carnet glacé Marion Bisiaux
maude marchal
pauline chaffard
Cet ouvrage a été réalisé avec le soutien de la Région Rhône-Alpes
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51.39째N, 125.22째w col du combatant
L’été 2010, après deux ans passés à Reno, aux États-Unis, entre un laboratoire et un bureau sans fenêtre à travailler ma thèse de glaciologie, on m’a proposé de participer à une mission sur le terrain. J’ai accepté sans hésitation car j’en rêvais depuis mes premiers cours de sciences de la terre, pendant lesquels les enseignants faisaient défiler leurs images d’expéditions scientifiques autour du monde. C’est ainsi que je suis allée passer un mois à trois mille mètres d’altitude sur un glacier de Colombie Britannique, au Canada. Là-haut, je n’ai pas vraiment avancé ma thèse, mais j’ai participé à un projet de la communauté scientifique en utilisant mon sens pratique, un peu, et mes bras, beaucoup. Et puis, j’ai compris la valeur des échantillons que nous recevions au labo. J’ai appris à camper en communauté, en laissant de côté mes états d’âme au profit du projet de groupe. J’ai appris à attendre et à vivre au jour le jour, au rythme du projet et de la météo. Et surtout, j’ai appris à ne pas me laver ni changer de sous-vêtements. Et ça, ce n’était pas rien.
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les secrets de la glace du combatant L’objectif de la mission est de prélever des carottes de glace dans le glacier du col du Combatant, sous le Mount Waddington. Ce dernier est l’un des seuls d’Amérique du Nord assez épais pour permettre une étude du changement climatique. En effet, comme la glace est de plus en plus ancienne en profondeur, lorsqu’on fore, c’est un peu comme si on remontait dans le temps. Ici, en forant le glacier sur toute son épaisseur, c’est-à-dire sur deux cent cinquante mètres, nous espérons trouver de la glace vieille de trois cents ans. Il nous faut ramener à la surface deux cent cinquante carottes d’un mètre de long et
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d’une dizaine de centimètres de diamètre. Une fois ces carottes rapatriées au laboratoire, de nombreuses espèces chimiques y seront analysées. Grâce à des mesures d’isotopes* de l’eau, de conductivité électrique, de poussières ou de sel de mer piégés dans la glace, on étudiera l’évolution de la température et des précipitations annuelles de neige au col.
* Les atomes des molécules d’eau (H2O) présents dans l’atmosphère existent sous plusieurs formes, les isotopes, plus ou moins lourdes en fonction de la température ambiante. En mesurant la masse des molécules de la glace, on peut ainsi retrouver la température qu’il faisait au moment où la neige s’est déposée.
la team du waddington * ice core project
* L’équipe du projet Carotte de glace de Waddington
Pour forer et ramener la glace du Canada aux États-Unis, nous sommes une équipe de douze personnes, impliquées à différents degrés dans le projet. Il y a les chefs, les « sous-chefs » et les « petites mains ». Il y a aussi ceux qui travaillent sur le glacier et ceux qui aident à la logistique au pied de la montagne. Ceux-là sont logés dans le ranch de Bluff Lake, juste à côté de l’aérodrome. Et puis il y a ceux qui gèrent le projet de loin et ne font que passer. Et, tous les jours à 8 heures puis à 20 heures, tout ce petit monde est connecté par radio pour faire le point. 8
Eric Le chef principal du projet. Celui qui, quand il n’est pas sur le glacier, supervise tout depuis Washington University. Eric, c’est le spécialiste climat. Il pose et se pose sans cesse des questions. Il pense qu’on devrait avoir un chat sur le glacier.
Doug Le deuxième chef du projet. Lui, c’est le spécialiste des glaciers. Il travaille à Western Washington University. C’est un sportif actif. Il restera tout le mois sur le terrain. Il a toujours le sourire et un humour improbable.
Erin La chercheuse chargée, avec Doug, de calculer l’épaisseur du glacier et sa vitesse d’écoulement. Elle est rattachée à l’université de Fairbanks en Alaska. Elle viendra quelques jours sur le glacier pour les relevés GPS et météo.
Bella La driller, celle qui a le carottier de l’IDDO* en main, la foreuse quoi. Elle ne peut pas se passer du miel dans son café. Le miel est dans un pot en forme d’ours et c’est assez drôle de la voir avec son Teddy Bear.
* Ice Drilling Design and Operations
Niki La safety officer*. Celle qui doit nous soigner si on est malade et nous réparer si on se casse. Théoriquement, elle sait aussi redescendre un blessé de la montagne sans hélicoptère…
Joe Le chercheur spécialiste de l’analyse et de la datation des carottes de glace au Desert Research Institute de Reno. Sa fille et lui passeront deux jours sur le glacier pour installer le camp.
Anna L’artiste du projet. Elle fait des croquis sur le terrain, puis elle peint dans son atelier. Son travail a un objectif de vulgarisation scientifique. Elle sait aussi faire de la paella à 3 000 mètres d’altitude.
* Responsable sécurité
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Peter L’étudiant de Master d’Eric, celui qui a organisé toute la logistique et qui a vraiment besoin que ce projet aboutisse. Peter adore les sucreries, notamment les Red Vines** et les Snickers. Il aime moins les Cliff Bars, et c’est normal tant certaines sont infectes.
Spruce Le doctorant d’Eric, mais son sujet de thèse n’a pas grand-chose à voir avec ces carottes. Il est surtout là pour aider, comme moi. Spruce a un nom d’arbre (Epicéa). C’est le bout-en-train de l’équipe.
White Saddle La compagnie d’hélico, une affaire de famille combinant aussi le ranch de Bluff Lake et le Bed & Breakfast de Lory.
Jason L’étudiant en charge d’aider Erin avec le GPS. Il viendra un peu sur le glacier relever les données météo et GPS et sera beaucoup au ranch pour s’occuper de la logistique et du camion. Il est costaud et il aime porter les trucs lourds.
Elle tient le succès de la mission sous ses rotors en permettant l’accès au site en quarante-cinq minutes.
Kelley Ma collègue de Reno, l’étudiante de Master de Joe. Elle va surtout s’occuper de la logistique depuis le ranch, et passera quelques jours sur le glacier. Elle n’a jamais mis les pieds en haute montagne.
Xavier Celui qui n’est pas sur le terrain, mais toujours dans ma petite tête, et dont je parle tout le temps.
* * Non, ce n’est pas du vin rouge, mais une sorte de réglisse.
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La face nord du Mount Waddington, vue depuis le Col du Combatant
tuesday 30 June Où l’on construit la fourmilière Temps superbe, quelques passages de brouillard
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Depuis le Glacier du Scimitar, à la base de l’impressionnant Mount Waddington, nous regardons la head team* composée de Doug, Eric et Niki, partir en reconnaissance dans la première rotation hélico. Ils s’éloignent tout doucement, profitant des vents ascendants des pentes escarpées pour s’élever, tandis que nous sommes de plus en plus impatients. Après un repérage et trois vols de ravitaillement pour hélitreuiller le matériel de sécurité et le matériel de forage au site, c’est notre tour. Nous rasons les falaises, survolons les glaciers, puis la chute de séracs**. Finalement le col du Combatant est là, suspendu au milieu des cimes. Depuis le bas, rien ne nous avait laissé deviner la sérénité du paysage du col. Un refuge pour qui veut s’évader des pics de glace et des crevasses affamées. On nous dépose et enfin nous y sommes, après un an de préparatifs. Je suis un peu émue. Je suis souvent émue.
* L’équipe des chefs
** Blocs de glace partiellement détachés d’un glacier en zone escarpée
La head team n’a pas chômé : une rangée de cinq tentes est déjà en place et fait l’effet d’une file indienne de fourmis oranges. Nous passons la matinée à monter le reste des tentes d’un côté et la tour de forage de l’autre. Tout le monde s’active pour que le camp soit prêt avant la tombée de la nuit. À midi, nous prenons notre premier repas commun. Nous sommes dix. En pleine mastication laborieuse, alors que le beurre de cacahuète s’écoule au fond de ma gorge, un brouillard soudain monte et nous encercle. On ne voit plus à quinze mètres et, brusquement, l’ambiance change : nous sommes bien en haute montagne. On se regarde. Puis les visages se tendent. Un grondement sourd se fait entendre, se rapproche et s’amplifie. Une avalanche est en train de dégringoler la paroi nord de Waddington, mais le brouillard nous empêche d’en évaluer la distance. Finalement, le bruit s’estompe. La montagne vient de nous dire bonjour. Nous sommes chez elle, et il ne s’agit pas d’un camp de vacances. Lorsque l’installation de la cuisine est finie, Peter nous prépare un dîner de chef pour ce premier jour : soupe thaï et grilled cheese sandwiches*. Puis, alors que le vent du crépuscule se lève et qu’il commence à faire froid (-7° C), je vais rapidement me blottir dans ma tente et mon duvet. Je suis ravie d’avoir revêtu mon déguisement bibendum : pantalon et chaussettes en bouclette, souspull en laine, polaire, pull supplémentaire, ma belle doudoune en plume juste pour le plaisir, et bien sûr, mon bonnet doublé. Quelque chose me dit que celui-ci va rester enfoncé sur ma tête pendant plusieurs semaines.
* Pain de mie grillé et cheddar fondu dans une poêle
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Mise en place de la tour de forage du carottier
THURSDAY 1 JULY Où l’on chante jusqu’au bout de la nuit NUAGES MAIS VENT TRèS CALME
Réveil à 7 heures du matin. J’ai peu dormi. Je mets une demiheure à sortir de mon duvet et une demi-heure à m’habiller. Il a l’air de faire froid, et l’humidité de la nuit est figée sur la toile de tente. Elle se met maintenant à fondre, puis à goutter, et cela devient très agaçant : c’est le moment de mettre le museau dehors pour de bon. Petit à petit, le reste de l’équipe en fait autant et nous partageons flocons d’avoine et café dans la tente-cuisine. Tout le monde s’accorde à dire que ces flocons sont les meilleurs jamais engloutis. Sans doute est-ce l’altitude qui fausse un peu nos perceptions, car dans la vie normale, peu de palais matinaux se satisfont de cette bouillie. 8 heures, c’est l’heure du checking radio matinal avec le ranch et l’aérodrome. Tout va bien en haut, tout va bien en bas. Alors, au travail ! Il faut achever l’installation du camp et de la tour de forage. Nous construisons de mignons petits murs de neige pour protéger le forage et chaque tente du vent dominant, venant du sud-est. Au printemps, certains membres de l’équipe venus repérer le site ont souffert d’un temps très capricieux. Les tempêtes ininterrompues les avaient forcés à se relever la nuit pour dégager la neige de leurs tentes afin ne pas finir ensevelis. Cette expérience les a traumatisés, en particulier Peter et Jason qui en gardent un souvenir épuisant. Cela nous encourage à monter nos murs le plus haut possible, en jouant aux maçons des neiges.
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Enfin, tout est en place pour commencer le forage dès ce soir. Nous travaillerons de nuit pendant les premiers jours pour éviter que de trop grands écarts de température entre la glace et l’air n’entraînent des successions de fonte et de regel d’eau liquide, coinçant le carottier. À 21 heures, après de yummy* cheeseburgers nous ayant donné suffisamment de graisses à brûler pour endurer le travail dans le froid, la troupe se met en branle. Tout le monde est excité. Spruce en profite pour nous faire part de sa méthode anti-crampes-aux-cuisses pour aller faire ses affaires dans la pooptent** : il s’agrippe à son piolet qu’il plante devant lui dans la neige. Nous sommes ravis de sa démonstration. Manger et évacuer ce que l’on a mangé va, semble-t-il, devenir un grand sujet de conversation et de controverse.
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Seul bémol à cet enthousiasme général, nous réalisons que nous avons oublié un outil essentiel : une mascotte pour les esprits du forage. Nous espérons que ces derniers n’en seront pas vexés. Pour pallier à ce manque, j’échange vite ma toque norvégienne contre le bonnet estampillé Mount Waddington Ice Core Project qu’on nous a fourni à tous, pour l’esprit d’équipe. Comme le ciel est limpide, nous profitons des dernières lueurs jusqu’à 23 heures. Puis, Vénus et la Lune se lèvent et éclairent les montagnes d’une lumière cristalline que l’on ne peut voir que lorsque l’on passe une nuit en haute montagne. C’est splendide. Au matin, nous avons fait vingt fois descendre le carottier dans le glacier, remonté vingt mètres de carottes, et chanté cinquante fois Promenons-nous dans les bois pour nous distraire, sous la direction d’Eric qui a appris les paroles lors d’une année en France. Avant la sieste, un hélico vient déjà chercher une partie du groupe ayant aidé à la mise en place du camp : nous ne serons plus que huit.
* Succulents
** Petite tente pour grosse commission
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Pause cafĂŠ pour les foreurs dans la chaleur de la tente
FRIDAY 2 JULY Où Peter fait du kilomètre lancé GRAND BEAU TEMPS, DU VENT
Forts de quelques heures de repos, nous prenons le temps de faire un petit tour à skis avec Spruce et Peter. Direction l’unique montée-descente accessible sans encordement depuis le col. Malgré sa courte durée, cette virée nous permet de donner un peu de perspective au monde minuscule qu’est notre camp. Un grand terrain de foot, avec de hauts gradins sans spectateurs. Les gradins nord, ceux de la face du Mount Waddington, nous protègent des vents forts du Pacifique qui s’engouffrent dans la vallée par le col du Fury Gap*. Les gradins sud, de la montagne du Combatant, nous retournent leur lumière. 18
À la descente, Spruce et moi regardons Peter avec perplexité : il dévale la pente, les fesses à ras le sol, puis finalement tout schuss direction le camp. Il est clair qu’il n’a jamais skié ! Un instant je l’imagine télescopant la série de tentes, mais heureusement, la neige est souple et amortit l’arrivée sans incident. Quand nous arrivons à sa hauteur, il n’est pas du tout contrarié, et se promet plutôt de réessayer tous les jours. Après le dîner préparé par Anna qui est venue dessiner pendant quarante-huit heures, nous réattaquons le forage vers 22 h 30. À partir de ce soir, mon job avec Peter est celui de core handler, opérateur carottes : je m’occupe de l’examen de naissance des carottes tout juste sorties du ventre du glacier (taille, poids, température, traits caractéristiques, photos), puis de les mettre au frais.
*Littéralement : « la Brèche de la Fureur »
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Core handler, l’opérateur carottes
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* Succession de couches de différentes natures (glace plus ou moins compacte d’été ou d’hiver, avec des bulles de tailles différentes)
le frigo creusĂŠ dans la neige du camp pour protĂŠger les carottes du soleil
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Le dortoir pendant la tempête
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SATURDAY 3 JULY Où la tempête arrive VOILé, PUIS GRAND VENT
Dans l’après-midi, Peter reprend les skis pour une nouvelle tentative, cette fois-ci briefé et encouragé par la head team. Cependant, il ne réussit pas un seul virage, la faute à la neige devenue trop lourde, ou à la pression des anciens. Il va sans doute revoir ses ambitions à la baisse.
À 22 h 30, nous arrêtons déjà le travail, après n’avoir foré que quatre mètres supplémentaires. Le vent s’est levé, fouette la neige et s’amplifie. Contre toute attente, et à l’inverse de ce qu’a vécu l’équipe au printemps, il vient du nord, si bien que tous les murs protecteurs construits avec ardeur et prévoyance sont tout à fait inutiles… Impossible de travailler. Depuis ma petite tente, je ne me sens pas très à l’aise avec la tempête qui s’agite dehors. Maintenant il neige aussi. En plus, j’ai la mauvaise surprise de voir que la toile est déchirée par endroits et que la neige rentre à l’intérieur. Heureusement, j’arrive à réparer temporairement ma maison chancelante avec un vieux morceau de Duct Tape*, mais je ne suis toujours pas tranquille en voyant les arceaux se plier à chaque bourrasque.
* Le scotch multi-usages de MacGyver
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pour un mois dans le froid
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table des matières
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Où l’on construit la fourmilière p. 12
Où l’on chante jusqu’au bout de la nuit p. 15
Où peter fait du kilomètre lancé p. 18
Où la tempête arrive p. 22
Où tout le monde doit se mettre au thé p. 24
Où la glace devient trop chaude p. 26
Où les murs se mettent à dégouliner p. 30
Où le trou n’a jamais été si profond p. 31
Où je fais la prof p. 34
Où le glacier ne se laisse pas faire p. 35
Où l’on trinque avec les esprits du forage p. 36
Où l’on doute p. 39
Où la tempête me donne un peu de répit p. 42
Où je prends une douche chaude p. 43
Où je dors avec les vaches p. 45
50 m 76
0m Wed
30 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 sun mon tue sat fri Wed thu sun mon tue
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100 m
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Où l’on passe la frontière en sens inverse p. 68 Où l’on se met à nu p. 65 Où le pilote a un coup de chaud p. 63 Où le moral atteint le fond du trou p. 62 Où ça craque plus qu’on ne l’aurait cru p. 60 Où l’on me livre des culottes p. 58 Où l’on ne tient plus debout p. 57 Où la journée commence la nuit p. 54 Où je me remets au combat p. 53 Où l’on veut notre alcool p. 50 Où un sérac se décroche p. 47
100 m
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50 m
Où l’on rentre à la maison p. 69
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15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 sat fri Wed thu sun mon tue
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les auteures Marion Bisiaux a étudié les sciences de la terre et de l’environnement à l’Université Joseph Fourier de Grenoble. En 2008, elle suit son compagnon au Desert Research Institute à Reno, Nevada, où elle démarre une thèse en glaciologie, soutenue en 2011. Elle travaille aujourd’hui dans le domaine de la communication des sciences et de l’écoconstruction.
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Maude Marchal est plasticienne issue des Beaux-arts de SaintÉtienne. Elle a étudié le commissariat d’exposition à l’université de Rennes. Gourmande de toutes les pratiques artistiques actuelles, elle enseigne le dessin contemporain dans une école d’art. Pour ses recherches artistiques, elle a déjà collaboré avec des danseurs, metteurs en scène ou performeurs.
Pauline Chaffard est diplômée en communication visuelle de la Haute École d’Art et de Design de Genève. Elle aime les beaux livres, la typographie élégante et les images sous toutes leurs formes. Après quelques années sous le soleil de Barcelone, elle s’est établie comme graphiste indépendante à Lyon.
remerciements Merci au Combatant Gang pour tous ces moments de camaraderie, de dévouement, de burlesque et d’émotions fortes ! Merci aussi d’avoir été patients avec mon anglais et d’avoir bien répété deux fois les choses importantes. Merci de m’avoir fait découvrir la grande cuisine en camping. Merci à Heidi et Xav pour le fan club. Merci à Peter pour son enthousiasme à l’idée de ce livre et pour son aide pour les photos et informations techniques. Merci à Jason pour les données température et vent qui décoiffe. Merci à Doug, Peter, Erin et Eric pour les photos (certaines ont dû subir la censure…). Merci à Anna de nous avoir offert d’utiliser un de ses tableaux comme illustration. Merci au Desert Research Institute de m’avoir payée pour passer ce mois qui relevait plus de l’aventure que du travail, je n’en demandais pas tant. Merci à la US National Science Foundation, au Quaternary Research Center (Université de Washington), à la Western Washington University, à l’University of Alaska Fairbanks, et à l’ICDS (Ice Core Drilling Services) car sans eux, pas de Waddington Ice Core Project. Merci à la Famille King et aux employés de White Saddle pour leur accueil et transport quatre étoiles.
Merci à Pauline d’avoir demandé « Et tu vas faire un livre ? », et d’avoir bien voulu qu’on le fasse ensemble quand j’ai répondu « Ben non ! C’est toi qui fais des livres ». Merci à Maude d’avoir bien voulu se joindre à cette aventure et d’avoir été tolérante avec mes explications de carottier : « Alors tu vois en fait y’a un truc qui découpe, et en même temps la carotte elle va dans un tube et quand c’est bloqué par les copeaux, tu remontes et… ». Merci à Marie Chaffard pour les relectures avisées et pour nous avoir secouées parfois. Merci à Moune pour le brainstorming du titre. Merci à tous les autres relecteurs : Françoise, Sophie, Marie… Merci à la communauté Echosciences, au CCSTI de Grenoble, au LGGE et aux élèves et enseignants du master CST de Stendhal pour leurs coups de pouces et encouragements. Merci à la bibliothèque de Seyssins pour l’exposition et la soirée conférence. Merci à la rédaction d’Alpes Magazine de nous avoir gâtées avec dix pages d’article. Merci à la Maison de la Montagne de Grenoble pour la proposition d’exposition aux Rencontres. Merci aux éditions Libel de ne pas avoir eu froid aux yeux. Et bien sûr : a huge thanks à tous les bisouteurs qui nous ont permis de voir notre projet se concrétiser ! You are awesome !
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isbn 978-2-917659-40-3 Dépôt légal : décembre 2014
18,00 euros ttc www.editions-libel.fr
journal d’une mission scientifique en haute montagne
carnet glacé
Massif du Mount Waddington, Canada. Une équipe de scientifiques s’installe sur le glacier du col du Combatant, à 3 000 mètres d’altitude. Pendant un mois, ils travaillent jour et nuit, dans le froid et le vent, pour retirer des centaines de mètres de carottes de glace des profondeurs du glacier. Incomparables gardiennes de la mémoire des montagnes, ces carottes permettront aux scientifiques d’étudier les évolutions récentes du climat de la région. Marion Bisiaux, jeune chercheuse française en glaciologie, a eu la chance de participer à cette mission en haute montagne. Son carnet de bord nous plonge, avec entrain et humour, dans le quotidien d’une équipe soudée par l’esprit d’aventure et par une même passion : la science.
carnet glacé marion Bisiaux Maude Marchal Pauline Chaffard