AHK Bilateral - Magazine n°55

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Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc | AHK Marokko

Revue Trimestrielle | Vierteljährliches Wirtschaftsmagazin N° 55 Mai 2014 | Mai 2014

L’environnement Umwelt · Au sujet de l’UE | Fokus EU Agriculture et alimentation: des défis majeurs pour le Maroc et l'espace Euro-Méditerranéen Landwirtschaft und Ernährung : Herausforderungen für Marokko und den Mittelmeerraum · Rapport Presse | Pressestimmen Un regard dans les coulisses : La lutte pour la kasbah de Aït Ben Haddou Kampf um die Kasbah-Kulisse. Tourismus soll Marokkos berühmteste Lehmburg retten



Liebe Mitglieder, Partner und Freunde der AHK Marokko, Umweltfragen gewinnen auch in Marokko ein immer größeres Gewicht. Vor einigen Jahren wurde in den marokkanischen Medien eine Diskussion über die Sauberkeit der Strände im Vergleich zu den Stränden in Spanien geführt. Eine etwas müßige Diskussion, wenn man bedenkt, dass die Strände in Spanien nicht von heute auf morgen so sauber geworden sind. Aber, es hat Wirkung gezeigt. Die Strände sind heute wesentlich sauberer. Auch der König Mohammed VI hat sich unter anderem diesem Thema angenommen anlässlich seiner Rede zur Eröffnung des Parlamentsjahres. "Casablanca ist das Zentrum… der Misere, der Arbeitslosigkeit, des Unrats und des Mülls, die die Sauberkeit trüben und den Ruf beflecken“. Auch hier kann man einige Monate danach gewisse Resultate in Casablanca feststellen. Allerdings wird es sicher noch einige Zeit und Anstrengungen benötigen, um den Umweltschutz in der generellen Bevölkerung zu verankern. Wer kennt dies nicht, Papierschnipsel oder Wasserflaschen, die einfach achtlos aus dem Fenster des fahrenden Autos geworfen werden. Oder, Sie kaufen einen Gegenstand und bekommt hierfür eine Plastiktüte. Diese wird kurz später in den Müll geworfen und belastet dann die Umwelt. Müllvermeidung, insbesondere beim Einkaufen, ist vor allem eine Frage der Verbraucherdisziplin. Und wie lässt sich diese Disziplin fördern? Indem es finanzielle Auswirkungen hat. So wurde der Gebrauch von Plastiktüten in vielen Ländern Europas stark zurück gedrängt und in Deutschland bezahlen Sie für eine Plastiktüte zwischen 5 und 40 Cent. Da überlegt sich der Verbraucher, ob er nicht doch seine eigene Einkaufstasche mitbringt. Auch für Unternehmen ist die Frage der Müllvermeidung ein finanzieller Aspekt. Die Entsorgung kostet immer (mehr) Geld.

Deutsche Unternehmen mit ihrer Technik und ihrem Know-how sind häufig führend in diesen Bereichen und können die Umsetzung der Politik unterstützen. Neue Geschäftsmöglichkeiten tun sich hier auf, für die es sich frühzeitig zu positionieren gilt. Mit dieser Ausgabe der Bilatéral wollen wir die Entwicklungen dieses Sektors in Marokko und Deutschland darstellen und wünschen Ihnen eine gute Lektüre. Marco Wiedemann Geschäftsführer

Edito

Auch die marokkanische Regierung nimmt sich nun intensiver des Themas an. Die Umweltministerin Hakima El Haite hat kürzlich die neue nationale Strategie zur Umsetzung der Umweltcharta vorgestellt. Mit dieser Strategie will man das Prinzip der erweiterten Verantwortung und die Reparatur von Schäden einführen und die Abteilungen in den Ministerien verpflichten, die Komponente der Nachhaltigkeit in ihrer Politik zu integrieren. Alle Projekte der Regierung sollen sich nun an der Einsparung von Wasser und Energie orientieren. 2,5 Mrd. m3 Wasser sollen so mittelfristig eingespart werden. Auch die Einführung einer Umweltsteuer für Plastik steht kurz bevor. Die entsprechenden Gesetzestexte stehen derzeit vor der Fertigstellung. 150 bis 180 Mio. Dirhams sollen so jährlich zusätzlich eingenommen werden und für die Finanzierung von Umweltprojekten zur Verfügung stehen. So auch für die Integration des informellen Sektors der Abfallwirtschaft.


Chers Adhérents, chers Partenaires et Amis de la Chambre Allemande,

Team der AHK Marokko | Equipe de la Chambre M. Marco WIEDEMANN

Les questions environnementales commencent à prendre de l’ampleur au Maroc. Il y a quelques années, on pouvait voir dans les medias marocains une grande discussion sur la propreté des plages par rapport à l’Espagne. Une discussion fainéante si on prend en considération que les plages en Espagne ne sont pas devenues si propres en un seul jour. Mais, cela a eu de l’effet. Aujourd’hui, les plages sont beaucoup plus propres. Sa Majesté le Roi Mohammed VI s’est également emparé de ce sujet à l’occasion de l’ouverture de l’année parlementaire. « Casablanca est le centre …. de la misère, du chômage, des déchets et des ordures qui en ternissent la blancheur et entachent la réputation ». Quelques mois après, on peut quand-même constater quelques changements et résultats.

Geschäftsführer | Vorstandsmitglied | Rechtliche Beratung Directeur Général | Membre du Comité Directeur | Conseils juridiques

marco.wiedemann@dihkcasa.org Mme Ute BROCKMANN

Stellvertretende Geschäftsführerin | EU-Angelegenheiten Directrice Générale Adjointe | Département Affaires Européennes

ute.brockmann@dihkcasa.org Mme Marianne Maugein

Assistenz der Geschäftsführung | Mitgliederservice Assistante de la Direction Générale | Service Adhérents

marianne.maugein@dihkcasa.org Mme Naima BENECHEBLI Visaservice Traitement des demandes de visa

naima.benechebli@dihkcasa.org Mme Susanne BLASK Öffentlichkeitsarbeit und Publikationen Relations publiques et Publications

susanne.blask@dihkcasa.org

Cependant, un certain temps et quelques efforts devront encore être nécessaires afin d’ancrer la protection de l’environnement dans les habitudes de la population. Tout le monde connaît, papiers ou bouteilles d’eau lancés par la fenêtre de la voiture. Ou, vous achetez un objet dans un magasin et on vous le met d’office dans un sac plastique. Un peu de temps plus tard, ce sac de plastique est jeté dans le meilleur des cas, dans une poubelle (ou par terre…) et pollue l’environnement.

Mme Anaïs BOELICKE

La prévention des déchets, en particulier lors des courses, est avant tout une question de discipline des consommateurs. Et comment peut-on promouvoir cette discipline? Uniquement quand il y a des implications financières. Ainsi, l'utilisation de sacs en plastique dans de nombreux pays européens a été fortement réprimée et en Allemagne, vous payez pour un sac de plastique entre 5 et 40 centimes. Depuis, le consommateur commence à réfléchir s’il ne devrait pas apporter son propre sac de shopping. Pour les entreprises, la question de la prévention des déchets a aussi un aspect financier. La gestion des déchets coûte toujours (plus) d'argent.

seddik.elgamali@dihkcasa.org

Le gouvernement marocain se préoccupe également plus intensément de ce sujet. Récemment, Hakima El Haite, Ministre en charge de l’Environnement, a donné un avant-goût de la nouvelle stratégie nationale pour la mise en œuvre de la charte de l’environnement et du développement durable. Avec cette nouvelle feuille de route qui pose le principe de responsabilité élargie et de la réparation des dégâts et impose aux différents départements ministériels d’intégrer la composante durabilité dans toutes leurs politiques publiques. Tous les projets du gouvernement devront s’orienter vers l’économie de l’eau et l’énergie. Jusqu’à 2,5 milliards de m3 d’eau devront être d’économisés au Maroc. De même, l’introduction d’une écotaxe sur le plastique ne devrait pas non plus tarder. Les textes d’application sont en train d’être finalisés. De plus, l’écotaxe rapportera entre 150 et 180 millions de Dirhams par an qui seront disponibles pour le financement des projets environnementaux y inclus l’intégration du circuit informel de gestion des déchets. Les entreprises allemandes avec leurs technologies et savoir-faire sont souvent en première position dans ces secteurs et elles peuvent soutenir la mise en œuvre de la politique. Des nouvelles opportunités d’affaires sont à saisir pour lesquelles il faut se positionner à temps. Avec cette édition du Bilatéral, nous présenterons le développement de ce secteur au Maroc et en Allemagne et nous vous souhaitons une bonne lecture. Marco Wiedemann Directeur Général

Öffentlichkeitsarbeit und Publikationen Relations publiques et Publications

anais.boelicke@dihkcasa.org M. Zakaria CHOUK

Messe-Dienstleistungen | Empfang und Telefonzentrale Services Foires et Salons | Accueil et standard téléphonique

zakaria.chouk@dihkcasa.org M. Seddik El Gamali Marktberatung Conseiller économique

M. Moha EZZABDI Berater für Human Resources und Reintegration Conseiller en Ressources Humaines et Réintégration

moha.ezzabdi@dihkcasa.org M. Ahmed HRAIF Verwaltung Administration

info@dihkcasa.org M. Andreas KREWET Berater Ausbilung Energieeffizienz Conseiller Formation Efficacité Energétique

andreas.krewet@dihkcasa.org Mme Angela MOUNTASSIR Marktberatung Conseillère économique

angela.mountassir@dihkcasa.org Mme Stephanie PFANZ Marktberatung Conseillère économique

stephanie.pfanz@dihkcasa.org Mme Monika RIVIERE Messe-Dienstleistungen für Aussteller, Besucher, Presse, Multiplikatoren: offizielle Vertretung von Deutsche Messe (Hannover), Koelnmesse, Messe Berlin, Messe Düsseldorf und Messe München Allgemeine Informationen zu Messen in Marokko Services Foires et Salons pour exposants, visiteurs, presse et médiateurs de : Deutsche Messe (Hanovre), Koelnmesse, Messe Berlin, Messe Düsseldorf et Messe, München Informations générales sur les salons au Maroc

monika.riviere@dihkcasa.org

VIERTELJAHRESZEITSCHRIFT der Deutschen Industrieund Handelskammer in Marokko Revue trimestrielle de la Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc Lot. El Manar, Villa 18 | Rue Ahmed Ben Taher El Menjra | Quartier El Hank | 20160 Casablanca | Tél. : +212 (522) 42 94 00/01 | Fax : +212 (522) 94 81 72 E-Mail : info@dihkcasa.org | Internet : http://marokko.ahk.de

Vorstand | Comité directeur Slim KCHOUK : Président Xavier VERFAILLIE : Vice-Président Marco WIEDEMANN : Directeur Général Bernd BREVES : Trésorier Guillaume DELEAU, Jamal LEMRIDI, Mohamed TARIR, Mekki ZIADI Directeur de la publication : Marco Wiedemann

Edito

Assistance : Marianne Maugein Rédaction/Publicité : Anaïs Boelicke/Susanne Blask

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No. 55 Mai 2014 Conception : Le point sur le i ® © AHK Marokko - Alle Rechte vorbehalten Dépot légal : N°88/1998 Prochaine édition Dossier « Dossier Développement industriel | Industrielle Entwicklung »


6 CALENDRIER SALONS 44

38

7 SALONS internationaux 10 Fondations politiques | POLITISCHE STIFTUNGEN Sozialpartnerschaft und Interessensausgleich in marokkanischen Unternehmen Partenariat social et équilibre des intérêts dans les entreprises marocaines

12 Nouveaux membres | neue mitglieder

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14 DOSSIER L’environnement | Umwelt

14

21 DOSSIER Der Klimawandel und seine Folgen in Marokko

40 DOSSIER Deutschland und seine Umwelt Die Energiewende im internationalen Kontext

50

51 au sujet de l’UE | Fokus eu Agriculture et alimentation : des défis majeurs pour le Maroc et l'espace Euro-Méditerranéen Landwirtschaft und Ernährung: Herausforderungen für Marokko und den Mittelmeerraum

61

58 rapport gtai | Bericht gtai 60 RAPPORT Presse Kampf um die Kasbah-Kulisse Tourismus soll Marokkos berühmteste Lehmburg retten Un regard dans les coulisses : La lutte pour la kasbah de Aït Ben Haddou Comment le tourisme est censé sauver le château d'argile le plus célèbre du Maroc

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Sommaire

26

48 au sujet d’eurocham maroc | Aus der Arbeit von EuroCham Maroc


Calendrier salon

Salons

Mai et juin 2014

Allemagne

Maroc

IFAT — 5 au 9 mai 2014 à Munich Salon leader mondial de la gestion de l’eau, les eaux usées, des déchets et des matières première secondaires. www.ifat.de

LOGISMED — 6 au 8 mai 2014 à Casablanca Salon international de la Logistique www.logismed.ma

Interpack – Processes and Packaging — 8 au 14 mai 2014 à Düsseldorf Salon international de la technique d’emballage. www.interpack.com

AUTO EXPO — 9 au 18 mai 2014 à Casablanca Salon international de l’automobile www.ofec.ma

CeMAT — 19 au 23 mai 2014 à Hanovre 1er salon mondial de l’intralogistique www.cemat.de

CLIM — 14 au 17 mai 2014 à Casablanca Salon international de l’air conditionné, du chauffage, de la réfrigération et de la ventilation. www.success-editions.com

ILA Berlin Air Show — 20 au 25 mai 2014 à Berlin Salon international de l’aéronautique et de l’espace et conférences. www.ila-berlin.com

SICCAM — 16 au 17 mai 2014 à Fès Salon international des centres d’appels au Maroc. www.siccam.com

CARBON EXPO — 28 au 30 mai 2014 à Cologne Global Carbon Market Fair & Conference www.bautec.com

La foire maghrébine du développement du commerce & investissement — 22 au 24 mai 2014 à Casablanca www.lafoiremaghrebine.e-monsite.com

MAINTAIN — 3 au 6 juin 2014 à Munich Salon international de la maintenance industrielle. www.maintain-europe.com AUTOMATICA — 3 au 6 juin 2014 à Munich Salon international de l’automatisation et de la mécatronique. www.automatica-munich.com

Pour tous les salons en Allemagne Représentation officielle et contact au Maroc : Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc Lot. El Manar, villa 18 | Rue Ahmed Ben Taher El Menjra Quartier El Hank | 20160 Casablanca. Tél. : +212 (522) 42 94 00 / 01 | Fax : +212 (522) 94 81 72 E-Mail : info@dihkcasa.org | Internet : http://marokko.ahk.de

BATIMAT GREEN BUILDING — 4 au 5 juin 2014 à Rabat Conférence sur la construction respectant le développement durable et l’architecture bioclimatique. www.reedexpo.com

Département Foires Mme Monika Rivière : monika.riviere@dihkcasa.org M. Zakaria Chouk : zakaria.chouk@dihkcasa.org Tél. : +212 (522) 42 94 20 / 00 / 01 Fax : +212 (522) 94 81 72


salons internationaux

IFAT 5 au 9 mai 2014 à Munich Le salon leader mondial de la gestion de l’eau, des eaux usées, des déchets et des matières premières secondaires Exploitation et distribution de l’eau, traitement des eaux usées, déchets, production d’énergie à partir des déchets, recyclage, protection du littoral sont les thèmes principaux traités à IFAT. Ce salon international offre une gamme de services adaptés aux besoins du visiteur. IFAT se tient du 5 au 9 mai 2014 à Munich. A la dernière édition de la manifestation se rendirent 2 939 exposants de 54 nationalités et 124 200 visiteurs originaires de 182 pays.

Mais les coûts d’investissement et de maintenance relativement élevés entravent l’utilisation de certains de ces systèmes, en particulier dans les pays en voie de développement et les pays émergents. Les exposants d’IFAT 2014 ne manqueront certainement pas de répondre à cette nécessité.

La chloration, l’ozonation, l’électrolyse, l’irradiation UV, la microfiltration, le traitement thermique : la gamme des procédés proposés par les fabricants et fournisseurs internationaux de systèmes destinés à obtenir une eau stérile ou peu chargée en germes est très vaste. Bilatéral —

7 — mai 2014


salons internationaux

Le marché propose un grand nombre de solutions d’assainissement de qualité élevée et économiquement rentables. Les toutes dernières technologies de ce secteur seront présentées par les exposants d’IFAT. De nombreux exposants d’IFAT présenteront aussi des innovations dans le segment de la protection de l’air.

L’assainissement des canalisations à IFAT 2014 : Dans le cadre d’IFAT 2014, les exposants de ce secteur proposeront sur une superficie totale d’environ 20. 000 m² un panorama très complet des tout nouveaux procédés d’injection, de rails, de pose sans tranchée et de revêtement employés pour l’assainissement des canalisations. Les canalisations qui ne sont pas étanches présentent des risques en tous genres. C’est ainsi que les fuites d’eaux usées peuvent polluer le sol et la nappe phréatique. De plus, l’eau étrangère pénétrant dans une canalisation peut augmenter les frais de fonctionnement des stations d’épuration. Il peut également s’ensuivre une érosion des sols. Les affaissements qui en résultent dans le pire des cas peuvent en outre endommager les infrastructures et les bâtiments qui se trouvent au-dessus.

Les potentiels énergétiques cachés dans les déchets sont un autre grand thème du salon, car aujourd’hui, il ne suffit plus d’éliminer de manière fiable les déchets ou de purifier l’eau polluée : il faut récupérer les potentiels énergétiques contenus dans les déchets, les eaux usées et les émissions atmosphériques. Les exposants d’IFAT présenteront une nouvelle fois, dans ce segment aussi, les toutes nouvelles solutions et technologies. Les exposés, les tables rondes d’experts et les manifestations dédiés aux régions se proposent de décliner tous les thèmes d’actualité du secteur des eaux/ eaux usée (hall A5) et des déchets/ matières premières secondaires (hall B1).

www.ifat.de

Bilatéral —

8 — mai 2014



POLITISCHE STIFTUNGEN Fondations politiques

Sozialpartnerschaft und Interessensausgleich in marokkanischen Unternehmen Mit den politischen Umbrüchen in der MENA-Region werden auch die Forderungen nach Sozialstandards in Unternehmen und einer funktionierenden Sozialpartnerschaft höher. Insbesondere die turbulenten Jahre 2011 und 2012 haben zu zahlreichen Konflikten und gegenseitigen Misstrauen zwischen Unternehmern und Gewerkschaftlern geführt, das es nun gilt, durch Dialoge und Verhandlungen sowie durch gesetzliche Regelungen (wie das geplante Gesetz zum Streikrecht) abzubauen. Brahim Kerzazi

Das von der KAS und AGEF Chamal am 25. und 26. Oktober 2013 in Tanger veranstaltete Symposium zum Thema “Verhandlung sozioökonomischer Interessen in Unternehmen“ hat die verschiedenen Akteure, die am sozialen Verhandlungsprozess in Unternehmen beteiligt sind, zusammengebracht, um (auch anhand von internationalen Beispielen) Lösungsmodelle für einen nachhaltigen Sozialpakt und einen strukturierten sozialen Dialog zu diskutieren. Teilnehmer des Symposiums waren private Unternehmer und Personalleiter vor allem auch aus der Region TangerTetouan, Politiker und staatliche Vertreter, Arbeitgeber- wie Arbeitnehmervertreter sowie internationale Experten. Der marokkanische Minister für Arbeit und soziale Angelegenheiten, Abdesslam Seddiki, hob den beträchtlichen wirtschaftlichen und sozialen Wandel (demografischer Wandel, Ausbau von Universitäten und Infrastruktur) in Marokko hervor, der auf allen Ebenen beobachtbar ist. Insbesondere die Stadt und Region Tanger sind ein Symbol dieses Wandels. Während Tanger früher nur als Ansammlungspunkt für auswanderungswillige Marokkaner bekannt gewesen sei, hat sich der Raum nun auch zu einem attraktiven Investitionsstandort für Industrie oder Wissenschaft sowie zum zweitstärksten Wirtschaftsraum Marokkos entwickelt. Für einen nachhaltigen sozialen Interessensausgleich hob er, neben der Verantwortung des Staates, auch die soziale Verantwortung von Unternehmen hervor. Ein Unternehmen sei ein soziales Gebilde, in dem sowohl Arbeitgebern als auch Arbeitnehmern Rechte und Pflichten zukommen. Das arabische Wort für “Unternehmen“ (scharika) beinhalte schon im Wort eine gewisse Partnerschaftlichkeit. Für einen nachhaltigen sozialen Frieden und einen sozialen Zusammenhalt sei, laut Seddiki, eine ausgeglichene Beziehung im Sinne einer Win-Win-Beziehung zwischen Arbeitgeberund Arbeitnehmerinteressen notwendig. Marokko sei in dieser Hinsicht, zumindest im Vergleich zu seinen Nachbarländern wie Tunesien oder Algerien, auf einem guten Weg. Vom marokkanischen Unternehmerverband CGEM, vertreten durch Kamal Mazari, (Präsident der CGEM Nord) wurde die Notwendigkeit eines nachhaltigen und direkten sozialen Dialogs zwischen Unternehmern und Gewerkschaften betont. Der CGEM gehe es in erster Linie um den gesicherten Fortbestand des Unternehmens. Der Staat könne und solle zudem als Mediator zwischen den verschiedenen Interessen wirken. Matthias Schäfer, Leiter des Teams Wirtschaftspolitik der KonradAdenauer-Stiftung, beschrieb die bestehende Sozialpartnerschaft in Deutschland auf der Basis von Vertrauen, Interessensausgleich sowie Koordination statt Unterordnung im Arbeitsverhältnis.

Bilatéral —

Auf der Basis des Grundsatzes der Tarifautonomie, festgeschrieben in Artikel 9 des Grundgesetzes, verhandeln Arbeitnehmer und Arbeitgeber ihre Interessen ohne Einmischung des Staates. Der Grundsatz der Tarifautonomie symbolisiert damit einen subsidiären und liberalen Ansatz des Interessensausgleichs, in dem die wirtschaftlichen und sozialen Akteure ihre Interessen eigenständig ohne staatliches Eingreifen verhandeln. Der soziale Interessensausgleich ist in Deutschland weitreichend strukturalisiert. Ca. 86 Prozent der deutschen Unternehmen haben einen Betriebsrat. Diese Strukturen bieten, so Schäfer, vor allem auch in Zeiten von Krisen eine gewisse Stabilität. Die marokkanischen Teilnehmer wollten insbesondere auch “das Geheimnis“ des deutschen Erfolges wissen. Herr Schäfer wies jedoch darauf hin, dass der deutsche Weg keineswegs durchgehend eine Erfolgsgeschichte war, sondern dass die deutsche Wirtschaft und Gesellschaft sowie das System der Sozialpartnerschaft sich über viele Krisen hinweg bewähren mussten. Für Marokko komme es darauf an, so Schäfer, sein System Schritt für Schritt zu verbessern. Das Ausbildungssystem biete hier beispielsweise viele Ansatzpunkte. Zusammenfassend wurde von den Teilnehmern festgehalten, dass die Arbeitswelt von ihrem Wesen her eine konfliktuelle Welt sei. Umso wichtiger seien daher funktionierende Kommunikationswege und nachhaltige, strukturierte Dialoge zum friedlichen Interessensausgleich. Trotz der starken Beteiligung der Gewerkschaften bei den anhaltenden sozialen Protesten bleibt die gewerkschaftliche Organisation der Arbeitnehmer in Marokko aufgrund des mangelnden Vertrauens in die formellen Strukturen gering. Gleichzeitig wurde auf den tiefgreifenden sozialen und demografischen Wandel hingewiesen, der neue Antworten und Lösungswege erfordere. Die zunehmende Erwerbstätigkeit von Frauen, die abnehmende Geburtenrate (die marokkanische Geburtenrate liegt bei 2,1 Kinder pro Frau) und der Trend zur Kernfamilie erfordern auch eine Anpassung der Rahmenbedingungen in der Arbeitswelt. Positiv wurde angemerkt, dass auch ein Mentalitätswandel hinsichtlich des Arbeitnehmers stattgefunden habe. Der Arbeitnehmer werde heute als mündige und reflektierte Person mit Rechten und Pflichten wahrgenommen und nicht mehr nur als reine ausführende Arbeitskraft. Demgemäß solle auch der Gedanke einer sozialen “Partnerschaft“, in dem jeder Sozialpartner eine verantwortungsvolle Rolle für das Wohl des Unternehmens als Ganzes übernimmt, im Vordergrund stehen. Letztendlich haben sowohl Arbeitgeber wie auch Arbeitnehmer ein Interesse an einem stabilen, lebensfähigen und wettbewerbsfähigen Unternehmen. Konrad-Adenauer-Stiftung Dr. Ellinor Zeino-Mahmalat Projektkoordinatorin

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POLITISCHE STIFTUNGEN | Fondations politiques

Partenariat social et équilibre des intérêts dans les entreprises marocaines Les transformations politiques dans la région MENA vont de pair avec des exigences de plus en plus fortes pour des standards sociaux plus hauts dans les entreprises et un partenariat social qui fonctionne. Surtout les années turbulentes 2011 et 2012 ont conduit à de nombreux conflits et une méfiance mutuelle entre les entreprises et les représentants des syndicats. Pour cela il est maintenant indispensable de les diminuer par un dialogue, des négociations et des régulations législatives (comme la loi pour un droit de grève planifié). Le symposium avec le thème « La négociation des intérêts socio-économiques dans les entreprises » organisé par le KAS et AGEF Chamal du 25 au 26 octobre 2013 à Tanger a rassemblé les différents acteurs qui participent aux processus de négociations sociales dans les entreprises afin de discuter (aussi à l’aide des exemples internationaux) des solutions pour un pacte social durable et un dialogue social structuré. Les participants du symposium étaient des entrepreneurs et des DRH surtout de la région Tanger-Tétouan, des politiciens et des représentants de l’Etat, des syndicats et des patrons ainsi que des experts internationaux. Le ministre marocain pour le travail et les affaires sociales Abdesslam Seddiki a souligné le très important changement économique et social au Maroc (changement démographique, expansion de l’éducation universitaire et de l’infrastructure) qui est visible dans tous les domaines. Surtout la ville et la région de Tanger sont un symbole pour ce changement. Tandis que Tanger avait été antérieurement seulement connue comme un point de ralliement pour des Marocains qui voulaient émigrer, cette zone s’est désormais transformée en un lieu d’investissement attractif pour l’industrie et la science. Elle est d’ailleurs le deuxième espace économique au Maroc. Pour un équilibre des intérêts sociaux durables il a insisté sur la responsabilité de l’état mais aussi sur la responsabilité sociale des entreprises. Une entreprise est une formation sociale au sein de laquelle les employeurs comme les employés ont des droits et des devoirs. Le mot arabe pour « entreprise » (scharika) incluait déjà un certain partenariat. Pour la paix et la cohésion sociale durable, M. Seddiki a affirmé qu’une relation équilibrée entre les intérêts des employés et des employeurs dans le sens d’une situation gagnant-gagnant était nécessaire. Selon le ministre, le Maroc se trouvait sur la bonne voie au moins en comparaison avec les pays voisins comme la Tunisie ou l’Algérie. L’association des entrepreneurs CGEM, représenté par Kamal Mazari (le président de la CGEM Nord), a insisté sur la nécessité d’un dialogue social direct et durable entre les entreprises et les syndicats. La CGEM voulait tout d’abord sécuriser l’existence des entreprises. L’état pouvait et devait jouer le rôle d’un médiateur entre les intérêts différents.

Matthias Schäfer, le chef du département politique économique au sein de la Fondation Konrad Adenauer a décrit le partenariat social existant en Allemagne sur la base de la confiance, d’un équilibre des intérêts et la coordination au lieu de subordination dans l’emploi. Le principe de l’autonomie tarifaire symbolise ainsi une approche subsidiaire et libérale de l’équilibre des intérêts au sein de laquelle les acteurs économiques et sociaux négocient leurs intérêts à part entière sans intervention de l’état. L’équilibre des intérêts sociaux en Allemagne est depuis longtemps structuré. Environ 86% des entreprises allemandes disposent d’un comité d’entreprise. Ces structures offrent selon Schäfer une certaine stabilité, surtout dans les périodes de crise. Les participants marocains voulaient en particulier apprendre « le secret » du succès allemand. A cela, Monsieur Schäfer a expliqué que le modèle allemand n’avait pas du tout été une histoire de succès permanente mais que l’économie et la société allemande ainsi que le système du partenariat social avait dû faire ses preuves et traversé des périodes de crises. Pour le Maroc il faut améliorer le système petit à petit. Dans le système de l’éducation il y a par exemple des bases de départ. En résumé, les participants ont constaté que le monde de travail était marqué de conflits. Pour cela il était encore plus important d’avoir des voies de communication qui fonctionnent et des dialogues structurés et durables pour un équilibre paisible des intérêts. Malgré la forte participation des syndicats aux manifestations sociales toujours en cours, l’organisation syndicale au Maroc reste faible à cause d’un manque de confiance dans les structures formelles. En même temps on a insisté sur le fait que le changement social et démographique exige de nouvelles réponses et solutions. L’activité professionnelle croissante des femmes, le taux de natalité diminuant (2,1 enfants par femme au Maroc) et la tendance d’avoir une petite famille exigent aussi une adaptation des conditions générales de travail. Le changement de mentalité de l’employé était considéré comme positif. Aujourd’hui il est vu comme une personne majeure et reflétant avec des droits et des devoirs et plus seulement comme une seule force de travail. De cette façon l’idée d’un « partenariat » social dans lequel chaque partenaire social se charge d’un rôle responsable pour le bien-être de l’entreprise entière devait être au premier plan. Finalement les employeurs comme les employés ont un intérêt commun d’une entreprise stable, viable et compétitive. Konrad-Adenauer-Stiftung Dr Ellinor Zeino-Mahmalat Chargée de projets

Bilatéral —

11 — mai 2014


NOUVEAUX MEMBRES FINETTI S.A.R.L. FINETTI S.A.R.L. 2, Bd Sfax ZI Ain Sebaa Casablanca 20590 Abdelhanine KAMARI Directeur General Tél. : +212 (522) 34 09 70/71 Fax : +212 (522) 34 09 75 E-mail : a.kamari@finetti.ma

FINETTI S.A.R.L. est une société de fabrication de produits agroalimentaires, créée en avril 2010 avec actuellement 292 collaborateurs. Spécialisée dans la production des bonbons, des sucettes, du Bubble Gum, de la pâte à mâcher et du chocolat (confiserie et chocolaterie), sa clientèle ciblée au Maroc sont les grossistes, les détaillants et les GMS (Atakado, BIM,Marjane, Acima et asswak essalam)

Baby Food Maghreb S.A. Baby Food Maghreb est une société marocaine basée à Casablanca, opérant dans le secteur de l'épicerie, de la confiserie et de la biscuiterie. Fondée en 1995, BFM réunit à ce jour plus de 100 collaborateurs et ne cesse de se développer, ainsi au fil du temps, elle a pu se hisser au rang des sociétés les plus performantes dans ce secteur. Le fruit de travail et de recherche d'une compétence 100% marocaine a mis à disposition du marché marocain, des gammes de produits de qualité et de grande consommation. BFM est spécialisée dans l'importation exclusive et la distribution de produits de très grande renommée internationale, qu'elle représente sur le territoire marocain, parmi elles on citera Isabel qui est le thon leader sur le marché. Baby Food Maghreb dispose d’une logistique efficace et performante, une grande force commerciale circulant autour du royaume et garantissant une couverture globale du marché auprès de ses clients ciblés qui sont les Grandes et Moyennes surfaces, les shops et le marché traditionnel dans sa globalité.

Baby Food Maghreb S.A. 5, Rue Sijilmassa, Belvédère S.A. Yasmine TADLAOUI Responsable Management Qualité Tél. : +212 (522) 24 80 09 Fax : +212 (522) 40 03 83 E-mail : tadlaoui.y@gmail.com

Premium Tech S.A.R.L Premium Tech S.A.R.L. est une société anonyme marocaine, implantée à Casablanca et active dans le secteur automatisme des instruments industriels et électromécanique. Elle a été créée en 2011 par une équipe d’ingénieurs et de techniciens ayant accumulé d’expérience, désireux de fournir un éventail large de prestation au service des installations industrielles. Premium Tech est spécialisée dans la maintenance et l’installation des groupes électrogène de secoure, dans la maintenance des engins de travaux publics, du matériel de manutention ainsi que dans la commercialisation de matériel de manutention. Les clients ciblés au Maroc sont tout d’abord des entreprises de transport et d’infrastructure (ONCF, OCP, ONE, l’Agence nationale des Ports, l'ONEEP, la société d'exploitation des ports, SONASID, Polyclinique CNSS, Royal Air Maroc, RADEEJ, Redal etc.). Bilatéral —

Premium Tech S.A.R.L. 16, rue Saint Omer, RES Nasa Belvédère Casablanca M’Hamed JAMIL Gérant Tél. : +212 (522) 40 30 20 Fax : +212 (522) 40 04 88 E-mail: premiumtech@hotmail.fr / Premiumtech@voila.fr

12 — mai 2014


nouveaux membres

HIBA PLASTIQUE HIBA PLASTIQUE S.A.R.L. est une société spécialisée dans le recyclage de plastique qui a été fondée en 2007 avec dix employés. Sa clientèle ciblée sont les sociétés de transformation de plastique. HIBA PLASTIQUE S.A.R.L 105 quartier industriel Sidi-bouathmane MARRAKECH Abdelhakim BENHAIOUN Gérant Tél. : +212 (528) 33 65 58 Fax : +212 (528) 32 03 70 E-mail : hakimbenhaioun@yahoo.fr

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Bilatéral —

13 — mai 2014


L’environnement Umwelt Bilatéral —

14 — octobre 2013


Umwelt | L’environnement

Introduction L’environnement et la protection de l’environnement prennent de plus en plus d’importance dans le discours général au Maroc. Des initiatives de ramassage de déchets ou l’interdiction des sacs plastiques noirs sont une première étape pour introduire une pensée écologique au Maroc.

Einleitung Umwelt und Umweltschutz werden zu immer wichtigeren Themen in Marokko. Müllsammelaktionen an Stränden oder d a s Ve r b o t d e r u m w e l t s c h ä d l i c h e n schwarzen Plastiktüten sind erste Ansätze, ein umweltbewusstes Denken in Marokko salonfähig zu machen.

Cependant, un grand nombre de problèmes environnementaux restent visibles dans la vie quotidienne. Le smog dans des métropoles comme Casablanca, des tas d’ordures ou la progression de la désertification au Sud démontrent bien qu’il reste du travail dans le domaine de la protection de l’environnement. Les pages suivantes tentent vous donner une brève introduction concernant différentes questions du secteur. Elles vous initient au développement de l’implication des programmes contre le changement climatique au Maroc, vous introduisent aux mesures contre la désertification ou vous montrent entre autre l’influence des décrets européens sur le secteur environnemental au Maroc. Nous vous souhaitons une bonne lecture !

Doch immer noch bleiben Umweltprobleme gerade auch im alltäglichen Leben sichtbar. Der Smog in Großstädten wie Casablanca, Müllberge und die im Süden fortschreitende Wüstenbildung zeigen deutlich auf, dass es noch viel im Bereich Umweltschutz zu tun gibt und weitere Sensibilisierungsmaßnahmen ausstehen. Wie es mit der Umsetzung von Klimaschutzprogrammen, der Verhinderung der Wüstenbildung oder auch mit EURichtlinien zum Umweltsektor im Bereich der Nachbarschaftspolitik in Marokko aussieht, lesen Sie im folgenden Dossier. Wir wünschen Ihnen eine gute Lektüre!

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15 — mai 2014


Umwelt | L’environnement

Marokkos Umwelt Balanceakt zwischen Plastiktüten und Wüstenbildung Aufgrund seiner geographischen Lage zwischen dem Mittelmeer im Norden, dem Atlantik im Westen, der Sahara im Süden sowie dank seiner Gebirgsketten, die 4.000 Meter übersteigen können, verfügt Marokko über eine reiche und variable Flora und Fauna. Die marokkanische Flora zählt etwa 7.000 Arten. Zudem beheimatet das Königreich rund 25.000 Tierarten. Um diese Vielfalt in Flora und Fauna zu erhalten und zu schützen und um die immer sichtbarer werdenden Umweltprobleme samt ihrer Auswirkungen auf das Leben der Menschen anzugreifen, hat Marokko schon seit einiger Zeit verschiedene Programme und Maßnahmen entwickelt. Vor allem Problematiken wie Wüstenbildung und Abfallwirtschaft, aber auch Luft-, Wasser- und Bodenverschmutzung stehen dabei im Mittelpunkt.

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Luftverschmutzung – Eine direkte Gefahr für die Gesundheit der Bevölkerung Die Luftverschmutzung wird auch für Marokko zunehmend prekär. Aufgrund seiner industriellen Entwicklung und dem steigenden Verkehr ist auch das Königreich zunehmend gezwungen, sich mit dem Problem der Luftverschmutzung auseinander zu setzen. Besonders in den großen Städten sieht sich Marokko mit einem alarmierenden Problem konfrontiert. Nicht zuletzt auch wegen der direkten und bedrohlichen Auswirkungen auf die Gesundheit der Bevölkerung. Die anfallenden Kosten in direkter und indirekter Folge der schlechten Luftqualität werden auf 3,6 Mrd. DH pro Jahr geschätzt. Als Hauptursachen für Luftverschmutzung in Marokko werden die 1.928.599 Fahrzeuge (2009) gesehen, deren Anzahl jährlich um 4 % steigt, sowie das häufige Fehlen ihrer Instandhaltung und Kontrolle. Des Weiteren sind auch die ca. 7.714 Industrieeinheiten als Verursacher zu nennen (davon im Jahr 2009 2.874 im Großraum Casablanca). Ein weiterer Anstieg wird erwartet. Um der industriellen Verschmutzung vorzubeugen, hat die marokkanische Regierung ein Nationales Programm zur Verhinderung von industrieller Verschmutzung vorgelegt (”Programme National de Prévention de la Pollution Industrielle [PNPPI]“).

Böden – Priorität der Verhinderung von Erosion und ihrer Folgen In Marokko leiden die Böden unter hohen Klimaschwankungen was zu Erosion, Auswaschung und Versalzung führt. Hinzu kommt der steigende Druck auf die Böden durch das hohe Bevölkerungswachstum und die starke landwirtschaftliche Nutzung. Die Böden sind sensibel und benötigen den Umweltschutz nicht weniger als andere natürliche Ressourcen. Die Widrigkeiten, denen die Böden in Marokko ausgesetzt werden, können in die folgenden Kategorien eingeteilt werden: Erosion durch Wasser, Erosion durch Wind, Verdichtung, Überschwemmung und Wüstenbildung. Erosion durch Wasser verursacht Schäden von mehr als 2.000 t/km2/Jahr an den Hängen des Rif-Gebirges im Norden, 1.000-2.000 t/km2/Jahr im Vor-Rif-Gebiet und 500-1.000 t/km 2/Jahr im Mittleren und hohen Atlas. Die Böden des Landes neigen dazu, bei unüberlegter Behandlung schnell an Fruchtbarkeit zu verlieren. Hinzu kommt die Abnahme des natürlichen pflanzlichen Schutzes der Böden aufgrund des Bedarfs der Bevölkerung nach Anbaufläche, Holz und Futter für Vieh. Aufgrund des schwachen Gehaltes an organischem Material verstärken die genannten Faktoren Armut und Zerbrechlichkeit der Böden. Internationale Konventionen enthalten bereits eine Reihe von allgemeinen Verpflichtungen zum Schutz der Böden. Die Verabschiedung von Gesetzen würde einen hervorragenden Ansatz für einen rechtlichen Rahmen zum Schutz der Böden gemäß diesen Konventionen innerhalb Marokkos bilden.

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16 — mai 2014


Umwelt | L’environnement

Der Schutz der Küsten – Motor für Wirtschafts- und Tourismusentwicklung Marokko verfügt aufgrund seiner geographischen Lage über rund 3.500 km Küste (500 km Mittelmeer, 3.000 km Atlantik). Dieses Küstengebiet spielt nicht nur eine wesentliche Rolle für die wirtschaftliche Entwicklung des Landes und Tourismus, sondern ist ein wesentliches Element des marokkanischen Naturgebietes und umfasst eine große Anzahl an Lagunen, die als artenreiche Ökosysteme Heimat verschiedener bedrohter Spezies sind. Gleichzeitig liegen in der Küstenregion die großen Städte des Landes, ein wesentlicher Teil des Infrastrukturnetzes und bedeutende wirtschaftliche Zonen. Das Programm zur Bekämpfung der Verschmutzung der Küsten (”Programme de Lutte contre la Pollution du Littoral”) soll bedrohte Küstengebiete schützen. Ein Beispiel ist das Projekt Marchica für das Küstengebiet von Nador. Bei der Lagune Marchica handelt es sich um ein einzigartiges Ökosystem mit einer Fläche von 115 km², einer beeindruckenden Vielzahl an Pflanzen und Tieren, darunter vom Aussterben bedrohten Meereslebewesen und Nistplatz zahlreicher Vogelarten. Gleichzeitig wurde die Lagune von Nador aber zu einem "Hotspot" der Umweltverschmutzung im Mittelmeerraum ernannt. Besonders leidet die Lagune unter Abfällen, Verschmutzung aus dem Bereich der Landwirtschaft, Industrie und Häfen. Deshalb unterzeichnete das Ministerium für Wasser und Umwelt in Zusammenarbeit mit weiteren Institutionen im Jahr 2010 eine Konvention zum Schutz der Lagune Marchica. 2011 und 2012 wurden infolge dieses Abkommens jeweils 30 Mio. DH für die Reinigung von Ufer, Stränden und Wasseroberfläche sowie des Meeresgrundes in der Lagune investiert. Wald - Vom Schutz der Wälder zur Verhinderung der Desertifikation Die Wälder Marokkos bedecken rund 5.814.000 ha und bestehen zu 63 % aus Hartholz (Eiche, Korkeiche, Akazie und Arganbäume) und zu 20% aus Nadelgehölz (Zedern, Pinien, Zypressen und Tannen). Der Rest der Fläche, also 17 %, wird besonders in Folge von Waldschäden von niedrigen Pflanzenformen bewachsen. Die durchschnittliche Aufforstungsrate zum Ökologieausgleich liegt bei etwa 8 %, was deutlich unterhalb des optimalen Niveaus von 15-20 % liegt. Der Nationale Wiederaufforstungsplan (Plan National de Reboisement, PNR), der 1970 gestartet worden war, konnte erste, noch zaghafte Erfolge verzeichnet und erreichte mit dem Aufforstungsplan (Plan Directeur de Reboisement, PDR) von 1994 einen Höhepunkt. Das neue Programm des Hohen Kommissariats für Wasser, Wälder und die Bekämpfung der Desertifikation (Haut Commissariat aux Eaux et Forets et à la Lutte Contre la Désertification, HCEFLCD) zielt insbesondere auch auf einen effizienteren Einsatz der vorhandenen Mittel und Maßnahmen ab. Derzeit umfasst die aufgeforstete Fläche rund 578.263 ha. Trotzdem genügt die Aufforstungsrate nicht, um der Abnahme der Waldfläche entgegen zu wirken und der nationalen Nachfrage an Holzprodukten genüge zu leisten. Die Aufforstung ist ein wesentliches Projekt des HCEFLCD zur Bekämpfung der Desertifikation, da der Rückgang der pflanzlichen Schutzschicht insbesondere in Form des Waldes aufgrund des starken Abbaus von Holz zur Energiegewinnung, Abholzung für neue Anbauflächen und Waldbrände (3.000 ha jährlich) die Bodenerosion und damit die Desertifikation fördern.

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Umweltschutz – und was nun? Sensibilisierung durch Recycling Marokko fehlen politisch begründete, gesetzliche Rahmenbedingungen mit dem Ziel, die Entwicklung von Verwertungs- und Recyclingstrukturen zu initiieren und die Nachfrage an Sekundärrohstoffen zu fördern, sowie Strukturen zur Organisation und zum Management zur Verwertung und zum Recycling von Abfällen. Der informelle Sektor bedient, da er die an qualitätsbasierte Sekundärrohstoffe gestellten technischen Anforderungen nicht erfüllen kann, Großhändler, die ausschließlich am Export interessiert sind. In der letzten Zeit hat vor allem auch das Recycling von Plastik durch zahlreiche Sammelaktionen Presse gemacht. Das Aufkommen an potentiellen Kunststoffabfällen in Marokko beträgt mindestens 450.000 t/Jahr - davon werden etwa 26.000 t/Jahr verwertet oder recycelt. Abgesehen von wenigen Ausnahmen, wie der Herstellung von PVC, werden die zu verarbeitenden Kunststoffarten importiert. Aufgrund der fehlenden Mülltrennung des Haushaltsmülls findet Recycling von Plastik bisher fast ausschließlich im industriellen Sektor statt. Mehr als 90 % des Plastikmülls wird dabei informell gesammelt. Um das Sammeln und Vernichten von Plastiktüten in den verschiedenen Regionen des Landes anzutreiben, wurde das Nationale Programm für die Sammlung und Vernichtung von Plastiktüten (”Programme National de Collecte et d'Elimination des Sacs en Plastique”). Bei diesem Programm handelt es sich um ein Projekt das sich aufgrund der Erfolge nach Sammelkampagnen auf regionaler Ebene entwickelt hatte. Ziel des Programmes ist das Sammeln und Vernichten von Plastiktüten in den verschiedenen Regionen des Landes. Die Bevölkerung soll außerdem für einen rationellen Gebrauch an Plastiktüten sensibilisiert werden und zum Gebrauch von alternativen Produkten angehalten werden. Lokale Kommissionen sollen sich hierbei um den Start und die Verfolgung des Projektes kümmern, besonders betroffene Zonen identifizieren, Hilfskräfte mobilisieren, Ausrüstung und Finanzierung beschaffen und den Transport der Plastiksäcke zu Zementöfen organisieren. Erste Schritte sind in Richtung Sensibilisierung für den Umweltschutz in Marokko also gemacht, es bleiben aber noch viele Problematiken offen, die in naher Zukunft angegangen werden sollten.

17 — mai 2014


Umwelt | L’environnement

Der Klimawandel und seine Folgen in Marokko öffentliche Wahrnehmung und politischer Diskurs Von Jerome Kuchejda Der Klimawandel spielt in den öffentlichen Debatten in Marokko bisher nur eine Nebenrolle, obwohl das Land aufgrund seiner sozialgeographischen Gegebenheiten stark von den Folgen betroffen ist. Die marokkanische Regierung erkennt den Handlungsbedarf zwar, konkrete Maßnahmen greifen aber zu kurz. Dabei taucht immer wieder das Muster der Kopplung von Klimazielen und wirtschaftlicher Entwicklung auf, welches zwar Impulse für Modernisierung bietet, konkrete Klimaziele jedoch hintanstellt. Anfälligkeit Marokko ist ein sehr anfälliges Land für die Folgen des Klimawandels. Nationale Hochrechnungen gehen davon aus, dass die Jahresmitteltemperatur in Marokko bis zum Jahr 2099 um 2-3°C ansteigen wird (im Osten und Südosten des Landes gar um 4-5°C) und die Niederschläge unregelmäßiger ausfallen und im Schnitt um 20% abnehmen werden (im Atlasgebirge und im Nordosten gar um 50%).1 In den letzten Jahren wurden in Marokko vermehrt Starkregen, Stürme und Hitzeperioden registriert. Im Atlasgebirge ist in den Wintermonaten ein Rückgang der Schneebedeckung zu beobachten und im Süden sind einige Gegenden von Dürre und voranschreitender Wüstenbildung betroffen. Es ist davon auszugehen, dass sich diese Extremwetterereignisse in Zukunft noch weiter verschärfen werden. Da Marokko ein sehr landwirtschaftlich geprägtes Land ist, haben die Folgen des Klimawandels unmittelbare Konsequenzen für die Bevölkerung. Offiziellen Statistiken zufolge arbeiten 40% der Marokkaner und Marokkanerinnen in der Landwirtschaft.2 Noch abhängiger sind die Bewohner und Bewohnerinnen im ländlich geprägten Süden und Osten des Landes (so genannte régions défavorisées): hier gehen nationale Schätzungen davon aus, dass 80% der Menschen direkt von der Landwirtschaft leben. 3 Das Entwicklungsniveau in diesen Gegenden ist in der Regel deutlich niedriger als in den urbanen Zentren und Touristenorten entlang der Küste. Für viele Familien ist Landwirtschaft die einzige Einnahmequelle, weshalb sie eine besonders vulnerable Gruppe für die Folgen des Klimawandels in Marokko darstellen. Bereits in den vergangenen Jahren führten Dürreperioden und Überschwemmungen zu massiven Ernteausfällen, sodass der Staat Lebensmittel an die notleidende Bevölkerung verteilen musste. In der Folge fliehen viele Menschen vom Land in die Großstädte, wo sie den Druck auf die ohnehin überfüllten informellen Siedlungen (bidonvilles) verstärken. Aufgrund der hohen Arbeitslosenquote insbesondere bei Jugendlichen und jungen Erwachsenen bleibt vielen Betroffenen meist nichts anderes übrig, als zu betteln oder sich im kleinkriminellen Milieu zu verdingen.4 Die sowieso schon renitenten sozialen Probleme in Marokko werden durch die Folgen des Klimawandels somit noch weiter verschärft.

Öffentliches Bewusstsein und Maßnahmen Obwohl die Folgen offensichtlich sind und der Handlungsbedarf zumindest teilweise erkannt wird, spielen der Klimawandel und seine Folgen in der marokkanischen Öffentlichkeit bislang nur eine untergeordnete Rolle. Dies liegt zum einen am unzureichenden Bildungsniveau und dem mangelndem Zugang zu Informationen breiter Bevölkerungsschichten, sodass das Phänomen Klimawandel und seine Folgen nicht in ihrer Gänze wahrgenommen werden (können).5 Zum anderen spielen für weite Teile der Bevölkerung schwerwiegendere Herausforderungen wie Armut oder Arbeitslosigkeit eine größere Rolle im Alltag. Aber auch innerhalb der gebildeten Oberschicht findet sich wenig Sensibilisierung hinsichtlich des Themas Klimawandel. Stattdessen frönt sie lieber einem luxuriösen Lebensstil mit Statussymbolen wie leistungsstarken Autos, was in Marokko zum guten Ton gehört. Studien und Initiativen zum Klimawandel werden in Marokko zumeist von ausländischen und internationalen Organisationen durchgeführt. So unterhält beispielsweise die Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH in Marokko mehrere nationale und regionale Projekte zur Anpassung an den Klimawandel, u.a. im Wasser- und Forstsektor.6 Zuletzt unternehmen auch lokale Medien und Nichtregierungsorganisationen verstärkt Informations- und Sensibilisierungskampagnen, beispielsweise zum Thema Energie- und Wassersparen. Ihr Engagement hängt meist von der Unterstützung externer Geber ab.

© pixabay Direction de la Météorologie Nationale, siehe Karte : http://www.portailsudmaroc.com/photomenu/050713_173242-5.jpg (12.12.2013). 2 Europäische Union (EU): “European Neighbourhood and Partnership Instrument - Strategy Paper Morocco 2007-2013“, S. 13, online verfügbar: http://ec.europa.eu/world/enp/pdf/country/enpi_csp_morocco_en.pdf (12.12.2013). 3 Agence pour le Développement Agricole, “Plan Maroc Vert”, online verfügbar: http://www.ada.gov.ma/Plan_Maroc_Vert/plan-maroc-vert.php (15.12.2013). 1

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18 — mai 2014


Tourismus | tourisme

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Nationale Klimapolitik Weder Klima- noch Umweltpolitik sind in Marokko in einem einzelnen Ministerium angesiedelt, sondern werden in verschiedenen Ministerien und Behörden als Querschnittsthema zusammengefasst, darunter das Ministerium für Bergbau und Energie, das Hohe Kommissariat für Gewässer und Wälder sowie die Behörde für Elektrizität. Die marokkanische Regierung hat 2009 einen nationalen Klimaplan vorgelegt (Plan National de Lutte contre le Réchauffement Climatique), in welchem sie die beiden Kernziele Klimaschutz (atténuation) und Anpassung (adaptation) nennt. Marokko hat sich offiziell vorgenommen, bis 2020 40% seines Energieverbrauches aus erneuerbaren Energien zu speisen und eigens hierfür die nationale Solarenergieagentur MASEN geschaffen.7 Darüber hinaus plant Marokko mittel- bis langfristig, Solarstrom im Rahmen der Initiative DESERTEC zu exportieren. Parallel dazu existieren Bestrebungen, Atomenergie zur Energieerzeugung zu nutzen, wofür in der Nähe von Rabat ein Forschungszentrum eingerichtet wurde.8 Bis dato ist das Land noch fast vollständig vom Import fossiler Energieträger abhängig. Insbesondere im Ausbau der Solarenergie sieht die Regierung nicht nur Einsparpotential, sondern auch zusätzliche Entwicklungsimpulse.

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Die Kopplung von Entwicklungsbestrebungen mit dem Bekenntnis, den politischen Herausforderungen des Phänomens Klimawandel und seinen Folgen gerecht zu werden, ist ein häufig wiederkehrendes Muster im offiziellen Diskurs der marokkanischen Regierung, welches in der Aussage des Königs Mohammed VI. anlässlich des Festes der Thronbesteigung am 30. Juli 2009 deutlich wird: “Marokko, das sich wie jedes andere Entwicklungsland großen und dringlichen Herausforderungen gegenüber sieht, ist sich der Notwendigkeit bewusst, die Umwelt zu schützen und den ökologischen Erfordernissen gerecht zu werden.“9 Vor diesem Hintergrund sind zahlreiche (geplante) Projekte zu sehen: so werden z.B. der Bau einer PhosphatPipeline von Khouribga in die Häfen von Safi und Jorf Lasfar oder der Ausbau der Bahnstrecke Tanger-Casablanca in eine Schnellzugstrecke im nationalen Klimaplan unter Klimaschutz (atténuation) im Bereich ‘Transport‘ bzw. ‘Industrie‘ deklariert.10 Tatsächlich sind sie aber eher als Modernisierungs- denn als Klimaschutzmaßnahmen zu verstehen, von denen die vom Klimawandel und seinen Folgen überdurchschnittlich betroffenen küstenfernen Gebiete im Landesinneren nicht profitieren. Insbesondere die geplante TGV-Strecke zwischen Tanger und Casablanca ist in der marokkanischen Öffentlichkeit umstritten, da sie von vielen als königliches Prestigeprojekt und nicht als gemeinwohlorientierte Maßnahme gesehen wird.

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Siehe hierzu Angenendt, Steffen / Popp, Silvia (2012): ''Jugendarbeitslosigkeit in nordafrikanischen Ländern“, SWP-Aktuell 34, online verfügbar: http://www.swp-berlin.org/fileadmin/contents/products/aktuell/2012A34_adt_pop.pdf (14.12.2013). 5 Etwa ein Drittel der marokkanischen Bevölkerung sind Analphabeten (Quelle: CIA World Factbook: https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/mo.html (14.12.2013)). 6 Weitere Infos: http://www.giz.de/de/weltweit/340.html (14.12.2013)). Bilatéral —

19 — mai 2014


Umwelt | L’environnement

und Bedarf für Zusammenarbeit auf. Zwar verfügt Deutschland nicht über vergleichbare Strukturen und Netzwerke in Marokko wie die ehemalige Kolonialmacht Frankreich, jedoch besitzt es durch seine Expertise und Technologien in den relevanten Bereichen wesentliche komparative Vorteile. Obendrein gilt Deutschland in Marokko als verlässlicher Partner.

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Internationale Klimapolitik In internationalen Klimaverhandlungen zählt Marokko zur Gruppe der Entwicklungs- und Schwellenländer, welche sich gemeinhin zur Erreichung des Zwei-Grad-Celsius-Zieles bekennen, zunächst aber die Industrieländer in der Pflicht sehen und sich selbst von verbindlichen Reduktionen ihrer Emissionen ausnehmen. Entsprechend vertritt Marokko bezüglich seiner internationalen Klimapolitik die Haltung von “geteilten, differenzierten und historischen Verpflichtungen“ 11 und bekennt sich zur freiwilligen Reduktionen seiner Emissionen unter Beachtung nationaler Entwicklungsziele und Interessen. Diese Position wurde auch bei der jüngst stattgefundenen 19. Vertragskonferenz der Klimarahmenkonvention (COP19) in Warschau bekräftigt, wo Marokko in der Gruppe der 22 Mitgliedsstaaten der Arabischen Liga verhandelte.12 Nichtsdestotrotz sieht sich Marokko als Vorreiter im Bereich Klimaschutz unter den Entwicklungs- und Schwellenländern und verhält sich entsprechend kooperativ in der internationalen Staatengemeinschaft. In der internationalen Klimapolitik positioniert es sich bereits seit den frühen 1990er Jahren: so trat es 1992 der Klimarahmenkonvention der Vereinten Nationen (UN) bei und 2001 war Marrakesch Tagungsort der 7. Vertragskonferenz der Klimarahmenkonvention (COP7), welche den Weg für das Kyoto-Protokoll ebnete. Das KyotoProtokoll ratifizierte Marokko im Jahre 2002. Darüber hinaus berichtet Marokko der UN regelmäßig über seine Anstrengungen und Maßnahmen im Bereich Klimaschutz, so zuletzt im April 2010 im Rahmen der Seconde Communication Nationale à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.13

Es würde allerdings zu kurz greifen, Marokko bei der Bekämpfung des Klimawandels und seiner Folgen nur hinsichtlich seiner infrastrukturellen Modernisierungsambitionen zu unterstützen. Weiterer Handlungsbedarf besteht im Bereich der Förderung rechtlicher und institutioneller Rahmenbedingungen (institution building) sowie in der fachlichen Unterstützung und Beratung von Entscheidungsträgern in Ministerien, Behörden usw. (capacity building). Ferner ist weitere Sensibilisierung und Bildung bei der marokkanischen Bevölkerung notwendig, wofür sich die lokale Zivilgesellschaft als Partner anbietet. Um Zugang zu Informationen und Wissen über den Klimawandel und seine Folgen bereitzustellen, sind Wissenstransfer, interkultureller Austausch und gegenseitiges Lernen etwa über die Wahrnehmung und die Folgen des Klimawandels diesund jenseits des Mittelmeeres notwendig. Erste Ansätze wie beispielsweise die im Rahmen der Mittelmeerunion initiierte Euro-Mediterrane Universität existieren bereits, müssen aber intensiviert werden. Insgesamt verfügt Deutschland über beachtliche Kompetenzen in den genannten Bereichen und sollte diese nutzen, um weitere Kooperationsmöglichkeiten in Marokko auszuloten. Dadurch würde man nicht nur Marokkos klimapolitische Ziele unterstützen, sondern auch die eigene Position im Land stärken. Weiterführende Literatur Zeino-Mahmalat, Ellinor / Bennis, Abdelhadi (Hrsg.) (2012): “Environnement et Changement Climatique au Maroc – Diagnostic et Perspectives“ (Rabat: Konrad-Adenauer-Stiftung). Jerome Kuchejda (M.A.) hat in Metz (Frankreich), Freiburg und Tübingen Politikwissenschaft, Französisch und Internationale Politik und Friedensforschung studiert. Derzeit arbeitet er als Junior-Berater im Sektorprogramm Förderung von Good Governance für die Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH. Darüber hinaus ist er Mitglied des Netzwerkes SSC Europe. Er war u.a. 2009 und 2010 für die Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) in Marokko tätig.

Schlussfolgerungen und Implikationen für die deutschmarokkanischen Beziehungen Der “grüne“ Ausbau der marokkanischen Infrastruktur bietet für Deutschland als Partner Marokkos zahlreiche Kooperationsmöglichkeiten. Bereits heute stellen der Wasser-, Umwelt- und Energiesektor Schwerpunkte in der deutschmarokkanischen Entwicklungszusammenarbeit dar (siehe z.B. den Windpark bei Essaouira, welcher mit deutscher Unterstützung errichtet wurde). Die geplanten Projekte im Infrastruktur- und Energiebereich weisen weiteres Potential

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Siehe Länderportal der GIZ unter http://liportal.giz.de/marokko/ueberblick/#c27696 (15.12.2013). La Vie Eco (2011) “Que fait le Maroc avec son réacteur nucléaire ?“, Artikel vom 21.02.2011, online verfügbar: http://www.lavieeco.com/news/economie/que-fait-le-maroc-avec-son-reacteur-nucleaire--18856.html (14.12.2013). Eigene Übersetzung nach: https://www.maroc.ma/fr/discours-royaux/discours-de-sm-le-roi-%C3%A0-loccasion-de-la-f%C3%AAte-du-tr%C3%B4ne (14.12.2013). 10 Siehe Plan National de Lutte contre le Réchauffement Climatique, S. 16 und 18, online verfügbar: http://www.forclimadapt.eu/sites/default/files/MAROC_pnrc.pdf (15.12.2013). 11 Amina Benkhadra, ehemalige marokkanische Ministerin für Energie, Bergbau, Wasser und Umwelt, zitiert in: http://www.maghress.com/fr/mapfr/18703 (15.12.2013). 12 Siehe das Opening Statement der Mitgliedsstaaten der Arabischen Liga unter: http://www.ksa-cop.com/#!news-3-1/c1thb (15.12.2013). 13 Online verfügbar unter: http://www.minenv.gov.ma/PDFs/Seconde_Communication_Nationale_%28SCN%29.pdf (15.12.2013). 8 9

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Umwelt | L’environnement

Le changement climatique et ses effets au Maroc De la perception dans l’opinion publique au débat politique De Jerome Kuchejda Dans l’opinion publique au Maroc, le changement climatique ne joue jusqu’alors qu’un rôle secondaire, bien que le pays soit concerné profondément par les effets suite à ses réalités sociogéographiques. Certes, le gouvernement marocain reconnait le besoin d’agir, mais des mesures prises font à peine effet. En même temps, on revient constamment sur le modèle d’un couplage entre des objectifs climatiques et le développement économique qui offre certainement des leviers pour une modernisation, mais qui relègue pourtant les objectifs climatiques concrets au second plan. La fragilité du Maroc envers les effets du changement climatique Le Maroc est un pays très fragile au regard des effets du changement climatique. Des estimations nationales supposent que d’ici 2099, les températures moyennes annuelles au Maroc accroîtront de deux à trois degrés, voire de quatre à cinq degrés à l’est et sud-est du pays. De plus, les précipitations beaucoup plus irrégulières baisseraient en moyenne de 20 % (dans l’Atlas et dans le nord-est même de 50 %).1 Ces dernières années, on a enregistré au Maroc une augmentation des fortes pluies, des tempêtes et des périodes de températures élevées. En Atlas, on observe en hiver une baisse de la couverture neigeuse ; cependant au Sud, plusieurs régions sont concernées par des sècheresses et une désertification progressive. On peut présumer que ces phénomènes météorologiques extrêmes s’amplifieront encore dans l’avenir. Etant donné que le Maroc est un pays essentiellement agricole, les effets du changement climatique entraînent des conséquences immédiates pour la population. Selon des statistiques officielles, 40 % des Marocain(e)s travaillent dans l’agriculture.2 Dans les régions à dominante rurale du Sud et de l’Est du royaume (les soidisant régions défavorisées), les habitant(e)s sont encore plus dépendants du secteur agricole : ici, les estimations nationales présument que 80 % de la population vit directement de l’agriculture.3 Le niveau de développement dans ces régions est en général bien inférieur à celui des centres urbains et des lieux touristiques le long du littoral. L’agriculture représente pour beaucoup de familles la seule source de revenus. D’où leur vulnérabilité particulièrement élevée envers les effets du changement climatique au Maroc. Depuis les années précédentes, des périodes de sécheresse et des inondations aboutissaient à de très mauvaises récoltes si bien que l’Etat était obligé de distribuer de la nourriture à sa population en détresse. Par la suite, beaucoup de personnes se sont enfuies de la campagne pour gagner les grandes villes renforçant ainsi la

pression dans des bidonvilles déjà si bondés. En raison d’un taux de chômage élevé et particulièrement grave parmi les adolescentes et les jeunes adultes, beaucoup de personnes concernées n’ont eu d’autre choix que de mendier ou de louer leurs services dans le milieu de petite délinquance.4 Par conséquent, les problèmes sociaux déjà existants se sont encore plus aggravés. La perception dans l’opinion publique et quelques mesures Quoique les effets sautent aux yeux et le besoin d’agir soit reconnu au moins partiellement, le changement climatique et ses effets ne jouent jusqu’alors qu’un rôle secondaire dans l’opinion publique marocaine. D’un côté, ce phénomène est dû à un niveau de formation insuffisant et au manque d’accès à l’information pour de larges couches de la population si bien que le changement climatique et ses effets ne peuvent pas être perçus dans leur intégralité. 5 De l’autre, des plus grands défis quotidiens comme la pauvreté ou le chômage ont une incidence plus sérieuse pour une large partie de la population. En revanche, au sein de la bourgeoisie et malgré qu'elle soit bien cultivée, on ne retrouve également que peu de sensibilisation au sujet du changement climatique. Au lieu de cela, celle-ci préfère s’adonner à un style de vie luxueux plein de symboles de réussite sociale comme des puissantes voitures, bienséants au Maroc. Au royaume, c’est aux institutions étrangères ou bien internationales de lancer des études et des initiatives sur le sujet du changement climatique. La coopération allemande au développement durable (GIZ) y entretient alors plusieurs projets d'adaptation aux effets du changement climatique dans les secteurs hydrique et forestier aussi bien au niveau national que régional.6 Tout récemment, il y a eu également davantage de campagnes de sensibilisation de la part des médias locaux et des ONG, par exemple sur le sujet de la manière d’économiser de l’eau et de l’énergie. Leur engagement dépend souvent, en revanche, du soutien de donneurs externes.

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Direction de la Météorologie Nationale, voir la carte sous : http://www.portailsudmaroc.com/photomenu/050713_173242-5.jpg (12.12.2013). Union européenne (UE): « European Neighbourhood and Partnership Instrument - Strategy Paper Morocco 2007-2013 », p. 13, disponible en ligne sous : http://ec.europa.eu/world/enp/pdf/country/enpi_csp_morocco_ en.pdf (12.12.2013). 3 Agence pour le Développement Agricole, « Plan Maroc Vert », disponible en ligne sous : http://www.ada.gov.ma/Plan_Maroc_Vert/plan-maroc-vert.php (15.12.2013). 2

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La politique climatique nationale Ni la politique environnementale, ni la politique climatique ne fait partie d’un seul ministère au Maroc. Elles sont résumées sous forme de thème transversal dans différents ministères et administrations dont le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement (MEMEE), le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification et l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE). En 2009, le gouvernement marocain présenta le « Plan National de Lutte contre le Réchauffement Climatique » qui contient deux objectifs clés : l’atténuation (protection climatique) et l’adaptation. Officiellement, le Maroc envisage d’ici 2020 l’alimentation de 40 % de sa consommation énergétique à partir des énergies renouvelables. A cette fin, l’Agence Marocaine d’Energie solaire (MASEN) fut créée.7 Par ailleurs, le royaume prévoit à moyen et à long terme l’exportation de l’énergie solaire dans le cadre de l’initiative DESERTEC. Parallèlement, on constate des efforts envers l’utilisation de l’énergie nucléaire pour la production d’énergie. Pour cela, un centre de recherche fut créé près de Rabat.8 Jusqu’à ce jour, le Maroc dépend encore presque complètement des importations de combustibles fossiles. C’est pourquoi le gouvernement marocain considère le développement de l’énergie solaire en particulier comme possibilité d'économie énergétique, mais aussi comme levier supplémentaire de progrès. Le couplage des efforts pour un développement avec l’adhésion à la volonté de répondre aux défis politiques surgissant du changement climatique et de ses effets reste un modèle traditionnellement récurrent dans le discours officiel du gouvernement marocain. Une déclaration du Roi marocain Mohammed VI à l’occasion de la fête du trône, le 30 juillet 2009, souligne cette tendance : « Le Maroc qui, à l'instar de tous les pays en développement, affronte des défis majeurs et pressants en matière de développement, a pleinement conscience de la nécessité de préserver l'environnement et de répondre aux impératifs écologiques. »9 Dans ce contexte, il faut citer plusieurs projets (prévus) : par exemple la construction d’une conduite de transport des phosphates entre Khouribga et les ports de Safi et de Jorf Lasfar ou l’aménagement de la ligne ferroviaire Tanger-Casablanca dans un nouveau tronçon express. Tout ces projets sont classés dans le « Plan National de Lutte contre le Réchauffement Climatique » sous le terme « atténuation » et figurent dans les domaines « transport » ou bien « industrie ».10 En réalité, il faut les comprendre plutôt comme des mesures de modernisation que de protection climatique vu que les régions éloignées de la côte dans l’arrière-pays, frappées plus fortement que la moyenne du changement climatique et de ses effets, ne profitent pas de ces projets. Surtout que la ligne de TGV prévue entre Tanger et Casablanca est controversée dans l’opinion publique marocaine car elle implique pour des nombreuses personnes un projet de prestige royal et non une mesure d'intérêt collectif. La politique climatique internationale Pendant les négociations internationales sur le climat, le Maroc fait partie du groupe des pays en développement et en transition qui se prononcent communément pour l'objectif de limiter le changement climatique à 2 degrés Celsius, mais qui, en revanche, responsabilisent d’abord les pays industriels en

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se dispensant eux-mêmes des réductions contraignantes de leurs émissions. En conséquence, le Maroc défend à propos de sa politique climatique internationale une position des « responsabilités partagées, différenciées et historiques »11 en se prononçant pour une réduction facultative de ses émissions en considération de l’intérêt national et des objectifs nationaux en développement. Cette position fut renforcée tout récemment lors de la 19ème session de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP19) à Varsovie où le Maroc faisait partie du groupe des vingt-deux États membres de la Ligue arabe.12 Néanmoins, dans le domaine de protection du climat, le Maroc se considère comme précurseur parmi les pays en développement et en transition se comportant en conséquence de façon coopérative à l’égard de la communauté internationale. Dès le début des années 1990, le royaume prit sa position envers la politique internationale de climat : en 1992, le Maroc adhéra à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. En 2001, c’était Marrakech, le lieu de congrès de la 7ème session de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP7) qui frayait la voie au protocole de Kyoto. Ce dernier fut ratifié du Maroc en 2002. De plus, le royaume fait régulièrement un rapport aux Nation Unies concernant ses derniers efforts et mesures dans le domaine de la protection climatique, tout dernièrement en avril 2010 dans le cadre de la Seconde Communication Nationale à la ConventionCadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.13

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Voir Angenendt, Steffen / Popp, Silvia (2012): « Jugendarbeitslosigkeit in nordafrikanischen Ländern », SWP-Aktuell 34, disponible en ligne sous : http://www.swp-berlin.org/fileadmin/contents/products/aktuell/2012A34_adt_pop.pdf (14.12.2013). Environ un tiers de la population marocaine est analphabète (Source : CIA World Factbook: https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/mo.html (14.12.2013)). 6 Plus d’informations sous : http://www.giz.de/de/weltweit/340.html (14.12.2013)). 5

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En guise de conclusion : les implications pour les relations maroco-allemandes L’aménagement « verte » de l’infrastructure marocaine offre à l’Allemagne, partenaire du Maroc, différentes possibilités de coopération. Dès aujourd’hui, les secteurs hydrique, environnemental et énergétique représentent des axes essentiels de la coopération maroco-allemande au développement (voir par exemple le parc éolien à Essaouira construit avec un soutien allemand). De plus, les projets prévus dans les domaines de l’infrastructure et de l’énergie disposent d’un potentiel supplémentaire et d’un besoin de coopération. Certes, l’Allemagne ne dispose pas des structures et des réseaux équivalents comme l’ancienne puissance coloniale, la France, mais il peut offrir des avantages comparatifs dans des secteurs importants en raison de son expertise et de sa technologie. De plus, dans le royaume, l’Allemagne passe pour un partenaire fiable. Dans la lutte du changement climatique et de ses effets, partir de l’idée d’un soutien uniquement ciblé à la volonté de modernisation infrastructurelle serait toutefois insuffisant. Des efforts supplémentaires restent à faire dans le domaine de la promotion d’un cadre juridique et institutionnel (institution building, « renforcement des institutions ») ainsi que dans le conseil et le soutien professionnel des décideurs dans les ministères et dans les administrations etc. (capacity building, « renforcement des capacités »). De plus, il faut encore offrir davantage de campagnes de sensibilisation et plus de formation aux citoyens marocains dont le partenaire convenable serait la société civile locale. Pour permettre l’accès à l’information et au savoir sur le changement climatique et ses effets, on nécessite un transfert du savoir, des échanges interculturels et un apprentissage mutuel par exemple sur la perception et les effets du changement climatique des deux rives de la Méditerranée. Des premiers approchent existent déjà, par exemple sous forme de l’université euro-méditerranéenne qui était lancée dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée. En revanche, il sera important de les intensifier. Globalement, l’Allemagne dispose de compétences remarquables dans les domaines cités plus haut. Maintenant c’est à la République fédérale d’en profiter pour sonder d’autres possibilités de coopération avec le Maroc. Ainsi, on ne soutiendrait non seulement les objectifs climatiques du royaume, mais on renforcerait également sa propre position au Maroc. Ouvrage complémentaire : Zeino-Mahmalat, Ellinor / Bennis, Abdelhadi (éd.) (2012): « Environnement et Changement Climatique au Maroc – Diagnostic et Perspectives » (Rabat : Konrad-Adenauer-Stiftung). Jerome Kuchejda (M.A.) a fait des études de Sciences politiques, lettres françaises et de politique internationale/recherche sur la paix à Metz, Fribourg et Tübingen. Actuellement, il occupe un poste de conseiller junior dans le programme sectoriel Promotion de la « bonne gouvernance » de la Coopération allemande au développement durable (GIZ). De plus, il adhère au réseau SSC Europe. En 2009 et 2010, il travailla, entre autre, pour la Fondation-Konrad-Adenauer (KAS) au Maroc. 7

Voir les pages d'introduction aux pays de la coopération allemande au développement durable (GIZ) sous : http://liportal.giz.de/marokko/ueberblick/#c27696 (15.12.2013). La Vie Eco (2011) : « Que fait le Maroc avec son réacteur nucléaire ? », article du 21.02.2011, disponible en ligne sous : http://www.lavieeco.com/news/economie/que-fait-le-maroc-avec-son-reacteur-nucleaire--18856.html (14.12.2013). 9 D’après : https://www.maroc.ma/fr/discours-royaux/discours-de-sm-le-roi-%C3%A0-loccasion-de-laf%C3%AAte-du-tr%C3%B4ne (14.12.2013). 10 Voir Plan National de Lutte contre le Réchauffement Climatique, p. 16 et p. 18, disponible en ligne sous : http:// www.forclimadapt.eu/sites/default/files/MAROC_pnrc.pdf (15.12.2013). 11 Amina Benkhadra, ancienne ministre marocaine de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, citée dans : http://www.maghress.com/fr/mapfr/18703 (15.12.2013). 12 Voir la déclaration d’ouverture des États membres de la Ligue arabe sous : http://www.ksa-cocom/#!news-3-1/ c1thb (15.12.2013). 13 Disponible en ligne sous : http://www.minenv.gov.ma/PDFs/Seconde_Communication_Nationale_%28SCN%29. pdf (15.12.2013). 8

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Strategien zur öko-effizienten Verwertung heizwertreicher Abfallfraktion Ein nachhaltiger Beitrag zur Schonung natürlicher Ressourcen

Von Michael E. L. Stock Mit dem Abfallgesetz n° 28-00 hat Marokko die rechtlichen, institutionellen und organisatorischen Grundlagen geschaffen, um schrittweise die Entsorgung von häuslichen und industriellen Abfällen auf den Stand und die Regeln der Technik sowie der “guten Praxis“ umzusteuern. Das Umweltprogramm der Deutsch- Marokkanischen Entwicklungszusammenarbeit1 berät sowohl Fachministerien als auch die lokale Privatwirtschaft, die im Abfallgesetz vorgegebenen Rahmenbedingungen durch Ausführungsbestimmungen in Form von Dekreten und Technischen Regeln zu konkretisieren 2. Die Übertragung von europäischen und deutschen Erfahrungen in marktorientierte Regeln zu adaptieren, ist in diesem Beratungsprozess von besonderer Bedeutung. Das BMZ fördert darüber hinaus die Übertragung von Vertriebserfahrungen der Privatwirtschaft im deutschsprachigen Raum in die Entwicklungszusammenarbeit durch finanzielle Unterstützung von Einzelvorhaben (Pilot-/ Demonstrationsvorhaben) im Rahmen des Förderprogramms ''develoPPP“ 3. Abfallwirtschaftliche Entwicklungen in Marokko Abfallwirtschaftspläne 4 sollen den Auf- und Ausbau ökoeffizienter Entsorgungslösungen auf nationaler (Gewerbliche und industrielle Sonderabfälle), regionaler (Nicht gefährliche, inerte Abfälle aus gewerblichen und industriellen Produktionen sowie Abfälle aus Gesundheitseinrichtungen) oder präfektoraler (Siedlungsabfälle) Ebene steuern. Umweltpolitisch abgeleitete Verwertungsziele - wie im Nationalen Entwicklungsprogramm für Siedlungsabfälle ergänzen diese Instrumente: So sollen 20 % des Aufkommens an Siedlungsabfällen bis zum Jahr 2020 verwertet werden. Kriterien eines Abfallwirtschaftsplans • Zielquoten für die Sammlung und Entsorgung gefährlicher Abfälle; • Festlegung geeigneter Standorte für die Entsorgung gefährlicher Abfälle unter Berücksichtigung ihrer örtlichen Herkunft und der örtlichen Bauleitplanung; • Prognose über die Menge zu entsorgender, gefährlicher Abfälle mit zehnjähriger Vorschau, unterteilt nach Herkunft, Beschaffenheit und Art; • Der Investitionsbedarf mit Einschätzung der Kosten für den Bau von Anlagen zur Behandlung, Lagerung, Recycling oder Verwertung dieser Abfälle; • Planbegleitende Maßnahmen zur Information, Sensibilisierung und Unterrichtung der Öffentlichkeit. Der folgende Beitrag diskutiert die vom Umweltprogramm der GIZ entwickelten, strategisch Elemente einer ökoeffizient ausgerichteten Abfallwirtschaft am Beispiel des (develoPPP-) Pilotprojektes “Protection of resources and climate by treatment and recovery of locally arising wastes as alternative fuel (AF) in the local cement industry“.

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Kooperation mit der Privatwirtschaft Primäres Ziel dieser Pilotprojektes ist es, institutionelle, organisatorische und technische Regeln zu entwickeln und in Leuchtturmprojekten anzuwenden, unter denen qualitätsgesicherte Ersatzbrennstoffe (EBS) aus heizwertreichen Abfallfraktionen bereitgestellt werden können, um sie im Co-processing 5 der Zementherstellung energetisch verwerten zu können, in Ergänzung zu dem bereits in einigen lokalen Zementwerken angewendeten Einsatz von Gummischnitzeln aus Altreifen und Altölen. Dabei gilt es aufzuzeigen und nachzuweisen, dass beim Einsatz von qualitätsgesicherten EBS weder die Qualität der Zementherstellung und des Produktes beeinträchtigt noch die Konzentration bzw. Fracht von Schadstoffen im Abgas gegenüber dem Einsatz von kohlenstoffhaltigen Primärenergieträgern geändert wird.

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Vergleich von Spurenelementen in verschiedenen Brennstoffen Comparaison des minéraux présents dans les différents combustibles Quelle: Seminar des GIZ-Umweltprogramms “Herstellung und Einsatz von Ersatzbrennstoffen“: neovis, Casablanca, 12/2009. Source : Séminaire du programme PGPE (Coopération allemande au développement durable, GIZ) « Production et emploi des combustibles solides de substitution » : neovis, Casablanca, 12/2009.

Umfangreiche Studien, Analysen und Recherchen tragen bei, die wirtschaftlichen Konditionen (Kosten-Erlöse) in vier wesentlichen Projektabschnitten zu ermitteln, auf deren Basis Entscheidungen über die Investition in den Aufbau entsprechender Systemdienstleistungen, zum Betrieb von Anlagen zur Aufbereitung von Abfällen wie in die erforderlichen Nebenanlagen der Zementherstellung getroffen werden können.

dazu

Aufgrund fehlender, vertrauenswürdiger Daten über das Aufkommen an EBS-geeigneten Abfallfraktionen aus gewerblichen und/oder industriellen Produktionen6 konzentriert sich das Pilotvorhaben zunächst auf das lokale verfügbare Potential an kunststoffhaltigen Fraktionen des Hausmülls.

Abfallaufkommen [t/a] im Umfeld eines Zementwerkes Zones d’emprunt [t/a] dans l’environnement des cimenteries

Neben dem Aspekt der Entwicklung und dem Vertrieb von Systemdienstleistungen erstellt dieses Pilotvorhaben auch Strategien und Maßnahmen, wie der informelle Sektor - bekannt für die deponienahe, grobe Sortierung und den Verkauf nicht uninteressanter Mengen an kunststoffhaltigen Abfällen - in das Abfallmanagement eingebunden werden kann. Resümee: Paradigmenwechsel hin zu einer auf Ressourcen orientierte Abfallwirtschaft Zur schrittweisen Änderung einer ausschließlich auf die Entsorgung von Abfällen ausgerichtetes Abfallmanagement hin zu einer auf die Schonung und Nutzung natürlicher Ressourcen orientierte Bewirtschaftung werthaltiger Abfallfraktionen ist es erforderlich, zunächst bzw. mindestens die organische, feuchte von der trockenen, heizwertreichen Fraktion durch einfache Verfahrenstechnik zu trennen: Am Eingang von Deponien oder “dezentral“ in Verbindung mit Transferstationen. Auf dieser grundsätzlichen Voraussetzung aufbauend können weiterhin Strategien entwickelt werden, wie die im Nationalen Programm für Siedlungsabfälle gesetztes Verwertungsquote realisiert werden könnte durch • Stoffliche Verwertung der Organikfraktion zu Kompost, alternativ energetische Verwertung zu Biogas oder • Energetische Verwertung als EBS.

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Aufgrund der Ergebnisse aus Eigenerhebungen über die Zusammensetzung von Hausmüll insbesondere seiner Charakteristik der heizwertreichen Fraktion (hier: Ausgewählte physikalisch- chemische Parameter) kann bei Anwendung technisch und wirtschaftlich geeigneter Verfahrenstechnologien wie • Sortierung von Hausmüll (in eine feuchte, organische Fraktion und eine trockene, heizwertreiche Fraktion) • Herstellung von EBS durchaus ein qualitätsgesicherter EBS mit Heizwerten > 20 kJ/ kg für das Co-processing bereitgestellt werden. Voraussetzung hierfür ist jedoch die Sicherung ausreichender Mengen an heizwertreichen Abfallfraktionen aus dem lokalen Aufkommen an Hausmüll.

Das Umweltprogramm der GIZ wird hierzu Strategien entwickeln und operative Lösungen mit zugehörigen Wertschöpfungsketten vorschlagen. Anmerkungen 1) Umweltprogramm: Programme de Gestion et de Protection de l’Environnement (PGPE), GIZ Marokko, Rabat 2) Technische Beratungen für die Sektoren (nicht) gefährliche Industrieabfälle, Medizinische und pharmazeutische Abfälle, Siedlungsabfälle (Hausmüll, Elekto/ nikschrott). 3) Siehe Internetseite: www.developpp.de 4) Siehe Marokkanisches Abfallrecht Nr. 28-00, hier: Kapitel 3, Artikel 9) 5) Co-processing: Co-processing is the substitution, in industrial processes, of primary fuels and raw materials with suitable waste materials. Quelle: Sustainable cement production, Cembureau Brussels, Jan. 2009 6) Hierzu bedarf es einer konzertierten Aktion zwischen dem Industrieministerium und der CGEM mit seinen Fachverbänden, um Planungsgrundlagen in Form von Benchmarks zu erarbeiten.

Verschieden Szenarien sollen klären, ob die für die wirtschaftliche Auslastung von Aufbereitungsanlagen (erste Zielgröße: 25.000 t/a EBS) im lokalen Umfeld der Zementwerke im regionalen oder sogar überregionalen Kontext rekrutiert werden könnten bzw. müssten. Bilatéral —

26 — mai 2014


Stratégies pour une valorisation éco-efficace des fractions de déchets à haut pouvoir calorifique Une contribution durable à la protection des ressources naturelles

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De Michael E. L. Stock En adoptant la loi n° 28-00, le Maroc a créé les bases juridiques, institutionnelles et organisationnelles pour parvenir progressivement à faire changer de cap à l'élimination des déchets ménagers et industriels, afin qu'elle devienne conforme au niveau et aux règles de la technique et tienne compte des résultats des « bonnes pratiques ». Dans ce contexte, les responsables du Programme de Gestion et de la Protection l’Environnement (PGPE), mis sur pied dans le cadre de la coopération germano-marocaine1, conseillent tant les services ministériels compétents que le secteur de l'économie privée afin que les conditions-cadres prévues dans la loi précitée puissent être transposées dans la pratique par des dispositions d'application sous la forme de décrets et de règles techniques2 et de consignes de bonne conduite. Dans le cadre de cette assistance-conseil, le transfert des expériences faites en Europe et en Allemagne et leur conversion en normes adaptées, orientées vers le marché marocain, constitue un aspect qui revêt une importance toute particulière. Par ailleurs, par le biais d'un soutien financier accordé à différents projets (projets pilotes et de démonstration) s'inscrivant dans le programme de promotion « develoPPP »3,le ministère fédéral allemand pour la coopération économique et le développement (BMZ) encourage la transmission des expériences faites par l'économie privée allemande dans le domaine ventes et distribution afin qu'elles puissent se greffer sur le marché marocain. Développement de la gestion des déchets au Maroc Grâce à l'élaboration des plans de gestion des déchets 4,on entend encadrer et guider la recherche de solutions de gestion et d'élimination éco-efficaces, leur implantation et leur extension à l'échelon national [Déchets Industriels Dangereux (DID)], régional [Déchets industriels Banals (DIB) et Déchets Médicaux et Pharmaceutiques (DMP)] et/ou communal (Déchets Ménagers et Assimilés (DMA)]. Un certain nombre d'objectifs de valorisation tirés des réflexions et discussions relatives à la politique environnementale à suivre, et déjà ancrés dans le Programme national des déchets ménagers et assimilés = PNDMA), viennent compléter les instruments précités. Il est ainsi prévu de parvenir à l'horizon 2010 à une valorisation de 20 % du volume des déchets ménagers produits. Critères d’un plan de gestion des déchets • Les objectifs à atteindre en matière de taux de collecte et d’élimination des déchets dangereux ; • Les sites appropriés destinés à l’implantation des installations d’élimination et de stockage des déchets dangereux en tenant compte des lieux de production de ces déchets et des orientations des documents d’urbanisme ; • Un inventaire prévisionnel d’une durée de dix (10) ans des quantités de déchets dangereux à éliminer selon leur origine, leur nature, et leur type ; • Un programme d’investissement de même durée comprenant l’évaluation des coûts de réalisation des installations de traitement, de stockage, de recyclage ou de valorisation de ces déchets ; • Les mesures à prendre en matière d’information, de sensibilisation et de conseil.

L'exposé présenté ci après examine les différents éléments stratégiques envisagés et développés par l'équipe PGPE de la GIZ pour parvenir à une gestion des déchets éco-efficace, en les illustrant par le projet pilote develoPPP « Protection des ressources et du climat grâce au traitement et à la valorisation des déchets générés localement sous forme de combustibles de substitution ». Coopération avec l'économie privée L'objectif primaire du projet pilote précité est de développer des règles institutionnelles, organisationnelles et techniques pour les appliquer dans des projets phares. Ces projets phares, quant à eux, visent à la mise à disposition de combustibles solides de substitution (CSS) de qualité garantie, produits à partir de fractions de déchets caractérisées par un haut pouvoir calorifique dans le but de permettre une co-utilisation de ces CSS, c'est-à-dire une valorisation énergétique desdites fractions de déchets5. La réalisation de cet objectif s’inscrit dans le cadre de la production de ciment, en tenant compte du fait que certaines cimenteries locales utilisent déjà en tant que combustibles des copeaux de caoutchouc et des huiles usées de vidange, auxquels des CSS produits à partir de déchets ménagers et assimilés pourraient être ajoutés en complément. cet égard, il est indispensable de montrer et de démontrer que, comparée à l'utilisation de sources d'énergie primaire à base de combustibles fossiles, l'utilisation de CSS de « qualité garantie » ne risque ni de porter atteinte à la qualité du ciment produit ni de modifier la concentration ou la charge en polluants dans les gaz d'échappement.

27 27 ——mars mai 2014 2014

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Des études exhaustives, des analyses et la recherche permettent de définir les conditions économiques (coûts-bénéfices) lors de quatre étapes essentielles du projet. Sur la base de cette définition, des décisions pourront alors être prises en ce qui concerne les investissements à effectuer pour la mise en place des services systèmes nécessaires, l'exploitation des installations de traitement des déchets et des installations annexes requises auprès des cimenteries. Faute de données fiables sur le volume des fractions de déchets (issus d’activités commerciales/artisanales et/ou industrielles) qui seraient appropriées pour une production de CSS6, le projet pilote se concentre en premier lieu sur le potentiel localement disponible fourni par les fractions de plastiques contenues dans les déchets ménagers. 1,9%

7,3%

8,4% 1,2% 2,4% 6,2%

72,6%

Organische Fraktion Fraction organique Papier & Pappe Papier et carton Glas Verre Metall Métal Kunststoff Plastique Textilien Matières textiles Sonstiges Autres

Zusammensetzung des Hausmülls in größeren Städten Marokkos (Mittelwert aus den Müllanalysen der Städte Meknès, Rabat und Casablanca)

Diagramme illustrant la composition des Déchets Ménagers et Assimilés (DMA) dans certaines grandes zones urbaines (Valeur moyenne issue des analyses des combustibles des villes Meknès, Rabat et Casablanca)

Sur la base des résultats obtenus au cours des enquêtes réalisées par la PGPE pour déterminer la composition des DMA et les caractéristiques de leur fraction à fort pouvoir calorifique (en basant l'occurrence sur des paramètres physico-chimiques sélectionnés), il est possible de confirmer qu'en appliquant des procédés techniquement et économiquement appropriés pour assurer • la séparation des déchets ménagers en une fraction organique humide et une fraction sèche caractérisée par un pouvoir calorifique élevé ; et • la fabrication de CSS, des combustibles de substitution de « qualité garantie », caractérisés par des valeurs calorifiques > 20 kJ/kg, pourront être mis à disposition pour un co-processing en cimenterie. Cette confirmation est toutefois subordonnée à la condition que les fractions de déchets à pouvoir calorifique élevé dans les DMA produits localement présentent un volume suffisant.

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Différents scénarii devront permettre de clarifier la question de savoir si l’extraction des fractions requises peut ou doit s’effectuer localement à proximité des cimenteries de Cimat, au niveau régional ou même transrégional, afin d’assurer une utilisation économiquement fiable des capacités des installations de traitement (premier objectif 25 000 t/a de CSS). Outre l'aspect du développement et de la fourniture de services système, le présent projet pilote examine également dans le cadre des stratégies et mesures à élaborer, la place secteur informel, dans la valorisation des déchets. Ce secteur de collecte des déchets est en effet intéressant, en raison de sa proximité des décharges, de sa capacité à effectuer un premier tri grossier et des ventes en quantités non négligeables de plastiques qu'il opère. Résumé : Changement de paradigme pour une gestion des déchets respectueuse des ressources Pour qu’un changement progressif de la gestion des déchets uniquement orientée vers l'élimination de ceux-ci puisse être opéré et que la rudologie devienne un instrument permettant de ménager et d'exploiter les précieuses fractions contenues dans les déchets dans le respect des ressources naturelles, il est indispensable de procéder tout d'abord, et au moins, à une séparation des fractions humides, d'une part, et des fractions sèches caractérisées par leur pouvoir calorifique élevé, d'autre part. Or, cela est possible en appliquant une méthode bien simple: à l'entrée des décharges ou de manière décentralisée, en association avec des stations de transfert. Cette condition essentielle une fois satisfaite, il sera ensuite possible de développer une ligne stratégique permettant de déterminer la manière dont on pourra parvenir au taux de valorisation fixé dans le PNDMA, en envisageant • la valorisation matière de la fraction organique en compost, en option la valorisation énergique en biogaz ; • la valorisation énergétique. A cet effet, l'équipe du Programme de gestion et de protection de l'environnement de la GIZ développera aussi des stratégies en proposant des solutions opérationnelles avec les chaînes de valeur correspondantes. Remarques 1) Programme de Gestion et de Protection de l’Environnement (PGPE), Coopération au développement durable (GIZ au Maroc), Rabat 2) Conseille technique e.a. dans le domaine de gestion des déchets : Déchets (non) dangereux, Déchets de Médicaux et Pharmaceutique, Déchets ménagers et assimilés, Déchets électo/niques. 3) Voir le site-web : www.developpp.de 4) Voir la loi n° 28-00 relatif à la gestion des déchets et à leur élimination, Chapitre 3, Article 9) 5) Co-processing : Co-traitement est la substitution, dans les procédés industriels, de combustibles primaires et des matières premières avec des matériaux de déchets appropriés. Source : Sustainable cement production, Cembureau Brussels, Jan. 2009 6) Cela nécessite un effort concerté entre le Ministère de l'Industrie et la CGEM avec ses associations professionnelles à élaborer des principes de planification sous la forme de référenciation.

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hyundai.maroc www.hyundai.ma

*photo non contractuelle

Un nouveau ph�nom�ne sur terre.

274 000 Dhs

Diesel - Bo�te Auto

Ph�nom�nale ! Voil� le mot qui d�finit le mieux la nouvelle Hyundai i40. Ph�nom�nale... comme son design avant-gardiste et ses lignes harmonieuses. Ph�nom�nale... � travers son niveau d’�quipement unique, avec l’aide au stationnement, le d�tecteur de pluie ou encore le radar de recul de s�rie. Ph�nom�nale... � l’image de son prix incroyablement accessible : 274 000 dhs seulement en version diesel.... Sans aucun doute, la nouvelle Hyundai i40 est un ph�nom�ne � ne pas rater.

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29 — mars 2014


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Die Bekämpfung der Desertifikation in Marokko Die Versöhnung des Menschen mit seiner Umwelt "Wir gehen davon aus, dass das Wissen um die komplexe Dynamik der Ökosysteme und die Beherrschung technischer Prozesse nur dann ihre volle Wirkung entfalten können, wenn sie sich an ein partizipatorisches Vorgehen anlehnen, das sich die Versöhnung des Menschen mit seiner Umwelt zum Ziel gesetzt hat.“

Interview mit Dr. Abdeladim Lhafi Hoher Regierungskommisar für Wasser, Forst und Bekämpfung der Desertifikation Herr Dr. Lhafi, die Etymologie des Wortes Desertifikation impliziert den Einfluss des Menschen auf den Prozess der Wüstenbildung. Welche Wechselwirkungen haben Mensch und Natur in Hinblick auf die Wüstenbildung in Marokko? Wie ist der aktuelle Stand? Nach unserem Verständnis enthält der Prozess der “Desertifikation“ generell alle Elemente, die zum Verlust des Gleichgewichts eines gegebenen Ökosystems führen, wobei der Mensch oft in direkter oder indirekter Weise auslösend tätig ist. Im Fall Marokkos ist die Aridität des Klimas eine strukturelle Tatsache, die 95% des nationalen Territoriums betrifft. Dürreperioden sind ein regelmäßig auftretendes Phänomen; sie spiegeln die saisonalen und jährlichen Abweichungen von einer als “normal“ definierten Niederschlagsmenge wieder. Diese Abweichungen sind in den vergangenen 40 Jahren häufiger, stärker und zeitlich länger geworden. Strukturelle Aridität und konjunkturbedingte Dürreperioden werden häufig durch das Verhalten des Menschen zusätzlich belastet, was zu einer nichtumkehrbaren Zerstörung, d.h. der definitiven Desertifikation führt. In den letzten 20 Jahren gab es mehrere Meilensteine im Kampf gegen die Wüstenbildung. 1992 wurde auf der Umweltkonferenz von Rio de Janeiro die UN-Konvention zur Wüstenbekämpfung verhandelt, die nach zweijähriger Arbeit 1994 verabschiedet wurde. Marokko ratifizierte die Konvention 1996. Im Juni 2001 wurde dann ein Nationales Aktionsprogramm zum Kampf gegen die Desertifikation (“Programme d'Action National de Lutte Contre la Désertification“, PAN-LCD) gestartet. Erst jüngst führten Sie die marokkanische Delegation bei einer Konferenz zur Bekämpfung der Wüstenbildung an, die vom 16. bis 27. September 2013 in Windhuk (Namibia) stattfand. Welche Schlüsse können Sie aus den jüngsten Verhandlungen für die weitere Arbeit in Marokko ziehen? Was steht als nächstes an? Die drei großen Konventionen von Rio 1992 (das Rahmenübereinkommen der Vereinten Nationen über Klimaänderungen UNCC, das Übereinkommen über die biologische Vielfalt CBD und das Übereinkommen der Vereinten Nationen zur Bekämpfung der Wüstenbildung UNCCD) haben im Laufe ihrer Umsetzung zu der Erkenntnis der Notwendigkeit eines integrierten Ansatzes geführt. Dieser hat zu berücksichtigen, dass die Problematik der Desertifikation nur unter Einbeziehung der biologischen Vielfalt und der Bilatéral —

Klimaveränderungen behandelt werden kann. Seit Einführung des Nationalen Aktionsprogramms zum Kampf gegen die Desertifikation (PAN-LCD) haben wir diese grundlegende Erkenntnis berücksichtigt, was uns im Jahre 2013 zur Aktualisierung des PAN-LCD geführt hat. Dies strukturiert unseren Ansatz im Hinblick auf die Ausarbeitung eines.

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Zehnjahresplans 2015-2024 des Hohen Kommissariats für Wasser, Forst und Bekämpfung der Desertifikation. Die acht ausgewiesenen Ökoregionen des Landes bilden die Gebietseinheiten zur Verwaltung des Raumes. Sie sind die Basis für die Festlegung öffentlicher Maßnahmen zur nachhaltigen Entwicklung, für die Festlegung der Indikatoren einer sukzessiven Auswertung der kumulierten Indikatoren, die den notwendigen integrierten Ansatz für die lokale und regionale Entwicklung berücksichtigen, wobei eine bessere Anpassung an das Paradigma “Bodeneignung – Bodennutzung“ gegeben ist. Auf Grundlage dieses Ansatzes werden die Entwicklungsprojekte ausgearbeitet, die den Besonderheiten der einzelnen Zonen entsprechend die unterschiedlichsten Maßnahmen beinhalten: z.B. Erhaltung und Schutz der Böden, die Bekämpfung der Bodenerosion durch Wind und Wasser, der Verschlammung der Stauseen, der Schutz der landwirtschaftlich genutzten Fläche, einschließlich der Oasen, aber auch Maßnahmen zur Wiederaufforstung, zur Wiederherstellung des natürlichen Lebensraums und des Wiederaufbaus der Biodiversität. Wir gehen davon aus, dass das Wissen um die komplexe Dynamik der Ökosysteme und die Beherrschung technischer Prozesse nur dann ihre volle Wirkung entfalten können, wenn sie sich an ein partizipatorisches Vorgehen anlehnen, das sich die Versöhnung des Menschen mit seiner Umwelt zum Ziel gesetzt hat. Nur unter dieser Bedingung können die Waldflächen und natürlichen Ressourcen erneuert, geschützt und wieder aufgebaut werden. 30 — mai 2014


Bauwirtschaft | btp

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Im September 2013 beschlossen die Mitgliedsstaaten der Wüstenkonvention der Vereinten Nationen in Windhuk, Namibia, dass der sogenannte "Globale Mechanismus" (eine dem in Bonn ansässigen UN-Sekretariat zur Wüstenbekämpfung angegliederte Einrichtung) von Rom nach Bonn umziehen soll. Er hat zum Ziel, existierende und innovative Finanzierungsmechanismen für die Umsetzung der Konvention zu erschließen. Die Bundesrepublik Deutschland unterstützte zudem den PAN-LCD im Zeitraum von 2002 bis 2008. Sie selbst haben als Botschafter Marokkos lange in Deutschland gelebt. Wie sieht die Zusammenarbeit mit Deutschland im Rahmen der Wüstenbekämpfung aus? Die Arbeiten der elften Konferenz der Vertragsparteien (COP11) des Rahmenübereinkommens der Vereinten Nationen über Klimaänderungen (UNFCCC) waren alle auf die Mittel und Methoden der Umsetzung des UNCCD-Abkommens ausgerichtet; und dies im Einklang mit der Zehnjahresstrategie, die die zentrale Rolle des Bodens und seiner Nutzung in Hinblick auf die Ernährungssicherheit und die Einschränkung der Armut hervorhebt. Was die Governance-Ebene anbetrifft, empfahl die Evaluierung durch ein unabhängiges Expertenteam die Ansiedlung des “Globalen Mechanismus“ in Bonn, um das Sekretariat der UNCCD-Konvention zu unterstützen und für eine bessere Kohärenz bei der Integration der Maßnahmen zu sorgen. Entsprechend der Zielsetzungen des UNCCD und auf der Basis eines multilateralen Ansatzes erfreuen wir uns einer ausgezeichneten bilateralen Zusammenarbeit zwischen der Bundesrepublik Deutschland und dem Königreich Marokko, insbesondere in der Abwicklung weitgreifender Projekte, die es uns erlaubt haben, das PAN-LCD auf den neusten Stand zu bringen, um es zum Einen an die Zehnjahresstrategie des UNCCD anzupassen, und um zum Anderen einen innovativen Ansatz zu verfolgen, der auf den Erfahrungen und Errungenschaften der Vergangenheit und den gebietsspezifischen Besonderheiten aufbaut. Die Unterstützung Deutschlands in den Projekten “Assistenz beim nachhaltigen Management von Schutzgebieten“ und “Assistenz beim Management von natürlichen Ressourcen“ erlaubte unser Wissen bezüglich des natürlichen Milieus und seiner Ressourcen zu vertiefen und unseren Programmen zur Bekämpfung der Desertifikation Gestalt zu geben. Bilatéral —

Überblick: Desertifikation in Marokko Ursachen • arides Klima (betrifft fast 95% des Königreichs) • starke Wassererosion, die spezifische Beschädigungen beinhalten (mehr als 2.000 T/km2/Jahr im Rifgebirge, zwischen 1.000 und 2.000 T/km/Jahr im Prärif, zwischen 500 und 1.000 T/km2/Jahr im Mittleren und Hohen Atlas und weniger als 500 T/km2/Jahr in den anderen Regionen) • steigende Verdunstung von Wasser • Übernutzung der unterirdischen Wasserressourcen durch die Landwirtschaft • Zerstörung der Vegetation • Abnahme der Waldflächen durch exzessives Abholzen von Energieholz • Abnahme der Waldflächen durch Urbanisierung, vorwiegend in den Küstengegenden (Wohnungsbau und Tourismus) • Überweidung • Zerstörung von ca. 3.000 ha jährlich durch Großbrände • steigender demographischer Druck Folgen • Ertragsverlust bei ariden Böden • Empfindlichkeit der Böden aufgrund eines geringen Anteils an organischem Material und einer dem Bewahrungsprinzip entgegenwirkenden Nutzung der Böden • tendenzielle Abnahme der Wasserkapazitäten, vor allem in den Regionen Tansift und Sous-Massa • Grundwasseranstieg • Versiegen zahlreicher Wasserläufe und Quellen • Versandung aufgrund von Winderosion in den südlichen und westlichen Regionen des Landes • Versalzung und Alkalisierung einer Fläche von 37.000 ha (von 414.000 ha überprüfter Fläche) Weitere Informationen: www.eauxetforets.gov.ma

31 — mai 2014


Umwelt | L’environnement

La lutte contre la désertification au Maroc Pour une réconciliation des citoyens avec leur environnement © pixabay

Interview avec Dr Abdeladim Lhafi

Haut-Commissaire aux Eaux et Forêts et pour la Lutte Contre la Désertification « Il est entendu que la connaissance de la dynamique complexe des écosystèmes, et la maîtrise des actions techniques pour produire leurs pleins effets, sont adossés à une démarche participative qui a pour objet fondamental la réconciliation du citoyen avec son environnement .» L’étymologie du terme « désertification » implique l’influence de l’homme sur le processus de dessèchement des terres. Quelles interactions voyez-vous entre l’homme et la nature face à la désertification au Maroc ? Quelle est la situation actuelle ? La désertification, dans son acception la plus large, est le processus qui conduit à une perte d’équilibre d’un écosystème donné, et dont les causes sont multiples, l’Homme en étant souvent à l’origine de façon directe ou indirecte. Au Maroc, l’aridité est un fait structurel qui touche plus de 95 % du territoire national. La sècheresse (ou les sècheresses), phénomène récurrent, traduit les variations saisonnières ou interannuelles par rapport aux « normales » et qui, durant les 40 dernières années, sont devenues plus fréquentes, plus aigües et plus longues. Aridité structurelle et sécheresse conjoncturelle sont souvent amplifiées par les actions humaines, pour conduire à une dégradation irréversible, c’est-à-dire à la désertification. Au cours des vingt dernières années, on peut noter plusieurs dates-clés pour la lutte contre la désertification. En 1992, lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement à Rio de Janeiro, des négociations de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification ont été lancées puis adoptées en 1994 et ratifiées par le Maroc en 1996. En juin 2001, le Royaume a lancé le programme d'Action Nationale de Lutte Contre le Désertification (PAN-LCD). Tout récemment, vous étiez à la tête de la participation du Maroc lors de la Conférence des Parties sur la Lutte Contre la Désertification du 16 au 27 septembre 2013 à Windhoek (Namibie). Quels sont vos conclusions de cette dernière conférence pour votre futur travail ? Quels sont les mesures à prendre dans un avenir proche ? Bilatéral —

Les trois grandes conventions issues de Rio 1992 (les changements climatiques UNCC, la biodiversité CBD, et la lutte contre la désertification UNCCD) ont révélé, à l’exercice, la nécessité d’une approche intégrée, où il n’est pas possible de traiter de la désertification sans intégrer la diversité biologique ou les changements climatiques. Nous avons, depuis l’édition 2001 du PANLCD marocain, pris en compte cette donnée essentielle nous amenant à actualiser le PANLCD en 2013, et qui constituera l’ossature essentielle de notre approche pour l’élaboration du plan décennal 2015-2024 du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à La Lutte Contre la Désertification. Les huit écorégions identifiées constitueront les unités territoriales de gestion de l’espace, à la fois en termes de définition des politiques publiques du développement durable, et en termes d’indicateurs de suivi et d’évaluation, des indicateurs agrégés qui tiennent compte de la nécessaire approche intégrée du développement local et régional, avec une meilleure adaptation du paradigme vocation de sols - utilisation des sols. Sur cette approche seront construits les projets de développement traitant, selon les spécificités zonales, les opérations les plus diverses telle la conservation et la protection des sols, la lutte contre l’érosion hydrique et l’envasement des barrages, la protection des terres agricoles et des oasis, ou encore les opérations de reboisement, la restauration des habitats naturels et la reconstitution de la biodiversité. Il est entendu que la connaissance de la dynamique complexe des écosystèmes, et la maîtrise des actions techniques pour produire leurs pleins effets, sont adossées à une démarche participative qui a pour objet fondamental la réconciliation du citoyen avec son environnement ; c’est à cette condition que les espaces forestiers et les ressources naturelles seront restaurés, préservés et développés. 32 — mai 2014


Umwelt | L’environnement

En septembre 2013, lors de la conférence à Windhoek, les pays-membres de la Convention sur la désertification des Nations Unies décidèrent que le soi-disant « mécanisme international » (institution annexée au Secrétariat pour la lutte contre la désertification située à Bonn) déménagera de Rome à Bonn. Son objectif est la mise en valeur des mécanismes financiers existants et innovants pour la réalisation de la convention. De plus, l’Allemagne a soutenu le PAN-LCD entre 2002 et 2008. Vous-même avez vécu longtemps en Allemagne en tant qu’Ambassadeur du Maroc. Quel rôle joue l’Allemagne dans la lutte contre la désertification au Maroc ? De quelle nature est la coopération entre ces deux pays ? Les travaux de la onzième conférence des parties (COP 11) ont tous versé sur les moyens et les méthodes de mise en œuvre de la convention UNCCD, en ligne avec la stratégie décennale qui met en relief le rôle central du sol et des terres dans la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. Sur le plan de la gouvernance, l’évaluation d’une expertise indépendante a recommandé de domicilier le « mécanisme mondial » à Bonn, pour renforcer le secrétariat de la convention UNCDD, et créer une meilleure cohérence dans l’intégration des opérations. Dans la droite ligne des objectifs de l’UNCCD, dans une démarche multilatérale, nous nous réjouissons de l’excellente coopération bilatérale entre la République Fédérale d’Allemagne et le Royaume du Maroc dans des projets d’envergure qui nous ont permis d’actualiser le PAN-LCD, pour d’une part, l’adapter à la stratégie décennale de l’UNCCD et d’autre part, mettre en place une démarche novatrice basée sur des acquis et expériences passées et des spécificités zonales. Le soutien de l’Allemagne dans le projet « Assistance à la gestion durable des aires protégées » et le projet « Assistance à la gestion des ressources naturelles » nous a permis de capitaliser à travers une connaissance approfondie du milieu et des ressources naturelles et de donner corps à nos programmes de lutte contre la désertification.

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La désertification au Maroc en bref Les causes • L’aridité du climat concernant près de 95 % du territoire marocain • Une intense érosion hydrique avec des dégradations spécifiques (dépassant 2.000 T/Km2/an dans les versants du Rif au Nord du Maroc, entre 1.000 et 2.000 T/Km2/an dans le pré-Rif, entre 500 et 1.000 T/km2/an dans les Moyen et Haut Atlas et moins de 500 T/Km2/an dans les autres régions) • l’évaporation ascendante dans la plus part des stations • l’exploitation intensive des réserves d’eau souterraines à des fins agricoles • La dégradation du couvert végétal • la régression du couvert végétal forestier par une récolte excessive du bois d’énergie • l’urbanisation rongeant continuellement l’assiette foncière forestière principalement dans les régions côtières pour des fins d’habitats ou touristiques • le surpâturage • des incendies détruisant près de 3.000 ha/an • Une pression démographique de plus en plus forte Les effets • Perte de la productivité des terres arides • Pauvreté et fragilité des sols dues, essentiellement, à leur faible teneur en matière organique et à des utilisations incompatibles avec le principe de leur conservation • Baisse tendancielle des capacités hydriques disponibles notamment dans les régions de Tansift et de Souss-Massa • Remontée de la nappe • Tarissement de nombreux puits et sources • Ensablement dû à l’érosion éolienne, dans les régions du Sud et de l’Oriental du pays • Salinisation ou alcalinisation d’une superficie de 37.000 ha (sur 414.000 ha étudiés) Pour plus d’informations : www.eauxetforets.gov.ma

33 — mars 2014

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34 — mars 2014

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Biomasse nachhaltig denken Umwelt-Potentiale für Marokko

Nicht nur in Deutschland spielen verschiedene Arten erneuerbarer Energien eine große Rolle – sondern auch in Marokko. Allerdings ist das Potential der für die Bundesrepublik so wichtigen Biomasse im Königreich noch nicht ausgeschöpft. Besonders in den Bereichen der Abfallwirtschaft und des Abwassers hat diese Form der erneuerbaren Energien in Marokko noch Zukunft und kann gleichzeitig zum Umweltschutz beitragen. Welche Lösungen und Vorteile bietet die Biomasse nun in Hinblick auf eine umweltfreundliche Zukunft Marokkos?

Was grundsätzlich unter Biomasse zu verstehen ist, hat in der Vergangenheit zu verschiedenartigen Definitionen geführt. Folgt man der sog. EU-Richtlinie Erneuerbare Energien (Richtlinie 2009/28/EG des Europäischen Parlamentes und Rates)1, kann man unter Biomasse allgemein den biologisch abbaubaren Teil von Erzeugnissen, Abfällen und Reststoffen der Landwirtschaft mit biologischem Ursprung (einschließlich tierischer und pflanzlicher Stoffe), der Forstwirtschaft und damit verbundener Wirtschaftszweige einschließlich der Fischerei und der Aquakultur sowie den biologisch abbaubaren Teil von Abfällen aus Industrie und Haushalten fassen. Unter den Begriff Biomasse fallen somit u.a. Pflanzen und Pflanzenbestandteile, Abfälle und Nebenprodukte (pflanzlicher und tierischer Herkunft) aus Land-, Forstund Fischereiwirtschaft, Altholz bzw. Gebrauchtholz und Bioabfälle. Nicht zur Biomasse zählen hingegen biogene fossile Brennstoffe wie Erdöl, Kohle, Erdgas und Torf. In Deutschland zählt die Biomasse zu den wichtigsten und vielseitigsten erneuerbaren Energieträgern2. Im Jahr 2010 stammten knapp 70% der gesamten deutschen Endenergie, die aus erneuerbaren Energiequellen gewonnen wurde, aus den verschiedenen energetisch genutzten Biomassen. Auch wenn sich die marokkanische Regierung bislang verstärkt auf Wasserkraft, Solar- und Windenergie konzentriert hat, besteht auch im Königreich ein hohes Potential, Biomasse als Energiequelle zu erschließen.

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Biomasse als erneuerbare Energiequelle: Projekte in Marokko Angesichts dieses Potentials hat das marokkanische Ministerium für Energie und Bergbau (MEMEE) neben einem Programm zur Müll- und Abwasserversorgung auch Pläne für Projekte zur Biogasgewinnung für größere Städte wie Rabat, Fès, Marrakesch, Oujda, Agadir, Kénitra und Casablanca vorgelegt. Darüber hinaus wurden bereits ca. 20 kleine Biogasanlagen errichtet. Einige beispielhafte Projekte sind dabei u.a. die Methanextrahierung auf der Mülldeponie Sidi Yahya (Oujda), der landwirtschaftliche Digerier-Apparat in Dayet Ifreh, die Energiegewinnung durch Schlammfaulung zur Stromeigennutzung der Kläranlage Oulad Abdoun (Khouribga) und jüngst auch die Energiegewinnung aus Klärwasser in Marrakesch. Pilotprojekt zur Rückgewinnung und Verwertung von Biogas war die Kläranlage Ben Sergao südlich von Agadir. 1993 finanzierte die GIZ im Rahmen eines Sonderprogramms für Energie (”Programme Spécial Energie“) die Anlage, die die Rentabilität aus der Nutzung von Biogas für das Abwasserreinigungssystem (anaerobe Klärung durch Infiltration) zeigen sollte. Da diese Technik insbesondere auf die ariden und semi-ariden Verhältnisse der Region Agadir angepasst ist, sollte es als Modell für andere klimatisch ähnlich ausgerichtete Regionen dienen. Die zu Projektstart noch 10.000 Einwohner fassende Stadt Ben Sergao (bis 2008 stieg die Einwohnerzahl auf 50.000) produzierte zu Beginn des Pilotprojektes durch ein Absatzbecken (Kapazität 1.500 m3) täglich 150 m3 gereinigtes Wasser und 173 m 3 Biogas mit einem Methangehalt von 73,61%. Das Diesel-Einsparungspotential bei der Gewinnung von einem Kubikmeter Biogas lag bei 0,6 Litern (37.700 Liter/ Jahr), was einem Geldwert von 277.095 DH/Jahr entsprach. Die positiven Erfahrungen dieses Pilotprojektes (insbesondere bei der Stromerzeugung bei Verbrennung des gewonnenen Biogases) wurden danach auf die schon bestehenden Kläranlage M’Zar von Agadir angewandt. Doch welche Auswirkungen auf die Umwelt hat die Erzeugung von Biogas? Welche Faktoren müssen im Sinne des Umweltschutzes beachtet werden, damit man die Vorteile der Biomasse nachhaltig ausschöpfen kann?

35 — mai 2014


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Umwelt und Biomasse – Nachhaltig Denken und Potentiale ausschöpfen 3 Es gibt mehrere Vorteile der Energiegewinnung aus Biomasse auch in Marokko. Grundlage ihres Potentials sind u.a. die ungefähr 8.000 t Haushaltsabfälle und die 1,1 Millionen m 3 Abwasser, die täglich im Königreich produziert werden. Diese Formen der Biomasse könnten zur Erzeugung von Biogas genutzt werden. Des Weiteren fallen auch in der Landwirtschaft im Bereich der tierischen Abfälle jährlich weitere 320 Millionen m3 Biomasse an. Aktuellen Schätzungen zufolge sollen sich die genannten Abfälle zudem bis 2030 verdoppeln. Bei der Nutzung von Biomasse zur Erzeugung erneuerbarer Energien müssen allerdings auch in Hinblick auf den Umweltschutz einige Problematiken beachtet werden. Bei der Ausdehnung der Biomassenutzung auf bislang ungenutzte Naturflächen kann es zur Zerstörung von Ökosystemen, z.B. durch Rodung von Wäldern, und damit zur Gefährdung der Biodiversität kommen. Auch Verunreinigungen des Bodens in der landwirtschaftlichen Biomasseerzeugung (z.B. durch das Einsetzen von spezifischen Düngemitteln), das Verbrennen fester Biomasse, z.B. durch Feuer auf Mülldeponien ohne weitere Schutzmaßnahmen, oder die Ausweitung der landwirtschaftlichen Flächenbewässerung und die Nutzung von Wasserressourcen, die der Trinkwasserversorgung dienen, können zu einer Schädigung der Umwelt führen. Auch die potentielle konkurrierende Nutzung der Biomasse als Energierohstoff oder als Nahrungsmittel muss hier angeführt werden. Insbesondere der Einfluss der Nutzung der energetischen Biomasse auf die Luft-, Wasser und Bodenqualität führt zu kontroversen Diskussionen. Bilatéral —

Beachtet und vermeidet man allerdings die oben genannten Aspekte, können die Vorteile der Biomasse auch in Hinblick auf den Umweltschutz voll ausgeschöpft werden. Diese sind hinsichtlich der Umwelt eindeutig: So kann durch ihren Einsatz nicht nur die Luftqualität verbessert und der CO2- und CH4-Schadstoffausstoß reduziert werden, sondern auch die Verunreinigung des Grundwassers und anderer Gewässer verhindert werden. Stärken weist die Biomasse auch im Bereich der Vielseitigkeit und der Speicherbarkeit auf. So ergänzt sie sehr gut die volumenstarken, aber schwankend verfügbaren Energieträger wie Wind und Sonne. Des Weiteren hat die Nutzung von Biomasse auch auf ökonomischer Ebene Vorteile, indem sie die Importabhängigkeit Marokkos im Energiebereich verringert. Eine nachhaltige und umweltverträgliche Nutzung beinhaltet somit bei der Ausschöpfung der Potentiale deren gleichzeitige kritische Hinterfragung in Hinblick auf die Belange des Umwelt- und Naturschutzes sowie der Sicherstellung der Lebensmittel- und Rohstoffversorgung von Marokko. 1

Die gesamte Richtlinie kann auf der Seite des Bundesministeriums für Umwelt, Naturschutz, Bau und Reaktorsicherheit abgerufen werden: http://www.erneuerbare-energien.de/die-themen/ eu-international/eu-richtlinie-zur-nutzung-von-energie-aus-erneuerbaren-quellen-rl-200928eg/ eu-richtlinie/, letzter Zugriff 21.05.2014. 2 Weitere Informationen unter http://www.erneuerbare-energien.de/die-themen/bioenergie/ kurzinfo/. 3 Eine Zusammenfassung der Aspekte unter http://www.energieatlas.bayern.de/thema_ biomasse/umweltaspekte.html.

36 — mai 2014


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La biomasse naturellement durable ?

Quels potentiels environnementaux pour le Maroc ? Les différentes sources d’énergies renouvelables commencent à jouer un rôle de plus en plus important non seulement en Allemagne, mais aussi au Maroc. Toutefois, le potentiel de la biomasse, si important dans la république fédérale, n’est pas encore exploité complètement. Surtout dans les domaines de l’industrie des déchets et des eaux usées, cette forme d’énergie renouvelable a encore de l’avenir dans le Royaume en contribuant en même temps à la protection de l’environnement. Quelles solutions et avantages offrent donc la biomasse eu égard à l’avenir écologique au Maroc ?

Dans le passé, la question de ce que l’on comprend, en général, du terme « biomasse », a conduit à des diverses tentatives de définition. D’après la soi-disante directive européenne sur les énergies renouvelables (la directive 2009/28/CE du parlement européen et du conseil)1, on entend par biomasse, la fraction biodégradable des produits, des déchets et des résidus d’origine biologique provenant de l’agriculture (y compris les substances végétales et animales), de la sylviculture et des industries connexes, y compris la pêche et l’aquaculture, ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et municipaux. Ainsi, la biomasse comprend par exemple des plantes et des composants végétaux, le vieux bois ou bien le bois usé et des déchets biologiques. La biomasse ne comprend pas, en revanche, des énergies fossiles comme le pétrole, le charbon, le gaz naturel et la tourbe. En Allemagne, la biomasse fait partie des énergies renouvelables les plus importantes2. En 2010, environ 70 % de l’énergie finale en Allemagne provenait des différentes formes des biomasses. Actuellement, le gouvernement marocain se concentre encore intensément sur l’éolien, le photovoltaïque et l’hydraulique, mais reconnait le grand potentiel restant encore à exploiter dans la biomasse.

démontrer la rentabilité de ce système d'assainissement issu de la production de biogaz par l’épuration anaérobique infiltrée. Cette technique, particulièrement bien adaptée aux conditions arides et semi-arides de la région d’Agadir, a été envisagée pour être un modèle pour d’autres régions climatiquement similaires. Ben Sergao qui ne comptait aux débuts du projet que 10.000 habitants (jusqu’à 2008, le nombre d’habitants augmenta à 50.000) produisit par un bassin de décantation dont la capacité était 1.500 m3, environ 150 m3 d’eau épurée et 173 m3 de biogaz par jour, avec une teneur en méthane de 73,61 %. Le potentiel d'économie en diesel lors de la production d’un litre de biogaz s’éleve à 0,6 litres (37.700 litres/an). Cette expérience fructueuse du projet pilote (surtout dans le domaine de la production d’électricité par l’incinération du biogaz produit) a été appliquée par la suite à la STEP déjà existante du nom M’Zar à Agadir. Mais quelles sont les répercussions sur l’environnement lors de la production du biogaz ? Quels aspects sont à respecter pour protéger l’environnement et pour exploiter les avantages de la biomasse d’une façon durable ?

La biomasse source d’énergie renouvelable : des projets pour le Maroc Face à ce potentiel, le Ministère marocain de l'Energie, des mines, de l'Eau et de l'Environnement (MEMEE) a présenté, en plus d’un programme concernant le traitement des eaux usées et des déchets, des projets dont le but est la production de biogaz pour des grandes villes comme Rabat, Fès, Marrakech, Oujda, Agadir, Kénitra et Casablanca. A côté de cela, la construction d’environ 20 petites installations à biogaz a été achevée dont on peut nommer de manière exemplaire l’extraction de méthane sur la décharge Sidi Yahya à Oujda, la production d’énergie par digestion anaérobie de la STEP Oulad Abdoun à Khourigba ou récemment la production d’énergie par eau clarifiée à Marrakech. La construction de la STEP Ben Sergao au sud d’Agadir était un projet pilote de récupération et valorisation du biogaz. En 1993, la Coopération allemande au développement durable (GIZ) a financé cette STEP, dans le cadre du « Programme Spécial Energie », pour

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37 — mai 2014

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L’environnement et la biomasse – D’une réflexion durable à l’exploitation des avantages3 Produire de l’énergie à partir de la biomasse comporte plusieurs avantages - aussi au Maroc. Environ 8.000 t/jour de déchets ménagers et 1,1 millions m3/jour d’eaux usées sont la base de ce potentiel du Royaume. Ces formes de biomasse génèrent potentiellement du biogaz. De plus, il faut considérer l’agriculture avec 320 millions m3/an de déchets animaux. Selon des estimations actuelles, les déchets seront doublés d’ici 2030. Toutefois, la valorisation de la biomasse pour produire des énergies renouvelables entraîne quelques problématiques quant à la protection de l’environnement. L’extension de l’utilisation de la biomasse aux surfaces naturelles actuellement inutilisées peut conduire à la destruction des systèmes écologiques, par exemple à cause d’un défrichage des forêts représentant un danger pour la diversité biologique. La pollution des terres agricoles (par exemple par l’emploi d’engrais spécifiques), l’incinération de la biomasse dure sans mesures de protection ou l’extension de l’irrigation agricole et l’utilisation des ressources hydriques destinées à être utilisées comme eau potable, peuvent endommager l’environnement. Notons de plus qu’il y a parfois une utilisation concurrentielle de la biomasse comme ressource énergétique et comme produit alimentaire. Ce fait et l’influence de l’utilisation de la biomasse énergétique sur la qualité des terres, de l’eau et l’air conduit à des discussions controversées.

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En respectant et en évitant les contraintes citées ci-dessus, il est possible d’exploiter durablement tous les avantages de la biomasse. Quant à l’environnement, ceux-ci sont clairs : l’utilisation de la biomasse peux augmenter la qualité de l’air, réduire les émissions polluantes du CO2 et CH4 et peut éviter la pollution de la nappe phréatique et des autres eaux. D’autres atouts : la variété de la biomasse et leur capacité de stockage. Elle complète parfaitement les sources d’énergie comme l’éolien ou le photovoltaïque qui ont un volume important et en même temps une disponibilité manquant de stabilité. De plus, l’utilisation de la biomasse dispose de grandes avantages du coté économique car elle réduit la dépendance des importations énergétiques au Maroc. Un usage durable et écologique lors de l’exploitation de ces potentiels comprend ainsi également la remise en question critique de tous les intérêts concernant la protection environnementale et la sécurité alimentaire au Maroc. 1

Toute la directive se trouve sur : http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:1 40:0016:0062:FR:PDF Plus d’information sur : http://www.erneuerbare-energien.de/die-themen/bioenergie/kurzinfo/. 3 Un résumé des aspects se trouve sur : http://www.energieatlas.bayern.de/thema_biomasse/ umweltaspekte.html. 2

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SANTE

AGRICULTURE

CHIMIE

Bayer est un groupe international dont les cœurs de métiers se situent dans les secteurs de la santé, de l'agrochimie, de la nutrition et des matériaux de hautes performances. Le groupe Bayer a pour vocation de proposer des produits et des services utiles pour l’homme et son environnement et qui améliorent la qualité de vie tout en créant de la valeur par l’innovation, la croissance et une rentabilité améliorée. Bayer donne clairement la priorité à l'innovation et à la croissance. L’innovation est le fondement de la compétitivité et de la croissance de Bayer. Son expertise et ses produits aident à diagnostiquer et à guérir les maladies, améliorent en qualité et en quantité la production alimentaire mondiale, et contribuent de manière importante à un style de vie moderne et actif. Les découvertes de Bayer permettent également d’offrir des solutions pour contribuer à la protection de l’environnement et du climat et pour lutter contre les effets des changements climatiques. Attaché plus que jamais à sa devise

Science For A Better Life « La Science Pour Une Vie Meilleure » Bayer S.A Tours Balzac Angle Bd. D’Anfa & Rue de l’Epargne 20050 - Casablanca, Maroc


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Deutschland und seine Umwelt Die Energiewende im internationalen Kontext Von Dr. Helmut Reifeld "Die Schwellenländer von heute werden diejenigen sein, die die weltweite Energiepolitik entscheidend modifizieren werden.“ Durch ehrgeizige Ziele legt die Bundesregierung einen Schwerpunkt auf erneuerbare Energien, die Verringerung des Energieverbrauchs und die Reduzierung von klimaschädlichen Treibhausgasen. In diesem Kontext erhält die deutsche Energiewende nicht nur eine innenpolitische, sondern auch eine außenpolitische Dimension.1 Bei den internationalen Trends sind die Bemühungen der USA in Hinblick auf eine Energieautonomie hervorzuheben. Dabei wächst vor allem in den Schwellenländern die weltweite Energienachfrage. Die deutsche Energiewende ist also Teil dieses globalen Umbruchs, auch wenn die Bundesrepublik eine Sonderrolle einnimmt.

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Die Wahrnehmung der deutschen Energiewende im Ausland Im internationalen Kontext ist es bereits jetzt vorhersehbar, dass die Schwellenländer von heute diejenigen sein werden, die die weltweite Energiepolitik entscheidend modifizieren werden. In den Schwellenländern wird der Umwelt- und Klimaschutz besonders positiv bewertet, da er zur Reduzierung klimaschädlicher Treibhausgase führt. Außerdem scheint die risikobehaftete Kernenergie mittelfristig keine Option mehr zu sein. Allerdings müssen auch einige Negativeffekte der deutschen Energiewende angeführt werden. Hier können insbesondere die hohen Initialkosten, die dem hohen Elektrizitätspreis und den notwendigen Investitionen zur Netzausweitung geschuldet sind, kurzfristige Risiken für die Industrie, den Arbeitsmarkt und die Wettbewerbsfähigkeit verursachen. Hinzu kommt, dass die Terminvorgaben des Projektes als sehr ehrgeizig wahrgenommen werden und somit Widersprüche in Hinblick auf die Klimaziele entstehen können. Zudem betonen Experten noch ungelöste Technologieprobleme, z.B. im Bereich der Produktionsschwankungen und in der Speicherung grüner Elektrizität. Deutschland nimmt immer mehr die Vorreiterrolle im Bereich der Nutzung erneuerbarer Energien ein. Die Energiewende erscheint einzigartig aufgrund seiner Ausmaße, der aus ihr resultierenden Kosten und in Hinblick auf den ehrgeizigen Zeitplan. Zurzeit gibt es weltweit kein vergleichbares Projekt. Dem “Dreieck der Energiepolitik“ - Klimaschutz, Versorgungssicherheit und Rentabilität - entspringt im Wesentlichen die Idee der Energiewende als umwelt- und

klimaunterstützendes Großprojekt, das allerdings auch tiefgreifende Auswirkungen auf die technologische Entwicklung und die geostrategische Neuausrichtung haben kann. Aus Perspektive der Energieversorgungssicherheit wird der Schwerpunkt auf eine langfristige Unabhängigkeit gelegt, vor allem in Hinblick auf Importe. Gleichzeitig werden aber auch technische Probleme, wie insbesondere die Speicherung von Elektrizität aufgeführt, die es noch zu lösen gilt. Die Rentabilität kann als Investition mit hohen Initialkosten beschrieben werden, die allerdings langfristig positive Auswirkungen hat. Die Planung der Energiepolitik sollte sich also in Deutschland als lohnenswert erweisen. Während in der politischen Debatte und in den nationalen Medien Deutschlands vor allem die Problempunkte wie Kosten und Risiken diskutiert werden, sieht man in den Schwellenländern klar und deutlich das Zukunftspotential der Energiewende. Für die nahe Zukunft, diskutieren die Experten selbstverständlich auch Probleme wie Energiesicherheit und Energiekosten; was erstaunt ist allerdings, dass in den Schwellenländern die Protestbewegungen von Deutschen gar nicht wahrgenommen werden, die sich gegen die im Rahmen der Energiewende ergriffenen Maßnahmen wenden und aus einem stark ökologisch geprägten Gewissen herrühren. Auf lange Sicht, werden die oben genannten Probleme aber nicht mehr als solche begriffen werden. Aus Expertensicht ist die Energiewende sicherlich ein ehrgeiziges Projekt. Allerdings rechnen die Spezialisten bezüglich der positiven langfristigen Auswirkungen mit der Unabhängigkeit Deutschlands im punkto Rohstoffimport. Genauer gesagt, gerade weil die Bundesrepublik ein rohstoffarmes Land ist, beurteilen Experten die Entscheidung für die Energiewende als notwendig und logisch. Außerdem rechnen sie damit, dass die wirtschaftliche Stärke Deutschlands dadurch langfristig gestärkt werden wird. – Einige sprechen gar von einer neuen industriellen Revolution, in der Deutschland weltweit eine Vorreiterrolle spielt. Dr. Helmut Reifeld ist Leiter des Auslandsbüros Marokko der Konrad-Adenauer-Stiftung.

1 Die im Artikel vorgestellten Ergebnisse stammen aus einer von der Konrad-AdenauerStiftung durchgeführten Umfrage bei verschiedenen internationalen Think Tanks.

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40 — mai 2014


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L’Allemagne et son environnement La transition énergétique dans le contexte international De Dr. Helmut Reifeld " Dans le contexte international, il est d’ores et déjà prévisible que les pays émergents d’aujourd’hui sont et seront ceux qui infléchiront la politique énergétique globale de façon décisive.“ Avec des mesures ambitieuses, le gouvernement fédéral allemand met l’accent sur le développement des énergies renouvelables, la baisse de la consommation d’énergie et la réduction des gaz à effet de serre néfastes pour le climat. Dans ce contexte, la transition énergétique revêt une dimension en politique interne, mais aussi, de plus en plus, en politique extérieure.1 Parmi les tendances à l’international, on relève les efforts des Etats-Unis pour parvenir à une autonomie énergétique, tandis que la demande en énergie croît à l’échelle globale, notamment dans les pays émergents. La transition énergétique allemande constitue une partie de cette mutation globale. Mais l’Allemagne joue cependant un rôle à part.

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La perception de la transition énergétique allemande à l’extérieur Dans le contexte international, il est d’ores et déjà prévisible que les pays émergents d’aujourd’hui sont et seront ceux qui infléchiront la politique énergétique globale de façon décisive. Dans les pays émergents, la protection de l’environnement et du climat est évaluée comme particulièrement positive, car réduisant les gaz à effet de serre néfastes pour le climat. En outre, l’option nucléaire, porteuse de risques, devrait être abandonnée à moyen terme. Cependant, il faut aussi évoquer certains aspects négatifs de la transition énergétique allemande. En particulier les coûts initiaux élevés, dus au prix élevé de l’électricité et des investissements nécessaires pour renforcer le réseau, peuvent faire courir des risques à court terme pour l’industrie, l’emploi et la compétitivité. A cela s’ajoute le fait que l’échéancier est perçu comme trop ambitieux, au risque de contradictions quant aux objectifs relatifs au climat. Par ailleurs, les experts mettent l’accent sur les problèmes technologiques encore non résolus, par exemple dans le domaine des fluctuations de production et du stockage de l’électricité verte. De plus en plus, l’Allemagne se présente comme un précurseur dans le domaine de l’exploitation des énergies renouvelables. La transition énergétique apparaît comme un projet unique, par son ampleur, en termes de coûts engagés, du fait de son échéancier ambitieux. Il n’existe pas actuellement d’exemple équivalent ailleurs dans le monde. Du triangle de la politique énergétique – protection du climat, sécurité d’approvisionnement et rentabilité – se dégage l‘idée que la transition énergétique est perçue fondamentalement comme un grand projet favorable à l’environnement et au climat, mais qui peut aussi avoir des répercussions profondes sur l’évolution technologique et la redéfinition de la carte géostratégique. Du point de vue de la sécurité de l’approvisionnement en énergie, l’accent est mis

sur l’indépendance à long terme vis-à-vis des importations, mais, parallèlement, on signale des problèmes techniques, notamment de stockage d’électricité, qu’il faut encore résoudre. La rentabilité peut être décrite comme un investissement avec des coûts initiaux élevés, mais avec des répercussions positives sur le long terme. La planification en politique énergétique de l‘Allemagne devrait donc s’avérer payante. Tandis que, dans le débat politique et dans les médias intraallemands, ce sont surtout les problèmes, les coûts et les risques qui sont discutés, on voit nettement dans les pays émergents le potentiel de la transition énergétique pour l’avenir. Dans une perspective de court terme, les experts discutent naturellement aussi des problèmes tels que la sécurité énergétique et les coûts liés à l’énergie ; chose surprenante, les mouvements citoyens de protestation contre les mesures liées à la transition énergétique, motivés par une forte conscience écologique dans la société allemande, ne sont pas du tout perçus dans les pays émergents. Dans une perspective de long terme, ces problèmes ne seront plus ou pratiquement plus perçus comme tels. Du point de vue des experts, la transition énergétique est certes un projet ambitieux. Sur la question des répercussions positives à long terme, les spécialistes tablent sur l’indépendance de l’Allemagne vis-à-vis des importations de matières premières. Précisément parce que l’Allemagne est un pays pauvre en matières premières, les experts estiment que la décision de la transition énergétique est nécessaire et logique. Ils estiment que la puissance économique allemande devrait en sortir renforcée à long terme. – Plusieurs parlent même d’une nouvelle révolution industrielle dans laquelle l’Allemagne joue un rôle de précurseur à l’échelle internationale Dr Helmut Reifeld est Représentant Résident au Maroc de la Konrad-Adenauer-Stiftung.

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Les résultats présentés dans ce texte sont basés sur un sondage mené par la KAS dans divers Thinktanks internationaux.

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41 — mai 2014


Umwelt | L’environnement

Umwelt und Energie in der Zusammenarbeit zwischen Marokko und der EU Von Dr. Stefan Wiesendahl

Die Europäische Union (EU) unterhält mit diversen Nachbarstaaten im östlichen und südlichen Mittelmeerraum im Rahmen der sog. Europäischen Nachbarschaftspolitik bilaterale Kontakte. Die Europäische Nachbarschaftspolitik ist eine Ergänzung und vertiefte Fortführung des 1995 in Barcelona auf den Weg gebrachten Prozesses der Partnerschaft Europa-Mittelmeer. Dabei hat das Königreich Marokko (Marokko) von den Partnern im Süden die am weitesten entwickelten Beziehungen zur EU. Für die EU ist Marokko privilegierter Partner. Im Jahr 2008 wurde Marokko ein sogenannter fortgeschrittener Status gewährt, der den Beziehungen neue Impulse verlieh und das besonders enge Verhältnis zwischen der EU und Marokko dokumentiert. Ein solcher fortgeschrittener Status bietet sowohl für Marokko selbst als auch für die im Land tätigen Unternehmen erhebliche Chancen. So möchte die EU Marokko in seinen wirtschaftlichen und politischen Reformen unterstützen und die Angleichung des ordnungspolitischen Rahmens an den gemeinschaftlichen Besitzstand (sog. acquis communautaire) vorantreiben. Im Land tätigen Unternehmen bieten sich Marktchancen im Rahmen der Umsetzung von politischen, wirtschaftlichen, sozialen und rechtlichen Reformen – zumal mit dem sog. Europäischen Nachbarschafts- und Partnerschaftsinstrument (ENPI) bzw. ab dem Jahr 2014 dem Europäischen Nachbarschaftsinstrument (ENI) auch ein Finanzierungsinstrument zur Verfügung steht.

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Aktionsplan EU-Marokko (2013–2017) – der “Fahrplan“ für die Verwirklichung einer engeren Assoziation zwischen Marokko und der EU Die Nutzung solcher Marktchancen setzt allerdings die Kenntnis wesentlicher Inhalte der Europäischen Nachbarschaftspolitik voraus. Gerade vor dem Hintergrund der Aktualität des Themas stellt sich insbesondere die Frage nach konkreten Inhalten umweltpolitischer Maßnahmen in Marokko. Welche Schwerpunkte setzen die EU und Marokko zum Schutz der Umwelt in ihrer Zusammenarbeit? Diese Frage beantwortet am konkretesten der sog. Aktionsplan EU-Marokko. Bereits im Juli 2005 haben sich die Partner auf einen solchen Aktionsplan geeinigt, der zunächst für einen Zeitraum von fünf Jahren bis Juli 2010 galt und derzeit weiterhin Anwendung findet. Allerdings ist ein neuer Aktionsplan EU-Marokko (2013–2017) zwischen der EU und Marokko vereinbart und notifiziert worden. Er wird – seine endgültige Unterzeichnung vorausgesetzt – die wesentliche Bezugsgrundlage für die bilateralen Beziehungen bilden und beinhaltet einen konkreten “Fahrplan“ bei der Umsetzung des fortgeschrittenen Status und der Verwirklichung einer engeren Assoziation zwischen Marokko und der EU. Der neue Aktionsplan EU-Marokko (2013–2017) verleiht dem fortgeschrittenen Status der bilateralen Beziehungen zwischen der EU und Marokko operativen Charakter. Unter Umweltschutzgesichtspunkten reagiert der Aktionsplan EU-Marokko (2013–2017) auf die Belastung der natürlichen Ressourcen und die Verschlechterung der Umweltbedingungen in Marokko, die insbesondere auf das starke Bevölkerungswachstum und die intensive sozioökonomische Entwicklung des Landes zurückzuführen sind. Problematisch sind u.a. die qualitative und quantitative Verschlechterung der Wasserressourcen, die Abfallbewirtschaftung und die Meeresverschmutzung. Als von großer Bedeutung für das Wirtschaftswachstum und die Wettbewerbsfähigkeit Marokkos wird zudem eine Zusammenarbeit bei der Modernisierung des marokkanischen Energiesektors eingeschätzt. 42 — mai 2014


Umwelt trends | L’environnement | TENDANCES

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Wasser Zentrales Ziel des Aktionsplans EU-Marokko (2013–2017) im Bereich des Umweltschutzes ist die Umsetzung der nationalen Wasserstrategie Marokkos zur Gewährleistung einer integrierten Wasserwirtschaft. Die folgenden Maßnahmen sollen in diesem Zusammenhang ergriffen werden: • Förderung der Steuerung der Wassernachfrage und effiziente Wassernutzung, insbesondere durch Wassereinsparungen in Landwirtschaft, Industrie und Tourismus, • Förderung der Erhaltung und des Schutzes der Wasserressourcen, des natürlichen Lebensraums und der gefährdeten Gebiete, etwa durch ein System zur Verbesserung der kommunalen und industriellen Abwässer, • Verringerung der Anfälligkeit für die mit Wasser verbundenen natürlichen Risiken (Überschwemmungen und Dürren) und Anpassung an den Klimawandel, • Fortsetzung der rechtlichen und institutionellen Reformen sowie Einbeziehung der Aspekte Wassereinsparung und Wiederverwendung von gereinigtem Abwasser in die gesetzlichen Regelungen Marokkos, • Modernisierung der Informationssysteme und Stärkung der Mittel und Kompetenzen insbesondere der marokkanischen Wasserwirtschaftsbehörden sowie • Bewirtschaftung und Erschließung der Wasserressourcen, insbesondere durch die Förderung und Erschließung n i c h t k o n v e n t i o n e l l e r Wa s s e r r e s s o u r c e n ( M e e r wasserentsalzung, Demineralisierung von Brackwasser, Wiederverwendung von gereinigtem Abwasser und Sammlung von Regenwasser). Die herausgehobene Bedeutung des Wassersektors lässt sich bereits aus der Tatsache ablesen, dass Wasser im Aktionsplan EU-Marokko (2013–2017) gleichberechtigt mit der Umwelt allgemein auf einer Stufe stehend behandelt wird. Der Wassersektor ist zudem Teil der prioritären Maßnahmen im Rahmen des Aktionsplans EU-Marokko (2013–2017). Auch das ENPI als Finanzierungsinstrument legte wesentliche Schwerpunkte im Wassersektor, etwa beim Schutz der Wasserressourcen im Wassereinzugsgebiet des Sebou und Bilatéral —

bei der Abwasserbehandlung. Zudem soll die regionale Zusammenarbeit im Rahmen des Übereinkommens zum Schutz des Mittelmeers vor Umweltverschmutzung (Übereinkommen von Barcelona) vertieft werden.

Abfallbewirtschaftung Der Aktionsplan EU-Marokko (2013–2017) beinhaltet zudem Maßnahmen, die die Abfallbewirtschaftung betreffen. Konkret: • Umsetzung einer nationalen Abfallbewirtschaftungsstrategie, • Förderung der Einrichtung eines integrierten Netzes von Abfallbehandlungsanlagen, darunter für Industrieabfälle und • Einführung eines Systems für die Lizenzierung und Registrierung von Abfallbehandlungsanlagen sowie eines Systems für die Überwachung und Kontrolle dieser Anlagen unter Anlehnung an die Grundsätze des EU-Rechts sowie • Professionalisierung des informellen Sektors. Energie Ziel des Aktionsplans EU-Marokko (2013–2017) ist ferner die Angleichung der Energiepolitik sowie des institutionellen und rechtlichen Rahmens in Hinblick auf die schrittweise Integration des marokkanischen Energiemarktes in den EU-Energiemarkt, insbesondere unter Berücksichtigung von Umweltbelangen. Die folgenden Aspekte werden in diesem Zusammenhang konkret benannt: • Vertiefung der regionalen Zusammenarbeit im Energiebereich (bspw. Solarenergieprogramm für den Mittelmeerraum, Verbund der Strom- und Gasnetze des südlichen und nördlichen Mittelmeerraums), • Zusammenarbeit im Bereich der nuklearen Sicherheit, • Verbesserung der Energieeffizienz in den Bereichen Industrie, Wohnungswesen, öffentliche Gebäude, Verkehr und Tourismus, • Entwicklung der Nutzung erneuerbarer Energien (bspw. marokkanisches Solar- und Windenergieprojekt, Export von grünem Strom sowie Ausbau der Zusammenarbeit in Forschung und Entwicklung) und • Verbesserung der Sicherheit und der Überwachung von Energieanlagen.

43 — mai 2014


Umwelt | L’environnement

Der Energiesektor mit den Aspekten der Entwicklung erneuerbarer Energien und Energieeffizienz ist – wie auch der Wassersektor – Teil der prioritären Maßnahmen im Rahmen des Aktionsplans EU-Marokko (2013–2017). Auch das ENPI als Finanzierungsinstrument legte hier wesentliche Schwerpunkte. Allgemein sieht der Aktionsplan EU-Marokko (2013–2017) eine schrittweise Annäherung an den Besitzstand der EU (sog. acquis communautaire) vor, die auf eine allmähliche Integration der marokkanischen Wirtschaft in den Binnenmarkt der EU und auf die Förderung von Handel, Investitionen und Wachstum abzielt. Dieser Ansatz setzt eine systematische Analyse der Unterschiede zwischen den marokkanischen Rechtsvorschriften und dem EU-Recht voraus, um überhaupt den konkreten Anpassungsbedarf des marokkanischen Rechts ermitteln zu können. Aus der Sicht des EU-Umweltrechts normieren beispielsweise • die Richtlinie 2000/60/EG zur Schaffung eines Ordnungsrahmens für Maßnahmen der Gemeinschaft im Bereich der Wasserpolitik (Wasserrahmenrichtlinie), • die Richtlinie 2008/98/EG über Abfälle (Abfallrichtlinie), • die Richtlinie 2009/72/EG über gemeinsame Vo r s c h r i f t e n f ü r d e n E l e k t r i z i t ä t s b i n n e n m a r k t (Elektrizitätsbinnenmarktrichtlinie), die Richtlinie 2009/73/EG über gemeinsame Vorschriften für den Erdgasbinnenmarkt (Gasbinnenmarktrichtlinie) und • im Sinne eines integrierten Ansatzes die Richtlinie 2010/75/EU über Industrieemissionen (IED-Richtlinie) maßgebliche wasser-, abfall- und energierechtliche Grundstrukturen des “acquis communautaire“. Deutlich wird, dass die Durchführung des Aktionsplans EU-Marokko (2013– 2017) das marokkanische Umwelt- und Energierecht erheblich prägen wird. Eine Nutzung der Marktchancen im Umwelt- und Energiesektor Marokkos setzt damit nicht nur die Kenntnis wesentlicher Inhalte der Europäischen Nachbarschaftspolitik, sondern auch die Kenntnis wesentlicher Inhalte des EU-Rechts voraus.

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D r . S t e f a n Wi e s e n d a h l , Rechtsanwalt und Partner, ist seit mehr als 10 Jahren Rechtsanwalt bei Kümmerlein Rechtsanwälte & Notare in Essen. Zuvor war er mehrere Monate in Washington, D. C. tätig. Sein Jurastudium hat er in Trier absolviert. Während seiner Promotion war Dr. Wiesendahl Stipendiat des Graduiertenkollegs Europäisches und Internationales Wirtschaftsrecht der Universität Bonn und Wissenschaftlicher Mitarbeiter des Instituts für Umwelt- und Technikrecht der Universität Trier. Dr. Wiesendahl hält Seminare und Vorträge zu öffentlich-rechtlichen Themen und ist Kursleiter des Fernstudiengangs Europäisches Umweltrecht der Universität Koblenz-Landau. Dr. Stefan Wiesendahl berät insbesondere Unternehmen in allen Fragen des Öffentlichen Rechts. Schwerpunkte sind das Infrastruktur- und Anlagenzulassungsrecht, Verfahren mit Öffentlichkeitsbeteiligung und Umweltverträglichkeitsprüfungen sowie das nationale und europäische Umweltrecht. Dr. Wiesendahl deckt dabei das gesamte Tätigkeitsspektrum aus öffentlich-rechtlicher Sicht ab. Vielfach ist er projektorientiert bereits in verwaltungsrechtlichen Zulassungsverfahren tätig. Nach der erfolgreichen Durchführung solcher Verfahren vertritt er seine Mandanten in sich anschließenden gerichtlichen Auseinandersetzungen.

44 — mai 2014


trends | TENDANCES

Coopération maroco-européenne L’environnement et l’énergie dans le cadre du plan d'action UE-Maroc (2013–2017)

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De Dr Stefan Wiesendahl

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Dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV), l’Union européenne (UE) entretient des contacts bilatéraux avec divers pays voisins en Méditerranée orientale et méridionale. La PEV complète et continue plus profondément le processus d’un partenariat, lancé en 1995 à Barcelone, entre l’Europe et la Méditerranée. Parmi les partenaires méridionaux, le Maroc a développé les relations les plus avancées avec l’Union européenne. Cette dernière considère le Maroc comme partenaire privilégié. En 2008, l’UE a accordé au Maroc le soi-disant statut de « partenariat avancé » donnant ainsi un nouvel élan aux relations et manifestant en même temps le rapport particulièrement étroit entre l’UE et le Maroc. Un tel statut avancé offre des chances substantielles non seulement au Maroc, mais aussi aux entreprises ayant des activités dans le pays. D’où la volonté de l’Union européenne de soutenir le Royaume dans ses réformes économiques et politiques et de faire avancer le rapprochement concernant les dispositions réglementaires à l’acquis communautaire. Dans le cadre de la mise en œuvre des réformes politiques, économiques, sociales et juridiques, les entreprises actives au Maroc profiteront de chances commerciales – d’autant plus qu’il y a effectivement à partir de 2014 un instrument financier sous forme de l’instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP) ou bien sous forme de l’instrument de voisinage européen (IVE).

Le plan d'action UE-Maroc (2013–2017) – Une « feuille de route » pour associer plus étroitement le Maroc et l’UE L’utilisation de telles chances commerciales, citées plus haut, implique en revanche une connaissance suffisante des principales caractéristiques de la PEV. Surtout dans le cadre de l’actualité du sujet « Environnement », il faudra s’interroger en particulier sur les points essentiels des politiques environnementales au Maroc. Quels sont donc les accents de la coopération maroco-européenne pour la protection de l’environnement ? Pour répondre le plus précisément possible à cette question, il faut alléguer le soi-disant « Plan d’action UE-Maroc ». Dès juillet 2005, les partenaires se mirent d’accord sur un tel plan d’action, valable pour une durée de cinq ans, soit jusqu’au mois de juillet 2010, mais qui est actuellement encore utilisé. Toutefois, un autre plan d’action UE-Maroc (2013-2017) fut convenu entre l’Union européenne et le Maroc et puis notifié. A condition qu’il soit définitivement signé, ce plan d’action constituera la base Bilatéral —

de référence primordiale pour les relations bilatérales comportant une « feuille de route » concrète pour la mise en œuvre du statut avancé et la réalisation d’une association plus étroite entre le Maroc et l’Union européenne. Ce nouveau plan d’action UE-Maroc (2013-2017) donne aux relations bilatérales entre le Maroc et l’Union européenne un caractère opérationnel. Dans une optique de protection de l'environnement, le plan d’action UE-Maroc (2013-2017) réagit à la dégradation des ressources naturelles et à l’aggravation des conditions environnementales au Maroc qui sont essentiellement dues à la forte croissance démographique et au vif développement socio-économique dans le Royaume. L’aggravation quantitative et qualitative des ressources hydriques, la gestion des déchets et la pollution marine sont des domaines susceptibles de poser problème. Une coopération dans la modernisation du secteur énergétique au Maroc est également d’une grande importance pour la croissance économique et la compétitivité du Royaume.

45 — mai 2014


Umwelt | L’environnement

Le secteur de l’eau En matière de protection de l'environnement, l’objectif majeur du plan d’action UE-Maroc (2013-2017) est l’application de la Stratégie nationale de l’eau assurant une gestion intégrée de l’eau. Dans ce cadre, il y aura lieu mettre en œuvre les mesures suivantes : • aide à la gestion de la demande hydrique et de l‘utilisation efficace de l'eau, surtout sous forme d’économies hydriques dans les secteurs agricole, industriel et touristique ; • encouragement à la préservation et à la protection des ressources hydriques, des biotopes et des régions menacées, par exemple sous forme d’un système d’amélioration des eaux usées et industrielles ; • réduction de la vulnérabilité aux risques naturels liés à l’eau (inondations et périodes de sécheresse) ainsi qu’une adaptation au changement climatique ; • poursuite des réformes juridiques et institutionnelles ainsi que l’implication des aspects de l’économie de l’eau et de la réutilisation d'eaux usées purifiées dans le cadre juridique au Maroc ; • modernisation des systèmes d’information et renforcement des moyens et des compétences, en particulier, des régies marocaines responsables de la gestion des eaux ainsi que • la gestion et l’exploitation des ressources hydriques, surtout par la promotion et la mise en valeur des ressources hydriques non-conventionnelles (dessalement de l'eau de mer, déminéralisation de l’eau saumâtre, réutilisation d'eaux usées purifiées et collecte de l'eau de pluie). Le fait que, dans le plan d’action UE-Maroc (2013-2017), l’eau se trouve sur un pied d'égalité avec l’environnement en général souligne encore la position prédominante du secteur hydrique. De plus, ce dernier fait partie des mesures prioritaires dans le plan d’action. Déjà l’IEVP en tant qu’instrument financier avait mis l’accent sur le secteur de l’eau, par exemple quant à la protection des ressources hydriques dans le bassin versant du Sebou et concernant le traitement des eaux usées. De surcroit, il est prévu de renforcer la coopération régionale dans le cadre de la Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution (convention de Barcelone).

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Le traitement des déchets Le plan d’action UE-Maroc (2013-2017) comporte, de plus, des mesures concernant le traitement des déchets. Concrètement il s’agit de : • la mise en œuvre d’une stratégie nationale du traitement des déchets ; • l’encouragement à l’implantation d’un réseau intégré des installations de traitement des déchets dont particulièrement les déchets industriels ; • l’introduction d’un système dédié à la concession d'une licence et à l'enregistrement des installations de gestion des déchets ainsi que l’introduction d’un système de suivi, contrôle et surveillance de ces derniers s'appuyant sur des principes du droit communautaire et • la professionnalisation du secteur informel. Le secteur de l’énergie De plus, le plan d’action UE-Maroc (2013-217) envisage une politique énergétique ainsi qu’un cadre juridique et institutionnel se conformant et s’intégrant progressivement aux objectifs de la politique énergétique de l'Union européenne en tenant particulièrement compte des considérations d'ordre environnemental. Dans ce contexte, les aspects suivants sont mentionnés concrètement : • le renforcement de la coopération régionale dans le domaine énergétique (par exemple un programme axé sur l'énergie solaire pour la Méditerranée ou l’interconnexion des réseaux de gaz et d'électricité entre la rive sud et la rive nord de la Méditerranée) ; • la coopération dans le domaine de la sécurité nucléaire ; • l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les domaines de l’industrie, du logement, des bâtiments publics, du transport et du tourisme ; • le développement dans l'utilisation de sources d'énergie renouvelable (par exemple le projet marocain d’énergie éolienne et solaire, l’exportation de courant vert ainsi que le renforcement de la coopération en recherche et sciences) et • l’amélioration de la sécurité et du contrôle des installations énergétiques. Le secteur de l’énergie touchant au développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique fait partie – comme le secteur de l’eau – des actions prioritaires du plan d’action UE-Maroc (2013–2017). L’IEVP en tant qu’instrument financier s’était concentré également sur ces ressorts.

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Umwelt | L’environnement

De manière générale, le plan d’action UE-Maroc (2013–2017) prévoit un rapprochement progressif à l’acquis communautaire visant une intégration graduelle de l’économie marocaine dans le marché intérieur de l'UE ainsi qu’un soutien au commerce, aux investissements et à la croissance. Cet approche part d’une analyse systématique des différences entre la législation marocaine et le droit communautaire afin d’identifier le besoin concret d'adaptation du droit marocain. Du point de vue de la législation communautaire sur l'environnement, les directives suivantes normalisent, par exemple, des structures fondamentales de la règlementation énergétique, hydrique et en matière des déchets dans l’acquis communautaire : • la directive 2000/60/CE définissant un cadre pour les mesures communautaires dans le domaine de la politique hydrique (directive-cadre dans le domaine de l'eau) ; • la directive 2008/98/CE relative aux déchets (directive sur les déchets) ; • la directive 2009/72/CE relative aux règles communes pour le marché intérieur de l'électricité, la directive 2009/73/CE relative aux règles communes pour le marché intérieur du gaz naturel et, • au sens d'une approche intégrée, la directive 2010/75/ UE relative aux émissions industrielles (Industrial Emissions Directive IED). En effet, il est évident que l’application du plan d’action UEMaroc (2013-2017) marquera considérablement le droit marocain de l'environnement et de l'énergie. Profiter des chances commerciales dans ces secteurs présuppose alors non seulement des connaissances des éléments principaux de la PEV, mais aussi du droit communautaire. Dr Stefan Wiesendahl, avocat et associé, est depuis plus de 10 ans avocat chez Kümmerlein Rechtsanwälte & Notare à Essen. Avant, il travailla plusieurs mois à Washington D.C. Dr Wiesendahl faisait ses études de droit à Trèves. Au cours de son doctorat, il fut titulaire d’une bourse du « Graduiertenkolleg Europäisches und Internationales Wirtschaftsrecht » (litt. : Ecole des diplômés en droit économique européen et international) de l’université de Bonn. En même temps, il travailla comme collaborateur scientifique auprès du département de droit de l'environnement et de la technique à l’université de Trèves. Dr Wiesendahl est aussi enseignant et conférencier sur le droit public ainsi que chef de cours au sein des études à temps partiel « Droit européen de l'environnement » à l’université de Coblence-Landau. De plus, Dr Stefan Wiesendahl conseille des entreprises sur toutes les questions relatives au droit public. Son travail se concentre sur le droit de l’infrastructure et de l'homologation des installations, les procédures relatives à la participation du public, les évaluations d'incidence sur l'environnement ainsi que sur le droit de l'environnement national et européen. Dr Wiesendahl couvre toute la gamme des activités d’un point de vue du droit public. Déjà, très souvent, il travaille pour des procédures d'autorisation de droit administratif. Suite à la mise en œuvre réussie de telles procédures, Dr Wiesendahl représente les intérêts de ses clients lors des démêlés judiciaires suivants. © pixabay

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47 — mai 2014


AUS DER ARBEIT VON EUROCHAM MAROC | AU SUJET D‘EUROCHAM MAROC

AUS DER ARBEIT VON EUROCHAM MAROC AU SUJET D‘EUROCHAM MAROC

EuroCham Maroc a pour objet de rassembler les intérêts de plus de 6.000 entreprises européennes au Maroc. Depuis sa création en 2006, l’Union promeut le développement des relations économiques entre le Maroc et l'Union européenne et s’engage pour la suppression des barrières limitant l’accès aux marchés et des obstacles bureaucratiques rencontrés par les entreprises. En ce sens, EuroCham Maroc collabore étroitement avec les représentations des différentes instances communautaires au Maroc, en particulier la Délégation de l'Union européenne au Maroc. EuroCham Maroc est composée des sept Chambres de Commerces fondatrices suivantes, situées au Maroc et issues d’Allemagne, de Belgique et du Luxembourg, de France, de GrandeBretagne, d’Italie et d’Espagne. La Section Commerciale de l’Ambassade d’Autriche au Maroc est membre associé. En 2014, la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise en occupe la présidence tournante annuellement. Cependant, par le biais de son « Département Affaires Européennes », la Chambre Allemande assure la fonction de traitement des demandes des sociétés membres concernant l’Union Européenne (par exemple dans le cadre d’un programme de soutien de l’UE), informe sur les projets actuels à Bruxelles relatifs aux entreprises ainsi que sur les activités d’EuroCham Maroc et établit le contact avec les institutions de l’UE.

EuroCham Maroc vertritt die Interessen von mehr als 6.000 europäischen Unternehmen in Marokko. Seit seiner Gründung im Jahr 2006 fördert der Verbund die Entwicklung der europäischmarokkanischen Wirtschaftsbeziehungen und setzt sich für den Abbau von Marktzugangsschranken und unternehmensrelevanten bürokratischen Hemmnissen ein. Hierzu arbeitet EuroCham Maroc eng mit anderen wichtigen Institutionen in Marokko, z.B. der Vertretung der Europäischen Union, zusammen. Gründungsmitglieder von EuroCham Maroc sind die in Marokko ansässigen Industrie- und Handelskammern Deutschlands, Belgiens und Luxemburgs, Frankreichs, Großbritanniens, Italiens und Spaniens. Die Handelsabteilung der Österreichischen Botschaft in Marokko ist assoziiertes Mitglied. Im Jahr 2014 hat die BelgischLuxemburgische Handelskammer in Marokko die jährlich rotierende Präsidentschaft inne. Die AHK Marokko betreut aber weiterhin mit ihrem “Projektreferat EU“ die Anliegen ihrer Mitgliedsunternehmen in Bezug auf die Europäische Union (z.B. im Rahmen von EU-Förderprogrammen), berichtet über aktuelle unternehmensrelevante Vorhaben in Brüssel sowie die Aktivitäten von EuroCham Maroc und vermittelt Kontakte zu den EU-Institutionen. Bilatéral —

48 — octobre 2013


AUS DER ARBEIT VON EUROCHAM MAROC | AU SUJET D‘EUROCHAM MAROC

Mehr Schlagkraft und Visibilität in Marokko und Europa!

EuroCham Maroc geht mit Schwung ins Jahr 2014 Nach der EuroCham Maroc-Präsidentschaft der Deutschen Industrie- und Handelskammer in Marokko (AHK Marokko) im Jahr 2013 füllt die Belgisch-Luxemburgische Handelskammer in Marokko diese Funktion in 2014 im Rahmen der jährlich wechselnden Präsidentschaft aus. Gegründet im Jahr 1925 in Casablanca, gehört die Belgisch-Luxemburgische Handelskammer zu den ältesten ausländischen Handelskammern in Marokko. Wie die AHK Marokko zählt sie zudem zu den Gründungsmitgliedern von EuroCham Maroc.

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Lucien Leuwenkroon, Président EuroCham Maroc 2014

2014 ist für EuroCham Maroc wieder ein Jahr vieler Chancen und Herausforderungen. Es gilt erneut, die große Bandbreite aktueller unternehmensrelevanter Themen aktiv aufzugreifen und die Anliegen der europäischen und marokkanischen Firmen gegenüber Entscheidern in Politik und Wirtschaft in Marokko und Europa wirkungsvoll zu platzieren. So bezog EuroCham Maroc im Februar in einer von der Vertretung der Europäischen Union in Rabat organisierten Konsultation von Wirtschaftsvertretern und öffentlichen Institutionen im Interesse der Unternehmen Stellung zu den Herausforderungen des Privatsektors. EuroCham Maroc-Präsident Lucien Leuwenkroon, der in Marokko seit vielen Jahren unternehmerisch tätig ist, hat sich für das Jahr 2014 u.a. vorgenommen, gemeinsam mit den marokkanischen und europäischen Mitgliedsunternehmen der europäischen Industrieund Handelskammern in Marokko und der marokkanischen Regierung aktiv über notwendige Verbesserungen der Rahmenbedingungen für Unternehmen in Marokko zu diskutieren. Hierzu zählen z.B. die Bekämpfung des informellen Handels und die Schaffung weiterer Handelserleichterungen, die Modernisierung des Justizsystems, die Schaffung wirkungsvoller steuerlicher Anreize sowie die stärkere Unterstützung der Internationalisierung von klein- und mittelständischen Unternehmen. EuroCham Maroc hat zudem geplant, seine Kompetenz und Erfahrungen in ein von der Europäischen Kommission organisiertes Business-Forum einzubringen, das Ende März/Anfang April in Brüssel im Rahmen eines Gipfels der Staats- und Regierungschefs aus der Europäischen Union und Afrika stattfinden wird. Der Sondergesandte der Europäischen Union für den EU-Afrika-Gipfel, Hans-Peter Schadek, sprach im

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Januar mit EuroCham Maroc über die Beteiligung Marokkos. Das Forum bietet marokkanischen und europäischen Unternehmen eine einzigartige Gelegenheit, sich untereinander sowie mit politischen Entscheidern über Geschäftschancen und Investitionsmöglichkeiten in Afrika und der Europäischen Union auszutauschen. Die im Business-Forum zu erarbeitenden Empfehlungen zur Verbesserung der Rahmenbedingungen für Unternehmen sollen den Staats- und Regierungschefs im Rahmen des Gipfels kommuniziert werden. Das große Interesse Europas an einer Vertiefung der europäisch-afrikanischen Wirtschaftsbeziehungen wurde auch im Rahmen eines Austausches der Freundschaftsgruppe EU-Marokko des Europäischen Parlaments mit EuroCham Maroc in der Französischen Industrie- und Handelskammer in Casablanca im Februar deutlich. Die von einer europäischen Wirtschaftsdelegation begleiteten Abgeordneten trafen während ihres mehrtägigen Besuches in Marokko u.a. Vertreter von Ministerien sowie marokkanischer und europäischer Wirtschaftseinrichtungen und –organisationen und informierten sich auch vor Ort in der Region um Oujda über aktuelle Wirtschaftsprojekte. EuroCham Maroc möchte die Mitgliedsunternehmen der europäischen Kammern in diesem Jahr insbesondere auch über aktuelle Projekte und Förderprogramme der Europäischen Union zur Modernisierung des Privatsektors in Marokko informieren. Wir freuen uns auf ein dynamisches Jahr und Ihre aktive Beteiligung an den Aktivitäten von EuroCham Maroc!

49 — mai 2014

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AUS DER ARBEIT VON EUROCHAM MAROC | AU SUJET D‘EUROCHAM MAROC

© AHK Marokko/Ross Deverson

Lucien Leuwenkroon (à gauche) et Driss El Azami El Idrissi, Ministre Délégué auprès du Ministère de l’Economie et des Finances chargé du Budget, décembre 2013

Pour un meilleur engagement au Maroc et en Europe !

EuroCham Maroc commence l‘année 2014 avec beaucoup d’élan

Après la présidence d’EuroCham Maroc en 2013, assurée par la Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc, la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise au Maroc (CCBLM) occupe cette fonction en 2014 dans le cadre de la présidence annuellement tournante. Fondée à Casablanca en 1925, la CCBLM est parmi les plus anciennes chambres étrangères au Maroc. Comme la Chambre Allemande, la CCBLM est une des chambres membres fondateurs d’EuroCham Maroc. 2014 est à nouveau une année pleine d’opportunités et défis pour EuroCham Maroc. Il faut saisir l’étendue des sujets importants pour les entreprises européennes et marocaines et communiquer les demandes des sociétés de manière convaincante aux décideurs politiques et économiques au Maroc et en Europe. Dans ce sens, EuroCham Maroc a représenté les intérêts des entreprises lors d’une table ronde de consultation des représentants du secteur privé et des institutions publiques organisée par la Délégation de l’Union européenne en février à Rabat. Le Président d’EuroCham Maroc, Lucien Leuwenkroon, en sa qualité d’entrepreneur au Maroc depuis plusieurs années, a l’intention de discuter de manière très active avec les entreprises marocaines et européennes membres des Chambres de Commerce et d’Industrie Européennes au Maroc et le Gouvernement marocain des améliorations nécessaires à la condition des entreprises. Parmi les mesures importantes se trouvent par exemple la lutte contre le commerce informel, la facilitation des échanges commerciaux, la modernisation de l’appareil juridique, la mise en place d’incitations fiscales et le renforcement du support de l’internationalisation des petites et moyennes entreprises. En plus, EuroCham Maroc a planifié de mettre à disposition sa compétence et ses expériences lors d‘un forum des affaires, organisé par la Commission européenne, qui aura lieu fin mars et début avril dans le cadre d’un sommet des chefs d’Etats et des gouvernements de l’Union européenne et de l’Afrique à Bruxelles. L’envoyé spécial de l’Union européenne pour le Sommet UE-Afrique, Monsieur Bilatéral —

Hans-Peter Schadek, a échangé avec EuroCham Maroc en janvier de la participation du Maroc. Le forum offre aux entreprises marocaines et européennes une opportunité unique d’échanges entre elles ainsi qu’avec des décideurs politiques autour des opportunités de business et d’investissement en Afrique et dans l’Union européenne. Les recommandations à élaborer lors du forum des affaires, qui visent l’amélioration des conditions d’entreprises, devront être communiquées aux chefs d’Etats et des gouvernements lors du Sommet. Le grand intérêt de l‘Europe dans l‘approfondissement des relations économiques euro-africaines s’est montré aussi lors d’un échange du Groupe d’amitié UE-Maroc du Parlement européen avec EuroCham Maroc à la Chambre Française du Commerce et d’Industrie du Maroc à Casablanca en février. Lors d’une visite de plusieurs jours au Maroc, les députés, accompagnés d’une délégation économique européenne, ont rencontré, entre autres, des représentants des ministères ainsi que des institutions et associations économiques marocaines et européennes et se sont informés des projets économiques actuels sur site dans la région d’Oujda. Cette année EuroCham Maroc voudrait informer les entreprises membres des Chambres de Commerce et d’Industrie Européennes au Maroc notamment aussi des projets actuels et des programmes d’appui de l’Union Européenne pour la modernisation du secteur privé au Maroc. Nous nous réjouissons d’une année dynamique et votre participation active aux activités d’EuroCham Maroc ! 50 — mai 2014


Fokus eu au sujet de l’UE

Agriculture et alimentation : des défis majeurs pour le Maroc et l'espace Euro-Méditerranéen De Pierre Boulanger (Commission européenne, Joint Research Centre [JRC]) Abdelkader Ait El Mekki (Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès) Robert M'barek (Commission européenne, Joint Research Centre [JRC]) L’agriculture est un des principaux piliers de l’économie marocaine. Elle contribue annuellement pour une part variant entre 12 et 17 % du PIB et permet d’occuper près de 40 % de la population active. La superficie agricole utile atteint près de 9 millions d’hectares dont près de 85 % sont conduits en système de production pluvial. L’agriculture irriguée, pratiquée sur près de 1,4 millions d’hectares, contribue en moyenne pour près de 45 % de la valeur ajoutée du secteur. Indicateurs agricoles et socio-économiques De par son importance socio-économique, le secteur agricole est appelé à répondre à plusieurs objectifs dont les principaux sont i) l’amélioration de la sécurité alimentaire, ii) l’amélioration des revenus des producteurs agricoles en vue de réduire la pauvreté dans le milieu rural et iii) la promotion des exportations des produits agricoles et agroalimentaires. Pour atteindre ces objectifs, des plans d'action stratégiques ont été élaborés, mis en œuvre généralement en partenariat avec le secteur privé tels la Stratégie 2020 de développement rural (1999), le Plan National des Forêts (1999), l'Initiative nationale pour le développement humain (2005), le Plan Maroc Vert (2008), la Stratégie nationale pour le développement du secteur de l'eau (2009) et le Plan Halieutis du secteur de la pêche (2009). Ces plans ont certes contribué à la promotion du secteur agricole et alimentaire mais force est de constater que les performances du PIB national restent encore faibles, ce qui présente des perspectives de développement élevées (Tableau 1). De même, d'ici à 2050 Tableau 1 : Indicateurs socio-économiques du Maroc et de l'Union européenne Maroc Population 2013 (milliers) 2050 (milliers) PIB/habitant 2011 (euros)

D’autre part, l'agriculture constitue l’employeur le plus important de la population active avec un taux d'occupation de 40,3% en 2012. Elle est suivie par les services (38,7%), puis le secteur manufacturier (20,8%). L'emploi dans les zones rurales est dominé par l'agriculture qui occupe 76,4% de la population active rurale, ce qui montre que la diversification des activités sectorielles reste encore faible au niveau de ces zones (tableau 2). En effet, contrairement aux pays développés et certains pays émergents comme la Chine, les activités rurales non agricoles (tourisme, artisanat, services publics et privés, industrie alimentaire et autres industries) représentent toujours une petite partie des revenus et de l'emploi de la population rurale au Maroc. En 2012, le secteur manufacturier ne représentait que 10,5% de l'emploi rural (contre près de 31% en milieu urbain) et les services 13,1% (contre près de 64% en milieu urbain). Tableau 2 : Emploi par secteur et type de population en 2012 (%)

UE-27

Population urbaine

Population rurale

Population total

5

76.4

40.3

Industrie

30.9

10.5

20.8

Service

63.9

13.1

38.7

Secteur 32,926 39,200

505,090 511,661

1,976

23,372

13.1

1.6

Inflation 2008 (%) 2011 (%)

3.7 0.9

3.7 3.1

Taux de chômage 2011 (%)

8.9

9.6

Valeur ajoutée agricole en % du PIB 2011 (%)

la population augmentera de près de 20% (contre moins de 1.5% pour l'UE-27), ce qui constitue un énorme potentiel d’augmentation de la consommation.

Agriculture

Source : Données du Haut Commissariat au Plan (2013)

Source : Données exportées à partir de dataM (EUROSTAT, IMF International Financial Statistics, UN Population and World Prospects, World Development Indicators, Global Insight) : http://www.datamweb.com Bilatéral —

51 — mai 2014

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En 2011, le taux de chômage national était de 8,9 %. Cet indicateur présente de fortes différences entre les jeunes et les adultes et entre les zones urbaines et rurales au détriment des jeunes et des zones urbaines. En effet, pour la même année, le taux de chômage urbain était de 13,4 % contre 3,9% dans les zones rurales. En ce qui concerne le niveau de vie des ménages, l'enquête la plus récente réalisée par le Haut Commissariat au Plan en 2007 à ce sujet montre que le PIB per capita aux prix constants a enregistré une progression annuelle moyenne de l'ordre de 3,6% entre 2001 et 2007. Cette amélioration constatée aussi bien aux niveaux national, urbain que rural s’est traduite par des effets bénéfiques sur la population qui a enregistré une réduction remarquable du taux de pauvreté entre 2001 et 2007. Ce taux est passé respectivement de 15,3% à 9% au niveau national, de 7,6% à 4,8% en milieu urbain et de 25,1% à 14,5% en milieu rural. La même enquête montre aussi qu’en matière de sécurité alimentaire, le poids des aliments a diminué modestement de 41,3 % à 40,6 % de la dépense de consommation entre 2001 et 2007. La part budgétaire des céréales a chuté d’une manière significative en passant de 23,1% en 1985 à 17,9% en 2007. Le budget réservé au sucre et aux produits sucrés a connu également une baisse qui l’a ramené respectivement de 6,8% à 4,1% du budget global de l’alimentation. Au contraire, les parts budgétaires des viandes et volailles, poisson, produits laitiers, œufs et fruits et légumes ont enregistré une hausse remarquable durant la période susmentionnée alors que celle des corps gras montre une stagnation relative. Ainsi, d’une manière globale, le modèle de consommation alimentaire s’oriente de plus en plus vers une formule « moins de céréales et de sucre » et « plus de produits animaux et de fruits et légumes ». Une telle formule est appelée à se maintenir avec l’amélioration des revenus des ménages et de l’influence croissante du modèle occidental sur le consommateur notamment dans le milieu urbain. L’ensemble de ces données milite en faveur d’une ouverture de plus en plus importante du système agroalimentaire marocain sur le marché mondial et plus particulièrement le marché européen. Vers une intégration progressive du Maroc au marché unique européen Dans le cadre du partenariat Euro-Med lancé en Novembre 1995, un accord d'association entre le Maroc et l'UE est entré en vigueur en Mars 2000. Le « statut avancé » dont bénéficie le Maroc depuis 2008 témoigne d'une relation remarquable développée avec l'UE dans le cadre de la politique européenne de voisinage. En Décembre 2009, la Commission européenne et le Royaume du Maroc ont conclu des négociations mettant à jour le protocole sur les produits agricoles et de la pêche, protocole effectif entré Bilatéral —

en vigueur en octobre 2012. Ce dernier est un pas supplémentaire vers l'intégration des deux marchés à travers des concessions commerciales partagées. Des négociations pour un accord de libre-échange approfondi et complet (ALECA) entre le Maroc et l'UE ont été lancées en mars 2013. Le premier cycle de négociations a débuté en avril 2013 à Rabat. Cet ALECA s'étendra bien au-delà du champ d'application de l'accord d'association existant. Il inclura le commerce des services, les marchés publics, la concurrence, les droits de propriété intellectuelle, la protection des investissements et l'intégration progressive de l'économie marocaine dans le marché unique européen, notamment une harmonisation des normes et réglementations techniques, particulièrement des mesures sanitaires et phytosanitaires. L'UE est de loin le premier partenaire commercial du Maroc. En effet, près de la moitié des importations marocaines sont originaires de l'UE (47.5%) tandis que le marché européen capte plus de 55% de la valeur de ses exportations (65% des exportations agricoles). Cette relation commerciale est néanmoins asymétrique, les importations en provenance du Maroc ne représentent que 0.5% du total des importations européennes, et 1% de ses exportations (Figures 1 et 2). Normes et réglementations : des barrières commerciales à réduire Un projet du Centre Commun de Recherche (JRC – Joint Research Centre) IPTS (Institute for Prospective Technological Studies) quantifie les gains escomptés d'une élimination de la protection commerciale entre le Maroc et l'UE (protections tarifaires telles droits de douane, et non-tarifaires telles les normes barrières techniques). 2 En coopération avec le LEI (Université de Wageningen) Le modèle d'équilibre général MAGNET est utilisé permettant une désagrégation fine des secteurs agricoles et agroalimentaires, et une appréciation rigoureuse des effets en terme de prix de marché, production, consommation ou encore PIB. L'un des principaux enseignements a trait à l'importance d'harmoniser les normes et réglementations techniques dans les relations commerciales entre les deux partenaires. Le PIB marocain pourrait accroitre de l'ordre de 3 milliards d'euros en 2020 (2.5% du PIB) du fait de cette libéralisation commerciale, par rapport à un statut quo commercial. Si cet accord n'incluait pas les normes sanitaires, techniques et autres barrières commerciale non-tarifaires, le gain serait alors nettement moindre, de l'ordre de 100 millions d'euros en 2020. Il apparait clairement ici que le degré d’intégration de l’acquis communautaire est un élément capital maximisant les gains escomptés d'une intégration économique approfondie entre le Maroc et l'UE. 52 — mai 2014


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Figure 1 : Principaux partenaires commerciaux du Maroc, valeur des importations en %, 2012

Figure 2 : Principaux partenaires commerciaux du Maroc, valeur des exportations en %, 2012

Source: EUROSTAT-FMI

Source: EUROSTAT-FMI

Un accroissement substantiels des exportations marocaines vers le marché européen est à prévoir, surtout de poissons et de fruits et légumes. Parallèlement les importations agroalimentaires du Maroc devraient augmenter significativement, en particulier les importations de viande, sucre, huiles végétales et graisses, céréales et produits laitiers. La sécurité alimentaire devrait bénéficier d'une amélioration notable, avec notamment une hausse de la consommation de viande, riz, produits laitiers, poisson et blé. La consommation par tête de produits agricoles importés devrait doubler, tandis que celle d'origine nationale devrait diminuer de l'ordre de 20%. La qualité des produits consommés bénéficiera de l'adoption de normes rigoureuses dans la chaine agroalimentaire. Un appui financier européen devrait permettre de compenser les couts de mise en conformité. Si l'emploi dans le secteur manufacturier et des services devait augmenter, l'emploi agricole devrait diminuer de l'ordre de 2%, et l'ensemble de la rémunération du travail augmenter entre 3 et 6% par rapport au statut quo.

bien la production agricole tournée vers les exportations que celle destinée à la consommation locale. Il convient aussi de favoriser un développement des secteurs non-agricoles et des territoires aussi bien ruraux qu'urbains. Accroître la productivité agricole, notamment en réduisant les pertes (déchets) dans la production alimentaire, l'amélioration du stockage et de la chaine de distribution peut être considéré comme étant une première étape pour réduire cette dépendance, tout en renforçant la sécurité alimentaire par la baisse des prix et l'augmentation de la consommation alimentaire des ménages. Une telle stratégie nécessite un investissement conséquent en recherche et développement, transfert de technologie et innovation. L'amélioration de la productivité agricole au Maroc est plus que jamais un enjeu majeur aussi bien pour le Maroc que pour son voisin européen.

Amélioration de la productivité agricole et sécurité alimentaire Le programme européen de voisinage pour l’agriculture et le développement rural (ENPARD) s'engage à favoriser une croissance inclusive et la stabilité des pays voisins, et se donne des objectifs de sécurité alimentaire, de production durable et d'emploi rural. Complémentaire au plan Maroc vert, il doit accompagner les reformes structurelles entreprises et accroitre notamment la productivité agricole à travers des investissements ciblés. Le Plan Maroc Vert, initié en 2008, vise à soutenir une agriculture à haute valeur ajoutée et productivité, essentiellement tournée vers l'exportation (pilier 1), ainsi que le soutien à la petite agriculture familiale, essentiellement portée par la lutte contre la pauvreté rurale et le soutien au revenu des petits exploitants (pilier 2). A travers le programme d'appui à la politique sectorielle agricole (PAPSA), doté initialement de 70 millions d'euros pour la période 2010-2014, l'UE a affecté 60 millions d'euros pour le renforcement du pilier 2 en 2013. Une politique alliant libéralisation commerciale, investissements et innovation est essentielle. En effet une croissance économique a pour effet une hausse de la demande et des prix agro-alimentaires. Toutefois la libéralisation commerciale devrait permettre de contrecarrer la hausse des prix des denrées alimentaires, mais en accroissant la dépendance et la vulnérabilité aux fluctuations des marchés mondiaux. Elle doit donc être accompagnée de politiques structurelles ciblant aussi Bilatéral —

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1

Les opinions exprimées dans ce texte sont de la seule responsabilité de ses auteurs et ne reflètent pas les vues de la Commission européenne. En tant que service scientifique interne de la Commission européenne, le Centre commun de recherche (Joint Research Centre – JRC) a pour mission de fournir aux politiques de l’UE un soutien scientifique et technique indépendant, fondé sur l’expérience tout au long du cycle d’élaboration des politiques.

2

JRC Scientific and Policy Report: Economic Growth in the Euro-Med Area through Trade Integration: Focus on Agriculture and Food. Regional impact analysis, EUR 26231 EN / JRC Scientific and Policy Report: Economic Growth in the Euro-Med Area through Trade Integration: Focus on Agriculture and Food. North Africa case studies: Egypt, Morocco, Tunisia, EUR 26233 EN.

53 — mai 2014


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Landwirtschaft und Ernährung: Herausforderungen für Marokko und den Mittelmeerraum Von Pierre Boulanger (Europäische Kommission, Joint Research Centre [JRC]) Abdelkader Ait El Mekki (Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès) Robert M'barek (Europäische Kommission, Joint Research Centre [JRC])1 Die Landwirtschaft ist eines der Standbeine der marokkanischen Wirtschaft mit einem jährlichen Beitrag am BIP zwischen 12 und 17%. Die Landwirtschaft ermöglicht die Beschäftigung von rund 40% der Bevölkerung. Die landwirtschaftlich nutzbare Fläche erreicht fast 9 Millionen Hektar. Knapp 1,4 Millionen Hektar werden künstlich bewässert und tragen durchschnittlich fast 45% zur Wertschöpfung des Sektor bei.

Landwirtschaftliche und sozio-ökonomische Indikatoren Aufgrund seiner sozio-ökonomischen Bedeutung muss der Agrarsektor auf mehrere Zielsetzungen reagieren. Die wichtigsten dabei sind erstens die Verbesserung der Ernährungssicherheit, zweitens die Verbesserung der Einkommen der landwirtschaftlichen Erzeuger in Hinblick auf eine Armutsreduzierung in den ländlichen Gebieten und drittens die Exportförderung von Agrarprodukten und Nahrungsmittel. Um diese Ziele zu erreichen, wurden strategische Aktionspläne ausgearbeitet, die im Allgemeinen zusammen mit dem Privatsektor umgesetzt wurden, wie z.B. die Strategie 2020 zur Entwicklung des ländlichen Raumes (1999), der nationale Waldplan (1999), die nationale Initiative zum Human Developement (2005), der Plan ”Grünes Marokko” (2008), die nationale Strategie zur Entwicklung des Wassersektors (2009) und der Plan Halieutis für den Fischereisektor (2009). Sicherlich haben diese Pläne zur Förderung des Agrar- und Lebensmittelsektors beigetragen, doch man kommt nicht umhin festzustellen, dass die Auswirkungen auf das nationale BIP noch begrenzt geblieben sind. Tabelle 1 zeigt sozio-ökonomische Indikatoren für Marokko und die europäische Union. Bis 2050 mit einem Bevölkerungswachstum von fast 20% gerechnet (für die EU-27 hingegen weniger als 1,5%), was auf ein enormes Wachstumspotenzial des Konsums hinweist.

Die Landwirtschaft war im Jahr 2012 mit einer Beschäftigungsquote von 40% der wichtigste Arbeitsgeber für die aktive Bevölkerung. im Jahr 2012 der wichtigste Arbeitsgeber für die aktive Bevölkerung. Ihr folgen der Dienstleistungssektor (38,7%) und das verarbeitende Gewerbe (20,8%). Bei den Arbeitsplätzen in den ländlichen Zonen steht die Landwirtschaft an erster Stelle, die 76,4% der aktiven ländlichen Bevölkerung beschäftigt. Dies zeigt, dass die Diversifizierung der sektoriellen Aktivitäten in Bezug auf diese Zonen noch schwach ausgeprägt ist (Tabelle 2). Tatsächlich sind in Marokko, im Gegensatz zu entwickelten Ländern und einigen Schwellenländern wie China, die für den ländlichen Raum relevanten Tätigkeiten, die nicht der Landwirtschaft zuzurechnen sind (Tourismus, Kunsthandwerk, öffentliche und private Dienste, Nahrungsmittelindustrie und weitere Industriebereiche) nur in kleinen Teilen für das Einkommen und die Beschäftigung der ländlichen Bevölkerung relevant. Im Jahr 2012 waren nur 10,5% der Landbevölkerung im verarbeitenden Gewerbe beschäftigt (im städtischen Raum hingegen fast 31%) und 13,1% im Dienstleistungsbereich (dem stehen fast 64% im städtischen Raum gegenüber). Tabelle 2: Beschäftigung nach Sektor und Bevölkerungstyp im Jahr 2012 (%) Sektor

Tabelle 1: Sozio-ökonomische Indikatoren Marokkos und der Europäischen Union Marokko EU-27 Bevölkerung 2013 (in Tausend) 2050 (in Tausend)

32,926 39,200

505,090 511,661

BIP/Einwohner 2011 (Euro)

1,976

23,372

Landwirtschaftliche Wertschöpfung des BIP in % 2011 (%)

13.1

1.6

Inflation 2008 (%) 2011 (%)

3.7 0.9

3.7 3.1

Arbeitslosenquote 2011 (%)

8.9

9.6

Landwirtschaft

Bevölkerung Bevölkerung (Land) gesamt

5

76.4

Industrie

30.9

10.5

20.8

Dienstleistung

63.9

13.1

38.7

40.3

Quelle: Daten des ”Haut Commissariat au Plan” (2013)

Im Jahr 2011 lag die Arbeitslosenquote landesweit bei 8,9%. Dieser Indikator weist nach offiziellen Angaben starke Unterschiede zwischen Jugendlichen und Erwachsenen sowie zwischen städtischen und ländlichen Gebieten auf, die zu Lasten der Jugendlichen und der städtischen Zonen gehen. Die Arbeitslosenquote im städtischen Raum lag im selben Jahr nämlich bei 13,4%, in den ländlichen Gebieten hingegen bei 3,9%.

Quelle: Daten entnommen aus dataM (EUROSTAT, IMF International Financial Statistics, UN Population and World Prospects, World Development Indicators, Global Insight).

Bilatéral —

Bevölkerung (Stadt)

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54 — mai 2014


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Dieselbe Erhebung zeigt auch in Hinblick auf die Nahrungsmittelsicherheit, dass die Bedeutung der Nahrungsmittel in den Konsumausgaben zwischen 2001 und 2007 leicht von 41,3% auf 40,6% gesunken ist. Der Budgetanteil des Getreides fiel signifikant von 23,1% im Jahr 1985 auf 17,9% im Jahr 2007. Auch das für Zucker und zuckerhaltige Produkte vorgesehene Budget hat sich von 6,8% auf 4,1% verkleinert. Dahingegen haben die Budgetanteile für Fleisch- und Geflügelprodukte, für Fisch, Milchprodukte und Eier sowie für Obst und Gemüse im gleichen Zeitraum ein bemerkenswertes Wachstum verzeichnet. Fetthaltige Produkte weisen dagegen eine relative Stagnation auf. Allgemein bewegt sich das Konsummodell bei Nahrungsmitteln immer mehr auf die Formeln “weniger Getreide und Zucker” und “mehr Fleischprodukte sowie Obst und Gemüse” zu. Diese Tendenz sollte sich mit einer Verbesserung der Einkommen der Haushalte und dem wachsenden Einfluss des westlichen Modells auf den Konsumenten insbesondere im städtischen Raum fortsetzen. Alle diese Daten sprechen für eine immer bedeutender werdende Öffnung des marokkanischen Lebensmittelsystems für den Weltmarkt und insbesondere für den europäischen Markt. Marokkos fortschreitende Integration in den europäischen Binnenmarkt Im Rahmen der Euro-Med-Partnerschaft, die im November 1995 ins Leben gerufen wurde, trat im März 2000 ein Assoziierungsabkommen zwischen Marokko und der EU in Kraft. Seit 2008 profitiert Marokko von dem “fortgeschrittenen Status”, der Abbild jener bemerkenswerten Beziehung mit der EU ist, die im Rahmen der europäischen Nachbarschaftspolitik entwickelt wurde. Im Dezember 2009 beschlossen die europäische Kommission und das Königreich Marokko neue Verhandlungsrunden, um das Protokoll über Landwirtschaftsprodukte und Fischerei zu aktualisieren. Dies trat im Oktober 2012 in Kraft. Es ist aufgrund beidseitiger Handelszugeständnisse ein weiterer Schritt in Richtung der Integration der beiden Märkte. Die Verhandlungen für ein tiefgreifendes und umfassendes Freihandelsabkommen (ALECA) zwischen Marokko und der EU wurden im März 2013 begonnen. Im April 2013 startete dann ein erster Verhandlungszyklus in Rabat. Das umfassende Freihandelsabkommen ALECA geht weit über das Anwendungsfeld des existierenden Assoziierungsabkommens hinaus. Er schließt den Handel mit Dienstleistungen, die öffentlichen Märkte, den Wettbewerb, das Recht des geistigen Eigentums, den Investitionsschutz und die allmähliche Integration der marokkanischen Wirtschaft in den europäischen Binnenmarkt mit ein. Hierbei geht es vorwiegend um eine Harmonisierung der Normen und der technischen Reglementierungen, insbesondere im Bereich der Anwendung gesundheitspolizeilicher und pflanzenschutzrechtlicher Maßnahmen. Die EU ist bei weitem der wichtigste Handelspartner Marokkos. In der Tat stammt fast die Hälfte der marokkanischen Importe aus der EU (47,5%). Gleichzeitig profitiert der europäische Markt mit mehr als 55% von seinen Exporten (65% von Agrarexporten). Dennoch ist diese Handelsbeziehung asymmetrisch, da die Importe aus Marokko nur 0,5% der gesamten europäischen Importe widerspiegeln und 1% der europäischen Exporte (Grafik 1 und 2). Bilatéral —

Normen und Reglementierungen: Es gilt die Handelsbarrieren zu senken Ein Projekt der Gemeinsamen Forschungsstelle (JRC – Joint Research Centre) IPTS (Institute for Prospective Technological Studies) erfasst quantitativ die zu erwartenden Gewinne bei einer Abschaffung der handelspolitischen Schutzmaßnahmen zwischen Marokko und der EU (tarifäre Schutzmaßnahmen wie z.B. Erhebung von Zöllen und nichttarifäre Schutzmaßnahmen wie Normen technischer Barrieren).2 Hierfür wird das allgemeine Gleichgewichtsmodell MAGNET benutzt, das eine präzise Differenzierung des Agrar- und Lebensmittelsektors erlaubt sowie eine klare Einschätzung der Effekte in Form von Marktpreisen, Produktion, Konsum oder auch dem BIP liefert. Eine der wichtigsten Erkenntnisse betrifft die Bedeutung der Harmonisierung der Normen und technischen Reglementarien der Handelsbeziehungen zwischen den beiden Partnern. Das marokkanische Bruttoinlandsprodukt könnte aufgrund dieser Handelsliberalisierung um 3 Milliarden Euro im Jahr 2020 wachsen (2,5% des BIP), im Vergleich zum Status quo des Handels. Wenn das Abkommen keine Gesundheitsnormen, technische Normen oder andere nichttarifäre Handelsbarrieren enthielte, fiele der Gewinn deutlich niedriger aus, um 100 Millionen Euro im Jahr 2020. Es wird hierbei sehr deutlich, dass der Integrationsgrad des Acquis communautaire ein wesentliches Element ist, das die zu erwartenden Gewinne einer vertieften wirtschaftlichen Integration zwischen Marokko und der EU maximiert. Grafik 1: Wichtigste Handelspartner Marokkos, Wertschöpfung der Importe in %, 2012 16,7% 1,5% 2,2% 2,3% 2,4% 2,6%

47,5% 5% 6,2% 6,8%

6,9%

Quelle: EUROSTAT-FMI

Grafik 2: Wichtigste Handelspartner Marokkos, Wertschöpfung der Exporte in %, 2012

21,9% 1% 1,1% 1,3% 1,3% 1,4% 1,5%

55,7%

4,6% 4,9% 5,3%

Quelle: EUROSTAT-FMI

55 — mai 2014


fokus Eu | au sujet de l’UE

Es ist zudem ein beträchtlicher Anstieg der marokkanischen Exporte in den europäischen Markt zu erwarten, vor allem von Fischprodukten, Obst und Gemüse. Gleichzeitig ist ein signifikanter Anstieg der marokkanischen Nahrungsmittelimporte zu erwarten, insbesondere Fleisch, Zucker, pflanzliche Öle und Fette, Getreide und Milchprodukte. Die Nahrungsmittelsicherheit sollte sich erheblich verbessern, insbesondere ein Wachstum des Konsums von Fleisch, Reis, Milchprodukten, Fisch und Weizen dürfte zu verzeichnen sein. Der pro Kopf-Konsum von importierten landwirtschaftlichen Produkten sollte sich verdoppeln, wobei jener nationaler Produkte um 20% sinken sollte. Die Anwendung strikter Normen in der Nahrungsmittelkette wird sich günstig auf die Qualität der konsumierten Produkte auswirken. Eine finanzielle Unterstützung der EU sollte auch dazu dienen, die Anpassungskosten zu kompensieren. Die Modellsimulationen legen nahe, dass wenn die Beschäftigung im verarbeitenden Gewerbe und im Dienstleistungssektor steigen sollte, die Beschäftigung in der Landwirtschaft um 2% sinken und insgesamt die Vergütung der Arbeit zwischen 3% und 6% im Vergleich zum Status quo steigen würde.

Die Steigerung der landwirtschaftlichen Produktivität, insbesondere durch die Reduzierung der Verluste (Abfälle) in der Nahrungsmittelproduktion sowie durch die Verbesserung der Lagerung und der Vertriebskette, kann als ein erster Schritt aufgefasst werden, diese Abhängigkeit zu verringern. Durch diese Maßnahmen würden die Preise sinken und der Konsum in den Haushalten ansteigen, und sich damit auch die Nahrungsmittelsicherheit verbessern. Eine solche Strategie bedarf einer konsequenten Investition in Forschung und Entwicklung, in den Technologietransfer und in Innovation. Die Verbesserung der landwirtschaftlichen Produktivität in Marokko stellt mehr denn je eine prioritäre Herausforderung dar, sowohl für Marokko als auch für seine europäischen Nachbarn. 1

Für die in diesem Text dargestellten Meinungen sind allein die Autoren verantwortlich. Sie spiegeln nicht die Standpunkte der europäischen Kommission wider. Als interner wissenschaftlicher Dienst der Europäischen Kommission besteht die Aufgabe der Gemeinsamen Forschungsstelle (Joint Research Centre – JRC) darin, der EUPolitik im Verlauf des gesamten Politikzyklus mit unabhängiger und faktengestützter wissenschaftlicher und technischer Unterstützung zur Seite zu stehen.

2 JRC Scientific and Policy Report: Economic Growth in the Euro-Med Area through Trade Integration: Focus on Agriculture and Food. Regional impact analysis, EUR 26231 EN / JRC Scientific and Policy Report: Economic Growth in the Euro-Med Area through Trade Integration: Focus on Agriculture and Food. North Africa case studies: Egypt, Morocco, Tunisia, EUR 26233 EN.

Verbesserung der landwirtschaftlichen Produktivität und Nahrungsmittelsicherheit Das europäische Nachbarschaftsprogramm für Landwirtschaft und ländliche Entwicklung (ENPARD) bemüht sich um ein inklusives Wachstum und die Stabilität in den benachbarten Ländern. Gleichzeitig setzt sie sich die Nahrungsmittelsicherheit, die nachhaltige Produktion und die Beschäftigung in ländlichen Gebieten zum Ziel. Als Ergänzung zum Plan “Grünes Marokko”, soll ENPARD die in Angriff genommenen strukturellen Reformen begleiten und besonders die landwirtschaftliche Produktivität durch gezielte Investitionen steigern. Der Plan “Grünes Marokko”, der im Jahr 2008 ins Leben gerufen wurde, strebt die Unterstützung einer Landwirtschaft mit hoher Wertschöpfung und Produktivität an, die im Wesentlichen auf den Export gerichtet ist (erster Pfeiler). Gleichzeitig visiert er die Unterstützung von kleinen landwirtschaftlichen Familienbetrieben an, vor allem durch Armutsbekämpfung in den ländlichen Gebieten und Einkommenshilfe für Kleinbauern (zweiter Pfeiler). Mithilfe des Unterstützyungsprogramms für die Agrarpolitik (PAPSA), dotiert mit 70 Millionen Euro und einer Laufzeit von 2010 bis 2014, verteilte die EU im Jahr 2013 60 Millionen Euro zur Stärkung des zweiten Pfeilers. Eine Politik, die Handelsliberalisierung, Investitionen und Innovation miteinander verbindet, ist wesentlich. Wirtschaftliches Wachstum bewirkt nämlich den Anstieg der Nachfrage und der Preise für Nahrungsmittel. Gleichwohl sollte die Liberalisierung des Handels es erlauben, den Preisanstieg der Lebensmittel zu konterkarieren, auch wenn gleichzeitig die Abhängigkeit und die Vulnerabilität gegenüber den Fluktuationen des Weltmarktes gesteigert werden. Sie muss also von strukturellen politischen Maßnahmen begleitet werden, die genauso die exportorientierte Agrarproduktion anvisiert wie auch jene, die für den lokalen Konsum bestimmt ist. Grundsätzlich gilt es auch, die Entwicklung der nichtlandwirtschaftlichen Sektoren und ländliche wie städtische Gebiete zu fördern.

Bilatéral —

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56 — mai 2014


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Bericht gtai

Nordafrika im Fokus 2014 Perspektiven für Marokkos Wirtschaft Im Jahr 2014 ist nach jüngsten Angaben der Economist Intelligence Unit (EIU) in Marokko mit einem Wachstum von 3,2% zu rechnen. Voraussetzung ist, dass die Landwirtschaft kräftig wächst und die europäische Gesamtwirtschaft ihre Erholung fortsetzt. Letzteres würde den Tourismus, die Überweisungen von Arbeitsemigranten und den Export von Industriegütern stützen. Eine weitere Bedingung ist, dass die Preise bei den für das Königreich wichtigen Phosphatexporten im kommenden Jahr anziehen. Hauptursache für das Wachstum in 2013 von 4% ist das hervorragende Abschneiden der Landwirtschaft. Diese wird, gegenüber einem schwachen Vorjahr, real rund 12% zulegen. Insbesondere der Bausektor steckt mit einem erwarteten Negativwachstum von rund 10% in einer schweren Krise. Der wichtige Phosphatsektor (Abbau und Verarbeitung) wird über das Jahr voraussichtlich ein Minus zwischen 2 bis 3% aufweisen. Das verarbeitende Gewerbe (ohne Raffinerien) legte im 3. Quartal 2013 im Jahresvergleich hingegen um geringe 1,2% zu. Im Tourismus ist eine deutliche Erholung zu erwarten. Im August lagen die Ankunftszahlen ausländischer Touristen gegenüber dem Vorjahresmonat um 5,3% höher. Das Wachstum für 2014 bleibt mit Risiken behaftet. Große Impulse seitens der Landwirtschaft sind nach dem Rekordjahr 2013 eher unwahrscheinlich. Grobe Schätzungen zum Erntejahr werden frühestens im Februar 2014 möglich sein. Die wirtschaftliche Erholung der für Marokko wichtigen Partnerländer Spanien und Frankreich bleibt instabil. Unsicher ist demnach inwiefern das prognostizierte Leistungsbilanz- und Haushaltsdefizit (2013: rund 8% des BIP) zurückgefahren werden kann. Aufgrund strategischer Erwägungen und wegen einer positiv bewerteten Wirtschaftspolitik ist weiterhin mit der finanziellen Unterstützung westlicher Industrieländer und der arabischen Golfstaaten zu rechnen. Finanzierung großer Infrastrukturvorhaben gesichert Dank der geplanten Ausgaben des staatlichen Phosphatkonzerns OCP werden staatliche Investitionen in 2014 trotz eines hohen Haushaltsdefizits (2013: rund 8% des BIP) vermutlich nur wenig rückläufig sein. Die Umsetzung der großen Infrastrukturvorhaben ist wegen der vielfältigen Finanzierung multinationaler Entwicklungsbanken gesichert. In Bauwirtschaft und Industrie werden die privaten Inlandsinvestitionen auch 2014 schwach ausfallen. Bei den ausländischen Direktinvestitionen profitiert Marokko von den politisch stabilen Verhältnissen. Bürokratische Hemmnisse und geringe Abwertungsspielräume des marokkanischen Dirhams bremsen jedoch die exportorientierte Industrie, obwohl es Erfolge bei der Ansiedlung gibt (Flugzeugindustrie und DaciaWerk).

© pixabay

Gestiegene Energiepreise werden Konsum dämpfen Wichtige Einflüsse auf den Konsum und die Beschäftigung haben die Entwicklung in der Landwirtschaft sowie die Überweisungen von in Europa arbeitenden Marokkanern (2011: 7,3% des BIP). Teuerungsraten für Konsumgüter fallen in Marokko traditionell gering aus, weil die Regierung mittels Subventionen die Preise von Grundnahrungsmitteln und Energie niedrig hält. Hinzu kommt ein von der Zentralbank stabil gehaltener marokkanischer Dirham, um die Preise von Importgütern zu dämpfen. Die Subventionen haben sich im Fiskaljahr 2012 fast verdoppelt. Die marokkanische Regierung hat deswegen 2013 erste Schritte zu einer Reduzierung der Energiesubventionen eingeleitet. Höhere Energiepreise beim Verbraucher, eine schwächere landwirtschaftliche Entwicklung und eine gestiegene städtische Arbeitslosigkeit werden 2014 den Konsum dämpfen. Demgegenüber fällt die Nachfrage bei Produkten des gehobenen Segments (hochwertige Pkw und Elektronikprodukte) traditionell gut aus. Maschinen- und Anlagenbau Aufgrund einer hohen Nachfrage bei den Kfz-Ersatzteilen sind die marokkanischen Einfuhren von Ausrüstungsgütern von Januar bis Oktober 2013 gegenüber dem Vorjahreszeitraum um 6% gewachsen. Durch die Fertigstellung und den Ausbau marokkanischer Häfen, sind die Marktaussichten bei Ausrüstungsgütern für die maritime Wirtschaft gut. Hohe Investitionen werden gegenwärtig für den Ausbau der Phosphatindustrie getätigt. Der Ausfuhrwert deutscher Maschinen und Anlagen lag 2012 bei knapp 250 Mio. Euro; 2010 waren es noch 290 Mio. Euro. In den ersten drei Quartalen 2013 ist gegenüber Vorjahreszeitraum ein Plus von 7,8% zu verzeichnen.

© pixabay Bilatéral —

58 — mai 2014


bericht gtai

Chemische Industrie Die in Marokko ansässige staatliche Monopolgesellschaft für den Phosphatabbau, Office Chérifien des Phosphates (OCP), setzt gegenwärtig ein Investitionsprogramm von rund 11,6 Mrd. Euro um. Damit soll der Phosphatabbau bis zum Jahr 2020 von 30 Mio. auf 55 Mio. t im Jahr gesteigert werden und die heimische Düngemittelproduktion verdreifacht werden. Das Gros der Investitionen (6,6 Mrd. Euro) soll in den Jahren 2012 bis 2015 erfolgen. Ziel ist rund 80% des geförderten Phosphats im Lande zu verarbeiten. Schwerpunkte bilden die Chemiestandorte Jorf Lasfar und Safi. Der marokkanische König Mohammed VI. hat im April 2013 den Startschuss für das neue Megaprojekt Safi Phosphat Hub (SPH) gegeben. Auf der Bebauungsfläche in der Nähe des neuen Industriehafens der Küstenstadt Safi (rund 240 km südwestlich von Casablanca) sind neben mehreren chemischen Produktionseinheiten, der Bau eines Wärmekraftwerks (350 Megawatt) und eine Meerwasserentsalzungsanlage geplant. Hinzu kommen Zentren zur Forschung und Entwicklung im Bereich Phosphatabbau und -verarbeitung. Die Bebauungsfläche des SPH beträgt 1.300 ha. Geschätzte Kosten liegen bei rund 3 Mrd. Euro. Der neue Chemiekomplex wird hauptsächlich Flüssigdünger, Spurenelemente, Nahrungsphosphate und spezielle Säuren herstellen. Mit dem Großprojekt stärkt der marokkanische Phosphathersteller OCP (Office cherifien des phosphates) die Weiterverarbeitung von Phosphat. Die OCP ist weltweit führend beim Export von Phosphaten und Phosphatsäuren. In den letzten Jahren ist es auch vermehrt zu Joint Ventures zwischen OCP und ausländischen Unternehmen gekommen.

Deutschland schneidet als Lieferland unter Potenzial ab Aufgrund von mehr als 50 Freihandelsabkommen weist Marokko einen außerordentlich hohen Öffnungsgrad auf. Zudem treibt das Land mit der Europäischen Union die gemeinsame Wirtschaftsintegration voran mit dem Ziel eines umfassenden Freihandelsabkommens. Im Verhältnis zum BIP fällt der Import Marokkos von Energie und Nahrungsmitteln besonders ins Gewicht. Wichtige Handelspartner sind demzufolge Saudi-Arabien, Russland und die USA (Raffinerieprodukte). Deutschland schneidet als Lieferland mit Rang acht im Jahr 2012 unter seinem Potenzial ab. Gefallene Nahrungsmittelund Energiepreise sorgen 2013 für eine Verringerung des weiterhin hohen Warenbilanzdefizits (Importdeckung im Dreijahresschnitt: 49%). In den ersten zehn Monaten 2013 sind die Importe im Vorjahresvergleich um 2,4% gefallen; die Exporte um 1,4% zurückgegangen. Hier wirkt sich insbesondere der Einbruch von 21,7% bei Phosphaten und Derivaten aus. Die Bekleidungsindustrie hat um 4,5% nachgegeben; die Kabel- und die Automobilexporte konnten hingegen um 5,3% beziehungsweise 56,6% zulegen. Letzteres ist auf die angelaufene Dacia-Produktion in Tanger zurückzuführen. Bei den Flugzeugteilen gab es ein Plus von 14,3%. Die gesamte Publikation steht unter www.gtai.de kostenfrei zum Download zur Verfügung (50 Seiten, Bestell-Nr. 18842.)

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Kampf um die Kasbah-Kulisse

© A. Fußwinkel

Tourismus soll Marokkos berühmteste Lehmburg retten Von Anne Allmeling In Ait Ben Haddou, der berühmten Lehmburg im Süden Marokkos, wurden schon viele Filme gedreht. Doch das alte Bergdorf, das unter dem Schutz des UNESCO-Weltkulturerbes steht, zerfällt. Der Tourismus soll es nun retten. Ein schmaler Fluss bahnt sich seinen Weg durch Ait Ben Haddou. Wer zu Marokkos berühmtester Lehmburg gelangen will, muss das Wadi Milah überqueren. Auf einem Esel, mit Hilfe der Sandsäcke, die im flachen Wasser liegen – oder über die Betonbrücke, die ein Stück flussaufwärts den neuen Teil des Dorfes mit der Jahrhunderte alten Lehmburg verbindet. Wie Vogelhäuschen kleben die Häuser an dem imposanten Hang, in sich verschachtelt, in erdigem Rot. Dutzende Kinofilme wurden hier gedreht, von “Lawrence von Arabien“ über “Gladiator“ bis zu “Der Medicus“. Ait Ben Haddou ist ein Magnet für MarokkoReisende – doch wenn die Tagestouristen aus aller Welt wieder in ihre Busse steigen, wird es sehr still in der Kasbah. Viele Bewohner sind schon vor Jahren auf die andere Seite des Flusses gezogen, wo es eine Schule gibt, aber auch Strom und fließendes Wasser für die Landwirtschaft. Davon leben die Menschen hier. Denn die Tagestouristen bringen den Bewohnern von Ait Ben Haddou wenig Geld. Viele Gebäude in der Kasbah sind mittlerweile verfallen. Wo früher Hunderte von Menschen lebten, wohnen heute gerade noch ein paar Dutzend. Einer von ihnen ist Adil Aitougram. Der 24-Jährige wünscht sich, dass die Einwohner von Ait Ben Haddou wieder zurückkehren in die Kasbah. “Wenn jeder sein Haus renovieren würde, würde es hier wieder lebendig werden“, sagt Adil. “Es wäre toll, mit allen zusammenzuarbeiten. Ich wünsche mir wirklich, dass die Menschen zurückkommen.“ Adil ist in der Kasbah aufgewachsen. Für die Schule auf der anderen Seite des Flusses hat er die Lehmburg regelmäßig verlassen. Doch er ist immer zurückgekehrt. In den alten Gemäuern fühlt er sich am wohlsten. Zusammen mit seinen Brüdern und Cousins hat Adil eines der historischen Häuser in ein Hotel umgewandelt. Mit kleinen Zimmer, die an Kojen erinnern und trotzdem jeden Luxus bieten – bis auf Strom. Die Hotel-Betreiber behelfen sich mit Kerzen. Ein Konzept, das aufgeht, sagt Adil. “Unser Hotel wird manchmal ‘deutsches Haus‘ genannt, weil die meisten unserer Kunden deutsch sind. Sie mögen unsere Architektur, unsere Einrichtung, und die Art und Weise, wie wir das Haus renoviert haben: mit den OriginalBaumaterialien.“

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Leben in den Lehmhäusern – das wird jetzt auch für andere Alteingesessene in Ait Ben Haddou interessant. Sie investieren in ihr architektonisches Erbe, um die Besucher zum Bleiben zu bringen und vom Tourismus zu profitieren. Ein zweites KasbahHotel gibt es schon, ein drittes soll bald eröffnet werden. Der gebürtige Deutsche Andreas Reinhartz ist froh darüber. Er lebt seit mehr als zehn Jahren in Ait Ben Haddou, dem Geburtsort seiner Frau. Auf der anderen Seite des Flusses betreibt er ein Gästehaus, das er in der traditionellen Lehmbauweise errichtet hat. Im Tourismus sieht Reinhartz eine Möglichkeit, das berühmte Welterbe zu bewahren: “Die Eigentümer renovieren die Gebäude und erhalten sie dadurch – das ist die Idee, die dahinter steckt. Die Menschen aus dem Ort leben wieder in Kasbah, richten ihre Häuser als Museum ein und machen sie öffentlich zugänglich – gegen Gebühren. Damit können sie dann wieder ihre Häuser erhalten.“

© La-Liana/pixelio.de

Jedes Jahr müssen die Schäden an den Lehmbauten ausgebessert werden, die der Regen hinterlässt – sonst verfallen die Gebäude. Ein teures Geschäft. Von staatlicher Seite gebe es wenig Unterstützung, sagt Reinhartz. Aber die Strom- und Wasserleitungen in der Kasbah seien mittlerweile gelegt. Wenn die eingeweiht werden, meint Adil, würde Ait Ben Haddou wieder ein bisschen so werden wie früher: “Wenn es hier Strom gäbe, würden die Menschen zurückkehren. Da bin ich mir ganz sicher.“ Für die berühmte Filmkulisse wäre das ein Happy End. Seit Juni 2013 ist Anne Allmeling Korrespondentin im ARDHörfunkstudio für Nord- und Westafrika in Rabat. 60 — mai 2014


4Édition ème

Partenaires

25 27 Février 2015 Au Parc des Expositions de l’Office des Changes Route d’El Jadida - Casablanca, Maroc


Un regard dans les coulisses :

La lutte pour la kasbah de Aït Ben Haddou Comment le tourisme est censé sauver le château d'argile le plus célèbre du Maroc

© La-Liana/pixelio.de

D'Anne Allmeling Jusqu’à aujourd’hui, beaucoup de films ont été tournés à Aït Ben Haddou, ce fameux château d’argile au sud du Maroc. Mais ce vieux village de montagne, classé au patrimoine de l'Unesco, est en train de tomber en ruine. Maintenant, le tourisme est censé le sauver. Une rivière étroite creuse son passage à travers Aït Ben Haddou. Celui qui veut parvenir au château d’argile le plus célèbre du Maroc doit traverser l’oued Milah. A dos d’un âne, au moyen de sacs de sable posés dans l’eau peu profonde – ou à travers le pont en béton reliant, un peu plus loin en amont, la partie neuve du village avec le château d’argile séculaire. Les maisons, telles des nichoirs à oiseaux se collent, en s’emboîtant, à ce versant imposant, toutes colorées de rouge terreux. Des douzaines de films grand écran ont été tournés ici, comme « Lawrence d’Arabie », « Gladiator » ou « Der Medicus » (d’après Le Médecin d'Ispahan de Noah Gordon). Aït Ben Haddou attire comme un aimant des voyageurs qui viennent au Maroc - mais quand les touristes d'un jour, provenant de tous les coins du monde, remontent dans leurs bus, un grand calme règne à nouveau dans la kasbah. Il y a des années déjà, beaucoup d’habitants ont déménagé vers l’autre côté de la rivière. Là-bas, il y a non seulement une école, mais aussi de l'électricité et de l'eau courante pour l’agriculture qui nourrit les gens d’ici. Entre-temps, beaucoup de bâtiments dans la kasbah sont tombés en ruine. A l'endroit où résidaient autrefois des centaines de personnes, on n’en trouve de nos jours qu’à peine quelques douzaines. L’un d’eux est Adil Aitougram. Ce jeune de vingt-quatre ans souhaite que les habitants d’Aït Ben Haddou reviennent dans la kasbah. « Si chacun rénovait sa maison, on ferait revivre cet endroit » dit-il. « Ce serait génial de coopérer avec tout le monde. Je souhaite de tout mon cœur que les gens reviennent. » Adil a grandi dans la kasbah. Pour aller à l’école sur l’autre rive, il quittait régulièrement ce château d’argile. Mais il est toujours revenu. Il se sent plus à l’aise dans ces vieux murs. En collaboration avec ses frères et cousins, Adil a transformé l’une des maisons historiques en hôtel. Avec des petites chambres rappelant des couchettes qui offrent pourtant tout le luxe – sauf l’électricité. Les gérants de l’hôtel se débrouillent avec des Bilatéral —

bougies. Ils ont choisi la bonne stratégie, dit Adil. « Parfois, on appelle notre hôtel ‘maison allemande’, car la plupart de nos clients viennent d’Allemagne. Ils aiment notre architecture, nos intérieurs et la façon dont nous avons rénové la maison : en utilisant des matériaux de construction traditionnels. » Désormais, une vie dans les maisons d’argile redevient intéressante - également pour d’autres bien implantés de Aït Ben Haddou. Ils investissent dans leur héritage architectural pour convaincre les visiteurs à rester ou pour profiter du tourisme. Un deuxième hôtel dans la kasbah existe déjà, l’ouverture d’un troisième suivra bientôt. Andreas Reinhartz, d’origine allemande, s’en réjouit. Depuis plus de dix ans, il habite Aït Ben Haddou, lieu de naissance de son épouse. Sur l’autre rive, il gère une maison d’hôtes qu’il a construite en utilisant la méthode de construction traditionnelle en argile. Reinhartz considère que le tourisme est une belle possibilité pour conserver ce patrimoine célèbre. « Les propriétaires rénovent les bâtiments et les conservent en même temps, voici l’idée derrière tout ça. Les gens issus du village recommencent à habiter dans la kasbah, aménagent leur maisons pour en faire des musées accessibles au public moyennant des droits d’entrée qui servent à conserver leurs maisons. » Chaque année, il faut réparer les dommages liés à la pluie sur les maisons d’argile - sinon les bâtiments tombent en ruine. Une entreprise coûtante. Du côté de l’Etat, il y a peu de soutien, remarque Reinhartz. En revanche, les conduites d'eau et d'électricité sont installées entre-temps. Quand elles seront inaugurées, dit Adil, Aït Ben Haddou redeviendra un peu comme à l’époque : « Si on avait de l’électricité ici, les gens reviendraient. J’en suis bien sûr. » Un happy end pour cette coulisse célèbre. Anne Allmeling travaille depuis juin 2013 comme correspondante dans le studio de l’ARD Afrique du nord et de l’ouest à Rabat. 62 — mai 2014



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Photo : Espagne, Valence, L’Hemisfèric


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