Pharmacien de France numéro 1266 (entier)

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L’INTERVIEW

« Il n’y a pas de liste secrète d’AMM »

RMaCIeN

Dominique Martin, ANSM

DEFRANCE

Le PHaRMaCIeN w ww. lep harmaci e ndef ra nce. f r

DEFRANCE

Tutorats versus prépas : le match

Lyme fait tiquer les experts

Panser une petite plaie

DÉCRYPTAGE P. 26

ENQUÊTE P. 32

BANC D’ESSAI P. 54

N o 1 2 6 6 J A N V I E R 2 0 1 5

RMaCIeN

Le PHaRMaCIeN

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Le PHaRMaCIeN

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LA VACCINATION À L’OFFICINE, ÇA MARCHE À L’ÉTRANGER. ALORS POURQUOI PAS EN FRANCE ? ENJEUX P. 16

DEFRANCE

DEFRANCE


Je peux voir comment des médicaments de qualité, associés à une bonne prise en charge ont aidé mes deux fils à vivre une vie normale, en dépit de la maladie dont ils souffrent.

Je peux…

Parce que la confiance s’établit au-delà du simple respect de nos normes strictes de qualité, notre priorité est avant tout de veiller au bien être de chacun. Mylan, laboratoire de médicaments génériques, présent dans plus de 140 pays dans le monde et leader en France(*), s’engage à proposer une large gamme de médicaments accessibles et de haute qualité. La priorité pour chacun des collaborateurs Mylan, c’est vous et vos patients.

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* source GERS – mars 2014

( )

* Voir, c’est croire.

AP0022014

Chez Mylan, notre raison d'être c'est vous.

*


L’Éditorial

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Reculer serait périr

Philippe Gaertner

© MIGUEL MEDINA

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

No 1266 I 55e année I 29/12/14 ISSN 0031-6938 I CPPAP : 0217 T 81323 www.lepharmaciendefrance.fr LE PHARMACIEN DE FRANCE 13, rue Ballu, 75311 Paris Cedex 09 Tél. : 01 42 81 15 96 Télécopie : 01 42 81 96 61 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Éric Garnier DIRECTRICE DE LA RÉDACTION : Jocelyne Wittevrongel RÉDACTEUR EN CHEF : Laurent Simon (lsimon@lepharmaciendefrance.fr) RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE : Anne-Laure Mercier (almercier@lepharmaciendefrance.fr) RÉDACTEURS : Élise Brunet (ebrunet@lepharmaciendefrance.fr) I Claire Frangi (cfrangi@lepharmaciendefrance.fr) SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Joséphine Volat (jvolat@lepharmaciendefrance.fr) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Anaïs Bellan I Claire Grevot I Fanny Rey I CRÉATION ET RÉALISATION : Rampazzo & Associés www.rampazzo.com - blog.rampazzo.com CORRECTION : Francys Gramet IMPRESSION : Lescure Théol 27120 Douains ILLUSTRATIONS : Photos : Miguel Medina Dessins : Martin Vidberg Infographie Conseil : Pascal Marseaud DIRECTEUR COMMERCIAL ET RESPONSABLE DE LA PUBLICITÉ : Christophe Bentz (cbentz@lepharmaciendefrance.fr) Tél. : 01 42 81 56 85 Fax : 01 42 81 96 61 ABONNEMENTS : Tél. : 01 42 81 15 96 L’abonnement d’un an France-Corse : 90 € TTC I Guyane : 86,76 € TTC Guadeloupe, Martinique, Réunion : 88,26 € Étranger : 154 € I Achat au numéro : 12 € TTC I Certificat d’inscription à la Commission paritaire de la presse : no 0217 T 81323 ORGANE D’INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET PROFESSIONNELLES PHARMACEUTIQUES Le Pharmacien de France est édité par la SARL « Le Pharmacien de France ». Siège : 13, rue Ballu, 75311 Paris Cedex 09. Durée 99 ans à compter de 1977 Capital : 93 000 euros I Cogérants : Éric Garnier I Jocelyne Wittevrongel I Date du contrôle OJD : 14/11/2013.

Q

uelques semaines Je n’ai aucun doute sur le fait que nous pourrons avant que frappent travailler en bonne entente avec les services du les baisses de prix ministère pour aider les pharmaciens, en simpliprévues dans la loi fiant notamment les transferts d’officines ou en de financement de facilitant l’intégration des adjoints au capital. la sécurité sociale, les esprits s’échauffent. Dans le même temps, d’autres professions dites Il faudrait repousser, voire annuler la mise en « réglementées », notamment du domaine juriplace des honoraires pharmaceutiques, que la dique, ont été prises dans la tourmente médiatique FSPF a entérinés en mai dernier. Au moment et n’auront peut-être pas cette chance. où nous avons fait le choix de mettre un pied Pour le dire simplement et de manière non équihors des marges réglementées en en transfor- voque : oui, les pourcentages des marges que mant une moitié en honoraires versés par vont toucher les pharmaciens vont baisser, l’Assurance maladie, revenir en arrière consti- comme le montre l­’arrêté paru en décembre, tuerait un reniement incroyable… et un non-sens mais non, les pharmaciens ne pâtiront pas du économique. La peur est toujours aussi mauvaise changement de rému­nération parce qu’ils conseillère, surtout en ­toucheront le strict équipériode de crise. valent en honoraires « La peur est toujours Les simulations que nous pharmaceutiques, plus a v o n s ré a l i s é e s l e u n e re v a l o r i s a t i o n aussi mauvaise prouvent : les pharmapérenne que nous avons conseillère, surtout ciens profiteront des négociée. On ne vit pas en période de crise. » honoraires pharmaceuavec des pourcentages, tiques, à la fois profesn’en déplaise à ceux qui sionnellement et économiquement. Si l’on peut se contentent de vivre de calculs politiques. concevoir que le changement effraie, vous devez Résultat global : une préservation de notre aussi comprendre une chose : l’immobilisme rémunération et une chance unique de changer tuera à coup sûr la profession. En faisant un pas notre logiciel économique, dans un contexte de résolu vers cette nouvelle forme de rémunération, déflation continue des prix. nous avons prouvé au gouvernement que le Il me faut toutefois convenir d’un point : ce ne modèle de l’économie traditionnelle n’était pas sera pas suffisant. Seule une rémunération à le nôtre. Notre spécificité a d’ailleurs été prise l’ordonnance permettra de réellement nous en compte puisque nous avons été « exfiltrés » arracher de ce trou noir économique, en nous de la loi Macron pour réintégrer la loi Santé, sous détachant de notre dépendance au volume des la houlette de Marisol Touraine, qui n’a cessé de médicaments délivrés qui perdure pour le défendre la place du médicament à l’officine. moment. C’est la prochaine étape…

Janvier 2015 I No 1266 I 1


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janvier 2015 Sommaire

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Actualité

16

4

L’INTERVIEW

8 15

L’ACTU EN BREF LE KIOSQUE

ominique Martin : D « Il n’y a pas de liste secrète d’AMM »

16 ENJEUX Mission : possible 20 DOSSIERS DE LA FÉDÉ

Santé

Officine

32

54

32 E NQUÊTE Lyme fait tiquer les experts

44 INVESTISSEMENT Jouer la carte de la cohésion 46 OFFICINE EN BREF 48 NOUVELLES

35 PANORAMA 36 CONSEIL Une dent contre la prévention 37 FICHE CONSEIL L’halitose au comptoir Les causes de l’halitose 40 INTERNATIONAL En 2015, je promets…

• •

TECHNOLOGIES 50 PRODUITS 53 SUBSTITUONS ! Rispéridone 54 BANC D’ESSAI Panser une petite plaie 56 APERÇU

DÉCRYPTAGE

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CULTURE AUTO-MOTO

Tutorats vs prépas : le match C’est l’un des corollaires positifs d’une réforme décriée : l’entrée en vigueur de la première année commune des études de santé (Paces) a entraîné une montée en gamme du tutorat… et un boom de l’offre privée. Les « prépas » avaient

26

en effet jusqu’à présent le monopole du business très lucratif de la réussite en première année. Ce n’est désormais plus le cas : les tutorats entre étudiants au sein des universités ont un tel succès qu’il existe même une sélection pour devenir tuteur !

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L’INTERVIEW

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Ruptures de stock, réevaluation de certaines AMM, polémique Avastin/Lucentis : fraîchement nommé à la tête de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), Dominique Martin hérite de nombreux dossiers sensibles. Propos recueillis par Laurent Simon

Photos Miguel Medina

Dominique Martin

« Il n’y a pas de liste secrète d’AMM » BIOEXPRESS Psychiatre de formation, passé par les cabinets ministériels ou l’Assurance maladie mais aussi par la médecine humanitaire en zone de guerre, Dominique Martin a succédé au décrié Dominique Maraninchi le 1er septembre dernier à la tête de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). ❙❙Depuis septembre 2014 : directeur général de l’ANSM. ❙❙2011-2014 : directeur des risques professionnels à la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts). ❙❙2002-2011 : directeur de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam). ❙❙2001-2002 : conseiller technique au cabinet de Bernard Kouchner, ministre délégué à la Santé, en charge des relations avec les professionnels de santé libéraux. ❙❙1999-2001 : conseiller technique au cabinet de Dominique Gillot, secrétaire d’État à la Santé. ❙❙1991-1993 : responsable de programme à Médecins sans frontières (MSF). ❙❙1990-1991 : directeur de l’association Migrations Santé. ❙❙1983-1990 : internat en psychiatrie dans divers hôpitaux parisiens et volontaire pour MSF (Afghanistan, Somalie, Salvador, Yougoslavie, Rwanda, Liberia…).

4 I No 1266 I Janvier 2015

Depuis 2011 et le scandale du Mediator, les retraits du marché semblent s’accélérer. De votre point de vue, est-ce un trompe-l’œil ou une réalité ?

Il n’y a pas eu d’accélération mais une attention supplémentaire portée au médicament, qui est d’ailleurs légitime. C’est donc plutôt un effet d’optique car nos concitoyens sont plus attentifs à ces questions de sécurité. Quoi qu’il en soit, les Français consomment trop de médicaments de façon générale. Pourtant, entre la pharmacovigilance hier, les études épidémiologiques et le recours à de gigantesques bases de données aujourd’hui, la surveillance se diversifie. L’Actos a par exemple été retiré suite à une étude conjointe avec l’Assurance maladie. Le cas se répétera-t-il à l’avenir ?

oraux combinés (COC). Parallèlement, outre notre mission de réévaluation continue, nous menons un programme spécifique de réévaluation du bénéfice/ risque de tous les médicaments ayant décroché une AMM nationale jusqu’en 2008. Nous nous penchons actuellement sur les médicaments de l’hypotension orthostatique mais aussi sur des molécules du domaine de la gastro-entérologie ou de la neuropsychiatrie. Nous fonctionnons par priorités, notamment par date d’AMM et uniquement sur des AMM françaises. Toutefois, il existe une réévaluation du bénéfice/risque de certains médicaments au niveau européen puisque beaucoup d’AMM le sont aujourd’hui.

« Les industriels doivent être responsabilisés sur les ruptures de stock. »

Oui, c’est amené à se multiplier ; nous sommes en train de doubler nos capacités en pharmaco-épidémiologie. Il y a depuis 2011 une accentuation de la surveillance et du suivi post-autorisation de mise sur le marché (AMM) des médicaments « en vie réelle ». Aujourd’hui, il y a autant d’attention portée en pré- et post-AMM. C’était l’inverse auparavant : nous nous concentrions sur le pré-AMM. Pour ce faire, nous avons les signalements de la pharmacovigilance mais aussi la pharmacoépidémiologie, grâce notamment au Système national d’information inter-régimes de l’Assurance maladie (Sniiram), qui permettent de détecter des signaux faibles, impossibles à voir autrement. Cela n’existait pas il y a quatre ans. Aujourd’hui, une équipe de quinze personnes s’y consacre et nous finançons deux plateformes d’épidémiologie, à Bordeaux et à Rennes. Nous avons par exemple mené des études sur les nouveaux anticoagulants (Naco) et sur les ­contraceptifs

Les pharmaciens représentent actuellement environ 20 % des remontées de pharmacovigilance. Est-ce suffisant ?

C’est deux fois plus que les médecins généralistes, auprès desquels nous avons encore de gros efforts de communication à faire ! Quand un patient se plaint de troubles, il le fait plus naturellement auprès de son médecin… Un tiers des signalements est par ailleurs effectué par les industriels. Ceux émanant des patients – près de 1 700 en 2013 – restent encore anecdotiques. Cependant, ils sont intéressants car le malade parle précisément et directement de ce qu’il a vécu. Mais, de manière générale, les remontées de pharmacovigilance demeurent insuffisantes. Nous sommes en train d’améliorer notre propre système de recueil des signalements et de créer un portail unique. Une approche qualitative, par les centres régionaux de pharmacovigilance, reste tout de même indispensable. Enfin, développer en parallèle des enquêtes sur les bases de données est forcément complémentaire : on ne peut pas aller à la pêche


Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

L’INTERVIEW à l’information en aveugle ; il faut un signalement clinique au départ, puis des enquêtes de terrain par des pharmacologues experts. Dans un récent rapport, l’Académie de pharmacie préconisait de rémunérer ce signalement des effets indésirables. Est-ce envisageable ?

Ce n’est pas prévu, mais cela pourrait entrer dans le cadre de conventions avec l’Assurance maladie, par exemple. Si on nous demandait notre avis, nous trouverions que c’est une bonne idée. La notion de « produits inertes » a récemment surgi dans le débat politique (voir Le Pharmacien de France, no 1264). Quelle définition en donnez-vous et en quoi ne seraient-ils pas des médicaments ? Ce critère est-il d’ailleurs scientifiquement valable ?

Je ne peux que vous répondre de manière théorique : un médicament a une action pharmacologique ; un dispositif médical a, lui, une action physique ou mécanique. C’est ce qu’on entend communément par « inertie ». Si l’on prend l’exemple des traitements du reflux gastro-œsophagien (RGO), certains ont une action pharmacologique, en agissant sur des récepteurs spécifiques, d’autres se comportent comme des pansements, donc de manière mécanique. Avez-vous été consulté sur une liste de médicaments actuellement dotés d’une AMM qui pourraient en être privés parce qu’ils répondent à cette définition d’un « produit inerte » ?

L’Agence n’établit pas ce genre de liste, qui dépend uniquement de l’action et de la volonté gouvernementale. En clair : il n’y a pas de liste secrète dont nous disposerions. Le gouvernement nous a demandé certaines informations sur des produits et nous leur avons répondu d’un point de vue scientifique. Je vous rappelle que nous ne pouvons pas retirer une AMM comme nous l’entendons. Il faut une raison qui relève de notre mission première, à savoir l’analyse du rapport bénéfice/risque. Nous retirons une AMM parce qu’un produit est dangereux, pas pour d’autres raisons, qui ne relèvent que de l’industriel. Si ce dernier a voulu que son produit soit un médicament, sur quelle base la retirerions-nous ? Nous ne serions pas dans notre rôle de police sanitaire. Après plusieurs années d’atermoiement, la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2015, tout récemment votée au Parlement, introduit la possibilité pour les pharmaciens de substituer des antiasthmatiques… mais seulement à l’initiation du traitement. Pourquoi tant de précautions ?

Le problème de l’équivalence ne se pose pas sur le produit médicamenteux mais bien sur le dispositif qui l’accompagne. Dans l’exemple d’un géné- III Janvier 2015 I No 1266 I 5


L’INTERVIEW

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

« Rémunérer les professionnels pour signaler les effets indésirables ? C’est une bonne idée. » III

rique du Sérétide dont nous examinons actuellement le dossier, la substance est la même et le dispositif d’inhalation aussi. Dans ce cas-là, pas de problème. En revanche, nous craignions des difficultés en cas de substitution d’un inhalateur par un autre qui pourrait délivrer des doses différentes. C’est pour cette raison que la précaution a été prise par le législateur de restreindre la substitution à l’initiation du traitement. Il faut que le patient ait le même dispositif tout au long de son traitement pour garantir l’égalité des doses « en vie réelle ». Où en est le dossier de l’Avastin, utilisé hors AMM à la place du Lucentis pour des raisons économiques ?

Le processus est en cours d’instruction : nous avons demandé au laboratoire [Roche, NDLR] de nous fournir de la documentation sur l’Avastin, et celui-ci dispose de trois mois pour nous répondre. Parallèlement, l’instruction scientifique est lancée en interne sur la partie évaluation du rapport bénéfice/risque pour analyser si l’Avastin présente plus d’effets secondaires que le Lucentis. Pour rappel, la LFSS rectificative pour 2014 rend possible la délivrance d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) lorsqu’un médicament est déjà disponible sur le marché dans l’indication visée, comme c’est le cas du Lucentis [dite « RTU économique », NDLR]. Le décret d’application n’est pas encore paru. Il a été soumis pour avis par le Conseil d’État à la Commission européenne. Le texte est revenu avec le feu vert de l’Europe. La publication du décret pourrait donc intervenir avant la fin de l’année. Nous avons seulement pris un peu d’avance en attendant. Autre sujet proche : le prix des médicaments agite aujourd’hui les médias, dont celui du Sovaldi. L’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) accordée à cette molécule n’a-t-elle pas créé un climat d’urgence sanitaire qui a profité au laboratoire, ce dernier en profitant pour négocier un prix plus élevé ?

Le rôle de l’ATU est très marginal : le prix est fixé unilatéralement par le laboratoire, mais une fois l’AMM 6 I No 1266 I Janvier 2015

accordée, l’Assurance maladie récupère la différence entre le prix négocié et le prix fixé durant l’ATU. Il n’y a donc pas « d’effet d’ATU » sur les prix et pas de gain possible à long terme pour le laboratoire. D’autre part, l’intérêt de ces autorisations temporaires est de mettre à disposition un médicament avant l’AMM officielle ; il s’agit pour certains patients de gagner des mois sur des pathologies parfois très lourdes. Nous utilisons de plus en plus ces ATU de cohorte [destinées à un groupe de patients, a contrario de l’ATU nominative, NDLR]. Ce processus est évalué très strictement à l’Agence. Le débat du prix global de ces médicaments n’est donc pas le nôtre ; le gouvernement a d’ailleurs choisi de mettre en place dans la LFSS pour 2015 un plafonnement des dépenses sur les antihépatites C. Mais nous sommes ­amenés à être de plus en plus confrontés à ces questions : raison de plus pour limiter notre consommation d’antibiotiques, de benzodiazépines… qui sont des molécules efficaces mais qui coûtent cher. Concomitamment à ces débats sur le prix des nouveaux médicaments, les problèmes de disponibilité de molécules tout aussi essentielles mais plus anciennes vont croissant. Le vaccin BCG est par exemple en rupture jusqu’à début 2015…

Le BCG n’est pas en rupture complète ; le contingentement a permis d’éviter cela, même s’il y a des ­tensions d’approvisionnement au niveau local. Nous traitons des dizaines de risques de rupture chaque année. Pour l’instant, nous avons toujours trouvé des solutions, mais la situation est tendue ; il faut ­renforcer la législation. Le projet de loi Santé de Marisol Touraine prévoit justement d’établir des listes de produits d’intérêt thérapeutique majeur. Une mesure qui avait été écartée en 2011 devant l’ire des industriels. Restet-elle nécessaire, selon vous ?

L’intérêt général la justifie. Il y a un problème de fond sur les ruptures de stock qui sont en grande partie liées à des problèmes de production. Nous avons tout un arsenal de lutte – contingentement, prévention, contrôle, substitution, importation… – mais pourtant elles ne cessent d’augmenter. L’idée n’est pas simplement d’établir une liste : l’idée est de ­renforcer les obligations des industriels en la matière. Aucune sanction n’est prévue pour l’instant mais ils doivent être responsabilisés. Nous n’avons pas encore identifié ces médicaments essentiels, même si l’on pense évidemment à certains produits incontournables [anesthésiants, antibiotiques, vaccins… NDLR]. ­Produire est la fonction des industriels mais c’est aussi leur intérêt et ils sont souvent aussi ennuyés que nous par ces situations ; il ne faut pas non plus être manichéen. x


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Actualité En bref

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

« S’agissant des dispositifs médicaux, la France est le pire pays qui soit pour en obtenir le remboursement. »

« Aujourd’hui, on sous-traite tout, y compris dans des pays où il n’y a pas la même culture que la nôtre. »

Pascal Brossard, président de l’Association française des industriels pour une automédication responsable, à propos du monopole des pharmaciens. (Source : Visite actuelle)

Philippe Pouletty, directeur général du fonds d’investissement Truffle Capital.

Pascal Brière, président du Gemme (Générique, même médicament), s’inquiète d’éventuels problèmes de qualité aux Rencontres de Pharmaceutiques.

INTERPRO ❙❙Les uns après les autres contre le projet de loi de santé. Après l’appel à la grève lancé par les médecins généralistes et spécialistes pendant les fêtes, c’est au tour des urgentistes via l’AMUF et la CGT de déposer un préavis de grève dans les services d’urgence des hôpitaux à partir du 22 décembre. ❙❙Les médecins du travail s’opposent à la loi Macron. Les cinq syndicats (CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SNPST) ont lancé une pétition, dans laquelle ils se disent « choqués que la médecine du travail ne soit présentée que comme une contrainte administrative ». ❙❙Les formations en ostéopathie entament leur réforme. Un décret paru au Journal officiel (JO) fixe la durée de la formation à cinq ans dès septembre 2015. Deux arrêtés, également parus au JO, précisent la répartition des heures et les dispenses d’enseignement. ❙❙La contestation gagne les étudiants infirmiers. À l’appel de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), ces derniers ont manifesté le 18 décembre dernier devant le siège de l’AP-HP pour protester contre les incertitudes autour du financement de leur formation et obtenu gain de cause pour les étudiants en cours de cursus. ❙❙Du mieux pour les auxiliaires de vie. La CFDT santé sociaux réclamait l’augmentation de leur salaire net moyen, qui stagnait à 900 € et n’avait pas été réévalué depuis cinq ans. La ministre de la Santé Marisol Touraine a décidé d’agréer l’avenant salarial sur le 1 % signé fin novembre par les partenaires sociaux de la branche de l’aide et des soins à domicile.

8 I No 1266 I Janvier 2015

DR

« Il est souhaitable de conserver le monopole. Pour autant, aucune situation n’est figée dans le temps. »

DR

DR

ILS L’ONT DIT

entretiens

Satisfecit côté pharmaciens Positifs, les résultats de l’audit commandité par l’Assurance maladie sur les entretiens AVK confirment également certaines craintes.

M

enée sur 289 patients et 301 pharmaciens entre juillet et septembre dernier, l’étude qualitative sur les entretiens antivitamines K (AVK) menée par la société A+A au nom de l’Assurance maladie a rendu

ses résultats (voir Le Pharmacien de France, n o 1265). En premier lieu, 90 % d’entre vous ont joué le jeu de la formation avant de se lancer dans les entretiens qui, dans 9 cas sur 10, se sont déroulés dans un espace de confidentialité. La note de satisfaction est excellente : 8,4 sur 10 de la part des patients. Parmi les difficultés relevées, le recrutement (55 %) arrive loin devant la rémunération (6 %) ou le manque de temps ou de per-

sonnel (19 %). Mais le vrai problème est ailleurs : les patients qui ont suivi ces entretiens sont très largement des « experts » de leur traitement… et donc pas les plus à risques de développer des complications. Près de la moitié ont ainsi estimé que les entretiens ne leur ont pas apporté d’informations supplémentaires. À l’heure de l’évaluation clinique en termes de baisse de iatrogénie, d’hospitalisations et de décès, cela pèsera lourd dans la balance. ❙

ppc

vétérinaire

L’Union nationale des associations de santé à domicile et la Fédération française des associations et amicales des insuffisants respiratoires ont savouré l’annulation par le Conseil d’État, le 28 novembre, des deux arrêtés conditionnant le remboursement de la pression positive continue (PPC) à l’observance du patient. Mais après la victoire, les interrogations : que vont devenir les données d’observance  ? Les associations de patients appellent à une réflexion sur la téléobservance, voire à une loi, mais le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) s’y oppose. La balle est dans le camp du ministère de la Santé… qui a beaucoup d’autres chats à fouetter. ❙

Le texte a été combattu, adopté puis publié au Journal officiel. La loi d’avenir pour l’agriculture s’applique donc désormais, aux vétérinaires comme aux pharmaciens : fini les remises, rabais, ristournes, remises d’unités gratuites, contrats de coopération commerciale et autres pratiques équivalentes à l’occasion de la vente de médicaments vétérinaires contenant une ou plusieurs substances antibiotiques. Une interdiction qui vise aussi toute autre gamme de produits qui serait liée à l’achat de ces médicaments. Les contrats en cours avant l’entrée en vigueur de la loi, à savoir le 15 octobre, étaient à mettre en conformité avant le 31 décembre. ❙

Et maintenant une loi ?

Remises interdites sur les antibios


En bref Actualité

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

REPÈRES

16 %

9

28,7

des requêtes sur les Pages jaunes concernent des recherches en matière de santé. Les médecins généralistes totalisent 13,4 % des demandes à eux seuls. C’est à Paris que l’on cherche le plus de pharmacies. (Source : premier

jugent mauvaise la politique économique du gouvernement. Mais 6 Français sur 10 estiment qu’Emmanuel Macron est un bon ministre de l’Économie !

sont prescrites quotidiennement pour 1 000 habitants en France, contre 20,4 en moyenne en Europe. L’Hexagone est plus gourmand que les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

baromètre des Pages jaunes)

doses d’antibiotiques

Français sur 10

(Source : sondage OdoxaLes Échos-Radio Classique)

94 % des patients de plus de 75 ans se sont vu délivrer une seule marque de générique pour les 12 molécules ciblées pour l’indicateur de stabilité entre mai et septembre 2014. (Source : Assurance maladie)

(Source : OCDE)

L’IMAGE DUMOIS

Passe, passe le e-joint…

© KANAVAPE

Kanavape ne contiendrait, selon son fabricant, que 0,2 % de THC et ne nécessiterait pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour être commercialisé en France.

Il n’a pas fallu vingt-quatre heures à Marisol Touraine pour condamner la mise sur le marché de Kanavape, première e-cigarette diffusant du cannabidiol, qui n’aurait selon son fabricant qu’un effet relaxant et non euphorisant. Pas sur la ministre de la Santé en tout cas, qui compte saisir la justice dès que possible. Cool, man.

LAQUESTIONDUMOIS

Comment avez-vous effectué votre action de DPC 2014 ? 2014 a été la première année complète marquant l’avènement du développement professionnel continu (DPC). Sur fond de problèmes récurrents de financement (voir « Actu en bref », p. 11), les officinaux se sont tout de même formés en masse. Seuls 7 % de pharmaciens répondant à notre panel reconnaissent ne pas avoir suivi de formation en 2014, malgré l’obligation qui leur en est faite. L’offre de formation proposée par les organismes

ne semble pas constituer la raison principale pour cette minorité de réfractaires, puisque seulement 2 % des pharmaciens sondés la mettent en cause. Manque de choix ou mauvaise lisibilité du dispositif, peut-être… Pour les 87 % qui se sont bel et bien formés, la moitié a choisi une formation présentielle, l’autre moitié une non-présentielle, preuve que les deux solutions présentent des avantages. Reste maintenant à réfléchir à votre DPC 2015 !

2 %

Je n’ai pas trouvé d’offre me correspondant

6 %

Ne sait pas/ Ne se prononce pas

5 %

Je n’ai pas eu le temps de suivre une action de DPC

41 %

En présentiel

46 %

En non-présentiel Source : Sondage administré en ligne sur 436 répondants entre le 12/12/14 et le 16/12/2014.

Janvier 2015 I No 1266 I 9


Actualité En bref

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

CE QU’ILS ILS L’ONT DIT ONT DIT

monopole

Un Vidal pour Leclerc ? Les parapharmacies Leclerc et leurs clients ont-ils le droit d’utiliser le Vidal sur support numérique ? La société Vidal dément l’existence d’un tel accord, pourtant relevé­par l’hebdomadaire L’ É c l a i r e u r d u G â t i n a i s d u 26 novembre : « Nous n’avons pas d’accord commercial qui viserait à fournir à l’ensemble des parapharmacies Leclerc l’accès que l’on propose aux officines. Leclerc a quelques licences pour accéder à la base Vidal, mais elles ne sont pas destinées à ses magasins. » ❙

remises

Le printemps de la transparence C’est en avril prochain que les génériqueurs devront transmettre au Comité économique des produits de santé (CEPS) le niveau des remises accordées aux pharmaciens molécule par molécule. Pour rappel, elles ont été plafonnées à 40 % en septembre. Le CEPS prendra-t-il ce prétexte pour baisser les prix ? C’est la crainte des génériqueurs, selon Pascal Brière, président de l’association d’industriels Gemme (Générique, même médicament) et de Biogaran : une telle mesure obligerait, selon lui, à s’approvisionner dans des pays où la production est moins chère… mais non sans risques sanitaires. ❙ 10 I No 1266 I Janvier 2015

« On propose aux patients d’avoir le choix entre un médicament qui marche et un médicament dont on pense qu’il n’est pas plus mauvais. »

Danièle Desclerc-Dulac, présidente du Collectif interassociatif sur la santé (CISS), soutient la loi Touraine. (Source : Libération)

DR

© MIGUEL MEDINA

Dominique Giorgi, président du Comité économique des produits de santé (CEPS), à propos des autorisations temporaires d’utilisation.

« Les patients ont de bonnes raisons de soutenir une loi qui répond à des attentes profondes. »

Didier Raoult, médecin et chroniqueur santé, à propos des me-too. (Source : Lepoint.fr) DR

« Le système français est généreux : aucun autre pays n’autorise un produit avant AMM avec un prix libre. »

recyclage

Cyclamed a eu chaud L’ultimatum des grossistes a porté ses fruits : un carton nouvelle génération permettra d’éviter de nouveaux incidents.

E

n février dernier, la lettre de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) avait résonné comme un coup de tonnerre. Faute de régler les problèmes de sécurité des cartons Cyclamed, qui ont occasionné, lorsqu’ils contenaient par erreur des déchets infectieux, des accidents chez les ­salariés

des grossistes chargés de leur ramassage, ces derniers menaçaient de quitter le système au 31 décembre 2014. Une énorme épine dans le pied de l’éco-organisme Cyclamed pour qui les répartiteurs représentent des opérateurs incontournables. Après plusieurs mois de négociations, une solution vient d’être trouvée entre tous les acteurs (pharmaciens, grossistes, industriels), sous forme d’un carton doté d’un fond renforcé et d’un sac de protection. Le surcoût a été absorbé par les industriels du médicament, qui sont les financeurs du système. Espérons surtout que ce carton « nouvelle génération » évitera d’autres accidents. ❙

FORMATION

Le DPC suspendu aux négos Le couperet est tombé : le budget prévisionnel 2015 pour le développement professionnel continu (DPC) a été réduit de 20 millions par rapport à 2014. Il s’élèvera ainsi à 146 millions d’euros. « C’est très insuffisant. C’est un DPC low cost dont la qualité va baisser », s’alarme Gérald Galliot, président du conseil de surveillance du DPC. Pour que l’ensemble des professionnels de santé puisse être en conformité avec la loi, 656 millions d’euros sont nécessaires, avait indiqué l’Ins-

pection générale des affaires sociales (Igas). Le budget a donc été adopté uniquement à titre conservatoire, en attendant une réforme du ­dispositif, « nécessaire, de façon à ce qu’une partie entre dans les clous budgétaires », avance Gérald Galliot. Parmi les pistes

de réflexion au menu des concertations menées par la direction générale de l’offre de soins : recentrer le DPC sur des priorités nationales encadrées par la stratégie de santé, le rendre complémentaire de la formation professionnelle continue et supprimer l’obligation annuelle pour la rendre triennale. Sera aussi abordée la question de son financement et de sa gouvernance. Les échanges se clôtureront le 29 janvier, avant d’en présenter les conclusions à la ministre de la Santé, qui tranchera.


Actualité

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

REPÈRES

82,6

13 %

840

5 000

C’est ce que représentait le marché du médicament vétérinaire à l’officine en chiffre d’affaires à fin octobre 2014, soit une augmentation de 7,9 %.

ne respectent pas du tout le traitement qui leur est prescrit. En comparaison, ce taux n’est que de 2 % dans les autres classes d’âge.

nés en Roumanie exercent actuellement en France, soit une augmentation de 377,3 % sur la période 2007-2014. En 2020, ce chiffre pourrait passer à 2 700.

C’est le nombre de dossiers de victimes présumées du Mediator que l’Office national d’indemnisation des victimes d’accidents médicaux (Oniam) doit encore examiner : 8 600 lui ont été déposés depuis 2011.

millions d’euros

généralistes

des 18-24 ans

(Source : sondage OpinionWayWelcoop)

(Source : La Dépêche vétérinaire)

(Source : Conseil national de l’Ordre des médecins)

honoraires

génériques

Au 1er janvier, les honoraires pharmaceutiques seront officiellement lancés… et cela concerne aussi les propharmaciens, ces médecins habilités à délivrer directement au patient des médicaments, essentiellement en régions rurales ou en montagne. Il reste actuellement une centaine de ces professionnels à double casquette dans l’Hexagone. Qu’ils soient rassurés : un texte à paraître en début d’année prévoira qu’ils puissent toucher les honoraires de dispensation sur les médicaments qu’ils délivrent. ❙

La prescription en dénomination internationale commune (DCI) n’est pas près d’être appliquée par les médecins. La loi la rend pourtant obligatoire au 1er janvier 2015. « Mais les logiciels ne sont pas adaptés et ne seront pas prêts à cette date », assure JeanPaul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), qui dit ne pas savoir si des sanctions sont prévues. La faute reviendrait en tout cas aux éditeurs de logiciels qui n’auraient pas anticipé cette obligation et demandent par ailleurs qu’une autorité vérifie l’intégration des données : « cela leur pose un problème de responsabilité en cas d’erreur ». ❙

Les propharmaciens ne seront pas oubliés

La DCI en suspens

MACRO / ÉCO

La France presque seule au monde Les dépenses de médicaments augmenteront partout dans le monde jusqu’en 2018. Partout ? Non. Deux pays résistent à la tendance : l’Espagne… et la France. Avec 1 300 milliards de dollars prévus en 2018 dans le monde, le marché pharmaceutique est en forte augmentation, notamment à cause de nouvelles thérapies coûteuses et du vieillissement de la population. Mais en Espagne et en France, les autorités ont décidé de tailler dans les dépenses ; à titre de comparaison, la Chine, deuxième marché mondial, dépensera 70 % de plus par habitant en 2018. 1 400 Dépenses pharmaceutiques par habitant (en dollars) 2013

1 000

2018

800 600 400 200 0

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IMS Health/Global Outlook for Medicines Through 2018

1 200

Janvier 2015 I No 1266 I 11


Actualité En bref

LABORATOIRES ❙❙Près de 700 suppressions de postes chez Pierre Fabre. Cette mesure intervient dans le cadre d’une restructuration affectant ses activités commerciales et de recherche & développement (R&D) dans le médicament. Le groupe veut « limiter au maximum les départs contraints ». ❙❙Sanofi se sépare d’une partie de son site de R&D de Toulouse. Le plan de sauvegarde de l’emploi vise une suppression de 187 postes et 360 transferts. Cette cession est l’un des volets d’un partenariat entre le groupe français et l’allemand Evotec, qui pourrait être conclu en 2015. ❙❙Plus d’embauches que prévues chez AstraZeneca à Dunkerque. Le britannique prévoit de faire appel à 42 personnes en production et en contrôle qualité, au lieu de la quinzaine initialement annoncée. L’usine produit principalement des antiasthmatiques.

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

NOMINATIONS x Éric Henry, médecin généraliste à Auray et secrétaire de l’union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins de Bretagne depuis 2011, a été élu président du Syndicat des médecins libéraux (SML) par 57 % des voix, contre 26 % pour le président sortant, Roger Rua, candidat à sa propre succession. x Jean-Noël Cardoux, sénateur UMP du Loiret, a été nommé président de la mission d’évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (Mecss) du Sénat.

x Arnaud Robinet, député de la Marne, a été nommé secrétaire national en charge de la santé à l’UMP. Depuis 2007, il est maître de conférences et praticien hospitalier en pharmacologie à l’université et au CHU de Reims. x Thierry Bour, ophtalmologue exerçant à Metz et à Thionville, a été élu à la présidence du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) à 71 voix contre 8. Il faisait partie du bureau du syndicat depuis 2002.

x Yves Marmont, expert-comptable à Oyonnax, secrétaire adjoint du Centre de gestion agréé de Haute-Savoie, a été élu président de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), dont il était auparavant vice-président. Il succède à Christiane Company. x Étienne Grass, membre de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), a été nommé directeur de cabinet à la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts). Il travaillera auprès de son directeur général, Nicolas Revel.

À votre santé ! par Martin Vidberg

Les pilules miracles Après la boisson qui remplace le sport, proposée par Nestlé, pourquoi l’industrie pharmaceutique ne se lance-t-elle pas sur le créneau ?

❙❙Fresenius reporte ses licenciements dans l’Indre à juillet 2015. L’industriel arrête sa production de poches destinées à recueillir du sang sur le site de La Châtre mais ne renonce pas pour autant à son plan de sauvegarde de l’emploi. ❙❙Roche renforce sa logistique à Rosny-sous-Bois. D’ici à 2015, le laboratoire va y investir 3,8 millions d’euros pour remplacer les fluides frigorifiques afin de se conformer aux nouvelles dispositions environnementales. ❙❙Merck & Co va débourser 9,5 milliards de dollars pour acquérir l’américain Cubist Pharmaceuticals spécialisé en antibiothérapie. La transaction, amicale, devrait avoir lieu début 2015. Merck & Co souhaite ainsi se renforcer dans les soins hospitaliers aigus. ❙❙Plainte pour pots-de-vin à l’encontre de Sanofi aux États-Unis. Une ancienne salariée accuse le laboratoire d’avoir payé 34 millions de dollars à des médecins, pharmacies et hôpitaux pour stimuler ses ventes d’antidiabétiques. Plusieurs responsables sont visés, dont l’ex-directeur général Christopher Viehbacher.

12 I No 1266 I Janvier 2015

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Le Kiosque

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Les médias parlent de vous, on vous en parle… par Claire Frangi VAR MATIN (11 décembre)

Ruse de Sioux Tenace, pourrait-on qualifier la commune du Thoronet. Cela fait vingt-cinq ans que son maire, Gabriel Uvernet, se battait pour obtenir les autorisations nécessaires à l’ouverture d’une pharmacie. C’est désormais chose faite. Pour parvenir à ses fins, cette municipalité rurale de 2 341 âmes a été maline : jusque-là bloquée par la règle des 2 500 habitants, obligatoires pour obtenir les agréments de l’agence régionale de santé, elle a demandé d’ajouter aux chiffres de l’Insee, datant de 2011, la population nouvellement arrivée avec les permis de construire accordés depuis 2011. Une astuce qui aurait été repérée par d’autres communes concernées par ce seuil, dont Régusse (voir Le Pharmacien de France, no 1265), pour ne citer qu’elle. Fort de ce succès, Gabriel ­Uvernet pense déjà à l’installation d’un dentiste… ❙ LA VOIX DU NORD (25 novembre)

Une péremption qui coûterait cher Une lettre au procureur de la République et une plainte orale déposée devant le conseil de l’ordre des pharmaciens par le client d’une pharmacie de Béthune… La raison du courroux de ce père de famille qui réclame également un dédommagement ? L’officine aurait délivré un médicament contre la toux périmé depuis près de deux ans à son fils de 11 ans. Verdict après vomissements et passage aux urgences : plus de peur que de mal. Le conseil régional de l’ordre entend mener une expertise. « Si les faits décrits sont réels, si faute il y a, le conseil de discipline sera saisi », a déclaré le président. ❙

LE MONDE (19 novembre)

L’ÉCLAIREUR DU GÂTINAIS (26 novembre)

Leclerc, obstinément C’est à la stratégie de Michel-Édouard Leclerc – doter chacune de ses parapharmacies de pharmaciens aptes à vendre des produits OTC lorsqu’ils sortiront des officines – que l’hebdomadaire régional consacre sa une. Deux pharmaciens y affirment trouver « pas mal d’avantages, sans les inconvénients ». La vie rêvée selon É. Leclerc. La double page donne la voix quasi exclusivement au Breton, le tout agrémenté d’une demi-page de publicité pour l’enseigne… Mais n’y voyons aucune collusion ! Toujours aussi peu prêt à s’incliner – « nous mettrons 25 ans à faire baisser les prix en parapharmacie, mais nous y arriverons » –, le grand patron attend que le fruit soit mûr : « Les résistances ne sont que momentanées, assène-t-il. Le débat avec Leclerc sert à occulter la non-résolution du problème […] de l’ouverture du capital. » La bataille n’est pas finie.

LE COURRIER PICARD (9 décembre)

LA DÉPÊCHE (2 décembre)

Licenciement contesté

Transferts avant l’heure

Les titulaires de la pharmacie Fachon et Huyghe (Lafayette) à Amiens et quatre de leurs salariés se seront-ils entendus lors de la conciliation du 15 décembre ? La direction leur aurait demandé de démissionner pour les réembaucher dans son nouvel entrepôt soustraitant la logistique. Devant leurs refus, elle a prétexté un licenciement économique, motif jugé infondé par les quatre hommes, qui ont porté l’affaire devant les prud’hommes. ❙

Deux pharmacies d’Auch viennent de bénéficier par anticipation de l’assouplissement des conditions de transfert des officines, qui devrait figurer dans la future loi de santé. Le titulaire de l’une des deux était allé jusqu’à observer une grève de la faim en mai dernier pour se faire entendre. L’agence régionale de santé a estimé que les deux officines avaient des locaux très mal placés et ne répondant pas aux normes, notamment d’accès aux personnes handicapées. ❙

LE PARISIEN (1er décembre)

Envers et contre tous En 2015, Saint-Leula-Forêt comptera une pharmacie drive, la seconde du Val-d’Oise. Le projet, qui a désormais toutes les autorisations nécessaires pour voir le jour, a eu raison de l’hostilité d’élus municipaux de l’opposition et des cinq autres officines de la commune. Dans une pétition lancée en mars, ils s’inquiétaient du retentissement de cette installation sur le commerce de proximité. ❙

LA VOIX DU NORD (3 décembre)

Pour un billet de 10 euros C’est armé d’un couteau de cuisine qu’un individu cagoulé a braqué une pharmacie de Roubaix pour repartir… avec seulement 10 euros. Pas de chance pour cette officine, qui en est à sa troisième attaque du genre. « Travailler dans de tels quartiers, c’est un sacerdoce pour les petits commerçants. Un travail difficile qui n’est pas reconnu à sa juste valeur », a estimé un magistrat. ❙

Gare aux mafias 6,7 millions de médicaments d’une valeur de 17,5 millions d’euros ont été saisis au printemps dernier par Interpol lors d’un raid destiné à lutter contre les pharmacies illicites sur le Web. L’organisation internationale de police se penche sérieusement sur les réseaux mafieux qui infiltrent les pharmacies européennes et a consacré une conférence à la criminalité pharmaceutique fin novembre. Moins les médicaments sont remboursés, plus les patients seraient tentés d’aller sur Internet. Les officines et hôpitaux seraient également tentés par la « bonne affaire » proposée par un grossiste européen quand une molécule est en rupture de stock chez leur fournisseur habituel. Les autorités de l’Union européenne ont récemment établi une liste noire des grossistes douteux. Prudence, donc. ❙ LA TRIBUNE (27 novembre)

Libérez les pharmacies ! Dans une diatribe à la tonalité exagérément dramatique, Pascal Fournié-Taillant, docteur en pharmacie, se fait le chantre de la modernisation de l’officine, bloquée selon lui par l’obligation qu’a le pharmacien de posséder son officine, qu’il qualifie de « double peine ». Et de brandir, pour justifier « la nécessaire revitalisation d’un secteur sclérosé », le spectre de la concurrence des « énormes réseaux de pharmacies à la puissance d’achat considérable », « les difficultés […] croissantes » ou « la menace de surendettement qui pèse sur de nombreux titulaires ». À l’en croire, hors de l’ouverture du capital, point de salut. ❙ Janvier 2014 I No 1266 I 15


Actualité Enjeux

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La vaccination par les pharmaciens à l’officine excite les contradictions : médecins et infirmiers se cabrent, certains pharmaciens rechignent. Pourtant les preuves d’efficacité ne manquent pas. par Laurent Simon

MISSION : POSSIBLE Marisol Touraine a peut-être des défauts mais elle a au moins une qualité : de la suite dans les idées. Sénat, 2013, en réponse à une

question de Georges Labazée (sénateur des Pyrénées-Atlantiques), la ministre de la Santé avance l’air de rien la proposition suivante : « Il pourrait être permis aux sages-femmes de vacciner l’entourage des femmes enceintes, aux infirmiers de vacciner au sein d’une pharmacie ou aux pharmaciens de pratiquer de leur propre initiative les rappels chez les patients adultes – comme cela se fait au Portugal depuis cinq ans. Ces perspectives doivent être étudiées de façon concertée. » L’idée n’est pas neuve – elle avait déjà été évo« Dans quel endroit/ quée dans un rapport de l’Insdébarras le patient/client pection générale des affaires sociales (Igas) en 2011 –, va-t-il être vacciné ? » la nouveauté est qu’un poliSyndicat infirmier Résilience tique accepte de la porter. Cette proposition a ­ainsi été reprise dans la loi Touraine, qui devrait passer au Parlement au courant du premier trimestre 2015. Le temps de concerter ou plutôt de négocier avec les médecins et les infirmiers dont les syndicats sont vent debout contre la mesure… dans des termes pas toujours très choisis : « Dans quel endroit/débarras le patient/client va-t-il être vacciné ? », s’insurge ainsi le syndicat infirmier Résilience sur Actusoins.com… Si les deux professions se cabrent autant, c’est que le pharmacien arrive avec la vaccination à la dernière frontière : la dispensation directe et autoprescrite d’un traitement, qui plus est associée­à une injection. Insupportables pour beaucoup­, même si les représentants syndicaux y sont moins farouchement opposés que les médecins de la base. Or ce sont eux qui dictent 16 I No 1266 I Janvier 2015

les règles pour le moment. La fronde organisée depuis la rentrée contre la loi Santé culminera avec l’appel à la grève lancé pour la trêve des confiseurs ; il serait inimaginable de voir les médecins desserrer l’étau sur la vaccination pharmaceutique avant. Ces derniers semblent en effet avoir une susceptibilité particulière à la délégation de tâches… s’agissant des pharmaciens. En effet, selon un sondage réalisé par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) en 2014, plus de 70 % des 1 136 médecins interrogés sont favorables à la délégation de tâches de la «����� ���� vaccination et de l’application du calendrier vaccinal »… aux infirmiers ! Seuls avec vos patients Dans cette tempête interprofessionnelle, les officinaux comptent leurs soutiens. Parmi eux : les patients, qui par la voix de Claude Rambaud, vice-présidente du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), se montre totalement pour la vaccination à l’officine. Avec des arguments qui feraient presque rougir : « Les pharmaciens sont compétents, formés à bac+6, disponibles 6 jours sur 7 […] sur tout le territoire. Essayez de prendre rendez-vous aujourd’hui avec un médecin pour des rappels de vaccination, vous attendrez longtemps. L’intérêt général doit l’emporter sur les intérêts corporatistes : la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) a permis la délégation de certaines t���������������������������������� â��������������������������������� ches médicales vers d’autres professionnels, alors faisons-le. » D’autant que les exemples étrangers n’incitent pas à la prudence : la vaccination officinale, ça marche ! Souvent prises en exemple, les injections antigrippales par les pharmaciens au Portugal­sont un « véritable succès », se félicite Ema Paulino,


Enjeux Actualité

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Ce service devrait rester optionnel. cartes

ILLUSTRATION PIERRE CHASSAGNARD

Francis Megerlin, Paris-V-Des

de la Fédération internationale pharmaceutique (FIP). Tout comme en Angleterre, aux ÉtatsUnis, en Irlande ou en Nouvelle-Zélande. Autant de pays où la question de la délégation de tâches n’est pas un problème. Question de culture (voir encadré ci-contre). Épineux carnet Si la vaccination officinale survit à cette séquence politique, restera à élaborer le mode opératoire. Sans qu’il soit question pour le moment de rémunération : la somme de 10 euros par vaccination, avancée courant octobre, n’a plus été évoquée par la suite. Même si elle est plausible : à titre de comparaison, les infirmiers sont payés 6,30 euros pour un acte comprenant la prescription et l’injection du vaccin antigrippal. Le plus gros problème concernant la vaccination à l’officine reste sa traçabilité. Il ne suffira pas, le cas échéant, de vacciner, il faudra aussi le faire savoir, en priorité au médecin, et conserver l’information pour le patient. Sur ce point plus technique, les choses ne sont pas encore arrêtées. L’Ordre a d’ores et déjà avancé ses pions avec le dossier pharmaceutique… même s’il reste quelques boulons à serrer. ­Premier souci, l’historique des dispensations ne remonte qu’à quatre mois, il faudra donc ­l’élargir. Le décret censé porter cette modifica-

tion est toujours en attente : « Ce sera effectif mi-2015, assure Olivier Ferlet, de l’Ordre des pharmaciens. Il portera le délai conserva- III

L’internationale de la vaccination officinale Portugal. Voilà l’exemple le plus emblématique de la vaccination officinale. Mise en place en 2007 à partir de l’exemple américain, les officinaux portugais ont aujourd’hui récolté des preuves solides de l’intérêt de la démarche. Avec 1������������������������������������������������������������������������������  ����������������������������������������������������������������������������� 800�������������������������������������������������������������������������� ­������������������������������������������������������������������������ pharmacies participantes – 70�������������������������������������������  ������������������������������������������ % des officines du pays������������������� ������������������ – et 3������������  ����������� 600�������� ������� pharma� ciens formés, le système est en vitesse de croisière avec 38 % des vaccinations antigrippales réalisées en officine. À noter tout de même un creux entre 2012 et 2013, quand la vaccination pour les sujets à risque de plus de 65 ans, est devenue ­gratuite dans les services sociaux. Irlande. C’est la troisième année que les pharmaciens vaccinent contre la grippe : les effectifs ont doublé pour atteindre 907 officines participantes et 40 000 ­vaccinations ont été effectuées. Côté résultats, 24 % des patients n’avaient jamais été vaccinés auparavant. Seuls 4 % des généralistes sont contre, rapportent les pharmaciens, et 96 % des patients en sont satisfaits, même si l’initiative n’est encore qu’une affaire de pionniers et demande à être développée. États-Unis. Les 50 États américains autorisent aujourd’hui la vaccination ­officinale à des degrés divers et 200 000 pharmaciens ont été formés aux injections. À tel point que certains proposent maintenant de réaliser le vaccin diphtérie-tétanospolio (DTP) chez les nourrissons ou les injections de vaccins contre les papillo� mavirus humains (HPV) chez les adolescentes.

Janvier 2015 I No 1266 I 17


Actualité Enjeux [Mission : possible]

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tion des données à 21 ans [au lieu des tout début 2015, au départ juste pour accéder 25 ans évoqués début 2014, NDLR], soit le maxi- à la base documentaire. À tel point que l’Ordre mum correspondant à un rappel de tétanos, par des pharmaciens n’exclut pas la fusion avec le exemple. L’opération est sur les rails mais la DP, selon les propos d’Olivier Ferlet. Le ministère commission nationale de l’informatique et des de la Santé, partagé entre les deux solutions, libertés (Cnil) est longue à rendre son avis. Le devra prendre une décision rapide. dossier pharmaceutique (DP) vaccination verra alors le jour. » Mais si le DP vaccination est une Peur dans les rangs chose, le carnet de vaccination électronique Rapide également devra être la prise de (CVE) en est une autre, pointe Jean-Louis Koeck, conscience des pharmaciens. Les choses ne sont fondateur de Mesvaccins.net, un service en ligne pas aussi simples ; certains d’entre vous ne sont proposant la conservation des données mais en effet pas du tout motivés : « La vaccination aussi des fiches scientifiques. Ce site payant suppose une affinité pour le geste, une formation – 30 euros par an pour un professionnel, 250 spécifique, un lieu prévu à cet effet, du temps et pour une structure – a été monté sans l’appui la confiance réciproque. Cela ne concerne pas de l’industrie pharmaceutique, de manière tous les pharmaciens et pharmacies. De mon point presque « philanthrope », de vue, ce service devrait analyse le Ciss, et il est « L’intérêt général doit donc rester optionnel, également candidat pour même s’il s’agit d’une actil’emporter sur les héberger les données de vité de soins de premier vaccination. Gros avan- intérêts corporatistes : recours. L’existence d’une t a g e a u x y e u x d e s faisons-le. » formation commune en patients : il est consultable vaccinologie apparaît une par ces derniers. Ce que Claude Rambaud, Ciss excellente idée pour la ne permet pas pour le compréhension et la coomoment le DP, un outil sédentaire de l’officine. pération entre praticiens », analyse Francis D’après Mesvaccins.net, son CVE a déjà été mis Megerlin économiste de la santé à l’université en place dans « 1 000 officines ». Et un partena- Paris-V-Descartes. Si, aujourd’hui, tout le monde riat en cours de finalisation lui ouvrira les portes se demande comment faire, gageons que dans de 1 200 officines aquitaines supplémentaires dix ans, on ne saura plus comment s’en passer. x III

3QUESTIONSÀ...

Francis Megerlin Les expériences étrangères sont-elles extrapolables à la France ? Elles le sont en matière de formation et de protocoles, de pratiques et de relations interprofessionnelles, car elles se retrouvent dans des systèmes socio-culturels et organisationnels très différents­ : marché concurrentiel comme aux États-Unis ou, au contraire, système public comme au Royaume-Uni, en passant par le Portu-

18 I No 1266 I Janvier 2015

gal, le Canada ou l’Irlande. En revanche la question du paiement l’est difficilement car elle dépend de facteurs locaux. Ces expériences et succès sont des arguments, en aucun cas un présage. Y a-t-il un risque réel de perte de ressources pour les médecins et les infirmiers si les pharmaciens venaient à vacciner ? Tous les vaccins ne sauraient être concernés,

la population visée n’est pas la même et les groupes à risque sont a priori exclus – comme de fait les personnes qui consultent régulièrement leur médecin ou un infirmier. Les vaccinateurs conventionnels sont potentiellement saturés dans la période pré-épidémique (vaccination saisonnière antigrippale). Selon les populations, les territoires et les périodes, les besoins appellent donc une complémen-

© MIGUEL MEDINA

maître de conférences en droit et économie de la santé, faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques, université Paris-V-Descartes.

tarité de santé publique. Est-il responsable d’ignorer ce fait ? Quel est le niveau et le type de rémunération souhaitable pour un acte vaccinal pratiqué à l’officine ? Il pourrait s’agir d’un forfait intégrant produit et service – avec traçabilité totale dans un dossier et/ ou un carnet électroniques permettant le suivi interprofessionnel pour la continuité des

soins. C’est fondamental pour le respect des protocoles et pour éviter les sous- ou sur-vaccinations. Pour les actes remboursables, le niveau de rémunération pourrait dépendre du type de vaccination et de négociations conventionnelles, pourquoi pas aussi d’accords avec des complémentaires ?


Si je voyais la photo du médicament sur la boîte, ça m’aiderait à mieux le reconnaître ! Marguerite, 73 ans

INST-2014-10-522

Qui facilite l’observance de vos patients ?


Les dossiers de la Fédé

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rémunération

DÉMOGRAPHIE

Le réseau officinal à la loupe Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, avait promis lors d’une conférence de presse, le 15 octobre dernier, de desserrer l’étau réglementaire autour des pharmacies, actuellement constitué, selon lui, « d’une douzaine de règles bloquantes » pour en ramener le nombre à « deux ou trois ». C’est finalement aux services de Marisol Touraine, au ministère de la Santé, qu’échouera la tâche de simplifier l’installation et le transfert des officines comme l’a confirmé la ministre aux 27es Journées de l’Ordre : « Le projet de loi relatif à la santé comportera des mesures en faveur de la simplification des règles d’installation, de transfert et de regroupement des officines. » Des discussions commenceront début janvier avenue de Ségur au sein de la direction générale de l’offre de soins (DGOS) avec les représentants des pharmaciens, syndicats et Ordre confondus. Certaines des propositions sont déjà connues, comme celle de rendre facultatif l’aval d’une agence régionale de santé (ARS) en cas de transfert intracommunal… Histoire aussi d’alléger le travail des ARS, en sous-effectif chronique de personnels capables de gérer ce genre de dossier. ❙

20 I No 1266 I Janvier 2015

Les honoraires version Dom Les départements d’outre-mer font l’objet de dispositions spécifiques dans la réforme du 1er janvier 2015, notamment pour éviter des ventes à perte sur certains produits chers.

U

ne période transitoire de trois mois : c’est la conclusion à laquelle est arrivée la direction de la Sécurité sociale (DSS) lors du Comité de liaison officine du 16 décembre dernier. Il faudra en effet au moins ce laps de temps pour que les départements d’outre-mer (Dom) – Guadeloupe, Guyane française, Martinique et La Réunion – puissent bénéficier pleinement de la nouvelle rémunération sous forme d’honoraires, active en métropole à compter du 1er janvier. La fixation des prix dans les Dom est traditionnellement plus complexe, à cause de l’utili­ sation de coefficients multiplicateurs sur les prix des médicaments, afin de tenir compte des surcoûts liés à l’éloignement. DR

DR

ETAUSSI

Marges négatives Même si les modalités précises de la période transitoire n’avaient, elles, pas encore été arrêtées à mi-décembre, la suite est dorénavant connue. Le problème se situait en particulier autour des produits chers, dont la rémunération est dorénavant « capée » à 98 euros pour les spécialités de plus de 1 500 euros de PFHT en Métropole. Impossible de transposer directement ce chiffre aux Dom, au risque d’exposer les pharmaciens

Les coefficients propres aux Dom ont compliqué la mise en place des honoraires.

ultramarins à des ventes à perte. Un risque qui existait d’ailleurs avant la mise en place des honoraires, comme sur l’Ilaris. La solution, applicable à partir de mars 2015 pour peu que tous les ministères concernés (Santé, Outre-Mer…) se hâtent, sera donc d’appliquer les coefficients multiplicateurs à ce « capage » de 98 euros. Au bout du compte, il passe donc à 129,90 euros pour la Martinique et la Guadeloupe ; à

131,50 euros pour la Guyane et à 124,10 euros pour La Réunion. Restera ensuite à régler un dernier point, selon Philippe Besset : « le problème du coefficient sur les honoraires de dispensation complexe est maintenant une de nos priorités conventionnelles », explique le vice-président de la FSPF dans un courrier aux pharmaciens domiens. Mais il prévient : « Sur ce point, l’agenda sera toutefois plus long. » ❙


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Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

observance

Lancez-vous dans les entretiens asthme ! Depuis la parution de l’avenant no 4 au Journal officiel le 2 décembre dernier, les entretiens asthme sont ouverts, avec des modalités très proches de celles des entretiens AVK.

V

premiers versements auront donc lieu mi-2016. Initialement destiné aux patients chroniques en initiation ou en reprise de traitement, il se peut que le dispositif soit étendu aux patients non contrôlés, comme cela était d’ailleurs prévu au départ. Si toutefois un accord interprofessionnel est trouvé avec les médecins, qui n’y sont pas très enclins. Au petit jeu des différences avec les AVK, on pourra souligner que l’accent devra être mis sur la manipulation des inhalateurs, un point sur lequel les pharmaciens ont toute légitimité. ❙

ous connaissez la musique : recruter un patient éligible, lui faire passer deux entretiens, toucher 40 euros et bis repetita. Les entretiens asthme, dont le coup d’envoi a été donné début décembre, ne diffèrent ni dans la forme, ni sur le fond des entretiens antivitamines K (AVK) lancés depuis maintenant dix-huit mois. Le paiement sera dû, comme pour les AVK, au début du second semestre de l’année suivant les entretiens… si l’Assurance maladie paie à l’heure cette fois-ci. Pour des entretiens menés en 2015, les

économie

L’effet protecteur des honoraires sur les baisses de prix Le mois de janvier est le mois des baisses de prix prévues dans les projets de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).

J

anvier 2015 ne déroge pas à la règle : les baisses de prix déferlent en début d’année. À commencer par les 398 (sic) baisses sur des tarifs forfaitaires de responsabilité (acarbose, baclofène, éconazole, flécaïnide, ­fluconazole, naproxène, ­nifédipine…) qui entrent dans le cadre du plan d’économies de 3,5 milliards d’euros d’ici à 2017 annoncé en avril dernier par le ministère de la Santé et qui seront donc effectives au

1er janvier, après leur publication au Journal officiel du 5 décembre. 2015 se poursuivra avec les baisses de prix prévues par le PLFSS 2015, connues depuis novembre dernier et qui porteront sur les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) (captopril…), les sartans (telmisartan…), les associations IEC + hydrochlorothiazide (HCTZ), les sartans + HCTZ et l’association perindopril/indapamide mais aussi sur les princeps

qui ont été génériqués depuis plus de cinq ans. Ces baisses seront effectives à compter du 1er février prochain, selon la FSPF. Leurs conséquences sont connues et redoutées : 72 millions d’euros de marge officinale en moins pour les IEC et sartans, 83 millions pour les « vieux » princeps. Soit près de 155 millions d’impact négatif pour cette seule salve ! D’après les calculs menés par la FSPF, l’introduction des honoraires permettrait néanmoins d’épargner au réseau près de 14 millions d’euros de baisse de marge, grâce à la déconnexion partielle de la rémunération des pharmaciens du prix des médicaments. Rappelons qu’à compter du 1er janvier, la marge dégressive lissée, basée sur le prix du médicament, ne représentera plus qu’environ la moitié de la rémunération. ❙ Janvier 2015 I No 1266 I 23



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C’est l’un des corollaires positifs d’une réforme décriée : l’entrée en vigueur de la première année commune aux études de santé (Paces) a entraîné une montée en gamme du tutorat… et un boom de l’offre privée. Par Fanny Rey

Ci-dessus et pages suivantes : un concours blanc organisé par le tutorat Paris-V-Descartes.

Q

Tutorats vs prépas : le match

uelque chose d’inattendu a accompagné l’entrée en vigueur de la première année commune aux études de santé (Paces), en 2010. « Avant, les prépas privées avaient le monopole de la réussite », selon Pierre-Axel ­Domicile, étudiant en odontologie à Bordeaux et auteur de Je vais vous apprendre à réussir la Paces. Mais la donne a changé : si le principe du tutorat a toujours existé, la loi sur l’au« Les prépas privées tonomie des universités d’août 2007 l’a rendu obligatoire sont un pur scandale, […] et la Paces lui a donné un coup du chantage vis-à-vis d’accélérateur, sous l’impulsion notable de l’Association natiodes familles. » nale des étudiants en médecine Jean-Pierre Vinel, Conférence des doyens de France (Anemf). « L’entrée dans les études – donc le tutorat – constitue l’une de nos priorités », explique Sébastien Foucher, son président. Concrètement, l’association assure la coordination inter-tutorats, via trois rassemblements annuels, dont un week-end, en collaboration avec les étudiants de pharmacie. « Un temps de formation et d’échanges entre toutes les associations du tutorat santé », résume David Ruczkal, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf). Ces dernières années, si le tutorat s’est ainsi organisé et structuré, il a également bénéficié de 26 I No 1266 I Janvier 2015

Photos Miguel Medina

l’appui des équipes enseignantes et des doyens, « qui ont profité de cette réforme pour tout remettre à plat et faire du tutorat une réelle alternative aux prépas », relève de son côté Jules Vergnet, qui préside le C2P1 (tutorat de l’université Paris-V). Cela s’est traduit par la mise à disposition de locaux, l’implication croissante de l’équipe pédagogique dans la relecture des corrigés et la mise en place d’une gratification pour les tuteurs de 2e et 3e année : le tutorat permet ainsi de valider des unités de valeur (UV). « Militantisme pédagogique » « Résultat : les tuteurs n’ont jamais été aussi ­nombreux. Il y a même une sélection pour pouvoir le devenir ! », souligne Pierre-Axel Domicile. Leur « recrutement » requiert désormais une lettre de motivation et un entretien. « Avant, il y avait jusqu’à une cinquantaine d’étudiants par groupe. Aujour­d’hui, vu l’afflux de tuteurs, les groupes de travail peuvent être réduits à une trentaine d’étudiants, comme en prépa privée », poursuit-il. « Quand les étudiants composent, ils sont 80 dans un amphi. Pour les corrections, ils sont une vingtaine ou une trentaine, avec des groupes distincts de primants et doublants », confirme Nora Richard, vice-présidente communication du tutorat santé de Tours. La communication constitue une autre composante fondamentale du tutorat. Pour ses


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DÉCRYPTAGE Tutorats xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx vs prépas : le match

membres, il s’agit d’occuper le terrain, d’« être présents en amont, pour sensibiliser aux différences entre les facs, notamment celles de médecine », explique Jules Vergnet. À Paris-V, « un mail est envoyé à tous les étudiants en début d’année pour expliquer clairement comment fonctionne le ­tutorat. Et les doublants militent pour cette formule », ajoute le président du C2P1������������������� , qui évoque également les interventions sur les salons et dans les forums lycéens de bénévoles ultra-motivés. « Il y a une vraie émulation, un véritable militantisme pédagogique, doublé d’un militantisme de la ­gratuité, se félicite Pascale Schumann, professeur à l’unité de formation et de recherche (UFR) de pharmacie de Caen et coresponsable de la Paces. Ça fonctionne tellement bien qu’à Caen, on réfléchit à instaurer un tutorat en deuxième­année, que redoublent 20 % des étudiants. » Cette mobilisation a déjà largement contribué au bond des inscriptions. « En 2005, on comptait 532 tutorés sur 1 200 inscrits. Cette année, ils sont 1 150 sur 1 500 », relève ainsi Nora Richard, à Tours. Dans cette course à la performance, à chaque tutorat sa méthode. « Le minimum syndical consiste à organiser des concours blancs (questionnaire à choix multiples), quelques colles, et à proposer un suivi. Quel que soit le tutorat, il y a toujours un étudiant de 2e ou 3e année pour accompagner un étudiant de première année, via un système de

parrainage », indique Sébastien Foucher. ­Certaines initiatives sont venues développer la formule. Depuis 2012, un agrément permet un classement annuel grâce à une distinction de bronze à or décernée par un jury commun AnepfAnemf-Fage (Fédération des associations générales étudiantes) selon une grille d’évaluation passant au crible la qualité des colles, des concours blancs et des tuteurs. « Cela donne des axes d’amélioration ; les meilleurs tutorats tirent les autres vers le haut », relève David Ruczkal. En janvier dernier, l’Anemf et l’Anepf ont lancé le site Tutoratpaces.fr, qui propose une carte interactive des 37 tutorats et des informations sur les services inhérents proposés dans les facs. Objectif : balayer les réticences des lycéens et de leurs parents face à un service quasiment gratuit et géré bénévolement par des étudiants. Des réticences sur lesquelles jouent à dessein les prépas, soulignant le problème des effectifs et le manque de moyens des universités. Et de fleurir à proximité des facultés.

12 807

candidats ont été retenus toutes filières confondues sur les quelque 60 000 inscrits en Paces en 2013-2014.

Complémentarité de façade « Dans certaines villes, comme à Marseille et à Nice, leur nombre est exponentiel. Mais certaines disparaissent aussi rapidement qu’elles se sont lancées », constate David Ruczkal. Autre tendance à l’œuvre : l’émergence d’une offre en ligne III Janvier 2015 I No 1266 I 27


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Au classement Anepf-Anemf-Fage, le tutorat niçois s’est vu décerner pour 2013 l’agrément or ; le tutorat rennais l’agrément argent et le tutorat bisontin l’agrément bronze.

et de formules mixtes, moins onéreuses. « Un phénomène marginal, en aucun cas une réelle alternative », relativise Nicolas Ragu, responsable III

Un marché à 150 millions ! « Dans l’univers des prépas, il y a des commerçants et des écoles ; ce n’est pas la même approche », avance Alain Belaïd, directeur adjoint de Centre Epsilon. Si de nombreux acteurs de la formation privée ont investi le champ de la santé ces dernières années – avec plus ou moins de succès –, les pionniers se sont positionnés il y a une trentaine d’années. Aujourd’hui, ils seraient une soixantaine en France, parmi lesquels se démarquent les grands noms que sont Medisup, le Centre Epsilon ou le Cours Galien. Certaines

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prépas sont focalisées sur la Paces, d’autres non. Certaines étendent leur réseau à l’échelle du pays (Galien), d’autres ciblent la région parisienne (Medisup, Epsilon). Dans ce paysage en perpétuelle évolution, les grosses structures ont profité de l’effet de massification de la Paces, au premier rang desquelles Medisup, qui monopolise le marché francilien. Partout, la concurrence va crescendo, avec le plus souvent une enseigne de référence par ville. Ce marché est estimé à 150 millions d’euros, à raison d’un coût annuel oscillant entre 1 500 et

3 000 euros pour du présentiel, auquel s’ajoutent éventuellement quelque 700 euros de stage de prérentrée. Parmi les autres options proposées figurent des parcours à la carte, voire une année « blanche » (formation à temps plein avant l’inscription en faculté)… ­Censée faciliter les reconversions vers les carrières paramédicales, la Paces a ouvert de nouveaux horizons aux prépas qui élargissent progressivement leur offre aux futurs orthophonistes, infirmiers et autres psychomotriciens. Et là, la facture peut culminer à 6 000 euros.

communication de Medisup, l’une des principales enseignes privées. Quoi qu’il en soit, ces acteurs rejettent toute idée de concurrence vis-à-vis des facs et encouragent même leur complémentarité : « nos plannings sont organisés pour que les étudiants puissent cumuler les deux », indique Alain Belaïd, directeur adjoint du Centre Epsilon. « Pour l’instant, comme leurs parts de marché sont bonnes, ces établissements composent avec le tutorat », décrypte Sébastien Foucher. Mais derrière cette neutralité de façade, la critique n’est jamais loin. Côté faculté, on fustige un démarchage agressif, des coûts exorbitants, et on fait valoir la plus grande représentativité des concours blancs ou l’atout d’une équipe étudiante et enseignante très connectée à la réalité du concours. « Avec 23 tutorés par tuteur à Caen, l’effectif à gérer représente la limite de l’exercice », concède néanmoins Pascale Schumann. Les ­prépas leur font-elles de l’ombre ? « Comme nous avons réussi à fidéliser nos étudiants, nous ne sommes pas en compétition avec elles ; c’est plutôt l’inverse », analyse Clara Varady, responsable du tutorat santé à Caen. Groupes à échelle humaine Côté prépas, on se targue également d’offrir un accompagnement et un encadrement de proximité. Ces établissements mettent l’accent sur les qualités pédagogiques de leurs enseignants


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DÉCRYPTAGE Tutorats xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx vs prépas : le match

Les potards ont le blues Déjà critiquée pour sa mise en place hâtive (voir Le Pharmacien de France, no 1233, « Les étudiants de l’an I ») et la densité de ses programmes, la première année commune aux études de santé (Paces) a également signé le sacrifice des enseignements dirigés. Inutile de dire qu’elle reste très controversée chez les potards. « La filière a été trop diluée dans les études de médecine : désormais, il s’agit davantage d’une année de sélection que de formation, regrette Pascale Schumann, professeur à l’unité de formation et de recherche (UFR) de pharmacie de Caen. De nombreuses matières ne sont pas centrales pour les futurs pharmaciens ; d’autres ont été réduites, ce qui a entraîné une explosion du volume des enseignements en deuxième année. » Incontestablement, la filière a pâti de la réforme, sur le plan pédagogique et en termes d’effectifs. Jean-Pierre Vinel, président de la Conférence des doyens des facultés de médecine, pointe un autre écueil : « Il y a eu un échec sur la diversification des choix. La plupart des étudiants font un choix monofilière, voire ciblent deux concours pour se ménager une porte de sortie. » « Une enquête menée entre avril et août dernier a montré que le tiers des étudiants a choisi pharmacie par défaut », abonde David Ruczkal. Avec un autre constat, selon le président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) : le nombre d’inscrits au concours de pharmacie baisse. Inquiétant.

– le plus souvent doctorants ou titulaires d’un doctorat. Et qu’importe qu’ils ne soient pas passés par la Paces… « Le tutorat propose surtout des exercices. Nous sommes dans l’explication, la compréhension. Nos enseignants ont bac +6/7/8. Les tuteurs ont un niveau bac +1 et tout le monde trouve ça normal ! », s’agace Alain Belaïd. ­Certaines prépas comme le Cours Galien ou MMPP, à Bordeaux, mêlent dans leurs équipes pédagogiques enseignants et étudiants de 2e année ; d’autres, comme Medisup, les sollicitent pour conseiller, motiver et rassurer les élèves. « �������������������������������������� L������������������������������������� a force des prépa�������������������� s, c’est de travail� ler sur des groupes à échelle humaine », insiste Philippe Cuen, directeur du Cours Galien de Lyon. C’est précisément ce qui a décidé Grégoire Brousse à s’inscrire à la prépa MMPP à Bordeaux, malgré l’excellente réputation du tutorat local. « Ma principale motivation a été d’être bien encadré, de travailler en petits groupes, d’avoir une pression plus forte qu’au tutorat, qui compte 1 800 étudiants. Et puis on peut prendre rendezvous quand on veut avec les profs… » Le soutien méthodologique et psychologique s’avère déterminant, ajouté à un taux de réussite déclaré qui fait rêver : 30 % de primants, dans le cas de MMPP. « ������������������������������������ Un encadrement rassurant et des sta� tistiques alléchantes, voilà le secret des prépas », résume Jules Vergnet. Des atouts supposés qui font bondir le président de la Conférence des

doyens des facultés de médecine. « ������������� Je suis tota� lement défavorable à ce système, c’est un pur scandale : il s’agit d’un chantage vis-à-vis des familles !, s’insurge Jean-Pierre Vinel. Ce système est purement opportuniste et les taux de réussite avancés sont « Il y a même une sélection sans fondement. En mars, pen� pour devenir tuteur. » dant les journées portes ouvertes de la faculté de médecine de Pierre-Axel Domicile, étudiant Toulouse, je décourage les étu� diants de s’y inscrire, d’autant qu’il est très difficile de courir trois lièvres à la fois [la fac, le tutorat et la prépa, NDLR]. » Querelle de chiffres Dans quelle mesure le suivi d’une prépa parallèle augmente-t-il les chances de réussite au concours ? Voilà la question qui fâche. « Tout s’expliquerait par la sélection qu’opèrent certaines prépas pour accepter leurs étudiants (mention au bac quasi obligatoire) et dans le faible nombre d’inscrits à leurs cours. Le ratio du pourcentage de réussite est vite trouvé », avance Pierre-Axel Domicile. « Certaines prépas affichent des taux de réussite de 50 % : c’est une aberration, à moins de trafiquer les chiffres », s’insurge Alain Belaïd. Des résultats pourtant faciles à obtenir, comme le souligne Jean Perisson, fondateur de Sigma 3, qui cible exclusivement les étudiants de l’université Paris-XIII. Il revendique justement III Janvier 2015 I No 1266 I 29


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50 % de réussite tous profils confondus, mais reconnaît que ces résultats ne sont pas représentatifs, au vu de ses effectifs très limités. Le Centre Epsilon avance 35 % de réussite pour les primants (contre 13 % à la fac). Mêmes résultats annoncés par le Cours Galien, à Lyon, mais toutes filières confondues, pri« Certaines prépas mants et doublants mêlés, quand ce taux est de 15 % à la affichent des taux de fac. Chez Medisup, « on multiréussite de 50 % : c’est plie les résultats des facultés par quatre, en moyenne. Si on prend une aberration, à moins de trafiquer les chiffres. » un ratio moyen de 11 % par fac, Medisup affiche en gros 40 % de Alain Belaïd, Centre Epsilon réussite », résume de son côté ­Nicolas Ragu. Difficile de recouper les statistiques, en l’absence d’étude sur une promotion, à l’échelle nationale. « À Tours, parmi ceux qui décrochent le concours, 90 % ont suivi le tutorat », note Nora Richard. Mais combien ont suivi une prépa en parallèle ? Dans certaines universités, comme à Caen, les étudiants sont automatiquement inscrits au tutorat : « 90 % de nos étudiants le suivent, note Pascale Schumann, et d’après nos III

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sondages, environ 35 à 40 % d’entre eux suivent aussi une prépa privée. » La clé du succès serait ailleurs. Selon Clara Varady, l’essentiel est de « rester motivé, d’avoir une bonne mémoire et une très grosse capacité de travail ». La mention ? La responsable du tutorat santé de l’université de Caen « ne constate pas de corrélation entre mention et réussite. Elle peut même être nuisible, l’étudiant risquant de se reposer sur ses lauriers ». « Il faut travailler 12 heures par jour et ne jamais se laisser déborder, sinon on n’a aucune chance », tranche Jean Perisson. « En première année, cela rassure les étudiants d’intégrer un organisme privé. Mais une fois l’autonomie acquise, ils optent pour le tutorat. Avec le recul, ils se rendent compte que celui-ci propose les mêmes services », constate Nora Richard. Paradoxalement, dans la course à la performance et aux effectifs que se livrent tutorats et prépas privées, les deux formules sortent renforcées par la mise en place de la Paces. À une nuance près, que souligne Philippe Cuen : « Le tutorat dans sa forme actuelle permet de rayer progressivement de la carte toutes les prépas qui font n’importe quoi. » ❙


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Santé Enquête

Reproduction d’Ixodes ricinus, l’espèce de tique la plus largement répandue en France.

Lyme fait tiquer les experts Incidence sous-estimée, polymorphisme clinique, tests sérologiques inadaptés… La maladie de Lyme brouille les pistes médicales.

T NOTABENE Les victimes de la maladie de Lyme sont représentées par deux associations nationales, qui ont vu le jour à Strasbourg : x Lyme sans frontières regroupe environ 700 adhérents en France et en Belgique et a fortement soutenu Viviane Schaller et Bernard Christophe lors de leur procès ; x France Lyme compte 400 membres et se consacre principalement à l’information du grand public. Des associations locales existent aussi, comme Lyme Pyrénées-Gascogne ou Lympact. « Dans l’ensemble donc, un tissu associatif modeste et néanmoins en évolution », commente le Haut Conseil de la santé publique.

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ous deux sont diplômés en pharmacie et v i e n n e n t d ’ ê t re condamnés à neuf mois de prison avec sursis pour « escroquerie » et « exercice illégal de la pharmacie ». Viviane Schaller appliquait depuis des années, dans son laboratoire d’analyses biologiques, un protocole de dépistage de la maladie de Lyme non homologué. Elle devra rembourser près de 281 000 euros à l’Assurance ­maladie. Bernard Christophe, lui, fabriquait et commercialisait en dehors de tout cadre réglementaire un traitement à base d’huiles essentielles contre la même maladie, appelé Tic Tox (voir visuel page de droite). Il devra verser 10 000 euros de dommages-intérêts à l’Ordre des pharmaciens. Soutenus par des milliers de patients, ils ont immédiatement décidé de faire appel de la décision du tribunal correctionnel de

Strasbourg et dénoncent le « déni » de la maladie de Lyme. Selon Viviane Schaller, les protocoles officiels ne permettent en effet de détecter qu’une très faible proportion des cas : « j’ai mis le doigt sur une anomalie ; ça dérange », a-t-elle commenté. Et elle n’a peutêtre pas tort. Cocktail Molotov Christian Perronne, chef de service en infectiologie à l’hôpital universitaire Raymond-Poincaré de Garches et membre du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), a lui-même soutenu devant le tribunal qu’« il y a en France une sous-estimation dramatique de cette maladie ». Dans un rapport publié le 4 décembre et rédigé à la demande du ministère de la Santé dans un « contexte de controverse », le HCSP admet les limites des données épidémiologiques en raison notamment « du polymorphisme clinique et des

difficultés diagnostiques de la borréliose de Lyme ». En effet, la maladie se caractérise cliniquement par trois phases (voir encadré page de droite) dont les manifestations varient de la lésion cutanée aux manifestations cardiaques et qui peuvent se succéder sur plusieurs mois, voire plusieurs années ! Un diagnostic on ne peut plus complexe donc, que la sérologie n’aide pas toujours à poser. Cette dernière peut ainsi s’avérer négative à un stade ­précoce, alors que la morsure d’une tique, « parfois oubliée » bien que « fondamentale » souligne le HCSP, devrait servir d’alerte car « le développement de l’immunité chez le sujet piqué est tardif ». Au cours de la phase primaire, les anticorps de classe IgM « n’apparaissent que deux à six semaines après la morsure de la tique et seulement dans 40 à 60 % des cas ». Autre problème récurrent : « Un traitement antibiotique précoce peut retarder l’apparition des anticorps et provoquer des résultats faussement ­négatifs. » Ajoutez des méthodes de dépistage quelque peu aléa-


Enquête Santé

DR

© 3B SCIENTIFIC

Si l’incidence nationale tournait en moyenne autour de 43 cas/100 000 habitants par an jusqu’en 2011, avec une « tendance d’évolution globalement stable » selon le Haut Conseil de la santé publique, les chiffres sont doublés dans l’Est et dans le Massif central.

Tic Tox est un traitement interdit depuis 2012 par l’Agence du médicament. toires et vous obtenez un cocktail épidémiologique hautement inflammable. Co-infections C’est encore le HCSP qui relève dans son récent rapport la composition « très variable » ou « imprécise » des réactifs, l’existence de « nombreuses réactions croisées » et l’absence de standardisation des méthodes de diagnostic sérologique. Son état des lieux des ­réactifs marqués CE sur le marché français n’est pas brillant : ils ne sont que 14 sur 32 pour les réactifs type Elisa et tests de diagnostic rapide, et 9 sur 13 pour les Immunoblots à correspondre aux recommandations. Un nombre par ailleurs « trop important » de tests sérologiques commercialisés qui démontre, selon le Haut Conseil, que « le sérodiagnostic de la maladie de Lyme est principalement à l’origine des conflits ou de différences d’interprétation observées notamment dans le contexte dit de “maladie de Lyme chronique” ». Ce qui est à l’origine une infection

bien définie aboutit ainsi « à craindre de voir un glissement vers ce qui risquerait de devenir une maladie refuge pour des personnes souffrant de symptômes divers et variés en mal de diagnostic ». Le risque étant éventuellement pour les médecins de poser des « diagnostics de Lyme par excès ». À l’inverse, comment prouver une borréliose des années après une morsure de tique ? Si ces cas existent, le HCSP assène une ultime découverte : d’autres microorganismes transmis par les tiques pourraient être mis en cause. De nombreuses études le démontrent, qu’il s’agisse d’agents pathogènes en association ou succédant aux bactéries responsables de la maladie de Lyme. Bref, « loin de tout délire », souligne l’instance, la contestation est « au contraire parfaitement rationnelle » et « le conflit se déploie à tous les niveaux : épidémiologique, clinique, biologique et réglementaire ». En la matière, tout reste à faire. Le plan national 2015-2020 envisagé par certains députés y répondra-t-il ? ❙ Anne-Laure Mercier

Trois p’tits tours et puis s’en vont ? La borréliose de Lyme évolue lentement et en trois temps. La première phase de la maladie débute 3 à 30 jours après la morsure de la tique et donc l’inoculation de la Borrelia. Elle se caractérise par un érythème migrant (EM), une lésion maculeuse ou papuleuse rouge autour du point de piqûre qui atteint le plus souvent 20 à 30 cm de diamètre. Sans traitement, l’EM dure trois semaines à un mois avant de régresser puis de disparaître. La phase secondaire peut révéler la maladie si l’EM est passé inaperçu ou coexiste avec un EM prolongé. Elle apparaît quelques semaines à quelques mois après la phase I, via des lésions cutanées identiques ou proches de l’EM, des signes articulaires, des manifestations cardiaques ou neuroméningées, révélatrices de la maladie. Enfin, la troisième et dernière phase se manifeste, quelques mois à quelques années plus tard, à la fois par une acrodermatite chronique atrophiante et une arthrite de Lyme. À ce stade, le Haut Conseil de la santé publique indique que l’efficacité de l’antibiothérapie – y compris des cures répétées ou l’utilisation d’antibiotiques à forte pénétration intracellulaire – « est incertaine, parfois même nulle, le rôle de la bactérie responsable s’étant peut-être effacé devant des phénomènes réactionnels dits “immunologiques” ».

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Panorama Santé

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

L’IMAGE DUMOIS

Une femme, une vraie Noël est passé ? Tant mieux ! Vous aurez échappé à la poupée « réaliste ». En effet, pourquoi laisser rêver quand une jeune fille peut jouer avec une Barbie aux mensurations moyennes et susceptible, au choix, de souffrir d’acné ou de cellulite, de porter des lunettes ou un plâtre, de présenter des taches de rousseur, quelques cicatrices, une piqûre de moustique, voire un bleu ? Au gré des stickers inclus, il est désormais permis de jouer « à la vraie vie ». Mais à quoi ressemblera donc Ken ?

DR

La poupée Lammily, imaginée par l’artiste américain Nickolay Lamm.

statines

contraception

Diabète ou cholestérol ? Une nouvelle étude confirme le risque accru de diabète sous statines. Qu’à cela ne tienne, l’Agence du médicament maintient un rapport bénéfice/risque positif pour ces hypolipidémiants.

D

epuis 2012, les statines sont connues pour le risque associé de survenue de diabète, mis en évidence à travers plusieurs métaanalyses. Les résumés des caractéristiques des produits (RCP) ont été modifiés en conséquence, précisant depuis que, « chez certains patients à risque élevé de survenue d’un diabète, les statines peuvent entraîner une hyperglycémie nécessitant l’instauration d’un traitement andiabétique ». Une nouvelle méta-analyse, parue sur le site du ­Lancet le 24 septembre, vient corroborer ces données. 9 à 15 % de diabète en plus Ses résultats, portant sur 20 essais randomisés et près de 130 000 patients, chiffrent la hausse du risque de diabète

de type 2 à 11 % contre placebo et 12 % en cas de traitement intensif par statines par rapport à une dose moyenne. Selon l’Agence du médicament, « pour 100 000 patients traités pendant la durée de ces études, cela correspond à environ 5 diabètes supplémentaires par rapport aux 50 nouveaux cas attendus ». Et de souligner qu’un risque de diabète accru « de 9 à 15 % n’est pas de nature à remettre en question le rapport bénéfice/risque de cette classe thérapeutique » : « Quelles que soient les statines, le traitement permet de réduire le risque d’accident cardio-vasculaire de 15 à 23 % selon le type d’événement et de 10 % les risques de mortalité toutes causes confondues. » Au choix, donc… ❙

L’Europe appelle au délistage d’EllaOne Le Comité des médicaments à usage humain de l’Agence européenne du médicament recommande de délister le contraceptif d’urgence EllaOne (ulipristal). Il estime que son profil de sécurité est comparable à celui des autres contraceptifs d’urgence à base de lévonorgestrel qui, eux, sont disponibles sans ordonnance dans la plupart des pays européens. La Commission européenne doit maintenant se prononcer. ❙

diu

L’ibuprofène ne réduit pas la douleur Il va falloir chercher encore. Une étude publiée dans la revue Contraception le 25 novembre montre que l’ibuprofène (800 mg), souvent utilisé avant la pose d’un dispositif intra-utérin (DIU), ne réduit en rien la douleur à l’insertion. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens rejoignent ainsi la lidocaïne intracervicale, ou le misoprostol au rang des molécules inefficaces. Dommage pour les DIU. ❙ Janvier 2015 I No 1266 I 35


Santé Conseil

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© SURACHAI PUTHIKULANGKURA/ILLUSION

Une dent contre la prévention L’un des axes du projet de loi de santé, examiné au Parlement début 2015, est de « prévenir avant d’avoir à guérir ». Le domaine bucco-dentaire en est visiblement écarté.

études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) indique par ailleurs que « 60 à 70 % des 6-12 ans profitent de la prise en charge de l’examen de prévention chez leur chirurgien-dentiste », prévue dans le programme M’T Dents. « Mais qu’en est-il des autres ? », s’interroge-t-elle. D’autant que Union française pour la santé la politique est désormais de cibler unibucco-dentaire (UFSBD) a a­ ppelé quement les zones d’éducation prioritaires le gouvernement à la raison dans (ZEP), réduisant à 30 000 le nombre d’enun communiqué début sep- fants pouvant être sensibilisés. Une abertembre. La convention d’objectifs et de ration, puisque « la maladie carieuse est gestion 2014-2017 signée entre l’État et avant tout liée à un comportement individuel l’Assurance maladie a en effet supprimé inadéquat », selon l’UFSBD. Ces actions de santé pour les trois prochaines années l’enpublique à l’école ont « En France, on n’est semble des fonds pourtant fait leurs a t t r i b u é s a u x pas dans l’assurance preuves. Une enquête mesures d’éduca- santé mais dans réalisée en 2006 par tion à la santé l’association montre bucco-dentaire en l’assurance maladie. » que le nombre de milieu scolaire, dans Benoît Perrier, secrétaire général de l’UFSBD caries par enfant a le cadre du proété divisé par trois gramme M’T Dents. Ne subsistent que les depuis 1987, passant de 4,2 à 1,2 à l’âge visites gratuites chez le dentiste, à âges de 12 ans. Aujour­d’hui, 63,4 % des enfants fixes (voir encadré ci-contre). de 6 ans et 56 % de ceux de 12 ans sont ainsi exempts de caries. Ces mêmes actions Une mesure à contre-courant ont permis l’introduction de sel fluoré dans Même si pour le Dr Benoît Perrier, secré- les cantines ou encore l’intégration d’une taire général de l’UFSBD, les économies dimension bucco-dentaire dans le Progénérées représentent des « poussières », gramme national nutrition-santé. En outre, l’Assurance maladie a justifié ce choix par d’après l’UFSBD, « 84 % des enseignants y un recentrage des actions de prévention, acquéraient les outils nécessaires pour réacomme l’introduction d’un examen dans liser des actions relais tout au long de l’année le parcours de santé de la femme enceinte. scolaire autour de la thématique bucco-denCette visite est certes l’occasion d’informer taire ». Sans compter que « 92 % des enfants la future mère de l’importance de la santé sensibilisés en parlaient avec leurs parents », bucco-dentaire du nourrisson, mais ne permettant un prolongement de l’action remplace pas, selon l’UFSBD, les actions dans la sphère familiale. Le coût des soins de sensibilisation réalisées à grande échelle dentaires, par manque de prévention, ne en milieu scolaire dans les « zones avec risque-t-il pas d’augmenter ? Si l’UFSBD moins d’habitudes consommantes » de tente de nouer des partenariats avec des soins ; elles permettaient à 250 000 à mutuelles, des agences régionales de 300 000 enfants de 6, 9 et 12 ans de béné- santé, des départements ou des villes, pour ficier d’une éducation à la santé dentaire, Benoît Perrier force est de constater qu’« en dédramatisant la « peur sociale » du den- France, on n’est pas dans l’assurance santé tiste et réduisant les inégalités d’accès à mais dans l’assurance maladie, une vision la santé. La Direction de la recherche, des court-termiste. » ❙ Élise Brunet

L’

Extrait d’une série publicitaire chinoise primée l’an dernier. « Ne laissez pas les germes s’installer », scandait alors la marque de dentifrice Maxam.

Le pharmacien M’(aussi)T dents Bien qu’il n’existe actuellement aucun outil pour le pharmacien, les occasions de faire de la prévention bucco-dentaire ne manquent pas : délivrance de ­médicaments pédiatriques sucrés (sirops, par exemple), enfants entrant dans la pharmacie avec un paquet de bonbons… Un petit rappel de la technique de ­brossage dès 1 an, de l’utilisation de dentifrices adaptés à l’âge de l’enfant ou encore de la limitation des aliments ­cariogènes est toujours utile. Pensez également à conseiller de changer la brosse à dents de vos patients tous les 3 mois et à inciter à consulter régulièrement le dentiste même en ­l’absence de troubles dentaires. R ­ appelez en particulier aux parents d’enfants de 6, 9, 12, 15 et 18 ans, qui sont les âges les plus exposés au risque carieux, l’existence et l’intérêt des visites gratuites chez le dentiste dans le cadre du programme M’T Dents.

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Fiche Conseil

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L’halitose (ou mauvaise haleine) touche un tiers de la population. Il convient d’en rechercher la cause et de la traiter efficacement, car elle peut être difficile à vivre pour le patient comme pour son entourage.

L’halitose au comptoir LES QUESTIONS À POSER x Depuis quand ressentez-vous cette mauvaise haleine ? x Avez-vous modifié votre régime ­alimentaire  ? x À quand remonte votre dernière visite chez le dentiste ? x Quels produits et matériel utilisezvous pour votre hygiène dentaire ? x Souffrez-vous de troubles digestifs ? ORL ? De stress important ? x Quels médicaments prenez-vous ?

LES LIMITES DU CONSEIL xP résence de fièvre. x Douleurs

bucco-dentaires associées (caries ou infection dentaire possibles). x Mal de gorge associé (risque d ­ ’angine). x Mauvaise haleine persistante malgré une bonne hygiène dentaire. x Odeur acétonique de l’haleine (signe d’une carence sévère en insuline chez le diabétique).

LES PRODUITS À CONSEILLER Une bonne hygiène dentaire constitue la base du traitement de l’halitose. POUR UNE HYGIÈNE BUCCODENTAIRE EFFICACE : x Se brosser les dents après chaque repas avec un dentifrice spécifique (Gum Halicontrol, Halita Dentifrice, Méridol Halitosis…). x Pratiquer un nettoyage interdentaire grâce à des brossettes interdentaires ou du fil dentaire 1 fois/jour, au minimum 3 fois/semaine. x Après le brossage du soir, conseiller de nettoyer la langue avec une brosse à dents souple ou un gratte-langue (Gum Halicontrol, M ­ éridol Halitosis…). LES BONUS : x Les bains de bouche, qui ont une durée d’action courte, à base de zinc (ex. : Méridol Halitosis) ou d’huiles essentielles (HE) comme le thymol, le menthol, l’eucalyptol (ex. : Listerine), à faire 2 fois/jour. Les bains de bouche antiseptiques (constitués de chlorhexidine

notamment) ne doivent pas être utilisés de façon prolongée car ils risquent de déséquilibrer la flore buccale et être source d’infections. x L’huile essentielle de persil (neutralisant les odeurs), en pastilles à sucer (ex. : Alibi, jusqu’à 6/jour, après les repas et dans la journée) ou en capsules à avaler (Oropur, 1 capsule le matin au lever, puis 2 après les repas). On peut également conseiller 1 goutte d’HE de persil + 1 goutte d’HE de menthe poivrée sur un comprimé neutre après le repas. L’HE de persil est abortive et neurotoxique au-delà de 5 gouttes/ jour : ne pas la conseiller chez la femme enceinte ni chez l’enfant. x L’HE de tea tree (anti-infectieuse) : 2 gouttes sur la brosse à dents avant le dentifrice. x Le spray rafraîchissant pour l’haleine (Fluocaril spray buccal, Ricqles spray…). x En cas d’excès alimentaire prévisible : 5 granules Nux vomica 9CH 15 mi­nutes avant le repas.

LES MÉDICAMENTS INDUISANT UNE SÉCHERESSE BUCCALE, ET DONC SUSCEPTIBLES DE PROVOQUER UNE HALITOSE (liste non exhaustive) x Les médicaments anticholinergiques : bipéridène (Akineton), trihexyphénidyle (Artane, Parkinane), tropatépine (Lepticur), oxybutynine (Ditropan et génériques), trospium (Céris et génériques), antihistaminiques H1, antidépresseurs imipraminiques (comme l’amitriptyline : Laroxyl, Elavil), neuroleptiques phénothiaziniques (comme la chlorpromazine : Largactil ; la lévomépromazine : Nozinan ; la cyamémazine : Tercian…), neuroleptiques atypiques (comme la clozapine : Leponex et génériques ; la loxapine : Loxapac), ­mémantine (Ebixa)… x Les opioïdes. x Les antidépresseurs comme la fluoxétine (Prozac), la venlafaxine (Effexor), la duloxétine (Cymbalta) et les hypnotiques comme le zopiclone (Imovane). x Baclofène (Lioresal), myorelaxant utilisé également dans l’alcoolo-dépendance.

LES CONSEILS ASSOCIÉS x Limiter la consommation de sucreries, d’alcool, de café et/ou de tabac. x Éviter les longues périodes de jeûne dans la journée mais aussi les repas pantagruéliques. x Garder la bouche humide (boire au minimum 1,5 litre d’eau/jour, pendant et entre les repas), sucer des pastilles sans sucre à la menthe ou mâcher des chewing-gums sans sucre pour favoriser la salivation. x Proscrire certains aliments comme l’ail, le chou, l’oignon, les plats épicés ou la charcuterie. x Conseiller un détartrage chez le dentiste tous les 6 mois. x Changer de brosse à dents tous les 3 mois.

Élise Brunet

Sources : Le conseil associé à une demande spontanée, Fabiole Moreddu ; Conseils à l’officine, J.P. Belon ; Conseils en pharmacie, D. Ferey ; Petit Manuel des troubles d’origine médicamenteuse, Prescrire ; « Halitose : diagnostic et traitement », Rev. mens. suisse d’odontostomatologie vol. 114, 11/2004.

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Fiche Conseil

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Classiquement imputée à un problème gastro-intestinal, la mauvaise haleine couvre en réalité un éventail de facteurs, autant buccaux que non buccaux.

Les causes de l’halitose Infection des fosses nasales (mauvaise odeur de l’air expiré par le nez, bouche fermée)

I Hygiène dentaire défectueuse I Prothèse mal entretenue I Dépôts de la langue I Gingivite I Parodontite I Chirurgie buccale (halitose transitoire)…

I Jeûne prolongé ou cure d’amaigrissement I Médicaments (voir au recto)

I Stress I Pseudo-halitose I Halitophobie

I Sinusite chronique I Amygdalite chronique I Corps étranger des fosses nasales I Ulcération néoplasique torpide I Rhinite chronique…

Tabagisme

I Bronchite I Pneumonie I Abcès des voies respiratoires…

Maladie hépatique (élimination insuffisante)

Diabète (

carence en insuline)

Maladie rénale (filtration insuffisante)

Origine gastro-intestinale rare et controversée, accompagnée d’éructations et d’un reflux gastro-œsophagien

I Alimentation (ail, oignon, charcuterie…) I Alcool

IHalitose d’origine nasale IHalitose d’origine buccale IHalitose issue des voies aérodigestives supérieures IHalitose d’origine digestive pure IHalitose d’origine systémique Ihalitose d’origine psychosomatique

Sources : Le conseil associé à une demande spontanée, Fabiole Moreddu ; Conseils à l’officine, J.P. Belon ; « Halitose : étiologie et pathogenèse », Rev. mens. suisse d’odontostomatologie vol. 114, 10/2004.

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Conception Anne-Laure Mercier Réalisation Pascal Marseaud



Santé International

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En 2015, je promets… Vous avez esquivé, parfois menti, un peu triché, voire cédé à quelques méchancetés en 2014 ? Et vous pensiez vous en sortir ? Pas si vite. Les douze coups de minuit n’ont pas encore sonné. Voici venue la saison des résolutions. par Anne-Laure Mercier

CANADA … de céder à mes enfants

DR

ÉTATS-UNIS … de faire du sport

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… de chasser la poule

© PHOTONQUANTIQUE

Autant les douleurs dorsales sont connues et répandues, autant l’abstinence sexuelle qu’elles entraînent souvent trouve peu de réponses auprès du corps médical. L’université de Waterloo vient combler ce vide en publiant, dans la revue Spine, le premier volet d’une sorte de Kamasutra du lombalgique. Adressé à ces messieurs, il décrit les positions recommandées comme celles à éviter. Ainsi, les hommes qui ne supportent pas la flexion du dos – lorsqu’ils touchent leurs orteils ou restent assis longtemps – devraient éviter le missionnaire ou la cuillère et privilégier la levrette. À l’inverse, ceux qui souffrent pendant l’extension du dos devraient opter pour la cuillère ou une variante du missionnaire avec un appui sur les coudes. Le second volet, consacré à ces dames, est promis pour les mois à venir, avant une encyclopédie des rapports sexuels selon le type de douleur. Vivement Noël prochain !

La prochaine fois que votre fils vous demande de faire une partie de jeu vidéo avant le repas, acceptez les yeux fermés ! Alors que cette activité est couramment associée à la sédentarité et à la prise de poids, une étude de l’université Ryerson, publiée sur le site de la revue Appetite, suggère que trente minutes d’Angry Birds permettent au contraire aux garçons de 9 à 14 ans de consommer cinquante calories de moins que s’ils étaient restés sagement assis avant le dîner. Mieux, le célèbre jeu les rendrait plus joyeux. En revanche, il faudra trouver autre chose pour amuser vos filles.

Messieurs, hâtez-vous de sortir conter fleurette ! Des chercheurs de l’université de Montréal ont relevé qu’avoir fréquenté plus de vingt femmes au cours de sa vie fait baisser de 28 % le risque d’être atteint d’un cancer de la prostate, comparativement à ceux qui n’ont connu qu’une seule partenaire. Ces chiffres obtenus dans le cadre d’une vaste étude sur ce cancer, incluant plus de 3 000 hommes, ont été publiés dans la revue Cancer Epidemiology. Et ne valent malheureusement que pour les hétérosexuels : avoir eu plus de vingt partenaires masculins est associé à un risque deux fois plus élevé de cancer de ce type, par rapport à ceux qui n’ont jamais fréquenté d’hommes. Le lien n’est pas encore expliqué. Pour les autres, vous savez ce qu’il vous reste à faire !


International Santé

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ROYAUME-UNI … de grandir un peu Les hommes sont plus casse-cou, d’accord. Mais plus idiots ? C’est en tout cas The British Medical Journal qui l’avance en publiant un passage en revue des gagnants des Darwin Awards au cours de ces vingt dernières années. Ce prix récompense des personnes mortes à cause d’un comportement particulièrement stupide, les remerciant d’avoir ainsi « contribué à l’amélioration globale du patrimoine génétique humain ». Exemple : ce type qui a sauté d’un avion pour filmer des parachutistes, sans porter lui-même de parachute… Ou cet autre qui est tombé du 24e étage d’un immeuble en essayant de démontrer à des étudiants la solidité des vitres. Leur point commun ? Près de 90 % des détenteurs d’un Darwin Award étaient des hommes.

La télé, vous la regardez plutôt de biais ? En plissant des yeux ? Un œil fermé, l’autre ouvert ? Les chercheurs de la City University de Londres assurent pouvoir diagnostiquer un glaucome en enregistrant les mouvements oculaires devant un film. Leurs travaux ont été publiés dans le journal Frontiers in Aging Neuroscience. Reste à accepter de remplacer sa lampe de salon par un surveillant universitaire.

© DOMINIC ALVES

… d’éteindre le poste

NOUVELLE-ZÉLANDE … de m’abonner au Monde diplo Qui ne s’est jamais plaint des vieux magazines cornés des salles d’attente des médecins ? Qui ne s’est jamais demandé si ce n’était pas un pari du corps médical ? À celui qui se débarrassera le dernier de ce Paris-Match de 1981 ? Une équipe de l’université d’Auckland a pris au sérieux les râles des patients et exploré la salle d’attente d’un cabinet de généraliste. Ses travaux, publiés dans The British Medical Journal, confirment que les revues proposées peuvent dater de plusieurs mois à un an. Et notent au passage que les magazines people sont les plus appréciés des cleptomanes, quelle que soit leur date de péremption. Plus que de renouveler régulièrement la presse, ils conseillent d’équiper les salles d’attente de revues sérieuses.

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Publi rédactionnel

Gestion du tiers payant

L’engagement d’une coopérative de pharmaciens La Société des pharmaciens du Centre propose de réaliser, pour l’officine, toute la gestion du tiers payant. La condition : adhérer à cette coopérative créée par et pour les pharmaciens. La Société des pharmaciens du Centre (SPC) a été créée en 1978, sous la forme d’une coopérative, dans l’objectif alors de défendre le travail des pharmaciens d’officine indépendants : en offrant à la population le service du tiers payant, les pharmaciens ont pu éviter la création d’une pharmacie mutualiste à Orléans. Regroupant à l’origine des officinaux de la seule région Centre, la coopérative a décidé, en 2001, de s’ouvrir à tous les pharmaciens de France. Aujourd’hui, elle compte plus de 800 adhérents issus de toutes les régions et représente une vraie force engagée dans la défense de la profession et le soutien des confrères dans leur pratique quotidienne.

Gain de temPs, Paiements Garantis

Jean-Marc Franchi, président de la spC.

Depuis sa création, en collaboration avec Résopharma qui assure le transport des flux, la SPC propose à ses adhérents de réaliser, à leur place, la gestion des opérations de tiers payant : pointage des bordereaux de paiement, traitement des rejets, recyclage des factures, relance auprès des organismes payeurs, rapprochement bancaire, etc. Pour le pharmacien d’officine, il s’agit d’un travail particulièrement chronophage lorsqu’il est réalisé en interne, avec le risque de laisser passer des erreurs ou d’oublier de traiter un dossier. « Le service que nous avons mis en place permet au titulaire de libérer du temps et d’être plus disponible au comptoir. Il peut ainsi se recentrer sur son cœur de métier. De plus, nous l’aidons à diminuer le nombre de rejets et donc les impayés », indique Jean-Marc Franchi, président de la SPC. Comment la société coopérative organiset-elle cette gestion ? Avec rapidité et efficacité grâce à une méthodologie de travail rigoureuse, une banque de données exhaustive et des contacts privilégiés avec les caisses et mutuelles. « Nous ne rentrons jamais dans le système informatique du

pharmacien », tient à préciser Jean-Marc Franchi. La coopérative reverse aux pharmaciens, par virement, les sommes correspondant aux factures adressées aux régimes obligatoire (RO) et complémentaire (RC). Pour les règlements et les coûts, elle propose plusieurs options. Le pharmacien a ainsi le choix parmi quatre délais moyens de paiement : x 5 jours, soit 8 virements mensuels (option A) ; x 7 jours, soit 8 virements mensuels (option B) ; x 9 jours, soit 5 virements mensuels (option C) ; x 13 jours, soit 5 virements mensuels (option D). Ceci pour un engagement d’une télétransmission journalière (RO+RC). Un relevé des sommes versées est envoyé tous les quinze jours, composé d’une ligne par journée de télétransmission. « Au jour choisi pour le virement, le pharmacien sait que l’argent est sur son compte. À charge pour nous de récupérer les sommes dues auprès des caisses. C’est, pour le profes-

sionnel, un vrai avantage qui fait la différence entre nous et les autres sociétés de gestion du tiers payant. Celles-ci en effet gèrent le flux financier sans s’occuper si l’argent rentre sur le compte du titulaire », souligne Jean-Marc Franchi. Par ailleurs, confier la gestion de son tiers payant à la coopérative confère un autre avantage : celui d’avoir des mois de facturation gratuite du service quand la trésorerie de la société le permet. Autant d’arguments convaincants pour adhérer à la SPC et s’unir dans l’intérêt de tous. x

Le coût mensuel du service Il varie selon l’option de règlement et le nombre de factures. Pour 100 factures par jour, il est de : x 412,50 € pour l’option A ; x 343,75 € pour l’option B ; x 275,00 € pour l’option C ; x 206,25 € pour l’option D.


Coopérative de pharmaciens au service des Pharmaciens

Un Un service service adapté adapté àà votre votre besoin besoin Efficacité Efficacité et et Performance Performance Présent Présent sur sur toute toute la la France France Gestion Gestion du du Tiers Tiers Payant Payant

Une Une télétransmission télétransmission par par jour jour Nous Nous gérons gérons et et traitons traitons vos vos factures factures subrogatoires subrogatoires et et vos vos rejets rejets :: -- un un suivi suivi personnalisé personnalisé -- efficience efficience de de lala SPC SPC dans dans son son action action Virements Virements :: 88 virements virements par par mois mois (tous (tous les les lundis lundis et et jeudis) jeudis) Nous Nous vous vous réglons réglons lala TOTALITE TOTALITE des des dossiers dossiers (RO+RC) (RO+RC) 22 relevés relevés par par mois mois :: avec avec lele résumé résumé de de vos vos opérations opérations (journées, (journées, rejets, rejets, recyclages…) recyclages…)

Pointage Pointage simplifié simplifié (1 (1 ligne ligne == 11 journée) journée) :: -- maitrise maitrise du du flux flux financier financier -- gain gain de de temps temps

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Officine Investissement

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Jouer la carte de la cohésion Pas besoin de s’appeler Total, Sanofi ou BNP Paribas pour pratiquer le team building. Le titulaire d’officine peut en faire autant. À ­condition d’en respecter les règles et de prendre ses précautions.

O

«

n peut en savoir plus sur quelqu’un en une heure de jeu qu’en une année de conversation », aurait dit Platon. Le philosophe ­a-t-il été, sans le savoir, un adepte avant l’heure du team building ? Derrière cet anglicisme qui signifie « construction d’équipe » se cache un outil managérial (voir encadré « Ne pas confondre », page de droite) né outre-Atlantique dans les années 1980 et qui a depuis conquis les grandes entreprises, y compris françaises. Son but ? « Fédérer l’équipe en associant toutes les parties prenantes dans une même activité, en dehors de l’officine, visant à atteindre un objectif commun. En découle la motivation des salariés », précise Marie Henry, directrice du Master of Business Administration (MBA, maîtrise en ­administration des affaires) marketing et management de la pharmacie d’officine à l’École de management de Strasbourg. Profit versus bien-être Peu nombreux sont toutefois les titulaires à faire usage de ce concept de management, même s’il se développe à l’officine selon Marie Henry. Patrick Campus, qui dirige une pharmacie à Vitrolles (Bouchesdu-Rhône), fait partie de ces précurseurs. Environ une fois par an, il organise pour son équipe de 40 personnes une activité qui revêt à chaque fois une nature différente : spectacle comique, partie de bowling… « Ce qui compte, c’est de rester soudés et motivés toute l’année, ­légitime-t-il. Plus que la recherche de la performance ou un calcul pour en tirer un profit, cet événement est avant tout un moment de détente et de plaisir. On n’en attend pas de contre-

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partie ou de mesure de la performance, qui relève d’un travail au quotidien. » Pourtant, selon une étude réalisée par l’Agence ­économique et financière (Agefi) en 2012, et reprise à l’envi par les agences événementielles, les entreprises faisant appel au team building augmenteraient en moyenne leur efficacité de plus de 30 %. Et par efficacité s’entend la qualité du travail, la rapidité des tâches effectuées, la f­lexibilité des employés ou encore la satisfaction des collaborateurs. Sur mesure En pratique, le team building s’applique à toutes les tailles d’équipes mais n’est pas du « prêt à consommer ». « Nous analysons les besoins du titulaire et les résultats qu’il attend, puis nous définissons un cahier des charges, détaille Marie ­Henry, également consultante pour Capital Pharma,

Rester dans les clous Trois conditions pour déduire fiscalement un événement de team building : il doit être comptabilisé dans l’exercice comptable, appuyé de justificatifs et nécessaire à l’exploitation. « C’est ce dernier point qui peut s’avérer litigieux, indique Philippe Becker, directeur ­général de région chez Fiducial Expertise. Il faut pouvoir démontrer que l’événement a concouru à majorer les revenus de l’entreprise. » Marie Henry, directrice du MBA marketing et management de la pharmacie d’officine à l’École de management de Strasbourg, avance que « le compte

rendu, le plan d’action, puis le suivi élaborés au cours du team building sont des preuves qu’une problématique de management a été traitée ». Attention toutefois : pour les officines en difficulté, se lancer dans cette démarche peut se révéler risqué. Les Urssaf n’est pas non plus à négliger. « Il n’y a pas de montant maximum à consacrer au team building, note Philippe Becker, mais la limite s’apprécie en fonction du rapport chiffre d’affaires/montants engagés. » Si l’avantage consenti est trop élevé, les Urssaf pourraient le considérer comme un salaire déguisé…


Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Investissement Officine

Ne pas confondre y Le team building permet de

r­ assembler l’équipe autour d’une ­activité extérieure commune. y L’incentive sert à motiver individuellement les employés. y Le coaching se concentre sur le développement des compétences de l’équipe. y Le séminaire de motivation s’adresse à des personnes qui n’appartiennent pas nécessairement au même département d’une entreprise. Ces modes de management ne sont en aucun cas des outils de gratification.

© GWENAEL PIASER

et ­entretiens de fin d’année. » En moyenne, Marie Henry estime le coût à 80 euros par ­personne. Pour fonctionner, le team building doit être une invitation du titulaire à un moment privilégié d’échanges pour l’ensemble de l’équipe, et non une incitation sous peine de sanctions. À Vitrolles, Patrick Campus veille à la compatibilité avec les emplois du temps individuels : « Les situations familiales rendent les plannings d’aujour­ d’hui complexes. Je regarde d’abord si quel­q ue chose est faisable avec les obligations personnelles de chacun, sinon je change mon fusil d’épaule. » Même si l’activité est ludique, il importe de ne pas la dévaloriser lorsqu’elle est présentée ensuite assuré, à l’officine cette fois-ci, à l’équipe. Il ne s’agit pas non plus de pour faire le point sur les résultats obtenus. demander une participation financière à ses salariés ou d’y adosser une journée Pas d’activités au rabais de formation. À l’heure où les finances se font rares, nul En somme, le team building est un outil besoin toutefois de partir à l’autre bout à ne pas négliger. Mais il est également du monde, même si Laurence Ledreney-­ à manier avec précaution, nuance Philippe Grosjean, fondatrice de Paraphie, agence Becker, directeur général de région chez de conseil spécialisée dans le développe- Fiducial Expertise (voir encadré « Rester ment de la pharmacie d’officine, milite dans les clous », page de gauche). « À chaque pour « quelque chose de précieux, dont les fois qu’un client s’est mis à organiser des salariés vont se souvenir, comme un après- séminaires sur de beaux bateaux, cela a midi golf suivi d’un goûter dans un beau attiré le regard de l’administration fiscale, cadre ». « Organiser une soirée dans un qui soupçonne des avantages en nature Ibis ne sert à rien. Cela revient à dire : déguisés. Il ne faut pas que l’activité soit je vous traite à la hauteur de votre salaire, excessive, ni trop fréquente. » Un mot explique-t-elle. C’est une démarche d’ordre donc : n’oubliez pas de toujours à ­budgéter, à bien distinguer des primes raison garder. x Claire Frangi

cabinet spécialisé en marketing et management. Par exemple, la problématique de salariés qui fonctionnent de façon trop individuelle sera traitée via une activité sportive ­instituant des binômes. Ou encore, dans le cas d’une difficulté de communication interne, on peut imaginer des jeux de rôles théâtralisés pour recréer une mise en ­situation. » Peuvent aussi être abordés des sujets comme une primo-inst allation, un transfert, etc. Le temps à consacrer au team building – minimum une journée, dixit Marie ­H enry – se découpe en deux volets : un moment ludique, court, en lien avec la thématique à traiter, puis un atelier au cours duquel l’équipe se projette, à partir de cette activité, sur le point à régler. Un suivi est

Janvier 2015 I No 1266 I 45


Officine En bref

❙ Les employeurs relevant du régime général de la Sécurité sociale ont jusqu’au 31 janvier pour effectuer en ligne leur déclaration annuelle de données sociales (DADS), sur www.net-entreprises.fr ou sur www.e-ventail.fr. À défaut ou en cas de retard, une pénalité de 7,50 euros par salarié est appliquée, dans la limite de 750 euros.

© ALEX GUIBORD

❙ Un décret paru le 5 novembre précise la répartition des charges entre locataire et bailleur dans le cadre d’un bail commercial. Cet inventaire doit figurer dans le contrat de location. Par exemple, incombent au locataire les dépenses courantes d’eau, de gaz et d’électricité, les dépenses d’équipement de la copropriété et les travaux d’embellissement dont le montant excède le coût du remplacement à l’identique. Rien que de très classique. ❙ Le projet de loi pour la croissance et l’activité a été déposé à l’Assemblée nationale le 11 décembre. S’il ne commencera à être examiné qu’à partir du 22 janvier, ce texte prévoit notamment de simplifier les dispositifs d’épargne salariale, d’alléger les obligations comptables des très petites entreprises (TPE) et réorganise l’inspection du travail. À suivre. ❙ La branche officinale a entamé des négociations de réforme sur la formation professionnelle, afin notamment de s’adapter au nouveau contexte de financement de la formation et de création du compte personnel de formation (CPF, lire page de droite). Par ailleurs, la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle de la pharmacie d’officine (CPNEFP) a relancé la réflexion sur l’évolution du diplôme de préparateur. Objectif : trois années de formation. Un projet commun avec les préparateurs hospitaliers pourrait voir le jour.

46 I No 1266 I Janvier 2015

DEFRANCE

salaires

Le point se dégèle Deux ans après sa dernière revalorisation, le point de salaire à l’officine se débloque : il gagnera 1,40 % en 2015.

U

n accord sur les salaires a été trouvé entre les partenaires sociaux lors d’une commission mixte paritaire le 11 décembre : il prévoit de revaloriser de 1,40 % la valeur du point conventionnel à partir du 1er janvier, qui passera ainsi de 4,26 à 4,32 euros. Si l’accord doit encore être formalisé maintenant que le montant du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) pour 2015 a été déterminé – il sera porté de 9,53 à 9,61 euros bruts/heure (+ 0,8 %) –, la FSPF et l’Uspo, côté patronat, se sont d’ores et déjà déclarées signataires. La hausse du point concernera donc, une fois l’accord signé, les officines adhérant à l’un de ces deux syndicats. Ce n’est qu’une fois ce dernier paru au Journal officiel qu’il s’appliquera à l’ensemble des titulaires. Rappelons que la dernière revalorisation du point remonte au 1er janvier 2013 mais que la hausse du Smic un an plus tard (+ 1,10 %) avait permis un rattrapage de la grille des salaires en officine,

r­ éduisant ainsi l’écart entre les coefficients 100 (personnel de nettoyage) et 230 (préparateur débutant). Cette nouvelle hausse modérée des salaires permettra donc de prendre en compte les effets cumulés de la progression du Smic en 2014 puis en 2015 (+ 1,90 % au total) sur la grille. Comme à leur habitude, les partenaires sociaux se reverront à mi-année, au mois de juin, pour négocier une éventuelle revalorisation du point conventionnel de salaire. ❙

plfss (1)

plfss (2)

Pour que « les cotisants gagnent en sécurité juridique » lors des contrôles Urssaf (Unions de recouvrement des cotisations de la sécurité sociale et d’allocations familiales), dixit l’exposé des motifs, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2015 prévoit dans son article 24 de limiter les délais des contrôles à trois mois pour les entreprises rémunérant moins de dix salariés, période qui ne peut être prorogée qu’une seule fois. La loi ayant été définitivement adoptée le 1er décembre dernier, elle s’appliquera aux contrôles engagés à compter du 1er janvier 2015. Mais elle exclut les cas de travail dissimulé, d’obstacle à contrôle, de comptabilité insuffisante ou de documentation inexploitable. ❙

Les bénéficiaires de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) bénéficieront à partir du 1er juillet 2015 de la dispense d’avance de frais, sur la part des dépenses prises en charge par l’Assurance maladie comme sur celles couvertes par leur complémentaire santé (tiers payant intégral), pour la délivrance des médicaments. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2015 prévoit également, à la même date, de les exonérer des participations forfaitaires aux actes et consultations et des franchises sur les produits et prestations de santé. Plus de 1 million de personnes sont concernées par ces mesures, qui s’appliquaient déjà aux bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). ❙

Les contrôles Urssaf limités

© GIANT GINKGO

ÀSAVOIR

Le PHaRMaCIeN

Tiers payant intégral en cas d’ACS


En bref Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Éco&Vous

REMBOURSABLE

PHARMACIE MOYENNE

ÉVOLUTION DU CA MOIS PAR MOIS

+ 0,3 %

+ 1 %

– 1,9 % OTC

❙❙En octobre dernier, le CA total des pharmacies atteignait près de 3 milliards d’euros, en augmentation de 1 % par rapport au mois d’octobre 2013.

❙❙En cumul mobile annuel, le CA moyen par pharmacie s’élève à 1,45 million d’euros. ❙❙Pour le seul mois d’octobre, le CA moyen par pharmacie s’élève à 130 406 euros.

octobre 2014

Le baromètre du médicament

– 2,3 % – 6,2 % DM (LPPR)

CA TOTAL EN CUMUL MOBILE ANNUEL VENTILATION PRODUITS (pharmacie moyenne)

– 1,2 %

+ 4,8 %

❙❙Entre novembre 2013 et octobre 2014, le CA total du réseau officinal (remboursable, OTC, dispositifs médicaux et cosmétiques) s’élève à 32,9 milliards d’euros, en baisse de 1,2 % par rapport au cumul mobile annuel novembre 2012-octobre 2013.

❙❙Remboursable : 76,6 %. ❙❙OTC : 7,4 %. ❙❙Dispositifs médicaux LPPR : 7,6 %. ❙❙Parapharmacie : 8,4 %.

formation (1)

PARAPHARMACIE

+ 6,5 % + 4 % évolution mensuelle

évolution annuelle

(Source : FSPF-Pharmastat, sur un échantillon de 14 000 officines extrapolé aux 22 706 officines françaises)

formation (2)

Un CPF pour la vie Créé en début d’année par la loi relative à la formation professionnelle, le compte personnel de formation (CPF) entre en vigueur le 1er janvier 2015.

L

VAE facilitée Un décret paru au Journal officiel du 14 novembre, qui fait également suite à la loi sur la formation professionnelle (voir ci-contre), assouplit les conditions d’accès à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Les salariés en contrat à durée déterminée (CDD) n’ont par exemple plus besoin de justifier de quatre mois d’activité sur les douze derniers mois : le congé pour VAE doit débuter au plus tard 12 mois après le terme du contrat. Le décret précise par ailleurs l’accompagnement auquel ont droit les candidats. ❙

comptabilité

© LEE MORLEY

e remplacement du droit individuel à la formation (DIF) par le compte personnel de formation (CPF) était connu depuis plusieurs mois (voir Le Pharmacien de France, no 1258, mars 2014) mais les décrets en précisant le fonctionnement se faisaient attendre. C’est désormais chose faite. Le CPF, qui suivra tout un chacun dès l’âge de 16 ans et même en cas de changement d’emploi ou de chômage, sera crédité pour un temps complet de 24 heures par an les cinq premières années, puis de 12 heures par an les années suivantes dans la limite d’un plafond global de 150 heures. Pour un salarié travaillant à temps partiel, ­l’alimentation du compte se fera au prorata du temps de travail effectué. Si le DIF prend fin au 31 décembre 2014, les employeurs doivent notifier à leurs

+ 6,3 %

salariés, par écrit et avant le 31 janvier, le nombre d’heures restantes à ce titre puisqu’elles pourront encore être utilisées dans le cadre du CPF jusqu’au 31 décembre 2020. Muni de cette attestation, le salarié pourra alors inscrire ce solde sur son CPF qu’il doit créer sur www.moncompteformation. gouv.fr. Site qui renseigne aussi très bien les employeurs. ❙

Les conditions du compte pro bancaire L’ouverture d’un compte bancaire professionnel est soumise à de nouvelles obligations : à partir du 1er avril 2015, tous les titulaires ouvrant un compte de dépôt auprès d’une banque pour leurs besoins professionnels devront signer une convention ­spécifique précisant notamment le fonctionnement des moyens de paiement associés au compte et les conditions tarifaires applicables. ❙ Janvier 2015 I No 1266 I 47


Officine Nouvelles technologies

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Suivez le fil !

En partenariat avec

www.caduciel.com

Grâce aux flux RSS, vous pouvez afficher sur votre ordinateur, smartphone ou tablette les dernières­actualités ou mises à jour publiées par vos sites favoris.

QU’EST-CE QU’UN FLUX RSS ? RSS ou Really Simple Syndication est un format de description de données qui facilite la diffusion de flux de contenus gratuits – ou fils d’information – provenant de sites internet, en l’automatisant. Grâce à ce format, plus besoin de consulter un par un vos sites préférés pour être informé de leurs nouveautés : actualités récentes publiées, flashs info, nouveaux titres de rubriques, dernières mises à jour, etc. En vous abonnant aux flux RSS d’un média (radio, journal…), vous êtes alerté dès qu’un nouvel article est mis en ligne. Pratiquement tous les sites d’information proposent ce service qui constitue un moyen simple, rapide et efficace de suivre l’actualité.

COMMENT REPÉRER UN FLUX RSS ? La plupart du temps, lorsqu’un site propose un flux, il le signale par une petite icône

1. Une fois sur Netvibes.com,

sur fond orange (voir illustration ci-dessus) sur sa page ­d’accueil. Il peut aussi indiquer en toutes lettres « Flux RSS ».

COMMENT ACCÉDER AUX FLUX RSS ? (Exemple : www.lemonde.fr avec Netvibes) Pour recevoir un flux RSS et accéder aux fils d’informations,

les sites proposent d’utiliser un service web agrégateur d’actualités ou de flux ; Mon Yahoo ! ou Netvibes sont les plus répandus. Simple, pratique et gratuit, Netvibes est accessible à tous après une inscription sur Netvibes.com. Attention, même s’il est encore proposé, le service Google Reader a été arrêté mi-2013 et n’est donc plus utilisable.

Un logiciel pour lire en « push » Netvibes est un service web certes pratique mais il nécessite une inscription et une connexion via un mot de passe pour consulter vos fils d’informations. Si vous préférez être tenu au courant de toute l’information en temps réel, autrement dit en « push », de la même façon que vous recevez vos mails par Outlook ou ­Thunderbird, vous pouvez installer un lecteur RSS spécifique (RSSOwl, ­Liferea…). RSSOwl est considéré comme le meilleur programme d’agrégation de flux RSS disponible. On peut le télécharger gratuitement en français. Deux versions existent : l’une pour Windows et l’autre pour Mac.

cliquez sur le bouton « S’inscrire » et entrez un nom d’utilisateur, une adresse mail valide et un mot de passe. 2. L’inscription terminée, consultez votre messagerie pour activer le lien que Netvibes vous aura envoyé. 3. U n e f o i s c o n n e c t é à Netvibes, sélectionnez les thèmes qui vous intéressent sur www.lemonde.fr/RSS ou en cliquant sur l’icône RSS au pied de la page d’accueil du site : une liste de rubriques s’affiche. En face de celles ­correspondant à vos centres d’intérêt, cliquez sur l’icône du service que vous souhaitez utiliser, ici Netvibes, puis sur la croix verte dans la fenêtre qui s’ouvre. Les thèmes ­choisis seront alors intégrés à votre panneau de contrôle ou « dashboard ». 4. Paramétrez votre « dashboard » : Netvibes permet de regrouper des fils provenant de différents sites dans la même interface. Vous pouvez opter pour une visualisation en « apps », à la manière des smartphones, ou en « lecteur », un fil de dépêches à la manière des agences de presse, plus intuitif mais plus dense. 5. Vous pouvez également intégrer à Netvibes les informations issues des réseaux sociaux en synchronisant vos comptes Facebook ou Twitter et même vos mails pour les voir apparaître dans votre « dashboard ». x

48 I No 1266 I Janvier 2015

Claire Grevot


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Officine Produits

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Quoi de neuf en prescription ? par Élise Brunet AUTRESPRODUITS ENBREF

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❙❙AVÈNE ❙❙Sérénage yeux baume regard revitalisant. Doseur airless de 15 ml /  EAN : 3401320349027 / Prix conseillé : 34,50 €.

TRÉTINOÏNE)

❙❙CAUDALIE ❙❙Premier Cru l’Élixir. Flacon-pipette de 29 ml /  EAN : 3522930001775 /Prix conseillé : 53 €.

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❙❙ELANCYL ❙❙Cellu Slim 45+. Tube de 200 ml / EAN : 3401340512999 / Prix conseillé : 29,90 €. ❙❙FURTERER ❙❙RF 80 ATP Énergie. Coffret de 12 ampoules de 5 ml / EAN : 3401372773023 / Prix conseillé : 39,90 €. ❙❙FILORGA ❙❙Perfect + sérum peau parfaite. Flacon compte-gouttes de 30 ml / ACL : 3401561221069 / Prix conseillé : 54,90 €. ❙❙IPRAD ❙❙Saforelle lubrifiant. Boîte de 15 unidoses / EAN : 3401021525539 / Prix conseillé : 9,95 €. Flacon-pompe de 30 ml / EAN : 3401040395076 / Prix conseillé : 9,95 €. ❙❙LÉA NATURE ❙❙Lift’Argan exfoliant corps cristallisé Fleurs d’Orient. Tube de 150 ml / EAN : 3517360010503 / Prix conseillé : 14,40 €. ❙❙Lift’Argan baume réconfortant Fleurs d’Orient. Pot de 150 ml / EAN : 3517360010473 / Prix conseillé : 15,50 €. ❙❙Lift’Argan soins mains et ongles Fleurs d’Orient. Tube de 75 ml / EAN : 3517360010497 / Prix conseillé : 7,35 €. ❙❙NATURACTIVE ❙❙Élusanes mémoire. Boîte de 15 sachets-sticks /  ACL : 3401565051266 /Prix conseillé : 12 €. ❙❙PHYTO ❙❙Phyto Spécific Thermoperfect 8. Flacon de 75 ml / EAN : 3338220100277 / Prix conseillé : 27 €.

SMR LE SERVICE MÉDICAL RENDU

PAR UN MÉDICAMENT correspond à son intérêt en fonction notamment de ses performances cliniques et de la gravité de la maladie. Il peut être important, modéré, faible ou insuffisant. SA LE SERVICE ATTENDU D’UN DISPOSITIF MÉDICAL mesure son rapport bénéfice/risque et sa place dans

la stratégie thérapeutique. Source : HAS

S! Liste I

Liste II

50 I No 1266 I Janvier 2015

Délivrance Stupéfiant

EEN

3

mois

ZANEA 10 mg/0,25 mg/g gel, tube de 30 g / CIP : 3400927738128 / Prix libre. Laboratoire MEDA PHARMA.

Nouvel anti-acnéique à usage topique. Il est constitué d’un antibiotique de la famille des lincosamides, actif contre ­Propionibacterium acnes, et d’un dérivé de vitamine A à action comédolytique et antiinflammatoire. Ce gel se destine aux patients de 12 ans et plus présentant une acné vulgaire caractérisée par des comédons, papules et pustules. Il n’est pas préconisé pour les formes mineures de l’acné, ni en cas d’antécédents de cancer de la peau, d’eczéma ou de rosacée.

LE CONSEIL DU PHARMACIEN ❙❙Zanea doit être appliqué une

fois par jour sur le visage. ❙❙Prélever une quantité de gel équivalant à un petit pois et appliquer par petites quantités sur le menton, les joues, le nez et le front puis étaler doucement sur l’ensemble du visage. ❙❙Ne pas appliquer sur les muqueuses, la bouche, les yeux et la peau lésée. ❙❙Se laver les mains après l’application de Zanea. ❙❙En cas d’oubli d’une dose,

l’application se fera le lendemain à l’heure habituelle. ❙❙Ne pas appliquer en même temps que d’autres préparations topiques, y compris les cosmétiques. ❙❙Ne pas utiliser plus de 12 semaines en continu sans réévaluation de la situation. ❙❙L’amélioration thérapeutique peut apparaître après plusieurs semaines de traitement. ❙❙Une contraception efficace est nécessaire pendant le traitement et un mois après l’arrêt. ❙❙Zanea est photosensibilisant.

FIBROVEIN (TÉTRADÉCYL SULFATE DE SODIUM) NR EEN SMR inconnu ASMR inconnue FIBROVEIN 0,2 %, 2 flacons de 5 ml / CIP : 3400926882365 ; 5 flacons de 5 ml / CIP : 3400926882426 ; 10 flacons de 5 ml / CIP : 3400926882594. FIBROVEIN 0,5 %, 5 ampoules de 2 ml / CIP : 3400926882655. FIBROVEIN 1 %, 5 ampoules de 2 ml / CIP : 3400926883256. FIBROVEIN 3 %, 5 ampoules de 2 ml / CIP : 3400926883607 ; 2 flacons de 5 ml / CIP : 3400926883317 ; 5 flacons de 5 ml / CIP : 3400926883485 ; 10 flacons de 5 ml / CIP : 3400926883546. Prix libres. Laboratoire NOVEX PHARMA.

Fibrovein est un nouvel agent sclérosant indiqué dans le traitement des varices chez l’adulte. Ce produit entraîne une inflammation de l’endothélium veineux et la formation d’un thrombus. En découle une oblitération de la veine, partielle ou totale. S’injectant par voie intraveineuse stricte, il est commercialisé sous quatre concentrations, adaptées au type et au calibre des varices : la solution à 0,2 % permet de traiter les varicosités, celle à 0,5 % se destine aux veines réticulaires. La solution à 1 % est utile pour les varices de petit ou moyen calibre et la concentration à 3 % est réservée à celles de gros calibre.

E! Médicament d’exception

H Prescription hospitalière

LE CONSEIL DU PHARMACIEN

❙❙La dose injectée est indépendante du poids. ❙❙2 à 4 séances sont généralement nécessaires. ❙❙Un contrôle doit être réalisé un mois après la

réalisation de la sclérose veineuse. ❙❙La sclérothérapie est contre-indiquée chez les patients ayant un risque élevé de thrombose. ❙❙Fibrovein doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant des difficultés respiratoires, une forte prédisposition allergique, ou ayant des antécédents de migraine. ❙❙Une pigmentation cutanée temporaire sur le site d’injection est possible après le traitement.

Spé Prescription initiale hospitalière

Prescription spécialiste

Surveillance particulière

Sortie de la réserve hospitalière

Nouvelle molécule


Produits Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Quoi de neuf en prescription ?

AUTOSENSE VOICE

ENBREF

%

Glivec

❙❙Extension d’indication. L’imatinib peut être prescrit chez les enfants atteints de leucémie aiguë lymphoïde chromosome Philadelphie positive (LAL Ph+). La dose maximale est de 600 mg/jour.

SA inconnu ASA inconnue AUTOSENSE VOICE, kit complet / ACL : 3401564139965 / Prix LPPR = PPTTC : 68,31 €. AUTOSENSE VOICE, lecteur seul / ACL : 3401564140275 / Prix LPPR = PPTTC : 51,04 €. Laboratoire AXIMED.

Nouveau lecteur de glycémie, parlant, destiné aux personnes mal- ou non-voyantes. Il ­retranscrit vocalement les instructions importantes et les valeurs affichées à l’écran, permettant une autonomie complète de cette catégorie de patients dans le suivi de leur diabète. LE CONSEIL DU PHARMACIE

❙❙Autosense

a une ergonomie optimisée, les boutons de commande se trouvant sur les côtés. ❙❙Il s’active automatiquement à l’insertion d’une bandelette Autosense Test et émet un son typique

lors de sa mise à l’arrêt. Aucun « code bandelette » n’est à renseigner dans le lecteur. ❙❙Sur demande, le mode d’emploi du lecteur est envoyé sous format TXP (compatible avec les logiciels de synthèse vocale pour malvoyants) ou en vocal (fichier MP3). Ils seront bientôt téléchargeables sur le site Internet du laboratoire. ❙❙Les données enregistrées peuvent être téléchargées sur ordinateur grâce à un adaptateur infrarouge (Lite Link) et un logiciel de contrôle des données, compatible également avec les logiciels de synthèse vocale pour malvoyants.

DERNIÈREMINUTE

ACNÉTRAIT

SL 700

(ISOTRÉTINOÏNE)

%

SL 700, T0/ACL : 3401595176670 ; T1/ACL : 3401595177912 ; T2/ACL : 3401595193820 ; T3/ACL : 3401595205929 ; T4/ACL : 3401595221547. Prix LPPR : 55,86 €. Laboratoire CIZETA MEDICALI.

EEN

Brevetée, la ceinture lombaire SL 700 dispose d’une sangle amovible unique à compression sélective. Par son dossard capitonné et rigide et son tissu épais mais respirant, elle permet de soulager et de prévenir la lombalgie aiguë et chronique, en phase hyperalgique.

SMR inconnu ASMR inconnue ACNÉTRAIT Gé 5 mg, boîte de 30 capsules molles / CIP : 3400939052274 / PPTTC : 7,32 €. ACNÉTRAIT Gé 10 mg, boîte de 30 capsules molles / CIP : 3400936114777 / PPTTC : 12,85 €. ACNÉTRAIT Gé 20 mg, boîte de 30 capsules molles / CIP : 3400936114838/PPTTC : 21,88 €. ACNÉTRAIT 40 mg, boîte de 30 capsules molles / CIP : 3400939763163 / PPTTC : 38,05 €. Laboratoires ARROW GÉNÉRIQUES.

Trois génériques supplémentaires du Roaccutane et une nouvelle spécialité. Les différents dosages d’Acnétrait traitent l’acné sévère, à la dose de 0,5 à 1 mg/kg/jour et pendant 16 à 24 semaines généralement. Les capsules sont à prendre en 1 ou 2 prises par jour, au cours des repas.

Remboursement

❙❙Fournis avec un kit de pose. Sont concernés : Gynelle 375, NT 380, UT 380, TT 380 (modèles standard et short). Le dispositif intra-utérin et l’hystéromètre (pour mesurer la cavité utérine) peuvent dès lors être assortis de deux spéculums (tailles M et L), d’une pince de Pozzi (permettant la préhension du col), d’une pince de Chéron (porte-compresse utile pour la désinfection), d’une paire de ciseaux coupefils et d’une carte patiente.

Bioderma Secure

SA inconnu ASA inconnue

Médicament orphelin

DIU au cuivre

Laboratoire CCD.

%

%

GLIVEC 100 MG, boîte de 60 cps pelliculés / CIP : 3400936224759 / PPTTC : 1 175,41 €. GLIVEC 400 MG, boîte de 30 cps pelliculés / CIP : 3400936224988 / PPTTC : 2 309,69 €. Laboratoires NOVARTIS PHARMA.

LE CONSEIL DU PHARMACIEN ❙❙La

sangle de compression sélective peut être placée selon 3 positions distinctes, visualisées par des fenêtres de contrôle, pour cibler efficacement la zone de douleur :

NR Non remboursable

l­ombalgie haute (fenêtre D12), centrale (fenêtre L3) ou basse (fenêtre S1). ❙❙SL 700 est destinée aux personnes présentant une activité physique soutenue, mettant leurs vertèbres à contribution : manutention, professionnels du bâtiment… ❙❙Des passes-mains se situent de chaque côté de la ceinture pour faciliter sa mise en place. ❙❙Pour rappel, la prise de mesure se fait 2 cm au-dessus des crêtes iliaques. ❙❙SL 700 est disponible en une hauteur (26 cm) et en 5 tailles (mesures de 60 à 135 cm).

❙❙Nouvelle gamme contre les effets cutanés iatrogènes : Atoderm P-DI dans les sécheresses du pied diabétique ; Cicabio-K pour la fragilité cutanée induite par les AVK ; Atoderm D-COR, soulage les inconforts dus aux dermocorticoïdes ; Atoderm CHT, pour les sécheresses cutanées dues aux chimiothérapies ; Nodé CHT, shampoing contre les irritations des cytotoxiques ; Sébium ISO dans le cadre d’un traitement contre l’acné ; Photoderm AB contre le risque de photosensibilité. Laboratoire BIODERMA.

ASMR L’AMÉLIORATION DU

SERVICE MÉDICAL RENDU correspond au progrès thérapeutique apporté par un médicament. ASA L’AMÉLIORATION DU SERVICE ATTENDU correspond au progrès fourni par un dispositif médical comparé au produit de référence. Source : HAS

3

EEN Présence d’excipient à effet notoire

ans

Précautions sur la route

Contre-indiqué durant la grossesse

Contre-indiqué durant l’allaitement

À conserver au réfrigérateur

Durée de conservation après ouverture

Janvier 2015 I No 1266 I 51



Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Un générique aux rayons X par Élise Brunet DIFFICULTÉ LIÉE À L’OFFRE MOYENNE. Treize génériqueurs proposent la forme pelliculée, mais cinq seulement la forme orodispersible.

REPORT DE PRESCRIPTION FAIBLE. La sélectivité des récepteurs sur lesquels agit cette molécule est spécifique ; son mode d’action est unique.

Substituons !

RISQUE DE « NS » INCONNU. Aucun chiffre fiable ni actualisé n’est connu à ce jour. Cependant, selon le GERS, le taux de « NS » pour cette molécule est faible.

Rispéridone

DIFFICULTÉ À SUBSTITUER MOYENNE. Les médicaments antipsychotiques sont par nature des molécules délicates à substituer. En outre, les adeptes de la forme orodispersible ont un panel de fournisseurs plus restreint.

PDM 34 %

PDM 19,8 %

PDM 9,5 %

PDM 14,7 %

PDM 6,2 %

ACTAVIS

EG

(non représenté)

(non représenté)

PDM 4,4 %

PDM 4,1 %

RATIOPHARM

CRISTERS

ZYDUS

(non représenté)

(non représenté)

(non représenté)

PDM 1,7 %

PDM 1,4 %

PDM 1,3 % PDM : part de marché (génériques)

LA MOLÉCULE

LE MARCHÉ

DCI : rispéridone.

CONDITIONNEMENT TRIMESTRIEL : NON

PRINCEPS : Risperdal.

INSCRIPTION RÉPERTOIRE : OUI

CLASSE THÉRAPEUTIQUE : antipsychotique, antagoniste monoaminergique sélectif.

MARCHÉ TOTAL : 51,5 millions d’euros (princeps + génériques, cumul mobile annuel – CMA – septembre 2014).

MÊME CLASSE : néant.

MARGE TOTALE : 23,6 millions d’euros (princeps + génériques hors performance, CMA septembre 2014).

INDICATIONS : traitement de la schizophrénie, des épisodes maniaques dans les troubles bipolaires, de l’agressivité persistante chez les patients atteints d’Alzheimer ainsi que chez les enfants et adolescents ayant un retard mental. ASSOCIATION : NON

Données FSPF/Pharmastat

L’ANALYSE DU Le taux de substitution actuel de cette molécule est de 86,4 %, supérieur à l’objectif fixé par l’Assurance maladie (85 %) et bien au-dessus du seuil permettant de toucher la prime à la performance (73 %). Toutefois, la substitution de la forme orodispersible pourrait être améliorée, puisque le taux n’est que de 70,2 % versus 91,2 % pour la forme pelliculée. Les problèmes de rupture qui ont eu lieu en 2014 peuvent expliquer cette différence ; la situation étant désormais normalisée, il est temps de redoubler d’efforts si l’on ne veut pas voir un tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) pour cette molécule pointer le bout de son nez…

LA SORTIE DU MOIS

DCI : célécoxib

ROTATION GLOBALE : 7,6 boîtes par mois (princeps + génériques).

PRINCEPS : Celebrex

MARGE PAR OFFICINE : 89,60 euros par mois (princeps + génériques hors performance).

CLASSE THÉRAPEUTIQUE : anti-inflammatoire non stéroïdien, inhibiteur sélectif de la cyclo-oxygénase 2.

Janvier 2015 I No 1266 I 53


Officine Banc d’essai

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Panser une petite plaie Ils ne font certes plus partie du monopole mais le pharmacien a encore la main dessus : les pansements classiques se vendent bien, à condition d’en soigner la présentation. par Anaïs Bellan

Ê

tre présent en grandes surfaces ne signifie pas avoir déserté la pharmacie : les pansements classiques continuent de se vendre en officine. Les laboratoires n’y sont d’ailleurs pas étrangers : ils travaillent la valeur ajoutée des produits, en proposant par exemple des pansements enduits d’antiseptique. Le pharmacien perdrait également à négliger la présentation de ces produits, car l’ajout d’une boîte de pansements au panier relève souvent de l’achat d’impulsion. La multiplication des zones d’exposition – autant en libre accès que derrière le comptoir – a donc son importance dans le déclenchement de la vente. Certaines références peuvent ainsi être sorties du rayon des pansements pour être disposées à proximité des désinfectants ou des crèmes « antichoc ». Dans la même idée, les pansements doivent être intégrés à toute proposition de trousse de secours. La mise en place de vasques permet en outre de stimuler les ventes. Idéalement placées dans la zone d’attente, elles sont particulièrement adaptées aux petits prix ou aux promotions. Enfin, le patient doit se voir proposer un large choix dans le type de pansements disponibles. Entre les prédécoupés ou les bandes, les extensibles ou les waterproofs, les antiseptiques ou les protecteurs, il pourra hésiter pour finalement prendre deux boîtes plutôt qu’une. Deux conditions supplémentaires sont néanmoins indispensables pour réussir ce pari : que le rayon soit lisible et que les prix soient justes. ❙

54 I No 1266 I Janvier 2015

COVERMED (BSN Medical) Boîte de 5 bandes prédécoupées (10 x 6 cm) /  EAN : 4042809103533 /  PMC : 5,80 € ON AIME La compresse un peu plus épaisse que celle des autres pansements, la très bonne tolérance de l’adhésif, sans altérer son adhérence, et la flexibilité du sparadrap. ON REGRETTE Le packaging désuet, la couleur blanche du pansement qui le rend salissant et le prix élevé.

DERMAPLAST COMFORT (Paul Hartmann) Boîte de 20 pansements prédécoupés (2 modèles) /  EAN : 4049500880626 /  PMC : 2,40 € ON AIME La bonne flexibilité du pansement, son imperméabilité, ainsi que le panachage des tailles. ON REGRETTE L’emballage quelque peu désuet.

URGO EXTENSIBLE (Urgo Médical) Boîte d’1 bande à découper (1 m x 6 cm) /  EAN : 3401047241666 / PMC : 4,20 € ON AIME La compresse imprégnée d’antiseptique (chlorure de benzalkonium : 960 mg/m²) et le support adhésif qui laisse bien respirer la peau.

ON REGRETTE La flexibilité annoncée de la bande qui n’est pas au rendez-vous, l’adhérence très moyenne du pansement et l’absence de la mention « hypoallergénique » sur l’emballage.


Banc d’essai Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

NEXCARE COMFORT 360° (3M Santé) Boîte de 30 pansements prédécoupés (3 modèles) / EAN : 4046719237975 / PMC : 3,90 € ON AIME La caractéristique « repositionnable » du pansement qui tient sa promesse, la bonne flexibilité du support adhésif, la douceur du sparadrap, le panachage des tailles et le visuel net et précis de la boîte. ON REGRETTE La compresse trop étroite.

Les leaders du marché EUCERIN

3,5 % (– 2,2 %)

PAUL HARTMANN

1,7 % (+ 0,1 %)

AUTRES

5,4 % (+ 2,6 %)

BSN MEDICAL

4,9 % (– 1,6 %)

3M SANTÉ

6,2 % (+ 3,2 %)

URGO MÉDICAL

JOHNSON & JOHNSON

63 % (+ 3,9 %)

6,3 % (– 13,6 %)

MDD*

9 % (+ 3,6 %)

Source : FSPF-Pharmastat.

xx % Part de marché en chiffre d’affaires (cumul mobile annuel) en 2013. – xx % + xx % Évolution des CA en cumul mobile annuel à mai 2014. * Marques de distributeurs : groupements, grossistes et génériqueurs.

TRICOSTERIL EXTENSIBLE (Johnson & Johnson)

PHOTOS MIGUEL MEDINA

Boîte de 1 bande à découper (1 m x 6 cm) / EAN : 3522668600141 /  PMC : 3,70 € ON AIME La compresse imprégnée d’antiseptique (chlorure de benzalkonium : 450 mg/m²) et la grande élasticité du support adhésif. ON REGRETTE Le manque de respirabilité du pansement.

ELASTOPLAST FLEXIBLE (Beiersdorf, distribué par Eucerin) Boîte de 10 bandes prédécoupées (10 x 6 cm) /  EAN : 4005800033551 / PMC : 3,10 € ON AIME L’action antiseptique de la compresse recouverte d’ions argent, l’échelle de mesure (de 0 à 8 cm) sur la tranche de la boîte, la forte adhérence du pansement (à déconseiller pour les peaux fines) et le petit prix.

ON REGRETTE L’élasticité modérée du pansement et l’incohérence entre la dimension indiquée sur l’emballage « 1 m x 6 cm » et le format réel du pansement, en bandes de 10 cm.

NOTABENE

Les pansements classiques vendus en pharmacie ont atteint en 2013 un chiffre d’affaires (CA) de 20 millions d’euros pour près de 4,9 millions d’unités écoulées. Et le laboratoire Urgo Médical se taille la part du lion sur ce segment. À lui seul, il représente 63 % des parts de marchés 2013 (PDM) en valeur et 62,1 % en volume. Il confirme sa position de leader installé en progressant plus vite que le marché (+ 3,9 % en valeur en cumul mobile annuel à mai 2014 contre 2,1 %). À l’inverse, la marque Tricosteril, commercialisée par Johnson & Johnson, est en difficulté. Avec 6,3 % des PDM en valeur en 2013, le laboratoire conserve difficilement sa deuxième place, à la fois malmené par les pansements des marques de distributeurs (MDD), synonymes de petits prix, et par les produits Nexcare du laboratoire 3M Santé. En effet, les premiers représentent, toutes marques confondues, 9 % des PDM en 2013 et les seconds 6,2 %. Plus inquiétant encore, le CA des produits Tricosteril a chuté de 13,6 % en cumul mobile annuel à mai 2014 tandis que celui des deux autres a progressé de plus de 3 %. Enfin, les pansements Covermed (et Coverplast), Elastoplast et Dermaplast, commercialisés respectivement par BSN Medical, Eucerin et Hartmann, tentent de se faire une place. Mais avec moins de 5 % des PDM en valeur pour chacun et des évolutions nulles ou en légère baisse, ils ne se positionnent pas comme les incontournables de demain.

PMC = prix moyen constaté Janvier 2015 I No 1266 I 55


Officine Aperçu

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Des livres, des sites internet… par Claire Frangi

Échanges interpro Après Univadis, leur portail web destiné aux professionnels de santé, les laboratoires MSD ont lancé fin novembre Comuniti. Ce réseau social communautaire, qui n’est pas le premier du genre sur la Toile, permet d’échanger entre médecins, pharmaciens, infirmiers et autres professionnels de santé, de poser des questions médicales, de partager des images de cas. Cette plateforme s’accompagne d’une application mobile gratuite (iOS et Android), véritable service de messagerie instantanée. ❙

Salaires décortiqués C’est un sujet tabou qui donne lieu à toutes les spéculations : les revenus des médecins libéraux. Que cela leur plaise ou non, pour Jean de Kervasdoué, ces derniers exercent une ­activité commerciale et sont des « acteurs économiques rationnels » : comme tout un chacun, ils répondent d’abord à leurs propres besoins avant de s’intéresser à la population. À grand renfort de tableaux comparatifs sur les honoraires et de données géographiques, son ouvrage, à la lecture ardue, déboulonne les idées reçues, comme celle de croire qu’il est forcément plus avantageux pour un généraliste d’exercer en secteur 2 qu’en secteur 1. Les rémunérations des infirmiers et des kinésithérapeutes sont elles aussi passées au crible… mais pas celles des pharmaciens. ❙ Le Revenu des professions de santé, Jean de Kervasdoué (dir.), Économica, 153 p., 27 €.

L’aromathérapie au compte-gouttes

E

n huit volumes d’une cinquantaine de pages chacun, cette encyclopédie miniature balaye les ­principaux usages de 70 huiles essentielles (HE). Les textes sont adaptés, pour la plupart, de ceux du Petit Larousse des huiles essentielles, du même a u t e u r.   Po u r chaque plante sont déclinés, sous forme de fiche, ses propriétés, ses parties distillées, ses principaux effets, ses utilisations (par voie orale, en inhalation ou en association avec d’autres HE) et contre-indications. Agrémentés de belles images, ces fascicules faciles à glisser en poche et présentés

dans un coffret cartonné constituent de beaux ouvrages à avoir sous la main. Le premier livret est consacré aux règles d’utilisation. Les essences végétales sont présentées de façon t­ hématique (volumes 2 à 6) ou alphabétique (volume 7). Et grâce au dictionnaire des symptômes (volume 8), soulager une colique intestinale, soigner le syndrome des jambes sans repos ou traiter une brûlure légère au moyen des petites gouttes n’aura désormais plus aucun secret pour vous. ❙ La Petite Bibliothèque des huiles essentielles, Thierry Folliard (dir.), Larousse, 21,90 €.

Faites-vous connaître Fondé par un pharmacien, Pharmanity.com est un moteur de recherche indiquant la pharmacie la plus proche qui dispose des médicaments nécessaires, sur ordonnance ou non, ou qui pratique les entretiens pharmaceutiques ou dépistages recherchés. Il précise le prix des produits et signale les spécialisations et informations pratiques. L’inscription est gratuite pour les pharmaciens. La mise à jour se fait automatiquement à partir du logiciel de gestion. ❙ 56 I No 1266 I Janvier 2015

Accompagner les addictions Proposer des actions concrètes que le pharmacien peut mettre en œuvre au quotidien pour prévenir et prendre en charge les conduites addictives : voici l’objectif de ce guide élaboré par le Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions (Respadd). Il aborde le suivi tabacologique, le repérage précoce des risques liés à la consommation ­d’alcool, les traitements de substitution aux opiacés et le programme d’échange de seringues. Pour aller plus loin dans la pratique, des outils (questionnaires Cast et Audit, sticker, charte) sont téléchargeables – tout comme le guide – sur le site du réseau. ❙ Guide de l’addictologie en pharmacie d’officine, www.respadd.org, 104 p., gratuit.


THÈMES 2014 pris en charge par le FIF-PL

selon les critères déterminés par les représentants de votre profession

PHARMACIENS (4773 Z - Commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé)

• Prise en charge annuelle et par professionnel plafonnée à 1 200 € maximum dans la limite du budget de la profession. • Prise en charge au coût réel par professionnel limitée à 300 € par jour de formation et plafonnée à 1 200 € par an et •

par professionnel pour les formations prioritaires, (prise en charge au coût réel plafonnée à 300 € par EPU mais correspondant à une journée de formation sur le quota annuel pour les formations EPU citées ci-dessous). Prise en charge au coût réel plafonnée à 150 € par jour et limitée à 300 € par an et par professionnel pour les formations non prioritaires, en déduction du forfait de prise en charge des formations prioritaires.

Seules les formations soumises à la Commission professionnelle des pharmaciens peuvent faire l’objet d’une prise en charge. FORMATIONS PRIORITAIRES

SÉMIOLOGIE / PATHOLOGIE

MYCOLOGIE

• Pathologies • Maladies cancéreuses • Pédiatrie • Dermatologie

Toute formation liée à la pratique professionnelle DIPLÔMES UNIVERSITAIRES

• Diététique et nutrithérapie • Gérontologie • Homéopathie • Médication, conseil à l’officine • Maintien à domicile • Mycologie • Orthopédie • Pathologie • Audio-prothèse • Optique • Pharmacie clinique, • Thérapeutique • Vétérinaire

LÉGISLATION PHARMACEUTIQUE LIÉE À L’ACTE THÈMES RELEVANT DU DPC

THÉRAPEUTIQUE À L’OFFICINE

• Thérapeutique • Diététique • Phytothérapie • Homéopathie • Médication officinale • Médication familiale • Médicaments à prescriptions restreintes • Prothèses capillaires • Cosmétiques • Dermo cosmétique • Gynécologie • Pharmacologie

EPU

ORTHOPÉDIE

• EPU • APEPPU • Formation continue des pharmaciens QUALITÉ DE L’ACTE PHARMACEUTIQUE

• Véhicules pour handicapés physiques • Orthèses • Thermoformables VÉTÉRINAIRE

• Officiqual • Ordoqual • Endoqual • Qualité acte pharmaceutique • Évaluation de la qualité des soins et de la pratique professionnelle dans le cadre de la Haute Autorité de santé

FORMATION DE COORDONNATEURS DE SANTÉ EN GÉRIATRIE

FORMATIONS NON PRIORITAIRES

Toute formation relative à l’exercice professionnel Attention, la liste ci-dessous est non exhaustive APPROCHE GLOBALE DE L’EXERCICE OFFICINAL

• Communication • Gestion • Gestion des ressources humaines • Juridique • Langues • Management • Informatique bureautique

et Internet (hormis les formations sur site et pro-logiciels) • Le pharmacien face aux risques ATTENTION !

PRISE EN CHARGE DU PATIENT

• Maintien à domicile • Intégration du pharmacien dans un réseau • Dossier pharmaceutique (demi-journée) • Éducation thérapeutique du patient • Accompagnement du patient : suivi et entretien

• Sont éligibles les formations d’une durée •

minimale de 6 h sur une journée ou cycle de 6 h par module successif de 2 h minimum. Sont également éligibles les formations d’une durée minimale de 4 h correspondant à une prise en charge d’une demi-journée.

Rappel : Aucun organisme de formation ne peut être agréé ou sélectionné par le Fif-PL ; seuls des thèmes de formations peuvent être présentés.

Pour toute demande de prise en charge : www.fifpl.fr


CULTURE

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

en partenariat avec

DES LIVRES

www.zone-litteraire.com

Il y aura des livres après Noël

T

radition oblige, commençons par les chif­ fres : 547 nouveaux titres vont venir garnir les étals des libraires début 2015, dont 353 romans français et 196 fictions étrangères. Côté superstars, il y aura de quoi faire, puisque Michel Houel­ lebecq, qui n’avait pas publié de roman depuis La Carte et le Territoire il y a déjà quatre ans, sortira Soumission (Flammarion) tout début janvier. Virginie Despentes a également choisi les frimas hiver­

naux pour la sortie de son nouvel opus en deux parties ­Vernon Subutex (Grasset). Inutile de dire que tous les deux sont très atten­ dus. Difficile de coexister dans l’ombre des géants, même si beaucoup d’autres auteurs vont tenter leur chance pendant cette « petite rentrée ». On citera notamment Laurent Gaudé (Danser les ombres, Actes Sud) mais aussi Patrick Rambaud (Le Maître, Grasset) ou Vassilis

DR

La rentrée littéraire de janvier a cette année tout d’une grande. En voici un résumé forcément subjectif. Zone littéraire vous propose également deux sauvetages de la rentrée 2014, injustement délaissés.

Alexakis (La Clarinette, Seuil). Passé ces futurs classiques, la rentrée 2015 réserve aussi quelques surprises un peu transgenres. Allons-y pour la petite liste : Erwan Larher

(Entre toutes les femmes, Plon) s’essaie au genre assez à la mode de l’uchronie (qui consiste à réécrire l’histoire à partir de la modification d’un événement du pas­ sé) et Pit Agar­ men, le nom de plume de Martin Page, reprendra du service avec Je suis un d ­ ragon (Robert Laffont). ­­Ne reste plus qu’à dépen­ ser de façon avisée les chèques cadeau reçus pour Noël. ❙ Laurent Simon Source : Livre Hebdo

Le RER, c’est les autres

Employé à la DDE

Ce second roman de Dalibor Frioux – il s’agit bien de son vrai nom… –, Incident voyageurs, a la lourde tâche de succéder à Brut, son génial premier livre qui avait pour sujet notre dépen­ dance au pétrole. Plus modeste mais tout aussi barré, le thème de ce roman est simple : l’horreur au quotidien des transports en com­ mun transposée dans un monde futuriste où deux mille voyageurs se retrouvent enfermés dans une seule rame. ­Imaginez un instant la promiscuité… et les possibilités ­littéraires pour ce romancier un peu futuro­ logue sur les bords. ❙

Après un premier roman très remarqué et vrai­ ment remarquable, La Théorie de l’information, Aurélien Bellanger rajoute un volume à ce qui commence à ressembler à une encyclopédie. Sa description presque documentaire de la vie d’une famille de bâtisseurs dans la France du xxe siècle, sur fond d’installation d’une ligne de TGV, a des airs d’archéologie moderne. Moins flambeur que le précédent, L’Aménagement du territoire n’en reste pas moins impressionnant de maîtrise et d’exactitude, deux qualités bien trop rares par les temps qui courent. ❙

Incident voyageurs, Dalibor Frioux, Seuil, 331 p., 19 €.

58 I No 1266 I Janvier 2015

L’Aménagement du territoire, Aurélien Bellanger, Gallimard, 480 p., 22 €.

AGENDA MUSIQUE

❙❙ Les Enfoirés. Du 21 au 26 janvier 2015 à Montpellier (Park & Suites Arena). ❙❙ Le Peuple de l’herbe. En tournée : le 22 janvier 2015 à Poitiers, le 23 à Montluçon, 24 à Limoges, le 28 à Paris, le 30 à Rouen… ❙❙ Beethoven, ce manouche. Le 24 janvier 2015 à Martignassur-Jalle (salle Gérard-Philipe). ❙❙ Aldebert. Enfantillages 2. Musique pour enfants. En tournée : le 25 janvier 2015 à Sausheim, le 31 à Saint-Ciers-sur-Gironde, le 6 mars à Lyon, le 7 à Toul… ❙❙ La Fine équipe. Le 30 janvier 2015 à Castres (Lo Bolegason). ❙❙ Luz Casal. Le 4 mars 2015 à Toulouse (casino-théâtre Barrière). ❙❙ A Queen of Heart. Le 13 mars 2015 à Saint-Avé (Le Dôme). ❙❙ Julie Zenatti. Jusqu’au 26 mars 2015 à Bordeaux (Théâtre Trianon).

SPECTACLES

❙❙ Les Particules élémentaires. Le 13 janvier 2015 à Draguignan (Théâtres en Dracénie). ❙❙ Medealand. Du 13 au 17 janvier 2015 à Grenoble (MC2-Grand Théâtre). ❙❙ Caché dans son buisson de lavande, Cyrano sentait bon la lessive. Le 14 janvier 2015 à Biarritz (Le Colisée). ❙❙ L’Avantage avec les animaux… Du 15 janvier 2015 au 14 février à Paris (Théâtre du Rond-Point). ❙❙ Deux hommes tout nus. Jusqu’au 31 janvier 2015 à Paris (théâtre de La Madeleine). ❙❙ Panique en coulisses. Jusqu’au 1er février 2015 à Nantes (théâtre Beaulieu). ❙❙ Pour combien tu m’aimes ? Jusqu’au 28 février 2015 à Paris (Palais des glaces).

EXPOS

❙❙ Marseille éternelle. Jusqu’au 25 janvier 2015 au musée Regards de Provence (Marseille). ❙❙ Exposition concept cars et design automobile. Du 28 janvier 2015 au 1er février à l’Hôtel national des Invalides (Paris). ❙❙ Le pouvoir de l’image durant la Grande Guerre. Jusqu’au 1er février 2015 au Musée départemental de Flandres (Cassel). ❙❙ Paul Durand-Ruel. Le pari de l’impressionnisme. Jusqu’au 8 février 2015 au musée du Luxembourg (Paris). ❙❙ Théâtres et cafés. Peintures et décors à Lyon (1840-1930). Jusqu’au 8 février 2015 au musée Paul-Dini (Villefranche-sur-Saône). ❙❙ Dessins du studio Ghibli. Jusqu’au 1er mars à Art ludique le musée (Paris). ❙❙ David Bowie is. Du 3 au 31 mars 2015 à la Philharmonie de Paris.


CULTURE

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

SUPERFLU ! CONTRE CULTURE

SOS fantômes

D

es ectoplasmes, apparitions ou poltergeist, d’un côté ; un laboratoire de l’École polytechnique de Lausanne de l’autre. Rien de plus éloigné a priori. Sauf que la science ne laisse rien sans explications, pas même le surnaturel. Le psychiatre Karl Jaspers (1883-1969) le disait déjà en son temps : « Nous savons qu’il n’existe aucun événement psychologique sans la présence au ­préalable d’une raison physique ; les fantômes n’existent pas. » Les chercheurs suisses l’ont pris au mot. Devant les témoignages nombreux et concordants de « présences » tierces, qu’elles soient bienveillantes ou pas, les scientifiques ont fait ce qu’ils savent faire de mieux : un protocole expérimental. Première étape : sélectionner 12 patients, en majorité épileptiques, ayant

déjà ressenti ce genre d’« apparition ». Seconde étape : induire ce sentiment de présence à l’aide d’un bras robotique dirigé dans leur dos. À chaque mouvement du bras sujet, masqué pour l’occasion, le robot imitait parfaitement le geste… avec un très léger retard. Le sujet bouge son bras, le robot fait de même dans son dos quelques instants plus tard. Le but ? Faire « disjoncter » les capacités d’analyse cérébrale des participants. Esprit, es-tu là ? Résultat ? Positif. Suite à cette expérience de dissonance psychomotrice, certains sujets ont décrit jusqu’à quatre fantômes et d’autres ont même interrompu l’expérience précocement devant l’intensité des sensations « paranormales ». Au-delà des clins d’œil, l’expé-

rience prouve une chose : ce que ressentent notamment les schizophrènes n’a rien de mystérieux mais trouve son origine dans certaines zones du cerveau responsables de la représentation de notre propre corps dans l’espace, comme les cortex insulaire ou temporopariétal. Il se pourrait donc bien en réalité que les chercheurs suisses aient en fait prouvé que les fantômes n’existent pas. ❙ Laurent Simon

NOTABENE Pour les anglophones, le résumé de l’étude « Neurological and Robot-Controlled Induction of and Apparition » paru dans Current biology est disponible sur http://actu.epfl.ch/

Du thé en pot Un plaid sur les genoux, le feu crépite dans l’âtre… C’est l’heure d’une bonne infusion. Pour une somme modique, Arta Leaf se propose de transformer votre mug en une ravissante plante verte. Très pratique et « arty », il impressionnera tous les bobos de votre entourage. À utiliser uniquement avec du thé équitable, cela va de soi (15 dollars sur Amazon.com).

DR

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Seul et pourtant accompagné : des chercheurs suisses sont arrivés à créer des fantômes en laboratoire. Rien de mystérieux, paradoxalement.

Requin-qué Autre public, autre infuseur. Sharky naviguera en eaux troubles pour la bonne cause : vous permettre d’infuser à la perfection ce Rooibos que vous aimez tant. Ce thé rouge dans un mug transparent aura alors un petit goût d’hémoglobine (Sharky Tea Infuser, 16 dollars sur Amazon.com).

NOTRE SÉLECTION DVD Enemy

Hippocrate

De Denis Villeneuve. Avec Jake Gyllenhaal, Mélanie Laurent, Sarah Gadon.

De Thomas Lilti. Avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Jacques Gamblin.

Ceux qui ont eu la chance de voir les deux derniers bijoux de Denis Villeneuve, Incendies en 2010 puis Prisoners en 2013, risquent d’être déçus par son dernier film. Pour autant, Enemy vaut le détour : un thriller psychologique glaçant qui assure des heures de conversations animées pour en déjouer les ficelles. Où un professeur discret croise un jour son sosie parfait… Attention, piège !

C’est l’histoire d’un serment prêté par le jeune Benjamin qui débute un stage d’interne, fort de ses convictions. Mais la réalité est bien plus âpre que dans les livres, et pas seulement celle des malades. Thomas Lilti réussit aussi à dépeindre le système de castes et les aberrations de l’administration hospitalière, loin des clichés des séries télévisées. Et de façon épatante !

et aussi… Avant d’aller dormir

De Rowan Joffe. Avec Nicole Kidman, Colin Firth, Mark Strong.

Maestro

De Léa Fazer. Avec Pio Marmai, Michael Lonsdale, Déborah François.

Expendables 3

De Patrick Hughes. Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Arnold Schwarzenegger.

Tout pour lui plaire

De Kat Coiro. Avec Justin Long, Evan Rachel Wood, Peter Dinklage.

Les Merveilleux contes de la neige Animation.

Sex Tape De Jake Kasdan. Avec Camerion Diaz, Jason Segel, Rob Lowe.

Le drôlissime Jason Segel donne ici la réplique à la très décomplexée Cameron Diaz pour une comédie typiquement américaine : un couple tente de repimenter sa vie sexuelle autrefois délurée en tournant une vidéo de ses ébats. Sauf que la sex tape finit dans leur cloud partagé… Rythmé et bien écrit, le film fait mouche, malgré une seconde partie moins réussie.

Janvier 2015 I No 1266 I 59


AUTO-MOTO

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

par Christophe Bentz

UNE VOITURE

Mercedes Classe C 220 BlueTec SURCLASSEMENT

L

ongtemps reine du haut de gamme, Mercedes est bousculée par Audi et BMW. Même la Classe C, son best-seller mondial, marquait le pas en termes de finition, d’homogénéité et de look. La riposte de « l’étoile » consiste désormais à niveler ses gammes par le haut. Le vrai différentiel de prix se fera sur les motorisations et les options ++. Et avec cette « C » nouvelle génération, Mercedes n’a pas fait les choses à moitié, réalisant un vrai bond en avant, dans tous les domaines. La 220 BlueTec diesel illustre parfaitement la philosophie du moment : située ­quasiment en entrée de gamme C, c’est pourtant la copie conforme du vaisseau amiral, la Classe S, avec un postérieur plus ramassé. L’ensemble inspire le dyna-

UNE MOTO

LES « PLUS » LES « MOINS » ❙ Style ❙ Sobriété record ❙ Visibilité arrière

misme, c’est joliment proportionné et bardé de petits détails qui retiennent le regard, comme les phares full LED ou les flancs élégamment sculptés. L’habitacle respire le luxe et le bon goût que l’on trouve habituellement sur les segments supérieurs. La planche de bord est une œuvre d’art au design épuré, avec une console centrale surmontée de trois aérateurs ronds dans l’esprit SLK. Sur la route, les bonnes surprises se poursuivent : l’agilité de sa nouvelle plateforme truffée d’aluminium combinée aux 170 chevaux du bloc diesel suffit largement à offrir un niveau de performances à la hauteur du standing de la belle. Surtout, la nouvelle Classe C atteint des records d’efficience : elle ne rejette que 103 grammes de CO2 et ne consomme que 4 l/100 km. Pour un vaisseau de 2 tonnes et de près de 5 mètres, c’est magique. Tarif : à partir de 38 450 euros. ❙

Yamaha X-Max 400 LE CHAÎNON MANQUANT

R

appelez-vous : 2001, apparition du Tmax, un scooter qui allait révolutionner le genre par sa ligne et ses caractéristiques techniques. Moteur central bicylindre de 500 cc, transmission par chaîne en carter étanche et fourche télescopique. Le Tmax attira une clientèle séduite par un agrément de conduite proche de celui d’une moto, conjugué à la commodité du scooter. Le succès fut au rendez-vous et, avec les X-Max 125 et 250, la marque aux diapasons s’est depuis taillé la part du lion sur ce segment du scooter sportif. Elle veut dorénavant étendre son hégémonie au seul terrain de jeu qui permettait encore à la concurrence de briller : les 300-500 cc. Entre le Tmax, roi incontesté passé à 530 cc, et le X-Max 250, qui manque d’un peu de punch pour s’affranchir de la ville, Yamaha propose désormais un X-Max 400 propulsé par un nouveau moteur

60 I No 1266 I Janvier 2015

LES « PLUS » LES « MOINS » ❙ ❙ ❙ ❙

V ivacité au démarrage M aniabilité Confort moyen Sonorité standard

monocylindre 4 temps à refroidissement liquide, évolution de celui qui équipait l’imposant Majesty. G ­ reffé sur un cadre de X-Max 250 renforcé et allégé, ce 400 est un frelon avec une taille de guêpe. Il hérite des qualités urbaines et de la maniabilité du petit frère mais il « arrache » quasiment autant qu’un Tmax jusqu’à 100 km/h. On peut le mener tambour battant jusqu’à 160 km/h et compter sur la redoutable efficacité des deux disques avant ­pincés par des étriers à double piston. Seule une garde au sol un peu limitée par la béquille ­calmera les ardeurs des plus enthousiastes. Certes, il n’offre pas encore l’agrément du roi Tmax, mais avec un tarif quasiment deux fois moins élevé (6 299 euros), le X-Max 400 constitue une belle opportunité. ❙


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BAS DE COMPRESSION MÉDICALE

DIAPHANE

Tous les matins le soleil se lève, toute la journée Diaphane soigne les jambes des femmes.

LA SCIENCE ET LES SENS

Diaphane est un dispositif médical de classe de risque 1 (directive 93/42 CE), fabriqué par SIGVARIS. Il est destiné au traitement des maladies veineuses chroniques et aigues. Pour le bon usage, il convient d’enfiler les bas dès le réveil et au lever sur une peau propre et sèche. Contre-indications : artériopathie oblitérante, insuffisance cardiaque décompensée, dermatose suintante ou eczématisée, intolérance aux matières utilisées. Remboursement : inscrit sur la base LPPR prévue par l’article L.165-1 du Code de la Sécurité Sociale. Ce dispositif est un produit de santé réglementé qui porte, au titre de cette réglementation, le marquage CE (directive 93/42 CE). Lisez attentivement la notice d’utilisation. Septembre 2014. © = Copyright by SIGVARIS, St-Just St-Rambert. SIGVARIS and Diaphane are registered trademarks of SIGVARIS, St Gallen/Switzerland, in many countries worldwide.


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