Newsletter n°6 novembre 2013

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n° 6 – novembre 2013

la

n e w s l e t t e r dc

La lettre d’information de la l d c à Tanger

Paraît chaque mois

Édito

Mélanges et partages Entre envie d’évasion et retraite studieuse, il n’est peut-être pas nécessaire d’opérer un choix, ni de partager son temps. Cette nouvelle livraison de la Newsletter des Colonnes fait le pari du mélange des genres. La littérature contemporaine y apparaît sous les atours d’un western, les voyages s’opèrent en images sous l’égide d’Ulysse, la découverte de nouveaux horizons ou de cultures anciennes passe par la lecture, parfois exigeante, de revues ou de livres. Du mythe de la Frontière et des frontières encore bien réelles qui ceignent la Méditerranée, de l’Histoire et des mutations contemporaines, de la nécessité de penser le monde qui nous entoure et celle de préserver le patrimoine légué par les générations passées, c’est de tout cela que les livres que nous avons retenus nous parlent.

Coup de cœur

Faillir être flingué de CÉLINE MINARD

P.2

Focus

Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud P.3 éditions

Premières lignes

de

C onfiteor JAUME CABRÉ Photographie

U lysse

ou les constellations de

P.4

P.6

FRANCK POURCEL

& essais, l a sélection de livres du mois : lit térature, poésie…,

Les cahiers du musée berbère, Osire Gl acier, etc. www.librairie-des-colonnes.com


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Coup de cœur

Fa i l l i r ê t r e f l i n g u é d e CÉLINE MINARD 2013, la li t t érat ur e c o n t e mp o rain e s ’ e nri c h i t ... d ’ un w e s t e rn . E t o n s e pr e n d à r ê v e r d e c h e vauc h é e s s au va g e s , e mm e né par C élin e M i nar d au x c o nfin s d u G ran d O u e s t américain . Q ui a d i t qu e l e c t ur e n e rimai t plu s av e c é va s i o n ?

Questions de genre ? Une arrivée en chariot, des bagarres, un saloon, des règlements de compte, des chevaux au galop, une attaque de diligence, des bisons, des cow-boys et des indiens… Nul doute à avoir, nous sommes bien en présence d’un western, pas même d’une parodie. Pourtant, ceux qui déCéline Minard, daignent habituellement le genre feraient bien de jeter tout de même un Faillir être flingué, œil à ce livre. Céline Minard avait déjà créé la surprise avec un roman de Rivages, 336 pages, science-fiction dont le héros était le dernier homme (Le Dernier Monde, 270 dh. Folio, 2009), puis avec un autre, médiéval ce coup-ci, et délirant (Bastard Battle, réédité cette année en poche, aux éditions Tristram). À chaque fois, au-delà du genre, elle inventait une histoire qui, comme sa maîtrise de la langue et de la narration, séduisait. Faillir être flingué est bien de la même veine, différent mais participant d’un univers commun. « J’adore la fiction, l’exigence de la narration, la solidité qu’elle requiert, déclarait l’auteure il y a quelques années au cours d’un entretien. C’est le monde des possibles, la permission absolue. Pour moi, un bon livre, c’est une permission. Une expérience de liberté, une vie de plus, dérobée. » (Chronicart, mars 2007) C’est bien cela qu’elle nous offre encore, une expérience de liberté et la possibilité renouvelée de se prendre à rêver au milieu d’une multitude que son destin conduit vers une petite ville, à peine née : un cow-boy, une indienne, un barbier, une chamane… Faillir être flingué est un western et bien d’autres choses encore, un bon livre et notre coup de cœur du mois.

Extrait : « Les bisons pouvaient circuler par milliers tant que les plaines restaient vastes. Les hommes pouvaient suivre les bisons tant que les troupeaux restaient nombreux. Si rien n’était fait pour empêcher la mort de se changer en volonté, la balle qui sortait du canon tuait à la fois le tireur et la proie. Gifford pensait qu’Eau-qui-court-sur-la-plaine ne l’avait pas assassiné en l’atteignant pour ne pas céder au désir qu’elle portait en elle et qui était peut-être celui d’une Force ou d’un Dieu. Eau-quicourt-sur-la-plaine avait attendu que se décantent les sentiments qui lui appartenaient et ceux qui s’étaient imposés à son cœur. Elle attendait peut-être encore. Il n’était pas exclu qu’un jour ou l’autre, elle le tue, Gifford le savait. Et d’une certaine façon, cette possibilité le réjouissait comme l’avait réjoui l’éclat de son couteau près de sa gorge le jour où elle l’avait épargné. »

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R Céline Minard lit quelques pages de Faillir être flingué pour une émission de France Culture. R « À l’ouest, du nouveau : entretien avec Céline Minard » dans l’émission Coupe sombre, également disponible à

l’écoute sur le site de France Culture.


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Focus

F o n d at i o n d u Ro i A b d u l - A z i z A l S ao u d é d i t i o n s I nau g uré e e n 1985, la f o n d at i o n d u ro i A b d ul -A z i z A l S ao u d , s i s e à C a s a blanca , e s t à la f o i s un e bbli ot h è qu e , un c e n t r e d e d o cum e n tat i o n , un o rg ani s at e ur d ’ é v én e m e n t s s ci e n t ifiqu e s e t un é d i t e ur qui publi e d e s o u v rag e s d e g ran d e quali t é d an s l e d o main e d e s s ci e nc e s h umain e s : ac t e s d e c o llo qu e s , r e v u e s péciali s é e , t h è s e s …

Une relecture précieuse de notre passé En bientôt trente ans d’existence, la fondation Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines s’est imposée au Maroc comme une plateforme de recherche incontournable pour les universitaires travaillant sur l’espace maghrébin et l’Occident musulman. Centre documentaire au fonds exceptionnel, riche de plusieurs centaines de milliers de documents en toutes langues, elle est vite devenu également un acteur de la production et de la divulgation du savoir à travers l’organisation de débats, d’échanges scientifiques mais aussi l’établissement d’un programme d’édition rigoureux. Son catalogue comprend aujourd’hui de très nombreux ouvrages dans le domaine des sciences humaines parmi lesquels on peut citer : Après l’orientalisme. L’Orient créé par l’Orient, ou Louis Massignon et le Maroc. Une parole donnée qui s’inscrivent tout deux dans la collection « Dialogue des deux rives » et explorent chacun à leur façon les relations entre les sociétés du bassin méditerranéen. Dotée d’un programme de soutien aux jeunes chercheurs, la Fondation publie en outre des thèses récemment soutenues dont La Main et le Pétrin, de Mohamed Oubahli, premièr travail publié dans le monde arabe sur les pratiques culinaires au sein de l’Occident mulsman médiéval. En arabe, les études La Guerre et la Société de Hamid Titawa et Le Makhzen dans l’histoire du Maroc, de Mohamed Jadour sont des références. Imprimés pour certains au Liban, ces ouvrages à prix abordable s’adressent tout aussi bien au chercheur qu’au néophyte. Site Internet de la fondation : http://www.fondation.org.ma

Collectif, Louis Massignon et le maroc , 2008, 230 pages, 50 dh.

‫تترجمة اإلستشراق‬ ،‫إلى العربية‬ ‫ ص‬230 ، 2009 .80 dh

F. P o u i l l o n & J.-C. V at i n ( é d .),Après l’orientalisme , 2008, 575 pages, 50 dh.

Mohamed Oubahli, La main et le pétrin, 2012, 580 pages, 160 dh.


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Premières lignes

de

Confiteor J AU M E C AB R É

Un livre nouveau se découvre, chaque mois, à travers ses premières lignes. Ce moisci, le début d’un roman signé Jaume Cabré et traduit du catalan par Edmond Raillard, Confiteor. Grand Prix SGDL de traduction 2013.

I. Ce n’est qu’hier soir, alors que je marchais dans les rues trempées de Vallcarca, que j’ai compris que naître dans cette famille avait été une erreur impardonnable. Tout à coup, j’ai vu clairement que j’avais toujours été seul, que je n’avais jamais pu compter sur mes parents ni sur un Dieu à qui confier la recherche de solutions, même si, au fur et à mesure que je grandissais, j’avais pris l’habitude de faire assumer par des croyances imprécises et des lectures très variées le poids de ma pensée et la responsabilité de mes actes. Hier, mardi soir, en revenant de chez Dalmau, tout en recevant l’averse, je suis arrivé à la conclusion que cette charge m’incombe à moi seul. Et que mes succès et mes erreurs sont de ma responsabilité, de ma seule responsabilité. Il m’a fallu soixante ans pour voir ça. J’espère que tu me comprendras et que tu sauras voir que je me sens désemparé, seul, et que tu me manques absolument. Malgré la distance qui nous sépare, tu me sers d’exemple. Malgré la panique, je n’accepte plus de planche pour me maintenir à flot. Malgré certaines insinuations, je demeure sans croyances, sans prêtres, sans codes consensuels pour m’aplanir le terrain vers je ne sais où. Je me sens vieux et la dame à la faux m’invite à la suivre. Je vois qu’elle a bougé le fou noir et qu’elle m’invite, d’un geste courtois, à poursuivre la partie. Elle sait que je n’ai plus beaucoup de pions. Malgré tout, ce n’est pas encore le lendemain et je regarde quelle pièce je peux jouer. Je suis seul devant le papier, ma dernière chance. Ne me fais pas trop confiance. Dans ce genre tellement propice au mensonge que sont les Mémoires écrits pour un seul lecteur, je sais que je tendrai à toujours retomber sur mes quatre pattes, comme les chats ; mais je ferai un effort pour ne pas trop inventer. Tout s’est passé de cette façon, et pis encore. Je sais bien que je t’en avais parlé il y a longtemps ; mais c’est difficile et maintenant je ne sais pas comment m’y prendre. Tout a commencé, dans le fond, il y a plus de cinq cents ans, quand cet homme tourmenté a décidé de demander à être admis dans le monastère de Sant Pere del Burgal. S’il ne l’avait pas fait, ou si le père prieur, dom Josep de Sant Bartomeu, avait persisté dans son refus, je ne serais pas en train de te raconter tout ce que je veux te raconter. Mais je ne suis pas capable de remonter si loin. Je commencerai plus près de nous. Beaucoup plus près. ► J a u m e C a b r é , Confiteor, Actes Sud, 784 pages, 212 dh.


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Revue

Les cahiers du Musée Berbère L a cult ur e b e rb è r e p o s s è d e au M aro c s o n M u s é e , au s e in d u pr e s t i g i e u x J ar d in M aj o r e ll e . E ll e a d e pui s l ’ anné e d e rni è r e é g al e m e n t s e s ca h i e r s d o n t l e d e u x i è m e numéro v i e n t d e para î t r e . I l r e n d c o mp t e d ’ un c o llo qu e c o n s acré à la pré s e rvat i o n d u pat rim o in e immat éri e l ama z i g h .

Préser ver et transmettre Il y a près de deux ans, l’ancien musée d’art islamique, au cœur du Jardin Majorelle de Marrakech, était entièrement rénové pour devenir le Musée Berbère. Pour la première fois au Maroc, un musée entendait défendre la culture amazighe, présentant exclusivement des objets berbères provenant de diverses régions du Maroc. Plus de 600 pièces réparties en quatre salles thématiques offrent depuis aux nombreux visiteurs un panorama exigeant sur cette culture trop peu connue. Fidéle à cette mission de promotion, de connaissance et de préservation d’un patrimoine séculaire, le Musée s’est également fait organisateur de colloques et éditeur. Alors que la communauté internationale et l’UNESCO célébraient cette année le dixième anniversaire de l’adoption par l’organisation de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le Musée Berbère a accompagné l’événement en choisissant pour thème de son deuxième colloque : « Savoirs et savoir-faire amazighs, disparition ou adaptation ? ». C’est cette rencontre qui a fourni la matière du deuxième numéro de la revue éditée par le Musée, Les Cahiers du Musée Berbère. Un ouvrage indispensable à tous ceux qui veulent connaître le Maroc ou approfondir leur connaissance du royaume dans sa diversité.

Savoirs et savoir-faire amazighs : manuscrits et tapis Ali Amahan Culture technique et musée : la fabrique du sens Narjys el Alaoui “La mémoire à dos d’âne” Romain Simenel

Les Cahiers du musée berbère, n° 2, Éditions Jardin Majorelle, 160 pages, 200 dh.

“Al-Halqa – Dans le cercle du conteur” Les cercles humains de la place Jemaa el-Fna à Marrakech Thomas Ladenburger

o

Sommaire Avant-propos Björn Dahlström La convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel : bilan et perspectives à l’heure du dixième anniversaire Cécile Duvelle La transmission et ses écueils sur la place Jemaa el-Fna, Marrakech Ahmed Skounti, Ouidad Tebba

Al-Halqa – Dans le cercle du conteur, affiche du film de Thomas Ladenburger


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Photographie

U ly s s e o u l e s c o n s t e l l at i o n s d e F r a n c k P o u rce l F ranck P o urc e l , un j o ur , D e s e s d éplac e m e n t s s o n t

a e n t r e pri s un v oy a g e s ur l e s t rac e s d ’U ly s s e . né e s t r e i z e c o n s t e llat i o n s qui s o n t au tan t d e

réci t s p h oto g rap h iqu e s d o nnan t à v o ir la mé d i t e rrané e d ’ auj o ur d ’ h ui .

A u tan t

d e v i s i o n s d ’ un m o n d e qu ’ il parta g e av e c n o u s .

Une aventure du regard Franck Pourcel a beaucoup silloné Marseille et la Provence, un appareil photo à la main. Plusieurs livres de lui ont paru consacrés à ces territoires sur lesquels il a toujours posé un regard conciliant exigeance artistique et vision documentaire. Un jour cependant, il a entrepris un long voyage, de plus de deux ans, en Méditerranée. Un périple sur les traces d’Ulysse. Comme le héros grec, il a croisé des hommes, des guerres, mais aussi bien des choses inconnues de l’Antiquité dont il fallait rendre compte. À partir de là, treize récits photographiques se sont déployés, treize récits contemporains constituant autant de constellations : les paysages horizontaux, les portes de la Méditerranée, le corps, les conflits, les dieux d’hier et d’aujourd’hui, la pêche et le travail, l’environnement, l’insularité, les mobilités et les murs qui les limitent et enfin, une dernière, la « constellation heureuse » qui conclue l’aventure. Le nouveau livre, édité par Le Bec en l’air, retrace ce périple et accompagne l’exposition qui se tient en ce moment même à Marseille (au FRAC jusqu’au 22 décembre). Mêlant noir et blanc et couleur, il donne à voir le bassin méditerranéen dans son entier (y compris Tanger) entre tradition et modernité, bouleversements et continuités, dressant une cartographie humaine de cet espace heurté et offrant au lecteur ces constellations nouvelles qui le guideront, peut-être, dans de nouveaux voyages.

« Tel le héros qu’il se choisit ici, dans le cadre de son périple méditerranéen, Ulysse, Franck Pourcel est un solitaire, embarqué dans une commande photographique transformée par ses soins en aventure photographique » (Gilles Mora) ◄ Franck Pourcel, Constellation des paysages horizontaux, Cor fou, Grèce, 2011 ◄

Franck Pourcel ( t e x t e e t p h o t o g r a p h i e ), G i l l e s M o r a ( t e x t e ), Ulysse ou les constellations, Le Bec en l’air, 256 pages, 400 dh.


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Essai F emmes politiques au M aroc d’ hier à aujourd’ hui d ’o s i re g l ac i er

La résistance et le pouvoir au féminin Osire Glacier, professeure d’histoire à l’université de Montréal, spécialiste du Maghreb procède dans cet essai à un travail de réhabilitation de la présence des femmes au sein des hautes sphères du pouvoir au Maroc tout le long des siècles. De chapitres en chapitres apparaissent ainsi les figures de Tin Hinan, reine et ancètre des Touaregs, de Mririda, la poétesse amazighe, de Sahaba, ambassadrice auprès des nations européennes ou du Moyen-Orient, de Kharboucha, qui participa héroïquement aux luttes paysannes contre le pouvoir central ou de Taougrat, résistante au colonialisme. Mais bien d’autres encore (Zidana, Kenza Al Mardhia, Sayyida Al Horra, etc.), sont présentées et sortent ainsi de l’oubli. Ce faisant, au travers des biographies passionnantes de femmes rebelles ou de pouvoir, l’auteure déconstruit la thèse selon laquelle cette présence féminine serait étrangère à l’histoire, la culture et la religion du Maroc. O s i r e G l a c i e r , Femmes politiques au maroc d’hier à aujourd’hui, Tarik éditions, 184 pages, 70 dh.

Poésie D’ u n b u r i n d e F e r s o u s l a d i r e c t i o n d e TAL NITZ á N

20 ans de poésie israélienne contre l’occupation des Territoires « Les poètes figurant dans cette anthologie ne siègent pas au banc d’un tribunal, ils ne forment pas une assemblée de juges mais une constellation d’hommes et de femmes qui dénoncent, dans la colère et la douleur, les exactions commises dans leur pays – auquel ils demeurent profondément attachés – contre la population palestinienne. « Ce n’est pas ce que nous voulions, non, pas ce que nous voulions. / Que sommes-nous sans eux et pour quoi ? / Ce n’est pas ainsi que nous pensions, que nous voulions, non, pas ce que nous voulions / qu’ainsi la terre dévore » martèle Tuvia Rubner. « Je rêve encore / d’un autre pays semblable au mien à ses débuts / et je me réveille tremblant et perdu », dit Asher Reich. Chacun se tient debout à la barre du langage, à la fois témoin à charge contre son propre peuple aimé et réprouvé, et scribe d’une âpre lucidité, armé d’un burin de fer. » [Présentation de l’éditeur] T a l N i t z á n ( é d .), D’un burin de fer. Vingt ans de poésie israélienne engagée, 1984-2004, Al Manar, 256 pages, 200 dh.


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Sélection

nouveautés

EN BREF

Photographie

Essai/Littérature

Poésie

Clément Dirie & Lionel Bovier ( d i r .), Yto Barrada, JRP Ringier, 160 pages, 500 dh.

A d e l F a r ta k h , Cuentos selectos de mohamed Zefzaf, Slaïki, 106 pages, 28 dh.

Frank Smith, Gaza d’ici-là, Al dante, 174 pages, 213 dh.

GRAND FORMAT POCHE Essai

Littérature

Essai

Jeremy Rifkin, La troisième révolution industrielle, Actes Sud, 414 pages, 79 dh.

P at r i c k D e v i l l e , Peste & choléra, Points, 253 pages, 86 dh.

Tahar Ben Jelloun, Lettre à Matisse et autres écrits sur l’art, Folio, 240 pages, 102 dh.


L

samedi 23 Novembre à 19h à la Galerie Delacroix rencontre/Discussion

François Beaune La lune dans le puits

Événements R EN C O NT R ES S I G N A T U R ES D I S C U SS I O NS l e c t ur e s SEPTEMBRE 2013

(éditions Ver ticales) Rencontre organisée en par tenariat avec l’Institut français de Tanger

Vendredi 29 Novembre à 18h à la librairie rencontre/Discussion

Ahmed Marzouki Tazmamart, cellule 10 Pour recevoir toutes nos informations, être tenu au courant des rencontres et événements, recevoir notre newsletter, laissez votre adresse mail à la librairie ou inscrivez-vous sur notre site Internet.

(éditions Tarik)


La librairie est ouverte du lundi au samedi de 10h Ă 20h sans interruption www.librairie-des-colonnes.com


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