Le Grand Hôtel Dieu de Lyon. Carnet de chantier (Extrait)

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Carnet de chantier

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Le Grand Hôtel-Dieu de Lyon

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Majestueux, solennel, vivant héritage de la légende des siècles, le Grand Hôtel-Dieu de Lyon pourrait être le décor d’un conte. D’une belle histoire qui commencerait par le rituel « Il était une fois… ». Il était une fois une ville, et dans cette ville un immense cœur de pierre qui avait cessé de battre après huit siècles d’un fonctionnement ininterrompu dédié à l’accueil des plus démunis et des malades. Cet ensemble monumental ne répondait plus aux exigences fonctionnelles contemporaines. Mais qu’allait-il devenir ? Impensable de le laisser en simple survie, tel un somptueux fantôme abandonné à un état de mémoire minérale sur les bords du Rhône. Par la volonté de ses propriétaires, le bel endormi allait être réveillé. Et bien plus encore : l’histoire de la reconversion de l’Hôtel-Dieu de Lyon est celle d’un lieu rendu à la ville, mais aussi à lui-même, à sa beauté et à son intégrité originelle. L’histoire d’une renaissance rendue possible par une aventure humaine et technique hors du commun.

Imaginer le hors norme

pages Crédit photo © Vincent Ramet


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Ils étaient quelques-uns à rêver d’une renaissance. Épris du lieu, désireux de le voir retrouver l’intégrité de sa noblesse originelle, ils devinaient la blancheur de la façade sous la teinte sombre qui s’était déposée au fil des ans, la vie qui circulerait dans les cours et les couloirs désertés. Michel Gostoli (président d’Eiffage Construction de 2008 à 2017) fit partie de ces rêveurs. Il pressentait ce que le caractère unique du site pourrait apporter à un projet de reconversion qui viendrait s’y ancrer. Conscient aussi des implications liées à l’ampleur même de l’Hôtel-Dieu : volumes, surfaces, hauteurs – chaque composante relevait du hors norme. Sans oublier bien sûr ses constructions successives qui avaient débuté dès le XIIe et exigeraient des savoir-faire et matériaux particuliers. La belle histoire de la reconversion de l’Hôtel-Dieu débuta par un constat au début des années 2000 : l’hôpital, encore en activité, était déficitaire. Ses installations n’étaient plus adaptées aux exigences de la médecine moderne. Décision fut donc prise par les Hospices Civils de Lyon de fermer le site, puis de lancer un programme de réhabilitation. Un comité de pilotage est créé pour définir les grandes lignes d’une opération de reconversion. La feuille de route qui en sort est présentée par le maire de Lyon, Gérard Collomb, en septembre 2009, autour de quatre axes principaux : ouvrir l’Hôtel-Dieu aux Lyonnais, mettre en valeur la qualité patrimoniale, proposer des activités et un programme qui s’intègrent dans le contexte urbain de la presqu’île et dans le bâtiment, et enfin, inscrire le site dans le rayonnement de la métropole lyonnaise. Plusieurs points structurent la démarche : éliminer l’option de logements privés pour garder au site son caractère public, intégrer un hôtel 4 ou 5* pour renforcer l’offre d’hébergement haut de gamme de la ville ainsi que des activités commerciales et des bureaux de prestige. Une précision majeure : alors que le coût de l’opération est estimé à 120 M€, son financement s’effectuera uniquement par des fonds privés. Les HCL entendent également conserver la propriété de l’Hôtel-Dieu, celui-ci étant cédé à un opérateur unique par le biais d’un bail emphytéotique de 99 ans. Une quarantaine de candidats se met sur les rangs, cinq équipes sont retenues par le comité. Chacune comprend un investisseur, un binôme architecte/architecte spécialiste du patrimoine, une enseigne hôtelière. Le projet comporte une contrainte particulière : si le site lui-même n’est pas classé aux Monuments Historiques, de nombreux éléments doivent être respectés comme tels : le grand dôme de la façade principale et du petit dôme du cloître ; la chapelle ; les quatre travées de baies situées à droite et à gauche de l’entrée de la chapelle sur la rue de l’Hôpital ; le grand réfectoire et son entrée ; les façades, toitures et galeries des bâtiments entourant la grande cour, la cour Saint-Louis et la cour de l’entrée ainsi que des sols des trois cours ; les façades, toitures et galeries du rezde-chaussée du grand bâtiment donnant sur le quai Jules-Courmont ; les galeries intérieures du grand dôme. Mais pour l’essentiel, c’est une feuille blanche. Pour ce site emblématique de la ville paradoxalement « connu de tous et éminemment mystérieux », aucun plan détaillé n’existe, aucun relevé permettant d’apprécier les hauteurs parfois impressionnantes. Les équipes en compétition le découvriront lors de la visite organisée par les


HCL. Les chiffrages des travaux ne pourront être faits que dans les grandes lignes tracées par le cahier des charges. À ce stade, l’Hôtel-Dieu de Lyon n’est encore qu’un projet de reconversion qui s’articule autour de grands principes d’usages. Mais aussi, comme le rappelle Didier Repellin, « un lieu fermé dans lequel on n’avait pas envie d’entrer. » Eiffage a en effet pu intégrer dans son équipe l’architecte en chef des monuments historiques du Rhône. Il apporte au projet ce qui sera la philosophie première de celui-ci : respecter le lieu, lui rendre son intégrité, recréer le passé. Ce dont témoigneront par exemple les boutiques en rez-de-chaussée, survivances contemporaines des échoppes du XVIIIe.

Le respect du patrimoine

Ouvrir le site aux Lyonnais et aux visiteurs, recréer les cours et jardins et en faire des espaces de détentes. Le Grand Hôtel-Dieu, qui a toujours été un lieu d’accueil pour tous, s’ouvre aujourd’hui sur la ville avec ses huit points d’entrée, dont sept ouverts au public (au lieu d’un seul jusqu’à présent), afin de permettre à chacun de traverser le site, de flâner à loisir en profitant des 8 000 m² de cours, jardins et galeries désormais accessibles. Galeries, coursives, cours minérales ou cours végétalisées… les espaces extérieurs du Grand Hôtel-Dieu retrouvent ainsi prestige et lisibilité. Ils deviennent des lieux de détente, des endroits pour se rencontrer ou se ressourcer. Chaque type de surface s’exprime à sa façon. Devenues pièces urbaines aux ambiances naturelles originales, les cours échappent aux nuisances de la circulation et à l’agitation du centre-ville. Elles sont reliées par le fil conducteur que constituent coursives et galeries. Cellesci proposent une promenade fluide et harmonieuse qui donne accès aux restaurants et aux commerces.

La diversité d’usage et des fonctions Il fallait donner un second souffle à l’Hôtel-Dieu, lieu emblématique de Lyon en tant qu’hôpital, devenu inadapté à la médecine moderne. Ce second souffle, l’Hôtel-Dieu va le trouver en redevenant le carrefour de vie sociale et professionnelle qu’il a été au fil des siècles : un espace ouvert et dynamique offrant une multitude de services et d’activités aux Lyonnais comme aux visiteurs de passage.

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L’ouverture

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Dans sa réponse au concours, Eiffage pose les fondements de ce qui deviendra la philosophie du projet de reconversion. En résonance avec la feuille de route donnée par les HCL et la Ville de Lyon, l’intention, qui est aussi le récit du futur du lieu, est structurée autour de trois piliers :

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L’intention

Respecter et réécrire le passé à travers un projet qui puise ses racines dans l’histoire du lieu, associe harmonieusement le charme et la force du patrimoine et les lignes d’un design contemporain. Faire renaître l’Hôtel-Dieu tout en respectant ses caractéristiques architecturales et en s’inscrivant dans une continuité historique.


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Les propositions sont remises en juin 2010, le choix final étant attendu pour octobre. Jusqu’au bout, la compétition est serrée. Deux finalistes restent en ligne. C’est finalement au groupe Eiffage, accompagné de Generim et Intercontinental Hotels Group, qu’est confié – à l’unanimité – le chantier de reconversion de l’Hôtel-Dieu. Pour reprendre les termes du Maire de Lyon et Président des HCL, le projet lauréat est celui de la « lyonnitude » : « Lyonnais d’origine, dit-il pour commenter le choix du comité, ils se sont le plus inspirés de l’âme des lieux, de l’histoire et de sa culture pour construire leur projet. » Pour chaque membre du groupement, la joie d’avoir remporté un concours qui porte sur une aussi prestigieuse référence est immense. Mais se teinte d’une incertitude liée à l’ampleur du défi – ou plutôt de la somme des défis – que devront affronter les équipes. En ce début de novembre 2010, nul n’a encore une idée concrète de ce que recèle l’immensité de l’Hôtel-Dieu dans les innombrables replis de sa mémoire monumentale. Une longue période va précéder le démarrage des travaux, le 3 avril 2015. Un chantier comme celui de l’Hôtel-Dieu demande en effet une préparation aussi rigoureuse que complexe et minutieuse. Il faut d’abord formaliser le cadre contractuel entre les parties : la constitution d’une SAS à qui sera confiée le bail à construction par les HCL et la Ville de Lyon. En 2011, les HCL demandent le classement intégral de l’Hôtel-Dieu aux Monuments historiques. La démarche prendra du temps, et d’elle découleront des demandes d’autorisations administratives spécifiques qui s’ajouteront aux autres demandes requises par les différents Codes dont relève le chantier. Il faut également informer les riverains, procéder à une première phase de fouilles archéologiques, comme c’est toujours le cas pour les grands chantiers de cette métropole au riche passé – il y en aura neuf en tout, conduites par le service archéologique de la Ville de Lyon. L’histoire qui va s’écrire – « pas même une page, juste un article, au regard de la continuité dans laquelle nous venons nous inscrire » rappelle Didier Repellin – sera finalement celle d’un voyage dans le temps. Une aventure humaine et technique extraordinaire qui va se déployer sur près de dix ans. Pour offrir à l’Hôtel-Dieu de Lyon un magnifique retour vers le futur, la plus ambitieuse reconversion d’un monument historique jamais entreprise à ce jour en Europe par des investisseurs privés.

« L’Hôtel-Dieu me faisait rêver par son architecture, sa situation dans la ville en plein cœur de Lyon, ses dimensions. Avec mon expérience de promoteur, de monteur d’opérations, je me disais qu’on pourrait y faire des choses fantastiques. » Michel Gostoli


Au départ, lorsque nous avons classé ce bâtiment, personne ne mesurait l’ampleur de l’opération. Moi-même, quand l’opération a démarré, je me suis demandé comme j’allais la gérer. Et je me suis fait happer par le projet, littéralement aspirer par le monument. J’ai démarré en 2008 au moment du concours et j’en suis sorti en 2019, une longue histoire de 11 ans. L’instruction de l’autorisation de travaux m’a demandé trois mois. Comment faire pour la rédiger lorsque vous avez trois ou quatre cartons de documents qui arrivent ? Se mettre dans le dossier, il n’y avait pas d’autre solution. Et puis, une fois que vous y avez passé trois mois, vous vous demandez si tout y est, si vous n’avez pas oublié quelque chose… Voilà, vous êtes dedans et vous en sortez dix ans plus tard. »

Culture de conservation. « Dans ma formation et tout au long de ma carrière, j’ai travaillé sur un patrimoine varié : le funiculaire d’Évian, l’église de Brou, le monastère de la Grande Chartreuse… Sur ces dossiers, nous avions le temps de réfléchir, de nous poser. Pour l’Hôtel-Dieu, nous devions faire plus vite que d’habitude. C’était passionnant et à la fois un peu frustrant. À la DRAC, j’étais seul à m’occuper de l’Hôtel-Dieu, et seul, si vous n’avez pas une équipe qui “dépatouille” les questions, c’est mission impossible. Là, il y avait l’équipe de Didier Repellin, formée à la culture de conservation. Elle déblayait le terrain, voyait tout un tas de sujets. Ce qui permettait de discuter et d’avancer, et de hiérarchiser les problèmes posés. »

Avancer et transiger. « La question des menuiseries s’est posée très rapidement et a été un long débat. Il y a plus de 1 400 menuiseries. Je pensais bien, dès le départ, que le métal permettrait de respecter à la fois la forme et les profils des menuiseries du XVIIIe siècle, et les normes acoustiques et énergétiques actuelles. Nous sommes partis pour les premiers prototypes sur du bois, très traditionnel en monument historique, pour arriver à quelque chose qui était irréalisable parce que nous perdions l’échelle des éléments, c’est-à-dire la relation entre vide/plein des menuiseries et le respect de l’original. Il faut se dire que, à un moment donné, c’est cela aussi la restauration d’un monument historique, nous ne sommes pas là pour inventer les choses, nous sommes là pour restaurer. Nous avions des menuiseries anciennes, les cotes, les dimensions, alors que devions-nous faire ? Il a fallu avancer et transiger sur le sujet. Et nous avons, après un long débat et beaucoup d’échanges entre toutes les parties (maître d’ouvrage, maître d’œuvre, administration), choisi des menuiseries en métal. »

Aller de l’avant.

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« À la DRAC, nous ne sommes peut-être pas suffisamment habitués à traiter des projets pareils. Il y a des monuments absolument extraordinaires et tout cela vit, se transforme… L’Hôtel-Dieu fait partie des symboles de Lyon et il est énorme. Quand on restaure un petit château XVIIIe et qu’on a quatre fenêtres à changer, la question ne se pose pas, on fait une copie d’une fenêtre XVIIIe. Ici, ces questions étaient totalement différentes parce qu’elles intégraient l’usage, le temps, l’économie, la dimension… pour 1 400 fenêtres. Il a fallu s’adapter à tout cela, que ce soit en termes de procédures, de choix, de matériaux… »

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1 400 fenêtres.

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« Il faut avoir un esprit un peu ouvert et aller de l’avant. On peut protéger des monuments historiques et se dire que l’on ne touche à rien, que l’on garde tout en l’état. Moi j’ai choisi une philosophie différente : je suis parti du postulat de dire que le monument historique n’a de valeur que s’il vit. J’ai accepté de présenter au conservateur régional des monuments historiques énormément de modifications, j’ai demandé d’adapter les solutions tout en tenant compte du code du Patrimoine. Par exemple dans les sous-sols, pour toutes les reprises, toutes les ouvertures faites pour créer des galeries, ce sont des reprises en béton alors que d’ordinaire, sur une opération plus traditionnelle, on les aurait faites en pierres de taille. »


Montrer ce qui est vu. « Je suis un peu déçu par le fait que l’on n’ait pas pu montrer plus de plafonds à la française au public. Nous avions à peu près 11 000m² de plafonds à la française, on doit en montrer un peu plus du tiers alors que la DRAC aurait aimé que l’on puisse en voir davantage. C’est vrai qu’on ne les détruit pas, on les restaure, on les cache, c’est comme ça. Peutêtre réapparaîtront-ils plus tard. La dimension du projet oblige à des choix. J’ai privilégié les parties publiques de l’hôtel (l’accueil, les circulations, le dôme) à celles “privées”, c’est-à-dire les chambres. Mon raisonnement était le suivant : on se concentre sur le dôme, la coupole qui va être vue par des dizaines de milliers de personnes plutôt que sur les plafonds des chambres qui seront moins vus et resteront intimistes. Le Grand Dôme était aussi un point sur lequel la DRAC était extrêmement vigilante, parce qu’il s’agissait de la première image que les gens auraient de la reconversion de l’Hôtel-Dieu. J’ai aussi souhaité l’instauration d’un cahier des charges d’exploitation. Parce que dans un monument historique tout compte : la forme et les matériaux pour les enseignes, les plaques, le mobilier, l’emplacement des poubelles, des cendriers, la signalétique… »

monde se l’est très vite réapproprié. Et ça, pour moi c’est un succès, une réussite. C’est vraiment satisfaisant. Certaines personnes viennent pour l’histoire, d’autres pour les restaurants ou pour faire du shopping ou juste pour la balade… Aujourd’hui les retours sont positifs et la satisfaction est là. »

Aider à faire au mieux. « J’ai toujours travaillé dans cet esprit : comment faire en sorte que l’État soit acteur, participe à tout cela, contribue, aide à faire au mieux. J’espère avoir œuvré et aidé à ce que cela se fasse dans les meilleures conditions, même si sur un tel chantier il y a des tensions. Mais c’est normal, car chacun des acteurs est dans son rôle, défend sa vision. Le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre, l’architecte, l’État… Chacun est dans son rôle, et je le respecte totalement. Bien sûr, il y a la hiérarchie qu’il faut respecter. Et c’est vrai qu’in fine, c’est l’État qui dira “oui” ou “non”. Mais sur le projet, il n’y a jamais eu cette situation où la DRAC a dû prendre une décision de façon unilatérale. Il y a toujours eu des échanges. »

Vitrine.

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Le monument de tous. « Dans tous les échanges entre Eiffage et la DRAC, un effort a été fait pour que toutes les parties prenantes (maître d’œuvre, bureau d’étude, bureau structure…) améliorent et valorisent le projet. Pour les uns comme pour les autres, la réponse vient du public. On peut s’autosatisfaire de son travail, mais lorsque l’on est sur des monuments comme celui-ci, c’est le public qui donne la réponse, qui nous dit si le travail est bien fait. Au cours de ma carrière, dans tous les sujets que j’ai traités et à travers les journées du Patrimoine ou toutes les visites que j’ai pu faire, j’ai eu la réponse : tout le monde dit que c’est exceptionnel et beau. Et quand je dis que le monument appartient à la nation, à son histoire, on s’en rend compte aujourd’hui. C’est le monument de tous, tout le

« Pour moi, il y a un côté précieux dans le patrimoine. Et il faut le préserver : un élément sculpté dans du bois ici, une pierre sculptée là, une rampe d’escalier… Tout cela contribue à la richesse de notre patrimoine et attire toujours plus de touristes. Le rôle de l’État, dans une restauration, est d’accompagner le projet, mais aussi de montrer à d’autres personnes, qui ont un projet de restauration, ce qui s’est fait et comment. La restauration d’un monument doit aussi être la vitrine de la culture et du savoir-faire français. C’est aussi, ici, l’image de la Ville de Lyon, c’est vraiment un point important dans la ville pour son rayonnement. C’est l’œuvre de Soufflot, elle a inspiré les tsars qui sont venus, des architectes italiens… C’est une belle reconversion. »

Fabuleux. « Je pense que c’est un projet vraiment atypique, hors normes, hors échelle. Et avec un peu de recul, je ne pense pas que nous mesurions au tout début de cette aventure l’ampleur de la tâche à effectuer. Mon directeur m’a dit que nous aurions dû créer un comité, une cellule spéciale Hôtel-Dieu vu l’immen-


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