MAGAZINE DÉCEMBRE 2010 - 5 €
TAT
à tire-d'aile
Dossier
Points Chauds En Bref
pages 4 à 5
www.lettrevalloire.com
En Scène
pages 6 à 9
Ce magazine est un hors série de La Lettre Valloire, bimensuel d’information politique et économique en région Centre. Edité par MCM Presse SAS au capital de 51 000 € RCS Tours B 341 914 273.
Les cantonales
Siège social : 14, boulevard Heurteloup à Tours Adresse postale : BP 92031 37020 Tours Cedex 1 02 47 70 60 00 contact@lettrevalloire.com Rédaction : François-Xavier Beuzon (rédacteur en chef) Jean-Christophe Savattier (rédacteur en chef adjoint) Aurélie Vouteau (assistante) Ont collaboré à ce numéro : Christian Bidault Alexis Boddaert Cyril Chigot Stéphane Frachet Stéphane de Laage Odile Ménard Stéphanie Payssan Bruno Villeneuve
Sommaire
Aucune des six majorités départementales en place dans la région Centre ne devrait être renversée par le scrutin cantonal de 2011. A suivre tout de même l’Indre-et-Loire, où les socialistes pourraient changer de président(e) pages 10 à 13
Les Départements cherchent de l’argent frais
page 14
Les riches heures d’un homme du Berry
page 16
Maurice Leroy prend ses quartiers à la Ville
page 17
Les Missions Locales veulent faire entendre leur différence Les Missions Locales, qui accompagnent chaque année près de 1,2 million de jeunes dans leur projet d’insertion, veulent conserver leur spécificité et ne pas jouer le rôle de supplétif de Pôle Emploi pages 18 et 19
Les consulaires ne pourront plus faire chambre à part La réforme des réseaux consulaires n’a pas apaisé les querelles entre patrons pour le contrôle des chambres. Lutte d’influence entre organisations professionnelles d’un côté, rivalités et conflits d’égos de l’autre. Un automne chaud pages 20 à 22
Gérard Morin à la barre des artisans régionaux
page 23
Jean Courant se lance dans le bain
page 24
Serge Babary parle le langage de l’entreprise
page 25
Yvan Saumet, un adepte de l’intérêt général
page 26
Alain Brunaud, l’homme des réseaux
page 27
Les manifestants ont fini par battre en retraite Défilés et blocages de dépôts pétroliers n’auront pas suffi à déclencher le « grand soir »
Une retraite bien employée
Maquette : Régis Beaune et Stève Ankilbeau
pages 28 et 29 page 30
Le palmarès des entreprises régionales
Révision et correction : Odile Ménard
La Lettre Valloire et son partenaire Coface ont choisi de classer les 500 premières entreprises de la région Centre suivant leur chiffre d’affaires 2009 pages 32 à 52
Publicité : François-Xavier Beuzon Emmanuel de Gonneville
Le vainqueur : TAT à tire-d’aile
Diffusion : Annie Coupet
Cinquième entreprise régionale par le chiffre d’affaires, mais première à capitaux familiaux, TAT Group emploie 3 500 personnes dans le monde, principalement à la maintenance d’avions page 34
Crédits photographiques : Cyril Chigot (Une et page 34) • DR. (pages 4, 5, 6, 7, 8, 9, 13, 14, 17, 26, 56, 57, 60, 62, 63, 64, 66, 69, 74, 79, 80, 81, 83, 86) • François-Xavier Beuzon (9, 20, 21, 23, 24, 27, 59, 68, 71) • JeanChristophe Savattier (4, 6, 18, 25, 28, 58) • Christian Bidault (8) • Odile Ménard (16) • Benoist Quintard (22) • Stéphane Frachet (26, 66) • The Independent (29) • Stéphanie Payssan (30) • Alexis Boddaert (57) • Bruno Villeneuve (72) • Géraldine Aresteanu (82) • Stéphane de Laage (83) • Didier Depoorter (84).
Impression : Imprimerie Vincent, Tours (37) Informations légales : Abonnement annuel 2011 (23 numéros et 4 magazines hors série) : 350 € Abonnement annuel 2011 électronique avec édition bihebdomadaire : 430 € Abonnements aux 4 magazines seuls : 20 € Prix de ce numéro : 5 € CPPAP : 0111 I 85872 ISSN : 1246-4333 Dépôt légal : décembre 2010
Directeur de la publication : François-Xavier Beuzon
MCM presse
Entreprises Thermomix, le robot tout-en-un, de Cloyes-sur-le-Loir A Cloyes-sur-le-Loir, le groupe allemand Vorwek fabrique un appareil électroménager destiné au monde entier pages 56 et 57
Le pharmacien Famar prend soin de la région Le sous-traitant pharmaceutique grec Famar engage des investissements sur ses sites régionaux
pages 58 et 59
L’Indre craint le trou d’air
pages 60 et 61
Châteauroux, futur comptoir chinois ?
page 62
L’électronique régionale n’est pas encore hors circuit
page 63
Duralex retrouve son éclat
page 64
La fausse note du virtuose Sodifra
page 66
Caillau dans ses murs ... en 2013 ?
page 68
Treca ne s’endort pas sur ses lauriers
page 69
Avec F-City et Matra, le Loir-et-Cher roule électrique
pages 70 et 71
Alban Muller se concentre en Eure-et-Loir
page 72
Go Systèmes repart de l’avant
page 74
Le Journal de l’Aritt Centre (publi-information) Chantiers en région Centre
pages 75 à 78 page 79
Immobilier d’entreprises
pages 80 et 81
Femmes et entreprises dans le Loiret
pages 82 et 83
La présidente qui milite pour la mixité
page 84
Carnet
page 86
En Bref
Points Chauds
Virage à 180° au Conseil général d’Indre-et-Loire Q
ui a dit que la présidente ne faisait jamais de concession ? En quelques heures, le Conseil général d’Indre-et-Loire a montré qu’il pouvait prendre des virages à 180°. Dans une première édition de son magazine « C’est en Touraine » de novembre, le service communication se fend d’un papier vengeur titré « Aéroport Tours Val de Loire : Quelle utilité réelle pour la Touraine ? ». Assurant que « l’impact de l’aéroport n’est pas démontré », il remet en cause la fiabilité de « l’argument des retombées économiques » et s’interroge pour finir : « Cet équipement vaut-il l’argent qu’on lui accorde ? ». La distribution des imprimés a déjà commencé quand, soudain, le Conseil général change d’avis et rappelle les exemplaires en circulation pour les mettre au pilon. La propagande n’a pas de prix, même en période de disette budgétaire. Changement radical de ton dans la nouvelle édition, sortie quelques jours plus tard, où la langue de bois reprend ses droits : « Aéroport Tours Val de Loire : Quelle participation du Conseil général ? ». S’il est fait état « des retombées économiques et touristiques » de l’équipement, c’est pour en confier l’évaluation à l’Observatoire économique de Touraine, désormais présidé par Claude-Pierre Chauveau, un membre de la majorité départementale. « Il ne s’agit pas, pour le Conseil général, de remettre en cause la présence de l’aéroport… », conclut la version remastérisée. Que s’est-il passé entre-temps ? Ce tête-à-queue est un nouvel avatar de l’insondable mystère des combinaisons politiques tourangelles.
Inimitié Nouvelle preuve de l’inimitié entre Michel Sapin et André Laignel. Le second vient de créer le club « Châteauroux à gauche », censé préparer la conquête de la ville en 2014. Le maire… d’Issoudun, qui assure qu’il n’a aucune ambition castelroussine, est entouré de la conseillère régionale Kaltoum Benmansour et d’Eric Bellet, le promoteur du festival Darc, une manifestation qui se déroule chaque année durant l’été dans la préfecture de l’Indre. Manuel Flam, secrétaire de la section castelroussine du PS et proche de Michel Sapin, ne figure pas parmi les membres. Il dit ne pas avoir été consulté sur l’opportunité de l’initiative, s’étonnant que le maire d’Issoudun s’intéresse de si près à Châteauroux.
4 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Belle italienne
Ducati ou Aprilia ? On se perd en conjectures sur la marque de la belle italienne chevauchée par le conseiller régional.
Propriétaires « Nous devrions prendre rapidement une partie des 45 Md€ annuels dédiés à l’aide à la location pour aider les Comme on peut en juger sur cette photo prise au mois d’octobre, Hervé Novelli, encore à l’époque secrétaire d’Etat au Tourisme, et son homologue transalpine Michela Brambilla, finaliste du concours Miss Italie 1986 et ministre du Tourisme de Silvio Berlusconi depuis 2008, ont une passion commune pour les gros cubes. Moto Guzzi,
Français à faibles ressources à acquérir et à entretenir leur habitation » : Jean-François Mayet, sénateur-maire UMP de Châteauroux, souhaite associer à son projet bailleurs sociaux et secteur privé. « Une telle mutation constitue un soutien essentiel au pouvoir d’achat des retraités », a-t-il ajouté.
Propos ministériels Invité par La Chaîne Parlementaire le 21 novembre, tout juste une semaine après sa nomination au ministère de la Ville, Maurice Leroy a distillé quelques formules dont il a le secret. Sur l’élection présidentielle de 2012, une petite phrase qui était probablement destinée à son ami Hervé Morin : « Une candidature n’a pas de sens si la famille centriste n’est pas réunie. Si c’est pour faire 1 % ou 2 %, cela n’est pas la peine. » Et puis, sur la question du cumul d’une fonction ministérielle et d’une présidence de conseil général, la réponse a été sobre, mais claire : « Bien sûr, c’est possible ». Les prétendants au fauteuil présidentiel sont prévenus.
Agaceries Certains prédisaient que le duumvirat socialiste blésois Degruelle-Gricourt n’était pas fait pour durer. Les événements semblent leur donner raison, car les petites agaceries commencent. Lors de l’ouverture officielle des 13e Rendez-vous de l’Histoire (14 au 17 octobre à Blois),
le président d’Agglopolys et adjoint au maire Christophe Degruelle a commenté sans concession le discours très anti-gouvernemental du maire Marc Gricourt, qui l’avait précédé à la tribune : « Les RVH sont un lieu de confrontation d’idées, pas un meeting. L’Histoire n’est ni de gauche, ni de droite ». On dirait du Tony Blair. Marc Gricourt sera-t-il son Gordon Brown ?
Purge à Dreux Les socialistes drouais seraient-ils des Tontons flingueurs ? Devant les vexations et autres critiques acerbes dont ils ont abusé à l’endroit de leur colistier Mourad Souni depuis qu’il a accepté la proposition du maire de Dreux UMP Gérard Hamel de conduire une mission sur la jeunesse, celui-ci a préféré claquer la porte du parti. Il a rejoint la Gauche Moderne de Jean-Marie Bockel et créé sa fédération eurélienne .
Compromis Suite aux remous ayant précédé et suivi les élections régionales, le MoDem du Loiret
tente de retrouver un peu de sérénité. Se présentant comme un « homme du consensus », Bernard Lefèvre, un retraité de La Poste, a été élu au mois de septembre président de la fédération pour une période d’un an. Son prédécesseur Yves Clément avait démissionné à la veille des élections régionales.
Exsangue La défection de Deret et de ProLogis ne fait pas l’affaire de Jean-Pierre Albertini, le maire de Salbris (41). « On n’a plus un rond et la ville est exsangue », a déclaré l’élu. On savait les finances de la commune solognote en grand péril (lire à ce sujet notre magazine de juin, page 4), mais sa situation est devenue critique. « Je suis perplexe quant à l’avenir », conclut Jean-Pierre Albertini.
Engagé, pas enragé Thibault Grillon a été élu au début de l’automne président des jeunes centristes de la région Centre. Il a succédé à
Etat de siège C’est le branle-bas de combat dans l’attente – enfiévrée – du congrès du Front national, les 15 et 16 janvier 2011 au Vinci, en plein centre de Tours. Ce congrès « historique », puisque c’est celui où le vieux chef Jean-Marie Le Pen va remettre les clés du parti à son successeur – sa fille Marine étant favorite devant Bruno Gollnisch –, suscite une grande inquiétude en raison des menaces de manifestations anti-FN. Des individus ont même interpellé le maire de Tours : « Comment pouvez-vous tolérer un tel congrès dans votre ville ? ». Un dispositif policier tout particulier est prévu en ville, autour d’un palais des congrès où la surveillance sera accrue. Le parti attend « 2 000 à 2 500 congressistes, 100 à 200 journalistes dont certains de la presse internationale ». Thomas Hantz, pris à l’époque par ses fonctions auprès d’André Santini, poste qu’il a quitté pour intégrer le cabinet du nouveau ministre de la Ville, Maurice Leroy. Très jeune (18 ans), le nouveau président a déjà le sens de la formule. Sa devise ? « Etre engagé dans la
vie publique et non pas enragé de la vie politique. »
Disparition
SMS De Michel Sapin, député PS de l’Indre, à propos de Ségolène Royal et de son retour en grâce chez les socialistes : « Je préfère qu’elle soit dans la tente et qu’elle pisse dehors plutôt qu’elle soit dehors et qu’elle pisse dans la tente ». Ce n’est pas un dicton berrichon, mais une remarque attribuée à Bill Clinton, prononcée lors des négociations israélo-palestiniennes de 1993. De Jean Germain, maire de Tours et 1er vice-président PS du Conseil régional, visant sans le nommer le président de la République : « On en connaît des petits excités qui tapent du pied, et pas seulement à Issoudun ». Nous, on a connu l’ancien directeur de cabinet d’André Laignel mieux inspiré. De Jean-Jacques Châtel, maire PS de Mainvilliers (28), à propos de la création du Grand Chartres : « Nous n’avons aucune confiance en Jean-Pierre Gorges ». De Christophe Roussat, le désormais bien connu conseiller municipal d’opposition au maire de Bourges, à propos de subventions à des associations berruyères : « Je vote pour, sauf pour le concours de beauté pour les chats ». De Michel Guérin, maire PCF de Saran (45), lors du dernier conseil municipal avant son retrait de la vie publique : « Je ne voulais pas partir comme un péteux, alors j’ai amené du champagne ». Il aurait pu dire qu’il avait apporté une roteuse…
Jean-Paul Thibault, maire socialiste de Villedieu-surIndre (36), est décédé fin octobre à l’âge de 58 ans des suites d’une longue maladie. L’avocat, ancien défenseur – à titre gracieux – de Mis et Thiennot, était maire de sa commune depuis 1983. Il avait été conseiller général du canton de Buzançais, conseiller régional et candidat DVG aux dernières législatives contre Michel Sapin, en faveur de qui il s’était désisté.
La Lettre Valloire - Décembre 2010 5
Points Chauds
En Scène
Drôle de tram à Tours «U
n tout petit procès » : c’est ainsi que Régine CharvetPello, fondatrice du cabinet tourangeau RCP Design Global (environ 1,7 M€ de CA, 11 collaborateurs), qualifie l’attaque de Pascal Ménage, opposant UMP au maire de Tours Jean Germain, dont elle est l’une des adjointes depuis 2001. L’ancien député suppléant de Renaud Donnedieu de Vabres s’est publiquement interrogé, cet été, sur la compatibilité du mandat politique qu’elle exerce et le contrat de 350 000 € remporté par son agence pour l’habillage des rames de la future première ligne de tramway de Tours. Depuis, une co-listière de Pascal Ménage, Françoise Amiot, a déposé plainte pour « prise illégale d’intérêt ». « Pascal Ménage aurait dû se renseigner, ironise la patronne de RCP. Nous n’en sommes… qu’à notre huitième réalisation, après notamment les tramways de Paris (T3), d’Alger, de Constantine, d’Oran, du Mans et d’Angers. » Régine Charvet-Pello s’estime « blessée » par une attaque dictée « par des considérations politiciennes à courte vue. Faut-il que les chefs d’entreprises délaissent toutes les charges publiques au profit des seuls fonctionnaires et des retraités ? » s’interroge-t-elle. Pour remporter le contrat, RCP Design Global s’est adjoint les services de l’artiste Daniel Buren. « L’aurais-je fait si j’étais si assurée de remporter le marché ? » suggère-t-elle, afin d’écarter définitivement tout soupçon de favoritisme.
Retour
Interrogé le 21 novembre sur La Chaîne Parlementaire (LCP) à propos d’un éventuel retour de François Bayrou dans la famille centriste, Maurice Leroy a commenté le refus opposé quelques jours auparavant par son ancien chef de file : « Il dit ça aujourd’hui, mais peut-être que si la famille est réunie, il y réfléchira deux fois ».
Sénat Le maire de Tours Jean Germain a officialisé ce qui était un secret de polichinelle : sa candidature aux élections sénatoriales de septembre 2011. Evincé de la liste des candidats éligibles en 2001 à la suite de combinaisons florentines, Jean Germain compte bien, cette fois, entrer au Palais du Luxembourg et devenir, à 64 ans, parlementaire pour la première fois. Ce qui l’obligera à abandonner la première vice-présidence de la Région en vertu de la loi sur le cumul des mandats.
Ambiance révolutionnaire Telle la Liberté guidant le peuple, l’improbable présidente du Conseil général d’Indre-etLoire repousse toujours plus loin les limites du possible. Après avoir réclamé à l’Etat, par le truchement du tribunal administratif, une somme de 200 M€ – qualifiée de « virtuelle » par le préfet – au motif que celui-ci n’aurait pas compensé financièrement l’intégralité des transferts de compétence liés à l’action sociale, Claude Roiron est allée encore plus loin dans la provocation le 30 septembre. Transformant l’assemblée départementale en salle du Jeu de Paume, la présidente a confondu fonctionnaires territoriaux et gardes suisses : « Huissiers, fermez les portes », leur a-t-elle ordonné, voulant empêcher les conseillers généraux d’opposition de quitter la séance. Contrairement à Mirabeau, les sieurs Pommereau et Louault étaient, en effet, désireux de sortir de l’endroit sans y être retenus par les baïonnettes. Ils ont d’ailleurs fini par prendre la poudre d’escampette, sans tenir compte de l’oukase de la Présidente. 6 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Disparition L’avocat Pierre Fouquet-Hatevilain est décédé des suites d’une longue maladie à la fin du mois de novembre. Ce passionné d’automobile, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, avait été maire de Monteaux (41) de 1977 à 2008, vice-président du Conseil général de Loir-et-Cher et conseiller régional durant douze ans. Il était âgé de 64 ans.
Mohamed Tabit défie Daniel Frard A
31 ans, Mohamed Tabit, pur produit de l’intégration républicaine à la française, a décidé de briguer le canton de Dreux-Sud aux cantonales de 2011, une position occupée aujourd’hui par l’inamovible maire de Vernouillet, le socialiste Daniel Frard. Natif du Maroc, Mohamed Tabit revendique son parcours universitaire. Diplômé de Sciences Po, titulaire de deux mastères en gouvernance économique et en fiscalité, l’homme a du répondant. Et il n’a pas hésité à franchement choisir son camp. « Je suis un homme de droite », affirme celui qui occupe aujourd’hui un poste de conseiller aux questions économiques auprès de Jean-François
Copé après s’être frotté aux arcanes de la gestion locale à l’Association des Maires des Grandes Villes de France (AMGVF). « Tout simplement parce que la droite fait historiquement mieux que la gauche sur le plan de la sécurité, des questions de société et de l’amélioration de la vie quotidienne », ajoute-t-il. Prudent, il privilégiera toutefois pendant la campagne « le choc des projets et des personnalités ». Afin sans doute que l’investiture que lui a accordée le comité départemental de l’UMP ne soit pas trop lourde à porter... Il souhaite avant tout dénoncer et remédier à l’isolement politique, économique ainsi « qu’à la montée de la précarité sur le canton ».
S’il est élu, Mohamed Tabit promet également de mettre en place un dispositif d’incitation à l’implantation de jeunes médecins. « Essayez donc de trouver un pédiatre à Vernouillet et dans ses abords », peste ce jeune père.
Et si l’on dormait à Chambord, ce soir ? L
e 7 octobre, Albéric de Montgolfier a soumis au président de la République un rapport contenant 37 propositions pour que « la politique du patrimoine soit exemplaire ». Certaines d’entre elles sont assez innovantes. Qu’on en juge plutôt. Le sénateur et président du Conseil général d’Eure-et-Loir suggère ainsi de créer des structures hôtelières labellisées sur les grands sites comme Versailles, Fontainebleau,
Compiègne, Rambouillet ou Chambord, sur le modèle de ce qui existe déjà en Espagne avec les « paradores », des hébergements de luxe situés dans des châteaux, des palais ou des monastères. Albéric de Montgolfier propose aussi, à titre expérimental, de confier la gestion de certains monuments nationaux au secteur privé, par le biais d’une gestion
déléguée ou d’un PPP. Autre préconisation, le transfert aux collectivités territoriales, à titre gracieux, de monuments historiques de l’Etat. Le sénateur UMP rappelle que les collectivités locales sont propriétaires de 58 % des monuments classés. D’après ses calculs, leur contribution à l’entretien du patrimoine s’élèverait à quelque 300 M€ par an.
Rupture dans la gauche nogentaise Le divorce est prononcé entre le maire PRG de Nogent-le-Rotrou François Huwart et son deuxième adjoint en charge des affaires sociales, Patrick Dubourg, ancien secrétaire fédéral du parti socialiste, depuis que le premier a obligé le second à démissionner de sa délégation municipale. Ce nouvel avatar de la guerre entre la fédération eurélienne des radicaux de gauche et le parti socialiste fait suite aux tumultes des dernières élections régionales. Le PS avait préféré réserver la place PRG de la liste commune au sortant Patrick Riehl plutôt qu’à Harold Huwart, le fils de François. Un casus belli qui s’était achevé par l’exclusion de Patrick Riehl du PRG.
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Points Chauds
En Scène
Maryvonne Hautain sur les rails L
ui c’est lui, moi c’est moi : Maryvonne Hautain ne le dit pas tout à fait comme ça, mais lorsqu’on lui demande comment elle va remplacer Michel Guérin, maire communiste de Saran depuis 1977, cette militante de toujours répond fermement : « J’ai la connaissance des dossiers. De toutes façons, Michel Guérin reste à mes côtés et nous travaillons en équipe avec les adjoints. » A 76 ans, Michel Guérin, qui reste conseiller municipal et conseiller général du canton d’Ingré, a sagement décidé de passer la main. C’était le 22 octobre. Connu pour ses coups de gueule, sa passion pour la chasse et son acrimonie envers Jean-Pierre Sueur et les « socialos » en général, il restera un des monuments de la vie publique orléanaise. Fille de cheminot, engagée à la CGT à l’âge de 17 ans et au PCF à 20 ans, Maryvonne Hautain, 58 ans, qui porte mal son nom, est douée d’un caractère déterminé. D’ailleurs, Marie-George Buffet, qui a assisté le 22 octobre à la passation de pouvoirs, aurait souhaité que la maire de Saran acceptât de prendre des responsabilités nationales au parti communiste. Elle a refusé : « On ne peut pas se démultiplier », dit cette mère de deux enfants qui va devoir s’atteler à deux gros dossiers : la construction de la nouvelle prison et surtout le regroupement des cliniques privées de l’agglomération. Fort de son imposante zone commerciale, Saran, 15 631 habitants au dernier recensement, veut en tout cas rester « une ville à la campagne et protéger ses 28 hectares de bois ».
Marc Rousseau prend la relève C’est presqu’à son insu que Marc Rousseau, repreneur en 2006 de l’entreprise de prêt-à-porter Confection Rousseau de Neuvy-sur-Barangeon (18), est devenu l’un des piliers de l’opposition municipale au maire communiste de Vierzon Nicolas Sansu. C’est, en effet, suite aux défections successives de Joël Hallier et de deux autres élus que ce Breton a fait son entrée au conseil municipal en octobre dernier. Une entrée remarquée puisque l’entrepreneur – qui n’a aucun lien de parenté… avec l’exmaire de Vierzon, Jean Rousseau, ni d’ailleurs avec le fondateur de Confection Rousseau – s’est adressé en des termes courtois… mais fermes à l’actuel premier magistrat. « Nicolas Sansu est un homme de qualité, mais ses convictions idéologiques ne sont pas compatibles avec ce qui doit être fait à Vierzon, notamment sur le plan de l’attractivité. » Cela tranche avec l’apathie qui semblait avoir gagné l’opposition depuis la victoire de Nicolas Sansu. Marc Rousseau n’entend pas, pour autant, monopoliser l’attention. Il souhaite former avec Jean-Luc Vallet, patron d’une entreprise de négoce de matériel industriel, et Franck Piffault, du MoDem, élus sur d’autres listes d’opposition, un trio bien décidé à œuvrer pour le renouveau de Vierzon.
8 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Intercommunalité Comme beaucoup de villes moyennes, Vierzon cherche à élargir le périmètre de sa communauté de communes. La proposition adressée à celle de Vals de Cher et d’Arnon (8 000 habitants), présidée par le sénateur et maire UMP de Lury-sur-Arnon, Rémy Pointereau, n’a pas soulevé l’enthousiasme des représentants de ses douze communes. « On a l’impression d’une opération forcée et mal préparée » a jugé, sévère, l’une d’entre eux.
Promotion La nomination de Maurice Leroy au ministère de la Ville a promu son suppléant Pascal Brindeau, 36 ans, comme député de la 3e circonscription
de Loir-et-Cher. Membre du cabinet du président du Conseil général en charge des relations avec la presse – poste qu’il va quitter pour se consacrer à ses nouvelles fonctions – Pascal Brindeau est également le leader de l’opposition au conseil municipal de Vendôme.
Coup de Blues « Il est regrettable que des gens passent leur temps à tout faire pour que ça ne marche pas » : François Plisson, maire depuis 2008 de Fussy, près de Bourges (18), a envoyé sa lette de la démission à la préfecture. Un malaise, souligne cet homme élu sans étiquette, qui « est allé crescendo. Aux critiques et reproches, aux sarcasmes répétés, on en est aux injures ». Ici et ailleurs, de plus en plus de maires sont saisis de vague à l’âme.
La philo chez le Grand Meaulnes E
pineuil-le-Fleuriel, à l’extrême sud du Cher, est un charmant village connu pour abriter l’école qui a servi de cadre au Grand Meaulnes d’Alain Fournier. Il va désormais être le lieu d’un cours de philosophie animé par Bernard Stiegler qui y possède une résidence. Qui est cet homme à l’origine d’un incroyable projet soutenu par les universités de Cambridge et de Los Angeles ? Titulaire d’un doctorat de philosophie de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, il propose de changer de modèle économique pour sortir d’un carcan qui ne produit aucun épanouissement pour l’individu. « Ce que j’appelle la mécroissance, dit
Bernard Stiegler, produit des consommateurs surendettés, obèses, dépressifs, dépendant d’un système addictif. Voilà des années que nous ne sommes plus dans une économie du désir mais de la dépendance ». Depuis la rentrée dernière, son cours se tient le samedi après-midi à la Maison Ecole du Grand Meaulnes. Cette année, il sera question d’étudier Le Banquet de Platon. Parallèlement, Bernard Stiegler assurera un séminaire en visioconférence à destination d'une douzaine d'étudiants d’universités de plusieurs pays. Ces étudiants, par l’intermédiaire d’Internet, travailleront avec les lycéens qui le souhaitent. Une Académie
d’été se tiendra aussi à Epineuil et à l’abbaye de Noirlac, près de StAmand-Montrond. Cette « philo des champs », relayée par les réseaux sociaux, pourrait, selon son inventeur, sortir les jeunes de leur isolement.
Vendôme, grandira ou grandira pas ?
A
Vendôme, on n’est pas d’accord sur le périmètre de l’intercommunalité. Catherine Lockhardt, maire et présidente de la communauté de communes du Pays de Vendôme (11 communes et 22 000 habitants dont près de 80 % dans la ville centre), considère qu’avec ses 11 communes et ses 22 000 habitants – dont près de 80 % vivent à Vendôme intra-muros – sa communauté n’a rien de riquiqui. Elle n’est pas opposée, néanmoins, à accueillir les 7 communes et les 5 000 habitants
de sa voisine du Vendômois rural. Ce n’est pas l’avis du président d’icelle, Louis Fusseau, qui serait plutôt d’accord avec Maurice Leroy et le nouveau député Pascal Brindeau pour constituer une grande intercommunalité, à l’échelle de l’arrondissement, soit 107 communes et près de 70 000 habitants. Et l’ancien maire divers droite de Naveil – le maire actuel est Claude Bordier, également divers droite – ne veut pas que les petites communes soient dissoutes dans un ensem-
ble aux finances chancelantes. Les rivalités politiques ne sont pas, bien entendu, tout à fait absentes du débat entre la maire socialiste de Vendôme et les élus Nouveau Centre et divers droite dont les communes entourent la petite agglomération. « Il n’est pas possible de s’entendre à 107 communes », explique Catherine Lockhardt. « Face aux pôles urbains de Blois, Tours ou du Mans, c’est une nécessité de faire grandir Vendôme », lui répondent ses opposants.
Toutes ensemble Karine Gloanec-Maurin ne s’est pas présentée contre Isabelle Mancion à la présidence du Pays Vendômois, comme nous l’avions écrit, à tort, dans notre précédente édition. Si elle a obtenu « trois ou quatre voix », c’est sans les avoir sollicitées, nous a précisé la vice-présidente (PS) du Conseil régional qui « soutient l’action d’Isabelle Mancion (divers droite) à la tête du Pays ». Le Pays Vendômois, qui est différent malgré sa quasihomonymie avec la communauté de communes du Pays de Vendôme, regroupe 105 communes et 69 000 habitants et il épouse presque, mais pas tout à fait, les contours de l’arrondissement de Vendôme (lire ci-dessus).
La Lettre Valloire - Décembre 2010 9
Points Chauds
Politique
Cantonales 2011 les majorités en
Solidement arrimées à leurs bastions, les quatre majorités départementales de droite (28, 36, 41, 45) et les deux de gauche (18 et 37) n’ont rien à redouter du renouvellement de mars 2011. On s’intéressera toutefois au cas de l’Indre-et-Loire où la présidente socialiste Claude Roiron semble contestée… y compris dans son propre camp. En Loir-et-Cher, on suivra quelques points chauds où le MoDem est engagé.
Cher
Des successions difficiles animeront la compétition
Dans le Cher, la majorité rose-rouge emmenée par Alain Rafesthain, 68 ans, qui contrôle la collectivité avec cinq sièges d’avance, peut « tabler sur le gain de quelques cantons fragiles », estime Irène Félix, la coordinatrice de la campagne socialiste. Ainsi, à Mehun-sur-Yèvre, Michel Cormier tentera de ravir le siège d’Armand Koszek, l’adjoint au maire UMP du cheflieu de canton élu d’un souffle en 2008 sur un territoire sociologiquement ancré à gauche. On regardera aussi à la loupe les cantons du Châtelet et de Charenton-du-Cher occupés respectivement par le DVD Bernard Jamet et l’UMP Philippe de Bonneval qui n’ont pas souhaité rempiler. Le jeune retraité Michel Cajat à Charenton et Hubert Robin, responsable d’une association au Châtelet (Aremc), tenteront d’amener ces sièges dans le camp de la majorité. Cette dernière pourrait toutefois à son tour souffrir à Levet où le sortant, Jean-Pierre Magnoux (DVG), n’a pas souhaité se représenter. C’est un entrepreneur de Trouy, Pascal Goudy, qui tentera de conserver le fauteuil à gauche. Il attend de connaître le nom de son adversaire principal. On notera que les socialistes, qui préparent déjà discrètement l’après-Rafesthain, ont souhaité placer la campagne « sous le signe de l’avenir du Cher ». « Il ne faut plus ressasser les problématiques de financement de Département », mais « parler des projet du futur », avance Irène Félix qui se positionne – en concurrence avec l’avocat Yann Galut – comme la dauphine du président.
13 PS 15 APLV 7 PC
10 La Lettre Valloire - Décembre 2010
35 sièges, dont 18 renouvelables Majorité : 13 PS + 7 PC (11 renouvelables) Avenir pour le Cher (APLV) : 15 (7 renouvelables)
place devraient sortir indemnes Eure-et-Loir
La droite veut accroître son avance
Il n’y aura sans doute pas de grand soir en Eure-et-Loir ! La majorité de droite emmenée par l’UMP Albéric de Montgolfier ne remettra en jeu que six des dix-huit sièges qu’elle détient. « Et trois d’entre eux sont des bastions inexpugnables », assure un proche de l’exécutif. Le canton d’Orgères-en-Beauce, occupé par le président lui-même, ainsi que ceux de La Ferté-Vidame et de Thiron-Gardais, solidement gardés par Jean-Pierre Jallot et Luc Lamirault – deux poids lourds de la majorité départementale –, n’ont qu’une chance infime de passer à l’adversaire. Mieux, les stratèges de la droite locale ne cachent pas qu’ils aimeraient accroître leur leadership. Deux cantons sont dans leur collimateur : celui de Châteaudun, où le titulaire actuel, le socialiste Serge Fauve, semble exposé ; celui de Maintenon, d’autre part, où la majorité entend bien renverser Michel Deprez (PS). Elle a confié à Stéphane Lemoine (UMP), un cadre commercial, par ailleurs maire de St-Symphorien-le-Château, le soin de relever ce défi.
1 ind. 18 UMP, DVD 29 sièges, dont 14 renouvelables Majorité : 18 UMP, DVD + 1 indépendant (7 renouvelables) PS + DVG : 10 (7 renouvelables)
Indre
10 PS + DVG
Louis Pinton dans un fauteuil
Sauf raz-de-marée antigouvernemental, l'Indre restera à droite en mars prochain. Et le sénateur UMP Louis Pinton conservera son mandat à Aigurande et à la tête du Département. Le président et la majorité ont désigné dès le mois de septembre la plupart de leurs candidats dans les treize cantons renouvelables (sur vingt-six). Seule incertitude, sur SteSévère, où Paul Pluchot, 78 ans, ne se représente pas, Louis Pinton vient d'introniser François Daugeron. L'ancien vétérinaire défend une approche dépolitisée du territoire. Exemple : le front uni entre la Région Centre PS et le Département de l’Indre en faveur d'un barreau ferroviaire vers Châteauroux à partir de la future ligne grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon. Cette absence de marquage politique a le don d'agacer André Laignel, maire PS d'Issoudun : « Même si nous sommes régulièrement en tête en nombre de voix sur l'ensemble du département, nous sommes battus à cause du charcutage électoral ». Parmi les cantons à suivre, celui de Châteauroux-Est, où le maire de Déols, Michel Blondeau, représente la majorité départementale depuis 1992. Les socialistes y dépêchent Anne-Marie Gateaud, la veuve de l'ancien maire PS Jean-Yves Gateaud. Autre duel intéressant, à Châteauroux-Ouest : le sortant Michel Durandeau (PS) affrontera le maire de St-Maur, François Jolivet (UMP), qui vise les législatives de 2012.
19 UMP, DVD, SE 26 sièges, dont 13 renouvelables 7 PS + DVG
Majorité : 19 UMP, DVD, SE (10 renouvelables) PS + DVG : 7 (3 renouvelables) La Lettre Valloire - Décembre 2010 11
Points Chauds
Politique
Indre-et-Loire
La gauche avec ou sans Claude Roiron ?
En Indre-et-Loire, la gauche emmenée par la socialiste Claude Roiron, une personnalité controversée y compris dans son propre camp, devrait conserver le Conseil général où dix-neuf sièges sont à renouveler. Pour autant, plusieurs cantons sont sur le grill. Ainsi, à Tours-Est, le sort de la bataille d’investiture entre la sortante socialiste Monique Chevet, soutenue par la présidente et la rue de Solférino au nom de la parité, et Alain Dayan désigné par les militants, n’était pas réglé à l’heure où nous écrivons ces lignes. Sauf triangulaire, le canton, solidement arrimé à gauche, ne devrait toutefois pas dévisser en dépit des intentions d’Hervé Cochetel, un cadre… du Conseil général de l’Indre. Autre point sensible, la succession de Joseph Masbernat (PS) sur Luynes-Fondettes pourrait réserver des surprises. Joël Ageorges, un adjoint socialiste au maire de Fondettes a été adoubé par les militants au grand dam des écologistes auquel ce canton devait être réservé. Il devra résister à l’offensive du maire UMP de Luynes Bertrand Ritouret. Mais la majorité espère pallier ces éventuelles pertes à Ligueil où le maire socialiste de la commune pourrait terrasser le sortant Michel Giraudeau. La gauche, si elle s’unit derrière Daniel Durand, le maire de Bréhémont, a aussi des chances sur Azay-le-Rideau laissé vacant par Marc Pommereau, le prédécesseur de Claude Roiron. Cette dernière n’affrontera pas Robert Sabourin, une figure de la vie tourangelle disparue le 6 décembre. Le duel était très attendu. La présidente devra, une fois élue, se méfier de ses pairs lorsqu’il s’agira de désigner l’occupant du fauteuil présidentiel.
3 DVG 18 PS 15 UMP, DVD
Majorité : 18 PS + 3 DVG + 1 PC (12 renouvelables) UMP + DVD : 15 (7 renouvelables)
1 PC
Loiret
37 sièges, dont 19 renouvelables
La droite ne risque presque rien
A trois mois du scrutin, les deux camps principaux sont déjà en ordre de marche dans la perspective d’un scrutin qui ne devrait pas entamer le confortable longueur d’avance acquise par la droite. Eric Doligé, patron du parti majoritaire et du Département, a laissé au maire d’Orléans Serge Grouard le soin de désigner les candidats sur les quatre cantons renouvelables de la ville. A l’origine, l’épouse du maire, Sophie Grouard, devait s’aligner sur Bannier contre la sortante socialiste Joëlle Beauvalet. Le maire a finalement préféré adouber son adjointe Muriel Chéradame. Le député Jean-Louis Bernard lâche un mandat, celui d’Orléans-Bourgogne, et cornaque Catherine Mauroy (radicale valoisienne comme lui). Dans quatre cantons (StJean-le-Blanc, Montargis, Jargeau et Meung-sur-Loire), le PS a laissé place à Europe-Ecologie. Sur Bourgogne, c’est Estelle Touzain une militante associative, qui s’y colle avec des chances réelles, tandis qu’à Montargis, face à Vivianne Jehanet, c’est l’ancien vice-président de la Région Jean-Luc Burgunder (Europe-Ecologie) qui représentera la gauche. En zone rurale, on surveillera Châteauneuf-sur-Loire où le sortant Daniel Mériau ne se représente pas. Anne Besnier (PS), maire de Fay-aux-Loges, pourrait en profiter. Même cas de figure à Jargeau où Yvan Sorgniard jette l’éponge et où la gauche se rassemble derrière Daniel Breton (Europe-Ecologie). A contrario, la gauche paraît menacée à Lorris où Guy Parmentier (DVG) ne repart pas, ainsi qu’à Châtillon-sur-Loire. Quant à Eric Doligé, il devrait s’imposer à Meung-surLoire sans coup férir contre un candidat écolo. Trois sièges éventuellement gagnés par la gauche et deux par la droite, le Loiret ne changera pas de couleur, le bleu !
1 MoDem 41 sièges, dont 20 renouvelables Majorité : 27 UMP + DVD (14 renouvelables) 9 PS, DVG + 3 PC + 1 Europe-Ecologie (6 renouvelables) 1 MoDem 12 La Lettre Valloire - Décembre 2010
9 PS 1 Ecolo 3 PC
27 UMP, DVD
Loir-et-Cher
Le MoDem veut jouer les trouble-fêtes
Mathématiquement, avec quinze cantons renouvelables sur trente, la majorité UMP-NC-DVD n’est pas à l’abri. L’Union pour le Loir-et-Cher (UPLC), que l’UMP a rejointe cette année, s’appuie sur dix-sept conseillers, auxquels on peut ajouter Jean-Luc Brault, maire de Contres sans étiquette, qui vote régulièrement avec la majorité. Sur ces dix-huit conseillers, onze remettent leur mandat en jeu. Mais il faudrait tout de même beaucoup de malchance, réplique un proche du président Leroy, pour que le vent tourne en faveur de l’opposition. Certains y croient. Le maire PS de Blois, Marc Gricourt, chef de file de l’opposition au Département, répète qu’il veut « déboulonner » le nouveau ministre de la ville. Certains cantons lui donnent des raisons d'espérer : c’est le cas de Marchenoir, où le vice-président aux transports André Boissonnet devra écarter le médiatique Marc Fesneau, président départemental du MoDem. Le MoDem pourrait d'ailleurs jouer les trouble-fêtes si Jean-Pierre Albertini, le combatif maire de Salbris, maintient sa candidature face au premier vice-président Michel Leroux (lire à la suite). Enfin, autre canton à suivre, celui de Romorantin-Sud. Sur cette terre ouvrière marquée par le chômage, l’UMP Jean-Marie Bisson est en danger face au socialiste Michel Guimonet. Sur les six cantons détenus par le PS, l'UPLC table sur deux victoires : à Blois III, ancien fief de Nicolas Perruchot (NC) aujourd'hui détenu par Geneviève Baraban, et à Montoire-sur-le-Loir, où la démission du maire socialiste Michel Cureau ouvre le jeu.
1 ind. 1 MoDem
30 sièges, dont 15 renouvelables 17 UPLC
11 PS
Majorité : 17 Union pour le Loir-et-Cher (UPLC) + 1 indépendant (9 renouvelables) 11 PS (6 renouvelables) 1 Modem
Vers un choc Albertini-Leroux à Salbris Jean-Pierre Albertini, le maire MoDem de Salbris (41), n’a pas apprécié le traitement de l’affaire ProLogis par Michel Leroux, le premier vice-président du Conseil général en charge des affaires économiques. Il va donc l’affronter lors des cantonales de mars 2011. échec de l’implantation d'une plate-forme Deret-Prologis a laissé des traces en Sologne. JeanPierre Albertini, maire (MoDem) de Salbris, n'a « vraiment pas apprécié » l'attitude du Conseil général et de son premier vice-président Michel Leroux, en charge des affaires économiques. Résultat : le bouillant maire de Salbris laisse entendre qu'il se mettra en travers de la route du protégé de Maurice Leroy lors des prochaines cantonales. En septembre dernier, la foncière américaine ProLogis, associée au transporteur orléanais Deret, annonçait son retrait du projet de plateforme géante sur l'ancien site de Giat (250 000 m2, 600 emplois directs promis). Jean-Pierre Albertini reproche
L’
au Conseil général de ne pas avoir suffisamment défendu le dossier et de l'en avoir écarté. Comble de l’infamie, il a appris le retrait de ProLogis lors d'une réunion publique présidée par Maurice Leroy, devant une assistance placée aux premières loges. ProLogis et Deret ont confirmé que la guérilla judiciaire de quelques riverains avait grandement motivé leur choix. La crise a fait le reste. Mais là où le Département a tenté la négociation pour l'achat du foncier, la municipalité souhaitait adopter une ligne plus dure, quitte à remuer le passé collaborationniste d'une des familles d’opposants. « Il en va de la survie du bassin d'emploi », s’est justifié Jean-Pierre Albertini, qui dirige
une mairie menacée de mise sous tutelle budgétaire. Le PS ne critique pas la position de JeanPierre Albertini, qu'on sait proche du maire de Romorantin Jeanny Lorgeoux. De là à lui donner l'onction ! Marc Gricourt, maire de Blois et chef de file des socialistes au Conseil général, prône une candidature PS au premier tour dans chaque canton. « Au second tour, nous discuterons bien sûr d'un accord », dit-il. Dossier réalisé par Jean-Christophe Savattier, avec Christian Bidault et Stéphane Frachet.
La Lettre Valloire - Décembre 2010 13
Points Chauds
Politique
Les Départements cherchent
de l’argent frais Les Conseils généraux sont confrontés à la baisse de leurs ressources et au poids grandissant des dépenses sociales, pour partie conséquence de compétences transférées par l’Etat mais insuffisamment compensées financièrement. La gauche crie au scandale et brandit la Constitution, la droite tente de trouver des solutions.
S
ur le principe, tout le monde est d’accord. Lorsque l’Etat transfère des compétences aux collectivités locales, c’est toujours avec l’idée de travailler moins pour gagner plus. Et ce, quelle que soit la couleur du gouvernement en place. Maurice Leroy, président Nouveau Centre du Conseil général du Loir-etCher, renvoie tout le monde dos à dos et remarque que le premier à avoir pratiqué ce jeu de dupes est
“
EN 2010, L’ETAT NE PAIE PLUS QUE 29 % DES DÉPENSES IMPOSÉES PAR L’APA, DONT LA FACTURE A GRIMPÉ À 5,4 MD€ ”
Lionel Jospin avec l’APA (allocation personnalisée d’autonomie). Pourtant, l’intention était louable. En instaurant le 1er janvier 2002 ce dispositif destiné à remplacer celui créé cinq ans plus tôt par Alain Juppé, le gouvernement Jospin prévoyait de verser une dotation aux Départements pour compenser leurs
Eric Doligé.
14 La Lettre Valloire - Décembre 2010
dépenses. Mais cette même année 2002, l’Etat ne prendra en charge que 43 % des 1,85 Md € versés aux quelque 600 000 bénéficiaires. En 2010, l’Etat ne paie plus que 29 % des dépenses imposées par l’APA, dont la facture a grimpé à 5,4 Md€. Il faut naturellement ajouter à la note le RMI/RSA et la prestation de compensation du handicap (PCH), initiée en 2005 par le gouvernement Raffarin. Auteur d’un rapport remis en début
d’année au Premier ministre, Pierre Jamet, directeur général des services du Conseil général du Rhône, rappelle que les Départe-ments avaient consacré plus de 29 Md € à l’aide sociale en 2007, soit près des deux tiers de leurs dépenses de fonctionnement. Si le constat est unanime, les arrièrepensées politiques ne sont pas tout à fait absentes du débat. Au mois d’octobre, les 58 présidents de gauche de Conseils généraux écrivaient individuellement à François Fillon pour dénoncer l’insuffisance des compensations financières dégagées par l’Etat. Ils allaient même jusqu’à y voir une violation du « principe constitutionnel d’autonomie financière » et une atteinte à la « libre administration des collectivités territoriales ». Ils demandaient donc au chef du gouvernement de prendre des mesures, sans préciser lesquelles, « pour remé-
dier à la situation financière des Départements ». Sans attendre la réponse, la présidente du Conseil général d’Indre-et-Loire saisissait le tribunal administratif pour réclamer à l’Etat un peu plus de 200 M€, somme censée représenter la dette de l’Etat accumulée au fil des années. Alain Rafesthain, lors du vote du budget 2009 de son département, le Cher, s’était contenté de réclamer 5,5 M€ à l’Etat. Le président UMP du Conseil général du Loiret et ses 41 collègues de droite et du centre ont choisi la voie du dialogue face au Premier ministre pour l’entretenir des difficultés de financement des Départements. Et ils ont obtenu, disent-ils, « une écoute très attentive et constructive » de ce membre éminent de leur majorité, d’autant que François Fillon fut luimême président du Conseil général de la Sarthe entre 1992 et 1998. Eric Doligé a suggéré plusieurs pistes de financement ; elles auraient l’avantage, selon lui, de ne peser ni sur le budget de l’Etat, ni sur celui des contribuables. La principale consisterait à récupérer une part importante de la journée de solidarité. Le sénateur du Loiret souhaite également que les Départements encaissent les allocations familiales dues aux enfants dont ils ont la tutelle. « Cette perte de recette représente une charge de 500 000 à 600 000 € par an pour le Loiret », a calculé Eric Doligé. Les deux parties étaient convenues de se revoir pour étudier d’autres pistes. FXB
Points Chauds
Politique
Les riches heures
d’un homme du Berry
Pascal Pauvrehomme enseigne le français au collège et au lycée St-Cyr à Issoudun, cultive l’accent et la tradition du Berry sur les scènes de la région, administre sa commune de Ste-Lizaigne et siège au Conseil général de l’Indre. Portrait d’un authentique Berrichon.
C
onteur à la scène, conseiller général du canton d’Issoudun Nord, maire de Ste-Lizaigne, une bourgade de 1 200 habitants, et prof de français à la ville : est-ce bien sérieux de « faire le mariole alors que des gens attendent de moi autre chose ? » Les électeurs ont bombardé Pascal Pauvrehomme adjoint au maire en 1989, maire en 1995, conseiller général en 2006 : « Je n’y avais jamais pensé. On m’a sollicité, j’ai accepté. Ces mandats, c’est un même métier. Mais, depuis que j’ai des responsabilités départementales – il est président de la commission Education et Transport –, j’ai des scrupules à écrire mes contes berrichons ». Pourtant, le public est demandeur : « Je donne une quinzaine de spectacles chaque année dans la région, sauf dans ma commune, ou alors de manière
16 La Lettre Valloire - Décembre 2010
bénévole. Il ne faut pas mélanger les affaires ». Toutes ces activités, « c’est mon unité : j’ai choisi d’exercer dans l’enseignement privé pour rester au pays. Je m’investis de manière élective, tout en faisant le clown sur scène et en écrivant ». Un fil rouge qui l’a mené, il y a sept ans, à proposer aux Berrichons un concours d’orthographe.
début du XXe siècle, des coups d’arrêt progressifs ont chassé le patois : « L’exode rural, le brassage des populations... Et le Berrichon n’a pas l’âme bagarreuse… ». Pascal Pauvrehomme n’en est pourtant pas à son premier combat. Devenu maire, cet homme tranquille a perdu quelques illusions. « Six années conflictuelles pour le premier
”
“ J’AI CHOISI D’EXERCER DANS L’ENSEIGNEMENT PRIVÉ POUR RESTER AU PAYS Changement de partenaire oblige, c’est, depuis cette année, « le Bibliographe 36 » : la dictée de sa plume a été validée par les services du dictionnaire de l’Académie Française ; pleine de chausse-trapes, elle a conté les amours de Chopin et de George Sand à Nohant : « … Sept années s’étaient ainsi succédé sans qu’aucune ombre ne s’immisçât dans leur idylle… ». Le meilleur candidat a fait douze fautes. Le prof de français jubile. Peut-être un jour prochain, ce concours prendra-t-il le pas sur les concerts et animations que propose Pascal Pauvrehomme : « J’ai, en effet, une clientèle d’un âge avancé, qui a encore dans l’oreille l’accent du terroir : par exemple, on double les « r », les « o » deviennent « io » et les « oi », « ouai ». Depuis le
mandat ». Il n’a pas baissé les bras. Ni craqué devant la résistance des certains administrés à la restauration d’une église abandonnée, devenue un pôle d’animation. « Lorsqu’une commune n’a pour seule richesse qu’un bâtiment classé, on ne peut que le sauvegarder ! » Dépenser 1 M€ sur six ans, même avec des subventions, c’est difficile à faire avaler… Quant aux éoliennes qui cernent déjà le village ? « J’y suis favorable. On a assez reproché au Berry d’avoir manqué le virage de l’industrialisation et du progrès ! C’est une satisfaction de participer à l’écologie, c’est aussi une source de recettes nouvelles pour le monde paysan à l’avenir incertain. » L’enfant du village voisin de Reuilly, fils de paysans et vignerons, le sait bien, lui qui a ostensiblement planté sur la façade de la « mairrrrrie », comme dit tout Berrichon qui se respecte, le drapeau du Berry, en guise de défi au reste du monde. Odile Ménard
Maurice Leroy
prend ses quartiers à la Ville On le voyait bien ministre cette fois-ci, mais pas nécessairement à la Ville. Dans un domaine qu’il connaît bien pour y avoir exercé au début de sa carrière, Maurice Leroy est capable d’imposer son allant et sa bonhommie. Et aussi de remplir le vide laissé par le départ de ses amis centristes du gouvernement.
C
ontinuera-t-il à se faire appeler « Momo » au ministère ? C’est probable. Maurice Leroy n’oubliera certainement pas les fondamentaux qui lui ont permis de traverser un quart de siècle de vie publique avec la même jovialité et la même bonhommie. Ce Parisien, qui a su se fondre dans le Vendômois rural comme s’il était du cru, passer de la gauche communiste à l’entourage de Charles Pasqua avant de se refaire une virginité au centre puis de s’ancrer dans un gouvernement clairement à droite, a montré sa capacité à s’adapter à tous les milieux et à toutes les situations. On croirait que Montaigne a écrit pour lui que « l’homme est un sujet merveilleusement divers et ondoyant, sur lequel il est très mal aisé d’y asseoir jugement assuré. » Mais il ne faut pas s’y tromper. La silhouette, qui s’est arrondie au fil des ans, cache des angles saillants. Maurice Leroy sait flinguer et plusieurs de ses anciens alliés, comme François Bayrou, en ont fait les frais. L’amateur de bons mots fait souvent mouche. Au ministère de la Ville, où les analystes remarquent qu’il a succédé à quelques sacrées personnalités, comme Bernard Tapie, « le rat des champs devenu rat des villes », comme il se qualifie lui-même, peut aussi très vite se muer en poisson dans l’eau. Momo est capable d’amadouer les banlieues à coup de tutoiements et d’accolades fraternelles. Et, ce qui ne gâche rien, il connaît les dossiers. Chargé de mission entre
1995 et 1997 d’Eric Raoult au même ministère de la Ville – et de l’Intégration, à l’époque –, il a aussi beaucoup travaillé sur les questions d’habitat social dans les Hauts-de-Seine. Cette expérience ne sera pas de trop pour relancer le plan « Espoir Banlieues », présenté début 2008 à Vaux-en-Velin par le Président de la République mais resté, depuis, un peu en carafe, crise oblige. Des pans entiers ont été retranchés du dispositif concocté par Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville depuis 2007. Maurice Leroy, pourvu cette fois d’un ministère de plein exercice, devra aller au charbon pour récupérer les crédits nécessaires, par exemple, au désenclavement des quartiers sensibles. Pas facile dans un contexte d’austérité budgétaire. Dans un gouvernement qui penche à droite, il sera l’un des deux ministres à représenter le Centre. C’est peu pour préparer l’échéance de 2012, d’autant que les centristes déçus du remaniement, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, sont prêts à jouer leur propre partition. Mais le chef de l’Etat et le Premier ministre n’ont pas promu Maurice Leroy par hasard. Nicolas Sarkozy, qui
l’aurait appelé personnellement le dimanche précédent le renouvellement, sait que son ministre de la Ville a les capacités pour occuper l’espace politique laissé vacant au centre. Quoi de mieux qu’un tel portefeuille pour faire vibrer la corde sociale ? D’autant que Maurice Leroy n’a pas oublié le temps où il était sur l’autre rive de « la mer Rouge », chez Jacqueline Fraysse, l’ancienne sénatrice et maire communiste de Nanterre. Pionnier du RSA dans le Loir-et-Cher, le président du Conseil général s’est attaché à traiter les dossiers sociaux. Même si Marc Gricourt, le maire socialiste de Blois, lui fait le reproche d’avoir supprimé des subventions aux associations. Au lendemain de la nomination de Maurice Leroy au gouvernement, c’était le seul couac dans un concert de louanges… y compris à gauche. Momo, il met tout le monde dans sa poche.
Le président Nicolas Sarkozy au côté de Maurice Leroy, en 2008 dans le Loir-et-Cher.
François Xavier Beuzon
La Lettre Valloire - Décembre 2010 17
Points Chauds
Politique
Les Missions Locales veulent faire Les Missions Locales, qui accompagnent chaque année près de 1,2 million de jeunes dans leur projet d’insertion, veulent conserver leur spécificité et ne pas jouer le rôle de supplétif de Pôle Emploi : c’est le message qu’elles ont voulu délivrer lors de leurs premières journées nationales, fin octobre à Tours.
J
ean-Patrick Gille, le député socialiste de la 1ère circonscription d’Indre-et-Loire, a réussi, les 28 et 29 octobre derniers, à rassembler dans son fief tourangeau plusieurs centaines de participants aux premières journées nationales des Missions Locales, qu’il préside au plan
“
taine de Missions et trois PAIO (Permanences d’accueil, d’information et d’orientation). « La crise a produit une envolée du nombre de demandeurs d’emplois de moins de 25 ans (+ 19 % en 2009), explique Jean-Patrick Gille. Et les 18 365 jeunes qui ont été accueil-
LA CRISE A PRODUIT UNE ENVOLÉE DU NOMBRE DE DEMANDEURS D’EMPLOIS DE MOINS DE 25 ANS. CETTE TENDANCE S’EST ACCRUE EN 2010”
national (UNML). La participation en guest star de Martin Hirsch, l’actuel président de l’Agence française du service civique (AFSC), n’a pas manqué de donner un relief particulier à une manifestation qui s’est tenue au moment même où le gouvernement et les partenaires sociaux réfléchissent à la tenue d’un Grenelle de la Jeunesse. Dédiées à l’accompagnement et à l’insertion professionnelle des jeunes de 16 à 25 ans, ces structures cofinancées par l’Etat et les collectivités – notamment les Régions –, emploient près de 11 000 salariés. Elles réussissent à « accompagner, chaque année, plus de 1,2 million de jeunes dans leur projet d’insertion », précise le parlementaire tourangeau. En région Centre, près de 38 600 jeunes (+ 10 %) ont été suivis en 2009 par 330 salariés répartis dans une ving-
18 La Lettre Valloire - Décembre 2010
lis pour la première fois par le réseau sont plus âgés et plus diplômés qu’en 2008. Cette tendance s’est accrue en 2010 où nous constatons un doublement du nombre de jeunes diplômés. »
Si le fonctionnement et l’efficacité des Missions Locales ont été salués – avec quelques nuances – par deux rapports récents de l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), elles doivent affronter un environnement politico-économique incertain. « La question du nonmaintien des financements supplémentaires (120 M € ) apportés en 2010 au titre du plan de relance pose problème. Cet apport avait permis de créer près de 1 000 postes sur le terrain. Nous risquons de les perdre au moment où le chômage des jeunes redouble d’intensité », indique le président de l’UNML – et député d’opposition – qui s’inquiète du projet de loi de réforme des collectivités territoriales, « qui risque de com- pro-
entendre leur différence mettre les financements croisés des collectivités alimentant les Missions. » La question des relations et du partage des tâches avec Pôle Emploi a aussi été au menu des échanges : « Nous sommes dans une logique de co-traitance se traduisant par la mise à disposition de personnels ». En région Centre, la déclinaison d’un accord national va conduire Pôle Emploi à adresser 5 225 jeunes aux Missions Locales qui « auront la charge de leur proposer un Plan per-
sonnalisé d’accès à l’emploi ». Un soulagement pour les syndicats de l’agence publique qui estiment avoir une charge de travail trop importante, comme l’a montré la journée nationale du 9 novembre. Mais les deux réseaux semblent parfois… se marcher sur les pieds. Pôle Emploi aurait tendance à charger la barque des Missions… surtout dans les bassins d’emplois les plus défavorisés. Du coup, l’IGAS a proposé d’aligner « progressivement le contenu et le niveau de financement de
la co-traitance sur ceux des prestations d’accompagnement sous-traitées par Pôle Emploi, sans réduire par ailleurs les subventions pérennes de l’Etat aux Missions Locales ». « Ces pistes d’évolution sont intéressantes, toutefois il ne faut jamais perdre de vue ce qui fait le sel des Missions. A savoir un contact privilégié avec les jeunes sur le terrain. Cette capillarité et cette proximité sont essentielles », a conclu le député socialiste tourangeau. Jean-Christophe Savattier
Jean-Patrick Gille, député PS d’Indre-et-Loire et président de l’UNML
« Les jeunes subissent un véritable bizutage social » La Lettre Valloire : Comment caractérisez vous la situation des jeunes sur le marché de l’emploi ? Jean-Patrick Gille : Elle est détestable. Les moins de 26 ans connaissent une aggravation de leurs conditions d’insertion dans la vie active qui, déjà avant la crise, n’étaient guère enviables. Les jeunes constituent dans ce pays la variable d’ajustement du marché de l’emploi. Ils font l’objet d’un véritable bizutage social qui n’est pas admissible et qui, cependant, perdure pendant plusieurs années, au cours desquelles cette population fragile effectue plusieurs allers-retours entre des périodes d’activité, le chômage et des formations plus ou moins adaptées. La jeunesse de France ne découvre l’emploi qu’à travers le prisme de la précarité. En région Centre, on a observé en 2009 un accroissement de 19 % du nombre de demandeurs d’emplois âgés de moins de 26 ans. Et cette tendance s’est encore accrue en 2010 puisque le nombre de jeunes diplômés suivis par le réseau a doublé.
LV : Quelles sont les causes principales de cette situation ? J.-P. G. : Il s’est installé dans ce pays une préférence collective pour le chômage des jeunes. C’est un fait économique et culturel. Et c’est sans doute cette représentation qu’il va falloir changer. Le problème, ce n’est pas d’être jeune, mais plutôt d’être un entrant sur le marché du travail. La question de l’emploi ne doit se poser qu’en termes de qualification, d’expérience, d’ajustement par rapport aux besoins des employeurs. La jeunesse n’est pas seulement une charge…. C’est aussi une grande richesse ! La crise n’est pas seule responsable de la détérioration de la situation. Au moment où ce gouvernement évoquait la possibilité d’organiser un Grenelle de la Jeunesse, il a proposé de supprimer des crédits qui étaient programmés dans le cadre du plan Agir pour la jeunesse. Ce n’est pas cohérent ! J’ajoute que la politique d’exonération de charges sociales des heures supplémentaires, qui tient fréquemment lieu de politique salariale, a tendance à évincer les jeunes de l’emploi. Il faut en finir avec cette mauvaise idée qui est mortelle pour l’emploi des jeunes.
LV : Que proposez-vous pour sortir de cette impasse ? J.-P. G. : Il ne s’agit pas de cantonner le sujet à la question des moyens financiers, même si celle-ci est capitale. Je suis convaincu qu’il faut aborder le problème par plusieurs biais dans le cadre d’une approche globale. Tout d’abord, il est impératif de revoir le fonctionnement et l’organisation de l’orientation. Les jeunes sortent souvent le plus tard possible du système scolaire général sans qu’un véritable projet n’ait été défini. Le système ne fonctionne qu’en mode échec. Par ailleurs, tous les acteurs de l’insertion doivent privilégier des approches d’accompagnement ultra-personnalisées. C’est d’ailleurs l’une des priorités des Missions Locales qui tendent à proposer un véritable coaching individuel aux personnes qui s’adressent au réseau. C’est au prix de ces efforts que nous pourrons crever le plafond de verre qui écarte aujourd’hui les jeunes de l’emploi. Propos recueillis par Jean-Christophe Savattier
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Points Chauds
Élections consulaires
Les consulaires ne pour
faire La réforme des réseaux consulaires n’a pas apaisé les querelles entre patrons pour le contrôle des chambres. Lutte d’influence entre organisations professionnelles d’un côté, rivalités et conflits d’égos de l’autre, l’automne électoral a été chaud. Appelés à travailler ensemble depuis la régionalisation des chambres souhaitée par le législateur, les 450 élus consulaires régionaux devront vite enterrer la hache de guerre. Plus question de faire chambre à part dès janvier avec l’élection du président de la toute nouvelle chambre de commerce et d’industrie régionale.
A
L’hôtel de la CCI du Loiret, place du Martroi à Orléans, est au cœur d’une polémique.
rtisans, industriels, commerçants et chefs d’entreprises de service étaient appelés aux urnes, cet automne, pour renouveler leurs représentants dans les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) et celles de commerce et d’industrie (CCI). Un scrutin repoussé d’un an pour cause de réforme, dont le texte a été finalement voté dans la douleur le 23 juillet dernier, un an presque jour pour jour après la présentation d’un premier projet de loi. Le moins qu’on puisse dire est que la réforme n’aura pas apaisé les tensions à l’intérieur du monde patronal. Bien au contraire. Fédération fran-
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çaise du bâtiment (FFB) et Union professionnelle artisanale (UPA) se sont affrontées parfois durement lors des élections aux CMA, qui ouvraient
et de dénonciation », se risquant même à avancer que Michel Cibois, le président en place – et réélu –, « utilisait la chambre de métiers à
“ SI LE SCHISME A ÉTÉ ÉVITÉ DE PEU EN INDRE-ET-LOIRE, LES CANDIDATS ISSUS DE TROIS LISTES SE SONT OPPOSÉS DANS LE LOIRET le bal au mois d’octobre. En Eure-etLoir, le candidat de l’UPA a dénoncé « un climat de manipulation
”
des fins personnelles ». Des supputations qui ont suscité les dénégations outragées de l’intéressé. Mais la blessure ouverte en 2004, où le président UPA de l’époque avait été débarqué par Michel Cibois, n’est manifestement pas refermée. En Indre-et-Loire, l’UPA a conservé son siège après avoir accusé son adversaire FFB d’être « manipulé » par le Medef et la CGPME. En dépit de ses outrances, la bataille a clairement tourné à l’avantage de la FFB et de son alliée CGPME. Et Gérard Morin, président FFB de la CMA du Loiret, est devenu président de la chambre régionale le 15 novembre. Chez les cousins des CCI, les deux mêmes grandes fédérations patronales sont parties unies dans les six scrutins territoriaux, oubliant les petites agaceries du quotidien pour
ront plus
chambre à part faire cause commune ; les branches professionnelles comme la métallurgie (UIMM) ou le bâtiment (FFB) leur ont emboîté le pas. Les contestations à l’ordre établi sont plutôt venues des sortants évincés. Si le schisme a été évité de peu en Indre-et-Loire, les candidats issus de trois listes se sont opposés dans le Loiret. Le sortant Yves Broussoux n’a pas voulu s’accommoder du strapontin que lui proposaient les organisations professionnelles sur la liste de large union conduite par Jean Courant, 58 ans à la fin de l’année, ancien patron du marchand de bouchons PréteuxBourgeois, aujourd’hui co-dirigeant du complexe de loisirs des Balnéades, à Ardon. A 67 ans, le président de la CCI et de la CRCI Centre se voyait bien poursuivre « les chantiers engagés » à la tête de la toute nouvelle chambre régionale. Il a donc réuni vingt noms dans les catégories commerces et services pour briguer la moitié des quarante sièges de représentants de la nouvelle mandature (2011-2016). Un nombre insuffisant pour gagner, mais
suffisant pour gêner ses adversaires au sein du nouveau collège. Le rythme ébouriffant des projets lancés ces dernières années par Yves Broussoux et son directeur général Bruno Jacquemin en a déconcerté plus d’un. Le maire d’Orléans n’aurait, ainsi, guère apprécié d’être tenu à l’écart de la mise en vente de l’hôtel consulaire, place du Martroi. Un crime de lèse-majesté qui aurait provoqué des tensions au sein du bureau de la chambre et une rupture avec François Foussier, vice-président en charge du commerce de la CCI et adjoint au... commerce du maire d’Orléans. Le projet Citevolia, qui doit accueillir dans ses murs les services de la CCI après leur départ du
du Medef – qui a mis des années à se remettre à flot financièrement après la construction de la Maison des Entreprises du boulevard Rocheplatte. Le dernier grief des patrons contre
Jean Courant au côté de Bernard Dubois, président de l’Udel pour encore quelques semaines.
”
“ LE MAIRE D’ORLÉANS N’AURAIT, AINSI, GUÈRE APPRÉCIÉ D’ÊTRE TENU À L’ÉCART DE LA MISE EN VENTE DE L’HÔTEL CONSULAIRE, PLACE DU MARTROI Martroi, la future antenne de l’Escem Tours-Poitiers… et Orléans et, peutêtre, la nouvelle CCI régionale, fait frissonner l’Udel – l’antenne locale
Bruno Gonzague, président du Medef Touraine, et Christian Brault, de la CGPME, entourent Serge Babary, futur président de la CCI Touraine.
celui qui préside aux destinées de la CCI depuis 2003 est plus du domaine de la forme que du fond : si la brillance du discours et des idées est saluée, « sa sophistication » aura, aussi, parfois irrité le patronat qui veut placer la nouvelle mandature sous le signe « de la proximité et du pragmatisme ». Parmi les quatre autres CCI – devenues CCI « territoriales » depuis la réforme de juillet –, deux ont choisi la continuité. Paulette Picard, dans l’Indre, et Joël Alexandre, en Eureet-Loir, devaient être reconduits sans anicroche à la présidence. Dans les deux dernières, les passages de témoin se sont déroulés dans la séré-
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Points Chauds
Élections consulaires
nité, comme dans le Cher où Alain Brunaud succède à Pierre Ferrand. Yvan Saumet, patron de la Polyclinique de Blois, prend la suite d’Alain Courtois à la CCI de Loir-et-Cher. Après treize ans de présidence, l’ancien patron de Dubuis repart comme simple délégué et suppléant du titulaire Jean-Baptiste Anginot à la CCI régionale. Un titulaire qui passait encore pour l’héritier d’Alain Courtois il y a quelques mois. Mais, par manque de temps, le patron de la PME vendômoise Ecofit a dû renoncer à ce fauteuil qui lui était promis. Le début de l’année 2011 et l’élection du président de la CCI régionale par les trente-quatre membres désignés par la six CCI territoriales seront, de toute évidence, beaucoup moins consensuels. Les conflits entre élus qui ont accompagné la fin du parcours de la CRCI Centre, dont l’influence n’a fait que décroître
depuis la fin des années quatre-vingtdix, ne sont pas éteints. Le Loiret, qui envoie dix représentants à la CCIR, veut conserver la présidence pour l’un des siens. L’Indre-
coup de Jarnac, en concertation avec les trois autres « petites » CCI, n’est pas à exclure. Si la présidence de la toute nouvelle CCIR ne pourra pas revenir à l’un des
”
“ LE LOIRET, QUI ENVOIE DIX REPRÉSENTANTS À LA CCIR, VEUT CONSERVER LA PRÉSIDENCE POUR L’UN DES SIENS et-Loire, qui en envoie huit, guette un éventuel faux pas. Quant au Loiret-Cher, il nourrit un fort ressentiment contre ses deux voisines de Tours et d’Orléans. Alain Courtois n’a manifestement pas digéré la façon dont les deux grandes CCI l’ont écarté de la présidence de la CRCI Centre, le 31 mars 2008, avec la complicité de Paulette Picard. L’ancien patron de Dubuis rumine sa vengeance contre ceux qu’il accuse d’être plus préoccupés de politique que de soutien aux entreprises. Un
six présidents de CCIT – le texte adopté le 23 juillet par le Parlement ne le permet pas – , rien n’empêche l’un de ces derniers de démissionner du mandat acquis en décembre pour briguer la présidence régionale le mois suivant… et aucun règlement n’empêche, non plus, un(e) conseiller(e) régional(e) de devenir président d’une CCI régionale. Après un automne chaud, l’hiver consulaire promet d’être brûlant. François-Xavier Beuzon
Un artisanat très politique Depuis que la Fédération française du bâtiment (FFB) a décidé de conquérir les chambres de métiers et de l’artisanat, « de gros moyens ont été mis pour former les troupes et préparer le terrain ». Rien d’étonnant à ce que cette organisation bien structurée, efficacement soutenue par la CGPME, ait réussi à conquérir d’abord deux des six chambres de métiers et de l’artisanat régionales en 2004 (Loiret et Eure-et-Loir), puis deux nouvelles en 2010 (Loiret-Cher et Indre), avant de finalement décrocher la timbale avec la chambre régionale le 15 novembre. En situation hégémonique avant le scrutin de 2004, l’Union professionnelle artisanale (UPA) et sa branche des artisans du bâtiment, la Capeb, ne tiennent aujourd’hui que les fiefs de l’Indre-et-Loire et du Cher. La campagne électorale s’est focalisée sur le rejet du statut de l’auto-entrepreneur d’Hervé Novelli. A se demander si cette Jacquerie n’a pas précipité le départ du gouvernement du maire de Richelieu. Gérard Morin, dans le Loiret, n’a pas manqué de dénoncer « cette concurrence déloyale aux artisans et commerçants » durant sa campagne. Idem dans le Loir-et-Cher, où la liste AdNA de l’imprimeur Pierre Maino, arrivée en tête (70 voix d’avance) devant celle de l’UPA conduite par François Pigeon, se sont réconciliés sur le même thème. La politique a donc fait irruption dans le monde artisanal. Le libéral Hervé Novelli en a fait les frais. Est-ce si étonnant ?
Le nouveau bureau de la chambre de métiers et de l’artisanat régionale : neuf membres entourent Gérard Morin.
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Gérard Morin à la barre
des artisans régionaux
Plébiscité pour un second mandat à la tête de la chambre de métiers et de l’artisanat du Loiret, Gérard Morin a bissé le 15 novembre en devenant président de la chambre régionale. Mais s’il est décidé à bien tenir la barre et à réformer l’institution, le marinier de Loire sait que la navigation sera périlleuse. Les écueils sont à fleur d’eau.
A
62 ans, Gérard Morin devient l’homme fort de l’artisanat régional. Réélu fin octobre président de la chambre de métiers du Loiret – avec 92 % des voix ! –, il a bissé le 15 novembre en étant porté à la présidence de la chambre régionale par les quatrevingt-quatre délégués représentant les six chambres de métiers et de l’artisanat de la région Centre. L’artisan, qui emploie une quinzaine
“
ses cinquante-deux élus régionaux et ses quatre présidents départementaux, la FFB devra rassurer l’UPA, qui est passée en six ans de l’hégémonie et à la minorité. Pour l’aider à faire prendre le ciment, Gérard Morin s’appuiera sur un autre membre de la FFB, le maçon de St-Prest (au nord de Chartres) Michel Cibois, réélu président de la CMA d’Eure-etLoir à l’issue d’une campagne au couteau.
LE PETIT ARTISAN TIENT ENCORE LE COUP. MAIS, PASSÉ LES VINGT SALARIÉS, C’EST TRÈS DIFFICILE ”
de personnes dans l’entreprise d’électricité qu’il a fondée en 1975 dans le Giennois – à l’âge de 27 ans – et dont il a confié les rênes à son fils Bruno, a désormais toutes latitudes pour mener, à la tête des deux institutions, les réformes voulues par le législateur. Le travail ne manque pas ! La chambre du Loiret, remise sur les rails après une période un peu chahutée, ponctuée en novembre 2006 par la démission de Dominique Rouet, élu président deux ans plus tôt, doit poursuivre sa mue. Mais la chambre départementale en est aux travaux de finition, alors que la chambre régionale n’a pas encore attaqué le gros œuvre de son chantier de rénovation. Avant même de songer à placer les échafaudages, il faudra rejointer l’union lézardée entre fédérations et syndicats patronaux. Majoritaire avec
Après, les artisans devront passer les comptes à la paille de fer. Si les budgets des six chambres départementales et de la chambre régionale mobilisaient quelque 37 M€ en 2009, dont plus de 21 M€ pour la formation des apprentis, il faudra compter sur moins dans les années qui viennent. Et espérer que les subsides de la Région Centre, qui représentent plus de 40 % du total, ne pâtissent pas d’une autre réforme, celle des collectivités territoriales. La mutualisation des tâches devra être conduite avec doigté. Pas question de froisser les susceptibilités locales, déjà mises à rude épreuve durant la campagne électorale de l’automne. Avant de dépenser moins, il faudra dépenser plus : les sept salariés de la chambre régionale ne suffiront pas à absorber le surcroît de travail et les locaux de la rue de la
Lionne, inaugurés il y a peu, seront trop justes. Le tout devra être mené à bien alors que l’artisanat, surtout celui du bâtiment, sort difficilement de deux années de marasme. « Le petit artisan tient encore le coup. Mais passé les vingt salariés, c’est très difficile », souligne l’électricien de Coullons dont l’entreprise a vu son chiffre d’affaires chuter de 13 % entre 2008 et 2009. En bon marinier de Loire, passetemps qui lui fait oublier ses soucis de chef d’entreprise et de représentant consulaire, Gérard Morin s’est préparé à éviter les écueils. « En regardant la surface de l’eau, je sais ce qu’il y a dessous », dit-il. Sa vigilance ne sera pas inutile. Même réconciliés, les adversaires d’hier guettent le moindre faux pas. FXB
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Points Chauds
Élections consulaires
Jean Courant
se lance dans le bain
A peine sorti d’un scrutin compliqué par la présence de trois listes, le nouveau président de la CCI du Loiret va devoir se frotter aux rivalités départementales lors de l’élection du président de la CCI régionale. Il faudra impérativement faire descendre la température.
A
lors que les nouveaux présidents des CCI territoriales s’inscrivent dans la continuité de l’action de leur prédécesseur, Jean Courant, qui sera probablement – notre bouclage intervient alors que les résultats du scrutin ne sont pas encore connus – président de la CCI du Loiret pour les cinq ans qui viennent, apparaîtrait plutôt comme le candidat de la rupture. Non que le nouveau patron des Balnéades rejette la totalité du contenu de la mandature d’Yves Broussoux. « De bonnes choses ont été faites, mais nous allons essayer de faire preuve de plus de pragmatisme », précise Jean Courant qui tient à bien marquer sa différence : 24 La Lettre Valloire - Décembre 2010
« Je serai très attentif au fait que la CCI travaille avec l’impôt des autres. Nous aurons un budget, pas des clients... ». Le ton est donné. A 58 ans – il les aura le 29 décembre – ce Lyonnais, diplômé de l’EM de sa ville natale – comme Alain Brunaud, son homologue du Cher – affiche d’abord des convictions d’entrepreneur « avec une culture et une expérience directement issues de la PME ». Après des débuts professionnels chez un distributeur de pièces automobiles, il arrive à Orléans en 1988 et fait la connaissance de Patrick Maroteaux, alors directeur général de la Sucrerie de Toury. « C’était l’époque où les sucriers se lançaient dans des opérations de diversification, se souvient-il. Toury venait de racheter la société Préteux-Bourgeois, spécialisée dans le négoce d’articles de cave et notamment de bouchons ». Les années passent et les sucriers se recentrent sur leur coeur de métier. Jean Courant profite des bonnes relations nouées avec Patrick Maroteaux – aujourd’hui propriétaire d’un grand cru classé du Bordelais – pour entrer au capital de PréteuxBourgeois, avant de prendre le contrôle de la société en 1997. Il s’associe avec un groupe portugais qui est son fournisseur. Jean Courant voyage beaucoup. Il a des clients dans le monde entier. « Nous avons commercialisé jusqu’à 100 millions de bouchons par an », ajoute-t-il. Mais le marché se resserre et le contrôle des sources d’approvisionnement devient essentiel. A ce jeu,
les Portugais, premiers producteurs mondiaux de bouchons grâce à leurs forêts de chênes-lièges, sont gagnants. En 2009, Jean Courant et ses associés décident de céder leurs parts à leur partenaire. Il s’intéresse alors aux Balnéades, à Ardon, un complexe de remise en forme mis en vente par la mutuelle Sphéria Val de France. Et s’associe à Denis Deketelaere, un entrepreneur, comme lui, pour reprendre cette société d’une quarantaine de personnes « où beaucoup de choses sont à faire. » Le rachat a été conclu au début de l’année 2010. Et le duo de repreneurs s’est mis immédiatement au travail. « Quand on quitte l’entreprise, on perd vite les réflexes... ». Après les turbulences de l’automne, la première tâche du nouveau président de la CCI du Loiret sera de ramener le calme dans le milieu patronal local. Avant d’affronter, dès janvier, une élection du président régional qui promet d’être au moins aussi agitée. Jean Courant est soucieux de préserver les intérêts du Loiret qui sera en position de force avec dix délégués sur trente-quatre. Objectif : maintenir le siège de la nouvelle CCIR à Orléans. Pour y parvenir, il faudra rassurer les autres représentants de chambres territoriales, échaudés par plusieurs années de rivalités départementales. Le nouveau propriétaire des Balnéades devra veiller à ce que l’eau soit à bonne température. François-Xavier Beuzon
Serge Babary parle
le langage de l’entreprise
Dirigeant d’une importante agence de traduction, Serge Babary n’est pas un adepte de la langue de bois. Mais le conseiller général UMP d’opposition, futur président de la CCI Touraine, n’entend pas pour autant compromettre le fameux consensus tourangeau.
A
64 ans, Serge Babary, fondateur en 1975 de la société de traduction Tradutours, l’une des plus importantes entreprises françaises dans ce domaine – elle emploie, avec ses filiales spécialisées, une cinquantaine de collaborateurs –, est donc le successeur de Roger Mahoudeau à la présidence de la CCI Touraine. L’ex-adjoint de Jean Royer aux questions économiques, qui fut vice-président du Conseil général sous les couleurs de l’UMP, ne fait évidemment pas mystère de son engagement politique. Une implication qui le conduit aujourd’hui à être « le dernier conseiller général de droite des cantons urbains de l’agglomération tourangelle ». Et le conduit à contester, « sans sectarisme mais avec fermeté », la politique menée par la majorité départementale emmenée par la socialiste Claude Roiron. Mais l’ancien officier de réserve saurat-il concilier les intérêts des socioprofessionnels et son mandat politique ? « C’est curieux, on ne s’est pas beaucoup posé la question au sujet de mes prédécesseurs Michel Marchais et Roger Mahoudeau, qui pourtant furent à la fois présidents de chambre et élus à la Région », indique Serge Babary avec une pointe d’ironie. Le chef d’entreprise se veut immédiatement rassurant. « Je ne suis pas pour la guerre des tranchées. Je me reconnais avant tout dans l’action et dans la mobilisation de toutes les bonnes volontés ». « Tourangeau avant tout », il se vit d’abord comme un homme de
consensus, « ferme sur ses convictions ». Un peu à la manière du maire de Tours, Jean Germain (PS), avec lequel il frotta ses fonds de culotte sur les bancs du lycée privé StGrégoire. « C’est connu. J’ai de l’estime pour l’actuel maire de Tours, sans pour autant approuver tous les choix de la majorité à laquelle il appartient. On raille parfois le consensus à la tourangelle, mais il n’a pas produit que des mauvaises choses », dit-il. C’est bien, en effet, dans l’action, mais avant tout économique, que se reconnaît le futur patron de la Chambre, issu d’un véritable sérail d’entrepreneurs. La PME éponyme spécialisée dans les travaux de couverture – qui vient d’ailleurs d’être cédée par son neveu – est familière aux Tourangeaux. C’est indubitable : les Babary baignent dans le jus de l’entreprise ! Et c’est un peu par hasard que la politique croisa le chemin du dirigeant. Lorsque son mentor Jean Royer le convoqua pour lui proposer de rejoindre sa liste et de remplacer Nicole Gautras, la légende dit que Serge Babary « n’eut que cinq minutes pour se décider… ». Mais pouvait-on refuser quelque chose au roi Jean ? « Le hasard n’est pas le seul facteur. J’ai le goût de l’engagement citoyen. J’invite d’ailleurs les entrepreneurs à s’impliquer dans la sphère publique ou associative. Et d’inciter leurs collaborateurs à le faire. » Comme président de la CCI,
Serge Babary estime qu’il « va devoir travailler à l’augmentation du rayonnement de la Touraine . » « Dans un contexte de plus grande concurrence touristique et économique, le concept de marketing territorial va devenir central », plaide le président de Tradutours, une entreprise qui a beaucoup profité de la mondialisation. « L’enjeu de la sortie de crise et des prochaines années va être d’accroître le rayonnement de la Touraine sans tout miser sur la vénération du patrimoine » indique celui qui présida le Comité départemental du Tourisme (CDT). JCS
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Points Chauds
Élections consulaires
Yvan Saumet, un adepte de l’intérêt général Adoubé par le président sortant de la CCI de Loir-et-Cher, Yvan Saumet, pdg de la Polyclinique de Blois, rêve de projets fédérateurs et appelle ses puissantes voisines de Tours et Orléans au calme.
L
a scène se déroule dans un amphithéâtre de l'IUT de Blois fin novembre. « Quelle ambition pour Blois en 2020 ? », interroge Yann Bourseguin, conseiller régional (PS) et adjoint au maire de la ville. L'un des premiers à s'exprimer lors de cette réunion de prospective s'appelle Yvan Saumet. Calmement, sans éclat, mais avec l'autorité que lui confère son timbre de stentor, le pdg de la Polyclinique de Blois-Nord lui répond : « L'intérêt d'un schéma à long terme est de contraindre chaque territoire à respecter ses engagements au profit de tous. » Yvan Saumet fait référence aux
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bisbilles entre territoires : ici, pour attirer un industriel du matelas, là pour favoriser le déménagement d'une société d'électronique... Et il renvoie dos à dos conseils généraux, communautés de communes et mairies. Entouré d'élus locaux et de décideurs socio-économiques, ce patron de 400 salariés assène une petite leçon d'intérêt général. « L'important est de mobiliser toutes les strates de la société », résume Yvan Saumet qui, s’il revendique des principes forts, n’est pas non plus assis à califourchon dessus. Il veut que les choses évoluent mais sans fâcher personne. Le langage est feutré, comme le bonhomme. L’ancien expert-comptable de KPMG a appris à composer dans sa première vie professionnelle. Obligé d’affronter des dirigeants pétris de certitudes alors que la terrible vérité des chiffres l'obligeait à leur prouver qu’ils se trompaient. Yvan Saumet décide alors de changer de braquet au début des années 2000 et de passer de la théorie à la pratique. Missionné pour le rapprochement de trois cliniques privées de Blois, il est appelé par le staff médical pour prendre la direction générale. En 2002, à cinquante ans, il quitte KPMG et devient actionnaire de la Polyclinique de Blois ; depuis, l’établissement a presque doublé son CA, passé de 20 M € à l’origine à 38 M€ en 2010. L'effectif a grimpé de 290 à quelque 400 personnes et la bagatelle de 30 M€ a été investie en huit ans. « Tout ça avec une structure participative », relève le pdg qui a mis en
place un holding détenu par une trentaine de salariés. « Je milite pour l'ouverture du capital à tous les salariés. Avoir 300 actionnaires, c'est possible. C'est formidable pour motiver le personnel », s'enflamme-t-il. A la CCI de Loir-et-Cher, le président Alain Courtois avait déjà détecté ce talent puisque KPMG certifie les comptes de la chambre depuis 1993. Elu en 2002, Yvan Saumet devient vice-président en charge des finances deux ans plus tard et se trouve donc au cœur des conflits avec ses voisines de Tours et Orléans. « Cette guéguerre n'a pas de sens », déplore-t-il, réclamant l'union sacrée. La LGV à l'est de la région et Blois toujours à 2h30 de Paris ? « Tant mieux si Orléans et Bourges se rapprochent de Paris, mais j’approuve aussi le maire de Blois qui réclame une meilleure desserte. » Sur la délocalisation ratée des formations de l'Escem Tours-Poitiers, Yvan Saumet joue l'apaisement : « Il nous faut une école de commerce régionale à visibilité européenne. Au-delà du choc du retrait de l'Escem à Blois et Chartres, c'est la manière qui dérange. Sur le fond, je peux comprendre qu'on veuille maintenir une stabilité financière ». A propos de la future gouvernance de la CCI régionale, il joue carte sur table : « On ne peut pas diriger un outil économique au service des entreprises et mener une vie politique. C'est incompatible ». Les intéressés apprécieront. Stéphane Frachet
Alain Brunaud,
l’homme des réseaux
Le nouveau président de la CCI du Cher n’est pas un inconnu. Engagé depuis plus de vingt ans dans les organisations patronales, il a l’intention de s’appuyer sur ses convictions et sur les réseaux pour promouvoir l’économie départementale.
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n pourrait presque s’étonner de la promotion tardive d’Alain Brunaud à la présidence de la CCI du Cher. Car voilà plus de vingt ans que le concessionnaire Renault Trucks de Bourges et de Châteauroux défend les intérêts des entreprises au sein de multiples instances patronales. Président local, puis régional et enfin national (19901992) du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), président du Medef du Cher de 1998 à 2004, membre du conseil exécutif national de ce même Medef au moment du vote des lois Aubry sur les 35 h, délégué consulaire puis trésorier de la CCI du Cher, membre du bureau national de son syndicat professionnel, le CNPA, président du conseil
de surveillance de la société de capital-risque régionale Centre Capital Développement, la liste des responsabilités exercées depuis le milieu des années quatre-vingt est longue. A 60 ans, ce diplômé de l’EM Lyon, qui commença sa carrière chez… Christian Dior, avant de reprendre avec son frère, en 1983, la concession familiale de poids lourds de Bourges, a pourtant une vie professionnelle bien remplie avec son groupe de 150 salariés et de 36 M€ de CA, comprenant une douzaine de sociétés dédiées à l’univers du camion, toutes situées dans le Berry. Le déclic de cet engagement patronal a été incontestablement le CJD. « Il m’a énormément aidé à apprendre le métier de chef d’entreprise et donné le goût de m’investir dans la cité », se souvient Alain Brunaud. Mais chez un patron, altruisme rime aussi avec pragmatisme. « Une grande partie des entrepreneurs qui étaient à mes côtés, tant au CJD qu’au Medef plus tard, étaient mes clients. C’est aussi pour cette raison que j’ai fait le constat que la politique n’était pas le mode d’action idéal des chefs d’entreprise. Chacun son rôle. » La raison… mais aussi le cœur. Un des principaux combats d’Alain Brunaud a été la lutte contre l’exclusion. « Avoir une réflexion citoyenne, c’est aussi faire en sorte que l’entreprise s’adapte à certains profils », poursuit le patron de Brunaud et Fils qui se sent fier « d’avoir embauché
des gens qui n’avaient pas les prérequis pour entrer dans l’entreprise ». La tâche qui l’attend à la tête de la CCI du Cher est d’une tout autre nature. Il faudra d’abord digérer la réforme dont le texte a été promulgué au mois de juillet. Puis s’adapter à la nouvelle répartition des rôles entre l’échelon territorial des CCIT et l’échelon régional de la CCIR. Avec les réserves que ce dernier suscite chez Alain Brunaud : « La dimension régionale n’est pas toujours adaptée à notre horizon géographique. Pour autant, on ne peut pas ignorer la région. C’est le terrain de l’administration et des politiques économiques et de la formation professionnelle ». Les quatre élus de la CCIT du Cher seront très minoritaires au sein de la nouvelle CCIR du Centre, forte de trente-quatre membres. « La qualité de nos contributions devra compenser notre faible nombre », tempère Alain Brunaud. Depuis toujours, cet homme de marketing croit dur comme fer aux réseaux. Et il s’est promis, dès sa prise de fonction, d’en tisser tous azimuts pour promouvoir les entreprises du Cher, bien au-delà des frontières régionales. Une stratégie et des appuis qui ne seront pas de trop pour dynamiser l’économie du département et l’aider à faire aboutir deux grands dossiers : celui du TGV Grand Centre, qui doit passer à Bourges, et celui d’une centrale nucléaire EPR à Belleville-sur-Loire. François-Xavier Beuzon
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Points Chauds
Social
Les manifestants ont fini
par battre en retraite
Cet automne, les métropoles régionales ont vibré au rythme des manifestations contre la réforme des retraites. Mais défilés et blocages de dépôts pétroliers n’auront pas suffi, en dépit du renfort inattendu des lycéens, à déclencher le « grand soir ». En Irlande, où nous étions présents lors des grandes manifestations estudiantines contre l’augmentation des droits d’entrée à l’université, l’ambiance aussi était très chaude. En Europe, la pilule post-crise passe mal auprès des populations.
L’ Ambiance bon enfant dans les rues de Tours où les sud-africaines sud-africains avaient fait des émules.
automne de tous les dangers ! La réforme des retraites aura conduit des milliers de manifestants à battre, de septembre à novembre, le pavé des centres-villes des métropoles régionales. Initiée à la veille du week-end de la Toussaint, la fermeture des dépôts de carburant –
en particulier celui de St-Pierre-desCorps, qui était tenu par les éléments les plus radicaux – a condamné des milliers d’automobilistes à de longues d’heures d’attentes devant les quelques stations encore ravitaillées. Et parfois mis au chômage forcé les professionnels du BTP, du transport, de la logistique et plus généralement tous ceux pour qui l’usage d’un volant conditionne le bon fonctionnement de leur activité. La fièvre a même gagné une minorité de lycéens, qui à Tours, à Orléans, à Chartres ont réussi à imposer le blocus de leurs établissements et manifesté en cortège… avec parfois quelques débordements,
plutôt soft à côté de leurs homologues irlandais (lire ci-dessous). Mais cette humeur séditieuse nourrie au sein de tous les mécontentements agglomérés, d’une compréhensible inquiétude face à l’avenir et d’un antisarkozyme aiguillonné par une gauche en quête de projet fédérateur, n’aura finalement pas accouché du « grand soir » que certains professionnels de la subversion nous promettaient. « Tout simplement parce que le mouvement de cet automne n’avait rien d’un mouvement révolutionnaire. Nous n’étions pas du tout dans un remake de 68, nous indique cet observateur des crises politiques et sociales. Ce sont les salariés les mieux protégés, les insiders craignant pour leurs statuts qui, à Tours, à Orléans ou à Bourges, sont descendus dans la rue et ont animé le mouvement. Les postures les plus radicales étaient finalement guidées par la recherche du JCS statu quo. »
Les Irlandais contestent le low-cost L’
agitation lycéenne et étudiante n’est pas une spécialité française ! En Irlande, comme d’ailleurs en Angleterre, les jeunes savent aussi défendre leurs droits lorsqu’ils les estiment injustement menacés. Ainsi, le 3 novembre dernier, entre 30 et 40 000 étudiants – la plus spec-
28 La Lettre Valloire - Décembre 2010
taculaire demonstration étudiante jamais organisée en Irlande – ont convergé dans le centre-ville de Dublin bloquant les artères de la capitale jusqu’à Merrion Row, où se situent la célèbre université Trinity College et les édifices gouvernementaux. La manifestation se voulait
pacifique mais des éléments incontrôlés – notamment des militants d’extrême-gauche proches de l’Eirigi – ont profité de l’occasion pour affronter parfois très violemment la Garda – la police locale – qui n’a pas hésité à employer ses brigades canines et équestres dans le combat
de rue. On devait relever une petite dizaine de blessés à l’issue de véritables scènes de guérilla urbaine. La contestation n’avait pas pour but de s’opposer à l’augmentation de l’âge légal de la retraite – qui est de… 65 ans en Irlande –, mais de protester contre l’augmentation de près de… 3 000 € des droits d’inscription dans l’enseignement supérieur envisagée par le très impopulaire taoiseach (Premier ministre, NDLR) Brian Cowen, membre du Fianna Fail, un parti de centre-droit. Confronté à une crise financière sans précédent, Brian Cowen a prévenu qu’il devrait élaguer pour près de 6 Md€ de dépenses publiques prévues au titre du budget 2011. Soit le double de ce qui avait été annoncé il y a quelques mois. Et tous les coups sont permis pour sortir de l’impasse ! Les jeunes Irlandais, qui craignent de ne plus pouvoir payer leurs études, n’entendent pas être sacrifiés sur l’autel de l’austérité. Ils estiment qu’ils paient déjà un lourd tribut à la crise.
Le chômage – près de 15 % de la population active – touche très sévèrement les jeunes diplômés, les contraignant fréquemment à un exil forcé de plus en plus mal vécu. Sur les calicots portés par les manifestants, on pouvait ainsi lire quelques
slogans lourds de sens : « Pay my Fees or Pay my Dole » (« payez nos droits d’inscription ou payez nos allocations chômage ») ou encore « Education, not immigration ». Au pays de Ryanair, le low-cost ne fait plus recette. Jean-Christophe Savattier, à Dublin
Les étudiants avaient envahi les rues de Dublin pour manifester leur colère.
La Lettre Valloire - Décembre 2010 29
Points Chauds
Social
Une retraite
bien employée
Employés de l’entreprise Swisslog France-Télédoc à St-Amand-Montrond, François Rondier et Bob Gros ont fait valoir leurs droits à la retraite récemment, mais ils continuent de travailler en CDD pour leur entreprise.
François Rondier (à gauche) et Bob Gros (à droite), des retraités en pleine activité.
P
endant que la rue manifeste contre la réforme, certains salariés continuent de travailler après 60 ans en cumulant pension de retraite et salaire. Une situation rendue possible par la loi de financement de la sécurité sociale de 2009. François Rondier, 60 ans, et Bob Gros, 61 ans, chefs de chantier dans l’entreprise Swisslog France-Télédoc, à St-Amand-Montrond (18), ont fait ce choix. Depuis quelques mois, ils sont à la retraite mais ont été réembauchés par leur entreprise en contrat à durée déterminée (CDD). « Je devais arrêter de travailler en avril dernier, précise François Rondier, quarante-deux ans d’ancienneté derrière lui. Mon directeur m’a demandé de mener à terme deux chantiers et de former un jeune pour me remplacer. Je ne me voyais pas quitter le navire sans l’aider. Pouvoir
30 La Lettre Valloire - Décembre 2010
cumuler retraite et salaire est appréciable. Depuis le mois d’avril, le fait que je sois en CDD m’a permis de décompresser. Je partirai quand le jeune que je forme sera prêt. » Après avoir travaillé durant quarante et un ans, Bob Gros a fait valoir ses droits à la retraite en septembre 2009. Mais, depuis, il continue d’exercer un emploi dans son entreprise, également en CDD. « Cela me permet de maintenir un certain train de vie et de financer plus facilement les études de mon fils. De plus, ma femme travaille toujours. Je vais rester encore deux ans si ma direction est d’accord. J’ai la chance d’être en bonne santé et de pouvoir continuer à faire le travail que l’on me confie. » Lorsqu’on lui demande s’il n’a pas l’impression de prendre la place d’un jeune en recherche d’emploi, Bob Gros est catégorique : « Je ne prends la place de personne. Nous faisons
un métier particulier et j’aide aussi à former des jeunes qui viennent d’être embauchés. » Nos deux « retraités en activité » perçoivent une pension qui s'élève à « environ 75 % de notre ancien salaire » et qui s’ajoute à une rémunération « identique à celle que nous touchions avant. » Pour le responsable du site saintamandois, Philippe Jouannot, le fait d’embaucher des personnes retraitées « permet la transmission du savoir-faire de l’entreprise. Nous aurions pu prévoir de les remplacer avant qu’ils aient l’âge de prendre leur retraite mais nous étions dans une période de réorganisation au sein de la société. Le fait que François et Bob décident de rester a arrangé tout le monde. » En avril, François Rondier devrait finalement prendre sa retraite mais Bob Gros restera encore quelques années. Stéphanie Payssan
Swisslog automatise la manutention Swisslog France-Télédoc, spécialisée dans la manutention automatisée, compte 139 employés répartis entre St-Amand-Montrond (65 salariés) et St-Denis, en région parisienne (74 salariés). À St-Amand, l'entreprise Télédoc est présente depuis 1942 ; elle portait le nom d'Art et Technique à cette époque. En 1963, Télédoc a mis au point le Doc trainer pour le transport automatisé de documents puis, en 1971, « le pneumatique qui permet de transporter par des tubes des objets légers. Nous avons équipé, entre autres, l’Hôtel de Ville de Paris, l’Assemblée nationale, le Sénat et des dizaines d’hôpitaux ». Rachetée en 1998 par le groupe Swisslog qui compte aujourd'hui 3 600 salariés, l’entreprise a également développé un système filoguidé pour le déplacement automatisé de chariots de linge et de repas dans les hôpitaux. Swisslog France-Télédoc affichait un CA de 13,6 M€ en 2009.
RECRUTEMENT & APPROCHE DIRECTE - CONSEIL & FORMATION - EMPLOI & MOBILITÉ
t a lt u s é R e d ie g é t a r t la S La reprise doit vous inciter à renforcer le management de votre force de vente
A
ujourd’hui, animer les équipes et piloter l’activité commerciale est la priorité des entreprises qui veulent prendre ou renforcer des positions face à la concurrence. Certes utile, le process management des hommes et de l’activité ne suffit plus. Nous ne ferons pas l’économie d’une remise en cause de nos savoir-faire commerciaux et managériaux. Ainsi les réseaux sociaux sur internet et l’accessibilité des cibles prospects via les mails viennent bouleverser notre conception de la relation client. Ils font partie de la nouvelle donne du management commercial. La vulgarisation des nouveaux outils de communication (Smartphone, 3G, etc.) dessinent également de nouvelles façons de travailler à distance. Elle doit permettre aux encadrants commerciaux de redéfinir les modes de reporting et d’échanges avec leurs équipes.
L’apparition de nouveaux outils de management à des coûts accessibles aux PME doit également permettre aux managers commerciaux de dynamiser leurs équipes. Ainsi les 360°, qui permettent de faire évaluer la performance de vente de ses collaborateurs par ses clients comme par son entourage professionnel, sont des moteurs de progrès non seulement innovants mais également très pertinents. A la veille de cette nouvelle année, qui s’annonce meilleure que les deux précédentes, et face aux évolutions technologiques comme sociétales, la remise en cause des pratiques de management de nos équipes et de notre activité commerciale est de bon ton. Nos consultants peuvent vous faire partager nos expériences et vous faire connaître les outils modernes de management des équipes et de l’activité commerciale.
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Dominique Lijour du cabinet Actiforces.
Bureaux PARIS 01 45 39 14 66
L’arrivée des jeunes de la génération Y doit amener à reconsidérer les systèmes de motivation des commerciaux. Rémunération et incentives doivent être repensés et mûrement réfléchis, les équilibres entre vie professionnelle et vie personnelle pris en compte et le management largement individualisé !
Bureaux ORLÉANS 02 38 54 10 52
Bureaux BLOIS 02 54 58 95 41
Bureaux TOURS 02 47 48 04 00
Bureaux POITIERS 05 49 49 42 95
Bureaux BOURGES 02 48 21 28 25
En partenariat avec
E
Le
Palmarès des Entreprises our cet EcoGuide 2011, La Lettre Valloire et son partenaire Coface ont choisi de classer les 500 premières entreprises de la région Centre suivant leur chiffre d’affaires 2009. Seules les entreprises ayant publié leurs comptes durant l’année 2009 et les ayant déposés à l’un des greffes de tribunaux de commerce de la région Centre ont été prises en considération.
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“
Rang Raison sociale
Certaines absences peuvent s’expliquer par des dépôts de comptes tardifs, ou un défaut pur et simple de dépôt. Comme les années précédentes, nous voulons souligner que cet exercice difficile de classement des entreprises demande un important travail de vérification et de paramétrage. Nous réclamons l’indulgence de nos lecteurs pour les erreurs et oublis qui auraient pu s’y glisser.
chiffre d’affaires 2009
COMMENT LIRE LE PALMARÈS ?
Domaine d’activité
Code postal et ville 45770 SARAN
CA 2009
1
JOHN DEERE FRANCE
FABRICATION DE MOTEURS
2
AGRALYS
NÉGOCE DE CÉRÉALES
28200 LA CHAPELLE DU NOYER
790 115 024
3
MARS PF FRANCE
ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE
45550 ST DENIS DE L’HOTEL
696 012 237
4
EPIS CENTRE
NÉGOCE DE CÉRÉALES
18000 BOURGES
646 526 696
5
TAT
MAINTENANCE AÉRONAUTIQUE
37100 TOURS
557 631 999
1 012 278 000
siège social
La Lettre Valloire - Décembre 2010 33
Le vainqueur
TAT Group à tire-d’aile Cinquième entreprise régionale par le chiffre d’affaires mais première à capitaux familiaux, TAT Group se développe autour de son cœur de métier, la maintenance d’avions. La société de la famille Marchais emploie plus de 3 500 personnes à travers le monde, mais conserve son siège discret dans le quartier d’affaires qu’elle a bâti à Tours-Nord.
R
odolphe Marchais, président du directoire de TAT Group, convient que la discrétion de l’entreprise qu’il dirige est inversement proportionnelle à son importance économique : plus d’un demimilliard de chiffre d’affaires et près de 3 500 employés, principalement dédiés à la maintenance aéronautique – regroupée sous l’enseigne Sabena Technics –, mais aussi à deux autres activités, plus récentes, la location d’avions (TAT Leasing) et l’investissement immobilier (TAT Real Estate). De son siège discret de Tours-Nord, au cœur du quartier d’affaires Aéronef dont les 20 000 m2 construits – 10 000 m2 supplémentaires sont programmés – sont loués à quelques grands noms de l’industrie et des services (Coface, In Extenso, KPMG, Banque Accord, Bureau Veritas, etc.), Rodolphe Marchais pilote le groupe créé en 1968 par son père Michel, à l’origine une simple compagnie d’avions-taxis patiemment développée par les rachats successifs de petites compagnies régionales. Le chemin parcouru et les orientations prises à des moments clés témoignent d’une étonnante clairvoyance. Au milieu des années quatre-vingt-dix, le désengagement quasi concomitant du transport de voyageurs et du fret
Président du directoire : Rodolphe Marchais CA 2009 : 557,6 M€ Résultat net : 22,4 M€ Effectif : environ 3 500 salariés
34 La Lettre Valloire - Décembre 2010
– la compagnie TAT a été vendue à British Airways et TAT Express à La Poste – a permis de se recentrer sans heurts sur le marché moins concurrencé de la maintenance. Il fallait alors oser construire l’un des principaux opérateurs indépendants dans un secteur qui était encore dominé par les services ad hoc des grandes compagnies aériennes. « En 1996, quand nous avons décidé de développer cette activité, nous ne réalisions qu’une facturation de 50 M€ auprès de clients comme TAT, que nous venions de vendre, AOM ou Air Liberté. Soit dix fois moins qu’aujourd’hui », se souvient Rodolphe Marchais. Aujourd’hui, Sabena Technics s’appuie sur trois unités principales qui emploient chacune plus de 600 personnes : Bruxelles, hérité du belge Sabena, Dinard, site historique de la TAT, et Bordeaux-Mérignac (l’exSogerma, rachetée en 2007). Le dispositif est complété par des sites de taille moindre. Sur l’avenir de son métier de base, Rodolphe Marchais est serein : « Le taux de croissance annuel de notre marché est de 4 à 5 %, souligne-t-il, et les compagnies low-cost comme les nouveaux entrants (Emirates, Singapore Airlines…) feront de plus en plus appel à des sociétés comme les nôtres. » Pour être au plus près de ses clients, Sabena Technics crée des JV, comme récemment avec Malaysian Aerospace Engineering ou avec l’opérateur de fret néerlandais TNT Airways. Le reste de l’activité se partage entre la location d’avions et, depuis peu, la location d’immeubles de
bureaux. La première a conduit le groupe à investir plus de 200 M€ dans des appareils qui font l’objet de contrats de leasing de cinq à sept ans (avions neufs) ou de trois ans (seconde main). La seconde, plus récente, découle du savoir-faire issu de la première. TAT a déjà investi dans ce domaine 70 M€ dans des immeubles de bureaux à Tours et au Mans et compte bien continuer. Le groupe, détenu à 100 % par la famille Marchais, a décidément des bases solides. FXB
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA 2009
1
JOHN DEERE FRANCE
FABRICATION DE MOTEURS
45770 SARAN
2
AGRALYS
NÉGOCE DE CÉRÉALES
28200 LA CHAPELLE DU NOYER
790 115 024
3
MARS PF FRANCE
ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE
45550 ST DENIS DE L’HOTEL
696 012 237
4
EPIS CENTRE
NÉGOCE DE CÉRÉALES
18000 BOURGES
646 526 696
5
TAT
MAINTENANCE AÉRONAUTIQUE
37100 TOURS
557 631 999
6
CALDEO
COMMERCE DE GROS DE COMBUSTIBLES
45800 ST JEAN DE BRAYE
379 187 691
7
PPG DISTRIBUTION
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
322 283 834
8
BMCE
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
45000 ORLÉANS
284 801 466
9
SEALED AIR SAS
PLASTURGIE
28230 ÉPERNON
277 484 294
10
HERVE THERMIQUE
INSTALLATION D'ÉQUIPEMENTS THERMIQUES
37300 JOUÉ LÈS TOURS
277 210 875
11
DAHER AEROSPACE
PLASTURGIE
41400 ST JULIEN DE CHÉDON
244 901 635
12
ARVINMERITOR LIGHT VEHICLE
ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
45600 SULLY SUR LOIRE
244 171 075
13
PLASTIVALOIRE
PLASTURGIE
37000 LANGEAIS
220 300 000
14
FRAGRANCE PRODUCTION
COSMÉTIQUES
28000 CHARTRES
219 911 005
15
TERRIS UNION
NÉGOCES DE CÉRÉALES
28100 DREUX
198 366 213
16
SICMA AERO SEAT
ÉQUIPEMENTS AÉRONAUTIQUES
36100 ISSOUDUN
193 865 798
17
CHOCOLAT POULAIN
CHOCOLATERIE, CONFISERIE
41000 VILLEBAROU
193 582 831
18
HITACHI COMPUTER PRODUCTS
INFORMATIQUE ET BUREAUTIQUE
45160 ARDON
188 239 722
19
LEXMARK INTERNATIONAL
INFORMATIQUE ET BUREAUTIQUE
45000 ORLÉANS
186 417 083
20
LAITERIES HUBERT TRIBALLAT
FROMAGERIE
18220 RIANS
184 625 954
21
THERMOR PACIFIC
APPAREILS DE CHAUFFAGE
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
184 217 224
22
SEGUREL ET FILS
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
28500 GERMAINVILLE
183 411 450
23
INTERFACE CÉRÉALES
NÉGOCE DE CÉRÉALES
28100 DREUX
182 900 803
24
MSL CIRCUITS
ÉLECTRONIQUE
45130 MEUNG SUR LOIRE
178 806 730
25
EUROVIA CENTRE LOIRE
TRAVAUX PUBLICS
37300 JOUÉ LÈS TOURS
176 803 333
26
MR BRICOLAGE
CENTRALES D'ACHATS
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
175 790 000
27
ST MICROELECTRONICS TOURS
ÉLECTRONIQUE
37100 TOURS
173 302 986
28
MAC KEY FOOD SERVICE
PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE
45400 FLEURY LÈS AUBRAIS
172 166 128
29
PROMODIS
CENTRALES D'ACHATS
45590 ST CYR EN VAL
167 257 938
30
AGRIDIS
CENTRALES D'ACHATS
41330 FOSSE
158 830 821
31
KRONOFRANCE SAS
FABRICATION DE PANNEAUX DE BOIS
45600 SULLY SUR LOIRE
151 150 180
32
METALOR TECHNOLOGIES FRANCE
MATÉRIEL ÉLECTRIQUE
28190 COURVILLE SUR EURE
148 128 025
33
TATEX
MESSAGERIE, FRET EXPRESS
37200 TOURS
140 825 731
34
HF COMPANY
ÉLECTRONIQUE GRAND PUBLIC
37000 TAUXIGNY
138 600 000
35
BEAUFOUR IPSEN INDUSTRIE
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
28100 DREUX
136 649 712
36
COOP AGRICOLE DU GATINAIS LA MEUNIERE
NÉGOCE DE CÉRÉALES
45120 CHALETTE SUR LOING
136 471 572
37
LABORATOIRES 3M SANTE
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
45300 PITHIVIERS
127 598 872
38
FEDERAL MOGUL OPERATIONS FRANCE
ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
122 759 190
39
PFIZER PGM
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
37530 POCÉ SUR CISSE
122 336 118
40
ZF NACAM
ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
41100 VENDOME
121 900 840
41
DUSOLIER CALBERSON
MESSAGERIE, FRET EXPRESS
37210 PARÇAY MESLAY
120 827 810
42
MAQUET
MATÉRIEL MÉDICAL
45160 ARDON
108 864 667
43
DACTYL BURO DU CENTRE
DISTRIBUTION INFORMATIQUE ET BUREAUTIQUE
18000 BOURGES
103 205 620
44
PRO A PRO DISTRIBUTION NORD
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
45120 CHALETTE SUR LOING
98 059 536
45
BAUDIN CHATEAUNEUF
FABRICATION DE CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES
45110 CHATEAUNEUF SUR LOIRE
94 827 446
46
LA MAISON DE VALÉRIE
VENTE PAR CORRESPONDANCE
41350 VINEUIL
92 437 219
47
FRANCIAFLEX
ÉLÉMENTS POUR LA CONSTRUCTION
45430 CHÉCY
92 243 201
48
CORNET
NÉGOCE DE CÉRÉALES
28140 ORGÈRES EN BEAUCE
90 268 986
49
SURGELES DISVAL
COMMERCE DE GROS DE PRODUITS SURGELÉS
45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE
89 893 715
50
KVERNELAND FRANCE
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
45800 ST JEAN DE BRAYE
89 839 975
1 012 278 000
La Lettre Valloire - Décembre 2010 35
Entreprises
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA 2009
51
LORILLARD
MENUISERIE BOIS ET MATIÈRES PLASTIQUES
28000 CHARTRES
88 556 269
52
GRANDS GARAGES DE TOURAINE
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37540 ST CYR SUR LOIRE
85 989 630
53
CHAVIGNY
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
41100 ST-OUEN
85 518 313
54
ARC INTERNATIONAL COOKWARE
FABRICATION DE VERRE
36000 CHÂTEAUROUX
84 758 230
55
ESS FOOD
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
45000 ORLEÉANS
83 970 867
56
NOVO NORDISK PRODUCTION
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
28000 CHARTRES
81 026 934
57
INVACARE POIRIER
MATÉRIEL MÉDICAL
37230 FONDETTES
80 766 214
58
GBC
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
37200 TOURS
79 268 525
59
GROUPE GOYER
MENUISERIE MÉTALLIQUE
41120 FOUGÈRES SUR BIÈVRE
78 941 222
60
SÉCURITÉ ET SIGNALISATION
ÉQUIPEMENTS DE SIGNALISATION ROUTIÈRE
37310 CHAMBOURG SUR INDRE
78 040 956
61
FORCLUM VAL DE LOIRE
TRAVAUX D'INSTALLATION ÉLECTRIQUE
37300 JOUÉ LÈS TOURS
77 732 840
62
FAMAR ORLEANS
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
45100 ORLÉANS
76 623 544
63
AGRALYS THOREAU
FABRICATION D'ALIMENTS POUR BÉTAIL
45270 LADON
76 172 414
64
BERNIER ORLEANS
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45400 FLEURY LÈS AUBRAIS
76 152 229
65
EGGTEAM
ÉLEVAGE DE VOLAILLES
45510 NEUVY EN SULLIAS
75 593 634
66
CERALLIANCE
NÉGOCE DE CÉRÉALES
36110 LEVROUX
74 494 633
67
VORWERK SEMCO
FABRICATION D'APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS
28220 CLOYES SUR LE LOIR
74 069 979
68
LES CRUDETTES
TRANSFORMATION DE LÉGUMES
45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE
73 894 532
69
BALSAN
FABRICATION DE TAPIS ET MOQUETTES
36380 ARTHON
73 509 288
70
SCOP AGRICOLE DES VALLÉES DU CHER
NÉGOCE DE CÉRÉALES
18570 TROUY
73 494 298
71
PARTNER JOUET
NÉGOCE DE JOUETS
37310 TAUXIGNY
72 608 139
72
ANIMALIS
COMMERCE DE DÉTAIL DE FLEURS
41350 VINEUIL
71 598 990
73
AUTODISTRIBUTION BASSIN PARISIEN NORD
NÉGOCE DE PIÈCES AUTOMOBILES
28110 LUCÉ
70 620 970
74
COOPÉRATIVE AGRICOLE DE BONNEVAL
NÉGOCE DE CÉRÉALES
28800 BONNEVAL
69 914 309
75
SUCRERIE DE TOURY
FABRICATION DE SUCRE
28310 TOURY
68 182 534
76
COMATELEC
FABRICATION D'APPAREILS D'ÉCLAIRAGE
18400 ST FLORENT SUR CHER
67 703 241
77
WR GRACE
FABRICATION D'ARTICLES EN CAOUTCHOUC
28230 ÉPERNON
67 452 474
78
BEAUCE GATINAIS CÉRÉALE
NÉGOCE DE CÉRÉALES
45300 PITHIVIERS
67 207 440
79
DISVAL SILOR
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
45110 CHATEAUNEUF SUR LOIRE
64 997 259
80
CITROËN ORLÉANS
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45160 OLIVET
64 341 396
81
GROUPE LECOQ
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
28150 BOISVILLE LA ST PÈRE
63 626 810
82
SCAC AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
18000 BOURGES
63 622 354
83
SETCARGO INTERNATIONAL
AFFRÊTEMENT
45140 ORMES
63 403 755
84
ARTENAY CEREALS
AGROALIMENTAIRE
45410 ARTENAY
63 304 524
85
CHANTELAT
COMMERCE DE GROS DE COMBUSTIBLES
18140 ARGENVIÈRES
62 146 524
86
DAMES DIS
HYPERMARCHÉS
37700 LA VILLE AUX DAMES
62 003 347
87
CENTRADIS
COMMERCE DE GROS DE MATERIEL AGRICOLE
45590 ST CYR EN VAL
61 230 874
88
CTVL
CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES
45130 BAULE
60 273 604
89
FORCLUM CENTRE LOIRE
TRAVAUX D'INSTALLATION ÉLECTRIQUE
45000 ORLÉANS
60 100 424
90
SANDVIK TOOLING FRANCE
COMMERCE DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
45000 ORLÉANS
60 023 742
91
DERET LOGISTIQUE
ENTREPOSAGE, LOGISTIQUE
45770 SARAN
59 708 868
92
MIDI AUTO 28
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28500 VERNOUILLET
58 843 825
93
AUXITROL
FABRICATION D'INSTRUMENTATION TECHNIQUE
18000 BOURGES
58 714 137
94
EIFFAGE CONSTRUCTION CENTRE
CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS
45100 ORLÉANS
58 436 130
95
LA MONTGOLFIERE
HYPERMARCHES
37400 AMBOISE
57 942 971
96
VOLAILLES DE LA VALLEE DE LA BRAYE
PRODUCTION DE VIANDES DE VOLAILLE
41360 SAVIGNY SUR BRAYE
57 859 414
97
INDRAERO-SIREN
ÉQUIPEMENTS AÉRONAUTIQUES
36200 LE PÊCHEREAU
57 037 508
98
BEG INGÉNIERIE
INGÉNIERIE, ÉTUDES TECHNIQUES
45100 ORLÉANS
56 271 527
99
TÉLÉPERFORMANCE CENTRE OUEST
CENTRES D'APPEL
45100 ORLÉANS
55 952 330
CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS
45140 ORMES
55 797 493
100 OBM CONSTRUCTION
36 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Entreprises
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA 2009
101 FAMAR FRANCE
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
45100 ORLÉANS
54 587 646
102 SOGEA CENTRE
CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS
45770 SARAN
53 719 075
103 LAMIRAULT AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28000 CHARTRES
53 433 369
104 JF STOLL LEMKEN
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
45800 ST JEAN DE BRAYE
52 985 865
105 DIS TOURS NORD
HYPERMARCHÉS
37100 TOURS
52 194 348
106 AGROPITHIVIERS
NÉGOCE DE CÉRÉALES
45300 PITHIVIERS
51 907 527
107 AUTO.21
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28600 LUISANT
51 837 639
108 INEO CENTRE
TRAVAUX D'INSTALLATION ÉLECTRIQUE
45100 ORLÉANS
51 573 349
109 AEG POWER SOLUTIONS
FABRICATION DE TRANSFORMATEURS ÉLECTRIQUES
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
50 609 582
110 EPIS CENTRE-NORD
NÉGOCE DE CÉRÉALES
18220 LES AIX D ANGILLON
50 163 347
111 POLINORSUD
SERVICES POUR CENTRALES NUCLÉAIRES
37420 AVOINE
50 147 760
112 SECO TOOLS FRANCE
COMMERCE DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
18000 BOURGES
49 893 234
113 ANTEA
INGÉNIERIE
45160 OLIVET
49 095 092
114 GROUPE MEAC
PRODUCTION DE SABLES ET DE GRANULATS
28190 ST GEORGES SUR EURE
48 972 090
115 LA GRANDE PRAIRIE
HYPERMARCHÉS
37140 BOURGUEIL
48 705 450
116 ETS JEAN CHANOINE
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28100 DREUX
48 538 478
117 T&S TRUCKS & STORES
COMMERCES D'ARTICLES DE JARDINAGE
37140 ST CYR SUR LOIRE
47 687 341
118 BARBOT CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
FABRICATION DE CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES
37160 DESCARTES
47 661 958
119 BELLEVUE DISTRIBUTION
HYPERMARCHÉS
36250 ST MAUR
46 876 633
120 BALGENCIENNE DE DISTRIBUTION
HYPERMARCHÉS
45190 TAVERS
46 205 422
121 PRODIA
RECUPÉRATION DE SOUS-PRODUITS ANIMAUX
45400 FLEURY LÈS AUBRAIS
45 659 976
122 GOURNAY DISTRIBUTION
HYPERMARCHÉS
28500 VERNOUILLET
45 260 338
123 AFFINITY LA CHAPELLE
ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE
41330 LA CHAPELLE VENDÔMOISE
44 835 844
124 BEAUCIEL AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
41260 LA CHAUSSÉE ST VICTOR
44 379 107
125 PERDIS
HYPERMARCHÉS
45600 ST PÈRE SUR LOIRE
44 221 494
126 LEPLATRE
NÉGOCE DE CÉRÉALES
45130 ÉPIEDS EN BEAUCE
44 058 124
127 POLE SANTE LEONARD DE VINCI
ACTIVITÉS HOSPITALIERES
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
43 673 550
128 SOPHARTEX
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
28500 VERNOUILLET
43 579 693
129 ETS GERMANAUD
PRODUCTION DE SALAISONS
41000 BLOIS
43 397 620
130 ANGELO MECCOLI & CIE
CONSTRUCTION DE VOIES FERRÉES
37270 AZAY SUR CHER
42 535 663
131 SOCIÉTÉ DE MAINTENANCE PÉTROLIERE
FABRICATION DE MOTEURS
45220 CHÂTEAU RENARD
42 493 018
132 NR COMMUNICATION
GESTION DE SUPPORTS DE PUBLICITÉ
37000 TOURS
42 337 154
133 DAWN MEATS FRANCE
PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE
37250 MONTBAZON
42 290 082
134 SAE BRANGER
LOCATION D'ÉQUIPEMENTS POUR LA CONSTRUCTION
41400 MONTHOU SUR CHER
42 263 346
135 CORNET
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
45300 PITHIVIERS LE VIEIL
41 972 744
136 MINOTERIE CANTIN
MEUNERIE
36260 REUILLY
41 839 961
137 INNOTHERA CHOUZY
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
41150 CHOUZY SUR CISSE
41 831 845
138 LHERMITE AUTOMOBILES CHARTRES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28000 CHARTRES
41 728 171
139 RIC ENVIRONNEMENT
RÉCUPERATION
18100 VIERZON
41 266 872
140 DENIS GIBAUD
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
36250 ST MAUR
41 195 014
141 CHAUX ET MATERIAUX D'AMBOISE
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
37530 NAZELLES NÉGRON
41 080 291
142 REDEX
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS POUR INDUSTRIELS
45210 FERRIERES EN GÂTINAIS
40 781 521
143 THEVENIN
MENUISERIE BOIS ET PLASTIQUES
45590 ST CYR EN VAL
40 747 320
144 ALOMBARD
FABRICATION DE MATÉRIEL ÉLECTRIQUE
45750 ST PRYVÉ ST MESMIN
40 650 464
145 AGRALYS DISTRIBUTION
COMMERCE DE GROS
28200 CHATEAUDUN
40 544 683
146 ALSTEF AUTOMATION
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS DE MANUTENTION
45760 BOIGNY SUR BIONNE
40 283 812
147 ETS BOMBERAULT GAUMET
NÉGOCE DE CÉRÉALES
18390 ST GERMAIN DU PUY
40 067 103
148 TRW ORLEANS COMPOSANTS-MOTEURS
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
45100 ORLÉANS
39 869 599
149 DUPONT
COMMERCE DE VEHICULES AUTOMOBILES
45100 ORLÉANS
39 848 336
150 SOLODIS
HYPERMARCHÉS
37600 PERRUSSON
39 828 734
38 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Entreprises
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA 2009
151 HL DISPLAY FRANCE
ÉQUIPEMENTS DIVERS POUR LE COMMERCE
37550 ST AVERTIN
39 628 836
152 SAVOIE FRÈRES
BTP
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
39 593 704
153 IN LHC
FABRICATION DE TRANSMISSIONS HYDRAULIQUES
28200 CHÂTEAUDUN
39 132 738
154 EBLY
INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE
28200 MARBOUÉ
38 846 273
155 SCA HYGIÈNE PRODUCTS
PAPIER À USAGE SANITAIRE ET DOMESTIQUE
45590 ST CYR EN VAL
38 626 444
156 IBIDEN DPF
PRODUITS CÉRAMIQUES A USAGE TECHNIQUE
45320 COURTENAY
37 840 454
157 LIGÉRIENNE BÉTON
FABRICATION D'ÉLÉMENTS EN BÉTON POUR LA CONSTRUCTION
37100 ST PIERRE DES CORPS
37 637 366
158 GÉNÉRALE AUTOMOBILE DE BOURGES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
18390 ST GERMAIN DU PUY
37 606 998
159 LIMPA NETTOYAGE
TRAITEMENT DES ORDURES MÉNAGÈRES
45100 ORLÉANS
37 317 783
160 SEMITRAT
TRANSPORTS URBAINS DE VOYAGEURS
37000 TOURS
37 101 866
161 PARAGON IDENTIFICATION
IMPRIMERIE
18410 ARGENT SUR SAULDRE
36 875 904
162 IDI COMPOSITES
PLASTURGIE
41350 VINEUIL
36 850 089
163 CCA HOLDING
ADMINISTRATION D'ENTREPRISES
18330 ST DOULCHARD
36 845 190
164 DALFOUR ET CIE
TRANSFORMATION ET CONSERVATION DE FRUITS
41250 MONT PRÈS CHAMBORD
36 814 770
165 OREP
EMBALLAGES EN MATIERES PLASTIQUES
37600 LOCHES
36 046 353
166 MAPIDIS
HYPERMARCHÉS
45340 BEAUNE LA ROLANDE
36 032 518
167 WASHTEC FRANCE
FABRICATION DE MACHINES
45800 ST JEAN DE BRAYE
35 851 623
168 ANFIDIS
COMMERCE DE GROS D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
35 676 990
169 TFE TOURS
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
37210 PARÇAY MESLAY
35 526 008
170 WESER
FABRICATION D'ÉLÉMENTS EN BÉTON POUR LA CONSTRUCTION
37130 MAZIÈRES DE TOURAINE
35 376 930
171 USINES DE ROSIÈRES
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
18400 LUNERY
35 369 920
172 AGRAM
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
28360 GELLAINVILLE
35 341 213
173 SCIAGE USINAGE PANNEAUX BOIS
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
28310 JANVILLE
35 333 593
174 INEO RESEAUX CENTRE
CONSTRUCTION DE LIGNES ÉLECTRIQUES
45700 VILLEMANDEUR
35 183 167
175 CORRE AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45700 VILLEMANDEUR
34 969 207
176 POLYCLINIQUE DE BLOIS
ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES
41260 LA CHAUSSÉE ST VICTOR
34 834 934
177 CLINIQUE SAINT GATIEN
ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES
37000 TOURS
34 685 956
178 COOPÉRATIVE DE LA LANDE
CULTURES INDUSTRIELLES
37330 ST LAURENT DE LIN
34 678 412
179 SOPA
ENTREPOSAGE NON FRIGORIFIQUE
45640 SANDILLON
34 610 745
180 SOLOGNE ET LOIRE HABITAT
CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES
45100 ORLÉANS
34 555 193
181 LA FERME DE VALLEGRAIN
PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE
28330 COUDRAY AU PERCHE
34 356 242
182 STA 45
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45400 FLEURY LÈS AUBRAIS
34 135 581
183 GEORGES MONIN
PRODUCTION DE SIROPS
18000 BOURGES
33 976 626
184 PISSIER
NÉGOCE DE CÉRÉALES
41240 OUZOUER LE MARCHÉ
33 825 559
185 BERRY DISTRIBUTION
HYPERMARCHÉS
36300 LE BLANC
33 817 110
186 LES GRANDS GARAGES DU BERRY
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
36250 ST MAUR
33 797 096
187 EGGER RETAIL PRODUCTS FRANCE
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
37000 TOURS
33 543 194
188 SORADIS
HYPERMARCHÉS
37500 CHINON
33 492 766
189 COOPÉRATIVE LAITIÈRE DE LA RÉGION LOCHOISE
LAITERIE
37600 VERNEUIL SUR INDRE
33 388 129
190 ETS GOURAULT
PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE
41000 BLOIS
32 841 896
191 SEML GEDIA
DISTRIBUTION DE COMBUSTIBLES
28200 DREUX
32 678 946
192 COOPER CAPRI
MÉTALLURGIE
41600 NOUAN LE FUZELIER
32 621 133
193 ETS GILBERT METHIVIER
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
45460 BRAY EN VAL
32 484 319
194 AVENIR 2000
SUPERMARCHÉS
45130 BAULE
32 359 420
195 MERCHANDISES AND BUSINESS INTERNATIONAL
CENTRALES D'ACHATS
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
32 301 579
196 KLÉBER MALECOT
COMMERCE DE GROS
45170 NEUVILLE AUX BOIS
31 557 225
197 LOUIS LEMOINE
PLATS PRÉPARÉS
45210 LA SELLE SUR LE BIED
31 492 125
198 DELTA INFORMATIQUE
ÉDITION DE LOGICIELS
37000 TOURS
31 047 428
199 USG FRANCE
MÉTALLURGIE
28100 DREUX
30 982 297
200 ETS BASTY
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45200 AMILLY
30 823 129
40 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Entreprises
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA 2009
201 EUROFEU SERVICES
COMMERCE D'ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION
28250 SENONCHES
30 820 382
202 TOURAINE AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37540 ST CYR SUR LOIRE
30 737 826
203 EXPLOITATIONS FORESTIERES BARILLET
SCIAGE DU BOIS
45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE
30 366 786
204 BÂTIMENT FORCE CENTRE
CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
30 239 176
205 LESTRA
FABRICATION D'ARTICLES DE LITERIE
37530 NAZELLES NÉGRON
30 085 403
206 TOURAINE LOGEMENT
PROMOTION IMMOBILIÈRE
37000 TOURS
29 964 839
207 KEOLIS TOURS
TRANSPORTS URBAINS DE VOYAGEURS
37700 ST PIERRE DES CORPS
29 817 690
208 CENTRE SEMENCE
CULTURES INDUSTRIELLES
37310 REIGNAC SUR INDRE
29 616 448
209 COOPÉRATIVE PRODUCTION SEMENCE
NÉGOCE DE CÉRÉALES
18000 BOURGES
29 608 308
210 COOPÉRATIVE BETTERAVIÈRE D'ARTENAY
NÉGOCE DE CÉRÉALES
45410 ARTENAY
29 605 397
211 MRCI
MESSAGERIE, FRET EXPRESS
18230 ST DOULCHARD
29 452 410
212 RECIPHARM MONTS
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
37260 MONTS
29 367 548
213 HOCHE AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45400 FLEURY LÈS AUBRAIS
29 355 934
214 DAHER CSI
FABRICATION DE CARROSSERIES
41400 ST JULIEN DE CHÉDON
29 293 448
215 AXEREAL SERVICES
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES INTERURBAINS
28200 LA CHAPELLE DU NOYER
29 263 441
216 SETRAD
TRAITEMENT DES AUTRES DÉCHETS SOLIDES
45380 CHAINGY
29 197 037
217 GELCO
COMMERCE D'ÉQUIPEMENTS DE LA MAISON
37100 TOURS
28 945 795
218 SITRAM
FABRICATION DE CASSEROLES
36170 ST BENOIT DU SAULT
28 733 653
219 INDENA
FABRICATION DE PRINCIPES ACTIFS PHARMACEUTIQUES
37100 TOURS
28 694 150
220 SAINTE LIZAIGNE
FABRICATION D'ARTICLES DE ROBINETTERIE
36260 STE LIZAIGNE
28 460 914
221 BARBIER
COMMERCE DE GROS DE VAISSELLE
37300 JOUÉ LÈS TOURS
28 453 083
222 KONECRANES
FABRICATION D'ENGINS DE LEVAGE
45760 BOIGNY SUR BIONNE
28 418 642
223 PRESTIGE AUTOMOBILES 45
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45100 ORLÉANS
28 172 603
224 COGEP
ACTIVITÉS COMPTABLES
18230 ST DOULCHARD
28 158 974
225 AUDEXIA
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
18230 ST DOULCHARD
28 116 809
226 VERTUMNE
COMMERCE DE GROS DE PRODUITS CHIMIQUES
28320 GALLARDON
28 039 616
227 ATLANTIC INTERNATIONAL
FOURNITURES POUR PLOMBERIE ET CHAUFFAGE
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
27 530 316
228 CLINIQUE GUILLAUME DE VARYE
ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES
18230 ST DOULCHARD
27 419 306
229 SENIOR AUTOMOTIVE BLOIS
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
41000 BLOIS
27 249 898
230 MATÉRIAUX RÉUNIS
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE
27 225 306
231 SENSAS
FABRICATION D'ARTICLES POUR LA PÊCHE
28630 FONTENAY SUR EURE
27 188 928
232 AMAZON.FR
LOGISTIQUE ET ENTREPOSAGE
45770 SARAN
27 151 869
233 TRANSPORTS TENDRON
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
45200 AMILLY
26 993 952
234 SENALIA UNION
LOGISTIQUE ET ENTREPOSAGE
28000 CHARTRES
26 845 210
235 STROMAG FRANCE
FABRICATION D'ORGANES DE TRANSMISSION
18150 LA GUERCHE SUR L'AUBOIS
26 739 111
236 CILAS
FABRICATION DE LASERS
45100 ORLÉANS
26 695 768
237 A Z TOURAINE
COMMERCE DE GROS DE FRUITS ET LÉGUMES
37210 PARÇAY MESLAY
26 543 604
238 LE CHAMEAU
FABRICATION DE CHAUSSURES
18130 DUN SUR AURON
26 438 274
239 WARSEMANN AUTOMOBILES BLOIS
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
41000 BLOIS
26 353 590
240 BURBAN PALETTES RECYCLAGE
RECYCLAGE DE PALETTES EN BOIS
45140 ORMES
26 231 870
241 CTSP CENTRE
ENLÈVEMENT ET TRAITEMENT DES ORDURES MÉNAGÈRES
18000 BOURGES
25 606 658
242 AZYNOX
TRAITEMENT DES MÉTAUX
37320 ESVRES
25 533 581
243 LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE
ÉDITION DE JOURNAUX
45000 ORLÉANS
25 418 236
244 PHOSCAO
CHOCOLATERIE, CONFISERIE
45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE
25 398 414
245 AXXIA
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
18230 ST DOULCHARD
25 129 469
246 CARUELLE NICOLAS
FABRICATION DE MATÉRIEL AGRICOLE
4550 ST DENIS DE L'HÔTEL
25 062 147
247 AMPLITUDE AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
24 868 033
248 ZOLPAN CENTRE
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
45140 INGRÉ
24 777 430
249 CLINIQUE DE L'ALLIANCE
ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES
37540 ST CYR SUR LOIRE
24 590 377
250 SOLFA CARBURANTS
COMMERCE DE GROS DE COMBUSTIBLES
41270 VILLEBOUT
24 577 155
42 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Entreprises
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA 2009
251 IMPRIMERIE VINCENT
IMPRIMERIE
37000 TOURS
24 560 301
252 FONDIS
HYPERMARCHÉS
37230 FONDETTES
24 434 115
253 DELPHARM TOURS
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
24 394 821
254 PROLUDIC
FABRICATION D'ARTICLES DE LOISIRS
37210 VOUVRAY
24 343 254
255 DORLÉANE
COMMERCE DE GROS DE FRUITS ET LÉGUMES
45160 ST HILAIRE ST MESMIN
24 318 999
256 SOCIÉTÉ DE RÉPARATION AUTOMOBILE DE NOGENT COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28400 NOGENT LE ROTROU
23 924 525
257 AMANDIS
HYPERMARCHÉS
18200 ST AMAND MONTROND
23 902 258
258 W 41 TP
COMMERCE DE GROS D'ÉQUIPEMENTS POUR LA CONSTRUCTION
37210 PARÇAY MESLAY
23 820 699
259 JUNGHANS T2M
FABRICATION D'ARMEMENT
45240 LA FERTÉ ST AUBIN
23 816 592
260 MONDIS VAL DE LOIRE
HYPERMARCHÉS
37270 MONTLOUIS SUR LOIRE
23 587 312
261 SARLAM
FABRICATION D'APPAREILS D'ÉCLAIRAGE
28240 BELHOMERT GUEHOUVILLE
23 462 241
262 COMET
FOURNITURES POUR PLOMBERIE ET CHAUFFAGE
45140 INGRÉ
23 367 641
263 ARAIR ASSISTANCE
ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES
37200 TOURS
23 337 272
264 SPERIAN FALL PROTECTION
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION
18100 VIERZON
23 333 671
265 ÉCOFIT
FABRICATION DE MATÉRIEL ELECTRIQUE
41100 VENDÔME
23 316 447
266 JOUÉ DISTRIBUTION
HYPERMARCHÉS
37300 JOUÉ LÈS TOURS
23 310 788
267 SAS DU GORD
SUPERMARCHÉS
28000 CHARTRES
23 304 853
268 BOUCHARDIS
HYPERMARCHÉS
37220 L'ILE BOUCHARD
23 292 236
269 SANDVIK MATERIALS
COMMERCE DE GROS DE MINERAIS ET MÉTAUX
45100 ORLÉANS
23 256 452
270 AGRIBERIA
COMMERCES DE GROS ALIMENTAIRES SPÉCIALISÉS
45400 FLEURY LÈS AUBRAIS
23 130 533
271 COROLLE
FABRICATION DE JEUX ET JOUETS
37130 LANGEAIS
23 019 669
272 TEXROD
CONSTRUCTION DE CHAUSSÉES ET SOLS SPORTIFS
18000 BOURGES
22 963 167
273 ROLAND
TERRASSEMENTS EN GRANDE MASSE
45200 AMILLY
22 712 826
274 ARCADES
COMMERCE DE GROS D'APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS
36500 VENDŒUVRES
22 507 540
275 ROGER
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
45310 PATAY
22 483 608
276 COMEXO
FABRICATION DE CONDIMENTS ET ASSAISONNEMENTS
45220 CHÂTEAU RENARD
22 366 024
277 BAUMER BOURDON HAENNI
FABRICATION D'INSTRUMENTATION SCIENTIFIQUE
41100 VENDÔME
22 336 769
278 COMMERCIALE DE MAROQUINERIE
COMMERCE D'ARTICLES DE MAROQUINERIE
41400 MONTRICHARD
22 302 220
279 MONTAIGNE AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
36000 CHÂTEAUROUX
22 256 441
280 ARCH WATER PRODUCTS
PRODUITS POUR LE TRAITEMENT DE L'EAU
37400 AMBOISE
22 244 515
281 COOPÉRATIVE AGRICOLE PUISEAUX
NÉGOCE DE CÉRÉALES
45390 PUISEAUX
22 224 326
282 SETEC
CONSTRUCTION DE CHAUSSÉES ET SOLS SPORTIFS
36130 DIORS
22 200 180
283 GAM INGÉNIERIE
INGÉNIERIE, ÉTUDES TECHNIQUES
45160 OLIVET
22 127 114
284 BERGERET
TRAVAUX D'ÉTANCHÉIFICATION
37270 MONTLOUIS SUR LOIRE
22 107 353
285 SERVAIS
PRODUCTION DE VIANDES DE VOLAILLE
41270 DROUÉ
22 092 647
286 CENTRE LOIRE VÉHICULES INDUSTRIELS
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
18000 BOURGES
22 088 027
287 PICHARD ET FILS
PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE
28100 DREUX
22 025 763
288 SOLANDIS
HYPERMARCHÉS
37130 LANGEAIS
21 808 728
289 DURAND
NÉGOCE DE CÉRÉALES
37220 L'ILE BOUCHARD
21 747 393
290 EURO WIPES
FABRICATION DE PARFUMS ET DE PRODUITS POUR LA TOILETTE
28400 NOGENT LE ROTROU
21 700 214
291 ALLIANCE MÉDIA
GESTION DE SUPPORTS DE PUBLICITÉ
45770 SARAN
21 646 252
292 AGRI 37
NÉGOCE DE CÉRÉALES
37310 REIGNAC SUR INDRE
21 634 400
293 BROCHARD
COMMERCE DE GROS DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION
18000 BOURGES
21 567 457
294 SOFI
COMMERCES DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
21 512 956
295 EFFICO
SERVICES DE RECOUVREMENT DE CRÉANCES
37000 TOURS
21 488 023
296 KONGSKILDE FRANCE
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
45100 ORLÉANS
21 374 768
297 DURIS
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
36100 ST AOUSTRILLE
21 274 174
298 BEAUCE ET GÂTINAIS AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45300 PITHIVIERS
21 143 461
299 FRANCEL
COMMERCE DE GROS DE FOURNITURES POUR PLOMB. ET CHAUFF.
28320 GALLARDON
21 028 833
300 BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS DE L'ORLÉANAIS
BTP
45100 ORLÉANS
20 948 443
44 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Entreprises
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA 2009
301 HUMEZ GROUPE
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
36250 ST MAUR
20 946 352
302 SLBO
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
18230 ST DOULCHARD
20 934 831
303 TRIHOM
COMMERCE DE PRODUITS DE SANTÉ
37210 ROCHECORBON
20 699 924
304 SENIOR AEROSPACE ERMETO
ÉQUIPEMENTS AÉRONAUTIQUES
41330 FOSSÉ
20 676 821
305 LA SOMADIS
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
41400 CHISSAY EN TOURAINE
20 649 215
306 HOUDARD
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
28110 LUCÉ
20 602 538
307 TRANSPORTS LUCIEN ROBINET
AMEUBLEMENT
45770 SARAN
20 549 836
308 SOCIÉTÉ MÉROISE DE DISTRIBUTION
SUPERMARCHÉS
41500 MER
20 472 444
309 BONARGENT GOYON
FABRICATION DE CHAUX
36800 ST GAULTIER
20 446 053
310 PARIS BREST
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28110 LUCÉ
20 389 251
311 DISPAL
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
45000 ORLÉANS
20 321 281
312 EUROFEU
COMMERCE D'ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION
28250 LE MESNIL THOMAS
20 301 018
313 LA TOURAINE ROTOS 16 VINCENT
IMPRIMERIE
37000 TOURS
20 261 790
314 TOYS MOTORS TOURS
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37000 TOURS
20 112 760
315 MAGRI
FABRICATION DE CHARPENTES ET DE MENUISERIES
45300 THIGNONVILLE
20 077 279
316 BIGOT AUTOMOBILES VENDOME
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
41100 ST OUEN
20 003 243
317 DERET TRANSPORTEUR
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
45770 SARAN
19 581 212
318 IMPRIMERIE RAULT
IMPRIMERIE
36140 AIGURANDE
19 538 880
319 LESENS CENTRE VAL DE LOIRE
TRAVAUX D'INSTALLATION ÉLECTRIQUE
37000 TOURS
19 460 324
320 GAUTHIER
PRODUCTION DE VIANDES DE VOLAILLE
41170 CHOUÉ
19 195 309
321 MODUSLINK FRANCE
IMPRIMERIE
45100 ORLÉANS
19 035 593
322 MICHELET AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45400 FLEURY LÈS AUBRAIS
19 034 428
323 ETA
FABRICATION DE CARROSSERIES AUTOMOBILES
18220 RIANS
18 997 137
324 SOCIÉTÉ MONTARGEOISE D'AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45200 AMILLY
18 992 022
325 DAVID
NÉGOCE DE CÉRÉALES
45120 CHÂLETTE SUR LOING
18 985 775
326 BUSSIÈRE
IMPRIMERIE
18200 ST AMAND MONTROND
18 966 087
327 SOCIÉTÉ D'ÉQUIPEMENT DE LA TOURAINE
AMÉNAGEMENT FONCIER ET URBAIN
37200 TOURS
18 879 556
328 SAVIB 18
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
18000 BOURGES
18 871 522
329 AGRICENTRE 36
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
36130 COINGS
18 836 815
330 GIAS ROSIÈRES
FABRICATION D'APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS
18400 LUNERY
18 834 457
331 POLYCLINIQUE DES LONGUES ALLÉES
ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES
45800 ST JEAN DE BRAYE
18 812 211
332 ETS RENAUD
NÉGOCE DE CÉRÉALES
36360 LUCAY LE MÂLE
18 791 381
333 BBB AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
41000 BLOIS
18 769 148
334 PDG PLASTIQUES
EMBALLAGES EN MATIÈRES PLASTIQUES
45330 MALESHERBES
18 645 314
335 OREDA
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
18 578 159
336 PRAXY
RÉCUPÉRATION ET RECYCLAGE
37300 JOUÉ LÈS TOURS
18 543 827
337 APIA
FABRICATION D'APPAREILS D'ÉCLAIRAGE
18100 VIERZON
18 540 389
338 SOMTP CENTRE
COMMERCE DE GROS D'ÉQUIPEMENTS POUR LA CONSTRUCTION
45750 ST PRYVÉ ST MESMIN
18 478 855
339 TFE ORLEANS
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
45770 SARAN
18 171 043
340 L'ATELIER DU JOUR
FABRICATION D'OBJETS DE DÉCORATION
28170 TREMBLAY LES VILLAGES
18 168 650
341 BANETTE
CENTRALE D'ACHATS
45250 BRIARE
18 145 043
342 COFREN
COMMERCE DE GROS D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
18100 VIERZON
18 102 204
343 IMMOBILIERE DU 30-34 QUAI DE TOUNIS
PROMOTION IMMOBILIÈRE
45100 ORLÉANS
17 872 948
344 ENCRES BRANCHER
FABRICATION D'ENCRES
28170 TREMBLAY LES VILLAGES
17 741 998
345 GALLIER
INSTALLATION D'ÉQUIPEMENTS THERMIQUES ET DE CLIMATISATION
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
17 738 773
346 COMPTOIR BARILLET DES BOIS ET MATÉRIAUX
COMMERCE DE GROS DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION
45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE
17 732 019
347 GALVA 45
TRAITEMENT ET REVÊTEMENT DES MÉTAUX
45300 ESCRENNES
17 660 495
348 AZAYDIS
SUPERMARCHÉS
37190 AZAY LE RIDEAU
17 597 419
349 EBL CENTRE
BTP
18570 LA CHAPELLE ST URSIN
17 583 267
350 GROUPE BÉNARD
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL ÉLECTRIQUE
37700 ST PIERRE DES CORPS
17 543 340
46 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Entreprises
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA 2009
351 NICK WINTERS HIDES & SKINS
COMMERCE DE GROS DE CUIRS ET PEAUX
37270 LARÇAY
17 536 398
352 BEIRENS
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AÉRAULIQUES
36500 BUZANÇAIS
17 506 146
353 IMPRIMERIE ROTOS VINCENT
IMPRIMERIE
37000 TOURS
17 494 850
354 CHARTRES PI LECHEVALIER DOURS
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28000 CHARTRES
17 478 650
355 ETS BLANCHET
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
36400 VERNEUIL SUR IGNERAIE
17 470 563
356 SERVIT
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
17 325 722
357 GM CONCEPT
INGÉNIERIE, ÉTUDES TECHNIQUES
37000 TOURS
17 315 460
358 GFP
MUTUELLE D'ASSURANCES
28000 CHARTRES
17 280 877
359 BERNY M & S
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
37110 MONTHODON
17 239 379
360 ESTIVIN PRIMEURS DE LOIRE
COMMERCE DE GROS DE FRUITS ET LÉGUMES
37000 TOURS
17 196 103
361 LOIRET TRUCKS DOURS
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45770 SARAN
17 190 896
362 SOCOCHARE
SUPERMARCHÉS
37110 CHÂTEAU RENAULT
17 121 396
363 DURET
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
28150 VOVES
17 120 911
364 SMTRT
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
45700 PANNES
17 015 780
365 CLINIQUE DE L'ARCHETTE
ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES
45160 OLIVET
17 014 657
366 ROY
FABRICATION DE MENUISERIES MÉTALLIQUES
28130 ST PIAT
17 012 755
367 LAITERIE DE VARENNES
CONDITIONNEMENT DE LIQUIDES ALIMENTAIRES
4550 ST DENIS DE L'HÔTEL
16 959 063
368 BARENTZ FRANCE
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
37100 TOURS
16 917 918
369 CAAHMRO GROUPE
COMMERCE DE GROS DE PRODUITS CHIMIQUES
45590 ST CYR EN VAL
16 876 983
370 SEGEC
RÉALISATION DE RÉSEAUX
36400 MONTGIVRAY
16 825 113
371 SACCAP
FABRICATION D'ARTICLES DE ROBINETTERIE
41000 BLOIS
16 806 868
372 GUINAULT
FABRICATION DE GROUPES ÉLECTROGÈNES ET DE COMPRESSEURS
45590 ST CYR EN VAL
16 751 069
373 DUBUS INDUSTRIES
FABRICATION DE MACHINES-OUTILS
45330 MALESHERBES
16 725 438
374 SOCIÉTÉ D'EXPLOITATION CHÂTEAUROUX VIANDE
PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE
36000 CHÂTEAUROUX
16 514 696
375 SEYEC
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
36250 ST MAUR
16 466 337
376 SA PARC
ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES
45400 FLEURY LÈS AUBRAIS
16 454 512
377 SOPRINTOURS
GRANDS MAGASINS
37000 TOURS
16 425 218
378 PROTECTION 24
INSTALLATION D'ALARMES ET DE TÉLÉSURVEILANCE
41350 VINEUIL
16 387 270
379 SRS
POSE DE REVÊTEMENTS DE SOLS
41000 BLOIS
16 360 227
380 SAS NOUVELLE PILLIVUYT
FABRICATION D'ARTICLES CÉRAMIQUES
18500 MEHUN SUR YÈVRE
16 351 474
381 GARAGE THIREAU
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28000 CHARTRES
16 312 901
382 AMON
SUPERMARCHÉS
41100 VENDÔME
16 305 663
383 SOBERDIS
SUPERMARCHÉS
45120 CHÂLETTE SUR LOING
16 256 875
384 ROCAL
TRANSFORMATION ET CONSERVATION DE LÉGUMES
45730 ST BENOIT SUR LOIRE
16 228 559
385 ETS COULLARÉ
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
37600 LOCHES
16 226 220
386 SOFRIGEL
COMMERCE DE GROS DE PRODUITS SURGELÉS
28630 GELLAINVILLE
16 196 169
387 BARBAT RECYCLAGE
RÉCUPÉRATION ET RECYCLAGE
41000 BLOIS
16 182 046
388 CHASSAY AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37100 TOURS
16 177 529
389 CLINIQUE DE LA REINE BLANCHE
ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES
45000 ORLÉANS
16 173 799
390 COMPTOIR FORESTIER
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
45120 CHÂLETTE SUR LOING
16 173 361
391 VEOLIA TRANSPORT CENTRE
TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS
36000 CHÂTEAUROUX
16 114 361
392 IMERYS KILN FURNITURE FRANCE
COMMERCE DE GROS DE FOURNITURES ET D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS 45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
16 109 818
393 ENRAF MARINE SYSTEMS
FABRICATION DE SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES
18000 BOURGES
16 091 116
394 DS SMITH LAROUSSE
FABRICATION D'EMBALLAGES
45510 TIGY
16 080 336
395 BIGOT AUTOMOBILES CHÂTEAUDUN
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28200 CHÂTEAUDUN
16 023 180
396 SIFA TECHNOLOGIES
FONDERIE DE MÉTAUX LÉGERS
45100 ORLÉANS
16 018 536
397 SEMDO
AMÉNAGEMENT URBAIN
45100 ORLÉANS
15 999 637
398 GRINGORE VAL DE LOIRE
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
37330 CHÂTEAU LA VALLIÈRE
15 994 859
399 GMD PACK
TRAVAIL DES MÉTAUX
45600 SULLY SUR LOIRE
15 974 185
400 CENTRE VÉHICULES INDUSTRIELS
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
15 965 744
48 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Entreprises
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA 2009
401 BLOIS VÉHICULES INDUSTRIELS
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
41000 BLOIS
15 924 142
402 B2V (RADIO VIBRATION)
GESTION DE SUPPORTS DE PUBLICITÉ
45000 ORLÉANS
15 901 276
403 JURIS FRANCE
SUPERMARCHÉS
41250 MONT PRÈS CHAMBORD
15 872 108
404 AZUR TRENTE SEPT
COMMERCE DE DÉTAIL D'ARTICLES DE SPORT
37210 PARÇAY MESLAY
15 639 284
405 INVACARE FRANCE
FABRICATION DE FAUTEUILS ROULANTS
37210 FONDETTES
15 633 294
406 BOURGES-BIO-ÉNERGIE SERVICES
PRODUCTION ET DISTRIBUTION DE CHALEUR
18230 ST DOULCHARD
15 600 560
407 ETS BALANCON MALIDOR
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45300 PITHIVIERS
15 537 105
408 MAJAGA (INTERMARCHÉ)
SUPERMARCHÉS
41150 ONZAIN
15 509 755
409 SCA DE BOISSEAUX
PINGOT THOREAU GRANDES CULTURES
45480 BOISSEAUX
15 486 303
410 AVENIR (INTERMARCHÉ)
SUPERMARCHÉS
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
15 445 793
411 ALAIN GUENOT
MARAÎCHAGE
45600 ST FLORENT
15 435 882
412 REVERDY
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45500 GIEN
15 432 541
413 SAVIB 36
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
36000 CHÂTEAUROUX
15 432 331
414 COOPÉRATIVE DES AGRICULTEURS DU CHINONAIS
NÉGOCE DE CÉRÉALES
37500 LA ROCHE CLERMAULT
15 365 929
415 COVEPA-MICHELS
SUPERMARCHÉS
36130 DÉOLS
15 365 752
416 QUADRIFOGLIO (INTERMARCHÉ)
ACTIVITES COMPTABLES
37290 YZEURES SUR CREUSE
15 282 485
417 GAINAIR
FABRICATION DE GAINES DE VENTILATION
45480 AUTRUY SUR JUINE
15 254 105
418 BOVI PERCHE
COMMERCE DE GROS D'ANIMAUX VIVANTS
28200 CHÂTEAUDUN
15 211 412
419 VIOUX DUBOIS
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
36330 LE POINCONNET
15 124 251
420 VECCHIETTI COLAS RAIL
CONSTRUCTION DE VOIES FERRÉES
37390 METTRAY
15 095 762
421 AÉROWATT
PRODUCTION D'ÉNERGIE RENOUVELABLE
45770 SARAN
15 082 690
422 VÉRANDALUX
MENUISERIE BOIS ET MATIÈRES PLASTIQUES
45500 GIEN
15 081 255
423 GABRIEL EUROPE
ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
28800 BONNEVAL
15 075 302
424 DEMEURES TERRE ET TRADITION
CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES
45130 BAULE
15 040 011
425 OUVRARD TOURAINE
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
37800 STE MAURE DE TOURAINE
14 977 500
426 DEXIA INGÉNIERIE SOCIALE
ASSURANCE ET PRÉVOYANCE
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
14 977 350
427 PINGOT THOREAU GRANDES CULTURES
NÉGOCE DE CÉRÉALES
45260 LORRIS
14 967 194
428 ETABLISSEMENTS PAPON
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
41350 ST GERVAIS LA FORÊT
14 954 129
429 AXE SYSTEMS
TRAVAIL DES MÉTAUX
41200 ROMORANTIN LANTHENAY
14 936 709
430 AMI
COMMERCE DE GROS DE PRODUITS CHIMIQUES
37310 TAUXIGNY
14 905 741
431 ETABLISSEMENTS MARTIGNON
NÉGOCE DE CÉRÉALES
18260 VAILLY SUR SAULDRE
14 903 864
432 BOUTARD
COMMERCE DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
41100 ST OUEN
14 879 284
433 EGI EUROPE SAS
COMMERCE DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
18100 VIERZON
14 862 954
434 MONAND
SUPERMARCHÉS
45700 VILLEMANDEUR
14 827 896 14 818 033
435 SUPLISSON
NÉGOCE DE CÉRÉALES
45720 COULLONS
436 RDSL
ROUTAGE ET LOGISTIQUE
28410 ST LUBIN DE LA HAYE
14 756 622
437 ETS JEAN CHESNEAU
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
45130 EPIEDS EN BEAUCE
14 707 821
438 GARAGE DU CHÂTEAU
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28130 PIERRES
14 691 657
439 JOSKIN BOURGES
FABRICATION DE MATÉRIEL AGRICOLE
18570 LE SUBDRAY
14 665 526
440 ETS PIERRE ROBERT ET CIE
SCIAGE ET RABOTAGE DU BOIS
36120 ARDENTES
14 656 433
441 ASAHI DIAMOND INDUSTRIAL
FABRICATION DE PRODUITS ABRASIFS
28000 CHARTRES
14 624 320
442 ENROPLUS
TRAVAUX PUBLICS
45130 LE BARDON
14 620 328
443 TOURAINE EMBALLAGE RECYCLAGE (TER)
MAINTENANCE DE CONTENEURS MÉTALLIQUES
37520 LA RICHE
14 545 255
444 PROSECO
TRAVAUX D'ISOLATION
41350 VINEUIL
14 514 187
445 AEML
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
45130 MEUNG SUR LOIRE
14 502 712
446 PLOMBELEC
COMMERCE DE GROS DE PIÈCES DE FIXATION POUR LE BTP
45130 MEUNG SUR LOIRE
14 502 237
447 ROTOS 8 VINCENT
IMPRIMERIE
37000 TOURS
14 493 904
448 DANIEL ALLAIRE
TRANSFORMATION ET CONSERVATION DE LÉGUMES
45460 ST AIGNAN DES GUÉS
14 398 989
449 SABOC
NÉGOCE DE CÉRÉALES
37360 SONZAY
14 382 759
450 CEIPA
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
45550 ST DENIS DE L'HÔTEL
14 310 046
50 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Publi-reportage
FAITES VIVRE VOTRE IMMOBILIER D’ENTREPRISE
“
Regard sur l’immobilier d’entreprise
”
Bertrand Barret, directeur d’AXITIS, société de conseil en immobilier d'entreprise et d'habitat implantée à Paris et à Orléans depuis 25 ans livre son point de vue. Entretien avec Bertrand Barret n 2009, l’immobilier d’entreprise a connu de fortes secousses. Pouvez-vous tracer un bilan 2010 et des perspectives 2011 ? Bertrand Barret : En 2010, le marché de l’acquisition pour compte propre a été très porteur, dans l’ancien comme dans le neuf. Le marché locatif, lui aussi affecté par la crise de 2009, se redresse lentement. Les entreprises veulent réduire le coût de leurs locaux et attendent une baisse des loyers. En 2011, le locatif, avec toutes ses opportunités, devrait évoluer à la hausse.
E
Depuis 25 ans, vous êtes un acteur incontournable de l’immobilier d’entreprise dans le Loiret. Qu’est-ce qui fait votre différence ? Bertrand Barret : En 1985, j’ai créé à Orléans ce qui est aujourd’hui AXITIS. Depuis l’origine, nos clients apprécient le large panel de nos compétences. Ils nous marquent leur confiance en nous donnant des missions transversales. Le pôle ENTREPRISE, animé par Claire Cherrier, va de la transaction à l’accompagnement des entreprises dans la définition de leur stratégie immobilière. Notre capacité à nous adapter à des problématiques différentes, notre taille, notre disponibilité, notre réactivité sont également bien perçues. À Paris comme à Orléans, comment s’organisent vos activités d’immobilier d’entreprise ? Bertrand Barret : Les entreprises et propriétaires sollicitent notre service LOCATION-TRANSACTION dans la recherche de bureaux, d’entrepôts, de locaux d’activité, de commerces ou autres. Nous sélectionnons les produits sur le marché existant et proposons les adaptations nécessaires. Pour un projet immobilier neuf, nous pilotons l’opération. Le service CONSEIL assiste les propriétaires qui souhaitent faire évoluer leur portefeuille immobilier. Nous les orientons dans leurs investissements ou dans la valorisation de leur patrimoine en vue d’une cession d’actifs. Le service GESTION - GERANCE LOCATIVE et GESTION TECHNIQUE - exploite le patrimoine locatif de nos clients. L’équipe animée par Jean-Marc Archambault s’attache à optimiser les coûts de fonctionnement des immeubles et à assurer une rentabilité sur le long terme.
Quelles sont les tendances actuelles de la demande en immobilier d’entreprise ? Bertrand Barret : Nous assistons à une externalisation croissante du patrimoine immobilier des utilisateurs qui veulent devenir locataires et concentrer leurs investissements sur leur métier. Nous intervenons pour trouver des acquéreurs. Nous enregistrons aussi une progression des sociétés qui souhaitent loger leurs cadres. AXITIS HABITAT, notre pôle LOGEMENT, managé par Christelle Cauchois, leur propose un service spécialisé en ACQUISITION et LOCATION. Quels sont vos projets pour 2011 ? Bertrand Barret : En 2010, nous som-mes devenus indépendants, nous avons ainsi gagné en flexibilité. Nous pouvons désormais nous associer à différents partenaires pour des opérations spécifiques. Pour 2011, notre objectif est de développer notre activité de montage de projets et de maîtrise d’ouvrage déléguée. Propos recueillis par Virginie Hansson.
www.axitis.fr 9, rue Jeanne d'Arc • 45000 Orléans Tél. : 02 38 54 32 32 5, rue Robert Estienne • 75008 Paris Tél. : 01 42 25 92 39
Entreprises
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA 2009
451 MULTI GESTION SERVICES (MGS)
COMMERCE DE GROS D'ORDINATEURS
41000 BLOIS
14 195 402
452 KEOLIS CENTRE
TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS
18230 ST DOULCHARD
14 178 727
453 VERGNET
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS DE PRODUCTION D'ÉNERGIE
45140 ORMES
14 174 916
454 BOUGRIER
NÉGOCE DE VIN
41400 ST GEORGES SUR CHER
14 168 472
455 COLFAX IMO POMPES
COMMERCE DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
37100 TOURS
14 164 855
456 BIVADIS (INTERMARCHÉ)
SUPERMARCHÉS
36600 VALENÇAY
14 164 037
457 CARTONNAGES INDUSTRIELS MEHUNOIS
FABRICATION D'EMBALLAGES EN CARTON
18500 MEHUN SUR YÈVRE
14 157 137
458 CENTRAGRI
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
18390 ST GERMAIN DU PUY
14 129 031
459 SERVAIS IMPORT EXPORT
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
41270 DROUÉ
14 093 975
460 CALBERSON EURE ET LOIR
AFFRÊTEMENT
28630 LE COUDRAY
14 079 872
461 CLINIQUE DU SAINT-CŒUR
ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES
41100 VENDÔME
14 050 539
462 ETS MARCHAIS
NÉGOCE DE CÉRÉALES
28410 BROUÉ
14 007 615
463 AUTO CONCEPT 45
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45700 VILLEMANDEUR
14 007 157
464 SOCOFER
CONSTRUCTION DE MATÉRIEL FERROVIAIRE
37000 TOURS
13 989 366
465 CARTONNERIE OUDIN
FABRICATION DE PAPIER ET DE CARTON
37320 TRUYES
13 928 314
466 SERVIT
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37100 TOURS
13 910 686
467 MARIANO
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
45400 SEMOY
13 892 305
468 VERMON
FABRICATION D'INSTRUMENTATION SCIENTIFIQUE
37000 TOURS
13 875 011
469 EUROP SERVICE INDUSTRIE
FABRICATION DE BIENS D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
28500 VERNOUILLET
13 865 446
470 MEDIBIO 45
LABORATOIRES D'ANALYSES MÉDICALES
45200 MONTARGIS
13 864 898
471 ESTIVIN LOGISTIQUE SERVICES
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
37000 TOURS
13 843 203
472 CARMADIS (SUPER U)
SUPERMARCHÉS
28160 BROU
13 832 916
473 HENRI BOURGEOIS
VITICULTURE
18300 SANCERRE
13 737 102
474 CALANG (INTERMARCHÉ)
SUPERMARCHÉS
45320 COURTENAY
13 717 237
475 MODIS (INTERMARCHÉ)
SUPERMARCHÉS
28250 SENONCHES
13 679 686
476 ETS SELVI LORIN
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45210 FONTENAY SUR LOING
13 629 123
477 DIS ECO (SUPER U)
SUPERMARCHÉS
41220 ST LAURENT NOUAN
13 603 436
478 SIGNAUX GIROD CENTRE LDIRE
TRAVAUX PUBLICS
45140 INGRÉ
13 591 016
479 MATHURIN FRÈRES
BTP
28200 CHÂTEAUDUN
13 575 600
480 VITIVINI VAL DE LOIRE
COMMERCE DE GROS POUR LE COMMERCE
41140 NOYERS SUR CHER
13 564 528
481 SIGNALISATION MODERNE AUTOROUTIÈRE (SMA)
FABRICATION DE MATÉRIELS AGRICOLES ET DE TRAVAUX PUBLICS
45590 ST CYR EN VAL
13 514 275
482 BRIAND ET GÉRARD CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
FABRICATION DE CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES
28150 VOVES
13 507 822
483 MERCURA
FABRICATION DE MATÉRIEL DE SIGNALISATION LUMINEUSE
41260 LA CHAUSSÉE ST VICTOR
13 502 889
484 ESTEVE
FABRICATION DE BIENS D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS
18220 RIANS
13 460 872
485 COFRAMENAL
FABRICATION DE MATÉRIAUX POUR LE BÂTIMENT
28170 CHÂTEAUNEUF EN THYMERAIS
13 455 664
486 LE POIDS LOURD DROUAIS
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28500 VERNOUILLET
13 413 495
487 DURIS BERRY SUD
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE
36800 RIVARENNES
13 368 238
488 CENTRE ÉLECTRIQUE ENTREPRISE
CONSTRUCTION DE LIGNES ÉLECTRIQUES
18200 ST AMAND MONTROND
13 312 072
489 SAFER DU CENTRE
AMÉNAGEMENT FONCIER
41000 BLOIS
13 285 758
490 SOCIÉTÉ DES ATELIERS D'ORVAL
CONSTRUCTION DE MATÉRIEL FERROVIAIRE
18200 ORVAL
13 276 771
491 ETS LAVAL
COMMERCE DE GROS DE PRODUITS D'HORLOGERIE
37310 CHÉDIGNY
13 237 654
492 MALISSOL (CARREFOUR MARKET)
SUPERMARCHÉS
45140 INGRÉ
13 203 188
493 SN BLOCH
PRÉFABRICATION D'ÉLÉMENTS POUR LE BÂTIMENT
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
13 184 836
494 COMPAGNIE DES AUTOCARS DE TOURAINE
TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS
37000 TOURS
13 116 896
495 ECHO COMMUNICATION
ÉDITION DE JOURNAUX
28000 CHARTRES
13 090 996
496 COMAREG-NR
ÉDITION DE JOURNAUX
37550 ST AVERTIN
13 081 087
497 FLI FRANCE
COMMERCE DE GROS DE PRODUITS GÉOSYNTHÉTIQUES
37230 FONDETTES
13 072 826
498 MAISONS ÉRICLOR
CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
13 064 896
499 NEFAB
FABRICATION D'EMBALLAGES EN BOIS
41300 SALBRIS
13 061 724
500 ETS VITAGRI
MACHINES-OUTILS & ÉQUIPEMENTS
18300 CRÉZANCY EN SANCERRE
13 045 980
52 La Lettre Valloire - Décembre 2010
«QUESTION DE DROIT» L’ACTUALITE JURIDIQUE DU MONDE DE L’ENTREPRISE AVEC FIDAL, PREMIER CABINET D’AVOCATS D’AFFAIRES EN FRANCE LA RÉFORME DES RETRAITES MAIS PAS SEULEMENT … Au-delà des mesures-phare relevant l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans pour les assurés nés à compter du 1er janvier 1956 et l’âge d’ouverture du droit à une retraite à taux plein quelque soit la durée de cotisations, la loi comporte des mesures diverses. Celles–ci qui auront des répercussions dans les entreprises, notamment en termes de gestion des carrières, d’emploi des seniors, d’égalité hommesfemmes et d’aménagement des postes de travail, en particulier pour les salariés affectés à des travaux pénibles.
1 La loi donne ainsi une définition légale de la pénibilité et crée deux outils pour l’identifier : le premier est le dossier médical en santé au travail, et le second une fiche individuelle destinée aux salariés soumis aux facteurs de risques professionnels dans laquelle l’employeur doit consigner les conditions de pénibilité auxquelles un travailleur est exposé, la période au cours de laquelle cette exposition est survenue ainsi que les mesures de prévention mises en œuvre par l’employeur pour faire disparaître ou réduire ces facteurs durant cette période. En outre, une sanction pénibilité est créée applicable à compter du 1er janvier 2012 aux entreprises susceptibles d’être concernées par la pénibilité (celles employant une proportion minimale fixée par décret de salariés exposés aux facteurs de risques professionnels) et employant au moins cinquante salariés. Cette pénalité due pour la période durant laquelle l’entreprise n’est pas couverte par un accord ou un plan d’actions relatif à la prévention de la pénibilité est d’un montant de 1% au maximum des rémunérations ou gains versés aux seuls travailleurs salariés et assimilés concernés au cours de cette période.
2 Au plus tard le 1er janvier 2013, tous les accords de participation devront obligatoirement prévoir une affectation au moins partielle à un plan d’épargne salariale y compris ceux antérieurs à 2007. 3 Une aide est accordée aux entreprises pour l’embauche d’un chômeur âgé au moins de 55 ans sous contrat à durée indéterminée ou en C.D.D. d’au moins six mois. Une partie de la rémunération des salariés d’au moins 55 ans assurant le tutorat de jeunes en contrat de professionnalisation est imputable sur la participation-formation continue.
À compter du 1er janvier 2012, les entreprises de plus de 50 salariés devront établir un plan d’actions destiné à assurer l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et à titre de sanction, une pénalité est instaurée pour les entreprises qui ne sont pas couvertes par un accord relatif à l’égalité professionnelle dans le cadre de la NAO et à défaut d’accord en cas de non réalisation des objectifs et des mesures constituant le plan. Son montant est au maximum de 1% de la rémunération salariale nette aux cours des périodes au titre desquelles l’entreprise n’est pas couverte par un accord ou un plan d’actions. Loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 (JO du 10 novembre 2010)
GROUPES DE SOCIÉTÉS, VÉRIFIEZ LE PRIX DE VOS OPÉRATIONS INTRAGROUPES. Les groupes avaient pu prendre l’habitude de définir le prix de prestations, telles que la refacturation de prestations de services, non pas en fonction des prix de marché mais au regard, notamment, des obligations de remboursement d’emprunts supportées par une holding de reprise. Or, le constat d’une différence entre le prix de marché (prix qui serait appliqué entre sociétés indépendantes) et le prix pratiqué peut conduire l’administration fiscale à constater un acte anormal de gestion et en conséquence, rectifier le résultat taxable des sociétés impliquées. En matière d’intégration fiscale, il était systématiquement avancé qu’un redressement opéré sur ce fondement n’aurait pas de conséquences financières en raison du mécanisme de neutralisation applicable en la matière. Cependant, le Conseil d’État, dans un arrêt du 10 novembre 2010, précise que dans la mesure où les sociétés intégrées fiscalement doivent déterminer leur résultat individuel comme si elles n’étaient pas intégrées, la cession d’un bien pour un prix minoré constitue en l’absence de contrepartie justifiant ce prix, un acte anormal de gestion. La différence constatée entre le prix payé et celui qui aurait dû être payé au regard de la valeur marchande du bien a été considérée comme une subvention et réintégrée au résultat individuel de la société cédante sans que cette réintégration puisse être neutralisée au niveau du groupe. Ainsi, entre sociétés membres d’une intégration fiscale, il convient de documenter avec rigueur la justification des prix retenus pour les opérations intragroupes afin d’anticiper les conséquences fiscales pouvant en résulter et d’être attentif aux obligations déclaratives afférentes.
4 Au titre de l’égalité hommes-femmes, la loi prévoit que le congé maternité est pris en compte en vue de l’ouverture du droit à la retraite et les indemnités journalières sont désormais prises en compte dans le salaire de base. Cette mesure s’applique aux congés maternité débutant à compter du 1er janvier 2012.
1
ER
CABINET D’AVOCATS D’AFFAIRES EN
FRANCE
BLOIS :
BOURGES :
CHARTRES :
ORLÉANS :
TOURS :
37, quai Ulysse Besnard 41000 Blois Tél : 02 54 90 26 85 Denis Richard : denis.richard@fidal.fr Dominique Lemaire : dominique.lemaire@fidal.fr Eric Berthomé : eric.berthome@fidal.fr
4, allée Albert Méary BP 241 18005 Bourges Cedex Tél : 02 48 66 71 71 Corinne Pelvoizin : Corinne.pelvoizin@fidal.fr
10-12, allée Prométhée Les Propylées II - BP 40211 28004 Chartres Cedex Tél : 02 37 21 42 21 Thibault Betsch : thibault.betsch@fidal.fr Claude Vandenbogaerde : claude.vandenbogaerde@fidal.fr
6, cours Victor Hugo 45100 Orléans Tél : 02 38 24 13 30 Christel Perez-Cuccureddu : christel.perez-cuccureddu@fidal.fr Patrick Jenvrin : patrick.jenvrin@fidal.fr
130, rue du Rempart 147, boulevard Heurteloup BP 71102 37011 Tours Cedex1 Tél : 02 47 63 47 47 Mathieu Luciani : mathieu.luciani@fidal.fr
Publi-reportage
“
Nous sommes l’un des CIL les plus dynamiques
”
Jean-François Escudier président du CIL Val de Loire
avec l’agence d’Orléans et ses antennes à Amilly et Pithiviers, le site Sarthe (72) implanté au Mans, et le site Touraine (37 et 41) avec les agences de Blois et Tours. Cette organisation est marquée du sceau de la décentralisation puisque chacune de ces entités territoriales a été dotée d’un comité stratégique local. Cette rationalisation offensive nous permet de maintenir un haut niveau de prestation au service des salariés, le tout dans une logique de très forte proximité.
Le regroupement des CIL régionaux engagé en 2009 à l’initiative des partenaires sociaux est-il achevé ? Jean-François Escudier : S’inscrivant dans une démarche nationale, le regroupement des quatre collecteurs du 1 % logement de la Sarthe (CIL de la Sarthe), de l’Indre (CIC 36), du Loir-et-Cher et de l’Indre-et-Loire (CIL Val de Loire), et du Loiret (CIL Valloire) a été approuvé par les différentes assemblées générales au 30 juin 2010. Cette opération est également bien avancée sur le plan opérationnel. Nous avons préservé la totalité des effectifs, tout en gardant l’ensemble des implantations existantes. Le CIL Val de Loire compte aujourd’hui 93 salariés, et près de 300 collaborateurs si l’on ajoute les différentes filiales : conseil en financement, relocation, Entreprises Sociales de l’Habitat, promotion… Nous couvrons ainsi la totalité du parcours résidentiel du salarié pour l’accompagner dans ses projets logement tout au long de sa vie professionnelle. La direction générale du CIL Val de Loire a été installée à Tours et la direction du pôle immobilier à Orléans. L’activité du CIL Val de Loire s’appuie désormais sur quatre entités bien définies : le site Berry (18 et 36) implanté à Bourges et Châteauroux, le site Loiret (45) SITE TOURAINE 15 place Michelet - BP 31615 37016 TOURS CEDEX 1 tél. 02 47 05 62 86 Maison des Entreprises 16 rue de la Vallée Maillard 41018 BLOIS CEDEX tél. 02 54 44 64 46
Comment mesurez la qualité des prestations fournies par le CIL Val de Loire ? François Mirault : La qualité de notre gestion nous permet d’afficher un volume de prestations très supérieur à ce que nous pesons en terme de collecte (32 M€). Nous sommes, comparé à la moyenne nationale, l’un des CIL les plus dynamiques. Ainsi, l’étude des ratios prestations/fonds collectés nous classe au 2e rang national pour l’attribution des LOCA-PASS® – une aide qui permet de financer le dépôt de garantie des locataires – et au 1er rang pour l’assistance financière aux salariés en difficulté. Ce dernier point ne signifie pas que la région est plus exposée que d’autres mais témoigne, sans doute, de notre forte sensibilité sociale et notre volonté d’aider les salariés qui traversent une période tendue.
Logement autour du CIL : un regroupement des moyens et des actions pour assurer dans sa globalité le parcours résidentiel des salariés de nos 2850 entreprises adhérentes.
François Mirault : Nous travaillons dès à présent au niveau local avec différents partenaires (banques, collectivités territoriales, bailleurs sociaux…) pour chercher à optimiser les plans de financement du projet immobilier du salarié. J’ai un exemple marquant en tête. Grâce à notre accompagnement, un salarié locataire doté d’un revenu mensuel de 1 600 €, a réussi à racheter son logement social (T3) situé dans le quartier du Sanitas à Tours en acquittant une mensualité de 360 €, soit seulement 110 € de plus que son ancien loyer. En conclusion, en versant sa participation à l’effort de construction au CIL Val de Loire, l’entreprise locale contribue au développement de notre projet qui repose, je vous le rappelle, sur la proximité, la diversité et la qualité des services apportés au salarié en matière de logement.
François Mirault, directeur général du CIL Val de Loire
Quelles sont vos pistes de développement ? Jean-François Escudier : Nous contribuons à la réflexion nationale sur la création de nouvelles prestations d’accession à la propriété qui doivent se substituer au PASSFONCIER® dès 2011. La vente de logements sociaux au locataire sera sans doute l’une des priorités demandée à Action Logement. Notre autre axe de dévelopement porte sur la constitution du groupe Val de Loire Action
SITE BERRY CCI du Cher Esplanade de l’Aéroport - BP 54 18001 BOURGES CEDEX tél. 02 48 67 80 00 45 Cours Saint-Luc - BP 135 36003 CHÂTEAUROUX CEDEX tél. 02 54 53 59 60
SITE LOIRET 10 bis boulevard Rocheplatte - BP 1919 45007 ORLÉANS CEDEX 1 tél. 02 38 78 18 80 802 avenue d’Antibes - 45200 AMILLY tél. : 02 38 93 85 60 16 avenue de la République - BP 533 45305 PITHIVIERS CEDEX tél. 02 38 30 69 73
SITE SARTHE 25 rue d’Arcole 72000 LE MANS tél. 02 43 39 56 78
Entreprises
Stratégie
Thermomix, le robot toutA Cloyes-sur-le-Loir, un bourg d’Eure-et-Loir, le groupe allemand Vorwerk fabrique un appareil électroménager destiné au monde entier. Il en assemble 3 200 par jour. C’est grâce au concept de vente directe que le Thermomix s’est aussi facilement répandu dans les foyers.
C
loyes-sur-le-Loir, entre Vendôme et Châteaudun, est un bourg paisible de 2 700 habitants où l’on entend souvent parler la langue de Goethe. Cela est dû à la présence, depuis 1972, du groupe allemand Vorwerk qui fait travailler aujourd’hui sur place 185 personnes, dont 14 ingénieurs. Dans son usine à la campagne, route de Montigny, la société de Wuppertal, restée à caractère familial, produit pour le monde entier le TM 31, un robot mixeur-cuiseur qui a été vendu à deux millions d’exemplaires ces six dernières années alors qu’il frise les 1 000 € pièce. Mais comment les industriels de la Ruhr en sont-ils venus à s’implanter dans cette partie de la Beauce alors qu’au départ leur activité ne concernait en rien l’alimentaire ? L’histoire du groupe remonte à 1883, lorsque les frères Vorwerk, Karl et Adolf, créent une usine de fabrication de moquette. Du tapis, ils passent à l’aspirateur-balai, le Kobold, en 1929. Vorwerk est le 56 La Lettre Valloire - Décembre 2010
premier à sortir, en 1959, une brosse électrique pour avaler les poussières. Mais la société a largement étendu sa palette avec, notamment, un département systèmes de repassage, une société de nettoyage (c’est elle qui assure l’entretien de l’usine Volkswagen de Wolfsburg) et une entreprise de cosmétiques installée au Mexique. Le lien entre ces productions qui peuvent paraître disparates, c’est la vente
directe. En fait, le secret de Vorwerk réside dans ce système commercial qui a fait également le succès de l’américain Tupperware (lire ci-dessous). Le Thermomix arrive dans le panier de Vorwerk en 1971 avec le rachat d’une société créée conjointement par un Français et un Suisse. Ceux-ci ont eu l’idée de combiner les fonctions de cuiseur et de mixeur dans un seul appareil pour la préparation des veloutés de légumes. L’ancien mixeur à froid devient le premier mixeur-cuiseur Thermomix, baptisé alors VM 2000, capable aussi de préparer des sauces et des desserts. L’année suivante, Vorwerk rachète à Cloyes-sur-le-Loir une usine de moteurs électriques pour aspirateurs du groupe Thomson, la Semco (Société d’électromécanique et compagnie). La fabrication du Thermomix y est alors transférée. De nouveaux modèles vont sortir en 1980, 1996, puis enfin en 2004 avec le TM 31. A lui seul, Thermomix remplit les fonctions de vingt robots ménagers pour peser, moudre, pulvériser, pétrir, émulsionner, hacher, broyer, filtrer, cuire ou mijoter. Il faut quatorze minutes pour faire une île
Tupperware, l’autre régional de la vente directe L’américain Tupperware, dont le fondateur Earl Tupper a inventé en 1947 le concept de la vente directe, possède sa seule usine française à Joué-lèsTours, en banlieue tourangelle. Créé en 1973, ce site discret de 42 000 m2 – dont la moitié est dédiée au stockage –, est aussi le centre mondial de la compétence pour la coloration des célèbres boîtes pour la conservation des aliments : c’est là que les formules à base de pigments organiques et minéraux sont mises au point et validées. Sur une palette de 600 couleurs, 250 sont actuellement utilisées. L’unité de Joué emploie quelque 350 personnes ; chaque année, elle transforme 6 500 tonnes de matière plastique et expédie 4 millions de cartons de produits finis, soit l’équivalent de 4 700 camions. Si Thermomix s’appuie sur un réseau de 2 400 conseillers en France, Tupperware en a… 22 000 !
en-un, de Cloyes-sur-le-Loir flottante, onze pour un velouté de tomates ou quatre pour une sauce hollandaise inratable. Doté d’un affichage digital pour une lecture rapide, d’une minuterie pour programmer les recettes, d’une fonction mijotage qui reproduit le mouvement manuel d’une cuillère en bois, d’un sélecteur de température pour maîtriser la cuisson et d’un autre de vitesse pour mélanger et mixer, le TM 31 plaît autant aux cordons bleus débutants qu’aux grands chefs. Pour
la partie électronique et Solingen la fourniture des couteaux en acier. Un des autres secrets de cuisine de Vorwerk est d’avoir résisté aux délocalisations. « D’abord, assure Alain Roger, les dirigeants allemands tiennent à produire en Europe et plus particulièrement en France pour un robot de cuisine. Ensuite, le personnel est déterminé à préserver la compétitivité de l’usine. Nous avons aussi investi pour rester performant. Un Thermomix se fabrique ainsi en dix
Un Thermomix se fabrique ainsi en dix minutes, contre quarante en 2003. L’objectif est d’équiper un foyer sur quatre en France contre un sur vingt actuellement ” ces derniers, plus besoin de surveiller en permanence. La machine exécute un programme et avertit quand la préparation est terminée. Et, cerise sur le gâteau, d’aucuns arrivent à sortir des saveurs qu’ils n’obtenaient jamais auparavant. La technique du Varoma permet d’utiliser la vapeur produite dans le bol pour cuisiner des plats complets sur quatre étages. Même si la patte du chef reste essentielle, les préparations gagnent en naturel et la technologie permet une plus grande créativité avec des nouvelles textures qui facilitent la mise en valeur du produit. Des concurrents du Thermomix sont apparus sur le marché, mais cela ne semble guère émouvoir Alain Roger, le directeur général de l’usine de Cloyes : « Notre mixer est le seul à être équipé d’un moteur à reluctance sans charbon et dont la rotation dans les deux sens permet de faire de la pâte à pain et des ratatouilles ». Le bol en inox fabriqué par Guy Degrenne à Vire, dans le Calvados, vient s’ajuster sur une carcasse en plastique renfermant 106 composants, Panasonic assurant
minutes, contre quarante en 2003. Pour le montage, deux équipes fonctionnent seize heures par jour et cinq jours par semaine. Notre personnel a été formé à la qualité par l’Institut Renault. » Le Thermomix est vital pour le groupe Vorwerk puisqu’il représente le quart de ses ventes, essentiellement en Europe : 28 % des robots fabriqués à Cloyes-sur-le-Loir partent en Italie,
près de 20 % en Espagne, un peu plus de 16 % en Allemagne et 14 % restent en France. « Nous en produisons actuellement 3 200 quotidiennement, précise Alain Roger. Notre chiffre d’affaires progresse de 8 % par an. L’objectif est d’équiper un foyer sur quatre en France contre un sur vingt actuellement .» Alexis Boddaert
Un pionnier de la vente directe Inutile de chercher un robot Thermomix dans une grande surface ou un magasin d’électroménager : il est exclusivement proposé en vente directe. Et cela ne date pas d’aujourd’hui, puisque c’est le fils du propriétaire du groupe Vorwerk qui a ramené le concept en Europe après une visite chez Tupperware aux Etats-Unis. Pour être plus proche de ses clients, l’entreprise allemande réalise sa distribution via des démonstrations à domicile effectuées par 2 400 conseillers sur le territoire français. Les réunions sont de véritables séances de dégustation permettant à chaque client potentiel d’appréhender toutes les fonctions de l’appareil avant la décision d’achat. Des agences régionales, comme à Tours, Orléans et Chartres, organisent, quant à elles, de véritables ateliers culinaires. Pour prolonger la proximité avec ses clients, Vorwerk propose un espace recettes. Une stratégie commerciale qui s’avère plutôt payante.
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Entreprises
Stratégie
Le pharmacien Famar p Le sous-traitant pharmaceutique grec Famar, qui exploite trois de ses cinq usines françaises en région Centre et une quatrième à ses portes, engage le regroupement de ses activités orléanaises sur son site de La Source. Le groupe a aussi achevé un investissement au profit de son usine eurélienne de St-Rémy-sur-Avre et souhaite spécialiser celle de L’Aigle, dans l’Orne toute proche, dans les formes solides.
L Régis Martin, directeur des opérations industrielles du groupe Famar, avec Laurent Galibert, responsable du site de St-Rémy-sur-Avre.
e sous-traitant pharmaceutique grec Famar, dont deux des cinq usines françaises de fabrication se trouvent à Orléans, a confirmé sa volonté de regrouper ses capacités sur un site unique. Ainsi, Régis Martin, qui occupe depuis près d’un an et demi le poste de directeur des opérations du façonnier (380 M€ de CA, 3 100 salariés dans le monde, plus de 15 % de croissance annuelle), nous confirme que ce programme majeur « sera opérationnel à la fin 2012, au plus tard au début 2013 ». Le projet – dévoilé en avant-première dans nos colonnes – vise à transférer les productions de formes sèches, liquides et sachets de l’ex-usine Novartis
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du Champ-de-Mars (32 000 m2 et 360 salariés) sur le site de l’ex-unité Mc Neil Manufacturing de La Source. Cette dernière a été reprise en fin d’année 2008 au groupe J&J – qui la
qui nous permettent de qualifier les produits sans attendre le transfert définitif des lignes .» Globalement, ce programme industriel représente un investissement
“ Nous avons déjà implanté deux ateliers pilotes à La Source, afin de qualifier les premiers transferts de produits tenait lui-même de Pfizer – par Famar. Elle est spécialisée dans la fabrication de produits en vente libre (formes liquides et pâteuses) et emploie 445 salariés sur 55 000 m2. « Les études techniques sont quasiment terminées, poursuit Régis Martin. Nous avons déjà implanté deux ateliers pilotes à La Source, afin de qualifier les premiers transferts de produits. Nous devons, en effet, déposer de nouvelles demandes d’AMM dans les pays que nous fournissons. Ce qui nous impose de revalider les process de fabrication sur le site d’accueil. Ces opérations seront effectuées dans des ateliers
de 30 M€. L’implantation s’effectuera dans des zones aujourd’hui affectées au stockage, ce qui devrait conduire le groupe Famar à engager la construction de nouveaux bâtiments pour une « surface comprise entre 2 000 et 4 000 m2 ». L’opération de consolidation industrielle comportera un important volet social : 148 postes, « au maximum », devraient être supprimés à l’issue du regroupement. Une première étape va se concrétiser « par la suppression de 60 postes d’ici à la fin 2011 sur La Source », annonce Régis Martin qui précise « qu’aucune réduction des effectifs directs de production n’est envisagée ». Ces mesures de réduction des effectifs privilégieront les dispositifs les moins contraignants. Ainsi, à l’heure où nous écrivons ces lignes, une soixantaine de départs volontaires étaient espérés par la direction. Un tel projet industriel et immobilier arrive à point nommé pour la municipalité d’Orléans. Celle-ci envisage d’édifier sur le site de l’île Arrault, en contrebas de l’usine, une salle de sports de grande envergure dotée d’une capacité d’accueil de
rend soin de la région plus de 10 000 places : l’Arena. Dans cette perspective, la Ville a signé une promesse de vente de 8,3 M€ pour l’acquisition du terrain de 3,8 ha sur lequel est bâtie l’ex-usine Novartis. Un parking de 2 000 places devrait être aménagé sur l’emprise. En dépit des protestations émises par l’opposition au maire UMP d’Orléans Serge Grouard (lire l’encadré ci-dessous), l’accord signé entre les protagonistes va favoriser la réalisation conjointe d’un programme industriel majeur et d’une opération urbanistique de premier plan. Le groupe Famar, contrôlé par la famille Marinopoulos, ne s’en tient pas à son fief orléanais. En octobre dernier, il a également inauguré une importante augmentation capacitaire de son usine de St-Rémy-sur-Avre, près de Dreux (28), un ex-site Abbott racheté en 2007. Le groupe, qui souhaite spécialiser cette usine de 205 salariés dans les stériles, a ainsi investi 6 M€ dans l’installation de deux nouveaux lyophilisateurs. Avec 6 « lyos » et une surface dédiée de 200 m2, le site eurélien pourra produire 18 millions de flacons par
an (de 5 à 30 ml) ; il figure désormais parmi les trois ou quatre plus grandes unités européennes de fabrication de produits lyophilisés. « Il est toutefois difficile de prédire les volumes exacts qui seront fabriqués à St-Rémy », prévient Laurent Galibert, le directeur du site. « Tout va dépendre en effet des cycles attachés à ces fabrications ». Pour autant, afin d’assurer toutes les éventualités de charge, le groupe n’a pas lésiné sur la partie aval du process en se dotant d’une ligne de flaconnage d’une capacité de 300 coups/minute. Les produits qui sortent des lyophilisateurs de l’usine sont encore très majoritairement des produits destinés au groupe Abbott – près de 75 % des volumes – et s’inscrivent « notamment dans la catégorie des anti-infectieux dans des indications neurologiques ainsi que dans celles des antidépresseurs », poursuit Laurent Galibert. « Mais naturellement, nous avons bon espoir de remporter d’autres contrats de sous-traitance et de profiter de transferts de produits à forte valeur ajoutée et à forte activité. » Cette perspective, fondée sur des dis-
cussions commerciales déjà engagées, pourrait amener le groupe à investir de nouveau dans des équipements de très haute technicité, notamment dans des isolats – du type de ceux utilisés dans le nucléaire – permettant aux opérateurs de manipuler en toute sécurité des produits réputés dangereux. Mais chut ! Laurent Galibert, qui souhaite conserver la plus grande confidentialité sur le sujet, n’en dira pas plus. Dans le même temps, le groupe a engagé le transfert de la production de formes solides effectuée jusqu’alors à St-Rémy au bénéfice de l’usine de L’Aigle, dans l’Orne, qui est située à une cinquantaine de kilomètres de là ; celle-ci, qui emploie aujourd’hui 160 personnes, devient ainsi l’unité française du groupe dédiée aux comprimés et aux gélules. Le site, qui a souffert de l’arrêt d’un important contrat avec Sanofi-Aventis en 2009, rattrape le terrain perdu et devrait devenir à terme l’un des piliers industriels du façonnier grec sur les marchés des médicaments génériques. Jean-Christophe Savattier
Un projet urbanistique contesté L’opposition municipale à Serge Grouard – et notamment la composante communiste – a pris en grippe le projet de transfert des activités de Famar sur l’ex-site McNeil Manufacturing. Elle se dit « scandalisée » par « l’arrangement », conclu selon eux entre la Ville et l’industriel. Le deal serait, selon leurs dires, « très favorable » à ce dernier. « Famar affirme consacrer près de 50 M€ à ce projet mais, sur cette somme, près de 40 M€ ont été apportés par la collectivité ou l’ancien propriétaire du site (le suisse Novartis, NDLR) », vitupèrent-ils. L’attaque n’a pas été réservée aux débats du conseil municipal. Les communistes ont aussi alerté l’opinion dans un tract qui a été distribué sur les deux sites Famar (dont celui du Champ-de-Mars ci-contre), ainsi qu’aux riverains du quartier concerné par le projet Arena. Car la construction d’une salle de spectacles de 10 000 places par la municipalité, projet auquel est liée la transformation du site du Champ-de-Mars en parking, suscite une impressionnante levée de boucliers attisée par les opposants au député-maire UMP. Le coût, probablement pas très éloigné de 100 M€ au final, et plus encore l’emplacement choisi, celui de l’île Arrault, un terrain inondable en bordure d’une zone Natura 2000, fait grincer des dents. Les dirigeants de Famar n’ont évidemment pas souhaité s’immiscer publiquement dans ce débat politico-médiatico-orléanais.
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Entreprises
Industrie
L’Indre craint le trou d’air
Le crash de la société de maintenance Europe Aviation et les incertitudes liées à l’activité d’aménagement de cabines d’avions font craindre des jours mauvais aux quelque 2 700 employés du secteur aéronautique dans l’Indre.
Sicma Aero Seat emploie plus de mille personnes sur son site d’Issoudun (ci-dessus).
C
e n’est pas encore un trou d’air, mais les turbulences agitent la filière aéronautique indrienne ; celle-ci emploie quelque 2 700 personnes dans trente-trois PME, dont onze travaillent exclusivement pour ce secteur. Le crash d’Europe Aviation, une société indépendante de maintenance qui avait présenté au Salon du Bourget 2009 la maquette d’un bâtiment de 10 000 m2, censé créer 120 emplois sur l’aéroport de Châteauroux, a marqué la fin de beaucoup d’espoirs. Placée en redressement judiciaire le 7 juillet (lire à ce sujet notre magazine de septembre), cette société du groupe Vallière n’a pas réussi à aller au bout de sa période d’observation ; le tribunal de commerce a prononcé sa liquidation pure et simple le 3 novembre. La base de Châteauroux, qui employait en début d’année une bonne soixan-
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taine de personnes, sera donc rayée de la carte. S’adressant aux salariés, le pdg Grégoire Lebigot n’a guère laissé planer de doute : « Il sera très difficile de pérenniser à Châteauroux une activité de maintenance et de démantèlement ». On peut donc s’interroger sur le devenir de l’activité qui consistait à récupérer des pièces usagées, notamment dans le cockpit, pour les revendre. Une équipe de quatre à cinq personnes pourrait tout de même subsister. « Avec la crise, le marché s’est effondré et les constructeurs, notamment Airbus, ont changé leurs modes opératoires, commente Grégoire Lebigot. Les sociétés qui ne sont pas adossées
à des grands groupes, et la nôtre est dans ce cas, n’ont pas pu résister .» Quant au recyclage des appareils, assuré par Bartin Aero Recycling, une filiale de Véolia Propreté, il a déjà connu un sérieux ralentissement en 2009 avec seulement deux appareils traités. La faute à la chute des cours de l’aluminium, un métal qui représente 85 % des carlingues d’avions. Du côté de l’aménagement des cabines d’avions, qui emploie 1 175 salariés, le moral n’est pas, non plus, au beau fixe. Les syndicats craignent une délocalisation d’activités vers l’Afrique du Nord. Sicma Aero Seat, le premier employeur d’Issoudun avec 950 CDI et une moyenne de 130 salariés en CDD/CTT, a déjà réduit sa fabrication de sièges pour les classes économiques. La filiale de Zodiac Aerospace a ouvert une unité de production dans la région de Nabeul, en Tunisie, qui emploiera plus de 700 personnes à la fin de l’année ; la CGT craint une montée en charge de cette usine et le départ d’autres fabrications. La direction issoldunoise se veut rassurante, le chiffre d’affaires restant égal grâce à un positionnement sur le marché des sièges affaires et
Sièges de business class fabriqués par Sicma Aero Seat.
première classe. En matériaux composites, ceux-ci ont la particularité d’être modulables et d’intégrer des équipements de haute technologie, comme des écrans vidéo, internet et la téléphonie. Mais les syndicats s’inquiètent du projet d’une nouvelle usine, cette fois au Maroc, qui ferait de l’usinage. De quoi impacter l’activité des soustraitants. Lesquels ont été prévenus que leur carnet de commandes allait baisser dans les prochains mois. Sicma leur a conseillé de s’ouvrir à d’autres secteurs que l’aéronautique. La société Grason, à Issoudun, est l’un d’eux. « Cela va un peu mieux que l’an dernier mais on n’a pas vraiment de visibilité », considère William Grason, le gérant d’une entreprise dont les 17 salariés parachèvent les accoudoirs et les housses de sièges. Son activité dépend à 75 % de Sicma ! Petite consolation dans ce climat de morosité : le raccordement au hautdébit de la zone d’activité du Péchereau, près d’Argenton-sur-Creuse, et donc de la principale entreprise de la
Aérocentre cherche à monter des offres ensemblières Si l’essentiel des entreprises du secteur aéronautique est localisé en Ile-deFrance, Aquitaine ou Midi-Pyrénées, la région Centre tire son épingle du jeu avec 200 entreprises faisant travailler au total 16 000 salariés. Créé pour mutualiser les compétences des sous-traitants de la filière, le pôle d’excellence régionale Aérocentre fédère trente-trois entreprises, dont quatorze dans l’Indre. Cette dynamique de regroupements est indispensable pour répondre aux attentes des constructeurs qui recherchent des offres ensemblières avec une prise de risque minimale en terme de coûts, de délais et de qualité. Opérationnel depuis le début de l’année, Aérocentre se veut un facilitateur œuvrant sur des projets d’offres globales dont on ne peut, à l’heure actuelle, dévoiler la teneur pour des raisons de confidentialité. « Nous avons quatre axes stratégiques, indique Christine Denis, secrétaire générale de cette petite entité basée à l’aéroport de Châteauroux. Le premier concerne les structures, la cabine et le cockpit, mais nous nous intéressons aussi au contrôle de la sécurité et à la certification, à la maintenance des aéronefs et aux avions électriques avec l’énergie et l’environnement des systèmes .»
commune, Indraero-Siren, qui usine de nombreuses pièces de structure et d’aménagement intérieur d’avions pour le compte de grands donneurs d’ordres. La reprise du marché aéronautique ne rassure donc que partiellement
les industriels berrichons, le remplissage des carnets de commandes des grands constructeurs n’assurant pas forcément celui de leurs fournisseurs qui subissent, plus que jamais, une forte pression sur les prix. Alexis Boddaert
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Entreprises
Industrie
Châteauroux futur comptoir chinois ? L’agglomération castelroussine arbore pavillon chinois. Les dirigeants locaux soutiennent un projet d’investisseurs de l’Empire de Milieu susceptible, selon eux, de créer… 4 000 emplois. Ce projet, cantonné pour l’heure aux ambitions d’un aménageur, laisse toutefois un rien dubitatif.
C
hâteauroux, qui arbora le pavillon américain jusqu’à la fermeture de la base de l’Otan, est-elle en passe d’adopter le col Mao ? Cet automne, dans le salon cossu d’un grand hôtel parisien, les responsables politiques et économiques castelroussins – JeanFrançois Mayet, sénateur-maire UMP de Châteauroux en tête – ont présenté le pharaonique projet d’implantation sur la ZAC de la Martinerie de Châteauroux d’une plate-forme logistique et industrielle destinée à des opérateurs chinois. Ceux-ci auraient été emballés par les 550 hectares de foncier mis à leur disposition par les Berrichons et l’immobilier du 517e régiment du train qui doit progressivement cesser son activité. Les promoteurs de ce très ambitieux projet affirment être en mesure de créer à terme… près de 4 000 emplois, moyennant un investissement de 500 M$. Des chiffres qui donnent le vertige et… suscitent chez certains professionnels du développement économique un brin de scepticisme ! Le projet est principalement porté par 62 La Lettre Valloire - Décembre 2010
un aménageur, la société sino-française de développement économique de Châteauroux (SFDEC), présidée par un certain Peng’en Shao qui dirige, par ailleurs, une importante société chinoise spécialisée dans la gestion de
impliqué dans ce dossier, une petite dizaine d’entreprises chinoises auraient manifesté de l’intérêt pour les hectares de la Martinerie. Parmi elles, figureraient le groupe d’ameublement et d’équipement de la maison Jimei, ainsi qu’un industriel qui souhaiterait fabriquer des panneaux photovoltaïques. L’arrivée d’un négociant de thé serait également annoncée, mais on évoque l’intérêt du même tisanier pour l’agglomération de Bourges ! Ce qui n’a pas manqué d’entamer la zen attitude des dirigeants castelroussins. Que faut-il, sur le fond, penser de ce dossier ? Marie-Madeleine Mialot, la vice-présidente socialiste du Conseil régional du Centre en charge du développement économique, faisait preuve à l’issue de la conférence de presse parisienne d’une grande prudence en soulignant avec justesse que ce projet se bornait, à ce jour, aux seules ambitions d’un
Il faut attendre que les investisseurs chinois se frottent aux réalités sociales et économiques françaises pour évaluer leur détermination ” parcs d’activité. L’homme d’affaires se prévaut d’un impressionnant réseau d’entrepreneurs chinois et affirme nouer d’importants contacts avec deux grandes fédérations d’entrepreneurs : la China Light Industry Enterprise Federation et la World Eminence Chinese Business. Le site d’accueil a été baptisé Châteauroux Business District. Sur la superbe maquette en technicolor (ci-dessus) présentée à Paris, figure un campus franco-chinois – muni de quelles accréditations universitaires françaises, ndlr ? – et une plate-forme de R&D. Selon le maire de Châteauroux, très
aménageur. « Aucun accord ferme d’implantation industrielle n’a été signé », remarquait-elle. Marie-Madeleine Mialot rappelait également « que le chiffre de 4 000 emplois était un objectif théorique » et qu’il « fallait attendre que les investisseurs chinois se frottent aux réalités sociales et économiques françaises pour évaluer leur détermination ». Gare, donc, à l’effet d’annonce ! Nous ne résisterons pas au plaisir de citer le sage Confucius : « Ne vous souciez pas de n’être pas remarqué ; cherchez plutôt à faire quelque chose de remarquable ». Jean-Christophe Savattier
L’électronique régionale n’est pas encore hors circuit La filière électronique régionale, qui emploie plus de 13 000 salariés, a bien résisté en 2009 après avoir perdu près de 5 200 emplois entre 2000 et 2008. Des entreprises comme MSL Circuits à Meung-sur-Loire ou DEF à Dadonville parviennent à tirer leur épingle du jeu.
E
n région Centre, la filière électronique redresse la tête. Si cette dernière a perdu près de 5 250 emplois entre 2000 et 2008, selon les chiffres fournis par une récente étude de l’agence régionale Centreco, elle aurait paradoxalement mieux résisté en 2009 « avec une très légère croissance de 0,6 % des effectifs », nous indique Caroline Ducroq, en charge de cette étude. Il semble « que le positionnement des entreprises de la filière sur les produits à forte valeur ajoutée et la réduction de leur exposition aux marchés de l’industrie automobile » ont constitué des amortisseurs de crise. Deux entreprises illustrent les capacités de rebond de la filière. A Meungsur-Loire (45), la société MSL Circuits – l’ex-Jabil Circuits –, spécialisée dans l’assemblage de cartes électroniques en grande série, pourrait à terme doubler son CA (de l’ordre de 85 M€ en 2010). La société (environ 450 salariés) a développé une solution de géo-localisation susceptible d’équiper les poids lourds qui vont être soumis à l’écotaxe dès 2012. L’application, déjà commercialisée en Slovaquie, pourrait l’être en France à l’issue d’un appel d’offres sur lequel la direction fonde beaucoup d’es-
Le site DEF de Dadonville
poirs. Quel que soit le résultat de la compétition, MSL Circuits devrait afficher une honnête croissance de sa facturation en 2011 grâce à une diversification réussie sur les secteurs de la télémédecine et des smart grids (compteurs intelligents). Autre entreprise de la filière à se distinguer, le n°1 français de la détection incendie, le groupe DEF (1 200
de sous-traitants dans le domaine des pièces plastiques comme celui des composants électroniques ». Par ailleurs, l’entreprise a signé en septembre dernier un accord de partenariat avec l’école d’ingénieurs Polytech Orléans qui lui permet de disposer d’un vivier de compétences. Ces projets qui témoignent du dynamisme d’entreprises, parfois position-
“ La réduction de l’exposition aux marchés de l’industrie automobile a constitué un amortisseur de crise salariés, 145 M€ de CA), qui devrait inaugurer en mars 2011 une nouvelle unité industrielle de 7 500 m2 à Dadonville (45). Cette plate-forme de 120 collaborateurs (6,3 M€ d’investissement) qui regroupe les activités de deux sites auparavant installés à Pithiviers, s’est dotée d’une cellule de R&D et d’importantes capacités logistiques susceptibles de créer in situ une dizaine d’emplois. « Nous avons surtout doublé notre capacité de production de composants électroniques CMS pour la porter à 30 000 unités/heure » indique Aymar de Vandiere, directeur industriel et technique du groupe. Qui indique que l’usine de Dadonville « peut aussi s’appuyer sur un solide réseau local
nées sur des niches très innovantes, restent malgré tout insuffisants pour effacer les déboires successifs d’un secteur marqué par la fermeture récente de Philips à Dreux (28), le redressement judiciaire du groupe Cire à Bellegarde (45) ou la cessation d’activité plus ancienne de Gemalto à St-Cyr-en-Val (45) et de Flextronics à Châteaudun (28). « L’électronique, si l’on prend en compte les entreprises qui réalisent plus de 50 % de leur CA dans ce secteur, emploie plus de 13 000 salariés sur le territoire » affirme Caroline Ducroq. Et près de 60 % de ces unités emploient moins de 50 salariés. Jean-Christophe Savattier
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Duralex retrouve son éclat Après moult turbulences, le fabricant de verres et d’assiettes retrouve le fil d’une histoire inscrite dans le patrimoine culturel national. Preuve que le verre Duralex est vraiment incassable.
I
ncassable ! En région Centre, Duralex a une réputation aussi solide que les verres qui ont fait sa renommée. Pourtant, la verrerie fondée par le vinaigrier Dessaux en 1927 à La Chapelle-St-Mesmin (45), puis reprise par Saint-Gobain dans les années trente, a frôlé l’extinction... « Beaucoup pensaient que notre compte était bon », se souvient Antoine Ioannidès, un industriel d’origine grecque qui a repris l’affaire en complète déconfiture en juillet 2008 aux côtés de ses frères. L’un d’entre eux était agent général de la société à Athènes et avait amplement contribué à l’expansion historique de la marque au Proche et au Moyen-Orient. Aujourd’hui, les repreneurs ne regrettent pas leur choix ni les 6,2 M€ qu’ils ont injectés dans les fonds propres de l’entreprise. Duralex, qui emploie désormais près de 210 salariés contre à peine 200 lors de la reprise en 2008, « devrait accroître ses ventes de 24 % en 2010, soit 29 M€ », prévoit le dirigeant, estimant que, sans les troubles sociaux de cet automne qui ont 64 La Lettre Valloire - Décembre 2010
perturbé la logistique et inquiété la clientèle, « le CA aurait probablement crû de 30 % ». S’appuyant sur sa notoriété et une activité à l’export représentant 94 % des ventes, Duralex a désormais l’ambition de reconquérir le marché tricolore des arts de la table. Et aussi de pousser ses pions en Europe. Il est vrai que les gobelets en verre trempé – un brevet
mis au point par Saint-Gobain – sont ancrés dans le patrimoine culturel national. « Quel petit Français n’a pas eu l’occasion de boire dans un verre Duralex, notamment à la cantine ? », rappelle Antoine Ioannidès qui s’apprête à recruter un responsable du développement commercial pour la zone Europe, un chargé d’affaires grande distribution et à renforcer le service marketing. L’entreprise, qui souhaite rajeunir son image, a déjà intégré la couleur – le bleu marine – au cœur de ses 250 références. En 2011, de nouveaux projets devraient voir le jour, notamment la mise sur le marché d’une nouvelle couleur – le rose –, de coupes à glace et d’assiettes carrées. Un site internet marchand encore en chantier devrait être très prochainement ouvert. Enfin, de nouveaux investissements – près de 5 à 6 M€ – seront engagés d’ici à la fin 2013 dans la remise aux normes de l’usine et probablement dans l’installation d’une sixième ligne de production dédiée à de nouveaux produits, entraînant la création d’une quinzaine d’emplois. Jean-Christophe Savattier
Retour de flamme pour le pyrex à Châteauroux Au sud de la région Centre, une autre entreprise emblématique des arts de la table, la verrerie Arc International de Châteauroux, bien connue pour ses célèbres articles en pyrex et sa gamme arcopal, revient aussi de loin. En 2006, ce site de 390 salariés, propriété alors du groupe Newell, est revendu au géant nordiste Arc International (12 000 salariés, dont près de 8 000 en France) dont le fleuron est la fameuse cristallerie d’Arques. Celui-ci ne tarde pas à engager une profonde réorganisation. Promue site stratégique, l’unité castelroussine va profiter d’un programme d’investissement de 6 M € affecté à la reconstruction d’un four et devient la seule plate-forme dédiée au pyrex – un verre inventé au début du XXe siècle aux Etats-Unis – après l’abandon d’activités similaires au Royaume-Uni et dans le nord de la France. Dans un contexte de crise, l’usine, qui produit 170 tonnes de verre par jour, est parvenue à tirer les marrons du feu.
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La fausse note du virtuose Sodifra Sodifra, société d’aménagement intérieur de Montlouis-sur-Loire, fabrique du mobilier haut de gamme dessiné par Portzamparc, Nouvel ou Starck. Le carnet de commandes est plein, mais les retards pris par le chantier de la Philarmonie (ci-dessous), la grande salle de concerts projetée dans le Parc de la Villette, masque son horizon.
D
ans les ateliers de Sodifra, à Montlouis-sur-Loire, près de Tours, la cabine de peinture achève des tables et des chaises destinées à l’un des cafés du musée du Louvre. Des menuisiers entament la découpe de mobilier pour la mairie de Montpellier. Plus loin, un jeune salarié ponce une rangée de lavabos qui trouvera sa place dans le futur siège des Laboratoires Servier. « C’est du Corian, un matériau composite hermétique sur lesquelles les bactéries n’adhèrent pas », montre Sylvain Goulard, le pdg de cette entreprise d’une cinquantaine de salariés. L’architecte Jean Nouvel a intégré la PME tourangelle dans son groupement d’entreprises. La tour C1 à Boulogne, le Royal Monceau avec Philippe Starck, l’Assemblée nationale, le Queen Mary 2, le musée des Arts premiers sur le quai Branly, à Paris... Les références sont prestigieuses et le carnet de commandes respire la santé : « Nous avons payé 6 000 heures supplémentaires en 2010 », ajoute Sylvain Goulard, qui s’est endetté pour doubler la surface l’an passé. L’usine occupe désormais 4 000 m2. Et le CA dépasse 5 M€ pour une rentabilité nette autour de 5 %. Malgré ce tableau idyllique, Sylvain Goulard est inquiet. « Je ne suis pas à la rue, mais on voudrait étrangler les PME qui vont bien, on ne s’y prendrait pas autrement ! », tonne cet ancien directeur d’une filiale du 66 La Lettre Valloire - Décembre 2010
groupe Pinault, qui a repris son indépendance en 1990. La raison de son courroux tient au retard pris par le chantier de la Philarmonie, la future salle de concerts projetée dans le Parc de la Villette (XIXe arrondissement). Le projet n’avance pas, en raison de l’impécuniosité de l’Etat, qui doit le financer à hauteur de 160 M€. Comme les autres entreprises du groupement constitué autour de Bouygues, Sodifra est en difficulté. « Ce chantier représente mille emplois
« J’allais recruter six personnes, dont un chef de projet et deux dessinateurs en 3D. Je vais devoir renoncer », se désole Sylvain Goulard. « Une PME ne dispose pas d’un service de recrutement, j’ai donc consacré six mois à chercher ces perles rares. Du temps perdu ! », ajoute-t-il. Pis, si d’autres contrats ne remplacent pas celui de la Villette, le plan de charge de son usine n’est pas garanti en 2011. En clair, des licenciements ne sont pas exclus. « Ce contrat re-
“ On voudrait étrangler les PME qui vont bien, on ne s’y prendrait pas autrement directs pendant trois ans », assure l’entrepreneur. « Les grands ont les reins assez solides pour supporter le choc. Pour nous, ce sera plus compliqué », craint-il. Sylvain Goulard a investi près de 500 000 € dans des études. Il a dû réaliser des prototypes compliqués, puisque Jean Nouvel a dessiné un bâtiment tout en courbes. « Depuis la signature du contrat en 2009, on a passé des centaines d’heures en réunion. Le bruit de la moindre serrure est disséqué », raconte le responsable des achats de Sodifra. Murs en courbe, placages bois en arrondi, acoustique, le dossier est lourd pour Sodifra.
présentait plus de trois ans de travail et 16 M€, explique Sylvain Goulard. J’entends les difficultés de l’Etat et son souci de ne pas gaspiller l’argent public. Mais tout cela était connu en 2009 au lancement des appels d’offres. » « Des projets de cette taille, on n’en fait qu’un dans une vie », conclut le patron tourangeau. Stéphane Frachet
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Caillau dans ses murs… en 2013 ?
Après de multiples reports, la nouvelle usine Caillau de Romorantin est promise pour 2013. Si la conjoncture veut bien suivre.
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e dossier du déménagement de Caillau traîne depuis un moment sur le bureau du maire de Romorantin (41). Dès 2005, Jeanny Lorgeoux annonce que le fabricant de colliers de serrage pour les industries automobile et aéronautique a l’intention de quitter ses bâtiments vétustes et enclavés du boulevard Jean-Jaurès (ci-dessous) pour une nouvelle usine à construire « d’ici deux à trois ans » sur une zone d’activité périphérique
de la ville. On parle plutôt, à l’époque, de la ZAC des Grandes Bruyères, près de l’échangeur autoroutier. L’enjeu est de reloger les 350 salariés du premier employeur industriel de la ville. L’année suivante, un échéancier est confirmé avec une livraison des bâtiments prévue pour la rentrée 2008. La SELC est pressentie comme promoteur et une autre société d’économie mixte, Territoires Développement, comme investisseur pour un bâtiment de 16 700 m2 au coût estimé à quelque 10 M€. Arrive sur ces entrefaits la crise que l’on sait avec, pour conséquence locale, un premier report des travaux. On connaît la ténacité de Jeanny Lorgeoux. Le projet, désormais localisé sur la zone de la Grange, le long de la route de Blois, figure à son programme électoral de mars 2008. Fin
2009, les appels d’offres sont lancés pour une usine de 19 000 m2, comprenant 9 000 m2 d’ateliers, 4 000 m2 de surface logistique et 6 000 m2 de bureaux. Cet été, nouvelle désillusion. Jeanny Lorgeoux reçoit un courrier des dirigeants de l’entreprise, l’avertissant que le projet est repoussé sine die. L’entreprise vient, il est vrai, de boucler un exercice 2009 tendu (CA en baisse de 21 %, à 37 M€, assorti d’une perte de 2 M€). Au mois d’octobre dernier, le président du conseil de surveillance de Caillau, représentant l’actionnaire principal, promet toutefois la signature prochaine d’un protocole d’accord et une usine flambant neuve pour… 2013. Si, naturellement les comptes reviennent dans le vert. On ne demande qu’à y croire encore. FXB
Créateurs d’entreprise, faites le bon choix !
02 38 68 16 40 - 04/2010 - Crédits photos : ©Fotolia : © Rick Henzel - © Mickael Pouvreau
Créer ou reprendre une entreprise est un acte suffisamment délicat pour mettre tous les atouts de son côté, pas question d’approximation. Pour cela, la solution la plus efficace est de s’appuyer sur les connaissances d’un professionnel.
68 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Non, l’Expert Comptable n’est pas qu’un homme de chiffres, de TVA et de déclarations fiscales. Il est aussi celui du conseil patrimonial et social, de l’organisation et des contours juridiques. C’est la raison pour laquelle les Experts Comptables de la région d’Orléans, offrent deux heures de consultation gratuites aux créateurs d’entreprises. « Logiquement, ils sont souvent jeunes et manquent d’expérience en la matière, explique Serge Aubailly, Président de l’Ordre. Ils sont aussi attentifs à leurs dépenses et pensent pouvoir faire l’économie des services de l’Expert Comptable ». Devant ces observations, le constat des Experts Comptables est simple : « le public ne connaît pas assez l’étendue de notre champ de compétences. Il ne sait pas qu’avec un Expert Comptable, bien des difficultés pourraient être anticipées, certaines contournées, et des erreurs évitées ». Alors pour mettre le pied des créateurs à l’étrier, les Experts Comptables les invitent à venir consulter gratuitement avant de se lancer dans l’aventure. Les Experts Comptables se positionnent ainsi comme les premiers partenaires de l’entreprise, avec un taux de satisfaction de 95 % et un autre constat, grave celui-ci : 80 % des entreprises qui déposent le bilan n’avaient pas d’Expert Comptable.
Deux heures pour bien débuter Deux heures sont suffisantes, selon Serge Aubailly, pour « démontrer au créateur les avantages qu’il aura à avoir un Expert Comptable à ses côtés. En connaissant ses ambitions, mais aussi ses moyens techniques, financiers et humains, nous pouvons anticiper et gagner du temps, économiser des dépenses inutiles, trouver le bon statut social de la future entreprise ». Aller droit au but est la priorité. Dans cette formule, le créateur est libre de passer deux heures avec le même Expert Comptable (à choisir dans la liste des cabinets participants) ou d’en consulter deux différents. Et quel que soit le résultat des consultations, le créateur peut donner suite ou ne pas le faire. Enfin, « n’oubliez pas qu’un créateur qui va voir un partenaire financier (banquier, association, business Angel ou investisseurs…) gagne en crédibilité si son business plan et la construction de son projet sont validés par un Expertcomptable. » Pour en savoir plus sur l’opération : Ordre des Experts Comptables de la Région d’Orléans – Tél : 02 38 24 09 24 Site : www.experts-comptables-orleans.fr Blog : croecorleans.wordpress.com
Treca ne s’endort pas sur ses lauriers
Les travaux de la nouvelle usine de matelas Treca de Mer ont démarré au milieu de l’automne pour une livraison prévue au mois d’août 2011.
L
Banque Tarneaud Société Anonyme au capital de EUR 26 529 328 - SIREN 754 500 551 – RCS Limoges – Siège Social : 2 et 6 rue Turgot – 87011 Limoges Cedex - Illustration étoile : Antoine Magnien - Photos : ImageSource / ononstopMichael Blann / CGIBackgrounds.com / Photosindia / Getty Images visuel GraphicObsession/Tetra Images visuel GraphicObsession/Design Pics
e dossier Treca aura été plus vite bouclé que celui de Caillau. Arraché à la fin du printemps à Beaugency et au département du Loiret (cf. notre précédente édition), le fabricant de matelas a lancé officiellement le 25 octobre les travaux de sa toute nouvelle usine de la ZAC des Portes de Chambord, à Mer (41). Dans un froid quasi hivernal, sous les bannières d’une CGT venue manifester contre la réforme des retraites, les élus du département et Gilles Silberman, directeur général du groupe Cauval, ont sacrifié au geste symbolique de la pose de la première pierre. Le bâtiment industriel de 50 000 m2 destiné à la production, au stockage et à la gestion de la gamme de literie devrait être achevé en août 2011. Un investissement de 11 M€ porté par la SEM Territoires et Développement du Conseil et une réalisation 101006 APgénéral la Lettre Valloire
de la société Albat, filiale du groupe sous l’œil de Gilles Silberman et des d’ingénierie blésois Idec. conseillers généraux Claude Beaufils Si le saut de puce de 12 km de Treca et Jean-Marie Janssens. Tous se sont entre Beaugency et Mer provoque tou- félicités « de l’étroite collaboration jours l’irritation des voisins du Loiret, il entre les différents partenaires et de semble grandement satisfaire le prési- la bonne nouvelle que constitue cet dent du Conseil général Maurice Leroy, investissement pour l’emploi dans le en maniement truelle, ici bassin mérois ». - expert Banque Tarneaudde la 166,5x112,5:Metiers 2/11/10 10:41 FXBPage
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Industrie
Avec F-City et Matra, le Loir-et-Cher rou Sur le marché en pleine effervescence des véhicules électriques, le franc-comtois Fam Automobiles tente de se frayer un chemin. Son modèle urbain F-City est en bonne partie fabriqué en région Centre, entre Montargis et Montoire-sur-le-Loir. Mais Matra, à Romorantin, n’est pas en reste.
L
Confédération Nationale du Crédit Mutuel – 88/90 rue Cardinet 75017 Paris – 05/10
e franc-comtois Fam Automobiles a présenté mardi 28 septembre aux élus du Pays Vendômois sa voiturette électrique F-City, un concept de véhicules urbains fonctionnant à partir des batteries nickel-métal hydrure (Ni-MH) de Saft à Bordeaux : l’un des trois modèles de la gamme est équipé de batteries plomb/gel. Mais cette voiturette est en partie régionale puisque son châssis est fabriqué chez Tork Engineering, une filiale de Fam Automobiles installée à Amilly, près de Montargis (45), tandis que les éléments de carrosserie sont construits et montés chez Altia (ex-Démarais Industrie) à Montoire-
sur-le-Loir (41). Quelques employés seulement sont nécessaires pour les besoins actuels de la production (1 véhicule par jour), mais les perspectives de développement de la mobilité urbaine sont réelles : selon les projections, les véhicules électriques pourraient représenter 15 % des ventes d’automobiles en 2025. Pascal Bernard, directeur général de Fam Automobiles (19,3 M € de CA en 2009) et concepteur de FCity, envisage la fabrication d’autres voiturettes : un modèle utilitaire, qui pourra répondre aux appels d’offres comme ceux de La Poste, et un mo-
dèle quatre places (F-City est livrée aujourd’hui en deux places). Pile à combustible et motorisation hybride (électrique et thermique associés) sont également dans les cartons. Reste que le prix des voiturettes FCity est encore élevé (13 000 € HT pour le premier modèle, jusqu’à 33 000 € HT pour le haut de gamme, possédant une autonomie d’une centaine de kilomètres et pouvant frôler les 70 km/h). Il faudra attendre le milieu de la décennie pour faire chuter ce prix, grâce à de nouvelles générations de batteries, 40 % moins chères que celles du marché. Cellesci représentent, aujourd’hui, envi-
aU crédit mUtUel, mon chargé de clientèle proFeSSionnelle n’eSt paS commiSSionné. Le Crédit Mutuel est une banque coopérative. Ce que ça change ? C’est une banque qui appartient à ses clients-sociétaires ; elle a les mêmes intérêts qu’eux. C’est pourquoi, dans chaque Caisse locale, les chargés de clientèle ne touchent pas de commission sur les produits qu’ils proposent. Une banqUe qUi privilégie votre intérêt, ça change toUt.
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le électrique ron deux tiers du prix du véhicule. En tout cas, le prix n’a pas semblé rédhibitoire à Maurice Leroy, président du Conseil général de Loir-etCher, qui envisage d’équiper certains services du Département de voiturettes F-City. Il lui faudra néanmoins compter aussi avec l’arrivée sur le marché des véhicules proposés par les grands constructeurs. Renault et Nissan assurent pouvoir être prêts dès 2011 : l’utilitaire Kangoo ZE Concept, qui reçoit une motorisation électrique de 44 kW (60 CV) et des batteries lithium-ion, autorise une autonomie de 160 km et une vitesse maximum d’environ 130 km/h. Son prix ? 15 000 €, une fois décompté l’aide de 5 000 € de l’Etat et un loyer de 72 € par mois pour les batteries. Une version de la berline Fluence est aussi attendue, avec en perspective des modèles exclusivement électriques comme la Zoe, espérée
pour la mi-2012, ou la petite citadine Twizy (2,32 m de long, soit 18 cm de moins que la première version de la célèbre Smart), qui va proposer très prochainement une motorisation électrique dont les premiers exemplaires sortiront de l’usine de Valladolid (Espagne) dans un an. Et n’oublions pas les véhicules de Matra, assemblés à Romorantin,
plus petits et bénéficiant de moins d’autonomie, ils sont aussi nettement moins chers (de 10 000 € HT à 15 000 € HT suivant les modèles). Sept ans après la fermeture de Matra Automobile et le départ des lignes d’assemblage de la Renault Espace vers Sandouville, le Loir-et-Cher renoue donc avec les concept-cars. FXB
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La Lettre Valloire - Décembre 2010 71
Entreprises
Industrie
Alban Muller se concentre
en Eure-et-Loir
Spécialisé dans l’élaboration d’extraits végétaux pour la cosmétique et la parfumerie, le Groupe Alban Muller transfère son siège de la région parisienne sur son site de production de Fontenay-sur-Eure à compter du 1er janvier 2011. Une évolution naturelle pour le président de la Cosmetic Valley, partisan de la ruralité et de la biodiversité.
U
n champ de roseaux entourant de petites mares où se posent parfois des canards sauvages. Ce n’est pas sans fierté qu’Alban Muller fait visiter la station d’épuration des eaux usées de son usine de Fontenaysur-Eure, près de Chartres (28). « Je vais bientôt y ajouter un bassin avec des poissons », annonce-t-il en expliquant que les rejets sont filtrés naturellement par les rhizomes des plantes aquatiques jusqu’à atteindre le meilleur niveau de pureté des stations d’épuration traditionnelles. « Parce que nos eaux de rejets sont relativement peu chargées, nous pouvons reconstituer le biotope d’une zone humide. Cela permet de favoriser la biodiversité et aussi de réaliser de belles économies par rapport à une station d’épuration classique. J’en suis convaincu, être éco-responsable c’est
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éco-rentable », affirme Alban Muller qui est à l’origine de l’élaboration d’une charte éco-responsable signée par les industriels de la Cosmetic Valley, le pôle de compétitivité qu’il préside. Ardent défenseur de la biodiversité, créateur d’un herboretum à proximité d’Orléans et partisan de la ruralité,
production de près de 500 tonnes par an, auxquels s’ajoutent 700 tonnes de produits élaborés pour le compte de ses clients. L’implantation en Eure-et-Loir remonte à 1996 ; elle était justifiée par la proximité et la qualité des productions agricoles. Outre le blé, qui permet
“ Le laboratoire Prat a isolé les vertus de la cochléaire pour la gamme de produits cosmétiques « Lumière » de Clarins Alban Muller vient de décider de transférer son siège à la campagne. Les trois sociétés qui composent son groupe, Alban Muller Industries, Alban Muller International et Adonis, seront domiciliées à Fontenay-sur-Eure à compter du 1er janvier sous l’unique label d’Alban Muller International. « Nous conservons néanmoins une unité de recherche, le laboratoire Prat, en région parisienne, ajoute Alban Muller. C’est lui qui a isolé les vertus de la cochléaire, une plante officinale, pour la gamme de produits cosmétiques « Lumière » de Clarins ». La Beauce n’a pourtant pas été la terre d’origine de l’entreprise qu’il dirige depuis plus de trente ans. Après des études commerciales, c’est à Paris qu’Alban Muller décroche son premier emploi. « C’était une société d’exportation de matières premières pour l’industrie cosmétique. J’ai pris goût à ce secteur et choisi de me lancer dans les extraits végétaux », se souvient-il. Aujourd’hui, il occupe une place de premier plan sur ce marché avec une
de produire un alcool de grande réputation chez les parfumeurs, la Beauce offre en effet des plantations de millepertuis, de coriandre ou d’angélique, en plus des plantes médicinales dont Alban Muller a favorisé la réintroduction. Plus de 500 plantes différentes passent par les étuves, les cuves de macération et de distillation de l’usine de Fontenay-sur-Eure. Avec un effectif de 120 salariés, le groupe Alban Muller réalise un CA de 20 M €, dont 70 % à l’exportation. « Notre démarche éco-responsable nous donne aujourd’hui un avantage concurrentiel certain, car nos clients nous réclament les produits les plus naturels possible. Cet état d’esprit nous permet aussi de maîtriser nos charges. Nous avons ainsi modifié nos procédés de fabrication de façon à produire des déchets compostables », conclut Alban Muller qui, plus que jamais, croit aux vertus du « vert intelligent ». Bruno Villeneuve
Entreprises
Informatique
Go Systèmes repart de l’avant En difficulté au milieu des années 2000, la SSII tourangelle s’est recentrés sur ses métiers de base et a retrouvé le chemin de la croissance.
A
près avoir traversé au début des années 2000 une phase difficile qui s’est soldée par une vigoureuse restructuration, la SSII tourangelle Go Systèmes, fondée et dirigée par Hervé Dubois, est repartie du bon pied. Recentrée sur son double cœur de métier, d’une part l’intégration de logiciels de gestion – Lawson M3, Infor pour des grands comptes, SAP Business One pour les PMI –, d’autre part le développement de prestations autour de la fameuse plate-forme AS 400 d’IBM, la SSII a renoué avec la croissance. « Si l’on excepte l’année
2010, nous sommes aujourd’hui sur un trend annuel de 10 % », affirme Hervé Dubois qui souhaite creuser encore davantage le sillon des PMEPMI. « Aujourd’hui, c’est ce segment qui est porteur, ce qui est moins le
cas du marché grands comptes ». Go Systèmes, qui emploie une trentaine de collaborateurs, entend aussi placer l’année 2011 sur le développement d’une offre d’hébergement d’applications AS 400. JCS
Apside recrute La SSII Apside (environ 90 M€ de CA, 1 250 salariés), qui a installé sa direction régionale Apside Tours-Orléans-Poitiers (TOP) à St-Pierre-les-Corps (37), va engager sur 2011 un programme de recrutement de 20 à 25 salariés qui seront affectés à Tours et Orléans. Sur Tours, « Apside prévoit d’embaucher des ingénieurs d’études nouvelles technologies (Java/J2E) et des directeurs de projets » , nous indique Sandy Bapt, responsable du recrutement. Sur Orléans, la SSII recherche plutôt des analystes, chefs de projets et ingénieurs grands systèmes (mainframe). Apside est en effet l’un des prestataires retenus dans le cadre du développement d’une « usine retraite » qui sera exploitée par l’un des GIE en charge de la gestion des données relatives aux régimes de retraite complémentaire Agirc-Arrco.
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74 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Entreprises
Chantiers EURE-ET-LOIR L’investisseur chartrain Miga Finances vient de signer une promesse d’achat pour la friche industrielle GSP, une usine abandonnée depuis une quinzaine d’années et devenue un des points noirs de Châteaudun. Selon la municipalité, le promoteur envisagerait de développer sur ce site de 2 ha, idéalement implanté au bord de la RN 10, des activités commerciales et de loisirs dans le cadre d’un programme qui pourrait atteindre les 30 M€. La collectivité pourrait également participer financièrement au transfert sur le site de la salle de cinéma d’art et d’essai dunoise, installée aujourd’hui en centre-ville.
CHER Le projet du pôle commercial de 13 000 m² Avaricum de Bourges, qui avait été stoppé pour une durée indéterminée pour cause de fouilles archéologiques, a été modifié. Ce sont désormais 15 500 m² de commerces et de logements qui seront construits (9 000 à
11 000 m² de surface de vente, 3 200 m² pour des résidences d’affaires et 2 200 m² de logements sociaux). La Ville va investir 5,8 M€ dans ce projet, dont la livraison est prévue en 2012.
EURE-ET-LOIR A Châteaudun, décidément en pleine renaissance urbanis-
tique, les travaux de réhabilitation en parc d’activité économique des bâtiments de l’ancienne aire de stockage militaire de l’Etamat devraient se monter à 6,2 M€. L’opération est couverte en partie par une subvention du Conseil général d’Eure-et-Loir à hauteur de 575 000 €. Les travaux s’étaleront entre 2010 et 2012. Un bâtiment relais ainsi que deux pépinières d’entreprises, de 500 m² chacun, vont voir le jour sur le parc d’activité de la Louveterie, à Bonneval. Les travaux devraient débuter en janvier pour une livraison prévue en septembre 2011. A Lucé, un ensemble de 60 logements, baptisé Amadeus2, et un autre de 86, baptisé Seniorales, vont être réalisés sur le Carré d’Or. Ils devraient être livrés au 2e trimestre 2012. Les Villas Pergolèse (56 habitations) seront quant à elles terminées au printemps 2012. Un programme de construction de 70 appartements, baptisé les Jardins de St-Brice, va être lancé sur l’ancien site Groupama à Chartres. La livraison est prévue pour le 1er trimestre 2011. Un autre projet
de 110 logements est prévu dans le quartier St-Brice ; livraison 3e trimestre 2011. L’Habitat Drouais engagera au 1er trimestre 2011 un programme de 50 logements – répartis sur 4 bâtiments – sur le site de l’ancien centre social et de la tour 2 Hector-Berlioz à Vernouillet. Le coût des travaux est estimé à 6,2 M€ ; livraison prévue en 2012.
INDRE-ET-LOIRE Un éco-quartier de 1 200 logements (maisons individuelles et logements collectifs) sur 50 ha se montera sur dix ans à Jouélès-Tours. La construction débutera en 2012 avec l’ambition de réaliser 150 logements par an. Le quartier sera aménagé par Bouygues Immobilier.
LOIRET La future mosquée du quartier d’Orléans-La Source sera construite sur l’emplacement d’un parking de 2 550 m2 donnant sur la rue Jules-Ferry, à proximité du gymnase Romain-Rolland. La municipalité a donné son accord pour vendre ce terrain 102 000 € aux trois associations qui portent le projet.
LOIR-ET-CHER
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Entreprises
Immobilier
CML se pose à Montargis
DWG construit 5 000 m2 à Gallardon
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oici encore une preuve que les implantations d’entreprises sont grandement facilitées par l’existence d’une réserve immobilière, neuve et immédiatement disponible. La société CML (Consortium de Matériel pour Laboratoires), un distributeur de matériel et de consommables pour les laboratoires, a choisi de relocaliser sa plate-forme logistique sur le parc d’activité Arboria, à Montargis, pour remplacer celle de Nemours (77), détruite par un incendie en octobre. CML a emménagé ces jours derniers dans une cellule de 6 000 m2 du bâtiment de 30 000 m2 construit par Gicram pour l’investisseur Horizon et vacant depuis son achèvement, il y a quelques mois. Le groupe CML, qui réalise 41 M € de CA avec un effectif de 150 personnes réparties entre CML à Nemours, CEB (injection plastique) à Angers (49) et une filiale commerciale à Créteil (94), se réserve même la possibilité de s’étendre sur une seconde cellule en fonction de la croissance de son activité. Dans un premier temps, une quarantaine de personnes seront employées sur la plate-forme d’Arboria.
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Le fabricant de cloisons amovibles DWG, qui a été créé en 2004 par Mathieu Leroy et Yves Bourdois, vient de lancer un important projet de développement à Gallardon (28). Installée aujourd’hui à Suresnes (92), l’entreprise (12 M € de CA, une quinzaine de salariés) a engagé le 27 septembre dernier les travaux de construction d’une unité de 5 000 m2. La livraison est prévue pour le mois de mars. Le bâtiment, qui permettra de rassembler les activités de la maison mère et de sa filiale SAB Diffusion (voir ci-dessous), servira aussi au stockage et à la préparation de profilés en aluminium. L’investissement en cours atteint 3 M € : il serait susceptible de créer une cinquantaine d’emplois sur les trois prochaines années.
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80 La Lettre Valloire - Décembre 2010
Tél. : 02 38 77 77 80 www.arboria-montargis.fr Visite virtuelle sur : www.zonesdactivites.org
For sale à Tours Les anciens locaux de France Telecom, place Goya, dans le quartier des Fontaines à Tours, vont être mis en vente par le Conseil général d’Indre-et-Loire, qui les avait acquis en 2003 pour regrouper ses services sociaux. La nouvelle majorité, qui les juge « inadaptés aux besoins », est donc prête à céder ces 3 400 m2 de bureaux. Si on se fie à l’estimation des Domaines, le prix de vente devrait se situer entre 2,5 et 3 M €. La chambre de métiers et de l’artisanat, voisine des lieux, souhaiterait créer sur place « un pôle d’appui aux petites entreprises ». Mais, pour ce faire, elle devra réunir un tour de table, l’ensemble nécessitant d’importants travaux de rénovation.
Movianto à Orléans-Sologne M
ovianto, un spécialiste de la logistique et de la distribution de médicaments et de soins de santé, a ouvert un nouvel entrepôt à St-Cyr-en-Val, sur le parc d’activité Orléans-Sologne, pour le compte d’un laboratoire pharmaceutique dont l’identité n’a pas été dévoilée. Movianto, filiale du groupe allemand Celesio AG, a pris à bail des bâtiments auparavant exploités par Wincanton, le spécialiste britannique de la supply chain, qui a choisi de regrouper ses activités à Ormes, au nord d’Orléans. Le site de St-Cyr-en-Val est doté d’une capacité de 20 000 palettes, autant que celui que possède déjà Movianto à Gonesse (95), et il emploiera à terme une cinquantaine de salariés. A Orléans, de nouveaux services, comme la logistique de la chaîne frigorifique, le ré-emballage, le ré-étiquetage et la gestion des essais cliniques, associés à une technologie de radiofréquence pour la gestion des stocks, la traçabilité des lots et la préparation des commandes, optimisent le large éventail de prestations fournies par Movianto en France.
For sale à Orléans Les anciens locaux de l’Insee, situés au 43 avenue de Paris à Orléans, vont être mis en vente. La direction régionale, désormais installée au 131 rue du Faubourg-Bannier, dans l’îlot de la Râpe, occupait cinq étages, soit 1 100 m2 de bureaux, dans cet immeuble situé en face de la gare SNCF.
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Entreprises
Managers
Le regard neuf
des dirigeantes
Les femmes chefs d’entreprises doivent lever bien des obstacles, y compris leurs propres inhibitions, pour s’imposer dans un monde d’hommes. Lorsqu’elles y parviennent, elles savent jouer de leurs différences.
P
our la création d’entreprises, les femmes ne sont pas en première ligne. Deux chiffres résument cet état de fait : les dirigeantes françaises ont pour la moitié dépassé la cinquantaine, âge auquel
les enfants ont quitté la maison, et si 48 % des créateurs sont des femmes aux Etats-Unis, elles ne sont que 28 % en France. Elles ne sont même que 6 % dans le bâtiment et à peine plus dans le monde de l’industrie. Des 250 entreprises adhérentes de l’UIMM (syndicat professionnel de la métallurgie) dans le Loiret, 16 seulement sont dirigées par des femmes. C’est
qui partagent cette motivation. Mais à coup sûr, leur chemin est semé d’embûches. Mehdi Rhoulam dirige une couveuse d’entreprises et observe une quasiparité dans l’intention de créer. « En revanche, dit-il, la hauteur du résultat sera décisif. Quatorze heures de travail quotidien pour 1 000 € les premiers mois, les samedis sacrifiés et
“ Pour s’émanciper les femmes doivent passer sous les fourches caudines des hommes
Sylvie Gilles (ID2 Val de Loire)
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finalement l’artisanat qui donne l’exemple, avec 20,7 % de femmes chefs d’entreprises ! Après s’être imposée dans les années soixante dans le monde naissant mais déjà éminemment masculin de l’informatique, Germaine Mondière a créé il y a 17 ans le groupe IGM (Informatique Gestion Management, 50 salariés), aujourd’hui installé à Saran (45) : « Comme beaucoup de femmes, mais aussi d’hommes, dit-elle, c’est l’envie d’être libre dans mes choix et mes décisions qui fut ma première motivation. » Nombreuses sont celles
une pièce de moins dans la maison, l’effort est souvent mal jugé dans le milieu familial et la pression pour abandonner sera proportionnelle. » Les femmes peuvent s’appuyer sur une de leurs grandes qualités : la persévérance. En revanche, le statut de mère de famille lui impose des choix. Sylvie Gilles, créatrice et gérante de la SSII ID2 Val de Loire, également implantée à Saran (45), observe que « la femme chef d’entreprise n’est peut-être pas toujours à la sortie de l’école, mais elle tient pour essentielle la réunion parents-profs ». Mais si ce choix est possible pour la dirigeante d’entreprise qui ne rend de comptes qu’à elle-même, il est plus délicat pour la salariée d’une PME dont le chef de service ou les collaborateurs feront le compte de ses absences, volontaires ou non. « Tout dépend de l’état d’esprit du patron, modère Stéphanie Hubelin-Besson,
salariée d’Orléans Technopôle, et de son acceptation à simplement regarder si le travail est fait et si l’environnement de l’entreprise souffre de cette organisation. » Stéphanie Hubelin-Besson, justement, a créé dans le Loiret le groupe « Entreprendre au féminin ». La première étape consiste à sensibiliser les femmes à la création d’entreprises. Une vingtaine d’entre elles, déjà en responsabilité dans les secteurs privé, associatif ou public, y ont adhéré dès la première heure, et le cercle s’élargit encore. « L’objectif est d’accompagner les femmes dans leur démarche, de les aider à passer outre les freins socioculturels. » Car c’est à l’évidence la première retenue : « Chez les femmes, il y a des restes d’éducation qui font qu’elles ne savent pas ou n’osent pas se mettre en avant, observe Germaine Mondière. Dans l’image populaire, le pouvoir
est entre les mains des hommes et pour s’émanciper les femmes doivent passer sous leurs fourches Caudines. » Même chef d’entreprise, la femme n’y échappe pas. A l’Urssaf, aux impôts comme dans tout autre autorité ou organisme supérieur, « on vous prend pour la secrétaire et on demande à parler à votre patron ». Sylvie Gilles confirme et va plus loin : « Je joue parfois de cette situation lorsqu’elle se produit avec un client qui veut négocier avec le patron. Je laisse alors le dernier mot à un patron imaginaire. » Dans ces conditions, on comprend que la femme doive fournir plus de preuves que les autres, être plus courageuse et disponible. Malheureusement, « les femmes se brident elles-mêmes, relève Sylvie Gilles, persuadées que cette vie n’est pas pour elles. Ce sont elles finalement le principal frein à leur
Aline Meriau, la mixité, pas la parité Les femmes ne représentent en France que 1,8 % des ouvriers sur les chantiers. C’est pourtant l’une d’entre elles qui préside depuis quelques mois le CFA d’Orléans, la principale école du bâtiment. Mais à 42 ans, blouson de cuir et large sourire, Aline Meriau dirige aussi et surtout Elicaum, l’entreprise générale d’électricité qu’elle a créée à Fay-aux-Loges il y a douze ans. Passée par les salles de cours de la chambre de métiers et celles de la CCI, elle s’engage sur les traces d’un père qui fut, lui aussi, entrepreneur dans le monde du bâtiment. Les chiens ne font pas des chats, Aline progresse vite et bien. Au cœur de la profession, elle observe une gente féminine peu ou mal représentée, souvent cantonnée au rang de conjointe collaboratrice. D’où la naissance du « groupe Femmes » de la FFB du Loiret. « C’est mon seul militantisme, explique-t-elle, faire en sorte que les femmes soient impliquées dans l’entreprise, plus fortes dans leurs relations avec le banquier, les clients et les salariés. » A la tête de 27 salariés, Aline Meriau pense aux générations qui montent. L’école des jeunes dirigeants du bâtiment, le programme européen du CFA et de la FFB, la Mission locale, 30 000 femmes dans le bâtiment : tous ces objectifs, elle les intègre dans un agenda qu’elle gère à la minute près. « Quand on est une femme, il faut montrer l’exemple et se dire que c’est possible ! »
épanouissement professionnel. » Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les dirigeantes ne font pas de faveurs particulières à leurs salariées femmes, tout au plus sont-elles attentives à leur condition de mère et de citoyenne. « Je crains même, ajoute Sylvie Gilles, la femme qui se refuse à avoir un enfant pour favoriser sa carrière. Elle n’en sera que moins épanouie et efficace au travail. » La gérance de l’entreprise au féminin se différencie tout de même par quelques points essentiels : la femme fait plus facilement abstraction de la hiérarchie et laisse plus de responsabilités à ses collaborateurs. « Je pense que c’est là encore une question de caractère, corrige Germaine Mondière. Les hommes sont aussi doués de lucidité et de bon sens, comme il existe des femmes dirigistes et désagréables, reproduisant certains schémas masculins. » Autre différence, la prise en compte de la vie sociale des collaborateurs. Si les hommes mettent un mur entre la vie professionnelle et la vie privée, les dirigeantes feraient plus volontiers l’inverse. « Si l’on ne sait pas que le petit dernier de l’ingénieur est malade et que c’est la raison de son retard, on peut être très désagréable, admet Germaine Mondière. Il est préférable de savoir, sans pour autant jouer les inquisiteurs, quels sont les impératifs des uns et des autres. » De la même façon, les dirigeantes savent, peut-être mieux que leurs collègues hommes, détecter dans l’entreprise le bon interlocuteur pour négocier un gros marché, en tenant compte de la personnalité du client mais aussi du contexte. Un peu de psychologie féminine dans ce monde de brutes, cela ne fait pas de mal.
Germaine Mondière dirige le groupe IGM (50 salariés), à Saran.
Stéphane de Laage
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Entreprises
Managers
La présidente qui milite
pour la mixité
Nicole Etchegoïnberry préside depuis l’été 2009 la Caisse d’Epargne Loire-Centre. Cette dirigeante de 53 ans a réussi à crever le « plafond de verre » en s’inscrivant dans une stratégie d’excellence. Et en s’appuyant sur la confiance des hommes du groupe. l faut que les femmes osent » ! Nicole Etchegoïnberry, qui préside depuis août 2009 aux destinées de la Caisse d’Epargne Loire-Centre (CELC) et de ses 1 800 collaborateurs, concède que son parcours vers le sommet n’a pas toujours été tapissé de roses. Il a fallu « produire une performance
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et des résultats supérieurs à ceux que l’on aurait exigés d’un homme pour s’imposer à ce niveau », affirmet-elle. Seule représentante du sexe dit faible à diriger à ce jour une entité du groupe Caisse d’Epargne d’une telle importance, cette titulaire d’un doctorat en informatique convient qu’elle doit aussi « à la confiance qu’un jour des hommes ont placée en elle » d’avoir crevé le fameux « plafond de verre ». Après avoir fait ses preuves à la tête d’une des plus importantes entités informatiques du groupe – la structure développa sous sa houlette un système d’information devenu la référence de la Caisse d’Epargne – Nicole Etchegoïnberry s’ouvrit un jour auprès de François Pérol, le pdg du groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’Epargne), de son désir de diriger une caisse régionale. Séduit par le dynamisme et le culot de sa collaboratrice, le grand patron la recommanda au conseil d’orientation et de surveillance de la Caisse d’Epargne Loire-Centre, « essen-tiellement composé d’hommes », qui décida en toute indépendance de la nommer à la plus haute marche. « C’est l’histoire d’une ambition qui s’est concrétisée à un moment où la fenêtre de la mixité s’entrouvrait dans le groupe », estime la présidente. Ni « anomalie », ni « alibi », cette militante refuse de céder aux stéréotypes imputant à une pseudo-nature féminine de mystérieuses qualités managériales biogénétiques qui échapperaient à priori au genre masculin. « Ce que l’on peut toutefois observer de façon
très générale, c’est que les hommes ont tendance à gérer d’abord… leur propre carrière. Les femmes veulent, quant à elles, le pouvoir pour faire et pas seulement pour être. Ce sont des abeilles, des besogneuses qui mettent au premier plan l’intérêt de l’organisation qu’elles dirigent ». Selon Nicole Etchegoïnberry, comme le montrent de nombreuses études internationales, « ce sont les équipes de direction où la mixité est la plus répandue qui sont économiquement les plus rentables et c’est donc ce qu’il faut favoriser, s’il le faut au moyen de quotas, en aidant les femmes à lever toutes leurs inhibitions ». Compte tenu de ses convictions, c’est évidemment avec une grande satisfaction que la présidente, qui sponsorise un programme interne au groupe de promotion de la mixité, a relevé la décision de la BPCE de passer de deux à quatre le nombre d’administratrices siégeant au comité de surveillance composé d’une petite vingtaine de membres. Le 30 novembre dernier, devant un parterre de 350 collaboratrices à haut potentiel réunies sur ce thème, elle a tenu un discours des plus mobilisateurs. « Il faut déculpabiliser les femmes », affirme Nicole Etchegoïnberry. Cette Toulousaine mariée et mère d’un garçon de 28 ans, qui est toujours officiellement domiciliée dans la Ville Rose, a réussi « grâce au soutien de ses proches à mener carrière et une vie de nomade, sans jamais avoir sacrifié l’essentiel. C’est donc possible… ». Jean-Christophe Savattier
LES RENDEZ-VOUS ROGER MAHOUDEAU, PRÉSIDENT DE LA CCI TOURAINE Le président de la CCI Touraine confirme la volonté de faire de l’Escem le bras armé de la chambre dans le domaine de la formation à la fois initiale et continue. Comment se caractérise l’action de la CCI dans le domaine de la formation ?
ROGER MAHOUDEAU : Essentiellement par le soutien résolu que nous apportons au fonctionnement et au développement de l’Escem (Ecole supérieure de commerce et de management). Ainsi, la contribution de la chambre, via la taxe d’apprentissage, s’élève à 1 M€ sur un budget global de 15,9 M€. L’Escem Tours-Poitiers, qui a traversé une phase délicate ces derniers mois, repart du bon pied. Par ailleurs, nous allons muscler l’offre de cursus disponibles en travaillant à la mise en place d’un MBA. Point essentiel : nous engageons le rapprochement avec Orléans par le truchement de l’Iseme, une formation européenne Bac + 3 qui est très appréciée des étudiants. Toutes ces actions vont nous permettre de consolider la position de l’Escem dans le top 15 des meilleures écoles de commerce françaises.
« Nous allons muscler l’offre de l’Escem » Souhaitez-vous aussi intervenir dans le domaine de la formation continue ? ROGER MAHOUDEAU : Oui, c’est un point qui nous paraît essentiel. Il est crucial de développer la formation continue pour les cadres tourangeaux, notamment pour ceux qui envisagent de créer ou de reprendre une entreprise. Via l’Escem, nous mettons ainsi à l’étude la création d’une sorte de « Start-up Academy » ; cette formation inédite fera appel à de grands patrons de la Silicon Valley qui viendront témoigner de leur expérience. Il s’agira d’un cursus très opérationnel qui constituera une grande première dans le paysage national de la formation dédiée aux créateurs d’Entreprises.
Entreprises Carnet
Managers
LOIRET Frank Supplisson, adjoint au maire de Montargis et conseiller régional du Centre, a pris la direction du cabinet d’Eric Besson, promu ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique dans le nouveau gouvernement de François Fillon. Après quatre années (2000-2004) passées à la direction générale du Trésor et de la Politique économique, ce natif de Gien, âgé de 38 ans, a exercé des fonctions de conseiller technique dans divers cabinets ministériels et auprès du Président de la République, où il était chargé des nouvelles technologies. Frank Supplisson, ancien élève de l’Ecole Polytechnique et de l’Ena, était précédemment directeur adjoint du cabinet d’Eric Besson au ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire.
RÉGION Hervé Bazin (ci-dessous) a succédé le 1er septembre à Dominique Combe-Laboissière en tant que directeur régional d’Oséo en région Centre. Il exerçait les mêmes fonctions en Champagne-Ardennes. Frédéric Moreau prend, quant à lui, la suite d’Annie Chan-teloube, qui était déléguée ré-gionale à Orléans.
Matthieu Menez a pris ses fonctions de directeur régional de Dexia Crédit Local, à Orléans, le 1er septembre. Il succède à Olivier Thyebaut qui part exercer les mêmes fonctions pour Paris et une partie de l’Ile-de-France.
CHER Marc Garnier a pris la direction générale du groupe CPI France, propriétaire de l’imprimerie Bussière de St-Amand-Montrond. Il remplace Frédéric Mériot, qui avait mené récemment la modernisation de l’entreprise et le plan d’ajustement des effectifs.
INDRE-ET-LOIRE Après vingt ans d’activité dans l’immobilier d’entreprise au sein de groupes tels que Cirmad, Urbania et Arthur Loyd, Isabelle David vient de rejoindre Sud Indre Développement comme chargée de développement économique avec, pour mission, la commercialisation et le développement de la ZAC Isoparc A10 Sorigny.
LOIR-ET-CHER Nicolas Basselier, préfet hors cadre depuis 2006 et directeur général de l’association des maires de France, a été promu préfet du Loir-et-Cher. Cet énarque a notamment occupé les fonctions de chef puis directeur adjoint de cabinet de Philippe Massoni à la préfecture de police de Paris. Il succède à Philippe Galli, nommé préfet dans l’Ain. Bénédicte Loustalot est la nouvelle directrice du Réseau Entreprendre Val de Loire, association de dirigeants d’entreprises de la région Centre créée pour favoriser la
EURE-ET-LOIR
François Huret, qui aura 50 ans au mois de janvier, directeur des agences du Loiret d’Eurovia, est le nouveau président de la fédération régionale des travaux publics (FRTP). Il a été élu lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à Vierzon fin novembre ; il succède à Jean-Pierre Jacquet, dont le mandat arrivait à son terme après six ans de présidence.
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Dominique Vautier, un pharmacien de 55 ans passé par Chanel et Yves Saint-Laurent, a pris les rênes d’Alkos Développement, un groupe de 320 salariés qui comprend notamment les fabricants de cosmétiques et de produits pour la toilette Inter-Cosmétiques de Beaucouzé (49) et Sagal de Gallardon (28).
INDRE Xavier Peneau vient d’être nommé préfet de l’Indre. Son prédécesseur, Philippe Derumigny, était en poste depuis 15 mois et a été promu préfet de Haute-Savoie.
réussite des créateurs et repreneurs d’entreprises. Le siège de l’association déménage à Blois, dans les locaux de l’entreprise Thiolat. Jacques Bonneville vient de prendre la présidence de Matra Manufacturing & Services SAS à Romorantin. Il succède à Bernard Labet, avec lequel il travaillait depuis 2004. Jacques Bonneville s’est auparavant consacré au
redéploiement stratégique de Matra dans le secteur des véhicules légers électriques.
LOIRET Romain Messner, 32 ans, a rejoint BEG Ingénierie, le leader européen de l’immobilier commercial, en tant que responsable commercial, afin de développer les marchés de la maîtrise d’œuvre dans les domaines de l’immobilier commercial, industriel et tertiaire. Avant de rejoindre l’entreprise orléanaise, Romain Messner a débuté sa carrière chez Ineo (groupe GDF-Suez) avant de la poursuivre au sein de la société TTI.
INDRE-ET-LOIRE Philippe d’Almeida, expert-comptable chez RMA, préside le Portugal Business Club Touraine. Ce tout nouveau réseau d’affaires tourangeau a été porté sur les fonts baptismaux en février dernier et ne « s’apparente en rien à un projet communautariste », explique d’emblée ce jeune cadre. « D’ailleurs, sur les 50 membres que compte déjà le PBCT, seulement la moitié est d’origine portugaise ». Philippe d’Almeida souhaite d’abord « favoriser des courants d’affaires entre les membres ». Et aussi avec les pays lusophones. En mai prochain, le Portugal Business Club Touraine devrait d’ailleurs tenir un pavillon portugais à la Foire du Tours et accueillera à cette occasion « une délégation d’entrepreneurs de la région du Douro ». www.pbc-touraine.com