Ceci n'est pas un parc

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Au début des années 90, sous l’égide de la société d’économie mixte lPA, est décidé le principe d’aménagement d’une série de parcs de stationnement souterrains dans la ville de lyon. vingt ans plus tard, les sous-sols de l’agglomération sont riches de 15 parcs qui, par leurs qualités esthétiques et fonctionnelles, participent à la qualité de vie des citadins. www.editions-libel.fr ___________________ 45,00 e TTC ISBN 978-2-917659-08-3 Dépôt légal : avril 2010

9 782917 659083

À l’origine de cette étonnante réussite, figure le pari audacieux d’associer aux équipes de conception – ingénieurs, architecte et designer – des artistes contemporains de renommée internationale. l’art dans « toute » la ville, même en ses lieux autrefois délaissés, trouve ici un passionnant terrain d’expression. « ceci n’est pas un parc » s’inspire des formes et couleurs créées par l’architecte Jean-Michelwilmotte et le designer yan d. Pennor’s, acteurs décisifs de cette nouvelle famille de parcs de stationnement, dont l’ouvrage vous invite à découvrir l’histoire mais aussi la prestigieuse, et souterraine, collection.

Art – Architecture – desiGn

Art – Architecture – desiGn

Jean-Michel WilMotte Yan D. Pennor’s

GeorGes Adilon dAniel Buren PAtrice cArré Peter downsBrouGh Jody elff dror endeweld

CECI N’EST PAS UN PARC

CECI N’EST PAS UN PARC

PhiliPPe fAvier MArin KAsiMir JosePh Kosuth véronique JouMArd vAlérie Jouve MAtt MullicAn frAnçois Morellet Michel verJux lAwrence weiner

CECI N’EST PAS UN PARC Art Architecture desiGn







préface

Gérard collomb Sénateur Maire de Lyon Président du Grand Lyon

Lyon Parc Auto s’impose comme un acteur à part entière de la ville et de son développement. Beaux, sûrs, accueillants, les parcs LPA se font même désormais les emblèmes d’un quotidien transformé par l’art, l’architecture et le design, avec à la clé, l’émergence d’une nouvelle qualité de la vie et de la ville. À la scénographie intérieure et au design signés Jean-Michel Wilmotte et Yan Pennor’s, se sont ajoutées au fil des réalisations, les œuvres de grands artistes contemporains : Georges Adilon pour le parc Morand, Daniel Buren aux Célestins, François Morellet pour le parc République, mais aussi Matt Mullican pour celui des Terreaux, Michel Verjux à la Croix Rousse, Joseph Kosuth à la Part-Dieu, Lawrence Weiner pour le Parc Tony Garnier à Gerland, Dror Endeweld pour le parc Berthelot, ou encore Véronique Joumard à la Fosse aux Ours et Valérie Jouve au Gros Cailloux. Cette présence foisonnante et inédite des artistes dans la Cité est non seulement à l’origine d’un nouveau rapport entre l’art et la société, mais elle contribue aussi à donner une signature unique à notre ville en matière de création, d’urbanisme et d’architecture.

Au-delà, c’est même une certaine idée de la Ville, de l’Urbanité, que nous mettons ici en mouvement. Ce mouvement c’est celui d’une grande métropole rayonnante qui regarde l’avenir avec audace et la volonté de toujours situer l’homme et la créativité au cœur de ses évolutions. Il s’agit donc pour nous d’inscrire la Cité dans le temps, et de construire dès aujourd’hui, dans notre agglomération, le patrimoine du 21e siècle. Car nous le savons, l’art public incarne l’avantgarde des nouveaux territoires urbains. Ainsi la création artistique se retrouve-t-elle au cœur de l’ensemble de nos projets d’aménagement et d’amélioration du cadre de vie. Véritable musée à ciel ouvert – et souterrain – Lyon, qui accueille déjà plus de 300 œuvres, a pour vocation de devenir une place de référence en termes de création, d’innovation et de réflexion sur l’espace public. Grâce à leurs œuvres, les parkings LPA sont devenus des lieux célèbres. Leur créativité participe au ré-enchantement de la ville, comme à l’avènement de cette grande métropole moderne et innovante, capable de se projeter pleinement dans l’avenir.



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Hubert besacier Cr itique d’ar t

Une collection souterraine C’est en surface et sur le thème de la collection que commence la première expérience de Lyon Parc Auto avec un artiste. À l’occasion de la première biennale d’Art Contemporain de Lyon, du 11 septembre au 11 novembre 1991, Gérard Collin-Thiébaut intervient sur les tickets de stationnement. Quatre-vingt dix horodateurs du centre ville distribuent alors des images au verso de leurs tickets. Ce sont des fragments de reproductions de peinture classique que les usagers peuvent collectionner, comme les enfants le faisaient il y a quelques décennies, avec les images trouvées dans les tablettes de chocolat. On peut ainsi reconstituer, entre autres, le tableau du Pérugin « L’ascension du Christ » (1495-1498) conservé au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Plus tard en 1993 et 1994, Gérard Collin-Thiébaut, se référant toujours à un réflexe populaire de collectionner (la mode est alors à celle des cartes prépayées), propose des cartes de stationnement à puce illustrées d’images représentant des places de Lyon où seront aménagés les parcs souterrains, puis des portraits des cinq premiers artistes retenus au concours pour ces aménagements. Au début de ces années 90, sous l’égide de la société d’économie mixte Lyon Parc Auto, le principe d’aménagement d’une série de parcs de stationnement souterrains arrive en effet à maturité. En bref, il s’agit de créer dans le sous-sol de la ville de nouveaux espaces publics dignes de ce nom, des sites urbains à part entière, qui méritent une qualité architecturale soignée. Mais le pari le plus audacieux sera de faire appel à des artistes contemporains pour participer au programme. Dans ce domaine, comme dans ceux de l’ingénierie, de l’architecture ou du design, il convient de viser le meilleur, c’est-à-dire de recruter des artistes de renommée internationale. Pour cela, il faut s’assurer les services d’une entreprise professionnelle de la médiation et la coordination d’œuvres artistiques. Ce sera le rôle déterminant d’Art Entreprise accompagné pour un temps d’Art Public Contemporain. (1) La première contribution décisive d’Art Entreprise fut de faire entrer dans le projet un architecte capable de penser une scénographie pour l’ensemble des chantiers, et un autre grand nom du design pour concevoir la charte graphique, inventer une signalétique novatrice et en assurer le suivi. Ce sont les rôles qu’assurent depuis près de vingt ans Jean-Michel Wilmotte et Yan D. Pennor’s. Voilà qui permet d’obtenir une parfaite cohésion visuelle de l’ensemble des sites, quels que soient l’option architecturale et le choix de l’artiste intervenant.


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Une autre décision cruciale fut, pour la réussite de l’ensemble, celle de constituer en amont des équipes mixtes, associant techniciens, architectes, designers et artistes, chacun ayant voix au chapitre dès l’origine des projets. Enfin, rien n’étant laissé au hasard, des sessions de sensibilisation à l’Art Contemporain furent prodiguées par des spécialistes – recrutés par Art Entreprise et par le Nouveau Musée de Villeurbanne – à l’ensemble du personnel de Lyon Parc Auto.

« Hacissena, consi sil hebut in nostem, ut vitrae essilicus cave, numenius cat vo, fuit visuam que addum »

Le premier concours eut lieu en juin 1991. Sur douze artistes présentant des projets, cinq furent retenus : deux artistes américains – Joseph Kosuth et Matt Mullican – et trois artistes français : Daniel Buren, François Morellet et Michel Verjux. Au cours des étapes suivantes, sept autres artistes furent choisis pour de nouvelles créations : trois autres artistes américains – Peter Downsbrough, Jody Elff et Lawrence Weiner – un artiste Allemand – Marin Kasimir – un artiste d’origine israélienne résidant à Lyon – Dror Endeweld – et cinq artistes Français : Georges Adilon, Patrice Carré, Philippe Favier, Véronique Joumard et Valérie Jouve. Une première constatation s’impose : la grande majorité des artistes retenus sont issus de l’East Coast américaine et de la France. D’autre part, il n’aura échappé à personne qu’en dépit du mixage des générations et des nationalités, plusieurs appartiennent de près ou de loin aux mêmes familles artistiques. C’est-à-dire qu’ils évoluent dans les mouvances du minimalisme, de l’art construit, du conceptualisme ou en ont intégré l’influence. Dans le cas de l’art dit « Conceptuel », on compte même des fondateurs historiques : L.Weiner, J.Kosuth, P. Downsbrough. Cette proximité de pensée et de pratique est évidemment un facteur déterminant dans la constitution d’une collection. Lorsque les artistes sont de haut niveau, leur personnalité est assez forte pour apporter la diversité nécessaire à l’ensemble. Mais si les paramètres communs sont immédiatement repérables, la cohérence se fait dans les écarts et dans les singularités autant que dans les points de convergence ou de parenté. Pour autant, pouvons-nous parler de collection ? Il y a de nombreuses acceptions du terme et donc de nombreux types de collections. Cela va du réflexe compulsif à la passion savante, de la passion privée à la réflexion concertée institutionnelle. La collection peut aller dans deux directions diamétralement opposées : la thésaurisation recelée pour une satisfaction égoïste ou le partage d’une ouverture au monde de l’esthétique, de la poésie et de la pensée. Ce qui suppose une mise à la disposition d’autrui, la


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Hubert Besacier Une collection souterraine

« Cati ex nos nocta, vis nostium ingultoris senat iaet L. MulAem imus. Ocaperi et nossenis omnocrum in inari inam » plus ouverte possible. Mais quoi qu’il en soit, la collection implique une notion de prédilection, de détermination, de parti pris affirmé. Rassembler une collection exige que l’on assume des choix pour aboutir à la construction concertée d’un corpus. Dans une démarche de collection éclairée, constituée dans le cadre d’une entité qui agit sur l’espace public, c’est par le truchement de l’entreprise de médiation artistique que se partage la passion. Et c’est de sa capacité à transmettre que dépend l’adhésion de tous les protagonistes, parties prenantes d’un projet. Si l’on peut aujourd’hui parler sans abus de langage d’une collection souterraine, c’est en raison de la pertinence significative de ces choix, mais aussi de la durée pendant laquelle elle s’est constituée, c’est-à-dire à peu près vingt ans. En vingt ans, les choix se sont confirmés, on a continué à faire appel à des figures historiques de ces mouvements mais également fait place à des générations plus jeunes tout en gardant la ligne générale et le sens de ce qui avait été initié. Lorsque nous soulignons l’appartenance des artistes à des mouvances proches, cela signifie que l’ensemble de leurs travaux sont liés à la même évolution de l’histoire internationale de l’art. Parmi les artistes pressentis, plusieurs ont participé aux mutations profondes de l’art de la seconde moitié du xxe siècle. Ces évolutions concernent la conception de l’œuvre, les lieux dans lesquels les artistes interviennent, les médiums et les outils auxquels ils ont recours. C’est ainsi qu’entrent en jeu la photographie, l’image numérique fixe ou mobile, la lumière, le son, le mot. La pratique de « l’installation » se met en place à partir des années 60/70. Elle résulte du développement du happening, de l’art corporel et du land art (ou intervention à l’échelle du paysage). On a beaucoup parlé à propos de la moitié du xxe siècle de la mort de la peinture. Elle qui ne s’est jamais d’ailleurs aussi bien portée. On a moins parlé d’un phénomène pourtant patent : celui de l’éclatement de la sculpture traditionnelle au profit de la mise en espace.Et cet espace, pris en compte, détaillé, mesuré par les approches conceptuelles en viendra même, dans certains cas, à se substituer au corps de l’úuvre. On sait l’impact qu’ont eu sur la conception et l’évolution de la peinture, à la fin des années 60, les prises de position du groupe éphémère BMPT dont Buren fut un des quatre membres, et l’on sait aussi comment par la suite il développera la notion d’in situ. Il est donc dans la parfaite logique de l’histoire que l’artiste ne soit plus pressenti pour apporter une œuvre déjà


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Jean-louis touraine

REGARDS

Président de LPA Député du Rhône Premier Adjoint au Maire de Lyon

Au xxe siècle, la voiture individuelle s’est progressivement imposée comme le mode de déplacement prépondérant en ville. Au xxie siècle, nous assistons à la recherche opportune d’un équilibre entre voitures, deux roues, transports en commun, marche à pied, transport fluvial, etc. Dès maintenant la ville de Lyon enregistre un recul de 20 % du nombre de voitures, grâce à un transfert vers les modes alternatifs : métro, tramway, bus, vélos... Ce résultat a été obtenu sans contrainte mais plutôt grâce à une offre de modalités de déplacement chaque année plus riche et plus variée. Cette évolution contribue à améliorer la qualité de l’air et à réduire la pollution, à accroître la sécurité en ville et à abaisser significativement le nombre d’accidents, à rendre la ville plus belle, saine, attractive et agréable à vivre, en libérant de l’espace en surface pour les humains et pour les espaces verts. Les constructeurs de parkings contribuent à ce progrès en nous proposant, pour tout stationnement de longue durée, de placer nos voitures dans les parcs, principalement souterrains, libérant ainsi beaucoup de places en voirie. LPA apporte à cette mission un soin, une attention particulière, avec le désir permanent de satisfaire l’usager par une offre de stationnement sécurisé dans un lieu agréable sur le plan de l’esthétique, de la propreté, de la commodité. LPA place même dans ses parcs, des oeuvres d’art et propose des véhicules en autopartage. Des services aux automobilistes viendront


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Gilles buna

3e Adjoint au Maire de Lyon Aménagement et qualité de la ville

GeorGes KePeneKian Adjoint au Maire de Lyon Délégué à la culture, au patrimoine et aux droits des citoyens

Jean-micHel daclin Adjoint au Maire de Lyon

Délégué au tourisme et au rayonnement international

Il n’existe pas de lieu en ville où l’artiste n’ait pas sa place… Et l’histoire des parcs de stationnement à Lyon, tout comme celle de l’aménagement urbain, depuis une vingtaine d’années, va dans ce sens. Celui d’un lien entre la stricte fonctionnalité et une approche plus sensible. Entre l’usage et l’esthétique. Entre les échappées belles de l’imaginaire et les enjeux d’une meilleure qualité de ville. C’est, je crois, par l’espace public que s’est retissé le lien entre l’art et l’aménagement urbain. Ce lien distendu et mis à mal pendant un temps où la ville ne vivait ses choix urbains qu’à travers la stricte rationalité. Depuis, la ville n’a de cesse de cultiver et d’enrichir cette relation. Partout, on assiste à une montée en désir, de la part de tous les usagers de la ville, pour des démarches culturelles et artistiques plus fortes dans les opérations urbaines. De plus en plus, la volonté est partagée de requalifier différemment des espaces jusqu’alors invisibles. Car l’espace public, parc, cheminement, place ou jardin, cristallise la rencontre, l’échange et la convivialité. En intégrant dans ses ouvrages des œuvres d’artistes contemporains, Lyon Parc Auto contribue à réhabiliter cette dimension artistique dans la ville, et refuse le divorce entre la fonction et le sensible. On touche là à la nature même de l’urbanité, c’est-à-dire une ville faite de culture et de qualité de vie au quotidien.

Vingt ans après le début de cette nouvelle conception de parcs pour les voitures, Lyon propose aujourd’hui un véritable musée souterrain, unique au monde, qui témoigne de la volonté de placer l’art au cœur de l’espace public. Ces interventions artistiques dans les parcs lyonnais ont été liées à une architecture audacieuse et à une signalétique originale, sobre et discrète. Dès lors, ces lieux nous parlent. Ce musée souterrain est aujourd’hui visité par des experts et des touristes qui viennent de tous les continents : urbanistes, architectes, photographes, journalistes, artistes, etc. Les concepteurs et les artistes réunis autour de cet objectif d’une vision globale et novatrice ont apporté savoir-faire et créativité pour donner une véritable identité à cette fonction urbaine. Ces projets, toujours en mouvement, participent aujourd’hui à l’identité contemporaine de notre territoire en devenant des symboles de la créativité de notre ville. Ils sont les témoins du rôle de l’art et de l’architecture, quand ils sont mis en résonance, dans la transformation de notre cité.



MusĂŠographier les parcs


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{_1_2} Ipisl dit iriustin hent nulluptat pratet nummodi onsenis siscillam diam, quatuer sim aliquip eugue del iustion senisi te min vulputem Putpatue doluptat augait praessit ipsum dui er si ero estrud tie exeros am, cor suscing ercilit ad ex et, si tations equisl iriusci duissectet ulput vullandiat aliquissit niam faccum zzrit ip ent ad euiscil inisi. La feugait del iustion senisi te min vulputem zzril eraessed doloreet ve del iustion senisi te min vulputem

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Par Delphine Désveaux

entretien avec Jean-micHel Wilmotte Architecte, scénog raphe

Agnissis dionsed esenibh erostrud te do doloreet augait utet, qui ting et augait exercil dolor se erit am, con exer acidunt wisl ercillandre exero exer augait aliquismod estincil eugiamcon ex er sisl ea con hent nostrud te magna amet luptat dolore molessisl et, vel ip eui te elent euguero odit, quam nim zzrit wismod dunt nis dolorper suscin ulla feuguercin ut lor ad ercidui ssequam, consed do dolestis dolesequisis nulla core del in heniam at. Rit nullan henit am dolortie dolummy num dolor irit, quip exer si.

Quand il évoque la charte architecturale que vous êtes parvenu à définir pour les parcs automobiles, François Gindre, Directeur de LPA, parle de « rencontre de l’architecture intérieure et de l’urbanisme »…

Francis Rambert, aujourd’hui directeur de l’Institut Français d’Architecture, parle de vous comme un « moteur à raffiner l’espace ». En quoi cette terminologie s’adapte-t-elle à votre travail dans les parcs de stationnement lyonnais ?

Avec Georges Verney-Carron, nous avons ouvert la voie dans le domaine des parkings en donnant une cohérence et une esthétique à des bâtiments utilitaires. Nous avons conçu, avec autant d’attention que dans un espace privé, des lieux qui sont un prolongement de l’espace public, des lieux où les gens se sentent bien. Notre propos est de se greffer sur l’existant, autant que faire se peut, plutôt que de créer une rupture. Nous respectons le patrimoine et cherchons à le valoriser. C’est ainsi que nous avons réalisé un parc à l’Italienne place des Célestins. Sur la Place des Terreaux, il est possible de passer par le musée Saint-Pierre pour descendre dans le parc. On retrouve son atmosphère chaleureuse avec ses solivages en chêne. Et à la demande de Matt Mullican, nous avons muséographié les fouilles archéologiques et les objets trouvés. Pour tous les parcs, nous avons également réfléchi aux transparences, aux accès, aux ascenseurs, aux portes, au mobilier… À cela s’est ajouté le travail graphique deYan Pennor’s. Si bien que les gens n’ont plus eu d’appréhension pour entrer dans les parcs. Voilà pour la conception. Mais il faut également préciser que, depuis 20 ans, la création de ces parcs permet de remplacer des places de stationnement sur la voirie par des promenades et des espaces verts. Ces différents aménagements aident à lutter contre l’insécurité tout en procurant un sentiment de fierté aux habitants parce qu’ils ramènent du sens et de la beauté dans la ville.

Nous voulions faire de ces parkings des architectures qui, même si elles sont enterrées, sont regardables comme telles. Nous voulions les humaniser. Nous avons cherché à enlever l’inquiétude de la tête des automobilistes. Pour ce faire, nous ne voulions pas d’escaliers sales en béton, nous avons supprimé au maximum les zones d’ombre en travaillant sur les lumières – naturelle ou artificielle – nous avons mis en scène les circulations en valorisant le patrimoine et les interventions artistiques. Les usagers n’ont plus le temps d’être inquiets, ils n’y pensent même plus, car leur attention est détournée. L’intervention de Morellet dans le parc de la République a été une surprise extraordinaire. Un cadeau. Comment transforme-t-on des parkings en architecture ?

On se nourrit de ce qui fait le lieu : son histoire et sa géographie. L’intérieur doit faire écho à l’extérieur et répondre aux exigences fonctionnelles : circulations, distribution de l’espace, transparence, rôle de la lumière, choix des matières. Tout a commencé par le parc des Célestins, qui avait un plan en spirale. Nous avons eu l’idée de perforer le fût central, puis de faire une série d’arcades et de reporter en périphérie toutes les gaines. Au final, le parc est une sorte de tour de Pise, mais l’idée ne serait pas née s’il n’y avait eu un théâtre à l’italienne sur la place. C’est alors que nous avons mis en œuvre la politique d’insertion


{_1} Ipisl dit iriustin hent nulluptat pratet nummodi onsenis siscillam diam, quatuer sim aliquip eugue del iustion senisi te min vulputem Putpatue doluptat augait praessit ipsum dui er si ero estrud tie exeros am, cor suscing ercilit ad ex et, si tations equisl iriusci duissectet ulput vullandiat aliquissit niam faccum zzrit ip ent ad euiscil inisi.

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Je suis moi-même un homme pressé… Les détails ont une grande importance puisqu’ils participent de la perception globale. Un escalier sacralise un lieu. Un palier est un moment de respiration. Chaque détail a donc été dessiné à l’agence : le traitement des rampes, des rambardes, les solutions d’éclairage, la transparence jusque dans les ascenseurs, les perspectives, la géométrie, la faille verticale sur plusieurs niveaux… Très vite, nous avons trouvé un vocabulaire qui donne une unité à tous ces parcs, bien qu’ils soient tous différents.

autre manière de réveiller le bâtiment. L’artiste s’approprie le lieu et lui donne une personnalité propre. Il apporte du sens, de la poésie, et de la fantaisie. A fortiori dans un parking, qui en manque cruellement. À chaque fois, nous avons cherché un artiste en adéquation avec le lieu et la forme du parc. Si l’architecture est forte, sera privilégiée une œuvre d’art qui accompagne. Et réciproquement : s’il n’y a pas d’élément architectural prégnant, nous rechercherons un artiste susceptible de créer une œuvre très présente. Et bien sûr, nous restons réalistes quant au coût de l’intervention et à la résistance de l’œuvre qui est très exposée. Quoi qu’il en soit, à chaque fois, une réponse différente est proposée. Le parc de La Fosse aux Ours a été réalisé dans le même esprit que celui des Célestins en perçant des hublots plutôt que des arcades. L’artiste a fait des jeux de loupes et de reflets dont le résultat est très intéressant.

La matériauthèque de votre agence est impressionnante. On vous présente davantage comme un homme de matières plutôt que de couleurs.

Vous avez à ce jour une centaine de projets en cours dans tous les pays du monde. Que représente à vos yeux cette collaboration avec LPA ?

La matière, c’est la chair des projets. Elle génère un petit univers. Elle fait naître une relation, c’est pourquoi je m’y intéresse.

Vous savez l’importance que nous apportons aux détails : je mets la même application dans tous les projets. J’aime l’idée d’être un spécialiste de la diversité et passe avec plaisir du mobilier urbain à la conception d’une tour. Changer d’échelle, de matériaux et de situation me plaît. C’est ce qui rend notre approche plus originale et plus créative.

d’œuvres d’art de LPA. Pour les Célestins, j’ai fait équipe avec Daniel Buren. Nous avons beaucoup échangé. Il a répondu à notre projet en soulignant les arcades et proposant un périscope en surface que j’ai dessiné, ainsi qu’un miroir incliné, mobile, qui réfléchit la spirale intérieure. Votre obsession du détail est légendaire. Mais pensez-vous que l’usager du parking y soit sensible ?

Vous avez travaillé avec Claude Viallat, Jean-Pierre Raynaud, Daniel Buren. Collectionneur, vous avez également eu votre propre galerie à Paris. Quel est l’intérêt pour un architecte de s’associer avec un artiste ?

Les artistes ont des visions qui viennent s’ajouter à celle de l’architecte. Travailler avec un artiste permet le dialogue. C’est une


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{_2} Ipisl dit iriustin hent nulluptat pratet nummodi onsenis siscillam diam, quatuer sim aliquip eugue del iustion senisi te min vulputem {_3} Putpatue doluptat augait praessit ipsum dui er si ero estrud tie exeros am, cor suscing ercilit ad ex et, si tations equisl iriusci duissectet ulput vullandiat aliquissit {_4} niam faccum zzrit ip ent ad euiscil inisi. La feugait del iustion senisi te min vulputem zzril eraessed doloreet ve del iustion senisi te min vulputem

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République

« Les Hasards de la République » a rti s te

FRAnçOIs MORELLEt Né en 1926 à Cholet où il vit et travaille encore aujourd’hui. François Morellet est un des artistes majeurs de l’abstraction géométrique dans laquelle il introduit une dose salutaire d’aléatoire et d’humour. a r c H i te c te

PIE RRE FAVR E a r c H i te c te d’ inté rie u r, scénoG raPHe

JE An -MI ChEL W I LM O t t E d e s i G ne r Gr a PH iqu e e t siGnalét ique

« Les Hasards

de La

répubLique », c’est-à-dire mon intervention dans le parking lyonnais

du même nom pourrait être rangée dans la catégorie des « accidents stupides à tendance bénéfique ». Déjà, grâce à ce genre d’accidents, on avait pu voir des privilégiés bénéficier d’une pension, d’un héritage ou même d’une nouvelle femme. Eh bien, aujourd’hui, ce sont tous les automobilistes d’un grand parking lyonnais qui peuvent, grâce à mes « accidents », bénéficier d’une place de stationnement facile à retrouver. En effet, sur chacune des deux allées des 7 niveaux de ce parking, j’ai créé un « accident », c’est-à-dire une grande ligne de néons de 10 mètres de long incluse dans le sol et/ou les murs, qui vient brutalement casser l’espace. Son emplacement ne répond qu’à la logique du hasard, d’un hasard programmé avec le

YAn P EnnO R ’ s

système des batailles navales de mon enfance, et d’après les numéros de téléphone de Lyon

c o o rdination a rtistique

Parc Auto. Cette ligne qui peut barrer la route, grimper au mur, éclairer le dessous des voitures,

ARt Pu BLI C CO ntEMPO R A I n

etc… n’occupe jamais 2 fois le même emplacement dans l’allée. Elle représente donc par sa situation un point de repère privilégié. Par ailleurs, sa couleur indique le niveau sur lequel elle est située, puisqu’à chacun des 7 niveaux correspond une couleur différente. On retrouve également ces 7 couleurs sur 7 tubes de néons qui sont suspendus sur le mur courbe de « l’hélice centrale » et qui sont visibles aussi bien depuis l’escalier qu’à travers la paroi vitrée des deux ascenseurs.


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Hôtel de Ville Villeurbanne 4141

Terreaux

« Sans titre »

a rti s te

MAtt MuLLICAn Matt Mullican est un artiste américain né en 1951 à Santa Monica en Californie. Il vit et travaille à NewYork. Il n’est ni urbaniste, ni architecte de l’impossible. Pas plus qu’il n’est designer, graphiste ou linguiste du temps présent. Il occupe tour à tour ces différentes fonctions pour les actionner au sein d’une logique personnelle qui ne place pas pour autant la subjectivité créatrice en haut de l’échelle. a r c H i te c te

passionné d’Histoire et d’arcHéoLogie, Matt Mullican s’est intéressé à l’histoire de Lyon, et plus particulièrement, à celle de la place des Terreaux. Matt Mullican s’emploie à stimuler la mémoire du passant par des sensations visuelles et physiques. Son travail est localisé à proximité des lieux de passage du parc : accès piétons, accès voitures, halls d’ascenseurs. Il crée ainsi une série d’éléments que l’usager franchira, traversant symboliquement plusieurs époques de l’histoire. L’artiste a utilisé les signes, les images et les objets de la vie quotidienne des siècles passés pour les intégrer au vocabulaire de formes qui lui est propre et les relier à notre vie contemporaine. L’œuvre comprend : 1- Une grande dalle de granit noir, (330 x 240 cm) gravée par sablage et encastrée dans le

PIE RRE FAVR E

sol de l’accès piétons. Le motif central de cette dalle est un plan ancien de la ville de Lyon.

a r c H i te c te d’ inté rie u r, scénoG raPHe

2- Une vitrine, (330 x 220 cm) encastrée dans le sol de l’accès piétons (niveau -1). Cette

JE An -MI ChEL W I LM O t t E d e s i G ne r Gr a PH iqu e e t siGnalét ique

YAn P EnnO R ’ s m a î tr ise d’ œ u vre a rtistique

ARt Pu BLI C CO ntEMPO R A I n

vitrine contient des copies d’objets trouvés lors des fouilles archéologiques. Matt Mullican s’est intéressé tout particulièrement à ces éléments car il s’agit, pour la plupart, d’objets usuels (vaisselle, jouets, outils…). Les objets sont copiés en deux exemplaires, l’artiste affirme ainsi leur caractère de reconstitution et présente ces objets comme des motifs abstraits qui créent une composition géométrique. 3- Six dalles de granit noir, (170 x 240 cm) gravées par sablage et encastrées dans le sol des halls piétons, devant les ascenseurs. Les motifs gravés évoquent l’histoire de Lyon.


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H么tel de Ville Villeurbanne 43


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Célestins

« Sens Dessus Dessous »

a rti s te

DAnIEL Bu REn Né en 1938 près de Paris, où il vit et travaille, Daniel Buren prend rapidement des positions radicales en ce qui concerne la peinture. Il utilise les bandes verticales comme “outil visuel“ et théorise la question “l’in situ“. Parmi ses nombreuses créations dans l’espace public, on compte le fameux ensemble de colonnes des “deux plateaux“ dans la cour du Palais Royal à Paris et « Déplacement-Jaillissement : D’une fontaine les Autres » sur la place des Terreaux à Lyon. a r c H i te c te

MIC hEL tA R G E a r c H i te c te d' inté rie u r, scénoG raPHe

soit

principaLement Le cHoix de n ’ utiLiser

parmi toutes les possibilités offertes, que le

noyau central du parking. L’avantage de travailler de concert, dès le début, avec l’équipe de conception d’un bâtiment ou de tout autre édifice, est de pouvoir influencer quelques détails d’importance de cette construction. Ici, par exemple, la forme définitive des ouvertures du cylindre central ainsi que leur épaisseur (3 fois la largeur d’une bande, soit 3 x 8,7 cm) ou bien l’encastrement d’un éclairage en partie basse afin d’éclairer indirectement chaque arcade. De plus, à l’extérieur, au milieu du square – conçu par M. Desvigne – en face du théâtre des Célestins, un périscope installé au-dessus du cylindre souterrain permet de voir, d’un seul coup d’œil, et depuis son centre, tout le noyau central jusqu’au dernier sous-sol. Sur ce dernier sous-sol enfin, un miroir circulaire incliné, vient réfléchir tout le cylindre illuminé par chacune des arches et en accentuer ainsi la profondeur de façon oblique. Ce miroir, pivotant sur lui-même grâce à un système mécanique, tourne continuellement, nuit et jour et à

JE An -MI ChEL W I LM O t t E

la vitesse des voitures remontant la rampe, de façon non seulement à accentuer la réflexion du

d e s i G ne r Gr a PH iqu e e t siGnalét ique

cylindre en balayant tout le champ de vision, mais aussi à suggérer la descente (et la montée)

YAn P EnnO R ’ s m a î tr ise d’ œ u vre a rtistique

ARt EntR EP R I sE

des voitures dans le parc, ainsi que l’enfoncement de tout l’ensemble sous terre comme une vis sans fin.


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Minit, cor in utetumsan vel utat. Agnis augue ercip et, ver sendreet, consed eraestrud del et vel utpatissit wisisit adion henim velenibh erosto exer ipit, vel utatue te voluptatie min et aute ming essi tis augait nullametuero er atie magna facidunt adigna feu facidunt vullum vel iniat. Ut essed magna feugait, summy num zzrilisl dunt wis adit velesto dolenit, cor


Collectionner les parcs


{_1 à_3} « L’Ascension du Christ »

du Pérugin 1991 – Lyon Parc Auto Lyon, 1991, quatre-vingt-dix horodateurs du centre-ville offraient au verso de leurs tickets de stationnement, de septembre à novembre, une Image de Gérard Collin-Thiébaut. Avec douze de ces Images on peut reconstituer une œuvre marquante du Musée des Beaux-Arts de Lyon: «l’Ascension du Christ» du Pérugin (Pietro di Cristoforo Vannucci, dit il Perugino), les deux Images restantes sont les gros plans de deux personnages du tableau,

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autoportraits présumés du peintre italien. Chaque horodateur ne proposant que quatre Images différentes, il fallait, si l’on voulait réunir la série, partir en quête d’autres appareils facilement reconnaissables à l’autocollant placé sur leur face avant, précisant ceci: Lyon Parc Auto a le plaisir de vous offrir une Image de l’artiste Gérard Collin-Thiébaut, oeuvre originale grâce à la date et l’heure d’émission de votre ticket de stationnement. Douze de ces images vous donneront « l’Ascension du Christ » du Pérugin

et peut-être l’envie de voir cette oeuvre au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Chaque Image est en effet une œuvre unique de par le numéro et les date et heure du ticket; en outre, son prix de départ, avant «l’ascension» spéculative, est imposé par le coût du stationnement. Parallèlement, dans le quotidien Lyon Figaro du mercredi 11 septembre 1991, parurent quatre pages conçues par l’artiste, dont une reproduction pleine page du tableau en quadrichromie, mais inversée, et en face, un collecteur permettant

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de coller les Images réunies, donnant la reproduction dans le bon sens. À propos du choix du tableau reproduit, il parachevait la démonstration : l’Ascension, mouvement de bas en haut, fait opposition, donc réfléchir, à un déplacement horizontal, qu’est la circulation automobile, course infernale à l’amélioration du quotidien, où un arrêt (stationnement) fréquent aboutit à une évasion dans l’immatériel, et prédispose à l’élévation.


Images et Carnets d’Images gérard collin-thiéBaut Ar tiste, plasticien

Les Images de Gérard Collin-Thiébaut ou la perception moyenne monnayée,petites images pour grandes personnes, sont des interventions artistiques sous forme d’images, cartes, etc., à collectionner, souvent adossées à des supports de communication de grande diffusion que sont les journaux, les coupons des transports publics ou privés, les tickets d’horodateurs, les billets d’entrée, etc., elles s’apparentent aux images camelotes qui nous submergent, mais sont d’autant plus précieuses qu’elles peuvent disparaître à tout moment avec le support, jeté après utilisation. Tout droit issues de la vignette, les Images. de G. C-T. sont publicitaires au sens premier du terme « public », authentiques oeuvres d’art (devenant parfois même uniques, par le numéro d’ordre, le tarif, la date, l’heure indiqués sur leur support), elles exploitent de nouveaux champs d’investigations et représentent, sans en déformer la banalité, le monde dans lequel elles se développent, tout en affirmant l’interdépendance de l’imagerie populaire et du « grand art ». Ces Images d’images « par où le souci de l’ordonnance, s’étendant au plus petit détail, détermine les agencements les plus ingénieux », peuvent mener à une collection et s’adapter aux moyens du collectionneur (voir dernier § Ces nouvelles vignettes s’adressent aux individus d’aujourd’hui, les cherchant là où ils se trouvent et s’y attendent le moins, les imprimant d’autant plus. Ce travail nous plonge tout droit dans la tradition de l’imagerie Rhénane, sans oublier un certain humanisme rhénan, celui d’Erasme et de l’école humaniste de Sélestat, à partir de 1460, avec Beatus Rhenanus (1485-1547), qui lèguera sa fameuse bibliothèque à cette ville qu’arpenta Gérard Collin-Thiébaut, dans les années

Agnissis dionsed esenibh erostrud te do doloreet augait utet, qui ting et augait exercil dolor se erit am, con exer acidunt wisl ercillandre exero exer augait aliquismod estincil eugiamcon ex er sisl ea con hent nostrud te magna amet luptat dolore molessisl et, vel ip eui te elent euguero odit, quam nim zzrit wismod dunt nis dolorper suscin ulla feuguercin ut lor ad ercidui ssequam, consed do dolestis dolesequisis nulla core del in heniam at. Rit nullan henit am dolortie dolummy num dolor irit, quip exer si.

cinquante1. Les autres interventions et conceptions graphiques de Gérard Collin- Thiébaut, notamment de pages de magazines, quotidiens, d’étiquettes de vin, de jeux-concours/tests, de livres, d’affiches, y compris affiches, catalogues, cartons d’invitations de ses propres expositions, sont répertoriés dans un chapitre à part : Les autres interventions et conceptions graphiques de G. C-T. Les premières Images de G. C-T. datent de 1988, réalisées pour l’exposition Saturne en Europe à Strasbourg, où dans les divers musées de la ville, liés à la manifestation, les gardiens distribuaient, une des douze reproductions de poche d’autoportraits d’artistes célèbres, sur le verso desquelles étaient écrit : « Gérard Collin-Thiébaut, Un nouveau musée Clandestin à Strasbourg, 1988 », suivi du titre de l’œuvre reproduite et de son auteur, parmi lesquels deux cinéastes. pour une collection :

Une des originalités des Images de G. C-T. réside dans le fait qu’elles s’adressent autant aux amateurs qu’aux professionnels, laissant le choix à chacun de faire sa collection, selon ses possibilités et ses compétences. Pour les amateurs professionnels par exemple, il est possible de réunir une collection d’œuvres absolument unique, pour rivaliser plus tard avec les plus grandes valeurs des oeuvres d’art contemporaines, et pour un prix d’achat, sur une image encore disponible, de seulement cent fois supérieur (deuxième colonne tarifaire du catalogue des Images) ; dans ce cas il suffit de s’adresser au Centre National de l’Estampe et de l’Art Imprimé de Chatou,ou encore aux galeries de l’artiste, ou par correspon-


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{_1 à_10} Cartes de stationnement.

Dans les années 90, en France comme à l’étranger, se met en place un nouveau système de paiement pour le stationnement automobile urbain, il s’agit du système Piaf, espèce de miniparcmètre personnel, à accrocher au rétroviseur intérieur de sa voiture, alimenté par une carte à puce spécifique à chaque ville. Ces cartes Piaf ont été commandées, à l’époque, par Lyon

Parc Auto pour la ville de Lyon. Le premier thème : l’aménagement des nouveaux parkings souterrains commandés à des architectes et artistes contemporains, comportent trois séries pour la période 19931998. Première série,1993 {_1 à_4}: vues anciennes des quatre premières places abritant un parking souterrain, où allaient intervenir les artistes, quatre parkings, quatre cartes.

1994 deuxième série,{_5 à_10}: portraits en silhouette des cinq artistes (un nouveau projet s’étant greffé depuis) intervenant sur les cinq parkings, 1996 troisième série, les œuvres des artistes mises en dans les six parkings, six cartes (un nouveau projet s’étant greffé depuis).


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Saint-Georges

« Alentours : Triptyque pour Saint-Georges » a rti s te

marin kaSimir Né en 1957 à Munich, Marin Kasimir vit et travaille entre Bruxelles. Son œuvre repose sur une recherche très particulière : la photographie panoramique. Le processus de la photographie classique segmente la réalité en plusieurs clichés. L’artiste abandonne ce principe au profit d’une forme de montage cinématographique. Utilisant un appareil photo à 360°, Marin Kasimir pose comme préalable l’abandon du point de vue unique, fixe et limité, aussi bien dans l’espace que dans le temps. Il repousse les contraintes spatiales de la photographie instantanée par la prise de vue panoramique. a r c h i te c te

le

sujet de prédilection de l ’ artiste

est la ville. Son travail pour ce Parc met en scène le

quartier Saint-Georges et ses alentours : la Saône et Lyon. A l’aide d’une caméra rotative et d’un trépied, Marin Kasimir a réalisé une œuvre en trois parties, composée d’images continues aux proportions extrêmes.

une représentation de l’église saint-georges La première œuvre est circulaire et mesure 3,60 m de diamètre. Elle est installée au plafond du hall d’accueil, au niveau -1, entre les ascenseurs et le bureau d’accueil. La photo a été prise à l’intérieur de l’église Saint- Georges, voisine du Parc. L’œuvre de Marin Kasimir est une représentation inhabituelle de ce lieu de culte : une prise de vue restituant tout ce qui est visible entre le sol et le plafond et ceci à 360°.

55 Mètres de long pour un panoraMa historique. architectural et aquatique La seconde image est horizontale et mesure 55 m de long. Elle est visible au niveau -1, dans la zone de stationnement faisant face au hall piéton. Cette photographie est narrative : elle commence avec une prise de vue au fond du chantier montrant une paroi moulée, des poutres,

mic hel ta r g e

des barrettes et une des barques découvertes pendant les fouilles archéologiques du site ; et

a r c h i te c te d’ inté rie u r, scénographe

se poursuit par une image nocturne prise aux abords de la Saône. Enfin, la caméra rotative se

je an -mi chel W i lmo t t e d e s i g ne r g ra ph iqu e e t signalét ique

rapproche de l’eau pour finalement y plonger et offrir une vision sous-marine avec la présence

Yan p enno r ’ S

du plus imposant habitant de la Saône : le silure.

m a î tr ise d’ œ u vre a rtistique

une œuvre qui inscrit le parc dans l’axe colline/saône

art entr ep r i Se

Le troisième volet de l’œuvre est un caisson lumineux de 18 m de haut sur 2,20 m de large.


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Hôtel de Ville Villeurbanne

« Regret des oiseaux »

a rti s te

philippe favier Né en 1957, Philippe Favier vit et travaille dans la Drôme. Apparu sur la scène artistique au début des années 80, Philippe Favier s’est immédiatement distingué des courants picturaux dominants, par sa verve de conteur, sa délicatesse et son humeur. Il alterne l’emploi de supports tantôt transparents, tantôt opaques et décline une thématique qui balance entre les débordements narratifs et l’extrême retenue. Privilégiant une échelle miniature, il a pourtant répondu une quinzaine de fois à la demande d’architectes et, depuis, plusieurs projets monumentaux portent sa griffe.

la

sculpture

« regrets

des

oiseaux »

est érigée

dans le puits central du Parc Hôtel de Ville

de Villeurbanne. Elle reprend le poème éponyme extrait du recueil « Mémoires de l’ombre », de Marcel Béalu, écrit en 1947. Le poète y évoque sa descente lyrique dans un phare qui s’enfonce sous les flots pour rejoindre sa bien-aimée. Une descente que Philippe Favier matérialise par le sens de lecture de la colonne : de haut en bas. L’œuvre se déploie sur toute la hauteur du Parc. Elle mesure 20 m de haut pour un diamètre de 4,5 m. Elle pèse plus de 7 tonnes. Plus d’un millier de lettres, de 63 cm de haut et découpées au laser dans de l’acier, la composent. L’éclairage, disposé au pied de la colonne, produit un jeu d’ombres et met en valeur ses couleurs métalliques.

a r c h i te c te

D’un point de vue architectural, l’œuvre se dévoile à travers les larges ouvertures du noyau

D e m i chel et Do r Di llY

central, prévues par l’architecte du Parc, Claude Dordilly.

a r c h i te c te d’ inté rie u r, scénographe

Un belvédère au niveau -1, accessible aux piétons, offre un point de vue privilégié sur cette

je an -mi chel W i lmo t t e d e s i g ne r g ra ph iqu e e t signalét ique

Yan p enno r ’ S m a î tr ise d’ œ u vre a rtistique

art entr ep r i Se

sculpture poétique.


110 Minit, cor in utetumsan vel utat. Agnis augue

ercip et, ver sendreet, consed eraestrud del

et vel utpatissit wisisit adion henim velenibh

erostoexeripit,velutatuetevoluptatieminet autemingessitisaugaitnullametueroeratie

magna facidunt adigna feu facidunt vullum veliniat.Utessedmagnafeugait,summynum zzrilisl dunt wis adit velesto dolenit, cor


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Minit, cor in utetumsan vel utat. Agnis augue

ercip et, ver sendreet, consed eraestrud del

et vel utpatissit wisisit adion henim velenibh

erostoexeripit,velutatuetevoluptatieminet autemingessitisaugaitnullametueroeratie

magna facidunt adigna feu facidunt vullum veliniat.Utessedmagnafeugait,summynum zzrilisl dunt wis adit velesto dolenit, cor



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Au début des années 90, sous l’égide de la société d’économie mixte lPA, est décidé le principe d’aménagement d’une série de parcs de stationnement souterrains dans la ville de lyon. vingt ans plus tard, les sous-sols de l’agglomération sont riches de 15 parcs qui, par leurs qualités esthétiques et fonctionnelles, participent à la qualité de vie des citadins. www.editions-libel.fr ___________________ 45,00 e TTC ISBN 978-2-917659-08-3 Dépôt légal : avril 2010

9 782917 659083

À l’origine de cette étonnante réussite, figure le pari audacieux d’associer aux équipes de conception – ingénieurs, architecte et designer – des artistes contemporains de renommée internationale. l’art dans « toute » la ville, même en ses lieux autrefois délaissés, trouve ici un passionnant terrain d’expression. « ceci n’est pas un parc » s’inspire des formes et couleurs créées par l’architecte Jean-Michelwilmotte et le designer yan d. Pennor’s, acteurs décisifs de cette nouvelle famille de parcs de stationnement, dont l’ouvrage vous invite à découvrir l’histoire mais aussi la prestigieuse, et souterraine, collection.

Art – Architecture – desiGn

Art – Architecture – desiGn

Jean-Michel WilMotte Yan D. Pennor’s

GeorGes Adilon dAniel Buren PAtrice cArré Peter downsBrouGh Jody elff dror endeweld

CECI N’EST PAS UN PARC

CECI N’EST PAS UN PARC

PhiliPPe fAvier MArin KAsiMir JosePh Kosuth véronique JouMArd vAlérie Jouve MAtt MullicAn frAnçois Morellet Michel verJux lAwrence weiner

CECI N’EST PAS UN PARC Art Architecture desiGn


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