suite aux traitements 5 % ou de la spécialité Metvixia », précise précédents et qui souffrent de lésions locale Pr Bédane. Après un temps de pause de lisées, surtout sur le bas du visage », explique plusieurs heures, la peau est exposée à la la dermatologue. Alors, la photothérapie, lumière rouge. « La longueur d’onde de la solution miracle ? « Non, absolument pas. lumière rouge permet aux rayons de péné- Elle ne donne pas de bons résultats chez tous trer en profondeur dans le derme et ainsi les patients, tranche le Pr Bédane. Il faut d’atteindre les glandes sébacées. Nous ne considérer la PTD comme un moyen thérasommes pas du tout dans la même gamme peutique complémentaire dans la prise en de spectre qu’avec les UVA de la lumière charge de l’acné. » En attendant une solide naturelle qui sont, eux, nocifs dans l’acné étude clinique française ou européenne, qui prouvera son efficacité et son absence car comédogènes », note le praticien. Les rayons induisent une nécrose partielle d’effets secondaires. ❙ Héloïse Rambert de la glande sébacée, permettant d’atté-
© Pablo S. Rios
F
En pratique Une séance de photothérapie dynamique commence par l’application d’une crème photosensibilisante sur les lésions acnéiques. Le temps nécessaire à la bonne pénétration du produit varie entre 1 h 30 et 3 h, selon les protocoles. La peau est protégée par un pansement. À l’issue du temps de pause, la lumière rouge est diffusée pendant une dizaine de minutes sur les zones concernées. Puis une crème apaisante est appliquée. En général, deux séances sont réalisées à un mois d’intervalle. Une troisième peut être prévue en cas de besoin.
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L’acné est, de loin, l’affection dermatologique la plus fréquente. Souvent bénigne, elle peut néanmoins s’inscrire dans la durée. Il convient donc de ne pas sous-estimer son retentissement psychologique.
Accompagner le patient acnéique
La prise en charge AU COMPTOIR Le but de la prise en charge de l’acné est de faire diminuer ou disparaître les lésions et de prévenir les récidives. En toutes circonstances I Le nettoyage biquotidien de la peau : conseillez une toilette douce matin et soir, non décapante. Il existe des gels moussants (Effaclar de La Roche-Posay, Cleanance d’Avène…), des lotions sans rinçage (Hyséac d’Uriage, Sebium H20 de Bioderma…). I L’hydratation : insistez sur l’importance d’utiliser des crèmes hydratantes conçues spécialement pour les peaux hyperséborrhéiques, non comédogènes (Effaclar K de La Roche-Posay, Normaderm de Vichy…). En cas de traitement médical de l’acné I Rétinoïdes locaux : rappelez qu’ils doivent être appliqués après la toilette sur une peau bien sèche. Conseillez d’éviter l’exposition au soleil pendant la durée du traitement. Il est important de dire au patient que si le gel entre en contact avec les yeux, les paupières, la bouche ou les muqueuses, il faut rincer très rapidement et très abondamment à l’eau tiède. I Isotrétinoïne : évoquez la dangerosité de ce médicament dû à son caractère tératogène. Chez les femmes, la prescription nécessite le recueil et l’accord de la patiente. Celle-ci doit présenter, avec son ordonnance, son carnet-patiente complété : le dernier test de grossesse doit être négatif et dater de moins de trois jours avant la prescription. L’isotrétinoïne est soupçonnée d’augmenter le risque dépressif depuis des années mais le niveau de preuve reste faible, voire inexistant. Soulignez que le traitement ne devient efficace
qu’après quatre à huit semaines et qu’il peut transitoirement aggraver les lésions ou irriter la peau. Conseillez au patient de ne pas se décourager et de suivre scrupuleusement la surveillance demandée et les traitements associés. Prévenir que la molécule entraîne une sécheresse cutanéomuqueuse importante et conseillez des produits hydratants. I Peroxyde de benzoyle : récemment délisté, le peroxyde de benzoyle peut être irritant. En cas d’irritation importante, conseillez une application du produit un jour sur deux. Rappelez également qu’il peut décolorer les textiles. I Antibiotiques locaux : ils sont à appliquer après un nettoyage soigneux de la peau. I Cyclines per os : rappelez que les cyclines entraînent un risque de photosensibilité.
LES CONSEILS COMPLÉMENTAIRES I Il est tout à fait possible pour les jeunes filles et femmes de se maquiller, à la condition que le maquillage soit « léger », c’està-dire conçu pour les peaux grasses. I Rappelez aux patients qu’il ne faut pas manipuler les boutons, au risque d’augmenter considérablement le risque de cicatrices. I Conseillez aux hommes d’opter pour le rasage à la main avec une mousse à raser anti-irritante et antiseptique. I Rappelez que l’exposition au soleil doit rester prudente. Les crèmes solaires, comme tous les cosmétiques utilisés par les patients acnéiques, doivent être conçues pour peaux grasses, de façon à ne pas provoquer de comédons. LES LIMITES DU CONSEIL Face à une plainte d’acné, orientez vers la consultation médicale : I en cas d’acné sévère, la présence de
par Héloïse Rambert
nombreuses lésions inflammatoires est un facteur de sévérité ainsi que la localisation de lésions au niveau du dos ou du tronc ; I si l’acné s’accompagne d’autres symptômes, comme un hirsutisme, une chute des cheveux ou encore un trouble des règles, ils peuvent être la manifestation d’une anomalie endocrinienne et nécessitent une exploration ; I s’il s’agit d’une acné résistante à un traitement déjà mis en place et bien conduit ; I si des produits dermocosmétiques antiacnéiques ont déjà été utilisés mais n’ont pas donné de résultats probants ; I si l’acné est apparue suite à l’instauration d’un traitement (acné induite) ou l’utilisation d’un nouveau produit cosmétique.
Àsavoir Les produits suivants peuvent induire une acné :
androgènes, contraceptifs oraux, corticoïdes locaux et généraux, ACTH, isoniazide, rifampicine, éthionamide, vitamine B12, antiépileptiques (barbituriques, hydantoïnes, triméthadione), dantrolène, sels d’halogènes (bromures, iodures), sels de lithium, antidépresseurs (imipramine, maprotiline), immunosuppresseurs (ciclosporine, azathioprine, sirolimus). VOTRE CONSEIL : informez le patient et éventuellement son médecin. Dans tous les cas d’acné iatrogène, les conseils d’hygiène et dermocosmétiques restent valables en accompagnement dudit traitement. I Agents exogènes : hydrocarbures aromatiques halogénés, huiles minérales et végétales sont présents dans les cosmétiques. VOTRE CONSEIL : éliminez si possible le produit incriminé. I Médicaments :
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Une acné non ou mal traitée expose le patient à un risque de cicatrices définitives. Sachez, si besoin, l’orienter vers un spécialiste et favoriser l’observance du traitement, souvent mauvaise.
« J’ai des boutons ! » LE PATIENT RÉPOND-IL PAR L’AFFIRMATIVE À AU MOINS UN DE CES CRITÈRES ? : ❙ Présentez-vous de nombreuses lésions ? Des nodules ? ❙ Les lésions s’étendent-elles à d’autres localisations que le visage (tronc, fesses, racines des membres…) ?
NON
OUI
Acné minime à modérée
Acné nodulaire et autres acnés sévères
VOTRE CONSEIL ❙ Des produits à action kératorégulatrice (à base d’acide salicylique, d’alphahydroxyacides ou de rétinol) ou anti-inflammatoire (produits contenant du peroxyde de benzoyle à 5 %). ❙ Les mesures d’hygiène adéquates (voir au recto).
CONSULTATION MÉDICALE
Isotrétinoïne
APRÈS 3 MOIS DE TRAITEMENT BIEN CONDUIT Avez-vous noté une amélioration significative de vos symptômes ?
❙
NON
OUI
CONSULTATION MÉDICALE
Acné rétentionnelle (points noirs, points blancs).
Poursuivre le traitement.
Acné à prédominance inflammatoire papulo-pustuleuse.
Traitement local par des rétinoïdes locaux (adapalène, trétinoïne…) et/ou microchirurgie des lésions
Forme localisée
Forme étendue ou d’évolution prolongée
❙ Traitement local par du peroxyde de benzoyle. ❙ En cas d’intolérance : adapalène ou association antibiotique local (érythromycine ou clindamycine) + rétinoïde local (trétinoïne + adapalène).
Antibiothérapie par voie orale (doxycycline ou lymécycline) + traitement local avec du peroxyde de benzoyle et/ou rétinoïde topique
APRÈS 3 MOIS : ÉVALUATION DE L’EFFICACITÉ
Efficace
Inefficace
Inefficace
Efficace
Inefficace
Poursuite du traitement
Autre traitement local ou isotrétinoïne
Autre traitement local ou isotrétinoïne
Traitement d’entretien par rétinoïdes locaux
Isotrétinoïne orale
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Combattre les maladies graves Chez Bristol-Myers Squibb, notre engagement à développer des médicaments innovants est aussi fort que la volonté des patients à combattre les maladies graves. Nos chercheurs travaillent chaque jour à la découverte des traitements de demain dans des domaines thérapeutiques tels que : • Le • Le cancer • Les maladies cardiovasculaires • Le diabète • Le VIH/SIDA • Les hépatites • Les maladies liées au système immunitaire • Les troubles psychiatriques et neurologiques
Pour en savoir plus sur notre engagement, visitez www.bmsfrance.fr © 2012 Bristol-Myers Squibb Company 124379 04/12
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Santé International
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Nos meilleurs vœux ! Si 2013 n’a pas été votre cru favori, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter bien mieux pour 2014 et à vous glisser au passage quelques suggestions de par Anne-Laure Mercier nouvelles résolutions. On n’a rien sans rien !
ROYAUME-UNI
ÉTATS-UNIS
Modérez-vous !
Réveillez-vous !
Vous arrive-t-il de penser à la santé de vos héros ? Des chercheurs anglais du British medical journal se sont très sérieusement penchés sur les penchants alcooliques de James Bond à travers une analyse des 14 livres de Ian Fleming. Le résultat n’est pas brillant : après avoir écarté de l’étude ses nombreuses incarcérations, sa consommation d’alcool était en moyenne de 92 unités par semaine, avec un pic de 49,8 unités sur une seule journée. Une unité correspondant à 10 ml d’éthanol pur. Une consommation qui l’expose à un risque élevé de mort précoce et de maladies liées à son alcoolisme. Car oui, James Bond est alcoolique.
© CORDANCECREATOR
Ils sont trois. Trois à avoir recouvré la parole ainsi que des fonctions cognitives et motrices alors qu’ils souffraient de séquelles cérébrales sévères. La raison, surprenante, serait due au zolpidem ! Ces patients font donc l’objet de toutes les attentions de la recherche et du site eLife. Les auteurs de l’étude publiée en novembre pourraient avoir trouvé un début d’explication grâce à des électroencéphalographies, qui montrent que le « pic anormal d’ondes lentes » dû au traumatisme était « fortement réduit sous zolpidem ». Chez ces patients comateux, ils espèrent en faire un marqueur prédictif de réponse au célèbre… quoi déjà ?… somnifère ?
Levez le coude !
De plus grands pieds, d’accord. Mais un plus grand nez ? Un travail de l’université de l’Iowa publié dans l’American Journal of Physical Anthropology a confirmé que le tarin prenait le chemin d’un dimorphisme sexuel à l’adolescence. Il croît même plus vite chez ces messieurs que leur taille pour des raisons énergétiques : une histoire de masse musculaire qui requiert une consommation en oxygène plus importante… ce que permet un nez de taille respectable. Logique.
© RICHARD SUNDERLAND
Inspirez !
Des chercheurs britanniques prouvent dans Nature Communications que l’appétence alcoolique n’est pas seulement de la faute de celui qui tient le verre mais aussi de sa famille. Du moins chez la souris… Cette dernière, lorsqu’elle présente certaines mutations – héréditaires – du gène Gabrb1, se montre particulièrement accro à l’éthanol, jusqu’à travailler dur pour en boire plus et, surtout, pour se rendre ivre. L’une de ces mutations augmenterait en effet l’activité cérébrale d’une région contrôlant le plaisir. Aaah ! le doux bruit des glaçons…
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International Santé
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BELGIQUE Partagez !
© ABEE5
Deux professeurs de l’Université catholique de Louvain se sont amusés à passer aux cribles bactériologiques et toxicologiques les dix livres les plus empruntés à la bibliothèque d’Anvers. Tous se sont avérés positifs… à la cocaïne ! Et, alors qu’il ne vaut même pas la peine d’essayer de les sniffer – les niveaux trouvés ne suffiraient pas à obtenir le moindre effet –, le simple fait de les ouvrir, voire de les lire, rend le lecteur positif. « Les méthodes actuelles sont si sensibles que des traces d’une drogue à partir d’un livre contaminé seront trouvées dans les cheveux, le sang et l’urine [du lecteur, NDLR] », explique le Pr Jan Tytgat, l’un des chercheurs. En revanche, aucun risque d’attraper le virus de l’herpès en lisant Cinquante nuances de Grey, d’E.L. James. Ce qui n’est pas une raison pour s’y frotter, messieurs-dames.
ISRAËL Choisir entre un café et une bière ne pèsera plus seulement sur votre humeur ou votre balance, mais pourrait aussi affecter votre ADN ! Une équipe du département de microbiologie moléculaire et de biotechnologie de l’université de Tel Aviv a découvert, certes sur une espèce de champignon, que la caféine raccourcit les télomères, situés à l’extrémité des chromosomes, tandis que l’alcool les étire. Et une dose suffit. Connaissant l’implication des télomères dans le vieillissement et le cancer, l’étude, publiée dans PLOS Genetics, pourrait faire l’objet de travaux plus approfondis, notamment chez l’homme. D’ici là, vous reprendrez bien une pinte ?
© (LOLITA) • 8
Sevrez-vous !
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Officine Investissement
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Les offres télécoms Vous souhaitez mettre à plat vos factures télécoms ? Trouver une solution qui convient mieux à vos besoins ? Quelques repères pour vous orienter vers le bon opérateur.
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ace à l’éventail de solutions et de tarifs proposés par les opérateurs télécoms, il peut être compliqué de trouver l’offre qui convient le mieux à son activité. Il est donc important de bien analyser ses besoins avant d’effectuer son choix.
facture unique, et de mieux maîtriser son budget, en théorie. L’avis des utilisateurs : lorsqu’un nouveau contrat est proposé pour réduire le coût de l’abonnement, pensez à vérifier sur la facture que la baisse est réelle ! L’abonnement mobile
L’intérêt d’une offre pro Les offres spécifiquement étudiées pour les professionnels reviennent certes plus cher que les offres pour les particuliers, mais ils en valent la peine pour leur service aprèsvente (SAV) et leur assistance technique. En tant que professionnel, vous vous devez en effet de garantir autant que possible la continuité de votre activité. Cinq opérateurs se disputent le marché : Bouygues, SFR, Orange, OVH et Paritel (100 % pro). Principales caractéristiques
Il s’agit soit d’offres doublées Internet + téléphonie fixe, soit d’offres globales Internet + téléphonie fixe + mobile incluant des prestations destinées aux entreprises. Ces offres proposent ainsi : x un accès Internet en haut débit ou très haut débit (fibre optique) ; x la 4G pour les mobiles ; x des critères élevés de sécurité ; x une messagerie vocale « évoluée » (accès depuis l’ordinateur, le mobile ou la tablette, envoi de fax…) ; x des services adaptés aux déplacements (accès illimité aux spots Wi-Fi des opérateurs, forfait ajustable au gré des déplacements…) ; x un interlocuteur unique au service client ; x une assistance technique spécifique ; x une garantie d’intervention et de rétablissement rapide. Principaux avantages
Les offres globales permettent de ne traiter qu’avec un seul opérateur, de disposer d’abonnements regroupés, donc d’une
Beaucoup de titulaires ont souscrit un forfait mobile distinct de toute offre couplée Internet + téléphonie fixe. Si vous pensez à tout regrouper, demandez à votre opérateur s’il peut vous proposer un tarif préférentiel. Pour réunir toutes les offres, les opérateurs sont parfois enclins à la négociation. Choisir son opérateur De façon générale, avant de vous lancer assurez-vous des conditions d’installation, d’assistance, de maintenance, de remplacement du matériel mais aussi de la garantie d’un débit internet constant, ces
éléments devant d’ailleurs être précisés dans le contrat. Autre service déterminant : le fournisseur d’accès lui-même et la performance de son réseau (rapidité, fiabilité). Mise en place du service
La rapidité et l’efficacité de l’opérateur constituent deux critères primordiaux. Renseignez-vous sur les délais demandés pour la mise en place de la solution. L’installation de l’équipement et de la connectique peut être comprise dans l’offre ou faire l’objet d’un coût forfaitaire initial. Maintenance, assistance
La qualité de l’assistance technique constitue un autre critère important. Vérifiez que la hotline est facilement joignable, les conseillers disponibles à tout moment en cas de panne (24 h/24-7 j/7 ou seulement les jours ouvrés) et envoyés sur place si besoin. Les offres pro proposent pour la plupart une garantie d’intervention et de rétablissement rapide : par exemple, en huit heures ouvrables sur la ligne fixe classique d’Orange et sur l’accès internet et les lignes téléphoniques de la nouvelle Box pro SFR ou en quatre heures avec GTR
Un standard à l’officine ? Message(s) d’accueil (répondeur et prédécroché), musique d’attente, appels multiples (sortants, entrants), renvoi d’appel vers d’autres postes, fixes ou mobiles… Un standard peut être très pratique à l’utilisation, en plus de renvoyer une image de sérieux et de professionnalisme au client. Le coût à l’achat dépendra du nombre et du type (analogique, numérique type Numéris, IP) de ligne, du nombre d’appels gérés en simultané, de la musique ou encore des messages personnalisés, soit de quelques centaines à quelques milliers d’euros. En location, l’abonnement mensuel d’un standard se raccordant sur votre box internet varie selon le nombre d’appels simultanés souhaités et de postes rac-
cordés (à partir de 19 euros par poste et 4 appels simultanés, avec forfait de communication). Certains opérateurs incluent dans leur offre pro les fonctions d’un standard : Paritel Pro Essentiel à partir de 99 euros HT/mois, Bbox Entreprises Bouygues à partir de 79 euros HT/mois jusqu’à 10 numéros directs, Pack Business E n t re p re n e u r s S F R à p a r t i r d e 159 euros HT/mois ou Optimale pro office d’Orange de 124 à 165 euros HT/mois, jusqu’à 20 utilisateurs… L’avis des utilisateurs : la location d’un standard prévoit le service d’installation et de maintenance sur site mais reste chère au bout du compte, notamment si l’on intègre des musiques d’attente personnalisées.
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Investissement Officine
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Appels illimités x Du fixe vers un mobile avec SFR, avec la
Bbox Ultra de Bouygues, selon les offres chez Orange et Paritel, et sous réserve de ne pas dépasser soixante minutes par appel chez OVH. x Du fixe vers l’international (le nombre de destinations varie d’un opérateur à l’autre). x Depuis un mobile vers les fixes et mobiles (offres Open pro d’Orange, ligne nomade associée au Pack Business SFR…). Fax
Outre une ligne fax spécifique, tous les opérateurs proposent un fax numérique permettant d’émettre et de recevoir depuis une adresse mail. Services annexes
Espace de stockage et de partage de données en ligne de 5 à 60 Go chez Orange, SFR, Bouygues ou Paritel et jusqu’à 1 To chez OVH. x Standard téléphonique (voir encadré p. 40). L’avis des utilisateurs : avoir deux lignes fixes et un transfert d’appel est utile en cas de panne. Services inclus ou options, soyez vigilant. Attention également aux numéros débutant par 0800, facturés hors forfait.
© zigazou76
x
Ready d’OVH. Dans la plupart des cas, l’intervention se limite aux jours ouvrés. Une intervention dépannage 24 h/24 et 7 j/7 est parfois proposée en option. L’avis des utilisateurs : Orange a la réputation d’un dépannage rapide et d’un bon SAV, SFR jouit aussi d’un excellent SAV internet. En revanche, le délai de résolution des problèmes semble long chez Bouygues, contrepartie d’un tarif très intéressant (voir plus loin « Comparer les prix »). Choisir son offre Débit Internet
Avec l’ADSL, la réception est plus rapide que l’envoi, alors que la fibre offre un débit « symétrique ». Cette dernière permet également de maintenir un débit élevé sur tous les postes, même lorsque plusieurs d’entre eux sont connectés à Internet en même temps. Cela dit, l’intérêt de la fibre en officine reste limité, à moins d’une pharmacie de grand passage et de connexions multiples et simultanées. En outre, elle ne couvre pas encore tout le territoire.
x Haut
débit : jusqu’à 20 Mo chez Paritel et avec la Bbox Bouygues, 25 Mo avec la Box pro SFR, 28 Mo avec l’offre ADSL Pro OVH et 50 Mo avec la Livebox pro Orange. x Très haut débit (de 100 à 200 Mo) : Bbox Ultra Fibre Bouygues, Fibre pro Orange, VDSL2 Ready OVH. Téléphonie Nombre de lignes x 2 avec Bouygues, 2 à 3 avec OVH, 1 clas-
sique compatible fax + 1 par Internet avec Orange et SFR… x Lignes supplémentaires en fixe ou en mobile en option. x Possibilité parfois d’une ligne nomade, comme dans le Pack business Entrepreneurs de SFR. Services de téléphonie fixe
Comparer les prix Ci-dessous quelques exemples tarifaires, la plupart du temps associés à un engagement de 12 à 24 mois, voire 36 mois. L’offre Bouygues, elle, est sans engagement. Offre sans mobile x Bouygues : de 29,90 à 39,90 euros (Bbox
ADSL ou fibre). x SFR : à partir de 59,95 euros (avec la nouvelle Box pro). x OVH : de 24,99 à 39,99 euros. x Orange : 65 euros (Livebox pro) ou bien 75 euros (Fibre pro), x Paritel : de 33 euros (Paritel Pro Essentiel) à 112 euros (gamme Access) pour la téléphonie fixe (selon la consommation téléphonique et le nombre d’utilisateurs) + 14,90 euros ou 34,90 euros pour Internet (selon le nombre d’utilisateurs).
x Renvoi de tous ses appels vers le numé-
ro de son choix, fixe ou mobile. x Consultation des messages vocaux laissés sur son fixe, depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette (Bouygues, Orange, Paritel…).
Offres globales, sans standard x Open pro Orange : de 85 à 133 euros. x Multi-packs pro de SFR : jusqu’à 139,98 euros. x
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Officine En bref
❙ Biogaran propose à ses officines clientes de remettre gratuitement aux patients, à partir du mois de février, un « organiseur à médicaments ». Destinée à faciliter l’observance des « jeunes seniors » polymédiqués, cette pochette – en édition limitée – permet de transporter plaquettes, boîtes et notices, et de ranger les ordonnances. Elle intègre aussi un pilulier. Biogaran l’accompagne d’un panneau vitrine et prévoit une campagne TV du 3 février au 2 mars, assortie d’une annonce presse dans les revues officinales pour le grand public. ❙ Le ministère de l’Économie a missionné Jeanne-Marie Prost, présidente de la Médiation du crédit et de l’Observatoire du financement des entreprises, sur le financement des très petites entreprises. Objectif : « Mieux comprendre leurs besoins et les conditions dans lesquelles elles se financent. » ❙ Optipharm, Apsara et Réseau Santé s’associent pour mettre en ligne début janvier Pharmofficine, un portail d’information et de réservation de médicaments. Les trois groupements y référenceront les adhérents qui le souhaitent et couvriront ainsi quasiment l’ensemble du territoire, hormis la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. ❙ Jusqu’en avril 2014, Évolupharm organise une série de rencontres baptisées PRO (« Plan de relance de l’officine »). Plus de 30 dates seront fixées pour partager « 25 actions concrètes pour des résultats immédiats et à long terme » sur le chiffre d’affaires, la marge, les stocks ou l’équipe. Chacun pourra même y emmener un confrère non adhérent. ❙ Phoenix Pharma a rebaptisé son espace professionnel Phoenix Référence, le relookant au passage mais pas seulement : outre les services habituels, s’y ajoutent désormais une base documentaire enrichie d’informations scientifiques, un moteur de recherche avancée, etc.
DEFRANCE
fiscalité
Deux taux de TVA en hausse Annoncée fin 2012, la hausse de certains taux de TVA prend effet au 1er janvier 2014. Revue de détail de ce qui change ou pas.
E
n attendant la grande « remise à plat » fiscale, rien de tel qu’une petite augmentation ciblée de la TVA pour commencer l’année. Principale nouveauté : le taux réduit de 7 % passe à 10 %. Sont concernés les médicaments non remboursables, les gaz médicaux, les cannes et béquilles, ainsi que les compléments alimentaires susceptibles d’être qualifiés de médicaments (comme Arkogélules Harpadol d’Arkopharma, titulaire d’une autorisation de mise sur le marché). Les autres compléments alimentaires restent taxés à 5,5 % (comme Arkogélules radis noir), ainsi que la plupart des dispositifs médicaux (DM) : orthèses et prothèses externes, fauteuils roulants, appareillages destinés aux diabétiques, stomisés ou incontinents. Le taux normal augmente aussi, de 19,6 à 20 %, pour les médicaments vétérinaires, la parapharmacie et une partie des DM : pansements, matériels de contention et de perfusion à domicile, produits de nutrition ou réhydrata-
tion. Aucun changement, en revanche, pour les médicaments remboursables, qui continuent à bénéficier du taux de 2,1 %. Un barème qui s'applique également aux matières premières utilisées dans les préparations officinales, aux indemnités de manipulation et aux honoraires d’urgence. Seule la baisse symbolique de la TVA sur les préservatifs masculins, de 7 à 5,5 %, allège un peu la facture. Assez pour soulager le consommateur ? ❙
emballages
laïcité
La mesure avait été votée fin 2010 mais n’entre en vigueur qu’au 1er janvier 2014 : désormais, les « sacs de caisse à usage unique en matière plastique » sont soumis à la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). Son montant a été fixé à 10 euros par kilo, soit environ 0,60 euro par pochette, et sera revalorisé chaque année en fonction de l’inflation. En sont exempts les sacs biodégradables composés d’au moins 40 % de matières végétales. Ne manque plus que le décret définissant les emballages qui seront taxés, qui fait l’objet de maintes tractations en coulisse. Ce qui n’empêche nullement certains distributeurs de sachets plus ou moins biodégradables d’utiliser depuis plusieurs semaines cet argument dans leur prospection. ❙
Le 27 novembre dernier, la cour d’appel de Paris a confirmé le licenciement pour faute grave d’une salariée voilée de la crèche Baby Loup, dans les Yvelines, licenciement qui avait été annulé en Cour de cassation (voir Le Pharmacien de France, no 1249). Cette décision confirme ainsi le principe de neutralité et de laïcité dans le secteur privé, mais Fatima Afif pourrait sans doute se pourvoir à nouveau en cassation. Pas sûr que, d’ici là, le gouvernement suive les recommandations de son Observatoire de la laïcité, publiées en octobre : ce dernier lui proposait « d’édicter une circulaire interministérielle explicitant la jurisprudence de la Cour de cassation » d’alors et de « labelliser des guides pratiques » sur le fait religieux en entreprise. ❙
Les sacs plastique taxés au kilo
© lumaxart
Àsavoir
Le PHaRMaCIeN
Le voile recule dans le privé
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En bref Officine
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Éco&Vous
REMBOURSABLE
PHARMACIE MOYENNE
ÉVOLUTION DU CA MOIS PAR MOIS
– 5%
– 4,3 % ❙ En cumul mobile annuel, le CA moyen par pharmacie s’élève à 1,46 million d’euros. ❙ Pour le seul mois d’octobre, le CA moyen par pharmacie atteint 129 085 euros.
– 2,8 % OTC
❙ En octobre dernier, le CA total des pharmacies atteignait 2,9 milliards d’euros, en baisse de 4,3 % par rapport au mois d’octobre 2012.
octobre 2013
Le baromètre du médicament
– 11,1 % – 1,0 % DISPOSITIFS MÉDICAUX
CA TOTAL EN CUMUL MOBILE ANNUEL VENTILATION PRODUITS (pharmacie moyenne)
❙ ❙ ❙ ❙
Remboursable : 77,2 %. OTC : 7,7 %. Dispositifs médicaux : 7,1 %. Parapharmacie : 8 %.
– 1,7 %
PARAPHARMACIE
+ 2,2 % + 2,9 % évolution mensuelle
évolution annuelle
(Source : FSPF-Pharmastat, sur un échantillon de 14 000 officines extrapolé aux 22 706 officines françaises)
dimanche
Sepa ou ça casse Le 1er février, les virements et prélèvements non conformes aux exigences du Sepa seront rejetés par les banques. Aux entreprises de s’adapter à ce nouveau système de paiement.
A
+ 5,2 %
❙ Entre novembre 2012 et octobre 2013, le CA total du réseau officinal (remboursable, OTC, dispositifs médicaux et cosmétiques) s’élève à 33,3 milliards d’euros, en baisse de 1,7 % par rapport au cumul mobile annuel novembre 2011-octobre 2012.
paiements
nnoncé depuis plusieurs mois et effectif au 1er février prochain (voir Le Pharmacien de France, no 1246), le passage au système de paiement européen Sepa (Single Euro Payments Area, ou Espace unique de paiement en euros) est pourtant loin d’être gagné. Le comité national Sepa, qui coordonne à deux têtes – la Banque de France et la Fédération bancaire française – la mise en place des moyens de paiement européens, s’alarmait encore début décembre « que de nombreux acteurs économiques français, notamment parmi les PME et TPE […], ne sont toujours pas prêts et encourent ainsi le risque de voir leurs paiements blo-
+ 4,6 %
qués ». L’Ordre des experts-comptables annonce même que « la France s’oriente vers un big bang au 1er février 2014 » ! Il rappelle que, « dès lors que vous émettez des virements et/ou prélèvements, même uniquement franco-français, vous êtes directement concerné ». À charge donc pour le titulaire – ou son expert-comptable – de contacter sa banque et son éditeur de logiciel pour, entre autres mesures, obtenir et mettre à jour les coordonnées bancaires des bénéficiaires des virements et des clients à prélever. Si vous êtes perdu, une seule adresse : www. urgence-sepa.fr. ❙
Bailly ne touche pas aux pharmacies Remis comme prévu le 2 décembre au Premier ministre, le rapport de Jean-Paul Bailly sur l’ouverture des commerces le dimanche n’entend pas modifier la liste des dérogations de droit au repos dominical dont bénéficient les officines. Pour l’ancien président du groupe La Poste, la pharmacie fait partie des « activités et commerces essentiels au fonctionnement de la société le dimanche ». ❙
smic
+ 1,1 % au 1er janvier Le gouvernement a finalement choisi de suivre les préconisations du groupe d’experts sur les évolutions du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) en s’en tenant à une revalorisation automatique au 1er janvier, en l’occurrence de 1,1 %. Le salaire horaire passe ainsi de 9,43 à 9,53 euros brut. « Dans le contexte actuel, il nous a semblé impossible de faire plus », a déclaré Michel Sapin à la presse. À noter qu’une commission paritaire de l’officine est prévue en janvier sur les salaires. ❙ Janvier 2014 I No 1256 I 43
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Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
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Nouvelles technologies Officine
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Trucs et astuces des PDF La spécificité du format PDF (Portable Document Format) est de préserver la mise en forme d’un fichier telle qu’elle a été définie par son auteur. Ainsi, quels que soient l’ordinateur et le système d’exploitation, son aspect ne changera pas. Un avantage qui peut également devenir un inconvénient : un PDF est figé. Un logiciel payant (Adobe Acrobat) permet toutefois de modifier un PDF s’il n’est pas protégé (voir Nota bene). Quant au logiciel de lecture Adobe Reader, téléchargeable gratuitement, ses fonctionnalités ne sont pas toujours bien connues.
Créer un PDF Convertir un fichier au format PDF permet de le sauvegarder sans que personne puisse le modifier. Le document pourra d’autre part être lu par tous les ordinateurs et sa mise en page ne bougera pas. Cette fonction est particulièrement intéressante si vous devez communiquer un document que vous avez conçu à plusieurs. x Avec le logiciel PDFCreator, c’est simple et gratuit. Il agit et apparaît comme une imprimante dans l’ordinateur. Une fois l’installation réalisée depuis http://fr.pdfforge.org/pdfcreator, ouvrez le document à convertir et sélectionnez « Imprimer ».
Au lieu de choisir votre imprimante habituelle, choisissez « PDFCreator ».
Annoter, surligner Après avoir enregistré et envoyé le fichier annoté, vous pourrez partager des commentaires avec vos correspondants de manière simple et rapide. Cliquez sur « Commentaires » (à droite du menu haut). Cliquez une fois sur le document, là où vous voulez annoter ou surligner. x Fonction « Ajouter une note » : tapez votre note dans la zone de texte qui s’ouvre à cet effet. Si vous faites un clic droit, un menu s’affiche. « Propriétés » vous permet de changer l’aspect du repère de note dans le texte (bulle, flèche, étoile…), sa couleur et le contraste. Vous pouvez égale-
ment utiliser « Afficher la liste d e s c o m m e n t a i re s » o u « Répondre » si vous recevez un document déjà commenté. x Fonction « Surligner le texte » : étirez votre curseur sur les lignes du texte à surligner. « Propriétés » vous permet de changer la couleur et le contraste du surlignage.
Copier une illustration Certaines illustrations (photos, schéma, tableau…) figurant dans un PDF peuvent être copiées puis collées dans un document d’un autre format (Word, Excel…). Pour le savoir, passez votre souris sur l’illustration. Si la flèche du curseur se transforme en croix, vous pouvez la copier : sélectionnez alors l’illustration en étirant le curseur sur la surface à copier
DR
www.caduciel.com
Si consulter et imprimer un document PDF est pour vous une pratique courante, êtes-vous bien sûr de connaître tous les outils permettant de travailler sur ce format de fichier ? Voici quelques clés pour optimiser votre pratique du « .pdf ».
puis faites « Copier l’image » avec un clic droit. Vous n’avez plus qu’à la coller. ❙ Claire Grevot
notabene Convertir un PDF au format Word ou Excel est systématiquement payant, que ce soit avec PDFCreator ou Adobe Reader (via Adobe PDF Pack ou Export PDF ; l’outil à activer préalablement dans Adobe Reader est « Convertir des fichiers PDF » ou « Exporter des fichiers PDF »).
Signer un document Depuis la version d’Adobe Reader 11.0.04 vous pouvez ajouter une signature à votre fichier. Cliquez sur « Signer » (à droite du menu haut), activez le bouton « Ajouter une signature » et insérezla dans le document en positionnant le curseur à l’endroit qui vous convient dans le texte. Vous pouvez aussi utiliser PDFCreator (dans « Options », onglet « Signature »). Attention ! Une signature n’a de valeur juridique que si elle est accompagnée d’un certificat d’authentification (pièce d’identité électronique) qui garantit qu’elle émane bien de son auteur (avec ces logiciels, vous pouvez joindre le certificat à l’envoi du document PDF).
dr
En partenariat avec
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Officine Produits
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Quoi de neuf en prescription ? par Élise Brunet AUTRESPRODUITS ENBREF ❙ CATTIER ❙ Concentré regard éclat de rose. Flacon-pompe de 15 ml / EAN : 3283950911955 / Prix conseillé : 15,42 €. ❙ Soin anti-âge. Flacon-pompe de 50 ml / EAN : 3283950911931 / Prix conseillé : 25,06 €. ❙ Sérum lissant. Flacon-pompe de 30 ml / EAN : 3283950911948 / Prix conseillé : 26,78 €. ❙ Masque éclat lissant. Tube de 50 ml / EAN : 3283950915052 / Prix conseillé : 16,68 €.
%
SMR faible (en première ligne dans le cancer du rein avancé) ; insuffisant (en deuxième ligne pour la même indication) ASMR niveau 5 (inexistante) VOTRIENT 200 mg, boîte de 30 comprimés / CIP : 3400949131341 / PPTTC : 752,42 €. VOTRIENT 400 mg, boîte de 30 comprimés / CIP : 3400949131570 / PPTTC : 1 463,70 €. VOTRIENT 400 mg, boîte de 60 comprimés / CIP : 3400949131631 / PPTTC : 2 886,28 €. Laboratoire GLAXOSMITHKLINE.
❙ EMBRYOLISSE ❙ Masque anti-âge. Tube de 60 ml / EAN : 3350900000684 / Prix conseillé : 21,90 €. ❙ JOHNSON & JOHNSON SANTÉ BEAUTÉ ❙ Soleilbiafine émulsion solaire visage SPF 30. Tube de 50 ml / EAN : 3574661118567 / Prix conseillé : 11,35 €. ❙ Soleilbiafine émulsion solaire visage SPF 50. Tube de 50 ml / EAN : 3574661119120 / Prix conseillé : 12,07 €. ❙ LA ROCHE POSAY ❙ Rosaliac CC crème soin unifiant quotidien. Flacon-pompe de 50 ml / EAN : 3337872414213 / Prix conseillé : 19,90 €. ❙ SOLGAR ❙ Complexe digestion. Flacon de 60 gélules / EAN : inconnu / Prix conseillé : 39,20 €. ❙ Vitamine B12 à croquer. Flacon de 30 comprimés / EAN : inconnu / Prix conseillé : 22,70 €. ❙ TROIS CHÊNES PHARMA ❙ Syclirena. Boîte de 60 comprimés / ACL : 3525722013482 / Prix conseillé : 18,50 €. ❙ VICHY ❙ Neovadiol Magistral Elixir. Flacon de 30 ml / EAN : 3337871325053 / Prix conseillé : 35 €.
SMR LE SERVICE MÉDICAL RENDU
PAR UN MÉDICAMENT (SMR) correspond à son intérêt en fonction notamment de ses performances cliniques et de la gravité de la maladie traitée. La commission de la Transparence de la HAS évalue le SMR, qui peut être important, modéré, faible ou insuffisant, pour que le médicament soit pris en charge par la solidarité nationale. Source : HAS
S! Liste I
Liste II
VOTRIENT (DCI : PAZOPANIB) Spé 100 10 H Sp
Délivrance Stupéfiant
Nouvel antinéoplasique disponible parmi la famille des inhibiteurs de protéine kinase, le pazopanib est indiqué dans le traitement de première ligne du cancer du rein avancé et dans le traitement de certains sarcomes des tissus mous. Le profil de tolérance est mitigé puisque hypothyroïdisme, hypertension, insuffisance hépatique et troubles digestifs majeurs sont souvent le lot des patients traités par pazopanib.
LE CONSEIL DU PHARMACIEN ❙ Ne pas dépasser la dose de 800 mg par jour en une prise. ❙ Les comprimés doivent être pris entiers, avec de l’eau et au moins 1 h avant ou 2 h après un repas. ❙ Ne pas consommer de jus de pamplemousse. ❙ Stopper le traitement au moins sept jours avant une intervention chirurgicale. ❙ Le pazopanib est métabolisé
par le cytochrome 3A4. Attention aux inhibiteurs et inducteurs de ce cytochrome ! ❙ La simvastatine augmente la toxicité hépatique du pazopanib. ❙ Éviter l’association avec des inhibiteurs de la pompe à protons et antihistaminiques H2. ❙ Dysgueusie, perte de l’appétit, modification de la couleur des cheveux et hypopigmentation cutanée, syndrome main-pied sont des effets indésirables plus atypiques très fréquents.
MEPILEX BORDER FLEX %
SA inconnu ASA inconnue MEPILEX BORDER FLEX 13,5 X 16,5 cm, boîte de 16 pansements / ACL : 7323190036967 / PPTTC : 83,43 €. MEPILEX BORDER FLEX 16 x 20 cm, boîte de 10 pansements / ACL : 7323190036998 / PPTTC : 78,08 €. Laboratoire MÖLNLYCKE HEALTHCARE.
La gamme Mepilex s’agrandit avec Mepilex Border Flex, pansement autofixant et morphoadaptable pour les plaies aiguës ou chroniques localisées sur des zones de tension (coudes, genoux…) ou non planes. Sa compresse absorbante renferme la technologie Flex, qui le rend ainsi flexible et conformable, adaptable à toutes les zones du corps. L’adhésif siliconé Safetac dont est enduit ce pansement permet des soins atraumatiques pour les plaies et indolores pour les patients. Le film externe forme une barrière antibactérienne. Le prix de vente ne doit pas être supérieur au tarif de remboursement.
E! Médicament d’exception
H Prescription hospitalière
LE CONSEIL DU PHARMACIEN
La douche ou le bain sont possibles. Mepilex Border Flex retient les odeurs. Nettoyer la plaie et sécher soigneusement le pourtour avant de placer le pansement, face adhérente sur la plaie et sans l’étirer. ❙ Renouvellement tous les 2 à 3 jours en phase de détersion de la plaie et jusqu’à 7 jours en phase de granulation. ❙ Le silicone empêche les fuites d’exsudats et donc la macération du pourtour de la plaie. ❙ La capacité d’absorption est identique au reste de la gamme. ❙ ❙ ❙
Spé Prescription initiale hospitalière
Prescription spécialiste
Surveillance particulière
Sortie de la réserve hospitalière
Nouvelle molécule
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Produits Officine
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Quoi de neuf en prescription ?
BEXSERO (VACCIN
ENBREF
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Zocor
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Bexsero est le premier vaccin contre la méningite à méningocoque du groupe B. Maladie à déclaration obligatoire, ce type de méningite, qui affecte surtout les nourrissons et les adolescents, est mortelle dans 1 cas sur 10 et entraîne des séquelles irréversibles chez 20 % des malades. Technique inédite, les protéines antigéniques du méningocoque B (sous-capsulaires) ont été isolées par le séquençage de son génome. LE CONSEIL DU PHARMACIEN
❙ Chez les nourrissons de 2 à 5 mois, 3 doses sont nécessaires avec un rappel en deuxième
année de vie ; de l’âge de 6 à 11 mois, 2 doses suffisent, avec un rappel au cours de la deuxième année. Pour les patients âgés de 12 à 23 mois, 2 doses s’imposent plus un rappel 12 à 23 mois plus tard. À partir de l’âge de 2 ans, 2 administrations sont suffisantes, sans dose de rappel. ❙ Bien agiter la seringue avant injection ; un léger dépôt blanchâtre est possible à la conservation. ❙ L’adjuvant utilisé est l’hydroxyde d’aluminium. ❙ Les effets indésirables observés sont comparables à ceux notés pour les autres vaccins de routine (fièvre, irritabilité, réactions locales). ❙ Aucune donnée pour les plus de 50 ans.
DERNIÈREMINUTE
CILOXAN 3 MG/ML (DCI :
LYRICA 20 MG/ML (DCI : PRÉGABALINE)
CIPROFLOXACINE) %
30
EEN
%
65
4
sem
EEN
SMR important ASMR niveau 5 (inexistante)
SMR important ASMR niveau 5
LYRICA 20 mg/ml, flacon de 473 ml avec seringue graduée de 5 ml / CIP : 3400941701474 / PPTTC : 64,41 €. Laboratoire PFIZER.
(inexistante)
Nouvelle galénique de la prégabaline sous forme de solution buvable. Cet analogue du Gaba est utilisé contre les douleurs neuropathiques, les crises épileptiques (en association) et dans le trouble anxieux généralisé (TAG) chez l’adulte.
CILOXAN 3 mg/ml, flacon de 5 ml / CIP : 3400936013032 / PPTTC : 6,45 €. Laboratoire ALCON.
Ciloxan est maintenant disponible en solution pour instillation auriculaire, indiqué dans les otites externes aiguës et les otorrhées purulentes, chez l’adulte et l’enfant à partir de 1 an. La posologie chez l’adulte est de 4 gouttes 2 fois par jour, et chez l’enfant de 3 gouttes 2 fois par jour, pendant 7 à 10 jours selon l’indication. %
Médicament orphelin
Remboursement
LE CONSEIL DU PHARMACIEN
Lors de la première utilisation, insérer l’adaptateur à pression pour bouteille fourni sur le goulot, qui reste ensuite en place ❙
NR Non remboursable
durant l’utilisation du flacon. ❙ La posologie quotidienne varie de 150 mg à 600 mg (soit 7,5 à 30 ml de solution) selon l’indication, en 2 ou 3 prises. ❙ Attention, la seringue est graduée en millilitres ! ❙ La posologie est à adapter en fonction de la clairance rénale. ❙ Perte de connaissance, confusion, troubles visuels sont fréquents avec la prégabaline. ❙ À partir de 18 ans. ❙ Arôme fraise. ❙ L’indication TAG ne donne pas lieu à remboursement.
❙ Extension d’indication pour la simvastatine qui peut désormais être prescrite chez les enfants et adolescents âgés de 10 à 17 ans, en cas d’hypercholestérolémie familiale. À noter que les jeunes filles doivent être réglées depuis au moins un an. ZOCOR 20 MG, boîte de 28 comprimés / CIP : 3400936766891 / PPTTC : 20,61 € ; boîte de 84 comprimés / CIP : 3400937762380 / PPTTC : 58,04 €. ZOCOR 40 MG, boîte de 28 comprimés / CIP : 3400936110694 / PPTTC : 23,02 €; boîte de 84 comprimés / CIP : 3400937762502 / PPTTC : 64,83 €. Laboratoire MSD.
Innovair
❙ Nouveau schéma posologique. L’association fixe de béclométasone et de formotérol (bêta2mimétique d’action longue mais à délai d’action court), utilisée en traitement continu de fond de l’asthme chez l’adulte de plus de 18 ans, peut être utilisée aussi en traitement de la crise. Prendre dans ce cas une bouffée matin et soir et jusqu’à six bouffées dans la journée en cas de besoin. INNOVAIR 100/6 µg, flacon pressurisé de 120 doses / CIP : 3400938141283 / PPTTC : 41,08 €. Laboratoire CHIESI.
Prévenar
❙ Extension de remboursement. Le vaccin antipneumococcique peut être pris en charge chez certains patients de plus de 50 ans : les immunodéprimés, ceux qui présentent une brèche ostéoméningée et les porteurs d’implant cochléaire ou candidats à une implantation. PREVENAR 13, suspension injectable 0,5 ml / CIP : 3400939901152 / PPTTC : 56,72 €. Laboratoire PFIZER.
ASMR L’AMÉLIORATION DU
SERVICE MÉDICAL RENDU (ASMR) correspond au progrès thérapeutique apporté par un médicament par rapport aux traitements existants. L’ASMR, cotée de I, majeure, à IV, mineure. Une ASMR de niveau V signifie « absence de progrès thérapeutique ». Source : HAS
3
EEN Présence d’excipient à effet notoire
ans
Précautions sur la route
Contre-indiqué durant la grossesse
Contre-indiqué durant l’allaitement
À conserver au réfrigérateur
Durée de conservation après ouverture
Janvier 2013 I No 1256 I 47
PHARMA1256-47 47
20/12/13 11:43
Officine
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Substituons! L’ANALYSE DU Démarrage plutôt timoré pour la substitution de ces antalgiques majeurs (Ixprim, Zaldiar) puisque le taux actuel est de 59 %. Le seuil bas fixé par la Sécurité sociale est de 50 % et le seuil intermédiaire de 70 %. Il reste donc un peu de route à parcourir. Certes, la forme effervescente n’est pas disponible en générique mais elle représente moins de 1 % des ventes. On note une hausse depuis avril 2013 des ventes d’antalgiques à base de codéine et de poudre d’opium mais inférieure à 6 %. L’association tramadol/ paracétamol ne semble pas être problématique à substituer. Encore un petit effort pour atteindre l’objectif fixé par la Caisse.
DIFFICULTÉ LIÉE À L’OFFRE FAIBLE. Aucun génériqueur ne propose aujourd’hui l’association tramadol/ paracétamol sous forme effervescente.
Un générique aux rayons X par Élise Brunet
REPORT DE PRESCRIPTION FAIBLE. On note une légère hausse des ventes d’autres antalgiques de palier II depuis la sortie de ce générique.
RISQUE DE « NS » INCONNU. L’Assurance maladie n’a pas fourni à ce jour de données fiables concernant le risque de « NS » pour cette spécialité.
Tramadol + paracétamol
DIFFICULTÉ À SUBSTITUER FAIBLE. Le panel d’antalgiques de palier II à disposition des patients est peu fourni, ce qui implique un risque faible de report de prescription. Toutefois, la forme effervescente de ce générique n’est pas actuellement disponible.
PDM 29 %
PDM 22,4 %
PDM 20 %
PDM 11,7 %
PDM 9,2 %
EG
ACTAVIS
CRISTERS
RANBAXY
ZYDUS
(non représenté)
(non représenté)
(non représenté)
(non représenté)
(non représenté)
PDM 3,5 %
PDM 2,2 %
PDM 0,7 %
PDM 0,7 %
PDM 0,5 % PDM : part de marché (génériques)
LA MOLÉCULE
LE MARCHÉ
DCI : tramadol + paracétamol
CONDITIONNEMENT TRIMESTRIEL : NON
PRINCEPS : Ixprim, Zaldiar
INSCRIPTION RÉPERTOIRE : OUI
CLASSE THÉRAPEUTIQUE : analgésique opioïde d’action centrale en association.
MARCHÉ TOTAL : 89,2 millions d’euros (princeps + générique)
MÊME CLASSE : aucun
MARGE TOTALE : 60,7 millions d’euros (princeps + générique hors performance)
Données FSPF/Pharmastat
INDICATIONS : traitement symptomatique des douleurs modérées à intenses. ASSOCIATION (à d’autres molécules) : NON
LA SORTIE DU MOIS
DCI : efavirenz ROTATION GLOBALE : 126,4 boîtes par mois (princeps + générique) MARGE PAR OFFICINE : 230,50 euros par mois (princeps + générique hors performance)
PRINCEPS : Sustiva CLASSE THÉRAPEUTIQUE : antirétroviral, inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse
48 I No 1256 I Janvier 2014
PHARMA1256-48_001 48
20/12/13 11:13
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Officine Banc d’essai
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Les patchs chauffants Torticolis, contractures… Les patchs chauffants peuvent efficacement soulager une faible douleur musculaire. Sous réserve de quelques précautions d’utilisation. Anaïs Bellan
E
n complément d’un traitement anti-inflammatoire ou seuls dans la prise en charge de douleurs musculaires de faible intensité, les patchs chauffants soulagent rapidement le patient. Les présentations contenant du fer et du charbon activé diffusent une chaleur produite par la réaction des actifs au contact de l’air. À l’inverse, les patchs qui renferment du capsicum activent les récepteurs à la chaleur de la peau. Ces derniers se caractérisent aussi par un pouvoir irritant plus élevé. Par conséquent, ils ne seront pas proposés en première intention aux personnes qui ont une peau sensible et réactive. Toute vente de patchs chauffants doit s’accompagner de mises en garde générales. En effet, leur usage est fortement déconseillé en cas d’eczéma ou de psoriasis, de perte de sensibilité (diabète, traitement sédatif…) ou bien encore de problèmes circulatoires (éviter l’application sur le genou ou la cheville). Il convient également de s’assurer que le patch ne sera pas apposé à proximité d’un point d’injection (cathéter) ou d’un dispositif transdermique (patchs nicotiniques, dérivés nitrés, contraceptifs…), car la chaleur risque d’accélérer la résorption des principes actifs et/ou de les dégrader. Enfin, aucune pression (ceinture, bandage…) ne doit être appliquée sur les présentations qui diffusent de la chaleur, afin d’éviter toute brûlure. Les patchs qui ne sont pas spécifiquement adaptés au genou ou au coude peuvent néanmoins être maintenus à l’aide d’un filet. ❙
SAINT-BERNARD EMPLÂTRE AMÉRICAIN (Monot) Étui de 1 feuille 19 x 30 cm / ACL : 3401370370354 / PMC : 6,68 € À partir de 15 ans. Principes actifs : extrait de capsicum (famille des piments) et essence de girofle. Durée d’action : 24 h. ON AIME Sa double action, à la fois chauffante grâce au capsicum et antalgique grâce à l’essence de girofle qui diminue la transmission de l’influx nerveux, sa très longue durée d’action ainsi que les possibilités infinies de découpes qui permettent un ajustement parfait sur la zone douloureuse. ON REGRETTE La forte odeur du produit, l’« effet sparadrap » au retrait de la feuille et la sensation de chaleur peu ressentie.
THERMACARE BAS DU DOS (Pfizer) Boîte de 2 patchs 18,5 x 11 cm / ACL : 5000174799231 / PMC : 10,30 € À partir de 12 ans. Principes actifs : fer et charbon activé. Durée d’action : 8 h. ON AIME La largeur de la zone active qui soulage l’ensemble du bas du dos et la forme ceinture qui assure un maintien parfait, l’absence de colle qui limite le risque de réaction cutanée et évite l’« effet sparadrap » et le rappel des instructions sur les sachets. ON REGRETTE Le prix un peu élevé pour la boîte de 2 ceintures. En revanche, la boîte de 4 (PMC : 15,55 €) reste dans les prix du marché en ramenant le coût unitaire de chaque ceinture autour des 4 €.
SYNTHOLKINÉ GRAND FORMAT SPÉCIAL DOS (GlaxoSmithKline) Boîte de 2 patchs 27,5 x 8 cm / ACL : 3094904500053 / PMC : 9,82 € À partir de 12 ans. Principes actifs : fer et charbon activé. Durée d’action : 8 h. ON AIME La souplesse du patch qui s’adapte bien au corps et la longueur du dispositif
qui couvre correctement le bas du dos, le film protecteur en trois parties qui facilite la mise en place du patch, le rappel du mode d’emploi et des précautions à prendre sur les sachets et l’existence d’un pack plus économique de 4 patchs (environ 12 €). ON REGRETTE Rien !
50 I No 1256 I Janvier 2014
PHARMA-050 50
18/12/13 17:33
Banc d’essai Officine
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
PURESSENTIEL ARTICULATIONS (Puressentiel) Boîte de 3 patchs 11 x 15,5 cm / ACL : 3401351277450 / PMC : 13,82 € À partir de 15 ans. Principes actifs : 14 huiles essentielles et du capsicum. Durée d’action : 8 h. ON AIME La finesse et la souplesse du patch (qui ressemble plutôt à un emplâtre), permettant une bonne tenue, même sur les articulations, et l’odeur discrète malgré les huiles essentielles. ON REGRETTE L’« effet sparadrap » au retrait et la faible sensation de chaleur. En outre, la présence d’huile essentielle de Gaulthérie couchée incite à la prudence chez les personnes sous AVK ou allergiques à l’aspirine.
VOLTACARE (Novartis)
© MIGUEL MEDINA
Boîte de 2 patchs 13,5 x 10 cm / ACL : 3401051057550 / PMC : 8,12 € À partir de 12 ans. Principes actifs : fer et charbon activé. Durée d’action : 10 h.
URGO (Urgo Médical) Boîte de 2 patchs 9,5 x 13 cm / ACL : 3401045987733 / PMC : 7,89 € À partir de 7 ans. Principes actifs : fer et charbon activé. Durée d’action : 8 h. ON AIME Les bandes collantes qui n’accrochent pas trop à la peau, les indications concrètes (courbatures, torticolis,
lumbagos, articulations douloureuses) mentionnées sur le packaging. ON REGRETTE La petite taille du patch, insuffisante pour le bas du dos, l’absence d’instructions et de mises en garde sur les sachets, ainsi que l’ouverture difficile de ceux-ci.
ON AIME La longue durée d’action qui assure un soulagement jusqu’en fin de journée et la flexibilité du patch qui lui permet d’épouser correctement les courbes de la nuque ou de l’épaule. ON REGRETTE La petite taille du patch, insuffisante pour couvrir le bas du dos, les bandes collantes qui adhèrent trop à la peau – l’« effet sparadrap » est garanti au retrait – ainsi que l’ouverture difficile du sachet et l’absence de mode d’emploi dessus.
NOTABENE PMC = prix moyen constaté
Les leaders du marché NOVARTIS
3,60 %
PURESSENTIEL
AUTRES
2,70 %
(– 35,72 %)
GLAXO SMITHKLINE
35,10 %
(+ 7,70 %)
4,35 %
URGO MÉDICAL
8,45 %
(– 2,15 %)
MONOT
13,47 %
(– 0,73 %)
PFIZER
32,33 %
(+ 23,98 %)
Source : FSPF-Pharmastat. xx % Part de marché en chiffre d’affaires (cumul mobile annuel) en 2012. – xx % + xx % Évolution des CA entre 2011 et 2012.
Petit mais costaud, le marché des patchs chauffants se porte bien. Son chiffre d’affaires (CA) a progressé de 17,56 % entre 2011 et 2012, pour atteindre plus de 15 millions d’euros. Les deux leaders, GlaxoSmithKline – 35,10 % de parts de marché (PDM) en CA en 2012 – et Pfizer – 35,10 % –, bénéficient d’une dynamique positive avec des évolutions respectives de CA de + 7,70 % et + 23,98 %. En termes de ventes, GSK, en progression de 10,24 % entre 2011 et 2012, conforte sa position de numéro 1. Sur la même période, Pfizer n’enregistre une hausse que de 7,95 % malgré une gamme plus large. Un point commun les rapproche pourtant : la commercialisation de packs économiques dont les ventes ont été multipliées par quatre à six entre 2011 et 2012. En troisième position, le laboratoire Monot, qui commercialise l’emplâtre américain Saint-Bernard, a vu ses ventes légèrement reculer entre 2011 et 2012 (– 1,34 %). Le lancement cette année de trois nouvelles présentations compense cependant ce petit décrochage. À l’inverse, Urgo Médical, avec moins de 10 % de PDM, n’est pas sur la bonne pente, les ventes de son unique référence régressant de 2,54 % entre 2011 et 2012. Enfin, deux nouveaux acteurs ont fait leur entrée en 2012 : Puressentiel et Novartis. Ce dernier a déjà distancé son concurrent : avec plus de 155 000 unités vendues entre avril 2012 et avril 2013, les patchs VoltaCare bénéficient d’un lancement plus dynamique que ceux de Puressentiel, lesquels affichent à peine 55 000 ventes sur la même période. Janvier 2014 I No 1256 I 51
PHARMA-051 51
18/12/13 17:33
Officine Aperçu
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Des livres, des sites internet… par Gabriel Bourovitch
Simple comme un coup de fil Le démarrage d'un traitement antirétroviral est toujours délicat pour le patient séropositif, astreint à une stricte observance. L'application web AT-Coach développée par l'association Actions Traitements permet de lui rappeler ses prises de médicaments par SMS. Le service doit être activé et paramétré par un professionnel de santé, le patient restant libre de le résilier à tout moment. Une soixantaine de personnes en ont bénéficié depuis octobre dans la sphère hospitalière. En attendant que l’officine rejoigne la démarche ? ❙
Do you speak pharmacist ? Parce qu’un patient se plaignant de heartburns (brûlure d’estomac) ne souffre pas d’une douleur cardiaque et que les tablets (comprimés) dont il a besoin ne sont pas tactiles, ce fascicule de poche peut s’avérer utile pour exercer dans le pays le plus touristique du monde. Si la plupart des termes médicaux et techniques ont des racines communes, les faux amis sont légion et mieux vaut ne pas confondre drowsiness (somnolence) et dizziness (vertige)… Quatre mille mots et expressions sont ainsi répertoriés, par ordre alphabétique et par thèmes. Les abréviations les plus courantes sont aussi traduites, comme DAW, équivalent de notre mention NS (non substituable) dans la langue de Shakespeare. ❙ L’Anglais à l’officine, Deborah Ferey, Maloine, 150 p., 10 €.
Ça ne peut pas faire de mal
Q
ue le potassage soit ou non un plaisir, une piqûre de rappel sur la douleur s'impose de temps en temps. Adapté d'un ouvrage paru en 2005, ce livre inclut de nombreuses mises à jour, notamment les nouveaux chapitres consacrés aux antihyperalgésiques et à la pharmacogénétique. Après une rapide typologie illustrée des douleurset des antalgiques, la présentation détaillée des dix classes thérapeutiques insiste sur les mécanismes d'action et les règles de prescription des différents médicaments disponibles, avec
force tableaux comparatifs à l'appui. Plus qu’un pense-bête, un véritable guide pratique à l’usage des professionnels de santé français… et canadiens. L’auteur, enseignant en pharmacologie et en anesthésiologie à l’université de Montréal, aborde également la douleur et ses traitements dans les cas particuliers de la femme enceinte, de l’enfant et du sujet âgé. L’effet placebo et les essais cliniques sont aussi évoqués, histoire ne pas faire d'impasse dans les révisions. ❙
Fiscalité, mode d’emploi Immobilier, investissements, stocks, véhicules… Le fisc est partout, devant comme derrière le comptoir. Porte d’entrée au dédale du Code des impôts, ce bréviaire défriche plusieurs thèmes fondamentaux : est-il plus intéressant d’être locataire ou propriétaire de ses locaux ? Vaut-il mieux acheter en direct ou passer par une société civile immobilière (SCI) ? Comment calculer les amortissements ? Déduire les frais de déplacement ? En prime, les mécanismes d’optimisation du résultat fiscal et de dégrèvement de la contribution territoriale des entreprises sont décrits dans le détail. À vos calculettes ! ❙ Faire les meilleurs choix fiscaux pour votre société, Indicator, 184 p., 71 €.
La Douleur, Pierre Beaulieu, Maloine, 240 p., 36 €.
L’embarras du choix Les comparateurs en ligne n'épargnent pas le secteur de la santé. Mais forums et sites à visée commerciale s’appuient rarement sur des critères objectifs, au contraire de Scope Santé, lancé fin novembre par la Haute Autorité de santé (HAS). Certification, infections nosocomiales, tenue du dossier patient : toutes les données publiques sur les hôpitaux et cliniques sont accessibles par recherche géographique ou thématique. À conseiller vivement. ❙ 52 I No 1256 I Janvier 2014
PHARMA-052 52
18/12/13 17:45
THÈMES 2013 pris en charge par le FIF-PL
selon les critères déterminés par les représentants de votre profession
PHARMACIENS (4773 Z - Commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé)
• Prise en charge annuelle et par professionnel plafonnée à 1 000 € maximum dans la limite du budget de la profession. • Prise en charge au coût réel par professionnel limitée à 250 € par jour de formation et plafonnée à 1 000 € par an et •
par professionnel pour les formations prioritaires, (prise en charge au coût réel plafonnée à 250 € par EPU mais correspondant à une journée de formation sur le quota annuel pour les formations EPU citées ci-dessous). Prise en charge au coût réel plafonnée à 150 € par jour et limitée à 300 € par an et par professionnel pour les formations non prioritaires, en déduction du forfait de prise en charge des formations prioritaires.
Seules les formations soumises à la Commission professionnelle des pharmaciens peuvent faire l’objet d’une prise en charge.
FORMATIONS PRIORITAIRES
Toute formation liée à la pratique professionnelle DIPLÔMES UNIVERSITAIRES
• Diététique et nutrithérapie • Gérontologie • Homéopathie • Médication, conseil à l’officine • Maintien à domicile • Mycologie • Orthopédie • Pathologie • Audio-prothèse • Optique • Pharmacie clinique, • Thérapeutique • Vétérinaire
SÉMIOLOGIE / PATHOLOGIE
MYCOLOGIE
• Pathologies • Maladies cancéreuses • Pédiatrie • Dermatologie
LÉGISLATION PHARMACEUTIQUE LIÉE À L’ACTE FORMATIONS NON PRIORITAIRES
THÉRAPEUTIQUE À L’OFFICINE
• Thérapeutique • Diététique • Phytothérapie • Homéopathie • Médication officinale • Médication familiale • Médicaments à prescriptions restreintes • Prothèses capillaires • Cosmétiques • Dermo cosmétique • Gynécologie • Pharmacologie
EPU
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APPROCHE GLOBALE DE L’EXERCICE OFFICINAL
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et Internet (hormis les formations sur site et pro-logiciels) • Le pharmacien face aux risques ATTENTION ! Sont éligibles les formations d’une durée minimale de 6 h sur une journée ou cycle de 6 h par module successif de 2 h minimum. Sont également éligibles les formations d’une durée minimale de 4 h correspondant à une prise en charge d’une demi-journée.
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PRISE EN CHARGE DU PATIENT
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20/12/13 19/09/13 12:03 10:37
culture
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
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des livres
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Simmons, le deuxième King Si vous voulez éviter de vous divertir trop bêtement, adoptez le plus littéraire des écrivains de blockbusters : Dan Simmons. Capable de polars comme de romans historiques ou de science-fiction racée, il y en a pour tous vos goûts.
E
n attendant de décanter la rentrée littéraire de janvier, pourquoi ne pas s’enfiler un bon pavé après les fêtes ?
Zone littéraire a une solution pour vous : piocher dans l’œuvre de Dan Simmons. Cet écrivain assez peu connu en France, en tout cas moins que son ami et collègue Stephen King, n’a jamais eu les honneurs d’une adaptation en film ou en série d’un de ses romans. Les amateurs ne s’y trompent pourtant pas : à de rares exceptions près, comme le dernier – et plutôt décevant – techno-thriller Flashback, on ne pourra que recommander l’ensemble du corpus de
l’Américain. Sa particularité ? Pouvoir évoluer avec grâce dans des genres habituellement très cloisonnés car pétris de règles tacites. À chaque fois, Simmons s’en sort par le haut, sans révolutionner le fond mais en surmaîtrisant la forme : Le Cycle d’Hypérion, pure science-fiction qui convaincra les plus réticents au genre, ou L’Échiquier du mal (voir ci-dessous) en sont des preuves éclatantes. Autre caractéristique incontournable : son goût pour les classiques de la littérature
et son art consommé du détournement. Les pages d’une de ses œuvres majeures, Drood, sont directement inspirées de la vie de Charles Dickens ; Le Cycle d’Hypérion, lui, est calqué tout à la fois sur Les Contes de Canterbury et la vie du poète romantique John Keats. Le professeur qu’il a été refait surface à chaque emprunt littéraire mais aussi dans le soin apporté à la documentation. Que celui qui a lu Terreur (voir ci-dessous) sans frissonner avance d’un pas. ❙
Paralysé de peur
Transi de froid
Réussir un roman avec des nazis qui contrôlent les esprits est une gageure, convenons-en. C’est pourtant le tour de force qu’a réussi Dan Simmons dans L’Échiquier du mal, un cycle de près de 1 000 pages. Saul Laski est juif, rescapé des camps de concentration, brillamment décrits dans le livre, et combat une caste fort mal intentionnée de personnages dotés du Talent, la capacité d’influencer à distance le comportement des humains. On vous laisse imaginer les conséquences de ce genre de don entre de mauvaises mains… ❙
Autre temps, autre peur : en 1845, le HMS Erebus et le HMS Terror sillonnent les bras de mer au nord du Canada à la recherche du mythique passage du Nord-Ouest. Sir John Franklin et Francis Crozier se retrouveront successivement à la tête de cette expédition maudite. Grâce à un fonds documentaire très pointu, Simmons restitue toute la folie de ces hommes qui n’hésitaient pas à se lancer à l’assaut d’étendues glacées vêtus de ponchos en laine. Une parfaite lecture d’hiver, avec un petit fond de fantastique pour ne rien gâcher. ❙
L’Échiquier du mal, Dan Simmons, traduit par Jean-Daniel Brèque, Denoël, 999 p., 20 €.
Terreur, Dan Simmons, traduit par Jean-Daniel Brèque, Robert Laffont, 720 p., 23,50 €.
AGENDA musique
❙❙ Gainsbourg : le jazz quand tu t’y mets. Le 24 janvier 2014 à Meylan (Maison de la musique). ❙❙ Jill Is Lucky. Le 25 janvier 2014 à Meaux (La Caravelle). ❙❙ La 20e édition de la Folle Journée de Nantes. Du 29 janvier au 2 février 2014 à Nantes. ❙❙ Jacques Higelin. En tournée : le 7 février 2014 à Toulouse, le 14 au Mans, le 20 à Lille, le 7 mars à Bordeaux, le 17 mai à Avignon… ❙❙ Elmer Food Beat. En tournée : le 12 février 2014 à Bordeaux, le 13 à Montpellier, le 15 à Villeurbanne, le 28 à Tinqueux, le 4 avril à Rennes. ❙❙ Rock Meets Classic. Le 25 mars 2014 à Eckbolsheim. ❙❙ Éléphant. Jusqu’au 22 mai 2014 à Metz (Les Trinitaires).
spectacles
❙❙ Un temps de chien. Du 24 janvier au 16 mars 2014 à Paris (Théâtre Montparnasse). ❙❙ Ma sœur est un chic type. Jusqu’au 1er février 2014 à Marseille (L’Archange). ❙❙ 13 à table. Le 25 février 2014 à Lyon (Bourse du travail). ❙❙ Écoute-moi quand je te mens ! Jusqu’au 26 février 2014 à Nantes (Théâtre de Jeanne). ❙❙ Petits Meurtres et Contes de fées. Jusqu’au 28 février 2014 à Paris (La Comédie Saint-Michel). ❙❙ Mademoiselle Frankenstein. Jusqu’au 1er mars 2014 à Paris (À la Folie Théâtre). ❙❙ Cosmopolitan divas. Jusqu’au 27 mars 2014 à Paris (Théâtre Pixel).
expos
❙❙ La Renaissance et le rêve. Bosch, Véronèse, Greco. Jusqu’au 26 janvier 2014 au Musée du Luxembourg (Paris). ❙❙ Les sœurs de Napoléon. Trois destins italiens. Jusqu’au 26 janvier 2014 au musée Marmottan-Monet. ❙❙ La lyre d’ivoire. Henry-Pierre Picou et les néo-grecs. Jusqu’au 26 janvier 2014 au musée des Beaux-Arts de Nantes. ❙❙ Achille Emperaire peintre. Jusqu’au 26 janvier 2014 à l’Atelier de Cézanne (Aix-en-Provence). ❙❙ Esquisses peintes de l’époque romantique. Jusqu’au 2 février 2014 au musée de la Vie romantique (Paris). ❙❙ Pixar, 25 ans d’animation. Jusqu’au 2 mars 2014 à Arts ludiques, le musée (Paris). ❙❙ Henri Matisse. L’épaisseur de l’acquis, la fraîcheur de l’instinct. Jusqu’au 30 mars 2014 au château de Villeneuve, Fondation ÉmileHugues (Vence). ❙❙ Parade. Jusqu’au 11 mai 2014 au musée des Arts décoratifs, galerie des Jouets (Paris).
54 I No 1256 I Janvier 2014
PHARMA-054 54
18/12/13 14:38
culture
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
superflu ! contre culture dr
Frankenstein à la maison L’arrivée des bioimprimantes mettra la génèse de structures cellulaires à la portée du pékin moyen. Pour le meilleur et, on ose à peine y penser, pour le pire…
P
renez une imprimante normale et remplacer le papier par une culture d’Escherichia coli, vous obtenez une bioimprimante ! En adaptant une imprimante HP5150 deskjet, le collectif américain Biocurious – partisan du Do it yourself (« Faites-le vousmême », en français) – est arrivé à créer une machine capable de déposer de fines couches d’arabinose sur un support gavé de bactéries fluorescentes et à créer des microinscriptions (voir photo ci-dessus). Anecdotique ? Ce le serait si ces pionniers étaient les seuls dans leur genre. Basée sur la même technique, la bioimpression d’organes est par exemple une perspective déjà presque réelle. Des chercheurs comme Anthony Atala, directeur de l’Institut de médecine régénérative de
Wake Forest (Caroline du Nord, États-Unis), parviennent en effet à produire des cœurs miniatures en trois dimensions à partir de vraies cellules cardiaques issues de culture… et capables de battre comme des vrais. « Cette technique reste expérimentale », précise tout de même le chercheur. Un rein dans son salon Pour en revenir à nos biologistes du dimanche de Biocurious, ils envisagent déjà l’étape suivante : passer à la troisième dimension, grâce à des imprimantes 3D. Leur démocratisation – on en trouve en kit à partir de 799 euros – laisse en effet entrevoir de nombreuses possibilités, en particulier grâce aux cellules végétales, beaucoup plus résistantes que les cellules humaines. À ce point-là,
vous vous dites certainement qu’on est encore loin de la production d’organes chez soi. Et pourtant, des membres de Counter Culture Labs, autre groupuscule de scientifiques, sont parvenus à créer des organes « fantômes », comme ce cœur de cochon dont il ne subsiste que les tissus interstitiels, d’où son apparence blanchâtre. Il ne resterait qu’à lui appliquer des cellules cardiaques pour en faire un vrai cœur. Ce qui a déjà été fait chez la souris… en laboratoire pour le moment. Alors, convaincus ? ❙ Laurent Simon
notabene Pour aller plus loin (en anglais) : – bioimpression à domicile : http://bit.ly/1gcpJiN – impression de nouveaux organes : http://goo.gl/EDne (conférence TED)
Marre du « non substituable » ? Excédé par les ruptures de stock ? Voici un bon moyen de vous détendre : grâce à ce banc d’entraînement automatique, vous pourrez frapper jusqu’à la détente complète sous la surveillance du logiciel intégré qui calculera la force et la précision de vos coups. Cet appareil a été spécialement développé pour les sports de combat extrêmes comme le mixed martial arts. Bon, le plus douloureux reste le prix : 7 000 dollars sur Hammacher.com.
dr
© BIOCURIOUS
Résolutions musclées
Roulez safe ! Du vélo pour éliminer les agapes de fin d’année, pourquoi pas, mais en toute sécurité alors ! Sur Hammacher.com, pour à peine 40 dollars, ce petit ustensile laser projette deux lignes continues de part et d’autre de votre petite reine pour être inratable, même en pleine nuit… et se donner un look de figurant dans Tron, ce qui n’est pas la moindre des qualités de ce gadget à fixer sous la selle, qui sert aussi de feu arrière grâce à cinq leds.
notre sélection DVD Le Majordome
Ma vie avec Liberace
De Lee Daniels. Avec Forest Whitaker, Oprah Winfrey, Mariah Carey.
De Steven Soderbergh. Avec Michael Douglas, Matt Damon, Dan Aykroyd.
Ceux qui voudraient revisiter l’histoire, aussi terrifiante que passionnante, des droits civiques des Afro-Américains seront servis. Après Precious et Paperboy, le nouvel opus de Lee Daniels retrace la vie d’un majordome de la Maison-Blanche qui aura officié sous sept présidents, jusqu’à Barack Obama. Dommage qu’à vouloir tout dire, quelques clichés n’aient pu être évités.
Roi de la démesure, Liberace était un pianiste star des années 1970. Steven Soderbergh réussit à faire d’un sujet propice à sombrer dans le kitsch un biopic fou, brillant et bien plus fin qu’il y paraît : derrière les paillettes se déroule une relation amoureuse tyrannique sur fond de domination sociale. Improbables mais parfaits, Matt Damon et Michael Douglas révèlent tout leur talent.
et aussi… Jobs
De Joshua Michael Stern. Avec Ashton Kutcher, Dermot Mulroney, Josh Gad.
Providence
D’Alain Resnais. Avec Dirk Bogarde, John Gielgud, Ellen Burstyn.
Notre Monde Documentaire.
Le Plus Beau Pays du monde Documentaire.
Bella Sara. Les ailes d’Emma Animation.
Oggy et les cafards Animation.
Blue Jasmine De Woody Allen. Avec Cate Blanchett, Alec Baldwin, Sally Hawkins.
Les fans de Woody Allen seront ravis : le NewYorkais jubile derrière chaque scène de Blue Jasmine, ou la chute d’une mondaine fortunée. Les dialogues sont servis par une Cate Blanchett excellente et par la non moins talentueuse Sally Hawkins, qui interprète sa sœur. Cerise sur le gâteau : le maître offre un dénouement d’une noirceur inattendue.
Janvier 2014 I No 1256 I 55
PHARMA-055 55
18/12/13 14:39
JEUX DE MOTS
par l’association À la croisée des mots
Pharmacien qui a déclaré ses papiers
Bonnes vues sur le terrain
D’un fruit de conception
C’est de vous
Poussant du sol
Protéine, ah la vache !
Nous en a mis plein la vue, malgré son nom !
À ne pas attacher aux lanternes !
Vraiment gâtée
Pris en filature
Negro spirituals
Rempli à bord
Servie dans la patène
Résolues aussi Fleure bon la violette Teint fonçé, peau claire
Protège de l’énurésie
Office, bien arrangé
Devant devant pour avant
Souffle du nord au sud
Fourrées A une place au frais N ou S
Ça a tout l’air d’être enlevé
Votre identité dans un répertoire
Qui s’exprime en ronflant
Bistortier
Va faire porter l’écharpe
Proposez un patch contre
Manches de sports
Privé de disert
Opéra de Milan
Ah pareils
L’adieu du stade
Cales calées à leur nom Préparez l’Hepatoum Ordre de missionné
Sous à Sofia Inimaginables pour des pharmaciens
De l’amour pour Mauriac
Marche en passant
Cachet
Placer les lettres manquantes (_) pour trouver le mot répondant à la définition. C _ A C H _ _ E _ T
Continu en sputation.
C A C _ H _ _ E T _
Le domaine de Carter.
C A _ C H E _ _ _ _ _ _ T
Obsédant ou très emmerdant.
C _ _ _ _ A _ _ _ - _ _ _ _ _ _ C H E T
Bourguignon de grands crus.
_ _ C A _ _ C H _ _ _ E _ T
Vont enfin pouvoir écrire.
C _ _ _ A _ C H _ _ E _ T
Fait jouer à touche-touche.
Solutions disponibles sur www.lepharmacien.fr le 15 janvier.
56 I No 1256 I Janvier 2014
PHARMA-056 56
18/12/13 17:40
PHARMA1256-57 57
20/12/13 11:45
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