La Cheneaudière Hostellerie & Spa. Photo Jérôme Mondière.
LE MAGAZINE DES DÉCIDEURS spa l beauté l bien-être l santé N°69 l MARS 2021 l 9$
SOMMAIRE MARS 2021
La Cheneaudière Hostellerie & Spa. Photo Jérôme Mondière.
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LE MAGAZINE DES DÉCIDEURS spa l beauté l bien-être l santé N°69 l MARS 2021 l 9$
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Couverture La Cheneaudière Hostellerie & Spa. Photo Jérôme Mondière.
25 ? Non, 50 ! Par Laure JEANDEMANGE.
Hôteliers, 3 raisons de ne surtout pas abandonner le spa ! Par Florence KOWALSKI.
À la découverte du bain sonore.
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03/02/2021 15:53
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Par Galya ORTEGA.
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Spa création Parcours de spa manager : Émilie Daval. Par Laure JEANDEMANGE.
J’ai testé les soins corps. Par Galya ORTEGA.
Spa soins L’entretien du mois : Gianfranco Tudico. La passion de l’innovation. Par Laure JEANDEMANGE.
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Comment évacuer le stress ? Spa thalasso Renaître après un cancer. Spa thermalisme
ABONNEZ-VOUS ! Jean-Charles Sommerard, pionnier de la parfumerie bien-être. Par Galya ORTEGA.
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25 ? Non, 50 !
Publié par la Société d’Édition Les Nouvelles Esthétiques Direction Rédaction Publicité 7 avenue Stéphane Mallarmé - 75017 Paris Tél. 01 43 80 06 47 – Fax 01 43 80 83 63 www.spa-de-beaute.fr © «Les Nouvelles Esthétiques – Spa de Beauté»
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c’était le nombre de suites que nous avions réservées à l’Hôtel***** Renaissance Arc de Triomphe à l’occasion de notre nouvel événement Les Rencontres Esthétique & Spa le 8 mars. En effet, dans ce concept tout à fait innovant, chaque exposant reçoit les visiteurs, exclusivement des décideurs de l’Esthétique et du Spa, dans sa suite privatisée pour l’occasion.
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c’est le nombre de suites qui sont finalement occupées par les marques, distributeurs, fabricants. C’est dire s’ils ont envie de vous retrouver, en vrai, d’échanger avec vous et de vous faire part de toutes leurs nouveautés car rien ne peut remplacer l’efficacité d’une vraie rencontre pour eux, pour vous, pour nous tous.
Tout a été pensé pour que ces retrouvailles tant attendues depuis des mois soient une réussite. Nous sommes si impatients de vous retrouver…
Laure JEANDEMANGE
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Photo Tinofotografie.
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HÔTELIERS, 3 RAISONS
de ne surtout pas abandonner le spa ! par Florence KOWALSKI, Spa Boosting, Yog’n Vibes
Depuis mars 2020 et l’apparition de l’épidémie de Coronavirus, la situation est très compliquée pour la quasi-totalité des hôteliers, qu’ils affichent 3, 4 ou 5 étoiles et où qu’ils soient… Dans ce contexte, le spa pourrait bien être «le» grand perdant des prochains investissements hôteliers. Et pourtant, il a un véritable rôle à jouer… Le spa est à ce jour l’une des activités les plus délicates à rentabiliser, comparé à la restauration et à l’hébergement. Les charges, notamment salariales, sont lourdes (un massage de 50 minutes nécessite une praticienne à temps plein pendant une heure, sans qu’elle puisse s’occuper d’autre chose en parallèle) et les phénomènes de réservation de dernière minute ne permettent pas toujours d’optimiser les plannings en termes
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de taux d’occupation des praticiennes. Si on ajoute à cela le fait que le client de l’hôtel doit obligatoirement dormir et manger mais pas nécessairement faire de soin, la tentation pourrait être forte pour les hôteliers d’optimiser leurs charges pour les prochains mois en «taillant» dans les investissements spa, notamment en limitant des recrutements, l’introduction de nouvelles offres ou en repoussant des projets de construction ou d’évolution. Or, ce serait forcément dommageable, car le spa peut prendre une toute nouvelle dimension dans ce contexte inédit.
RAISON N°2 LA RENTABILITÉ «NOUVELLE GÉNÉRATION» La rentabilité des activités du spa «nouvelle génération» est plus simple à atteindre qu’avec les activités traditionnelles.
L’accès à l’espace bien-être
Encore peu développé en France, le «mental wellness» devient un enjeu sociétal fort dans lequel le spa «nouvelle génération» peut jouer un rôle clé. Nous en parlions dans le numéro de Spa de Beauté de janvier 2020 : le «mental wellness», que nous pourrions traduire par «bien-être mental», constitue aujourd’hui un enjeu de santé publique dans de nombreux pays. C’est ce que souligne le Global Wellness Institute dans son rapport «Définir l’économie du bien-être mental» présenté lors de son congrès annuel en novembre 2020. En plus de la maladie à proprement parler, la pandémie de la Covid 19 a suscité dans le monde entier de profonds traumatismes émotionnels : peur de la maladie, peur de perdre son emploi, licenciement, perte de liens sociaux… La santé des plus fragiles a été fortement affectée sur le plan émotionnel et le besoin de bien-être mental n’a jamais été aussi important. Or, l’économie de cette «industrie» du bien-être mental, qui représente 121 milliards de dollars au niveau mondial, s’articule autour de quatre secteurs clés : - le travail sur les cinq sens, - l’aménagement des espaces et le sommeil, - les alicaments et dérivés des plantes pour booster le fonctionnement du cerveau, - le développement personnel avec la méditation et la pleine conscience. Les évolutions du spa hôtelier dont nous avons déjà pas mal parlé (cf. Livre blanc Spas Hôteliers : Et si la Covid 19 était une opportunité ?» à télécharger sur le site Spa de Beauté, permettent de dire que ce dernier a son rôle à jouer pour répondre à ces enjeux de bien-être mental, à condition d’adopter son offre sous un angle plus holistique (offre de bien-être plus uniquement physique mais également mental et émotionnel).
La vente de produits Les ventes produits ont également une rentabilité intéressante sur le papier puisque la marge est en général de deux entre le prix d’achat auprès de la marque et le prix de revente auprès de la clientèle finale. Mais comme vous le savez, la part de produits cosmétiques vendus en spa est infime comparée à ce qui se vend en parapharmacie, en parfumerie et surtout en grande distribution qui représente 40 % de ces ventes. De plus, la culture de la vente n’est pas encore ancrée au sein de la profession d’esthéticienne et de spa praticienne, ce qui limite encore l’impact du chiffre d’affaires «ventes produits» sur le chiffre d’affaires global spa.
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Photo Pixel-Shot.
RAISON N°1 LA VAGUE «MENTAL WELLNESS»
Au sein du spa actuel, le chiffre d’affaires est généré par deux ou trois postes clés selon les endroits. Le plus rentable d’entre eux est incontestablement représenté par les accès à l’espace bien-être, quand ils sont commercialisés auprès de la clientèle extérieure. En effet, ce chiffre d’affaires ne génère aucune charge supplémentaire pour le spa puisque la piscine et les équipements fonctionnent dans tous les cas pour les clients de l’hôtel et peu importe le nombre de personnes dans la piscine, les coûts fixes seront toujours les mêmes. La seule limite viendra du fait que l’expérience client hôtel prévaut sur l’expérience du client externe et la taille des installations peut faire que le nombre d’extérieurs pouvant être admis est souvent limité. Donc le chiffre d’affaires également !
C’est l’occasion ou jamais de faire de son spa un élément à part entière de l’expérience client globale
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Photo Peera.
Développer ce type d’activités aura donc une double vertu : enrichir l’expérience wellness client «hôtel» et améliorer la rentabilité globale de l’activité spa. En créant une véritable opportunité de différenciation en termes de positionnement marketing.
RAISON N°3 LE RÔLE DU SPA DANS L’EXPÉRIENCE CLIENT GLOBALE
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Les soins
Les soins «nouvelle
Enfin les soins, qui génèrent la partie de chiffre d’affaires du spa la plus importante en volume, génèrent également le chiffre d’affaires sur lequel la rentabilité est la moins élevée. En d’autres termes, le revenu que vous générez avec les soins est celui qui, au final, vous ramène le moins d’argent…
génération» génèrent plus
Les nouvelles activités !
Or, le spa «nouvelle génération», en introduisant de nouvelles activités telles que le yoga, le qi-qong, le taï-chi, la méditation… ou des consultations type Fleurs de Bach, hypnose ericksonienne, aromathérapie…, est moins générateur de charges, donc plus rentable. En effet les prestataires sont en général des extérieurs payés en fonction du chiffre d’affaires encaissé, donc s’il n’y a pas de chiffre d’affaires, il n’y aura pas de charges. Le revenu peut également provenir d’un tarif de location/heure de salle ou de cabine indépendamment du chiffre d’affaires généré, donc là encore, les charges sont maîtrisées.
de rentabilité
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Parce que, compte tenu du contexte, les clients auront de plus en plus besoin de bien-être, c’est donc l’occasion ou jamais de faire de son spa un élément à part entière de l’expérience client globale. Si, avant l’apparition de la pandémie, prendre soin de soi lors d’un séjour à l’hôtel restait accessoire par rapport au fait de dormir ou manger, les spécialistes de santé s’accordent de façon unanime pour reconnaître que le coût humain et émotionnel de la Covid sera élevé. Entre les sensations d’isolement, de pertes de repères, le stress généré par la peur de la maladie, les incertitudes concernant le travail…, le niveau d’anxiété ressenti par les individus est tel que le besoin de se faire du bien et de prendre soin de soi s’exprime désormais de façon très forte, comme l’atteste l’activité très intense des spas durant l’été 2020 puis jusqu’au début du deuxième confinement à la fin des vacances scolaires. Nous imaginions que les clients appréhenderaient de se faire toucher dans un contexte de gestes barrières imposés, de masques obligatoires, de conditions de transmission du virus incertaines… Or ils ont vraiment été au rendez-vous pendant cette période. De nombreux chiffres montrent que, malheureusement, depuis la fin de ce deuxième confinement, la santé mentale des Français, notamment des plus fragiles, s’est encore dégradée. Dans ce contexte, le spa peut véritablement devenir un élément à part entière d’un séjour à l’hôtel car prendre soin de son corps, de son «âme» et de son esprit, ce que promet le spa «nouvelle génération», sera essentiel. Et des équipes spa passionnées par le «mieux-être» de leurs clients sauront assurément répondre à cette belle promesse. Plus que jamais, le spa est donc appelé à devenir un pilier stratégique de l’expérience client en hôtellerie et «l’abandonner» ne doit absolument pas être une option. Les mois prochains nous le confirmeront, à n’en pas douter ! S
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À LA DÉCOUVERTE DU BAIN SONORE par Galya ORTEGA
La sonothérapie est la tendance en développement actuellement dans l’univers du bienêtre. Toutes les expériences sont-elles à recommander ? Pas toutes ! Soyons en éveil pour faire un choix judicieux tant pour recevoir un soin que pour faire une formation.
RITAMA, LA FEMME QUI RAYONNE LE SON J’avais entendu parler de Ritama qui animait des bains sonores à Boulogne-Billancourt dans la plus pure tradition de la sonothérapie. Je l’ai appelée afin de participer à un «bain collectif» car, bien qu’elle pratique également des soins sonores individuels, il se passe toujours quelque chose dans une énergie de groupe.
Le moteur : l’attention aux autres J’ai fait un «sondage» sur son parcours et cela m’a convaincue : à l’origine infirmière à l’hôpital, service cardiologie, puis en soins palliatifs, elle a l’attention aux autres chevillée au corps. Femme au parcours classique : mariée, trois enfants et un boulot prenant qui est une vocation, jusqu’au moment où elle change de voie… Elle est toujours dans l’accompagnement d’autrui mais devient coach en ressources humaines à Versailles où elle intègre un cabinet qui s’occupe aussi bien des entreprises que des personnes individuellement en mutation de carrière. Cela dure un certain temps, jusqu’au moment où elle crée sa propre structure, «Bilanciel», qui est une synthèse des connaissances qu’elle avait accumulées depuis longtemps : la Gestalt thérapie, l’ennéagramme, le coaching individuel ou en entreprise, une vraie
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compétence pour les enfants en échec scolaire, le yoga, la sonothérapie, etc. Voilà, ce sont les compétences d’une chercheuse permanente qui a un appétit insatiable de connaissances. Sur son parcours, elle a reçu des initiations auprès de maîtres en Inde et auprès de Philippe Garnier, une des références majeures dans l’univers du son. Elle a créé un centre à Boulogne-Billancourt où elle donne des cours de yoga, anime des bains collectifs de son et reçoit pour des séances individuelles.
Mon expérience L’accueil J’avais pris rendez-vous par téléphone et j’ai constaté que c’était très «sélectif». J’ai dû exprimer mes motivations à participer : Pourquoi est-ce que je voulais recevoir ce bain sonore ? Par qui avais-je entendu parler de Ritama ? Quelle était mon attente ? J’étais tranquille avec ma demande, donc j’ai répondu avec sincérité à toutes les questions, mais je me suis fait la réflexion que cette expérience n’était pas ouverte à «tous vents». Par la suite, j’ai un peu changé d’avis car j’ai bien constaté que les participants étaient très variés et certains n’avaient aucune idée de ce qu’ils allaient recevoir mais ils étaient à chaque fois accompagnés. Dans un premier temps, j’ai eu la sensation contraire et, en même temps, je me suis dit que c’était bien de ne pas être envahi par des curieux ou des gens qui viennent uniquement pour critiquer ou résister. Pour cause de Covid, le nombre est limité à 10 participants. Elle crée d’emblée un groupe whatsapp afin de donner les instructions collectivement. Sur place, l’entrée du centre se fait par un accueil où nous laissons nos manteaux. Puis nous rejoignons l’espace de pratique où nous ôtons nos chaussures et,
pour ceux qui le veulent, nous nous changeons. Il y a un «dress code», il faut être habillé en blanc ou vert. Je savais, donc j’ai une robe verte. J’ai cru comprendre que la couleur changeait chaque mois, car le mois prochain, c’est bleu. Question d’énergie ! Nous sommes accueillis par Ritama qui est une très belle femme, je lui donne une quarantaine d’années, élégante, vêtue d’un legging blanc et d’une robe indienne très chic, verte, maquillée avec raffinement. Elle accueille chacun et invite à s’installer dans la salle qui se présente comme un studio de yoga. Tapis au sol, coussins de méditation, châles avec une multitude d’instruments de musique et de sonothérapie : bols chantants de métal ou de cristal, diapasons, gongs, tambours, harpe de cristal, clochettes, drums, etc. Chacun s’installe où il veut. Je suis assise sur un coussin comme tout le monde. Rapidement la session commence.
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Le son pénètre mes muscles les faisant lâcher prise