MAGAZINE N°38 - DÉCEMBRE 2016
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Les constructeurs refusent
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Geode met les entreprises de Chartres-Est en réseau Notre supplément en pages intérieures
Point de vue
Local is beautiful épenser et réinvestir localement, le plus qu’il est possible, les richesses produites sur le territoire, tel est le nouveau paradigme du développement économique que nous mettons à l’honneur dans ce magazine de fin d’année (« Lorsque l’économie fait le pari du local », pages 12 et 13). L’époque, si elle ne doit pas être au repli sur soi, incite tout de même à privilégier son environnement immédiat, à réserver autant que faire se peut ses achats à des fournisseurs de proximité et à valoriser les productions dans une boucle locale pour former un développement harmonieux et protecteur. Cette redécouverte des vertus de l’enracinement fournit un contrepoids puissant aux nouvelles religions des temps présents, tant celles qui s’enivrent des opiums de la dé-mondialisation que celles qui s’étourdissent des mirages de la globalisation. Certaines chapelles se sont emparées du sujet de longue date et nous rebattent les oreilles des bienfaits insoupçonnés de l’économie circulaire. D’autres sont passés de la théorie à la pratique sans en remontrer à la terre entière, soucieux avant tout de la prospérité des communautés dont ils ont la charge... et indifférents aux joutes idéologiques qui font l’ordinaire de
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quelques penseurs en quête de célébrité. À ce jeu, plusieurs collectivités de la région Centre-Val de Loire se distinguent. Au pays de Rabelais, comme nous l’explique le maire de Chinon, on parvient à conjuguer les apports industriels et financiers du nucléaire, les joyaux du patrimoine et les ressources de la terre – ressources non délocalisables, pour reprendre un terme du moment – dans l’objectif de former un écosystème cohérent. Et très pertinent puisque l’aire urbaine de Chinon se classe au 1er rang régional (61e rang national) d’un classement des zones d’emploi où la circulation des richesses est la plus efficace. Dans un registre à peine différent, le réseau d’entreprises chartrain Geode, auquel nous consacrons un cahier entier de cette édition, forme l’armature d’un écosystème local qui nourrit le succès de plusieurs centaines d’entreprises. Mais il ne faut pas s’y tromper : le localisme n’est pas l’autarcie. Il serait totalement contreproductif de réduire le champ des PME et des TPE aux quatre coins de leur pré carré. Il n’est question, au contraire, que d’être plus fort sur ses bases pour mieux conquérir le vaste monde. De Rabelais à Jacques Cœur, c’est du terroir que tout est parti ...
avattier Jean−Christophe S Beuzon et François−Xavier
La Lettre Valloire - Décembre 2016 3
8-33
www.lettrevalloire.com Ce magazine est un hors-série de La Lettre Valloire, bimensuel d’information politique et économique en région Centre. Édité par MCM Presse SAS au capital de 160 000 € RCS Tours B 450 613 591 Siège social : 14, boulevard Heurteloup à Tours Adresse postale : BP 92031 37020 Tours Cedex 1 02 47 70 60 00 contact@lettrevalloire.com Rédaction : François-Xavier Beuzon (rédacteur en chef) Jean-Christophe Savattier (rédacteur en chef adjoint) Aurélie Vouteau (édition) Ont participé à ce numéro : Stéphane Messer Stéphanie Payssan Emilie Rencien Bruno Villeneuve
Points Chauds 6-7
En bref L’actualité du trimestre en bref.
8-9
Jean-Pierre Gorges : « Je suis une alternative crédible » Jean-Pierre Gorges se prépare avec méthode, et en toute indépendance, à la campagne présidentielle.
10
Maquette : Régis Beaune Publicité : AN Média (Aline Noirot) 07 78 25 26 87 a.noirot@lettrevalloire.com 11
Diffusion : Nadine Gomès Crédits photographiques : Une : Didier Depoorter DR : 6, 7, 10, 14, 19, 26, 29, 27, 28, 31, 46, 47, 50, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58 D. Chauveau : 11 Stéphane Messer : 8 Bruno Villeneuve : 18, 22, 49 Jean-Christophe Savattier : 24 Nicolas Derré : 56
12-13
Impression : Imprimerie Vincent, Tours (37) Informations légales : Abonnement annuel 2017 (23 numéros + magazines hors-séries) : 375 € Abonnement électronique avec édition bihebdomadaire : 475 € Prix de ce numéro : 5 €
13
CPPAP : 0121 I 85872 ISSN : 1246-4333 Dépôt légal : décembre 2016 Directeur de la publication : François-Xavier Beuzon
MCM presse 4 La Lettre Valloire - Décembre 2016
14 et 16
Fabien Verdier donne voix aux classes moyennes Le conseiller régional s’est lancé dans les primaires de la gauche. Avec l’objectif de « faire entendre la voix des classes moyennes ». Le RSA sous surveillance dans le Loiret Le Département du Loiret a mis en place un dispositif de contrôle des allocations sociales destiné à lutter contre la fraude, mais aussi à corriger les erreurs des déclarants. Lorsque l’économie fait le pari du local Le cabinet Utopies vient de classer les 400 urbaines françaises selon la circulation de leurs richesses locales. Chinon au 1er rang régional À Chinon, l’aire urbaine régionale où la circulation des richesses est la plus efficace, le gain pour l’économie locale est de plus de 16 M€ par an. Jean-Luc Dupont : « Nous sommes parvenus à valoriser nos atouts » Pour Jean-Luc Dupont, la puissante dynamique chinonaise a été favorisée par l’épanouissement d’activités autour de la centrale nucléaire.
18-19
À LA UNE Les constructeurs refusent le diktat des maires Le courant ne passe plus entre les constructeurs et les municipalités qui leur imposent des chartes.
19 et 22
Les permis en panne d’instruction Le transfert de l’instruction des permis de construire aux intercommunalités a engorgé des services mal préparés.
24
Villadim hisse le pavillon au plus haut Le constructeur tourangeau Villadim s’est beaucoup développé en dix ans.
26-27
La LGV POCL cherche sa voie L’axe central du tracé de la future LGV POCL sera de nouveau passé au crible l’an prochain.
28-29
Ceux qui ne veulent pas du POCL… Une association du Cher estime que le projet de LGV POCL ne servira pas le territoire rural.
30
Deux métropoles pour le prix d’une L’agglomération tourangelle s’est replacée dans la course métropolitaine.
31
La CCI régionale change de cadre Antoine Bonneville est devenu jeudi 1er décembre président de la CCI régionale.
32-33
Régions : les cartes grises en attendant la TVA Le gouvernement attribuera en 2018 une part de la TVA aux Régions.
Le Palmarès
Sommaire
DÉCEMBRE 2016
35-44
Le Palmarès des entreprises Pour cette édition 2016, La Lettre Valloire a choisi de classer les 200 premières entreprises de la région Centre suivant leur chiffre d’affaires consolidé 2015.
46-48
En bref L’actualité du trimestre en bref.
49
Ebly accélère son développement Pour son vingtième anniversaire, l’usine de blé prêt à cuire Ébly de Marboué (28) passe à la
Supplément Réseau Geode Le développement économique passe d’abord par l’enracinement des entreprises sur leur territoire et le renforcement des liens qu’elles savent créer entre elles et avec leur environnement. Voilà le principal enseignement de la réussite du pôle d’activité de l’est chartrain, impulsée par Geode, l’association de 150 chefs d’entreprises représentant la dizaine de zone d’activités qui s’étalent le long de la route de Paris.
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A154
Futur tracé
PARIS A11
PLATEAU NORD-EST CHARTRES METROPOLE
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ORLÉANS A11
LE MANS
A154
Amazon, toujours plus fort à Saran À la veille de Noël, où ses unités connaissent traditionnellement un pic d’activité, le géant du commerce en ligne Amazon a inauguré un centre de tri ultra-innovant à Saran, au nord d’Orléans. Outiror coupe le moteur Les fameux camions magasins de produits de bricolage et de jardinage ne sillonneront plus
les routes de France. T&S, la société d’exploitation d’Outiror, a été liquidée à la mi-novembre.
ROUEN
CITÉ DE L’INNOVATION INCUBATEUR
GD Laser sur la bonne longueur Installée à St-Jean-de-Braye, GD Laser, qui a fondé son développement sur le traitement au laser d’objets destinés à l’industrie du luxe, a fait de l’innovation le moteur de son développement.
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CGP Coating teste les emballages Le fabricant d’emballages CGP Coating Innovation vient d’installer un centre technique sur son site de St-Georges-du-Moulon, près de Bourges.
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Chasser les commerciaux avec le web Trouvetoncommercial.com, créé à Blois par Olivier Baumard et deux associés, propose de rapprocher entreprises et partenaires commerciaux grâce à une plateforme web
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Mac & Co Digital, retour vers le futur Un an après le rachat des actifs de sa devancière, Mac & Co Digital se refait une santé.
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Les chantiers Les chantiers régionaux en prévision.
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Le carnet
vitesse supérieure avec une nouvelle chaîne de préparation de mélange de céréales.
Économie
Centre courrier LA POSTE
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Nouvelle unité pour Jean Hervé Le producteur bio de fruits secs et d’oléagineux Jean Hervé, installé à Clion-sur-Indre, annonce l’ouverture d’une seconde unité de production à Boussac, dans la Creuse. L’usine Caillau livrée en 2018 Serpent de mer de la vie économique locale, la nouvelle usine Caillau devrait être livrée au premier trimestre 2018 à Romorantin.
Nos Infos Services 52
Paroles d’experts aux Comment faire face dans ion problèmes d’addict tre no ec les entreprises ? Av e ntr partenaire Focsie Ce La Lettre Valloire - Décembre 2016 5
Points Chauds
En bref
UN TIERCÉ RESPECTÉ En région Centre-Val de Loire, les résultats du 1er tour des primaires de la droite et du centre obtenus dans ses 434 bureaux de vote ont confirmé la tendance nationale, avec un François Fillon arrivant en tête partout, son meilleur score étant obtenu en Indre-et-Loire (48,9 %). Sur l’ensemble de la région, le député de Paris obtient son troisième meilleur score national (47,6 %), après la Bretagne et les Pays de Loire. Alain Juppé est arrivé deuxième dans tous les départements, l’Indre-et-Loire lui donnant, là aussi, son meilleur score (27,3 %). Du coup, Nicolas Sarkozy fait son moins bon score dans ce département (17,4 %), le meilleur étant dans l’Indre (25,2 %) où il talonne Alain Juppé (26,1 %). L’ex-président de la République ne se place devant le maire de Bordeaux que dans trois circonscriptions de la région, la 2e de Loir-et-Cher, la 1ère de l’Indre et la 4e du Loiret, dont les leaders locaux des Républicains, respectivement Guillaume Peltier, Gil Avérous et Jean-Pierre Door, s’étaient résolument rangés derrière lui.
MICHEL GUÉRIN VOIT ROUGE L’ancien maire communiste de Saran, Michel Guérin, ne décolère pas. Verbalisé sur la RD220 à 98 km/h au lieu de 90 km/h, il a écrit au Préfet de Région pour se plaindre d’un traitement policier à… deux vitesses. On l’accable lui, honnête citoyen, alors que prospèrent sur le territoire de la commune depuis des années, et en toute impunité, des courses sauvages – les fameux « runs » – auxquels participent des chauffards inconscients ! Ses concitoyens apprécieront le coup de gueule de leur ancien édile qui aurait, sans
doute, mérité d’être poussé avec autant de véhémence lorsqu’il était aux affaires. À l’époque, Michel Guérin devait ronger son frein....
ILS VEULENT LE FICHIER S Un certain nombre de maires réclament d’avoir accès aux fichiers S, ces listes qui répertorient les individus suspectés d’activités dangereuses. C’est notamment le cas de Jean-Pierre Door (LR), le député-maire de Montargis :
« Si j’engage un surveillant à la piscine ou à la cantine, je veux pouvoir savoir à qui j’ai affaire. » Si la question d’opportunité politique de ce sujet n’est pas tranchée, des contraintes techniques limitent l’extension des usages de ces fameux fichiers S : on ne pourrait pas, semble-t-il, extraire les individus en fonction de leur lieu de résidence. Il n’y a donc pas de sujet...
SAPIN À L’AMENDE
s’étaient auto-attribués les élus argentonnais. La somme s’élève à près de 100 000 €, selon le décompte du tribunal. Fin septembre, la presse nationale relevait ironiquement que, « pour un ministre de l’Économie et des Finances, ça fait mauvais genre ». Une question se pose : Bercy a-t-il procédé à une saisie-arrêt sur le salaire de son ministre ?
FRÉDÉRIQUE GERBAUD SÉNATRICE Fille de François et Lydie Gerbaud, respectivement ancien journaliste à Europe 1 puis à l’ORTF et exattachée de presse de Jacques Chirac à la mairie de Paris – et qui furent tous deux conseillers régionaux du Centre – Frédérique Gerbaud, 57 ans, est devenue sénatrice de l’Indre à la suite du décès de Louis Pinton, dont elle était la suppléante. Elle était jusqu’au mois de mars dernier l’attachée de presse de Jean-Louis Debré, alors président du conseil constritutionnel.
Le tribunal administratif de Limoges a réclamé le remboursement intégral des indemnités indûment perçues entre 2008 et 2014 par Michel Sapin, alors maire d’Argentonsur-Creuse, et par ses adjoints au titre du label de « Ville touristique » que
De Maurice Leroy, député centriste du Loir-et-Cher, évoquant la création de la nouvelle force politique issue du Nouveau Centre et des Bâtisseurs de l’UDI : « Nous voulons être le pilier centriste, voire central, dans la future majorité présidentielle (de François Fillon, NDLR) ». De Valérie Corre, députée PS du
6 La Lettre Valloire - Décembre 2016
L’UNIVERSITÉ D’ORLÉANS DANS LE ROUGE 12 M€ ! C’est le montant du déficit qu’aura légué Youssoufi Touré, l’ex-président de l’université d’Orléans, à son successeur Ary Bruand, professeur en géosciences et déjà président du Studium depuis 2014, qui a divulgué dans le courant du mois d’octobre un rapport accablant établi par deux inspecteurs généraux. Progression de la masse salariale de 9 % depuis 2011 alors que les dotations de l’État fondaient à vue d’œil, cloisonnement des services, absence de vision transversale : la gestion menée ces dernières années aura été des plus hasardeuses. Et on ne pourra pas dire que les anciens dirigeants n’étaient pas prévenus. De septembre 2011 à décembre 2015, dix courriers d’alerte ont été adressés par le recteur qui, visiblement, n’ont jamais été suivis d’effet. Ary Bruand, qui vient de faire voter un budget rectificatif, avait, pour sa part, voté contre le budget 2015.
COOPÉRATION ÉLARGIE Président du conseil départemental du Loiret depuis vingt mois, Hugues Saury a sa propre vision de la coopération interdépartementale. Rappelant au passage que l’expérience de mutualisation des services avec le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir était plutôt le fait de son prédécesseur Éric Doligé, il s’affirme en revanche tout prêt à poursuivre les expériences en commun, mais étendues aux trois autres départements régionaux (Indre-et-Loire, Indre et Cher). Ainsi, les six départements de la région Centre-Val de Loire, désormais tous gérés par des exécutifs de droite ou du centre, ont décidé d’acheter solidairement 49 véhicules de pompiers sur les quatre prochaines années pour équiper leurs SDIS respectifs.
ÉLECTRICITÉ DANS LE CHER Le discours d’introduction du président (LR) Michel
CHIFFRE
DU TRIMESTRE
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387
C’est le classement, sur 400 aires urbaines françaises, d’Issoudun (36) dans le classement du cabinet Utopies mesurant la circulation locale des richesses l’impact sur la bonne santé de l’économie. Vous retrouverez, aux pages 12 et 13 de ce numéro, des précisions sur la méthodologie utilisée.
Autissier, lors de la session d’octobre du conseil départemental du Cher, a provoqué une grosse colère de l’opposition socialiste et communiste qui a préféré
quitter l’assemblée départementale. Il faut dire que le président n’avait pas ménagé ses adversaires en traitant de « vocable pseudo-intello, pseudo universitaire » l’ouvrage « De la prospective à l’action. Quand un territoire se prend en main, Cher 2021 », co-rédigé par son prédécesseur Jean-Pierre Saulnier (PS), l’ancien directeur général des services Joël Allain et l’ex-directeur de cabinet Philippe Goldman.
LA GALUT TAX PASSE À la surprise générale, l’Assemblée nationale a voté à la mi-novembre une version « remaniée » de la « Google tax », aussitôt rebaptisée « Galut tax » du nom du député du Cher qui a déposé l’amendement l’instituant. Calquée sur un dispositif existant déjà au RoyaumeUni et en Australie, cette taxe est destinée à empêcher les grands groupes internationaux d’optimiser leur résultat financier en transférant leurs revenus imposables à des filiales situées dans des pays à faible fiscalité, au motif qu’ils ne disposeraient pas « d’établissement stable en France ». Google France, selon la rumeur, serait passé maître en la matière...
LA RÉVOLTE DU PAYSAN Le président loirétain de la FNSEA Xavier Beulin, sévèrement mis en cause dans une série d’articles de presse et de reportages TV, réagit et parle de « tentative de déstabilisation » à l’approche des élections à la FNSEA et dans le contexte très politique du moment ; il s’indigne particulièrement qu’on puisse remettre en cause son statut de paysan et qu’on l’attaque sur son train de vie. Il déclarera sa candidature au renouvellement de son mandat de président de la FNSEA « à la fin du mois de janvier ».
Loiret, à propos du renoncement du chef de l’État à briguer un nouveau mandat : « Notre tâche est d’être à la hauteur du défi que François Hollande a posé en n’étant pas candidat. » De Xavier Beulin, président de la FNSEA : « Pour créer de l’empathie, il faut que l’agriculteur soit malheureux et sans le sou ».
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Points Chauds
Politique
JEAN-PIERRE GORGES, DÉPUTÉ-MAIRE DE CHARTRES, CANDIDAT À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
« Je suis une alternative Publication d’un livre-programme, création d’un micro-parti, déclaration de candidature le 9 septembre, jour de la clôture des inscriptions à la primaire de la droite et du centre… Jean-Pierre Gorges se prépare avec méthode, et en toute indépendance, à la campagne présidentielle. Le maire de Chartres a encore trois mois pour recueillir les parrainages requis. Il est confiant et mise sur le désir de renouveau des Français. tallent un parti extrêmiste au sommet de l’État. Ce serait une catastrophe ! La Lettre Valloire : Qu’est-ce qui vous distingue des autres candidats ? Jean-Pierre Gorges : J’ai exercé durant vingt-cinq ans une fonction de cadre dans le secteur privé (ingénieur système) et accumulé quinze ans d’expérience en tant que maire et député. Je propose surtout un autre modèle de développement que j’ai expérimenté à Chartres et sur l’agglomération. Et qui marche ! Sur le territoire de Chartres Métropole, les indicateurs économiques sont bien meilleurs qu’au niveau national. Nous misons sur des investissements productifs. Ce modèle économique vertueux, je veux en faire bénéficier le pays tout entier. Je représente une alternative crédible.
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a Lettre Valloire : Vous avez fait le choix de vous présenter à l’élection présidentielle. Pour quelles raisons ? Jean-Pierre Gorges : Les Français sont de plus en plus méfiants vis-à-vis de la classe politique. Et surtout à l’égard des hommes politiques “hors sols” qui n’ont jamais travaillé dans l’économie réelle. Ces hommes ont mis le pays par terre en creusant les déficits publics et une dette colossale. On peut dire qu’ils ont, tous bords confondus, complètement échoué. Ma crainte est qu’en réponse à ce discrédit les électeurs ins-
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La Lettre Valloire : Pourquoi ne pas être passé par la case de la primaire organisée par votre famille politique ? Jean-Pierre Gorges : Je ne suis pas d’accord avec le programme des candidats à la primaire de la droite et du centre. Ils ont une vision de l’État encore trop centralisatrice et jacobine. Je m’y oppose totalement. Il faut redonner la parole à la société civile et aux élus. Je veux être leur candidat. La Lettre Valloire : Comment définiriez-vous votre programme ? Jean-Pierre Gorges : Mes propositions
sont détaillées dans un livre : “Ma France, c’est vous !”(*). Dans mon esprit, l’État doit être à la fois le protecteur et le garant des libertés individuelles. Il doit être irréprochable pour tout ce qui est régalien : défense, sécurité, justice. A côté de cela, il faut promouvoir le plus de liberté possible. La Lettre Valloire: Vous plaidez pour des budgets publics à l’équilibre et une diminution de la dette. Quelle est votre recette ? Jean-Pierre Gorges : Je préconise notamment une hausse de 3 % de la TVA qui rapporterait environ 30 Md€ de recettes fiscales supplémentaires par an. J’envisage aussi de simplifier la fiscalité pesant sur les ménages en limitant le nombre de tranches. Et puis, il faut que tout le monde paie l’impôt, même si pour certains, c’est de l’ordre du symbolique. Le fait que la moitié de la population ne paie pas d’impôt est un facteur de tension entre les Français. Mon programme comprend également 200 Md€ d’investissements, étalés sur dix ans, afin de doper la couverture numérique, les transports et accélérer l’envoi spatial de satellites. Tout cela avec l’impérative nécessité que les investissements produisent des effets sur l’attractivité et la compétitivité du pays. La Lettre Valloire : Ce n’est pas trop centralisateur, justement ? Jean-Pierre Gorges : Non, je suis pour qu’on donne une plus grande autonomie aux couples Régions-Métropoles. Il
crédible » faut qu’on applique aux Régions le principe du “benchmarking” qui consisterait à les mettre en concurrence et à les comparer. Et surtout identifier dans quels domaines elles sont performantes, pour en faire profiter les autres. Il faut donner aussi plus de liberté aux entreprises accablées de charges, de normes et de règles qui changent tout le temps.
toucherait alors une pension qui serait calculée en fonction du nombre d’années passées en tant que salarié. Dans le même esprit, il faut créer des incitations à destination de ceux qui souhaitent travailler le plus longtemps possible. Il faut qu’il y ait plus de liberté et de fluidité dans les parcours professionnels.
“ JE NE SUIS PAS D’ACCORD AVEC LE PROGRAMME DES CANDIDATS À LA PRIMAIRE DE LA DROITE ET DU CENTRE. ILS ONT UNE VISION DE L’ÉTAT ENCORE TROP CENTRALISATRICE ET JACOBINE. La Lettre Valloire : Vous accordez beaucoup d’importance à la démographie ainsi qu’à l’aménagement du territoire. Pourquoi ? Jean-Pierre Gorges : Au niveau national, ll faut impérativement faire des projections démographiques et se poser la question : dans vingt ans, ou dans quarante ans, combien veut-on d’habitants en France ? Et, à partir de là, quelles mesures sociales et économiques prend-t-on ? Et quel type d’immigration faut-il éventuellement favoriser ? L’aménagement du territoire est intimement lié à la démographie. Quand je vois qu’à Chartres, 2 500 personnes attendent un logement social, alors qu’à Nogent-le-Rotrou, 27 % du parc social est libre, je me dis que le territoire n’est pas aménagé de façon intelligente. Quelle autre mesure souhaitezvous mettre en place ? Jean-Pierre Gorges : Je propose de ne plus fixer d’âge légal de départ à la retraite. On devrait pouvoir partir au moment où on le souhaite, même après seulement dix ans de salariat, pour créer son entreprise par exemple. On
”
La Lettre Valloire : Il vous faut obtenir les 500 signatures, puis mettre en place une équipe, un budget de campagne… Jean-Pierre Gorges : Je suis raisonnablement optimiste. J’ai déjà un réseau de parlementaires et d’élus dont certains me côtoient au sein de la commission des finances. Maintenant que la
primaire de la droite et du centre est terminée, la pression va retomber. C’est à ce moment que je constituerai mon équipe. Il ne faut pas aller trop vite ! La Lettre Valloire : Avec quel budget ? Jean-Pierre Gorges : Le micro-parti que j’ai fondé, “Ma France c’est vous”, va me permettre de recevoir des dons et de lever des fonds. Et puis une fois que vous avez obtenu les signatures, vous avez une avance de l’État de 153 000 €. Et quel que soit votre score final, l’État vous rembourse, de toutes façons, la somme de 850 000 €. La Lettre Valloire : Vous y croyez ? Jean-Pierre Gorges : Oui, surtout avec une telle défiance des Français vis-à-vis des hommes politiques traditionnels. Nos concitoyens veulent du renouveau. Et Jacques Attali n’a-t-il pas prédit que le prochain président serait un inconnu ? Propos recueillis par Stéphane Messer
(*) “La France c’est vous !” : Éditions du Cherche Midi, 17 €.
Un maire bâtisseur
Informaticien de formation et joueur d’échecs, Jean-Pierre Gorges est entré en politique à l’âge de 48 ans (il en a aujourd’hui 63) et ne l’a plus jamais quittée ! Élu maire de Chartres en 2001 sous l’étiquette Démocratie libérale, reconduit sans discontinuer depuis, il est aussi député de la 1ère circonscription d’Eure-et-Loir depuis 2002, constamment réélu en dépit de l’invalidation de novembre 2007 qui l’a privé du Palais-Bourbon durant près d’un an. Marié et père de quatre enfants, ce maire bâtisseur est toujours resté à l’écoute du monde de l’entreprise, fidèle à ses engagements libéraux. En quinze ans, il a mené de concert construction de logements et d’équipements publics, aménagement et développement des zones d’activité de l’agglomération chartraine. Ces derniers mois, il s’est attaqué au chantier de la nouvelle cité administrative, qui regroupe services municipaux et communautaires, et à celui de la cité de l’innovation, ainsi qu’à l’aménagement du pôle gare et du plateau nord-est, sans oublier le centre d’interprétation de la cathédrale. On ne compte plus les dossiers ambitieux qui peuplent les cartons de ce boulimique de projets.
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Points Chauds
Politique
Fabien Verdier donne voix aux classes moyennes Le conseiller régional et municipal de Châteaudun s’est lancé dans les primaires de la gauche. Avec l’objectif de « faire entendre la voix des classes moyennes ».
I
Fabien Verdier veut réconcilier la gauche et les classes moyennes
l faut du culot pour se lancer, seul, dans une bataille aussi éprouvante que les primaires de sa famille politique. À 35 ans, le socialiste Fabien Verdier, dont la notoriété est loin d’atteindre celle de ses concurrents (Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, etc.), veut relever le défi. On saura, après la parution de cette édition, s’il a réussi à réunir les parrainages nécessaires pour être candidat. En attendant la date de validation des candidatures (17 décembre) qui déterminera la participation au scrutin (22 et 29 janvier 2017), il peaufine un programme qui veut redonner voix et espoir aux classes moyennes, ces oubliées de la gauche. Une population d’employés, d’enseignants, d’artisans, de retraités dont les revenus mensuels sont compris entre environ 1 450 € et 2 600 € nets ; ils représentent, selon le Credoc, la moitié des ménages français. Les chiffres que Fabien Verdier a choisis de mettre sur le site web de sa
campagne (www.fabienverdierbap) sont éloquents : 44 % des Français indiquent s’en sortir difficilement avec les revenus de leur foyer, 62 % sont convaincus que la génération de leurs enfants vivra moins bien qu’eux et 56 % des policiers et militaires prévoient de voter Marine Le Pen au premier tour des présidentielles. Comme le dit Pierre, un artisan de Bonneval : « J’ai supprimé tout : le restaurant… Je ne fais plus d’extra. » C’est le triste lot quotidien des « petits Blancs » de la France périphérique décrits par le géographe Christophe Guilluy. Fort de ce constat, le conseiller municipal de Châteaudun avance des pistes pour redonner le pouvoir aux classes moyennes. Il propose ainsi de réserver aux représentants de ces 38 millions de Français, 5 à 15 % des sièges dans les conseils municipaux, départementaux, régionaux et même à l’Assemblée nationale… en tirant au sort les heureux élus. De la même façon, il suggère de remplacer le Conseil économique et social par un Conseil
du long terme « composé exclusivement de moins de 35 ans » et le Ceser par un Conseil régional des jeunes. Mais outre la question de la représentativité, il faut aussi réconcilier les classes moyennes et l’économie. Pour cela, il est indispensable de renouer avec une politique industrielle de long terme, capable de recréer de l’activité dans un secteur productif qui a perdu un million d’emplois en quinze ans. Ensuite, il veut généraliser l’innovation à tous les étages de l’entreprise en installant des boîtes à idées pour améliorer produits et process, comme cela se pratique déjà dans certains secteurs, et créer des concours d’innovation dont « 30 % des revenus doivent revenir au lauréat. » Pour financer le grand programme keynésien d’infrastructures (habitat social, transport, hôpitaux) qu’il appelle de ses vœux, le jeune élu défend le principe d’une taxe sur l’actif net (TAN), un impôt progressif sur le capital détenu par les Français – à partir de 50 000 €, comme l’avancent certains membres du PS – qui remplacerait progressivement la plupart des impôts existants. Les semaines à venir diront quel sort sera réservé à ces propositions, souvent hardies, si leur auteur se qualifie pour la primaire de la Belle Alliance Populaire. Après, il sera temps d’envisager les scrutins du printemps et les élections législatives. Sur la 4e circonscription d’Eure-et-Loir, que pourrait briguer Fabien Verdier, les candidats investis par le PS en 2007 et 2012 n’avaient pas existé face à Philippe Vigier (UDI), élu les deux fois au premier tour. Un autre défi à relever… François-Xavier Beuzon
10 La Lettre Valloire - Décembre 2016
Le RSA sous surveillance dans le Loiret Le Département du Loiret a mis en place un dispositif de contrôle des allocations sociales destiné à lutter contre la fraude mais aussi à corriger les erreurs des déclarants. Une politique controversée mais nécessaire pour l’équilibre des comptes sociaux.
L
e Loiret est le premier département français à avoir mis en place un contrôle auprès des bénéficiaires du RSA pour s’assurer que les contreparties de l’allocation versée sont bien respectées. Cette action fait suite à la création des comités opérationnels départementaux anti-fraude (Codaf), dispositifs mis en place par le gouvernement Fillon pour améliorer l'efficacité de la lutte contre la fraude. Certes, la fraude sociale et fiscale ne représentait qu’une somme de 1,7 M€ dans le Loiret en 2015 pour 141 manquements constatés, soit moins de 15 % du montant total des fraudes constatées la même année. Dans ce domaine, le travail illégal se taille la part du lion avec, toujours en 2015, un dossier de près de 10 M€ dans le secteur du BTP.
Dans le Loiret, ces indûs représentent 10 M€ chaque année, des sommes difficiles à recouvrer en raison de l’impécuniosité des redevables, dont la bonne foi, dans ce cas, n’est pas mise en doute. En revanche, pour certains, la volonté délibérée de frauder est pa-
“ LE RSA REPOSE SUR DES DÉCLARATIONS TRIMESTRIELLES DE RESSOURCES ET LES BÉNÉFICIAIRES PEUVENT FAIRE DES ERREURS, SOUVENT INVOLONTAIRES, MAIS AUSSI PARFOIS DÉLIBÉRÉES Si les sommes en jeu sont modestes au regard des prestations versées – 230 M€ chaque pour l'ensemble des aides sociales versées par le seul Département du Loiret, dont un peu moins de 40 % pour le seul revenu de solidarité active (RSA) –, il n'en est pas moins important de s'en préoccuper. « On parle de fraudes, mais il y a surtout des indûs, précise Viviane Jehannet, vice-présidente du conseil départemental et présidente de sa commission des Affaires sociales. Le RSA repose sur des déclarations trimestrielles de ressources et les bénéficiaires peuvent faire des erreurs, souvent involontaires ».
”
tente. L’élue cite cet allocataire qui percevait... huit fois le RSA dans huit départements différents ! Ou celui qui bénéficiait sans vergogne de prestations sociales dans le Loiret tout en possédant un confortable patrimoine foncier et immobilier en Bourgogne... Le Département, qui gère le RSA (environ 86 M€ budgétés l’an passé, dont la moitié n’est pas compensée par l’État), a engagé deux contrôleurs. Si le bénéficiaire refuse de se soumettre aux obligations prévues par la loi, il encourt une réduction de 50 % ou de 80 % du montant de son allocation durant trois mois. Si la frau-
de est avérée, la suspension des versements peut être immédiate avec dépôt de plainte et radiation. En 2015, sur 151 dossiers de fraude, 34 ont fini devant les tribunaux du Loiret. «Mais les délais sont longs pour mettre en œuvre les procédures et récupérer les sommes indûment versées par le Département », souligne Vivianne Jehannet qui préconise que cette politique soit désormais d’envergure nationale : « Il faut travailler autrement, mutualiser les tâches avec les autres organismes, comme la CAF, la MSA, Pôle Emploi, les caisses de sécurité sociale et les services fiscaux, et échanger nos fichiers. » Une proposition de loi destinée à lutter contre la fraude sociale a été déposée l’an passé par Éric Doligé, l’ancien président du conseil général du Loiret, et 73 de ses collègues sénateurs. Elle devait renforcer le pouvoir des comités départementaux anti-fraude et instaurer un système d’échanges de données entre organismes payeurs. Le texte a suscité des débats passionnés à la Haute Assemblée avant d’être finalement retiré au printemps sous la pression du gouvernement.
Viviane Jehannet, vice-présidente du conseil départemental et présidente de sa commission des Affaires sociales.
François-Xavier Beuzon
La Lettre Valloire - Décembre 2016 11
Points Chauds
Politique économique
Lorsque l’économie fait le La capacité des territoires à consommer sur place les ressources qu’ils produisent constitue un avantage largement sous-estimé, indique le cabinet Utopies* qui vient de classer les 400 urbaines françaises de la meilleure à la moins bonne circulation de leurs richesses locales. Les résultats remettent en cause beaucoup de certitudes. Première leçon : il vaut mieux entretenir et développer 100 micro-entreprises solidement enracinées… plutôt que de chasser la grosse prise industrielle privée d’assise locale.
E
t si le dynamisme économique d’un territoire ne se mesurait pas seulement au poids de son PIB ou à la présence sur son territoire de quelques entreprises puissantes ? Et si la capacité d’une communauté humaine à valoriser et à consommer in situ les ressources qu’elle produit constituait le meilleur antidote au déclin économique ? À l’heure où, comme l’observe le géographe Christophe Guilluy, une très forte polarisation oppose les grandes et riches métropoles françaises à la fameuse « France périphérique » en voie de paupérisation, certains territoires, que l’on n’imaginait pas logés à si belle enseigne, parviennent à maintenir leur rang en s’appuyant sur leurs ressources domestiques. C’est ce qui ressort de la très stimulante étude
réalisée par le cabinet Utopies qui vient de passer au crible les 400 zones urbaines de l’Hexagone. Le critère retenu dans cette étude a été celui de l’effet multiplicateur local. «Celui-ci traduit la capacité d’un territoire à faire circuler en son sein les richesses produites localement. Les politiques de développement économique ont toujours cherché à capter davantage de richesses à l’extérieur. Mais ces efforts n’ont de sens que s’ils profitent durablement au tissu local afin de favoriser l’emploi, la cohésion sociale et la résilience du territoire », explique Arnaud Florentin, le directeur associé d’Utopies. Ce multiplicateur est calculé en divisant les impacts indirects (achats locaux effectués par les entreprises, investissements) et les impacts induits (retom-
bées locales liées aux rémunérations et aux taxes versées du fait de l’activité de l’entreprise et de sa chaîne de fournisseurs locaux) par les impacts directs, c’est-à-dire la valeur de la production locale. « Le multiplicateur permet d’évaluer en euros le niveau de production qui reste et circule dans le territoire par effet de vague sur une période de deux à trois ans pour 100 € de production initiale », poursuit Arnaud Florentin qui ajoute que « la stimulation de l’offre par la demande locale permet au tissu économique d’atteindre un seuil de maturité grâce auquel les plus performantes de ses entreprises peuvent se tourner vers les marchés nationaux, voire mondiaux ». À ce jeu, les aires urbaines les plus denses affichent l’effet multiplicateur le plus important. C’est Paris, bien sûr,
LE CLASSEMENT DES AIRES URBAINES RÉGIONALES OÙ LA CIRCULATION DES RICHESSES EST LA PLUS EFFICACE Aires urbaines INSEE
Tableau réalisé par Utopies
Chinon Saint-Amand-Montrond Montargis Chartres Châteauroux Tours Pithiviers Le Blanc Orléans Loches Vierzon Bourges Blois Nogent-le-Rotrou Romorantin-Lanthenay Dreux Vendôme Gien Issoudun
12 La Lettre Valloire - Décembre 2016
Production locale (millions d’euros)
Multiplicateur local pour 100€ de production (ce qui reste sur le territoire pendant 2-3 ans)
Gain/Manque à gagner d’impact local (pour 100€ de production)*
Gain/Manque à gagner d’impact local (millions d’euros, pour 1 année de production)
Classement Performance circuit économique local sur 400 aires urbaines
506 784 3 163 7 615 4 545 23 916 812 416 23 863 679 1 324 7 779 6 909 862 1 121 2 704 1 810 1 298 1 395
26,0 € 27,0 € 32,0 € 36,3 € 33,7 € 43,1 € 24,8 € 22,9 € 41,7 € 23,7 € 26,6 € 33,7 € 33,1 € 23,3 € 24,6 € 27,6 € 25,7 € 21,0 € 18,2 €
3,2 € 2,7 € 2,0 € 1,9 € 1,6 € 1,6 € 1,4 € 1,0 € 0,5 € 0,4 € 0,2 € -0,5 € -0,8 € -0,8 € -1,0 € -1,4 € -1,4 € -4,1 € -6,6 €
16,22 21,25 62,34 146,44 72,98 373,36 11,68 4,15 125,90 2,40 2,99 -35,42 -56,14 -7,09 -10,89 -37,19 -25,88 -53,48 -91,85
61 89 129 131 151 152 158 176 206 217 225 254 269 271 278 295 298 361 387
pari du local qui arrive en tête du classement général : pour 100 € de production nationale, 73,7 € circulent par effet ricochet dans l’aire urbaine à l’issue d’une période de deux à trois ans, un record ! « C’est logique, plus le territoire est grand, plus il compte d’activités et d’emplois et plus il est susceptible d’offrir des échanges locaux et donc de garder durablement les richesses produites localement ».
Mais pour justement neutraliser cet effet lié à la taille de la zone urbaine, les consultants du cabinet Utopies ont imaginé un multiplicateur théorique fondé sur « la valeur moyenne qu’il devrait afficher compte tenu du nombre d’emplois recensés sur l’aire urbaine considérée ». La prise en compte des écarts entre le multiplicateur local observé et ce multiplicateur théorique moyen bouleverse le classement. Ainsi,
il ressort que c’est l’aire urbaine de Montélimar qui peut être considérée comme la plus « localiste » de France avec un gain de 6,26 € pour 100 € de production. À ce jeu, seules cinq des dix plus grandes zones urbaines figurent dans le top 100 du classement…
Arnaud Florentin, directeur associé d’Utopies
Jean-Christophe Savattier
Chinon au 1er rang régional À Chinon, l’aire urbaine de la région où la circulation des richesses est le plus efficace, le gain pour l’économie locale est de plus de 16 M€ par an.
A
ppliquée à la région Centre-Val de Loire, la méthode produit également des résultats surprenants. À cette aune, l’aire urbaine de Chinon (37) surgit en tête (avec un gain de 3,20 € pour 100 € produits) du palmarès régional – en se plaçant au 61e rang national – devant St-AmandMontrond (18), Montargis (45) et Chartres (28). Les principales agglomérations ligériennes sont classées 6e (Tours) et 9e (Orléans). À l’opposé, tout en bas du classement, le manque à gagner s’établit à – 6,6 € pour 100 € de production à Issoudun (36). « Les enjeux sont majeurs. Si l’on considère le score de Chinon, il ressort que le gain global pour l’économie locale de ce bon multiplicateur est de 16,22 M€ par an », indique Arnaud Florentin. À l’inverse, la « fuite » constatée à Issoudun – qui se positionne au 387e rang national – correspondrait à un manque à gagner annuel… de 91,85 M€. L’impact sur l’emploi est à la mesure des montants en jeu. « À Troyes (60 000 habitants), nous avons calculé que la relocalisation de seulement 1 % de la dé-
perdition aboutirait à la création de 400 emplois ». De la théorie à la pratique ! Compte tenu de l’importance de cet effet multiplicateur sur la santé économique d’un territoire, les développeurs ont tout intérêt à comprendre ce qui contribue à l’accroître. « L’une des clefs, c’est la diversification, estime le directeur associé d’Utopie. Les aires locales qui bénéficient d’un bon effet multiplicateur disposent d’un tissu d’entreprises ancrées sur le territoire qui réalisent une grande partie de leurs achats auprès de fournisseurs locaux. Et elles peuvent justifier d’un circuit économique beaucoup plus diversifié que la moyenne. Plus il y a de la diversité, plus les connexions entre les acteurs locaux sont facilitées et plus les richesses circulent durablement sur le territoire ». L’exemple de Montélimar (37 000 habitants) – premier de la classe – est frappant. Cette aire urbaine présente simultanément un profil économique très diversifié – le niveau de ressemblance avec le profil national français s’élève à seulement 45 % – et une forte densité économique : chaque an-
née, le volume d’échanges à l’intérieur de l’aire urbaine s’établit à plus de 15 300 € par habitant, soit près de 1 900 € de plus que pour une aire urbaine de taille comparable. Pratiquement, il sera donc plus rentable pour un territoire de favoriser la création d’une centaine de micro-entreprises représentant entre 300 et 400 emplois que d’arracher l’installation d’une méga-usine ou d’un centre logistique dont la production ne circulera pas sur le territoire. « Les développeurs doivent créer une dynamique pollinisatrice qui passe, par exemple, par le développement de pratiques de mutualisation des achats et des ventes (clubs des directeurs d’achat), par l’ouverture d’incubateurs et d’espaces de coworking, la création de places de marchés mettant en contact consommateurs et producteurs locaux, ainsi que par l’installation de systèmes de financement participatif », précise Arnaud Florentin. Autant de micro-actions qui remettent en cause les canons du développement économique fondés sur le strict apport de ressources exoJCS gènes.
* Né en 1993 sous forme associative, le cabinet Utopies utopies.com a pour mission d’inciter les entreprises à intégrer les enjeux sociaux et environnementaux à leur stratégie.
La Lettre Valloire - Décembre 2016 13
Points Chauds
Politique économique
JEAN-LUC DUPONT, MAIRE DE CHINON ET PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE CHINON, VIENNE ET LOIRE
« Nous sommes parvenus à valoriser nos atouts » Pour Jean-Luc Dupont, la puissante dynamique chinonaise identifiée par l’étude du cabinet Utopies sur la circulation locale des richesses (voir pages précédentes), a été favorisée par l’épanouissement d’activités autour de la centrale nucléaire. Les collectivités ont également réussi à accompagner la diversification du territoire. être grandement amplifiée, dans les mois à venir, par les travaux de démantèlement de la filière graphite-gaz et de rénovation qui vont être engagés sur le parc électronucléaire français. L’impact de ce programme d’investissement représente pour notre territoire un apport annuel de 70 à 80 M€ pendant trente ans. C’est énorme !
L
a Lettre Valloire : Le résultat obtenu par l’aire urbaine de Chinon dans le classement du cabinet Utopies constituet-il une surprise ? Jean-Luc Dupont : Non, pas tout à fait, même si on pouvait difficilement imaginer que notre territoire pouvait être aussi bien classé. Plusieurs facteurs expliquent cette excellente performance dont je me réjouis. D’une part, nous sommes placés géographiquement à bonne distance de l’agglomération tourangelle. C’est toujours très difficile pour les zones périurbaines d’exister sans être aspirées par les grandes agglomé-
14 La Lettre Valloire - Décembre 2016
rations ou les métropoles. Compte tenu de son éloignement de Tours, le Chinonais a été obligé de s’organiser et de gagner son autonomie. La présence historique d’une centrale nucléaire de premier plan a permis d’ancrer une activité non délocalisable et d’irriguer tout un réseau de sous-traitants. C’est une chance exceptionnelle. Je rappelle que nous accueillons à Chinon les sièges de sous-traitants majeurs de la filière électronucléaire, tels que Trihom, Polinorsud ou des antennes de grands groupes comme Endel (groupe Engie) et Techman Industrie. La dynamique est très forte et devrait
La Lettre Valloire : Ces atouts sontils exploités par les politiques publiques des collectivités locales ? Jean-Luc Dupont : Ils composent des catalyseurs majeurs pour notre politique de développement économique. La communauté de communes de Chinon, Vienne et Loire, avec la CCI Touraine et Icade, vient ainsi de lancer en blanc la construction de 23 cellules d’accueil d’activités tertiaires pour un total de 6 000 m2. Déjà, près de 3 000 m2 ont été réservés ou sont en passe de l’être ! Nous allons accueillir des sous-traitants de la filière nucléaire, mais également d’autres types d’activités. Le territoire va également se doter d’espaces de coworking. Il nous est apparu fondamental de pouvoir offrir aux entreprises un véritable parcours résidentiel leur permettant de s’enraciner. Lorsque des entrepreneurs ont besoin de locaux, c’est pour tout de suite. Il faut s’organiser bien en amont pour ne pas louper le coche. Ce sont de très gros investissements pour la collectivité et ses partenaires : les bâti-
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Points Chauds
Politique économique
ments en blanc que je viens d’évoquer, c’est près de 5,5 M€ d’investissements, dont 1,7 M€ à la charge de la collectivité. Ce sont des engagements majeurs mais qui sont porteurs de création de richesse pour l’ensemble du territoire.
Le conseil départemental a consenti des investissements au profit de la forteresse royale de Chinon.
La Lettre Valloire : Y-a-t-il d’autres facteurs qui expliquent cette bonne circulation de la richesse locale ? Jean-Luc Dupont : Je pense qu’au-delà de l’impact bénéfique de la filière électronucléaire, nous avons réussi à accompagner la diversification des activités économiques de notre territoire. Celui-ci bénéficie, bien sûr, de l’apport de la viticulture qui est, elle aussi, une activité non délocalisable, du tourisme qui se caractérise par une offre de chambres d’hôtes assez remarquable. Des investissements ont été consentis par le conseil départemental au profit de la forteresse royale de Chinon ; ils ont accompagné l’augmentation de la fréquentation, de l’ordre de 50 %. Le simple déplacement de l’office de tourisme lui a permis de doper sa fréquentation de 35 %. Nous sommes également parvenus à renforcer un secteur agrolimentaire très performant, fondé sur une activité de serres qui profite des eaux chaudes produites par la centrale. Sait-on ainsi que le leader européen de la tomate cerise, les Jardins de Rabelais, exerce son activité à Chinon et qu’il va d’ailleurs engager une très importante extension de ses serres, de l’ordre de 12 ha ? Dans ce métier, 5 ha de serres, c’est près de 70 emplois créés. Le secteur public n’est pas non plus absent du panorama puisque nous pouvons compter à Chinon sur l’activité d’un hôpital qui emploie près de 1 000 salariés.
De façon générale, nous ne souhaitons pas réellement accueillir de trop gros projets d’implantation. Nos cibles, ce sont plutôt les entreprises intermédiaires (ETI). Par ailleurs, nous sommes aussi très attentifs aux projets de développement endogènes de nos entreprises.
pagnée sans faire appel de manière excessive à la dépense publique.
La Lettre Valloire : La faculté de conserver localement une part importante de la richesse produite vous semble donc fondamentale ? Jean-Luc Dupont : Oui, bien entendu. Il ne s’agit pas de prôner l’autarcie, mais nous ferions une erreur en n'amplifiant pas cette dynamique extrêmement puissante. En consultant le classement établi par le cabinet Utopies, j'ai comparé la situation de l’aire urbaine de Chinon avec celle de Loches qui est similaire du point de vue démographique et aussi de celui de l’éloignement avec la métropole tourangelle. Les résultats sont clairs. À Loches, avec une production locale de 679 M€, le gain annuel suscité par le multiplicateur local s’établit à 2,4 M€. A Chinon, ce même gain s’élève à… 16,22 M€ pour une production locale de 506 M€. La valeur de notre production est inférieure de presque 30 %, mais nous parvenons à conserver localement 8 fois plus de richesses. Nous démontrons que l’économie circulaire, un thème dont on nous rebat régulièrement les oreilles, pouvait être accom-
bon vivre mais nous sommes en butte à d’importants problèmes structurels. Le premier d’entre eux, de loin le plus préoccupant, est celui du taux de chômage qui est beaucoup trop élevé, et notamment du chômage des jeunes. La Mission locale suit au plus près plus de 1 000 jeunes sur nos territoire ! Ces difficultés sont liées à une qualification insuffisante puisque plus de 60 % des demandeurs d’emploi ont un niveau inférieur au CAP. Nous sommes mêmes confrontés à des problèmes d’alphabétisation. C’est une situation préjudiciable qui crée de la frustration. Il y a, en effet, pas mal d’offres d’emploi disponibles sur le territoire, mais beaucoup de nos demandeurs ne sont pas en capacité d’y répondre. C’est un sujet sur lequel je souhaite m’investir avec les collèges, les lycées et la Région qui joue un rôle majeur dans l’apprentissage et la formation professionnelle. Les missions doivent être repensées. Il faut arrêter de vendre des bacs pro à nos jeunes qui, pour de multiples raisons, ne sont pas en mesure de suivre des formations encore trop générales. Il faut travailler sur l’alternance ainsi que sur l’acquisition des compétences fondamentales. Je veux que nous menions collectivement des actions fortes sur ces sujets.
La Lettre Valloire: Vous considérez donc que tous les indicateurs sont au vert ? Jean-Luc Dupont : Détrompez-vous. Le Chinonais est plutôt bien loti et il y fait
Propos recueillis par Jean-Christophe Savattier
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La Lettre Valloire - DĂŠcembre 2016 17
Points Chauds
Immobilier
Les constructeurs refusent Le courant ne passe plus entre les professionnels de la construction et certaines municipalités qui imposent des chartes immobilières contraignantes. À Tours, les promoteurs et les architectes ont refusé de la signer.
«E
Benoit Aiglon, président de la fédération régionale de la promotion immobilière, dirige Exeo Promotion (18 salariés, 180 logements livrés en 2016).
xcessives », « inutiles », « illégales » : les qualificatifs pleuvent pour exprimer la révolte des professionnels de l’immobilier face aux chartes et autres normes d’urbanisme imposées par de plus en plus de collectivités locales. « Ces nouvelles exigences vont au-delà des règles et codes d’urbanisme déjà existants », s’agace Benoît Aiglon, le président de la fédération régionale de la promotion immobilière. Même s’il constate une légère amélioration de l’activité en région Centre-Val de Loire (lire ci-contre), le patron des promoteurs immobiliers estime que les nouvelles chartes municipales d’urbanisme contribuent à freiner le développement de la construction, et donc de l’économie régionale : « On nous avance des objections dont on ne com-
18 La Lettre Valloire - Décembre 2016
prend pas le sens et la logique, par exemple en nous demandant de faire un bâtiment “moins épais”, de modifier la taille des pièces d’un appartement ou la forme d’un balcon», s’étonne-t-il. S’il est pourtant un domaine dans lequel les normes et les contraintes réglementaires sont foisons, c’est bien celui de la construction. L’arsenal des dispositions légales et réglementaires repose sur le code de l’urbanisme et de l’habitation, mais aussi
ne revoient pas leur copie, nous les assignerons » menace-t-elle (Le Figaro du 12 mai 2016). Parmi les villes ciblées par la patronne nationale des promoteurs figurent Rennes, Bordeaux, Nanterre, Nice, mais aussi… Tours. Le chef-lieu de l’Indre-et-Loire a promulgué fin 2015 une « charte pour la qualité urbaine» qui vise notamment à « inscrire les constructions dans le contexte tourangeau».
“ LES SERVICES D’URBANISME DES COLLECTIVITÉS LOCALES RAJOUTENT UNE NOUVELLE COUCHE À CE MILLE-FEUILLES DANS UN SECTEUR DÉJÀ ARCHI-SÉCURISÉ
sur les plans locaux d’urbanisme (PLU) et sur une kyrielle de normes liées aux performances techniques et énergétiques, à l’accessibilité, au confort intérieur, aux risques sismiques ou à… la lutte contre les termites. « Les services d’urbanisme des collectivités locales rajoutent une nouvelle couche à ce mille-feuilles dans un secteur déjà archi-sécurisé », se plaint le président des promoteurs régionaux. L’affaire est devenue à ce point crispante que la présidente nationale de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), Alexandra François-Cuxac, menace de traîner les maires d’une quinzaine de grandes villes devant les tribunaux. Elle leur a écrit pour souligner les incohérences et les contradictions existant entre leurs exigences urbanistiques, qui n’ont pas de valeur légale, et les codes, bien légaux ceuxlà, de l’urbanisme, de la construction et de la consommation. « Si les maires
”
Cet objectif fait clairement écho à la volonté exprimée par Serge Babary, peu de temps après son accession à la mairie. Il avait alors annoncé son intention de lutter contre les “boîtes”, ces constructions standardisées qui n’améliorent guère, il est vrai, le paysage urbain en général et les entrées de ville en particulier. La « charte pour la qualité urbaine » peut être téléchargée à partir du site Internet de la Ville de Tours. Il y est bien précisé qu’il ne s’agit pas d’un «document opposable », qu’il n’a « pas de portée juridique » et que les projets demeureront instruits au regard du PLU en vigueur. La principale disposition de la charte tourangelle consiste en la création d’un « atelier des avant-projets ». Cet atelier a pour objectif de vérifier, « en amont du dépôt des autorisations », la « bonne adéquation entre la politique municipale d’urbanisme garante du
le diktat des maires bien commun et les projets des différents opérateurs ». C’est précisément là où le bât blesse, aussi bien pour la fédération des promoteurs immobiliers que pour l’ordre régional des architectes. L’une comme l’autre ont fait savoir au maire de Tours qu’ils refusaient de se soumettre à un contrôle à priori par une instance qui n’a pas d’autorité juridique ou administrative. Dans la réponse écrite qu’il a adressée à Serge Babary, le président de l’ordre des architectes du Centre-Val de Loire, Frédéric Skarbek, souligne que son conseil n’a pas été associé à l’élaboration de cette charte et qu’il ne peut donc formuler un avis. « Cela revient à nous imposer une pré-validation officieuse alors que la seule validation officielle est celle du permis de construire conforme au PLU, nous confirme-t-il. Cela revient aussi à remettre en cause notre métier, comme si on ne savait pas faire ! » Ces tracasseries s’ajoutent aux difficultés à obtenir les permis de construire de la part des nouvelles intercommunalités. Il s’est tout de même trouvé des pro-
moteurs et des bailleurs sociaux pour signer, en octobre de l’année dernière, la charte de la qualité urbaine tourangelle. Ils l’ont fait à titre individuel et pour ne pas se couper des bonnes grâces de la municipalité. Dans le même temps, la révision du PLU de la Ville de Tours a été engagée. Elle fait l’objet d’une enquête publique et donnera lieu à une approbation fin
2017. Mais, prévient la Ville, « la charte n’a pas vocation à disparaître une fois le nouveau PLU adopté ». Du côté de la fédération des promoteurs immobiliers et de l’ordre des architectes, la révolte ne semble pas non plus avoir vocation à disparaître. Faudra-t-il en venir aux tribunaux pour bâtir une future charte de bonnes relations ?
Le nouveau quartier du boulevard Preuilly, à Tours, et ses bâtiments colorés.
Les permis en panne d’instruction Le transfert de l’instruction des permis de construire aux intercommunalités a engorgé des services mal préparés à cette conséquence de la loi Alur. Les professionnels constatent les dégâts.
C’
est un effet pervers de la loi Alur. Parmi les nombreuses dispositions (177 articles !) de la loi pour « l’accès au logement et un urbanisme rénové » signée par Cécile Duflot lorsqu’elle était ministre du Logement et de l’Égalité des Territoires, figure le dessaisissement des communes au profit des intercommunalités en matière de conception
et d'application des plans locaux d’urbanisme, les fameux PLU : cela implique en particulier l’instruction et la délivrance des permis de construire. Depuis le 1er juillet 2015, seules les communes ou intercommunalités de moins de 10 000 habitants peuvent continuer à bénéficier de l’instruction gratuite des permis de construire par les directions départementales des
territoires. Pour les autres, ce sont les services de l’urbanisme des intercommunalités qui doivent en assurer la prise en charge. Le hic, c’est que l’exercice de ces nouvelles compétences est loin de donner satisfaction aux professionnels de l’immobilier. Aussi bien les promoteurs que les architectes se plaignent de l’allongement des délais d’ins(suite page 22) La Lettre Valloire - Décembre 2016 19
Action Logement, les entrepri
ses s’engagent avec les salariÊs
Points Chauds
Frédéric Skarbek, président de l’ordre des architectes du Centre-Val de Loire.
Immobilier
truction et de l’esprit tatillon des services administratifs intercommunaux. « On nous demande sans arrêt des pièces supplémentaires pour compléter les dossiers de permis de construire », fulmine Frédéric Skarbek, le président de l’ordre des architectes de la région Centre-Val de Loire. « Ces demandes sont le plus souvent injustifiées, ajoute-t-il. Elles ont seulement pour but de repousser les délais car cela fait arrêter le décompte légal. » Au nom des promoteurs immobiliers dont il préside la fédération régionale, Benoît Aiglon constate lui aussi un coup de frein dans la délivrance des permis de construire : « En 2016, le nombre de permis de construire a diminué de 4,5% en région Centre-Val de Loire, alors qu’il est en augmentation au niveau national », compare-t-il sans qu’il soit possible d’attribuer cet écart aux seules tracasseries administratives. Pour Frédéric Skarbek, les raisons de l’allongement des délais tiennent aussi à l’absence d’anticipation des intercommunalités dans la prise en compte de cette nouvelle compétence. De fait, une étude menée par l’association des maires de France (AMF) et l’assemblée des communautés de France (AdCF), avant le déploiement de la loi Alur, révélait que 26 % des communautés interrogées (sur un total de 420 ayant répondu) ignoraient qu’elles allaient devoir instruire les demandes de permis de construire.
22 La Lettre Valloire - Décembre 2016
À cette époque, fin 2014, seulement 15% des communautés de communes et 40% des communautés à statut urbain disposaient d’un service de traitement des permis de construire. Bref, les intercommunalités ont dû prendre le train en marche et surtout se doter de nouvelles compétences en interne, ce qui n’est pas totalement réalisé partout aujourd’hui. Une autre raison explique les demandes intempestives de pièces supplémentaires de la part des services instructeurs, c’est la phobie des recours. En effet, la contestation de la validité d’un permis de construire par un voisin du projet s’est largement généralisée au cours des dernières an-
nées. Elle concernerait un tiers des projets de construction au niveau national. Pour éviter de s’exposer à d’éventuelles contestations, les services d’urbanisme des collectivités auraient donc tendance à “blinder” leurs décisions en s’entourant du maximum de garanties, et donc de pièces justificatives. Ce petit jeu de l’empilement des documents complémentaires n’est pas du goût de l’ordre des architectes dont le conseil national a largement diffusé une récente décision de la cour administrative d’appel de Versailles qui sanctionne le maire d’une commune pour demandes abusives en matière de permis de construire. « Je suis persuadé que tout cela peut s’arranger avec un peu de bonne volonté, estime Frédéric Skarbek. Nous organisons régulièrement des rencontres avec les élus sur toute la région Centre-Val de Loire pour les informer. Pour nous, le fait de coordonner la politique d’urbanisme à l’échelle d’une intercommunalité est plutôt une bonne chose. Il faut simplement s’en donner les moyens et le faire en bonne intelligence avec les professionnels. » Bruno Villeneuve
La promotion retrouve des couleurs « On renaît de nos cendres ! », reconnaît Benoît Aiglon. Le président de la fédération régionale de la promotion immobilière a vu l’horizon s’éclaircir à la mi-2015 : « Les deux années précédentes, nous avons connu une situation catastrophique, résultat des dégâts causés par la loi Duflot ». L’amélioration a essentiellement porté sur la réservation d’appartements à la vente (+ 50 % au cours du premier semestre 2016) et sur la vente à occupants primo-accédants (+14 %). « Les conditions financières sont pour beaucoup dans cette progression, explique Benoît Aiglon. Les taux de crédits beaucoup plus bas, bien entendu, mais aussi la modification des conditions d’obtention du prêt à taux zéro (PTZ) qui est désormais accessible au primo-accédants. » « Nous avons aussi la chance d’avoir obtenu le maintien de trois grandes villes de la région, Orléans, Tours et Chartres, en zone B1, ce qui stimule l’investissement locatif. Cela a été une grande victoire de la profession », se félicite Benoît Aiglon. Pour autant, l’activité de promotion immobilière n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant 2013. Le secteur joue pourtant un effet levier sur l’emploi avec 4,5 emplois générés par appartement réservé, et sur l’économie locale avec plus de 200 M€ de commandes de travaux aux métiers du bâtiment.
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Immobilier
Villadim hisse le pavillon au plus haut Le constructeur tourangeau de maisons individuelles Villadim a multiplié par cinq en dix ans le nombre annuel de ses projets. Une progression qu’il doit à une très forte réactivité et à une culture interne fondée sur la qualité.
Q
ue de chemin parcouru par le groupe tourangeau de construction de maisons individuelles Villadim, composé de Maisons Ericlor et de quelques sociétés acquises ces dernières années. Dix ans après avoir repris les Maisons Ericlor, Dominique Lavallée peut s’enorgueillir d’un parcours très flatteur. D’autant « qu’il a été amorcé juste avant la crise de 2008 qui s’est tout même signalée par un effondrement du nombre des permis de construire », rappelle-t-il. Et, partant, par un accroissement spectaculaire du nombre de défaillances. Selon les chiffres fournis par le groupe Maisons France Confort, on comptabilisait encore 3 921 constructeurs sur l’ensemble du territoire national
Dominique Lavallée, pdg de Villadim.
24 La Lettre Valloire - Décembre 2016
en 2000 ; il n’en restait plus que 1 878, moins de la moitié, en 2014 ! De son côté, Villadim n’a eu de cesse de croître. En 2006, la société affichait un CA de 10 M€ et réalisait une centaine de projets par an. Dix ans plus tard, le groupe devrait construire 500 maisons d’ici à la fin de l’année 2017 et engranger un CA d’environ 50 M€. Dominique Lavallée observe que cette progression exemplaire est davantage la résultante d’une puissante croissance organique que la conséquence des acquisitions ciblées effectuées depuis 2013 qui ont aussi, apporté leur tribut à cette performance. « Nous avons racheté la marque Logis de Vendée puis le constructeur de maisons individuelles bordelais Tanais en 2014, et le nantais Mortier Construction en 2016. Ces opérations nous ont permis d’affirmer notre leadership dans l’ouest de la France mais le plus gros de la croissance est venu de notre dynamique interne ». Une telle réussite a son secret : « Sauf pour une partie de notre offre, que nous dédions aux primo-accédants (gamme Primea), nous ne faisons que du sur-mesure. Nos commerciaux et notre bureau d’études s’adaptent aux situations, aux budgets et aux envies », explique Dominique Lavallée. Par ailleurs, « nous entretenons une culture de la qualité et de la satisfaction client qui n’a pas beaucoup d’équivalent dans nos métiers », poursuit-il. Cette priorité n’est pas un simple sloFlorent Montillot gan marketing. Elle fait l’objet d’un
contrôle permanent à chaque phase de la construction : les responsables des chantiers sont équipés de tablettes numériques avec lesquelles ils doivent photographier et documenter chaque réception des différentes phases d’un projet, des fondations jusqu’aux étapes de finition. Le groupe s’est aussi doté d’un responsable de la qualité en charge de diffuser cette culture exigeante auprès de la dizaine de corps d’état qui gravitent autour du constructeur tourangeau. « Nous nous appuyons aussi sur des outils informatiques qui permettent de dessiner et de deviser le projet du client avec une très grande réactivité ». Résultat, les équipes de Valladim peuvent s’appuyer sur un cycle de vente réduit le plus souvent de moitié par rapport à la concurrence : « Entre le premier contact et l’acceptation du projet, il s’écoule en général moins de deux mois ». Rien d’étonnant à ce que le groupe Villadim jouisse d’une excellente réputation auprès des adhérents de Maisons de Qualité, un association de consommateurs qui évalue très soigneusement la satisfaction client. Afin de réussir à passer le cap des 600 maisons, Villadim met les bouchées doubles et prévoit en 2017 d’ouvrir quatre nouvelles agences à Vertou (44), à La Teste-de-Buch, près d’Arcachon (33), à Gujan-Mestras (33) ainsi qu’à Tours, son fief. Cette dernière agence sera exclusivement dédiée à la marque Primea. Jean-Christophe Savattier
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Points Chauds
Transports
La LGV POCL cherche sa L’axe central du tracé de la future LGV dite POCL, qui doit relier Paris à Lyon via la région CentreVal de Loire, sera de nouveau passé au crible l’an prochain. Tracé Médian ou tracé Ouest via Orléans et Bourges ? Si le premier, choisi l’an passé, semble toujours tenir la corde, est-on vraiment certain que la SNCF souhaite toujours doubler l’axe existant ? En tout cas, ce nouvel examen repousse l’ouverture de la ligne au-delà de 2030.
L
a verra-t-on un jour ? Inscrite en août 2009 dans la loi issue du Grenelle de l’environnement et prévue pour une ouverture en 2020, la ligne à grande vitesse devant relier Paris à Lyon, via Orléans et Clermont-Ferrand, fait du sur-place. La décision de Manuel Valls, le 7 juillet 2015, de relancer « la concertation sur le choix d’un scénario de passage dans le secteur central du projet (de Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, à Magny-Cours, dans la Nièvre, NDLR) » a mis un coup de frein à un dossier qui semblait pourtant bouclé depuis février de la même année, lorsque Michel Fuzeau, alors préfet de la région Auvergne et coordinateur du projet de LGV, avait indiqué sans ambiguïté que le tracé Médian apparaissait « le plus adapté pour atteindre le double objectif d’aménager le territoire et de doubler l’actuel axe Paris-Lyon ». Le comité de pilotage du 25 octobre dernier a acté pour l’an prochain l’engagement de la nouvelle étude commandée par le Premier ministre et un arbitrage du gouvernement qui n’in-
terviendrait pas avant 2018 ou 2019. Considérant que cette décision déclenchera des études préalables d’une durée de cinq à sept ans, suivies d’une enquête publique d’au moins dix-huit
dépassant aujourd’hui les 40 Md€. Ces atermoiements ont déclenché la colère d’Olivier Bianchi, le maire socialiste de Clermont-Ferrand, qui dénonce le lobbying « massif » des élus de
“ CERTAINS ÉLUS COMMENCENT, EN EFFET, À METTRE EN DOUTE LA VOLONTÉ DE SNCF RÉSEAU DE SE LANCER DANS UN NOUVEAU CHANTIER mois et quatre à six ans de travaux, il est devenu improbable que les premiers TGV circulent en 2030 comme prévu… si le projet n’est pas repoussé bien au-delà, le renforcement du trafic quotidien de trains à grande vitesse permettant, aux dires de la SNCF, de repousser l’échéance de saturation de l’axe « historique » Paris-Lyon à 2035. Certains élus commencent, en effet, à mettre en doute la volonté de SNCF Réseau de se lancer dans un nouveau chantier qui creuserait une dette
”
la région Centre pour défendre l’option du tracé Ouest. Un lobbying régional auquel refusent toutefois de s’associer Patrice Martin-Lalande et Guillaume Peltier, respectivement député de Loir-etCher et président de la communauté de communes de la Sologne des Étangs. Dans un courrier adressé le 9 novembre au secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies, le premier nommé souligne que « nous sommes de plus en plus nombreux à nous opposer au tracé
Gien préfère le tracé médian In medio stat virtus. Les élus du Giennois sont sur la même ligne que les Solognots. Et cette ligne est médiane… et non occidentale. Le tracé Médian ignore certes Orléans, Vierzon et Bourges, en prévoyant toutefois des lignes de raccordement (voir schémas), mais irrigue l’est du Loiret et le Sancerrois. La nouvelle LGV, si elle voit le jour, croisera la ligne intercités Paris-Nevers-Clermont-Ferrand un peu au nord de Gien avec une gare entre Nevers et Moulins. Beaucoup rêvent, bien entendu, d’une gare ou plus prosaïquement d’un arrêt de type halte – c’està-dire sans bâtiment voyageurs – à Gien ou à proximité : les plus réalistes se contenteraient d’un plateau technique de maintenance de la ligne qui aurait le mérite de créer quelques dizaines d’emplois sur le territoire. Et représenterait de toutes façons un avantage pour le Giennois par rapport au tracé Ouest qui les laisserait bien loin de la grande vitesse.
26 La Lettre Valloire - Décembre 2016
PARIS ET IDF
voie Ouest et à être favorables au tracé Médian ». Le député de Loir-et-Cher rappelle que le tracé Ouest impacte la plus grande zone Natura 2000 de France, la Sologne, et qu’en outre, il obligera l’État et les conseils régionaux à apporter 1,1 Md€ supplémentaires au projet. Le sénateur du Cher Rémy Pointereau, président de l’association TGV Grand Centre Auvergne, écarte ses arguments du revers de la main : « Nous avons démontré, photos aériennes à l’appui, que le tracé Ouest créait moins de dommages naturels que le tracé Médian. Mais il est vrai, souligne-t-il malicieusement, que les belles propriétés solognotes de quelques personnages riches et influents pourraient, elles, être sérieusement impactées par le tracé Ouest. » À Clermont-Ferrand, on a fait le choix tracé Médian, qui est aussi le préféré de SNCF Réseau et des autres régions concernées (Île-de-France, AuvergneRhône-Alpes, Bourgogne). Avec ce scénario, l’agglomération clermontoise serait, via la gare ”betteraves“ qui sera construite entre Nevers et Moulins, à 2 heures seulement de Paris, soit 15 minutes de moins qu’avec le scénario Ouest qui mettrait en revanche Orléans à 35 minutes de Paris et Bourges à 55 minutes, soit 5 minutes de gagnées par rapport à l’option médiane. Ces minutes gagnées par les Clermontois laissent, là aussi, Rémy Pointereau un peu dubitatif. « J’avais négocié avec Serge Godard, l’ancien maire de Clermont-Ferrand, et avec Laure Déroche à Roanne le choix du tracé Ouest qui, pour eux, ne changeaient strictement rien. Nous avions scellé, avec d’autres élus, une sorte d’union sacrée autour du projet. Mais des émissaires de RFF, l’ancêtre de SNCF Réseau, sont allés voir les nouveaux maires de Clermont-Ferrand et de Roanne dès leur élection en 2014. Et les ont convaincus que le tracé Médian était le meilleur pour eux, en leur
Orléans
Scénario Médian Blois
Scénario Ouest
Vierzon Nevers Bourges
Châteauroux Moulins promettant je ne sais quoi…» En revanche, il est patent que le trajet ParisMontluçon Lyon serait accompli Vichy en moins de temps Roanne (1 heure 45) avec le scénario Médian (455 kilomètres) qu’avec le scénario Ouest (1 heure 55), plus long de 45 kiClermont-Ferrand lomètres mais divisant par deux la longueur des raccordements. En conséquence, l’opérateur national Saint-Étienne escompte 900 000 voyageurs de plus chaque année avec l’option médiane et cidée dès le départ, avant même que la un besoin de financement public infé- première étude soit lancée, à privilégier rieur (9,6 Md€ contre 10,7 Md€ aux le scénario Médian. Pour quelles raiconditions économiques de 2010), ces sons, en dehors des dix minutes gachiffres étant toutefois contestés par gnées sur le trajet ? « Je crois que dès l’association TGV Grand Centre Au- l’origine, la SNCF ne voulait pas travergne qui souligne que les coûts seront verser la Sologne. De peur d’affronter rigoureusement identiques si on ajoute des intérêts et des lobbys puissants ». celui des bretelles de raccordement no- Pour lui, pas question de céder : « Instamment vers Orléans et Bourges, plus crit comme ligne à grande vitesse longues d’une cinquantaine de kilo- prioritaire au Grenelle de l’environnement, POCL veut dire Paris-Ormètres avec le tracé Médian. De passage à Orléans la semaine pas- léans-Clermont-Lyon ; il serait insée, le président Guillaume Pépy a ren- croyable que la ligne, qui ne desservira voyé État et collectivités locales dos à déjà pas Clermont-Ferrand, s’éloigne dos en affirmant « que sur les projets de aussi d’Orléans, qui deviendrait la lignes nouvelles, nous ne sommes en seule capitale régionale ignorée par le rien décideurs (sic). Ce sont des déci- TGV. » La SNCF est prévenue ; les élus sions prises par l’État et les élus ». Voire. de la région Centre-Val de Loire sont Pour Rémy Pointereau, la SNCF était dé- accrochés à sa ligne. FXB
LYON
La Lettre Valloire - Décembre 2016 27
Points Chauds
Transports
Ceux qui ne veulent pas du Une association du Cher estime que le projet de LGV POCL sera trop coûteux et ne servira pas le territoire rural. Elle préconise la modernisation du maillage ferroviaire existant.
C
réée en avril 2015 à Jars, un village du Pays Fort, au nord-est du département du Cher, l’association « Non au POCL, oui aux alternatives » milite contre le projet de construction de la ligne à grande vitesse (LGV) Paris-Orléans-ClermontLyon (POCL). Elle renvoie dos à dos les deux tracés Ouest et Médian, le second, privilégié par SNCF Réseau, devant traverser de part en part ce coin du Nord Berry. Ces opposants déterminés souhaitent l’abandon pur et simple du projet dont l’objectif est de prévenir la saturation de la LGV existante Paris-Lyon. Une saturation dont l’association doute, « car elle n’est pas avérée pour
28 La Lettre Valloire - Décembre 2016
le moment », insiste sa présidente Nelly Dequesne qui met en avant le coût « exorbitant du projet, estimé aujourd’hui entre 15 et 18 Md€, alors qu’il ne concernera que ce que la Cour des comptes appelle une élite circulatoire, le TGV étant surtout emprunté par la frange la plus aisée de la population. » L’autre argument avancé par Nelly Dequesne est que « le POCL participera à la métropolisation des territoires. La LGV ne pourra pas desservir toutes les gares, le principe d’une ligne à grande vitesse étant d’aller le plus vite possible d’un point à un autre. L’intérêt général concerne aussi les petites et moyen-
nes villes, pas seulement les grandes.» L’association, qui a lancé une pétition ayant obtenu à ce jour quelque 7 000 signatures, met en avant le caractère préjudiciable de la LGV pour le territoire, tant en terme économique que social, humain et environnemental. « Un kilomètre de voie saccagera vingt hectares de terres agricoles, viticoles ou forestières, a calculé Nelly Dequesne. Si la LGV est construite, les biens immobiliers seront dévalorisés et la qualité de vie y perdra. Les expropriations seront traumatisantes. Le monde rural n’est pas constitué de citoyens de seconde zone. » Non résolument au POCL, mais « oui aux alternatives », suggère Nelly
POCL... Dequesne qui souhaiterait pour sa part que soit lancé un grand projet de modernisation des lignes ferroviaires existantes, « comme le préconisent le rapport Mobilité 21 et celui du député Philippe Duron sur les trains d’équilibre du territoire ». Une alternative moins coûteuse qui profiterait à tous les usagers, la population désirant surtout disposer d’infrastructures de proximité. La modernisation du réseau existant répondrait ainsi aux graves négligences constatées dans l’entretien et la rénovation des réseaux, du matériel et du service ferroviaires. « Nous voulons le maintien des lignes plutôt que la suppression des trains, reprend la présidente de l’association berrichonne. Le désenclavement du Grand Centre peut très bien être réalisé avec le maillage ferroviaire en
place, en utilisant des TGV à double niveau pouvant s’adapter sur les rails existants mais aussi en recourant au système ERTMS (acronyme pour “European Railway Traffic Management System”) qui permet de gérer au mieux les correspondances entre les trains et le cadencement tout en conservant la même densité de circulation. » L’association, qui est « constituée de citoyens et d’élus de tous bords politiques et (qui est) soutenue par des communes auxquels le projet de la LGV POCL a été présenté comme une solution unique et indispensable alors qu’il y a des alternatives », a sollicité des rendez-vous auprès du secrétaire d’État en charge des Transports, de la Mer et de la Pêche, Alain Vidalies, ainsi que de Michel Delpuech, préfet de la région Au-
vergne-Rhône-Alpes et coordonnateur du projet POCL. Des demandes qui, à ce jour, sont restées sans réponse.
Nelly Dequesne s’oppose au projet du LGV POCL.
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La Lettre Valloire - Décembre 2016 29
Points Chauds
Aménagement du territoire
Deux métropoles pour le prix d’une Grâce à une habile manœuvre parlementaire des députés tourangeaux Philippe Briand (LR) et Jean-Patrick Gille (PS), l’agglomération tourangelle s’est replacée dans la course métropolitaine. L’amendement qu’ils ont déposé, qui reprend et réécrit un article sabordé au Sénat, ramène aussi la capitale orléanaise dans la compétition. Le projet de loi pourrait être adopté en début d’année prochaine.
C
e sera probablement Orléans et Tours. Candidate de dernière minute à l’attribution du statut de métropole, l’agglomération tourangelle s’est replacée dans la course, grâce à une habile manœuvre parlementaire réalisée de concert par Philippe Briand (LR), qui préside également la communauté d’agglomération Tour(s) Plus, et le député socialiste Jean-Patrick Gille. Complices dans cette opération commando préparée de longue date, les deux élus tourangeaux ont réussi à faire adopter le 7 décembre par la commission des lois de l’Assemblée nationale un amendement au projet de loi relatif au statut de Paris et à l’aménagement métropolitain. Celui-ci élargit les critères d’éligibilité en reprenant – et en le réécrivant – le fameux article 41 retoqué par le Sénat. Cette foucade de la Haute Assemblée avait rembruni les élus orléanais qui pensaient tenir leur Graal métropolitain. « Le critère de ville-capitale et celui des 400 000 habitants ont été maintenus,
Jean-Patrick Gille
mais nous sommes parvenus à intégrer le critère des 250 000 habitants, associé à un bassin d’emploi de 500 000 personnes », se félicite JeanPatrick Gille. Cet élargissement permet de qualifier in extremis les agglomérations de Tours, ClermontFerrand et Metz, qui rejoignent Orléans et Dijon promues grâce à leur statut de ville-capitale, aux côtés des communautés urbaines de Toulon et de St-Étienne. Il ferme aussi la porte du club métropolitain à d’autres candidatures qui se situent juste en deçà des seuils fixés par l’amendement. Du cousu main ! Pour parvenir à leurs fins, les deux députés n’ont pas hésité à « surjouer » la carte de l’entente cordiale. « Nous sommes allés tous les deux en commission des lois, où nous ne siégeons pas d’ordinaire, pour défendre cet amendement », s’amuse le parlementaire socialiste. Les reproches adressés par la gauche tourangelle à l’exécutif de Tour(s) Plus, coupable à ses yeux de ne pas avoir engagé plus
Philippe Briand
tôt le virage vers le statut de communauté urbaine – dernier stade avant celui de métropole – ont été soigneusement mis de côté. In fine, c’est un amendement gouvernemental qui est devenu un article de la loi, mais Philippe Briand, Jean-Patrick Gille et le rapporteur lui-même avaient déposé de leur côté le même codicille. « Nous avons fait en sorte que ce soit l’amendement gouvernemental qui soit retenu, ce qui lui donne beaucoup plus de force », explique Philippe Briand qui estime être parvenu au préalable « à élaborer un véritable pacte politique local en entraînant le Département et la Région ». Est-ce à dire que l’affaire est pliée et que les deux cités ligériennes vont ensemble accéder à ce statut si jalousement désiré ? « Disons que c’est très bien parti », assure Philippe Briand. Le projet de loi intégrant l’article défendu par les parlementaires tourangeaux a été examiné en séance publique les 13 et 14 décembre et pourrait être adopté au début de l’année prochaine s’il réussit son passage devant la commission mixte paritaire. Pour autant, des oppositions peuvent encore retarder le processus. Les sénateurs ne digèrent pas ce qu’ils considèrent comme un dévoiement du projet métropolitain et seraient tentés de précipiter son échec lors de l’examen par la commission mixte. Ce qui impliquerait une nouvelle lecture par le Sénat, puis par l’Assemblée. Tempus narrabo ! Jean-Christophe Savattier
30 La Lettre Valloire - Décembre 2016
SPÉCIAL RÉSEAU GEODE CHARTRES-EST
SUPPLÉMENT AU MAGAZINE DE DÉCEMBRE 2016
Échange et mutualisation
un bénéfice partagé Un réseau attractif aussi pour les salariés
Spécial Réseau Geode
Réussir à l’est de Chartres e développement économique passe d’abord par l’enracinement des entreprises sur leur territoire et le renforcement des liens qu’elles savent créer entre elles et avec leur environnement. Voilà, résumé en quelques mots, le principal enseignement de la réussite du pôle d’activité de l’est chartrain, impulsée par Geode, l’association de 150 chefs d’entreprises représentant la dizaine de zone d’activités qui s’étalent le long de la route de Paris. Échange, partage d’expériences, priorités données à l’achat de proximité, mutualisation de services : les exemples de coopération entre membres de cet écosystème abondent. Ils concourent au succès de ce pôle économique qui prospère et attire régulièrement de nouveaux arrivants. La preuve, le foncier commence à se faire rare et Loïc Bréhu, vice-président en charge du développement économique de Chartres Métropole et patron de Lorillard, l’une des plus belles entreprises de la zone, peut se permettre d’être sélectif et d’en-
L
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Avec Geode, une dynamique est en marche Michel Barbaise est président du Réseau Geode depuis 2002. Sous sa présidence, l’association est passée de 35 à 150 adhérents. Une croissance associée à la mise en place de nouveaux services.
visager, pour les années à venir, de se concentrer sur l’accueil d’entreprises « premium » à forte valeur ajoutée. L’ouverture, prévue pour 2022, de la nouvelle A154 qui reliera Rouen et Orléans et de l’échangeur qui débouchera justement en plein cœur des zones situées à l’est de Chartres, devrait donner un élan supplémentaire à cet ensemble de plus de 600 entreprises et de 12 000 salariés. Geode ne se préoccupe pas uniquement de la satisfaction des employeurs... mais a aussi en tête le bien-être des salariés. Crèche inter-entreprises, restauration variée, solutions d’hébergement pour les collaborateurs itinérants, centres de loisirs sportifs... L’une des missions du réseau est de négocier des avantages, souvent sous forme de remise tarifaire, avec tous ces partenaires. À cela s’ajoutent les offres d’emploi mises en ligne sur le site www.reseau-geode.com... Le secret d’une réussite à l’est de Chartres !
zon François−Xavier Beu 10-12 Loïc Bréhu : « Chartres-Est, le poumon
économique de Chartres Métropole » Le vice-président de Chartres Métropole en charge du développement économique rappelle l'importance du pôle de Chartres-Est pour son agglomération. Un pôle d'activités industrielles et tertiaires qui devrait encore se renforcer avec l'ouverture de la nouvelle A154, prévue pour 2022, et l'échangeur avec l'A11 qui débouchera à l'est de Chartres.
Gellainville, où tout est né... Maire de Gellainville depuis 1995 sans interruption, Michel Préveaux a accompagné les premiers pas du Réseau Geode, né sur sa commune.
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Échange et mutualisation, un bénéfice partagé Activateur de relations et de partage, Geode apporte des solutions concrètes et mutualisées à certaines problématiques communes à toutes les entreprises.
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Un réseau humain, pragmatique et dynamique Utile, enrichissant, avec une réelle dimension humaine… Les dirigeants interrogés ne tarissent pas d’éloges sur Geode.
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LE MANS
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La Lettre Valloire. Ce magazine est un supplément du magazine de décembre 2016 de La Lettre Valloire, bimensuel d’information politique et économique en région Centre. Édité par MCM Presse - SAS au capital de 160 000 €- RCS Tours B 450 613 591. Siège social : 14, boulevard Heurteloup à Tours. Adresse postale : BP 92031 - 37020 Tours Cedex 1 - 02 47 70 60 00 - contact@lettrevalloire.com. Rédaction : François-Xavier Beuzon (rédacteur en chef) - Jean-Christophe Savattier (rédacteur en chef adjoint) - Aurélie Vouteau (édition). A rédigé ce numéro : Stéphane Messer. Maquette : Régis Beaune. Publicité : AN Média (Aline Noirot) 07 78 25 26 87, a.noirot@lettrevalloire.com. Diffusion : Nadine Gomès. Crédits photographiques : Stéphane Messer - DR (page 14). Impression : Imprimerie Vincent, Tours (37). Abonnement annuel 2016 (23 numéros + magazines hors-séries) : 370 €. Abonnement électronique avec édition bihebdomadaire : 470 €. Ce numéro ne peut être vendu séparément. CPPAP : 0121 I 85872 ISSN : 1246-4333 - Dépôt légal : décembre 2016. Directeur de la publication : François-Xavier Beuzon.
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Spécial Réseau Geode MICHEL BARBAISE, PRÉSIDENT DU RÉSEAU GEODE ET DE LA SAS CEGEDIS
Avec Geode, une dynamique est en marche
Michel Barbaise est président du Réseau Geode depuis 2002. Sous sa présidence, l’association est passée de 35 à 150 adhérents. Une croissance associée à la mise en place de nouveaux services.
L
a Lettre Valloire : Sous votre présidence, Geode n’a eu de cesse de se développer et de proposer de nouveaux services à ses adhérents. Comment expliquezvous cette dynamique ? Michel Barbaise : En une quinzaine d’années, le Réseau Geode est passé de 35 entreprises adhérentes à 150 ! Les sociétés qui s'installent rejoignent l’association presque systématiquement : c’est un moyen pour elles de s’intégrer plus rapidement. Les spécialistes de l’immobilier d’entreprise placent d’ailleurs Geode dans leur argumentaire pour vendre une implantation ici. On peut dire aujourd’hui que Geode est l’un des éléments de l’attractivité de l’est chartrain. Non seulement l’association se développe, mais nous avons aussi constaté que les adhérents participaient de plus en plus à nos actions en étant très demandeurs de relations avec les autres acteurs de la zone. Une vraie dynamique est en marche.
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La Lettre Valloire : Parlons justement des actions et services proposés depuis 2002 ? Michel Barbaise : Historiquement, notre première action a été la mutualisation de la gestion des déchets. Depuis, les entreprises de la zone ont continué à coopérer et les réussites ne manquent pas. Au début des années 2000, nous étions confrontés à des vols : 32 pour la seule année 2002. Geode a sollicité la gendarmerie pour qu’elle renforce ses rondes et aussi financé l’achat de caméras de surveillance. De la même façon, le Réseau a proposé des formations aux adhérents : la première portait sur la sécurité incendie. En 2007, nous avons négocié la desserte de la zone par des lignes de bus. C’est important pour les salariés. Il y a quelques années, à l’occasion de l’implantation d’une antenne relais de téléphone, nous avons été à l’origine d’une enquête sur les effets des radiations ; cela a permis de rassurer tout le monde. Nous nous sommes aussi organisés pour être plus efficaces en cas de pré-
sence illicite sur la zone. Il a été ainsi décidé que le président pouvait ester en justice au nom des propriétaires, avec leur accord bien sûr. Nous avons mis au point une procédure rodée et efficace : un huissier fait un constat et un avocat porte l'affaire en référé. Du coup, les intrus quittent généralement les lieux en quelques jours. Enfin, plus récemment, nous avons lancé une plateforme internet avec de multiples fonctionnalités au service des dirigeants et des salariés. La Lettre Valloire : Et demain ? Michel Barbaise : Nous souhaitons évidemment que d’autres entreprises adhèrent à Geode. Il y a du potentiel. Et nous y travaillons ! Cela fait d’ailleurs partie des missions de notre salariée Marie-Paule Petillon : aller à la rencontre des entreprises non-adhérentes et nous faire connaître. Et puis, Chartres-Est est appelé à se développer fortement dans les dix ans qui viennent. Le Réseau doit accompagner ce développement. Propos recueillis par Stéphane Messer
Les dates clés de Geode 1994 : Trois entreprises de Gellainville créent Geode. 1997 : L’association compte une vingtaine d’adhérents ; elle est présidée par Roger Dubois, des Transports Fumeron. 2001 : Ouverture de la voie reliant la route d’Orléans à celle d’Auneau. 2002 : Michel Barbaise (Cegedis) devient président de Geode. 2007 : Le Réseau profite de l’instauration de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) pour négocier une desserte de la zone par deux lignes de bus. Geode compte une cinquantaine d’adhérents. 2013 : Création de la plate-forme internet www.reseau-geode.com
MICHEL PRÉVEAUX, MAIRE DE GELLAINVILLE
Gellainville, où tout est né... Maire de Gellainville depuis 1995 sans interruption, Michel Préveaux a accompagné les premiers pas du Réseau Geode, né sur sa commune.
L
a Lettre Valloire : Le Réseau Geode est né à Gellainville. Rap-pelez-nous sa genèse ? Michel Préveaux : Située à un endroit stratégique, Gellainville attire depuis longtemps les entreprises. C’est le cas, par exemple, de la société Tribouillet qui est venue s’implanter ici dès le milieu des années 1970. Et d’autres installations ont suivi. En 1994, nous avons été confrontés à l’arrivée massive sur la zone de gens du voyage qui perturbaient fortement la vie de la quinzaine d’entreprises présentes. Cet épisode, qui a failli mal tourner, nous a fait comprendre que les sociétés devaient se regrouper pour mieux se faire entendre. C’est en 1994 qu’est née l’association (loi 1901) Gellainville Entreprise Objectif
Développement (Geode). On peut dire que la mairie a joué le rôle de déclencheur dans ce dossier. La Lettre Valloire : Geode et Gellainville ont une longue histoire commune. Pourquoi cette coopération ? Michel Préveaux : La mairie a toujours travaillé main dans la main avec Geode. Il en a été ainsi quand les entreprises de l’association ont décidé de mutualiser la collecte et le traitement de leurs déchets. Même démarche de mutualisation, plus tard, pour la mise en place d’un système de vidéo-surveillance. Geode a créé de la solidarité entre la commune et les entreprises. Tout le monde y trouve son compte. Cette dynamique
a fait que d’autres sociétés ont trouvé judicieux de rejoindre l’association. Stéphane Messer
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Spécial Réseau Geode
Échange et mutualisation, un Activateur de relations et de partage, Geode apporte des solutions concrètes et mutualisées à certaines problématiques communes à toutes les entreprises.
«N
Le bureau de l’association Geode au travail.
otre centaine de camions sont des Renault et le concessionnaire se trouve justement dans la zone. Pour l’entretien des pneumatiques, je travaille avec l’enseigne Vulco installée aussi ici. Idem pour les chronotachygraphes. Quand je suis à la recherche d’un fournisseur, je regarde d’abord autour de moi. Et aujourd’hui, 90 % de mes fournisseurs sont sur le territoire de Geode », explique Thierry Sizaire, le patron du transporteur et logisticien Sitrans pour qui cette démarche de proximité est presque naturelle. « Et même s’il n’y a pas un enjeu business direct, c’est très important de se connaître et de se faire connaître, poursuit Vincent Hammon, directeur général de l'assureur GFP. À ce titre, l’association joue un rôle très important. » « Mieux se connaître pour échanger, partager, mutualiser, peser et être plus
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fort ensemble, c’est un peu la philosophie générale de Geode », résume le président Michel Barbaise, qui dirige Cegedis, un prestataire de services pour l'industrie cosmétique. Afin que les 150 membres de l’asso-
comme, par exemple, la réforme de la formation professionnelle, les mutuelles en entreprise ou le handicap. Ces réunions, annoncées via le site internet, réunissent en moyenne une vingtaine de personnes. »
“ QUAND JE SUIS À LA RECHERCHE D’UN FOURNISSEUR, JE REGARDE D’ABORD AUTOUR DE MOI : 90 % SONT SUR LE TERRITOIRE DE GEODE ciation fassent connaissance, Geode propose des rendez-vous où tout le monde trouve son compte. « Il y a plusieurs types de rencontre, explique Christophe Provost, président de l'agence de communication Vent en Poupe. Toutes les six semaines environ, nous organisons des "pitchs". La formule est rodée : pendant une heure (de 8 h à 9 h), un consultantexpert aborde une thématique précise
”
« Nous organisons également des réunions trimestrielles auxquelles participent un plus grand nombre d’adhérents, ajoute Michel Barbaise. C’est l’occasion de présenter les nouveaux venus et d’annoncer les initiatives à venir. Chartres Métropole est toujours représentée et délivre des informations sur le développement économique de l’agglomération. C’est bien sûr un moment d’échange. » Enfin, une fois par an, Geode convie tous les membres (avec leurs époux/ses) à un moment convivial et de détente. C’est vraiment le moment idéal pour mieux se connaître et nouer des relations plus personnelles ! Le partage et l’échange d’informations passent aussi, depuis 2013, par le site internet www.reseau-geode. com/ : « C’est bien sûr un site vitrine, à destination de l’extérieur, qui valorise l’association et les entreprises, détaille Christophe Provost. C’est aussi et surtout un outil de relation entre les acteurs de la zone via un intranet. Nous avons fait en sorte que le site soit simple à utiliser et qu’il fonctionne en mode "push" pour que les informations arrivent automatiquement aux intéressés, en fonction de leur profils (dirigeant, directeur, etc.) et qu’ils y accèdent ainsi très aisément. »
bénéfice partagé Le site fait le point sur l’actualité de Geode, sur les initiatives (pitchs, réunions trimestrielles, formations) passées ou à venir, sur des actions menées par les adhérents, lesquels peuvent aussi s’en servir pour faire passer une offre d’emploi, un appel d’offres ou faire état d’un problème. Un forum réservé aux dirigeants leur permet de créer un groupe, réagir, apporter leur commentaire sur une thématique ou lancer un sujet. Activateur de relations et d’échanges, Geode est aussi un outil de résolution des problèmes. « C’est vrai que nos entreprises ont une histoire et des profils différents, admet Marie Tribouillet, dirigeante du négociant en vins Tribouillet. Mais nous avons des problématiques communes et nous trouvons ensemble des solutions concrètes. » « Évidemment, ensemble, nous avons plus de poids,
nous sommes plus écoutés », complète Thierry Sizaire. Au fil des ans, le Réseau a investi plusieurs champs d’action avec succès. C’est vrai pour la gestion et le traitement des déchets, avec des économies d’échelle à la clé, et un contrat adapté aux besoins de chacun. C’est le cas aussi pour la sécurité. L’association a financé des caméras et négocié un contrat de groupe avec la société de surveillance, bien entendu plus intéressant qu'un contrat individuel. « Nous sommes très sensibles à la mutualisation de dossiers, reconnaît Christian Combeau, directeur industriel du parfumeur Puig. Je pense bien sûr à la gestion et la valorisation des déchets et à la sécurité, mais aussi au transport de nos collaborateurs, facilité par le passage de bus du réseau Filibus sur la zone. » La créa-
tion, en 1999, du groupement d’employeur Gepep est aussi une réponse à un besoin commun. En représentant quelque 150 entreprises, Geode est devenu un interlocuteur incontournable pour Chartres Métropole qui est invité à chaque réunion importante. Cette position permet à l’association d’avoir plus facilement des informations et de peser pour améliorer encore la signalétique ou la desserte par les lignes de bus. « Il y a quelques années, des salariés venaient travailler à Chartres-Est à pied, en passant par le quartier de la Mare aux Moines. Un parcours dangereux à cause de la circulation, se souvient Christophe Provost. Nous avons alerté la collectivité qui a matérialisé au sol une voie dédiée. Geode sert aussi à cela ! » SM
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Spécial Réseau Geode
Un réseau attractif aussi
pour les salariés
Le réseau Geode ne s'intéresse pas qu'aux employeurs. Il prend soin aussi des collaborateurs des entreprises adhérentes. Notamment en leur faisant bénéficier d’avantages que l’association négocie avec des partenaires.
U
Une crèche inter-entreprises a été ouverte en 2011.
n espace économique de 550 ha, près de 640 entreprises employant quelque 12 000 salariés. Des chiffres qui parlent d’euxmêmes. Chartres-Est forme tout simplement le plus important des pôles d'activités de l’agglomération chartraine. Et cette position de leader sera confortée dans les années à venir avec la construction de l’autoroute A154 et de son échangeur positionné justement à l’est de Chartres ! Attractif pour les entreprises, le pôle l’est aussi pour les salariés qui disposent, sur place, d’un ensemble de services assez étoffé. Les jeunes parents peuvent ainsi confier leurs bambins à la crèche inter-entreprises exploitée par la société Les Petits Chaperons Rouges. Créée en 2011 et installée sur le Jardin d’Entreprises, cette structure est financée conjointement par les entreprises, la caisse d’allocations familiales et les familles. Évidemment, les salariés des entreprises sont prioritaires. La restauration et l'hébergement n'ont pas été oubliés. Le midi, les salariés qui ne peuvent pas bénéficier d’une cantine dans leur entreprise ont vraiment le choix avec Le Papooze, Courte-
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paille ou Hippopotamus… Côté hébergement, des solutions type Appart'hôtels sont à disposition. Un centre équestre et une salle de Crossfit complètent l’offre. « Cet ensemble de services participe, de toute évidence, à
inscrits, précise Michel Barbaise, et plus nous serons en capacité de trouver de nouveaux partenaires et de négocier de meilleurs avantages ! » Geode se fait aussi le relais, toujours via internet, de manifestations publiques,
”
“ NOUS TRAVAILLONS À UNE SOLUTION DE COVOITURAGE QUI EST UNE PRÉOCCUPATION D’UN NOMBRE CROISSANT DE SALARIÉS l’attractivité de la zone d’activités », souligne Loïc Bréhu, vice-président de Chartres Métropole en charge du développement et de la promotion économiques et patron du groupe Lorillard. À côté de ces services qui profitent à tout le monde, Geode a développé une offre spécifique qu’elle réserve aux salariés des entreprises adhérentes. « Nous invitons d’ailleurs tous nos collaborateurs à s’inscrire, à prendre connaissance de nos offres et à en profiter ! », explique le président Michel Barbaise. Cela fait partie des missions de MariePaule Pétillon, de Geode, que de négocier des avantages (souvent des réductions tarifaires d'environ 10 %) avec des partenaires opérant dans le monde des loisirs (l’Odyssée, le bowling de Chartres, Chartres Équitation, Sport Nova, Coach&Vous-La Salle), la restauration (Le Zinc, l’Instant Pain), la vente de vins fins (Tribouillet), les secteurs de l’automobile ou de la banque. « Et plus il y aura de salariés
souvent à caractère sportif, soutenues par des entreprises du réseau. L’association en informe les salariés et invite ces derniers à y participer. C’était le cas, en avril 2016, du Trail Urbain Nocturne organisé par Chartres Métropole et soutenu par Sitrans et plusieurs adhérents de Geode. À cette occasion, Cegedis avait même offert 30 parfums. Les demandeurs d'emploi ou salariés en poste désireux de changer de travail peuvent aussi prendre connaissance des offres d’emploi mises en ligne par les entreprises sur le site http://www.reseau-geode.com/. On peut même répondre par voie électronique et déposer un CV. Le bureau de Geode pense, d’ores et déjà, à compléter la palette de services : «Nous travaillons à une solution de covoiturage qui est une préoccupation d’un nombre croissant de salariés. Nous réfléchissons aussi à des propositions pour favoriser les achats de nos collaborateurs dans le centre-ville de Chartres ». Stéphane Messer
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Spécial Réseau Geode LOÏC BRÉHU, VICE-PRÉSIDENT DE CHARTRES MÉTROPOLE
«Chartres-Est, poumon économique Le vice-président de Chartres Métropole en charge du développement économique rappelle l'importance du pôle de Chartres-Est pour son agglomération. Un pôle d'activités industrielles et tertiaires qui devrait encore se renforcer avec l'ouverture de la nouvelle A154, prévue pour 2022, et l'échangeur avec l'A11 qui débouchera à l'est de Chartres.
L
a Lettre Valloire : Quand on évoque la zone économique de Chartres-Est, de quoi parlet-on ? Loïc Bréhu : L’appellation générique Chartres-Est comprend en fait plusieurs zones ou espaces économiques. Il s’agit du Jardin d’Entreprises, de la zone industrielle Edmond Poillot, qui est la plus ancienne de Chartres, des Propylées et de la zone d’activités de la Madeleine. Cet ensemble représente près de 640 entreprises employant environ 12 000 salariés. C’est considérable. On peut dire que cet espace est le poumon économique de Chartres Métropole. La Lettre Valloire : Chartres-Est s’est consolidée au fil du temps autour de plusieurs secteurs d’activités. Lesquels ? Loïc Bréhu : Le tissu économique de Chartres-Est comprend des entreprises de tailles distinctes opérant sur des marchés différents. On peut remarquer toutefois que trois segments bien identifiés émergent. Le secteur pharmaceutique est représenté par Novo Nordisk, le leader mondial du traitement du diabète : le site de Chartres emploie 1 100 salariés et prévoit de recruter prochainement 250 per-
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sonnes. Novo Nordisk va, par ailleurs, réaliser 100 M€ d’investissements sur son unité de l'avenue d'Orléans dans les deux ans à venir. Chartres abrite, bien sûr, le siège de la Cosmetic Valley. Et ChartresEst est très bien positionné dans ce domaine. Il faut citer quelques grands noms comme Guerlain, Puig, Fragrance Production du groupe Coty, Reckitt Benckiser, Pacific Création et Synarome. Cet ensemble de sociétés totalise plus de 1 100 salariés. Sans compter tous les soustraitants qui gravitent autour d’elles. Un troisième pôle d’activités est en train de se constituer à l’une des entrées du Jardin d’Entreprises : il s’agit d’un pôle automobiles avec un bel ensemble de concessions. En dehors de ces trois pôles, des entreprises comptent également : Lorillard, Asahi Diamond ou Maflow. La Lettre Valloire : L'industrie n'est pas la seule représentée. Le secteur tertiaire l'est aussi... Loïc Bréhu : Le pôle automobile entre dans la catégorie des services. C’est vrai que le secteur tertiaire est très bien représenté, notamment celui de l'assurance avec MMA (1 100 salariés), AG2R (430 salariés) et GFP (300 salariés). Everial, spécialiste de l'archivage et de la dématérialisation de documents, possède aussi une unité importante sur le Jardin d'Entreprises. Chartres-Est abrite des entreprises qui opèrent dans le secteur agricole, comme les vendeurs de matériel Agram ou Claas ou le laboratoire d'analyses Cgac, et aussi dans le domaine du transport et de la logistique, avec Sitrans et Legendre.
de Chartres Métropole » La Lettre Valloire : Comment voyez-vous l’avenir et le développement de Chartres-Est ? Loïc Bréhu : Dans l’immédiat, notre développement est un peu limité car il nous reste peu de foncier. Une trentaine d’hectares seront toutefois disponibles dans les prochains mois sur le Jardin d’Entreprises. En revanche, avec l’arrivée de la future autoroute A154, qui va construire un échangeur chartrain à proximité du pôle automobile, tout va changer. Dans sept ou huit ans, il est prévu que Chartres-Est se déploie sur 170 hectares. L’autoroute A154 et son échangeur vont considérablement doper l’attractivité de Chartres et particulièrement de sa partie orientale. Et les entreprises présentes seront valorisées par ce nouvel atout.
La Lettre Valloire : Chartres-Est est donc appelée à se développer. Mais avec quels profils d’entreprises ? Loïc Bréhu : Nous ne souhaitons pas l’implantation d’industries lourdes ou d’unités d'entreposage et de logistique, très gourmandes en foncier mais peu créatrices d'emplois. Nous préférons miser sur des entreprises dites « premium », dans les services notamment. Et toujours avec des axes forts de développement que sont la cosmétique – une spécialité de l'agglomération chartraine faut-il le rappeler – et le numérique. La Lettre Valloire : Vous misez tout sur Chartres-Est ? Loïc Bréhu : Chartres-Est est évidement une pièce essentielle pour l'agglomération sur le plan économique,
mais nous devons veiller aussi à respecter des équilibres. Nous portons la même attention à toutes les zones artisanales et commerciales, ainsi qu’au développement de ChartresOuest. Et puis, il y a un dossier qui nous tient très à coeur, c’est celui de la Cité de l’Innovation sur l’ancien camp militaire CM 101. Une douzaine de startups, ainsi que l'école des métiers du numérique de la Wild Code School (WCS), vont s’y installer dès le mois de janvier 2017. D’autres, sélectionnées par le CEEI, vont arriver rapidement. Ce pôle entièrement dédié aux innovations numériques sera à la fois un incubateur, un lieu de formation et un campus. La Cité accueillera également les « outils » de la Smart City initiée par Chartres Métropole. Notre ambition est bien sûr que les startups qui
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Spécial Réseau Geode
parviennent à passer un cap restent sur le territoire. Et Chartres-Est a, de toute évidence, une carte à jouer. La Lettre Valloire : Geode est-il un modèle à suivre ? Loïc Bréhu : Le réseau Geode est un modèle d’association très intéressant, travaillant dans un bon es-
prit. C’est appréciable pour Chartres Métropole d’avoir un interlocuteur unique qui représente un groupe non négligeable d’entreprises. L’association fait remonter des problèmes communs à ses membres et cela nous est plus facile pour trouver une solution. Son bureau le sait, nous accordons beaucoup d’im-
portance à Geode et Chartres Métropole répond présent à chaque initiative ou réunion. Oui, nous serions partisans que d’autres associations du même type voient le jour sur l’agglomération ! Propos recueillis par Stéphane Messer
L’A154, un projet structurant Comme vice-président de Chartres Métropole en charge des grandes infrastructures de déplacements, Didier Garnier suit évidemment de très près le dossier de la future autoroute A154 qui va donner un sérieux coup de booster à l’agglomération et particulièrement à Chartres-Est. « Avec le futur échangeur de ChartresEst, nous aurons un croisement de destinations entre Paris, Rouen, Orléans et Le Mans. Cet échangeur va renforcer la position structurante et stratégique de Chartres qui sera desservie par deux grands axes autoroutiers, l'A11 et l’A154, ainsi que la nationale 10. C’est bon pour l’économie, c’est un plus pour le tourisme. » « Il est prévu une aire avec une station-service et un grand parking entre Chartres et Dreux. Une autre, située entre Allonnes et Chartres, est également à l’étude. Il y aura des aires de repos. Tout cela est bien calibré et fait partie des obligations du concessionnaire. À priori, il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir quant au stationnement des poidslourds autour de l’échangeur et notamment à Chartres-Est. L’autoroute aura aussi un effet sur le trafic journalier de la rocade qui devrait baisser, selon nos estimations, d’au moins 60 %. Les habitants de la périphérie chartraine vont pouvoir se réapproprier la rocade. Ils seront également moins tentés, comme c’est le cas aujourd’hui, de quitter une rocade saturée aux heures de pointe et d’emprunter le centre-ville. Tout le monde devrait y gagner ! ».
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Des pistes pour l’avenir Gagner des adhérents, notamment en proposant de nouveaux services : tel est l’objectif du réseau Geode pour les années à venir. ROUEN
«I
l y a une véritable dynamique autour de Geode, confirme Christophe Provost, de Vent en Poupe. Les adhérents participent plus aux initiatives, s’approprient davantage les outils et sont très demandeurs de relations avec les autres acteurs de la zone. » Pas question, pour autant, de se contenter de ce qui existe : « Nous avons vocation à nous développer, explique le président Michel Barbaise. Notamment à recruter de nouveaux adhérents. L’association compte aujourd’hui 150 entreprises adhérentes sur un potentiel de 300 sociétés. Nous avons encore une bonne marge de progression ! D’autant qu’un bon nombre d’entreprises ne connaissent pas Geode et les services que l’association propose. C’est l’une des tâches confiée à notre salariée que de les rencontrer et les inciter à nous rejoindre. » Pour Geode, se développer et grossir n’est pas une fin en soi. C’est un moyen d’être entendu par les collectivités territoriales et les pouvoirs publics, d’optimiser certaines réalisations et d’accompagner de façon plus proactive le développement de Chartres-Est. L’association réfléchit donc à une nouvelle palette de services à proposer tant aux salariés qu’aux employeurs. Elle voudrait ainsi mettre pro-
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chainement en place une solution de covoiturage ; et elle se penche sur la façon dont elle pourrait favoriser les achats des salariés en centre-ville. « Dans un autre domaine, nous estimons que ce serait une bonne idée que le territoire de Chartres-Est soit couvert par la Wifi, complète Michel Barbaise. Nous pourrions participer au financement de bornes pour un accès gratuit à internet. Dans un tout autre registre, si nous renforçons notre effectif, on peut aussi imaginer que Geode sponsorise des équipes sportives et organise des événements entre salariés. Ce serait un élément supplémentaire de cohésion du groupe. » Geode planche également sur un système de mentorat qui permettrait d’aider de très jeunes entreprises à s’installer et à grandir ici. « La future Cité de l’Innovation, sur l’ancien CM101, pourrait faire venir de jeunes pousses dans nos zones d’activité, observe Christophe Provost. Car elle est en partie tournée vers Chartres-Est. » Le réseau Geode veut, en tout cas,
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LE MANS
rester un acteur de « stabilisation économique » de son territoire. Les entreprises s’entraident plus facilement quand elles se connaissent. Et puis, il faut rester vigilant lorsqu’une société déménage, quelles qu’en soient les raisons. Le local ou le bâtiment qu’elle occupait doit rester vide le moins longtemps possible ; c’est une question d’image cruciale pour l’ensemble des zones d’activité.
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Spécial Réseau Geode
Un réseau humain,
pragmatique et dynamique
Utile, enrichissant, avec une réelle dimension humaine… Les dirigeants interrogés ne tarissent pas d’éloges sur Geode.
Soudée comme jamais, l'équipe d'Énergie Relais, avec son président Olivier Simone (à droite), a surmonté l'incendie grâce à ses partenaires de Geode.
«S
ans le soutien technique et moral de certaines entreprises de la zone, Énergie Relais n’aurait peutêtre pas survécu ! » En disant cela, Olivier Simone pense évidemment à l’élan de solidarité qui a suivi l’incendie accidentel survenu « dans la nuit du 4 au 5 janvier 2013». Au petit matin, il ne restait plus que des cendres de cette entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de groupes électrogènes. « Dès le lundi matin, Netmaker, présente sur la zone, a mis à notre disposition une salle, un serveur informatique pour qu’Énergie Relais puisse communiquer avec ses clients, ses fournisseurs, ses collaborateurs ! » Dans les semaines qui ont suivi, l’entreprise s’est installée dans des bureaux loués à Sitrans qui les a rendus opérationnels très rapidement et
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à un tarif adapté. « La mairie de Gellainville et Geode ont tout de suite proposé de nous aider, se souvient Olivier Simone. Je n’oublierai jamais cette aide à un moment où nous étions particulièrement vulnérables. » Grâce à cette chaîne de bonne volonté, Énergie Relais est aujourd’hui renée de ses cendres. Pour Christian Combeau, directeur industriel du parfumeur catalan Puig (Paco Rabanne, Nina Ricci, Jean-Paul Gaultier), Geode est intéressant à plus d’un titre : « Nous sommes dans des secteurs très différents mais confrontés à des problématiques transverses. Par exemple, pour le traitement et la valorisation de nos déchets... La solution apportée par Geode nous convient tout à fait. Idem pour la sécurité, la surveillance et l’entretien des espaces verts. Le fait que ces tâches soient mutualisées
est un atout indéniable. Et puis, nous avons trouvé des partenaires dans la zone, comme Sitrans ! » Même appréciation élogieuse du côté de GFP : « Il y a quelques années, nous ne connaissions pas nos voisins. Intégrer Geode nous a permis d’être au cœur de la vie économique de la zone, explique Vincent Hammon, l’un des responsables du groupe d’assurances. Le site internet crée une sorte de réseau social interne. On échange, on partage, c’est
essentiel. Le projet de covoiturage nous intéresse beaucoup également. » Thierry Sizaire (Sitrans) ne dit pas autre chose : « Avec Geode, les dirigeants et les entreprises se sentent moins isolés.» Et Marie Tribouillet, de l’entreprise éponyme, ajoute : « C’est aussi un état d’esprit. Nous avançons ensemble et toujours de façon pragmatique. Et puis, nous apprenons des autres, c’est très enrichissant ! » Propos recueillis par Stéphane Messer
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La CCI régionale change de cadre À la suite d’un suspens digne d’Alfred Hitchcock, Antoine Bonneville est devenu jeudi 1er décembre président de la CCI régionale. Le premier rendez-vous de celui qui considère sa fonction comme « éminemment politique » sera pour François Bonneau, le président du conseil régional.
A
près le 1er tour de l’élection du président de la CCI régionale, jeudi 1er décembre à Orléans, les deux candidats en lice, le prétendant Antoine Bonneville et le sortant Nicolas Chiloff, n’avaient pas réussi à se départager : 25 voix chacun. La 51e enveloppe contenait 2 bulletins au nom de Nicolas Chiloff et le vote était donc réputé nul. Le 2e tour mettra fin au suspens, la 26e voix manquante se portant sur le challenger. Selon nos informations, les 4 élus de l’Indre, les 8 d’Eure-et-Loir et les 11 d’Indre-et-Loire auraient voté pour Antoine Bonneville. Manquaient 3 voix pour atteindre 26 : si on imagine mal des défections parmi les 15 élus représentant la CCI du Loiret, dont le président Alain Jumeau avait explicitement appelé à voter pour le loirétain Nicolas Chiloff, 3 voix auront fait défaut au président sortant parmi les 6 représentants du Cher et les 7 du Loir-et-Cher. Un scrutin serré qui a prouvé, si besoin était, combien les marges de manœuvre du nouveau patron du réseau consulaire régional seront étroites. À 59 ans, l’impétrant compte réserver « un mi-temps » à ses nouvelles fonctions et se libérer « au mois de juin » de la charge de président de l’Adesi, l’association pour le développement de l’enseignement supérieur dans l’Indre. Le reste, il le consacrera à Lenzi, une entreprise d’éclairage public argentonnaise de 25 salariés qu’il a rachetée en 2004 au groupe Philips : « J’ai confié la direction opérationnelle à trois de mes collaboratrices, je conserverai la stratégie et le développement international. » Antoine Bonneville sera un président de terrain. Dans la droite ligne de sa campagne, où il a rencontré les élus consulaires et les responsables
patronaux dans chaque département, il poursuivra sa visite des institutions, en particulier des collectivités territoriales. Son premier rendez-vous officiel, programmé le 16 décembre, sera d’ailleurs pour le président de Région François Bonneau : « La loi NOTRe a confié la responsabilité du développement économique local aux Régions, en lien avec les intercommunalités. Il faut que les chambres trouvent leur place dans ce dispositif et je vais l’évoquer avec le président Bonneau. » Au passage, Antoine Bonneville glisse « qu’au contraire de mon prédécesseur, qui considérait que le poste était technique, je pense que la fonction de président de CCI régionale est éminemment politique. Le poste technique, c’est celui de directeur général. » Le nouvel arrivant n’a pas encore eu le temps de se plonger dans tous les dossiers, « d’autant que le bilan de la mandature écoulée était une pièce manquante de la campagne. » Il re-
posera à plat les engagements pris depuis 2011, « sans à priori, mais avec pragmatisme ». Le déménagement de la CCI Centre vers Citevolia, en 2019, en fait partie : « J’y suis plutôt favorable et je pense qu’un président issu de l’Indre aura plus de chances de faire passer le projet. Mais il faut aussi que nous parvenions à vendre nos locaux actuels d’Ingré. » Cet ancien consultant, arrivé dans l’Indre à la fin des années 90 pour rejoindre le groupe allemand KSB (exPompes Guinard), veut réhabiliter le rôle de conseil de la CCI régionale : « Nous sommes là pour aider les collectivités à prendre les bonnes décisions en matière de développement économique, avec notre regard et notre expérience de chef d’entreprise. Cela demande de se poser les bonnes questions et de “benchmarker” ce qui ce fait de mieux dans les autres régions. » À nouveau patron, nouvelle vision...
Antoine Bonneville, patron de l'entreprise Lenzi, à Argenton-surCreuse (36), et nouveau président de la CCIR Centre-Val de Loire.
François-Xavier Beuzon
La Lettre Valloire - Décembre 2016 31
Points Chauds
Finances locales
Financement des Régions : les Le gouvernement attribuera en 2018 une part de la TVA aux Régions pour remplacer toutes les dotations que l’État leur versait jusqu’alors. En attendant, la Région Centre-Val de Loire financera en 2017 les compétences issues de la loi NOTRe avec une augmentation de la taxe sur les cartes grises et un fonds spécial débloqué par Matignon.
L
e gouvernement a tranché. Après des mois de valses-hésitations et de propositions exploratoires, le Premier ministre a annoncé le 29 septembre, devant le congrès des Régions de France réuni à Reims, qu’une part du produit de la TVA serait dévolue à l’échelon régional à partir du 1er janvier 2018. Cette recette remplacera la dotation globale de fonctionnement (DGF) des Régions – qui ont reçu en 2016, toutes Régions confondues, près de 4,4 Md€ (source DGCL), un montant en baisse de 9,2 % par rapport à l’année précédente –, augmentée, a précisé le Premier ministre, « des dépenses supplémentaires engagées au titre du développement économique ». Abandonné donc, le projet de « super taxe foncière » destinée à financer, à hauteur de 600 M€, leur nouvelle compétence écono-
32 La Lettre Valloire - Décembre 2016
mique. Annoncée en juin par le gouvernement, cette taxe, qui aurait pesé sur les propriétaires tant d’habitations que de bâtiments à usage professionnel, avait été soutenue dans un premier temps par le président des
sera transférée aux dix-huit Régions françaises, les douze métropolitaines, la Corse et les cinq d’Outre-Mer. Celles-ci, par la voie des Régions de France (nouvelle appellation de l’Association des Régions de France),
“ LE GOUVERNEMENT A DÉCIDÉ D’ATTRIBUER AUX RÉGIONS UNE ENVELOPPE TRIBUTAIRE DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE ET NON PLUS DES ARBITRAGES BUDGÉTAIRES DE L’ETAT
Régions de France Philippe Richert, président (LR) de la Région Grand Est, avant qu’il ne fasse machine arrière sous la pression de ses collègues Xavier Bertrand et Christian Estrosi. Abandonné aussi le versement d’une fraction supplémentaire de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) qui alimente déjà une part non négligeable des budgets régionaux (environ 270 M€ sous ses différentes formes pour la Région Centre-Val de Loire). Le gouvernement Valls a donc décidé de sortir par le haut de ce débat récurrent sur l’autonomie financière des Régions, en leur attribuant une enveloppe tributaire de l’activité économique de la nation et non plus des arbitrages budgétaires de l’État. On attend des précisions sur la part exacte de la TVA qui
”
réclameraient, selon certaines sources, 6 Md€. Mais si l’État se contente de compenser les 4,4 Md€ de la DGF en y ajoutant les 600 M€ promis au titre de la compétence économique, on parvient à 5 Md€, soit 2,56 % du produit de la TVA tel qu’il figurait au projet de loi finances 2016 (195 Md€). Dans le budget primitif 2016 de la Région Centre-Val de Loire, les dotations et compensations de l’État atteignaient 434 M€, dont environ la moitié au titre de la dotation globale de fonctionnement (DGF). En 2015, le montant de celle-ci avait baissé de 18 M€ (– 7,7 %) par rapport à l’année précédente, tandis que le montant total de la contribution de la Région Centre-Val de Loire à l’effort de redressement des comptes publics s’élevait à 61,9 M€. Cette tendance de l’État à remplacer ses dotations par une partie des diverses taxes remonte à quelques années. Dans le rapport d’orientations budgétaires lu en février 2016, le président Bonneau relevait la suppression de l’ancienne dotation générale de décentralisation liée à la
cartes grises en attendant la TVA formation professionnelle et à l’apprentissage et son remplacement par un panier de taxes, parmi lesquelles l’enveloppe des frais de gestion que l’État percevait jusqu’alors sur la taxe d’habitation, la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), ainsi qu’une fraction de la TICPE évoquée plus haut. De même, la compensation financière de l’État versée aux Régions au titre des primes aux employeurs d’apprentis est, depuis 2016, intégralement financée par une autre fraction de la TICPE. Sans oublier, soulignait le président Bonneau en février 2016, que « l’ensemble des transferts de compétences depuis l’acte II de la décentralisation d’août 2004 est financé par une fraction de la TICPE (encore une ! NDLR). » Ces ressources fiscales ont l’avantage d’être « dynamiques », au sens où elles progressent généralement plus vite que l’inflation (+ 5,2 % pour le produit des frais de gestion sur la TH, la CFE et la CVAE et + 1,63 % sur la fraction de la TICPE). Si l’activité économique repart à la hausse, il en sera de même pour la TVA dont les recettes ont tout de même progressé de 2,5 % en 2015. En attendant, il va falloir régler la question du budget 2017, la nouvelle donne ne s’appliquant qu’à partir du budget suivant. Manuel Valls a promis de mettre en place un fonds transitoire pour soutenir les actions de développement économique des Régions, héritage de la loi NOTRe : « il sera versé en fonction des dépenses que vous aurez engagées et que nous aurons constatées ensemble, dans la limite de 450 M€ », a précisé le Premier ministre le 29 septembre devant les exécutifs régionaux. Au regard de son poids économique, la Région Centre-Val de Loire peut en espérer quelque 15 ou 16 M€.
Mais le compte n’y est pas pour la majorité régionale qui a souhaité, lors du débat d’orientations budgétaires de début octobre, faire payer à l’automobiliste le solde de l’addition découlant de la loi NOTRe. Estimant qu’il devait trouver 24 M€ pour financer ses nouvelles compétences, notamment le développement économique, l’exécutif propose d’augmenter de 17 % la taxe sur les cartes grises, qui passera de 42,45 € par cheval fiscal à 49,80 €. Son produit, qui était attendu, selon les prévisions du budget primitif, à 83 M€ en 2016, devrait donc s’élever, à périmètre comparable, à environ 97 M€ en 2017… sauf brusque envolée du nombre d’immatriculations qui propulserait son montant à, ou au-delà, des 100 M€. En 2011, après le précédent scrutin régional, l’exécutif avait appliqué une hausse modeste de 1,5 %, à 33,09 € par cheval fiscal. En sept ans (2010-2017), la carte grise acquittée
par l’automobiliste centre ligérien aura tout de même augmenté de près de… 53 %, soit plus de 6 % par an en moyenne. Entre le fonds Valls et l’augmentation du produit de la taxe sur les cartes grises, la Région Centre Val de Loire va récupérer au moins 30 M€ en 2017 pour financer les nouvelles compétences héritées de la loi NOTRe. Sans oublier, bien entendu, le doublement de la part de la CVAE : de 144,3 M€ de recettes en 2015, quelque 300 M€ pourraient être espérés en 2017 – le produit de la CVAE progressant de 1,6 % par an en moyenne – à la nuance près que la mesure fait l’objet d’un mécanisme complexe prévoyant un reversement partiel aux Départements qui exerçaient jusqu’alors les compétences transférées (article 89 de la loi de finances 2016). Ce n’est néanmoins pas si mal en attendant le grand soir fiscal de 2018. François-Xavier Beuzon
La Lettre Valloire - Décembre 2016 33
Économie
Palmarès
Le Palmarès des Entreprises de la région Centre-Val de Loire our ce palmarès 2016, La Lettre Valloire a retenu les 200 premières entreprises possédant leur siège social en région CentreVal de Loire, classées par chiffre d’affaires décroissant. Ont été retenus pour son établissement les exercices clos en 2015 ou dans les premiers mois de 2016 dont les comptes ont été publiés, ainsi que, pour certaines entreprises qu’il nous semblait
P
“
Rang
important de mentionner, les exercices clos au 31 décembre 2014, ceux de 2015 n’ayant pas été publiés ou trop tardivement pour figurer dans notre liste. Comme de coutume, nous voulons souligner que cet exercice difficile de classement demande un important travail de vérification et de paramétrage. Nous réclamons l’indulgence de nos lecteurs pour les erreurs et oublis qui auraient pu s’y glisser.
CA (2015)
COMMENT LIRE LE PALMARÈS ?
Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA (2015)
1
AXÉRÉAL
COMMERCE DE CÉRÉALES ET ALIMENTS BÉTAIL
45160 OLIVET
1 069 684 000
2
JOHN DEERE
FABRICATION DE MOTEURS DIESEL
45770 SARAN
1 022 758 000
3
MARS PF FRANCE
ALIMENTATION POUR ANIMAUX
45550 ST DENIS DE L'HÔTEL
751 599 657
4
LAITERIE DE SAINT-DENIS-DE-L'HÔTEL (LSDH)
PRODUCTION AGROALIMENTAIRE
45000 ST-DENIS-DE-L'HÔTEL
750 000 000
5
GROUPE PLASTIVALOIRE
PLASTURGIE
37130 LANGEAIS
582 800 000
siège social
La Lettre Valloire - Décembre 2016 35
Économie Rang
Palmarès
Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA (2015)
1
AXÉRÉAL
COMMERCE DE CÉRÉALES ET ALIMENTS BÉTAIL
45160 OLIVET
1 069 684 000
2
JOHN DEERE
FABRICATION DE MOTEURS DIESEL
45770 SARAN
1 022 758 000
3
MARS PF FRANCE
ALIMENTATION POUR ANIMAUX
45550 ST DENIS DE L'HÔTEL
751 599 657
4
LAITERIE DE SAINT-DENIS-DE-L'HÔTEL (LSDH)
PRODUCTION AGROALIMENTAIRE
45000 ST-DENIS-DE-L'HÔTEL
750 000 000
5
GROUPE PLASTIVALOIRE
PLASTURGIE
37130 LANGEAIS
582 800 000
6
FRANS BONHOMME*
COMMERCE DE GROS DE TUBES ET TUYAUX
37300 JOUÉ LÈS TOURS
567 798 459
7
ZODIAC SEATS FRANCE
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AÉRONAUTIQUES
36100 ISSOUDUN
547 762 000
8
DAHER AÉROSPACE
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AÉRONAUTIQUES
41400 ST JULIEN DE CHÉDON
463 854 386
9
TAT GROUP
MAINTENANCE ET LOCATION D'AVIONS
37100 TOURS
365 167 000
10
PPG DISTRIBUTION
COMMERCE DE GROS DE PRODUITS POUR L'HABITAT
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
342 674 273
11
CALDEO
COMMERCE DE GROS DE COMBUSTIBLES
45800 ST JEAN DE BRAYE
339 888 184
12
HERVÉ THERMIQUE
INSTALLATION D'ÉQUIPEMENTS THERMIQUES ET DE CLIMATISATION
37300 JOUÉ LÈS TOURS
331 446 461
13
CINQ SUR CINQ (SFR BUSINESS DISTRIBUTION)
SERVICES DE TÉLÉCOMMUNICATIONS
28000 CHARTRES
315 764 781
14
PRO À PRO DISTRIBUTION NORD
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
45120 CHÂLETTE SUR LOING
303 439 013
15
BMCE (POINT P)*
COMMERCE DE GROS DE BOIS ET DE PRODUITS DÉRIVÉS
45000 ORLÉANS
275 218 502
16
SADEF (MR BRICOLAGE)
COMMERCE DE MATÉRIEL DE BRICOLAGE ET DE JARDINAGE
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
273 337 000
17
HITACHI COMPUTER PRODUCTS EUROPE
FABRICATION DE MACHINES POUR L'INFORMATIQUE
45160 ARDON
270 194 000
18
SEALED AIR SAS
PRODUITS D'EMBALLAGE
28230 ÉPERNON
267 765 077
19
VORWERK SEMCO
FABRICATION D'APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS
28220 CLOYES SUR LE LOIR
240 388 144
20
FRAGRANCE PRODUCTION (LANCASTER)
FABRICATION DE PARFUMS ET COSMÉTIQUES
28000 CHARTRES
231 892 900
21
CITYA IMMOBILIER
ACTIVITÉS IMMOBILIÈRES
37000 TOURS
230 000 000
22
ACTURA (EX-AGRIDIS)
COMMERCE D'INTRANTS AGRICOLES
41330 FOSSÉ
225 190 577
23
STMICROELECTRONICS TOURS
FABRICATION DE COMPOSANTS ÉLECTRONIQUES
37100 TOURS
211 749 094
24
LAITERIES HUBERT TRIBALLAT
PRODUCTION AGROALIMENTAIRE
18220 RIANS
210 137 925
25
SIC (CÉRÉALES DE FRANCE)
COMMERCE DE CÉRÉALES ET ALIMENTS BÉTAIL
28000 CHARTRES
208 597 688
26
MÉCACHROME FRANCE
MÉCANIQUE DE PRÉCISION
37400 AMBOISE
204 113 868
27
ÉTABLISSEMENTS SÉGUREL & FILS
CENTRALE D'ACHATS DE PRODUITS ALIMENTAIRES
28500 GERMAINVILLE
200 470 171
28
THERMOR PACIFIC
FABRICATION D'APPAREILS DE CHAUFFAGE
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
199 092 603
29
METALOR TECHNOLOGIES FRANCE
PIÈCES MÉTALLIQUES POUR ÉLECTRIFICATION
28190 COURVILLE SUR EURE
191 269 395
30
FRANCE GÂTINAIS CÉRÉALES
COMMERCE DE CÉRÉALES ET ALIMENTS BÉTAIL
45200 MONTARGIS
185 524 829
31
INTEVA PRODUCTS
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
45600 SULLY SUR LOIRE
182 020 618
32
MCKEY FOOD SERVICE FRANCE
PRODUCTION AGROALIMENTAIRE
45400 FLEURY LES AUBRAIS
178 831 973
33
MB LOG (MR. BRICOLAGE, BRICONAUTES)
COMMERCE DE MATÉRIEL DE BRICOLAGE ET DE JARDINAGE
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
172 646 500
34
SWISS KRONO (EX-KRONOFRANCE)
FABRICATION DE PANNEAUX DE BOIS
45600 SULLY SUR LOIRE
169 460 229
35
FEDEX EXPRESS FRANCE
MESSAGERIE, FRET EXPRESS
37200 TOURS
168 598 861
36
ANTARTIC*
PRODUCTION AGROALIMENTAIRE
45110 ST MARTIN D'ABBAT
164 129 346
37
FEDERAL MOGUL OPÉRATIONS FRANCE
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
163 541 907
38
LEXMARK INTERNATIONAL
COMMERCE DE MATÉRIELS INFORMATIQUES
45000 ORLÉANS
163 319 700
39
FAIVELEY TRANSPORT TOURS
CONSTRUCTION DE MATÉRIEL FERROVIAIRE
37700 ST PIERRE DES CORPS
161 953 562
40
CAPROGA LA MEUNIÈRE
COMMERCE DE CÉRÉALES ET ALIMENTS BÉTAIL
45200 MONTARGIS
157 619 740
41
NOVO NORDISK PRODUCTION
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
28000 CHARTRES
156 692 591
42
MSL CIRCUITS
FABRICATION DE COMPOSANTS ÉLECTRONIQUES
45130 MEUNG SUR LOIRE
154 151 689
43
EUROVIA CENTRE LOIRE
TRAVAUX PUBLICS
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
153 220 775
44
SCAEL
COMMERCE DE CÉRÉALES ET ALIMENTS BÉTAIL
28000 CHARTRES
149 432 869
45
WILO INTEC
FABRICATION DE POMPES
18700 AUBIGNY SUR NÈRE
148 459 119
46
FAMAR ORLÉANS*
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
45100 ORLÉANS
144 290 483
47
BAUDIN CHÂTEAUNEUF
BÂTIMENT ET CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES
45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE
143 958 668
48
ALPLA FRANCE*
FABRICATION D'EMBALLAGES PLASTIQUES
41330 FOSSÉ
130 386 560
49
ROBERT BOSCH AUTOMOTIVE STEERING VENDÔME
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
41100 VENDÔME
129 980 248
50
SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE AGRICOLE DE BONNEVAL
COMMERCE DE CÉRÉALES ET ALIMENTS BÉTAIL
28800 BONNEVAL
128 009 089 *comptes publiés au 31/12/2014.
36 La Lettre Valloire - Décembre 2016
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La Lettre Valloire - Décembre 2016 37
Économie
Palmarès
Les entreprises euréliennes se distinguent Trois entreprises euréliennes se disputent le podium de notre classement des entreprises ayant la connu la plus forte croissance du chiffre d’affaires en 2015 : Konecranes à Vernouillet (+ 112 %), Coveris Rigid à Auneau (+ 89 %) et Vorwerk-Semco à Cloyes-sur-le-Loir (+ 45 %).
U
n humus favorable aux affaires recouvre manifestement les terres de Beauce, puisque trois d’entre elles affichent les plus belles performances de notre palmarès annuel portant sur la croissance des chiffres d’affaires en 2015. Il s’agit de Kronecranes France à Vernouillet (fabrication de ponts roulants), de Coveris Rigid (emballages plastiques pour l’agroalimentaire) à Auneau et du célèbre fabricant de robots ménagers et d’autocuiseurs Vorwerk-Semco à Cloyessur-le-Loir. Ces trois entreprises affichent respectivement des progressions de leurs ventes de… 112 %, 89 % et 45 %. Ces résultats sont d’autant plus à relever que leurs auteurs rivalisent aussi sur le plan de la modestie. En dépit de nos sollicitations, les responsables de Kronecranes n’ont pas jugé opportun de répondre à notre curiosité. Pourtant, cette belle affaire mérite le plus grand intérêt. La société finlandaise, qui dispose de plusieurs
38 La Lettre Valloire - Décembre 2016
implantations en région Centre-Val de Loire (Vernouillet, mais aussi Boigny-sur-Bionne et Parçay-Meslay, où est installée une agence qui travaille notamment pour les marchés du nucléaire), s’est forgée une flatteuse réputation auprès des industriels grâce à un portefeuille produits de ponts roulants (ci-dessus), d’appareils de levage pour les postes de travail, ainsi que de palans utilisés dans des environnements dangereux. La société est également très présente sur les marchés de la maintenance où elle excelle grâce à la qualité de son maillage territorial. Chez Coveris Rigid, un porte-parole minimise la performance de l’an passé : « Attention aux effets d’optique, cet accroissement spectaculaire s’explique essentiellement par les conséquences de la fusion en un même centre de profit de trois unités industrielles. » Depuis 2015, deux unités employant respectivement 120 et 30 personnes à Mont-de-Marsan et à Soustons, dans les Landes,
font cause commune avec l’usine d’Auneau qui, elle, compte 150 salariés, « mais nous bénéficions aussi d’une belle croissance organique ». L’usine d’Auneau, qui a appartenu au finlandais Huhtamäki puis au groupe Paccor, lui-même racheté par le fonds d’investissement Sun Capital, est l’une des pièces importantes du meccano industriel de son nouveau propriétaire. Sun Capital a, à force de rachat, créé le 6e plasturgiste mondial dans la foulée de l’acquisition de Coveris, mais aussi d’Exopack, de Britton Group et de Kobusch. Il exploite aujourd’hui une soixantaine de sites industriels dans le monde et représente un CA de 2,8 Md€. Sur le plan industriel, l’usine eurélienne pratique l’extrusion de feuilles plastiques, le thermoformage ainsi que l’injection plastique : « Nous produisons, par exemple, des petits pots pour Blédina, mais aussi des capsules à café pour Lavazza. » Le succès de Vorwerk France à Cloyessur-le-Loir ne doit rien non plus au hasard. Portée par le succès de la nouvelle version TM5 de son robot ménager Thermomix, devenu la coqueluche des ménages – 4 500 unités sortent chaque jour des chaînes de production –, l’usine, au fil de l’augmentation de ses capacités, n’en finit plus de se développer et d’étoffer ses effectifs avec une bonne vingtaine de collaborateurs recrutés en 2016. Plus de 300 salariés sont aujourd’hui employés sur le site qui a bénéficié cette année d’une nouvelle extension de 9 000 m2. L’objectif est simple : doubler la production dans les meilleurs délais… Jean-Christophe Savattier
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Économie Rang
Palmarès
Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA (2015)
51
DUSOLIER-CALBERSON
MESSAGERIE, FRET EXPRESS
37210 PARÇAY MESLAY
125 696 662
52
MAQUET (GETINGE GROUP)
FABRICATION DE MATÉRIEL CHIRURGICAL ET MÉDICAL
45160 ARDON
123 570 659
53
LES LABORATOIRES SERVIER INDUSTRIE
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
45520 GIDY
117 484 510
54
DELPHI CONNECTION SYSTEMS FRANCE
FABRICATION DE COMPOSANTS ÉLECTRONIQUES
28230 ÉPERNON
116 805 541
55
BEAUFOUR-IPSEN INDUSTRIE
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
28100 DREUX
115 907 565
56
ÉTABLISSEMENTS LORILLARD
MENUISERIE BOIS ET PVC
28000 CHARTRES
115 815 655
57
SURGELÉS DISVAL
COMMERCE DE GROS DE PRODUITS SURGELÉS
45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE
109 985 132
58
ANGELO MECCOLI
TRAVAUX PUBLICS FERROVIAIRES
37270 AZAY SUR CHER
108 108 227
59
SANDVIK TOOLING FRANCE
FABRICATION ET NÉGOCE DE PRODUITS SIDÉRURGIQUES
45100 ORLÉANS
105 216 078
60
INVACARE POIRIER
FABRICATION DE MATÉRIEL POUR HANDICAPÉS
37230 FONDETTES
104 010 008
61
INDUSTRIE CARTARIE TRONCHETTI FRANCE
FABRICATION DE PAPIER SANITAIRE ET DOMESTIQUE
45700 PANNES
102 735 519
62
MR BRICOLAGE
COMMERCE DE MATÉRIEL DE BRICOLAGE ET DE JARDINAGE
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
102 662 000
63
HONDA FRANCE MANUFACTURING
FABRICATION DE MATÉRIEL DE JARDINAGE
45140 ORMES
101 742 182
64
SOBLEDIS (CENTRE LECLERC)
HYPERMARCHÉS
41000 BLOIS
97 530 713
65
FRANCIAFLEX
FABRICATION DE FENÊTRES, STORES ET VOLETS
45430 CHÉCY
96 143 295
66
INTERNATIONAL COOKWARE (PYREX)*
FABRICATION D'USTENSILES DE CUISINE
36000 CHÂTEAUROUX
94 868 446
67
COVERIS RIGID (EX-PACCOR)
FABRICATION D'EMBALLAGES PLASTIQUES
28700 AUNEAU
94 169 829
68
ASCO
FABRICATION D'ÉLECTROVANNES
28110 LUCÉ
93 384 300
69
GROUPE GOYER
MENUISERIE ET CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
41120 FOUGÈRES SUR BIÈVRE
92 113 445
70
TDA ARMEMENTS
FABRICATION DE MATÉRIEL MILITAIRE
45240 LA FERTÉ ST AUBIN
91 583 900
71
FIABILA
FABRICATION DE PARFUMS ET COSMÉTIQUES
28130 MAINTENON
90 218 249
72
VALLOGIS
LOCATION DE LOGEMENTS SOCIAUX
45000 ORLÉANS
89 773 940
73
GRANDS GARAGES DE TOURAINE (PEUGEOT)
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37540 ST CYR SUR LOIRE
89 669 723
74
DERET LOGISTIQUE
ENTREPOSAGE ET LOGISTIQUE
45770 SARAN
88 524 702
75
KONECRANES FRANCE
FABRICATION DE MATÉRIEL DE LEVAGE ET DE MANUTENTION
28500 VERNOUILLET
87 963 634
76
MAURY IMPRIMEUR
IMPRIMERIE
45330 MALESHERBES
87 355 795
77
INTERSPORT (VAG)
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37540 ST CYR SUR LOIRE
84 091 335
78
BERNIER ORLÉANS (PEUGEOT)
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45400 FLEURY LES AUBRAIS
83 482 800
79
VALLEGRAIN DISTRIBUTION*
COMMERCE DE GROS DE VIANDE DE PORC
28330 COUDRAY AU PERCHE
81 096 989
80
CHAVIGNY
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
41100 ST OUEN
80 724 549
81
COMATELEC SCHRÉDER*
FABRICATION D'APPAREILS D'ÉCLAIRAGE
18400 ST FLORENT SUR CHER
80 445 079
82
SEYFERT PAPER
FABRICATION DE PAPIER ET DE CARTON
37160 DESCARTES
79 850 403
83
AGRALYS THOREAU
FABRICATION D'ALIMENTS POUR ANIMAUX DE RENTE
45270 LADON
79 215 200
84
TRUCKS & STORES (T&S)
COMMERCE DE QUINCAILLERIE AMBULANT
37540 ST CYR SUR LOIRE
78 640 706
85
KVERNELAND GROUP FRANCE
DISTRIBUTION DE MATÉRIEL AGRICOLE
45800 ST JEAN DE BRAYE
78 618 934
86
SOGEA CENTRE (GROUPE VINCI)
BTP ET CONSTRUCTION IMMOBILIÈRE
45770 SARAN
78 504 497
87
POLINORSUD
SERVICES POUR INSTALLATIONS NUCLÉAIRES
37420 AVOINE
78 151 000
88
LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE DU CENTRE-OUEST
ÉDITION DE JOURNAUX ET COMMUNICATION
37000 TOURS
77 697 384
89
DAMES DIS (CENTRE LECLERC)
HYPERMARCHÉS
37700 LA VILLE AUX DAMES
75 836 972
90
RECKITT BENCKISER CHARTRES
INDUSTRIE CHIMIE
28000 CHARTRES
75 404 971
91
DUNOIS DISTRIBUTION (CENTRE LECLERC)
HYPERMARCHÉS
28200 ST DENIS LES PONTS
74 004 198
92
GEORGES MONIN (SIROP MONIN)
PRODUCTION AGROALIMENTAIRE
18000 BOURGES
73 899 164
93
SORODIS (CENTRE LECLERC)
HYPERMARCHÉS
41200 ROMORANTIN LANTHENAY
73 866 239
94
SOCIÉTÉ DE MAINTENANCE PÉTROLIÈRE (SMP)
FORAGE ET ENTRETIEN DE PUITS PÉTROLIERS
45220 CHÂTEAU RENARD
73 821 044
95
CHÉCY DISTRIBUTION (CENTRE LECLERC)
HYPERMARCHÉS
45430 CHÉCY
73 594 003
96
VENDÔME DISTRIBUTION
HYPERMARCHÉS
41100 VENDÔME
73 456 178
97
PRODIA (FLEURY LOGISTIQUE)
VALORISATION DE CO-PRODUITS ANIMAUX
45400 FLEURY LES AUBRAIS
73 093 605
98
GBC BERTHAULT*
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
37200 TOURS
72 746 697
99
LA MONTGOLFIÈRE (CENTRE LECLERC)
HYPERMARCHÉS
37400 AMBOISE
72 303 555
FABRICATION DE SYSTÈMES ET CAPTEURS DE MESURE
18000 BOURGES
71 870 933
100 AUXITROL
*comptes publiés au 31/12/2014.
40 La Lettre Valloire - Décembre 2016
4 MÉTIERS POUR ACCOMPAGNER VOS RESSOURCES HUMAINES
ET VOTRE “STRATÉGIE DE RÉSULTAT”
Le collectif au service de la performance Pourquoi aborder le sujet de l’efficacité collective ? Aujourd’hui, les entreprises cherchent des marges de manœuvre pour améliorer leur compétitivité. Les réflexes sont trop souvent de réduire les charges, d’améliorer les processus métier pour développer la performance au poste de travail. Finalement, le gisement de productivité que représente l’efficacité collective est souvent peu exploré.
Qu’est-ce que l’efficacité collective ? Etre efficace collectivement c’est arriver à faire que le groupe soit plus performant que la somme des performances des individus qui le compose. Nous avons tous des exemples dans lesquels un collègue, un ami, un proche, avec lequel nous évoquons telle ou telle difficulté sur laquelle nous butons, suggère une démarche, un début de solution qui débloque la situation en quelques instants. On perçoit assez aisément les gisements de productivité que représente cet effet de synergie une fois transposé dans l’entreprise.
Comment s’y prendre pour développer les synergies au sein d’un groupe ? Nous travaillons, sur deux dimensions que sont la cohérence et la cohésion au sein d’une équipe. La cohérence est définie comme le partage au sein d’un groupe de la même vision, des mêmes objectifs, des méthodes de travail, d’outils, de valeurs, voire de pratiques managériales quand la cohésion elle, concerne plutôt la coopération, l’entraide et le respect au sein de l’équipe. Concernant la cohérence, et dans un premier temps, nous accompagnons les dirigeants à clarifier et formaliser leur projet d’entreprise et l’ensemble des objectifs et pratiques associés. Dans un second temps, ce travail est diffusé vers les équipes dans une démarche « top-down » qui donnera lieu à des échanges aller/retour si besoin. Les sujets à aborder sont variés car ils peuvent concerner les pratiques managériales, la stratégie commerciale, la politique de gestion des ressources humaines. Notons aussi que les risques à ne pas
travailler sur cet aspect de la cohérence des politiques de l’entreprise est fréquemment perçue comme démotivante (sentiment d’iniquité) et même inquiétante (manque de compréhension des orientations stratégiques). Développer la cohésion est sans doute plus difficile, elle concerne l’humain, les savoir être, les relations interpersonnelles au travail. Sur ce point, les managers rencontrent souvent des difficultés, peinant à créer un esprit d’équipe, à régler des conflits interpersonnels avant qu’ils n’aient trop d’impact sur la productivité et sur la qualité de travail. Sur ce plan, les équipes d’Actiforces interviennent de diverses manières auprès de l’ensemble des acteurs de la chaîne managériale. Le travail préparatoire avec les dirigeants et cadres dirigeants sur la définition d’une charte des règles du savoir-vivre au sein de l’entreprise est prioritaire : quels comportements souhaitons-nous encourager ou bannir par exemple. Puis la formation des managers de proximité à la gestion de groupe comme à la gestion des tensions dans les relations interpersonnelles est un passage obligé. Enfin, les actions de team building associant l’ensemble du personnel permettent de renforcer les liens de coopération au sein des équipes et les formations sur les thèmes de la connaissance de soi et des autres ou encore sur celui de la gestion des conflits, aideront à réguler les relations interpersonnelles au quotidien.
En conclusion Une équipe rassemblée autour d’objectifs communs, de méthodes de travail partagées et au sein de laquelle les individus coopèrent et se respectent est, sans aucun doute possible, concentrée sur la performance. Développer l’efficacité collective suppose un vrai engagement de l’ensemble des échelons de l’entreprise et une approche construite tant sur les outils et processus de management que sur les relations interpersonnelles au travail. Si effectivement la démarche requiert de s’y investir, le jeu en vaut néanmoins la chandelle ! Elle permet de révéler des gisements de productivité insoupçonnés et dès lors souvent inexploités.
Siège Social Bureaux TOURS Bureaux PARIS 15-17 rue Clisson 75013 Paris 01 49 49 42 95 Bureaux POITIERS Arobase 2 avenue du Futuroscope - 86360 Chasseneuil-du-Poitou 05 49 49 42 95
20 avenue Marcel-Dassault Quartier des 2 Lions 37200 Tours info@actiforces.com 02 47 48 04 00
Bureaux ORLÉANS 3-5 boulevard de Verdun 45000 Orléans 02 38 54 10 52
Bureaux BLOIS 5 rue Copernic 41260 La Chaussée St Victor 02 54 58 95 41
Bureaux CHÂTEAUROUX 5bis rue Albert 1er - Etage 1 36000 Châteauroux 02 54 61 23 73
Bureaux CHARTRES 5 rue Louis Pasteur 28630 Le Coudray 02 37 35 82 42
Bureaux BORDEAUX Bureaux NIORT 3 rue du Golf - Parc Innolin 3 rue Archimède 33700 Mérignac 79000 Niort La Lettre Valloire Décembre 2016 41 05- 49 49 42 95 05 56 34 74 01
Bureaux BOURGES 3 rue de Séraucourt 18000 Bourges 02 48 21 28 25
Économie
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA (2015)
101 EIFFAGE ÉNERGIE VAL DE LOIRE
TRAVAUX D'INSTALLATION ÉLECTRIQUE
37300 JOUÉ LÈS TOURS
71 813 016
102 SECO TOOLS FRANCE
FABRICATION D'OUTILS INDUSTRIELS DE COUPE
18000 BOURGES
71 240 765
LOCATION DE LOGEMENTS SOCIAUX
37700 ST PIERRE DES CORPS
71 194 094
104 GROUPE LECOQ
COMMERCE DE MATÉRIEL AGRICOLE
28150 BOISVILLE LA ST PÈRE
70 616 230
105 SAINT-GOBAIN SULLY
FABRICATION DE VITRAGES À HAUTE TECHNOLOGIE
45600 SULLY SUR LOIRE
70 584 311
103
ICF ATLANTIQUE (HLM)*
106 KEOLIS ORLÉANS VAL DE LOIRE
TRANSPORTS DE VOYAGEURS
45800 ST JEAN DE BRAYE
69 849 100
107 SUEZ RV CENTRE OUEST (EX-SITA CENTRE OUEST)
COLLECTE ET RÉCUPÉRATION DE DÉCHETS
37270 MONTLOUIS SUR LOIRE
69 798 580
COMMERCE DE GROS DE COMBUSTIBLES
18140 ARGENVIÈRES
69 784 763
108
CHANTELAT*
109 INDRAERO-SIREN
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AÉRONAUTIQUES
36200 LE PÊCHEREAU
68 306 440
110 JPL AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28100 DREUX
67 324 482
SERVICES MÉDICAUX
36330 LE POINÇONNET
66 945 871
112 OBM CONSTRUCTION
CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS INDUSTRIALISÉS
45140 ORMES
66 803 145
113 EIFFAGE ÉNERGIE CENTRE LOIRE
INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES ET DE RÉSEAUX
45000 ORLÉANS
66 589 200
114 MONDELEZ FRANCE (CHOCOLAT POULAIN)*
PRODUCTION AGROALIMENTAIRE
41000 VILLEBAROU
66 401 109
115 AMPLITUDE AUTOMOBILES (BMW)
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
65 990 500
ACTIVITÉS IMMOBILIÈRES
41000 BLOIS
65 407 251
111
116
ALCURA FRANCE
IMMOBILIÈRE CENTRE LOIRE
117 LABORATOIRES CHEMINEAU
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
37210 VOUVRAY
65 224 909
118 BALSAN
FABRICATION DE TAPIS ET DE MOQUETTES
36330 ARTHON
64 226 100
COLLECTE ET RÉCUPÉRATION DE DÉCHETS
45380 CHAINGY
64 161 924
119
SOCCOIM (VEOLIA PROPRETÉ)
120 LAMIRAULT AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28000 CHARTRES
64 072 838
121 AUTO 21 (VAG)
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28600 LUISANT
62 634 529
122 STCM*
MÉTALLURGIE
45480 BAZOCHES LES GALLERANDES
62 099 082
123 AXÉRÉAL SERVICES
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
45160 OLIVET
62 023 400
COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE
45400 FLEURY LES AUBRAIS
61 982 507
FABRICATION DE PRODUITS DE TRANSFUSION SANGUINE
36400 LACS
61 609 713
124
AGRIBERIA
125 FENWAL (GROUPE FRESENIUS KABI)*
*comptes publiés au 31/12/2014.
42 La Lettre Valloire - Décembre 2016
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA (2015)
126 AFFINITY LA CHAPELLE
FABRICATION D'ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE
41330 LA CHAPELLE VENDÔMOISE
61 522 451
127 SUEZ RV OSIS OUEST (EX-SANITRA FOURRIER)
ÉPURATION DES EAUX USÉES
37300 JOUÉ LÈS TOURS
61 094 912
128
HYPERMARCHÉS
37500 CHINON
60 511 558
SORADIS (CENTRE LECLERC)
129 IBIDEN DPF FRANCE
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS POUR LES MOTEURS AUTOMOBILES
45320 COURTENAY
60 082 634
130 KEOLIS TOURS
TRANSPORTS DE VOYAGEURS
37700 ST PIERRE DES CORPS
59 506 600
131 ANDRITZ
FABRICATION DE MACHINES
36000 CHÂTEAUROUX
53 383 997
132 EUROFEU SERVICES
FABRICATION DE MATÉRIELS DE LUTTE CONTRE LES INCENDIES
28250 SENONCHES
59 339 898
ÉTABLISSEMENT PRIVÉ DE SANTÉ
37170 CHAMBRAY LÈS TOURS
58 937 530
133
PÔLE SANTÉ LÉONARD DE VINCI
134 COGEP
EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEILS
18230 ST DOULCHARD
58 491 917
135 ANTEA FRANCE
INGÉNIERIE POUR TRAITEMENT DES POLLUTIONS
45160 OLIVET
58 137 766
136
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45100 ORLÉANS
58 123 067
137 DIS TOURS NORD (CENTRE LECLERC)
HYPERMARCHÉS
37100 TOURS
57 873 237
138 AVREDIS (CENTRE LECLERC)
HYPERMARCHÉS
28350 ST LUBIN DES JONCHERETS
57 736 300
DUPONT (BMW)
139 THÉVENIN
INSTALLATIONS D'OUVRANTS ET ISOLATION DU BÂTIMENT
45590 ST CYR EN VAL
57 489 871
140 SCALIS
LOCATION DE LOGEMENTS SOCIAUX
36000 CHÂTEAUROUX
57 446 000
PRODUCTION CHIMIQUE POUR LA COSMÉTIQUE
36300 CIRON
57 431 700
141
STEARINERIE DUBOIS FILS
142 INEO CENTRE
INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES ET DE RÉSEAUX
45100 ORLÉANS
56 755 031
143 SA HLM FRANCE LOIRE
LOCATION DE LOGEMENTS SOCIAUX
45000 ORLÉANS
56 746 149
FABRICATION DE MATÉRIEL AGRICOLE
45300 ESCRENNES
56 490 238
144
JOURDAIN
145 TI GROUP AUTOMOTIVE SYSTEMS
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
37530 NAZELLES NÉGRON
56 179 992
146 TECHNOLOGIE SERVIER
RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT PHARMACEUTIQUE
45000 ORLÉANS
56 170 000
147 DANISH CROWN FRANCE
PRODUCTION AGROALIMENTAIRE
45000 ORLÉANS
55 593 500
148 BEG INGÉNIERIE
INGÉNIERIE DU BÂTIMENT
45100 ORLÉANS
54 943 021
LOCATION ET VENTE DE MATÉRIEL DE BTP ET INDUSTRIEL
41400 MONTHOU SUR CHER
54 230 868
MÉTALLURGIE
28110 LUCÉ
53 975 824
149
ANCIENS ÉTABLISSEMENTS BRANGER (AEB)
150 EXTRUSION SERVICES (HYDRO ALUMINIUM)*
*comptes publiés au 31/12/2014.
La Lettre Valloire - Décembre 2016 43
Économie
Palmarès
Rang Raison sociale
Domaine d’activité
Code postal et ville
CA (2015)
151 SCAC AUTOMOBILES (RENAULT)
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
18000 BOURGES
53 580 526
152 EUROCAST CHÂTEAUROUX
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS POUR LES MOTEURS AUTOMOBILES
36330 LE POINÇONNET
53 516 282
FABRICATION DE PIÈCES MÉCANIQUES
18100 VIERZON
53 147 237
153
KOYO BEARINGS VIERZON MAROMME
154 KULTIVE (EX-SOPA)
PRODUCTION DE LÉGUMES
45640 SANDILLON
52 725 600
155 MIDI AUTO 28 (PEUGEOT)
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28500 VERNOUILLET
52 680 230
156 PITHIVIERS DISTRIBUTION (CENTRE LECLERC)
HYPERMARCHÉS
45300 PITHIVIERS
52 537 500
157 AGROPITHIVIERS
COMMERCE DE GROS
45300 PITHIVIERS
51 731 105
FABRICATION DE MATÉRIEL DE PROTECTION
41100 VENDÔME
50 759 884
158
GETINGE LA CALHÈNE
159 INNOTHÉRA CHOUZY
FABRICATION DE MÉDICAMENTS
41150 CHOUZY SUR CISSE
50 617 865
160 DYADEM
COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL INFORMATIQUE
37210 PARÇAY MESLAY
50 473 241
MESSAGERIE, FRET EXPRESS
45770 SARAN
50 282 498
162 INEO RÉSEAUX CENTRE
INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES ET DE RÉSEAUX
45100 ORLÉANS
50 086 800
163 STEF TRANSPORT TOURS
TRANSPORTS ROUTIERS FRIGORIFIQUES
37210 PARÇAY MESLAY
49 965 900
164 LA GRANDE PRAIRIE (HYPER U)
HYPERMARCHÉS
37140 BOURGUEIL
49 429 800
165 WDK GROUPE PARTNER
COMMERCE DE JOUETS
37310 TAUXIGNY
49 182 322
37400 AMBOISE
49 010 607
161
166
CALBERSON LOIRET
AMPHENOL ANTENNA SOLUTIONS (JAYBEAM WIRELESS)* FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS DE COMMUNICATION
167 ZODIAC HYDRAULICS
FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AÉRONAUTIQUES
28200 CHÂTEAUDUN
48 955 397
168 LHERMITE AUTOMOBILES CHARTRES (CITROËN)
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28630 NOGENT LE PHAYE
48 814 456
FABRICATION DE BOISSONS
36100 ISSOUDUN
48 722 052
169
MALTERIES FRANCO SUISSES
170 VIERZON DISTRIBUTION (CENTRE LECLERC)*
HYPERMARCHÉS
18100 VIERZON
48 179 914
171 DENIS GIBAUD (RENAULT, OPEL, DACIA)
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
36250 ST MAUR
48 123 668
172 DACTYL BURO DU CENTRE
COMMERCE DE FOURNITURES DE BUREAU
18000 BOURGES
48 003 000
173 FRANCE RESTAURATION RAPIDE (PATAPAIN)
RESTAURATION RAPIDE
18390 ST GERMAIN DU PUY
47 915 262
FABRICATION DE MATÉRIEL DE LEVAGE ET DE MANUTENTION
28500 VERNOUILLET
47 473 235
174
VERLINDE
175 WASHTEC FRANCE
FABRICATION DE STATIONS DE LAVAGE AUTOMOBILE
45800 ST JEAN DE BRAYE
47 447 261
176 ALSTEF AUTOMATION
FABRICATION DE MACHINES
45760 BOIGNY SUR BIONNE
46 377 441
PRODUCTION AGROALIMENTAIRE
37600 VERNEUIL SUR INDRE
46 275 925
177
COOPÉRATIVE LAITIÈRE DE LA RÉGION LOCHOISE
178 AFFINERIE DE PONT SAINTE MAXENCE (APSM)*
MÉTALLURGIE
45480 BAZOCHES LES GALLERANDES
46 270 819
179 GOURNAY DISTRIBUTION (HYPER U)
HYPERMARCHÉS
28500 VERNOUILLET
46 125 297
180 REHAU TUBE
FABRICATION DE PRODUITS EN PLASTIQUE
18570 LA CHAPELLE ST URSIN
46 074 939
181 LIMPA NETTOYAGES
NETTOYAGE DES BÂTIMENTS
45100 ORLÉANS
46 066 664
45130 BAULE
45 957 915
182
CONSTRUCTIONS TRADITIONNELLES VAL DE LOIRE (CTVL)* CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES
183 CAB DE PITHIVIERS ET TOURY
COMMERCE DE PRODUITS AGRICOLES
45300 PITHIVIERS LE VIEIL
45 658 800
184 ÉTABLISSEMENTS GILBERT MÉTHIVIER
COMMERCE DE MATÉRIEL AGRICOLE
45460 BRAY EN VAL
45 514 819
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
41260 LA CHAUSSÉE ST VICTOR
45 473 748
185
BEAUCIEL AUTOMOBILES (PEUGEOT)
186 ENTREPRISE BAGOT
CONSTRUCTION DE FOURS INDUSTRIELS ET DE BÂTIMENTS
45680 DORDIVES
45 140 892
187 PARAGON IDENTIFICATION
IMPRIMERIE
18410 ARGENT SUR SAULDRE
45 130 000
188 GUILMOT-GAUDAIS
COMMERCE DE PRODUITS ALIMENTAIRES
18520 AVORD
44 680 906
189 JUTIN
COMMERCE DE DÉTAIL
37300 JOUÉ LÈS TOURS
44 589 932
190
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
28100 DREUX
44 361 264
ÉTABLISSEMENTS JEAN CHANOINE (RENAULT)
191 BARILLET
EXPLOITATION FORESTIÈRE ET TRAVAIL DU BOIS
45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE
44 164 619
192 UNIROUTE
TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES
18230 ST DOULCHARD
44 162 175
193
HYPERMARCHÉS
45600 ST PÈRE SUR LOIRE
43 929 134
PERDIS (SUPER U)
194 EBLY
PRODUCTION AGROALIMENTAIRE
28200 MARBOUÉ
43 811 001
195 DACTYL BURO OFFICE
COMMERCE DE FOURNITURES DE BUREAU
18000 BOURGES
43 706 314
196 ÉTABLISSEMENTS RENÉ MAINGOURD
PRODUCTION DE LÉGUMES EN CONSERVES
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
43 500 480
197 MBI
COMMERCE DE GROS
45380 LA CHAPELLE ST MESMIN
43 328 031
198
COMMERCE DE MATÉRIEL AGRICOLE
45800 ST JEAN DE BRAYE
43 238 938
LEMKEN FRANCE
199 DREUDIS
HYPERMARCHÉS
28100 DREUX
42 951 771
200 HOCHE AUTOMOBILES
COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES
45400 FLEURY LES AUBRAIS
42 900 428
*comptes publiés au 31/12/2014.
44 La Lettre Valloire - Décembre 2016
En harmonie avec votre vie
En bref
SCHRUB À BALLAN-MIRÉ REPRIS PAR SERV Créé en 2007 par Olivier de la Ferté à l’occasion de la reprise de la société Schrub à Ballan-Miré (37), le groupe Laffi vient de sortir de la procédure de sauvegarde ouverte le 19 mai 2015 par le tribunal de commerce de Tours. Son concurrent Serv a, en effet, repris le 8 novembre dernier la seule société Schrub (6,5 M€ de CA), spécialisée dans les solutions de soudage, en conservant 43 de ses 58 salariés : pour cette dernière, le plan de sauvegarde avait été converti en redressement judiciaire le 22 juin 2016. FTS Welding (30 salariés, 7 M€), autre filiale de Laffi spécialisée dans les solutions de soudage robotisées, est conservée par Olivier de la Ferté qui entend recentrer l’activité sur ses productions historiques (pinces de soudages par points robotisées, préhensions modulaires de géométrie robotisées et armoires de soudage et de commande d’axe) ; cette gamme sera complétée par des solutions de cellule robot de soudage arc et soudage par point, ainsi que par des prestations de sous-traitances.
LE PÔLE DU CHEVAL ATTIRE LES ENTREPRISES Les 400 ha du parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron (41) et les différentes manifestations qui y sont associées attirent les entreprises de la filière. La société de matériel équestre Jean-Louis Baron (JLB), installée aujourd’hui à Compiègne (60) et spécialisée dans la fabrication d’obstacles de prestige, va transférer l’ensemble de ses activités sur la ZA de LamotteBeuvron dans un bâtiment
municipal de 1 800 m². La société Equip Horse, un distributeur d’équipements équestres en ligne, envisagerait aussi d’installer une plateforme logistique à Lamotte-Beuvron.
CORONA RACHETÉ PAR UN EX-DIRIGEANT Le groupe japonais Paramount Bed, numéro deux mondial du mobilier hospitalier, a cédé le tourangeau Corona qui était entré dans son périmètre il y a une dizaine d’années. La société de 80 salariés, spécialisée dans la
BOUYGUES ÉNERGIES ET SERVICES À BALLAN-MIRÉ La société Bouygues Énergies et Services, filiale du groupe éponyme, déménagera au printemps 2017 de Chanceaux-surChoisille (37), au nord de l’agglomération tourangelle, pour s’installer sur 1 237 m² dans des locaux d’activités neufs qu’elle vient de prendre à bail à Ballan-Miré, au sud-ouest de l’agglomération. Par ailleurs, ID’Sign (l’ex-Optifib) vient d’emménager dans un local d’activité de 1 027 m² à Joué-lès-Tours.
ALLTRICKS CONTINUE DE S’ÉTENDRE À CHÂTEAUDUN
conception et la fabrication de lits médicalisés, a été cédée au holding HCare. Installée à Parçay-Meslay, près de Tours, Corona Medical (17,22 M€ de CA en 2014 pour une perte de 796 200 € ), devrait travailler en sous-traitance pour Edena.
Spécialisée dans la vente de pièces et d’accessoires pour les vélos de route et les VTT, la société Alltricks (10 M€ de CA en 2016, environ 50 salariés) s’étend à Châteaudun (28). L’entreprise va prendre 4 300 m² dans l’hôtel d’entreprises situé rue des 13 Langues ; dédiée au montage complet de vélos, cette activité emploiera trois salariés.
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CRISTAL UNION INVESTIT 35 M€ À PITHIVIERS-LE-VIEIL Cristal Union va investir 35 M€ dans sa sucrerie de Pithiviers-le-Vieil (45) afin de construire un nouveau silo qui permettra l’augmentation de ses capacités de production ; aucun calendrier n’a encore été avancé pour la mise en place de ce programme. La sucrerie, qui emploie 176 salariés, a transformé 810 300 tonnes de betteraves l’an passé. Elle a pour clients de grands comptes tels qu’Andros ou Coca Cola.
NOUVEAU SITE DE STOCKAGE POUR HUTCHINSON À BRIARE Basée à Châlette-surLoing (45), la société Hutchinson a ouvert un nouvel entrepôt de stockage de pneus de vélos et de scooters dans les ex-locaux de la société Fog à Briare. Le transporteur et logisticien Bert, propriétaire des lieux, lui en louera une partie (5 000 m²) à cet effet. Ce site sera exploité par la société ISS, un prestataire qui gère le stockage des produits finis d’Hutchinson ;
ELIVAL-ESCOFFIER ET DPI INTERNATIONAL DERRIÈRE LE PROJET AZUR-MED
il emploiera 9 salariés, principalement des opérateurs. L’entrepôt comprend 3 854 emplacements de stockage en rack, 7 niveaux d’élévation et 4 quais de chargement.
EIFFAGE ÉNERGIE S’INSTALLE À ST-MAUR Basée sur la zone industrielle du Buxerioux à Châteauroux (36), Eiffage Énergie (ex-Forclum) a quitté ses locaux pour s’installer dans l’ancien bâtiment Touchard-Brunet, avenue de l’Occitanie à StMaur, une commune de la banlieue castelroussine. L’agence, qui emploie 25 salariés, dispose de 120 m² de bureaux et 700 m² de dépôt. Eiffage Énergie est constituée d’un pôle électricité pour l’industrie et le tertiaire et d’un pôle maintenance chauffageventilation-climatisation (CVC).
UNE RÉPONSE à VOS PROJETS IMMOBILIERS
On en sait davantage sur les sociétés qui se sont regroupées au sein d’Azur-Med afin de porter le projet de réindustrialisation de l’usine Fenwal de Lacs-La Châtre (36). Il s’agirait du groupe savoyard Elival-Escoffier, dirigé par Jean Escoffier et spécialisé dans la fabrication d’équipements de perfusion, ainsi que de DPI International; présidé par Jean-Benoît Langlois, ce dernier, basé à Chaleins (01), est un transformateur plastique et un mouliste qui produit des pièces complexes pour l’industrie pharmaceutique, les cosmétiques et l’agroalimentaire. Les deux entrepreneurs, qui co-présideront Azur-Med, entendent développer sur le site Fenwal une activité de production de pièces en sous-traitance ainsi que la fabrication de produits finis. Les premières productions seront lancées au cours de l’année prochaine dans un des bâtiments de l’usine Fenwal. En parallèle, va être engagée sur le site la construction d’une plateforme de manufacturing de 5 000 m².
DÉVELOPPEMENTS POUR CHIESI À LA CHAUSSÉEST-VICTOR Le laboratoire Chiesi, qui exploite une importante plateforme industrielle (une petite centaine de salariés) à la Chaussée St-Victor (41), prépare l’avenir. Après avoir investi 23 M€
dans le déploiement de nouvelles capacités destinées à la production d’un aérosol indiqué dans le traitement de pathologies respiratoires, la société vient d’acquérir deux nouvelles parcelles de foncier de 10 000 m² et de 2 500 m² chacune sur le nouveau parc d’activité des Châteaux.
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Économie
Industrie
SATECNO RÉINDUSTRIALISE LA FRICHE THYSSENKRUPP Fermée en 2009, l’usine vendômoise de l’équipementier automobile ThyssenKrupp va connaître une seconde jeunesse. La société Satecno, spécialisée dans le conditionnement et installée à Fontaine-Raoul, va réaménager 13 000 m² de cette plateforme de 17 000 m² pour y transférer toutes ses activités de cartonnage et de mise sous blister. Satecno (environ 11,1M€ de CA en 2015, 118 salariés) conditionne pour les majors de la grande distribution tous types de produits, hormis les produits agroalimentaires. L’usine, entrée en 2003 dans le périmètre de ThyssenKrupp après avoir appartenu à l’équipementier Sofedit qui avait luimême racheté à la fin des années quatre-vingt Bonin, une entreprise délocalisée à Vendôme en 1985, a employé jusqu’à 700 salariés. Au moment de la fermeture, les effectifs étaient tombés à 380 personnes.
ADISTA OUVRE UN DATA CENTER À BOURGES La société Adista (75 M€ de CA, 350 collaborateurs, 6 000 clients), spécialisée dans la création et la gestion de services hébergés à destination des entreprises et des collectivités publiques, a ouvert le 15 novembre dernier le premier data center du Cher, sur la zone d’activités de l’aéroport à Bourges. Adista a investi 600 000 € dans ce programme ; le site propose une puissance utile de 100 kw et dispose
48 La Lettre Valloire - Décembre 2016
de 250 à 300 serveurs. La société a pour objectif d’atteindre une centaine d’utilisateurs, principalement des entreprises de 50 à 1 000 salariés.
MUTUAL LOGISTICS DOUBLE SA SURFACE À ORMES La société normande Mutual Logistics (40 M€ de CA en 2015), spécialiste de l’entreposage froid, a pris à bail 6 000 m² supplémentaires rue des Varennes à Ormes (45), moins d’un an après avoir déjà loué 6 000 m² à proximité. Mutual Logistics,
dirigée de Caen (14) par Vincent Denis, ancien directeur supply chain de Carrefour, avait acquis l’an passé le prestataire indépendant Logismark qui possède plusieurs sites dans la périphérie orléanaise.
HUMELAB S’AGRANDIT À DREUX Le fabricant de mobilier tactile interactif Humelab,
implanté depuis 2014 sur le site de la Radio à Dreux, vient de boucler un programme d’extension suite à une croissance très soutenue. Installée initialement sur 800 m², la société a pris possession de 5 000 m² de locaux de production (assemblage, câblage), toujours au sein du parc de la Radio. Humelab a pour clients de grands groupes comme EDF ; son produit phare, la table tactile Tabata, connait une nouvelle déclinaison 2016 avec un design plus épuré.
LA SVM VA S’AGRANDIR À VIERZON Installée depuis 2010 sur la ZAC de Sologne, la Société Vierzonnaise de Maroquinerie (3,6 M€ de CA sur l’exercice 2015) va procéder à une extension de 400 m² à l’été 2017. L’entreprise connaît un développement important qui l’a conduite à passer de 38 à 65 salariés. Elle pourrait, indiquent les dirigeants, procéder à une quarantaine d’embauches au cours des prochaines années. SVM a prévu d’investir environ 250 000 € dans cette opération.
Ébly accélère
son développement
Pour son vingtième anniversaire, l’usine de blé prêt à cuire Ébly de Marboué (28) passe à la vitesse supérieure avec une nouvelle chaîne de préparation de mélange de céréales. Objectif : augmenter la production d’un tiers.
«A
u début, personne ne croyait trop à cette idée de vendre du blé pour la cuisine », rappelle Tanguy Poupart, le directeur général adjoint d’Axéréal. C’est le patron de la coopérative Agralys qui avait ramené cette idée des États-Unis où il avait vu des gens manger du blé en salade. « Il a fallu se battre et convaincre les élus pour faire construire l’usine de Marboué en 1996 ». Vingt ans après, l’usine de préparation de blé culinaire traite 20 000 tonnes de céréales par an et exporte dans plus de dix pays. Entre-temps, le paysage coopératif a, lui aussi, beaucoup évolué. Agralys a fusionné avec Épis Centre pour devenir Axéréal, le poids lourd des coopératives françaises avec ses 13 000 agriculteurs adhérents, ses 3 200 salariés et ses 3,1 Md€ de CA consolidé (la coopérative seule, leader de notre Palmarès d’entreprises régionales de la page 35, a réalisé un peu plus de 1 Md€ de CA l’an passé). Il y eut ensuite, comme un effet boomerang, le rapprochement avec l’américain Mars. C’est, en effet, un cadre de la firme qui découvrit les produits Ébly lors d’un salon en France et envoya des échantillons de l’autre côté de l’Atlantique. Le croisement des intérêts de la coopérative et de l’industriel de l’agroalimentaire aboutira à la création d’une joint-venture, Ébly SAS, en 2000. Sous l’impulsion américaine, l’usine de Marboué a étendu ses compétences techniques en intégrant la production des sachets micro-ondables
pour Ébly mais également pour la marque phare de Mars, Uncle Ben’s. Une étape supplémentaire a été franchie l’an passé avec la modernisation des lignes de production, le passage des 3x8 aux 4x8 avec 15 embauches, portant l’effectif de l’usine à 120 salariés, et la création d’une sixième ligne de production dédiée aux mélanges de céréales. Cette nouvelle ligne est opérationnelle depuis l’été dernier. Elle assure la préparation, la pré-cuisson et le conditionnement de mélanges qui associent le quinoa, le sarrazin et le couscous au blé et au riz pour proposer quatre nouvelles préparations sous les marques Uncle Ben’s et Ébly. L’ensemble des derniers investissements a représenté un montant de 2,5 M€, dont près de la moitié pour la nouvelle ligne de mélange de céréales. « Il s’agit de satisfaire une nouvelle attente des consommateurs qui souhaitent diversifier leur alimentation avec des oligo-élé-
ments, des fibres et de saveurs originales », expliquait la directrice de l’usine Ainhoa Gonzales lors de l’inauguration de la nouvelle unité. Après avoir enregistré une progression de 7 % de son activité en 2015, Ébly fonde de grands espoirs dans sa nouvelle gamme de produits. L’objectif annoncé est d’augmenter de 30 % la production d’ici trois à cinq ans, et le CA de 30 M€. L’oncle Sam croit en l’avenir d’Ébly et d’Uncle Ben’s en pays beauceron. Bruno Villeneuve
Femmes au pouvoir Démonstratrices des nouvelles productions, Stéphanie Domange (à gauche), directrice générale de Mars Food France, et Ainhoa Gonzalez, directrice de l’usine de Marboué, illustrent aussi la parité au sein de l’antenne française du géant américain dans laquelle trois des six postes de direction générale sont occupés par des femmes. L’une et l’autre sont passées par Wrigley, le fabricant de chewinggum du groupe. Ainhoa Gonzalez a pris la direction de l’usine Ébly il y a deux ans tandis que Stéphanie Domange a accédé à la direction générale en mai dernier après avoir assuré la direction commerciale de Wrigley à Londres pendant sept ans.
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Économie
Commerce en ligne
Amazon, toujours plus fort à Saran À la veille de Noël, où ses unités connaissent traditionnellement un pic d’activité, le géant du commerce en ligne Amazon a inauguré un centre de tri ultra-innovant à Saran, au nord d’Orléans.
A
Afin de raccourcir encore les délais d’acheminement des produits désormais très diversifiés qu’il vend sur Internet, le géant américain Amazon vient d’inaugurer son premier centre de tri associé au site de préparation de commandes de Saran, au nord d’Orléans. Une passerelle équipée d’un tapis roulant de 240 mètres de long permet de transporter les colis jusqu’à un nou-
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veau bâtiment de 15 000 m2 où les paquets sont regroupés par destination avant d’être pris en charge par La Poste et les transporteurs. « La prise en compte de cette étape en interne est une première en France pour nous, indique Frédéric Duval, le directeur d’Amazon France. Elle nous permet d’être encore plus rapide et pourra traiter 220 000 colis par jour d’ici à fin décembre. » La chaîne de tri est en cours de finition mais tourne déjà à un rythme soutenu avec les commandes de cadeaux de fin d’année. Le recrutement de 250 emplois en CDI est programmé sur une période de trois ans. Amazon a réalisé d’autres investissements sur son site de préparation de commandes tout proche. Des tours de stockage de
trois étages ont été ajoutées de façon à pouvoir augmenter encore le stock de marchandises avec pour objectif de le porter à 16 millions d’articles. En cette période de l’année, 2 700 intérimaires ont été recrutés pour renforcer les 1000 salariés titulaires. Avec ses 90 000 m2, le site de Saran figurait en tête des quatre implantations d’Amazon en France. Il sera dépassé en septembre 2017 par l’ouverture d’un centre de distribution de 107 000 m2 à Boves, près d’Amiens (80). Un deuxième centre de tri est également programmé à Lauwin-Planque (59). Amazon a consacré 1,5 Md€ à son développement en France depuis 2010. Son site internet reçoit la visite de 19 millions de visiteurs uniques chaque Bruno Villeneuve mois.
Outiror coupe le moteur Les fameux camions magasins de produits de bricolage et de jardinage ne sillonneront plus les routes de France. T&S, la société d’exploitation d’Outiror, a été liquidée à la mi-novembre.
R
ien n’y a fait. En dépit du baroud d’honneur des salariés, qui ont cru jusqu’au dernier moment à la possibilité de déposer une offre de reprise des actifs, Trucks & Store (T&S), la société d’exploitation des fameux camions magasins Outiror, a bel et bien cessé définitivement son activité le 18 novembre, à la suite du jugement de liquidation judiciaire rendu huit jours plus tôt par le tribunal de commerce d’Orléans. Un repreneur s’était bien manifesté après le redressement judiciaire du 29 septembre dernier. Mais Outilllage de St-Étienne (32,5 M€ de CA), qui exploite sa propre flotte de camions magasins itinérants, doublée d’un réseau de magasins fixes de bricolage et de jardinage à l’enseigne Shopix, a finalement
jeté l’éponge quelques jours avant la liquidation judiciaire. Pourquoi ? Peutêtre par crainte d’absorber une société tourangelle deux fois plus importante qu’elle (78,6 M€ de CA en 2015 pour 3,4 M€ de pertes) et dont l’équilibre était fragile depuis plusieurs années. Qu’est-ce qui a précipité la chute de la belle success story tourangelle, entamée en 1965 par André Roor à Bléré ? Peut-être l’usure d’un modèle fondé sur la vente itinérante de produits de bricolage et de jardinage low-cost et la concurrence accrue des réseaux de vente à distance. Toujours est-il que le chiffre d’affaires, qui a plafonné à plus de 100 M€ au milieu de la précédente décennie, a régulièrement décru depuis. L’un des cadres de l’entreprise, l’un de
ceux qui a tenté en désespoir de cause de reprendre Outiror, explique aussi la situation par les difficultés récurrentes de diffusion du catalogue, que n’ont jamais remplacé auprès d’une clientèle essentiellement rurale mails et alertes par SMS. La vente du stock et de la trentaine de camions appartenant encore à T&S devrait permettre de rembourser une partie des créanciers. François-Xavier Beuzon
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Économie
Industrie
Nouvelle unité pour Jean Hervé Le producteur bio de fruits secs et d’oléagineux Jean Hervé, installé à Clion-sur-Indre, fête son anniversaire. À cette occasion, il annonce l’ouverture d’une seconde unité de production, à Boussac, dans la Creuse.
I
nstallé à Clion-sur-Indre (36), entre Loches et Châteauroux, le producteur d’aliments bio à base de fruits secs et d’oléagineux Jean Hervé (20 M€ de CA, 50 salariés) va se doter d’une seconde unité de fabrication située à Boussac (23) à l’occasion de son quarantième anniversaire. Ce site de 3 300 m2, qui a nécessité un lourd investissement de 6,5M€, sera dédié à la production de nouvelles gammes et sera opérationnel en janvier. Présidée aujourd’hui par la fille du fondateur, Maïa Hervé (ci-contre), la société éponyme défend le maintien de
Qualité de vie au travail
procédés de fabrication artisanaux (cuisson au feu de bois, broyage à la meule de pierre). Ce pari a été couronné de succès puisque l’entreprise, qui s’appuie sur un réseau de magasins diététiques et biologiques, a vu son CA doubler ces cinq dernières années. Créée en 1976 en Savoie par Jean Hervé, la société s’est installée en 1992 dans l’Indre et continue à faire preuve d’une « belle indépendance d’esprit vis à vis du modèle dominant de l’industrie alimentaire », comme le souligne Maïa Hervé dont le projet consiste à « créer des recettes alliant
gourmandise et pertinence nutritionnelle afin d’offrir une alternative aux produits industriels ». Une alternative qui passe par le recours exclusif à des produits végétariens. Le nouveau site industriel de Boussac misera sur l’énergie solaire – comme l’usine de Clion-sur-Indre – pour couvrir une partie de ses besoins énergétiques. L’unité, qui emploiera initialement une dizaine de salariés, produira notamment des pâtes à tartiner, des purées de fruits secs aromatisés et aides culinaires ; elle accompagnera également le lancement d’une nouvelle gamme de chocolat à l’ancienne, affiné et roulé au granit. Jean-Christophe Savattier
Paroles d’experts
DES ENTREPRISES DE PLUS EN PLUS DÉMUNIES FACE À DES COMPORTEMENTS METTANT EN JEU DES USAGES DE SUBSTANCES PSYCHO-ACTIVES (SPA : ALCOOL, DROGUES, AUTOMÉDICATION) Les usages d’alcool, de drogues ou les pratiques d’automédication en milieu professionnel sont une réelle source d’inquiétude pour les employeurs. Un sondage de l’institut BVA, réalisé fin 2014 et commandé par la MILDECA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives), met en évidence que près de 8 dirigeants sur 10 sont préoccupés par les pratiques addictives au sein de leurs entreprises. Ces comportements addictifs ont non seulement une incidence directe sur les accidents de travail, l’absentéisme, la perte de productivité et la motivation au travail mais engendrent également des problèmes de management et des difficultés relationnelles. Ils peuvent entraîner des conséquences non négligeables sur le collectif de travail et, par voie de conséquence, sur l’image de l’entreprise. Dès lors quelles réponses peuvent être apportées ? Avant tout il est nécessaire de lever le tabou sur les consommations de SPA. Cette étape passe principalement par une approche collective amenée, idéalement, dans le cadre de la mise en place d’un plan de prévention.
Il convient également de sensibiliser l’ensemble des salariés sur les obligations de sécurité de tout un chacun : l’obligation de sécurité de résultat pour l’employeur mais aussi l’obligation pour le salarié de prendre « soin [...] de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celles des autres personnes concernées par ses actes ou ses omissions au travail » . Cette sensibilisation, incarnée à travers le message « alerter n’est pas dénoncer », n’est efficace que si l’entreprise se positionne dans une démarche avant tout préventive et non uniquement répressive. Nos équipes, composées d’assistants sociaux du travail, psychologues du travail, addictologues… présentes au quotidien auprès des salariés de vos entreprises, sont des relais majeurs pour les acteurs des services de santé au travail sur toutes ces questions en matière d’addiction. Forts de leur expérience, nos professionnels peuvent vous apporter des conseils avisés et vous proposer des solutions adaptées.
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L’usine Caillau livrée en 2018 Serpent de mer de la vie économique locale, la nouvelle usine Caillau sort enfin de terre à Romorantin. Ce projet de 21 M€ devrait être livré au premier trimestre 2018.
À
Romorantin (41), on aurait pu croire le projet d’usine Caillau complètement embolisé. Il n’en est rien ! Les travaux de la nouvelle unité de production qui se déploiera sur la ZAC de la Grange ont débuté dans le courant du mois d’octobre. Devant le gabarit du projet, le portage immobilier de la plateforme de production (28 600 m2 de bâti sur 10 ha, 21 M€ d’investissements) sera assuré par une société de projet ad hoc. Une SCI (Airco 4) a été constituée à cet effet ; son capital est détenu à 35 % par la SEM Territoires & Développement, à 35 % par la société Caillau et à 30 % par la Caisse des Dépôts. Airco 4 interviendra en tant que maître d’ouvrage dans le cadre d’un bail ferme de douze ans qui a été signé
avec l’entreprise utilisatrice et dont le loyer annuel a été fixé à 1,5 M€ HT. Le programme, majeur pour le bassin d’emploi, a également reçu le soutien des collectivités locales (communauté de communes du Romorantinais et du Monestois, conseil départemental de Loir-et-Cher, conseil régional du Centre-Val de Loire) qui l’ont subventionné à hauteur de 3 M€. Les travaux vont donc bon train pour une réception qui est espérée pour le 1er trimestre 2018. Le projet prévoit l’accueil des 370 salariés de l’actuelle usine du boulevard Jean-Jaurès (cicontre) ainsi que le transfert de la petite unité logistique de La Ferté-St-Aubin (45). En fonction de l’apport de nouvelles activités, une centaine d’emplois pourraient être créés sur les pro-
chaines années. Rappelons que le groupe Caillau (environ 50 M€ de CA) est spécialisé dans la fabrication de colliers de serrages pour différents secteurs industriels, dont l’automobile et l’aéronautique. Réalisant plus de 70 % de ses ventes à l’export, la société basée à Issy-les-Moulineaux (92) revendique une part du marché mondial JCS d’environ 8 %.
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Économie
Industrie
GD Laser sur la bonne longueur Installée à St-Jean-de Braye, GD Laser, qui a fondé son développement sur le traitement au laser d’objets destinés à l’industrie du luxe, a fait de l’innovation le moteur de son développement. laser d’objets décoratifs sur tous types de surface (cuir, tissu PVC, bois, métal). Des objets qui sont principalement destinés au secteur du luxe, et notamment de la cosmétique. « Notre modèle est hybride, puisque nous mettons aussi au point des process de production que nous licencions auprès de nos donneurs d’ordre. Nous n’avons pas vocation à tout industrialiser ». Bin sûr, cette ambition requiert d’affecter d’importantes ressources à la recherche : « Notre cellule de R&D est composée d’élèves ingénieurs de l’école Polytech avec laquelle nous sommes solidement liés et que nous renouvelons régulièrement », explique le dirigeant. Mais cette cellule de
R&D est loin d’être un électron libre. Elle doit se plier à la commande d’un designer qui a été spécialement embauché pour comprendre et interpréter la demande du marché. Et la transmettre aux équipes de production… Très bien intégré dans son écosystème orléanais, GD Laser tire profit de sa parfaite connexion avec les ressources de la Cosmetic Valley ; à ce titre, l’entreprise a bénéficié du soutien de l’Aritt Centre, le bras armé de la Région Centre Val-de-Loire en matière de soutien à l’innovation. GD Laser a ainsi obtenu une aide directe de 160 000 €, complétée par un prêt de 250 000 €. Jean-Christophe Savattier
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54 La Lettre Valloire - Décembre 2016
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réée en 2006 par Samuel Desprez, qui se définit comme « un passionné du laser », GD Laser, à StJean-de-Braye, ne prend pas l’innovation à la légère. « Nous ne nous développons que par l’innovation. C’est même notre moteur principal ! Nous ne sommes pas du tout dans un modèle qui consisterait à prendre des parts de marché à un concurrent en nous battant sur un prix », explique Samuel Desprez. La société (500 000 € de CA en 2015, 1 M€ anticipé en 2017) a fondé son développement sur le traitement au
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CGP Coating teste les emballages Le fabricant d’emballages CGP Coating Innovation vient d’installer un centre technique sur son site de St-Georges-du-Moulon, près de Bourges. Il est doté d’un simulateur qui permet de tester les conditionnements utilisés par les clients du groupe.
C’
est probablement une première européenne. A StGeorges-sur-Moulon (18), le fabricant d’emballages (papier, cartons, films) CGP Coating Innovation, qui exploite une unité de 45 collaborateurs, vient de se doter d’un centre technique équipé d’un simulateur logistique. Ce dernier est composé d’un banc d’essai monté sur vérins et de multiples capteurs qui « identifient les points critiques et les fragilités des conditionnements utilisés par nos clients » explique Frédéric Froissard, le directeur d’un groupe (65 M€ de CA, 250 collaborateurs) dont le siège se trouve à Clermont-Ferrand. « Les données sont ensuite retraitées sur le simulateur qui reproduit les
conditions de transport d’un point A à un point B en ajoutant des contraintes supplémentaires, comme la récurrence du déplacement, ce qui permet d’analyser les vulnérabilités des différents types d’emballages sur le long terme ». L’objectif de ces études est simple : « Elles permettent de tester de nouveaux matériaux et, très souvent, de réduire l’emploi de certains emballages primaires et secondaires superflus qui gonflent les coûts de nos clients sans apporter de protection spécifique » poursuit Frédéric Froissard. Le centre technique berruyer de CGP Coating (11 salariés), qui aura requis au total un investissement d’environ
2 M€, dispose aussi d’un laboratoire d’analyse et de recherche en matériaux d’emballages qui a pour mission de qualifier différents types de composants (papier, carton, carton compact, ondulé, films PEHD et films PP, adhésifs complexes) puis de procéder à une caractérisation des emballages primaires, secondaires et tertiaires. « Cette activité nous permet de nous différencier en tant qu’offreur de solutions constitutives de la supply chain de nos clients ». JCS
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Chasser les commerciaux avec le web Trouvetoncommercial.com, créé à Blois par Olivier Baumard et deux associés, propose de rapprocher entreprises et partenaires commerciaux grâce à une plateforme web.
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as toujours facile de détecter le bon partenaire lorsqu’on veut lancer ou tester un nouveau produit ou service. C’est en partant du constat que les échecs provenaient souvent d’une mauvai-se stratégie commerciale que le Blésois Olivier Baumard et ses associés ont créé, au printemps, la plateforme Trouvetoncommercial.com.
L’idée est simple, comme souvent les bonnes idées. Des entreprises en recherche de vendeurs sont invitées à remplir une fiche détaillée, suivie d’une description rapide des produits et services et de la cible visée, puis à déposer une annonce. Les candidats, qu’ils soient particuliers, indépendants, auto-entrepreneurs ou entreprises, font de même en décrivant profils, expériences, territoires géographiques couverts et partenariats recherchés. La plateforme ayant engrangé tous les renseignements, la mise en relation automatique peut commencer. « Le droit d’entrée est particulièrement modique, souligne Olivier Baumard. Pour les entreprises, les trois mises en relation coûtent 39 € (HT), un abonnement d’un mois 99 €, trois mois 199 € et six mois 359 €. Pour les partenaires commerciaux, le service est gratuit. »
Mais la société, dotée d’un capital de 63 000 € partagé équitablement à raison d’un tiers chacun par les trois associés, compte tirer l’essentiel de ses revenus des services complémentaires qui seront proposés aux abonnés : bibliothèques de contrats, aide à la rédaction d’argumentaires commerciaux, modules d’e-learning… en partenariat avec l’organisme de formation Cap & Org. Pour recruter des collaborateurs, ouvrir un bureau parisien qui complètera le back office blésois et financer sa croissance – 5 à 6 M€ de CA espérés d’ici à trois ans –, Olivier Baumard, qui a déjà obtenu une subvention et un prêt d’amorçage auprès d’une banque publique, veut lever des fonds tout début 2017 : il espère récolter 600 000 € auprès d’un à trois investisseurs. François-Xavier Beuzon
Mac & Co Digital, retour vers le futur Un an après le rachat des actifs de sa devancière, Mac & Co Digital se refait une santé. Et son nouveau dirigeant souligne bien qu’il n’a rien à voir avec la précédente gestion.
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a confirmation du redressement fiscal de l’ex-Mac & Co, aujourd’hui dissoute (elle a été liquidée le 23 octobre 2015, NDLR), a remis le spécialiste blésois du numérique sous le feu des projecteurs cet automne. « Cela ne nous concerne pas ! C’est l’affaire des responsables de l’ancienne SASU, nous n’avons pas acheté les dettes, s’indigne Stéphane Piquet, directeur général de Mac&Co Digital, installé boulevard de l’industrie à Blois. Notre société n’a rien à
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voir avec ce remue-ménage. Tout va bien pour nous, merci. » Finis les Hype Store Apple... L’entreprise blésoise s’est recentrée sur son métier de base. Sa clientèle est toujours composée de professionnels et de collectivités locales (tableaux numériques interactifs pour les collèges, ordis et solutions informatiques, etc.), mais aussi de particuliers: « Nous avons heureusement conservé la plupart de nos marchés ; le Département du Loir-et-Cher, les inter-
communalités... ». L’effectif s’est resserré à 12 salariés. L’objectif de CA annoncé en 2015 (4 M€) sera tenu : « Fin novembre, nous sommes entre 3,7 M€ et 3,8 M€ », précise Stéphane Piquet. Plusieurs nouveaux marchés ont été décrochés, notamment avec la centrale nucléaire de St-Laurent-des-Eaux. Un gain compensant la perte d’un client local, la Ville de Blois, qui a préféré faire appel aux services d’une société... bordelaise. Émilie Rencien
Économie
Chantiers
INDRE Un hangar de 10 000 m² va être construit au bord de la piste de l’aéroport Marcel-Dassault à Déols ; le coût de ce programme s’élève à environ 13 M€. La Région, qui a la gestion de l’aéroport, va lancer avant la fin de l’année un appel d’offres pour la maîtrise d’œuvre du futur hangar. La livraison est prévue pour le printemps 2019. Parallèlement, la tour de contrôle – dont le hangar va gêner la visibilité – va être déplacée ; le montant du chantier est évalué à 3 M€.
CHER
Suite à une consultation de l’architecte des bâtiments de France, la municipalité de Bourges a lancé le projet de rénovation de l’hôtel Lallemant, actuel musée des arts décoratifs de la ville. L’enveloppe des travaux, qui s’élève à près de 500 000 €, comprend la rénovation de la toiture d’ardoise, des travaux de collecte d’eaux pluviales de la cour haute – afin d’empêcher l’humidité des caves – ainsi que le traitement des parquets contre l’insecte dévoreur du bois, la vrillette. Le début des travaux est prévu pour septembre 2017.
EURE-ET-LOIR La municipalité de Luray, en périphérie de Dreux, a lancé le programme de construction, près du stade, d’une nouvelle salle multifonctions de 600 m² qui sera dédiée aux associations, aux réunions sportives et aux particuliers (mariages, fêtes) ; l’équipement comprendra également une terrasse abritée. Le montant de l’opération s’élève à 1,9 M€ ; la livraison est prévue début 2018. HLM Habitat Drouais lance le programme immobilier Pasteur qui prévoit la construction de 25 logements (11 individuels et 14 collectifs) sur le boulevard Pasteur, près de la gare de Dreux. La livraison est prévue pour l’été 2017.
INDRE-ET-LOIRE Le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) d’Indre-et-Loire et la
nagement routier à Blois, à proximité du complexe cinématographique Cap’Ciné, afin de fluidifier l’accès à l’A10. Les travaux porteront sur la réalisation d’une voie d’évitement sud-ouest, d’une voie verte et d’un passage à 3 voies entre les giratoires dits de Cap’Ciné et des châteaux. Le montant total des travaux s’élève à 8 M€. Ils débuteront en 2017 pour s’achever un an plus tard.
Ville de Tours ont engagé un projet de mutualisation de certains services des pompiers et de la police municipale. Celui-ci se déploiera sur le site de la caserne des pompiers Chassagne, situé boulevard Richard Wagner à Tours. Le programme comprendra la construction d’un immeuble neuf à la place d’un bâtiment administra-
LOIRET
tif et la rénovation de la caserne. Le coût devrait être compris entre 8 et 10 M€. Le lancement des études se fera en 2017-2018 pour un début des travaux prévu en 2019. Le conseil départemental d’Indre-et-Loire a programmé la rénovation et l’extension du collège Honoré-deBalzac (environ 2 860 m²) à Azay-le-Rideau. Le début des travaux est prévu pour juillet 2017 pour une livraison à la rentrée 2019. Le montant des travaux est estimé à 5,6 M€.
LOIR-ET-CHER Le conseil départemental de Loir-et-Cher a mis à l’étude la réalisation d’un amé-
La municipalité de Boigny-surBionne, à l’est de l’agglomération orléanaise, va lancer une consultation d’aménageurs pour un projet de construction de 110 à 120 logements sur un terrain de 11 ha dans le secteur de la Clairière. Environ 15 % des logements seront en accession à prix maîtrisés (habitat intermédiaire, maisons individuelles groupées ou terrains à bâtir denses) ; le reste sera en accession classique, sous forme de terrains à bâtir. Le programme prévoit également une enveloppe foncière de près de 4 ha destinée aux aménagements et ouvrages nécessaires au fonctionnement du futur quartier (voiries, réseaux, liaisons douces, gestion des eaux de pluie, etc.) ainsi qu'aux espaces publics et espaces verts, futurs et existants. L’opération, qui se déroulera en plusieurs tranches, devrait débuter en 2019 ; elle s’étalera sur une dizaine d’années.
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Carnet
RÉGION Gérard Bobier (UPA), président de la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) d’Indreet-Loire a été élu à la tête de la chambre régionale. Avec 49 élus pour l’ADNA (Artisans de notre avenir) contre 47 pour l’UPA (Union professionnelle artisanale), c’était le président de la chambre d’Eureet-Loir Michel Cibois (ADNA) qui était pressenti pour prendre la tête de la région ; il lui a, au final, manqué des voix dans son camp puisqu’il n’a obtenu que 46 voix sur 95 votants. Gérard Gautier, le président de la CMA du Loiret, devient premier vice-président.
RÉGION Catherine Renondin vient de prendre ses fonctions de présidente de la Chambre régionale des comptes Centre-Val de Loire ; elle succède à Pierre Van Herzele qui rejoint la région BourgogneFranche-Comté. Catherine Renondin n’est pas en territoire inconnu puisqu’elle a été de 1995 à 1999 rapporteuse à la Chambre régionale
Centre et présidente de section pour la région CentreLimousin de 2001 à 2009.
entreprises ferroviaires locales et de garantir la bonne conduite des projets régionaux sur le réseau. EURE-ET-LOIR Benoît Honnart a été nommé directeur international et membre du comité de direction du groupe Legendre, Transport et Logistique. Le groupe chartrain, qui réalise déjà 20 % de son CA avec l’Overseas, en profite pour intensifier son implantation au Moyen-Orient et ouvrir une JV avec le groupe local Bin Sulaiman ; elle aura son siège à Dubaï où Benoît Honnart est basé.
Jean-Luc Gary est le nouveau directeur territorial SNCF Réseau pour la région Centre-Val de Loire, succédant à Emmanuel Laurent. Il aura pour mission de représenter le gestionnaire d’infrastructures auprès des institutions et des
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TOURS - TOULOUSE TOURS - MULHOUSE TOURS - CARDIFF TOURS - MONTPELLIER
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INDRE Marie-Lou de Pommayrac, dirigeante des organismes de formation Calliopé et C.For à Déols, a été élue présidente de l’Union des entreprises de l’Indre (Udei). Elle succède à Olivier Penin qui met fin à son mandat après treize années passées à la tête de l’Udei. MarieLou de Pommayrac était depuis 2006 secrétaire au sein de l’Udei.
INDRE-ET-LOIRE Nicolas Denis, 42 ans, un polytechnicien passé notamment par le groupe Sagem, a intégré cet été le groupe tourangeau HF Company comme directeur général délégué. Il secondera le président Yves Bouget, fondateur du groupe. LOIR-ET-CHER Le préfet de la Nièvre JeanPierre Condemine a été nommé préfet du Loir-etCher et a pris ses fonctions le 21 novembre. Il succède à Yves Le Breton, nommé préfet des Côtes d’Armor. Ancien élève de l’IRA de Lyon, JeanPierre Condemine a mené toute sa carrière dans la préfectorale. Il a notamment été directeur de cabinet du préfet de la région Centre de 1994 à 1996.
LOIRET Stéphanie Domange, 40 ans, a été nommée directrice générale de Mars Food France, dont le siège se situe à St-Denis-del’Hôtel (90 salariés), site qui comprend aussi une usine Mars Petcare. Elle succède à Patrick Gantier et prend également la tête d’Ébly SAS qui possède un site de production d’une centaine de salariés à Marboué (28). Stéphanie Domange a intégré le groupe Mars Incorporated en 2004 en tant que Senior Category Manager chez Wrigley, à Londres.
PUBLI-REPORTAGE
l’équipe d’easyflyer au grand complet
Easyflyer, l’imprimerie en ligne basée à Orléans a annoncé avoir dépassé les 75 salariés et met le cap sur « l’entreprise du bonheur ». Rencontre avec le capitaine du bateau « pirates » , Fabien PRETRE. privée. En salariant tous nos pirates en CDI Temps plein, cela les rend plus sereins, totalement focus sur leurs missions et ayant encore plus l‘envie de faire progresser Easyflyer. Dans la même logique, nous prenons en charge à 100% la mutuelle la plus complète. Fabien Prêtre
Un effectif de 80 pirates*, plus de 30 nouvelles recrues en 6 mois, comment expliquer cette accélération ? F.P. : Nous venons de passer un cap important, celui d’intégrer le 75ème “pirate” dans l’aventure Easyflyer. Cette accélération des recrutements répond directement à notre très forte croissance, l’ADN même de notre business modèle depuis notre création (100% de croissance par an pendant 4 ans). Mais elle traduit également une réelle volonté de structurer notre entreprise en cohérence avec notre stratégie à 5 ans.
L’ ”ultra satisfaction client” et le bien-être de nos collaborateurs sont les deux piliers d‘Easyflyer. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous avons mis en place un rituel : nous remettons à chaque nouveau pirate le livre “L’entreprise du Bonheur”, la success story de Zappos, start-up américaine aux pratiques managériales innovantes, afin qu’ils s’imprègnent de cette volonté de partager la même aventure, les mêmes valeurs (niaque, vision, ambition, partage, dépassement de soi,...)
Particularité chez Easyflyer, tous les emplois sont en CDI Temps plein. Pourquoi ?
Easyflyer a rejoint CIMPRESS, maison-mère de Vistaprint, début 2015. Comment reste-t-on une “startup” lorsque l’on est racheté par le N°1 mondial ?
F.P. : Depuis le début de l’aventure, tous les contrats, à quelques exceptions près (contrats d’apprentissage,...), sont signés en CDI Temps Plein. Aujourd’hui, en France, le CDI est un pilier qui offre de la stabilité et de la sérénité au salarié, dans sa vie professionnelle comme dans sa vie
F.P. : Une des raisons pour laquelle nous avons accepté de rejoindre CIMPRESS est que l’entreprise est toujours dirigée par son fondateur, Robert Keane, un fantastique entrepreneur au niveau mondial. Dans les trois piliers mis en avant chez CIMPRESS, nous retrouvons l’”ultra satisfaction
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client”et l’entrepreneuriat, ce qui correspond parfaitement à l’ADN d’Easyflyer. Dans la gestion quotidienne, mises à part quelques décisions d’investissement, nous sommes complètement autonomes dans nos décisions, ce qui nous permet de garder notre culture d’entreprise, notre agilité, notre réactivité, notre capacité d’innover, mais aussi de s’imprégner de toute l’expérience de Cimpress. Dans la longue-vue d’Easyflyer, quel est le cap à 5 ans ? F.P. : Dans 5 ans ? Notre bateau va continuer à naviguer toujours sur un rythme de croissance très soutenu : cap sur les 100 millions d’euros de CA ! Au niveau création d’emplois, nous serons au minimum 150 salariés. Un des gros challenges pour nous sera de nous assurer qu’Easyflyer peut être à la fois une réussite économique, une réussite d’entreprise mais aussi une réussite sociale tournée autour de nos valeurs humaines et du bien-être de nos salariés. Peut-on tout réussir à Orléans, au coeur de notre région Centre Val-de-Loire ? Le défi est lancé !
*Easyflyer utilise régulièrement l’image de la célèbre saga “Pirates des Caraïbes”, afin d’illustrer ses concepts en terme de management interne.
Carte de visite - Flyer - Dépliant - Plaquette - Brochure - PLV Expo Stand - Enseigne - Banderole La Lettre Valloire - Décembre 2016 59 Affiche - Support rigide - Sticker adhésif - Déco - Objet publicitaire - Vêtement ...