NOVEMBRE 2012 SU PPL É M E N T AU M E NSU E L N° 124 4
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Spécial 65 Congrès
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Lille 2012 en images
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Rassurer, expliquer… construire !
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Les ateliers
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Les partenaires
Spécial Congrès
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II I Supplément au no 1244 I Novembre 2012
Spécial Congrès
Le changement, c’est maintenant ! Philippe Pignard
Président du Congrès national des pharmaciens
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rès forte participation des pharma- pect libéral de notre profession, l’administration entend ciens dès le samedi matin, présence très sérieusement réguler les pratiques, les modes de remarquée d’un grand nombre de rémunération et de répartition des professionnels de partenaires, le 65e Congrès aura de santé. La pharmacie ne pourra y échapper. toute évidence marqué un tournant. Il reste pour la Fédération des syndicats pharmaceuAu travers des différentes sessions, tiques de France à écrire une nouvelle page qui le témoignage des élus syndicaux et des représentants devra satisfaire le plus grand nombre : garantir la politiques annonce la fin d’une ère. cohésion du réseau tout en assurant un avenir aux Prise entre la nécessité de plus fragiles. Rendez-vous l’équilibre des comptes est d’ores et déjà pris pour Le prochain Congrès sociaux et l’évolution des le congrès 2013, qui aura attentes des patients, l’of- national des pharmaciens lieu à Lyon les 26 et ficine va devoir évoluer en 27 octobre et qui permetse tiendra à Lyon les profondeur. Sans remettre tra déjà un premier raptotalement en cause l’as- 26 et 27 octobre 2013. port d’étape. I
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Toutes les photographies de ce supplément sont de Miguel Medina.
Sommaire Portfolio Lille 2012 en images P. 2
Clôture Rassurer, expliquer… construire ! P. 8 Utip > Accompagner les patients P. 6
Les ateliers > Calculer sa prime générique >D PC, mode d’emploi P. 12
Les partenaires > Insuffisance rénale : P. 14
comment s’adapter
sous anticoagulants
> Accompagner
pour la profession
P. 16
les chimiothérapies orales
> Protocole AVK : un challenge
Le plateau TV Pratis Pharma
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Spécial Congrès
Portfolio
Lille 2012 : deux jours en images
Affluence record dans l’amphithéâtre pour suivre les trois sessions plénières de débat, animées cette année par les questions SMS venant de la salle : plus de 150 au total ! Le Congrès aura accueilli environ 1 150 participants chaque jour.
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Spécial Congrès
Marisol Touraine a été représentée par Thomas Fatome (ci-dessus), directeur de la Sécurité sociale. David Gordon-Krief (en haut à gauche), président de l’UNAPL, a présenté les enjeux des élections au RSI. Ci-dessous l’inauguration officielle, en présence de Marielle Rengot, conseillère municipale.
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Spécial Congrès
Portfolio Avec 60 exposants, autant de stands et près de 3 500 mètres carrés de surface, les congressistes présents à Lille auront pu alterner entre réflexion dans l’amphithéâtre Vauban ou en atelier et convivialité sur l’espace exposant.
Précédés le vendredi par un rassemblement de tous les présidents départementaux de la FSPF, les débats auront permis d’alterner l’économie, la formation professionnelle – grâce à l’après-midi de l’Utip consacrée aux nouvelles missions – et la prospective.
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Spécial Congrès
Le Congrès des pharmaciens ne serait rien sans ses soirées ! Samedi, les congressistes ont profité des talents de l’humoriste Éric Baert dans le cadre de l’ancien palais de la Bourse. Le dimanche soir, ils ont débriefé les débats au son des années 1980 avec le groupe Top Connection.
• Crédit photo : getty images
Pharmacien gestionnaire, êtes-vous sûr d’être bien accompagné ?
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Spécial Congrès
Clôture
Une clôture résolument optimiste, avec (de gauche à droite) Philippe Gaertner, Philippe Pignard, Thierry Barthelmé et Benoît Thiébaut, respectivement présidents de la FSPF, du Congrès, de l’Utip et de l’APR, et Laurent Simon, rédacteur en chef du Pharmacien de France et animateur des débats.
Rassurer, expliquer… construire ! Au tournant d’un nouvel exercice, la pharmacie d’officine s’interroge, doute, appréhende. La clôture du 65e Congrès des pharmaciens fut l’occasion de rassurer la profession sur son avenir.
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n an après Bordeaux, au vu du chemin parcouru, y en a-t-il parmi vous qui voudraient faire marche arrière ? » La question posée par Philippe Gaertner en clôture du 65e Congrès des pharmaciens fit aussi office de réponse aux débats qui ont agité l’édition lilloise. Car si chacun des pharmaciens participants, comme des intervenants présents 6 I Supplément au no 1244 I Novembre 2012
sur scène le week-end des 13 et 14 octo bre, s’est interrogé sur la mise en œuvre des choix engagés par la profession cette année et leurs conséquences sur la démographie et l’économie du réseau, le président de la FSPF a réaffirmé sa conviction : face à une nouvelle loi de financement de la Sécurité sociale en préparation pour 2013 qui reste, « pour nous officinaux et pour l’ensemble de la chaîne du médica-
ment, d’une extrême rigueur par ses impacts importants sur les prix industriels, l’évolution vers la rémunération mixte est bien aujourd’hui la seule solution. (…) Vous pouvez compter sur toute notre détermination pour qu’il n’y ait pas de laissés-pourcompte, ni personne au bord du chemin comme le dit Benoît ». Benoît Thiébaut, président de l’Association de pharmacie rurale (APR), n’a pas manqué en effet dans son propre discours de clôture de rappeler que si la nouvelle Convention « est de nature à rassurer un certain nombre de pharmaciens en difficulté, on ne peut s’empêcher dans le même temps de penser à
Spécial Congrès ceux qui ne tiendront pas commercialement jusqu’à ce que les premiers effets de cette convention se fassent sentir. Nous avons à peu près deux années très, très difficiles devant nous. (...) Alors que l’avenir se construit autour d’une nouvelle façon d’exercer la pharmacie, quelques centaines d’entre nous n’auront même pas le loisir d’expérimenter ces nouvelles méthodes de travail. » Formation à l’appui « Évidemment, répond Philippe Gaertner, même des modifications de marge ne pourront peut-être pas suffire à sauver ceux qui sont trop près du bord du gouffre. Mais notre détermination est sans faille à ce sujet. » En prenant exemple sur la revalorisation de la rémunération des gardes, qui se concrétisera dès le 7 novembre, il souligne que « le passage de 75 à 150 euros sera plutôt favorable aux pharmacies rurales parce que le nombre de gardes réalisées par ces pharmacies est plus important », tandis que « l’augmentation des honoraires, elle, sera plutôt favorable aux pharmacies qui voient beaucoup de monde, ce qui n’est pas le cas des pharmacies rurales mais plutôt des urbaines. Donc ces dispositions, soyez-en
certains, sont équilibrées ». de faire preuve de beaucoup Le président de l’Utip rasde pédagogie, nous contisure et assure à ce propos nuerons à prendre notre que l’organisme accombâton de pèlerin pour vous pagnera les officinaux expliquer et vous apporter dans l’évolution de leur toutes les informations exercice « en leur proponécessaires ». Quoi qu’il en sant toutes les formations soit, « le choix dans lequel Vous pouvez nous nous sommes engadont ils ont besoin », en leur garantissant « une compter sur gés, soutient le président diversité des programmes de la FSPF, et qui a amené de développement profes- toute notre l’évolution d’un certain sionnel continu » – la future détermination nombre de rémunérations obligation de formation – et le développement du et qu’il « continuera à anti- pour qu’il n’y ait générique, vous en retrouciper, à réfléchir aux pas de laissésverez rapidement les fruits. conditions de votre sucIls vous permettront de paspour-compte. cès ». Interpellé à plusieurs ser pour partie cette année reprises lors du congrès Philippe Gaertner, 2012 – pas de tout compensur la capacité des pharser – et j’espère que la suite, président de la FSPF maciens à assurer leurs au travers des mêmes disnouvelles missions d’accompagnement du positifs, permettra à la pharmacie d’officine patient, Thierry Barthelmé affirme : « Pour d’avoir de nouvelles perspectives, pas seumoi, le pharmacien est toujours prêt et lement professionnelles mais aussi éconoaccompagne toujours toutes les mesures miques. » La 66e édition du Congrès des prises en sa faveur. » Si, d’ici là, « beaucoup pharmaciens, annoncée à Lyon, sera l’ocde questions restent ouvertes, a constaté casion de dresser un premier bilan de ce Philippe Gaertner, et s’il y a encore besoin nouvel élan. ❙ Anne-Laure Mercier
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Coopérative de pharmaciens
Spécial Congrès
Session Utip
Accompagner les patients sous anticoagulants L’accompagnement des patients chroniques sous anticoagulants oraux (ACO), formalisé par un entretien pharmaceutique, doit permettre de prévenir les risques iatrogéniques et de diminuer les hospitalisations.
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otre exercice se développe dans un cadre nouveau, initié par la loi Hôpital, patients, santé et territoires et confirmé par la Convention nationale. Parmi nos missions dorénavant rémunérées, celle concernant l’accompagnement des patients sous anticoagulants est une priorité pour la profession », a réaffirmé Thierry Barthelmé. Dans ce contexte, le pharmacien devra acquérir les connaissances nécessaires pour aborder les entretiens avec le patient, développer une relation médecin-pharmacien visant à améliorer le service rendu au patient, comprendre l’intérêt de l’évaluation des pratiques professionnelles dans le cadre du développement professionnel continu. « Le choix fait sur l’accompagnement des anticoagulants oraux, AVK en tête, montre que le médicament est une problématique majeure dans le cadre de la prise en charge de ces patients, partagée par l’ensemble des acteurs de soins », a souligné Philippe Gaertner.
De gauche à droite : Thierry Barthelmé, Michel Combier, Christophe Koperski, Gilles Aulagner, Jean Orset, Alain Guilleminot et Gilles Lemesle.
seigne sur le taux de coagulation. « L’INR est le seul moyen de surveillance et de prévention du surdosage », a rappelé Gilles Lemesle. La difficulté liée au maniement Des patients mal informés des AVK repose sur le fait que ces médiAvec 17 500 hospitalisations et 5 000 décès caments ont un index thérapeutique étroit, chaque année, les AVK occupent le premier avec une valeur cible d’INR qui change rang des médicaments responsables d’ac- selon l’indication. L’âge, les comorbidités, cidents iatrogènes graves. Ils sont associés les comédications, l’alimentation sont à un risque hémorragique élevé et des d’autres facteurs pouvant influencer l’INR complications thrombotiques qui engagent et augmenter le risque hémorragique. souvent le pronostic vital. « Une étude « Nous attendons des pharmaciens qu’ils récente montre que expliquent aux 80 % des patients patients l’intérêt du sont informés du Le pharmacien est traitement et du resrisque mais que plus un "facilitateur". pect des posologies, de la moitié ne qu’ils s’assurent qu’ils connaissent pas les Michel Combier, président de l’Unof-CSMF. en connaissent bien signes annonciateurs les modalités et la surd’un surdosage », a rapporté Danielle veillance », a déclaré Gilles Lemesle. « Ce Roquier-Charles. En raison des risques, sera le rôle de l’entretien pharmaceutique, l’utilisation des AVK nécessite une sur- a poursuivi Michel Combier. Nous nous veillance biologique régulière qui repose heurtons à une certaine inefficacité dans la sur le dosage de l’INR* dont la valeur ren- prise en charge des patients sous AVK. Mon
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travail est de faire comprendre aux médecins que le pharmacien est un “facilitateur” et que nous devons œuvrer ensemble pour faire progresser cette prise en charge. » Les nouveaux anticoagulants ont l’avantage de ne pas nécessiter de dosage INR. Ils présentent cependant des inconvénients : interactions, surveillance impossible de la cible et de l’observance du traitement. Pour Michel Combier, « dans le futur, il ne faudra plus seulement parler d’AVK mais d’anticoagulants car les nouveaux produits nécessitent eux aussi un accompagnement ». ❙ Claire Grevot * International Normalized Ratio, recommandé par l’OMS depuis 1983. Introduction par Thierry Barthelmé, président de l’Utip, et Philippe Gaertner, président de la FSPF. Avec Danielle Roquier-Charles, pharmacien expert/ consultant, Gilles Lemesle, chef de clinique des universités et assistant des hôpitaux, service de cardiologie et centre hémodynamique, CHRU de Lille, Michel Combier, médecin généraliste, président de l’Union nationale des omnipraticiens français – Confédération des syndicats médicaux français (Unof-CSMF).
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Protocole ACO : un challenge pour la profession Protocole Assurance maladie, évaluation des pratiques professionnelles et entretien pharmaceutique ont été abordés au cours de l’atelier pratique FSPF qui s’est déroulé en coopération avec la session Utip.
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iminuer le nombre de patients sous anticoagulants oraux sans INR, limiter le nombre d’hospitalisations liées aux accidents iatrogéniques sont les objectifs du protocole Assurance maladie qui prévoit une rémunération pour le pharmacien de 40 euros/patient/an. « Le texte du protocole n’est pas entièrement finalisé et des négociations sont en cours mais l’avenant est attendu avant la fin de l’année pour la mise en œuvre du dispositif », a indiqué Christophe Koperski. Favoriser la transversalité Comment se concrétiseront les entretiens de suivi ? Tout d’abord par un courrier adressé par l’Assurance maladie aux patients les invitant à s’inscrire dans le programme d’accompagnement. Quatre documents seront à disposition des pharmaciens pour effectuer le protocole : un formulaire d’adhésion au suivi signé conjointement avec le patient, un guide d’accompagnement des patients listant problèmes et difficultés, une fiche de suivi avec un questionnaire pour l’entretien. « La lettre d’information au médecin traitant prévue dans le protocole doit être identifiée comme un document à part pour que cette action s’inscrive dans le cadre de la coordination des professionnels de santé », a précisé Alain Guilleminot. Le pharmacien s’engage à réaliser deux entretiens par an,
De gauche à droite : Thierry Barthelmé, Christophe Koperski et Gilles Aulagner.
avec contrôle du carnet de suivi remis au Intégrée à l’acte, elle permet la validation patient, l’objectif étant d’éduquer, informer, d’une démarche professionnelle de quaconseiller les patients, surveiller le traite- lité. Quelques exemples pour illustrer ment. « Il implique tout un changement de l’utilisation de l’EPP dans le champ des comportement du pharmacien », a com- AVK : la vérification des indications, l’adapmenté Christophe Koperski. tation des posologies, la surPréalable indispensable : se L’objectif veillance des interactions et former à la conduite de l’en- est la qualité celle des populations à risque, tretien qui, comme l’a soulila détection et l’identification gné Jean Orset, « nécessite un des soins. des effets indésirables. « L’EPP comportement adapté permet- Gilles Aulagner et le DPC ont pour fonction de tant l’adhésion du patient au valoriser et formaliser l’existant. traitement. Pour ce faire, une formation Ils favorisent les équipes, la transversalité et comportementale s’impose ». les relations pluridisciplinaires qui sont fonIntervenant dans le cadre du développe- damentales dans ce domaine », a conclu ment professionnel continu (DPC) en paral- Gilles Aulagner. ❙ Claire Grevot lèle à la formation pharmaceutique Atelier pratique Utip/FSPF sous la présidence du continue, l’évaluation des pratiques pro- Pr Gilles Aulagner, président de la Commission fessionnelles (EPP) est par ailleurs un scientifique indépendante des pharmaciens au sein élément important du dispositif. « L’objec- de l’OGDPC, coanimé par Alain Guilleminot, chargé la mise en place des nouvelles missions HPST à tif est la qualité des soins pour répondre aux de la FSPF, Christophe Koperski, président de la comattentes des patients, des médecins, des mission Exercice professionnel à la FSPF, Jean Orset, gestionnaires », a rappelé Gilles Aulagner. membre du bureau national Utip.
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Ateliers
Philippe Besset, chargé de l’économie à la FSPF, a tenté d’expliquer la prime générique avec l’aide de Jean-Michel Ohlmann (IMS) et Philippe Maillet (Desplat).
Calculer sa prime générique Premier pan de la nouvelle Convention mis en œuvre, la substitution générique est aussi celui qui soulève le plus de questions quant au calcul de sa prime. Un atelier a permis d’en dénouer la complexité.
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l y avait du monde à cet atelier sur la nouvelle rémunération à l’honoraire en pratique. Un atelier attendu par des titulaires forcément désireux d’en estimer la « traduction dans [leurs] comptes d’exploitation », pour reprendre les propos de Philippe Besset, président de la commission Économie à la FSPF. Principal point d’interrogation : la substitution. Jean-Michel Ohlmann pour IMS a expliqué que la rémunération se calculera sur chacune des 31 molécules ciblées selon la formule suivante : [taux de réalisation (en fonction des taux de départ et d’arrivée et des seuils bas et intermédiaires fixés dans la convention) x volume des ventes du pharmacien sur la molécule x 0,35 (coefficient de redistribution fixe)] x [économie potentielle (fixée dans la Convention)/ volume des ventes de toutes les pharmacies
la liste des 31 molécules, tout calcul individuel sera facturé aux pharmaciens . Philippe Besset a précisé que « la rémunération sera versée au premier trimestre 2013 par l’Assurance maladie à chaque officine en fonction sur la molécule]. « On regardera le poids de du taux de substitution à fin décembre 2012, l’officine par rapport à toute la France », a-t- mais comptera dans les bilans pour 2012 ». il souligné, ajoutant que « le niveau du taux Philippe Maillet, du cabinet d’expertise de substitution paie davancomptable Desplat, a tage que sa progression ». annoncé que « cette Le niveau rémunération sera Rémunération nette nette, n’étant pas soudu taux de Le spécialiste d’IMS recommise à la TVA ». mande donc de mettre substitution paie Enfin, ultime indical’accent sur le clopidogrel, davantage que tion de Philippe Besl’ésoméprazole et l’atorvasset, « l’objectif collectif, tatine, « un trio de molécules sa progression. national, de 85 % n’enà forte économie poten- Jean-Michel Ohlmann, IMS gage pas l’objectif inditielle » mais de ne pas viduel. S’il n’est pas oublier pour autant « le reste du Répertoire atteint, la prime pourra tout de même être qui peut rapporter gros » et d’établir un versée ». Et à une question de la salle sur le suivi mensuel pour in fine espérer obtenir taux envisagé en 2014, il a répondu : « 85 % une rémunération annuelle de 6 000 euros est un maximum pour la FSPF. Il n’y a pas pour les plus gros substitueurs. Si Phar- de légitimité à aller au-delà. Nous nous oppomastat fournira dans ses prochains relevés serons à un seuil supérieur. » ❙
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Anne-Laure Mercier
Spécial Congrès
DPC, mode d’emploi La formation conventionnelle sera remplacée le 31 décembre 2012 par le développement professionnel continu. Un nouvel outil pour un nouvel exercice. Et un atelier pour accompagner vos premiers pas.
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arce que 2013 entérinera l’obligation de développement professionnel continu (DPC) pour toute l’équipe officinale, préparateurs inclus, il fallait au moins un atelier pour mieux en cerner le mode d’emploi. Monique Weber précisa ainsi le rôle de l’organisme gestionnaire du DPC (OGDPC) qu’elle préside : c’est lui qui enregistrera et contrôlera les organismes auprès desquels l’équipe pourra suivre une action de DPC, organismes que l’OGDPC publiera sur son site www.ogdpc.fr. Leurs programmes seront également mis en ligne, ainsi que le coût et le forfait de prise en charge de chacune de ces formations. Culture de la traçabilité À ce titre, Monique Weber a souligné que le plafond de jours de formation laissera la place à la prise en charge d’un programme, quelle que soit sa durée. Le montant de l’enveloppe allouée par l’Assurance maladie à la profession est encore à déterminer mais Philippe Denry, en charge de la formation professionnelle à la FSPF, espère qu’elle sera « au moins équivalente aux 8 millions d’euros environ de l’ancienne enveloppe de la formation conventionnelle continue ». Le syndicat
travaille par ailleurs à « faire valider des actions de formation existantes, ne pas ajouter de contraintes et être souple dans la mise en place du DPC ». Un point de vue auquel adhère Jean-François Thébaut, membre du collège de la Haute Autorité de santé, également présent à l’atelier : « Nous avons pour préoccupation de ne pas détruire ce qui existe et d’aller au plus près de votre exercice, d’être le plus pragmatique possible. » Quoi qu’il arrive, le DPC appellera une analyse des pratiques et l’établissement d’indicateurs
de mesure de l’amélioration de ces pratiques. « Il va falloir que nous entrions davantage dans une culture de traçabilité de tout ce que nous faisons », a souligné Philippe Denry. Une fois la formation effectuée, le professionnel concerné devra envoyer l’attestation de suivi à l’Ordre des pharmaciens, lequel contrôle l’obligation de DPC. L’OGDPC devra pour sa part établir un « retour annuel au ministère sur la montée en charge et le suivi du DPC, profession par profession ». ❙
Anne-Laure Mercier
De gauche à droite : Philippe Denry, chargé de la formation professionnelle à la FSPF, Monique Weber, directrice de l’OGDPC, Jean-François Thébaut, membre du collègue de la HAS, et Thierry Barthelmé, président de l’Utip.
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Insuffisance rénale : comment s’adapter Développé pour l’officine, un outil d’adaptation posologique sur le dysfonctionnement rénal vient d’être lancé avec le soutien de Roche. Une aide pour le pharmacien comme pour l’insuffisant rénal.
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ans l’insuffisance rénale, la pharmacocinétique des médicaments est modifiée et une adaptation posologique s’avère souvent indispensable. « En l’absence d’adaptation, le surdosage est à craindre, avec les risques de toxicité qui y sont liés », a indiqué Vincent Launay-Vacher. Afin d’améliorer la prise en charge du patient et d’identifier les médicaments nécessitant une adaptation posologique, le service de néphrologie de la Pitié-Salpêtrière à Paris a développé Icar (Information conseil adaptation rénale), un dispositif d’aide à la prescription chez l’insuffisant rénal.
Accessible sur abonnement à l’adresse www.sitegpr.com, Icar est essentiellement fréquenté par des néphrologues et des pharmaciens hospitaliers. Son objectif est cependant de s’ouvrir progressivement à d’autres spécialités et aux praticiens de ville. Tout récemment développé pour l’officine avec le soutien de Roche, le module « dysfonctionnement rénal et adaptation posologique » apporte au pharmacien des éléments de formation ainsi qu’une aide pour identifier les médicaments nécessitant une adaptation posologique. « Cet outil peut permettre d’initier des collaborations avec les médecins de
Vincent Launay-Vacher (CHU Pitié-Salpêtrière).
ville. Il représente l’implication concrète du pharmacien d’officine dans la prise en charge pluridisciplinaire des patients », a conclu Vincent Launay-Vacher. ❙
Claire Grevot
Dr Vincent Launay-Vacher, service de néphrologie CHU Pitié-Salpêtrière.
Accompagner les chimiothérapies orales Un programme d’accompagnement à la dispensation en officine d’une chimiothérapie orale a été développé pour favoriser la coordination ville-hôpital et le bon usage du médicament.
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e programme d’accompagnement à la dispensation en officine d’une chimiothérapie orale mis en place par Roche répond à la fois aux nouvelles missions du pharmacien, aux préconisations de la Convention pharmaceutique et à l’obligation d’assurer le bon usage du médicament en ville. Facilement assimilable et directement utilisable, cet outil propose un module d’information et de sensibilisation à la dispensation. Comme l’a souligné Bruno Sassolas, « en parallèle
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De gauche à droite : Nicolas Martin (animateur), Philippe Gaertner, David Thierry, Béatrice Di Maria, Bruno Sassolas, Valérie Durocher.
« Il est fondamental de réintégrer ce professionnel de santé dans le parcours de soin du patient », a précisé Béatrice Di Maria. Le programme d’accompagnement apporte en outre la méthodologie à appliquer à d’autres traitements. Des thérapies complexes, ciblées, qui vont bientôt constituer la majeure partie des produits sur le marché. « La mise à disposition d’outils de ce type doit permettre à chaque pharmacien de s’adapter et de réussir dans son nouveau rôle », a conclu Philippe Gaertner. ❙ Claire Grevot
à la sortie d’un médicament de thérapie ciblée, il est important d’accompagner le pharmacien d’officine qui est l’interlocuteur privilégié du patient traité en ambulatoire ». Le pharmacien d’officine a aujourd’hui un véritable rôle en complémentarité du clinicien hospitalier pour le suivi du traitement.
Avec Philippe Gaertner, président de la FSPF, Bruno Sassolas, dermatologue spécialiste du mélanome au département de médecine interne & pneumologie du CHRU de Brest, Béatrice Di Maria, docteur en pharmacie et responsable des projets de coordination de soins ville-hôpital à l’URPS pharmaciens Île-de-France, David Thierry, docteur en pharmacie à Lyon, Valérie Durocher, responsable Action-Ville chez Roche.
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Plateau TV
Ils ont dit… Durant deux jours, la profession pharmaceutique et ses partenaires se sont retrouvés sur le plateau mis à disposition par Pratis TV Pharma, pour des échanges fournis sur l’actualité. Morceaux choisis.
Philippe Gaertner (FSPF) et Christian Jeambrun (SML) ont répondu aux questions de Gérard Amsellem (Pratis).
Pharmacie vétérinaire : un segment d’avenir Selon Jean-Louis Hunault, président du Syndicat de l’industrie du médicament vétérinaire, « le pharmacien aurait des raisons de développer le secteur du médicament vétérinaire : la France a un véritable marché, avec une sous-médicalisation ». D’où l’intérêt pour lui de retrouver ce rôle de conseil. « Nous ne mettons pas suffisamment notre diplôme au service du médicament vétérinaire, mais pour cela il faut développer la formation », a commenté Corinne Lambert, trésorière de l’Association nationale de pharmacie vétérinaire d’officine (ANPVO). Le e-learning en croissance Le e-learning représente actuellement seulement 10 % des formations effectuées, mais il est en croissance depuis cinq ans. Ses avantages ? « Il est encore plus efficace que le présentiel sur la transmission de connaissances car il permet de s’autoévaluer au fur et à mesure », a signalé MarieHélène Gauthey, membre de l’association 16 I Supplément au no 1244 I Novembre 2012
Les Sisa sont une “ opportunité pour les pharmaciens. ” Pierre De Haas, FFMPS
l’UNOFormation. C’est une méthode en outre très accessible, « qui pourra aider les pharmaciens à mettre en place la formation requise au sein de l’officine pour assurer les nouvelles missions ». Redonner confiance dans le générique La substitution fait partie des indicateurs de rémunération complémentaire du pharmacien. C’est un enjeu à la fois de santé publique et économique. Il existe cependant encore des réticences : « Des efforts de pédagogie sont nécessaires pour expliquer
au patient l’intérêt des génériques, essentiels si l’on veut pouvoir soigner la population avec les produits onéreux », a insisté Claude Baroukh, secrétaire général de la FSPF. « Les médecins non convaincus sont marginaux et le “non-substituable” vient plus de la demande du patient », a poursuivi Philippe Besset, président de la commission Économie à la FSPF, qui a insisté sur « l’importance de la chaîne de confiance médecin-pharmacien, pour le patient et le développement du générique ». Se préparer au suivi des patients sous anticoagulants Quelles sont les caractéristiques communes des patients sous anticoagulants oraux (ACO) ? « L’âge, le risque cardio-vasculaire ou neuro-vasculaire, les polymédications », a répondu le professeur Brigitte Jude, spécialiste de l’hémostase. L’officine va donc devoir prendre en charge une population âgée, fragile. Pour Lionel Echinard, porteparole du Comité pour la valorisation de l’acte officinal (CVAO), « il y a un vrai enjeu à relayer ce qui a été dit à l’hôpital et par le médecin, et à faire perdurer le bon usage. D’où l’indispensable coordination médecinpharmacien ». « Le CVAO prépare un protocole sur le suivi des patients sous ACO », a annoncé le président du comité, JeanMichel Mrozovski. La Sisa, une activité lucrative pour le pharmacien La création d’une société interprofessionnelle de soins ambulatoires (Sisa), société civile, permet de recevoir les dotations, intégrer les nouveaux modes de rémunération collective, redistribuer les sommes entre ses membres. « Pour créer une Sisa, il faut au moins deux médecins et un autre professionnel de santé. C’est une opportunité pour le pharmacien qui, logiquement, depuis la loi Hôpital, patients, santé et territoires, a sa place parmi l’équipe de soins de premier recours », a précisé Pierre De Haas, président de la Fédération des maisons et pôles de santé (FFMPS). ❙ Claire Grevot
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