Newsletter n°2 juin 2013

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n° 2 – juin 2013

LA

n e w s l e t t e r dc

La lettre d’information de la l d c à Tanger

Paraît chaque mois

Édito

Numéro 2

Essai

Alors que le printemps semble s’être installé durablement, paraît cette deuxième lettre d’information de la librairie. Au programme : une douzaine d’ouvrages, de la poésie, des romans, des essais, un beau livre mêlant histoire et photographie, un nouveau roman à goûter à travers ses premières pages, un focus sur un éditeur et, bien sûr, le plaisir de lire et de partager… Une sélection où Tanger et plus généralement le Maroc occupent une place de choix, sans oublier tout ce qui se fait ailleurs. De quoi remplir quatre semaines de lectures et de découvertes en attendant l’été et notre prochain rendezvous, au mois de juillet.

U n autre M aroc d ’ABDELLATIF LAÂBI Focus

KHBAR BLADNA

P.2

P.3

éditions

Premières lignes

P.4 U ne ville en temps de geurre d ’ABDELKADER JEMAÏ Poésie

L a mer de corail de PATTI SMITH

& l a sélection de livres du mois Essai, photographie, Lit térature,

M. Metalsi & J.-B. Leroux, J. Winterson… www.librairie-des-colonnes.com

P.5


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Essai/Société

Un autre Maroc d ’ABDELL ATIF L AÂBI P lai d oy er

p o u r le c han g ement et l ’ en g a g ement intelle c t u el , é c rit

n o m d e la libert é »,

Un

« au sit ua -

M a r o c est au tant u n c o nstat s u r la ti o n d u pay s q u e la c o nfessi o n d ’ u n h o mme d e c o n v i c ti o ns re v enant pr è s d e 60 ans d ’ esp o irs d é ç u s . autre

sur

Dans les replis de la nuit Un autre Maroc n’est pas un manifeste, ni un programme politique. L’auteur ne brigue aucun mandat et entend bien rester à distance du pouvoir. Que l’on ne cherche donc pas ici de recettes, ni de solutions définitives. Cependant, Abdellatif Laâbi est un homme de convictions et d’engagements. Fondateur de la revue Souffles dans les années 1960, emprisonné dans les années 1970, exilé à sa libération, écrivain, poète, essayiste, polémiste, il a en toutes circonstances conservé une liberté de création, de pensée, d’expression qui en font l’un des auteurs marocains les plus connus et écoutés dans son pays, comme à l’étranger. Cette « lettre à [ses] concitoyens », que constitue le livre, est donc avant tout un constat sur la situation du pays et la confession d’un homme qui a partagé les espoirs d’une génération au sortir du Protectorat sans jamais cesser de lutter depuis lors. Revenant sur l’histoire du Maroc depuis la fin des années 1950, c’est bien à une conclusion accablante à laquelle Laâbi parvient. Mais celui qui, citant Gramsci, entend « opposer au pessimisme de la raison, l’optimisme de la volonté » ne baisse les bras pour autant. L’Indépendance, l’avènement au trône de Mohamed VI, les récentes révolutions arabes, la nouvelle constitution marocaine ont été autant d’espoirs trahis mais également des révélateurs de cet « autre Maroc » que Laâbi appelle de ses vœux. L’autre Maroc c’est le projet avorté depuis près de 60 ans d’un pays démocratique et laïque, respectant les droits des individus, misant sur l’éducation et la culture. Ses ferments sont toujours là et c’est le rôle d’un intellectuel, sans doute, que d’indiquer cette lueur qui a brillé jusque dans les replis de la nuit.

A b d e l l at i f L a â b i , UN AUTRE MAROC, La Différence, 144 pages, 120 dh.

Maniant l’humour, l’indignation, la révolte ou le chant exalté, Abdellatif Laâbi poéte et écrivain ne cesse jamais d’être un citoyen engagé. C’est cette voix unique avec ses différents registres que l’on retrouvait dans Zone de turbulences, couronné du Grand Prix de la Francophonie 2011.

+

A bdellatif  L aâbi , ZONE DE TURBULENCES, La Différence, 112 pages, 108 dh.

R Un long débat avec A. Laâbi diffusé à l’occasion de la parution d’Un autre Maroc, sur Luxe radio. R Abdellatif Laâbi présentant Zone de tubulences sur la station de radio France Culture, en 2012. On trouve sur la même page une lecture par l’auteur d’un de ses poèmes.


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Focus

KHBAR BL ADNA é d iti o ns

K hbar B la d na é d ite d ep u is 2009 à T an g er d e petits li v res qu i ressemblent à la v ille . L’ histo ire , d e la plu s g ran d e à la plu s m o d este , y c ôto ie to u s les arts . S o bres , é l é g ants , d i v ers , ils parlent to u tes les lan g u es et o ffrent le u rs ri c hesses sans o stentati o n .

Le blanc leur va si bien Lorsque Elena Prentice crée Khbar Bladna (« Les nouvelles de notre pays ») en 2002, c’est d’abord un journal d’un genre nouveau qui nait. Artiste américaine – dont les liens avec le Maroc et Tanger sont multiples et anciens – elle donne naissance au premier périodique entièrement rédigé en darija. L’aventure durera près de cinq ans. 214 numéros paraitront. Aujourd’hui, l’hebdomadaire a disparu mais les éditions du même nom sont plus actives que jamais. Depuis 2009, date à laquelle Gustave de Staël rejoint l’aventure, plusieurs dizaines d’ouvrages ont été publiés, principalement en français mais aussi en darija, en espagnol et en anglais. Se côtoient au catalogue de grands noms et de jeunes auteurs, la petite et la grande histoire de la ville et du pays, la littérature, la photographie, la gravure… Un choix que l’on sent guidé principalement par l’envie, le coup de cœur et la volonté de montrer toute la diversité d’un territoire d’exception.

Parmi leurs nouveautés, on peut citer notamment :

► Marc Boisseuil, François

de P alaminy , ÉVOCATION DE BRION GYSIN, 28 pages, 30 dh.

► Patricia Tomé, LARBI YACOUBI, MÉMOIRE D’UN ARTISTE GENTILHOMME, 152 pages, 40 dh. ► Emmanuelle Gabory, TANGER-NICE CORRESPONDANCE(S), 50 dh. ► Alfonso Fuentes, Emilio Sanz FUENTES DE TÁNGER, 40 dh. ► Driss Ksikes,

de

Soto, LOS

Vicente , Bernabé L ópez García, Simon Levy, SIMON LEVY. UN MAROCAIN JUIF, 88 pages, 30 dh. ángeles


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Premières lignes

Une ville en temps de guerre d ’ABDELKADER DJEMAI Un livre nouveau se découvre, au travers de ses premières pages. Ce mois-ci, un récit de l’écrivain algérien Abdelkader Djemaï, qui vient de paraître aux éditions du Seuil. La vision d’un enfant, Lahouari, qui va se trouver confronté à une situation tragique.

Dépourvue d’arbres, rectiligne et assez large, la rue Jules-Paloux, où était né Lahouari Belguendouz, mesure à peu près six cents mètres. Elle était, à cette époque-là, peu fréquentée par les automobiles et les camions. Les charrettes des marchands ambulants, les vendeurs d’eau douce et de glace enveloppée dans de la toile de jute y passaient régulièrement. Une rue qu’il descendait en carrico, une planche de bois montée sur trois roulements à billes, deux derrière et un devant, avec un morceau de corde en guise de volant. Toute l’année, deux terrains vagues accueillaient les matchs de football et, le 24 juin, le grand feu de la Saint-Jean, la fouguera, comme l’appelaient les Espagnols, nombreux dans cette ville plutôt agréable. Leurs aïeux y avaient planté durant deux siècles et demi leurs banderilles. Les coups de boutoirs des Ottomans et celui, plus ravageur, du tremblement de terre de 1790 eurent raison de leur ténacité. L’école de garçon Jules-Abadie et le cinéma Kid, dont les façades donnent sur la rue de Damas, avaient offert à Lahouri leur bancs. Il se souvient encore du beau visage de son institutrice, aux cheveux clairs et à la voix toujours calme. Dans cette ville où l’on vivait beaucoup le soir et qui avait la chance d’avoir un important port de commerce, la plupart des maisons du quartier de la cité Petit, qui sentait la campagne, étaient coquettes, avec des garages bien rangés et des jolis jardins. On voyait souvent Mme Martinez, un chapeau de paille sur la tête et des gants en caoutchouc rose jusqu’aux coudes, bichonner ses plantes et ses fleurs. La villa la plus élégante était celle du directeur de la Compagnie des tramways électriques d’Oran, dont les trolleybus à longues perches roulaient presque sans bruit. Leur moteur bourdonnait comme une dynamo sur la roue d’un vélo en marche. Plus tard, Lahouari fumerait avec ses copains les mégots qu’ils ramasseraient aux arrêts de l’avenue de Choupot, desservie par la ligne 6. La voiture la plus impressionnante appartenait à Maurice Gargan, le bijoutier de la rue Tardieu qui portait des costumes trois-pièces. Méfiant, légèrement voûté et le pas rapide, il avait l’air d’avoir peur d’être kidnappé par des gangsters comme ceux qu’on voyait dans les films du Kid. Sa DS19 ressemblait à celle du président de la République, le général Charles de Gaulle, sauf qu’elle n’était pas noire mais bleu métallisé, avec un volant gainé de cuir. Comme le faisait Mme Martinez pour son jardin, il l’entretenait telle une espèce rare et exotique. Les jours de grands soleil, elle brillait comme l’un de ses diamants dans sa boutique, l’une des plus belle du centre-ville. Lahouari habitait avec ses parents dans un haouch, une grande maison un peu fruste et sans étage qui regroupait quatre familles algériennes. En plus de la cour commune avec ses toilettes à la turque, chaque locataire disposait d’une pièce ou deux. A b d e l ka d e r DJEMAÏ, UNE VILLE EN TEMPS DE GUERRE, Seuil, 2013, 160 pages, 200 dh.


page 5

La

de

Poésie

mer de corail

PAT T I S M I T H

P atti S mith a c o nsa c r é d e u x li v res à sa relati o n av e c le ph oto g raphe R o bert M appleth o rpe . L a M e r d e C o r a i l est le premier d e c e u x - c i . U n li v re h o mma g e tro u blant d ’ u ne p o é sie s o mbre et o niri q u e . p o u r pro lo n g er la ren c o ntre av e c la c hante u se p o é tesse q u i é tait à

T an g er

v o il à q u elq u es semaines .

Tombeau de papier Avec Just Kids (éditions Denoël, 2010), Patti Smith avait livré le récit de sa rencontre avec le photographe Robert Mapplethorpe, de leurs vies dans le New York underground des années 1960-1970. Mapplethorpe était mort, déjà, emporté par le sida en 1989, lorsque paru ce livre qu’elle avait écrit pour lui. Ceux qui ignorait cette facette de l’une des plus grandes figures du rock, découvrirent l’écrivain avec ce texte autobiographique. Le livre connut un succès retentissant – National Book Award for Nonfiction aux États-Unis, Prix du livre rock 2010 en France, livre de la semaine sur BBC radio 4 en Angleterre, etc. Mais de cette histoire d’amour et d’amitié que seule la mort interrompit, Patti Smith avait tiré d’autres textes, écrit dès 1989 et restés plusieurs années inédits. Publiés pour la première fois en 1996 dans son pays d’origine et en 1997 en France, ils sont de nouveaux disponibles dans la nouvelle collection de poche des éditions Tristram. L’écriture s’y fait plus libre, allégorique. C’est la veine poétique de la chanteuse, passionnée par Rimbaud depuis sa jeunesse, que l’on retrouve dans cette Mer de Corail. Treize poèmes en prose composent le recueil et accompagnent treize photographies de Mapplethorpe – le « Passager M. » que les textes nous dépeignent – dans une odyssée onirique où la mort rôde. William Burroughs à la parution du livre aurait écrit : « Patti Smith fait résonner dans La Mer de Corail la cloche de la poésie pure. »

P at t i S m i t h , LA MER DE CORAIL, Tristram, 88 pages, 75 dh.

►À découvrir, à la librairie, dans la même collection, aux éditions Tristram :

De nouvelles traductions de MARK TWAIN et de LAURENCE STERNE mais aussi des livres de HUNTER S. THOMPSON ou du réalisateur KENNETH ANGER …


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Photographie

de T an g er

Ta n g e r J.-B. LEROUX & M. MÉTALSI

a é t é peinte , é c rite , c hant é e , film é e .

C o mment

la m o ntrer en c o re

et faire sentir sa beau t é , ses ri c hesses et ses c o ntra d i c ti o ns ? l ’ é c rire et faire c o mpren d re s o n

C’ est

to u t l ’ enje u d e c e li v re o ù

C o mment histo ire et s o n patrim o ine si d i v ers ? te x tes et ima g es se r é p o n d ent .

Por trait d’une ville Livre ambitieux, le Tanger de Mohamed Métalsi et Jean-Baptiste Leroux veut donner la ville à voir et à comprendre. L’entreprise aurait sans doute été beaucoup plus difficile à mener à bien si les deux auteurs n’avaient été parmi les plus chevronnés dans leurs domaines respectifs. Mohamed Métalsi, en plus d’être tangérois de naissance est urbaniste, historien de l’art, docteur en esthétique… On lui doit de nombreux ouvrages sur des villes marocaines (Tétouan, entre mémoire et histoire, Malika, 2005 ; Fès, la ville essentielle, ACR, 2003 ; Les Villes impériales du Maroc, Bayard, 1999). Jean-Baptiste Leroux, photographe d’architecture et de paysages, a quant à lui à son actif près d’une vingtaine d’ouvrages sur des lieux d’exception (Jardins de Versailles, Actes Sud, 2001 ; Le Maroc Saharien, Actes Sud/Malika éditions, 2008 ; Venise itinérances, Imprimerie nationale, 2011, etc.). Ceci sans compter l’ouvrage qu’ils ont déjà réalisé ensemble Maroc : les palais est jardins royaux (Malika éditions, 2004).

J e a n -B ap t i s t e L e r o u x , M o h am e d M é ta l s i , TANGER, Actes Sud, 191 pages, 450 dh.

Il suffit d’ouvrir le livre, sobrement intitulé Tanger, pour voir que leur collaboration s’est de nouveau révélée fructueuse. Sans s’arrêter aux clichés habituels sur la ville du détroit, ils offrent une visite thématique, érudite et sensible, sur une cité riche en histoire et en légendes maintenant au cœur des enjeux du vingt-et-unième siècle. Textes et photographies se répondent, se complètent et permettent d’entrer de plain-pied dans ce territoire mouvant, tout en contrastes. Outil de découverte, richement illustré, accompagné de plans et d’une chronologie, il offrira sans doute également à certains qui croient connaître la ville de nombreuses surprises.

+

R Le site Internet de Jean-Baptiste Leroux, permet d’avoir un aperçu de son travail au travers de nombreux clichés.


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Littérature L e s o r a n g e s n e s o n t pa s l e s s e u l s f r u i t s d e JEANET TE WINTERNSON

Dans l’ombre du Seigneur « Jeanette, double fictionnel de l’auteur, grandit dans un univers à part, auprès d’une mère adoptive excentrique, qui a décidé de faire de sa fille une élue de Dieu. À la maison, la vie gravite autour de la Bible, les autres livres sont interdits, le bonheur est suspect. À l’âge adulte, la liaison secrète de Jeanette avec une autre femme cause un scandale qui l’oblige à rompre avec sa mère et son Église. Un récit semi-autobiographique sur le mode d’une fable pleine de poésie et d’humour. Née à Manchester en 1959, Jeanette Winterson est l’une des romancières les plus singulières du paysage littéraire britannique. Icône féministe, auteur de nombreux romans baroques et irrévérencieux, comme Les oranges ne sont pas les seuls fruits ou Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?, elle est également connue en Angleterre pour ses essais et ses recueils de nouvelles. » [présentation de l’éditeur] J e a n n e t t e W i n t e r s o n , LES ORANGES NE SONT PAS LES SEULS FRUITS, Seuil, « Points Signatures », 250 pages, 105 dh.

Essai C o mm e n t l a t e r r e d ’I s r a ë l f u t i n v e n t é e d e S H LO M O S A N D

Aux origine d’un mythe « Les mots “terre d’Israël” renferment une part de mystère. Par quelle alchimie la Terre sainte de la Bible a-t-elle pu devenir le territoire d’une patrie moderne, dotée d’institutions politiques, de citoyens, de frontières et d’une armée pour les défendre ? Historien engagé et volontiers polémiste, Shlomo Sand a dénoncé à grand bruit le mythe de l’existence éternelle du peuple juif. Poursuivant ici son œuvre de déconstruction des légendes qui étouffent l’État d’Israël, il s’intéresse au territoire mystérieux et sacré que celui-ci prétend occuper : la “terre promise” sur laquelle le “peuple élu” aurait un droit de propriété inaliénable. Quel lien existe-t-il, depuis les origines du judaïsme, entre les juifs et la “terre d’Israël” ? Le concept de patrie se trouve-t-il déjà dans la Bible et le Talmud ? Les adeptes de la religion de Moïse ont-ils de tout temps aspiré à émigrer au Moyen-Orient ? Comment expliquer que leurs descendants, en majorité, ne souhaitent pas y vivre aujourd’hui ? Et qu’en est-il des habitants non juifs de cette terre : ont-ils – ou non – le droit d’y vivre ? » [présentation de l’éditeur] S h l o m o S a n d , COMMENT LA TERRE D’ISRAËL FUT INVENTÉE. DE LA TERRE SAINTE À LA MÈRE PATRIE, Flammarion, 365 pages, 282 dh.


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Sélection

nouveautés

EN BREF

Littérature

Littérature

Littérature

M o h am e d B e r r a d a , VIES VOISINES, Le Fennec, 224 pages, 90 dh.

M o n a T h o ma s , LÉMAN, Stock, 160 pages, 202 dh.

D av i d V a n n , IMPURS, Gallmeister, 278 pages, 280 dh.

GRAND FORMAT POCHE Essai

Essai

Littérature

Arthur Schopenhauer, L’ART D’ÊTRE HEUREUX, Seuil, « Points », 137 pages, 82 dh.

D r i s s C. J ay d a n e , PAROLE OUVERTE, La Croisée des chemins, 128 pages, 70 dh.

W i l l i am B ay e r , TANGER, Rivages poche, 445 pages, 144 dh.


L

ÉVÉNEMENTS

SÁBADO, 8 DE JUNIO a las 18:00 en la librería

PRESENTACIÓN de la traducción al español de

JEAN GENET EN TÁNGER de MOHAMED CHUKRI

RENCONTRES S I G N AT U R E S DISCUSSIONS L E C T U R E S JUIN 2013

(Cabaret Voltaire editorial)

con la presencia de RAJAE BOUMEDIANE EL METNI (traductor) y ABDELKHALAK NAJMI

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