Magazine de septembre 2017

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MAGAZINE N°41 - SEPTEMBRE 2017

La Lettre Valloire

L’ I N F O R M A T I O N

P O L I T

I Q U E E Mer T E cre C O N di 2 O M I 2 s ept Q U E emb E N re 2 004 - n° 391

L ’ É V É N E

Romor M E N T D E L A à la re antin pens conquê e déjà Les qua te seront tre ou cin q enc

L ’ É V É N

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Q U I N tit à viand de nin rev crise deTvai R E Bourg es Z A sto t ckagend so es I N finan qui vient trouver Le Ce e à n ex 2 E Bourg -ba d’avo cière, ce de sec une ver la sa rb à PO es se POI ir nté Baug INT serait ouer la tu à la N mi y rec T ns permis planè pro DE L’ESG « fon 3 E laV de ouvre ann irréaDde te les fina ore diff da Sage U E retrou bable sag va en iciles, ées à ven repren menta 2017 s’im s ou HiLa feVrmU E d’app listes on esse. Le ver les ment ir com surtout passé, nces mu ux pla nte La cris timtach etur Romora nicipa sonna eurs sol » est act Le ch 3 rà deven réciation t vécu s valorisat checher les. Ce pour prempte les dép vables Tours bles. é. Pri La fictio la Ch antie és e pr et les les pre ntin com arts inte banque e aura-t- touror i us Re ion ier de ? d’ cap ori n et au elle âtre r d’A pte efforts miers Ardo ocha ne cadeauxplus rai s entre critèr s rer ste qu’il nat, entreAldes lesquels PSE, un mill rvenus ava rogés s ? Les respta “assag ors x det té aux débu zurm dividen bien touau son dan Le CIL i”la ier nt le les op faut dés 4 onstio tes rai nous au recl de réindus les page n, au ine de la politletenu terait ed à parqulese toupatro- nable prises sones tre Val s le mag Co ablens tions poeint n’avons de salariés trialisa des de ses de Actio de orm asse s inte so éra part ét t préc ique azin su s. loir en nt de sem isans ïn men tio t pou ra Auto, bas de ais r- ng tion suyer una su du pire, e deci e d d’ l’usin pas d’in dont n Lo vient 2017 r Lorgeo ises” corr t des ble Lade pesept il est vient la nous daté de ples co nc lue ns passé gérer et geme èr s gr LetO ind ancien . Quant form ige ux. Les men d’esen bon antéd rela l’affaire fincinglcc cri 4 ticle dém es, cel s é enti dém digéembtre, nc e : es du andes rléan e sie ché de nt conséqu le maire Jean aau xavec se éco iqu er qu ci-cont yonàs l’av Quaan ne voie s Matra pres/d esurés su r la éc ce ntum les l’o l’a et s, ur im tée l’em no is men dé dé A Rom re, enc on ba mo dansl’h dans qui se . Optind ny e rig ploi et règ lem miqu t par la ville es sur rép cal,ial ce eur om genc part plan lop s mois numeéro. Da lph ettes sen ou de rat se de inl’ar 14 relae qu l’affirmd’ond prise le Hient clai la Mais iq e estCett epe em ouverte ora ntin , la se pte 6 ios fon mu ltià l’an cette Mais restent don démograph mar- 105 à àcapit paaux in, res iors ative. tach e entree- est de en ts de i en ent. dirig ment menée re- de l’i ue du de dé raître l’analys prudenpo mb Alain-G c à déte espagnols irr i aly tre na rri ie In ds empl deux . La ville se pla ie est ns la – po éc éal Va ve de Lo ée pa re ère ce is sab le « ta dex onom r l’A lloen quelq du ma a créé se. Da rmi éra enc vag Phén alo 20 rés prises et ns ab le istes. prodans la ois de rati e des risqen retr 16 ns le nous, disp lever llatio iret (A lopfinouvée–,dan rs ge ray é Ma ues de lice remet à pein ore min de l’an ten rd Chollet ner. à Pie banl ire *, ues - n° 3P3D larannégaz s araî d’Hi omèn par Cl ique du nce de de n en del), se prop consaieue nables os d’engag ues et led’ es ine de numé , Franc la Ba nq financem de s rel ati rre 66 anectné Dreux.ge me resp ose d’invcrédeco ... e so Pourtan tra Aut om nciement e des inté imise cette ne de rec lassresponro tac qu ne tra eme 7 Act au La étr e, ue ... traîner risque3 à 4 M e aut estir demm Elle nt qui ont s’atte ion avec hi et Nouv nt rais ince ange de Bo Loire déveLettr LBO e. obi le auss leil » 1992 rim t, moi Po pu ents str on s eme ... Log omne nouveeau t-elleel Aid hui t et de réem t onnd de la ns de mi€ssi ch uc e em i à l’h en ja Matra aire s et CD rtitude. “Le nt, et une un effetdu voilà que aphi pasavd’en qui la disp de ses , l’ann uche (Adel) mo I L dixcar te. les invcompliqu à des lai re Va tuent . . . . . de “cre on d’ebaucàher. la tra aAutomo Air s 600 D non ata-r trop le fisc ... te S ferm etu is apr ès on ... déb se ro or les 16 . ar Or, mom dit és Fra ame l rr nsont . est gra ra n. ntr ... izon bile ... respo lui infli ... d’an crunch” de aonde rep nde de O N ito nce , pou ent isseu : « En ouclages de Axé pr ition 9 em ce du .. ge une I L S . . .2 la r beauco ces dernière ris par timidit ire pal em re du prin la rises, 140nsa ep La ma d’accord ût pa blisse réa ... .... un déca T 2012 rs pré l de ... .... Loire née po obable annonc plois co départ ferer “C r le é régi désin ... Azu lage de 000ble O N s ann D I up, . . .6 ... rmed . . . . d’étasionnels in sur le mdes onal, du com mu plo yeu r de cints ba€ s pour Si l’on que me T D décla prêts grau T tab le sents au et 2013 aux ’est le ret ... .... cœur,etur BG str la préc fait le cho ées et les &Orlé ur laiss ment di ée de ïncide ajou ? oupe noteus ratio ... .... , “Romo I T .. bonn .. n. E. nc contrai jurent au ix .6 (18 000 ne solo gno la férenrog l’inc ans arité .. jap l’ann ialisa er pl ssou l’Ade i lanos eprode bienssévid 7 an de s LB tour de avroya aires es pra our Bpifra . . . . . . . . . . . . . tiel de partie en con de és taxe sa ns colle . . . . . . .3 te O . hab s . fin fes-son un onais once tion leurs re, mais s int 11 M€ rantin perd son t onble difac te l, cti Éco entrefol tique tau x de tre. Cerb nce . . . . . . . . . . mome auparav sig né s représen les entr emment d’ erla Fran ité d’ Hitac le 30 unssionnelle ies ce profe de rec itants), le élevés. salaires . . . . . . .6 écar le Dé vités copilot e au se en fin de s” .. bonne eprises le un e ... .... tants et l’Esp an im est port de .. plus lass eme lo des 1 CG fiscale recettes ... .... foi. ple s nt où les ant, au . es : ép oq Ardon hi de R 1… à révagne 248 retr ouv La plupar par té du dépa rte m cales é par la ul GIP . . . . . .4 le méd Il a fallu . GroupeSylvie Rod LESdoutent de et ... .... s ave le éta ien comp la CIL 400 ), olu(rapt ont . multim ciés en salariés lice nt du ... .... ferme ue , é des I rend et le tem ps ier, ha “ ment . . . .4, 6 on peut ... .... le gou iateur du queM dans On la loi NO velopp en t, dé Loire Région René leur Nre que ture de c la ce lle arque ... .... Cin pos pose ... Carcie da ut, vo ud t au plu ret ou de s verneme crédit ÈT d’au Ricol, AVEC et juin décembre 200nne . . . . . . .4 é-A . repr questionD l’ent lundi nomméRES Matra ses régi tres entr tes menAérlaowa ns nosta peut TRe. emen fin iti t, mais ron . . .2, 200 au dép de s r au Comp lpes-D . . . . . . . . . s COM L’ARR dern nt, vole à d’unE rapaXise se tt . .. ” eprit alys Agr plus bas 3 est plut 2 ... vers ses avo t éc ve m x 3 Jeanny ... aux atta ier leur seco par lgie se dé art ». qu’ils les co nd t so rti r dans IV ine Costi agnie L’impaconales”. trie... .... pé an M ôt sati Ce terre . en on En Lorg ). Allo . . ÉE . .3 . . . . s d’ori Les Ech tte cri riode aprè parti du plein ... avaie urs ... eoux, que nées t om “Le bila D iti in e. cacop sfaisan t sur les rence AU ERCIAU D’IK . . . . . . gine. Jar Ebly er . . .. maire ces .. os, suit ique se au nt pré on s E . . . . . . . .6 din t (voir Par dis conjugu glorie ouArc X SU – du s avoi r d’un . n offi loca le and . . . . honi fina . ... . . . e sur EA des . . . . . . .6 ées ra per S de rap isot etsp Ban nonorréfér Eiffag . . . . . . . . . vues ciel ne . . .7 . . . le tifié . us e Clin . . .3 RFAC X SE Pla milie r vé À que . . .enda e lui, par les est, qua nplusdeut bon Berait de Lau ... . . . oui ... tec mis, I N “C’ Baxde Populai. . . ire, - où pre nd nancier peler cett . S . . . il serai Cog . Equila e TP Mon es . . . ntes u de cu un pointe terse dema pour attracy. Ilà est ES IN SUBS ARDO . . . .t.6 maire. est un dés faitement nt à etiq . . . . D E . .6 ... .... O re pas en entre tis e ant Berprise . . . nder . . .6 bo le mo ienn Crédit . . . . . . . . de s an .. e ell la capi ... .... AGEE e gent s : “Il tin Tec ctie ve utiltp qua astr . . . pour ... Fen Nous C y aur s hno DU TITUEN N, . . . . .5 .. X .. . pour L’a se ... . . . .quoi tale wa ins, ier touj nées longue tes fisc . perdons e, expliqu nceBio Ellip Agricol . . . . . . . . . . s our Airbus . . . . . . . alise . .1 I É fiquephe déloc STRI . . . . les les rri . ét s dedes de logi Hitach l . . . . . . . . . . . . . .4 se Pha e . ... D E ales, bonvé Biotecleslia .. répon esnt.. Quit e le . . . . . . .7 quatr 11 M Alstom . . . . . . . . . . . . . . Fare . .ses .. nger- Francele titre régiona s e ra ELLE T 40 % Kuk une rma . . . . . . . . .4 T . . . .3 . . . te. à.4 . . sonn . i.. .... Frani va .. S Init jets”. l’ar BoumiseCen . a ceu .. Amec . . . . . . . . . . . . . . ... .... . . .4 que pro du de not € de recetnço eFaureci . . . É .. iat yguesen tre S . . . comm Chrys pour de vil le La PosSystem . .... . . . . . .4 Spie caus. . . . ent . . . tical . . . .2 S O gé s. men o .. re bud Burban ... e Ouest-Cen S . . . . . . .4 Applic –avido a ISR ive Loi . . . . . . . . . vingt soleiis-X ... FCI . ées depu . . .polit . . e.des .... Dahe .4 . . . .4 ations Laski te . . s . . . . er Beu ant .. les le la . . . ique I Fra get de Autom . . . . . . . . . . . . .4 .... ret tre ... r-Lhotellier . .5 C I Pale is. trent CCD Applic Plast. . . . . .4s .... Fog ... ... inve C au l », le nt Dalkia .. Kango nce ... .... ations ttes . .e. ans. . de Mont . . . . . .3 otiv Lazard . . . . . . . . . . . . . . lezonno japon – po à la fin .... ... .4 . . É T . .4 Argat .... Cha . . . . . Rec . . . . . .3 ... . I ssT i . .5 lando s... .... GPD . . . . . e . . . . . . . . Dubo o . . PLV . . . uro .... ....... rtres-H . . . ycla n 6 LBO ... ..... ..... Ler Lefort .. is . .1, .... . .4 . ... l’eÉm soleil (« m sig ais de ... . . .7 Arthu Poir É S Tech ge . .6 Che . triell nctuée des an .4 . . oy-So u Ver . . Dyna Imageries . . . . . . . r Loyd . . . . . . . Graham ... ..... ier . avait 2 ... .... p Fran abitat . . . . . .6 l’é Lear . . . . . . . . . . . . . . . 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E . .4 lle . né. . . ogn MBDA .4 . . . .6 e . .e . ... .... Atos OriginAuguste-Th. . . . . . . nd Mame France . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1, 2, . . .. . .. Quan .3 . ... ea ... L’ab . S Ivar ) Ran . . le 8 no . . Eurot .... ....... . . . .2 ... .4 .... .4 . .. ouard onnétum Optic . . .. .. .. .. . MDT ... ..... ... orp Ko m a en d’aille ns le tations gt-dix . .2 ger . . . ral, . . . . .ot, .alo . . . .6 .6 . AXR . . . . 5 nes, Puigre p . . . . . . . . . . . . Matra . . . . . . . . . . . . . . . . Rayon . . . . . . . , s Quell vem u nipp étant .4 . . Giat Indus . . . . . . . . . . . . . Rec L’abFrance . . . .ap . . . rs .... ....... al Labor . .. .. ... . . . .4 . . . . . . .4 Lo ... .. arch . e .l’ach nages Méca . . rè . . . .3 . . . . . . . .7 Karstaet Ballet . . . . . . . . . . ... am .... .4 pr Berry-Tapis . . . . . . . . . . . . . .6 . . .eteu atorie . .6.5 . Nag ... tries chrom . . . . . . . . .2, 4 tion ... .... Saten nier .... Rassi ivag Hitac or i ap 19 85 , urs : la iret, indus.. Havra . . r. et Ren sous.onné . .3 .. .. s .1, éside bre 19 on – .... ....... el . . , .l’ach . . . . . . s. .un e .. Megtec . . . . . . . . .3 noux e à usag . .l’util .7 .. is . .6 alab de la . .7 Kue dt . . .. Berry-Tuft ault quel ... .... ....... . . .isate . .3 5 ... su ivi .... ....... Navault . . . . . . . . . . . . . . le de publ.icati e . .4 .. Hexag Supports . . . . e pers . Rena prem souven ... hne . .2, 5 que. .eteu . SDP doncTruc . . . . . . . e né .7 .... SCI ... .... Méth .6 . ... ... .... Câble . . . . . . .3 soumks ultl’édi. . . . onne. .ur. d’un . on . . seid hi bien rè s le .... ....... form .r et Boein ... ..... ..... . gocia nt du 90 par .4 .l’util acryl . . . . . . . . .4 e s Syst. ... teur. . . . . . .l et . .7 . . . .on ou. de Luc Nex ... ..... ... .... Ineo .... g .. Rome .7 . ... . . . . . . . .4 Seriopl. . . . . ise à acco . .e que .... Novo . . .4e publicati . . . l’art .. tPh . . . . .ur. .6 Tout . . . . . . . .4 .7 . . . r .. . . .4 Shise a . . . . . . . . . . Cars . . ce isate .... ... ..... sûr, ra ch at de M or ière fu t . . Nordi tion conseil . . . . icle, . privé . d’un Inno JS . . . . . . . . . . . . . . . . . . e. utilis Duno . . . . . . . Noveo arma . . . . . . . . . . Des o. . . . . . . .4 ). Aucu on SMA .5 . . .6 ... sk . . . . . . . . . Sora ast . . . . . .rd préa. .soit. .(pho .2, 3, Noz e . . . .4 is . . . . . . . . . .4 .... .. si ce .6 ... CAT .... mais .... .... . ... .. t ... .. de Sirop ido . . . . . . . . . . . lable . .3 5 n’es n droitou d’un . i-S de .... toco publicati . . . .ation . IPH .... 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Télé une e unique sous quelpapier ou K et n, age à ... rgène . . . . . . . ... .... ation ériqu supp . certa t co .... . .4 ... Autom ... ent . et Laser . . . . . . . . . .4 .7 perform ... .... cont public s .. .... .3 dest . . . . . . .5 Pauls Suez que non num e), n’esort papi b . otive Centr . . . . . . . . . . . . . .6 . . . . ation usage persol’utilisateur refaç . Terr . . . . . . Sh . disp inée 4 . tra . nn . . . .3 ... .... Ter . . .4 form ériqu auto ... .7 ... e .. . .... in .... ou Toute d’une on, délit ’Loi ance . . . . . . . .4 i. à un .... e que re risée t inclu er ou num .... ....... e, Philip .... ... Supe . ... utilisa de l’articl nnel et privé). . public . . . . . .1 aru es on u de La Let Xéris re . ... . . . .6 .7 s EGP . . . . . . . .... rU . .... tion non cons s dans e, si ... ce n’ac quiè .2 péna usag e The de Loi . . . . . . . . . ériqu Aucun ation ou . . . . . . . .3 .7 . .... .... .... PLD s titue –m Terpa rent .... stric soit leme t t re autoriséece n’est celui . . . . . . .3 droit de d’un article .... rmor re Ha .5 .. Yara . . . . . . . . . . . . . . . .. .... . . . .7 n une l’acquisit e, n’ac nt sanc teme (photoco qu’un Val loir .6 consti ais qu même fortune .... .. .6 . Porce . . . . . . . . . . . . . . . quiè cont Tos Fran Therm . . . . . . . .. bitat . . . . tue uned’une copie reproduction sur suppo .... tionn nt pers pie, scandroit d’us laine . . . .5 rent refa ion de e● . hib ce . . . . . . . . . . . . .7 o-Réf . . . . . .8 unique , sous rt .3 de Solog. . . . . . . çon, la publ qu’u é (jusq onne contre s M erc rigéra . . . . . . . a . .... i tém com ner, . ... Triefu age ... quelqu papier ou n délit Val destin façon, . . . . .6 tion ne . ... .... u’à 2 l. Tout e s copi (lect red i . . . . . . . .7 . e forme numérique, eo péna ication droit d’us délit pénaleée à un .... . . . . . .5 e . . . . . .2 ure autr oign plèans . Valeo . . . . . . . ... 16 sep ... .... leme ou de .... age . . .5 d’em e utilisnumériqu par une Van .... ment usage stricte que ce soit n’acquièrent . . . .3 . ... .... nt sanc l’art (lect .7 .. priso aient .... sancti e), t emb Villett . . . . . . . (photo ment de . . . . . .6 onné qu’un nnemation est n’est ou plus . . . .6 tionn icle, si ure par .... e Rayon re 200 Zodia Walle . . . . . . . . . (jusqu personnel. copie, scann droit .. ieurs ent é (jusq ce n’es une .. donc inclu nages

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1987-2017... 1987-2017

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2017

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Ecofit parieière grise sur la mat

Vendôme fait place à l’innovation Notre supplément en pages intérieures



Point de vue

Trentième anniversaire u mois de septembre 1987, trois journalistes lançaient une lettre d’informations traitant de l’économie et de la vie politique en région Centre. Une gageure à une époque où l’institution régionale était encore balbutiante – elle n’était devenue collectivité territoriale de plein exercice que cinq ans plus tôt et son assemblée avait été pour la première fois élue au suffrage universelle en 1986 – et où les liens entre ses trois entités historiques, l’Orléanais, la Touraine et le Berry, étaient encore très distendus. En cette année 1987, le contre-choc pétrolier et la baisse du dollar soutenaient la reprise amorcée au milieu de la décennie, à peine assombrie par le krach boursier du 19 octobre, un Black Monday effacé en vingt-quatre heures par l’intervention de la Fed. L’industrie était encore vigoureuse : Michelin tenait fièrement le rang de plus gros employeur privé de la région avec ses trois usines de Joué-lès-Tours, La Chapelle-St-Mesmin et St-Doulchard, Philips employait plus de 3 000 personnes à Dreux, Matra Automobile presque autant à Romorantin et Theillay...

A

Les années ont passé et la région s’est transformée. La mutation technico-économique a été radicale, bouleversant la nature des emplois : la part de l’industrie manufacturière dans le PIB s’est réduite de moitié depuis le premier choc pétrolier et la destruction créatrice, chère à Schumpeter, a fait éclore deux nouveaux gisements économiques : le présentiel, qui recouvre tous les services de proximité, et le numérique, dont on espère qu’il sera à l’origine d’une quatrième grande révolution industrielle. Sur le plan institutionnel, le fait régional, encore un pari dans les années quatre-vingt, s’est affermi. La région Centre, devenue Centre-Val de Loire, s’est paradoxalement renforcée grâce au nouveau découpage territorial qui l’a confirmée dans ses limites de 1962 et elle apparaît aujourd’hui plus soudée qu’il y a trente ans. Quant à nous, liés à notre territoire par une communauté de destin, nous avons maintenu le cap en nous appuyant sur deux principes fondateurs : la volonté d’informer et l’indépendance de ton. Que nos lecteurs fidèles, et même occasionnels, soient remerciés.

zon François−Xavier Beu


10-27

1987...

www.lettrevalloire.com Ce magazine est un hors-série de La Lettre Valloire, bimensuel d’information politique et économique en région Centre. Édité par MCM Presse SAS au capital de 160 000 € RCS Tours B 450 613 591 Siège social : 14, boulevard Heurteloup à Tours Adresse postale : BP 92031 37020 Tours Cedex 1 02 47 70 60 00 contact@lettrevalloire.com

Points Chauds 6-7

8-9

Rédaction : François-Xavier Beuzon (rédacteur en chef) Jean-Christophe Savattier (rédacteur en chef adjoint) Aurélie Vouteau (édition) Ont participé à ce numéro : Serge Daniel Matthieu Letierce Stéphane Messer Jean-Luc Vezon Bruno Villeneuve

10-27

Publicité : AN Média (Aline Noirot) 07 78 25 26 87 12

Crédits photographiques : DR : 6, 7, 8, 10, 11, 12, 14, 16, 18, 20, 22, 24, 27, 29, 30, 32, 33, 34, 36, 38, 39, 41, 42, 46, 48, 49, 51, 52, 53, 54 Jean-Christophe Savattier : 26, 38 Stéphane Messer : 40 ZooParc de Beauval : 44 François-Xavier Beuzon : 44 Jean-Luc Vezon : 46

MCM presse 4 La Lettre Valloire - Septembre 2017

À LA UNE Dossier spécial 30 ans de La Lettre Valloire Retour sur 30 années de vie économique en région Centre-Val de Loire. Le temps des reculades Au gré des crises et des mutations technologiques, beaucoup de fleurons industriels ont disparu du territoire régional. En trente ans, le nombre d’emplois de production a été divisé par deux en région Centre-Val de Loire. Le temps du rebond Confronté au recul de ses industries traditionnelles, le territoire régional mise beaucoup sur le soutien à l’innovation.

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Le temps de la réforme territoriale Le paysage des collectivités locales a connu de profondes modifications ces dernières années.

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Antoine Bonneville : « Les acteurs de cette région jouent de manière plus collective » Le président de la CCI Centre, industriel dans le sud de l’Indre, se félicite de l’accroissement de l’attractivité du territoire

CPPAP : 0121 I 85872 ISSN : 1246-4333 Dépôt légal : septembre 2017 Directeur de la publication : François-Xavier Beuzon

Orléans : Olivier Carré lance son plan grands chantiers Ils ont pour nom CO’Met, Mobe, Interives, Campus Madeleine, Centre Aqualudique, Espace Dessaux… Tour d’horizon des chantiers orléanais.

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Impression : Imprimerie Vincent, Tours (37) Informations légales : Abonnement annuel 2017 (23 numéros + magazines hors-séries) : 375 € Abonnement électronique avec édition bihebdomadaire : 475 € Prix de ce numéro : 5 €

En bref L’actualité du trimestre en bref.

régional qu’il attribue à la stratégie plus collective des décideurs publics. 20

Yves Bouget : « La Touraine peut mieux faire » Le président de HF Company, l’un des leaders européens de la réception numérique, enrage de ne pas voir la Touraine mieux exploiter son potentiel.

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Franck Vilijn : « Nous sommes confrontés à des difficultés de recrutement » Le directeur de l’usine de La Chaussée-St-Victor (41) du laboratoire pharmaceutique transalpin Chiesi a beaucoup de mal à attirer de nouveaux talents.

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David Simonnet : « La région doit se façonner des spécialisations » Le président du groupe de chimie fine Axyntis estime qu’il faut démultiplier les efforts en faveur de l’industrie pour façonner une identité autour de spécialisations.

26-27

C’est nulle part ailleurs C’est devenu une marque de fabrique. Depuis trente ans, La Lettre Valloire propose à ses lecteurs des informations souvent marquées du sceau de l’exclusivité.

Dossier spécial

Maquette : Régis Beaune

Diffusion : Nadine Gomès

...2017

Supplément : Vendôme fait place à l’innovation Avec ses 66 communes et ses 55 148 habitants, Territoires vendômois, la plus récente des sept communautés d’agglomération de la région Centre-Val de Loire – Orléans et Tours ont abandonné ce statut pour celui de métropole – fait le pari de l’intelligence collective et des pratiques innovantes.


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Sommaire

SEPTEMBRE 2017

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En bref L’actualité du trimestre en bref.

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Un vélo électrique qui a la pêche En lançant T-Bird, sa marque de vélos à assistance électrique, Sensas, le leader européen de l’amorce de pêche, espère bien ferrer une partie de ce marché.

Économie 29

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Eviter la sortie de piste L’économie régionale a un besoin vital de ses aéroports.

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L’aéroport de Tours mise sur l’aviation civile Les collectivités ont trois ou quatre ans pour réussir la reconversion civile de l’aéroport de Tours avant le départ de l’école de chasse. 42-43

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Dijon a survécu au départ de l’armée de l’air La fermeture de la BA 102 n’a pas signifié la disparition de l’aéroport de Dijon-Longvic. Le site est proche de retrouver un effectif comparable à celui de l’ex-base aérienne. Bourges soigne son aviation d’affaires Repris par l’exploitant Edeis, l’aéroport de Bourges se tourne résolument vers la clientèle d’affaires. L’aéroport de ChâteaurouxCentre voit grand Spécialisé dans le fret et la maintenance aéronautique, l’aéroport international castelroussin va bénéficier d’un investissement de la part de la Région. Zodiac à Issoudun suspendue à l’OPA de Safran Les salariés du fabricant de sièges d’avions Zodiac Seats sont partagés sur le rachat par l’équipementier Safran.

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Moxo, le vélo électrique qui s’adapte à tout Thoonsen se diversifie en donnant naissance à Moxo, une marque de vélos électriques tout-terrain et de triporteurs adaptables pour le transport de personnes handicapées. Renault s’appuie sur le Berry pour l’Alpine A110 Cup et la Zoé Alpine, filiale de Renault, confie la fabrication de son modèle de compétition A110 Cup à l’écurie berruyère Signature, tandis qu’Eurostyle planche sur la version 2 de la Zoé. Beauval fait la part du lion Le parc zoologique de Beauval vient d’inaugurer un nouvel enclos des lions.

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La fréquentation de Chambord décolle Lancé depuis trois ans dans le renouvellement de son offre, le château de François Ier commence à en récolter les fruits.

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Minier redonne une seconde vie aux carrières Le groupe vendômois Minier reconvertit en bases de loisirs les carrières parvenues au terme de leur exploitation.

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Chartres veut son Puy du Fou moyenâgeux Un parc de loisirs thématique

consacré à la période médiévale devrait voir le jour aux portes de Chartres à l’horizon 2023. 50-51

Le grand carénage d’EDF ouvert aux entreprises locales Ce chantier titanesque doit être confié pour un bon tiers à des entreprises locales.

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Tours ouvre sa « Porte de Loire » L’entrée de Tours située au débouché du pont Wilson portera le nom de “Porte de Loire”.

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La cosmétique au nord-est d’Orléans L’ancien site Lexmark de Boigny-sur-Bionne a – enfin – trouvé une destination : un parc d’activités dédié aux entreprises de cosmétiques.

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Les chantiers Les chantiers régionaux en prévision.

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Le carnet

Nos Infos Services 50

Paroles d’experts s solutions Comment trouver de iliaux ? pour les aidants fam ire na Avec notre parte Focsie Centre

La Lettre Valloire - Septembre 2017 5


Points Chauds

En bref

ENVOLÉ... À jouer les dégoûtées... Moins regardante que la municipalité tourangelle, l’Abbaye de Fontevraud a tendu à la collection Cligman des bras hospitaliers. Quelques mois après avoir essuyé le refus du maire de Tours Serge Babary d’accueillir leur donation, soit 1 200 tableaux et dessins dont certains signés Toulouse-Lautrec, Degas ou Corot, l’ancien industriel Léon Cligman et son épouse, l’artiste Martine Martine, ont annoncé le don à l’État d’une partie de ce trésor artistique, soit 600 œuvres dans un premier temps, 300 dans un second. Les deux collections seront déposées à l’Abbaye royale de Fontevraud, condition exigée par les donateurs. Un nouveau musée sera ouvert, d’ici à 2019, dans le bâtiment de la Fannerie, un édifice dont l’extérieur a déjà été restauré et qui se trouve à l’entrée du site. Le cocasse de l’histoire est que le directeur général de la société publique régionale de l’Abbaye de Fontevraud (Sopraf), qui gère le site, est Antoine Godbert, conseiller municipal... à Tours.

À EN AVOIR LE TOURNIS Que va devenir le centre de Pontourny, situé sur la commune tourangelle de Beaumont-en-Véron ? Cet établissement avait été initialement dédié à la déradicalisation de jeunes tentés par l’islamisme violent, mais devant l’échec cuisant de l’expérience, l’État a préféré arrêter les frais le 28 juillet. Ouvert en septembre 2016, le centre n’a accueilli qu’un seul pensionnaire avant que ce dernier ne soit mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Depuis, une vingtaine de formateurs et d’éducateurs… tournent en rond dans l’attente d’en savoir plus sur leur sort. Un rapport sénatorial publié au cœur de l’été a dénoncé le fiasco de cette politique

de déradicalisation engagée « dans la précipitation » et sans dispositif d’évaluation : près de 100 M€ ont été dépensés en pure perte en deux ans.

BOUT DE GRAS Habituellement plutôt discret, le président de Région François Bonneau multiplie depuis fin août les efforts pour adoucir le couperet gouvernemental sur les

emplois aidés. Première salve le 29 août avec la publication d’un courrier adressé au Premier ministre. Deuxième bordée le 31 août sous la forme d’un communiqué expliquant que la Région ne pourra se substituer à l’État pour payer les 222 emplois aidés, actuellement en poste dans les lycées. Enfin, dernier assaut contre Matignon début septembre, avec un plaidoyer par presse interposée reprenant la désormais célèbre antienne : « Nous sommes à l’os ». Nul doute que le président Bonneau, puissance invitante du Congrès des Régions de France, les 27 et 28 septembre à Orléans, profitera de l’occasion pour discuter le (dernier) bout de gras avec Édouard Philippe, qui honorera la manifestation de sa présence.

FOSSOYEUR Yann Galut, l’ex-député frondeur socialiste du Cher,

n’en finit plus de cultiver sa détestation de Manuel Valls. Dans un tweet qui se voulait sans doute ravageur, il a commenté dans des termes peu amènes la décision de l’ancien Premier ministre de quitter le PS : « Apprendre qu’enfin Manuel Valls fait quelque chose de bien pour la gauche... ». Les hashtags associés valent le détour : #fossoyeur, #traître et #bon vent… Décidément, la rupture de la famille socialiste est bel et bien consommée.

SAPINADE

Le vocable mérite d’entrer dans le dictionnaire ! Dans une tribune publiée par Les Échos, l’économiste Jean-Yves Archer a qualifié de « sapinades diverses et variées » les multiples dérapages et cadeaux soigneusement cachés qui ont plombé de 9 Md€ le déficit budgétaire arrêté à la coquette somme de 72 Md€ au titre du budget 2017 par le précédent gouvernement. Un budget contresigné par Michel Sapin, alors ministre de l’Économie et des Finances, dont les multiples insincérités ont été bruyamment dénoncées par la Cour des comptes.

De Yves Fromion, ancien député de la 1ère circonscription du Cher qui ne se représentait pas pour raison d’âge (75 ans), interrogé sur ses nouvelles occupations : « Ce que je vais faire maintenant ? De la maçonnerie ! » Ça a le mérite d’être franc... De Maurice Leroy, réélu député UDI de la 3e circonscription de Loir-et-Cher et obligé de céder son fauteuil de président du conseil départemental de Loir-et-Cher pour respecter la loi sur le cumul des mandats : « Je ne regarde jamais dans le rétroviseur… sauf pour dou-

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CANDIDATE EN PERDITION Pas facile pour des novices de s’improviser candidat et de participer en direct à un débat télévisé avec de vieux routiers de la politique. C’est ce que Fabienne Colboc, candidate La République En Marche sur la 4e circonscription d’Indre-et-Loire, a appris à ses dépens. Invitée le 2 juin à une émission de France 3 avec les principaux candidats qui lui étaient opposés dans le sud Touraine, la malheureuse s’est embrouillée dans un incompréhensible sabir, provoquant un pesant malaise sur le plateau. La séquence, devenue virale sur le net, a été relayée par l’animateur Cyril Hanouna, toujours prêt à humilier son prochain. Cette laborieuse première télévisuelle n’a pas empêché la candidate de LREM de réunir, seulement neuf jours plus tard, 34,39 % des suffrages lors du 1er tour, autant que ses adversaires Hervé Novelli et Laurent Baumel réunis. Puis de l’emporter le 18 juin sur le même Hervé Novelli avec 58,26 % des voix. Qui a dit que les débats télévisés étaient décisifs ?

PHILIPPE VIGIER MENACE Philippe Vigier n’a pas du tout apprécié le petit coup monté par la frange républicaine du groupe parlementaire des Constructifs pour que Thierry Solère soit élu le 22 juin à la questure de l’Assemblée nationale, au nez et à la barbe d’Éric Ciotti, candidat du canal historique des Républicains. « Il y a eu un choix de candidat sans même qu’il y ait une décision de l’ensemble des partenaires du groupe », a tonné le député d’Eure-et-Loir, avant de menacer : « Je ne resterai pas longtemps dans un groupe dans lequel il y a ce genre de fonctionnement ».

praticiens en leur reprochant de ne « pas payer d’impôts et de ne pas consommer à Blois ». Ce qui a lui valu une verte réplique de Philippe Assor : « Votre vision est réductrice. La mobilité est au cœur de notre économie. Renvoyer dos à dos Blésois et non Blésois n’apportera pas de réponses pratiques, ni aux uns, ni aux autres… ».

GOURAULT MINISTRE

CHIFFRE

DU TRIMESTRE

1,5 C’est, en million d’euros, la somme versée chaque année aux collectivités locales du Loiret par la compagnie pétrolière canadienne Vermilion Energy. Elle extrait 1 300 barils de pétrole par jour de sa centaine de puits de l’est du département.

Rappelons que les trois sièges de questeurs – les gestionnaires de la chambre basse du Parlement – se partagent entre le groupe majoritaire (deux élus membres de LREM) et le principal groupe d’opposition (un élu) ; en l’occurrence, celui-ci aurait dû revenir aux Républicains.

MAL AIGUILLÉ Mécontent qu’un groupe de Tourangeaux travaillant à Blois se soit publiquement plaint

d’un changement d’horaire du TER matinal imposé par la SNCF, le maire socialiste de Blois Marc Gricourt a vu rouge. Il s’est moqué sur facebook de ces navetteurs emmenés par le médecin tourangeau Philippe Assor, salarié à l’hôpital de Blois : « Qu’ils viennent vivre à Blois pour éviter ces tracas d’organisation. Leur vie familiale en sera plus souple, plus facile et plus agréable. » L’édile blésois, décidément mal aiguillé, s’est aussi directement adressé aux

Elle aurait prédit en 2001, lors de l’élection de son poulain Nicolas Perruchot à la mairie de Blois, qu’elle serait un jour ministre. À 66 ans passés, la sénatrice MoDem de Loiret-Cher a fait son entrée au gouvernement, nommée auprès du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Après plus de quarante ans d’une carrière politique débutée dans le sillage de Valéry Giscard d’Estaing, Jacqueline Gourault perpétue la présence du MoDem au sein du gouvernement Philippe, après le retrait de François Bayrou, dont elle fait partie du premier cercle. Une consécration pour cette subtile manœuvrière qui a défié successivement Jack Lang puis son ancien « ami » Maurice Leroy, dont la route a divergé de la sienne après l’élection de Nicolas Sarkozy, en 2007.

bler ». De Jean-Pierre Door, député-maire (LR) de Montargis, à propos du recours de la candidate La République En Marche (LREM) Mélusine Harlé suite à leurs scores serrés (8 voix) aux élections législatives : « Dois-je m’excuser d’avoir été candidat ? Dois-je m’excuser d’avoir gagné les élections ? » De Olivier Marleix, député (LR) de la 2e circonscription d’Eure-et-Loir, à propos de sa démission de la fonction de maire pour celle de simple conseiller municipal d’Anet : « Je serai très présent à Anet. Ce n’est pas parce que je n’ai plus le brassard de capitaine que je ne peux plus mener le jeu ».

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Points Chauds

Territoires

Orléans : Olivier Carré lance Ils ont pour nom CO’Met, Mobe, Interives, Campus Madeleine, Centre Aqualudique, Espace Dessaux. Ce sont les grands projets qui ont pour ambition d’installer Orléans dans la cour des métropoles qui comptent. Tour d’horizon des chantiers orléanais. de la voie ferrée de Fleury-les-Aubrais. D’un coût de 15 M€, ce sera la première réalisation du futur quartier d’affaires Interives dont la première tranche « cœur de quartier » prévoit 4 000 m2 de bureaux et 400 logements : 30 M€ ont été budgétés par l’agglomération pour accompagner le projet d’ici à 2020. Pour Olivier Carré, les déboires du téléphérique de Brest ne remettent pas en cause celui qui reliera le quartier Interives à la gare des Aubrais, une fois les premiers îlots construits, et pour un budget de 15 M€.

Le futur téléphérique qui reliera la gare des Aubrais au quartier Interives.

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igurer parmi les « métropoles intenses » pour « être regardé par ceux qui investissent », tel est l’objectif du projet métropolitain orléanais adopté le 11 juillet dernier. Pour parvenir à s’échapper du peloton des « métropoles entrantes », dont elle fait partie avec Tours, Dijon, St-Etienne, Metz, ClermontFerrand et Toulon, Orléans doit faire de gros efforts en termes d’attractivité économique, universitaire, culturelle et touristique. De gros efforts, et donc de gros investissements dans des réalisations susceptibles de rayonner au-delà des 22 communes de la métropole. Sept projets emblématiques vont mobiliser plus de 180 M€ d’ici à 2020, date des prochaines élections municipales... ! À l’occasion d’une rencontre avec la presse fin août, Olivier Carré a fait le point sur les grands chantiers en cours ou à venir.

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• CO’Met sur la lancée Les premiers aménagements du futur CO’Met (Centre Orléans Métropole), sur le site de l’actuel parc des expositions au sud d’Orléans, seront lancés au printemps 2018. Le complexe dessiné par les architectes Jacques Ferrier et Populous regroupera une salle des sports de 8 000 places, un palais des congrès et un parc des expositions de 16 000 m2 à côté du Zénith. Bouygues bâtiment Centre-Sud Ouest livrera les équipements par étape en commençant par la salle de sport en 2020. Budget total : 110 M€. • Un téléphérique pour Interives Les premiers coups de pioche devraient être donnés dans les prochaines semaines pour la construction de Citévolia, le nouveau bâtiment de la CCI du Loiret sur l’ancienne friche Rivierre-Casalis, le long

• Un muséum nouveau en 2019 L’antique muséum d’histoire naturelle du quartier gare a fermé ses portes et deviendra le MOBE (muséum d’Orléans pour la biodiversité et l’environnement) après d’importants travaux en 2018 pour une réouverture en 2019. Le cabinet d’architecte Joly et Loiret a imaginé de doubler la façade actuelle par une paroi de verre et des végétaux. Olivier Carré souhaite que le nouveau muséum, pour lequel la ville investit 9,6 M€, devienne un « pivot scientifique » en lien avec tous les sites naturels de la métropole comme la pointe de Courpain, à la jonction de la Loire et du Loiret. • Le campus Madeleine orienté business L’ancien site de l’hôpital d’Orléans, porte Madeleine, aura vocation à abriter les filières droit, économie et gestion de l’université de La Source. Olivier Carré y verrait tout naturellement s’y implanter la future école de commerce pour laquelle un appel à


son plan grands chantiers manifestation d’intérêt a été lancé. Il appelle aussi de ses vœux la création d’une formation de spécialistes dans l’exploitation des données numériques de masse, le fameux big data, qui conforterait Orléans dans sa vocation scientifique. Par ailleurs, des échanges sont en cours avec la faculté de médecine de Tours pour la mise en place de cycles plus complets d’internat à l’hôpital d’Orléans. • Le centre aqualudique fait eau « On va aboutir » : Olivier Carré reste convaincu que l’affaire est faisable, mais il a pris de plein fouet la volte-face de l’administration pénitentiaire, revenue sur sa décision de céder le site de l’ancienne prison d’Orléans à la ville. « L’administration voudrait le réhabiliter en cen-

tre de réinsertion et de courtes peines alors que nous avons réalisé toutes les études pour y créer un centre aqualudique », se désespère le président d’Orléans Métropole qui a proposé d’autres localisations, « mais ils s’en foutent ! ». Le centre aqualudique en question remplacerait la piscine du palais des sports et son budget serait estimé à 20 M€. • Le renouveau de la vinaigrerie Dessaux Squatté, tagué et délabré, le vaste bâtiment de la vinaigrerie Dessaux, en bord de Loire dans le vieil Orléans, fait l’objet de travaux de curetage. Ils sont le préalable nécessaire à la transformation du site en centre d’expression artistique offrant des salles d’exposition et des ateliers partagés par des artistes locaux et ré-

gionaux. Un budget de 6 M€ est prévu pour la transformation de l’ancienne vinaigrerie avec une ouverture programmée en 2019. Dans le domaine culturel, le président d’Orléans Métropole souhaite développer une coopération avec le CCC OD de Tours pour accueillir expositions et animations. Des discussions ont également lieu, en concertation avec le conseil régional, pour imaginer des échanges artistiques entre Orléans et Tours sur le thème de l’opéra et de la danse. A peine installé dans son costume de président de métropole, Olivier Car-ré pousse les feux pour faire décoller la nouvelle collectivité dans laquelle il voit un « catalyseur de l’ambition de notre territoire ». Bruno Villeneuve

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Spécial 30 ans de La Lettre Valloire

1987 Trente ans T

rente ans ! C’est en septembre 1987 qu’une petite équipe de journalistes décida de créer, à Tours et à Orléans, une lettre d’information destinée à couvrir l’actualité économique et politique de la région Centre. En trente ans, elle aura publié six cent quatre-vingt dix éditions bimensuelles, soit trente fois les vingttrois éditions publiées chaque année, quelques numéros hors-série et quarante éditions trimestrielles dont la quarante et unième vous avez sous les yeux. En 1987, le fait régional s’imposait et l’économie, sans être florissante, était encore vigoureuse. Stimulés par la croissance des trente glorieuses (5 % par an en moyenne de 1946 à 1975) et le grand mouvement de décentralisation industrielle impulsé au début des années soixante, les entreprises

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avaient prospéré dans l’Orléanais, le Berry et la Touraine, les provinces historiques qui constituent la région Centre, devenue Centre-Val de Loire en 2015. Carrefour des échanges de population et de marchandises situé aux marges franciliennes, le territoire se sentait pousser des ailes. Il attirait des investisseurs étrangers (Scott Paper, Honda, Hitachi...) et consolidait des filières dans la pharmacie, la cosmétique ou l’électronique. La vocation touristique et commerçante de cette terre bénie des Rois se doublait d’une ambition industrielle. Dans le même temps, la Région devenait une collectivité territoriale de plein exercice (1982) et se dotait d’une assemblée élue au suffrage universel (1986). Durant ces trente ans, la Lettre Valloire a été le scribe attentif de cette évolution économique et institution-

nelle. Certes, les bisbilles entre Orléanais et Tourangeaux, le tropisme parisien de l’Eure-et-Loir et l’irrédentisme berrichon constituèrent des obstacles sévères à la fédération des trois anciennes provinces. Bon gré, mal gré, la région Centre-Val de Loire a tenu bon et elle apparaît aujourd’hui comme une entité sui generis, inscrite au patrimoine national. Un effacement progressif des antagonismes dont le temps a le secret. Certes, on objectera que le CentreVal de Loire a mal supporté les deux grandes crises qui se sont succédé depuis vingt-cinq ans, celle du début des années quatre-vingt-dix et celle entamée en 2008 dont on se demande encore si elle est terminée. Son tissu industriel s’est effiloché, son influence s’est réduite et la stagnation de son périmètre après l’échec du mariage avec la partie orientale


La LettreValloire

L’ I N F O R M A T I O N

P O L I T I Q U E

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E C O N O M I Q U E

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R É G I O N

C E N T R E

Mercredi 22 septembre 2004 - n°391 Mercredi 16 septembre 2009 - n°506

D E

L A

Q U I N Z A I N E

Décalage

compte les départs intervenus avant le premier PSE, un millier de salariés pour lesquels nous n’avons pas d’informations précises” corrige le maire Jeanny Lorgeoux. Les conséquences sur le marché de l’emploi et la démographie de la ville restent donc à déterminer. Mais Alain-Gérard Chollet, responsable de l’antenne de reclassement, A Romorantin, la plaie est encore minimise cette incertitude. “Les 600 ouverte. La ville se remet à peine des intérimaires et CDD non repris par deux vagues de licenciement qui ont Matra Automobile ces dernières années rayé Matra Automobile de la carte. ont, pour beaucoup, fait le choix de Pourtant, moins de dixla précarité en contreI L S O N T D I T huit mois après la partie de salaires plus fermeture du princiélevés. La plupart ont “Romorantin perd pal employeur de la retrouvé des postes 11 M€ de recettes commune solognote dans d’autres entreprifiscales avec la (18 000 habitants), le ses régionales”. fermeture de Matra” L’impact sur les finantaux de reclassement des 1 248 salariés licences locales est, quant à Jeanny Lorgeoux, maire ciés en décembre 2002 lui, parfaitement quanet juin 2003 est plutôt satisfaisant (voir tifié. “C’est un désastre, explique le plus bas). maire. Nous perdons 11 M€ de recet“Le bilan officiel ne prend pas en tes fiscales, 40 % de notre budget de Les quatre ou cinq années à venir seront encore difficiles, surtout pour les finances municipales. Ce cap passé, Romorantin compte bien toucher les premiers dividendes de ses efforts de réindustrialisation. Quant au reclassement des anciens Matra Auto, il est en bonne voie.

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AGEE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Airbus . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Alstom . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Amec Spie Ouest-Centre . . . . . .3 Applications Plast. de Montlandon 6 Applications PLV . . . . . . . . . . . .6 Argato . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 Arthur Loyd Chartres . . . . . . . .4, 7 Atecmaa Packaging . . . . . . . . . .4 Atemi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Atis Real-Auguste-Thouard. . . . . .7 Atos Origin . . . . . . . . . . . . . . . .7 AXR . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2, 5 Berry-Tapis . . . . . . . . . . . . . . . .4 Berry-Tuft . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Boeing . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Cars Dunois . . . . . . . . . . . . . . .5 CAT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

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Lefort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Matlin Paterson . . . . . . . . . . . . .3 Matra . . . . . . . . . . . . . . . .1, 2, 5 Maxi-Marché . . . . . . . . . . . . . .4 MBDA . . . . . . . . . . . . . . . . .2, 4 MDT Rayonnages . . . . . . . . . . . .7 Mécachrome . . . . . . . . . . . . . . .4 Megtec . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 Méthacryl . . . . . . . . . . . . . . . . .5 Novo Nordisk . . . . . . . . . . . . . . .6 Noz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Nypro France . . . . . . . . . . . . . . .5 OMI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Oxford Automotive . . . . . . . . . . .3 Paulstra . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Philips EGP . . . . . . . . . . . . . . .5 PLD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 Porcelaine de Sologne . . . . . . . .5

La fiction des cadeaux au patronat, entretenue par les partisans de la politique du pire, vient d’essuyer un cinglant démenti avec l’affaire Quantum Optical, relatée dans ce numéro. Cette entreprise à capitaux espagnols a créé 105 emplois en quelques années dans la banlieue de Dreux. Elle se propose d’investir de nouveau 3 à 4 M€ et de réembaucher. Or, voilà que le fisc lui inflige une amende de 140 000 € pour un décalage de déclaration. Si l’on ajoute l’incroyable différentiel de taxe professionnelle entre la France et l’Espagne (rapport de 1… à 400), on peut comprendre que l’entreprise se pose la question d’un rapatriement vers ses terres d’origine. En pleine cacophonie sur le oui ou le non référendaire, il serait bon de se demander pourquoi les entreprises délocalisent. Quitte à ce que les réponses sonnent comme une mise en cause des politiques menées depuis trente ans. FXB

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PSA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 Quantum Optical Laboratories .1, 5 Quelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Rassinoux . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Renault . . . . . . . . . . . . . .2, 3, 5 Romer . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 SMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Sodexho . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Spid 45 . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Stallergènes . . . . . . . . . . . . . . .6 Suez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Super U . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Terpan . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Thermo-Réfrigération . . . . . . . . .7 Triefus . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Valeo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Villette Rayonnages . . . . . . . . . .7

L’abonné, l’acheteur et l’utilisateur d’une publication ou d’un article sur support papier ou numérique, n’acquièrent qu’un droit d’usage (lecture par une ou plusieurs personnes, archivage à usage personnel et privé). Aucun droit de reproduction, sous quelque forme que ce soit (photocopie, scanner, copie numérique), n’est inclus dans l’acquisition de la publication ou de l’article, si ce n’est celui d’une copie unique destinée à un usage strictement personnel. Toute autre utilisation est donc soumise à accord préalable de l’éditeur. Toute utilisation non autorisée constitue une contrefaçon, délit pénalement sanctionné (jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 1 million d’euros d’amende).

La Lettre Valloire

Mercredi 22 septembre 2004

n°391

Sommaire

POINT DE VUE L ’ É V É N E M E N T

Romorantin pense déjà à la reconquête

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Q U I N Z A I N E

La crise aura-t-elle rendu les financiers plus sages ?

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Aérowatt . . . . . . . . . . . . . . .6 Agralys . . . . . . . . . . . . . . . .7 Alloin . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Arcandor . . . . . . . . . . . . . . .6 Banque Populaire . . . . . . . .1 Baxter . . . . . . . . . . . . . . . .4 Bertin Technologies . . . . . . .4 Biophelia . . . . . . . . . . . . . .4 Biotec Centre . . . . . . . . . . .4 Bouygues . . . . . . . . . . . . . .6 Burban Palettes Recyclage . .6 CCD . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Chartres-Habitat . . . . . . . . .3 Chep France . . . . . . . . . . . .4 CIO-BRO . . . . . . . . . . . . . . .2 Cirmad . . . . . . . . . . . . . . . .6

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Clintec . . . . . . . . . . . . . . . .4 Cogetiq . . . . . . . . . . . . . . . .4 Crédit Agricole . . . . . . . . . . .2 Ellipse Pharmaceutical . . . . .4 Fareva . . . . . . . . . . . . . . . .4 Faurecia . . . . . . . . . . . . . . .4 FCI Automotive . . . . . . . . . .2 Fog . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 GPD Tech . . . . . . . . . . . . . .7 Graham Emballages Plast. . .3 IDPS . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Inter Promotion . . . . . . . . . .3 Isri . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Ivars et Ballet . . . . . . . . . . .7 Karstadt . . . . . . . . . . . . . . .6 Kuehne . . . . . . . . . . . . . . . .6

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POINT DE VUE

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Kuka Systems . . . . . . . . . . .3 La Poste . . . . . . . . . . . . . . .4 Laski . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Lazard . . . . . . . . . . . . . . . .7 LBO . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Lear . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Lindal . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Linet France . . . . . . . . . . . .3 Mame . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Matra . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Nagel . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Navault . . . . . . . . . . . . . . . .2 NextPharma . . . . . . . . . . . .4 Noveo . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Pixxent . . . . . . . . . . . . . . . .7 Plastivaloire . . . . . . . . . . . .2

La crise aura-t-elle “assagi” les banques ? Les responsables interrogés dans le magazine de La Lettre Valloire daté de septembre, et dont nous relayons l’avis dans l’article ci-contre, répondent clairement par l’affirmative. Mais cette prudence retrouvée dans l’analyse des risques et le respect de ratios d’engagement raisonnables ne risque-t-elle pas d’entraîner un effet de “credit crunch” et une trop grande timidité au moment d’accorder des prêts ? La main sur le cœur, nos professionnels jurent bien évidemment le contraire, mais les entreprises et leurs représentants doutent de leur bonne foi. Il a fallu que René Ricol, le médiateur du crédit nommé par le gouvernement, vole à leur secours lundi dernier dans Les Echos, suite aux attaques conjuguées de Laurence Parisot et de Bercy. Il est utile de rappeler cette antienne des financiers : “Il y a toujours de l’argent pour les bons projets”. François-Xavier Beuzon

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Poirier . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Porcelaine de Sologne . . . . .6 Proma . . . . . . . . . . . . . . . .4 Quelle . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Ranger France . . . . . . . . . . .4 Recam . . . . . . . . . . . . . . . .6 Renault Trucks . . . . . . . . . .3 SDP . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Serioplast . . . . . . . . . . . . . .3 Sora Composites . . . . . . . . .4 Spi Bio . . . . . . . . . . . . . . . .4 Sprague . . . . . . . . . . . . . . .7 Téléperformance . . . . . . . . .6 Terr’Loire . . . . . . . . . . . . . .7 Xéris . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Yara France . . . . . . . . . . . . .3

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La Let t re Valloire

3P3D pourrait recevoir le soutien d’investisseurs régionaux

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Le transformateur de viandes Puigrenier investit à Bourges 2

Le Cerb à Baugy recouvre la santé

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Monin revend son ex-base de stockage à Bourges

L’ESG va s’implanter à Tours en 2017

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Le chantier d’Azurmed à la Châtre débuterait en 2017 4 Le CIL devient Action Logement

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Sages ou timorés ?

« fondamentaux » est acté. Priorité aux repreneurs solvables et aux dettes raisonnables. Reste qu’il faut désormais gérer et digérer les opérations passées, celles qui se sont conclues sur la base de multiples démesurés ou de ratios fonds propres/dettes seniors irréalistes. Pierre Alors que tout semble indiquer que Dalphin, responsable des relations le point bas de la crise économique qui entreprises et financements structua succédé aux dérèglements de la rés à la Banque Populaire Val de finance mondiale est derrière nous, France, s’attend à des débouclages de l’heure est à l’analyse. Dans le numéro LBO compliqués : « En 2012 et 2013, à paraître du magazine de La Lettre les investisseurs présents au tour de table des LBO signés Valloire*, largement I L S O N T D I T 7 ans auparavant, au consacré comme chamoment où les multique automne à la trans“C’est le retour ples étaient au plus mission d’entreprises, aux bonnes pratiques” haut, voudront sortir les responsables d’étaSylvie Rodier, dans les conditions blissements bancaires Groupement Carcie qu’ils avaient prévues que nous avons interrogés sont unanimes : le temps des au départ ». folies est révolu et le retour aux Cette crise aura permis, pour le moins, Si l’on devait trouver une vertu à la crise qui vient de secouer la planète financière, ce serait probablement d’avoir permis de retrouver les chemins de la sagesse. Les valorisations irréalistes ont vécu et les critères d’appréciation des entreprises sont devenus plus raisonnables.

M erc redi 16 sept embre 2009

n°506

14 septembre 2016 - n °66 7

Le soleil Hitachi va disparaître à l’horizon

Index 3P3D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Action Logement . . . . . . . . . . . . . .6 Aidaphi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

La fermeture prochaine de l’usine Hitachi d’Ardon, au sud d’Orléans, tourne la page des grandes implantations étrangères du département. Coïncidence : l’agence de développement économique du Loiret (Adel), à l’origine de l’installation en 1992 d’Hitachi – « lever de soleil » en japonais –, disparaîtra aussi à l’horizon en fin d’année. Nouvel avatar de la désindustrialisation du territoire régional, l’annonce le 30 août par le groupe japonais Hitachi de la fermeture de son unité d’Ardon marque aussi la fin d’une époque, celle des

sieurs mois menée par l’Agence de développement économique du Loiret (Adel) dirigée alors par Claude Boucheron. Phénomène étrange, l’annonce du départ d’Hitachi et de ses 169 emplois coïncide avec la disparition annoncée de l’Adel, qui sera probablement dissoute en fin d’année pour laisser place au seul GIP Loire&Orléans Éco copiloté par la Région et les collectivités locales du Loiret, mais sans le Département, définitivement écarté du développement économique par la loi NOTRe. On ne peut se départir d’une pointe de nostalgie après avoir vécu une longue période – du milieu des années quatre-

“ AVEC L’ARRIVÉE D’IKEA À ARDON, LES MÈTRES COMMERCIAUX SE SUBSTITUENT AUX SURFACES INDUSTRIELLES années glorieuses où la capitale régionale disputait à Montpellier le titre de ville la plus attractive de France pour les investisseurs étrangers. L’arrivée du géant japonais de l’électronique – dont le nom signifie « lever de soleil », le soleil (« hi » en japonais) étant aussi l’emblème du drapeau nippon – avait été dévoilée le 8 novembre 1990 par Kléber Malécot, alors président du conseil général, après une négociation de plu-

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vingt à la fin des années quatre vingt-dix – ponctuée par des implantations industrielles majeures dans le Loiret, souvent japonaises d’ailleurs : la première fut Honda en 1985, suivie de Mori-Seiki, Komori après le rachat de Chambon, Hitachi bien sûr, mais aussi NGK et Shiseido. Des usines qui ont connu des fortunes diverses – certaines ont même complètement disparu – mais qui témoignaient

Air France . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Axéréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Azurmed . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 BGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4, 6 Bpifrance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Cerb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2, 3 CGR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 CIL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Ciné-Alpes-Davoine . . . . . . . . . . . . .3 Compagnie du Jardin des Plantes . .6 Costier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 Ebly . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Eiffage TP . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Equilabo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 Fenwal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Hitachi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1, 2 Initiative Loiret . . . . . . . . . . . . . . . .6 ISRI France . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Kangourou Vert . . . . . . . . . . . . . . .4 Leroy-Somer . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Mars Food France . . . . . . . . . . . . . .7 Nidec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Opitrip . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Puigrenier . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Satene . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 SCI Luca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Shiseido . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 Sirops Monin . . . . . . . . . . . . . . . . .3 SNCF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8 Sofilab 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Terre de Loire Habitat . . . . . . . . . . .6 Thermor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Toshiba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Valeo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Van de Walle . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Zodiac Seats France . . . . . . . . . . . .3 Zoo de Beauval . . . . . . . . . . . . . . .5

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La Lettre Valloire n°667 - 14 septembre 2016 1

2017 après des Pays de la Loire (Anjou et Maine) l’a reléguée à la fin du peloton des treize régions françaises. Rien n’est plus vrai. Mais, paradoxalement, on la sent aujourd’hui mieux installée. Devant l’adversité, un sentiment d’appartenance à une même communauté de destin est né. Même les meilleurs ennemis d’hier s’y mettent : les deux agglomérations ligériennes, devenues métropoles, semblent avoir dépassé leurs ressentiments réciproques. Il était plus que temps… Depuis trente ans, que de chocs subis et amortis ! En dépit d’une violente désindustrialisation, de la crise financière qui a provoqué de multiples fractures et du déclin de ses petites villes, la région Centre-Val de Loire a fait preuve d’une incontestable résilience. Mais il ne suffit pas de savoir encais-

ser. Notre territoire doit retrouver le punch des temps pionniers. Quant à La Lettre Valloire, elle n’a jamais abandonné le modèle éditorial exigeant qui a constitué son attrait et qu’elle s’efforce de maintenir. Dans un étrange parallélisme avec le territoire auquel elle est étroitement liée, elle n’aura pourtant pas été épargnée par les mutations technico-économiques. Quel autre métier que celui d’informer aura été plus touché par le tsunami numérique ? Grâce à tous ceux qui ont concouru à remplir ses colonnes – une bonne cinquantaine de collaborateurs tout au long de ces trente ans – et au soutien sans faille de ses lecteurs, elle se sera adaptée en échappant aux mirages de l’information low cost. Pour revenir sur les trente années qui viennent de s’écouler, nous avons choisi trois mouvements marquants

de l’histoire régionale. Le premier, le plus critique, c’est celui des reculades qui correspond à la puissante désindustrialisation qui s’est accélérée au tournant du XXIe siècle. Puis est apparue la prise de conscience que la riposte passerait par l’innovation et la recherche : c’est le temps du rebond. Enfin, le territoire régional a connu une profonde réorganisation politique que nous rappelons dans le temps des réformes. Il nous fallait disposer de points de vue extérieurs ; nous avons donc interrogé à cet effet quatre personnalités du monde économique régional. Elles nous livrent leur vision. Enfin, nous n’avons pas résisté à la tentation de revenir sur les scoops les plus récents publiés dans les colonnes de La Lettre Valloire : la trentenaire est toujours à l’affût. La rédaction

La Lettre Valloire - Septembre 2017 11


Spécial 30 ans de La Lettre Valloire

Le temps des reculades Au gré des crises et des mutations technologiques, beaucoup de fleurons industriels ont disparu du territoire régional. En trente ans, le nombre d’emplois de production a été divisé par deux en région Centre-Val de Loire. atra, Philips, ThyssenKrupp, Québecor, Mame, Seita, Bristol-Myers Squibb. La liste est longue de ces grands noms de l’industrie qui, après avoir fait la fierté de la région Centre, ont disparu. Par la force des choses, suite à des décisions stratégiques prises par

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la fermeture des deux usines Philips de fabrication de tubes et d’assemblages de téléviseurs. Ces activités devenues à très faible marge ont été transférées vers l’Europe centrale. Les difficultés du marché de l’automobile ont provoqué le déclin des usines ThyssenKrupp de Vendôme et de Sermaises-

des boards parfois très éloignés des rivages ligériens ou des terres beauceronnes, ces pépites qui assuraient des emplois directs, des commandes aux sous-traitants… et de confortables rentes fiscales aux collectivités, ont réduit la voilure, cédé leurs activités à des tiers ou… sombré corps et biens. S’il est pratiquement impossible de placer sur le même plan tous ces sinistres ou de les expliquer par une cause unique, les exemples pullulent. La reprise de la fabrication des Espaces par Renault et l’échec commercial de l’Avantime ont sonné en 2003 le glas de l’usine de Romorantin qui avait employé jusqu’à 2 000 salariés. À Dreux, l’obsolescence de la technologie du tube cathodique a précipité

du-Loiret, cette dernière sauvée in extremis par l’espagnol Gestamp. Les baisses de volume des imprimés suite à la crise de l’édition et de la presse ont fait mettre le genou à terre de plusieurs belles imprimeries régionales, notamment les sites du groupe Laski (Mame, Gilbert & Clarey) et Québécor. Pfizer, qui a cédé ses usines d’Orléans et d’Amboise à des sous-traitants (Famar et Fareva), a suivi le mouvement d’externalisation de la production pharmaceutique. Bristol-Myers Squibb a préféré fermer son usine d’Épernon (28). « Le déroulé finalement logique de mécanismes de destruction créatrice classiques », comme le déclare un économiste connu. Mais les effets de ces principes schumpétériens ont été accentués par des

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politiques industrielles qui n’ont pas toujours été à la hauteur des enjeux. Le saupoudrage des aides, la dispersion des moyens, la concurrence des territoires ont longtemps été la règle. Ces mauvaises pratiques ont probablement empêché la constitution de filières puissantes et internationalisées– si l’on excepte le succès de la Cosmetic Valley –, et probablement réduit l’attractivité du territoire. D’autant que certaines postures idéologiques caractérisées, par exemple, par la conditionnalité de certaines aides régionales à des critères changeants, n’ont pas rendu le climat régional très business friendly. Bien sûr, la crise de 2008 a enfoncé de nouveaux coins tranchants dans les coutures du tissu industriel régional, mais il faut aussi reconnaître que des facteurs structurels sont à l’origine d’un déclin qui prolonge les crises. Ainsi, selon une étude de l’Insee, les effectifs manufacturiers se sont effondrés de 16 % en région Centre-Val de Loire contre 9 % pour le reste de l’Hexagone, hors région Île-de-France. En trente ans, l’âge de la Lettre Valloire, le nombre d’emplois de production dite « concrète » – c’est-à-dire qui retranche les fonctions support – aura ainsi reculé de moitié, passant de 270 000 à 135 000 salariés : la taille d’une ville comme Tours, la plus peuplée de la région ! Bien sûr, ces pertes auront été partiellement compensées par les gains obtenus dans le tertiaire et l’économie présentielle, notamment les services à la personne. Mais elles ont considérablement affaibli des bassins d’emploi qui peinent à offrir des débouchés suffisants aux populations. Jean-Christophe Savattier


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Spécial 30 ans de La Lettre Valloire

Le temps du rebond Confronté au recul de ses industries traditionnelles, le territoire régional mise beaucoup sur le soutien à l’innovation. Biomédicaments, digital, énergies nouvelles constituent les axes principaux d’un soutien qui gagnerait sans doute à se montrer plus sélectif. omme beaucoup de territoires, la région Centre-Val de Loire se plie aux nouvelles règles de l’économie moderne qui font de l’innovation, et notamment de l’innovation de rupture, le principal ingrédient de la croissance. L’exemple vient du haut ! L’exécutif régional a fait du financement de la R&D un axe prioritaire de sa politique économique en lui consacrant d’importantes ressources. « C’est un choix qui n’est pas évident, nous indiquait Harold Huwart, le vice-président de la Région en charge du développement économique. C’est un investissement qui n’est pas payant à court terme, ce qui peut s’avérer politiquement risqué ». Dans le cadre du programme ARD (Ambition, Recherche, Développement), la Région va engager environ 20 M€ dans la phase II de ce dispo-

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de plusieurs équipes de recherche tourangelles au statut de laboratoire d’excellence (LaBex). La création de l’Institut tourangeau des biomédicaments et des cosmétiques (Bio3 Institute), qui prolonge l’activité de l’Institut du médicament de Tours (IMT), s’inscrit naturellement dans cette volonté de bâtir sur le territoire régional une filière dédiée aux médicaments de dernière génération. Cette seconde salve bénéficiera aussi au programme Lavoisier dédié au stockage de l’énergie électrique et à la filière hydrogène, au demeurant fragilisée par l’annonce de la fermeture, puis du sauvetage in extremis de la plateforme du CEA du Ripault à Monts, ainsi qu’à la filière cosmétique, autre grande ressource de l’économie régionale portée par le succès de la Cosmetic Valley. Ce pôle de compétitivité est d’ailleurs le

sitif qui va, jusqu’en 2020, bénéficier à quatre pôles principaux. Les biomédicaments, tout d’abord, sur lesquels les collectivités fondent beaucoup d’espoirs depuis l’éligibilité

seul de la région à avoir réellement acquis une visibilité internationale. Enfin, le programme ARD va également financer plusieurs initiatives dans le domaine de « l’intelligence

14 La Lettre Valloire - Septembre 2017

des patrimoines », notamment la constitution d’une plateforme numérique de pointe qui cartographiera les patrimoines culturels et naturels. Mais c’est aussi sur le terrain du numérique que se sont déployées les politiques économiques initiées par les collectivités territoriales. Si elle n’a pas été couronnée de succès, la candidature des deux métropoles ligériennes au label national French Tech aura eu au moins le mérite de cartographier et de fédérer les ressources et les talents locaux... et de relancer la coopération politique entre les agglomérations de Tours et d’Orléans qui se regardaient historiquement en chiens de faïence ! Concrètement, cette initiative aura suscité la création de deux incubateurs, la Cité Mame du numérique à Tours – au prix d’un lourd investissement de 20 M€ – et le Lab’O d’Orléans, installé dans l’ancienne usine pharmaceutique Sandoz-Famar. La création d’un fonds d’investissement public-privé de 20 M€ pour investir au capital de jeunes pousses du numérique constitue l’autre legs de cette aventure. On pourra toujours s’interroger sur certains errements stratégiques : n’auraitil pas fallu « marketer » davantage la proposition numérique ligérienne en investissant un créneau bien précis, comme Angers avec ses objets connectés, plutôt que d’embrasser tour le spectre digital ? Et les promoteurs de la French Tech Loire Valley n’ont-ils pas commis un péché originel en oubliant d’impliquer Amazon – historiquement implanté dans le Loiret – et le tourangeau HF Company ? JCS


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Spécial 30 ans de La Lettre Valloire

Le temps de la réforme territoriale Le paysage des collectivités locales a connu de profondes modifications ces dernières années. Montée en puissance de l’échelon régional et de l’intercommunalité, affaiblissement du rang départemental : la loi et la pratique ont grandement fait bouger l’organisation des territoires. Et au printemps 2017, Tours et Orléans ont accédé au statut de métropole.

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ouleur et résignation ! Les réformes qui se sont attaquées à la réduction du redoutable millefeuille territorial tricolore n’ont jamais emprunté un sentier jonché de roses. Attachés à une indépendance parfois difficilement acquise et à leurs prérogatives, les élus ont rechigné à accepter les regroupements et pertes de souveraineté auxquels l’État les contraignait. Le village gaulois et ses retranchements ont souvent constitué le modèle dominant et il était périlleux de contester la plus haute autorité publique. Pas question de toucher aux communes ou d’écorner les départements !

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C’est au cours du quinquennat de François Hollande que cette ardeur réformatrice a été la plus notable ; la loi NOTRe a, en effet, profondément modifié les contours des territoires et les missions des collectivités. Ainsi, l’acte III de la décentralisation a conduit au transfert de plusieurs compétences des Départements vers les Régions, réduites au passage de vingt-deux à treize, notamment dans le domaine des transports et du développement économique. Le texte promulgué le 7 août 2015 a consacré ce qui se dessinait depuis plusieurs années et notamment depuis l’acte précédent de la décentralisation et la loi du 13 août 2004. La Région est devenue l’échelon de référence en matière de développement économique. Mais si l’élaboration des priorités est devenue de son ressort exclusif, elle a vocation à s’appuyer sur l’intercommunalité et les organismes consulaires dans l’action, tout particulièrement pour ce qui concerne les volets relatifs au foncier et à l’immobilier d’entreprise. C’est ainsi qu’après une longue gestation, le conseil régional du CentreVal de Loire s’est doté d’une agence de développement économique (Dev’Up), fondée sur le regroupement de l’Aritt et de Centreco, deux agences régionales qui se consacraient à l’innovation pour la première et à l’économie… plutôt conceptuelle pour la seconde. Pour faire moderne et ne pas prêter le flanc aux accusations de centralisme, Dev’up a créé dans les six

chefs-lieux de département des antennes locales qui ont d’ailleurs repris les collaborateurs des collectivités dessaisies. On ne change pas des équipes qui gagnent... Dans le même temps, les pouvoirs publics ont tenté de résoudre la difficile équation de l’intercommunalité en concoctant, sous la houlette des préfets, des cartes beaucoup plus resserrées. Dura lex sed lex : les EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) de moins de 15 000 habitants n’avaient pas d’autre choix que de se fondre dans un ensemble plus important. Heureusement, sans quoi la France ne serait plus la France, le législateur prévoyant a prévu des exemptions permettant à certains petits de le rester ; ainsi, dans l’Indre, dix ( !) des quinze communautés de communes sont restées en-deçà, et parfois largement, du seuil de 15 000 habitants. Il n’en demeure pas moins qu’à la date du 1er janvier 2017, et après l’effort louable de la plupart des départements, la région Centre-Val de Loire comptait 80 intercommunalités contre 124 dans le précédent schéma territorial. Il est encore trop tôt pour juger de l’efficacité de ces différentes réformes qui auront aussi permis aux deux principales agglomérations ligériennes de devenir métropoles. Si la présidence Hollande a été très décriée, elle aura néanmoins conduit cette évolution indispensable de la carte territoriale. JCS et FXB


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Spécial 30 ans de La Lettre Valloire ANTOINE BONNEVILLE, PRÉSIDENT DE LA CCI CENTRE ET DE LA SOCIÉTÉ LENZI

« Les acteurs de cette région jouent de manière plus collective » Le président de la CCI Centre, industriel dans le sud de l’Indre, se félicite de l’accroissement de l’attractivité du territoire régional. Une amélioration qu’il attribue à la stratégie plus collective choisie par les décideurs politiques et par une attitude positive à l’égard de l’entreprise. confortant d’observer cette effervescence. La Lettre Valloire : Quels sont ses atouts les plus marquants ? Antoine Bonneville : Indiscutablement, la qualité de vie joue un rôle essentiel dans cette attractivité, notamment lorsqu’il s’agit de recruter des cadres à fort potentiel. Les disponibilités et le prix très modéré du foncier constituent aussi des atouts considérables. Enfin la richesse de l’offre et le vivier universitaire à Tours et Orléans jouent un rôle essentiel, qui ne se limite d’ailleurs pas à ces deux métropoles : Bourges accueille 5 000 étudiants, Blois 3 600, Chartres et Châteauroux près de 2 000.

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a Lettre Valloire : Comment jugez-vous l’attractivité du territoire régional ? Antoine Bonneville : Beaucoup de feux sont passés au vert ! Il faut déjà remarquer que notre territoire régional attire beaucoup de capitaux étrangers, et ce de longue date. Par ailleurs, les entreprises innovantes sont très présentes, répondant ainsi à l’appel des incubateurs publics et privés : Mame à Tours, le Lab’O à Orléans, mais aussi à Châteauroux, où un incubateur accueillera prochainement de très beaux projets avec un programme Village by CA, ou à Contres avec Food Val de Loire. Même si l’industrie, elle même d’ailleurs en voie de numérisation, reste essentielle et irremplaçable, il est ré-

18 La Lettre Valloire - Septembre 2017

La Lettre Valloire : … et ses lacunes ? Antoine Bonneville : Nous avons un problème de cohérence territoriale. Il y a trop de disparités entre le Berry, les territoires ligériens et le nord de la région qui est plus industriel. Les politiques menées doivent répondre à ce défi, et je dois dire que la collectivité régionale et son président œuvrent beaucoup à la réduction de ces distorsions. Nous souffrons aussi d’un certain enclavement ferroviaire. La seule métropole desservie par le TGV, c’est Tours, avec une qualité de desserte qui s’est dégradée. Les conditions d’accès à Roissy ne sont pas bonnes pour une partie trop importante des entreprises régionales, ce qui compromet les efforts de développement à l’international.

La Lettre Valloire : Vous n’évoquez pas le sujet de la réorganisation territoriale qui a tout de même laissé pour compte ce territoire ? Antoine Bonneville : En termes de PIB, nous sommes passés de la 9e à l’avant-dernière place au classement des régions françaises, juste devant la Corse. Mais ces modifications constituent aussi une opportunité. Notre taille plus petite nous donne plus d’agilité. Nous avons aussi réglé nos problèmes de gouvernance, ce qui n’est pas toujours le cas des autres régions françaises ! La Région Centre-Val de Loire assume résolument son leadership dans le domaine de l’animation économique en s’appuyant sur les EPCI, les consulaires et les deux métropoles ligériennes qui auront, j’en suis sûr, l’intelligence de ne pas tout ramener à elles. Je constate que les acteurs de cette région jouent de plus en plus de manière collective. Et puis, l’entreprise fait aujourd’hui consensus. L’ère des postures à son égard est derrière nous, l’entreprise n’est définitivement plus un sujet clivant. La Lettre Valloire a-t-elle relaté avec fidélité ces évolutions ? Antoine Bonneville : C’est un titre de qualité, avec une très bonne densité éditoriale qui joue un rôle fédérateur important. Elle colle vraiment à l’actualité des territoires avec beaucoup de fidélité. Propos recueillis Jean-Christophe Savattier


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Spécial 30 ans de La Lettre Valloire YVES BOUGET, PRÉSIDENT DU GROUPE HF COMPANY

« La Touraine pourrait mieux faire » Le président de HF Company, l’un des leaders européens de la réception numérique installé à Tauxigny, près de Tours, enrage de ne pas voir la Touraine mieux exploiter son potentiel. Selon lui, cette incapacité pénalise les plus petites des entreprises et les jeunes pousses. Interview vérité.

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a Lettre Valloire : La Touraine est-elle une terre propice au développement des affaires ? Yves Bouget : Je vais vous dire les choses avec franchise. Lorsqu’on a l’entreprise chevillée au corps, ce n’est pas forcément en Touraine que l’on vient s’épanouir aujourd’hui ! La Touraine n’a pas les gènes du business. Pour réussir ici dans les affaires, il faut prendre des chemins de traverse. Certes, il y a de belles entreprises, mais l’écosytème n’est pas super porteur pour les entreprises qui affichent entre zéro et cinq ans d’antériorité. C’est à elles que je pense, d’abord parce qu’elles sont l’avenir de ce territoire et ne font pas partie du

sérail. Il y a forcément une Licorne parmi elles. La Lettre Valloire : Quels sont les facteurs qui expliquent ces caractéristiques ? Yves Bouget : Nous avons les défauts de nos qualités. Le tempérament tourangeau, porté vers le consensus, devient un obstacle à la décision. Pourtant, il faut parfois un peu d’aspérité pour faire avancer les choses. Les élus et les décideurs ne sont pas très au fait de l’économie du digital et de la démarche entrepreneuriale, à l’exception notable du président de Tours Métropole Val de Loire, chef d’entreprise lui-même. Je me souviens d’un contact avec une ex-parlementaire tourangelle qui ignorait jusqu’à l’existence de notre Laboratoire des Applications Numériques (LAN), qui est juste une référence mondiale dans son domaine. Ce manque de reconnaissance est un problème. La Lettre Valloire : A quoi faitesvous allusion ? Yves Bouget : On a décidé d’investir plusieurs millions d’euros dans une Cité de la création et du numérique qui accueille également dans les anciens locaux de l’imprimerie Mame un incubateur de startups. Très bien, j’applaudis. Ce qui interroge, c’est que les promoteurs de la French Tech Loire Valley n’aient pas songé à associer HF Company et STMicroelectronics, deux entreprises tourangelles qui sont des leaders européens dans leurs segments spécifiques sur les marchés du numérique. Par ailleurs, on a

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préféré confier sa gouvernance à des élus qui ne sont pas forcément des experts en dépit de leur bonne volonté. Pourquoi ne pas avoir constitué un collège de dirigeants qualifiés pour exercer ou assister cette gouvernance ? C’est très bien d’inciter les entreprises à se rendre au Comdex. Pour ma part, j’ y vais depuis 1991. Je n’ai aucun ressentiment sur ce sujet, je trouve simplement contre-productif de ne pas avoir été sollicité sur ces dossiers. La Lettre Valloire : Ces mauvaises habitudes peuvent-elles être dépassées ? Yves Bouget : Dans ce domaine, rien n’est irrémédiable. Prenez St-Etienne, par exemple ! Cette ville, et désormais métropole, a subi un déclin profond avec la disparition de Manufrance. Et elle est en train de se remettre dans le fil de l’histoire. Les élus et les entrepreneurs ont décidé collectivement, en s’appuyant sur leurs atouts, de devenir une cité européenne de référence dans le domaine du design et de reconvertir une partie de l’ancien site de la Manufacture d’armes pour l’y installer. Ils y sont parvenus et ont créé la Biennale du Design, reconnue par tous en Europe. À Tours, il faut une volonté. Il manque plusieurs événements forts dans le domaine de l’économie, du sport et de la culture. De plus, nous connaissons mal nos atouts et ne savons pas communiquer, ce qui compromet le rayonnement d’une Touraine qui mérite bien mieux que la situation actuelle Propos recueillis par JCS



Spécial 30 ans de La Lettre Valloire FRANCK VILIJN, DIRECTEUR DU LABORATOIRE CHIESI DE LA CHAUSSÉE-ST-VICTOR ET PRÉSIDENT DU GREPIC

« Nous sommes confrontés à des difficultés de recrutement » Le directeur de l’usine de La Chaussée-St-Victor (41) du laboratoire pharmaceutique transalpin Chiesi bénéficie du dynamisme de la filière régionale. Il observe avoir beaucoup de mal à attirer de nouveaux talents, quel que soit le type de poste à pourvoir.

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a Lettre Valloire : Quels sont les atouts économiques du territoire régional ? Franck Vilijn : Ils sont réels. D’abord, nous bénéficions pleinement du dynamisme de la filière cosméto-pharma régionale et c’est une réalité forte. On le perçoit à travers l’apport de l’Institut du médicament de Tours (IMT), du BioCube Institute et aussi de l’Insa Centre-Val de Loire, l’école d’ingénieurs de Blois ; nous pouvons aussi compter sur le réseau des CFA. La qualité et la densité de l’appareil local de formation sont des atouts majeurs, mais il ne parvient pas toujours à répondre à nos besoins en matière de recrutement. J’y reviendrai. Nous avons aussi la chance de pouvoir nous appuyer sur un réseau robuste de fournisseurs et de sous-traitants, qui sont d’une grande compétence ; la plupart sont d’ailleurs devenus des partenaires. Enfin, je veux souligner que nos élus et les collectivités locales font preuve à notre égard d’un soutien et d’une disponibilité très appréciés par la famille Chiesi. Si cette der-

nière a des liens historiques avec la France, elle est néanmoins très sensible à ces signes de reconnaissance. La Lettre Valloire : Comment ces soutiens se caractérisent-ils ? Franck Vilijn : Lors des deux extensions capacitaires récentes de notre usine de La Chaussée-St Victor, j’ai noté avec beaucoup de satisfaction que les élus avaient tous répondu présents. La cohésion dans l’action publique est une grande force de ce territoire et elle est très appréciée par les investisseurs étrangers. Par ailleurs, lors de notre second investissement, qui s’élevait à 22,5 M€, nous avons bénéficié de 400 000 € d’aides publiques. Ce n’est pas le montant de cette somme qui a été décisif dans le choix de mes dirigeants, mais ce coup de pouce a été considéré comme un signal d’encouragement et de reconnaissance. Il faut ajouter à cela la délicate attention qui a consisté à donner le nom de deux dirigeants du grou-

pe, Alberto et Paolo Chiesi , à une rue de La Chaussée-St-Victor. La Lettre Valloire: Quels sont les points moins positifs ? Franck Vilijn : Indéniablement les difficultés de recrutement. Nous éprouvons beaucoup de difficultés à faire venir les profils dont nous avons besoin. Bien sûr, il faut balayer devant notre porte : chez Chiesi, les critères de choix de collaborateurs sont assez exigeants et fondés sur le comportemental et le savoir-être, mais franchement, je n’ai pas l’impression que nous cherchions des moutons à cinq pattes. Tous les types de poste sont touchés. Je cherche depuis six mois un technicien de maintenance. Nous avons besoin d’opérateurs et de techniciens de laboratoire. C’est compliqué… La Lettre Valloire : Comment expliquez-vous ces difficultés ? Franck Vilijn : Il y a plusieurs facteurs. L’inadéquation classique entre l’offre et la demande sur le marché du travail, en particulier dans l’industrie, constitue une première explication. Mais nous sommes pénalisés aussi par le déficit d’attractivité du territoire, en particulier pour les jeunes cadres en couple qui craignent de devoir faire face aux problèmes d’employabilité de leurs conjoints. De plus, notre région a une image qui est très polarisée “tourisme” avec ses magnifiques châteaux et ses paysages; cela masque parfois notre dynamisme industriel et en conséquence l’attractivité de ce territoire. Propos recueillis par JCS

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4 MÉTIERS POUR ACCOMPAGNER VOS RESSOURCES HUMAINES

ET VOTRE “STRATÉGIE DE RÉSULTAT”

Développer la performance managériale : Que peut faire l’entreprise ? Bon nombre d’entre nous en convient, être manager aujourd’hui consiste à agir fréquemment en équilibre instable ; certains vont même jusqu’à dire (nous n’en sommes pas), que manager devient un contrat de plus en plus difficile à honorer… Entre une économie largement mondialisée, un contexte concurrentiel très prégnant, une société où « la valeur entreprise » est fréquemment chahutée et où la « culture Y » tend à gagner toutes les tranches d’âges, les zones de turbulences et d’instabilité sont nombreuses quand on est manager. L’exigence de résultats à court terme et l’impérieux besoin de préserver la dimension humaine renforcent cette perception du manager qu’il doit tracer sa route alors qu’il est sans cesse soumis à des vents contraires. Définir ce qu’est la performance managériale dans un tel contexte n’est pas chose aisée ! Pourtant l’exercice pourrait s’avérer utile pour ceux qui, par ambition ou par nécessité, souhaiteraient développer les compétences d’encadrement de leurs équipes de managers. Si la notion d’organigramme hiérarchique fait toujours sens dans les entreprises, chacun fait le constat que la légitimité du manager tient aujourd’hui davantage de ses actes, de ses savoir-faire et comportements, de son réseau relationnel et de ses capacités à agir en transverse, que de son simple statut hiérarchique. De fait et pour répondre à ce besoin croissant d’agilité, entre conduire ses équipes vers les résultats attendus et créer les conditions durables d’un développement des compétences et des potentiels, l’éventail de compétences à acquérir ne cesse de s’élargir, jusqu’à en devenir quelquefois « indigeste » aux yeux des managers. Si la performance managériale de l’entreprise est par nature liée à la performance individuelle de chaque manager, reconnaissons qu’elle est également fortement tributaire de la qualité du modèle managérial prôné par l’entreprise. Par modèle managérial, nous entendons un système général d’organisation de l’encadrement ayant pour objectif de servir la stratégie de résultat de l’entreprise s’appuyant sur des valeurs, des pratiques et des méthodes

formalisées et partagées. S’assurer de l’existence de ce modèle, de sa pertinence et de sa compréhension par chacun des acteurs de la ligne managériale (et donc des équipes) constitue de notre point de vue un point de passage essentiel pour tout dirigeant ou toute équipe de direction souhaitant accroître la performance managériale de son entreprise. En ce sens, disposer d’éléments tels qu’un répertoire des pratiques clés de management, d’une charte, ou bien encore d’un référentiel partagé de valeurs, permet de donner du sens, un cadre et des repères à l’action managériale. Cela contribue également à apporter de la transparence dans la communication (cohérence de langage) et à accroître l’harmonie entre le modèle de management prôné et les actes managériaux quotidiens (cohérence de pratiques). La mise en œuvre de cette organisation managériale (au-delà de l’organigramme), a notamment pour effet de développer l’efficacité collective en renforçant la motivation et l’engagement des collaborateurs. En effet, la structuration des processus managériaux fait que ces derniers, perçoivent mieux leur contribution individuelle au collectif, développent une meilleure vision des objectifs de l’entreprise et se projettent plus facilement dans l’action, comprennent mieux le cadre et les contraintes et s’y conforment positivement. Une enquête réalisée par l’EM LYON BUSINESS SCHOOL en partenariat avec l’APEC (http://presse.em-lyon.com/) mettait en évidence que 2/3 des entreprises de moins de 500 salariés ne disposaient pas d’un référentiel de compétences managériales… Dans ces conditions, comment espérer fédérer et mobiliser durablement autour des priorités de l’entreprise une ligne managériale diverse par les origines, les références, les vécus … et les classes d’âge de ses membres ? La question mérite pour le moins d’être posée car, les managers relèvent quotidiennement de nombreux défis et l’entreprise qui se doit de créer les conditions de leur réussite ainsi que celle de leurs équipes ne peut faire l’économie d’une réflexion en profondeur tant sur le fond que sur la forme de sa politique managériale.

Siège Social Bureaux TOURS Bureaux PARIS 15-17 rue Clisson 75013 Paris 01 49 49 42 95 Bureaux POITIERS Arobase 2 avenue du Futuroscope - 86360 Chasseneuil-du-Poitou 05 49 49 42 95

20 avenue Marcel-Dassault Quartier des 2 Lions 37200 Tours info@actiforces.com 02 47 48 04 00

Bureaux ORLÉANS 3-5 boulevard de Verdun 45000 Orléans 02 38 54 10 52

Bureaux BLOIS 5 rue Copernic 41260 La Chaussée St Victor 02 54 58 95 41

Bureaux BOURGES 3 rue de Séraucourt 18000 Bourges 02 48 21 28 25

Bureaux CHÂTEAUROUX 5bis rue Albert 1er - Etage 1 36000 Châteauroux 02 54 61 23 73

Bureaux CHARTRES 7 allée des Atlantes 28000 Chartres 02 37 35 82 42

Bureaux BORDEAUX 3 rue du Golf - Parc Innolin 33700 Mérignac 05 56 34 74 01

Bureaux NIORT 3 rue Archimède 79000 Niort 05 49 49 42 95


Spécial 30 ans de La Lettre Valloire DAVID SIMONNET, PRÉSIDENT D’AXYNTIS

« La région doit se façonner des spécialisations » Le président de groupe de chimie fine Axyntis estime que dans une région sans grande métropole capable de prendre un leadership, il faut démultiplier les efforts en faveur de l’industrie pour façonner une identité autour de spécialisations, comme d’autres l’ont fait.

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a Lettre Valloire : La région Centre-Val de Loire est-elle business friendly ? David Simonnet : Ce territoire poursuit la construction d’une identité économique autour de l’innovation. Cette identité est nécessaire au renforcement de son attractivité alors qu’elle a le PIB le plus faible de toutes les régions juste devant la Corse. Les métropoles tourangelle et orléanaise ne sont pas en mesure de créer un leadership politique et économique de forte magnitude. Il faut donc démultiplier les efforts produits notamment par la collectivité régionale en faveur de l’industrie, l’action de clusters comme Polepharma ou la Cosmetic Valley dans le domaine 24 La Lettre Valloire - Septembre 2017

de la santé et de la beauté, pour façonner une identité autour de spécialisations comme d’autres régions l’ont fait. L’image du territoire régional est indéniablement en train de se modifier. Il faut pourtant s’assurer de la cohésion de toutes les initiatives et des décideurs publics et privés. Or, ceci fait encore défaut même s’il y a eu des progrès. La Lettre Valloire : Cette évolution est-elle récente ? David Simonnet : J’ai pu observer ces changements depuis dix ans. Lorsqu’après la création d’Axyntis, nous avons repris Orgapharm à Pithiviers, c’est à peine si les élus connaissaient le complexe chimique qui accueillait à l’époque trois sociétés distinctes de chimie fine. Aujourd’hui, cette plateforme est reconnue comme l’un des sites industriels majeurs de la Région. Il y a une bien meilleure reconnaissance des entrepreneurs et des entreprises. La Lettre Valloire : Le combat pour la reconnaissance de l’entreprise est donc gagné ? David Simonnet : Pas autant que je le voudrais ! Tout le monde est d’accord pour reconnaître que l’entrepreneur et l’entreprise sont les facteurs essentiels de la création d’emplois et de richesse. Mais les interventions de l’administration dans la vie de l’entreprise sont toujours marquées du sceau de la défiance. Nous avons vécu cette expérience ; le contrôle de notre crédit d’impôt recherche (CIR) a duré deux ans et demi

et limité pendant cette période nos capacités à financer l’innovation alors que finalement nous avons eu gain de cause... C’est la même chose pour la plupart des contrôles, souvent fondés sur la suspicion. Il est rare qu’ils soient menés dans une logique de recherche commune de solutions durables et soutenables. On peut dire que l’État fait preuve de schizophrénie à propos de l’entreprise : il en fait l’éloge tout en la soupçonnant des pires déviances. Tout repose finalement sur la qualité des interlocuteurs en région. La Lettre Valloire : Le territoire est-il propice à l’instauration de ces relations de proximité ? David Simonnet : Oui, et heureusement car elles conditionnent et garantissent notre développement. Il en est ainsi avec nos banques. Nous ne travaillons plus qu’avec des banques régionales ayant une assise territoriale. C’est un gage de bonne connaissance mutuelle et de compréhension de nos besoins. Pour autant, je voudrais revenir sur ce sujet de la reconnaissance de l’entreprise. Il y a, je crois, une fenêtre qui s’ouvre avec l’élection d’Emmanuel Macron dont j’ai défendu les couleurs dans le Loiret lors des dernières législatives. C’est sans doute un moment historique pour les entrepreneurs et les entreprises qui peuvent relancer la croissance économique, jusqu’alors en berne, et s’emparer de thèmes sociétaux comme l’apprentissage ou l’égalité des territoires… Propos recueillis par JCS


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Spécial 30 ans de La Lettre Valloire

C’est nulle part ailleurs C’est devenu une marque de fabrique. Depuis trente ans, la rédaction de La Lettre Valloire propose à ses lecteurs des informations puisées aux meilleures sources, souvent marquées du sceau de l’exclusivité. Leur publication a parfois irrité les acteurs de la vie locale, dirigeants d’entreprises ou élus, qui en nourrissaient – parfois involontairement – le contenu. Elles ont toujours été portées à l’attention de nos lecteurs dans le but unique de les informer. Voici un florilège des scoops les plus récents publiés dans nos colonnes.

Usine de Synthron à Auzouer-en-Touraine

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e 19 juillet dernier (cf. LV n° 686-687), nos abonnés apprenaient le projet de mise en conformité et d’extension des capacités de l’usine Synthron d’Auzoueren-Touraine (37) ; cette usine de fabrication de produits chimiques, qui a défrayé de nombreuses fois la chronique, va consacrer 1 M€ à la création d’un nouvel atelier de fabrication d’adhésifs dédiés à l’électronique et à la monétique. En avril 2017 (cf. LV n°680), nous avons dévoilé en avant-première l’important projet de développement industriel de 10 M€ initié par Arnaud Henrion, le fondateur et le président de Gamma-Tial, une fonderie de pièces techniques en titane implantée à Richelieu (37). L’industrie a décidément fait de la résistance ces derniers mois puisque le laboratoire pharmaceutique allemand Merck KGaA va investir environ 11 M€ à Semoy (45) dans un pro-

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gramme de remise à niveau d’une usine spécialisée dans les formes sèches et notamment dans les traite-

fournissent de beaux sujets. Surtout lorsque nous parvenons à les identifier dans des phases précoces : c’est ainsi qu’en septembre 2016 (cf. LV n°668), nous avons découvert le transfert imminent d’une partie des activités du groupe LVMH installées à Montbazon sur le site de l’Ecoparc de Chambray-lès-Tours (37), un déménagement qui a concerné une quarantaine de salariés. De même, en février 2017 (cf. LV n°676), La Lettre Valloire a sorti en avant-première l’acquisition par le groupe tourangeau Citya (230 M€ de CA, 2 800 salariés) d’un immeuble tertiaire de 5 000 m2 situé près de la gare de Tours, où le n°3 français de l’administration de biens souhaite

“ L’IMMOBILIER DE BUREAU N’EST PAS LE SEUL POURVOYEUR D’INFORMATIONS. LE SECTEUR DE LOGISTIQUE AUSSI...

ments du diabète ; nous avions eu vent de ce projet décrit par le menu dans nos colonnes en novembre 2016 (cf. LV n°672). Dans l’édition précédente (cf. LV n° 671), nous dévoilions l’identité des deux industriels – le groupe savoyard Elival-Escoffier et le rhodanien DPI International – associés au projet de réindustrialisation de Fenwal à LacsLa Châtre (36), une usine spécialisée dans la production de poches de perfusion. Les projets de transferts ou d’extensions immobilières des entreprises

regrouper une partie de ses fonctions centrales et installer son siège social. L’immobilier de bureau n’est pas le seul pourvoyeur d’informations. Le secteur de logistique figure aussi, pour une bonne part, à notre tableau de chasse. En dépit du caractère fluctuant de cette activité durement éprouvée par la crise de 2008, elle reste une très bonne “cliente”. C’est ainsi que nous avons rendu public en mars 2016 (cf. LV n°655) le programme de Concerto Développement. Ce promoteur immobilier parisien a mis à l’étude la construction d’une pla-


Som ma

ire Kron o à Su france in lly de d -sur-Loir vestit énom e inatio et chang e n so ciale 3

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SEM patrimoInde x nia-les h r d sera orga bellisatio le troisiè ch miqu arge du joint au m déve nisé m n e a . ir e M C e de et ap étrop lo p p en ju la Les re T p fo o e e u o départein 20 m r l s 18. le plus, ce du vra à candid ent écon rs Valle ponsable atu y i n s o faibli ous avon label Fre res n’a p longu ont arrêté de la Fren n s mentales. a r c e plusi la dynam jugé qu’il ch Tech. s ont fi ment pes leur choix h Tech Lo D eurs ire r nalem é le p . Aprè is iq e q u u e à l’ mois des ré our e dre à ent d s avo œu ait d’af.» t l’ En mars s é mati appel à ca cidé de n le contre, ir oblig eaux thém Candida vre depu qu é te n il is e Aprè es » de la didatures pas répo s sieurs les Ligérie atiques au r à ce lab s avo « el n ra n 2017, nous sp résea miss - cu s it ir la sec io lture écialités (s à choisir u , en effet, onde raté au m n Frenc ux thé3 n a .0 n e évolu té, lo o pole ?), et h ou plu g Frenc vague de is de juin Tech. a d étions parmi la h Tec force nt hors d onc écart istique, ag u h, on bellisatio dernier , e ri n senta profi c’est juste champ re r les acteu “NOU l gén it pou Métromen te rs n les premiers u. td ér tuati rtant NOS S N’AVO ons », aliste av e faire v « Notre les RESS NS P e a C c a lo ss ’est d q ir A OUR onc ure Thib uelques a un à évoquer la CES D S SOUH à l’éc a c AITÉ AN héan ult Coulo cenrespo n. ce pr THÉM S UNE CA DISPERS n in sa E N c candidature ATIQ bles d ipale ligéri UE S DIDATUR R e l’ du e ECON E meille n déterm écosystèm DAIR in e du maire LR de E leur urs délais és à se re numériq tour u fa . e m Ils on ir pour sième ois d t pré e dans le se Tours Serge Frenc round de concentr féré pass s candid e juin 20 la 1 e h e à leu Tech, la se labellisati r sur le tr r satio ats à la tro 8 – date à laq n Mé rs oion isièm ule d ue tr o Babary aux re « Nou yeux. e istinc Métropo tion q le te tenus – q p ole Fr e vague de lle les s n’a nos r v ui vail u la n essou ons pas le p naires de e vont se c h Te c h belliso th élections rces sero prép eut p la Lo uhait éma n d de pré araître lo ire Valley. arer les p t office tique sec ans une é disper inta se aron ca C de lo p t de c daire qu ndidatu r de tro aration n in, mais et horizo sénatoriare d e i fait onso n p e s u x ann comp pour re eront s latio ées an n, es un peu é ndre time Les re titive. leur s doute p les (cf. LV Thia cand n d’abo dez-vou idatu s s von r rd, c’e e t se st le 1 n°679), uc c é ité 0 juinnotsre d de que s er. Tou t eron a marque France t inau et e affaire une candidature se tient au Car qui p n, asio occ e &D J onal. À cett et 2017. est la vitrine d rait se décanter en juill bres va pas- et qui qu’il a fini par a labellisé 175 dev n mbre de nos mem rappelle que le pôle . 500 de s ser de 450 à plu officialiser dans les derniers jours Focus du mois d’août. 000 m² de bureaux 5 rt ie qu ac a ty Ci Durant l’été 2016 Tours on et de mise aux (cf. LV n°664), nous près de la gare de tion immobi- vati raient être nd vient de la ges Bria e lipp Phi CA en normes dev de u M€ gea 6 ran (69 e tou imlièr upe avons détaillé les Le gro sition engagés dans cet CA de faire l’acqui bu- 2015). Citya (230 M€ de de e. e ubl meubl me l’im per de rou ), reg riés rait sala projets de Tours et en 2015, 2 800 (plus de Citya dev a possède plusieurs ur reaux Wilson e social et une City Tours, dont des tro isiè me opé rate surfaces son sièg sà d’Orléans dans le is- 5 000 m² de ses fonctions site de tie par Jean-Jaurue 2 français de l’admin 0-1 de bureaux place du situées au 8-1 micentrales sur près tration de biens et domaine des transrès – qui devraient Docteur Herpin, à face du sur é la riét de rop itié cop mo de la l’immeuble syndic de proximité de la gare le solde grer vers ible, Nex et meu cia l'im rles Fon de e Cha ports collectifs. Quelrue derrièr la fon par des Wilson –, a- Tours) auprès de Jacky étant occupé la Sem Gille et boulevard Béty, renforce ses cap à cière Terreïs de ques semaines aupalocataires, dont eur cités immobilières dat fon ger. , ran etti Lorenz D’impornt de Maryse-Bastié. Tours. ravant, au mois d’avril s, et ancien préside ts travaux de rénoSelon nos information leader français tan cia, Fon par e la société présidé (cf. LV n°657), nous ai lle u rs p a l ce de rech ructu erche à ut liser le bâ informions nos leci- renfo timent du rcer l’attr Plat d’Étai n. to ir teurs des projets de la e d a n s ce d om Affaires French Tech Loire 41 • Impo Valley qui voulait – est-ce enrt p rogramm ant 41 • Cauv core d’actualité ? – déposer un e logistiq al à Mer ue d u gouffre au bord sur les mar nouveau dossier de labellisation ques h Le promot justement eur immob Le fa br ic an fabriqu ili en juin 2018. t de m at el er parisien C o n ce rt o (D un as (380 lopi D C 6 av ri

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teforme logistique de 73 300 m2 sur la ZAC des Portes de Chambord à Mer (41). Cette zone accueille déjà de nombreux opérateurs, tels que But, DB Schenker, Deret ou Mondial Relay. Nous avons été aussi les premiers à évoquer la cession par Argan à CBRE Global Investors de la plateforme (22 800 m2) de St-Cyr-en-Val (45) exploitée par le groupe Geodis (cf. LV n° 654). Les rachats, fusions et acquisitions nourrissent aussi très régulièrement nos colonnes. C’est dans l’édition en date du 10 février 2016 (cf. LV n°653) que nous avons souligné la mise en vente du façonnier pharmaceutique Famar, un laboratoire qui exploite neuf sites en Europe, dont deux en région Centre-Val de Loire : Orléans et St-Rémy-sur-Avre (28). On se souviendra également qu’en fin d’année 2016 (cf. LV n°672), La Lettre Valloire a révélé en primeur la reprise du spécialiste des solutions de soudage Schrub, de Ballan-Miré (37), par l’un de ses concurrents, la société Serv. Et en janvier 2016, nous annoncions le projet de rachat de l’entreprise régionale de recyclage et de valorisation de déchets industriels SLG Recycling par le puissant groupe Derichebourg (2,4 Md€ de CA sur l’exercice 2014-2015). La vie des affaires publiques et le microcosme politique régional n’échappent pas à notre curiosité ; c’est ainsi que nous avons annoncé en mai dernier (cf. LV n°682) la prise de participation de la Région au capital de deux

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SUPPLÉMENT AU MAGAZINE DE SEPTEMBRE 2017

Vendôme fait place

à l’innovation Ecofit parie sur la matière grise


Le groupe MINIER parie sur l’innovation Nichée à Naveil, au cœur du Vendômois, l’entreprise familiale Minier joue de façon déterminée la carte de l’innovation. Ce parti pris peut surprendre, compte tenu de l’activité très traditionnelle de ce groupe spécialisé dans l’extraction de granulats, la fabrication et le transport de béton prêt à l’emploi et les travaux publics (environ 27 M€ de CA en 2017 avec 140 collaborateurs). Il répond pourtant à une impérieuse exigence. « Nous sommes positionnés sur des marchés qui sont le théâtre d’une féroce concurrence », expose Francis Minier, le président de l’entreprise éponyme créée par son père, il y a plus de quatre-vingts ans. « Les diversifications très innovantes que nous avons engagées nous permettent de desserrer cette contrainte ».

Le groupe s’est lancé récemment dans la production de granulats à partir de caoutchouc recyclé. Avec l’embauche d’un jeune cadre doté de fortes compétences techniques, la société M2R (Minier Recyclage Régénération) a développé son savoir-faire dans un premier temps sur Houdan, puis sur Dreux où elle vient de faire l’acquisition d’une usine de 7 000 m2. Onze collaborateurs travaillent au recyclage de joints de portière automobile qui, après transformation et traitement suivant un protocole bien spécifique, deviennent des sols amortissants pour les aires de jeux. « Sur le plan du savoir-faire, on rencontre de nombreux points communs avec nos activités d’extraction de granulats. Nous utilisons aussi dans notre activité caoutchouc (5 M€ de CA en 2017) des broyeurs, des trieuses et des convoyeurs ». Cette nouvelle branche du groupe devrait se renforcer puisqu’il est prévu d’élargir l’offre au recyclage de caoutchouc plus naturel à base d’hévéa, ce qui ne manquera pas d’augmenter les tonnages.

Ce sens de l’innovation réside aussi dans la capacité du groupe à fournir des chantiers en installant des centrales à béton mobiles à proximité des milieux urbains à forte circulation. Le béton est ainsi produit sur place, ce qui réduit considérablement les nuisances. « Nous utilisons pour ces chantiers nécessitant la fourniture de 5 000 m3 à 30 000 m3 de béton, des équipements très spécifiques comme des silos étroits et des éléments télescopiques et compacts. Ces outils n’existent pas toujours sur catalogue. Ils sont alors transformés par l’équipe maintenance du groupe Minier pour pouvoir s’intégrer dans de petits espaces tels que des trottoirs, des petites cours, explique Francis Minier. Nous avons démontré notre savoir-faire dans des milieux aussi complexes et peuplés que la région parisienne, notamment dans le quartier Wagram en fin de chantier. »

Enfin, le groupe Minier sait aussi s’éloigner de ses métiers de base, sans pour autant perdre le contact avec ce qui fait sa richesse. La reprise toute récente des activités de restauration de peintures et de fresques murales de la société Moulinier en témoigne. « C’est une entreprise réputée qui emploie des collaborateurs de grande qualité, souligne Francis Minier. Je souhaite qu’elle se développe notamment dans le domaine de la statuaire. Cette activité à forte connotation culturelle et patrimoniale fait contrepoids à tous nos autres savoir-faire, précieux, mais plus classiques ».

GROUPE MINIER Le Moulin de Varennes - 41100 Naveil

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Spécial Territoires vendômois et Innovation

Vendôme, place à l’innovation vec ses 66 communes et ses 55 148 habitants, Territoires vendômois, la plus récente des sept communautés d’agglomération de la région Centre-Val de Loire – Orléans et Tours ont abandonné ce statut pour celui de métropole – fait le pari de l’intelligence collective et des pratiques innovantes. « Nous sommes passés d’une logique de guichet à celle de réseau pour créer activité et valeur », défend son président Pascal Brindeau, qui exerce depuis 2014 les fonctions de maire de Vendôme. C’est avec le soutien de son environnement économique, et notamment du Cercle des entreprises du Vendômois et de sa présidente Magali Marty, que le nouvel EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) s’est lancé dans une stratégie conquérante afin de renforcer son attractivité. Le lan-

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Pascal Brindeau : « On peut être petit mais innovant, réactif et malin » Le maire de Vendôme et président de la communauté d’agglomération Territoires vendômois expose sa stratégie territoriale pour une cohérence de l'action publique : haut niveau d'investissement et dialogue constant avec les partenaires économiques constituent les leviers de son attractivité. Vendôme, elle a tout d’une grande marque La marque « Vendôme, bien plus qu’une place » est aussi bien plus qu’un clin d’œil à l’une des places les plus connues de Paris. Elle est surtout une démarche inédite pour promouvoir les talents, les entrepreneurs et les événements les plus remarquables de Vendôme et de sa région. Des vignerons en ambassade Depuis 2001, l’AOC coteaux-du-vendômois délimite un terroir de 28 communes loir-et-chériennes productrices de vins rouges, blancs et gris. Avec Charles Jumert et Patrice Colin, l’AOC, bientôt AOP, possède deux ambassadeurs de talent. Les artisans déclinent la marque Décliner la marque Vendôme est aussi le travail des artisans du terroir. Chocolatier, vignerons et orfèvres s’y emploient depuis quelques mois. Un rallye pour Vendôme La Ville de Vendôme sera partenaire de l’association Valve qui organise du 11 au 13 mai 2018 le 1er rallye touristique en véhicule d’époque reliant la Place Vendôme à Paris.. AdEchoTech, une première médicale mondiale en Vendômois Pionnière de l’échographie à distance dans le monde, la société vendômoise AdEchoTech est fière d’être

cement de la marque « Vendôme, bien plus qu’une place », clin d’œil astucieux à l’un des plus beaux lieux de la capitale, participe de cette volonté de positionner la sous-préfecture du Loir-et-Cher comme une destination d’exception, en associant sous une même signature le riche patrimoine local et le chic parisien. De la même façon, en accueillant le 5 octobre prochain l’Économie aux Rendez-vous de l’Histoire, Vendôme s’inscrit dans une dynamique novatrice, d’autant que le thème de cette vingtième édition (4-8 octobre à Blois) est tout à fait explicite : « Eurêka ; inventer, découvrir, innover ». C’est bien la preuve qu’à Vendôme, toutes les forces vives ont décidé de faire une grande place à l’innovation !

zon François−Xavier Beu ambassadrice d’un territoire où son fondateur a trouvé les conditions favorables au lancement de son projet mais aussi à son développement. 10

Jean-Baptiste Anginot : « Se battre contre le low cost n’est pas une fatalité » Spécialiste mondialement reconnu de la conception et de la fabrication de ventilateurs et de moteurs électriques à usage industriel, l’entreprise vendômoise Ecofit a une culture presque innée de l’innovation.

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Magali Marty : « Braquer les projecteurs sur le Vendômois » Présidente du Cercle des entreprises du Vendômois depuis quelques mois, Magali Marty veut que l’association, forte de 80 entreprises, apporte sa pierre à l’édifice du développement du territoire.

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Taïssa Tcherneitchouk : « Il faut des liens forts avec les entreprises » La proviseure adjointe du lycée Ampère ne conçoit pas un enseignement déconnecté du monde de l’entreprise. Elle a multiplié les passerelles entre son lycée et les principales institutions professionnelles du Vendômois.

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Michel Godet : « Le leadership politique est un facteur majeur du développement » L’économiste Michel Godet, fin connaisseur du Vendômois, revient sur les atouts d’un territoire qui nourrit de fortes ambitions sur les fronts de l’innovation et du développement économique.

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Ciclic animation affiche ses ambitions Créée à l’initiative de la Région Centre-Val de Loire et de l’État, l'agence régionale du Centre-Val de Loire pour le livre, l'image et la culture numérique a installé sa résidence de cinéma d'animation à Vendôme.

La Lettre Valloire. Ce magazine est un supplément du magazine de septembre 2017 de La Lettre Valloire, bimensuel d’information politique et économique en région Centre. Édité par MCM Presse - SAS au capital de 160 000 €- RCS Tours B 450 613 591. Siège social : 14, boulevard Heurteloup à Tours. Adresse postale : BP 92031 - 37020 Tours Cedex 1 - 02 47 70 60 00 - contact@lettrevalloire.com. Rédaction : François-Xavier Beuzon (rédacteur en chef) - Jean-Christophe Savattier (rédacteur en chef adjoint) - Aurélie Vouteau (édition). A participé à ce numéro : Jean-Luc Vezon. Maquette : Régis Beaune. Publicité : AN Média (Aline Noirot) 07 78 25 26 87, a.noirot@lettrevalloire.com. Diffusion : Nadine Gomès. Crédits photographiques : Jean-Luc Vezon : 4, 8, 9, 10, 11, 12, 14 et DR : 6, 7, 8. Michel Godet : 13. Impression : Imprimerie Vincent, Tours (37). Abonnement annuel 2017 (23 numéros + magazines hors-séries) : 375 €. Abonnement électronique avec édition bihebdomadaire : 475 €. Ce numéro ne peut être vendu séparément. CPPAP : 0121 I 85872 - ISSN : 1246-4333 - Dépôt légal : septembre 2017. Directeur de la publication : François-Xavier Beuzon.

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Spécial Territoires vendômois et Innovation PASCAL BRINDEAU, MAIRE DE VENDÔME ET PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ D'AGGLOMÉRATION TERRITOIRES

«On peut être petit mais in Désormais constitué en communauté d'agglomération de 66 communes, le Vendômois affiche résolument ses ambitions. Stratégie territoriale pour une cohérence de l'action publique, haut niveau d'investissement et dialogue constant avec les partenaires économiques constituent les leviers de son attractivité. Notre volonté est de démontrer qu'une ville moyenne peut exister économiquement au côté des métropoles, qu'elle peut trouver une place dans un environnement de concurrence territoriale grâce aux synergies positives entre tous les acteurs et à un volontarisme matérialisé par un volume d'investissements important. Lorsqu’on est petit, on doit être innovant, réactif et malin.

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a Lettre Valloire : Vous avez affiché le développement économique comme la priorité de votre mandature … Pascal Brindeau : En effet, la feuille de route de mon équipe est d'agir pour renforcer l'attractivité du Vendômois, avec pour objectif la création de 1 000 emplois d'ici à 2019. À mimandat, le solde est déjà de + 600 pour le secteur privé non agricole,

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ce qui illustre le dynamisme de nos entreprises industrielles et de nos services. Ce chiffre se traduit aussi par un taux de chômage de 7,7 %, le plus faible de la région. Le bassin de Vendôme est le plus dynamique de la région Centre-Val de Loire. Pour mémoire, il arrivait seulement au quatrième rang en 2014. Il y a donc une accélération positive et significative.

La Lettre Valloire : Quels sont les axes de votre stratégie ? Pascal Brindeau : Notre action se situe à plusieurs niveaux pour accompagner le développement de nos entreprises ou susciter des créations. Nous souhaitons d'abord structurer de nouvelles filières innovantes. C'est ainsi que nous accompagnons l'émergence de la Silver Économie au travers du soutien à l'association SEVe (Senior Economie en Vendômois) qui fédère un réseau d'acteurs économiques et sociaux dont l'ambition est de créer une offre de produits et de services. A Montoire-sur-le-Loir, par exemple, le lycée Sainte-Cécile forme des seniors à l'utilisation de tablettes numériques pour des usages liés à la santé. Dans le domaine numérique, nous avons créé une pépinière dans des locaux du pôle technologique de la gare TGV. Outremer propose ainsi bureaux et espace de coworking haut débit à des startups. Le démarrage est satisfaisant avec l’installation de quatre entreprises dès les premières semaines d’ouverture. Au rez-dechaussée, nous possédons six autres espaces, dont deux déjà occu-


VENDÔMOIS

novant, réactif et malin » pés qui se sont ouverts à côté du Fablab piloté par Vendôme Atelier Numérique. La Lettre Valloire : En matière de foncier, ça bouge également sur vos zones d'activités ? Pascal Brindeau : C'est le deuxième axe de notre stratégie. Notre ambition est de faciliter le parcours résidentiel des entreprises en accélérant la disponibilité immédiate du foncier et de l'immobilier. Notre offre, d'un coût très accessible, se veut équilibrée sur tout le territoire avec un réseau de zones d'activités complémentaires : la logistique le long de la RN10 à St-AmandLongpré, l'industrie et les services à Montoire ou à Vendôme où existe un tissu dense de PMI. La Lettre Valloire : Que faitesvous pour la ville centre ? Pascal Brindeau : A Vendôme, nous avons reconstruit une offre immobilière avec près de 1,6 M€ investis en 2017. C’est ainsi que trois ateliers artisanaux vont être créés sur la friche des Fermetures métalliques du bâtiment, rue du XXe chasseurs. Au sud, sur la ZAC des Courtis, nous avons viabilisé 8 terrains de 2 000 à 5 000 m² desservis par une nouvelle voirie. Un atelier-relais est aussi envisagé. Au nord, l'aménagement de la ZA de la Vallée Laurent, le long de la RN10, va permettre de proposer 9 ha de foncier qui seront commercialisés par la CCI (6 ha) et notre direction du développement économique (3 ha). A Montoire, nous avons réhabilité 2 000 m² des anciens locaux Materlignes occupés aujourd'hui par Epsys ; une deuxième tranche est en cours d’aménagement. Enfin, le développement endogène n'est pas oublié : sur la zone TGV nous avons accompagné l'extension du centre de relation client d'IPG dont la capacité de production a été multipliée par 2.

La Lettre Valloire : La création d'une communauté d'agglomération de 66 communes en janvier dernier crée-t-elle une nouvelle dynamique ? Pascal Brindeau : Incontestablement. Territoires Vendômois est un levier pour construire un territoire équilibré économiquement à partir de la diversité des communes. Notre ambition est que chacune d'entre elles soit actrice du projet territorial et contribue à la richesse créée. Avec JeanPaul Tapia, vice-président délégué au développement économique, nous portons cette vision stratégique à 360° et elle est partagée avec nos partenaires comme le CEV ou Dev'Up, dont nous sommes membres. Le développement économique n'est pas seulement une question de moyens financiers mais de synergies positives entre acteurs. Arrêtons de fonctionner en silo ! Créons de l'intelligence collective. En Vendômois, nous sommes passés d'une logique de guichet à celle de réseau pour créer activité et valeur. La Lettre Valloire : Quelle est la plus-value de la marque Vendôme, lancée en janvier dernier ? Pascal Brindeau : La marque territoriale a pour objectif d'accroître la notoriété du Vendômois. Sa communication ciblée et offensive permet de structurer un réseau d'acteurs. Des ambassadeurs comme Marie-Amélie Le Fur, triple championne olympique, le comédien Emmanuel de Brantes ou le commissaire-priseur Philippe Rouillac nous assistent pour promouvoir le territoire. Véritables relais d'opinion, ils véhiculent l'excellence et une image positive. Le Vendômois possède des atouts notables : gare TGV qui met la ville à 42 minutes de Paris, dynamisme économique, cadre de vie, richesse historique et architecturale, présence

d'un commerce de proximité avec un taux de vacance faible (6 %), haut niveau de services et d'équipements publics, équipements culturels modernes comme le Minotaure et le Palais des fêtes rénové qui vont nous permettre de développer l'activité congrès. La marque doit casser l'image d'un territoire rural en déclin et d'une ville de province endormie. Elle doit booster notre communication et faire savoir, notamment aux cadres et chefs d'entreprise, que l'agglomération bouge sans complexe, qu'il existe une myriade d'activités, de services et d'emplois accessibles. Notre niveau de services est clairement à la hauteur de celui d'une ville plus importante. Tous les talents peuvent s'y épanouir ! La Lettre Valloire : Pourquoi vouloir faire de l'accueil de manifestations un facteur de développement ? Pascal Brindeau : L'événementiel sert le commerce et donc l'emploi. Tous les projets amenant des clients dans notre centre-ville, nos hôtels-restaurants ou chez nos viticulteurs (…) sont les bienvenus et nous les soutenons. C'est le sens de l'accueil, pour les trois prochaines années, du Rallye Cœur de France, manche du championnat de France, ou de notre projet d’accueil d'une étape du Tour de France. En juin dernier, par exemple, le rassemblement international de Goldwing, qui a réuni plus de 1 000 équipages, a généré d'importantes retombées économiques avec une dépense moyenne de 4 000 € par personne. Toutes ces manifestations sont largement médiatisées et je peux vous dire que grâce à notre sens de l'accueil, on revient en Vendômois ! Propos recueillis par Jean-Luc Vezon

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Spécial Territoires vendômois et Innovation

Vendôme, elle a tout d’une grande marque Lancée officiellement le 25 novembre dernier, la marque « Vendôme, bien plus qu’une place » est aussi bien plus qu’un clin d’œil à l’une des places les plus connues de Paris. Elle est surtout une démarche inédite pour promouvoir les talents, les entrepreneurs et les événements les plus remarquables de Vendôme et de sa région. Portée par 24 ambassadeurs, personnalités de renom de l’économie, du sport ou de la culture, la marque veut être un levier d’attractivité.

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L’athlète Marie-Amélie Le Fur est une ambassadrice du Vendômois.

onçue par l’agence Souple/ Hop !, qui a signé le design de beaucoup de logos de collectivités locales – notamment celui de Chartres Métropole – la nouvelle signature de Vendôme a pour ambition d’associer la ville « à l’une des marques les plus connues dans le monde » et de « se réapproprier progressivement cette marque en conservant le meilleur, les valeurs les plus à même de porter l’image du territoire ». Le résultat ? L’initiale V cerclée de noir, surmontée d’un accent circonflexe, celui du « o » de Vendôme, et une base line tracée d’un lettrage sobre : « Vendôme bien plus qu’une place ». Un tryptique de valeurs haut de gamme (authenticité, élégance, exigence) à l’image de la place Vendôme, qui doit son nom à l’hôtel bâti au XVIIe siècle pour César

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de Bourbon, duc de Vendôme, le fils légitimé du roi Henri IV et de sa favorite Gabrielle d’Estrées. « La démarche de construction de la marque a été participative. Des groupes de travail ont réfléchi à notre identité, au positionnement et aux ci-

tivement à la promotion de la marque. On y trouve des personnalités du monde économique comme les chefs d’entreprise Francis Minier, Pascal Chavigny ou Vincent Petit (Éditions Informatiques Comptables), le pdg de Monceau Assurances Jean-Marc Poisson ou le commissaire-priseur Phi-

“ SE RÉAPPROPRIER PROGRESSIVEMENT LA MARQUE EN CONSERVANT LE MEILLEUR bles. C’est ainsi que nous avons décidé de centrer notre communication sur le web et d’appuyer notre développement sur une politique événementielle dynamique », explique Jean-Paul Tapia, adjoint au maire et vice-président de la communauté d’agglomération en charge du développement économique. Budget de l’opération, 25 000 € par an. Dans le prolongement, un clip a été tourné et déjà visionné plus de 70 000 fois, tandis que le web s’enrichissait de l’indispensable vitrine numérique, le site www.bienplusquuneplace.com. Moderne, attrayant, il décline les atouts d’un territoire riche de ses sites touristiques, de ses acteurs de l’innovation, artisans, artistes de renom, de sa gastronomie ou encore d’un vignoble réputé pour la qualité de ses vins gris. Une vingtaine d’ambassadeurs, tous leaders d’opinion, vecteurs d’excellence et de notoriété, participent ac-

lippe Rouillac, mais aussi des sportifs comme Marie-Amélie Le Fur (médaillée d’or aux Jeux paralympiques) ou Ludovic Chorgnon, le triathlète qui a aligné 41 ironman en 41 jours – en hommage au département où il réside – , ce qui lui a valu d’être inscrit dans le Guiness des records. Des figures de la vie culturelle et médiatique comme Odile Andrieu (Promenades photographiques), le chef d’orchestre Amaury du Closel ou Alain Duverne, le créateur des marionnettes des Guignols de l’info, complètent un réseau qui a vocation à s’élargir. « La marque a déjà pris. Il y a une appropriation par les acteurs du territoire qui veulent saisir la dynamique », se félicite Simon Gaury, chargé de mission de la marque Vendôme, bien conscient cependant que « c’est un travail sur le moyen terme », comme le reconnaissait lors du lancement le maire Pascal Brindeau. Jean-Luc Vezon


Des vignerons en ambassade La vigne se déploie aussi sur les coteaux du Loir. Depuis 2001, l’AOC coteaux-du-vendômois délimite un terroir de 28 communes loir-et-chériennes productrices de vins rouges, blancs et gris. Avec Charles Jumert et Patrice Colin, l’AOC, bientôt AOP, possède deux ambassadeurs de talent.

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harles Jumert, ambassadeur de la marque Vendôme, est issu d’une lignée de vignerons remontant à sept générations. Il a repris avec son épouse Françoise le flambeau du domaine viticole de La Berthelotière, à Villiers-sur-Loir, en 1984. Et la huitième génération est prête pour assurer la relève ; le fils Florent va perpétuer la tradition de ce domaine familial qui élève ses vins dans des caves troglodytiques. L’exploitation couvre 13 ha de vignes dont certaines sont plus que centenaires. Patrice Colin est lui aussi un enfant de la vigne. Converti à l’agriculture biologique depuis une dizaine d’années, il met en œuvre des techniques agri-

coles et de vinification qui veulent respecter au maximum le potentiel des raisins cueillis à maturité. Intarissable sur le pineau d’Aunis, il est l’un des premiers à avoir senti le potentiel de ce cépage fleuron du Vendômois. « Le Vendômois possède la plus grande surface plantée en pineau d’Aunis de France. Ce cépage possède une extraordinaire palette de couleurs qui va du gris, notre rosé local, d’une grande finesse et d’une belle minéralité, à des rouges profonds. Cet éventail permet de le déguster aussi bien en apéritif que sur des poissons, des viandes ou en accompagnement de desserts », commente le viticulteur de Thoré-la-Rochette dont le do-

maine remonte à... 1735. Une démarche a été engagée par les vignerons du cru pour obtenir une appellation d’origine protégée (AOP) Vendôme. Ce label européen désigne un produit qui résulte d’un savoir-faire reconnu dans une aire géographique délimitée ; par rapport à l’AOC, qui est strictement nationale, l’AOP est protectrice dans toute JLV l’Union européenne.

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Spécial Territoires vendômois et Innovation

Les artisans déclinent la marque Décliner la marque Vendôme est aussi le travail des artisans du terroir. Chocolatier, vignerons et orfèvres s’y emploient depuis quelques mois.

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Rodolphe Auffret a crée des chocolats à marque Vendôme.

fin que chacun identifie la marque et son logo, les artisans vendômois se sont lancés dans la création de produits siglés Vendôme. Le maître-artisan chocolatier Rodolphe Auffret propose ainsi depuis l’hiver dernier des chocolats arborant le logo en V. Ces petits carrés de 4 par 4 se composent de pâte d’amande, gianduja et praliné.

Une recette gagnante puisque les gourmandises ont d’emblée connu le succès. Il faut dire que Rodolphe, dont la magnifique devanture trône depuis douze ans place Saint-Martin, au cœur de la ville, est un créateur réputé de délices comme les Carrés Ronsard (avec de la nougatine), la Malice du Loup ou le Bâton du Maréchal. « Nos chocolats Vendôme plaisent beaucoup à la clientèle ; c’est un cadeau idéal qui symbolise l’art de vivre en Vendômois », se réjouit l’artisan. L’orfèvre Claude Bordet, qui a œuvré pour certaines des plus grandes maisons de la place Vendôme (Boucheron, Hermès, coutellerie Peter) a imaginé des objets d’art de la table et de bureau. De son atelier baptisé Coltel (un mot de l’ancien français qui dérive du latin cultellus, comme notre couteau moderne) sortiront ainsi des tire-bouchons, services à découper et autres ouvre-lettres, témoins du talent de l’ar-

tiste en matière de coutellerie d’art. La sellerie percheronne, établie à StAgil, va décliner la marque sur de nombreux objets de maroquinerie (porte-documents, sacs à main, ceintures, étuis). Reconnu pour l’excellence de son savoir-faire et la qualité de ses cuirs, l’atelier de Sylvie Buschhoff illustre ainsi la créativité d’artisans locaux ancrés dans les traditions du terroir. La gastronomie n’est pas en reste avec la mise en vente de bouteilles de vin issues des vignobles du Vendômois. Marquées d’un médaillon « Vendôme», les bouteilles proposeront un jus issu du rare cépage pineau d’Aunis (aussi appelé chenin noir). Ces différents objets seront présentés sur le site de la marque, bienplus quuneplace.com, vendus chez les commerçants, artisans, vignerons et à l’office de tourisme. La plupart des produits et des objets devraient être disJLV ponibles en fin d’année.

Un rallye pour Vendôme La Ville de Vendôme sera partenaire de l’association Valve qui organise du 11 au 13 mai 2018 le 1er rallye touristique en véhicule d’époque reliant la Place Vendôme à Paris.

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uoi de mieux qu’un rallye pour médiatiser la marque Vendôme ? C’est la bonne idée proposée par le tapissier décorateur Olivier Simonin, l’un de ses ambassadeurs mais aussi vice-président de la jeune association Valve, un acronyme qui signifie « Villes d’accueil en liberté des véhicules d’époque ». « Cet événement bisannuel va s'appuyer sur la nouvelle marque Vendôme et tous les acteurs qui la font vivre. L'idée est de rassembler une centaine de voitures de collection venant de France et d'Europe et de leur faire

8 Supplément à La Lettre Valloire - Septembre 2017

découvrir les richesses du Vendômois», explique ce passionné. Concrètement, 100 véhicules de collection, tous fabriqués avant 1975, prendront le départ sur la place parisienne pour rejoindre la cité de Ronsard. Après des pauses au château de Versailles ou à la commanderie templière d’Arville, ces joyaux du patrimoine automobile sont attendus au château de Vendôme le 11 mai au soir. Le lendemain, les voitures partiront à la découverte du Vendômois, de ses sites insolites mais aussi des entreprises emblématiques de la marque avant de se lais-

ser admirer lors d’un concours d’élégance nocturne au château. Le dimanche, outre une vente aux enchères, un grand rassemblement populaire est prévu au plan d’eau de Villiers avec notamment un marché du terroir, des animations variées (course de caisses à savon … ) ou des baptêmes en voiture d’époque.


AdEchoTech, une première médicale mondiale en Vendômois Pionnière de l’échographie à distance dans le monde, la société vendômoise AdEchoTech est fière d’être ambassadrice d’un territoire où son fondateur, le Docteur Éric Lefebvre, a trouvé les conditions favorables au lancement de son projet mais aussi à son développement.

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es métropoles n’ont pas le monopole des success stories. Pour preuve, la belle histoire d’AdEchoTech. Médecin échographiste installé à Vendôme depuis 1988, Éric Lefebvre, Tourangeau de naissance, n’a pas hésité bien longtemps avant de choisir sa ville d’adoption pour lancer son entreprise. Sitôt portée sur les fonts baptismaux – en 2008 – AdEchoTech s’est attachée à achever la mise au point de son innovation : la première solution de télé-échographie robotisée intégrant des technologies utilisées dans l’espace. Partenaire de départ, le Cnes (Centre national d’études spatiales) est toujours actionnaire de la société. « Je suis persuadé que cela aurait été plus compliqué pour nous dans cette phase cruciale de R&D si nous avions choisi la région parisienne. Ici, tout le monde nous a soutenus », explique le Dr Lefebvre. En juin 2012, son fils Nicolas, ingénieur de formation, rejoint la société pour mettre au point et sur le marché la solution de télémédecine robotisée Melody. Développée avec l’appui de l’université d’Orléans et de l’agence régionale de santé, le dispositif équipe désormais plus de 25 centres hospitaliers et établissements de santé dans le monde. Le gain est à la fois économique et sanitaire puisque Melody permet d’éviter le transport des patients et facilite l’accès aux soins des populations isolées. « Nous n’avons pas de concurrent sur le marché. Mais il nous faut avoir toujours un coup d’avance », analyse le fondateur d’AdEchoTech, qui travaille déjà sur la troisième génération de Melody. Éric Lefebvre ne voit que des avantages

à son installation sur la ZI de Naveil, à proximité de Vendôme. « Nous sommes à 5 minutes de la gare TGV; nos clients chinois, saoudiens ou américains n’ont pas d’objection particulière à se déplacer dans une ville à

and Drug Administration (FDA) pour exporter Melody sur le sol américain. « C’est une reconnaissance importante de la qualité de nos produits. Nous allons désormais rechercher un partenariat local pour les vendre », ajoute l’inven-

“ JE SUIS PERSUADÉ QUE CELA AURAIT ÉTÉ PLUS COMPLIQUÉ SI NOUS AVIONS CHOISI LA RÉGION PARISIENNE taille humaine que nous prenons d’ailleurs plaisir à leur faire visiter », souligne le chercheur qui a accepté sans rechigner de devenir ambassadeur de la marque Vendôme. « C’est un honneur et une fierté », insiste-t-il. À ses

teur. Une prochaine augmentation de capital, de quelque 2 M€, permettra de financer l’ouverture des nouveaux marchés. Sur le même continent nordaméricain, la province canadienne du Saskatchewan a acquis Melody, solution

Nicolas Lefebvre et son père Éric, fondateur de la société, tiennent ensemble la barre d’AdEchoTech.

yeux, la forte visibilité de la marque est aussi un avantage pour attirer des cadres aussi loin d’une métropole. Cet ancrage territorial se retrouve également dans le choix de ses partenaires industriels. AdEchoTech fait fabriquer les composants de ses robots chez Axe Systems et ses cartes électroniques chez Emka, deux entreprises romorantinaises. L’air de Vendôme a du bon pour la PME qui compte désormais 8 salariés. Elle vient d’obtenir l’autorisation de la Food

idéale pour l’accès au soin dans cette zone reculée qui ne compte qu’à peine plus d’un million d’habitants pour un territoire plus grand que la France. Mais on est aussi parfois prophète en son pays. La preuve, le CHRU de Tours vient d’acquérir quatre solutions de télé-échographie Melody ; elles seront opérationnelles dès la rentrée. Et un pipe d’une centaine de projets finit d’éclaircir l’horizon d’AdEchoTech, ambassadrice high-tech d’une Jean-Luc Vezon marque d’avenir. Supplément à La Lettre Valloire - Septembre 2017 9


Spécial Territoires vendômois et Innovation JEAN-BAPTISTE ANGINOT, DIRECTEUR GÉNÉRAL D’ECOFIT ET VICE-PRÉSIDENT DE LA CCI 41

« Se battre contre le low cost n’est pas une fatalité ! » Spécialiste mondialement reconnu de la conception et de la fabrication de ventilateurs et de moteurs électriques à usage industriel, l’entreprise vendômoise Ecofit a une culture presque innée de l’innovation. Son directeur général Jean-Baptiste Anginot considère que tous les acteurs du territoire doivent s’inspirer de cette ADN.

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Ecofit consacre entre 6 et 8 % du CA de l’entreprise à l’innovation

a Lettre Valloire : L’innovation fait partie de l'ADN de votre entreprise depuis 40 ans... Jean-Baptiste Anginot : En effet, la part de notre chiffre d’affaires consacré à l’innovation, sous tous ses aspects (R&D, machines, outillage), représente entre 6,5 % et 8 % selon les années. Ecofit possède un bureau d'étude et un laboratoire de test de haut niveau à l'image de notre chambre de mesure de bruit anéchoïque. Vingt personnes, dont cinq ingénieurs, y développent des procédés pour amé-

liorer notre gamme de moteurs électriques et de systèmes de ventilation. C'est le cas par exemple de la turbine à réaction mise au point avec le laboratoire de mécanique des fluides de l'École Centrale de Lyon brevetée en 2015.

cle des entreprises du Vendômois ou de Food Val de Loire à Contres. Je suis persuadé qu’il faut avancer tous ensemble pour booster le développement économique : État, Territoires Vendômois, CCI, acteurs de l’emploi et entreprises.

La Lettre Valloire : Comment diffuser la culture de l’innovation au sein des entreprises ? Jean-Baptiste Anginot : De plusieurs façons. Il faut d’abord connaître son marché en faisant du benchmarking. Cela passe par une présence sur les salons spécialisés. On ne peut prétendre être le meilleur sans cette confrontation avec la concurrence. L’accueil d’étudiants-chercheurs ou les liens avec les écoles sont une autre source d’ouverture. Et il ne faut pas hésiter à se faire accompagner par des structures d’aide à l’innovation ou la CCI pour construire des projets. Tout comme l’appartenance à un réseau ou cluster, comme S2E2, est une façon de rester en veille technique.

La Lettre Valloire : Pourquoi accueillir l’Économie aux RDV de l’Histoire à Vendôme ? Jean-Baptiste Anginot : Nous sommes partis du constat que la population méconnaissait l’économie. Les RDV de l’Histoire et, depuis trois ans, l’Économie aux RDV de l’Histoire sont devenus des tribunes de poids. La CCI, partenaire du festival à hauteur de 50 000 €, a souhaité délocaliser plusieurs conférences pour donner encore plus de relief à ce que certains qualifient de « Davos à la française ». Romorantin proposera une rencontre sur le thème de l’usine du futur, Contres sur l’innovation dans l’agroalimentaire, tandis que Michel Godet nous parlera d’histoire et innovation le 5 octobre au Minotaure. Résilient sur le plan industriel avec un taux de chômage bas, le Vendômois doit faire progresser le niveau de qualification de sa main d’œuvre. C’est le challenge du CEV et des acteurs locaux. Se battre contre les pays qui fabriquent des produits low cost n’est pas une fatalité ! Les bassins où le taux de robotisation est le plus élevé sont ceux où l’emploi se porte le mieux.

La Lettre Valloire : Que pensezvous de l’innovation territoriale ? Jean-Baptiste Anginot : Les collectivités se doivent de créer un environnement propice à la création de réseaux et à l’innovation. Et prendre exemple sur Trempolinno, un programme de soutien à l’innovation impulsé par la CCI 41 et animé avec le Département, dont sont nés de nombreux projets. Avec la régionalisation, nos territoires ont besoin de réseaux d’acteurs à l’image du Cer10 Supplément à La Lettre Valloire - Septembre 2017

Propos recueillis par Jean-Luc Vezon


MAGALI MARTY, PRÉSIDENTE DU CERCLE DES ENTREPRISES DU VENDÔMOIS

« Braquer les projecteurs sur le Vendômois » Présidente du Cercle des entreprises du Vendômois depuis quelques mois, Magali Marty veut que l’association, forte de 80 entreprises, apporte sa pierre à l’édifice du développement territorial.

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a Lettre Valloire : Quels sont les objectifs du Cercle des entreprises du Vendômois ? Magali Marty : Le Cercle des entreprises du Vendômois (CEV) a été créé en 2014 sous l’impulsion du préfet Lagarde, de Francis Minier et d’un groupe d’entrepreneurs. Le projet se résume à une ambition : faire de notre territoire un pôle d’attractivité reconnu pour son dynamisme et sa qualité de vie. Pour réaliser cette ambition, nos commissions mettent en place des projets partagés sur des thématiques variées : emploi, achats, école-entreprise, identification des ambassadeurs du territoire. Le CEV, qui compte 80 entreprises de tous secteurs et localisées sur tout l’arrondissement, veut apporter sa pierre à l’édifice du développement de notre territoire.

La Lettre Valloire : Quelles sont vos actions les plus significatives ? Magali Marty : Le Vendômois est un bassin industriel essentiellement métallurgique. Devant le désintérêt pour ce secteur, nous avons édité un DVD (« mon avenir en Vendômois ») dans le but de montrer la diversité des emplois, mais aussi nos fleurons. Nos membres ont pris leur bâton de pèlerin pour faire passer le message dans les collèges et lycées. Si, au départ, l’accueil a été un peu frileux, il existe aujourd’hui un vrai partenariat avec les établissements scolaires. Et des retombées concrètes pour nos entreprises puisque les plus engagées reçoivent davantage de candidatures d’apprentis.

La Lettre Valloire : Sur le plan institutionnel, le CEV a conquis une réelle légitimité… Magali Marty : C’est exact. Nous sommes membres du réseau territorial de développement de l’emploi (RTDE) qui réunit autour du sous-préfet les membres du service public de l’emploi. RTDE organise la semaine de l’industrie qui a connu cette année un nouveau succès. Je suis très heureuse que le CEV soit au cœur de cette dynamique. Nous allons également intégrer le conseil de développement économique de la nouvelle communauté d’agglomération Territoires Vendômois. Nous y serons force de propositions. J’ajoute que nous allons accueillir la 1ère rencontre des clubs d’entreprises du Loir-et-Cher. La Lettre Valloire : Comment améliorer l’attractivité du territoire ? Magali Marty : Le Vendômois possède de nombreux atouts que met en valeur la communauté d’agglomération avec, par exemple, sa campagne de communication sur la marque Vendôme. Nous avons ainsi un taux de chômage faible, le plus bas de la région. Mais des progrès peuvent être réalisés. Une formation de tourneurs-fraiseurs serait très utile à nos industries qui en manquent cruellement. De même, une deuxième sortie d’autoroute à Blois constituerait une opportunité. Notre association entend donc promouvoir ces projets en s’impliquant dans les réseaux de décideurs.

La Lettre Valloire : On sait que les manifestations sont aussi de bons ambassadeurs… Magali Marty : Les différents événements sont essentiels pour braquer les projecteurs sur le Vendômois, à l’image de l’Économie aux Rendez-vous de l’histoire que Vendôme accueillera le 5 octobre prochain. En partenariat avec la CCI, le Cercle des entreprises du Vendômois va organiser cette manifestation. Les classes de 3e y seront conviées avec une conférence sur la révolution industrielle et l’innovation. Elle lancera notre troisième campagne de découverte professionnelle. En soirée, Michel Godet nous éclairera sur l’histoire et l’innovation. Je ne doute pas des retombées positives pour l’économie locale. Propos recueillis par JLV www.cercle-entreprises-vendomois.fr

Supplément à La Lettre Valloire - Septembre 2017 11


Spécial Territoires vendômois et Innovation TAÏSSA TCHERNEITCHOUK, PROVISEURE ADJOINTE DU LYCÉE AMPÈRE, DE VENDÔME

« Il faut des liens forts avec les entreprises » La proviseure adjointe du lycée Ampère ne conçoit pas un enseignement déconnecté du monde de l’entreprise. Elle a multiplié les passerelles entre son lycée et les principales institutions professionnelles du Vendômois. l’Industrie organisée par le CEV et à des manifestations comme l’Économie aux RDV de l’Histoire où des étudiants de la filière des métiers de la sécurité seront présents. La Lettre Valloire : Comment voyez-vous l’avenir ? Taïssa Tcherneitchouk : Positivement. Nous devons continuer sur cette voie et poursuivre l’ouverture de formations industrielles pour mieux répondre aux entreprises du Vendô-

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a Lettre Valloire : Comment envisagez-vous votre mission de formation ? Taïssa Tcherneitchouk : Notre lycée professionnel compte 600 élèves pour lesquels l’insertion est essentielle. Pour cela, je crois à la nécessité de liens forts avec les entreprises. L’école ne peut fonctionner qu’en étant ouverte sur le monde. C’est l’ambition du comité local école-entreprise (CLEE) que je coanime. A Vendôme, les liens sont durables et anciens avec le Cercle des entreprises du Vendômois, le Medef, la mairie ou le Réseau territorial de développement de l’emploi.

La Lettre Valloire : Quelles formes prend le partenariat avec les entreprises ? Taïssa Tcherneitchouk : Je citerai la participation des chefs d’entreprise aux réunions parents-professeurs ou à la Journée de l’entreprise, l’accueil de nos élèves durant leur période de formation en milieu professionnel (PFMP) ou encore le soutien à nos projets, comme l’Espace Zen. Le lycée participe également à la Semaine de 12 Supplément à La Lettre Valloire - Septembre 2017

mois. L’alternance est également un sujet. La mission du lycée professionnel est de bâtir un cadre favorable aux apprentissages techniques et aux savoirêtre indispensables aux jeunes pour accéder à l’emploi. On dit en Afrique que « pour aider un enfant, il faut tout un village ». En matière éducative, c’est la même chose. Enseignants, famille, associations, collectivités, entreprises doivent unir leurs efforts. Je crois qu’à Vendôme cette volonté existe. Propos recueillis par Jean-Luc Vezon

Les collégiens vendômois associés aux RDV de l’Histoire

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n étroite collaboration avec le Cercle des entreprises du Vendômois, Frédéric Leschniewski, principal du collège Robert Lasneau, et les professeurs d’histoire des collèges Jean Emond et Robert Lasneau de Vendôme et Alphonse Karr de Mondoubleau ont associé leurs élèves à l’Économie aux Rendez-Vous de l’Histoire. « La 3e est un moment crucial dans l’orientation scolaire. Notre rôle est de présenter aux élèves le panel des métiers de l’industrie pour leur donner envie de se former en cassant les stéréotypes négatifs. L’Économie aux RDV de l’Histoire est un point idéal d’accroche», expliquent en chœur les enseignants qui entourent ci-dessous Frédéric Leschniewski (de gauche à droite, Fabrice Leroux, Sandrine BertrandSapin, Sylvain Rivière et Véronique Bouland). Dès la rentrée, les collégiens bâtiront un questionnaire pour appréhender l’in-

dustrie du passé, connaître les entreprises du bassin et imaginer l’économie du futur. Le questionnaire sera présenté le 5 octobre au Minotaure, avant l’intervention de Michel Godet. Il est aussi prévu un temps d’échanges entre élèves et entreprises partenaires. « Notre ambition est de valoriser les métiers de l’industrie, via un projet pédagogique dont les élèves seront acteurs », justifie Frédéric Leschniewski.


MICHEL GODET, ÉCONOMISTE ET VICE-PRÉSIDENT DE LA FONDATION MMA DES ENTREPRENEURS DU FUTUR

« Pas de territoire fort sans leadership politique » L’économiste Michel Godet, fin connaisseur du Vendômois, revient sur les atouts d’un territoire qui nourrit de fortes ambitions sur les fronts de l’innovation et du développement économique.

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a Lettre Valloire : Le Vendômois a-t-il la taille nécessaire pour produire de l’innovation ? Michel Godet : La taille n’est pas le facteur principal pour produire de l’innovation, et, partant, pour être performant sur le plan économique. Tout est une question d’hommes et de compétences. Dans le Pays de Vitré, en Bretagne, un territoire de 60 000 habitants, le taux de chômage est de 5 % et l’emploi industriel est de 42 %. Comment cette collectivité a-t-elle réussi ce tour de force ? C’est très simple : la pression fiscale sur les entreprises est de 25 à 30 % moins élevée qu’ailleurs, et on observe une très grande continuité dans les politiques publiques qui sont menées. Ceci tient à l’influence et à l’action menée par Pierre Méhaignerie, maire de Vitré depuis une trentaine d’années. La qualité d’un leadership politique est un facteur clef de réussite. Il faut que la volonté s’incarne dans une personnalité politique.

La Lettre Valloire : Le Vendômois a-t-il, de votre point de vue, les atouts requis ? Michel Godet : Il y a des choses positives, d’autres qui s’améliorent ! Il y a quelques années, l’ambition politique du Vendômois, c’était d’être bien placé au classement des villages fleuris ! Aujourd’hui, des personnalités politiques comme Maurice Leroy et Pascal Brindeau ont engagé des politiques de développement s’inscrivant dans le long terme. Il y une vision, notamment définie par le livre blanc Loir-et-Cher 2020. Les chefs d’entreprise que j’ai rencontrés s’es-

timent désormais écoutés, reconnus. C’est très important. Par ailleurs, ce territoire peut s’appuyer sur une base industrielle robuste et diversifiée. Les entrepreneurs et les industriels qui sont installés dans le Vendômois souhaitent participer à son épanouissement. Je pense, par exemple, au patron du groupe Bel. Bien sûr, il y a eu des occasions ratées… La Lettre Valloire : À quoi faites vous allusion ? Michel Godet : Vendôme a manqué l’opportunité historique du TGV en n’exploitant pas assez cet atout auprès des chefs d’entreprise. Les zones d’activités adjacentes à la gare TGV n’ont pas été suffisamment valorisées. Les problèmes liés à des occupations intempestives de gens du voyage n’ont pas donné une très bonne réputation à ces sites d’accueil. C’est tout le sujet de la domination des minorités actives qui ne peut être contrée que par l’autorité publique. Il faut bien comprendre que la force d’un territoire dépend de sa qualité de vie et du dy-

namisme des relations sociales. C’est une atmosphère où la confiance, la sécurité des biens et des personnes, la richesse de la vie sociale, la qualité des services publics et aussi l’absence d’inégalités trop visibles ont qu’il y fait bon vivre et mener des projets. Il y a aussi le sujet de l’identité et de l’héritage socio-historique. On constate que les habitants des territoires à forte identité ont un esprit d’entreprendre plus marqué que les autres, l’exemple le plus frappant étant bien sûr celui de la Vendée. Parfois le poids de l’histoire exerce au contraire une influence plutôt négative. Le bon roi Henri IV fit passer en 1589 la majorité de la population de Vendôme au fil de l’épée parce que les habitants refusaient d’abjurer leur foi. Il se dit que c’est depuis cette époque que sévirait la “vendômite”, une forme d’incapacité à s’unir autour de projets collectifs… C’était le cas au moment de l’arrivée du TGV, il semble que les choses se soient améliorées depuis ! Propos recueillis par JCS

Supplément à La Lettre Valloire - Septembre 2017 13


Spécial Territoires vendômois et Innovation

Ciclic animation

affiche ses ambitions

Établissement public de coopération culturelle, créé à l’initiative de la Région Centre-Val de Loire et de l’État, l'agence régionale du Centre-Val de Loire pour le livre, l'image et la culture numérique a installé sa résidence de cinéma d'animation à Vendôme en juillet 2015.

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Philippe Brindeau a accueilli Ciclic dans son nouveau bâtiment du quartier Rochambeau en septembre 2015

nique en France, Ciclic animation est un équipement culturel dédié au cinéma d'animation qui combine l'accueil en résidence de professionnels du cinéma d'animation et une programmation organisée en saison culturelle pour le public. Notre action contribue à renforcer l’attractivité culturelle de notre région », s’enorgueillit son directeur Philippe Germain. Au cœur du quartier Rochambeau, Ciclic dispose de 1 080 m² dédiés à la création et d’une salle de projection de 49 places située dans un bâtiment flambant neuf. Quelque 3 000 personnes ont déjà découvert le lieu en 2016 et bénéficié de son action en faveur de « l’éducation des regards ». Côté auteurs, une vingtaine d’équipes de créateurs ont élu domicile dans les espaces de travail, à l’image de la réalisatrice Justine Vuylsteker qui prépare « Étreintes », un court métrage réalisé avec une technologie de l’écran d'épingles.

14 Supplément à La Lettre Valloire - Septembre 2017

En matière de production, Ciclic Animation n’a pas tardé à obtenir la reconnaissance de la profession avec « Negative Space » de Ru Kuwahata et Max Porter, produit par Ikki Film, une petite société qui a quitté la région parisienne pour se mettre au vert dans

la création d’un bureau d’accompagnement des projets. En mars prochain, ce sera la présentation de l’étude de préfiguration d’un cluster d’entreprises dédié au cinéma d’animation en Vendômois. D’un coût de 70 000 €, financée par le contrat de

“ CICLIC CONDUIT UNE POLITIQUE D’AIDE POUR FAIRE ÉMERGER DE NOUVEAUX TALENTS

un hameau situé à quelques kilomètres du ZooParc de Beauval, et « Pépé le Morse », de Lucrèce Andreae (Caïmans Productions), tous deux primés au récent Festival international du Film d’animation d’Annecy. Au plus près des besoins des créateurs, Ciclic conduit une politique d’aide pour faire émerger de nouveaux talents. Dans sa boîte à outils, le soutien à l’écriture et au développement des longs métrages, documentaires ou séries, les aides à la production documentaire et de courts métrages d'animation. L’agence veut aussi favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de créateurs grâce à une résidence d’écriture et des bourses post-études. Enfin, un contrat d’objectifs et de moyens a été signé avec les télévisions locales. En matière de programmes d’entreprise, ce sont 13 structures qui ont été aidées comme le studio Special Touch, récemment installé à Vendôme. L’année 2018 s’annonce riche pour les 4 salariés présents sur le site avec notamment un appel à projets de courts métrages, une aide à la production et

plan Etat-Région et le programme européen Leader, son objectif est de structurer une filière régionale pour soutenir les acteurs économiques privés. « Nous souhaitons vérifier s’il est envisageable de créer un écosystème favorable au développement d’une filière de l’image. L’industrie du cinéma est un secteur économique majeur et Vendôme a tous les atouts pour capter de nouvelles structures de production, postproduction ou web design et être au centre de cette communauté », développe Philippe Germain. En véritable ambassadeur du Territoire Vendômois, ce dernier avance plusieurs arguments en faveur de ce cluster : proximité de l’Île-de-France, loyers attractifs, cadre de vie, écoute et accompagnement des partenaires publics. « La logique de subvention est dépassée. Je suis convaincu que les crédits culturels publics peuvent être des leviers de développement économique et de création d’emplois en Vendômois », conclut Philippe GerJLV main.


LA VIE DES AFFAIRES

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Éviter la sortie de piste L’économie régionale a un besoin vital de ses aéroports. Tours pour les vols commerciaux et Châteauroux pour le fret et la filière aéro-industrielle devront impérativement réussir le pari de la croissance.

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n territoire peut-il être compétitif sans un, ou plusieurs, équipements aéroportuaires ? La réponse est bien évidemment négative et la région Centre-Val de Loire ne peut se reposer uniquement sur l’Île-de-France et la proximité de la plateforme d’Orly. Il est donc essentiel que Tours-St-Symphorien, pour le trafic passager, et Châteauroux-Déols, pour le fret, puissent se développer et rejoindre le peloton, chacun dans sa spécialité, des principaux aéroports français. Bien évidemment, des pistes doivent aussi être maintenues à Bourges, Châteaudun et St-Denis-de-l’Hôtel pour conserver à leurs départements respectifs une activité de vol d’affaires. Dans les pages qui suivent, La Lettre Valloire s’interroge sur les perspectives

des deux principaux équipements régionaux, tous deux confrontés à des changements majeurs dans les années qui viennent. L’aéroport de Tours Val de Loire va perdre sa base aérienne au plus tard en 2021... et aussi 2 M€ de prestations assurées par l’armée. Le 46e aéroport français doit donc impérativement accroître le nombre de ses vols commerciaux ; l’entrée dans le Top 30 national, au niveau de Clermont-Ferrand ou de Tarbes-Lourdes, implique de doubler le nombre de passages annuels (198 897 en 2016). Cela n’est pas un pari impossible mais il faudra élargir l’offre de destinations au-delà de celle de Ryanair (Londres, Marseille, Porto, Marrakech et Dublin) et des deux vols hebdomadaires estivaux vers la Corse. Dans ce cadre, la prolongation de la

ligne du tramway vers l’aérogare (environ 700 mètres depuis le terminus actuel du lycée Vaucanson) semble indispensable. Il faudra aussi s’inspirer de l’exemple de Dijon, que nous détaillons à la page 32. Après avoir perdu sa base aérienne, la métropole bourguignonne a su se reconvertir en attirant des vols affaires et des activités économiques autour de ses deux pistes. À Châteauroux, l’enjeu est de développer une filière aéro-industrielle autour de l’aéroport. La construction d’un hangar grande hauteur capable d’accueillir un Airbus A380 est un pari risqué des collectivités territoriales. Mais ont-elles le choix au risque de voir dépérir l’équipement, cinquante ans après le départ des Américains ? FXB La Lettre Valloire - Septembre 2017 29


Économie

Aéroports régionaux

L’aéroport de Tours mise Les collectivités ont trois ou quatre ans pour réussir la reconversion civile de l’aéroport de Tours avant le départ de l’école de chasse. La métropole mise sur la saturation des autres plateformes pour développer l’aviation d’affaires et de tourisme autour d’une nouvelle zone d’activité économique.

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epoussé une fois, le départ de l’école de chasse de la base aérienne (BA) 705 de Tours aura bien lieu en 2020 ou 2021. Le plan Formation modernisée des entraînements différenciés des équipes de combat (Fomedec) a été acté par le ministre de la Défense en toute fin d’année dernière. Attendue depuis des années, cette étape passe notamment par le remplacement des avions Alphajet et la suppression d’une phase dans le processus de formation des pilotes. Dès 2018, la BA 709 de Cognac-Châteaubernard connaîtra une montée en charge progressive avec l’arrivée de nouveaux appareils Pilatus (lire ci-contre), tandis que celle de Tours déclinera jusqu’à la fermeture définitive de la base.

30 La Lettre Valloire - Septembre 2017

Avec ses 70 000 mouvements aériens par an, l’armée reste l’affecta-

montant resterait identique pour le repreneur de la plateforme ne serait pas correct : entre le public et le privé, les rémunérations et les contraintes ne sont pas identiques. Les derniers commandants de bases et préfets n’ont eu de cesse de sensibiliser les élus de la métropole et des autres collectivités au futur de l’aéroport. Armée et Direction générale de l’aviation civile les aident dans leurs démarches. D’ailleurs, un état des lieux sera rendu d’ici à quelques mois. Il restera aux collectivités territoriales à faire naître un projet pour que l’aéroport réussisse sa reconversion totale dans le civil. Avec le départ de l’école de chasse, l’armée perdra au maximum 400 militaires sur les 2 200 du site, en y ajoutant ceux du centre de détection et de contrôle enfouis dans une ancienne carrière de Cinq-Mars-

“ AVEC LE DÉPART DE L’ÉCOLE DE CHASSE, L’ARMÉE PERDRA AU MAXIMUM 400 MILITAIRES SUR LES 2 200 QUE COMPTE LA BA taire principal de l’aéroport de Tours. Elle répartit les créneaux horaires d’utilisation, mais assure en contrepartie le contrôle aérien 7 jours sur 7 et 24 h sur 24, la sécurité incendie avec la lutte contre le péril aviaire, l’entretien de la piste de 2 400 mètres et la signalétique. Ces prestations lui coûtent entre 3 et 3,5 M€ par an, hors contrôle aérien, et elle refacture 900 000 € à l’activité civile. Mais dire que ce

la-Pile. Mais elle n’aura plus besoin d’occuper 300 hectares comme aujourd’hui. L’armée pourrait, en effet, garder une centaine d’hectares pour les directions des ressources humaines (DRH) des trois armes Terre-Air-Mer et les services de la solde. La partie civile pourra développer ses installations et moderniser ses parkings comme prévu. Sur le total, il restera de 30 à 80 hectares à cé-


sur l’aviation civile der. Une belle opportunité à saisir, d’autant qu’il y a encore une réserve foncière. Ce dossier s’annonce comme l’un des plus importants de Tours Métropole Val de Loire. Même s’il déplore le départ de l’école de chasse, le président de la métropole, Philippe Briand, veut entamer une négociation avec l’armée pour compenser cette absence, comme précédemment pour le transfert des DRH à Tours. L’installation de la direction générale de la gendarmerie nationale, aujourd’hui à Issy-lesMoulineaux, serait à l’étude en haut lieu. « L’aéroport est un atout considérable, répète le maire de St-Cyr-surLoire. Angers-Loire Aéroport a une toute petite activité (10 000 passagers par an), Châteauroux sert essentiellement au fret et à l’entraînement, Nantes et Orly sont saturés, Notre-Dame-des-Landes semble pour le moins compromis ; Tours a donc une carte à jouer. Le tram s’arrête à 700 mètres, il nous sera possible de le prolonger sans coût exorbitant car il n’y a pas de réseaux enfouis ni d’expropriation à faire. L’autre grande chance de Tours est son rattachement au réseau ferroviaire avec le TGV pour Paris, Bordeaux, Marseille, Nantes. Ce carrefour complète la présence d’un aéroport. » Pour le président de la métropole, il ne devrait pas être difficile de passer de 200 000 passagers annuels au double. Des contacts sont pris avec des compagnies autres que Ryanair, dont le subventionnement public fait débat. L’autre élément moteur en lequel Philippe Briand croit dur comme fer est l’aviation d’affaires. En juin, le prestataire du Syndicat mixte pour l’aménagement et le dévelop-

pement de l’aéroport international de Tours (Smadait), la société Edeis, a ouvert un salon dédié à cette clientèle. Les vols d’aviation d’affaires ont bondi de 45 % en 2016. Et cette année s’annonce encore meilleure ; pour se renforcer, Edeis s’est associé au printemps avec le dubaïote Jetex Flight Support, leader mondial de l’aviation d’affaires. Grâce aux avions turbopropulseurs à hélices, les coûts d’exploitation baissent et ce n’est pas fini. « Le secteur se démocratise. L’outil se

transforme et ce n’est que le début, poursuit Philippe Briand. On voit apparaître les avions électriques. D’ici à quelques années, les avions pollueront moins et feront moins de bruit. » Le dernier axe de développement concerne le transport sanitaire, très utile au seul CHU de la région. Ce service, l’armée l’assume déjà ; une vraie contrainte car souvent, les avions atterrissent en pleine nuit. La volonté de la métropole est de continuer. Mathieu Letierce

La formation des pilotes militaires sous-traitée au privé En plein Brexit, l’Armée de l’air française transfère la formation de ses pilotes au secteur privé, à la filiale française d’un groupe anglais. L’appel d’offres lancé en 2015 par la Direction générale de l’armement a été remporté pour onze ans par l’entreprise britannique Babcock Mission Critical Services France et Dassault Aviation pour mettre en place « les différents outils de simulation au sol et réaliser des infrastructures dédiées aux moyens de simulation ». En France, Babcock forme déjà les pilotes d’hélicoptères de l’armée et gère une flotte de plus de 30 hélicoptères pour le Samu. L’une des conséquences de ce plan est le remplacement de l’Alphajet. En toute fin d’année dernière, le ministère de la Défense avait signé un contrat dont le montant n’a pas été précisé avec l’avionneur suisse Pilatus pour la vente de 17 avions, des PC-21, un turbopropulseur à hélices. Neuf pays ont acheté cet appareil, dont le Royaume-Uni pour l'école des pilotes d'essai de la Royal Air Force. Le choix s’est porté sur lui car son avionique est compatible avec celle du Rafale. « À l’époque du Mirage III et du Jaguar, le pilotage comptait pour 70 % et le système d’armes pour 30 %. Aujourd’hui, avec le Rafale, c’est l’inverse », résume le colonel Sébastien Mazoyer, commandant de la BA 705 de Tours. Au printemps, des appareils en livrée bleue sont sortis de la chaîne d’assemblage de Pilatus. Ces appareils voleront au dessus de la Charente dès 2018 pour l’entraînement des élèves pilotes et des navigateurs système d’armes. Pendant deux ans, Tours et Cognac fonctionneront de concert. L’un des enjeux du plan Fomedec était de réduire ses coûts ; en remplaçant les Alphajet et en fermant l'école de chasse de Tours, l'armée économisera 110 M€ par an. Autre avantage, cette nouvelle méthode permettra de mettre en place un entraînement différencié à Cognac. Des pilotes pourront maintenir à moindre frais leur quota de 180 heures de vol par an des normes de l’OTAN. Ils n’en feront plus qu’une quarantaine sur Rafale ou Mirage 2000 d’où, là encore, de substantielles économies.

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Économie

Aéroports régionaux

Dijon a survécu au départ de l’armée de l’air

La fermeture de la BA 102 n’a pas signifié la disparition de l’aéroport de Dijon-Longvic. Entre aviation d’affaires et installation d’entreprises, avec l’appoint de l’école de la gendarmerie nationale arrivée en septembre dernier, le site est proche de retrouver un effectif comparable à celui de l’exbase aérienne.

E

ntre Tours et Dijon, nombreux sont les points communs : population, statut métropolitain, culture viticole et gastronomique, patrimoine historique et aussi départ des militaires de l’armée de l’air. La BA 102 de Dijon-Longvic a été dissoute en juin 2016, deux ans après avoir vu partir pour Orange son escadron de formation des commandos de l’air, laissant une grande piste de 2 800 mètres et une petite de 1 800 mètres, 25 hangars en demi-tonneaux et surtout 360 hectares transformés en zone d’activité économique. Comme à Tours, le syndicat mixte financé par la Région BourgogneFranche-Comté et Dijon Métropole a confié la gestion de l’aéroport à Edeis. Ce scénario de reconversion, Edeis l’a déjà chiffré à Dijon, Toulouse-Francazal et Nîmes. L’entreprise connaît donc chaque poste de dépense. « Les coûts de fonctionnement dépendent de l’état de la plateforme, globale-

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ment bien entretenue à Tours. À Dijon, il a fallu refaire le balisage lumineux car l’ancien système était connecté à un système militaire. La sécurité-incendie coûtera plus cher à Tours qu’à Dijon, au moins 300 000 € par an, car l’aéroport est classé en niveau 7 du fait de l’accueil des Boeing 737 de Ryanair », liste Arnaud Jérôme, directeur-général d’Edeis, qui souligne que « l’aviation d’affaires n’utilise plus que la grande piste. Le contrôle aérien revient à 200 000 € par an avec des agents Afis (Aerodrome flight information service). Le budget de fonctionnement atteint 1,2 M€, porté par la collectivité, avec un gros travail au moment du partenariat avec l’État et le syndicat mixte. Les hangars sont utilisés par des garde-meubles ou comme garages pour des voitures de collection, ceci dans le but de réduire au maximum l’impact sur la collectivité. ». La stratégie du syndicat bourguignon s’est concentrée sur trois types d’ac-

tivités : vol d’affaires, tourisme (mais sans subventionnement public à des compagnies) et loisirs. Deux fleurons viennent de s’installer sur l’ancienne base : la patrouille Breitling et Babcock, qui y a installé sa base pour les vols sanitaires des hélicoptères du Samu. Dans la zone d’activité économique, l’école de gendarmerie vient de s’implanter, ainsi que 23 entreprises. Près de 150 emplois privés travaillent sur ce site, hors l’effectif des élèves gendarmes. À court terme, il devrait retrouver un effectif à peu près comparable à celui de la base aérienne. Arrivée parmi les premières sur place, la société de reprogrammation moteur Dijon Auto Racing a donné une véritable impulsion en 2016. Le tarmac de la petite piste sert à des essais automobiles privés, à de grandes marques pour des tests d’accélération ou des opérations de prestige avec des séances de photos, mais aussi à des ML émissions télé.

Châteaudun mise aussi sur l’aviation d’affaires La société saumuroise Aero Success vient de signer une convention avec le ministère de la Défense afin d’exploiter la piste de l’ex-BA 279 de Châteaudun (28) : elle va y faire décoller et atterrir des avions pour une clientèle d’entreprise. Aero Success sera chargée d’affréter un avion (de type Cirrus à 3 places, en plus du pilote) et de trouver un pilote une fois la demande de transport enregistrée. Les appareils exploités pourront desservir plus de 300 aéroports français ou de pays limitrophes. Un A/R Châteaudun-Brest devrait être proposé aux alentours de 1 500 €.


Bourges soigne son aviation Repris par l’exploitant Edeis, l’aéroport de Bourges se tourne résolument vers la clientèle d’affaires en hissant le niveau de services aux standards du marché.

L’

aéroport de Bourges prend un nouveau cap. Edeis, qui a repris la gestion de la plateforme en début d’année, n’entend pas cantonner l’activité à ses 18 000 mouvements annuels actuels. « Il y a du potentiel », nous affirme Simon Dreschel, directeur adjoint des exploitations aéroportuaires chez Edeis. Il estime que d’ici à cinq ans – date d’échéance de la délégation de service public concédée par Bourges Plus –, l’activité pourrait connaître une progression de 10 à 15 %. Ce développement ne passera pas par l’installation de compagnies assurant des dessertes régulières. « Notre sujet principal, c’est l’aviation d’affaires »,

explique Simon Dreschel. L’objectif est de hisser la qualité de service en s’appuyant notamment sur le partenariat signé avec Jetex (voir page 31). Déjà, l’aéroport de Bourges s’est équipé d’un salon d’accueil des passagers et des équipages, mais ce n’est qu’une première étape : « Nous allons investir environ 100 000 € dans le réaménagement global du site et l’installation de capacités de snacking ». Edeis va aussi lancer une campagne de communication auprès des chefs d’entreprise régionaux : « Il faut les sensibiliser à la qualité de cet outil qui se trouve à leur porte et leur expliquer que l’aviation d’affaires n’est pas réservée à quelques privilégiés ». Com-

plétées par un référencement auprès des principales compagnies d’affaires, ces initiatives devraient booster le nombre de mouvements qui se limitent aujourd’hui à une centaine par an. « Nous allons aussi travailler d’autres segments, comme l’aviation légère de tourisme, qui représente le plus gros des mouvements, et les vols sanitaires », anJCS nonce Simon Dreschel.

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Économie

Aéroports régionaux

L’aéroport ChâteaurouxSpécialisé dans le fret et la maintenance aéronautique, l’aéroport international castelroussin va bénéficier d’un investissement très conséquent de la part de la Région pour conforter son activité. Un hangar capable d’accueillir un Airbus A380 et une nouvelle tour de contrôle doivent y sortir de terre d’ici à la fin 2019.

L

a Région Centre-Val de Loire fait un pari audacieux pour développer l’aéroport de Châteauroux dont elle est propriétaire. Fin 2018, la collectivité régionale lancera concomitamment la construction d’un monumental hangar de maintenance pour gros porteurs et d’une nouvelle tour de contrôle. « Deux chantiers totalement liés sur le plan technique », selon Mark Bottemine, directeur du site. « La taille du futur hangar (100 mètres de long sur 100 de large et 35 de hauteur, NDLR) nous oblige à construire une nouvelle tour de contrôle plus haute et plus avancée vers le tarmac que l’actuelle pour surveiller correctement l’ensemble de la piste, une demande de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Et sans

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cette nouvelle tour de contrôle, impossible de construire le hangar. » L’objectif est de consolider l’activité de maintenance déjà très présente à Châteauroux, avec des entreprises

l’ingénieur) dans le domaine de la transformation, de la maintenance ou de la montée en qualité. Le projet, pour ambitieux qu’il soit, n’est pas récent puisqu’on en parle

“ LE CONSEIL RÉGIONAL A DÉCIDÉ DE FINANCER SEUL LA CONSTRUCTION “EN BLANC” DE CET ÉQUIPEMENT HORS DU COMMUN comme ATE (qui réalise la peinture de 100 à 120 avions par an) ou de sous-traitants de niveau 1 qui travaillent pour Airbus ou Boeing (Astronics PGA Avionics, Zodiac Seats…). Au niveau local, cela reviendra également à renforcer cette filière aéronautique, créatrice d’emplois hautement qualifiés (de l’opérateur à

depuis 2009. C’est plutôt le schéma retenu pour en assurer la réalisation qui détonne. Après avoir cherché un partenaire privé sur lequel s’appuyer pour supporter un investissement aussi lourd que celui de ce hangar géant (13 M€) et de la tour de contrôle (3 M€, sans compter l’équipement intérieur, pris en charge par la DGAC, financés par l’aéroport via une avance remboursable de la Région grâce aux loyers que l’État paiera pendant vingt ans), le conseil régional a décidé en octobre 2015 de prendre en main la maîtrise d’ouvrage et de financer seul la construction de cet équipement hors du commun. Une volonté réaffirmée par le président Bonneau lui-même en novembre dernier lors d’une conférence de presse sur site, où il annonçait le lancement d’une consultation pour livrer « d’ici à fin 2019, un hangar de maintenance aéronautique qui fera référence au niveau national et international ». Or, à ce jour, aucun client ne s’est fait connaître, des contacts plus ou moins avancés étant évoqués à mots couverts. La question d’une construction “en


Centre voit grand blanc”, c’est-à-dire sans avoir de locataire ou d’acheteur assuré à l’issue du chantier, a fait capoter plusieurs tours de table avec des investisseurs privés. « La Région a préféré briser le cercle vicieux dans lequel on était enfermés jusqu’alors, à savoir que les banques voulaient connaître le nom de l’occupant pour financer, tandis que les potentiels occupants voulaient d’abord que les banques soient prêtes avant de donner suite. La frilosité des banques s’expliquait notamment parce qu’il s’agit de l’aéroport de Châteauroux. Celui de Toulouse-Blagnac n’aurait pas connu ce problème, mais nous ne faisons pas le même volume d’affaires, explique Mark Bottemine. Ceci dit, même si c’est désormais un investissement purement public, je ne suis pas inquiet quant à sa réussite. Dans le petit monde de l’aéronautique, tout le monde se connaît, s’épie et se jauge. On sait qu’il y a des besoins importants pour des bâtiments capables d’accueillir de très gros porteurs, en France comme en Europe. Les sociétés ne peuvent pas répondre à certains marchés parce qu’elles manquent d’un tel équipement. Plus nous approcherons de la date butoir des travaux, plus nous pourrons affiner le loyer ou le prix de vente des locaux, plus nous aurons de demandes et de marques d’intérêt de la part de sociétés européennes ou souhaitant s’implanter en Europe ». En novembre dernier, François Bonneau assurait même que « s’il y a cession à un privé, l’argent sera de suite réinvesti dans une seconde opération du même type, suivant la même logique ». Le pari de la Région serait alors vraiment gagnant, Châteauroux se positionnant comme une nouvelle solution d’implantation. Les réserves foncières du lieu (environ 40 hectares)

pourraient attirer les convoitises. Il se dit que les acteurs du secteur ont déjà approché les responsables locaux et régionaux pour en savoir plus sur ce hangar, notamment lors du dernier salon du Bourget. Seuls les travaux de pré-voirie et de préparation du terrain (mise à niveau par rapport à la piste, dévoiement des réseaux) ont d’ores et déjà été réalisés. Le projet deviendra effectif au cours des prochains mois avec le choix d’un assistant à maître d’ouvrage et le lancement d’un concours d’architecte, les travaux devant démarrer lors du dernier trimestre 2018. « Au vu de la taille et la com-

plexité de cette structure, on s’attend à des rebondissements », conclut un Mark Bottemine confiant en l’avenir. Outre cet énorme chantier, l’aéroport sera l’objet dès les prochaines semaines d’une autre opération destinée à renforcer son attractivité. L’embranchement fer qui se trouve sur son emprise, reliant le site à la ligne Paris-Toulouse, sera remis en état entre octobre et février prochain. Cette réhabilitation, d’un coût estimé à quelque 800 000 €, permettra une réelle multi-modalité fer-air, à même de séduire des entreprises de fret. Serge Daniel

Ozans et ses projets XXL Non loin de l’aéroport, divers projets sont en cours sur l’immense zone d’activités d’Ozans (508 hectares) ; ils ont en commun de s’étendre sur de très vastes emprises. Comme la plateforme logistique de 120 000 m² sur un terrain de 24 hectares construite par le promoteur avignonnais GSE. Toutes les autorisations ont été délivrées fin 2016, le bâtiment pourra être construit en dix mois et par tranches de 6 000 m² selon les besoins du preneur. Des discussions avec de grands noms du e-commerce sont évoquées. Par ailleurs, il se dit qu’un projet tertiaire d’envergure, mené par un opérateur régional et faisant l’objet d’un accord de confidentialité entre l’investisseur et la collectivité, se déploiera, à terme, sur une emprise totale de 46 hectares. Quant au Citech (Centre d’innovation et de technologie, 4 400 m² de superficie entièrement fibrée), il abrite à ce jour la société SinoFrance Economic Cooperation Zones (SFECZ), qui l’a construit et prospecte en Chine comme en Europe pour le développement du hub EuroSity ; celui-ci s’étend sur Ozans et sur une grande partie de l’ancienne base militaire de La Martinerie. Des startups lauréates du concours EuroSity Awards, organisé l’an passé, devraient la rejoindre. Enfin, des discussions sont très avancées avec CGN Europe Energy, la filiale européenne et énergies renouvelables de CGN, l’équivalent chinois d’EDF, pour l’implantation d’une centrale photovoltaïque au sol et d’un centre de formation à la maintenance photovoltaïque sur une parcelle d’une centaine d’hectares à La Martinerie. Ce projet sera soumis à l’appel d’offres de la CRE (Commission de régulation de l’énergie) courant septembre.

Le maire de Châteauroux Gil Avérous lors de la pose de la première pierre du hub sino-européen Eurosity.

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Économie

Aéro-industrie

Zodiac à Issoudun

suspendue à l’OPA de Safran

À Issoudun, les salariés du fabricant de sièges d’avions Zodiac Seats sont partagés sur le rachat par l’équipementier Safran. Ils craignent que les difficultés récurrentes de l’activité sièges d’avions n’entraînent une délocalisation partielle de l’activité, ce qui pénaliserait la filière aéro-industrielle de l’Indre.

Q

uelques semaines avant le ra chat par Safran, l’activité de l’usine Zodiac Seats France, à Issoudun, tourne au ralenti. Deux lignes d’assemblage, celle des sièges de première classe et celle de la classe éco, vont s’arrêter, le nombre d’intérimaires devant passer de 270 actuellement à une centaine d’ici à la fin d’année. Et ce malgré le rapatriement de la production d’Optima, le nouveau siège de classe affaire de Zodiac. L’usine galloise de Cwmbrân, qui en avait la charge, accuse de gros retards de production. L’usine d’Issoudun, qui employait 1 250 personnes à fin 2016, hors contrats d’intérim, va tenter de les combler. « On manque de pièces sur la supply chain. On ne peut pas honorer les marchés en temps et en heure, ce qui nous oblige à payer des

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pénalités aux compagnies », constate Laurent Berger, de la CGT. Les difficultés de la branche siège d’avions de Zodiac Aerospace, qui représente environ le quart des 5,1 Md€ de CA du groupe, ne sont certes pas récentes. Il y a deux ans, lorsque l’équipementier français avait perdu le contrat American Airlines, le pdg Oli-

sièges, des galets, des toilettes… » L’arrivée de Safran aux manettes, qui donnera naissance au n°3 mondial des équipements aéronautiques (92 000 salariés, dont la moitié en France, 21 Md€ de CA sur la base des chiffres 2016), est diversement appréciée. Pour le syndicat FO, le risque d’une délocalisation partielle de l’activité

“ ON NE PEUT PAS HONORER LES MARCHÉS EN TEMPS ET EN HEURE, CE QUI NOUS OBLIGE À PAYER DES PÉNALITÉS AUX COMPAGNIES vier Zarrouati avait pointé « une perte de vue globale avec le terrain », la croissance rapide du groupe n’ayant pas été suivie des bons réflexes managériaux. Un plan de redressement, baptisé Focus, avait alors été engagé. Depuis, les problèmes de livraison perdurent et pénalisent l’image d’une entreprise dont le carnet de commandes est pourtant plein. Au 31 mai dernier, soit aux trois quarts de l’exercice 2016-2017, la CA de la branche Zodiac Seats était en retrait de 8 % par rapport à l’exercice précédent. Pour Pascal Bouhier, délégué central de la CGT, ce recul s’explique : « À force d’usiner des pièces outre-Atlantique ou dans des pays à bas coût, avec un réseau de sous-traitants de plus en plus dense, il y a une énorme déperdition. Les pièces n’arrivent pas ou mal. Il y a sans doute aussi un problème d’organisation. Les constructeurs et les compagnies aériennes se sont retrouvés avec des appareils en bout de piste auquel il manquait des

siège vers le Pays de Galles ou les États-Unis n’est pas écarté. « On ne sait jamais comment cela va se passer avec une OPA. S’il s’agit bien d’un rachat franco-français, cela ne signifie pas que cela sera bon pour les salariés », s’inquiète Laurent Berger (CGT). A contrario, du côté de la CFE-CGC, cette reprise en main est nécessaire et salutaire. « Les emplois industriels ne semblent pas menacés du fait de la complémentarité des activités de Zodiac et de Safran », indique le syndicat dans un communiqué. « Le rachat par Safran est une occasion de se remettre dans le droit chemin. Il nous faut arriver debout, pas couchés, face à cette nouvelle étape. Nous serons cependant attentifs à l’évolution du projet afin d’éviter les doublons et, du même coup, de possibles licenciements », précise Éric Durand, le coordinateur pour Zodiac et Safran du syndicat de l’encadrement. Serge Daniel


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Économie

En bref

VALLÉGRAIN SE REGROUPE À NOGENT-LE-ROTROU Le transformateur de viande porcine Vallégrain, dont le siège social est à Coudrayau-Perche, va s’implanter à Nogent-leRotrou (28). Le groupe a confirmé son intention de regrouper sur ce site de 4 390 m², qui appartenait aux abattoirs AIM, son activité de découpe aujourd’hui répartie sur trois plateformes : Chérancé (72), Coudray-au-Perche et Rungis. L’exploitation devrait être opérationnelle en avril 2018 après la réalisation de travaux de réhabilitation et d’aménagement qui débuteront en novembre prochain. Le coût total de l’investissement immobilier s’élève à 4,2 M€ et il sera pris en charge par la communauté de communes du Perche qui rétrocèdera le site à Vallégrain en crédit-bail. L’État et la Région contribuent à cette opération respectivement à hauteur de 297 000 et 146 000 €. L’unité de Nogent-le-Rotrou emploiera environ 160 salariés, dont 50 à 60 créations de postes. Le groupe Vallégrain, qui affiche une capacité mensuelle de transformation de viande de porc de 5 000 tonnes, souhaite accentuer sa production de viande de qualité Label rouge qui représente aujourd’hui 30 % de ses volumes.

DEF VA AGRANDIR SON SITE DE DADONVILLE

déploiement d’une ligne automatisée de production qui devrait doubler la capacité de fabrication. Le projet prévoit une extension immobilière de 900 m² (1 M€). Def emploie environ 160 salariés à Dadonville et Pithiviers.

IDVERDE REPREND LE PAYSAGISTE GIRAUD Le réseau Def (250 M€ de CA, 2 200 salariés, près de 60 sociétés), spécialisé dans les solutions professionnelles de détection incendie et qui exploite deux unités industrielles et une importante plateforme logistique (Fare, Sefi et Sefalog) à Dadonville, près de Pithiviers (45), va agrandir ce site. Un programme de 3 M€ va être engagé dans le

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Le paysagiste Giraud, très implanté en Touraine, change de mains. Le groupe français Idverde (380 M€ de CA, 4 500 salariés), spécialisé dans la création d’espaces verts, d’espaces récréatifs et d’aménagements extérieurs, a repris l’entreprise installée à Veigné, près de Tours. Employant une centaine de salariés, Giraud travaille en majorité avec des clients BtoB publics

Le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé mais il permettra de créer deux nouvelles lignes de portes, de renouveler l’équipement de production ainsi que la création d’un nouveau modèle d’ascenseurs à hydrogène (voir cidessous). Le site giennois a produit 11 500 ascenseurs l’an passé et a pour ambition d’atteindre les 15 000 ascenseurs d’ici à 2018.

ISOCHEM EN DIFFICULTÉ À PITHIVIERS

et privés. En 2016, elle a réalisé un CA de 6,4 M€ ; l’exercice s’est soldé par une perte de 174 000 € contre un résultat net positif de 115 600 € en 2015.

OTIS VA INVESTIR À GIEN Le fabricant d’ascenseurs Otis a l’intention d’investir sur son unité de Gien (42 000 m²), qui emploie 600 salariés et une centaine d’intérimaires.

Le groupe de chimie fine Isochem traverse une phase délicate. Suite à la perte brutale d’un contrat de manufacturing majeur passé avec la pharma Valeant, qui assurait 35% de son CA (57 M€ en 2016), la société a sollicité l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire qui devrait être effective début juillet. Isochem, dont le siège social se trouve à Vert-le-Petit (91), exploite une unité industrielle de 96 salariés à Pithiviers (45) et une autre à Gennevilliers (92), qui serait la plus impactée par la perte du contrat Valeant.


COLIS PRIVÉ PREND 8 000 M² À ARTENAY

Le logisticien Colis Privé, spécialisé dans la livraison de colis à domicile, prépare l’avenir. Sans leur réserver une destination précise et dans la perspective d’une montée en charge progressive, le groupe – qui exploite notamment une importante plateforme logistique à Saran (45) – vient de prendre à bail les locaux (8 000 m²) laissés vacants à Artenay (45) par le groupe MoryGlobal. Rappelons qu’Amazon, très implanté dans le Loiret, détient une participation minoritaire au capital de Colis Privé.

GRIET TRANSFÈRE SES ACTIVITÉS SUR PÔLE 45 Le groupe Griet (4,8 M€ de CA, une petite trentaine de salariés), spécialisé dans

l’agencement de locaux professionnels et de véhicules utilitaires, va déménager. Installée aujourd’hui à Saran (45), la société vient d’acquérir une parcelle de 2 ha sur la zone d’activités Pôle 45. Cette emprise accueille déjà un bâtiment de 1 000 m² qui continuera à être loué à son utilisateur actuel. Sur une partie (1,3 ha) de ce terrain, Griet a engagé la construction d’un bâtiment de 4 000 m². Ces locaux devraient être réceptionnés d’ici à la fin de l’année ou début 2018.

POCHET INVESTIT À BEAUGENCY

Le site Pochet de Beaugency (environ 70 salariés), dédié à l’emballage cosmétique haut de gamme (décoration, laquage, sérigraphie…), va bénéficier d’un investissement de 6 M€ d’ici à 2023. Il fait partie d’un plan d’investissement

ALLTRICKS A LEVÉ 7,3 M€ Le site marchand Alltricks, spécialisé dans la vente de cycles et d’équipement divers destinés à la pratique du vélo, étoffe ses fonds propres. L’entreprise (50 M€ de CA en 2016) – qui exploite une importante plateforme logistique (13 000 m²) dans les ex-locaux de Flextronics, à Châteaudun (28) – a bouclé une levée de fonds de 7,3 M€. Ces concours vont permettre à Alltricks, qui réalise encore 80 % de son CA en France, d’accélérer son développement à l’international, en particulier en Italie et en Allemagne. Alltricks ne se cantonne pas à l’univers du vélo puisqu’elle a développé une offre importante sur les segments du running et de l’outdoor. Les actionnaires historiques (Partech Ventures, Sonorfi, Financière de la Gommerie) ont participé à cette augmentation de capital qui a permis à Entrepreneur Venture, 123 Investment Manager et quatre business angels d’entrer au capital. La croissance de l’activité a déjà conduit les dirigeants à augmenter leurs capacités dunoises en occupant 4 300 m² dans l’hôtel d’entreprises de la rue des 13 Langues. national de 200 M€ prévu sur les trois sites français du groupe : Guimerville (76), Gamaches (80) et Beaugency. La capacité de production pourrait passer de 2,5 millions à 4,5 millions de flacons par mois d’ici à un an.

TOUTENKAMION REPREND BREVET Le carrossier industriel Toutenkamion (9,4 M€

de CA, 80 salariés), qui transforme des camions et des véhicules spéciaux (cars et unités de régie TV, véhicules sanitaires) à Ladon (45), prend le contrôle du capital de Brevet (8,5 M€ de CA, 80 salariés). Basée à Viriat (01), l’entreprise aménage des cabines poids lourds et des véhicules spéciaux (incendie, véhicule école…) pour les acteurs privés et public.

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Économie

Électro-mobilité

Un vélo électrique

qui a la pêche !

En lançant T-Bird, sa marque de vélos à assistance électrique, Sensas, le leader européen de l’amorce de pêche, espère bien ferrer une partie de ce marché à très forte croissance.

A

vec plus de 100 000 unités vendues en 2015, et 130 000 en 2016, le marché français du vélo à assistance électrique (VAE *) affiche une éclatante santé. Qu’ils se déclinent en vélo de ville ou en VTT, les vélos électriques attirent une clientèle toujours plus large. La croissance à deux chiffres du marché met aussi en appétit des industriels soucieux de se diversifier. A l’instar de Sensas, leader européen de l’amorce de pêche (40 M€ de CA, 200 salariés), qui vient de lancer T-Bird, une marque de vélos à assistance électrique avec laquelle il va falloir désormais compter. À première vue, le lien n’est pas évident entre Sensas, installé à Fontenaysur-Eure, près de Chartres, et le vélo électrique. « Depuis une dizaine d’années, nous avons largement étoffé notre offre de produits de loisir. Nous commercialisons aujourd’hui, outre les célèbres amorces, des lignes de vêtements, des cannes

à pêche, des moulinets, des leurres, des parapluies tentes, etc. La pêche s’apparente, ni plus ni moins, à un loisir pratiqué en extérieur, tout comme le vélo ! », explique Benjamin Nello, le jeune directeur commercial de T-Bird. Et puis, chez Sensas, nous maîtrisons parfaitement les relations avec les détaillants, la livraison et le service après-vente. » L’absence de leader clairement identifié sur ce marché a été un élément déterminant. Après s’être adjoint les compétences d’un professionnel de la pièce détachée dans le secteur du cycle, devenu le directeur technique de T-Bird, Sensas a planché sur la conception et la fabrication de vélos plutôt milieu de gamme et dont les prix au public devaient s’échelonner entre 1 200 € et 2 500 €. La marque T-Bird et sa gamme, qui comprend sept modèles de base (quatre vélos de ville et 3 VTT), ont été officiellement présentées en mars

dernier. Pour cette année de lancement, 800 exemplaires ont été produits. « Nous sommes bien partis pour vendre toute la production via un réseau de détaillants (une vingtaine pour le moment) qui ne cesse de grandir », se réjouit Benjamin Nello. Prudent, Sensas n’annonce pas de volume de production pour 2018. En revanche, et c’est une certitude, l’entreprise veut prendre le temps de s’implanter durablement sur le secteur. Et les premiers retours positifs la confortent. Il faut dire que Sensas s’est donné les moyens de réussir. L’entreprise a été très attentive au design des cycles, ainsi qu’à la qualité de ses outils de communication. Le catalogue de la collection 2017, très “ mode ”, n’a vraiment rien à envier à celui des grandes marques de vélos. « Nous avons bien sûr veillé à la qualité des composants: les moteurs sont signés Bosch ou Bafang, les dérailleurs du japonais Shimano, les batteries sont des Panasonic ou des Samsung », précise Benjamin Nello. Sensas a aussi soigné les finitions et le rapport qualité-prix auquel les détaillants, comme les cycles Conord à Chartres, sont très sensibles. Si la conception se fait en France, en revanche, les différents composants sont fabriqués à l’extérieur de nos frontières, comme l’assemblage du produit fini. Stéphane Messer (*) Pour que le VAE, ou vélo à assistance électrique, soit considéré comme un cycle (et non comme un cyclomoteur), des conditions doivent être respectées : la mise en route du moteur est conditionnée au pédalage, l’assistance doit se couper à 25 km/h et la puissance du moteur électrique est limitée à 250 watts

Juin 2017 2017 40 La Lettre Valloire - Septembre


Moxo, le tout-terrain

castelroussin

L’entreprise castelroussine Thoonsen, spécialisée dans les systèmes antivols pour les magasins, se diversifie en donnant naissance à Moxo, une marque de vélos électriques tout-terrain et de triporteurs adaptables pour le transport de personnes handicapées.

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es malheurs forgent les caractères. Jacky Thoonsen a été très affecté, il y a treize ans, par l’accident vasculaire cérébral qui a rendu son fils Victor hémiplégique pendant plusieurs mois et dont le jeune homme, grand adepte du BMX, garde des séquelles notamment au niveau du bras. Le chef d’entreprise castelroussin a aussi beaucoup souffert des derniers mois de sa mère dans un Ehpad : « Avec elle, je ne pouvais pas aller plus loin que le parc environnant », se souvient-il, ému. Mais Jacky Thoonsen est un entrepreneur dans l’âme et il a transformé ces épreuves en réussite. Il a donc décidé d’aider ceux qui se trouvaient immobilisés à la suite d’une maladie à dépasser leur handicap. « J’ai tout de suite pensé à fabriquer des vélos électriques tout-terrain. C’est un marché de niche, qui n’intéresse pas les généralistes », explique le dynamique quinquagénaire, qui a créé en 2004 son entreprise de systèmes contre le vol à l’étalage. Une belle réussite qui fait vivre une trentaine de salariés et affiche un CA de 4,5 M€. Aucun obstacle technique n’était de nature à arrêter Jacky Thoonsen dans son nouveau projet : « Après tout, nous travaillons déjà avec la Chine pour la réalisation de nos portiques, qui sont un cadre en aluminium et un système de carte électronique. Un vélo électrique, c’est sensiblement la même chose. » Ainsi est née la marque Moxo, avec un M coiffé d’un V comme moto et

vélo, un X qui signifie Cross en anglais – son passé de président du Moto Club Castelroussin (MCC) n’est jamais très loin – et deux O pour symboliser les roues. S’il avait fait le choix d’équipements classiques sur les premières maquettes grandeur nature de ses vélos loisirs, Jacky Thoonsen a depuis changé son fusil d’épaule. Quitte à donner dans l’originalité, autant y aller à fond, en prenant ce qui se fait de mieux dans tous les domaines : moteur Bangfang de 250 watts, fourche télescopique Zoom, pneus Kenda, pédales automatiques, dérailleur avec écran display ou batterie capable de tenir 2 heures... Deux premiers modèles type Country bike, capables de rouler n’importe où jusqu’à des vitesses de 25 km/h, viennent d’entrer en production, le Moxo 26 pour adulte et le Moxo 20. Le prix ? 1 990 € pour le grand modèle, 1 590 pour le plus petit. « Si l’assemblage de ces produits de grande qualité est fait à 80 % en Chine, chez nos partenaires historiques, les finitions sont assurées par l’Ésat des Fadeaux, à Châteauroux ». À ce jour, une cinquantaine de vélos cross ont trouvé preneur. L’ouverture d’un premier magasin Moxo est même annoncée pour octobre à Châteauroux, avenue de La Châtre. La jeune société s’est aussi lancée dans le développement du tripoteur électrique adaptable à tous les types de handicap Bycitoo, dont le premier prototype a été mis au point cet été. Le principe en est simple : la

base arrière est la même que pour les MX, mais l’avant peut accueillir une coque permettant d’emmener une personne âgée ou handicapée, n’importe où et sans trop d’efforts. Le troisième prototype, finalisé cet été, sera mis en location-test à la maison de retraite de Gireugne, à Châteauroux, et annonce une pré-série de 20 exemplaires (prix estimé : 3 900 €) prête pour novembre et le Téléthon. En fonction du succès de ses différents modèles, Jacky Thoonsen espère embaucher sept à huit personnes d’ici à deux ans. Serge Daniel

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Économie

Automobile

Renault s’appuie sur le Berry pour Alpine, filiale de Renault, vient de confier la fabrication de son modèle de compétition A110 Cup à l’écurie berruyère Signature. Pendant ce temps, l’usine castelroussine d’Eurostyle planche sur la version 2 de la Zoé, le véhicule électrique du constructeur au losange.

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e 28 juillet, Bernard Ollivier, le directeur général adjoint d’Alpine Cars, annonçait dans un tweet une grande nouvelle pour l’écurie Signature, de Bourges. Une info majeure lâchée en 140 caractères sur le réseau social à l’oiseau bleu : « Alpine confie à Signatech conception et vente de l'Alpine A110 Cup de compétition pour une coupe Alpine européenne en 2018. Plus d'infos cet automne. » La collaboration entre les deux sociétés n’est pas récente, puisque les Alpine A450, A460 puis A470 préparées dans les ateliers berruyers sont alignées dans le championnat du monde d’endurance (WEC) depuis 2013.

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Cette nouvelle mission, qui va propulser la notoriété de la marque dieppoise renaissante, profitera aussi à Signature : « Comme nous assurions déjà ce genre de prestations pour Peugeot avec les coupes RCZ et 308, nous savons que nous pouvons absorber cette activité (60 voitures a minima) sur notre site du parc d’activités Esprit 1, à Bourges, avec nos 7 collaborateurs actuels, assure son fondateur et gérant Philippe Sinault. Si besoin, nous nous agrandirons en utilisant notre réserve foncière ou en faisant l’acquisition d’un terrain auprès de la communauté d’agglomération Bourges Plus. On prendra une décision au plus tard en fin d’année. »

Dès les débuts de Signature en 1990, Philippe Sinault avait envisagé de créer un partenariat industriel avec un constructeur. Après cinq ans de travail commun, cet


l’Alpine A110 Cup et la Zoé ambitieux projet démontre toute la confiance qu’Alpine et Renault portent à l’écurie berruyère, avec laquelle elles ont remporté deux titres européens (2013 et 2014) en European Le Mans Series et une couronne mondiale en WEC, le championnat d’endurance de la Fédération internationale automobile. À quelques kilomètres de là,

une autre entreprise berrichonne, Eurostyle Systems, coopère étroitement avec le constructeur au losange. Partie prenante de l’aventure Zoé depuis son lancement 2011, l’usine du Poinçonnet, près de Châteauroux, travaille activement au développement de la deuxième génération de la Zoé, la citadine 100 % électrique de Renault ; ce nouveau modèle, qui gagnera probablement encore en autonomie, doit être commercialisé à partir de 2019. Après avoir participé au restyling de 2016 en enrichissant les panneaux intérieurs de portes, passés d’un plastique simple à un plastique revêtu avec pièces décoratives, la filiale castelroussine du groupe GMD (656 M€ de CA en 2015) est de nouveau mise à contribution pour faire de Zoé 2 une référence. « Nous avions été les premiers à croire au

potentiel de ce type de voitures, même si l’on se doutait que les automobilistes n’étaient pas forcément encore prêts. Le travail sur Zoé 1 nous a valu pas mal de découvertes dans le traitement de tous les bruits parasites, comme le grincement des fixations, du fait même du silence du moteur électrique. Nous avons dû revoir nos standards en termes d’acoustique et éliminer ces nuisances sonores pour répondre au degré d’exigence du constructeur. C’est toute cette expérience que nous allons mettre à profit pour que Zoé 2 connaisse le succès qu’elle mérite », explique Régis Duplessy, directeur du centre technique castelroussin. Eurostyle espère être retenu par Renault. La balle est dans le camp du constructeur Serge Daniel

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Économie

Tourisme

Beauval fait la part du lion Le parc zoologique de Beauval vient d’inaugurer un nouvel enclos des lions qui proposera aux visiteurs de bien meilleures conditions d’observation. Le maintien de l’attractivité est à ce prix.

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e ZooParc de Beauval à St-Aignan-sur-Cher (41) ne relâche jamais la cadence. Ce site doté

d’une collection de 10 000 animaux – la plus importante au monde, tous

parcs zoologiques confondus ! – a inauguré fin juin un nouvel enclos permettant de réinstaller sa dizaine de lions, dont quatre lionceaux « dans de meilleures conditions de confort pour les animaux et d’observation pour les visiteurs. » Près de 4,5 M€ ont été consacrés à un programme qui ne vise pas directement à accroître la fréquentation (1,35 million de visiteurs en 2016) : « Notre approche est plus globale. Nous savons qu’il nous faut sans cesse innover, tant pour fidéliser notre clientèle régulière que pour attirer de nouveaux visiteurs », explique un porte-parole de la direction. Cette politique d’innovation se traduit aussi par des moyens techniques accrus. Le jour de l’inauguration de l’enclos des lions, le Zooparc présentait sa nouvelle clini-que vétérinaire. Cet équipement ultra-mo-

derne, qui a requis un investissement de 2,5 M€, comporte des zones de quarantaine, une plateforme chirurgicale permettant des interventions sur de gros animaux et des dispositifs d’imagerie – notamment un scanner – qui n’ont pas d’équivalent dans les autres parcs zoologiques français. L’unité comprend aussi des laboratoires qui permettront d’appuyer des programmes de recherche. Pour l’heure, ces moyens seront réservés aux besoins internes, mais ils pourront être ouverts à des tiers au cas par cas. Enfin, le directeur général Rodolphe Delord confirme qu’un nouvel hôtelAA de 120 chambres sera réceptionné en mars 2018. Il complètera les capacités actuelles (238 chambres et les 16 appartements de la résidence hôtelière). Beauval emploie quelque 500 salariés en équivalent temps plein, sans compter les emplois induits. Jean-Christophe Savattier

La fréquentation de Chambord décolle Lancé depuis trois ans dans le renouvellement de son offre, le château de François Ier commence à en récolter les fruits : + 22,7 % de fréquentation au premier semestre.

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es efforts paient. L’ouverture, au début du printemps, des jardins à la française, couplée à la campagne de communication placardée courant mars sur les murs et les bus parisiens (lire notre dernière édition), a fait mouche. Le château de Chambord a reçu 369 694 visiteurs au premier semestre, soit 22,7 % de plus que l’an passé. Du coup, il compte bien dépasser les 800 000 visiteurs cette année. Année après année, Chambord renouvelle son offre. Depuis deux ans, l’HistoPad reconstitue sur une tablette des salles telles qu’elles exis-

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taient au temps de François Ier. Cette co-production, issue du travail minutieux de spécialistes de la Renaissance et de la startup française Histovery, est désormais proposée aussi à la Conciergerie, au musée Grévin et au château de Fontainebleau. Prochaine étape, l’ouverture du Relais de Chambord, le futur hôtelAAAA de 55 chambres et suites dessiné par l’architecte Jean-Michel Wilmotte. Cet établissement, attendu pour décembre, sera ex-

ploité par le groupe hôtelier Marugal et doté d’un restaurant à vocation étoilée. François-Xavier Beuzon


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Économie

Tourisme

Minier redonne une seconde vie aux carrières

Spécialisé dans l’extraction de granulats, le groupe vendômois Minier reconvertit en bases de loisirs les carrières parvenues au terme de leur exploitation.

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e groupe vendômois Minier, qui se partage entre l’extraction de granulats, la production de béton et les travaux publics (27 M€ de CA, environ 140 collaborateurs), a une haute conscience de ses responsabilités environnementales. « La loi nous impose de res-

nagés pour la randonnée et l’observation des espèces animales, plans d’eau dédiés à la pratique des sports nautiques comme le jetski : l’exploitant rivalise d’imagination lorsqu’il s’agit de masquer les cicatrices laissées à l’environnement naturel par des années d’extraction. À Tréhet et à Couture-sur-le-Loir, il a ainsi contribué à l’aménagement de quatre plans d’eaux qui permettent aujourd’hui la pratique d’une riche palette d’activités. Près de Naveil (41), berceau du groupe, les équipes ont reconstitué autour

d’un étang artificiel un milieu abritant une flore et une faune tout à fait étonnantes. Des cabanes sur pilotis permettent aux amoureux de la nature d’observer les espèces en toute discrétion. Francis Minier estime que ce travail est de nature à favoriser le développement de la filière touristique locale : « Des entrepreneurs astucieux pourraient proposer des hébergements insolites, comme des cabanes installées dans des arbres. Il y a vraiment beaucoup à faire…». Jean-Christophe Savattier

Orléans veut rattraper

«O pecter une réglementation très stricte, mais nous tenons à aller au delà de ces contraintes », affirme son président Francis Minier. Le groupe reconvertit ainsi en bases de loisirs les carrières parvenues au terme de leur exploitation. « Nous sommes devenus, au fil du temps et des projets, des experts du paysage et de la biodiversité, se félicite Francis Minier. Et, au final, nous restituons à leurs propriétaires des sites qui retrouvent ainsi une seconde vie ». Espaces naturels transformés en zones de chasse et de pêche, ou bien amé46 La Lettre Valloire - Septembre 2017

son retard touristique

rléans a dix ans de retard en matière de tourisme » avait dénoncé Geneviève Fontaine fin juillet en claquant la porte de l’Office de Tourisme et de Congrès de la ville, dont elle avait pris la direction seulement quinze mois plus tôt. « J’aurais espéré qu’elle réduise cet écart, puisqu’elle avait été embauchée pour cela ! », répond sèchement Olivier Carré. S’il partage le constat, le président d’Orléans Métropole estime qu’une « feuille de route ambitieuse » a été tracée avec le transfert de la compétence touristique à l’agglomération, un budget plus que doublé, l’unification du montant de la taxe de séjour à toutes les communes de l’Orléanais et le transfert à venir de l’Office de Tourisme place du Martroi, dans les locaux que la CCI quittera d’ici à dix-huit mois pour s’installer à Citévolia, dans le quartier Interives.

Pour séduire les visiteurs, il reste à enrichir l’offre événementielle avec des manifestations comme la biennale de l’architecture – à partir du 13 octobre –, une grande exposition d’art contemporain en concertation avec le CCCOD de Tours et la transformation de l’ancienne vinaigrerie Dessaux en centre artistique. Reste aussi à trouver un nouveau patron du tourisme orléanais, « avec un profil plus entrepreneurial », espère Olivier Carré. BV


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Économie

Tourisme

Chartres veut son Puy du Un parc de loisirs thématique consacré à la période médiévale devrait voir le jour aux portes de Chartres à l’horizon 2023. Chartres Métropole est évidemment le partenaire privilégié de ce projet de taille XXL, susceptible de rivaliser avec Le Puy du Fou.

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e projet était discrètement à l’étude depuis plusieurs mois ; il est désormais officiel depuis le 14 septembre dernier. Le territoire de l’agglomération de Chartres accueillera, très probablement à l’horizon 2023, et de préférence avant la tenue des Jeux Olympiques de Paris, un ambitieux parc de loisirs à thématique médiévale. L’idée de ce pro-

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jet de grande envergure, tout à la fois culturel, touristique et économique, revient à Graals, une jeune entreprise lucéenne spécialisée dans la formation aux métiers du patrimoine vivant et l’animation de sites historiques moyenâgeux. Cette cité médiévale devait initialement voir le jour dans une commune de la Sarthe. Placé en stand-by,

le projet a finalement été relancé par appel d’offres. « Nous avons remporté la compétition », se réjouit Jean-Pierre Gorges, le maire de Chartres et président de Chartres Métropole, immédiatement séduit par le concept. On connaît son goût pour les paris de taille XXL, comme le complexe aquatique de l’Odyssée. Ils sont à la mesure de son ambition qui est de donner à Chartres un rayonnement allant bien au-delà des frontières régionales. Avec ce futur parc de loisirs, la ville et son agglomération passent à la vitesse supérieure en se dotant d’un équipement conçu pour attirer les toursopérateurs et, partant, une clientèle touristique nationale et internationale. L’emprise du parc sera de 160 hectares. « Près de 60 seront consacrés au parc lui-même, précise Raphaël Geslan, président de Graals. Les 100 autres seront réservés aux accès, au parc hôtelier et aux parkings ». L’investissement total, estimé à environ 175 M€, est à la hauteur du défi lancé par la collectivité. Côté financement, on sait d’ores et déjà que la Caisse des Dépôts et Consignations s’est mise sur les rangs. Chartres Mé-


Fou moyenâgeux tropole sera évidemment un partenaire privilégié même s’il est encore trop tôt pour chiffrer le montant exact de sa contribution. On pouvait s’en douter, Jean-Pierre Gorges ne boude pas son plaisir lorsqu’on l’interroge sur les retombées économiques attendues de ce Puy du Fou à la sauce beauceronne. « En vitesse de croisière, nous tablons sur 1,5 à 2 millions d’entrées annuelles. Presque autant que le parc vendéen ». Les embauches devraient être nombreuses : « Nous envisageons, à terme, un effectif d’un millier d’emplois directs et plus de 2 500 emplois indirects », précise Raphaël Geslan. Au delà de ces chiffres, c’est tout le territoire qui va en profiter. « Imaginez les retombées pour le secteur agricole et la restauration, s’enthousiasme Jean-Pierre Gorges. Il va falloir nourrir tous ces visiteurs ! » Le dossier a bien sûr été présenté aux principaux acteurs économiques du territoire. Le président de l’agglomération attend que les professionnels locaux du bâtiment, de l’hôtellerie et de la restauration s’investissent à fond. La question cruciale, et sensible, de l’emplacement n’a pas encore été tranchée. La tâche en reviendra à un comité de pilotage composé notamment de représentants de Chartres

Aménagement et de l’État. On peut toutefois imaginer que la localisation retenue sera proche d’un échangeur autoroutier, à l’image du Futuroscope. Et aux portes de Chartres ! Selon le maire, le parc de loisirs ne phagocytera pas l’activité touristique de la ville et n’ôtera pas un seul visiteur aux million et demi qui pénètrent chaque année dans la célèbre cathédrale. « Bien au contraire, il faut aborder le sujet en terme de complémentarité. D’abord, la cathédrale est un bâtiment unique au monde dont l’attrait est renforcé depuis des années par l’animation Chartres en Lumières qui est une vraie réussite. Et le projet de centre d’interprétation, dont l’ouverture est prévue courant 2019, va

encore accroître sa fréquentation ». La société Graals a déjà pris ses marques à Chartres. Elle est à l’origine d’une première animation : un campement médiéval, installé durant les deux mois d’été à proximité du parvis de la cathédrale. Graals va également ouvrir à Lucé, dans le courant de l’automne, un centre de formation aux métiers du patrimoine vivant, pour l’exploitation et l’animation de parcs et de fêtes thématiques. On pourra s’y former à l’équitation, à la jonglerie, aux combats, comme au travail de la pierre et du bois, dans la perspective de l’ouverture du parc. Stéphane Messer

Un parc pour divertir et apprendre Avec son château fort, son village portuaire, son abbaye, sa commanderie, son bourg, le futur parc médiéval offrira toutes les apparences d’une cité telle qu’elle existait au XIIe ou au XIIIe siècle. Mais le concept élaboré par l’équipe de Graals, composée de spécialistes de l’histoire médiévale, du spectacle et de l’animation, se veut résolument hybride. Le parc sera à la fois un lieu de divertissement mais aussi d’éducation. Sur ce dernier point, il ne sera pas question de prendre des libertés avec l’architecture, les conditions de vie de l’époque ou les savoir-faire artisanaux. Pas question non plus que les visiteurs restent de simples spectateurs : le parc favorisera l’immersion participative et l’interaction. Ils pourront devenir eux-mêmes acteurs du spectacle, porter des costumes, monter à cheval et manier l’épée. Tout un programme !

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Économie

Chantiers

Le Grand Carénage d’EDF Une bonne dizaine de milliards d’euros de travaux vont être engagés à partir de 2019 dans les quatre centrales nucléaires de la région Centre-Val de Loire. Un chantier titanesque, étalé jusqu’en 2030, qui doit être confié pour un bon tiers à des entreprises locales : c’est du moins le vœu d’EDF.

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ans deux ans, EDF lancera le chantier de la première centrale nucléaire régionale concernée par le Grand Carénage, celle de Belleville-sur-Loire, dans le Cher. Un programme qui arrive à pic, après l’annonce fracassante de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui a placé la centrale “sous surveillance renforcée”. Les travaux devraient se poursuivre jusqu’en 2021 ; ils seront prolongés par les quatre réacteurs de la voisine Dampierre-en-Burly (2021 à 2025), avant que ne vienne le tour de St-Laurent-des-Eaux et de Chinon, dont les deux derniers réacteurs clôture-

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ront le chantier à la fin de la prochaine décennie. Ce sont donc dix bonnes années de travaux titanesques qui vont être engagées par l’exploitant « afin de prolonger jusqu’à soixante ans la durée de vie des réacteurs à eau pressurisée (REP), prévus initialement pour produire de l’électricité durant quarante ans », ajoute Jean-Paul Combémorel, délégué régional d’EDF. La première des centrales à REP mise en service le long de la Loire est celle de Dampierre, qui a livré ses premiers kWh en 1980 ; celle de St-Laurent a suivi en 1981 ; Chinon qui, comme StLaurent, produisait déjà de l’électricité

nucléaire dans les années soixante avec ses trois réacteurs graphite gaz (UNGG), fermés depuis, a mis en service ses deux premiers REP en 1984, puis les deux derniers respectivement en 1987 et 1988, années où Belleville a mis en production deux réacteurs de 1 300 MW, les plus puissants de la région. Si EDF répugne à détailler le montant unitaire des travaux qu’il s’apprête à lancer, l’électricien national estime que l’enveloppe nécessaire à cette super-maintenance sera comprise entre 50 Md€ et 55 Md€, à répartir entre les cinquante-huit réacteurs français. La région Centre-Val de Loire en possé-


ouvert aux entreprises locales dant douze au total, c’est donc une bonne dizaine de milliards d’euros de travaux qui vont donc être réalisés sur le territoire régional. La Cour des comptes réévalue même l’enveloppe à 100 Md€ et le nombre d’emplois directs et indirects concernés à 110 000 ! Une gageure que redoutent les magistrats de la rue Cambon, au vu de la faible mobilisation des acteurs de la formation et même de l’État. C’est justement pour préparer cette échéance qu’EDF a souhaité associer à la préparation du chantier une cinquantaine d’acteurs locaux du développement économique. Leur dernière rencontre a eu lieu le 23 août dans les locaux de la centrale de Belleville. Des groupes de travail vont être créés et rapidement installés pour répondre aux différents défis qui se présentent.

Il s’agira d’abord d’accompagner les entreprises intéressées par les différents chantiers. D’autant que la direction d’EDF souhaite que 35 % des travaux soient réalisés par des entreprises locales, contre 25 % en moyenne aujourd’hui. Un réel enjeu pour le tissu économique de la région Centre-Val de Loire : « Il faudra à la fois former les personnels nécessaires – les chantiers pourront occuper, en période de pointe, jusqu’à 4 000 personnes, NDLR – mais aussi leur procurer des logements ou adapter les infrastructures routières à l’accroissement du trafic ». Pour exceptionnel qu’il soit par le volume et le montant des travaux prévus, le Grand Carénage s’inscrit dans une logique de maintenance régulière. « Nos centrales, qui ont trente ans en moyenne, sont soumises à des exa-

Centrale de Belleville

mens décennaux. À cette occasion, nous procédons au changement des pièces d’usures. C’est ainsi que tous les générateurs de vapeur ont été remplacés », conclut Jean-Paul Combémorel. François-Xavier Beuzon

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Économie

Chantiers

Tours ouvre sa “Porte de Loire” L’entrée de Tours située au débouché du pont Wilson portera le nom de “Porte de Loire”. Les deux hôtels Hilton seront, avec le centre de création contemporaine, les marqueurs architecturaux de ce quartier ouvrant sur le centre-ville.

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e vaste programme d’aménagement du haut de la rue Nationale, à Tours, a trouvé un nom et une identité visuelle. Le maire Serge Babary les a dévoilés le 27 juin ; il faudra désormais parler de “Porte de Loire”, qui doit évoquer « l’entrée monumentale de la ville, encadrée par ses deux hôtels, et le lien avec le fleuve. »

Depuis cet hiver et l’achèvement des travaux du Centre de création contemporaine Olivier Debré (CCC OD), ce chantier majeur lancé par Jean Germain lors de son dernier mandat (2008-2014) n’a guère avancé. La faute aux habituels désagréments rencontrés dans les périmètres protégés, mais aussi aux atermoiements du groupe Hilton qui, selon nos informations, aurait décidé de repenser le design de ses deux hôtels construits de part et d’autre de la rue Nationale (71 chambres AAA et 100 chambres AAAA). Le chantier devrait reprendre en cette rentrée. Les hôtels, qui n’auront pas de soubassement et reposeront sur des pieux, éviteront les fouilles archéologiques, contrairement aux deux derniers bâtiments faisant l’angle de la rue du Commerce et de la rue Nationale.

Le challenge est désormais de boucler d’ici à mi-2019 le chantier complet (les hôtels Hilton, les 4 800 m2 de commerces et de restaurants, les 79 logements et les espaces publics). Eiffage Immobilier, promoteur de cet ensemble qui coûtera au final quelque 40 M€, semble satisfait de l’avancée de la commercialisation. Il y aurait pléthore de candidats pour les fonds de commerce et les appartements ; le directeur du développement d’Eiffage affirme même que la demande est supérieure à l’offre. En tout état de cause, l’équipe municipale, qui remettra son mandat en jeu en mars 2020, ne peut plus se permettre de retard, l’effet sur l’électeur d’une ville en chantier étant généralement dévastateur pour la municipalité sortante. François-Xavier Beuzon

La cosmétique au nord-est d’Orléans L’ancien site Lexmark de Boigny-sur-Bionne a – enfin – trouvé une destination. Les travaux devraient commencer l’an prochain pour le transformer en parc d’activités dédié aux entreprises de cosmétiques.

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ès l’an prochain, la société rémoise Arefim lancera les travaux d’aménagement d’un écoparc baptisé “Cosmetic Park” le long de la D2152 sur l’ancien site occupé par Lexmark à Boi-

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gny-sur-Bionne, au nord-est d’Orléans. Comme son nom l’indique, cet espace privilégiera l’accueil d’entreprises liées à la cosmétique. Mais sur les 78 ha de l’emprise, 40 ha seront dédiés aux espaces naturels (forêts, prairies, etc.) et seulement 23 ha à l’activité économique, tandis que des promenades, un parcours de santé, un terrain de sport et divers équipements collectifs (commerces, restaurants, crèche...) complèteront le programme. L’objectif est de regrouper tous les acteurs de ce domaine au sein d’une même zone (dans le Loiret, la cosmétique emploie près de 6 600 sa-

lariés dans 75 entreprises) pour créer jusqu’à 500 emplois. À proximité sont déjà implantées deux célèbres entreprises de produits cosmétiques : les Parfums Christian Dior (1 600 salariés) et Caudalie (80 salariés), quoique ce dernier a prévu de déménager prochainement pour Gidy, au nord de l’agglomération orléanaise. Rappelons que ce site avait été pressenti pour accueillir une base logistique Carrefour de 140 000 m 2 construite par la foncière Argan. Devant l’opposition farouche des riverains, le projet a été déplacé à ArtenayFXB Poupry.


EURE-ET-LOIR Le conseil départemental d’Eure-et-Loir vient de céder à la municipalité de Chartres pour l’euro symbolique le musée des Beaux-Arts de la ville, situé dans l’ancien palais épiscopal. La Ville était jusqu’à présent locataire du lieu à travers un bail emphytéotique qui a expiré en 2013. Le palais, qui conserve sa fonction de musée, va être rénové et restera ouvert pendant cette période ; l’État accompagnera cette opération à hauteur de 50 % et soutiendra les études pour l’aménagement muséographique, à hauteur de 30 %. La programmation des travaux s’étalera sur 2018 et ils pourraient commencer en 2019. Le coût de l’opération pourrait s’élever entre 20 et 30 M€.

EURE-ET-LOIR Chartres Métropole, via sa SPL Chartres Métropole Énergies, entreprend la construction d’une centrale de cogénération biomasse à Gellainville. Le réseau de chauffage – actuellement au gaz – sera rénové et étendu sur 3 km vers le plateau NordEst, la ZAC Poillot-Coudray et les hôpitaux de Chartres au Coudray. Le coût est estimé à 60 M€, dont 45 M€ pour la construction de la centrale et 15 M€ pour les travaux de rénovation du réseau gaz. La livraison est prévue pour fin 2018.

Un vaste programme immobilier va voir le jour sur la ZAC des Clozeaux, à Mainvilliers. Il prévoit la construction, sur six années, de 120 à 160 logements sur 1,6 ha, avec un minimum de 25 % de logements locatifs sociaux et des espaces de rencontres. Ce nouveau quartier devra respecter les nouvelles normes en matière de développement durable.

LOIRET La société Valorem, opérateur en énergie verte, va déposer un permis de construire pour son projet de parc photo-

voltaïque de Mézières-lezCléry. Le programme prévoit environ 14 000 panneaux solaires mobiles afin d’obtenir une meilleure performance énergétique. Racheté par la communauté de communes du Beaunois en 2012, le domaine de Flotin à Nibelle est passé sous la compétence de la communauté de communes du Pithiverais-Gâtinais. Un centre de loisirs doit être construit sur la partie sud des dépendances du domaine ; l’aménagement du parc de 62 ha comprendra un parcours pédagogique. Le centre de

loisirs, dont l’ouverture est prévue pour l’été prochain, comptera 150 places. Le montant des travaux s’élève à 2,1 M€.

LOIR-ET-CHER L’incubateur du pôle agroalimentaire Food Val de Loire, à Contres, va doubler sa surface d’accueil pour passer de 1 330 m² à 2 930 m² ; l’extension comprendra des bureaux, des salles de réunion et quatre cellules d’entreprises. La livraison est prévue pour début 2019. Le coût du programme s’élève à 3,2 M€ ; le projet est porté par la chambre de commerce et d’industrie qui s’est associée avec le Crédit Agricole Val de France afin de le financer.

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Carnet

RÉGION Arnaud Lesourd a été nommé secrétaire général de la Caisse d’Épargne Loire-Centre ; il sera responsable d’un pôle regroupant les activités de gouvernance et de vie des instances, la direction juridique, la vie coopérative et l’activité de la Fondation d’entreprise, ainsi que la direction de la communication externe, mécénat sponsoring. Il succède à Stéphane Pivert, nommé à la tête de la direction de l’exploitation et de l’assistance bancaire, de la direction des systèmes d’information et de la direction de l’organisation à la Caisse d’Épargne Loire-Centre.

RÉGION Le tourangeau Claude Paris a été réélu président du Medef CentreVal de Loire; il dirige le cabinet de géomètres-experts Geoplus, qui emploie 45 salariés à Tours. Claude Paris entame son deuxième mandat régional ; cette fois, il ne cumulera pas ses fonctions régionales avec celles de président du Medef Touraine, où il a passé la main à Sandrine Fleury, experte-comptable et codirigeante du cabinet RBA. Nacer Meddah, préfet de la région Centre-Val de Loire depuis janvier 2016, a été remplacé le 28 août par Jean-Marc Falcone, 64 ans, qui occupait depuis 2014 le poste prestigieux de directeur général de la police nationale (DGPN). Jean-Marc Falcone a débuté sa carrière comme commissaire de police. Il fut préfet du Tarn, avant de rejoin-dre le cabinet du Premier ministre Jean-Marc Ayrault comme conseiller sécurité.

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Jean-Claude Maesano, le directeur industriel Europe de l’Ouest de Chryso, à Sermaises (45), a pris le poste de président régional de l’Union des industries chimiques (UIC). Il succède à Emmanuel Huet, directeur d’Orgapham à Pithiviers. L’UIC agit pour la compétitivité et le développement de l’industrie chimique et de ses applications en France et aux plans régional, national et européen.

CHER Olivier Beaurenaut prend la succession de Stéphane Pichon à la tête de la Direction générale de l’armement (DGA) techniques terrestres de Bourges et d’Angers, qui compte 700 salariés. Ingénieur en chef de l’armement, Olivier Beaurenaut, 47 ans, prend le relais de son prédécesseur qui a passé plus de trois ans à diriger la DGA. Ce dernier est nommé à la direction internationale à Paris. INDRE-ET-LOIRE Sabine Thillaye (LREM), la toute nouvelle députée de la 5e circonscription d’Indre-et-Loire, a été élue présidente de la commission des affaires européennes à l’Assemblée nationale. Cette francoallemande est membre du conseil d’administration du Mouvement européen France depuis 2012. Elle est également fondatrice de l’association Europe Val de Loire et a présidé la Maison de l’Europe à Tours.

LOIR-ET-CHER L’énarque Xavier Patier, 59 ans, ancien conseiller de Simone Veil et de Jacques Chirac, puis, plus récemment, dgs de la Ville de

Toulouse et de Toulouse Métropole (2014-2017), succède à Olivier de Brabois en tant que directeur général des services du Conseil département 41. Xavier Patier n’est pas un inconnu dans le Loir-et-Cher puisqu’il fut, de 2000 à 2003, commissaire à l’aménagement du Domaine de Chambord.

RÉGION Anne Samek a été nommée au poste de directrice communication pour l’ensemble des activités du groupe Suez pour la région Grand Ouest (Bretagne, Centre-Val de Loire, Normandie, Pays de la Loire). Avant d’intégrer le groupe Suez en 2016 en tant que directrice communication des activités recyclage et valorisation dans le Grand Ouest, elle a passé neuf ans chez Keolis d’abord à Brest, puis à Rennes, pour des missions de communication mais aussi de relations clients et de développement commercial.




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