Le Pharmacien de France n° 1304 + compte rendu Congrès national des pharmaciens (complet)

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VOTRE MAGAZINE EST À L’INTÉRIEUR

LE COMPT E RENDU DU CONGRÈS 2018

DEFRANCE No 1304 NOVEMBRE 2018

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L’INTERVIEW

« L’exercice isolé sera une exception »

RMaCIeN

Nicolas Revel, directeur général de l’Assurance maladie

DEFRANCE

INCLUS

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La révolution Espace (VIP) La course des CAR-T cells de confidentialité contre la diarrhée ENQUÊTE P. 32

INFLUENCES P. 42

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BANC D’ESSAI P. 54

LE COMPT E RENDU DU CONGRÈS 2018

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Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Immunothérapies, anti-VHC… les médicaments onéreux sont un défi de taille pour les pharmaciens. ENJEUX P. 26


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Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Philippe Gaertner

© MIGUEL MEDINA

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

No 1304 I 59e année I02/11/18 ISSN 0031-6938 I CPPAP : 0222 T 81323 www.lepharmaciendefrance.fr LE PHARMACIEN DE FRANCE 13, rue Ballu 75311 Paris Cedex 09 Tél. : 01 42 81 15 96 Télécopie : 01 42 81 96 61 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Éric Garnier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : David Pérard RÉDACTEUR EN CHEF : Laurent Simon (lsimon@lepharmaciendefrance.fr) RÉDACTEURS : Claire Frangi (cfrangi@lepharmaciendefrance.fr) Benoît Thelliez (bthelliez@lepharmaciendefrance.fr) Alexandra Chopard (achopard@lepharmaciendefrance.fr) SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Joséphine Volat (jvolat@lepharmaciendefrance.fr) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Claire Grevot I Anaïs Jeanne I Anne-Gaëlle Moulun I Marine Cygler CRÉATION ET RÉALISATION : Rampazzo & Associés - blog.rampazzo.com CORRECTION : Francys Gramet IMPRESSION : Lescure Théol 27120 Douains DIRECTEUR COMMERCIAL ET RESPONSABLE DE LA PUBLICITÉ : Christophe Bentz (cbentz@lepharmaciendefrance.fr) Tél. : 01 42 81 56 85 Fax : 01 42 81 96 61

L’Éditorial

Une question de bon sens ’ C

est une situation simplifier la vie des patients lorsque l’occasion que vous avez nous en est donnée ? Et, à question de bon sens, tous vécue : un réponse de bon sens. Qu’on ne s’alarme pas : samedi après- en tant que pharmacien, je n’entends pas jouer midi, à votre au médecin à la petite semaine, ni m’accaparer officine, une patiente se présente avec une gêne des responsabilités qui ne m’appartiendraient évocatrice d’une cystite aiguë. Plutôt que de pas. En revanche, je souhaite que les patients devoir simplement lui poser les quelques ques- que j’accueille dans ma pharmacie soient tions nécessaires avant une délivrance de fos- pris en charge de la meilleure façon possible. fomycine sans prescription ou une orientation Et, à ce titre, les faire bénéficier, dans certains vers son médecin en cas de soupçon de com- cas, d’un conseil protocolisé et pensé par les plications, la réglementation impose aujourd’hui autorités sanitaires, suivi – éventuellement ! – – dans le cas où aucun médecin n’est dispo- d’une délivrance adaptée à leur situation est un nible – de l’orienter vers service que le système les urgences pour y de santé peut et doit « Rendra-t-on service obtenir une ordonleur rendre. au patient avec un nance, puis de la faire Je le répète : les pharrevenir au comptoir maciens sont conscients conseil protocolisé ? pour une dispensation de leurs compétences C’est tout ce qui en bonne et due forme, et de celles des médeaprès plusieurs heures cins, et soucieux d’en compte au final ! » d’attente à l’hôpital. Un respecter les contours. véritable casse-tête ! Sans parler des coûts sup- Une réforme comme celle-ci ne pourra se conceplémentaires pour le système de santé… voir qu’à condition d’être expérimentée dans La proposition faite par les députés d’expéri- certains territoires puis dûment analysée au menter le conseil protocolisé de cet antibiotique prisme de la santé publique et individuelle. Renà l’officine ne répond, somme toute, qu’à une dra-t-on service aux patients ? C’est bien tout ce simple question de bon sens : doit-on ou non qui compte au final !

ABONNEMENTS : Tél. : 01 42 81 15 96 Abonnement d’un an France-Corse (TTC) : 95 € I Guyane : 93,05 € I Guadeloupe, Martinique, Réunion : 94,03 € I Étranger : 160 € I Achat au numéro : 15 € I Étudiants et retraités : 75 € I Certificat d’inscription à la Commission paritaire de la presse : no 0222 T 81323 ORGANE D’INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET PROFESSIONNELLES PHARMACEUTIQUES Le Pharmacien de France est édité par la SARL « Le Pharmacien de France ». Siège : 13, rue Ballu, 75311 Paris Cedex 09. Durée 99 ans à compter de 1977 Capital : 93 000 euros I Cogérants : Éric Garnier I David Pérard I Date du contrôle OJD : 18/06/2018.

Novembre 2018 I No 1304 I 1


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Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Actualité

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novembre 2018 Sommaire Santé

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Officine

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LES DOSSIERS DE LA FÉDÉ LA FÉDÉ EN RÉGIONS

ENQUÊTE La révolution des CAR-T cells

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L’INTERVIEW

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PANORAMA FICHE CONSEIL Tout sur la toux Conseiller sans opiacés INTERNATIONAL Humour, je précise

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44 Nicolas Revel : « L’exercice isolé sera une exception »

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ACTUALITÉ EN BREF INDUSTRIE & CO LE KIOSQUE

ENJEUX

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INFLUENCES Espace (VIP) de confidentialité OFFICINE EN BREF MARCHÉ La déveine des veinotoniques PRODUITS

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BANC D’ESSAI La course contre la diarrhée

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NOUVELLES TECHNOS APERÇU

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À votre santé ! par Martin Vidberg

Délivrance au prix fort D’onéreux, certains médicaments délivrés en ville sont devenus hors de prix. C’est notamment le cas des molécules anti-VHC ou des immunothérapies indiquées dans les cancers ou les maladies inflammatoires. À la clé, pour les

26 pharmaciens, des délivrances complexes qui font, dans certains cas, courir le risque d’indus fort élevés avec l’Assurance maladie. Ces molécules pointues représentent un défi de taille pour la profession. Témoignages de comptoir.

ABONNEZ-VOUS maintenant au Pharmacien de France. Rendez-vous sur www.lepharmaciendefrance.fr Ce numéro comporte un supplément broché de 28 pages « Congrès des pharmaciens », un supplément « DPC à la page » jeté sous film de 8 pages et un bulletin d’abonnement « Choisissez la différence ». Novembre 2018 I No 1304 I 3


LES DOSSIERS DE LA FÉDÉ ACCORD

LA COORDINATION DÉCRYPTÉE

La signature de l’accord-cadre interprofessionnel (Acip) le 10 octobre donne le programme des cinq années à venir dans l’interpro. Programme que voici.

L’

Outils numériques Concrètement, le texte de l’Acip rappelle en préambule les grands principes du « virage ambulatoire » et le rôle incontournable des professionnels de santé libéraux dans la coordination des soins que tous appellent aujourd’hui de leurs voeux (lire également notre interview de Nicolas Revel, « L’exercice isolé sera une exception », p. 12) afin d’éviter le recours encore trop systématique à l’hôpital. Pour cela, différents outils sont évoqués, dont le premier, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), en précisant que « les professionnels de santé doivent être à l’initiative de ces modes d’organisation », également voulus dans le plan « Ma santé 2022 », présenté par Emmanuel Macron le 18 septembre dernier (lire « La Santé façon Macron », Le Pharmacien de France, no 1304). Des pistes de financement sont d’ores et déjà mises en place, notamment par le biais de l’accord conventionnel 4 I No 1304 I Novembre 2018

© FOTOLIA/PSDESIGN1

Union nationale des profesionnels de santé (UNPS) représente aujourd’hui douze professions de santé (médecin, chirurgien-dentiste, sagefemme, biologiste responsable, pharmacien d’officine, transporteur sanitaire, infirmier, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste, pédicure-podologue, audioprothésiste) auprès de l’État et de l’Assurance maladie. En ratifiant l’accordcadre interprofessionnel (Acip), l’institution et l’Assurance maladie ont posé les bases, début octobre, des prochaines réformes du système de santé… et elles sont nombreuses ! La condition sine qua non est tout de même qu’au moins un syndicat représentatif de chacune des professions concernées ratifie également le texte pour qu’il s’applique à elles. Ce que la FSPF a annoncé qu’elle ferait dès le 10 octobre, jour de la signature entre l’Assurance maladie et l’UNPS, par voie de communiqué. interprofessionnel (ACI) ou de conventions professionnelles promouvant le dossier médical partagé (DMP) ou les messageries sécurisées de santé, par exemple. Autre enjeu évidemment connexe : le développement de la télémédecine, notamment en « zones sous-denses en offres de soins », dont l’Acip rappelle quelques principes, comme le respect du parcours de soins ou le fait que le patient doit être connu des professionnels de santé. Calendriers partagés Une large place est également faite aux outils numériques pour faciliter l’exercice coordonné. Parmi eux, les messageries sécurisées de santé et, évidemment, le dossier médical partagé : il faut que « des travaux soient menés, en lien avec les éditeurs de logiciels, pour faciliter l’intégration automatique de données structurées dans le DMP », note ainsi l’accord, qui réitère l’objectif de 40 millions de DMP ouverts

d’ici à cinq ans. Le déploiement de la prescription électronique est, lui aussi, largement détaillé. Cet « enjeu majeur pour la modernisation et la transformation du système de santé » doit être bouclé dans les quatre ans à venir – un calendrier qualifié de « progressif mais ambitieux » –, selon des modalités encore à définir, même si l’Acip précise notamment que « les prescriptions contenues dans ces bases ne seront pas nominatives tant que la prescription n’a pas été exécutée ». Le texte de l’Acip se clôt par plusieurs chapitres techniques portant sur les relations entre professionnels de santé et Assurance maladie, l’un sur la « simplification de l’exercice », avec des mesures telles que l’ADRI (acquisition des droits intégrés) dans les logiciels de facturation ou la carte Vitale dématérialisée, le dernier sur la « prise en charge des cotisations sociales au profit des professionnels de santé conventionnés ». Rendez-vous dans cinq ans pour le prochain Acip ! x




LES DOSSIERS DE LA FÉDÉ RECYCLAGE

DASTRI LA JOUE CONTRE-PRODUCTIF L’éco-organisme refuse de prendre en charge les seringues issues de l’expérimentation de vaccination à l’officine.

C’

© FOTOLIA/AZAD MAMMEDLI

est un retour à l’envoyeur : devant le refus de Dastri, pourtant en charge des déchets de soins à risques infectieux, de récupérer les seringues provenant de l’expérimentation de vaccination antigrippale, la FSPF a annoncé ne pas soutenir la prochaine collecte des pompes à insuline Omnipod. Collecte que les pharmaciens avaient jusqu’alors réalisée « gracieusement ». Financement en rade La raison ? L’éco­organisme met en avant un problème de financement. « Une simple his-

toire de gros sous », rétorque la FSPF, qui regrette cette décision et demande à la ministre de la Santé Agnès Buzyn de trouver une solution pour que « rien ne ternisse le succès de l’expérimentation, les enjeux de santé publique étant réels ». Il reste maintenant à trouver une solution pour sortir par le haut de cette polémique : la généralisation de la vaccination à l’officine qui débutera en 2019 devra se faire sur des bases saines. « La balle est dans le camp du ministère », note Fabrice Camaioni, président de la commission Exercice professionnel à la FPSF. x

RÉGLEMENTATION

LES LIMITES DU « DÉCRET SERVICES »

Ç

a y est ! Après dix ans d’attente, le Journal officiel du 5 octobre a livré un texte que la profession espérait depuis trop longtemps : le décret consacré aux « conseils et prestations », aussi appelé « décret services ». Quelques manques Ce document, plutôt bien accueilli par la profession, dont la FSPF et l’Ordre des pharmaciens, lui fixe officiellement de nombreuses missions : les actions de suivi et d’accompagnement, la prévention et la promotion de la santé, l’éva­ luation en vie réelle des médi-

caments ou des dispositifs médicaux mais aussi le dépistage des maladies infectieuses ou non transmissibles et la coordination des soins. De très vastes missions, donc, mais sont­elles à la hauteur des enjeux à venir pour les pharmaciens ? « L’essai est à transformer », analyse dans un communiqué Philippe Gaertner, président de la FSPF. Le syndicat estime ainsi que ce texte crée « les conditions favorables à la rémunération des prestations déjà réalisées à l’officine (préparation des doses à administrer…) et des nouveaux services qui pourront être proposés

© FOTOLIA/ALEXANDER LIMBACH

S’il n’est pas aussi complet que prévu, le décret portant sur les « conseils et prestations » à l’officine donne enfin un cadre aux missions des pharmaciens. aux patients, hors champ conventionnel ». Voilà pour les points positifs, mais le décret est par ailleurs lacunaire sur d’autres missions potentielles, pourtant en plein développement. Ainsi, « l’utilisation par le pharmacien d’officine des outils numériques [n’est] pas abordée dans ce décret, à l’heure de la digitalisation de la santé et des négociations conventionnelles sur la télémédecine à l’officine », déplore le syndicat. C’est le cas également de missions comme la gestion des armoires à pharmacie au domicile du patient. Faudra­t­il encore dix ans pour rattraper ce contretemps ? x Novembre 2018 I No 1304 I 7


LA FÉDÉ EN RÉGIONS

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

COORDINATION

d’instaurer une messagerie sécurisée. « Ces trois actions sont le préalable à toute action de coordination et de santé publique », souligne Sophie Sergent. Pour 2019, la CPTS a plusieurs projets : une formation pluriprofessionnelle sur le repérage et le dépistage de la fragilité, la création d’une équipe mobile de gériatrie et d’un protocole de coopération pour l’accès aux soins ou encore le développement de consultations de télémédecine.

DES PHARMACIENS AU CŒUR DES CPTS Après trois ans d’existence, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) démarrent vraiment… et certaines sont créées par des pharmaciens.

Les CPTS quèsaco ? Les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) sont instituées par des professionnels de santé, en particulier de ville, souhaitant améliorer l’offre de soins, la prise en charge d’une population et le parcours de santé des usagers. À cet effet, les professionnels peuvent être amenés à sortir du cadre de leur exercice et de leur patientèle habituelle. Les CPTS ont vocation à associer les acteurs du second recours, du sanitaire, du social et du médico-social. Un projet de santé est élaboré et transmis à l’agence régionale de santé pour l’établissement d’un contrat. Il existe environ 200 CPTS ou projets de CPTS à ce jour. L’objectif du plan « Ma santé 2022 » présenté par le président Emmanuel Macron est d’atteindre les 1 000 CPTS à l’horizon 2022. La FSPF a mis en ligne sur son site (https://goo.gl/PW8zt9) une vidéo expliquant ce qu’est une CPTS et comment en monter une.

© FOTOLIA/POGONICI

L

e plan « Ma santé 2022 » annoncé le 18 septembre dernier fait la part belle aux CPTS… mais pas aux pharmaciens, qui y sont peu cités (voir encadré ci-dessous). Pourtant, « un pharmacien a une visibilité globale du parcours du patient et il est informatisé. Il peut donc facilement être à l’origine d’une CPTS », estime Sophie Sergent, membre fondatrice et présidente de la CPTS Liévin-Pays d’Artois dans les Hauts-de-France, qui couvre un territoire de 70 000 habitants. À l’origine, Hospivia Artois, une association de pharmaciens d’officine créée en septembre 2015 et qui organisait des réunions interprofessionnelles. Évoqué pour la première fois en juin 2017, le projet de CPTS est présenté à l’agence régionale de santé (ARS) en mars 2018 et finalisé le mois suivant. Ses premières actions ont été de concevoir un répertoire de ses adhérents, un autre de l’offre de santé sur le territoire et, enfin,

Prescription de sport De son côté, Romain Pineau, pharmacien à Neuvy, près de Tours, et président du pôle de santé pluridisciplinaire Nord Touraine*, est également à l’origine d’une CPTS en cours de montage : « Au départ, c’était une association créée avec des pharmaciens et des infirmières des alentours, pour mieux nous connaître, explique-t-il. Nous avons commencé à une dizaine, en mai 2016. Puis nous nous sommes rendu compte que la communauté de communes voisine souhaitait faire la même chose, alors nous nous sommes regroupés. » Désormais, l’association compte une quarantaine de membres, toutes professions de santé confondues : des médecins, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes, dentistes, orthophonistes, un podologue… Un projet de santé a été déposé à l’ARS et est en attente de validation. Parmi les projets de la future CPTS figure la prescription de sport. « Nous avons monté un partenariat avec la maison des sports de Touraine. Dès que nous aurons signé le contrat territorial de santé avec l’ARS, nous pourrons nous lancer, souligne Romain Pineau. L’idée est de créer des ateliers équilibre et mémoire pour les patients, sur douze séances, avec dix séances de sport et deux d’évaluation. » Le second projet vise à organiser des activités de formation et de partenariat avec des établissements hospitaliers locaux. « Nous avons déjà commencé à travailler sur l’addiction avec une clinique psychiatrique », mentionne Romain Pineau. Enfin, la partie communication est en cours de développement, avec la mise en place d’un réseau social privé, actuellement en test, et d’une messagerie sécurisée. x Anne-Gaëlle Moulun * www.prosantenordtouraine.fr

0000 I Novembre Mois 2017 2018 8 I No 1304


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Publi rédactionnel

Gestion du tiers payant

L’engagement d’une coopérative de pharmaciens La Société des pharmaciens du Centre propose de réaliser, pour l’officine, toute la gestion du tiers payant. La condition : adhérer à cette coopérative créée par et pour les pharmaciens. La Société des pharmaciens du Centre (SPC) a été créée en 1978, sous la forme d’une coopérative, dans l’objectif alors de défendre le travail des pharmaciens d’officine indépendants : en offrant à la population le service du tiers payant, les pharmaciens ont pu éviter la création d’une pharmacie mutualiste à Orléans. Regroupant à l’origine des officinaux de la seule région Centre, la coopérative a décidé, en 2001, de s’ouvrir à tous les pharmaciens de France. Aujourd’hui, elle compte plus de 800 adhérents issus de toutes les régions et représente une vraie force engagée dans la défense de la profession et le soutien des confrères dans leur pratique quotidienne.

Gain de temPs, Paiements Garantis

Jean-Marc Franchi, président de la spC.

Depuis sa création, en collaboration avec Résopharma qui assure le transport des flux, la SPC propose à ses adhérents de réaliser, à leur place, la gestion des opérations de tiers payant : pointage des bordereaux de paiement, traitement des rejets, recyclage des factures, relance auprès des organismes payeurs, rapprochement bancaire, etc. Pour le pharmacien d’officine, il s’agit d’un travail particulièrement chronophage lorsqu’il est réalisé en interne, avec le risque de laisser passer des erreurs ou d’oublier de traiter un dossier. « Le service que nous avons mis en place permet au titulaire de libérer du temps et d’être plus disponible au comptoir. Il peut ainsi se recentrer sur son cœur de métier. De plus, nous l’aidons à diminuer le nombre de rejets et donc les impayés », indique Jean-Marc Franchi, président de la SPC. Comment la société coopérative organiset-elle cette gestion ? Avec rapidité et efficacité grâce à une méthodologie de travail rigoureuse, une banque de données exhaustive et des contacts privilégiés avec les caisses et mutuelles. « Nous ne rentrons jamais dans le système informatique du

pharmacien », tient à préciser Jean-Marc Franchi. La coopérative reverse aux pharmaciens, par virement, les sommes correspondant aux factures adressées aux régimes obligatoire (RO) et complémentaire (RC). Pour les règlements et les coûts, elle propose plusieurs options. Le pharmacien a ainsi le choix parmi quatre délais moyens de paiement : x 5 jours, soit 8 virements mensuels (option A) ; x 7 jours, soit 8 virements mensuels (option B) ; x 9 jours, soit 5 virements mensuels (option C) ; x 13 jours, soit 5 virements mensuels (option D). Ceci pour un engagement d’une télétransmission journalière (RO+RC). Un relevé des sommes versées est envoyé tous les quinze jours, composé d’une ligne par journée de télétransmission. « Au jour choisi pour le virement, le pharmacien sait que l’argent est sur son compte. À charge pour nous de récupérer les sommes dues auprès des caisses. C’est, pour le profes-

sionnel, un vrai avantage qui fait la différence entre nous et les autres sociétés de gestion du tiers payant. Celles-ci en effet gèrent le flux financier sans s’occuper si l’argent rentre sur le compte du titulaire », souligne Jean-Marc Franchi. Par ailleurs, confier la gestion de son tiers payant à la coopérative confère un autre avantage : celui d’avoir des mois de facturation gratuite du service quand la trésorerie de la société le permet. Autant d’arguments convaincants pour adhérer à la SPC et s’unir dans l’intérêt de tous. x

Le coût mensuel du service Il varie selon l’option de règlement et le nombre de factures. Pour 100 factures par jour, il est de : x 412,50 € pour l’option A ; x 343,75 € pour l’option B ; x 275,00 € pour l’option C ; x 206,25 € pour l’option D.



L’INTERVIEW

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Le directeur général de l’Assurance maladie gère depuis quatre ans les relations conventionnelles avec les pharmaciens. Au moment où la coordination devient l’alpha et l’oméga du soin, il s’inquiète notamment du retard pris sur les bilans de médication. Propos recueillis par Laurent Simon

Photos Nicolas Kovarik

Nicolas Revel

« L’exercice isolé sera une exception » BIOEXPRESS Conseiller maître à la Cour des comptes et énarque, Nicolas Revel a fréquenté les arcanes du pouvoir politique avant de rejoindre la tête de l’Assurance maladie il y a quatre ans. Ce haut fonctionnaire, fils de Jean-François Revel et de Claude Sarraute, a déjà eu une carrière bien remplie à l’Élysée ou à la Mairie de Paris. y Depuis novembre 2014 : directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie. y 2012-2014 : secrétaire général adjoint de l’Élysée sous la présidence de François Hollande. y 2008 : directeur de cabinet de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris. y 1991-1993 : élève à l’École nationale d’administration (Ena). y 1990 : agrégation de l’enseignement supérieur.

12 I No 1304 I Novembre 2018

L’accord-cadre interprofessionnel (Acip), signé il y a quelques jours, est-il le premier étage de la fusée du plan « Ma santé 2022 » ? Comment allez vous rendre la coordination des soins incontournable dans les années à venir ?

et plus légitime que celui de la coercition. Mais, au final, nous devons faire bouger les pratiques de telle sorte que l’exercice isolé devienne une exception. La coordination ne peut se passer d’outils, dont le

Au commencement, il y a un consensus : l’améliora- dossier médical partagé (DMP). Où en est ce chantion du système de santé passe par un exercice plus tier et qu’attendez-vous des pharmaciens pour son coordonné des professionnels de ville. C’est le pré- développement ? alable pour améliorer la prise en charge des patients Le DMP doit devenir une réalité quotidienne pour les et les conditions d’exercice des professionnels. Ce Français dans les prochaines années. Quarante millions point ne fait plus débat aujourd’hui. Il reste mainte- de DMP ouverts d’ici à cinq ans, c’est l’objectif que nant à passer d’une intention à j’ai fixé à mes équipes. Pour y une réalité dans les organisaparvenir, il faut que l’ouverture « Les mentions “Non tions et les pratiques. C’est en d’un DMP soit simple. Auparaeffet l’enjeu de la stratégie substituable” ont vant, seuls les médecins pouannoncée par le président de la quadruplé en six ans ! » vaient en ouvrir. J’ai souhaité que République le 18 septembre le réseau officinal puisse égaledernier [lors de la présentation ment le faire, comme il l’a fait du plan « Ma santé 2022 », NDLR]. Cela suppose de avec le dossier pharmaceutique (DP). Le réseau faire bouger un certain nombre d’organisations et de s’équipe au moment où nous parlons et nous devrions structures, et de le faire vite. avoir 7 000 officines capables de créer des DMP à fin octobre [l’interview a eu lieu le 16 octobre dernier, NDLR]. Plus concrètement, travailler en coordination sera- Ce chiffre augmente de 200 chaque jour et toutes t-il un jour rendu obligatoire d’une manière ou d’une devront pouvoir le faire sous peu. À terme, il ne serait autre ? pas étonnant que 50 % des DMP soient ouverts par Je préfère la conviction à l’obligation. Nous transfor- les pharmaciens, même si ce n’est qu’une estimation. merons le système avec les professionnels et pas contre eux, par des modèles imposés. L’Acip pose un On a donc fini de se moquer du DMP ! principe et une ambition : la généralisation de l’exer- C’est vrai qu’il y a deux ans c’était un sujet de moquecice coordonné. Il faut maintenant créer une dyna- rie mais, depuis, les esprits ont évolué. Une majorité mique mais aussi un cadre économique propice. Un d’acteurs pensent aujourd’hui que le DMP répond à médecin, un pharmacien ou un autre professionnel un vrai besoin : l’accès à l’information pour les patients de santé doit-il être rémunéré de la même manière et la coordination des prises en charge pour les proselon qu’il exerce de manière isolée ou coordonnée ? fessionnels de santé. Je ne le crois pas. Le discours du président de la République nous invite clairement à introduire une Autre vaste chantier : une fois dématérialisées, vraie différenciation. Un tel levier serait plus efficace l’Assurance maladie va-t-elle contrôler les prescrip-


Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

L’INTERVIEW tions des médecins avant qu’elles soient délivrées aux patients en pharmacie ?

Nous entendons respecter strictement la liberté de prescription. Les prescriptions transiteront par une base distincte du DMP, même si, de fait, nous la gérerons aussi : ce qui nous a été demandé est qu’une ordonnance ne puisse être ni contrôlée ni modifiée, ni même stoppée par l’Assurance maladie en amont de son exécution. En revanche, après la délivrance, nous serons en capacité de faire des contrôles en rapprochant la dispensation de la prescription qui l’accompagne. Ce qui permettra de fiabiliser dès l’origine la facturation et de réduire le nombre des indus qui sont des tensions entre les caisses et le réseau officinal. Surtout quand un pharmacien se voit rejeter un médicament à 5 000 ou 10 000 euros…

Et que l’indu porte sur la totalité du prix de la boîte et non seulement sur sa marge, effectivement. Il y aura toujours, par définition, des indus mais nous voulons les réduire fortement. De la même manière, nous voulons permettre aux pharmaciens de vérifier en temps réel la validité des droits des assurés, ce qui devient possible aujourd’hui grâce à ADRI [acquisition des droits intégrés, NDLR]. Passons à la substitution : rembourser les princeps sur la base de leur générique et faire payer au patient la différence ou restreindre le recours à la mention « Non substituable » comme le prévoit pour 2020 le projet de loi de financement de la sécurité sociale ne sera-t-il pas contre-productif à terme ?

J’entends les réserves que suscite cette mesure mais il faut comprendre pourquoi elle est envisagée. Nous sommes au bout d’un cycle sur le développement des génériques avec des résultats qui plafonnent et un nombre trop important d’ordonnances portant la mention « Non substituable » (« NS ») – 8 % aujourd’hui –, et qui a été multiplié par quatre en six ans. Au final, la part du générique en France en volume est très inférieure à celle de nos voisins, comme l’Angleterre ou les Pays-Bas. Il est indispensable de progresser et cette disposition a pour objectif de mieux justifier médicalement la mention « NS » sur les ordonnances. On peut douter que la multiplication récente des « NS » soit le seul fruit de raisons médicales. En Allemagne, la mesure fonctionne et ne fait plus débat depuis longtemps. Aujourd’hui, nous sommes en retard sur le générique. Si les professionnels ont d’autres propositions pour y parvenir, c’est le moment. Car les marges de progression résident largement dans leurs habitudes de prescription. Le Répertoire des génériques n’est en effet pas si étroit qu’on le dit en France, sans attendre son extension dans les deux ans aux III Novembre 2018 I No 1304 I 13


L’INTERVIEW

DEFRANCE

tirer un bilan dès maintenant. Attendons la fin du premier semestre 2019. J’espère que nous aurons  d’ici là une vraie montée en charge. Nous avons construit ces bilans en partenariat avec les syndicats Les bilans de médication ont été mis en place il y a de pharmaciens ; ils sont importants pour le suivi et quelques mois. Les premiers chiffres ne sont pas la lutte contre la iatrogénie. Si la formule devait ne très encourageants, quelles en sont les raisons ? pas fonctionner, il faudrait alors s’interroger sur Nous sommes en effet loin des objectifs l’engagement du réseau officinal dans ce type d’ac– 400 000 bilans avant la  compagnement. Ce serait un échec collectif. Mais « Nous sommes loin fin de l’année – que nous  nous n’en sommes pas encore là. des objectifs sur les bilans nous étions fixés. Actuellement, 15 000 patients  Faut-il, à terme, faire converger les entretiens pharde médication, le décalage sont concernés et moins maceutiques et les bilans de médication en un seul de 2 000 officines sont  et même type d’accompagnement, selon vous ? est préoccupant. » engagées. La question Les entretiens pharmaceutiques et les bilans de n’est plus de savoir si l’objectif sera respecté. Le médication ont, certes, des liens de cousinage entre décalage est préoccupant. eux mais ils sont différents. Ils ont donc vocation à perdurer distinctement. De plus, il faut stabiliser les Quand tirerez-vous les premières conclusions de la choses : si l’on modifie les formules tous les ans, il  mise en place de ces bilans ? deviendra impossible pour les pharmaciens de s’y Même si je suis inquiet, je pense qu’il est trop tôt pour retrouver. x III

14 I No 1304 I Novembre 2018

médicaments inhalés. Les médecins français prescrivent moins de médicaments substituables que leurs confrères étrangers.

Le PHaRMaCIeN


Novembre 2018 I No 1304 I 15


Actualité En bref

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

ILS L’ONT DIT « Retirer [l’ homéopathie] du remboursement serait un mauvais coup porté aux dépenses d’assurance maladie. »

Philippe Pignarre, directeur de collection aux éditions La Découverte. (Source : Le Monde)

Philippe Vermesch, président du Syndicat des médecins libéraux (SML). (Source : SML)

INTERPRO x La ministre de la Santé Agnès Buzyn et les sept ordres ont signé, le 18 octobre, une charte pour encourager le parcours de vaccination contre la grippe des professionnels de santé. Déclinée en six engagements, elle vise notamment à encourager les sages-femmes, les pharmaciens, les masseurs-kinésithérapeutes, les médecins, les infirmiers, les pédicures-podologues et les chirurgiens-dentistes à se faire vacciner et à réaffirmer l’importance de cette démarche volontaire. x Christelle Dubos, députée LREM de la Gironde, a été nommée, le 16 octobre, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Santé. Membre de l’Observatoire de l’éthique publique et secrétaire de la commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale, cette ancienne enseignante de collège de 42 ans n’a pas d’attributions spécifiques dans son nouveau poste auprès d’Agnès Buzyn. x Le premier comité de suivi du reste à charge zéro se tiendra en décembre. Le coût de cette réforme qui porte sur le dentaire, l’optique et l’audioprothèse sera pris en charge aux trois quarts par la Sécurité sociale et pour le quart restant par les complémentaires. x Treize organisations d’infirmiers ont appelé à une mobilisation générale le 20 novembre. Elles reprochent au plan « Ma santé 2022 » une « vision médico-centrée » ne leur accordant aucun moyen et fustigent un manque total de considération à leur égard. La création annoncée de 4 000 postes d’assistants médicaux est jugée comme « une véritable provocation ».

16 I No 1304 I Novembre 2018

biosimilaires

Substituer ou ne pas substituer… La sortie du biosimilaire de l’enoxaparine (Crusia) repose la question encore non tranchée de la substitution par les pharmaciens.

L

es biosimilaires se définissent par rapport à une spécialité biologique de référence mais n’ont pas le même niveau de similarité avec cette dernière que celui existant entre un générique et son princeps. Dès 2006, date de leur arrivée sur le marché, cette particularité a été source d’inquiétude chez les patients et les industriels commercialisant les spécialités de référe n c e . Pa t i e n t s q u i o n t d’emblée demandé à être consultés par le prescripteur lors de sa décision d’interchanger un médicament biologique de référence par un biosimilaire. Si cette interchangeabilité peut intervenir à tout moment, ainsi que l’a autorisé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), la question de la substitution par le pharmacien, uniquement en initiation de traitement ou « pour permettre la continuité d’un traitement déjà initié avec le même biosimilaire » reste encore en suspens malgré son inscription dans l’article 47 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014.

© FOTOLIA/TOPURIA DESIGN

DR

DR

Jean-Pierre Decool, rapporteur de la mission d’information du Sénat. (Source : Le Quotidien du médecin)

« Comme le disent les industriels […], les progrès sont devenus incrémentaux. […] Ne vaudrait-il pas mieux dire “imperceptibles ?” »

© SEBASTIAN SCHEFFEL

« La portée et l’impact des pénuries de médicaments sont largement sous-estimés. »

Cette dernière dispose que « les modalités d’application du présent article et notamment les conditions de substitution du médicament biologique et d’information du prescripteur à l’occasion de cette substitution […] sont précisées par décret en Conseil d’État ». En attendant le JO Problème, quatre ans après la parution de la loi, ce fameux décret n’est toujours pas paru au Journal officiel, malgré les dires d’acteurs proches du dossier qui, semaine après semaine, évoquent l’imminence de sa publication. Un état de fait qui n’empêche pas Biogaran d’inciter les pharmaciens à substituer le Lovenox (Enoxaparine) par Crusia, son premier médicament biosimi-

laire disponible en ville. Pour Pascal Brière, le président du laboratoire qui s’est exprimé dans un communiqué diffusé le 20 octobre dans Le Moniteur des pharmacies, le texte « semble suffisamment précis pour être directement applicable par les pharmaciens, professionnels de santé avertis, dans les conditions définies par la loi ». Biogaran estime donc que « son application ne nécessite pas […] de décret venant en préciser [les] conditions dès lors qu’elles sont déjà clairement définies ». Comme l’a rappelé la Fédération internationale pharmaceutique (Fip), « aucun problème de sécurité lié à l’utilisation d’un biosimilaire en tant qu’alternative à un médicament de référence n’a, à ce jour, été rapporté ». x


En bref Actualité

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

REPÈRES

10 euros

C’est le prix moyen d’une boîte de médicament en officine en prix fabricant hors taxes (PFHT) l’année dernière. Ce prix était de 7,15 euros en 2014. (Source : CEPS)

82 % des jeunes de moins de 25 ans ayant déjà utilisé du Viagra ou équivalent ont acheté ces produits sans ordonnance sur Internet… Inquiétant. (Source : sondage Ifop/ My-Pharma.info)

2 900

26,1

C’est le montant moyen du reste à charge pour 3,3 millions de Français (5 % de la population). Sont particulièrement en cause les dépenses d’hospitalisation, les ALD ou l’optique, entre autres.

Le marché du médicament remboursable en 2017 est resté stable par rapport à 2016 : + 0,1 %. L’officine représente 18 milliards d’euros, le reste pour l’hôpital.

euros

milliards d’euros

(Source : CEPS)

(Source : Mutualité française)

L’IMAGE DUMOIS

Crime et Châtiment

© INTERPOL

Si L’Archipel du Goulag, le livre du dissident soviétique Alexandre Soljenitsyne, a fait sensation lors de sa publication en 1973, cette édition hispanophone a également retenu toute l’attention d’Interpol !

Plus de 466 000 produits de santé illicites et 1 tonne de produits en vrac commercialisés en ligne ont été saisis par les douanes françaises dans le cadre de l’opération internationale de police Pangea XI qui s’est déroulée du 9 au 16 octobre dernier. Interpol a procédé à un peu moins d’un millier d’arrestations dans le monde et treize enquêtes judiciaires ont été ouvertes en France.

LAQUESTIONDUMOIS

Faut-il encadrer plus sévèrement le recours à la mention « NS » ? Le recours à la mention « Non substituable » a quadruplé en quelques années (voir « L’interview », p. 12). Les autorités sanitaires n’ont pas encore trouvé la solution miracle pour endiguer son développement. La dernière tentative en date, qui fait l’objet d’un examen à l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS), serait de contraindre les médecins à justifier médicalement le recours au « NS ». Une intention que

vous êtes évidemment une grande majorité à soutenir, à près de 70 %. Moins d’un quart des répondants estiment que ce n’est pas nécessaire et une très faible minorité écarterait toute tentative de restreindre le « NS ». Reste maintenant à savoir si cette mesure et celle concernant le remboursement des princeps sur la base du générique seront maintenues à l’issue des débats parlementaires. Car, cela va sans dire, les médecins y sont opposés.

3,6 %

4,5 %

Non, sous aucun prétexte

22,5 %

Non, ce n’est pas nécessaire

Je ne sais pas/ Je ne me prononce pas

69,4 %

Oui, dès que possible

Source : questionnaire administré en ligne entre le 17/10/2018 et le 23/10/2018 sur 223 répondants.

Novembre 2018 I No 1304 I 17


Actualité En bref

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

CE QU’ILS ILS L’ONT DIT ONT DIT

Christelle Dubos, nommée le 17 octobre secrétaire d’État auprès d’Agnès Buzyn. (Source : Le Quotidien du médecin)

DR

Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre des pharmaciens, s’inquiète de la situation économique des répartiteurs. (Source : Caducee.net)

« Je suis à ma tâche, j’y suis prête […], mon objectif est d’être utile. »

Paces et numerus clausus sur le gril La ministre de la Santé Agnès Buzyn et celle de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal ont mis en place, le 12 octobre, un groupe de travail piloté par le professeur Jean-Paul Saint-André qui devra plancher sur la suppression du numerus clausus et la réforme de la première année commune aux études de santé (Paces), annoncées par Emmanuel Macron lors de la présentation de son plan « Ma santé 2022 ». L’objectif est d’élaborer pour la fin novembre « un scénario opérationnel permettant une mise en œuvre de ces réformes majeures pour l’année universitaire 2019-2020 ». x

inspection

Incognitos sur la Toile Un arrêté du 18 septembre dernier vient préciser les modalités d’habilitation des inspecteurs des agences régionales de santé (ARS) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) mettant en œuvre des techniques d’enquête sous pseudonyme pour constater des infractions commises via un moyen de communication électronique. Ils sont notamment autorisés à participer, sous une fausse identité, à des échanges électroniques et à acquérir des produits ou substances. x 18 I No 1304 I Novembre 2018

« L’objectif est de décharger les médecins d’environ 15 % de temps de consultation. » Agnès Buzyn, ministre de la Santé, à propos de la création du métier d’assistant médical. (Source : Le Quotidien du médecin)

missions

La prescription pharmaceutique passera-t-elle ? Le gouvernement envisage de laisser les pharmaciens délivrer certains médicaments sans prescription.

C’

est l’amendement que personne n’avait vu venir. Il a été déposé par Delphine Bagarry, députée LREM, dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2019. Il prévoit qu’« à compter du 1er janvier 2019 et pour une durée de trois ans, à titre expérimental, l’État peut autoriser dans […] deux régions […] la dispensation, par les pharmacies d’officine, de certains médicaments à prescription médicale obligatoire ». Trois pathologies sont évoquées en se basant sur l’exemple suisse : la cystite, la conjonctivite et l’eczéma. Cet amendement a été adopté le 12 octobre dernier. Question de vocable Pas question pour autant de parler de « prescription pharmaceutique, je suis contre », a expliqué Olivier Véran, député LREM de l’Isère et rapporteur du PLFSS 2019, à une rencontre

© FOTOLIA/GOROVITS

études

© NICOLAS KOVARIK

© NICOLAS KOVARIK

« Je ne sais pas comment travailler demain si je n’ai pas un répartiteur sur lequel je peux compter au quotidien. »

organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis). Il s’agit de « conseil protocolisé », guidé par des arbres décisionnels. Le contexte est connu : la remise du rapport Mesnier en octobre dernier proposait ainsi « le triage des petites urgences par les pharmaciens » et la ministre de la Santé Agnès Buzyn a réitéré son intérêt pour ces « délégations de compétences […], on peut imaginer que les médecins et les pharmaciens se mettent d’accord localement », comme elle l’a exprimé au quotidien Les Échos le 23 octobre, évoquant à son tour des affections

comme les « infections urinaires, orgelets ou angines ». Côté pharmaciens, on plébiscite la mesure soutenue par l’Ordre des pharmaciens et saluée comme du simple « bon sens » par Philippe Gaertner, président de la FSPF. Pas de quoi convaincre les syndicats de médecins (CSMF, MG France), qui se sont immédiatement élevés contre cette disposition. Un médecin du Pas-de-Calais cité dans le rapport Mesnier disait ainsi que « le pharmacien, son métier c’est avant tout de vendre des boîtes de médicaments. Chacun son métier ». x Laurent Simon


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Actualité En bref

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

REPÈRES

912

millions d’euros C’est le montant, en 2017, des économies générées par le Comité économique des produits de santé (CEPS)… Ce dernier se félicite d’avoir dépassé ses objectifs de près de 100 millions d’euros.

23

48 %

905

millions d’euros

seulement des étudiants en pharmacie sondés ont choisi cette filière lors de leur première année commune aux études de santé (Paces) initiale. Une guigne.

Les répartiteurs appellent à l’aide les pouvoirs en pointant ce chiffre : le montant de leur perte d’exploitation pour 2017. Une première, selon eux, dans l’histoire du secteur.

(Source : Anepf/Le Grand entretien)

autorisations de mise sur le marché ont été délivrées en 2017 par l’Agence nationale de sécurité du médicament… dont 801 génériques ! (Source : ANSM)

(Source : CSRP)

(Source : CEPS)

substitution

concurrence

C’est une disposition du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2019 dont on va entendre parler. L’article 43, applicable le 1er janvier 2020, remet au goût du jour la substitution des « hybrides », ces spécialités « quasi génériques », par exemple « un nouveau dosage, utile pour les patients, mais pas disponible pour le princeps ». Il écarte en revanche pour l’instant la substitution des médicaments inhalés, comme les antiasthmatiques… x

L’enquête sectorielle de l’Autorité de la concurrence (ADLC) sur le médicament, prévue début 2019, est attendue de pied ferme. L'institution semble concentrer ses efforts sur la vente en ligne, regrettant que les officines ne puissent concurrencer « efficacement » la grande distribution ou les parapharmacies sur les produits hors monopole. Si vous avez un avis sur la question, faites-le connaître à l’ADLC, qui a lancé une consultation publique, ouverte jusqu’au 18 novembre. x

Ces génériques qui n’en sont pas

L’Autorité ne fait pas de mystères

MACRO / ÉCO

Radiographie des dépenses de santé Dépenses par grandes catégories (en milliards d’euros) Ce sont près de 160 milliards d’euros qui ont été remboursés en 2016 par l’Assurance maladie, tous régimes confondus. Dans sa récente cartographie des dépenses de soins, la Caisse nationale d’assurance maladie a établi un classement des postes de dépenses les plus importants. Outre les hospitalisations ponctuelles, on voit que les maladies psychiatriques pèsent lourd dans la balance, plus même que les cancers ou les maladies cardio-vasculaires.

Hospitalisations ponctuelles

31,1

Maladies psychiatriques ou psychotropes

19,8

Cancers

14,7

Soins courants

14

Maladies cardio-neurovasculaires

13,4 7,8

Maternité Diabète

6,8

Maladies neurologiques ou dégénératives Maladies inflammatoires ou rares, ou VIH ou sida

5,2

Traitements du risque vasculaire

4,9

6,2

Insuffisance rénale chronique terminale

3,4

Autres affections de longue durée

3,3 2,9

Maladies respiratoires chroniques 1,7

Maladies du foie ou du pancréas Traitement antalgique ou anti-inflammatoire

1,5 0

10

20

Champ : régime général (y compris SLM), France entière. Source : Cnam (cartographie version de juillet 2018).

20 I No 1304 I Novembre 2018

30



Actualité Industrie & co

y Carré de l’optique annonce trois nouvelles implantations. L’enseigne, qui propose aux pharmaciens d’installer dans leurs officines un corner d’optique de 15 à 20 mètres carrés dont l’offre est dispensée par un opticien diplômé, va s’implanter dans trois nouvelles pharmacies situées en Touraine et dans les régions de Marseille et de Fontainebleau. Elles viendront grossir les rangs des 43 officines déjà partenaires. y Biodim devient Neuraxpharm France. La filiale du groupe Pharma Omnium international est passée cet été dans le giron du luxembourgeois NuPharm, fraîchement rebaptisé Neuraxpharm. Présent dans cinq pays européens, le groupe spécialisé dans le traitement des troubles du système nerveux central ajoute donc à son portefeuille d’une centaine de molécules les spécialités anxiolytiques de l’ex-Biodim comme Séresta ou Témesta. y Sensibiliser les propriétaires de chiens au danger des tiques. C’est ce que propose le laboratoire Boehringer Ingelheim en fournissant aux pharmaciens qui le souhaitent un kit de communication dénommé Frontline. Axé sur l’importance de la prévention antiparasitaire en raison des effets néfastes de la maladie de Lyme chez les canidés, il inclut une grande variété de supports tels que kakémono, sticker de sol ou encore présentoir de comptoir. y OCP accompagne la vaccination antigrippale à l’officine. Le groupe propose aux titulaires et adjoints un stage de formation à la vaccination contre la grippe qui permet d’obtenir une attestation validante indispensable à la demande d’autorisation auprès de son agence régionale de santé. Outre des offres exclusives sur les vaccins et le matériel nécessaire à cette pratique, OCP met également en avant Link, sa plate-forme de suivi des patients qui permet notamment de leur rappeler par SMS la date et l’heure de leur rendezvous vaccinal à l’officine.

22 I No 1304 I Novembre 2018

DEFRANCE

groupement

Monge passe la troisième Une troisième pharmacie sous enseigne Monge ouvre ses portes à Paris, au pied de la butte Montmartre.

L

e rachat, en 2017, de la pharmacie Monge par le groupement Paris Pharma, entretemps devenu Aprium, a marqué le coup d’envoi d’une politique de développement de l’enseigne qui a désormais vocation à essaimer dans des lieux commercialement stratégiques de la capitale. L’ouverture, fin 2017, d’une deuxième officine baptisée Monge Eiffel Commerce, dans le XVe arrondissement de Paris, avait d’ailleurs été suivie de nombreux recours déposés en vain par les syndicats de pharmaciens et l’Ordre.

© FOTOLIA/BLUEHOUSESTUDIO

ÀSAVOIR

Le PHaRMaCIeN

Les touristes comme cœur de cible Une troisième officine de l’enseigne doit désormais ouvrir « la première semaine de novembre », selon Vincent Senecat, directeur général du groupe Monge. Située en contrebas du Sacré-Cœur, elle disposera d’un espace de vente de 120 mètres carrés plus 80 mètres carrés dévolus à la parapharmacie. Bien qu’étant encore « en train de définir les contours

de la marque », Vincent Senecat ne cache pas que son objectif est d’apporter aux équipes des compétences en marketing, ciblées notamment sur leurs meilleurs clients : les touristes qui séjournent dans la Ville lumière. Rien d’étonnant, donc, à ce que ces officines permettent désormais le règlement des achats via Alipay et WeChatPay, les deux géants du paiement mobile en Chine. y

sanofi

observance

Opportunément baptisé Sanofficine, le nouveau site internet développé par Sanofi est entièrement destiné aux pharmaciens et a pour principal objectif de les aider dans la gestion quotidienne de leur officine. Constatant qu’un appel sur trois à son service client concernait le suivi des commandes, des demandes comptables et la déclaration de litiges, le laboratoire a développé ce portail web qui permet d’accéder à un grand nombre d’informations telles que le suivi des livraisons, l’accès aux pièces commerciales (factures et avoirs) ou encore la formulation de demandes et réclamations en ligne. Les pharmaciens qui souhaitent avoir un accès à Sanofficine peuvent contacter gratuitement le service idoine au 0800 852 520. y

Medissimo, l’entreprise française spécialisée dans la préparation des doses à administrer (PDA), avait pris un virage numérique en 2016 avec Imedipac, son pilulier connecté destiné à favoriser le bon usage du médicament et une meilleure observance des patients. Elle mettait déjà gratuitement à disposition de tous les pharmaciens son application Siapda qui, depuis début octobre, existe dorénavant sous forme de site web (Siapda.fr.). Par ailleurs, Siapda permet désormais aussi aux pharmaciens d’accéder aux données d’observance du patient via Medipac, son pilulier à usage unique qui contient les médicaments prescrits pour une semaine. Un plus pour la mise en place d’un bilan partagé de médication. y

Un portail web Des piluliers plus pour les officinaux dématérialisés


TRAITEMENT DES SYMPTÔMES DU RHUME ET DE LA GRIPPE

PP-ADS-FRA-0024 - 18/04/64947510/PM/001

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Le Kiosque

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Les médias parlent de vous, on vous en parle… par Benoît Thelliez

Gigantesque Déjà réputée pour être l’un des plus grands discounters français dans son domaine, la pharmacie de la Gare de Roissy-en-Brie (Seineet-Marne) vient d’obtenir son permis de construire pour doubler sa superficie et la porter à 4 200 mètres carrés, dont 1 800 pour la seule surface de vente. Drainant déjà quelque 3 000 clients par jour, qui viennent essentiellement pour l’OTC et la parapharmacie, l'officine, qui ne ferme que le dimanche de 8 h à 20 h, devrait inaugurer sa nouvelle configuration au printemps 2019. ❙ L’YONNE RÉPUBLICAINE (21 SEPTEMBRE)

Si loin, si proche C’est une première dans le département de l’Yonne. La pharmacie d’Abraham, à Sens, vient de s’équiper d’une cabine de téléconsultation médicale louée à l’entreprise Visiomed, pour répondre aux besoins des patients qui pâtissent d’un manque cruel de praticiens sur ce territoire. Pour l’agence régionale de santé (ARS), l’initiative peut se comprendre mais pourrait pourtant être contreproductive car ne s’appuyant pas sur des praticiens locaux. De fait, les médecins téléconsultants dans cette cabine sont pour l’heure basés à SaintÉtienne (Loire), empêchant toute possibilité de remboursement par l’Assurance maladie. ❙ LE COURRIER PICARD (8 OCTOBRE)

Un sur deux En Picardie, moins de la moitié des 600 pharmaciens de la région ont demandé l’agrément auprès de l’agence régionale de santé

L’ÉTUDIANT (11 OCTOBRE)

Désamour Au cours de l’année universitaire 2006-2007, près de 60 % des étudiants en pharmacie avaient opté pour la spécialité officine. Dix ans plus tard, ils ne sont plus que 35 %. Plusieurs raisons président à cette crise des vocations : un stage en officine en deuxième année aux missions peu valorisantes, un montant des gratifications de stage généralement beaucoup moins élevé qu’en internat et un attrait croissant pour la filière industrie dont le fort taux d’employabilité, les salaires confortables et les perspectives d’évolution professionnelle contrastent singulièrement avec le contexte économique peu rassurant de l’officine. Cependant, le ralentissement de la baisse du nombre d’inscrits dans cette filière observé depuis deux ans marque, semble-t-il, un regain d’intérêt des étudiants pour un métier revalorisé par les nouvelles missions qui lui sont confiées. © FOTOLIA/DIEGO1012

LE PARISIEN (29 SEPTEMBRE)

(ARS) pour participer à la campagne de vaccination contre la grippe. Si l’un d’entre eux, installé dans le centre-ville d’Amiens, avoue faire contre mauvaise fortune bon cœur en considérant que ce n’est pas vraiment son métier, d’autres ont carrément refusé de participer à l’expérimentation pour des raisons de confraternité. Pas de quoi réconforter les quelques pharmaciens volontaires mais inéligibles au dispositif, faute de locaux répondant aux normes exigées. ❙ OUEST-FRANCE (26 SEPTEMBRE)

Ni oui ni non Le sujet est sensible et fait débat. Les vingt-sept membres de la mission sénatoriale d’information sur le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, qui a rendu son rapport le 25 septembre dernier, n’ont ainsi pas su trancher en faveur ou non de la reconnaissance officielle d’un métier dont le certificat d’État a été supprimé en 1941, au profit de la création de l’Ordre des pharmaciens. Des herboristes sont régulièrement attaqués en justice pour exercice illégal de la pharmacie, accusés d’avoir

vendu ou conseillé l’une des 562 plantes inscrites à la Pharmacopée française. ❙ LA PRESSE DE LA MANCHE (2 OCTOBRE)

Une de plus Le département de la Manche n’a pas échappé à l’appétit de l’enseigne à la politique tarifaire agressive. Une officine Lafayette Conseil a en effet ouvert ses portes, en septembre, à Cherbourg-en-Cotentin, à deux pas des quais du bassin du Commerce. Cette pharmacie de 65 mètres carrés vient donc grossir les rangs de la chaîne à la croix occitane orange et verte, qui compte désormais 163 officines dans toute la France. ❙ LE TÉLÉGRAMME (1er OCTOBRE)

Symbolique Faut-il y voir un signe ? Le groupement de producteurs de plantes aromatiques, médicinales et condimentaires Flore d’Arrée va quitter ses locaux actuels pour emménager en juillet 2019 dans le bâtiment de l’ancienne pharmacie de la rue principale de Plounéour-Menez (Finistère), à deux pas de Cap Santé, une association qui dispense

des formations à l’herboristerie. Les plantes commercialisées par Flore d’Arrée sont cultivées dans des jardins en agrobiologie ou cueillies dans les campagnes et les landes environnantes. ❙ LE PARISIEN (3 OCTOBRE)

Rebelle toujours Convoqué le 2 octobre par le tribunal des affaires de la sécurité sociale pour avoir prescrit trop de médicaments non substituables (NS), le docteur Julien Blain ne manque pas de soutiens. Entouré au sortir de son audience par une quarantaine de patients ayant pris fait et cause pour lui, ce généraliste, installé à Saint-Brice-sous-Forêt (Val-d’Oise) et à qui l’Assurance maladie reproche un taux de « NS » de 72 % sur ses prescriptions entre septembre et novembre 2013, a refusé de payer les 400 euros d’amende réclamés par sa caisse primaire au motif qu’il appliquait le principe de précaution. ❙ NICE MATIN (9 OCTOBRE)

Au pif En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recense chaque année un millier d’intoxications dues à l’ingestion de champignons. Pourtant, regrette un pharmacien de Menton (Alpes-Maritimes), il n’est plus consulté par des cueilleurs qu’une ou deux fois au cours de la saison contre plusieurs fois par semaine il y a dix ans. La faute peut-être aux groupes qui fleurissent sur les réseaux sociaux et qui proposent d’identifier les champignons sur la base de photos… alors qu’une bonne reconnaissance est aussi olfactive. ❙ Novembre 2018 I No 1304 I 25


Actualité Enjeux

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Si, pour les pharmaciens, la délivrance de médicaments onéreux est synonyme de hausse de la rémunération ainsi que de valorisation de l’acte officinal, les risques sont loin d’être négligeables. Témoignages. par Benoît Thelliez

DÉLIVRANCE AU PRIX FORT La tendance est lourde. Les nouvelles molé-

cules contre certaines maladies rares, les cancers ou encore l’hépatite C (VHC) apparues ces dernières années sont devenues une priorité pour l’industrie pharmaceutique… qui facture au prix fort ces innovations. À tel point que des géants mondiaux se délestent de leurs activités OTC et/ou générique pour investir ce marché en plein boom. Selon un rapport de mai 2017 de l’Institut national du cancer (Inca), le coût des anticancéreux a crû de 10 % par an entre 2005 et 2015, et tout le monde a encore en tête les vives polémiques entourant le prix des premiers antiviraux à action directe « Une marge misérable capables de guérir les porteurs du VHC. Vendus initiaen regard du stress de la lement plus de 40 000 euros, possibilité d’un impayé. » ils ont été ramenés à Erik Marx, pharmacien à Lambesc (Bouches-du-Rhône) 28 700 euros la cure de trois mois après d’âpres négociations. Bien que cette dynamique inflationniste pose des questions quant à la pérennité du financement du système de santé, elle s’accompagne également d’un mouvement plus positif pour les patients : la sortie à rythme soutenu de ces médicaments de la réserve hospitalière et leur arrivée dans les officines de ville, quand ils n’y sont pas dispensés immédiatement après l’obtention de leur autorisation de mise sur le marché (AMM), sans passer par la case hôpital. Chiffre d’affaires n’est pas marge Cette manne de chiffre d’affaires (CA) ne profite pas qu’à l’industrie mais également à l’officine, lorsque ces molécules arrivent dans ses rayonnages et ses réfrigérateurs. Selon les chiffres rapportés par la FSPF, les nouveaux médicaments chers – prix fabricant hors taxes (PFHT) 26 I No 1304 I Novembre 2018

supérieur à 1 515 euros – arrivés dans le circuit officinal depuis le 1er janvier 2018 ont généré, entre cette date et fin juillet, un CA prix public toutes taxes comprises (PPTTC) de 429 millions d’euros, qui se traduit par 10,4 millions d’euros de rémunération supplémentaire par rapport à la même période en 2017. Cette progression du CA peut d’ailleurs poser problème puisqu’elle peut faire passer certaines officines à la tranche supérieure et les mettre dans l’obligation de s’adjuger les services d’un pharmacien adjoint supplémentaire. Quant à la marge générée, elle ne profite pas à tous : de janvier à juillet 2018, seules 57 % des pharmacies ont vendu ces nouveaux produits, principalement des antiVHC tels que Maviret, Harvoni ou Sovaldi, confirmant la répartition hétérogène des ses dispensations sur le territoire. Sur le fil du rasoir Fin septembre, la FSPF alertait d’ailleurs le gouvernement en signalant que « les 700 millions d’euros de consommation de médicaments supplémentaires qui seront dispensés en officine en 2018 (liés en grande partie au traitement contre l’hépatite C) sont achetés et délivrés à prix coûtant pour la tranche de prix supérieurs à 1 500 euros » et que « certaines officines ne peuvent les acheter ». La peur de devoir avancer des sommes considérables pour des produits qu’ils ne sont pas toujours certains de pouvoir facturer ou la crainte des indus réclamés par l’Assurance maladie sont bien réelles et ne sont pas compensées par la marge générée par ces médicaments chers, plafonnée à 98 euros. Qu’ils proviennent de pharmaciens de communes rurales ou installés en ville près d’un centre hospitalier, tous les témoignages


© FOTOLIA/GANOLMC

recueillis insistent sur cette tension permanente et la gestion au cordeau que nécessitent l’achat, le stockage et la délivrance de ces produits. Erik Marx, titulaire à Lambesc, une commune des Bouches-du-Rhône de moins de 10 000 habitants, déplore ainsi que plus de 10 % de son CA soit « réalisé par des produits chers avec une marge misérable en regard du stress engendré par la possibilité d’un impayé Sécu ! ». Même réaction pour Guillaume Froment, installé à Mourmelon-le-Grand (5 500 habitants), dans la Marne, qui rappelle que « pharmacologiquement parlant on fait le même travail, que la boîte coûte 2 ou 2 000 euros ». Cependant, « ce qui a changé la donne, c’est l’organisation de la logistique de ces produits chers », ajoute-t-il. Les avoir en stock signifie qu’« il y a une part importante de la trésorerie qui est immobilisée », de même « qu’une modification de dosage ou un arrêt de traitement entraînent la possibilité d’une péremption du produit avant sa vente et représentent donc un danger financier très important pour l’officine ». Ce risque n’est pas inhérent aux seules officines de petites ou moyennes communes, mais pèse également sur les pharmacies de ville qui drainent un nombre beaucoup plus important de patients à qui l’on a prescrit ces traitements onéreux. L’officine d’Alexandre Adevah est située à quelques encablures de l’Institut PaoliCalmettes de Marseille, l’un des plus importants

centres anticancéreux de France. Confiant qu’il stocke « pas mal de ces médicaments chers » dans son frigo, il explique qu’il « essaye de tenir une comptabilité au patient » et qu’il entretient « un rapport très étroit » avec le pharmacien de son grossiste-répartiteur pour « anticiper les besoins de [ses] patients » et faire débloquer les produits réservés en amont dès qu’il a la réponse de ces derniers. Bien que très attaché à cette patientèle qui « vient d’un peu partout dans la région et même de Corse », il précise que ces médicaments ont « tué [sa] marge les premières années » et qu’il continue d’être « en trésorerie tendue, comme bon nombre de [ses] confrères ». Un état de fait que ne nie pas Mathieu Brousse, titulaire à Grigny (Rhône), qui dit dispenser « régulièrement » ce type de produits mais craint toujours « de voir un patient pour lequel [il] a commandé un produit à 15 000 euros ne pas revenir pour diverses raisons, qui plus est quand ce produit ne peut être retourné ». Trous de trésorerie Si nombre d’officinaux considèrent donc que la dispensation de médicaments chers constitue un risque économique, certains, à l’instar de Mariam Berro Martin, ont fait l’amère expérience de l’incident de trésorerie. Installée depuis trente et un ans dans les quartiers nord de Marseille, elle délivrait à un patient III Novembre 2018 I No 1304 I 27


Actualité Enjeux [Délivrance au prix fort]

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

atteint d’un mélanome un traitement par le rembourser. Un trou de trésorerie consémensuel facturé plus de 12 000 euros. L’année quent, « sans compter l’avance de frais pour le dernière, suite à un changement du numéro produit de remplacement et la perte de chance d’identifiant de l’hôpital prescripteur qu’elle n’a pour le patient ». La vente directe par le laborapas reporté correctement, ce qu’elle reconnaît toire constitue d’ailleurs un problème régulièbien volontiers, elle a dû rembourser sept mois rement évoqué par les pharmaciens. D’après d’indus, soit près de 86 000 euros au total ! Il va Emmanuel Déchin, délégué général de la sans dire qu’elle aurait préféré être « prévenue Chambre syndicale de la répartition pharmaavant » de son erreur car elle se retrouve ceutique (CSRP), 53 médicaments vendus en aujourd’hui « dans le rouge vif officine sur les 206 coûtant à la banque » et explique « ne « Il n’y a aucune plus de 500 euros sont à plus se payer depuis trois 100 % en vente directe, alors raison objective mois ». La Sécurité sociale a qu’il n’y a « aucune raison fini par lui donner gain de justifiant la vente objective d’efficacité, de coût ou cause, mais lui doit encore directe par les de logistique » qui le justifie. près de 37 000 euros. Quant à Mathieu Brousse dit d’ailleurs la prise de risque, elle avoue laboratoires. » qu’il préférerait « mille fois ne « ne pas y avoir pensé une passer que par [son] répartiEmmanuel Déchin, délégué seconde » et considère qu’il est général de la Chambre teur », et Alexandre Adevah de son devoir de fournir ces syndicale de la répartition déclare ne pas comprendre pharmaceutique (CSRP) médicaments à ses patients. « pourquoi certains labos Mais elle imagine tout de même « la catastrophe veulent garder la main sur ces médicaments » que cela aurait été pour un jeune titulaire venant qu’ils n’arrivent pas à livrer aussi rapidement de s’installer avec des crédits à rembourser ». que les grossistes. Pour Mariam Berro Martin, Plus rocambolesque est la mésaventure arrivée « il serait plus simple que la Sécurité sociale traite à Erik Marx. Après avoir commandé directement directement avec ces laboratoires et ne nous paye à un laboratoire une boîte coûtant plus de que la marge pour que nous n’ayons pas à avan5 500 euros, il a eu la désagréable surprise cer le coût du produit » ; une procédure qui a d’apprendre que le produit avait été déposé, cependant peu de chances de voir le jour. quatre jours après la date de livraison prévue, dans un restaurant chinois situé à sept kilo- Effet d’aubaine mètres de son officine ! La boîte aurait ensuite En attendant, certains ont décidé de saisir la été remise par les restaurateurs eux-mêmes à balle au bond et d’adapter leur offre en conséune autre pharmacie qui l’aurait elle-même quence. C’est le cas de Captain Pharma, une déposée à La Poste… qui a perdu sa trace. officine de Nanterre (Hauts-de-Seine) qui proIl aura fallu à Erik Marx attendre plus de pose le renouvellement automatique des pressoixante jours avant que le laboratoire finisse criptions pour tous ses patients chroniques et notamment ceux sous imatinib (Glivec). « Après accord du patient », ce dernier est prévenu « tous les mois, quelques jours avant que ses premiers comprimés commencent à manquer » afin de Dispenser dans son officine des médicaments chers augmente les risques préparer sa commande. Outre ce « renouvellepour sa trésorerie. D’autant que, comme l’explique Bruno Soufflet, président du ment automatique », l’offre va plus loin groupement régional Mutualpharm (Rhônes-Alpes), « 60 à 62 % des pharmacies puisqu’elle propose même la livraison au domin’ont pas plus de 40 000 euros de trésorerie ». Il est cependant possible d’en limicile « sans coût additionnel » par « une personne ter la portée grâce aux outils statistiques capables d’analyser les achats et les habilitée à dispenser ». Comme quoi ces produits immobilisations de stock fournis par les grossistes-répartiteurs et certains grouaiguisent certains appétits ! x III

Attention au numéro RPPS !

pements. Meddispar, le site développé par l’Ordre des pharmaciens et dévolu aux médicaments à dispensation particulière, est également une ressource précieuse pour vérifier la conformité de l’ordonnance lorsque, par exemple, elle doit uniquement être rédigée par un spécialiste. Rappelons enfin que le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2019 prévoit que, pour une ordonnance hospitalière, le pharmacien soit désormais obligé de transmettre le numéro Finess de l’établissement ainsi que le RPPS du prescripteur, sous peine de se retrouver avec un indu. Alors, ouvrez l’œil !

28 I No 1304 I Novembre 2018

NOTABENE Il n’existe pas de définition officielle des médicaments dits « chers ». Les syndicats de pharmaciens considèrent généralement qu’ils concernent les spécialités dont le prix fabricant hors taxes (PFHT) est supérieur à 1 515 euros, tranche au-dessus de laquelle il n’y a plus de rémunération officinale. Les grossistes-répartiteurs fixent quant à eux la barre au-dessus de 500 euros PFHT.


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Santé Enquête

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© GILEAD

AXICABTAGENE CILOLEUCEL Autorisé depuis juillet dernier en France, Yescarta est indiqué dans certains lymphomes réfractaires ou en cas de rechute.

La révolution des CAR-T cells Les immunothérapies sont chères… mais les CAR-T cells le sont au moins dix fois plus. Cette nouvelle classe bouleverse pourtant la prise en charge de certains cancers.

L NOTABENE Les CAR-T cells font partie de la famille des immunothérapies. Peu antigéniques, les cellules cancéreuses ont la capacité de se rendre indétectables et d’échapper à la réaction immunitaire. L’immunothérapie consiste à restaurer l’action antitumorale de notre système de défense en mobilisant le système immunitaire du patient afin qu’il reconnaisse les cellules cancéreuses et les détruise. Plusieurs produits d’immunothérapie, administrés seuls ou en association avec de la chimiothérapie ou de la radiothérapie, augmentent la survie dans différents cancers.

32 I No 1304 I Novembre 2018

a médecine personnalisée est-elle devenue une réalité ? Fin juillet, les autorisations temporaires d’utilisation (ATU) de Kymriah (Novartis) et de Yescarta (Gilead) dans deux cancers hématologiques ont en tout cas ouvert la voie aux CAR-T cells. Ces médicaments d’un tout nouveau genre, issus des cellules du patient modifiées génétiquement, sauvent la vie de malades en échec thérapeutique après plusieurs lignes de traitement… mais leur arrivée dans les services hospitaliers implique une totale réorganisation des hôpitaux, afin notamment de gérer leurs effets secondaires très lourds. « C’est une vraie révolution. […] Il s’agit d’un traitement de rupture, on entre dans une nouvelle ère pour les lymphomes agressifs », s’enthousiasme la Pr Catherine Thieblemont, cheffe du service d’hématologie-oncolo-

gie de l’hôpital Saint-Louis (Paris). « Environ 80 % des patients, dont certains en soins palliatifs, sont en rémission après l’injection. Aucun traitement n’atteint aujourd’hui ce niveau », confirme le Pr Nicolas Boissel, hématologue à l’hôpital Saint-Louis et coauteur d’une grande étude publiée dans le New England Journal of Medicine en 2018 pour évaluer les CAR-T Cells chez de jeunes patients âgés de 3 à 25 ans atteints de leucémie aiguë lymphoblastique résistante aux traitements. Les résultats exceptionnels ont conduit aux ATU de cohorte, un raccourci vers la mise sur le marché. Course contre la montre Cette nouvelle classe de médicaments ne ressemble à aucune autre, puisqu’elle a comme produit actif les cellules du malade ; elle ne peut donc pas être produite en lots. Des lymphocytes T sont manipulés

génétiquement pour y introduire des gènes codants des récepteurs membranaires, les fameux CAR, pour chimeric antigen receptor. Ceux-ci sont capables de reconnaître des antigènes tumoraux présents uniquement à la surface des cellules cancéreuses. En se fixant sur leurs cellules cibles, les lymphocytes T, devenus des CAR-T cells, jouent alors leur rôle et détruisent les cellules malades. Fabriquées aux États-Unis, les CAR-T cells ont un délai d’obtention de un à trois mois. Très, voire trop long pour des malades en échec thérapeutique et dont l’état peut s’aggraver durant cette période. Un délai dû au transfert des cellules, à leur modification, à leur culture et à leur réacheminement. Ce délai pourrait être raccourci à l’horizon 2019-2020 quand Novartis et Gilead disposeront de sites de production en Europe. Cette immunothérapie d’un nou-


Enquête Santé

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

La première autorisation de mise sur le marché mondiale pour des CAR-T cells a été accordée en août 2017 aux États-Unis pour Kymriah. En France, sur les 75 patients entre 3 et 23 ans atteints de leucémie qui ont participé aux essais cliniques et reçu Kymriah, 60 % sont en rémission.

3QUESTIONSÀ…

Marie Rolin

© NOVARTIS

responsable de mission au sein de la Business Unit Santé d’Alcimed, à Paris.

veau genre n’est disponible que dans trois hôpitaux français, deux à Paris et un à Lyon, dûment labellisés par les industriels. « Le caractère individualisé et innovant de Kymriah implique que les centres suivent une formation et nécessite de mettre en place une organisation spécifique à l’hôpital pour atteindre les standards de qualité attendus », explique-t-on chez Novartis. Un défi économique De fait, outre l’expertise des services, les CAR-T cells obligent à repenser le parcours patient, notamment à cause de la toxicité du traitement. « La moitié des patients injectés, déjà très fragiles et souvent en aplasie, passe en réanimation à cause d’une complication appelée syndrome de relargage des cytokines. Ce n’est pas de l’ordre de l’accident. Il nous a donc fallu intégrer le service de réanimation dans le parcours patient », explique Nicolas Boissel. Un réanimateur est ainsi impliqué dès l’évaluation initiale du patient.

Quatre semaines après l’injection, la phase de complications aiguës, également liées à la toxicité neurologique, est passée, même si un risque d’infection persiste pendant quelques semaines à plusieurs mois. Outre ces effets secondaires, le poids économique des CAR-T cells est sans précédent. On se souvient de la levée de boucliers lors de l’arrivée sur le marché de Sovaldi et consorts, thérapies curatives de l’hépatite C, dont le coût avoisinait les 40 000 euros la cure. Pour les CAR-T, il faut ajouter un zéro. Ces coûts, qui dépassent aujourd’hui les 300 000 euros l’injection, risquent d’être un cassetête pour les autorités sanitaires. « Quand je clique pour valider la commande de Kymriah, j’ai toujours un temps d’arrêt. Pour chaque injection, j’engage 320 000 euros, c’est beaucoup beaucoup d’argent », confiait début octobre Isabelle Madelaine-Chambrin, cheffe de service de pharmacie hospitalière à l’hôpital Saint-Louis. x

Pourquoi un traitement par CAR-T cells coûte-t-il si cher ? L’essentiel des coûts est lié au « processing » des cellules pour effectuer les modifications génétiques in vitro. La partie logistique, notamment le transport, constitue un coût secondaire, ce qui ne comprend pas ceux engendrés par le séjour à l’hôpital et les consultations. Il faut garder à l’esprit que les CAR-T cells, qui se placent parmi les médicaments les plus chers ayant jamais existé, concentrent tous les coûts sur une période très courte puisqu’il s’agit d’une unique injection, mais qui peut conduire à une rémission complète du patient ! Comment calcule-t-on sa valeur ? Les industriels vont devoir mener des études médico-économiques pour comparer le coût pour la société d’un patient traité avec ce nouveau procédé et d’un patient non traité. La question est de savoir si le prix de l’injection de CAR-T cells compense les frais habituellement engendrés par les rechutes et traitements subséquents. Ces données seront indispensables dans les discussions avec les agences de santé. L’aboutissement des discussions est un prérequis pour le développement des CAR-T cells dans les cancers solides. Quelles sont les modalités de prise en charge aux États-Unis ? Les deux modalités envisagées outre-Atlantique sont novatrices à la fois pour les laboratoires et les autorités de santé. La première, le paiement à la performance, a été adoptée par Novartis, qui rembourse intégralement en cas d’échec du traitement à un mois. Une autre possibilité consisterait à échelonner le paiement sur plusieurs années et à l’arrêter dès que le traitement cesserait d’être efficace : pour un traitement à 500 000 euros, le système de santé pourrait payer le laboratoire 100 000 euros la première année, puis 50 000 euros les années suivantes si le patient est guéri. En cas de rechute, le paiement serait stoppé.

Marine Cygler Novembre 2018 I No 1304 I 33


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Panorama Santé

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L’IMAGE DUMOIS

© GOOGLE STREETVIEW

Sang pour sang bullshit Des bullshits, ce sont, pour rester poli, des « bêtises », en anglais. On peut raisonnablement dire que le traitement de masque facial à base de sang que proposait le VIP Spa à Albuquerque (NouveauMexique, États-Unis) était bullshit. Le principe de ce Vampire Facial est simple : après un prélèvement de leur sang, celui-ci était aspergé sur le visage des clients. Oui, mais le risque d’infection (VIH, VHB, VHC…) a amené les autorités de l’État à siffler la fin de la récréation en fermant le spa en septembre dernier.

La starlette Kim Kardashian s’était essayée en 2013 au Vampire Spa, mais les autorités sanitaires américaines ont clos le débat.

INFO OU INTOX

Les bactéries sont résistantes à l’alcool Réputé efficace « à 99,9 % » sur les bactéries, comme le clament les produits antiseptiques, l’alcool peut-il générer des résistances chez les micro-organismes ?

« Nous avons ensuite démontré que ces entérocoques tolérants à l’alcool résistent à une désinfection standard, à base d’isopropanol à 70 % », continuent-ils.

© FOTOLIA/KUNSTZEUG

L’

utilisation de gels antiseptiques, généralisée depuis 2009 et l’épidémie de grippe H1N1, est souvent présentée comme la panacée contre les infections telles celles à Staphylococcus aureus (qu’ils ont contribué à réduire, en particulier à l’hôpital), mais leur réputation est remise en cause par des résultats d’une équipe australienne, basée à Victoria, parus en août dernier dans la revue Science Translational Medicine. Les chercheurs ont testé la résistance à l’isopropranol – un alcool couramment utilisé dans les produits antiseptiques –, que ce soit pour le nettoyage des surfaces ou l’hygiène des mains, d’une bactérie intestinale courante dans l’organisme et logiquement inoffensive, sauf chez les patients déjà fragilisés ou

L’alcool est-il toujours la panacée ?

immunodéprimés : Enterococcus faecium. Les résultats font un peu froid dans le dos : les chercheurs ont testé la résistance à l’alcool de 139 souches d’entérocoques obtenues entre 1997 et 2015, et celles postérieures à 2010 étaient dix fois plus résistantes à l’alcool que leurs ancêtres.

Pas de panique La nature trouve toujours un moyen : les bactéries ont développé une résistance grâce à des mutations génétiques. Mais pas de panique, insiste la Société française d’hygiène hospitalière, qui réagit à cette étude très relayée : « En fait, c’est avec une concentration en isopropanol de 23 % que les auteurs ont commencé à observer ce qu’ils appellent une évolution de sensibilité au fil des années des souches de E. faecium testées. » Les doses auxquelles ont été exposées les bactéries sont donc inférieures à celles trouvées dans les désinfectants : « À la concentration de 70 %, toutes les bactéries sont tuées », précisent l’étude. Voilà qui plaide pour des procédures de désinfection encore plus strictes. x info ! Novembre 2018 I No 1304 I 35


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Fiche Conseil

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Devant une demande de conseil pour une toux, interrogez le patient en détail pour ne pas laisser échapper un facteur de risque ou une pathologie grave en évolution.

Tout sur la toux RECONNAÎTRE LES SIGNES DE GRAVITÉ

MALADIES INFANTILES : Y PENSER !

La toux n’est pas toujours un symptôme bénin. Une consultation médicale est indispensable si :

Avec la défiance devant la vaccination, certaines pathologies peu fréquentes peuvent ressurgir. Attention en particulier si, dans l’entourage du patient, se trouve une personne immunodéprimée, ces maladies sont très contagieuses : x la coqueluche est causée par la bactérie Bordetella pertussis. Elle provoque une toux banale au départ, qui s’intensifie au fur et à mesure des semaines. Cette toux devient sévère : elle peut provoquer une cyanose, voire des vomissements. Les quintes peuvent être suivies d’inspirations difficiles provoquant l’émission d’un « chant du coq » ; x la rougeole peut aussi provoquer une toux. Causée par un paramyxovirus, cette maladie débute par une fièvre élevée, associée à un catarrhe au niveau ORL et intestinal, des douleurs abdominales… De petites plaques rouges apparaissent ensuite, s’étendant sur plusieurs jours du visage jusqu’aux jambes.

x la toux est déclenchée par l’effort :

elle peut traduire un asthme ou une cardiopathie ; x la toux perturbe le sommeil : elle

peut être causée par un reflux gastroœsophagien particulièrement gênant lorsque le patient est allongé ; x la toux est associée à une altéra-

tion de l’état général (perte d’appétit, de poids, fatigue importante) : un bilan global est alors indispensable pour en rechercher la cause ; x La toux produit régulièrement des

expectorations teintées de sang : une exploration est nécessaire pour écarter un cancer pulmonaire, du larynx… Une assistance médicale urgente doit être sollicitée : x en cas de tachycardie couplée à

des expectorations teintées de sang : le diagnostic d’œdème aigu du poumon doit être envisagé ; x si la toux sèche est accompagnée

de douleurs au niveau de la cage thoracique et de difficultés respiratoires : un pneumothorax est possible et il peut se compliquer rapidement par l’apparition d’une cyanose et d’une tachycardie.

CHEZ L’ENFANT DE MOINS DE 2 ANS Si recourir aux médicaments nécessite un avis médical pour les enfants de moins de 2 ans, prodiguer des conseils, valables également pour les enfants plus grands, est possible : x en cas d’encombrement nasal, laver le nez plusieurs fois par jour, notamment avant les repas et au coucher. Conseiller l’utilisation de sérum physiologique ou d’une solution saline sans huiles essentielles ; x bien hydrater l’enfant, en lui proposant souvent à boire ;

Sources : « Prise en charge de la toux chez le nourrisson (enfant de moins de 2 ans) », document Afssaps mis à jour en mars 2011 ; « La toux chronique : principales étiologies et orientations diagnostiques », Grégoire Prévot, service de pneumologie et d’allergologie, Hôpital Larrey, Centre hospitalier universitaire de Toulouse (formation continue, faculté de médecine de Toulouse) : www.dufmcepp.ups-tlse.fr/app_scom/scom_ fichier/repertoire/090924150937.pdf ; « Médicaments et classes thérapeutiques à risque iatrogène : études de données françaises et américaines », Audrey Burger, Mustapha Mecili, Thomas Vogel, Emmanuel Andrès, revue Médecine thérapeutique, vol. 17, no 4, octobredécembre 2011 ; https://www.pneumotox.com : The Drug-Induced Respiratory Disease Website (chercher « Cough » pour Toux).

x veiller à maintenir la température de sa chambre à 18-20 °C ; x déconseiller fortement le tabac au domicile familial et encourager l’aération ;

par Alexandra Chopard

LES CONSEILS ASSOCIÉS En complément d’un sirop, galénique très adaptée à la toux car elle tapisse la muqueuse irritée, conseiller au patient : x des pastilles à sucer tout au long de la journée, qui stimulent la salivation et limitent les quintes ; x un humidificateur d’air qui peut également diffuser des huiles essentielles (attention aux contreindications) ; x une solution hydro-alcoolique pour limiter la transmission manuportée des agents pathogènes ; x de s’hydrater régulièrement, de surélever sa tête de lit et de limiter radicalement le tabac.

ET SI C’ÉTAIT IATROGÈNE ? La toux peut être l’effet indésirable d’un médicament. Dans ce cas, les antitussifs sont inefficaces : la toux ne cédera qu’à l’arrêt du traitement incriminé. Parmi les molécules le plus souvent impliquées se trouvent les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (captopril, lisinopril…). Les gliptines comme la sitagliptine, la saxagliptine ou la vildagliptine sont également pourvoyeuses de toux iatrogène, tout comme les bêtabloquants, y compris lorsqu’ils sont administrés sous forme de collyre. La toux peut survenir précocement mais aussi plusieurs mois après le début du traitement. Devant une toux chronique résistante aux antitussifs, pensez à vérifier les médicaments que prend le patient ! x

x en prévention, le lavage des mains de tous les adultes s’occupant de l’enfant est indispensable. Novembre 2018 I No 1304 I 37


Fiche Conseil

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE DEFRANCE

De nombreux médicaments – et quelques dispositifs médicaux – permettent une prise en charge de la toux sans avoir recours aux opiacés, maintenant listés. Voici un récapitulatif des plus courants.

Conseiller sans opiacés NOM DE SPÉCIALITÉ

CLASSIFICATION

PRINCIPE ACTIF

POPULATION CIBLE

CONTRE-INDICATIONS ET PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

TOUX SÈCHE Toplexil (Sanofi)

Antihistaminique H1

Oxomémazine

À partir de 2 ans

Humex toux sèche (Urgo Healthcare)

Antihistaminique H1

Oxomémazine

À partir de 2 ans

Fluisédal (Élerté)

Antihistaminique H1

Prométhazine

À partir de 2 ans

Rhinathiol prométhazine (Sanofi)

Antihistaminique H1 + fluidifiant bronchique

Prométhazine + carbocystéine

À partir de 2 ans

Contre-indiqué en cas de glaucome à angle fermé, d’obstacle urétroprostatique ou en association avec des dépresseurs du système nerveux central ; déconseillé en cas de grossesse et d’allaitement

Paxéladine (Ipsen Pharma)

Antitussif central non antihistaminique

Oxéladine

À partir de 30 mois/15 kg

Déconseillé pendant la grossesse et l’allaitement

Clarix toux sèche enfant (Cooper)

Antitussif central non antihistaminique

Pentoxyvérine

À partir de 20 kg

Vicks sirop pectoral (Procter & Gamble)

Antitussif central non antihistaminique

Pentoxyvérine

Réservé à l’adulte

Hélicidine (Therabel Lucien Pharma)

Antitussif d’action périphérique

Complexe gluco-protidique extrait du mucus de l’escargot de Bourgogne

À partir de 2 ans

À utiliser avec prudence chez la femme enceinte ou allaitante

Arkotoux sirop (Arkopharma)

DM, hydrate le mucus et tapisse la gorge

Glycérol, miel, extrait de mélèze et de thym

À partir de 2 ans

Contre-indiqué en cas d’insuffisance respiratoire

Petit Drill toux sèche (Pierre Fabre Santé)

DM, tapisse et humidifie la gorge

Glycérol

À partir de 3 mois jusqu’à 6 ans

Contre-indiqué en dessous de 3 mois

Drosetux (Boiron)

Homéopathie

Association de souches

À partir de 2 ans

Drosera Complexe no 64 (Lehning)

Homéopathie

Association de souches

À partir de 2 ans

Pertudoron (Weleda)

Homéopathie

Association de souches

À partir de 2 ans

Prospan (Merck Médication familiale)

Phytothérapie

Lierre grimpant

À partir de 2 ans

Phytotux (Lehning)

Phytothérapie

Extrait de baume de tolu, extrait d’ipécacuanha

À partir de 6 ans

Avec prudence chez la femme enceinte ou allaitante

Belivair toux (Therabel Lucien Pharma)

DM phytothérapie

Lierre, guimauve, thym, miel

À partir de 2 ans

Contre-indiqué avec les pathologies rénales et hépatiques graves, prudence durant la grossesse et l’allaitement

Phytoxyl (Sanofi)

DM phytothérapie

Thym, plantain, miel

À partir de 2 ans

Phytoxyl sans sucre (Sanofi)

DM phytothérapie

Plantain, mauve blanche, thym, glycérine végétale

À partir de 2 ans

Grintuss sirop (Aboca)

DM phytothérapie et aromathérapie

Miel, extraits végétaux, huile essentielle (HE) d’eucalyptus, anis étoilé et citron

À partir de 12 ans

Stodal sirop et granules, Stodaline sans sucre (Boiron)

Homéopathie

Association de souches

À partir de 2 ans (6 ans pour les granules)

Terpine Gonnon (Merck Médication familiale)

Fluidifiant bronchique

Terpine

Réservé à l’adulte

Attention à la terpine chez l’épileptique

Euphonyll expectorant adulte (Mayoli Spindler)

Fluidifiant bronchique

Terpine, HE d’eucalyptus, niaouli, pin

Réservé à l’adulte

Déconseillé durant la grossesse et l’allaitement

Clarix expectorant adulte/enfant, sirop flacon et unidoses (Cooper)

Fluidifiant bronchique

Carbocystéine

À partir de 2 ans

Mucoplexil sans sucre (Sanofi)

Fluidifiant bronchique

Carbocystéine

À partir de 15 ans

Rhinathiol expectorant adulte/ enfant (Sanofi)

Fluidifiant bronchique

Carbocystéine

À partir de 2 ans

Contre-indiqué en cas de glaucome à angle fermé, d’obstacle urétroprostatique, d’asthme ou d’insuffisance respiratoire ; déconseillé en cas de grossesse et d’allaitement

Déconseillé chez la femme enceinte

TOUX MIXTE

TOUX GRASSE

38 I No 1304 I Novembre 2018

Prudence en cas d’ulcère de l’estomac ou du duodénum



Santé International

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Humour, je précise On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui, disait Pierre Desproges. Grâce à la science, on peut rire de tout et avec tout le monde. La preuve.

par Laurent Simon

ÉTATS-UNIS Étrange papier que cette étude parue dans Annals of the Entomological Society of America. America Oui, vraiment étrange : pendant l’éclipse totale d’août 2017 aux États-Unis, les abeilles ont suspendu leur ouvrage, se sont posées et sont devenues silencieuses. Et ce n’est pas un hasard puisque les chercheurs de l’université du Missouri ont fait cette étonnante observation à travers tous les ÉtatsUnis, de la côte Pacifique jusqu’au Midwest. Partout, les hyménoptères ont patienté dans le noir total jusqu’au retour d’Hélios. Les chercheurs ne précisent pas si les insectes ont dormi à l’abeille étoile…

© FOTOLIA/ELAELO

Le silence des abeilles

ROYAUME UNI Citations latrines

40 I No 1304 I Novembre 2018

© FOTOLIA/HAPPYPICTURES

Si la question « Comment les pieuvres réagissent-elles à une ecsta ? » ne vous a jamais traversé l’esprit, félicitations, vous êtes certainement normal. Mais au cas où la réponse vous intéresserait, la voici : elles réagissent exactement comme les êtres humains, révèle une équipe de chercheurs qui a publié ses travaux dans la très sérieuse revue Current Biology. Les céphalopodes sous « taz » sont donc comme des teufeurs en Teknival et se rapprochent de leurs congénères dans une cage prévue à cet effet, grâce aux propriétés « prosociales » bien connues de la molécule. Preuve qu’il faut toujours toujours remuer la pieuvre, sinon, le poulpe, il reste au fond.

© FOTOLIA/PACHARADA

Les rivages de la drogue

Rassemblez dans la même pièce des archéologues, des généticiens et des zoologistes, et ils étudieront le caca de nos ancêtres. C’est du moins ce que tend à prouver une étude de la très sérieuse université d’Oxford, parue dans les Proceedings of the Royal Society, portant sur les Society toilettes médiévales de Lübeck (Allemagne) et qui a permis de jeter un regard indiscret sur le régime alimentaire de nos ancêtres mais aussi sur leur degré d’infestation par différents vers intestinaux, comme des nématodes et des cestodes, dont l’ADN a été bien conservé. Ces travaux ont notamment permis d’apprendre qu’entre 1300 et 1325 les Lübeckois sont passés d’un régime à base de poisson à un régime à base de bœuf. Allez, tous en chœur : « C’est la fèce au villaaaaaage ! »


International Santé

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

SUISSE

CHINE Faites des paires

© FOTOLIA/ANASTASIA8888

« Vous connaissez la différence entre une mama italienne et un éléphant ? »,, racontait Coluche. Réponse de l’intéressé Une dizaine de kilos. » Problème : des travaux menés par des chercheurs helvètes de l’École polytechnique fédérale de Zurich et publiés dans Translational Psychiatry tendent à prouver que les mauvaises habitudes alimentaires se transmettent aux descendants mâles sur plusieurs générations. Au moins trois, en l’occurrence, d’après cette étude menée sur des mamies souris soumises à un régime riche en graisses. Les enfants et petits-enfants de la mama seraient donc eux aussi sujets à l’embonpoint. Oui, mais comment résister à ce tiramisu maison ?

© FOTOLIA/PANDAVECTOR

Atavisme du bourrelet

C’est une percée scientifique dont on entendra encore parler dans quelques dizaines d’années. Des chercheurs chinois, dont les travaux sont parus dans Cell Stem Cell le 11 octobre dernier, ont réussi deux exploits. Le premier, obtenir des souriceaux à partir du matériel génétique de deux mamans, est certes incroyable mais avait déjà été réalisé. Le second, faire la même chose avec deux souris mâles, est carrément inédit. Si la progéniture issue de la première expérience s’est bien portée et a même pu se reproduire, les souriceaux à deux papas n’ont en revanche pas survécu longtemps. « Souris angels, souriceaux », chantait Gainsbourg.

Novembre 2018 I No 1304 I 41


Officine Influences

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Espace (VIP) de confidentialité Un espace de confidentialité est indispensable aux entretiens avec les patients. Quels sont les bons réflexes à adopter pour le rendre plus grand, plus beau, plus pratique et plus accueillant ?

A

fin de développer les nouvelles missions, un espace de confidentialité est devenu incontournable. Les pharmaciens, en grande majorité, en possèdent déjà un. Des chiffres de 2015, issus d’une étude menée dans la région Pays de la Loire, montrent que le taux d’équipement est proportionnel à la superficie de l’officine : 23 % des pharmacies ayant un espace clientèle de moins de 50 mètres carrés en étaient équipées, contre 100 % des officines de plus de 200 mètres carrés. Travail en vie réelle Côté organisation, « il est rare d’avoir deux salles séparées car il faut de l’espace, souligne Nataly Pons, directrice de NP Merchandising. Pour l’instant, beaucoup de pharmaciens utilisent leur salle d’orthopédie comme espace de confidentialité ». Ce qui n’empêche pas de l’aménager confortablement pour ces deux fonctions. Dans sa pharmacie par exemple, Nicolas Zinck, titulaire à Soisy-sur-Seine (Essonne), a créé début septembre un espace à double usage : « À droite, nous avons la salle d’orthopédie […] et à gauche, l’espace de confidentialité pour réaliser les entretiens pharmaceutiques, les bilans de médication partagés et peut-être la vaccination dans un an ou deux. L’agencement est assez simple : il comporte des étagères pour le stock d’orthopédie, une étagère haute avec le four pour thermomouler et une chaise. Pour la partie espace de confidentialité, j’ai disposé une table qui ne prend pas trop de place et deux chaises face à face pour les entretiens. J’ai aussi installé deux fauteuils qui permettent aux patients de s’asseoir en atten-

42 I No 1304 I Novembre 2018

dant de pouvoir entrer dans l’espace de confidentialité et j’ai aménagé un coin senior près de cette “salle d’attente”. » Concernant la surface de l’espace de confidentialité, « les recommandations la fixent autour de 6 mètres carrés au minimum, mais cela peut descendre un peu en dessous en cas de manque de place, note Charles Cornu. Il est important de pouvoir garder un espace libre d’un diamètre d’au moins 1,50 mètre permettant le retournement d’un fauteuil handicapé ». L’idéal est aussi de disposer d’un petit point d’eau, afin d’assurer de bonnes conditions d’hygiène en cas de manipulation de matériel de dépistage. Dans d’autres pharmacies, les espaces de confidentialité peuvent être plus grands et pensés pour accueillir des séances d’éducation thérapeutique du patient. « Nous mettons de plus en plus cela en avant, notamment dans les projets de transfert, explique Alexandre Dominguez,

Du côté de la législation L’espace de confidentialité est mentionné dans l’article 8 de la convention pharmaceutique de 2012. Cet article stipule ainsi que « le pharmacien prévoit dans son officine un espace de confidentialité où il peut recevoir isolément les patients. Cet espace est réputé adapté dès lors qu’il permet un dialogue entre le pharmacien et le patient en toute confidentialité ». L’Ordre des pharmaciens a ajouté à cela des préconisations dans un document intitulé « Recommandations pour l’aménagement des locaux

de l’officine » : « La signalétique de cet espace devra être pensée pour éviter que sa fréquentation ne permette la distinction de tel ou tel patient parmi d’autres. Si cet espace […] doit permettre la tenue d’un dialogue singulier, en cas de nécessité, il peut être également utilisé pour exercer certaines missions : entretiens pharmaceutiques, bilans personnalisés, études d’observance… À cette fin, il sera équipé d’un poste informatique permettant notamment la consultation du dossier pharmaceutique. »


Influences Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

L’espace de confidentialité de la pharmacie de Thierry Roussin, à la Roche-sur-Yon (Vendée) a été pensé pour être à la fois pratique et convivial.

DR

lité. Nous avons mis de la couleur pour rendre la pièce plus chaleureuse et nous l’avons agrémentée d’un tapis et de chaises sympas. Nous avons joué sur le côté déco pour que ce ne soit pas trop “clinique”. C’est un espace qui sert tous les jours, que ce soit pour la délivrance de tests HIV, pour des soins à faire, des entretiens AVK, des prises de tension et bientôt des bilans partagés de médication. »

directeur général exécutif chez Fahrenberger. Nous aménageons de grandes salles de réunion, qui peuvent être utilisées pour l’équipe, mais aussi pour des réunions de groupes de patients. Les pharmaciens peuvent ainsi organiser des séances autour de l’allaitement, du diabète ou encore de l’oncologie. Ils peuvent mettre en place des groupes de discussion dans la vraie vie plutôt que sur les réseaux sociaux. » De son côté, David Van Acker, directeur général de Mobil’M, remarque que « les espaces de confidentialité sont de plus en plus grands, à mesure que la volonté d’adjoindre des services à ces espaces s’accroît. En fonction de leur utilisation, il faut renforcer la confidentialité, en les traitant au niveau

de l’isolation phonique et en travaillant l’espace pour le rendre plus “cocooning” et chaleureux. Pour cela, nous utilisons les tendances décoratives du moment : beaucoup de bois, de tissu et de design. Nous sommes vraiment très proches de ce qui se fait en décoration d’intérieur ». C’est dans cet esprit que Thierry Roussin, titulaire à La Roche-sur-Yon (Vendée), a créé son espace de confidentialité en décembre 2014. « Nous l’avons conçu de manière réfléchie, afin qu’il soit visible de la ligne de comptoirs. À l’intérieur, nous avons disposé un petit bureau en L avec un poste informatique et un point d’eau, détaille-t-il. Nous avons ajouté deux pavés acoustiques pour favoriser la confidentia-

Comme à la maison En matière d’aménagement et de décoration de ces espaces, les choses ont tendance à évoluer. « La notion de bien-être est assez récente et nous amène à penser différemment les espaces de confidentialité », analyse Charles Cornu, conseiller en agencement chez JCD Agencement. L’éclairage est important : « Nous évitons de mettre une lumière agressive et privilégions un éclairage chaleureux pour compléter l’environnement intimiste de la pièce, souligne-t-il. Avant, on avait des espaces très médicaux et très nus, mais aujourd’hui ce n’est plus trop le cas. Récemment, nous avons travaillé avec de la peinture, des motifs. Nous essayons d’égayer un peu l’espace par le biais de la décoration pour que le patient puisse se sentir à l’aise. Nous travaillons aussi sur des surfaces vitrées opaques afin que l’espace soit visible à l’intérieur de la pharmacie, tout en protégeant l’intimité des patients. En termes de mobilier, nous avons tendance à agrémenter au-delà de la simple table de discussion. Lorsque cela possible, nous préconisons l’installation d’un lit d’examen dans l’espace de confidentialité. Et surtout, nous installons un poste informatique pour que le pharmacien puisse avoir accès au dossier des patients. » Les matériaux chaleureux, comme le bois, sont souvent privilégiés. « L’idée, c’est que cela puisse être un espace de détente, insiste Charles Cornu. Nous travaillons le mobilier comme nous travaillons le reste de l’officine : nous ne cherchons pas à faire un espace trop différent, juste à le rendre plus intime et plus convivial. » Tout est dit. x Anne-Gaëlle Moulun Novembre 2018 I No 1304 I 43


Officine En bref

y Si vous avez déjà participé l’an dernier à l’expérimentation de la vaccination antigrippale et souhaitez réitérer cette année, la FSPF indique que vous ne pourrez pas percevoir à nouveau la somme forfaitaire de 100 euros prévue pour chaque pharmacien ayant réalisé au moins cinq vaccinations au sein de cette officine. Explication : « Ce versement constituait un dédommagement lié aux contraintes spécifiques inhérentes à la mise en place de l’expérimentation. »

© FOTOLIA-IMAAGIO

y Le ministère de l’Économie a mis en ligne un simulateur du coût d’embauche d’un salarié, que ce soit en contrat à durée déterminée (CDD), indéterminée ou en contrat d’apprentissage, accessible à l’adresse https://bit.ly/2CDIc9E. Il indique également les aides auxquelles l’employeur peut prétendre, le détail des cotisations patronales et salariales, le surcoût lié à l’embauche en CDD… y Si jamais l’envie vous a traversé l’esprit, réfrénez-vous : dans un arrêt rendu le 26 septembre, la Cour de cassation a estimé que faire suivre un salarié par une agence de détectives privés pendant plusieurs heures est attentatoire à la vie privée de l’intéressé. Un « comportement déloyal » de la part de l’employeur qui a été condamné à verser des dommagesintérêts. Il soupçonnait son ancien salarié de travailler pour la concurrence et l’avait fait suivre au lendemain du terme de son préavis de démission. y Deux experts-comptables et commissaires aux comptes ont signé pour les Éditions Francis Lefebvre un « Guide de survie du prélèvement à la source à l’attention des entrepreneurs » (https://goo. gl/NShCgc). Si vous vous posez encore des questions sur cette mesure prévue pour entrer en vigueur le 1er janvier prochain, vous y trouverez sûrement des éléments de réponse.

44 I No 1304 I Novembre 2018

DEFRANCE

réseau

L’ordonnance précisée Trois textes, entrés en vigueur le 1er août dernier, spécifient quelques points de l’ordonnance réseau.

C

elle que l’on appelle l’ordonnance réseau, « relative à l’adaptation des conditions de création, de transfert, regroupement et cession des officines de pharmacie » et qui est parue le 4 janvier dernier (lire « Les nouvelles règles du jeu », Le Pharmacien de France, no 1297), devait encore être assortie de quelques textes d’application. À la fin de l’été, deux décrets et un arrêté ont justement été publiés simulta� nément au Journal officiel. Accès par transport en commun Le transfert ou le regroupement d’une officine est autorisé sous réserve, notamment, de ne pas compromettre l’approvisionnement en médica� édica� dica� ments de la population résidente du quartier ou de la commune d’origine. L’ordonnance de jan� vier a fait préciser dans le Code de la santé publique que « l’approvisionnement l’approvisionnement en médica� édica� dica� ments est compromis lorsqu’il n’existe pas d’offi� cine au sein du quartier, de la commune ou de la commune limitrophe accessible par voie piéton� éton� ton� nière ou par un mode de transport motorisé répondant aux conditions prévues par décret, et disposant d’emplacements de stationnement ». Le décret en question est paru le 31 juillet et explique que par « transport motorisé » s’entend toute offre de transport collectif. Précisément, « l’offre de transport disponible permet d’assurer au moins un trajet aller�retour par jour ouvrable entre le quartier ou la commune d’origine et le lieu d’implantation envisagé par l’officine dont le trans� fert ou le regroupement est demandé, ou celui d’une officine existante située au maximum dans les limites des communes limitrophes. Elle assure un arrêt à proximité de l’une ou l’autre de ces officines ». Si ces conditions sont réunies, l’aban� don de population ne peut être caractérisé.

Aménagement des locaux Un autre décret paru le 31 juillet est, lui, venu actualiser les conditions minimales auxquelles doivent répondre les locaux et l’équipement des officines pour que leur ouverture soit autorisée. Ainsi la préparation des doses à administrer peut être pratiquée dans le local ou la zone réservée

© FOTOLIA/JULIEN EICHINGER

© FOTOLIA/FRANCIS POIRIER

ÀSAVOIR

Le PHaRMaCIeN

« à l’exécution et au contrôle des préparations magistrales et officinales [s’il est] de taille adap� tée à cette activité ». Une zone ou un local adapté à l’activité de commerce électronique des médi� caments peut être prévu dans l’officine, dans la partie non accessible au public. Et des lieux de stockage peuvent se situer à proximité de l’offi� cine, dans les limites de son quartier d’implan� tation, à condition qu’ils ne soient pas ouverts au public et ne comportent ni signalisation, ni vitrine extérieure. En outre, la FSPF remarque que ce décret confirme le rôle consultatif du représentant régional syndical dans le cadre de l’instruction des demandes de création, transfert et regrou� pement de pharmacies d’officine faites auprès des agences régionales de santé (ARS). Ces dossiers peuvent par ailleurs désormais être adressés à l’ARS par voie postale en quatre exemplaires ou par voie dématérialisée. Enfin, le décret supprime la possibilité, pour l’ARS, d’imposer une distance minimale entre l’emplacement prévu pour la future officine et l’officine existante la plus proche ainsi que l’obligation de transmettre son dossier au préfet de département. Demande de création Le dernier texte, un arrêté, met à jour la liste des pièces justificatives accompagnant une demande de création, de transfert ou de regrou� pement d’officines. Dans le cas d’une création, le futur titulaire doit désormais fournir une attestation d’inscription au tableau de l’Ordre des pharmaciens datant de moins de 3 mois. y




En bref Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Éco&Vous

REMBOURSABLE

PHARMACIE MOYENNE

ÉVOLUTION DU CA MOIS PAR MOIS

– 2,7 %

– 3,5 %

+ 0,5 % OTC

❙ En septembre dernier, le chiffre d’affaires (CA) total du réseau s’élevait à 2,8 milliards d’euros, un chiffre en baisse par rapport au mois de septembre 2017.

❙ En cumul mobile annuel, le chiffre d’affaires (CA) moyen par officine s’élève à près de 1,6 million d’euros. ❙ Pour le seul mois de septembre, le CA moyen par pharmacie s’élève à près de 126 950 euros.

– 13,6 %

septembre 2018

Le baromètre du médicament

– 5,2 % DM (LPPR)

CA TOTAL EN CUMUL MOBILE ANNUEL VENTILATION PRODUITS (pharmacie moyenne)

❙ ❙ ❙ ❙

– 1,6 %

+ 0,3 %

+ 2,7 % PARAPHARMACIE

❙ Entre août 2017 et septembre 2018, le chiffre d’affaires (CA) total du réseau officinal (remboursable, OTC, dispositifs médicaux et cosmétiques) se maintient à près de 34,4 milliards d’euros.

Remboursable : 73,3 %. OTC : 6,6 %. Dispositifs médicaux LPPR : 8,9 %.

– 3,8 % + 0,5 % évolution mensuelle

Parapharmacie : 11,1 %.

évolution annuelle

Source : FSPF-IAM

ERRATUM Dans « Éco&Vous », Le Pharmacien de France, n° 1303, il fallait lire « En août dernier, le CA total des pharmacies atteignait 2,7 milliards d’euros » et non « Le CA moyen par pharmacie atteignait 2,7 milliards d’euros. »

harcèlement

cotisations

La répétition n’est plus impérative La loi Schiappa instaure une nouvelle « contravention d’outrage sexiste » applicable aussi sur le lieu de travail.

U

O L IA OT

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ne circulaire du minis- © F tère de la Justice, di���s�e le 3 se�� se�� septembre, a précisé la loi du 3 août 2018, renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Cette loi a créé une nouvelle infraction dont le champ ne se limite pas à l’espace public, puisque l’espace de travail est également concerné. Un nouvel article du code pénal crée ainsi la « c�ntraventi�n d���trage sexiste », dont la définition est similaire à celle du harcèlement sexuel sans l’exigence de répétition des faits. Un propos ou un comportement unique peuvent donc suffire à caractériser l’infraction, comme également un commentaire dégradant sur l’attitude vestimentaire

ou l’apparence physique, un sifflement ou un bruitage obscène. Cet outrage est puni d’une amende de quatrième classe (750 e�r�s maximum) � l’abus d’autorité peut constituer une circonstance aggravante qui porterait alors l’amende au niveau d’une contravention de cinquième classe (1 500 ou 3 000 euros maximum en cas de récidive). Plusieurs peines complémentaires sont par ailleurs également prévues, comme un stage de citoyenneté, une peine de travail d’int�r�t général pour la contravention aggravée ou la nouvelle « peine de stage de lutte contre le sexisme et de sensibilisation à l’égalité entre les femmes et les hommes ». y

Allègements côté salariés Comme prévu par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2018, la cotisation salariale d’assurance chômage est supprimée depuis le 1er octobre 2018. Elle était déjà passée de 2,40 % à 0,95 % le 1er janvier dernier. Seules restent dues la contribution patronale d’assurance chômage, au taux de 4,05 %, et la cotisation patronale au régime de garantie des salaires (AGS), à 0,15 %. y

accessibilité

État des lieux à mi-chemin Le ministère de la Transition écologique et solidaire avait d��à �is en ligne ligne avant l��t� �n ��r��laire ��r��laire formulaire �er� permettant de dresser le bilan obligatoire à mi-parcours de l’agenda d’accessibilité programmée, ou Ad’Ap (lire Le Pharmacien de France, no 1301), mais �n arr�t� arr�t� arr�t� �ar� le 10 �ct��re �ct��re octobre définit d��init le c�nten� contenu mini�ini� �al de ce ��int de sit�ati�n*. y *https://goo.gl/K8H4Pg Novembre 2018 I No 1304 I 47


90%

DES HÔPITAUX 1

23 000

PLUS DE SPÉCIALISTES VISITÉS 2

PRÉSENT DANS

9

PHARMACIES SUR 10 1

30 000

PLUS DE MÉDECINS GÉNÉRALISTES VISITÉS2

1. D’après éléments démographiques 2016 : les pharmaciens-Panorama au 1er Janvier 2016 - Ordre National des Pharmaciens 2. Données internes

*Une meilleurs santé pour un monde meilleur

PRÉSENT DANS

AP Institutionnelle 001 - 01/2017 Crédits photos : © Minerva Studio, © Blend Images, © Robert Przybysz, © stevecuk

Mylan, acteur de santé engagé à vos côtés


Marché Officine

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La déveine des veinotoniques Dix ans après le déremboursement de ses spécialités, le marché des veinotoniques est toujours à la baisse. Malgré tout, quelques acteurs réussissent à tirer leur épingle du jeu.

M

algré un chiffre d’affaires (CA) de près de 130 mil� lions d’euros, le marché des veinotoniques souffre puisqu’il est en baisse de 6,7 % (données Iqvia sur 12 mois à août 2018). Une habi� tude pour ce segment depuis le déremboursement de ses spécialités en 2008 : ce e chan� gement de statut a marqué durablement le marché. « Chaque fois qu’une classe de médicaments est déremboursée, les patients sont amenés à faire des choix dans leurs achats en pharmacie, essentiellement sur des critères économiques », rappelle Lauren A�oula�, res� ponsable de la gamme Ginkor pour les laboratoires Toni� pharm. Même analyse chez Servier : « Le déremboursement a entraîné un changement de perception de la maladie vei-

neuse, qui est à présent considérée comme une maladie de confort, analyse Romain Marty, chef de gamme Daflon. Les prescriptions ont diminué et les patients se traitent moins. » L’exception à la règle ? Le trai� tement homéopathique Boiron – des granules d’hamamelis composé –, dont le CA a aug� menté de 19,1 %, à plus de 10 millions d’euros (données Iqvia, sur 12 mois, août 2018). Impressionnant. En parallèle, la contention, également rem� boursée, voit son CA progresser mais dans une moindre mesure (voir encadré ci-dessous). Mylan dans le vert Dans ce contexte laborieux, un laboratoire s’en sort néanmoins plutôt bien. Mylan, avec sa dénomination commune inter� nationale (DCI) fraction flavo� noïque purifiée micronisée, est

Des bas tirés vers le haut Tandis que les veinotoniques oraux sont à la peine, les bas, collants et autres chaussettes de contention s’en sortent mieux. Sur un an (données Iqvia arrêtées à août 2018), leur chiffre d’affaires a ainsi augmenté de 2,37 %, pour atteindre un peu moins de 426 millions d’euros. De leur côté, les volumes croissent de 3,13 %. Un joli score qui devrait encourager les équipes officinales à faire connaître à l’ensemble de leur clientèle les innovations proposées par les fabricants de contention.

TOP 5 DES VEINOTONIQUES ORAUX

DAFLON 500 MG (SERVIER) 60 COMPRIMÉS

33 129 787

GINKOR FORT (TONIPHARM) 60 GÉLULES

17 098 474

FRACTION FLAVONOÏQUE PURE (MYLAN) 60 COMPRIMÉS

12 564 921

HAMAMELIS COMPOSÉ (BOIRON) 80 GRANULES

10 173 438

ENDOTÉLON 150 MG (CHEPLAPHARM) 60 COMPRIMÉS

6 134 887

Chiffre d’affaires en prix public sur 12 mois arrêté à août 2018.

en progression : en août 2018, le CA de cette référence sur 12 mois représentait plus de 12,5 millions d’euros, en pro� gression de 3,5 %. Certes, elle ne pèse pas encore autant que sa spécialité de référence, Daflon (Servier), dont le CA représente, sur la même période, plus de 33 millions d’euros, mais c’est une belle performance pour ce générique arrivé dans les linéaires depuis 2014 seulement. D’au� tant qu’il est moins distribué que Daflon et que sa DCI à rallonge ne favorise pas les demandes spontanées de la part des patients. Politique de prix Sur le podium des CA, c’est toujours la référence Daflon 500 mg qui tient le haut du pavé. Pour maintenir son hégé� monie, le laboratoire a renoncé en 2016 à sa communication exclusive auprès des médecins :

Source : Iqvia

elle est à présent multicible, incluant pharmaciens et patients. La création, il y a un an, d’une seconde présentation (Daflon 1 000 mg) a réaffirmé son positionnement dans la prise en charge des hémor� roïdes. Grâce à son plus petit conditionnement – 18 compri� més à 1 000 mg –, il affiche un prix plus attractif que sa version dosée à 500 mg (60 compri� més). Le conseil associé avec un topique s’en trouve facilité. Tonipharm, qui détient le deuxième meilleur CA avec Ginkor fort gélules en boîte de 60 comprimés, voit ses ventes re c u l e r t rè s f a i b l e m e n t (– 0,3 %). Un bon résultat qui ne surprend pas : le laboratoire a été pionnier en visant, dès 2009, le consommateur en plus du pharmacien, par des actions de communication, en lieu et place des traditionnelles visites médicales. Alexandra Chopard Novembre 2018 I No 1304 I 49


Officine Produits

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Quoi de neuf au comptoir ? par Alexandra Chopard AUTRESPRODUITS AUTRESPRODUITS ENBREF ❙ CICALFATE ❙ Baume réparateur lèvres. Tube souple de 10 ml / EAN : 3282770101263 / Prix conseillé : 6,90 €. ❙ CODEXIAL ❙ Effasun spot crème correctrice. Tube canule de 30 ml / ACL : 3770008263147 / Prix conseillé : 15,90 €. ❙ Effasun post-acte SPF 50+. Tube airless de 30 ml / ACL : 3770008263130 / Prix conseillé : 18,90 €. ❙ LA CHÊNAIE ❙ Crème nutritive intense. Pot en verre de 50 ml / EAN : 3760242400217 / Prix conseillé : 55 €. ❙ MÊME ❙ Vernis au silicium. Flacon en verre de 10 ml / EAN : 3701052400615 (corail Céline), 3701052400585 (framboise Annie), 3701052400592 (taupe Sabrina), 3701052400608 (bois de rose Alice) / Prix conseillé : 8,90 €. ❙ Pommade démaquillante. Tube souple de 50 ml / EAN : 3701052400455 / Prix conseillé : 16 €. ❙ BB crème. Tube souple de 30 ml / EAN : 3701052400417 (teinte claire), 3701052400424 (teinte médium) / Prix conseillé : 20 €. ❙ MUSTELA ❙ Gel lavant doux Fernand l’éléphant. Flacon-pompe de 500 ml / EAN : 3504105032616 / Prix conseillé : 6,90 €. ❙ Hydra bébé lait pour le corps Edmond le mouton. Flacon-pompe de 500 ml / EAN : 3504105032623 / Prix conseillé : 14,30 €. ❙ Eau nettoyante sans rinçage visage et siège Charlène la baleine. Flacon-pompe de 500 ml / EAN : 3504105032609 / Prix conseillé : 7,20 €. ❙ NATESSANCE ❙ Crème de douche. Flacon capsule de 500 ml / EAN : 3517360016529 (amande douce), 3517360011425 (argan/ fleur d’oranger), 3517360011456 (lait d’ânesse/camomille), 3517360016536 (coco) / Prix conseillé : 7 €.

SMR LE SERVICE MÉDICAL RENDU

PAR UN MÉDICAMENT correspond à son intérêt en fonction notamment de ses performances cliniques et de la gravité de la maladie. Il peut être important, modéré, faible ou insuffisant. SA LE SERVICE ATTENDU D’UN DISPOSITIF MÉDICAL mesure son rapport bénéfice/risque et sa place dans

la stratégie thérapeutique. Source : HAS

S! Liste I

Liste II

50 I No 1304 I Novembre 2018

Délivrance Stupéfiant

SITAVIG (ACICLOVIR) NR

EEN

SMR sans objet ASMR sans objet SITAVIG 50 mg, boîte de 2 comprimés / CIP : 3400927827457 / Prix conseillé : 20 €. Laboratoire VECTANS PHARMA.

Système de diffusion transmuqueux pour cet inhibiteur de synthèse de l’ADN de l’herpès virus, indiqué dans le traitement des récurrences de l’herpès labial chez l’immunocompétent ayant de fréquentes poussées. L’adhésion à la muqueuse bucco-gingivale permet la libération prolongée du principe actif à proximité du site de multiplication du virus. LE CONSEIL DU PHARMACIEN ❙ La posologie est de 1 comprimé par épisode d’herpès.

❙ Sitavig doit être appliqué dans l’heure suivant l’apparition des signes précurseurs. ❙ Il doit être positionné, avec un doigt sec, dans la fosse canine juste au-dessus de l’incisive, sur la gencive supérieure. À défaut, il peut être placé à l’intérieur de la lèvre. ❙ Appliquer la face arrondie au contact de la gencive et exercer une légère pression. ❙ Boire un verre d’eau avant la pose facilite l’adhérence. ❙ Le comprimé se dissout en 14 heures environ : s’il tombe

dans les six premières heures, le même peut être remis en place (ou un autre s’il n’adhère plus) ; au-delà de 6 heures de pose, ne pas renouveler la dose. ❙ En cas d’ingestion au cours des six premières heures, en placer un nouveau. Au-delà, ne pas le remplacer. ❙ Ne pas toucher le comprimé, mâcher de chewing-gum ou se brosser les dents pendant la durée du traitement. ❙ En revanche, aliments et boissons peuvent être consommés normalement.

ÉNOXAPARINE CRUSIA (ÉNOXAPARINE ÉNOXAPARINE SODIQUE) %

65

SMR important ASMR niveau 5 ÉNOXAPARINE CRUSIA 2 000 UI/0,2 ml, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 2 / CIP : 3400930098325 / PA : 4,46 €. ÉNOXAPARINE CRUSIA 2 000 UI/0,2 ml, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 6 / CIP : 3400930098332 / PA : 13,63 €. ÉNOXAPARINE CRUSIA 4 000 UI/0,4 ml, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 2 / CIP : 3400930098264 / PA : 9,01 €. ÉNOXAPARINE CRUSIA 4 000 UI/0,4 ml, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 6 / CIP : 3400930098271 / PA : 27,46 €. ÉNOXAPARINE CRUSIA 6 000 UI/0,6 ml, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 2 / CIP : 3400930098196 / PA : 10,42 €. ÉNOXAPARINE CRUSIA 6 000 UI/0,6 ml, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 10 / CIP : 3400930198219 / PA : 50,61 €. ÉNOXAPARINE CRUSIA 8 000 UI/0,8 ml, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 2 / CIP : 3400930098127 / PA : 11,69 €. ÉNOXAPARINE CRUSIA 8 000 UI/0,8 ml, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 10 / CIP : 3400930098141 / PA : 56,32 €. ÉNOXOPARINE CRUSIA 10 000 UI/1 ml, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 10 / CIP : 3400930098073 / PA : 69,43 €. Laboratoire BIOGARAN.

Héparine de bas poids moléculaire (HBPM) indiquée dans la maladie thromboembolique veineuse, l’embolie pulmonaire… Biosimilaire de Lovenox, Crusia peut être délivrée si l’ordonnance mentionne cette spécialité ou le nom de la molécule sans préciser de laboratoire (lire aussi « Substituer ou ne pas substituer » p. 16). LE CONSEIL DU PHARMACIEN

L’administration se fait en sous-cutané profond, dans la paroi abdominale. ❙ Pour passer de Crusia à un anticoagulant oral ❙

E! Médicament d’exception

H Prescription hospitalière

direct (AOD), débuter celui-ci dans les 2 heures précédant le moment habituel de l’injection. ❙ Pour passer d’un AOD à Crusia, attendre 12 heures après la dernière dose avant de faire la première injection. ❙ En cas de changement de HBPM, la posologie doit être adaptée. ❙ Rappeler au patient le risque d’interaction avec l’acide acétylsalicylique et les AINS. ❙ Le traitement par héparine doit être arrêté avant une anesthésie péridurale.

Spé Prescription initiale hospitalière

Prescription spécialiste

Surveillance particulière

Sortie de la réserve hospitalière

Nouvelle molécule


Produits Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Quoi de neuf au comptoir ?

PROTIBIS/PAIN BRIOCHÉ

ENBREF

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Salvacast Mémo Confort

60

PAIN BRIOCHÉ G NUTRITION nature, boîte de 12 pains de 65 g / EAN : 3701052005971 / Tarif LPPR : 12,48 €. PAIN BRIOCHÉ G NUTRITION pépites de chocolat, boîte de 12 pains de 65 g / EAN : 3701052005988 / Tarif LPPR : 12,48 €. PROTIBIS GALETTES nature, boîte de 16 galettes / EAN : 3401563218050 / Tarif LPPR : 3,95 €. PROTIBIS GALETTES cacao, boîte de 16 galettes / EAN : 3401060106782 / Tarif LPPR : 3,95 €. Laboratoire NUTRISENS.

Compléments nutritionnels oraux sous forme de pain brioché ou de gâteaux répondant aux besoins protéiques accrus des personnes âgées et/ou dénutries dans le cadre d’une pathologie (cancer, VIH…) ou d’une fonte musculaire. LE CONSEIL DU PHARMACIEN

Ces compléments sont hyperénergétiques et hyperprotidiques : 8 galettes apportent 245 kcal et 11 g de protéines, 1 pain brioché 196 kcal et 13,4 g de protéines. ❙ Ils sont riches en vitamines B et D, calcium, phosphore, magnésium, zinc, fer et sélénium. ❙

ETORING NR ETORING 15 µg/120 µg/24 h, système de diffusion vaginale, boîte de 1 / CIP : 3400930142165 / PA : 7,91 €. ETORING 15 µg/120 µg/24 h, système de diffusion vaginale, boîte de 3 / CIP : 3400930142172 / PA : 22,47 €. Laboratoire MAJORELLE.

Anneau vaginal associant progestatif et estrogène, à visée contraceptive. C’est le premier générique de Nuvaring. LE CONSEIL DU PHARMACIEN

Pour faciliter sa mise en place, préciser à la patiente que l’anneau est souple et peut être manipulé pour en rétrécir le diamètre lors de l’insertion. ❙ Un anneau doit rester en place durant trois semaines : il est retiré le même jour de la semaine que celui où il a été inséré. ❙ Après une pause d’une semaine sans anneau, un nouveau est inséré pour débuter le cycle. ❙ Nuvaring est substituable par Etoring. ❙

%

Médicament vétérinaire

Remboursement

NR

Gamme de vêtements antigrattage pour les enfants atteints de maladies dermatologiques : dermatite atopique ou eczéma atopique, psoriasis mais aussi varicelle, allergie de contact… LE CONSEIL DU PHARMACIEN

La gamme couvre de la taille naissance à la taille 8-9 ans. ❙ Tissu coton labellisé Oeko-Tek Standard 100, g a ra n t i s a n s ré s i d u s chimiques. Couture plate, étiquettes imprimées.

NR Non remboursable

Set de méchage

❙ Retour sur le marché. Contient notamment 5 stylets stériles pour sonder la plaie et faciliter le méchage. Penser à délivrer un pansement technique en complément.

Vyséo Spray sensitive

PYJAMA ANTIGRATTAGE APAISANT, taille 12-18 mois / EAN : 3770011201075 / PVC : 49 €. VESTE ANTIGRATTAGE APAISANTE, taille 3-4 ans / EAN : 3770011201198 / PVC : 35 €. CAGOULE ANTIGRATTAGE APAISANTE, taille 2 / EAN : 3770011201013 / PVC : 29 €. Laboratoire MALUNA.

ORTHÈSE DE CHEVILLE SALVACAST MÉMO CONFORT, ACL : 3614819993018 (taille adulte), 3401572463427 (kids) / Tarif LPPR : 27,44 €. Laboratoire COOPER.

SET DE SOIN MEDISET PANSEMENT MÉCHAGE, 1 boîte pour 5 soins / EAN : 4052199106199 / Tarif LPPR : 10,35 €. Laboratoire HARTMANN.

MALUNA

(ÉTHINYLESTRADIOL/ ÉTONOGESTREL)

Médicament orphelin

❙ Conseiller leur consommation au petit déjeuner, au goûter ou en collation : la quantité préconisée est de 3 pains ou 8 galettes par jour. ❙ Ils permettent une stimulation de l’appétit, une prise de poids, la régulation du transit et la limitation des escarres. ❙ Adaptés aux personnes ayant des troubles de la déglutition, quel que soit leur état dentaire. ❙ Cette présentation permet le maintien de l’autonomie grâce au « manger main » et entretient le plaisir de croquer : intéressant en complément des crèmes et desserts lactés.

❙ Nouvelle orthèse stabilisatrice de cheville. Inserts en mousse à mémoire de forme pour l’ajustement anatomique, complétée de mousse haute densité pour une bonne protection malléolaire. Adaptée au port de chaussures de ville.

❙ Lavable à 60 °C mais ne passe pas au sèche-linge. ❙ La gamme comporte une veste bébé et enfant, un pyjama bébé et enfant, une cagoule antigratouille et bientôt des leggings avec pieds intégrés (alternative aux collants, avec élastique extralarge). Coloris unique : gris clair. ❙ La marque est agréée par l’Association française pour la prévention des allergies (Afpral) et elle est adhérente de l’Association française de l’eczéma (AFE).

❙ Yeux secs ou fatigués. Vaporiser 1 à 2 doses sur les yeux fermés, 3 à 4 fois par jour selon les besoins. Les liposomes migrent vers la base des cils grâce au clignement de l’œil et forment un film protecteur. Adapté aux porteurs de lentilles. VYSÉO SPRAY SENSITIVE, flacon de 10 ml / CIP : 3401048996411 / Prix conseillé : 13,90 €. Laboratoire YNÉO.

Les prix des médicaments remboursables intégrés dans cette rubrique n’incluent pas les honoraires de dispensation. PA : prix d’acquisition

ASMR L’AMÉLIORATION DU

SERVICE MÉDICAL RENDU correspond au progrès thérapeutique apporté par un médicament. ASA L’AMÉLIORATION DU SERVICE ATTENDU correspond au progrès fourni par un dispositif médical comparé au produit de référence. Source : HAS

3

EEN Présence d’excipient à effet notoire

ans

Précautions sur la route

Contre-indiqué durant la grossesse

Contre-indiqué durant l’allaitement

À conserver au réfrigérateur

Durée de conservation après ouverture

Novembre 2018 I No 1304 I 51


Officine Produits

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Quoi de neuf au comptoir ? par Alexandra Chopard ENBREF

COSIDIME (DORZOLAMIDE/TIMOLOL)

CICALIUM

❙ Soin de la muqueuse buccale. Indiqué dans le traitement des aphtes et des irritations causées par la chirurgie dentaire, les appareils dentaires ou orthodontiques, son complexe muco-adhésif forme une barrière protectrice. Le spray est multidirectionnel pour traiter les lésions multiples ou difficiles d’accès, tandis que la forme à embout canule est plus adaptée pour une application précise. GEL ELGYDIUM CLINIC CICALIUM, tube souple de 8 ml / EAN : 3577056017896 / Prix conseillé : 8,90 €. SPRAY ELGYDIUM CLINIC CICALIUM, spray de 15 ml / EAN : 3577056017889 / Prix conseillé : 9,90 €. Laboratoires PIERRE FABRE ORAL CARE.

GEL PREMIÈRES DENTS

❙ Apaisant pour bébé. La formule est à base de gomme d’acacia, de camomille romaine, de clou de girofle et de calendula, et ne contient ni parabens ni triclosan. Le gel s’applique 3 à 4 fois par jour en massage léger sur les gencives. Son goût est neutre. GEL DE SOIN PREMIÈRES DENTS, tube de 15 ml / EAN : 3700225602504 / Prix constaté : 7,90 €. Laboratoire PEDIAKID.

HERBESAN

❙ Compléments alimentaires. Les dix références permettent de répondre aux principales demandes : vitalité, transit, détox, élimination, digestion, articulations… Elles sont bio, sans gluten ni conservateurs et véganes. HERBESAN SPIRULINE BIO, sachet de 200 g de poudre / EAN : 3428883601003 / Prix conseillé : 14,20 €. HERBESAN MACA BIO, sachet de 200 g de poudre / EAN : 3428883604004 / Prix conseillé : 12,10 €. HERBESAN MIX VITALITÉ BIO, sachet de 200 g de poudre / EAN : 3228883609009 / Prix conseillé : 21,90 €. HERBESAN MIX DETOX BIO, sachet de 200 g de poudre / EAN : 3428883600006 / Prix conseillé : 21,90 €. HERBESAN GRAINES DE CHIA BIO, sachet de 200 g de poudre / EAN : 3428883608002 / Prix conseillé : 5,85 €. Laboratoire SUPER DIET.

52 I No 1304 I Novembre 2018

%

65

28

EEN

jours

SMR important ASMR niveau 5 (inexistante) COSIDIME 20 mg/ml + 5 mg/ml collyre en solution, flacon de 5 ml / CIP : 3400930085028 / PA : 8,12 €. Laboratoire SANTEN.

Nouveau collyre antiglaucomateux, associant un bêtabloquant (timolol) et un inhibiteur de l’anhydrase carbonique (dorzolamide). Il est indiqué dans le traitement de l’augmentation de la pression intraoculaire chez les patients présentant un glaucome à angle ouvert ou un glaucome pseudo-exfoliatif lorsqu’une monothérapie topique par bêtabloquant s’est avérée insuffisante. LE CONSEIL DU PHARMACIEN

Les principes actifs de Cosidime sont les mêmes que ceux de Cosopt mais dénués de ses conservateurs qui pouvaient entraîner des effets indésirables inflammatoires conjonctivaux. ❙ La posologie est de 1 goutte 2 fois par jour, dans le cul-de-sac conjonctival de l’œil ou des yeux affectés. Cligner immédiatement les ❙

paupières afin de bien répartir le collyre sur toute la surface de l’œil. ❙ Appuyer sur le canal lacrymal ou fermer les yeux pendant 2 minutes permet de réduire l’absorption systémique, de limiter les risques d’effets secondaires et d’augmenter l’activité locale du produit. ❙ Respecter un intervalle d’au moins 10 minutes entre l’application de ce collyre et celle d’un autre médicament ophtalmique. ❙ Après la première ouverture, le flacon se conserve 28 jours maximum à température ambiante. ❙ Recommander au patient de se laver les mains avant l’utilisation et de ne pas mettre le flacon en contact avec l’œil ou toute autre surface contaminante.

KEVZARA (SARILUMAB)

E!

Spé

%

65

SMR important ASMR niveau 5 (inexistante) KEVZARA 150 mg, boîte de 2 seringues préremplies / CIP : 3400930100608 / PA : 849,01 €. KEVZARA 150 mg, boîte de 2 stylos préremplis / CIP : 3400930100622 / PA : 849,01 €. KEVZARA 200 mg, boîte de 2 seringues préremplies / CIP : 3400930100615 / PA : 849,01 €. KEVZARA 200 mg, boîte de 2 stylos préremplis / CIP : 3400930100639 / PA : 849,01 €. Laboratoire SANOFI GENZYME.

Anticorps monoclonaux inhibiteurs de l’interleukine 6 (comme le tocilizumab, Roactemra) indiqué en deuxième ou troisième intention dans le traitement des adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde, en association avec le méthotrexate. Il peut également être utilisé en monothérapie en cas d’intolérance au méthotrexate. LE CONSEIL DU PHARMACIEN

La posologie est de 200 mg toutes les 2 semaines. Elle peut être réduite à 150 mg en cas d’effets indésirables : neutropénie, thrombopénie ou élévation des enzymes hépatiques. ❙ L’injection se fait en sous-cutané, dans l’abdomen, la cuisse ou la partie supérieure du bras. ❙ En cas d’oubli constaté dans les trois jours, l’injection doit être réalisée immédiatement et ❙

la suivante à la date prévue. Si l’oubli est de quatre jours ou plus, attendre la date de l’injection suivante, sans doubler la dose. ❙ Interrompre le traitement en cas d’infection active, y compris locale. ❙ Ne pas administrer de vaccins vivants atténués durant le traitement. ❙ Le stylo auto-injecteur et la seringue peuvent être conservés à une température inférieure à 25 °C durant 14 jours maximum. ❙ Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception pendant le traitement et dans les trois mois suivant l’arrêt. ❙ Les effets indésirables les plus fréquents sont notamment une infection des voies aériennes supérieures et des voies urinaires.


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Novembre 2018 I No 1304 I 53

* Groupement de pharmacies numéro 1 sur les ventes de compléments alimentaires en marque propre, en volume et en valeur - Source : IMS HEALTH - Cumul à fin Juin 2016 ** Source : PharmaVie


Officine Banc d’essai

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

La course contre la diarrhée Monopolisé par les spécialités à base de lopéramide, le marché des antidiarrhéiques est une valeur sûre pour l’officine. Il ne se résume pourtant pas à cette unique molécule. Explications. par Anaïs Jeanne

Le prix fait la différence En 2017, alors que les spécialités conseil de la gamme Imodium ont dépassé les 3,9 millions de boîtes vendues, il s’est vendu cent fois moins de Tiorfast : 41 000 unités. Une explication possible est son positionnement tarifaire qui n’est pas favorable à son développement commercial. Le Tiorfast s’avère en effet moins intéressant financièrement pour les patients que, par exemple, la politique de prix de Johnson & Johnson pour sa gamme Imodium. L’inscription récente du Tiorfast sur la liste des médicaments disponibles en accès direct fera peut-être évoluer la situation. Contacté, le laboratoire Bioprojet ne cache pas être « en discussion avec de potentiels partenaires pour le lancement de cette nouvelle opportunité ». Enfin, quel que soit le choix du produit proposé en première intention, il devra être associé à un conseil visant à soulager les douleurs abdominales et les flatulences liées à la diarrhée. Les argiles ou autres topiques adsorbants tels le charbon ou la siméticone, assurent très bien ce rôle. Le rétablissement de la flore intestinale grâce aux probiotiques et la prévention de la transmission avec l’usage d’une solution hydroalcoolique peuvent aussi compléter le conseil. x 54 I No 1304 I Novembre 2018

L107 (Lehning) Flacon 30 ml / ACL : 3400927926204 / PMC : 7,80 € ADJUVANT HOMÉOPATHIQUE Souches homéopathiques : Arsenicum album, Belladona, Chamomilla vulgaris, China rubra, Colocynthis, Ipeca, Mercurius corrosivus, Nux vomica. ON AIME L’usage possible dès 30 mois, la pertinence des informations sur l’emballage (indication, posologie), ainsi que le travail de vulgarisation effectué dans la notice pour rendre la concentration en alcool du médicament compréhensible : la dose maximale quotidienne (60 gouttes) correspond à 5 ml de vin. ON REGRETTE L’administration peu pratique de la solution buvable – à relativiser depuis la commercialisation du médicament sous forme de comprimés orodispersibles en août 2017 – et l’absence d’information relative à l’usage sur le flacon, ainsi que son prix élevé pour un produit souvent relégué au conseil associé.

SMECTALIA (Ipsen Pharma) 12 sachets / ACL : 3400930007877 / PMC : 4,70 € PANSEMENT INTESTINAL Principe actif : diosmectite. ON AIME La forme prête à l’emploi des sticks, à la fois résistants et faciles à ouvrir ; l’arôme « caramel-coco » de la suspension ainsi que

PHOTOS SEBASTIAN SCHEFFEL

L

a demande spontanée d’un antidiarrhéique au comptoir s’inscrit souvent dans un tableau clinique de gastro-entérite aiguë d’origine virale. L’attente principale des patients se résume à stopper sans délai les diarrhées. Pour y parvenir, l’équipe officinale dispose de deux options : le lopéramide, ralentisseur intestinal morphinique dénué d’effets centraux à doses thérapeutiques, ou le racécadotril, antisécrétoire intestinal pur. D’efficacité comparable, ces deux antidiarrhéiques diffèrent néanmoins par leur profil de sécurité d’emploi. En effet, contrairement au lopéramide, connu du grand public sous le nom de marque Imodium, le racécadotril, commercialisé sous le nom de spécialité Tiorfast, exerce son activité sans ralentir le péristaltisme intestinal. N’entraînant pas de constipation secondaire et ne bloquant pas les microbes dans l’intestin, il a d’ailleurs été mis en avant dans les « Recommandations sanitaires pour les voyageurs » du Bulletin épidémiologique hebdomadaire de mai dernier. La supériorité du profil pharmacologique du racécadotril ne se traduit néanmoins pas dans les ventes.

la pertinence des informations portées sur l’emballage (indication sur la face principale, posologie au dos). ON REGRETTE L’action du médicament, qui se limite à améliorer la consistance des selles sans réduire leur fréquence, ainsi que le risque de diminution de l’absorption d’autres médicaments si l’intervalle de 2 heures entre les prises n’est pas respecté.


Banc d’essai Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

TIORFAST (Bioprojet Pharma) 10 gélules / ACL : 3400938961614 / PMC : 7,20 € ALTERNATIVE AU LOPÉRAMIDE Principe actif : racécadotril. ON AIME Sa rapidité d’action (30 minutes à 1 heure) et son mécanisme d’action qui n’entraîne pas de constipation secondaire,

ainsi que la pertinence des règles diététiques inscrites dans la notice. ON REGRETTE La galénique gélule qui requiert une prise avec de l’eau, la précaution d’emploi pour les personnes sous inhibiteur de l’enzyme de conversion (énalapril, lisinopril, trandolapril…) et l’absence de rappel de la posologie sur l’emballage, ainsi que son prix élevé.

NOTABENE PMC = prix moyen constaté Les produits présentés ici sont les plus vendus sur ce marché, selon le panel FSPF-Pharmastat.

IMODIUMDUO (Johnson & Johnson) 8 comprimés / ACL : 3400937882019 / PMC : 5,70 € DOUBLE ACTION Principes actifs : lopéramide, siméticone. ON AIME L’association des effets bénéfiques du lopéramide à ceux de la siméticone qui diminue les flatulences et les douleurs spasmodiques, ainsi que l’usage possible dès 12 ans et le rappel de la posologie au dos de l’emballage. ON REGRETTE La galénique comprimé qui nécessite de l’eau pour la prise, le risque de constipation secondaire et l’absence d’information sur les règles diététiques censées accompagner le traitement.

NIFUROXAZIDE MYLAN (Mylan) 12 gélules / ACL : 3400938231564 / PMC : 2,90 € BACTÉRIOSTATIQUE Principe actif : nifuroxazide. ON AIME Le profil de sécurité rassurant de ce bactériostatique intestinal indiqué dans la diarrhée aiguë suspectée

IMODIUM LINGUAL (Johnson & Johnson) 12 lyophilisats oraux / ACL : 3400936666795 / PMC : 5,80 € MÉDICAMENT INCONTOURNABLE Principe actif : lopéramide. ON AIME La facilité d’administration et le délai d’action relativement

court du médicament (pic plasmatique entre 2 et 4 heures), ainsi que la pertinence des règles diététiques inscrites dans la notice. ON REGRETTE L’absence de rappel de la posologie sur l’emballage et le risque de constipation secondaire en cas d’abus.

d’origine bactérienne, mais sans signes de gravité (fièvre, sang dans les selles), ainsi que son petit prix. ON REGRETTE La galénique gélule qui requiert de l’eau pour la prise et l’absence d’action sur les virus intestinaux responsables de la majorité des diarrhées survenant lors des épidémies hivernales de gastro-entérite.

Les limites du conseil x Diarrhées sanglantes, fièvre. x Diarrhées survenant après la prise d’antibiotiques. x Diarrhées survenant au retour d’un voyage dans un pays dont

le niveau d’hygiène est bas. x Nourrissons, personnes âgées (risque accru de déshydratation). x Diarrhées récurrentes chez la personne polymédicamentée

(induites par les médicaments).

Novembre 2018 I No 1304 I 55


Officine Nouvelles technologies

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Des news depuis le comptoir

En partenariat avec

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POUR QUOI ? vos patients, en communiquant sur vos actions, vos services, vos actualités, en présentant les événements à venir (animations, promotions…), les changements au sein de l’officine (arrivée d’un nouveau membre dans l’équipe, nouvel agencement…). ❙ Informer, en sélectionnant des contenus présents sur votre site internet (en lien avec l’actualité, la saison…), en communiquant sur les nouveaux articles, en apportant des conseils santé… ❙ Accroître votre crédibilité et votre expertise, en traitant de sujets liés à vos spécialisations (herboristerie, podologie…). La prochaine version du code de déontologie devrait intégrer la possibilité de communiquer directement sur des ❙ Fidéliser

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QUEL CONTENU ET POUR QUI ? Votre newsletter s’adressera à l’ensemble de vos patients/ clients et peut traiter de contenus généraux comme de sujets plus spécifiques qui intéresseront plus particulièrement les patients chroniques, les acheteurs de parapharmacie, les parents de jeunes enfants… Si votre contenu plaît, vos clients actuels en parleront

TÉMOIGNAGE

Antonio Sillari pharmacien titulaire à Monaco « Tous les quinze jours, une newsletter est envoyée à l’ensemble de mes clients qui ont donné leur accord pour y être abonnés. J’utilise cette newsletter pour les informer sur les animations, les promotions, les offres, les nouveautés mises en place à la pharmacie. Je trouve cela vraiment efficace : j’ai un bon retour, ils viennent à la pharmacie suite aux informations reçues. Pour la recevoir, ils s’abonnent directement depuis notre site internet. J’avais déjà mis en place par moi-même l’envoi d’une newsletter puis j’ai fait appel à une société qui m’a construit le site et gère également l’envoi de la lettre aux clients. »

56 I No 1304 I Novembre 2018

© FOTOLIA/JULIEN EICHINGER

Créer une newsletter demande un peu de temps et de travail, mais il peut être avantageux d’en avoir une. Voici pourquoi.

autour d’eux et transmettront vos « news », ce qui pourra vous attirer de nouveaux clients qui pourront venir enrichir votre liste de diffusion. Pour élargir cette dernière, pensez également à intégrer un formulaire d’inscription à la newsletter sur la page d’accueil de votre site internet.

COMMENT ? ❙ La

fréquence de l’envoi est à déterminer en fonction de votre activité. La règle : elle doit être régulière, créer une certaine routine mais sans perturber vos abonnés avec des informations trop fréquentes (2 à 3 envois par mois maximum). ❙ En créant votre modèle à l’aide d’outils en ligne faciles à utiliser (thèmes préétablis, mise en page facilitée, édition en glisser-déposer) et la plupart du temps gratuits : TinyLetter, Smore, Publicate (tous trois en anglais), Canva, Mailstyler… Ces outils vous aideront à trouver un design adapté pour communiquer plus efficace-

ment et à rendre votre lettre lisible et consultable sur tout type de messagerie et d’appareil (smartphone, tablette…). ❙ En utilisant une solution complète de création et d’envoi. Possibilités offertes : gestion des listes et des désinscriptions, programmation des envois, fourniture de statistiques (taux d’ouverture, taux de clics sur les liens…). Exemples : MailChimp (en anglais, gratuit jusqu’à 12 000 emails/mois), Mailjet (gratuit jusqu’à 6 000/mois), SendinBlue (gratuit jusqu’à 300/jour), Newsletter2Go (gratuit jusqu’à 1 000/mois)… ❙ Claire Grevot

NOTABENE Vérifiez que votre newsletter est conforme aux exigences du règlement général sur la protection des données (RGPD) : assurez-vous du consentement explicite des destinataires et informez-les de leurs droits (finalités du traitement des données, droit de suppression, d’accès, de rectification…). L’option de désinscription est obligatoire. Plus d’informations sur www.cnil.fr



THÈMES 2018 pris en charge par le FIF-PL Pour toute demande de prise en charge : www.fifpl.fr

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• Prise en charge annuelle et par professionnel plafonnée à 1 400 € maximum dans la limite du budget de la profession. • Prise en charge au coût réel par professionnel limitée à 350 € par jour de formation et plafonnée à 1 400 € par an et par professionnel pour les formations prioritaires, (prise en charge au coût réel plafonnée à 350 € par EPU). • Prise en charge au coût réel plafonnée à 150 € par jour et limitée à 450 € par an et par professionnel pour les formations non prioritaires, en déduction du forfait de prise en charge des formations prioritaires.

Seules les formations soumises à la Commission professionnelle des pharmaciens peuvent faire l’objet d’une prise en charge.

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APPROCHE GLOBALE DE L’EXERCICE OFFICINAL

• Communication • Gestion • Gestion des ressources humaines • Juridique • Langues • Management • Informatique bureautique

et Internet (hormis les formations sur site et pro-logiciels) • Le pharmacien face aux risques ATTENTION ! Sont éligibles les formations d’une durée minimale de 6 h, soit sur une journée, soit par 3 modules successifs de 2 h ou par 2 modules successifs de 3 h. Sont également éligibles les formations d’une durée minimale de 4 h correspondant à une prise en charge d’une demi-journée.

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Rappel : Aucun organisme de formation ne peut être agréé ou sélectionné par le FIF-PL ; seuls des thèmes de formations peuvent être présentés.

Attention : A compter du 1er juillet 2018, seules les formations dispensées par des organismes de formation référencés DATADOCK et dont le programme répond aux critères de la profession concernée, pourront être prises en charge par le FIF PL.


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Le retour des bactériophages ?

C

onsidérée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l’une « des plus grandes menaces pesant sur la santé mondiale », l’antibiorésistance fait désormais l’objet d’un plan de lutte coordonné au niveau international. Parmi les remèdes envisagés figure l’utilisation de la phagothérapie. Cette technique, vieille de plus d’un siècle mais abandonnée depuis par à peu près tous les systèmes de santé, excepté ceux de certains pays de l’ex-bloc soviétique comme la Géorgie ou la Pologne, suscite un regain

d’intérêt chez les infectiologues. Les bactériophages (ou phages), des virus présents dans la biosphère n’infectant que les bactéries, ont encore récemment prouvé leur efficacité sur des patients pour lesquels l’antibiothérapie n’avait plus aucun effet. L’auteure, une microbiologiste, retrace l’histoire de leur découverte en 1917 et expli­ que pourquoi ils pourraient bien constituer une solution viable pour venir à bout des germes résistants. ❙

Faire face aux mutations Réalisée par deux enseignantschercheurs de l’Idrac Business School, cette étude s’appuie sur de très nombreuses interviews de pharmaciens et autres professionnels liés au secteur officinal réalisées en France, Belgique et Italie. Bien qu’évoluant dans des environnements économiques et des contextes réglementaires différents, tous ont conscience des changements profonds qui affectent leurs professions et s’y préparent à leur manière. La mise en perspective à l’échelle de ces trois pays apporte un éclairage original à cette problématique. ❙ Quel avenir pour les pharmacies indépendantes ?, Didier Chabanet et Steven Coissard, Fiducial, 184 p., gratuit, sur commande.

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Étendre son réseau Baptisée Lum 1, cette plate­forme collaborative offre aux professionnels du social et de la santé la possibilité de numériser leur carnet d’adresses, de le mettre à jour grâce aux bases de données officielles et d’élargir leur réseau grâce à une cartographie dynamique. Accessible sur ordinateur, smartphone et tablette (iOS et Android), l’application est gratuite dans sa version de base et coûte 49,90 euros par an dans sa version payante, plutôt destinée aux établissements. www.lum1.fr ❙ Novembre 2018 I No 1304 I 59


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Éditorial

Spécial Congrès

Encore un bon cru

Alain Boetsch

I

Président du Congrès national des pharmaciens

l y a des choses dont on ne se lasse pas : la réussite, année après année, du Congrès national des pharmaciens en est une. Le Congrès, qui se déroulait cette année sur mes terres, en Alsace, a, une fois encore, été une très belle édition. Des conférences très riches en échanges, des ateliers de très haute tenue intellectuelle, des « Réservez les thèmes d’actualité développés de 19 et 20 octobre 2019 façon très précise, une formation de développement professionnel continu pour le 72e Congrès (DPC) intéressante, elle aussi en à Bordeaux ! » pleine actualité sur les bilans de médication et, enfin, un plateau d’exposants de très grande qualité en ont été les ingrédients. Pour ne rien gâcher, la météo fut

de la partie, avec un soleil radieux et des températures agréables pendant les deux jours de notre événement. Tout était donc réuni pour que ce 71e Congrès national des pharmaciens soit un grand cru, et ce fut le cas. On peut l’affirmer une fois de plus : les absents auront eu tort de ne pas participer à cette manifestation, devenue au fil des années incontournable dans le monde de la pharmacie d’officine. Je ne peux que vous conseiller de réserver d’ores et déjà le week-end des 19 et 20 octobre 2019 pour le Congrès de l’année prochaine, qui se déroulera à Bordeaux. Il ne me reste qu’à remercier tous les participants, les congressistes, les intervenants et les exposants d’avoir contribué au succès de cette édition. À l’année prochaine ! I

Sommaire P. 2

Portfolio

P. 18

Le 71e Congrès en images ! P. 4

Les conférences

> L’accueil des patients LGBTI P. 20

> La coordination des soins au pied du mur > Le libre choix au cœur des débats > Qualité : où placer le curseur ? P. 11

P. 22

> Bien s’entourer pour bien s’installer > De l’utilité des Trod dans le parcours de soins P. 24

P. 27

Clôture La pharmacie à un tournant

Dans le rétro Tout le congrès en un clin d’œil

Session Utip Relever le défi des bilans de médication

> Les plus de la recommandation

P. 14

Les ateliers partenaires > Le coût de la non-observance > Les officinaux en première ligne dans le diabète > La communication au cœur de l’observance > Les biosimilaires en ville

Les ateliers

> Les opportunités des ordonnances Macron

Prix de thèse Un Prix de thèse tourné vers l’avenir

> Une IA à votre service

> Télémédecine : prudence !

Les ateliers

P. 28

Du côté des stands !

Les photographies de ce supplément sont de Sebastian Scheffel, sauf mention contraire. Novembre 2018 I Supplément au no 1304 I 1


Spécial Congrès Les congressistes ont rejoint le palais des Congrès et de la Musique de Strasbourg dès le samedi matin, sous un soleil radieux.

Cette année, ce sont pas moins de sept ateliers pratiques et quatre symposiums partenaires qui se sont tenus au Congrès de Strasbourg.

2 I Supplément au no 1304 I Novembre 2018

Portfolio xxxxxxxx


xxxxxxxxxxx Portfolio

Spécial Congrès

Ci-dessus, Alain Guilleminot, président de l’Utip, lors de la session consacrée aux bilans de médication.

Dans l’amphithéâtre Cassin, les trois conférences du Congrès et la session Utip ont fait le plein. Ci-dessous : Philippe Gaertner, président de la FSPF.

Novembre 2018 I Supplément au no 1304 I 3


Spécial Congrès

Conférences

La coordination des soins au pied du mur 2018 est pour l’instant l’année de la coordination : signature de l’Acip, développement du DMP… Mais les pharmaciens remporteront-ils le pari des bilans de médication ? Compte rendu.

des professionnels de santé (UNPS) : très concrètes de soutien. » Encore faut-il « L’Acip permet d’introduire des orientations garantir aux pharmaciens les ressources stratégiques. Nous pourrons dès le début pour le faire, signale Albin Dumas, préside l’année prochaine passer aux travaux dent de l’Association de pharmacie rurale pratiques », a-t-il expliqué. En d’autres (APR), qui s’est alarmé de voir disparaître termes, passer d’un système « informel » « 1 milliard d’euros de l’officine [suite aux à un système « formel », analyse le prési- économies décidées dans le projet de loi dent de la FSPF, Philippe Gaertner, qui a de financement de la sécurité sociale annoncé être signataire de cet Acip. « Il (PLFSS) 2019, NDLR] ». a coordination des soins a-t-elle va falloir mettre en musique [l’exercice été inventée en 2018 ? Certaine- coordonné, NDLR], abonde Jocelyne Wit- Le DMP en forme, ment pas, à écouter Jacques Bat- tevrongel, présidente de l’UNPS. L’Acip les bilans à la peine tistoni, président du syndicat de est valable cinq ans mais les technologies Il n’en reste pas moins que pour s’exprimer médecins MG France, qui intervenait évoluent vite. » Il s’agit donc de créer dans pleinement, la coordination des soins ne samedi 20 octobre lors de cette première les territoires les structures adéquates peut se passer d’outils et de projets. L’un table ronde du 71e Congrès des pharma- pour accueillir la coord’eux, en développeciens à Strasbourg : « La première chose dination des soins. ment depuis une est de se connaître pour mieux travailler C’est notamment le « Il faut vous dizaine d’années, est ensemble. » Au lendemain de la signature travail des agences mettre aux bilans le dossier médical parde l’accord-cadre interprofessionnel (Acip) régionales de santé tagé (DMP) : « Lorsque de médication ! » le 10 octobre dernier au siège de l’Assu- (ARS) ; le directeur nous l’avons récupéré Philippe Gaertner, président de la FSPF rance maladie, il aura beaucoup été ques- général de l’ARS il y a deux ans, il n’y tion de coordination des soins. Côté Grand Est, Christophe avait que 500 000 DMP, Assurance maladie, justement, son direc- Lannelongue, le confirme : « On sort d’une dont la moitié étaient vides, se rappelle teur général Nicolas Revel a rappelé le but culture de cloisonnement et d’individua- Nicolas Revel. Aujourd’hui [à quelques de ce texte, ratifié par l’Union nationale lisme. Nous mettons en place des actions jours du lancement de la campagne nationale, NDLR], un millier d’officines supplémentaires peuvent en créer chaque semaine et 80 000 DMP sont créés par semaine. » Il reste en revanche un sujet sur lequel pharmaciens et Assurance maladie s’inquiètent de concert : le déploiement des bilans de médication, jugé très insuffisant par les deux parties depuis leur lancement début 2018. « Il faut vous y mettre, a exhorté Philippe Gaertner lors de cette table ronde. Il faut que les pharmaciens prennent leurs responsabilités. » Avec 15 000 patients inclus pour le moment, l’objectif de 400 000 bilans réalisés pour la fin de l’année semble en effet encore loin. Le directeur de l’Assurance maladie en a profité pour « démentir formellement » avoir envisagé leur suppression : « Nous avons construit ensemble ces bilans de médication, ce n’est pas un lapin que nous avons sorti du chapeau. J’attends beaucoup de ce type de nouvelles missions, ce sont des éléments concrets de coordination. » Il Philippe Gaertner (FSPF) en plein débat avec Nicolas Revel (Assurance maladie). n’y a plus qu’à ! ❙ Laurent Simon

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4 I Supplément au no 1304 I Novembre 2018



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Conférences

Spécial Congrès De gauche à droite : Julien Arnaud (présentateur), Jocelyne Wittevrongel (FSPF), André Tanti (CEPS), Gérard Raymond,(France Assos Santé), Philippe Vermersch (SML), Fabrice Camaioni (FSPF) et Alexandra Duvauchelle (Fedepsad).

Le libre choix au cœur des débats Sur fond d’économies drastiques, les acteurs du marché de la LPP, pharmaciens en tête, ont réaffirmé l’importance de laisser le patient choisir librement son prestataire.

N

«

ous sommes devant un vrai paradoxe, a exposé d’emblée Jocelyne Wittevrongel, viceprésidente de la FSPF chargée de l’Exercice professionnel. Le maintien à domicile se développe de plus en plus [il a en effet progressé de 6 % cette année encore, NDLR]. Mais, en parallèle, […] le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2019 prévoit 150 millions d’euros d’économies sur les dispositifs médicaux. Nous subissons des injonctions contradictoires ! » Et Fabrice Camaioni, président de l’Union nationale des prestataires de dispositifs médicaux (UNPDM), de prévenir : « Je ne sais pas comment on fera [ces 150 millions d’euros d’économies], c’est impensable. » Une situation que ne nie pas André Tanti, vice-président en charge des dispositifs médicaux au sein du Comité économique des produits de santé (CEPS), mais qu’il relativise. Selon lui, le développement de stents et autres dispositifs médicaux (DM) utilisés en chirurgie a permis par exemple de réduire les dépenses tout en améliorant

fondamentaux sont alors bafoués : la propriété de l’ordonnance […] et le libre choix du fournisseur. Cette concurrence-là me gêne terriblement ». La mainmise des prestataires sur les sorties hospitalières est difficile à combattre : les pharmaciens sont interdits de contact direct avec les prescripteurs sous peine de se voir reprocher un compérage. « Il est temps de mettre fin aux pratiques des prestataires dans les services hospitaliers […], c’est du détournement de prescription, voire de l’achat de prescription », assène Jocelyne Wittevrongel, sous les applaudissements du public. Philippe Vermersch, président du Syndicat des médecins libéraux (SML), enfonce le clou : « Des patients signent des contrats de prestation à l’hôpital alors qu’ils sont en état de faiblesse. » Il cite également le cas d’un hôpital ayant signé « avec des prestataires un contrat d’hospitalisation à domicile pour vingt patients par jour : il y a bien une concurrence déloyale. »

Négociations au cordeau Pas facile pour Alexandra Duvauchelle, déléguée générale de la Fédération des prestataires de santé à domicile (Fedepsad) la prise en charge des patients : des éco- de faire entendre sa voix. Pour elle, « les nomies réalisées grâce à ces produits prestataires sont également attachés au inscrits à la liste des produits et prestations libre choix du patient » et « nous devons (LPP). Sauf qu’elles n’ont pas été prises aujourd’hui mener ensemble un combat en compte par la Sécucontre les baisses de rité sociale : seule l’est « Il faut stopper prix ». Tous les acteurs l’augmentation des s’accordent en tout cas les pratiques dépenses en produits sur l’importance de de santé. Il reconnaît des prestataires continuer à construire par ailleurs le manque à l’hôpital. » l’avenir de la LPP… de précision de la Jocelyne Wittevrongel, FSPF avec des régulations. nomenclature de la LPP, C’est ainsi que les tireentraînant parfois des dérives : « Le rem- laits sont actuellement dans le viseur du boursement de la compression est effectif CEPS, avec pour objectif leur délivrance pour toutes les pathologies, mais pas sûr sans reste à charge pour la patiente. La que ce soit à la Sécurité sociale de payer LPP est donc vouée à évoluer, tout en pour la prévention au travail… » respectant les valeurs essentielles que sont le libre choix du patient, une meilleure Concurrence acharnée prise en charge et une concurrence loyale Des dérives, il y en a d’autres, régulière- entre les acteurs. Tout cela sans parler de ment pointées par les pharmaciens vic- l’achat ou de la location par Internet de times de la concurrence féroce des certains DM, qui se fait souvent sans aucun prestataires. Fabrice Camaioni l’affirme : contact humain ni conseil associé de la il n’est pas rare qu’« un patient qui sort de part d’un pharmacien ou d’un prestataire. l’hôpital reçoi[ve] des DM envoyés par un De quoi alimenter d’autres débats à venir. ❙ acteur qu’il ne connaît pas. Deux principes Alexandra Chopard Novembre 2018 I Supplément au no 1304 I 7


Spécial Congrès

Conférences

Qualité : où placer le curseur ? La mise en place d’une démarche qualité à l’officine ne va pas sans de nombreux questionnements pour le réseau officinal.

P

our Philippe Gaertner, président de la FSPF, il est évident que l’intégration de la qualité dans les pratiques va de soi puisque « la thématique de la qualité en officine a été lancée il y a de cela plusieurs années et qu’aucun pharmacien digne de ce nom ne peut l’éluder, […] ce n’est pas l’affaire Lactalis qui l’a mise en avant ». Selon lui, « il faut être très vigilant et prendre, à la suite de la crise, les bonnes décisions », afin de choisir où il est le plus judicieux d’investir « pour que l’ensemble du réseau donne le meilleur aux patients ». Une finalité que partage Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre national des pharmaciens, qui tient également à rappeler que la certification des officines dont il est question « n’a rien à voir » avec l’accréditation qui a été imposée aux biologistes médicaux et implique un régime d’autorisation : « C’est une démarche d’amélioration permanente qui complète les compétences des pharmaciens. » Cette « mise en place d’un certain nombre de procédures pour tendre vers le zéro défaut » est, pour la présidente de l’Ordre, « un gage de notre engagement », indispensable à l’obtention de « la confiance des autorités » lorsqu’il s’agira de postuler pour « de nouvelles missions ». Laisser toute latitude Si certification il doit y avoir, tous les intervenants de cette table ronde se sont entendus pour dire qu’il ne fallait pas qu’elle soit rendue obligatoire. « L’important est d’y aller par paliers et d’emmener progressivement toute la profession », explique Carine Wolf-Thal, qui préfère que les pharmaciens s’emparent dès à présent de ce sujet et soient « force de proposition », 8 I Supplément au no 1304 I Novembre 2018

« L’important est d’y aller par paliers. » Carine Wolf-Thal (Ordre des pharmaciens)

plutôt que « de se voir imposer des mesures [et] n’avoir plus que [leurs] yeux pour pleurer ». Dans tous les cas, la volonté de ne pas instaurer un système discriminant prévaut, ainsi que le confirme Christian Grenier, président du groupement Nepenthès, pour qui il serait dangereux de voir l’émergence de « pharmacies à plusieurs vitesses ». Cette communauté de vues sur la nécessité de ne pas corseter la démarche et de laisser un maximum de latitude à chaque pharmacien sur le choix du dispositif à adopter, quelle que soit sa forme, n’empêche pas de poser la question des moyens et du coût. Pour Philippe Gaertner, « aujourd’hui, personne ne peut nier les contraintes économiques qui pèsent sur

l’officine et il est donc important de choisir comment allouer les moyens à notre disposition pour servir au mieux le patient ». En clair, « la mise en place d’une démarche qualité spécifique sur une période de deux à trois ans demande un investissement humain et temporel considérable » que la FSPF a chiffré à 12 000 euros par officine. À cet effet, la présidente de l’Ordre reconnaît qu’il faudra effectivement y consacrer de son temps mais estime que c’est aux pharmaciens « de construire un modèle financier » qui pourrait tout à fait bénéficier d’aides incitatives de la part de l’Assurance maladie, comme il en existe déjà pour les établissements de santé. ❙ Benoît Thelliez


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Une solution innovante, qui facilite la vie des Pharmaciens ! Pour gérer plus facilement les aléas du quotidien, pour mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle, les pharmaciens peuvent désormais compter sur l’ACMF. Lorsque l’Automobile-Club Médical de France est créé en 1952, l’objectif de son fondateur, le D r A n d r é S o u b i ra n , est d’apporter à ses confrères un ensemble de services leur assurant une parfaite mobilité, disponibilité et sérénité. Une solution qui, à l’origine, était principalement centrée sur l’automobile : informations pratiques, conseils d’achats, réglementation, sport et tourisme… sans oublier les indispensables assistances.

Services renouvelés, vocation inchangée Aujourd’hui, l’ACMF propose une solution inédite réunissant les avantages d’un Club affinitaire, les services d’une Conciergerie « vie quotidienne », ainsi qu’une Assistance « 4 en 1 » en mode complémentaire. « Indépendamment de l’enrichissement de nos services, l’ACMF s’adresse désormais à l’ensemble des acteurs de santé, avec des offres en souscription individuelle pour les libéraux et groupée pour les équipes salariées », explique Stéphane Soubiran, son Directeur Général.

En avant-première pour les pharmacies « Nous sommes heureux d’annoncer aux pharmaciens - titulaires et équipes officinales - qu’ils peuvent désormais adhérer à l’ACMF et bénéficier de notre bouquet de services », ajoute Stéphane Soubiran. Avec l’ACMF, les pharmacies bénéficient d’un « guichet unique » qui permet d’éviter multiples démarches et nombreux coups de fil, heures perdues, doutes et stress inutiles...

Les privilèges d’un « super comité d’entreprise » Une sortie entre amis, un voyage en famille, un déplacement professionnel ou une heure de soin dans un spa… L’ACMF a négocié des avantages exclusifs (bons plans, tarifs préférentiels et autres privilèges) dans tous les univers de la consommation. Des avantages dont ses adhérents profitent en illimité, et tout au long de l’année. Ils ont accès à un portail e-shopping réunissant près de 2500 marques et enseignes, à une billetterie spectacles (cinéma, concerts, parcs d’attraction, musées…), à une centrale d’achat auto-moto, ainsi qu’à des milliers d’offres de voyages, séjours et locations.

Le confort d’une « super conciergerie »

L’efficacité d’une « super assistance » Un pneu crevé, un chauffe-eau en panne, une serrure forcée, un souci de santé à l’étranger, un contentieux avec un site marchand… L’ACMF a sélectionné et réuni, au sein d’un seul et même contrat, l’ensemble des garanties d’assistance permettant de faire face aux principales urgences. Une assistance activable à tout moment et sur simple appel via un numéro d’appel unique. « Notre offre est déjà adoptée par le réseau de pharmacies Alphega ainsi que par Alliance Healthcare. En y souscrivant par leur intermédiaire, le pharmacien bénéficie de tarifs très avantageux, pour lui et ses collaborateurs », indique Stéphane Soubiran. « Compte tenu de l’exigence et des contraintes inhérentes aux métiers de la pharmacie, nous nous devons d’être réactifs et disponibles, et de fournir, en toutes circonstances, une solution fiable et adaptée… Devenir membre de l’ACMF, c’est gagner en qualité de vie et en sérénité ! ».

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Ateliers

Spécial Congrès

Une appli pour votre officine Resopharma met à disposition des pharmaciens une offre de services dématérialisés pour occuper le terrain sur Internet.

un second temps – « début 2019 », précise Philippe Besset –, Resopharma mettra à disposition des pharmaciens qui le souhaitent une offre payante d’analyse de leurs ventes, qui leur permettra de se positionner dans l’environnement concurrentiel.

C

réer et entretenir un site ou une présence sur les réseaux sociaux pour son officine n’est pas une sinécure. Les barrières techniques et réglementaires sont en effet nombreuses, et la profession est toujours en attente de la version définitive du code de déontologie qui viendra fixer les règles de l’expression en ligne des pharmaciens. Se doter d’une extension virtuelle sur le Web est pourtant indispensable. Philippe Besset, vice-président de la FSPF et président de Resopharma, a ainsi présenté l’offre gratuite de Lepharmacien.fr, qui permet à tous les pharmaciens qui en font la démarche d’être référencés sur le portail et de disposer d’une application personnalisée à destination de leurs patients :

Michèle Arnoe, directrice de l’innovation chez Iqvia France.

« Nous voulons que les 22 000 officines de France aient une présence minimale sur Internet, quel que soit leur chiffre d’affaires, 700 000 euros ou 5 millions d’euros. » Dans

Acheter et vendre intelligent Sans des données qualifiées, « l’IA [intelligence artificielle, NDLR] ne vaut pas grand-chose », prévient Michèle Arnoe, directrice de l’innovation pour Iqvia France. C’est pourquoi ces conseils seront basés sur les données de vente fournies par les pharmaciens à Iqvia. « Sans intervention de votre part, la machine va proposer aux patients pour tous les segments de marché, votre conseil, que vous pourrez valider ou modifier », a-t-elle expliqué à l’assemblée présente. Cette politique commerciale guidée par ordinateur sera combinée pour le patient à de l’information santé de « qualité scientifique produite par des professionnels ». ❙ Laurent Simon

Bien s’entourer pour bien s’installer Être bien accompagné est indispensable lorsque l’on envisage quier. Pierre-Emmanuel Chator, installé, d’acheter une officine. Une aide d’autant plus bienvenue qu’émer- lui, depuis dix mois, a bénéficié des conseils de son expert-comptable et de gent de nouveaux types de montages financiers.

A

u programme de cet atelier syndical du 71e Congrès national, les pharmaciens présents ont pu obtenir une revue de détail des métiers entourant un pharmacien projetant de s’installer : notaires, avocats, assureurs, banquiers, grossistes… Mais « les syndicats peuvent également vous apporter des informations, a suggéré Pierre Kreit, président du syndicat des pharmaciens de la Marne et élu de l’Union régionale des professionnels de santé pharmaciens (URPS) Grand Est. Gardez aussi en tête que certains experts sont neutres… et d’autres moins ». Des conseils

apparemment suivis par les trois jeunes installés venus témoigner. Marie Betting, titulaire depuis quinze mois, s’est appuyée sur son associé mais aussi sur son ban-

Pierre Kreit (syndicat des pharmaciens de la Marne) et, à la tribune, Yves Noizet (syndicat de l’Aube).

son frère, également titulaire. Enfin, Xavière Teulié, titulaire depuis cinq mois, a été épaulée par son banquier et son expert-comptable. Concernant la question, épineuse, de l’apport personnel, Yves Noizet, président du syndicat de l’Aube, également élu URPS Grand Est, a alerté sur l’apparition récente d’un nouveau type de montage financier, dans lequel un fonds d’investissement prête de l’argent au futur titulaire, en contrepartie de l’émission d’obligations. Selon la banque Interfimo, ce montage est légal… même si on manque de retour d’expérience : les intentions de ces fonds d’investissement demeurent en effet mal connues. ❙ Alexandra Chopard Novembre 2018 I Supplément au no 1304 I 11


Spécial Congrès

Ateliers

De l’utilité des Trod dans le parcours de soins Depuis l’arrêté du 1er août 2016, les pharmaciens sont de nouveau autorisés à effectuer des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod), qui ont démontré leur efficacité pour orienter les patients.

T

otalement différents des autotests, qui sont des dispositifs de diagnostic in vitro utilisés à domicile pour donner une orientation sur un état pathologique ou physiologique et qui n’engagent en rien la responsabilité du pharmacien, les Trod sont réalisés par ce dernier dans l’espace de confidentialité de l’officine, conformément à la notice d’utilisation et aux recommandations de bonnes pratiques inscrites dans l’arrêté du 1er août 2016. Ils constituent un élément d’orientation diagnostique dont les résultats, le cas échéant, peuvent être communiqués, avec l’accord du patient, au médecin de son choix. Ils ne peuvent en aucun cas se substituer à un examen de biologie médicale (EBM),

qui sera éventuellement prescrit par le médecin pour confirmer le résultat de ce Trod. Outre le test capillaire d’évaluation de la glycémie dans le cadre d’une campagne de prévention du diabète et le test oropharyngé d’orientation diagnostique de la grippe, les pharmaciens sont autorisés à réaliser le test oropharyngé d’orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A. Ce dernier Trod a d’ailleurs fait l’objet d’une expérimentation menée par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens Grand Est, dont les résultats sont édifiants. Les 28 patients sur les 336 testés où le Trod a révélé une angine bactérienne ont tous été amenés à consulter un médecin qui les a mis sous antibiotiques.

Christophe Wilcke, président de l’URPS pharmaciens Grand Est, présente l’expérimentation menée dans sa région sur les Trod à l’officine.

À l’inverse, 96,5 % des 308 patients « négatifs » n’ont pas consulté. Des chiffres sans ambiguïté sur l’utilité des Trod. ❙ Benoît Thelliez

Télémédecine : prudence ! Plus aucun frein n’existe au déploiement de la télémédecine depuis que son remboursement a été mis en place. Mais attention au cadre légal.

Jérémie Goudour, médecin urgentiste et co-initiateur d’un réseau de télémédecine dans l’Aube.

D

epuis le 15 septembre, date à laquelle les téléconsultations vidéo ont commencé à être remboursées comme des consultations classiques, les plates-formes qui proposent ce service fleurissent et se font connaître à grand renfort de publicité et de démarchage des professionnels de santé. Les pharmaciens, dont l’officine peut constituer le cadre idéal pour accueillir les patients « téléconsulteurs », ne font bien sûr pas exception et nombreux sont ceux qui ont déjà été sollicités par

12 I Supplément au no 1304 I Novembre 2018

des acteurs proposant des modèles de téléconsultation qui pourraient, in fine, ne pas être remboursés. Si la mission prend tout son sens dans le cadre de la lutte contre les déserts médicaux et la coordination des soins, le cadre légal est assez restrictif. Il est ainsi impératif que la réponse soit territorialement organisée et

provienne de structures identifiées (maisons de santé pluridisciplinaires, communautés professionnelles territoriales de santé…) ou validées par les commissions paritaires locales ou régionales à l’intérieur de l’écosystème du patient. Dans le cas contraire, les organismes payeurs ne rembourseront pas. ❙ Benoît Thelliez


Ateliers

Spécial Congrès

Les plus de la recommandation La branche pharmacie a changé d’assureur pour ses salariés il y a quelques mois et a officiellement recommandé l’Apgis.

D

epuis le 2 octobre 2017, c’est officiel, l’Association de prévoyance générale interprofessionnelle des salariés (Apgis) est devenue, sur décision de la commission paritaire nationale de la pharmacie d’officine, l’organisme recommandé de la branche, une décision effective depuis le 1er janvier 2018. Reste aux pharmacies encore sous contrat avec Klesia à faire la bascule vers ce nouvel assureur. Recourir à l’Apgis comme organisme pour la prévoyance et les soins de santé de vos salariés présente de nombreux avantages,

selon Philippe Denry, président de la commission Relations sociales et Formation professionnelle de la FSPF : « Si Klesia décide d’exclure une pharmacie qui a trop de sinistralité, personne ne peut s’y opposer, alors que l’Apgis accepte toutes les pharmacies. Nous avons signé avec [eux] pour protéger les pharmacies et les salariés. » Forfaits OTC ou vaccins Du côté de l’Apgis, dont Clément Gombeaud, le directeur général délégué, était présent à l’atelier, on abonde : « La recommandation induit des contraintes et des responsabilités pour l’Apgis, nous défendons un paritarisme équilibré en proposant les meilleures garanties aux prix les plus justes, nous n’avons pas d’actionnariat. » José Chemla, directeur de la branche pharmacie de l’Apgis, détaille les avantages qu’il

De gauche à droite : José Chemla (Apgis), Isabelle Akian (Apgis), Philippe Denry (FSPF) et Clément Gombeaud (Apgis).

y a à souscrire un contrat : « Avec le nouveau dispositif, les cadres et non-cadres peuvent avoir le même niveau de couverture, nous améliorons les remboursements sur des postes conséquents, notamment sur le dentaire, les verres complexes en optique mais nous proposons aussi des forfaits pour l’OTC ou les vaccins. » Vous avez jusqu’au 31 octobre de chaque année, ont précisé les intervenants de cet atelier, pour résilier votre contrat avec votre assureur actuel et rejoindre l’Apgis. ❙ Laurent Simon

Les opportunités des ordonnances Macron La réforme du droit du travail a été au cœur de l’actualité fin 2017 avec les fameuses ordonnances Macron. Ces textes ouvrent des possibilités aux titulaires d’officine.

S

i vous n’avez jamais entendu parler des accords d’entreprise, peut-être devriez-vous prendre le temps de vous renseigner. Cette disposition introduite en septembre 2017 permet en effet à un chef d’entreprise de proposer à ses salariés des évolutions de leurs conditions de travail qui peuvent déroger dans certains cas aux accords de branche, négociés entre les syndicats d’employeurs et de salariés de la profession. Seule condition : réunir les deux tiers des votes des salariés. « Grâce aux ordon-

Franck Serratrice (Activance) et Hélène Frachon (Activance).

nances Macron, c’est le droit du travail qui s’adapte aux entreprises et non l’inverse », a résumé Philippe Denry, président de la commission Relations sociales et Formation professionnelle de la FSPF. « Avant 2016 [et la loi El Khomri, NDLR], aucune place n’était laissée à l’entreprise, sauf par

l’intermédiaire des délégués syndicaux. Aujourd’hui, hormis quelques règles impératives, l’accord d’entreprise peut modifier tout le reste », précise Hélène Frachon, associée chez Activance. Et Franck Serratrice, également associé chez Activance, de donner quelques exemples précis : « Il pourrait ne plus y avoir de minimum ni de maximum pour la période d’essai. […] Pour les temps partiels, des facilités sont possibles pour l’aménagement des horaires […]. Quant à la majoration des heures supplémentaires [actuellement de 25 % les huit premières heures et 50 % au-delà, NDLR], elle pourrait être diminuée », sans toutefois descendre en deçà des 10 % de majoration prévus dans le code du travail. Si redonner la main au chef d’entreprise a du bon, « attention au dumping social ! », prévient Philippe Denry. ❙ Laurent Simon Novembre 2018 I Supplément au no 1304 I 13


n I Supplément au no 1304 I Novembre 2018

« Quelles aides économiques pour aider au montage des CPTS et assurer leur pérennité ? »

COORDINATION DES SOINS, LPP ET QUALITÉ À L’OFFICINE ont été au menu des trois conférences plénières dont les débats étaient tournés autour des futures missions de la pharmacie d’officine, de son organisation et de son articulation dans un système de soins orienté vers l’interprofessionnalité.

live-tweets

378 SMS

un al d n tion a qu a ce À ès n erci né « gr ex n ns o e » n l’ co de ord aci s ? co arm cin e ph éd +m

et exposants

    130 partenaires

d’exposition

  4 500 m²

    41

à l’extérieur

    + 20° C

congressistes

    2 356

Dans le rétro

Victorien Brion et Alexandre Piogé ont tous deux vu leur thèse récompensée par le prix Anepf/Le Pharmacien de France.

Philippe Gaertner, de concert avec le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, a exhorté les pharmaciens à prendre leurs responsabilités pour que l’objectif des 400 000 bilans de médication réalisés d’ici à la fin de l’année puisse être atteint.

EN AVANT SUR LES BILANS !

octobre

samedi

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Spécial Congrès

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www.fspf.fr/salle-de-presse/web-tv.

Les trois grandes conférences du week-end ainsi que les discours de clôture de Philippe Gaertner (FSPF), Albin Dumas (APR) et Alain Guilleminot (Utip) sont à revoir (ou voir pour les absents au congrès) sur le site de la FSPF à l’adresse :

SUR LE WEB

octobre

dimanche

aux débats sur l’avenir de leur future profession.

60 étudiants ont été attentifs

Jocelyne Wittevrongel, vice-présidente de la FSPF, n’a pas mâché ses mots face à Alexandra Duvauchelle, déléguée générale de la Fédération des prestataires de santé à domicile (Fedepsad).

« Il est temps de mettre fin aux pratiques des prestataires dans les services hospitaliers [...]. C’est du détournement de prescription, voire de l’achat de prescription. »

Lors de son dernier discours de clôture en tant que président de la FSPF, Philippe Gaertner s’est voulu rassurant sur l’avenir de l’officine malgré un contexte économique difficile : « Oui, la Fédération a fait le bon choix seule, il y a quatre ans, d’engager la transformation du mode de rémunération de l’officine afin d’introduire les honoraires, et ceci pour moitié de sa rémunération. Rien n’aurait été possible sans cette première étape lors de la dernière négociation quinquennale avec l’Assurance maladie. »

FLOP

Les années se suivent et, malheureusement, se ressemblent sur un point : la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ne s’est pas déplacée à Strasbourg, pas même l’un de ses conseillers.

L’amendement au PLFSS 2019 déposé une semaine avant le congrès qui prévoit une expérimentation permettant aux pharmaciens de conseiller certains médicaments de prescription médicale obligatoire.

TOP

« da To pa ns ut c bo tie l’in e q nn nt tér ui v e c es êt a ho t u du se ne .»

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Novembre 2018 I Supplément au no 1304 I o


Acteur en nutrition infantile depuis plus de 100 ans, notre volonté de mettre à la disposition des professionnels de santé et des parents des laits toujours plus sûrs est un engagement fondamental de notre marque.

Document exclusivement réservé à l’usage des professionnels de santé.

Suite aux événements ayant conduit à une interruption complète de notre production, nous avons choisi de revoir notre stratégie de contrôles et de fixer de nouvelles exigences, bien au-delà des normes imposées par la règlementation, pour atteindre aujourd’hui un niveau de sécurité inédit sur le marché.

AVERTISSEMENT IMPORTANT : LE LAIT MATERNEL EST LE MEILLEUR ALIMENT POUR LE NOURRISSON.


LES ENGAGEMENTS

TRANSPARENCE

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UN ACCÈS IMMÉDIAT AUX CONTRÔLES RÉALISÉS, via un QR code sur chaque boîte.

Nos échantillons sont confiés à plusieurs laboratoires indépendants, accrédités par les instances officielles et aux méthodes d’analyse différentes.

Ce code à flasher permet d’accéder en ligne au parcours de contrôles de chaque lot.

3 UN LAIT LOCAL COLLECTÉ AUPRÈS D’ÉLEVEURS PARTENAIRES, engagés à travers une charte de qualité. Notre charte «Cap sur l’Avenir», certifiée par un organisme indépendant, engage nos éleveurs partenaires sur la traçabilité, la qualité de l’alimentation, le bien-être animal et l’hygiène des installations.

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Spécial Congrès

Ateliers

L’accueil des patients LGBTI La prise en charge de patients appartenant à la communauté LGBTI est perfectible. Des pharmacies font connaître leurs compétences… et cela pose question.

C

ertaines officines françaises ont récemment choisi de s’afficher comme « gay-friendly », c’està-dire particulièrement attentives à leur patientèle appartenant à la communauté LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, trans ou intersexués). Pas de façon ostentatoire, cependant : la pharmacie du Village, ouverte à Lyon en octobre 2017, a ainsi fait figurer un petit drapeau arc-en-ciel, emblématique de cette communauté, sur la porte de l’officine. Dans les médias, les titulaires concernés ont pu préciser leur objectif : proposer leur expertise dans la prise en charge du VIH et de la prophylaxie préexposition (Prep), son traitement prophylactique, mais aussi concernant les infections

sexuellement transmissibles (IST) et les dent de la section D, également professeur risques de santé particuliers aux personnes associé à la faculté de Strasbourg, rappelle LGBTI. Car « oui, il y a bien une santé com- que la confidentialité est due à chaque munautaire, ce n’est pas stigmatisant de le patient, quelle que soit sa pathologie. Le dire », affirme Jean-Michel Meyer, militant représentant de Aides rapporte également chez Aides Strasbourg. Ce choix interpelle un manque de connaissances à propos la profession, comme l’a reconnu Philippe des traitements délivrés dans certaines Laune, vice-président d’Utip Association : officines. « Il faut laisser le temps à toutes « La situation est-elle si problématique que les équipes de se former », tempère-t-il des pharmacies aient besoin de se posi- cependant. Il arrive par ailleurs que les tionner comme bienveillantes à l’égard de patients reçoivent « des remarques blesce public particulier ? » Jean-Michel Meyer santes » : « La santé sexuelle peut appeler rapporte les difficultés rencontrées par un comportement jugeant », regrette le les membres de son association : « C’est militant. Le coût de la Prep est, lui aussi, compliqué de voir [ses un sujet de tension : antirétroviraux] posés « Cela montre une méconsur le comptoir, alors que « Il y a bien naissance du sujet : l’écod’autres patients sont à nomie générée par un une santé côté. L’aménagement des patient sous Prep, qui ne officines peut soulever communautaire, changera donc pas de stades questions. » Caroline ce n’est pas tut sérologique VIH, est Wehrlé, conseillère ordide 85 000 euros pour l’Asnale à la section D et stigmatisant surance maladie par an », représentante de Jérôme de le dire. » explique-t-il. Concernant Paresys-Barbier, prési- Jean-Michel Meyer, Aides l’épidémie de sida, les constatations sont claires : « Un patient séropositif traité par antirétroviraux ne transmet plus le VIH : l’épidémie est donc entretenue par des personnes qui ne sont pas sous traitement, notamment celles qui ne sont pas encore dépistées. » Les pharmaciens, qui délivrent les traitements mais proposent aussi des autotests pour le VIH, jouent donc pleinement leur rôle d’acteur de la santé publique. De là à le faire savoir, il y a un pas que certains ont donc franchi. Caroline Wehrlé souligne que l’apposition d’un « affichage type “pharmacie gay-friendly” pourrait être analysée comme de la sollicitation de clientèle et donc contrevenir au Code de la santé publique ». L’appartenance à une association peut, elle, en revanche constituer une communication à l’égard du public. Et Jean-Michel Meyer d’encourager les pharmaciens à se rapprocher des réseaux locaux pour orienter leurs patients et se fournir en documents. À bon entendeur… ❙

Caroline Wehrlé (Ordre des pharmaciens) et Jean-Michel Meyer (Aides).

18 I Supplément au no 1304 I Novembre 2018

Alexandra Chopard


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Spécial Congrès

Bilan Partagé de Médication

Sandoz s’engage avec vous dans l’observance En partenariat avec Observia, Sandoz vous propose en exclusivité une solution digitale innovante pour accompagner vos patients âgés polymédiqués.

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Observance


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Prix de thèse

Un Prix de thèse tourné vers l’avenir Les deux travaux récompensés cette année témoignent de la motivation des futurs pharmaciens à faire évoluer la profession.

C

omme il est désormais de tradition, le 71e Congrès national des pharmaciens s’est ouvert, le samedi 20 octobre, par la remise du Prix de thèse des mains d’Éric Garnier, directeur de la publication du Pharmacien de France, et de Robin Tocqueville-Perrier, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf). Cette cinquième édition a mis à l’honneur deux lauréats qui ont finalement été choisis « parmi un quatuor de tête extrêmement difficile à départager », comme l’a souligné Éric Garnier en évoquant la très grande qualité des travaux qui ont été cette année soumis au jury. Ce dernier a ainsi décerné son Prix spécial à la thèse d’Alexandre Piogé, étudiant à la faculté de pharmacie de Montpellier, qui s’est penché sur une problématique qui De gauche à droite : Jean-Pierre Gies en compagnie des deux gagnants : Victorien Brion et Alexandre Piogé. s’inscrit pleinement dans la dynamique actuelle de coordination des soins entre « cet aspect peu connu du métier et pas projets qui allaient dans le bon sens pour tous les professionnels de santé : « Com- assez mis en valeur devrait s’accroître dans l’avenir de la pharmacie ». Concrètement, ment les pharmacies d’officine s’orga- les années à venir en raison de la désertifi- l’objectif de son travail de recherche a été nisent-elles en France dans les situations cation médicale et de la récente introduction de « recenser les expérimentations régiod’urgence médicale ? » Comme il l’a expli- dans le cursus des études officinales d’une nales qui ont été menées et de regarder, qué sur la grande scène du palais des formation aux soins d’urgence ». d’une part, celles qui fonctionnent comme les bilans de médication qui ont été généCongrès de Strasbourg, le but de son travail « a été de définir les compétences Recenser les bonnes idées ralisés à l’ensemble du réseau et, d’autre du pharmacien dans la gestion des urgences C’est à un local de l’étape qu’est revenu part, de dresser un état des lieux des autres qui passent par un raisonnement clinique le Prix de thèse 2018 puisqu’il a été attri- bonnes idées pour rendre compte de la et, en collaboration avec les équipes du bué à Victorien Brion, étudiant à la faculté palette incroyable de ce que l’on peut mettre centre 15, permettent d’établir un diagnos- de pharmacie de Strasbourg, pour sa thèse en place dans les pharmacies d’officine ». tic, lui aussi, d’urgence ». L’occasion pour intitulée « Les Unions régionales des pro- En conclusion, le doyen de la faculté de Robin Tocqueville-Perrier de fessionnels de santé pharmacie de Strasbourg, Jean-Pierre rappeler que « le très bon « Le quatuor (URPS) pharmaciens : Gies, s’est félicité de l’attribution de ces maillage de la pharmacie offiétat des lieux et réali- prix « qui mettent en lumière la qualité des cinale » est un atout supplé- de tête a été sations ». Sa décou- enseignements dispensés dans nos facultés » mentaire pour la profession très difficile verte de ces structures sur laquelle « il ne faut pas transiger » tout afin de prendre pleinement son cours de ses études en encourageant vivement les pharmaciens à départager. » au rôle dans cette prise en charge lui a apporté la convic- présents à participer activement à la forGarnier, directeur des situations sanitaires Éric tion qu’elles « permet- mation de leurs futurs confrères. ❙ de la publication du urgentes. Pour Éric Garnier, Pharmacien de France taient de porter des Benoît Thelliez 20 I Supplément au no 1304 I Novembre 2018


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Observance


Spécial Congrès

Partenaires

Le coût de la non-observance Sandoz et Observia proposent un outil d’aide aux bilans de médication. À la clé : une meilleure prise en charge et des résultats pour l’économie de l’officine.

U

n patient est considéré comme observant s’il prend au moins 80 % de son traitement. S’il souffre de pathologies chroniques, ce taux chute à 50 % en moyenne. « Pour le diabète de type 2, [l’observance] est évaluée à environ 65 % et à 45 % chez les patients sous inhibiteurs de la DPP4 [les gliptines, comme la sitapgliptine ou la saxagliptine, NDLR] », a rapporté Geoffroy Vergez, directeur général et cofondateur d’Observia, une start-up française qui œuvre à améliorer l’observance. « Si la

non-observance a un coût pour la collectivité, estimé à 1,5 milliard d’euros, elle a aussi un impact sur l’économie de l’officine », a-t-il commenté. Pour exemple, la perte moyenne annuelle de chiffre d’affaires (CA), pour une officine de taille moyenne, avec un CA compris entre 1,1 et 1,4 millions d’euros, et un taux moyen d’observance de 71 %, est estimée à 4 400 euros hors taxes, uniquement pour la classe des inhibiteurs de la DPP4. Un outil pour les bilans « Le pharmacien peut agir en faveur de l’observance des patients notamment à travers ses nouvelles missions, comme les entretiens pharmaceutiques mais aussi les bilans partagés de médication, la préparation des doses à administrer (PDA), l’utilisation des outils de e-santé, SMS, etc. »,

Geoffroy Vergez, directeur général et cofondateur d’Observia.

a signalé Geoffroy Vergez. En partenariat avec Sandoz, Observia a lancé une plateforme pour faciliter la réalisation, la gestion et le suivi des bilans partagés de médication, qui comprennent l’évaluation de l’observance des traitements. L’outil permet d’accompagner le patient de manière structurée. Or, « passer du temps avec le patient, échanger sur ses traitements a un impact positif sur sa santé mais aussi sur l’économie de l’officine », a conclu Geoffroy Vergez. ❙ Claire Grevot

Les officinaux en première ligne dans le diabète Le pharmacien, interlocuteur toujours accessible et disponible, a un rôle essentiel à jouer auprès des patients diabétiques.

D

epuis 2009 et la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST), les pharmaciens jouent un rôle pivot dans l’accompagnement des malades chroniques, dont les diabétiques. Leur soutien est essentiel pour encourager les patients à poursuivre activement leur autosurveillance glycémique, généralement initiée à l’hôpital. « Devant un patient qui se plaint de ses glycémies trop élevées, dédramatisez et cherchez avec lui les raisons probables de cet emballement, conseille Danielle Durain, coordonnatrice médicale et formatrice en éducation thé22 I Supplément au no 1304 I Novembre 2018

Danielle Durain, coordonnatrice médicale et formatrice en éducation thérapeutique.

rapeutique du patient diabétique du réseau Nancy Santé Métropole (NSM). Vous pouvez aussi lui proposer de faire devant vous une mesure de glycémie, pour vérifier que tout se passe bien techniquement. » Pour faciliter l’observance, il est également important que le patient soit équipé du bon lecteur, adapté à ses difficultés ou besoins particuliers. À ce titre, les lecteurs de glycémie proposant un code couleur – comme ColorSure chez LifeScan – facilitent l’interprétation des résultats, une piste à ne pas négliger, surtout pour les publics ayant des difficultés cognitives ou maîtrisant mal le français. En cas de doute sur les capacités d’un patient à gérer correctement son diabète, le pharmacien peut l’orienter vers les structures locales de soin, jouant ainsi son rôle de sentinelle et de coordination des soins. ❙ Alexandra Chopard


Partenaires

Spécial Congrès

La communication au cœur de l’observance Les maladies inflammatoires chroniques (MIC) sont des affections dont la prise en charge à l’officine combine expertise professionnelle et écoute du patient.

L’atelier était animé par Karine Demesmay, pharmacienne hospitalière aux Hôpitaux civils de Colmar, et Caroline Carbiener, adjointe à Fegersheim (Bas-Rhin).

C’

est un fait avéré : l’observance des maladies chroniques est parfois mauvaise, souvent proche de 50 %. Même si l’adhésion au traitement est meilleure dans les maladies chroniques inflammatoires (spondylarthrite ankylosante, polyarthrite…) – autour de 70 % –, il n’en reste pas moins que l’accompagnement des traitements, dont les anti-TNF alpha, est primordial pour la réussite du traitement. Pour Caroline Carbiener, pharmacienne adjointe à Fegersheim, la priorité est de « déterminer les freins à l’adhésion », qu’ils soient liés au patient lui-même, tels « l’âge (comme des jeunes

au rythme de prise décalé), le contexte de vie (voyages…), certaines fragilités… » ou au traitement en lui-même, comme le fait de devoir de pratiquer des injections à intervalles réguliers. Voire une mauvaise communication de la part des professionnels de santé… « À l’hôpital, le patient est dans l’émotion, notre rôle en pharmacie est de répéter certaines choses dans un climat de confiance », rappelle Caroline Carbiener.

Pour cela, rien de tel qu'un solide lien ville-hôpital, analyse Karine Demesmay, pharmacienne aux Hôpitaux civils de Colmar : « Nous devons être complémentaires, le pire serait que nous ayons des actions contradictoires, il faut absolument que nous arrivions à travailler ensemble. » Reste pour cela à développer les bons outils et à suivre les bonnes formations. ❙ Laurent Simon

Les biosimilaires en ville Le marché des médicaments biosimilaires en officine de ville ne cesse de progresser et devrait constituer un excellent relais de croissance pour les pharmaciens.

C

ertes, les biosimilaires, qui n’ont été introduits en France dans le circuit du médicament qu’en 2006, ne peuvent pour le moment pas rivaliser avec les génériques. Alors que les ventes de ces derniers représentent un marché de 3,5 milliards d’euros contre 1,5 milliard pour les princeps dans le Répertoire, celles des biosimilaires ne pèsent aujourd’hui que 139 millions d’euros contre 1,3 milliard pour les médicaments biologiques de référence. C’est le reflet d’une phase de démarrage, comme

Les biosimilaires sont en plein développement.

l’ont expliqué les experts du laboratoire Biogaran, qui ont également annoncé que « de nombreuses expirations de brevets » arrivaient « dans les prochains mois ». Le contexte semble donc particulièrement

favorable, surtout si l’on considère que certains de ces brevets concernent des médicaments à fort potentiel de croissance et que les autorités de santé ont commencé à prendre des mesures concrètes en faveur du développement des biosimilaires. La création, en septembre 2017, de la liste de référence des groupes biologiques similaires, qui compte pour le moment 45 biosimilaires pour 14 médicaments de référence, va de ce sens, de même que l'objectif ambitieux inscrit dans la stratégie nationale de santé 2018-2022 d’atteindre 80 % de pénétration des biosimilaires (hôpital et ville) sur leur marché de référence d’ici à 2022. Reste en suspens la question épineuse du droit de substitution des pharmaciens, inscrite dans la loi depuis 2014 mais toujours sans décret. ❙ Benoît Thelliez Novembre 2018 I Supplément au no 1304 I 23


Spécial Congrès

Session Utip

Relever le défi des bilans de médication Avec le bilan partagé de médication, le pharmacien est au cœur de sa mission auprès de la personne âgée polymédiquée. Comment, en pratique, réussir cet accompagnement ?

E

n moyenne, les plus de 75 ans consomment quatre médicaments par jour ou plus, voire six à huit en milieu hospitalier gériatrique. Le risque lié à cette polymédication est évidemment la iatrogénie, qui se traduit par des chutes, des troubles de l’équilibre, de la confusion mentale, « des signes qu’il faut savoir repérer », alerte Muriel Rainfray, chef de service de médecine gériatrique et responsable des consultations au sein du pôle gérontologie clinique du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux. Les médicaments cardio-vasculaires constituent à eux seuls la moitié des molécules à risque. Prévoir, mettre en œuvre, évaluer D’où l’indispensable vigilance du pharmacien. Et l’intérêt du bilan partagé de médication (BPM), visant à diminuer le risque iatrogène, à assurer le suivi des prescriptions et à améliorer l’observance, en lien avec le médecin traitant. « Le pharmacien d’officine est au cœur du problème, et de sa solution ! », résume Christine Fernandez, pharmacien chef de service et chef du pôle Prévention, Information, Médicaments, Évaluation à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. Le BPM consiste en un entretien structuré avec le patient, une synthèse et une analyse de la prise en charge médicamenteuse. Comment le mettre en œuvre dans les meilleures conditions ? Pour Julien Gravoulet, pharmacien praticien officinal à Leyr (Meurthe-et-Moselle) et secrétaire général de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens Grand Est, il faut « se préparer avant de se lancer, impliquer toute l’équipe, s’organiser, s’investir et persévérer ». La première étape consiste à choisir les membres de l’équipe 24 I Supplément au no 1304 I Novembre 2018

De gauche à droite : Danielle Roquier-Charles (Utip), François Pelissier (médecin généraliste), Alexandra Gaertner (Utip), Sophie Sergent (FSPF), Julien Gravoulet (pharmacien) et Philippe Gaertner (FSPF).

qui vont mener les BPM, organiser le lieu un guide d’accompagnement, qui permet de rendez-vous et informer les médecins d’aborder les points incontournables lors par courrier, « en faisant attention de tou- des entretiens avec les patients, et des jours les mettre au centre de la décision », fiches de suivi. Chaque formulaire (analyse insiste Julien Gravoulet : « Le pharmacien des traitements du patient, entretienpropose, le médecin conseil, entretien de décide. Nous sommes « Le pharmacien recueil d’informations, dans l’échange intersuivi d’observance) d’officine est au pro. » Cibler ensuite peut être téléchargé les patients concernés cœur du problème, indépendamment à partir du guide. Et par ces bilans et les et de sa solution ! » lister, puis « mettre en Christine Fernandez, CHU de Bordeaux Julien Gravoulet préplace – avec le pharcise : « Pour réussir les macien responsable de l’assurance qualité BMP, il est important de se fixer des objec(Praq) – une procédure précisant les moda- tifs réalistes, par exemple vingt bilans par lités de l’information à donner aux patients », trimestre. » Alexandra Gaertner, pharmapoursuit Julien Gravoulet, qui a conçu pour cienne praticienne officinale à Boofzheim l’équipe un argumentaire « pour que tous (Bas-Rhin), propose quant à elle de suivre les membres proposent les BPM et la prise quelques règles concrètes : « Se créer des de rendez-vous de la même façon », lequel bases de données et des éléments réutilipermet au patient « de bien comprendre sables, éditer des cartes de prise de rendezdans quoi il s’engage, le but et les avantages vous, réaliser les formalités d’inscription en du BPM, et d’avoir envie d’en suivre les ligne au fur et à mesure sur Ameli après différentes étapes ». chaque étape du bilan ou transmettre des données au prescripteur. » Dans son offiObjectifs raisonnables cine, 47 BPM ont été validés pour 2018 et et ambitieux 37 sont en attente de l’observance. Pour conduire les BPM de manière struc- « 400 000 BPM sont prévus d’ici à la fin de turée, chaque pharmacien dispose de l’année. Il est temps pour la profession de supports validés par la Haute Autorité de s’y mettre ! », a conclu Alain Guilleminot, santé, seuls documents opposables : président de l’Utip. ❙ Claire Grevot


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Clôture

Spécial Congrès Philippe Gaertner a délivré à Strasbourg son dernier discours en tant que président de la FSPF, après quatre mandats.

La pharmacie à un tournant Le 71e Congrès des pharmaciens de Strasbourg s’est traditionnellement clôturé par les discours des présidents de la FSPF, de l’APR et de l’Utip, qui ont dessiné l’avenir de la profession.

C’

est une standing ovation qui a salué la fin du discours de Philippe Gaertner. Il faut dire que ce congrès avait une saveur particulière pour le pharmacien puisque, après presque douze ans à la tête du syndicat majoritaire des titulaires d’officine, le président de la FSPF tirera en effet sa révérence lors des prochaines élections FSPF en mars 2019. L’occasion pour l’Alsacien – titulaire à Boofzheim (Bas-Rhin) – de dresser un bilan et une feuille de route pour les mois et années à venir : « Je suis bluffé par l’évolution de la pharmacie d’officine ces dernières années, s’est-il exclamé en introduction de son discours. Même si j’entends dire que l’officine n’a pas d’avenir, je suis pour ma part

convaincu des nombreuses opportunités qui s’offrent à notre profession. » Opportunités articulées autour des forces de l’officine, qu’il liste : « La proximité, le maillage territorial, la disponibilité et la compétence des pharmaciens sont nos atouts. » Une analyse que ne peut que partager Albin Dumas, président de l’Association de pharmacie rurale (APR), qui s’est félicité dans son

« Je suis bluffé par l’évolution de la pharmacie d’officine ces dernières années. » Philippe Gaertner, président de la FSPF

discours « des politiques [qui] prennent de plus en plus en compte les territoires. Les officines en sont des éléments structurants [à la fois] en tant que commerce local et poste avancé du service de santé », même s’il exprime également la crainte que le « maillage soit soumis au stress de la pression économique ». Alain Guilleminot, président de l’Utip, a fait également à la tribune du Congrès des pharmaciens le constat d’une pharmacie en pleine mutation qui doit « rester une activité à taille humaine, de proximité, au plus près de la santé de ses patients », avec la certitude que « l’apport des nouvelles technologies ne remplacera pas nos contacts ou nos conseils ». En 2022, avec les pharmaciens ! Les problèmes soulevés par le système de santé – pénuries de médicaments, incompréhensions… – placent en effet les pharmaciens dans leur rôle de prise en charge et d’accompagnement des patients. Mais attention, prévient Philippe Gaertner, rien ne sera possible sans une économie stabilisée, grâce à l’introduction encore plus importante d’honoraires dans leur rémunération : « La FSPF ne peut accepter les effets ravageurs des lois de financement de la sécurité sociale, qui réduisent nos moyens au moment où nous avons besoin de ceux qui font le choix d’être encore plus professionnels de santé », donnant l’exemple de la vaccination à l’officine. Il a également profité de cette tribune pour adresser un message à l’intention de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn : « Pour réussir “Ma santé 2022”, il faut faire confiance aux pharmaciens et leur donner les moyens de cette confiance. » Albin Dumas n’a pas dit autre chose lors de son intervention : « Les déclarations de notre président et d’Agnès Buzyn sur le premier recours détonnent : seulement 900 millions d’euros sur quatre ans alors qu’on spolie le médicament de 1 milliard d’euros par an ». Tout est dit. ❙ Laurent Simon Novembre 2018 I Supplément au no 1304 I 27


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