Engagement - Le Livre Blanc

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Engagement des jeunes

RĂŠflĂŠchir ! Proposer !

Le Livre blanc de la jpa du tarn


Notes

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Mot du Président L’idée selon laquelle l’engagement était plus développé il y a 40 ans dans notre société, ne m’a jamais convaincu. J’ai souvent eu l’occasion de dire, lors des discussions qui nous ont animés pour la préparation de cette journée, que le volume des activités dans nos différentes associations mobilisait bien plus de bénévoles aujourd’hui que dans les années 60. Alors qu’une centaine de personnes suffisait dans le Tarn pour mettre en place les «centre aérés», les clubs et activités pour les enfants de l’époque, ce sont des centaines de personnes qui aujourd’hui s’engagent pour organiser tous les centres de loisirs, accompagnements scolaires, et multiples activités éducatives qui sont désormais proposées aux enfants et aux jeunes. Je ne suis pas persuadé non plus qu’à l’époque on s’engageait pour la vie. C’est simplement l’histoire de ceux qui peuvent le dire aujourd’hui parce qu’ils sont encore présent ! Les autres, tous ceux qui ont passé un peu de temps et poursuivi leur chemin, ne sont plus là pour nous dire que l’engagement ne dure qu’un temps ! Bien sûr des évolutions majeures doivent être prises en compte dans les nouveaux rapports que les individus entretiennent avec la société. L’engagement n’échappe pas aux nouvelles conditions qui entourent son émergence et son épanouissement. De même, gardons-nous bien d’opposer les jeunes et les anciens ! C’est dans l’engagement que la confrontation constructive entre les générations apportera les solutions innovantes pour affronter l’avenir par la coopération et construire une société toujours plus solidaire. Reste une question. Celle du «sens» qui tout au long de la journée est apparue en filigrane. Est-il donné ou se construit-il tout au long de l’engagement ? Dans les pages qui suivent vous trouverez certainement des éléments pour construire une réponse. Permettez-moi pour terminer d’avoir une attention particulière pour tous ces jeunes qui encadrent les enfants dans les centres de vacances et de loisirs, l’accompagnement scolaire et autres activités au sein du réseau JPA. La relation particulière qui s’établit entre les enfants et ces jeunes animateurs est irremplaçable. C’est pour cette raison, même si tous ceux qui ont participé à cette journée n’ont pas voulu la placer sous le signe de la revendication, que je voudrais rappeler la demande de la JPA de voir rapidement se mettre en place une aide financière à la formation BAFA indispensable pour l’engagement de tous ces jeunes. -3-


SOMMAIRE Une journée pour comprendre l’engagement des jeunes d’aujourd’hui.

p.5

Introduction

p.6

Débats

p.13

évolution / perception de l’engagement

p.17

10 propositions

p.20

Bibliographie

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Introduction Engagement !

Jeune !

l

• Action de prendre parti pour une cause, une doctrine. Un engagement politique. Par ext. Action de participer activement à la vie sociale, politique, associative, intellectuelle ou religieuse de son temps. L’engagement d’un écrivain, d’un artiste. Certains artistes jugent sévèrement le principe même de l’engagement de l’art.

• Nom par lequel on désigne certains groupes organisés d’adolescents ou de jeunes adultes unis par un même intérêt, une même activité, un même idéal. Les jeunes se sentent toujours décrits par une altérité. En d’autres termes, par un « autre », institutions, personnes plus âgées, etc...

e Mercredi 2 décembre a eu lieu une journée d’échange d’idées sur le théme de « l’engagement des jeunes d’aujourd’hui ». Nous avons, à travers des débats et des ateliers de réflexions • réfléchi aux leviers et aux freins qui facilitent ou gênent l’engagement des jeunes, • proposé des moyens et des outils nouveaux pour favoriser des formes d’engagement adaptées aux jeunes d’aujourd’hui. Ce «Livre blanc» est l’aboutissement de cette journée, reprenant les thématiques abordées, les débats soulevés, mis en rapport avec un cadre théorique et contextuel de l’engagement. Il se veut aussi porteur d’évolution pour améliorer l’engagement des jeunes, en formulant les différentes propositions qui ont émergé au cours des échanges. Ses rédacteurs, eh bien c’est nous ! Quatre jeunes du cursus Sciences Humaines et Sociales, qui ont participé à cette journée du 2 décembre. Nos petites oreilles se sont faufilées au sein des débats tout au long de la journée, dans chaque atelier mais aussi dans les amphithéâtres... . Nous avons joué le rôle de secrétaires, sans lunettes, ni tailleur, mais la plume bien affûtée ! -5-


1. Présentation des débats de la journée


Description des différents ateliers et de leur déroulement Présentation du public et de l’organisation de la journée Cette journée était ouverte à tous. Pour participer aux ateliers, il suffisait de s’inscrire avant leur com mencement, chacun était donc libre de choisir son thème. La journée a débuté par un moment convivial : une distribution de café ! ceux qui n’étaient pas tout à fait éveillés ont achevé leurs tasses et les pompiers amateurs écrasé leur dernière cigarette ; ensuite, nous nous sommes tous retrouvés en amphithéâtre pour une introduction de la journée. Au micro, les intervenants se sont succédés pour aborder cette question :

« Quel est l’engagement des jeunes aujourd’hui ? » Suite aux propos de personnes reconnues dans le milieu associatif tarnais, (A. Meunier, T. Renaudin), ou institutionnel, Christophe Testas, Conseiller Général, Sylvie Bach, inspectrice DDJS81, des jeunes, des moins jeunes ont pris la parole : projection d’un court-métrage « Oui? Non! Peut-être... » réalisé par des jeunes dans le cadre du festival Léo Lagrange 81« La parole est à la Jeunesse », une réflexion animée par l’ADEPEC sur l’engagement des jeunes du Lycée de Fonlabour, un compte rendu par les EEDF d’une soirée café-associatif sur l’engagement…. .Cette présentation a lancé les ateliers réflexifs du matin. Là, durant deux heures, autour de « l’engagement des jeunes aujourd’hui », les questions ont fusé, les réflexions ont avancé, les débats ont traversé, animé les ateliers … .

Mais les estomacs commençant à gargouiller, une petite pause s’est imposée...

Après le déjeuner (payant mais d’un coût modique), nous nous sommes retrouvés en zone plénière. Après, une nouvelle introduction de T. Renaudin, sur les nouvelles formes de l’engagement des jeunes, une synthèse des ateliers du matin a été présentée par les rapporteurs. Nourris par les réflexions du matin, les débats en tête, les ateliers ont repris. Cette fois-ci, il ne s’agissait plus de réfléchir autour d’une thématique précise mais de dégager des propositions pour favoriser l’engagement de la jeunesse. Le public était surtout composé de personnes engagées dans des associations, dans des institutions ou, parfois, politiquement. La plupart étaient des acteurs de la vie sociale. Certaines d’entre elles souffraient du manque d’individus prêts à s’engager, d’individus jeunes, du relais entre les jeunes et les moins jeunes. Vous devez penser que nous aurions pu nous auto-représenter mais impartialité oblige, nous avons presque réussi à laisser notre langue dans la poche ! -7-


Billet d’humeur

L’ambiance était différente selon les ateliers, mais de grands traits se retrouvent partout. Premièrement, cette journée a été perçue comme trop institutionnalisée, les individus étaient souvent là pour représenter leurs associations. Parfois l’atmosphère des différents ateliers tendait vers un dialogue inter-associations. Malgré cela, cette journée s’est déroulée agréablement dans l’ensemble. Il suffisait juste d’attendre un peu que la glace se brise, et heureusement pour nous, le temps était de la partie ! Parfois les termes utilisés étaient trop vagues et trop flous, ce qui gênait la compréhension des débats, ou masquait des pistes de réflexions... La journée a manqué d’une définition préalable de l’engagement. Les débats ont donc parfois tourné autour du pot sans mettre les deux pieds dans le plat, pour la simple et bonne raison que ce dernier n’était pas « palpable »!... Mais ils ont aussi été productifs après qu’un accord sur le sens des termes utilisés ait été trouvé. Les ateliers ont réussi à palier ce manque de concret par la discussion et c’est ainsi que sont nées , au fil de cette journée, les dix propositions retenues.

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DĂŠbats et points de vue

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Autour de l’individu « J’appartiens à », « je viens de », l’individu a besoin spontanément de se situer par rapport à ce qu’il connaît, de se reconnaître dans le groupe. Tout en se cherchant lui-même, le jeune recherche le sentiment d’une appartenance. Lorsqu’ils ressentent un sentiment d’injustice, les jeunes s’engagent comme on revendique, ils veulent être acteurs dans le monde qui les entoure. On peut alors parler de “déclic éthique” comme réponse à leur besoin de changer les choses.

« Je m’engage, je revendique : “Pas content ! Pas content” ! » Les générations précédentes s’engageaient pour changer le monde. Aujourd’hui, l’individu s’engage d’abord pour lui-même, à la recherche d’un idéal, d’une forme de considération, d’actions concrètes, de responsabilités à assumer, d’une utilité et d’un rôle actif au sein de la société. Parce que les jeunes ont plus de difficultés qu’avant pour s’insérer dans la vie professionnelle, leur engagement est perçu par eux, comme un luxe temporel.

Ne dit-on pas « le temps c’est de l’argent »?! L’engagement ‘’gratuit’’ pourrait sembler être une énormité lorsque l’on voit que de plus en plus de jeunes travaillent à côté de leurs études, où après le diplôme en poche, se retrouvent sur le marché du travail et doivent faire face à une certaine précarité.

L’engagement pourrait donc être une étape éducative à travers l’appropriation d’un projet, avoir une fonction de rite de passage à l’âge adulte par la prise de responsabilités et l’acquisition d’expériences … .

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Au sein des associations Les associations ont toutes un projet, un but qui légitime leur création. De ce fait, les personnes qui adhèrent à une association doivent adhérer à l’essentiel de son projet.

Cela peut alors être un frein à l’engagement des jeunes, car si on ne partage pas les mêmes idéaux que les autres personnes au sein de l’association, il y a risque de conflits Les associations sont perçues comme des structures impénétrables générant une “surpression” autour de l’engagement. Le sens du terme «engagement» effraie, dans la mesure où il connote avec des choses qui peuvent inquiéter et véhiculer une idée d’engrenage.

Les associations présentent souvent leur projet avec de grands mots, un jargon qui leur est propre, plein de sigles en veux-tu en voilà ! Cela renforce le côté impénétrable du milieu associatif.

Les valeurs portées par les associations se gravent durablement dans les esprits, même après qu’on les ait quittées. Cela fait partie d’une certaine éducation à la vie aussi bien dans les pratiques que dans les convictions, et même à l’échelle des souvenirs d’antan.

Dans la vie, il nous est souvent donné de rencontrer des personnes qui disent « De mon temps » ou « Quand j’étais minot » … . Ces personnes gardent non seulement de bons souvenirs de cette période mais en ont aussi conservé de nombreuses valeurs qui apparaissent dans leur manière de vivre Avant, les associations ciblaient un public particulier ; maintenant la multitude et la diversité des projets de chaque association ouvrent l’adhésion à un public bien plus large et plus varié en s’adaptant aux envies et aux besoins de leurs adhérents.

Il faut continuer à favoriser la création de projets par les jeunes, pour les jeunes, leur laissant un maximum d’initiatives et d’espace dès leur arrivée, leur laisser de la place pour que leur volonté individuelle s’exprime au sein de la volonté collective. - 11 -


A l’échelle sociétale On croit que les gens s’engagent ponctuellement mais en fait, c’est souvent à long terme, et dans des associations différentes. L’engagement est polyvalent. Les nouveaux lieux d’engagement sont plus structurés : on propose des cadres, on demande des compétences particulières (les associations se professionnalisent de plus en plus). Ces modalités peuvent être un frein important à l’engagement pour certains. Les origines socioculturelles sont déterminantes : ce sont les classes moyennes et hautes qui s’engagent en majorité.

Mais cela pourrait être atténué si l’on proposait d’autres subventions aux bénévoles pour les actions entreprises, ou si l’on favorisait la reconnaissance des compétences acquises. Cela permettrait de toucher plus aisément une population de jeunes désirant travailler dans le milieu associatif, en leur offrant la possibilité de s’engager tout en bénéficiant d’une reconnaissance au plan professionnel. Une partie des jeunes n’est plus dans l’action, mais dans la réaction. Ils se sentent engagés à partir du moment où ils ont donné leur avis (sur internet par exemple).

C’est une évolution lourde de l’engagement aujourd’hui. Pour beaucoup de jeunes, c’est une notion abstraite au même point que la vie. Des milliers de jeunes se créent des vies virtuelles à travers les jeux vidéo et ils agissent de même avec l’engagement qu’ils virtualisent comme pour amadouer cette notion qui paraît souvent trop forte à leurs yeux

L’engagement existe dans les collèges et lycées sous la forme de troupes de théâtre, de groupes de musique, etc. … mais il est rare que les individus le perçoivent comme tel car il n’est pas explicitement affirmé.

Malgré ses valeurs éducatives, l’engagement est trop souvent oublié durant le parcours scolaire secondaire, pas seulement par les familles mais aussi par l’institution scolaire. De ce fait, les jeunes se retrouvent durement confrontés à cette notion d’engagement qui prend un sens trop strict à leurs yeux lorsqu’ils entrent dans les études supérieures ou dans la vie active. En effet, la Faculté propose à ces jeunes, dès leur arrivée, de s’engager dans de nombreuses associations et ils n’y sont pas du tout préparés. - 12 -


2. Êvolution de l’engagement et de ces perceptions


Les motivations Les formes de motivations de l’engagement vont de la recherche d’un plaisir individuel, sans idéologies sous-jacentes, à l’altruisme, où l’engagement va alors avoir un sens ainsi qu’un objectif de changement. Valérie Becquet, maître de Conférences en sociologie, distingue trois dimensions dans la motivation :

la dimension relationnelle

(rencontrer des personnes,partager une passion pour une activité, etc.)

la dimension altruiste

(pour aider les autres, pour me rendre utile, etc.)

la dimension utilitariste

(pour me former, défendre mes idées et mes valeurs, etc.)

Suite à plusieurs études, il semblerait que les jeunes soient attirés par le monde associatif. D’une part parce qu’ils y verraient une manière d’exercer leur citoyenneté, valeur fondamentale de la société à leurs yeux, d’autre part parce que les jeunes feraient confiance aux associations. Dans un sondage paru dans France Loisirs (Les jeunes et la citoyenneté, Sondage exclusif CSA / Aujourd’hui en France / France Loisirs, janvier 2000) concernant la confiance que les jeunes placeraient dans les institutions, les associations arriveraient juste après l’école et la famille. Elles seraient considérées comme un moyen de pouvoir changer les choses, et ceci à plus ou moins long terme. Alors que pendant cette journée, nous avons réfléchi sur les freins de l’engagement et comment y pallier, il a souvent été dit que l’engagement avait évolué depuis quelques décennies. En effet, les « engagés » n’ont pas exactement les mêmes motivations qu’avant pour donner de leur temps et de leur énergie.

Cela peut s’expliquer d’une manière très simple : la société actuelle a connu de nombreux bouleversements depuis les années 1960. Il apparaît clairement que bon nombre de personnes s’engagent pour aller à l’encontre d’un système déplaisant mais de manière plus pacifiste qu’avant. Les individus s’engagent toujours en fonction de leurs valeurs mais de façon institutionnalisée. L’évolution va de pair avec celles du système gouvernemental, sociétal. L’engagement, n’est plus un acte social dans le sens où il n’est plus imposé par la société, mais c’est devenu un acte citoyen qui relève de la volonté des individus. - 14 -


Les pratiques

Cette modification des motivations a influencé les différentes pratiques de l’engagement.

De ce fait, l’engagement recouvre de nombreuses formes, nous allons en dégager les principales :

• Associatif : Les individus s’engagent pour des causes qui leur semblent nobles. En sachant que seuls, ils n’auront aucun impact, ils se rassemblent sous la bannière d’une association qui représentera leur engagement, les valeurs défendues et les actions menées. L’association est donc une garantie de visibilité mais aussi de légitimité.

• Politique : C’est un engagement particulier. Les jeunes le pratiquent de plus en plus, ils passent par l’adhésion à des partis politiques ou alors à des actions concrètes. Ici, encore l’individu ne s’engage pas seul mais rallie un mouvement connu et reconnu par la population.

• Solidaire : Ici, les formes d’engagement sont multiples, il n’y a pas de recherche de visibilité mais l’individu se cherche en défendant ses valeurs, motivé par la lutte contre les inégalités. Les jeunes faisant le service civil en sont un exemple fort.

• Temporel : L’individu ne va pas forcément adhérer à une association ou à un parti politique mais il va ponctuellement participer à des manifestations, des actions, etc...

• Financier : L’engagé participera plus à des associations caritatives, en donnant son argent sans agir de manière physique sur le terrain (type donations «Médecins sans frontières»).

• Identitaire : L’individu est porteur de convictions, sans pour autant être adhérent d’un projet.

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Les impacts

Il est très difficile de mesurer l’impact de l’engagement aujourd’hui.

Au niveau individuel, la personne engagée va retenir les valeurs portées par l’association dans laquelle elle a été actrice. L’engagement serait synonyme de prise de liberté et de confiance en soi.

Certes, l’engagement a un impact moins concret dans tout ce qui nous entoure mais il a un fort impact dans les divers chemins de vie possible pour chaque individu.

Au niveau des différentes associations, cela se remarque dans leur médiatisation, la place qu’elles occupent dans la vie locale et la pertinence que leur accordent les citoyens lambdas.

Mais les impacts moins voyants, sont plus visibles sur le long terme. C’est pour cela que l’engagement n’est plus quelque chose de ponctuel mais au contraire cela demande du temps et une grande dose d’énergie. - 16 -


3. Les propositions qui ont découlé de la journée


par rapport aux structures de l’engagement Leurs images Il a été proposé : • D’améliorer les sigles : pour qu’ils soit moins froids, proposer quelque chose de plus ludique afin de donner une image plus dynamique de l’association. • Créer un outil d’information sur les différentes formes d’engagement et les relais locaux d’information, d’accompagnement et d’action : par exemple un outil de diffusion départemental. Cet outil expliciterait la notion d’engagement, apporterait des informations sur les structures, indiquerait les liens des associations ou structures sur leurs formes locales ou internationales.

Leurs formes • Renforcer le rôle de médiateur et de passeur pour favoriser l’engagement individuel et collectif dans tous les lieux où sont les jeunes. • Proposer un accompagnement souple qui s’adapte à tous les individus, créer une certaine proximité, afin de sortir du cadre institutionnel. • Créer une formation par rapport à la fonction de médiateur. • Identifier et valoriser les associations qui se reconnaissent dans une démarche d’accompagnement de l’engagement formant un binôme entre un acteur associatif et le nouvel arrivant. - 18 -


Les outils de l’engagement L’information • Rédiger une Charte Éthique de l’engagement, déroulant les attentes, les devoirs et la place de chacun au sein d’une association. • Proposer un lieu favorisant l’engagement convivial : qu’on ait envie d’aller voir et d’y appartenir.

La coopération avec les institutions • Valoriser, voire intégrer l’engagement dans le cursus scolaire de manière optionnelle. • Mise en place d’actions d’éducation à l’engagement dans les établissements secondaires (collèges , lycées) via un partenariat avec l’éducation nationale, en proposant des interventions d’associations, ou encore des témoignages. • Ne pas toujours travailler avec les mêmes institutions pour les voyages, et proposer des destinations différentes.

La diffusion • Créer des espaces de confrontation jeunes/adultes par rapport à des projets. • Instaurer un dialogue permanent afin de créer un climat de confiance.

b

• Libérer la parole des jeunes.

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• Trouver les bonnes mesures dans les responsabilités données aux jeunes. • Mettre en place des dispositifs de valorisation de l’engagement des jeunes. • Découvrir un coté humoristique et détendu de l’engagement. - 19 -

labla blabla bla

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... bla


L’engagement des jeunes : entre mythe et réalité ! Nous traversons une période fantastique ! Tout doit être réinventé car tout change, même la façon de s’engager ! Nous avons définitivement tourné une page. Celle d’un engagement mythifié et rassurant dont on pleure la disparition. Le militant engagé sur du long terme dans une organisation hiérarchisée et pyramidale, qui se sacrifie au service d’une cause collective avec l’espérance de changer le monde dans sa globalité n’est plus ! On peut le regretter ou s’en féliciter, les faits sont là. Autre fait réel, l’engagement des jeunes n’est pas différent de l’engagement des autres citoyens, la seule différence réside dans le fait que les plus jeunes d’entre nous n’ont connu que ces nouvelles formes d’engagement. Hier la reproduction familiale jouait à plein dans les modalités de son propre engagement en pour ou en contre. On souhaitait changer la société dans son ensemble, l’engagement était total avec une forte volonté de gérer ou de cogérer la structure dans laquelle on passait du temps, sans compter ni les heures ni les années. L’attachement à la structure était souvent chargé d’affect. Mais depuis plus d’une vingtaine d’années le contexte change progressivement et radicalement. Il n’est plus question que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, mais juste d’essayer de faire que demain ne soit pas pire ! Résignation face à une société de plus en plus complexe, ou besoin de se rassurer dans ses engagements que l’on souhaite maîtriser ? Deux facteurs me semblent être des clés partielles d’explication : - une individualisation forte des comportements avec un brouillage des codes politiques et sociaux qui organisaient notre société ; - une globalisation et une ouverture du monde qui participent d’une complexification de notre société, chacun se sentant tout petit face aux enjeux qui sont devant nous. - 20 -


Aujourd’hui, le citoyen, jeune ou pas, recherche un engagement court dans le temps. Il veut être utile ici et maintenant. Il souhaite maîtriser son implication et surtout ne pas déléguer sa parole ! Que ce soit à un dirigeant associatif, à un homme politique, à un responsable syndical ou à un chef d’entreprise. Ce nouveau citoyen veut construire un parcours d’engagement comme on construit des parcours professionnels ou affectifs, il ne souhaite plus cogérer les structures dans lesquelles il s’engage. Et surtout il souhaite que l’on reconnaisse son engagement, alors même qu’il se sent de plus en plus éloigné des sphères publiques et des institutions. Simple paradoxe d’un citoyen individualiste et égoïste ? Je crois plutôt que nous sommes en face d’une véritable mutation des engagements représentée par une individualisation des comportements, ce qui représente une sorte de libération collective ! Pour ce qui est de la partie la plus jeune de notre population, en plus de cette mutation forte des engagements que nous connaissons, nous devons rajouter l’image déplorable que nous renvoyons sur nos jeunesses. Elles seraient individualistes donc égoïstes, et passeraient le plus clair de leur temps devant un écran informatique ou seraient délinquantes en bas des cages d’escalier. Notre société dans son ensemble se met en défiance d’une jeunesse qu’elle ne reconnaît plus, qu’elle ne comprend plus et dont elle dit ne pas partager les mêmes valeurs à 59% (sondage Audirep/AFEV mars 2010). La réalité est en fait tout autre. Jamais autant de jeunes ne se sont engagés dans des actions de solidarité, jamais autant de jeunes n’ont créé des structures associatives. Nos jeunesses représentent bien une ressource fantastique pour notre société et non une source de problèmes. Encore faut-il savoir nous adapter à ces mutations diverses et profondes et surtout reconnaître toute leur place à nos jeunesses qui cumulent aujourd’hui bon nombre des discriminations et vers qui on renvoie une image de défiance. Repenser de nouvelles formes d’implication, adapter la gestion de nos associations, reconnaître l’engagement, renvoyer une autre image à nos jeunesses apparaissent comme quelques unes des pistes à défendre et à développer. L’enjeu est de partir de ces nouvelles formes d’engagements individuels afin de construire d’autres formes de solidarité collective. - 21 -

Thibault Renaudin


Annuaire des Associations • Annuaire des Associations participantes: ADEPEC 8 av Lattre de Tassigny 81000 ALBI 05 63 54 46 56 AFEV CUFR Champollion place de verdun 81000 ALBI 05 63 48 19 61 CDAFAL 13 rue des Cordeliers 81000 ALBI 05 63 48 73 07 www.cnafal.org CEMEA AJC Domaine de la Verrerie BP 40 81400 CARMAUX www.cemea-mp.net CMR Le moulin de Sittelles 81100 BURLATS 05 63 71 09 83 www.musiphiles.asso.fr

DDEN Base de loisirs de Cantepau BP 30093 81027 ALBI Cedex 9

FOL 81 11 rue Fonvieille 81000 ALBI 05 63 54 10 09 www.fol81.org

FDMJC 93 rue Goya 81100 CASTRES 05 63 59 62 08 www.fdmjc-tarn.fr

EEDF Base de Loisirs de Cantepau BP 900353 81027 ALBI Cedex 09 05 63 47 51 45 http://midipy.ecles.fr/

JPA 81 11 rue Fonvieille 81000 ALBI 05 63 38 95 74 www.jpa.asso.fr

OCCE 32 rue des Carmélites 81000 ALBI 05 63 54 92 19 www.occe.coop

LES FRANCAS 32 rue des Carmélites 81000 ALBI 05 63 48 86 40 www.francas-du-tarn.fr

LES PEP 81 32 rue des Carmélites 81000 ALBI 05 63 38 73 91 www.pep81.org

LEO LAGRANGE TARN 11 rue Fonvieille 81000 ALBI 05 63 56 22 54

SE UNSA 17 rue Fonvieille 81000 ALBI 05 63 54 31 26 http://sections.se-unsa. org/81/

FCPE 11 rue Fonvieille 81000 ALBI 05 63 54 88 77 http://www.fcpe.asso.fr FFR - FOYERS RURAUX 35 avenue Jean Jaurès 81160 CAGNAC LES MINES

MGEN 10 rue des Taillades 81990 Le SEQUESTRE www.mgen.fr

FEDERTEEP 16 rue Fonvieille 81011 ALBI Cedex 9 05 63 48 13 80 www.federteep.org

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SNIUPP 201 rue de Jarlard 81000 ALBI 05 63 38 44 34 http://81.snuipp.fr


Table des matières Introduction

p.5

1. Présentation des débats de la journée

p.6

Description des différents ateliers et de leur déroulements Présentation du public et de l’organisation de la journée Billet d’humeur Débats et points de vue Autour de l’individu Au sein des associations A l’échelle sociétale

p.7 p.7 p.8 p.9 p.10 p.11 p.12

2. évolution de l’engagement et de ses perceptions

p.13

Les motivations Les pratiques Les impacts

p.14 p.15 p.16

3. les propositions qui ont découlé de la journée

p.17

Par rapport aux structures de l’engagement Leurs images Leurs formes Les outils de l’engagement L’information La coopération avec les institutions La diffusion

p.18 p.18 p.18 p.19 p.19 p.19 p.19

L’engagement des jeunes : entre mythe et réalité !

p.20

Annuaire des Associations

p.22

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Nos remerciements Equipe de pilotage de la journée de l’engagement : Claude Pruvost, ADEPEC ; Fréderic DENAT, AFEV ; Pascale CABANEL, BIJ de l’Albigeois Francas ; Pascal LARTIGUE, EEDF81 ; Jean Louis COLOMBIES, JPA Midi-Pyrénées ; Myriam LASKAWIEC, Léo Lagrange 81 ; Michèle MARTIN, FDMJC81. Les intervenants de la journée : Thibault Renaudin, historien et délégué régional de l’AFEV ; les jeunes du Lycée agricole Fonlabour (81), des jeunes des EEDF de Carmaux ; Damien Daigneau pour le film Oui ? Non ! Peut-être... ; Alain MEUNIER, Président de la JPA81 et Francas. Animation des ateliers : Adèle BARTHAS-ARDOUREL et Julien DELCHER, EEDF81 ; Jérôme CABOT, MCF en littérature française au CUFR Champollion ; Antoine GUIRAUD, ADEPEC ; Dominique SCHÖNFELD, Léo Lagrange 81 ; Jonathan ANDRE, Hélène ASIAIN et Géraldine BRUYERE, AFEV. Les secrétaires et rapporteurs : Aziz PERIER, Laura CHOIRAL, Gladys LASSALE, Chloé BOBIN, Manon DE MONTVALLON, Théo et Amélie, lycéens à Bellevue, ont apporté leur contribution. A l’équipe du SIVAM Promo Terroir Tarnais. Au Centre Universitaire JF Champollion. Remerciements par ordre alphabétique : Karima AMBAREK, BIJ 81 ; Marjorie BRUNASSE, Samia DENIS, Arnaud CORDIER, Hélène LAFARGUES, Francas 81 ; Aurélia LEMMOUCHI, Fattouma MAAROUF, JPA 81 ; Gilles PENTOLINI, Floriane PIETTE, Jessica ROQUES, AFEV ; Karim TASSA, Conseil Général Jeunes ; Hélène ROGER et Philippe KUNTZ, Léo Lagrange 81. Merci à tous ceux qui ont participé à la réussite de cet évènement communication, affichage, animation en amont sur la thématique… Avec la couverture médiatique de Radio Albigés. Rédaction du Livre Blanc : Rédacteurs : Aziz PERIER, Laura CHOIRAL, Gladys LASSALE, Chloé BOBIN. Graphiste : Céline EHRHARD. Equipe de pilotage de l’écriture de Livre Blanc : Antoine GUIRAUD, ADEPEC ; Fréderic DENAT, AFEV ; Julien DELCHER, EEDF81 ; Jean Louis COLOMBIES, JPA Midi-Pyrénées ; Myriam LASKAWIEC, Léo Lagrange 81. A Manon, - 24 -


Notes

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Organisée par la Jeunesse au Plein Air (JPA), collectif d’associations travaillant avec des jeunes, cette journée de réflexion et de débats fut l’occasion d’analyser et de comprendre les motivations de l’engagement des jeunes aujourd’hui. Pourquoi, dans quoi et comment s’engagent-ils ? Quels sont leurs leviers ? Leurs freins ? Quels moyens et quels outils concrets les associations – et plus largement la société – peuventelles mettre à leur disposition pour leur fournir plus d’occasions de s’engager mieux ? C’est tout le sens de ce Livre Blanc qui, fondé sur le vécu de jeunes et de moins jeunes, formule dix propositions pour dynamiser et renforcer l’engagement de ces jeunes dans le sens d’une citoyenneté solidaire pleinement assumée. La JPA est une confédération laïque d’organisations complémentaires de l’Ecole Publique qui agit pour un projet de transformation sociale fondé sur les valeurs de laïcité, de solidarité et de citoyenneté. Elle milite pour une éducation globale afin d’amener les jeunes à développer toutes leurs potentialités et à exercer pleinement leur citoyenneté. Les auteurs de ce document sont quatre étudiants de l’Université Champollion à la plume « bien affûtée » … Laissez-vous guider par eux et dégustez le Livre Blanc de l’Engagement des Jeunes. Avec le concours de : UNION REGIONALE MIDI-PYRENEES

Auteurs : BOBIN Chloé, CHOIRAL Laura, LASSALE Gladys, PERIER Aziz Groupe de pilotage : Léo Lagrange 81, MJC, BIJ, ADEPEC, EEDF, AFEV


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