Catalogue & Programme 2015
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• Siège social le maou - 83820 Le Rayol
• Bureau parisien 16, rue Charlemagne 75004 Paris 01 48 87 67 07 conception graphique Juliette Maroni & Corinne Pauvert dessin de couverture François Schuiten photographie de Jean-Jacques Pauvert Jean-Luc Bertini Merci à tous ceux qui soutiennent la maison d'édition depuis ses débuts. Nova est partenaire du Tripode en 2015.
Au mois de septembre 2014, Jean-Jacques Pauvert disparaissait. Il fut l'un des plus grands éditeurs français du siècle dernier. Plaçant l’esprit de liberté au plus haut, se moquant de la censure et des manuels de savoir-vivre, il révolutionna le monde de l’édition par la force de ses choix, sa fidélité aux textes qu’il aimait et la beauté graphique de ses livres. Il nous laisse une bibliothèque idéale, vivante, qu'il construisit durant plus d'un demi-siècle. On y trouve entre autres Sade, Breton, Darien, Roussel, Genet, Bataille, Hardellet, Dominique
Aury et Annie Le Brun, ainsi que deux monuments sur lesquels il travailla durant deux décennies : une Anthologie historique des lectures érotiques en cinq volumes (Stock, 1985-2000) et une biographie de Sade dont Le Tripode eut le privilège de publier l'ultime version (Sade vivant, 2013). La maison d'édition n'aurait pas la même histoire sans cet homme, ni dans ses principes, ni dans ses goûts. Ce programme lui est dédié.
Le Tripode
En 1947, à l’âge de 20 ans, Jean-Jacques Pauvert écrivait un bref manifeste sur sa vocation d'éditeur. Il y ajouta quelques mois après des commentaires ironiques sur la naïveté de la jeunesse et publia le tout sous forme de plaquette. Nous reproduisons l’essentiel de ces deux textes ci-après.
« Ouvrir un lieu d'asile aux esprits singuliers. »
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— Cette gravure de mode servit à l'illustration de couverture du roman Le Voleur, de Darien, publié par J.-J. Pauvert en 1954. Elle devint par la suite l'emblême de sa maison d'édition.
oilà ce qui s’est passé. On s’était battu pour la liberté d’expression, et puis quand on l’a eue, on n’en a pas profité. Ce n’est pas grave. C’est un oubli. Certains prétendaient qu’on avait seulement oublié de penser. C’est impossible. Des tonnes d’imprimés inondent chaque mois, chaque semaine, le monde des lettres. S’il n’y avait pas un gramme de pensée là-dedans, ça se saurait. Ce n’est pas le cas. Ces gens-là sont plein d’intelligence. Ils en débordent. Le monde des lettres étouffe sous l’intelligence. Il est aux mains des professeurs. L’époque est venue où, loin de contredire la sottise,
il s’agit de contredire l’intelligence. C’est Jean Cocteau qui le dit. Et c’est exact. Les professeurs ont beaucoup d’idées. Mais la littérature se fait avec des mots. C’est pourquoi, malgré les apparences, il est si rarement question de littérature, maintenant, dans le monde des lettres françaises. Il y a là une lacune. Si je dis qu’il y a une lacune, évidemment je pense que nous allons la combler. Et réparer l’oubli dont je parlais. Car on s’occupe mal de l’art quand on n’a pas l’esprit libre. Ne croyez pas que la liberté d’esprit suppose l’indifférence. Nous avons des convictions. Une en tout cas. Nous pensons qu’il n’est pas nécessaire d’être « engagé » pour s’occuper d’art. Entendons-nous bien. Nous ne voulons pas dire que l’artiste ne doit pas être engagé. Nous disons que son engagement nous est bien égal et qu’il n’entrera pas en ligne de compte quand nous jugerons l’œuvre. Bien sûr, la politique est importante. Mais nous nous occupons d’art. Ça n’a aucun rapport, évidemment. (...)
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Nous n’avons pas envie de nous engager. Nous n’avons pas l’esprit de sacrifice. Nous n’avons pas le sentiment du devoir. Nous n’avons pas le respect des cadavres. Nous voulons vivre. Est-ce si difficile ? Le monde sera bientôt aux mains des polices secrètes et des directeurs de conscience. Tout sera engagé. Tout servira. Mais nous ? Nous ne voulons servir à rien. Nous ne voulons pas que l’on nous utilise. Une pluie de cendres enfouit lentement la terre sous l’ennui et la contrainte. Les hommes, un à un, rejoignent leur affectation dans les troupeaux .Nous, nous sommes les innocents du village. Nous jouons avec les filles, le soleil ou la littérature. Avec notre vie aussi, à l’occasion. Nous en ferons n’importe quoi plutôt que de la porter aux grandes machines à tout utiliser. Il est dangereux d’enlever leur part de soleil aux innocents. Vous avez cru que les hommes n’étaient plus bons qu’à choisir leur côté de la barricade et encore. Vous avez cru que tout était en place et qu’on pouvait commencer. Cherchez bien. Ne sentez-vous pas qu’il y a encore des êtres dont le bonheur
n’est pas dans la servitude. Pour qui la poésie n’est pas encore une arme. Pour qui le merveilleux n’a pas quitté la terre. Les jours de notre vie, nous les sentons qui passent. Heure par heure. Pour toujours. Les jours de notre vie ne vous serviront pas. Avez-vous cru vraiment que tout était réglé ? Avez-vous cru vraiment pouvoir compter sur tout ? Cette vie menacée, cette vie sans issue, nous sommes encore quelquesuns à en sentir le prix. La vie est trop précieuse pour être utilisée. Je m’excuse. Je m’égarais. Mais il n’est jamais inutile de dire ce qu’on pense. Et ne croyez pas, à ce sujet, que je vienne de définir la tendance d’une équipe. J’ai choqué profondément plusieurs de mes camarades. Ils vous le diront quelques pages plus loin. Si j’ai une conviction, ce n’est pas pour l’imposer. À l’heure où les deux camps battent le rassemblement derrière leurs murailles, j’ai voulu accueillir les esprits déserteurs. J’ai voulu accueillir les esprits libérés. Existe-t-il encore des journaux sans consignes ? Peut-on trouver encore des artistes sans haine, ou sans
soumission ? Des créateurs solitaires, des poètes sans parti ? Il fallait bien leur donner refuge quelque part. Ouvrir un lieu d’asile aux esprits singuliers. (...) Moi, dans vingt ans, j’en aurai quarante. J’aime bien aller jusqu’au bout de ce que je pense. ça m’a amené à avoir des principes. Bien sûr, Dieu n’existe pas. Évidemment, rien n’a de raison d’être. Alors il faut bien que je prenne tout ça en main. Je choisis de vivre. Je m’appelle JeanJacques Pauvert. Je vais construire ma vie sur mes idées. Sur le goût de l’élégance, de la civilité, de l’art. Sur le respect de la parole donnée. Sur le mépris de choses trop nombreuses pour que je les dise. Et je fais imprimer ceci pour que, quand j’aurai quarante ans, si je n’ai pas tenu, il y ait autour de moi pour se marrer beaucoup de petits camarades qui ne me vaudront pas. Achevé d’imprimer en février 1947 sur les presses de l’imprimerie Van Daele à Paris.
Le programme 2015 JANVIER • Glose, de Juan José Saer (roman) • Lava, de Rémi David (poésie) FÉVRIER • Les aventures du général Francoquin au pays des frères Cyclopus, de Yak Rivais (roman) MARS • L’Art de la joie et Les Certitudes du doute, de Goliarda Sapienza (romans) • Le Veilleur du jour, de Jacques Abeille (roman) • Ecce homo, de Denis Dubois (illustrations) AVRIL • Le Conte de la dernière pensée, d'Edgar Hilsenrath (roman) • Rakete Zinnekete, de Nicolas Arispe (livre illustré)
— Le premier livre de l'année : Glose, de Juan José Saer
DÉBUT MAI • Le Caillou, de Sigolène Vinson (roman) • La Femme qui pensait être belle, de Kenneth Bernard (nouvelles) • L'École des jouets, d'Antonio Rubino (livre illustré)
DE MI-MAI À MI-SEPTEMBRE Le Tripode organise sa "sortie littéraire". La maison d'édition cesse toute parution durant ces quatre mois pour se consacrer à la mise en valeur des titres du catalogue déjà parus et à la préparation des publications de l'année suivante. FIN SEPTEMBRE • Les Archives du vent, de Pierre Cendors (roman) • Vertiges de la lenteur (anthologie de la revue La Femelle du Requin) OCTOBRE • Les Tifs, de Charles Stevenson Wright (roman) • Le Grand Guide de Raoul Tranchirer, de Ror Wolf (poésie) • Les Troubadours, de Martin de Riquer (en co-édition avec Carrefour Ventadour) NOVEMBRE • L’Enfant guigne et La Vague enragée, d'Edward Gorey (inclassable) • Le Tout Va Bien 2016 (humour)
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— Quelques livres de l'année 2015
À RETENIR CHEF-d'œuvre Glose, un des plus grands romans de l'année ? « Attention, lectrice ou lecteur, l’objet qui est à présent entre tes mains appartient à cette infime minorité de livres capables, une fois qu’on les a lus, non seulement d’influer sur la suite de notre existence, mais de modifier rétrospectivement ce qu’on pensait avoir vécu avant de les avoir lus. » (extrait de la préface de Jean-Hubert Gailliot) DENIS LAVANT L'acteur fera une lecture de Lava à la Maison de la poésie de Paris en début d'année. « SUR LE CUL » C'est le commentaire que Franz Bartelt a fait à Yak Rivais après lecture de son Francoquin. œuvres complètes Avec une nouvelle édition de L’Art de la joie (texte revu, postface inédite) et la parution des Certitudes du doute, les œuvres complètes de Goliarda Sapienza se poursuivent. CULTE Comme la nouvelle association d'Abeille et de Schuiten pour Le Veilleur du jour. Ou comme l'ensemble de l'œuvre de Jacques Abeille, qui reçoit en 2015 le Prix Arp.
Génocide arménien Le Conte de la dernière pensée d'Hilsenrath est son seul roman qui ne soit pas d'essence autobiographique. Il est dédié au génocide arménien, dont 2015 commémore le centenaire. Vingt artistes rendront hommage au livre sous forme d'affiches pour l'occasion. UN DADA FLIP BOOK C'est ce qu'invente Nicolás Arispe à partir de la célèbre Ursonate de Kurt Schwitters. Le titre : Rakete Zinnekete. Évidemment. perle Un premier roman qui a la simplicité des fables et l'élégance de l'amour, c'est possible. Reçu par mail, Le Caillou de Sigolène Vinson est notre coup de cœur de l'année. mourir pour rire Kenneth Bernard n'est pas américain, mais new-yorkais. La Femme qui pensait être belle, c'est la rencontre entre Kafka et Woody Allen. la vie mode d'emploi... ... version enfant. L'École des jouets de Rubino, c'est comment vivre le monde en six livrets (un abécédaire, un manuel de mathématiques, un chosier, un manuel de savoir-vivre, un bestiaire, une fable). sortie littéraire Rituel annuel, c'est une manière pour Le Tripode de manifester une philosophie qu'il suit depuis toujours : publier peu de
livres, leur consacrer de l'énergie, ne pas les oublier. hors du temps Les Archives du vent ? Un livre sur la fragilité des réels, dans une langue parfaite. Magie du livre Vertiges de la lenteur rassemble 20 grands entretiens d'écrivain menés par la revue La Femelle du Requin : Adamesteanu, Banks, Banville, Burnside, Chamoiseau, Jorge, Goldschmidt, Louis-Combet, Marsé, Maspero, Michon, Morgiève, Molina, Fuentes, Rolin, Rouaud, Roubaud, Tabucchi, Vila-Matas. Magique. COLOSSAL Les Troubadours, de l'Espagnol Martin de Riquer, est la synthèse de décennies de recherches amoureuses sur un pilier fondamental de notre culture. Plus de 1 500 pages d'érudition et de vers : d'oc en oïl, l'anthologie bilingue de référence. So british L’Enfant Guigne et La Vague enragée sont les dixième et onzième ouvrages d'Edward Gorey publiés par Le Tripode. Eh oui. NOVA Radio Nova a le coup de cœur pour les parutions du Tripode tout au long de l'année 2015 : chroniques, spots, émissions. Branchez-vous !
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Les Mers Perdues La genèse de ce roman graphique tient du conte de fées. Recherchant un dessinateur susceptible d’illustrer un roman hors normes, la maison d'édition en vient à contacter l'artiste François Schuiten. Ce dernier, émerveillé par la lecture des Jardins Statuaires, nous fait le cadeau d’un dessin pour la couverture du livre et nous révèle surtout qu’il avait, lui aussi, exploré l’idée d’une civilisation construite autour de statues jaillissant du sol, dix ans plus tôt, pour un projet de jeu vidéo finalement avorté. Sans plus réfléchir, la proposition est faite à Jacques Abeille d’illustrer l’illustrateur. Cela donne Les Mers perdues, une histoire à la croisée des univers des deux auteurs.
— Image extrait de Les Mers perdues
Le catalogue* * Le Tripode est né en 2013 de la scission des éditions Attila en deux entités indépendantes . Son catalogue reprend pour partie celui des éditions Attila, suivant le choix des auteurs.
La Barbarie Roman —
Parce qu’il a traduit dans sa langue le livre des Jardins statuaires, un homme se trouve entraîné dans un long périple à travers différentes contrées. Après des années de pérégrinations, le voici revenu aux portes de sa ville, métamorphosée. Mais comment vivre dans une société désenchantée quand on a fait l'expérience de l’ailleurs ?
Jacques Abeille Les Jardins statuaires Roman —
À une époque indéterminée, un voyageur découvre un ensemble de vastes domaines où la principale activité des hommes consiste à cultiver des statues. La vie semble idyllique, réglée par une organisation rigoureuse. Très vite, l’utopie se lézarde... « À la fois récit de voyage et d’anticipation, roman d’aventures et fable philosophique, Les Jardins statuaires sont la preuve d’un talent insensé. » — Martine Laval, Télérama
Les Barbares Roman —
Dans le monde des Contrées, la ville de Terrèbre se retrouve occupée par les troupes d’un Prince venu des steppes. Et un modeste professeur est le seul à connaître la langue des envahisseurs... « Si l’expression n’était pas si galvaudée, on parlerait de “ roman‑monde ” » — Bernard Quiriny, Le Magazine Littéraire
« Poésie, amertume, aspiration à une existence plus élevée. Un livre précieux. » — J. C., Lectures
Les Mers perdues
en collaboration avec François Schuiten
Roman graphique —
Un milliardaire recrute pour une expédition une jeune géologue, un dessinateur, un écrivain sans le sou et un guide. Nul ne sait leur destination. Commence alors un voyage à travers l’immensité des déserts, des civilisations oubliées... « L’un a dessiné des tailleurs de brume, l’autre a raconté des sculptures qui poussent. Jumeaux par les rêves, Schuiten et Abeille devaient se rencontrer. » — A. B., Le Magazine Littéraire
Robert ALEXIS L’homme qui s’aime Roman —
Au cours d’une soirée mondaine, un jeune dandy fait fortuitement une expérience qui le révèle à ses désirs les plus secrets. Dès lors, décidé à rester fidèle à ce qu’il comprend de lui‑même, il va entrer pleinement dans la vie. « Chez Robert Alexis, l'absurdité tragique de l'existence n'est jamais vécue comme une limite : au contraire elle permet tout. » — Avril Ventura, Le Monde.
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J.‑B. AlmÉras
Stephen Benatar
Kenneth Bernard
Peut mieux faire
La Vie rêvée de Rachel Waring
Extraits des archives du district
Pamphlet —
Il a été un bébé joyeux, un petit enfant espiègle. Puis il a commencé à fréquenter les écoles et c’est là que ses ennuis ont commencé. Plus tard, Alméras a mis bout à bout ses bulletins scolaires, sans rien modifier. Cela donne un livre simple, terrifiant et drôle à la fois, où la langue d’un système se retourne contre elle‑même.
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« Mieux que des enquêtes ou des expertises, l’artiste Jean‑Baptiste Alméras donne à voir en compilant ses bulletins scolaires la violence de notre système d’enseignement. » — Véronique Radier, Le Nouvel Observateur
Bernard Amy L’Alpiniste Nouvelles —
« Aussi longtemps qu’on a besoin de semelles et de rocher pour escalader, on ne sait rien de cet art. Le véritable grimpeur n’a besoin ni d’artifice, ni même de rocher. » Ouvrir une voie ; reconnaître un chemin ; tutoyer le divin... La montagne s’avère ici une expérience limite, voire mystique. « une variation sur cette fascination qu’exerce la montagne : le silence, le blanc, la tentation de l’effacement... » — Librairie Le Square
Roman traduit de l'anglais par Christel Paris —
Rachel Waring est folle de joie. De manière inattendue, une grand-tante lui lègue un hôtel particulier à Bristol. Sans plus réfléchir, elle décide de laisser derrière elle son ancienne vie. C’en est fini du travail d’employée de bureau, de sa pauvre garderobe et de sa colocataire qui fume comme un pompier et jure comme un charretier. Mais alors que le temps s’écoule au rythme de vieilles chansons qu’elle fredonne et des amours qu’elle se choisit, son entourage commence à s’interroger sur l’étrangeté de son comportement. « Un roman on ne peut plus original et surprenant, qu’il est difficile d’oublier. » — Doris Lessing
Roman traduit de l'anglais par Sholby —
Passé un certain âge, la population doit rejoindre des clubs d’enterrement. Des personnes disparaissent, d’autres sont sauvagement battues. Des groupes de résistants se réunissent dans la clandestinité. La Taupe, seul, misérable et craintif, va tenter d’échapper à ce monde clos. « Fascinant de bout en bout. » — Mickaël Demets, Evene.fr
Boll Le Vaillant petit Tambour major Conte illustré —
Un conte de Noël qui retrace la vie funeste d'un petit tambour major, de ses origines champêtres à son arrivée fatidique sous un sapin de Noël. Qui a dit que les enfants étaient des anges ? « Il a l'amour du travail bien fait et le goût de la destruction soignée. De son trait raffiné qui fait mouche, le dessinateur Boll nous raconte un jouissif conte de Noël. Comme l'œuf et la poule, qui a été déposé en premier sous le sapin : le joujou ou le marteau ? » — Charlie Hebdo
l'affaire est dans le sac en papier
— Illustration de Boll représentant un des personnages du livre L'Affaire est dans le sac en papier
Ce livre est un double bonheur pour un éditeur. Tout d’abord parce qu’il est rare de voir arriver à sa maturité un texte ayant demandé à l’auteur pas moins de quinze années d’écriture, d’obsessions et d'un sens de la logique qui confine à l’absurde. Ensuite parce qu’il faut de la chance pour rencontrer à ce moment précis une graphiste aimant le roman au point de mettre en scène typographiquement l’hilarante variété des textes du roman : Sandrine Nugue a été jusqu’à dessiner des caractères spécialement pour l’occasion. Quelques mois après, elle devenait lauréate du prestigieux concours de Graphisme en France 2014.
Les expositions
Depuis ses origines, Le Tripode déploie autour de ses parutions un important travail graphique. Illustrations de couverture, recherches typographiques, commande d'œuvres à des artistes... nombreux sont les moyens de faire se rencontrer l'art et la littérature. La maison d'édition propose ainsi plusieurs œuvres à la vente mais aussi des expositions sur des thématiques très différentes, de la poésie au polar, en passant par le récit de voyage et le livre illustré. Une autre manière de faire parler la littérature ! pour plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter à info@le-tripode.net
L’Affaire est dans le sac en papier Roman —
À l’occasion d’une enquête policière, des personnages improbables dévoilent les secrets de leur existence dans un monde qui, bien qu’assez bizarre, continue à tourner. La langue déborde. La logique confine à l’absurde. L’absurde devient logique. « Drôle, absurde, le verbe toujours haut, l'enquête dézingue les classiques et les zygomatiques, façon Audiard relu par Desproges. » — M. A., Air France Magazine
Anna Boulanger Le Haret québécois et autres histoires
Album illustré Prix Pépite Montreuil 2011 —
Ce livre est une petite merveille de rêveries à partir de mots. Il rassemble cinq histoires étranges et oniriques : Le Haret québécois, Les Mots qui fuient…, Zinzinules, Petite histoire ursidologique, D’un rouge pâle mêlé de blanc. « Pour cet ouvrage ironique et onirique, Anna Boulanger a exploré les dictionnaires, collectionné les mots, cherché l’ordre le plus juste, fait les dessins, puis formé des phrases pour faire naître des univers à la fois contemporains et hors du temps » — Télérama
« Avec méthode (classement par arrondissement) mais aussi humour, voire poésie, l'auteure révèle les commodités gratuites et leurs charmes ignorés. [...] Un guide pratique ET culturel » — S. Be., Télérama sortir
Ermanno Cavazzoni Les Idiots
Roman traduit de l'italien par Monique Baccelli —
Parodiant les vies de saints du Moyen Âge, Cavazonni dresse 31 portraits d’idiots contemporains. Des gens atypiques, dont la vie tourne autour de l’astre tragique d’une obsession. Les paresseux et les croyants peuvent lire et méditer un seul portrait par jour, et tenir ainsi un bon mois. Les Écrivains inutiles
Roman traduit de l'italien par Monique Baccelli
Cécile Briand Où faire pipi à Paris ? Guide (très) pratique
Existe en application pour Apple et Android —
Voici quelques 200 toilettes – situées dans des espaces publics et d'accès gratuit – plus surprenantes que les habituelles sanisettes. Un guide fruit d’une quête incongrue et qui, par ses énumérations et sa tentative d’épuisement d’un lieu, n’aurait pas déplu à Georges Perec.
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Une typologie d’écrivains inutiles, en 49 fables, avec un important souci d’exhaustivité, d'humour et d'érudition. Sous le mode de la satire mordante, le recueil décrit les vices et vicissitudes auxquels est soumise cette catégorie bien particulière de l’espèce humaine... « Poétique et fendard » — Technikart
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Denis Dubois On the beach & ZOO
Recueils de cartes postales surréalistes —
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Vous avez rêvé de vahinés en scaphandre, d’hommes calamars braguettés, de crocodiles qui jouent à la balle, de baleines omnibus, de poissons vraiment électriques, de pieuvres savantes, de brochets bioniques et de cavaliers aquatiques. Ou encore d'un rhinocéros à cou ajustable, d'un ours courtois, d'un chien‑sifflet, d'une guêpe‑crabe, d'un crabe horloger, d'une girafe en fleur. Ne cherchez plus. Monsieur Dubois les a inventés.
Le Couple détestable Histoire tragique —
Au début des années 1960, un couple kidnappe, violente et trucide des enfants non loin de Manchester. Ce fait divers sordide ébranle l’Angleterre. À partir de ce drame, il faudra dix ans à Edward Gorey pour rendre l’histoire de ces deux monstres. L’art comme moyen de dépasser l’horreur. « Le texte est une merveille d’humour noir et de laconisme, où se lit une autre horreur, la banalité. » — Valérie Manteau, Charlie Hebdo
Total Zoo
La Harpe Hagarde Histoire surréaliste —
Qui, à part Gorey, peut donner le sentiment que tout d’une œuvre est présente dès le premier opus, et si parfaitement ? La Harpe hagarde est le premier livre de l’écrivain‑dessinateur, et c’est déjà un chef‑d’œuvre. On y suit, dans un humour très anglais, les affres du célèbre écrivain M. Earbrass. « On voit tour à tour ce rigide et hagard célibataire de l'art se féliciter, puis se mordre les doigts d'avoir choisi de trucider un de ses héros (par empalement) ou recevoir la visite d'un de ses personnages secondaires. » — Fabrice Pliskin, Le Nouvel Observateur
Abécédaire poétique
Edward Gorey Les Enfants fichus Abécédaire dramatique —
Les Enfants fichus est une œuvre somptueuse où se retrouve tout l’art d’Edward Gorey. Un abécédaire lugubre et drôle de morts d’enfants qui a inspiré à Tim Burton La Triste fin du petit enfant huître et autres histoires. « Gorey gommait la bien‑pensance qui ne voit que des chérubins en porcelaine, pour dépeindre leur solitude, leur crédulité et leur cruauté. » — Frédérique Roussel, Libération
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Total Zoo trahit la prédilection de Gorey pour les rimes et les abécédaires. Le recueil expose 26 animaux fantastiques nés de l’imagination de l'écrivain-dessinateur. Traduction du poète Jacques Roubaud.
L'invité douteux Histoire kafkaienne —
Un soir, une sorte de pingouin s'immisce dans la vie d'un manoir. Pour ne plus en sortir. Les habitants ne savent plus quoi faire. Cultissime. l'aile ouest
Histoire sans paroles —
L'hommage d'Edward Gorey à l'un de ses maîtres, Max Ernst. 30 planches muettes, dessinées dans le style inimitable de Gorey, nous font pénétrer dans l’intérieur d’une vaste demeure bourgeoise.
edward Gorey Edward Gorey (1925-2000), c’est le miracle de quelque cent livres parfaits d’un écrivain‑dessinateur inclassable et que Tim Burton considère comme son maître. Extravagantes, souvent d’inspiration surréaliste, toujours brèves et délicieuses à parcourir, les œuvres de Gorey font la joie des amateurs de livres décalés. Bien que considéré comme un auteur culte dans les pays anglo-saxons, Gorey est étonnamment encore méconnu en France.
— Dessin de Edward Gorey extrait du livre La Harpe Hagarde
Les Histoires de Donald
avec Peter F. Neumeyer
Le Trésor de Treehorn avec Florence Parry Heide
Contes illustrés
Conte illustré
Donald est un voyageur immobile. Dans le premier conte, il s’occupe d’un ver. Dans le second conte, il doit s’enlever une écharde. Dans les deux cas, le récit et les dessins, ramenés à un minimalisme extrême, deviennent quasiment surnaturels et font de ce livre une référence du genre.
Treehorn est un garçon assez imperturbable, qui aime lire des bandes dessinées. Mais que faire quand l’arbre du jardin se met à produire des billets d’un dollar ? Prévenir ses parents, qui comme d’habitude n’entendent rien. Puis acheter d’autres bandes dessinées, et continuer à rêver.
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« On ne peut se lasser de l’excentrique Edward Gorey, de son trait fin, de son élégance, de son humour. » — Livres Hebdo
Fuck America
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Le Souhait de Treehorn
avec Florence Parry Heide
Conte illustré —
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Le rapetissement de Treehorn
avec Florence Parry Heide
Conte illustré —
Treehorn est un garçon sans histoires, jusqu’au jour où il commence à rapetisser. Un matin, au réveil, il doit bien l'admettre : il est moins grand. Cela ne lui simplifie pas la vie. D’autant moins que personne dans son entourage ne semble s’intéresser à l’étrange phénomène qui l’accable...
Edgar Hilsenrath
Dans le premier volume, il rapetisse ; dans le deuxième, il s’enrichit ; dans ce troisième, et dernier, il fait des vœux. Comment faire affaire avec le génie d'une lampe qui ressemble étrangement au plombier ? « Treehorn et son imagination apparaissent comme un acte de résistance spontané. Une tarte à la crème (ou plutôt un gâteau d’anniversaire, donc) à la face de l’ultraconformisme et du désenchantement ambiants. » — Mikael Demets, L'Accoudoir
— Dessin de Edward Gorey extrait du livre Le Trésor de Treehorn
Roman traduit de l'allemand par J. Stickan —
1952. Jakob Bronsky, tout juste débarqué aux États‑Unis, écrit un roman sur son expérience terrible du ghetto : Le Branleur ! Au milieu des clodos, des putes, des maquereaux et d’autres paumés, il survit comme il peut, entre deux jobs miteux. C’est un branleur. Mais un branleur de génie ! « Situations loufoques. Dialogues déjantés. Et humour vache à faire pâlir les bien pensants. Fuck America est un roman explosif. » — Martine Laval, Télérama
Le Nazi et le barbier Roman traduit de l'allemand par J. Stickan et S. Zilberfarb —
Épopée picaresque traitant l’Holocauste avec la verve et l’humour noir de Fuck America. Max s’enrôle dans les SS à l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Affecté dans un camp d’extermination où disparaissent son meilleur ami (juif) et sa famille, il endosse après la guerre l’identité de son ami assassiné. « Hilsenrath tire dans tous les sens et décrit les nazis comme il les voit : de tragiques bouffons nés dans les boursouflures de l'âme allemande. » — David Caviglioli, Le Nouvel Observateur
Edgar hilsenrath
— Image de couverture réalisée par Henning Wagenbreth pour le livre Nuit de Edgar Hilsenrath
Les péripéties connues par les romans d’Edgar Hilsenrath en France rappellent à quel point le succès d’une œuvre peut être aléatoire. Publié tour à tour par Fayard et Albin Michel, Hilsenrath demeurait pourtant inconnu. Il aura fallu le conseil d’une libraire férue de l’œuvre (Gisela Kaufmann) à l'un des deux fondateurs des éditions Attila (Benoît Virot), le talent de deux traducteurs (Jörg Stickan et Sacha Zilberfarb), l’art d’un grand illustrateur (Henning Wagenbreth) et la dynamique liée à la création d’une maison d’édition pour que l’œuvre de cet auteur devienne tout à coup culte. Au moment de la disparition des éditions Attila en 2013, Edgar Hilsenrath a souhaité continuer à être publié par Le Tripode, qui poursuit ainsi la parution de ses œuvres complètes.
Nuit
Roman traduit de l'allemand par J. Stickan et S. Zilberfarb —
Pour écrire ce premier roman, Hilsenrath s’est inspiré de sa propre histoire et du ghetto ukrainien où il a passé quatre ans, entre 1941 et 1945. Les scènes de la vie quotidienne, décrites comme à travers une loupe, sont tellement précises qu’elles confinent à l’absurde. Un style concis, halluciné, presque cinématographique. « Nuit fait partie de ces textes qui fouillent l'âme humaine sans manichéisme » — Éric Loret, Libération
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Orgasme à Moscou
Roman traduit de l'allemand par J. Stickan et S. Zilberfarb —
La fille du patron de la mafia new-yorkaise connaît son premier orgasme lors d’un voyage à Moscou. Son père met tout en œuvre pour rapatrier le responsable afin qu'elle l’épouse, mais le passeur est un dangereux dépeceur sexuel... Parodie de roman d'espionnage, Orgasme à Moscou est le texte le plus déjanté d'Hilsenrath. « Voici le roman le plus déjanté, le plus étonnant, le plus libre, le plus insolent qu'il m'a été donné de lire depuis longtemps. » — Henri Raczimow, Regards
Rafael Horzon Le Livre blanc
Roman traduit de l'allemand par J. Stickan et S. Zilberfarb 44 photographies
« Comment vous dire ? C'est comme si, à la fin des temps, Tolkien, Beckett, Mark Twain et Miyazaki allaient, avec sous le bras quelques sagas islandaises et des albums d'Astérix, boire ensemble dans une cabane, autour d'un ultime feu de joie. » — Hervé Aubron, Le Magazine Littéraire
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Ce roman est tout à la fois l'autobiographie ubuesque d’un homme d’entreprise et une fable ironique sur une société où l’argent et la création sont devenus des valeurs cardinales, interchangeables. Découvrez les meubles Horzon, les vêtements Horzon, l'agence de divorce Horzon, etc. « Étrange ? Loufoque, plutôt. Et hilarant. » — François Perrin, Standard
Andrus Kivirähk L’homme qui savait la langue des serpents
Roman traduit de l'estonien par J.-P. Minaudier Grand Prix de l'Imaginaire 2014 —
Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d’un souffle inspiré des sagas islandaises, ce roman a révélé en France l’humour et l’imagination délirante d’Andrus Kivirähk. Le livre retrace dans une époque médiévale réinventée la vie d’un homme qui voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l’emporter...
Les Groseilles de novembre
Roman traduit de l'estonien par Antoine Chalvin —
À la fois hilarant et cruel, farce et chronique fantastique, Les Groseilles de novembre retrace la vie d'un village estonien pas comme les autres... Il est considéré en Estonie comme le meilleur roman d’Andrus Kivirähk. « C'est un monde grouillant, excessif, insolemment foutraque. » — Sophie Pujas, Transfuge
Hadrien Klent
Raphaël Meltz
Et qu’advienne le chaos
Urbs
Roman —
Une découverte scientifique révolutionnaire. Un chercheur misanthrope qui voudrait être le dernier des hommes. Un psychanalyste qui lèche les choses pour vérifier qu’elles existent. Un tueur à gages qui pratique le relativisme culturel... Et un couple improvisé qui, dans ce chaos naissant, va tenter de sauver l’humanité. « Un engrenage maléfique, irrésistible, si bien huilé qu'il attrape le lecteur par la manche pour ne plus le lâcher. » — Mickaël Demets, Evene.fr
Samuel Lévêque Toto, 30 ans Pamphlet —
Un manifeste générationnel. Le tableau ironique d’une société qui méprise ses jeunes : « Je n’en veux à personne. Je ne foutrais probablement jamais le feu à rien du tout. Mais je trouvais ça intéressant de vous rappeler en quelques pages ce que c’était que d’avoir trente ans aujourd’hui. » « Ou comment un blogueur a résumé l'état d'esprit de la jeunesse. » — Jean‑Laurent Cassely, Slate.fr
« Les aventures d' Indiana Jones au pays de la grammaire. » — Zoé Varier, France inter
Roman —
Treize personnages, dont l'auteur, forment une conspiration pour réfléchir aux moyens de faire dérailler notre société éteinte. Treize solutions étudiées. Hommage au tryptique de Balzac qui forme L’Histoire des Treize. Avidité pour le réel et sens prononcé de l’absurdité du monde donnent à ce texte tout son panache. « un roman foisonnant, kaléidoscopique, d'une grande fraîcheur » — Frédéric Beigbeder, Le Figaro Magazine
J.-P. Minaudier Poésie du Gérondif Vagabondages linguistiques —
Un éloge des grammaires, de la diversité des langues et des cultures du monde. « Je possède à ce jour très exactement 1186 ouvrages de linguistique concernant 878 langues, dont 639 font l’objet d’une description complète. Je les dévore comme d’autres dévorent des romans policiers, comme le rentier balzacien dévorait les cours de la Bourse, comme les jeunes filles du temps jadis dévoraient Lamartine, frénétiquement, la nuit, le jour, chez moi, dans les diligences (pardon, le métro), en vacances, en rêve. »
J.-J. Pauvert Sade vivant Biographie —
Fruit de décennies de recherches et de réflexions, enrichie de nombreux documents, dont plusieurs inédits, cette biographie de référence libère l’écrivain et ses écrits des fantasmagories qu’ils ont bien souvent suscitées. Et suscitent encore. « Le marquis de Sade a trouvé chez Jean‑Jacques Pauvert son plus méticuleux biographe ; Pauvert a rencontré dans le sulfureux libertin la grande affaire de sa vie. » — Frédérique Roussel, Libération
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tokyo infra‑ordinaire Avec Jacques Roubaud, la poésie se fait ample et virevoltante. Le carnet de voyage que constitue Tokyo infra‑ordinaire en est un parfait exemple. Il fallait trouver un moyen de rendre compte du parti pris ludique de Jacques Roubaud : explorer Tokyo en suivant une ligne de métro circulaire. Carte blanche a été donnée à un groupe de 20 artistes pour rendre compte par l’image de leur lecture du texte. Le résultat ? Quatre couvertures différentes et une série de 20 affiches imprimées en sérigraphie comme autant de lectures d'un même livre.
— Tokyo infra‑ordinaire, Jacques Roubaud, illustré par une affiche d'Anna Boulanger.
— Tokyo infra-ordinaire, Jacques Roubaud, illustré par une couverture Anthony Folliard.
978-2-37055-014-9
978-2-37055-013-2
978-2-37055-012-5
978-2-37055-015-6 — Tokyo infra-ordinaire, Jacques Roubaud, illustré par une couverture d'Antoine Ronco.
— Tokyo infra-ordinaire, Jacques Roubaud, illustré par une couverture d'Éléonore Hérissé.
— Tokyo infra-ordinaire, Jacques Roubaud, illustré par une couverture de Sylvain Descazot.
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— Tokyo infra-ordinaire, Jacques Roubaud, illustré par une affiche de Julien Duporté.
— Tokyo infra-ordinaire, Jacques Roubaud, illustré par une affiche de Sophie Glade.
— Tokyo infra-ordinaire, Jacques Roubaud, illustré par une affiche de Julien Lemière.
— Tokyo infra-ordinaire, Jacques Roubaud, illustré par une affiche de Ryngar.
Jacques Roubaud
Sade
Juan José Saer
Ode à la ligne 29 des autobus parisiens
Les 120 journées de Sodome
L’Ancêtre
Épopée poétique
7 couvertures différentes —
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Ce texte, décomposé en 35 strophes (autant que la ligne 29 compte d’arrêts) est une déclaration d'amour à Paris, aux digressions de la mémoire (l’ode comprend jusqu’à 9 niveaux de parenthèses) à l'humour (le texte réinvente quelque peu l’orthographe). L'auteur, qui passe par les pensées les plus diverses, célèbre les explorations urbaines. « Avec cette ode, que l'on peut lire comme le cadastre sentimental de Paris, Roubaud confirme que la poésie est toujours aussi vivace, inventive, et parfaitement accessible. » — Thierry Clermont, Le Figaro
Roman, préface d'Annie Le Brun —
« Aujourd’hui encore je reste stupéfaite que la plupart des commentateurs et exégètes ne semblent pas avoir mesuré à quel cataclysme mental dans l’histoire de l’esprit humain équivaut l’apparition brutale de ce texte. D’autant qu’il ouvre sur un univers déjà entièrement construit et exclusivement construit à partir de ce qu’il y a d’inhumain dans l’humanité. Est-ce possible qu’à l’exception de Maurice Heine et Georges Bataille, personne n’ait su percevoir Les Cent vingt journées de Sodome comme le météore qui va définitivement crever l’horizon des Lumières ? » Annie Le Brun
Roman traduit de l'espagnol par Laure Bataillon —
En 1515, trois navires quittent l’Espagne en direction des fleuves Paraná et Uruguay. À peine débarqués, le capitaine et les hommes qui l’accompagnent sont massacrés par des Indiens. Un seul en réchappe, le mousse : fait prisonnier, amené dans la tribu de ses assaillants, il n’est rendu à son monde que dix ans plus tard. «Le magnifique livre de Juan José Saer » — Linda Lê
Goliarda Sapienza Moi, Jean Gabin
Roman traduit de l'italien par N. Castagné
Tokyo infra‑ordinaire Épopée poétique
4 couvertures différentes —
Après le bus à Paris, le métro à Tokyo. Vous souhaitez explorer la boutique de sanitaires TOTO, partir en balade avec une coccinelle, poursuivre une méditation sur le temps grâce aux horloges Daimyo ou flâner dans les jardins japonais : tout cela est possible grâce à Tokyo infra‑ordinaire.
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Sicile, années 1930. Le fascisme se déploie sur l’île, quand une enfant ressort exaltée d’une salle de cinéma de quartier. Elle vient de voir le film Pépé le Moko et, emportée par cette incarnation du désir et de l’insoumission, elle n’a désormais plus qu’une idée en tête : être Jean Gabin. « On se prend d'amour pour la voix de cette femme née artiste de la joie. » — C. G., Elle
goliarda sapienza Plus qu'une expérience littéraire, une expérience existentielle... C'est ainsi que se concluait dans Le Nouvel Observateur le premier article annonçant, en 2005, la parution du roman L’Art de la joie. La suite ? Elle relève du miracle : l'immense succès du livre en France, puis en Italie, et enfin la redécouverte de toute une œuvre restée pendant des années dans une malle. Morte presque dans l'anonymat, Goliarda Sapienza est maintenant publiée en Italie par l'un des éditeurs les plus prestigieux, Einaudi. Elle est désormais considérée dans son pays comme une écrivaine capitale. Au moment de sa découverte en France, la promesse avait été faite à son mari de publier ses œuvres complètes. Ce projet est désormais en cours aux éditions Le Tripode. — Goliarda Sapienza
L’Université de Rebibbia
Récit traduit de l'italien par N. Castagné —
Ici, Goliarda transforme l'expérience de l’enfermement en un moment de liberté. Incarcérée pour un vol de bijou, elle redécouvre dans la prison de Rebibbia – auprès de prostituées, de voleuses, de junkies et de jeunes révolutionnaires – ce qui l’a guidée et sauvée toute sa vie durant : le désir éperdu du monde. « On est frappé par le talent de Goliarda pour débusquer la moindre paillette de joie et de beauté. » — Astrid Eliard, Le Figaro littéraire
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Topor, Bill Plympton Défouloir
Recueil de dessins & DVD —
Les normes sociales vous fatiguent. Les bonnes manières vous épuisent. Vous avez besoin de souffler. Ce livre/DVD est pour vous.
Fabio Viscogliosi Ma vie de garçon Poésie illustrée —
À la frontière entre enfance et adolescence, Ma Vie de garçon explore un univers chargé
d'interrogations sur le monde, la nuit, l'inconnu, les femmes. Le monde de Fabio Viscogliosi est d’une consistance surréaliste, épaisse et irradiante.
Jonathan Wable Six photos noircies Roman‑nouvelles —
Ce premier roman reçu par la poste a été un choc pour nombre de personnes. Lettre de Marianne Loing, première lectrice du livre : « Imaginez que Jorge Luis Borges vous prenne par la main et qu’il vous emmène voir les tableaux de Jérôme Bosch de l’intérieur. Voilà ce que j’ai ressenti en lisant Six photos noircies de Jonathan Wable. » « Recueil horrifique d'une rare élégance, ce voyage au cœur de l'étrange et de l'abjection est d'une culpabilisante saveur (...) qui rappelle les plus belles pages de la litterature de genre du XIXe siècle. » — Philippe‑Jean Catinchi, Le Monde des Livres
Louis Wolfson Ma mère, musicienne, est morte de maladie maligne à minuit, mardi à mercredi, au milieu du mois de mai mille977 au mouroir Memorial à Manhattan Récit —
Chronique d’une mort maternelle annoncée depuis le titre ; le récit, aussi sidérant qu’émouvant, d’un marginal qui doit simultanément faire face à la mort de sa mère et à la fin d’une tutelle d’un demi-siècle. La langue est d’une telle inventivité que les critiques n’ont pas hésité à rapprocher Wolfson de Roussel, Sade ou Lautréamont... « Ici toutes les lois de l’équilibre sont rompues. » — J. M. G. Le Clézio
Charles S. Wright Le Messager
Roman traduit de l'anglais par Michel Averlant —
« On dévore ce livre avec une hâte d’autant plus douloureuse qu’il est à la fois si mesuré et si tendu. Parfois on n’a plus l’impression
téléscopages
— Page extraite de Téléscopages
Un livre fondateur de la maison d’édition. Au départ, il y avait une drôle de boîte remplie de « fiches » sur lesquelles Fabienne Yvert avait consigné pendant des années une sorte de journal de campagne au bord de l’eau. De 1997 à 2002, la vie d’un quartier‑bidonville, d’un réseau d’amis et de faits imprévus se retrouvaient pris dans les filets d’un poète du quotidien. Un trésor de mots, mais aussi de trouvailles graphiques : impressions à la linotype et en sérigraphie, inventions typographiques, illustrations incongrues, formats aléatoires… Comment faire de tout cela un livre qui offre une nouvelle lecture, tout aussi cohérente, de l'œuvre ? Des mois de réflexion et d’épure pour une petite folie éditoriale : Télescopages. Un livre imprimé en bichromie, avec une maquette qui s’est construite page à page, au gré des mots et des images.
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— Pages extraites de la maquette du livre Téléscopages de Fabienne Yvert
de lire un roman, on jurerait que quelque chose vous arrive. Je croyais entendre la musique, sentir les odeurs, découvrir toutes ces rues et rencontrer tous ces gens et j’étais assailli sans cesse par l’étonnement même qui nous surprend si souvent dans la vie. » James Baldwin « La fonction est ici poétisée, illuminée par une langue française qui fait du livreur un Hermès contemporain, pute et guide. » — Thomas Stélandre, Libération
Fabienne Yvert Télescopages Journal poétique —
Inventaire des désirs, bilans financiers, réflexions sur la mécanique, notes en vrac, recettes de cuisine infaillibles, lettres d’amis complices, pensées animalières, sommations secrètes, digressions végétales, etc. « Des petites bulles de bonheur, par les temps qui courent, ça vous dit ? » — Anne Kiesel, Ouest France
« Ce serait dommage de ne pas lire Fabienne Yvert. Son texte est un ovni. On peut même le relire, c'est toujours un ovni. De plus en plus étrange ! Un poème du bizarre... » — André Rollin, Le Canard Enchaîné
L’Endiguement des renseignements Aphorismes orchestrés —
De 1860 à 1902, Emmeline Raymond, rédactrice en chef du périodique féminin La Mode Illustrée, répond aux nombreuses questions de ses abonné(e)s. Elle décide de faire court. Sans s’en douter, elle invente un procédé littéraire qui aurait enchanté Alphonse Allais ou Raymond Queneau. Yvert en a fait un florilège. « Des renseignements qui font rire ou sourire, lorgnent vers la poésie du quotidien ou celle de l’étrange, titillent à leur façon la langue française, le siècle passé et ses préoccupations. » — Lucie Cauwe, Le Soir
Sampler
Paroles de grand-mère
Papa part, maman ment, mémé meurt Théâtre(s) —
« C’est maman qui me l’a dit en pleurant, les yeux rouges et le nez pincé : “ c’est ton père, snif, il veut s’en aller ”. »
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Depuis toujours, Fabienne Yvert cueille les phrases au fil du quotidien. Lorsque l’on a une grand-mère forte en verbe, cela devient un exercice singulier. Sampler se présente comme un florilège de pensées bien frappées d’une femme qui n’a pas sa langue dans sa poche.
rose & madeleine
Écrit avec Véronique Vassiliou Paroles de petites-filles —
Fabienne Yvert et Véronique Vassiliou égrainent les mots avec délectation pour dessiner le portrait de leurs grand-mères. Deux figures se mêlent, se croisent, s’enchevêtrent et tressent finalement le fil d’une mémoire à la fois grave et ingénue.
le tout va bien édition 2015
Anthologie de perles de la presse française par Adrien Gingold —
Recueillis tout au long de l’année 2014, reflets d’une société absurde, drôle, malade, sensible, dérisoire, ces titres de presse frisent la poésie et brossent le portrait de notre époque, de son quotidien et de ses excès. Une photographie riche en couleurs, en contrastes, en émotions. On peut en rire, ou en pleurer.
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24,35 €
978-2-917084-19-9
25,35 €
978-2-917084-31-1
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978-2-917084-21-2
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978-2-37055-030-9
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978-2-917084-66-3
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13,90€
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Jean-Jacques Pauvert (1926-2014)