Contribution PLU élus EELV Caen

Page 1

Plan Local d’Urbanisme Commune de Caen Contributions des élus Europe Ecologie - Les Verts

Sommaire 1. Contribution politique au projet de ville : page 2 2. Amendements au projet de ville : page 21 3. Amendements au diagnostic initial de l’environnement : page 31 4. Amendements au PADD : page 36


Contribution Politique Prologue

Prologue : Caen, 2030 Caen, 2030, quelques degrès de plus, et du pétrole en moins...

Les nouveaux quartiers de Caen permettent convivialités et économie d’énergie.

Cassandre et Karim ont décidé de vivre à Caen. Ils ont trouvé un appartement tout à fait accessible. Grâce à une excellente isolation, et une orientation bien pensée, leur logement ne leur revient pas trop cher, les charges étant très limitées. Par ailleurs, la vie en ville s’est bien améliorée. Les zones résidentielles sont toutes désormais en « zone de rencontre » où les piétons y sont prioritaires. Les enfants et les personnes à mobilité réduite peuvent y circuler sans danger et dans un calme reposant et dans un air sain. Cassandre est rassurée de savoir sa vieille maman Violette pas trop loin d’elle, d’autant que celle-ci, dans sa résidence, peut profiter de l’aide des étudiants, des services situés au rez-de-chaussée, et de nombreux parcs à proximité. De son côté, Violette donne des conseils de cuisine et il lui arrive de garder quelques enfants du quartier quand elle n’est pas occupée par son association pour la défense des droits des étrangers. Cassandre et Karim ont scolarisé leurs enfants à proximité. Ils habitent sur la Presqu’ile où s’est construit un écoquartier pour lequel ils se sont beaucoup investis. Ils sont non seulement fiers de la réalisation mais aussi satisfaits de ne dépenser ni chauffage ni carburant. Sur ce point, ils font une économie considérable par mois, le prix du baril de pétrole ayant passé le cap des 400$. Ils font leurs courses dans ce quartier, font vivre quelques artisans (primeur, cordonnier, boucher,…) et s’approvisionnent au marché des primeurs bio alimenté par les producteurs locaux. Il existe désormais une vraie vie de village, favorisée par les déplacements pédestres, la mixité des générations et l’existence des services de proximité. Cassandre se rend souvent au square avec le petit Françis, qui commence à faire ses premiers pas. Noé, depuis qu’il va à l’école, commence à découvrir les équipements de quartier : jardin pédagogique, centre de loisirs, piscine, bibliothèque… Plus tard, les enfants pourront facilement rejoindre en transports en commun et en vélo les lieux de culture et de rencontre et devenir plus facilement autonomes. Le week-end, Cassandre et Karim apprécient d’aller dîner de nems ou de couscous dans du côté du calvaire Saint-Pierre où ils se rendent en tram ou en vélo. Ils vont souvent au spectacle dans l’un des grands équipements de la ville. Quand le temps le permet, ils se promènent au bord de l’Orne et de ses affluents, dont les rives ont été débarrassées de la circulation automobile. On y trouve des guinguettes, et ils finissent leur ballade en regardant les couples danser et l’Orne passer...Ils sont étonnés de voir revenir en ville les insectes et les oiseaux qui l’avaient désertée : les continuités d’espaces verts ont permis de régénérer de l’habitat pour nombre d’espèces.

Cassandre et Karim connaissent leur ville dans les moindres recoins Lorsqu’ils ont besoin de quitter la ville pour aller voir leur famille, Cassandre et Karim Cassandre utilisent le plus souvent l’une des 15 stations d’autopartage de la ville. Karim dit souvent à Cassandre que le service de covoiturage - qui enregistre près de 20000 abonnés au plan régional - leur reviendrait sans doute à moins cher. Cassandre préfère, tant qu’il y a les enfants, le confort de la voiture particulière. Le lundi, Karim retourne au travail. Grâce au réseau Tram-train autour de Caen, il peut se rendre jusqu’à Flers sans embouteillages et sans beaucoup dépenser. Dans le train, il prépare ses dossiers de la journée, regarde le merveilleux paysage, ou se tient au courant de l’actualité. Le soir, en rentrant, il lui arrive de s’endormir. Comme ça, il est en moins fatigué quand il rentre à la maison. La nature et la qualité de vie sont devenus les principaux marqueurs de modernité

Cassandre, elle, tient un commerce en centre-ville. Elle a profité de la piétonisation de tout le centre-ville pour reprendre un fond de commerce anciennement occupé par un cabinet d’assurance sur la place Saint-Sauveur. C’était l’un des derniers de ce genre depuis que la ville a décidé au travers de son PLU de limiter l’emprise des banques et des assurances qui avaient colonisé dans le centre ville piéton au début des années 2000. Cassandre y a ouvert un slow-food bio que le Maire a souhaité inaugurer en personne.

Cette jolie histoire n’est pas un conte de fées...


Projet de ville le mot des élus verts de Caen

Jamais les hommes dans leur Histoire n’ont été confrontés à pareille situation. La dégradation galopante de la biodiversité, les conséquences annoncées du changement climatique, la famine encouragée par un modèle économique à bout de souffle donnent aux élus que nous sommes une responsabilité jamais égalée dans l’Histoire. Penser la ville de demain, c’est tenir compte des grands bouleversements à venir dans ce siècle. Au travers de cette contribution nous avons souhaité rechercher les pistes qui, selon nous, amorcent les premières réponses permettant à chacun de se réapproprier sa vie au XXIème siècle. Car les crises que nous traversons sont aussi une chance vers une transformation de notre mode de développement. Notre ville doit préparer cette transition ; il est encore temps.

Les élus Verts de la ville de Caen


Contribution Politique Etat des lieux

Plan Local d’urbanisme : inventer la ville qui va avec le monde qui vient La ville aujourd’hui. Aujourd’hui, l’état des lieux de la situation de la ville est connu. L’extrême spécialisation des espaces, c’est-à-dire la concentration excessive des fonctions urbaines et des activités produit une mobilité contrainte : impossible d’accéder à toutes les fonctions urbaines caennaises par la marche, le vélo ou les transports en commun. Pire, il est de moins en moins possible de se rendre à son travail sans voiture, celui-ci s’éloignant des zones résidentielles. La concentration des fonctions produit de plus en plus des espaces peu vivants : les zones artisanales sont désertées le soir, les zones de bureaux (péricentre…) ne vivent qu’avec des salariés durant les horaires de travail.

Les espaces périphériques : faible densité, inhumanisation, dépendance à l’automobile.

La spécialisation spatiale oblige à des déplacements de plus en plus nombreux et l’étalement urbain notamment pour l’habitat oblige à effectuer les déplacements pendulaires de façon motorisée. Cette augmentation constante du trafic routier induit bruit, pollution, dépenses publiques et infrastructures supplémentaires. L’étalement urbain, la spécialisation des espaces induisent une ségrégation socio-spatiale, renforcés par la dynamique de recherche de l’entre-soi faiblement en adéquation avec notre idée même de ville. Economiquement, cela se traduit pour Caen par une disparition des commerces de proximité et le démantèlement de l’économie locale. Le tissu économique de proximité se délocalise au mieux dans la première couronne quand ce n‘est pas plus loin. La disparition progressive des activités agricoles chassées de la première couronne obère les possibilités de réimplantation d’une agriculture périurbaine de qualité qui comporte pourtant de nombreux avantages. Cette situation est depuis plus de 20 ans aggravée par la spéculation immobilière liée à l’achat de terrains. Le souci des mixités sociales et fonctionnelles permettrait de limiter le coût d’un bâti inadapté à la réalité économique, démographique et sociale. Une ville durable, c’est une ville qui sait penser la réversibilité de ces actions, et donc la transformation potentielle de bâti, d’ilots, de quartiers en fonction des évolutions sociétales.

Caen est un cas d’école de ville étalée, souvent cité en exemple pour cela Un Plan Local d’Uurbanisme, c’est d’abord de l’humain. A nous de dépasser les seules dimensions esthétique et règlementaire. Cela peut passer aussi par des choses simples : constructions bien orientées, lieux de convivialité dans tous les quartiers, micro-espaces verts, aménagement de terrasses de café… Pour d’autres services, il s’agit d’assurer la proximité : le coût de la baguette de pain est doublé si l’on utilise sa voiture pour se rendre à la boulangerie. Disposer de services à proximité de chez soi donne la possibilité de se déplacer de façon plus rationnelle. Cet enjeu des services urbains doit être compté dans l’offre de la ville. Retenir les habitants, en faire venir de nouveaux et assurer du mieux vivre pour tous passe par des aménités urbaines de qualité, accessibles et efficaces.


Contribution Politique Pistes de réflexion pour le PADD

Pistes de réflexion pour le PADD une méthode, la démocratie Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable est une nouveauté qui fait du PLU un outil de projet, de planification, un outil politique qui trace notre projet pour la ville à l’horizon de 10 à 20 ans. Nous devons penser au moyen et long terme c’est-à-dire prendre en compte les dynamiques sociétales et environnementales attendues d’ici à 2030. Un PLU est par définition un outil collectif. Il s’agit de définir les règles du jeu que chaque habitant doit respecter. Au delà de la circulation de l’information vers les caennais, il est nécessaire d’aller plus loin, vers l’appropriation du PLU par chacun pour que tous s’en sente responsable et l’applique. De plus, nous considérons le débat politique au delà même du simple devoir moral, il permet en effet de faire émerger des solutions innovantes. Nous serons surpris de voir à quel point l’apport des savoirs citoyens de toutes formes rendent plus fortes nos propositions. L’installation d’un Atelier Public d’Urbanisme, lieu d’échange de compétences et d’idées, est une étape indispensable pour imprégner définitivement la marque de la démocratie dans notre ville. L’élaboration du PLU est un exercice parfait pour cela. Il appelle même à d’autres outils participatifs : conférence citoyenne, site internet dédié, appels à contribution, assemblée des parties prenantes etc. Et si l’excellence était à gagner dans la fabrication du vivre ensemble ? Et si finalement, la méthode de conception d’un PLU n’était pas importante par les apports citoyens au document mais tout simplement par les liens tissés lors des débats ? Et si le bien vivre qui est un de nos objectif était gagnable seulement par un travail du contenant (la ville) par le contenu (les gens) ? Quoiqu’il en soit, la démocratie est plus qu’une méthode au service du PLU, c’est un outil connexe au PLU qui doit grandir avec et pour ce dernier.

L’évaluation des projets En matière d’urbanisme chaque décision qu’elle soit collective ou particulière est un acte qui va s’inscrire durablement sur le territoire. Evaluer l’action a priori, notamment sur des critères de soutenabilité permet d’éviter des changements irréversibles. Ainsi, nous proposons l’élaboration d’un référentiel d’évaluation utilisant les critères du développement durable (équité sociale, pertinence économique, viabilité et impacts environnementaux). Tout projet serait amélioré au regard de son passage par la grille d’analyse. D’ailleurs, chaque caennais concerné sera appelle à penser son projet avec ce regard du développement durable. Les promoteurs eux aussi auront à imaginer au regard du référentiel leur projet.


en résumé Principes

Quelques principes et objectifs politiques et urbanistiques dans le projet d’aménagement et de développement duraMixité

Nature en ville

Mobilité

Climat-énergie

Démocratie

fonctions, habitants

trame verte et bleue

transports, et déplacement

s’adapter de façon responsable

la méthode

• Penser le (Agenda 22)

• Objectif d’offrir la possibilité à chacun d’avoir un espace vert aménagé à moins de 300 mètres de son domicile

• Objectif de réduction de la dépendance à l’automobile.

• Préparation de la ville au changement climatique

• Urbanisme participatif

• Objectif d’un répartition modale minoritaire pour l’automobile

• Complément pour 20302070 (préparation de l’Agenda 22)

• Objectif de 15% de part modale pour le vélo en 2030

• Objectif de densification urbaine par la reconquête de friches et lancement de nouvelles opérations

long

terme

• Intégration des conséquences du changement climatique

• Diversité des types de logement

• Corridor écologique intégrant sur une même cartographie les jardins privés, espaces verts publics pour une trame verte à l’échelle du territoire

• Moratoire sur les démolitions

• Sanctuarisation et élargissement de la Prairie

• Suppression de places de stationnement

• Objectifs de logement social par quartier

• Objectif d’avoir le quart de la surface de la ville perméable

• Limitation de la vitesse automobile

• Intégration du parcours de vie des caennais dans le logement

• Objectif de mixité et spécialisation fonctionnelle • Objectif de polycentrisme, création de centres secondaires en première couronne • Objectif d’urbanisation des franges urbaines • Lien avec les PLU voisins • Objectif d’un PLU somme de l’agglomération • Principe de durabilité et réversibilité du bâti

• Objectif zéro-phytosanitaire sur le territoire • Trame bleue, mise en réseau des cours et plan d’eau • Découverte de Place Courtonne

l’Odon

• Politique de préservation des arbres et des essences rares • Installation d’agriculteurs bio

• Abandon du projet «pénétrante Weygand».

• Développement des alternatives • Assurer le lien urbanisme et mobilité

• Exigence dans les formes d’habitat. et qualité environnementale du bâti. • Interdiction du chauffage électrique. • Plan thermique pour le bâti ancien • Eco-quartier Presqu’ile

sur

la

• Autonomie énergétique à l’horizon 2030 • Développement de la production d’énergie renouvelable par les particuliers • Développement des loisirs, politique dominicale • Adaptation aux phénomènes météo violents

• Ateliers d’Urbanisme

publics

• Compétences et budgets pour les conseils de quartiers • Construction de l’Ecoquartier avec les habitants • Auto-réhabilitation acompagnée • Intégration de la dimension sociale dans tous les projet


Contribution Politique Pistes de reflexion PADD

Habitat et population Caen perd des habitants tous les ans. Les structures d’accueil d’urgence sont débordés et les bailleurs sociaux dépassés par le nombre de demandes. Cette pression sur le logement amène les ménages à vivre de plus en plus loin. Les loyers sont élevés, sans parler de l’accession à la propriété. Ce manque de logement génère des situations de détresse dramatique. Nous devrons donc produire du logement social, bien sûr, et dans ce logement social, une priorité devra être donnée au logement très social, tant les besoins sont nombreux et urgents. Caen demain devra accueillir ces prochaines années une population très diversifiée : - Les couples tiennent moins longtemps et ont besoin de logements supplémentaires pour se séparer dans de bonnes conditions et accueillir leurs enfants. Les familles recomposées vont être plus nombreuses et parfois devoir loger de (très) grandes fratries. - Les personnes âgées vont représenter une part importante de sa population. Elles devront pouvoir accéder à des rez-de-chaussée, et à des logements adaptés. Afin de lutter contre leur isolement, des bancs devront être réinstallés de façon assez rapprochée pour permettre les haltes, et donc conserver la mobilité. - La loi concernant les personnes handicapées nous oblige à réexaminer notre conception de l’espace : voirie, accessibilité des bâtiments, habitat adapté. Cette obligation est une aubaine pour améliorer la qualité de vie des parents avec poussette, mais aussi des personnes âgées en perte d’autonomie. Il nous faut aussi penser aux personnes handicapées mentales et aider leurs déplacements dans la ville à l’aide de pictogrammes. - Les jeunes, aujourd’hui massivement domiciliés dans les quartiers prioritaires doivent pouvoir trouver leur place dans toute la ville : ils représentent notre avenir et doivent être traités avec les égards que ceux-ci méritent. Par ailleurs, leur décohabitation d’avec leurs parents doit être facilitée. Des solutions de re-cohabitation : aide à une personne âgée contre loyer, par exemple, pourraient être recherchées et soutenues. - Les gens du voyage doivent, comme les oiseaux, pouvoir se poser avant de repartir. Des terrains d’accueil dans la ville de Caen sont une des conditions de la mixité et d’un accueil respectueux des voyageurs. Certains souhaitent se sédentariser. Il faut pouvoir leur offrir des moyens dignes d’accéder à cette nouvelle vie. - Les dérèglements climatiques, même si nous réagissons très vite, vont accélérer les déplacements de population et le nombre de réfugiés explosera très probablement dans les prochaines années. Enfin, nous devons penser que chacun d’entre nous peut être amené, soit par naissance, soit par choix, soit par chance, soit par accident, soit parce que l’âge joue son rôle, à passer d’un îlot d’habitation à un autre, d’un statut à un autre. Ces parcours ne doivent pas générer de ruptures ou de blessures irréversibles : On devra pouvoir trouver simplement une offre de logement adaptée à la nouvelle situation, dans une zone d’habitation pacifique. En règle générale, nous devrons veiller à ce que l’offre de logement, d’accueil ou d’hébergement de population en difficulté soit harmonieusement répartie dans la ville et intégrée dans la vie de chacun des quartiers, en osmose avec la vie quotidienne des habitants, pour éviter les ghettos et zones de relégation. Enfin, la ville de demain doit se défier de l’uniformité. Le choix résidentiel occupe une place importante dans les parcours de vie. Notre communauté d’origine turque, par exemple, donne des signes d’un fort. Laisser ce dynamisme s’exprimer pourrait permettre à un certain exotisme de se développer dans certains quartiers, comme à Paris, mais pas seulement.


Contribution Politique Pistes de réflexion pour le PADD

Une ville polycentrique pour sauver la centralité de la ville Nous ouvrons le débat ici du polycentrisme de la ville, la centralité ne peut plus être singulière, elle est dans une ville étalée, plurielle, au risque de disparaître. Car le risque de l’étalement urbain c’est la dilution de la ville dans les périphéries inorganisées ou les fonctions urbaines se multiplient et où nous commençons à y trouver des fonctions de direction, ce qui a longtemps défini le rôle de la ville. Couper les liens entre les pouvoirs et le centre-ville signifie la perte du sens de celui-ci, relégué au rôle d’un supermarché à ciel ouvert. Aujourd’hui, les commerces, les loisirs, les emplois, les services sont de plus en plus implantés et/ou attirés vers l’extérieur. Perdre le Tribunal de Grande Instance comme nous avons perdu la Centre de Commerce et d’Industrie (installé à Saint-Contest) serait perdre un argument de centralité. Il faut que Caen contrecarre cette véritable force centrifuge par une force centripète. Il faut que ce soit la périphérie caennaise qui soit attirée par le cœur de ville et non l’inverse. Pour cela, au vu de l’impossibilité de faire revenir dans des locaux exigus des services de commandements partis chercher de l’espace ailleurs (CCI, URSSAF, ASSEDIC, Banques…) il faut créer ou développer des centres secondaires en première couronne. Pensés comme des lieux indispensables à la ville, ils doivent y être fortement intégrés. Cela signifie par exemple des liaisons de transport, une intégration dans la continuité de la ville (en terme de bâti, de paysage, d’accessibilité) et, enfin et surtout, de les rendre « urbains ».

« Rendre urbaines » les franges de la ville Pas de trottoirs, une densité extrêmement faible, des services de proximité inexistants, des franges entières de la ville (Cotonière, Mémorial, Folie, Bd Mal Juin, Plateau Nord, extrémité de Venoix-Beaulieu-Maladrerie) sont inurbains, c’est-à-dire qu’ils ne ressemblent pas à la ville dans son ensemble. Coupés par une absence de mixité de fonction et par une accessibilité monopolisée par l’automobile, ces franges urbaines sont des espaces à urbaniser, à remettre dans la ville. Une vigilance accrue sur l’implantation de fonctions originales dans ces espaces, un travail sur leur accès (limiter les effets de coupures) et une intégration paysagère sont nécessaires (limiter l’aspect boulevard ou zone industrielle par la transformation de la voirie par exemple).

La mixité sur la voirie. Abordé par l’entrée relative aux déplacements, la question du partage de l’espace se traite aussi sans l’angle de la mixité fonctionnelle. La rue est en effet devenue purement mono-fonctionnelle, transformée en route, voire an auto-route elle n’accueille plus de vie urbaine. Pourtant, c’est un espace formidable de rencontre. Car, au delà des lieux privés, c’est un territoire citoyen à reconquérir. Des actions aussi simples que l’élargissement des trottoirs et l’abaissement de la vitesse permettent le retour la convivialité.

Mixité des temps Caen a la chance de posséder un patrimoine, non seulement dense et de qualité, mais aussi représentant plusieurs périodes historiques et urbaines. Si le patrimoine médiévale et moderne est mis en valeur, un effort particulier doit être fait pour la patrimonialisation de la Reconstruction. A l’instar du Havre, dont le centreville est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le centre-ville de Caen a profité de la Reconstruction pour se donner une cohérence urbaine typique de ces années. Il aujourd’hui paraît dommage que les caennais ne connaisse pas l’œuvre de Brillaud de Laujardière dont le nom n’évoque pour les habitants que l’adresse des sièges bancaires.


Contribution Politique Des quartiers à revivifier

Des quartiers à revivifier l’Ile Saint Jean Centre de la ville des années de la reconstruction, l’Ile Saint Jean a été délaissé par les politiques de la fin du siècle. La réhabilitation du quartier par celle des immeubles et des espaces publics est déjà une première étape indispensable. Un soutien à la redynamisation du commerce est devenu nécessaire, surtout avec l’ouverture prévue du quartier Rives de l’Orne. Il serait dommage que l’Ile Saint Jean ne soit qu’un passage entre le centre-ville ancien et le nouveau quartier sur les berges de l’Orne.

Ancien centre-ville, le quartier a besoin d’un nouveau souffle.

Parmi les actions envisagées, nous proposons la création d’aménagements de transports (couloirs bus Rue Saint Jean) et de maitrise du trafic automobile (zone 30 Avenue du 6 juin), la réhabilitation de la place et l’aménagement de la Rue de Bernières, axe capital entre la Préfecture et le port.

Le quartier du Port, la Presqu’ile Attendu depuis 40 ans, l’élargissement du centre-ville par la construction d’un nouveau quartier doit devenir une réalité le plus vite possible. L’écoquartier construit sur la Presqu’ile permettra d’accueillir les services publics et les logements qui ne trouvent pas de place ailleurs. Mais pour que cela ne destabilise pas le cœur de ville, il est nécessaire veiller à la continuité avec le centre-ville actuel. Ainsi, il faut poursuivre le travail réalisé pour dynamiser les quais et faire de la place Courtonne un vrai de lieu de vie.


Contribution Politique Pistes de réflexion pour le PADD

1. Mixité sociale et générationnelle, mixité des activités et des fonctions. Habitat et espace public

La mixité sociale ne se décrète pas, elle se construit. Ce processus qui vise à soutenir le croisement des populations suppose que le rapprochement des différences amènerait un nivellement des oppositions. Et que tous auraient une égale capacité d’adaptation à l’autre. C’est une belle idée. Ce n’est pas la réalité. Dans la réalité, les « pauvres » n’ont pas forcément envie de vivre avec les « riches » (et vice versa). Les personnes âgées n’ont pas les mêmes besoins que les jeunes (et vice versa). Tous ont besoin : d’un logement, bien sûr, mais aussi d’espaces verts, de commerces de proximité pour faire leurs courses, de structures collectives, d’entraide si c’est possible ! Il s’agit donc d’imaginer des lieux où le « frottement » des différences puisse se faire de façon pacifique. Cela n’implique pas que les habitants d’origine populaire doivent vivre la cohabitation au quotidien avec des personnes d’autres origines sociales. Si cette situation était imposée, elle deviendrait vite intenable pour les uns et les autres. Les différences de modes de vie, lorsqu’ils sont subis s’opposent à la rencontre et à la découverte et sont au contraire générateurs de conflits. Cela signifie que nous devons imaginer des îlots d’habitation ouverts (et non bunkerisés !), offrant, dans un espace rapproché (le quartier) un habitat diversifié, adapté à des publics différents. La rencontre étant facilitée par un espace public accueillant, permettant le croisement et éventuellement la rencontre : espaces verts, bistrots, marché, commerces,… C’est le gage d’une bonne vitalité des commerces de proximité et donc du confort de tous. Ces espaces de vie devront être reliés entre eux et la circulation entre quartiers facilitée.

Habitat durable La ville doit apprendre à recycler le bâti pour être durable. Un moratoire sur les démolitions n’est pas qu’une décision permettant de sauver des logements, c’est aussi l’application d’un principe qui de développement soutenable : on ne construit pas pour 30 ans ! A partir de maintenant, il faut penser dans chaque nouvelle construction la possibilité de son évolution, y compris de ses fonctions. Un immeuble de bureau doit pouvoir être transformé en logement et inversement. Cela évite de détruire dès que l’usage premier est dépassé. Dans les quartiers, notre politique et nos orientations d’urbanisme doivent favoriser, maintenir ou créer un mélange des fonctions urbaines à toutes les échelles. Logements, commerces, entreprises, administrations doivent réapprendre à coexister. C’est l’extrême éclatement des zones spécialisées qui oblige soir et matin les caennais à se déplacer de plus en plus loin.

Mixité des échelles : l’urgence de s’ouvrir, la nécessité de la cohérence Créée dans la douleur, la veille de la limite imposée par la Loi Chevènement, Caen-La-Mer est héritage d’un district plus administratif que politique. Pourtant, l’échelle de vie des habitants de l’agglomération s’est élargie. L’échelle politique est resté cantonnée dans des limites administratives vieilles de plusieurs siècles. Il paraît presque insensé qu’il n’y ait pas encore d’adéquation entre le territoire politique et le territoire des citoyens. S’il existe un attachement certain à la commune, lieu républicain de démocratie, cela n’exclut pas de porter le débat sur la scène intercommunale. A l’heure où le gouvernement fait le grand ménage dans les politiques publiques, jetant certains services publics dans la même poubelle que les gaspillages réels, nous ne devons pas donner du grain à moudre à ceux qui trouvent complexe et inefficace la gestion du territoire de Caen-La-Mer. Nous devons prouver la cohérence des différents échelons ainsi que leur utilité qui fondent leur existence. Pour cela, nous devons être prêts à proposer des avancées spectaculaires dans le domaine de la gouvernance et de l’organisation géographique de nos politiques. Après les transports, l’urbanisme doit aussi être pensé à l’échelle communautaire. Notre audace serait aujourd’hui de proposer aux élus de Caen-La-Mer d’anticiper les réformes à venir. Au delà de l’agglomération, le Schéma de Cohérence Territorial donne des orientation au PLU caennais qui doit suivre ses préconisations.


Contribution Politique Nature en ville : Trame Verte et bleue

2. Nature en ville : Trame Verte et bleue

Les espaces périphériques : faible densité, inhumanisation, dépendance à l’automobile

Densifier est nécessaire, mieux construire la ville l’est donc d’autant plus. Mais il ne faut pas confondre les moteurs de l’étalement urbain. Ce phénomène ne saurait se résumer à la quête de la maison individuelle. En effet, il s’agit moins de quitter les immeubles caennais que de trouver du vert, un contact avec la nature. Elle est présente à Caen mais de manière très inégale. D’où l’obligation de renouer avec la biodiversité en ville pour améliorer la qualité de vie et ainsi limiter l’exode urbain. Il faut offrir la possibilité à chacun d’avoir un espace vert aménagé à moins de 300 mètres de son logement, soit un jardin partagé, une aire de jeux ou un espace de loisirs. Un schéma des espaces vers adossé au PLU permettrait de penser la distribution des espaces verts dans la ville, selon leur taille et leur nature. Les espaces verts doivent être à la fois un lieu de biodiversité, de recréation, de fraicheur, de repos et d’agrément paysager de la ville. Au-delà de le nécessaire gestion de ces espaces par la ville, il est nécessaire d’inciter les particuliers et les promoteurs à intégrer cette question dans leurs terrains.

Caen, ville vivante La politique de nature est aussi un domaine primordial de l’action municipale. Nous avons la responsabilité de permettre la reconquête de la biodiversité en milieu urbain. Cet espace ne doit plus être une exception à la nature. Des sujets tels que la gestion des pigeons ou des rats peuvent être traitées en amont, dans les politiques d’urbanisme. Dans le PLU nous pouvons introduire le principe du « Coefficient de biotope » qui va au-delà du simple nombre de mètres carrés d’espaces verts par habitant en prenant en compte des critères de qualité écologique des espaces. Cela signifie de réaliser un recensement des espaces verts, mais pas seulement objectif et froidement surfacique. Il s’agit de prendre en compte la qualité écologique, l’apport social et la plu value paysagère. 375 hectares d’espaces verts, si les habitants ne s’en rendent pas compte, ne servent pas à grand chose. Ainsi, un simple recouvrement d’herbe sur une dalle ne suffira plus pour répondre aux normes, il faudra de plus en plus d’espace vert en pleine (la proportion reste à déterminer). Autre outil, l’élaboration d’un budget écologique permet de mesurer les bénéfices et les couts environnementaux de la ville sur son territoire. Un effort particulier doit être apporté à la Prairie, espace sanctuarisé depuis longtemps qui a vocation à le rester. Nous devons savoir utiliser cette chance d’avoir un poumon vert en élargissant son emprise vers les rives de l’Orne entre Caen et Louvigny, espace récréatif très apprécié. Ainsi, un réaménagement de la Route de Louvigny, du Boulevard des Baladas et du Boulevard du Petit Vaillerent permettrait d’élargir la Prairie vers l’Ouest, le Parc des expositions et le long de l’Orne, créant ainsi un vaste espace de protection de la biodiversité et de repos pour les caennais. Par ailleurs, la limitation de la circulation automobile du lycée Malherbe au pont de Vaucelles permettrait l’ouverture de cet espace vers le centre ville et d’inviter à la promenade. Enfin, l’utilisation de cet espace comme parking les jours d’exposition est un gâchis esthétique et un dérangement permanent qui perturbe évidemment les espèces présentes sur le site. A partir de ce site exceptionnel, la mise en valeur des cours d’eaux et ruisseaux prend tout son sens.


Contribution Politique Nature en ville : Trame Verte et bleue

Caen, ville bleue Caen doit aussi penser son intégration dans le cycle de l’eau. Oublier l’élément aquatique n’est toujours que temporaire, il arrive un moment où elle saura se rendre visible si on l’oublie : inondation, pollution… Pourtant, une meilleure gestion de l’eau permet d’en améliorer la qualité et d’éviter les catastrophiques inondations que Caen et son agglomération ont connues. Il faut réfléchir à la perméabilité des espaces permettant l’infiltration d’eau, à la récupération d’eau de pluie et à sa protection contre les pollutions. En affirmant l’objectif de 40% de la surface de la ville perméable, nous nous donnons comme objectif de supprimer des effets de dalles ou limiter l’emprise du goudron, bitume ou tout autre aménagement minéral. Ainsi, tous les travaux de voirie devront intégrer une suppression de zone perméable avec plantation d’arbre ou d’herbe. Autre principe nécessaire : la suppression a terme de l’utilisation des produits phytosanitaires. Inutile dans la majorité des cas, l’abandon du traitement permet une gestion différente et différenciée des espaces verts. Que la végétation puisse revenir dans des espaces minéraux permet comme à Rennes ou Strasbourg d’améliorer le paysage et de déminéraliser l’espace urbain. Caen, située entre Orne et Odon, doit se saisir de cette chance de devenir une ville bleue. La constitution d’une trame Bleue liant les différents cours et plan d’eau (Odon, Orne, Canal, Bassins, ruisseaux) permet une cohérence paysagère et naturelle. C’est surtout le meilleur corridor écologique possible pour préserver la biodiversité. Maintenir et enrichir les Berges de L’Orne, et de l’Odon complétera la constitution de zones bleues où pourront se développer des activités déjà existantes (Canoë, réhabilitation navale) et futures (promenade, guinguettes…). Elles s’intégreront dans un quartier du Port à revivifier, avec un réaménagement du Quai de la Londe, du Sud du Quai Vendeuvre et bien sûr de la Place Courtonne qui doit délaisser son immense parking pour devenir le lien logique entre le Centre-Ville et l’éco-quartier de la Presqu’ile et ses nombreux équipements (Cargö, Esam, BMVR…). La découverte de l’Odon jusqu’à la Tour Leroy est un élément de cette réussite.

L’agriculture : un enjeu urbain. L’agriculture est aux portes voire dans Caen, les espaces agricoles et les espaces urbanisés sont intimement liés. Il existe une véritable opportunité pour l’agriculture locale de tirer profit du potentiel de consommateurs urbains. Pour cela, une nouvelle forme d’agriculture doit répondre à des demandes urbaines croissantes que ce soit en matière d’accueil pédagogique et touristique, d’entretien du paysage, et surtout d’approvisionnement alimentaire en produits frais de qualité, etc. N’oublions pas qu’avec près de 15 % de l’effectif national, la Basse-Normandie est la 3e région française par la taille de son troupeau de vaches laitières en production biologique (derrière les Pays de la Loire et la Bretagne). 82 % des surfaces bio cultivées étaient en 2005 des surfaces fourragères, qui contribuent fortement à la protection de nos ressources en eau. Les produits bio s’ancrent dans le mode de consommation alimentaire. 43 % des Français ont consommé au moins un produit bio en 2006 (contre 37 % en 2003). La vente de proximité est un axe majeur de prospection pour la profession agricole bio en Normandie. Le succès des AMAP à Caen et dans le reste du pays illustre partiellement mais parfaitement l’existence de relations à construire et à développer. Nous souhaitons contribuer à renforcer ces nouvelles formes de collaboration consommateur-producteur lié par la ville (qui peut être elle-même consommateur) et accorder une place plus importante à l’agriculture dans le projet politique du territoire urbain caennais. En partenariat avec les acteurs compétents en matière d’incitation et d’accompagnement des filières d’agriculture durable, nous voulons réinstaller des maraîchers bio sur le territoire agricole de Caen (Rives de L’Orne notamment) par une politique de réserve foncière accompagnée par d’autres actions comme la structuration d’une vente de proximité et la stimulation de la demande par l’introduction de produits issus de l’agriculture biologique dans les cantines scolaires.


Contribution Politique Transports et déplacements

3.Transports et déplacements

La ville a une grande responsabilité dans la lutte et l’adaptation face aux crises. Lieu de vie de la majorité de la population, il est impossible pour une ville d’oublier son rôle en matière de lutte contre le changement climatique, la crise énergétique ou la création et la diffusion de polluants. Nous avons aussi à prévoir les conséquences de ces crises, notamment enchérissement des prix de l’énergie que la crise économique a occulté. Caen, comme ville étalée, doit absolument prendre la mesure de la dépendance à l’automobile que son territoire génère.

Les espaces périphériques : faible densité, inhumanisation, dépendance à l’automobile

La mobilité n’est pas qu’une question d’experts. Ici, comme ailleurs, les décisions doivent être partagées et arbitrées en fonction de l’efficacité et des apports réels pour la population. La construction d’infrastructures routières n’est qu’un outil parmi d’autres dans la gestion politique de la mobilité. La cohésion de la ville est mise à mal par la prépondérance de l‘automobile, 90 % de l’espace public est consacré à l’automobile et à son stationnement. Dans un contexte où le prix du pétrole ne cesse de grimper, les caennais restent dépendants à la voiture et y consacrent une part excessive et croissante de leur budget. Ce constat accablant résulte de plusieurs décennies orientées vers le tout automobile dont les projets actuels «pénétrante Weygand», « liaison inter-quartiers nord », « Boulevard Urbain Nord » sont l’héritage. Nous devons nous engager dans une politique des transports rationnelle, économe et environnementale, intégrée aux problématiques d’urbanisme et de développement.

Moins d’auto, mieux d’auto Cette politique par l’axe de l’urbanisme doit s’articuler autour de la réduction de la dépendance à l’automobile par un territoire reconverti, la construction d’un système de mobilité durable (infrastructures, structures, services) et un système automobile rendu moins efficace. Pour ce dernier point, des actions de limitation de la vitesse sont indispensables, vitesse de pointe (réduction à 50kph les axes encore à 70kph), vitesse moyenne (zones 30, zones de rencontre, zones piétonnes, parcours allongés, feux) et vitesse en porte-à-porte (limitation du stationnement). Il faut prendre ces mesures pour sortir de la schizophrénie qui consiste aujourd’hui à financer fortement les transports en commun et dans le même temps favoriser l’utilisation de l’automobile. Les actions en faveur de la mobilité durables existent, elles sont déjà pensées et planifiées dans le PDU qui trouvera toute sa place dans le PLU de la ville.


Contribution Politique Climat-énergie.

4. Climat-énergie Nous ne pouvons penser la ville à 20 ans sans l’intégration des enjeux climatiques et énergétiques. Il y a une ardente obligation d’agir sur ce sujet. La ville de Caen ne peut pas s’y soustraire. Elle, comme toutes les villes du monde, a la responsabilité d’agir pour la planète mais aussi pour ses habitants qui en seront directement affectés (prix des carburants, climat urbain, pollutions…) De plus, la ville doit appliquer de façon territoriale le principe de précaution. La sous-estimation des risques actuels et futurs dans l’urbanisme conduira à de la gestion d’urgence .De plus, les outils simples et efficaces (plan climat, facteur 4…) existent pour atteindre des objectifs clairs (Règles des 3x20, la directive Energie-Climat, Kyoto, Copenhague) . Les réponses au changement climatique et au renchérissement du coût de l’énergie sont liées à l’urbanisme. N’oublions pas que le bâti consomme en moyenne 42,5% de l’énergie finale. Le gisement d’économie d’énergie est dans ce secteur considérable. L’intégration des mesures contre le changement climatique dans le bâtiment permet de limiter le « double loyer ». Les familles logées dans des immeubles « passoires énergétiques » doivent régler des factures de chauffage élevées quand elles ont déjà des difficultés à payer le loyer. Ainsi, un vaste plan d’isolation du bâti est une mesure efficace reliant l’aspect social (forte limitation des dépenses de chauffage), économique (création d’emplois d’artisans) et écologique (forte diminution de la consommation d’énergie). L’enjeu est important, les bâtiments anciens consommant 250 KWh/m2/an au lieu des 50 (BBC) ou 15 (passif). Afin de limiter le recours à l’automobile et favoriser une mobilité plus douce et moins importante il y a urgence à densifier la ville pour lutter contre l’étalement urbain. Cela signifie une reconquête des dents creuses, des friches ainsi que la mise en chantier de nombreux projets de construction. Construire des logements en quantité implique un travail sur la qualité des formes d’habitat et la qualité environnementale du bâti. Cela peut se traduire par des mesures simples et spectaculaires comme l’interdiction du chauffage électrique, l’orientation des constructions, l’obligation d’utilisation d’écomatériaux, l’interdiction de certains matériaux (PVC, Plystirène, Poliuréane). L’énergie importée et non renouvelable s’enchérissant fortement, il est nécessaire que notre ville acquiert une plus grande autonomie énergétique. Grâce à un programme ambitieux de production énergétique (photovoltaïque, éolien, biomasse, bois, hydraulique) couplé à un plan d’efficacité énergétique, il est possible de limiter fortement (voire totalement) la dépendance extérieure. La possibilité règlementaire d‘installer des capteurs solaires dans toute la ville y compris de façon visible pourrait compléter un programme municipal pour ces bâtiments. Pour permettre des économies d’énergie, il faut se diriger vers l’habitat passif pour toute nouvelle construction. L’inclusion de la nécessité de travaux sur les économies d’énergie pour toute demande de permis de construire ou demande de travaux permet d’élargir les actions à l’ancien. Additionné aux OPAH ciblées sur l’énergie, la courbe de consommation d’énergie baisse, tandis que celle de production d’énergie monte, le point de rencontre étant l’autonomie. La question des espaces publics est importante pour lutter contre le changement climatique. Bien vivre en ville, y trouver tout ce qu’il est nécessaire d’avoir pour vivre est une condition pour limiter les déplacements. Ainsi, nous devons penser les loisirs, notamment dominicaux, dans la ville. L’amélioration de la qualité des espaces publics doit ainsi revêtir une dimension attrayante pour l’habitant qui y trouvera une source de recréation, de repos sans qu’il soit forcé de se déplacer vers d’autres lieux.


Contribution Politique Transports et déplacements

Un eco-quartier sur la Presqu’ile

Le point de départ de la transformation écologique de la ville est souvent un projet marqueur et fédérateur. La plupart des villes qui ont aujourd’hui intégré dans leurs politiques et leurs habitudes urbaines les exigences climatiques et les propositions du développement durable ont construit en leur sein un quartier durable. C’est sans doute pour cela qu’ils se multiplient aujourd’hui en France et en Europe, et que le Grenelle prévoit un éco-quartier par agglomération d’ici 2012. Fédérateur des énergies et diffuseur d’idées, l’éco-quartier est avant tout un outil pédagogique de transformation de la ville. Si un seul lieu est construit, il doit l’être par et avec tous les habitants. Par le concret et l’appropriation des méthodes, c’est la ville qui changera ensuite. Les espaces périphériques : faible densité, inhumanisation, dépendance à l’automobile

La Presqu’ile apporte une dimension aquatique intéressante ; situé entre Orne et Canal, dans une zone inondable, ce sera passionnant d’intégrer un nouveau quartier dans cet espace car nous devrons placer au cœur du projet la gestion de l’eau. D’ailleurs, les cibles de l’éco-quartier pourraient être les enjeux prioritaires du PADD. Ceux-ci se dévoilant par l’expérimentation durable à la caennaise. L’éco-quartier est une œuvre considérable, car au delà du bâti et des espaces, il faut penser le plus tôt possible les services publics indipensables. Cela est lié avec la problématique sportive oubliée souvent dans la planification urbaine. Nous ne souhaitons pas en effet que l’activité physique soit cantonnée aux clubs, même si ils ont leur importance. Il est nécessaire de penser la place du sport informel dans Caen. Il s’agit de permettre la pratique de nombreux sports (au-delà du jogging et du football) de façon libre et spontanée. Des parcours de randonnées, des jardins sportifs, des terrains de sports, des aires de jeux sont à distribuer dans la ville. C’est une question de santé, de cohésion mais aussi de plaisir à jouer dans sa ville.

Risques Le changement climatique induit des évènements météorologiques aussi violents qu’inhabituels. Tous les experts s’accordent pour annoncer que la fréquence et l’intensité des aléas naturels vont rapidement évoluer. Rappelons que les assureurs du monde entier sont plus qu’inquiets de cette perspective . A Caen, l’anticipation de ce risque est à prendre en compte dans les politiques de réseaux (alimentation et eaux pluviales), d’aménagement (inondations) et d’espace public (canicule). Malheureusement encore situé sur le chemin des déchets nucléaires, Caen a déjà pris de la disposition pour informer les populations de passages de trains de déchets nucléaires. Nous pouvons explorer de nouvelles formes de protection du territoire contre les risques liés au nucléaire. .


Contribution Politique Climat-énergie.

4. Climat-énergie La ville affiche sa volonté d’excellence dans le soin des cancers, il est vrai que le centre Baclesse est un outil formidable d’espérance pour tous les malades. Mais, il est peut-être temps de se poser la question de la prévention en amont des risques de cancers, qui ont de plus en plus de causes environnementales. Il s’agit de construire une ville saine, atoxique, qui n’expose ses habitants à aucun danger pour leur santé. C’est d’ailleurs un des objectifs que la loi SRU a donné aux PLU qui doivent permettre d’assurer la réduction des nuisances sonores ainsi que la prévention des pollutions de toute nature. Ainsi, nous pouvons mettre en œuvre des politiques de restriction et de protection face au bruit, aux allergènes, aux polluants chimiques et aux ondes. Le bruit est un source d’inconfort et de maladies liées au stress et au manque de sommeil. Il est nécessaire, et urgent, d’assurer une moindre exposition au bruit à l’intérieur et à l’extrieur des logements. L’élaboration en cours du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement dont l’agglomération est chef de file doit profiter au PLU caennais. Cela devrait permettre une politique de prévention du bruit en complément d’actions à mener dans des environnements qui souffrent actuellement. La question des ondes électromagnétiques fait l’actualité en ce moment. Les décisions du Grenelle des ondes ne sont pas aussi spectaculaires que la situation et la mobilisation pouvaient exiger. Pourtant, l’enjeu d’une protection réelle des habitants est à prendre en considération dans le PLU. Ainsi, fixer un principe d’exposition moyenne à 0,6 v/M2 sur le territoire de la ville serait un acte symbolique important et un cap à tenir, notamment dans l’acceptation des documents d’urbanisme. La question de la qualité de l’air est un sujet important, notamment par son implication directe dans des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Ce sont des dizaines de milliers de particules qui circulent dans l’air ambiant extérieur d’une ville comme Caen. Les politiques de restriction du trafic automobile répondent aussi à ce problème. Mais il y’a aussi l’air intérieur, dans des bâtiments publics et privés. Pour les premiers, il faut imaginer l’interdiction d’utilisation de certains matériaux dangereux, et pour les second il faut compléter cette mesure par des actions contre le saturnisme par exemple. La qualité de l’eau est aussi un objectif majeur de santé publique. L’eau peut-être excellente à la consommation, le risque d’une pollution de la ressource, d’une cotammination du réseau ou de l’introduction de polluant existe et est à prendre, sérieusement, en compte.


Amendements au projet de ville Proposés à la majorité, une partie de ces amendements a été acceptée, d’autres partiellements, d’autres encore n’ont pas été repris mais le principe a été utilisé pour d’autres parties. Ils sont présentés ici pour mémoire car même sans le document original ils montrent la vision des écologistes concrétisée dans les documents d’urbanisme.


Proposés
 à
 la
 majorité,
 une
 partie
 de
 ces
 amendements
 a
 été
 accepté,
 d’autres
 partiellement,
d’autres
encore
n’ont
pas
été
repris
mais
le
principe
a
été
utilisé
pour
d’autres
 parties.
Ils
sont
présentés
ici
pour
mémoire
car
même
sans
le
document
original
ils
montrent
 la
vision
des
écologistes
concrétisée
dans
les
documents
d’urbanisme.
 
 II
Amendements
au
projet
de
ville
 
 Propos
préliminaires
 
 1.
Ajout
Page
2
 Dans
«
qu’est‐ce
qu’une
ville
»

 Après
le
3ème
Paragraphe
 
 «
La
 ville
 est
 une
 part
 de
 société,
 elle
 n’est
 pas
 une
 ile
 dans
 un
 océan
 désert.
 La
 ville
 polarise
 population,
 richesses,
 et
 fonctions
d’une
région.
Elle
est
le
point
de
départ
et
d’arrivée
de
milliers
de
déplacements
quotidien.
Elle
est
au
cœur
d’une
 région
dont
elle
commande
l’organisation
et
sur
laquelle
elle
agit.
La
ville
est
impensable
en
dehors
du
contexte
territorial,
 environnental
et
sociétal.
»
 
 Exposé
des
motifs
 Le
contexte
environnemental
(climat…)
est
à
prendre
en
compte
dans
l’urbanisme
de
la
ville.
L’enjeu
est
global,
il
appelle
 des
réponses
locales.
 
 
 2.
Remplacement

 er Partie
quel
projet
pour
Caen,
1 
paragraphe,
ligne
3
et
4

 «
congestion
et
de
pollution
»
est
remplacé
par
«
dépendance
»
 
 Exposé
des
motifs
 
 Le
 territoire
 rend
 aujourd’hui
 les
 individus
 dépendants
 de
 la
 voiture.
 Dans
 une
 logique
 de
 moindre
 consommation
 de
 carburant
 et
 de
 limitation
 des
 gaz
 à
 effet
 de
 serre
 l’enjeu
 est
 de
 rendre
 possible
 la
 non‐utilisation
 de
 l’automobile.
 L’expression
 «
 dépendance
 automobile
 »
 est
 scientifique,
 elle
 date
 des
 années
 1970
 et
 est
 utilisé
 par
 de
 très
 nombreux
 géographes
et
urbanistes
(Peter
Newman
et
Jeffrey
Kenworthy,
Phil
Goodwin.
en
France
Kaufman,
Gabriel
Dupuy,
Fréderic
 Héran,
Marc
Wiel…).
 
 
 
 4.
Ajout
:
 dans
«
plus
de
logements
pour
renforcer
la
capacité
d’accueil
»
page
8
 ème Ajout
d’un
6 
item
 «
Enfin,
 la
 ville
 joua
 un
 rôle
 moteur
 important
 dans
 le
 lancement
 de
 ZAC
 d’agglomération
 au
 nord
 de
 Caen
 (ZAC
 Bijude‐ Cambes‐Epron)
à
l’est
(ZAC
Colombelles‐Mondeville‐Giberville),
au
sud
(prolongement
de
la
ZAC
Fleury)
et
à
l’Ouest
(ZAC
 Beaulieu‐Bretteville).
 Ces
 opérations
 menées
 par
 Caen‐La‐Mer
 ont
 permis
 la
 construction
 d’un
 nombre
 de
 logement
 à
 la
 hauteur
des
préconisations
du
PLH.
»
 
 ème 4bis,
amendement
de
cohérence
:
supprimer
«
enfin
»
5 
paragraphe
 
 Exposé
des
motifs
 La
 construction
 de
 logement
 en
 première
 couronne
 est
 indispensable
 pour
 densifier
 l’agglomération
 et
 réduire
 les
 distances
entre
les
lieux
d’habitations
et
ceux
de
travail
ou
de
loisirs.
Il
est
nécessaire
(et
urgent)
de
combler
les
vides
de
 cette
 urbanisation
 «

 en
 saut
 de
 grenouille
»
 qui
 est
 la
 conséquence
 notamment
 la
 volonté
 des
 communes
 de
 première
 couronne
de
conserver
l’équilibre
entre
la
proximité
de
la
ville‐centre
et
l’ambiance
villageoise
ou
«
rurale
»1
.

 
 5.
Ajout
:
 dans
«
mieux
loger
tous
les
types
de
ménages
 er Page
10,
1 
paragraphe


 Après
 «
signature
 de
 Caen
»
 ajouter
 «
Concrètement,
 cela
 s’est
 traduit
 par
 de
 nouvelles
 formes
 d’habitats
:
 maisons
 en

1
 Les
 choix
 stratégiques
 des
 promoteurs
 sont
 aussi
 importants
 :
 souhaitant
 proposer
 des
 produits
 peu
 onéreux
 ils
 s’éloignent
 rapidement
des
zones
de
proche
périphérie
où
les
terrains
sont
chers.

C’est
pour
cela
que
des
ZAC
sont
un
bon
outil
pour
casser
 cette
 logique,
 encore
 faut‐il
 que
 les
 communes
 soient
 d’accord…
 d’où
 la
 nécessité
 de
 confier
 l’urbanisme
 à
 la
 Communauté
 d’agglomération.

Groupe
des
élus
Verts
‐
Contribution
PLU
–
Juillet
2009

1


bande
avec
jardin,
petits
ensembles
avec
jardins
collectifs…
La
réalisation
exemplaire
en
la
matière
fut
l’éco‐quartier
sur
la
 Presqu’ile
 qui
 a
 su
 montrer
 l’alliance
 entre
 la
 densité
 de
 population
 et
 de
 services
 et
 une
 excellente
 qualité
 de
 vie.
L’autonomie
 énergétique
 de
 ce
 quartier
 permet
 en
 plus
 d’assurer
 une
 moindre
 précarité
 énergétique
 et
 du
 pouvoir
 d’achat
supplémentaire
pour
les
ménages.»
 
 Exposé
des
motifs
 La
 maison
 en
 bande
 est
 un
 équilibre
 entre
 densité
 et
 qualité
 de
 vie,
 ce
 ne
 sont
 plus
 des
 corons
 ni
 des
 «
immeubles
 couchés
»
 mais
 des
 maisons
 
 avec
 un
 jardin
 privatif
 (ou
 pas)
 et
 des
 services
 commun
 (une
 chaudière
 pour
 plusieurs
 maisons…).
Le
seul
positionnement
de
la
maison
en
limite
de
parcelle
permet
une
meilleure
rentabilité
que
la
maison
au
 milieu
de
son
terrain.

 
 6.
Remplacement


 dans
«
la
priorité
de
la
mixité
sociale
»
 ème Page
10,
4 
paragraphe

 la
phrase
«
La
part
du
logement
social
a
été
maintenue
à
son
niveau
de
2010
mais…sociale
»
est
remplacé
par
«
La
part
du
 logement
social
est
resté
stable,
accompagnant
la
hausse
du
nombre
de
logement
construit.
Un
effort
particulier
a
été
fait
 dans
la
répartition
entre
type
de
logement
social,
cela
permettant
d’assurer
le
droit
au
logement
pour
tous
y
compris
les
 plus
précaires.
»
 
 Exposé
des
motifs
 La
proportion
de
logement
social
doit
être
maintenu
à
son
niveau
actuel.
Cela
signifie
pour
que
pour
3
logements
construits
 il
faut
un
logement
social.
 
 7.
Ajout
dans
 La
qualité
de
services,
moteur
de
l’envie
de
ville.

 Page
12
 Après
 «
maisons
 de
 retraite…
»
 ajouter
 «
La
 ville
 a
 mis
 en
 place
 les
 conditions
 de
 la
 création
 d’emplois
 dans
 l’économie
 solidaire,
qui,
en
plus
de
se
placer
dans
la
sphère
de
l’économie
résidentielle
apporte
développement,
autonomie
et
sens
 aux
emplois
et
aux
activités
ainsi
créées.
»
 
 Exposé
des
motifs
 Conscient
 de
 l’impossibilité
 de
 retour
 d’une
 économie
 nationalisée
 et
 de
 l’échec
 humain
 et
 environnementale
 du
 capitalisme,
 l’économie
 sociale
 et
 solidaire
 sera
 en
 2030
 le
 secteur
 porteur
 de
 l’économie.
 Elle
 n’est
 ni
 la
 serpillère
 du
 capitalisme,
ni
l’intérimaire
du
secteur
publique,
elle
est
une
forme
de
production
de
richesse
à
part
entière.
Elle
a
toute
sa
 pertinence
quand
nous
connaissons
les
dérives
des
systèmes
productivistes
et
rentiers.

 
 Caen
2030
:
un
modèle
renouvelle
de
développement
urbain

 
 
 8.
ajout.

 dans
«
un
centre‐urbain
pour
la
ville
et
pour
l’agglomération
»
page
18
 après
«
la
spécificité
des
enseignes
»
ajouter
«
couplé
à
une
politique
de
piétonisation
de
rues
et
de
places,
limitation
de
 circulation,
rénovation
des
espaces
publics
»
 
 Exposé
des
motifs
 Le
 centre‐ville
 piétonnisé
 est
 une
 action
 multifacette
:
 limitant
 le
 recours
 à
 l’automobile
 elle
 répond
 à
 la
 nécessité
 d’en
 limiter
l’usage
;
améliorant
la
qualité
de
l’espace
public
elle
redonne
un
attrait
au
centre‐ville
;
permettant
l’accès
doux
elle
 re‐crée
 une
 synergie
 entre
 les
 piétons
 et
 les
 cyclistes
 et
 le
 commerce.
 Cette
 dernière
 dimension
 est
 importante
:
 les
 commerces
plébiscités
par
les
piétons
et
les
cyclistes
(alimentaires
notamment)
manquent
dans
les
centres
historiques.

 
 9.
remplacer
 pages
18,20
et
24
 «
Orne‐Canal
»
par

«
le
quartier
Rives
de
l’Orne
et
l’éco‐quartier
»
 
 exposé
des
motifs
 voir
amendement
3
 
 10.
ajout

 ème dans
Caen
embellie,
3 
paragraphe.
 Page
20
:

 Après
Orne
Canal
(remplacé
par

le
quartier
Rives
de
l’Orne
et
l’éco‐quartier
)
ajouter
«
et
le
réaménagement
de
la
Place
 Courtonne
 qui
 fait
 désormais
 le
 lien
 entre
 le
 centre‐ville
 et
 l’éco‐quartier.
 La
 suppression
 d’une
 partie
 du
 parking,
 la
 découverte
de
l’Odon
jusqu’à
la
Tour
Leroy
et
l’aménagement
de
ses
berges,
la
construction
d’un
marché
bio
permanent
a

Groupe
des
élus
Verts
‐
Contribution
PLU
–
Juillet
2009

2


fait
de
cette
place
un
endroit
prisé
par
les
Caennais
et
par
tous
les
autres.»
 
 Exposé
des
motifs
 Place
créee
par
la
couverture
de
l’Odon
au
XIX
siècle,
elle
est
la
porte
entre
le
centre‐ancien,
le
château,
l’église
à
l’ouest

et
 le
 port
 et
 la
 presqu’ile
 au
 sud‐est.
 Aujourd’hui
 recouverte
 d’un
 parking
 de
 surface,
 elle
 est
 déjà
 sans
 voiture
 un
 jour
 sur
 sept,
le
jour
du
marché.
Il
s’agit
du
lien
nécessaire
pour
enfin
élargir
le
centre‐ville.
 
 11.
ajout
 Page
24
 2eme
paragraphe
après

«
hôpital
»
:
 
«
Sur
la
Presqu’ile,
la
réalisation
d’un
éco‐quartier
a
su
mobiliser
les
caennais
autour
de
ce
projet
synthétisant
la
recherche
 d’une
 excellente
 qualité
 de
 ville,
 l’efficacité
 en
 terme
 de
 services
 et
 la
 réponse
 aux
 changements
 climatiques
 par
 une
 moindre
consommation
d’énergie
et
de
rejet
de
Gaz
à
effet
de
Serre.
Surtout,
par
l’ampleur
de
la
participation
populaire
 autour
 de
 ce
 projet,
 l’appropriation
 des
 techniques
 de
 ce
 quartier
 est
 réelle
 auprès
 des
 caennais,
 ce
 qui
 a
 permis
 d’en
 diffuser
les
principes
dans
toute
la
ville.
 
 exposé
des
motifs
 voir
amendement
3
 
 12.
ajout
 Page
24,
3eme
paragraphe
après
nord
de
la
ville

 «
Les
nouvelles
limitations
de
vitesse
sur
l’avenue
de
la
Côte
de
Nacre,
la
route
de
Lion
et
le
Boulevard
Maréchal
Juin
ont
 été
la
première
étape
d’une
urbanisation
de
ces
espaces.
Cela
a
rendu
possible
la
création
nouveau
quartier
aux
limites
du
 Campus
2.
Dédié
aux
étudiants,
l’éco‐cité
U,
première
en
France,
abrite
aujourd’hui
plusieurs
centaines
d’étudiants.
»
 
 Exposé
des
motifs
 Espace
 quadrillé
 de
 boulevards,
 le
 nord
 de
 la
 ville
 doit
 apparaître
 comme
 une
 partie
 intégrée
 à
 la
 ville.
 Pour
 cela,
 la
 limitation
 de
 l’emprise
 de
 la
 voirie
 est
 indispensable.
 Cela
 passe
 en
 premier
 lieu
 par
 une
 limitation
 de
 vitesse.
 Cette
 limitation
 (70=>50)
 permet
 en
 outre
 de
 limiter
 l’efficacité
 de
 la
 voiture
 (comment
 convaincre
 d’utiliser
 les
 transports
 en
 commun
si
le
trajet
dure
deux
fois
plus
longtemps)
et
ses
nuisances
(bruit,
pollution).
 L’éco‐cité
U
est
la
version
étudiante
de
l’éco‐quartier,
si
le
CROUS
est
toujours
compétent
sur
la
construction
des
cités‐U,
 les
agglomérations
pourraient
très
vite
récupérer
cette
responsabilité.
 
 13.
Ajout
 Page
26
:
dans
«
réduction
des
dépenses
énergétiques
»
 ajout
de
«
pour
combattre
la
précarité
énergétique
»
=>
suppression
du
premier
énergétique.
 
 Exposé
des
motifs
 La
précarité
énergétique
commence
à
toucher
gravement
de
plus
en
plus
de
familles
y
compris
des
moins
modestes.
Il
y
a
 ici
la
preuve
que
l’oubli
ou
le
report
de
prise
en
compte
des
problèmes
environnementaux
ont
des
conséquences
sociales
 graves.
Prendre
en
compte
aujourd’hui
la
solidarité
énergétique
est
indispensable.
Car
demain,
si
l’on
ne
veut
pas
que
les
 «
chauffages
du
cœur
»
aient
trop
de
succès,
il
faut
agir
aujourd’hui
en
isolant
les
logements
et
en
refusant
au
maximum
le
 2 chauffage
individuel. 
 

 14.
Ajout
 Page
26,
après
«
précarité
énergétique
»
 
ajouter
«
qualité
de
vie
»
 
 Caen
2030
:
une
reconcentration
des
fonctions
métropolitaines
 
 15.
ajout
 Dans
Caen,
ville
d’excellence,
page
28
 A
la
fin
du
premier
paragraphe
ajouter:
«

La
création
d’un
pôle
de
travail
numérique
unique
en
France,
reprenant
l’héritage
 du
CNET,
et
en
partenariat
avec
France
Télécom
R&D
a
permis
de
hisser
Caen
au
rang
des
villes
qui
ont
su
montrer
que
 l’exigence
écologique
produisait
de
l’excellence
économique
».
 
 Exposé
des
motifs
 Le
 travail
 numérique
 est
 un
 enjeu
 majeur
 du
 siècle,
 le
 prix
 des
 déplacements
 ayant
 un
 coût
 important
 en
 monétaire
 et
 temporel.
 Le
 gouvernement
 ayant
 depuis
 2008
 placé
 le
 développement
 de
 l’économie
 numérique
 parmi
 les
 priorités
 du
 pays,
il
y
a
une
carte
à
jouter
pour
Caen,
bien
placée
dans
ce
secteur.
Rappelons
qu’il
y
a
12.000
salariés
des
TIC
dans
le

2
Le
chauffage
collectif,
au
delà
de
ses
performances
techniques,
permet
une
solidarité
à
l’échelle
de
l’immeuble
:
les

plus
modestes
bénéficiant
de
la
chaleur
produite
pour
tous.
Nous
pourrions
imaginer
une
grille
des
charges
solidaire.

Groupe
des
élus
Verts
‐
Contribution
PLU
–
Juillet
2009

3


Calvados,
une
filière
en
difficulté
qui
aurait
bien
besoin
d’un
projet
fédérateur
pour
se
relancer.
 
 16.
Ajout

 Dans
Caen,
ville
d’excellence,
page
28
 après
«
la
création
de
richesses
»
ajouter
«
et
d’emplois
».
 
 Exposé
des
motifs
 Quel
est
le
but
final
de
l’économie,
si
cela
n’est
pas
de
créer
des
emplois
?

 
 17.
Ajout
 Dans,
la
formation
supérieure
au
cœur
de
l’attractivité,
page
28
 er dans
le
1 
paragraphe
après
«
de
haut
niveau
»

ajouter
«
Et
surtout
la
respiration
entre
la
ville
et
son
université
a
permis
 de
diffuser
dans
la
ville
les
savoirs
universitaires
et
de
les
rendre
utiles
à
tous.
Les
centres
de
recherche
sur
la
politique
de
la
 ville
et
l’institut
du
développement
durable
ont
permis
de
lier
recherche
fondamentale,
recherche
appliquée
et
expertise
 citoyenne.
La
première
conférence
citoyenne
sur
les
OGM
a
été
un
bel
exemple.
»
 
 Exposé
des
motifs
 Caen
a
une
chance
extraordinaire
de
posséder
une
université.
Pluridisciplinaire,
héritière
d’une
longue
histoire
(fondée
en
 1432…)
elle
a
toute
sa
place
dans
la
ville.
Sauf
que
l’attitude
régulière
est
de
placer
une
barrière
entre
ville
et
université,
les
 seules
sorties
des
murs
étant
celle
des
étudiants.
Pourtant,
la
mairie
de
Caen
a
besoin
de
son
université
pour
l’aider
à
 penser
et
à
agir.

 
 Caen
en
2030
:
des
déplacements
en
villes
pacifiés
 
 18.
Remplacement
 le
titre,
page
32
 «
Caen
en
2030
:
des
déplacements
en
villes
pacifiés
»
remplacé
par
«
Caen
en
2030
:
la
mobilité
durable
pour
tous
»
 
 Exposé
des
motifs
 La
mobilité
durable
est
un
objectif
politique
au‐delà
de
la
gestion
des
infrastructures
et
du
transport.
La
mobilité
durable
 intègre
 les
 dimensions
 d’équité
 sociale,
 d’efficacité
 économique
 et
 énergétique
 et
 bien
 entendu
 la
 protection
 de
 l’environnement.
 
 19.
Ajout
:
 dans
introduction,
page
32
 après
la
première
phrase
ajouter
«
La
moindre
dépendance
à
l’automobile
permet
aujourd’hui
de
limiter
les
déplacements
 polluants
(particules,
bruit,
GES)
et
permet
à
ceux
qui
ne
peuvent
s’offrir
le
luxe
de
faire
un
plein
d’une
essence
fortement
 enchérie,
de
pouvoir
se
déplacer
dans
la
ville.
»
 
 Exposé
des
motifs
 Les
coûts
de
l’énergie,
notamment
du
carburant,
risque
d’être
la
fracture
sociale
du
siècle.
Pourtant,
le
droit
à
la
mobilité
 existe
depuis
plus
de
25
ans,
il
faut
prendre
les
mesures
qui
s’imposent
pour
le
rendre
effectif.
 
 20.
Remplacement
 dans
«
des
transports
en
commun
plus
efficaces
»

Page
32

 «
l’une
d’entre
elle
est
passée
en
site
propre
»
est
remplacé
par
«
Elles
ont
permis
de
tracer
les
lignes
du
nouveau
TCSP
qui
 les
a
remplacées.
»
 
 Exposé
des
motifs
 La
construction
de
lignes
de
TCSP
est
nécessaire
pour
irriguer
la
ville.
L’ambition
que
nous
avons
pour
Caen
en
2030
est
de
 trouver
un
successeur
au
TVR,
qui
sera,
sauf
surprise,
obsolète
après
30
ans
de
service.
Retenant
la
leçon,
la
ville
de
Caen
 aura
 pesé
 le
 choix
 technique,
 mais
 elle
 aura
 reconstruit
 des
 lignes
 de
 transports
 en
 site
 propre
 considérant
 l’utilité
 de
 celles‐ci
pour
améliorer
l’efficacité
de
la
mobilité.

 
 21.
Ajout
:
 dans
«
des
transports
en
commun
plus
efficaces,
1er
paragraphe
après
«
terminus
du
TVR
»

ajouter
«
Le
bus
rapide
en
 rocade,
 les
 couloirs
 de
 bus,
 les
 navettes
 de
 quartiers
 et
 les
 bus
 de
 nuit
 ont
 permis
 d’élargir
 le
 potentiel
 d’usagers.
 L’enchérissement
du
carburant
ayant
gonflé
les
rangs
des
captifs
dans
toute
l’agglomération,
le
densification
du
réseau
et
 les
facilités
nouvelles
d’utilisation
(paiement
sans
contact,
titre
unique…)
a
permis
d’y
répondre
efficacement,
grâce
à
une
 anticipation
réaliste.
»

 
 Exposé
des
motifs
 Le
système
de
bus
actuel
a
peu
évolué
depuis
30
ans.
Si
des
aménagements
techniques
ont
permis
de
conserver
une
vitesse

Groupe
des
élus
Verts
‐
Contribution
PLU
–
Juillet
2009

4


commerciale
correcte
il
faut
espérer
qu’en
2030
l’intelligence
numérique
aura
envahi
la
mobilité
comme
c’est
déjà
le
cas
 aujourd’hui
dans
la
plupart
des
villes
de
France.

 
 22.
suppression:
 dans
«
une
circulation
automobile
maitrisée
»
page
33
supprimer
«
installation
d’ilots
dans
l’axes
des
chaussées
»
 
 Exposé
des
motifs
 Aménagement
dangereux
et
peu
utile,
il
est
un
piège
pour
les
cyclistes.
 
 23.
Ajout
:
 dans
une
circulation
automobile
maitrisée
page
33

 après
«
zone
30
»
ajouter
:
«
piétonisation
de
voies
en
centre‐ville
et
dans
les
quartiers,
réduction
de
la
vitesse
à
50km/h
 sur
les
boulevards
intérieurs
(Route
de
Lion,
Avenue
de
la
Côte
de
Nacre…).

 Exposé
des
motifs
 Voir
amendements
12.
 
 24
Ajout
:
 dans
une
circulation
automobile
maitrisée
page
33

 ème dans
le
2 
paragraphe
 après

la
dernière
phrase
ajouter
«
La
politique
de
suppression
de
places
de
parking
a
permis
de
libérer
de
l’espace
public
 permettant
de
multiples
aménagements
(fenêtre
de
paysage
sans
voiture,
terrasses,
aménagements
cyclables,
mini‐jardins)
 
 Exposé
des
motifs
 La
 politique
 de
 limitation
 du
 stationnement
 est
 la
 plus
 efficace
 pour
 un
 report
 modal.
 Le
 lien
 est
 net
 entre
 usage
 de
 la
 voiture
et
la
possibilité
facile
de
stationner.
Les
villes
(Berne,
Grenoble,
même
Paris)
qui
ont
supprimé
des
places
ont
vu
leur
 report
modal
augmenter.
De
plus,
la
suppression
de
places
de
parking
libère
de
l’espace
et
du
paysage
dans
la
ville.
 
 
 25.
Ajout
:
 dans
une
circulation
automobile
maitrisée
page
33

 ème dans
le
3 
paragraphe,
après
«
par
an
»
ajouter

«
De
plus,
l’abandon
des
différents
projets
routiers
a
permis
de
conserver
 des
 terrains
 pour
 bâtir
 (l’abandon
 du
 prolongement
 du
 BD
 Weygand
 a
 par
 exemple
 permis
 de
 construire
 l’éco‐cité
 U
 jouxtant
le
Campus
2.),
cela
a
aussi
rendu
possible
le
financement
de
la
mobilité
durable
(TCSP,
centrale
de
covoiturage,
 autopartage,
maison
des
déplacements,
PDE…)
 
 Exposé
des
motifs
 Améliorer
l’efficacité
de
la
mobilité
alternative
(Transport
en
commun,
autopartage,
covoiturage,
vélo,
marche
à
pied)
sans
 limiter
 celle
 de
 l’automobile
 est
 une
 politique
 schizophrénique.
 Comment
 pouvons
 nous
 financer
 largement
 des
 équipements
qui
diminueront
les
recettes
de
la
ville
?
Faire
le
choix
de
la
cohérence,
c’est
décider
de
ne
plus
dépenser
dans
 les
infrastructures
à
l’opposé
en
tout
point
des
principes
du
développement
durable
(inefficace,
injuste,
polluant).

 
 26.
remplacement:
 dans
une
circulation
automobile
maitrisée
page
33

 Après
 «
Le
 résultat
 de
 cette
 stratégie
»

 remplacer
 la
 phrase
 par
 «
la
 part
 modale
 de
 a
 voiture
 a
 diminué
 de
 35%
 faisant
 passer
 l’automobile
 comme
 mode
 de
 déplacement
 minoritaire
 à
 Caen
 (49%
 de
 part
 modale)
 devant
 les
 transports
 en
 commun
(30%)
le
vélo
(15%)
et
la
voiture
en
autopartage
et
en
covoiturage
(6%).
»
 
 Exposé
des
motifs
 L’objectif
 des
 lois
 LAURE,
 LOTI
 et
 SRU
 est
 de
 limiter
 le
 développement
 de
 l’automobile.
 Nous
 pouvons
 aller
 plus
 loin
 en
 annonçant
 un
 objectif
 de
 diminution
 de
 la
 part
 modale
 de
 l’automobile.
 Qu’elle
 devienne
 minoritaire
 en
 2030
 serait
 un
 argument
fort
pour
la
caractérisation
de
Caen
comme
ville
durable.
 
 27.
Remplacement
 Dans
«
un
espace
public
mieux
partagé
»
page
34
 «
La
piétonisation
»
est
remplacé
par
«
le
piéton
a
conquis
la
ville,
à
l’image
de
la
piétonisation
de
(…)
»


 Exposé
des
motifs
 La
politique
en
faveur
des
piétons
ne
se
limite
pas
à
la
piétonisation
du
centre‐ville.
Il
faut
de
considérer
la
marche
à
pied
 comme
 un
 vrai
 mode
 de
 transport
 dans
 la
 ville.
 En
 20
 minutes,
 un
 piéton
 parcourt
 2
 kilomètres,
 ce
 qui
 est
 loin
 d’être
 négligeable.
Des
aménagements
pour
sécuriser
et
rendre
agréable
la
marche
permet
de
développer
cette
pratique.
 
 28.
Ajout
 Dans
«
un
espace
public
mieux
partagé
»
page
34
 après
 «
place
 Letellier
»
 ajouter
 «
 La
 création
 de
 parcours
 piétons
 dans
 toute
 la
 ville
 (passerelles
 sur
 le
 périphérique,

Groupe
des
élus
Verts
‐
Contribution
PLU
–
Juillet
2009

5


ouverture
de
ruelles,
création
et
extension
de
trottoirs,
réflexion
sur
la
qualité
des
cheminements)
a
permis
de
faire
de
la
 marche
à
pied
un
vrai
mode
de
déplacement,
tant
il
est
devenu
plus
efficace,
moins
dangereux
et
plus
agréable.
»
 
 Exposé
des
motifs
 Voir
ci‐dessus
 
 29.
Remplacement
 Dans
«
un
espace
public
mieux
partagé
»
page
34
 La
phrase
«
Avec
60
kilomètres
de
réseau
cyclable
(…)
l’image
de
Caen
»
est
remplacé
par
«
Au‐delà
d’un
réseau
structurant
 réalisé
entre
2010
et
2015,
le
cycliste
peut
compter
sur
un
traitement
de
toute
la
ville
pour
lui
faciliter
la
circulation
lié
à
la
 généralisation
d’espaces
apaisés
(zone
30,
zone
de
rencontre…).
»
 
 Exposé
des
motifs
 Le
 réseau
 structurant
 (pistes,
 bandes,
 etc.)
 n’est
 qu’un
 élément
 d’une
 politique
 cyclable.
 Il
 s’agit
 d’une
 vision
 limitée
 à
 l’infrastructure
quand
il
faut
penser
au
système
vélo
dans
son
ensemble.
De
plus,
l’avènement
d’un
réseau
cyclable
dense
 est
le
signe
de
l’échec
de
l’apaisement
des
rues.

 
 Caen
en
2030
:
une
meilleure
accessibilité
à
l’échelle
régionale,
nationale
et
internationale.
 
 30.
Ajout
:
 dans
«
la
mise
en
réseau
des
villes
de
Normandie
»
page
36
 ème dans
le
2 
paragraphe,
après
la
dernière
ligne
ajouter
«
La
réouverture
de
la
ligne
Caen‐Flers
permet
de
desservir
le
sud
 de
Caen
de
façon
efficace,
économique
et
écologique.
Le
début
du
chantier
de
la
réouverture
des
lignes
Caen‐Vire
et
Caen‐ Courseulles
permet
avec
la
ligne
Caen‐Ouistreham
d’étoiler
Caen
de
services
ferroviaires
de
qualité.
»
 
 Exposé
des
motifs
 L’étoile
 ferroviaire
 autour
 de
 Caen
 s’est
 étiolée
 par
 le
 développement
 des
 infrastructures
 routiers
 qui
 permettaient
 des
 déplacements
plus
rapides.
Aujourd’hui,
le
train
ne
couvre
qu’un
axe
Est‐Ouest
limité.
Le
reste
de
l’agglomération
ne
peut
 compter
 que
 sur
 la
 route.
 Dans
 l’objectif
 de
 réduction
 de
 la
 dépendance
 à
 l’automobile,
 il
 faut
 offrir
 la
 possibilité
 de
 se
 déplacer
 en
 train.
 
 Caen
 a
 la
 chance
 d’avoir
 conservé
 l’emprise
 ferroviaire
 jusqu’à
 Flers,
 traversant
 le
 sud
 de
 l’agglomération,
c’est
un
moyen
efficace
de
proposer
une
alternative
pour
les
déplacements
pendulaires.
En
2030,
avec
le
 succès
de
cette
réouverture,
les
regards
seront
tournés
vers
les
autres
emprises
autour
de
Caen.
 
 31.
Remplacement
 dans
«
Caen
connecté
à
la
France
et
au
monde
»
Page
38
:

 Le
dernier
paragraphe
est
remplacé
par
«
De
la
même
façon,
les
5
aéroports
normands
se
sont
regroupés
dans
une
même
 société
 aéroportuaire
 afin
 de
 limiter
 la
 forte
 baisse
 du
 chiffre
 d’affaire
 et
 préparer
 leur
 fermeture
 lié
 à
 l’ouverture
 de
 la
 ligne
à
grande
vitesse
Paris‐Normandie.

 
 Exposé
des
motifs
 L’aéroportuaire,
en
période
de
lutte
contre
le
changement
climatique,
a
peu
d’avenir.
Mode
de
transport
le
plus
polluant,
il
 est
 appelle
 à
 être
 rationalisé
 et
 limité.
 A
 1h30
 des
 aéroports
 parisiens,
 il
 n’y
 a
 pas
 de
 raison
 autre
 que
 le
 prestige
 pour
 continuer
à
dépenser
pour
Caen‐Carpiquet.
 
 32.
Ajout
après
la
page
38
 
 Caen
en
2030
:
une
ville
qui
a
pris
ses
responsabilités
face
aux
crises
 
 Caen,
les
effets
du
changement
climatique
 
 Le
changement
climatique
n’est
plus
aujourd’hui
une
prévision
ou
une
inquiétude,
c’est
de
l’actualité
et
du
vécu
pour
les
 caennais.
 La
 hausse
 de
 la
 température
 moyenne
 n’a
 pas
 été
 surprenante
 mais
 les
 pics
 météorologiques
 sont
 devenus
 violents.
 Un
 été
 sur
 trois
 est
 caniculaire,
 et
 il
 n’est
 plus
 rare
 de
 devoir
 vivre
 avec
 plus
 de
 25°C
 d’Avril
 à
 Octobre.
 Les
 conséquences
sur
la
biodiversité
ont
été
importantes.
Les
hommes
qui
en
vivaient
ont
dû
s’adapter.
L’installation
de
vignes
 sur
les
coteaux
du
Pays
d’Auge
témoigne
du
changement
profond.

 
 A
Caen,
l’enjeu
est
d’assurer
une
qualité
de
vie
et
des
conditions
sanitaires
satisfaisantes
pour
tous.
La
mise
en
œuvre
des
 plans
climats
d’adaptation
qui
ont
suivis
les
plans
climat
de
la
première
décennie
ont
permis
d’adapter
la
ville
à
la
situation
:
 zones
ombragées,
fontaines,
architecture
adaptée…

 
 Fort
heureusement
l’accord
ambitieux
trouvé
à
Copenhague
en
2009
a
engagé
le
monde
dans
le
Facteur
4.
L’application
de
 ce
principe
par
Caen
a
permis
d’ores
et
déjà
de
réduire
de
près
de
40%
les
émissions
de
gaz
à
effet
de
serre.
Intégrée
dans
 une
action
globale
des
villes
contre
le
changement
climatique,
Caen
a
pris
sa
part
de
responsabilité
en
limitant
année
après

Groupe
des
élus
Verts
‐
Contribution
PLU
–
Juillet
2009

6


année
 son
 empreinte
 écologique
 et
 énergétique.
 En
 2014,
 Caen
 a
 obtenu
 un
 prix
 international
 de
 lutte
 contre
 le
 changement
climatique
grâce
à
son
programme
«
ville
sans
pétrole
»
basé
sur
une
volonté
de
supprimer
la
dépendance
du
 territoire
aux
énergies
fossiles.
Cela
a
permis
le
décollage
de
«
l’économie
post‐Kyoto
»
qui
a
su
produire
des
richesses
par
 la
lutte
contre
le
changement
climatique.
Ainsi,
Caen
est
en
pointe
dans
l’isolation
du
bâti
ancien
et
a
même
réutilisé
les
 anciennes
 techniques
 normandes.
 Tous
 les
 logements
 et
 bâtiments
 neufs
 sont
 désormais
 positifs
 (Ils
 produisent
 plus
 d’énergie
qu’ils
n’en
consomment).
La
création
de
la
maison
des
mobilités
a
permis
de
créer
des
emplois
dans
le
conseil
en
 mobilité
 et
 les
 services
 de
 mobilités
 (centrale
 de
 covoiturage,
 autopartage,
 location
 solidaire,
 vélo‐école)
 ont
 permis
 de
 créer
 
 80
 emplois
 à
 Caen).
 Les
 services
 de
 proximité
 remplaçant
 le
 pétrole
 (livraisons,
 commerce
 de
 proximité,
 éco‐ tourisme)
 ont
 permis
 de
 créer
 des
 emplois
 durables
 et
 non
 délocalisables
 grâce
 à
 un
 soutien
 sans
 faille
 de
 ces
 projets
 depuis
la
fin
de
la
décennie
2000‐2010.
 
 La
poursuite
des
efforts

 
 Caen
doit
encore
faire
des
efforts
pour
appliquer
totalement
la
rénovation
du
bâti
ancien
comme
cela
avait
été
demandé
 par
la
Loi
Grenelle
il
y
a
maintenant
plus
de
20
ans.
L’objectif

est
désormais
de
faire
en
sorte
que
tous
les
bâtiments
et
 logement
que
comptent
soit
réhabiliter
selon
les
normes
de
l’habitât
passifs.
Si
les
OPAH
énergétiques
ont
fonctionné,
c’est
 aussi
 parce
 que
 Caen
 a
 su
 porter
 le
 projet
 de
 cluster
 économie
 production
 d’énergies
 renouvelables
 à
 Bretteville/Odon.
 Lieu
de
formation
de
tous
les
artisans
de
la
région,
voire
de
l’Ouest,
lieu
de
conception
et
de
fabrication,
il
est
devenu
une
 véritable
solarium
valley
dont
les
régions
françaises
se
sont
inspirées.
 
 Conclusion
 
 32.
Ajout

 dans
le
chapeau
page
40
 A
la
fin
de
la
phrase,
après
«
métropole
»
ajouter
«
elle
a
su
répondre
au
défi
du
siècle

(changement
climatique,
crise
 énergétique)
par
du
mieux
vivre
pour
tous.

Groupe
des
élus
Verts
‐
Contribution
PLU
–
Juillet
2009

7


III
La
concrétisation
:
règlement
et
PADD
 
 Principes
et
objectifs
politiques
et
urbanistiques
dans
le
projet
 d'aménagement
et
de
développement
durable

1.
Mixité
sociale
et
générationnelle,
mixité
des
activités
et
 des
fonctions.

 ‐
Penser
le
long
terme
 ‐
Intégration
des
conséquences
du
changement
climatique
 ‐
Intégration
du
parcours
de
vie
des
caennais
dans
le
logement
 ‐
Principe
de
diversité
des
types
de
logement
 ‐
Moratoire
sur
les
démolitions

 ‐
Objectifs
de
logement
social
par
quartier
 ‐
Objectif
de
mixité
et
spécialisation
fonctionnelle
 ‐
Objectif
de
polycentrisme,
création
de
centres
secondaires
en
première
couronne
 ‐
Objectif
d’urbanisation
des
franges
 ‐
Lien
avec
les
PLU
voisins

 ‐
Objectif
d’un
PLU
somme
de
l’agglomération
 ‐
Principe
de
durabilité
du
bâti

=>
implications
règlementaires

Articles
1
et
2
sur
l’utilisation
du
sol
:
assouplissement
des
règles
d’installation
de
l’artisanat
 et
des
commerces
dans
les
zones
centre‐ville.
Disposition
inverse
dans
les
franges
urbaines,
 notamment
dans
le
plateau
nord.

2.
Nature
en
ville
:
Trame
Verte
et
bleue

‐
 Objectif
 d’offrir
 la
 possibilité
 à
 chacun
 d’avoir
 un
 espace
 vert
 aménagé
 à
 moins
 de
 300
 mètres
de
son
domicile

 ‐
Corridor
écologique
intégrant
sur
une
même
cartographie
les
jardins
privés,
espaces
verts
 publics
pour
une
trame
verte
à
l’échelle
du
territoire
 ‐
Sanctuarisation
de
la
Prairie
et
élargissement
 ‐
Objectif
d’avoir
le
quart
de
la
surface
de
la
ville
perméable
 ‐
Objectif
zéro‐phytosanitaire
 ‐
Trame
bleue,
mise
en
réseau
des
cours
et
plan
d’eau
 ‐
Découverte
de
l’Odon
Place
Courtonne
 ‐
Politique
de
préservation
des
arbres
 ‐
Installation
d’agriculteurs
bios

Groupe
des
élus
Verts
‐
Contribution
PLU
–
Juillet
2009

8


=>
implications
règlementaires

‐
Taux
de
surface
végétale
/
surface
totale,

 ‐
Densité
d'arbres
à
l'hectare,

 ‐
Article
13
:
par
exemple
30%
d’une
parcelle
végétalisée
dont
20%
en
pleine
terre
 ‐
Minimum
d’espace
vert
par
parcelle
pour
toute
construction
(dont
¾
en
pleine
terre)
 –
Définition
à
l'échelle
communale,
à
l'échelle
de
l'opération,
à
l'échelle
de
la
parcelle.

 =>
via
Art.5,
9
et
13
toute
zone
 ‐
perméabilité
des
espaces
permettant
l’infiltration
d’eau,

 ‐
récupération
d'eau
de
pluie.
(art.5)
 ‐
politique
de
réserve
foncière
pour
les
zones
agricoles

 ‐
Article
13
:
plantation
d’un
arbre
de
haute
tige
pour
80
m2
d’espaces
libres

 ‐
Article
4
:
suppression
de
l’obligation
de
dimensionnement
du
réseau
d’eau
pour
les
 besoins
d’incendie.
Remplacé
par
des
bâches
d’incendie
et/ou
récupération.

3.
Transport
et
déplacements

‐
Objectif
de
réduction
de
la
dépendance
à
l’automobile.
 ‐
Objectif
d’un
répartition
modale
minoritaire
pour
l’automobile
 ‐
Objectif
de
15%
de
part
modale
pour
le
vélo
en
2030
 ‐
Abandon
du
projet
«pénétrante
Weygand».
 ‐
Suppression
de
places
de
stationnement

=>
implications
règlementaires

Article.
12
:
Stationnement
 ‐
maximum
place
de
stationnement
par
logement
et
par
entreprise.
 ‐
maximum
de
place
par
tranche
(100m2
de
logement)
avec
franchise
(0
pour
les
500M2
 premiers)
 ‐
pas
d’obligation
de
place
minimum.
 ‐
Stationnement
vélo
2m2
par
logement
dans
le
résidentiel
 ‐
Stationnement
vélo
selon
fonction
(école
etc.)
+
précision
normes
techniques
(local
fermé
/
 couvert/
portes)
 ‐
Interdiction
de
construction
d’un
parc
de
stationnement
(y
compris
privé)
desservi
par
une
 voie
piétonne
ou
zone
de
rencontre
ou
zone
30
 ‐
division
par
deux
du
nombre
de
places
/
logement
sur
les
lignes
de
TCSP

4.
Climat‐énergie.

‐
Préparation
de
la
ville
au
changement
climatique
 ‐
Complément
pour
2030‐2070
(préparation
de
l’Agenda
22)
 ‐
 Objectif
 de
 densification
 urbaine
 par
 la
 reconquête
 de
 friches
 et
 lancement
 de
 nouvelles

Groupe
des
élus
Verts
‐
Contribution
PLU
–
Juillet
2009

9


opérations

 ‐
Exigence
dans
les
formes
d'habitat.

 ‐
Qualité
environnementale
du
bâti.

 ‐
Interdiction
du
chauffage
électrique.
 ‐
Plan
thermique
pour
le
bâti
ancien
 ‐
Eco‐quartier
sur
la
Presqu’ile
 ‐
Autonomie
énergétique
à
l’horizon
2030
 ‐
Développement
de
la
production
d’énergie
renouvelable
par
les
particuliers
 ‐
Développement
des
loisirs,
politique
dominicale
 ‐
Intégration
du
sport
informel
 ‐
Adaptation
aux
phénomènes
météo
violents

=>
Implications
règlementaires

‐
préférer
les
arbres
et
les
végétations
à
feuilles
caduques
qui
permettent
un
ombrage
 saisonnier,
protégeant
la
façade
pendant
l’été
et
permettant
l’ensoleillement
pendant
 l’hiver.

 ‐
respect
des
essences
normandes
(Article
13)
 ‐
Suppression
du
COS
(remplacé
par
proportion
minimale
d’espace
vert
par
parcelle)
Article
 14
 ‐
pas
de
Hauteur
maximum
des
constructions
 ‐
derniers
étages
en
retrait
pour
bénéficier
du
soleil
 ‐
protection
architecturale
Art.
11

 ‐
 Tenir
 compte
 de
 l’ensoleillement
 (derniers
 étages
 en
 retrait)
 +
 pour
 les
 capteurs
 solaires
 tout
en
prévoyant
(pour
l’été)
de
l’ombre
(par
exemple
prévoir)
des
jardins
en
terrasse
 ‐
Inclure
nécessite
de
travaux
sur
les
économies
d’énergie.
Art.11
 ‐
 Possibilité
 d‘installer
 des
 capteurs
 solaires
 dans
 toute
 la
 ville
 y
 compris
 de
 façon
 visible.
 Art.11
 ‐
Autoriser
l’utilisation
des
toits
horizontaux
comme
espace
de
vie
et
de
rencontre
pour
les
 habitants
de
la
construction.
Art.11

Documents
graphiques
et
documents
annexés
 
 Plan
de
cheminements
pédestres
 
 Schéma
des
espaces
verts

 
 Trame
verte
et
bleue
 
 Schéma
directeur
du
vélo
 
 Plan
d’installation
des
antennes
relais

Groupe
des
élus
Verts
‐
Contribution
PLU
–
Juillet
2009

10


Amendements au diagnostic initial de l’environnement


Mairie
de
Caen
–
Groupe
des
élus
Verts
‐
vendredi
12
mars
2010

PLU de Caen Diagnostic et état initial de l'environnement Propositions de contributions des élus Verts Introduction : La tonalité monographique extrême qui s’échappe de ce document limite la problématisation des enjeux sur notre territoire. Il en découle un sentiment de simple compilation descriptive de données, le lien avec le projet de ville n’apparait pas clairement. Pourtant, la situation de la ville, y compris si c’est une photographie à un temps donné, pourrait demander de prendre un peu de recul pour en comprendre l’organisation et le fonctionnement. - éventuels manques : approche paysagère, approche de l'occupation de l'espace, état des lieux du POS, approche santé-environnement (antennes-relais, polluants, pollens, espérance de vie, etc.), approche selon l’angle d’une analyse reprenant la notion des mixités sociales, fonctionnelles et intergénérationnelles, approche sur le risque d’ilotage administratif de la presqu’Ile (danger d’en faire un ghetto tertiaire), effets négatifs des politiques des communes de l’agglomération débordants sur Caen…

Page à Page Cahier 1 : le contexte de réalisation du PLU de Caen La partie historique est fondamentale pour comprendre les enjeux actuels de l'espace. Il est nécessaire de retracer les épisodes urbains de Caen, de l'après guerre à la Reconstruction jusqu'à l'établissement définitif du fait intercommunal. Un dézoomage est peut-être à faire pour prendre en compte l’élargissement des réalités géographiques du territoire (le bassin de vie des caennais n’étant plus limité à Caen) afin d’en être conscient pour penser l’urbanisme de notre ville. - Page 11 : retranscription de la Reconstruction. Il est symptomatique de ne pas retrouver l’esprit de la Reconstruction caennaise dans ces paragraphes. M.Brillaud De Laujardière urbaniste en charge de ce vaste chantier n’est pas cité et ses grands principes ne sont pas notés ici. Il est pourtant fondamental de comprendre cette période pour appréhender aujourd’hui l’organisation notamment de l’Ile Saint-Jean et par contre coup de la Guèrinière et de la Grace de Dieu (déplacement de population). - Le regard sur la période récente (1963-2010) est assez faible. Pourtant, il est indéniable que les mandats de Jean Marie Girault ont été tout de même riches en réalisations et en transformation pour Caen (nouveaux quartiers, équipements, Tram, etc.). - Le phénomène de périurbanisation évoqué dans ce paragraphe pourrait être plus développé, en abordant par exemple la question de l’élargissement de l’aire urbaine de la première couronne jusqu’aux dizaines de kilomètres actuels.

1


Mairie
de
Caen
–
Groupe
des
élus
Verts
‐
vendredi
12
mars
2010
 - Page 16 : Même si le PLU reste centré sur la commune, la partie sur l’agglomération CaenLa-Mer est rapide. La naissance (douloureuse) de l’intercommunalité à Caen est une part d’histoire important et une partie politique qui a encore des conséquences actuellement.

Cahier 2 : la ville verte – écologie et qualité de vie. - risques : Nous notons l'absence de la prise en compte des risques liés au changement climatique. Le PLU sera le document de référence urbain d’un un temps assez long pour ne pas éclipser cette question. Il est avéré qu’il y aura des conséquences graves, et contrairement aux phénomènes météorologiques (tempêtes, inondations), elles seront durables et permanentes. La montée des eaux de la mer sera perceptible à Caen. Il faut donc se préparer à des évènements naturels important : les marées de tempêtes associées aux fortes eaux auront plus d’impacts avec un niveau des mers plus élevé de quelques centimètres. De plus, l’environnement dans son ensemble sera impacté par une température moyenne plus élevé rendant le diagnostic actuel rapidement dépassé. Il est donc indispensable d’en être conscient : la faune, la flore, les paysages… sont appelés à changer. La ville doit s’y préparer. - en lien avec cette question, l’atténuation d’une hausse de la température doit être pensée. Cela signifie qu’il faudra intégrer dans le PADD et le règlement la création de zones de fraicheur ou d’ombrage. Une politique de plantation d’arbres serait aussi une réponse. - Page 19 : transport de matières dangereuses : le transport de matières radioactives est cité dans les risques, la dangerosité de ce transit sur le Pont de Calix notamment (au dessus des cuves d’hydrocarbures…) nous amène à penser que l’enjeu est plus grave et le périmètre des conséquences plus large que les seuls alentours du périphérique caennais. - Page 47 : est-ce la bonne place pour le bilan carbone ? Serait-il possible d'écrire une partie "changement climatique" avec aléas, enjeux, conséquences, actions etc. ? (en lien avec la partie 2-4) - Page 48 : Il manque un état des lieux du potentiel énergétique de la ville : potentiel en efficacité énergétique (reprise bilan carbone avec consommation de TEP pour transport, résidentiel etc.) et en production d’énergie renouvelable : ensoleillement, vent, géothermie. - Page 53 : Le texte est peu critique sur l’Agenda 21 mené par l’équipe précédente. Le manque d’action qui en découle en est la meilleure preuve. Cet état des lieux ne reprend d’ailleurs aucun contenu du document hormis les généralités introductives. Espaces verts : Page 72 : il y a un décalage entre la carte montrant « la proximité des parcs et jardins dans un rayon de 300 mètres » et les conclusions qui y sont issues. La carte montre en effet une distribution inégale des espaces verts, notamment en comparant la carte de la densité démographique. Surtout les zones peu pourvues en espaces verts ne sont pas toutes des quartiers résidentiels pavillonnaires « qui comptent de très nombreux jardins individuels » : Grâce De Dieu, Guérinière, Vaucelles, Charlotte Corday, Calvaire Saint-Pierre etc. Il est nécessaire de faire attention aux effets trompeurs de moyenne. - Il y a un vrai enjeu à propos de la trame Verte et Bleue : pour cela, il paraît indispensable d’étudier la situation actuelle de la continuité naturelle dans la ville. Il existe de nombreuses coupures créant un ilotage des zones naturelles préjudiciable à la biodiversité. Les corridors

2


Mairie
de
Caen
–
Groupe
des
élus
Verts
‐
vendredi
12
mars
2010
 biologiques permettent par leur continuité d’assurer un rôle fondamental dans le respect de cette biodiversité. Il parait ainsi nécessaire d’insérer dans le PLU une trame verte et bleue répondant aux besoins exprimés dans le diagnostic plutôt qu’une simple transposition du SCOT, celui-ci définissant le minimum dépassable. - De plus, il est important de noter la qualité et la typologie des espaces Verts notamment en lien avec la densité de population avoisinante. - Un diagnostic paysager serait aussi intéressant, notamment pour intégrer dans la réflexion « Caen, ville verte » les jardins individuels et les alignements d’arbres. Une ambiance verte peut-être crée par une vision d’arbres et de verdure, y compris positionnés sur des terrains privés. Il y a un vrai enjeu à déminéraliser l’espace urbain par l’approche paysagère. Il faut également noter que la présence de jardins privatifs si ils sont clos de mur ne permettent pas de disposer de corridors biologiques. - Pour ce qui est de la trame Bleue, cet objectif pourrait être ajouté à la question des cours d'eau de la ville de Caen, reprenant les projets de découverture de (ou des) Odon(s) et de la Noé, par exemple Place Courtonne et ce au même titre que la reconquête des rives de l’Odon. Déchets : Page 74-75. Une comparaison avec des données plus anciennes permettrait de montrer une courbe différente mais peut-être un peu plus inquiétante : celle de l’augmentation de la production de déchets depuis des décennies. De plus, il convient de ne pas oublier la partie aval de la collecte des déchets, qui est l’enjeu majeur. Il serait intéressant d'expliciter la répartition des différents types d’élimination des ordures et leur traitement.

Cahier 3 : la ville citoyenne – solidarité et attractivité Partie intéressante et complète. 3.2 Pages 16-17 : sur la partie « démocratie » il serait peut-être intéressant de noter et de cartographier les données de l’abstention lors des scrutins. Page 18 : il y a un historique de la décentration des services municipaux avant les PVQ, il serait peut-être utile de le rappeler. D’ailleurs, une carte de synthèse montrant la distribution des équipements apporterait un plus à la compréhension (synthèse des cartes des Pages 30 à 39).

Cahier 4 : la ville bâtie – dynamique et renouvellement Partie intéressante par les monographies de quartiers, peut-être que des témoignages d'habitants pourrait la rendre encore plus vivante. Page 15 : détail : la qualité des photos ! - Page 64 : le constat montre qu’il y a de moins en moins d’occupant par logement mais ne semble que proposer la construction comme solution. Peut-être faudrait-il noter ici des pistes pour « remplir » les chambres vides (étudiants, partages, parcours de vie…).

3


Mairie
de
Caen
–
Groupe
des
élus
Verts
‐
vendredi
12
mars
2010
 Page 71 : sur la ville bâtie, une étude de la répartition de l'occupation de la surface serait intéressante pour comparer les usages des sols et ses qualités (perméabilité notamment).

Cahier 5 : La ville active – un centre économique à renforcer. Le tableau serait complet avec un paragraphe sur l’économie sociale et solidaire qui est implantée à Caen, et plus généralement sur l’emploi associatif (Maison des Solidarités, CRESS…). Il faut noter que ce secteur représente près de 10ù des emplois dans la région. - Page 25, il serait peut-être plus réaliste de noter des inquiétudes quant à l'importance des projets d'urbanisme commercial autour de Caen. - Il faut sans doute ajouter la question du commerce à Caen, vecteur d’urbanité et de dynamisme économique. L’enjeu serait de définir des espaces préemptables pour conserver a centralité de la ville. - Pages 26 et 27, il manque peut-être la question du camping et de l’auberge de jeunesse. Si la deuxième existe (mais est excentrée) le premier à fermé depuis presque 10 ans. Sans doute faut-il poser cette question, même si il n’est pas assuré qu’un nouveau camping soit sur le territoire communal. - Il manque aussi la réflexion sur une aire de camping-car et une aire pour les cars de tourisme. - Page 31, la partie sur Norlanda n’est pas très critique par rapport à son succès relatif. - Page 31, sur la filière des éco-industries n’apparaît pas le projet sur le Quartier Koening, qui, bien qu'en dehors de la ville, sera un vrai moteur pour cette filière. - Page 32, ajout d’un questionnement sur le commerce de bois exotique. Le développement du port ne devant pas passer par le renforcement de telles filières, surtout si cela se fait sans certification. - Page 35, au vu du nombre d'emplois crées par rapport à l'argent investi, il parait un peu excessif de noter que le GANIL a eu un impact "très positif pour la région".

Cahier 6 : la ville mobile – vers une mobilité accrue Page 7 : l'état des lieux de l'accessibilité ferroviaire de Caen ne peut se résumer aux actions engagées ou en cours par la région, si importantes et pertinentes soient-elles. Il est indispensable de réaliser un véritable état des lieux comprenant la fréquentation des lignes, l'étude du réseau, la quantité et qualité des dessertes etc. A cela, nous pourrions ajouter la question de l'étoile ferroviaire caennaise par l'historique des ouvertures et fermetures de lignes. Il est par exemple peu connu que Caen était reliée à Courseulles par le rail, que la promenade Napoléon était une emprise ferroviaire et qu'il y avait plus de deux gares à Caen. La réouverture potentielle de la ligne Caen-Flers doit aussi être ajoutée.

4


Mairie
de
Caen
–
Groupe
des
élus
Verts
‐
vendredi
12
mars
2010

- Page 33-34 : l'étude des projets de la ville et de l'agglomération ne semble pas permettre un vrai état des lieux de la politique cyclable et des pratiques cyclistes à Caen. L'association Dérailleurs a réalisé un diagnostic qui est encore en partie d'actualité, il pourrait être partiellement repris pour expliciter la situation cyclable de la ville. De plus, il existe des critères construits par le Club des Villes Cyclables pour mesurer cette « cyclabilité » : quantité et qualité des aménagements, services proposés, environnement etc. - Page 37 : conformément au projet de ville, il serait important d'ajouter la perspective de nouvelles piétonisation, notamment la place Saint-Sauveur. - Page 39 : les photos illustrant le propos datent un peu, elles ont été prises avant la piétonisation des rues Saint-Pierre et de Strasbourg.

5


Amendements au PADD


PLU / PADD Contribution des élus Europe Ecologie – Les Verts Mairie de Caen. Le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) est une première concrétisation des enjeux et des volontés politiques du projet de ville. Partagé par les acteurs, le projet se veut être le guide urbanistique de la ville pour plusieurs années. Recette, mode d’emploi, notice, le PADD permet d’orienter les faiseurs de ville. Le projet de ville permet de marquer notre vision politique de Caen. Intimement liés depuis toujours, la politique et la cité doivent être mêlés dans l’esprit. Il nous paraît important de nous rappeler que la ville est une œuvre politique : elle est le fruit des décisions démocratiques et suit l’évolution sociétale ; elle est actrice et auteur social C’est pour cela que nous devons selon nous éviter le discours de la vérité et préférer celui des choix. Nous avons déjà porté des apports au projet de ville. Celui-ci étant décliné dans le PADD, nous ne reprenons pas l’intégralité de nos premières positions mais nous lisons à notre manière le projet de ville. Porté par la majorité, il nous paraît en effet important de le considérer comme base de la réflexion sur le PLU. Le PADD est l’outil mêlant les orientations d’urbanisme et la vision politique qui exprime en vocabulaire d’urbanisme les objectifs et les projets de la collectivité à long terme. Comme son nom l’indique, il s’inscrit dans le principe de développement durable. Même si il n’est malheureusement plus opposable au tiers depuis la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003. Les documents encore opposables (zonage et le règlement) doivent être écrits en cohérence avec celui-ci. Il nous paraît important de ne pas délaisser ce document, il est la transcription au-delà de l’occupation des sols de notre volonté politique de construire un projet de développement durable sur notre territoire. Intégrer les orientations de l’agenda 21 dans le PADD. Il nous apparaît intéressant de coupler la révision de l’Agenda 21 et la réalisation opérationnel du PLU. L’Agenda 21 est en effet la partie opérante des orientations politiques en matière de développement durable. En intégrant l’objectif d’une ville durable à l’horizon 2030 tel qu’énoncé dans le projet de ville, nous devons penser les outils de la concrétisation y compris dans les documents d’urbanisme. C’est pourquoi il nous parait important d’intégrer les orientations de l’Agenda 21 en cours de révision dans le PADD.

1


Au-delà de la cohérence politique et intellectuelle, les intérêts du couplage des deux documents sont multiples : mise en débat d’orientations communes qui permet plus de lisibilité, surplus démocratique pour le PLU qui n’est soumis réglementairement au débat a posteriori alors que l‘Agenda 21 a vocation à l’être a priori et permet la focalisation du public sur un temps cohérent de concertation qui restera à nous de transformer en temps fort de la deuxième partie du mandat.

2


Observations des élus EE-LV dans le PADD. Orientations du PADD •

Défi 1 : Le logement, outil d’attractivité, de croissance démographique et de mixité sociale

Défi 2 : Une ville unifiée, modèle renouvelé de développement urbain

Défi 3 : Une ville accessible et une mobilité pour tous => pour une mobilité efficace et apaisée Le titre « pour une mobilité efficace et apaisée » du projet de ville permet de mieux montrer la recherche de l’efficacité en matière de déplacements urbains. L’efficacité du déplacement est souvent l’objectif mais les politiques menées pour la favoriser peuvent être contradictoires. Ainsi, il est souvent admis que la voiture est le mode de déplacement le plus efficace, les autres étant pour ceux qui ne peuvent prendre leur voiture deviennent des modes par défauts. Pourtant, au regard des vitesses moyennes en ville, des pollutions et du coût de l’automobile, elle ne constitue pas le mode de transport le plus efficace, loin de là.

Défi 4 : Une ville à forte exigence environnementale => Caen, ville durable. Nous proposons de renommer ce défi pour y intégrer plus clairement des objectifs plus larges tels que la lutte contre le changement climatique et l’adaptation de la ville à ces changements, la prise en compte de la question énergétique et d’autres questions environnementales qui ne sont pas forcement en lien avec la question des milieux naturels (pollutions électromagnétiques, bruits… )

Défi 5 : Caen, centre métropolitain

Défi 1 Le logement, outil d'attractivité, de croissance démographique et de mixité sociale  Mener une politique offensive de construction de logement pour réorienter vers la ville centre le marché résidentiel capté par la périphérie et ainsi renouer avec la croissance démographique et renforcer l'attractivité résidentielle. On ne peut pas ne pas parler de l’étalement urbain. Phénomène géographique des dernières décennies, il permet de comprendre l’évolution des territoires urbains mais implique aussi des questions sociales. Les nombreuses études montrent en effet une hausse très importante de la consommation énergétique par exemple. L’étalement urbain représenterait 10% des dépenses énergétiques françaises. La relative paupérisation des population périurbaine fait peser un risque social important : isolées dans des communes parfois sans services publics ni commerces, des personnes subissent de plein fouet l’augmentation continue du coût de l’énergie. Ajoutons notre inquiétude quant aux personnes âgées isolées du périurbain.

3


 Nous proposons donc d’ajouter l’étalement urbain comme enjeu dans une phrase. => Limiter l’étalement urbain autour de la ville centre pour permettre à tous de pouvoir habiter au plus près de la ville.

-

-

Aller au-delà du point mort pour relever le défi démographique expliciter le point mort tout en restant pragmatique : se fixer comme objectif la production de 8800 logements à l’horizon 2020, soit de 600 à 1000 logements par an, avec un rythme moyen de 800 logements par an. Cette ambition de Caen s'inscrit dans le PLH (Programme Local de l'Habitat 2010 – 2015) de l'agglomération Caen la mer, qui prévoit la réalisation de 1400 logements nouveaux par an, dont 50% devront être assurés par la ville centre. Cet objectif de 700 logements/an, bien qu'élevé, est donc encore en deçà des ambitions caennaises, qui, avec 800 logements/an, souhaite voir croitre sa population et renforcer son poids dans le territoire. Prendre en compte plusieurs gisements de logements neufs : o achever les opérations d’aménagement déjà engagées : Les rives de l'Orne, la Cité gardin, la ZAC Beaulieu, les sites ANRU de Guérinière, Grace de Dieu, Calvaire saint-pierre…+carte o impulser la construction sur les tissus dont la mutation est amorcée : le secteur CHR/Clos-Joli, l'avenue de Tourville, …. +carte o engager une forte production de logements sur les sites stratégique : Engager des opérations nouvelles au-delà de 2013 sur deux sites stratégiques de la ville-centre, qui possèdent une ampleur suffisante pour accueillir logements et activités : la Presqu'île et Mont Coco Plateau Nord +carte o organiser la mutation des tissus déjà constitués vers davantage de constructibilité à moyen terme : le long des grandes radiales d'entrée de ville, des voies urbaines, dans certains quartiers d'habitat pavillonnaires encore très figés par des règles très restrictives, ne répondant plus aux besoins des familles d'aujourd'hui (Rethel, Venoix, …)+carte

 Proposer une offre diversifiée, adaptée aux différentes catégories de population - Faire porter un effort particulier sur l’accès des familles au logement : développer la part du logement locatif en centre-ville et, en concertation avec les promoteurs immobiliers, développer les parts d’opérations en accession aidée (opérations mixtes d’accession à la propriété), de façon à produire de la fluidité dans le parc locatif. - Proposer une offre qui, en termes de taille (2/3 pièces), réponde à l’évolution de la demande pour attirer des jeunes actifs et pour s’adapter à la réduction du nombre de personnes par logement (due aux divorces, à la décohabitation, au vieillissement…). - Renforcer l'offre de parc locatif pour surmonter les difficultés liées à la montée des situations de précarité : salariés pauvres, handicapés, jeunes, familles avec un seul revenu... La ville de Caen s'inscrit dans les ambitions du PLH : dans ses opérations nouvelles, Caen devra offrir une moyenne de 33% de logements locatifs, de 15% de logements en accession sociale, 52% de logements libres (privés).  Favoriser la diversité sociale - Mieux distribuer les logements locatifs sur le territoire de la ville-centre, dans la perspective d’un rééquilibrage entre quartiers. A cet effet, Caen souhaite instituer un principe de pourcentage minimum de logements locatifs sur certains secteurs identifiés, notamment de centre-ville.

4


-

Intégrer des proportions d'habitat locatif dans les programmes importants de construction de logements neufs : aujourd'hui, le PLH objective pour Caen, sur des opérations de plus de 1ha, un taux de 28% minimum de logements locatifs. Poursuivre les actions en faveur de la diversité de peuplement dans le cadre des opérations de renouvellement urbain (Grâce de Dieu, Calvaire St Pierre, Guérinière, Chemin Vert).

Changer l’expression « diversité de peuplement ». -

Continuer à améliorer la qualité de vie des quartiers de grands ensembles : renforcer la qualité des services et des infrastructures, poursuivre les opérations de renouvellement urbain, impliquer fortement les habitants et les acteurs locaux.

Nous faisons attention au terme « grand ensembles » à la définition floue. Nous proposons de la supprimer pour que l’attention soit portée sur tous les quartiers de la ville. Par contre, nous pouvons ajouter une ligne sur les quartiers prioritaires en explicitant les programmes de renouvellement urbain, de gestion urbaine de proximité mais aussi les actions possibles (régies de services, pôle de santé…)  Travailler sur les caractéristiques des opérations et de leur environnement, pour une image plus attractive - Développer une production urbaine exemplaire dans sa conception globale (formes urbaines innovantes) et dans sa conception de détail (généralisation des normes les plus avancées, expérimentation de la passivité énergétique, etc.). Selon la Loi Grenelle 2 et la nouvelle réglementation thermique 2012 les bâtiments public et privés devront respecter la norme Bâtiments Basse Consommation à partir de 2011. Il est donc important d’indiquer clairement dans le PADD la prise en compte de ces objectifs. Nous proposons donc un nouvel item ainsi redigé : - Mettre en place les conditions de la diminution généralisée de la consommation énergétiques des constructions et introduire d’autres critères environnementaux (label HQE qui prend en compte bien d’autres critères (eau, air, paysage..)) -

Imposer les mêmes exigences architecturales aux opérations de logements privés qu'aux opérations de logements aidés. Encourager la rénovation de l'habitat privé dans le cadre d'une OPAH (Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat) "précarité énergétique et logements indignes". Concevoir les nouveaux lieux de Ville (Plateau Nord et Orne-Canal) comme des quartiers exemplaires, porteurs du renouveau de Caen.

5


Une ville unifiée, modèle renouvelé de développement urbain

Défi 2

Il y a un véritable enjeu à parler clairement de « vivre –ensemble » dans cette partie, y compris dans le titre. En effet, les exemples de ségrégation urbaine se multiplient partout dans le monde jusqu’en France. Il est donc urgent que la ville sache prouver sa capacité à mettre en place de nouvelles manières de vivre ensemble sans être dans la caricature de la quête de la mixité sociale comme solution unique et globale. Il ne faut pas penser que la simple proximité spatiale puisse créer du commun, de l’ensemble. Nous pensons que la ville saura rassembler en proposant des emplois, des services et surtout des expériences communes. La reprise en main citoyenne de la ville passe bien sûr par l’urbanisme. L’habitant n’est plus un simple usager de la ville mais participe avec les siens à un ouvrage collectif. C’est pour cela que l’accent doit être mis sur l’urbanisme participatif.

 Renforcer l'intensité urbaine - Dégager une nouvelle image de la densité en milieu urbain, agréable à vivre, qui préserve les caractères des quartiers et réponde aux objectifs de qualité de vie et de développement durable : consommer moins d’espace, renforcer l'offre de services de proximités, rétablir une plus grande mixité sociale. - Jouer la carte de l'espace public soigné, de la nature avec et non contre l'urbain (créer notamment des "poches de silence",…). - Densifier les emprises foncières qui marquent le caractère de centre d'agglomération : le long des grands axes, mais aussi sur des emprises stratégiques (CHR, ancien collège Guillaume de Normandie, Site des Rives de l'Orne, anciennes Casernes Leflemme et caserne Martin rue Daniel Huet) de façon à permettre l’accroissement de la construction neuve. - Promouvoir le logement collectif indissociable d'un traitement exemplaire de l'espace public (le PLH fixe pour Caen une production de logement collectif de 75% du total). - Inciter la production de formes urbaines intermédiaires alliant les qualités de la maison individuelle (entrée privative, zones privatives de calme : jardins, terrasses, patios…) et les densités du collectif (Objectifs du PLH : 78 logements/ha), pour ouvrir un nouveau type d'offre en ville (le PLH fixe pour Caen une production de logements intermédiaires de 20% du total). - Permettre à l'habitat individuel en ville, atout particulier de Caen, d'évoluer afin d'accueillir les familles (quartiers Venoix, rive droite…). Intégrer le travail indispensable pour mieux adapter la demande d’ « être logé » (qui n’est pas forcément la demande d’un logement) et l’offre de logement. Les expériences de colocation étudiants – personnes âgées sont intéressantes car elles répondent aux enjeux du logement, de l’accueil des étudiants et de la dépendance des personnes âgées. Il peut être pertinent d‘intégrer cet objectif car augmenter (ou limiter la baisse…) le nombre d’occupants par logement optimise les efforts de construction. Nous proposons ainsi un nouvel item : - Mener un travail sur l’occupation des logements, notamment en facilitant de nouvelles façon d’habiter et de cohabiter.

6


 Réunifier les deux rives de la ville - Réaménager les berges de l'Orne pour en faire un pôle d'attraction du cœur de ville. - Créer des points de passage entre les deux rives (dont une passerelle piétonne) pour faire de l’Orne un lien plutôt qu’une coupure dans l’espace urbain. - Faire des projets Rives de l'Orne et Orne-Canal l les éléments d'un centre-ville renouvelé et un facteur essentiel de l’amélioration des relations rive droite / rive gauche Soutenir le projet de création d’une nouvelle liaison nord-sud désenclavant la partie sud-est de la ville (pont dans le prolongement du boulevard Rethel). => Nous demandons la suppression de ce projet et nous proposons d’étudier une alternative notamment pour l’accessibilité de la Presqu’île.  Développer les interactions entre les quartiers - Développer les liens physiques et les liens fonctionnels entre les quartiers (liaisons douces, fil d'Ariane déroulant des parcours urbains piétons, transports en commun, percées visuelles, équipements spécifiques drainant une clientèle hors quartier par exemple). - Réduire les coupures urbaines constituées par certaines grandes voies de communication mal aménagées, à l'image du périphérique, de l'avenue de la Côte de Nacre, des boulevards Detolle et Weygand, Dunois, etc. - Il serait intéressant de penser une politique d’accessibilité de la ville pour tous en ciblant les publics qui ont vocation à réinvestir toute la ville (PMR, piétons, cyclistes, personnes âgées, enfants…). Considérant que rendre accessible un quartier pour une catégorie c’est aussi le rendre accessible pour tous, nous pourrions mener une réflexion commune autour du territoire de la ville. Voir plus loin page  Marquer l’urbanité dès l’entrée dans la ville - Recomposer les rives des axes routiers d’entrée en ville, avec des fonctions mixtes de logement et d’activités (Maladrerie, Clémenceau, rue de Paris, rue Henri Cheron, avenue de la Côte de Nacre, rue de Falaise…). - Un travail sur la circulation automobile est aussi nécessaire en terme de vitesse ou en terme d’espace (limitation à 50 km/h, limitation des 2x2 voies…) - Ouvrir la gare, d’un côté, sur le quartier de la Demi-lune, de l’autre, sur les Rives de l’Orne et la Presqu’Ile. => Y ajouter l’objectif de faire de la gare un vrai pôle multi-modal et multi-service.  Rationaliser la localisation des équipements de proximité : mutualiser certains équipements publics dispersés, insuffisamment utilisés ou dégradés. - Permettre, en rationalisant l’organisation urbaine, de rapprocher les services des citoyens, à l'image de la création des Pôles de Vie déconcentrés de l'Hôtel de Ville. - Afin que tous les citoyens puissent s'y rendre, faciliter l'accès aux équipements : bus, piéton, vélo, puis voiture. - Répartir les équipements structurants (qu’ils soient de nature sociale, éducationnelle, culturelle, sportive, etc.) sur l'ensemble du territoire de la ville pour faire émerger de véritables "centres d'attractivité" au-delà du seul centre-ville.  Réaffirmer l’identité de la ville

7


-

Valoriser les sites emblématiques de la ville d'avant-hier (centre ancien médiéval et d’époque classique : château, abbayes, quartier du Vaugueux…), d’hier (quartiers Art Nouveau : Nice caennais, quartier de la gare Saint-Martin, rue du XXème siècle…) et de demain (avenue du 6 Juin, Place des Quatrans, Port de Plaisance, architecture du 20ème siècle : église St Julien, église et château d'eau de la Guérinière, Mémorial pour la Paix, Palais de Justice, Cargö, ESAM…).

« de demain » ? La reconstruction s’est terminée en 1963, c’est déjà hier ! -

-

Reconnaitre l'identité des quartiers dans leurs caractéristiques propres : cités ouvrières datant de la fin du XIXème siècle (cité-jardin des Rosiers), quartiers de maisons des années 1930/50 caractéristiques de l’habitat ouvrier, cités jardins au cœur de l’agglomération (quartier des Fleurs), centre reconstruit après 1945, lotissements pavillonnaires d’après-guerre, d'initiative publique (Clos-Charmant, Rethel, la Haie-Vigné…) ou d’initiative privée (quartiers Saint-Paul, Venoix, Chemin Vert…), quartiers urbains plus récents aux immeubles classiques (Folie-Couvrechef, quartier Beaulieu, ZAC Gardin). Affirmer la qualité du patrimoine urbain, architectural et paysager de la ville de Caen en créant une Aire de Mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine (AMVAP)

 Miser sur l’architecture => « Miser sur un nouveau bâti » - Affirmer une ambition architecturale dans les nouveaux projets (logements, équipements, activités). Faire le choix de quelques gestes architecturaux contemporains aussi bien pour les équipements publics « rayonnants » que pour les équipements publics et services de proximité (groupes scolaires, crèches, équipements socioculturels…). - Faire entrer Caen dans la modernité du XXIème siècle : s’ouvrir à l'éco-construction, à l'architecture bioclimatique, aux habitudes des nouveaux urbains (récupération de l'eau à la parcelle, compostage commun, jardins partagés…). => Citer la HQE.  Créer un urbanisme participatif -

Organiser la participation des habitants aux transformations de leur ville, via notamment l'Atelier Public d'Urbanisme de Caen –APUC Améliorer la visibilité des projets et de toute nouvelle construction en allant plus loin que l’information publique réglementaire (explications plus détaillées, plan publics etc.) y compris pour les opérations privées. Associer les habitants non seulement à l’élaboration des outils de planification mais aussi à leur suivi (du PLU, du PDU, PLH etc.) Réaffirmer la volonté de faire de la Presqu’ile un éco-quartier Consacrer une partie définie du budget de tout projet public pour la co -élaboration et la concertation.

 Renforcer "l'atout vert" - Identifier la trame verte urbaine, valoriser les grands paysages et consolider le réseau d’espaces naturels de proximité. Dans peu de temps, nous aurons urbanisé la totalité de la surface communale. Restera alors comme seule solution la densification et le renouvellement du bâti pour maintenir le nombre d’habitants. Pour réussir cette densification, il est crucial d’offrir une très bonne qualité de vie. Pour cela nous proposons que soient fléchés tous les espaces non-constructibles comme des zones vertes, l’idée est de

8


rendre utile pour tous chaque terrain en friche ou espace de réserve. Ce principe d’économie d’espace (parce qu’il est rare) peut se penser aussi dans le temporaire en permettant l’installation de jardins temporaire là où des travaux ne commenceront pas avant plusieurs années, en autorisant le recyclage du bâti hors d’usage. L’enjeu est de proposer des espaces verts (et bleus) bien repartis sur le territoire pour que chacun vive à moins de 300 mètres de ceux-ci. -

Aménager des fenêtres visuelles sur les éléments emblématiques du paysage : grande pelouse presqu'île, belvédère de la Cavée, vues dégagées sur le fleuve depuis la Ville…

-

Travailler sur l’usage et l’accessibilité des espaces verts, notamment en fonction de leur utilisation potentielle (enfants, adultes, sportifs, contemplatifs….). Offrir aux habitants une palette diversifiée de types d'espaces de respiration dans la ville.

-

Au-delà de ces fenêtres paysagères, nous pensons qu’il est utile de rendre possible des expériences sensorielles dans la ville : en diversifiant les jardins publics, en travaillant sur les odeurs, le bruit, la lumière… Il est de plus en plus évoqué la relation sensible entre la ville et l’habitant. Les parcs, jardins et espaces vertes peuvent contribuer à nouer cette liaison gage de bien vivre en milieu urbain.

 Miser sur "l'atout bleu" : réconcilier la ville et l'eau. - Créer un véritable chemin de promenade reliant la Prairie au centre-ville et à la Presqu’île. - Réaménager les quais pour en faire des lieux de vie : traitement de l'espace, mobilier urbain, promenades paysagères… - Ménager des ouvertures publiques sur la rive droite de l’Orne permettant des percées physiques et visuelles sur l'eau depuis le bas Vaucelles. - Mettre à profit l’aménagement du quartier Orne-Canal pour faire la reconquête durable des berges et plus généralement de l'eau dans le paysage caennais. - Révéler le port de plaisance comme joyau maritime en ville, plus propice aux loisirs (commerces, terrasses), à la promenade (traitement des abords), aux flâneries (mobilier urbain) qu'à la circulation et au stationnement des automobiles. => A l’horizon 2030, il est peut être possible d’imaginer le découvrement de l’Odon sur une partie de la place Courtonne vers la Tour Leroy et sa découverte par endroit dans d’autres lieux de la ville. Renouer le contact avec l’eau passe aussi par la prise de conscience de la spécificité du territoire caennais dont le centre fut irrigué par de nombreux canaux et rivières jusqu’à la fin du XIX siècle.

9


Une ville accessible et une mobilité pour tous

Défi 3

NOTA BENE : ce défi est à connecter au PDU en cours d’élaboration. De fait, beaucoup de propositions relèvent davantage du PDU que du PLU Il faut savoir reconnaître le rôle spécifique du PLU dans l’organisation des déplacements urbains. Il est aujourd’hui admis qu’un lien très fort existe entre la mobilité et l’urbanisme. C’est bien entendu la forme de la ville qui va induire des déplacements…et inversement. Ainsi, le développement de la voiture a forgé une ville étalée car la vitesse des déplacements a augmenté. Nous faisons le pari que le mouvement inverse est possible : densifier la ville passe ainsi par une limitation des déplacements automobiles.  Structurer le fonctionnement de la ville par les transports collectifs - Penser les zones de développement et de densification de la ville avec le développement et l'aménagement du réseau. - Renforcer l’intermodalité (VL, TC, modes doux). - Reconquérir les parkings-relais (VL/TC) existants (accès, signalisation, gestion), en accompagner le développement et en inciter davantage l'utilisation, pour soulager le trafic et le stationnement en centre-ville.  Mieux partager l’espace public pour accompagner le développement des modes doux - Multiplier les parcours piétons dans la ville, en menant une réflexion sur la qualité des cheminements : créer un véritable plateau piétonnier en centre-ville, permettre des perméabilités dans les îlots (par exemple entre la rue Saint-Pierre et le passage du Grand Turc). La fermeture de nombreuses résidences et l ‘installation de différents systèmes d’enclosement d’immeubles forcent à de nombreux détours dans toute la ville. Les piétons font parfois plusieurs centaines de mètres supplémentaires là où il n’y a qu’un mur à traverser ou une grille à franchir. Le PLU pourrait utilement intégrer cette question dans le règlement pour imposer des servitudes de passages. L’enjeu est de permettre la continuité des déplacements piétons. -

Aménager des liaisons douces et créer des continuités (fil d’Ariane) pour relier tous les quartiers entre eux et pour accéder au centre-ville et aux équipements majeurs (ex passerelle sur le périphérique au Nord pour relier les campus, passerelle au sud pour relier quai Vandeuvre/centre-ville et BMVR presqu'île, passerelle pour relier presqu'île/rive droite Cours Montalivet…).

Mettre en place une politique pédestre en lien avec la politique cyclable. La marche à pied est un mode de déplacement étonnement efficace qu’il ne faut plus oublier. Sécurisée et rendue agréable, elle peut être un bon complément au transport en commun y compris dans les quartiers périphériques. -

Révéler le rôle des places de ville (promenade, déambulation, échange, commerce), aujourd'hui souvent abandonnées aux vents et au stationnement : St-Sauveur (en cours), Courtonne, Gardin, Canada, Gambetta, St-Martin, Letellier mais aussi Clémenceau, Demi-lune, Place du Commerce, de la Liberté, place du Planitre à la Maladrerie.

10


-

Sécuriser davantage le réseau cyclable, au sein du schéma structurant global en cours d'élaboration à l'échelle de l'agglomération. Faire le lien avec l’approche surfacique de la ville. Une ville accessible pour tous l’est pour les cycliste (et inversement). Ici, il s’agit donc moins de sécuriser le réseau cyclable que de sécuriser la ville pour les cyclistes ce qui passe par le renforcement d’un réseau mais aussi la sécurisation des espaces en dehors de ce réseau propre.

 Réconcilier ville et voiture Le titre est maladroit, il laisse penser que l’on revient à l‘époque de l’adaptation de la ville à la voiture. Proposition => « Lier ville et mobilité. » -

-

-

Redonner une forme urbaine à certains grands boulevards "routiers" (Weygand, Detolle, Dunois…) : réduire les gabarits, pincer certaines voies, aménager des îlots dans l’axe des chaussées, implanter du mobilier urbain, mettre en place des zones 30, réduire la vitesse (70km/h => 50 km/h pour les boulevard Weygand, avenue de la côte de Nacre etc.) Résorber les problèmes d’engorgement de la zone Nord du Plateau autour du site du CHU pour le bénéfice des 25% de salariés de Caen qui y travaillent par des solutions innovantes après un diagnostic partagé (le premier « contrat urbain de mobilité durable ») Favoriser les plans de déplacement d’entreprise (PDE), soutenir le développement de l’auto-partage, du covoiturage et du conseil en mobilité.

 Décourager la circulation de transit - Organiser l’espace de façon à réduire la circulation de transit et spécialement la traversée du centre-ville : résidentialisation des espaces, aménagements spécifiques (zones 30, zones piétonnes,…) - Faciliter l'accès aux itinéraires permettant de contourner la ville (signalisation, aménagements adaptés).  Revisiter la politique de stationnement automobile (supprimer « automobile » pour intégrer la question du stationnement des autres véhicules : camions, vélos, bus etc.) - Diminuer les places de stationnement en surface, dans le cadre général d'une recomposition de l'offre globale de stationnement, de l'aménagement des espaces publics et du développement des modes de transport alternatifs. - Repenser les normes de place de stationnement associées à l’effort de construction, en fonction de la destination des constructions (activités, commerces, logements..) et de la proximité du réseau de TCSP. - Privilégier le stationnement de courte durée pour rendre la ville accessible à qui veut effectuer des démarches administratives ou faire une course, et ainsi renforcer les fonctions de centralité. - Réduire la capacité de stationnement de longue durée, essentiellement phagocytée par les déplacements domicile-travail (tarification progressive au lieu d’être dégressive).  Rendre la ville accessible à tous - Poursuivre la mise en accessibilité du réseau de transport en commun mais aussi des édifices publics et des équipements pour les personnes à mobilité réduite. - Renforcer la présence des transports en commun dans les quartiers excentrés de grands ensembles.

11


La ville accessible peut-être entendu de différentes manières : - la ville accessible aux plus faibles : enfants, personnes âgées, personnes en situation de handicap etc. L’espace public est en effet encore fait pour des adultes bien portants et valides. Lier les plus « faibles » est cohérent car sécuriser un trottoir ou un quartier c’est permettre aux enfants de ressortir dans l’espace urbain tout en donnant plus de confort aux personnes âgées. Abaisser les trottoirs c’est sécuriser les déplacements cyclistes tout en permettant l’accès des poussettes, des personnes à mobilité réduite et les personnes âgées. La ville accessible à tous c’est aussi le droit à la ville. Cette notion trop souvent oubliée est pourtant intéressante car elle donne une obligation d’accueil à la municipalité. Nous proposons donc d’intégrer ces deux notions dans un nouveau paragraphe écrit ainsi :  La ville accessible à tous - Poursuivre la mise en accessibilité du réseau de transport en commun mais aussi des édifices publics et des équipements pour les personnes à mobilité réduite. - Rendre l’espace urbain accessible à la fois aux personnes à mobilité réduite, personnes âgées, poussettes, enfants dans sa totalité. Les aménagements piétons et cyclistes devront prendre en compte ce croisement des enjeux. - Assurer le droit à la ville par une répartition équitable des services publics (notamment transports en commun) dans toute la ville, cela étant déjà initiée par la mise en place des pôles de vie de quartier. - Ecrire et appliquer une charte du « code de la rue » pour donner de nouveaux droits aux usagers les plus faibles de la ville et mettre en pratique le partage de la ville.

12


Une ville à forte exigence environnementale

Défi 4

 Renforcer les trames vertes et bleues du territoire, dans le cadre des continuités écologiques du SCoT Caen-Métropole - identifier des corridors écologiques pour favoriser la préservation de la biodiversité et la conservation d'espèces rares et protégées. - Intégrer l’Orne et ses rives à un corridor « bleu » permettant une continuité de l’habitat de la faune et de la flore.  Renforcer les atouts environnementaux spécifiques de Caen par une gestion durable des espaces naturels en ville - Mettre en place un plan de gestion différencié des espaces verts. - Poursuivre la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires pour la gestion des espaces verts. Nous pouvons espérer que d’ici 2030, on arrêtera d’en utiliser. => remplacer « Poursuivre la réduction » par « aller vers la fin » - => Ajouter le travail à faire vers les particuliers. -

Lutter contre les plantes invasives en systématisant des expertises ad' hoc lors des opérations d'aménagement, notamment sur des secteurs de friches (Presqu'île, foncier abandonné…). Mettre en valeur et communiquer sur la diversité de la faune et de la flore (espèces autochtones rares…). Sélectionner des espèces locales et persistantes, favoriser l’implantation d’arbres locaux et rares (voire menacés) pour protéger notre patrimoine vivant (pommiers par exemples).

 Protéger la ressource en eau - Intégrer dans les stratégies d’aménagement et d’usage des sols des objectifs stricts d’économies d’eau (récupération, filtrage), et de limitation des risques de pollutions accidentelles ou chroniques des eaux souterraines (traitement des eaux de ruissellement). - Encadrer les activités artisanales et industrielles polluantes, réduire l’utilisation de phytosanitaires… - Développer la politique de réutilisation des eaux pluviales à la parcelle, Généraliser en dehors des pluies décennales le non rejet des pluies dans le réseau soit par infiltration ou réutilisation dans les nouvelles constructions de logements collectifs. - Accélérer la réalisation des périmètres de protection des captages. - Objectif de diminution de la surface imperméabilisée  Réduire la vulnérabilité de Caen aux risques naturels et technologiques - Prendre en compte les risques d’inondations et les risques liés aux anciennes carrières dans les règles d’urbanisme et la définition des zones et des conditions de constructibilité. - Porter au niveau intercommunal la question de la vulnérabilité au risque transport de matières dangereuses et au risque industriel : projeter la mise en place d’itinéraires alternatifs passant par des zones résidentielles moins denses. Envisager le déplacement de la société de Dépôt de Pétrole Côtier, classée SEVESO II seuil haut. - Mettre en place une veille technique sur les aléas liés aux conséquences du réchauffement climatique sur le niveau des eaux. => pourquoi technique, pourquoi une veille, pourquoi aléa ? Voir ci-dessous.

13


Au vu de l’importance de l’enjeu nous proposons l’ajout d’un paragraphe entier sur le changement climatique et l’adaptation de notre ville à ses conséquences (cf. canicule 2003) - Mettre en place une veille sur les conséquences du réchauffement climatique - Penser l’adaptation de la ville aux températures élevées (zones d’ombre, toits végétalisés et murs végétaux, zone de fraicheur, fontaines etc.) - Evaluer le risque tempête à l’échelle la commune et prévoir des dispositifs spécifiques audelà de ceux qui existent déjà à l’échelle supra-communale : favoriser des formes urbaines coupant le vent, planter des arbres résistants à des vents forts, éviter de créer des « corridors » venteux… - Prendre en compte la montée du niveau des eaux (Presqu’ile, berges de l’Orne). - Renforcer les différents plans relatifs aux catastrophes naturelles pour prendre en compte une régularité et une ampleur plus importante (neige, tempête, inondations…)  Réduire la nuisance sonore liée au trafic automobile Afin d’intégrer les autres types de nuisances : pollutions, particules, accidents etc. nous proposons de supprimer « sonore » - Systématiser l'objectif de réduction sonore dans les interventions d'aménagement de voies publiques identifiées comme génératrices de nuisances sonores : les boulevards extérieurs à l’ouest de la ville (du boulevard Weygand au boulevard Guillou), les routes départementales vers le nord, l’avenue de la Côte de Nacre, l’axe des avenues Copernic et Harris, certains tronçons autour du château, mais aussi la rue de la Délivrande, le boulevard Detolle, la rue du Gallion, le cours Général De Gaulle. - Limiter les niveaux de pollutions atmosphériques dues au trafic automobile dans la ville, mieux informer les habitants et prévoir leur réduction.  En matière énergétique, passer de quelques réalisations emblématiques à une démarche systématique et diffuser ces pratiques à l’ensemble des acteurs de la vie locale et aux habitants de Caen - Accompagner les actions mises en place dans le cadre du nouvel Agenda 21 de la ville de Caen, notamment : • Inciter à la mise en œuvre des énergies renouvelables chaque fois que cela est possible : dispositifs individuels ou collectifs utilisant l’énergie solaire, le « bois-énergie », l’énergie éolienne et l’énergie géothermique,… • Au vu des enjeux, nous proposons, pour faciliter le développement de ces dispositifs de chauffage, de supprimer tout ce qui pourrait limiter leur développement en matière d’urbanisme. • • •

-

-

Valoriser au maximum le potentiel énergétique des déchets ménagers et des déchets industriels valorisables (palettes, caisserie, bois d’élagage...). Développer les réseaux de chauffage collectifs qui permettent, dans le temps, une plus grande souplesse dans le choix des combustibles. Décourager (voire interdire ?) l’installation de chauffage électrique dans les logements collectifs.

Promouvoir les techniques de construction des bâtiments qui privilégient la qualité environnementale et la réduction des consommations individuelles, favoriser les projets de ce type dans les appels d’offre conduits par la ville, développer des référentiels exigeants dans les opérations d’aménagement… Encourager, dans l'acte de construire (PLU), l'utilisation des énergies renouvelables et la maîtrise des dépenses énergétiques (bonus de SHON).

14


 Améliorer la gestion des déchets - Sensibiliser et informer encore davantage la population sur le tri des déchets et leur réduction. Réduire les déchets liés au fonctionnement des services municipaux. - Veiller à l'installation de locaux dédiés dans tous les nouveaux projets urbains (Règlement du PLU)  Une ville saine pour tous - Limitation de l’exposition globale aux ondes électromagnétiques émises par les antennesrelais de téléphonie mobile - Limitation globale d’usage de produits phytosanitaires (espace public et espace privé) - Reconquête de la qualité de la ressource en eau destinée à la consommation - Amélioration de la qualité de l’air intérieur (bâtiments publics, sensibilisation pour le logement)

15


Caen, centre métropolitain

Défi 5

Débat autour de la centralité : Au-delà de la centralité festive. Vers une centralité productive.

Dans le « puzzle de territoires » de la ville actuelle où l’échelle de vie des habitants est même plus grande que l’agglomération, il y a une disparition progressive de la centralité des villes. L’étalement urbain n’est pas seulement résidentiel, il concerne aussi le commerce, les loisirs, le travail, les administrations… Comme une sorte de réaction à cette fuite des marqueurs de centralité, la réhabilitation des centres historiques « r-embourgeoise » les quartiers anciens. La gentrification pousse à une réhabilitation des centres, les commerces de proximité reviennent et les anciens entrepôts industriels deviennent des quartiers culturels en plein centre ville. Surtout ce centre devient, il n’y a que peu d’emplois et d’entreprises qui y reviennent, un lieu de plaisir et de fête dont le succès pose les problèmes de cohabitation que l’on connaît. Pourtant, nous pensons que la ville et son centre peuvent redevenir de vrais lieux productifs avec un nombre d’emplois important. C’est aussi comme cela que l’on redensifie la ville. Ainsi, il nous faut penser le retour d’artisans, de petits entreprises, d’emplois pour éviter qu’ils ne continuent à grignoter les franges de la ville de zone d’activité en zones industrielles. De plus, recentrer les fonctions urbaines métropolitaines permet de réaffirmer le rôle premier des villes, lieu de pouvoir politique et économique.  Affirmer le rôle de la ville-centre comme locomotive du développement métropolitain - Concentrer les fonctions métropolitaines, notamment en renforçant les équipements les plus emblématiques (CHU, GANIL, Université, centres de recherche) et leur visibilité. - Soutenir le développement de l'activité économique en ville (zonage avec mixité des fonctions, développement du cœur commercial centre-ville…). - Développer, en s’appuyant à la fois sur le secteur public et sur le secteur privé, mais aussi en tirant parti de l’infrastructure numérique, une offre foncière et immobilière à destination des entreprises qui créent de la valeur (développement de filières d’excellence en lien avec l’université, accueil de chercheurs, etc.) : immobilier tertiaire, incubateurs d'entreprises et d'activité, pépinières. - Accompagner le développement économique par une offre de tourisme d'affaires de haut niveau. - Engager une démarche prospective pour anticiper les mutations industrielles (reconversion des sites de mutations industrielles).  Développer des filières d’excellence en lien avec l’université

16


-

-

Faire de l’université un pôle de formation supérieure pluridisciplinaire qui excelle dans des secteurs de pointe. Susciter des interactions positives et des lieux de partenariat pour le transfert et la valorisation des technologies et des savoir-faire entre l’université, les laboratoires de recherche, les centres de formation, et les entreprises (notion de cluster). Faire du Plateau Nord un pôle bio-médical associant de manière dynamique recherche, innovation et enseignement supérieur. Soutenir les pôles d’innovation. Relier le quartier Koenig à la ville et soutenir l'installation d'un cluster éco-énergie et matériaux durables. => Soutenir l'installation d'un cluster éco-énergie et matériaux durables dans le quartier Koenig.

 Dynamiser l’offre commerciale en centre-ville - Permettre au centre-ville de jouer son rôle tant vis-à-vis des quartiers que vis-à-vis de l’agglomération : protéger les commerces de proximité, promouvoir la diversité et la spécificité des enseignes. - S’assurer dans le périmètre du centre-ville de la maîtrise de surfaces importantes pour permettre l’accueil de nouvelles enseignes (cf. le projet de restructuration de l'ilot Bélivet). - Penser le centre commercial du nouveau quartier des Rives de l’Orne comme un prolongement du centre-ville actuel.  Développer l’économie résidentielle à l'échelle de la ville - Renforcer l’offre de services et de commerces de façon à accompagner la volonté de renouveau démographique de la ville, tout en amortissant la réduction des postes de production.  Faire valoir le niveau exceptionnel de grands équipements d’agglomération - Développer des événements majeurs pour mettre en valeur l'image de la ville. - Inciter à l'implantation de nouveaux équipements rares qui différencient Caen des autres métropoles.

 Se rapprocher du monde - Valoriser le site Orne-Canal comme pôle d'échange multimodal : fer, autoroute, TCSP et modes doux, liaisons rapides vers Ouistreham (port) et Carpiquet (aéroport) En intégrant (donc en nommant) les gares SNCF et routières. - Renforcer la trame urbaine des deux Normandie : développer des services de transports en commun performants (services ferroviaires voire services routiers). Appuyer le projet de ligne nouvelle LGV Paris-Normandie qui vise à mettre Caen à 1h15 de Paris Saint-Lazare, à connecter Caen au quartier d’affaires de La Défense et à l’aéroport international Roissy-Charles De Gaulle. L’objectif doit être d’améliorer la liaison entre Caen et Paris, et cela le plus vite possible. Le projet de ligne nouvelle LGV apparaît aujourd’hui comme trop couteux et hypothétique pour répondre à l’urgence de la situation. L’actualité nous montre que les usagers demandent pour l’instant simplement que les trains arrivent à l’heure ! A moyen terme, la création de deux schints et l’amélioration du patrimoine existant suffisent pour mettre Paris à 1h30 de Caen pour un coût trois fois moins élevés et un calendrier plus réaliste. -

17


-

Moderniser et agrandir le port de Caen-Ouistreham pour dynamiser le trafic Transmanche. Au vu de son potentiel et des projets envisagés, il ne faut peut-être pas se contenter du trafic transmanche.

-

Développer en synergie les aéroports normands (Caen, Deauville).

=> Nous proposons de supprimer le principe de « développement » de l’aéroportuaire et de le remplacer par « Rationnaliser l’offre aéroportuaire en Normandie » comme cela est indiqué dans le projet d’agglomération. -

Caen, capitale régionale Améliorer rapidement les liaisons avec les autres villes du Grand Ouest (Le Mans, Rouen, Rennes, Tours…) par un soutien à la rénovation des voies férrées et le renforcement du service. Replacer Caen au cœur d’une étoile ferroviaire digne de son statut de capitale régionale en améliorant l’existant et en soutenant la réouverture de liaisons ( Caen-Flers notamment) Rénover la gare routière et travailler avec le Conseil Général pour améliorer la desserte de notre ville.

18


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.