Programme de l'université Pop' 2010-11

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UNIVERSITÉ POP’ SAISON 2010/2011

TOUS LES MERCREDIS DE 18H30 À 20H Les sens en éveil et l’esprit ouvert L’université Pop’ du lieu unique s’adresse à tous : curieux, passionnés ou néophytes. Aucune connaissance particulière n’est requise, seul le désir d’en savoir plus est sollicité. 10 ans après sa création, l’université Pop’ évolue. Dans un premier temps, de nouvelles disciplines se sont introduites à côté de la littérature et de l’architecture contemporaine qui avaient initié cette université dès l’ouverture du lieu unique. Cette saison, nous vous proposons une université Pop’ unifiée - tous les cours désormais sont dispensés le mercredi à 18h30 - et multidisciplinaire articulant l’architecture, la littérature, la musique, la philosophie et les arts culinaires. L’université Pop’ fait sa rentrée avec l’architecture contemporaine traitée en 6 cours, répartis d’octobre à novembre, et dont l’objectif est d’offrir de multiples regards - architectes, urbanistes, critiques... - sur des réalisations françaises et étrangères. Entre décembre et février, 11 mercredis sont consacrés à la littérature contemporaine. Des auteurs, éditeurs, traducteurs et critiques littéraires facilitent l’approche des œuvres. Sont étudiés cette année des ouvrages d’Olivier Cadiot, James Ellroy, Marie Darrieussecq, Louis-Ferdinand Céline, Pierre Senges. En mars, cultivez vos oreilles avec l’université Pop’ musique ! Musicologues, musiciens, scientifiques ou encore musicothérapeute vont exposer, décortiquer, analyser et faire partager leur amour du son. À partir d’un sujet de société - cette saison la violence - l’université Pop’ philo, propose en avril des pistes de réflexion pour nous permettre de mieux appréhender notre monde. Six ateliers du goût (de mai à juin) viennent clore cette saison avec des dégustations guidées, en présence de producteurs et d’experts de l’alimentation, afin d’explorer, de s’interroger et d’expérimenter des goûts de produits qui peuvent paraître communs.


ARCHITECTURE CONTEMPORAINE

L’OBJECTIF DE L’UNIVERSITÉ POP’ ARCHITECTURE RESTE LE MÊME : À TRAVERS DE MULTIPLES REGARDS – ARCHITECTES, URBANISTES, CRITIQUES... – SUR DES RÉALISATIONS FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES, LE COURS PROPOSE DE DÉCOUVRIR L’ARCHITECTURE CONTEMPORAINE, D’EN COMPRENDRE LES ENJEUX ET D’EN PARTAGER LES PLAISIRS. AUCUNE CONNAISSANCE PARTICULIÈRE N’EST REQUISE POUR Y ASSISTER, SI CE N’EST LA CURIOSITÉ ET L’ENVIE DE REGARDER DIFFÉREMMENT ! Programmation : Philippe Bataille, Directeur de l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes et Patricia Buck, chargée de programmation au lieu unique. En partenariat avec l’Institut Français d’Architecture (Cité de l’Architecture et du Patrimoine) et le cinéma Katorza.

L’ARCHITECTURE : UN SPORT DE COMBAT ? Résister aux postures et aux opinions dominantes. Résister aux forces économiques et politiques qui peuvent contredire le sens et la pertinence d’un projet. Si elle n’est certes pas toujours nécessaire a priori, la résistance serait une condition régulièrement obligée pour les architectes.

En lien avec ces deux interventions, le cours proposera de poursuivre l’exploration des rapports entre architecture, ville et cinéma. Christian Barani, artiste vidéaste, présentera le film qu’il a réalisé sur la gare des tramways de Nice, manière de restituer autrement un projet regardé comme une “conquête”. Avec une focale plus large, à l’invitation de l’association Ville et Cinéma et à partir d’une sélection raisonnée de la production cinématographique, Thierry Paquot, philosophe, enseignant à l’Institut d’urbanisme de Paris et journaliste, analysera ce que cette production dit de la ville comme formes urbaines et architecturales.

À l’évidence donc, rien ne serait évident quand il s’agit de faire œuvre d’architecture. Les deux architectes invités en témoignent chacun à leur manière. Marc Barani en a fait l’expérience et la démonstration à Nice, ville où il est installé, en réalisant la gare des tramways pour faire d’un lieu improbable et d’un programme strictement technique et fonctionnel, un véritable espace public. Troisième temps de cette nouvelle série des cours d’architecture contemporaine, les “Actualités vues Dominique Perrault le démontre à travers une par...” continueront parallèlement de présenter les œuvre construite au fil des trois dernières décen- réalisations les plus récentes. Les critiques invités y nies. Des premiers projets aux plus récents, des tiendront forum à partir de leurs découvertes effecéchelles les plus modestes aux plus grandes, son tuées un peu partout dans le monde. Ils y montreparcours illustre une constance de préoccupations ront comment les projets font ou non résistance aux nonobstant les reconnaissances obtenues très principes obligés de la production urbaine et archijeune mais aussi l’étonnant oubli dont il a été l’objet tecturale. en France pendant les dix années qui ont suivi Philippe Bataille l’achèvement de la Très Grande Bibliothèque à Paris. 1


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Usine Aplix, Le Cellier-sur-Loire \ architecte et photo Š Dominique Perrault Architecture


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ARCHITECTURE CONTEMPORAINE

MERCREDI 13 OCTOBRE, ACTUALITÉS VUES PAR... Ce rendez-vous régulier des cours d’architecture contemporaine depuis plusieurs années ouvrira la programmation 2010/2011. Réunissant plusieurs des critiques qui comptent sur la scène architecturale française, cette tribune est une opportunité pour eux d’évoquer et de mettre en débat l’actualité architecturale à travers leurs découvertes et leurs coups de cœur. Avec Frédéric Edelmann (Le Monde), Francis Rambert (directeur de l’Institut Français d’Architecture), Philippe Trétiack (Elle, Beaux-Arts magazine), Sophie Trelcat (Art press, Les Inrockuptibles, Maison Française...) et Bertrand Escolin (Le Moniteur).

MERCREDI 20 OCTOBRE : “LA GARE DES TRAMWAYS À NICE” AVEC MARC BARANI, ARCHITECTE À l’occasion de la création de la première ligne de tramway à Nice, Marc Barani se voit confier la réalisation de la gare des tramways. La reconnaissance dont a bénéficié ce projet une fois achevé (prix de l’Équerre d’argent en 2008, finaliste du prix Mies van der Rohe en 2009) ne peut occulter les combats menés pour sa réalisation. D’un programme d’infrastructure (station de voyageurs, parking, atelier de réparation des rames) que certains réduiraient volontiers à sa seule expression technique, l’architecte opère un déplacement de la commande pour en élargir le sens. L’infrastructure devient opportunité pour faire un projet urbain. Après avoir plaidé pour changer le site d’implantation initialement prévu et d’une surface insuffisante, la proposition fait d’un délaissé urbain en limite de la ville, un lieu de flux qui compose avec l’environnement construit (l’autoroute, un grand ensemble) et le paysage naturel que caractérisent la topographie et la mer. Véritable “balcon sur la ville”, la gare est aussi “le terminus où tout commence”, comme il est écrit dans le livre récemment édité sur ce projet (Ante Prima/AAM éditions, 2009). Le projet est aussi un film qui sera présenté dans le cours suivant.

4 Gare des tramways, Nice, architecte : Marc Barani, photo © S. Demailly


MERCREDI 3 NOVEMBRE AU CINÉMA KATORZA,

ATTENTION : SÉANCE À 18H15 !

PROJECTION DU FILM “UNE HORIZONTALE QUI SE GAGNE” DE CHRISTIAN BARANI SUIVIE D’UNE DISCUSSION AVEC CHRISTIAN BARANI ET PHILIPPE TRÉTIACK Christian Barani est artiste vidéaste. Depuis 1997, ses vidéos questionnent et déconstruisent les codes du documentaire. Il n’est pas question de représentation du réel ni de fiction mais d’expérience. www. christianbarani.free.fr

© Christian Barani

Philippe Trétiack, est architecte, urbaniste, journaliste grand reporter et écrivain. Comme journaliste grand reporter on peut lire régulièrement sa vision du monde dans le magazine ELLE. Comme chroniqueur il est très connu pour ses prises de positions acérées dans ELLE décoration. Il a aussi publié de nombreux articles dans des revues spécialisées d’architecture (Techniques & Architecture, L’Arca, Architecture Intérieure - Créé), de design et d’art (Intramuros, Beaux-Arts, L’Œil) ou des revues d’actualités (Le Figaro Magazine, Le Nouvel Observateur, Challenge.) Parmi ses nombreux ouvrages, on peut citer Qu’est-ce que l’architecture aujourd’hui ? (Beaux-Arts éditions, 2007), Megalomania (Editions Assouline, 2008) ou Faut-il pendre les architectes ? (Seuil, 2OO1), un pamphlet salutaire pour lequel il est particulièrement estimé dans les milieux de l’architecture.

“UNE HORIZONTALE QUI SE GAGNE” de Christian Barani (34’, 2009) “Ce film est une réflexion sur les enjeux de l’architecture en contexte urbain et méditerranéen. Les images montrent une relation entre un paysage où chaque intervention architecturale nécessite une relation violente à la pente, une commande technique et une volonté de déplacement du projet vers des réalités sociales. La caméra se déplace dans l’espace du pôle multimodal à la rencontre des corps qui le traversent, à la rencontre des habitants de ce quartier multiculturel et délaissé. Dans ce film, deux images dialoguent pour construire un regard complexe, composé de différents points de vue et où l’écoute de la parole de l’architecte peut avoir toute sa place.” Christian Barani Film réalisé dans le cadre d’une commande de l’atelier Marc Barani et pour l’édition du catalogue.

Pour ce cours se déroulant au cinéma Katorza, il est conseillé d’acheter sa place à l’avance (pré-ventes dès le mercredi précédant le cours).

Tarifs : 5 euros pour les abonnés du cours / 5,80 euros pour les non abonnés.

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Thierry Paquot est philosophe, professeur des universités (Institut d’urbanisme de Paris, Paris XII Val-deMarne), éditeur de la revue Urbanisme, producteur de “Côté ville” sur France Culture dans Métropolitains de François Chaslin et responsable scientifique du programme “La forme d’une ville” au Forum des Images (Paris). Il a également co-dirigé avec Thierry Jousse l’ouvrage encyclopédique “Ville et Cinéma” aux éditions des Cahiers du Cinéma. Aldo Bearzatto est urbaniste pour la communauté urbaine de Nantes, co-fondateur de “Ville et Cinéma”. Hervé Bougon est manager culturel et responsable communication, co-fondateur de “Ville et Cinéma”. www.villeetcinema.com et Association l’Urbanographe : contact@villeetcinema.com

Comment filmer la ville ? L’espace urbain est le décor le plus fréquemment utilisé au cinéma.

Cette soirée, animée par Thierry Paquot, a pour objectif de s’interroger sur la façon dont l’espace urbain est mis en scène à l’écran à travers différentes expériences cinématographiques. Ce cours est proposé par l’association l’Urbanographe, organisateur du festival “Ville et Cinéma” dont l’objectif est d’explorer les rapports intimes qu’entretiennent la ville et le cinéma et de créer un espace de découverte et de débat. Il sera le prélude à la seconde édition du festival “Ville et Cinéma” qui se tiendra à Nantes au Cinéma Katorza du 9 au 12 février 2011. © DR

ARCHITECTURE CONTEMPORAINE

MERCREDI 10 NOVEMBRE : “COMMENT FILMER LA VILLE ?” AVEC THIERRY PAQUOT, HERVÉ BOUGON, ET ALDO BEARZATTO

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MERCREDI 17 NOVEMBRE : “UNE ŒUVRE CONSTRUITE” AVEC DOMINIQUE PERRAULT, ARCHITECTE (sous réserve) Diplômé à 25 ans, Dominique Perrault est lauréat, quatre ans plus tard, en 1982, du concours PAN (Programme Architecture Nouvelle) et, en 1983, des Albums de la Jeune Architecture. Cette même année, il livre sa première commande : l’usine Someloir à Châteaudun. Sa carrière se poursuit selon une même dynamique dont témoignent plusieurs distinctions prestigieuses parmi lesquelles l’Équerre d’argent en 1989, le grand prix national d’Architecture en 1993 et le prix Mies van der Rohe en 1997 pour le projet de Bibliothèque Nationale dont il remporte le concours en 1989. Avec ce dernier projet, il acquiert une place déterminante au niveau international. Il réalise de nombreux projets à l’étranger alors que pendant la décennie 1998/2008 il restera curieusement absent de la commande publique en France. En 2008, le Centre Georges Pompidou lui consacre une grande exposition, deux ans après celle que lui avait consacrée Arc en rêve, à Bordeaux.

Dans la conception de ses projets, “ancrée dans une vision urbaine détachée des discours historicistes, Dominique Perrault introduit une “écriture abstraite de l’architecture” où les éléments constructifs ont chacun leur autonomie propre. La coexistence entre eux se résume à des questions de proximité, de matière, de distance.” Avec le souci constant d’une économie radicale de moyens, sa démarche est attentive à la question des matériaux et des structures. C’est autour de ce fil conducteur que le cours propose une relecture de l’ensemble de l’œuvre réalisée par son auteur même.

MERCREDI 24 NOVEMBRE : ACTUALITÉS VUES PAR... Comme il a commencé, le cours d’architecture contemporaine 2010/2011 se terminera par une séquence sur la critique des œuvres les plus récentes, celles juste achevées comme celles en chantier ou seulement en projet. Manière de voyager en compagnie de nos invités aux quatre coins du monde et de la France en observant les tendances à l’œuvre dans la production architecturale et urbaine tant du point de vue des concepteurs que des maîtres d’ouvrages. Avec Frédéric Edelmann (Le Monde), Francis Rambert (directeur de l’Institut Français d’Architecture), Philippe Trétiack (Elle, Beaux-Arts magazine), Sophie Trelcat (Art press, les Inrockuptibles, Maison Française...) et Bertrand Escolin (Le Moniteur).

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Gare des tramways, Nice, architecte : Marc Barani, photo Š S. Demailly


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LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

D’AZUR OU D’ESTOMAC, LA LITTÉRATURE ? R-o-m-a-n, cinq lettres miraculeuses titrait Le Monde en cette fin d’été 2010. En ces temps “fictionivores” notre curiosité nous conduira cette saison vers 5 nouvelles œuvres, traitées chaque fois en deux soirées sous l’angle de la modernité : onze rendez-vous où il sera toujours question d’apprendre à lire, si possible avec plaisir. Cette saison donc, quatre écrivains français et pour cette ouverture aux littératures étrangères, un écrivain américain, occasion d’aller voir du côté du polar anglo-saxon. Pour introduire ces 5 cycles, une soirée sera consacrée à l’écrivain et documentariste Robert Bober. Nous resterons au plus près des fictions sans nous complaire dans la biographie des écrivains dont ces textes sont parfois très éloignés. L’homme est un loup pour l’homme écrivait le philosophe Hobbes. Mais on n’est pas des bêtes. Alors à défaut de vérité absolue, on aura cette liberté d’Homme d’attendre de la lecture un peu de lumière. Les mots contiennent plusieurs sens et la richesse du langage permet autant de lectures différentes que de lecteurs. À chacun de faire la part des personnages, des situations, des mots et des couleurs dans ce choix de textes hétérogènes et inventifs ! En partenariat avec la librairie Vent d’Ouest. Merci au Centre National du Livre, aux auteurs, aux éditeurs, aux libraires et aux critiques littéraires. Programmation : Bruno Blanckeman, professeur de littérature française à l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle et Thérèse Jolly, chargée de la littérature au lieu unique.

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MERCREDI 1ER DÉCEMBRE : En partenariat avec la librairie Vent d’Ouest EN COMPAGNIE DE ROBERT BOBER à l’occasion de la sortie de son livre :

On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux (Pol, 2010) Avec Claude Burgelin, professeur émérite de l’université de Lyon. Dans ce quatrième roman de Robert Bober, on est dans le Paris du tout début des années 60. Le narrateur, Bernard, est amené “par hasard” à revisiter l’histoire de sa famille : le père disparu à Auschwitz, la mère remariée à un ancien ami d’enfance mort dans un accident d’avion, le demi-frère. À la faveur d’une rencontre avec Robert, son ancien moniteur de colonie de vacances, devenu assistant de François Truffaut, Bernard se retrouve figurant. Tout s’enclenche quand il emmène sa mère voir le film où la scène tournée n’a pas été conservée. La quête de Bernard sur ses origines est l’occasion d’une évocation à la Doisneau du Paris de la guerre et de l’après-guerre.

“Je n’avais que 20 ans mais ma mémoire précédait ma naissance”. Patrick Modiano, extrait de Livret de famille, cité par Robert Bober en exergue de son roman.

Rencontre précédée de la projection de son documentaire En revoyant Lire c’est vivre (2007- France - 58 minutes). “L’aventure de ’Lectures pour tous’ a duré 15 ans, de 1953 à 1968. C’était le temps des rencontres, du dialogue, de l’écoute. Pour Pierre Dumayet la question de la lecture paraissait alors plus importante que la question du livre.”

© DR

Robert Bober est né en 1931 à Berlin. En août 1933, la famille Bober arrive à Paris... Il sera successivement tailleur, potier, éducateur, assistant de François Truffaut, puis à partir de 1967, réalisateur à la télévision. Il est l’auteur de plus de cent films documentaires. Ses livres sont édités chez Pol.

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LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

CYCLE OLIVIER CADIOT MERCREDI 8 DÉCEMBRE : LE POUVOIR EST-IL SOLUBLE DANS LA COMMUNICATION ? En compagnie d’Olivier Cadiot, dialogue avec Arnaud Laporte. Introduction de Bruno Blanckeman.

“Cour royale en exil à la montagne cherche conseiller image, chambre tout confort dans chalet atypique, artiste s’abstenir.” Telle est l’annonce à laquelle répond Robinson, héros de tous les romans d’Olivier Cadiot, dans Un nid pour quoi faire (Pol, 2007), parabole poétique sur le pouvoir menée avec une cadence infernale proche de la féérie.

“Virtuose et tonitruant, ludique et drôle - [ce texte] n’épouse pas les codes ordinairement appliqués au genre romanesque” (Télérama, 2007) La prose hyperactive d’Olivier Cadiot fonce en zigzags sans se prendre au sérieux pour mieux court-circuiter nos habitudes et stimuler la pensée du lecteur. Ce roman polyphonique utilise des régimes différents de tonalité comme pour faire de la musique concrète avec les mots et restituer l’efficacité de son oralité à la langue française. La phrase, généreuse, articule des segments de parole différents, parfois contradictoires, sages ou incongrus : pensées, sensations, paysages, images, sons. Tout est recyclé avec rigueur dans une trame d’expérimentation narrative qui court à 100 à l’heure découvrant une foisonnante galerie de personnages. Car L’Écrivain est un formidable inventeur de personnages. Après avoir été producteur de l’émission “Tout arrive” sur France Culture, Arnaud Laporte y anime à présent “Radio Libre” le samedi après-midi. Bruno Blanckeman, conseiller littéraire du lieu unique depuis 2004, est professeur de littérature française à l’Université Paris-III Sorbonne Nouvelle. Il a publié plusieurs ouvrages critiques consacrés à des écrivains contemporains. 12


MERCREDI 15 DÉCEMBRE : NOUVELLES ÉCRITURES / ÉCRITURES EXPÉRIMENTALES ? Étude du livre Un nid pour quoi faire, d’Olivier Cadiot (Pol, 2007) Par Pascal Mougin.

Les Écritures Nouvelles sont de leur temps : temps du copié-collé, du cut-up, du recyclage, temps foisonnant du son et de l’image, du cinéma avec ses plansséquences, temps déraisonnable des robots et du brouillage de sens, des voyages “extra-terrestres” et de la manipulation en laboratoire. Mobilité, enregistrements, flashages, décryptages, infra-mouvements, accidents, chicanes... Loin de l’académisme, un certain nombre d’écrivains s’emparent des signes contemporains du réel pour créer de nouvelles formes littéraires où les frontières entre poésie, métaphysique et roman n’ont plus cours. Ces écritures ne dénient pas les personnages du roman populaire qui les ont inspirées, elles prennent de la distance, veulent dépasser le pathétique, en quête d’un nouveau lyrisme mêlant émotion et concept, plus lucide, plus joueur (plus joyeux ?). “Dans un monde qui a perdu son innocence, a-t-on encore besoin de lire des romans ou des poèmes ? Certaines œuvres comme celle d’Olivier Cadiot nous aident pourtant à supporter les contradictions de la modernité.” (Le Monde, juillet 2010) Pascal Mougin est maître de conférences à l’Université Paris-III Sorbonne nouvelle et membre du Centre d’études sur le roman des années cinquante au contemporain (Paris-III / CNRS). Outre ses publications, il a codirigé le Dictionnaire mondial des littératures paru chez Larousse en 2002. Il est également photographe. “Un nid pour quoi faire”, mis en scène par Ludovic Lagarde, est présenté au lieu unique les jeudi 4 et vendredi 5 novembre à 20h30. © Hélène Bamberger

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LA VIOLENCE EST-ELLE LIÉE À LA GÉOGRAPHIE DES VILLES ?

MERCREDI 5 JANVIER : JAMES ELLROY : FIGURE MYTHIQUE DU ROMAN NOIR ÉPIQUE

Étude de L.A. Confidential (1990) et de Ma part d’ombre (1996/2011), Ed. Rivages/Noir poche. Avec François Angelier et Jean-Yves Bochet. Dans le genre NOIR quelques écrivains développent de vrais projets littéraires. C’est le cas de James Ellroy découvert en France par les Éditions Rivages. Un style direct, lapidaire, rapide, sans fioritures inutiles, au service du motif. Après Le Dalhia noir et Le grand nulle part, et à l’inverse de l’image stéréotypée des Seventies, son roman épique L.A Confidential dessine une Californie où fleurissent des personnages du monde de la nuit, déchus du rêve hollywoodien. Trois flics dans le Los Angeles des années 50 : Ed Exley veut la gloire, hanté par la réussite de son “incorruptible” de père, il est prêt à payer n’importe quel prix pour parvenir à l’éclipser. Bud White a vu son père tuer sa mère. Il est devenu un bloc de fureur, une bombe à retardement portant un insigne. Poubelle, alias Jack Vincennes, terrorise les stars de cinéma pour le compte d’un magazine à scandales. Trois flics pris dans un tourbillon qui teste leur loyauté et leur courage. Un cauchemar d’où toute pitié est exclue. Ma part d’ombre est le récit d’une double enquête sur l’assassinat de sa mère, tuée le 22 juin 1958, réalisée par l’écrivain aux côtés d’un policier de la brigade criminelle.

“Los Angeles me parut surréelle, inconciliable avec la ville mythique de mes romans” James Ellroy © Marion Ettlinger

LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

CYCLE POLAR NOIR

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MERCREDI 12 JANVIER : MAUVAIS GENRES : ROMAN NOIR, REPÈRES CONTEMPORAINS François Angelier et Jean-Yves Bochet proposent des repères de lecture de cette littérature de genre et nous font découvrir ses meilleurs écrivains anglo-saxons, en particulier Ken Bruen (Gallimard/Série Noire et Fayard) et David Peace (Rivages). Occasion de mieux connaître l’excellent travail de maisons d’édition, références d'une certaine manière de voir le monde à travers le polar. Grand Prix de Littérature Policière Étranger 2009 pour son livre La Main droite du diable, paru dans la “Série noire”, l’Irlandais Ken Bruen est l’auteur d’une quinzaine de livres et lauréat de nombreux prix. Londres ou Galway sont les villes où évoluent les personnages de ses séries : ceux de son cycle R&B ou Jack Taylor, personnage récurrent des enquêtes de Délirium Tremens, Toxic Blues, Le Martyre des Magdalènes…

“Seule une vision honnête des crimes et des manquements du passé peut permettre d’aller de l’avant.” Ken Bruen

David Peace est né en 1967 dans le Yorkshire, pays minier. Il s’est fait connaître en France au début des années 2000 avec son Quatuor du Yorkshire (1974, 1977, 1980 et 1983). Sa virtuosité stylistique est au service des obsessions de personnages profondément tourmentés. Après Tokyo année zéro, il publie en cette rentrée, aux Ed. Rivages/Noir, Tokyo ville occupée, le second volet de sa trilogie consacrée à l’histoire du Japon d’après-guerre. Fidèle à sa méthode, David Peace part d’une affaire criminelle réelle dont il propose une interprétation. Structuré autour de douze points de vue, à la manière du Rashomon de Kurosawa, ce livre fascinant est totalement habité par la voix des personnages. “Tokyo ville occupée est un roman noir extraordinaire et profondément original.” (The New York Times)

“Mais vous voulez savoir ce qui s’est passé, oui ? répète le vieil homme. Non ? Vous voulez savoir la vérité ? Décidez-vous ! Que voulez-vous apprendre : ce qui s’est passé, ou la vérité ? Comment ça, c’est la même chose ? Bien sûr que non !…” David Peace. Tokyo, ville occupée. Rivages/Noir, 2010

© DR

François Angelier anime l’émission “Mauvais Genres” sur France Culture. Jean-Yves Bochet est libraire, spécialiste des littératures noires, et collabore à l’émission “Mauvais Genres”.

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LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

CYCLE MARIE DARRIEUSSECQ

LE SYLLOGISME EST-IL L’UNIQUE MÉTHODE DE LA RAISON ? MERCREDI 19 JANVIER : Étude de Naissance des fantômes (Pol, 1998) et de White (Pol, 2003)

Point de vue de Tiphaine Samoyault, écrivain et critique littéraire.

Vendu à 300.000 exemplaires, traduit en plus de 30 langues, son premier roman Truismes (Pol, 1996) lui assure, à 27 ans, un immense succès public et critique. Pourtant la suite de son œuvre (l’une des plus cohérentes de la jeune littérature française) est encore trop méconnue. En une décennie, Marie Darrieussecq n’a eu de cesse d’explorer le vocabulaire pour rendre compte de l’indicible de la perception. “Tout le monde, me semble-t-il, fait l’expérience de l’inachèvement des phrases dans la pensée, de balbutiements, ou au contraire de raisonnements qui n’ont pas besoin de l’expression complète du syllogisme pour être. De même nous faisons l’expérience de penser par images, par sons, chansons, réminiscences, souvenirs d’odeurs, etc. Certaines de ces images ou souvenirs ont à peine le temps d’exister, ou au contraire nous obsèdent. Elles s’enchaînent et s’associent autrement que par des phrases, et forment un langage...”

Naissance des fantômes est au départ une histoire simple. Un homme disparaît. Sa femme l’attend, elle ne se résout pas à sa disparition, elle le cherche. Alors, le monde va se défaire ou, plus exactement s’ouvrir. Il s’ouvre sur son mystère, sur ses niveaux inconcevables, sur ses énigmes, l’infiniment grand, l’infiniment petit, l’infiniment mouvant puissamment rythmés par l’attente. Ce texte est représentatif des motifs de cet écrivain de l’imaginaire. Elle sait aller chercher les zones de silence qui sont en nous et que les mots n’ont pas encore atteintes. White est une fiction nourrie de lectures des récits de grands aventuriers du pôle sud. Dans un monde du tout technologique, la terminologie ultra-technique fait place ici au mirage, au merveilleux, à la fantasmagorie pour mettre en scène un amour polaire, en évitant les pièges du psychologisme.

“Des traces : une tranchée sous l’horizon, s’élargissant sur un cercle de neige battue... Une esplanade, une sorte de centre, lisse et poudreux entre les tentes vides. C’est l’aube. Ici elle dure longtemps...” Marie Darrieussecq, White (Pol).

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© DR

MERCREDI 26 JANVIER : EN COMPAGNIE DE MARIE DARRIEUSSECQ Dialogue avec Bruno Blanckeman et Tiphaine Samoyault à propos de son œuvre.

Marie Darrieussecq n’est ni sainte ni sorcière. Marie Darrieussecq est écrivain. Écrivain est un travail comme un autre consistant à créer des personnages et des histoires destinées à d’autres. Et en temps “normal” les personnages ont des “voix”. Ils ne parlent pas tous exactement le même langage. “Comme dans tout travail je passe mon temps à essayer de résoudre des problèmes et des contradictions. J’ai toujours la même “méthode”, sans autre choix possible : j’écris dans l’absence à moi-même… Par l’effet d’une concentration élémentaire, j’oublie les petits tracas du quotidien ; mais surtout j’oublie mon moi psychologique. Dans la zone que dessine alors mon imaginaire, seuls demeurent ma connaissance non psychologique du temps et des mots, et les effets de l’inconscient. J’entre dans le blanc, dans une zone où je suis mes personnages, et où je deviens capable de parler leur langue, d’entendre leur voix. Cela implique un questionnement de la syntaxe, et éventuellement l’usage de certaines langues étrangères, selon l’histoire de mes “voix” et leur point d’émission... Je cherche donc un juste milieu, c’est-à-dire une lisibilité, entre la langue telle que nous la connaissons et ce mélange des voix, cette mise en question des contextes, des repères...” Marie Darrieussecq

“La fin de la phrase n’est pas un renoncement, elle ne s’achève pas obligatoirement par un point, comme on abdique ; aucune virgule n’est là par convention : la recherche du mot juste est aussi une recherche têtue de la ponctuation juste, au rebours du prêt-à-ponctuer.” Marie Darrieussecq à propos de l’écriture d’Arno Schmidt

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MERCREDI 2 FÉVRIER : COMMENT SE COMPORTENT LES HOMMES QUAND ILS SE TROUVENT DANS UNE SITUATION SANS ISSUE ? Avec Bruno Blanckeman (Paris) et Frank Wagner (Rennes).

Dans sa correspondance, regroupée dans un nouveau volume de La Pléiade édité par Gallimard en 2009, comme dans ses romans (disponibles en Livre de Poche), le Docteur Louis-Ferdinand Destouches, devenu l’écrivain Céline met sans cesse en jeu des bipolarités : antinomie entre “boucherie” et “féérie”, “maléfice” et “danse”, “délire” et “dentelles”... Derrière l’apparente violence parfois vulgaire des romans se dissimule un subtil clavier rhétorique faisant place à l’instinct et preuve d’une rare lucidité. Rompant avec l’académisme en vigueur, donnant valeur à l’oralité de l’écrit, il n’est pas étonnant que cette œuvre ait été l’objet de lectures contradictoires, de polémiques enflammées, de tous les refoulements, admirations ou médisances. Passé le scandale qu’il a provoqué, Voyage au bout de la nuit, paru en 1932, reste sans doute son texte le plus lu. Points de vue et lumières, 80 ans après. Frank Wagner est professeur de littérature à l’Université de Rennes II.

“S’il ne fallait garder du XXe siècle qu’un seul roman français, il pourrait s’agir du Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline. En introduisant une véritable rupture dans l’“art” romanesque, le ’Voyage’ effectué par Bardamu au bout de la misère humaine, a indéniablement marqué son époque, et bien plus que son époque, la littérature française en son entier.” André Derval, Institut Mémoires de l’édition contemporaine (Abbaye d’Ardennes). © DR

LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

CYCLE LOUIS-FERDINAND CÉLINE

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MERCREDI 9 FÉVRIER : MESURES DE LA DÉMESURE

Avec Yves Pagès (Paris) et Régis Tettamanzi (Nantes).

Céline, figure incontournable de notre patrimoine historique immatériel !

Ses textes ont profondément re-codifié la langue française et nourri depuis de nombreux auteurs. Sa grille d’interprétation du monde est toutefois encore tamisée par le filtre déformant de la Belle Époque. Quelles que furent, plus que l’esprit contestataire dans lequel on a pu l’enfermer, la misanthropie et la misogynie de l’homme, son écriture visionnaire a su très tôt capter la force latente et les images tragiques de son époque. Mais ces qualificatifs concernent-ils l’auteur ou ses personnages ? Son œuvre est encore l’objet de tous les rebondissements. Excessive, démesurée, violente, et pourtant retenue, intermittente, lacunaire, pleine de non-dits, d’autocensure et de ressentiment, bref, pleine de contradictions, son écriture demeure d’une incroyable modernité. Sa graphie (omissions, fautes d’orthographe, ponctuation) est un vrai casse-tête pour nos écoliers plus férus de ciné, de jeux vidéo et de bande dessinée. Quelle leçon ! “Chez Céline plus que chez tout autre, le style c’est l’homme. Sans son écriture révolutionnaire, que resterait-il de ses livres ? Des romans populistes qui le placeraient quelque part entre Carco et Dabit. Dans un texte de 1937, Raymond Queneau explique très bien en quoi consiste son originalité: “Entre-temps avait paru le Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, le premier livre d’importance où pour la première fois le style oral marche à fond de train...” (L’Express, à propos de Entretiens avec le Professeur Y.) “Métaphysiquement Voyage au bout de la nuit achève, plus qu’il ne l’inaugure la phase de présence “normale” de Céline parmi ses semblables. À partir de cette vitrification négative, il ne se situe plus, émotionnellement, que dans un point d’extériorité à l’espèce humaine...”. (C.G., Le Monde) Yves Pagès est écrivain et dirige les Éditions Verticales/Gallimard. Il sort en cette rentrée 2010 Céline, fictions du politique (Gallimard). Régis Tettamanzi est membre de l’université de Nantes. Ses travaux de recherche portent sur l’œuvre de Louis-Ferdinand Céline. Il a entre autres publié Esthétique de l’outrance (Du Lérot éd., 1999, 2 vol.).

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MERCREDI 16 FÉVRIER :

Intervention de Laurent Demanze (Lyon). Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799) est auteur de huit mille fragments plus ou moins brefs. Dans Fragments de Lichtenberg (Verticales/Gallimard, 2008), Pierre Senges imagine que ces aphorismes sont en fait les fragments rescapés de la dispersion d’un seul et même roman. Ce texte convoque de nombreuses traditions littéraires. Il est à la fois un hommage aux grandes figures de la littérature et une remise en question de la notion auto-centrée d’auteur.

“L’ouvrage de Pierre Senges se révèle en définitive une belle métaphore de l’acte d’écrire, de sa mise en œuvre à sa réception.”

Le Magazine littéraire

Franz Kafka a laissé dans ses carnets plusieurs dizaines d’aphorismes. Ils sont réédités cet automne par Gallimard (coll. Arcades) rassemblés par Roberto Calasso. Pour Pierre Senges, ils sont comme des incipit suspendus en plein vol qui ne demandaient qu’à être développés. C’est ce qu’il entreprend dans Études de silhouettes (Verticales/Gallimard, 2010), où il leur invente une seconde nature, entre digression fantaisiste et art du récit bref. Nous verrons comment la figure de l’œuvre tutélaire est alors prétexte à expérimenter la manière dont l’Histoire travaille un texte. Comme souvent chez Senges, l’esprit de sérieux et l’humour iconoclaste s’entremêlent, déjouant les tentations faciles du pastiche. Laurent Demanze est enseignant à l’ENS-LSH de Lyon et critique universitaire. Il a entre autres publié aux éditions José Corti deux essais critiques consacrés aux œuvres d’écrivains déjà invités de l’Université Pop’. © Killofer

LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

CYCLE PIERRE SENGES LE NEUF PEUT-IL NAÎTRE DE L’ANCIEN ?

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MERCREDI 23 FÉVRIER : EN COMPAGNIE DE PIERRE SENGES Dialogue avec Guénaël Boutouillet (Nantes).

On pourrait apparenter Pierre Senges à un géologue de l’écrit. Autodidacte, arpenteur insatiable du lexique, il compose depuis ses bibliothèques des romans d’une grande virtuosité. Curieux de la complexité du monde et des textes érudits, il invente des variations personnelles et hypothèses un peu folles. Il admire particulièrement l’élégance et le laconisme de l’aphorisme pour l’espace de liberté qu’il laisse au lecteur. Avec lui nous relisons Shakespeare, Lichtenberg, Swift, Kafka... S’inspirant des couleurs et des styles des époques auxquelles ces textes anciens ont été écrits, il construit ses propres récits et invente un genre (entre roman et essai), matière à méditation, et remet la langue académique à la portée de tous. En marge de ces textes, il partage aussi son travail avec des dessinateurs comme Nicolas de Crécy ou Killoffer, explorant d’autres thèmes comme celui de la ville. Poétique, joueur sans jamais perdre le cap, l’auteur nous interroge sur le vrai et le mensonge, le pourquoi de l’illusion et le comment de l’imagination.

“Quand on lit une encyclopédie ou des livres qui ne sont pas de notre âge, on tombe constamment sur des mots qu’on ne comprend pas, et ce sont eux qui vont nous attirer, nous nourrir, nous intriguer… un atlas est rempli de noms de villes où l’on n’ira jamais, un livre de botanique de plantes qu’on ne connaîtra jamais, et c’est cette ignorance qui est intéressante. Ce n’est pas une ignorance devant laquelle on se sent démuni ou pauvre ; mais au contraire émerveillé comme un enfant.” Pierre Senges Guénaël Boutouillet est formateur, auteur et critique sur le site remue.net. Il travaille sur Internet, notamment pour le site et réseau social livreaucentre.fr. Il est membre du conseil artistique de la Maison de la poésie de Nantes.

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MUSIQUE

Pour cette deuxième saison, l’université Pop’ musique vous invite à un parcours de rencontres aussi passionnantes qu’insolites dans le but de partager les plaisirs de la musique. Au-delà des esthétiques, l’université Pop’ musique c’est un autre regard sur la musique et des pistes de réflexion sur la place du son dans notre vie quotidienne. Programmation : Cyril Jollard et Frédéric Sourice, chargés de la musique au lieu unique.

MERCREDI 2 MARS : LE SON, MÉCONNU ET QUOTIDIEN Par Serge Garcia, coordinateur du Réseau des Acteurs des domaines du son. “Chacun croit connaître le son. Pour la plupart d’entre nous, il est en lien avec la musique, le bruit, la parole. Et pourtant il est tellement plus... Dans notre quotidien il est omniprésent, à l’hôpital, dans un bateau, chez le bijoutier ou pour réaliser une soudure... Il traverse les murs, détruit des ponts. Il nous permet de communiquer, d’entendre la vie animale... Il nous perturbe, il nous rassure, il nous rend heureux... Lors de cette conférence, nous partirons des idées reçues, pour vivre ensemble un voyage dans le monde des sons que l’on croit connaître, mais qui reste pour beaucoup encore mystérieux.” Serge Garcia

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MERCREDI 9 MARS : LE DESIGN SONORE Par Marc Debiès et Laurent Sauvagnac, de l’agence de design sonore hého. Qu’est-ce que le design sonore ? Quelles sont ses applications ? Quelles significations, multiples et parfois opposées, se regroupent sous cette appellation ? Ou comment la réflexion sur la place et le traitement du son dans notre société peut changer les espaces et les objets, et devient un enjeu de développement économique et environnemental. L’agence hého est une agence conseil et création, pionnière dans son domaine, qui se distingue par son approche globale du design sonore. Hého accompagne les marques et les entreprises sur la conception et le déploiement de leur identité sonore et collabore avec des architectes autour des questions d’environnement sonore. Marc Debiès partage pendant 10 ans sa vie professionnelle entre la communication de grandes marques et la musique avant de fonder en 2003 l’agence hého. Musicien formé au Berklee College of Music à Boston, Laurent Sauvagnac a créé notamment l’environnement sonore des sites web de Cartier et Louis Vuitton. En 2004, il rejoint l’agence hého. Il signe également des BO pour le cinéma et la télévision.

Le Centre du Son

Les conférences des mercredis 2, 9 et 23 mars ont été préparées en collaboration avec Serge Garcia qui a coordonné le Centre du Son de 2006 à 2010. Serge Garcia et ses collaborateurs réfléchissent actuellement à une nouvelle structure qui prendra le relais des actions menées par le Centre du Son. Celui-ci avait pour mission de faire connaître au plus grand nombre les différents domaines du son et leurs acteurs en œuvrant sur l’ensemble des secteurs artistiques, économiques, éducatifs, industriels, professionnels, sanitaires, scientifiques, sociaux, techniques, etc. Autour de ces actions se sont développés des réseaux de ressources, des échanges qui ont favorisé des approches transversales, en développant des outils au service des différents acteurs du monde sonore. Pour en savoir plus : www.lecentreduson.info 23


Joseph Ghosn a passé 8 ans aux Inrockuptibles à écrire sur la bande dessinée, l’électronique, le cinéma et le rock oblique. Il croise aujourd’hui ses obsessions musicales et graphiques sur son blog : www.josephghosn.com. “La musique de La Monte Young déroule le temps lentement, se déplie et se déploie, mais ne se feuillette pas à la légère. Et elle est essentiellement un exercice de solitaire, ou en tout cas une musique que l’on écoute à la maison le plus souvent seul et lorsque l’on voudrait voir la nuit tomber très vite. C’est un univers foisonnant de musiciens anxieux et avides de créer une musique suspendue, tenue longtemps, lentement, qui prend son temps. Et tout La Monte Young tient bien dans cette impossibilité, cette inaccessibilité au monde qui contraste violemment avec les années deux mille, celles du désir de communiquer, de vouloir être connu, d’exprimer sa voix. Dans un monde où tout le monde peut avoir un blog ou faire de la musique grâce à des logiciels, La Monte Young est à la fois un anachronisme et un modèle : parfois, pour faire œuvre, il faut se faire oublier et laisser les autres œuvrer pour vous.” Joseph Ghosn

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MUSIQUE

MERCREDI 16 MARS : UN PORTRAIT DE LA MONTE YOUNG SUIVI D’UNE INTRODUCTION À LA MUSIQUE MINIMALISTE Par Joseph Ghosn, journaliste.

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>>> La conférence de Joseph Ghosn sera suivie d’un solo de RHYS CHATHAM

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Rhys Chatham est un compositeur, guitariste et trompettiste américain, dont les domaines d’expérimentation se rapprochent de la musique minimaliste et de l’avant-garde. Il est connu pour ses orchestres pour guitares où il dirige plusieurs dizaines de guitaristes (Les “100 guitares” ont été présentées au lieu unique en 2004). Il a été l’accordeur de piano pour Glenn Gould ou La Monte Young et a collaboré avec Tony Conrad, Philip Glass, Steve Reich, Brian Eno, Glenn Branca ou Sonic Youth.

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MUSIQUE MERCREDI 23 MARS : CRÉATION SONORE ET ENVIRONNEMENT Par Gilles Malatray, responsable Des arts sonnants. Entre écologie, développement de territoires et approche esthétique, la création sonore peut aujourd’hui s’entendre comme un lien pertinent entre habitants, touristes, décideurs, aménageurs, enseignants et artistes, et propose un terrain d’exploration autour de la notion de paysages auriculaires... toutes oreilles dehors ! Ainsi entre Fields Recording, Soundwalks, installations environnementales, performances, création radiophonique, réseau internet, comment l’artiste, musicien ou créateur sonore, peut-il révéler, faire sonner les paysages environnants ? De quelle façon l’artiste puise t-il dans les différents environnements, naturels ou bâtis, des matières et des matériaux pour fabriquer de nouveaux paysages et environnements sonores ? Dans le cadre de [Sonor] volume 6, festival des écoutes radiophoniques, du 22 au 27 mars 2011. www.histoiresdondes.fr / www.jetfm.asso.fr

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MERCREDI 30 MARS : L’HOMME ET L’ONDE COMMENT LA MUSIQUE AGIT SUR LA PSYCHÉ Par Dominique Bertrand, musicien et écrivain. En abordant le phénomène sonore selon trois perspectives - acoustique, musique, symbolisme (mythe d’Orphée, épisode de Jéricho) - nous écouterons comment les lois de la résonance éclairent le fonctionnement psychique sous un angle inattendu. Dominique Bertrand, musicien voyageur et écrivain, explore les lois de la résonance et les effets psycho-acoustiques dans différents domaines de recherche. En chemin, il croise plusieurs traditions des arts de l’écoute (Inde, Tibet, kabbale, chamanisme mexicain...) et partage depuis trente ans sa réflexion avec des musiciens, des compositeurs, des psychologues, des musicothérapeutes et des psychanalystes. Outre des concerts et maintes expériences musicales (il pratique le luth Saz de Turquie, la flûte Shakuhachi du Japon et la technique du chant des harmoniques de Sibérie/ Mongolie), il propose une réflexion approfondie sur la résonance à travers écrits, conférences et stages de formation. Après avoir mis en place un groupe de recherche au Centre International de Musicothérapie dont il est le président, il se spécialise dans les effets psycho-physiques de la voix humaine, ce qui l’amène à rencontrer Alain Didier-Weil et la pensée de Jacques Lacan dans le cadre de l’association Insistances. Il est l’auteur de deux ouvrages sur la symbolique du son, Le Diabolus des Sages et La Prière du Serpent aux éditions Signatura, et participe à la création de la revue Insistances ainsi qu’à divers colloques dont les Journées Mondiales de la Philosophie organisées par l’Unesco ou en septembre 2010 celui de Cerisy-laSalle sur l’inconscient et la musique.

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http://db.hautetfort.com/list/lire-la-resonance/la-priere-du-serpent.html http://db.hautetfort.com/list/lire-la-resonance/le-diabolus-des-sages-une-dissonance-interdite.html http://www.signatura.fr/catalogue_symbolisme.html

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La violence commence là où cessent la pensée et le dialogue : elle est abus de force et de puissance, démesure proprement humaine. Mais la pensée naît aussi de ses relations à la violence : En dehors de la pensée, la violence est ce qui nous ôte la paix, l’expérience limite de la perte de soi, des habitudes et du monde établi ; ce qui nous force à penser et ce qu’il nous faut penser si nous voulons agir et reconstruire. Les visages de la violence sont multiples, nous en avons retenu trois, examinés par des penseurs contemporains : la violence au travail, la violence sociale, la violence à l’école. Quelle est la nature de ces violences ? Quelles en sont les origines et les finalités ? Comment et au nom de quoi les combattre ? “Qu’est-ce qu’une pensée qui ne fait de mal à personne, ni à celui qui pense, ni aux autres ? Ce qui est premier dans la pensée, c’est l’effraction, la violence, c’est l’ennemi.” Gilles Deleuze Programmation : Isabelle Schmitt, chargée de la philo au lieu unique. En complicité avec Guillaume Durand, docteur en philosophie. © DR

PHILO / SCIENCES HUMAINES

TROIS ÉTATS DE LA VIOLENCE

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MERCREDI 6 AVRIL : LES DÉCHIRURES DU TRAVAIL par Danièle Linhart, sociologue Nous aborderons cette thématique sous deux angles, d’une part la violence exercée par la modernisation managériale contre le travail, d’autre part, celle exercée contre les travailleurs.

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Dans un premier temps, il s’agira de montrer qu’une dénaturation du travail est en marche. Le travail représente l’activité par laquelle chacun contribue à la société, consent à la faire perdurer à travers l’interdépendance qu’institue le travail marchand. C’est ainsi que la majorité des individus prend pied dans la société, s’y trouve légitimé, y conquiert un sentiment d’utilité. C’est ainsi que s’expérimente pour chacun la participation citoyenne. Or la modernisation managériale exige sur la base d’une individualisation systématique que chacun s’engage en tant que militant inconditionnel de son entreprise, et défende la cause de celle-ci, quelles qu’en soient sa valeur et son utilité, en échange d’une promesse de satisfaction narcissique au travail. On peut voir là un rétrécissement dramatique du périmètre d’implication subjective des salariés. Dans un deuxième temps, il s’agira de mettre en évidence les violences faites aux salariés, dans les situations concrètes de travail : responsabilisation des salariés face à des objectifs fixés arbitrairement, non reconnaissance du travail réel, mise en concurrence systématique, déstabilisation des collectifs de travail, attaque en règle des métiers, mobilités imposées, etc. à partir d’exemples concrets tirés d’enquêtes de terrain. Danièle Linhart est sociologue, directrice de recherches au CNRS, enseignante en SSA (Sociologie Master) à Paris 10, membre du Laboratoire GTM (Genre, Travail et Mobilités) au CNRS - Paris 10. Elle est l’auteur, entre autres, de La modernisation des entreprises (La découverte, coll. Repères, 2004 - deuxième version) ; Travailler sans les autres ? (Seuil, coll. Non conforme, 2009) ; avec Nelly Mauchamp Le travail (Le cavalier Bleu, Idées Reçues, 2009) ; avec Barbara Rist et Estelle Durand Perte d’emploi, perte de soi (Erès, 2002, nouvelle version 2009). 29


PHILO / SCIENCES HUMAINES

MERCREDI 13 AVRIL : DÉSIGNÉ ÉTRANGER : LA VIOLENCE DES MOTS par Guillaume Le Blanc, philosophe. “Je souhaiterais souligner dans mon intervention que l’on ne naît pas étranger mais qu’on le devient à partir d’une procédure qui commence par le langage. Là où l’on aime croire au noble étranger, exilé et libre car détaché de tout code social, il faut au contraire être attentif à la précarisation sociale des vies étrangères qui peut aboutir à l’exclusion et qui commence toujours par une sorte de désignation négative : mais quoi, ce sont des étrangers et je ne suis pas comme eux. Ainsi l’étranger est créé comme quelqu’un d’autre, quelqu’un de forcément dissemblable dont la vie est par nature éloignée de la nôtre. C’est sous cette condition de violence langagière qu’une nation peut refuser à certaines vies des droits élémentaires sans lesquels aucune vie ne peut être menée.” Guillaume Le Blanc est philosophe, professeur de philosophie à l’Université de Bordeaux. Il est l’auteur de Canguilhem et les normes (PUF, 1998), Canguilhem et la vie humaine (PUF, 2002), La pensée Foucault (Ellipses, 2005), L’esprit des sciences humaines (Vrin, 2005), Vies ordinaires vies précaires (Seuil, 2007), Les maladies de l’homme normal (Vrin, 2007), L’invisibilité sociale (PUF, 2009), Dedans, dehors. La condition d’étranger (à paraître au Seuil en octobre 2010). Il est membre du comité de rédaction de la revue Esprit, directeur de la collection “Pratiques théoriques” aux PUF.

+ Projection au cinéma Katorza du film Les arrivants, un documentaire de Claudine Bories et Patrice Chagnard (2009, France, 1h50 - Prix de la Séance spéciale au festival Visions du réel 2010 de Nyon - Suisse) suivie d’une rencontre avec les réalisateurs (sous réserve) Lundi 18 avril à 18h30 (Tarifs : 5 euros pour les abonnés du cours, 5,80 euros pour les non abonnés)

C’est en découvrant la CAFDA (Coordination pour l’Accueil des Familles Demandeuses d’Asile) que les documentaristes Claudine Bories et Patrice Chagnard, en quête d’un sujet de film autour des flux migratoires, se sont souvenus que la notion de droit d’asile était héritée des Lumières et que l’actuelle politique française d’immigration avait de plus en plus tendance à l’oublier. Ils se sont attachés à suivre deux assistantes sociales aux personnalités très différentes : Caroline, 20 ans, impulsive et fragile, et Colette, plus âgée, plus compatissante. A longueur de journées, elles reçoivent des familles à qui il faut trouver une chambre d’hôtel et qu’il faut aider dans leurs démarches jusqu’à ce qu’elles obtiennent, ou non, le statut de réfugié. Ils ont ainsi été les témoins de la situation de Zahra, jeune Erythréenne enceinte; de la famille Wong d’origine mongole ; de la famille Kaneshamoorty du Sri-Lanka ; et de la famille Mulugheta, qui a quitté l’Ethiopie. Comment répondre au flot débordant de toutes ces détresses, de tous ces besoins ? 30


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MERCREDI 20 AVRIL : LA VIOLENCE À L’ÉCOLE : QUELLE POLITIQUE ? par Michel Terestchenko, philosophe Selon une idée intuitive assez généralement admise, des sanctions, éventuellement pénales, sévères sont mieux à même de prémunir les comportements violents à l’école qu’une politique s’efforçant d’aider l’adolescent à développer des stratégies lui permettant, lorsque cela est encore possible, de rester lié ou de se relier, de façon positive, avec sa famille, son environnement et la société. Bien que la réponse “musclée” soit la plus facile à adopter - surtout lorsqu’elle nourrit une rhétorique de l’autorité et de la “tolérance zéro” - en réalité, des décennies de recherche montrent que c’est surtout une politique scolaire d’attention et d’aide aux plus défavorisés et aux plus vulnérables qui peut, à terme, réduire les conduites juvéniles antisociales. Or une pareille approche n’est nullement incompatible, bien au contraire, avec l’apprentissage des règles sociales et le respect de l’autorité, en sorte que rien ne justifie qu’on la taxe de “laxiste”. Michel Terestchenko, philosophe, est l’auteur d’ouvrages de philosophie politique et morale, dont Un si fragile vernis d’humanité, banalité du mal, banalité du bien (La Découverte/poche, 2007), et Du bon usage de la torture ou comment les démocraties justifient l’injustifiable (La Découverte, 2008). 31


Le mouvement international Slow Food, dont le siège social est à Bra en Italie, met l’accent sur les liens étroits qui existent entre politique, agriculture, environnement et culture. Slow Food allie plaisir et nourriture avec conscience et responsabilité sociales. Les activités du mouvement et de ses associations locales, les Convivium - convivialité en latin - visent à sauvegarder la biodiversité dans notre alimentation, à diffuser l’éducation gustative au travers des Ateliers du Goût et à relier les producteurs d’aliments aux consommateurs. En partenariat avec

Attention, jauge limitée à 50 personnes. Il est conseillé de réserver. Tarifs par atelier : 8 euros / 5 euros pour les adhérents Slow Food et les abonnés du lieu unique. Programmation: Richard Baussay, chargé des arts culinaires au lieu unique

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LES ATELIERS DU GOÛT

En cette époque où le public se soucie de plus en plus de l’origine des produits qu’il consomme, où la diversité alimentaire se réduit de jour en jour, les ateliers du Goût Slow Food sont plus que jamais utiles et pertinents. Ces ateliers offrent l’opportunité de dégustations guidées, en présence de producteurs et d’experts de l’alimentation, dans l’objectif d’explorer, de s’interroger et d’expérimenter des goûts de produits qui peuvent paraître communs. Le goût n’est pas inné, il se travaille, s’affine.

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MERCREDI 27 AVRIL : SALADES EN FOLIE !

Comment se repérer entre le croquant d’une batavia, le piquant d’une roquette, l’amertume d’une chicorée et d’autres jeunes pousses aux couleurs diverses ? Avec un cuisinier et un maraîcher nous vous proposons de les croquer et d’apprendre à les utiliser.

MERCREDI 4 MAI : L’ACCORD FROMAGE ET PAIN

Nous connaissons l’accord mets et vins, mais d’autres produits peuvent s’associer, se répondre et créer ainsi de belles harmonies gustatives. Cet atelier vous propose de l’illustrer avec un boulanger et un fromager qui nous guideront dans cette quête...

MERCREDI 11 MAI : LES VINS NATURE

On en parle beaucoup, mais la notion reste floue pour la plupart d’entre nous. Entre la biodynamie, les vins bios et les vins nature*, il était temps d’inviter un vigneron pour nous éclairer sur ces différentes techniques et dénominations... Santé ! * “A consommer avec modération”

MERCREDI 18 MAI : LES FRAISES

Gariguette et Mara des bois sont les deux stars du renouveau de la fraise de qualité mais connaissez-vous Surprises des Halles, Madame Mouthot ou Sans Rivale, anciennes variétés que des fraisiculteurs nantais cultivent amoureusement ?

MERCREDI 25 MAI : LE FROMAGE DE CHÈVRE

Après l’agnelage de janvier et l’herbe verte du printemps, le lait des alpines et poitevines est au top pour fabriquer de délicieux fromages frais ou affinés, ronds ou en bûche, cendrés ou nature. Avec un producteur, venez les apprécier et comprendre leur élaboration.

MERCREDI 1ER JUIN : L’HUILE D’OLIVE

Une onctuosité toujours bien présente, une ardence parfois surprenante, voire une pointe d’amertume. Un arôme intense, le fruité, qui selon les cas va rappeler la pomme, le foin fraîchement coupé, des fruits rouges ou secs, et d’autres choses encore. Ces caractéristiques varient d’une huile à l’autre, selon les variétés d’olives utilisées, leur maturité, leur provenance, qui est toujours mentionnée sur les huiles d’olive vierges. La dégustation illustrera qu’il n’y a pas “l’huile d’olive” mais des huiles d’olive, à choisir selon son goût et l’usage que l’on veut en faire.


INFOS PRATIQUES: Comment s’inscrire ?

Il vous suffit de vous munir d’une carte d’abonnement au lieu unique et de vous inscrire au(x) cours de votre choix (dans la limite des places disponibles). Vous pouvez suivre l’ensemble des cours, choisir certaines disciplines ou faire votre menu en piochant au gré de vos envies.

Combien ça coûte ?

Le coût d’un abonnement au lieu unique (c’est-à-dire de 24 à 55 euros suivant le nombre de spectacles choisis) avec une participation : - pour les ateliers du goût de 5 euros (8 euros pour les non abonnés), attention jauge limitée à 50 personnes. - pour les cours se déroulant au Cinéma Katorza (cours d’architecture du mercredi 3 novembre et projection du lundi 18 avril en lien avec le cours de philo) de 5 euros (5,80 euros pour les non abonnés)

Où se rendre ?

Les cours se déroulent au lieu unique, entrée quai Ferdinand-Favre

(entre l’accès sud de la gare SNCF et la Cité des Congrès) à Nantes. Pour venir au lieu unique : BusWay (ligne 4), Tramway (ligne 1) Arrêt Duchesse Anne Pour tous renseignements et réservations : accueil billetterie du lieu unique : du mardi au samedi de 12h30 à 19h30 / / 02 40 12 14 34

SCÈNE NATIONALE DE

NANTES

Retrouvez toute la programmation et toutes les informations du lieu unique sur

.lelieuunique.com

Tél. 02 40 12 14 34

©KGB


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