Programme saison 2014-15 - le lieu unique

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saison

2014/2015

le lieu unique scène nationale de Nantes



SAISON 2014/2015 ÉDITO

Le siècle se défait de ses oripeaux devant nos yeux, pour se vêtir de nouveaux atours et poursuivre sa transformation sans fin. Ici commence le travail de mémoire du monde qui nous entoure, la tentative d’un épochè, l’invocation du poétique. Tandis que les cabinets de curiosités se contentent d’entreposer les objets les plus hétéroclites selon le goût du collectionneur et dans un souci de divertissement avant tout, la véritable chambre des merveilles (la wunderkammer) cherche à rassembler ce qui fait le plus sens, ce qui doit être retenu, et qui doit s’offrir à l’œuvre de mémoire indispensable à la compréhension de notre environnement et par là même à notre progression. Émerveiller et faire connaître, telles sont les missions du lieu unique, scène nationale atypique et centre de cultures contemporaines. Pour ce faire, les chemins de traverse sont toujours privilégiés. Eux seuls nous donnent des points de vue capables de nous faire embrasser nos alentours de manière inédite et donc pertinente. Ces passages se font sur le fil, là où se logent les « lignes de fuite » chères à Gilles Deleuze, qui y voit la trajectoire de ceux qui placent leur vie sous le signe de l’expérimentation et de la libération.

Ce sont ces perspectives que nous recherchons continuellement, tels des pionniers en des territoires encore à explorer, en vous entraînant dans une réinvention permanente. En effet, comme l’écrit Marshall McLuhan, ceux qui vivent aux frontières, qu’elles soient celles du temps ou de l’espace, sont des êtres qui abandonnent leurs identités anciennes. Les singularités sont ici foison, et le prisme à facettes qu’offre le lieu unique permet de se pencher sur le siècle de multiples manières, au plus près du réel ou au contraire par la métaphore, avec le débat d’idées, les innovations révélées, les traditions revisitées, les correspondances internationales, les productions assumées. L’ambition consiste à esquisser un portrait du monde, fragmenté, mais d’une certaine manière plus proche de ce qui est représenté que le monde lui-même. Saison après saison, se crée ainsi, avec les artistes, les équipes, les partenaires, un vaste Atlas Mnémosyne constamment enrichi. Au bout du chemin, lorsque la limite des frontières aura été repoussée une nouvelle fois, il suffira alors de se retourner pour se rendre compte que la chambre des merveilles n’est faite que de miroirs, nous renvoyant à notre propre image. PATRICK GYGER directeur le lieu unique


SAISON 2014/2015 CALENDRIER

00

OCTOBRE

NOVEMBRE

S 01

exposition

M 01

musique

J 02

théâtre

V 03

L 03

danse

S 04

M 04

86

littérature

D 05

M 05

19

cinéma

L 06

J 06

magie

M 07

V 07

cirque

M 08

80

S 08

79

philo

J 09

14

81

D 09

91

questions de société

V 10

81

L 10

architecture

S 11

science

D 12

M 12

soirée au bar

L 13

J 13

pluridiscipline

M 14

visite du lieu unique

M 15

labo utile

J 16

fabrique de l’art

V 17

L 17

87

autre lieu

S 18

M 18

87

renvoi de page

D 19

M 19

22

L 20

84

J 20

M 21

85

V 21

septemBRE

D 02

13

69

M 11

67

15

82

20

V 14 S 15

83

D 16

91

88

M 22

S 22

J 23

D 23

M 23

V 24

L 24

M 24

S 25

M 25

84

J 25

D 26

M 26

84

V 26

L 27

J 27

83

S 27

M 28

V 28

D 28

M 29

L 29

J 30

L 22

M 30

79

57

12

V 31

17

S 29

18

D 30

85

81


SAISON 2014/2015 DÉCEMBRE

JANVIER

FÉVRIER

J 01

D 01

V 02

L 02

M 03

S 03

M 03

J 04

D 04

M 04

L 05

J 05

L 01 M 02

23

V 05 S 06

58 24

M 06

70

V 06

30

D 07

M 07

S 07

L 08

J 08

D 08

M 09

V 09

L 09

S 10

M 10

D 11

M 11

V 12

L 12

J 12

S 13

M 13

M 10

25

J 11

83 88

D 14 L 15

91

J 15

26

31 80

83

32

S 14 D 15

V 16

L 16

87

S 17

M 17

J 18

87

D 18

V 19

28

M 16

79

M 17

85

89

59

V 13

85

M 14

36

91

M 18

91

L 19

J 19

S 20

M 20

D 21

M 21

L 22

J 22

M 23

V 23

M 24

S 24

M 24

J 25

D 25

M 25

V 26

L 26

J 26

S 27

M 27

V 27

D 28

M 28

S 28

L 29

J 29

M 30

V 30

M 31

S 31

V 20

33 87

S 21 D 22

84

35

L 23

38

82

83


SAISON 2014/2015 MARS

D 01

AVRIL

MAI

M 01

V 01

J 02

S 02

M 03

V 03

D 03

M 04

S 04

L 04

J 05

D 05

M 05

L 06

M 06

S 07

M 07

J 07

D 08

M 08

L 09

J 09

M 10

V 10

D 10

S 11

L 11

D 12

M 12

V 13

L 13

M 13

S 14

42

M 14

J 14

D 15

91

M 15

V 15

L 16

J 16

S 16

M 17

V 17

M 18

S 18

L 18

D 19

M 19

V 20

L 20

M 20

S 21

M 21

J 21

D 22

M 22

V 22

L 23

J 23

S 23

M 24

V 24

D 24

M 25

S 25

L 25

L 02

V 06

M 11

39

71

60

40

J 12

J 19

83

43

V 08

62 90

S 09

48

49

D 17

45

91

50

D 26

91

M 26

V 27

L 27

46

M 27

S 28

M 28

J 28

63 51

D 29

M 29

81

V 29

52

L 30

J 30

81

S 30

J 26

M 31

61 90

44 82

47 90

D 31


SAISON 2014/2015 JUIN

JUILLET

AOÛT

L 01

M 01

S 01

M 02

J 02

D 02

M 03

V 03

L 03

J 04

S 04

M 04

D 05

M 05

S 06

L 06

J 06

D 07

M 07

V 07

L 08

M 08

S 08

J 09

D 09

M 10

V 10

L 10

J 11

S 11

M 11

V 12

D 12

M 12

S 13

L 13

J 13

M 14

V 14

L 15

M 15

S 15

M 16

J 16

D 16

M 17

V 17

L 17

S 18

M 18

V 19

D 19

M 19

S 20

L 20

J 20

D 21

M 21

V 21

L 22

M 22

S 22

M 23

J 23

D 23

M 24

V 24

L 24

J 25

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J 27

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M 28

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L 29

M 29

S 29

M 30

J 30

D 30

V 31

L 31

V 05

M 09

64

53

D 14

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J 18

V 26

54

73


SAISON 2014/2015 ABONNEMENTS & TARIFS

Les cartes d’abonnement vous permettent de choisir vos spectacles quand vous le désirez au cours de la saison 2014-2015 et de bénéficier de tarifs réduits. Carte blanche Tarif : 200€ Accès à tous les spectacles

Les tarifs individuels vous permettent de choisir vos spectacles quand vous le désirez au cours de la saison 2014-2015. Plein tarif : 20€ Tarif structures associées : 17€ accordé aux abonnés TU-Nantes, Grand T, La Bouche d’Air, Angers Nantes Opéra,

Carte 5 spectacles Plein tarif : 65€ Tarif réduit : 40€*

Piano’cktail, Onyx-La Carrière (Saint-Herblain), Arc (Rezé), Le Théâtre, scène nationale (SaintNazaire), Le Quai (Angers), Le Grand R (La Roche-sur-Yon), Le Carré (Château-Gontier),

Carte 3 spectacles Plein tarif : 48€ Tarif réduit : 27€*

Le Triangle (Rennes), aux adhérents de la F.A.L, Tourisme et Loisirs, Tourisme et Culture, Club inter-entreprises, C.C.P, aux titulaires de la carte Cezam et Ciné-Liberté du Katorza.

* s’applique aux étudiants de moins de 30 ans, demandeurs d’emploi, titulaires de Cart’s,

Tarif réduit : 11€

intermittents du spectacle, plasticiens,

s’applique aux abonnés, étudiants de moins de

inscrits à la maison des artistes, bénéficiaires

30 ans, demandeurs d’emploi, titulaires

du RSA et scolaires.

de Cart’s, intermittents, plasticiens, inscrits à la maison des artistes, bénéficiaires du RSA,

Autres avantages de l’abonnement  • Tarif spécial sur certains spectacles hors abonnement • 8 % de réduction au hammam • 5 % de réduction à la librairie Vent d’Ouest, au lieu unique et à la boutique du lieu unique • 50 % de réduction sur le prix de la carte Ciné-Liberté du Katorza • Avantage tarifaire auprès des structures associées

groupe de 7 personnes minimum et scolaires.

Tarifs spéciaux  (hors abonnement) — Bill Frisell  : de 12€ à 25€ — Les Aiguilles et l’opium : de 12€ à 25€ — 887 : de 12€ à 25€ — Les Nuits El Warsha : de 12€ à 25€ — Orchestre National de Jazz  : de 7€ à 14€ — Battle : de 7 à 24€ — La Longue Nuit du Court : 8€


SAISON 2014/2015 TARIFS & RÉSERVATION

Spectacles hors les murs — à La Cité, le Centre des Congrès de Nantes (5, rue de Valmy) Bill Frisell  : de 12€ à 25€ Arvo Pärt  : de 11€ à 20€ Orchestre National de Jazz  : de 7€ à 14€ — au Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique (24, rue du Général-Buat) Les Aiguilles et l’opium : de 12€ à 25€ Les Nuits El Warsha : de 12€ à 25€ — au TU-Nantes (Chemin de la Censive du Tertre) b.c, janvier 1545, fontainebleau. : de 10€ à 20€ Tarifs individuels spécifiques à chaque structure. Nous contacter pour tout complément d’informations.

Comment réserver… Quand ? Du mardi au samedi, de 12h30 à 19h30 Où ? À l’accueil billetterie entrée quai Ferdinand-Favre (entre accès sud de la gare SNCF et La Cité, le Centre des Congrès de Nantes) Comment ? — Par téléphone au 02 40 12 14 34 (aux horaires d’ouverture de l’accueil du lieu unique / paiement par Carte bleue) — Par correspondance le lieu unique, BP 21304 44013 Nantes Cedex 1 bulletin d’abonnement page 111 — Par Internet sur www.lelieuunique.com (frais de réservation 1,30€ par billet) réservation exclusivement pour des places individuelles. Pas d’échanges de billets possible. Retrait des places à la billetterie. Dans les points de vente : Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant. Renseignements au 0 892 68 36 22 (0,34€/min) Attention ! Toute réservation est ferme et définitive. Aucune place ne pourra être échangée ou remboursée. Il n’y a pas d’envoi de billets, ils sont tenus à votre disposition à l’accueil billetterie du lieu unique. L’accès aux salles peut être refusé aux retardataires. Bulletin de réservation page 111


SAISON 2014/2015 Sommaire

SPECTACLES – Rendez-vous de l’Erdre p. 11 – Wovenhand + Powerdove p. 12 – Brigitte Fontaine p. 13 – Badke p. 14 – Roses p. 15/16 – Bill Frisell Quartet + John Scofield Trio p. 17 – Festival Soy p. 18 – Rabih Abou-Khalil Quintet p. 19 – d’après une histoire vraie p. 20/21 – Idiot ! parce que nous aurions dû nous aimer p. 22 – Les Particules élémentaires p. 23 – Evelin Seppar et Macadam Ensemble p. 24 – Ene-Liis Semper et Tiit Ojasoo p. 25 – Arvo Pärt p. 26/27 – La Folk Journée p. 28/29 – Le nouveau Ciné-Club p. 30 – Locus Solus Orchestra p. 31 – Les Aiguilles et l’opium p. 32 – Maguy Marin p. 33/34 – b.c, janvier 1545, fontainebleau. p. 35 – Tim Fain p. 36/37 – 887 p. 38 – Les Nuits El Warsha p. 39 – Matter p. 40/41 – Nervures p. 42 – Erwan Keravec p. 43 – Julia p. 44 – Kronos Quartet p. 45 – À la rencontre de Pascal Dusapin p. 46 – FOLK-S will you still love me tomorrow ? p. 47 – Overflow p. 48 – Siong Leng Musical Association p. 49 – Ganesh versus the Third Reich p. 50 – Wagons Libres p. 51 – Eau Sauvage p. 52 – Matamore p. 53 – Orchestre National de Jazz p. 54

ÉVÉNEMENTS – Les Géopolitiques de Nantes p. 57 – eLU p. 58 – Battle OPsession p. 59 – Les Rencontres de Sophie p. 60 – Festival Assis ! Debout ! Couché ! p. 61 – Un Week-End singulier p. 62 – Atlantide p. 63 – La Longue Nuit du Court p. 64

EXPOSITIONS – Théâtres en utopie – Design Tour – Johannes Säre + Timo Toots – Tout ce qui se fait sous le soleil – Ultima – Pierre-Guillaume Clos – ArtLabo

p. 67/68 p. 69 p. 70 p. 71/72 p. 73/74 p. 75 p. 76

LABO UTILE – Cinéma documentaire p. 79 – Cinéma d’animation p. 80 – Les danses traditionnelles réinventées p. 81 – Les cafés philo p. 82 – Centrale de sciences p. 83 – Questions de société p. 84 – Petits cours gratuits et détendus…p. 85 – Cinéma documentaire / Cinéma expérimental p. 86 – Les Fabriques de l’art p. 87 – Architecture p. 88 – SuperTalk p. 89 – Les racines de l’art p. 90 – Les visites du lieu unique p. 91 – & aussi p. 92

INFOS – Informations pratiques – Un lieu accessible – Sortie d’usine – Plan – Le lieu unique en images – Équipe – Partenaires – Scènes nationales – Crédits photographiques – Notes – Bulletin de réservation

p. 95 p. 96 p. 97 p. 98/99 p. 100 à 103 p. 104 p. 105 p. 106 p. 107 p. 108 à 110 p. 111


SPECTACLES


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Un prisme à facettes

Les Cosmopolites Un cycle proposé avec le Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique. Le monde, au fait, est-il familier ou étranger ? Nous vous proposons d’aller y voir de plus près. Comme les deux dernières saisons, nous sommes allés chercher « ailleurs » ce qui se trame d’intéressant et de nouveau sur les scènes de théâtre...

observatoire dU réel

atelier des Possibles constellation

s

atelier des possibles Poursuivant sur la belle tradition du lieu unique d’usine à produire de l’imaginaire, l’Atelier des possibles se donne la liberté de s’éloigner de nos environnements familiers pour en présenter les reflets fantasmés, détournés et par là-même éclairés d’une lumière nouvelle et parfois plus brillante. Plongée vers des avenirs à embrasser ou à éviter, l’Atelier des possibles dessine la carte des utopies à travers des propositions dans des domaines aussi divers que le théâtre (Les Particules élémentaires, Ganesh versus the Third Reich, Wagons Libres), les arts plastiques (Théâtres en utopie), ou encore des conférences improbables (SuperTalk).

constellation Un cycle proposé avec le TU-Nantes Constellation réunit plusieurs artistes connectés au champ chorégraphique et dont les travaux se font écho. Envisagé comme un espace pluriel, Constellation est l’occasion d’élargir les frontières de la danse grâce à des artistes qui échangent et, ce faisant, renouvellent le champ de leurs recherches et de leurs pratiques artistiques. Pour cette nouvelle édition, c’est autour du chorégraphe français Christian Rizzo que s’organise une constellation de spectacles tout au long de la saison.

so lU s

observatoire du réel En prise directe avec le siècle, le lieu unique propose des rendez-vous fermement ancrés dans le monde qui nous entoure pour le décrypter et se l’approprier en compagnie d’artistes et de chercheurs : des propositions se frottant à la rugosité du vécu (Ma femme m’a fait une scène et elle a flingué toutes nos photos de vacances - N051, 887), ainsi que des rencontres questionnant nos certitudes (les Géopolitiques de Nantes, cycle de conférences Questions de société et Centrale de sciences, projection Cinéma documentaire…).

locus solus En référence aux créations hors du commun de Raymond Roussel, locus solus propose une série de projets musicaux présentant musiques rares (Soul Journey) ou instruments novateurs, dont un orchestre très particulier qui a même adopté ce nom (Locus Solus Orchestra).

lo cU

Pour naviguer à travers la programmation du lieu unique, les portes d’entrée sont multiples : formes (festivals, rencontres…), genres (débat d’idées, musique contemporaine…), tendances saisonnières (danses traditionnelles revues, dépaysement estonien…) ou affinités personnelles. Pourtant, les grandes lignes de réflexion qui guident la saison dépassent souvent les catégories. Faisant encore et toujours route entre politique et poétique, le lieu unique imagine quelques pistes pour explorer plus avant des thématiques, pour goûter des saveurs plus spécifiques : fils rouges, labels ou prismes, ces orientations reflètent quelques axes de réflexion qui nous tiennent à cœur.

les COsmopolites


Vendredi 29 et samedi 30 août

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Carte blanche à Bernard Lubat

— Le lieu unique et le festival Les Rendezvous de l’Erdre s’associent et créent la « Scène lieu unique » en amarrant une péniche dans le bassin SaintFélix : une scène de caractère où vont s’enchaîner concerts inédits menés par d’impertinents improvisateurs ! À l’issue des concerts, artistes du festival et autres inclassables investiront le bar. Immense musicien de jazz, Bernard Lubat ­­– compagnon de route des plus grands ­– ose tout. En occitan, en français, en anglais, en scat, en jazz, en musette, en rap, au piano, à l’accordéon, à la voix, à la

batterie, aux gestes et aux jouets, il décape les vieilles habitudes du concert. En deux jours et quatre sessions, il invite qui il veut ! Explosives et décapantes, ces quatre rencontres seront tout sauf convenues et d’une générosité musicale absolue ! III Vendredi 29/08 à 19h : Bernard Lubat / Fabrice Vieira / Louis Lubat à 20h45 : Bernard Lubat / Louis Sclavis Samedi 30/08 à 19h : Bernard Lubat / Arthur Narcy à 20h45 : Bernard Lubat / François Corneloup Des navettes fluviales payantes seront à disposition du public entre le bassin Ceineray et le lieu unique (sous réserve).

SPECTACLES

Rendezvous de l’Erdre

musique

accès libre


Mardi 30 septembre 2014

12

SPECTACLES

musique

20h30

durée : 2h30

tarifs : de 11 à 20€

En partenariat avec YamOY

Wovenhand + Powerdove — Depuis la séparation de 16 Horsepower, David Eugene Edwards, leur charismatique leader, se consacre à la destinée de Wovenhand. Plus qu’un side project, Wovenhand continue à tracer le sillon d’un rock sombre et tendu qui doit autant à l’héritage du Gun Club ou de Nick Cave and the Bad Seeds qu’à l’univers halluciné de Syd Barrett. On plonge dans la musique de Wovenhand comme dans un rite initiatique, attiré par cette lumière qui semble poindre de la noirceur hypnotique qui hante les compositions d’Edwards. Tout en contraste et en tension, ses chansons naviguent entre des moments de grâce aérienne, des envolées quasi religieuses

et des ambiances sombres et denses qui nous embarquent dans un road trip. Un univers qui a séduit, entre autres personnes, le chorégraphe flamand Wim Wandekeybus, qui a collaboré avec lui pour la musique de trois de ses spectacles. Powerdove, c’est d’abord une voix blanche, celle d’Annie Lewandowski, échappée de The Curtains. Entourée de Thomas Bonvalet (L’Ôcelle Mare) et de John Dieterich (Deerhoof), elle fait lentement glisser les frontières d’une certaine musique folk vers des territoires inconnus. Avec l’aide de ces deux grands improvisateurs, elle tisse d’étranges chansons à la grâce bancale et crépusculaire. Entre expérimentation et beauté formelle, Powerdove nous livre une musique fantomatique peuplée de spectres, non moins prestigieux que ceux de Nico ou de David Sylvian. III Si ces concerts ont retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : SOY (p. 18), La Folk Journée (p. 28-29), Assis ! Debout ! Couché ! (p. 61).


Jeudi 2 octobre 2014 tarifs : de 11 à 20€

Brigitte Fontaine En trio acoustique avec Areski Belkacem et Dondieu Divin

— Égérie d’une tribu d’artistes frondeurs, de Rufus à Art Ensemble of Chicago en passant par Jean Claude Vannier ou Jacques Higelin, Brigitte Fontaine est le chaînon manquant entre la réalité et le rêve. Toujours sur le fil, elle joue avec son image pour mieux tordre les idées reçues. Jamais là où on l’attend, cette femme libre qui a un vrai talent pour mettre sa vie en scène s’est laissée charmer par un poète, Areski Belkacem qui partage avec elle une aventure musicale hors du commun depuis la fin des années 60. Admirée par Sonic Youth et Stéreolab autant que par M, elle multiplie les

grands écarts esthétiques pour mieux retomber sur ses pieds. Sa poésie acide, sa gravité et son sens de l’absurde ont trouvé un écrin de choix avec l’univers musical d’Areski Belkacem, percussionniste et multi instrumentiste d’une finesse rare, qui navigue entre folk expérimental et musique orientale. Depuis un demi siècle ces deux là sont le poil à gratter de la chanson française. Pour ce concert au lieu unique, Brigitte Fontaine présente une formule acoustique, accompagnée par Areski aux percussions et par Dondieu Divin au piano pour une relecture intimiste de son répertoire. III Si ce concert a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par Un week-end singulier (p. 62)

musique

durée : 1h30

SPECTACLES

20h30

13


Jeudi 9 et vendredi 10 octobre 2014

14 20h30

durée : 1h

tarifs : de 11 à 20€

Badke

SPECTACLES

danse

Koen Augustijnen, Rosalba Torres Guerrero et Hildegard De Vuyst

— Le titre est une inversion intentionnelle de « dabke », une danse folklorique palestinienne. Il existe de nombreuses variantes de la dabke, mais pour schématiser, on peut dire qu’il y a, d’une part, la dabke « danse-du-peuple sociale et populaire » pratiquée lors des mariages et autres festivités et, d’autre part, la dabke « académique » qui sillonne le monde et représente les ambitions nationales palestiniennes. Badke, créé par la dramaturge Hildegard De Vuyst (KVS) et les danseurs et chorégraphes Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero (les ballets C de la B), est interprété par dix performeurs palestiniens*. Inspiré par la version folklorique de la dabke, le spectacle met l’accent

sur le côté collectif de cette danse traditionnelle, tout en la croisant avec des influences venues des quatre coins du monde : capoeira, danse contemporaine, hip-hop, acrobaties circassiennes. Porté par l’énergie inépuisable de ses interprètes, Badke offre un étonnant moment de partage à travers une danse joyeuse et pleine de vitalité. Ces danseurs veulent montrer leur besoin de création artistique, de danse, et leur faculté à bondir et rebondir sur les événements dramatiques (et ce dans tous les sens du terme). III * Depuis 2007, les trois organisations - les ballets C de la B, le KVS et l’A.M. Qattan Foundation - forment de jeunes danseurs et comédiens palestiniens et mettent sur pied des productions de spectacles.

En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un rendez-vous (p. 81). Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : d’après une histoire vraie de Christian Rizzo (p. 20-21), FOLK-S will you still love me tomorrow ? d’Alessandro Sciarroni (p. 47).


Mardi 14, mercredi 15, jeudi 16 octobre 2014 tarifs : de 11 à 20€

Création 2014-15

Roses Nathalie Béasse Après plusieurs passages très remarqués au lieu unique, Nathalie Béasse – qui façonne des formes scéniques à la fois dynamiques et atypiques, organiques et plastiques – revient avec Roses, une création qui se base sur un classique du répertoire théâtral occidental : le Richard III de William Shakespeare. — C’est la première fois que vous mettez en scène une pièce de théâtre – vos précédents spectacles ne se basant pas sur un texte et s’inscrivant plutôt dans le champ de la danse et de la performance. À quoi répond ce désir d’aller vers le théâtre, et plus particulièrement vers le théâtre de Shakespeare ?

Coproduction le lieu unique

J’ai d’abord suivi une formation en arts plastiques et, jusqu’à présent, j’ai travaillé autour du corps, de l’espace, de la scénographie en élaborant une écriture de plateau liée à des thématiques spécifiques. Toutefois, cela fait longtemps que les textes de Shakespeare traversent mon travail, au niveau de leur sonorité et de leur résonance poétique plus qu’au niveau de leur signification. Par exemple, dans Happy Child et Wonderful World, j’ai utilisé des fragments de Shakespeare non pour leur sens littéral mais pour évoquer des choses de l’ordre de l’onirisme, d’un passage à un autre espace. Pour ce nouveau spectacle, j’avais envie de travailler à partir de Shakespeare – qui offre une matière inépuisable – de façon à vivre une nouvelle expérience de plateau et à m’ouvrir à de nouveaux horizons. À mes yeux, cela représente un vrai défi. —

Théâtre — Interview

durée : 1h40

SPECTACLES

20h30

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SPECTACLES

Théâtre — Interview

16

Mardi 14, mercredi 15, jeudi 16 octobre 2014

Pourquoi avoir choisi Richard III ? Quelle(s) résonance(s) cette pièce trouve-t-elle en vous ? Ce n’est pas tellement le personnage ou la personnalité de Richard III qui m’intéresse mais ce qu’il y a autour, ce qui relève de l’histoire de famille, de l’idée de fratrie – bien davantage que ce qui a trait au pouvoir ou ce qui pourrait être raccordé à l’actualité politique. J’ai un rapport presque intime avec certains aspects du texte. — Comment vous appropriez-vous cette matière textuelle et comment la transposez-vous sur scène ? Je ne cherche pas du tout à donner une illustration figurative de la pièce. Au contraire, j’essaie de me détacher le plus possible du côté littéral pour tendre vers une dimension plus intérieure et plus universelle, porteuse de questionnements sur la condition humaine. J’ai envie d’expérimenter avec Shakespeare, avec cette langue-là, d’entendre comment elle résonne au

présent sur le plateau. J’ai également envie que le texte soit en anglais et en français. Pour le texte français, j’ai choisi la traduction de Déprats, car je trouve qu’elle est très physique et s’accorde très bien avec mon travail, qui a lui aussi une dimension très physique. Je coupe beaucoup dans le texte en essayant d’être au plus près de mon intuition organique. Je prends le parti de faire jouer Richard III par quatre comédiens d’âges différents et, au niveau de la scénographie, je pars d’un postulat très net et dépouillé : une très grande table, un pendrillon gris, plein de chaises, pas mal d’objets, des animaux empaillés... Rien n’est gratuit et rien n’est figé, le décor se monte au fur et à mesure et les objets se transforment. On fait avec ce qu’on a – et on invente. III En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un café philo (p. 82). Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Idiot ! parce que nous aurions dû nous aimer de Vincent Macaigne (p. 22), Julia de Christiane Jatahy (p. 44).


mardi 28 octobre 2014 tarifs : de 12 à 25€

Jazz en phase

Bill Frisell Quartet + John Scofield Trio Guitar Heroes

— Novice ou connaisseur, imaginez un peu deux des plus grands guitaristes de ces trente dernières années réunis pour une soirée d’exception. À l’instar de Pat Metheny, ces insatiables curieux injectent à leur art une créativité puisée aux sources des musiques populaires américaines. Bill Frisell, complice de Paul Motian ou John Zorn, est un génial

à la cité, le centre des congrès de nantes

improvisateur et défricheur de sons cosmopolites. Du rock and folk de Bob Dylan à la pop de Madonna, il use du jazz comme d’un creuset pour fondre ses différentes affinités musicales. Dans ce tout dernier projet, il recompose la musique des guitaristes des années 40 à 60, de Chuck Berry aux Beach Boys. Collaborateur de Chet Baker et Miles Davis, fan de Jimi Hendrix, John Scofield incarne la parfaite synthèse du jazz et du blues. Mêlant le plaisir du funk et l’énergie du rock, la musique live de son trio historique délivre un feeling irrésistible qui va droit au cœur. III Un spectacle proposé par Les Rendez-vous de l’Erdre dans le cadre de Jazz en phase, le parcours. Une coréalisation L’arc, scène conventionnée de Rezé, La Cité, le Centre des Congrès de Nantes, Théâtre de La Fleuriaye à Carquefou, Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, le lieu unique, scène nationale de Nantes, Nantes Jazz Action (Pannonica), ONYX-La Carrière, scène conventionnée danse de SaintHerblain, Le Piano’cktail à Bouguenais, Les Rendezvous de l’Erdre.

musique

durée : 1h30

SPECTACLES

20h30

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Jeudi 30 octobre 2014

18 20h30

en partenariat avec Yamoy

SPECTACLES

Musique

Festival SOY — Depuis 1999, l’association nantaise YAMOY prend le pouls de la scène indépendante internationale. À travers une programmation audacieuse et innovante, elle a réussi à développer un public fidèle et curieux qui vient découvrir chaque année les nouvelles têtes d’une scène musicale à géométrie variable (de la musique expérimentale à la pop en passant par la noise, les musiques électroniques les plus abstraites ou la folk). En 2001, l’association crée le festival S.0.Y. (pour Sound Of Yamoy) qui essaime dans différents lieux de la ville (le Château des Ducs de Bretagne, le Muséum d’histoire naturelle, le Ferrailleur ou Stereolux) de jeunes pousses qui deviendront les artistes majeurs de

demain. Car cette équipe de bénévoles, adeptes de la débrouille, a largement démontré son savoir-faire en tant que découvreurs de talents. Grâce à eux, les nantais ont pu découvrir Animal Collective en 2005 ou Grizzly Bear en 2006, bien avant leur reconnaissance internationale. À l’instar de festivals comme le Kraak Festival en Belgique ou le Midi Festival à Hyères, SOY compte parmi les événements qui donnent le ton de la scène musicale indépendante en rassemblant des têtes d’affiches exigeantes et des artistes prometteurs. Depuis 2010, le lieu unique est partenaire du festival SOY à travers la programmation de groupes comme Godspeed You Black Emperor, Liars, Spectrum, Bonnie Prince Billy ou Yo La Tengo. Nul doute que la programmation de cette 12e édition nous réserve de belles surprises. III La programmation sera annoncée pendant l’été sur www.lelieuunique.com


Mercredi 5 Novembre 2014 tarif : de 11 à 20€

Rabih AbouKhalil Quintet — Réformateur de la musique moyenorientale depuis trente ans, le virtuose de l’oud libanais Rabih Abou-Khalil, découvert en 1992 avec le génial et novateur Blue Camel sur le label Enja, n’a depuis eu de cesse de jouer avec les frontières géographiques et esthétiques. Ce musicien affranchi et libre a fait voyager son oud aux confins du jazz et de la musique traditionnelle pour imaginer une « autre » musique dont l’origine et le style ne sont plus identifiables.

Dans ses drôles de voyages, il a croisé Sonny Fortune, le Kronos Quartet, le Balanescu Quartet ou le violoncelliste Vincent Courtois pour des rencontres qui ont laissé des traces chez les mélomanes avides de nouveautés. Cette curiosité s’est fixée depuis une dizaine d’années autour de la Méditerranée avec un quartet composé de Gavino Murgia au saxophone soprano, le fidèle Michel Godard au tuba, Luciano Biondini à l’accordéon et le batteur Jarrod Cagwin. La musique qui se dégage de cette formation est solaire, habitée et jette une passerelle entre l’Orient et l’Occident, entre modernité et tradition. Bienheureux ceux qui ont la chance de faire le voyage. III Si ce concert a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par Les Nuits El Warsha / Cabaret égyptien de Hassan El Geretly et la compagnie El Warsha (p. 39).

Musique

durée : 1h30

SPECTACLES

20h30

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Mercredi 12 et jeudi 13 Novembre 2014

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SPECTACLES

danse — Interview

20h30

durée : 1h10

tarifs : de 11 à 20€

En coréalisation avec le TU-Nantes

d’après une histoire vraie Christian Rizzo Figure essentielle de la danse contemporaine, Christian Rizzo se retrouve cette saison (et la saison prochaine) au centre de Constellation, ensemble de spectacles, rencontres, séminaires et autres propositions singulières. Sont notamment programmées dans ce cadre b.c, janvier 1545, fontainebleau. et d’après une histoire vraie, deux pièces emblématiques du répertoire de Rizzo. —

constellation

b.c, janvier 1545, fontainebleau. a été créé en 2007 et d’après une histoire vraie en 2013. Comment ces deux pièces s’inscrivent-elles dans votre parcours ? De quels désirs sont-elles nées et de quels enjeux, esthétiques ou autres, sont-elles porteuses ? L’écart – six ans – qui existe entre les deux pièces n’est pas rien du point de vue des enjeux. Il existe aussi deux autres écarts très visibles entre les deux pièces : la première est un solo pour une femme s’inscrivant dans un espace totalement fermé, la deuxième est une pièce pour dix hommes dans un espace totalement ouvert. b.c, janvier 1545, fontainebleau. est vraiment né du désir de (re)travailler avec Julie Guibert, que j’avais rencontrée à Lyon en 2004, lorsque j’avais fait ma première création pour le Ballet de l’Opéra de Lyon. Ce projet se fonde sur l’image d’une femme solitaire et le regard que, en tant que chorégraphe, je porte sur cette femme, dont le corps est doté d’une intelligence physique incroyable mais


Mercredi 12 et jeudi 13 Novembre 2014

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m’avait énormément touché et dont le souvenir, très bref mais très intense, a resurgi lorsque le Festival d’Avignon m’a proposé de faire une création pour son édition 2013. Accompagné d’une équipe entièrement masculine, constituée de huit danseurs et de deux batteurs, je suis parti à la recherche de ce souvenir pour essayer de retrouver les fondations de l’émotion que j’avais pu ressentir en 2004. Cette recherche m’a permis de vivre une expérience humaine extraordinaire et m’a aussi amené à m’interroger sur les rapports entre modernité et folklore ainsi que sur le schisme, impossible à entendre pour moi, entre écriture savante et écriture populaire. — À cet égard, il s’avère que cette pièce remporte, depuis sa création, un succès public très important. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ? D’abord, je pense que le spectacle nous dépasse, moi le premier – ce qui est très réjouissant. Peut-être ce projet est-il beaucoup plus direct que les précédents. C’est aussi un projet dans lequel je ne me regarde pas. En outre, ce que dégage la pièce, à travers la construction d’une communauté qui se crée dans la tendresse et la joie, croise sans doute une attente inconsciente chez les spectateurs. III En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un rendez-vous (p. 81). Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Badke de Koen Augustijnen, Rosalba Torres Guerrero et Hildegard De Vuyst (p. 14), b.c, janvier 1545, fontainebleau. de Christian Rizzo (p. 35), FOLK-S will you still love me tomorrow ? d’Alessandro Sciarroni (p. 47).

SPECTACLES

attend également que je lui transmette du mouvement. Ainsi est-ce le premier projet dans lequel j’ai proposé directement du matériel à l’interprète – en général, je laisse le matériel s’improviser et me base ensuite sur ces improvisations pour écrire. Pour ce projet, je me suis intensément concentré sur l’écriture de la danse autour d’un seul corps, à l’intérieur d’un espace clos, extrêmement plastique, dans lequel je suis également inclus pendant une partie de la pièce. J’ai eu envie que cela démarre comme un duo et se transforme en solo, à la suite de ma disparition. Tout se défait petit à petit, le processus s’apparentant à un très long zoom sur Julie, voire à l’intérieur d’elle – l’espace se densifiant de plus en plus par la pure présence de sa danse. d’après une histoire vraie a aussi un point d’origine situé en 2004, en l’occurrence un séjour en Turquie durant lequel j’avais vu un petit bout de spectacle de danse folklorique qui

danse — Interview

spectacle en audiodescription le 13 nov.


Mercredi 19, jeudi 20 et vendredi 21 novembre 2014

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SPECTACLES

Théâtre

20h

3h30 avec entracte

tarifs : de 11 à 20€

Idiot ! parce que nous aurions dû nous aimer Vincent Macaigne D’après L’Idiot de Dostoïevski

— Artiste remarqué en 2012 au lieu unique avec sa version d’Hamlet, il est de retour cette saison, avec une nouvelle adaptation de L’Idiot de Dostoeïvski. S’appropriant de nouveau un texte classique par la violence, le cri et la

création 2014-15

coproduction le lieu unique

souillure, il explique : « Le cri vient au fil des répétitions. Il n’est pas là au début. C’est une pensée forte. L’acteur doit défendre à la fois la parole de l’auteur, celle du metteur en scène et la sienne. Il y a de quoi crier. Le rapport au jeu que je cherche est comme un accélérateur d’énergie. Le cri vient par urgence à dire. Donc ce n’est pas hystérique. » Après avoir adapté les mille pages du roman pour créer une œuvre scénique qui partage la rage de Dostoïevski, Vincent Macaigne demande à ses comédiens de faire du plateau le lieu de leur lecture de L’Idiot, de s’arroger le droit de prendre la littérature comme un matériau. Une liberté d’adaptation qui n’est pas sans rappeler les grands noms du théâtre allemand. III En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un atelier de pratique amateur (p. 87). Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Roses de Nathalie Béasse (p. 15-16), Julia de Christiane Jatahy (p. 44).


Mardi 2 et mercredi 3 décembre 2014 tarifs : de 11 à 20€

Les Particules élémentaires Michel Houellebecq par Julien Gosselin

— Julien Gosselin (Cie Si vous pouviez lécher mon cœur) est animé du désir de travailler à partir de matériaux contemporains, désir né non pas d’une tentative de positionnement ni d’une haine coriace des textes classiques, mais d’une nécessité manifeste : il doit être possible aujourd’hui de parler du Monde au théâtre, du Monde d’aujourd’hui, avec des auteurs d’aujourd’hui. Michel Houellebecq fait partie des grands écrivains français vivants. Il est en tout cas, de manière évidente, un des seuls auteurs qui, usant d’un style d’une

incroyable puissance poétique, s’attache à décrypter la société occidentale dans ses contradictions les plus profondes. Pour le metteur en scène, l’écriture de Houellebecq est faite pour le théâtre : toute son œuvre est, stylistiquement, centrée sur le pari de faire se côtoyer descriptions wikipédiesques, récit romanesque, poèmes. En ce sens, son écriture est profondément impure, totale, polyphonique, bâtarde : éminemment théâtrale. Avec Les Particules élémentaires, Julien Gosselin signe une adaptation qui tranche dans le vif du sujet : les mouvements de la société française, des années 1960 à la fin des années 1990. Il raconte comme une épopée la défaite du genre humain, par le portrait croisé de deux frères que tout semble opposer mais qui sont pourtant si proches. III Les Particules élémentaires est publié chez Flammarion. Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Eau Sauvage de Julien Fišera (p. 52), Atlantide (p. 63).

atelier des Possibles

Théâtre

durée : 3h40 avec entracte

SPECTACLES

20h

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Vendredi 5 décembre 2014

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SPECTACLES

musique

20h30

durée : 1h15

tarifs : de 11 à 20€

création 2014-15

Evelin Seppar et Macadam Ensemble Lighthouse

— Evelin Seppar a commencé à composer à l’âge de 15 ans, elle a étudié avec le compositeur Alo Põldmäe pendant quatre ans avant d’entrer à l’Académie d’Estonie de musique et de théâtre en 2006. Là, elle a étudié la composition avant de suivre les cours de l’Académie de musique et de théâtre de l’université de Göteborg. Elle a ensuite terminé sa formation en participant à des master classes avec Michaël Levinas, William Brooks ou Isabel Soveral.

1re mondiale

production le lieu unique

Alors à peine âgée de 30 ans, Evelin Seppar avait déjà composé pour des solistes, différents ensembles, voix solo et chœur, orchestre et électronique. Si sa musique a été jouée en Estonie, en Finlande, aux Pays-Bas et aux États-Unis, ce concert est une première française. Pour l’occasion, le lieu unique lui commande une nouvelle pièce pour le Macadam Ensemble, jeune formation nantaise de chant qui navigue entre tradition et modernité et dont le répertoire est dédié à la musique ancienne et la création contemporaine. Cette nouvelle œuvre présentée au lieu unique en première mondiale est une création pour huit chanteurs, une harpe et une percussion qui évoque l’étrange solitude des gardiens de phare entre monotonie et mouvement perpétuel. III Si ce concert a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Kanon Pokajanen d’Arvo Pärt (p. 26-27), eLU, vivre l’Estonie à Nantes (p. 58).


Mercredi 10 et jeudi 11 décembre 2014 tarifs : de 11 à 20€

Ene-Liis Semper et Tiit Ojasoo Ma femme m’a fait une scène et elle a flingué toutes nos photos de vacances - NO51

— Ene-Liis Semper, plasticienne, et Tiit Ojasoo, acteur et metteur en scène, sont les fondateurs du Théâtre NO99 à Tallinn, troupe la plus provocatrice d’Estonie fondée en 2004. Ils numérotent à l’envers leur répertoire et tendent vers zéro, dans un drôle de compte à rebours. Le plus sûr moyen selon eux de ne pas oublier que tout cela finira un jour, que la place de l’art

1re française

observatoire dU réel

n’est jamais acquise, même dans un pays jeune, indépendant depuis vingt ans du joug soviétique. Dans ce nouveau spectacle un homme tente de reconstituer des photos, effacées par sa femme, qui ont été prises au cours de vacances familiales passées sur une île tropicale. Seul dans une pièce, sans sa femme, sans ses enfants, sans le décor tropical, il va avec l’aide de ses amis reproduire ces instants uniques et questionner la raison de ces photos d’une eau turquoise qui nous invite à plonger dans la piscine ; le pourquoi de ces pauses sous les palmiers infligées à notre famille ; ce que cache ce besoin de tout photographier (ou presque). III Spectacle en estonien, surtitré en français Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : eLU, vivre l’Estonie à Nantes (p. 58).

Théâtre

durée : 1h40

SPECTACLES

20h30

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Lundi 15 décembre 2014

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SPECTACLES

musique — Interview

20h30

durée : 1h15

tarifs : de 11 à 20€

En coréalisation avec la Cité

Arvo Pärt Kanon Pokajanen par le Chœur philharmonique de chambre d’Estonie dirigé par Tõnu Kaljuste Basé sur des textes liturgiques de l’Église orthodoxe, Kanon Pokajanen compte parmi les pièces les plus magistrales d’Arvo Pärt. Chef d’orchestre mondialement reconnu et collaborateur de longue date du compositeur, Tõnu Kaljuste nous parle de leur cheminement artistique, de cette pièce en particulier et de son projet d’opéra sur une île déserte. — Quand avez-vous commencé à travailler avec Arvo Pärt et comment votre collaboration a-t-elle évolué au fil des années ? Nous avons collaboré ensemble pour la première fois en 1990, dans le cadre d’une série de concerts dont j’assurais

la programmation et qui incluait de la musique de Bach et d’Arvo Pärt. Arvo a entendu l’enregistrement que j’ai fait pour la radio estonienne, et c’est ainsi que tout a démarré. Depuis, nous avons élaboré ensemble de nombreuses partitions – la dernière en date étant Adam’s Lament. Actuellement, nous travaillons sur une œuvre intitulée Sekvents, qui va figurer dans la pièce Adam’s Passion mise en scène par Robert Williams, dont la création est prévue en 2015. Pärt est un compositeur d’une extrême sensibilité. Ses pièces exigent un long processus créatif. — Parue chez ECM en 1998, la version discographique de Kanon Pokajanen a été enregistrée sous votre direction. Quels souvenirs gardez-vous de cet enregistrement ? Les derniers mouvements de la pièce ont été enregistrés vers 4 heures du matin. C’est seulement à ce momentlà que le bruyant moteur d’un bateau

à la cité, le centre des congrès de nantes


être légèrement irréel de développer un projet d’habitat sur une île déserte. Cela semblait pourtant sensé d’amener ici de la culture avant qu’apparaisse quelqu’un animé d’intentions plus commerciales. III Si ce concert a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Lighthouse d’Evelin Seppar et Macadam Ensemble (p. 24), Portals de Tim Fain (p. 36-37), Kronos Quartet (p. 45), eLU, vivre l’Estonie à Nantes (p. 58).

musique — Interview

dans le port de Tallinn s’est arrêté de fonctionner. Si vous écoutez attentivement, vous pouvez entendre le chant des oiseaux sur la dernière prière. — Quelles sensations ou impressions cette pièce suscite-t-elle en vous ? La poésie du regret qu’elle véhicule me touche beaucoup. J’aime les situations dans lesquelles il est impossible de faire la distinction entre un concert et une liturgie. C’est une purification pour nous tous. — Vous avez initié la construction d’un opéra sur une île presque déserte, Naissaar, proche des côtes estoniennes. D’où cette idée vous est-elle venue ? Au cours de balades estivales en bateau, j’ai eu l’occasion de visiter cette île et je suis tombé amoureux à la fois de sa nature et de son histoire. Elle se situe à 10 kilomètres de Tallinn et n’est pas habitée. Dans l’Europe densément peuplée du XXIe siècle, cela paraît peut-

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SPECTACLES

Lundi 15 décembre 2014


Vendredi 19 décembre 2014

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SPECTACLES

musique — Interview

20h30

durée : 3h avec entractes

tarifs : de 11 à 20€

La Folk Journée Barbara Carlotti plays Lady’s Folk My Name Is Nobody feat. Pillars and Tongues plays Dolly Parton Gareth Dickson plays Nick Drake Quelques semaines avant La Folle journée, La Folk Journée s’attache à présenter la musique folk dans toute sa vitalité, loin des clichés. Au programme : Gareth Dickson, guitariste de Vashti Bunyan, revisitant Nick Drake, My Name Is Nobody et Pillars and Tongues flirtant avec Jolene de Dolly Parton, et Barbara Carlotti s’emparant, avec Benoît de Villeneuve et Gaspar Claus, d’un répertoire 100 % féminin. Barbara Carlotti nous explique de quoi, selon elle, folk est le nom. —

Quels liens avez-vous noués avec la folk au fil des années ? Quels sont, par exemple, vos premiers souvenirs marquants de petite fille ou d’adolescente et vos coups de cœur d’adulte ? Mon premier souvenir, c’est un disque de Joan Baez (Joan Baez/5), que ma mère écoutait souvent. Mon père, lui, écoutait beaucoup Bob Dylan, et Dylan est vraiment quelqu’un qui m’a accompagnée au fil du temps. J’ai écouté tous ses albums, même les plus récents, qui ne sont pas forcément ses meilleurs… Plus récemment, Joni Mitchell – j’ai découvert l’album Blue pendant que j’enregistrais mon premier album – et Cat Power – dans une tonalité plus rêche – ont été des révélations importantes. Même si ce n’est pas la musique que je joue, j’aime beaucoup la folk. —


différents. Disons qu’elle est présente en permanence dans mon univers musical et que je reviens la solliciter de temps en temps. Je pense que les mélodies très ouvragées et les arrangements de cordes raffinés qui caractérisent une certaine forme de folk peuvent se retrouver dans ma propre musique. — Quel répertoire va couvrir le concert de La Folk Journée ? Et de quelle façon allez-vous (ré)interpréter ce répertoire ? En vue de cette journée, je me suis pas mal replongée dans les vieux albums de Joni Mitchell, que je n’avais pas écoutés depuis un moment. L’envie de me frotter à ce répertoire me trottait dans la tête depuis un moment. De manière générale, j’ai voulu me consacrer à de grandes figures féminines de la folk qui, pour la plupart, restent encore assez méconnues (Linda Perhacs, Judee Sill). Au niveau de l’interprétation, nous voulons – Benoît de Villeneuve, Gaspar Claus et moi – nous éloigner du schéma traditionnel guitare-voix pour mettre davantage en valeur la mélodie et, surtout, tendre vers quelque chose d’étrange qui donne à imaginer la folk de demain. III Si cette soirée a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Wovenhand + Powerdove (p. 12), SOY (p. 18), Assis ! Debout ! Couché ! (p. 61).

musique — Interview

Qu’est-ce qui vous séduit et vous stimule dans cette musique ? Je suis très sensible au côté « ballade mélancolique », qui se manifeste de manière remarquable chez quelqu’un comme Nick Drake, dont la découverte dans les années 1990 constitue un autre moment fort dans ma relation avec la folk. Ce qui me plaît aussi souvent dans cette musique, c’est la sobriété du chant et, au-delà de la guitare acoustique, la finesse des arrangements de cordes que l’on trouve notamment dans les disques des années 1960 et 1970. Cette période correspond aussi à l’avènement de la frange la plus expérimentale, psychédélique, de la folk (qu’incarnent les Byrds, par exemple). La musique des années 1960 qui me plaît le plus se situe précisément à la jonction entre folk et pop psyché. Au niveau de l’écriture, ça m’est difficile de dire si la folk m’influence et jusqu’à quel point, d’autant plus que j’écoute plein de styles de musique

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SPECTACLES

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Du mardi 6 au samedi 10 janvier 2015 tarifs : de 11 à 20€ par Ciné-Club (ou pass 3 Ciné-Club à 27€)

SPECTACLES

théâtre

Le nouveau Ciné-Club ildi ! eldi et Olivia Rosenthal Ciné-Club #1 (40 min) : Ils ne sont pour rien dans mes larmes Mardi 6 à 19h, jeudi 8 à 21h, vendredi 9 à 19h et samedi 10 à 21h Ciné-Club #2 (45 min) : Toutes les femmes sont des aliens Mardi 6 à 21h, mercredi 7 à 19h, vendredi 9 à 21h et samedi 10 à 17h Ciné-Club #3 (45 min) : Les oiseaux reviennent Mercredi 7 à 21h, jeudi 8 à 19h et samedi 10 à 19h — « Que reste-t-il du film une fois qu’il a été vu ? » Pour fouiller dans les mémoires, ildi ! eldi (Sophie Cattani et Antoine Oppenheim) créent un ciné-club d’un genre nouveau, qui croise cinéma et théâtre. En complicité avec l’auteur

Olivia Rosenthal, ils entreprennent de nous raconter leurs souvenirs de trois chefs-d’œuvre du septième art : Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy (Ciné-Club #1), Alien de Ridley Scott (Ciné-Club #2) et Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock (Ciné-Club #3). Pour les ildi ! eldi, le théâtre constitue une cuisine ingénieuse où toutes sortes d’ingrédients, de matériaux et de textes peuvent avoir du goût. Le duo imagine un théâtre simple et complexe toujours en lien avec l’intime. Il s’interroge sur le décloisonnement de l’écriture de plateau et son renouvellement, et collabore aujourd’hui avec des auteurs comme Olivia Rosenthal. Celle-ci a l’habitude de travailler avec des cinéastes, des écrivains, des metteurs en scène, des plasticiens et des chorégraphes. III Spectacle amplifié ven. 9 à 19H et 21h

En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un atelier de pratique amateur (p. 87).


mercredi 14 janvier 2015 tarifs : de 11  à 20€

Création 2014-15

Locus Solus Orchestra Loup Barrow, Thomas Bloch, Vladiswar Nadishana, Manu Delago

so lU s

lo cU s

— Intéressés par les musiques rares et les instruments inventés (structures sonores, lutherie expérimentale...) à travers un axe de programmation baptisé locus solus en référence à l’œuvre de Raymond Roussel, le lieu unique s’associe à l’Antipode MJC (Rennes) pour imaginer un orchestre atypique : le Locus Solus Orchestra. Ce projet innovant réunit quatre musiciens virtuoses spécialistes des instruments rares, autour de thèmes écrits par le musicien rennais Loup

Coproduction le lieu unique

Barrow, jeune prodige du cristal Baschet et du glassharmonica qui travaille avec Serge Teyssot-Gay ou Dominique A. On retrouve Thomas Bloch, musicien émérite que l’on considère comme le grand spécialiste mondial des ondes Martenot et qui a collaboré avec Tom Waits, Radiohead, Damon Albarn, Marianne Faithfull, Daft Punk, Bob Wilson, Milos Forman ou Émilie Simon, tout en menant une carrière de soliste qui l’a conduit sur toutes les plus belles scènes de musique classique à travers le monde. Autre virtuose Vladiswar Nadishana, musicien sibérien spécialiste des instruments rares comme des flûtes chinoises ou le kalyuka, étonnant instrument russe dont il a entrepris de fabriquer de nouveaux exemplaires. Le dernier musicien de ce quatuor hors normes est Manu Delago, percussionniste et joueur de hang qui a collaboré avec Björk sur l’album Virus avant de l’accompagner pour l’incroyable tournée Biophilia. III

musique

durée : 1h30

SPECTACLES

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Du mercredi 14 au samedi 24 janvier 2015

SPECTACLES

Théâtre

20h sauf vend. 16+23 à 20h30, sam. 17+24 à 19h, dim. 18 à 15h

Les Aiguilles et l’opium Ex Machina / Robert Lepage

— Ex Machina revisite Les Aiguilles et l’opium plus de vingt ans après avoir créé une première version de cet éblouissant solo multimédia. Une nuit de 1949, entre Paris et New York, le poète Jean Cocteau et le jazzman Miles Davis se croisent au-dessus de l’Atlantique. Ils ne se doutent pas que leur traversée fera écho, bien des années plus tard, à la fuite d’un comédien québécois qui se réfugie dans une chambre d’hôtel de Saint-Germain-des-Prés pour guérir d’une rupture amoureuse. À partir de cette situation aux correspondances souterraines, Robert

durée : 1h35

tarifs : de 12 à 25€

Lepage déploie une série de variations qui se répondent les unes les autres : l’absence de l’être aimé trouve son contrepoint dans l’addiction à l’opium de l’un et à l’héroïne de l’autre, alors que le narrateur cherche à anesthésier sa peine d’amour. Pour la « re-création » de cette œuvre, Robert Lepage retrouve le complice à qui il avait légué son rôle : Marc Labrèche. III Une coréalisation La Cité, Le Centre des Congrès de Nantes, Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, le lieu unique, scène nationale de Nantes, Les Quinconces – L’espal, scène conventionnée du Mans. Avec le soutien de la région des Pays de la Loire, du département de Loire-Atlantique et de la ville de Nantes. En partenariat avec 17 théâtres de la région Pays de la Loire.

Ex Machina présente également au lieu unique 887 du 24 au 28 février (p. 38). Le grand T propose une conférence sur Robert Lepage (vend. 23 janvier à 18h30) et une rencontre croisée entre Wajdi Mouawad et Robert Lepage (sam. 28 février à 12h).

AU Grand T


mardi 20 et mercredi 21 janvier 2015 tarifs : de 11 à 20€

création 2014-15

Maguy Marin C’est l’un des événements de la saison : développant depuis plus de trente ans une pratique chorégraphique placée sous le double signe de l’exigence et de la prise de risque, Maguy Marin vient présenter au lieu unique sa nouvelle création (encore sans titre, au moment du bouclage de notre programme). — « Le rythme, c’est la forme dans l’instant qu’elle est assumée par ce qui est mouvant, mobile, fluide, c’est la forme improvisée, momentanée, modifiable » : placée en exergue de la note d’intention de votre nouvelle création, cette citation du linguiste Émile Benveniste donne à imaginer un spectacle conçu comme un organisme infiniment vivant, traversé de multiples

flux et en prise directe avec l’instant présent. D’où vient le désir d’un spectacle aussi organique et comment ce désir prend-il forme ? À l’heure qu’il est, nous avons à peine commencé à travailler sur le spectacle, et il m’est en réalité très difficile, voire impossible, de dire à quoi il va ressembler. Avant de me lancer dans une nouvelle création, je n’ai jamais d’idée préconçue de sa forme finale. J’essaie de rassembler des éléments divers qui me paraissent importants dans le moment présent et, d’un spectacle à l’autre, j’essaie de trouver de nouvelles formes pour creuser les mêmes questionnements. Les intentions – qui correspondent aussi à des intuitions – donnent seulement une indication, l’essentiel se joue sur le plateau : c’est seulement là, dans la confrontation physique avec la matière, que le spectacle prend forme. Ici, j’ai vraiment envie de travailler sur le rythme, entendu au sens large, car cela me semble être un point fondamental.

danse — Interview

durée : 1h10

SPECTACLES

20h30

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SPECTACLES

danse — Interview

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mardi 20 et mercredi 21 janvier 2015

La question du rythme recoupe celle des rapports entre l’individu et le collectif, en amenant à réfléchir sur les singularités rythmiques de chacun et sur les écarts ou, au contraire, les rapprochements qui peuvent se créer au sein d’un groupe. Ce sont des questions éminemment politiques, selon moi. — À cet égard, quels sont, d’après vous, les enjeux primordiaux d’aujourd’hui et de demain, tant du point de vue esthétique que du point de vue politique ? J’ai le sentiment qu’il y a une vraie guerre à mener, au niveau de la société, qui est de plus en plus individualiste et éclatée, autant qu’au niveau de l’art, qui souffre de politiques culturelles orientées en priorité vers le plus grand nombre, vers une démocratisation à courte vue. Il est très important pour moi de continuer à lutter contre ces tendances actuelles, à la fois dans mon travail et dans les conditions/modalités

de ce travail (il existe de nombreux liens entre la vie, le travail et les formes que le travail prend), et d’opposer une forme de résistance – un mot qui, même s’il est malheureusement galvaudé, me tient toujours très à cœur. — Comment vous positionnez-vous dans le milieu de la danse contemporaine en 2014 ? Je n’arrive pas à me positionner à l’intérieur de la seule sphère de la danse contemporaine. Je me positionne davantage par rapport à l’art en général et à ce qu’il suscite sur le plan social. Ce que je ressens actuellement s’apparente à une détresse, face à laquelle je crois plus que jamais en la nécessité vitale de l’art – l’art comme moyen de subversion, l’art comme vecteur de lien social, l’art comme arme. III En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un atelier de pratique amateur (p. 87).


jeudi 29 et vendredi 30 janvier 2015 tarifs : de 10 à 20€

En coréalisation avec le TU-Nantes

b.c, janvier 1545, fontainebleau. Christian Rizzo

— Les créations de Christian Rizzo composent une sorte de cabinet de curiosités dont l’histoire est toujours présente à l’esprit du chorégraphe. Le titre – dont les initiales masquent le nom du sculpteur italien du XVIe siècle Benvenuto Cellini – fait référence à un moment difficile de sa vie et, conjointement, à l’histoire d’une statue et de son double. b.c, janvier 1545, fontainebleau. est un solo envoûtant, taillé sur mesure pour

constellation

Julie Guibert, ancienne interprète du ballet de l’Opéra de Lyon. Possédant une expérience rare, cette danseuse est passée du Ballet du Nord au Ballet Cullberg avant de collaborer avec Russell Maliphant, Maguy Marin, Trisha Brown, William Forsythe, Mats Ek ou Philippe Decouflé. Pour cette pièce, Christian Rizzo a imaginé une danse projetée dans l’espace, découpée par la nuit et des lumières pour « creuser la notion de lenteur, travailler sur la dimension calligraphique de l’écriture ». Le chorégraphe crée ici une danse d’objets et de costumes, aidé de ses fidèles complices Caty Olive, pour l’environnement lumière, et Gerome Nox pour le paysage sonore. III Spectacle présenté dans le cadre de Flash Danse #4. Contactez la billetterie du TU-Nantes pour connaître les conditions privilégiées d’accès. Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : d’après une histoire vraie de Christian Rizzo (p. 20-21), Matter de Julie Nioche (p. 40-41), Nervures de Fabrice Lambert (p. 42).

AU TU-NANTES

danse

durée : 1h

SPECTACLES

21h

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Mardi 3 février 2015

36

SPECTACLES

musique — Interview

20h30

durée : 1h15

tarifs : de 11 à 20€

Tim Fain Portals Jeune violoniste virtuose, l’Américain Tim Fain se mue en véritable chef d’orchestre pour les besoins de Portals, spectacle pluridisciplinaire de grande ampleur qui procède d’une réflexion en profondeur sur notre époque et concède une place centrale à Partita for Solo Violin, une pièce inédite de Philip Glass. — Portals traite de la communication dans le monde moderne, un monde de plus en plus numérique. Qu’est-ce qui vous a conduit à créer un spectacle sur un tel sujet ? Je voulais produire un spectacle qui fasse partie intégrante du temps dans lequel nous vivons. Imaginer une performance live et voir quelle proportion de numérique je pouvais y insérer, tout en gardant l’excitation et la vibration unique du live.

— C’est une pièce très sophistiquée, qui entremêle musique, danse, film et spoken word, et rassemble plusieurs artistes et interprètes. Quels en étaient les enjeux pour vous – en particulier concernant les connexions entre sons et images, sensations et pensées, réel et virtuel ? Fondre le travail de mes collaborateurs en un même flux a toujours représenté un enjeu important pour moi. Cette question de la communication à l’ère numérique me trotte dans le tête depuis longtemps, cette idée que nous pouvons nous trouver à des milliers de kilomètres d’amis ou de parents et continuer néanmoins à nous sentir très proches d’eux grâce à nos ordinateurs et nos téléphones portables, ces « portails » des connexions numériques. Mais sommes-nous vraiment proches ? Je ne sais pas… Il y a ici quelque chose d’aussi fascinant qu’inquiétant, que j’ai voulu placer au cœur de Portals. De nombreux défis techniques sont


béquille. L’on voit hélas beaucoup cela en musique… Utilisée comme un outil pour traduire votre vision et les sons que vous avez en tête, la technologie est illimitée. Ne pas s’y tromper, toutefois : les ordinateurs ne vont rien créer de neuf par eux-mêmes, mais ils font ce que vous leur dites de faire avec vitesse et précision. Actuellement, il existe une tendance – au mieux, erronée – consistant à attribuer aux machines des qualités humaines, mais l’inverse est peut-être encore plus pernicieux : l’idée selon laquelle les humains peuvent être assimilés à des ordinateurs sophistiqués ou la conscience réduite à de l’observation froide et à des algorithmes. À la fin de Portals, les lumières s’allument, le film s’arrête, nous laissant en présence d’une « pure » performance live, façon de réaffirmer cette part d’humanité, mystérieuse et essentielle, qui ne peut être ni dupliquée ni remplacée. III Si ce concert a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Kanon Pokajanen d’Arvo Pärt (p. 26-27), le Kronos Quartet (p. 45).

musique — Interview

apparus durant la création du spectacle, accrus par le fait qu’il n’existait pas de véritable précédent. Par exemple, quel effet cela pouvait-il faire de jouer du violon en live, en synchronisation avec un film où l’on voit des danseurs évoluant au son de rythmes que l’on n’entend pas, ou en dialogue avec Nicholas Britell jouant du piano à l’écran ? Je n’étais vraiment pas sûr que ça fonctionne jusqu’à ce que je me retrouve sur la scène du Symphony Space à New York, devant une salle comble, à me dire : « OK, je crois que ça marche ! » — Selon vous, comment les nouvelles technologies affectent-elles nos relations et comment modifient-elles notre façon d’écouter ou de faire de la musique ? Il y a un énorme potentiel dans le recours à la technologie en tant qu’outil créatif. Le danger, peut-être plus grand encore, est de s’en servir comme d’une

37

SPECTACLES

Mardi 3 février 2015


du mardi 24 au samedi 28 février 2015

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20h30 (Sam. 28 à 19h)

tarifs : de 12 à 25 €

Création 2014-15

887

SPECTACLES

Théâtre

Ex Machina / Robert Lepage

— 887 est une incursion dans l’univers de la mémoire. Ce projet prend naissance dans les souvenirs d’enfance de Robert Lepage, qui s’interroge sur leur pertinence. Comment une ritournelle d’enfance demeure-t-elle entière dans notre esprit, alors que le nom d’un être cher nous échappe ? Pourquoi des informations futiles persistentelles, alors que d’autres, plus utiles, se dérobent ? Comment cette mémoire fonctionnet-elle ? De quelle façon un souvenir personnel trouve-t-il écho dans la mémoire collective ? La pièce s’intéresse aussi à l’oubli, à cette mémoire qui s’efface avec le temps et dont les limites sont compensées par le stockage numérique, les montagnes de data, les mémoires virtuelles. Dans ce contexte inédit,

observatoire dU réel

qu’en est-il de la pertinence d’une représentation sur scène, cette pratique fondée sur la mémoire ? Toutes ces questions se distillent dans un récit où Lepage expose au spectateur les affres d’un comédien qui doit se souvenir. III Une coréalisation La Cité, le Centre des Congrès de Nantes, Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, le lieu unique, scène nationale de Nantes, Les Quinconces – L’espal, scène conventionnée du Mans. Avec le soutien de la région des Pays de la Loire, du département de Loire-Atlantique et de la ville de Nantes. En partenariat avec 17 théâtres de la région Pays de la Loire. 887 est commandité par le programme Arts et Culture de TORONTO 2015 Pan Am and Parapan Am Games.

- En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un café philo (p. 82). - Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, propose une conférence sur Robert Lepage (ven. 23 janv. à 18h30) et une rencontre croisée avec Wajdi Mouawad (sam. 28 fév. à 12h). - Ex Machina présente également au Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, Les Aiguilles et l’opium du 14 au 24 janvier (p. 32). coproduction et résidence de création le lieu unique


du Lundi 2 au mercredi 4 mars 2015

Hassan El Geretly et la compagnie El Warsha

— Directeur du premier théâtre indépendant d’Égypte, Hassan El Geretly est un passeur de la tradition orale. Les comédiens de la compagnie El Warsha sont tous chanteurs et beaucoup sont musiciens. Sous la houlette de Hassan El Geretly, ils travaillent depuis des années un vaste répertoire de chansons et de sketches, puisant à toutes les sources du cabaret égyptien.

AU Grand T

tarifs : de 12 à 25€

les COsmopolites

Avec une instrumentation sobre, oud, ney, percussions installés en arc de cercle au centre duquel se succèdent les joutes chantées, Les Nuits El Warsha renouent avec la tradition du cabaret urbain à l’égyptienne : sans danse du ventre ni orientalisme de pacotille, des femmes et des hommes d’aujourd’hui chantent l’amour ou ridiculisent le pouvoir. La passion habite les interprétations, mais l’art du sarcasme, la fameuse nokta si prisée des Égyptiens, guette. Quelques francophones de la troupe permettent aux spectateurs non arabophones de suivre chants et controverses. III Spectacle en arabe, surtitré en français

Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, propose un grand entretien avec Hassan El Geretly (mardi 3 mars à 18h30). En coréalisation avec le Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par Rabih Abou-Khalil Quintet (p. 19).

Théâtre / musique

Les Nuits El Warsha Cabaret égyptien

durée : 1h15

SPECTACLES

Lundi 2 à 20h30, mardi 3 et mercredi 4 à 20h

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Mercredi 11 et jeudi 12 mars 2015

40

SPECTACLES

danse — Interview

20h30

durée : 55 min

tarifs : de 11 à 20€

Recréation 2014

Matter Julie Nioche Comment le corps dansant peut-il devenir un lieu de résistance et de débat ? Voici quelques traversées d’identités féminines mais surtout multiples et impermanentes. Julie Nioche a créé Matter en 2008 et, animée par la volonté de raviver ce projet, elle propose aujourd’hui une recréation de la pièce avec Rani Nair, Filiz Sizanli, Mia Habib et elle-même. Toutes quatre porteront aussi le témoignage de celles qui ne pouvaient être là cette année : Bouchra Ouizguen et Loan Ha. — Matter a été initié en 2006, et créé en 2008. Qu’est-ce qui, à l’époque, vous a donné envie de choisir des femmes danseuses/chorégraphes à la fois comme interprètes et comme sujets de la pièce ?

Le projet a eu pour point de départ l’image d’une robe de papier blanc qui va se dissoudre progressivement dans l’eau comme emblème de la mue nécessaire pour évoluer. Le processus de mise à nu représente les traversées obligatoires pour donner à voir son identité propre. Cela m’intéressait de travailler avec d’autres femmes afin d’avoir leurs regards et d’explorer nos différences et nos points communs sur la construction des corps féminins. Il était par ailleurs essentiel pour moi que ces femmes soient elles-mêmes danseuses et chorégraphes, et engagées dans une démarche d’affirmation de la danse contemporaine dans leurs pays respectifs. Je ressentais un vrai besoin de rencontres humaines : j’avais envie de m’extraire d’un processus solitaire pour expérimenter une forme de solidarité, qui ne va pas forcément de soi au sein de notre milieu. De fait, les quatre danseuses réunies pour Matter se sont totalement investies dans la création,


que l’on a par hasard, cela correspond à des héritages ou des accidents, et aussi à des choix ou des non-choix. Ce qui m’intéressait beaucoup à cet égard, c’est de voir et éprouver à quel point le corps est porteur de notre culture, de notre famille, de notre patrie, de nos fantasmes.. J’ai en outre pu constater combien le contexte peut influer sur le processus de création : le confort des studios, les histoires des lieux d’accueil, la place de la danse dans le pays où l’on travaille, la possibilité ou non de se montrer nue... — Pour quelles raisons avez-vous souhaité engager un processus de recréation ? Tout d’abord parce que nous avons forcément évolué et que je souhaitais refléter cette évolution. Je tenais aussi beaucoup à renouveler et à consolider le lien humain très fort qui a existé entre nous. La pièce originelle ayant peu tourné à l’époque, j’avais vraiment très envie de lui redonner vie. De façon plus générale, cela correspond à un moment particulier de mon parcours, où je ressens le besoin de réfléchir sur ce que je fais, avant peut-être de bifurquer pour prendre de nouvelles directions. III Parallèlement à ce spectacle, Julie Nioche et son équipe de AIME – Association d’Individus en Mouvements Engagés, interviennent dans le quartier nantais Madeleine Champ-de-Mars. Menée directement dans les classes de l’école primaire Émile-Péhant de Nantes, la proposition artistique En classe permet d’expérimenter les différents ingrédients d’une performance de danse : la danse, la scénographie et l’observation du mouvement. S’installant au cœur de la quotidienneté des élèves, il s’agit de transformer leur réalité et d’y introduire une nouvelle poésie. Réservé aux participants. Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : b.c, janvier 1545, fontainebleau. de Christian Rizzo (p. 35), Nervures de Fabrice Lambert (p. 42).

danse — Interview

autant au niveau artistique qu’au niveau de la mise en réseau du projet. — Qu’avez-vous découvert de plus marquant durant la période de gestation de la pièce ? Cette période a duré deux ans car je n’avais absolument pas les moyens ni l’infrastructure pour monter une production classique. Du coup, cela a pris la forme d’une fabrication au coup par coup, à la fois artisanale et nomade, avec un temps de résidence dans chacun des pays concernés en fonction des possibles. Ces temps de résidence comprenaient notamment un moment important de découverte du contexte où chacune des autres femmes avait grandi et décidé de devenir danseuse – l’idée sous-jacente étant de travailler sur leur développement personnel en tant que danseuses et sur la construction de leur corps. La construction du corps et de l’identité nous concerne tous, hommes et femmes, pas seulement les danseuses/danseurs : on n’a pas le corps

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SPECTACLES

Mercredi 11 et jeudi 12 mars 2015


Samedi 14 mars 2015

42 20h30

durée : 50 min

tarifs : de 11 à 20€

Nervures

SPECTACLES

danse

Fabrice Lambert

— Après deux créations de groupe, Solaire et Faux Mouvement, Fabrice Lambert revient à la figure du solo qu’il a entre autres traversée avec Gravité. Avec Nervures, le danseur et chorégraphe dans un face à face avec un mobile conçu par le plasticien Xavier Veilhan, figure majeure de l’art contemporain, ouvre un dialogue sur le thème des réactions en chaîne. Dans ce solo de toute beauté, Fabrice Lambert, traversé de mouvements vifs et hachés, nous parle du stress de la vie citadine et du foisonnement de ses réseaux multiples. Face à une mécanique qui avance inéluctablement, l’individu devient une nervure au centre d’un réseau qui le dépasse.

Sur le plateau, le rapport entre l’homme et le mobile, objet aux ramifications multiples, devient la métaphore de l’homme moderne face à ces réalités, qu’il questionne à chaque instant. III Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : b.c, janvier 1545, fontainebleau. de Christian Rizzo (p. 35), Matter de Julie Nioche (p. 40-41).


Jeudi 19 mars 2015 tarifs : de 11 à 20€

Création 2014-15

Erwan Keravec Nu Piping #2 / Vox

Compositions : Philippe Leroux / Oscar Strasnoy / Oscar Bianchi / José Manuel López López — Erwan Keravec est un sonneur virtuose, qui s’est libéré de l’usage habituel de la cornemuse pour s’aventurer sur les chemins de traverses de la création musicale avec l’ambition folle de créer un nouveau répertoire pour la cornemuse en se nourrissant d’expériences transversales, avec la danse par exemple (Boris Charmatz, Daniel Linehan). Il ouvre un nouveau champ des possibles autour de la pratique de cet instrument en l’éloignant de ses origines culturelles. Pour accompagner et enrichir sa démarche, Erwan Keravec a provoqué

coproduction le lieu unique

des rencontres avec des musiciens d’horizons très différents, avec le programme Nu Piping pour lequel il a commandé à des compositeurs de musique contemporaine des pièces autour de la cornemuse. Un des axes de Nu Piping est consacré à la rencontre avec la voix. Si tout semble opposer la voix et la cornemuse, le savant et le populaire, Keravec a invité Oscar Strasnoy, Oscar Bianchi, José Manuel López López et Philippe Leroux à écrire des pièces pour cornemuse, soprane (Donatienne Michel-Dansac) et baryton (Vincent Bouchot). L’intégralité des œuvres est présentée au lieu unique. La pièce de Philippe Leroux est ici dévoilée en exclusivité après une période de résidence. III Jeudi 13 novembre 2014, 20h30 Le Pannonica présente le duo Luft (Erwan Keravec, cornemuse et Mats Gustafsson, saxophone) et propose un tarif de 10€ aux détenteurs d’un billet pour Nu Piping #2 / Vox et aux abonnés du lieu unique.

musique

durée : 1h30

SPECTACLES

20h30

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44

du Mardi 31 mars au samedi 4 avril 2015 20h30 (Sam. 4 à 19h)

durée : 1h10

tarifs : de 11 à 20€

Julia

SPECTACLES

Théâtre

Christiane Jatahy D’après Mademoiselle Julie d’August Strindberg

— À la fois réalisatrice et metteur en scène, la Brésilienne Christiane Jatahy conjugue les moyens du théâtre et du cinéma pour donner une lecture très personnelle de la pièce de Strindberg, Mademoiselle Julie. Dans une villa des beaux quartiers de Rio, une jeune femme blanche et aisée séduit un domestique noir : voici l’amorce d’un drame psychologique du pouvoir et de l’inégalité. Dans son adaptation de Mademoiselle Julie, Christiane Jatahy déplace avec un naturel étonnant le classique huis clos d’August Strindberg de la Suède du XIXe siècle à la société hétérogène du Brésil contemporain. Christiane Jatahy développe depuis une dizaine d’années des spectacles

les COsmopolites

qui font dialoguer le théâtre et le cinéma pour créer une singulière tension narrative. Interprété par deux formidables comédiens, son Julia mêle images préfilmées et scènes capturées par la caméra en direct. Plongé dans cet espace ambigu, le spectateur se voit entraîné dans un récit d’une brûlante actualité sur la collision des classes, des races et des genres. III En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un café philo (p. 82). Spectacle en portugais, surtitré en français En coréalisation avec le Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Roses de Nathalie Béasse (p. 15-16), Idiot ! parce que nous aurions dû nous aimer de Vincent Macaigne (p. 22).


Vendredi 17 et samedi 18 avril 2015 tarifs : de 11 à 20€ / soir

Kronos Quartet — Depuis quarante ans, le Kronos Quartet est le symbole de l’excellence musicale. Aussi à l’aise dans la musique classique et contemporaine que dans les expérimentations les plus audacieuses, la pop, le jazz ou l’électronique, le Kronos Quartet est une des aventures musicales les plus passionnantes de notre époque. Au-delà de leurs remarquables qualités d’interprètes, les membres du Kronos Quartet sont des performeurs incroyables, faisant de chaque apparition scénique une rencontre privilégiée avec le public. Pour ces deux concerts au lieu unique, le Kronos Quartet propose deux programmes différents.

Le premier associe la musique de jeunes compositeurs (Bryce Dessner de The National et Mary Kouyoumdjian) avec des œuvres de musiciens incontournables comme Laurie Anderson. Le second programme est axé autour d’une pièce écrite pour le quartet par Aleksandra Vrebalov et mise en images par Bill Morrison. Beyond Zero : 1914-1918 est un voyage en musique à travers la tourmente de la Première Guerre mondiale sur des images rares issues de la bibliothèque du Congrès américain. III 17 avril (durée : 1h10) Bryce Dessner / Aheym (Homeward) Sofia Goubaïdoulina / Quatuor à cordes N°4 Laurie Anderson (arr. Jacob Garchik) / Flow Mary Kouyoumdjian / Bombs of Beirut : i. Before the War / ii. The War / iii. After the War (première française) 18 avril (durée : 1h15) Beyond Zero : 1914–1918 (première française) Composition : A. Vrebalov / Images : B. Morrison. Si ce concert a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Kanon Pokajanen d’Arvo Pärt (p. 26-27), Portals de Tim Fain (p. 36-37).

musique

durée : 1h10

SPECTACLES

20h30

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Lundi 27 avril 2015

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SPECTACLES

musique

20h30

durée : 1h30

tarifs : de 11 à 20€

À la rencontre de Pascal Dusapin L’ensemble Utopik

— L’ensemble Utopik développe depuis une dizaine d’années un travail passionnant autour des répertoires du XXe et du XXIe siècle, notamment à travers leur cycle Rencontres qui nous permettent de parcourir avec eux les œuvres de jeunes compositeurs ou de figures tutélaires de la musique contemporaine. À l’occasion de la résidence de deux ans de Pascal Dusapin à l’Orchestre national des Pays de la Loire, l’ensemble Utopik consacre

une Rencontre avec celui qui est considéré comme l’un des compositeurs les plus importants de la musique d’aujourd’hui. Élève de Messiaen, Xenakis et Franco Donatoni avant d’être pensionnaire de la Villa Médicis, Pascal Dusapin est professeur au Collège de France. Son œuvre immense, constituée de pièces pour solistes ou pour grands orchestres et d’opéras, a été récompensée à de nombreuses reprises et a fait l’objet de commandes prestigieuses (Scala de Milan, Opéra de Paris, etc.). Sa musique possède une dimension physique, voire sensuelle, et sait s’entourer de mystère pour mieux se charger d’une douce humanité quand elle se fait atonale. III Pascal Dusapin : Invece (1991) violoncelle ; Ohé (1996) clarinette et violoncelle ; Itou (1985) clarinette basse Ludwig van Beethoven (1770–1827) : Sonate n° 4 en ut majeur (1815) violoncelle et piano Pascal Dusapin : Jetzt Genau ! (2011) concertino pour piano, clarinette, trombone basse, violoncelle, contrebasse, harpe, percussions


Mercredi 29 avril 2015

FOLK-S will you still love me tomorrow? Alessandro Sciarroni

— FOLK-S s’inspire du schuhplattler (littéralement « battre la chaussure »), une danse bavaroise et tyrolienne qui consiste à se frapper les chaussures et les jambes avec les mains. Animés par l’énergie d’un rythme percussif, six danseurs répètent les mêmes mouvements encore et encore, sans référence à un quelconque sens.

Ils se jaugent, se synchronisent, se désaccordent et se réaccordent. À travers les variations qui s’accumulent, en silence ou en musique, persiste, dépouillé de tout ornement, un mouvement qui évoque un rituel sans cesse recommencé dans un éternel présent. Le jeune chorégraphe italien Alessandro Sciarroni interroge le folklore comme vecteur d’identités et de liens, et l’extrait de sa matrice pour le faire fusionner avec la condition contemporaine : l’individu doit-il faire résonner les codes définis par le groupe ou bien s’en détacher ? S’aligner ou s’émanciper ? III En écho à ce spectacle, le programme du labo utile vous propose un rendez-vous (p. 81). Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Badke (p. 14), d’après une histoire vraie de Christian Rizzo (p. 20-21).

danse

tarifs : de 11 à 20€

SPECTACLES

20h30

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Samedi 9 mai 2015

48 20h30

durée : 1h

tarifs : de 11 à 20€

Création régionale en danses urbaines/hip hop

Overflow

SPECTACLES

danse

Une pièce pour 20 danseurs amateurs

Pierre Bolo et Annabelle Loiseau, Amala Dianor et Mickaël Le Mer

— Clin d’œil du Temps est un projet régional en danses urbaines. Pendant un an, vingt jeunes danseurs amateurs de la région des Pays de la Loire ont participé à la création d’une pièce chorégraphique avec des professionnels. Une année de rencontres au cours de laquelle ils ont découvert le métier d’interprète et parfait leur technique lors d’ateliers menés sur tout le territoire par des danseurs et des chorégraphes reconnus. À l’origine de ce projet, Pierre Bolo, Amala Dianor et Mickaël Le Mer. Tous trois avaient participé en 1998, à l’initiative du CNDC d’Angers, à une création réunissant sur scène danseurs

amateurs et danseurs professionnels. Cette pièce intitulée L’Œil du temps, dirigée par Gabin Nuissier, fut pour eux un tremplin dans leurs carrières de danseurs puis de chorégraphes. Une aventure qu’ils ont à leur tour proposée aux jeunes danseurs de la région. Overflow est le titre de la création que nous proposent ces jeunes danseurs sous la direction d’Amala Dianor, Pierre Bolo et Mickaël Le Mer, une cosignature inédite. Overflow nous immisce dans l’univers des danses urbaines au travers du point de vue de la nouvelle génération de danseurs sur le hip-hop d’aujourd’hui et de demain. Le plateau est un terrain de jeu pour tester les codes et les représentations autour de cette danse où se déploient avec énergie et débordement vingt jeunes interprètes qui repoussent toujours plus loin les limites de leur(s) danse(s). III Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par le Battle (p. 59).


mercredi 13 mai 2015

Siong Leng Musical Association — Siong Leng est un ensemble musical basé à Singapour, fondé en 1941 pour promouvoir et préserver le Nanyin, la musique traditionnelle du sud-est de la Chine, classée depuis 2009 au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Ce genre musical, tombé en désuétude au fil des ans, trouve grâce à cet ensemble un regain d’intérêt à Singapour, où la communauté chinoise est très importante. À travers des cours d’initiation, un musée, et des spectacles, Siong Leng participe activement à la renaissance du Nanyin. Loin de poser un regard passéiste sur cette forme musicale, Siong Leng confronte le Nanyin à la création d’aujourd’hui à travers des collaborations avec des

compagnies de danse contemporaine, des vidéastes ou en créant un spectacle avec des musiciens indiens, autre communauté importante à Singapour. Cette métropole, tournée tout à la fois vers l’avenir et son histoire multiculturelle, est le cadre idéal pour cette rencontre entre tradition et modernité. La musique Nanyin se joue sur des instruments rares comme le pipa, un instrument à cordes pincées proche du luth dont on trouve la trace dans des textes du IIe siècle, le sanxian, autre instrument à cordes recouvert de peau de serpent, ou l’erxian, ancêtre chinois du violon. Un concert de Siong Leng se vit comme un voyage initiatique dans la Chine méconnue, une expérience sensorielle. III Manifestation organisée dans le cadre du festival Singapour en France (mars-juin 2015). Avec le soutien du National Arts Council de Singapour

musique

Soul Journey

SPECTACLES

tarifs : de 11 à 20€

so lU s

durée : 1h15

lo cU s

20h30

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Mardi 19 et mercredi 20 mai 2015

50

SPECTACLES

théâtre

20h30

durée : 1h40

atelier des Possibles

tarifs : de 11 à 20€

Ganesh versus the Third Reich Back to Back Theatre

— L’humour comme arme contre les fascismes. L’histoire commence avec le Ganesh à tête d’éléphant, dieu voyageant à travers l’Allemagne nazie pour récupérer le svastika, un symbole hindou antique devenu emblème de haine, et lui redonner sa signification religieuse et positive. À la croisée des cultures et des langues, la compagnie australienne Back to Back Theatre utilise l’humour afin

de prendre du recul par rapport aux séquelles laissées par la Seconde Guerre mondiale. C’est à ce moment que la réalité dépasse une certaine fiction. Car les acteurs de la pièce commencent à sentir la lourde responsabilité de l’Histoire. Aux prises avec un metteur en scène irascible, les interprètes trouvent le temps de s’interroger sur leur responsabilité morale à porter le costard de tortionnaires. Pour certains handicapés (dans la vie), ils ont la légèreté (sur scène) d’un Charlot (Le Dictateur, le vrai), les coquetteries d’un Hardy et les répliques des Marx Brothers. Dans cette mise en abyme, la pièce reprend sa propre vie sous nos yeux et invite le spectateur à examiner la question : qui a le droit de raconter, qui a le droit d’être entendu ? III Spectacle en anglais, surtitré en français Avec le soutien de l’ONDA, Office national de diffusion artistique


jeudi 28 mai 2015 tarifs : de 11 à 20€

Atlantide, Festival des littératures

Wagons libres Sandra Iché

— En 2000, Sandra Iché – alors « apprentie historienne » – écrit une histoire de L’Orient-Express, magazine francophone beyrouthin des années 1990, fondé et dirigé par l’historien et journaliste Samir Kassir. Dix ans plus tard, en 2010, elle mène une nouvelle série d’interviews avec les anciens de L’Orient-Express. Mais cette fois, chacun se prête à un entretien dont le protocole est pensé pour que la parole ne redouble plus le réel indéfiniment sombre du « malheur arabe », mais s’autorise la fiction : l’interview a lieu en 2030, et, depuis ce 2030, nous nous souvenons d’aujourd’hui. Dans une forme déconstruite et spatialisée du dispositif documentaire,

atelier des Possibles

déployant chaque élément comme des unités autonomes – archives sonores et visuelles, notes de travail, voix off, témoignages, cadrages et mise au point –, Wagons libres se frotte à cette question multiple : « Comment se fait l’Histoire ? Comment la faire ? Comment la dire ? » Et adopte un double parti pris : politique et stylistique. Profiter de l’espace du théâtre pour faire le choix poétique d’une perturbation chronologique. III Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par Atlantide (p. 63).

théâtre

durée : 1h10

SPECTACLES

21h

51


vendredi 29 mai 2015

52 21h

durée : 1h10

tarifs : de 11 à 20€

Atlantide, Festival des littératures

SPECTACLES

théâtre

Eau Sauvage Valérie Mréjen Par Julien Fišera

— Eau Sauvage se concentre sur la filiation. Le texte est une suite ininterrompue de fragments : tout ce qu’un père dit à sa fille. Créé en 1966, Eau sauvage est le premier parfum homme de chez Dior. Il est marqué par son caractère frais, léger, mais très persistant. Discret, effacé Eau sauvage reste néanmoins très longtemps présent. C’est cet aspect-là du parfum qui semble avoir inspiré l’auteur. Avec énormément d’humour, Valérie Mréjen décrit ce moment que nous avons tous connu : le temps d’acclimatation entre adultes, lorsque nous avons quitté l’enfance et qu’un nouveau rapport s’instaure

brutalement avec nos parents. Eau Sauvage est le portrait touchant d’un père, très aimant et à la fois totalement maladroit. Il est question de conseils de vie à deux, de messages en absence, de manies vestimentaires, de Rosine la belle-mère, et « si tu veux venir dormir à la maison de temps en temps le week-end, tu sais que tu as toujours ta chambre ». Pour Eau Sauvage, la compagnie Espace commun, tournée vers les écritures contemporaines et menée par Julien Fišera, a inventé un dispositif scénique pour une comédienne seule. Dans une boîte lumineuse, Bénédicte Cerutti fait entendre, dans un rapport de proximité avec le public, les paroles d’un père préoccupé par l’angoisse du bonheur de sa fille. III Eau Sauvage est publié chez Allia. Si ce spectacle a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Les Particules élémentaires de Julien Gosselin (p. 23), Atlantide (p. 63).


du Mardi 9 au vendredi 19 juin 2015

Matamore Cirque Trottola et Petit Théâtre Baraque

— Matamore, c’est avant tout un univers : un chapiteau rouge avec ses guirlandes de lumières. Il faut entrer, monter les marches de bois et s’installer sur les gradins en hauteur, surplombant la piste. Une piste comme une arène, bientôt peuplée d’étranges figures… L’univers rafistolé couleur ferraille du Cirque Trottola et le théâtre forain singulier presque expressionniste du Petit Théâtre Baraque s’unissent pour vous offrir un spectacle très éloigné du cirque traditionnel. Profondément poétique, propice à toutes sortes d’imaginaires. Corps virevoltants, positions incongrues, conciliabules mystérieux, défis clownesques, grandes chutes, voltiges, numéros burlesques… Le tout est mené par un étonnant équipage : un torero minable, un Pierrot

Cours SaintPierre

tarifs : de 11 à 20€ à partir de 10 ans

aux cheveux rouges, un clown blanc, un Charlot hispanique et un cow-boy de fête foraine. Il y a du vertige, de l’étrange, du sublime. Il y a, surtout, l’âme de ces artistes qui emplit la piste, leur musique, leurs mots, leurs gestes. Ce spectacle est né de la rencontre du Cirque Trottola, formé par Titoune, Bonaventure et Mads, et du Petit Théâtre Baraque, inventé par Nigloo et Branlotin, tous artistes de cirque singuliers aux trajectoires multiples. III Spectacle amplifié les 12 et 13 juin

cirque

durée : 1h40

SPECTACLES

20h (Relâches les 11, 14 et 17 juin)

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jeudi 18 juin 2015

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SPECTACLES

musique

20h30

tarifs : de 7 à 14€

Jazz en phase

Orchestre National de Jazz Le Pannonica s’offre l’Orchestre National de Jazz pour son anniversaire

— Pour finir en beauté le parcours Jazz en Phase, La Cité vous invite à fêter les 20 ans de ce lieu nantais devenu une étape obligée pour tous ceux qui sont avides de découvertes jazzistiques. Une soirée en deux temps qui évoque l’aventure du Pannonica. Pour commencer, l’OrphiCube d’Alban Darche et ses huit musiciens interpréteront les nouvelles compositions du saxophoniste nantais au riche imaginaire. Un folklore improbable, roboratif et chatoyant, où se mêlent jazz,

musique de chambre et pop inventive. Et la soirée se poursuivra avec l’Orchestre National de Jazz, Olivier Benoit et son programme Europa « Paris », premier répertoire créé à La Fabrique à Nantes en janvier 2014. Le guitariste nous livre, entouré de ses dix musiciens audacieux, sa très personnelle perception musicale de la capitale. III Un concert présenté par La Cité, le Centre des Congrès de Nantes et Nantes Jazz Action (Pannonica)

à la cité, le centre des congrès de nantes


ÉVÉNEMENTS


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vendredi 26 et samedi 27 septembre 2014

Les Géopolitiques de Nantes

— Suite au succès de la première édition des Géopolitiques de Nantes (2013), le lieu unique et l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), avec le soutien de Nantes Métropole, vous invitent à participer à la seconde édition de ce grand rendez-vous annuel se tenant sur deux jours : une quinzaine de tables rondes, une soixantaine de conférenciers pour décrypter les défis stratégiques auxquels le monde est confronté.

observatoire dU réel

Faire comprendre, donner des perspectives, multiplier les échanges entre les spécialistes et le public, tels sont les objectifs. La géopolitique n’est pas une science réservée à quelques professionnels, mais un enjeu qui concerne et intéresse tous les citoyens. « Un monde toujours plus inégalitaire, est-ce inéluctable ? », « Les médias fabriquent-ils l’opinion ? », « IsraëlPalestine : un conflit pour l’éternité ? », « Peut-on parler de guerre de religions ? », « La France de Hollande, puissance guerrière ? », « La Russie, partenaire/adversaire ? », « Où va l’Iran ? » font partie des problématiques soulevées lors de cet événement. III Programme complet en ligne mi-juillet, puis à la billetterie du lieu unique fin août. Si cet événement a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par Questions de société (p. 84)

géopolitique

une proposition le lieu unique et Iris

ÉVÉNEMENTS

Entrée libre

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du 5 au 15 décembre 2014

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Avec le soutien de l’Ambassade d’Estonie et du Ministère de la Culture d’Estonie

eLU

ÉVÉNEMENTS

pluridisciplinaire

Vivre l’Estonie à Nantes

— Que savons-nous de l’Estonie ? Nous avons entendu parler du président estonien mélomane, de l’egouvernement, du Wi-Fi dans les saunas, des festivals de chant réunissant des milliers de personnes... Grâce à une dizaine de lieux nantais, faites un voyage immobile à la découverte d’un pays, d’un patrimoine, d’une création tous azimuts... Nous ne pensions pas découvrir tant de points communs entre Nantes et Tallinn, la capitale estonienne : même population, même intérêt pour la reconversion des friches industrielles, mêmes recherches d’innovation, etc. Imaginé en synergie avec Trempolino, le Cinématographe, La Cité, le Centre des Congrès de Nantes, l’École nationale supérieure d’Architecture et d’autres endroits encore, cet événement promet de jolies surprises, dont Lighthouse,

une création d’Evelin Seppar pour la formation nantaise Macadam Ensemble (p. 24), Ma femme m’a fait une scène et elle a flingué toutes nos photos de vacances - No 51 de Ere Liis Semper et Tiit Ojasoo (p. 25), Kanon Pokajanen d’Arvo Pärt par le Chœur philharmonique de chambre d’Estonie (p. 26-27), les expositions de Johannes Säre et Timo Toots (p. 70), la résidence de création musicale de l’Estonien Pastacas et des Nantais Cabadzi à Trempolino, deux week-ends autour de la prestigieuse Talinn Music Week, etc. Au programme : concerts, expositions, théâtre, design, gastronomie, cinéma d’animation, rencontres, etc. III À noter : Dans le cadre du partenariat entre le lieu unique et le Conservatoire de Nantes, le Chœur de chambre du Conservatoire de Nantes chantera des œuvres d’Evelin Seppar sous la direction de Valérie Fayet lors du vernissage de cet événement, le vendredi 5 décembre. Programme complet à partir d’octobre 2014 à la billetterie du lieu unique et sur www.lelieuunique.com


Vendredi 6 et samedi 7 février 2015

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Organisé par Pick Up production et le lieu unique dans le cadre de Hip opsession

19h | TARIFS : de 11 à 15€ Suivi d’une Warm Up Party

— samEDI 7 février

Après-midi : de 14h à 17h : 7€ Soir : 19h | Tarifs : de 14 à 18€ Suivi d’une After Party et dance floor Après-midi + Soir : 20€ Pass vendredi + samedi soir : 24€

— Initié en 2005, le Battle OPsession est aujourd’hui l’un des rendez-vous les plus courus sur la scène de la danse hiphop internationale. Pendant deux jours, l’événement emblématique du festival HIP OPsession réunit dans un lieu unique entièrement offert à la discipline les meilleurs danseurs et danseuses de la planète. Ils s’affrontent chacun dans leur discipline (en solo, par équipes) devant

Au-delà de ce spectacle époustouflant, le Battle OPsession donne à voir un enthousiasme et une énergie qui débordent largement le cadre de la compétition : partout dans le lieu unique, les cercles se forment, les duels s’improvisent... Une véritable célébration des valeurs de la culture hip-hop. Pour cette onzième édition, le Battle OPsession promet un format renouvelé. III Programme complet à partir de décembre 2014 à la billetterie du lieu unique et sur www.hipopsession.com Si cet événement a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Overflow, création régionale en danses urbaines/hip-hop (p. 48)

danse hip-hop

— VENDREDI 6 février

un jury de professionnels et un public exalté. Énergie, technique, mais aussi inventivité, musicalité et dépassement de soi sont les maîtres-mots pour remporter le prestigieux titre.

ÉVÉNEMENTS

Battle OPsession


Vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 mars 2015

60 entrée libre

En partenariat avec l’association Philosophia

Les Rencontres de Sophie

ÉVÉNEMENTS

philosophie

Les nourritures terrestres

— Jouir sans entraves, ici et maintenant, des fruits de la terre ! Mais les nourritures terrestres sont-elles nécessaires et suffisantes à notre bonheur ici-bas et n’y a-t-il, au-delà, rien qui soit plus désirable que le plaisir sensible ? L’hédonisme contemporain, naïf et individualiste, ne signe-t-il pas l’échec du projet politique moderne d’un progrès général visant à une juste répartition des nourritures terrestres entre tous les hommes ? N’y a-t-il pas, alors, un aveuglement coupable à vouloir jouir pour soi-même d’un surplus qui fait manquer du nécessaire

les affamés du monde ? Cependant, un tel rappel impératif à l’ordre éthique et politique (et même écologique) ne peut-il pas démoraliser le légitime souci de soi en nous cuisinant chichement les nourritures terrestres ? Le défi d’un hédonisme à la fois spirituel et corporel ne serait-il pas, alors, de montrer comment, contre l’existence corsetée et étriquée que nous impose aujourd’hui l’ordre social, on peut construire une vie de jouissance qui donne sens à notre présence au monde et aux autres ? Au rictus des bateleurs d’apocalypse et à l’air béat des chantres de paradis toujours à venir, ne peut-on pas opposer le sourire joyeux et décidé du oui à cette vie ? III Programme complet à partir de février 2015 à la billetterie du lieu unique et sur www.lelieuunique.com Si cet événement a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Café Philo (p. 82), Questions de société (p. 84).


Jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 mars 2015

Programme complet à partir de janvier 2015 à la billetterie du lieu unique et sur www.lelieuunique.com Si cet événement a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par : Wovenhand + Powerdove (p. 12), SOY (p. 18) et La Folk Journée (p. 28-29).

musique

— En deux éditions le festival Assis ! Debout ! Couché ! a imposé son format original. Trois soirées sans barrière esthétique qui permettent au public d’assister à des concerts dans les meilleures conditions possibles pour apprécier la musique pleinement. Le festival propose une vision extralarge de la scène musicale actuelle dans les domaines de la pop, des musiques expérimentales, contemporaines, traditionnelles ou électroniques, au service de moments construits comme des instants précieux grâce

à un aménagement de l’espace complètement adapté à la position idéale pour assister à un concert. Assis pour écouter confortablement des compositions ciselées, debout pour laisser parler son corps sur des rythmes incandescents, couché pour se laisser aller aux rêveries extatiques... Comme l’année passée, c’est Matali Crasset, superstar du design et passionnée de musique, qui accompagnera le projet pour permettre aux corps de s’abandonner. III

ÉVÉNEMENTS

Assis ! Debout ! Couché ! festival

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Du mercredi 8 au dimanche 12 avril 2015

62 DE 14H À MINUIT

ÉVÉNEMENTS

pluridisciplinaire

Un Week-End singulier Depuis trois saisons, le lieu unique invite une fois par an plusieurs dizaines de créateurs indisciplinés et leurs propositions improbables. — Dans une société qui célèbre la norme et un bon goût vaguement tiède, cette parenthèse est dédiée aux hurluberlus, aux doux rêveurs, aux francs-tireurs... La programmation de ce week-end de cinq jours sera dévoilée plus tard dans la saison, mais on peut d’ores et déjà vous assurer que le Wild Classical Music Ensemble en sera l’une des jolies découvertes.

Ce groupe belge formé par un batteur aguerri entouré de cinq musiciens décalés propose un espace de liberté musicale d’une rare intensité. On pense à Dog Faced Hermans, ou à une improbable rencontre entre le rock tendu du Velvet Undergound et la grâce fragile des Shaggs. La musique de WCME semble être le lien le plus direct entre une émotion et un son dans une sorte de rite tribal noisy et lunaire. Au programme également : une exposition à partir de la Collection de l’Art brut de Lausanne, des projections de films rares, une conférence en mode stand-up autour de la série Z, etc. III Programme complet à partir de janvier 2015 à la billetterie du lieu unique et sur www.lelieuunique.com Si cet événement a retenu votre attention, vous devriez aussi être intéressé par Brigitte Fontaine (p. 13).


du jeudi 28 au dimanche 31 mai 2015

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festival des littératures

— Atlantide, festival des littératures investit tous nos espaces pour quatre jours de grandes rencontres, dialogues, conférences illustrées, lectures, spectacles… Placé sous la direction artistique de l’auteur et spécialiste de la lecture Alberto Manguel, Atlantide s’adresse à tous les publics et a l’ambition de faire se côtoyer des auteurs internationaux et nationaux, des acteurs du livre, des comédiens, danseurs, musiciens et des critiques. Initié et porté par la Cité, le Centre des Congrès et le lieu unique, ce rendezvous donne l’occasion rare aux publics de se croiser, échanger et goûter à l’écriture sous toutes ses formes de manière festive.

Programme à partir d’avril 2015 à la billetterie du lieu unique et sur www.lelieuunique.com

ÉVÉNEMENTS

Atlantide

« L’histoire est un cauchemar duquel j’essaie de me réveiller, dit Stephen Dedalus dans l’Ulysse de Joyce. Ce cauchemar est le thème choisi pour la troisième édition d’Atlantide. La littérature est la mémoire de tous nos passés ; elle peut être aussi un avant-goût du futur qui nous attend, puisque la littérature a toujours une part de divinatoire. Dans les destinées de personnages de fiction nous pouvons souvent lire les nôtres ; nous savons que tout voyage est le voyage d’Ulysse, et toute guerre la guerre de Troie. Notre condition présente nous semble toujours unique, mais il n’en est rien : nous jouons des rôles conçus par des poètes. Naïvement, nous croyons que nous ne ferons plus les erreurs commises par nos grands-parents parce que nous sommes plus avisés. Mais la littérature nous rappelle qu’aucune histoire n’est entièrement nouvelle et que la mémoire du passé peut – doit – nous servir à bâtir un monde meilleur. » Alberto Manguel. III

littérature

En coréalisation avec La Cité, le Centre des Congrès de Nantes


Vendredi 5 juin 2015

64 À partir de 19h30

tarif : 8€

ÉVÉNEMENTS

cinéma

La Longue Nuit du Court

— La Longue Nuit du Court continue à offrir, le temps d’une longue soirée, des courts métrages à profusion. Films sélectionnés dans les meilleurs festivals de courts, films venus d’autres continents, premiers films, cinéma expérimental ou d’animation, films tournés en région, documentaires, fictions… Toutes les formes, tous les genres sont à découvrir, dans tous les espaces du lieu unique, allongés dans des transats ou sous les arbres au bord du canal.

— En collaboration avec : Abbaye de Fontevraud Festival des 3 Continents Festival du cinéma espagnol Les Films du Funambule Mire Premiers Plans Région des Pays de la Loire

III Programme complet à partir de mai 2015 à la billetterie du lieu unique et sur www.lelieuunique.com


EXPOSITIONS



Du samedi 11 octobre 2014 au dimanche 4 janvier 2015 ENTRÉE LIBRE

Théâtres en utopie Donner à imaginer des lieux de spectacle qui n’ont pas existé, sinon dans l’esprit fertile de leurs concepteurs, et mettre ces différents lieux en relation et en perspective : tel est le beau pari qui sous-tend l’exposition Théâtres en utopie, réalisée par Yann Rocher (commissaire) et Xavier Dousson (scénographe). — D’où est venue l’idée du projet extrêmement singulier de Théâtres en utopie ? Yann Rocher : De la constatation que le lieu théâtral fascine particulièrement les architectes, et que nombre d’entre eux ont conçu des projets idéaux et utopiques, souvent en collaboration avec des personnalités de la scène.

En coproduction avec la Saline Royale

atelier des Possibles

J’ai lancé une investigation sur ces projets dans le cadre d’un séminaire en 2005, qui a peu à peu confirmé qu’une histoire de ces lieux imaginaires était possible, et apportait même un éclairage particulier sur l’histoire générique de l’architecture théâtrale. La recherche s’est ensuite concrétisée en exposition pour la Saline royale et le lieu unique, deux lieux mettant régulièrement l’accent sur la question des utopies. — Sur quels principes fondateurs vous êtes-vous appuyé pour bâtir l’exposition ? Y. R. : L’exposition est fondée sur l’idée de redonner vie à ces projets, car ils n’ont jamais été construits et n’existent donc qu’à travers leurs représentations. Plutôt que d’essayer de réunir une poignée de documents originaux, nous nous sommes basés sur les archives d’une vingtaine de pays afin de fabriquer un récit à part entière : mon équipe a reconstruit

EXPOSITIONS — Interview

MAR.-saM. 14H-19H, DIM. 15H-19H

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EXPOSITIONS — Interview

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Du samedi 11 octobre 2014 au dimanche 4 janvier 2015

chaque projet en maquette, imaginé un système scénographique plongeant le visiteur dans les images, et enregistré des comédiens décrivant ces morceaux d’architecture. — Jalonné de nombreux documents, l’ample parcours dessiné par l’exposition se divise en quinze parties, correspondant à des périodes historiques emblématiques, de l’Antiquité aux années 1980, et se termine par une ouverture vers le futur, constituée de dessins d’architectes contemporains sur le thème du théâtre idéal. En fonction de quels critères avez-vous choisi les diverses étapes de ce parcours ? Y. R. : Le premier critère résidait d’abord dans le fait que les projets n’aient pas été construits, mais ce n’était pas une condition suffisante. Les projets devaient manifester une forte dose d’expérimentation, de décalage par rapport aux normes, de radicalité. Des lignes se sont ensuite dégagées et

ont aidé à préciser les choix : certaines ruptures historiques sont très riches et offrent des séries de projet - par exemple l’Allemagne des années 1920, où l’on observe des théâtres inspirés de la nature, et d’autres pensés comme des machines. — Comment l’exposition, d’abord conçue pour la Saline royale, va-t-elle s’inscrire dans l’espace du lieu unique ? Sa scénographie est-elle repensée en profondeur ? Xavier Dousson : L’exposition a été conçue pour être indépendante de son espace d’accueil, mais nous avons simultanément pris soin de produire une scénographie à faible altitude, qui permet d’accompagner l’espace plutôt que de le remplir. Ce choix a permis de profiter d’un magnifique espace basilical à la Saline royale et devrait, nous l’espérons, entrer en résonance avec la grande salle d’exposition du lieu unique et sa belle générosité spatiale : la scénographie est un système modulé et répétitif, proche au fond de l’architecture industrielle et structurée du lieu unique, et ce cousinage nous semble une chance pour l’exposition. III Visites de l’exposition commentées, gratuites et dans la limite des places disponibles : - dimanche 12 octobre 2014 à 15h30 en présence du commissaire - dimanche 26 octobre 2014 à 15h30 en présence d’interprètes LSF - dimanche 23 novembre, 7 décembre 2014 et 4 janvier 2015 à 15h30 Avec le soutien de la Cité, le Centre des Congrès de Nantes et Les utopiales


Du vendredi 7 au dimanche 16 novembre 2014 LUN.-DIM. 10H-19H

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ENTRÉE LIBRE

Design Tour

À découvrir au lieu unique, un panorama vif et surprenant d’icônes du design signées par les plus grands : Philippe Starck, Alessandro Mendini, Matali Crasset, Verner Panton, Charlotte Perriand, Ionna Vautrin, Constance Guisset… III

EXPOSITIONS

— Pour la seconde année consécutive, Design Tour fait étape à Nantes au lieu unique et dans d’autres lieux qui font vivre le design au cœur de la ville. Design Tour est un événement gratuit à la fois culturel et commercial, professionnel et grand public. Itinérant et local, il rassemble un large public d’amateurs de design, de création et d’art de vivre autour du meilleur de la jeune création française et internationale, des dernières nouveautés et tendances de la saison. La troisième édition de Design Tour s’installe dans six capitales régionales (Marseille, Montpellier, Lyon, Bordeaux, Nantes, Lille) autour de la thématique « Couleurs ».


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Du samedi 6 décembre 2014 au dimanche 4 janvier 2015 MAR.-saM. 14H-19H, DIM. 15H-19H

ENTRÉE LIBRE

Johannes Säre + Timo Toots

EXPOSITIONS

— Dans le cadre de l’événement eLU, Vivre l’Estonie à Nantes, le lieu unique a invité deux artistes estoniens d’une trentaine d’années à présenter leur travail. —

Diplômé de l’Académie des arts d’Estonie, Johannes Säre a réalisé de nombreuses expositions collectives et personnelles en Estonie. Pour sa première exposition en France, il répond à notre invitation en présentant deux pièces, Untitled Smoke Ring Cannon et Untitled Collapsing Room. Créées en 2013, Johannes Säre revisite aujourd’hui chacune de ces œuvres en écho à l’architecture de nos ateliers, pour jouer des espaces qui séparent le visiteur et l’œuvre. — Après des études en sciences informatiques, Timo Toots est rentré dans une école d’art. Passionné de photographie, il allie désormais plusieurs savoir-faire pour réaliser des œuvres multimédias. Bien connu du monde des arts numériques, il a reçu de nombreux prix (prix Ars Electronica, 2012) et a exposé à Berlin, New York, Paris, Linz, Bâle, Turku, etc. Il propose au le lieu unique une toute nouvelle création intitulée Cyberpolice. III


du vendredi 6 mars au dimanche 17 mai 2015 ENTRÉE LIBRE

Tout ce qui se fait sous le soleil Sur une proposition de Patricia Buck, responsable des expositions au lieu unique, Carole Rigaut, commissaire d’exposition, et Julien Amouroux, alias Le Gentil Garçon, ont imaginé Tout ce qui se fait sous le soleil, une exposition à partir d’une sélection d’œuvres de la collection du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève. — Que faut-il entendre – et voir – derrière Tout ce qui se fait sous le soleil ? L’action se situe bien sous le soleil mais pas exactement, comme le dit la

chanson. L’expression « Tout ce qui se fait sous le soleil » désigne les affaires terrestres, le monde des hommes mais aussi et surtout, plus tragiquement, tout ce qu’ils sont capables de se faire. Le soleil de notre exposition est quant à lui implacable. Indifférent à ce qu’il éclaire, il oblige à voir les choses telles qu’elles sont, quitte à s’aveugler. — L’exposition s’articule autour de la vidéo de Sadie Benning, German Song. En quoi cette œuvre vous paraîtelle particulièrement rayonnante et signifiante ? Quel éclairage apportet-elle sur la vie et/ou sur l’art ? German Song décrit l’initiation à la vie d’une jeune fille, clocharde céleste en patins à roulettes qui glisse dans des paysages urbains. Son parcours est construit comme une succession de petits rituels, en marge d’une société dont on devine la dureté. L’esthétique do it yourself de la vidéo marque une conception de l’autonomie, de l’affranchissement, qui passe par la

EXPOSITIONS — Interview

MAR.-saM. 14H-19H, DIM. 15H-19H

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EXPOSITIONS — Interview

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du vendredi 6 mars au dimanche 17 mai 2015

débrouillardise. C’est justement cet héritage de l’esprit punk que les artistes réunis pour l’exposition semblent revendiquer, chacun à sa manière. De plus, le texte de la chanson du groupe Come qui accompagne la vidéo, plutôt que d’apporter un éclairage sur la vie ou l’art, propose d’imaginer un autre monde possible, un monde où le soleil diviserait l’air. — Au total, l’exposition présente 31 pièces issues du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève et de sa collection vidéos. Comment la sélection s’est-elle opérée et comment se déploie-t-elle dans l’espace ? Notre titre de travail a longtemps été Allons et Voyons, emprunté à celui d’une œuvre de Christian Robert-Tissot présentée dans l’exposition. Ce titre programmatique appelait, tel un slogan, à littéralement engager son regard. C’est dans cet état d’esprit volontaire que nous avons pris connaissance des œuvres : « allons »

dans les réserves et « voyons » ce qui s’y trouve. Ainsi, nous avons passé en revue de façon systématique l’intégralité de la collection, sans idée préconçue. Nous relevions les œuvres qui suscitaient notre intérêt, aussi bien pour des raisons formelles, conceptuelles qu’émotionnelles. À la suite d’une première sélection, nous avons découvert la vidéo German Song. Elle nous a permis de cerner ce qui avait pu orienter nos choix jusque-là : des regards sensibles et engagés sur notre monde, notre histoire et notre construction sociale et affective. Les œuvres retenues au final évoquent ainsi, sans ostentation ni misérabilisme, la lutte de tout un chacun pour mener sa vie – contre l’arbitraire, l’autorité, les pressions politiques ou sociales, les dogmes, les accidents, l’impermanence des êtres et des relations, l’irréversibilité du temps. Elles esquissent des paysages urbains, domestiques ou sonores, jusqu’à un horizon métaphysique qui n’est plus que brouillard et ombres. III Avec Abramovic & Ulay, Pierre-Olivier Arnaud, Florian Bach, Marc Bauer, Sadie Benning, Balthasar Burkhard, Jérémy Chevalier, Hadrien Dussoix, Elvis Studio, Bastien Gachet, Olivier Genoud, Fabrice Gygi, Alexandre Joly, Elisa Lavergo, Guy Limone, Urs Lüthi, Thomas Maisonnasse, Gordon Matta-Clark, Chad McCail, Claudio Moser, Gianni Motti, Frédéric Post, Markus Raetz, Delphine Reist, Christian Robert-Tissot, Antoine Roegiers, Ambroise Tièche, Pierre Vadi, Charles Weber.

Visites de l’exposition commentées, gratuites et dans la limite des places disponibles : - dimanche 8 mars 2015 à 15h30 en présence des commissaires - dimanche 22 mars et 10 mai 2015 à 15h30 - dimanche 5 avril 2015 à 15h30 en présence d’interprètes LSF

EN coproduction avec le Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève


du vendredi 26 juin au dimanche 30 août 2015 ENTRÉE LIBRE

Ultima Avec Ultima, l’artiste/curateur Pierre Giner ne propose pas une exposition sur le jeu vidéo mais bien davantage une exploration du jeu vidéo, univers foisonnant abordé ici sous de multiples angles, de manière très vivante, avec une belle (et rare) liberté de pensée. — Par le passé, vous avez déjà conçu plusieurs expositions autour du jeu vidéo et de son histoire, notamment MuseoGames, présentée au Musée des arts et métiers en 2010-2011. De quelle façon Ultima se rattache-t-elle à ces expositions antérieures ? Le terme « exposition » ne me satisfait pas pleinement, dans la mesure où je cherche précisément à éviter la muséification du matériau proposé, la fétichisation me semblant une chose peu intéressante. Pour moi, il s’agit d’abord de faire lieu et de dégager des

problématiques – et, dans le domaine du jeu vidéo, le joueur me paraît être la première de ces problématiques. Avec MuseoGames, par exemple, j’ai ainsi tâché de concevoir une scénographie/ installation autour du visiteur/joueur. Venant de l’art contemporain, je m’intéresse précisément à ce qui est contemporain dans le jeu vidéo, en essayant de l’appréhender dans toutes ses dimensions (historique, politique, économique…) et, surtout, de sortir du débat très étriqué et stérile qui oppose les fans et les détracteurs. Ma démarche tend au contraire à élargir le champ de la perception, en prenant du recul et en privilégiant des objets et des points de vue singuliers. Je me moque un peu de savoir si le jeu vidéo doit être considéré ou pas comme un objet artistique : ce qui m’intéresse plutôt, c’est la façon dont il se diffuse dans toute la société et dont il influence notre imaginaire. Ultima va prendre une forme très ample, avec plusieurs types de contenus, impliquant par exemple des philosophes, des

EXPOSITIONS — Interview

MAR.-SAM. 14H-19H / DIM. 15H-19H

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EXPOSITIONS — Interview

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du vendredi 26 juin au dimanche 30 août 2015

créateurs de jeux, des commissaires d’expositions… — Comment vous attachez-vous à mettre en scène et en espace ces différents contenus ? Quelles possibilités particulières offre, à cet égard, le lieu unique ? De manière générale, le projet d’Ultima se fonde sur l’envie d’une écriture très libre, permettant de montrer tout ce qu’on veut et de voir ce que cela produit. Le défi est de parvenir à scénariser et à scénographier tout le matériau rassemblé afin de le rendre à la fois jouable, visible, lisible, consultable, pensable… Ça m’intéresse beaucoup de voir comment on peut jouer une exposition et comment une exposition peut se jouer de l’espace et de sa syntaxe. Tout le plafond de la salle d’exposition du lieu unique sera transformé en une sorte de voûte électronique, recouverte de 16 écrans qui pourront projeter 16 jeux vidéo, découpés en séquences. Ces écrans s’allumeront et s’éteindront en

alternance, pour relancer de nouvelles séquences et de nouveaux sujets. Les visiteurs pourront jouer, mais en position allongée… Sur le long mur séparant la salle d’exposition et la salle de spectacle, divers documents (visuels ou textuels) seront déployés pour construire un récit historique, et, sur un autre mur, une sorte de collection d’objets sera donnée à voir – l’objet occupant une place centrale dans notre rapport aux jeux vidéo. Chacun est rentré dans l’histoire du jeu vidéo à un moment particulier, via un objet particulier. L’exposition en elle-même est pensée comme un objet, ouvert le plus possible à l’expérimentation. III Visites de l’exposition commentées, gratuites et dans la limite des places disponibles : - dimanche 28 juin à 15h30 en présence du commissaire - dimanche 5 juillet à 15h30 en présence d’interprètes LSF - dimanche 19 juillet, 9 et 23 août à 15h30 Avec le soutien du CNAM, du musée du CNAM et de plaine images


Juillet – décembre 2014

Résidence En plein cœur du lieu unique, l’atelier du silo abrite un atelier d’artiste. Chaque année, plusieurs artistes de la région occupent cet espace de travail. Ce temps de résidence leur permet d’expérimenter librement diverses pratiques, de rencontrer le public, d’ouvrir leur atelier ou d’exposer leurs œuvres. — Pierre-Guillaume Clos recherche. Recherche comment emplir le vide ou vider le plein. Les deux actions semblent pour l’artiste encore incertaines dans leurs complémentarités, et pourtant il

s’agit bien là d’un petit combat entre le temps du vide et le temps du plein, si tant est que le vide-plein ou le pleinvide existe bel et bien et que le rien — peut-être n’y aura-t-il rien, la question semble entière vraiment — puisse naître de la rencontre du choc des deux mouvements. Bref, vous l’aurez bien compris, mine de rien, ici, l’artiste, marche sur des jeux… III Pierre-Guillaume Clos est né en 1970. Il suit à la fin des années quatre-vingt la classe de musique électro-acoustique au conservatoire de Chalonsur-Saône et se forme aux techniques de prise de son à Radio-France. Admis ensuite à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy en 1999, il obtient son diplôme de fin d’étude avec les Félicitations du Jury en 2004 et le prix de la Ville de Nantes en 2009. «J’ai pas le temps ??» Rencontre avec Pierre-Guillaume Clos et visite de l’atelier du mardi 16 au jeudi 18 décembre 2014 de 15h à 20h.

résidence

PierreGuillaume Clos

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Janvier - juin 2015

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ArtLabo Résidence

résidence

En plein cœur du lieu unique, l’atelier du silo abrite un atelier d’artiste. Chaque année, plusieurs artistes de la région occupent cet espace de travail. Ce temps de résidence leur permet d’expérimenter librement diverses pratiques, de rencontrer le public, d’ouvrir leur atelier ou d’exposer leurs œuvres. — ArtLabo est un programme de recherche création Art/Science/ Technologie/Société. Cette plateforme de coopération ouverte aux structures et personnes à l’échelle internationale et locale est animée par Labomedia (Orléans), Lieu multiple (Poitiers) et PiNG (Nantes). L’association PiNG investit l’atelier du silo pour animer un laboratoire ouvert sous forme de résidences temporaires.

Des chercheurs, artistes, citoyens, individus ou collectifs se réuniront durant des temps de résidence thématiques (La révolution géologique d’origine humaine ; Biens communs et openknowledge ; Culture numérique et culture scientifique ; Logiciels libres, etc.) Ces travaux seront ensuite ouverts au public sous forme d’ateliers et de conférences, afin de rendre visible ce qui se passe au cœur des labs, les processus et les enjeux, les surgissements, les apprentissages. III


LABO UTILE


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septembre 2014 – AVRIL 2015 CINéMA

En partenariat avec Les Ateliers du Doc

79 Entrée libre

observatoire dU réel

Cinéma documentaire Aujourd’hui, même si le cinéma documentaire est de plus en plus présent dans les salles de cinéma, de très nombreux films sont encore très peu (voire pas du tout) visibles en dehors de leur présence dans les festivals. Nous retrouvant avec Les Ateliers du Doc autour de cette envie de promouvoir le documentaire de création, nous avons décidé de programmer régulièrement au lieu unique des projections/rencontres, en privilégiant des films de réalisateurs européens. Nous tenterons ainsi de montrer la pluralité des regards, des écritures, de valoriser la richesse de la création et de générer des réflexions et des échanges. Après une première saison et la découverte de deux réalisateurs néerlandais et du premier long métrage d’une jeune réalisatrice allemande d’origine palestinienne, nous poursuivons et amplifions nos rendez-vous avec, notamment, la première édition de Doc à LU, une journée de projections et rencontres : cette année, un focus sur le cinéma belge. Un peu plus tard dans la saison, nous partirons à la découverte du cinéma documentaire italien contemporain à travers des films qui défendent un point de vue politique ou artistique. Correspondances filmées entre réalisateurs nantais et rennais Dans le cadre de Hors Format, organisé par Comptoir du Doc (Rennes) et Les Ateliers du Doc (Nantes) — lundi 22 septembre, de 15h à 19h — Du mardi 23 au jeudi 25 septembre, de 13h à 19h

A Spell to Ward Off the Darkness, un film de Ben Rivers et Ben Russell

(Fr/Estonie, 2013, 98’) Suivi d’une discussion avec Federico Rossin, critique, historien et programmateur de films indépendants Dans le cadre de Hors Format, organisé par Comptoir du Doc (Rennes) et Les Ateliers du Doc (Nantes) — Mercredi 24 septembre à 20h30

Quand je serai dictateur, un film de Yaël André Le thé ou l’électricité, un film de Jérôme le Maire L’argent raconté aux enfants et à leurs parents, un film de Claudio Pazienza Les films rêvés, un film d’Eric Pauwels

Dans le cadre de Doc à LU, focus sur le cinéma belge — Samedi 8 novembre de 11h à 22h30

Mare Magnum, un film de Letizia Gullo et Ester Sparatore (France/Italie, 2014, 73’) Projection en présence de Letizia Gullo

— Mardi 16 décembre à 20h30

À Nantes, les Ateliers du Doc proposent régulièrement des rendez-vous au Dix, une salle associative du quartier de la Butte Sainte-Anne. Programme trimestriel détaillé disponible à partir de septembre au lieu unique, par courrier ou sur www.lelieuunique.com

LABO UTILE

Installation vidéo :


Octobre 2014 – Janvier 2015

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cinéma / conférences, rencontres

Entrée libre

Pour en finir avec les dessins animés ! Cartes blanches à Xavier Kawa-Topor Qui écrira la « contre-histoire » du cinéma et réhabilitera enfin dessins animés, films de marionnettes, de papier découpé et peinture animée ? Tout ce merveilleux bricolage de l’image par image, cet autre 7e art, méconnu et souvent relégué au catalogue des « films pour enfants »... Les soirées Pour en finir avec les dessins animés !, proposées par Xavier Kawa-Topor, invitent à redécouvrir le cinéma d’animation indépendant. De 1908 à nos jours, on y croise l’inventeur du dessin animé, des maîtres de l’animation russe et chinoise, le maestro du cartoon, des expérimentateurs de génie et autres dissidents poétiques avec qui l’animation continue d’être aujourd’hui l’un des versants les plus créatifs et les plus libres du cinéma. Audacieux, subversif, ou tout simplement différent, il offre aussi un autre regard sur le monde dans lequel nous vivons.

LABO UTILE

Révis(it)ons nos classiques

- Pinocchio de Gianluigi Toccafondo (Italie, 1999, 6’) - La pie voleuse de Emanuele Luzzati et Giulio Gianini (Italie, 1964, 11’) - Une nuit sur le Mont Chauve de Alexandre Alexeieff (Russie, 1933, n&b, 8’) - Un drame de Margaux Duseigneur (France, 2011, 3’13) - Next de Barry Purves (Grande-Bretagne, 1989, 5’15) - Les Noces de Viardot de Jean Rubak (France, 1999, 7’) - Le Sujet du tableau de Georges Schwizgebel (Suisse, 1989, 6’) — mercredi 8 octobre, 20h

Québec : vive l’animation libre ! — Jeudi 15 janvier, 20h

Xavier Kawa-Topor est historien, écrivain et directeur de lieux culturels. Spécialiste du cinéma d’animation, il a notamment créé au Forum des images le festival Nouvelles Images du Japon, initié la commémoration officielle du centenaire Émile Cohl à la Cinémathèque française et produit Les Contes de l’Horloge Magique adapté de Ladislas Starewitch. La résidence qu’il a créée à l’Abbaye de Fontevraud en 2006 a accueilli à ce jour plus de cent réalisateurs, de tous les continents, venus y écrire leur prochain film. Programme trimestriel détaillé disponible à partir de septembre au lieu unique, par courrier ou sur www.lelieuunique.com


Octobre 2014 - Avril 2015

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danse / CONFéRENCEs, RENCONTREs, ATELIERs

Les danses traditionnelles réinventées Trois spectacles de notre nouvelle saison danse prennent leur inspiration des danses traditionnelles : Badke, faisant référence à la dabke, danse folklorique palestinienne (p. 13) ; d’après une histoire vraie, dont le point de départ est le souvenir d’une danse folklorique turque interprétée par des hommes (p. 20-21) ; FOLK-S, Will you still love me tomorrow ? qui reprend et détourne le schuhplattler, danse bavaroise et tyrolienne (p. 47). À partir de ces trois propositions chorégraphiques, nous avons imaginé une série de rendez-vous particuliers autour d’une thématique interrogeant les liens de la danse contemporaine avec les danses traditionnelles. À cette occasion nous avons invité Anne Décoret-Ahiha, anthropologue et passionnée de danse, pour accompagner et animer ces temps de rencontres et de découvertes, précédés et suivis de deux conférences.

par Anne Décoret-Ahiha Dans le cadre de Itinéraires Danse(S) — Jeudi 9 octobre à 20h30, Espace Cosmopolis — entrée libre

Échauffement du spectateur

par Anne Décoret-Ahiha Atelier composé d’exercices simples et accessibles à tous en lien avec la thématique des trois spectacles. Puis découverte à 20h30 de Badke de Hildegard De Vuyst, Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero. À la fin de la représentation, échange avec l’équipe artistique.

Puis découverte à 20h30 de d’après une histoire vraie de Christian Rizzo. — Mercredi 12 novembre à 18h30

Échauffement du spectateur

par Anne Décoret-Ahiha Mise en mots de l’expérience vécue par chaque participant et par le groupe, comme spectateur et découvreur de danses ! Puis découverte à 20h30 de FOLK-S Will you still love me tomorrow ? d’Alessandro Sciarroni. — Mercredi 29 avril à 18h30

Show-conférence sur « Les danses traditionnelles réinventées » par Anne Décoret-Ahiha

— Vendredi 10 octobre à 18h30

— Jeudi 30 avril à 19h, Médiathèque

Échauffement du spectateur

— entrée libre

par Anne Décoret-Ahiha D’autres exercices, d’autres jeux, à deux, en groupe, pour se mettre en mouvement et « se préparer » à voir et à ressentir le spectacle.

Hermeland - ville de Saint-Herblain

Si vous désirez prendre part aux Échauffements du spectateur : inscrivez-vous auprès de la billetterie et réservez votre place pour chacune des représentations indiquées ci-dessus.

LABO UTILE

Show-conférence sur les danses traditionnelles


Octobre 2014 - Mars 2015

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PHILOSOPHIE / débats, discussions

Entrée libre

Les cafés philo Nous poursuivons, une fois par trimestre, nos rendez-vous de réflexion philosophique animés par Dominique Paquet, autour de certains de nos spectacles qui nous paraissent propices au débat d’idées. Né sous l’impulsion de Marc Sautet au café des Phares à Paris en 1992, le café philo est un espace de mise en commun de la pensée dans un climat d’écoute et de bienveillance. Il ne réunit pas des spécialistes mais des citoyens soucieux d’interroger le monde et de partager moins des opinions que des réflexions parfois débutantes, balbutiantes ou plus aiguisées. Le rôle de l’animateur est d’impulser des questions, de dégager des problématiques, des dialectiques et de mettre en œuvre la méthode socratique d’« accouchement des esprits » dans un esprit de tolérance et d’approfondissement de la question choisie.

Un monstre est-il un être De quoi la transgression humain augmenté ou diminué ? est-elle la transgression ? Autour de Roses de Nathalie Béasse (p. 15-16) Si la science peut permettre de répondre objectivement à cette question provocatrice et si l’opinion commune assimile la monstruosité physique ou morale à une diminution, que peut en dire la philosophie ? — mardi 14 octobre à 18h30

LABO UTILE

Toute création est-elle autobiographique ?

Autour de 887 de Robert Lepage (p. 38) Si l’œuvre d’art et la biographie peuvent être envisagées et analysées séparément, quels sont néanmoins les liens entre création et autobiographie ? — mardi 24 février à 18h30

Autour de Julia de Christiane Jatahy (p. 40) Transgression dans l’art, transgressions dans les mœurs, stratégies transgressives de vente… Dans une société dont la transgression est l’un des maîtres mots, existe-t-elle encore ? N’est-elle qu’un jeu ou a-t-elle une nécessité anthropologique ? — Mardi 31 mars à 18h30

Dominique Paquet est docteur en philosophie, comédienne et dramaturge. Elle a publié, notamment à L’École des Loisirs, dans la collection Théâtre, Maman Typhon (2014) et La Consolation de Sophie, théâtre philosophique pour jeune public (2011) et aux éditions Gallimard, La Beauté (2013, préface de Camille Laurens). Programme trimestriel détaillé disponible à partir de septembre au lieu unique, par courrier ou sur www.lelieuunique.com


Octobre 2014 – mai 2015 sciences / Conférences

83 observatoire dU réel

Centrale de sciences Le lieu unique et l’École Centrale de Nantes s’associent pour créer un rendezvous régulier de diffusion de la culture et du savoir scientifique : Centrale de sciences. Des spécialistes des sciences de l’ingénieur, issus des laboratoires de Centrale Nantes, viennent susciter votre curiosité, partager avec vous leurs derniers travaux et vous transmettre leur passion pour la recherche. Destinées à un large public tout comme à des personnes averties, ces rencontres permettent de découvrir la richesse et la diversité des sciences de l’ingénieur, d’informer et de sensibiliser les auditeurs aux développements les plus actuels de la recherche menée sur le territoire et de communiquer l’émerveillement de la connaissance scientifique.

Dr Nicolas Moës, professeur des universités à Centrale Nantes, responsable de l’équipe de recherche Structures et Simulation au sein du GeM, Médaille d’argent du CNRS 2014 — Jeudi 16 octobre à 20h30

Acoustique et musique : de l’art à la science

Pr Jean-François Petiot, professeur des universités à Centrale Nantes, chercheur à l’IRCCyN, responsable de l’option Perception et Design sonore à l’École Centrale de Nantes — Jeudi 27 novembre à 20h30

La fabrication additive : Une Révolution !…

Pr Jean-Yves Hascoët, directeur de la recherche à l’École Centrale de Nantes, professeur des universités et chercheur à l’IRCCyN — Jeudi 11 décembre à 20h30

Vie intime, vie publique des matériaux : vers des matériaux à la carte pour l’ingénierie du XXIe siècle

Pr Francisco Chinesta, professeur des universités à Centrale Nantes au sein de l’équipe Matériaux, Procédés et Technologie des composites du GeM, membre de l’Institut universitaire de France (IUF) et titulaire de la chaire École Centrale de Nantes - ESI. — Jeudi 15 janvier à 20h30

La mer : nouvel eldorado pour les énergies renouvelables ?

Pr Bertrand Alessandrini, directeur du développement et des relations industrielles à Centrale Nantes, chercheur au LHEEA, et plus particulièrement sur le projet SEMREV — Jeudi 26 février à 20h30

Énergies et mobilité

Pr Jean-François Hetet, professeur des universités, directeur du département d’enseignement Mécanique des fluides et Énergétique, chercheur au LHEEA — Jeudi 12 mars à 20h30

Programme trimestriel détaillé disponible à partir de septembre au lieu unique, par courrier ou sur www.lelieuunique.com

LABO UTILE

La simulation numérique, troisième pilier de la science


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octobre 2014 - janvier 2015 SCIENCES humaines et SOCIALES / Conférences, tables rondes

Entrée libre

observatoire dU réel

Questions de société Dans un monde qui nous apparaît de plus en plus complexe, qui va de plus en plus vite, les sciences humaines et sociales nous offrent la possibilité de rendre plus intelligibles les grandes questions de société et nous aident à approfondir notre réflexion. Philosophes, sociologues, juristes, biologistes, économistes, etc., chaque année nous accompagnent, pour tenter d’apporter, sinon une réponse, du moins un éclaircissement, des pistes de réflexion et permettent d’ouvrir le débat grâce à une multiplicité de points de vue. Cette année, nous nous interrogerons sur la diversité religieuse en Europe, les innovations biomédicales et les éventuelles limites à leur poser, l’accompagnement des fins de vie et l’enfermement pénitentiaire.

Chrétiens, juifs, musulmans : quinze siècles de cohabitation en Europe. Et demain ?

Conférence-débat animée par Thierry Guidet, directeur de la revue Place publique, avec Dominique Avon (professeur d’histoire contemporaine à l’université du Maine, spécialiste de l’étude comparée des religions), Jean Baubérot (historien et sociologue, fondateur de la sociologie de la laïcité), Esther Benbassa (spécialiste d’histoire des juifs et d’histoire comparée des minorités) et John Tolan (directeur du programme de recherche européen RELMIN). En présence de représentants de cultes locaux et du rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité. En partenariat avec la MSH Ange Guépin et l’université de Nantes

LABO UTILE

— Lundi 20 octobre à 20h30

Des murs et des hommes

Table ronde avec Gabriel Mouesca, ancien président de l’Observatoire international des prisons, Paul-Roger Gontard, docteur en droit pénal et science criminelle, animée par Pascal Massiot, rédacteur en chef de la radio Jet FM. À l’occasion des 21e Journées nationales de la Prison, en partenariat avec le Collectif Prison 44 — Mardi 25 novembre à 20h30

Faire des enfants demain

Conférence de Jacques Testart, biologiste de la procréation, directeur de recherche honoraire à l’Inserm, cofondateur et président d’honneur de la Fondation Sciences citoyennes, présentée par Miguel Jean (CHU Nantes). À l’occasion des 5e Rencontres Jules Verne, intitulées « La science. Jusqu’où explorer ? », en partenariat avec l’École Centrale, l’université de Nantes, la Consultation d’éthique clinique du CHU de Nantes et l’association EthicA — Mercredi 26 novembre à 20h30

Suicide assisté et euthanasie : faut-il modifier la loi française ?

Table ronde avec Corine Pelluchon, philosophe, Gérard Dabouis, professeur de médecine et praticien hospitalier, université de Nantes et CHU de Nantes, animée par Martin Legros, rédacteur en chef de Philosophie Magazine. En partenariat avec la Consultation d’éthique clinique du CHU de Nantes et l’association EthicA — Vendredi 23 janvier à 20h30

Programme trimestriel détaillé disponible à partir de septembre au lieu unique, par courrier ou sur www.lelieuunique.com


octobre 2014 – janvier 2015 théâtre / Conférences

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Entrée libre

Petits cours gratuits et détendus à l’usage des spectateurs du XXIe siècle Invité la saison dernière à présenter le spectacle Germinal avec l’Amicale de production qu’il dirige, Julien Fournet - créateur de performances, d’installations et philosophe de formation - propose aujourd’hui de créer un petit laboratoire portatif sous forme de quatre rendez-vous. 4 questions, 4 rendez-vous d’une heure, où vous apprendrez : à faire vous-même un spectacle, à pratiquer une forme de tourisme de proximité artistique, à traquer les liens périlleux entre l’art, la morale et la politique, à promouvoir la réintroduction des kolkhozes dans le spectacle vivant.

Comment fabrique-t-on un spectacle ? Ou la question de la production dans la création contemporaine — mardi 21 octobre à 19h

Petits cours à l’usage des spectateurs du XXIe siècle

Qu’est-ce qui se passe quand on voit un spectacle ? Ou la question de l’expérience esthétique — Mardi 25 novembre à 19h

La culture, c’est dangereux

Qu’est-ce qu’un événement populaire ? Ou la question de la fonction politique dans la culture — Mardi 16 décembre à 19h

Manifeste pour une nouvelle guilde des créateurs contemporains Comment on s’organise ? Ou la question de la coopération dans les arts vivants — Mardi 13 janvier à 19h

Diplômé en bricolage culturel, Julien Fournet monte et démonte les ressorts des productions artistiques. Il dirige très sérieusement l’Amicale de production. Coopérative de Projets vivants, l’Amicale développe une réflexion autour de la production de formes hybrides (du spectacle à la sucette géante). Créée en 2010 par Antoine Defoort, Julien Fournet et Halory Goerger, elle est basée à Lille et à Bruxelles. Programme trimestriel détaillé disponible à partir de septembre au lieu unique, par courrier ou sur www.lelieuunique.com

LABO UTILE

Spectateurs de tous les pays, unissez-vous


Novembre 2014 – mai 2015

86 CINéMA

En partenariat avec mire

Entrée libre

observatoire dU réel

Cinéma documentaire / cinéma expérimental : frontières, influences Le film documentaire et le film expérimental ont des origines communes dans les premiers films scientifiques du XIXe siècle. Comme d’autres genres qui se sont développés au cours des premières années du cinéma, ces formes demeurent perméables aux recherches techniques et esthétiques de chacune. Elles posent toutes deux la question de ce que les gens font avec des dispositifs médiatiques. Du contenu à la forme et jusqu’aux stratégies de production pour proposer des réponses aux problématiques créatives, éthiques, conceptuelles et faire des choix véritables au moment de la réalisation d’un film et de sa réception par le public. Ce développement continuel s’est déroulé sans qu’apparaisse de frontière claire, jusqu’à l’apparition du son dans le cinéma. Alors, les films documentaires et expérimentaux ont divergé pour créer leurs propres sous-genres. Mire, en partenariat avec le lieu unique, propose, lors de trois rendez-vous (dont deux communiqués ultérieurement), de regarder la production documentaire contemporaine et d’explorer comment les deux pratiques effacent de nouveau leurs frontières communes, comment elles se développent et empruntent l’une à l’autre.

Intertidal, un film de Alex MacKenzie

(Canada, 16mm x 2 analytic, 2012, env. 50-60 min) Projection en présence du réalisateur

LABO UTILE

— Mardi 4 novembre à 20h

Mire, association de promotion de cinéma expérimental et d’images en mouvement, développe son projet autour de la diffusion, de la mise à disposition d’un laboratoire de pratique cinématographique et de la mise en place d’actions culturelles en lien avec un territoire. Programme trimestriel détaillé disponible à partir de septembre au lieu unique, par courrier ou sur www.lelieuunique.com


novembre - décembre 2014

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théâtre - danse / ateliers de pratique amateur

Les Fabriques de l’art Pour prolonger et enrichir votre relation avec les artistes, nous vous proposons tout au long de la saison des ateliers de pratique appelés Les Fabriques de l’art. Ouvert au public amateur, ce rendez-vous est l’occasion d’échanger avec l’artiste, d’appréhender son processus de création et d’expérimenter une pratique artistique. Ces ateliers sont donc l’occasion de vivre des rencontres fortes, pendant quelques heures, avec un comédien, un metteur en scène ou un danseur de la saison 14-15 et un public curieux.

Autour de Idiot ! parce que nous aurions dû nous aimer de Vincent Macaigne (p. 22)

Avec Dan Artus, assistant à la mise en scène et comédien de la pièce — Lundi 17 et mardi 18 novembre de 19h à 22h — Tarif : 15€

Autour de Le nouveau Ciné-Club de ildi ! eldi (p. 30)

Avec Antoine Oppenheim, metteur en scène et interprète de la pièce

Autour de la nouvelle création de la Compagnie Maguy Marin

(p. 33-34) Avec un des interprètes de la pièce — Mercredi 21 janvier de 13h à 15h — Tarif : 8€ Accessible uniquement aux abonnés ou public munis du billet du spectacle Réservation obligatoire au 02 40 12 14 34

Programme trimestriel détaillé disponible à partir de septembre au lieu unique, par courrier ou sur www.lelieuunique.com

LABO UTILE

— Mer. 17 et jeu. 18 décembre de 19h à 22h — Tarif : 15€


Novembre 2014 – décembre 2014

88

architecTURE / conférences, rencontres

Entrée libre

observatoire dU réel

Architecture Organisées par le lieu unique et l’École supérieure nationale d’Architecture de Nantes depuis 2001, ces conférences visent à rendre accessible la culture architecturale à un large public. Lors de la précédente saison, sous le thème « Architecture en crise et crise de l’architecture », les conférences portaient sur les problématiques de la crise de nos économies et leur effet sur la production de la ville, faisant écho à l’exposition de Lucien Kroll. Le thème des conférences de cette saison, « L’architecture à la conquête de l’espace », propose d’explorer des stratégies pour reconquérir les espaces publics, habités, démocratiques, créatifs, etc. Cette inspiration à se projeter dans une dimension spatiale, combinant conquêtes techniques et culturelles, donnera-t-elle naissance à de nouvelles utopies ?

Autour de Théâtres en utopie (p. 67-68) :

Avec Yann Rocher, commissaire de l’exposition et architecte et Xavier Dousson, architecte et scénographe — Jeudi 20 novembre à 18h30 au lieu unique

Actualité vue par

Avec Francis Rambert, Philippe Trétiack et Sophie Trelcat. Réunissant des professionnels de la critique architecturale, cette tribune permet une exploration de l’actualité architecturale et urbaine. — jeudi 11 décembre à 18h30 à l’Ecole d’architecture de Nantes

LABO UTILE

Programme trimestriel détaillé disponible à partir de septembre au lieu unique, par courrier ou sur www.lelieuunique.com


Décembre 2014 – juin 2015 musique, cinéma, nouvelles technologies / conférences

89 Entrée libre

SuperTalk SuperTalk est une maison de conférences – comme il y a des « maisons d’édition » ou des « maisons de disques ». Sa vocation est de faire partager des savoirs singuliers en donnant la parole à des passionnés plutôt qu’à des mandarins. Menées en mode stand-up avec images et son en double ration, les conférences SuperTalk orchestrent des rapprochements inventifs entre des domaines culturels souvent tenus éloignés : arts savants et populaires, grandes et petites histoires, vies privées et événements collectifs. Plus stimulantes qu’académiques, les conférences SuperTalk s’adressent à tous ceux qui s’intéressent à la culture dans ses grandes largeurs. Chaque conférence fait l’objet d’une direction artistique, d’une recherche visuelle et d’une interactivité spécialement adaptée. Après avoir présenté les deux dernières saisons, Un siècle de hip-hop, de Toulouse-Lautrec à 50 cent ; Connaître son vélo, de Marcel Duchamp à Andy Schleck ; What would Tony Soprano do ? ; Peut-on frire de tout ?, nous sommes heureux d’accueillir :

Fans and Furious, les fans, leurs vies, leurs œuvres

Autour de La Folk Journée (p. 28-29) par Stéphane Malfettes, directeur de l’auditorium du Louvre, auteur d’essais d’esthétiques et cofondateur de SuperTalk — Vendredi 19 décembre à 19h

Le Wi-Fi, de l’antiquité à nos jours

par Marie Lechner, journaliste à Libération — (date communiquée ultérieurement)

Programme trimestriel détaillé disponible à partir de septembre au lieu unique, par courrier ou sur www.lelieuunique.com

La série Z sur le gâteau, le cinéma vu du dernier rang

Autour de Un Week-End singulier (p. 62) par Pierre Alferi, auteur de poésie, de romans, d’essais mais aussi de pièces sonores et de films expérimentaux

LABO UTILE

— (date communiquée ultérieurement)


Mars – avril 2015

90

Musique / conférences, performances, rencontres

Entrée libre

Les racines de l’art Voici un cycle de conférences proposé par des passeurs de connaissance où la discussion sur l’art et l’anthropologie permet de mieux s’informer, de s’interroger sur nos ancêtres et nous-mêmes. L’anthropologie est l’étude de l’être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques et culturels. Cette discipline vise particulièrement les langages articulés et figuratifs, rites funéraires, politiques ou magiques, arts, religions, coutumes, habitats, techniques corporelles, instrumentales, de mémorisation, de numération, de représentations spatiales et temporelles, etc. Elle s’appuie notamment sur l’étude comparative des différentes sociétés et ethnies décrites par l’ethnologie, et envisage l’unicité de l’esprit humain à travers la diversité culturelle. Ces conférences sont l’occasion d’ouvrir le champ des possibles, de savoir regarder dans le passé pour comprendre notre présent et mieux appréhender notre futur.

Conférence de Françoise Gründ Françoise Gründ est docteur en ethnoscénologie, spécialiste des pratiques spectaculaires humaines. Elle a été directrice du Festival des Arts traditionnels de Rennes, de 1974 à 1982, directrice artistique de la Maison des cultures du monde et du Festival de l’Imaginaire, jusqu’en 1998. Elle a également enseigné les arts du spectacle à l’université de Paris XNanterre, jusqu’en 2002. Depuis quarante ans, elle parcourt le monde à la recherche des formes théâtrales rares ou inconnues des publics occidentaux. Elle se consacre aujourd’hui à l’écriture, à la peinture et à la scénographie. LABO UTILE

— Jeudi 26 mars à 19h

Conférence de Laurent Jeanneau

Journaliste français et pisteur de singularités sonores puisées au bout du monde, Laurent Jeanneau documente les scènes du quotidien des minorités d’Asie. Les sons, ensuite publiés sur son label King Gong, font de cette démarche musicale originale un véritable voyage sonore.

Celui qui se dit « ethnomusicologue sur le tas » est une sorte d’Alan Lomax extrême-oriental, un aventurier conservateur des cultures minoritaires asiatiques en voie de disparition. — Jeudi 9 avril à 19h

Conférence de Dominique Bertrand

Musicien voyageur et écrivain, Dominique Bertrand explore les lois de la résonance et les effets psychoacoustiques dans différents domaines de recherche. À cheval entre la pratique musicale et la recherche anthropologique, sa recherche commence par la confrontation de la musique avec-ce-qui-n’est-pas-elle : sur le plan artistique, cela concerne la poésie, la danse, le théâtre, le conte, le cinéma, la télévision. Sur le plan de la réflexion, cela implique l’anthropologie, l’esthétique, la psychologie, l’acoustique et l’histoire. — Jeudi 30 avril à 19h


Saison 2014/2015

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visites

Les visites du lieu unique Laissez-vous guider par des artistes et des spécialistes, ainsi que par l’équipe du lieu unique, pour (re)découvrir nos espaces.

Visites uniques

des places disponibles

Dans le cadre de l’exposition Théâtres en utopie, (re)découvrez la scène nationale de Nantes : son projet, son architecture et son plateau technique

Visites classiques

Le lieu unique, lieu utopique

— Samedi 20 et dimanche 21 septembre de 15h à 19h, 20 minutes — Accès libre dans la limite

15 février, 17 mai à 15h30

Par Patrick Gyger, directeur du lieu unique

— Visites traduites en LSF (p. 96)

— dimanche 9 novembre à 15h30

Visite sur réservation / 1h30 /

— Visite sur réservation / 1h30 /

3,5€ (tarif réduit : 1,50€)

3,5€ (tarif réduit : 1,50€)

Visites sensorielles

Histoire architecturale des scènes nationales

— Les dimanches 16 novembre 2014,

À travers le toucher, l’ouïe et l’odorat, ressentez l’histoire de cette ancienne usine devenue scène nationale. Ces visites sont accessibles aux visiteurs aveugles et malvoyants. (p. 96)

Par Marcel Freydefont, scénographe, chercheur associé au département scénographie de l’École nationale supérieure d’Architecture de Nantes

— Les dimanches 14 décembre,

— dimanche 18 janvier à 15h30

15 mars, 14 juin à 15h30

— Visite sur réservation / 1h30 /

— Visite sur réservation / 1h30 /

3,5€ (tarif réduit : 1,50€)

3,5€ (tarif réduit : 1,50€)

Découverte technique du plateau du lieu unique

Par Roger Burdy, régisseur principal plateau - construction — dimanche 26 avril à 15H30 — Visite sur réservation / 1h30 / 3,5€ (tarif réduit : 1,50€)

LABO UTILE

Visites flash


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SAISON 2014/2015

& aussi...

Des accueils sur mesure En lien étroit avec la programmation artistique, le lieu unique développe des actions plurielles avec les acteurs du territoire. Que vous soyez enseignant, responsable d’association, de centre de loisirs, éducateur en structure spécialisée, formateur, nous vous proposons des projets de sensibilisation artistique adaptés à vos besoins, accompagnons vos sorties et vous proposons un accueil privilégié lors de votre venue.

Des projets hors les murs

LABO UTILE

Cette saison, le lieu unique poursuit des partenariats avec les acteurs associatifs, culturels et sociaux de deux quartiers de proximité : Madeleine Champ-deMars et Malakoff, en favorisant de nouveaux projets artistiques hors les murs.

- Madeleine Champ-de-Mars En classe de Julie Nioche Programmée en mars 2015 au lieu unique, avec Matter, la chorégraphe, danseuse et ostéopathe Julie Nioche et son équipe de AIME – Association d’Individus en Mouvements Engagés, interviendront dans le quartier Madeleine Champ-de-Mars. Menée directement dans les classes de l’école primaire Émile-Péhant de Nantes, la proposition artistique En classe permet d’expérimenter les différents ingrédients d’une performance de danse : la danse, la scénographie et l’observation du mouvement. S’installant au cœur de la quotidienneté des élèves, il s’agit de transformer leur réalité et d’y introduire une nouvelle poésie. - Malakoff Rythmo ! du Studio d’en Haut Quelle est l’importance du son au cinéma ? Comment celui-ci oriente-t-il notre lecture de l’image ? Pédagogique, ludique et pratique, Rythmo ! est une initiation au bruitage de cinéma qui s’adresse au plus grand nombre. Pendant une semaine, des enfants du quartier de Malakoff vont créer à partir d’objets du quotidien la bande-son d’un film d’animation. Comment faire pour imiter le passage d’une calèche, la chute d’un personnage, la pluie ou le tonnerre ? Bruiteurs, preneurs de sons et coordinateurs poursuivent l’expérience sur scène avec la réalisation en direct de la bande-son du film lors de sa projection publique. Les élèves de musique de la Maison des arts de SaintHerblain créeront et interpréteront quant à eux une musique originale en live. Ce projet est en partenariat avec les acteurs associatifs du quartier de Malakoff, la ville de Nantes et la Maison des arts de Saint-Herblain.


infos



SAISON 2014/2015 INFORMATIONS PRATIQUES

Le lieu unique Entrée quai Ferdinand-Favre (entre l’accès sud de la gare SNCF et La Cité, le Centre des Congrès) + 33 2 40 12 14 34 www.lelieuunique.com

Pour venir au lieu unique : BusWay, ligne 4 / Tramway, ligne 1 Arrêt : Duchesse Anne Bus C3 - Arrêt : lieu unique Les parkings les plus proches : Duchesse Anne, La Cité, le Centre des Congrès, Allée Baco (accessible aux personnes à mobilité réduite) Emplacement bicloo devant le lieu unique.

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SAISON 2014/2015

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Accueil des publics en situation de handicap

Un lieu accessible Le lieu unique souhaite renforcer sa politique d’accessibilité afin d’offrir au public des conditions où personnes valides et personnes en situation de handicap puissent partager ensemble le plaisir de la découverte. Pour cela, nous travaillons en étroite collaboration avec des structures relais permettant d’accueillir des visiteurs et spectateurs, sourds et malentendants, aveugles et malvoyants, à mobilité réduite, à handicap psychique ou mental. De ces échanges est née une offre plurielle avec des visites du lieu unique, des visites commentées et adaptées des expositions, des parcours de spectateurs, etc.

Spectacle en audiodescription d’après une histoire vraie de Christian Rizzo (p. 20-21)

Visites du lieu unique

— Jeudi 13 novembre à 20h30

15 février 2015, 17 mai 2015 à 15h30

— tarif préférentiel : 11€

— sur réservation / 1h30 /

Visite tactile du plateau en amont de

tarif préférentiel : 1,50€

la représentation pour les personnes aveugles et malvoyantes

Spectacles visuels, naturellement accessibles

Badke (p. 13), Maguy Marin (p. 33-34), b.c, janvier 1545, fontainebleau. (p. 35), Matter (p. 40-41), Nervures (p. 42), Overflow (p. 48), FOLK-S will you still love me tomorrow ? (p. 47)

Spectacles en langue étrangère surtitrés

Julia (p. 44), Ganesh versus the Third Reich (p. 50), My Wife got Angry – NO51 (p. 25)

Spectacles amplifiés pour les malentendants Le nouveau Ciné-Club (p. 30), Matamore (p. 53)

Visites en LSF — les Dimanches 16 novembre 2014,

Visites sensorielles — les Dimanches 14 décembre 2014, 15 mars 2015, 14 juin 2015 à 15h30 — sur réservation / 1h30 / tarif préférentiel : 1,50€

Visites des expositions en LSF Théâtres en utopie (p. 67-68) — Dimanche 26 octobre à 15h30 / entrée libre

Tout ce qui se fait sous le soleil (p. 71-72)

— Dimanche 5 avril à 15h30 / entrée libre

Ultima (p. 73-74) — Dimanche 5 juillet à 15h30 / entrée libre

Spectateurs à mobilité réduite : Afin de vous accueillir au mieux et de vous accompagner en salle, merci de bien vouloir signaler votre venue auprès de l’équipe Accueil/billetterie lors de la réservation de vos places. Plus de renseignements et réservations auprès de l’équipe des relations aux publics : 02 51 82 15 51/22


SAISON 2014/2015 soutien à la création

Sortie d’usine Cette saison une quinzaine d’artistes de la région des Pays de la Loire bénéficient de notre dispositif d’aide à la création nommé Sortie d’usine :

Pastacas (Estonie) et Cabadzi (Nantes) en résidence de création et concert à Trempolino dans le cadre de eLU. L’ensemble Utopik pour leur programme À la rencontre de Pascal Dusapin.

Macadam Ensemble pour leur création Lighthouse.

L’ensemble Minisym pour sa création à l’occasion du festival Assis ! Debout ! Couché !

My Name Is Nobody pour sa création autour de Dolly Parton.

Pierre-Guillaume Clos pour sa résidence au silo.

Loup Barrow pour la création de Locus Solus Orchestra (avec Thomas Bloch, Vladiswar Nadishana, Manu Delago).

L’association PiNG pour sa résidence au silo autour de son programme ArtLabo.

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plan le lieu unique

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Rez-de-chaussée

1er étage

1 • La cour Espace d’exposition avant tout, les 1 200 m2 de la cour présentent les traces les plus visibles du passé industriel du lieu. Accessible en période d’exposition.

10 • Les ateliers 1  000 m2 qui s’adaptent aux besoins des propositions artistiques accueillies. Accessibles les soirs de programmation.

2 • Le grand atelier Principale salle de spectacle et de concert du lieu unique, le grand atelier est la seule partie récente du bâtiment. Son décor recycle des matériaux d’Afrique et de France en référence à l’histoire de Nantes. Accessible les soirs de spectacle. 3 • La Tour La tour du lieu unique est équipée d’une drôle de machine : le gyrorama (architectes nantais Métalobil). Accéder au haut de la tour, c’est s’assurer une vue exceptionnelle sur Nantes. Accessible du mardi au samedi de 13h à 19h et le dimanche de 15h à 19h. Prix : 2€

11 • Le salon de musique Lieu insonorisé, il est parfaitement adapté aux propositions plus intimes. Accessible les soirs de programmation. 12 • L’atelier du silo Cet atelier est mis à la disposition de plasticiens − qui disposent d’une bourse à la création − pour des résidences de 3 à 4 mois. Accessible selon les souhaits des résidents.

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4 • Boutique Ouverte du mardi au samedi de 13h à 19h et le dimanche de 15h à 19h. 02 51 82 15 06 5 • Billetterie Ouverte du mardi au samedi de 12h30 à 19h30. 02 40 12 14 34 6 • Librairie Vent d’Ouest Ouverte du mardi au samedi de 12h à 19h30 et le dimanche de 15h à 19h. 02 40 47 64 83 7 • Bar Ouvert le lundi de 11h à 20h ; mardi et mercredi de 11h à 1h, jeudi de 11h à 2h ; vendredi et samedi de 11h à 3h : dimanche de 15h à 20h. 02 51 72 05 55 8 • Restaurant Ouvert le lundi de 12h à 14h ; mardi, mercredi, jeudi de 12h à 14h et de 19h à 23h ; vendredi et samedi de 12h à 14h et de 19h à minuit. 02 51 72 05 55 9 • Hammam Ouvert tous les jours de 11h à 21h. 02 40 89 09 99

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2e étage 13 • La crèche associative la Souris Verte 14 • Le Grenier du siècle Visible 7 jours/7 et 24h/24 de la rue de la Biscuiterie.

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Le 1er janvier 2000, le lieu unique, scène nationale de Nantes s’installe dans les anciennes biscuiteries nantaises Lefèvre-Utile (LU). Un ambitieux projet de réhabilitation mené par l’architecte Patrick Bouchain. Lieu de vie et de création, le lieu unique est un endroit de partage, rassemblant des publics variés selon les horaires : café convivial la journée, terrasse animée les après-midi d’été, club le soir, curieux à toutes heures en quête d’expositions, de conférences, de spectacles et concerts... En 2013, à notre invitation, l’architecte Nicole Concordet a fait évoluer l’architecture intérieure de ce bâtiment en accroissant la visibilité des lieux d’exposition et de spectacle, en mutualisant le bar et le restaurant et en déplaçant la billetterie pour un accueil renforcé. III Symbole de l’ancienne usine LU, la tour est depuis 2000 identifiée comme un nouveau phare des nantais, celui du lieu unique. Ouverte au public, la tour réserve une drôle de surprise : le Gyrorama, imaginé par Concept Plastique. Une étrange plateforme tournante qui offre une vue unique sur la ville. III


SAISON 2014/2015 le lieu unique en images

Notre bar est le lieu de passage pour ceux qui souhaitent découvrir le lieu unique. C’est un lieu atypique où l’on se rencontre, où l’on discute… Un lieu pour une lecture solitaire, un déjeuner entre amoureux, un apéritif entre amis, une soirée à partager ensemble… un lieu de vie ! En journée, une radio musicale interne : tout au long de la journée, le bar résonne des playlists de Phonème, le sélecteur singulier et DJ résident, qui alternent musiques cérébrales ou pédestres, musiques

Ouvert tous les jours sauf le dimanche, le restaurant propose une carte saisonnière comportant des plats de tradition française revisités, dans un cadre convivial et chaleureux. III

d’avant-garde ou populaires, des sonorités éphémères ou éternelles. Un écran dans le bar vous permet de savoir ce que vous entendez en temps réel. En fin de journée, le bar se fait club : le soir, et plus particulièrement du jeudi au samedi, des artistes locaux, nationaux et internationaux y sont invités pour des concerts, des performances ou des DJ sets étonnants, pointus et exigeants dans un spectre musical très large d’esprit. III

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La librairie Vent d’Ouest présente une sélection de livres inattendus et curieux en littérature, bande dessinée, architecture, art contemporain… Un savant mélange d’exigence et de décontraction. III

La boutique (réalisée par Fichtre) propose une sélection des plus éclectiques d’objets design, pièces graphiques, bijoux, sacs… Fruits de la création nantaise ou européenne, ils sont délicats, ludiques, utiles et parfois même provocateurs ! III


SAISON 2014/2015 le lieu unique en images

650 m2 de volupté orientale ! Le plus grand hammam traditionnel de France mêle harmonieusement l’esprit marocain et l’architecture industrielle propre au passé de l’ancienne biscuiterie. III

Dans une double paroi du bâtiment se loge le Grenier du siècle, un projet de préservation de la mémoire nantaise imaginé par l’architecte Patrick Bouchain et l’artiste Patrick Raynaud. Soit 12 000 objets déposés par ceux qui le souhaitaient, puis conditionnés dans des boîtes pour ne plus en ressortir du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2100.

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L’ÉQUIPE DU LIEU UNIQUE

Direction d’établissement et direction artistique Patrick Gyger Programmation et production Théâtre / Danse Karine Bellanger, Corinne Gaillard Musique Cyril Jollard, Frédéric Sourice Arts plastiques Virginie Benon, Patricia Buck Sciences humaines / Cinéma Isabelle Schmitt Littérature Thérèse Jolly Administration Yves Jourdan, administrateur général Comptabilité et administration Gilles Crusson, Élodie Enfrun Ressources humaines Capucine Chagneau

Secrétariat général Christelle Masure, secrétaire générale Communication Hélène Bernadat, Aurélie Denis, Margot Dubreuil, Karim Gabou Relations publiques Émilie Houdmon, Julie Legrand Billetterie Ann’Lise Haubert, Bertrand Lemerle, Irina Slatineanu Accueil Baptiste Sorin, Iris Tlemsamani, Cécile Trichet, Zoé Wambergue Technique et bâtiment Vincent Gallemand, directeur technique Technique Roger Burdy, Pierre Charpentier, Marc-Jean Epiard, Natacha Guillemot, Magali Lecointre Bâtiment, sécurité, téléphonie et informatique Katell Delaune, Gaël Chavignaud, Steven Delaporte, Sophie Deniaud Boutique Laurence Martin, Magda Langer Avec également le renfort de nombreux vacataires et intermittents du spectacle. Le lieu unique – Association CRDC Françoise Chedmail, présidente Michel Messina, trésorier Michel Frappart, secrétaire

Programme 2014/2015 Directeur de publication : Patrick Gyger Coordination éditoriale : Christelle Masure Interviews : Jérôme Provençal Identité visuelle : Helmo Réalisation : Karim Gabou Illustration de couverture : Jochen Gerner

Notre programme de saison a été imprimé par Art & Caractère (Lavaur) avec le soutien du Groupe Papyrus France sur du papier MultiDesign Original Natural 90 gr et 300 gr distribué exclusivement par Papyrus. www. papyrus.com/fr


SAISON 2014/2015 partenaires

Le lieu unique, scène nationale de Nantes est subventionné par :

La saison 2014-2015 s’est construite avec la participation de (par ordre d’apparition) :

Robert Lepage : Les Aiguilles et l’opium et 887 À l’occasion de Oupalaï, Une saison culturelle québécoise - Nantes / Le Mans / Loire-Atlantique / Pays de la Loire Une coréalisation : La Cité, le Centre des Congrès de Nantes, Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, le lieu unique, scène nationale de Nantes, Les Quinconces - L’espal, scène conventionnée du Mans. Avec le soutien de : la région des Pays de la Loire, du département de Loire-Atlantique et de la ville de Nantes En partenariat avec : Nouveau Théâtre d’Angers - Centre dramatique national Pays de la Loire, Le grand R - Scène nationale La Roche-sur-Yon, ONYX-La Carrière, scène conventionnée danse de Saint-Herblain, le TU-Nantes, LE QUAI – Forum des Arts Vivants - Angers, Centre culturel Athanor - Ville de Guérande, THV - Théâtre de l’Hôtel de Ville – Saint-Barthélemy-d’Anjou, Quai des Arts Pornichet, L’Entracte, Scène conventionnée (Sablé-sur-Sarthe), Le Carré, Scène nationale – Centre d’art contemporain du Pays de Château-Gontier, le théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire, Le Théâtre, scène conventionnée de Laval, Espace Culturel Le Grand Lieu - La Chevrolière, Le Carroi - La Flèche, Jardin de Verre - Cholet, Le Quatrain – Communauté de communes Sèvre, Maine et Goulaine, Théâtre Quartier Libre – Ancenis

Nos actions de médiation se sont mises en place avec :

La saison 14-15 a pour partenaires médias :

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À la lecture de la brochure de saison, chacun perçoit et ressent du désir pour la vitalité du théâtre qu’il fréquente. Mais prendre la mesure de l’ensemble des propositions artistiques et des actions en direction du public que les Scènes nationales initient sur tout le territoire nécessite un effort de synthèse et un souci de communication auxquels s’attache l’association qui les regroupe. Dignes héritières du mouvement de création des Maisons de la culture initié par André Malraux, sises de part et d’autre de l’Hexagone et jusqu’en outremer, les 70 Scènes nationales, emploient aujourd’hui plus de 1 700 permanents, offrent près d’un million d’heures de travail à des intermittents du spectacle, totalisent à elles seules plus de 3,5 millions d’entrées. Elles sont par ailleurs un des premiers pôles de l’éducation artistique et de l’animation culturelle sur les territoires, et tout particulièrement en direction des plus jeunes. Au-delà de l’importance des chiffres, de l’intérêt des statistiques de tous ordres (fréquentation, nombre de représentations...), les Scènes nationales représentent l’un des maillons essentiel de la chaîne des théâtres publics en région, aux côtés des Centres dramatiques nationaux, des Centres chorégraphiques nationaux, des Scènes conventionnées, des Pôles Cirques ou des Centres nationaux des arts de la rue, notamment.

Elles souhaitent déclarer leur attachement indéfectible aux artistes, venus d’horizons divers, et à la création, affirmer leur volonté déterminée d’un accès pour tous aux œuvres comme aux pratiques artistiques. Devant la banalité du renoncement, dont l’abstention lors des élections est un des signes préoccupants, la vigilance quant aux engagements de l’État, comme de l’ensemble des collectivités locales et territoriales, est de mise. Elle conduit l’association à militer pour le développement de ce réseau, pour ce paysage culturel exceptionnel que les pays européens nous envient, et qui ne doit plus servir de variable d’ajustement financier, quand les études d’impacts économiques, comme l’attachement des publics, témoignent de manière indiscutable de l’importance des réalisations menées depuis près de soixante ans. Nous sommes chargés de l’héritage du monde, mais il prendra la forme que nous lui donnerons, André Malraux. L’association des Scènes nationales.


SAISON 2014/2015 crédits photographiques

p. 11 – Rendez-vous de l’Erdre : © Bang - François Bertin

p. 45 – Kronos Quartet : © Jay Blakesberg

p. 12 – Wovenhand  : © Erwin Verstappen

p. 46 – À la rencontre de Pascal Dusapin : © Marthe Lemelle

p. 13 – Brigitte Fontaine : @ Thomas Bartel

p. 47 – FOLK-S will you still love me tomorrow ? :

p. 14 – Badke : © Danny Willems

© Andrea Macchia

P. 15/16 – Roses : © Jérôme Blin

p. 48 – Overflow : © Tom Klefstad

p. 17 – Bill Frisell : © Jimmy Katz

p. 49 – Siong Leng Musical Association : DR

p. 18 – Festival SOY : DR

p. 50 – Ganesh versus the Third Reich : ©Jeff Busby

p. 19 – Rabih Abou-Khalil Quintet :

p. 51 – Wagons Libres : © Wagons Libres

© Gert Rickmann-Wunderlich

p. 52 – Eau Sauvage : © David Geselson

p. 20/21 – d’après une histoire vraie :

p. 53 – Matamore : © Philippe Laurençon

© Laurent Philippe / © Marc Domage

p. 54 – Orchestre National de Jazz : © O. Benoit

p. 22 – Idiot ! parce que nous aurions dû nous aimer :

p. 57 – Les Géopolitiques de Nantes : © Olislaeger

© Philippe Delacroix

p. 58 – eLU : © KGB

p. 23 – Les Particules élémentaires : © Simon Gosselin

p. 59 – Battle OPsession : © David Gallard

p. 24 – Evelin Seppar et Macadam Ensemble : DR

p. 60 – Les Rencontres de Sophie : DR

p. 25 – Ma femme m’a fait une scène et elle a flingué

p. 61 – Assis ! Debout ! Couché ! : © Martin Argyroglo

toutes nos photos de vacances - NO51 :

p. 62 – Un Week-End singulier : DR

© Ene-Liis Semper, Tiit Ojasoo

p. 63 – Atlantide : Alberto Manguel © Michael Meniane

p. 26/27 – Arvo Pärt : Estonian Philharmonic Chamber

p. 64 – La Longue Nuit du Court : DR

Choir © Kaupo Kikkas / Arvo Pärt © Kaupo Kikkas

p. 67/68 – Théâtres en utopie : Amancio Williams, Salle

p. 28/29 – La Folk Journée : DR

pour le spectacle plastique et le son dans l’espace, 1942-

p. 30 – Le nouveau Ciné-Club: © J. Oppenheim

1953 © Archivo Williams, Buenos Aires, avec la permission

p. 31 – Locus Solus Orchestra : © Gilles Pensart

de Claudio Williams / Oskar Strnad, Théâtre, 1917-1921

p. 32 – Les Aiguilles et l’opium : © Nicola-Frank Vachon

© Kunsthistorisches Museum mit Museum für Völkerkunde

p. 33/34 – Maguy Marin : © Compagnie Maguy Marin /

und Österreichischem Theatermuseum, Vienne

© Cavalca

p. 69 – Design Tour : Tolix © Morgane Le Gall

p. 35 – b.c, janvier 1545, fontainebleau. : © Marc Domage

p. 70 – Johannes Säre + Timo Toots :

p. 36/37 – Tim Fain : © Gateway Macon, Maryann Bates /

Cyberpolice © Timo Toots

© Blasko

p. 71/72 – Tout ce qui se fait sous le soleil : Elvis Studio,

p. 38 – 887 : portrait de Robert Lepage © Julie Perreault

Elvis Battleship II, 2009 (détail) © Elvis Studio / Gianni

p. 39 – Les Nuits El Warsha : © Roger Anis

Motti, Terremoto - 28/6/92 - Los Angeles, Slyman,

p. 40/41 - Matter : © J. Delatour / © Eric Garault

Granada Hills, 1992 - 1994 (détail) © Jacques Pugin

p. 42 – Nervures : Fabrice Lambert © L’Expérience Harmaat

p. 73/74 – Ultima : © Pierre Giner

/ Alain Julien ; Xavier Veilhan / ADAGP, Paris 2014

p. 75 – Pierre-Guillaume Clos : © Pierre-Guillaume Clos

p. 43 – Erwan Keravec : © Pascal Pérennec - Théâtre de

p. 76 – ArtLabo : © ArtLabo

Cornouaille

p. 100 à 103 – le lieu unique : © Martin Argyroglo /

p. 44 – Julia : © Marcello Lipiani

Restaurant : © Caroline Bigret / Hammam : © Gino Maccarinelli / Grenier du siècle © KGB

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SAISON 2014/2015 notes


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BULLETIN DE RÉSERVATION

À retourner au lieu unique, BP 21304 – 44013 Nantes Cedex 1 (tél : 02 40 12 14 34) Accompagné de votre règlement (libellé à l’ordre du lieu unique) Les billets sont tenus à votre disposition à l’accueil billetterie du lieu unique (si vous prenez plusieurs abonnements, merci de préciser les noms et prénoms des personnes qui vous accompagnent)

Nom ........................................................................................ Prénom ............................................................................................................... Profession ..................................................................... DATE DE NAISSANCE ................................................................................... Téléphone (indispensable) ....................................... E-Mail .................................................................................................................... ADRESSE .................................................................................................................................................................................................................... Je choisis la carte blanche  :

200€ x............ = ................... €

Je choisis la carte 5 spectacles plein tarif :

65€ x ............ = ................... €

Je choisis la carte 5 spectacles tarif réduit :

40€ x ............. = ................... €

Je choisis la carte 3 spectacles plein tarif :

48€ x ............. = ................... €

Je choisis la carte 3 spectacles tarif réduit :

27€ x ............. = ................... €

Au-delà de mon abonnement (hors tarifs spéciaux), je choisis ...............x places supplémentaires à 11€ ou tarif spécial = .............................€ Et je choisis mes spectacles : Nom  DES SPECTACLES COMPRIS DANS LA CARTE

Nom  DU SPECTACLE AU TARIF DE 11€ ou tarif spécial

NBR DE PLACES

DATE + HORAIRE

DATE + HORAIRE

TARIF UNITAIRE

NBR DE PLACES

TOTAL TARIFS INDIVIDUELS : TOTAL GÉNÉRAL : Merci d’utiliser une ligne par tarif

TOTAL




Le lieu unique, scène nationale de nantes, est subventionnée par la Ville de Nantes, le ministère de la Culture et de la Communication - DRAC des Pays de la Loire et le Conseil régional des Pays de la Loire.


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