L’INTERVIEW
« On est très loin du paquet neutre » Carole Le Saulnier, ANSM
Le PHaRMaCIeN www.lepharmaciendefrance.fr
Les autotests au tri sélectif
L’officine passe au vert
L’herpès labial sous les topiques
ENQUÊTE P. 24
INFLUENCES P. 38
BANC D’ESSAI P. 48
DEFRANCE No 1298 MARS 2018
Le PHaRMaCIeN
Le cas des anticancéreux oraux prouve que le lien ville-hôpital reste encore à tisser.
ENJEUX P. 20
DEFRANCE
LA DERNIÈRE FRONTIÈRE
L’Éditorial
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
La proximité fait tout
Philippe Gaertner
© MIGUEL MEDINA
Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France
No 1298 I 59e année I 07/03/18 ISSN 0031-6938 I CPPAP : 0222 T 81323 www.lepharmaciendefrance.fr LE PHARMACIEN DE FRANCE 13, rue Ballu 75311 Paris Cedex 09 Tél. : 01 42 81 15 96 Télécopie : 01 42 81 96 61 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Éric Garnier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : David Pérard RÉDACTEUR EN CHEF : Laurent Simon (lsimon@lepharmaciendefrance.fr) RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE : Anne-Laure Mercier (almercier@lepharmaciendefrance.fr) RÉDACTEURS : Claire Frangi (cfrangi@lepharmaciendefrance.fr) I Benoît Thelliez (bthelliez@lepharmaciendefrance.fr) SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Joséphine Volat (jvolat@lepharmaciendefrance.fr) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Alexandra Chopard I Anaïs Jeanne I Anne-Gaëlle Moulun CRÉATION ET RÉALISATION : Rampazzo & Associés www.rampazzo.com - blog.rampazzo.com CORRECTION : Francys Gramet IMPRESSION : Lescure Théol 27120 Douains ILLUSTRATIONS : Dessins : Martin Vidberg
N
ous serons au premières qui viennent à l’esprit, nous n’oublions début du mois pas, à la FSPF, les pharmaciens qui exercent en de mars lorsque zones sensibles ou en zones périurbaines : tous vous lirez ces sont en première ligne du système de santé. Et lignes. Et vous ce sont eux, précisément, dont on veut nous devriez tous avoir reçu à votre officine les faire croire qu’ils seraient une source d’éconoaffiches de notre campagne de communication mies pour la collectivité. « En France, 1 pharmacie sur 2 va mourir ! », Je sais pourtant que ceux qui connaissent les que je vous engage à placarder bien en vue de « territoires » comme on dit, parce qu’ils y vivent, vos patients. Je vous engage également à ne sont pas de cet avis. Ainsi les députés et les prendre la parole auprès maires des 36 000 comd’eux et à montrer votre munes auxquels nous « Les officines sont savoir-faire. Car, lorsque venons d’écrire pour leur en première ligne du le rideau de la seule pharrappeler qu’il n’y a pas de macie du village se baissanté sans officine. Ces système de santé. » sera pour la dernière fois, édiles, eux aussi, sauront il sera trop tard. se battre pour « leur » En lançant ce mot d’ordre, nous n’avons qu’un pharmacie parce qu’ils en connaissent la valeur, but : alerter sur le pire. Le pire, ce sont évidem- à la fois pour la santé de leurs administrés, mais ment les recommandations des sages de la Cour aussi pour le dynamisme de leur commune. des comptes, qui préconisaient des coupes Il y a pourtant quelques raisons d’espérer : aveugles – plus que six pharmacies en Lozère l’ordonnance réseau parue en début d’année si on les écoutait ! – dans un réseau officinal contient en germe la définition de « zones fraqu’ils ne connaissent que de loin, depuis leur giles »… mais nous attendons maintenant que bureau de la rue Cambon, à Paris. Il fallait le Conseil d’État se prononce sur ce qu’il entend s’opposer à cela et c’est ce que nous avons réellement par « zone fragile ». Quant à nous, entrepris avec cette grande campagne. Si les notre opinion est déjà faite : nous défendrons officines en milieu rural sont évidemment les les pharmaciens en tout temps et en tous lieux.
DIRECTEUR COMMERCIAL ET RESPONSABLE DE LA PUBLICITÉ : Christophe Bentz (cbentz@lepharmaciendefrance.fr) Tél. : 01 42 81 56 85 Fax : 01 42 81 96 61 ABONNEMENTS : Tél. : 01 42 81 15 96 Abonnement d’un an France-Corse (TTC) : 95 € I Guyane : 93,05 € I Guadeloupe, Martinique, Réunion : 94,03 € I Étranger : 160 € I Achat au numéro : 15 € I Étudiants et retraités : 75 € I Certificat d’inscription à la Commission paritaire de la presse : no 0222 T 81323 ORGANE D’INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET PROFESSIONNELLES PHARMACEUTIQUES Le Pharmacien de France est édité par la SARL « Le Pharmacien de France ». Siège : 13, rue Ballu 75311 Paris Cedex 09. Durée 99 ans à compter de 1977 Capital : 93 000 euros I Cogérants : Éric Garnier I David Pérard I Date du contrôle OJD : 28/08/2017.
Mars 2018 I No 1298 I 1
mars 2018 Sommaire
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
Actualité
8
24
4 LES DOSSIERS DE LA FÉDÉ 6 LA FÉDÉ EN RÉGIONS 8
14 18 19
Santé
L’INTERVIEW arole Le Saulnier : C « On est très loin du paquet neutre » ACTUALITÉ EN BREF INDUSTRIE & CO LE KIOSQUE
ENJEUX
24
Officine
48
ENQUÊTE Les autotests au tri sélectif
26 PANORAMA 29 FICHE CONSEIL Le bon dentifrice au bon moment Les troubles buccodentaires iatrogéniques 32 INTERNATIONAL Assez du lapin pascal !
• •
38 INFLUENCES L’officine passe au vert 40 OFFICINE EN BREF 42 MARCHÉ
44
Sous les jupes des probiotiques PRODUITS
48 BANC D’ESSAI L’herpès labial sous les topiques 51
APERÇU
52
À votre santé ! par Martin Vidberg
La dernière frontière Un monde séparait la ville et l’hôpital mais, à écouter les autorités sanitaires, c’est désormais du passé. Vraiment ? Si la mise à disposition en officine des anticancéreux montre le chemin parcouru, cette initiative donne aussi à voir tout ce qu’il reste
20 à accomplir. En particulier en matière de partage de l’information : ce point crucial relève d’un écosystème encore très disparate. En bout de chaîne, les équipes officinales, malgré toute leur bonne volonté, peuvent alors se retrouver à la traîne.
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Mars 2018 I No 1298 I 3
Actualité En bref
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
ILS L’ONT DIT
❙❙La Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) a vu confirmé le rejet de sa plainte contre Santéclair par la cour d’appel de Paris. La CNSD reprochait au réseau de soins géré par des complémentaires santé de conduire une politique de dénigrement en captant la patientèle de praticiens ne lui étant pas affiliée. La cour d’appel a estimé que proposer des tarifs moins élevés que ceux fixés par devis par d’autres praticiens n’était en rien répréhensible. ❙❙Les syndicats de sagesfemmes libérales n’ont pas réussi à s’entendre avec l’Assurance maladie dans le cadre des négociations sur leur nouvel avenant conventionnel. En cause, l’enveloppe budgétaire que les représentants de la profession estiment « bloquée à un montant dérisoire et indécent », ainsi que « des propositions unilatérales et arbitraires ». Les syndicats ont demandé un arbitrage de la ministre de la Santé Agnès Buzyn. ❙❙Le Syndicat national des infirmières et des infirmiers libéraux (Sniil) interpelle aussi Agnès Buzyn. Dans une lettre ouverte, il reproche à la ministre de n’avoir toujours pas signé le décret permettant la publication de l’avenant à leur convention ayant des conséquences directes sur certaines de leurs rémunérations. ❙❙Le décret entérinant la possibilité offerte aux syndicats d’étudiants et de jeunes médecins d’assister aux concertations portant sur certaines rémunérations et aux négociations conventionnelles est paru au Journal officiel. Ces derniers saluent cette « reconnaissance officielle de leur rôle dans le système de santé ».
14 I No 1298 I Mars 2018
« Sans doute n’ai-je pas trouvé la clé du mystère mais peut-être m’en suis-je approché ? »
Olivier Babeau, économiste, enjoint la profession à faire preuve d’audace en matière de services. (Source : 11es Rencontres de l’officine)
Jean-Carles Grelier, député Les Républicains de la Sarthe, en préface de son livre blanc sur la santé.
génériques
Faut-il changer de système ? Un spécialiste de l’économie de la santé préconise de transformer en honoraires une partie des remises accordées par les génériqueurs.
P
our Francis Megerlin, chercheur au Centre national de la recher che scientifique (CNRS) et membre de l’Académie nationale de pharmacie, les modifications successives du taux maximal de remises accordées par les génériqueurs aux pharmaciens sont la marque d’un essoufflement des incitations réglementaires mises en place par les pouvoirs publics. Parce qu’il est « décorrélé de l’effort de substitution », qu’il « ne bénéficie pas à toutes les pharmacies » et ne profite « ni à l’assureur obligatoire ni aux complémentaires », le revenu issu de cette gestion des remises voit « sa légitimité contestée, même lorsqu’il est légal ». Un risque de baisse des prix S’il considère comme « improbable » l’effet d’un déplafon nement – une extension réglementaire des remises au maximum autorisé de 50 % du
© FOTOLIA/MAGELE-PICTURE
INTERPRO
« Si vous attendez que l’État vous dise “Banco, allez-y et on vous paye”, alors on va tous mourir. »
DR
Mathieu Escot, responsable des études chez UFC-Que choisir, qui regrettait sur RTL, le 6 février, le temps où Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, envisageait la vente d’OTC en grandes surfaces.
© MIGUEL MEDINA
© MUTUALITÉ
« Il n’était malheureusement pas allé au bout de ses velléités. »
prix fabricant hors taxes (PFHT) ou une modification législative qui les étendrait au-delà – sur l’accroissement du revenu des pharmaciens, il estime cependant qu’il conduirait à « restructurer [leur] rémunération sur des bases transparentes ». Dans cette hypothèse, « un déplafonnement éclairerait encore le potentiel de réductions des PFHT, que de fait il annoncerait rapidement ». Quoi qu’il en soit, cette dynamique bouleverserait l’économie officinale et seule
« une conversion rapide en honoraires » d’une partie de ces remises permettrait de créer « un point d’appui fiable pour le développement des services et la confiance [dans l’avenir] qu’il suppose ». Au final, Francis Megerlin confirme que « le passage d’une économie de produits menacée à une économie de services mixée et pérenne est en effet décisif pour requalifier le réseau officinal et revitaliser la répartition, selon les buts de santé publique ». x
En bref Actualité
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
REPÈRES
9,90
95 %
5 400
Le prix public TTC moyen d’une boîte de médicaments remboursables continue de décroître, passant de 10,58 euros en 2011 à 9,90 euros en 2016.
disposent d’une complémentaire santé à fin 2016. (Source : Direction
ont été imputables à la grippe en France en l’espace de sept semaines.
euros
des Français
de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques)
décès
(Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 14 février 2018)
– 31 %
C’est l’impact sur les ventes de médicaments à base de codéine et de dextrométhorphane sur le dernier trimestre 2017 par rapport au dernier trimestre 2016. Le listage de juin dernier a laissé des traces… (Source : Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable/ OpenHealth)
(Source : Comité économique des produits de santé)
L’IMAGE DUMOIS
Pas touche au monopole !
© EREZ LICHTFELD
Bruno Le Maire aux côtés du président de l’Association des pharmaciens juifs de France, Ariel Amar.
Ni même au capital ! Le ministre de l’Économie en a réjoui plus d’un le 14 février dernier, dans le discours prononcé à l’occasion du gala annuel de l’Association des pharmaciens juifs de France (APJF). Bruno Le Maire a en effet assuré que son projet de loi sur l’entreprise, prévu au printemps, ne concernera pas l’officine. Adieu déréglementation ?
LAQUESTIONDUMOIS
Êtes-vous pour la suppression des marques ombrelles ? Dans leur écrasante majorité, les titulaires abondent dans le sens de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui, le 22 février, a publié des recommandations dans lesquelles elle estime que « l’utilisation d’une marque ombrelle ne peut être acceptée », qu’il s’agisse des gammes monostatut (uniquement des médicaments) ou multistatuts (des médicaments et d’autres produits comme des dispositifs médicaux). Les pharmaciens, qui
n’avaient pourtant pas encore connaissance de ces reco m m a n d at i o n s a u moment du sondage, sont donc en phase avec l’Agence qui considère qu’il existe en l’état « des risques pour la santé publique résultant notamment d’une confusion entre médicaments ». Si ces préconisations n’ont aucun caractère obligatoire ou rétroactif, l’ANSM n’autorisera plus de nouveaux produits dans ces gammes et compte sur la r esponsabilité des laboratoires.
3,9 %
Ne sait pas/ Ne se prononce pas
78,2 %
Oui, toutes sans exception
10,8 %
Non, rien ne doit changer
7,2 %
Oui, mais seulement certaines
Source : sondage administré en ligne entre le 20/02/18 et le 22/02/18 sur 362 répondants.
Mars 2018 I No 1298 I 15
Actualité En bref
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
CE QU’ILS ILS L’ONT DIT ONT DIT
législation
Pharmacien sur mesure ? Le projet de loi ratifiant l’ordonnance qui institue l’accès partiel aux professions de santé a été définitivement adopté le 15 février, malgré la contestation, notamment, du Centre national des professions libérales de santé (CNPS). Ce texte permet à un Européen qualifié pour un métier inexistant en France de venir l’exercer en le rattachant à la profession de santé qui s’en rapproche le plus ici. x
grossesse
Trop de pictos ? L’Académie nationale de médecine a rendu, le 6 février, un avis dans lequel elle considère que les dispositions relatives aux pictogrammes « grossesse » sont « susceptibles d’avoir des effets préjudiciables et contre-productifs ». Selon elle, l’imprécision législative des textes qui encadrent cette information risque d’entraîner « une vague d’inquiétude infondée, puisque ce sont 60 à 70 % des spécialités qui pourraient être concernées au lieu de 10 % », et « une perte de chance pour les patientes qui pourraient préférer s’abstenir de tout traitement ». Elle considère que « seules les substances ayant fait la preuve de leur effet délétère pour la grossesse humaine devraient être visées par [cette] action de communication ». x 16 I No 1298 I Mars 2018
« On a un cancer à 45 ans, on est polymédiqué à 45 ans, et on n’a pas le droit au bilan de médication ? »
« On ne peut pas imaginer un accès aux études médicales sans contingent. » Pr Jean Sibilia, doyen des doyens des facultés de médecine. (Source : Egora.fr)
Lucien Bennatan, président du syndicat de groupements Federgy, lors des 11es Rencontres de l’officine à Paris, le 10 février 2018.
packagings
L’ANSM s’en mêle L’ANSM souhaite que les informations apposées sur les emballages de médicaments répondent désormais à un cahier des charges plus strict.
E
t de deux ! Après s’être penchée sur les noms de médicaments et avoir sonné le glas des marques ombrelles, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié dans la foulée de nouvelles recommandations destinées cette fois à normaliser l’étiquetage des emballages des médicaments sous forme orale solide (hors homéopathie). L’Agence a en effet constaté que, « si les mentions portées sur le conditionnement sont largement encadrées, leur disposition et leur typographie ne sont pas prédéfinies ». Avec ce texte, c’est désormais chose faite. Trier, regrouper, aligner Le document, très technique et extrêmement détaillé, passe en revue tous les aspects liés à l’information disponible sur les emballages de médicaments : disposition et orientation des mentions, police d’écriture, couleur et matériaux, pictogrammes et logos ou encore espaces réservés au pharma-
© ANSM
© NICOLAS KOVARIK
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, à propos des retraits de produits Lactalis. (Source : Public Sénat)
© SEBASTIAN SCHEFFEL
« Quelques pharmacies n’ont pas retiré les lots. C’est leur totale responsabilité. »
L’orientation des mentions fait partie des nouvelles recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), non rétroactives.
cien. De manière générale, l’ANSM insiste sur le fait que « les mentions figurant sur un conditionnement doivent être facilement lisibles, clairement compréhensibles et indélébiles » et qu’il convient, par exemple, « de faire figurer dans un même champ de lecture les mentions correspondant à une idée commune afin qu’elles soient lues en même temps ». Pour les laboratoires, il faudra désormais grouper la ou les dénominations communes – qui devront « être mises en exergue » –, le dosage et la voie d’administration pour permettre une bonne identification du médicament. L’ANSM
impose également des mentions présentes sur chaque face du conditionnement extérieur dans le sens de la longueur (voir schéma ci-dessus). L’ensemble du texte doit être orienté dans le même sens « afin de permettre la lecture […] selon un même axe de rotation ». Par ailleurs, « le choix des couleurs de l’étiquetage doit permettre d’améliorer la visibilité des mentions », prenant en compte les anomalies de la vision. L’étiquetage du conditionnement primaire des formes orales sous blisters, sachets, flacons ou tubes fait également l’objet de recommandations qui leur sont propres. x
En bref Actualité
Le PHaRMaCIeN DEFRANCE
REPÈRES
+ 4,9 % 50
47 000 240 étudiants en santé
agressions
devront effectuer trois mois de service sanitaire à partir de la rentrée 2018. Et les étudiants en pharmacie en font partie.
physiques ou verbales ont eu lieu en pharmacie entre avril 2017 et début 2018.
En janvier, les dépenses de soins de ville ont augmenté significativement par rapport à janvier 2017. En cause, les dépenses de soins dentaires, les consultations des généralistes et, dans une moindre mesure, les médicaments.
(Source : Ordre des pharmaciens)
(Source : ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche)
bougies
seront soufflées sur le gâteau d’anniversaire de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) cette année.
(Source : Assurance maladie)
vaccination
coopération
Elle se disait prête à y réfléchir en janvier. La ministre de la Santé est passée à l’action en février. Le gouvernement a en effet annoncé, le 20 février, qu’Agnès Buzyn venait de saisir la Haute Autorité de santé au sujet de l’élargissement de la vaccination par les pharmaciens et les infirmiers. « La consultation des ordres professionnels sera conduite sur ce sujet afin d’aboutir à des propositions rapides [et] de bon sens pour l’avenir », a-t-il été précisé. x
Trois ans après s’être quittées sans avoir réussi à s’entendre sur un socle commun, l’Assurance maladie et l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) vont tenter de conclure un nouvel accord-cadre interprofessionnel (Acip) destiné à favoriser la coordination entre les différents acteurs du paysage sanitaire. Au menu des discussions : renforcement de la coopération entre les libéraux eux-mêmes ainsi qu’entre la ville et l’hôpital, télémédecine, généralisation du dossier médical partagé (DMP) ou encore simplification des conditions d’exercice. La rémunération n’a, quant à elle, fait l’objet d’aucun cadrage préalable. x
Un pas de plus vers l’élargissement
Début des négociations
MACRO / ÉCO
Les dispositifs médicaux en grande forme Le marché des dispositifs médicaux (DM) en 2017 (en chiffre d’affaires, hors prescription) Si l’on ne peut pas dire que le marché de l’automédication a été au mieux de sa forme en 2017, avec – 3,7 % sur les ventes entre 2016 et 2017, ce n’est pas le cas pour tous les segments de ce m arché. En effet, les dispositifs médicaux, très prisés par les industriels, sont, eux, bien portants, avec 3,5 % de ventes en plus en 2017, en particulier grâce aux segments des voies respiratoires (+ 5,4 %) et de la dermatologie (+ 3,1 %).
DISPOSITIFS MÉDICAUX Soins à domicile consommables
173 M€
Dermatologie
161 M€
Voies respiratoires
142 M€
Antalgie Autodiagnostics Voies oculaires Orthopédie
(2017 vs 2016) 845 M€ (+ 3,5 %)
91 M€ 58 M€
(– 1,4 %) (+ 3,1 %) (+ 5,4 %) (+ 2,0 %) (– 1,0 %)
41 M€
(+ 11,0 %)
40 M€
(+ 7,2 %)
Circulation
25 M€
(+ 7,5 %)
Minceur
20 M€
(+ 10,6 %)
18 M€
(+ 27,0 %)
Cosmétologie Puériculture
17 M€
(+ 0,9 %)
Otologie
10 M€
(– 4,6 %)
Autres
19 M€
(+ 11,7 %)
Source : baromètre OpenHealth 2017.
Mars 2018 I No 1298 I 17