Saison 2012•13 le lieu unique

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saison

2012/2013

le lieu unique scène nationale de Nantes



SAISON 2012/2013 ÉDITO

Cartographes de terres récemment émergées, naturalistes en quête d’espèces en voie d’apparition, collectionneurs de chimères : les musiciens, comédiens, chorégraphes, illustrateurs, plasticiens, cinéastes, auteurs, philosophes, DJs, circassiens qui s’approprient le lieu unique, attrapent par les ailes les instants du monde dans ce qu’ils ont de plus contemporain, de plus fugace, de plus pertinent. Ils (et elles) s’en approchent au plus près pour en souligner un détail marquant, ou au contraire s’éloignent pour en déceler les schémas directeurs. C’est une entreprise délicate, destinée à faire admirer des robes chamarrées, des motifs fragiles et mouvants, au plus grand nombre. Un souffle, enfin, permet de rendre leur liberté à ces petits éclats d’aujourd’hui, pour les voir se poser plus loin, transformés par notre présence et la vôtre. La tour LU se fait périscope et sémaphore pour guider navigateurs au long cours ou pêcheurs de curiosités, à travers les défis posés par ce XXIe siècle enfin né. De son faîte, le regard peut se porter au-delà de la canopée et des flots, vers un horizon qui se dérobe constamment devant nous.

des guides : courants, alizés, confluences, feux de Saint-Elme. Il est aussi possible, voire souhaitable, de partir à l’aveuglette, de se perdre volontairement, de vagabonder librement au gré d’envies passagères. S’offrent à vous des réalités imbriquées (World of Wires, QuiVive), des croisements peu fréquentés (Dominique Ané, S’Poart), des voies secrètes (The Divine Comedy, Un Week-end Singulier), des créatures non répertoriées (Hell’O Monsters, Amandine Urruty), des routes déviées (Phèdre les oiseaux, Roméo et Juliette, Les revenants), des univers en bascule (Sans tambour ni trompette, Séquence 8), des contrées réinventées (Fragile Territories, Je suis un metteur en scène japonais), des passages harmoniques (Philip Glass et Tim Fain, Jan Garbarek and the Hilliard Ensemble, John Cage), des formations stellaires originales (Boris Charmatz, Daniel Linehan), des paysages mécaniques (locus solus, Bobbyland(es), Müller Machines), des lendemains qui déchantent (Théâtre des opérations), des instantanés de réel (Sfumato, Jérusalem plomb durci, Nour, Les Rencontres de Sophie)…

Dans la chambre des machines, l’équipage et les partenaires du lieu unique sont là pour assister dans leur quête sans fin ceux qui ouvrent les voies, goûtent les courants, cherchent les zones de découvertes inédites, dessinent les portulans de rivages lointains, révèlent les taches d’ombres sur le paysage des savoirs culturels.

Qu’elle vous emmène sur des mers ignorées ou vous fasse entrevoir votre environnement proche sous une lumière nouvelle, l’exploration commence dans un lieu de veille et de vie. Une fabrique d’imaginaire, un lieu utopique, utile, unique (selon les termes de son fondateur), au service des publics, des artistes, du territoire; une oasis des tempêtes, un œil du cyclone où s’arrêter un instant, s’enflammer, dévorer, lire, découvrir, s’émerveiller encore et toujours.

Le voyage – odyssée, expédition ou simple cabotage – se fait en suivant

PATRICK GYGER

Un lieu aux écoutilles grand ouvertes.


SAISON 2012/2013 CALENDRIER

39

OCTOBRE

NOVEMBRE

exposition

L 01

J 01

musique

M 02

V 02

théâtre

M 03

S 03

danse

J 04

D 04

littérature

V 05

cinéma

S 06

M 06

magie

D 07

M 07

cirque

L 08

J 08

philo

M 09

V 09

questions de société

M 10

S 10

architecture

J 11

88

soirée au bar

V 12

12

labo utile

S 13

73

17

L 05

65

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D 11

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L 12 M 13

94 19

autre lieu

D 14

M 14

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renvoi de page

L 15

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M 16

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D 18

V 19

L 19

S 20

M 20

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M 21

L 22

J 22

M 23

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V 23

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D 25

J 25

76

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V 26

L 26

S 27

M 27

95

D 28

M 28

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L 29

J 29

95

24

M 30

V 30

25

M 31

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SAISON 2012/2013 DÉCEMBRE

JANVIER

FÉVRIER

S 01

M 01

V 01

D 02

M 02

S 02

J 03

D 03

L 03

26

M 04

95

V 04

L 04

M 05

89 100

S 05

M 05

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D 06

M 06

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L 07

J 07

M 08

V 08

D 09

M 09

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S 09

L 10

J 10

92

D 10

J 06

27

V 07 S 08

77

100

V 11

L 11

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S 12

M 12

95

D 13

M 13

V 14

L 14

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S 15

M 15

M 11 M 12 J 13

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V 15

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L 17

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V 18

L 18

S 19

M 19

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D 20

M 20

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V 21

L 21

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S 22

M 22

97

V 22

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D 23

M 23

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S 23

L 24

J 24

D 24

M 25

V 25

L 25

M 26

S 26

M 26

J 27

D 27

M 27

V 28

L 28

J 28

S 29

M 29

D 30

M 30

L 31

J 31

M 18

95

M 19

89

J 20

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31

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SAISON 2012/2013 MARS

V 01

AVRIL

MAI

L 01

M 01

M 02

J 02

D 03

M 03

V 03

L 04

J 04

S 02

78

S 04

52

V 05

D 05

S 06

L 06

D 07

M 07

V 08

L 08

M 08

S 09

M 09

J 09

D 10

M 10

V 10

J 11

S 11

V 12

D 12

S 13

L 13

M 05

99

M 06 J 07

L 11 M 12

42

100 92 45

M 13 J 14

91

D 14

M 14

V 15

98

L 15

M 15

S 16

98

M 16

54

J 16

D 17

M 17

80

V 17

L 18

J 18

M 19

V 19

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56

D 19

S 20

L 20

J 21

D 21

M 21

L 22

M 22

M 23

J 23

D 24

M 24

V 24

L 25

J 25

S 25

V 26

D 26

S 27

L 27

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M 28

L 29

M 29

M 30

J 30

V 22 S 23

M 26

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48 49

M 27 J 28 V 29 S 30 D 31

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S 18

M 20

88 47

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57

V 31

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SAISON 2012/2013 JUIN

S 01

JUILLET

AOÛT

L 01

J 01

D 02

M 02

V 02

L 03

M 03

S 03

M 04

J 04

D 04

M 05

V 05

L 05

J 06

S 06

M 06

V 07

D 07

M 07

S 08

L 08

J 08

D 09

M 09

V 09

L 10

M 10

S 10

J 11

D 11

M 12

V 12

L 12

J 13

S 13

M 13

V 14

D 14

M 14

S 15

L 15

J 15

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M 16

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L 17

M 17

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M 18

J 18

D 18

M 19

V 19

L 19

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S 20

M 20

V 21

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M 21

S 22

L 22

J 22

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M 23

V 23

L 24

M 24

S 24

M 25

J 25

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V 28

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M 28

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V 30

M 31

S 31

M 11

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SAISON 2012/2013 ABONNEMENTS & TARIFS

Les cartes d’abonnement vous permettent de choisir vos spectacles quand vous le désirez au cours de la saison 2012-2013 et de bénéficier de tarifs réduits.

Les tarifs individuels vous permettent de choisir vos spectacles quand vous le désirez au cours de la saison 2012-2013. Plein tarif : 20 €

Carte blanche Tarif : 200 € Accès à tous les spectacles

Tarif structures associées : 17 € accordé aux abonnés TU-Nantes, Grand T, Angers Nantes Opéra, Onyx-La Carrière

Carte 5 spectacles Plein tarif : 65 € Tarif réduit : 40 €*

(Saint-Herblain), Arc (Rezé), Le Fanal (SaintNazaire), Le Quai (Angers), Le Grand R (La Roche-sur-Yon), Le Carré (Château-Gontier), Le Triangle (Rennes), aux adhérents de la F.A.L,

Carte 3 spectacles Plein tarif : 48 € Tarif réduit : 27 €*

Tourisme et Loisirs, Tourisme et Culture, Club

*s’applique aux abonnés, étudiants de moins de

Tarif réduit : 11 €

30 ans, demandeurs d’emploi, titulaires

s’applique aux abonnés, étudiants de moins de

de Cart’s, intermittents, plasticiens, inscrits

30 ans, demandeurs d’emploi, titulaires

à la maison des artistes, bénéficiaires du RSA,

de Cart’s, intermittents, plasticiens, inscrits

groupe de 7 personnes minimum et scolaires.

à la maison des artistes, bénéficiaires du RSA,

inter-entreprises, C.C.P, aux titulaires de la carte Cezam et Ciné-Liberté du Katorza.

groupe de 7 personnes minimum et scolaires.

Autres avantages de l’abonnement  • Tarif spécial à 15 € pour certains spectacles • 8% de réduction au hammam • 5% de réduction à la librairie Vent d’Ouest au lieu unique et à la boutique du lieu unique • Apéritif offert lors d’un dîner au restaurant du lieu unique (sur présentation de votre carte) les soirs de spectacle • 50% de réduction sur le prix de la carte Ciné-Liberté du Katorza • Avantage tarifaire auprès des structures associées

Tarifs spéciaux  — The Divine Comedy  : de 21 € à 28 € (15 € pour les abonnés du lieu unique dans la limite des places disponibles) — Festival Soy  : de 21 € à 28 € (15 € pour les abonnés du lieu unique dans la limite des places disponibles) — Gonzales & Alan Weiss  : de 21  € à 28 € (15 € pour les abonnés du lieu unique dans la limite des places disponibles) — Tiger Lillies  : de 21 € à 28 € (15 € pour les abonnés du lieu unique dans la limite des places disponibles) — L’événement / Jérusalem Holocene #1 / Jérusalem plomb durci / 33 tours et quelques secondes / Cinépoèmes Live / Diario Utópico / La Longue Nuit du Court : 8 € — Soirées curieuses : 8 € — Battles : de 7 à 23 € (détails p. 67)


SAISON 2012/2013 TARIFS & RÉSERVATION

Spectacles hors les murs — The Divine Comedy à la Chapelle de l’Immaculée (Rue Malherbe) Tarifs : de 21 € à 28 € (15 € pour les abonnés du lieu unique dans la limite des places disponibles) — The Divine Comedy dans un lieu secret Tarif unique : 10 € — Flip Book au TU-Nantes (Chemin de la Censive du Tertre) Tarifs : de 8 € à 16 € — Montage for Three + Not About Everything au Studio-Théâtre (5 rue du Ballet) Tarifs : de 8 € à 16 € — Métanoïa à ONYX-La Carrière, (1 place Océane, St Herblain) Tarifs : 10 €, 13 €, 16 € ou 19 € — Jan Garbarek & The Hilliard Ensemble à la Cathédrale de Nantes (Place Saint Pierre) Tarif unique : 15 € — Opening Night au Grand T (24 rue du Général Buat) Tarifs : 12 €, 20 € ou 24 € — Philip Glass & Tim Fain à La Cité, Le Centre des Congrès de Nantes (5 rue de Valmy) Tarifs : de 21 € à 28 € (15 € pour les abonnés du lieu unique dans la limite des places disponibles)

Tarifs individuels spécifiques à chaque structure. Nous contacter pour tout complément d’informations.

Comment réserver… Quand ? Du mardi au samedi de 12h30 à 19h30 Où ? À l’accueil billetterie entrée quai Ferdinand-Favre (entre accès sud de la gare SNCF et La Cité, le Centre des Congrès de Nantes) Comment ? — Par téléphone au 02 40 12 14 34 (aux horaires d’ouverture de l’accueil du lieu unique / paiement par carte bleue) — Par correspondance le lieu unique, BP 21304 44013 Nantes Cedex 1 bulletin d’abonnement page 111 — Par internet sur www.lelieuunique.com (frais de réservation 1,30 € par billet) réservation exclusivement pour des places individuelles Dans les points de vente : Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant. Renseignements au 0 892 68 36 22 (0,34 €/min) Attention ! Toute réservation est ferme et définitive. Aucune place ne pourra être échangée ou remboursée. Il n’y a pas d’envoi de billets, ils sont tenus à votre disposition à l’accueil billetterie du lieu unique. L’accès aux salles peut être refusé aux retardataires.


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SAISON 2012/2013 Sommaire

SPECTACLES p. 11 – Dominique A, Y revenir p. 12 – Rencontre Utopik, Valéry Aubertin p. 13 – Ricky Hollywood + Deep Time + Albinos Congo P. 14/15 – The Divine Comedy / Neil Hannon p. 16 – Je suis un metteur en scène japonais, Fanny de Chaillé p. 17 – Festival Soy p. 18 – World of Wires, Jay Scheib p. 19 – L’événement, JM Rivinoff p.20 – Müller Machines, Wilfried Wendling p. 21 – Qui-vive, Thierry Collet p. 22/23 – Les Variations Goldberg, Dan Tepfer p. 24 – Flip Book, Boris Charmatz p. 25 – Stephen O’Malley + Aluk Todolo p. 26 – Montage for Three + Not About Everything, Daniel Linehan p. 27/28 – Théâtre des opérations, Pierre Rigal p. 29 – Nour, le GdRA p. 30 – Kythibong Birthday Party p. 31/32 – The John Cage Project, Le Cabaret Contemporain et Etienne Jaumet p. 33/34 – Phèdre les oiseaux, JB Sastre p. 35 – Roméo et Juliette, David Bobee p. 36 – locus solus p. 37 – Instable, Compagnie S’Poart p. 38 – Métanoïa, Marie-Anne Michel p. 39/40/41 – Festival Assis ! Debout ! Couché ! p. 42/43/44 – Festival ECM / Le son et le silence p. 45/46 – Sfumato, Rachid Ouramdane p. 47 – Jake & Pete’s Big Reconciliation – Attempt for the Disputes From the past, Pieter Ampe et Jakob Ampe p. 48 – Jérusalem Holocene # 1, Collectif Berlin p. 49 – Jérusalem plomb durci, Winter Familly p. 50 – 33 tours et quelques secondes, Rabih Mroué & Lina Saneh p. 51 – Opening Night, Ivo van Hove p. 52/53 – enfant, Boris Charmatz p. 54/55 – Chilly Gonzales + Alan Weiss p. 56 – Tiger Lillies p. 57 – Philip Glass & Tim Fain p. 58 – Les revenants, Thomas Ostermeier p. 59 – Diario Utópico, Motus / Cyril Teste / Jérôme Game p. 60 – Cinépoèmes Live, Pierre Alferi & Rodolphe Burger p. 61 – Séquence 8, Les 7 doigts de la main p. 62 – & aussi… le bar du lieu unique

ÉVÉNEMENTS p. 65/66 – La Longue Nuit du Court p. 67 – Battles p. 68 – Les Rencontres de Sophie p. 69 – Un Week-end Singulier p. 70 – & aussi… 2 festivals EXPOSITIONS p. 73 – Hell’O Monsters, Modern Ghosts p. 74/75 – Robert Henke, Fragile Territories p. 76 – Bobbyland(es) p. 77 – Léonora Hamill & Éric Pillot p. 78/79 – Théo Mercier p. 80/81 – Amandine Urruty, Chiot devant ! p. 82/83/84/85 – Sans tambour, ni trompette p. 86 – & aussi… Résidences LABO UTILE p. 88 – Ateliers de création sonore et de musique électronique p. 89/90 – Littératures p. 91 – Actualités vues par… p. 92 – Les cafés philo p. 93 – SuperTalk p. 94/95 – France, 2012 : état des lieux p. 96 – Masterclass de David Richardson autour des films de Johnnie To p. 97 – TEDxNantes, la ville verte p. 98 – Le printemps des utopies p. 99 – Hacker, vous avez dit hacker ? p. 100 – & aussi… Fabrique de l’art INFOS p. 103 – Informations pratiques p. 104/105 – Plan p. 106 – Équipe p. 107 – Partenaires p. 108 – Sortie d’usine p. 109 – Crédits photographiques p. 110 – Notes p. 111 – Bulletin de réservation


SPECTACLES


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L’atelier des possibles Poursuivant sur la belle tradition du lieu unique d’usine à produire de l’imaginaire, l’atelier des possibles se donne la liberté de s’éloigner de nos environnements familiers pour en présenter les reflets fantasmés, détournés et par là-même éclairés d’une lumière nouvelle et parfois plus brillante. Plongée vers des avenirs à embrasser ou à éviter, l’atelier des possibles dessine la carte des utopies à travers des propositions dans des domaines aussi divers que le théâtre (World of Wires), les arts plastiques (Fragile Territories), la danse (Le théâtre des opérations), la magie nouvelle (Qui-Vive), ou encore le débat d’idées (Le printemps des utopies).

observatoire dU réeL ateLier des PossibLes

s

L’observatoire du réel En prise directe avec le siècle, le lieu unique propose des rendez-vous fermement ancrés dans le monde qui nous entoure pour le décrypter et se l’approprier en compagnie d’artistes et de chercheurs : des propositions se frottant à la rugosité du vécu (Nour, Sfumato, Jérusalem Holocene # 1, Jérusalem plomb durci, 33 tours et quelques secondes…), ainsi que des rencontres questionnant nos certitudes (cycle de conférences sur l’état de la France, TEDxNantes, labos utiles « Hacktivisme »).

constellation Un cycle en mouvement proposé par le TU-Nantes et le lieu unique. Constellation réunit plusieurs artistes connectés au champ chorégraphique et dont les travaux se font écho. Envisagé comme un espace pluriel, Constellation est l’occasion d’élargir les frontières de la danse grâce à des artistes qui échangent et, ce faisant, renouvellent le champ de leurs recherches et de leurs pratiques artistiques. Pour cette première édition, c’est autour du chorégraphe français Boris Charmatz que s’organise une constellation de spectacles, installations et rencontres tout au long de la saison. L’occasion rare de découvrir son univers selon deux axes : — l’image photographique avec son spectacle Flip Book et son invitation au chorégraphe Daniel Linehan et au vidéaste Jean-Gabriel Périot. — l’enfance avec son spectacle enfant et des ateliers (sous réserve).

so LU s

Pour naviguer à travers la programmation du lieu unique, les portes d’entrée sont multiples : formes (festivals, rencontres…), genres (cirque, musique contemporaine…) ou affinités personnelles. Pourtant, les grandes lignes de réflexion qui guident la saison dépassent souvent les catégories. Faisant encore et toujours route entre politique et poétique, le lieu unique imagine quelques pistes pour explorer plus avant des thématiques, pour goûter des saveurs plus spécifiques : fils rouges, labels ou prismes, ces orientations reflètent quelques axes de réflexion qui nous tiennent à cœur.

locus solus En référence aux créations hors du commun de Raymond Roussel, locus solus propose une série de projets entre savoirs scientifiques et créations artistiques dans le domaine de la musique : nouvelles interfaces numériques, instruments inventés, compositions robotiques, machineries mélodiques et harmonies mécaniques… Après un premier événement en 2012, locus solus revient sous forme d’ateliers (en partenariat avec Apo33), d’installation (BobbyLand(es), orchestre d’automates) et de parcours musicaux.

Lo cU

Un prisme à facettes

consteLLation


jeudi 11 octobre 2012 tarifs : de 11 € à 20 €

Y revenir Dominique A lecture musicale création 2012 — Y revenir, le récit de Dominique Ané, est à l’image du catalogue de la jeune collection « la forêt » aux éditions Stock. Ici, un texte minimaliste, sans excès de dévoilement égotique, pour évoquer les traces d’un paysage. Unité de lieu, mais non de temps. Provins, petite cité médiévale, l’ordre des choses et « la vie qui fait profil bas »… Revisiter une topographie permet de saisir son empreinte, le lien entretenu dans la durée. Dominique A revient autant sur cette province que sur le paysage de l’enfance, fidèle à une filiation littéraire très française. Peurs, terreurs parfois. Ennui des jours et sensation de bout du monde. Le sentiment de différence dont il faudra faire quelque chose de plus grand.

Y revenir se déroule en atmosphère sensible avec les questions de la singularité, de la place au monde, du poids du lieu. Et, comme chez Gracq, le sentiment de libération à en partir. Les amitiés revisitées aussi, avec des nondits laissant au lecteur l’espace pour projeter d’autres paysages, d’autres différences. Au lieu unique, Dominique A propose une lecture musicale de son premier roman.

littérature - musique

durée : 1h00

III

SPECTACLES

20h30

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Ce projet a été créé pour Les Correspondances de Manosque et est joué une seconde et dernière fois en exclusivité pour le lieu unique.


vendredi 12 octobre 2012

12 20h30

durée : 1h00

tarifs : de 11 € à 20 €

SPECTACLES

musique

Rencontre Utopik À la rencontre de Valéry Aubertin

— Depuis 3 ans, l’ensemble nantais Utopik fait découvrir au public du lieu unique une sélection des plus grands compositeurs contemporains. Pour cette nouvelle édition, l’ensemble part à la rencontre du jeune compositeur français Valéry Aubertin – avec la création attendue de Symphonie I – pour ensuite nous conduire du côté des œuvres de Edgar Varèse et Maurice Ravel. Le premier disque autour de la musique de Valéry Aubertin, paru sur le label Triton, est consacré à des œuvres pour orgue : Le Livre Ouvert et Deuxième Livre d’orgue.

Cet enregistrement a reçu les meilleures récompenses de la presse spécialisée (Le Monde de la Musique et Diapason). Les œuvres de Valéry Aubertin sont éditées aux Éditions Billaudot et Europart Music (Ligugé). III Edgar Varèse (1883-1965) Octandre (1923) pour huit instruments - 7’ Valéry Aubertin (né en 1970) Deuxième Sonate (« Livre pour guitare ») (2004 - 2010) - 8’ De Solis lacrimis (2005) - 6’30’’ Perturbation (2009) - 7’ Symphonie I pour dix instruments (2011) (création) - 18’ Maurice Ravel (1875–1937) Le Tombeau de Couperin (transcription) - 14’


samedi 13 octobre 2012 tarif : 8 €

soirée curieuse

Ricky Hollywood + Deep Time + Albinos Congo

Venu tout droit d’Austin, le duo Deep Time définit sa musique comme de la « haunted house surf music ». Soit une pop minimaliste sur un tempo pondéré, un mélange entre les comptines de Young Marble Giants et le surf rock tranquille de Grass Widow. — Oriflamme du collectif nantais Incredible Kids, Albinos Congo déride ses influences et qualifie sa musique de garagegaze. — Pour cette soirée curieuse, LVL Studio présente une projection vidéo des travaux du collectif belge Hell’ O Monsters en écho à leur exposition au premier étage du lieu unique (p. 73).

Lorsque Stéphane aka Ricky Hollywood monte sur scène, le passé devient un territoire futuriste où règnent synthés vintage et projections utopiques alors que le futur est transformé en lieu de nostalgie. —

III Les soirées curieuses accueillent des propositions inédites à un tarif qui facilite la prise de risque. Avis aux mélomanes avertis et néophytes curieux !

musique

durée : 3h00

SPECTACLES

20h30

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jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 octobre 2012

SPECTACLES

musique

tarifs : de 10 € à 28 € au lieu unique, à la chapelle de l’immaculée et dans un lieu secret

The Divine Comedy Neil Hannon en voyage à Nantes Trois jours durant, le lieu unique invite Neil Hannon, plus connu sous le nom de The Divine Comedy, pour un parcours dans son répertoire et dans la ville de Nantes.

Trois soirs, trois lieux, trois concerts différents pour (re)découvrir la musique d’un des plus lumineux songwriters de notre époque. Seul avec un piano et une guitare, Neil Hannon revisite son répertoire composé d’une bonne centaine de chansons conciliant une grande élégance mélodique et des arrangements ambitieux, survivant à toutes les modes en produisant des disques toujours surprenants. De Liberation à Victory for the Comic Muse, en passant par ce petit chefd’œuvre qu’est A Short Album About Love ou encore le mélancolique Absent Friends, Hannon a conquis le cœur d’une génération d’auditeurs français, qui citent son nom non sans émotion. Lui-même n’a jamais hésité à traverser la Manche, pour chanter avec Jane Birkin ou Yann Tiersen.


jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 octobre 2012

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Au lieu unique jeudi 18 octobre 2012 à 20h30 tarifs de 21 à 28 € (15 € pour les abonnés. Spectacle hors abonnement) À la chapelle de l’immaculée vendredi 19 octobre 2012 à 20h30 tarifs de 21 à 28 € (15 € pour les abonnés. Spectacle hors abonnement) Concert secret dans un lieu dévoilé au dernier moment samedi 20 octobre 2012 à 20h30 tarif unique à 10 € Pass 3 concerts au tarif unique de 48 €

SPECTACLES

III

Musique

Ces 3 concerts uniques sont l’occasion rare de plonger au cœur des références de Neil Hannon et il est fort à parier que les fantômes de Burt Bacharach, Scott Walker ou Jacques Brel flotteront dans l’air.


mardi 23 et mercredi 24 octobre 2012

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SPECTACLES

théâtre

20h30

durée : 1h00

tarifs : de 11 € à 20 €

Je suis un metteur en scène japonais Fanny de Chaillé

texte : Minetti de Thomas Bernhard traduction de Claude Porcell, l’Arche éditeur — Le Bunraku est l’art ancestral des marionnettes au Japon. C’est à lui que rêve Fanny de Chaillé quand elle s’improvise metteur en scène japonais. Du Bunraku, elle reprend la structure traditionnelle : un récitant qui joue tous les rôles de l’histoire, un musicien qui accompagne les émotions du récitant et des marionnettes de grande taille

manipulées à vue par trois personnes. Mais comme elle n’est pas tout à fait japonaise, Fanny de Chaillé introduit ici de légères et décisives modifications dans l’art traditionnel : la marionnette n’est plus une poupée mais un danseur de chair et d’os, le musicien ne joue pas du shamizen mais du ukulélé. Enfin, le récitant ne raconte pas une histoire légendaire mais reprend Minetti, le célèbre texte de Thomas Bernhard dans lequel un vieil acteur, chassé de la scène trente ans plus tôt, veut reprendre le rôle du roi Lear le soir de la Saint-Sylvestre. III Le lieu unique a accueilli Le voyage d’hiver en 2003 et Gonzo Conférence la saison passée. En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un café philo : Nos pensées nous appartiennent-elles ? mardi 23 octobre à 18h30 (p. 92) Ce spectacle bénéficie du soutien de la Charte de diffusion interrégionale signée par l’ONDA, Arcadi, l’OARA, l’ODIA Normandie et Réseau en scène - Languedoc-Roussillon


vendredi 2 novembre 2012 tarifs : de 21 € à 28 €

Festival Soy Godspeed You! Black Emperor + Barn Owl + Dope Body

— Godspeed You! Black Emperor est un collectif, un maelstrom de cerveaux en ébullition dont les convictions se fondent au quotidien dans leurs actions communes. Les musiciens jouent ensemble dans plusieurs formations, dirigent un label, gèrent un studio, le tout dans un esprit contestataire et anticapitaliste. Si Godspeed You! Black Emperor a influencé tous les groupes de la scène Post Rock depuis le milieu des années 90, leur musique s’aventure plus loin. GYBE semble avoir assimilé Wagner, le free Jazz, les musiques de transe et le rock progressif. Impossible à classer, leur

En partenariat avec Yamoy

musique est une suite de mouvements, constitués de moments de tensions et de passages atmosphériques. Un rock épuré, destructuré et enivrant dont la construction progressive joue avec nos nerfs en étirant le temps jusqu’à l’explosion cathartique dans un mur de guitare. S’appuyant sur les bases du mouvement drone, Barn Owl affirme rapidement son évolution vers une musique rock expérimentale, dépouillée, qui trouve dans la lenteur des rythmes le format idéal à ses recherches sonores. Depuis Baltimore, les américains de Dope Body crachent à la face du monde un hardcore épique et tout en tension. Dope Body revendique l’influence séminale de Rage Against the Machine, mais n’hésite pas à maltraiter ses maîtres en les diluant dans des déluges sonores abstraits. III

musique

durée : 3h00

SPECTACLES

20h30

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jeudi 8, vendredi 9 et samedi 10 novembre 2012

18 20h30

durée : 1h30

tarifs : de 11 € à 20 €

En coréalisation avec Le Grand T

SPECTACLES

théâtre

World of Wires Jay Scheib

d’après le téléfilm de Rainer Werner Fassbinder création 2012 — Créé à New York en janvier 2012, World of Wires se situe dans un futur proche où des chercheurs expérimentent des réalités virtuelles très convaincantes et se jouent de leurs créations. Mais s’ils n’étaient eux-mêmes que des 1 ou des 0 d’une immense construction informatique ? Puisant son inspiration à différentes sources (un téléfilm de Rainer Werner Fassbinder adapté d’un roman de Daniel F. Galouye ; les recherches de l’universitaire suédois Nick Bostrom ; un vol à main armée dont il fut le témoin…), l’auteur et metteur en scène américain

ateLier des PossibLes

Jay Scheib signe une performance drôle et inquiétante de « cinéma live » à la frontière de la fiction et du réel qui trouvera un écho avec le festival Utopiales (du 7 au 11 novembre). Il mène également une réflexion sur le théâtre comme miroir du monde. III Invité pour la première fois par le lieu unique et Le Grand T, scène conventionnée LoireAtlantique, Jay Scheib est considéré comme l’un des metteurs en scène new-yorkais les plus prometteurs. World of Wires a remporté le Obie Award de la meilleure mise en scène. Spectacle en anglais, surtitré en français. Spectacle présenté avec l’aide de l’ONDA, Office National de Diffusion Artistique


mardi 13 novembre 2012 tarif : 8 €

L’événement Jean-Michel Rivinoff

d’après le texte d’Annie Ernaux, éditions Gallimard 2000 — En 1999, suite à un dépistage du Sida qui la met dans un état d’attente et d’horreur semblable à un événement arrivé 30 ans plus tôt, Annie Ernaux entreprend le récit de celui-ci : l’avortement qu’elle a vécu en 1963. Portée avec force par une actrice seule en scène, Catherine Vuillez, cette adaptation scénique par Jean-Michel Rivinoff offre une rencontre intimiste et privilégiée avec l’écriture d’Annie Ernaux. Son texte, d’une cruauté et d’une élégance rares, plonge au plus profond d’un être pour atteindre l’universel.

observatoire dU réeL

35 ans après la loi sur l’IVG, les non-dits fleurissent toujours, provoquant drames et solitudes. III Accueilli pour la première fois au lieu unique, Jean-Michel Rivinoff est acteur, metteur en scène et directeur de la compagnie la lune blanche qu’il crée en 1991 avec la chorégraphe Christine Olivo. Passionné de littérature contemporaine, il s’intéresse aussi bien aux textes de théâtre qu’aux textes purement littéraires. Il a créé tout récemment Quatre avec le mort de François Bon. L’événement est suivi à 20h30 d’une table ronde L’IVG : une liberté pour demain ? avec Marie Gaille, philosophe, Denis Berthiau, juriste, Philippe David, gynécologue obstétricien, Michelle Meunier, sénatrice de Loire-Atlantique. Animée par Thierry Guidet (p. 94)

théâtre

durée : 1h00

SPECTACLES

18h30

19


vendredi 16 novembre 2012

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SPECTACLES

musique - théâtre - danse

20h30

durée : 1h30

tarifs : de 11 € à 20 €

Müller Machines Wilfried Wendling création 2012

Müller Machines est un spectacle résolument transdisciplinaire, où la multiplicité des plans et des temporalités rend compte de l’esthétique et de la dramaturgie propres aux textes de Heiner Müller : désir de fragmentation et de convergence tout à la fois ; mise en scène des déchirures de l’Histoire et volonté simultanée d’en recoller les morceaux. — Müller Machines s’appuie sur trois textes fondamentaux et pourtant peu explorés de Müller – Paysage sous surveillance, Libération de Prométhée et Nocturne – et déploie une succession de séquences

nettement distinctes, chacune utilisant un, ou plusieurs, voire tous les vecteurs scéniques à disposition : théâtre, danse, musique, voire lumière pure. À la confrontation entre archaïsme et modernisme répond la mise en œuvre sur scène de moyens allant des plus « artisanaux » (les constructions filaires de la danseuse) aux plus « technologiques » (musique électronique commandant et/ou interagissant sur la lumière). Sur scène enfin, trois interprètes radicaux : Denis Lavant, acteur devenu culte, Cécile Mont-Reynaud, danseuse aérienne, et Kasper T. Toeplitz, musicien qui déploie à l’ordinateur – comme à la basse ou aux percussions – des nappes sonores d’une puissance hors du commun. III Invité pour la première fois au lieu unique, Wilfried Wendling est passionné par les rapports scène/texte/musique. Il a déjà réalisé une dizaine de spectacles sur des textes de Beckett, Camus, Nietzsche, Perec, Queneau...


mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 novembre 2012

Qui-vive Thierry Collet

ateLier des PossibLes

tarifs : de 11 € à 20 €

création 2012 — Dans ce nouveau spectacle de magie philosophique, théâtrale et politique, Thierry Collet poursuit, par le biais de la magie mentale, son questionnement, amorcé dans Influences, sur la manipulation de l’opinion publique et la soumission à l’autorité. Tout en exerçant leur art et en bluffant le public, trois magiciens débattent et s’interrogent sur leurs techniques – détournement de l’attention, maîtrise du mensonge, etc. – et leurs utilisations dans le monde réel : en communication, en politique ou en publicité pour orienter et contrôler l’opinion publique. Les spectateurs assistent à des effets magiques qui les troublent, des expériences psychologiques qui les éclairent et naviguent entre leur désir de s’abandonner à l’illusion et le plaisir

de décoder et de comprendre les choses. Tour à tour conférenciers, critiques, scientifiques ou arnaqueurs, trois magiciens font de la magie et la commentent, prennent le public à témoin et tentent d’expliquer, non pas comment les illusions fonctionnent mais pourquoi elles fonctionnent. III Le lieu unique a accueilli Influences de Thierry Collet la saison passée.

magie mentale

durée : 1h30

SPECTACLES

20h30

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mercredi 28 novembre 2012

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SPECTACLES

Musique — Interview

20h30

durée : 1h30

tarifs : de 11 € à 20 €

Les Variations Goldberg Dan Tepfer piano solo Né en 1982 à Paris, où il a passé les premières années de sa vie, et désormais installé à New York, l’Américain Dan Tepfer compte parmi les pianistes les plus doués de sa génération. Cultivant une pratique, tout sauf conventionnelle, de son instrument, il vient d’enregistrer des Variations Goldberg dont la finesse d’exécution n’a d’égale que la liberté d’interprétation. En prélude à son concert au lieu unique, Dan Tepfer nous livre quelques clés de sa musique.

— Quand et comment avez-vous découvert les Variations Goldberg ? Je devais avoir autour de 14 ans. J’étais chez un camarade de collège (devenu plus tard le batteur de mon premier trio) et nous jouions aux échecs. À un moment il s’est levé pour mettre un disque. Il s’agissait en l’occurrence des Variations Goldberg dans la version enregistrée par Glenn Gould en 1981. L’Aria m’a tout de suite ébloui. Et lorsque la première variation est apparue, j’ai ressenti un vrai choc : je ne m’attendais pas à cette coupure radicale. Je jouais beaucoup de Bach au Conservatoire depuis l’âge de 6 ans mais j’ai tout de suite senti une affinité particulière pour ces variations. — Pour un pianiste, jouer les Variations Golberg s’apparente à un vrai défi, surtout depuis les interprétations de Gould. Qu’est-ce qui vous a décidé à relever ce défi ? J’ai toujours eu un tempérament de


harmoniques. Par ailleurs, je ne me considère pas vraiment comme un pianiste classique. Je suis avant tout un improvisateur et l’improvisation occupe une place primordiale dans ce projet. Ce sont mes réactions improvisées qui, je crois, rendent ce projet réellement contemporain, car il entre dans une vision de la musique où les genres se rapprochent, où les démarcations entre la musique classique, le jazz et la pop deviennent plus difficiles à tracer. Lors des concerts, mes improvisations sont toujours différentes, même si elles partent du même matériau : je souhaite qu’elles reflètent à la fois l’œuvre de Bach et l’instant présent. J’aime le contraste entre la perfection très construite de Bach et l’imperfection inhérente à l’improvisation spontanée. III

Musique — Interview

casse-cou. C’est peut-être la raison pour laquelle je me suis lancé dans cette aventure sans trop me poser de questions. Le projet a germé petit à petit, sur plus d’une dizaine d’années, sans vraiment que je m’en rende compte. En fait, j’ai le sentiment que ce sont les Variations qui m’ont choisi, et non le contraire. Je les considère un peu comme une drogue, une drogue très saine : je ne peux pas m’en passer, ni m’en lasser. Pour ce qui est de l’influence de Glenn Gould, je m’en suis détaché en écoutant des interprétations profondément différentes, en particulier celles de Pierre Hantaï et Wanda Landowska, toutes deux au clavecin. — Quand vous jouez les Variations en concert, quelle est la part d’improvisation ? Il existe une connexion particulière entre le jazz et la musique de Bach : une pulsation dansante, une prédilection pour les longues lignes mélodiques qui serpentent au travers des changements

23

SPECTACLES

mercredi 28 novembre 2012


jeudi 29 et vendredi 30 novembre 2012

24 20h30

durée : 50’

tarifs : de 8 € à 16 €

En coréalisation avec le TU-Nantes

consteLLation

Flip Book

SPECTACLES

DAnse

Boris Charmatz / Musée de la danse

— Série de tableaux chorégraphiques vivants, Flip Book revisite le livre de David Vaughan, Merce Cunningham, un demi-siècle de danse, somme photographique qui retrace le parcours de ce monument de l’histoire de la danse. Réunissant sur le plateau plusieurs figures de la scène chorégraphique contemporaine française qui lui sont proches, Boris Charmatz compose à partir de cette partition d’images une chorégraphie qui explore le processus de création, une forme d’event à la manière de Cunningham, une archive en mouvement. Le résultat est vif, frais, drôle, en un mot : vivant. III

au TU-Nantes

Lire la danse : Rencontre avec Boris Charmatz mercredi 28 novembre 2012 à 19h00 / entrée libre (sur réservation). Médiathèque Hermeland à Saint-Herblain Tél : 02 28 25 25 25 http://la-bibliotheque.saint-herblain.fr Boris Charmatz présente également enfant au lieu unique les 4 et 5 avril 2013 à 20h30 (de 11 à 20€).


vendredi 30 novembre 2012 tarif : 8 €

soirée curieuse

Stephen O’Malley + Aluk Todolo Stephen O’Malley est le fondateur de Sunn O))), membre de KTL avec Peter Rehberg et du label Southern Lord Records. On a pu croiser sa guitare brute aux côtés des excellents Khanate. Il est devenu depuis un musicien incontournable du doom expérimental et de la musique drone la plus abrupte. Ses performances sont souvent décrites comme des moments de soulèvement, où la narration extrêmement lente et les volumes élevés déclenchent l’écoute du corps tout entier. Travaillant avec de

nombreux collaborateurs (Keiji Haino, Merzbow...), Stephen O’Malley compose également pour les spectacles de la chorégraphe et metteur en scène Gisèle Vienne. — Aluk Todolo est un trio instrumental de rock occulte qui fait une méthodique exploration des pouvoirs de la musique transe. Monolithique, minimaliste et hypnotique, leur son est imprévisible.

musique

durée : 2h00

III Les soirées curieuses accueillent des propositions inédites à un tarif qui facilite la prise de risque. Avis aux mélomanes avertis et néophytes curieux !

SPECTACLES

20h30

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lundi 3 et mardi 4 décembre 2012

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SPECTACLES

danse

20h30

durée : 1h00

tarifs : de 8 € à 16 €

Montage for Three + Not About Everything Daniel Linehan Deux pièces courtes pour découvrir le travail chorégraphique de ce jeune artiste américain. —

Au StudioThéâtre

En coréalisation avec le TU-Nantes

consteLLation

Le duo Montage for Three a été conçu à partir d’un répertoire d’images photographiques qui rassemble des gens ordinaires et des personnages publics saisis dans des postures banales ou référencées. Les interprètes reproduisent les attitudes des acteurs de chacune des photos. Choisies habilement, celles-ci se succèdent en un montage accéléré qui fait dialoguer des gestes et des postures sans lien apparent. — Pendant que Daniel Linehan n’en finit plus de tourner sur lui-même, il nous assure de tout ce dont sa performance n’est pas le sujet : « Il ne s’agit ni de thérapie, ni d’endurance, ni de Martha Graham, ni de capitalisme… ». Partition insolite sur le rôle de l’artiste, le solo Not About Everything met le corps sous tension. III Invité pour la première fois par le lieu unique et le TU-Nantes, Daniel Linehan a étudié à l’école de danse P.A.R.T.S. dirigée par A.T. De Keersmaeker.


jeudi 6 et vendredi 7 décembre 2012 tarifs : de 11 € à 20 €

Théâtre des opérations Pierre Rigal création 2012

Jeune danseur et chorégraphe plein d’énergie, adepte d’une approche à la fois ludique et méthodique de l’espace scénique, Pierre Rigal s’efforce à chaque nouveau spectacle de remettre ses acquis en jeu afin de mieux (se) surprendre. Après avoir présenté Micro en janvier 2012, dans le cadre du cycle Les enfants du rock, le lieu unique accueille en décembre Théâtre des opérations, toute nouvelle création impulsée en Corée du Sud et tournée vers le futur. —

ateLier des PossibLes

Théâtre des opérations est une pièce conçue pour (et avec) des danseurs sud-coréens. D’où est venue cette envie de travailler avec ces danseurs ? Et comment le projet a-t-il pu prendre forme ? Le projet est une commande du LG Arts Center, un théâtre de Séoul dont le plateau est très vaste et dont la salle peut accueillir jusqu’à 1700 personnes, découlant d’une proposition que j’avais faite lorsque j’avais donné un stage à la Compagnie nationale de danse contemporaine de Corée en 2010. C’est la première fois que j’ai l’occasion de concevoir un spectacle sur un plateau aussi grand – ce qui s’avère porteur d’enjeux très stimulants. Je travaille avec des danseurs contemporains, qui ont pour la plupart une formation de danse classique et sont tous assez impressionnants. Si le spectacle prend pour sujet la guerre, il ne s’interdit pas de cultiver une forme de décalage, voire d’humour, la guerre contenant en elle-même .../...

danse — Interview

durée : 1h10

SPECTACLES

20h30

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SPECTACLES

danse — Interview

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jeudi 6 et vendredi 7 décembre 2012

une grande part d’absurdité. Du point de vue dramaturgique, il se base sur l’idée d’une expérience scientificomilitaire : dans un décor post-apocalyptique, légèrement futuriste, vont évoluer des scientifiques observant une communauté de créatures hybrides, à la fois humaines, animales et robotiques. Ces scientifiques essaient ni plus ni moins de reproduire une civilisation, de donner à voir et à comprendre en accéléré une communauté qui passe sans discontinuer de la vie en harmonie à l’état de guerre. L’idée sous-jacente étant de sonder le mystère de la guerre, cette chose totalement irrationnelle et terriblement humaine. — Le postulat narratif de la pièce s’apparente à celui d’une fable d’anticipation, située dans un avenir plus ou moins proche. Pourquoi avezvous ressenti le besoin de mettre en scène une telle fable aujourd’hui ? Ce n’est pas lié à un événement ou un phénomène particulier, même si la

catastrophe de Fukushima m’a sans doute influencé indirectement. À l’instar de mes spectacles précédents, Théâtre des opérations traduit une angoisse viscérale face au futur. Je ne suis pas particulièrement amateur de sciencefiction mais tout ce qui concerne l’avenir me préoccupe beaucoup. L’idée d’un spectacle sur la guerre n’est pas davantage liée à l’actualité ou la situation en Corée. À un moment où, juste après la création de Micro, j’avais l’impression d’être au bord de la panne d’inspiration, cette idée m’est apparue comme une complète évidence. — Cette nouvelle pièce emprunte son titre au vocabulaire militaire. Faut-il en déduire que la chorégraphie est une question de stratégie ? Ce n’est qu’une des hypothèses possibles. Le titre, très ouvert, permet diverses interprétations : le théâtre peut être le lieu de l’action autant que celui de la représentation, et il peut s’agir d’opérations amoureuses, scientifiques, sportives, mathématiques, etc. III


mardi 11, mercredi 12 et jeudi 13 décembre 2012

Nour Triptyque de la personne, Tome 2 le GdRA

observatoire dU réeL

tarifs : de 11 € à 20 €

— À partir de témoignages filmés à Boulazac, Arles, Marseille et Calais, le GdRA a retranscrit plusieurs interviews réalisées auprès d’une jeune femme d’origine algéro-marocaine, appelée Nour El Yacoubi, née en 1983 à côté de Périgueux en France dans la cité des Vignaud. Avec son histoire de famille sont

évoquées des questions humaines et ordinaires constitutives de toute personne : transmission, héritage, innovation, récit sur soi, fragilité et capacité de l’être, rapports intergénérationnels, parcours et bifurcations. Au plateau, le GdRA a invité la danseuse Nedjma Benchaïb et la comédienne Domi Giroud pour raconter avec lui le destin lumineux de la famille El Yacoubi.

théâtre - danse - cirque

durée : 1h30

III Invité pour la première fois au lieu unique, le GdRA a été fondé en 2007 par Christophe Rulhes, Julien Cassier et Sébastien Barrier et fabrique un théâtre narratif, performatif et pluridisciplinaire utilisant l’écriture, le jeu d’acteur, la danse, la musique, l’acrobatie, le film documentaire et le regard des sciences humaines. En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose une conférence : La France de 2012 face au défi de l’immigration et de la diversité. jeudi 13 décembre à 18h30 (p. 95)

SPECTACLES

20h30

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samedi 15 décembre 2012

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SPECTACLES

musique

20h30

durée : 5h00

tarif : 8 €

soirée curieuse

Kythibong Birthday Party Kythibong, label nantais à l’indépendance sereine, fête ses 10 ans juste avant la fin du monde. — Leur irréprochable catalogue d’albums et de maxis (Room 204, The Healthy Boy, Mansfield.TYA, Fordamage, Belone Quartet, Piano Chat, Le Ton Mite, Electric Electric….) est né dans le grand feu de joie de l’industrie du compact disc allumé par le mp3. De son côté, Kythibong a fièrement contribué au réveil de l’amour pour le vinyle, en éditant des albums de musiciens qui partagent le plaisir du beau geste. Cette soirée anniversaire au lieu unique a été imaginée comme une réunion de

famille avec presque tous les artistes du label. Un semblant d’échauffement pour les fêtes de fin d’année mais en beaucoup plus marrant. III Les soirées curieuses accueillent des propositions inédites à un tarif qui facilite la prise de risque. Avis aux mélomanes avertis et néophytes curieux ! Trois autres soirées curieuses vous seront proposées de janvier à juin 2013. Programme complet à partir de décembre sur www.lelieuunique.com


mercredi 19 décembre 2012 tarifs : de 11 € à 20 €

The John Cage Project le Cabaret Contemporain & Etienne Jaumet Ensemble musical résolument nonconformiste, le Cabaret Contemporain s’associe avec Etienne Jaumet, passionnant franc-tireur de la scène rock/electro française, pour rendre à John Cage un hommage tout sauf révérencieux : étendant à d’autres instruments le concept du piano préparé cher au compositeur américain, ils font résonner sa musique de la plus insolite des manières. Etienne Jaumet nous entraîne dans les arcanes du projet. —

Comment The John Cage Project a-t-il vu le jour ? Les membres du Cabaret Contemporain – de jeunes musiciens très talentueux, issus du Conservatoire National Supérieur de Paris – développent des projets originaux ayant pour ambition de sortir la musique contemporaine du cadre institutionnel et, ce faisant, de toucher un public différent. Comme ils avaient lu dans des interviews que je m’intéressais à la musique contemporaine, ils m’ont proposé de participer à ce projet autour de John Cage. Bien que j’aime beaucoup la musique de Cage, j’étais plutôt sceptique : même si je suis moi aussi passé par le Conservatoire (au saxophone), ma lecture des partitions est assez limitée. Ça ne les dérangeait pas, d’autant que Cage laisse beaucoup de latitude à l’interprète. Ses partitions sont volontairement ouvertes, avec parfois très peu d’indications. Nous en avons donc profité pour imaginer l’orchestration et l’instrumentation .../...

musique — Interview

durée : 1h00

SPECTACLES

20h30

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SPECTACLES

musique — Interview

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mercredi 19 décembre 2012

qui nous excitaient, en étendant le concept du piano préparé à d’autres instruments (notamment la guitare) et en suivant plus ou moins la partition, quitte à choquer les puristes – mais je ne pense pas que ça les gêne vraiment : après tout, tout le monde s’en fout des partitions (rires). — Qu’est-ce qui vous a le plus attiré dans l’idée de ce projet ? Avant tout, le défi de jouer une musique que je n’avais encore jamais eu l’occasion de jouer, et d’adapter mon expression à elle. Nous avons d’abord fait un essai parce que je n’étais pas sûr que ça fonctionne et que je ne voulais pas m’engager dans quelque chose qui me ridiculise ou, pire, ridiculise la musique. Par ailleurs, l’interaction avec d’autres musiciens peut poser problème. Rien de tel avec les membres du Cabaret Contemporain : ils sont non seulement très forts techniquement mais font preuve d’une grande qualité d’écoute et, par conséquent, d’une belle

aptitude à l’improvisation. — Quand avez-vous abordé la musique de John Cage ? Et que vous a-t-elle fait découvrir ? Je me suis intéressé à Cage dans les années 1990, à l’époque où j’explorais avec passion la musique contemporaine, et je voyais en lui quelque chose d’un peu rock’n’roll, en tout cas de très décomplexé vis-à-vis du milieu institutionnel. Sa musique ne se présente pas comme de la musique savante, intimidante : c’est une musique certes conceptuelle mais légère, laissant beaucoup de place au hasard et au jeu. Comme beaucoup, je me suis intéressé en particulier au piano préparé. J’aime la façon dont il a désacralisé l’instrument pour mieux se l’approprier et en extraire des sonorités totalement inattendues. Ça donne une nouvelle vie au piano. Le travail de Cage sur la spatialisation et sa recherche d’un au-delà me plaisent aussi énormément. III


mercredi 9 et jeudi 10 janvier 2013 tarifs : de 11 € à 20 €

Coproduction le lieu unique

Phèdre les oiseaux Jean-Baptiste Sastre texte de Frédéric Boyer, éditions POL création 2012

Fruit d’une étroite collaboration entre l’écrivain Frédéric Boyer et le comédien et metteur en scène JeanBaptiste Sastre, Phèdre les oiseaux offre une vision radicalement neuve d’un des récits fondamentaux de la mythologie grecque. À ce spectacle en prise directe avec le monde d’aujourd’hui prennent également part l’actrice franco-palestinienne Hiam Abbas – une Phèdre idéale – et des compagnons d’Emmaüs, présents sur

l’ensemble du processus de création. Plongée dans les coulisses avec JeanBaptiste Sastre. — Le projet de Phèdre les oiseaux a pour spécificité de s’être construit sur une collaboration active avec les compagnons d’Emmaüs, ceux-ci étant amenés à interpréter le chœur mais aussi à intervenir tout au long du processus de création. Pourquoi avezvous eu envie de partager avec eux cette aventure théâtrale ? Quand Frédéric Boyer a écrit le texte, la figure du personnage exclu s’est imposée. À partir de ce moment-là, nous avons commencé à réfléchir autour de l’idée d’un chœur, et plus précisément de ce que nous avons appelé un chœur fragile. En pensant à ce chœur, j’ai eu envie d’aller vers les compagnons d’Emmaüs, à savoir des gens qui, pour des raisons diverses, se trouvent mis au ban de la société et sont considérés par certains comme des moins-que-rien. .../...

théâtre — Interview

durée : 1h15

SPECTACLES

20h30

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SPECTACLES

théâtre — Interview

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mercredi 9 et jeudi 10 janvier 2013

Je me suis rendu dans plusieurs communautés d’Emmaüs afin de proposer à des compagnons de travailler avec nous sur ce texte. Bien sûr, tous n’ont pas accepté : pas mal sont partis, mais ceux qui sont restés ont joué le jeu à fond, sans jamais poser de questions, étant intimement convaincus que ce texte parle d’eux et de leur vie. Non seulement ils ont pleinement participé au projet mais ils ont en outre eu une vraie incidence sur la direction prise par la pièce. — La Phèdre que vous mettez en scène dans cette pièce n’est pas celle de Sénèque ni de Racine mais celle de Frédéric Boyer. En quoi se différencie-telle de ses illustres aînées ? Frédéric Boyer aime se colleter avec des textes littéraires anciens. Par le passé, il a notamment été à l’initiative d’une nouvelle traduction de la Bible – avec une vingtaine d’auteurs contemporains aux côtés de spécialistes des textes et des langues bibliques – et a traduit des

Confessions de Saint-Augustin. De la même façon, il s’est emparé de l’histoire de Phèdre, et l’a faite sienne, en y incorporant sa langue, sa respiration, sa syntaxe : c’est avant tout ce travail en profondeur sur le langage qui distingue sa Phèdre de celle de Racine ou Sénèque. L’histoire proprement dite reste identique. — Que trouvez-vous de particulièrement stimulant dans l’écriture de Frédéric Boyer ? Et comment influe-t-elle sur votre mise en scène? J’adore son lyrisme – qu’on lui reproche d’ailleurs parfois, ce que je trouve très injuste. Nous avons travaillé le texte de Phèdre les oiseaux en étroite collaboration, aussi bien à la table que sur le plateau. Il peut arriver par exemple que Frédéric réécrive certains passages en fonction des interprètes – qui changent selon les endroits où nous jouons – ou des impératifs scéniques. Pour (ré)écrire, il se nourrit en particulier du film documentaire centré sur les compagnons que nous réalisons en marge de la pièce. III Invité pour la première fois au lieu unique, Jean-Baptiste Sastre est un ancien élève du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (classes de Philippe Adrien, Jean-Pierre Vincent, Daniel Mesguich) et a fondé la compagnie Aïe en 2001. En 2005, il est lauréat de la Villa Médicis hors-les-murs à Londres, avec un projet d’études sur le théâtre élisabéthain. En écho à ce spectacle, le programme labo utile vous propose deux rendez-vous : Littératures : Translation / Réinterprétation des mythes : le tragique mercredi 9 janvier à 18h30 (p. 89) Café-Philo : Quand on aime passionnément, on veut faire tout le bonheur de l’Autre et si c’est impossible, tout son malheur. jeudi 10 janvier à 18h30 (p. 92)


mardi 15, mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18 janvier 2013 tarifs : de 11 € à 20 €

Roméo et Juliette David Bobee

texte de William Shakespeare d’après la nouvelle traduction de Pascal et Antoine Collin création 2012 — Après la création d’Hamlet (2010) dans un espace de carrelage noir, David Bobee met en scène la passion de Roméo et Juliette, la célèbre pièce de Shakespeare, avec un angle politique très fort, résolument ancré dans son époque. Un espace lumineux vient s’opposer à la noirceur d’Elseneur ; la chaleur des corps contre la froideur et la dureté de la morgue ; le feu des sentiments, les

braises fumantes du carnage contre cette eau noire qui inondait le décor d’Hamlet. L’histoire des Capulet et des Montaigu portée par tous les outils créatifs de la compagnie Rictus, s’exprime par l’écriture de plateau, la pluridisciplinarité de ses quatorze interprètes, l’utilisation de nouvelles technologies et la traduction nerveuse de Pascal et Antoine Collin.

théâtre

durée : 2h30

III Le lieu unique a accueilli Fées et Cannibales en 2008, Dedans Dehors David et Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue en 2009 et Hamlet en 2010. En écho à ce spectacle, le programme labo utile vous propose un rendez-vous littératures : Translation / Réinterprétation des mythes : le tragique. mercredi 16 janvier à 18h15 (p. 89)

SPECTACLES

20h00

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musique SPECTACLES

Le parcours locus solus Chez l’écrivain Raymond Roussel, Locus Solus est le nom d’une vaste propriété où un savant génial dévoile à ses visiteurs ses inventions étonnantes. La technologie la plus avancée (et parfois la plus délirante) est mise en œuvre pour créer des machines aux effets étranges, où l’art est omniprésent.
 En référence au nom du lieu unique et aux créations hors du commun de Roussel, locus solus propose tout au long de la saison une série de projets entre savoirs scientifiques et créations

artistiques dans le domaine de la musique : concerts, installations (p. 76), rencontres et ateliers (p. 88). Pendant 5 jours, découvrez au premier étage du lieu unique des dispositifs électroniques inédits, des instruments oubliés ou réinventés, le temps d’un parcours activé par des musiciens pas comme les autres. III Programme complet début novembre sur www.lelieuunique.com

so LU s

du mercredi 23 au dimanche 27 janvier 2013 Lo cU s

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mercredi 13 février 2013 20h30

durée : 1h00

tarifs : de 11 € à 20 €

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En écho à hip opsession

Instable

III

Invitée pour la première fois au lieu unique pour présenter un spectacle, la compagnie S’Poart a débuté en 1996 à La Roche-sur-Yon. L’histoire de la compagnie est avant tout une aventure collective et humaine. Créée par un groupe d’amis passionnés de danse hip-hop, la compagnie devient professionnelle en 2001 avec son spectacle Extraluna. Viendront ensuite 8 créations, dont In Vivo ou Na Grani. L’identité artistique de la compagnie se nourrit des collaborations de chacun de ses membres avec des artistes de cirque, des arts de la rue, de théâtre, de la musique et bien évidemment de danse.

SPECTACLES

création 2012 — Quand on parle d’instabilité, de quoi parle-t-on ? De la position, de l’état ou de la structure d’un corps, d’un être humain ? Avec l’idée qu’il est probablement, mais sans aucune certitude, au bord du déséquilibre ? Avec Instable, la nouvelle création de la Compagnie S’Poart, Mickaël Le Mer construit un univers à géométrie variable, où il se joue des états d’équilibre et de déséquilibre des corps. Portée par 6 danseurs d’exception, cette nouvelle pièce s’inscrit dans la lignée des spectacles précédents où scénographie, lumière, musique et vidéo construisent un espace scénique à la fois poétique et urbain.

danse

Compagnie S’Poart chorégraphie : Mickaël Le Mer


vendredi 15 février 2013

38 20h30

durée : 1h00

tarifs : de 10 € à 19 €

En coréalisation avec ONYX-La Carrière

Métanoïa

SPECTACLES

cirque

Marie-Anne Michel compagnie Carpe Diem

création 2013 — Pour cette création, Marie-Anne Michel s’est fixé deux contraintes : danser en robe sur le mât et n’y faire qu’une seule montée et une seule descente, poussée par le désir d’aller toujours plus loin dans ses explorations verticales. Aux côtés du contrebassiste Éric Brochard, Marie-Anne Michel souhaite que les partitions musicale et gestuelle s’écrivent simultanément afin de créer un duo avec un musicien en live. Métanoïa est aussi la poursuite de ses recherches d’évolution de son agrès, le mât, qu’elle considère comme son partenaire scénique et qui devient ici autonome, plus léger, plus souple, plus fin et plus adaptable. III

À Onyxla carrière

Invitée pour la première fois conjointement par le lieu unique et ONYX-La Carrière, scène conventionnée danse, Marie-Anne Michel a débuté ses recherches sur un agrès qu’elle a inventé, puis s’est tournée vers le mât chinois. Influencée par la danse butô, elle développe au sein de sa compagnie Carpe Diem – basée au Mans – une gestuelle tout en lenteur, tournant toujours autour de la recherche de l’équilibre dans le déséquilibre. Formée au Centre National des Arts du Cirque, elle a également participé à des spectacles de danse (Animal Regard, Cie FattoumiLamoureux) ou de cirque (Tangentes, mise en scène de Mathurin Bolze).


vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 février 2013

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Arlt, Christophe Chassol, Sonic Boom, The Terry Riley Project...

— Comme un clin d’œil à l’industrie musicale et au marché de l’entertainment qui guide nos choix et nous dit qui aimer, quoi acheter et quelles seront les tendances à suivre, ce titre de festival est plus une invitation au plaisir qu’un ordre. Assis, debout ou couché, venez découvrir des artistes qui inventent des climats autant que des mélodies.

Des figures tutélaires, des futurs grands et des étoiles filantes se succèderont pendant 3 jours. Du plaisir à prendre debout pour les rythmes épileptiques, assis pour profiter du songwriting rare et précieux, ou couché pour les flâneries extatiques. Un festival comme une promesse d’offrir de jolis moments musicaux dans un contexte sur mesure pour mettre le public et les artistes dans les meilleures dispositions possibles pour partager ces moments musicaux. Pas de barrières esthétiques ni de limites de genre, Assis ! Debout ! Couché ! ira découvrir tous les territoires de la musique d’aujourd’hui. III

SPECTACLES

festival Assis ! Debout ! Couché !

musique

tarifs : de 11 € à 20 € (ou pass festival 3 spectacles, de 27 € à 48 €)


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vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 février 2013

Assis ! vendreDI 22 février

SPECTACLES

musique

20h30 | durée : 3h00

Arlt Christophe Chassol Pour cette première soirée, le plaisir est à prendre assis pour profiter du songwriting rare et précieux de Arlt et Christophe Chassol. — En deux albums, Arlt bouscule le paysage de la chanson d’ici, jouant avec la langue française comme un enfant avec des roseaux. On pense à Brigitte Fontaine, à Areski, à Emmanuelle Parrenin, mais leur musique est sans attache et sans référence, désinhibée et joueuse, moderne et en mouvement. — Couvé par le label Tricatel sur lequel il a signé un premier album étonnant, Christophe Chassol semble sorti de nulle part. On l’a pourtant croisé

comme musicien derrière les claviers de Phoenix, Acid Washed ou Sébastien Tellier. Christophe Chassol compose des miniatures, mélange les genres et brouille les pistes. Accompagné d’un batteur, il présente sur scène un spectacle total mêlant vidéo et performance live. III

Debout ! sameDI 23 février 20h30 | durée : 3h00

Le second soir du festival, vous le passerez debout. Position idéale pour faire corps avec les rythmes épileptiques de la musique électronique, pour s’immerger dans les tensions d’un rock sorti de l’ombre ou pour bouger avec nonchalance mais néanmoins distinction sur du hip-hop qui ne dit pas son nom. Vous l’avez compris, cette programmation qui se


Couché ! DImanche 24 février 20h30 | durée : 3h00

Sonic Boom The Terry Riley Project Pour cette dernière soirée, le plaisir est à prendre couché pour savourer pleinement les flâneries extatiques de Sonic Boom et The Terry Riley Project. — Depuis la séparation des Spacemen 3, groupe culte de la scène psyché pop anglaise, Peter Kember est devenu un vétéran de la noisy pop et un électron libre de la space music. Sous les noms de Sonic Boom, Spectrum ou Experimental Audio Research (avec Kevin Shield), il s’aventure vers les

contrées psychotropes et les brumes répétitives de la musique de transe. — À la suite de leur John Cage Project (p. 31-32), les musiciens du Cabaret Contemporain poursuivent leur exploration originale du répertoire contemporain. Pour ce programme consacré à Terry Riley, inventeur de la musique répétitive américaine, les musiciens du Cabaret s’associent à ceux du label Versatile (Gilb’R & I Cube). III Programme complet à l’automne sur www.lelieuunique.com

musique

construit au moment où vous lisez ces lignes, sera pleine de surprises et sautera du coq à l’âne avec légèreté.

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SPECTACLES

vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 février 2013


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jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 mars 2013

SPECTACLES

musique

en partenariat avec Musique sacrée et la 52ème

festival ECM Le Son et le Silence Le lieu unique et l’association nantaise La 52ème vous proposent un événement inédit consacré à ECM (Edition of Contemporary Music), label mythique de la seconde moitié du XXe siècle.

JEUDI 7 MARS

20h30 | durée : 1h30 | TARIFS : de 11 € à 20 €

François Couturier Tarkovsky Quartet Le temps scellé : Hommage à Andrej Tarkovsky Depuis ses débuts, François Couturier joue avec les frontières du jazz. Longtemps aux côtés d’Anouar Brahem, il a appris à repousser les limites du silence et à apprivoiser les influences du monde qui l’entoure. Les trois albums qu’il signe sur ECM autour de l’œuvre du cinéaste Andrej Tarkovsky sont symptomatiques d’une démarche artistique qui privilégie l’acoustique, une ligne mélodique forte et la liberté de se frotter à l’improvisation. Avec ses compagnons de route du Tarkovsky Quartet (piano, composition : François Couturier | saxophone soprano : Jean-Marc Larché | violoncelle : Anja Lechner | accordéon : Jean-Louis Matinier), il réussit un impressionnant numéro d’équilibriste entre atmosphères contemporaines et vibrations jazz. L’ampleur


VENDREDI 8 MARS

20h30 | durée : 2h30 | TARIFS : de 11 € à 20 €

Wolfert Brederode Quartet Post Scriptum + Steve Kuhn Trio Wolfert Brederode Quartet fait partie des trésors cachés du label. En 2006, le Wolfert Brederode publie le convaincant Currents chez ECM et récidive en 2011 avec Post Scriptum album à la

beauté céleste, dont la musique recèle sa part d’onirisme et d’émotion. Dès les premières plages, on est saisi par l’intensité émotive des compositions puis, comme souvent chez ECM, le quartet (piano : Wolfert Brederode | clarinette : Claudio Puntin | basse : Mats Eilertsen | batterie : Samuel Rohrer) vient nous cueillir dans le crépuscule d’un sommeil naissant pour nous guider dans cet univers à la croisée des codes classiques et du jazz. +

Steve Kuhn étudie le piano classique sous la tutelle de la légendaire artiste russe Margaret Chaloff avant d’occuper, à 13 ans, la prestigieuse position de pianiste au sein de l’ensemble de Woody Herman puis rejoindre la formation originale du quartet de John Coltrane et, plus tard, le groupe de Stan Getz. Le musicien fait l’objet d’une grande attention lorsque paraît Ecstasy (1974), le premier d’une série d’albums solo sur le label ECM. .../...

musique

orchestrale du quartet impressionne et le talent de François Couturier est à fleur de peau quand il laisse une place délicate au silence et à l’abstraction. Dans Le temps scellé – spectacle produit et créé à la Fondation Royaumont – la musique du Tarkovsky Quartet, imaginée comme un reflet de l’univers pictural du cinéaste, devient à son tour miroir et source d’inspiration pour l’image. Lors de cette mise en abîme, Andrej A. Tarkovsky – fils du cinéaste – réagit à la musique en temps réel en projetant des images fixes et scènes de films.

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SPECTACLES

jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 mars 2013


jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 mars 2013

SPECTACLES

musique

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Le Steve Kuhn Trio se forme dans les années 1980, avec Ron Carter à la basse et Al Foster à la batterie en 2009. Pour ce concert au lieu unique, Steve Kuhn interprète son dernier album – aux côtés de Billy Drummond à la batterie et Steve Swallow à la contrebasse – et on sait déjà que son jeu au piano sera impressionnant de grâce, de délicatesse et de précision. samEDI 9 MARS 20h30 | durée : 2h30 | TARIF : 15 €

Jan Garbarek & The Hilliard Ensemble Officium Novum Jan Garbarek & The Hilliard Ensemble proposent un singulier et subtil mariage entre la musique ancienne et le jazz. Découvrant la musique modale sous l’influence de John Coltrane, le saxophoniste et flûtiste Jan Garbarek participe, au sein du quartet européen de Keith Jarrett, à forger la réputation du label ECM durant les

À la Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes

années 70. Quand Officium paraît à l’automne 1994, les critiques saluent ce mariage extraordinaire de musique vocale ancienne et d’improvisation au saxophone issue du jazz et du folk. Avec la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes pour écrin, Jan Garbarek présente Officium Novum paru chez ECM en 2010. Ce nouvel opus est la troisième collaboration avec le quartet vocal The Hilliard Ensemble (saxophone : Jan Garbarek | contre ténor : David James | ténors : Rogers Covey-Crump, Steven Harrol | baryton : Gordon Jones), autour de chansons traditionnelles arméniennes arrangées par Komitas Vardapet. Œuvre majestueuse spécialement écrite pour n’être jouée que dans des églises ou des cathédrales, ce programme revêt à n’en pas douter un caractère exceptionnel.

III


mardi 12 et mercredi 13 mars 2013 tarifs : de 11 € à 20 €

Sfumato Rachid Ouramdane création 2012

Interprète et chorégraphe en activité depuis le début des années 1990, Rachid Ouramdane conçoit des spectacles à la fois amples et intimistes, dans lesquels la transmission du vécu – le sien ou celui d’autres personnes rencontrées à la faveur de voyages ou de résidences – occupe une place prépondérante. Au lieu unique, il vient présenter Sfumato, sa toute nouvelle création axée sur les notions d’exil et d’évaporation. — Quels sont les traits principaux de Sfumato ? Ce projet s’inscrit dans la lignée de précédents projets, tels que Des témoins ordinaires, Superstars ou Loin…, dans lesquels j’ai essayé d’élaborer une forme entre danse contemporaine et

observatoire dU réeL

récit documentaire. Il apparaît que les témoignages recueillis pour les besoins de ces pièces proviennent le plus souvent de personnes ayant un vécu en rapport avec le déplacement, qu’il s’agisse d’émigration volontaire ou d’exil imposé. En travaillant sur Des témoins ordinaires, j’avais rencontré l’écrivain Gilbert Gatore, qui est le premier auteur à avoir écrit une fiction sur le génocide rwandais. Il avait également été en contact avec ce que nous appelons aujourd’hui des réfugiés climatiques. Dialoguer avec ces personnes – qui ne se lancent pas dans de grands discours écologistes mais parlent de choses très personnelles, comme la perte d’un être cher – m’a donné envie d’approfondir la réflexion autour des transformations intimes causées par un exil. Avec Sfumato, à travers plusieurs récits d’expériences particulières, j’aspire à montrer l’impact psychologique que les changements climatiques peuvent avoir sur les personnes qui en subissent les conséquences. .../...

danse — Interview

durée : 1h15

SPECTACLES

20h30

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SPECTACLES

danse — Interview

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mardi 12 et mercredi 13 mars 2013

Pour mettre en forme ces récits, j’ai souhaité travailler avec Sonia Chiambretto qui s’immerge souvent dans des communautés pour construire ses livres. J’ai par ailleurs confié au vidéaste Aldo Lee le soin d’enregistrer des témoignages, notamment en Chine, le matériau filmé étant également utilisé et retravaillé par Sonia Chiambretto afin de donner à entendre autrement ces paroles. — Comment allez-vous restituer tout cela sur scène ? De manière générale, au long de ces différents projets fondés sur une enquête documentaire, je m’efforce d’exprimer avec les corps ce que les mots ne disent pas. Pour Sfumato, je conçois une scénographie qui, d’une part, évoque le climat et les éléments naturels (à commencer par l’eau) et, d’autre part, suggère l’écart qu’il peut y avoir entre la réalité d’un ailleurs et ce que l’on en imagine avant de partir – un écart pouvant prendre des proportions

dramatiques dans le cas des réfugiés, politiques ou climatiques. Je m’attache à traduire cet écart en utilisant tous les artifices du plateau pour créer des espèces de mirages, de leurres, et en travaillant avec des interprètes aux potentiels expressifs divers (tap dance, contorsion, hip-hop, cirque). — La zone trouble qui sépare le rêve de la réalité semble être un axe important de cette pièce. Oui, en effet, je vais m’y engager un peu plus qu’auparavant. Je tiens à dépasser le constat social pour aborder des sphères plus intimes, plus romantiques. Cela vient du fait que beaucoup de personnes qui témoignent nous parlent d’amour mais cela correspond d’abord à un choix délibéré de ma part : plutôt que de refléter la situation d’une communauté donnée, j’ai envie de me positionner à l’endroit des sentiments. III Le lieu unique a accueilli Au bord des métaphores en 2001. Sonia Chiambretto est notamment l’auteur de la trilogie Chto, mise en scène par Hubert Colas et présentée au lieu unique en 2009. En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un café philo : Comment la société s’inscrit-elle dans notre corps ? mardi 12 mars à 18h30 (p. 92)


jeudi 21 et vendredi 22 mars 2013 tarifs : de 11 € à 20 €

Jake & Pete’s Big Reconciliation Attempt for the Disputes from the Past

Pieter Ampe & Jakob Ampe / Campo

— Sous le parrainage et le regard attentif d’Alain Platel, les frères Ampe, Pieter le danseur et Jakob le chanteur, sont réunis pour la première fois sur scène le temps d’un défi lancé l’un à l’autre dans les domaines du chant et de la danse. Chacun pousse l’autre dans ses retranchements mais lorsque l’un d’entre eux manque de tomber ou d’échouer, l’autre vient imperceptiblement à sa rescousse. Jalousie et respect jouent, ici, à cachecache créant des tableaux saisissants, d’une drôlerie pince-sans-rire. Balançant entre la danse, le cabaret et la comédie musicale, Pieter & Jakob Ampe confrontent leur art réciproque, dans le respect de l’autre. III Invités pour la première fois au lieu unique : Jakob est diplômé en thérapie de la voix, chanteur/musicien notamment avec The Germans et Pieter est danseur, notamment pour A. T. De Keersmaeker, et chorégraphe.

dansE

durée : 1h00

SPECTACLES

20h30

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mardi 26, mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 mars 2013

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SPECTACLES

théâtre documentaire

19h30

durée : 1h00

observatoire dU réeL

tarif : 8 €

Jérusalem Holocene #1 collectif Berlin

— Ils s’appellent Berlin, mais ils sont belges. Tour à tour metteurs en scène, reporters, réalisateurs ou documentaristes, ils ont créé une nouvelle forme théâtrale : « la ville théâtre ». Depuis 2003, le collectif dresse des portraits de villes (qui forment le cycle Holocene) choisies à la fois pour leurs particularités et leur portée universelle. La solitude, la peur de l’autre, la méfiance relient toutes ces villes entre elles. Au microcosme de Bonanza, la plus petite ville du Colorado comptant 7 habitants, répond le macrocosme de

Jérusalem, aujourd’hui au cœur du conflit israélo-palestinien. Jérusalem Holocene # 1 n’est pas une simple projection documentaire. À travers trois écrans, symboles des trois grandes religions monothéistes, le collectif Berlin nous met face à la complexité de cette ville, cœur et berceau des trois grandes religions et de la politique mondiale actuelle.

III Le lieu unique a accueilli Bonanza en 2008.


mardi 26 et mercredi 27 mars 2013 tarif : 8 €

Jérusalem plomb durci Winter Family / Ruth Rosenthal & Xavier Klaine — Les chants, les discours, les sirènes et les danses sont omniprésents dans ce portrait d’une ville sous tension. Ruth Rosenthal et Xavier Klaine ont, en 2009 et 2010, à Jérusalem, enregistré des sons, rassemblé des images de cérémonies organisées à l’occasion des anniversaires simultanés de l’état d’Israël et de la « réunification » de Jérusalem, dans les écoles, les quartiers, et un grand nombre de lieux. Adoptant les codes de la propagande, ils composent cette pièce comme une performance de théâtre documentaire.

observatoire dU réeL

Entre les résolutions de l’ONU et les émissions télévisées, cette pièce singulière met à jour un système très organisé qui place l’instrumentalisation de l’émotion au cœur de la machine de guerre d’Israël. III Invité pour la première fois au lieu unique, Winter Family est un duo de musique expérimentale né en 2004 à Jaffa, en Israël, de la rencontre entre l’artiste israélienne Ruth Rosenthal et le musicien français Xavier Klaine. Ils ont proposé des concerts et performances musicales dans le monde entier, collaboré avec de nombreux artistes, chorégraphes, réalisateurs et photographes et sorti deux albums. Ruth Rosenthal travaille également avec le musicien Rodolphe Burger. Ce spectacle bénéficie du soutien de la Charte de diffusion interrégionale signée par l’ONDA, Arcadi, l’OARA, l’ODIA Normandie et Réseau en scène - Languedoc-Roussillon

théâtre

durée : 1h00

SPECTACLES

21h00

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jeudi 28 et vendredi 29 mars 2013

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SPECTACLES

théâtre

21h00

durée : 1h15

observatoire dU réeL

tarif : 8 €

33 tours et quelques secondes Rabih Mroué & Lina Saneh

création 2012 — Diyaa Yamout, jeune Libanais, met fin à sa vie. Dans sa lettre d’adieu, il revendique sa disparition comme un acte personnel qui ne peut être politiquement récupéré. Les comédiens et metteurs en scène Rabih Mroué et Lina Saneh nous invitent à suivre les derniers jours de ce personnage fictif, ainsi que les réactions que suscite son suicide. Ils reconstruisent sa chambre, où tout continue à interagir avec le

vivant : télévision, répondeur, ordinateur, page Facebook, imprimante… Cet univers n’a plus besoin de présence humaine pour fonctionner ; l’information se déverse imperturbablement… Avec ce spectacle semi-documentaire, le couple d’artistes libanais médite sur la paralysie politique de leur pays où le feu de la révolution arabe semble n’avoir allumé aucune étincelle. Que signifie cette impossibilité à réagir ? Un tel acte de désespoir peut-il ranimer l’espoir de changement dans une nation à ce point divisée ? III Le lieu unique a accueilli Biokhraphia en 2006. Performance en anglais, arabe et français, surtitrée en français.


vendredi 29 et samedi 30 mars 2013 tarifs : de 12 € à 24 €

Opening Night Ivo van Hove d’après John Cassavetes

— Opening Night c’est d’abord un film de John Cassavetes, dont le metteur en scène belge Ivo van Hove a adapté également Faces et Husbands. Ce qui fascine van Hove dans les films de Cassavetes, c’est la forme : « ces films ont été réalisés presque sans argent. C’est ce qui explique leur forme brute. Mais malgré le manque de moyens, Cassavetes réalisait des films, poussé par une nécessité intérieure. C’est la raison pour laquelle les films ont une dynamique qui me parle particulièrement. Le théâtre, lui aussi doit être réalisé par nécessité intérieure ». Avec son excellente troupe du Toneelgroep Amsterdam, van Hove

En coréalisation avec le Grand T

transpose avec bonheur à la scène l’histoire de Myrtle Gordon (interprétée au cinéma par Gena Rowlands) vedette d’une pièce de théâtre qui, après avoir assisté à la mort d’une admiratrice, refuse de jouer son rôle plus longtemps malgré la pression du metteur en scène, des autres comédiens et de la première (« opening night ») qui approche. III Invité pour la première fois par le lieu unique et Le Grand T, scène conventionnée LoireAtlantique, Ivo van Hove est reconnu en Europe pour ses mises en scène des œuvres de John Cassavetes, Pier Paolo Pasolini, Ingmar Bergman, Bernard-Marie Koltès, Jean Genet ou Anton Tchekhov. Depuis 2001, il assume la direction artistique de la prestigieuse compagnie Toneelgroep d’Amsterdam. En 2008, il conquiert le public du Festival d’Avignon avec Tragédies romaines. Cherchant dans les œuvres classiques autant que dans les œuvres contemporaines les correspondances avec notre époque, les questionnements immédiats ou intemporels, Ivo van Hove élabore des dispositifs scéniques ingénieux et dirige en expert ses acteurs. Spectacle en néerlandais, surtitré en français.

au Grand T salle placée

théâtre

durée : 2h20

SPECTACLES

ven. 20h30 - sam. 19h00

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jeudi 4 et vendredi 5 avril 2013

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SPECTACLES

danse — Interview

20h30

durée : 1h00

tarifs : de 11 € à 20 €

enfant Boris Charmatz / Musée de la danse Figure de proue de la danse contemporaine en France, directeur du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, devenu Musée de la danse en janvier 2009, Boris Charmatz se trouve au centre de Constellation, un nouveau rendezvous organisé conjointement par le lieu unique et le TU. À cette occasion, sont présentées deux de ses récentes pièces : Flip Book (au TU) et enfant (au lieu unique). Boris Charmatz nous parle plus particulièrement de cette dernière pièce, créée en ouverture du Festival d’Avignon 2011. — Comment l’idée de faire un spectacle avec des enfants s’est-elle dessinée ? Elle résulte tout d’abord de mon expérience au Musée de la danse à

En coréalisation avec le TU-Nantes

consteLLation

Rennes, où nous avons mené beaucoup de projets à l’attention des enfants, notamment deux résidences d’artistes à l’école : Petit Projet de la matière d’Anne-Karine Lescop, qui consistait en la réinvention d’une pièce d’Odile Duboc pour des enfants, et le Petit Musée de la danse de Thierry Micouin, conçu dans une école située en Zone d’Éducation Prioritaire. Ces deux projets en particulier m’ont emballé et m’ont donné envie de m’aventurer à mon tour dans le territoire de l’enfance. Le fait de devoir créer un spectacle pour la Cour d’honneur d’Avignon en 2011 a constitué un autre élément déclencheur. Dans cet espace si imposant, les interprètes semblent tout petits et leurs mouvements dérisoires. Du coup, au lieu d’aller dans le sens du spectaculaire, j’ai eu envie de jouer la carte de la fragilité et de mettre des enfants au centre de la scène. Étant donné que nous organisons des ateliers pour enfants tous les samedis à Rennes, il était facile de proposer un essai à ceux qui le


même de choquer certaines personnes, mais je ne voulais surtout pas présenter une vision lisse, aseptisée, de l’enfance. — La présentation d’enfant au lieu unique s’accompagne de celle de Flip Book au TU, les deux s’inscrivant dans le cadre d’un cycle de programmation baptisé Constellation. Cette Constellation artistique réunit autour de vous plusieurs créateurs, appartenant ou non à la sphère de la danse, parmi lesquels le chorégraphe Daniel Linehan et le vidéaste Jean-Gabriel Périot. Je suis ravi non seulement d’être le premier invité de cette Constellation mais aussi de pouvoir présenter enfant à Nantes car, s’il tourne en Europe, le spectacle est peu visible en France. Pour ce qui est de Constellation, nous avons essayé d’imaginer un programme cohérent, lié à enfant et Flip Book. Il se trouve que Daniel Linehan et Jean-Gabriel Périot ont tous les deux développé un travail passionnant autour de l’image fixe, qu’il est intéressant de mettre en regard avec Flip Book, spectacle bâti sur la mise en mouvement de photos extraites d’un livre consacré à Merce Cunningham. III Boris Charmatz présente également Flip Book au TU-Nantes les 29 et 30 novembre 2012 à 20h30 (de 8 à 16 €). Le lieu unique a accueilli Aatt enen tionon en 2003.

danse — Interview

désiraient : nous les avons tous pris pour partir en Avignon. — Que représente pour vous, du point de vue artistique mais aussi du point de vue social, le fait de mettre en scène des enfants ? Pour ce spectacle, j’avais le désir de concevoir une chorégraphie pour corps inertes, un désir qui me travaille depuis la pièce régi, dans laquelle des machines transportent des corps (idée qui se retrouve dans la première partie d’enfant). Très vite, nous nous sommes rendu compte que ce postulat d’une chorégraphie pour corps inertes posait plein de questions une fois appliqué à des enfants. Au lieu d’amener ce que l’on attend d’eux communément sur une scène (de la vie, du mouvement), ils génèrent du mystère et du trouble. Ils se retrouvent à un endroit où l’on préférerait qu’ils n’aillent pas. J’avais évidemment bien conscience d’aborder des zones sensibles en touchant aux enfants, expression susceptible en elle-

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SPECTACLES

jeudi 4 et vendredi 5 avril 2013


mardi 16 avril 2013

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SPECTACLES

musique — Interview

20h30

durée : 2h00

tarifs : de 21 € à 28 €

Chilly Gonzales Solo Piano II + Alan Weiss dans le cadre de Un Week-end Singulier Huit ans après le plébiscité Solo Piano, Chilly Gonzales en propose enfin une suite avec le très logiquement titré Solo Piano II. Dans la foulée, ce showman invétéré part sur la route pour une longue tournée, devant l’amener à transiter par le lieu unique en avril 2013 à l’occasion du deuxième

Week-end Singulier, qu’il risque fort de transformer en Week-end Swingulier… — À l’époque du premier Solo Piano, projetiez-vous déjà d’en faire un deuxième ou l’envie vous est-elle venue du fait de l’excellent accueil de la critique et du public ? Quand j’ai enregistré Solo Piano, je n’étais pas du tout sûr de moi. Je me demandais si le résultat allait valoir le coup, si ce n’était pas trop différent de ce que j’avais pu faire auparavant. Petit à petit, j’ai acquis la conviction que je devais persévérer dans cette voie, afin de donner à entendre cette autre facette de mon univers musical. Une fois l’album terminé, les réactions ont été plutôt positives : du coup, je me suis dit que je pourrais toujours réitérer l’expérience. Ensuite, j’ai pris l’habitude de commencer tous mes concerts par vingt minutes de piano solo, sans parler – mais j’ai attendu de ressentir une vraie nécessité avant d’enregistrer de nouveaux morceaux dans cette veine


Vu que je suis le seul maître à bord, j’ai une grande liberté de manœuvre. Je peux me livrer spontanément à de multiples variations, en particulier au niveau des arrangements. — Vous entretenez une relation de prédilection avec le piano. Que représente cet instrument à vos yeux ? Qu’a-t-il de spécial, que les autres n’ont pas ? Je ne me suis jamais vraiment posé de questions au sujet de ma relation avec le piano. J’ai le sentiment qu’il s’agit de quelque chose de très naturel, qui fait intimement partie de moi. J’éprouve à la fois du respect et de la gratitude à l’égard de cet instrument au contact duquel j’ai été mis pour la première fois à trois ans, par mon grand-père. Il a toujours été là, il m’a beaucoup appris et je sais que je peux compter sur lui : je peux dire qu’il a donné un sens à ma vie. III

En première partie de Chilly Gonzales, Alan Weiss met sa dextérité toute particulière au service du répertoire d’Alkan, pianiste français considéré par Daniel Caux comme un « intempestif singulier » et premier « répétitif ». Enfant prodige, il rivalisait à 17 ans avec Franz Liszt ou Sigismond Thalberg. Manifestant une forte misanthropie, il se retire de la vie publique à 20 ans, compose énormément et donne des leçons pour gagner sa vie. Pourtant considéré par certains comme le plus important représentant français de l’école de piano romantique, Alkan reste extrêmement peu connu.

musique — Interview

instrumentale épurée, en m’efforçant bien sûr de ne pas refaire exactement la même chose. — Pour enregistrer Solo Piano II, vous vous êtes enfermé, seul avec un piano, pendant dix jours dans un studio. Comment s’est passé ce face-à-face ? Que je compose, répète ou joue en concert, je passe mon temps à me confronter avec le piano et j’essaie toujours d’améliorer ma façon de jouer. Durant les dix jours d’enregistrement de Solo Piano II, ce rapport avec l’instrument s’est intensifié, m’obligeant à me concentrer sur des détails presque microscopiques. J’avais déjà de la matière avant d’entrer en studio. Quand je fais les balances avant les concerts, je compose souvent de petits motifs au piano : si je les oublie, c’est qu’ils sont oubliables, s’ils me restent en tête, ils peuvent me servir pour construire des morceaux. J’adapte ces motifs en fonction de la couleur musicale que je veux donner aux morceaux et à l’album.

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SPECTACLES

mardi 16 avril 2013


vendredi 19 et samedi 20 avril 2013

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durée : 1h30

tarifs : de 21 € à 28 €

En partenariat avec Onyx-La Carrière

SPECTACLES

musique

Tiger Lillies The Rime of the Ancient Mariner dans le cadre de Un Week-end Singulier — On avait découvert le trio de Tiger Lillies au lieu unique à l’occasion d’un Tiger Lillies Circus en 2008 : un voyage surprenant et poétique dans l’ambiance des cabarets berlinois des années 30 accueillant de merveilleux numéros de cirque. Les Tiger Lillies reviennent cette année avec un nouveau concert, tout en images cette fois-ci, en complicité avec le photographe et vidéaste californien Mark Holthusen, autour du célèbre poème de Samuel Taylor Coleridge, The Rime of the Ancient Mariner (1798).

Faisant l’objet d’un véritable culte à Londres depuis sa création en 1989, la bande des trois cultive l’élégance décalée, l’humour des bas-fonds de Soho, la charge émotive de son exceptionnel chanteur Martyn Jacques : des personnages sortis tout droit d’un music-hall déglingué dans un monde qui n’appartient qu’à eux. Les vidéos de Mark Holthusen alimentent leur monde imaginaire autour de chansons surréalistes interprétées par Martyn Jacques, voix de haute-contre exceptionnelle, du percussionniste facétieux Adrian Hugues et du très sérieux contrebassiste Adrian Stout. III


mercredi 24 avril 2013 tarifs : de 21 € à 28 €

En coréalisation avec la Cité

Philip Glass & Tim Fain Occasion rare de voir au piano le compositeur Philip Glass et le violoniste Tim Fain, ce concert événement s’inscrit dans une collaboration impulsée la saison passée avec La Cité, Le Centre des Congrès de Nantes autour de Steve Reich. — Alors que le Metropolitan Museum of Art de New York célébrait au printemps 2012 le 75e anniversaire de Philip Glass et que plusieurs grandes institutions européennes accueillaient au même moment la re-création de son opéra Einstein on the Beach (1976), Philip Glass et Tim Fain interprètent à Nantes,

À la cité salle placée

seuls ou en duo, quelques-unes des pièces les plus récentes du maître, dont l’œuvre porte l’héritage de Schubert comme de Ravi Shankar et qui s’est imposé depuis presque 50 ans comme une figure majeure de la musique du XXe siècle. Aux côtés de Steve Reich ou Terry Riley, il a révolutionné la musique américaine en l’affranchissant de ses racines européennes. Le courant minimaliste, dont il fut l’un des pionniers, doit beaucoup au talent de Philip Glass pour composer une musique charnelle et émotive dont les pulsations répétitives et obsédantes sont la marque de fabrique. III

musique

durée : 1h20

SPECTACLES

20h30

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mercredi 15, jeudi 16 et vendredi 17 mai 2013

58 20h30

durée : 2h15

tarifs : de 11 € à 20 €

SPECTACLES

théâtre

Les revenants Thomas Ostermeier

d’après Henrik Ibsen traduction et adaptation : Olivier Cadiot et Thomas Ostermeier création 2013 — Depuis une dizaine d’années et le mémorable Nora, Thomas Ostermeier trace un parcours flamboyant dans l’œuvre d’Ibsen : Maison de poupée, Solness le constructeur, Hedda Gabbler, John Gabriel Borkman... Avec la mise en scène de Les revenants, le brillant directeur de la Schaubühne de Berlin va, pour la première fois, diriger des acteurs en français tout en poursuivant son exploration de l’œuvre du dramaturge norvégien.

Pour Henrik Ibsen, fondateur du réalisme moderne, ce drame familial raconte l’histoire d’une mère et d’un fils poursuivis par les fantômes du passé. Promesse d’une véritable mise en scène de l’intime servie par des acteurs reconnus – Valérie Dréville, Éric Caravaca… – Thomas Ostermeier va disséquer chaque personnage qui incarne un revenant. Une pièce d’une horlogerie implacable, où les apparences d’une bourgeoisie tranquille sont peu à peu rongées par des secrets longtemps tus. III Invité pour la première fois au lieu unique, Thomas Ostermeier a fait des débuts remarqués dès 1996. Il est nommé directeur artistique de la Schaubühne de Berlin en 1999. Qu’ils soient classiques ou contemporains, les textes choisis par Thomas Ostermeier le sont pour leur capacité à interroger « les conflits existentiels de l’individu comme les conflits politiques, économiques et sociaux des sociétés de notre temps ». En 2011, il s’est vu attribuer le Lion d’or de la Biennale de Venise pour l’ensemble de sa carrière.


vendredi 31 mai 2013 tarif : 8 €

Diario Utópico

de se demander ce qu’il en subsiste : quels résidus, particules de récits nous reste-t-il ou s’invente-t-on à partir d’une œuvre aussi lointaine, et pourtant encore très présente dans notre monde contemporain ?

Fabuler, dit-il

III

Motus en collaboration avec Cyril Teste et Jérôme Game

Le lieu unique a accueilli Jérôme Game en 2008. Le lieu unique a présenté Electronic city et Paradiscount de Cyril Teste en 2008.

— Don Quichotte, personnage quasi mythologique, héros médiéval et rêveur idéaliste est le point de départ du projet Diario Utópico, initié par le collectif de compositeurs Motus, auquel sont associés un écrivain – Jérôme Game – et un metteur en scène – Cyril Teste (collectif MxM). Fabuler, dit-il est le point de rencontre de trois univers, la musique électroacoustique, la poésie sonore et la mise en espace autour du roman de Cervantès. Il ne s’agit pas de transcrire l’œuvre de Don Quichotte mais bel et bien

écritures croisées

durée : 1h00

SPECTACLES

21h00

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samedi 1er juin 2013

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SPECTACLES

écritures croisées

21h00

durée : 1h15

tarif : 8 €

Cinépoèmes Live Pierre Alferi & Rodolphe Burger

— Complices de longue date, l’écrivain Pierre Alferi et le musicien Rodolphe Burger se retrouvent sur scène pour composer des Cinépoèmes Live, offrant une subtile bande-son à des extraits de cinéma. Tandis que s’étirent sur l’écran les séquences ralenties et remontées de La Nuit du chasseur de Charles Laughton, de L’Inconnu de Tod Browning et de quelques pépites cinématographiques insoupçonnées, Pierre Alferi y appose ses cinépoèmes, dont le texte, poétique ou narratif, dialogue avec les images

et la guitare de Rodolphe Burger. La mémoire fascinante du cinéma rencontre ici, en temps réel, la voix et la musique, le texte et le chant. III Invité pour la première fois au lieu unique, Pierre Alferi est romancier, poète et essayiste. Son écriture emprunte à la musique, aux arts plastiques, en passant par le cinéma. Son livre Le Cinéma des familles, se nourrit notamment de certains films avec lesquels l’auteur vit constamment. Invité pour la première fois au lieu unique, Rodolphe Burger est l’ancien leader du groupe Kat Onoma et n’a cessé depuis de multiplier les collaborations avec des auteurs compositeurs, tels Alain Bashung ou Jacques Higelin, des chanteuses comme Françoise Hardy ou Jeanne Balibar. Il collabore également avec la chorégraphe Mathilde Monnier ou le metteur en scène Ludovic Lagarde et l’écrivain Olivier Cadiot.


du mardi 11 au samedi 15 juin 2013 tarifs : de 11 € à 20 €

Séquence 8 Les 7 doigts de la main direction artistique : Shana Carroll et Sébastien Soldevila

création 2012 — Comme le Cirque du Soleil et le Cirque Eloize, le collectif Les 7 doigts de la main vient du Québec. Avec Séquence 8, œuvre acrobatique et théâtrale, il contemple le rôle de « l’Autre » et pose la question du comment, à travers lui ou à son encontre, on se définit soi-même. Chevronnés et doués d’une imagination débordante, les créateurs des 7 doigts de la main repoussent sans cesse dans leurs mises en scène les limites de la virtuosité. Avec eux, l’impossible devient possible : jamais disciplines de cirque n’avaient été sujettes à des

numéros aussi prodigieux, originaux et spectaculaires. Les artistes de Séquence 8, tous formés à la prestigieuse École Nationale de cirque de Montréal, marient parfaitement musique, danse et humour. III Invité pour la première fois au lieu unique, le collectif Les 7 doigts de la main a été fondé en 2002 et a pour principe de créer un cirque intime et vrai, de mêler tout leur savoir-faire et d’autres encore et de laisser sa place à chacun, que ce soit au sein de créations collectives ou de projets personnels soutenus par le collectif. Ayant pour nom un jeu de mots illustrant l’unité de ses membres, Les 7 doigts de la main vivent avec sept codirecteurs aux commandes d’un navire qui ne cesse de grandir et de parcourir le monde.

cirque

durée : 1h40

SPECTACLES

20h30

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toute l’année

& aussi... le bar du lieu unique Notre bar/club est un passage obligé pour qui souhaite découvrir le lieu unique. C’est un lieu que nous voulons atypique où résonne tout au long de la journée une musique décalée et envoûtante… Un lieu où on se rencontre, où l’on discute, où l’on se détend… Un lieu pour une lecture solitaire, un déjeuner entre amoureux, un apéritif entre amis… Un lieu de vie ! —

En journée, des playlists made in lieu unique : tout au long de la journée, le bar est baigné par les playlists de Phonème qui alternent musiques cérébrales ou pédestres, musiques d’avant-garde ou populaires, des sonorités éphémères ou éternelles. Un écran dans le bar vous permet de savoir ce que vous entendez en temps réel et vous pouvez retrouver nos playlists journalières sur notre site internet. En soirée, le bar se fait club : le soir, et plus particulièrement le week-end, les artistes investissent le lieu pour des concerts, des performances ou des dj sets. Retrouvez des soirées élaborées en résonance avec les spectacles et expositions de la saison ou à partir de différentes thématiques. Le bar accueille aussi des rendez-vous étonnants : Mr. Cormier fait son cinéma, l’Atelier Swing, showcase dans la tour et Y. Birds… III


ÉVÉNEMENTS



vendredi 5 octobre 2012

La Longue Nuit du Court La 1re édition de La Longue Nuit du Court* au lieu unique la saison dernière a su séduire un public nombreux et passionné. Aussi cette manifestation est-elle adoptée définitivement ! Le temps d’une nuit, retrouvez les principales structures qui ont fait la réussite de l’événement depuis ses débuts, de nouvelles propositions, la présence accrue de réalisateurs et une programmation qui mélange toujours plus les genres. * créée par Philippe Coutant au Grand T en 2000

Le lieu unique invite les frères Quay. Leurs films ont, depuis la fin des années 70, apporté une contribution unique au monde de l’animation en général et au film de marionnettes en particulier, avec des productions qui s’avèrent impossibles à résumer sous une forme verbale et défient toute tentative d’interprétation cohérente. Ce sont des merveilles de poésie, inspirées par la littérature, la peinture, bricolées à partir d’objets abimés par le temps, des petits miracles d’étrangeté que les frères Quay réalisent dans leur atelier londonien. La clé pour comprendre leur œuvre, si elle existe, consiste à abandonner toute notion de « sens » pour essayer de ressentir leurs vibrations profondes, en laissant leurs images oniriques se graver directement dans l’imagination.

cinéma

tarif : 8 €

ÉVÉNEMENTS

DE 19h30 à 2h30

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vendredi 5 octobre 2012

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ÉVÉNEMENTS

cinéma

DE 19H30 À 2h30

tarif : 8 €

L’Abbaye de Fontevraud présente deux programmes en écho à ses résidences. Lieu de référence dans le domaine des arts graphiques et de l’image en mouvement, l’Abbaye de Fontevraud propose un premier moment consacré à la projection des courts des 7 réalisateurs résidents de l’automne, en leur présence. Le second temps, autour d’une proposition du réalisateur Pierre-Luc Granjon, Le temps de l’écriture en cinéma d’animation, sera l’occasion de saisir ses modalités de travail pendant ce temps de conception puis de découvrir son film. Le Festival des 3 Continents, à travers sa sélection de formes brèves et singulières, nous promène d’Afrique en Amérique du Sud et en Asie. Une sorte d’introduction à la programmation du festival en défaisant aussi les frontières entre le cinéma d’animation, le documentaire, l’essai cinématographique et la fiction. Le 34e Festival aura lieu du 20 au 27 novembre 2012. Les-films-du-camion créent une « partition vidéo ». Dans un long travelling, le camion longe les bords de Loire et arpente les dix ponts de l’Ile de Nantes. Le trajet capte la lumière, la couleur, les promeneurs, l’herbe des berges, les barres des garde-corps… Le trafic module la progression du camion. Dans les virages l’image s’accélère, les ronds-points la renversent. Le film devient alors une sorte de partition graphique interprétée en direct au piano par Chris de Bréval. Premiers Plans livre son Best Of. Depuis 1989, 100 jeunes réalisateurs viennent chaque année à Angers présenter leur film à un public toujours

plus nombreux. Pour cette nouvelle édition de La Longue Nuit du Court, l’équipe a fait une sélection de courts métrages, films d’écoles de cinéma et travaux expérimentaux découverts et primés lors de la dernière édition du Festival Premiers Plans. La 25e édition du Festival aura lieu à Angers du 18 au 27 janvier 2013. Mire propose un programme de films de found footage. Association de promotion de cinéma expérimental et d’images en mouvement, Mire a choisi des films qui emploient du matériel cinématographique déjà existant : les films de found footage. Rechercher, sélectionner, couper, monter, c’est tout l’art de la déconstruction puis de la reconstruction d¹un ruban filmique. Cette pratique de réappropriation est une constante dans l’histoire du cinéma mais le cinéma expérimental l’a élevée au rang de genre à part entière dans l’histoire du septième art. Les Films du funambule ont sélectionné des films récents, pour certains reconnus et primés, des univers, des formats tous différents. Cette association propose régulièrement à Nantes et Angers des programmes intitulés Courts toujours qui s’articulent autour de soirées thématiques et de films piochés au gré des meilleurs festivals de courts métrages. La Région des Pays de la Loire propose et soutient une sélection de films courts tournés en Pays de la Loire. III Programme détaillé des projections disponible sur www.lelieuunique.com et à la billetterie du lieu unique mi-septembre.


vendredi 8 et samedi 9 février 2013

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Organisé par Pick Up production et le lieu unique dans le cadre de Hip opsession

de 20h à 23h | TARIFS : de 10 à 14€ pass vendredi+samedi (finales) : 23€

Battle STAND OPSESSION Pour la première fois, le Stand OPsession prend ses quartiers au lieu unique pour entamer en force un weekend 100% danse hip hop. Autre nouveauté, le battle de danse debout pop, lock et new style de référence accueille en plus pour cette édition la catégorie top rock. Les danseurs constitués en équipe dans chaque catégorie se défient sur les basses vrombissantes des sons balancés par le dj et sous l’œil aiguisé du jury. Affrontements au sommet et mise à l’honneur de la danse debout garantie ! III www.hipopsession.com À partir de 22h : Warm Up party dans le bar du lieu unique, entrée libre

qualifications 14h-17h : 7€ finales 19h-00h : de 13 à 17€ qualifications + finales : 19€ pass vendredi+samedi (finales) : 23€

BATTLE OPSESSION Après des phases de qualifications organisées à New-York et dans plusieurs pays étrangers, le battle OPsession s’offre une nouvelle fois l’élite pour sa 9e édition. Sous les sons des djs, les meilleurs danseurs break de la planète vont faire vibrer les fondations du lieu unique ! Ils se défieront par équipe (3vs3) et en individuel dans les catégories bboys, bgirl et hope (- 14 ans) pour aller décrocher le prestigieux titre du Battle OPsession 2013. Une compétition résolument internationale pour un événement où l’excellence, l’esprit d’équipe et le dépassement de soi sont de rigueur. III À partir de minuit : After party et dance floor, entrée libre

Danse hip hop

— VENDREDI 8 février

ÉVÉNEMENTS

Battles

— samEDI 9 février


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vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 février 2013 entrée libre

En partenariat avec l’association Philosophia

philosophie

Si le corps est bien au cœur de la condition humaine, qui est d’être incarnée, pendant des siècles et même des millénaires, la primauté a le plus souvent été accordée à l’âme, le corps représentant un obstacle à son édification morale et, surtout, à son salut spirituel.

ÉVÉNEMENTS

Les Rencontres de Sophie Le corps

Il a donc fallu attendre que la modernité rompe avec la métaphysique et s’adonne à la physique pour que le corps soit enfin réhabilité et que « les soins du corps » en viennent à

déclasser l’antique « soin de l’âme ». Notre époque hyperesthétisée n’a-t-elle pas substitué une beauté matérielle énergique à la beauté classique, spirituelle et statique, aussi bien dans les arts que dans les mœurs, ce qui semble plus propice à l’épanouissement personnel de chacun, ici et maintenant, par le biais d’un bodybuilding généralisé ? Les progrès spectaculaires des sciences et des techniques ne nous promettent-ils pas la santé perpétuelle, voire l’immortalité corporelle, dernière « frontière » qui semble même avoir rendu obsolète toute perspective de révolution politique ? Mais qu’en est-il d’une telle promesse à l’heure du spectacle envahissant des corps stressés, flexibilisés, déplacés, drogués, médicalisés, appareillés, marchandisés, clonés, fragmentés, découpés, décapités, déchiquetés, brûlés, explosés ? La destruction des corps serait-elle la suite obligée de la dissolution des âmes ? L’obsédante mise en scène des corps relève-t-elle d’une entreprise d’émancipation ou bien d’aliénation ? C’est à l’examen de ces questions que nous invitons le public, lors de conférences et débats, d’un abécédaire, d’un atelier philo-enfants et de projections de films. III Avec : Jean-Michel Besnier, Edwige Chirouter, Gérard Dabouis, Jean-Marc Ferry, Eric Fiat, Barbara Formis, Marie Gaille, Isabelle Koch, David Le Breton, Denis Moreau, Isabelle Quéval, Franck Robert, Gérald Sfez, Loïc Touzé…

Programme détaillé disponible courant janvier sur www.lelieuunique.com et à la billetterie du lieu unique.


tarifs : de 11 € à 28 €

Un Week-end Singulier Après le succès de la première édition de ce festival au printemps 2012, nous sommes heureux d’en renouveler l’expérience avec des propositions que nous souhaitons plus étranges encore. — Le temps d’un long week-end, le lieu unique fait la part belle aux marges de la création, à des expressions à la limite entre art établi, culture populaire et expérimentations. Car il existe autour de nous, souvent en périphérie de notre champ de vision, des créateurs qui s’acharnent à faire passer dans le réel les univers qui les habitent. Dans leurs laboratoires de l’imaginaire, des clandestins ont entamé un processus de

reprise en main de l’art par ceux qui le vivent. Cette année encore, Un Week-end Singulier mélange allègrement, et dans un bel esprit de décloisonnement, les pratiques de créateurs qui explosent les cadres. Entre le talent iconoclaste et la schizophrénie artistique de Chilly Gonzales (p. 54-55), le music hall déglingué de Tiger Lillies (p. 56) et la galerie de portraits déviants d’Amandine Urruty (p. 80-81) les propositions s’annoncent toutes improbables. En parallèle, réalisateurs et chercheurs viendront apporter un regard d’experts et un cabinet de curiosités littéraires sera à découvrir chaque jour. III

musique - exposition - cinéma - performance

DE 14H À MINUIT

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ÉVÉNEMENTS

du mercredi 17 au dimanche 21 avril 2013


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saison 2012/2013

ÉVÉNEMENTS

musique

& aussi... 2 festivals Parmi nos événements, ne manquez pas deux festivals de musique qui vous réservent de belles expériences. — Festival Assis ! Debout ! Couché Un festival où ce ne sont pas les noms sur l’affiche qui séduisent le spectateur mais une invitation, une promesse d’offrir de jolis moments musicaux dans un cadre adapté pour mettre le public et les artistes dans les meilleures dispositions possibles. Une programmation sous contrainte, comme un exercice de style qui ne perdrait pas de vue son objectif initial, à savoir présenter le travail de nouveaux venus sur la scène musicale internationale. Détails du festival pages 39-40-41. Du vendredi 22 au dimanche 24 février 2013

— Festival ECM, le son et le silence Le label ECM a été fondé par le contrebassiste Manfred Eicher à Munich en 1969, et s’est rapidement imposé comme une maison de disques avec une direction musicale originale voire visionnaire. Son influence a durablement marqué la production du jazz, en renforçant la visibilité d’un « jazz européen ». Pour le lieu unique, ECM imagine trois soirées exceptionnelles dont une dans la cathédrale de Nantes avec Jan Garbareck et l’Ensemble Hilliard. Les deux autres sont consacrées à François Couturier Tarkovsky Quartet et Wolfert Brederode Quartet + Steve Kuhn Trio. Détails du festival pages 42-43-44. Du Jeudi 7 au samedi 9 mars 2013


EXPOSITIONS



du samedi 13 octobre au dimanche 11 novembre 2012 ENTRÉE LIBRE

En partenariat avec l’Espace LVL

Hell’O Monsters Modern Ghosts

— Créé à la fin des années 90, le collectif belge Hell’O Monsters regroupe trois personnalités – Jérôme Meynen, Antoine Detaille et François Dieltiens – unies dans une culture de l’étrange et du fantastique. Mêlant leur plume au service d’un univers tour à tour enchanteur, grotesque ou terrifiant, les artistes esquissent une résistance férocement poétique au monde tangible. Contes, mythes et allégories construisent leur corpus visuel tout en soulignant les absurdités et travers de l’humain. Dessins, peintures et installations conçus avec une méticulosité presque obsessionnelle mettent en scène des silhouettes

création 2012

vaguement humaines, des funambules claudicants ou des animaux énigmatiques dans un cirque où se jouent les tourments les plus profonds, teintés d’humour et de fantaisie. En filigrane, se lit une nostalgie certaine du monde de l’enfance et de son imaginaire sans limite. III

EXPOSITIONS

MAR>DIM 15H-19H

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du mercredi 7 novembre 2012 au dimanche 6 janvier 2013 MAR>SAM 15H-20H / DIM 15H-19H

ENTRÉE LIBRE

Fragile Territories

EXPOSITIONS

— Interview

Robert Henke Travaillant comme compositeur – sous son propre nom ou sous le pseudo Monolake – et comme concepteur de logiciels – on lui doit en particulier le fameux Ableton Live –, Robert Henke élabore une musique électronique d’une extrême exigence, au confluent du dub, de la techno et de l’ambient. Coutumier des interventions dans le champ des arts plastiques, il investit le lieu unique avec une installation combinant sons et lasers en un ensemble proprement fascinant. — Quel cheminement avez-vous suivi pour Fragile Territories ? Il y a trois ans, j’ai décidé de travailler sur une installation à base de lasers.

En coréalisation avec la cité et les Utopiales

J’avais une connaissance élémentaire des modes de fonctionnement et des possibilités d’utilisation des lasers et j’ai commencé à réfléchir à la façon de les employer dans le cadre d’une installation. À cette époque, je pensais réaliser une installation très petite, presque intimiste. Quand j’enclenche un nouveau projet, j’acquièrs les outils nécessaires à ce projet et les explore dans leurs moindres détails. Avec ce projet, les choses se sont passées différemment. J’ai acheté un petit système laser et j’ai été très déçu par les résultats obtenus. Je l’ai ramené au magasin et j’ai démarré une recherche intensive. J’ai fini par découvrir une société installée à Berlin proposant exactement le type de systèmes que je cherchais. Toutefois, ces lasers étaient totalement hors de prix… Heureusement, ravi à l’idée qu’un artiste doté d’un solide bagage technique s’intéresse à ses systèmes, le directeur de la société m’a autorisé à faire quelques essais. C’était une situation très nouvelle pour


du mercredi 7 novembre 2012 au dimanche 6 janvier 2013 ateLier des PossibLes

création 2012

vendredi 9 novembre 2012 à 22h00 Live de Robert Henke, précurseur de la techno berlinoise avec son projet Monolake. Remerciements à la société Sollinger

— Interview

à un stade où se pose le choix entre plusieurs voies possibles. Une chose est sûre : l’installation va fonctionner avec quatre lasers et couvrir une zone de 24 mètres de large et 6 mètres de haut. Je veux créer une forme unique, ample et complexe, qui se transforme lentement et semble flotter librement sur le mur de projection, en interaction avec du son. — Quelle(s) sensation(s) voudriez-vous faire naître chez les spectateurs / auditeurs ? La sensation d’une belle immersion. Dans l’idéal, les visiteurs vont se sentir dans un état proche du rêve et expérimenter quelque chose de jamais vu / ressenti et de si plaisant qu’ils vont avoir envie de rester un long moment ou de revenir plusieurs fois. III

EXPOSITIONS

moi, un peu comparable à celle d’un musicien qui compose seul au piano une partition pour un orchestre de chambre, en n’ayant que de temps en temps accès à toute l’instrumentation. Au début du voyage, le territoire en vue n’était pas fragile, il était pour une large part inconnu. — Comment le projet a-t-il pris forme dans votre esprit et comment évolue-t-il ? À mes yeux, ce projet s’apparente à de la sculpture virtuelle, de la sculpture faite avec de la lumière et du temps. Dès les premières expérimentations, j’ai généré des formes et des figures auxquelles je ne m’attendais pas. J’ai commencé à jouer avec les limites techniques, en intégrant les erreurs dans le processus. Cela ressemble à l’apprentissage d’un instrument de musique. Les lasers sont des outils à la fois fascinants et exigeants. La qualité de la lumière produite est unique : un faisceau intense, précis, qui peut être modulé à l’infini. Actuellement, je suis

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ENTRÉE LIBRE

En partenariat avec le Studio d’En Haut

Bobbyland(es)

EXPOSITIONS

— Bobbyland(es) est un orchestre d’automates dont tous les instruments sont joués par des moteurs et programmés informatiquement. Durant l’année 2011-2012, ce projet participatif a réuni une trentaine d’intervenants dans le cadre d’une création partagée soutenue par la ville de Nantes, la DRAC des Pays de la Loire et le lieu unique. Tous les participants aux répétitions publiques hebdomadaires (et particulièrement les résidents du Bout des Landes, quartier du nord de Nantes où est basé le Studio d‘en Haut) y ont contribué en fonction de leurs disponibilités, leur savoir-faire, et leurs envies : depuis l’invention technique des Bobby (les robots qui actionnent les instruments) jusqu’à l’écriture de la pièce musicale qu’ils interprètent.

Utilisant des instruments classiques (pianos, contrebasse, percussions…) déjoués par des imprimantes, lecteurs de disquettes ou moteur d’essuie-glace, le dispositif créé plonge l’auditeur dans des sonorités inattendues. Au lieu unique, Bobbyland(es) prend la forme d’une installation musicale réunissant tous les instruments fabriqués pendant l’atelier animé par l’équipe du Studio d’en Haut, rythmée par des performances en live. III

so LU s

MAR>DIM 15H-19H

Lo cU s

du mardi 20 au dimanche 25 novembre 2012

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du samedi 8 décembre 2012 au dimanche 6 janvier 2013 ENTRÉE LIBRE

En partenariat avec HSBC

Léonora Hamill & Éric Pillot Prix HSBC pour la Photographie

17e édition — Le lieu unique s’associe au Prix HSBC pour la Photographie pour présenter les œuvres de ses lauréats 2012 : Léonora Hamill et Éric Pillot. Deux jeunes photographes remarqués par Rafael Doctor Roncero, conseiller artistique, parmi plus de 500 candidats. Je photographie les ateliers vides dans les écoles d’art, des espaces marqués par le passage du temps et par le passage des étudiants. La création qui a lieu dans ces espaces se fonde sur un

dialogue qui jaillit des recoupements continuels entre passé et présent et sur un équilibre précaire entre l’expérience individuelle et l’expérience collective. Léonora Hamill au sujet de Art in Progress (2012) Pour moi, l’animal représente à la fois une figure de l’autre et une porte d’entrée privilégiée vers l’imaginaire. Mes photographies d’animaux dégagent à la fois de la tendresse et une certaine mélancolie, liée à la condition d’être vivant. Eric Pillot au sujet de In Situ (2010) Le Prix HSBC pour la Photographie accompagne ses lauréats en publiant avec les éditions Actes Sud leur première monographie et en organisant une exposition itinérante de leurs œuvres dans des lieux culturels. III

EXPOSITIONS

MAR>DIM 15H-19H

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du samedi 2 mars au dimanche 28 avril 2013 MAR>SAM 13H-19H / DIM 15H-19H

ENTRÉE LIBRE

Théo Mercier

EXPOSITIONS

Artiste remarqué dans plusieurs expositions collectives récentes, Théo Mercier signe ici l’une de ses premières grandes expositions personnelles en investissant la totalité de la cour du lieu unique. — Ancien étudiant en design industriel, il a travaillé quelques mois avec Matthew Barney – à qui il doit son envie de devenir artiste – avant de développer un vocabulaire formel qui mêle objets d’artisanat ou en série, reproductions, et/ou objets personnels, les uns étant souvent associés avec les autres loin de toutes convenances. Être face à une pièce de Théo Mercier c’est se trouver face à une réécriture de l’ordinaire et voir sa perception parasitée. Le projet qu’il conçoit pour le

création 2013

lieu unique s’annonce comme une hybridation entre le musée anthropologique imaginaire et l’exposition d’art contemporain. — Théo Mercier propose ici un travail dont la grande liberté formelle nous séduit. Démonter les mécanismes et tout remonter, à l’envers si possible, pourrait être mon credo. Parce que je n’y connais rien et que mes études me disposaient à devenir designer de portière, je revendique une grande liberté dans ma pratique, une exploration pour l’instant sans fin. C’est pourquoi beaucoup de mes travaux sont conçus comme des collages, parfois des cadavres exquis, car cette confrontation des images, des univers et des clichés est condition sine qua none pour parasiter mon propre travail, rompre avec le confort visuel ou intellectuel.


du samedi 2 mars au dimanche 28 avril 2013

C’est aussi un questionnement permanent sur l’impermanence, sur la mutation. Métamorphoser ce qui peut l’être mais aussi ce qui résiste pour donner un sens à ce qui n’en a apparemment pas et vider de leur signification nos référents habituels. Jouer aux miroirs déformants, faire du réel un palais des glaces qui vire au train fantôme.

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Au centre de ces exercices d’adresse posés sur le fil se trouve bien sûr la question de la limite entre répulsion et fascination : attirance vs dégoût, désir vs peur, bien vs mal, chacun choisira sa petite bipolarité préférée. Moi, je serai déjà passé dans un autre trou noir. III

EXPOSITIONS

Oui, le forain, car la fête et le mouvement sont indispensables pour éclairer les ténèbres. Notre monde manquant cruellement d’humour, je m’applique à décaler mon regard, à construire d’harmonieuses contradictions, à imposer paradoxe et bizarrerie comme un angle de vue possible. L’humour peut être parfois noir, le jeu souvent morbide, l’essentiel étant de trouver l’équilibre précaire qui interrogera, amusera ou glacera le spectateur. Celui-ci, enfant ou commissaire, doit y avoir un accès évident.


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du mercredi 17 avril au dimanche 19 mai 2013 MAR>SAM 13H-19H / DIM 15H-19H

ENTRÉE LIBRE

Chiot devant ! Amandine Urruty

EXPOSITIONS

— Interview

dans le cadre de Un Week-end Singulier Illustratrice âgée de 30 ans à peine, Amandine Urruty a déjà accompli un joli bonhomme de chemin et, d’expositions en livres, d’affiches en revues, a su convertir de nombreux yeux à son univers d’une exubérante étrangeté. Figurant parmi les invités du deuxième Week-end Singulier, organisé en avril 2013, elle s’empare avec gourmandise d’une des salles d’exposition du lieu unique. Attention : vous risquez d’en voir de toutes les couleurs… —

création 2013

Toute petite, rêviez-vous de devenir dessinatrice ou cette vocation vous estelle apparue plus tard ? J’ai toujours eu envie de faire ça… Étant donné que j’étais plutôt solitaire, le dessin me convenait parfaitement. Par ailleurs, elle me permettait d’échapper à l’ennui régnant dans le département assez désertique – le Gers – dans lequel j’ai grandi. Plus tard, après avoir eu mon bac, je me suis inscrite à la faculté des arts plastiques et arts appliqués de Toulouse, dans laquelle j’ai passé huit ans car j’ai eu l’idée saugrenue de m’engager dans un doctorat… Très théorique, cette formation n’a influé qu’indirectement sur ce que je fais à présent. L’illustration en particulier n’était pas vraiment leur tasse de thé : peut-être est-ce en réaction que je me suis précisément engagée dans cette voie. En tout cas, après les années de fac, pendant lesquelles j’ai surtout fait de la photo, j’ai recommencé à dessiner tout d’abord en réalisant des affiches pour un groupe musical dont je faisais partie à l’époque.


Proliférant et minutieux, féerique et monstrueux, votre univers graphique est peuplé de créatures très étonnantes, mi-humaines mi-animales. D’où vient cette attirance pour l’animalité et la difformité ? Les premiers bonshommes que je dessinais n’avaient pas de mains, ni de nez car, sans savoir vraiment pourquoi, je ne voulais pas leur donner d’attributs trop humains. Du coup, j’ai commencé à les affubler de différents déguisements (masques, gants…) et à leur donner une apparence étrange. J’ai toujours éprouvé une sorte de fascination pour tout ce qui relève du déguisement et du grotesque. — Comment vous représentez-vous cette exposition au lieu unique ? Je suis à la fois impressionnée par la taille de la salle et exaltée à l’idée de pouvoir me l’approprier. J’ai envie de faire du grand format, du volume, bref : quelque chose de gigantesque ! III

— Interview

Comment vous situez-vous à l’intérieur de la sphère des arts graphiques ? Avez-vous le sentiment d’appartenir à une famille particulière ? Lorsque je suis sortie de la fac et que j’ai commencé à présenter des expos (notamment à la galerie GHP à Toulouse et à la galerie LJ à Paris), je me suis rendu compte que je ne connaissais pas grand-chose, en dehors de Roland Barthes (rires). Petit à petit, j’ai découvert tout un tas de gens passionnés et très actifs dans le domaine de l’illustration, tels que les responsables des Requins Marteaux, maison d’édition avec laquelle j’ai travaillé par la suite. Je ne sais pas si nous formons une famille mais j’ai le sentiment que nous sommes assez nombreux – je pense en particulier à des gens comme Blanquet ou Ludovic Debeurme, dont j’aime beaucoup le travail – à évoluer dans un même espace d’expression, entre bd et illustration, empreint d’une noirceur un peu horrifique.

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EXPOSITIONS

du mercredi 17 avril au dimanche 19 mai 2013


du jeudi 30 mai au dimanche 18 août 2013

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MAR>SAM 13H-19H / DIM 15H-19H

ENTRÉE LIBRE

Sans tambour, ni trompette Avec : Michael Dans, Eric Dietman, Benjamin Monti, Mrzyk & Moriceau, Daniel Nadaud, Roland Topor, Didier Trenet

EXPOSITIONS

création 2013

Illustrateur (Hara-Kiri, Elle magazine), dessinateur (Toporland, Panic), peintre, écrivain (Le locataire chimérique), cinéaste (collaborations avec René Laloux, Federico Fellini), acteur (Werner Herzog), homme de radio (Des papous dans la tête) et de télé (Téléchat) connu pour le caractère surréaliste et engagé de ses œuvres, Roland Topor fait partie de notre patrimoine visuel. Admirateur de l’œuvre protéiforme de Topor, le commissaire d’exposition et directeur de centre d’art Bertrand Godot propose au lieu unique une exposition collective avec cette figure tutélaire comme guide. Quand on sait l’importance que la ville de Nantes a occupé dans l’histoire du surréalisme, il est fort à parier que les sept artistes invités autour de Topor feront coexister sur la feuille une pensée plurielle, sans avoir besoin de recourir au verbe ou à l’adjectif.


du jeudi 30 mai au dimanche 18 août 2013

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EXPOSITIONS

« La pensée contraire est érotique » se plaisait à dire Topor… C’est entre autres cette question de l’érotisme que les artistes interrogeront ici. L’occasion de (re)découvrir l’absurdité vitale des pièces de Michael Dans, les œuvres insolentes mais non moins élégantes d’Eric Dietman, le corpus iconographique hybridé de Benjamin Monti, la réalité dominée par le rêve de Mrzyk & Moriceau, les jeux de construction de Daniel Nadaud et le goût de Didier Trenet pour les arts libertins du XVIIIe siècle. .../...


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du jeudi 30 mai au dimanche 18 août 2013

EXPOSITIONS

— En écho au projet de Bertrand Godot, Patrick Gyger partage avec nous sa vision de l’exposition. Les enfants qui dessinent dans les marges de leurs cahiers de littérature ne finissent probablement pas instituteurs ou grammairiens, bien heureusement. Leur vision n’est pas construite sur des adverbes, ni des règles syntaxiques. Mais parfois le texte, s’il est particulièrement libre, n’en fait qu’à sa guise, et sourd entre leurs doigts tâchés sous d’autres formes. Les quadrillages ne retiennent pas leur trait dans leur rigidité ; au contraire, ils les appellent à tracer de l’autre côté de la page (selon l’expression de Topor, en référence à Kubin et à Alice), sur leur table, les murs de l’école, le monde. Les blancs poussent à des révolutions quotidiennes et sans violences, au sens propre : retourner les certitudes de l’intérieur pour en présenter les coutures. Les marges explorées ici sont celles à la frontière des états de

conscience, entre sommeil et veille. Dans le sillage d’encre, singulier et trop onirique pour opérer réalistement, de Roland Topor, sept artistes contemporains continuent d’explorer naturellement ces interstices, entre les lignes, pour en faire émerger comme de rien, décidément sans tambour ni trompette, des univers observés par réfraction, représentés sous le voile du rêve, miroitants dans leur jeu d’ombre et de lumière, de contrastes et de densités, subtils dans leur constante réinterprétation du réel, dont les portes dérobées apparaissent par intermittences. III Sans tambour, ni trompette est emprunté à un dialogue du film de François Truffaut Domicile conjugual dans lequel l’acteur principal cherche un titre pour son roman et propose celui-ci, car il ne comporte justement pas ces instruments.


du jeudi 30 mai au dimanche 18 août 2013

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Roland Topor a développé son univers personnel à travers les nombreux médiums qui s’offraient à lui, laissant une œuvre foisonnante sous le sceau d’un humour noir féroce. Michael Dans réalise des œuvres qui se présentent comme des espaces non fixés, assez mystérieux, prenant l’humour comme moyen d’agiter les esprits. Eric Dietman est à l’origine d’une œuvre inclassable, insolente, insaisissable. Benjamin Monti est un collecteur d’images, collectionneur de curiosités imprimées, recycleur d’un corpus iconographique entre copies et originaux. Mrzyk & Moriceau réalise une œuvre sur papier A4, murs, badges, etc. qu’ils considèrent comme autant d’espaces d’exposition interchangeables. Daniel Nadaud dessine, sans jamais décider de commencer et/ou terminer.

EXPOSITIONS

Didier Trenet dessine, sculpte, écrit dans une facture singulière et atemporelle.


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de octobre 2012 à mars 2013

EXPOSITIONS

résidences

& aussi... résidences Depuis juillet 2005, l’atelier du silo, loft baigné de lumière situé au 1er étage du lieu unique accueille des artistes plasticiens en résidence. Libres de répondre à notre invitation comme ils le souhaitent, ces artistes peuvent ouvrir ou non leur atelier au public sous différentes formes : rencontre, visite d’atelier, etc. — Julien Nédélec Julien Nédélec manipule les signes et questionne la représentation en jonglant avec le langage, les images ou le son dans un jeu de transpositions appliqué aux médium eux-mêmes. Ainsi, l’artiste construit ses propres règles, souvent empiriques, et joue avec les limites préexistantes. Son travail, métaphorique et empreint de références, peut prendre

la forme de sculptures, d’éditions, d’installations ou bien encore de dessins. Julien Nédélec feint l’imposture comme tactique d’infiltration. Il mine le statut de l’œuvre en lui préférant sa forme minimale – parfois déceptive – et son mode d’existence multiple et distribuable pour mieux propager sa poétisation du banal. Amandine Urruty Après quelques années d’études et une brève carrière dans la chanson française underground, Amandine Urruty construit une joyeuse galerie de portraits déviants, alliant costumes grotesques et décorum baroque, réconciliant miraculeusement les amoureux de la symbolique alchimique et les jeunes filles trop maquillées. (lire son entretien p. 80-81) III


LABO UTILE


en partenariat avec Apo33

Ateliers de création sonore et de musique électronique Riche d’une expérience de plus de 10 ans, les workshops d’APO33 permettent à tout un chacun – artistes, curieux et bricoleurs – de construire quelque chose de leurs mains dans une démarche alternative à celle de la grande consommation. Le laboratoire artistique, technologique et théorique transdisciplinaire APO33 propose une série d’ateliers autour de la découverte d’outils informatiques libres pour la création sonore et la construction d’instruments électroniques (vintage et high tech) avec des intervenants reconnus dans les milieux du Do It Yourself (DIY - Faites-le vous-mêmes) et de l’art numérique.

Découverte des logiciels libres pour la création sonore, libérer son ordinateur et devenir un champion de la performance en réseau (webradio et jamming en ligne)

Par Raphaël Isdant

Par Romain Papion & Julien Ottavi

— jeudi 21 mars 2013 de 18h à 21h

— jeudi 11 octobre 2012 de 18h à 21h

— Accessible à tous sur réservation

— Accessible à tous sur réservation

(orga@apo33.org)

(orga@apo33.org)

Xth Sense - construire une bio-interface ou comment faire du son avec ses muscles ?

Construire son propre synthétiseur (Vibrati Punk console) et découvrir de nouveaux horizons sonores

— jeudi 17 janvier 2013 de 18h à 21h

— jeudi 16 mai 2013 de 18h à 21h

— 10 personnes maximum

— 10 personnes maximum

sur réservation (orga@apo33.org)

sur réservation (orga@apo33.org)

— Prix des composants : 25 € par capteur

— Prix des composants : 30 €

Par Marco Donnarumma

LABO UTILE

Interface virtuelle pour créer ses outils de création sonore et découverte de Méandre (logiciel basé sur le langage puredata)

Par Iain Sharp (LushProjects)

so LU s

MULTIMéDIA - musique / ateliers

Lo cU s

du 11 octobre 2012 au 16 mai 2013

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du 17 octobre 2012 au 20 février 2013

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LITTéRATURE / conférences, rencontres

Littératures Le labo littérature accompagne cette année la saison théâtre, musique et arts plastiques. Avec écrivains, illustrateurs ou critiques, les rendez-vous abordent de grands thèmes correspondant aux lignes artistiques du lieu unique. Les cycles revisitent certains mythes, questionnent les figures contemporaines qui les renouvellent ou les transforment, interrogent aussi cette « littérature du réel » qui semble aujourd’hui faire débat. En avril, le Week-end Singulier est l’occasion d’évoquer des personnalités étranges ou à la marge. — du 17 octobre 2012 au 20 février 2013, Tous les mercredis à 18H30 sauf vacances scolaires — entrée libre

En écho à l’exposition Hell’O Monsters (p. 73), ce premier cycle revient sur la figure du monstre qui, de la chimère à RoboCop, du Chaman à l’Avatar en passant par Frankenstein, a donné lieu à tout un imaginaire.

La tour, archétype et métaphore littéraire

La tour LU a attiré l’an dernier plus de quinze mille visiteurs. Que viennent-ils chercher ici ? À leur intention, cette table ronde en présence d’écrivains propose une promenade dans la symbolique littéraire de la tour et du phare, cette tour augmentée d’une source de lumière discontinue éclairant les ténèbres : deux archétypes présents dans le paysage de diverses civilisations.

Translation / Réinterprétation des mythes : le tragique

Partant des deux spectacles programmés en janvier, Phèdre les oiseaux et Roméo et Juliette, ces rendez-vous invitent leurs auteurs à faire partager les démarches qui les ont conduits à réécrire des textes classiques pour le théâtre d’aujourd’hui. Le 9 janvier, en écho à la présentation de Phèdre les oiseaux de Jean-Baptiste Sastre (p. 33-34), Frédéric Boyer, auteur de la pièce, revient sur cette expérience et son interprétation de l’acte de « traduction » – il a également traduit Les sonnets de Shakespeare et la Tragédie du roi Richard II. La conversation avec Florence Delay, ellemême traductrice pour le théâtre, est l’occasion de mesurer ce que le temps fait à un texte, comment la langue et l’écriture interagissent avec des situations. Le 16 janvier, Antoine Collin, auteur avec le metteur en scène David Bobee (p. 35) de cette nouvelle version de Roméo et Juliette, nous éclaire sur la manière dont écriture du texte et écriture scénique interagissent pour créer un troisième état de langage : l’écriture dramatique.

LABO UTILE

De la figure du monstre à la réalité augmentée


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du 17 octobre 2012 au 20 février 2013 LITTéRATURE / conférences, rencontres

Correspondances : dans les marges des textes

Dans l’Antiquité, la lettre est encore réservée au domaine religieux, politique ou financier. Mais des figures désormais classiques comme Cicéron, Sénèque et Ovide lui confèrent des vertus philosophiques et poétiques. Il nous reste de la Renaissance les lettres d’Érasme ou de Montaigne désormais considérées comme une catégorie littéraire. Les Lettres persanes marquent le début d’un genre nouveau, le roman épistolaire. De Madame de Sévigné à aujourd’hui, la correspondance s’est popularisée. Twitter et Internet ont modifié les pratiques. En compagnie d’écrivains pratiquant le web, un regard sur de nouvelles manières d’expérimenter le langage.

Écrire aujourd’hui : écritures minimalistes / écritures minimales

Écriture et Société : nouvelles écritures

La génération des écrivains quadragénaires est particulièrement consciente des complexités en jeu dans le monde. Sans toujours en « avoir l’air », certains d’entre eux posent la question du « comment faire ? ». Ils traduisent alors avec humour, distance et émotion – et parfois causticité – le regard inquiet et le sentiment d’impuissance d’une génération face à un pragmatisme souvent poussé à l’extrême.

Les Singuliers - dandys, hétéroclites et fous littéraires

Pour sa seconde édition, Un Week-end Singulier (p. 69) propose chaque jour un cabinet de curiosités littéraires : images, rencontres, lectures.

LABO UTILE

En écho aux lignes de la programmation musicale, ce cycle aborde ce qui caractérise la modernité du langage. Revenant à diverses sources artistiques, il donne quelques repères sur différents courants d’art minimal depuis le début du XXe jusqu’à aujourd’hui. Depuis les années 80, après s’être emparée du fait divers, la littérature peut-elle aujourd’hui intégrer les graphs et pictogrammes, ces nouveaux signes d’une langue sans mots ? Peut-on ignorer les évolutions du langage entraînées par Internet ?

NB : L’ordre des cycles est susceptible de modifications en fonction de la disponibilité des intervenants. Plus de détails dans le programme de rentrée du labo utile.


du 18 octobre 2012 au 14 mars 2013 ARCHITECTURE

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en partenariat avec l’école d’architecture de nantes et l’ifa

Actualités vues par... Après plus d’une décennie d’existence, le cours d’architecture contemporaine évolue à nouveau dans sa forme. Toujours axé sur le plaisir de la découverte de projets actuels, en France comme à l’étranger, et sur la compréhension des enjeux à l’œuvre, les rendez-vous de cette saison sont organisés exclusivement à partir de la tribune « actualités vues par… » en partenariat avec l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes Métropole et la Cité de l’Architecture et du Patrimoine / Institut Français d’Architecture de Paris. Réunissant des professionnels de la critique architecturale, cette tribune permet, à travers leurs découvertes et leurs coups de cœur, une exploration régulière et approfondie de l’actualité architecturale et urbaine (projets, constructions, biennales, expositions, etc.), un panorama des pratiques émergentes de l’architecture et de la ville. avec : Frédéric Edelmann (Le Monde), Francis Rambert (directeur de l’Institut Français d’Architecture), Philippe Trétiack (Elle et Beaux-Arts Magazine) et Sophie Trelcat (art press). — jeudi 18 octobre, 6 décembre 2012 et 14 mars 2013 de 18h30 à 20h30

LABO UTILE

— entrée libre


du 23 octobre 2012 au 12 mars 2013

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PHILOSOPHIE / débats, discussions

Les cafés philo Nous poursuivons une fois par trimestre nos rendez-vous de réflexion philosophique – animés par Dominique Paquet, docteur en philosophie, dramaturge et auteure – autour de certaines de nos manifestations. Cette saison, les cafés philo accompagnent deux spectacles de théâtre et un de danse qui nous paraissent propices au débat d’idées.

Nos pensées nous appartiennent-elles ?

En écho à Je suis un metteur en scène japonais de Fanny de Chaillé (p. 16). Nous nous pensons maîtres de nous, de nos pensées et de nos actes. Mais ne serions-nous pas le creuset de pensées étrangères que nous croyons nôtres ? Notre singularité n’est-elle pas un leurre ? Sommes-nous des marionnettes ou le marionnettiste ? Les Méditations de Descartes peuvent nous accompagner, même si elles sont parfois vertigineuses. — mardi 23 octobre 2012 à 18h30 — entrée libre

Quand on aime passionnément, on veut faire tout le bonheur de l’Autre et si c’est impossible, tout son malheur.

LABO UTILE

En écho à Phèdre les oiseaux mis en scène par Jean-Baptiste Sastre (p. 33-34). On se plongera avec délices dans Tristan et Iseult, Roméo et Juliette ou Les Liaisons dangereuses. — jeudi 10 janvier 2013 à 18h30 — entrée libre

Comment la société s’inscrit-elle dans notre corps ?

En écho à Sfumato de Rachid Ouramdane (p. 45-46). Corps déplacés, meurtris, exilés, ouverts... Le politique, l’économique, le médical, le climatique n’agissent-ils pas sur notre corps ? En quoi ? Une échappatoire existe-t-elle ? Relire Michel Foucault peut être une bonne approche de la question. Ou le livre de Anne Cauquelin La Ville la nuit. — mardi 12 mars 2013 à 18h30 — entrée libre


DU 25 octobre 2012 au 23 mai 2013

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CINé, BD, GASTRONOMIE, ETC. / stand-up

SuperTalk Comme il y a des maisons d’édition, SuperTalk est une maison de conférences qui a pour vocation de partager des savoirs singuliers en donnant la parole à des passionnés plutôt qu’à des mandarins. Menés en mode stand-up avec images et son, les conférence SuperTalk orchestrent des rapprochements inventifs entre des domaines culturels souvent tenus éloignés : arts savants et populaires, grandes et petites histoires, vies privées et événements collectifs.

What Would Tony Soprano Do ? Les Soprano, manuel de savoir vivre ?

Peut-on frire de tout ? Le défi culinaire et esthétique des baraques à frites

— jeudi 25 octobre 2012 à 18h

— jeudi 21 février 2013 à 18h

— entrée libre

— entrée libre

Tintin au pays de l’ordre La ligne claire face au chaos du monde

Un panier bio pour quoi faire ? Modèles économiques, bons sens écologique et recettes punchy

Par Cédric Scandella et Frédéric Danos

Par Jean-Marc Terrasse

— jeudi 15 novembre 2012 à 18h — entrée libre

Connaître son vélo De Marcel Duchamp à Andy Schlek

Par Luc-Jérôme Bailleul

Par Amandine Geers et Olivier Degorce

— Jeudi 23 mai 2013 à 18h — entrée libre

Par Marc Even

— jeudi 20 décembre 2012 à 18h

LABO UTILE

— entrée libre


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du 13 novembre 2012 au 19 mars 2013 SCIENCES humaines et SOCIALES / Conférences, ciné-débat, tables rondes

observatoire dU réeL

France, 2012 : état des lieux À cette période charnière entre la fin d’un quinquennat et le début d’un nouveau mandat, comment se porte la France ? Après cinq années de présidence de Nicolas Sarkozy et une crise financière qui se prolonge, où en sommes-nous ? La France est-elle plus forte ou affaiblie, plus unie ou plus divisée ? Quelles évolutions, quels droits dans la société de demain ? Vies au travail et vies sans travail, place des femmes, rapports entre médias et politique, immigration et diversité : telles sont quelques-unes des questions que des philosophes, des historiens, des chercheurs se poseront avec nous.

L’IVG : une liberté pour demain ?

LABO UTILE

Depuis 1975, les femmes ont acquis le droit d’interrompre leur grossesse. En pratique, le regroupement des maternités, la fermeture des centres IVG, la mauvaise application de la loi 2001 rendent de plus en plus difficile l’accès à ce droit. Les raisons d’une telle dégradation sont-elles morales, idéologiques, politiques ou encore économiques ? L’IVG restera-t-elle encore longtemps une « liberté » ?

Cette table ronde, animée par Thierry Guidet, journaliste et directeur de la revue Place publique, réunit : - Marie Gaille, philosophe, chercheuse au CNRS, membre du Centre de Recherche Sens, Éthique, Société. - Philippe David, gynécologue obstétricien, chef de service de la Maison de la Naissance à la Clinique Jules Verne de Nantes, membre de la

Consultation d’Éthique Clinique du CHU de Nantes. - Michelle Meunier, sénatrice de la Loire-Atlantique depuis septembre 2011, membre de la Commission des affaires sociales et de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. - Denis Berthiau, maître de conférences à l’Université Paris Descartes, membre du Centre de Recherche Sens, Éthique, Société, membre de la Consultation d’Éthique Clinique du CHU de Nantes. En partenariat avec la Consultation d’Éthique Clinique du CHU de Nantes. — mardi 13 novembre 2012 à 20h30 — entrée libre

La table ronde est précédée à 18h30 d’une petite forme théâtrale d’après L’événement d’Annie Ernaux (Gallimard, 2000) (p. 19).


du 13 novembre 2012 au 19 mars 2013

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SCIENCES humaines et SOCIALES / Conférences, ciné-débat, tables rondes

Conférence par Christian Delporte, historien, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Versailles Saint-Quentin, directeur de la revue Le Temps des médias dont le dernier livre est intitulé Les grands débats politiques : ces émissions qui ont fait l’opinion. — Mardi 20 novembre 2012 à 18h30 — entrée libre

À l’ombre de la République

Projection du documentaire À l’ombre de la République de Stéphane Mercurio, en présence de la réalisatrice. Dans le cadre des 19e Journées Nationales de la Prison organisées à Nantes par le collectif Prison 44.

Le travail est-il devenu précaire ? Conférence par Guillaume Le Blanc, professeur de philosophie à l’université de Bordeaux III, auteur notamment de Dedans dehors : la condition d’étranger (Seuil, 2010) et qui a dirigé, avec Fabienne Brugère, le Dictionnaire politique à l’usage des gouvernés (Bayard, 2012). — Mardi 4 décembre 2012 à 18h30 — entrée libre

La France de 2012 face au défi de l’immigration et de la diversité

— Mardi 27 novembre 2012 à 18h30

Conférence par Yvan Gastaut, historien de l’époque contemporaine, maître de conférences à l’université de Nice Sophia-Antipolis, membre du Conseil scientifique des revues Migrations société et Migrance.

— entrée libre

— Jeudi 13 décembre 2012 à 18h30

Le Déménagement

Projection du documentaire de Catherine Rechard. Dans le cadre des 19e Journées Nationales de la Prison organisées à Nantes par le collectif Prison 44. — Mercredi 28 novembre 2012 à 20h15 au Cinéma Katorza — Tarif : 6 €

Prisons : ce n’est pas la peine d’en rajouter - La promotion des peines qui font sens

Table ronde avec Martine Lebrun, présidente de l’Association nationale des juges d’application des peines, Virginie Gautron, maître de conférences en criminologie à l’université de Nantes, Philippe Combessie, sociologue, professeur à l’université de Paris X – Nanterre. Dans le cadre des 19e Journées Nationales de la Prison organisées à Nantes par le collectif Prison 44. — Jeudi 29 novembre 2012 à 20h — entrée libre

— entrée libre

Qu’est-ce qu’être féministe aujourd’hui ?

Conférence par Fabienne Brugère, professeure de philosophie à l’université Bordeaux III, auteure notamment de Le sexe de la sollicitude (Seuil, 2008) et qui a dirigé, avec Guillaume Le Blanc, le Dictionnaire politique à l’usage des gouvernés (Bayard, 2012). — Mardi 18 décembre 2012 à 18h30 — entrée libre

L’école doit-elle transmettre des valeurs ?

Conférence par Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherches au CNRS, membre du Centre de recherche Sens, Éthique, Société. En partenariat avec l’Université de Nantes et l’ IUFM des Pays de la Loire — Mardi 19 mars 2013 à 20h30 — entrée libre

LABO UTILE

Les journalistes sont-ils dépendants du pouvoir ?


24 novembre 2012

96 CINéMA / masterclass

en partenariat avec le festival des 3 continents

Masterclass de David Richardson autour des films de Johnnie To Dans le cadre du 34e Festival des 3 Continents (20-27 novembre 2012), suivez une leçon de montage en direct. En 2001, David Richardson rejoint l’aventure Milkyway Image, société de production hongkongaise fondée en 1996 par l’illustre Johnnie To et Wai Ka-fai. Depuis lors, ce chef-monteur australien aguerri au cinéma d’action contribue à tous les films emblématiques du cinéaste. Cette masterclass est l’occasion rare de rentrer concrètement dans la petite cuisine du montage des films d’un des plus célèbres cinéastes asiatiques en sa présence. Non pas une conférence sur le montage cinématographique, mais bel et bien une leçon en situation, à travers une installation qui reproduit pour le public les conditions et la procédure de travail de David Richardson. — samedi 24 novembre 2012 de 18h30 à 21h30

LABO UTILE

— entrée libre


22 janvier 2013 SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES, CULTURE, ETC. / conférence

97 observatoire dU réeL

TEDxNantes La ville verte La conférence TED est une importante rencontre annuelle qui se tient à Monterey en Californie. Depuis 25 ans, elle rassemble des esprits brillants dans leur domaine pour partager leurs idées avec le monde. Face à son succès, TED a voulu permettre à une communauté élargie de diffuser cet esprit autour du monde. En plus des conférences aux États-Unis, aujourd’hui, il y a des événements TED à l’Université Oxford, en Inde et en Afrique… Les participants aux conférences sont choisis par TED car les organisateurs souhaitent que les échanges entre locuteurs et participants soient variés, inspirés, apolitiques dans un esprit visionnaire et bienveillant. Les sujets traités sont très vastes: économie, société, culture, éducation, écologie, arts, technologie, multimédia, design, marketing… Le programme TEDx est un événement qui est organisé indépendamment tout en respectant des critères d’organisation définis par l’organisation officielle de TED. En 2011, TEDx a organisé près de 2000 événements dans 80 pays et en 25 langues, dont un petit nombre en France. En décembre 2011, le lieu unique a accueilli le premier TEDxNantes sur le thème de la ville, entre utopies et réalités. En janvier 2013, TEDxNantes aura pour thème «La ville verte» et traitera des questions liées à l’urbanisme, au dévelopement durable et aux nouvelles formes d’écologie citoyenne. Organisée par Sources Libres, Nantes — mardi 22 janvier 2013 de 16h à 20h

LABO UTILE

— tarif : 8 €


15, 16 et 23 mars 2013

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conférences

Le printemps des utopies

ateLier des PossibLes

Nous venons du futur. C’est ce que rappelle avec espoir et urgence l’une des devises des étudiants insurgés d’une Grèce vacillante. Un aphorisme en forme de revendication pour ceux qui se soucient du présent, les yeux tournés vers un avenir apparemment sombre. Mais demain reste toujours à écrire. Pour nous guider, il nous faut des perspectives, des points d’accroche où se hisser pour prendre de la hauteur, au-delà de l’agitation du quotidien. L’abbaye de Fontevraud, la Saline Royale d’Arc-et-Senans et le lieu unique, trois lieux liés par la thématique commune de l’utopie, ont ainsi décidé de proposer trois rencontres de réflexions transdisciplinaires pour donner leur voix à ceux qui imaginent le monde dans lequel nous souhaitons vivre. — vendredi 15 mars 2013 au lieu unique, nantes — entrée libre — samedi 16 mars 2013 à l’abbaye de Fontevraud — samedi 23 mars 2013 à la saline Royale d’Arc-et-senans

LABO UTILE

Programme complet cet hiver sur www.lelieuunique.com


du 5 février au 19 mars 2013 NOUVELLES TECHNOLOGIES / conférences

99 observatoire dU réeL

Hacker, vous avez dit hacker ? PiNG propose au lieu unique une série de conférences dédiées aux hackers et à leur culture. Acteurs a priori devenus centraux de la société actuelle, qui sont-ils ? Que cache cette appellation ? Du pirate au bidouilleur, les imaginaires auxquels renvoient ces mots sont divers. PiNG propose de les explorer à travers ce cycle de conférences, organisé en partenariat avec le lieu unique. Ces rencontres seront l’occasion de mieux comprendre qui sont les hackers, quelle est leur philosophie et de quelle(s) façon(s) ces pratiques transpirent sur notre manière d’appréhender la société et tendent à transformer nos relations à celle-ci. Demain, tous hackers ? Association ressource et pépinière de projets innovants, PiNG conseille, accompagne et impulse des initiatives qui permettent d’identifier, d’expérimenter et d’évaluer les usages sociaux et culturels du multimédia.

Introduction du cycle par une présentation de la culture du libre comme culture de fondement des hackers. Les notions sous-jacentes : partage, détournement, liberté, collaboration, réappropriation, culture du faire, questionnement, échanges, autonomie, ouverture aux autres (…). — Mardi 5 février 2013 à 18h30 — entrée libre

Hacktivisme : une autre manière de faire de la politique Des Anonymous au Parti pirate, le hacking, outil pour agir différemment, assurer la liberté des populations, appeler à la mobilisation, « entrer en politique ». Les notions sous-jacentes : transparence, détournement, reprise en main, révolution, autonomie (…). — Mardi 19 février 2013 à 18h30 — entrée libre

Bidouilleurs et autres makers : la « révolution DIY »

Réparer plutôt que jeter, inventer et bricoler de nouveaux objets dans un atelier de quartier, (re)faire soi-même... La révolution DIY est en marche. Elle nous raconte un autre rapport à la production et à la consommation : une autre économie pour demain ? Les notions sous-jacentes : créativité, détournement, nouveaux modèles économiques, bricolage, récupération / recyclage, autonomie, partage, fablabs... — Mardi 5 mars 2013 à 18h30 — entrée libre

Le net, outil de détournement : le citoyen (re)passe à l’action À l’heure d’Internet pour tous, cet outil, par son caractère contributif et collaboratif, donne aux citoyens de nouveaux moyens d’être acteurs de la société qui les entoure et de la transformer. Les notions sous-jacentes : réappropriation, détournement, empowerment, innovation sociale, numérique (…). — Mardi 19 mars 2013 à 18h30 — entrée libre

LABO UTILE

Hacking : la culture du libre pour fondement


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SAISON 2012/2013

& aussi... Fabrique de l’art

- Pierre Rigal / Cie dernière minute Théâtre des opérations mercredi 5 décembre 2012 de 19h à 22h

- Julien Cassier / le GdRA, Nour lundi 10 décembre 2012 de 19h à 22h

- David Bobee / Rictus Roméo et Juliette lundi 14 janvier 2013 de 19h à 22h

- Mickaël Le Mer / Cie S’Poart, Instable mardi 12 février 2013 de 19h à 22h

LABO UTILE

Pour prolonger et enrichir votre relation avec les artistes, tout au long de la saison, nous vous proposons des ateliers de pratique appelés Fabrique de l’art. Ouvert au public amateur et professionnel, ce nouveau rendez-vous est l’occasion d’entrer en immersion avec l’univers des artistes avant la découverte de leurs spectacles. Pendant quelques heures, comédien, metteur en scène, chorégraphe ou danseur de la saison 12-13 partagent avec vous leur processus de création.

- Rachid Ouramdane / L’A, Sfumato lundi 11 mars 2013 de 19h à 22h Durée : 3h / Tarifs : de 15 à 20€

Parallèlement au programme du labo utile, nous nous attachons à tisser des liens réguliers entre les publics et les artistes. Nous construisons pour cela des partenariats avec les structures du territoire qui peuvent prendre des formes multiples : parcours de spectateurs, atelier de pratique, rencontre avec les équipes artistiques, visite de lieu, échange sur les métiers de la culture avec l’équipe du lieu unique...


infos



SAISON 2012/2013

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INFORMATIONS PRATIQUES

Le lieu unique

Pour venir au lieu unique : BusWay, ligne 4 Tramway, ligne 1 Arrêt : Duchesse Anne

Entrée quai Ferdinand-Favre (entre l’accès sud de la gare SNCF et La Cité, Le Centre des Congrès)

Les parkings les plus proches : Duchesse Anne, Allée Baco Parking de La Cité, Le Centre des Congrès

+ 33 2 40 12 14 34 www.lelieuunique.com

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Château des Ducs de Bretagne

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Emplacement bicloo devant le lieu unique.

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Rez-de-chaussée

1er étage

1 • La cour Espace d’exposition avant tout, les 1200 m2 de la cour présentent les traces les plus visibles du passé industriel du lieu. Accessible en période d’exposition.

10 • Les ateliers 1000 m2 qui s’adaptent aux besoins des propositions artistiques accueillies. Accessibles les soirs de programmation.

2 • Le grand atelier Principale salle de spectacle et de concert du lieu unique, le grand atelier est la seule partie récente du bâtiment. Son décor recycle des matériaux d’Afrique et de France en référence à l’histoire de Nantes. Accessible les soirs de spectacle. 3 • La Tour La tour du lieu unique est équipée d’une drôle de machine : le gyrorama (architectes nantais Métalobil). Accéder au haut de la tour, c’est s’assurer une vue exceptionnelle sur Nantes. Accessible du mardi au samedi de 13h à 19h et le dimanche de 15h à 19h. Prix : 2€ 4 • Boutique Ouverte du mardi au samedi de 13h à 19h et le dimanche de 15h à 19h.

11 • Le salon de musique Lieu insonorisé, il est parfaitement adapté aux propositions plus intimes. Accessible les soirs de programmation. 12 • L’atelier du silo Cet atelier est mis à la disposition de plasticiens − qui disposent d’une bourse à la création − pour des résidences de 3 à 4 mois. Accessible selon les souhaits des résidents.

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5 • Billetterie Ouverte du mardi au samedi de 12h30 à 19h30. 6 • Librairie Vent d’Ouest Ouverte du mardi au samedi de 12h à 19h30 et le dimanche de 15h à 19h.

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7 • Bar Ouvert le lundi de 11h à 20h ; mardi et mercredi de 11h à 1h, jeudi de 11h à 2h ; vendredi et samedi de 11h à 3h : dimanche de 15h à 20h. 8 • Restaurant Ouvert le lundi de 12h à 14h ; mardi, mercredi, jeudi de 12h à 14h et de 19h à 23h ; vendredi et samedi de 12h à 14h et de 19h à minuit. 9 • Hammam Ouvert tous les jours de 11h à 21h.

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plan le lieu unique

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2e étage

Le lieu unique dévoile ses coulisses

13 • La crèche associative la Souris Verte

Un dimanche par mois, visitez les 8000 m2 du bâtiment. L’occasion rare de (re)découvrir tous nos espaces dont la tour LU qui vous offre une vue panoramique sur la ville.

14 • Le Grenier du siècle Dans une double paroi du bâtiment se loge le Grenier du siècle, un projet de préservation de la mémoire nantaise imaginé par l’architecte Patrick Bouchain et l’artiste Patrick Raynaud. Soit 12 000 objets déposés par ceux qui le souhaitaient, puis conditionnés dans des boîtes pour ne plus en ressortir du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2100. Visible 7 jours/7 et 24h/24 de la rue de la Biscuiterie.

7 octobre, 4 novembre, 2 décembre, 6 janvier, 3 février, 7 avril, 5 mai et 2 juin à 15h30. Renseignements et réservation auprès de la billetterie / 02 40 12 14 34. Visite limitée à 20 personnes / 1h / 3,50€ (1,50€ pour les abonnés).

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L’ÉQUIPE DU LIEU UNIQUE

Direction Patrick Gyger

Administration Yves Jourdan, Élodie Enfrun

Théâtre / Danse Corinne Gaillard, Karine Bellanger

Comptabilité Gilles Crusson

Musique Cyril Jollard, Frédéric Sourice

Ressources humaines Capucine Chagneau

Arts plastiques / Architecture Patricia Buck, Virginie Benon

Secrétariat de direction Annick Perrot

Livre Thérèse Jolly

Accueil standard Sophie Deniaud

Sciences humaines / Cinéma Isabelle Schmitt

Accueil public et billetterie Ann’Lise Haubert, Bertrand Lemerle, Kathy Moutarde

Communication Christelle Masure, Aurélie Denis, Karine Bellanger, Karim Gabou, Hélène Bernadat

Personnel d’accueil spectacles Alycia Ouvrard, Juliette Geslin, Zoé Wambergue, Iris Tlemsamani

Relations aux publics Emilie Houdmon, Julie Legrand, Héloïse Rousse

Boutique Laurence Martin, Magda Langer, Aurélie Dewitte, Anne Chamberland

Coordination bâtiment et sécurité Katell Delaune, Gaël Chavignaud, Steven Delaporte

Avec également le renfort de nombreux vacataires et intermittents du spectacle.

Technique Pierre-Yves Chouin, Natacha Guillemot, Pierre Congratel, Marc-Jean Epiard, Roger Burdy, Moana Schlumberger, Magali Lecointre

Le lieu unique – Association CRDC Françoise Chedmail, présidente Michel Messina, trésorier Michel Frappart, secrétaire

Programme 2012/2013 Directeur de publication : Patrick Gyger Coordination éditoriale : Christelle Masure Interviews : Jérôme Provençal Identité visuelle : Helmo Réalisation : Karim Gabou Illustration de couverture : Icinori


SAISON 2012/2013 partenaires

Le lieu unique, scène nationale de Nantes est subventionné par :

La saison 2012-2013 s’est construite avec la participation de (par ordre d’apparition) :

Le lieu unique est partenaire des réseaux :

Ils sont partenaires du lieu de vie du lieu unique :

Remerciements à nos partenaires médias.

Notre programme de saison a été imprimé avec le soutien du Groupe Papyrus France sur du papier MultiDesign Original Natural 90 gr et 300 gr distribué exclusivement par Papyrus. www.papyrus.com/fr

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SAISON 2012/2013

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soutien à la création

Sortie d’usine Cette saison une dizaine d’artistes et/ou compagnies de la région des Pays de la Loire bénéficient de notre dispositif d’aide à la création nommé Sortie d’usine : La compagnie Carpe Diem accueillie pour sa création Métanoïa. La compagnie S’Poart accueillie pour sa création Instable. L’ensemble Utopik accueilli pour son programme À la rencontre de Valéry Aubertin. L’espace LVL bénéficie d’un prêt de deux ateliers et d’un soutien financier pour l’exposition Hell’O Monsters. Le Studio d’en Haut bénéficie d’un prêt d’atelier pour son exposition Bobbyland(es).

Julien Nédélec bénéficie d’une résidence de plasticien de trois mois. Le Théâtre Élabore bénéficie d’une aide technique pour sa création Wanted Calamity Jane. LTK production bénéficie d’un prêt de lieu pour un temps de recherche. L’association Quidam-François Grippeau bénéficie d’une résidence de création pour Je vous salue (titre provisoire).


SAISON 2012/2013 crédits photographiques

p. 11 – Dominique A : Franck Loriou p. 12 – Valéry

p. 45/46 – Sfumato : jacques hoepffner p. 47 –

Aubertin : Claude Aubertin p. 13 – Deep Time : DR

Jake & Pete’s Big Reconciliation... : Phile Deprez

P. 14/15 – The Divine Comedy : Prowan / DR p. 16 –

p. 48 – Jérusalem Holocene # 1 : Collectif Berlin

Je suis un metteur en scène japonais : Marc Domage

p. 49 – Jérusalem plomb durci : Matthieu Virot p. 50 –

p. 17 – Festival soy : DR p. 18 – World of Wires : Paula

33 tours et quelques secondes : DR p. 51 – Opening

Court p. 19 – L’événement : Cie la lune blanche

Night : Jan Versweyveld p. 52/53 – enfant : Boris

p.20 – Müller Machines : DR p. 21 – Qui-vive : DR

Brussey / Christophe Raynaud de Lage p. 54/55–

p. 22 – Dan Tepfler : Vincent Soyez + DR p. 24 – Flip

Chilly Gonzales : Alexandre Isard p. 56 – Tiger Lillies :

Book : Christophe Urbain p.25 – Stephen O’Malley : DR /

MarkHolthusen p. 57 – Philip Glass : DR p. 58 – Thomas

Aluk Todolo : DR p. 26 – Montage for Three + Not About

Ostermeier : Paolo Pellegrin p. 59 – Diario Utópico :

Everything : Jason Somma p. 27/28 – Théâtre

Cyril Teste p. 60 – Cinépoèmes Live : DR

des opérations : Ludovic Le Couster - Picturetank /

p. 61 – Séquence 8 : Studio Pastis p. 62 – Bar :

Sylvain Gripoix p. 29 – Nour : Nathalie Sternalky

Martin Argyroglo p. 65 – Les frères Quay, Stille Nacht I

p. 30 – Kythibong Birthday Party : DR p. 31 – John

p. 67 – Battle : David Gallard p. 68 – Les Rencontres de

Cage : DR p. 32 – Le Cabaret Contemporain & Etienne

Sophie : DR p. 69 – Tiger Lillies : Mark Holthusen

Jaumet : Gilbert Cohen p. 33/34 – Phèdre les oiseaux :

p. 70 – 2 Festivals : Martin Argyroglo p. 73 – Hell’ O

Alain Fontenay p. 35 – Roméo et Juliette : Sophie

Monsters p. 74/75 – Robert Henke p. 76 – Bobby-

Colleu p. 36 – Locus Solus : HB p. 37 – Instable : Julien

land(es) : DR p. 77 – Léonora Hamill & Eric Pillot

Camarena p. 38 – Métanoïa : Raphaël Péaud

p. 78/79 – Théo Mercier p. 80/81 – Amandine Urruty

p. 39 – Assis ! Debout ! Couché ! : HB p. 40 – Arlt : DR

p. 82/83/84/85 – Sans tambour, ni trompette : Benjamin

/ p. 41 - Sonic Boom : Underwood p. 42/43 – François

Monti / Eric Dietman / Mrzyk & Moriceau / Didier Trenet

Couturier Tarkovsky Quartet : Nadia F. Romanini /

p. 86 – Résidences : Julien Nédélec p. 100 – Fabrique

Wolfert Brederode Quartet : DR / Steve Kuhn : DR

de l’art : DR p. 108/109/110 – le lieu unique : Martin

p. 44 – Jan Garbarek & The Hilliard Ensemble : DR

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SAISON 2012/2013 notes


SAISON 2012/2013

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BULLETIN DE RÉSERVATION

À retourner au lieu unique, BP 21304 – 44013 Nantes Cedex 1 (tél. 02 40 12 14 34) Accompagné de votre règlement (libellé à l’ordre du lieu unique) Les billets sont tenus à votre disposition à l’accueil billetterie du lieu unique (si vous prenez plusieurs abonnements, merci de préciser les noms et prénoms des personnes qui vous accompagnent)

Nom ........................................................................................ Prénom ............................................................................................................... Profession ..................................................................... DATE DE NAISSANCE ................................................................................... .................................................................................................................... Téléphone (indispensable) ....................................... E-Mail  ADRESSE .................................................................................................................................................................................................................... Je choisis la carte blanche  :

200 € x............ = ................... €

Je choisis la carte 5 spectacles plein tarif :

65 € x ............ = ................... €

Je choisis la carte 5 spectacles tarif réduit :

40 € x ............. = ................... €

Je choisis la carte 3 spectacles plein tarif :

48 € x ............. = ................... €

Je choisis la carte 3 spectacles tarif réduit :

27 € x ............. = ................... €

Au-delà de mon abonnement,

je choisis ...............x places supplémentaires à 11 ou 15 € = .............................€

Et je choisis mes spectacles : Nom  DES SPECTACLES COMPRIS DANS LA CARTE

Nom  DU SPECTACLE AU TARIF DE 11 ou 15 €

NBR DE PLACES

DATE + HORAIRE

DATE + HORAIRE

TARIF UNITAIRE

NBR DE PLACES

TOTAL TARIFS INDIVIDUELS : TOTAL GÉNÉRAL : Merci d’utiliser une ligne par tarif

TOTAL





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