CREER SON JOURNAL

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llustrer son journal dans le respect des droits P

our inciter à lire un article, pour véhiculer une information, ou encore pour distraire, l’image a naturellement sa place dans un journal scolaire ou lycéen. Quelques précautions vous permettront de publier des illustrations de manière légale et respectueuse des personnes. La loi protège notamment l’auteur de l’image et les personnes représentées sur cette image.

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- des droits patrimoniaux : propriétaire de son œuvre, l’auteur en contrôle toutes les utilisations, et notamment sa reproduction et sa diffusion, commerciale ou gratuite. L’auteur peut céder ces droits à une autre personne. A sa mort, ses ayants droit les gèrent et soixante-dix ans après son décès, les droits patrimoniaux s’éteignent. On dit que l’œuvre tombe dans le domaine public.

Pour chaque image que vous publiez dans votre journal, vous devez…

Vous assu

- des droits moraux : parce que sa création est l’expression de son esprit, de sa personnalité uniques, l’auteur a droit au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre. Ce droit est inaliénable (l’auteur ne peut pas y renoncer), perpétuel (il perdure même après sa mort) et imprescriptible (on ne peut pas lui retirer).

ation des personne toris sr u a ’ e el d n, d er préju ice ou att t r o o i t p e e a in d c bli pas pu ue t q n is d va er r, a on n e ti ur its ss lica es dro d'auteu b er l t r c pu e a sp Re

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> Les droits d’auteur. C’est le Code de la propriété intellectuelle qui définit en France les droits d’auteur. Ce texte de loi établit qu’une image (photographie, dessin, graphique) est une œuvre et que son auteur a des droits sur cette œuvre :

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) Que sont les droits d’auteur ? Le droit à l’image ?

> Le droit à l’image des personnes. C’est le droit reconnu à toute personne de s’opposer à la reproduction et à la diffusion de son image ou celle de ses enfants mineurs. Ce droit se fonde en grande partie sur l’article 9 du Code civil qui offre à chacun le « droit au respect de sa vie privée ». Et le droit à l’information dans tout ça ? La loi tempère le droit à l’image dans certains cas : si la personne n’est pas

identifiable (foule, personne de dos, personne « floutée »…), si la personne représentée est liée à un événement d’actualité traité par la presse professionnelle, si la personne est un personnage public dans l’exercice de ses fonctions. Avec le développement des outils numériques de captation (appareils photos, caméras) et de diffusion (Internet), la question du droit à l’image est devenue sensible chez tout citoyen. Elle fait l’objet d’une jurisprudence abondante. © CLEMI, juin 2010 - clemi.org 1


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) Pour votre journal, quelles obligations ? Quelles démarches ?

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ubliez toujours les images avec l’accord des titulaires des différents droits liés à celles-ci. Selon ce qu’elles représentent et selon les droits d’auteur s’y appliquant, plusieurs accords peuvent être nécessaires avant de reproduire et diffuser des œuvres.

> Publier une image trouvée sur Internet : pas si simple ! Vous devez demander à l’auteur de l’image l’autorisation écrite de reproduire sa création. Dans certains cas, c’est la société qui le représente ou son ayant droit (si l’auteur est décédé) qui pourra vous donner cet accord. L’autorisation de reproduction n’est pas nécessaire si l’œuvre est sous une licence spécifique autorisant sa reproduction, à condition d’en respecter les termes (« reproduction à l’identique », par exemple). Comment faire ? Trouvez le nom de l’auteur et une adresse pour lui écrire. Dans un document imprimé, vous trouverez facilement les coordonnées de l’éditeur où adresser votre demande. Sur Internet, repérez des interlocuteurs dans les rubriques « Contact », « Qui sommes-nous ? », « A propos », « Mentions (ou informations) légales »… (souvent situées tout en bas de la page ! ). En l’absence d’informations suffisantes, cherchez une autre image dont vous pourrez identifier la source. Envoyez à l’auteur un texte expliquant votre démarche et un formulaire d’autorisation précisant le contexte de publication. Reportez-vous au modèle ci-contre ou contactez la direction des affaires juridiques de votre académie.

Autorisation de reproduction et de rediffusion d’une œuvre

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Je soussigné [prénom et nom de l'ayant droit], autorise [prénom et nom du directeur de publication de votre journal] à reproduire et à diffuser l'(les) oeuvre(s) identifiée(s) ci-dessous : [identifiez précisément les oeuvres que vous souhaitez reproduire : titre, support, format ...]

en vue de les publier dans le journal [identifiez votre journal : titre, établissement scolaire, lieu d’édition, support papier et/ou Internet, nombre d'exemplaires, URL du site …] Valable pour une durée de [saisissez la durée adéquate], cette autorisation pourra être révoquée à tout moment. Le présent document n’autorise pas [prénom et nom du directeur de publication] à céder ou concéder l’un quelconque des droits d’auteur attachés aux œuvres mentionnées ci-dessus. Fait le [date], à [nom de la commune] Signature

Faites valoir que votre journal est réalisé par des élèves qui s’investissent dans un projet collectif au sein de leur établissement ; vous gagnerez peut-être ainsi la sympathie de vos interlocuteurs. Communiquez avec eux tout au long de votre projet de publication.

Si l’image que vous souhaitez publier représente une personne identifiable, le droit à l’image intervient. Vous devez solliciter l’autorisation de cette personne ou, si elle est mineure, celle de ses parents ou tuteurs légaux. Mais sur Internet, difficile de savoir à qui s’adresser !

> Rechercher des images « libres de droits » : pour des démarches allégées De nombreux sites Internet proposent des images dites « libres de droits ». En réalité, une image n’est jamais totalement libre de droits. D’une part, les droits moraux de l’auteur s’appliquent toujours. D’autre part, quand un auteur publie une oeuvre sous une licence spécifique, il pré-détermine les utilisations qui peuvent en être 2 clemi.org

faites. Souvent, seul l’usage privé est autorisé, et pas l’usage public (qui concerne votre journal). Toutefois, vous trouverez des œuvres dont les auteurs ont fixé des conditions d’utilisation suffisamment larges pour pouvoir les publier dans votre journal.


Comment faire ?

Ce sont les symboles qui figurent sur la page qui vous indiquent les conditions posées par son auteur et donc ce que vous pouvez en faire.

Rendez-vous directement sur un des sites spécialisés (flickr.com, par exemple) ou passez par un moteur de recherche (comme http://images.google.fr). Dans la « recherche avancée », utilisez le critère «.droits d’utilisation » et demandez les droits d’utilisation les plus larges.

Paternité : " L'œuvre peut être librement utilisée, à la condition de l'attribuer à son auteur en citant son noms

Avant d’utiliser toute image, prenez connaissance de la licence (ou conditions) d’utilisation qui figure sur le site. En cas de doute concernant votre journal, adressez-vous au responsable du site. Parmi les images « libres de droits », celles publiées sous la licence Creative Commons (CC) bénéficient d’une signalétique indiquant clairement les usages autorisés par les auteurs (voir encadré). La licence CC vous permet de reproduire, de distribuer, de communiquer voire de modifier certaines œuvres.

Plus d’informations : http://fr.creativecommons. org

> Produire et diffuser vos propres illustrations : en toute créativité Par une annonce dans votre journal, des affiches dans l’établissement, faites appel aux talents d’élèves dessinateurs ou photographes, et privilégiez ainsi vos propres créations. Dessin, photographie, graphique, roman photos, photomontage, découpage-collage, reportage en BD, de nombreuses possibilités s’offrent à vous. Attention, si vous comptez prendre en photographie ou représenter des personnes, élèves ou adultes, pensez à obtenir au préalable leur accord écrit pour capter leur image (le fait de prendre en photographie ou de représenter la personne), et pour la diffuser dans le journal. Si la personne est mineure, l’autorisation doit être remplie et signée par ses parents ou tuteurs légaux. Comment faire ? Envoyez aux personnes concernées une lettre expliquant votre démarche et un formulaire d’autorisation. Le modèle ci-contre, proposé à titre d’exemple, concerne une personne mineure. Contactez la direction des affaires juridiques de votre académie en cas de besoin.

Autorisation de capter et de publier une image

M

od

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Le journal [titre de votre journal] est réalisé et édité au sein de l’établissement scolaire [nom et adresse de

l’établissement].

Des photographies des enfants pourront être prises au cours des différentes activités de l’établissement en vue d’illustrer ce journal. Je (nous) soussigné(s) [noms et prénoms des représentants légaux], domicilié(s) au [adresse], autorise(ont) [nom et prénom du directeur de publication de votre journal], à capter et à reproduire des photographies où figure mon (notre) enfant, pour leur publication exclusive dans le journal scolaire [identifiez votre journal : titre, établissement scolaire, lieu d’édition, support papier et/ou Internet, nombre d'exemplaires, URL du site …] .

Cette autorisation est accordée à titre gratuit, et exclut tout autre utilisation de l’image de mon enfant que celle du cadre du journal scolaire [ou lycéen]. Valable pour une durée de [saisissez la durée adéquate] , cette autorisation pourra être révoquée à tout moment. Fait le [date], à [nom de la commune] Signature(s)

Respecter chaque œuvre publiée et mentionner le nom de son auteur Qu’elle soit tirée d’un document papier, d’Internet ou qu’elle soit l’une de vos créations, publiez chaque oeuvre dans son intégralité, dans son format original et sans en dénaturer le sens. Citez dans les crédits photographiques,

en dessous ou à côté de l’image, le nom de son auteur et, le cas échéant, sa source : l’adresse du site Internet ou les références du document dont elle est issue.

© CLEMI, juin 2010 - clemi.org 3


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especter la vie privée et la dignité des personnes dont vous publiez l’image, respecter les auteurs et leurs œuvres, c’est faire preuve d’une véritable déontologie* journalistique. Pour la faire vivre, discutez collectivement de l’iconographie à toutes les étapes de réalisation de votre journal. Réunion de lancement du numéro

Chacun propose des sujets et l’on retient ceux qui seront traités. Une ébauche de chemin de fer* peut être griffonnée à cette occasion. C’est le moment d’envisager les thèmes pour lesquels il serait bon de disposer d’images, et leurs sources : Internet et/ou vos propres créations.

Collecte d’informations et de documents Une fois le travail réparti entre les membres de l’équipe de rédaction, chacun recherche et recueille les textes et les images qui vont constituer la matière première de son papier. Pour chaque document retenu, pensez à noter, son auteur et les références du document dont il est issu. Elles vous seront utiles ultérieurement. Commencez, dès cette étape, à demander les autorisations nécessaires. Réunions en cours de rédaction Au fur et à mesure de vos recherches, des difficultés peuvent apparaître mais aussi des idées nouvelles. Les réunions en cours de rédaction servent à affiner les choix rédactionnels et à les établir de manière définitive. Ainsi, si certaines autorisations nécessaires tardaient à venir, envisagez collectivement des solutions.

Réunion de bouclage de la copie Chacun remet au rédacteur en chef ses textes et ses illustrations accompagnées de leurs sources et, éventuellement, d’un titre et d’une légende (texte court qui décrit l’image et lui donne un contexte). Le chemin de fer définitif est établi et l’ensemble des contenus peut partir à la maquette.

Réunion du secrétariat de rédaction et du maquettiste Le secrétariat revoit l’ensemble du contenu du journal à paraître et prépare sa mise en page avec le maquettiste. Il faut prévoir suffisamment d’espace pour les mentions obligatoires et les textes qui seront accolés aux images.

Réunion en comité restreint pour le BAT* Le journal mis en page est soumis au directeur de publication. Après d’ultimes vérifications, il signe le bon à tirer* (BAT). Le journal peut être photocopié, assemblé, diffusé… en toute légalité !

Pour aller plus loin...

* Les mots suivis d’un astérisque sont définis sur le site clemi.org, (Ressources et publication), (lexique)

> Légifrance vous permet de consulter le Code de la propriété intellectuelle (pour connaître les exceptions aux droits d’auteur, savoir à quel moment une œuvre tombe dans le domaine public...) : legifrance.gouv.fr > Educnet, du Ministère de l’Education nationale, propose des guides pratiques sur le droit et les technologies numériques : www.educnet.education.fr/, rubrique « Se documenter ». > SavoirsCDI met à votre disposition une fiche pratique pour bien noter les sources des documents que vous trouvez lors de vos recherches : www.savoirscdi.cndp.fr/index.php?id=1036 > L’Association régions presse enseignement jeunesse (ARPEJ) publie des fiches sur l’image dans la presse. Pour nourrir vos discussions en conférences de rédaction : pressealecole.fr, rubrique « Ressources» 4 clemi.org

Fiche réalisée par Carole Hourt et Marijo Lucarelli, avec la collaboration de Odile Chenevez, Loïc Joffredo, Etienne Récamier et Corinne Tual - Graphisme & Illustrations : Frédéric Duda

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) Adoptez les bons réflexes


INTERESSER SON LECTEUR ET L’INFORMER Intéresser, capter et retenir l’attention de ses lecteurs est le credo de tout journaliste : lire demande un effort. Pour réussir, il dispose de techniques précises. Mais il ne suffit pas d’écrire de bons papiers pour être lu. Il faut savoir « mettre en scène » les textes produits. Une page de journal n’est pas une suite de textes juxtaposés au petit bonheur la chance, elle a une unité. Nous vous proposons donc quelques conseils pour mieux réaliser vos travaux. Toutefois avant de vous lancer dans l’aventure, ouvrez des journaux, regardez leur composition, leur structure, tout ce qui attire le regard. Certains vous séduiront d’autres vous rebuteront... … Alors au moment de votre réunion de rédaction pensez à vos futurs lecteurs. C’est là que tout se décidera : – choix des articles et de la maquette, – choix des traitements et de l’iconographie. Une fois les tâches réparties, imprégnez-vous des quelques recommandations qui suivent, et n’hésitez pas, vous êtes des journalistes.

Ouvrez les journaux et les magazines D’abord, vous achetez un journal. Plusieurs journaux. Feuilletez-les : ils sont bien différents les uns des autres. Leur format, leur style, leurs titres ou leurs photos : tout diffère. Une seule chose leur est commune : ils ont chacun une personnalité, une unité de ton et une cohérence qui leur sont propres. Voyez ce titre, à la une. Mesurez son étendue et sa portée. Regardez ici la place que tiennent les photos. Tiens ! là, il n’y en a aucune. Appréciez la fantaisie de cette mise en page. Et l’austérité de celle-ci, brrrr ! Suivez la rubrique gastronomique, au fil des jours (aucun risque de grossir). Souriez à la lecture de ce surtitre, tout plein d’humour. Evaluez la surface de pub. C’est le nerf de la guerre. Vous le savez bien. Examinez « à la loupe » les bons ou les mauvais caractères. Offrez-vous une brochette de brèves le long de ce gros article qui vous fait peur. Cherchez comment l’information, au bout du compte, est « habillée ». Dénombrez les colonnes, les lignes, les mots, les signes... Démontez tout. Et amusez-vous à remonter la une vous-mêmes. Vous verrez bien. Vous y voyez plus clair, beaucoup plus clair, jetez-vous à l’eau : le prochain journal, c’est le vôtre!

Utilisez toute la palette des genres Le genre journalistique est lié au moyen dont l’information est collectée et à son mode d’écriture ou de réalisation. Voici les principaux genres. La brève répond en un minimum de mots aux questions essentielles : qui ? quoi ? quand ? où ? éventuellement : comment ? et pourquoi ? C’est une information sans titre sur un fait d’actualité. Une brève est rarement seule, mais présentée dans un ensemble de brèves. Le reportage constitue le genre journalistique par excellence. Il s’agit de rapporter des informations collectées au plus près de l’événement, dans le temps comme dans l’espace. Le reporter (francisé aujoud’hui en reporteur) doit s’imprégner au maximum d’un sujet : il est dans l’événement, faisant jouer tous ses sens perceptifs. Son mode d’écriture sera donc très descriptif, utilisant un vocabulaire coloré, qui donne à voir au lecteur. Celui-ci doit avoir l’impression « d’y être ».


L’interview consiste à interroger quelqu’un de représentatif d’un sujet, ou tout au moins quelqu’un dont les propos sont censés être significatifs. Ce genre est très approprié au souci de vulgariser car il fait appel au langage parlé et à la spontanéité. Il est donc explicatif et donne à entendre. Le compte rendu résume un fait – spectacle, ouvrage ou audience de tribunal, par exemple. Le journaliste rend compte sous la forme d’un récit, dans un style synthétique, il donne à comprendre. L’enquête recourt à ces trois genres. C’est plutôt l’artillerie lourde, elle vise à cerner un sujet de manière approfondie, à faire le point sur une question. Voir, entendre, comprendre. Le billet est un article d’humeur, qui se veut souvent d’humour. Genre périlleux par excellence, il mélange légèreté et gravité, dans un style elliptique. Il interroge en donnant à réfléchir. L’éditorial donne le point de vue de l’éditeur et même celui du journal ; on dit donc qu’il engage la rédaction. C’est l’écrit plutôt officiel, parfois pompeux, qui donne à penser en tirant plutôt vers l’avenir.

Sélectionnez l’information Quel que soit le genre de l’article qu’on choisit d’écrire, il faudra prévoir un temps pour rassembler des documents, rechercher des sources, recueillir les informations qu’on rédigera. Avant de se lancer dans l’article, déterminer un angle (exemple : si je veux faire un article sur une radio locale, je peux retenir l’organisation de la station ou le portrait du rédacteur en chef ou l’histoire de cette radio, ou plusieurs de ces angles traités dans des papiers séparés). Pour un reportage, se documenter auparavant sur le sujet choisi, prendre quelques rendez-vous par téléphone (mais pas trop !) pour inclure une ou des interviews. Pour une interview : bien choisir l’interviewé, préparer quelques questions mais se laisser guider par l’évolution de l’entretien. Emporter un magnéto mais veiller à ne pas enregistrer trop de choses.Limiter le temps de l’interview. Se munir surtout d’un carnet pour prendre des notes bien organisées. Ouvrir ses yeux, ses oreilles et sa mémoire, et noter les détails qui rendront vivantes les situations (un silence qui s’établit, la grimace d’un interlocuteur, la qualité de l’atmosphère dans une réunion, etc.). Penser toujours à l’article qu’on va écrire : se concentrer sur l’information dont on a besoin et laisser de côté ce qui n’est pas dans l’angle choisi. Ne pas remettre à plus tard la rédaction de l’article et utiliser sa mémoire encore toute chaude!

Soignez votre lecteur Accrocher et intéresser le lecteur est un art. Il s’apprend. Il utilise quelques ficelles bien utiles à connaître. Toujours se souvenir du public auquel on s’adresse : Quels thèmes peuvent l’intéresser ? Comment les aborder ? De quelles informations dispose-t-il déjà sur le sujet ? Avant de rédiger, bien définir le « message essentiel » de l’article : après avoir réuni toutes les données nécessaires, on doit pouvoir écrire en quelques mots l’idée fondamentale que l’on veut communiquer. Ce message doit arriver rapidement dans l’article. Eviter d’introduire longuement le sujet. Penser au lecteur qui risque de se lasser. Trouver un fil conducteur : Il structure l’article, évite les répétitions, fournit un plan. Dans les journaux, souvent, le plus important est placé au début (qui ? où ? quand ? pourquoi ? comment


?). Puis viennent des développements successifs qui précisent l’information par ordre d’intérêt décroissant. Être vivant ne pas hésiter à intercaler dans le corps de l’article de courts extraits d’interviews ou d’opinions en style direct, privilégier le présent, originalité et humour sont des ingrédients précieux. Être clair et concis expliquer les sigles utilisés, présenter, même brièvement, les personnes interviewées ou citées, faire des phrases courtes, travailler la densité ; pas de tournures inutiles du genre « il convient également de souligner », « notons encore », etc. SOIGNER SIX POINTS IMPORTANTS : Le titre : Important car il donne envie de lire l’article. Il peut être plutôt incitatif (titre amusant ou bizarre qui renseigne peu sur le contenu de l’article) ou plutôt informatif (beaucoup de renseignements sur l’essentiel de l’information traitée dans l’article). Il peut être précisé ou renforcé par un surtitre et un sous-titre. C’est souvent plus facile à plusieurs, une fois l’article rédigé. Le chapeau : Quelques lignes de texte. Elles résument l’essentiel de l’information et incitent à lire le reste. L’attaque : C’est la première phrase de l’article proprement dit. Souvent une phrase bien travaillée, parfois un ou quelques mots. Il faut débuter sans hésiter : originale, brève et rythmée, l’attaque accroche le lecteur. Les intertitres : Quelques mots qui jalonnent le texte de l’article toutes les trente à quarante lignes. Ils sont souvent tirés du texte. La chute : C’est la dernière phrase de l’article. Souvent une phrase courte et travaillée, comme l’attaque. Importante car c’est l’impression finale que le lecteur garde de l’article : au bout du compte, quel sentiment veut-on lui laisser ? Les légendes et les sources : À ne pas oublier si vous proposez des photos ou dessins.

Mettre en page, c’est faire respirer votre journal

La page est une image (par forcément sage), et votre mise en page, belle et attrayante, incitera le lecteur à plonger, sans hésiter, dans le vif du sujet : l’information.


La mise en page tient à la fois de l’art et de la technique. Elle doit allier, en un même mouvement, trois qualités de base : La lisibilité : ne pas entasser le maximum de choses dans le minimum de place; faire attention à l’espace vide autour du texte (les blancs) on « aère »...; éviter une trop grande masse de texte d’un bloc; couper le texte par des intertitres, des alinéas...; hiérarchiser l’information et placer les articles, selon l’importance qu’on leur accorde, dans la page et dans le journal; ne pas jongler avec les polices de caractères (monotonie ou trop grande diversité). L’équilibre : éviter la juxtaposition gratuite des textes à l’intérieur d’une même page; adapter le titre à l’article qu’il introduit (grosseur, genre...); choisir avec soin l’emplacement d’une photo, d’une illustration (sans les multiplier...); éviter les symétries faciles (horizontales, verticales...); veiller à harmoniser la force de corps (grosseur du caractère) et la justification (largeur de la colonne) L’unité : organiser l’ensemble d’une page, comme l’ensemble du journal, pour avoir un tout ordonné et cohérent; choisir d’utiliser le même « ton », le même style, dans la présentation, le titrage...; le tout doit être un juste équilibre entre visuel et rédactionnel.

Pour aller plus loin Faire son journal au lycée et au collège, par Odile Chenevez, Pascal Famery et le Clemi, Victoire éditions, nouvelle édition 2005. Un guide pratique et concret pour les jeunes qui se lancent dans l’aventure du journal. Journaux scolaires et lycéens de Jacques Gonnet.- Éd. Retz. Pour ceux qui veulent tout savoir sur l’histoire et le contenu des journaux scolaires.


fiche conseils Réussir un journal scolaire Si informer c’est choisir, la première parution d’un journal scolaire est aussi l’aboutissement d’une succession de choix : public, format, contenu, pagination… voici quelques pistes pour vous y retrouver. Une structure

Avant même de commencer à créer votre journal, il vous faut décider du cadre dans lequel vous aller le faire: club presse, association, en indépendant… Cela influe sur le statut juridique de votre publication. Selon les cas, il faudra peut-être déclarer votre journal. Vous trouverez des renseignements très complets sur ce sujet auprès du CLEMI et de l’association « jets d’encre ».

Projet et ligne éditoriale

Avant d’écrire et de mettre en pages votre premier numéro, il vous faudra décider quel est votre « projet éditorial », savoir quel journal vous voulez faire, à quels lecteurs vous voulez vous adresser. Votre journal sera différent s’il s’adresse à vos copains, à vos parents, aux habitants de votre quartier. Le style de votre publication est également important. Votre journal sera-t-il satirique, plutôt littéraire, humoristique ou sérieux, ou même un mélange de tout cela grâce à des rubriques bien identifiées? C’est à vous de déterminer cette « ligne éditoriale ».

Moyens et périodicité

Ils sont fonction des moyens dont vous disposez qu’ils soient matériels ou humains. Le coût d’un quatre pages en noir, photocopié sur du papier ordinaire et d’un 48 pages couleur sur papier glacé ne sont bien évidemment pas les mêmes. La périodicité est importante. Il vaut mieux un journal plus mince qui paraît souvent et régulièrement, qu’un projet trop ambitieux qui devra être revu à la baisse. De même, allez-vous vendre votre journal? Quel en sera le prix? Combien d’exemplaires allezvous sortir? Allez-vous mettre de la publicité? Combien, où, comment la trouverez-vous? À quel prix la vendrez-vous? Pouvez-vous trouver des sponsors, des aides financières? Dès que vous manipulez de l’argent, il vous faut prévoir un trésorier qui se chargera de la partie financière. Si votre équipe est restreinte, vous serez sans doute obligé de cumuler plusieurs fonctions. Une bonne école d’organisation!

Compte à rebours

Une fois l’équipe constituée, elle décide, en fonction des moyens recensés, du format du journal, de son nombre de pages, de la date et du rythme de parution. Dès lors, un compte à rebours va permettre d’organiser le travail, de fixer les échéances de la fabrication: assemblage, tirage, corrections, relecture, mise en pages, rédaction et saisie des textes, pré-maquettes, conférence de rédaction.


Réussir un journal scolaire

De la forme…

Votre journal doit avoir une identité: un logo, un titre, une maquette, des identifiants de rubriques… Repérez le (s) bon (s) dessinateur (s) de l’équipe, ils ont leur rôle à jouer. Sans chercher l’original à tout prix, ne copiez pas le premier journal qui vous plaît — mais étudiez la mise en pages et les Une de quotidiens, d’hebdomadaires, de magazines -, faites de nombreux essais, propositions. Apportez beaucoup de soin à la Une, c’est la vitrine du journal. Éventuellement, faites appel à un professeur d’arts plastiques qui pourra vous conseiller. Déterminez votre « charte graphique »: nombre de colonnes — elles facilitent la lecture et dynamisent les pages -, projets de gabarits — modèles de pages qui comportent les emplacements de la titraille, du texte, des illustrations, de leurs légendes — que le lecteur retrouve au fil des numéros, choisissez vos caractères (attention pas plus de trois pour une bonne lisibilité), la force des titres, des sous-titres…

… au contenu

La conférence de rédaction s’attache au contenu des pages. On décide des rubriques, du travail de chacun en ce qui concerne le contenu. On choisit les genres journalistiques les mieux adaptés: reportages, interview, enquête, brèves… Le « chemin de fer » va répartir la matière, page par page en prenant en compte les impératifs techniques (pages en vis-à-vis, en couleurs…) Répartissez vous le travail, les meilleurs en grammaire et en orthographe seront très utiles comme secrétaires de rédaction. Ils reliront les textes, les corrigeront, couperont, sans les mutiler, les textes qui « dépassent » de la page où ils doivent figurer. D’autres, passionnés de photo, se chargeront des illustrations, là encore les dessinateurs trouvent leur place. Attention si les images sont une partie essentielle du journal, elles doivent être les vôtres. Ne pillez pas les autres. C’est interdit et votre pertinence en souffrirait. Si vous êtes contraints d’utiliser une image existante, assurez-vous que vous en avez le droit et citez vos sources.

Entre deux parutions

Lorsqu’un numéro est paru, mettez-le « à plat », examinez-le, critiquez-le, mais de manière constructive. Ne vous bornez pas à un « Nul! », cherchez comment vous auriez pu faire mieux et mettez vos résolutions en œuvre dans le numéro suivant.

Pour en savoir plus

Fiches infos - les genres journalistiques, l’écriture journalistique. Fiches conseils - réussir un article, réussir une photographie, réussir une infographie; Fiches techniques - les fonctions de la mise en page, les fonctions de l’illustration, éléments de typographie. Site Internet - www.clemi.org; - www.jetsdencre.asso.fr Livre Faire son journal au lycée et au collège Odile Chenevez et Pascal Famery avec le CLEMI, Victoires éditions Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site www.pressealecole.fr


fiche technique Du papier à la mise en page Depuis le début des journaux, les techniques de fabrication influencent l’évolution des styles de mise en page. Découvertes, progrès techniques entraînent des changements. Les conditions actuelles de fabrication des quotidiens ont généralisé l’utilisation de prémaquettes et conduits à des simplifications typographiques. Mise en page et charte graphique

Tous les éléments de la mise en page: justification des colonnes, choix des caractères (des textes, des titres, des intertitres des chapôs), style des encadrés, utilisation ou non de trames de fond, style des illustrations sont fixés par la charte graphique. Celle-ci a été définie en fonction de la formule rédactionnelle du journal. Ces critères de mise en page ont pour corollaire des normes mises en place pour la rédaction: longueur maximum des articles, utilisation ou non de chapôs ou d’accroche. Tout ce travail en amont, qui utilise la plupart du temps la technique de composition par cartons, fréquente en PAO, permet de gagner du temps. On retrouve là une constante dans le monde de la presse.

Le papier

La force ou le grammage donne le nombre de grammes au m² de papier. La main désigne, à poids égal, l’épaisseur du papier qui peut être mat, satiné ou brillant. Quant à sa blancheur, elle n’est jamais pure, elle tire vers le gris, le bleu, le jaune. On utilise parfois aussi du papier de couleur.

Les formats des journaux

Le grand format a tendance à disparaître au profit du tabloïd ou demi-format, proche du A3. Le Berlinois est un format intermédiaire, c’est celui des journaux alsacien, par exemple. En dehors du monde des quotidiens, celui des magazines a adopté tous les formats proches du A4. Plus petit encore, proche du A5, le format de poche a été choisi par des journaux de télévision. Le choix du format induit la mise en pages. Nombre des colonnes et diversité des articles sont à l’évidence plus grands dans un grand format ou un berlinois que dans un A4! Le rapport texte/illustration y est aussi différent.

Servir l’information

Le but d’une mise en page est de valoriser la publication, de rendre visible le projet rédactionnel. La mise en œuvre des techniques graphiques permet de concevoir une forme qui incite à la lecture du journal et la facilite. La mise en page s’inscrit également dans le déroulement du journal, conçu en fonction des contenus, de leur hiérarchisation. La signalétique (haut de pages, repérage des articles impor-


Du papier à la mise en pages tants, identification de l’information et du commentaire…) doit être claire. L’uniformité est soporifique, il faut savoir réactiver l’intérêt du lecteur en alternant les différents types de lecture.

Marier les éléments graphiques

Mettre en page c’est aussi chercher l’harmonie des couleurs, bien utiliser le blanc, toujours penser à la lisibilité du texte. Si on est en noir et blanc, il faut jouer de ses différentes valeurs, noir des titres, gris du texte, blanc des intervalles. Une bonne mise en page marie et utilise à bon escient tous ses éléments constitutifs: illustrations, textes (surface, emplacement des caractères, largeur des colonnes, habillage), titraille (caractères et tailles, nombre de colonnes, surface occupée), habillage des articles (chapô ou non, accroche ou non, intertitres, encadrée, paragraphes, signatures), blancs. Les additifs graphiques (filets, pictogrammes, cabochons, lettrines, fonds, puces, noir-au-blanc ou à la couleur) participent à la structure de la page. Ils attirent l’œil, enrichissent la mise en page. Attention cependant à ne pas trop multiplier les éléments, le message ne doit pas être brouillé. Élaborer une mise en page Une bonne mise en page ne se réussit pas d’emblée. Agencer textes, illustrations et autres éléments graphiques d’une manière harmonieuse, agréable à lire demande plusieurs étapes. On met d’abord au point un projet d’ensemble (rough) qui donne les emplacements des masses dans le gabarit de la page, en tenant compte du nombre de colonnes désiré. La mise en place des articles, des illustrations, la mise au point des titrailles et habillage, des éléments graphiques se réalise ensuite. Pour les quotidiens, une mise en page stricte, à partir de fonds de pages, favorise la rapidité du travail. Les magazines ou les séquences magazine au sein d’un quotidien peuvent bénéficier d’une mise en page plus souple, d’une mise en scène plus élaborée. Quant à la mise en pages de la Une, elle doit, bien entendu, faire l’objet de soins attentifs.

Tenir compte du contexte

Au-delà des aspects techniques, une bonne mise en page prend aussi en compte le monde «extérieur», celui des lecteurs. Dans un monde où l’image tient de plus en plus de place, ou tout va de plus en plus vite, ceux-ci ont besoin de repères, de clarté, de lisibilité. La mise en page doit les séduire, lire doit être un plaisir.

Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site : www.pressealecole.fr


fiche technique Les fonctions de la mise en page « La mise en page est la mise en ordre d’informations, hiérarchisées dans la page et dans la publication, présentées avec le maximum de qualité graphique de manière à retenir l’attention du lecteur » Louis GUÉRY, manuel de secrétariat de rédaction Contrairement au livre, le journal veut communiquer des messages différents, sans liens entre eux et d’importances inégales. L’organisation de l’espace du journal permet de présenter, de manière intelligible, toute une mosaïque d’information. Ainsi la mise en page a trois fonctions principales

Mettre en ordre, mettre en scène

Tout journal donne des centaines, voire des milliers d’informations, plus ou moins longues, des photos, des publicités qu’il est impensable de livrer en vrac. Or le lecteur n’aime pas le fouillis. Il faut donc les mettre en ordre et en scène, organiser l’espace du journal. Le lecteur évolue alors dans un environnement connu, où il sait repérer facilement et rapidement les informations qui l’intéressent. Le rangement, le classement se fait par rubrique: informations générales, régionales, départementales, locales, spécialisées… dans un quotidien régional par exemple. Le classement se poursuit ensuite à l’intérieur même des rubriques. Des repères visuels facilitent le repérage. Une attention particulière est portée à la Une, vitrine du journal.

Hiérarchiser les informations

Indissociable de la précédente, elle en est le prolongement, l’approfondissement. Elle se fait en fonction de critères propres à chaque publication. Il s’agit de dédier à chaque information, en fonction de son importance… la place qui lui revient dans une page: tête, pied… Elle permet de mettre en valeur tel article, telle illustration, tel encadré… Elle est à double niveau: dans l’ensemble du journal? indiquée par le sommaire et la Une?; dans la page (le haut est plus lu que le bas, articles de différentes tailles). Cette hiérarchisation est forcément subjective. Les critères de choix sont idéologiques, politiques, économiques, culturels, mais aussi géographiques.

Rendre évidente l’identité du journal

L’identité graphique et visuelle du journal fait qu’on le reconnaît au premier coup d’œil. Elle doit être en synergie totale avec la formule rédactionnelle. Elle vise à séduire le lecteur, faire du journal, dans son ensemble, page par page, ou double page, un tout agréable à regarder Il s’agit d’harmonie, de lisibilité, de choix de caractères, de répartitions des blancs, de dimensions des marges… Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site : www.pressealecole.fr


fiche technique Bien utiliser la couleur Textes et images n’ont pas le même discours et doivent être interrogés de manières différentes. La couleur relève d’un phénomène physique et perceptif, mais aussi d’une construction culturelle complexe. Elle est aussi fait de société. Il faut en être conscient lorsqu’on l’utilise dans un journal… sans oublier les problèmes de lisibilité.

Histoire et symboles

Chaque être interprète et ressent les couleurs selon sa culture, son histoire. Dans les miniatures médiévales, par exemple, la couleur sert à la construction et à la syntaxe de l’image. Certains peuples n’utilisaient les couleurs que pour leur valeur symbolique. Ainsi pour chez les Chinois le jaune était une couleur exclusivement réservée à l’empereur. Il symbolisait la sagesse et l’illumination suprême. Dans l’église catholique, la hiérarchie sacerdotale est figurée par des couleurs symboliques (pourpre pour le cardinal, blanc pour le pape). Pendant des siècles, le noir et le blanc ont été considérés comme des couleurs à part entière. L’articulation entre couleurs primaires et couleurs complémentaires, qui nous est familière, ne s’est imposée qu’au XIXe. Quant à l’opposition couleurs chaudes et couleurs froides, elle n’est que convention et fonctionne différemment suivant les époques et les sociétés. Au Moyen âge, par exemple, en Occident, le bleu est considéré comme une couleur chaude… Par ailleurs, la perception des couleurs dépend aussi du vocabulaire acquis pendant l’enfance, comme l’a prouvé une étude faite dans une tribu de Papouasie.

Terminologie

La teinte est la couleur pure. Une même couleur peut être claire ou obscure, c’est la valeur, la tonalité. La saturation est la proportion de couleur pure.

Trois fonctions

Mal utilisée, la couleur tient vite du bariolage. Mieux vaut ne l’utiliser que si elle apporte un plus. Si elle n’a pas valeur de document unique, mieux vaut une bonne photo en noir et blanc qu’une mauvaise image couleur. Dans la presse la couleur permet: - d’identifier. Le lecteur se représente certaines scènes dans la diversité de ses nuances. - de hiérarchiser. Elle valorise un élément choisi dans la page; permet de jouer des contrastes. On hiérarchise l’information à l’aide du grand du moyen, du petit, du gras, du maigre (pour les titres par exemple). De même, on peut jouer avec les tons, du plus foncé au plus clair. - de symboliser. Il faut alors connaître l’action physiologique et symbolique des couleurs pour pouvoir en jouer. Par exemple, les couleurs chaudes (rouge, orangé, jaune) attirent la sympathie,


Bien utiliser la couleur

Couleur et lisibilité.

L’utilisation de la couleur ne doit pas se faire aux dépens de la lisibilité. Dans une combinaison texte-couleur, la lisibilité vient du contraste, maximale pour le noir sur blanc, minimale avec du jaune sur du blanc. Plus les couleurs du texte et du fond sont proches, moins le texte est lisible. À taille égale, une police sans empattement préserve mieux l’intensité de la couleur. Ainsi pour les titres et textes, les couleurs pâles, le jaune en particulier, sont quasiment illisibles. Pour créer un sentiment d’harmonie, on utilise des couleurs proches, voisines sur la roue chromatique. A contrario, pour donner de l’éclat, de l’intensité, on joue du contraste (couleurs en vis-à-vis). La prudence s’impose aussi lorsque l’on place du texte sur une illustration. Il faut bien analyser l’image avant de choisir l’emplacement. Les caractères doivent être suffisamment gras. À défaut, il faut prévoir une réserve pour le texte. Par contre, une couleur d’appoint bien choisie peut rendre attrayante une page, tout en jouant sur la hiérarchisation des informations

Tenir compte du blanc

Le blanc et la couleur sont des éléments de mise en page. Le blanc contribue à l’équilibre de la page, met en valeur, fait paraître le noir plus noir, le gris plus gris… Facteur de lisibilité, il attire l’attention sur ce qu’il isole, repose l’œil, mais il ne doit pas focaliser l’attention. Ainsi, une bonne mise en page recherche l’équilibre entre les illustrations, le texte, les titres et la publicité, en prenant en compte le blanc.

Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site : www.pressealecole.fr


fiche technique Texte et mise en page Le texte est, avec l’illustration, le principal constituant d’une page. Organisé en colonnes, il apparaît sous différentes justifications. Sa mise en page doit tout mettre en œuvre pour faciliter la lisibilité. Colonnes et justifications

Le propre du texte d’un journal est d’être organisé en colonnes verticales, séparées par des blancs. Leur nombre varie selon le format, le style du journal (moins pour les magazines, plus pour les journaux d’actualité), les pages ou même à l’intérieur d’une page, selon la rubrique. Pour le confort du lecteur, elles ne doivent être ni trop étroites, ni trop larges (entre 3,6 et 16,7 cm ou 70 caractères). La justification d’un texte est sa largeur. On dit qu’une ligne est justifiée lorsqu’elle occupe la totalité d’une ou de plusieurs colonnes. Si sa largeur est trop petite, l’espace entre les mots est vite disgracieux. Si un élément de texte, un encadré (ou même une illustration) sont sur des colonnes de largeurs différentes, on parle de fausse justification. Le drapeau (fer à gauche ou à droite) désigne un texte dont une partie n’est pas alignée. Il ne faut pas abuser du fer à droite, contraire à notre sens habituel de lecture. Il rend les textes vite illisibles Le texte peut aussi être centré. Aparté typographique, l’exergue désigne un texte qui n’est pas composé sur la totalité de la justification. On l’utilise pour les citations en tête d’un article; pour faire ressortir un élément d’un texte; pour résumer des passages de conférences, discours, rapport… dont on publie des extraits; mettre en valeur un jugement ou des considérations sur un texte publié. Un texte est en sommaire lorsque la première ligne du paragraphe est pleine et s’aligne sur la marge de gauche alors que les suivantes sont en retrait (un ou deux cadratins). Lorsque le texte épouse une forme géométrique ou irrégulière (cliché détouré d’un personnage, d’un paysage), on parle d’habillage. Il est aussi possible d’écrire verticalement, selon un angle, suivant un chemin dessiné, en arc de cercle. Attention alors à la lisibilité.

Le texte dans la mise en page

Le texte est une part essentielle d’une belle mise en page. Un bon choix de police (ensemble de caractères conçus pour fonctionner ensemble), une composition équilibrée et harmonieuse attirent l’œil du lecteur. Il faut donc éviter les trop grandes masses de texte, grises et peu attirantes. Illustrations, titraille, encadrés, blancs éclairent le texte. Le corps (taille du texte, mesurée du haut des jambages supérieurs au bas des jambages inférieurs) ne doit pas être trop petit, les justifications trop larges (Seules les légendes, textes assez courts supportent une justification relativement large pour une force de corps assez faible). L’interlignage ( distance, mesurée en points etre deux lignes de base de texte) aussi est important. En effet, l’attention du lecteur ne dépend pas que de la force du corps, mais aussi de la façon dont lettres, mots, lignes se détachent. À partir d’un certain lignage, les intertitres facilitent la lecture. Typographiquement, la force du corps n’est pas le seul paramètre à prendre en compte. Le blanc qui entoure l’intertitre a son


Texte et mise en pages importance. Les longs paragraphes doivent être coupés en alinéas. Les débuter par un renfoncement renforce la lisibilité. Proscrire de longs textes en caractères italiques, en gras. Typographiquement, on ne commence pas une colonne par une ligne creuse de fin d’alinéa (paragraphe) (veuve), et on ne termine pas une colonne par une ligne de début d’alinéa (orpheline). Le lecteur ne doit pas avoir à chercher la suite d’un texte. Dans l’architecture de la page, il faut donc bannir les complications inutiles, éviter les escaliers (titres et inters mal placés qui visuellement donnent l’impression de marches d’escaliers), proscrire les suites à l’américaine (colonnes de la fin d’un article couvertes non pas son titre, mais par le texte d’un autre article parfois séparé par un filet). De même, le début de l’article doit être proche de son titre. Dans une mise en page, des filets (trait qui sépare ou circonscrit des éléments de page), qui agissent comme des balises, peuvent guider l’œil du lecteur ou attirer son attention sur des parties spécifiques du texte. Horizontaux, ils l’aident à identifier l’information et à en distinguer les constituants. Verticaux, ils divisent les colonnes de texte. Ils existent dans un grand nombre d’épaisseurs et de style. On peut utiliser des filets gras sous un lettrage maigre et inversement.

La lettrine et ses règles typographiques

Une lettrine est la lettre majuscule initiale d’un article. Sa force est supérieure à celle du texte et on peut la placer de différentes façons: - alignée en tête, c’est la plus courante. Le sommet de la lettrine s’aligne avec la première ligne du texte et avec les débuts de lignes: - alignée en pied. La base s’aligne sur la base de la première ligne et, à gauche, sur les débuts de lignes; - débordante. La base de la lettrine s’appuie sur deux lignes au minimum et le sommet dépasse de la première ligne. À gauche, elle s’aligne sur les débuts de lignes; - alignée en pied et décalée. La base s’aligne sur la première ligne du texte, mais avec un renfoncement plus ou moins important; - décalée sur plusieurs lignes. Elle est alignée en tête, sur plusieurs lignes, mais avec un renfoncement plus ou moins important; - Dessinée soit avec des motifs en rapport avec les sujets traités, soit sur une photo. Dans ce cas, c’est l’héritage direct des lettrines enluminées des manuscrits du Moyen âge. La lettrine doit aussi obéir à quelques particularités typographiques. La fin du mot est toujours en capitales. Si la lettrine est un mot à elle seule (À, par exemple), on met le second mot du texte. Pour des raisons esthétiques, le paragraphe ne doit pas être trop court; pour les mêmes raisons, on évite les guillemets. Pas de chiffres, soit on l’écrit en toutes lettres, soit on remanie la phrase. Éditoriaux, tribunes comportent parfois plusieurs lettrines, elles sont alors de la même force et disposée de manière identique.

Pour en savoir plus

Fiches techniques - éléments de typographie. Livres -Manuel de typographie et de mise en page François Richaudeau Retz ; -Mise en page et impression (notions élémentaires) Yves Perrousseaux Atelier Perrousseaux éditeur. Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site : www.pressealecole.fr


fiche technique Les titres Les titres sont le principal élément du premier niveau de lecture. Vus avant d’être lus, ils structurent les pages, sont essentiels à l’identité du journal par leur présentation, leur ton et leur contenu.

Le titre… et la titraille

Le titre fait partie d’un ensemble (texte-habillage-illustrations) qui met en relation les différents éléments. La grosseur d’un titre doit être en rapport avec la taille de l’article. On évite aussi les répétitions au sein des différents éléments de la titraille qui ne sont pas tous ni de la même force ni de la même graisse. Ainsi le titre est souvent en gras, mais surtitre et sous-titre sont composés en maigre ou en demi-gras. L’illustration principale, vue en même temps, doit être en adéquation avec le titre.

L’emplacement dans la page

À chaque emplacement dans la page ses caractères et son corps. Le titre doit donc se couler dans un moule qui en fixe le nombre maximum. La force d’un titre dépend de sa justification (de sa largeur, un titre sur cinq colonnes est plus fort qu’un titre sur deux colonnes), mais aussi de sa place dans la page. Un titre sur trois colonnes en haut de page doit être plus fort qu’un trois colonnes en pied de page.

Les polices de caractères

Le nombre de polices est maintenant limité. Car, évolution paradoxale, alors que l’ordinateur permet d’utiliser facilement toutes sortes de polices, les designers ont choisi de n’en utiliser qu’un nombre restreint (par contre dans des années cinquante et soixante il était très diversifié). C’est parfois la même que celle du texte, en corps plus gros, plus gras ou plus maigre, italique… L’objectif est de rendre fluide la lecture qui ne doit pas détourner du sens.

L’emploi des capitales

On peut mettre les titres en capitales, mais dans ce cas, utiliser des capitales accentuées pour éviter les doubles sens. (APRES discussions par ex.). Comme les capitales sont moins lisibles que les bas-de-casse (minuscules), il vaut mieux alors se limiter à une ligne, courte.

Les coupes

Elles doivent respecter les structures grammaticales et logiques de la langue française (on ne sépare pas un article de son substantif, un chiffre et son substantif…), ainsi que les règles typographiques.


Les titres

La ponctuation

Ni point, ni point-virgule, ni virgule à la fin d’une ligne de titre.

Les formes et les dispositions

La ligne pleine occupe la justification totale du colonnage choisi. Le nombre de signes doit correspondre le plus possible à la longueur de la ligne. Les lignes centrées sont plus courtes que le colonnage, elles sont précédées et suivies d’un blanc de même longueur; Deux lignes décalées: par exemple, une à gauche, une à droite; Au carré, les lignes sont exactement de la même longueur sans coupe de mots. Encore plus difficile à réaliser que la ligne pleine. Les lignes en cul-de-lampesont inégales et décroissantes. Les lignes en pavésont composées comme un texte, les mots peuvent éventuellement être coupés en fin de ligne. En fer à gauche ou en fer à droite, le début de chaque ligne est aligné sur la marge de gauche ou de droite. À noter, compte tenu de nos habitudes de lecture, les titres au fer à droite sont moins lisibles.

Les titres fantaisies

Les lettres fantaisies peuvent être des lettres qui se chevauchent, en perspective, épousant des formes géométriques, combinées avec des dessins, insérés dans l’illustration… L’informatique a rendu ce genre de titres très facile à réaliser. Ils ne sont pas les bienvenus dans toutes les séquences du journal, mais ils peuvent trouver une place en pages magazine par exemple.

Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site : www.pressealecole.fr


fiche conseils Réussir un article De la collecte de la matière première, l’information, à la mise en forme, l’écriture et la relecture, voici quelques pistes qui vous aideront à mettre en forme et à rédiger un article. Recueil de l’information et prise de notes

Pour écrire un article, il faut avoir de la matière. Le premier travail est souvent celui de la documentation. Cela permet d’être plus pertinent et plus efficace lorsqu’on est sur le terrain du reportage, face à la personne interviewée ou au téléphone… Il faut alors savoir vaincre son éventuelle timidité, aller au-devant des gens, se présenter, les questionner, demander leurs noms. Ne pas interrompre trop tôt une conversation téléphonique. Prendre son temps peut être fructueux, les renseignements les plus intéressants ne viennent pas forcément dès les premières minutes. S’organiser est aussi indispensable, il faut être à l’heure aux rendez-vous, gérer son temps (délais de transport, pour écrire son article et le rendre en temps en heure…) Toujours penser à l’illustration de son sujet : photographie, dessins, infographie. La préparation d’un article passe aussi par une bonne prise de notes. Elle permet: - de donner des détails qui densifient le papier; - des propos rapportés avec justesse qui font de bonnes citations; - des impressions, des sensations éprouvées et dont la mémoire de garde pas forcément une trace précise; - des idées fugitives qui pourront être exploitées lors de la rédaction. Techniquement, pour noter un maximum d’éléments, il faut utiliser des abréviations, supprimer les mots inutiles, sélectionner le plus important (ce qui est nouveau, significatif, percutant…) Il faut noter très précisément les noms propres, les dates, les chiffres, les sigles avec leur signification, les références, les mots compliqués. Ne jamais hésiter à demander des explications supplémentaires lorsqu’on ne comprend pas. Penser aussi à faciliter sa relecture avec des ajouts graphiques, des mots soulignés, entourés, des traits en marge… Après le reportage ou l’interview relire rapidement ses notes pour s’assurer qu’elles sont lisibles. Éventuellement, si l’on manque d’expérience, travailler en binôme, voire en petit groupe. Par exemple, lors d’une interview, l’un notera tandis que le second relancera l’entretien avec une autre question. L’emploi d’un magnétophone peut être rassurant, mais testez auparavant piles, cassette, micro. S’astreindre malgré tout à prendre des notes, le décryptage d’une cassette est un travail long et fastidieux. L’enregistrement sera là en secours.

« Quoi de neuf? »

Tout journaliste, même en herbe est un chasseur de nouvelles qui doit être à l’affût du "quoi de neuf? ". Dans l’absolu, c’est la révélation, le fameux " scoop ". Si l’événement ou le sujet est déjà connu, les articles peuvent apporter des compléments, des développements, des éclairages, des opinions… On donne l’information la plus complète et la plus précise possible. Beaucoup de textes nécessitent des informations pratiques (lieu, jours et heures d’ouverture d’une exposition par exemple) qui sont essentielles pour le lecteur.


Réussir un article

Prendre en compte le lecteur

Au-delà des caractéristiques du public que l’on vise dans son journal et qui doivent être prises en compte lors du choix des sujets, il faut toujours intéresser son lecteur. En règle générale, il faut respecter « l’intérêt humain », c’est-à-dire la vie sous tous ses aspects. L’information est le contraire de l’abstrait, de la théorie, du concept. Le lecteur doit disposer de tous les éléments qui permettent de la comprendre. Il aime aussi être surpris, intrigué, cela stimule son intérêt.

Une mise en forme indispensable

Le journalisme est une succession de choix. Choix des sources, d’un angle, des informations, d’un genre rédactionnel, d’une longueur pour l’article, d’un ton, d’un titre, des illustrations… Mais dans tous les cas, l’information essentielle doit être en début de papier. Un article n’est ni une rédaction, ni une dissertation. D’emblée, il faut persuader le lecteur de faire l’effort de lire ce que l’on a écrit. Avant de commencer à rédiger, il faut se poser les questions de base (qqcoqp ou qui, quand, comment, où, pourquoi). L’article doit y répondre sinon le lecteur ne disposera pas des informations nécessaires à la compréhension de ce qu’on relate. Il faut ensuite trouver une façon de présenter le sujet traité. L’exhaustif est fouillis et de toute façon trop long. Il faut donc « angler son sujet » et se tenir à cet angle. Un article doit aller d’emblée à l’essentiel, avant de développer l’information. Il adopte donc la « structure pyramidale inversée ». On ne rédige pas un compte rendu comme un reportage, une interview comme un portrait… Il faut donc trouver le genre journalistique qui convient. Et ne pas mélanger information et commentaire. Quant au texte, il utilise des phrases courtes, précises, concises. Penser à l’axiome, une idée, une phrase. Il faut en varier la structure, éviter les paragraphes trop longs. Cela évite que le lecteur, qui se lasse vite, ne « décroche ». Utilisées à bon escient, des citations rendent l’article plus vivant, plus proche du lecteur. Le vocabulaire doit être précis, vérifier les définitions en cas de doute. Penser à l’attaque, à la chute de son papier, à son habillage (titre, surtitre, chapô, intertitre).

Ne pas oublier les fonctions du titre…

Qui sont: accrocher le regard, donner l’essentiel en un coup d’œil, favoriser les choix, donner envie de lire, structurer la page, hiérarchiser les informations. Un bon titre est clair, immédiatement compréhensible, court, nerveux, direct, proche du lecteur, sans questionnement, précis, sur mesure (ne s’applique qu’à un seul article), original, adapté au genre.

Après l’écriture

Si on dispose d’un peu de temps, laisser « reposer » l’article et le relire un peu tard, de préférence à voix haute. Vous repérerez très facilement ce qui accroche. Faites-le relire par un ami, un parent qui jouera le rôle d’un premier lecteur critique. Vous verrez, c’est un bon moyen pour progresser car c’est très enrichissant et stimulant.

Pour en savoir plus

Fiches conseils: réussir une photographie, réussir une infographie, Fiches infos: l’écriture journalistique, les genres journalistiques. Fiches techniques: l’habillage des articles, les fonctions de l’illustration. Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site www.pressealecole.fr


fiche technique « L’habillage » des articles Une bonne architecture et un « habillage » rigoureux des articles sont les deux garants de la lisibilité d’un journal. L’ « habillage » de l’article comprend le chapô, les intertitres, l’attaque et la chute du papier, les encadrés, les légendes des illustrations, c’està-dire les éléments de lecture rapide du lecteur. Socle de la mise en pages, il structure, aère le texte, en multiplie les entrées. Chaque publication a son style d’habillage qui confère au journal son identité visuelle.

Le chapeau (ou chapô).

Situé entre le titre et l’article, il doit donner envie de lire. Il s’utilise à partir de deux feuillets. Sa longueur est fonction de l’article, mais aussi de sa forme graphique. Composé dans une police différence et un corps plus fort que celui du texte, souvent en gras, le chapô aide à trouver l’équilibre entre les gris, les noirs et les illustrations. Trois justifications sont possibles: - sur une colonne juste avant le départ du texte; - sur deux ou trois colonnes, le titre court alors sur un nombre supérieur de colonnes; - sur la même largeur que le titre (chapô sous-titre). On distingue deux catégories de chapô. Informatif, il répond aux questions de référence, précise l’angle de l’article, résume l’information, situe le contexte. Dans le cas d’une enquête en plusieurs volets, il résume les épisodes déjà parus. Incitatif, il donne l’idée générale du papier, son angle, le ton.

L’intertitre ou « inter ».

Il s’utilise pour les articles qui font plus d’un feuillet. Placé entre deux paragraphes, séparé par un blanc, ce qui le rend très lisible, il est composé dans un corps supérieur de celui du texte, parfois en gras. Il aère le texte, en casse le gris. Entrée possible dans l’article, généralement incitatif, il relance aussi l’intérêt du lecteur. On ne place jamais un intertitre en début d’article, en tête ou en pied de colonne. Pour un bon équilibre visuel de la page, on évite de mettre deux intertitres côte à côte sur deux colonnes contiguës. On proscrit aussi les « escaliers » (trois ou quatre intertitres disposés dans les colonnes du texte comme des marches d’escalier). On ne les utilise pas dans des interviews dont la lecture est déjà rythmée par les questions-réponses. Dans un article long, on utilise si possible des inters qui comptent le même nombre de lignes. Comme pour les titres, on ne met pas de point, point-virgule ou virgule en fin de ligne. Les citations sont mises entre guillemets. Souvent très court, parfois un seul mot, l’inter est fidèle au texte et évocateur. Son emplacement définitif est souvent déterminé lors de la mise en pages, mais il précède toujours ce à


« L’habillage » des articles quoi il se réfère. On veille également à ne pas utiliser les mêmes mots dans d’autres inters ou d’autres éléments de la titraille. Cette règle s’étend aux titrailles et inters des articles d’une même page voire même de deux, en cas de double page sur un même sujet par exemple.

L’inter « sous-titre »

Beaucoup plus didactique que l’inter, il est synthétique et s’utilise pour les dossiers, une revue de presse, une synthèse d’actualité ou encore une longue interview. Il joue le rôle d’une tête de chapitre, résume ou annonce ce qui va être développé ensuite. Il se place donc entre les deux parties du texte qu’il rythme.

L’accroche

Souvent appelée à tort exergue, elle est rare dans les quotidiens, elle s’utilise surtout pour les périodiques de format proche de l’A4. Sa fonction est proche du chapô incitatif. Forte respiration visuelle dans le texte, c’est une entrée qui complète la titraille. Ce sont plusieurs lignes en corps beaucoup plus gros que celui du texte, et même que le chapô. Elle éclaire le texte hors illustrations. Elle est aussi souvent séparée du texte par du blanc, et des filets (noirs ou couleurs). Elle reproduit une formule choc, une phrase significative, reprend une citation ou partie de citation.

Les encadrés, aussi appelés hors-texte

Petits articles (moins d’un feuillet) titrés, mais sans chapô ni inters. Un article peut avoir plusieurs encadrés. Entrées possible dans un sujet, ils mettent en valeur des informations. Ils permettent également de réduire le texte de l’article principal en traitant un aspect du sujet ou en donnant un complément d’information, un exemple concret, un ou plusieurs témoignages, une anecdote, des renseignements pratiques, une chronologie. Ils aèrent et diversifient la mise en pages.

Les paragraphes

Ils brisent le gris du texte, rythment la lecture, permettent au lecteur de se raccrocher (s’il a sauté quelques phrases), relancent l’intérêt pour le sujet. Pour rompre la monotonie, on fait varier la longueur des paragraphes, on met les citations en italiques.

Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site : www.pressealecole.fr


fiche technique Cadrer, légender Si on a choisi une photo pour illustrer un article, avant de la mettre en page, on la cadre – détermine la partie d’une photo qui va être publiée – et on la légende. Texte court qui accompagne l’image, la légende, l’explique, la commente ou la complète. La relation texte-image est très importante.

Cadrer, recadrer

Dans le processus de mise en pages, tout cadrage est en fait un recadrage car, en appuyant sur le déclencheur, le photographe a déjà cadré sa photo. De plus, avant de la donner, il a déjà éventuellement procédé à un recadrage. Le secrétaire de rédaction utilise bien souvent la photo telle quelle. Il est cependant amené à la recadrer pour: - différencier une photo d’agence distribuée à des centaines d’exemplaires. Les besoins peuvent être différents: un premier plan, une certaine perspective. Cela évite aussi qu’un document exactement semblable ne paraisse dans plusieurs publications; - mettre en valeur l’essentiel de l’information que l’on veut donner: gros plan pour un portrait, montrer où une personne évolue; - éliminer ce qui gêne la bonne lisibilité de la photo et qui parasite l’information; - adapter l’illustration aux besoins de la mise en page. On peut vouloir opposer une photo verticale et une horizontale; utiliser plusieurs photos de dimensions identiques… Attention, rien n’est plus facile que de déformer complètement le sens d’une photo en la recadrant, en supprimant un personnage important. Par nécessité de mise en page, on peut désirer inverser une photo. C’est possible, mais il faut s’assurer (en regardant l’image dans un miroir) qu’aucun élément ne devient illisible ou insolite.

Légender

Une illustration n’est pas complète sans sa légende, qui, pour le lecteur, est une entrée possible dans l’article. Le style d’une légende s’accorde avec celui de la publication. Une même photo peut donc être légendée différemment. Une bonne légende évite le pléonasme imagetexte, ne décrit pas la photo. Informative et explicative, elle apporte des précisions sur les lieux, les personnes qui figurent sur le document. Dans ce cas, il faut les situer exactement par des indications entre parenthèses. Il faut éviter que le lecteur ne se pose des questions dont il ne trouvera pas la réponse. La légende peut aussi apporter une précision, une information supplémentaire. Elle permet d’expliquer, de préciser une photo ambiguë qui pourrait illustrer plusieurs articles. Sous un portrait, ce peut être une citation.


Cadrer, légender Une légende développée, qui répond aux questions de référence peut, avec sa photo, et un petit titre, se substituer à un article plus long (dans le cas d’un reportage photo, par exemple). La légende peut aussi être incitative, intriguer le lecteur, le pousser à lire l’article. Si la photo est signée, ne pas oublier le « crédit photo ». Visuellement, dans la mise en page, la légende ne doit pas être éloignée de l’illustration. Sa présentation peut revêtir plusieurs formes. Elle peut être: - sous la photo, sur la justification correspondant à sa largeur; - sous la photo mais sur une justification plus petite; - au-dessus de la photo, sur une ou deux colonnes, accompagnée dans ce cas d’un petit titre (photo-légende); - à côté de la photo; - disposée sur un fond. Les lignes peuvent être: - au fer à gauche; - au fer à droite; - centrées; - en cul-de-lampe; - au carré.

Pour en savoir plus

Fiches techniques - l’illustration - les fonctions de l’illustration - les fonctions de la mise en pages - la photographie dans la mise en page

Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site : www.pressealecole.fr


fiche technique L’illustration Terme souvent employé… et pourtant, la photo, le dessin, l’infographie… ne sont pas là pour éclairer une page, « illustrer » un texte, mais pour lui apporter plus de sens, d’informations.

Percutante, l’image frappe l’imagination plus que la lecture. Elle va droit au but, sans les nuances que peut prendre un texte. C’est une arme redoutable. Le langage de la photographie n’est pas universel (a contrario de celui des icônes). Elle n’est pas objective. La manier avec compétence, avec honnêteté suppose d’en être conscient. Polysémique, une photo peut être interprétée de bien de façons. Ce qui est une richesse dans le cas de l’illustration, mais un handicap lorsqu’il s’agit d’information.

L’image n’est pas un langage universel

Certes, elle franchit plus facilement qu’une langue la barrière des mots, mais son langage est pauvre et limité. Elle pose plus de questions qu’elle ne donne de réponses. Elle montre sans rien dire. L’enfant « sage comme une image » reste silencieux. De plus: On n’apprend pas encore suffisamment à lire les images; Les lecteurs perçoivent les photos en fonction de leurs traditions et de leurs mœurs (lignes pour les Européens et les Arabes, couleurs pour les Asiatiques…); Chacun projette ses propres sentiments sur l’image.

L’image n’est pas objective

La photo est ambiguë, polysémique. On peut faire dire des choses contradictoires à une même photo dans différents journaux. Le texte, la légende qui accompagnent la photo peuvent en changer le sens. La mise en page, si elle n’influe pas sur le contenu et la signification du texte peut changer la signification d’une photo, en particulier dans la juxtaposition avec une autre. De plus, dans un journal, elle est le résultat d’une série de choix: - celui du photographe (angle, cadrage…); - celui du secrétaire de rédaction ou du maquettiste; - celui d’un nouveau cadrage lors de la mise en pages; - celui de la technique, du traitement de la photo. Une photo ne devient donc signifiante qu’en fonction de l’utilisation dans le cadre d’un montage, d’un récit photographique. Elle prend son sens par rapport aux autres (en comparaison, analogie, antithèse…); dans sa liaison avec le texte, le titre, la légende. C’est donc l’ensemble, titre, texte et image qui devient signifiant en fonction d’une mise en page. Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site : www.pressealecole.fr


fiche technique La photographie dans la mise en page La photo contribue au dynamisme de la mise en page. Indissociable du texte, elle se combine avec lui pour servir l’information. On met l’accent sur l’un ou l’autre, en fonction de la nouvelle à donner.

Choix des documents

Il est d’abord fonction du style du journal, telle photo courante dans l’un choquera dans l’autre. Autre critère primordial, sa valeur informative. Il faut choisir des photos qui apportent un élément nouveau, complémentaire par rapport au texte; qui témoignent. Si le document est exceptionnel sa qualité graphique peut passer au second plan. Par contre, à valeur informative égale, on choisit la « belle » photo. On privilégie aussi l’exclusivité, on publie de préférence des photos « maison », prises par des collaborateurs du journal.

Les erreurs à éviter

La place faite à l’illustration influe fortement sur le style de la mise en page. Ce dernier est également fonction de leur genre et de leur présentation (priorités aux photos verticales, horizontales, aux détourés, aux titres en surimpression…) L’harmonie des couleurs et des contrastes concourt à l’esthétique. Le respect du Nombre d’or (1,618) aide à construire une composition agréable à l’œil. Par contre, il faut éviter: - le déséquilibre, toutes les illustrations dans la partie gauche ou droite; - les « sentinelles », les photos disposées sur le pourtour de la page; - le rez-de-chaussée, la majorité des photos doivent être dans la partie supérieure de la page; - des regards vers l’extérieur, les personnages des photos doivent regarder vers le centre du journal et non vers le bord. Ils ne doivent pas non plus regarder un autre article.

Du document à la page…

Avant de trouver sa place au sein de la page, la photo subit un ou plusieurs de ces traitements: Le calibrage permet d’adapter la photo aux dimensions voulues par la mise en page. Au dos d’un document papier, on trace la diagonale après le choix du cadrage. On reporte la largeur choisie et on trouve la hauteur en levant la perpendiculaire. Avec le numérique, les logiciels permettent d’obtenir directement la hauteur d’une photo pour une largeur donnée. Les retouches corrigent les défauts techniques, éliminent un arrière-plan, suppriment des imperfections. L’ordinateur permet maintenant un travail précis et invisible. Le détourage élimine de la photo tout ce qu’on ne veut pas garder. Le cliché n’est plus rectangulaire ou carré et peut alors être habillé par le texte de l’article. Fenêtre et réserve. Une fenêtre est la suppression d’un endroit non signifiant d’une photo pour


La photographie dans la mise en pages y inscrire du texte (légende ou chapeau). La réserve ou défonce est un emplacement de la photo sur lequel on place du texte en surimpression. Effets spéciaux et montage. Le travail technique, soit à la prise de vue par des objectifs particuliers ou des filtres, soit au moment de la mise en pages avec des logiciels, permet d’obtenir de nombreux effets. Le montage agence plusieurs photographies ou éléments graphiques. La façon « d’imbriquer » les différents éléments (places et tailles) influe sur la manière de voir du lecteur.

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fiche conseils Réussir une photo Dans un journal, une bonne photo n’illustre pas, elle contribue à l’information. Sur le terrain, avant d’appuyer sur le déclencheur, il faut s’interroger : que veut-on montrer ? Qu’est ce qui est important ? Les réponses à ces questions vont permettre de choisir un angle (comme pour un article) et un cadrage. Se placer à la bonne distance

La bonne distance, c’est un à deux mètres des personnes situées au premier plan. Le zoom peut compenser, mais attention à la lumière et à la profondeur de champ (portion d’espace où l’image est nette).

Inscrire le sujet dans l’image, délimiter l’espace

Une vue d’ensemble place le sujet dans son environnement. Un plan moyen resserre sur le sujet principal, mais l’environnement est présent. Un gros plan insiste sur une partie considérée comme essentielle du sujet. C’est le cas du portrait qui, cadré serré, dégage la personnalité, valorise l’expression. Éviter les compositions symétriques, placer le motif principal sur une des lignes de forces de l’image (les lignes de forces partagent horizontalement et verticalement l’image par tiers). Cela donne vie et dynamisme au sujet.

Choisir son emplacement et son point de vue

Pour prendre une photo, il faut être stable, bien situé par rapport au sujet. De côté, de face, en hauteur… L’emplacement de l’œil ou de l’objectif détermine la perspective. Pris de haut (en plongée) les plans du sujet semblent éloignés les uns des autres. Les objets au premier plan semblent écrasés. Cette prise de vue est utile pour photographier les groupes importants; il suffit souvent de monter sur une chaise. Pris en dessous (en contre-plongée) le sujet est exagéré, amplifié. La bonne hauteur de prise de vue, c’est souvent celle des yeux des personnes photographiées, attention aux enfants!

Attendre le meilleur moment

Il faut saisir un geste, capter un regard, un éclat de rire qui traduisent une ambiance, relatent un évènement ou témoignent d’une situation.

Privilégier le premier plan

Le premier plan fait entrer l’œil dans l’image. Il doit être net, vivant, compréhensible au pre-


Réussir une photo mier regard. Le sujet principal est le centre d’intérêt d’une image. Penser que le regard ne voit que ce qui l’intéresse alors que l’appareil enregistre tout. Observer tous les éléments présents pour supprimer ce qui nuit à la lisibilité de la photo (cadrer autrement, plus serré, cacher avec d’autres personnes, noyer dans le flou).

L’éclairage et la netteté

Attention aux contre-jours, ombres portées, scènes d’intérieur, photos floues.

Photographier les gens, la vie

Quel que soit le sujet, une photo vivante est une photo qui met en scène des personnes. La photo sera encore plus dynamique si le sujet est excentré; si un geste, une expression animent les personnes photographiées.

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fiche infos Les différentes infographies Pour anticiper, expliquer, analyser, faire une rétrospective, l’infographie est un genre journalistique indispensable et de plus en plus utilisé. Mais c’est aussi un genre qui revêt différentes formes : graphiques, cartes, schémas… Là encore, il faut choisir, hiérarchiser, penser à la lisibilité. I Les graphiques

Linéaires, courbes ou histogrammes, les graphiques permettent d’entrer d’emblée dans l’analyse d’une situation. Les différentes surfaces, comme les rectangles, peuvent être remplacées par des dessins (personnes, voitures, épi de blé…) qui symbolisent l’information. Les barres horizontales: comparent des valeurs. On les place par ordre croissant ou décroissant. Pour faciliter la lecture, il vaut mieux éviter de comparer des valeurs trop proches. Les colonnes verticales comparent des valeurs d’ensembles différents, ou différentes parties d’un tout. Ne pas dépasser cinq à six colonnes pour ne pas nuire à la lisibilité. Les histogrammes, colonnes ou barres collées (ex. la pyramide des âges), à l’effet visuel de surface, donnent la fréquence d’éléments dans une série. Les graphiques linéaires, type courbe de température visualisent les données sur une période donnée, montrent à la fois les quantités et le temps. Ils mettent en valeur une tendance, une évolution. Ils sont utiles pour comparer deux séries de valeur sur une même période. La pente doit être correcte. À 45°, elle est perçue comme moyenne, 10 à 20° lente, 70 à 80 ° très rapide. Attention, on peut facilement tromper le lecteur par le choix des échelles en abscisse et en ordonnée. Si un graphique comporte plusieurs lignes, elles doivent se distinguer facilement l’une de l’autre, par une différence de tracé ou de couleur. Les camemberts ou secteurs, répartition dans un ensemble à un moment donné, sont une représentation très parlante des pourcentages. On utilise soit le demi-cercle, soit le cercle complet. Le demi-cercle est plus confortable pour le lecteur. Pour se déplacer, l’œil s’appuie sur la droite horizontale alors que pour le cercle il converge vers le centre. Pour le demi-cercle, le point de départ doit obligatoirement être le plus à gauche. Les portions sont classées en ordre croissant ou décroissant. Pour le cercle, on peut mettre le départ à 12 heures, soit le point le plus haut. Si on juxtapose deux infographies de ce type pour établir une comparaison, trames et couleurs et ordre doivent être les mêmes. Pour ne pas masquer l’information essentielle, on évite de mettre une légende séparée avec les codes de trames ou de couleurs. Pour le lecteur, la présence de deux images au lieu d’une rend l’exercice de mémorisation plus difficile. Là encore, on se limite à cinq ou six divisions, dont l’écart n’est pas trop grand (risque de minimiser les plus petites). Les secteurs éclatés attirent le regard sur une ou deux portions qui servent ensuite de référence. Dans ce cas la lecture se fait à partir de la portion mise en exergue, dans le sens des aiguilles d’une montre. Ce type d’infographie met bien en valeur le message essentiel.


Les différentes infographies

II Les cartes

La cartographie est la représentation de la disposition relative d’objets les uns par rapport aux autres. Indispensables pour situer une ville, un pays, une région les cartes peuvent aussi servir à donner à comparer ou mettre en valeur un contraste. On peut distinguer: les dessins de situation et de configuration, plan de carrefour, d’un quartier; les cartes de comparaison; les éléments à comparer sont visualisés par des colonnes, des paragraphes… les cartes de localisation, simple contour avec des points de situation; les cartes d’analyses statistiques, des éléments sont coloriés de différentes façons ce qui permet la comparaison. Points, logotypes, typographie, étiquettes, zones délimitées et coloriées, flèches, taches de formes et de surfaces différentes peuvent être utilisés sur une carte. Le point localise; les logotypes différencient les informations sur les lieux. Ils peuvent être proportionnels à l’importance de ce qu’ils représentent; mots, lettres, chiffres placés aux endroits choisis désignent ou donnent une valeur à ce qui figure sur la carte; sur des petites cartes, les flèches aident à localiser. Leur impact visuel est proportionnel à leur taille. La pointe indique un point précis; Les zones délimitées et coloriées (trames ou teintes) partagent la surface de la carte en secteurs L’impact visuel des taches de formes et de couleurs différentes est grand. Elles remplacent les points multiples qui sont très vite difficiles à lire. Plus le public est large, plus la carte doit être réduite à l’essentiel. Elle sera plus lisible. Routes et voies ferrées sont représentées par des segments de droite. Quant au texte, il est horizontal, sauf pour les noms de rivières, inclinés, mais lus en dernier. Caractères, tailles et style hiérarchisent les informations sur une carte. L’ordre de lecture doit correspondre à l’importance des éléments.

III Les organigrammes

Ils montrent la logique des structures d’un ensemble. On distingue: -l’organigramme arborescent, celui d’une entreprise par exemple; l’organigramme d’organisation, qui visualise un fonctionnement. Des traits relient les éléments en lien direct. Illustrations ou logotypes enrichissent visuelle l’organigramme.

IV Les schémas didactiques

Ce sont des infographies complexes, utiles pour la vulgarisation, dont la technique est proche de celle de la bande dessinée. Ce sont souvent des infographies pleine page.

Fiche conseils - réussir une infographie Fiche technique - lire une infographie

Pour en savoir plus

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fiche technique Lire une infographie L’infographie est un genre d’information stricte qui allège le texte principal, facilite sa lecture. Elle permet une meilleure compréhension des données, en particulier chiffrées ; facilite l’accès aux informations complexes et rébarbatives. Sa lecture se fait à deux niveaux. Elle débute par une vision d’ensemble avant de passer à l’examen des détails. Des mécanismes proches de la lecture d’une image, d’une page ou d’une double page

Lorsqu’il découvre l’image (page, photographie, infographie), l’œil balaye très rapidement la surface imprimée. Guidé par des lignes réelles ou fictives, il repère des surfaces, des zones. Tout d’abord, il identifie des ensembles de zones et reconstitue des éléments connus (appel aux références culturelles). Ensuite, l’œil interprète ce qu’il a identifié en procédant par association d’éléments et d’idées. À ce moment, les émotions et les sentiments interviennent. Puis, pour s’assurer de sa bonne compréhension, le lecteur se reporte au titre et à la légende de l’infographie. Lignes, lettres et cadres sont les éléments les plus rapidement repérés.

Les niveaux de lecture de l’infographie

Ce sont successivement: - la typographie et les signaux graphiques forts; - les éléments humains; - les éléments vivants; - les éléments mobiles; - les éléments fixes.

Loi des contrastes et du moindre effort

Lorsqu’il voit une infographie, entre deux éléments voisins, le lecteur choisit le plus gros, celui qui est en rouge, le plus contrasté. Entre deux éléments, un vertical et un horizontal, il va vers ce dernier, synonyme de stabilité, de confort. Son regard va de haut en bas, de la gauche vers la droite. Une bonne infographie joue des contrastes, évite donc la symétrie, les masses à l’impact visuel identique. Taille, forme et couleur sont les critères qui infléchissent le choix du lecteur. Il est pressé et va donc vers les zones foncées qui se détachent d’un environnement clair. C’est la loi du moindre effort.

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fiche technique Éléments de typographie La typographie est l’art de choisir et d’assembler les caractères dans un texte, un article, une page. La forme typographique modifie la perception du contenu. Caractère ou police

Un type de caractère (ou police) appartient à une famille, il a une taille (le corps), une chasse, une graisse (plus ou moins noir), sa verticalité (romain ou italique), un usage en majuscules ou minuscules (capitales et bas-de-casse qui est le nom en usage dans l’imprimerie pour les minuscules). Les familles de caractères Une classification simplifiée permet de repérer facilement. On les crée maintenant souvent via l’informatique, mais certaines sont encore dessinées à la main. Les antiques ou bâtons: droits, sans empattement, sans pleins ni déliés. On les nomme aussi les « sans serif ». Exemple l’arial Les elzévirs: l’empattement de la lettre est triangulaire, les pleins et déliés s’inspirent de la calligraphie. Le Times, le Garamond sont des elzévirs. Les didots: leur empattement est filiforme (ex. le bodoni). Les égyptiennes: empattement rectangulaire, peu ou pas de pleins et de déliés. Ex le cour-

rier.

Les écritures et fantaisies: elles sont proches de la calligraphie. Les fantaisies regroupent tous les caractères divers. Gothiques et autres… Elles ont souvent été créées pour la presse magazine moderne. Sauf pour ces familles, la lisibilité des différentes polices est à peu près équivalente. On les choisit en fonction de la publication ou du type de rubrique. L’élégance d’un Garamond ne colle pas forcément au côté pratique de l’information service par exemple. Même si l’informatique permet un accès facile à un grand nombre de polices, la mise en page moderne a réduit le nombre de celles qu’elle utilise. Pour s’en rendre compte, il suffit de comparer les journaux des années soixante et ceux de maintenant. On choisit désormais une ou deux polices déclinées avec leurs variantes. On utilise souvent une police pour les articles et une autre pour la titraille et l’habillage.

Corps, graisse et chasse

Le corps, la force d’un caractère est sa hauteur. Elle s’exprime en points, mais varie selon les polices. Ainsi, un corps 8 peut se lire facilement ou être trop petit. Avant de faire son choix, faire des essais pour adapter le corps au confort de lecture. La graisse: les caractères sont plus ou moins noirs, plus ou moins gras. On distingue: le maigre (light) comme cet univers Le demi-gras (médium) Le gras (bold) Le très gras (extra-bold ou heavy) Le noir (black)


Éléments de typographie Le très noir (ultra-black). Attention certains caractères très gras sont moins lisibles La chasse: la largeur du dessin du caractère. Plus il chasse, moins on en met dans une ligne. On distingue: Le très étroit (extra-condensed) L’étroit (condensed) Le normal Le demi-large Le large (expanded) Nombre de polices fantaisie ou créées via l’informatique n’existent que dans une seule chasse. Celle-ci peut être modifiée, toujours grâce à l’informatique. Mais cela n’est pas forcément conseillé car cela modifie le dessin initial du caractère.

Capitales et bas-de-casse

Un texte en capitales (majuscules) se lit plus difficilement qu’un texte en bas-de-casse (minuscules) Un texte court est lu 20 % moins vite. Comme elles sont plus noires, on les utilise souvent pour les titres de rubriques. Attention les capitales s’accentuent, en particulier pour éviter de fâcheux contresens ou confusions. Mais toutes les polices, en particulier les anglo-saxonnes ne le permettent pas. Il est toujours recommandé de faire des essais avant de choisir. La typographie utilise aussi les petites capitales qui sont principalement utilisées pour les signatures et la fin des mots commençant par une lettrine.

Romain et italique

En informatique, le terme « normal » désigne le romain d’une police. L’italique est la version inclinée de la police. Les vrais italiques sont calligraphiques, mais le terme est également employé pour des variantes inclinées de caractères romains. L’italique est utilisé pour attirer l’attention du lecteur sur un mot, une phrase ou un passage du texte. Interlignage L’interlignage est la distance (exprimée en points) entre une ligne de base de texte et la ligne de base précédente. Interligner c’est donner un espace supplémentaire de blanc à celui qui est initialement prévu. Ex. un texte en corps 8 interligné 9. Cette opération fait gagner de la lisibilité (5 % pour un point). Il est utilisé systématiquement pour la titraille.

Pour en savoir plus Fiches techniques - Les fonctions de la mise en page - «L’habillage » des articles - Texte et mise en page Livres -Manuel de typographie et de mise en page François Richaudeau Retz -Mise en page et impression (notions élémentaires) Yves Perrousseaux Atelier Perrousseaux éditeur. Fiche conçue par l’Arpej, Association régions presse enseignement jeunesse. Disponible sur le site : www.pressealecole.fr


fiche technique Du journal papier au site Internet Pour mettre en ligne un journal, il faut tenir compte des caractéristiques propres aux sites, de leurs modes d’utilisation. Structure et présentation de l’ensemble comme des pages et le choix des articles peuvent être remis en cause. Pourtant, on retrouve les grands principes de la mise en pages : une, rubriques, sommaires, niveaux de lecture, principes de lisibilité, entrées multiples. Page et page-écran

Sur Internet, on appelle page la totalité de l’espace délimité par le début et la fin d’un défilement. Une page-écran est, comme son nom l’indique, l’espace délimité par l’écran de l’ordinateur. L’espace utile — il faut déduire la barre de navigation et le sommaire — représente entre 700 et 1000 signes. Comme le taux d’abandon en cours de lecture est encore plus grand que pour le papier, les articles d’un journal électronique doivent donc être brefs, deux ou trois pages écran c’est-àdire moins de deux feuillets papier. Pour les articles plus longs, il faut recourir soit au défilement, soit à l’impression, ou encore éclater en plusieurs angles et/ou encadrés. Les pages écran s’organisent aussi par colonnes. Exemple, une pour le sommaire, deux pour l’article, une pour les illustrations, les éléments additionnels et les liens.

Page d’accueil ou « home page »

Sa fonction est analogue à la une du journal papier. Elle présente, localise les contenus, en donne une vision globale. Le lecteur doit se sentir d’emblée dans l’univers de la presse. On doit donc y trouver: - en haut de page, le logo du titre — qui est sa signature graphique —, la mention de l’éditeur, la périodicité de mise à jour; - un sommaire détaillé; - deux ou trois sujets mis en valeur (souvent au centre); - les différentes rubriques et les autres sujets (souvent à droite); - une zone d’accès aux services proposés (en bas de page); - des zones qui permettent la navigation, renvoi vers d’autres pages à partir de chaque sujet, chaque partie du sommaire. La longueur de cette page d’accueil est variable, mais elle dépasse très souvent la page-écran. Il faut donc la faire défiler.

Sommaire permanent

Pour pouvoir passer d’un sujet à un autre sans repasser par la page d’accueil (la lecture sur Internet passe par le zapping) le sommaire général doit être accessible de toutes les pages du site. Malheureusement, cette contrainte limite la place disponible.


Du journal papier au site Internet

Signalétique forte

Le lecteur peut ainsi accéder rapidement à ce qu’il désire lire. Mais l’information doit aussi être accessible par des chemins différents. La navigation doit donc être à double entrée (sommaire général, rubriques et dossiers). L’arborescence doit être claire et le lecteur doit cliquer un minimum de fois avant l’affichage de l’article choisi. Pour faciliter la mémorisation de la signalétique, il faut jouer sur le graphisme des caractères, les couleurs, les pictogrammes… Signalétique de contenu, de navigation et de services doivent être clairement identifiées.

Le haut débit: un plus pour l’illustration

L’arrivée du haut débit (adsl) et la rapidité d’affichage qu’il apporte permettent la multiplication des documents sonores et photos et vidéo des journaux en ligne.

Pour en savoir plus Fiches techniques : - Internet, modes de lecture - hypertexte et traitement journalistique

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fiche conseils Réussir la visite du journal Emmener des élèves, petits ou grands dans l’imprimerie d’un quotidien régional ne s’improvise pas. Pour être fructueuse la visite doit être bien préparée. Prendre contact avec le journal

Chaque journal a ses modalités de visite et les demandes sont nombreuses et le calendrier souvent surchargé. Dès qu’une visite est envisagée, un premier contact (téléphone, lettre ou courriel) s’impose donc. Une fois les disponibilités et les conditions requises (taille des groupes, heure et durée de la visite, modalités pratiques) connues, vous pourrez vous inscrire.

Gérer le déplacement

Toute visite nécessite le déplacement des élèves concernés. La date de la visite connue, pensez au transport des élèves, aux autorisations de sortie si la visite se fait le soir… bref à toute la partie administrative et pratique commune à toute visite hors du périmètre de l’école, du collège ou du lycée.

Préparer la visite

Pour être fructueuse et utile, votre visite ne doit pas être gratuite, mais doit s’inscrire dans une démarche de connaissance des médias plus vaste. À vous de déterminer le cadre pédagogique où elle va s’inscrire: découverte, projet plus ambitieux impliquant plusieurs professeurs, projet de journal… Si votre visite s’inscrit dans un projet lourd, vous pouvez aussi prendre contact avec le correspondant ARPEJ de votre quotidien régional. La visite d’un journaliste dans la classe peut être utile. Vous pouvez aussi visiter le site Internet d’un ou de plusieurs journaux. Certains d’entre eux proposent des visites virtuelles. Un quotidien régional n’est pas qu’un journal papier, c’est aussi une entreprise. La visite vous en fait découvrir une partie, intéressez-vous aussi au reste, structure métiers, économie. Le monde de la presse a beaucoup évolué avec l’apparition de l’informatique. Un peu d’histoire des techniques (voire d’histoire tout court) n’est pas inutile. Pour les plus grands, on peut parler de chimie, d’informatique, de mécanique… On peut aussi impliquer les professeurs d’arts plastiques (couleurs, noir et blanc) ou le club photo s’il en existe un. Dans tous les cas, la préparation d’un questionnaire est indispensable.

Après la visite

Dépouiller les réponses au questionnaire, faire rédiger un texte, préparer une petite exposition, remettre la visite en perspective dans le cadre du son projet pédagogique autour du journal… l’expérience vaut qu’on y revienne et la prolonge.


Réussir la visite du journal

Pour en savoir plus Fiche conseils - Réussir l’intervention d’un journaliste. Fiches infos - la presse quotidienne régionale; - les métiers de la presse. Sites Internet Les sites des quotidiens régionaux.

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fiche conseils Réussir l’intervention d’un journaliste Qu’elle soit ponctuelle, s’insère dans un projet pédagogique ou dans le cadre d’une action presse école du quotidien régional, l’intervention du journaliste doit être soigneusement préparée. Un projet commun Quel que soit son but, l’intervention en classe d’un journaliste ne s’improvise pas. Il ne s’agit pas d’une heure où vous lui confiez vos élèves. De préférence, rencontrez-le en amont ou, au moins, ayez une conversation téléphonique avec lui pour déterminer l’objet de la rencontre. Vous devez bâtir un projet commun. Le mieux est que ce temps partagé débouche sur une production (exposé, exposition, voire article à paraître dans le journal scolaire et, même, pourquoi pas, dans le journal régional). Le journaliste peut faire découvrir son journal dans toutes ses dimensions: éditoriales, industrielles, commerciales. Dans tous les cas, les élèves doivent avoir préparé des questions.

Intervention ponctuelle, en classe

La semaine de la presse à l’école est celle où l’intervention d’un journaliste est très prisée, pour eux, c’est la semaine de toutes les sollicitations. Ce n’est donc pas la plus pertinente. Ils sont bien moins nombreux que les classes et leur intervention (une heure maximum) va s’inscrire dans une journée de travail souvent bien chargée. Parfois même, si l’actualité les y contraints, ils peuvent vous faire faux bond. Pour plus de sûreté, prévoyez une activité de repli. Si vous tenez vraiment à voir un journaliste pendant la semaine, prenez-vous y très à l’avance. Sinon, voyez si vous ne pouvez pas prolonger le travail de la semaine par une rencontre plus tard dans l’année scolaire. Mais que ce soit dans le cadre de la semaine de la presse à l’école ou en dehors, le processus à suivre est identique.

Intervention dans l’établissement

Lorsque plusieurs classes sont intéressées, l’intervention peut prendre la forme d’une conférence débat ou d’un forum. Elle peut parfois se faire avec plusieurs journalistes. Plus encore que lors de l’intervention ponctuelle, la préparation et la concertation sont essentielles.

Intervention dans le cadre d’un projet pédagogique ou d’une opération presse école

Si vous, seul ou avec plusieurs collègues, avez un projet pédagogique lourd autour de la presse, vous avez intérêt à contacter le délégué ARPEJ de votre quotidien régional. Selon les cas, il pourra vous donner du matériel, vous conseiller voire intervenir une ou plusieurs fois au cours de l’année scolaire. Là encore, c’est une personne très sollicitée, il ne pourra répondre qu’aux


Réussir l’intervention d’un journaliste demandes bien structurées. Vous pouvez également participer aux actions initiées par votre quotidien régional. Dans ce cas les interventions s’insèrent dans le cadre prévu par l’action (classe-presse, publications de textes écrits par des élèves…).

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Petit lexique des termes journalistiques Accroche : élément qui attire l’attention du lecteur. Agence de presse : entreprise qui a des correspondants dans le monde entier et qui fournit, contre paiement, des informations à tous les médias. Agenda : calendrier et événements prévus et des manifestations à suivre. Angle : axe de traitement d’un sujet. Annonceur : entreprise, organisme qui fait passer des messages publicitaires. Attaque : première phrase ou premier paragraphe d’un article. Bas de casse : lettre minuscule. Bidonner : inventer une information. Bouclage : heure limite à laquelle la copie doit parvenir à la rédaction pour pouvoir être publiée dans le prochain numéro du journal. Capitale : lettre majuscule. Carnet : avis de décès, de naissances de mariages. Censure : vise un contrôle de l’information selon des critères politiques, idéologiques ou moraux. Chapeau (chapô) : texte court qui résume un article long. Souvent composé dans un caractère et sur une largeur différente de ceux de l’article. Chute : dernières phrases d’un article. Cible : public visé en publicité. Colonne : division verticale d’une page de journal. Conducteur ou chemin de fer : document qui donne le déroulement du journal de la Une à la dernière page. Copie : texte destiné à être publié dans le journal. Coquille : faute typographique. Correspondant : dans un régional, le correspondant est un travailleur indépendant qui fournit des articles concernant la vie locale. Il travaille avec le localier. Crédit photo : source de la photo. Dépêche : article fourni par une agence de presse. Déontologie : ensemble des règles que se donne une profession. Diffamation : préjudice porté à une personne par une information. Doublon : répétition involontaire de la même information dans un même numéro d’un journal. Infographie : traitement de l’information sous formes de dessins, tableaux, graphiques… Information chaude : information qui traite de ce qui vient ou est en train de se produire. Information froide : information dont la parution peut être différée. Investigation : pratique d’enquête approfondie sur les grands sujets. Information service : nouvelles brèves qui donnent des informations pratiques sur la journée ou les jours à venir Intertitre ou inter : mots mis en évidence dans un caractère plus gros. Il sert à relancer l’intérêt du lecteur dans les articles longs Gabarit : modèle pour la réalisation d’une maquette Groupe de presse : groupe qui contrôle et unit les filiales de titres de presse différents Habillage : éléments de présentation d’un article Hiérarchisation : tri entre les informations qui permet de mettre en avant celles qui sont jugées les plus importantes Lectorat : nombre de lecteurs susceptibles de lire une publication. Légende : texte court qui accompagne une photo, un dessin, une infographie. Lisibilité : les techniques qui facilitent la lecture. Localier : journaliste spécialisé dans les rubriques locale d’un quotidien. Loi de proximité : l’attention du lecteur est attirée par ce qui le touché, est proche de lui. Maquette : plan d’une page qui sert à guider la mise en page. Marronnier : sujet qui revient chaque année à date fixe. Menu: liste des sujets à traiter. Mise en page : agencement des éléments constitutifs d’une page en fonction de la maquette. Ours : donne les informations pratiques sur la publication. Ouverture : article mis au meilleur emplacement d’une page. Papier : nom qui désigne n’importe quel article. Puce : signe typographique qui marque le début d’une nouvelle brève ou met en évidence les différents points d’une énumération. Périodicité : fréquence de parution de la publication. Pigiste : journaliste professionnel payé à l’article. Ratage : information manquée par le journal, plus grave si cette dernière a été publiée par un concurrent. Rubrique : ensemble d’articles sur une même thème . Scoop : le rêve de tout informateur, une information exclusive donnée par un journal, avant les concurrents, qui fait la Une. Secrétaire de rédaction : journaliste chargé de la relecture, de la correction des articles et de leur mise en page. Sommaire : énoncé des principaux sujets traités. Source : personne ou organisme à l’origine d’une information. Sucrer : supprimer… un paragraphe, un papier. Terrain : lieu où se déroule l’actualité. Tournée : visite régulière des informateurs pompiers, gendarmes… Une : la première page.


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